Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - oepcFlux de publication de la direction générale du Trésor - oepcFluxArticlesTag-oepcCopyright 20242021-03-01T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr633ab656-03a9-48cf-8db3-b615b25854a4Brèves de l'OMC n° 2 - Février 2021 : De Grandes Espérances Brèves de l'OMC n° 2 : De Grandes Espérances 2021-03-01T00:00:00+01:00<p>Editorial : De Grandes Espérances</p>
<p>La Dr. Ngozi Okonjo-Iweala a été désignée Directrice générale de l’OMC, ouvrant une nouvelle ère, décisive et faisant naitre de grandes espérances pour l’organisation. Lesquelles ?</p>
<p>Celle d’un renouveau d’intérêt, voire d’enthousiasme, pour l’OMC, confirmant dans la durée celui qui a accueilli la nomination de la DG.</p>
<p> A Genève, les prises de paroles en étaient teintées lors de sa confirmation par le Conseil général. Des capitales sont aussitôt venus de nombreux encouragements à réussir la réforme de l’OMC, à commencer par ceux de la France et de l’Union européenne. De la société civile aussi, de très forts messages de soutien, des représentants des milieux d’affaires jusqu’aux réseaux sociaux, avec une mention particulière pour ceux du Nigéria, à l’origine d’un sympathique « #Be Like Ngozi Challenge ». La nouvelle Directrice générale devra transformer cet enthousiasme en énergie créatrice pour surmonter les blocages actuels.</p>
<p>Espérance de voir s’incarner sa vision, telle qu’elle ressort de son premier exposé devant l’organisation. Conformément à l’esprit de son préambule, une OMC devant d’abord travailler « pour les gens », en premier lieu en contribuant au contrôle de la pandémie du COVID, à la préservation des océans. Une OMC sachant conjuguer simultanément plusieurs dynamiques, celles des négociations (plurilatérales) engagées en matière de service et d’économie digitale, celles des enjeux plus traditionnels de l’agriculture et des subventions industrielles, celle de la réponse aux défis cruciaux de l’environnement et du changement climatique. Une OMC qui sache moderniser sa gouvernance, règle du consensus, pilotage politique par les ministres, réparation de l’Organe d’appel, approche nouvelle des enjeux du développement. L’ambition est grande, à la hauteur de l’audace nécessaire pour espérer sauver l’organisation.</p>
<p>Espérance d’engranger au plus vite de premiers résultats. La nouvelle Directrice générale a déjà indiqué ne pas vouloir attendre pour s’attaquer à la question du commerce des produits sanitaires, parvenir à un accord politique sur la pêche et ouvrir les discussions sur l’Organe d’appel. Autant d’étapes pour jalonner la route de la réunion ministérielle qui pourrait se tenir, selon toute probabilité, début décembre prochain à Genève et marquer une étape décisive pour la réforme de l’OMC.</p>269bb4ea-b940-4f32-9409-5be03bebbbf6Brèves de l'OMC n° 12 - Décembre 2020 : Bilan d'ouverture Brèves de l'OMC n° 12 - Décembre 2020 : Bilan d'ouverture 2020-12-19T00:00:00+01:00<p>Extrait de l'éditorial : <strong>Bilan d’ouverture</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’administration Biden entrera en fonction fin janvier : débloquera-t-elle le processus de nomination de la directrice générale de l’OMC ? Dans quelle situation cette dernière trouvera-t-elle alors l’organisation ?</p>
<p style="text-align: justify;">Le passif est lourd. Blocage de son exécutif. Blocage de son Organe d’appel. Blocage de la seule négociation multilatérale active pour réformer les subventions à la pêche. Clivages profonds sur les enjeux des règles commerciales en matière de développement, d’agriculture, de propriété intellectuelle, de subventions industrielles, de numérique, d’environnement. Manque de respect par les Membres de leurs obligations de base en matière de transparence. Toutes les apparences d’une faillite potentielle, au terme pas si lointain...</p>
<p style="text-align: justify;">A l’actif, les ferments d’un renouveau. L’administration américaine sortante aura eu au moins un mérite, en dépit de méthodes plus que discutables et d’objectifs souvent fluctuants, celui de faire prendre conscience des défis systémiques auxquels est confrontée l’OMC : capacité à régir la relation entre capitalismes privé et d’Etat ; à différencier les responsabilités des pays en développement ; à mettre à jour ses règles d’équité concurrentielle en matière de défense commerciale et d’encadrement des subventions industrielles. Une majeure partie des Membres de l’OMC s’est engagée depuis trois ans dans la dynamique plurilatérale, celle d’une organisation à plusieurs vitesses, au sein de laquelle certains entendent progresser plus rapidement sur des enjeux d’avenir : la numérisation de l’économie et la transition écologique. La crise de COVID-19 représentera sans doute un point de basculement : elle a mis à nu l’importance stratégique du commerce pour la sécurité sanitaire et alimentaire des populations, du fait de l’imbrication des chaines de valeur qui les approvisionnent. Plus que jamais du fait de cette crise et pour conduire sa mission de régulation du commerce, l’OMC devra se repenser comme force au service d’enjeux extra-économiques, ceux du développement durable. C’est le sens des propositions récentes de l’UE pour la santé et le climat.</p>2ae91d89-de7a-44aa-abcb-e90d8d53c073Brèves de l'OMC n°7 et 8 - Juillet et Août 2020 : Lost in Transitionété 20202020-07-30T00:00:00+02:00<p><em>Extrait de l'Editorial :</em></p>
