Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - salairesFlux de publication de la direction générale du Trésor - salairesFluxArticlesTag-salairesCopyright 20242023-09-25T00:00:00+02:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr2ae8d63f-2a56-47de-ac29-fb4d7d2746b6Flash Conjoncture Pays avancés - L’inflation britannique reflue plus vite qu’anticipé Flash Conjoncture Pays avancés - L’inflation britannique reflue plus vite qu’anticipé 2023-09-25T00:00:00+02:00<p>Aux <strong>États-Unis</strong>, en août, les mises en chantier reculent nettement (−11,3 % après +2,0 %). En septembre, l’indice des directeurs d’achats manufacturier (PMI) augmente <strong>au Royaume-Uni</strong> (44,2 après 43,0) et <strong>en Allemagne</strong> (39,8 après 39,1), mais stagne <strong>en zone euro</strong> (43,4 après 43,5) et recule <strong>au Japon</strong> (48,6 après 49,6)), restant dans tous les pays en territoire de contraction. Dans le secteur des services, en septembre, l’indice des directeurs d’achats baisse <strong>au Royaume-Uni </strong>(47,2 après 49,5) et <strong>au Japon</strong> (53,3 après 54,3), mais se redresse <strong>en zone euro</strong> (48,4 après 47,9) et <strong>en Allemagne</strong> (49,8 après 47,3). En août, l’inflation (IPC) reflue au <strong>Royaume-Uni </strong>(+6,7 % après +6,9 %), <strong>au Japon </strong>(+3,2 % après +3,3 %) et <strong>en zone euro</strong> (au sens de l’IPCH, +5,2 % après +5,3 %). En août, la balance commerciale augmente <strong>au Japon </strong>(−556 Md¥ après −600 Md£). <strong>En Espagne, </strong>l’activité ralentit légèrement au 2<sup>e</sup> trimestre 2023 selon l’estimation finale de l’INE (+0,5 % après +0,6 %).</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/2ae8d63f-2a56-47de-ac29-fb4d7d2746b6/images/713a1b0b-44a6-4df2-88a0-29cff6d927ac" alt="Indicateurs" /><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/2ae8d63f-2a56-47de-ac29-fb4d7d2746b6/images/2163a454-f96f-4c36-93d2-b818051fcb99" alt="Royaume-Uni : contributions à l'inflation" /></p>61b29978-22a1-4887-99b2-fc8e960d803fFlash Conjoncture Pays avancés - L’inflation marque le pas aux États-Unis et en Espagne mais progresse en Allemagne Flash Conjoncture Pays avancés - L’inflation marque le pas aux États-Unis et en Espagne mais progresse en Allemagne 2023-07-17T00:00:00+02:00<p>En<strong> Allemagne</strong>, l’inflation (au sens de l’IPCH) est en hausse en juin selon l’estimation détaillée (+6,8 % après +6,3 %), à l’inverse de l’<strong>Espagne</strong> où elle enregistre un fort recul (+1,6 % après +3,0 %). Aux <strong>États-Unis</strong>, l’inflation (au sens de l’IPC) est également en net recul en juin (+3,0 % après +4,0 %). En mai, les indices de production industrielle (IPI) évoluent en ordre dispersé : en <strong>zone euro, </strong>l’IPI progresse mais plus modérément (+0,2 % après +1,0 %), il enregistre une forte progression en <strong>Italie</strong> (+1,6 % après −2,0 %) et poursuit sa baisse au <strong>Royaume-Uni</strong> (−0,6 % après −0,2 %). En <strong>Allemagne</strong>, l’enquête ZEW du sentiment économique chute en juillet (−14,7 après −8,5). Plusieurs indicateurs du <strong>Royaume-Uni</strong> se dégradent en mai, en particulier, le PIB mensuel recule (−0,1 % après +0,2 %), la balance commerciale se détériore (−6,6 Md£ après −2,5 Md£) et le chômage est en hausse (4,0 % après 3,8 %).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/61b29978-22a1-4887-99b2-fc8e960d803f/images/a0787762-70f7-4736-a5b7-9201871d382c" alt="Indicateurs" /> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/61b29978-22a1-4887-99b2-fc8e960d803f/images/558a6353-1357-4f12-9056-bd0b6760718c" alt="Etats-Unis : contributions à l'inflation totale" /></p>22252a39-6a06-4dd5-9d2d-b75f7b2604d4Flash Conjoncture Pays avancés - L’inflation recule légèrement aux États-UnisFlash Conjoncture Pays avancés - L’inflation recule légèrement aux États-Unis2023-05-15T00:00:00+02:00<p align="left"><strong>Aux États-Unis</strong>, l’inflation recule légèrement en avril en glissement annuel (+4,9 % après +5,0 %), comme <strong>en Allemagne </strong>(+7,6 % après +7,8 %), mais progresse <strong>en Espagne </strong>(+3,8 % après +3,0 %). <strong>Au Royaume-Uni</strong>, l’indice de production industrielle (IPI) progresse en mars (+0,7 % après −0,1 %), alors qu’il recule <strong>en Italie</strong> (−0,6 % après −0,2 %), et de manière plus conséquente encore <strong>en Allemagne </strong>(−3,1 % après +2,5 %). L’activité se maintient au 1<sup>er</sup> trimestre 2023 <strong>au Royaume-Uni </strong>(+0,1 % après +0,1 % au 4<sup>e</sup> trimestre 2022), selon la 1<sup>ère</sup> estimation de l’ONS, malgré un recul enregistré au mois de mars (−0,3 % après +0,0 % en février et +0,5 % en janvier, selon l’estimation mensuelle de l’activité). <strong>Au Royaume-Uni</strong>, le déficit commercial se résorbe en mars (−2,9 Md£ après −3,4 Md£).</p>
<p style="text-align: center;" align="left"> </p>
<p align="left"><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/22252a39-6a06-4dd5-9d2d-b75f7b2604d4/images/7ecd86b6-55bc-4dcc-b02c-fc05d67ca256" alt="Indicateurs" /></p>
<p><img class="marge" src="/Articles/22252a39-6a06-4dd5-9d2d-b75f7b2604d4/images/4160fbd9-69b5-441f-939e-879234a40e32" alt="Etats Unis : prix à la consommation selon leur rigidité" /></p>f3fa17de-c0d1-4cee-8a6b-1144fff04b6fBrèves économiques d'Autriche et de Slovénie (octobre-novembre 2021)En bref2021-12-02T00:00:00+01:00<blockquote>
<h3>En bref</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">Face à la forte propagation du virus Sars-CoV2 (incidence nationale à 1 075 le 25/11), le gouvernement s’est résigné à confiner depuis le 22 novembre tout le pays pour une période de deux fois dix jours assortie d’une évaluation à mi-parcours. Le double objectif est de tenter d’éviter une tension excessive sur les services de soins intensifs et de motiver les nombreux indécis et réfractaires à se faire vacciner le plus rapidement possible. Si les commerces non essentiels et les services à la personne sont fermés, le système scolaire fonctionne sous régime hybride, sans obligation de présence pour les élèves. Le rappel de vaccination est désormais ouvert à toute personne de 18 ans et plus, 4 mois après la dernière injection. A compter du 13/12, seules les personnes non vaccinées ou non guéries devraient rester confiner. Une vaccination obligatoire à partir de 14 ans devrait être mise en place à partir de février. Les partenaires sociaux se sont entendus pour une ouverture exceptionnelle des commerces non essentiels le dimanche 19 décembre, si la situation sanitaire le permet.</p>
<p> </p>
<blockquote>
<h3>Zoom sur …les dispositifs d’aides Corona prolongés</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">En raison du nouveau confinement qui inclut des fermetures administratives dans de nombreux secteurs, le gouvernement n’a eu d’autre choix que de reconduire ou de prolonger certaines aides de soutien et de relance en faveur de l’emploi et des entreprises touchées. Ainsi les aides mises en place depuis le début de la crise sanitaire telles la compensation partielle des pertes de chiffres d’affaires ou la couverture des coûts fixes sont reconduites jusqu’à fin mars 2022. Des exonérations de certaines taxes et droits de timbres sont reconduites jusqu’à fin juin 2022. De même, le chômage partiel, entré depuis le 1<sup>er</sup> juillet dans sa 5<sup>ème</sup> phase, sera reconduit jusqu’en mars 2022. Par ailleurs, afin de favoriser l’embauche dans le secteur touristique, une nouvelle prime est mise en place : chaque nouveau recrutement pendant une période donnée permettra à l’entreprise de récupérer auprès de l’agence pour l’emploi 65 % des coûts salariaux, dès lors que le nouveau salarié n’est pas placé en chômage partiel. A noter également, une prime de 500 EUR nets octroyée sous conditions à chaque salarié en chômage partiel en novembre. Début novembre, le ministère des finances estimait le volume global des aides et mesures liées à la crise sanitaire à 41,3 Mrd EUR.</p>
<p> </p>
<p>Au sommaire de cette édition :</p>
<ul>
<li>Croissance à moyen terme de 2,6 % par an ;</li>
<li>Inflation : +4,1 % en novembre ;</li>
<li>
<p>Les investissements directs étrangers étaient en retrait en 2020 ;</p>
</li>
<li>
<p>Prolongation du chômage partiel;</p>
</li>
<li>revalorisations salariales;</li>
<li>etc.</li>
</ul>
<p> </p>
<p>Pour lire l'intégralité de notre nouvelle édition, merci de cliquer sur le fichier pdf ci-après.</p>2aaf8d31-16c3-47cb-aa0b-88df24bf69d5Brèves de l'ASEAN semaine 46 (2021)Thaïlande : contraction du PIB de 0,3% au T3. Indonésie : excédent commercial record sur les dix premiers mois 2021. Philippines/Indonésie : maintien des taux directeur pour soutenir la reprise2021-11-19T00:00:00+01:00<div>
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<p style="text-align: justify;">Faits saillants</p>
</blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<ul>
<li>Thaïlande : contraction du PIB de 0,3% au T3</li>
<li>Indonésie : excédent commercial record sur les dix premiers mois 2021</li>
<li>Philippines/Indonésie : maintien des taux directeur pour soutenir la reprise</li>
</ul>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="1" src="/Articles/2aaf8d31-16c3-47cb-aa0b-88df24bf69d5/images/70480e91-ab91-4f38-b84a-4a45c460a78b" alt="1" width="271" height="151" /></p>
</div>
<blockquote>
<p>Région </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Bilan de la COP 26 pour les pays de l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La 26<sup>ème</sup> Conférence des Parties (COP26) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUC) a pris fin le 13 novembre 2021 à Glasgow, avec des engagements en matière de réduction des émissions de carbone, d'élimination progressive de certains combustibles fossiles et d'accroissement de l'aide aux pays pauvres et vulnérables face au changement climatique. Dans l’ASEAN, on peut noter des engagements à sortir progressivement du charbon à l’horizon des années 2040 (Indonésie, Philippines, Singapour, Vietnam), la signature de la Déclaration de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres (Indonésie, Brunei, Philippines, Singapour, Vietnam) et du Global Methane Pledge (réduction de 30% des émissions de méthane d’ici 2030, Indonésie, Philippines, Singapour, Vietnam). Par ailleurs, une déclaration en faveur de l’investissement dans la production d’énergies renouvelables et dans les réseaux de transmission transfrontaliers de ces énergies « Green Grid Initiative – One sun, one world, one grid » a été approuvée par le Cambodge et la Birmanie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte augmentation des salaires anticipée en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le cabinet ECA International, les pays d’Asie du Sud-Est devraient enregistrer une augmentation des salaires réels en 2022 plus élevée que partout ailleurs dans le monde, le Vietnam (+4,2%) se classant au premier rang devant la Chine (+4%) et l’Inde (+3,6%). Les trois pays sont suivis par la Thaïlande (+3,2%), la Malaisie (+2,8%), l’Indonésie (+2,5%), la Corée du Sud (+2,4%), les Philippines (+2,1%), Singapour (+2,0%) et Taiwan (+2,0%). Dans l’ensemble de la zone APAC, l’augmentation moyenne des salaires réels devrait s’élever à +1,9%, contre +0,9% de croissance prévue dans le monde, en lien avec de plus faibles anticipations d’inflation en 2022. Ces résultats s’appuient sur une enquête menée par le cabinet entre août et septembre et réalisée auprès de 370 entreprises dans plus de 70 pays.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Indonésie </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Excédent commercial record de 31 Mds USD sur les dix premiers mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Indonésie enregistre pour le 18<sup>ème</sup> mois consécutif une balance commerciale excédentaire, avec un excédent commercial qui atteint 30,8 Mds USD entre janvier et octobre 2021 (+82% en glissement annuel). Sur la même période, ses exportations atteignent 186,3 Mds USD (+41,8% en g.a.). La croissance de l’excédent commercial est portée par les exportations de matières premières, qui bénéficient de cours élevés. Sur la même période, les exportations de combustibles minéraux, dominées par le charbon, augmentent de 81,5% en glissement annuel, pour atteindre 25,5 Mds USD (soit 13,7% des exportations totales). Les exportations de graisses et d’huiles végétales, dominées par l’huile de palme, atteignent 27,3 Mds USD, soit 14,7% des exportations totales (+73,4% en g.a.). Les exportations de fer et d’acier atteignent 16,6 Mds USD, soit 8,9% des exportations totales (+98,4% en g.a.).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte reprise des ventes dans le secteur automobile en 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Entre janvier et octobre 2021, les ventes de voitures ont augmenté de 68% en glissement annuel, contre une diminution de 46% sur la même période en 2020. La croissance des ventes est portée par l’augmentation de la demande des particuliers, en lien avec l’allègement des mesures d’urgence et de restrictions sur les déplacements (PPKM), et du programme de réduction de la taxe sur les nouveaux véhicules (PPnBM) mis en place pour 2021. Selon le ministre coordinateur des Affaires économiques, Airlangga Hartarto, 2 900 Mds IDR (203,5 M USD) ont été affectés à cette mesure d’incitation fiscale, qui permet une réduction de 25 à 100% de la taxe appliquée aux nouveaux véhicules. À la mi-novembre 2021, près de 58% des fonds alloués au programme ont été décaissés. L’Association des fabricants de véhicules indonésiens prévoit la vente de 800 000 véhicules d’ici la fin de l’année 2021 (+37,6% par rapport à 2020), et l’exportation de 300 000 véhicules (+26,7% par rapport à 2020). En décembre 2020, l’archipel comptait 21,1 M de voitures, soit un véhicule pour 7,7 habitants.