CANADA
Colombie-Britannique
En bref
L’Ontario Province la plus occidentale du Canada, la Colombie-Britannique est dotée d’importantes ressources naturelles (foresterie, énergie, mines) et possède une économie diversifiée (TIC, industrie cinématographique, Biotech, secteur manufacturier). En 2023, son économie représente 13,9% du PIB canadien. Après la pandémie, la croissance de la Province a été parmi les plus fortes du pays mais a ralenti en 2023, à +1,6%, et est attendue à 0,6% en 2024. Sa capitale économique Vancouver, 1er port canadien, constitue le cœur économique de la province et un « hub » privilégié vers les marchés asiatiques pour les Prairies.
Présentation générale
La Colombie-Britannique est la troisième province la plus peuplée du Canada, derrière l’Ontario et le Québec : avec ses 5,6 millions d’habitants, elle représente 13,8% de la population canadienne. En 10 ans, entre 2014 et 2024, la population a augmenté de 20,1%, contre 15,7% en moyenne au Canada sur la même période, et continue de croître (+ 3,3% entre T1 2023 et T1 2024), tirée majoritairement par l’immigration. Le cœur économique de la région se trouve autour de la zone urbaine de Vancouver, qui concentre plus de la moitié de la population de la province. La capitale administrative de la Colombie-Britannique est Victoria, où le gouvernement de David Eby (Nouveau Parti démocratique de la Colombie-Britannique), premier ministre de la province depuis novembre 2022, est établi. Les prochaines élections provinciales auront lieu en octobre 2024.
Avec un PIB réel de 304 Md CAD (205 Md€) en 2023, la Colombie-Britannique représente 13,7 % du PIB canadien (4ème province derrière l’Ontario, le Québec et l’Alberta). L’économie de la province est parmi les plus diversifiée du pays : dotée d’importantes ressources naturelles, énergétiques, minières et forestières, elle est aussi la 2ème province viticole du Canada. Vancouver, 1er port du Canada et 3ème sur la côte ouest américaine, constitue un hub privilégié vers les marchés de l’Asie et du Pacifique. Le PIB repose à 77 % sur la production de services et à 23 % sur la production de biens, la production industrielle représentant 12% du PIB, la construction 10,3% du PIB et l’agriculture 2,1% du PIB. La croissance de 1,6% en 2023 a été portée par l’immobilier (18% du PIB en 2023, en hausse de 0,5 point par rapport à 2022), la logistique (5%, +0,3 points) et la santé (8%, +0,3 points). Plus précisement, la repartition sectorielle est la suivante :
Perpectives économiques
Une croissance robuste grâce à un contexte international favorable
Après une contraction de son PIB en 2020 (-3,1 %), la province a rapidement rebondi en 2021 (+7%), lui pemettant de retrouver son PIB d’avant la pandémie, et a poursuivi avec une croissance du PIB réel robuste en 2022 (+3,8%). La province a bénéficié d’un contexte international favorable à ses exportations de matières premières énergétiques et minières, ainsi que des plans de relance post-pandémie. Cette croissance, bien que toujours supérieure à la moyenne canadienne, a fortement ralenti en 2023 (+1,6%), et les perspectives de croissances du PIB réel en 2024 sont assez faibles (+0,6%). Ce ralentissement est notamment dû aux effets cumulés de la hausse des taux d’intérêt, resserant l’accès au crédit, et d’un marché international moins favorable à la province, avec un ralentissement économique chez certains de ses partenaires clés, notamment en Asie-Pacifique. Ce ralentissement de la croissance réelle du PIB, qui devrait être inférieure à la croissance démographique, entraîne une baisse du PIB réel par habitant.
L’immigration comme solution au besoin en main d’oeuvre
Les deux années de croissance suivant la pandémie ont stimulé l’offre d’emploi en Colombie-Britannique, où le taux de chômage a atteint un nouveau plancher (5,0% au T1 2024), inférieur de plus d’un point à la moyenne canadienne (6,1%). Ainsi, malgré une croissance forte de sa population, la Province peine toujours à trouver de la main d’œuvre alors que le taux d’emploi est à un niveau historiquement élevé.
