Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - monetaireFlux de publication de la direction générale du Trésor - monetaireFluxArticlesTag-monetaireCopyright 20242023-07-03T00:00:00+02:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.frbd4824ef-66b4-4585-9644-4d9f85247e09Washington Wall Street Watch n°2023-26Réflexions hebdomadaires sur les principaux évènements financiers, institutionnels ou règlementaires, aux Etats-Unis.2023-07-03T00:00:00+02:00<h5 align="center">Sommaire</h5>
<p><strong>Conjoncture</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Les prix immobiliers augmentent sur un mois bien qu’ils ralentissent sur un an</li>
<li>La croissance du PIB au T1 2023 est nettement revue à la hausse</li>
</ul>
<p><strong>Politiques macroéconomiques</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Le Président Biden souligne les avancées de son programme économique, <em>Bidenomics</em></li>
<li>Le CBO publie les projections économiques et budgétaires</li>
</ul>
<p><strong>Services financiers</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Les <em>stress-tests</em> de la Fed montrent la bonne résistance des grandes banques</li>
<li>Le <em>Treasury</em> souhaite renforcer la prise en compte des risques climatiques dans le secteur de l’assurance</li>
</ul>
<p><strong>Situation des marchés</strong></p>
<p><strong>Brèves</strong></p>
<p> </p>
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<h3><strong>Conjoncture</strong></h3>
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<h5><em>Les prix immobiliers augmentent sur un mois bien qu’ils ralentissent sur un an</em></h5>
<p>Selon le <a href="https://www.fhfa.gov/AboutUs/Reports/ReportDocuments/FHFA-HPI-Monthly_06272023.pdf">rapport</a> de l’agence fédérale de financement du logement (<em>Federal Housing Finance Agency</em> – FHFA), les prix immobiliers aux États-Unis ont augmenté de +0,7 % en avril (après +0,5 %, révisé de ‑0,1 point, en mars) mais ils ont ralenti sur un an, à +3,1 % (après +4,3 %).</p>
<p>L’indice Case-Shiller <a href="https://www.spglobal.com/spdji/en/documents/indexnews/announcements/20230627-1464869/1464869_cshomeprice-release-0627.pdf">publié</a> par Standard & Poor’s, qui porte sur les prix immobiliers des 20 plus grandes villes américaines, augmente de +0,9 % en avril (après +0,5 % en mars), mais recule sur un an, à ‑1,7 % (après ‑1,1 %), restant toutefois supérieur aux attentes du marché (‑2,4 %). Les prix ont fortement baissé à Seattle (‑12,4 %), San Francisco (‑11,1 %), Las Vegas (‑6,6 %) et Phoenix (­‑6,1 %) mais ils ont poursuivi leur hausse à Miami (+5,2 %), Chicago (+4,1 %) et Atlanta (+3,5 %).</p>
<p>Le <a href="https://www.census.gov/construction/nrs/pdf/newressales.pdf">rapport</a> du <em>Census Bureau</em> indique que les ventes de nouveaux logements ont bondi à +1,0 % en mai (après +0,3 % en avril), atteignant 763 000 ventes en rythme annualisé. Sur un an, elles ont augmenté à +20,0 % (après +11,8 %). Toutefois, le prix de vente médian des nouveaux logements a baissé à 416 300 USD en mai (après 420 800 USD en avril).</p>
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<h5><em>La croissance du PIB au T1 2023 est nettement revue à la hausse</em></h5>
<p>Selon la 3<sup>ème</sup> <a href="https://www.bea.gov/sites/default/files/2023-06/gdp1q23_3rd.pdf">estimation</a> du <em>Bureau of Economic Analysis</em> (BEA), la croissance trimestrielle du PIB américain a été nettement revue à la hausse au T1 2023, à +0,5 % (+2,0 % en rythme annualisé) contre +0,3 % lors de la 2<sup>ème</sup> estimation (+1,3 %).</p>
<p>Cette révision est tirée par la consommation, le solde commercial et l’investissement résidentiel (+0,1 point de révision de la contribution, à +0,7 point, +0,1 point et ‑0,0 point respectivement), partiellement compensée par l’investissement en propriété intellectuelle (‑0,1 point, à +0,0 point). Les contributions des autres composantes sont restées inchangées par rapport à la 2<sup>ème</sup> estimation.</p>
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<h3><strong>Politiques macroéconomiques</strong></h3>
