Echange avec les membres de French Founders du 18 mars – Japon, Corée : tendances économiques, risques et opportunités Post-Covid
Le 18 mars, les membres du club d’entrepreneurs francophones French Founders ont pu dialoguer avec C. Peridon, cheffe du SER de Tokyo et M. Drobniak, chef du SE de Séoul autour des leviers de croissance et des opportunités comparées de deux économies en rebond après avoir particulièrement bien résisté à la crise.
Le 18 mars, les membres du club d’entrepreneurs francophones French Founders ont pu dialoguer avec C. Peridon, cheffe du SER de Tokyo et M. Drobniak, chef du SE de Séoul autour des leviers de croissance et des opportunités comparées de deux économies en rebond après avoir particulièrement bien résisté à la crise.
C. Péridon et M. Drobniak ont offert un regard croisé sur les deux pays, qui ont en commun une gestion épidémiologique ayant fait l’économie de mesures trop restrictives. Les deux pays ont pu limiter leur récession en 2020 à respectivement -4,8% (Japon) et -1% (Corée). A titre de comparaison la croissance s’est établie à -6,8% pour la Zone Euro.
Puissances commerciales tournées vers l’export et dotées d’une tradition industrielle solide (la part de l’industrie continue de représenter plus de 30% du PIB dans les deux pays, contre 22% en moyenne dans l’OCDE), les deux nations continuent d’afficher une balance courante fortement excédentaire - y compris en 2020, avec respectivement 3,2% du PIB au Japon (2ème excédent courant au monde) et 4,6% en Corée. Par ailleurs, le Japon bénéficie toujours d’une « force de frappe » financière majeure: avec un excédent de sa balance des revenus (entrées nettes des intérêts et dividendes des investissements à la fois directs et de portefeuilles) représentant 3,3% du PIB en 2020, le pays reste le plus grand créditeur au monde.
Dotés d’un chômage faible et d’un PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat d'un niveau similaire à celui de la France, le Japon et la Corée sont deux marchés attractifs dont le potentiel est intact pour les entreprises françaises. Les deux pays, qui se situent dans le Top 5 mondial en termes de dépenses de R&D, orientent aujourd’hui une partie importante de leurs plans de relance vers l’innovation - que ce soit pour accélérer la digitalisation de leurs économies, ou la transition bas-carbone. Forts de l’engagement pris simultanément en octobre 2020 d’atteindre la neutralité carbone à horizon 2050, les deux puissances accélèrent notamment le développement de leurs filières hydrogène et mobilité, domaines où la France est bien positionnée. Les entreprises françaises peuvent faire valoir leurs atouts pour répondre aux besoins de ces deux économies, qui vont devoir accélérer leur mutation pour répondre aux enjeux de long-terme (baisse tendancielle de la productivité, vieillissement de la population…).