Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - productiviteFlux de publication de la direction générale du Trésor - productiviteFluxArticlesTag-productiviteCopyright 20242024-03-18T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.frd14b16ea-7d84-4f8c-b759-bec631f33795L'effet "Chat GDP" - Brèves économiques de la Péninsule Arabique - Semaine du 11 au 17 mars 2024Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahreïn, des Emirats arabes unis, du Koweït, d'Oman, du Qatar et du Yémen.2024-03-18T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><strong><span style="text-align: justify;"><img src="/Articles/fbe717c9-cb82-40e7-a61c-6b09cbebab38/images/5e4d1048-4998-4b01-b73d-501d13025260" alt="brèves économiques" /></span><strong style="text-align: justify;"><span style="color: #006ce5; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 20px;"><span style="color: #e4a503; font-family: Marianne;">L'effet "Chat GDP"</span></span></strong></strong></p>
<p>Le Conseil de l'intelligence artificielle et des technologies avancées (AIATC), créé le 22 janvier par le président Sheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, a annoncé le 11 mars la création de MGX, une société d'investissement technologique dont la mission est d’accélérer le développement de l’intelligence artificielle. Mubadala et G42 en sont les partenaires fondateurs. </p>
<p><strong>MGX sera doté de pas moins de 100 Md USD d'actifs, incarnant les ambitions des Emirats Arabes Unis dans ce secteur</strong>. Présidé par Sheikh Tahnoon, G42 a déjà posé les premières pierres de l'édifice technologique à bâtir et s’est associé notamment à OpenAI pour accélérer son développement dans la région.</p>
<p>De l’autre côté de la frontière, <strong>Saudi Aramco a dévoilé son premier modèle d'IA générative Aramco Metabrain AI, lors de la conférence technologique annuelle LEAP qui s'est tenue à Riyad, en Arabie saoudite, le 4 mars</strong>. Le modèle d'IA d'Aramco entend être une technologie pionnière dans le secteur industriel. Il comporte 250 milliards de paramètres permettant de réaliser des prédictions, d’analyser des données géologiques ou encore de recommander les meilleures options de forage. Cette IA a été entraînée à l'aide de sept milliard de points de données, recueillant plus de 90 ans d'histoire de l'entreprise.</p>
<p> A n’en point douter, prendre le virage de l'intelligence artificielle est l'un de ces paris audacieux et ambitieux dont les grandes économies du CCEAG sont coutumières.</p>
<p> Peut-on ainsi concevoir un <strong>«</strong><strong> </strong><strong>effet Chat-GDP </strong><strong>»,</strong> que nous définirions comme <strong>une augmentation forte et rapide de la productivité du facteur travail et, partant, de la croissance potentielle au sein de la région, grâce à la diffusion de l’intelligence artificielle générative et le développement des modèles de langage</strong> <strong>? </strong></p>
<p> </p>
<p>L’IA, en ce qu’elle est une technologie à usage général, destinée à essaimer au sein de la société et des sociétés, est en effet susceptible de générer d’importants gains de productivité du travail <strong>dans une région où celle-ci est historiquement faible.</strong></p>
<p><strong>Les pays du CCEAG connaissent depuis 2022 une forte croissance économique, mais celle-ci est le résultat de l’augmentation de la quantité de facteur capital et de facteur travail dans l’économie.</strong> La productivité demeure insuffisante pour assurer une croissance à long terme et une meilleure résilience de l’économie. Cette situation apparaît singulière alors qu'au cours des cinq dernières décennies, 50 à 70 % de la croissance mondiale a été largement alimentée par l'amélioration de la productivité dans les économies émergentes et avancées.</p>
<p> A titre de comparaison, les économies asiatiques, en particulier, ont joué un rôle important dans l'augmentation de la productivité des marchés émergents depuis les années 1990. Cette évolution, associée à la diffusion des technologies de l'information et de la communication, a créé des opportunités de croissance pour de nombreux marchés émergents.</p>
<p> A l’inverse, on constate que <strong>le</strong> <strong>Golfe</strong> <strong>a vu le rôle relatif de la productivité du travail dans sa croissance décliner depuis les années 1970</strong>. <strong>Pire encore, la croissance de la productivité s'est contractée dans les années 1980 et 1990 et depuis 2010.</strong> La productivité n'a connu que des améliorations modérées dans les années 1990 jusqu'aux années 2000, avant la crise financière. C’est ainsi que la quasi-totalité de la croissance du PIB par le facteur travail dans la région, en moyenne, <strong>a été alimentée par l’importation de travailleurs étrangers à la population active.</strong></p>
<p> Ainsi, les économies de la région ne réinvestissaient pas suffisamment les recettes provenant des hydrocarbures dans des activités génératrices de productivité, en particulier la R&D/innovation et l’éducation<strong>, ce qui aurait assuré la durabilité de la trajectoire de croissance.</strong> Au regard de leur revenu par tête, les économies du CCEAG devraient afficher une performance à l’innovation bien supérieure (comparable à celle des économies avancées).</p>
<p> </p>
<p><strong>Les pays du CCEAG sont donc confrontés à un défi de taille, celui de rattraper leur retard à court terme, donc de privilégier des investissements technologiques, sans pour autant négliger les investissements dans l’éducation dont les résultats sont perceptibles à plus long terme. </strong></p>
<p>A cet égard, investir dans l’IA et les modèles de langage génératifs apparaît comme <strong>une solution susceptible d’élever le niveau de productivité dans l’économie, de manière accélérée.</strong> Les premières études microéconomiques empiriques permettent <strong>d’anticiper des gains de productivités individuels potentiellement très importants</strong>, notamment pour les activités rédactionnelles propres à de nombreux secteurs.</p>
<p> Sur le plan macroéconomique, les études sont encore très prospectives étant donné l'adoption récente de ces technologies. Selon McKinsey (2018), <strong>l'IA aurait le potentiel de générer une activité économique mondiale supplémentaire d'environ 13 000 Md USD d'ici 2030</strong>, soit une croissance supplémentaire du PIB de 1,2 % par an. Selon PwC (2017), <strong>l'IA pourrait même contribuer à hauteur de 15 700 Md USD à l'économie mondiale en 2030, dont 6 600 Md USD liés à l'augmentation de la productivité et 9 100 Md USD liés aux effets sur la consommation</strong>.</p>
<p> <strong>Le déploiement de l’IA dans les économies du Golfe contribuera également à réduire la dépendance de ces pays à la main d’œuvre étrangère, en particulier sur les fonctions intermédiaires.</strong></p>
<p> En tout état de cause, ces gains de productivité ne produiront leur plein effet que dans le cadre <strong>du développement du secteur privé et de la poursuite des réformes structurelles renforçant l’attractivité de ces économies, afin d’assurer l’absorption complète de ces innovations</strong>.</p>
<p> <em>Luidgy Gabriel Belair, attaché macroéconomique et financier </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><strong style="text-align: justify;"><span style="color: #006ce5; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 20px;"><span style="color: #e4a503; font-family: Marianne;">Taux de croissance de la productivité du travail par décennie depuis 1971 dans les pays du CCG</span></span></strong></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><strong style="text-align: justify;"><span style="color: #006ce5; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 20px;"><span style="color: #e4a503; font-family: Marianne;"><img class="marge" src="/Articles/d14b16ea-7d84-4f8c-b759-bec631f33795/images/5d84600b-5698-476f-b4d7-c68b702161d0" alt="Graphe" /></span></span></strong></strong></p>
<p style="text-align: justify;">Source : International Labor Organization</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #006ce5; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 20px;"><span style="color: #e4a503; font-family: Marianne;">Pétrole et gaz</span></span></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000091; font-family: Marianne; font-size: 13.5pt;"><strong>Brent : 15/03/2024 à 12h00 GST : 8</strong></span><span style="color: #000091; font-family: Marianne; font-size: 13.5pt;"><strong>5 USD</strong></span></p>
<p><strong>Les contrats à terme du Brent pour la prochaine livraison s’échangent, ce vendredi à 12h00, à 85 USD, une hausse qui contraste avec la relative stabilité des cours ces dernières semaines.</strong></p>
<p>Depuis décembre, la situation géopolitique soutient une hausse limitée mais régulière des cours du pétrole, la situation à Gaza et les attaques des rebelles Houthis sur des navires pétroliers augmentant la prime géopolitique. <strong>Les stocks en mer continuent d’augmenter</strong> (1,9 milliard de barils), de nombreux navires allongeant leurs itinéraires pour éviter la Mer Rouge, tandis que les stocks à terre s’amenuisent mécaniquement, la menace sur l’offre induisant une pression sur les prix.</p>
<p>Cette semaine, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a augmenté ses prévisions de demande pour 2024 à 1,7 millions de barils par jour (+110 kb/j) pour le premier trimestre 2023, suite à une amélioration des perspectives économiques aux Etats-Unis. Cette annonce a largement contribué au <strong>gain d’1,5 point enregistré par les cours du Brent.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La hausse reste contenue par les autres anticipations du rapport. La croissance de la demande est bien plus lente que l’année précédente (+1,3 mb/j en 2024 contre +2,3 mb/j en 2024), retrouvant sa dynamique historique après les rebonds post-COVID. Les pays hors OPEP+ devraient accroître leur production au cours de l’année 2024 après un hiver difficile, avec en tête les Etats-Unis, le Canada et le Brésil. Ces barils supplémentaires devraient stabiliser l’offre en compensant les réductions volontaires des pays OPEP+, <strong>poursuivant ainsi le phénomène d’érosion de la part de marché du cartel</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #006ce5; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 20px;"><span style="color: #e4a503; font-family: Marianne;">Brèves économiques </span></span></strong></p>
<h5 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Arabie Saoudite</h5>
<p> </p>
<p><strong>L’Arabie saoudite a clôturé la deuxième émission de son produit d’épargne sous la forme d’un sukuk, ‘Sah’, avec des souscriptions qui ont atteint 255,7 M USD.</strong> Il s'agit du premier outil d'épargne produit par le Royaume destiné aux particuliers et respectant les principes de la finance islamique. Le nombre total d’épargnant pour ce mois de mars s’est élevé à 37 000. Pour rappel, le taux de rendement annuel est fixé à 5,64%. Le sukuk arrivera à échéance en mars 2025. La prochaine émission est prévue le 21 avril.</p>
<p><strong>Les prêts des banques saoudiennes se sont élevés à 700 Mds USD en janvier 2024, en augmentation de 11% en glissement annuel. </strong>Les prêts personnels ont représenté 33% de cette augmentation, facilitée par l'accès au crédit des femmes et par la croissance de la population ainsi que par la digitalisation, tandis que les prêts aux entreprises ont représentés les 67% restants. Cette augmentation est en partie portée par les intenses activités de construction des grands projets menés par le pays, lesquels ont compensé l'impact de l'augmentation des taux d'emprunts, elle-même causée par les taux d'intérêts élevés maintenus par les banques centrales pour contenir l'inflation.</p>
<p><strong>L’OPEP laisse inchangées ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2024 à 2,2 M de barils par jour (bpj)</strong>, principalement dans les économies émergentes. Il s’agirait alors d’une troisième année consécutive de croissance de la demande de plus de 2 M bpj. L’OPEP s’attend à ce que les pays d’Asie, principalement la Chine et l’Inde, représentent 60 % de la demande totale. Le Moyen-Orient devrait également connaître une forte croissance avec une augmentation de la demande de près de 400 000 bpj. Néanmoins, les prévisions de l’OPEP contrastent fortement avec celles de l’AIE, qui prévoit une croissance plus contenue de la demande à 1 M bpj.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La crise en Mer Rouge augmente les coûts de construction en Arabie saoudite.</strong> Les perturbations en Mer Rouge ont un impact considérable sur le transport maritime international, les chaînes d’approvisionnement et la logistique mondiale. Pour l’Arabie saoudite particulièrement, ces évolutions menacent l’approvisionnement en matériaux de construction destinés aux mégaprojets de la côte ouest du pays comme Oxagon, The Line et Red Sea. Jadwa Investment a estimé que les troubles en Mer Rouge ont contribué à une hausse de 25 à 50 % du prix des matériaux de construction au cours des dernières semaines. </p>
<h5 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Bahreïn</h5>
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<p><strong>Mumtalakat, fonds souverain de Bahreïn, a signé un accord avec le Bahreïn Economic Development Board pour créer ARRAY Innovation, un nouveau fournisseur de services informatiques</strong>. ARRAY investira notamment dans l'IA générative et le cloud, et promet de créer jusqu'à 1000 emplois hautement qualifiés pour développer les jeunes talents Bahreïnis. Le projet s'inscrit dans la Vision 2030 du royaume, visant à diversifier l'économie et positionner le Bahreïn en tant que leader technologique régional et destination d'investissement privilégiée.</p>
<p><strong>Les obligations émises par la Banque Centrale de Bahreïn attirent de plus en plus les investisseurs.</strong> Des souscriptions à hauteur de 741 M BHD ont été reçues pour une émission de 285 M BHD, une sursouscription de 260%. La baisse du taux de rendement des obligations à 2 ans, aujourd'hui à 5,86% comparé à 6,39% il y a 6 mois, combiné à un retour à la normale de la courbe de rendement qui valorise à nouveau les investissements à long terme, indique la confiance retrouvée des marchés financiers pour le royaume. En novembre, le Bahreïn avait vu sa note dégradée par S&P après avoir dépassé les limites de son plan budgétaire, alors même que le pays possède l'endettement le plus lourd du CCG. Depuis, le sérieux du gouvernement dans l'application des mesures budgétaires semble avoir rassuré les investisseurs, bien qu'il soit encore trop tôt pour être certain du succès de cette stratégie.</p>
<h5 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Emirats arabes unis</h5>
<p> </p>
<p><strong>Sanadak, le premier "ombudsman" (médiateur des plaintes de consommateurs) de la région MENA, a débuté ses activités.</strong> L'entité vise à protéger les droits des consommateurs et à traiter les plaintes concernant les institutions financières et les assurances. Sanadak assumera toutes les responsabilités précédemment gérées par le département de protection des consommateurs de la Banque Centrale des EAU. Son établissement marque un tournant dans l'amélioration de la transparence et de l'impartialité dans le traitement des plaintes, en réduisant le besoin de recourir aux tribunaux pour augmenter la confiance des consommateurs ainsi que leur protection. Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'un effort significatif des Emirats Arabes Unis pour renforcer leur système financier et le positionner comme un acteur majeur des échanges mondiaux.</p>
<p><strong>Les transactions immobilières à Dubaï ont atteint des records en février alors que la ville s'apprête à voir émerger trois nouvelles communautés majeures en 2024</strong>. Le marché a enregistré ses volumes de vente les plus élevés pour un mois de février, en hausse de 30,4% en glissement annuel. Le poids relatif des transactions sur plan confirme le dynamisme des nouveaux projets, avec près de 10 000 unités supplémentaires mises sur le marché en février selon des données préliminaires, et trois projets de développement importants, dont deux portés par Emaar et un par DAMAC. L'appréciation des prix, à 0,83% en février, amène les experts du marché à prédire une croissance soutenue et un risque de bulle immobilière faible. Les taux d'absorption actuels sont robustes et ne pointent pas encore à une phase de sur-approvisionnement qui pourrait suivre la phase d'expansion observée actuellement.</p>
<p><strong>Abu Dhabi crée un nouveau fonds d'investissement technologique, MGX, ciblant des transactions dans l'intelligence artificielle et les semi-conducteurs,</strong> avec pour objectif de dépasser les 100 Mds de dollars d'actifs sous gestion d'ici quelques années. Les partenaires fondateurs de la société seront Mubadala et G42, entreprise émirienne spécialisée dans l'IA. MGX poursuivra ses propres transactions dans ses trois domaines d'activité principaux : l'infrastructure de l'IA, les technologies clefs d'IA, et les semi-conducteurs. L'entreprise nouvellement créée rejoindra une constellation de fonds souverains à Abu Dhabi qui gèrent un total de 1 500 Mds, dont 276 Mds pour Mubadala, et participera à l'ambition des Emirats de faire du pays une place centrale du développement de l'Intelligence Artificielle.</p>