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<h5><em>Le Président Biden souligne les avancées de son programme économique, Bidenomics</em></h5>
<p>Le Président Biden a <a href="https://www.whitehouse.gov/briefing-room/statements-releases/2023/06/28/bidenomics-is-working-the-presidents-plan-grows-the-economy-from-the-middle-out-and-bottom-up-not-the-top-down/">tenu</a> un discours le 28 juin sur les avancées de son programme économique intitulé <em>Bidenomics</em>. Celui-ci repose sur 3 piliers : (i) mettre en place des investissements publics « intelligents » ; (ii) soutenir et former les travailleurs pour élargir la classe moyenne ; et (iii) promouvoir la concurrence afin de réduire les coûts et soutenir l’émergence des petites et moyennes entreprises (PME).</p>
<p>Sur le plan industriel, l’administration met en avant 35 000 nouveaux projets dans les infrastructures ainsi que les investissements dans les secteurs stratégiques comme ceux des semi-conducteurs et des technologies de l’énergie renouvelable (+300 000 emplois créés en 2022).</p>
<p>Sur le marché du travail, l’administration souligne un taux de chômage historiquement bas, à moins de 4 %, niveau de long-terme selon la projection du <em>Congressional Budget Office</em> (CBO), organe rattaché au Congrès chargé des analyses économiques et budgétaires. Ce dynamisme sur le marché du travail concerne l’ensemble des minorités ethniques. Le Président Biden a réitéré son objectif de rendre gratuit certaines universités publiques (<em>community colleges</em>) et des écoles maternelles (<em>pre-K</em>) afin de soutenir les travailleurs et la classe moyenne.</p>
<p><em>Bidenomics</em> vise également à renforcer la concurrence, notamment pour baisser les coûts pour les consommateurs, augmenter les salaires et protéger les travailleurs à travers la loi antitrust.</p>
<p>Enfin, le Président Biden a souligné les efforts budgétaires de l’administration, qui se manifestent notamment par la réduction du déficit réalisée (plus de 1 700 Md USD au cours des deux premières années de son mandat) et projetée (plus de 3 500 Md USD au cours de la décennie à venir). Il a par ailleurs réaffirmé son intention d’accroître la fiscalité des grandes entreprises et des ménages les plus aisés.</p>
<p>Par ailleurs, le <em>Treasury</em> a <a href="https://home.treasury.gov/news/featured-stories/unpacking-the-boom-in-us-construction-of-manufacturing-facilities">publié</a> le 27 juin une analyse de l’<em>Infrastructure Investment and Jobs Act</em> dans lequel il souligne que (i) les dépenses de construction industrielle ont fortement augmenté en 2023 pour atteindre 166 Md USD (soit près du double du volume moyen observé sur 2005-2022), tirées par l’industrie de l’informatique, l’électrique et l’électronique et (ii) que ce dynamisme n’est pas observé dans toutes les économies avancées mais qu’il serait un phénomène propre aux États-Unis, tiré par l’orientation des politiques publiques de l’administration.</p>
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<h5><em>Le CBO publie les projections économiques et budgétaires</em></h5>
<p>Le CBO a <a href="https://www.cbo.gov/publication/59014">publié</a> le 28 juin ses nouvelles projections économiques et budgétaires à long terme en intégrant l’impact de la <em>Fiscal Responsibility Act</em>, loi entrée en vigueur le 3 juin sur le cadrage des dépenses budgétaires résultant d’un accord bipartisan.</p>
<p>Les projections soulignent une hausse des déficits de -5,8 % du PIB en 2023 à -10 % en 2053 et de la dette de 98 % en 2023 à 181 % en 2053. Cette augmentation du déficit résulte d’un accroissement des dépenses sociales, liées au vieillissement de la population et de la hausse des coûts médicaux, et des intérêts de la dette. En effet, selon le CBO, le service de la dette rapporté au PIB triplerait entre 2023 et 2053.</p>
<p>Par rapport à la <a href="https://www.cbo.gov/publication/58848">projection</a> de février 2023, la nouvelle publication indique une baisse progressive des dépenses budgétaires (-0,3 point en 2024 à -1,2 point en 2053) due principalement à la réduction des dépenses discrétionnaires et des intérêts de la dette. Le déficit et la dette reculeraient également à compter de 2024 (-0,3 point en 2024 à -1,2 point en 2053 et -0,2 point en 2024 à -1,4 point en 2053, respectivement).</p>
