Les échanges commerciaux et économiques France-Bulgarie en 2024

Le commerce bilatéral de biens s’est élevé à 2,6 Mds EUR en 2024, en légère baisse de 6 % par rapport à 2023. La France a été le 6ème client et le 8ème fournisseur de la Bulgarie en 2024, comptabilisant respectivement 3,4 % des exportations et 2,5 % des importations bulgares. Le déficit commercial français vis-à-vis de la Bulgarie s’est élevé à -198,8 M EUR en 2024, contre -137,9 M EUR l’année précédente. Au 1er poste d’exportations françaises en Bulgarie ont figuré les matériels de transport, tandis que le 1er poste d’importations françaises en provenance de Bulgarie a été constitué de textiles, habits, cuir et chaussures.

Légère baisse du niveau des échanges commerciaux bilatéraux de biens en 2024

Les échanges commerciaux franco-bulgares se sont élevés à 2,6 Mds EUR en 2024, enregistrant une baisse de 6 % par rapport à 2023.

Les exportations françaises en Bulgarie se sont élevées à 1,2 Md EUR en 2024, soit une baisse de 8,9 % par rapport à l’année précédente. La France a été le 8ème fournisseur de la Bulgarie avec une part de marché de 2,5 % des importations bulgares.

Les importations françaises en provenance de Bulgarie se sont montées à 1,4 Md EUR en 2024, soit une baisse de 3,7 % en g.a. La France a été le 6ème client de la Bulgarie, absorbant 3,4 % des exportations bulgares.

En 2024, la baisse conjointe des exportations et des importations a conduit à une augmentation du déficit commercial français vis-à-vis de la Bulgarie, qui s’est élevé à -198,8 M EUR, contre -137,9 M EUR en 2023.

La France exporte majoritairement des matériels de transport en Bulgarie

En 2024, les principaux postes d’exportations françaises en Bulgarie ont été :

  • Les matériels de transport, 1er poste d’exportations à 182,3 M EUR, en baisse de 25,4 % en g.a., constituant 15,8 % de l’ensemble des exportations françaises en Bulgarie.
  • Au 2ème poste, on retrouve les exportations de produits chimiques, parfums et cosmétiques (175 M EUR, soit 15,1 % des exportations), en baisse de 3,4 % en g. a.
  • Le 3ème poste est constitué de produits des industries agroalimentaires (151,2 M EUR, soit 13,1 % des exportations), en hausse de 11,9 % en g.a.
  • Au 4ème poste figurent les produits pharmaceutiques, à hauteur de 132,7 M EUR (11,5 % du total), en hausse annuelle de 54,4 %.
  • Le 5ème poste est détenu par les machines industrielles et agricoles, machines diverses (131,9 M EUR, représentant 11,4 % des exportations), en baisse de 37,2 % par rapport à 2023.

 

Les textiles, habits, cuir et chaussures restent le 1er poste d’importations françaises en provenance de Bulgarie en 2024

En 2024, les principaux postes d’importations françaises en provenance de la Bulgarie ont été :

  • Les textiles, habits, cuir et chaussures ont constitué le 1er poste, s’élevant à 281,6 M EUR et représentant 20,1 % du total des achats français en provenance de Bulgarie. Ils ont progressé de 2 % en g.a. À noter que de grandes entreprises françaises du secteur du prêt-à-porter réalisent une partie de leur production en Bulgarie.
  • Au 2ème poste figurent les produits des industries agroalimentaires (167,8 M EUR, soit 12,4 % des importations françaises), en recul de 0,4 % sur un an.
  • Les produits métallurgiques et métalliques arrivent au 3ème rang, avec 148 M EUR, soit 10,9 % du total des importations françaises depuis la Bulgarie, enregistrant une baisse de 8,5 %.
  • Au 4ème poste, on trouve les produits en caoutchouc et en plastique (139,9 M EUR, soit 10,3 %), en net repli de 18,5 % par rapport à 2023.
  • Le 5ème poste est constitué des machines industrielles et agricoles (138,1 M EUR, soit 10,2 %), en hausse de 0,5 % en g.a.