<p><strong>Les Emirats Arabes Unis et la Grèce renforcent leur coopération économique avec la signature de deux nouveaux accords</strong>. A l'occasion de la visite par Sultan Al Jaber, ministre de l'Industrie et des Technologies, en Grèce, Mubadala a approfondi de 200M d'euros son partenariat avec la Hellenic Bank of Development. Masdar et le gouvernement grec ont également élaboré plusieurs projets au sein de l'initiative "GR-eco islands" pour accélérer la transition énergétique et digitale des îles grecques. Ces discussions confirment la consolidation de la relation commerciale entre les deux pays, dont les échanges non-pétroliers ont cru de plus de 60% depuis 2020 et qui ont mis en place depuis 2022 un fonds d'investissement commun de 4 Mds d'euros.</p>
<p><strong>Les Emirats Arabes Unis ont signé un accord de 5 Mds d'euros avec la Hongrie pour réaménager un quartier de Budapest</strong>, en partenariat avec la société de développement immobilier Eagle Hills Properties. Le projet s'inscrit dans la continuité du développement des relations économiques entre les deux pays, dont les échanges ont dépassé les 1 Mds de dollars cette année. Les Emirats investissent en effet dans l'établissement de partenariats à travers le monde pour stimuler les échanges non-pétroliers dans le cadre de leur stratégie de diversification, ce qui leur a permis en 2023 d'atteindre un record de 953 Mds de dollars d'échanges non-pétroliers, alors que la CNUCED estime que le commerce mondial s'est contracté de 5% sur la même période.</p>
<h5 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Koweït</h5>
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<p><strong>Le Koweït a gagné 22 places dans le classement anti-corruption établi par Transparency International</strong>. Le président de l'autorité anti-corruption koweïtienne (Nazaha), s'est félicité des efforts menés depuis la mise en place en 2019 d'un plan anti-corruption pour 5 ans. Sur cette période, le comité a permis la création de plusieurs lois sur l'accès à l'information ou encore la prévention des conflits d'intérêt, et améliorer leur application. Le Koweït reste à la 63ème place du classement, passant devant le Bahreïn et Oman mais restant derrière l'Arabie Saoudite, le Qatar et surtout les Emirats Arabes Unis, 26èmes. En 2021, l'ONG Kuwait Economic Society estimait que le Koweït perdait 4 Mds de dollars annuellement à cause de la corruption</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Kuwait Investment Authority (KIA), le fonds souverain koweïtien, a réalisé une année exceptionnelle avec des retours à deux chiffres.</strong> Plus de la moitié des investissements du fond étant situés aux Etats-Unis, les très fortes augmentations du Nasdaq 100 et du S&P 500 ont fortement contribué à la hausse des retours. KIA est un des plus grands fonds souverains au monde, mais il reste très discret sur sa stratégie, la valeur et la distribution de ses actifs. Sa taille, estimée en 2022 à plus de 800 Mds d'actifs, le rapproche d'ADIA, le fonds souverain d'Abu Dhabi et plus grand investisseur du Golfe.</p>
<h5 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Oman</h5>
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<p><strong>Lors </strong><strong>de la troisième édition du LEAP 2024 organisé à Riyad, le Sultanat d’Oman a annoncé avoir signé une vingtaine d’accord pour une valeur de 2,7 Md USD</strong> dans différents secteurs, notamment le « cloud », l’intelligence artificielle, les infrastructures numériques et la R&D.</p>
<p><strong>Oman LNG et le japonais Hitachi Zosen ont signé un protocole d’accord pour explore la faisabilité de la production de gaz naturel synthétique (e-méthane) à partir des émissions de dioxyde de carbone et d'hydrogène</strong>. Ce projet bénéficierait d’une subvention du ministère de l’Economie Japonais dans le cadre d’un programme pour « <em>sécuriser les fournitures de pétrole et gaz en développent de projets auprès des pays partenaires-fournisseurs</em> ». L’usine d’e-méthane viserait une capacité de production de 1 200 Nm<sup>3</sup>/heure. Cet accord devrait permettre à Oman LNG de poursuivre ses objectifs de neutralité carbone et de renforcer sa position sur le marché GNL mondial avec une augmentation de ses capacités. Pour rappel, cet accord s’inscrit dans le cadre d’un accord de coopération dans les domaines de valorisation du carbone signé entre le Sultanat et le Japon en 2022.<strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’opérateur et gestionnaire du secteur de l’eau pour le Sultanat d’Oman <em>Nama Water Services</em> va déployer des compteurs intelligents prépayés d’eau dans tous les gouvernorats.</strong> Première dans le CCG, cette initiative permettra une modernisation des infrastructures de distribution ainsi qu’une meilleure gestion de la consommation d’eau et in fine des dépenses par ménage </p>
<h5 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Qatar</h5>
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<p><strong>QIA, le fonds souverain du Qatar, relance les négociations pour le rachat de toutes les parts détenues par Telecom Egypt dans Vodafone Egypt, soit 45 %. </strong>QIA était déjà en négociation l'entreprise publique égyptienne de télécommunications fin 2022 pour racheter une participation de 20%. Les discussions ont repris récemment, à la suite de l'annonce du plan de sauvetage de 8 milliards USD du FMI pour l'Egypte.</p>
<p><strong>Ooredoo Group forme un partenariat avec Huawei pour moderniser son cœur de réseau dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient et préparer la transition vers la 5.5G. </strong>Dans le cadre de ce partenariat, le cœur de réseau d’Ooredoo au Qatar, au Koweït, en Oman, Iraq, Tunisie, Algérie et aux Maldives sera modernisé pour accueillir la technologie 5GC, en préparation à la transition vers les réseaux 5,5G. </p>
<p><strong>Qatar Development Bank (QDB) et Ooredoo Group signent un protocole d’accord (Memorandum of Understanding) établissant un partenariat pour la numérisation du secteur manufacturier. </strong>Dans le cadre du protocole, QDB s’appuie sur Ooredoo pour initier la transformation numérique du centre de formation en capacités industrielles pour entreprises « Factory One » et lancer « Digital Factory One », un centre de formation et d’offre de solutions pour la numérisation du secteur manufacturier.</p>
<p><strong>La plateforme «</strong><strong> </strong><strong>1000 Opportunities</strong><strong> </strong><strong>» du ministère du Commerce et de l’Industrie (MoCI), offrant de lier des fournisseurs PMEs aux grandes entreprises, enregistre 1000 candidatures à ce jour</strong>. La plateforme, lancée en 2022 par le MoCI, permet aux PMEs locales de visualiser les opportunités de contrats avec 8 grandes entreprises : Snoonu, talabat, CCC Contracting, Lulu Hypermarket, Alshaya Groupe, General Electric, Power International et Ooredoo. En deux ans, « 1000 opportunities » a généré plus de 470 M USD de contrats d’approvisionnement.</p>
<p> <strong>Avec plus d’1,5 million de personnes présentes, l’édition Qatar 2024 de la Coupe de la Confédération asiatique de football (AFC) établit un nouveau record de spectateurs. </strong>L’édition 2024 surpasse le record précédemment détenu par l’édition Chine 2004, avec 1,04 million de spectateurs.</p>607ecef8-8a92-43bc-956c-88d776cf4d0eLe marché unique européen, un vecteur d'intégration économique et commercialeLe marché unique est le plus grand marché développé au monde, au sein duquel les relations économiques entre les États membres sont très étroites. Il a permis de favoriser l'innovation, la hausse de la productivité, celle du PIB ainsi que la convergence dans l'Union européenne. Le marché unique n’a par ailleurs pas conduit à une hausse de la spécialisation relative des États membres de l’UE. Entre 1984 et 2019, leurs structures d’exportations de biens vers le reste du monde se sont rapprochées.2024-03-05T00:00:00+01:00<p>Le marché unique se trouve au cœur de l'intégration européenne, avec pour objectif la stabilité politique et la prospérité économique de ses États membres. En 2023, il regroupe 27 pays, 23 millions d'entreprises et près de 450 millions d'habitants, ce qui en fait le plus grand marché développé au monde, au sein duquel les relations économiques et financières entre les États membres sont très étroites (voir carte ci-contre).</p>
<p>Le marché unique a permis de favoriser l'innovation, la hausse de la productivité et la convergence dans l'Union européenne (UE), comme attendu lors de sa création. Le renforcement des relations économiques internes et la convergence économique permis par le marché unique ont ainsi contribué à une hausse substantielle des revenus et des niveaux de vie des États membres de l'UE.</p>
<p>Entre 1984 et 2019, les structures des exportations de biens des économies européennes vers le reste du monde se sont rapprochées, reflétant vraisemblablement le développement du commerce intra-branche. Le marché unique n'a donc pas conduit à une augmentation de la spécialisation relative des États membres, où chacun se serait spécialisé dans des secteurs différents.</p>
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<p style="text-align: center;"> <br /><img class="marge" title="TE-338" src="/Articles/607ecef8-8a92-43bc-956c-88d776cf4d0e/images/6ad16c73-8919-4425-8532-032c755f4ebb" alt="TE-338" /> </p>
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<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/607ecef8-8a92-43bc-956c-88d776cf4d0e/files/2e933859-a8b7-44bb-8dd0-d1f73b34899a" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trésor-Éco n° 338>></a><br /></strong></h4>
<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Cecchini P. (1988), "<a href="https://aei.pitt.edu/99590/1/1992_benefits.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">The European Challenge. 1992: The Benefits of a Single Market</a>”. <br /></strong></li>
<li><strong> Mayer T., Vicard V. & Zignago S. (2018), "<a href="https://academic.oup.com/economicpolicy/article-abstract/34/98/145/5486061?redirectedFrom=fulltext&login=false" target="_blank" rel="noopener noreferrer">The cost of non-Europe, revisited</a>", <em>Economic Policy </em>34(98), pp. 145-199.</strong></li>
<li><strong> Felbermayr G., Groeschl J. & Heiland I. (2022), "<a href="https://www.econstor.eu/bitstream/10419/273443/1/1852580127.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Complex Europe: Quantifying the cost of disintegration</a>", <em>Journal of International Economics, </em>138.<br /></strong></li>
<li><strong> Bighelli T., Di Mauro F., Melitz M.J. & Mertens M. (2023), "<a href="https://www.econstor.eu/bitstream/10419/233622/1/1756257841.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">European firm concentration and aggregate productivity</a>", <em>Journal of the European Economic Association, </em>21(2), pp. 455-483.<br /></strong></li>
</ul>
<h4><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics" target="_blank" rel="noopener noreferrer">English</a></strong></h4>
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<p>Initialement soutenue par une hausse rapide du stock de capital, la croissance japonaise ne repose plus depuis 2010 que sur la main-d'œuvre et la productivité globale des facteurs. Or ces leviers sont aujourd'hui défaillants. La population vieillit et décline, et la productivité horaire du travail croît faiblement, notamment dans les PME, prépondérantes dans le tissu productif et moins productives que les grandes entreprises. Une trop grande partie de l'investissement est destinée à compenser la dépréciation du capital, témoignant d'une mauvaise allocation de ce facteur. La croissance potentielle, d'environ +4,0 % en 1990, serait désormais inférieure à +0,5 %.</p>
<p>Les « Abenomics », lancées en 2013, ont voulu élargir la population active et améliorer les conditions de travail, mais n'ont atteint leurs objectifs que partiellement. Les gouvernements suivants ont mis l'accent sur les investissements d'avenir pour soutenir l'offre et relever durablement la productivité, avec les transformations numériques et la transition bas-carbone lancées à partir de 2020, puis la priorité accordée à l'entrepreneuriat et à la formation professionnelle dans le cadre du plan promouvant un « nouveau capitalisme » formulé en 2021.</p>
<p>La croissance japonaise restera contrainte par les tendances démographiques, ce qui justifie de poursuivre la promotion de l'emploi des séniors, de l'immigration et de la natalité par des réformes structurelles ambitieuses. Le Japon dispose aussi d'une marge de manœuvre dans l'amélioration de l'allocation du capital et le déploiement des nouvelles technologies, un secteur à fort potentiel de croissance.</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-326" src="/Articles/20c06b2e-81db-4c77-8a6c-fb1e01b8f87b/images/9f71fbd9-b8e7-4787-ad18-205464fd4e61" alt="TE-326" /></p>
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<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Colacelli M. Hong G. L. (2019), “<a href="https://www.imf.org/en/Publications/WP/Issues/2019/07/01/Productivity-Drag-from-Small-and-Medium-Sized-Enterprises-in-Japan-46951" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Productivity Drag from Small and Medium-Sized Enterprises in Japan</a>”, <em>IMF Working Papers</em> n° 2019/137.</strong></li>
<li><strong> Bergeaud A., Cette G. et Drapala S. (2023), « <a href="https://www.insee.fr/fr/statistiques/6791188" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Télétravail et productivité avant, pendant et après la pandémie de Covid-19 </a>», INSEE, <em>Statistiques et études.</em></strong></li>
<li><strong> Hosono K. Takizawa M. Yamanouchi K. (2020), “<a href="https://www.rieti.go.jp/jp/publications/dp/20e001.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Firm Age, Productivity, and Intangible Capital</a>”, <em>RIETI Discussion Paper Series,</em> 20-E-001. <br /></strong></li>
</ul>
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<p>The 2008 reform generated a sharp rise in government expenditure in support of private-sector R&D. Subsequently, accrued research tax credits jumped from €1.8bn in 2007 to €6.5bn in 2018, thus making the tax credit the main R&D support scheme available to businesses in France. By stimulating companies' R&D expenditure, the reform fosters both innovation and productivity, which are crucial for long-term growth and competitiveness.</p>
<p>Existing studies highlight the positive impact of the research tax credit reform at the microeconomic level, especially in terms of R&D expenditure and productivity of beneficiary companies. In 2019, the French Innovation Policy Assessment Commission (CNEPI) published initial microeconomic assessments which set forth an additionality effect following the 2008 reform, namely that one euro of research tax credit leads to one additional euro of private-sector R&D expenditure. As such, the reform has helped increase the level of private-sector R&D expenditure in France. Nevertheless, the CNEPI's most recent report in 2021 found that the effects of the reform have been heterogeneous depending on company size, substantial for firms with less than 250 employees but non-significant for larger businesses.</p>
<p>When assessed using the DG Trésor's Mésange model, it is estimated that the reform will have increased economic activity by 0.5 percentage points of GDP and enabled the creation of 30,000 jobs after 15 years, as its impact on the economy is felt with a lag. In the longer term, the reform should boost activity by 0.8 percentage points of GDP and create 60,000 jobs. These effects take account of the funding of the reform through a cut in government expenditure, excluding the research tax credit. That said, they are still shrouded in great uncertainty.</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-290en" src="/Articles/2418f1f7-345b-4638-b682-e6c6803c9b2e/images/ed8c4db7-b866-42a6-b744-c389361b2bcb" alt="TE-290en" /></p>7e114a21-4f00-4d51-8e58-523b99ae76aaÉvaluation de la réforme du Crédit Impôt Recherche de 2008Le crédit d’impôt recherche (CIR) est une mesure fiscale de soutien aux activités de recherche et développement (R&D) des entreprises. Suite à la réforme du CIR de 2008, les créances associées au CIR sont passées de 1,8 Md€ en 2007 à 6,5 Md€ en 2018. Les études existantes mettent en évidence des effets positifs de la réforme au niveau microéconomique. Évaluée à l’aide du modèle Mésange de la DG Trésor, la réforme du CIR aurait permis d’accroître l’activité de 0,5 point de PIB 15 ans plus tard.2021-09-28T00:00:00+02:00<center>
<div style="position: relative; padding-bottom: 56.25%; height: 0; overflow: hidden;"><iframe style="width: 100%; height: 100%; position: absolute; left: 0px; top: 0px; overflow: hidden;" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x85np4b?autoplay=1" width="100%" height="100%" frameborder="0" allowfullscreen=""> </iframe></div>
</center>
