Relations économiques bilatérales

Commerce bilatéral

Les échanges commerciaux franco-béninois (165 M EUR au total en 2019) se caractérisent par un très faible niveau d’importations françaises[1] (2,1 M EUR en 2019). L’année 2020 semble toutefois devoir se caractériser par un rebond puisque le résultat des à octobre 2020 se chiffrent à 4 ,9 M EUR ; cette croissance est imputable en totalité à l’émergence de livraisons de soja (2,8 M EUR) qui viennent s’ajouter aux traditionnelles  ventes de fruits tropicaux et jus de fruits (ananas essentiellement).

Les exportations françaises à destinations du Bénin se sont élevées à 162,8 M EUR en 2019, en baisse de 26,9 %  par rapport aux résultats de l’exercice précédent (222,7 M EUR). Le bon chiffre de 2018 était dû à la livraison exceptionnelle de turbines électriques pour la centrale de Maria Gléta 2 (32 M EUR). Le résultat 2019 souffre également de la baisse continue de nos ventes de volailles congelées destinées à la réexportation vers le Nigéria (14,7 M EUR contre 21,6 M EUR un an plus tôt), baisse qui s’accélère d’ailleurs en 2020[2] avec la fermeture de la frontière. Nos ventes récurrentes de médicaments, premier poste d’exportations vers le Bénin, se sont stabilisées à 34,8 M EUR mais nos ventes de produits agro-alimentaires – toutes catégories confondues hors viandes de volaille- (sucreries, vins et alcools, plats préparés, laitages,…) ont poursuivi leurs régression[3]. Le solde de nos ventes s’éclate ensuite entre de nombreux postes desquels se détachent toutefois, les véhicules automobiles (7,7 M EUR, stable), les ordinateurs et équipements périphériques (5,7 M EUR), les machines pour la construction (4 M EUR, -9%), les parfums et produits de toilette (3,4 M EUR, stable)…

Il semble que, malgré la pandémie, on s’oriente en 2020 vers une stabilité de nos exportations à destination du Bénin si l’on en croit les chiffres des dix premiers mois de l’année (140 M EUR), à moins que des livraisons dans le cadre des marchés publics remportés par nos entreprises ne soient intervenues dans les dernières semaines. Nos ventes à ce pays devraient toutefois croître dans les années à venir grâce aux contrats signés par nos entreprises dans les secteurs électrique, médical,…

Les ventes françaises au Bénin représentent 7,5% des importations de ce pays en 2018 en données directes (sources togolaises), soit la cinquième part de marché derrière le trio de tête asiatique dans lequel s’insère pour la première fois cette année, le Togo (Inde – 12% ; Thaïlande – 10,5% ; Togo – 8,1% ; Chine – 7,9%).

Importations françaises en provenance du Bénin : principaux produits

Bénin import

Exportations françaises à destination du Bénin : principaux produits

Bénin Export 

Investissements Directs Etrangers (IDE) et présence française

Les flux d’IDE internationaux entrant au Bénin sont en hausse de +4%, passant de 200 à 208 MUSD entre 2017 et 2018 (source Unctad). Les flux d’IDE français sont à nouveau positifs, passant de -27 M EUR en 2017 +12 M EUR en 2018. Le stock d’IDE s’établit, en 2018, à 2,1 Mds USD (Unctad), dont 201 M EUR seraient imputables aux investissements français (Banque de France).

Le nombre d’implantations françaises au Bénin est en légère croissance autour d’une cinquantaine de structures, notamment grâce aux bureaux d’études (ADPi, Antéa, Egis..) qui se sont récemment installés suite aux contrats obtenus pour accompagner les projets du PAG. Nos implantations sont essentiellement présentes dans l’agroalimentaire (Castel, Serain, Danone/Fan Milk), la logistique et le transport (Bolloré Transport & Logistics, CMA-CGM, Air France), le BTP (Sogea Satom, Franzetti, Colas), la distribution (CFAO pour l’automobile et le médicament), la communication (Canal+), la banque (Société Générale), le tourisme (ACCOR) et plus récemment les centres d’appel (Vippinterstis).   Globalement, ces implantations auraient généré un CA de l’ordre de 700 M EUR en 2019 et emploient approximativement 8 000 collaborateurs directs grâce à la reprise des grands travaux avec des carnets de commande en nette hausse pour les entreprises françaises du BTP ainsi qu’au démarrage du centre d’appels très créateur d’emplois.

Aide publique bilatérale

Sur la base des engagements déclarés, la France est le deuxième bailleur de fonds bilatéral au Bénin, derrière les USA qui consacrent notamment 375 MUSD de subventions à un programme réservé au secteur électrique dans le cadre du MCC/MCA mais devant l’Allemagne (310 M EUR), les Pays-Bas (189,5 M EUR), la Suisse (92 M EUR) et la Belgique (87,7 M EUR). 

Les engagements sur les projets en cours de réalisation développés par l’AFD totalisent 441 M EUR. Le secteur électrique avec 175 M EUR d’engagements reste le premier secteur d’intervention, suivi par le développement urbain et l’assainissement (146,15 M EUR), l’éducation  et l’enseignement supérieur (36,74 M EUR), l’agriculture (30,85 M EUR), la formation professionnelle (27 M EUR), la santé (11 M EUR), le secteur privé (10 M EUR) et le fonds d’études (2,3 M EUR).


[1] 3,1 M EUR en 2017, 2,4 M EUR en 2018, 2,1 M EUR en 2019)

[2] 10 M EUR sur les 10 premiers mois de 2020.

[3] 22,5 M EUR en 2018 et 16,7  MEUR en 2019

 

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