Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - secteur-bancaireFlux de publication de la direction générale du Trésor - secteur-bancaireFluxArticlesTag-secteur-bancaireCopyright 20242020-10-02T00:00:00+02:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.frc9a58f58-3022-4d83-8e3d-a30f3f12cc1fBrèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°36Zoom sur le Rapport de la Commission Bancaire de l’UMOA pour l’année 2019 ;2020-10-02T00:00:00+02:00<p><strong><u>Faits saillants de la semaine :</u></strong></p>
<ul>
<li><strong>Zoom sur</strong> <a href="https://www.bceao.int/fr/publications/rapport-annuel-de-la-commission-bancaire-2019">le Rapport de la Commission Bancaire de l’UMOA pour l’année 2019 ;</a></li>
</ul>
<p><img class="sans-marge" src="/Articles/c9a58f58-3022-4d83-8e3d-a30f3f12cc1f/images/b7221ea3-ce7e-461d-8802-4012fc77cad3" alt="Brèves" /></p>
<ul>
<li><strong>Actualité régionale : </strong>La BCEAO maintient ses taux directeurs ;</li>
<li><strong>Bénin :</strong> 120 082 tonnes d’amandes de karité exportées pour plus de 26 Mds FCFA au terme de la campagne 2019-2020 ;</li>
<li><strong>Burkina Faso : </strong>Le Burkina Faso a reçu 1,4 Md EUR d’aide publique au développement en 2019 ;</li>
<li><strong>Côte d’Ivoire : </strong>Le prix bord champ du cacao fixé à 1000 FCFA/kg pour la campagne 2020-2021 ;</li>
<li><strong>Guinée :</strong> 100 M USD de la Banque mondiale pour le développement de l’agriculture commerciale</li>
<li><strong>Mali</strong> : Forte chute anticipée de la production du coton pour la campagne 2020/2021 ;</li>
<li><strong>Sénégal : </strong>Relance de l’Economie : le PAP2A estimé à 22,4 Mds EUR ;</li>
<li><strong>Sierra Leone :</strong> La construction de la phase 2 du réseau national de fibre optique lancée par Huawei Technologies.</li>
</ul>eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3Eire Eco - Juin 2020Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de juin 2020.2020-06-15T00:00:00+02:00<p><img class="marge" title="Eire Eco" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/a82fed89-fe03-457a-958e-cdb9e45681b8" alt="Eire Eco" width="886" height="384" /></p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Macroéconomie</h2>
<p><strong>Estimations de croissance réelle annuelle et trimestrielle du PIB –</strong></p>
<p><em>(Mise à jour)</em> La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduira par l’entrée en récession de l’économie irlandaise en 2020.<strong> Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -1,6% et -17%</strong>.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="croissance" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/fee70f58-a4c0-42ec-8479-0b1e5e166196" alt="croissance" /><em>N.B : lorsqu’un seul chiffre est présenté pour le scénario avec crise sanitaire, cela signifie que l’institution n’a pas estimé nécessaire de publier deux scénarios.</em></p>
<p align="center"><em>Source : SE de Dublin</em></p>
<p><em>1/ CSO</em></p>
<p>L’estimation préliminaire de la croissance au premier trimestre 2020 ressort <strong>à +1,2%</strong> en glissement trimestriel et corrigé des variations saisonnières (g.t./csv) après +1,7% au dernier trimestre 2019. Les principaux facteurs de croissance au premier trimestre ont été les exportations nettes (+1,9Mds€), en raison d'une baisse des importations (-1,5%) et d'une hausse des exportations (+0,2%), et la consommation des administrations publiques (+0,5%). Le secteur manufacturier enregistre une croissance significative de +15,4% (g.t./csv), dynamique s'expliquant par la hausse de l'activité du secteur pharmaceutique dans le cadre de la pandémie. L’investissement total se stabilise à -0,0% (après une hausse de +154,1% au quatrième trimestre 2019), malgré une hausse des brevets de propriété intellectuelle (+51,4Mds€). Ces opérations augmentant les importations dans les mêmes proportions, l’impact sur le PIB est neutre. En parallèle, la consommation des ménages se contracte de -4,7% au premier trimestre 2020. De même, la demande totale intérieure modifiée, mesure alternative corrigée de l’activité des multinationales, enregistre une baisse de -3,8%. Les secteurs dit traditionnels voient leur activité se contracter substantiellement : l'agriculture et l'hôtellerie/restauration/distribution enregistrent respectivement une contraction de -4,7% et -12,7% (g.t./csv).</p>
<p><em>2/ ESRI</em></p>
<p>L'ESRI (<em>Economic and Social Research Institute</em> - think tank irlandais) a publié le jeudi 28 mai son dernier rapport trimestriel sur la situation macroéconomique irlandaise. S'inscrivant dans la lignée des prévisions réalisées par le ministère des Finances ou la Banque Centrale d'Irlande, le rapport estime à -12,4% la contraction du PIB pour l'année 2020 dans son scénario central, révisant ainsi à la baisse sa précédente estimation datant de mars 2020 (à -7,5%, soit -4,9 pp). Autre nouveauté, le centre de recherche, qui s'était jusque-là centré sur un scénario, propose ici de compléter le scénario central par une perspective plus sévère ainsi qu'une plus clémente (cette approche rejoint celle choisie par l'Ifac, organisme de surveillance budgétaire irlandais). Ainsi, la contraction du PIB irlandais en 2020 pourrait s'établir entre -9% et -17%, selon l'évolution de la situation sanitaire. Le think-tank estime ainsi que l'impact de la crise sera a priori bien plus important que précédemment envisagé. Il recommande par ailleurs la mise en place d'un plan de relance ambitieux au second semestre 2020 et avertit des risques pesant sur les prêts hypothécaires en raison de l'augmentation du chômage et de la baisse anticipée des prix de l'immobilier.</p>
<p>Dans le scénario central, la consommation chuterait de -13,3% (-20% scénario sévère et -12% scénario clément) en glissement annuel, en raison d'une part des restrictions sanitaires limitant les possibilités d'achat et d'autre part de la hausse de l'épargne de précaution ainsi que des modifications comportementales. Selon le rapport, les aides exceptionnelles mises en place par le gouvernement aux ménages en difficulté devraient accroître le taux d'épargne (+6% du GNI*) et ainsi agir comme un stimulus lors de la reprise de l'activité économique. Les investissements enregistreraient une diminution de -27% en 2020 (-39% scénario sévère, -18,4% scénario clément), en raison 1/ de l'incertitude, 2/ des fermetures obligatoires pour certaines entreprises et 3/ de l'interruption globale des chaines d'approvisionnement. Pour mémoire, au pire de la crise financière de 2008, les investissements avaient enregistré une chute de -17% en glissement annuel (2009).</p>
<p>Les exportations irlandaises connaîtraient une baisse de -8,2% en 2020 (-9,7% scénario sévère, -6,7% scénario clément). De même, les importations diminueraient de -12% en 2020 (-13,2% scénario sévère, -9,9% scénario clément). Le rapport mentionne que les secteurs de fourniture en machinerie et équipements ainsi qu'en biens de consommation non périssables devraient être plus touchés par cette baisse des importations.</p>
<p>Concernant le marché du travail, le taux de chômage en 2020 devrait s'établir à 17,4% (19,4% scénario sévère, 15,2% scénario clément), enregistrant un pic au T2 2020 à 24%.</p>
<p>Enfin, en matière de finances publiques, l'ESRI ne présente dans son rapport que les résultats du scénario central en raison du niveau d'incertitude très élevé concernant les recettes fiscales ainsi que les dépenses gouvernementales. Les recettes fiscales devraient enregistrer une baisse de -16% en 2020, passant de 59,3Mds€ en 2019 à 51Mds€ en 2020. L'ESRI estime à -27Mds€ le déficit budgétaire pour 2020 (soit -8% du PIB) mais rappelle que ce chiffre pourrait augmenter au cours de l'année. Le ratio dette publique rapportée au PIB est estimé à 76% en 2020, alors que sa version corrigée de l'activité des multinationales (ratio dette publique rapportée au GNI*) pourrait s'établit à 127%.</p>
<p><em>Note explicative : le scénario central se fonde ici sur la mise en place réussie du plan de réouverture progressive de l'économie présenté par le gouvernement irlandais et qui doit s'étaler jusqu'en août 2020 avec la mise en place de mesures sanitaires de type distanciation physique. Le scénario dit sévère s'articule autour de l'apparition d'une nouvelle vague d'infection au moment de la réouverture progressive de l'économie avec pour résultat le re-confinement de la population (le think-tank souligne que d'autres raisons indépendantes d'une nouvelle vague pourraient déclencher une récession plus sévère). Enfin, le scénario clément table sur la disparition de la pandémie permettant une reprise plus rapide de l'activité économique, avec un retour à la normale dès la fin de l'année 2020.</em></p>
<p><em>3/ OCDE</em></p>
<p>Les estimations de l'OCDE sont sensiblement plus optimistes que celles du ministère des finances irlandais ou de la Banque Centrale d'Irlande. L'organisme se fonde sur deux scénarios distincts : un scénario pessimiste avec une seconde vague de contaminations en automne et un nouveau confinement et un scénario optimiste pour lequel l'épidémie serait contrôlée. Dans le cas du scénario pessimiste, le PIB réel irlandais enregistrerait une contraction de -8,75% en 2020 suivie par une absence de redressement de l'économie en 2021 (-0,2% de contraction du PIB). Dans le cas du scénario optimiste, l'économie irlandaise se contracterait à -6,75% en 2020 avant d'enregistrer une croissance de +4,75% en 2021. L'OCDE indique que malgré sa résilience, l'économie irlandaise reste marquée par les reliquats de la crise financière de 2008 qui la rendent vulnérable à de nouveaux chocs négatifs. Un endettement encore élevé des ménages, la faible rentabilité du secteur bancaire et un niveau de dette souveraine important pourraient ainsi aggraver l'impact de la crise économique actuelle. L'OCDE signale également les risques liés aux négociations entre le Royaume-Uni et l'Union Européenne et à la mise en place de droits de douanes après la période de transition. Sur une note positive, le rapport note que la part importante du secteur pharmaceutique en Irlande pourrait limiter les effets négatifs de la crise via des externalités positives sur l'économie intérieure. Le gouvernement doit rester attentif et prêt à mettre en place de nouvelles mesures de soutien à l'économie, particulièrement dans le cas du scénario pessimiste.</p>
<p><strong>Activité économique –</strong> L’activité du secteur manufacturier irlandais continue de se contracter au mois de mai 2020. L’indice PMI manufacturier irlandais se maintient en effet sous la barre symbolique des 50 et s’établit à 39,2 en mai 2020 contre 36 le mois précédent, soit en hausse de 3,2 points. L'indicateur n'atteint pas donc les records enregistrés lors de la crise financière de 2008 (33,2 niveau le plus bas jamais publié pour le secteur manufacturier irlandais). Il demeure en ligne avec les PMI manufacturiers de la zone euro et du Royaume-Uni dont le score s’établit respectivement à 39,4 et à 40,7 pour le mois de mai 2020.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/a2d7d47e-4f23-46cb-b6dc-eb09635608f5" alt="PMI" />Selon les entreprises sondées, la demande, intérieure et extérieure, restait toujours très faible au mois de mai en raison des mesures strictes de confinement. Les entreprises continuent par ailleurs de déstocker massivement, leur production se maintenant pour le moment à des niveaux très bas. De même, les stocks d'intrants continuent de diminuer, les entreprises signalant des difficultés substantielles au sein des chaines d'approvisionnement. Sur une note positive, les entreprises du secteur manufacturier irlandais font preuve d'un léger optimisme au mois de mai (38% d'entre elles envisageant de la croissance dans les 12 mois à venir).</p>
<p>Le PMI des services rebondit légèrement au mois de mai 2020 après s'être effondré au mois d'avril, mais reste à un niveau faible dans les annales de l'indice. Il s'établit à 23,4, très loin de la barre des 50 signifiant une croissance du secteur, en hausse de 9,5 points par rapport au mois d'avril 2020 (13,9). Pour mémoire, au pire de la crise financière, le PMI des services irlandais s'était établi à 31,8 début 2009. Le PMI des services indique à première vue une reprise plus lente du secteur en Irlande, l'indicateur étant inférieur à ses homologues de la zone euro (30,5) et britannique (29). L'indicateur plus spécifique concernant le secteur du tourisme s'établit à 18,4 (après 5,2) pour le mois de mai. 61% des entreprises sondées pour la construction de l'indicateur ont rapporté une baisse de leurs activités (contre 78% en avril) ; 65% rapportent une faiblesse de la demande en partie en raison d'hésitations de la part de leurs clients. Une baisse des prix est à nouveau observée pour les intrants et les produits sortants. Sur une note positive, le degré de pessimisme des entreprises du secteur quant aux 12 prochains mois semble diminuer.</p>
<p><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage en Irlande enregistre une hausse marginale (+0,2 pp) au mois de mai 2020. Il s’établit à <strong>5,6% </strong>corrigé des variations saisonnières (csv), contre 5,4% en avril 2020. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 139 200 en mai 2020, soit 5 400 de plus qu’en avril 2020 et 14 400 de plus qu’en mai 2019. Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie (voir chiffres du <em>Live Register</em> ci-dessous), ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation internationale du travail. Le CSO a cependant évalué quel serait le taux de chômage si l’on intégrait l’ensemble des bénéficiaires des allocations spéciales : il serait alors au maximum <strong>de 26,1% pour le mois de mai 2020, contre 28,2% au mois d’avril 2020</strong>. Le taux de chômage des jeunes (mesure standard) se stabilise à 13,5% en mai 2020, après 12,6% en avril 2020. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités spéciales dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 51,0% en mai 2020.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="chomage" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/00ae5a3e-22e9-4dbc-a683-a0ad95f14568" alt="chomage" />Le nombre des inscriptions au Live Register, équivalent irlandais de Pôle Emploi, a enregistré une augmentation entre avril et mai 2020 (+8 900), alors que les demandes supplémentaires liées à la pandémie enregistrent une baisse marginale : -58 943 pour le dispositif de chômage spécifique (<em>Pandemic Unemployment Payment</em> ou PUP) et - 581 pour le dispositif d’indemnisation du chômage partiel (<em>Temporary Wage Subsidy Scheme</em> ou TWSS). En prenant en compte les inscriptions liées au coronavirus, le nombre de demandeurs d’indemnités chômage s’établit à 1 140 579 individus, en baisse de -36 830 comparé au chiffre d'avril 2020. Au total, environ 1,1 million d’individus reçoivent donc des allocations via un des trois programmes gouvernementaux. Ces chiffres apparaissent plus optimistes que ceux communiqués à la même date par le ministère de l’emploi et de la protection sociale qui recensait 1,26 millions de travailleurs aidés et une croissance de 13 000 bénéficiaires supplémentaires du TWSS.</p>
<p><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel, les prix de l’immobilier à l’échelle nationale ont enregistré une hausse au mois de mars 2020, après une baisse marginale au mois de février 2020. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat se stabilisent (+0,0% g.m) au mois de mars 2020, contre une augmentation le mois précédent (+0,1% g.m). Hors Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat enregistrent une hausse après 4 mois consécutifs de baisse (+0,1% en mars 2020, contre -0,3% le mois précédent).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="immob 1" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/87f29ecd-3ed4-42dd-993b-7a72f0d82416" alt="immob 1" /></p>
<p>Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. Les prix de l’immobilier sur l’ensemble du territoire se stabilisent alors que les prix de l’immobilier à Dublin enregistrent une hausse après 7 mois consécutifs de baisse. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à +0,6% en mars 2020 contre –0,1% en février 2020 et -0,5% en janvier 2020. En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin continue de ralentir pour s’établir à +1,5% en mars 2020 contre +2,2% le mois précédent.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="immob 2" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/385bf752-4f7e-4063-a53d-1d64378ae869" alt="immob 2" width="418" height="324" /></p>
<p>Selon <em>Ballymore</em>, principal promoteur immobilier en Irlande, le nombre de logements construits en 2020 devrait être fortement revu à la baisse au niveau national, passant de 28 000 envisagés avant la pandémie à seulement 15 000. Le directeur exécutif du groupe, Sean Mulryan, a cependant rappelé qu’il était à ce stade difficile de quantifier l’impact de la crise sur le secteur de la construction. Pour mémoire, l’Irlande a vu la construction de 21 241 nouveaux logements en 2019, contre 17 952 en 2018, soit une augmentation de +18,3 %, pour un besoin estimé à 35 000 par an.</p>
<p><strong>Ventes de détail –</strong> Les ventes au détail ont chuté de -43,3% au mois d’avril 2020 (en glissement annuel, -35,4% en glissement mensuel), enregistrant ainsi la baisse la plus importante depuis janvier 2009 (chiffres cependant faussés par les ventes de voiture). Les ventes au détail hors automobile ont diminué de -24,8 % au mois d’avril en glissement annuel (-23,7 % en glissement mensuel). Seuls les détaillants spécialisés dans la vente de tabac, d’alcool et de produits d’alimentation (hors supermarchés) et les magasins non spécialisés (incluant les supermarchés) ont enregistré une hausse des ventes au détail, respectivement à +1,8% et +1,6% au mois d’avril 2020. Les détaillants de mobiliers et luminaires représentent les commerces les plus touchés, enregistrant une baisse de -84,1% des ventes. De même, les bars et les magasins de vêtements ont vu leurs ventes diminuer respectivement de -77,1% et de -73,6%.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="détails" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/19010869-5be0-4e0c-bac2-171608074c16" alt="détails" width="462" height="321" /><strong>Confiance des consommateurs</strong> <strong>–</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le <em>think-tank</em> irlandais ESRI) rebondit significativement au mois de mai 2020 après s’être effondré le mois précédent. L’indice s’établit à 52,3 en mai 2020 contre 42,6 le mois précédent, soit une hausse de 9,7 points. Ce chiffre est bien inférieur au niveau de l’indice au mois de mai 2019, qui s’établissait alors à 89,9. La hausse de l’indice observée entre le mois d’avril et de mai correspond à la plus importante enregistrée depuis janvier 2015. Malgré ce rebond encourageant au mois de mai, la confiance des consommateurs reste à un niveau équivalent à celui enregistré au pire de la crise financière de 2008. Une question posée spécialement pour le sondage du mois de mai rapporte que 86% des consommateurs sondés anticipent la mise en place d’une politique d’austérité dans les années à venir. Selon l’économiste en chef de KBC Ireland, Austin Hughes, l’anticipation d’un retour à l’austérité par les consommateurs irlandais pourrait ralentir le retour de la croissance.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="conf" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/e0cf8076-fea9-46c2-aed8-7d718b4f4d23" alt="conf" width="461" height="312" />Selon un sondage réalisé par le cabinet de conseil EY (<em>EY Future Consumer Index</em>), environ 75% des consommateurs seraient mal à l'aise à l'idée de renouer avec des activités quotidiennes, telles que le cinéma (78%), la salle de sport (76%) ou encore le pub (74%). De même, 75% des personnes sondées se disent mal à l'aise à l'idée de reprendre les transports publics, et 70% de retourner dans un restaurant. Ces chiffres pourraient encourager les entreprises à renforcer leurs mesures sanitaires afin de rassurer leurs potentiels clients.</p>
<p><strong>Salaires –</strong> Les salaires progressaient en Irlande avant la crise sanitaire, dans le secteur privé comme dans le secteur public. Le salaire hebdomadaire moyen s’établit à 791,71 € tout secteur confondu, en hausse de +3,63 %, au premier trimestre 2020 (au T4 2019, la croissance s’était établie à +4,30 % en g.a.). Le salaire horaire moyen a augmenté de +3,23 % en g.a, à 24,3 €. La croissance des salaires moyens hebdomadaires dans le secteur public s’établit à +3,46 % (en g.a.) au premier trimestre 2020, équivalente à la croissance de ces mêmes salaires dans le secteur privé (+3,41 % en g.a.). Le niveau des salaires moyens hebdomadaires reste cependant plus élevé dans le secteur public (998,17 €) que dans le secteur privé (729,95 €).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="salaires" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/3f77b5b5-c151-4bfa-89f5-1f5f1d8a2d40" alt="salaires" /></p>
<p><strong>Compte courant –</strong> Les exportations irlandaises ont enregistré un nouveau record au mois de mars, s'établissant à 15,7 Mds€ (hausse de +4,3 Mds€ ou +38% en glissement mensuel). Ces chiffres s'expliquent notamment par la demande en hausse de produits pharmaceutiques et médicaux provoquée par la crise sanitaire. Les exportations de produits pharmaceutiques ont en effet augmenté de +60% (glissement mensuel) pour s'établir à 5,8Mds€.</p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales cumulées collectées au mois de mai sont supérieures de +10,9% au montant cible post-Covid principalement en raison de l’impôt sur les sociétés (+945M€) et de la TVA (+495M€). Les recettes totales des cinq premiers mois de 2020 sont équivalentes (+0,0%, glissement annuel) à celles de 2019, principalement du fait d’une baisse de la TVA (-21,7%) et des droits d’accise (-22,5%) compensée par une hausse de l’impôt sur les sociétés (+91,8%), des frais de mutation (+17,0%) et de l’impôt sur le revenu (+4,8%), soulignant à la fois l’impact de la crise économique et la résilience de certains secteurs de l’économie irlandaise. Les recettes totales non cumulées du mois de mai 2020 enregistrent quant à elles une hausse de +1,3% (glissement annuel).</p>
<p>En glissement annuel, les recettes totales cumulées issues de l’impôt sur les sociétés (IS) sur les cinq premiers mois de l’année 2020 sont supérieures de +91,8 % aux recettes observées en 2019 à la même période. En isolant les résultats du mois d’avril, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une augmentation de +91,4 % des recettes d’IS (glissement annuel). Cette performance des recettes de l’IS s’explique par 1/ les modalités de collecte de l’impôt dont une partie se fonde sur l’activité économique des entreprises en 2019 (dernier mois de collecte de l’IS pour l’année 2019) et 2/ la résilience du secteur pharmaceutique face à la crise économique. Sachant que la collecte d’IS a enregistré une progression exceptionnelle en 2018 (+27%) confirmée en 2019 (+4,9%), l’erreur de prévision de +945M€ pourrait indiquer une dynamique similaire en 2020. Le mois de juin sera plus informatif à ce titre.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central sur les cinq premiers mois de l’année 2020 ont dépassé les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises par le gouvernement en réaction à la crise sanitaire. Les dépenses courantes se sont établies à 29,4 Mds€, soit +17,2% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +21,6% (en glissement annuel). Les dépenses du ministère de l'emploi et de la protection sociale ont notamment augmenté de +38,6%.</p>
<p>Le gouvernement central enregistre donc pour l'instant un déficit budgétaire de -6 Mds€ (contre -0,06 Md€ l'an dernier à la même époque), en ligne avec les prévisions du ministère des finances pour l’année 2020 (déficit budgétaire de -23 Mds€ ou -7,4% du PIB).</p>
<p><strong>Recettes fiscales et crise sanitaire</strong> – Selon une récente étude publiée par le <em>think-tank</em> irlandais ESRI, la chute de la consommation des ménages pourrait provoquer une baisse des recettes fiscales (impôts indirects) de -6,7 Mds€ dans le pire des scénarios (seconde vague et re-confinement strict). Dans le cas d'un scénario moins sévère avec la mise en place des pratiques de distanciation sociale, l'étude prévoit une diminution de -20,5 % des recettes fiscales indirectes (soit -4,3 Mds€). Enfin, si un vaccin est trouvé, les recettes fiscales indirectes devraient enregistrer une baisse de -18,7%, soit -3,9 Mds€.</p>
<p><strong>Obligations souveraines – </strong>La NTMA, homologue irlandais de l’AFT, a confirmé la levée de 6Mds€ via la syndication d'une obligation à 10 ans au taux de +0,285%, après avoir annulé une adjudication prévue le 11 juin (le groupe derrière la syndication serait composé de Barclays, BNP Paribas, Danske Bank, Davy, NatWest Markets et Nomura). La NTMA a ainsi levé 18,5Mds€ depuis le début de l'année (via des adjudications et des syndications) et se rapproche de son intervalle cible pour 2020 (20-24Mds€). Selon les analystes du courtier irlandais <em>Davy Research</em>, les résultats en demie teinte des finances publiques pour le mois de mai 2020 semblent en ligne avec les prévisions centrales du ministère des finances irlandais (soit -23Mds€ de déficit budgétaire, -7% du PIB) et non avec les prévisions les plus pessimistes récemment considérées comme plus probables par le gouvernement (-30Mds€, -9,5% du PIB). La NTMA ne devrait pas avoir à réévaluer à nouveau à la hausse son objectif de financement pour l'année 2020. Dans le cadre de son programme d’urgence d’achat des actifs (<em>Pandemic Emergency Purchase Programme</em> - PEPP), la BCE a acquis 3Mds€ d’obligations souveraines irlandaises.</p>
<p><strong>Evaluation de la situation budgétaire –</strong> L’Ifac (<em>Irish Fiscal Advisory Council</em>), homologue irlandais du Haut Conseil des Finances Publiques, a publié le 27 mai son rapport semestriel évaluant la position des finances publiques irlandaises et exposant ses recommandations de lutte contre la crise économique. Selon trois scénarios plus ou moins sévères, l’organisme anticipe un redressement de l’économie irlandaise à son niveau d’avant crise dans deux ans pour le scénario le plus optimiste et dans trois ans et demi pour le plus pessimiste. Les recommandations de l’Ifac s’articulent autour de 3 phases : une réponse directe et forte à la crise sanitaire qui doit s’inscrire dans la lignée des mesures gouvernementales d’ores et déjà mises en place, un plan de relance ambitieux afin de stimuler la croissance et d’user des capacités de production non utilisées au sein de l’économie, et enfin un retour progressif à une prudence budgétaire avec pour objectif la stabilisation de la dette publique. L’organisme estime qu’il n’est pas nécessaire de mettre en œuvre des politiques d’austérité budgétaire. Lors d'un échange précédent la publication du rapport, Sebastian Barnes, directeur suppléant de l'Ifac, a tenu à rappeler que le gouvernement n'avait pas su utiliser les recettes exceptionnelles et non soutenables à long-terme de l'impôt sur les sociétés afin de matérialiser plus tôt un excédent budgétaire. Avant la crise sanitaire, l'Ifac avertissait régulièrement le gouvernement sur l'instabilité des recettes de l'IS, estimant qu'environ 6 Mds€ de ces recettes ne seraient pas pérennes sur le long terme car reposant sur un très petit nombre de multinationales. Le gouvernement aurait ainsi pu matérialiser un excédent budgétaire plus tôt ou allouer des ressources plus élevées à son fonds contra-cyclique, le <em>Rainy Day Fund</em> (doté seulement l'an dernier des ressources initiales à hauteur de 1,5Mds€).</p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Secteur financier et assurances</h2>
<p><strong>Prêts hypothécaires </strong>– L’encours total des prêts accordés s’effondre au mois d’avril 2020. Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en baisse de -43,6 % en avril 2020 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en avril 2020 s’établit à 525 M€, dont 256 M € pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en avril 2020 est en diminution de -48,0% (glissement annuel).</p>
<p>Selon d’autres données publiées par la BPFI, le nombre de demandes d’accès au moratoire de 6 mois sur le paiement des intérêts dans le cadre de prêts contractés auprès des institutions bancaires irlandaises s’établirait à 78 000 à la fin du mois de mai, seulement pour les prêts hypothécaires (soit une hausse de +20% en moins de un mois). Au total, 140 000 demandes de suspension de paiements ont été enregistrées.</p>
<p><strong>Fin du moratoire sur les intérêts –</strong> Les principales banques irlandaises (Bank of Ireland, AIB et Permanent TSB) ont entamé une procédure d'approche de leurs clients ayant bénéficié du moratoire de 6 mois les exemptant de mensualités. La démarche adoptée par les banques consiste à identifier les clients qui se trouveraient dans une situation critique et ne pourraient pas reprendre normalement le versement des mensualités à la fin des 6 mois. Ces clients seraient encouragés à trouver des solutions de long-terme et à se rapprocher activement de leur banque. Cette approche permettrait aux banques d'éviter une augmentation abrupte et non anticipée des arriérés en septembre, date de fin du moratoire.</p>
<p><strong>Notation des banques irlandaises –</strong> L'agence de notation <em>DBRS Morningstar</em> a dégradé sa notation des trois principales banques irlandaises (Bank of Ireland, AIB et Permanent TSB), passant ainsi à "négative" en raison des inquiétudes autour de la résurgence des prêts non performants dans le bilan des banques ainsi que d'une baisse de la demande de crédit déclenchée par la pandémie. Selon DBRS, les mesures de confinement et la fermeture de l'économie font peser des risques supplémentaires sur le modèle opérationnel des banques irlandaises ainsi que leur rentabilité et la qualité de leurs actifs. L'agence de notation a cependant souligné que les banques irlandaises étaient entrées dans la crise dans une position plus forte que lors de la crise précédente.</p>
<p><strong>Epargne –</strong> Selon les derniers chiffres publiés par la Banque Centrale d'Irlande (CBI), l'épargne des ménages irlandais a enregistré une hausse record au mois d'avril 2020, à +3 Mds€ soit l'augmentation mensuelle la plus forte jamais observée depuis la création de la base de données par la CBI en 2003. Aussi fortement touchés par la pandémie, l'encours des prêts à la consommation a diminué de -277 M€ en avril, soit la baisse la plus importante depuis 2014, alors que l'encours des prêts hypothécaires chutait de -73 M€. Selon l'économiste en chef du cabinet de conseil EY, Neil Gibson, les dépôts des ménages irlandais devraient connaître une hausse de 8 à 10 Mds€ d'ici la fin de l'année, reflétant 1/ les contraintes en matière de consommation mais aussi 2/ l'efficacité des mesures gouvernementales dans la préservation des salaires.</p>
<p><strong>Déontologie financière et crise sanitaire –</strong> Derville Rowland, directrice du département de déontologie financière à la Banque Centrale d'Irlande (CBI), a rappelé vendredi 5 juin que les institutions financières créditrices devraient adapter leurs offres aux clients toujours en difficulté à la fin du moratoire de 6 mois sur les paiements des intérêts. Elle a en outre souligné que les banques avaient l'obligation de satisfaire toutes les exigences en matière de protection du consommateur dans le cadre du moratoire. La CBI a demandé aux institutions financières de laisser la possibilité à leurs clients de s'acquitter de leur dette dans la période établie pré-Covid ou en allongeant cette période de la durée du moratoire, et ce peu importe le type de prêts.</p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Entreprises</h2>
<p><strong>Impact de la crise sur les détaillants irlandais –</strong> Selon le sondage réalisé par le lobby <em>Retail Excellence</em> comprenant les réponses de 360 gérants de 4 500 magasins (hors supermarchés), le chiffre d'affaire en magasin des détaillants irlandais devrait diminuer de -65% en moyenne en juin. Certaines branches du secteur, comme les cinémas, pourraient être totalement ruinées. En cause, les restrictions imposées par les mesures de distanciation sociale ainsi que le comportement des consommateurs modifié par la peur d'une contamination. Les gérants sondés envisagent une baisse de -25% de leur chiffre d'affaire pour la période de Noël, soit novembre et décembre. Si la plupart des entreprises devraient enregistrer une hausse de leurs ventes en ligne, ces dernières ne devraient pas permettre de compenser les pertes liées à la baisse des ventes en magasin. Selon David Fitzsimons, directeur exécutif de <em>Retail Excellence</em>, la stratégie de réouverture de l'économie mise en place par le gouvernement devrait être adaptée afin de limiter les pertes pour le secteur de la vente de détail.</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="color: #ffffff; text-align: center;"><span style="text-decoration-line: underline;"><strong>Chiffre du mois</strong></span></p>
<h2 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong>0,36</strong></h2>
<p>Il s’agit de la part (%) des personnes employées par le transport aérien dans l’emploi total en Irlande, selon l’institut de la statistique européen (Eurostat). Elle se situe ainsi parmi les pays de l’Union Européenne ayant la plus forte part de main d’œuvre travaillant pour le secteur du transport aérien après : le Luxembourg (1,00%), Malte (0,45%), les Pays-Bas (0,37%) et le Portugal (0,36%). La part des employés du transport aérien dans l’emploi total s’établit à 0,34% en France et à 0,21% pour l’Union Européenne (27) dans son ensemble. Les pays de l’Europe de l’Est (Pologne, Roumanie et Bulgarie) apparaissent comme ayant la part la plus faible des employés au sein du secteur du transport aérien ; les données ne sont cependant pas fiables concernant ces pays, selon Eurostat.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="chiffre mois" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/4ae2c003-deeb-470b-860d-7afdd421b8ef" alt="chiffre mois" width="498" height="378" /></p>
</div>
<p style="margin-bottom: 0px; color: #ffffff; text-align: center;"> </p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p> <img class="marge" title="mensuel" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/538eef5b-0d3c-4363-b0cb-f88a04d15081" alt="mensuel" width="879" height="552" /></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p> <img class="marge" title="annuel" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/13526e45-4f30-4616-89a3-e05a6134d322" alt="annuel" width="551" height="595" /></p>a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604Eire Eco - Mai 2020Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de mai 2020.2020-05-13T00:00:00+02:00<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;"><img class="marge" title="EireEco" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/aae8a914-5cf4-44eb-b547-dc269656af5a" alt="EireEco" /></h2>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Macroéconomie</h2>
<p><strong>Estimations de croissance annuelle réelle du PIB en réaction à la crise sanitaire –</strong></p>
<p><em>(Mise à jour)</em> La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduira par l’entrée en récession de l’économie irlandaise en 2020. Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -1,6% et -15,25%.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Croissance" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/0ffc947c-b41b-49b7-8167-8bad2ece7142" alt="Croissance" width="721" height="255" /></p>
<p><em>1/ Ministère des Finances irlandais</em></p>
<p>Le ministère des finances a publié le mardi 21 avril la mise à jour de son programme de stabilité, exercice annuel inscrit dans le cadre du semestre européen, qui prend en 2020 une dimension particulière du fait de la pandémie de coronavirus. Selon les dernières estimations du ministère, l’économie irlandaise connaîtrait en 2020 une récession substantielle. <strong>Dans le scénario central, avec limitation des mesures de confinement au seul deuxième trimestre, le PIB irlandais se contracterait de -10,5%</strong> (-13,75% si les mesures sont reconduites au troisième trimestre, -15,75% si elles se prolongent jusqu’à la fin de l’année). La demande intérieure modifiée (mesure alternative de la demande intérieure et la plus pertinente pour évaluer la santé de l’économie irlandaise selon le ministère) devrait baisser de -15,1% en 2020.</p>
<p>Le taux de chômage devrait enregistrer un pic au second trimestre 2020, s’établissant à 22%, pour ensuite demeurer à 13,9% à l’année. Le ministère prévoit un déficit budgétaire de -7,4% du PIB (-23Mds€), modifiant ainsi substantiellement la trajectoire des finances publiques irlandaises. Le ratio dette publique rapportée au PIB enregistrerait une hausse, passant de 58,8% en 2019 à 69,1% en 2020 ; de même, le ratio dette publique rapportée au GNI* (mesure alternative du PIB corrigée de l’activité des multinationales) s’établirait à 125,1% en 2020, après être passé sous la barre symbolique des 100% en 2019 (99,2%). Enfin, le ministère prévoit une déflation de -0,6% en 2020. Le rebond de l’économie irlandaise attendu en 2021 devrait se matérialiser avec une croissance réelle du PIB de +6%.</p>
<p><em>2/ Commission Européenne</em></p>
