Lumières turquoises est la publication trimestrielle du SER d'Ankara.

Ce numéro des Lumières turquoises revient sur plusieurs faits marquants des économies de la Turquie, de l’Azerbaïdjan et de la Géorgie en 2023.
En Turquie, l’année aura été marquée par les terribles tremblements de terre dans le sud-est en février et les élections générales de mai. La nouvelle équipe économique nommée par le président réélu a entamé un changement de cap après plusieurs années d’une politique économique hétérodoxe, aux effets délétères sur les grands équilibres économiques. Si la normalisation de la politique monétaire observée depuis lors est saluée par les marchés (p. 2), des réformes structurelles doivent encore être mises en œuvre pour que soient atteints les objectifs fixés dans le plan moyen-terme (p. 10). Malgré cette année agitée, les échanges commerciaux avec la France pourraient atteindre cette année un nouveau record, après celui de 20 Mds EUR enregistré en 2022 (p. 13).
Les bouleversements perceptibles dès le déclenchement de la guerre d’agression de l’Ukraine par la Russie se sont poursuivis en 2023. La Turquie se rêve toujours en hub gazier, projet vu par Moscou comme une opportunité pour développer ses exportations énergétiques vers l’Europe (p. 6). Les échanges commerciaux de la Russie avec l’Azerbaïdjan se sont intensifiés, principalement au profit de la Russie (p. 15). Enfin, la Géorgie, dont le statut de candidat officiel à l’adhésion à l’UE a été accordé il y a quelques jours, souhaiterait développer ses infrastructures pour profiter de la redirection des flux commerciaux entre l’Asie et l’Europe depuis le début de la guerre (p. 20).
L’année 2024 sera quant à elle au moins marquée par de nombreuses échéances électorales dans la région : élections présidentielles en février en Azerbaïdjan, élections municipales en mars en Turquie, élections législatives en Géorgie. 2024 verra également l’organisation de la COP 29 à Bakou en novembre, alors que l’Azerbaïdjan doit entamer des efforts importants pour décarboner son économie (p. 18).