La présence économique française en Bulgarie s’appuie sur plus d’une centaine d’entreprises françaises

La France a été le 14ème investisseur en Bulgarie en 2024 avec 2,4 % du stock d’IDE selon la méthodologie de l’«investissement direct » utilisée par la Banque nationale  de Bulgarie. La présence économique française en Bulgarie s’appuie sur une centaine d’entreprises, dont des entreprises du CAC40, réalisant un chiffre d’affaires de plus de 1,4 Md EUR et employant environ 10 000 salariés. Les investissements portent sur une vaste gamme d’activités productives :

Dans le domaine de l’industrie : citons par exemple l’usine de Schneider Electric à Plovdiv, la plus grande en Europe sur sa gamme de production, et Latécoère, usine de production de pièces d’avion, également à Plovdiv, ainsi que des unités de production de Saint Gobain et d’Air Liquide.

Dans le domaine de l’énergie, avec notamment le groupe Total, présent depuis plusieurs années en Bulgarie qui dispose depuis 2012 d’un permis d’exploration-production d’hydrocarbures en mer Noire et Akuo Energy, actif en Bulgarie depuis novembre 2018, suite à son acquisition de centrales hydroélectriques auprès d’EDF Energies Renouvelables, ainsi que Framatome Bulgaria.

Dans l’agroalimentaire avec par exemple les malteries Soufflet à Pleven et le groupe Grimaud via l’entreprise Fly Genetics.

Nombre d’entreprises françaises couvrent également un ensemble d’activités de services, dont à titre illustratif (non exhaustif) :

  • la banque et l’assurance avec BNP Paribas, Groupama et Coface ;
  • l’impression : Oberthur Fiduciaire ;
  • l’audit avec Mazars ;
  • les services de livraison avec GeoPost (Speedy) ;
  • l’hôtellerie avec le groupe Accor ;
  • les transports avec Meridiam qui exploite la concession de l'aéroport de Sofia depuis fin avril 2021 ;
  • les services urbains avec Veolia qui gère l’eau de la ville de Sofia et une partie du réseau chaleur de Varna ;
  • la distribution avec Décathlon et Lagardère Travel Retail;
  • la gestion de parcs automobiles avec ALD Automotive ;
  • les services de communication et publicité avec Havas et Publicis ;
  • les tickets repas avec Sodexo, Edenred et Tombou (Chèque Déjeuner).

 

annexe 1

 

annexe 2

 

 

 

 FOCUS:  Le commerce agricole et agroalimentaire franco-bulgare en 2023


En 2023, le commerce agricole et agroalimentaire entre la France et la Bulgarie s’est contracté de 12% par rapport à 2022 en s’établissant à 388 M€, soit 14,5% de l’ensemble du commerce bilatéral. Les exportations françaises vers la Bulgarie ont atteint 182 M€, en hausse de 8,3%, tandis que les importations, qui se sont établies à 206 M€, ont fortement diminué, de 24,5%. Ces tendances étaient également celles de l’ensemble du commerce bilatéral : +6,7% pour les exportations et -3,6% pour les importations. Les produits transformés ont occupé une place prépondérante du commerce agricole et agroalimentaire, représentant 74 % des exportations françaises, et 81 % des importations en provenance de la Bulgarie. Les viandes et produits carnés représentaient plus de 53% des importations de produits agricoles et agroalimentaires en provenance de Bulgarie. Le solde commercial est structurellement déficitaire pour la France mais le déficit s’est réduit en 2023, passant de 106 M€ à -25 M€. Cette amélioration tient surtout à la baisse des importations d’huile et de tourteaux d’oléagineux, ainsi qu’à la hausse des exportations de bière.