Sur la période 2023-2033, le gouvernement de Colombie Britannique prévoit qu’un million d’emplois seront à pourvoir, dont 346 000 créations de postes, générant une demande pour 465 000 immigrants (nationaux et internationaux). Les secteurs de la santé, du commerce de détail, de la construction et de l’éducation sont ceux qui auront le plus besoin de nouveaux employés. Ces éléments poussent à une fort recours à l’immigration : en 2022, la Colombie-Brtiannique était la deuxième province avec le plus grand nombre d’immigrants récents (arrivés entre 2016 et 2021) au Canada, et la première province de l’Ouest canadien. Lors du dernier recensement en 2021, le pourcentage de la population immigrée s’élevait à 29% en Colombie-Britannique (au-dessus de la moyenne nationale à 23%). La région métropolitaine de Vancouver accueille ¾ des immigrés de la Colombie-Britannique d’après le site Guichets-emplois du gouvernement canadien. Cependant, l’année 2023 a été marquée par un retournement historique des flux migratoires interprovinciaux, la BC perdant pour la première fois des habitants, au bénéfice principalement de l’Alberta.
Un solde commercial déficitaire, marqué par les exportations de matières premières et les importations de produits manufacturés.
La balance commerciale de la province est déficitaire de -18 Md CAD (-12,4 Md €) en 2023 et a diminué de 38,5 % par rapport à 2022. Les exportations de la province (56,2 Md CAD, soit 37,9 Md €) sont composés majoritairement de produits énergétiques (35,7 %), de produits forestiers et matériaux de construction et d'emballage (20,8 %). Les importations de la province (74,3 Md CAD soit 50,1 Md€) sont principalement composées de biens de consommations (25,6 %) et de machines, matériel et pièces industriels (15,7 %).
Ce commerce est très concentré : 2 partenaires concentrent 71% des exportations et 62% des importations. Les Etats-Unis accueillent 57,5% des exportations et fournissent 34,3% des importations, pour un excédent commercial de 10,7Md CAD au profit de la province : la Colombie-Britannique est toutefois moins exposée au commerce avec les Etats-Unis que les autres provinces canadiennes (43% des échanges de Colombie-Britannique contre 63% de ceux du Canada), notamment du fait de son ouverture sur le Pacifique qui facilite les exportations vers l’Asie. Ainsi, la Chine est le second partenaire de la Colombie-Britannique, représentant 13,1% des exportations et 27,9% des importations, générant un déficit de 13 Md CAD (8,8Md €) pour la province. L’Union Européenne représente 5% des échanges de la province, portée par l’Allemagne (1,3%), l’Italie (1%), les Pays-Bas (0,5%) et la France (0,4%), avec une balance commerciale déficitaire à hauteur de 2,9 Md CAD (2,0 Md€) en faveur de l’UE. Les exportations de Colombie-Britannique sont portées aux 2/3 par les produits énergétiques, alors que ses principales importations sont les machines outils (35% des importations) et les biens de consommation (23%).Outre les pays précedemment nommés, le Japon (6,6% des échanges), la Corée du Sud (4,7%), le Vietnam (2,4%), Taïwan(2,3%) et le Mexique (2%), tous les autres partenaires de la Province ont des parts de marché inférieures à 2%.
Finances publiques
Des marges budgétaires importantes pour financer une hausse des dépenses.
Disposant de marges budgétaires substantielles grâce à un endettement de la province historiquement peu élevé, le nouveau gouvernement de Colombie-Britannique a annoncé en mars 2023 un plan d’accroissement significatif des dépenses sur 4 ans, baptisé « Stronger BC Together ».
Le budget 2024/2025, annoncé par le gouvernement Eby en amont des élections provinciales du 19 octobre 2024, s’inscrit dans la droite ligne de ce plan. Aux allures de programmes électoral, il vise à répondre aux besoins créés par la croissance démographique, l’inflation et la demande de transition climatique. Ses points saillants sont les suivants :
- Dépenses de soutien aux ménages et de lutte contre le changement climatique.
- Investissements dans les transports, la santé, le logement et l’éducation.
- Réalisation de promesses électorales (FIV pour tous, Flipping tax).
Alors que la croissance réelle devrait être basse en 2024 à 0,6%, le déficit massif créé par ces dépenses n’est pas compensé par des hausses d’impôts, mais en profitant des marges de manœuvre dont dispose une province jusqu’ici peu endettée. Sur 3 ans, le niveau de la dette provinciale devrait ainsi augmenter de +62%, de 25,4% à 35,8% du PIB.
La fonction publique, le logement et la santé concentrent les nouvelles dépenses.
La plannification budgétaire annoncée en mars 2023 concentre les augmentations de dépenses sur quelques domaines, jugés prioritaires :
Les salaires de la fonction publique croîtront de 7,6Md CAD sur 3 ans , soit 5,2 Md€, pour compenser l’effet de l’inflation sur le pouvoir d’achat des fonctionnaires provinciaux, dans un contexte de tensions sur les recrutements.