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<p>Mis en place en 1983, le crédit d'impôt recherche (CIR) est une mesure fiscale de soutien aux activités de recherche et développement (R&D) des entreprises. Calculé sur la base de leurs dépenses de R&D, le montant du crédit est imputé sur l'Impôt sur les Sociétés (IS). Le dispositif a connu un tournant en 2008, lorsque le crédit d'impôt a cessé de prendre en compte l'accroissement des dépenses pour n'être désormais calculé que sur leur volume des dépenses, à un taux de 30 % sur le volume de dépense jusqu'à 100 M€ puis de 5 % sur le volume additionnel.</p>
<p>La réforme du CIR de 2008 a entraîné une forte augmentation de la dépense publique en faveur de la R&D privée. Suite à cette réforme, les créances associées au CIR sont passées de 1,8 Md€ en 2007 à 6,5 Md€ en 2018, faisant du CIR le principal dispositif de soutien à la R&D des entreprises en France. La réforme du CIR, en stimulant les dépenses en R&D des entreprises, favorise l'innovation et la productivité, facteurs clefs de la croissance et de la compétitivité à long terme.</p>
<p>Les études existantes mettent en évidence des effets positifs de la réforme du CIR au niveau microéconomique (notamment sur les dépenses en R&D et sur la productivité des entreprises bénéficiaires). La Commission Nationale d'Évaluation des Politiques d'Innovation (CNEPI) a publié de premières évaluations microéconomiques en 2019, qui mettent en avant un effet d'additionnalité du dispositif à partir de sa réforme en 2008, un euro de CIR conduisant à un euro de dépense supplémentaire en R&D privée. La réforme du CIR aurait contribué à augmenter les dépenses en R&D privée de la France. Le dernier rapport de la CNEPI en 2021 montre cependant que les effets de la réforme de 2008 ont été hétérogènes selon la taille des entreprises, significatifs pour les entreprises de moins de 250 salariés, mais non pour les plus grandes entreprises.</p>
<p>Évaluée à l'aide du modèle Mésange de la DG Trésor, la réforme du CIR aurait permis d'accroître l'activité de 0,5 point de PIB et de créer 30 000 emplois 15 ans plus tard, les effets mettant du temps à se matérialiser. À long terme, la réforme permettrait de rehausser l'activité de 0,8 pt de PIB et de créer 60 000 emplois. Ces effets prennent en compte le financement de la réforme via une baisse des dépenses publiques hors CIR. Ils demeurent toutefois entourés d'une forte incertitude.</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-290" src="/Articles/7e114a21-4f00-4d51-8e58-523b99ae76aa/images/932c1e5d-e483-4499-9c28-6c44d5d9ed82" alt="TE-290" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/7e114a21-4f00-4d51-8e58-523b99ae76aa/files/0ab81d2a-0f49-42d5-8101-85c5a37c019d" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trésor-Éco n° 290>></a><br /></strong></h4>
<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> « <a href="https://www.strategie.gouv.fr/publications/evaluation-credit-dimpot-recherche-rapport-cnepi-2021" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Évaluation du crédit d’impôt recherche</a> », rapport CNEPI, juin 2021. <br /></strong></li>
<li><strong> Bach L. <em>et al. </em>(2021) « <a href="https://www.ipp.eu/publication/juin-2021-les-impacts-du-credit-impot-recherche-sur-la-performance-economique-des-entreprises/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Les impacts du crédit d’impôt recherche sur la performance économique des entreprises </a>», <em>Rapport IPP n° 33.</em><br /></strong></li>
<li><strong> Lhuillery S. <em>et al. </em>(2021) « <a href="https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/2021_rapport_final_neoma_bs_cir_et_rd_des_groupes.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">La R&D des groupes français et le CIR </a>», <em>Document de travail NEOMA BS.</em> </strong></li>
<li><strong> Le Mouël P. et P. Zagamé (2020) « <a href="https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/seureco_cir-rapport-final-v04-05-2021_avec_synth_vf.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Évaluation économique du renforcement du CIR : exercice de simulation avec le modèle NEMESIS </a>», <em>Rapport Seureco.</em> </strong></li>
<li><strong> Lopez J. et J. Mairesse (2018), « <a href="https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/lopez_et_mairesse_rapport_final_14122018.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Impacts du CIR sur les principaux indicateurs d’innovation des enquêtes CIS et la productivité des entreprises</a> », Étude pour le MESRI. </strong></li>
</ul>
<h4><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics" target="_blank" rel="noopener noreferrer">English</a></strong></h4>dbd62112-3def-4e2f-9aa4-4ebd45aa88acLe capitalisme avant la crise du CovidRécemment, le capitalisme a été critiqué pour sa responsabilité supposée dans le ralentissement de la productivité, l’évolution des inégalités, celle de la précarité, ou encore pour son incapacité à répondre aux défis environnementaux. Ce document de travail examine la validité de ces différentes critiques, dont la pertinence n’est pas la même dans tous les pays, et il discute les inflexions que pourraient connaître les tendances constatées jusqu’à la crise sanitaire.2021-09-24T00:00:00+02:00<blockquote>
<p>La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.</p>
</blockquote>
<p> </p>
<p>À la veille de la crise du covid-19, le capitalisme faisait l’objet de critiques renouvelées, s’appuyant sur la perception d’un essoufflement des gains de productivité, d’une augmentation des inégalités, de l’exposition à la précarité d’une part croissante de la population, et d’une incapacité à répondre aux défis environnementaux. Ce travail examine la validité de ces différentes critiques, en essayant de replacer le cas français dans le contexte des évolutions du capitalisme mondial. Il discute les inflexions que pourraient connaître les tendances constatées jusqu’en 2019 et le besoin d’évaluer certaines pistes pour corriger les aspects récents du capitalisme les plus préoccupants.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="DT-2021-4" src="/Articles/dbd62112-3def-4e2f-9aa4-4ebd45aa88ac/images/22253625-fb37-4d3e-b1ad-e403093537ff" alt="DT-2021-4" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h4>+ Télécharger <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/dbd62112-3def-4e2f-9aa4-4ebd45aa88ac/files/39a9d5e8-4d91-425e-a1b5-4a5b23a2a956" target="_blank" rel="noopener noreferrer">le document de travail >></a></h4>4922cbaa-b722-4a0d-b20d-a1a3aaafc75fLUMIERE TURQUOISE n°91Lumière Turquoise est la publication bimestrielle du SER d'Ankara2021-01-06T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">En ce début d’année 2021, la Turquie oscille entre espoirs et incertitudes. L’activité économique a fortement redémarré au second semestre de l’année 2020, les déficits publics ralentissent, l’investissement productif reprend et une prise de conscience sur la nécessité de mener une politique économique plus orthodoxe semble se confirmer. La nouvelle équipe de gouvernance économique a une image positive et a pris un ensemble de mesures en matière de conduite de la politique monétaire de nature à regagner la confiance des marchés (p. 2) et à alléger la pression sur la balance des paiements (p. 3) et le change. L’enjeu, pour l’économie turque, est de créer les conditions qui permettront le retour des capitaux de qualité à long terme alors que les comptes courants resteront sous pression en 2021 (incertitudes sur la reprise du tourisme et des exportations notamment) et que des échéances importantes de dettes extérieures sont attendues à la fin du premier trimestre.</p>
<p style="text-align: justify;">Si la Turquie ne devrait pas avoir de difficulté à se refinancer à court terme (mais à un coût certainement élevé), une stratégie de «petits pas», alors que les stimuli budgétaires et monétaires sont fortement réduits, sera insuffisante pour permettre à l’économie d’améliorer durablement ses comptes publics et d’approcher son potentiel de croissance dans un contexte d’inquiétudes sur l’état du tissu économique en sortie de crise ainsi que sur la situation très dégradée du marché de l’emploi. Or, les réformes judiciaires et économiques annoncées pour améliorer l’environnement des affaires et améliorer la compétitivité (p. 6) se font toujours attendre.</p>
<p style="text-align: justify;">Sur le front international, le Président Erdoǧan a déclaré vouloir « ouvrir une nouvelle page avec les États-Unis et l’Europe sur les différents vécus avec ces pays ». Certes, la Turquie a échappé, à ce stade, à de lourdes sanctions européennes et américaines, mais la route n’est pas encore complètement dégagée avec notamment le procès Halkbank qui débutera le 1er mars 2021 ou le nouveau Conseil Européen du mois de mars qui évaluera la situation en Méditerranée orientale.</p>
<p style="text-align: justify;">En Azerbaïdjan, la reconstruction des territoires reconquis à l’issue de la guerre dans le Haut Karabach sera un chantier prioritaire pour les autorités en 2021 (p. 10), lesquelles devront mobiliser des financements importants. Le pays pourra néanmoins bénéficier d’une croissance des ventes de gaz naturel avec la mise en service du corridor gazier Sud vers le marché européen. Dans le même temps, le gouvernement entend poursuivre le processus de réforme du modèle économique azerbaïdjanais, mis à mal en 2020 par l’effondrement du cours du pétrole brut et les restrictions sanitaires.</p>
<p style="text-align: justify;">Les élections parlementaires de novembre ont permis la reconduction du parti Rêve Géorgien tout à la fois conforté par les urnes et contesté par une opposition qui continue de dénoncer des fraudes massives. Pour autant, la Géorgie entamera l’année 2021 dans une situation économique difficile : les restrictions sanitaires successives et le contexte mondial ont mis à terre l’économie touristique. Les priorités du gouvernement, reconduit quasiment à l’identique, seront pour 2021 le maintien des investissements dans les infrastructures et la poursuite des réformes structurelles. Si le soutien des bailleurs internationaux est pour l’instant acquis, les défis à relever sont néanmoins importants pour permettre au pays de continuer à apparaître comme le bon élève du sud Caucase.</p>232805f1-2337-4a33-87c4-3fcc2052783eNumérisation des entreprises françaisesLa transformation numérique est un processus multidimensionnel, vecteur d’innovation et nourrit les gains de productivité. Le degré de numérisation des entreprises françaises est comparable à celui observé en Europe. Comme à l’étranger, les PME et a fortiori les TPE accusent un retard de numérisation par rapport aux grandes entreprises. La crise sanitaire a montré que le numérique contribue à la résilience de l’économie, en permettant des modes d’organisation flexibles et la vente à distance.2020-11-26T00:00:00+01:00<center><iframe title="YouTube video player" src="https://www.youtube.com/embed/IYbcntevGjc" width="560" height="315" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></center>
<p> </p>
<p>Les technologies numériques transforment les économies : elles modifient les relations entre entreprises et consommateurs, la façon dont les entreprises interagissent entre elles, et leurs méthodes de production. La transformation numérique est un processus multidimensionnel, vecteur d'innovation et nourrit les gains de productivité.</p>
<p>Le degré de numérisation des entreprises françaises est comparable à celui qui est observé en Europe aussi bien sur les outils numériques matures (progiciels de gestion, traitement automatisé des factures) que sur les technologies émergentes (informatique en nuage, données de masse, intelligence artificielle). En particulier, l'économie française présente un taux de robotisation cohérent avec sa structure sectorielle et sa population active.</p>
<p>En France comme dans le reste de l'Europe, les PME et <em>a fortiori</em> les TPE accusent un retard dans l'adoption de technologies numériques par rapport aux grandes entreprises. Ce retard concerne toutes les technologies numériques : les TPE et PME sont moins bien connectées à l'internet haut débit et très haut débit, ont moins recours aux logiciels de gestion, à la vente en ligne, à l'informatique en nuage et à l'analyse de données.</p>
<p>La crise sanitaire a montré que le numérique peut contribuer à une plus grande résilience de l'économie, en permettant des modes d'organisation flexibles et la vente à distance. Une politique publique de numérisation du tissu productif devrait cibler prioritairement les entreprises les plus contraintes financièrement et disposant d'un accès limité à l'information sur les bénéfices des technologies numériques. Elle doit s'accompagner d'un soutien aux infrastructures (Très Haut Débit, 5G) et d'un ensemble cohérent de politiques visant à faciliter le développement du numérique (soutien à la recherche, formation, cybersécurité, etc.). C'est pourquoi la numérisation de l'économie est un axe important des mesures prioritaires du plan de relance.</p>
<p>.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-271" src="/Articles/232805f1-2337-4a33-87c4-3fcc2052783e/images/d4f007d9-c2e0-4ad2-9e82-8dcc7cbeac35" alt="TE-271" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/232805f1-2337-4a33-87c4-3fcc2052783e/files/d13107c0-d820-4304-8a53-bfc6dbd3178e">Trésor-Éco n° 271>></a><br /></strong></h4>
<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li>
<h6>Cette G., Devillard A. et V. Spiezia (2020), “<a href="https://publications.banque-france.fr/en/growth-factors-developed-countries-1960-2019-growth-accounting-decomposition" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Growth factors in developed countries : A 1960-2019 growth accounting decomposition</a>”, <em>Banque de France WP 783</em>.</h6>
</li>
<li>
<h6>Brynjolfsson E., Rock D. & C. Syverson (2017), “<a href="https://www.nber.org/papers/w24001" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Artificial intelligence and the modern productivity paradox: A clash of expectations and statistics</a>”, <em>NBER WP 24001</em>.</h6>
</li>
<li>
<h6>Aghion P., Antonin C. et S. Bunel (2019), « <a href="https://www.insee.fr/fr/statistiques/4253049?sommaire=4253159" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Intelligence artificielle, croissance et emploi: le rôle des politiques</a> », <em>Économie et statistique</em>, 510, 149-164.</h6>
</li>
<li>
<h6>Bounie D., Camara Y. & J. W. Galbraith (2020), “<a href="https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=3588373" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Consumers' Mobility, Expenditure and Online-Offline Substitution Response to COVID-19: Evidence from French Transaction Data</a>”, <em>SSRN</em>.</h6>
</li>
</ul>
<h4><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics">English</a></strong></h4>df17a219-238e-4b52-90f3-e294fbda02f0Digitalisation in France's business sectorDigital transformation is a multi-dimensional process, a vector of innovation and feeds productivity gains. The degree to which French businesses have digitalised is comparable to the rest of Europe. As abroad, SMEs and a fortiori VSEs lag behind large companies in terms of digitisation. The health crisis has shown that digital technology contributes to the resilience of the economy by allowing flexible organisational modes and distance selling.2020-11-26T00:00:00+01:00<p>Digital technology transforms economies: it changes how businesses and consumers interact, how businesses interact with each other, and how they organise their production processes. Digital transition is a multidimensional process, a driver of innovation and a source of productivity gains.</p>
<p>The degree to which French businesses have digitalised is comparable to the rest of Europe, in terms of both mature technology (enterprise resource planning systems, automated invoice processing) and emerging technology (cloud computing, big data, artificial intelligence). In terms of robotics, the degree of automation in France's economy is notably consistent with its sectoral structure and labour force.</p>
<p>In France and the rest of Europe, SMEs (and, not surprisingly, VSEs) are late adopters compared to large enterprises. The digital divide is observed across all areas of technology: SMEs and VSEs are less likely to have a high-speed or ultra-high-speed internet connection and are less likely to use management software, e-commerce, cloud computing and data analysis.</p>