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien du taux directeur par la Bank Indonesia pour soutenir la reprise</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de son comité de politique monétaire les 17 et 18 novembre 2021, la Bank Indonesia (BI) a décidé de maintenir son taux d’intérêt directeur à 3,50% afin de soutenir la reprise économique face à la pandémie. Selon la banque centrale, les taux d’intérêt interbancaires à un jour et le taux de rémunération mensuel des dépôts ont respectivement diminué de 50 et 171 points de base entre septembre 2020 et septembre 2021, pour atteindre 2,80 et 3,28%. Selon BI, les taux d’intérêts bancaires auraient légèrement diminué grâce à l’amélioration de la perception du risque par les banques commerciales. Selon l’Autorité des services financiers (OJK), le crédit avait atteint 5 652 800 Mds IDR (396,6 Mds USD) en septembre 2021, soit une augmentation de 2,2% en glissement annuel.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Malaisie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accord entre Technip Energies et Petronas sur le développement des technologies en matière de capture et de stockage du carbone</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Technip Energies (T.EN), entreprise d’ingénierie française spécialiste des énergies nouvelles et de la transition énergétique, vient de signer un accord avec Petronas pour le développement et la commercialisation en commun de technologies en matière de capture et de stockage du carbone (CCS). Il ouvre la voie à des collaborations plus étroites et fructueuses dans les années à venir, diversifiant les collaborations existant entre les deux entreprises. Pour mémoire, le siège APAC de T.EN, qui compte environ 1 400 personnes, est implanté à Kuala Lumpur.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le plan de restructuration de la dette d’Air Asia X approuvé par ses créanciers</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Suite à une réunion avec ses créanciers le 12 novembre dernier, Air Asia X, filiale moyen-courrier régionaux du groupe Air Asia, a obtenu l’accord de ses différentes catégories de créanciers (classes A, B et C), dont Airbus, pour la restructuration de sa dette de près de 34 Mds MYR (8,1 Mds USD). Cela ouvre la voie à la possible levée de nouveaux fonds, mais les difficultés de l’entreprise demeurent, en particulier sa très faible trésorerie et une valorisation boursière d’à peine 311 M MYR (7,4 M USD). Elle s’est d’ailleurs placée sous le régime malaisien de la sauvegarde (PN17).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers la ratification de l’Accord de partenariat transpacifique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les appels se multiplient en faveur de la rapide ratification par la Malaisie du CPTPP (Comprehensive and Progessive Agreement for Trans-Pacific), d’ici la fin de l’année, par les milieux économiques. Azmin Ali, ministre du Commerce international et de l’Industrie, a évoqué l’étude d’impact en cours – lancée fin 2018 tout de même – et une possible ratification d’ici fin 2022. Le leader de l’opposition, Anwar Ibrahim, a dénoncé les risques que cette ratification ferait peser sur les bumiputeras, contredit immédiatement par Azmin Ali. Assurément un sujet de discorde pour l’année à venir, qui pourrait bien être électorale en Malaisie.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Singapour</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pause des investissements de Temasek dans le secteur de la tech chinoise</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le responsable de la stratégie d’investissement de Temasek, Rohit Sipahimalani, a récemment déclaré que le fonds souverain de Singapour allait cesser tout nouvel investissement dans les entreprises de la tech chinoise, dans l’attente d’une réglementation locale plus claire. Temasek avait notamment investi dans les géants du e-commerce Alibaba Group et Tencent Holdings, dans la société de paiement Ant Group et dans la société de transport routier Didi Global, toutes quatre soumises à la répression réglementaire de Pékin sur le secteur numérique. Le fonds a réduit de 16% sa participation au capital d’Alibaba Group et de 11% celle au capital de Didi Global. Il a par ailleurs quitté le capital de Baidu, TAL Education Group, New Oriental Education & Technology Group et Kanzhun. Rohit Sipahimalani a précisé que la Chine resterait une priorité pour Temasek, qui cherche toujours des opportunités dans les technologies médicales, les biotechnologies, les véhicules électriques et les énergies renouvelables.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Singapour a accueilli l’édition 2021 du Bloomberg New Economy Forum</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La quatrième édition du Forum Bloomberg New Economy s’est tenue à Singapour du 16 au 19 novembre. Lancé en 2018 par Michael Bloomerg, l’événement rassemble des décideurs politiques et dirigeants d’entreprises de haut niveau, parmi lesquels Hillary Clinton, Tony Blair, Bill Gates, la secrétaire d’Etat au commerce américaine Gina Raimondo ou encore les PDG de Goldman Sachs, Google et Alphabet, HSBC ainsi que d’Engie participants cette année, pour la plupart depuis Singapour, pour discuter des grands défis économiques mondiaux. Les conférences ont porté sur la finance, le commerce, le climat, les villes et la santé, avec une attention particulière portée à la question des relations sino-américaines.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte croissance des exportations domestiques hors pétrole</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les exportations domestiques hors pétrole ont augmenté de 17,9% en g.a. en octobre (+10,4% en cumul sur les 10 premiers mois de l’année), 11<sup>ème</sup> mois consécutif de croissance et la plus rapide enregistrée en 4 ans. Elles sont tirées par les exportations de produits électroniques (+14,9%) et non électroniques (+18,9%). Les ventes vont principalement en direction de la Chine (+36%), la Malaisie (+29%) et Taiwan (+33%). Ces résultats devraient bénéficier à la croissance du PIB au T4-2021.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Vietnam </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Objectif officiel de croissance compris entre 6 et 6,5% pour 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Assemblée nationale (AN) vient d’approuver la Résolution sur le plan de développement socio-économique pour 2022 et la Résolution sur le plan de restructuration de l’économie pour la période 2021-2025. Selon le plan de développement socio-économique pour 2022, la croissance économique devrait atteindre 6% à 6,5% et le PIB/habitant à 3 900 USD. L’inflation serait maintenue à 4% et l’industrie manufacturière représenterait 25,5 à 25,8% du PIB. En ce qui concerne la restructuration économique, l’AN fixe pour objectif un déficit budgétaire en moyenne à 3,7% du PIB et un taux de créances douteuses inférieur à 3%. Les estimations budgétaires de l’Etat et le plan d’allocation du budget de l’Etat pour 2022 ont aussi été approuvés par l’AN qui anticipe des recettes et dépenses de 32,6 Mds USD et 48,0 Mds USD, soit un déficit budgétaire correspondant à près de 4% du PIB.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Possible rehaussement du plafond d’endettement public</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de la séance de questions-réponses organisée vendredi 12 novembre dans le cadre de la session parlementaire d’automne, le ministre du Plan et des Investissements, Nguyen Chi Dung, estime qu’une augmentation du ratio de la dette publique plafonné actuellement à 60% du PIB serait nécessaire afin de soutenir l’économie du pays face à la pandémie de Covid-19.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Thaïlande</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Contraction du PIB au T3 moins importante que prévue</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après avoir subi de plein fouet les conséquences économiques de la crise sanitaire en 2020 (contraction du PIB de - 6,1% g.a.), l’économie thaïlandaise a entamé une reprise fragile en 2021 : moindre diminution du PIB à -2,6% au T1, puis rebond de la croissance au T2 (+7,6%) en lien néanmoins avec un fort effet de base (contraction de 12,1% au T2 2020). Au T3, l’économie s’est de nouveau contractée (-0,3%) sur fonds de durcissement des restrictions sanitaires intervenu à partir du mois d’avril pour répondre à la 3<sup>ème</sup> vague épidémique (consommation des ménages en baisse de 3,2% après une hausse de 4,8% an T2). Cette contraction est toutefois plus faible qu’attendue (consensus initial à -1,3%) grâce aux mesures gouvernementales de soutien économique notamment. Sur l’ensemble de l’année, le NESDC (organe national de prévision économique) table dorénavant sur une croissance du PIB à 1,2% (contre une fourchette comprise entre 0,7 et 1,2% en août), anticipant une accélération de l’activité économique au dernier trimestre du fait de l’allègement des restrictions sanitaires depuis le 1<sup>er</sup> octobre et de la réouverture du pays au tourisme international depuis le 1<sup>er</sup> novembre. Pour 2022, le retour progressif des touristes internationaux devrait contribuer à stimuler la croissance, prévue entre 3,5 et 4,5%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Poursuite de la hausse des exportations en octobre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En octobre, les exportations thaïlandaises ont augmenté de 17,3% à 22,7 Mds THB (0,7 Md USD) tandis que la croissance des importations a atteint 34,6% à 23,1 Mds THB (0,7 Md USD), entraînant un léger déficit commercial de 370 M THB (11,3 M USD). Pour rappel, sur les neuf premiers mois de l’année, les exportations s’étaient accrues de 15,5% à 200 Mds THB (6,1 Mds USD) et les importations de 30,9% à 198 Mds THB (6,1 Mds USD), illustrant la reprise de la demande chez les principaux partenaires commerciaux de la Thaïlande et celle de l’activité économique dans le pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Amélioration des résultats financiers pour Thai Airways</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La compagnie nationale aérienne Thai Airways International, qui connaît d’importantes difficultés financières du fait de la crise sanitaire notamment, a enregistré un excédent net de 51,1 Mds THB (1,6 Md USD) sur les neuf premiers mois de l’année. Ce bon résultat s’explique essentiellement par le plan de restructuration de dettes du groupe, lequel s’est traduit par la cession de la plupart de ses actifs et par une réduction de ses effectifs. Les liquidités de la compagnie s’en trouvent accrues, limitant ses besoins de financement à court terme à environ 25 Mds THB (0,8 Md USD) contre 50 Mds THB (1,6 Md USD) initialement anticipés. En 2022, Thai Airways anticipe un chiffre d’affaires d’au moins 1,5 à 2 Mds USD, prévision qui reste néanmoins conditionnée à l’absence de résurgence de l’épidémie.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Philippines</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien du taux directeur à 2% par la banque centrale des Philippines</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale des Philippines (BSP) maintient sa politique monétaire accommodante dans le but de soutenir la reprise face à la pandémie. Le comité de politique monétaire a maintenu le taux directeur au niveau historiquement le plus bas de 2%, tout en maintenant les taux de dépôt et de crédit à 1,5% et 2,5% respectivement. Pour mémoire, la banque centrale a laissé inchangé son taux directeur depuis plus d’un an, la dernière action remontant à novembre 2020. Les dernières prévisions de la banque centrale concernant l’inflation dépassent, comme depuis 3 mois, la fourchette cible du gouvernement fixée à 2% à 4%. La banque centrale prévoit ainsi une inflation de respectivement 4,3% et 3,3% en 2021 et 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>40 millions d’inscrits au système d’identification national biométrique PhilSys</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Conçu par l’entreprise française Idemia, la solution PhilSys vise à établir un système d'identification national biométrique pour tous les citoyens et étrangers résidents de l’archipel. D’après l’Autorité philippine des statistiques (PSA), au 31 octobre 2021, un total de 40,2 millions de philippins ont terminé leur inscription, qui consiste à capturer leurs données biométriques, telles que les empreintes digitales, les scans d'iris et les photographies de face (étape 2). 3 millions de personnes ont reçu leur carte d’identité à ce jour (étape 3). Un partenariat entre PSA, en charge de la mise en œuvre de PhilSys, et la Land Bank of the Philippines a permis l’inclusion financière de 5,9 millions de philippins à ce jour.