BOSNIE-HERZÉGOVINE

Après avoir progressé de +32,1 % en 2022, les flux commerciaux entre la France et la Bosnie-Herzégovine ont reculé de -2,1 % en g.a. en 2023, en raison d'une baisse des importations françaises. Les exportations de l'Hexagone ont quant à elles continué de progresser. Le solde commercial bilatéral, traditionnellement déficitaire pour la France, a ainsi été divisé par deux par rapport à 2022. En parallèle, les investissements directs étrangers (IDE) français en Bosnie-Herzégovine ont augmenté de +20,4 % en g.a., mais restent faibles à 14,0 MEUR. Pour autant, des projets d'intérêt pour les entreprises françaises existent dans le secteur des infrastructures de transports (routier et ferroviaire), des énergies renouvelables (géothermie, photovoltaïque et micro-barrages), et éventuellement dans les activités de dépollution de sites industriels.

I- Les flux commerciaux entre la France et la Bosnie-Herzégovine ont légèrement diminué  en 2023.

Selon les données des douanes françaises, les flux commerciaux entre la France et la Bosnie-Herzégovine ont diminué de -2,1 % en 2023, passant de 333 MEUR l'année précédente à 326 MEUR. La France représentait ainsi le 13ème fournisseur de la Bosnie-Herzégovine, avec 1,8 % du total des importations bosniennes, et son 9ème client, avec 2,0 % des exportations bosniennes. Néanmoins, les flux commerciaux entre la France et la Bosnie-Herzégovine ont été multipliés par 4 depuis 2008, date d'entrée en vigueur du volet commercial de l'Accord de Stabilisation et d'Association (ASA)[1], via un accord intérimaire.

En 2023, les exportations françaises à destination de la Bosnie-Herzégovine ont augmenté de +16,1 % en g.a. pour s’établir à 139 MEUR selon les douanes françaises. Elles sont principalement constituées de produits relatifs à la construction automobile, qui représentent cette année-là 34,6 % du total des exportations (+65,3 % en g.a. à 48 MEUR). Les produits pharmaceutiques, avec une augmentation de +220,6 % en g.a. à 12 MEUR, constituent le deuxième poste d’exportations françaises vers la Bosnie-Herzégovine en 2023 (8,6 % du total des ventes françaises). Les produits chimiques de base, produits azotés, matières plastiques et caoutchouc synthétique, représentent quant à eux 6,1 % des ventes françaises, avec une augmentation de +73,5 % en g.a. à 8 MEUR.Cette année-là, la progression des produits de la construction automobile (+19 MEUR en g.a.), des produits pharmaceutiques (+8 MEUR) et des machines et équipements d'usage général (+4 MEUR) a contribué de manière significative à la croissance des exportations françaises. En revanche, la baisse des ventes de produits sidérurgiques et de première transformation de l'acier (-6 MEUR en g.a.), des cuirs, bagages et chaussures (-6 MEUR) et des articles de coutellerie, outillage, quincaillerie et ouvrages divers en métaux (-2 MEUR) a eu un impact négatif sur les exportations de l’Hexagone.

En parallèle, les importations de la France en provenance de Bosnie-Herzégovine ont diminué en 2023 de -12,2 % en g.a. pour s’établir à 187 MEUR et ont été principalement composées d’articles d’habillement (20,5 % du total des importations, -7,3 % en g.a. à 38 MEUR), de fournitures de cuirs, bagages et chaussures (12,1 % du total des exportations, -36,8 % en g.a. à 23 MEUR) ainsi que de bois et d’articles de bois (11,2 % du total des exportations, -19,5 % en g.a.). En 2023, les catégories d’importations des matériels électriques (+3 MEUR), des produits plastiques (+3 MEUR) et des équipements pour automobile (+2 MEUR) ont enregistré les plus fortes hausses nominales, tandis que celles des cuirs, bagages et chaussures (-13 MEUR), des métaux non ferreux (-6 MEUR) et du bois et des articles en bois (-5 MEUR) ont enregistré les baisses les plus importantes.

Depuis 2015, la France affiche un solde commercial négatif avec la Bosnie-Herzégovine, qui se creuse progressivement en raison de la hausse plus rapide des importations françaises en valeur comparativement aux exportations. Cette tendance cesse en 2023, avec un déficit commercial français qui diminue fortement à -48 MEUR contre -98 MEUR l’année précédente.