CÔTE D'IVOIRE
Commerce bilatéral entre la France et les pays de l’UEMOA en 2024
Selon les douanes françaises, en 2024, les échanges commerciaux entre la France et l’UEMOA ont progressé pour atteindre 5,4 Mds EUR (+8,27 % par rapport à 2023). On observe à la fois un léger recul des exportations françaises (-1,3 %) et une nette augmentation des importations en provenance de la zone (+33,5 %). Les exportations françaises vers l’UEMOA s’élèvent à 3,5 Mds EUR en 2024, dont les 2/3 à destination de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. La Côte d’Ivoire demeure le 1er client de la France au sein de l’Union (2e en Afrique subsaharienne), devant le Sénégal. Les produits des industries agroalimentaires et pharmaceutiques constituent toujours le premier poste de ventes vers la zone. Les importations françaises en provenance de l’UEMOA atteignent 1,8 Md EUR, dont 75 % originaires de la Côte d’Ivoire (4e fournisseur en Afrique subsaharienne). Ces achats sont composés majoritairement de produits agricoles et des industries agro-alimentaires. Dans ce contexte, l’excédent commercial de la France avec l’UEMOA, dont 60 % est porté par le Sénégal, recule fortement (-22,4 %) pour s’établir à 1,7 Mds EUR.
En 2024, les exportations françaises s’établissent à 3,5 Mds EUR, dont les 2/3 réalisés avec la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Elles sont principalement portées par les produits des industries agroalimentaires et pharmaceutiques.
Les exportations françaises vers l’UEMOA affichent un léger repli, reflétant en particulier une baisse des ventes à l’égard de la moitié des pays de la zone
D’après les Douanes françaises, les exportations de la France vers l’UEMOA se chiffrent à 3,5 Mds EUR en 2024. Elles enregistrent un repli de 1,3 % par rapport à 2023 (soit -45 M EUR), reflétant une baisse des ventes à destination de la Côte d’Ivoire (-66 M EUR à 1 299 M EUR), du Mali (-16 M EUR à 327 M EUR), du Burkina Faso (-24 M EUR à 296 M EUR), du Niger (-28 M EUR à 49 M EUR), du Togo (-15 M EUR à 210 M EUR) et du Bénin (-13 M EUR à 236 M EUR).
Bien que les exportations vers la Côte d’Ivoire enregistrent un repli (-4,9 %), le pays demeure le 1er client de la France au sein de la zone, destinataire de 36,6% des ventes à destination de l’UEMOA. De même, le Sénégal conserve la 2ème place avec 1 127 M EUR d’exportations, soit 32% des ventes vers l’UEMOA et en progression de 11,6 % (soit +117 M EUR) par rapport à 2023. À noter également, bien que plus marginales, la progression des ventes vers la Guinée-Bissau, qui atteignent 5,1 M EUR (+5,1 %).
Les produits des industries agro-alimentaires demeurent le 1er poste d’exportations françaises vers l’UEMOA, suivi par les préparations pharmaceutiques
D’un point de vue « produit », le recul de nos exportations s’explique en partie par la baisse des ventes de produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture (9,6 % du total des exportations vers l’UEMOA en 2024 ; -42 M EUR par rapport à 2023), et des équipements mécaniques, matériel électriques, électronique et informatique (23,5 % ; -166 M EUR au total). Il convient toutefois de souligner la bonne performance des ventes de matériels de transport (5,5 % ; +22 M EUR) et des produits pharmaceutiques (14% ; +27 M EUR).
L’UEMOA réceptionne 3/4 de nos exportations vers la CEDEAO et 1/3 de celles vers l’Afrique subsaharienne
L’UEMOA concentre 73 % des exportations françaises vers la CEDEAO (4,8 Mds EUR) et 31 % de celles vers l’Afrique subsaharienne (11,1 Mds EUR). La zone abrite deux des trois premiers clients de la France en Afrique subsaharienne : la Côte d’Ivoire (2e) et le Sénégal (3e), derrière l’Afrique du Sud (1,7 Md EUR). A titre de comparaison, nos ventes vers l’UEMOA sont largement supérieures à celles vers la CEMAC (1,6 Md EUR), mais restent très en deçà des exportations françaises vers l’Afrique du Nord (17,7 Mds EUR).