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Première réouverture des écoles depuis mars 2020</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 15 novembre, les Philippines sont devenues le dernier pays au monde à ouvrir les portes des salles de classe aux étudiants (avec un effectif réduit de moitié) depuis le début de la pandémie de coronavirus. Les mineurs étaient jusqu’ici confinés et le gouvernement n'a commencé que récemment à vacciner ces derniers âgés de 12 à 17 ans et présentant des comorbidités associées à un risque de forme grave de Covid-19. Le ministère de l’Education a retenu 100 écoles publiques pour participer à un programme pilote de réouverture. Une trentaine d'écoles privées suivront, à partir du lundi 22 novembre.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p>Cambodge</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Suppression de l’obligation de quarantaine pour les voyageurs vaccinés</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis le 15 novembre, les voyageurs complètement vaccinés contre le Covid-19 et négatifs à l’issue d’un test rapide à l’arrivée ne sont plus soumis à l’obligation de quarantaine. Les voyageurs non vaccinés ou partiellement vaccinés doivent en revanche effectuer un test PCR puis observer une quarantaine de 14 jours. Cette décision a été prise alors que la couverture vaccinale a atteint près de 88% de la population totale et que le nombre de nouveaux cas quotidiens a largement diminué ces derniers temps. Le gouvernement a également annoncé la levée des jauges imposées jusqu’ici à la tenue des rassemblements.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Cambodge parmi les pays les pays les moins attractifs pour les talents</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge s’est classé 119<sup>ème</sup> sur 134 pays et territoires au classement 2021 de l'Index mondial de compétitivité des talents (Global Talent Competitiveness Index, GTCI), alors qu’il avait était classé 117<sup>ème</sup> sur 132 pays en 2020. Cet indice mesure les performance et capacités des pays à attirer, retenir et développer leurs talents. Le Cambodge affiche ses meilleurs résultats pour sa capacité à attirer des talents (94<sup>ème</sup> place) et est à la 127<sup>ème</sup> position s’agissant du niveau de connaissances générales de la main d’œuvre.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Laos</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réglementation des activités d’extraction et du commerce des cryptomonnaies</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une décision prise le 9 novembre par le ministère de la Technologie et de la Communication, les entreprises extrayant ou commercialisant des cryptomonnaies doivent être détenues à 100% par des Laotiens et effectuer un dépôt de garantie de 5 M USD auprès de la banque centrale. Les entreprises de minage devront consommer au moins 10 MW, qui leur seront facturés 1 M USD. De leur côté, les entreprises commercialisant des cryptomonnaies devront s’acquitter d’une licence de 1 M USD ainsi que d’un impôt égal à 15% des commissions perçues. Confronté à une situation financière difficile et excédentaire en électricité, le Laos a trouvé là une nouvelle activité. 6 sociétés ont déjà été autorisées à extraire et commercialiser des cryptomonnaies.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Test de réouverture du poste-frontière de Boten entre la Chine et le Laos</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les autorités chinoises ont rouvert, pour un test de 3 jours, le poste-frontière qui avait été fermé le 5 octobre après que des chauffeurs de camion chinois revenant du Laos avaient été testés positifs au Covid-19. Elles ont demandé à ce que tous les chauffeurs observent une quarantaine de 21 jours, portent des vêtements de protection individuelle et désinfectent leurs camions avant de les remettre à des chauffeurs chinois de l’autre côté de la frontière. Si les autorités laotiennes s'assurent que les chauffeurs respectent strictement ces règles et qu’aucun cas de Covid n'est détecté pendant ces 3 jours, les autorités chinoises rouvriront la frontière.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p>Birmanie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère du Commerce recourt aux licences d’importation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Afin de mieux maîtriser les flux financiers liés aux échanges commerciaux, le ministère du Commerce instaurera un système de licences d’importations élargi à compter du 1<sup>er</sup> janvier 2022. Ce seront bientôt 3 070 nouvelles lignes de produits (HS codes) réparties dans 6 catégories (électronique, alimentation, cosmétiques, biens de consommation, articles en papier et matériaux de construction) qui seront soumises à cette procédure venant s’ajouter à un première série de 3 931 produits publiée en octobre 2020. Près de 63% des lignes tarifaires seront concernées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveaux candidats pour le rachat de la filiale birmane de Telenor</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’opérateur norvégien Telenor, qui avait trouvé un accord avec le groupe libanais M1 pour le rachat de sa filiale birmane, va devoir composer avec de potentiels repreneurs birmans. En effet, le régulateur des télécommunications se serait opposé à l’opération, sauf à associer un acteur local en complément de M1. Parmi les principaux candidats identifiés, la société Amara, filiale du conglomérat IGE, KT Group, Byain Phuy Group ainsi que Yoma Strategic Holding. </p>7eb91b96-17fa-42ca-8e68-51db71da316aBrèves économiques d'IrlandeLes comptes nationaux pour 2020 laissent apercevoir une reprise de l’économie en K, profitant aux secteurs tournés vers l’export et dominés par les multinationales implantées en Irlande. La détérioration de l’environnement macro-financier sous l’effet de la pandémie mettra un certain temps à se traduire sur le bilan des banques, mais les fonds propres du système bancaire dans son ensemble devraient suffire à absorber les pertes éventuelles. 2021-03-12T00:00:00+01:00<h2 style="color: #333333;">Sommaire</h2>
<h5 style="color: #333333;">Macroéconomie, p. 2</h5>
<ol>
<li>Comptes annuels 2020</li>
<li>Prévisions de croissance 2021</li>
<li>Chômage</li>
<li>Salaires</li>
<li>Ventes de détail</li>
<li>Commerce extérieur</li>
<li>Investissements directs étrangers</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Finances publiques, p. 6</h5>
<ol>
<li>Point d'étape sur la situation sanitaire</li>
<li>Affaire <em>Davy</em></li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Secteur financier et assurances, p. 8</h5>
<ol>
<li>Banques : Résultats annuels 2020</li>
<li>Ulster Bank</li>
<li>Règles macro-prudentielles sur les prêts hypothécaires</li>
<li>Brexit</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Entreprises, p. 10</h5>
<ol>
<li>PMEs</li>
<li>Aides d'Etat</li>
<li>Numérique</li>
</ol>5dc46347-4d4a-4fbc-a4e2-6724038cfe2fUnemployment and wages in the United States and in the euro areaThe relationship between the evolution of unemployment and wages was disrupted after the 2008 crisis. Despite a decrease in unemployment following the crisis, wages in 2018 were still less dynamic than in the pre-crisis period in the euro zone and the United States. This weakening of the link between wages and unemployment was mainly the result of the development of new forms of employment and wage moderation policies in some countries. 2020-09-08T00:00:00+02:00<p>Although unemployment dipped following the 2008 crisis, wage momentum in 2018 was still slacker in the euro area and the United States than during the pre-crisis period. A number of factors (less trade union influence, effects of workforce composition) have been put forward to explain this weakening of the relationship between unemployment and wages (Phillips curve). It may be that the traditional unemployment measurement method no longer adequately reflects labour market tensions since the emergence of atypical types of employment.</p>
<p>In addition to standard unemployment, a broader measure of unemployment (hereinafter "broader unemployment"), which encompasses underemployed and discouraged workers, as well as surveys of hiring difficulties, could also provide insight into wage momentum in the post-crisis period.</p>
<p>Prior to the financial crisis in the euro area's "Northern" countries (Germany, the Netherlands, Belgium, Austria, Finland and Luxembourg) there was less wage momentum than may have been suggested by the determinants. It has become more aligned over the past three years but has still not increased enough to offset the previous wage restraint.</p>
<p>In the "South" of the euro area (Spain, Italy, Portugal, Greece, Cyprus and Malta), the sharp rise in unemployment during the crisis (2012-2013) put a significant drag on wages. Support for wages brought about by the recent decline in unemployment is being undermined by wage restraint policies introduced in recent years which are reflected in weak unit labour cost growth.<br />The core inflation gap between the euro area and the United States after the end of the crisis reflects unit labour cost momentum on both sides of the Atlantic.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-265en" src="/Articles/5dc46347-4d4a-4fbc-a4e2-6724038cfe2f/images/090e7e7e-cbe5-49ed-ad24-b3840711843a" alt="TE-265en" /></p>6a914bc1-cf83-49e9-94c9-180ed49e998aChômage et salaires aux États-Unis et en zone euroLa relation entre l’évolution du chômage et celle des salaires a été perturbée après la crise de 2008. Malgré une diminution du chômage à la suite de la crise, les salaires étaient encore, en 2018, moins dynamiques que sur la période pré-crise en zone euro et aux États-Unis. Cet affaiblissement du lien entre salaires et chômage résulterait principalement du développement de nouvelles formes d’emplois et de politiques de modération salariale menées dans certains pays. 2020-09-08T00:00:00+02:00<p>Même si le chômage a diminué depuis la crise de 2008, les salaires sont aujourd'hui moins dynamiques qu'avant-crise en zone euro et aux États-Unis. Plusieurs facteurs (aplissement des syndicats, effets de composition de la main-d'œuvre, etc.) ont été avancés pour expliquer cet affaiblissement de la courbe de Phillips. Il se pourrait aussi que la mesure classique du chômage ne rende plus compte convenablement des tensions sur le marché du travail depuis le développement de formes d'emplois atypiques.</p>
<p>En plus du chômage standard, le chômage « élargi », qui inclut les travailleurs à temps partiel subi et ceux qui sont dits « découragés » et les enquêtes sur les difficultés de recrutement, permettraient également d'expliquer les dynamiques salariales récentes sur la période post-crise.</p>
<p>Dans les pays du « Nord » de la zone euro (Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Autriche, Finlande et Luxembourg), avant la crise financière, les salaires ont été moins dynamiques que ne l'auraient suggéré leurs déterminants. Sur les trois dernières années, ils sont davantage en ligne, mais pas suffisamment dynamiques pour compenser la modération salariale passée.</p>
<p>Au « Sud » de la zone euro (Espagne, Italie, Portugal, Grèce, Chypre et Malte), la forte hausse du chômage au moment de la crise (2012-2013) a nettement pesé sur les salaires. Le soutien aux salaires apporté par la baisse récente du chômage est contrecarré par des politiques de modération salariale mises en œuvre ces dernières années, qui se traduisent par une faible croissance des coûts salariaux unitaires.</p>
<p>L'écart d'inflation sous-jacente entre la zone euro et les États-Unis après la sortie de crise reflète la dynamique des coûts salariaux unitaires de part et d'autre de l'Atlantique.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-265" src="/Articles/6a914bc1-cf83-49e9-94c9-180ed49e998a/images/483e5016-c553-41c9-90ec-f26c0c96bcc8" alt="TE-265" /></p>
<p style="text-align: left;"> </p>
<p style="text-align: left;"> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6a914bc1-cf83-49e9-94c9-180ed49e998a/files/5dde9ce1-f9aa-42cd-a2ed-09dfaa7e2bd8">Trésor-Éco n° 265>></a><br /></strong></h4>
<h5><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics">English</a></strong></h5>eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3Eire Eco - Juin 2020Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de juin 2020.2020-06-15T00:00:00+02:00<p><img class="marge" title="Eire Eco" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/a82fed89-fe03-457a-958e-cdb9e45681b8" alt="Eire Eco" width="886" height="384" /></p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Macroéconomie</h2>
<p><strong>Estimations de croissance réelle annuelle et trimestrielle du PIB –</strong></p>
<p><em>(Mise à jour)</em> La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduira par l’entrée en récession de l’économie irlandaise en 2020.<strong> Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -1,6% et -17%</strong>.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="croissance" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/fee70f58-a4c0-42ec-8479-0b1e5e166196" alt="croissance" /><em>N.B : lorsqu’un seul chiffre est présenté pour le scénario avec crise sanitaire, cela signifie que l’institution n’a pas estimé nécessaire de publier deux scénarios.</em></p>
<p align="center"><em>Source : SE de Dublin</em></p>
<p><em>1/ CSO</em></p>
