Relations bilatérales

Commerce bilatéral entre la France et le Burundi en 2022 : le solde commercial continue de s’améliorer, mais reste marginal pour un volume d’échanges très faible

Le Burundi est un partenaire négligeable : en 2022, le pays était le 190ème fournisseur de l’hexagone et son 183ème client dans le monde ; son 42ème fournisseur et 41ème client en Afrique. La France enregistre un excédent commercial structurel avec le Burundi, qui s’est établi à 11,2 MEUR par an en moyenne sur la décennie. De nature erratique, le solde commercial s’est effondré entre 2016 et 2020, et tend à s’améliorer depuis, s’établissant à 8,0 MEUR en 2022, sous le double effet d’une hausse des exportations et d’une baisse des importations.

Exportations

Selon les données des Douanes françaises, les exportations françaises vers le Burundi se sont établies à 9,6 MEUR en 2022, en hausse de 9,3 % en un an. Cette hausse s’explique par celles des « équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique », de 2,2 MEUR, et dans une moindre mesure des « produits des industries agroalimentaires », de 165,5 kEUR.

Les principaux postes d’exportations françaises vers le Burundi sont :

  • Les « équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique », représentant 44,3 % des exportations (4,2 MEUR) en 2022, loin devant la moyenne 2013-2021 à 3,0 MEUR ;
  • Les « produits des industries agroalimentaire », qui se sont établis à 1,6 MEUR (17,1 %), contre une moyenne de 1,1 MEUR ;
  • Les « produits pharmaceutiques » à 1,0 MEUR (10,0 %) en 2022, largement en dessous de la moyenne 2013-2021 à 4,0 MEUR - un poste important historiquement mais dont les exportations se sont contractées depuis 2017.

Le Burundi est un client marginal pour la France : il ne représente que 0,5 % de nos exportations en Afrique de l’Est et Océan Indien (13ème position) et 0,1 % de celles en direction de l’Afrique Subsaharienne, le plaçant à la 41ème place sur le continent, et à la 183ème dans le monde.

Importations

Nos importations en provenance du Burundi ont diminué de -23,3 % pour la troisième année consécutive, et se sont établies à 1,5 MEUR. Cette baisse est concentrée sur nos importations de « produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture », qui sont tombées à 1,3 MEUR, contre 1,6 MEUR en 2021, ainsi que nos importations de « produits chimiques, parfums et cosmétiques » (de 0,2 MEUR à 0,1 MEUR).

La quasi-intégralité de nos importations du Burundi est constituée de produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture (1,3 MEUR, soit 86,5 % en 2022), et marginalement de produits chimiques, parfums et cosmétiques (96,7 kEUR, 6,4 %).

Le Burundi reste un fournisseur marginal pour la France : 190ème fournisseur mondial ; 42ème en Afrique Subsaharienne et 12ème en AEOI, devant Djibouti, l’Erythrée et le Soudan du Sud.

Solde commercial

La France enregistre un excédent commercial structurel avec le Burundi, qui s’est établi en moyenne à 11,2 MEUR entre 2010 et 2019. De nature erratique, le commerce bilatéral entre la France et le Burundi s’est effondré après la crise politique qui a frappé le pays en 2015. Le solde commercial était alors en baisse depuis 2016, avec la chute brutale des exportations de produits pharmaceutiques et des importations de denrées alimentaires (deux principaux postes d’échanges entre les deux pays).

L’excédent structurel s’explique par la différence de valeur ajoutée des appareils d’exportations entre nos deux pays : là où la France exporte des produits à forte valeur ajoutée, les exportations burundaises sont principalement composées de produits agricoles, à faible valeur ajoutée.

Depuis 2020, les exportations françaises ont repris de la vigueur, alors que les importations se sont largement contractées, entraînant une amélioration du solde commercial bilatéral, à 8,0 MEUR en 2022. Néanmoins, il reste inférieur à la moyenne décennale (11,2 MEUR).

Commerce bilatéral agricole

Sur l’année 2022, les échanges bilatéraux entre la France et le Burundi pour le secteur agricole, agroalimentaire, forestier et des agrofournitures ont diminué légèrement en valeur totale (-0,4 MEUR soit -12,4 %) par rapport à 2021 pour atteindre 3,1 MEUR (Douanes Françaises). L'excédent commercial français pour ces secteurs a plus que triplé par rapport à 2021 pour atteindre +0,5 MEUR, s'expliquant par un recul des importations de -22,6 % beaucoup plus important que la baisse des exportations (-3,0 %). Les produits agricoles, agroalimentaires, forestiers et agrofournitures ont ainsi représenté 18,8 % (1,8 MEUR) de la valeur totale des exportations françaises vers le Burundi en 2022 et 70,3 % de la valeur totale des importations françaises en provenance du Burundi (1,3 MEUR).

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