<p>Alors que l'Irlande avait entamé 2020 dans des conditions favorables (après une croissance réelle du PIB de +5,5% et une croissance de la demande nationale modifiée de +3% en 2019), l<strong>a Commission Européenne estime que l'économie irlandaise devrait se contracter de -8% en 2020, avant de connaitre un rebond de +6% en 2021. </strong>La consommation des ménages pourrait baisser de -9% en 2020 avant de se rétablir partiellement en 2021, à +4,5%; de même, les investissements devraient enregistrer une chute de -40% en 2020. Le maintien du solde commercial (expliqué par une baisse substantielle des importations couplée à la résilience des exportations du secteur pharmaceutique) devrait atténuer l'impact de la chute de la consommation des ménages et de l'investissement sur la production nationale.</p>
<p>La Commission souligne que les incertitudes pesant sur les estimations actuelles sont aggravées dans le cas de l'Irlande en raison notamment 1/ des négociations entre l'Union Européenne et le Royaume-Uni, 2/ de l'activité des multinationales et 3/ des modifications à venir de la fiscalité mondiale des entreprises. La Commission prévoit une période de déflation en Irlande, à -0,3% pour 2020.</p>
<p>Concernant le marché du travail, la Commission envisage une hausse du taux de chômage, qui devrait s'établir à 7,5% en 2020. Enfin, concernant les finances publiques, la Commission prévoit la matérialisation d'un déficit budgétaire de -5,5% du PIB en 2020 (avec un déficit de -3% du PIB en 2021, toutes choses égales par ailleurs). Ainsi, le ratio dette publique rapportée au PIB s'établirait à 66,5% en 2020 puis à 66,75% en 2021.</p>
<p><strong>Activité économique –</strong> L’activité du secteur manufacturier irlandais continue de se contracter au mois d’avril 2020. L’indice PMI manufacturier irlandais enregistre un nouveau record, avec sa plus forte chute mensuelle depuis la création de l’indicateur en mai 1998 (-9,1 points) et s’établit à 36,0 en avril 2020 contre 45,1 le mois précédent. Le PMI irlandais demeure supérieur aux PMI manufacturiers de la zone euro et du Royaume-Uni dont le score s’établit respectivement à 33,4 et à 32,6 pour le mois d’avril 2020. </p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="PMI" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/5d2a63fc-4e54-46ec-9aa0-1bccf841899d" alt="PMI" width="518" height="274" /></p>
<p>Selon les entreprises sondées, leur activité s’est contractée au mois d’avril en raison principalement d’une détérioration substantielle de la demande nationale ainsi que de la demande extérieure. Presque 70% des entreprises sondées rapportent également une baisse de leur production, de même que deux tiers d’entre elles signalent une chute des nouvelles commandes. Au vu des perspectives économiques, la confiance des entreprises du secteur manufacturier continue de se dégrader et a atteint son niveau le plus bas en avril 2020 depuis juin 2012, certaines entreprises anticipant une crise économique prolongée.</p>
<p>Le PMI des services s'effondre au mois d'avril 2020 en raison des mesures de confinement strict, à un niveau inédit depuis la création de l'indice. Il s'établit à 13,9, très loin de la barre des 50 signifiant une croissance du secteur, et en baisse de -18,6 points par rapport au mois de mars 2020 (32,5). A titre de comparaison, au pire de la crise financière, le PMI des services irlandais s'était établi à 31,8 début 2009. Les résultats du mois d'avril 2020 contrastent aussi de manière substantielle avec l'activité du secteur avant la crise sanitaire, qui connaissait une croissance soutenue (indice à 59,9 en février 2020). Le PMI des services irlandais reste cependant en ligne avec ces homologues de la zone euro (11,7) et britannique (12,3). L'indicateur plus spécifique concernant le secteur du tourisme s'établit à 5,2 seulement pour le mois d'avril. 78% des entreprises sondées ont rapporté une baisse de leurs activités, 80% une chute des nouvelles commandes, et plus de 40% des licenciements. Une baisse des prix est observée pour les intrants et les produits sortants. Sur une note positive, la confiance des entreprises du secteur quant aux 12 prochains mois semble se stabiliser.</p>
<p>Enfin, tout comme le PMI manufacturier et le PMI des services, le PMI du secteur de la construction enregistre une baisse substantielle (-24,1) et s’établit à 4,5 au mois d’avril, contre 28,6 au mois de mars, soit le niveau le plus bas jamais observé depuis la création de l’indicateur.</p>
<p><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage en Irlande enregistre une hausse marginale au mois d’avril 2020. Il s’établit à <strong>5,4% </strong>corrigé des variations saisonnières (csv), contre 5,3% en mars 2020. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 132 900 en avril 2020, soit 2 000 de plus qu’en mars 2020 et 7 800 de plus qu’en avril 2019. Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie (voir chiffres du <em>Live Register</em> ci-dessous), ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation internationale du travail. Le CSO a cependant évalué quel serait le taux de chômage si l’on intégrait l’ensemble des bénéficiaires des allocations Covid au sein des chômeurs : il serait alors au maximum <strong>de 28,2% pour le mois d’avril 2020, contre 15,5% au mois de mars 2020</strong>. Le taux de chômage des jeunes (mesure standard) se stabilise à 12,5% en avril 2020, après 12,5% en mars 2020. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités Covid dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 52,8% en avril 2020 (contre 50,6% en mars 2020).</p>
<p>Les chiffres du <em>Live Register</em> (nombre de personnes inscrites à l'équivalent du Pôle Emploi afin de percevoir des indemnités chômage) enregistrent une augmentation substantielle au mois d’avril 2020, toujours en lien avec la pandémie.</p>
<p>Le nombre des inscriptions au <em>Live Register</em> a enregistré une augmentation entre mars et avril 2020 (+7 000), à laquelle s'ajoutent les demandes supplémentaires liées à la pandémie (+318 978 et + 425 204). Ainsi, en prenant en compte les inscriptions liées au coronavirus, le nombre de demandeurs d’indemnités chômage s’établit à 1 244 211 individus, soit une hausse de +726 578 comparé au chiffre de mars 2020. Au total, environ 1,2 million d’individus reçoivent des allocations via un des trois programmes gouvernementaux. Les secteurs les plus touchés sont le tourisme, l’hôtellerie et la restauration, la vente au détail et construction. Les jeunes, les personnes peu qualifiées et les femmes en particulier celles précédemment employées à temps partiel sont les plus concernés. Selon les chiffres publiés au 5 mai 2020, le coût hebdomadaire des mesures gouvernementales s’élèvent à 208M€.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="chomage" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/d9d7ff33-9ecd-4230-9052-90e51e12469a" alt="chomage" width="518" height="262" /><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel, les prix de l’immobilier à l’échelle nationale ont enregistré une baisse au mois de février 2020, après une légère hausse au mois de janvier 2020. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat se stabilisent (+0,0 % g.m) au mois de février 2020, contre une augmentation le mois précédent (+0,8% g.m). Hors Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat enregistrent une baisse pour le 4<sup>ème</sup> mois consécutif (-0,3% en février 2020, contre -0,3% le mois précédent).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="immob 1" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/399a3140-2f65-40bc-84d6-6814326c6ea3" alt="immob 1" width="442" height="348" /></p>
<p>Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. La croissance des prix de l’immobilier sur l’ensemble du territoire hors Dublin se maintient alors que les prix de l’immobilier à Dublin enregistrent une baisse pour le 7<sup>ème</sup> mois consécutif. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à -0,1% en février 2020 contre –0,4% en janvier 2020 et -1,7% en décembre 2019. En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +2,4% en février 2020 contre +2,7% le mois précédent.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="immob 2" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/d3b32dbf-ae21-46c0-8dc7-b2f6feb590b5" alt="immob 2" width="446" height="346" /></p>
<p>Le nombre de nouveaux logements construits au premier trimestre 2020 est en hausse de +17,2% par rapport aux chiffres du premier trimestre 2019 (glissement annuel). Le nombre total de logements construits s’établit à 4 986 au premier trimestre 2020, contre 4 254 au premier trimestre 2019. Le nombre d’appartements construits augmente de +75,2% à 1 044 au T1 2020 contre 569 au T1 2019.</p>
<p><strong>Ventes de détail –</strong> Les ventes au détail ont diminué de -11,2% au mois d’avril 2020 (en glissement annuel, -12,8% en glissement mensuel), enregistrant ainsi la baisse la plus importante depuis janvier 2009 (chiffres cependant faussés par les ventes de voiture). Les ventes au détail hors automobile ont diminué de -0,5 % au mois d’avril en glissement annuel (-1,9 % en glissement mensuel). Le CSO note que la diminution des ventes de détail aurait pu être bien plus importante sans les comportements observés à l'annonce de la fermeture des écoles et du confinement et ayant mené à une ruée des ménages vers les commerces de proximité. Les bars représentent les commerces les plus touchés, enregistrant une baisse de -53,1% des ventes, de même que les magasins de vêtements qui ont vu leurs ventes diminuer de -49%. A contrario, les magasins non spécialisés (incluant les supermarchés) ont vu leurs ventes augmenter de +14%.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="ventes" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/dba34bcc-0c0d-4dda-9e62-5605707f9288" alt="ventes" width="453" height="338" /><strong>Confiance des consommateurs</strong> <strong>–</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le think-tank irlandais ESRI) s’effondre au mois d’avril 2020 après avoir déjà enregistré une forte baisse le mois précédent. L’indice s’établit à 42,6 en avril 2020 contre 77,3 le mois précédent, soit une chute de 34,7 points. Ce chiffre est bien inférieur au niveau de l’indice au mois d’avril 2019, qui s’établissait alors à 87,7. La chute de l’indice entre le mois de mars et d’avril correspond à la plus importante enregistrée depuis la création de l’indicateur et reflète un tournant majeur dans la manière dont les consommateurs irlandais abordent la situation économique actuelle. Selon l’économiste en chef de la banque KBC, Austin Hughes, une relance économique par la demande sera nécessaire afin de rétablir la confiance des consommateurs en Irlande.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="conf conso" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/5017b808-11b0-485f-8704-c28e1bd1b3f3" alt="conf conso" width="435" height="298" /></p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Selon le ministère des finances irlandais, la crise sanitaire et économique provoquée par le coronavirus engendrerait une perte de -13,9Mds€ pour les recettes fiscales du gouvernement en 2020. Les recettes totales cumulées au mois d'avril 2020 s'établissent à 15,4 Mds€, en baisse de -0,6% par rapport au même montant en avril 2019. Les recettes totales non cumulées du mois d'avril 2020 enregistrent quant à elles une baisse de -8,0%, illustrant une forte chute des recettes concentrée sur le mois d'avril mais compensée jusqu’ici par les résultats positifs du premier trimestre 2020. Les droits d'accises et l'impôt sur le revenu sont les postes ayant connus les baisses les plus importantes, -47,9% et -5,8% respectivement (pour les recettes non cumulées au mois d'avril 2020 en glissement annuel).</p>
<p>En glissement annuel, les recettes totales cumulées issues de l’impôt sur les sociétés (IS) sur les quatre premiers mois de l’année 2020 sont supérieures de +93,0 % aux recettes observées en 2019 à la même période. En isolant les résultats du mois d’avril, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une augmentation de +158,5 % des recettes d’IS (glissement annuel). Selon le rapport mensuel du ministère des finances irlandais, il est encore trop tôt pour évaluer l’impact de la crise sanitaire et économique sur les recettes de l’IS, toujours maintenues à un niveau élevé grâce à la présence des multinationales en Irlande.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central sur les quatre premiers mois de l’année 2020 ont dépassé les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises par le gouvernement en réaction à la crise sanitaire. Les dépenses courantes se sont établies à 22,7Mds€, soit +12,5% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +20,9% (en glissement annuel). Les dépenses du ministère de l'emploi et de la protection sociale ont notamment augmenté de +30,9%. </p>
<p>Le gouvernement central enregistre donc pour l'instant un déficit budgétaire de -7,5Mds€ (contre -3,2M€ l'an dernier à la même époque), en ligne avec les prévisions du ministère des finances pour l’année 2020 (déficit budgétaire de -23Mds€ ou -7,4% du PIB). </p>
<p><strong>Mesures budgétaires supplémentaires en réponse à la crise sanitaire – </strong>Le gouvernement irlandais a adopté le samedi 2 mai un nouveau train de mesures de soutien à l’économie d’un montant de 6 Mds€. Ces mesures s’ajoutent à celles précédemment en place (1Md€), portant le total à 7 Mds€, et le total des mesures à 13,5Mds€ (4% du PIB). Elles ont été unanimement saluées par les organisations représentatives des entreprises qui ont estimé qu’elles répondaient aux demandes formulées ces dernières semaines. Ainsi :</p>
<p>- Une subvention pour un montant allant jusqu’à 10 000 € pourra être alloué aux microentreprises pour financer la réouverture de leurs activités (<em>Restard Fund</em>), reprenant une revendication formulée par Chambers Ireland, fédération des chambres de commerce irlandaises ;</p>
<p>- Le taux des impôts locaux a été réduit à zéro pour les entreprises pendant trois mois (commercial rates waiver), conformément à la demande des associations de commerçants (<em>Retail Ireland</em>),</p>
<p>- Un fonds d’investissement doté de 2Mds€ est ouvert par l’ISIF (<em>Ireland Strategic Investment Fund</em>, fonds souverain irlandais) qui prendra des participations au capital des PME et des grandes entreprises (<em>Pandemic Stabilisation and Recovery Fund</em>), en réponse aux critiques de l’Ibec (équivalent irlandais du Medef) qui estimait les fonds précédemment disponibles insuffisants pour relancer l’activité ;</p>
<p>- Un fonds de garantie de 2Mds€ destiné à garantir 80% des prêts contractés par les PME (COVID-19 <em>Credit Guarantee Scheme</em>) qui complète le dispositif existant depuis 2012 auprès des banques AIB et Ulster bank, en ligne avec les mesures proposées par l’Ibec dans son plan de reprise.</p>
<p>Le gouvernement a, en outre, acté un moratoire sur les obligations fiscales des entreprises. Dans la mesure où elles remplissent leurs obligations déclaratives, les entreprises touchées par la pandémie peuvent suspendre le paiement de leurs impôts, sans pâtir d’intérêts moratoires. Elles pourront négocier avec l’administration fiscale un paiement échelonné dans les 12 mois qui suivront la reprise de leurs activités. Cette mesure nécessite des adaptations législatives qui seront prises prochainement.</p>
<p><strong>Plan d’aide européen</strong> – Depuis le début de la crise sanitaire et économique, l’Irlande s’est montrée coopérative au niveau européen. Elle soutient les propositions faites dans le sens d’un renforcement de la solidarité et de la coopération européenne – l’Irlande a notamment été signataire d’une tribune en faveur de l’émission d’obligations souveraines européennes – ou encore « <em>coronabonds</em> ». De même, concernant le plan de relance européen, l’Irlande (et plus spécifiquement le ministère des finances irlandais dans le cadre de l’ECOFIN) a souligné l’importance de la coordination européenne et accueille favorablement les décisions prises ces dernières semaines, autant au niveau national qu’européen. Le ministre des Finances irlandais, Pascal Donohoe, accueille favorablement l'accord des ministres des finances des pays de la zone euro autour de la création d'un nouvel instrument d'aide (<em>Pandemic Crisis Support Instrument</em>) dans le cadre du mécanisme européen de stabilité (MES). L’Irlande considère que cet accord matérialise la solidarité au sein de l'Eurogroupe ainsi que sa capacité à réagir rapidement dans un contexte de crise. Pascal Donohoe a souligné qu'il s'agissait d'un filet de protection crédible pour la zone euro, par sa taille (2% du PIB pour chaque Etat Membre, soit au total plus de 240Mds€) et son accessibilité à tous les Etats Membre (critères du MES allégés pour la soutenabilité de la dette). Selon lui, l’Irlande ne devrait cependant pas y recourir. Il a souligné que l’Irlande pourrait solliciter des fonds de la Banque Européenne d'Investissement (mis à disposition pour financer directement les entreprises).</p>
<p><strong>Rendements souverains – </strong>Le 1er avril, la NTMA (homologue irlandais de l'AFT) a annoncé son calendrier pour le deuxième trimestre 2020, dans le contexte de la crise sanitaire.Après l'émission d'une nouvelle obligation en avril (syndication), la NTMA prévoit des adjudications en mai (14) et en juin (11). Elle estime que l'Irlande reste en bonne position pour se financer via l'emprunt. En effet, le rendement souverain à 10 ans demeure attractif et s'établit à 0,28% au 7 avril. Le taux souverain a cependant enregistré une hausse de 25 points de base en une semaine - il s'établissait à 0,031% le 31 mars. La NTMA a réalisé l’opération par syndication susmentionnée le 7 avril, émettant une obligation souveraine à maturité 7 ans (15 mai 2027, dénomination en euros) et permettant ainsi la levée de 6 Mds€. Le groupement des banques ayant permis la syndication est composé de: BNP Paribas, BofA Securities, Cantor Fitzgerald Ireland, Danske Bank, Goldman Sachs International Bank et JP Morgan. La NTMA avait précédemment réalisé l'émission d’une obligation souveraine de 1 Md€ à échéance 2029 pour un taux fixe historiquement bas de -0,15% le jeudi 12 mars.</p>
<p><strong>Analyse des mesures gouvernementales –</strong> Une analyse de l’ESRI (principal <em>think-tank</em> irlandais), datée du 8 avril, juge efficace le dispositif de soutien aux revenus des ménages mis en place par le gouvernement. L’ESRI constate que le paiement forfaitaire du chômage de 350€ par semaine dans le dispositif dédié semble être le dispositif qui contribue le plus au soutien des revenus. Selon les estimations de l’organisme, ce dispositif permettrait de limiter à 210 000 le nombre de personnes dont le revenu disponible baisse de plus de 20%. Ce nombre aurait été de 400 000 en application des règles préexistantes d’indemnisation du chômage. Cependant, l’analyse estime que la hausse du chômage entrainera un coût d’environ 800 M€ trimestre pour l’Etat pour chaque tranche de 100 000 personnes au chômage.</p>
<p> </p>
<h2>Secteur financier et assurances</h2>
<p><strong>Prêts hypothécaires </strong>– Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en baisse de -4,5% en mars 2020 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en mars 2020 s’établit à 879Mds€, dont 463M € pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en mars 2020 est en diminution de -2,1% (glissement annuel). Selon les analystes du courtier irlandais <em>Davy Research</em>, l’incertitude concernant la santé financière de potentiels emprunteurs devrait impacter négativement la demande de prêts hypothécaires.</p>
<p><strong>Extension du moratoire pour les clients ayant contracté un prêt – </strong>Le moratoire de 3 mois accordé aux emprunteurs a été étendu à 6 mois. Entre la mise en place du moratoire le 18 mars et la fin du mois d'avril, les banques ont accordé plus de 65 000 suspensions des paiements pour des prêts hypothécaires et 22 000 pour des prêts accordés à des PME. Les acteurs du secteur financier ayant signé l'accord sont: les cinq principales banques de détail en Irlande (AIB, BoI, PTSB, Ulster Bank et KBC Ireland), Dilosk, Finance Ireland ainsi que les entreprises gestionnaires de prêts pour le compte de fonds d'investissement.</p>
<p><strong>Publications de la Banque Centrale d’Irlande – </strong>Deux études récemment publiées par la Banque Centrale d'Irlande (CBI) étudient l'impact économique des mesures sanitaires prises par le gouvernement en réaction à la pandémie. La première étude, analysant les données journalières des achats par carte bancaire et retraits de liquide, montre que le comportement de consommation des ménages s'est rapidement adapté aux différentes annonces faites par le gouvernement. En effet, à la fin du mois de mars, le montant quotidien des dépenses réalisées par carte bancaire avait diminué de -27% en comparaison avec le début du mois, de même que les retraits avaient presque été divisés par deux. L'étude estime que, suivant cette dynamique, le montant total des dépenses via carte bancaire et retraits pourrait être inférieur de -40% (-2,6Mds€) au chiffre observé en avril 2019. La seconde étude, réalisée en partenariat avec <em>Indeed</em> et qui se concentre sur les publications d'offres d'emploi, semble indiquer que les secteurs les plus touchés par une baisse des offres d'emploi sont ceux représentés comme les plus à risque dans le cadre d'un confinement strict - soit les secteurs du tourisme, de l'hôtellerie et restauration, du bien-être, de la construction et de la vente de détail. A titre d'exemple, les données indiquent une baisse de -75,9% entre le 3 avril 2020 et le 3 avril 2019 pour les offres d'emploi publiées et catégorisées dans le secteur du tourisme et de l'hôtellerie. L'étude montre aussi que l'Irlande, pays dont la part des secteurs les plus touchées par la crise sanitaire au sein de l'économie est relativement importante, semble être un des pays les plus affectés en termes d'opportunités d'emploi.</p>
<p><strong>Assurances – </strong>Pascal Donohoe, le ministre des finances, a organisé une téléconférence vendredi 17 avril avec <em>Insurance Ireland</em>, la fédération des assurances en Irlande, afin de rappeler la nécessité pour les assureurs de participer activement à la réponse coordonnée face à la pandémie. Le ministre a souligné l’engagement d’<em>Insurance Ireland</em> qui a publié des analyses permettant de clarifier notamment l’interprétation favorable des réclamations faites par les clients dont l'activité est touchée par l'épidémie. Cependant, des inquiétudes persistent car certains acteurs du secteur semblent refuser cette approche. Le ministre a également rappelé que le coût et la qualité de l'offre des produits d'assurance reste une priorité du gouvernement intérimaire et sera une priorité du futur gouvernement.</p>
<p>Selon le document de presse publié sur le site du ministère des finances irlandais, les points principaux abordés ont été: 1/ l'importance du rôle du secteur de l'assurance et de sa coordination avec les autres secteurs de l'économie, 2/ la reconnaissance des clarifications faites par <em>Insurance Ireland </em>concernant notamment une interprétation favorable des réclamations faites par les clients dont l'activité est touchée par l'épidémie, 3/ les inquiétudes concernant l'approche choisie par certains acteurs du secteur de l'assurance et qui pourrait affecter négativement la réputation du secteur, 4/ un appel par le ministre à la souplesse concernant les produits d'assurance automobile et 5/ un rappel que le coût et l'offre des produits d'assurance reste une priorité du gouvernement intérimaire et sera une priorité du futur gouvernement.</p>
<p>Par ailleurs, un article dans l'Irish Times mentionne que les réclamations de perte d'activité faites par les entreprises impactées par l'épidémie pourraient coûter entre 10 et 20Mds€ au secteur de l'assurance.</p>
<p><strong>Notation des banques irlandaises –</strong> L'agence de notation Standard & Poor's a dégradé la notation des banques irlandaises (passant de stable à "négative") en raison de craintes autour de la réémergence substantielle de prêts non performants (PNP) dans leur bilan. L’agence anticipe des pertes sur créances irrécouvrables des prêteurs irlandais du fait de la pandémie. Malgré le rebond de l'économie anticipé par l'agence et la résilience démontrée par le secteur bancaire irlandais, S&P s'inquiète des difficultés que pourraient rencontrer les banques irlandaises en matière de modèle opérationnel et de rentabilité (baisse des revenus et de la qualité des actifs). L'agence estime que l'économie irlandaise pourrait enregistrer une contraction du PIB de -5,5% en 2020, avant une croissance réelle de +5,5% en 2021.</p>
<p><strong>Exigences en fonds propres de la CBI –</strong> La banque centrale d'Irlande (CBI) devrait maintenir la suspension déjà annoncée de certaines mesures micro et macro-prudentielles jusqu’au premier trimestre 2021. La BCI a en effet assoupli ses exigences en fonds propres dès le mois d'avril 2020 en réponse à la crise sanitaire afin que les banques irlandaises puissent jouer leur rôle de financement de l'économie. La suspension du coussin contra-cyclique (CCyB) a notamment permis de débloquer environ 940Mds€. Si les banques irlandaises font un usage total des fonds mis à disposition par la suspension de la CCyB, leur capacité de prêts pourrait aller de 10 à 16 Mds€, selon la CBI.</p>
<p> </p>
<h2>Entreprises</h2>
<p><strong>Utilisation du fonds d’aide gouvernemental par les PME – </strong>Actualisation des montants versés aux entreprises : en une semaine les montants versés ont doublé, passant de 10M€ à 20,5M€. Au 23 avril, 11,5 M€ ont été attribués aux entreprises sous forme de prêts à taux bonifiés (SBCI COVID-19 <em>Working Capital Scheme</em>). 4,2 M€ ont été versés aux microentreprises au titre du dispositif de prêt dédié. Et autour de 4,8 M€ ont été attribués aux entreprises pour leur permettre de bénéficier de services de consultant afin de procéder à une analyse de leurs activités, de définir une stratégie de résilience à la crise économique et de se former.</p>
<p><strong>Inquiétudes concernant l’accès des PME aux liquidités nécessaires –</strong> La Banque centrale irlandaise (CBI) a publié une étude le 23 avril relative aux besoins en liquidités des PME irlandaises. La CBI estime que ces besoins, hors agriculture, seraient compris entre 2,4Mds€ et 5,7Mds€ en fonction des hypothèses retenues, si leurs revenus sont presque nuls pendant trois mois. Le montant nécessaire dépend en particulier de l’évolution des aides gouvernementales en faveur du revenu des ménages. Ces dernières ont permis d’alléger les charges des entreprises en matière de personnels. Les PME emploient environ 1 million de salariés, soit 68,4% de l’emploi total.</p>
<p><strong>Plan de relance proposé par la BPFI – </strong>L'association des banques irlandaise (BPFI) appelle le gouvernement à mettre en place un plan qui permettrait de garantir jusqu'à 90% des emprunts contractés par les PME afin de soutenir la reprise de l'économie irlandaise. L'association a publié son programme pour le redressement de l'économie dans lequel elle souligne notamment que les besoins des PME irlandaises en matière de financement s'établiraient entre 6 et 8 Mds€ (si elles devaient toutes faire appel à une aide supplémentaire pour assurer la liquidité de leurs activités).</p>
<p><strong>Sondage du CSO –</strong> Selon un sondage publié par le CSO, homologue irlandais de l’Insee, près d’un quart des entreprises irlandaises (23,3%) ont décidé de cesser leurs activités commerciales en réaction à la crise sanitaire. Le sondage recoupe les réponses de 3000 entreprises irlandaises et couvre la période du 13 mars au 19 avril. Le CSO note ainsi que : 69% des entreprises sondées ont mis en place une forme de télétravail ; 34,6% des entreprises sondées ont permis à leurs employés de s’arrêter temporairement de travailler, alors que 32% ont diminué les heures de travail. Enfin, presque la moitié des entreprises sondées ont fait appel au plan d'aide mis en place par le gouvernement (<em>Revenue Temporary COVID19 Wage Subsidy</em>).</p>
<p><strong>Demande de coordination entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord –</strong> L'Ibec (équivalent irlandais du Medef) et son homologue britannique ont adressé au premier ministre irlandais (Taoiseach), Léo Varadkar, une lettre pour demander la coopération et la coordination des mesures entre Dublin et Belfast, soulignant que la divergence en matière de politiques publiques pourrait aggraver la crise sanitaire et économique. Les deux groupes ont mis l'accent sur l'intégration des chaines d'approvisionnement entre les deux parties de l'île, intégration particulièrement élevée pour le secteur pharmaceutique et le secteur agricole.</p>
<div class="focus">
<p style="color: #ffffff; text-align: center;"><span style="text-decoration-line: underline;"><strong>Chiffre du mois</strong></span></p>
<h2 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong>-4,2</strong></h2>
<p>Il s’agit de la baisse, exprimée en pourcentage, des émissions de dioxyde de carbone (CO2) dues à la consommation d’énergie (combustion de combustibles fossiles - principalement pétrole et produits pétroliers, charbon, tourbe et gaz naturel) en Irlande entre 2018 et 2019. Selon les données publiées le 6 mai par Eurostat (institut européen de la statistique), l’Union Européenne a en moyenne enregistré en 2019 une baisse de -4,3% des émissions de CO2 générées par la consommation d’énergie, par rapport à 2018 (en glissement annuel). Avec une diminution de -4,2%, l’Irlande se positionne ainsi dans la moyenne des pays de l’Union Européenne. L’Estonie enregistre la plus forte baisse (-22,1%) suivie par le Danemark (-9,0%) et la Slovaquie (-8,9%). Le Luxembourg voit quant à lui ses émissions de CO2 dues à la consommation d’énergie augmenter de +7,5%. Enfin, la France enregistre une baisse de -2,0%, la plaçant ainsi en deçà de la moyenne européenne.</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chiffre mois" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/d4903741-399b-4291-b801-df6feae637c2" alt="Chiffre mois" width="506" height="428" /></p>
</div>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p> <img class="marge" title="mensuel" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/a392b1db-02c8-481a-bdfe-f5a3ba72a14b" alt="mensuel" /></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="annuel" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/2a32b9f7-a92e-479f-b88d-e6f8243f202d" alt="annuel" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738aEire Eco - Février 2020Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de février 2020.2020-02-11T00:00:00+01:00<p><img class="marge" title="Eire Eco" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/7ee4f123-2582-44c0-9673-409d5c743901" alt="Eire Eco" width="870" height="377" /></p>
<h2>Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique –</strong> L’activité dans le secteur manufacturier irlandais connait un rebond au mois de janvier 2020. L’indice PMI manufacturier irlandais s’établit à 51,4 en janvier 2020, enregistrant une augmentation de 1,9 point en comparaison au chiffre du mois précédent (49,5). Ce chiffre encourageant signale un retour de la croissance du secteur après un second semestre 2019 marqué par une stagnation de l’activité manufacturière. Le PMI irlandais demeure supérieur au PMI manufacturier de la zone euro dont le score s’établit à 47,9 pour le mois de décembre 2019 ainsi qu’à celui du Royaume-Uni (50,0).</p>
<p style="text-align: justify;">Selon les entreprises sondées, l’amélioration de l’indice au mois de janvier 2020 s’expliquerait par un rebond général de l’activité manufacturière en zone euro et au Royaume-Uni ainsi que par une baisse de l’incertitude liée au <em>Brexit</em>. L’indicateur des nouvelles commandes a notamment enregistré sa plus forte croissance depuis avril 2019. En parallèle, la confiance des entreprises du secteur manufacturier continue de s’améliorer et observe sa plus forte augmentation mensuelle en trois ans, atteignant son niveau le plus élevé depuis mai 2019. Selon Oliver Mangan, chef économiste de la banque Allied Irish Banks (AIB), l’optimiste du secteur pourrait être éprouvé cette année par les négociations autour de l’accord commercial entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne.</p>
<p style="text-align: justify;">Le PMI des services enregistre une nouvelle hausse au mois de janvier 2020 et s’établit à 56,9, soit 1,0 point de plus que le mois précédent (55,9 en décembre 2019). Les entreprises sondées ont notamment rapporté une augmentation des commandes sur le marché national ainsi qu’à l’exportation, dont l’indicateur enregistre sa croissance la plus soutenue depuis décembre 2018. La confiance des entreprises du secteur des services quant au développement de leur activité sur les douze prochains mois progresse à nouveau pour atteindre son niveau le plus élevé depuis juillet 2018, en raison de la diminution de l’incertitude liée au <em>Brexit</em>.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/ed754cbf-8859-48a2-b2c2-40cb466aa27b" alt="PMI" width="556" height="300" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage se maintient sous la barre des 5% en Irlande. Le taux de chômage s’établit à 4,8 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois de janvier 2020 (contre 4,7 % en décembre 2019) après une légère mise à jour des données. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 120 200 en janvier 2020, soit 3 300 de plus qu’en décembre 2019 et 4 000 de moins qu’en janvier 2019.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Chom 1" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/4e724457-0188-4e26-a888-5c863720a54d" alt="Chom 1" width="646" height="328" /></p>
<p style="text-align: justify;">Les chiffres du chômage des jeunes ont connu une révision substantielle ce mois-ci, la nouvelle série décrivant une dynamique plus encourageante que l’ancienne malgré une augmentation du taux de chômage des jeunes. Ce dernier s’établit ainsi à 11,8% en janvier 2020, contre 11,1% en décembre 2019.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Chom 2" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/c8b9ddeb-c64d-45a8-a9fe-9a4c5f47a61a" alt="Chom 2" width="507" height="290" /></p>
<p>En parallèle, le nombre de personnes enregistrées auprès du <em>Live Register</em> (homologue irlandais de Pôle Emploi) a à nouveau diminué alors qu’il avait déjà atteint son niveau le plus faible depuis janvier 2008 en décembre 2019. Pour le mois de janvier 2020, il s’établit donc à 183 900 soit 1 300 de moins que le mois précédent et 15 872 de moins qu’en janvier 2019.</p>
<p><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel, la croissance des prix de l’immobilier à l’échelle nationale se stabilise au mois de novembre 2019. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat se stabilisent (+0,0 % g.m) au mois de novembre 2019, après avoir enregistré une légère baisse le mois précédent (-0,1% g.m). Hors Dublin, les prix de l’immobilier continuent d’augmenter, à un rythme cependant plus faible (+ 0,1%, contre + 0,3% le mois précédent).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 1" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/b3539197-c408-4fc2-b735-205775830664" alt="Immob 1" width="489" height="393" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. La croissance des prix de l’immobilier s’accélère marginalement sur l’ensemble du territoire hors Dublin alors que les prix de l’immobilier continuent de diminuer à Dublin, pour le quatrième mois consécutif. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à -0,7 % en novembre 2019 contre -1,5 % en octobre 2019 et -1,1% en septembre 2019 (g.a.). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +3,6% en novembre 2019 contre 3,5% le mois précédent (g.a.).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Immob 2" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/024f9860-a701-46d6-b2b4-2e2064235178" alt="Immob 2" width="559" height="422" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ventes de détail – </strong>Les ventes au détail ont enregistré une hausse substantielle de +3,6 % en décembre 2019 en glissement mensuel (csv) et de +5,8% en glissement annuel (csv) en raison de la période de Noël, du Black Friday (compris dans la période analysée – 24 novembre au 28 décembre) et d’une diminution de l’incertitude liée au Brexit et de ses conséquences sur la consommation des ménages. Les chiffres sont cependant faussés par les ventes de voiture, de nombreux ménages réalisant leurs achats de voiture au Royaume-Uni afin de profiter d’un taux de change avantageux. En excluant les ventes d’automobile, les ventes de détail sont en hausse de +2,8% en glissement mensuel et de +5,0% en glissement annuel.</p>
<p style="text-align: justify;">La consommation des ménages a progressé à un rythme soutenu de +3,3% au troisième trimestre 2019 (en glissement annuel), confirmant une dynamique positive pour l’année 2019.</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Détail" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/c0dd70b7-c878-453e-98a9-9d0f6e27f290" alt="Détail" width="489" height="347" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong> Confiance des consommateurs – </strong>La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le think-tank irlandais ESRI) enregistre son troisième mois de hausse consécutif, atteignant son niveau le plus élevé depuis juin 2019. L’indice s’établit à 85,5 en janvier 2020 contre 81,4 le mois précédent, soit une augmentation de 4,1 points. Ce chiffre reste néanmoins inférieur au niveau de l’indice au mois de janvier 2019, qui s’établissait alors à 98,8. Tout comme pour les deux mois précédents, l’amélioration de l’indice semble pointer vers une réduction à court-terme des risques liés à une sortie brutale du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Le rapport reste prudent et souligne que l’augmentation de la confiance des consommateurs irlandais serait un effet de rattrapage plutôt qu’un regain de confiance structurel.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Conso" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/2c0fe11f-c78a-4391-b0d5-78c007cfdc1b" alt="Conso" width="450" height="294" /></p>