<p>L’estimation préliminaire de la croissance au premier trimestre 2020 ressort <strong>à +1,2%</strong> en glissement trimestriel et corrigé des variations saisonnières (g.t./csv) après +1,7% au dernier trimestre 2019. Les principaux facteurs de croissance au premier trimestre ont été les exportations nettes (+1,9Mds€), en raison d'une baisse des importations (-1,5%) et d'une hausse des exportations (+0,2%), et la consommation des administrations publiques (+0,5%). Le secteur manufacturier enregistre une croissance significative de +15,4% (g.t./csv), dynamique s'expliquant par la hausse de l'activité du secteur pharmaceutique dans le cadre de la pandémie. L’investissement total se stabilise à -0,0% (après une hausse de +154,1% au quatrième trimestre 2019), malgré une hausse des brevets de propriété intellectuelle (+51,4Mds€). Ces opérations augmentant les importations dans les mêmes proportions, l’impact sur le PIB est neutre. En parallèle, la consommation des ménages se contracte de -4,7% au premier trimestre 2020. De même, la demande totale intérieure modifiée, mesure alternative corrigée de l’activité des multinationales, enregistre une baisse de -3,8%. Les secteurs dit traditionnels voient leur activité se contracter substantiellement : l'agriculture et l'hôtellerie/restauration/distribution enregistrent respectivement une contraction de -4,7% et -12,7% (g.t./csv).</p>
<p><em>2/ ESRI</em></p>
<p>L'ESRI (<em>Economic and Social Research Institute</em> - think tank irlandais) a publié le jeudi 28 mai son dernier rapport trimestriel sur la situation macroéconomique irlandaise. S'inscrivant dans la lignée des prévisions réalisées par le ministère des Finances ou la Banque Centrale d'Irlande, le rapport estime à -12,4% la contraction du PIB pour l'année 2020 dans son scénario central, révisant ainsi à la baisse sa précédente estimation datant de mars 2020 (à -7,5%, soit -4,9 pp). Autre nouveauté, le centre de recherche, qui s'était jusque-là centré sur un scénario, propose ici de compléter le scénario central par une perspective plus sévère ainsi qu'une plus clémente (cette approche rejoint celle choisie par l'Ifac, organisme de surveillance budgétaire irlandais). Ainsi, la contraction du PIB irlandais en 2020 pourrait s'établir entre -9% et -17%, selon l'évolution de la situation sanitaire. Le think-tank estime ainsi que l'impact de la crise sera a priori bien plus important que précédemment envisagé. Il recommande par ailleurs la mise en place d'un plan de relance ambitieux au second semestre 2020 et avertit des risques pesant sur les prêts hypothécaires en raison de l'augmentation du chômage et de la baisse anticipée des prix de l'immobilier.</p>
<p>Dans le scénario central, la consommation chuterait de -13,3% (-20% scénario sévère et -12% scénario clément) en glissement annuel, en raison d'une part des restrictions sanitaires limitant les possibilités d'achat et d'autre part de la hausse de l'épargne de précaution ainsi que des modifications comportementales. Selon le rapport, les aides exceptionnelles mises en place par le gouvernement aux ménages en difficulté devraient accroître le taux d'épargne (+6% du GNI*) et ainsi agir comme un stimulus lors de la reprise de l'activité économique. Les investissements enregistreraient une diminution de -27% en 2020 (-39% scénario sévère, -18,4% scénario clément), en raison 1/ de l'incertitude, 2/ des fermetures obligatoires pour certaines entreprises et 3/ de l'interruption globale des chaines d'approvisionnement. Pour mémoire, au pire de la crise financière de 2008, les investissements avaient enregistré une chute de -17% en glissement annuel (2009).</p>
<p>Les exportations irlandaises connaîtraient une baisse de -8,2% en 2020 (-9,7% scénario sévère, -6,7% scénario clément). De même, les importations diminueraient de -12% en 2020 (-13,2% scénario sévère, -9,9% scénario clément). Le rapport mentionne que les secteurs de fourniture en machinerie et équipements ainsi qu'en biens de consommation non périssables devraient être plus touchés par cette baisse des importations.</p>
<p>Concernant le marché du travail, le taux de chômage en 2020 devrait s'établir à 17,4% (19,4% scénario sévère, 15,2% scénario clément), enregistrant un pic au T2 2020 à 24%.</p>
<p>Enfin, en matière de finances publiques, l'ESRI ne présente dans son rapport que les résultats du scénario central en raison du niveau d'incertitude très élevé concernant les recettes fiscales ainsi que les dépenses gouvernementales. Les recettes fiscales devraient enregistrer une baisse de -16% en 2020, passant de 59,3Mds€ en 2019 à 51Mds€ en 2020. L'ESRI estime à -27Mds€ le déficit budgétaire pour 2020 (soit -8% du PIB) mais rappelle que ce chiffre pourrait augmenter au cours de l'année. Le ratio dette publique rapportée au PIB est estimé à 76% en 2020, alors que sa version corrigée de l'activité des multinationales (ratio dette publique rapportée au GNI*) pourrait s'établit à 127%.</p>
<p><em>Note explicative : le scénario central se fonde ici sur la mise en place réussie du plan de réouverture progressive de l'économie présenté par le gouvernement irlandais et qui doit s'étaler jusqu'en août 2020 avec la mise en place de mesures sanitaires de type distanciation physique. Le scénario dit sévère s'articule autour de l'apparition d'une nouvelle vague d'infection au moment de la réouverture progressive de l'économie avec pour résultat le re-confinement de la population (le think-tank souligne que d'autres raisons indépendantes d'une nouvelle vague pourraient déclencher une récession plus sévère). Enfin, le scénario clément table sur la disparition de la pandémie permettant une reprise plus rapide de l'activité économique, avec un retour à la normale dès la fin de l'année 2020.</em></p>
<p><em>3/ OCDE</em></p>
<p>Les estimations de l'OCDE sont sensiblement plus optimistes que celles du ministère des finances irlandais ou de la Banque Centrale d'Irlande. L'organisme se fonde sur deux scénarios distincts : un scénario pessimiste avec une seconde vague de contaminations en automne et un nouveau confinement et un scénario optimiste pour lequel l'épidémie serait contrôlée. Dans le cas du scénario pessimiste, le PIB réel irlandais enregistrerait une contraction de -8,75% en 2020 suivie par une absence de redressement de l'économie en 2021 (-0,2% de contraction du PIB). Dans le cas du scénario optimiste, l'économie irlandaise se contracterait à -6,75% en 2020 avant d'enregistrer une croissance de +4,75% en 2021. L'OCDE indique que malgré sa résilience, l'économie irlandaise reste marquée par les reliquats de la crise financière de 2008 qui la rendent vulnérable à de nouveaux chocs négatifs. Un endettement encore élevé des ménages, la faible rentabilité du secteur bancaire et un niveau de dette souveraine important pourraient ainsi aggraver l'impact de la crise économique actuelle. L'OCDE signale également les risques liés aux négociations entre le Royaume-Uni et l'Union Européenne et à la mise en place de droits de douanes après la période de transition. Sur une note positive, le rapport note que la part importante du secteur pharmaceutique en Irlande pourrait limiter les effets négatifs de la crise via des externalités positives sur l'économie intérieure. Le gouvernement doit rester attentif et prêt à mettre en place de nouvelles mesures de soutien à l'économie, particulièrement dans le cas du scénario pessimiste.</p>
<p><strong>Activité économique –</strong> L’activité du secteur manufacturier irlandais continue de se contracter au mois de mai 2020. L’indice PMI manufacturier irlandais se maintient en effet sous la barre symbolique des 50 et s’établit à 39,2 en mai 2020 contre 36 le mois précédent, soit en hausse de 3,2 points. L'indicateur n'atteint pas donc les records enregistrés lors de la crise financière de 2008 (33,2 niveau le plus bas jamais publié pour le secteur manufacturier irlandais). Il demeure en ligne avec les PMI manufacturiers de la zone euro et du Royaume-Uni dont le score s’établit respectivement à 39,4 et à 40,7 pour le mois de mai 2020.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/a2d7d47e-4f23-46cb-b6dc-eb09635608f5" alt="PMI" />Selon les entreprises sondées, la demande, intérieure et extérieure, restait toujours très faible au mois de mai en raison des mesures strictes de confinement. Les entreprises continuent par ailleurs de déstocker massivement, leur production se maintenant pour le moment à des niveaux très bas. De même, les stocks d'intrants continuent de diminuer, les entreprises signalant des difficultés substantielles au sein des chaines d'approvisionnement. Sur une note positive, les entreprises du secteur manufacturier irlandais font preuve d'un léger optimisme au mois de mai (38% d'entre elles envisageant de la croissance dans les 12 mois à venir).</p>
<p>Le PMI des services rebondit légèrement au mois de mai 2020 après s'être effondré au mois d'avril, mais reste à un niveau faible dans les annales de l'indice. Il s'établit à 23,4, très loin de la barre des 50 signifiant une croissance du secteur, en hausse de 9,5 points par rapport au mois d'avril 2020 (13,9). Pour mémoire, au pire de la crise financière, le PMI des services irlandais s'était établi à 31,8 début 2009. Le PMI des services indique à première vue une reprise plus lente du secteur en Irlande, l'indicateur étant inférieur à ses homologues de la zone euro (30,5) et britannique (29). L'indicateur plus spécifique concernant le secteur du tourisme s'établit à 18,4 (après 5,2) pour le mois de mai. 61% des entreprises sondées pour la construction de l'indicateur ont rapporté une baisse de leurs activités (contre 78% en avril) ; 65% rapportent une faiblesse de la demande en partie en raison d'hésitations de la part de leurs clients. Une baisse des prix est à nouveau observée pour les intrants et les produits sortants. Sur une note positive, le degré de pessimisme des entreprises du secteur quant aux 12 prochains mois semble diminuer.</p>
<p><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage en Irlande enregistre une hausse marginale (+0,2 pp) au mois de mai 2020. Il s’établit à <strong>5,6% </strong>corrigé des variations saisonnières (csv), contre 5,4% en avril 2020. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 139 200 en mai 2020, soit 5 400 de plus qu’en avril 2020 et 14 400 de plus qu’en mai 2019. Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie (voir chiffres du <em>Live Register</em> ci-dessous), ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation internationale du travail. Le CSO a cependant évalué quel serait le taux de chômage si l’on intégrait l’ensemble des bénéficiaires des allocations spéciales : il serait alors au maximum <strong>de 26,1% pour le mois de mai 2020, contre 28,2% au mois d’avril 2020</strong>. Le taux de chômage des jeunes (mesure standard) se stabilise à 13,5% en mai 2020, après 12,6% en avril 2020. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités spéciales dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 51,0% en mai 2020.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="chomage" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/00ae5a3e-22e9-4dbc-a683-a0ad95f14568" alt="chomage" />Le nombre des inscriptions au Live Register, équivalent irlandais de Pôle Emploi, a enregistré une augmentation entre avril et mai 2020 (+8 900), alors que les demandes supplémentaires liées à la pandémie enregistrent une baisse marginale : -58 943 pour le dispositif de chômage spécifique (<em>Pandemic Unemployment Payment</em> ou PUP) et - 581 pour le dispositif d’indemnisation du chômage partiel (<em>Temporary Wage Subsidy Scheme</em> ou TWSS). En prenant en compte les inscriptions liées au coronavirus, le nombre de demandeurs d’indemnités chômage s’établit à 1 140 579 individus, en baisse de -36 830 comparé au chiffre d'avril 2020. Au total, environ 1,1 million d’individus reçoivent donc des allocations via un des trois programmes gouvernementaux. Ces chiffres apparaissent plus optimistes que ceux communiqués à la même date par le ministère de l’emploi et de la protection sociale qui recensait 1,26 millions de travailleurs aidés et une croissance de 13 000 bénéficiaires supplémentaires du TWSS.</p>
<p><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel, les prix de l’immobilier à l’échelle nationale ont enregistré une hausse au mois de mars 2020, après une baisse marginale au mois de février 2020. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat se stabilisent (+0,0% g.m) au mois de mars 2020, contre une augmentation le mois précédent (+0,1% g.m). Hors Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat enregistrent une hausse après 4 mois consécutifs de baisse (+0,1% en mars 2020, contre -0,3% le mois précédent).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="immob 1" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/87f29ecd-3ed4-42dd-993b-7a72f0d82416" alt="immob 1" /></p>
<p>Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. Les prix de l’immobilier sur l’ensemble du territoire se stabilisent alors que les prix de l’immobilier à Dublin enregistrent une hausse après 7 mois consécutifs de baisse. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à +0,6% en mars 2020 contre –0,1% en février 2020 et -0,5% en janvier 2020. En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin continue de ralentir pour s’établir à +1,5% en mars 2020 contre +2,2% le mois précédent.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="immob 2" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/385bf752-4f7e-4063-a53d-1d64378ae869" alt="immob 2" width="418" height="324" /></p>