<p>The pandemic has shown how digital technology can contribute to greater economic resilience by allowing work to be organised more flexibly and goods to be sold remotely. A government initiative to digitalise the business sector should prioritise firms that have the most limiting financial constraints and that lack access to information on the benefits of digital technology. Any such initiative should also include infrastructure support (ultra-high-speed internet, 5G) and a coherent set of policies to encourage digital development (support for research, training, cybersecurity, etc.). This is why digitalisation features prominently in the priority measures of the recovery plan.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-271en" src="/Articles/df17a219-238e-4b52-90f3-e294fbda02f0/images/192291b1-3128-433a-bb0e-ac8ee33797d5" alt="TE-271en" /> </p>7b3be9a0-7f07-4c7b-b5f9-85319aa7d02bWhat do we know about the economic effects of remote work?Many French people have tested teleworking during the first confinement and could keep the taste of it. A generalisation of telework, even if it remains partial, would have a potentially significant impact on the world of work and beyond. If implemented under the right conditions, telework can represent an opportunity for the economy, going beyond its current health benefits alone.2020-11-19T00:00:00+01:00<p>Remote working, also known as teleworking or telecommuting, was far from prevalent in pre-COVID France but became much more widespread during the spring 2020 lockdown, helping to keep economic activity going. Depending on the survey, some 25% to 44% of French workers reported working from home during this period. The shift to remote work occurred under unusual, pandemic-related conditions and was primarily the domain of those in managerial positions (66% of managers) and concentrated in certain occupations.</p>
<p>There is, as yet, no consensus in the economic literature about the impact of remote work on productivity. There are multiple factors at play: (i) the conditions of the remote working setup (tools, training for both workers and their managers); (ii) the organisation of work and management style (employee autonomy, output- vs attendance-based expectations, management's ability to adapt); (iii) the nature of the occupation (how interdependent it is with other tasks, how much creativity is required, how independently it can be performed).</p>
<p>In the longer term, post-pandemic, telework will also have impacts on labour market supply and demand, spatial distribution and the environment. Multiple and at times conflicting effects make it difficult to quantify these impacts, but they cannot be ignored. A massive shift toward telework would have significant aggregate effects on more than just how work is organised.</p>
<p>Post-pandemic, the existing regulatory framework governing telework appears to be sufficiently flexible to allow the practice to become more widespread, something a growing number of both employees and employers would like to see. But social dialogue in the workplace is vital to ensuring remote work is introduced under the right conditions, tailored to the characteristics of the company.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-270en" src="/Articles/7b3be9a0-7f07-4c7b-b5f9-85319aa7d02b/images/f6edf098-3cf7-447b-8e6c-d4fa032a1217" alt="TE-270en" /></p>e498785a-85c7-4f1c-a43c-7e91d5c0841cQue savons-nous aujourd'hui des effets économiques du télétravail ?Beaucoup de Français ont testé le télétravail à l’occasion du premier confinement et pourraient en garder le goût. Une généralisation du télétravail, même s’il reste partiel, aurait un impact potentiellement important sur le monde du travail et au-delà. Mis en place dans de bonnes conditions, le télétravail peut représenter une chance pour l’économie, dépassant sa seule utilité sanitaire actuelle.2020-11-19T00:00:00+01:00<center>
<div style="position: relative; padding-bottom: 56.25%; height: 0; overflow: hidden;"><iframe style="width: 100%; height: 100%; position: absolute; left: 0px; top: 0px; overflow: hidden;" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x7y0n7b" width="100%" height="100%" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></div>
</center>
<p> </p>
<p>Le télétravail, très minoritaire en France avant la crise du covid, s'est largement accru durant le confinement du printemps 2020 et a contribué à favoriser la continuité de l'activité économique, concernant entre 25 et 44 % des travailleurs Français, selon les enquêtes. Il a été pratiqué dans des conditions très particulières liées à la crise sanitaire, essentiellement par les cadres (66 % d'entre eux) et concentré dans certains métiers.</p>
<p>La littérature économique n'est pas univoque sur l'impact du télétravail sur la productivité. Il dépend de nombreux facteurs : (i) les conditions de sa mise en place (outils, formation des télétravailleurs et de leurs managers) ; (ii) l'organisation du travail dans l'entreprise et du type de management (autonomie du salarié, valorisation du résultat plutôt que de la présence, capacité d'adaptation du management) ; (iii) les caractéristiques de chaque métier (degré d'interdépendance à d'autres tâches, caractère créatif ou non des tâches, autonomie).</p>
<p>À plus long terme et au-delà de la crise sanitaire, le télétravail a aussi des effets sur les conditions d'appariement sur le marché du travail, l'organisation de l'espace et l'environnement. Leur quantification est rendue difficile par la présence d'effets multiples et parfois contraires, mais ils ne peuvent être ignorés, car une forte diffusion du télétravail aurait des effets agrégés bien plus profonds sur la seule évolution de l'organisation du travail.</p>
<p>Hors période de crise, le cadre juridique existant en matière de télétravail semble suffisamment souple pour permettre une plus grande diffusion de cette pratique, aspiration d'une part croissante de salariés et d'entreprises. Mais le dialogue social en entreprise constitue un levier essentiel pour mettre en place le télétravail dans de bonnes conditions, adaptées aux spécificités de l'entreprise.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-270" src="/Articles/e498785a-85c7-4f1c-a43c-7e91d5c0841c/images/ad5ea854-7df0-4a96-a846-a500db7fa964" alt="TE-270" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/e498785a-85c7-4f1c-a43c-7e91d5c0841c/files/1c78380a-82ac-43ad-88d4-1f60430cf2cf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trésor-Éco n° 270>></a><br /></strong></h4>
<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong>P. Pora (2020), « <a href="https://blog.insee.fr/comment-le-teletravail-affecte-t-il-la-productivite-des-entreprises-les-enseignements-tres-partiels-de-la-litterature/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Comment le télétravail affecte-t-il la productivité des entreprises ? Les enseignements très partiels de la littérature</a> »,<em> Le Blog de l'INSEE</em>, 23 Octobre.<br /></strong></li>
<li><strong>Bergeaud A. et S. Ray (2020) « <a href="https://publications.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/820243_bdf231-2_teletravail_vf.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Macroéconomie du télétravail</a> », <em>Bulletin de la Banque de France</em> n° 231/2.<br /></strong></li>
<li><strong> Hallépée S. et A. Mauroux (2019), « <a href="https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/dares-analyses-dares-indicateurs-dares-resultats/article/quels-sont-les-salaries-concernes-par-le-teletravail">Quels sont les salariés concernés par le télétravail ?</a> », <em>Dares Analyse </em>N° 05. </strong></li>
</ul>
<h4><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics">English</a></strong></h4>05fb3176-b0fb-48c9-a206-42974a3140a2Lien entre la taille des exploitations agricoles leur productivité et leur impact sur l'environnementUne analyse est proposée pour illustrer le lien entre la taille des exploitations agricoles d'une part et leur productivité et leur impact environnemental d'autre part, pour les exploitations bovines et en grandes cultures. En moyenne, les grandes exploitations apparaissent plus productives. L’impact environnemental par hectare ne semble pas dépendre significativement de la taille pour les fermes en cultures, mais semble plus défavorable pour les exploitations bovines de grande taille.2020-02-11T00:00:00+01:00<blockquote>
<p>La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.</p>
</blockquote>
<p>Ce document de la Direction générale du Trésor étudie le lien entre la taille des exploitations agricoles et deux observables : la productivité du travail d’une part (valeur ajoutée par unité de travail annuel) et un indicateur d’impact environnemental d’autre part (classement par décile à partir de 11 indicateurs utilisés par l’Institut national de la recherche agronomique). À cette fin, les données du Réseau d’information comptable agricole (RICA) 2011 à 2015 sont utilisées pour déterminer les tendances existant entre ces variables. Deux principales catégories d’exploitations sont étudiées : les exploitations en grandes cultures et les exploitations bovines, en utilisant la superficie comme critère de taille pour la première catégorie, et le nombre d’unités de gros bétail pour la seconde. Les résultats indiquent que la productivité du travail est croissante avec la taille de l’exploitation, tant pour les exploitations en grandes cultures que pour les exploitations bovines, mais dans une moindre mesure pour ces dernières. En revanche, l’impact environnemental des grandes exploitations est plus mitigé. Pour les exploitations de grandes cultures, les données ne font pas apparaitre un lien significatif entre impact environnemental et taille de l’exploitation. Pour les exploitations de bovins, celles qui ont le plus grand cheptel ont, en moyenne, un impact environnemental plus défavorable que les autres. Pour les autres catégories d’exploitation (élevage non bovin et autres productions végétales, hors vignes), l’analyse de la corrélation entre taille et productivité ne fait pas apparaitre de lien clair. Par ailleurs, l’impact environnemental relatif semble défavorable pour les grandes exploitations des autres élevages et favorable pour les grandes exploitations en autres productions végétales.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="DT-2020-2" src="/Articles/05fb3176-b0fb-48c9-a206-42974a3140a2/images/af50a696-8962-48f8-8ad4-f5d76a4fbe26" alt="DT-2020-2" /></p>bb3b7d26-4571-461e-afb2-a489f702b9c9Productivity and environmental impact of farms according to their sizeAn analysis is proposed to illustrate the link between farm size on the one hand and farm productivity and environmental impact on the other, for beef and arable farms. On average, large farms appear to be more productive. The environmental impact per hectare does not seem to depend significantly on size for crop farms, but seems to be more unfavourable for large beef farms.2020-02-11T00:00:00+01:00<p>Recent agricultural policies, particularly the EU's Common Agricultural Policy, distribute aid on the basis of holding size, measured in terms of agricultural area or number of animals. Thus, some aid is allocated only to a farm's initial hectares or, in the case of coupled support for livestock, aid is at a decreasing rate based on herd size, and then capped.</p>
<p>The link between farm size and agricultural policy objectives is not fully documented in France. Large holdings are generally presented as being less virtuous for the environment and small holdings as being less productive. Analysing data from the Farm Accountancy Data Network (FADN) for the period 2011-2015 allows us to shed some light on these links.</p>
<p>On average, labour productivity increases with the size of the farm, for both field crops and cattle (see chart on this page). This can be attributed to economies of scale in terms of labour (large farms are less labour-intensive), inputs, equipment (some of which can replace labour, such as tractors or automatic milking), veterinary costs and animal feed. However, farm size explains only a small portion of the variation in productivity.</p>
<p>The environmental impact of large farms is more mixed. The negative impact increases with size in the case of cattle farming, but there is no significant correlation with size in the case of field crops. This impact is measured using an environmental indicator developed by the French National Research Institute for Agriculture, Food and Environment (INRAE), which relies on accounting or farm structure data in relation to the agricultural area farmed or livestock (e.g. the share of permanent and temporary grassland in the farm's utilised agricultural area).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-255en" src="/Articles/bb3b7d26-4571-461e-afb2-a489f702b9c9/images/f3a23a3d-e05a-4dc7-ab32-813d36a7f574" alt="TE-255en" /></p>
<p> </p>
<p> </p>5a1ea865-dd3b-40de-a069-f8aacb2f6f7cProductivité et impact environnemental des exploitations agricoles selon leur tailleUne analyse est proposée pour illustrer le lien entre la taille des exploitations agricoles d'une part et leur productivité et leur impact environnemental d'autre part, pour les exploitations bovines et en grandes cultures. En moyenne, les grandes exploitations apparaissent plus productives. L’impact environnemental par hectare ne semble pas dépendre significativement de la taille pour les fermes en cultures, mais semble plus défavorable pour les exploitations bovines de grande taille.2020-02-11T00:00:00+01:00<p>Les politiques publiques agricoles récentes, et en particulier la politique agricole commune de l'Union européenne, allouent des aides en fonction de la taille de l'exploitation agricole, mesurée par la surface ou le nombre d'animaux. Ainsi, certaines aides sont attribuées uniquement aux premiers hectares de l'exploitation ou, dans les cas des soutiens couplés à l'élevage, les aides sont dégressives avec la taille du cheptel, puis plafonnées.</p>
<p>Le lien entre la taille des exploitations agricoles et les objectifs de la politique agricole est peu documenté en France. Les grandes exploitations sont généralement présentées comme moins vertueuses pour l'environnement et les petites comme moins productives. L'exploitation des données du Réseau d'information comptable agricole (RICA) entre 2011 et 2015 permet de préciser ces liens.</p>
<p>En moyenne, la productivité du travail serait croissante avec la taille de l'exploitation, tant pour les exploitations de grandes cultures que pour les exploitations de bovins (<em>cf.</em> graphique ci-contre). Ceci s'explique par des économies d'échelle sur la main d'œuvre – les grandes exploitations sont moins intensives en emploi –, les intrants, le matériel (dont certains peuvent se substituer à la main d'œuvre, comme les tracteurs ou les robots de traite), les frais vétérinaires ou l'alimentation animale. Cependant, la taille de l'exploitation n'explique qu'une partie restreinte de la variation de la productivité.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Éco n° 255 " src="/Articles/5a1ea865-dd3b-40de-a069-f8aacb2f6f7c/images/1fb5953e-122a-4261-98fe-4c3acb4d6a6e" alt="Trésor-Éco n° 255 " /></p>
<p>L'impact environnemental des grandes exploitations est plus mitigé. Il est croissant avec la taille dans le cas de l'élevage bovin, mais sans lien significatif avec la taille dans le cas des grandes cultures. Cet impact est mesuré à partir d'un indicateur environnemental issu de travaux de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), construit à partir de données comptables ou de structure d'exploitation rapportées à la superficie exploitée ou au cheptel exemple : part des prairies permanentes et temporaires dans la surface agricole utile de l'exploitation).</p>
<p style="text-align: left;"> </p>
<p style="text-align: left;"> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/5a1ea865-dd3b-40de-a069-f8aacb2f6f7c/files/83278f13-7eb4-4869-8cd8-d490f1371d58">Trésor-Éco n° 255>></a><br /></strong></h4>
<h5><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics">English</a></strong></h5>b50207a3-cf48-4c9b-a394-f495de5cafcfACTUALITES SECTORIELLES AU ROYAUME-UNILe Premier ministre britannique a officiellement lancé le 4 février la Conférence des Parties sur le changement climatique (COP 26) prévue à Glasgow en novembre 2020.2020-02-07T00:00:00+01:00<p><strong><u><a href="#CLIMAT">Sommaire</a></u></strong></p>
<p><strong><u><a href="#CLIMAT">Climat & Energie</a></u></strong></p>
<ul type="square">
<li>Michael Gove bien placé pour reprendre la Présidence de la COP 26</li>
<li>Les ONG appellent à un plus fort engagement du Premier ministre sur le climat</li>
</ul>
<p><strong><u><a href="#INDUSTRIE">Industrie</a></u></strong></p>
<ul type="square">
<li>L’interdiction de vente de véhicules thermiques avancée à 2035</li>
</ul>
<p><strong><u><a href="#NUMERIQUE">Numérique</a></u></strong></p>
<ul type="square">
<li>NHS crée un prix en intelligence artificielle</li>
<li>Le <em>Centre for Data Ethics and Innovation</em> (CDEI) rend son premier rapport sur le ciblage en ligne</li>
</ul>
<p><strong><u><a href="#SERVICES">Services professionnels</a></u></strong></p>
<ul type="square">
<li> Le régulateur comptable renforce sa mission de surveillance réglementaire</li>
</ul>
<p><strong><u>Régions</u></strong></p>
<ul type="square">
<li>La quasi-totalité des councils pourraient augmenter la taxe d’habitation cette année</li>
<li>L’écart de productivité interrégional est au plus haut depuis cent ans</li>
</ul>
<p><strong><u><a href="#TRANSPORT">Transport</a></u></strong></p>
<ul type="square">
<li>Interrogé sur le sort d’HS2, le Premier Ministre suggère que le projet puisse être maintenu</li>
<li>Le Ministère des transports présente sa mesure phare en faveur des bus électriques</li>
</ul>e3091634-a5e8-4d4f-958f-62dd7099f603Séminaire Fourgeaud - "Productivité des firmes"Séminaire Fourgeaud - "Productivité des firmes"2019-11-13T00:00:00+01:00<p>Le séminaire Fourgeaud du 13 novembre 2019 a eu pour thème <strong>Productivité des firmes</strong>.</p>