<h2> </h2>
<h2>Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales en ce début d’année 2020 ont été dynamiques, <strong>s’établissant à 5,9Mds € et supérieures de +10,0 % (en glissement annuel) à celles de 2019</strong>, principalement du fait de l’impôt sur le revenu (+16,7 %) et des droits d’accise (10,4%). Les recettes de TVA affichent quant à elle une baisse de -1% (g.a). Contrairement à 2019, les recettes de l’impôt sur les sociétés (IS) ont été positives en janvier 2020 (116M€ contre -102M€ en janvier 2019 en raison de remboursements). Les dépenses totales du gouvernement central pour le mois de janvier 2020 étaient cependant également en hausse de +8,2% (g.a) à 5,3Mds€ en raison des dépenses dans l’éducation, l’emploi et la sécurité sociale.</p>
<p style="text-align: justify;">L’Exchequer (budget du gouvernement central) affichait un excédent de 1,66 Mds€ en janvier 2020, en hausse de +23 M€ par rapport à janvier 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>NAMA –</strong> En 2018, la NAMA a réalisé un bénéfice net de 795M€, soit une augmentation de +65% (481M€ en 2017). Entre sa création et la fin de l’année 2019, l’agence a généré des revenus à hauteur de 45Mds€, dont 3,3Mds€ en 2018 et 1,3Mds€ en 2019, répartis entre la ventes des actifs et d’autres sources de revenus, en particulier les recettes de location. La NAMA prévoit la matérialisation d’un excédent final de 4Mds€. 2Mds€ de cet excédent devraient être alloués aux recettes du budget du gouvernement central en 2020 et les 2Mds€ restants en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">Après la publication du rapport de point d’étape en juin 2019 par le ministère des Finances, le gouvernement a demandé l’extension de la période d’activité de la NAMA (jusqu’en 2025), qui devait originellement cesser en 2021. En effet, la NAMA pourrait continuer à gérer un très faible pourcentage de son portefeuille originel (moins de 1%), constitué de prêts 1/ dont les collatéraux sont sujets à des procédures judiciaires en cours (projet Eagle) ou 2/ sécurisés par des actifs résidentiels dont la valeur pourrait être significativement réévaluée à la hausse après 2021. La demande du gouvernement irlandais a été acceptée par la Commission Européenne le 25 juillet 2019.</p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Marché hypothécaire – </strong>Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en augmentation de +6,1 % en décembre 2019 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en novembre 2019 s’établit à 696 M€, dont 362 M€ pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en décembre 2019 est en augmentation de +20,4 % (glissement annuel).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêts non-performants (PNP) – </strong>La banque irlandaise <em>Allied Irish Banks</em> (AIB) envisagerait la cession de portefeuilles de PNP hypothécaires, ces derniers représentant actuellement plus de la moitié de l’encours total des PNP de la banque. AIB avait jusque-là considéré cette option comme une option de dernier recours et favorisait son engagement auprès des emprunteurs. Selon le courtier irlandais <em>Davy Research</em>, AIB négocierait actuellement la cession d’un portefeuille composé de « milliers de PNP hypothécaires », projet nommé « Project Oak », représentant la première cession d’un tel portefeuille par la banque. Cette vente s’inscrit dans la stratégie globale d’AIB de réduire son taux de PNP bien en dessous de la barre des 5%.</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></p>
<h6 align="center"><strong>1 706,9<br /></strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Il s’agit du salaire brut minimum mensuel national en Irlande. Le gouvernement irlandais a annoncé le 19 décembre 2019 une hausse du salaire minimum horaire national, qui est entrée en vigueur le 1er février 2020. Le salaire minimum horaire irlandais est ainsi passé de 9,8€ à 10,1€, soit une augmentation de +30% amenant le salaire minimum mensuel à 1 706,9€. Le ministère des Finances irlandais a estimé qu’environ 127 000 travailleurs irlandais bénéficieraient de la mesure. Alors que le salaire brut minimum national n’avait pas connu d’augmentation entre 2007 et 2015 en raison de la crise, le gouvernement irlandais a depuis 2015 instauré une réévaluation annuelle à la hausse, portant à +13,2% l’augmentation enregistrée par le salaire minimum horaire entre 2015 et 2020. En comparaison avec les autres pays de l’Union Européenne, l’Irlande possède le salaire minimum mensuel national le plus élevé après le Luxembourg (2 142,0€) et avant les Pays-Bas (1 635,6€).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Mois" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/83af1351-0bad-41e7-8b94-35fe1056d50b" alt="Mois" width="531" height="340" /></p>
</div>
<p> </p>
<h2>Brexit</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Estimation de l’impact de l’accord commercial sur l’économie irlandaise – </strong>Le centre de recherche danois <em>Copenhagen Economics</em> a publié fin janvier 2020 une mise à jour de son étude (mandatée par le gouvernement irlandais) traitant de l’impact du <em>Brexit</em> sur l’économie irlandaise. L’analyse inclut désormais deux nouveaux scénarios prenant en compte les conséquences de l’accord, en cours de négociation, sur les relations futures entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne. En se fondant sur le texte et les engagements pris dans le <em>Revised Political Declaration</em> (RPD), l’organisme développe un scénario considéré comme la meilleure interprétation possible des déclarations (proche de l’appartenance à l’espace économique européen – comme la Norvège) et un second scénario considéré comme la pire interprétation possible des déclarations (proche de l’appartenance à l’union douanière – comme la Turquie). <strong>Les résultats montrent qu’un accord commercial fondé sur les déclarations de l’accord de retrait pourrait diminuer de -3,2% à -3,9% le PIB irlandais à l’horizon 2030, en fonction de l’interprétation retenue. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette étude se fonde cependant sur une déviation marginale du RPD alors que les récentes déclarations du gouvernement britannique laissent penser que le Royaume-Uni pourrait se diriger vers un accord commercial type Canada (soit le scénario type accord de libre-échange « <em>FTA</em> » dans l’étude) voire même un accord type Australie (soit le scénario « <em>WTO</em> », l’accord par défaut réglementé par l’OMC).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Brexit" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/b474cf65-2343-475c-87f4-74abffeac4bb" alt="Brexit" width="457" height="324" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sondage –</strong> Selon l’étude trimestrielle publiée par l’association des chefs d’entreprise irlandais (<em>Institute of Directors in Ireland</em>), 30% des chefs d’entreprise se disent optimistes au quatrième trimestre 2019 quant à l’issue de la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, soit une hausse substantielle par rapport au chiffre du troisième trimestre 2019 de seulement 9%. Ce résultat reste cependant inférieur à celui obtenu au quatrième trimestre 2018, quand 32% des chefs d’entreprise se considéraient comme optimistes quant à l’issue du <em>Brexit</em>. 66% des membres de l’association estiment que l’incertitude liée au <em>Brexit</em> a eu un impact sur le développement de leurs activités. 88% des sondés pensent que le <em>Brexit</em> aura un impact négatif sur l’économie irlandaise à court-terme, contre 47% à long-terme. Enfin, 89% d’entre eux estiment que travailler à améliorer les relations entre l’Irlande et le Royaume-Uni dans un contexte post-<em>Brexit</em> constituera un enjeu primordial.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h2 style="text-align: justify;">Elections générales</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Trois partis en tête et incertitude quant à la constitution d’un gouvernement – </strong>Les élections générales du 8 février ont vu la matérialisation d’un résultat historique avec le <em>Sinn Fein </em>(parti de gauche nationaliste et pronant une politique anti-austérité) se positionnant en pole position et remportant le vote populaire, après les premiers tours de décompte des voix. Les résultats préliminaires font état d’un trio de tête, <em>Sinn Fein</em>, <em>Fianna Fail</em> et <em>Fine Gael</em>. Des négociations en vue de former une coalition gouvernementale vont s’engager, vraisemblablement autour du <em>Sinn Fein</em> et du <em>Fianna Fail</em>. Ce processus pourrait prendre plusieurs semaines et créer un climat d’incertitude en l’absence d’un gouvernement, pesant sur l’activité économique. Alors que le <em>Fianna Fail</em> et le <em>Fine Gael</em> sont des partis très proches en matière de politiques économiques (centre-droit), le <em>Sinn Fein</em> semble incarner un changement notamment en matière de fiscalité des personnes sans pour autant afficher des positions novatrices en matière de fiscalité des entreprises.</p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Mensuel" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/36131b58-1741-4dd8-bd00-bf60a7e2e923" alt="Mensuel" width="884" height="553" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Annuel" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/c138c55a-772d-491a-a18a-b1e5dff8d9e9" alt="Annuel" width="897" height="978" /></strong></p>05de9e39-710f-4a34-a397-651c79784daaActualités économiques d'Afrique de l'Ouest Nigéria - Ghana semaine 4 du 20 au 26 janvier 2020Publication du Service économique régional d’Abuja, réalisée avec les contributions des SE de Lagos et d’Accra.2020-01-24T00:00:00+01:00<blockquote>
<p>Faits saillants</p>
</blockquote>
<p>- <strong>Nigéria</strong> : En hausse, les investissements directs étrangers atteignent 3,4 Mds USD en 2019 ; l’endettement public a augmenté de 17% au 3<sup>ème</sup> trimestre 2019 ; quatre accords signés avec le Nigéria lors du sommet Royaume-Uni – Afrique ; la banque Access continue son expansion sur le continent africain ;</p>
<p>- <strong>Ghana</strong> : Participation du Président Nana Akufo-Addo au sommet Royaume-Uni – Afrique ; amélioration de taux de collecte fiscale au Ghana ; signature de 4 projets entre le Ghana et la Banque mondiale pour un montant de 570 M USD.</p>bf88610d-6984-4807-b0de-979f789ae2efActualités économiques d'Afrique de l'Ouest Nigéria - Ghana semaine 2 du 6 au 12 janvier 2020Publication du Service économique régional d’Abuja, réalisée avec les contributions des SE de Lagos et d’Accra.2020-01-13T00:00:00+01:00<blockquote>
<p>Faits saillants</p>
</blockquote>
<p>- <strong>Nigéria </strong>: Lagos adopte son Budget 2020 en forte hausse ; à 38,62 Mds USD, le niveau des réserves de change atteint en décembre son plus bas niveau de l’année 2019 ; le Gouvernement Fédéral annonce le lancement des travaux de la ligne de chemin de fer Ibadan-Kano au 1<sup>er</sup> trimestre 2020 ; multiplication des projets de transports publics à Lagos ; la startup nigériane spécialisée en énergie solaire Rensource lève 20 M USD ;</p>
<p>- <strong>Ghana </strong>: Le gouvernement annonce être déterminé à rejoindre les pays de l’UEMOA dans l’utilisation de l’ECO ; augmentation de 17% des dépôts bancaires en un an.</p>6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8Eire Eco - Janvier 2020Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de janvier 2020. 2020-01-13T00:00:00+01:00<p><img class="marge" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/460b0926-5d94-4f2d-82e2-2892b971ca91" alt="Eire Eco" width="877" height="380" /></p>
<h2>Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance trimestrielle du PIB – </strong>Au troisième trimestre 2019, la croissance du PIB s’est établie à +1,7 % en glissement trimestriel (g.t) corrigé des variations saisonnières (csv) après -0,1 % (révisé à la baisse de 0,8 point) au deuxième trimestre 2019, principalement grâce à la consommation des ménages (+0,9 %) et la consommation des administrations publiques (+1,2 %). L’investissement (FBCF) a diminué de -55,3 % en raison d’un retour à la normale des agrégats après l’importation massive de brevets de propriété intellectuelle au deuxième trimestre 2019. Ces mouvements diminuant les importations dans les mêmes proportions, l’impact sur le PIB est neutre. La demande totale domestique modifiée (demande totale corrigée des investissements en brevets de propriété intellectuelle et du leasing aéronautique) affiche une croissance de +3,6 % au troisième trimestre 2019. La croissance du secteur de l’industrie s’établit à +1,1% csv et celle du secteur de la construction à +1,3% csv. En revanche, les secteurs de l’agriculture et de l’hôtellerie/restauration enregistrent respectivement une contraction de leurs activités de -3,2% et -1,0%. L’acquis de croissance pour 2019 s’établit à +5,6% à l’issue du troisième trimestre 2019.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PIB" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/f8420917-28d5-475d-9b31-205b62b453d8" alt="PIB" width="467" height="352" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique –</strong> L’activité dans le secteur manufacturier irlandais continue de se contracter en décembre 2019. L’indice PMI manufacturier irlandais s’établit à 49,5 en décembre 2019, enregistrant une baisse de 0,2 point en comparaison au chiffre du mois précédent (49,7) et signalant pour la sixième fois en sept mois une contraction du secteur manufacturier irlandais. Le PMI irlandais demeure supérieur au PMI manufacturier de la zone euro dont le score s’établit à 46,3 pour le mois de décembre 2019 ainsi qu’à celui du Royaume-Uni (47,5).</p>
<p style="text-align: justify;">Selon les entreprises sondées, la faiblesse de la demande extérieure, en particulier au Royaume-Uni (<em>Brexit</em>), demeure, tout comme au mois de novembre, la raison principale du repli modéré du secteur observé au mois de décembre. L’indicateur des nouvelles commandes a enregistré quant à lui une baisse négligeable. En parallèle, la confiance des entreprises du secteur manufacturier continue de s’améliorer et a atteint son niveau le plus élevé depuis juin 2019, en raison notamment de la réduction de l’incertitude liée au <em>Brexit</em> et d’un rétablissement attendu de la demande aux Etats-Unis et en Europe.</p>
<p style="text-align: justify;">Le PMI des services enregistre une nouvelle hausse substantielle au mois de décembre 2019 et s’établit à 55,9, soit 2,2 points de plus que le mois précédent (53,7 en novembre). Les entreprises sondées ont notamment rapporté une augmentation des commandes sur le marché national ainsi qu’à l’exportation. La confiance des entreprises du secteur des services quant au développement de leur activité sur les douze prochains mois a atteint son niveau le plus élevé sur les derniers dix-sept mois, en raison là aussi de la diminution de l’incertitude liée au <em>Brexit</em>. Néanmoins, l’indice PMI des services pour 2019 (54,8) reste le plus faible observé depuis 2012 (52,3).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="PMI" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/946dee1a-9769-4f7c-abb4-56c96bef333f" alt="PMI" width="594" height="321" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage se maintient sous la barre des 5% en Irlande. Le taux de chômage s’établit ainsi à 4,8 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois de décembre 2019 (contre 4,8 % en novembre 2019). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 119 000 en décembre 2019, soit 1 100 de plus qu’en novembre 2019 et 12 900 de moins qu’en décembre 2018. Le taux de chômage des jeunes s’établit à 12,6 % en décembre 2019, contre 12,5 % en novembre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">En parallèle, le nombre de personnes enregistrées auprès du <em>Live Register</em> (homologue irlandais de Pôle Emploi) a atteint son plus faible niveau depuis janvier 2008 en décembre 2019, s’établissant à 185 300 soit 1 100 de moins que le mois précédent et 263 600 de moins qu’au pic atteint en août 2011. L’économie irlandaise est actuellement considérée comme étant au plein emploi.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chômage" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/f41b9600-e39d-47e0-b78d-ffb9005255a8" alt="Chômage" width="526" height="267" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel, la croissance des prix de l’immobilier à l’échelle nationale a sensiblement diminué au mois d’octobre 2019. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat se stabilisent (+0,0 % g.m) au mois d’octobre 2019, après être repartis à la hausse entre avril et août 2019. Hors Dublin, les prix de l’immobilier continuent d’augmenter (+ 0,1 %), contre + 0,1 % le mois précédent.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 1" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/1784c722-96c3-4135-b8c9-feda23fc0e6f" alt="Immob 1" width="440" height="353" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. La croissance des prix de l’immobilier continue de nettement ralentir sur l’ensemble du territoire hors Dublin alors que les prix de l’immobilier diminuent à Dublin pour le troisième mois consécutif. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à -1,5 % en octobre 2019 contre -1,2 % en septembre 2019 et -0,4 % en août 2019 (g.a.). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +3,3 % en octobre 2019 contre +3,4 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 2" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/fed32576-108b-4c58-8416-63e7d35fef47" alt="Immob 2" width="443" height="334" /></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les dernières estimations publiées par la banque irlandaise Allied Irish Banks (AIB), le nombre de nouveaux logements construits en 2019 pourraient atteindre 21 500, en progression depuis 2018 (17 995 logements construits) mais toujours bien en dessous de la demande estimée par la Banque Centrale d’Irlande (34 000 nouveaux logements nécessaires par an).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Emploi et multinationales – </strong>Les derniers chiffres publiés par l’<em>Industrial Development Authority</em> (IDA, organisme gouvernemental accompagnant les entreprises étrangères dans leur installation en Irlande) ont montré une forte croissance de l’emploi en 2019 au sein des entreprises multinationales (FMN) implantées en Irlande. L’emploi total au sein des FMN a augmenté de +6 % (en glissement annuel) et plus spécifiquement de +7 % dans le secteur pharmaceutique, +6 % dans le secteur financier, +9 % pour le secteur des services internationaux et + 7 % concernant le secteur des innovations et technologies médicales. En outre, l’IDA a laissé entendre qu’une nouvelle vague d’investissements directs à l’étranger (IDE) serait attendue au premier semestre 2020, soutenant ainsi la croissance de l’économie irlandaise pour l’année 2020. A ce titre, les analystes de Davy Research ont réévalué leur prévision de croissance pour 2020, passant de +4,1 % à +5,5 %, jugeant les estimations du gouvernement « conservatrices » (le ministère des Finances irlandais estime à +3,9 % la croissance de l’Irlande pour l’année 2020, voir § Budget 2020 ci-dessous).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Confiance des consommateurs</strong> <strong>–</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le think-tank irlandais ESRI) enregistre une nouvelle forte hausse après celle déjà observée en novembre 2019. L’indice s’établit à 81,4 en novembre contre 77,1 le mois précédent, soit une augmentation de 4,3 points. Ce chiffre reste néanmoins inférieur au niveau de l’indice au mois de novembre 2018, qui s’établissait alors à 96,5. Le saut de l’indice sur les deux derniers mois est le plus élevé observé depuis janvier 2015 et reflète principalement la réduction à court-terme des risques liés à une sortie brutale du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Le rapport reste prudent quant à souligner un réel retour de l’optimisme chez les consommateurs irlandais.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Conso" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/f7c2768e-d8e9-4a20-a289-520da9c04913" alt="Conso" width="447" height="293" /></p>
<p> </p>
<h2 style="text-align: justify;">Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales à la fin de l’année 2019 (59,3Mds€) ont été estimées à environ +2,4 % au-dessus du montant cible principalement en raison de l’impôt sur les sociétés (+1 408 M€) et l’impôt sur les gains en capital (+75 M€). Elles sont supérieures de +6,8 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait des droits d’accise (+9,6 %), de l’impôt sur les gains en capital (+8,2 %), de l’impôt sur le revenu (+8 %) et de la TVA (+6,2 %).</p>
<p><strong>Les recettes totales cumulées de l’impôt sur les sociétés (IS) ont dépassé le montant exceptionnel de 10 Mds€ en 2019, s’établissant à 10,8 Mds€, soit une augmentation de +4,8 % en glissement annuel. </strong>Les recettes générées par l’IS au mois de décembre se sont parfaitement alignés au montant cible mensuel (non cumulé). Enfin, les recettes totales cumulées sont supérieures de +14,9 % aux prévisions du gouvernement, qui estimaient les recettes cumulées pour l’année 2019 à 9,5 Mds€.</p>
<p>Après deux années consécutives de recettes de l’IS hors-normes, le ministre des finances, Pascal Donohoe, a rappelé la nécessité et l’engagement du gouvernement à ne pas dépendre de ces recettes pour financer des dépenses de fonctionnement, notamment via la mise en œuvre d’excédents budgétaires. Les recettes fiscales ayant affiché un montant record en 2019, le gouvernement actuel devrait être en mesure de présenter un excédent budgétaire d’environ +0,4 % du PIB en 2019 (+1,5Mds€), soit une révision à la hausse de 0,2 point de pourcentage. L’objectif du ministre des finances est d’afficher un excédent budgétaire de +1% du PIB à l’horizon 2022.</p>
<p>Les dépenses totales du gouvernement central pour 2019 ont dépassé les plafonds inscrits dans le Budget 2019, principalement en raison à nouveau des dépenses de santé (+334M€, contre +650M€ en 2018). Les dépenses courantes se sont établies à 62,9Mds€ durant l’année 2019, soit +0,8 % en dessus des limites budgétaires et en augmentation de +4,9 % (glissement annuel). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 7,4 Md€, soit +22,5 % en glissement annuel.</p>
<p><strong>Budget 2020 –</strong> Le ministre des finances, Pascal Donohoe, a publié le 9 janvier 2020 la mise à jour des estimations des indicateurs macroéconomiques et budgétaires inscrits dans le projet de budget 2020. Se fondant maintenant sur l’hypothèse d’une sortie ordonnée du Royaume-Uni de l’Union Européenne, le ministère des finances irlandais prévoit une croissance de +6,3% en 2019 (+5,5 % précédemment) et une croissance de +3,9 % en 2020 (+0,7 % dans le cas d’un <em>Brexit</em> désordonné et +3,1 % dans le cas d’un <em>Brexit</em> ordonné précédemment). Le gouvernement anticipe la matérialisation d’un excédent budgétaire de +0,7 % du PIB pour 2020. Enfin, le ministère des finances estime à -500M€ la perte annuelle incrémentale qu’observeront les recettes de l’IS à partir de 2022, après la mise en place des réformes dans le cadre du projet BEPS (<em>Base Erosion and Profit Shifting</em>) à l’OCDE.</p>
<p><strong>Emissions souveraines –</strong> L’Etat irlandais a d’ores et déjà levé 40% de sa cible minimale en matière de financement grâce à la vente d’obligations souveraines de long-terme (4Mds€), le mercredi 8 janvier 2020. La NTMA, <em>National Treasury Management Agency</em> – homologue irlandais de l’Agence France Trésor, prévoit en effet de lever entre 10Mds et 14Mds€ via l’émission d’obligations souveraines en 2020, principalement avec pour objectif de financer les services de la dette (10,6Mds€ d’obligations souveraines arriveront à maturité en avril 2020). En 2019, la NTMA a levé 15,4Mds€ (alors que les prévisions de l’organisme envisageaient de lever entre 14Mds€ et 18Mds€).</p>
<p> </p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Marché hypothécaire – </strong>Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en augmentation de +7,2 % en novembre 2019 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en novembre 2019 s’établit à 960 M€, dont 493 M€ pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en novembre 2019 est en augmentation de +12,6 % (glissement annuel).</p>
<p><strong>Taux d’emprunt pour les prêts hypothécaires –</strong> Selon les dernières données publiées par la Banque Centrale d’Irlande (CBI), le taux d’emprunt moyen pondéré pour les prêts hypothécaires accordés au mois de novembre 2019 s’établissait à 2,9%, soit en baisse de 11 points de base depuis le début de l’année 2019 (3,01%). Malgré cette diminution notable, le taux d’emprunt pour les prêts hypothécaires en Irlande se maintient bien au-dessus de la moyenne au sein de la zone euro (1,37%).</p>
<p> </p>
<h2 style="text-align: left;">Brexit</h2>
<p><strong>Préparation des PME</strong> – Selon le dernier rapport publié par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), jusqu’à 85% des PME irlandaises pourraient être négativement affectées par une sortie désordonnée du Royaume-Uni de l’Union Européenne (contre 72% dans le cas d’une sortie ordonnée). A l’approche du 31 janvier, le groupe a publié une feuille de route (<em>Brexit finance checklist</em>) afin d’aider les PME à se préparer à l’impact du <em>Brexit </em>sur la gestion de leur budget et de leurs financements. Selon un récent sondage du ministère des entreprises et de l’innovation (DBEI) irlandais, 49% des PME se considèrent vulnérables aux changements en matière de douanes mais seulement 10% ont entamé les démarches nécessaires afin de se protéger contre la sortie du Royaume-Uni. En matière de liquidité et de taux de change, 26% des entreprises sondées s’estiment vulnérables mais seulement 4% ont là aussi entamé des démarches.</p>
<p><strong>Préparation des autorités</strong> – Le <em>Revenue Commissioners</em> (autorité fiscale irlandaise) a augmenté de 586 postes en 2019 les emplois liés au <em>Brexit</em> au sein de sa structure. Niall Cody, son président, a signalé que plus de 103 000 entreprises irlandaises avaient été contacté par écrit, s’ajoutant aux 29 000 entreprises contactées par téléphone, dans le cadre des préparations au <em>Brexit</em>. Ainsi, 24 100 entreprises irlandaises supplémentaires ont entamé les démarches afin d’obtenir un numéro de douanes unique EORI (d’enregistrement et d’identification des opérateurs économiques), nécessaire à la continuité de leurs échanges commerciaux avec le Royaume-Uni.</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></p>
<h6 align="center"><strong>16,5<br /></strong></h6>
<p>Il s’agit de la part d’entreprises considérées comme ayant une forte croissance (plus de 10%) en pourcentage du nombre total d’entreprises d’au moins 10 employés en 2017. Selon les dernières données publiées par l’institut européen de la statistique (Eurostat), l’Irlande affiche la part la plus élevée des entreprises à forte croissance au sein de l’Union Européenne (UE). Elle est suivie par l’Espagne (15,02%) et le Portugal (14,15), alors que la moyenne au sein de l’UE s’établit à 11,3%. Les pays membres de l’UE dont la part des entreprises à forte croissance est la plus faible sont la Grèce (6,7%), la Roumanie (2,85%) et Chypre (2,67%). Enfin, le pourcentage des entreprises à forte croissance en France s’établit à 10,66%.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chiffre" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/e84b3a1a-892d-478f-8232-faab9b7f403c" alt="Chiffre" width="524" height="377" /></p>
</div>
<p style="text-align: center;"><em> </em></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Mensuel" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/66927e13-76ea-43d7-88ab-9d43a162c9ac" alt="Mensuel" width="887" height="555" /></strong></p>
<p> </p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Annuel" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/f789427b-ce45-46e3-bc71-3028046b7792" alt="Annuel" width="886" height="1036" /></strong></p>c5657135-1e74-4009-b9d5-e1eacca9a5bcActualités économiques d'Afrique de l'Ouest Nigéria - Ghana semaine 50 du 9 au 15 décembre 2019Publication du Service économique régional d’Abuja, réalisée avec les contributions des SE de Lagos et d’Accra.2019-12-13T00:00:00+01:00<blockquote>
<p>Faits saillants</p>
</blockquote>
<p>- <strong>Régional</strong> : Développement humain : faible progression du Ghana, stagnation du Nigéria ;</p>
<p>- <strong>Nigéria</strong> : selon l’ONUDC, la corruption aurait eu tendance à légèrement diminuer depuis 2016 ; nouvelles nominations à la tête du FIRS et de l’AMCON ; Vitol a signé un accord avec la Nigeria LNG pour l’achat de 500 000 tonnes de gaz par an ; les revenus générés par l’industrie des médias et divertissements devraient atteindre 10,8 Mds USD en 2023 ;</p>
<p>- <strong>Ghana</strong> : La centrale électrique Karpowership déménage du port de Tema vers Takoradi ; le coût budgétaire de l’assainissement du secteur bancaire ghanéen est examiné par le Parlement.</p>809d3261-7dab-47fa-85d0-7681fb27a8ccConférence du Gouverneur de la Banque de France à Hitotsubashi University le 28 novembre 2019 : « European main challenges facing economic global uncertainty ».Mise en valeur de la capacité de résilience de la croissance économique européenne, malgré le ralentissement de la croissance mondiale. Au-delà du brexit, identification des principaux défis de la zone euro : appel à une meilleure coordination des politiques monétaire et budgétaire au sein de l'Union Européenne et engagement en faveur de réformes sur le long terme.2019-12-09T00:00:00+01:00<div>
<div class="focus">
<p>Invité d’honneur du forum Paris Europlace à Tokyo du 28 novembre 2019, le Gouverneur de la Banque de France a mis à profit son déplacement au Japon pour tenir une conférence à l’université publique de commerce d’Hitotsubashi sur <strong>les défis européens face aux incertitudes mondiales</strong>. La conférence a rassemblé plus de 160 élèves, professeurs et représentants de banques centrales et de ministères japonais.</p>
</div>
</div>
<p> <img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="salle de conférence" src="/Articles/809d3261-7dab-47fa-85d0-7681fb27a8cc/images/b0bc0947-8f83-47e6-8787-3a385a54ddce" alt="salle de conférence" width="496" height="379" /></p>
<p> </p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>En dépit du ralentissement économique mondial, la croissance économique de l’Union Européenne se montre résiliente. </strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Depuis les crises économiques et financières de 2008-2009, l’économie mondiale s’est redressée progressivement mais elle n’est pas revenue à son niveau d’avant-crise. La <strong>croissance économique</strong> <strong>mondiale</strong>, y compris dans les pays émergents, atteint 3% aujourd’hui en moyenne annuelle contre 5,5% avant la crise.</p>
<p style="text-align: justify;">Depuis fin 2018, l’environnement économique mondial est particulièrement incertain. Le <strong>recul des échanges mondiaux</strong> observé sur fond d’intensification des conflits commerciaux, explique en grand partie le ralentissement économique actuel. Toujours à l’échelle mondiale, ce ralentissement s’accompagne d’une <strong>intensification de la vulnérabilité financière</strong> des institutions financières non bancaires et des entreprises privées.</p>
<p style="text-align: justify;">Les prévisions de croissance économique de la zone euro sont révélatrices de <strong>l’incertitude</strong> qui pèse sur l’économie mondiale : 1,1% de croissance du PIB attendus pour 2019 dans la zone euro, contre 1,8% en 2018 tandis que le taux d’inflation de la zone euro reste inférieur à la cible de 2% (headline inflation en 2019 estimée à 1,2% par la BCE). Le Brexit constitue un facteur additionnel d’incertitudes pour l’Europe.</p>
<p style="text-align: justify;">Malgré cela, <strong>l’économie de la zone euro se montre résiliente :</strong> 11 millions d’emplois ont été créés dans la zone euro depuis 2013 et l’inflation devrait se rapprocher progressivement de la cible de 2% à moyen terme. La croissance du PIB/habitant a été similaire à celle des Etats-Unis sur la période 1999-2018 (en moyenne 1,1% contre 1,3% aux Etats-Unis). Enfin, l’Union Européenne affiche aujourd’hui un déficit public (moins de 1% du PIB) et une dette publique (moins de 90% du PIB) moins élevés qu’aux États-Unis.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’économie française résiste encore mieux</strong> : 1,3% de croissance du PIB attendu en 2019 après 1,5% en 2018. <strong>1 million d’emplois ont été créés en 4 ans </strong>en grande partie grâce au CICE et aux réformes menées sur le marché du travail.</p>
<p> </p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="gouverneur" src="/Articles/809d3261-7dab-47fa-85d0-7681fb27a8cc/images/ff1f9938-899d-4413-829d-691526e49c38" alt="gouverneur" width="282" height="376" /></p>
<p> </p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong><strong><strong>La zone doit désormais engager des réformes pour relever les défis européens. </strong></strong></strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le Gouverneur de la Banque de France a rappelé aux étudiants les succès de la zone euro depuis sa création en 1999. <strong>L’euro a tenu ses promesses</strong> : stabilité des prix, stabilité du taux de change, soutien grandissant pour l’union de la part des pays membres, soutien populaire de l’euro.</p>
<p style="text-align: justify;">La politique monétaire a joué un rôle important pour soutenir la reprise dans la zone euro : on estime que les mesures non conventionnelles ont augmenté la croissance et l’inflation de près de 2 points de pourcentage entre 2016 et 2020. Celant étant, la politique monétaire ne peut pas tout faire. Une relance budgétaire par les pays disposant de marges de manœuvre pour le faire stimulerait la demande agrégée accentuerait la croissance à long terme de la zone euro. </p>
<p style="text-align: justify;">Au-delà de la bonne coordination entre politique monétaire et politique budgétaire, les <strong>défis de la zone</strong> restent nombreux selon le Gouverneur :</p>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li style="text-align: justify;">Assurer un meilleur partage des <strong>risques publics</strong> en renforçant le <strong>Mécanisme Européen de Stabilité. </strong></li>
<li style="text-align: justify;">Renforcer le partage des <strong>risques privés</strong> par la mise en œuvre d’une<strong> union bancaire </strong>et d’une <strong>union des marchés des capitaux</strong>. Le Gouverneur a souligné que l’épargne de la zone euro est supérieure aux investissements de 300 Mds€, mais que la bonne circulation de cette épargne est freinée par la<strong> fragmentation du secteur bancaire européen</strong>.</li>
<li style="text-align: justify;">Mettre à profit les taux bas pour emprunter et créer une <strong>capacité d’investissement public</strong> à l’échelle européenne, destinée à préparer l’avenir, à condition que les dépenses générées soient des <strong>dépenses productives : </strong>domaines de l’innovation et la digitalisation, la finance verte et la transition énergétique, et en capital de PME.</li>
<li style="text-align: justify;">Conforter le <strong>rôle international de l’euro, ce qui aiderait l’Europe à davantage peser économiquement</strong>. L’euro est aujourd’hui la 2<sup>ème</sup> monnaie utilisée au monde en termes de paiements internationaux (32,8% des transactions mondiales) derrière le dollar (40,5%) et la 2<sup>ème</sup> devise de réserve (20,3% des réserves de change mondiales sont détenues en euros contre 61,7% en dollar américain).</li>
</ul>
<p> <img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="salle du Joui Kai" src="/Articles/809d3261-7dab-47fa-85d0-7681fb27a8cc/images/bff22316-d598-4e63-8907-8f8ac4bf65f1" alt="salle du Joui Kai" width="430" height="286" /></p>040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758Eire Eco - Novembre 2019Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de novembre 2019.2019-11-12T00:00:00+01:00<p><strong><img class="marge" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/992d8795-2ed7-444f-b882-c613f0b31ab0" alt="Eire Eco" width="884" height="383" /></strong></p>
<h2><strong>Macroéconomie</strong></h2>
<p><strong>Prévisions de croissance annuelle – </strong>Selon les prévisions d’automne publiées par la Commission Européenne le 7 novembre 2019, la croissance réelle du PIB pour l’Irlande a été réévaluée à la hausse en 2019, passant de +4,0 % à +5,6% (proche de la dernière estimation du ministère des finances irlandais, +5,5%). La Commission prévoit une croissance de seulement +3,5 % en 2020 et +3,2 % en 2021 en raison des contraintes liées aux capacités physiques de l’économie et d’une baisse attendue des dépenses du gouvernement. La croissance de la demande domestique modifiée (corrigée de l’activité des multinationales) s’est établit à +2,3 %, grâce à une consommation des ménages soutenue et l’investissement substantiel dans le secteur de la construction.</p>
