Colombie-Britannique

                                             

En bref

La Colombie-Britannique, province la plus occidentale du Canada, est dotée d’importantes ressources naturelles (foresterie, énergie, mines) et possède une économie diversifiée (TIC, industrie cinématographique, biotech, secteur manufacturier). En 2024, son économie représente 13,8% du PIB canadien. Après la pandémie, la croissance de la province a été parmi les plus fortes du pays mais a ralenti en 2023, à +1,6% ; elles’est établi à 1,2% en 2024. Sa capitale économique Vancouver, 1er port canadien en termes de volume de marchandises, constitue le cœur économique de la province et, pour les provinces des Prairies, un « hub » privilégié vers les marchés asiatiques.

Présentation générale

La Colombie-Britannique est la troisième province la plus peuplée du Canada, derrière l’Ontario et le Québec : avec ses 5,7 millions d’habitants, elle représente environ 13,9 % de la population canadienne (estimée à 41,5 millions). Sur 10 ans, entre fin 2014 et fin 2024, la population a augmenté d'environ 20,1 %, contre environ 18 % en moyenne au Canada sur la même période, et continue de croître rapidement (+ 2,9 % entre T4 2023 et T4 2024, estimation), tirée majoritairement par l’immigration internationale. Le cœur économique de la région se trouve autour de la zone urbaine de Vancouver, qui concentre plus de la moitié de la population de la province. La capitale administrative de la Colombie-Britannique est Victoria, où le gouvernement de David Eby (Nouveau Parti démocratique de la Colombie-Britannique), premier ministre de la province réélu en octobre 2024, est établi. Les prochaines élections provinciales auront lieu en octobre 2028.

Avec un PIB réel estimé à 310 Md CAD (environ 210 Md€ au taux moyen de 2024) en 2024, la Colombie-Britannique représente environ 13,6 % du PIB canadien (4ème province derrière l’Ontario, le Québec et l’Alberta). L’économie de la province est parmi les plus diversifiées du pays : dotée d’importantes ressources naturelles, énergétiques, minières et forestières, elle est aussi la 2ème province viticole du Canada. Vancouver, 1er port du Canada et 3ème sur la côte ouest américaine, constitue un hub privilégié vers les marchés de l’Asie et du Pacifique. Le PIB repose majoritairement sur la production de services (77%), la production industrielle représentant environ 11 % du PIB, la construction 10 % du PIB et l’agriculture 2 % du PIB. La croissance, modeste en 2024 (1,2 %), a été freinée par les taux d'intérêt élevés qui ont affecté l'immobilier (18 % du PIB) et la construction, tandis que des secteurs comme la santé (8 %) et la logistique (5 %) ont montré plus de résilience. Plus précisement, la repartition sectorielle est la suivante :

          

Perpectives économiques
Une croissance robuste grâce à un contexte international favorable

Après une contraction de son PIB en 2020 (-3,1 %), la province a rapidement rebondi en 2021 (+7 %) et a poursuivi avec une croissance robuste en 2022 (+3,8 %). Cependant, la croissance a nettement ralenti en 2023 (+1,6 %) et est restée modeste en 2024 (environ +1,2 %). Les perspectives de croissance du PIB réel pour 2025 s'améliorent légèrement, avec une reprise modérée (+1,8 %). Ce ralentissement récent est dû aux effets cumulés de la hausse des taux d’intérêt, resserrant l’accès au crédit, et d’un marché international moins porteur, notamment en Asie-Pacifique. Cette faible croissance économique, combinée à une croissance démographique toujours forte, a entraîné une baisse du PIB réel par habitant en 2023 et 2024.

L’immigration comme solution au besoin en main d’oeuvre 

Les deux années de croissance suivant la pandémie ont stimulé l’offre d’emploi en Colombie-Britannique, où le taux de chômage a atteint un nouveau plancher (5,0% au T1 2024), inférieur de plus d’un point à la moyenne canadienne (6,1%). Ainsi, malgré une croissance forte de sa population, la Province peine toujours à trouver de la main d’œuvre alors que le taux d’emploi est à un niveau historiquement élevé. Le taux de chômage a légèrement augmenté dans la période récente pour s'établir autour de 5,6 % au T1 2025, ce qui reste inférieur à la moyenne canadienne (6,6 %). La province continue ainsi à faire face à des besoins de main-d'œuvre importants, bien que le taux d'emploi ait légèrement fléchi par rapport à ses sommets.