Le système de santé de Colombie Britannique va connaître une hausse de son budget de 6,4Md CAD sur 3 ans, soit 4,4Md€, dont 1 Md CAD, soit 0,7 Md€, dirigés vers le recrutement, la rétention et la formation des personnels de santé. Les autres priorités du plan sont le soutien à la médecine de ville (1,1Md CAD soit 0,8 Md€), la santé mentale et la lutte contre les addictions (867M CAD, 590M€) ainsi que les dépistages contre le cancer (270M CAD, 184M€).
Le logement, avec les plans décennaux « Homes for BC » dévoilé en 2018 et « Homes for People » en 2023, bénéficiera d’un effort total de 19MdCAD (12Md€), notamment pour soutenir la construction résidentielle. Ces plans ont été complétés par un financement provincial de 3Md CAD (2Md€) et fédéral de 2 Md CAD (1,3Md€) à l’agence BC Builds pour construire des logements pour la classe moyenne. L’objectif de ces plans est que la part des dépenses dans les dépenses des ménages redevienne inférieure à 30%. De plus, la Province a fortement régulé la mise en location meublée de logements sur les plateformes, pour faire revenir ces logements sur le marché locatif long-termes.
Le développement économique durable est la troisième priorité du plan, dotée de 1,4Md CAD, soit 1Md€. La résilience climatique recevra notamment 567M CAD, soit 386M€, tandis que les politiques de formation professionnelle seront financées à hauteur de 480M CAD, soit 326M€.
La police et la justice provinciale recevront aussi un financement additionnel de 462M CAD sur 3 ans, soit 314M€.
Aspects sectoriels
Industrie extractive
L’économie de la Colombie-Britannique reste relativement dépendante de l’exploitation et du commerce des ressources naturelles dont elle dispose, d’autant plus qu’une part significative de l’activité du secteur manufacturier local est directement liée à la transformation de ces matières premières. Les exportations de produits energétiques (principalement charbon et gaz) pour 19,7Md CAD, soit 13,3 Md€, en baisse de 19% par rapport à 2022, année record, et de produits forestiers (7,7Md CAD, soit 5,2 Md€, en baisse de 31% par rapport à 2022) représentaient ensemble 49% du total des 56,2Md CAD (38 Md€) d’exportations provinciales.
Géographiquement, si le le gaz naturel a pour principal débouché les Etats-Unis (près de 100% des exportations), les exportations de produits minéraux et énergétiques vont pour 57% d’entre elles vers d’autres pays, notamment en Asie. Plus précisément, la Chine reçoit 16% des exportations de produits minéraux et énergétiques, suivie du Japon (15%) et de la Corée du Sud (12%). Le secteur du GNL (gaz naturel liquéfié) reste un axe de développement prioritaire pour l’économie. Pour répondre à cette demande, la province a mis en opérations au premier semestre 2024 le Coastal Gaslink, gazoduc liant les champs gaziers de CB au terminal GNL de Kitimat, dont la première phase doit entrer en opérations en 2025.
Malgré une forte dépendance de l’économie aux matières premières, les politiques environnementales de la province, couplées à une forte sensibilité environnementale de l’opinion publique, distinguent la Colombie-Britannique d’autres provinces du pays. A l’origine de 8% des émissions canadiennes de GES, la Colombie-Britannique s’est fixée l’objectif de réduire ses émissions de 40% par rapport au niveau de 2007 d’ici 2030, et de 80% d’ici 2050. C'est la 1ère province à avoir instauré une « taxe carbone » applicable à toutes les énergies fossiles, dès juillet 2008. Son taux de base, initialement fixé à 10 CAD (7€)/tonne, est actuellement à 50 CAD (35€)/tonne (depuis avril 2022). En 2018, le gouvernement de la Colombie-Britannique a annoncé la mise en place d’un plan visant à réduire la pollution climatique et à favoriser une croissance économique à faibles émissions de carbone (Clean BC), objectif réitéré par le nouveau gouvernement dans son plan budgétaire de mars 2023. Pour atteindre l’objectif de 15% de gaz renouvelable d’ici 2030, la Colombie-Britannique a dévoilé en 2019 une feuille de route hydrogène pour la province et, en 2021, la province a publié la B.C. Hydrogen Strategy pour 2030 et au-delà. Enfin, pour permettre l’électrification de l’économie de la province, l’opérateur BC Hydro a annoncé un plan d’investissement de 36Md CAD (24MD€) pour la décennie 2024-2034, soit le double de son plan d’investissement précédent. Il contient notamment plusieurs appels à projet éoliens.
