BOTSWANA
Les échanges commerciaux entre la France et le Botswana en 2021
Le commerce bilatéral entre la France et la Botswana a reculé de 8,6% en 2021, pour atteindre 35 M EUR. Il se situe désormais à un niveau bien inférieur à son niveau pré-crise (73 M EUR en moyenne entre 2017 et 2019) – il avait toutefois atteint un pic à cette période. Cette évolution s’explique notamment par une baisse de 25% de nos exportations (à 25 M EUR – fin de plusieurs gros contrats et difficultés du transport aérien), alors que nos importations ont retrouvé leurs niveaux pré-crise (+403% à 7 M EUR – reprise de l’industrie du diamant). Bien qu’il se réduise pour la seconde année consécutive, notre excédent commercial vis-à-vis du Botswana (structurel) atteint un niveau élevé si on le compare à ceux de la décennie 2010. Si le Botswana est un débouché marginal pour les produits français (étroitesse du marché avec 2,3 M d’habitants), la faiblesse du flux tranche avec le haut niveau de technologie des produits exportés.
1. En 2021, les exportations françaises à destination du Botswana ont diminué de près de 25%, pour atteindre 25 MEUR, après une baisse de 65% en 2020. Nos exportations vers le Botswana ont été plus de quatre fois inférieures par rapport à 2019 (106 M EUR – qui correspond toutefois à un point haut historique) et plus de deux fois inférieures par rapport à la période pré-crise (54 MEUR en moyenne entre 2017 et 2019). Elles se situent davantage dans la moyenne observée pendant la décennie 2010 (27 MEUR). A titre de comparaison, en 2021, les exportations françaises ont progressé de 15% au niveau mondial et de 4% vers l’Afrique subsaharienne.
- Cette évolution s’explique en grande partie par la forte diminution des exportations de « matériels de transport » (-24%, pour atteindre 19 MEUR, soit une contribution négative de 16 points) – suite, d’une part, à la baisse prononcée des exportations de véhicules automobiles à usages spéciaux (-66%, pour atteindre 18 MEUR – fin de l’exécution d’un gros contrat dans le domaine de la sécurité) et dans une moindre mesure de pièces détachées d’avions (avec un flux quasi-nul en 2021), en lien avec les difficultés rencontrées par Air Botswana et plus largement le secteur du tourisme.
- - Dans une moindre mesure, on a également observé une baisse des exportations de (i) « produits informatiques, électroniques et optiques » (-36% à 4,5 MEUR soit -6,8 points) – arrêt d’un flux ponctuel de matériels de mesure (0,7 MEUR en 2020) ; et (ii) d‘« équipements électriques et ménagers » (-88% à 200 000 EUR soit -4 points) – arrêt du flux d’appareils pour la commande et la distribution électrique – compteurs, disjoncteurs, etc.
2. Malgré ces évolutions très importantes en valeur, la structure des exportations françaises vers le Botswana est restée relativement stable en 2021. Les « matériels de transport » (véhicules à usage spéciaux) continuent de dominer nettement nos exportations vers le pays – ils ont représenté près des deux tiers du flux, une part très proche de celle observée avant la crise (67,5% en moyenne sur la période 2017-2019). Viennent en seconde position les « équipements mécaniques, électriques, électroniques et, informatiques » (appareils de traitement de l’information, appareils de communication) qui ont compté pour près de 20% du total des exportations, soit à nouveau une part très proche de celle observée avant la crise (18%). Les produits pharmaceutiques (médicaments, vaccins pour la médecine vétérinaire) se sont maintenus à la troisième place mais leur part a progressé, passant de 4% en moyenne sur 2017-2019 à près de 8%.
3. In fine, le Botswana est un débouché marginal pour les produits français, en raison notamment de l’étroitesse de son marché (2,3 M d’habitants en 2021) – toutefois, la faiblesse du flux tranche avec le haut niveau de technologie des produits exportés. En valeur, le Botswana se positionne ainsi comme notre 146ieme client (le 32ieme en Afrique subsaharienne). En 2020 (dernière donnée disponible), la part de marché de la France dans le pays s’élevait à 1,5% et nous nous placions comme son 10ième fournisseur (contre le 6ième avec 3% de part de marché en 2019), le 3ième au niveau européen derrière la Belgique (8% de part de marché) et la Suisse (1,9%) – deux pays très liés à l’industrie diamantaire.
4. En 2021, les importations françaises en provenance du Botswana ont progressé de 403%, pour atteindre 7,3 MEUR – après avoir enregistré une chute inédite de 96% en 2020. Le flux reste toujours en deçà de son niveau pré-crise (18 MEUR en moyenne sur la période 2017-2019). Cette évolution s’explique presque exclusivement par la reprise de nos importations de diamants ( « produits manufacturés divers ») qui atteignent 7,2 M EUR, alors que le flux était tombé à 1,2 EUR en 2020. Le montant des importations de diamants en 2021 reste toutefois loin du record enregistré en 2019 (35 M EUR).
5. La structure des importations françaises en provenance du Botswana est donc largement dominée par les diamants, compte tenu de la place de second producteur mondial du pays (après la Russie), qui a aussi opéré ces dernières année une diversification vers l’aval – polissage et taille. En 2021, ce produit a représenté plus de 98% de nos importations, une part en nette progression comparativement à la période pré-crise (78% en moyenne entre 2017 et 2019). Les produits agricoles (plantes à usage médicinal ou pour la parfumerie) arrivent en seconde position avec 1,2% du total – 0,4% sur 2017-2019. Par ailleurs, l’effondrement de nos importations de matériels de transports (0,1% du total, contre plus de 20% sur la période 2017-2019) s’explique par la fin du contrat de reprise d’anciens appareils de la compagnie nationale Air Botswana par le constructeur ATR.
6. Au niveau mondial, le Botswana est un fournisseur marginal de la France. En 2021, le pays est arrivé au 162ième rang, avec une part de marché insignifiante – de même au niveau de l’Afrique sub-saharienne (36 ième fournisseur).
7. En 2021, l’excédent commercial (structurel) que la France enregistre vis-à-vis du Botswana a diminué pour la deuxième année consécutive : -42%, pour atteindre 21 M EUR – loin du record de 70 M EUR enregistré en 2019, mais toujours supérieur à la moyenne des années 2010 (19,7 M EUR).
Disponible au téléchargement :
- Botswana - Commerce bilatéral en 2021- ANNEXE
- Botswana - Commerce bilatéral en 2020- ANNEXE
- Botswana - Commerce bilatéral en 2020 (juin 2021)