Sur la période 2024-2034, le gouvernement de Colombie-Britannique prévoit toujours environ un million d’emplois à pourvoir (incluant les remplacements de départs à la retraite et les créations nettes), dont une part significative devra être comblée par l'immigration. Les secteurs de la santé, du commerce de détail, de la construction, des technologies et de l'éducation demeurent ceux qui auront le plus besoin de nouveaux employés. Ces éléments continuent de justifier un fort recours à l’immigration : la Colombie-Britannique demeure une destination majeure pour les nouveaux arrivants. Le pourcentage de la population immigrée s’élevait à 29 % en Colombie-Britannique en 2021, au-dessus de la moyenne nationale à 23 %. La région métropolitaine de Vancouver accueille toujours la majorité des immigrés de la province. Cependant, la tendance observée en 2023 (+1185 personnes) d'une migration interprovinciale nette négative (-5030 personnes) s'est poursuivie en 2024, en partie à cause du coût élevé de la vie et du logement.

Un solde commercial déficitaire, marqué par les exportations de matières premières et les importations de produits manufacturés.

La balance commerciale de la province pour 2024 est restée déficitaire, autour de -15 Md CAD (environ -10 Md€), en légère amélioration par rapport à 2023 du fait  d’une faible croissance des importations liée au ralentissement économique. Les exportations de la province (58 Md CAD, soit 39 Md€) restent dominées par les produits énergétiques et les produits forestiers/matériaux de construction. Les importations (73 Md CAD soit 49 Md€) sont principalement composées de biens de consommation et de machines/matériel industriels.

Ce commerce demeure concentré : les États-Unis et la Chine représentent toujours la majorité des échanges (70 % des exportations et 60 % des importations). Les États-Unis constituent environ 58 % des exportations et fournissent environ 34 % des importations, générant un excédent commercial pour la province. La Chine représente environ 12 % des exportations et 26 % des importations, générant un déficit commercial important pour la Colombie-Britannique. L’Union Européenne représente environ 5 % des échanges de la province, avec une balance commerciale toujours déficitaire (-3 Md CAD). Les principaux partenaires européens restent l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas et la France. Les autres partenaires clés incluent le Japon, la Corée du Sud, et de plus en plus, d'autres pays asiatiques comme le Vietnam et Taïwan. Les exportations de la province sont portées aux 2/3 par les produits énergétiques, alors que ses principales importations sont les machines outils (35,5 % des importations) et les biens de consommation (27,6 %). Outre les pays précedemment nommés, le Japon (7,8 % des échanges), la Corée du Sud (5 %), le Vietnam (2,4 %), Taïwan(2,3 %) et le Mexique (2 %), tous les autres partenaires de la Province ont des parts de marché inférieures à 2%.

Finances publiques
Des marges budgétaires importantes pour financer une hausse des dépenses.

Disposant de marges budgétaires substantielles, le gouvernement de Colombie-Britannique a annoncé en mars 2025 son budget et plan fiscal pour 2025/26 - 2027/28, s'inscrivant dans la continuité de son plan d'accroissement des dépenses. Ce budget vise à répondre aux besoins créés par la croissance démographique, l'inflation et la demande de transition climatique.

Les points saillants du budget 2025 sont les suivants :

  • Dépenses de soutien aux ménages et de lutte contre le changement climatique.
  • Investissements dans les transports, la santé, le logement et l'éducation.
  • Réalisation de promesses électorales et une provision de 4 Mds CAD destinée à réduire l’impact des droits de douanes américains.

