Un pays sous la supervision internationale, candidat à l'entrée dans l'UE

L'Accord-cadre général pour la paix en Bosnie-Herzégovine (BiH) conclu à Dayton (États-Unis) et signé à Paris le 14 décembre 1995, généralement dénommé « Accords de Dayton », a mis fin à presque quatre années d'une guerre sanglante et a entériné un système institutionnel basé sur un compromis ethnique.

Selon ces accords, le pays est constitué de deux entités, la Republika Srpska et la Fédération de Bosnie-Herzégovine, et du district de Brcko. Les deux entités rassemblent, pour une large part, les communautés du pays : la Republika Srpska est majoritairement peuplée de Serbes et orthodoxes, alors que la Fédération de Bosnie-Herzégovine regroupe les Bosniaques, musulmans, et les Croates catholiques. La Fédération est elle-même subdivisée en dix cantons.

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La Bosnie-Herzégovine a subi, lors du conflit post-yougoslave, l’une des plus grandes contractions économiques de l’histoire contemporaine : 70 % environ du potentiel agro-industriel et 80 % des infrastructures du pays ont été détruits. La Banque Mondiale a estimé les dégâts entre 15 et 20 Mds USD. Au sortir de la guerre, le PIB était équivalent à 25 % de celui de 1991. Depuis lors, la consolidation du pays reste longue et difficile : il convient à la fois de reconstruire les infrastructures, de renforcer l’Etat et d’achever la transition du système socialiste à l’économie de marché dans un paysage politique complexe.

Aujourd'hui, le pays s’inscrit dans une trajectoire européenne comme l’atteste sa demande d’adhésion à l’Union Européenne (UE) le 15 février 2016, marquant le début d’un processus particulièrement exigeant, et développant ses échanges commerciaux avec les Etats membres de l’UE. La prochaine étape serait l’octroi par le Conseil de l'UE du statut de pays candidat à l’Union européenne qui constituera un levier important pour accélérer les réformes et la mise à niveau institutionnelle en Bosnie-Herzégovine.

Ce processus de rapprochement avec l’UE est porteur d'opportunités économiques pour nos entreprises encore peu présentes sur ce marché.

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

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