I. En 2023, les échanges agricoles et agroalimentaires franco-bulgares se sont réduits de 12% pour atteindre 388 M€.

En 2023, le commerce agricole et agroalimentaire (produits bruts agricoles et sylvicoles, et produits transformés) a représenté 14,5% de l’ensemble du commerce bilatéral entre la France et la Bulgarie, pour un montant total de 388 M€. Les exportations agricoles et agroalimentaires ont représenté 14,3% de l’ensemble des exportations françaises vers la Bulgarie avec 182 M€ (contre 168 M€ en 2022, +8,3%), et les importations depuis la Bulgarie 14,7% de l’ensemble des importations, avec 206 M€ (contre 273 M€ en 2022, -24,5%). Les échanges ont ainsi diminué de 12% par rapport à 2022. Ces variations ont suivi les tendances de l’ensemble du commerce bilatéral, les exportations françaises vers la Bulgarie ayant augmenté de 6,7% et les importations ayant diminué de 3,6%. La baisse des importations étant néanmoins beaucoup plus importante pour le secteur agricole et agroalimentaire.

Les exportations françaises vers la Bulgarie progressent à 182 M€. L’augmentation a été la plus importante pour les boissons, dont les exportations sont passées de 18,6 à 31,8 M€ (+71%), surtout en raison d’une hausse des ventes de bière, en hausse de 0,9 à 10,7 M€ (+1 100%), et de 12 450 à 85 410 hl (+586%), et de champagne, de 3,5 à 5 M€ (+42%), et de 970 à 1 220 hl (+26%). Les exportations d’animaux vivants progressent de 3,2 à 8,2 M€ (+160%). Il s’agit, aux trois quarts, de bovins destinés à l’engraissement. Les exportations de viandes et produits carnés, dont de la viande de porc à plus de 80 %, progressent de 38,6 à 43,6 M€ (+13%). Les exportations d’œufs à couver ont également augmenté de 0,7 à 2,8 M€. Parallèlement à ces augmentations, des baisses des exportations ont été enregistrées pour les semences de tournesol de 22 à 15,7 M€ (-29%), et en volume de 1 980 à 1 360 t (-32%), pour les semences de maïs de 8,8 à 7,2 M€ (-18%), et de 2 550 à 1 680 t (-34%), et pour le sucre blanc de 7 à 1 M€ (-85%), et de 9 460 à 1 170 t (-88%).

Les importations en provenance de Bulgarie, d’un montant de 206 M€, ont fortement contribué à la diminution des échanges. La baisse tient principalement à l’huile de tournesol, dont les importations sont devenues quasi nulles à 0,7 M€, pour un volume de 410 t (contre respectivement 71 M € et 30 920 t en 2023). Les importations de tourteaux de tournesol et de soja ont également très fortement diminué de 10,3 à 0,5 M€, et en volume de 24 900 à 510 t. On peut noter également une baisse importante des importations de miel de 8,9 à 5,5 M€ (‑38%), et en volume de 2 380 à 1 630 t (‑31%), et de fruits et légumes de 5,5 à 3,3 M€ (‑40%), et de 456 à 246 t (‑46%). Pour cette dernière catégorie, le recul s’explique principalement par celui des importations de champignons frais de 4,7 à 2,7 M€ (-39%). En revanche, on constate une augmentation des importations de graines de tournesol, de 11 à 24,6 M€ (+124%), et en volume de 7 980 à 36 090 t (+352%), les importations de semences de tournesol ayant aussi augmenté de 0,4 à 2,1 M€ (+456%), et de 36 à 131 t (+263%). Les importations de viandes et produits carnés ont aussi augmenté de 106,4 à 108,5 M€ (+2%), celles des produits à base de tabac de 2,3 à 4,2 M€ (+83%) et celles de bois brut de 0,5 à 1,6 M€ (+235%).

 II. Les échanges de produits bruts demeurent excédentaires pour la France et ceux de produits transformés restent déficitaires, mais la situation s‘améliore.