<p>Tout d’abord,<strong> Catherine Fuss </strong>(Banque nationale de Belgique) a exposé les principaux enseignements d’une étude réalisée avec <strong>Pierre Blanchard </strong>et<strong> Claude Mathieu </strong>(UPEC) intitulée <strong>"Les entreprises manufacturières en tant que fournisseurs de services : Que disent les données belges ?"</strong>.<strong> <br /> <br /> </strong>Ensuite, <strong>Lilas Demmou </strong>(OCDE) a présenté les résultats d’une étude réalisée avec <strong>Guido Franco </strong>(OCDE) et <strong>Irina Stefanescu </strong>(Federal Reserve Board, Washington D.C.) intitulée <strong>"Croissance de la productivité et finance : le rôle des actifs incorporels – Une analyse au niveau de l’entreprise".<em> <br /> </em></strong><br />La discussion a été introduite par <strong>Chakir Rachiq </strong>(direction générale du Trésor).</p>
<p> </p>
<p><a title="Lien vers la présentation orale de Catherine Fuss - séminaire Fourgeaud du 13 novembre 2019." href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/e3091634-a5e8-4d4f-958f-62dd7099f603/files/d9688eea-4d38-4b72-9919-6ceaea750547">1<sup>er</sup> exposé</a> : présentation orale de Catherine Fuss<br /> <a title="Lien vers le papier de papier de Blanchard et al. - séminaire Fourgeaud du 13 novembre 2019." href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/e3091634-a5e8-4d4f-958f-62dd7099f603/files/4b363656-84a1-47bb-8a04-7c8d5a038a7d">Les entreprises manufacturières en tant que fournisseurs de services : Que disent les données belges ?</a> : papier de Pierre Blanchard, Catherine Fuss et Claude Mathieu.<em><br /> </em><br /><a title="Lien vers la présentation orale de Lilas Demmou - séminaire Fourgeaud du 13 novembre 2019." href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/e3091634-a5e8-4d4f-958f-62dd7099f603/files/ef4dd209-f094-4428-a654-2b500b918424">2<sup>nd</sup> exposé</a> : présentation orale de Lilas Demmou<strong><em><br /> </em></strong><a title="Lien vers le papier de Demmou et al. - séminaire Fourgeaud du 13 novembre 2019. " href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/e3091634-a5e8-4d4f-958f-62dd7099f603/files/46ec96bd-e0de-46e9-9395-562972333656">Croissance de la Productivité et Finance : le Rôle des Actifs Incorporels – Une analyse au niveau de l’entreprise </a> : papier de Lilas Demmou, Guido Franco et Irina Stefanescu.</p>
<p>Discussion de <a title="Lien vers la discussion de Chakir Rachiq - séminaire Fourgeaud du 13 novembre 2019." href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/e3091634-a5e8-4d4f-958f-62dd7099f603/files/7cecfa39-f11d-4615-88ef-a25edba8ce02">Chakir Rachiq</a>. </p>
<p> <img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" src="/Articles/e3091634-a5e8-4d4f-958f-62dd7099f603/images/c4c5fb22-4224-40bc-bf86-8ecc264c30d5" alt="Séminaire Fourgeaud du 13 novembre 2019" width="811" height="540" /></p>
<p>Sur la photo : Chakir Rachiq, Catherine Fuss, Lilas Demmou et Guido Franco.</p>
<p> </p>
<h3><strong>Voici un bref résumé des études présentées :</strong></h3>
<h4><strong><em>« Les entreprises manufacturières en tant que fournisseurs de services : Que disent les données belges ?</em></strong> <strong><em>», par Pierre Blanchard, Catherine Fuss et Claude Mathieu </em></strong></h4>
<p>La ‘’tertiarisation‘’ des entreprises manufacturières, c'est-à-dire le fait que les entreprises fournissent non seulement des biens mais aussi des services, est un phénomène croissant dans les économies développées. Cet article examine les facteurs qui peuvent motiver les entreprises à poursuivre une telle stratégie. Le papier examine premièrement des arguments théoriques fondés sur les caractéristiques de la demande des produits, de la fonction de production et de l’environnement économique considéré. Plus précisément, le papier insiste sur la complémentarité de la demande entre les biens et services d'une entreprise, la non-rivalité dans la répartition de l'expertise entre la production des biens et celle des services, et le degré de concurrence sur les marchés des produits. Ces éléments impliquent que la tertiarisation peut varier en fonction des entreprises, des produits et des secteurs d’activité Deuxièmement, il met en évidence quelques faits stylisés : (1) la tertiarisation des entreprises manufacturières est hétérogène, tant entre secteurs industriels qu’à l’intérieur de ceux-ci, (2) la tertiarisation est un phénomène qui va croissant, mais à des rythmes variables selon les secteurs, (3) la relation entre l'intensité des services et l'efficience des entreprises n’est pas systématiquement linéaire, c’est-à-dire que tant des entreprises très performantes que des entreprises peu performantes peuvent fournir des services en plus des biens. Troisièmement, une évaluation économétrique met en évidence, conformément aux prédictions théoriques, une relation en forme de U entre la ‘’tertiarisation‘’ et la productivité des firmes, qui dépend du secteur d'activité.</p>
<p><strong><em> </em></strong></p>
<h4><strong><em>« Croissance de la Productivité et Finance : le Rôle des Actifs Incorporels – Une analyse au niveau de l’entreprise</em></strong> <strong><em>», par Lilas Demmou, Guido Franco et Irina Stefanescu<br /> </em></strong></h4>
<p>Cet article revisite la relation entre finance et productivité en mettant l’accent sur le rôle joué par les actifs incorporels. L’analyse exploite des données d’entreprises couvrant les pays de l’OCDE sur une période allant de 1995 à 2015. Cet article fait valoir qu’en raison de leurs caractéristiques spécifiques, telles qu’une plus grande incertitude sur leur valeur et difficulté à être utiliser en tant que garantie d’emprunt, le financement des actifs incorporels est plus difficile que celui des actifs corporels. En conséquence, les frictions financières devraient être plus contraignantes pour la croissance de la productivité dans les secteurs où les actifs incorporels sont devenus une composante essentielle de la fonction de production des entreprises. L'analyse empirique exploite des données de panel et repose sur un modèle à effets fixes, plusieurs indices capturant les frictions financières au niveau de l'entreprise ainsi qu’une nouvelle mesure d’intensité en actifs incorporels au niveau de l'industrie. Les résultats confirment que les frictions financières agissent comme un frein à la croissance de la productivité et que cet effet est d’autant plus important que les entreprises opèrent dans des secteurs intensifs en actifs immatériels. Ces résultats qui apparaissent robustes à l’utilisation de spécifications alternatives mettent en lumière le rôle des facteurs financiers dans le ralentissement de la productivité des pays de l’OCDE et plaident en faveur de l’utilisation d’une mesure d’intensité en actifs immatériels pour capturer l’exposition des industries aux frictions financières.</p>
<p align="center"> </p>
<p align="center">-0-0-0-</p>
<p><br /> <em>Ce séminaire généraliste de la direction générale du Trésor est un lieu d'échanges de tous ceux qui participent au progrès de l'économie quantitative : membres de l'administration économique, universitaires, économistes de banques ou d'entreprises, représentants d’institutions économiques et financières internationales, etc. À tonalité scientifique, ce séminaire cherche à favoriser la réflexion sur les grandes questions économiques, notamment de politique économique, ainsi qu'à faire progresser les méthodes permettant d’analyser ces questions. Les thèmes abordés couvrent l'ensemble des domaines d'intervention de la direction générale du Trésor et font l'objet d'exposés présentés tant par ses membres que par des spécialistes extérieurs.</em><br /> <br /> Crédit photo : © Alain Salesse, Secrétariat général des ministères économiques et financiers, droits réservés.</p>fdae31aa-65a9-4f55-86b3-bed922ff0b1dWorkstyle Innovation Day Le service économique régional de Tokyo et la start-up française Sparkup, en partenariat avec la French Tech Tokyo, ont organisé les 15 mai et 27 septembre 2019 deux séminaires « Workstyle Innovation Day ». De nouvelles éditions sont prévues en 2020.2019-10-15T00:00:00+02:00<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="WID0" src="/Articles/fdae31aa-65a9-4f55-86b3-bed922ff0b1d/images/03c6cac0-de11-497e-bab1-9016e6b5ad3a" alt="intro" width="632" height="242" /></p>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">Le service économique régional de Tokyo et la start-up française Sparkup, en partenariat avec la French Tech Tokyo, ont organisé les 15 mai et 27 septembre 2019 deux séminaires « Workstyle Innovation Day ». De nouvelles éditions sont prévues en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"> Le Workstyle Innovation Day est l’occasion de présenter la valeur ajoutée que des entreprises <em>tech</em>, y compris françaises, peuvent apporter au gouvernement japonais pour concevoir les réformes nécessaires pour répondre aux enjeux auxquels le Japon est confronté. Avec une productivité horaire moyenne de 42,05 $ en 2018, le Japon est en dessous de la moyenne de l’OCDE (48,15 $) et de la France (61,46 $, équivalent à la Suède). Le vieillissement déjà avancé du Japon provoque par ailleurs un déficit de main d’œuvre qui rend d’autant plus pressant l’adoption de nouvelles formes de travail. Les acteurs publics et privés du Japon sont aujourd’hui très réceptifs aux solutions que peuvent proposer les entreprises étrangères et les modèles sociaux de pays étrangers.</p>
</div>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="WID1" src="/Articles/fdae31aa-65a9-4f55-86b3-bed922ff0b1d/images/507780da-8a2b-4732-a88e-3e80645f0584" alt="Amb" width="366" height="274" /></p>
<p style="text-align: justify;">Les deux premières éditions du Workstyle Innovation ont réuni un public composé de représentants de start-up, PME, grands groupes et ministères japonais autour de spécialistes de l’innovation dans l’organisation du travail, dirigeants de startups Work Tech et consultants- : <strong>Vincent Bruneau</strong>, PDG de Sparkup ; <strong>Miyuki Tsuboi</strong>, PDG de HR Advisory Service ; <strong>Fabien Brogard</strong>, PDG de HirePlanner<strong> ; Taisuke Inoue</strong>, Representative director, SparkUp Japon ; <strong>Daishiro Okada</strong>, Representative director, HLD Lab ; <strong>Seiji Sasaki</strong>, Country manager, Slack</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Elles ont permis d’aborder des thèmes d’actualité dans les deux pays : les réformes du travail en France et au Japon en 2018 (Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel en France, Loi pour la réforme de la façon de travailler au Japon), les changements rendus possibles par les nouvelles technologies dans l’organisation interne des entreprises, la collaboration entre employés, la communication au sein de l’entreprise ou encore l’équilibre entre la vie privée et le travail.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="WID2" src="/Articles/fdae31aa-65a9-4f55-86b3-bed922ff0b1d/images/9dec89ba-d625-4b1b-80c3-78ea06d63512" alt="SU" width="342" height="257" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1. Les ressources humaines du point de vue des entreprises : conserver ses talents en offrant des conditions de travail épanouissantes. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un contexte de déclin démographique, la concurrence entre entreprises pour recruter et garder les meilleurs talents est une réalité. Avec l’abandon progressif du modèle traditionnel d’emploi à vie, la prise en compte du bien-être au travail devient un facteur dans les choix de carrière, y compris au Japon. Les étudiants issus des meilleures universités japonaises ont ainsi de plus en plus tendance à privilégier les entreprises qui permettent un meilleur équilibre de vie. Cependant, l’appréciation du bien-être diffère selon les individus. Les entreprises sont donc amenées à aller à contre-courant des valeurs traditionnelles japonaises favorisant l’uniformité sur le lieu de travail en créant des environnements de travail adaptables à des profils différents.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2. Les enjeux de l’organisation du travail du point de vue de l’Etat : la réforme du travail au Japon. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un équilibre est possible entre les intérêts des entreprises et le bien-être des individus. Cette prise de conscience atteint progressivement toutes les strates de la société japonaise. La « Work Style reform » adoptée au Japon en 2018 en est l’illustration. La conciliation entre vie privée et vie professionnelle est, en effet, l’un des facteurs indispensables au redressement démographique souhaité par le gouvernement japonais, qui a fixé un objectif de redressement du taux de fécondité à 1,8 d’ici 2026 (1,42 en 2018). Ces réformes encouragent notamment la diminution des heures travaillées (en particulier les heures supplémentaires non payées caractéristiques de la culture de travail japonaise contemporaine) et l’utilisation des congés payés, congés maladie et congés maternité/paternité, prévus par le droit du travail japonais mais rarement utilisés dans la pratique car socialement mal perçus.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3. Importance de la communication interne au sein de l’entreprise</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">La communication interne au sein de l’entreprise peut manquer parfois de fluidité et d’efficacité. Au-delà des processus, qui peuvent être fluidifiés par la numérisation, un enjeu important au Japon est l’établissement d’un environnement de confiance. Les chiffres recueillis par Sparkup via sa plateforme collaborative lors de la conférence du 27 septembre montrent par exemple que 86% des participants déclaraient n’avoir au moins une fois pas osé s’exprimer en réunion alors qu’ils pensaient avoir une contribution pertinente, contre 44% lors d’une conférence en Espagne. Les échanges de type <em>bottom-up</em> (avec <em>feedback</em> des subordonnés) contribuent à une prise de décision adaptée mais ils peuvent être découragés par une structure hiérarchique trop rigide. Les outils technologiques innovants, comme ceux développés par les startups de <em>Work tech<a title="" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/New#_ftn1"><strong><span style="text-decoration: underline;">[1]</span></strong></a></em>, peuvent apporter une solution intéressante pour le Japon en se substituant aux réunions traditionnelles, à l’image de Sparkup qui offre des options de feedback dynamiques et anonymes. Les messageries de communication instantanées collectives comme celle de Slack tendent par ailleurs à favoriser l’engagement et la réactivité (communication dite active) et jouent un rôle complémentaire à celui de canaux de communication passive plus traditionnels comme les e-mails, qui offrent de leur côté une meilleure traçabilité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4. Formation et adaptation des employés et des entreprises aux besoins contemporains. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un monde dans lequel la technologie évolue en permanence, la créativité, la réactivité et l’esprit d’analyse sont des caractéristiques essentielles chez les travailleurs. Les entreprises qui veulent s’adapter aux nouvelles formes de <em>knowledge work<a title="" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/New#_ftn2"><strong><span style="text-decoration: underline;">[2]</span></strong></a></em> doivent cultiver la curiosité et l’implication chez leurs employés. De façon générale, les capacités d’innovation des entreprises doivent prendre la forme d’une co-innovation. Celle-ci résulte d’une gouvernance d’entreprise donnant la priorité à l’innovation mais aussi d’un environnement de travail qui encourage les individus à contribuer. Il s’agit également d’un enjeu pour les gouvernements qui doivent moderniser à la fois la formation initiale dispensée par les systèmes éducatifs et la formation continue au sein des entreprises.</p>
<div><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="WID3" src="/Articles/fdae31aa-65a9-4f55-86b3-bed922ff0b1d/images/3a84a9e0-7b7e-4902-9e05-2cbde496c489" alt="slack" width="470" height="265" /><br clear="all" /><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/New#_ftnref1"><span style="text-decoration: underline;">[1]</span></a> Pour référence, 6 des 40 start-up françaises du <em>Next40,</em> rendu public en septembre 2019, proposent des solutions qui s’apparentent aux <em>Work tech</em> : outils de collaboration participatifs, de gestion des ressources humaines, de recrutement ou de paiement des salaires, etc.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/New#_ftnref2"><span style="text-decoration: underline;">[2]</span></a> Travail qui consiste à développer et utiliser du savoir en back office plutôt que de produire des marchandises ou des services.</p>
</div>
