RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
Relations économiques et commerciales entre la France et la République Démocratique du Congo
1. Synthèse des échanges bilatéraux entre la France et la RDC
Les exportations françaises en RDC progressent mais restent modestes comparées aux autres pays de l’Afrique centrale.
Au cours des cinq dernières années, les exportations de la France vers la RDC ont progressé de +46% pour atteindre 209 M EUR en 2024. Les premiers postes de nos exportations continuent de progresser, en particulier les produits agroalimentaires (vins, spiritueux, conserves, céréales, malt, biscuits), les produits pharmaceutiques et les biens d’équipements (pièces métalliques, machines diverse, équipements électriques, engins de chantiers).
Sur la même période, les importations françaises en provenance de RDC ont plus que doublé, atteignant 141 M EUR. Elles sont constituées presque exclusivement (à 95%) de pétrole, cuivre et café. Et dans une moindre mesure de bois (scié et brut), de produits agroalimentaires (conserves de fruits/légumes, produits transformés, céréales/légumineuses) et de cacao.
Il résulte de ces évolutions un solde excédentaire pour la France de 68 M EUR, relativement stable sur la période.
2. Présence économique et investissements français en RDC.
On recense environ 60 filiales françaises en RDC qui emploient directement près 4800 personnes et cumulent un stock d’investissement diversifié, évalué à près de 3 Mds EUR.
Alors que la RDC est un grand marché de 106 millions d’habitants, les entreprises françaises restent peu nombreuses comparativement à d’autres pays francophones de la sous-région. Près de 60 filiales d’entreprises françaises sont établies en RDC (à comparer à 47 en 2020) alors qu’elles étaient une dizaine il y a 10 ans. La France reste toutefois absente dans le secteur de l’extraction minière.
Parmi les filiales françaises, plusieurs ont des positions fortes, établies de longue date dont (liste alphabétique non exhaustive) :
- Accor en forte croissance avec trois hôtels en fonctionnement et trois en construction ;
- Bouygues-TP ;
- Bureau Veritas ;
- Castel devenu leader sur le marché de la bière ;
- Canal+ ;
- Cegelec/Vinci Energies ;
- Cis Catering gère les bases vies de plusieurs groupes miniers ;
- Cma-Cgm ;
- Decathlon avec deux magasins ;
- Eutelsat ;
- Havas ;
- Netters pour la distribution de champagne et d’autres boissons alcoolisées ;
- Orange qui poursuit ses investissements dans les infrastructures de télécommunications ;
- Perenco pour l’exploitation pétrolière off-shore et onshore ;
- Servair en catering aérien ;
- TotalEnergies pour la distribution et la logistique pétrolière.
Au plan des investissements, près de 3 milliards EUR ont été investis par les entreprises françaises en RDC ce qui en fait l’un des principaux pays investisseurs, toutefois loin derrière la Chine et l’Inde. D’autres pays se hissent progressivement parmi les grands investisseurs en RDC dont les Emirats Arabes Unis, la Turquie, l’Afrique du Sud.
Pour accompagner les entreprises françaises, la Team France Export s’appuie sur l’ambassade de France mais aussi sur la Chambre de Commerce et d’industrie France-RDC (CCIFC), sur le bureau de Business France (basé à Luanda), sur les Conseillers du Commerce Extérieur (CCE), sur le Medef International, sur l’Agence Française de Développement (AFD), Expertise France (groupe AFD) et sur Proparco (groupe AFD).
3. Aide bilatérale de la France en RDC.
La France est l’un des principaux bailleurs de la RDC grâce aux importants moyens mis en œuvre par l’AFD, Expertise France et Proparco (groupe AFD) qui n’ont cessé de progresser. Le groupe AFD est présent en RDC depuis 1976 et a engagé plus de 500 M EUR au cours des quatre dernières années.
Le groupe AFD soutient la RDC dans sa volonté de promouvoir un développement économique et social inclusif et durable. La stratégie de l’AFD pour 2022-2026 s’articulera autour de cinq axes :
- Améliorer l’accès aux services essentiels ;
- Valoriser le capital humain et favoriser un développement équitable ;
- Protéger le capital naturel ;
- Placer les jeunes et les femmes au cœur du développement ;
- Renforcer le rôle, les capacités et les moyens des institutions.