<p>L'OMC est toute entière absorbée par la gestion de trois transitions.</p>
<p style="text-align: justify;">La plus énergivore est celle de la succession du directeur général, Roberto Azevêdo, qui quittera ses fonctions au dernier jour d’août. Huit candidat(e)s sont proposés* pour lui succéder et ont été auditionnés par l’assemblée des membres. Nul, à ce stade, ne semble avoir pris la tête de la course. Les auditions ont laissé place à des discours pour l’essentiel aussi prudents que convenus sur la substance, visant à ne froisser personne. Sur les enjeux de gouvernance de l’OMC, chacun a affirmé sa priorité à la relance de la fonction de négociation, tout en s’agenouillant respectueusement devant le <em>Credo </em>de « l’organisation dirigée par les membres », limitant le rôle principal du DG à celui d’«honnête courtier». La phase décisionnelle (ou «construction de consensus» en langage genevois), par élimination progressive des candidatures ralliant le moins de préférences, commencera le 7 septembre 2020 et durera en principe quelques semaines. L’Europe s’efforcera d’y peser avec le poids des 27 voix de ses Etats-membres. </p>
<p style="text-align: justify;">La seconde transition doit conduire l’OMC « de Noursultan à Noursultan », après le report de sa 12ème conférence ministérielle, qui devait se tenir avant l’été. Le Kazakhstan en resterait le pays hôte et l’évènement pourrait être programmé du 21 au 24 juin 2021. Les candidats au poste de DG comme l’ensemble des membres affirment y voir une échéance décisive, presque vitale pour l’organisation. Ses résultats devront prouver que l’OMC demeure pertinente. Dans quels domaines? Un accord sur les subventions à la pêche y sera indispensable et serait déjà tardif par rapport aux objectifs de développement durable, qui en espéraient l’achèvement en 2020. Aussi, un effort de mise à jour des règles du commerce international, pour les adapter à l’économie digitale, la facilitation de l’investissement direct, la réglementation des échanges de services. Des progrès dans la réforme de l’OMC, à commencer par une restauration espérée de son Organe d’appel et un meilleur ciblage des souplesses accordées aux pays en développement.</p>de603284-64d1-42ad-b2b7-d33f02ecdc08Brèves de l'OMC n°7 et 8 - Juillet et Août 2019 : 50 degrés, quelques nuancesEté !2019-07-30T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><em>Extrait de l'Editorial</em> :</p>
<p style="text-align: justify;">La canicule semble affecter aussi le commerce international. La température reste très élevée entre la Chine et les Etats-Unis malgré la trêve arrêtée au sommet du G20 d’Osaka et la reprise des négociations bilatérales : le passage à la guerre tarifaire totale (25% sur la totalité des exportations chinoises) y a simplement été suspendu par les américains, les mesures précédentes (25% sur 200 Milliards d’USD) étant maintenues. Les effets économiques réels se font désormais sentir : une étude à paraitre de la direction générale du Trésor français* observe une réduction significative et rapide des échanges bilatéraux des biens surtaxés, entrainant un effet de freinage du commerce mondial, des risques induits pour la croissance et un choc d’incertitude global. La tension monte aussi très vite entre la Corée (restrictions d’importations post Fukushima sur les produits de la pêche) et le Japon (durcissement du contrôle des exportations vers la Corée pour plusieurs intrants de l’industrie de semi-conducteurs), dont la politique commerciale parait aussi se mâtiner d’une teinte politique et sécuritaire.</p>