Alors que la croissance réelle du PIB devrait être de 1,8 % en 2025 et de 1,9 % en 2026, le budget prévoit des déficits importants. Le déficit projeté est de 10,9 Mds CAD (environ 6,9 Mds €) en 2025/26, 10,2 Mds CAD (environ 6,4 Mds €) en 2026/27 et 9,9 Mds CAD (environ 6,2 Mds €) en 2027/28. Ces déficits importants devraient entraîner une augmentation du niveau de la dette provinciale. Le ratio dette nette/PIB devrait passer de 22,9 % en 2024/25 à 26,7 % en 2025/26, puis à 30,9 % en 2026/27 et à 34,4 % en 2027/28.

La santé, le logement, les transports et l'éducation concentrent les nouvelles dépenses.

La plannification budgétaire annoncée en mars 2025 concentre les augmentations de dépenses plusieurs domaines, jugés prioritaires :

Le système de santé de Colombie-Britannique connaîtra une augmentation significative de son budget, avec 35 Mds CAD (environ 22,1 Mds €) de dépenses prévues en 2025/26. Le budget prévoit 4,2 Mds CAD (environ 2,7 Mds €) de nouveaux fonds sur trois ans pour soutenir et augmenter la capacité du système de santé, dont 443 M CAD (environ 279,09 M €) dirigés vers les médecins de famille et infirmières praticiennes en soins primaires. Un investissement de 15,5 Mds CAD (environ 9,8 Mds €) sur trois ans est également prévu pour les infrastructures de santé (nouveaux hôpitaux, établissements de soins de longue durée, centres de cancérologie). De plus, 500 M CAD (environ 315 M €) de nouveaux fonds sur trois ans sont alloués aux programmes de traitement et de rétablissement des dépendances.

Le logement continue d'être une priorité. Le budget 2025 investit notamment 325 M CAD (environ 204,8 M €) en nouveaux fonds sur trois ans pour offrir des options de logement aux personnes vivant à l'extérieur et pour gérer les campements.

L'éducation bénéficiera d'investissements importants. Le budget 2025 alloue 4,6 Mds CAD (environ 2,9 Mds €) sur trois ans en capital pour construire et moderniser les écoles. De plus, 370 M CAD (environ 233,1 M €) sur trois ans sont prévus pour soutenir les élèves du système K-12.

La police et la justice provinciale, ainsi que la sécurité publique, recevront de nouveaux financements. Le budget 2025 prévoit 235 M CAD (environ 148 M €) en nouveaux fonds sur trois ans pour les programmes de justice et de sécurité publique, incluant des fonds pour améliorer l'accès à la justice et le soutien aux victimes.

Dans le domaine des transports, le budget 2025 alloue 142 M CAD (environ 89,5 M €) sur trois ans pour l'entretien des infrastructures et 15,9 Mds CAD (environ 10 Mds €) pour les projets d’investissement.

Aspects sectoriels
Industrie extractive

L’économie de la Colombie-Britannique reste relativement dépendante de l’exploitation et du commerce des ressources naturelles dont elle dispose, d’autant plus qu’une part significative de l’activité du secteur manufacturier local est directement liée à la transformation de ces matières premières. Les exportations de produits energétiques (principalement charbon et gaz) pour 16,6Md CAD, soit 10,57 Md€, en baisse de 32% par rapport à 2022, année record, et de produits forestiers et matériaux de construction et d’émballage (12Md CAD, soit 7,64Md€, en baisse de 23% par rapport à 2022) représentaient toutes deux en 2023 52% du total des 54,7Md CAD (34,85 Md€) d’exportations provinciales.

Géographiquement, si le le gaz naturel a pour principal débouché les Etats-Unis (près de 100% des exportations), les exportations de produits minéraux et énergétiques vont pour 57% d’entre elles vers d’autres pays, notamment en Asie. Plus précisément, la Chine reçoit 16% des exportations de produits minéraux et énergétiques, suivie du Japon (15%) et de la Corée du Sud (12%). Le secteur du GNL (gaz naturel liquéfié) reste un axe de développement prioritaire pour l’économie. Pour répondre à cette demande, la province a mis en opération commercial en novembre 2024 le Coastal Gaslink, gazoduc réalisé par Spiecapag (filiale de Vinci) reliant les champs gaziers de CB au terminal GNL de Kitimat. Par ailleurs, le 20 mai 2025, TotalEnergies a signé un accord de vente et d'achat avec Ksi Lisims LNG pour l'achat de 2 Mtpa de GNL pendant 20 ans à partir de la future usine de liquéfaction, sous réserve de la décision finale d'investissement du projet. Le projet Ksi Lisims LNG, qui prévoit une capacité de 12 M de tonnes par an (Mtpa), est situé dans le Nord-Ouest de la province ), ce qui lui donnera un accès privilégié à l'Asie, le plus grand marché de GNL.