Le solde des échanges de matières premières agricoles, sylvicoles, et des produits de la pêche et de l’aquaculture est resté positif malgré une baisse de 18,6 M€ en 2022 à 7,8 M€ en 2023. Ce recul est surtout dû aux graines de tournesol (hors semences), poste dont le déficit s’est creusé de -10,9 M€ à -24,6 M€. L’excédent pour les échanges de semences de tournesol s’est par ailleurs réduit, passant de 21,6 à 13,5 M€. Pour l’ensemble des semences, il est passé de 34,7 à 25 M€. L’excédent commercial en faveur de la France a en revanche augmenté pour les animaux vivants, de 3,1 à 8,2 M€ du fait de la hausse importante des exports de bovins destinés à l’engraissement, et pour les fruits et légumes, passant de 2 à 3,9 M€, du fait de la forte baisse des importations de champignons. Le déficit s’est par ailleurs réduit pour le miel, de 8,8 à 5,5 M€.

Le déficit des échanges de produits agroalimentaires transformés se réduit de 124,3 M€ en 2022 à 32,4 M€ en 2023. Cette évolution positive est principalement liée à la forte réduction du déficit commercial pour les huiles et graisses, de 73,5 à 2 M €. Le déficit commercial pour l’huile de tournesol a reculé de 71 à 0,6 M€. Le déficit pour les tourteaux de tournesol et de soja baisse pour sa part de 10,3 à 0,5 M€, celui pour les viandes et produits carnés de 67,8 à 65 M€, les exportations ayant plus augmenté que les importations. L’excédent commercial pour les boissons progresse de 17,6 à 31,2 M€, du fait d’une hausse des exportations de bière et de champagne, et celui des produits laitiers progresse légèrement de 8,8 à 9,7 M €, passant pour le beurre de 2,2 à 3,4 M€ et, pour les fromages, de 3,5 à 4,3 M€. Enfin, avec la baisse des exportations de sucre blanc et une hausse des importations de glucose et de fructose, les échanges de la France avec la Bulgarie devient déficitaire pour ces produits, de 4,1 M € en 2022 à -5,4 M€ en 2023.

Le secteur des produits de la pêche et de l’aquaculture (produits bruts et transformés confondus) reste déficitaire mais on note une amélioration, avec un solde passant de -1,6 à -0,3 M€. C’est notamment le caviar, dont les importations ont baissé de 2 à 1,1 M€, qui explique cette évolution.

Le déficit du secteur du tabac s’est quant à lui creusé, passant de 1,8 à 3,7 M€. Cela est dû presque uniquement à l’augmentation des importations de cigarettes, de 1,8 à 3,9 M€ (+114%) et une progression de 102 à 198 millions de pièces (+94%).

III. Le plus faible déficit des échanges de produits agricoles et agroalimentaires des 4 dernières années

En 2023, le déficit commercial agricole et agroalimentaire de la France avec la Bulgarie a été de 24,6 M€, contre 105,7 M€ en 2022. Les échanges commerciaux agricoles et agroalimentaires avaient été proches de l’équilibre en 2019 (déficit pour la France de 5,1 M€), mais le déficit s’est aggravé de 2020 et 2022. En 2023, la réduction du déficit des échanges de produits transformés beaucoup plus importante que la baisse de l’excédent pour les produits bruts a conduit à une amélioration du solde, qui reste néanmoins déficitaire de 24,6 M€.

Il convient de noter que malgré ce déficit marqué pour les produits agricoles et agroalimentaires, la France reste un fournisseur important de machinisme et de produits phytosanitaires pour la Bulgarie. En 2023, les exportations françaises de produits phytosanitaires ont représenté près d’un quart du total des importations de ces produits par la Bulgarie, et se sont établies à 47,4 M€, contre 46,6 M€ en 2022 (+1,7%). Les exportations françaises pour le machinisme agricole et agroalimentaire ont augmenté de 103,5 à 110,6 M€ (+6,8%). Les échanges d’engrais ont été très volatils, avec des importations à hauteur de 20,1 M€ en provenance de Bulgarie en 2022 à niveau quasi nul en 2023. Principalement du fait de cette évolution pour les engrais, le solde, excédentaire pour la France, de ces trois postes cumulés progresse 128 à 153 M €.

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