Le commerce extérieur de l'Azerbaïdjan en 2018

En 2018, le commerce extérieur de l’Azerbaïdjan a poursuivi son redressement dans un contexte de stabilisation des cours mondiaux du pétrole et de hausse de la production gazière du pays. L’Azerbaïdjan, dont les exportations sont constituées à 92% d’hydrocarbures, est particulièrement sensible à l’évolution des cours. La valeur totale des exportations a ainsi atteint 19,5 Mds USD (contre 15,3 Mds USD en 2017, soit une hausse de 27%). Les importations enregistrent également une forte progression, pour s’établir à 11,5 Mds USD, contre 8,8 Mds USD en 2017, soit une augmentation de 31%. De ce fait, l’excédent commercial progresse, atteignant 8,0 Mds USD, contre 6,5 Mds USD en 2017 (+22%). En 2018, la France est le 13ème fournisseur et 13ème client du pays, (13ème fournisseur et 10ème client du pays en 2017), recul principalement dû au ralentissement des achats pétroliers français en provenance d’Azerbaïdjan.

Le commerce extérieur azerbaïdjanais poursuit son redressement

Données du commerce extérieur pour 2018

Entamé en 2017 après une forte contraction (2015-2016) causée par la baisse mondiale du cours des hydrocarbures, le commerce extérieur azerbaïdjanais a poursuivi son redressement en 2018, enregistrant une progression de +28% en glissement annuel, pour atteindre 30,9 Mds USD (24,1 Mds USD en 2017).

Les exportations ont fortement progressé en valeur en 2018 (+27%), pour s’établir à 19,5 Mds USD (15,3 Mds en 2017). Ces dernières sont toujours majoritairement constituées d’hydrocarbures (92%) dont la valeur en hausse (effet prix) contrebalance la stagnation en volume. En parallèle, l’amélioration de la conjoncture interne (inflation maîtrisée, reprise de la consommation) a entraîné une forte hausse des importations (+31%), atteignant 11,5 Mds USD (8,8 Mds USD en 2017).

La progression en valeur des exportations a permis à l’Azerbaïdjan de générer un important excédent commercial en 2018, s’élevant à 8,0 Mds USD (6,5 Mds USD en 2017), soit une progression de 22%.

Principaux partenaires commerciaux

Comme les années précédentes, la majorité des échanges commerciaux de l’Azerbaïdjan s’effectue avec l’Union européenne (à 28), son principal partenaire commercial représentant 41,7% du total en 2018. Ces échanges correspondent principalement à des achats d’hydrocarbures azerbaïdjanais, tandis que les importations azerbaïdjanaises en provenance de l’UE sont plus diversifiées. La part de la CEI dans les échanges commerciaux de l’Azerbaïdjan poursuit son recul (12,9% en 2018, contre 15,1% en 2017), bien que la Russie demeure le principal débouché des exportations azerbaïdjanaises hors hydrocarbures.

Avec une part de 20,1% (20,8% en 2017) l’Italie demeure le principal partenaire commercial du pays, en raison de l’importance de ses achats d’hydrocarbures (5,8 Mds USD). Elle devance tout comme en 2017 la Turquie (2ème, avec une part de 11,0%, soit 3,40 Mds USD), et la Russie (8,2%, 2,6 Mds USD). Viennent ensuite l’Allemagne (4ème, 5ème en 2017), puis Israël (5ème) en forte progression (8ème en 2017) du fait de l’ampleur de ses achats pétroliers. La Chine chute ainsi au 6ème rang (4ème en 2017), malgré un volume d’échanges en hausse. La République tchèque se place au 7ème rang (9ème en 2017), devenant ainsi un client pétrolier important de l’Azerbaïdjan. Enfin l’Inde progresse également (8ème rang, contre 15ème en 2017) également en raison d’achats d’hydrocarbures.

Avec une part de 2,0 % (625 M USD en valeur), la France se place au 15ème rang des partenaires commerciaux de l’Azerbaïdjan (10ème en 2017), recul principalement causé par une baisse sensible de nos achats d’hydrocarbures en 2018.

Les exportations azerbaïdjanaises demeurent dominées par les hydrocarbures

En 2018, les exportations azerbaïdjanaises se sont élevées à 19,5 Mds USD, en forte hausse (+27%) par rapport à 2017, hausse essentiellement due au rebond du cours des hydrocarbures. Avec un montant total de 17,9 Mds USD, les hydrocarbures (bruts et transformés) ont ainsi représenté 91,8% de la valeur totale des exportations du pays, part en hausse par rapport à 2017 (89,8%). Hors effet prix, un effet volume existe également s’agissant du gaz naturel, avec le démarrage des livraisons via le corridor gazier sud en direction de la Turquie.

Hors hydrocarbures, le deuxième poste à l’exportation est constitué par les produits agroalimentaires (part de 3,34%), dont la valeur totale s’est établie à 651 M USD, en forte progression par rapport à 2017 (601 M USD). Les exportations de produits manufacturés (331 M USD en valeur) forment le troisième poste à l’export, soit une part de 1,70%.