<p>Selon la Commission, l’Irlande fait actuellement face à un niveau d’incertitude très élevé en raison 1/ du <em>Brexit</em>, 2/ des changements à venir en matière de fiscalité internationale et 3/ du caractère imprévisible de l’activité des multinationales. Le rapport de la Commission pointe également les risques domestiques de surchauffe.</p>
<p><strong>Activité économique – </strong>Octobre 2019 marque le retour au développement pour le secteur manufacturier irlandais, après quatre mois consécutifs de contraction. Le PMI manufacturier irlandais s’établit à 50,7 en octobre 2019, passant au-dessus de la barre symbolique des 50 et enregistrant une hausse de 2 points en comparaison au chiffre du mois précédent (48,7). Le PMI irlandais demeure supérieur au PMI manufacturier de la zone euro dont le score s’établit à 45,9 pour le mois de septembre 2019 ainsi qu’à celui du Royaume-Uni (49,6) et des Etats-Unis (48,3).</p>
<p>Selon les entreprises sondées, une hausse de la production et des nouvelles commandes ainsi qu’une reprise de l’emploi sont citées comme les raisons principales du retour à une croissance modérée du secteur manufacturier irlandais. Les exportations continuent cependant de diminuer en raison d’une demande plus faible au Royaume-Uni expliquée par les incertitudes liées au <em>Brexit</em>. En parallèle, la confiance des entreprises du secteur manufacturier, toujours positive, est en légère hausse après avoir atteint son niveau le plus faible depuis la création de l’indice, il y a de cela plus de 7 ans.</p>
<p>Le PMI des services enregistre une importante diminution ce mois-ci et s’établit à 50,6, soit 2,5 points de moins que le mois précédent (53,1 en octobre). Le rythme de développement du secteur a atteint son niveau le plus bas depuis août 2012, enregistrant une baisse pour le cinquième mois consécutif. L’incertitude autour du <em>Brexit</em>, pesant sur la demande des consommateurs, reste la raison principale de cette baisse du PMI des services. Malgré tout, le moral des entreprises a enregistré une hausse au mois d’octobre, contrastant avec la baisse constatée lors des deux mois précédents.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/f8b7e291-a412-4145-85b3-7c16110c01b8" alt="PMI" width="496" height="268" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Chômage – </strong>Après une légère révision des données, le taux de chômage repasse sous la barre des 5% en Irlande. Le taux de chômage s’établit ainsi à 4,8 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois d’octobre 2019 (contre 4,9 % en septembre 2019 selon les nouvelles données). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 117 300 en octobre 2019, soit 800 de moins qu’en septembre 2019 et 19 400 de moins qu’en octobre 2018. Le taux de chômage des jeunes s’établit à 12,3 % en octobre 2019, contre 12,2 % en septembre 2019.</p>
<p>Dans la lignée des derniers constats établis par les observateurs de l’économie irlandaise, une analyse conduite par le site Irishjobs.ie (plateforme d’offres d’emploi en Irlande) indique que les publications de nouvelles offres d’emploi sont en diminution de -8 % au troisième trimestre 2019 en glissement annuel et de -5 % en glissement trimestriel. Les baisses les plus substantielles ont été enregistrées dans 1/ le secteur pharmaceutique (-24 %), 2/ le secteur de la santé (-18 %) et 3/ le secteur bancaire (-1 %). Malgré les incertitudes liées au <em>Brexit</em>, le secteur du tourisme enregistre une croissance de +7 % en au troisième trimestre 2019 (glissement trimestriel).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/fdc58909-52c7-4b6e-9ea4-4e3dd75b7c79" alt="Chômage" width="483" height="244" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Immobilier – </strong>A l’échelle nationale, la croissance des prix de l’immobilier à l’achat a sensiblement diminué au mois d’août 2019, notamment hors Dublin, selon les variations exprimées en glissement mensuel. La croissance des prix de l’immobilier s’établit à +0,6 % à Dublin au mois d’août 2019, confirmant ainsi la tendance observée depuis mai 2019. Au mois d’août 2019, les prix de l’immobilier ont augmenté de +0,1 % à l’échelle nationale hors Dublin, contre +1,1 % le mois précédent.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/24a5aefc-db47-48a1-b0c3-06ec298bc303" alt="Immob 1" width="394" height="317" /></p>
<p>Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. La croissance des prix de l’immobilier se stabilise sur l’ensemble du territoire hors Dublin alors que les prix de l’immobilier diminuent à Dublin pour le deuxième mois consécutif. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à -0,3 % en août 2019 contre -0,1 % en juillet 2019 et +0,1 % en juin 2019 (g.a.). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +4,4 % en août 2019 contre +4,6 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/7829770e-39f9-4e16-a58c-d2d3a2ce6acb" alt="Immob 2" width="393" height="297" /></p>
<p>Les prix de l’immobilier ayant connu une évolution non uniforme en variation mensuelle entre août 2018 et août 2019, la diminution des prix à Dublin en variation annuelle est à interpréter avec précaution. En réalité, les prix de l’immobilier à l’achat à Dublin se stabilisent.</p>
<p>Le marché locatif reste quant à lui extrêmement tendu. Selon le rapport trimestriel publié par Daft.ie (plateforme de publication d’offres de ventes et de locations immobilières en Irlande), le loyer moyen en Irlande a atteint son niveau le plus élevé jamais observé, s’établissant à 1 403 € par mois. Les loyers ont augmenté de +5,2 % au troisième trimestre 2019 (g.a.), chiffre cependant en diminution en comparaison au taux de croissance observé mi-2018 (plus de +12 %).</p>
<p><strong>Ventes au détail </strong>– Les ventes au détail ont augmenté de +4,3 % en septembre 2019 en glissement mensuel et de +4,7% en glissement annuel malgré les craintes autour du <em>Brexit</em> et de ses conséquences sur la consommation des ménages. Les chiffres sont cependant faussés par les ventes de voiture, de nombreux ménages réalisant leurs achats de voiture au Royaume-Uni afin de profiter d’un taux de change avantageux. En excluant les ventes de voiture, les ventes au détail sont en hausse de +2,3 % en glissement mensuel et de +4,7 % en glissement annuel. Les secteurs ayant enregistré les taux de croissance les plus élevés sont 1/ les produits électroniques (+18 %), 2/ les fournitures d’ameublement (+8 %) et 3/ la quincaillerie (+7 %).</p>
<p>Selon les analystes du cabinet Davy Research, la consommation des ménages reste solide et l’endettement des ménages continue de diminuer. Au second trimestre 2019, le revenu disponible agrégé des ménages a augmenté de +5,2 % (s’établissant à 116Mds€) alors que la consommation réelle des ménages enregistrait une hausse de +3,1 % (s’établissant à 109Mds€).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/95bc5621-0e38-447b-8440-2b7539c0b6e2" alt="Vente" width="432" height="306" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Confiance des consommateurs –</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le think-tank irlandais ESRI) enregistre une baisse pour le quatrième mois consécutif, atteignant ainsi son niveau le plus bas depuis août 2013. L’indice s’établit à 69,5 en octobre, contre 75,3 le mois précédent. Ce chiffre contraste fortement avec le niveau de l’indice au mois d’octobre 2018, qui s’établissait alors à 93,5. La chute de l’indice au mois d’octobre s’explique par les inquiétudes fortes des consommateurs quant à l’issue du <em>Brexit</em> ainsi qu’à relative une désillusion après la publication du projet de budget 2020 le 8 octobre 2019.</p>
<p style="text-align: left;"><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/2330142e-d08e-40be-90c6-d73ff3fe5f06" alt="Confiance" width="409" height="268" /></p>
<p style="text-align: left;"> </p>
<h2 style="text-align: left;"><strong>Finances publiques</strong></h2>
<p style="text-align: left;"><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales à la fin du mois d’octobre 2019 ont été estimées à environ +1,6 % au-dessus du montant cible mensuel principalement en raison de l’impôt sur les sociétés (+660M€), l’impôt sur les gains en capital (+63 M€) et les droits d’accise (+81 M€). Elles sont supérieures de +6,7 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur les gains en capital (+14,6 %), des droits d’accise (+10,8 %) et de l’impôt sur le revenu (+8,1 %), résultats qui reflètent une croissance économique solide en Irlande.</p>
<p>Les recettes générées par l’impôt sur les sociétés (IS) au mois de septembre ont dépassé de + 10,8 % le montant cible mensuel (non cumulé). Alors que le gouvernement irlandais misait sur des recettes de l’IS 2019 plus faible que celles observées en 2018, les chiffres des derniers mois semblent indiquer une dynamique très similaire à celle de 2018 (pourtant considérée comme exceptionnelle). Le mois de novembre sera déterminant, mois pour lequel la collecte de l’IS est la plus élevée. En glissement annuel, les recettes totales cumulées issues de l’IS sont supérieures de +10,6 % aux recettes observées en 2018 à la même période. En isolant les résultats du mois d’octobre, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une diminution de -33,7 % des recettes de l’IS (glissement annuel).</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 51,5 Mds€ durant les dix premiers mois de l’année 2019, soit -0,4 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de +5,8 % (glissement annuel). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 4,7 Md€, soit +24,3 % en glissement annuel.</p>
<p><strong><em>Rainy Day Fund</em></strong><strong> – </strong>Le gouvernement irlandais a officiellement alloué au <em>Rainy Day Fund</em> la dotation de lancement s’élevant à 1,5Md€ (montant transféré du fonds d’investissements stratégiques). Le ministre des Finances, Pascal Donohoe, a qualifié l’instauration du fonds contra-cyclique comme une avancée supplémentaire dans les préparations au <em>Brexit</em>. Dans le cas d’une sortie désordonnée du Royaume-Uni de l’Union Européenne, le fonds pourra être mis à disposition des secteurs en difficulté – point qui n’avait pas été clarifié auparavant. </p>
<p><strong> </strong></p>
<h2><strong>Secteur bancaire</strong></h2>
<p><strong>Marché hypothécaire – </strong>Selon le rapport annuel de la Banque Centrale d’Irlande (CBI) traitant de la dette et du crédit fait aux ménages, l’encours total des prêts hypothécaire a été en baisse depuis 2011 et s’établit à 93Mds€ au second trimestre 2019 (contre environ 130Mds€ au second trimestre 2011). La croissance du crédit hypothécaire aux ménages s’établit à +1,5 % au second trimestre 2019 en glissement annuel (en grande partie dû à une croissance forte du crédit pour résidence principale). Les chiffres publiés par la Banque Centrale semblent indiquer que les remboursements des prêts hypothécaires constituent actuellement une part moins importante du revenu net des ménages irlandais. Concernant les nouveaux prêts hypothécaires accordés aux ménages, les primo-accédant comptent pour 49,6 % du montant total au second trimestre 2019.</p>
<p>Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en augmentation de +11 % au 3ème trimestre 2019 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés au 3ème trimestre 2019 s’établit à 2,6Mds€, dont 500M € pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant au 3ème trimestre 2019 est en augmentation de +18,8 % (glissement annuel).</p>
<p><strong>Endettement des ménages –</strong> Selon le même rapport, les ménages irlandais ont substantiellement réduit le poids de la dette dans leur revenu disponible (le ratio de la dette rapportée au revenu disponible des ménages s’établit à 119,8 % au premier trimestre 2019, contre 128,8 % au premier trimestre 2018, atteignant ainsi son pourcentage le plus faible depuis 2003). La dette des ménages (dette privée) s’élevait à 136,9Mds€ à la fin du premier trimestre 2019, soit 28 186€ par personne. Nonobstant ce désendettement significatif, le ratio de la dette privée rapportée au revenu disponible des ménages irlandais est le 5ème plus élevé au sein de l’Union Européenne, derrière le Danemark, les Pays-Bas, la Suède et le Royaume-Uni.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/fa47322c-0fd4-438e-a1b9-f1c34cfef272" alt="Debt" width="304" height="318" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Prêts non performants –</strong> Après la publication le mois dernier des progrès réalisés par la banque irlandaise Permanent TSB (PTSB) dans la réduction de son niveau de prêts non performants (PNP), une autre banque irlandaise, Allied Irish Banks (AIB), a confirmé la cession d’un portefeuille de PNP (850M€) à une filiale du groupe Cerberus. Le portefeuille cédé est composé principalement des arriérés hypothécaires de long-terme (75% des arrières étant non performants depuis plus de deux ans et 50% depuis plus de cinq ans). L’objectif d’afficher un taux de PNP d’environ 5% à la fin de l’année 2019 devrait donc être atteint selon AIB.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/a60da876-0b61-449d-bace-2e8d5d8fb5df" alt="PNP" width="368" height="368" /></p>
<p> </p>
<h2>Investissement et compétitivité</h2>
<p><strong>Innovation des PME irlandaises – </strong>Selon un rapport publié par l’OCDE (réalisé à la demande du gouvernement irlandais), la présence des PME irlandaises sur les marchés internationaux reste faible et, bien qu’innovantes, elles souffrent actuellement d’une stagnation de leur productivité. Sur 250 000 entreprises dites « actives » en Irlande en 2016, 92 % d’entre elles comptent moins de 10 employés alors que seulement 0,2 % d’entre elles dénombrent plus de 250 employés. Les PME représentent 56 % de l’emploi du secteur manufacturier et 74 % de l’emploi du secteur des services En 2014, la part des entreprises ayant une croissance dite élevée était de 12,3 %, s’établissant ainsi au-dessus de la moyenne au sein de l’Union Européenne (10 %). En 2015, le taux de survie après cinq ans des start-ups en Irlande se trouvait être bien au-dessus de la moyenne au sein des pays de l’OCDE, 66,9 % contre 50 %. Malgré un environnement favorable aux entreprises, l’accès au financement pour les PME et le déficit croissant en travailleurs qualifiés représentent des barrières à l’innovation pour les PME irlandaises. Le rapport propose au gouvernement irlandais la mise en place des mesures favorisant l’entreprenariat et l’innovation des PME comme l’introduction d’un plan visant à renforcer les connaissances financières et managériales des patrons de PME ou encore à favoriser l’émergence de réseaux régionaux des managers afin d’identifier plus facilement les blocages locaux. Permettre aux PME irlandaises de s’internationaliser figure aussi parmi les recommandations principales.</p>
<p> </p>
<h2>Union Européenne</h2>
<p><strong><em>Brexit</em></strong><strong> et <em>Flextension </em>– </strong>Les dirigeants irlandais ont accueilli favorablement la décision de l’Union Européenne d’accorder une « <em>flextension</em> » de trois mois au Royaume-Uni le lundi 28 octobre. La principale inquiétude des Irlandais étant une sortie sans accord du Royaume-Uni, cette nouvelle extension est vue en Irlande comme une opportunité de ratifier le nouvel accord négocié entre le Royaume-Uni et l’Europe. Cependant, l’introduction de la « <em>flextension</em> » ne devrait pas agir comme une incitation pour le Royaume-Uni à rester dans l’UE jusqu’à la nouvelle date butoir du 31 janvier 2020. La diminution du risque d’une sortie sans accord du Royaume-Uni a provoqué une amélioration du moral des entreprises. Les ménages irlandais restent quant à eux très sceptiques vis-à-vis des avancées récentes des négociations entre le Royaume-Uni et l’UE.</p>
<p><strong>Cadre financier pluriannuel –</strong> La Commission Européenne a publié le 5 novembre 2019 une série de documents détaillant notamment les estimations des contributions par pays pour le prochain cadre financier pluriannuel (CFP 2021-27). La contribution annuelle moyenne de l’Irlande au CFP 2021-27 est estimée à 0,91 % du revenu national brut, soit une augmentation de +0,08 point de pourcentage par rapport à sa contribution annuelle moyenne au CFP 2014-20 (0,83 % du RNB). Les ressources propres annuelles moyennes collectées par l’Irlande pour le prochain CFP sont estimées à 0,14 % du RNB (soit 320M€ - prix constants 2018). Selon les chiffres de la Commission Européenne, le marché unique bénéficie à l’Irlande à hauteur de 30,74Mds€ en moyenne par an, soit 9,8% du RNB.</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></p>
<h6 align="center"><strong>37,3<br /></strong></h6>
<p>Il s’agit de l’âge médian de la population irlandaise en 2018. L’Irlande affiche ainsi l’âge médian le plus bas au sein de l’Union Européenne, suivie par Chypre (37,5) et le Luxembourg (39,4). L’âge médian de la population totale de l’Union Européenne s’établit à 43,1 en 2018, alors que celui pour la France est de 41,6. Le top 3 des pays affichant les âges médians les plus élevés en 2018 sont 1/ l’Italie (46,3), 2/ l’Allemagne (46) et 3/ le Portugal (44,8). La population irlandaise se trouve ainsi être la population la plus jeune de l’Union Européenne, peu marquée pour le moment par la dynamique de vieillissement de la population observée dans les pays développés.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/deaffeed-fb53-42bc-b81f-f93f85f82df7" alt="Chiffre mois" width="631" height="474" /></p>
</div>
<p><em> </em></p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/52f90dc0-9be9-4a9c-8387-1d4f9ac576a4" alt="Mensuel" width="859" height="538" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/6e13d4f4-98a9-422b-bc35-4e6553ce8855" alt="Annuel" width="884" height="1034" /></strong></p>94151319-261d-4b03-b3f2-86238bab8205Actualités économiques d'Afrique de l'Ouest Nigéria - Ghana semaine 45 du 4 au 10 novembre 2019Publication du Service économique régional d’Abuja, réalisée avec les contributions des SE de Lagos et d’Accra.2019-11-08T00:00:00+01:00<p><img class="marge" src="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6676f1ef-de07-4686-bd03-ef56290bf24f/images/c8b2f535-ddcf-48cb-8388-4289f651c150" alt="twitter" width="34" height="34" />Rejoignez-nous sur Twitter ! <a href="https://twitter.com/FR_Eco_Nigeria">@FR_Eco_Nigeria</a></p>
<blockquote>
<p>Faits saillants</p>
</blockquote>
<p>- <strong>Nigéria</strong> : Le Président Buhari ratifie l’amendement portant sur le <em>Deep Offshore and Inland Basin Production Sharing Contracts Act</em> ; la fermeture des frontières terrestres prolongée jusqu’à fin janvier 2020 au moins ; Globacom devient le second opérateur télécom nigérian devant Airtel ; harmonisation en cours des procédures d'acquisition et de transfert fonciers ;</p>
<p>- <strong>Ghana</strong> : Le parlement approuve le prêt de 600 M USD de la BAfD en soutien au secteur du cacao ; amélioration de la situation du secteur bancaire et hausse des crédits.</p>805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05Eire Eco - Octobre 2019Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois d'octobre 2019.2019-10-09T00:00:00+02:00<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Eire Eco" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/780c5860-6777-4417-bd42-630fb63106c5" alt="Eire Eco" width="766" height="332" /></p>
<h2 style="text-align: left;">Macroéconomie</h2>
<p><strong>Croissance trimestrielle du PIB –</strong> La croissance du PIB au second trimestre 2019 s’établit à +0,7 % (g.t. cvs) après 2,7 % (révisé à la hausse de +0,3 pt) au premier trimestre 2019. Sur le premier semestre, le PIB progresse de +6,6 % par rapport à la même période 2018. L’acquis de croissance pour 2019 à l’issue du second trimestre s’élève à +5,1 %. Les principaux facteurs de croissance ont été la consommation des ménages (+0,8 %) et la consommation des administrations publiques (+1.0 %). L’investissement total progresse de 183 % (environ +31,4Mds€) en raison de l’importation massive de brevets de propriété intellectuelle au second trimestre 2019 ; les importations étant augmentées dans les mêmes proportions, l’impact sur le PIB est neutre. La construction progresse de +0,4 %. Le secteur de l’activité agricole, forestière et de la pêche enregistre une croissance de +3,9 %.</p>
<p>Différents observateurs de l’activité économique irlandaise ont réévalué à la hausse leurs prévisions de croissance pour 2019 : l’ESRI (<em>Economic and Social Research Institute</em>, <em>think tank</em> irlandais) estime la croissance pour l’année 2019 à +4,9 % contre +4 % et Davy Research (groupe d’analystes) à +6 % contre +5 %.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="PIB" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/656a4d0a-a916-4aca-a907-89f7b9035dc2" alt="PIB" width="459" height="346" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Activité économique – </strong>Septembre 2019 marque le quatrième mois consécutif de contraction du secteur manufacturier en Irlande. Le PMI manufacturier irlandais se maintient sous la barre des 50, s’établissant à 48,7 en septembre 2019, soit une très légère hausse de 0,1 point en comparaison au chiffre du mois précédent (48,6). Le PMI irlandais demeure supérieur au PMI manufacturier de la zone euro dont le score s’établit à 45,6 pour le mois de septembre 2019.</p>
<p>Selon les entreprises sondées, le ralentissement mondial du secteur manufacturier ainsi que les inquiétudes liées au Brexit se révèlent être les raisons principales affectant négativement la production du secteur en Irlande. En parallèle, la confiance des entreprises du secteur manufacturier, toujours positive, a tout de même atteint son niveau le plus faible depuis la création de l’indice, il y a de cela plus de 7 ans.</p>
<p>Le PMI des services enregistre une légère diminution ce mois-ci et s’établit à 53,1, soit 1,5 points de moins que le mois précédent (54,6 en août). Le rythme de développement du secteur a atteint son niveau le plus bas depuis mai 2013 et la perspective du <em>Brexit</em> ainsi que la probabilité grandissante d’une sortie sans accord du Royaume-Uni semblent altérer la demande des consommateurs. Cependant, le secteur des services continue de connaître une expansion en Irlande, se situant au-dessus du chiffre observé en zone euro (51,6).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/8a6438e1-d14e-4ec7-8383-c234eeabafe1" alt="PMI" width="517" height="279" /></p>
<p><strong>Chômage – </strong>Après la révision des données pour le mois d’août, le taux de chômage continue de se stabiliser légèrement au-dessus de 5% en Irlande. Le taux de chômage s’établit ainsi à 5,3 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois de septembre 2019 (contre 5,3 % en août selon les nouvelles données). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 126 900 en septembre 2019, soit 600 de moins qu’en août 2019 et 7 500 de moins qu’en septembre 2018. Le taux de chômage des jeunes se maintient à 14,8 % en septembre 2019 pour le quatrième mois consécutif.</p>
<p>Dans le projet de budget 2020, le nombre de nouveaux emplois créés a été estimé à 19 000 pour l’année 2020, témoignant d’un taux de croissance de l’emploi plus faible.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chômage" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/26ba3d60-2327-4312-b272-6949c396adcc" alt="Chômage" width="507" height="257" /></p>
<p><strong>Immobilier – </strong>A l’échelle nationale, la hausse des prix de l’immobilier continue de s’accélérer, notamment hors Dublin, selon les variations exprimées en glissement mensuel. L’augmentation des prix de l’immobilier s’établit à +0,6 % à Dublin au mois de juillet 2019, confirmant ainsi la tendance observée depuis mai 2019. Au mois de juillet 2019, les prix de l’immobilier ont augmenté de +1,3 % à l’échelle nationale hors Dublin.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 1" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/a0ff3b91-7b1f-4954-80f5-073a52e36223" alt="Immob 1" width="465" height="373" />Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. L’inflation s’accélère sur l’ensemble du territoire hors Dublin alors que les prix de l’immobilier diminuent à Dublin pour la première fois depuis septembre 2012 selon les données CSO. La baisse des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à -0,2 % en juillet 2019 contre +0,1 % en juin 2019 et +0,0 % en mai 2019 (g.a.). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à +4,8 % en juillet 2019 contre +4,0 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p>Cependant, les prix de l’immobilier ayant connu une évolution non uniforme en variation mensuelle entre juillet 2018 et juillet 2019, la diminution des prix à Dublin en variation annuelle est à interpréter avec précaution. En réalité, les prix de l’immobilier se stabilisent.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 2" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/9cea81cf-650d-4467-b8dc-0a15d796c606" alt="Immob 2" width="467" height="353" /></p>
<p style="text-align: left;">En parallèle, l’ESRI a revu à la baisse les prévisions concernant le nombre total de nouveaux logements construits en 2019. Le <em>think tank</em> estime ce chiffre à 21 000 unités dans son rapport trimestriel publié en septembre, contre 23 500 unités dans le rapport trimestriel précédent.</p>
<p>Enfin, les derniers chiffres publiés par la fédération des locataires en Irlande (<em>Residential Tenancies Board</em>) montrent une augmentation de +7 % des loyers à l’échelle nationale au second trimestre 2019 en glissement annuel, et de +3 % en glissement trimestre. L’inflation des loyers à Dublin s’établit à +3,5 % en glissement trimestriel et à +7,1 % en glissement annuel. Selon le rapport, le coût élevé d’un achat immobilier pousse de nombreuses personnes à se rabattre sur la location, augmentant les pressions inflationnistes au sein du marché locatif déjà hautes en raison d’une offre bien en deçà de la demande.</p>
<p><strong>Confiance des consommateurs –</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI) est en baisse pour le troisième mois consécutif en septembre 2019 et a atteint son niveau le plus bas des six dernières années. L’indice s’établit ainsi à 75,3 en septembre, contre 77,2 le mois précédent. Ce chiffre contraste fortement avec le niveau de l’indice pour le mois de septembre 2018, qui s’établissait alors à 96,4. La chute de l’indice s’explique par les inquiétudes très fortes des consommateurs irlandais liées à l’approche du Brexit et au risque d’une sortie sans accord du Royaume-Uni. Les consommateurs irlandais semblent accorder au Brexit un poids bien plus décisif aux perspectives économiques et suggère une nervosité des consommateurs irlandais, ces derniers ayant le sentiment que la période faste du redressement économique pourrait déjà être révolue.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Confiance" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/20c23130-c529-4fd3-a6c1-73656c62dd29" alt="Confiance" width="422" height="276" /></p>
<p> </p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales à la fin du troisième trimestre de l’année 2019 ont été estimées à environ +1,7 % au-dessus du montant cible mensuel principalement en raison de de l’impôt sur les sociétés (+558 M€) et des droits d’accise (+89 M€). Elles sont supérieures de +8,7 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur les gains en capital (+31,7%), de l’impôt sur les sociétés (+13,2 %) et des droits d’accise (+12,5 %), résultats qui reflètent une croissance économique solide en Irlande.</p>
<p>Les recettes générées par l’impôt sur les sociétés (IS) au mois de septembre ont dépassé de +36,5 % le montant cible mensuel (non cumulé), suggérant une dynamique similaire à celle de 2018. En glissement annuel, les recettes totales cumulées issues de l’IS sont supérieures de +13,2 % aux recettes observées en 2018 à la même période. En isolant les résultats du mois de septembre, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une augmentation de +14,8 % des recettes d’IS (glissement annuel).</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 46,1 Mds€ durant les trois premiers trimestres de l’année 2019, soit -0,4 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de +5,2 % (glissement annuel). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 4,1 Md€, soit +24,9 % en glissement annuel.</p>
<p><strong>Projet de Budget 2020 – </strong>Le ministre des Finances, Pascal Donohoe, a présenté le 8 octobre le projet de budget 2020 de l’Irlande, dont les prévisions budgétaires reposent sur l’hypothèse d’une sortie sans accord (« <em>no-deal</em> ») du Royaume-Uni de l’Union européenne. Ainsi, même si les perspectives de croissance du PIB restent favorables (+0,7 % en 2020, +5,5% en 2019 contre +3,9 % pour les précédentes estimations), elles n’en restent pas moins négativement affectées par le choix du « <em>no-deal</em> » comme scénario principal. Le gouvernement prévoit un déficit budgétaire de -0,6 % du PIB dans le cas d’une sortie sans accord du Royaume-Uni (contre un excédent budgétaire de +0,2 % du PIB dans le cas d’une sortie avec accord).</p>
<p>Le projet de budget 2020 établit la création d’un fonds d’urgence dédié au <em>Brexit</em>, dont le montant alloué sera d’1,2Md€ dans le cas d’un « <em>no-deal</em> ». 200M€ seront disponibles et répartis entre les différents ministères afin d’améliorer la préparation des différents secteurs immédiatement après la sortie du Royaume-Uni de l’UE, puis, 1Md€ sera emprunté à moyen-terme afin de soutenir graduellement l’économie irlandaise - notamment les secteurs potentiellement les plus touchés comme l’agriculture et le tourisme.</p>
<p>Selon les analystes du groupe Davy Research, les incertitudes autour du <em>Brexit</em> ont permis au gouvernement de présenter un projet de budget 2020 centré sur la maîtrise des dépenses publiques, point faible des finances publiques irlandaises. En effet, l’absence de baisses des impôts ou d’augmentations significatives des aides sociales ainsi que l’absence de dérapages des dépenses du ministère de la santé devraient permettre au gouvernement, dans le cas d’un accord entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne, d’assurer l’excédent budgétaire estimé à 600M€ en 2019. Enfin, Pascal Donohoe a annoncé que le <em>Rainy Day Fund</em> ne serait pas doté des 500M€ prévus (dotation annuelle du fonds en plus de la dotation de lancement de 1,5Md€) à la fin de l’année 2019. Le ministre a précisé qu’il ne voyait pas, dans le cas d’un « <em>no-deal</em> », l’intérêt d’emprunter afin de doter le fonds des 500M€ supplémentaires.</p>
<p>La lutte contre le changement climatique et les moyens qui lui sont consacrés ont été mis en avant par Pascal Donohoe dans son allocution. Au titre des mesures phares figure l’augmentation de 6€ par tonne de la taxe sur le carbone (soit 26€/t en 2020), générant des recettes estimées à 90M€ en 2020 dont l’intégralité sera utilisée pour financer des mesures environnementales, au premier rang desquelles celles permettant d’assurer une « juste transition ».</p>
<p><strong>Dette souveraine</strong> – La NTMA (<em>National Treasury Management Agency</em>), homologue irlandais de l’Agence France Trésor, prévoit l’émission d’obligations souveraines « vertes » supplémentaires afin de financer des projets dits « verts » (gestion durable des déchets et de l’eau, transports propres ou encore énergies renouvelables). Cette annonce fait suite à l’émission en octobre 2018 de la première obligation souveraine irlandaise dite « verte » (maturité à 12 ans) qui avait permis la levée de 3Mds€.</p>
<p>Selon les dernières données publiées par le CSO (homologue irlandais de l’INSEE), l’estimation provisoire du solde budgétaire s’établit à +0,1% du PIB, soit un excédent budgétaire pour l’année 2018 (0,2Md€). Les estimations précédentes (publiées dans le programme de stabilité et de croissance 2019) donnaient un excédent de +0,01% du PIB (0,045Md€). Le <em>White Paper</em> (document publié dans le cadre du processus budgétaire) fournit d’autres chiffres concernant les finances publiques en amont de la présentation du budget : l’excédent budgétaire attendu représente +0,2 % du PIB pour l’année 2019 (et 0,0% pour 2020). Les recettes générées par l’impôt sur les sociétés sont estimées à 10 280 millions d’euro pour 2019, 10 443 millions d’euro pour 2020 (10 385 millions d’euro de recettes effectives en 2018).</p>
<p> </p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Marché hypothécaire – </strong>Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en augmentation de +4 % au mois d’août (en glissement annuel), après une croissance exceptionnelle observée en juillet (+28 %). L’encours total des prêts hypothécaires accordés au mois d’août s’établit à 968M€, dont 500M € pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant au mois d’août 2019 est en augmentation de +14,7 % (glissement annuel). Quant aux prêts accordés aux personnes déménageant, l’encours total s’établit à 309M € et connaît une baisse de -0,2 % en août 2019 (glissement annuel).</p>
<p><strong>Prêts aux entreprises –</strong> Les données récentes publiées par la Banque Centrale d’Irlande (CBI) semblent indiquer que l’incertitude entourant l’issue du <em>Brexit</em> n’a pas totalement altéré la demande de crédit en provenance des PME en Irlande. L’encours total de prêts aux PME irlandaises a augmenté de +0,9 % au second trimestre 2019 (glissement trimestriel), s’établissant à 22,6Mds€. La croissance du crédit aux PME restent cependant marginale (total de +1,4Md€ de nouveaux prêts aux PME pour le second trimestre 2019, contre seulement +1,1Md€ au premier trimestre 2019). Après une décennie d’assainissement des bilans et de désendettement, l’offre de prêts aux PME semble actuellement se stabiliser. Au second trimestre 2019, l’encours total des prêts a pour la première fois depuis 2012 enregistré une croissance nette positive (glissement trimestriel). En glissement annuel, l’encours total des prêts aux PME a malgré tout diminué de -3 % au second trimestre 2019, contre une baisse de -3,9 % au premier trimestre 2019.</p>
<p><strong>Prêts non performants –</strong> La banque irlandaise Permanent TSB (PTSB) continue de réaliser des progrès supplémentaires dans la réduction de son niveau de prêts non performants (PNP). Après la récente cession de 500M€ de PNP, le taux de PNP de PTSB a chuté pour s’établir actuellement à 7 % du total des encours de prêts (contre 10% fin 2018 et 26% fin 2017).</p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></p>
<h6 align="center"><strong>48<br /></strong></h6>
<p>Il s’agit du pourcentage de la population irlandaise dont les compétences numériques sont considérées comme étant « élémentaires » ou « élevées ». L’Irlande se situe ainsi en dessous de la moyenne européenne, s’établissant à 57%. Les trois pays européens dont la part est la plus faible sont la Bulgarie (29%), la Roumanie (29%) et la Croatie (41%). Le Luxembourg, les Pays-Bas ainsi que la Suède représentent les trois pays dont la part de la population ayant des compétences numériques « élémentaires » à « élevées » est la plus haute au sein de l’Union Européenne avec respectivement 85%, 79% et 77%. La France, quant à elle, se situe dans la moyenne, avec une part de 57% de la population ayant des compétences numériques « élémentaires » à « élevées ».</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Chiffre mois" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/b249023d-e9f7-4665-9078-007d637ff8c9" alt="Chiffre mois" width="510" height="510" /></p>
<p><em>L’indicateur calculé par le bureau européen de la statistique (Eurostat) est construit de façon à approximer les compétences numériques des individus via la réalisation de tâches dans 4 catégories différentes (information, communication, résolution de problèmes et maitrise des logiciels). Un individu ayant été capable de réaliser une seule tâche de la liste donnée pour une catégorie sera considéré comme d’un niveau « élémentaire » pour cette catégorie. Un individu dont les compétences sont considérées comme « élémentaires » dans chaque catégorie aura un niveau global de compétences numériques « élémentaire » (il ne peut réaliser qu’un nombre limité de tâches qui requièrent la maitrise de certaines compétences numériques).</em></p>
</div>
<p> </p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Mensuel" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/8999baac-f886-48db-9890-5fd927983d5b" alt="Mensuel" width="896" height="561" /></strong></p>
<p> </p>
<p><strong>Tableau annuel<br /></strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Annuel" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/7bb0e325-e0e0-48bc-b84c-495b54e6a948" alt="Annuel" width="891" height="1041" /></strong></p>765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005Eire Eco - Septembre 2019Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de septembre 2019.2019-09-09T00:00:00+02:00<h2>Macroéconomie</h2>