Malgré une forte dépendance de l’économie aux matières premières, les politiques environnementales de la province, couplées à une forte sensibilité environnementale de l’opinion publique, distinguent la Colombie-Britannique d’autres provinces du pays. A l’origine de 8,7% des émissions canadiennes de GES en 2023, la Colombie-Britannique s’est fixée l’objectif de réduire ses émissions de 40% par rapport au niveau de 2007 d’ici 2030, et de 80% d’ici 2050. C'est la 1ère province à avoir instauré une « taxe carbone » applicable à toutes les énergies fossiles, dès juillet 2008. Son taux de base, initialement fixé à 10 CAD (7€)/tonne, est actuellement à 80 CAD (50,9€)/tonne (depuis 2024). La part acquittée par les consommateurs a toutefois été supprimée dans la foulée de la suppression de la redevance fédérale sur les combustibles fossiles. Pour atteindre l’objectif de 15% de gaz renouvelable d’ici 2030, la Colombie-Britannique a dévoilé en 2019 une feuille de route hydrogène pour la province et, en 2021, la province a publié la B.C. Hydrogen Strategy . Enfin, pour se doter de capacités de génération électrique supplémentaire et permettre l’électrification de l’économie de la province, l’opérateur BC Hydro a annoncé un plan d’investissement de 36Md CAD (24MD€) pour la décennie 2024-2034, soit le double de son plan d’investissement précédent. Il contient notamment plusieurs appels à projet éoliens ainsi que la construction de plusieurs lignes à haute tension pour relier le nord de la Province où sont situés les projets GNL notamment.

Les sujets énergétiques et environnementaux sont au cœur de l’actualité de la Colombie-Britannique. L’expansion de l’oléoduc Trans Mountain, destiné à acheminer le pétrole brut vers les marchés d’Asie-Pacifique depuis la région d’Edmonton via le port de Burnaby sur la côte de la Colombie-Britannique, a fait l’objet de recours de la part de la province. Le projet est toutefois achevé et est entré en service en avril 2024, devenant l’infrastructure la plus chère jamais réalisée au Canada, (rach par le gouvernement fédéralpour un coût total  de 34Md CAD (23Md€ par rapport aux 5 Mds CAD initiaux). Cet oléoduca une capacité d’acheminement de 890 000 bpj .

Enfin, la Colombie-Britannique est également une destination pour les sociétés minières, avec plus de 1 100 sociétés mondiales d’exploration et d’exploitation minière dont le siège social est à Vancouver. L’industrie minière emploie plus de 35 000 travailleurs selon l’Association minière de la province (MABC). La province est notamment le plus grand producteur de cuivre et le seul producteur de molybdène du Canada, et dispose selon son inventaire minier de 16 des 31 minéraux critiques du Canada.

Tech

La Colombie-Britannique a connu un développement rapide du secteur des T.I.C. au cours des dernières années. Selon la PacifiCan, l'agence de développement économique fédérale au service des Britanno-Colombiens, la province compte plus de 12 000 entreprises présentes dans le secteur, dont certaines « licornes » canadiennes, comme HootSuite, D-wave ou encore Slack. Le secteur emploierait plus de 182 000 personnes, croissant à un rythme deux fois plus élevé que dans le reste du Canada. Son impact sur l’économie de la province est d’autant plus important qu’il propose des rémunérations 80% plus importantes que la moyenne provinciale. Plusieurs entreprises d’importance mondiale (Samsung, Amazon, Fujitsu, Microsoft, Apple, Salesforce) ont également une implantation en Colombie-Britannique, contribuant au dynamisme de la région. Par ailleurs, surnommée « Hollywood du Nord », Vancouver constitue le 3ème centre de production télévisuelle et cinématographique d’Amérique du Nord. Pôle du jeu vidéo (avec la présence d’Electronic Arts), la ville est aussi un centre majeur pour le développement de solutions informatiques, grâce à la proximité des plus importants pôles de conception de logiciels mondiaux (Portland, Seattle).