</div>35e935ae-add1-428b-800d-8c89c943ef48Quelles leçons tirer du haut niveau de vie en Suisse ?Le haut niveau de vie en Suisse par rapport aux pays de l’OCDE s’explique par une forte intégration sur le marché du travail et par une durée du travail élevée pour les salariés à temps complet. La Suisse bénéficie en outre de l’accord sur la libre-circulation des personnes avec l’Union européenne qui a facilité l’accueil de personnels qualifiés. Enfin, la contribution à la création de valeur des secteurs manufacturier et financier est majeure, en raison de leur productivité et de leur taille.2019-10-09T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><strong>Quels enseignements tirer du haut niveau de vie en Suisse ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><br />- La Suisse, 20ème économie mondiale par le produit intérieur brut (PIB), se distingue par une croissance stable sur le long terme, un taux de chômage parmi les plus bas des pays de l'OCDE, un excédent structurel de la balance courante, un système éducatif assurant l'intégration sur le marché du travail et un écosystème de R&D performant. Cette prospérité se traduit par un des niveaux de vie les plus élevés au monde : le PIB par habitant en parité de pouvoir d'achat (PPA) est le troisième des pays de l'OCDE (cf. graphique).</p>
<p style="text-align: justify;"><br />- L'écart de PIB par habitant en PPA entre la Suisse et la France s'explique essentiellement par une utilisation très intensive du facteur travail. Trois mécanismes sont à l'oeuvre : un taux d'emploi très élevé en Suisse, y compris pour les seniors, le recours au travail frontalier et une durée du travail nettement supérieure pour les personnes en activité à temps plein. En revanche, les niveaux de qualification sont équivalents dans les deux pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><br />- Mesurée au niveau agrégé, la productivité horaire en PPA est quasi similaire en France et en Suisse. Une analyse par branche indique toutefois que les secteurs exposés à la concurrence internationale (industrie manufacturière et secteur financier) contribuent davantage à la création de valeur en Suisse. Cette différence s'explique d'une part par un effet « taille », l'emploi étant plus concentré dans ces secteurs, et d'autre part par une productivité de ces secteurs relativement plus élevée par rapport à la moyenne nationale. La contribution du secteur financier à l'écart de niveau de vie avec la France est ainsi significative. De manière générale, le tissu productif suisse se caractérise par une plus forte spécialisation, une orientation plus importante vers les exportations et bénéficie d'avantages compétitifs plus marqués (liés entre autres au niveau de gamme).</p>
<p style="text-align: justify;"><br />- Par ailleurs, le stock d'investissement direct par habitant est en Suisse 10 fois supérieur à celui prévalant en France ou en Allemagne. Même si ces flux d'IDE concernent en partie des sociétés réalisant une part faible de leur activité commerciale en Suisse, ils y ont stimulé la production et l'emploi.</p>
<p style="text-align: justify;"><br />- Sur la période 1997-2017, l'écart de niveau de vie observé entre France et Suisse s'est accentué (d'environ 9 points). Deux tendances ont concouru : premièrement, la Suisse a bénéficié de l'Accord sur la libre-circulation des personnes avec l'Union européenne qui a facilité l’accueil de personnels qualifiés européens et le recours accru à l'emploi de non-résidents, deuxièmement, pour les salariés à temps complet, les gains de productivité par emploi ont été ralentis en France par la baisse de la durée légale du travail.</p>
<p style="text-align: center;"><strong>PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat (2017)</strong></p>
<p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Niveau de vie" src="/Articles/35e935ae-add1-428b-800d-8c89c943ef48/images/a47c0c08-5969-4be5-ac71-2e097f00cfec" alt="Niveau de vie" width="392" height="236" /></p>5b5826db-0752-4ccb-9de5-ce88071d165bTrésor-Éco n° 246 - Quels enseignements tirer du haut niveau de vie en Suisse ?Le haut niveau de vie en Suisse par rapport aux pays de l’OCDE s’explique par une forte intégration sur le marché du travail et par une durée du travail élevée pour les salariés à temps complet. La Suisse bénéficie en outre de l’accord sur la libre-circulation des personnes avec l’Union européenne qui a facilité l’accueil de personnels qualifiés. Enfin, la contribution à la création de valeur des secteurs manufacturier et financier est majeure, en raison de leur productivité et de leur taille. 2019-10-08T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;"><iframe src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x7ojadd" width="600" height="400" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
<p>La Suisse, 20ème économie mondiale par le produit intérieur brut (PIB), se distingue par une croissance stable sur le long terme, un taux de chômage parmi les plus bas des pays de l'OCDE, un excédent structurel de la balance courante, un système éducatif assurant l'intégration sur le marché du travail et un écosystème de R&D performant. Cette prospérité se traduit par un des niveaux de vie les plus élevés au monde : le PIB par habitant en parité de pouvoir d'achat (PPA) est le troisième des pays de l'OCDE (<em>cf.</em> graphique).</p>
<p>L'écart de PIB par habitant en PPA entre la Suisse et la France s'explique essentiellement par une utilisation très intensive du facteur travail. Trois mécanismes sont à l'œuvre : un taux d'emploi très élevé en Suisse, y compris pour les seniors, le recours au travail frontalier et une durée du travail nettement supérieure pour les personnes en activité à temps plein. En revanche, les niveaux de qualification sont équivalents dans les deux pays.</p>
<p>Mesurée au niveau agrégé, la productivité horaire en PPA est quasi similaire en France et en Suisse. Une analyse par branche indique toutefois que les secteurs exposés à la concurrence internationale (industrie manufacturière et secteur financier) contribuent davantage à la création de valeur en Suisse. Cette différence s'explique d'une part par un effet « taille », l'emploi étant plus concentré dans ces secteurs, et d'autre part par une productivité de ces secteurs relativement plus élevée par rapport à la moyenne nationale. La contribution du secteur financier à l'écart de niveau de vie avec la France est ainsi significative. De manière générale, le tissu productif suisse se caractérise par une plus forte spécialisation, une orientation plus importante vers les exportations et bénéficie d'avantages compétitifs plus marqués (liés entre autres au niveau de gamme).</p>
<p>Par ailleurs, le stock d'investissement direct par habitant est en Suisse 10 fois supérieur à celui prévalant en France ou en Allemagne. Même si ces flux d'IDE concernent en partie des sociétés réalisant une part faible de leur activité commerciale en Suisse, ils y ont stimulé la production et l'emploi.</p>
<p>Sur la période 1997-2017, l'écart de niveau de vie observé entre France et Suisse s'est accentué (d'environ 9 points). Deux tendances ont concouru : premièrement, la Suisse a bénéficié de l'Accord sur la libre-circulation des personnes avec l'Union européenne qui a facilité l’accueil de personnels qualifiés européens et le recours accru à l'emploi de non-résidents, deuxièmement, pour les salariés à temps complet, les gains de productivité par emploi ont été ralentis en France par la baisse de la durée légale du travail.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Éco n° 246" src="/Articles/5b5826db-0752-4ccb-9de5-ce88071d165b/images/2b24f21b-4005-4c8f-8e82-94f68095d52f" alt="Trésor-Éco n° 246" /></p>2302dd2b-7735-47fa-89ac-1c4ce02e861eTrésor-Economics No. 246 - What lessons can be drawn from Switzerland's high standard of living?The high standard of living in Switzerland compared to OECD countries is due to a high level of integration into the labour market and a high working time for full-time employees. Switzerland also benefits from the agreement on the free movement of persons with the European Union, which has facilitated the reception of qualified personnel. Finally, the contribution to value creation of the manufacturing and financial sectors is major, due to their productivity and size. 2019-10-08T00:00:00+02:00<p>Switzerland, the world's 20th largest economy by gross domestic product (GDP), is characterized by long-term stable growth, one of the lowest unemployment rates among OECD countries, a structural current account surplus, an educational system that integrates young people into the labor market, and an efficient R&D ecosystem. This prosperity is evidenced in one of the world's highest living standards, with the third-highest GDP per capita at purchasing power parity (PPP) in the OECD (chart).</p>
<p>The difference in GDP (PPP) per capita between Switzerland and France is explained mostly by a more intensive use of the labor factor. Three mechanisms are at work: Switzerland's very high employment rate, including for "seniors" aged 65 or over, cross-border commuters (frontier workers), and far higher annual hours worked by those in full-time employment. Levels of skills and qualifications, however, are equivalent in both countries.</p>
<p>Measured at the aggregate level, hourly productivity in PPP is similar in both countries. A more detailed analysis by sector, however, shows that sectors exposed to international competition (manufacturing and financial services) make a greater contribution to value creation in Switzerland. This difference is explained by a composition effect, as employment is more concentrated in those sectors, and by higher productivity in those sectors than the national average. The financial services sector thus makes a substantial contribution to Switzerland's higher living standard. Overall, Switzerland's production base is characterized by stronger specialization, more export orientation, and higher pricing power (linked, among other factors, to the concentration of activities in the high range level).</p>
<p>Furthermore, the stock of foreign direct investment per capita is ten times higher in Switzerland than in either France or Germany. Even if some FDI flows are attributable to companies that conduct only a small fraction of their commercial activity in Switzerland, they do stimulate production and employment.</p>
<p>Between 1997 and 2017, the gap in living standards between France and Switzerland widened by roughly 9 points. Two trends contributed to the process. First, Switzerland benefited from the agreement with the European Union on the free movement of persons, which facilitated the entry of qualified personnel from EU countries and greater employment of non-residents. Second, for full-time employees, growth in productivity per job in France was moderated by the reduction in statutory working hours.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Economics No. 246" src="/Articles/2302dd2b-7735-47fa-89ac-1c4ce02e861e/images/6667b7e1-fd8a-4e83-8e0d-60b4ad83d933" alt="Trésor-Economics No. 246" /></p>ec1b7cc3-277d-4126-bf75-a0bb1a3557feTrésor-Economics No. 245 - Southeast Asia faces an ageing future Population ageing in South-East Asia is occurring rapidly (25 years) and at a relatively modest level of per capita income. This phenomenon could have an impact on the development trajectory of some countries in the region, with a "middle income trap" that may eventually close in Thailand and Vietnam. However, the rapid increase in health needs offers many opportunities for technical cooperation and new markets. 2019-09-24T00:00:00+02:00<p>Three Southeast Asian countries – Singapore, Thailand and Vietnam – are already "ageing societies", by World Health Organization (WHO) and United Nations (UN) metrics, meaning that over-65s make up between 7% and 14% of the population. Malaysia is expected to join the group in 2020 or soon after.</p>
<p>Taken as a whole, the region has a relatively young population, with a median age of 29 years (compared with 41 in France in 2019). Yet the speed at which its society is ageing will pose challenges for economic growth.</p>
<p>Southeast Asia's population is ageing at a similar pace to Japan's. But in countries like Thailand and Vietnam, per-capita income remains modest and, although it is rising, there is a real risk that the region could fall victim to the "middle income trap".</p>
<p>This demographic shift is constraining Southeast Asia's potential growth in two ways. First, the working-age population is expanding at a slower pace and, eventually, will begin to contract. And second, the way the region's economies are structured, coupled with the predominance of manual jobs, is causing labour productivity to decline. In Singapore and Thailand, where the ageing process is at its most advanced, the drag on potential growth could be felt in the next decade.</p>
<p>Pension-related issues could also weigh on consumer spending. In Thailand and Vietnam, for instance, less than 20% of working-age people pay into a pension. Region-wide, those who do tend not to save enough, and the pension benefits they receive once they retire are inadequate.</p>
<p>The ageing population is placing increasing strain on the public purse and could lead to fiscal sustainability headaches in Vietnam and Thailand.</p>
<p>At present, raising the retirement age seems to be the most common strategy for mitigating the adverse effects of an ageing society. Countries could also bring in more foreign workers, or increase women's participation in the labour force, in an effort to contain the rising age-related dependency ratio.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Economics No. 245" src="/Articles/ec1b7cc3-277d-4126-bf75-a0bb1a3557fe/images/035d7200-15be-4398-8e06-f3b1dc91f5a9" alt="Trésor-Economics No. 245" /></p>f6b9e845-d27d-42c5-912b-198311deefc8Trésor-Éco n° 245 - L'Asie du Sud-Est se prépare au vieillissement de sa populationLe vieillissement de la population en Asie du Sud-Est intervient rapidement (25 ans) et à un niveau de revenu par habitant qui demeure relativement modeste. Ce phénomène pourrait peser sur la trajectoire de développement de certains pays de la région, avec un « piège du revenu intermédiaire » qui risque de se refermer à terme sur la Thaïlande et le Vietnam. L'accroissement rapide des besoins de santé offre toutefois de nombreuses opportunités de coopérations techniques et de nouveaux marchés. 2019-09-24T00:00:00+02:00<p>Plusieurs pays d'Asie du Sud-Est sont déjà des « sociétés vieillissantes » selon le critère de classification retenu par l'OMS et les Nations-Unies, en particulier Singapour, la Thaïlande et le Vietnam. Dans ces trois pays, les personnes âgées de plus de 65 ans représentent, en effet, entre 7 et 14 % de la population totale. La Malaisie devrait rejoindre cette catégorie aux alentours de 2020.</p>
<p>Alors que, dans son ensemble, la région demeure relativement jeune, avec un âge médian de 29 ans (contre 41 ans en France en 2019), elle sera confrontée à la difficulté de conjuguer la nécessité de sa croissance économique à la vitesse du vieillissement de sa population.</p>
<p>En effet, cette transformation démographique s'opère à une vitesse comparable à celle du vieillissement de la population japonaise, mais intervient alors que le niveau de revenu par habitant reste modeste, accroissant, notamment pour la Thaïlande et le Vietnam, le risque d'être pris dans le « piège du revenu intermédiaire ».</p>
<p>Les changements démographiques affectent la croissance potentielle de la zone via plusieurs canaux : i) le ralentissement de la croissance de la population en âge de travailler, et à terme la décroissance, ii) un ralentissement de la productivité du travail, notamment liée à la structure des économies et aux types d'emplois -essentiellement manuels- qui prévalent dans la région. Plus avancés dans leurs processus de vieillissement démographique, Singapour et la Thaïlande pourraient en ressentir dès la prochaine décennie les effets négatifs sur leur potentiel de croissance.</p>
<p>La consommation privée pourrait également ralentir en raison d’une épargne insuffisante des personnes âgées durant la vie active, ainsi que du caractère inadéquat des systèmes de retraite. Le taux de couverture de ces derniers demeure faible en Asie du Sud-Est (moins de 20 % de la population en âge de travailler cotise à un système de retraite en Thaïlande et au Vietnam) et les sommes versées aux retraités sont modiques.</p>
<p>La hausse rapide des dépenses publiques liées au vieillissement représente un risque pour la soutenabilité des finances publiques au Vietnam et en Thaïlande.</p>
<p>Pour l'heure, les efforts d'atténuation des effets négatifs du vieillissement sont essentiellement passés par un recul de l'âge de départ à la retraite. Le recours à la main d'œuvre étrangère et une plus grande participation des femmes sur le marché du travail pourraient également compenser la hausse du ratio de dépendance due au vieillissement.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Éco n° 245" src="/Articles/f6b9e845-d27d-42c5-912b-198311deefc8/images/583d6f5b-cc95-4aed-a413-da36c39a1300" alt="Trésor-Éco n° 245" /></p>