<p><strong>Croissance annuelle et trimestrielle du PIB –</strong> La croissance réelle du PIB s’établit à <strong>+8,2%</strong> en 2018 (résultats définitifs). La croissance est ainsi révisée à la hausse par rapport à l’estimation préliminaire publiée par le CSO (homologue irlandais de l’INSEE) en mars 2019 (+6,7%) et supérieure à celle de la Commission (+6,8%). Le PIB irlandais s’établit à <strong>324 Mds€</strong> en 2018. Le <strong>GNI*</strong> (mesure alternative au PIB, corrigée de l’effet des multinationales) s’établit à 197 Mds€. 2018 se caractérise par la <strong>forte croissance du secteur de l’information et de la communication</strong> (+21,2 %). Le secteur des services administratifs d’appui, dominé par les activités de leasing aéronautique, a crû de +6,3% et le secteur de la construction de +11,0%, tandis que le secteur agricole a affiché une croissance négative de -14,6% et l’industrie (sauf construction) une croissance de +9,6%. <strong>Les principaux facteurs de la croissance en 2018 sont la consommation des ménages (+3,4%) et la consommation des administrations publiques (+4,4%)</strong>. La part des investissements dans la croissance diminue substantiellement (-21,1%) ce que le CSO explique par une moindre localisation de brevets de propriété intellectuelle en Irlande par rapport à 2017 (même si le niveau reste élevé). L’impact est neutre sur le PIB car compensé par la diminution symétrique des importations de brevets de propriété intellectuelle.</p>
<p style="text-align: left;"><strong>L’estimation provisoire de la croissance au premier trimestre 2019 ressort à +2,4% (g.t./cvs) après +0,3% au dernier trimestre 2018 (réévaluation du chiffre T4 de +0,2 pp par rapport à la première estimation de mars</strong>). Les principaux facteurs de croissance au T1 ont été les exportations nettes (+11,7%) et la consommation des ménages (+0,9 %). L’investissement se contracte de -24,9% en raison des actifs incorporels (-27,3 %) et des biens d’équipement (-24,8%).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PIB" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/400a09ca-05e0-4082-a5d3-06dc11d1f40d" alt="PIB" width="403" height="304" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Valeur ajoutée brute</strong> – La part des multinationales dans la création de la valeur ajoutée brute en Irlande continue d’augmenter. Les derniers chiffres publiés par le CSO montrent que la valeur ajoutée brute créée par les secteurs dominés par les multinationales s’établissait à 127 Mds € en 2018, contre 111 Mds € en 2017 (+13,9 % en glissement annuel). La valeur ajoutée créée par les autres secteurs s’élève à 172 Mds € en 2018, contre 166 Mds € en 2017 (+ 3,9 % en glissement annuel). La part des secteurs dominés par les multinationales dans la création de la valeur ajoutée brute totale est passée de 24,3 % en 2010 à 41,6 % en 2018 (soit 1,4 point de pourcentage supplémentaire en comparaison avec l’année 2017).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="VAB" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/a29ba75e-ef97-4ebe-9039-826f74c7cb84" alt="VAB" width="407" height="262" /></p>
<p><strong>Activité économique – </strong>Août 2019 marque le troisième mois consécutif de contraction du secteur manufacturier en Irlande. <strong>Le PMI manufacturier irlandais se maintient sous la barre des 50, s’établissant à 48,6 en août 2019, soit une baisse de 0,1 point en comparaison au chiffre du mois précédent (48,7).</strong> Le PMI irlandais demeure supérieur au PMI manufacturier de la zone euro dont le score s’établit à 47,0 pour le mois d’août 2019.</p>
<p>Le ralentissement mondial de l’activité industrielle ainsi que les incertitudes liées au <em>Brexit</em> sont citées comme les raisons principales pesant sur le secteur manufacturier en Irlande. En parallèle, la confiance des entreprises irlandaises du secteur a atteint son niveau le plus bas depuis 3 ans en raison, à nouveau, des incertitudes liées au <em>Brexit</em>.</p>
<p style="text-align: left;"><strong>Le PMI des services enregistre une légère diminution ce mois-ci et s’établit à 54,6, soit 0,4 points de moins que le mois précédent (55 en juillet).</strong> Le rythme de développement du secteur a atteint son niveau le plus bas depuis janvier 2019, notamment en raison des inquiétudes autour du <em>Brexit</em>. Cependant, le secteur des services continue de connaître une expansion en Irlande, se situant au-dessus du chiffre observé en zone euro (53,4).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/a4cfbda8-877a-4b3f-8a54-172336675d2c" alt="PMI" width="452" height="244" /></p>
<p><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage en Irlande est en hausse en août, en partie du fait de la révision saisonnière du CSO pour intégrer les nouvelles données du <em>Labour Force Survey</em> (équivalentes aux données de Pôle Emploi en France). Les chiffres mensuels depuis mars 2019 ont été substantiellement modifiés et dépeignent un taux de chômage se stabilisant légèrement au-dessus de 5%. <strong>Le taux de chômage s’établit ainsi à 5,2 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois d’août 2019 (contre 5,3 % en juillet selon les nouvelles données)</strong>. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 126 000 en août 2019, soit 1 800 de moins qu’en juillet 2019 et 6 400 de moins qu’en août 2018. Le taux de chômage des jeunes se maintient à 14,7 % en août 2019 (nouvelles données).</p>
<p style="text-align: left;">L’économie irlandaise se maintient au plein emploi malgré quelques craintes d’un ralentissement du marché du travail après la parution du <em>Labour Force Survey</em> fin août (publication trimestrielle du CSO traitant des évolutions de l’emploi). En effet, le niveau total d’emploi a diminué de – 0.9% au second trimestre 2019 (en glissement trimestriel, corrigé des variations saisonnières). En glissement annuel, le niveau total d’emploi continue d’augmenter (+ 2% au second trimestre 2019) à un rythme cependant plus faible que celui observé précédemment (+3,4 % au second trimestre 2018 en g.a.).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chômage" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/d0cc7465-14a5-48c5-86d5-93c10babe759" alt="Chômage" width="465" height="262" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Immobilier – </strong>A l’échelle nationale, l’inflation des prix de l’immobilier s’accélère depuis avril 2019, selon les variations exprimées en glissement mensuel. Les prix de l’immobilier sont repartis à la hausse à Dublin (+0,2 %) depuis mai 2019, chiffre de croissance qui se confirme en juin (+0,2%). Au mois de juin 2019, les prix du secteur immobilier ont augmenté de +0,5 % à l’échelle nationale hors Dublin.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob1" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/433fbd08-cd4a-41ca-89a3-397d1066e826" alt="Immob1" width="410" height="329" /></p>
<p style="text-align: left;">Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. L’inflation continue de nettement ralentir sur l’ensemble du territoire. La hausse des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +3,9 % en juin 2019 contre +5,3 % en mai 2019 et +5,4 % en avril 2019 (g.a.). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à +0,1 % en juin 2019 contre +0,0 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob2" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/02556dfb-53fe-47dd-ac99-d99dbadd5906" alt="Immob2" width="405" height="306" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Ventes au détail - </strong>Les ventes au détail ont diminué de <strong>-4,4 % au mois de juillet 2019</strong> (en glissement annuel, -4,3% en glissement mensuel). Les chiffres sont cependant faussés par les ventes de voiture. De nombreux ménages réalisent leurs achats de voiture au Royaume-Uni afin de profiter d’un taux de change avantageux. Les ventes au détail hors automobile ont augmenté de +4,2 % au mois de juillet en glissement annuel (+1,9 % en glissement mensuel). Selon les analystes du cabinet Davy Research, les nouvelles données semblent indiquer que les revenus des ménages augmenteraient de manière plus soutenue que les dépenses de consommation, ouvrant la porte à une hausse de la consommation ainsi qu’au maintien d’un taux d’épargne élevé favorisant la réduction de l’endettement des ménages.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Ventes" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/c532b40b-047b-47a6-9212-1adf98bfd6b1" alt="Ventes" width="391" height="277" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Salaires</strong> – Les salaires continuent de progresser en Irlande, dans le secteur privée tout comme dans le secteur public. <strong>Le salaire hebdomadaire moyen s’établit à 771,12 € tout secteur confondu, en hausse de +3,49 % (au T1 2019, la croissance s’était établie à +3,60 % en g.a.).</strong> Le salaire horaire moyen a augmenté de +3,79 % en g.a, à 23,81 €. La croissance des salaires moyens hebdomadaires dans le secteur public s’établit à +1,96 % (en g.a.) au second trimestre 2019, bien plus modérée que la croissance de ces mêmes salaires dans le secteur privée (+3,86 % en g.a.). Le niveau des salaires moyens hebdomadaires reste cependant bien plus élevé dans le secteur public (980,98 €) que dans le secteur privé (709,98 €). L’économie se trouvant actuellement au plein emploi, les salaires devraient commencer à se stabiliser dans les mois à venir.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Salaires" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/cd35a45d-509b-4565-b38f-c6cf50430e9a" alt="Salaires" width="449" height="298" /></p>
<p><strong>Commerce extérieur</strong> - L’excédent commercial pour 2018 a été revu à la hausse, à 34,2 Mds€ (10,6% du PIB) contre 28,9 Mds€ (9,1% du PIB) selon l’estimation précédente. L’excédent courant pour 2017 a été à nouveau fortement révisé à la baisse, passant de 25 Mds€ (8,5% du PIB) pour les estimations publiées en juillet 2018 à 1,5 Md€ (0,5% du PIB). Cette révision se justifie par l’importation massive de brevets de propriété intellectuelle au second trimestre 2017.</p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales sur les 8 premiers mois de l’année 2019 ont été estimées à environ +0,7 % au-dessus du montant cible mensuel principalement en raison de l’impôt sur les sociétés (+ 314M€) et de l’impôt sur les gains en capital (+53M€). Elles sont supérieures de +8,1 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur le revenu (+12,9 %), les droits d’accises (+12,7 %) et l’impôt sur le revenu (+7,9 %), résultats qui reflètent une croissance économique solide en Irlande.</p>
<p>Les recettes générées par l’impôt sur les sociétés (IS) au mois d’août <strong>ont dépassé de +48,9 % le montant cible mensuel (non cumulé), suggérant une dynamique similaire à celle de 2018</strong>. En glissement annuel, les recettes totales cumulées issues de l’IS sont supérieures de +12,9 % aux recettes observées en 2018 à la même période. En isolant les résultats du mois d’août, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une augmentation de +73,4 % des recettes d’IS (glissement annuel).</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en-deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 40,7 Mds€ durant les 8 premiers mois de l’année 2019, soit -0,6 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de +5,1 % (glissement annuel). Aux inquiétudes autour de potentiels dérapages des dépenses de santé se rajoutent les incertitudes liées au <em>Brexit</em> et à l’augmentation des chances d’une sortie sans accord du RU. Le budget 2020 sera présenté le 8 octobre 2019 et les appels à la prudence budgétaire se multiplient chez les analystes et économistes (Davy, IFAC, Banque Centrale d’Irlande). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 3,4 Md€, soit +25,5 % en glissement annuel.</p>
<p><strong>Dette souveraine</strong> - Les données annuelles et trimestrielles publiées en juillet 2019 concernant les comptes nationaux confirment une trajectoire à la baisse de la dette publique. Dans un contexte de taux d’intérêt très bas et de croissance soutenue, le ratio dette publique/PIB irlandais se rapproche facialement des critères de Maastricht (63,6%). En effet, le ratio dette publique/GNI* (mesure alternative du PIB corrigée de l’activité des multinationales) reste supérieur à 100% et s’établit à 104,7%, suggérant un poids de la dette publique toujours très élevé en Irlande.</p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Prêts hypothécaires </strong><strong>– </strong>Selon les données publiées par la fédération irlandaise du secteur bancaire (Banking & Payments Federation Ireland, BPFI), l’encours total des prêts hypothécaires est en augmentation de +25 % au mois de juillet (en glissement annuel), soit la plus forte hausse enregistrée depuis le début de l’année 2019. L’encours total des prêts hypothécaires s’établit à 1,2 Mds € au mois de juillet, dont 616 M € pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédants au mois de juillet 2019 est en augmentation de + 43,8 % (glissement annuel). Quant aux prêts accordés aux personnes déménageant, l’encours total s’établit à 365 M € et connaît une croissance de 11,3 % en juillet 2019 (glissement annuel)</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></p>
<h6 align="center"><strong>307</strong></h6>
<p style="text-align: left;">Il s’agit du nombre de médecins par millier d’habitants en Irlande en 2017. Selon les données publiées par le site Eurostat (institut statistique de la Commission Européenne), la moyenne du nombre de médecins par millier d’habitants au sein de l’Union Européenne est de 357. L’Irlande se situe donc en dessous de la moyenne de l’UE et fait partie des cinq pays ayant le plus faible nombre de médecins par millier d’habitants en Europe (avec la Pologne, le Royaume-Uni, la Roumanie et le Luxembourg). La France affiche quant à elle un chiffre de 316, la plaçant elle aussi en dessous de la moyenne au sein de l’UE. L’Autriche arrive en tête du classement avec 518 médecins par milliers d’habitants, suivie par la Lituanie (456) et l’Allemagne (425). <em><br /></em></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Médecins" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/3960763e-f27b-4f7b-9ce1-82eb5dafd6d6" alt="Médecins" width="590" height="395" /></p>
<p> </p>
</div>
<h3> </h3>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Mensuel" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/a90f8e22-0c59-4d53-b82e-9924c6ad8d9c" alt="Mensuel" width="889" height="556" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Annuel" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/8135f44d-5896-4b4f-b41e-a090cc02fe9d" alt="Annuel" width="887" height="1053" /></strong></p>
<p> </p>6cf106de-2fbe-4992-834d-516c13ef77faInformations économiques d'Afrique de l'Ouest anglophone semaine 35 du 26 août au 1er septembre 2019Publication du Service économique régional d’Abuja, réalisée avec les contributions des SE de Lagos et d’Accra.2019-09-02T00:00:00+02:00<p><strong>Faits saillants</strong> :</p>
<p>- <strong>Nigéria </strong>: la CBN publie de nouvelles règles prudentielles pour le secteur bancaire ; 403 Mds NGN de revenus non collectés par les DISCOs auprès des consommateurs en 2018 ; 230 M USD accordés par l’<em>Africa Finance Corporation </em>à <em>Emerging Markets Telecommunications</em> (9mobile) ; MTN lance son service de transfert d’argent par téléphone mobile;</p>
<p>- <strong>Ghana </strong>: Renégociation des contrats avec les producteurs indépendants d’électricité du Ghana ; le Ghana a émis 162,1 MGHC d’obligations à échéance 20 ans ;</p>
<p>- <strong>Libéria </strong>: 50 M USD prévus par le Plan stratégique du Programme alimentaire mondial.</p>7df7efef-7f1e-42d6-84a8-7212de64c6edLe secteur bancaire indien Secteur en croissance soutenue depuis le début des années 2000, le retournement de la conjoncture économique a mis en évidence la part grandissante d’actifs en souffrance et dont le provisionnement a contribué à affaiblir sa rentabilité et à retourner le cycle de crédit. Si la prise de conscience du régulateur a été tardive, celui-ci a néanmoins entamé un processus d’assainissement et de consolidation, adossé à l’effort gouvernemental de recapitalisation.2019-08-07T00:00:00+02:00<div style="text-align: justify;">
<h5><strong>Un secteur encore fragile, dominé par les banques publiques </strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le secteur bancaire indien compte 21 établissements publics, le même nombre de banques nationales privées et environ une quarantaine de banques étrangères.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Il demeure principalement dominé par les entités publiques</strong> qui concentrent 65,8% de l’ensemble des actifs, 70,1% de l’ensemble des dépôts et 65% des encours de crédit à l’issue de l’exercice 2017/18 selon les derniers chiffres consolidés de la RBI<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les banques privées sont parvenues à accroître de manière constante leur part de marché</strong> depuis la libéralisation du secteur en 1992. Elles concentrent à présent 28,2% de l’ensemble des actifs, 25,6% du total des dépôts et 30,4% de l’encours total du crédit à l’issue de l’exercice 2017/18.</p>
<p style="text-align: justify;">Présentes, pour certaines depuis plus d’un siècle en Inde, <strong>les banques étrangères </strong>ne représentent que 6% des actifs. En dehors des grandes banques commerciales, le marché est éclaté entre une multitude d’établissements : les banques coopératives (urbaines et rurales) et plus de 10 000 institutions financières non bancaires qui peuvent également, pour certaines, accueillir des dépôts et couvrir des demandes de prêt et d’assurance.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le secteur bancaire indien a connu au début des années 2000 une phase de croissance rapide</strong> qui s’est matérialisée par une progression annuelle des encours de crédits supérieure à 30% jusqu’en 2006 et à plus de 10% au cœur de la crise financière. Le <strong>retournement de la conjoncture en 2013-2014</strong> comme le resserrement par la Banque centrale (RBI) de sa régulation macro prudentielle sous les mandats de R. Rajan et d’U. Patel ont mis en lumière <strong>une détérioration graduelle de la qualité des encours de crédit.</strong> Cette situation a contraint la plupart des groupes bancaires à revoir leurs provisions à la hausse car les<strong> banques publiques, notamment, se sont en effet retrouvées très exposées à des secteurs en difficulté</strong> (industrie et infrastructures en particulier) alors qu’elles avaient pris de grosses positions en l’absence de procédures internes suffisamment adaptées et développées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Par rapport à d’autres économies émergentes, le secteur bancaire indien demeure encore peu développé</strong>. L’Inde comptait en mars 2018, <strong>141 909 banques ou agences bancaires (+ 3% en un an), soit un établissement pour 8 000 habitants</strong> (contre un pour 2 600 habitants en Russie et pour 2 200 habitants au Brésil, mais un pour 12 500 habitants en Chine). On en recensait au total 19,7% dans les grandes métropoles (+ 4,3%), 18,3% (+ 4,2%) dans les autres zones urbaines, 27,2% (+ 1,9%) en zone semi-urbaine et 34,8% (+ 2,4%) dans les zones rurales. En dépit d’indiscutables progrès ces dernières années en matière d’inclusion financière<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a> – le programme gouvernemental <em>Jan Dhan</em> a permis d’ouvrir plus de 355 millions de comptes bancaires depuis 2014 –, les services bancaires ne jouent toujours qu’un rôle subsidiaire dans la vie économique du pays, comme l’illustre la proportion élevée des comptes à solde nul (un quart des comptes <em>Jan Dhan</em>).</p>
<p style="text-align: justify;">Cette situation explique en partie la <strong>faiblesse du volume des encours de crédit</strong>, qui ne ressortait, selon les derniers chiffres de la RBI, qu'à 52,1% du PIB au terme de l'exercice 2017/18 (contre 52,2% un an auparavant). De même, <strong>le secteur bancaire peine encore à jouer pleinement son rôle de soutien au secteur privé</strong>, en témoigne le taux de crédits bancaires au secteur privé qui plafonne à moins de 10%<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[3]</a>.</p>
<p style="text-align: justify;">En revanche, on assiste depuis le début de la décennie en cours à un véritable décollage des banques de paiements (Airtel, Paytm) qui ont recours à une combinaison de canaux non contionnels (téléphonie mobile, réseaux d'agents non bancaires disséminés sur le territoire telles les superettes) pour la fourniture de services bancaires classiques dans un pays où plus de 85% de la population a souscrit à un abonnement de téléphonie mobile en 2018. Le nombre de transactions via le système mobile a quasiment triplé chaque année en moyenne, pour passer de 18,2 Mds à la fin de l'exercice 2012 à plus de 29 500 Mds pour l'exercice 2019.</p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Une prise de conscience tardive des autorités de la nécessité d’entamer un processus d’assainissement et de consolidation…</strong></h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>La mise en place par la RBI, en 2015, de mesures visant à mieux comptabiliser les créances incertaines,</strong> avec notamment l’intégration d’un ensemble de prêts restructurés requalifié en créances douteuses, s’est traduite par une forte progression du taux de prêts non performants, multiplié par 3,5. La proportion d’actifs non performants est alors passée de moins de 5% des encours en 2014 à 9,3% en mars 2019. Les banques (en particulier publiques) ont ainsi été contraintes de procéder à des provisionnements accrus qui ont affecté à la fois leur rentabilité et les ratios de capitalisation. Cela a également pesé sur le rythme d’octroi des nouveaux encours, phénomène qui a aussi été exacerbé par le processus de démonétisation de novembre 2016<a title="" href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Depuis 2016, les autorités ont aussi recours au nouveau Code sur l’insolvabilité et la faillite (<em>Insolvency & Bankruptcy Act –</em>IBC-) pour apurer l’encours</strong>. Elles ont également amendé, en mai 2017, la <em>Loi sur la réglementation bancaire </em>(sections 35A et 35B) afin de permettre à la RBI de donner des instructions individuelles ciblées à certaines banques en matière de gestion des prêts en souffrance. La Banque centrale a dès lors pu contraindre les banques à présenter <u>les plus importants de leurs clients non-solvables devant les juridictions spécialisées</u>. La RBI a ainsi pu établir, grâce à ces dispositions, une liste de 500 comptes prioritaires pour lesquels elle a imposé aux banques la formulation d’un plan de résolution dans un délai de six mois. Elle a en outre demandé le lancement des procédures prévues par l’IBC à l’encontre de 12 entités systémiques (dont 5 métallurgistes) qui concentreraient à elles seules près d’un quart de l’ensemble des encours non-performants. A l’issue de l'exercice 2017/18, on estime qu’environ 40% des prêts non-performants étaient sous le processus IBC.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>À cela s’ajoute l’effort concerté du gouvernement en matière de recapitalisation</strong>. Un premier plan de 2110 mds INR (près de 30 mds$) de recapitalisation des banques publiques a ainsi été annoncé en octobre 2017. Ce montant s’explique notamment par le fait qu’il devrait permette aux banques publiques de répondre aux exigences réglementaires de la RBI ainsi que de Bâle III. Cette recapitalisation bancaire serait financée à hauteur de 73% par l’État indien (65% sous forme d’obligations de recapitalisation et 8% sous forme d’allocution budgétaire) et à 27% via des levées de fonds sur les marchés financiers par les banques. Près de 61% du montant initial de la recapitalisation (environ 1280 mds INR) ont déjà été injectés dans les banques publiques à échéance de mi-décembre 2018<a title="" href="#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a>. Lors de la présentation du budget définitif au titre de l’exercice 2019/20, la nouvelle ministre des Finances a annoncé une injection supplémentaire de capital de 700 Mds INR, soit un total cumulé d’environ 40 Mds USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La fusion de trois banques publiques constitue par ailleurs une étape supplémentaire du plan de consolidation,</strong> susceptible de favoriser les économies d’échelle et d’améliorer l’efficacité structurelle et la gouvernance d’un secteur bancaire public très fragmenté. La nouvelle entité, qui reprend les activités de la <em>Bank of Baroda</em>, de la <em>Dena Bank</em> (qui était déjà sous la surveillance du régulateur dans le cadre du PCA) et de la <em>Vijaya Bank</em>, devrait devenir, avec près de 7% des actifs, la deuxième banque publique. D’autres mouvements similaires devraient également suivre, mais aucune échéance n’a encore été précisée, ni par le régulateur ni par le gouvernement.</p>
<p style="text-align: justify;">Alors que les fortes perturbations créées par la démonétisation tendent à se dissiper, le secteur bancaire a enfin connu une reprise du cycle de crédit en 2018. Les encours de crédit ont en effet enregistré l’an passé une hausse de 13,8% en glissement annuel<strong>. </strong>Ils s’élèveraient à 93 384 Mds INR (1 151 Mds €) selon la RBI, soit une nette accélération de la dynamique du crédit sur la période. La progression des encours de crédit s’explique surtout par la dynamique des prêts au secteur tertiaire et par les prêts de détail. L’amélioration de la situation financière des banques publiques devrait par ailleurs contribuer à la hausse de la croissance du crédit, estimée entre 11 et 13% pour l’exercice en cours.</p>
<h5><strong>…qui commence néanmoins à porter ses fruits</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Dans ce contexte, et selon le Rapport semestriel sur la stabilité financière publié par la Banque centrale,<strong> la proportion d’actifs non-performants dans les encours des banques commerciales atteignait 9,3% fin mars 2019, soit une nouvelle baisse après celle de septembre 2018 (10,8%) et mars 2018 (11,5%)</strong><strong>. </strong>De plus, les projections de l’Institut d’émission (scénario de base) suggèrent une poursuite de cette tendance avec une part de PNP qui s’établirait à 9% à l’horizon du mois de mars 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le taux net de prêts non-performants s’affiche aussi en repli</strong> : il passe de 5,3% en septembre 2018 à 3,8% en mars 2019 (5,2% pour les banques publiques, 1,6% pour les banques privées indiennes, 0,5% pour les banques étrangères) grâce à la hausse des provisions, qui atteignent en moyenne 60,6% des PNP en mars 2019 (en hausse de 8 points par rapport à septembre 2018).</p>
<p style="text-align: justify;">La part des grands emprunteurs (exposition supérieure à 50 Mds INR) dans les PNP a été ramenée de 83,4% en septembre 2018 à 82,2% en mars 2019, tandis que leur part dans les encours a diminué dans le même temps de 54,6% à 53% du total. La part des PNP s’affiche en baisse dans l’ensemble des catégories de banques : elle ressort à 3% pour les banques étrangères (3,6% fin septembre 2018), 3,7% pour les banques privées à capitaux indiens (3,8% fin septembre) et à 12,6% pour les banques publiques (14,8% fin septembre).</p>
<p style="text-align: justify;">La contraction des actifs non-performants semble ainsi traduire, dans l’ensemble, une poursuite de l’épuration des actifs toxiques dans le secteur bancaire indien ; une évolution positive qu’il convient de mettre en parallèle au rebond marqué des encours de crédit sur la période (+ 13,1% en glissement annuel).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La qualité des actifs s’est, par ailleurs, améliorée dans l'ensemble des secteurs en mars 2019 par rapport à septembre 2018</strong>, à l’exception du secteur agricole dont l’augmentation a été marginale (8,4% en septembre 2018 à 8,5% en mars 2019).<strong> C’est particulièrement le cas pour le secteur industriel, dont la part des actifs douteux a été ramenée à 17,5% en mars 2019 </strong>(contre 20,9% en septembre 2018).<strong> Les services et la distribution concentrent </strong>respectivement 5,7 et 1,8% des actifs douteux (contre 6 et 2,1% en septembre 2018). La part des PNP atteindrait notamment 28,5% (34,2% en septembre 2018 et 46,3% en mars 2018) dans le secteur des métaux de base (11,5% des encours de crédit totaux), 17,8% (20% en septembre 2018) pour le secteur des infrastructures (36,4% des encours totaux), 16,1% (18,7% en septembre 2018) dans celui du textile (6,5% du total des encours), 17,6% (21,4% en septembre 2018) dans le secteur agroalimentaire et 25% (28,3% en septembre 2018) dans celui de l’ingénierie. On notera que l’apurement d’une partie des encours toxiques de la branche des métaux de base semble être le résultat des premières jurisprudences liées à <em>l’IBC</em>.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’assainissement des encours de crédit devrait ainsi se poursuivre à court terme</strong> : la part des PNP serait ainsi susceptible, avec un paramétrage neutre (<em>baseline scenario</em> : croissance réelle de 7% de la valeur ajoutée, cible de déficit respectée à 3,4% du PIB, inflation contenue à 3,3%), d’atteindre 9% à un horizon d’un an (mars 2020) selon les tests de résistance (<em>stress tests</em>) conduits par la RBI. Il atteindrait 9,2% en cas de chocs modérés et 9,6% en cas de chocs sévères (respectivement 12%, 12,1% et 12,2% pour les seules banques publiques).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>De même, le ratio d'aséquation des fonds propres continue de s'améliorer,</strong> notamment grâce à la recapitalisation des banques publiques (apport public de 22,5 Mds$ réparti sur les exercices 2017/18 et 2018/19, pour un coût global un peu supérieur à 1% du PIB). Au niveau consolidé, le ratio reste sensiblement au-delà des exigences de Bâle III (14,3% en mars 2019, contre 13,7% en septembre 2018), avec toutefois d'importantes disparités entre groupes et banques : 12,2% (dont 4,4% au titre du capital <em>Tier 1</em>) pour les banques publiques, 16,3% pour les banques privées à capitaux indiens (9,5% en capital<em> Tier 1</em>), 18,5% pour les banques étrangères (10,3% en capital <em>Tier 1</em>). La RBI a toutefois indiqué que cinq banques publiques pourraient avoir un taux d'adéquation des fonds propres inférieur au seuil réglementaire minimal de 9% à l'issue de l'exercice budgétaire 2020 si aucune nouvelle recapitalisation n'était planifiée par le gouvernement et jusqu'à neuf banques publiques en cas de choc sévère. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La</strong> <strong>performance nette du secteur bancaire reste en territoire négatif pour le second semestre consécutif (-0,1% pour les actifs et -1,5% pour les fonds propres).</strong> L’excédent dégagé par les banques privées indiennes et les banques étrangères, dont les taux de rendement des actifs s’établissaient respectivement à 1,2 et 1,6% pour des taux de rendement des fonds propres de respectivement 10,8% et 9,1% ne comblent pas les performances des taux de rendement des banques publiques (taux de rendement de respectivement – 0,9% pour les actifs, contre -0,7% en septembre, et – 13% pour les fonds propres, contre – 10,2% six mois plus tôt). La marge nette d’intérêt de l’ensemble du secteur reste, quant à elle, stable à 2,8%.</p>
<h5><strong>La poursuite des réformes fait face à plusieurs obstacles, notamment d’arbitrage politique</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">En premier lieu, la question de la supervision du secteur bancaire cristallise les tensions entre le ministère des Finances et la Banque centrale. <strong>La RBI se montre </strong>en effet<strong> de plus en plus critique face au manque de progrès accomplis en matière de gouvernance des banques publiques</strong> (qui devait être la contrepartie de leur recapitalisation). Quelques semaines après la révélation d’une fraude de grande ampleur à la <em>Punjab National Bank</em>, le Gouverneur Patel a ainsi regretté publiquement de ne pas disposer vis-à-vis de celles-ci des mêmes prérogatives que vis-à-vis du secteur privé (faculté à se substituer au CA, à ordonner la démission d’un directeur, à forcer une fusion, à retirer une licence…). Cette intervention avait alors été fermement condamnée par le ministère des Finances.</p>
<p style="text-align: justify;">Le renforcement des règles de provisionnement des prêts non-performants, puis le durcissement des règles afférentes à leur restructuration<a title="" href="#_ftn6" name="_ftnref6">[6]</a>, qui visaient toutes deux à contenir la hausse de la part des créances en souffrance dans les encours<a title="" href="#_ftn7" name="_ftnref7">[7]</a>, ont ainsi valu à la Banque l’accusation d’avoir bridé inutilement la croissance des encours de crédit. La décision prise en février 2017 d’exiger des banques qu’elles engagent, dans un délai de six mois, des procédures de résolution à l’encontre de leurs débiteurs insolvables dans le cadre du nouveau Code des faillites s’est, de même, heurtée à l’opposition résolue du gouvernement, soucieux du risque qu’elle ne remette en cause l’exécution de plusieurs projets stratégiques en souffrance dans le secteur énergétique. Le dispositif d’encadrement des banques fragiles (volet préventif du cadre de supervision financière ou PCA), au titre duquel 12 établissements de crédit, dont 11 banques publiques<a title="" href="#_ftn8" name="_ftnref8">[8]</a>, se sont vu imposer des mesures susceptibles d’aller jusqu’à un gel des encours, est, enfin, jugé trop sévère.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sur un total de 21 banques appartenant à l’État, 11 (dont l’encours représenterait 20% du total des actifs) ont été considérées comme très fragiles et faisaient l’objet d’une action corrective du régulateur.</strong> Après avoir été les principales bénéficiaires du plan de recapitalisation lancé par le gouvernement en 2017 (environ deux tiers du total des injections de capital de 2018), trois d’entre elles (la Bank of India, la Bank of Mahārāshtra et l’Oriental Bank of Commerce) ont ainsi pu améliorer leurs ratios et sortir du PCA. Les banques qui sont toujours sous la supervision du régulateur se voient imposées de nombreuses contraintes en matière de politique de crédit et de gouvernance.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En outre, le gouvernement indien a défini des secteurs d'investissement prioritaires</strong> (PME, secteur agricole, éducation, logement notamment) et cherche à utiliser le secteur financier pour développer l'économie, en particulier dans les zones rurales et parmi les groupes à faibles revenus et défavorisés. Les autorités ont ainsi fixé des objectifs de prêt aux banques commerciales nationales et aux banques étrangères équivalent à 40% du total de leurs encours de crédit. <strong>Toutefois, ces secteurs prioritaires constituent également la source principale des prêts non performants.</strong> Cela expliqe en partie la différence dans le taux de prêts non performants entre le secteur public (premier relai des pouvoirs publics) et le secteur privé. Ce dernier, au lieu de prêter directement, a tendance à racheter des prêts et des portefeuilles titrisés auprès d'autres sociétés financières non bancaires (NBFC) ou en souscrivant à des obligations d'agence étatiques spécialisées qui présentent un risque de défaut moindre.</p>
<p style="text-align: justify;">A terme, si le régulateur souhaite continuer à réduire l'exposition des acteurs financiers (bancaires et non bancaires) aux créances douteuses, cela passera nécessairement par une réduction des lignes de crédit accordées aux populations rurales et aux PME, avec potentiellement des réaction politiques extrêmement négatives. En outre, les nombreuses dérogations aux remboursements des prêts agricoles au niveau des Etats fédérés<a title="" href="#_ftn8" name="_ftnref8">[9]</a>, conjugées à la faible du cadre juridique qui régit la résolution des créances douteuses au niveau national, devraient toujours peser sur la discipline de remboursement de crédits des emprunteurs, en particulier dans les secteurs de l'agriculte et des PME/TPE.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>De plus, le degré d’interconnexion et d’exposition entre les acteurs du secteur financier (bancaire et non-bancaire) s’est accéléré récemment et augmente le risque de contagion lié à la défaillance d’un des acteurs</strong>. Le secteur des institutions financières non-bancaires, qui avaient pris le relai des acteurs traditionnels dans le financement des projets immobiliers et des infrastructures est ainsi frappé, depuis quelques mois, par une crise de confiance et de liquidité à la suite des défauts de paiement, en septembre 2018, du conglomérat <em>IL&FS</em>. Ministère des Finances comme Banque centrale essaient de prévenir, à l’échelle du secteur, les phénomènes de contagion qui pourraient résulter d’un rationnement du crédit destiné aux intermédiaires non-bancaires (et donc de sa capacité à se refinancer). Mais cet épisode met en lumière l’interconnexion croissante entre acteurs du secteur financier (bancaire et non-bancaire), qui devra faire l’objet d’une vigilance particulière au vu des risques de contagion sous-jacents.</p>
Enfin, un arbitrage politique apparait aussi nécessaire s’agissant de la part des investissements directs étrangers (IDE) dans le capital des banques commerciales. Le gouvernement hésite en effet à autoriser le déplafonnement de la part des IDE au capital des établissements de crédit privés, actuellement limitée à 49% et jusqu’à 74% avec l’aval du gouvernement. Elle serait portée de 20% à 49% pour les banques commerciales publiques.