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<h3><strong>Services Financiers</strong></h3>
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<h5><em>Les stress-tests de la Fed montrent la bonne résistance des grandes banques</em></h5>
<p>La Fed a <a href="https://www.federalreserve.gov/newsevents/pressreleases/bcreg20230628a.htm">publié</a> le 28 juin les résultats de ses tests de résistance (<em>stress-tests</em>) bancaires pour 2023. Cet exercice visait à mesurer la résilience des banques face à un scénario de dégradation sévère de l’activité économique, caractérisé par une forte hausse du taux de chômage, une chute du PIB et des conditions de marché dégradées. L’exercice a couvert les 19 banques ayant plus de 250 Md USD d’actifs, soumises à une obligation de <em>stress-test</em> annuelle, et 4 banques ayant entre 100 Md et 250 Md USD d’actifs, soumises à une obligation biannuelle.</p>
<p>Face à ce scénario, les banques enregistreraient une perte agrégée de 541 Md USD, dont 424 Md USD de pertes sur crédits. Rapportées au total des prêts, les pertes sur crédit atteindraient 6,4 %, un niveau similaire à celui mesuré lors du stress-test de juin 2022. Le ratio de fonds propres <em>Common Equity Tier</em> <em>1</em> (CET1) agrégé passerait de 12,4 % fin 2022 à un niveau minimum de 10,1 % (soit -2,3 % points, une baisse inférieure à celle mesurée lors des <em>stress-tests</em> de juin 2022).</p>
<p>Les 23 banques soumises à ces stress-tests conserveraient toutes des niveaux de fonds propres supérieurs au minimum réglementaire. Les banques qui présenteraient les plus bas niveaux de CET 1 sont Citizens (6,4 %), US Bancorp (6,6 %,) et Truist (6,7 %), ces trois banques atteignant des niveaux égaux ou très légèrement supérieurs à leurs minimums réglementaires.</p>
<p>Les résultats de ce <em>stress-test</em> détermineront les exigences de fonds propres spécifiques à chaque banque (<em>stress-test capital buffer</em>), qui seront publiées par la Fed d’ici quelques semaines.</p>
<p>Par ailleurs, l’exercice soumettait les 8 banques d’importance systémique (GSIB) à un choc de marché alternatif (<em>Exploratory Market Shock</em>), incluant une récession de moindre ampleur, la persistance d’une inflation élevée et des taux d’intérêt élevés. Les banques enregistreraient dans ce cas des pertes légèrement inférieures à celles du scénario précédent, à l’exception de Wells Fargo. Les résultats de ce scénario ne sont pas pris en compte dans les exigences de fonds propres.</p>
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<h5><em>Le Treasury souhaite renforcer la prise en compte des risques climatiques dans le secteur de l’assurance</em></h5>
<p>Le <em>Federal Insurance Office</em> (FIO), branche du département du <em>Treasury</em> chargée du secteur de l'assurance a <a href="https://home.treasury.gov/news/press-releases/jy1579">publié</a> le 27 juin un rapport portant sur la supervision et la régulation du secteur assurantiel en matière de risques climatiques.</p>
<p>Le FIO constate que les risques climatiques représentent des défis nouveaux et croissants pour le secteur assurantiel. Il observe le fort accroissement de la fréquence et de la sévérité des catastrophes climatiques : neuf des dix ouragans les plus coûteux de l’histoire des États-Unis se sont produits depuis 2005, et huit des dix incendies de forêt les plus coûteux se sont produits depuis 2017.</p>
<p>Les auteurs du rapport saluent les travaux et propositions réalisés au sein de la <em>National Association of Insurance Commissioners</em> (NAIC), instance de coordination des régulateurs des États fédérés, et soutiennent la mise en œuvre de standards et directives intégrant les risques climatiques, tant par la NAIC que par les régulateurs des États fédérés, ces derniers assurant l’essentiel de la régulation du secteur assurantiel américain.</p>