<p> </p>a4b704d5-3131-46d0-919c-7304b496b8f6Trésor-Éco n° 228 - Les réformes du marché du travail italienL'Italie a adopté en 2015, sous le gouvernement Renzi, une réforme du marché du travail, dite « Jobs Act », pour répondre à un taux d'activité relativement faible et une dualité importante entre contrats. Par ailleurs, l'économie transalpine ne réalise plus de gains de productivité, contrairement à ses partenaires, et a perdu en compétitivité.2018-10-02T00:00:00+02:00<p>L'Italie a adopté en 2015, sous le gouvernement Renzi, une réforme du marché du travail, dite « <em>Jobs Act</em> », pour répondre à un taux d'activité relativement faible et une dualité importante entre contrats. Par ailleurs, l'économie transalpine ne réalise plus de gains de productivité, contrairement à ses partenaires, et a perdu en compétitivité.</p>
<p>Dans la continuité de la réforme Fornero de 2012, le <em>Jobs Act</em> a assoupli le statut protecteur des salariés en contrat à durée indéterminée notamment en instaurant un barème fixe d'indemnisation du licenciement, fonction de l'ancienneté du salarié (<em>cf.</em> Graphique). Parallèlement, une possibilité de rupture amiable du contrat de travail entre l'employeur et le salarié a été instaurée pour éviter le recours au juge.</p>
<p>De plus, le <em>Jobs Act</em> encadre et clarifie le recours aux contrats courts, notamment aux contrats à durée déterminée (CDD) et aux contrats dits atypiques, dont le nombre est réduit. La réforme s'accompagne également de mesures provisoires de soutien à l'emploi, en particulier d'exonérations temporaires de cotisations patronales. Enfin, elle renforce les amortisseurs sociaux, en étendant en particulier la couverture de l'assurance chômage.</p>
<p>Si le faible temps écoulé ne permet pas d'établir un bilan définitif de la réforme, la littérature académique souligne que le <em>Jobs Act</em> devrait soutenir la productivité et les salaires, avec des effets ambigus sur l'emploi. Il pourrait également réduire la durée passée au chômage.</p>
<p>Les réformes du marché du travail menées en Italie et en France ont assoupli le cadre du licenciement et ont globalement conduit à rapprocher les législations applicables en matière de licenciement, de CDD, et de couverture sociale. Alors que les ordonnances prises pour le renforcement du dialogue social ont accordé une place centrale à la négociation collective en France (branche et entreprise), le <em>Jobs Act</em> ne contient pas de volet sur les négociations salariales. Toutefois, en avril 2018, les partenaires sociaux italiens ont conclu un accord réaffirmant la nécessité de disposer de deux niveaux de contractualisation, national (branche) et déconcentré (entreprise ou territoire).</p>
<p>Le 7 août 2018, le parlement italien a adopté la loi de conversion du décret-loi dit « décret dignité », contenant plusieurs amendements au <em>Jobs Act</em>, notamment une hausse du barème d'indemnisation en cas de licenciement injustifié ou à l'amiable, et un recours aux CDD plus contraint.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Éco n° 228" src="/Articles/a4b704d5-3131-46d0-919c-7304b496b8f6/images/030267d0-c55f-4060-a8bd-ba64306ffb74" alt="Trésor-Éco n° 228" /></p>
<p> </p>a8c23260-ab02-4cdd-950d-c92c5402986aTrésor-Economics No. 228 - Labour market reforms in ItalyIn 2015, the Renzi government adopted a labour market reform, the "Jobs Act", in response to a relatively low labour force participation rate and a high degree of dualism in the labour market, . In addition and unlike its trading partners, productivity gains have stalled in Italy, which is becoming less competitive.Building on the 2012 Fornero reforms, the Jobs Act relaxed protections for employees on permanent contracts by setting a fixed scale of compensation in the case of dismissal, based on seniority (see chart). In a bid to reduce legal proceedings, the Act also introduced the possibility of mutually agreed termination of the employment contract.The Act regulates and clarifies the use of short-term contracts, especially of fixed-term contracts and so-called "atypical" contracts, the number of which has been reduced. It also introduced short-term measures in support of employment, such as temporary exemptions from employer contributions. Finally, it strengthens social shock 2018-10-02T00:00:00+02:00<p>In 2015, the Renzi government adopted a labour market reform, the "Jobs Act", in response to a relatively low labour force participation rate and a high degree of dualism in the labour market, . In addition and unlike its trading partners, productivity gains have stalled in Italy, which is becoming less competitive.</p>
<p>Building on the 2012 Fornero reforms, the Jobs Act relaxed protections for employees on permanent contracts by setting a fixed scale of compensation in the case of dismissal, based on seniority (see chart). In a bid to reduce legal proceedings, the Act also introduced the possibility of mutually agreed termination of the employment contract.</p>
<p>The Act regulates and clarifies the use of short-term contracts, especially of fixed-term contracts and so-called "atypical" contracts, the number of which has been reduced. It also introduced short-term measures in support of employment, such as temporary exemptions from employer contributions. Finally, it strengthens social shock absorbers, in particular by extending unemployment benefits.</p>
<p>Although the limited timespan since its implementation does not allow for a definitive assessment, the academic literature emphasises that the Jobs Act should support productivity and wages, with ambiguous effects on employment. It could also reduce the duration of unemployment spells.</p>
<p>Recent labour market reforms in Italy and France have made the dismissal process more flexible and have generally reduced the differences between the two countries' legislation, with respect to dismissal, fixed-term contracts and social security benefits. Whereas in France orders issued to bolster labour-management dialogue give pride of place to collective bargaining (at branch and company level), the Jobs Act does not specifically target wage negotiations. However, in April 2018, both sides of industry in Italy concluded an agreement that emphasised the need for collective agreements at both national (branch) and local (company or territory) levels.</p>
<p>On the 7th August 2018, the Italian Parliament enacted the so-called "Dignity Decree", which contained several amendments to the Jobs Act, including an increase in the scale of compensation in the event of unfair or mutually-agreed dismissal, and a more restrictive use of fixed-term contracts.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Economics No. 228" src="/Articles/a8c23260-ab02-4cdd-950d-c92c5402986a/images/2e34bb71-2f45-4022-a94f-84f9310494a5" alt="Trésor-Economics No. 228" /></p>0afd07f6-0dc9-4297-9602-539748b01e25La compétitivité de l’économie roumaineLa compétitivité globale de l’économie roumaine est relativement plus faible que celle des autres pays de la zone selon le classement du World Economic Forum (68e sur 137 pays) notamment en termes d’innovation, de santé, d’éducation et d’infrastructures. A l’inverse, l’environnement macroéconomique est plutôt compétitif avec une fiscalité avantageuse. Les exportations du pays sont davantage basées sur une compétitivité prix, en raison d’un faible coût du travail (notamment relativement aux pays de l’UE), que sur une compétitivité hors-prix qui, dans l’ensemble, est relativement anémique. Compte-tenu de la taille de l’économie du pays, les parts de marché des exportations roumaines à destination de l’UE sont relativement faibles. La Roumanie est néanmoins bien positionnée en Bulgarie et en Italie sur les articles manufacturés divers (meubles, vêtements, chaussures). 2018-02-22T00:00:00+01:00<p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/0afd07f6-0dc9-4297-9602-539748b01e25/images/7a8c789a-61b8-486c-ab59-e9760f1a95ff" alt="Compétitivité" width="396" height="244" /></p>
<div>
<p>La compétitivité globale de l’économie roumaine est relativement plus faible que celle des autres pays de la zone selon le classement du World Economic Forum (68<sup>e</sup> sur 137 pays) notamment en termes d’innovation, de santé, d’éducation et d’infrastructures. A l’inverse, l’environnement macroéconomique est plutôt compétitif avec une fiscalité avantageuse. Les exportations du pays sont davantage basées sur une compétitivité prix, en raison d’un faible coût du travail (notamment relativement aux pays de l’UE), que sur une compétitivité hors-prix qui, dans l’ensemble, est relativement anémique. Compte-tenu de la taille de l’économie du pays, les parts de marché des exportations roumaines à destination de l’UE sont relativement faibles. La Roumanie est néanmoins bien positionnée en Bulgarie et en Italie sur les articles manufacturés divers (meubles, vêtements, chaussures).</p>
<h4><em> </em></h4>
</div>94fd6428-acd2-4502-b448-1928634e8710Présentation de la compétitivité de la Roumanie2018-02-14T00:00:00+01:00<p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/94fd6428-acd2-4502-b448-1928634e8710/images/bbf507f4-377f-4938-b910-c0e6795ab9d4" alt="graphique" width="427" height="257" /></p>2dfd557f-7280-40a2-94d4-d78381155571Séminaire Fourgeaud - "Financement des entreprises, crise et productivité"Financement des entreprises, crise et productivité - séminaire Fourgeaud du 11 octobre 20171er exposé : Papier de Christophe Cahn, Anne Duquerroy et William Mullins, par Anne Duquerroy (Banque de France) - coauteurs Christophe Cahn (Banque de France) et William Mullins (Université du Maryland).2nd exposé : Papier de Romain Duval, Gee Hee Hong et Yannick Timmer, par Romain Duval (Fonds Monétaire International - FMI), - coauteurs Gee Hee Hong (FMI) et Yannick Timmer (Trinity Collège de Dublin). Discussion : Guy Lalanne (direction générale du Trésor).Sur la photo : Romain Duval, Anne Duquerroy et Guy Lalanne. Le séminaire Fourgeaud du 11 octobre 2017, septième séminaire de l’année 2017, a porté sur le thème "Financement des entreprises, crise et productivité". Tout d’abord, Anne Duquerroy (Banque de France) a exposé les principaux résultats d’un article co-écrit Christophe Cahn (Banque de France) et William Mullins (Université du Maryland) intitulé "Politique monétaire non conven2017-10-11T00:00:00+02:00<h2><strong>Financement des entreprises, crise et productivité - séminaire Fourgeaud du 11 octobre 2017</strong></h2>
<ul>
<li><a title="Présentation d'Anne Duquerroy" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2dfd557f-7280-40a2-94d4-d78381155571/files/b6ac6117-6507-4432-abef-2829f1bf3d2f">1<sup>er</sup> exposé</a> : <a title="Papier de Christophe Cahn, Anne Duquerroy et William Mullins" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2dfd557f-7280-40a2-94d4-d78381155571/files/29dfb4b4-c890-4e26-bd74-a8516db291a4">Papier de Christophe Cahn, Anne Duquerroy et William Mullins</a>, par Anne Duquerroy (Banque de France) - coauteurs Christophe Cahn (Banque de France) et William Mullins (Université du Maryland).</li>
<li><a title="Présentation de Romain Duval" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2dfd557f-7280-40a2-94d4-d78381155571/files/f1f8e212-6fff-4b64-8ba8-71540dd7e2d2">2<sup>nd</sup> exposé</a> : <a title="Papier de Romain Duval, Gee Hee Hong et Yannick Timmer" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2dfd557f-7280-40a2-94d4-d78381155571/files/3a0b288a-8548-4e38-801d-c47df6f7ddc2">Papier de Romain Duval, Gee Hee Hong et Yannick Timmer</a>, par Romain Duval (Fonds Monétaire International - FMI), - coauteurs Gee Hee Hong (FMI) et Yannick Timmer (Trinity Collège de Dublin).<em> </em></li>
<li>Discussion : <a title="Discussion de Guy Lalanne" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2dfd557f-7280-40a2-94d4-d78381155571/files/e173f486-81bf-4bda-84c1-5716827d1911">Guy Lalanne</a> (direction générale du Trésor).</li>
</ul>
<p><img style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Les intervenants au séminaire du 11 octobre 2017" src="/Articles/2dfd557f-7280-40a2-94d4-d78381155571/images/20a92d7d-b2d8-420a-9380-532c0abd7de4" alt="Les intervenants au séminaire du 11 octobre 2017" width="710" height="462" /></p>
<p>Sur la photo : Romain Duval, Anne Duquerroy et Guy Lalanne. </p>
<blockquote>
<p>Le séminaire Fourgeaud du 11 octobre 2017, septième séminaire de l’année 2017, a porté sur le thème "Financement des entreprises, crise et productivité". Tout d’abord, <strong>Anne Duquerroy </strong>(Banque de France) a exposé les principaux résultats d’un article co-écrit <strong>Christophe Cahn </strong>(Banque de France) et<strong> William Mullins </strong>(Université du Maryland) intitulé "<strong>Politique monétaire non conventionnelle et financement relationnel bancaire</strong>". Ensuite, <strong>Romain Duval </strong>(Fonds Monétaire International - FMI) a présenté une étude réalisée avec <strong>Gee Hee Hong</strong> (FMI) et <strong>Yannick Timmer</strong> (Trinity Collège de Dublin) intitulée "<strong>Frictions financières et ralentissement de la productivité</strong>". La discussion a été introduite par <strong>Guy Lalanne </strong>(direction générale du Trésor) </p>
</blockquote>
<h3><strong>Voici un bref résumé des études présentées :</strong></h3>
<h4><strong><em><br /> </em></strong><strong><em>« Politique monétaire non conventionnelle et financement relationnel bancaire », par Christophe Cahn, Anne Duquerroy et William Mullins </em></strong></h4>
<p><br /> Soutenir l’octroi de crédit aux entreprises en période de récession constitue un enjeu politique majeur. Ce papier examine la dynamique d’ajustement des portefeuilles de prêts bancaires octroyés aux Petites et Moyennes Entreprises, en France, en période de crise. Il exploite pour cela un choc, non anticipé, ayant conduit à une diminution du coût de refinancement bancaire d’une catégorie spécifique de prêts aux entreprises. Cette baisse des coûts de refinancement, induite par une mesure de politique monétaire non-conventionnelle introduite fin 2011, a conduit à une augmentation relative de l’octroi de crédit aux entreprises ciblées par la politique de 9% sur un an, par rapport aux entreprises non éligibles. La mesure a également contribué à une diminution significative des incidents de paiement envers les fournisseurs et à une réduction de la probabilité de dégradation de la notation de crédit. Ces résultats montrent, de manière causale, que des mesures de politique monétaire non conventionnelles, ciblant une classe d’actif en particulier, peuvent être un levier efficace pour accroître l’offre de financement privé et réduire les effets de contagion.</p>
<p>L’effet du choc d’offre positif que nous étudions est entièrement tiré par les entreprises monobancaires, un groupe nombreux et sous-étudié, et sa transmission varie en fonction de la qualité de la relation bancaire. Nous trouvons que, pour les emprunteurs les moins risqués, le financement dit relationnel permet de maintenir un accès au crédit en période de crise. Nos résultats suggèrent également que les entreprises monobancaires étaient plus contraintes financièrement que les entreprises multibancaires.</p>
<h4><strong><em><br /> « Frictions financières et ralentissement de la productivité », par Romain Duval, Gee Hee Hong, et Yannick Timmer</em></strong></h4>
<p>Exploitant la variation quasi expérimentale de l'exposition des firmes à l'effondrement de Lehman Brothers, cet article met en évidence un impact majeur du resserrement des conditions de crédit et des vulnérabilités financières des firmes au ralentissement de la productivité dans les pays avancés depuis la crise financière de 2008-2009. Plus précisément : (<em>i</em>) les entreprises ayant abordé la crise avec des bilans plus fragiles ont connu une baisse de croissance de la productivité totale des facteurs plus marquée que celle des autres firmes après la crise ; (<em>ii</em>) cette baisse a été plus large pour les firmes confrontées à un resserrement plus sévère des conditions de crédit — telles celles dont les principales banques créancières ont été les plus touchées par le choc Lehman ; (<em>iii</em>) les entreprises aux bilans les plus fragiles ont réduit leurs investissements en actifs intangibles, ce qui est l’une des raisons pour lesquelles les frictions financières ont affaibli la productivité. Ces différents effets sont très persistants et quantitativement importants ; les frictions financières ont pu contribuer pour environ un tiers au ralentissement de productivité au sein des firmes au cours de la période après-crise. Nos résultats ont des implications significatives pour la conduite des politiques monétaires et macro-prudentielles.</p>
<p><em>Ce séminaire généraliste de la direction générale du Trésor est un lieu d'échanges de tous ceux qui participent au progrès de l'économie quantitative : membres de l'administration économique, universitaires, économistes de banques ou d'entreprises, représentants d’institutions économiques et financières internationales, etc. À tonalité scientifique, ce séminaire cherche à favoriser la réflexion sur les grandes questions économiques, notamment de politique économique, ainsi qu'à faire progresser les méthodes permettant d’analyser ces questions. Les thèmes abordés couvrent l'ensemble des domaines d'intervention de la direction générale du Trésor et font l'objet d'exposés présentés tant par ses membres que par des spécialistes extérieurs.</em></p>