<p>Selon <em>Ballymore</em>, principal promoteur immobilier en Irlande, le nombre de logements construits en 2020 devrait être fortement revu à la baisse au niveau national, passant de 28 000 envisagés avant la pandémie à seulement 15 000. Le directeur exécutif du groupe, Sean Mulryan, a cependant rappelé qu’il était à ce stade difficile de quantifier l’impact de la crise sur le secteur de la construction. Pour mémoire, l’Irlande a vu la construction de 21 241 nouveaux logements en 2019, contre 17 952 en 2018, soit une augmentation de +18,3 %, pour un besoin estimé à 35 000 par an.</p>
<p><strong>Ventes de détail –</strong> Les ventes au détail ont chuté de -43,3% au mois d’avril 2020 (en glissement annuel, -35,4% en glissement mensuel), enregistrant ainsi la baisse la plus importante depuis janvier 2009 (chiffres cependant faussés par les ventes de voiture). Les ventes au détail hors automobile ont diminué de -24,8 % au mois d’avril en glissement annuel (-23,7 % en glissement mensuel). Seuls les détaillants spécialisés dans la vente de tabac, d’alcool et de produits d’alimentation (hors supermarchés) et les magasins non spécialisés (incluant les supermarchés) ont enregistré une hausse des ventes au détail, respectivement à +1,8% et +1,6% au mois d’avril 2020. Les détaillants de mobiliers et luminaires représentent les commerces les plus touchés, enregistrant une baisse de -84,1% des ventes. De même, les bars et les magasins de vêtements ont vu leurs ventes diminuer respectivement de -77,1% et de -73,6%.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="détails" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/19010869-5be0-4e0c-bac2-171608074c16" alt="détails" width="462" height="321" /><strong>Confiance des consommateurs</strong> <strong>–</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le <em>think-tank</em> irlandais ESRI) rebondit significativement au mois de mai 2020 après s’être effondré le mois précédent. L’indice s’établit à 52,3 en mai 2020 contre 42,6 le mois précédent, soit une hausse de 9,7 points. Ce chiffre est bien inférieur au niveau de l’indice au mois de mai 2019, qui s’établissait alors à 89,9. La hausse de l’indice observée entre le mois d’avril et de mai correspond à la plus importante enregistrée depuis janvier 2015. Malgré ce rebond encourageant au mois de mai, la confiance des consommateurs reste à un niveau équivalent à celui enregistré au pire de la crise financière de 2008. Une question posée spécialement pour le sondage du mois de mai rapporte que 86% des consommateurs sondés anticipent la mise en place d’une politique d’austérité dans les années à venir. Selon l’économiste en chef de KBC Ireland, Austin Hughes, l’anticipation d’un retour à l’austérité par les consommateurs irlandais pourrait ralentir le retour de la croissance.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="conf" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/e0cf8076-fea9-46c2-aed8-7d718b4f4d23" alt="conf" width="461" height="312" />Selon un sondage réalisé par le cabinet de conseil EY (<em>EY Future Consumer Index</em>), environ 75% des consommateurs seraient mal à l'aise à l'idée de renouer avec des activités quotidiennes, telles que le cinéma (78%), la salle de sport (76%) ou encore le pub (74%). De même, 75% des personnes sondées se disent mal à l'aise à l'idée de reprendre les transports publics, et 70% de retourner dans un restaurant. Ces chiffres pourraient encourager les entreprises à renforcer leurs mesures sanitaires afin de rassurer leurs potentiels clients.</p>
<p><strong>Salaires –</strong> Les salaires progressaient en Irlande avant la crise sanitaire, dans le secteur privé comme dans le secteur public. Le salaire hebdomadaire moyen s’établit à 791,71 € tout secteur confondu, en hausse de +3,63 %, au premier trimestre 2020 (au T4 2019, la croissance s’était établie à +4,30 % en g.a.). Le salaire horaire moyen a augmenté de +3,23 % en g.a, à 24,3 €. La croissance des salaires moyens hebdomadaires dans le secteur public s’établit à +3,46 % (en g.a.) au premier trimestre 2020, équivalente à la croissance de ces mêmes salaires dans le secteur privé (+3,41 % en g.a.). Le niveau des salaires moyens hebdomadaires reste cependant plus élevé dans le secteur public (998,17 €) que dans le secteur privé (729,95 €).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="salaires" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/3f77b5b5-c151-4bfa-89f5-1f5f1d8a2d40" alt="salaires" /></p>
<p><strong>Compte courant –</strong> Les exportations irlandaises ont enregistré un nouveau record au mois de mars, s'établissant à 15,7 Mds€ (hausse de +4,3 Mds€ ou +38% en glissement mensuel). Ces chiffres s'expliquent notamment par la demande en hausse de produits pharmaceutiques et médicaux provoquée par la crise sanitaire. Les exportations de produits pharmaceutiques ont en effet augmenté de +60% (glissement mensuel) pour s'établir à 5,8Mds€.</p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales cumulées collectées au mois de mai sont supérieures de +10,9% au montant cible post-Covid principalement en raison de l’impôt sur les sociétés (+945M€) et de la TVA (+495M€). Les recettes totales des cinq premiers mois de 2020 sont équivalentes (+0,0%, glissement annuel) à celles de 2019, principalement du fait d’une baisse de la TVA (-21,7%) et des droits d’accise (-22,5%) compensée par une hausse de l’impôt sur les sociétés (+91,8%), des frais de mutation (+17,0%) et de l’impôt sur le revenu (+4,8%), soulignant à la fois l’impact de la crise économique et la résilience de certains secteurs de l’économie irlandaise. Les recettes totales non cumulées du mois de mai 2020 enregistrent quant à elles une hausse de +1,3% (glissement annuel).</p>
<p>En glissement annuel, les recettes totales cumulées issues de l’impôt sur les sociétés (IS) sur les cinq premiers mois de l’année 2020 sont supérieures de +91,8 % aux recettes observées en 2019 à la même période. En isolant les résultats du mois d’avril, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une augmentation de +91,4 % des recettes d’IS (glissement annuel). Cette performance des recettes de l’IS s’explique par 1/ les modalités de collecte de l’impôt dont une partie se fonde sur l’activité économique des entreprises en 2019 (dernier mois de collecte de l’IS pour l’année 2019) et 2/ la résilience du secteur pharmaceutique face à la crise économique. Sachant que la collecte d’IS a enregistré une progression exceptionnelle en 2018 (+27%) confirmée en 2019 (+4,9%), l’erreur de prévision de +945M€ pourrait indiquer une dynamique similaire en 2020. Le mois de juin sera plus informatif à ce titre.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central sur les cinq premiers mois de l’année 2020 ont dépassé les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises par le gouvernement en réaction à la crise sanitaire. Les dépenses courantes se sont établies à 29,4 Mds€, soit +17,2% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +21,6% (en glissement annuel). Les dépenses du ministère de l'emploi et de la protection sociale ont notamment augmenté de +38,6%.</p>
<p>Le gouvernement central enregistre donc pour l'instant un déficit budgétaire de -6 Mds€ (contre -0,06 Md€ l'an dernier à la même époque), en ligne avec les prévisions du ministère des finances pour l’année 2020 (déficit budgétaire de -23 Mds€ ou -7,4% du PIB).</p>
<p><strong>Recettes fiscales et crise sanitaire</strong> – Selon une récente étude publiée par le <em>think-tank</em> irlandais ESRI, la chute de la consommation des ménages pourrait provoquer une baisse des recettes fiscales (impôts indirects) de -6,7 Mds€ dans le pire des scénarios (seconde vague et re-confinement strict). Dans le cas d'un scénario moins sévère avec la mise en place des pratiques de distanciation sociale, l'étude prévoit une diminution de -20,5 % des recettes fiscales indirectes (soit -4,3 Mds€). Enfin, si un vaccin est trouvé, les recettes fiscales indirectes devraient enregistrer une baisse de -18,7%, soit -3,9 Mds€.</p>
<p><strong>Obligations souveraines – </strong>La NTMA, homologue irlandais de l’AFT, a confirmé la levée de 6Mds€ via la syndication d'une obligation à 10 ans au taux de +0,285%, après avoir annulé une adjudication prévue le 11 juin (le groupe derrière la syndication serait composé de Barclays, BNP Paribas, Danske Bank, Davy, NatWest Markets et Nomura). La NTMA a ainsi levé 18,5Mds€ depuis le début de l'année (via des adjudications et des syndications) et se rapproche de son intervalle cible pour 2020 (20-24Mds€). Selon les analystes du courtier irlandais <em>Davy Research</em>, les résultats en demie teinte des finances publiques pour le mois de mai 2020 semblent en ligne avec les prévisions centrales du ministère des finances irlandais (soit -23Mds€ de déficit budgétaire, -7% du PIB) et non avec les prévisions les plus pessimistes récemment considérées comme plus probables par le gouvernement (-30Mds€, -9,5% du PIB). La NTMA ne devrait pas avoir à réévaluer à nouveau à la hausse son objectif de financement pour l'année 2020. Dans le cadre de son programme d’urgence d’achat des actifs (<em>Pandemic Emergency Purchase Programme</em> - PEPP), la BCE a acquis 3Mds€ d’obligations souveraines irlandaises.</p>
<p><strong>Evaluation de la situation budgétaire –</strong> L’Ifac (<em>Irish Fiscal Advisory Council</em>), homologue irlandais du Haut Conseil des Finances Publiques, a publié le 27 mai son rapport semestriel évaluant la position des finances publiques irlandaises et exposant ses recommandations de lutte contre la crise économique. Selon trois scénarios plus ou moins sévères, l’organisme anticipe un redressement de l’économie irlandaise à son niveau d’avant crise dans deux ans pour le scénario le plus optimiste et dans trois ans et demi pour le plus pessimiste. Les recommandations de l’Ifac s’articulent autour de 3 phases : une réponse directe et forte à la crise sanitaire qui doit s’inscrire dans la lignée des mesures gouvernementales d’ores et déjà mises en place, un plan de relance ambitieux afin de stimuler la croissance et d’user des capacités de production non utilisées au sein de l’économie, et enfin un retour progressif à une prudence budgétaire avec pour objectif la stabilisation de la dette publique. L’organisme estime qu’il n’est pas nécessaire de mettre en œuvre des politiques d’austérité budgétaire. Lors d'un échange précédent la publication du rapport, Sebastian Barnes, directeur suppléant de l'Ifac, a tenu à rappeler que le gouvernement n'avait pas su utiliser les recettes exceptionnelles et non soutenables à long-terme de l'impôt sur les sociétés afin de matérialiser plus tôt un excédent budgétaire. Avant la crise sanitaire, l'Ifac avertissait régulièrement le gouvernement sur l'instabilité des recettes de l'IS, estimant qu'environ 6 Mds€ de ces recettes ne seraient pas pérennes sur le long terme car reposant sur un très petit nombre de multinationales. Le gouvernement aurait ainsi pu matérialiser un excédent budgétaire plus tôt ou allouer des ressources plus élevées à son fonds contra-cyclique, le <em>Rainy Day Fund</em> (doté seulement l'an dernier des ressources initiales à hauteur de 1,5Mds€).</p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Secteur financier et assurances</h2>
<p><strong>Prêts hypothécaires </strong>– L’encours total des prêts accordés s’effondre au mois d’avril 2020. Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en baisse de -43,6 % en avril 2020 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en avril 2020 s’établit à 525 M€, dont 256 M € pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en avril 2020 est en diminution de -48,0% (glissement annuel).</p>
<p>Selon d’autres données publiées par la BPFI, le nombre de demandes d’accès au moratoire de 6 mois sur le paiement des intérêts dans le cadre de prêts contractés auprès des institutions bancaires irlandaises s’établirait à 78 000 à la fin du mois de mai, seulement pour les prêts hypothécaires (soit une hausse de +20% en moins de un mois). Au total, 140 000 demandes de suspension de paiements ont été enregistrées.</p>
<p><strong>Fin du moratoire sur les intérêts –</strong> Les principales banques irlandaises (Bank of Ireland, AIB et Permanent TSB) ont entamé une procédure d'approche de leurs clients ayant bénéficié du moratoire de 6 mois les exemptant de mensualités. La démarche adoptée par les banques consiste à identifier les clients qui se trouveraient dans une situation critique et ne pourraient pas reprendre normalement le versement des mensualités à la fin des 6 mois. Ces clients seraient encouragés à trouver des solutions de long-terme et à se rapprocher activement de leur banque. Cette approche permettrait aux banques d'éviter une augmentation abrupte et non anticipée des arriérés en septembre, date de fin du moratoire.</p>
<p><strong>Notation des banques irlandaises –</strong> L'agence de notation <em>DBRS Morningstar</em> a dégradé sa notation des trois principales banques irlandaises (Bank of Ireland, AIB et Permanent TSB), passant ainsi à "négative" en raison des inquiétudes autour de la résurgence des prêts non performants dans le bilan des banques ainsi que d'une baisse de la demande de crédit déclenchée par la pandémie. Selon DBRS, les mesures de confinement et la fermeture de l'économie font peser des risques supplémentaires sur le modèle opérationnel des banques irlandaises ainsi que leur rentabilité et la qualité de leurs actifs. L'agence de notation a cependant souligné que les banques irlandaises étaient entrées dans la crise dans une position plus forte que lors de la crise précédente.</p>