En 2024, les importations françaises s’élèvent à 1,8 Md EUR, principalement composées de produits agricoles et des industries agro-alimentaires, dont 76 % de Côte d’Ivoire
Les importations françaises vers l’UEMOA affichent une forte hausse, reflétant principalement la hausse des cours du cacao et l’augmentation des importations d’hydrocarbures naturels depuis le Niger.
En 2024, les importations françaises en provenance de l’UEMOA atteignent 1,8 Md EUR, en hausse de 33,5 % par rapport à 2023 (+455 M EUR). Cette progression reflète essentiellement la hausse des prix du cacao, qui a entraîné une envolée de la valeur des importations ivoiriennes (+35,9 % à 1 364 M EUR) : sans pour autant traduire une augmentation des volumes importés, on peut toutefois noter une hausse de la part des produits ayant subi une première transformation dans ces achats. En outre, les importations françaises en provenance du Niger (+72,3 % à 295 M EUR) et du Bénin (+40,3 % à 17,6 M EUR) sont également en hausse. A contrario, nos achats vers le Sénégal (-4,2% à 79 M EUR), le Burkina Faso (-19,1% à 17,7 M EUR), le Mali (-39,5% à 12,9 M EUR), le Togo (-40% à 27,2 M EUR) et la Guinée Bissau (-10,5 % à 214 K EUR) ont évolué négativement.
La Côte d’Ivoire demeure de loin le principal fournisseur de la France en UEMOA, à l’origine de 76 % des importations en provenance de la zone. Le Niger reste également le 2ème fournisseur, avec 16 % des importations françaises originaires de la zone.
Les produits agricoles et des industries agro-alimentaires constituent l’essentiel des importations françaises
La hausse de nos importations s’explique d’abord, par la hausse des produits des industries agroalimentaires (+48,1 % à 818,6 M EUR), principalement portés par le cacao ivoirien, ainsi que les hydrocarbures naturels (+849 % à 112 M EUR).
Les importations françaises en provenance de l’UEMOA sont essentiellement composées des produits des industries agroalimentaires (45,7 %), de l’agriculture (32,8 %) et métallurgiques et métalliques (12,8 %).
L’UEMOA pèse pour 13,6 % des importations françaises originaires d’Afrique subsaharienne
Les importations françaises en provenance de l’UEMOA représentent 13,6 % des flux en valeur en provenance d’ASS et 26,4 % de la CEDEAO (65 % des achats français à cette zone proviennent du Nigéria, principalement des hydrocarbures). A noter que la Côte d’Ivoire occupe le 4e rang parmi nos fournisseurs en ASS, devancée par le Nigéria (4,4 Mds EUR), l’Angola (1,6 Md EUR) et l’Afrique du Sud (1,5 Md EUR).
La balance commerciale demeure positive pour la France, avec toutefois un excédent en recul
Excepté le Niger (-245,2 M EUR) et la Côte d’Ivoire (-64 M EUR), la France enregistre un excédent commercial avec tous les autres pays de l'UEMOA. Ainsi, au niveau consolidé, cet excédent s'élève à 1 736 M EUR, en repli de 22,4 % par rapport à 2023. L’excédent le plus important (1 048 M EUR ; soit 60 %) a été réalisé avec le Sénégal. A noter également qu’il s'agit du 1er excédent commercial de la France en Afrique subsaharienne et du 12e à l'échelle mondiale. Le Mali et le Burkina Faso suivent avec, respectivement, des excédents de 315 M EUR et 278 M EUR, soit les 4e et 6e en Afrique subsaharienne. A noter que le déficit commercial avec le Niger s’est à nouveau creusé en 2024 (-152 M EUR) alors que l’excédent avec le Sénégal s’est encore amélioré (+113 M EUR). Enfin, en 2024, le solde commercial bilatéral de la France avec la Côte d’Ivoire passe en négatif, une première depuis 2006.