Le Brésil est un partenaire économique de premier plan pour la France. Bien que les échanges commerciaux bilatéraux demeurent modestes (le Brésil est le 30ème client et 36ème fournisseur de la France), le Brésil se distingue par une forte attractivité pour les investissements français. En effet, il est la 2ème destination des investissements directs français parmi les pays émergents, juste derrière la Chine (incluant Hong Kong). La France se positionne ainsi comme le 3ème investisseur étranger au Brésil, où opèrent plus de 1 100 filiales de multinationales françaises, dont 39 des 40 entreprises du CAC 40, employant près de 520 000 personnes.
1. Les flux commerciaux entre les deux pays demeurent modestes.
En 2024, le solde commercial de la France a diminué de plus d’un tiers par rapport à 2023, s’établissant à 238 M EUR, selon les Douanes françaises. Le Brésil est désormais le 36ème excédent commercial de la France alors qu’il était le 17ème en 2020 et 6ème en 2016. Cette détérioration s’explique par une baisse des exportations de 5,4% en un an, principalement due à un recul marqué des ventes de matériels de transport (-0,3 Md EUR sur un an), tandis que les importations françaises ont diminué de 2,6%.
Les échanges commerciaux totaux ont reculé en 2024 pour s’établir à 8 Md EUR (-4,1%), après deux années de hausse en 2021 et 2022. Cette baisse s’inscrit dans une contraction plus générale du commerce extérieur français. Bien que le Brésil ne représente que 0,6% des échanges commerciaux français, il demeure le premier partenaire de la France en Amérique latine, concentrant 28% des échanges de la région, devant le Mexique.
Exportations françaises vers le Brésil : Les exportations françaises vers le Brésil restent dominées par le secteur des matériels de transport (1,1 Md EUR), principalement des aéronefs et leurs composants, ainsi que des véhicules et leurs accessoires, représentant plus d’un quart du total. Le Brésil se classe ainsi au 20ème rang des clients de la France pour ce secteur et constitue son 8ème excédent commercial. Les produits chimiques, parfums et cosmétiques (0,9 Md EUR) occupent également une place majeure, représentant un peu plus d’un cinquième des exportations françaises. Suivent les machines industrielles et agricoles (0,5 Md EUR), troisième poste d'exportation, et les produits pharmaceutiques (0,4 Md EUR), au 4ème rang, enregistrant une croissance notable. En revanche, les exportations agricoles et agro-industrielles restent marginales, ne représentant respectivement que 0,6 % et 3,9 % du total des exportations françaises vers ce pays.
Importations françaises depuis le Brésil : La France importe principalement des produits de base et des matières premières en provenance du Brésil. En 2024, ces importations étaient dominées par les produits agricoles, agro-industriels et les minerais. Le secteur agroalimentaire (1,1 Md EUR), représentant la première catégorie d’importations, suivi par le secteur extractif (0,9 Md EUR). Tous deux ont enregistré une baisse des importations en provenance du Brésil (-2% et -4,6%, respectivement). Cette diminution a été toutefois compensée par une hausse des importations de produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture (+14,6%, atteignant 0,5 Md EUR), qui se hissent désormais au troisième rang des importations françaises depuis le Brésil, dépassant ainsi celles de bois, papier et carton (+2,6%, atteignant 0,5 Md EUR).
2. Le Brésil est la deuxième destination des IDE français parmi les marchés émergents.
Le stock d'investissements directs (IDE) de la France au Brésil s’établit à 34,2 Md EUR en 2023, stables par rapport à 2022. C'est ce que montrent les données françaises en termes de contrepartie immédiate. Le Brésil demeure la 2ème destination d’IDE français parmi les pays émergents, derrière la Chine (incluant Hong Kong) et la 1ère en Amérique latine, concentrant les trois-quarts des IDE français dans la région. Au niveau global, le Brésil se classe au 9ème rang des investissements français dans le monde. En termes de flux, le pays a enregistré des sorties nettes en 2023, après avoir attiré des flux records en 2022.