Les sujets énergétiques et environnementaux sont au cœur de l’actualité de la Colombie-Britannique. L’expansion de l’oléoduc Trans Mountain, destiné à acheminer le pétrole brut vers les marchés d’Asie-Pacifique depuis la région d’Edmonton via le port de Burnaby sur la côte de la Colombie-Britannique, est l’un des principaux projets d’infrastructure du Canada. Il a été racheté en 2018 par le gouvernement fédéral, qui l’a mené à terme. D’un coût anticipé à 5Md CAD (3,4Md€) en 2018, celui-ci a atteint 34Md CAD (23Md€). Cet oléoduc, mis en route en avril 2024, doit permettre à terme d’acheminer 890 000 bpj vers les marchés asiatiques.
Tech
La Colombie-Britannique a connu un développement rapide du secteur des T.I.C. au cours des dernières années. Selon la Vancouver Economic Commission, il y a près de 10 000 entreprises présentes dans le secteur, dont certaines « licornes » canadiennes, comme HootSuite, D-wave ou encore Slack. Le secteur emploie près de 194 000 personnes, croissant à un rythme deux fois plus élevé que dans le reste du Canada. Son impact sur l’économie de la province est d’autant plus important qu’il propose des rémunérations 80% plus importantes que la moyenne provinciale. Plusieurs entreprises d’importance mondiale (Samsung, Amazon, Fujitsu, Microsoft, Apple, Salesforce) ont également une implantation en Colombie-Britannique, contribuant au dynamisme de la région. Par ailleurs, surnommée « Hollywood du Nord », Vancouver constitue le 3ème centre de production télévisuelle et cinématographique d’Amérique du Nord. Pôle du jeu vidéo (avec la présence d’Electronic Arts), la ville est aussi un centre majeur pour le développement de solutions informatiques, grâce à la proximité des plus importants pôles de conception de logiciels mondiaux (Portland, Seattle).
Transport
Si le secteur des transports est moins développé en Colombie-Britannique qu’en Ontario ou au Québec, la province s’appuie toutefois sur une géographie favorable (ouverture sur le Pacifique et le marché asiatique, proximité de la côte ouest des Etats-Unis) pour affirmer sa position de hub régional. Le secteur des transports représentait ainsi 5% du PIB de la province en 2022, et le port de Vancouver, 3ème port d’Amérique du Nord en volume de marchandise, acceuillait 43% du commerce maritime canadien en 2022. Le gouvernement fédéral a par ailleurs approuvé en avril 2023 le projet d’extension du terminal de containers de Roberts Bank, qui ajoutera une capacité de traitement supplémentaire significative (2,4 millions de containers EVP).
Le gouvernement de la province estime que les véhicules zéro-émission (VZE) mobilisent environ 250 entreprises dans la province, représentant 6 000 emplois et près de 600 M CAD de contribution au PIB provincial. Ces véhicules devront représenter 100% des ventes de véhicules légers en 2040. La province a également lancé en 2021 la construction de 10 stations de ravitaillement en hydrogène (10 M CAD, 7M€) afin d’encourager l’innovation dans le secteur des transports : six d’entre-elles sont déjà en service. En ce qui concerne le transport de marchandises, un domaine d’activité important pour l’économie extractive de la Colombie-Britannique, des trains à hydrogène vont être testés près de New Westminster.
Agriculture
Le secteur agricole de la Colombie-Britannique est une industrie diversifiée qui doit s'adapter aux incidences des changements climatiques et subit régulièrement les conséquences négatives de phénomènes météorologiques extrêmes, notamment les inondations et les feux de forêt. Le secteur agricole est également confronté à une forte pénurie de main d’œuvre et près d'un emploi agricole sur cinq est occupé par l'un de ces travailleurs.
Les production agricole de la Colombie-Britannique est dominée par les produits laitiers (701 M CAD), les légumes (633 M CAD) et la floriculture, pépinière et gazon : 543 M CAD. La contribution du secteur agricole au PIB est passée de 2,12 Mds CAD de dollars à 2,25 Mds CAD (+6,2 %) en 2022, représentant 0,8 % du PIB de al province. Les 5 principaux produits agricoles de Colombie-Britannique à l’export sont les champignons, les bleuets, les fleurs, les cerises et la viande de porc. C'est également en Colombie-Britannique que se trouvent les importantes régions vinicoles de l'Ouest canadien, qui souffrent toutefois depuis deux ans des conditions climatiques.