Avec une part de 54,4%, l’Union européenne demeure de loin la première destination des exportations azerbaïdjanaises, tandis que la part de la CEI poursuit son érosion en 2018 (5,8%). Ceci s’expliquent principalement par la structure des exportations azerbaïdjanaises, essentiellement constituées d’hydrocarbures principalement écoulés en Europe et en Asie. La part de l’Asie dans les exportations azerbaïdjanaises poursuit par ailleurs sa progression, atteignant 32,6% du total en 2018, contre 29,7% l’année précédente.

A l’exception de la Russie (principal importateur de produits agroalimentaires azerbaïdjanais) les 8 premiers clients de l’Azerbaïdjan sont des importateurs d’hydrocarbures. L’Italie absorbe à elle seule 30,2% des exportations azerbaïdjanaises du fait de ses achats de pétrole brut. Viennent ensuite la Turquie (2ème), Israël (3ème), la République tchèque (4ème), l’Inde (5ème), l’Allemagne (6ème), Taïwan (7ème) et la Russie (8ème).

La France se classait en 2018 au 13ème rang des clients de l’Azerbaïdjan (10ème en 2017), du fait d’un recul de nos achats d’hydrocarbures.

Dynamisme des importations, stabilité de la géographie des fournisseurs

Conséquence de l’amélioration de la situation macroéconomique du pays, les importations enregistrent une forte hausse en 2018 (+31%), pour s’établir à 11,5 Mds USD. Ces dernières sont diversifiées, composées de biens de consommation courante et d’équipement. La part des importations alimentaires enregistre toutefois un net.

Tout comme en 2017, le premier poste à l’importation est constitué par les machines et équipements de transport pour un montant de 3,5 Mds USD, soit 30,4% du total des importations. Du fait des livraisons de locomotives électriques ALSTOM (contrat de 2015), la France est un fournisseur majeur dans ce domaine. Viennent ensuite les biens manufacturés pour 2,2 Mds USD (19,0% du total), les produits agroalimentaires pour un montant de 1,3 Mds USD (part de 11,1%, en recul sous l’effet des hausses des droits de douanes et de politiques visant à favoriser la production nationale) et les produits chimiques pour une valeur de 1,2 Mds USD (part de 10,4%).

La part de l’Union européenne dans les importations enregistre une baisse pour la 5ème année consécutive, pour s’établir à 20,3% du total (22,1% en 2017). La part de la CEI est également orientée à la baisse en 2018, s’élevant à 25,0% (contre 27,3% en 2017).

Hors blocs commerciaux, la Russie demeure le premier fournisseur de l’Azerbaïdjan, avec une part de marché de 16,4%, en léger repli (17,8% en 2017). L’Azerbaïdjan importe principalement de Russie des produits agroalimentaires (viande, produits laitiers, céréales), ainsi que du bois, des engrais minéraux et divers articles métalliques. La Russie est ainsi le principal fournisseur de blé du pays, dont les importations s’élèvent à plus de 154 M USD en 2018.

Tout comme l’année précédente, la Turquie occupe le deuxième rang des fournisseurs du pays, avec une part de 13,8% (14,6% en 2017). Les biens importés sont variés, à l’image de la présence et des réseaux d’affaires turcs dans le pays (construction, habillement, véhicules). Avec une part de 10,4%, la Chine occupe la troisième place des fournisseurs, rang stable par rapport à 2017, malgré une hausse sensible des importations (9,72% en 2017). Pékin fournit principalement des équipements industriels (climatiseurs, moteurs) des biens de consommation électronique (téléviseurs, petit électroménager), ainsi que des pneumatiques et des chaussures. En 2018, l’Allemagne se hisse au 4ème rang (6ème en 2017), avec une part de 5,8%. Les importations de camions, de médicaments et de bovins contribuent à ce dynamisme. Viennent ensuite les Etats-Unis (5ème rang, part de 4,6%), la Suisse (6ème, en forte progression avec une part de 4,5%), l’Ukraine (7ème avec 4,1%) et l’Iran (8ème, rang stable avec 3,6% des importations, essentiellement agricoles). Classée au 13ème rang en 2018, la France maintient sa position par rapport à l’année précédente. La France demeure un fournisseur secondaire de l’Azerbaïdjan, avec une part de marché de 1,6% (1,8% en 2017).

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ANNEXES : GRAPHIQUES

Source : Comité des statistiques de la République d’Azerbaïdjan

 

Commerce extérieur de l'Azerbaïdjan (en Mds USD)

 

Répartition des biens exportés par l'Azerbaïdjan en 2018 (en % des exportations en valeur)

 

Principaux clients de l'Azerbaïdjan en 2018 (en % des exportations)

 

Principaux fournisseurs de l'Azerbaïdjan en 2018 (en % des importations)

 

Principaux acheteurs de pétrole azerbaïdjanais en 2018 (en % des exportations en valeur)

 

Pays acheteurs de gaz naturel azerbaïdjanais en 2018 (en M USD)

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