Les investissements français au Brésil se concentrent principalement dans le secteur des services, qui représente plus d’un tiers du stock total. Le sous-secteur dominant est celui du commerce de détail. En effet, la France occupe une position de premier plan dans le secteur de la grande distribution, où Carrefour se distingue comme le principal détaillant du pays. Les IDE dans la finance et l'assurance sont également conséquents, marqués par la présence de grands acteurs tels que BNP Paribas, avec sa filiale d’assurance Cardif, ainsi que CNP Assurances, ou encore Société Générale. Les entreprises françaises jouent également un rôle clé dans l'industrie manufacturière, qui représente un peu plus d’un quart de leurs IDE dans le pays. Le sous-secteur des transports occupe une place prépondérante, avec des sites de production de Renault et Stellantis, ainsi qu'Airbus, qui assemble des hélicoptères localement, et Alstom qui produits des trains et tramways. Par ailleurs, l’industrie extractive constitue un autre pilier significatif, représentant un quart des IDE, notamment avec la présence de TotalEnergies.
Selon le critère de contrôle final des investissements - qui attribue l’IDE à la nationalité de l'investisseur contrôlant effectivement la chaîne d’investissement - la France s’impose comme le 3ème investisseur étranger au Brésil en 2023. D’après les données brésiliennes, le stock d’IDE français a atteint 66,3 Md USD, représentant 6,3% du total des IDE au Brésil, en forte hausse par rapport à 2022 (44,2 Md USD). Cette progression s’explique principalement par l’augmentation des investissements dans les secteurs des industries extractives, dans la finance et l’assurance, ainsi que dans l’électricité et le gaz. Elle a également été amplifiée par un effet de change, le réal s’étant apprécié de 7% par rapport au dollar au cours de l’année. La France se positionne désormais devant les Pays-Bas (63,2 Md USD), mais reste légèrement derrière l’Espagne (66,8 Md USD). Les Etats-Unis demeurent, de loin, le 1er investisseur au Brésil (357,8 Md USD). Quant à la Chine, dont les IDE au Brésil ont doublé depuis 2020, elle se classe au 6ème rang.
Les investissements brésiliens en France demeurent modestes. En 2023, ils n'ont représenté que 1,9 Md EUR, soit 0,2% du stock d'IDE en France, ce qui place le Brésil au 27ème rang des investisseurs dans l'Hexagone. Ces investissements sont principalement concentrés dans le secteur des services, notamment financiers. Cette situation illustre le faible appétit des entreprises brésiliennes pour l’internationalisation, y compris vers les marchés de l'Amérique latine.
Le Brésil est un partenaire économique de premier plan pour la France. Bien que les échanges commerciaux bilatéraux demeurent modestes (le Brésil est le 30ème client et 36ème fournisseur de la France), le Brésil se distingue par une forte attractivité pour les investissements français. En effet, il est la 2ème destination des investissements directs français parmi les pays émergents, juste derrière la Chine (incluant Hong Kong). La France se positionne ainsi comme le 3ème investisseur étranger au Brésil, où opèrent plus de 1 100 filiales de multinationales françaises, dont 39 des 40 entreprises du CAC 40, employant près de 520 000 personnes.
1. Les flux commerciaux entre les deux pays demeurent modestes.
En 2024, le solde commercial de la France a diminué de plus d’un tiers par rapport à 2023, s’établissant à 238 M EUR, selon les Douanes françaises. Le Brésil est désormais le 36ème excédent commercial de la France alors qu’il était le 17ème en 2020 et 6ème en 2016. Cette détérioration s’explique par une baisse des exportations de 5,4% en un an, principalement due à un recul marqué des ventes de matériels de transport (-0,3 Md EUR sur un an), tandis que les importations françaises ont diminué de 2,6%.
Les échanges commerciaux totaux ont reculé en 2024 pour s’établir à 8 Md EUR (-4,1%), après deux années de hausse en 2021 et 2022. Cette baisse s’inscrit dans une contraction plus générale du commerce extérieur français. Bien que le Brésil ne représente que 0,6% des échanges commerciaux français, il demeure le premier partenaire de la France en Amérique latine, concentrant 28% des échanges de la région, devant le Mexique.
Exportations françaises vers le Brésil : Les exportations françaises vers le Brésil restent dominées par le secteur des matériels de transport (1,1 Md EUR), principalement des aéronefs et leurs composants, ainsi que des véhicules et leurs accessoires, représentant plus d’un quart du total. Le Brésil se classe ainsi au 20ème rang des clients de la France pour ce secteur et constitue son 8ème excédent commercial. Les produits chimiques, parfums et cosmétiques (0,9 Md EUR) occupent également une place majeure, représentant un peu plus d’un cinquième des exportations françaises. Suivent les machines industrielles et agricoles (0,5 Md EUR), troisième poste d'exportation, et les produits pharmaceutiques (0,4 Md EUR), au 4ème rang, enregistrant une croissance notable. En revanche, les exportations agricoles et agro-industrielles restent marginales, ne représentant respectivement que 0,6 % et 3,9 % du total des exportations françaises vers ce pays.