Le secteur des produits de la mer représente 0,3% du PIB de la province et employait en 2022 4 810 personnes. La province fait partie des leaders mondiaux en matière d’aquaculture et la Colombie-Britannique se classe régulièrement au quatrième rang mondial des producteurs de saumon atlantique d'élevage. La valeur de la pêche maritime de la Colombie-Britannique s'est élevée à 441 M CAD en 2022 et la production issue de l’aquaculture s’élevait à 917 M CAD. En 2022, la Colombie-Britannique a exporté pour 1,55 Mds CAD (+12,0 % par rapport à 2021) de produits de la mer, dont plus d’1 Mds vers les US.
Relations économiques bilatérales
Les échanges de biens entre la France et la Colombie-Britannique en 2023
La France est un partenaire modeste de la Colombie-Britannique. Les échanges de biens entre la France et la Colombie-Britannique ont augmenté de 14% en 2023. Selon Statistique Canada, ils représentent 0,53 % des échanges France-Canada.
Les exportations françaises vers la Colombie-Britannique se sont élevées à 536 M CAD (360,9 M€) en 2023, soit 6,2% des exportations françaises au Canada. En hausse de 7 % par rapport à 2022, les exportations françaises étaient composées essentiellement de biens de consommation (42%), de machines, matériel et pièces industriels (22,4%), et d’aéronerfs et pièces de transport (13,6%).
Les importations françaises en provenance de la province étaient de 162 M CAD (109,1 M€) en 2023, soit 4,3% des importations françaises en provenance du Canada. Elles ont connu une hausse de 43% par rapport à 2022 et étaient essentiellement composées de matériel et pièces électroniques et électriques (39,1%), de biens de consommation (29%) et de produits forestiers et matériaux de construction et d’emballage (12,4%).
La France a une balance commerciale excédentaire vis-à-vis de la Colombie-Britannique (374 M CAD, soit 251,8 M€).
La présence d’entreprises françaises en Colombie-Britannique
Aéronautique – Défense : Zodiac (production nautique), Latécoère (usine issue du rachat d’Avcorps Industries, sous-traitant aéronautique).
Banque – Assurance : AXA
Construction : Colas (Bouygues), Eurovia, Bessac, Vinci.
Energie : Air Liquide (usines), Schneider Electric (Usine et distribution), EDF Renewables (projets éoliens). Le groupe Sodexo est présent sur le méga chantier du 1er et unique terminal GNL du Canada à Kitimat, tout comme des filiales de Vinci (Spiecapag) qui assurent la réalisation du pipeline reliant la province aux champs albertains (Coastal Gas Link). Sodexo Live gère aussi le BC Place, stade de Vancouver acceuillant la Coupe du Monde de la FIFA en 2026.
T.I.C. : Capgemini, Ipsos, Claranova, Obeo, Worldline, Dassault systèmes ont des bureaux et produisent localement des services.
Transports : CMA-CGM (représentation et lignes commerciales desservant le port de Vancouver), Bolloré Logistics (représentations et entrepots), Geodis (entrepots et distribution), Thalès (réalisation de la signalisation du chantier d’extension du métro -broadway line- et présence en matière de cybersécurité depuis le rachat d’Imperva), Alstom (fourniture du matériel roulant à la régie des transports Translink), Poma (remontées mécaniques en stations de ski).
Industrie manufacturière : Soprema (production et distribution), Saint-Gobain (Production), Gescan (Sonepar, Distribution)
Biens de consommation : L’Occitane, Hermès, LVMH, Lacoste, Roche-Bobois, Clearly (Essilor) : distribution, pas de production locale.
Sport : Decathlon.
Quelques entreprises de Colombie Britannique actives en France
Lululemon : Entreprise de distribution de vêtements et matériel de sport, au chiffre d’affaire de 8,1 md US$, disposant de 4 magasins en France, et désirant s’y développer.
Ballard Power Systems: producteur de pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène dans les transports, est présent en France par des activités commerciales, ainsi que par un partenariat dans l’ETI française Forsee Power présente dans les batteries intelligentes.
Stemcell Technologies: Entreprise de biotechnologies spécialisée dans la chimie molléculaire, disposant d’un centre logistique et administratif à Grenoble.
Arc’Teryx : entreprise de vêtements et équipements outdoor distribués depuis plusieurs années en France. Arc’Teryx vient d’ouvrir récemment 2 magasins à Paris.
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