Contexte économique et climat des affaires

 

Une économie touchée de plein fouet par la crise pétrolière de 2014 et dont l’impact sur l’économie s’est manifesté en 2016

 

La République du Congo est loin d’être sortie de la crise économique et financière dans laquelle elle s’est trouvé piégée par la chute brutale mi-2014 des prix du pétrole sur les marchés. Il aura fallu deux ans de négociations  avant que le pays ne signe le 11 juillet 2019 avec le FMI un programme économique et financier dans le cadre d’une Facilité élargie de crédit.

 

Parallèlement, la Banque des Etats d’Afrique centrale –BEAC mettait en place une politique monétaire restrictive conduisant à un gel total du financement monétaire direct et indirect de l’Etat et à une baisse du crédit qui a fini par impacter le secteur privé.

 

La politique monétaire devrait rester contraignante, afin de reconstituer les réserves de change fortement dégradées. Les réformes économiques et financières exigées par le FMI et destinées à viabiliser la dette publique insoutenable et rééquilibrer les finances publiques, pourraient peser sur l’investissement public.

 

La pression des pouvoirs publics sur le secteur privé devrait se poursuivre avec le recadrage des pratiques non conformes à la législation fiscale et douanière et une loi de Finances 2019 encore plus contraignante que celle de 2018 dans l’optique de mobiliser davantage de recettes budgétaires ; de fait, en 2018 les recettes fiscales se sont avérées exceptionnelles.

 

Un climat des affaires dégradé qui devrait profiter du programme FMI

 

Dans le rapport Doing Business 2019 de la Banque mondiale, le pays est  classé au 180ème rang sur 189 pays. Le  climat des affaires s’est détérioré depuis 2017 avec des opérateurs économiques, y compris pétroliers, confrontés à une recrudescence de postures administratives, fiscales, douanières arbitraires et abusives, et un appareil judiciaire qui reste le maillon faible de l’écosystème des affaires.

 

Des réformes structurelles sont en cours pour renforcer les bonnes pratiques de gouvernance, la transparence et améliorer les services publics (notamment dans les domaines de l’eau, de l’énergie et des télécommunications). Les réformes préconisées par le FMI en matière de gouvernance et de transparence  se sont concrétisées en 2018 par la mise en place de la Haute autorité de lutte contre la corruption, l’informatisation des régies financières, la dématérialisation des procédures douanières, et en 2019 par un certain nombre de réformes structurelles dans les secteurs pétrolier et forestier.

 

Les aides budgétaires multilatérales et bilatérales, en appui du programme FMI, sont fléchées notamment sur le remboursement de la dette extérieure bilatérale et l’apurement des arriérés intérieurs pour permettre au système bancaire, résilient mais confronté à des créances en souffrance importantes, de reprendre son rôle de bailleur de l’économie.

 

Les programmes et projets  des partenaires techniques et financiers  mettent l’accent sur l’amélioration de la gouvernance, la relance de la diversification économique, le développement du capital humain et la prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux, que ce soit sur les grands projets structurants, -BAfD-, les réformes structurelles sectorielles, dans l’objectif d’attirer les investisseurs privés (BM et UE) ou par une approche mixte à l’image de celle de l’AFD  en faveur d’un développement durable. Quant à la Chine, elle entend développer le capital humain chargé d’assurer la pérennité de l’effort d’industrialisation qu’elle entend mener.

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