<p style="text-align: justify;"> Au sein de l’OMC, pourtant climatisée, de sérieux affrontements sont aussi engagés à un an de sa prochaine réunion ministérielle. La réunion estivale du conseil général de l’organisation abritait des discussions substantielles, positives par leur vitalité, inquiétante par leur polarisation, décevantes par leur manque de progrès concrets. D’abord sur le concept même de sa «réforme» qui oppose fondamentalement les partisans d’une «mise à jour» des règles commerciales internationales, soucieux de les adapter aux temps actuels (globalement l’UE, les Etats-Unis, une majorité de latino-américains, les pays développés du « groupe d’Ottawa » et ceux Asie) et ceux d’un «rééquilibrage» des disciplines existantes, demandeurs d’assouplissements en leur faveur (schématiquement : l’Inde, l’Afrique et les ACP, l’Asie moins développée). Exemple concret: bien que relativement consensuelle dans son objectif, la modeste proposition de l’UE, des Etats-Unis et du Japon pour améliorer l’accomplissement effectif des obligations de transparence, si essentielles à l’OMC (notification de mesures commerciales et subventions), rencontre beaucoup de critiques au niveau de ses modalités opérationnelles : beaucoup de PED se déclarent en incapacité administrative à mettre en œuvre de telles disciplines et rejettent par principe toute idée de sanction, même contre des multirécidivistes qui feraient défaut sans justification...</p>69f558cd-2632-423c-9900-3d790c344730Les restrictions commerciales à un niveau historiquement élevé Rapport du DG de l'OMC sur les faits nouveaux relatifs au commerce2019-07-30T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;">Le 22 juillet 2019, le Directeur général de l’OMC a présenté son rapport sur les faits nouveaux relatifs au commerce lors d’une réunion de l’Organe d’examen des politiques commerciales.</p>
<p style="text-align: justify;">Ce rapport recense <strong>les nouvelles mesures commerciales mises en œuvre par les Membres entre le 16 octobre 2018 et le 15 mai 2019</strong> :</p>
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<li style="text-align: justify;"><strong><em>38 nouvelles mesures restrictives pour le commerce</em></strong><em> ont été mises en place pendant cette période, principalement des augmentations des droits de douane, des interdictions d’importer, des sauvegardes spéciales, des taxes à l’importation et des droits d’exportation. Par rapport aux périodes précédentes, <strong>le nombre de mesures introduites est en nette diminution</strong> (pour mémoire, 75 mesures restrictives avaient été mises en œuvre entre mi-octobre 2017 et mi-mai 2018). <strong>Toutefois, l’ampleur de ces mesures est largement supérieure s’agissant de la valeur des échanges visés et du niveau des droits de douane imposés : le commerce visé par les nouvelles mesures restrictives à l’importation est estimé à 339,5 milliards de dollars (USD), </strong>soit une valeur supérieure de 44 % à la moyenne constatée depuis octobre 2012 (date à laquelle des chiffres relatifs aux échanges visés ont été inclus dans les rapports).<strong> Il s’agit du deuxième montant le plus élevé jamais enregistré après celui de 588,3 milliards USD enregistré au cours de la période précédente d’avril à septembre 2018.</strong> Prises ensemble, ces deux périodes révèlent une augmentation spectaculaire des échanges visés par des mesures restrictives à l’importation. Le rapport note aussi que plusieurs importantes mesures restrictives pour le commerce seront mises en œuvre peu après la période visée par le présent rapport ou continuent de faire l’objet de consultations en vue d’une éventuelle mise en œuvre, ce qui tend à montrer que la situation du commerce mondial restera précaire.</em></li>
<li style="text-align: justify;"><strong><em>47 nouvelles mesures visant à faciliter les échanges</em></strong><em>, y compris la suppression ou la réduction des droits d’importation et d’exportation, l’élimination ou la simplification des procédures douanières pour les exportations et la réduction des taxes à l’importation. A raison de presque sept nouvelles mesures de facilitation des échanges par mois, c'est la moyenne mensuelle la plus faible enregistrée depuis 2012. <strong>La valeur des échanges visés par les mesures de facilitation des importations mises en place au cours de la période considérée est estimée à 398,2 milliards USD, soit près de 3% de plus que la moyenne enregistrée depuis octobre 2012</strong>.</em></li>
<li style="text-align: justify;"><strong><em>le nombre de clôtures d’enquêtes en matière de mesures correctives commerciales (112) a dépassé le nombre d’ouvertures</em></strong><strong> d’enquêtes (99)</strong>. L’ouverture d’enquêtes antidumping reste la mesure corrective commerciale la plus fréquente : elle a représenté les trois quarts des ouvertures d’enquêtes. Le commerce visé par les enquêtes en matière de mesures correctives commerciales enregistrées dans le présent rapport est estimé à 20,2 milliards USD et le commerce visé par les clôtures/suppressions à 16,4 milliards USD.</li>
</ul>
<p> Ci-après le lien : <a href="https://www.wto.org/french/news_f/news19_f/trdev_22jul19_f.htm">https://www.wto.org/french/news_f/news19_f/trdev_22jul19_f.htm</a></p>
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