<p><strong>Epargne –</strong> Selon les derniers chiffres publiés par la Banque Centrale d'Irlande (CBI), l'épargne des ménages irlandais a enregistré une hausse record au mois d'avril 2020, à +3 Mds€ soit l'augmentation mensuelle la plus forte jamais observée depuis la création de la base de données par la CBI en 2003. Aussi fortement touchés par la pandémie, l'encours des prêts à la consommation a diminué de -277 M€ en avril, soit la baisse la plus importante depuis 2014, alors que l'encours des prêts hypothécaires chutait de -73 M€. Selon l'économiste en chef du cabinet de conseil EY, Neil Gibson, les dépôts des ménages irlandais devraient connaître une hausse de 8 à 10 Mds€ d'ici la fin de l'année, reflétant 1/ les contraintes en matière de consommation mais aussi 2/ l'efficacité des mesures gouvernementales dans la préservation des salaires.</p>
<p><strong>Déontologie financière et crise sanitaire –</strong> Derville Rowland, directrice du département de déontologie financière à la Banque Centrale d'Irlande (CBI), a rappelé vendredi 5 juin que les institutions financières créditrices devraient adapter leurs offres aux clients toujours en difficulté à la fin du moratoire de 6 mois sur les paiements des intérêts. Elle a en outre souligné que les banques avaient l'obligation de satisfaire toutes les exigences en matière de protection du consommateur dans le cadre du moratoire. La CBI a demandé aux institutions financières de laisser la possibilité à leurs clients de s'acquitter de leur dette dans la période établie pré-Covid ou en allongeant cette période de la durée du moratoire, et ce peu importe le type de prêts.</p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Entreprises</h2>
<p><strong>Impact de la crise sur les détaillants irlandais –</strong> Selon le sondage réalisé par le lobby <em>Retail Excellence</em> comprenant les réponses de 360 gérants de 4 500 magasins (hors supermarchés), le chiffre d'affaire en magasin des détaillants irlandais devrait diminuer de -65% en moyenne en juin. Certaines branches du secteur, comme les cinémas, pourraient être totalement ruinées. En cause, les restrictions imposées par les mesures de distanciation sociale ainsi que le comportement des consommateurs modifié par la peur d'une contamination. Les gérants sondés envisagent une baisse de -25% de leur chiffre d'affaire pour la période de Noël, soit novembre et décembre. Si la plupart des entreprises devraient enregistrer une hausse de leurs ventes en ligne, ces dernières ne devraient pas permettre de compenser les pertes liées à la baisse des ventes en magasin. Selon David Fitzsimons, directeur exécutif de <em>Retail Excellence</em>, la stratégie de réouverture de l'économie mise en place par le gouvernement devrait être adaptée afin de limiter les pertes pour le secteur de la vente de détail.</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="color: #ffffff; text-align: center;"><span style="text-decoration-line: underline;"><strong>Chiffre du mois</strong></span></p>
<h2 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong>0,36</strong></h2>
<p>Il s’agit de la part (%) des personnes employées par le transport aérien dans l’emploi total en Irlande, selon l’institut de la statistique européen (Eurostat). Elle se situe ainsi parmi les pays de l’Union Européenne ayant la plus forte part de main d’œuvre travaillant pour le secteur du transport aérien après : le Luxembourg (1,00%), Malte (0,45%), les Pays-Bas (0,37%) et le Portugal (0,36%). La part des employés du transport aérien dans l’emploi total s’établit à 0,34% en France et à 0,21% pour l’Union Européenne (27) dans son ensemble. Les pays de l’Europe de l’Est (Pologne, Roumanie et Bulgarie) apparaissent comme ayant la part la plus faible des employés au sein du secteur du transport aérien ; les données ne sont cependant pas fiables concernant ces pays, selon Eurostat.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="chiffre mois" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/4ae2c003-deeb-470b-860d-7afdd421b8ef" alt="chiffre mois" width="498" height="378" /></p>
</div>
<p style="margin-bottom: 0px; color: #ffffff; text-align: center;"> </p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p> <img class="marge" title="mensuel" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/538eef5b-0d3c-4363-b0cb-f88a04d15081" alt="mensuel" width="879" height="552" /></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p> <img class="marge" title="annuel" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/13526e45-4f30-4616-89a3-e05a6134d322" alt="annuel" width="551" height="595" /></p>6b72a0c1-22f7-45b9-abf0-82e44e1cd981L'innovation en France peut-elle bénéficier aux salariés peu qualifiés ?Le progrès technique tend à détruire les emplois peu qualifiés facilement automatisables et à accroître les écarts de salaires moyens entre peu qualifiés et très qualifiés. Toutefois, les données françaises comme britanniques montrent que les salariés peu qualifiés ont un gain salarial à travailler dans des entreprises innovantes plus important que les plus qualifiés. Ces résultats doivent être replacés dans le contexte de la plus faible demande de main d'œuvre peu qualifiée dans ces firmes. 2020-05-20T00:00:00+02:00<p style="text-align: left;">P. Aghion, A. Bergeaud, R. Blundell et R. Griffith (2019) ont montré sur données britanniques que les firmes innovantes rémunèrent mieux leurs salariés et que ce gain est relativement plus élevé pour les travailleurs peu qualifiés. Nous répliquons ce papier sur données françaises afin de tester la robustesse des résultats.</p>
<p style="text-align: left;">Nous construisons un panel cylindré de 682 355 salariés travaillant dans 318 442 firmes différentes sur la période 2009-2014. L’analyse descriptive montre qu’en moyenne, le salaire des individus travaillant dans les firmes innovantes est supérieur à celui des individus dans les firmes non innovantes. Un individu travaillant dans une entreprise aux dépenses de R&D médianes gagne en moyenne 30 % de plus qu’un individu travaillant dans une firme n’effectuant pas de dépenses de R&D. Plus la firme est innovante, plus la différence salariale est importante : un individu travaillant dans les 5 % de firmes les plus intensives en R&D gagne en moyenne 68 % de plus qu’un individu travaillant dans une firme n’effectuant pas de R&D. Une régression à effets fixes du salaire sur l’intensité de R&D contrôlant des caractéristiques individuelles confirme que l’élasticité du salaire par rapport l’intensité en R&D est positive et d’autant plus élevée que l’individu est peu qualifié. Ainsi, le salaire est 1,6 fois plus élastique à l’intensité R&D pour les individus peu qualifiés que pour les individus moyennement ou hautement qualifiés. Ce résultat est conforme à celui d’Aghion et <em>al.</em>, mais la sensibilité du salaire à l’intensité R&D comme le gain relatif des peu qualifiés sont toujours plus faibles sur données françaises. Nous expliquons enfin que ces résultats devraient être interprétés avec prudence, aussi bien aussi sur données françaises que britanniques.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="DT-2020-03" src="/Articles/6b72a0c1-22f7-45b9-abf0-82e44e1cd981/images/dc308a1b-c633-447e-820f-40e7973597f0" alt="DT-2020-03" /></p>dcec1f25-3e4f-40cb-906a-61e9cc8a0aa5Can low-skilled workers benefit from innovation in France?Technical progress tends to destroy low-skilled jobs that can be easily automated and to increase the average wage gap between low-skilled and high-skilled workers. However, both French and British data show that low-skilled workers have a higher wage gain from working in innovative firms than high-skilled workers. These results must be seen in the context of the lower demand for low-skilled labour in these firms. 2020-05-19T00:00:00+02:00<p>Over the last two decades in France, employment of low-skilled workers has fallen sharply compared to skilled employees. Between 2003 and 2018, the number of employees with a level of education less than or equivalent to the first cycle of secondary school decreased by 42% whilst those having graduated from higher education rose by 64%. Unemployment among low-skilled workers, which was twice as high as that for graduates in 2003, is now three times higher.</p>
<p>Technological change puts a drag on the employment of low-skilled workers in relative terms. It very often complements abstract tasks by boosting their productivity and makes low-skilled jobs which include many routine manual tasks easy to automate. By altering labour demand according to qualification levels, technological progress widens the wage gaps between low-skilled and highly-skilled workers.</p>
<p>Nevertheless, a recent survey using British data conducted by the economists P. Aghion, A. Bergeaud, R. Blundell and R. Griffith has revealed that low-skilled workers are better paid when they work for innovative firms. Low-skilled workers benefit from working for a firm that invests in R&D even more than highly-skilled employees do.</p>
<p>Similar results are obtained when this study is reproduced with French data. In innovative firms, low-skilled workers have a wage premium that is higher than for more skilled employees. The impact is however less pronounced than in the British case. <br />These outcomes should be viewed in light of lower demand for low-skilled labour in innovative firms. Among the 5% most R&D intensive firms, low-skilled employees are on average 3.5 times less numerous than highly-skilled ones. Conversely, they are five times more numerous on average in non-innovative firms. This means that employees receiving these substantial wage gains only account for a small proportion of low-skilled workers in the labour market.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="TE-260en" src="/Articles/dcec1f25-3e4f-40cb-906a-61e9cc8a0aa5/images/ca75507f-5510-4e3b-b8f3-15f5756539e3" alt="TE-260en" /></p>69fbee7c-a6cb-4b92-b5fd-57d97b8914e3L'innovation peut-elle bénéficier aux salariés peu qualifiés en France ?Le progrès technique tend à détruire les emplois peu qualifiés facilement automatisables et à accroître les écarts de salaires moyens entre peu qualifiés et très qualifiés. Toutefois, les données françaises comme britanniques montrent que les salariés peu qualifiés ont un gain salarial à travailler dans des entreprises innovantes plus important que les plus qualifiés. Ces résultats doivent être replacés dans le contexte de la plus faible demande de main d'œuvre peu qualifiée dans ces firmes. 2020-05-19T00:00:00+02:00<p style="text-align: left;">En France depuis une vingtaine d'années, l'emploi des salariés peu qualifiés a fortement décliné par rapport à celui des qualifiés. Entre 2003 et 2018, le nombre de salariés d'un niveau d'études inférieur ou équivalent au premier cycle de l'enseignement secondaire a décru de 42 %, alors que celui des salariés diplômés de l'enseignement supérieur a augmenté de 64 %. Le chômage pour les peu qualifiés, qui était en 2003 deux fois plus élevé que celui des diplômés, est aujourd'hui trois fois plus important.</p>
<p style="text-align: left;">Le progrès technique pèse sur l'emploi relatif des peu qualifiés. Très souvent complémentaire à la réalisation de tâches abstraites dont il augmente la productivité, le progrès technique tend à réduire les emplois peu qualifiés à fort contenu en tâches routinières facilement automatisables. En modifiant la demande de travail par niveau de qualification, le progrès technique accroit les écarts de salaires entre peu qualifiés et très qualifiés.</p>
<p style="text-align: left;">Cependant un récent travail sur données britanniques des économistes P. Aghion, A. Bergeaud, R. Blundell et R. Griffith montre que les travailleurs peu qualifiés sont mieux payés lorsqu'ils travaillent dans des entreprises innovantes. Travailler pour une firme qui effectue des dépenses de R&D bénéficie même davantage aux travailleurs peu qualifiés qu'aux travailleurs à hautes qualifications.</p>
<p style="text-align: left;">La réplication de cette étude sur données françaises aboutit à des résultats similaires. Il y a une prime salariale à travailler dans une firme innovante pour les peu qualifiés, et elle est plus forte que pour les plus qualifiés. L'effet est néanmoins moins marqué que dans le cas britannique.</p>
<p style="text-align: left;">Ces résultats doivent être replacés dans le contexte de la plus faible demande de main d'œuvre peu qualifiée dans les firmes innovantes. Parmi les 5 % de firmes les plus intensives en R&D, les salariés identifiés comme les moins qualifiés sont en moyenne 3,5 fois moins nombreux que les plus qualifiés. À l'inverse, ils sont 5 fois plus nombreux en moyenne dans les firmes non innovantes. Les salariés concernés par ces plus forts gains salariaux ne représentent donc qu'une petite partie des travailleurs peu qualifiés présents sur le marché du travail.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-260 Innovation" src="/Articles/69fbee7c-a6cb-4b92-b5fd-57d97b8914e3/images/54ad5fab-5a0b-4bec-a9d7-57f8811ccfb2" alt="TE-260 Innovation" /></p>
<p style="text-align: left;"> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/69fbee7c-a6cb-4b92-b5fd-57d97b8914e3/files/52d03568-b036-42db-8695-842712676e96">Trésor-Éco n° 260>></a><br /></strong></h4>