Importations françaises depuis le Brésil : La France importe principalement des produits de base et des matières premières en provenance du Brésil. En 2024, ces importations étaient dominées par les produits agricoles, agro-industriels et les minerais. Le secteur agroalimentaire (1,1 Md EUR), représentant la première catégorie d’importations, suivi par le secteur extractif (0,9 Md EUR). Tous deux ont enregistré une baisse des importations en provenance du Brésil (-2% et -4,6%, respectivement). Cette diminution a été toutefois compensée par une hausse des importations de produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture (+14,6%, atteignant 0,5 Md EUR), qui se hissent désormais au troisième rang des importations françaises depuis le Brésil, dépassant ainsi celles de bois, papier et carton (+2,6%, atteignant 0,5 Md EUR).
2. Le Brésil est la deuxième destination des IDE français parmi les marchés émergents.
Le stock d'investissements directs (IDE) de la France au Brésil s’établit à 34,2 Md EUR en 2023, stables par rapport à 2022. C'est ce que montrent les données françaises en termes de contrepartie immédiate. Le Brésil demeure la 2ème destination d’IDE français parmi les pays émergents, derrière la Chine (incluant Hong Kong) et la 1ère en Amérique latine, concentrant les trois-quarts des IDE français dans la région. Au niveau global, le Brésil se classe au 9ème rang des investissements français dans le monde. En termes de flux, le pays a enregistré des sorties nettes en 2023, après avoir attiré des flux records en 2022.
Les investissements français au Brésil se concentrent principalement dans le secteur des services, qui représente plus d’un tiers du stock total. Le sous-secteur dominant est celui du commerce de détail. En effet, la France occupe une position de premier plan dans le secteur de la grande distribution, où Carrefour se distingue comme le principal détaillant du pays. Les IDE dans la finance et l'assurance sont également conséquents, marqués par la présence de grands acteurs tels que BNP Paribas, avec sa filiale d’assurance Cardif, ainsi que CNP Assurances, ou encore Société Générale. Les entreprises françaises jouent également un rôle clé dans l'industrie manufacturière, qui représente un peu plus d’un quart de leurs IDE dans le pays. Le sous-secteur des transports occupe une place prépondérante, avec des sites de production de Renault et Stellantis, ainsi qu'Airbus, qui assemble des hélicoptères localement, et Alstom qui produits des trains et tramways. Par ailleurs, l’industrie extractive constitue un autre pilier significatif, représentant un quart des IDE, notamment avec la présence de TotalEnergies.
Selon le critère de contrôle final des investissements - qui attribue l’IDE à la nationalité de l'investisseur contrôlant effectivement la chaîne d’investissement - la France s’impose comme le 3ème investisseur étranger au Brésil en 2023. D’après les données brésiliennes, le stock d’IDE français a atteint 66,3 Md USD, représentant 6,3% du total des IDE au Brésil, en forte hausse par rapport à 2022 (44,2 Md USD). Cette progression s’explique principalement par l’augmentation des investissements dans les secteurs des industries extractives, dans la finance et l’assurance, ainsi que dans l’électricité et le gaz. Elle a également été amplifiée par un effet de change, le réal s’étant apprécié de 7% par rapport au dollar au cours de l’année. La France se positionne désormais devant les Pays-Bas (63,2 Md USD), mais reste légèrement derrière l’Espagne (66,8 Md USD). Les Etats-Unis demeurent, de loin, le 1er investisseur au Brésil (357,8 Md USD). Quant à la Chine, dont les IDE au Brésil ont doublé depuis 2020, elle se classe au 6ème rang.
Les investissements brésiliens en France demeurent modestes. En 2023, ils n'ont représenté que 1,9 Md EUR, soit 0,2% du stock d'IDE en France, ce qui place le Brésil au 27ème rang des investisseurs dans l'Hexagone. Ces investissements sont principalement concentrés dans le secteur des services, notamment financiers. Cette situation illustre le faible appétit des entreprises brésiliennes pour l’internationalisation, y compris vers les marchés de l'Amérique latine.