Relations économiques entre la France et la Bosnie-Herzégovine en 2020 (commerce extérieur, IDE)

 

Les échanges entre les deux pays se montent à 210,66 MEUR en 2020, et sont, pour partie, constitués de biens exportés en Bosnie-Herzégovine pour y être perfectionnés, avant d’être réimportés en France pour finition.

Les exportations françaises à destination de la Bosnie-Herzégovine sont modestes et consistent principalement en de la sous-traitance.

Les ventes françaises consistent pour 19,4% en fourniture de textile et cuir pour la confection par la Bosnie Herzégovine en sous-traitance. Le reste de nos exportations est constitué des produits pharmaceutiques (15,7%), du matériel de transport (13,8°%), des produits métallurgiques et métalliques (13,4%), des produits chimiques, parfums et cosmétiques (7,3%), des machines industrielles et agricoles (6,9%), des produits en caoutchouc et en plastique, des produits minéraux divers ( 5,4%) et des produits des industries agroalimentaires (IAA) (5,1%).

Nos exportations ont baissées en 2020, atteignant, selon les douanes françaises, 67,9 MEUR (-22,5% en g.a.). Les postes d’exportation en hausse par ordre de volume sont le matériel de transport (65,9%), les produits métallurgiques et métalliques (46,3%), les produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture (142,5%) et les équipements électriques et ménagers (30,5%). Les principaux postes d’exportations françaises en baisse par ordre de volume sont les textiles, habillements, cuir et chaussures (-35,6%), les produits pharmaceutiques (33,4%), les équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique (-54,2%), les machines industrielles et agricoles, machines diverses (-64,6%), les produits chimiques, parfums et cosmétiques (-21,6%), les produis en caoutchouc et en plastiques (-15,8%) et les produits des industries agroalimentaires (IAA) (-11,3%).

D’après l’Institut des statistiques bosnien, les exportations françaises à destination de la Bosnie-Herzégovine en 2020 ont atteint 170,57 MEUR, soit une baisse de 21,4 % en g.a. Ainsi la France est, avec une part de marché de 2,1%, le 8èmefournisseur européen du pays  en 2020 après l’Allemagne, l’Italie, la Croatie, la Slovénie, l’Autriche, la Pologne, et la Hongrie et le 13ème fournisseur au total, après la Serbie, la Chine, la Turquie, les Etats Unis, et la Russie.

Les importations françaises en provenance de Bosnie-Herzégovine sont également en baisse (- 8,2%) en 2020, contribuant ainsi à creuser notre déficit commercial

Nos importations, d’un montant de 142,69 M EUR[1], ont baissé en 2020 -8,2% en g.a. 50 % de nos achats à la Bosnie-Herzégovine concernent des textiles, de l’habillement, du cuir et des chaussures (housse de siège automobile, vêtements de dessous, articles chaussants etc…) ; l’emballage en bois, papier et carton (12,7%), des équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique pour 5,9%, les  produits métallurgiques et métalliques (5,2%) et les machines industrielles et agricoles, machines diverses (3,7%).

D’après  l’Institut des statistiques bosnien la France est le 10ème client du pays avec une part de marché affichée  de 2,4% mais supérieure en réalité.

Notre déficit commercial se creuse en 2020, selon les douanes françaises, comptabilisé comme excédent dans les statistiques bosniennes

Depuis 2015, la France affiche un solde commercial négatif avec la Bosnie-Herzégovine (BiH), qui se creuse progressivement et atteint un niveau record en 2020, de 74,7 MEUR, pour un volume d’échanges global de 210,66 MEUR, selon les douanes françaises.

Selon les données de l’Institut des statistiques de la BiH, le volume de nos échanges est supérieur et se chiffre à 303,24 MEUR, et font apparaître un déficit commercial pour la Bosnie-Herzégovine de 30,3 MEUR.

Echange bilatérale

 Source : Douanes françaises

 

Le stock d’IDE français ne représente que 10,8 M EUR, soit 0,15 % du total du stock d’IDE.

Le stock d’IDE en Bosnie-Herzégovine  fin 2019 a atteint 7,6 Mds EUR, soit 42,6 % du PIB. La France, qui est au 27ème rang, est un investisseur peu significatif avec un stock d’IDE de 10,8 MEUR, en baisse depuis 2008, année record avec 73,8 MEUR de stock, du fait du désengagement de la filiale du groupe français Intermarché, Interex.

Le principal investisseur français est le groupe laitier Lactalis. Cet investissement est toutefois réalisé par la filiale croate du groupe, Dukat, et n’est donc pas comptabilisé dans le stock direct d’IDE français.

La présence la plus significative est le groupe d’ingénierie pétrolière et gazière Technip qui détient une participation à hauteur de 33 % dans le capital de Petrolinvest. Parallèlement, on compte une dizaine de filiales françaises présentes (Sanofi-Aventis, Groupe Seb, l’Oréal, Schneider Electric, Suez environnement (Safège), Pernod Ricard, AGS, Eutelsat etc.). Une vingtaine d’autres sociétés sont présentes par le canal d’agents/distributeurs : Renault, Michelin, Peugeot, Citroën, Publicis, Yves Rocher, Bic, Legrand, Sogal, Lafuma, Orchestra, L’Occitane, Okaïdi, Naf-Naf … Ces implantations à vocation purement commerciale ne représentent, toutefois, qu’un volume d’investissement limité.

 

[1] Source : Douanes françaises

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