<h5><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics">English</a></strong></h5>f2d0994d-87f5-4c74-a1f8-0b806a4e80f2Trésor-Economics No. 251 - Gender budgeting in FranceDespite the efforts made over the past decade in many countries to promote equality between women and men, inequalities persist, particularly in the labour market. Some public policies have a differentiated impact on men and women and can create and amplify inequalities, or on the contrary reduce them. Gender budgeting consists of explicitly taking into account the objective of equality between women and men in the budgetary process.2019-11-28T00:00:00+01:00<p>Despite the efforts made over the past decade in many countries to promote equality between women and men, inequalities persist, particularly in the labour market and in education. In France, the average monthly wage for women is around 32% lower than that of men. While about a quarter of the wage gap is explained by differences in hours worked, with women working more part-time than men, and another quarter by the fact that women work in lower-paying sectors than men, half of the gap remains unexplained and could be the result of discrimination, according to the OECD (see chart).</p>
<p>Some public policies have different repercussions for men and women and may cause or even heighten inequality or, conversely, reduce it. Gender budgeting consists in explicitly taking the goal of gender equality into account in the fiscal process. It implies having a gender-based perspective during the different phases of this process and analysing the direct and indirect ramifications of public expenditure and revenue on the respective situation of men and women.</p>
<p>Gender budgeting can be rolled out in different manners, either by individually examining, measure by measure, the consequences by gender of fiscal policies, or by assessing the global impact by gender of all the measures taken for a given year.</p>
<p>Like its neighbours (Germany, Belgium, Spain and Italy), France has taken action in terms of gender budgeting and wage policy at both local and central government levels. These measures could be bolstered by the publication, in January 2019, of the opinion from the Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes (French High Council for Gender Equality) which advocates making gender equality a rule for fiscal decision-making.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Economics No. 251" src="/Articles/f2d0994d-87f5-4c74-a1f8-0b806a4e80f2/images/eeb69e28-546e-4ba9-991f-cb00aa781b85" alt="Trésor-Economics No. 251" /></p>d2a80b08-efee-4885-86fc-6aa9e7d52ed7Trésor-Éco n° 251 - Enjeux du gender budgeting en FranceMalgré les efforts menés ces dix dernières années dans de nombreux pays pour promouvoir l'égalité entre femmes et hommes, des inégalités persistent, notamment sur le marché du travail. Certaines politiques publiques ont un impact différencié sur les hommes et les femmes et peuvent engendrer et amplifier des inégalités, ou au contraire les réduire. Le gender budgeting consiste à prendre en compte explicitement l’objectif d’égalité entre les femmes et les hommes dans le processus budgétaire.2019-11-28T00:00:00+01:00<center><iframe src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x7s7b8v" width="600" height="400" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></center>
<p>Malgré les efforts menés ces dix dernières années dans de nombreux pays pour promouvoir l'égalité entre femmes et hommes, des inégalités persistent, notamment sur le marché du travail et dans l'éducation. En France, les femmes ont une rémunération mensuelle moyenne inférieure de 32 % environ à celle des hommes. Si environ un quart de cet écart salarial s'explique par les différences d'heures travaillées, les femmes travaillant davantage à temps partiel que les hommes, et un autre quart par le fait que les femmes travaillent dans des secteurs moins rémunérateurs que les hommes, la moitié de l'écart reste inexpliquée et résulterait de discriminations selon l'OCDE (<em>cf.</em> graphique).</p>
<p>Certaines politiques publiques ont un impact différencié sur les hommes et les femmes et peuvent engendrer et amplifier des inégalités, ou au contraire les réduire. Le <em>gender budgeting</em> (ou budgétisation sexospécifique) consiste à prendre en compte explicitement l'objectif d'égalité entre les femmes et les hommes dans le processus budgétaire. Il implique d'adopter une perspective de genre à différentes étapes du processus budgétaire, et d'analyser les conséquences directes et indirectes de dépenses et de recettes publiques sur la situation respective des femmes et des hommes.</p>
<p>Le <em>gender budgeting</em> peut être mis en œuvre de différentes manières, soit en examinant séparément, dispositif par dispositif, les conséquences par sexe des mesures budgétaires, soit en évaluant l'effet global par sexe de l'ensemble des mesures prises dans le cadre de la politique budgétaire d'une année donnée.</p>
<p>Tout comme ses voisins (Allemagne, Belgique, Espagne et Italie), la France a pris des initiatives en matière de <em>gender budgeting</em> et de politique salariale au niveau des collectivités locales et au niveau de l'État. Ces initiatives pourraient être renforcées en lien avec la publication, en janvier dernier, de l'avis du Haut Conseil à l'Égalité qui appelle à faire de l'égalité femmes-hommes une règle d'or des décisions budgétaires.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Éco n° 251" src="/Articles/d2a80b08-efee-4885-86fc-6aa9e7d52ed7/images/4174bc05-98fa-4547-9b15-898a12c39c9d" alt="Trésor-Éco n° 251" /></p>e7986da5-640c-46b1-b7d8-c8defa67bc7fLa situation économique et financière en octobre 2019Des négociations de coalition entre Conservateurs et Verts dont l’issue est incertaine2019-11-12T00:00:00+01:00<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="graphiques et courbes" src="/Articles/e7986da5-640c-46b1-b7d8-c8defa67bc7f/images/58edae01-920a-4af7-999d-e665555dcdcf" alt="graphiques et courbes" width="313" height="224" /></p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;">Apres deux semaines de « Sondierungen » (discussions préalables), le parti conservateur ÖVP dirigé par Sebastian Kurz et le parti des Verts « die Grünen », dirigé par Werner Kogler ont décidé d’ouvrir les négociations formelles en vue d’un accord de coalition. Les parties prenantes soulignent l’ampleur de la tâche compte tenu des positions éloignées sur les sujets de fond, environnementaux mais aussi sociaux et sociétaux. Parvenir à <strong>un programme gouvernemental commun supposera des compromis importants</strong> de part et d’autre, même si les orientations de politique économique pourraient être relativement plus faciles à réconcilier, selon les observateurs.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Le futur gouvernement pourra néanmoins compter pour l’instant sur un cadre macro-économique, certes moins favorable que les deux années antérieures, <strong>mais avec une économie relativement résiliente</strong>. Ainsi les dernières prévisions des instituts nationaux et internationaux prévoient une croissance comprise entre 1,5 % et 1,7 % cette année, puis entre 1,4 % et 1,5 % pour les deux prochaines années. Cette relative déconnexion avec l’économie allemande est à mettre sur le compte d’un ancrage aux économies des PECO qui restent dynamiques et à la demande intérieure soutenue par les mesures de pouvoir d’achat décidées par l’ex gouvernement Kurz (bonus famille, avec 1 500 EUR supplémentaires par enfant par an), par le Parlement lors des sessions de juillet et septembre dernier et par des hausses salariales.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre des Finances du gouvernement de transition, M. Müller, anticipe d’ailleurs que ces nouvelles dépenses conjuguées à l’affaiblissement de la croissance se traduiront par un retour au déficit en 2020 (-0,1 %), après deux années d’excédent (0,2 % et 0,3 % points de PIB). Ces projections sont nettement plus pessimistes que celles des autres institutions (Commission européenne, WIFO) qui prévoient encore un surplus budgétaire pour 2020 et 2021 (entre 0,2 % et 0,4 %). <strong>Une manière probablement pour le Ministre Müller de convaincre le Parlement de ne pas poursuivre la surenchère en cette période de négociations en vue d’un futur gouvernement</strong>.</p>
<p style="text-align: center;">***</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pour lire l'intégralité de notre document, merci de cliquer sur le fichier pdf ci-après</strong></p>62874baa-4eff-4fb2-ab79-256d39778546Le coût de la vie pour les expatriés au KoweïtLe Koweït a connu une inflation dynamique sur la décennie 2009-2018 (+3,2% en moyenne). Toutefois, l’inflation a décéléré à partir de 2016 pour atteindre un plancher en 2018 (+0,7%), à la faveur notamment de la baisse des prix des loyers. Les frais de scolarité, santé et les dépenses alimentaires sont restés élevés pour les expatriés. Pays sans taxes à la consommation, le Koweït envisage l’introduction d’une TVA (5%) en 2022 ainsi que des taxes spécifiques sur les boissons sucrées et le tabac.2019-07-04T00:00:00+02:00<p>Cf annexe</p>bef67543-daed-4d88-835f-88529c9b0b24Actualités économiques Japon & Corée - Semaines du 14 et du 21 janvier 2019 Le ministère du travail a reconnu avoir fait des erreurs de mesure dans l’évolution des salaires depuis plus de 10 ans : les salaires passés ont été sous-estimés, en conséquence la croissance annuelle des salaires observée en 2018 a été revue à la baisse. Sur les onze premiers mois de 2018 la croissance annuelle des salaires aurait été surestimée de 0,1 à 0,7%. 2019-01-29T00:00:00+01:00<p align="center"><em><strong><em><strong> </strong></em></strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 14 et 21 janvier 2019</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/bef67543-daed-4d88-835f-88529c9b0b24/images/42723933-bcbf-4f3e-9886-9ae3135a9e55" alt="Japon-Corée" width="394" height="149" /></strong></p>
<div>
<p> </p>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère du travail a reconnu avoir fait des erreurs de mesure dans l’évolution des salaires depuis plus de 10 ans : les salaires passés ont été sous-estimés, en conséquence la croissance annuelle des salaires observée en 2018 a été revue à la baisse. </strong>Sur les onze premiers mois de 2018 la croissance annuelle des salaires aurait été surestimée de 0,1 à 0,7%. Depuis 2004, la méthode d’échantillonnage du ministère ignorait près de deux tiers des quelques 1 400 sociétés de Tokyo employant au moins<img class="marge" style="float: right;" title="salaires" src="/Articles/bef67543-daed-4d88-835f-88529c9b0b24/images/c451acdd-da78-43e3-a985-9cf7d920f51d" alt="Salaires" width="399" height="249" /> 500 salariés. La méthodologie avait déjà été actualisée l’année dernière, provoquant une hausse artificielle des salaires. La conséquence principale de ces erreurs est la minoration durant 15 années d’allocations chômage pour près de vingt millions de personnes pour une enveloppe cumulée de 54Mds¥ (~490M€). Le gouvernement a annoncé vouloir rembourser le manque à gagner pour les particuliers. Le budget pour l’année fiscale 2019 a également été retravaillé pour ajouter 650M¥ (~5M€) de coûts liés à cet incident. Cet évènement soulève des inquiétudes au sein des politiques japonais sur la confiance des investisseurs étrangers vis-à-vis des statistiques japonaises officielles. <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/01/18/national/abe-cabinet-approves-reworked-2019-draft-budget-japan-jobs-data-debacle/"><span style="text-decoration: underline;">Japan Times </span></a>; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Faulty-data-scandal-reveals-lower-2018-wage-growth-in-Japan"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a> ; <a href="http://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-japon-a-sous-estime-la-hausse-des-salaires-pendant-des-annees-20190117"><span style="text-decoration: underline;">Le Figaro</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le budget pour l’année fiscale 2019, révisé suite à l’incident sur les données salariales, a été approuvé par le cabinet Abe le 18 janvier 2019. </strong>Le nouveau budget de 101,46 trillions de yens, soit 822 milliards d’euros pour 2019 intègre bien les 5 millions d’euros de coûts dus aux erreurs statistiques du ministère du travail. Il intègre également pour 2 trillions de Yens (16,2 Mds€) des dépenses non-récurrentes : il s’agit des mesures en faveur de la consommation des ménages pour contrer l’effet récessif craint suite à l’augmentation de la taxe sur la consommation prévue en octobre 2019. Le budget 2019 dépasse la barre symbolique des 100 trillions de Yens, soit un nouveau record en termes de dépenses. Il se caractérise par une forte proportion de dépenses dites « incompressibles » (57,8% des dépenses) : un tiers des dépenses totales est ainsi destiné à la sécurité sociale et près d’un quart constitue le paiement des intérêts de la dette. Les recettes de l’Etat reposent pour deux tiers sur des recettes fiscales et sur l’émission d’obligations nouvelles pour le dernier tiers (32 trillions de yens, à peu près 260 milliards d’euros). La dette brute du <img class="marge" style="float: left;" title="ledger" src="/Articles/bef67543-daed-4d88-835f-88529c9b0b24/images/4afd5043-891a-46c7-be8b-5d432de9f781" alt="Budget 2019" width="429" height="190" />Japon devrait rester extrêmement élevée l’année prochaine à 236,6% du PIB d’après le FMI. Le budget repose sur des hypothèses <strong>de croissance réelle du PIB, attendue à 0,9% sur l’année fiscale 2018 et 1,3% sur 2019</strong>. On notera parmi les mesures phares du budget la mise en œuvre de la gratuité de l’école maternelle et l’amélioration du système de sécurité sociale, financées grâce la hausse de 2% de la taxe à la consommation au 1<sup>er</sup> octobre 2019. <a href="https://www.mof.go.jp/english/budget/budget/index.html"><span style="text-decoration: underline;">MoF </span></a><span style="text-decoration: underline;">; </span><a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Abe-s-Cabinet-approves-reworked-FY-2019-budget-after-jobs-data-snafu"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les systèmes de retraite asiatiques sont confrontés à des défis majeurs.</strong> La région connaît des changements démographiques marqués, avec le vieillissement rapide de la population et la baisse du taux de natalité. L'espérance de vie à la naissance a augmenté de 7 à 14 ans dans la plupart des pays asiatiques au cours des 40 dernières années, selon l'indice mondial des pensions Melbourne Mercer (MMGPI) de 2018. C'est en moyenne une année supplémentaire tous les quatre ans. Les<img class="marge" style="float: right;" title="retraites" src="/Articles/bef67543-daed-4d88-835f-88529c9b0b24/images/78689d1a-e625-4375-b49f-4706b93c8b57" alt="Retraites Asie" width="403" height="227" /> gouvernements asiatiques doivent prendre dès maintenant des mesures concrètes pour réduire les pressions financières et éviter les conflits intergénérationnels entre jeunes et moins jeunes car leurs systèmes de retraite ne représentent pas un modèle viable pour soutenir la retraite des générations actuelles et futures. Des réformes sont nécessaires, en particulier au Japon où le vieillissement de la population est le plus marqué et s’accompagne d’un déclin démographique. Une participation accrue des femmes et des travailleurs âgés à la population active contribuerait à améliorer l’adéquation et la durabilité des systèmes de retraite.</p>