<div style="text-align: justify;"><br clear="all" /><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> A l’issue de l’exercice 2016/17, les banques publiques concentraient 68,7% de l’ensemble des actifs, 72,7% du total des dépôts et 68,5% des encours de crédit.</p>
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[2]</a> Selon le Global Findex de la Banque mondiale, près de 80% des Indiens avaient un compte bancaire contre 53% en 2014.</p>
</div>
<a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1"></a>
<div id="ftn3" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> Selon les estimations du FMI, ce taux pourrait être porté à 13,6 et 13,3% à l’issue des exercices budgétaires 2019 et 2020.</p>
</div>
<div id="ftn4" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref4" name="_ftn4">[4]</a> La démonétisation de l’ensemble des coupures de 500 et 1000 INR (86% de la monnaie fiduciaire) a provoqué un choc de liquidité entrainant une contraction de l’activité (notamment pour les PME et entreprises du secteur informel) qui a affecté la demande de crédit.</p>
</div>
<div id="ftn5" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref5" name="_ftn5">[5]</a> Sur l’exercice 2017/18, le gouvernement a émis 881 M INR d’obligations de recapitalisation dont le taux des coupons se situe dans une fourchette comprise entre 7,35 à 7,66%, avec des échéances allant de 2028 à 2033.</p>
</div>
<div id="ftn6" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref6" name="_ftn6">[6]</a> La Banque avait d’abord mis en place, à cet effet, plusieurs programmes <em>ad hoc </em>(S4A, SDR, 5 : 25), sur lesquels elle est finalement revenue, faute de résultats convaincants, en début d’année 2018.</p>
</div>
<div id="ftn7" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref7" name="_ftn7">[7]</a> 11,6%, voire 12,5% avec les prêts restructurés, au 30 septembre 2018.</p>
</div>
<div id="ftn8" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref8" name="_ftn8">[8]</a> Dont les taux bruts et net moyens de prêts non-performants dépassent respectivement, 20 et 10% des encours.</p>
</div>
<div id="ftn9">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref9" name="_ftn9">[9]</a> Les gouvernements du Chhattisgarh, du Madhya Pradesh et du Rajasthan ont annoncé, suite à la victoire du parti du Congrès aux élections régionales de décembre dernier, des annulations de dettes d’un montant total estimé à minima à 800 Mds INR (environ 10 Mds €). Suite à ces annonces, le gouvernement de l’Assam a fait savoir à son tour, qu’il offrirait à ses agriculteurs des remises de dette susceptibles d’aller jusqu’à 25 000 INR par personne, tandis que celui du Gujarat a pour sa part, décrété l’annulation de 6,5 Mds INR d’arriérés de paiement liés aux factures d’électricité.</p>
</div>
</div>
</div>1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66cEire Eco - Juillet 2019Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de juillet 2019.2019-07-05T00:00:00+02:00<h2><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/a71f8993-3415-4241-a4da-0c1462ec45e3" alt="Eire Eco" width="766" height="332" /></h2>
<h2>Macroéconomie</h2>
<p><strong>Activité économique - </strong>Pour la première fois depuis mai 2013, le PMI manufacturier irlandais est passé sous la barre des 50, signalant ainsi une contraction du secteur. Le PMI du mois de juin 2019 s’établit à 49,8, en baisse de 0,6 points par rapport au mois précédent. Avec ce résultat, l’Irlande s’inscrit dans un ralentissement mondial du secteur manufacturier : le PMI des Etats-Unis en juin a atteint son niveau le plus bas depuis 10 ans (50,1), celui du Royaume-Uni est aussi passé sous la barre des 50 (49,4) et celui de la zone euro diminue à nouveau, s’établissant à 47,8.</p>
<p>Parmi les autres raisons expliquant ce résultat, une forte diminution des nouvelles commandes ainsi que les incertitudes liées au Brexit sont mentionnées par les entreprises sondées. La confiance de ces dernières a d’ailleurs atteint son niveau le plus bas en 34 mois. Pour autant, la contraction observée au mois de juin reste qualifiée de marginale.</p>
<p>Le PMI des services enregistre une très légère diminution ce mois-ci et s’établit à 56,9, soit 0,1 points de moins que le mois précédent (57 en mai). Le secteur des services continue donc de connaître une forte expansion en Irlande, se situant bien au-dessus du chiffre observé en zone euro (53,4). L’optimisme des entreprises du secteur s’en voit conforté et se renforce à l’horizon des douze prochains mois.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/c5381b05-561b-4919-bfca-bfd23730dd89" alt="PMI" width="456" height="246" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Chômage - </strong>Après la révision des données au mois de mai, le nombre de chômeurs se stabilise au mois de juin. Ainsi, il s’établit à 4,5 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois de juin 2019 (contre 4,5 % en mai). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 109 700 en juin 2019, soit 300 de plus qu’en mai 2019 et 30 500 de moins qu’en juin 2018. Le taux de chômage des jeunes enregistre une légère hausse de +0,1 pp en juin 2019 par rapport au mois précédent, à 10,0%.</p>
<p>Selon plusieurs économistes irlandais issus du ministère des finances, de <em>think-tank</em> publics ou d’organismes indépendants, l’économie irlandaise se trouve maintenant au plein emploi.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/b66c80f1-83f9-49a1-9ba6-6d2467ddd2ed" alt="Chômage" width="461" height="234" /></p>
<p style="text-align: left;"> </p>
<p style="text-align: left;"><strong>Immobilier – </strong>Les variations exprimées en glissement mensuel confirment un retour modéré à la hausse des prix de l’immobilier à l’échelle nationale. Les prix de l’immobilier stagnent à Dublin (+0,0 %) pour la première fois depuis novembre 2018, après cinq mois consécutifs de diminution. Les prix hors Dublin ont augmenté de +0,5 % en avril.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/dcd871b2-aa41-4bef-8d1a-f8bd7ffb2ec2" alt="Immobilier 1" width="422" height="339" />Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. L’inflation continue de nettement ralentir sur l’ensemble du territoire. La hausse des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +5,6 % en avril 2019 contre +6,9 % en mars 2019 et +7,3 % en février 2019 (glissement annuel). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à +0,5 % en avril 2019 contre +0,9 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p style="text-align: left;"><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/cdf96586-6764-44a8-8c69-7e3de3a6d987" alt="Immobilier 2" width="426" height="322" /></p>
<p style="text-align: left;"> </p>
<p style="text-align: left;"><strong>Ventes au détail – </strong>Les ventes au détail ont augmenté de +2,9 % sur les cinq premiers mois de 2019 (glissement annuel). Malgré une diminution en volume de -2,4 % entre avril et mai, les ventes au détail sont en hausse de +1,0 % sur un an. Les chiffres sont cependant faussés par les ventes de voiture. Un nombre croissant de ménages réalisent leurs achats de voiture au Royaume-Uni afin de profiter d’un taux de change avantageux.</p>
<p>Les ventes au détail hors automobile ont augmenté de +3,6 % au mois de mai en glissement annuel (+5,9 % sur les quatre premiers mois de 2019). La consommation des ménages ne semble donc pour le moment pas influencée négativement par les incertitudes liées au Brexit. Enfin, les analystes du cabinet Davy Research estiment que l’augmentation substantielle des salaires réels des ménages irlandais en 2019 favorisera une hausse de leur consommation des ménages, une stabilisation de leur épargne et une diminution de leur endettement.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/bb1e1b80-6786-462d-9479-91822f00f694" alt="Ventes au détail" width="474" height="336" /></p>
<p> </p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales au premier semestre 2019 ont été estimées à environ -0,5 % en dessous du montant cible mensuel principalement en raison de la TVA (-148M€). Elles sont supérieures de +6,9 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur le revenu (+7,7 %), la TVA (+4,9 %) et les droits d’accises (+18,2 %), résultats qui reflètent une croissance économique solide en Irlande.</p>
<p>Les recettes générées par l’impôt sur les sociétés (IS) au mois de juin <strong>ont dépassé de +7,9 % le montant cible mensuel (non cumulé) et atteignent un nouveau record de 2,4Mds€, suggérant une dynamique similaire à celle de 2018</strong>. En glissement annuel, les recettes totales du premier semestre 2019 issues de l’IS sont supérieures de +3,5 % aux recettes observées en 2018 à la même période. En isolant les résultats du mois de juin, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une augmentation de +21,3 % des recettes d’IS (glissement annuel). Le mois de juin correspond à une étape déterminante dans la collecte annuelle de l’IS. Après novembre, il s’agit du mois pour lequel les recettes d’IS sont les plus élevées.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en-deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 30,5 Mds€ durant le premier semestre de 2019, soit -0,8 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de +4,9 % (glissement annuel). Certains analystes et économistes (Davy Research, IFAC) rappellent toutefois que de potentiels dérapages des dépenses de santé pourraient avoir lieu en fin d’année. Les dépenses d’investissement se sont élevées à 2,3 Mds€, soit +17,8 % en glissement annuel.</p>
<p><strong>Summer Economic Statement 2019</strong> - Le gouvernement irlandais a publié le 25 juin 2019 son traditionnel Summer Economic Statement (SES). Ce document publié chaque année en début d’été, fournit les premières orientations de la prochaine loi des finances, sans entrer dans le détail de la répartition des crédits ministériels. La singularité du SES 2019 est la présentation de deux scénarios budgétaires possibles en fonction de l’évolution du Brexit. La proposition de la loi des finances 2020 sera en effet présentée le 8 octobre, trois semaines avant la fin de l’extension de la période de négociations entre le Royaume-Uni de l’Union Européenne (le 31 octobre). Le ministère des finances irlandais a choisi de présenter deux scénarios distincts : un Brexit ordonné (scénario A) et un Brexit désordonné (scénario B). Dans le scénario A, le solde budgétaire resterait inchangé pour 2020 (+0,4% du PIB) en revanche, les excédents pour la période 2021-2024 sont légèrement revus à la baisse. Dans le scénario B (Brexit désordonné), le solde budgétaire serait de nouveau déficitaire en 2020 (entre -1,5 et -0,5 % du PIB) pour se contracter jusqu’en 2023 et redevenir excédentaire en 2024.</p>
<p>Le SES 2019 a déclenché de nombreuses réactions parmi les économistes irlandais, certains estimant le scénario B peu réaliste (trajectoire du solde budgétaire trop optimiste) et d’autres soulignant l’absence d’analyse substantielle concernant les risques posés par la possible surchauffe de l’économie irlandaise dans le scénario A.</p>
<p><strong>Dette souveraine</strong> - La National Treasury Management Agency (NTMA), homologue irlandais de l’Agence France Trésor, a publié le 1<sup>er</sup> juillet 2019 son rapport annuel 2018 faisant état des développements positifs concernant la dette souveraine irlandaise. Les taux d’intérêt bas ont permis de ramener le service de la dette à 5Mds€ pour 2019 et 4,5Mds€ pour 2020. En outre, le programme d’émissions pour la période 2018-2020 a été lui aussi revu à la baisse grâce au remboursement de 60Mds€ de dette. Selon la NTMA, ces évolutions vont permettre de stabiliser les besoins de financement annuel du pays et faciliter l’étalement des remboursements sur le long terme via la diversification de l’endettement en termes de maturité. Le directeur exécutif de la NTMA, Conor O’Kelly, appelle malgré tout à la vigilance en rappelant que la dette en Irlande s’élève toujours à plus de 200Mds€ et reste donc sensible à une augmentation des taux d’intérêt sur le moyen-terme. Le taux d’intérêt des obligations à 10 ans émises par le gouvernement irlandais a atteint en ce début du mois de juillet un niveau historiquement bas à 0,05 % (contre 0,29% le mois précédent).</p>
<p> </p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Prêts aux PME </strong><strong>– </strong>Selon les données publiées par la Banque Centrale d’Irlande (CBI), l’encours des prêts aux PME a augmenté en volume de 1,1Md€ au premier trimestre 2019, soit la plus faible hausse enregistrée depuis le troisième trimestre 2017. Les différents sondages montrent que les inquiétudes des PME concernant une possible sortie sans accord du Royaume-Uni ont provoqué la mise en suspens des projets de développement économique, agissant ainsi négativement sur la demande de crédit. L’encours total des prêts fournis par les banques aux PME a diminué de -3,9 % au premier trimestre 2019 (22,1Mds€).</p>
<p>Cette dynamique a notamment été observée dans les secteurs de l’agroalimentaire, de l’industrie, de la vente de détails et de gros, de l’hôtellerie et la restauration ainsi que de l’immobilier. Seul le secteur de la construction enregistre une dynamique contraire avec un encours total de nouveaux prêts aux PME s’élevant à 111M€, soit le montant observé le plus élevé depuis 2011 (année de création des données).</p>
<p><strong>Endettement des ménages –</strong> Selon les données récemment publiées par la Banque Centrale d’Irlande (CBI), l’endettement des ménages irlandais a atteint son niveau le plus bas depuis 2005 au dernier trimestre 2018, s’établissant à 137,5Mds€. A l’issue d’un long processus de désendettement consécutif à la crise financière, le ratio dette des ménages/revenu disponible brut en Irlande devient le cinquième plus faible en Europe, soit 123,5% pour le dernier trimestre 2018. A titre de comparaison, le Royaume-Uni affiche un ratio de 124%.</p>
<p> </p>
<h2>Commerce International</h2>
<p><strong>Accord UE/Mercosur – </strong>Le projet d’accord commercial conclu entre l’Union Européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) a provoqué de nombreuses réactions en Irlande, notamment de la part de représentants de la filière bovine. En effet, l’accord autorise les pays du Mercosur à exporter 99 000 tonnes de viande bovine par an sur le marché européen. Le ministre de l’agriculture irlandais, Michael Creed, a notamment décrit l’accord comme étant « très décevant pour la filière bovine irlandaise ». Le ministre a mentionné la possibilité, conjointement avec d’autres membres de l’Union Européenne, de s’opposer à sa ratification via le parlement européen. L’Irish Farmers’ Association (IFA, homologue irlandais du FNSEA – Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) a estimé que les pertes annuelles induites pourraient s’élever à 750M€. L’accord commercial vient s’ajouter aux inquiétudes liées au Brexit (la filière bovine irlandaise exportant 300 000 tonnes de viande par an au Royaume-Uni) ainsi qu’à un marché européen de la viande bovine dont l’offre dépasse déjà marginalement la demande. Le secteur pharmaceutique irlandais pourrait quant à lui profiter de l’accord, avec notamment une suppression des tarifs douaniers (fixés à 14 % actuellement).</p>
<div class="focus">
<p align="center"><u>LE CHIFFRE DU MOIS</u></p>
<p align="center"><strong>0,918</strong></p>
<p>Il s’agit de l’indice d’éducation publié par le Programme de développement des Nations Unies. Cet indice compris entre 0 et 1 reflète le nombre moyen d’années d’éducation pour les adultes et d’années d’éducation espérées pour les enfants exprimée. Au sein des 28 pays de l’Union Européenne, l’Irlande se classe en 3<sup>e</sup> position avec un score de 0,918 signifiant que la moyenne des années d’éducation réalisées ou espérées est très proche du maximum d’années d’éducation possible. Le score de la France s’établit quant à lui à 0,84. L’Allemagne affiche le score le plus élevé (0,94) et le Portugal, le plus faible (0,759). Il convient toutefois de noter que la construction de cet indice repose sur des paramètres purement quantitatifs et ne prend pas en compte les différences entre les systèmes d’éducation secondaire et tertiaire au sein de l’Union Européenne.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/24bbd466-e7e8-4c98-8578-119b60694aee" alt="Chiffre du mois" width="644" height="386" /></p>
</div>
<p> </p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong> <img class="marge" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/8f34432f-d04f-4965-a18c-16b5b90f1985" alt="Tableau mensuel" width="897" height="563" /><br /> </strong></p>
<p> </p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><img class="marge" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/386b599f-b3d4-44ff-b96a-f0653053f88c" alt="Tableau annuel" width="904" height="1056" /></p>28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72Eire Eco - Juin 2019Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de juin 2019.2019-06-12T00:00:00+02:00<h2><strong><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Eire Eco" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/83d96745-750d-4955-82eb-91ffc50983e5" alt="Eire Eco" width="881" height="382" /></strong></h2>
<h2 style="text-align: left;"><strong>Macroéconomie</strong></h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique - </strong>Le PMI manufacturier du mois de mai 2019 s’établit à <strong>50,4</strong>, en baisse de 2,1 par rapport au mois précédent (52,5). Il s’agit de la performance la plus faible enregistrée depuis le référendum sur la sortie de l’Union Européenne du Royaume-Uni fin juin 2016. Nonobstant ce résultat en demi-teinte et à peine supérieur de 0,4 point au seuil de référence (50, limite entre récession et croissance), le secteur connaît un développement économique depuis maintenant six ans de manière ininterrompue.</p>
<p style="text-align: justify;">Les acteurs économiques sondés mentionnent 1/ un ralentissement global du secteur manufacturier, 2/ une demande mondiale plus faible et 3/ la fin d’une période de constitution de stocks en prévision du Brexit comme raisons expliquant la faible performance du mois de mai. Le niveau d’emploi dans le secteur manufacturier a de même progressé à son taux le plus faible en presque trois ans. Malgré tout, la confiance des entreprises de ce secteur atteint son niveau le plus élevé en cinq mois.</p>
<p style="text-align: justify;"> Le PMI des services connaît une dynamique bien différente et s’établit à <strong>57</strong> en mai 2019, soit 2,3 points de plus que le mois précédent (54,7 en avril). Il s’agit de la croissance la plus rapide qu’ait connu le secteur depuis novembre 2018, soutenue par un accroissement significatif des commandes et une solide croissance de l’emploi. La confiance des entreprises du secteur des services a atteint son niveau le plus élevé depuis janvier.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/213305b3-13a6-4cff-aa85-0bae07a1c837" alt="PMI" width="497" height="268" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chômage - </strong>Le taux de chômage en Irlande est en forte baisse en mai, en partie du fait de la révision saisonnière du CSO (homologue irlandais de l’INSEE) pour intégrer les nouvelles données du <em>Labour Force Survey</em> (équivalentes aux données de Pôle Emploi en France). Les chiffres mensuels pour la dernière année ont été substantiellement modifiés dépeignant une tout autre dynamique du taux de chômage. Alors que ce dernier semblait se stabiliser autour de 5,5 %, les nouveaux chiffres montrent au contraire une diminution continue depuis novembre 2018. Ainsi, le taux de chômage s’établit à <strong>4,4 %</strong> corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois de mai 2019 (contre 4,6 % en avril selon les nouvelles données et 5,4 % auparavant). L’économie irlandaise est désormais quasiment en situation de plein-emploi. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 108 200 en mai 2019, soit 4 300 de moins qu’en avril 2019 et un quart de moins qu’en mai 2018.</p>
<p style="text-align: justify;">Le taux de chômage des jeunes enregistre une nouvelle légère baisse de -0,3 pp en mai 2019 par rapport au mois précédent, à 10,3%. Ces données ont, elles aussi, fait l’objet d’une importante révision ce mois-ci puisque le taux d’avril 2019 (10,3 % après révision) a été revu à la baisse de 2,5pts.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chômage" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/6d6c06e7-0211-4921-a617-5e2372f50e83" alt="Chômage" width="537" height="315" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Immobilier – </strong>Pour la première fois depuis décembre 2018, le prix moyen national de l’immobilier repart à la hausse en glissement mensuel. En revanche, ils continuent de diminuer à Dublin pour le cinquième mois consécutif. Au mois de mars 2019, les prix du secteur immobilier ont diminué de –0,3 % à Dublin mais ont augmenté de +0,8 % en dehors de la capitale. Une dualité du marché de l’immobilier se confirme entre Dublin et le reste de l’Irlande, dynamique s’expliquant notamment par les politiques prudentielles de la CBI (Banque Centrale d’Irlande) qui ont un impact plus significatif en matière de gestion/stabilisation de l’inflation là où les prix sont les plus élevés.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 1" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/e8876b5f-63fc-400b-b58d-0c6db3ac8f29" alt="Immob 1" width="387" height="311" /></p>
<p>Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. Les prix continuent de nettement ralentir sur l’ensemble du territoire, dynamique confirmée par la révision des chiffres sur les quatre derniers mois (séries comparées, graphique de droite). La hausse des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +6,8 % en mars 2019 contre +7,3 % en février 2019 et +7,8 % en janvier 2019 (glissement annuel). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à +1,2 % en mars 2019 contre +1,4 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 2" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/edd56a45-3e62-4333-96fe-85e996eea5f6" alt="Immob 2" width="425" height="321" /></p>
<p> </p>
<p><strong>Salaires – </strong>Les salaires continuent de progresser en Irlande, à la fois dans le secteur public et dans le secteur privé. Les nouvelles données publiées par le CSO font état d’un salaire hebdomadaire moyen de 769,98 € tout secteur confondu, en hausse de +3,4 % en g.a cvs (au T4 2018, la croissance s’était établie à +3,5 % en g.a.). Le salaire horaire moyen connait une croissance moindre mais toujours solide, de +2,3 % en g.a, à 23,93 €. Si la croissance des salaires moyens hebdomadaires du secteur public (+1,2 % en g.a.) a été bien moins rapide que celle du privé (+4,2 % en g.a), leur niveau moyen demeure plus élevé (à 964,36€ contre 714,67€ dans le privé). Le taux de chômage continuant de diminuer, l’accélération des salaires devrait se poursuivre.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Salaires" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/fe5d16ab-0498-41ea-8390-2325fb0f465b" alt="Salaires" width="423" height="296" /></p>
<p> </p>
<p><strong>Commerce extérieur – </strong>En mars 2019, les exportations de biens ont chuté de -16 % (glissement mensuel) et les importations ont diminué de -1,4 %. L’excédent commercial a ainsi baissé de 34 % par rapport à février, s’établissant à 4,1Mds€. Les exportations au premier trimestre 2019 ont augmenté de +12 % en comparaison avec les exportations du premier trimestre 2018. Les importations au premier trimestre 2019 ont connu une hausse de +1,5 %.</p>
<p> </p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales collectées au mois de mai sont inférieures de 1,1 % au montant cible principalement en raison de la TVA (-112M€) et de l’impôt sur les sociétés (-233M€). Les recettes totales des cinq premiers mois de 2019 sont supérieures de +5,7 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur le revenu (+7,8 %), la TVA (+5,7 %) et les droits d’accises (+18 %) confirmant la croissance économique solide en Irlande. La dynamique clé de ce mois-ci reste les faibles recettes générées par l’impôt sur les sociétés (IS), inférieures de 13,2 % en glissement annuel et de 11,4 % au montant cible mensuel (cumulé). Le ministère des Finances indique que mai était le dernier mois de collecte de l’IS pour l’année 2018 et que le mois de juin devrait être plus informatif concernant la collecte de l’IS en 2019. Le mois de mai est celui durant lequel les entreprises effectuent le paiement de régulation de l’impôt sur les sociétés (IS) acquitté l’année précédente. Sachant que la collecte d’IS a enregistré une progression exceptionnelle en 2018 (+2,2 Mds €, soit +27 %), l’erreur de prévision de -233M€ reste raisonnable.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en-deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 26 Mds€ durant les cinq premier mois de 2019, soit 0,3 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de 7,7 % (glissement annuel). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 1,9 Md€, soit +31,8 % en glissement annuel.</p>
<p><strong>Déficit structurel</strong> - Alors que, dans son Budget 2019, l’Irlande prévoyait d’atteindre son Objectif de Moyen Terme (OMT – outil de prévention budgétaire contenu dans le Pacte de Stabilité et de Croissance européen, requérant un déficit structurel maximal de 0,5% du PIB) en 2019, le ministère des Finances a annoncé qu’il ne serait pas atteint avant 2020. Le déficit structurel de l’Irlande devrait ainsi s’établir à -1,1 % du PIB cette année et -0,4 % du PIB l’année suivante. Selon le Ministère, cette détérioration est principalement imputable à la distorsion du PIB irlandais par l’activité des multinationales en Irlande : il est en effet difficile d’estimer la position de l’économie dans le cycle malgré l’utilisation de mesures alternatives.</p>
<p><strong>Obligations souveraines</strong> - Le taux d’intérêt des obligations à 10 ans émises par le gouvernement irlandais a atteint début juin son niveau le plus bas jamais observé (<strong>0,29 %</strong> au 7 juin) après s’être stabilisé pendant les trois derniers mois autour de 0,50/0,60%. Le taux d’intérêt des obligations à 10 ans a chuté rapidement début juin en amont et à la suite de la conférence de presse de Mario Draghi (président de la Banque Centrale Européenne) le 6 juin. Lors de cette conférence de presse, Mario Draghi a notamment 1/ annoncé le maintien des taux directeurs jusqu’au second trimestre 2020, 2/ annoncé la possibilité d’une nouvelle phase d’assouplissement quantitatif lors des questions/réponses (via de nouveaux programmes d’achats d’actifs) et 3/ explicité les modalités du troisième tour d’opérations de refinancement ciblées à long terme (TLTRO). Les marchés anticipent quant à eux une nouvelle baisse des taux directeurs, en raison des tensions commerciales, du Brexit et des craintes autour d’un retour du protectionnisme.</p>
<p>L’écart entre le taux d’intérêt des obligations à 10 ans irlandaises et celui des obligations à 10 ans allemandes suit une dynamique de diminution depuis février 2019 malgré une hausse fin mai. Le 7 juin, l’écart était de 54 points de base (contre 64 pdb le 30 mai, 78 pdb le 8 février).</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p align="center"><strong><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></strong></p>
<h2 align="center"><strong>12,47<br /></strong></h2>
<p style="text-align: center;">C’est <strong>le volume d’émissions carbone (exprimé en tonnes d’équivalent CO2)</strong>, par habitant en Irlande pour l’année 2017. L’Irlande fait partie des trois pays émettant le plus de gaz à effet de serre par habitant au sein de l’Union Européenne, se situant à la troisième place du classement, derrière l’Estonie (15,51 tonnes par habitant) et le Luxembourg (17,07 tonnes par habitant). La moyenne de l’Union Européenne s’établit à 8,90 tonnes d’équivalent CO2 émises par habitant. La France, quant à elle, fait partie des dix pays de l’UE émettant le moins de gaz à effet de serre par habitant, avec 6,67 tonnes d’équivalent CO2 émises par habitant en 2017. La réduction des émissions de gaz à effet de serre représente un enjeu central pour l’Irlande qui peine pour le moment à atteindre les objectifs établis par la Commission Européenne (réduction des émissions de 20 % à l’horizon 2020).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Emissions" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/6d15d105-b67a-40b8-8da4-b23790a27068" alt="Emissions" width="547" height="373" /></p>
</div>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Permanent TSB – </strong>La Banque Centrale d’Irlande (CBI) a décidé le 30 mai dernier de sanctionner la banque irlandaise Permanent TSB d’une amende de 21M€ suite au scandale des « <em>tracker mortgages</em> » (prêts hypothécaires indexés sur les taux directeurs de la BCE). Les clients ayant souscrit à ce type de prêts se sont vus refuser la possibilité de modifier le taux d’intérêt à la baisse (alors qu’il pouvait être modifié à la hausse). Au-delà de l’amende payée à la CBI, la banque irlandaise a au total versé une compensation d’environ 54,3M€ à 2 007 clients ayant souscrit à des « <em>tracker mortgages</em> ». La banque a annoncé que l’amende n’aurait qu’un impact financier faible pour son bilan 2019. Permanent TSB est la première banque à se voir condamner à payer une amende suite au scandale des « <em>tracker mortgages</em> ». La CBI pourrait décider de sanctionner prochainement les banques suivantes : Bank of Ireland, Allied Irish Banks et sa filiale EBS, Ulster Bank, et KBC Bank.</p>
<p><strong>Prêts hypothécaires –</strong> Les données publiées par la <em>Banking and Payment Federation Ireland</em> (BPFI) indiquent que l’octroi de prêts hypothécaires est en progression soutenue. En avril, l’encours total des prêts accordés s’est établi à 931M€, soit une augmentation de +11 % en glissement annuel (hausse de +21 % en mars 2019). L’encours total des prêts accordés pour un achat de maison a atteint 781 M€ en avril (croissance identique de +11 % en glissement annuel).</p>
<p><strong>Banque Centrale</strong> – M. Gabriel Makhlouf, actuel dirigeant du Trésor néo-zélandais et désigné comme successeur de Philip Lane à la tête de la banque centrale irlandaise (CBI), est au cœur d’une polémique en Nouvelle-Zélande après que des données confidentielles du budget auraient été par inadvertance rendues accessibles sur Internet. La police a rapidement écarté la possibilité d’un piratage informatique. Le parti d’opposition reproche notamment à M. Makhlouf d’avoir qualifié l’incident de « <em>hacking</em> » (piratage informatique). En Irlande, l’incident provoque de vives réactions dans la presse et au sein de la classe politique. Plusieurs députés ont demandé au ministre des Finances irlandais de revenir sur sa décision de nommer M. Makhlouf à la tête de la CBI.</p>
<p> </p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Tableau mensuel" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/25d4cb7c-23e7-49d3-9f22-31c6739c0bcf" alt="Tableau mensuel" width="883" height="561" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Tableau annuel" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/3bee5f48-ffdf-4aa2-8e49-3726060e5b6d" alt="Tableau annuel" width="892" height="1042" /></strong></p>78e80518-58e1-477f-99a9-9817530da4ccUn secteur bancaire solide mais peu développé Le secteur bancaire indonésien est dominé par un petit nombre de banques , notamment publiques. Il fait l’objet d’une surveillance rigoureuse de la part des autorités, qui s’appliquent à mettre en œuvre les standards macro-prudentiels internationaux. Un important défi pour le secteur est l’amélioration de l’inclusion financière de la population, ce à quoi peuvent contribuer les fintechs. 2019-06-07T00:00:00+02:00<blockquote>
<p><strong>Les acteurs du secteur sont nombreux et hétérogènes </strong></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le secteur bancaire indonésien est considéré comme solide malgré une forte hétérogénéité, et constitue 77,7 % des actifs du secteur financier,</strong> en légère hausse par rapport à 2017 (77,3%). Le pays compte 115 banques commerciales et 1597 banques rurales. Les actifs du secteur bancaire indonésien croissent à un rythme inférieur à 10% par an depuis 2015 et s’élevaient à 8 050 billions IDR fin 2018, soit environ 570 Mds USD. Ils sont concentrés à 67,3% dans les 10 premières banques du pays et l’ensemble des banques rurales comptabilisent moins de 2% des actifs totaux du secteur. Les quelques 200 banques islamiques jouent un rôle limité dans l’économie (5,8% des actifs du secteur fin 2017) et très inégal selon les régions (part de marché variant de 0,5% dans les petites îles de la Sonde à 34% à Aceh).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Autorité des marchés financiers (OJK) souhaite réduire le nombre de petites banques mais celui-ci décroît lentement.</strong> Entre 2013 et 2018, leur nombre a diminué de 4% et 2,5% respectivement pour les banques commerciales (-5 établissements) et rurales (-42 établissements). Les plus grandes banques du pays sont des banques publiques : Bank Rakyat Indonesia (BRI, 1ère), Bank Mandiri (2ème), Bank Negara Indonesia (BNI, 4ème) et Bank Tabugan Negara (BTN, 5ème). BCA est la seule banque privée qui s’insère dans le top 5, au 3ème rang. Le ministère des entreprises publiques a entrepris de regrouper les activités des entreprises publiques d’un même secteur en holdings, il envisage ainsi de regrouper les 4 principales banques publiques.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Supervision et risques </strong></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le secteur bancaire indonésien, très touché lors de la crise de 1997-1998, s’est considérablement assainit depuis,</strong> sous la supervision stricte des autorités. La Banque centrale avait alors liquidé près de 60 banques auprès desquelles les dépôts n’étaient pas assurés, suscitant ensuite un bank run. Après une profonde restructuration, un cadre réglementaire plus strict a été mis en place par la Banque centrale, l’Agence d’assurance des dépôts (LPS, créée en 2004) et l’Autorité des marchés financiers (OJK, Otoritas Jasa Keuangan crée en 2011). Le pays se conforme aux standards internationaux et a majoritairement obtenu les notes C et LC (Compliant et Largely Compliant, les deux meilleures notes), lors de l’évaluation des réglementations prudentielles domestiques par le comité de Bâle III (Regulatory Consistency Assesment Program, RCAP 2016). Le secteur maintien des ratios prudentiels élevés, avec un ratio d’adéquation en capital de 23,2%, contre un minimum réglementaire de 8%. <strong>Une loi sur la résolution des crises financières, dont la préparation avait débuté en 2003, a vu le jour en 2016.</strong> Elle fournit un cadre pour le processus de gestion des crises financières, la régulation bancaire et définit le schéma d’intervention de la LPS et de prêteur en dernier ressort de la Banque centrale. Cette loi a notamment pour but de limiter l’intervention de l’Etat dans le sauvetage des institutions financières. Lors de la crise de 1997-1998 il avait dû débourser plus de 50% du PIB afin de secourir les banques (entraînant une hausse de la dette publique de 23 à 71% du PIB) puis en 2008 la recapitalisation de Bank Century (710 M USD) avait provoqué une controverse. Enfin, un comité de stabilité du système financier (KSSK), composé du ministre des finances, de Bank Indonesia, LPS et OJK, se réunit chaque semestre pour assurer un suivi du secteur financier et des risques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La prudence des acteurs bancaires permet au secteur d’être l’un des plus solides de la région mais limite sa contribution à l’économie.</strong> Les banques indonésiennes se sont montrées résilientes à la dégradation des comptes extérieurs du pays en 2018. Alors que la roupie s’est dépréciée de 6,5% et que la Banque Centrale a augmenté ses taux directeurs de 175 points de base, le niveau de prêts non performants est resté stable (2,4% après 2,6% en 2017) et le crédit a continué de croître (+12%). Les banques dégageaient une marge de 5,14% fin 2018 (après 5,3% fin 2017) et le rendement des actifs est passé de 2,45% à 2,55% entre 2017 et 2018. Toutefois, la taille du secteur par rapport au PIB demeure limitée : le ratio de crédit par rapport au PIB était de 36% en 2018, en faible progression depuis 2013 (34,8% du PIB). Le niveau d’inclusion financière de la population est faible avec seulement 48% des adultes possédant un compte auprès d’une institution financière, contre 70% dans la région et 56% dans les PRITI. Les prêts octroyés par les banques sont majoritairement destinés aux grands groupes et moins de 20% d’entre eux sont octroyés à des MPME (7% du PIB). <strong>Les deux principaux risques qui pèsent actuellement sur le secteur sont le resserrement de la liquidité et les défauts de crédit.</strong> En effet, en 2018, le crédit a connu un regain de dynamisme (+12%) mais les dépôts ont poursuivi leur ralentissement (+7,3%), engendrant une forte hausse du ratio de crédit sur dépôts, à 95% fin 2018 (contre 90% en moyenne entre 2012 et 2017). Enfin, si le niveau de prêts non-performants diminue depuis 2016, le niveau de crédits à risque demeure supérieur à 10% alors que son niveau avant 2013 se situait en moyenne à 7%.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Financement banques domestiques indonésie" src="/Articles/78e80518-58e1-477f-99a9-9817530da4cc/images/c486ec3b-cfcf-44f7-a04d-dad02c55e196" alt="Financement banques domestiques indonésie" width="678" height="384" /><br /><em>Source : Banque Mondiale, Service Economique de Jakarta</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'arrivée des fintech soulève de nouveaux défis</strong></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le secteur bancaire indonésien est confronté à l’essor des fintechs, qui répondent aux différents besoins en services financiers de la population, tout en étant plus accessibles.</strong> Elles offrent des moyens de paiement via les portefeuilles électroniques (37 licences de la Banque centrale en mars 2019) comme Go-Pay ou OVO à des portions de la population qui n’ont pas accès au secteur bancaire traditionnel (isolement géographique, activité informelle etc.). Entre 2017 et 2018, la valeur des transactions en e-money a cru de 280% tandis que celle des cartes de paiement traditionnelles a cru de 11%. Les paiements dominent le marché des fintechs (40% des entreprises), suivi du financement (30%) avec les solutions de prêts entre particuliers (peer-to-peer lending, P2P) ou de financement participatif (crowdfunding). Les Indonésiens sont parmi les consommateurs les plus prônes à utiliser les services bancaires en ligne ; une étude de PwC en 2017 révélait que 56% d’entre eux étaient susceptibles d’utiliser ces services dans les 6 mois (la plus grande proportion en Asie après le Myanmar). <br /><strong>Face aux transformations du marché, les principaux acteurs du secteur digitalisent leurs services et réorganisent leur fonctionnement :</strong> réduction d’effectifs notamment chez BNI et OCBC NISP, ralentissement de l’expansion du nombre d’agences pour BCA, création d’un portefeuille électronique (LinkAja) commun aux banques publiques qui permet à ses utilisateurs de payer leurs transactions courantes via QR code ou NFC. Les banques forment aussi des partenariats avec les fintechs et investissent dans leur développement. BCA s’est ainsi associée à KlikACC, une plateforme de financement, pour accroître les prêts de la banque aux microentreprises et PME. La banque a aussi créé un fonds de capital-risque pour les startups financières, Central Capital Centura (200 Md IDR, env. 14 M USD) en 2017 à la suite de Mandiri qui a lancé Mandiri Capital Indonesia en 2015 (500 Mds IDR ; environ 35 M USD).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="services bancaires numériques asie du sud est " src="/Articles/78e80518-58e1-477f-99a9-9817530da4cc/images/8b163f86-a663-4b00-990a-1de0eed7f3f6" alt="services bancaires numériques asie du sud est " width="718" height="382" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>La place des banques étrangères</strong></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>On compte de nombreuses banques étrangères en Indonésie, principalement asiatiques</strong> (Maybank, CIMB, DBS, OCBC, HSBC, Bangkok Bank) et quelques banques françaises qui se concentrent sur le corporate banking (les services bancaires à destination des entreprises). La présence de banques étrangères et les investissements étrangers dans les banques indonésiennes sont très réglementés. Pour limiter la prolifération d’acteurs, déjà nombreux, OJK impose aux banques étrangères souhaitant s’implanter dans le pays de racheter une ou des banques existantes. Par ailleurs, depuis 2012, les investissements étrangers dans le secteur bancaire sont limités à 40% (mais OJK peut accorder des dérogations sous condition) et un investisseur ne peut être actionnaire majoritaire que d’une banque (Single Presence Policy). Afin d’encourager la consolidation du secteur et la réduction du nombre de banques, OJK a autorisé les investisseurs étrangers à détenir plus de 40% d’une banque à condition qu’ils achètent deux banques pour les fusionner.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Acteurs secteur bancaire indonésien" src="/Articles/78e80518-58e1-477f-99a9-9817530da4cc/images/ae63a714-c091-446c-bd73-3980a8c7f0f1" alt="Acteurs secteur bancaire indonésien" width="805" height="499" /><em><br />Service Economique de Jakarta</em></p>21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97Éire Éco - Mai 2019MacroéconomieEstimations de croissance du PIB (printemps 2019) – La Commission Européenne a publié le 7 mai ses nouvelles estimations concernant la croissance du PIB au sein de l’Union Européenne. L’Irlande enregistrerait une dixième année de croissance consécutive, mais les prévisions ont été revues à la baisse (3,8 % pour 2019 au lieu de +4,1 %). Ces chiffres restent en ligne avec une croissance solide de l’économie mais témoignent des incertitudes européennes et internationales : selon la Commission, les principaux facteurs de la croissance ayant subi une diminution de leurs estimations sont les exportations irlandaises (à seulement +4,5 %) mais aussi la consommation des ménages (+2,4 %) et la création d’emploi (+2 %). Pour 2020, la Commission prévoit une croissance réelle du PIB de +3,4 %.Activité économique - Le PMI manufacturier du mois d’avril est en baisse par rapport à son niveau au mois de février (53,9 précédemment contre 52,5) et s’établit à son niveau le plus bas depui2019-05-14T00:00:00+02:00<h2 style="text-align: justify;"><img class="marge" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/90b294ee-ba6d-4563-a956-4646d72bea76" alt="En tête" width="891" height="386" /></h2>