<p> </p>
<p>Crédit photo : © Patrick Bagein, Secrétariat général des ministères économiques et financiers, droits réservés.</p>d636e8cd-2ad8-4f61-baa0-b406e8560bc6Séminaire Fourgeaud - "Composition de la chaîne de production, productivité et propagation des cycles"Le séminaire Fourgeaud du 7 juin 2017, cinquième séminaire de l’année, a porté sur le thème "Composition de la chaîne de production, productivité et propagation des cycles". Tout d’abord, Emmanuel Dhyne (Banque nationale de Belgique) a exposé les principaux résultats d’un article co-écrit avec Cédric Duprez (Banque nationale de Belgique) intitulé "Sous-traitance locale et performance des firmes : Une évaluation empirique à partir du réseau de production belge". Ensuite, Isabelle Méjean (École Polytechnique et CEPR) a présenté son étude co-écrite avec Julian di Giovanni (Université Pompeu Fabra, GSE, CREI et CEPR) et Andrei A. Levchenko (Université du Michigan, NBER et CEPR) intitulée "Les origines microéconomiques des co-mouvements internationaux de cycles". La discussion a été introduite par Julien Arthur (direction générale du Trésor). Voici un bref résumé des deux études présentées :"Sous-traitance locale et performance des firmes : Une évaluation empirique à partir du réseau2017-06-12T00:00:00+02:00<p><img style="float: left;" src="/Articles/d636e8cd-2ad8-4f61-baa0-b406e8560bc6/images/f4ec90eb-06ba-48f7-98b2-a95234ad18e7" alt="Séminaire Fourgeaud du 3 juin : les intervenants" />Le séminaire Fourgeaud du 7 juin 2017, cinquième séminaire de l’année, a porté sur le thème "Composition de la chaîne de production, productivité et propagation des cycles". Tout d’abord, Emmanuel Dhyne (Banque nationale de Belgique) a exposé les principaux résultats d’un article co-écrit avec Cédric Duprez (Banque nationale de Belgique) intitulé "Sous-traitance locale et performance des firmes : Une évaluation empirique à partir du réseau de production belge". Ensuite, Isabelle Méjean (École Polytechnique et CEPR) a présenté son étude co-écrite avec Julian di Giovanni (Université Pompeu Fabra, GSE, CREI et CEPR) et Andrei A. Levchenko (Université du Michigan, NBER et CEPR) intitulée "Les origines microéconomiques des co-mouvements internationaux de cycles". La discussion a été introduite par Julien Arthur (direction générale du Trésor).</p>
<p> </p>
<h2>Voici un bref résumé des deux études présentées :</h2>
<h3>"Sous-traitance locale et performance des firmes : Une évaluation empirique à partir du réseau de production belge", par Emmanuel Dhyne et Cédric Duprez</h3>
<p>Ce papier a pour objectif de confronter les théories récentes d’outsourcing international (cf. Antras et al, 2016) aux données individuelles belges et en particulier aux échanges domestiques interentreprises. Pour ce faire, nous utilisons une base de données originale qui caractérise l’ensemble des relations commerciales entre les firmes belges (cf. Dhyne, Magerman et Rubínová, 2015). En la combinant avec les données d’importations, nous montrons une complémentarité entre la sous-traitance internationale et locale. Cette complémentarité signifie que les meilleures firmes tendent à importer une partie de leurs inputs, mais également à s’approvisionner auprès d’un nombre plus élevé de fournisseurs domestiques. Le choix des fournisseurs domestiques et des montants des transactions est établi sur la base de la géographie et de la productivité des firmes. Les données montrent également que des barrières culturelles internes à la Belgique façonnent significativement les échanges domestiques. Au même titre que les entreprises les plus productives sont celles qui importent des marchés les plus distants, on observe au niveau national que ce sont également elles qui sous-traitent avec des partenaires établis sur l'ensemble du territoire. Les entreprises les moins productives n'établissent des liens commerciaux qu'avec un nombre limité d’entreprises localisées à proximité ou dans quelques zones géographiques dans lesquelles les entreprises ont tendance à être plus productives ou plus nombreuses, comme par exemple, la région de Bruxelles-Capitale. Ces observations sont cohérentes avec un modèle de sous-traitance domestique avec choix endogène des tâches réalisées au sein de la firme.</p>
<h3><strong>"Les origines microéconomiques des co-mouvements internationaux de cycles", par Julian di Giovanni, Andrei A. Levchenko et Isabelle Méjean</strong></h3>
<p>Ce papier étudie le rôle des entreprises individuelles dans les co-mouvements de cycles entre pays. Les données utilisées couvrent la valeur ajoutée au niveau de la firme en France, les importations et les exportations bilatérales, et les détentions transfrontalières sur la période 1993-2007. Au niveau microéconomique, lorsque l’on contrôle pour des effets fixes firme et pays, le commerce de biens avec un pays particulier est associé à une corrélation significativement plus élevée entre la firme et le pays considéré. Les firmes multinationales opérant en France sont par ailleurs significativement plus corrélées avec l’économie source. L’impact du commerce direct et des multinationales sur les co-mouvements au niveau microéconomique a des implications significatives au niveau agrégé car les entreprises connectées internationalement sont systématiquement plus grandes que les autres. Ces firmes ne représentent que 8% de l'échantillon, mais elles sont à l'origine de 56% de la valeur ajoutée et de 75% des co-mouvements agrégés observés. Sans ces liens, la corrélation entre la France et les pays étrangers diminuerait en moyenne de 0,091 point, soit un tiers de la corrélation moyenne des cycles de 0,29 observée dans notre échantillon de pays partenaires. Ces résultats mettent en évidence une transmission internationale des chocs via les liens individuels de commerce et les liens de propriétés au sein des multinationales.</p>
<p style="text-align: center;"><strong>➡️ Les documents relatifs à ce séminaire peuvent être téléchargés à partir de la <a title="Lien vers la page des archives des séminaires 2016-2017." href="http://www.tresor.economie.gouv.fr/13280_archives-des-seminaires-fourgeaud-2016-2017"><span style="color: #0066cc;">page des archives des séminaires 2016-2017</span></a>. </strong></p>
<p>Crédit photo : © DR</p>
<p> </p>38cdfc95-79dd-4353-b4c6-f6d73c54d507Trésor-Economics No. 170 - Why is Italian productivity so weak?After a period of robust growth due to a catch-up effect until the mid-1990s, Italy experienced a sharper and earlier slowdown in labour productivity than its main partners. Italy was one of the European leaders in hourly labour productivity until the mid-1990s. This advantage has gradually narrowed. Today, Italian productivity is 20% below that of France and Germany.Italy's weak productivity performance is not due to a change in production structure or to regional disparities. The lack of productivity gains is common to all economic sectors, and the shift in the production structure–particularly the contraction in manufacturing-does not explain the economy-wide slowdown.From a cyclical perspective, the policies aimed at increasing the labour content of growth have slowed hourly productivity gains. The labour-market reforms of the late 1990s and early 2000s sustained job creation amid weak economic growth, curbing productivity gains. The 2008 crisis caused a decline in employment2016-05-10T00:00:00+02:00<p>After a period of robust growth due to a catch-up effect until the mid-1990s, Italy experienced a sharper and earlier slowdown in labour productivity than its main partners. Italy was one of the European leaders in hourly labour productivity until the mid-1990s. This advantage has gradually narrowed. Today, Italian productivity is 20% below that of France and Germany.</p>
<p>Italy's weak productivity performance is not due to a change in production structure or to regional disparities. The lack of productivity gains is common to all economic sectors, and the shift in the production structure–particularly the contraction in manufacturing-does not explain the economy-wide slowdown.</p>
<p>From a cyclical perspective, the policies aimed at increasing the labour content of growth have slowed hourly productivity gains. The labour-market reforms of the late 1990s and early 2000s sustained job creation amid weak economic growth, curbing productivity gains. The 2008 crisis caused a decline in employment that, while substantial, was moderate relative to the shock on Italy's economy and by comparison with other European countries–notably Spain. This reflects the fact that the labour-market adjustment was achieved mainly through a reduction in hours worked per employee.</p>
<p>In a longer-term perspective, Italy's atypical situation in Europe seems due to structural factors. The first is the lag in labour-force education and training, particularly for the young, which restricts the supply of skilled jobs. At the same time, the integration of young people–including the highest educated–into the labour market is difficult, and this can lead to an inefficient use of human capital. The second factor is that investment in R&D and information and communication technologies (ICTs) has been far lower than in the other European countries. Third, Italy's lag in adopting reforms of the goods and services markets may also have limited labour productivity gains.</p>
<p>Another cause of weak Italian productivity is the small size of firms, a great majority of which are family-owned and not significantly internationalised. While the percentage of microenterprises is the same as in France, the gap in productivity by firm size is far wider in Italy.</p>
<p style="text-align: center;"><img title="Trésor-Economics No. 170" src="/Articles/38cdfc95-79dd-4353-b4c6-f6d73c54d507/images/ffff8905-4c44-4adc-9536-7e1cb6d61d25" alt="Trésor-Economics No. 170" /></p>cc310954-0d14-40a7-8725-3e774b155f5fTrésor-Éco n° 170 - Comment expliquer la faiblesse de la productivité en Italie ?Après une période de croissance soutenue liée à un effet de rattrapage, la productivité du travail italienne a connu, à partir du milieu des années 1990, un ralentissement plus net et plus précoce que ses principaux partenaires. L'Italie faisait partie des leaders européens en termes de productivité horaire du travail jusqu'au milieu des années 1990. Cet avantage s'est progressivement réduit : la productivité italienne serait maintenant de plus de 20 % inférieure à celle de la France et de l'Allemagne.Les faibles performances italiennes en termes de productivité ne sont pas liées à un changement de structure productive ni aux disparités régionales. L'absence de gains de productivité est généralisée à tous les secteurs d'activité et l'évolution de la structure productive, notamment le recul de l'industrie, n'explique pas le ralentissement observé dans l'ensemble de l'économie. D'un point de vue conjoncturel, les politiques d'enrichissement de la croissance en emplois ont entraîné un r2016-05-10T00:00:00+02:00<p>Après une période de croissance soutenue liée à un effet de rattrapage, la productivité du travail italienne a connu, à partir du milieu des années 1990, un ralentissement plus net et plus précoce que ses principaux partenaires. L'Italie faisait partie des leaders européens en termes de productivité horaire du travail jusqu'au milieu des années 1990. Cet avantage s'est progressivement réduit : la productivité italienne serait maintenant de plus de 20 % inférieure à celle de la France et de l'Allemagne.<br /> <br />Les faibles performances italiennes en termes de productivité ne sont pas liées à un changement de structure productive ni aux disparités régionales. L'absence de gains de productivité est généralisée à tous les secteurs d'activité et l'évolution de la structure productive, notamment le recul de l'industrie, n'explique pas le ralentissement observé dans l'ensemble de l'économie. <br /><br />D'un point de vue conjoncturel, les politiques d'enrichissement de la croissance en emplois ont entraîné un ralentissement des gains de productivité horaire. Les réformes du marché du travail de la fin des années 1990 et du début des années 2000 ont soutenu les créations d'emploi dans un contexte de croissance faible, ce qui a limité les gains de productivité. La crise de 2008 a entraîné une baisse importante de l'emploi mais qui est restée modérée au vu du choc d'activité subi par l'économie italienne et en comparaison des autres pays européens, notamment l'Espagne. En effet, l'ajustement sur le marché du travail s'est opéré principalement à travers la réduction des heures travaillées par employé.<br /><br />Sur le plus long terme, des facteurs structurels semblent à l'origine de cette situation atypique en Europe. D'une part, l'Italie accuse un retard en termes de formation et d'éducation de la population active, et des jeunes en particulier, limitant l'offre d'emploi qualifié. Parallèlement, l'insertion des jeunes, y compris les plus diplômés, sur le marché du travail est difficile, ce qui peut entraîner une mauvaise utilisation du capital humain. D'autre part, les investissements en R&D et en technologies de l'information et de la communication (TIC) ont été beaucoup plus faibles que dans les autres pays européens. Enfin, le retard de l'Italie dans l'adoption de réformes sur les marchés des biens et services a également pu constituer un frein à l'évolution de la productivité du travail.<br /><br />La petite taille des entreprises, en grande majorité familiales et peu internationalisées, contribue également à la faible productivité italienne. Si la part des microentreprises est la même qu'en France, l'écart en termes de productivité par taille d'entreprises est nettement plus creusé en Italie.</p>
<p style="text-align: center;"><img title="Trésor-Éco n° 170" src="/Articles/cc310954-0d14-40a7-8725-3e774b155f5f/images/1b61abd3-22cc-4f98-b4b4-364ca996d1a9" alt="Trésor-Éco n° 170" /></p>8db24976-286f-4b26-a2c8-61bcf838f030Document de Travail de la DG Trésor n° 2007/08 - Divergences de productivité en union monétaire - Présentation du modèle Oméga3 La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.Ce document de travail présente un outil développé à la DGTPE de modélisation en équilibre général avec anticipations rationnelles à prix et salaire rigides comprenant trois économies (OMÉGA3). Deux de ces économies forment une zone monétaire (change fixe), elle-même en change flexible vis-à-vis du reste du Monde. Chaque économie produit un bien non échangeable et un bien échangeable, imparfaitement substituables aux biens échangeables des autres économies. Deux types de ménages cohabitent : des ménages à horizon de vie infinie optimisant une utilité intertemporelle (ricardiens) et des ménages suivant une règle de consommation ad hoc (keynésiens). Il y a trois sources de demande dans l'économie : la consommation, l'investissement et les dépenses publiques.Une application d'OMÉGA3 est ensuite dév2007-09-12T00:00:00+02:00<blockquote>
<p>La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.</p>
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<p>Ce document de travail présente un outil développé à la DGTPE de modélisation en équilibre général avec anticipations rationnelles à prix et salaire rigides comprenant trois économies (OMÉGA3). Deux de ces économies forment une zone monétaire (change fixe), elle-même en change flexible vis-à-vis du reste du Monde. Chaque économie produit un bien non échangeable et un bien échangeable, imparfaitement substituables aux biens échangeables des autres économies. Deux types de ménages cohabitent : des ménages à horizon de vie infinie optimisant une utilité intertemporelle (ricardiens) et des ménages suivant une règle de consommation ad hoc (keynésiens). Il y a trois sources de demande dans l'économie : la consommation, l'investissement et les dépenses publiques.</p>
<p>Une application d'OMÉGA3 est ensuite développée pour étudier les conséquences macroéconomiques de divergences de productivité au sein d'une union monétaire. Les effets d'une hausse de la productivité sur les déséquilibres de balances courantes intra zone et sur les écarts d'inflation dépendent de la localisation des gains de productivité dans le secteur des échangeables ou dans le secteur des non échangeables. Les anticipations sont un canal puissant de transmission du choc aux économies : la demande intérieure d'un pays en rattrapage de productivité va s'accroître fortement via des effets "hausse du revenu permanent" (pour la consommation) et "hausse du rendement espéré du capital" (pour l'investissement). Par conséquent, des anticipations de croissance relativement plus optimistes que pour le reste de la zone monétaire conduiront à la fois à un creusement du déficit de la balance courante et à une surchauffe, à cause des rigidités nominales et d'un ajustement du taux de change réel (sous son niveau d'équilibre) plus lent qu'en changes flexibles. La politique monétaire et le taux de change externe accentuent les divergences à court terme. Des politiques budgétaires coordonnées peuvent jouer un rôle important pour réduire les écarts de position macroéconomique qui en résultent.</p>