BURUNDI
Relations économiques bilétarales entre le Burundi et la France
Les relations économiques entre la France et le Burundi restent marginales, avec 13,1 M EUR d’échanges commerciaux en 2024. Ce niveau s’explique par la faible diversification de l’économie burundaise, dominée par une agriculture peu structurée pour l’export, et par un pouvoir d’achat local très limité. Les exportations françaises, concentrées sur les équipements électriques et les produits agroalimentaires, restent faibles. Les investissements français sont également limités, bien que plusieurs entreprises soient actives dans les secteurs de l’énergie et des travaux publics.
Échanges commerciaux
Les échanges commerciaux entre la France et le Burundi sont extrêmement faibles. Pesant pour 13,1 M EUR de biens en 2024 (-23,8 % par rapport à 2023), le Burundi est le 13e partenaire de la France sur 15 pays en AEOI. Ce niveau limité de relations économiques s’explique par la faible diversification de la production burundaise, dominée par un secteur agricole peu structuré pour l’exportation, ainsi que par la fragilité du pouvoir d’achat local, qui limite les débouchés pour les produits français.
La balance commerciale entre les deux pays enregistre un excédent de +7,5 M EUR pour la France, en baisse de -2,4 M EUR par rapport à 2023 (-24,0 %). Néanmoins, le solde de la balance commerciale demeure structurellement stable, avec un excédent français de+9,9 M EUR depuis 2010, malgré un effondrement entre 2017 et 2020, qui tend à s’améliorer depuis, sous l’effet d’une forte hausse des exportations, notamment des produits pour les laboratoires et du matériel de distribution et de commande électrique.
Le niveau des exportations vers le Burundi est structurellement faible, et s’établit à 10,3 M EUR en 2023, en recul de -23,9 % par rapport à 2023, revenant à un niveau similaire à 2022 (9,6 M EUR). Ainsi, les ventes françaises demeurent stables, avec un pic à 21,6 M EUR en 2016. Les exportations reposent principalement sur les produits suivants :
- Equipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique (48,1 % des exportations) en baisse de -18,4 %
- Produits des industries agroalimentaires (14,1 %) en hausse de 14,2 %
- Et de façon plus marginale, de produits pharmaceutiques (7,0 %) en baisse de -4,9 %
La France importe très peu de produits depuis le Burundi chaque année, entre 1,5 M EUR et 4,9 M EUR depuis au moins 15 ans. En 2024, les importations étaient de 2,8 M EUR, en retrait par rapport à 2023 (-0,9 M EUR, en grande partie dû à contraction de -43,5 % du principal poste d’importation : les produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture, qui représente 70,3 % des ventes de marchandises du Burundi à la France. Enfin, la France a importé pour 447 903 EUR d’équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique en 2024 (soit 16,1 % des importations).
IDE et présence française
Le niveau d’IDE au Burundi reste très modeste, reflétant la taille réduite de l’économie. En 2024, le pays aurait attiré 32 M USD de flux entrants d’IDE, soit environ 0,68 % du PIB, en légère hausse de +6,6 % par rapport à 2023. Le stock total d’IDE s’établirait à 315 M USD, représentant 6,7 % du PIB. Les investissements étrangers sont principalement orientés vers les secteurs de l’agro-industrie, des télécommunications et de l’énergie. Le niveau d’IDE français au Burundi est très modeste, dès lors, peu de données existent sur son évolution. Le stock d’IDE français au Burundi était estimé à 11,3 M EUR en 2018. La France serait ainsi l’un des principaux détenteurs d’IDE au Burundi très probablement derrière Maurice (44 M USD en 2022) et la Chine (20 M USD en 2022). Des entreprises françaises sont présentes dans le secteur de l’électricité et des transports.