Indicateurs et conjoncture

La République Démocratique du Congo (RDC) est le deuxième pays d’Afrique par la superficie : 2,3 millions de km2, soit plus de quatre fois celle de la France. Elle s’étend de l’Atlantique à la région des Grands Lacs. Avec ses 77 millions d’habitants, elle est également considérée comme le premier pays francophone dans le monde. Le Président Kabila  est au pouvoir depuis 2001. Son dernier mandat  devait cesser en décembre 2016. Après des péripéties assorties de troubles graves, il a été acté que les élections devraient avoir lieu avant la fin 2018. Les régions de l' Est et du Kasai sont en proie à des conflits violents.

La RDC bénéficie de ressources naturelles d’une richesse exceptionnelle : forêts, terres arables, ressources hydrauliques (deuxième bassin fluvial du globe et potentiel hydroélectrique de 100 000 MW), abondants minerais tels que cuivre (10 % des réserves mondiales), cobalt (premières réserves mondiales), diamants, or, coltan (trois quarts des réserves mondiales), uranium, les trois premiers représentant à eux seuls 80 % du total des exportations du pays. En 2016, l’agriculture représentait 21,9 % du PIB, l’industrie (y inclus activités extractives) 33,5 %, et les services 44,6 %.

La RDC reste pourtant l’un des États les plus pauvres de la planète : le PIB/habitant en PPA s’élevait à 802 USD en 2016 et près de 80 % de la population vit dans l’extrême pauvreté, avec moins de 1,9 USD par jour. Elle occupe les dernières places des classements internationaux en termes de développement humain (176ème sur 188), de perception de la corruption (161ème sur 180) et de climat des affaires (182ème sur 190).

Le pays peine à se relever de plusieurs années de guerre qui ont fait des millions de victimes et détruit les principales infrastructures. Les conséquences en sont multiples et retardent le redémarrage de l’activité. A peine 10 % des terres arables sont exploitées, ce qui hypothèque naturellement la sécurité alimentaire. L’enclavement de plusieurs zones vitales est source de coûts prohibitifs (port de Matadi notamment). La main d’œuvre qualifiée est  très rare et le taux d’accès à l’électricité (17,1 % de la population) est l’un des plus faible d’Afrique. Enfin la dépendance extrême aux variations des cours des matières premières constitue une fragilité structurelle de l’économie congolaise, très peu diversifiée, suite à la quasi-disparition de son secteur manufacturier.

A partir de  2009, la RDC a été sous programme FMI, ce qui a permis mi-2010, l'annulation de  la quasi-totalité de la dette extérieure de la RDC (12 Mrd USD) dans le cadre de l'intitiative pays pauvres très endettés. Fin 2012, le FMI a décidé de ne pas proroger son programme en raison du manque de transparence dans la conclusion de contrats miniers. Depuis lors, les relations de la RDC avec le FMI sont au point mort.

L’économie congolaise a été frappée de plein fouet par la baisse des cours mondiaux des matières premières. Ainsi, la croissance, qui avait atteint 9,5 % en 2014, s’est ralentie à 6,9 % en 2015, à 2,4 % en 2016 puis a repris légèrement à 3,4 % en 2017, grâce à l’embellie des cours des produits miniers (cobalt, cuivre, or, pétrole). L'inflation, stabilisée jsqu'à  2015, a repris. Elle a atteint 23,6% sur 2016 et 55% sur  2017. La parité du Franc cogolais face au Dollar a diminuté de 71% entre fin 2015 et fin 2017. 

 

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