Relations bilatérales

Commerce bilatéral

Le Burkina Faso est le 8ème client de la France en Afrique subsaharienne et le 71ème dans le monde. En 2019, le Burkina Faso était le 12ème client de la France (86ème au niveau mondial), derrière le Congo et le Mali, et le 29ème fournisseur. Au 1er semestre 2020, les exportations françaises vers le Burkina Faso ont progressé de 17,3% en g.a. à 158,9 M EUR. Les machines industrielles et agricoles constituent notre premier poste de ventes à hauteur de 23% de nos exportations, en progression de plus de 30% à 36,5 M EUR. Ce poste est suivi des produits pharmaceutiques (13% des exportations, en progression de 3,5% à 21 M EUR), des produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture (13% des ventes, en progression de 184,2% à 20,7 M EUR) et des produits informatiques, électroniques et optiques (11% des ventes, en augmentation de 64,2% à 18 M EUR). Le plus fort recul de nos ventes concerne le matériel de transport (-60,9% à 5,8 M EUR) qui ne représente plus que 4% de nos exportations contre 11% l’an passé.

Echanges commerciaux de la France avec le Burkina Faso de 2011 à 2019

Milliers euros

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

Exportations françaises

218,7

262,5

332,0

269,4

259,0

233,1

250,4

270,4

264,2

Importations françaises

7,7

7,7

10,5

42,7

14,8

18,4

22,9

20,1

22,8

Total Export + Import

226,4

270,3

342,6

312,0

273,8

251,5

273,3

290,5

287,0

Solde

211,0

254,8

321,5

226,7

244,3

214,7

227,5

250,3

241,4

Source : Douanes françaises

Investissements directs étrangers (IDE) et présence française

Le flux d’IDE français au Burkina Faso se sont élevés à 16 M EUR en 2019, soit en diminution de moitié par rapport à l’année précédente, pour un stock de 273 M EUR (contre 256 M EUR l’année précédente). Le Burkina Faso se classe au 6ème rang des pays en termes de flux d’IDE en Afrique sub-saharienne (à égalité avec le Mali), et au 6ème rang en termes de stock. Les investissements portés par les entreprises françaises au Burkina Faso sont principalement concentrés sur les secteurs suivants : agriculture (Advens/Geocoton) ; industrie alimentaire (production de bières et boissons gazeuses avec essentiellement Castel) ; construction (Sogea-Satom) ; banque et assurances (essentiellement la Société Générale), et plus récemment les services et communications (Vivendi et Orange).

IDE français au Burkina Faso

en M EUR

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

Flux d'IDE France-Niger

9

21

20

1

12

295

28

30

16

Stocks d'IDE France-Niger

97

112

174

184

194

220

243

256

273

Source : Banque de France

Dans l’ensemble, la présence française est estimée à une cinquantaine de filiales d’entreprises françaises (stricto sensu) et à une centaine d’entreprises burkinabè à intérêts capitalistiques et/ou management par des ressortissants français, présentes dans la plupart des secteurs de l’économie : l’agriculture (notamment le coton avec Geocoton ou encore Advens), le secteur agroalimentaire (brasserie Castel dans Brakina, huilerie SN-CITEC de Geocoton), l’industrie de la transformation, le BTP (Vinci/Sogea-Satom), la logistique et les transports (Air France, Groupe Bolloré), le commerce, la distribution (Total) et les services bancaires (Société Générale) et assurances (Sunu ex-Allianz).

La dernière implantation significative est celle du groupe Orange en 2017, suite au rachat des actifs d’Airtel Burkina, qui représente un investissement de l’ordre de 100 Mds FCFA (150 M EUR). Par ailleurs, une cinquantaine d’entrepreneurs français seraient établis dans les secteurs de l’hôtellerie-tourisme sur l’ensemble du territoire.

Coopération technique et financière

Les instruments d’aide–projet de la DG Trésor

Le Burkina Faso est ouvert aux prêts directs, aux FASEP et à l’assurance-crédit mais ces outils restent toutefois peu usités en dehors des prêts. Le plus souvent, les entreprises françaises (BTP essentiellement) s’engagent sur le Burkina Faso si des financements de bailleurs de fonds internationaux sont disponibles, ce qui ne les incite pas à demander des garanties COFACE. Pour autant, lorsqu’elles y ont recours les entreprises burkinabè sont confrontées à l’impact de la dégradation de la situation sécuritaire. A titre d’exemple, un groupe important (groupe Fadoul) et une PME connue sur la place (PPI) ont vu leur appréciation risque dégradée au point de ne plus pouvoir acquérir de nouveaux équipements en France. Le recours à des préfinancements bancaires locaux garantis par l’Etat burkinabé ne donne pas lieu non plus au montage de garanties COFACE.

La mise en œuvre de trois FASEP en 2020 avec deux agences structurantes du pays (FASEP eau et FASEP assainissement avec l’Office national de l’eau – ONEA – et FASEP électricité avec la Société nationale d’électricité SONABEL) a permis une communication plus large de cet outil et pourrait faire des émules en 2021 avec deux autres demandes en cours (eau et valorisation des déchets).

La garantie des crédits exports, quant à elle, est principalement sollicitée pour des achats d’équipements routiers ou d’engins à usage industriels compte tenu du développement du secteur minier.

Les activités du groupe AFD et d’Expertise France

L’AFD est un partenaire de long terme des autorités du Burkina Faso, intervenant depuis 1958 en finançant des programmes des institutions publiques pour répondre à la demande de services de base. En cohérence avec les priorités de l’action extérieure de la France, l’accent a été mis au cours des dernières années sur la jeunesse (éducation, formation professionnelle, emploi), le développement des territoires (aménagement urbain, soutien aux collectivités, agriculture), les investissements structurants (énergie, eau, assainissement), et l’appui aux réformes de l’Etat (notamment via des appuis budgétaires). 

Au cours des cinq dernières années (2015-2019), l’AFD a accordé 508 M EUR de financements aux institutions publiques burkinabè dont 56 % sous forme de prêts à l’Etat. Sur les 226 M EUR de subventions, près des deux tiers proviennent de dons du gouvernement français, le reste étant constitué des fonds délégués par l’Union européenne (UE) et le Partenariat mondial pour l’éducation (PME). Ces cinq années ont marqué une accélération dans la croissance des engagements observée au début de la décennie passée. Au cours de cette même période, les versements ont atteint 360 M EUR, leur tendance suit la même courbe de croissance que celle des engagements, bien que de manière décalée, et devrait se poursuivre dans les années à venir.  Face à la dégradation du contexte sécuritaire et de la situation humanitaire, l’AFD a également infléchi ses actions depuis la fin 2017, en renforçant notamment le caractère inclusif de ses projets et en concentrant ses actions dans les zones à fort risque sécuritaire : Est, Sahel, Nord et Boucle du Mouhoun. Ainsi, tout en adaptant ses procédures, l’AFD a accru ses interventions dans la zone du Plan Urgence Sahel (PUS) élargi.

S’agissant du secteur privé, Proparco, filiale de l’AFD, a accordé 40 M EUR de financements sur la période, notamment sous forme de concours et garanties accordés à des banques de la place pour le financement des PME.

Par ailleurs, Expertise France mène une quinzaine de projets au Burkina Faso sur financements de la France et de l’UE. Les activités d’Expertise France visent à renforcer les capacités des administrations publiques burkinabè, la stabilité et la paix, le développement durable, la santé et le développement humain.

 

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