Relations bilatérales

Commerce bilatéral

Les échanges commerciaux entre le Burkina Faso et la France sont de nouveau en baisse en 2024, après avoir reculé de 14 % en 2023. En 2024, les échanges bilatéraux s'établissent à 313,5 M EUR, en diminution de 28 M EUR par rapport à l’année précédente. Cette baisse est principalement liée au recul des exportations françaises (-7 %, à 296 M EUR), notamment des produits agricoles (en particulier le blé), partiellement compensé par la hausse des exportations de matériels de transport. Les importations françaises depuis le Burkina Faso demeurent marginales (17,5 M EUR) et reculent de 20 % en 2024. Selon les Douanes françaises, en 2024, le Burkina Faso est le 13ᵉ client de la France en Afrique subsaharienne et son 30ᵉ fournisseur dans la région. Les exportations françaises vers le Burkina Faso sont diversifiées, les principaux postes en valeur en 2024 sont les équipements mécaniques et matériels (29 %), les produits pharmaceutiques (16 %) et les produits agricoles (14 %). Les importations françaises sont essentiellement constituées de produits des industries agroalimentaires (65 %) et de produits agricoles (22 %).

Investissements directs étrangers (IDE) et présence française

Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) au Burkina Faso ont ralenti. En 2023, les flux d'IDE français ont atteint à 33 M EUR, contre 41 M EUR en 2022, portant le stock total à 491 M EUR. Selon les données Insee compilées par Eurostat, en 2022 le Burkina Faso comptait 59 filiales de groupes français avec une répartition sectorielle variée allant de l’agroalimentaire aux télécommunications.

Coopération technique et financière

L’AFD est un partenaire de long terme des autorités du Burkina Faso, intervenant depuis 1958 en finançant des programmes des institutions publiques pour répondre à la demande de services de base. Sur la période 2020-2024, environ 365 M EUR ont été investis à travers une cinquantaine de projets, principalement entre 2020 et 2022, aucun octroi n’ayant été réalisé en 2023 et 2024 (hors quelques garanties bancaires au secteur privé). Ces financements ont été répartis entre plusieurs secteurs : aide budgétaire et gouvernance, agriculture et sécurité alimentaire, eau et assainissement, éducation et formation professionnelle, prévention des crises et conflits, aménagement urbain, garanties au secteur bancaire, appui à l’énergie et appui à la santé. S’agissant du secteur privé, Proparco, filiale de l’AFD, accordait également des financements sur la période, notamment sous forme de concours et garanties accordés à des banques de la place pour le financement des PME. Enfin, Expertise France menait une quinzaine de projets au Burkina Faso sur financements de la France et de l’UE. Les activités d’Expertise France visent à renforcer les capacités des administrations publiques burkinabè, la stabilité et la paix, le développement durable, la santé et le développement humain.

Suite à l'annonce de la suspension de l’Aide publique au développement (APD) française faisant suite au coup d’État, les projets AFD en cours ont ainsi été suspendus, avant que certains (société civile, secteurs sociaux…) ne soient autorisés à reprendre (env. la moitié du portefeuille en engagements).

Publié le