Transport

 

Le secteur des transports représentait 6,14% du PIB de la province en 2024, et le port de Vancouver, 3ème port d’Amérique du Nord en volume de marchandise, acceuillait en 2024 un volume record de 158 M de tonnes métriques (dont 80% de son commerce international hors USA), c’est-à-dire plus que les cinq ports canadiens suivants réunis (Montréal, Québec/Lévis, Sept-Îles, Halifax, Prince Rupert). Le gouvernement fédéral a par ailleurs approuvé en avril 2023 le projet d’extension du terminal de containers de Roberts Bank, qui ajoutera une capacité de traitement supplémentaire significative (2,4 M de containers EVP).

Le grand Vancouver accueille également un secteur aéronautique actif, lié notamment à la proximité d’avec Seattle et Boeing (fabrication d’équipements, maintenance, expertise en matière de bombardier d’eau) et à l’accueil d’un des plus grands aéroports du pays en termes de trafic passagers.

Le gouvernement de la province estime que les véhicules zéro-émission (VZE) mobilisent plus de 250 entreprises dans la province, représentant 11 000 emplois et près de 1,15 Md CAD de contribution au PIB provincial. Ces véhicules devront représenter 100% des ventes de nouveaux véhicules légers en 2035. La province a également lancé en 2021 la construction de 10 stations de ravitaillement en hydrogène (10 M CAD, 7 M€) afin d’encourager l’innovation dans le secteur des transports : six d’entre-elles sont déjà en service. La Province a également adopté un règlement sur les combustibles propres dans l’objectif est d’intégrer des combustibles à faible émissions pour décarboner le transports routier. Cependant, le 30 avril 2025, le gouvernement a annoncé la fin des aides à l’acquisition des véhicules électriques, justifiée par la fin prochaine des initiatives fédérales. En ce qui concerne le transport de marchandises, un domaine d’activité important pour l’économie extractive de la Colombie-Britannique, des trains à hydrogène vont être testés près de New Westminster. Si les transports en commun ne sont pas fortement développés dans le reste de la Province, Metro Vancouver (métropole de 21 municipalités de la région du grand Vancouver) accueille un métro automatique lourd, le SkyTrain, composé de trois lignes et un réseau étroit géré par l’agence TransLink, créée en 1999.

Agriculture

Le secteur agricole de la Colombie-Britannique est une industrie diversifiée (culture de fruits et de légumes, élevage, viticulture etc.) qui doit s'adapter aux incidences des changements climatiques et subit régulièrement les conséquences négatives de phénomènes météorologiques extrêmes, notamment les inondations et les feux de forêt. Le secteur agricole est également confronté à une forte pénurie de main d’œuvre : 10 970 travailleurs temporaires étaient recensés en 2023 sur un total de 33 000 personnes employées dans le secteur agricole.

Les production agricole de la Colombie-Britannique est dominée par les produits laitiers (701 M CAD), les légumes (633 M CAD) et la floriculture, pépinière et gazon (543 M CAD). La contribution du secteur agricole au PIB est passée de 2,12 Mds CAD de dollars à 2,25 Mds CAD (+6,2 %) en 2022, représentant 0,8 % du PIB de la province. Les 5 principaux produits agricoles de Colombie-Britannique à l’export sont les champignons, les bleuets et les plantes en pot. Les Etats-Unis sont le principal partenaire à l’export. C'est également en Colombie-Britannique que se trouvent les importantes régions vinicoles de l'Ouest canadien, qui souffrent toutefois depuis deux ans des conditions climatiques.

