BURKINA FASO
Relations bilatérales
Les échanges commerciaux entre le Burkina Faso et la France sont en baisse en 2023 par rapport à 2022 (-14% à 343 M EUR) et les perspectives futures sont incertaines. Selon les Douanes françaises, En Afrique subsaharienne, le Burkina Faso est le 12ème client de la France et son 31ème fournisseur. En 2023. Les échanges entre la France et le Burkina Faso représentent plus de 15% des échanges entre la France et l’UEMOA et le Burkina Faso concentre 8,9% des exportations françaises vers la zone. Cette baisse des échanges en 2023 intervient sous l’effet d’une baisse tant des importations (-13% à 321 M EUR, reflétant principalement la division par deux des importations de produits agricoles) que des exportations (-24% à 22 M EUR). Les exportations françaises sont diversifiées, les principaux postes en valeur en 2023 sont les équipements mécaniques, le matériel électrique, électronique et informatique (28%), les produits agricoles et de la pêche (21%). A l’inverse, les importations françaises sont essentiellement constituées de produits agricoles transformés ou non, avec, en tête, les produits des industries agroalimentaires (59%).
Investissements directs étrangers (IDE) et présence française
Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) au Burkina Faso ont relativement augmenté (2022 dernière année disponible), malgré un environnement économique et politique de plus en plus tendu. En 2022, les flux d'IDE français ont atteint 12 M EUR, contre 11 M EUR en 2021. Cette augmentation a porté le stock total des IDE à 418 M EUR en 2022.
Selon les données d'Eurostat pour l'année 2021, le Burkina Faso comptait près de 70 filiales de groupes français avec une répartition sectorielle variée allant de l'agroalimentaire aux télécommunications.
Coopération technique et financière
Les activités du groupe AFD et d’Expertise France
L’AFD est un partenaire de long terme des autorités du Burkina Faso, intervenant depuis 1958 en finançant des programmes des institutions publiques pour répondre à la demande de services de base. En cohérence avec les priorités de l’action extérieure de la France, l’accent a été mis au cours des dernières années sur la jeunesse (éducation, formation professionnelle, emploi), le développement des territoires (aménagement urbain, soutien aux collectivités, agriculture), les investissements structurants (énergie, eau, assainissement), et l’appui aux réformes de l’Etat (notamment via des appuis budgétaires). Face à la dégradation du contexte sécuritaire et de la situation humanitaire, l’AFD a infléchi ses actions depuis la fin 2017, en renforçant notamment le caractère inclusif de ses projets et en concentrant ses actions dans les zones à fort risque sécuritaire : Est, Sahel, Nord et Boucle du Mouhoun. Ainsi, tout en adaptant ses procédures, l’AFD a accru ses interventions dans la zone du Plan Urgence Sahel (PUS) élargi. Entre 2013 et 2022, plus de 141 projets ont été financés pour un montant total de 1,2 Md EUR, représentant une moyenne annuelle de 117 M EUR d'engagements. Ces financements ont été répartis entre différents instruments de l'AFD, dont à hauteur de 44% des prêts. Sur la période 2018-2022, environ 685 M EUR ont été investis, soit une moyenne annuelle de 137 M EUR répartis sur environ 90 projets. S’agissant du secteur privé, Proparco, filiale de l’AFD, accordait également des financements sur la période, notamment sous forme de concours et garanties accordés à des banques de la place pour le financement des PME. Enfin, Expertise France menait une quinzaine de projets au Burkina Faso sur financements de la France et de l’UE. Les activités d’Expertise France visent à renforcer les capacités des administrations publiques burkinabè, la stabilité et la paix, le développement durable, la santé et le développement humain.
Suite à l'annonce de la suspension de l’APD française en août 2023, les projets AFD en cours ont ainsi suspendus, avant que certains (guichet OSC, secteurs sociaux,…) ne soient autorisés à reprendre (env. 49% du portefeuille en engagements).