<p style="text-align: justify;"> <a href="https://asia.nikkei.com/Opinion/Asia-must-navigate-pensions-crunch"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme (MLIT) envisage de rendre obligatoire pour les bâtiments neufs de taille moyenne (de 300 à 2 000m<sup>2</sup>) l’adaptation aux normes en matière d’efficacité énergétique et d’élargir le programme « Top Runner » pour viser 50% de logements individuels neufs efficaces.</strong> La proposition de loi modifiée sera soumise à la session parlementaire en 2019, pour une entrée en vigueur prévue en 2020. Actuellement, près de 90% des bâtiments de taille moyenne et seuls 50-60% des bâtiments de petite taille répondent à ces normes. Pour ces derniers, il n’existe <img class="marge" style="float: left;" title="Apato" src="/Articles/bef67543-daed-4d88-835f-88529c9b0b24/images/bc93cf33-f829-42d0-ae8d-695294082047" alt="Aparto" width="276" height="277" />pas d’obligation de mise en conformité ; les architectes doivent cependant expliquer les normes aux propriétaires. En élargissant par ailleurs le champ des entreprises faisant l’objet du programme « Top Runner » (jusqu’ici, les constructeurs de plus de 150 maisons individuelles par an), le MLIT ambitionne que 50% des logements individuels neufs soient « efficaces » en 2020. <strong> </strong>Le MLIT envisage également la mise en place d’une « mesure d’exception » pour encourager l’installation d’équipements communs à plusieurs bâtiments afin de réduire la consommation à l’échelle des quartiers. Avec cette mesure d’exception, l’espace utilisé pour les équipements communs visant à renforcer l’efficacité énergétique des bâtiments ne sera pas compté dans la superficie. Il deviendra alors possible de construire plus grand et d’utiliser les espaces supplémentaires à des fins commerciales ou résidentielles. <a href="https://www.nikkei.com/article/DGKKZO39319530T21C18A2NN1000/"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a>, <a href="https://www.nikkei.com/article/DGKKZO39770000Y9A100C1EE8000/"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a>, <a href="https://www.nikkei.com/article/DGKKZO40092320W9A110C1EE8000/"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a> <em>24 décembre 2018, 9 et 17 janvier 2019</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em><em><em>2. Entreprises</em></em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Toyota Panasonic" src="/Articles/bef67543-daed-4d88-835f-88529c9b0b24/images/4c8df04c-4031-42bd-a894-4f6c14d17b3a" alt="Toyota Panasonic" width="345" height="228" />Toyota et Panasonic ont annoncé la création d’ici fin 2020 d’une joint-venture qui produira des batteries électriques automobiles.</strong> La coentreprise sera détenue à 51% par Toyota et à 49% par Panasonic. Les usines de Panasonic au Japon et en Chine seront chargées de la production. Panasonic fournira l’essentiel de l’effectif et vendra les batteries produites. Ce projet doit permettre à Toyota de rattraper son relatif retard dans le développement et la production à grande échelle de véhicules électriques et à Panasonic de rester l’un des leaders mondiaux de la batterie électrique automobile. Rappelons que le constructeur chinois Contemporary Amperex Technologies a détrôné en 2017 Panasonic du titre de premier producteur mondial en volume. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-Deals/Toyota-charges-into-electric-car-race-with-Panasonic-tie-up"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a></p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La BoK a annoncé hier que la croissance trimestrielle coréenne avait été de +1 % au 4<sup>ème</sup> trimestre , portant ainsi la croissance annuelle à 2,7% pour 2018.</strong> Ce chiffre se situe dans la fourchette haute des anticipations, le consensus de marché se situant aux alentours de 0,6 %. L’investissement se reprend légèrement (+1,8%) après une très mauvaise performance au 3<sup>ème</sup> trimestre (-4,6%). Les dépenses de consommation réalisent un bon trimestre (+1,5 %), tirée à la hausse par les dépenses du gouvernement (+ 3,1 %), qui ont donc permis de réaliser un trimestre supérieur aux attentes. Ces deux effets ont permis de limiter les conséquences néfastes de la contraction des exportations de biens (-2,9 %) dans un contexte de tension sur la demande <img class="marge" style="float: left;" title="croissance" src="/Articles/bef67543-daed-4d88-835f-88529c9b0b24/images/e32aafdd-60c5-46c1-9592-01257aa6d63c" alt="Croissance Corée" width="454" height="256" />chinoise et sur le secteur des semi-conducteurs. Ces difficultés devraient continuer à peser sur l’économie coréenne<strong>: le gouvernement prévoit une croissance comprise entre 2,6 et 2,7 % pour 2019</strong>, un objectif jugé optimiste par la plupart des analystes. Jeudi 23 janvier, la Banque de Corée évoquait quant à elle une perspective de croissance de 2,6 %. Au sein des observateurs, la banque d’investissement Nomura, Fitch ou le Hyundai Economic Research Institute évoquent une croissance de 2,5 %. Moody’s, le plus pessimiste, évoque un chiffre de 2,3 %. <a href="https://www.bok.or.kr/eng/bbs/E0000634/view.do?nttId=10049672&menuNo=400069&pageIndex=1"><span style="text-decoration: underline;">Bank of Korea</span></a><span style="text-decoration: underline;"> </span>; <a href="https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-01-21/korea-gdp-tops-forecasts-as-government-spending-offsets-exports"><span style="text-decoration: underline;">Bloomberg</span></a><span style="text-decoration: underline;"> </span>; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/South-Korea-sees-no-way-out-as-growth-outlook-dims-this-year"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"> </span></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement coréen a ouvert les appels à candidature pour son dispositif de bac à sable réglementaire (« regulatory sandbox »). </strong>Inspiré de ce qui se fait notamment dans le domaine des Fintech au Royaume-Uni, ce dispositif entend adapter le cadre juridique existant aux entreprises innovantes pour éviter que les réglementations anciennes, peu adaptées aux nouvelles technologies, ne constituent un frein à leur développement. Les entreprises peuvent demander si leurs projets contreviennent aux réglementations existantes et obtenir une réponse sous 30 jours de la part du gouvernement. Le cas échéant, elles peuvent déposer une candidature pour obtenir une autorisation provisoire de 2 ans, le gouvernement se penchant dans l’intervalle sur d’éventuelles modifications réglementaires à introduire. 19 entreprises ont déjà déposé leur candidature : parmi les dossiers dévoilés, Hyundai Motor souhaiterait pouvoir installer en ville des bornes de recharge à hydrogène, un projet en contradiction avec les règles de sécurité sur le gaz à haute pression. KT et Kakao Pay souhaitent de leur côté renforcer la dématérialisation de certaines démarches gouvernementales, légalement possibles uniquement par mail, via les applications de messagerie instantanée. <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/Article.aspx?aid=3058398"><span style="text-decoration: underline;">Korea Joongang Daily</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En 2018, les investissements dans des startups ont atteint un niveau record de plus de 3 Mds USD.</strong> Les investissements dans <img class="marge" style="float: left;" title="Licornes" src="/Articles/bef67543-daed-4d88-835f-88529c9b0b24/images/34b295d5-6d89-448b-9b30-e757fd649524" alt="Start-ups" width="342" height="232" />les startups ont augmenté de 43,9% sur 1 an selon le ministère des PMEs et des startups. Environ 1,15 Md USD a été dédié à la biopharmacie, les services médicaux et les TIC, soit une augmentation d’environ 72% sur 1 an pour ces secteurs à fort potentiel. 1,06 Md USD a été accordé à des entreprises ayant entre 3 et 7 ans d’existence. Les fonds de capital-risque ont bénéficié de 2,4 Mds USD en 2018 de revenus sur investissements (+9% sur 1 an). Ces fonds ont eux-mêmes levé 4,2 Mds USD en 2018, un montant similaire à l’année précédente. Le ministère des PMEs et des startups espère maintenant un retour sur investissement conséquent sur les prochaines années et compte allouer 886 M USD supplémentaires aux startups en 2019. <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/Article.aspx?aid=3058668"><span style="text-decoration: underline;">Korea Joongang Daily</span></a><em> ; </em><a href="http://www.theinvestor.co.kr/view.php?ud=20190124000663"><span style="text-decoration: underline;">The Investor</span></a></p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
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<p> </p>395e2adf-9083-4540-b3cf-fdff428aa0b4Trésor-Éco n° 220 - Vers une accélération des salaires au Japon ?Après la crise économique de 1997, handicapées par un niveau d'endettement élevé, les entreprises japonaises ont cherché pour se désendetter à réduire leurs coûts salariaux aussi bien par des ajustements de l'emploi que par une modération salariale. 2018-04-25T00:00:00+02:00<p>Après la crise économique de 1997, handicapées par un niveau d'endettement élevé, les entreprises japonaises ont cherché pour se désendetter à réduire leurs coûts salariaux aussi bien par des ajustements de l'emploi que par une modération salariale. Le taux de chômage japonais, qui était resté inférieur à 3,5 % jusqu'en 1997, a alors connu une nette augmentation, et atteint son plus haut historique en juin 2002 à 5,5 %. Le salaire moyen par tête a lui diminué de –0,7 % par an en moyenne entre 1998 et 2013, contribuant à maintenir le Japon dans une situation de déflation au cours des années 2000.</p>
<p>Le développement des formes plus flexibles d'emplois (CDD, temps partiels…) a contribué à la modération salariale : ces emplois sont généralement moins bien rémunérés, ce qui pèse donc sur le salaire moyen par tête. La rémunération des salariés à temps plein s'est aussi inscrite en baisse, en particulier sa part variable, mais également, dans un second temps, sa part fixe.</p>
<p>L'absence jusqu'en 2012 d'une cible explicite d'inflation dans la conduite de la politique monétaire japonaise permettant d'ancrer les anticipations a participé au ralentissement des salaires en accordant une place centrale à l'inflation passée dans les négociations salariales. Ainsi, entre 2002 et 2013, les négociations ont conduit, en moyenne, à une baisse de la part fixe des salaires des employés à temps plein.</p>
<p>La mise en place d'une politique économique résolument accommodante par le gouvernement Abe après son arrivée au pouvoir fin 2012 marque une première inflexion, avec le retour à une croissance positive des salaires horaires depuis 2013 et des salaires moyens par tête depuis 2014. Néanmoins, la dynamique des salaires depuis 2013 n'a manifestement pas suffit à redresser suffisamment l'inflation pour que celle-ci satisfasse l'objectif d'inflation de la Banque centrale de 2 %, instauré en 2013.</p>
<p>Les salaires pourraient cependant accélérer encore d'ici 2020 du fait d'une situation conjoncturelle qui s'améliore, de tensions importantes sur le marché du travail, accentuées par une démographie déclinante, et de mesures de soutien aux salaires. Cette accélération des salaires pourrait alors soutenir l'inflation.</p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" src="/Articles/395e2adf-9083-4540-b3cf-fdff428aa0b4/images/2938de0f-a28a-468a-8b94-4b0f1a582ad8" alt="Graphique du num&eacute;ro 220 de tr&eacute;sor-&Eacute;co" width="610" height="480" /></p>94fd6428-acd2-4502-b448-1928634e8710Présentation de la compétitivité de la Roumanie2018-02-14T00:00:00+01:00<p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/94fd6428-acd2-4502-b448-1928634e8710/images/bbf507f4-377f-4938-b910-c0e6795ab9d4" alt="graphique" width="427" height="257" /></p>