Le secteur des produits de la mer représente 0,3% du PIB de la province et employait en 2023 4 515 personnes. La province fait partie des leaders mondiaux en matière d’aquaculture et la Colombie-Britannique se classe régulièrement au quatrième rang mondial des producteurs de saumon d'élevage. La valeur de la pêche maritime de la Colombie-Britannique s'est élevée à 452 M CAD en 2022 et la production issue de l’aquaculture s’élevait à 558 M CAD. En 2022, la Colombie-Britannique a exporté pour 1,3 Mds CAD (+12,0 % par rapport à 2021) de produits de la mer, dont plus de la moitié vers les US (747 M CAD).

Relations économiques bilatérales
Les échanges de biens entre la France et la Colombie-Britannique en 2024

La France est un partenaire modeste de la Colombie-Britannique. Les échanges de biens entre la France et la Colombie-Britannique ont toutefois augmenté de 9,6% en 2024. Selon Statistique Canada, ils représentent 5,5% des échanges France-Canada.

Les exportations françaises vers la Colombie-Britannique se sont élevées à 651 M CAD (415 M€) en 2024, soit 6,6% des exportations françaises au Canada. En hausse de 21,4% par rapport à 2023, les exportations françaises étaient composées essentiellement de matériel et pièces de transport (38%), de biens de consommation (31%) et de machines, matériel et pièces industriels (15%), et d’aéronerfs et pièces de transport (13,6%).

Les importations françaises en provenance de la province étaient de 115 M CAD (73 M€) en 2024, soit 2,9% des importations françaises en provenance du Canada. Elles ont connu une baisse de 29%, après une forte augmentation en 2023 et étaient essentiellement composées de biens de consommation (36%), de matériel et pièces électroniques et électriques (34%) et de machines et matériel industriels (12%).

La France a une balance commerciale excédentaire vis-à-vis de la Colombie-Britannique (536 M CAD, soit 341 M€).  

  

La présence d’entreprises françaises en Colombie-Britannique

Aéronautique – Défense : Zodiac (production nautique), Latécoère (usine issue du rachat d’Avcorps Industries, sous-traitant aéronautique), Thalès (soutien à la Marine Canadienne, cybersécurité).

Banque – Assurance : AXA

Construction : Colas (Bouygues), Eurovia, Bessac, Vinci, Saint-Gobain (Certain Teed).

Energie : Air Liquide (usines), Schneider Electric (Usine et distribution), Veolia (incinérateur), EDF Renewables (projets éoliens) et Total énergies (GNL). Sodexo Live gère aussi le BC Place, stade de Vancouver acceuillant la Coupe du Monde de la FIFA en 2026.   

T.I.C. : Capgemini, Claranova, Obeosoft, Worldline, Dassault systèmes ont des bureaux et produisent localement des services.

Transports : Air France, CMA-CGM (représentation et lignes commerciales desservant le port de Vancouver), Geodis (entrepots et distribution), , Alstom (fourniture du matériel roulant à la régie des transports Translink), Poma (remontées mécaniques en stations de ski).

Industrie manufacturière : Soprema (production et distribution), Saint-Gobain (Production), Gescan (Sonepar, Distribution)

Biens de consommation : L’Occitane, Hermès, LVMH, Lacoste, Roche-Bobois, Clearly (Essilor), Clarins (distribution, pas de production locale).

Sport : Decathlon.

A noter qu’une Chamber de Commerce et d’Industrie pour l’ouest canadien se mettra en place à compter de l’été 2025.

 

Quelques entreprises de Colombie Britannique actives en France

 

Lululemon : Entreprise de distribution de vêtements et matériel de sport disposant de 4 magasins et 2 lieux de vente en physique en France.  

Ballard Power Systems : producteur de pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène dans les transports, est présent en France par des activités commerciales, ainsi que par un partenariat dans l’ETI française Forsee Power présente dans les batteries intelligentes.

Stemcell Technologies : Entreprise de biotechnologies spécialisée dans la chimie molléculaire, disposant d’un centre logistique et administratif à Grenoble.

Arc’Teryx : entreprise de vêtements et équipements outdoor distribués depuis plusieurs années en France. Arc’Teryx dispose de deux magasins propres à Paris et un à Chamonix.

Equilibrium consulting : entreprise de conseil en construction bois.

Retrouvez les dernières actualités de la Colombie-Britannique

Publié le