Relations économiques bilatérales

Commerce bilatéral

Les échanges commerciaux franco-béninois se sont établis à 261 M EUR en 2023 et se caractérisent par un très faible niveau d’importations françaises (12 M EUR) et un niveau plus important d’exportations (249 M EUR).

Les importations de la France depuis le Bénin sont négligeables à l’échelle de l’Afrique subsaharienne : elles s’établissent à 12 M EUR, soit moins de 0,1% de nos approvisionnements sur le sous-continent, très loin derrière le Nigéria (4 Mds EUR, 50% de nos importations de la sous-région) et la Côte d’Ivoire (1 Md EUR, 13% de nos importations de la sous-région). Elles sont constituées quasi-exclusivement de produits agricoles : i) des fruits tropicaux (61%) ; ii) des céréales et légumineuses (7%) ; et iii) des oléagineux (7%). En 2023, nos importations ont dévissé de 35% à cause de la chute drastique des volumes de soja importés (-89%) et de coton (-98%) dont la production nationale est désormais destinée à être transformée en premier lieu sur la GDIZ.

Les exportations françaises à destination du Bénin s’établissent à 249 M EUR en 2023, en hausse de 3% par rapport à 2022, bien que le Bénin reste un marché secondaire pour les exportations françaises en Afrique sub-saharienne, puisque le pays est notre 11ème client dans le sous-continent et le 97ème dans le monde. Les exportations françaises sont composées principalement de préparations pharmaceutiques (14% du total des exportations) ; d’ordinateurs et équipements périphériques (5%) ; de viandes de volailles congelés (5%) ; et de structures métalliques et véhicules automobiles (6%).

Investissements directs étrangers (IDE) et présence française 

Les flux d’IDE français entrant au Bénin s’établissaient à 43 M EUR en 2022 portant le stock total d’IDE français au Bénin à 260 M EUR, sur un total de 3 Mds EUR.   

Les entreprises françaises répondent à l’appel du gouvernement du Bénin pour le développement économique du pays, investissent et créent des emplois.

Elles sont présentes dans l’agroalimentaire (Castel, Grands Moulins du Bénin, Alpha-Bénin…), le BTP (Colas, Sogea-Satom, Bouygues, Razel-Bec, Eiffage, Franzetti, Matière, Lafarge…), l’énergie (Eiffage-Energie, Vinci-Energie, Engie, GDS, Myjoulebox…), la logistique et le transport (CMA-CGM, AGL, R-Logistics, Air France, Corsair…), la distribution (Système U via le groupe Erevan, CFAO, Semmaris…), la communication (Canal+, Havas, Publicis…), le secteur bancaire (Société Générale), le tourisme (Accor avec Novotel, Ibis et bientôt Sofitel, Louvre-Hôtels avec Golden Tulip, bientôt Club Med…), l’ingénierie et le conseil (Egis, Sofreco, Antéa, Mazars…) et les centres d’appel (Concentirx, Vippinterstis…). La cinquantaine de filiales françaises établies au Bénin emploie environ 8 000 collaborateurs directs dont de nombreux cadres dirigeants béninois et génèrent des milliers d’emplois indirects dans le respect des règles fiscales et sociales, de l’éthique des affaires et en s’engageant au titre de la responsabilité sociétale et environnementale des entreprises.

Des entreprises françaises sont accompagnées par l’Agence de promotion des investissements et des exportations (APIEX) dans leurs projets d’investissement, notamment à Glo-Djibé.

La Direction Générale du Trésor français finance également des études de faisabilité (dispositif FASEP) pour des projets pilotes innovants pour près de 2,5 M EUR. Cinq études sont actuellement en cours dans les secteurs du traitement des déchets, de l’ingénierie, de l’éclairage public, de l’eau et de l’assainissement.

Sur la période 2020-2021, la France était le deuxième bailleur bilatéral du Bénin, derrière les Etats-Unis (134 M EUR), avec un montant de nouveaux engagements de 77 M EUR, devant l’Allemagne (60 M EUR) et les Pays-Bas (40 M EUR).

Le portefeuille des projets vivants de l’AFD s’élève à 730 M EUR, avec environ 100 M EUR de nouveaux engagements pris tous les ans. L’activité de l’agence est concentrée sur l’accès à l’électricité, le développement urbain, l’éducation, et la santé. Plus récemment, la France, via l’AFD, a décidé d’accompagner la politique culturelle mise en œuvre par le Bénin et la création du Quartier culturel et créatif (QCC) par un prêt budgétaire de 33 Mds FCFA l’octroi d’un appui budgétaire de 50 M EUR et un don de 10 M EUR.  

Coopération financière

Les instruments d’aide-projet de la DG Trésor

Le Bénin est éligible au Fasep, au prêt du Trésor direct et au crédit export garanti par l’Etat.

Les activités du groupe AFD

L’Agence française de développement (AFD) est présente au Bénin à travers une trentaine de projets. Les secteurs prioritaires retenus sont : (i) agriculture et énergie, (ii) éducation de base, formation professionnelle et (iii) développement urbain et assainissement.

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