<h2 style="text-align: justify;">Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Estimations de croissance du PIB (printemps 2019) – </strong>La Commission Européenne a publié le 7 mai ses nouvelles estimations concernant la croissance du PIB au sein de l’Union Européenne. L’Irlande enregistrerait une dixième année de croissance consécutive, mais les prévisions ont été revues à la baisse (<strong>3,8 % pour 2019 au lieu de +4,1 %</strong>). Ces chiffres restent en ligne avec une croissance solide de l’économie mais témoignent des incertitudes européennes et internationales : selon la Commission, les principaux facteurs de la croissance ayant subi une diminution de leurs estimations sont les exportations irlandaises (à seulement +4,5 %) mais aussi la consommation des ménages (+2,4 %) et la création d’emploi (+2 %). Pour 2020, la Commission prévoit une croissance réelle du PIB de +3,4 %.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique - </strong>Le PMI manufacturier du mois d’avril est en baisse par rapport à son niveau au mois de février (53,9 précédemment contre<strong> 52,5</strong>) et s’établit à son niveau le plus bas depuis octobre 2016. Malgré cette diminution, il semble que le secteur continue d’afficher une croissance stable, toujours bien au-dessus de la moyenne au sein de la zone Euro (47,8). La diminution des demandes extérieures et intérieures (provoquant notamment une plus faible croissance des nouvelles commandes) ainsi qu’un ralentissement de l’emploi expliquent le niveau du PMI ce mois-ci. Malgré ce résultat médiocre, les entreprises sondées restent optimistes quant aux perspectives sur les douze mois à venir.</p>
<p style="text-align: justify;">Le PMI des services est lui-aussi en baisse (<strong>54,7</strong> enregistré pour le mois d’avril contre 55,3 le mois précédent), repassant ainsi pour la seconde fois depuis octobre 2016 en dessous de la barre des 55 (la première fois ayant été janvier 2019). Dans la lignée du mois de mars, le Brexit ainsi qu’un environnement international plus difficile continuent de peser sur l’optimisme des entreprises dans le secteur tertiaire, malgré une croissance soutenue.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/75738cc7-1055-4294-b693-86b8db0f4afb" alt="PMI" width="425" height="229" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chômage - </strong>Le taux de chômage en Irlande se stabilise et se maintient entre mars et avril 2019 à <strong>5,4</strong>% corrigé des variations saisonnières (cvs). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 129 700 en avril 2019, soit 1 600 de moins qu’en mars 2019 et 9 800 de moins qu’en avril 2018. Le taux de chômage des jeunes enregistre une nouvelle légère baisse de -0,7pp en avril 2019 par rapport au mois précédent, à 13,5%. Les données semblent en ligne avec les prévisions du gouvernement pour l’année 2019 avec un taux de chômage annuel estimé autour de 5,4%.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/3971b4ea-711e-4b0c-8ea2-9547d512355a" alt="Chômage" width="505" height="251" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Immobilier –</strong> Les variations exprimées en glissement mensuel montrent une diminution des prix de l’immobilier à l’échelle nationale depuis novembre 2018 (exception faite du taux de croissance hors Dublin en décembre 2018). Au mois de février 2019, les prix du secteur immobilier ont diminué de <strong>-0,1</strong>% à Dublin ainsi qu’à l’échelle nationale. Le premier trimestre 2019 semble donc marqué par une diminution des prix de l’immobilier (en glissement mensuel), une première en Irlande depuis le deuxième trimestre 2013.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/c3a150c3-5dee-446f-8228-4864f872122e" alt="Immob mensuel" width="382" height="307" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. L’inflation continue de nettement ralentir sur l’ensemble du territoire, dynamique confirmée par la révision des chiffres sur les quatre derniers mois (séries comparées, graphique de droite). La hausse des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à <strong>+7,5 %</strong> en février 2019 contre +8,1 % en janvier 2019 et +8,8 % en décembre 2018 (glissement annuel). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à<strong> +1,4 %</strong> en février 2019 contre +2,3 % le mois précédent (g.a.).<img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/9f14d18f-3605-47af-852d-be0f30e22454" alt="Immob annuel" width="400" height="302" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Confiance des consommateurs</strong> – La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI) s’établit à <strong>87,7</strong> en avril, contre 93,1 le mois précédent. Cette baisse de 5,4 points efface en grande partie l’augmentation de 6,6 points observée entre les mois de février et mars. La chute de l’indice s’explique par les incertitudes et inquiétudes des consommateurs liées aux perspectives économiques et suggère une nervosité des consommateurs irlandais, ces derniers ayant le sentiment que la période faste du redressement économique pourrait déjà être révolue.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/4cdeebd7-e92d-4ed4-9dc2-7951061dfb51" alt="Conso" width="444" height="290" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ventes au détail – </strong>Les ventes au détail en Irlande ont augmenté de <strong>+6 %</strong> au premier trimestre 2019. Malgré une diminution en volume de -0,8 % entre février et mars, les ventes au détail sont en hausse de <strong>+4,9 %</strong> pour mars 2019 (en glissement annuel). Les chiffres globaux de ventes au détail sont cependant faussés par les ventes de voiture. En effet, un nombre croissant de ménages a décidé d’effectuer leurs achats de voiture au Royaume-Uni afin de profiter d’un taux de change avantageux. Les ventes au détail ont augmenté de +8,2 % au mois d’avril en glissement annuel, en partie favorisées par le week-end de Pâques. Cette croissance fut majoritairement due aux secteurs suivants : cosmétiques et produits pharmaceutiques (10 %), prêt-à-porter (15%), l’ameublement (34 %), le matériel informatique (16 %) ainsi que l’électroménager (22 %). Les analystes de Davy Research estiment que la consommation des ménages devrait augmenter de +3 % en 2019 (chiffre plus élevé que les prévisions officielles à +2 %). Malgré des signes d’inquiétude chez les consommateurs, il semble n’y avoir aucun signe d’une augmentation supplémentaire de l’épargne chez les ménages irlandais (épargne déjà considérable permettant leur désendettement).</p>
<p style="text-align: left;"><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/2b615af0-a67e-4d7d-a795-9521a91f3721" alt="Détail" width="556" height="394" /></p>
<h2 style="text-align: left;"> </h2>
<h2 style="text-align: justify;">Finances Publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales collectées au mois d’avril ont été estimées à environ <strong>-6 %</strong> en dessous du montant cible mensuel principalement en raison de la TVA (-169M€) et de l’impôt sur les sociétés (-110M€). Le ministère des Finances a cependant expliqué que ces dynamiques mensuelles étaient dues à des remboursements et n’étaient pas représentatives des tendances réelles.</p>
<p>Les recettes totales du premier trimestre 2019 étaient supérieures de +9 % (glissement annuel), bien au-delà des estimations gouvernementales. Cependant, le manque à gagner observé en avril aura entièrement neutralisé l’excédent du premier trimestre, établissant les recettes des quatre premiers mois à<strong> 0,2 %</strong> en dessous des cibles du budget. Néanmoins, les recettes des quatre premiers mois sont supérieures de +5,7 % à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur le revenu (+6,6 %), la TVA (+3 %) et les droits d’accises (+18 %) indiquant une croissance économique solide en Irlande.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en-deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 19 Mds€ durant les quatre premier mois de 2019, soit -0,8 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de +4 % (glissement annuel). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 1,4 Md€, soit +26 % en glissement annuel.</p>
<p>Les estimations de la Commission européenne sont optimistes concernant le budget du gouvernement central et maintiennent la prévision d’un léger excédent budgétaire pour l’année 2019 ainsi que pour l’année 2020 (respectivement à +0,0 % et +0,3 % du PIB).</p>
<p> </p>
<h2 style="text-align: justify;">Secteur Bancaire</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêts non performants – </strong>Des progrès concernant les prêts non performants ont été réalisés par Allied Irish Banks (AIB) et Bank Of Ireland (BOI) avec respectivement une vente de 1 Md€ et une vente de 375 M€ de créances hypothécaires résidentielles titrisées (RMBS). Les dirigeants des principales banques ont récemment réaffirmé devant la commission des Finances, que la réduction des prêts non performants demeurait l’une de leurs priorités.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêts hypothécaires –</strong> 1,9 Md€ de prêts hypothécaires ont été accordés durant le premier trimestre 2019, soit une augmentation de +10,6 % par rapport au premier trimestre 2018. Cette tendance est en partie due à une augmentation importante (+39 %) de l’activité liée au refinancement de prêts plus anciens pour profiter de la baisse des taux. Les prêts immobiliers liés à l’achat d’une maison s’établissent à 1,5Md€, soit une augmentation de +6 % en glissement annuel (ou +4,2 % en volume).</p>
<p style="text-align: justify;">Pour le seul mois de mars, le montant total des nouveaux prêts immobiliers accordés s’établissait à 920M€, soit une croissance de +21 % en glissement annuel. Il s’agit du taux de croissance le plus élevé depuis octobre 2017. L’encours des prêts accordés pour des achats de maison a connu une augmentation de +18 % (g.a.), à 757M€, chiffre stimulé en grande partie par les primo-accédants (+21 %) et les personnes déménageant (+14%). Ainsi, les autorisations données pour des achats immobiliers ont augmenté de +8,7 % au premier trimestre 2019, soit une augmentation bien plus forte que celle observée au premier trimestre 2018 (+2,9 %). Les chiffres publiés en mars montrent une accélération claire (+21 % en g.a.) après une légère baisse en janvier (-2 % g.a.) et une hausse de +10 % en février (g.a.).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Banque centrale </strong>– Début mai, le conseil des ministres irlandais a nommé M. Gabriel Makhlouf gouverneur de la Banque centrale d’Irlande (CBI) pour succéder à M. Philip Lane (qui deviendra dans quelques semaines le Chef économiste de la Banque centrale européenne). M. Makhlouf dirigeait depuis 2011 le Trésor néo-zélandais. Agé de 59 ans, né au Caire d’un père anglo-chypriote et d’une mère arménienne, il a effectué l’essentiel de sa carrière au Trésor britannique. Il fut notamment l’un des conseillers de Gordon Brown alors chancelier de l’Echiquier. Il s’agit du premier gouverneur étranger de l’histoire de la CBI. Le gouvernement a préféré la candidature de M. Makhlouf à celles de Mme Sharon Donnery (vice-gouverneure de la CBI et candidate malheureuse à la présidence du Mécanisme de supervision unique européen) et de M. Andrew McDowell (ancien conseiller économique du Taoiseach Enda Kenny et actuel vice-président de la Banque européenne d’investissement).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Couverture contre les risques systémiques (SRB)</strong> – Dans un discours le 16 avril, Philip Lane, actuel gouverneur de la Banque Centrale d’Irlande (CBI), a déclaré vouloir activer une nouvelle mesure prudentielle connue sous le nom de « Systemic Risk Buffer (SRB) ». Ce coussin complémentaire a pour objectif de limiter l’impact des risques systémiques de long-terme dont la nature acyclique n’est pas couverte par le règlement concernant les exigences prudentielles sur les fonds propres (CRR).</p>
<p style="text-align: justify;">Le coussin pourrait varier soit entre établissements financiers, soit entre groupements d’établissements. Selon le gouverneur Lane, l’Irlande fait actuellement face à plusieurs risques systémiques dont la mondialisation, l’innovation technologique ainsi que le réchauffement climatique. En ce qui concerne la mondialisation couplée à l’innovation technologique, l’Irlande a bénéficié d’un statut de pays d’accueil durant les dernières décennies avec notamment la présence des multinationales. Toujours selon le gouverneur, ces dernières jouant un rôle moteur au sein de l’économie irlandaise, toute modification structurelle défavorable à leur activité représente un risque extrême pour l’Irlande. Il a également mentionné les risques liés à la fiscalité internationale ainsi qu’au commerce mondial.</p>
<p style="text-align: justify;">Il existe par ailleurs un coussin complémentaire de fonds propres pour les institutions dites d’importance systémique à l’échelle intérieure et/ou européenne s’appliquant en Irlande à trois établissements financiers et dont l’introduction progressive s’étalera sur une période de trois ans et débutera en juin 2019. Les trois banques concernées sont AIB, BoI et Ulster Bank Ireland qui devront respectivement générer des coussins de 1,5% de leurs fonds propres pour les deux premières et 0,5% pour la troisième.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêts aux PME</strong> – La Banque Centrale d’Irlande (CBI) a récemment publié son rapport 2019 sur l’activité des petites et moyennes entreprises (PMEs). Après une longue période de désendettement, l’encours total des prêts aux PME (hors secteur immobilier) s’établit à 15Mds€, une diminution de 34Mds€ depuis le début de la décennie. L’encours total de crédits a chuté de -3,2 % au dernier trimestre 2018 (glissement annuel), alors qu’il n’avait baissé que de -0,7 % au dernier trimestre 2017. Il semblerait que l’approche du Brexit soit en grande partie responsable de cette accélération du désendettement des PME irlandaises. En effet, la perspective du Brexit tend à dissuader les entreprises d’engager de nouveaux projets de développement malgré la croissance toujours solide de l’activité en Irlande. L’encours total de nouveaux prêts accordés aux PME s’établit à 3,5Mds€ en 2018, soit 3,6Mds€ de moins qu’en 2017.</p>
<p style="text-align: justify;">La diminution observée dans l’attribution de nouveaux prêts aux PME peut s’expliquer par un recours au financement propre traditionnellement plus élevé en Irlande que dans les autres pays de l’Union Européenne. En outre, le taux de refus concernant les demandes de prêts reste plus élevé en Irlande que dans les autres pays de la zone euro et s’établit à 6,4% au dernier trimestre 2018 (5,6% pour le groupe Portugal, Italie, Espagne et Grèce et 4,5% pour le groupe Belgique, Allemagne, Pays-Bas, France, Finlande et Autriche).</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><strong><u>LE CHIFFRE DU MOIS</u></strong></p>
<h2 style="text-align: center;">68</h2>
<p style="text-align: center;">C’est <strong>la densité de population (nombre d’individus au kilomètre carré) en Irlande</strong> selon le site World Population Review. En sélectionnant les données pour les pays membres de l’Union Européenne, on observe que la Finlande possède le taux le plus faible (16 individus au kilomètre carré) et Malte le taux le plus élevé (1367 individus au kilomètre carré) – qui représente un cas particulier au vue de la distribution parmi les pays de l’UE. La moyenne observée en Union Européenne est de 173 individus par kilomètre carré, l’Irlande se trouvant donc bien en dessous de cette moyenne (7ème pays le moins densément peuplé dans l’Union Européenne).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/2e825fad-6a83-4bbf-9654-3651fe981662" alt="Densité" width="662" height="393" /></p>
</div>
<p> </p>
<h2>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/94dd6769-5793-4a50-b6e5-5378a8c6d966" alt="Tableau M" width="876" height="562" /></strong></p>
<p> </p>
<p><strong>Tableau annuel<br /></strong></p>
<p><strong><img class="marge" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/51b71896-6485-4008-aefb-732090b40d1d" alt="Tableau A" width="844" height="986" /></strong></p>da100275-6fae-421d-b311-af16125f4f0dEire Eco - Avril 2019MacroéconomieCroissance annuelle et trimestrielle du PIB – La première estimation du PIB pour 2018 fait état d’une croissance réelle de +6,7% (après +7,2% en 2017), ce qui fait de 2018 la neuvième année consécutive de croissance pour l’Irlande. La croissance est ainsi révisée à la baisse par rapport à la précédente estimation du ministère des finances (+7,5%) mais en ligne avec celle de la Commission (+6,8%). Le PIB irlandais s’établit ainsi à 312,5 Mds€ en 2018.Les principaux facteurs de la croissance en 2018 sont les investissements (+9,8%), la consommation des ménages (+3,0%) et la consommation des administrations publiques (+6,4%). L’investissement total progresse de +10,1% (+2Mds€) en raison des actifs incorporels (+52,8%). En revanche, hors actifs incorporels (brevets de propriété intellectuelle), l’investissement affiche une baisse de -4,9%. Le PIB du secteur de l’information et de la communication a connu une croissance de +30,7% en 2018 – dont la moitié est due aux expo2019-04-12T00:00:00+02:00<h2><strong><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="EE" src="/Articles/da100275-6fae-421d-b311-af16125f4f0d/images/e539e92d-0b6d-4acd-8e97-0058663aacc3" alt="EE" /></strong></h2>
<h2><strong>Macroéconomie</strong></h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance annuelle et trimestrielle du PIB –</strong> La première estimation du PIB pour 2018 fait état d’une croissance réelle de <strong>+6,7%</strong> (après +7,2% en 2017), ce qui fait de 2018 la neuvième année consécutive de croissance pour l’Irlande. La croissance est ainsi révisée à la baisse par rapport à la précédente estimation du ministère des finances (+7,5%) mais en ligne avec celle de la Commission (+6,8%). Le PIB irlandais s’établit ainsi à <strong>312,5 Mds€</strong> en 2018.</p>
<p style="text-align: justify;">Les principaux facteurs de la croissance en 2018 sont les investissements (+9,8%), la consommation des ménages (+3,0%) et la consommation des administrations publiques (+6,4%). L’investissement total progresse de <strong>+10,1%</strong> (+2Mds€) en raison des actifs incorporels (+52,8%). En revanche, hors actifs incorporels (brevets de propriété intellectuelle), l’investissement affiche une baisse de -4,9%. </p>
<p style="text-align: justify;">Le PIB du secteur de l’information et de la communication a connu une croissance de +30,7% en 2018 – dont la moitié est due aux exportations de royalties – et s’établit à plus de 35 Mds€. Le secteur, dominé par les activités de leasing aéronautique, a crû de +8,9% et le secteur de la construction de +15,4%, tandis que le secteur agricole a affiché une croissance négative de -12,9% et l’industrie (hors construction) est stable (-0,2%). La croissance du PIB au quatrième trimestre de 2018 s’établit à<strong> +0,1%</strong>, soit l’un des plus faibles de l’Union Européenne.</p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="PIB" src="/Articles/da100275-6fae-421d-b311-af16125f4f0d/images/9c958963-d635-4ff9-9a4f-f91a495bea26" alt="PIB" width="526" height="396" /></p>
<p><strong>Activité économique </strong>– Le PMI manufacturier du mois de mars est en très légère baisse par rapport à son niveau au mois de février (54 précédemment contre <strong>53,9</strong>). Ce chiffre semble confirmer la croissance stable du secteur manufacturier en Irlande – bien au-dessus de la moyenne au sein de la zone Euro (47,5, soit la plus forte contraction du secteur manufacturier en presque six ans).</p>
<p>L’amélioration de la demande extérieure ainsi que la hausse du niveau d’emploi (plus fort taux de croissance enregistré depuis octobre 2008) ont permis de maintenir le PMI à ce niveau, participant ainsi directement à l’optimisme des entreprises du secteur. Il est cependant important de pondérer ces dynamiques par les inquiétudes qui persistent autour du Brexit et notamment par le risque de perturbations des chaines de production (les entreprises du secteur se préparent en augmentant notamment drastiquement leurs stocks de pré-production – plus forte augmentation depuis la création du sondage par AIB).</p>
<p>Le PMI des services est lui-aussi en très légère baisse (<strong>55,3</strong> enregistré pour le mois de mars contre 55,9 le mois précédent), confirmant le rebond de l’activité observé en février. Le Brexit continue cependant de peser sur la confiance des entreprises dans le secteur tertiaire qui a atteint son niveau le plus bas depuis plus de six ans.</p>
<p>Enfin, le PMI du secteur de la construction (Ulster Bank) s’établit à <strong>55,9</strong>, soit en baisse depuis février 2019 (60,5). Les commentaires vont cependant dans le sens d’une croissance solide du secteur menée notamment par l’immobilier.</p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="PMI" src="/Articles/da100275-6fae-421d-b311-af16125f4f0d/images/ce7f6411-e0e9-496d-91e5-74d389c22658" alt="PMI" width="581" height="313" /></p>
<p><strong>Taux de change - </strong>Dans son dernier rapport trimestriel, la Banque Centrale d’Irlande (CBI) anticipe une dégradation du taux de change entre l’euro et la livre sterling. Dans le cas d’une absence d’accord (« no-deal »), les estimations de la CBI envisagent que la livre pourrait atteindre le cours de 97 pence pour un euro, ce qui, au taux de change actuel, impliquerait une dépréciation de 13,6 %. Ceci réduirait significativement la compétitivité des entreprises irlandaises dont certaines (souvent de petite taille) sont encore très dépendantes des échanges avec le Royaume-Uni.</p>
<p><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage en Irlande continue à diminuer et passe de 5,6% en février 2019 à <strong>5,4</strong>% corrigé des variations saisonnières (cvs) en mars 2019, soit une baisse de -0.2pp (glissement mensuel). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait ainsi à 131 300 en mars 2019, soit 3 800 de moins qu’en février et 6 200 de moins qu’en mars 2018.</p>
<p>Le taux de chômage des jeunes enregistre une nouvelle légère baisse de -0,4pp en mars 2019 par rapport au mois précédent, à 13,8%. Cette diminution intervient après deux augmentations successives du taux en décembre 2018 (+0,3pp) et en janvier 2019 (+0,5pp) ainsi qu’une très faible chute en février 2019 (-0,1pp).</p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Chômage" src="/Articles/da100275-6fae-421d-b311-af16125f4f0d/images/c89f1082-ead9-411b-8587-52b925229eda" alt="Chômage" width="675" height="335" /></p>
<p><strong>Immobilier</strong> – Les prix de l’immobilier continuent de ralentir à Dublin (+<strong>1,9%</strong> en mars 2019 contre +3,8% le mois précédent). A l’inverse, la croissance hors Dublin est stable autour de +9,5% depuis fin 2018.</p>
<p>Un <a href="http://pdf.euro.savills.co.uk/ireland-research/market-in-minutes/investments-report-2019-online.pdf"><span style="text-decoration: underline;">rapport publié le 08 Avril 2019 par Savills Ireland</span></a> (agence immobilière britannique implantée en Irlande) met cependant en garde contre la stagnation de l’offre sur le marché de l’immobilier résidentiel. Malgré les investissements en unité résidentielle émanant de grandes entreprises, l’offre sur le segment résidentiel risque de rester insuffisante jusqu’en 2023. Les politiques plus restrictives en matière de prêts immobiliers couplées à la hausse des prix semblent provoquer un tournant en Irlande avec une chute du nombre de propriétaires occupants et un développement de la demande locative, creusant l’écart avec l’offre. Le coût des loyers à Dublin devrait encore augmenter de 17% d’ici 2021.</p>
<p>Certains commentateurs appellent le gouvernement à rétablir un équilibre au travers d’investissements publics afin de faciliter la création de logements sociaux. Enfin, la proposition d’exonération d’impôts locaux pour les propriétaires retraités proposée par les députés de l’Alliance Indépendante a été rejetée par le ministre des Finances Paschal Donohoe le 7 avril. </p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Immo" src="/Articles/da100275-6fae-421d-b311-af16125f4f0d/images/d64e8d17-27b3-482b-9f4c-6c032b168033" alt="Immo" width="581" height="435" /></p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Le budget du gouvernement central a affiché un bilan positif pour le premier trimestre 2019. Les recettes totales collectées ont dépassé de 130 M€ le montant cible (<strong>+ 1,2%</strong> de plus que les prévisions) principalement en raison de l’impôt sur les sociétés mais aussi de l’impôt sur le revenu et de la TVA (recettes qualifiées de plus durables selon le Parliamentary Budget Office). Les recettes fiscales trimestrielles ont augmenté de <strong>+6,7%</strong> par rapport au premier trimestre 2018 (g.a.). Les recettes collectées en mars (4,5 Mds€) sont supérieures de <strong>+5%</strong> aux prévisions.</p>
<p>En parallèle, les dépenses du gouvernement central sont inférieures aux prévisions d’un montant de <strong>331 M€ </strong>mais restent supérieures de +6,6% aux chiffres du premier trimestre 2018. Le PBO met en garde contre les similarités des dynamiques en ce début d’année avec celles observées en 2018, notamment concernant les dépassements en matière de dépenses de santé, et suggère que la mise en place d’une surveillance des dépenses courantes votées. De même, les analystes de Davy Research notent que les recettes excédentaires tendent à être utilisées pour financer ces dépassements et non pour consolider les finances publiques.</p>
<p><strong>Obligations souveraines</strong> - Le taux d’intérêt des obligations à 10 ans émises par le gouvernement irlandais a atteint ce mois son niveau le plus bas depuis un an (<strong>soit +0,57%</strong>au 8 avril<strong>) </strong>après s’être stabilisé autour de +0,80/+0,90% pendant plusieurs mois. Ces chiffres indiquent une confiance stable et relativement solide des investisseurs ainsi qu’une réaction positive à l’annonce par la BCE, lors de la conférence de presse du 7 mars, d’un troisième tour d’opérations de refinancement ciblées à long terme (TLTRO) dont l’objectif est de stimuler l’offre de crédit des banques tout en leur permettant de se financer à des taux attractifs. Le taux des obligations allemandes à 10 ans étant de 0 point de base au même moment, l’écart entre les deux taux est donc égal à celui des obligations irlandaises en valeur absolue, soit 57 pbs. Ce faible écart des rendements entre les obligations irlandaises et allemandes confirme que les investisseurs ont une perception positive de la situation économique en Irlande, malgré les incertitudes liées au Brexit.</p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Résolution bancaire </strong>– La banque irlandaise Allied Irish Banks (<strong>AIB</strong>) a réalisé des progrès importants dans sa trajectoire pour remplir les exigences minimum de fonds propres et passifs éligibles (MREL) à l’horizon 2021 dans le cadre des mesures associées aux résolutions bancaires (Bâle 3). L’émission supplémentaire d’une obligation de 1 Md USD respectant les exigences de Bâle 3 (seniorité) permet à AIB de couvrir d’ores et déjà environ deux tiers du montant total à accumuler au 1<sup>er</sup> janvier 2019 (4 Mds €). Il s’agit d’un signal important et positif, preuve de l’amélioration de la confiance des investisseurs vis-à-vis d’AIB (Davy Research).</p>
<p><em>Note : ces exigences de liquidité éligible s’appliquent aux banques européennes dans le cadre de la Directive sur la résolution et le redressement des banques (BRRD). </em></p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p align="center"><strong><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></strong></p>
<h2 align="center"><strong>69,5%</strong></h2>
<p>C’est le<strong> taux de propriété en Irlande (en pourcentage de la population).</strong> Ce chiffre, publié par Eurostat (outil statistique de la Commission Européenne), prend en compte les propriétaires qui occupent leur logement et qui peuvent avoir ou non souscrit un prêt immobilier. Il permet donc de déterminer au niveau national la part de la population ayant le statut de propriétaire-occupant. La moyenne au sein des pays de la zone euro est de 66,1%, ce qui fait de l’Irlande un pays relativement proche du niveau moyen national de propriétaire-occupant dans cette zone. Le taux irlandais a continûment diminué depuis le pic de 2004 à 81,8% et semble s’être stabilisé ces trois dernières années. Il est intéressant de noter que l’Allemagne affiche le taux le plus faible (51,4%) alors que le taux slovaque s’établit à 90,1%, soit le chiffre le plus élevé en zone euro. Le taux français, lui, est de 64,4%.</p>
</div>
<h2>Brexit</h2>
<p><strong>Prévisions de croissance</strong> - Dans un contexte économique international incertain (activité faible en zone euro et tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis), la Banque Centrale d’Irlande (CBI) a publié des projections relativement positives concernant la croissance mais <strong>continue de mettre en garde contre les conséquences d’une potentielle absence d’accord de retrait entre l’UE et le Royaume-Uni. </strong>Les estimations concernant la croissance économique pour l’année 2019 ont été revues à la baisse (+<strong>4,4% à +4,2%</strong>). Si un accord est conclu et que la période de transition à l’horizon fin 2020 entre en vigueur, les prévisions de croissance du PIB pour 2020 s’établissent à +3,6%, reflétant ainsi un ralentissement de l’activité globale. Enfin, le pire scénario prévu, soit l’absence d’accord entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne, entraînerait une croissance de seulement +<strong>1%</strong> en 2019.</p>
<p>Dans une étude publiée en mars 2019, le ministère des Finances (DoF) et l’Economic and Social Research Institute (ESRI) concluent tout comme la CBI à une absence de récession dans tous les scénarios. Ils mettent cependant eux-aussi l’accent sur l’ampleur des pertes à court-terme (-2,4%) dans l’hypothèse d’une sortie désordonnée sans accord. A plus long terme, ils estiment que la perte de PIB par rapport à un scénario « sans Brexit » serait comprise entre 2,6 % (si un accord de retrait est signé) et 5,0 % (Brexit désordonné et sans accord).</p>
<p><strong>Impact économique</strong> - Après la publication des différents PMI du mois de mars, l’Irlande du Nord semble être la région qui souffre actuellement le plus des incertitudes autour du Brexit. En effet, le PMI global (publié par Ulster Bank) est passé sous la barre des 50, s’établissant à <strong>48</strong> et signalant une contraction globale de l’économie en Irlande du Nord.</p>
<p> </p>
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: white;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: 10pt;">C’est le taux de propriété en Irlande (en pourcentage de la population). Ce chiffre, publié par Eurostat (outil statistique de la Commission Européenne), prend en compte les propriétaires qui occupent leur logement et qui peuvent avoir ou non souscrit un prêt immobilier. Il permet donc de déterminer au niveau national la part de la population ayant le statut de propriétaire-occupant. La moyenne au sein des pays de la zone euro est de 66,1%, ce qui fait de l’Irlande un pays relativement proche du niveau moyen national de propriétaire-occupant dans cette zone. Le taux irlandais a continûment diminué depuis le pic de 2004 à 81,8% et semble s’être stabilisé ces trois dernières années. Il est intéressant de noter que l’Allemagne affiche le taux le plus faible (51,4%) alors que le taux slovaque s’établit à 90,1%, soit le chiffre le plus élevé en zone euro. Le taux français, lui, est de 64,4%.</span></span></p>
<p> </p>
<p> </p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Mensuel" src="/Articles/da100275-6fae-421d-b311-af16125f4f0d/images/459cebfc-4ffe-4d10-91f7-c0d5aa0a7404" alt="Mensuel" width="866" height="562" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Annuel" src="/Articles/da100275-6fae-421d-b311-af16125f4f0d/images/bf293319-9f46-462b-b1c9-a08ffbbef276" alt="Annuel" width="865" height="1011" /></strong></p>47bacc7a-c286-44ec-9c76-1daa1ef4ef50Publication du 18ème rapport semestriel sur la stabilité financière de la RBILa Banque centrale a publié fin décembre son 18ème Rapport semestriel sur la stabilité financière. Elle y met en avant l’assainissement progressif du secteur bancaire indien, où la part des prêts toxiques enregistre un déclin pour la 1ere fois sur les 3 dernières années, dans le sillage notamment de la relance du cycle de crédit et de l’introduction du nouveau code des faillites. 2019-01-07T00:00:00+01:00<h5 style="text-align: justify;">Un environnement international marqué par la présence de vents contraires</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Banque souligne les risques afférents à la normalisation du cycle monétaire international</strong>, et notamment de la Fed, qui devrait entrainer un reflux sensible des capitaux des économies émergents et exercer, par percolation, des pressions à la hausse sur la politique de taux de ces dernières. Elle rappelle, par ailleurs, les risques liés à la recrudescence des tensions commerciales et géopolitiques, qui pourrait à terme obérer le rééquilibrage du solde des transactions courantes, et exacerber la volatilité des flux de capitaux ainsi que du taux de change.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au niveau national, le rapport met en lumières l’accroissement du degré d’interconnexion et d’exposition entre les acteurs du secteur financier (bancaire et non-bancaire)</strong> depuis quelques années et limite, partant, le risque de contagion lié à la défaillance d’un des acteurs. L’Institut d’émission souligne ainsi sa préoccupation quant à la situation du secteur financier non-bancaire, qui, s’il ne fait pas peser de risques immédiats sur la stabilité financière, apparaît de plus en plus interconnecté au secteur financier bancaire. Si le secteur financier non-bancaire demeure secondaire en termes d’actifs totaux, la Banque met en exergue les risques associés à la hausse des interrelations entre les institutions financières bancaires et non-bancaires. En effet, le rapport souligne qu’en l’absence de garantie publique implicite, les risques de contagions en cas de défaillance d’une des parties seraient significatifs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une situation qui s’accompagne d’une dégradation de la santé financière du secteur financier non-bancaire</strong>. Les 10 190 entreprises du secteur financier non-bancaire affichent, en dépit du recul du bénéfice net (16,2%, contre 22,9% en mars), une amélioration du rythme de progression de leurs encours (17,2% en glissement annuel, contre 15% en mars), avec notamment des taux de rendement des actifs et des capitaux propres de respectivement 1,8% (1,7% en mars) et 4,4% (7,5% en mars) en termes annuels. Toujours bien supérieur au plancher réglementaire de 15% des APR, leur ratio d’adéquation des fonds propres (<em>Tier 1</em> + <em>Tier 2</em>) s’établit toutefois en baisse en septembre, à 21% (voir ci-contre) ; en cas de choc exogène sévères, les stress test de la RBI indiquent que 12% des entreprises du secteur ne seraient pas capable de maintenir le ratio d’adéquation des fonds propres. Enfin, la part des prêts non-performants dans les encours, en hausse par rapport à l’année dernière (+ 0,9 point à 6,1%, + 0,3 point par rapport à mars), demeure cependant nettement en-deçà de celle du secteur bancaire.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Dans un contexte marqué par une amélioration de la qualité des encours dans le secteur bancaire</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>La proportion d’actifs non-performants (PNP) dans les encours des banques commerciales atteidrait ainsi 10,8% fin septembre 2018, en baisse par rapport au chiffre de mars dernier (à 11,5%</strong><strong>)</strong>. Le ratio de PNP affiche, selon le Rapport semestriel sur la stabilité financière de la Banque centrale, une contraction pour la première fois sur les trois dernières années. De plus, les projections de l’Institut d’émission (scénario de base) suggèrent une baisse continue de la part des PNP, qui devrait s’établir à 10,3% en mars 2019, et à 10,2% à l’horizon du mois de septembre 2019. Le taux net de prêts non-performants s’affiche aussi en repli : il passe de 6,1% en mars 2018 à 5,3% en septembre 2018 (7,6% pour les banques publiques, 1,7% pour les banques privées indiennes, 0,5% pour les banques étrangères) grâce à la hausse des provisions, qui atteignent en moyenne 52,4% des PNP en septembre 2018 (en hausse de 4 points par rapport à mars). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>De plus, l’assainissement des encours de crédit devrait se poursuivre à court terme</strong> : la part des PNP serait ainsi susceptible, avec un paramétrage neutre (<em>baseline scenario</em> : croissance réelle de 7,2% de la valeur ajoutée, cible de déficit respectée à 3,3% du PIB, inflation contenue à 3%), d’atteindre 10,2% à un horizon d’un an (septembre 2019) selon les tests de résistance <em>(stress tests</em>) conduits par la RBI. Il atteindrait 10,5% en cas de chocs modérés et 10,8% en cas de chocs sévères (respectivement 14,3%, 14,4% et 14,5% pour les seules banques publiques). Si le ratio d’adéquation des fonds propres du secteur reste, au niveau consolidé, sensiblement au-delà des exigences de Bâle III (13,7% en septembre 2018), on notera d’importantes disparités entre groupes de banques : 11,3% (dont 4,8% au titre du capital <em>Tier 1</em>) pour les banques publiques, 16,5% pour les banques privées à capitaux indiens (9,7% en capital <em>Tier 1</em>), 17,4% pour les banques étrangères (9,9% en capital <em>Tier 1</em>).</p>
<h5 style="text-align: justify;">Marqué par une dynamique de consolidation généralisée</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>La part des PNP s’affiche en baisse dans l’ensemble des catégories de banques</strong> : elle ressort à 3,6% pour les banques étrangères (contre 3,8% fin mars), 3,8% pour les banques privées à capitaux indiens (4% fin mars) et à 14,8% pour les banques publiques (15,6% fin mars). La proportion des prêts non-performants atteindrait même 15,4% dans les banques publiques (11,3% pour l’ensemble des banques commerciales, en baisse de 1,2 point par rapport à mars 2018) une fois pris en compte les prêts restructurés, dont la part relative tend toutefois à baisser ; la contraction des actifs non-performants semble, ainsi traduire, dans l’ensemble, une certaine épuration des actifs toxiques dans le secteur bancaire indien ; une évolution positive qu’il convient de mettre en parallèle au rebond marqué des encours de crédit sur la période (+ 12% en moyenne entre mars et septembre 2018), ce qui soutient, toutes choses égales par ailleurs, le repli de la proportion des prêts non-performants dans les encours totaux. En outre, les chiffres de la RBI laissent apparaître une convergence du rythme de progression des prêts-non performants entre les différents types de banques. </p>
<h5 style="text-align: justify;">Alors que le secteur industriel demeure le plus exposé</h5>
<p style="text-align: justify;">Essentiellement imputables aux gros emprunteurs<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1] </a>(exposition supérieure à 50 Mds ₹), <strong>les actifs toxiques sont essentiellement concentrés dans le secteur industriel</strong>, où la part des prêts non-performants atteignait fin mars 20,9% (voire 21,8% avec les prêts restructurés), contre respectivement 8,4%, 2,1% et 6% (8,6%, 2,1% et 6,5% avec les prêts restructurés) dans le secteur agricole, la distribution et les autres services. Notamment, la part des PNP atteindrait 34,2% dans le secteur des métaux de base (qui représente 12,7% des encours de crédit totaux du secteur secondaire), 20% pour le secteur des infrastructures (35,5% des encours totaux), 18,7% dans celui du textile (7% du total des encours), 21,4% dans le secteur agroalimentaire et 28,3% dans celui de l’ingénierie. On notera l’apurement d’une partie des encours toxiques de la branche des métaux de base, qui a connu une baisse de la part des PNP, à 34,2% en septembre contre 46,3% en mars 2018.<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"></a></p>
<h5 style="text-align: justify;">Et que les risques pesant sur la stabilité financière demeurent</h5>
<p style="text-align: justify;">D’une part, et alors que la part de PNP a diminué, le ratio d’adéquation des fonds propres moyen (à 13,4% fin septembre) s’établirait, selon les tests de résistance de la Banque, à 12,9 % des APR en mars 2019, dans le cadre du scénario de base. Notamment, il s’ajusterait à 12,1 % en mars en cas de chocs sévères et à 11,5% à l’horizon septembre 2019 (voir ci-contre). En cas de chocs sévères, le rapport met en exergue la fragilité de 18 banques (soit 31,7% des actifs totaux), qui apparaîtraient incapables de faire face, sur la base de leurs provisions et performances actuelles, à des pertes inattendues.</p>
<p style="text-align: justify;">On notera, par ailleurs, que le marché interbancaire, qui représente environ 3,8% des actifs du secteur bancaire, marquait, en septembre, une contraction de 0,7 point de pourcentage en glissement annuel. Dans ce segment, les banques publiques détiennent 53,1 % des encours totaux, en baisse constante sur les 3 dernières années (voir ci-contre), alors que le rôle des banques indiennes à capitaux privés affiche une progression soutenue pour atteindre 31,1 % des actifs totaux (les banques étrangères disposent par ailleurs de 15,8% du marché).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>De plus, la performance nette du secteur bancaire s’est maintenue en territoire négatif au cours du semestre sous-revu</strong>. Le secteur bancaire affiche en effet toujours des taux de rendement négatifs, à – 0,01% pour les actifs et – 0,1% pour les fonds propres entre mars et septembre 2018, contre -0,2% et -1,9% entre septembre 2017 et mars 2018. En dépit d’une marge d’intérêt en hausse (à 2,8% pour l’ensemble du secteur en septembre), la performance du secteur a été surtout obérée par la hausse des provisions pour pertes, qui ont atteint 52,4% des PNP bruts (contre 48,1% en mars 2018). Notamment, l’excédent dégagé par les banques privées indiennes et les banques étrangères, dont les taux de rendement des actifs s’établissaient à 1,2% pour des taux de rendement des fonds propres de respectivement 10,5% et 6,9%, tend selon le rapport de la RBI à s’éroder ; on relève, par ailleurs, un arrêt de la dégradation des taux de rendement des banques publiques (taux de rendement de respectivement – 0,7% pour les actifs, contre -0,9% en mars, et – 10,2% pour les fonds propres, contre – 13,6% six mois plus tôt).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les marges d’intérêt dégagées par les banques sont, au total, restées relativement stables</strong> : la hausse, pour la première fois sur les deux dernières années, du taux de rendements sur les actifs (8,4% en rythme annualisé) a été appuyée par le recul, consécutif sur les trois derniers semestres étudiés, des taux de rémunération du passif (5,6%) ; la Banque centrale avait, pour mémoire, rehaussé son taux directeur de 25 points de base respectivement en juin et aout 2018. La marge nette d’intérêts du secteur bancaire, stable depuis fin 2016, s’améliore à la marge, à 2,8% (2,7% sur le semestre antérieur).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au total, l’indicateur synthétique de stabilité bancaire affiche une légère amélioration</strong>. En dépit de sa bonne orientation, l’indicateur de stabilité du secteur bancaire continue, toutefois, de mettre en exergue les vulnérabilités afférentes à la rentabilité du secteur, ainsi qu’à, mais dans une moindre mesure, la qualité des actifs.</p>
<div><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Qui représentent 83,4% des PNP en septembre, contre 85,4% six mois auparavant, et 54,6% des encours (contre 53,3 % en mars).</p>
</div>
</div>ccad57fb-96bb-4933-a743-004b21c36fa5Panorama des secteurs bancaires, des assurances et des marchés des capitaux en Amérique centrale (CA-4) Cette note non-exhaustive a pour but de présenter dans les grandes lignes les secteurs bancaires, des assurances (et marchés des capitaux) de la région (CA-4). 2018-12-10T00:00:00+01:00<p>Cette note non-exhaustive a pour but de présenter dans les grandes lignes les secteurs bancaires, des assurances (et marchés des capitaux) de la région (CA-4). Ces secteurs ne sont pas totalement homogènes bien qu’ils soient concentrés, plutôt solides et correctement surveillés par des entités régulatrices. Ils sont principalement composés par des groupes locaux, et plus récemment par des groupes centraméricains, la plupart étant entre les mains des grandes familles, à la tête de l’élite économique centraméricaine, mais aussi par quelques grandes banques de pays latino-américains (colombiennes et mexicaine notamment) ainsi qu’une canadienne (Scotiabank). Chacun de ces secteurs présente des spécificités propres, en lien avec la singularité de chaque économie.</p>62bdf2a9-d178-4af4-95dd-8e5445c88044Le secteur bancaire Le Koweït œuvre pour la stabilité et la protection de son système bancaire, en imposant le cadre réglementaire stricte des normes de Bâle III, supervisé par la Central Bank of Kuwait (CBK) via la Capital Market Authority (CMA). Ces mesures ont permis au Koweït d’être relativement épargné, en comparaison avec ses voisins du CCG, des conséquences exogènes de la crise financière de 2008. 1 – La stabilité du secteur bancaire koweïtien se confirme. En dépit de la volatilité des cours mondiaux du brut depuis 2014, affectant négativement les secteurs bancaires des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), les importantes réserves de liquidités publiques du Koweït ont soutenu les financements des banques koweïtiennes, nécessaires aux futurs projets de la « Vision 2035 ».Selon la CBK, en 2017,les actifs du secteur bancaire koweïtien atteignent 210 MdUSD, représentant près de 175 % du PIB, moins importants que les actifs émiriens qui s’élèvent à 723 MdUSD (207 % du PIB) et que les a2018-08-27T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><em>Le Koweït œuvre pour la stabilité et la protection de son système bancaire, en imposant le cadre réglementaire stricte des normes de Bâle III, supervisé par la Central Bank of Kuwait (CBK) via la Capital Market Authority (CMA). Ces mesures ont permis au Koweït d’être relativement épargné, en comparaison avec ses voisins du CCG, des conséquences exogènes de la crise financière de 2008. </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 – La stabilité du secteur bancaire koweïtien se confirme. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">En dépit de la volatilité des cours mondiaux du brut depuis 2014, affectant négativement les secteurs bancaires des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), les importantes réserves de liquidités publiques du Koweït ont soutenu les financements des banques koweïtiennes, nécessaires aux futurs projets de la « Vision 2035 ».</p>
<p style="text-align: justify;">Selon la CBK,<strong> en 2017,</strong> <strong>les</strong><strong> actifs du secteur bancaire koweïtien atteignent 210 MdUSD, représentant près de 175 % du PIB, </strong>moins importants que les actifs émiriens qui s’élèvent à 723 MdUSD (207 % du PIB) et que les actifs saoudiens à hauteur de 611 MdUSD (95 % du PIB). <strong>Néanmoins, le secteur bancaire koweïtien est le plus dynamique du CCG en 2017, avec une croissance des actifs de 7 %,</strong> contre 5 % aux Emirats Arabes Unis.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Près de 20 % des actifs du secteur bancaire sont composés d’actifs étrangers</strong>, principalement sous la forme de dépôts bancaires et d’investissements. Le financement des banques se caractérise par une relative stabilité de la structure des dépôts et par une augmentation des dépôts du gouvernement depuis 4 ans, les autorités n’ayant pas puisé sur ces derniers pour leur financement. <strong>L’activité des banques commerciales est dominée par le crédit au secteur privé</strong>, qui représente 55 % de l’actif total du secteur.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon la Banque Mondiale, le Koweït est le pays du CCG le plus densément couvert en banques commerciales, avec un ratio de 14,8 banques pour 100 000 habitants, contre 8,9 en Arabie Saoudite et 12,1 aux Emirats Arabes Unis. En 2017, 11 banques koweïtiennes opèrent dans le pays et 12 banques étrangères ont établi des activités au Koweït, comme les leaders mondiaux HSBC, BNP Paribas et Citibank et les importants groupes régionaux Qatar National Bank et National Bank of Abu Dhabi.</p>
<p style="text-align: justify;">Introduite dès 1977, avec la Kuwait Finance House (KFH), <strong>la finance islamique connaît une croissance importante depuis plusieurs années et présente 38,4 % des actifs du secteur bancaire en 2017</strong>. Sur les 11 banques koweïtiennes, 5 sont des banques islamiques (Kuwait Finance House, Ali Ahli United Bank, Boubyan Bank, Al Rajhi Bank, Warba Bank). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 – Le paysage bancaire se compose de onze établissements nationaux. </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En 2017, les cinq banques koweïtiennes les plus importantes détiennent à elles seules 90 % des actifs du pays et les deux premières détiennent les deux tiers des actifs</strong>. Créée il y a 65 ans, la National Bank of Kuwait est la plus ancienne et la plus importante banque koweïtienne, avec 40 % des actifs du pays. Suivent la Kuwait Finance House (KFH) avec 25,4 %, Burgan Bank avec 11,1 %, Gulf Bank avec 7,7 % et la Commercial Bank of Kuwait (CMBK) avec 5,8 % des actifs.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Parts actifs" src="/Articles/62bdf2a9-d178-4af4-95dd-8e5445c88044/images/6008db9e-61c0-43f7-8b20-a1dafc6010cb" alt="Parts actifs" /></em></p>
<p style="text-align: center;"><em>Source : CBK, SE du Koweït</em></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><em>Kuwait Projects Company (KIPCO) <img class="marge" title="kipco" src="/Articles/62bdf2a9-d178-4af4-95dd-8e5445c88044/images/3cdbe183-8ce5-4aee-b1d6-a6f22ccbe7b7" alt="kipco" width="148" height="47" /></em></strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société holding d’investissement Kuwait Projects Company (KIPCO), <strong>détenue à 44,7 % par les proches de la famille régnante et actuellement dirigée par l’Emir lui-même, détient 3 filiales bancaires koweïtiennes pour un total d’actifs de 34,5 MdUSD, en 2017. </strong>Le groupe possède près de 60 compagnies dans plus d’une vingtaine de pays, principalement dans les secteurs de la finance, des médias, de l’immobilier, de l’industrie, de l’éducation et de la santé.<strong> 76 % de ses actifs proviennent de ses activités bancaires, </strong>réparties au Koweït, en Jordanie, en Turquie, en Algérie, en Irak, en Tunisie, au Liban et à Malte.</p>
<p style="text-align: justify;">En 2017, KIPCO est actionnaire à hauteur de 96,4 % de la United Gulf Holding Company (10,9 MdUSD d’actifs en 2017) et de sa filiale KAMCO, spécialisée dans la gestion d’actifs et de l’investissement bancaire. Le groupe détient à 44,04 % la compagnie publique d’assurance Gulf Insurance Group et 64,1 % de Burgan Bank (voir ci-dessous). KIPCO détient également des parts, dont le montant n’est pas précisé, à la Jordan Kuwait Bank. L’essentiel de ses activités reste déployé au Moyen et Proche-Orient.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><em>National Bank of Kuwait (NBK) <img class="marge" title="nbk" src="/Articles/62bdf2a9-d178-4af4-95dd-8e5445c88044/images/b32437ba-8d7c-4d8c-9f98-1eebcf792da2" alt="nbk" width="83" height="54" /><br /></em></strong></p>
<p style="text-align: justify;">Détentrice de près de <strong>86,3 MdUSD d’actifs en 2017</strong>, <strong>la NBK présente un bénéfice net d’1,07 MdUSD (322,4 MKWD) en 2017</strong>, en hausse de 9,2 % par rapport à 2016. <strong>Le chiffre d’affaires est en hausse de 13 % par rapport à 2016, s’établissant à 1,84 MdUSD (557,2 MKWD)</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La NBK est la 6<sup>ème</sup> banque la plus importante au sein du CCG</strong>, en terme d’actifs, derrière la Qatar National Bank (200 MdUSD), la banque émirienne Emirates NBD (122 MdUSD), la banque saoudienne National Commercial Bank (120 MdUSD), la National Bank of Abu Dhabi (115 MdUSD) et la banque saoudienne Al Rajhi Banking Corporation (91 MdUSD).</p>
<p style="text-align: justify;">La NBK est présente sur 4 continents et a ouvert des bureaux au Moyen-Orient (Emirats Arabes Unis, Bahreïn, Arabie Saoudite, Irak, Liban, Egypte, Turquie et Jordanie), en Europe (Royaume-Uni, France et Suisse), aux Etats-Unis et en Asie (Singapour et Chine). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><em>Kuwait Finance House (KFH) <img class="marge" title="KFH" src="/Articles/62bdf2a9-d178-4af4-95dd-8e5445c88044/images/0523fabe-1539-42f3-91a5-eee95533597e" alt="KFH" width="167" height="50" /><br /></em></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Première banque islamique au Koweït depuis 1977, la KFH détient un total de 57,29 MdUSD d’actifs (17,36 MKWD) en 2017, </strong>en hausse de 5,2 % sur un an<strong>. Le chiffre d’affaires de la KFH s’établit à 2,35 MdUSD</strong> (713,3 MKWD), en hausse de 8,1 % par rapport à 2016. <strong>Le bénéfice net s’élève, en 2017, à 1,35 MdUSD</strong> (408,3 MKWD), en hausse de 11,9 % par rapport à l’année précédente.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les principaux actionnaires de la KFH sont publics</strong> : le fonds souverain Kuwait Investment Authority (KIA), la Kuwait Awqaf Public Foundation, la Public Authority for Minors Affairs et la Public Institution for Social Security (le fonds de sécurité sociale).</p>
<p style="text-align: justify;">Le secteur de la finance islamique étant en pleine croissance, comprise entre 10 et 15 % annuels depuis 2007, selon le FMI, la KFH propose un large spectre de services bancaires islamiques, principalement dans les secteurs de l’immobilier, de la finance et du conseil. La KFH répond à la demande croissante en financement islamique au Koweït comme à l’étranger, où elle détient des bureaux à Bahreïn, en Arabie Saoudite (Saudi Kuwait Finance House), en Jordanie (KFH Jordan), en Turquie (Kuveyt Turk PB), en Malaisie et en Allemagne (KT Bank AG).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><em>Burgan Bank <img class="marge" title="Burgan Bank" src="/Articles/62bdf2a9-d178-4af4-95dd-8e5445c88044/images/027f361d-f06d-494b-af70-184a4cc27bfc" alt="Burgan Bank" width="158" height="38" /></em></strong></p>
<p style="text-align: justify;">Etablie en 1977, Burgan Bank est aujourd’hui détenue à 64,1 % par le groupe financier koweïtien KIPCO, à 17 % par le groupe bahreïnien United Gulf Bank et à 8 % par la Public Institution for Social Security.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En 2017, les actifs de Burgan Bank s’établissent à 24,47 MdUSD</strong> (7,42 MdKWD), en hausse de 2 % par rapport à 2016. <strong>En 2017, le bénéfice net de Burgan Bank s’élève à 227 MUSD</strong> (69 MKWD), en hausse de 3,30 % sur un an. <strong>Le chiffre d’affaires augmente de 2 % par rapport à l’année précédente et s’établit, en 2017, à 798,8 MUSD</strong> (239,4 MKWD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><em>Gulf Bank <img class="marge" title="Gulf Bank" src="/Articles/62bdf2a9-d178-4af4-95dd-8e5445c88044/images/543f2ac1-0e42-46bd-862c-f073dfeae0a4" alt="Gulf Bank" width="143" height="48" /><br /></em></strong></p>
<p style="text-align: justify;">Fondée en 1960 et spécialisée dans les services bancaires de grands comptes et les opérations financières trésorières, <strong>Gulf Bank présente 18,81 MdUSD d’actifs en 2017, </strong>en hausse de 5,35 % par rapport à 2016. <strong>Le bénéfice net est en hausse de 12 % sur un an, et s’établit à 160 MUSD, en 2017</strong>. <strong>Le chiffre d’affaires s’élève à 387 MUSD (117 MKWD), en 2017</strong>, en augmentation de 11 % par rapport à l’année précédente.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><em>Commercial Bank of Kuwait (CMBK) <img class="marge" title="CMBK" src="/Articles/62bdf2a9-d178-4af4-95dd-8e5445c88044/images/9173959a-a633-4b6f-bf36-2a1b074af496" alt="CMBK" width="45" height="51" /><br /></em></strong></p>
<p style="text-align: justify;">Créée en 1960, la CMBK, spécialisée dans les prêts aux secteurs de la construction et intégrée aux projets d’infrastructures majeurs du Koweït, présente <strong>14,55 MdUSD d’actifs en 2017</strong>, en hausse de 7,96 % par rapport à 2016. <strong>Le bénéfice net augmente de 10 %, par rapport à l’année précédente, et s’établit à 182,83 MUSD</strong> (55,4 MKWD) en 2017. <strong>Le chiffre d’affaires s’élève à 498 MUSD</strong> (150,9 MKWD), en hausse de 7,6 % sur un an.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>Depuis le début 2010, les évolutions des cours du pétrole brut semblent peu impacter le secteur bancaire du Koweït. Néanmoins, l’importante concentration des crédits et des dépôts ainsi que la forte exposition au secteur immobilier demeurent des points de surveillance majeurs. Tous les acteurs du secteur démontrent une gestion du risque, globalement très prudente et très satisfaisante. Dans le cadre de la loi, adoptée en 2013, relative à la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment des capitaux, les opérations et transactions bancaires sont étroitement surveillées. </em></p>44579d39-a17b-433b-a67c-8e419a9bba48Le secteur bancaire de la CEMAC s'est nettement fragilisé en 2017Le secteur bancaire de la CEMAC est resté affecté par la persistance du contexte économique difficile au sein de la zone. La situation des banques est toujours marquée par l’importance de leur exposition au secteur public et par les arriérés de paiement de l’État vis-à-vis des entreprises qui contribuent à fragiliser le secteur dans son ensemble.2018-07-12T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;">Le secteur bancaire de la CEMAC est resté affecté par la persistance du contexte économique difficile au sein de la zone. La situation des banques est toujours marquée par l’importance de leur exposition au secteur public et par les arriérés de paiement de l’État vis-à-vis des entreprises qui contribuent à fragiliser le secteur dans son ensemble.</p>bbd62fbe-95a8-4524-b7f5-d223093d4246Point sur les résultats 2017 du secteur bancaire espagnolEn 2017, la mise en résolution de Banco Popular et l’intégration de BMN au sein de Bankia ont été les événements majeurs de l’actualité bancaire espagnole. Malgré les changements importants survenus au cours de l’année, les résultats du secteur bancaire espagnol s’améliorent. Cette note porte sur les résultats des 6 principales banques espagnoles(Banco Santander, BBVA, CaixaBank, Bankia, Sabadell et Bankinter) et présente les évolutions de l’ensemble du secteur. 2018-07-05T00:00:00+02:00<p><em>En 2017, la mise en résolution de Banco Popular et l’intégration de BMN au sein de Bankia ont été les événements majeurs de l’actualité bancaire espagnole. Malgré les changements importants survenus au cours de l’année, les résultats du secteur bancaire espagnol s’améliorent. Cette note porte sur les résultats des 6 principales banques espagnoles<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"> </a>(Banco Santander, BBVA, CaixaBank, Bankia, Sabadell et Bankinter) et présente les évolutions de l’ensemble du secteur. </em></p>
<p> </p>
<div><img title="banques" src="/Articles/bbd62fbe-95a8-4524-b7f5-d223093d4246/images/72375083-03cc-4c62-8a00-22e960677fac" alt="graphique " /></div>79a7e2ec-4c3a-44d5-99e7-7fd41f7a88eeUnite Here félicite le PCN français !Le syndicat américain Unite Here, plaignant de la saisine Natixis, a exprimé tout son soutien à l'action du PCN français !Le TUAC se féliclite du succès obtenu par le PCN français , discours de M. Jeremy BLasi, représentant UH dans la médiation lors de la réunion annuelle d'information du PCN le 5 février 2018.Retrouver la lettre de Unite Here au PCN français 2018-05-07T00:00:00+02:00<p><strong>Le syndicat américain Unite Here, plaignant de la saisine Natixis, a exprimé tout son soutien à l'action du PCN français !</strong></p>
<p><a title=""Success for US Hotel Workers at the French NCP"" href="https://tuac.org/news/unite-here-success-at-the-french-ncp/"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Le TUAC se féliclite du succès obtenu par le PCN français</span></span></a> , discours de M. Jeremy BLasi, représentant UH dans la médiation lors de la réunion annuelle d'information du PCN le 5 février 2018.</p>
<p>Retrouver la lettre de Unite Here au PCN français</p>
<p><img class="marge" title="JB RAI 2018" src="/Articles/79a7e2ec-4c3a-44d5-99e7-7fd41f7a88ee/images/b0dbeb49-32c9-4cec-83ef-a22e882e3ec3" alt="RAI 2018" /></p>
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<p> </p>a9768ed8-8e0a-4c24-a7f0-5cf5ee6f5911La situation économique et financière en avril 2018Offensive de diplomatie économique vers la Chine et les émirats arabes unis Alors que le commerce extérieur représente plus de la moitié du PIB du pays alpin et que 6 emplois sur 10 en dépendent, le gouvernement autrichien a adopté le 4 avril une stratégie pour la politique économique extérieure.Le plan adopté fixe des principes directeurs qui donneront lieu à une série de mesures d'ici novembre 2018. Cette stratégie est pilotée par le ministère du Numérique et de l'Economie (BMDW) en coopération avec le ministère des Affaires Etrangères et la chambre fédérale de l’économie (WKO), responsable de l’accompagnement des entreprises à l’étranger à travers son réseau de délégations commerciales. La stratégie se décline en objectifs chiffrés : passer de 30 à 35 % d'entreprises exportatrices en 2025 (soit de 55 000 actuellement à 77 000) et atteindre 32 % d'exports en dehors de l'UE (30,2 % actuellement). Elle comporte plusieurs axes dont le développement de relations économiques priv2018-05-07T00:00:00+02:00<h5 align="center"><strong><em>Offensive de diplomatie économique vers la Chine et les émirats arabes unis</em></strong></h5>
<p> </p>
<p>Alors que le commerce extérieur représente plus de la moitié du PIB du pays alpin et que 6 emplois sur 10 en dépendent, le gouvernement autrichien a adopté le 4 avril <strong>une stratégie pour la politique économique extérieure</strong>.</p>
<p>Le plan adopté fixe des principes directeurs qui donneront lieu à une série de mesures d'ici novembre 2018<strong>. </strong>Cette stratégie est pilotée par le ministère du Numérique et de l'Economie (BMDW) en coopération avec le ministère des Affaires Etrangères et la chambre fédérale de l’économie (WKO), responsable de l’accompagnement des entreprises à l’étranger à travers son réseau de délégations commerciales<strong>. </strong></p>
<p><strong>La stratégie se décline en objectifs chiffrés : passer de 30 à 35 % d'entreprises exportatrices en 2025</strong> (soit de 55 000 actuellement à 77 000) et atteindre 32 % d'exports en dehors de l'UE (30,2 % actuellement). Elle comporte plusieurs axes dont le développement de relations économiques privilégiées avec certains partenaires économiques avec <strong>une attention particulière portée à l’Asie</strong>, l’intégration des aspects culturels, tourisme, scientifiques et sportifs dans la démarche; l<strong>’accent sur le numérique et l’innovation</strong> ; la promotion des valeurs et du multilatéralisme, le suivi de près des sanctions économiques ; la promotion auprès du public des effets positifs de la mondialisation pour l'Autriche.</p>
<p> </p>
<p>Deux déplacements officiels à dominante économique sont venus illustrer cette ambition. <strong>La visite d’Etat en Chine du 6 au 12 avril avec la plus grosse délégation jamais organisée</strong> (près de 300 personnes), composée du Président A. Van der Bellen, du Chancelier S. Kurz, de plusieurs ministres ÖVP-FPÖ accompagnés de 170 entreprises. La visite a donné lieu à la signature d’une déclaration pour un partenariat stratégique couvrant de nombreux domaines (commerce, technologies, infrastructures, transports, brevets, culture, sport…). Une déclaration d’intention sur la route de la soie a également été signée par le ministre des Transports et des infrastructures marquant l’intérêt de l’Autriche pour ce projet.</p>
<p> <strong>S. Kurz, accompagné de la ministre de l’Economie, s’est rendu fin avril aux Emirats arabes unis</strong>. Cette visite a été marquée par la signature d’un contrat important pour l’énergéticien autrichien OMV avec ADNOC, l’entreprise pétrolière émirienne. OMV investira 1,5 Mrd USD pour la participation au développement de deux champs pétroliers offshore et obtient un partenariat pour la construction d’une raffinerie (cf article infra).</p>
<p><strong>A noter que le gouvernement travaille également à une stratégie sur l’attractivité du pays « Standort Österreich »</strong> (Site Autriche) pour laquelle il envisage même d’introduire une référence dans la constitution.</p>
<p><strong>...</strong></p>
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<p><strong>Pour lire l'intégralité de notre document, veuillez cliquer sur le fichier ci-après.</strong></p>42ebe440-14c9-4022-8de5-f7b79a3c6169L'encadrement des taux d'intérêt bancaires au Kenya, une mesure aux effets délétèresLa Banque centrale du Kenya (Central Bank of Kenya, CBK) a publié en mars une étude d’impact sur la loi d’encadrement des taux d’intérêt. D’après cette loi, entrée en vigueur en septembre 2016, les taux prêteurs des banques sont plafonnés à 400 pb (4 %) au-dessus du taux d’intérêt directeur de la CBK, aujourd’hui de 9,5 %. La mise en place de cette loi constituait une réponse du gouvernement aux critiques contre le coût élevé du crédit – 18,2 % en moyenne avant son entrée en vigueur – alors que la profitabilité du secteur bancaire était dans l’ensemble élevée.D’après la CBK, l’encadrement des taux a eu plusieurs effets négatifs, qui de manière agrégée, auraient couté 0,4 point de croissance au Kenya en 2017. D’abord, il a entraîné une diminution du crédit aux clients les plus risqués, à savoir les ménages et les PME, le taux d’intérêt maximal étant insuffisant pour faire face aux risques inhérents à ces catégories de clients. Les banques se sont dès lors tournées massivement vers l2018-05-04T00:00:00+02:00<p>La Banque centrale du Kenya (<em>Central Bank of Kenya,</em> CBK) a publié en mars une étude d’impact sur la loi d’encadrement des taux d’intérêt. D’après cette loi, entrée en vigueur en septembre 2016, les taux prêteurs des banques sont plafonnés à 400 pb (4 %) au-dessus du taux d’intérêt directeur de la CBK, aujourd’hui de 9,5 %. La mise en place de cette loi constituait une réponse du gouvernement aux critiques contre le coût élevé du crédit – 18,2 % en moyenne avant son entrée en vigueur – alors que la profitabilité du secteur bancaire était dans l’ensemble élevée.</p>
<p>D’après la CBK, l’encadrement des taux a eu plusieurs effets négatifs, qui de manière agrégée, auraient couté 0,4 point de croissance au Kenya en 2017. D’abord, il a entraîné une diminution du crédit aux clients les plus risqués, à savoir les ménages et les PME, le taux d’intérêt maximal étant insuffisant pour faire face aux risques inhérents à ces catégories de clients. Les banques se sont dès lors tournées massivement vers les actifs les plus sûrs : titres de dette publique et prêts aux grandes entreprises. Par ailleurs, suite à l’entrée en vigueur de la loi, la banque centrale observe une augmentation des frais bancaires – qui est allée de pair avec une plus forte opacité des offres bancaires pour les consommateurs – ainsi qu’une dégradation de la situation financière des plus petites banques dont la dépendance aux revenus d’intérêts est plus forte ; ces banques ont par ailleurs souffert d’un transfert des dépôts vers les grandes banques, jugées plus à même de faire face à ces nouvelles contraintes réglementaires. Enfin, la conduite de la politique monétaire de la CBK a été rendue plus compliquée : la baisse de l’inflation rend théoriquement possible un assouplissement de la politique monétaire dont les effets sont délétères sur le crédit au secteur privé, la baisse du taux d’intérêt de la CBK conduisant mécaniquement à une diminution du plafond maximal des taux prêteurs des banques.</p>
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<p>La publication de cette étude intervient à un moment où le ministre des Finances a annoncé que la loi serait substantiellement modifiée d’ici l’été. A ce stade, les contours de la réforme restent flous.</p>5e7c2a1b-4f46-498b-8af9-a9fdb414a632Brèves mensuelles Roumanie - mars 2018La croissance du PIB atteint 7,0% en 2017, principalement portée par la consommation des ménages en raison de la politique pro-cyclique du gouvernement. L’inflation atteint son plus haut niveau depuis 2013. La France renoue avec un excédent commercial vis-à-vis de la Roumanie. Le déficit public atteint 0,6% du PIB sur les deux premiers mois de l’année. Le gouvernement annonce vouloir rejoindre la zone euro en 2024. La Banque centrale s’oppose à l’acquisition de Banca romaneasca par OTP Bank. La Commission approuve un financement de 272 M EUR pour la construction de 70km d’autoroute en Transylvanie. La Banque mondiale signe un accord d’assistance technique avec la mairie du secteur 5 de Bucarest. Le ministère de l’Energie autorise le démarrage des travaux de la section roumaine du projet gazier BRUA.2018-03-29T00:00:00+02:00<p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/5e7c2a1b-4f46-498b-8af9-a9fdb414a632/images/0fb96bf0-65a3-42d0-afb3-b700e1126cfb" alt="Image" width="380" height="253" /></p>
<p>La croissance du PIB atteint 7,0% en 2017, principalement portée par la consommation des ménages en raison de la politique pro-cyclique du gouvernement. L’inflation atteint son plus haut niveau depuis 2013. La France renoue avec un excédent commercial vis-à-vis de la Roumanie. Le déficit public atteint 0,6% du PIB sur les deux premiers mois de l’année. Le gouvernement annonce vouloir rejoindre la zone euro en 2024. La Banque centrale s’oppose à l’acquisition de Banca romaneasca par OTP Bank. La Commission approuve un financement de 272 M EUR pour la construction de 70km d’autoroute en Transylvanie. La Banque mondiale signe un accord d’assistance technique avec la mairie du secteur 5 de Bucarest. Le ministère de l’Energie autorise le démarrage des travaux de la section roumaine du projet gazier BRUA.</p>93cff537-806f-438b-9e3e-fd1289b07bffBrèves mensuelles Roumanie - janvier 2018Le nouveau gouvernement de Viorica Dăncilă investi par le parlement. Le déficit public s’établit à 2,9% du PIB en 2017. Hausse des crédits au secteur privé et poursuite de la déeuroisation. Le Ministère des Finances Publiques prévoit de lever environ 50 Mds RON en monnaie locale et 5 Mds EUR en devises en 2018. Le marché des fusions acquisitions atteint 3,8 Mds EUR en 2017 (+15% sur un an). La croissance du marché boursier se poursuit. Première hausse des taux depuis août 2008. Acquisition de Piraeus Romania par JC Flowers & Co. L’encours de nouveaux prêts de la BEI s’élève à 1,3 Md EUR en 2017, celui de la BERD à 550 M EUR.2018-02-01T00:00:00+01:00<p><strong><img src="/Articles/93cff537-806f-438b-9e3e-fd1289b07bff/images/06e1abdb-a129-46f0-a481-aa44fa9d5fe6" alt="Photo" width="251" height="167" /><br /></strong></p>
<p>Le nouveau gouvernement de Viorica Dăncilă investi par le parlement. Le déficit public s’établit à 2,9% du PIB en 2017. Hausse des crédits au secteur privé et poursuite de la déeuroisation. Le Ministère des Finances Publiques prévoit de lever environ 50 Mds RON en monnaie locale et 5 Mds EUR en devises en 2018. Le marché des fusions acquisitions atteint 3,8 Mds EUR en 2017 (+15% sur un an). La croissance du marché boursier se poursuit. Première hausse des taux depuis août 2008. Acquisition de Piraeus Romania par JC Flowers & Co. L’encours de nouveaux prêts de la BEI s’élève à 1,3 Md EUR en 2017, celui de la BERD à 550 M EUR.</p>507d6113-d477-4ccf-ab8d-0fc13ad9c4f9Brève région Danube-Balkans du 30 novembre 2017Secteur financier : baisse des NPL dans la régionSelon les données publiées par l’Initiative de Vienne – Commission européenne, BEI, BERD, IMF, BM –, les prêts non performants continuent de nettement baisser dans le bilan des banques, grâce surtout aux ventes de ces créances réalisées sur le marché secondaire. Le volume des transactions s’est toutefois brusquement réduit au premier semestre 2017 (-37% par rapport au premier semestre 2016), les investisseurs s’étant détournés de la région pour des marchés aux retours plus élevés comme en Italie. À noter toutefois le projet « Taurus » d’Unicredit qui a conduit à la vente pour un montant de 448 M EUR de NPL en Croatie à APS Holding et 93 M EUR de NPL en Bulgarie à B2Hodling. Au 31 décembre 2016, le montant total des NPL était de 20,5 Mds EUR sur la zone, dont 5 Mds dans les six pays des Balkans occidentaux.Prêts non performants (Ratio, taux de provision, volume et variation) - données déc. 20162017-12-01T00:00:00+01:00<h2>Secteur financier : baisse des NPL dans la région</h2>
<p style="text-align: justify;">Selon les données publiées par l’Initiative de Vienne – Commission européenne, BEI, BERD, IMF, BM –, les prêts non performants continuent de nettement baisser dans le bilan des banques, grâce surtout aux ventes de ces créances réalisées sur le marché secondaire. Le volume des transactions s’est toutefois brusquement réduit au premier semestre 2017 (-37% par rapport au premier semestre 2016), les investisseurs s’étant détournés de la région pour des marchés aux retours plus élevés comme en Italie. À noter toutefois le projet « Taurus » d’Unicredit qui a conduit à la vente pour un montant de 448 M EUR de NPL en Croatie à APS Holding et 93 M EUR de NPL en Bulgarie à B2Hodling. Au 31 décembre 2016, le montant total des NPL était de 20,5 Mds EUR sur la zone, dont 5 Mds dans les six pays des Balkans occidentaux.</p>
<p style="text-align: center;"><strong>Prêts non performants (Ratio, taux de provision, volume et variation) - données déc. 2016</strong></p>
<p><img style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Prêts non performants" src="/Articles/507d6113-d477-4ccf-ab8d-0fc13ad9c4f9/images/2333c80a-c39c-472d-87d4-8b4a57246b8a" alt="Prêts non performants" /></p>