<p>Le FIO soutient notamment la mise à jour de plusieurs manuels et directives techniques (notamment les manuels d’examen de la situation financière d’un assureur, le cadre d’analyse interne de la solvabilité, les méthodes d’évaluation des exigences de capital fondées sur les risques). Il recommande un renforcement des capacités de collecte de données et de modélisation par les régulateurs. Il souhaite aussi le renforcement de la supervision macro‑prudentielle des risques climatiques, via le développement d’analyse de scénarios, ou d’intégration de ces risques dans l’évolution des capacités de réassurance ou des fonds de garantie publics au niveau des États et dans les revues globales des risques réalisées par la NAIC.</p>
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<h3><strong>Situation des marchés</strong></h3>
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<p>Au cours de la semaine écoulée (de vendredi à jeudi), l'indice S&P 500 a progressé de +1,0 %, à 4 396 points. En dépit d’un discours du président de la Fed, Jerome Powell, plus favorable à des hausses de taux, les indicateurs économiques surprenant à la hausse (les prix immobiliers, le PIB et l’indice de confiance) ont alimenté l’optimisme du marché. Les plus grandes banques ont par ailleurs fortement rebondi en bourse le 29 juin, au lendemain de la publication des <em>stress-tests</em> bancaires (cf. <em>supra</em>).</p>
<p>Les rendements des obligations souveraines (<em>Treasuries</em>) à 2 ans et à 10 ans ont tous deux augmenté de +0,1 point, à 4,9 % et 3,8 % respectivement. Les rendements ont d’abord baissé sous l’effet d’une aversion au risque accrue, puis ont changé de tendance à la suite de la publication des indicateurs économiques meilleurs que prévu allant dans le sens d’un resserrement monétaire plus fort.</p>
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<h3><strong>Brèves</strong></h3>
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<p>-Le 27 juin, la sénatrice Elizabeth Warren (D – Massachussetts) a envoyé une <a href="https://www.warren.senate.gov/imo/media/doc/2023.06.27%20Letter%20to%20Regulators%20re%20Bank%20Merger%20Reviews.pdf">lettre à la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, au ministère de la Justice ainsi qu’aux régulateurs bancaires (Fed, OCC, FDIC). Elle enjoint aux régulateurs de renforcer le régime des fusions et acquisitions bancaires, et condamne des propos récents de J. Yellen et Michael Hsu, directeur de l’OCC, qui allaient dans le sens de davantage d’ouverture en matière de fusions bancaires</a></p>
<p>-<a href="https://www.warren.senate.gov/imo/media/doc/2023.06.27%20Letter%20to%20Regulators%20re%20Bank%20Merger%20Reviews.pdf">Selon <em>Conference Board</em>, un think-tank spécialisé dans les enquêtes, l’indice de confiance des consommateurs a nettement </a><a href="https://www.conference-board.org/topics/consumer-confidence">augmenté à 109,7 en juin (après 102,5 en mai) pour atteindre son niveau le plus élevé depuis janvier 2022, reflétant une amélioration des conditions et des perspectives économiques. Toutefois, l’enquête indique que les consommateurs continuent d’anticiper une récession au cours des 6 à 12 prochains mois.</a></p>
<p>-<a href="https://www.conference-board.org/topics/consumer-confidence">Les agences de régulation des banques et des établissements de crédit (Fed, FDIC, NCUA, OCC) ont </a><a href="https://www.federalreserve.gov/newsevents/pressreleases/bcreg20230629a.htm">publié le 29 juin une directive encadrant les opérations d’aménagement et de restructuration de prêts à destination du secteur de l’immobilier commercial. La directive met à jour une directive datant de 2009, et détaille les principes et exigences applicables à ces opérations en matière de gestion des risques, de classification des prêts, de traitement comptable ainsi que de reporting aux superviseurs.</a></p>
<p>-<a href="https://www.federalreserve.gov/newsevents/pressreleases/bcreg20230629a.htm">La banque PacWest (41 Md USD d’actifs) a </a><a href="https://www.businesswire.com/news/home/20230623707825/en/Ares-Management-Acquires-3.5-Billion-Lender-Finance-Portfolio-from-Pacific-Western-Bank">annoncé le 26 juin avoir cédé un portefeuille de 3,5 Md USD de prêts au groupe de capital-investissement Ares. PacWest avait fortement baissé en bourse ces derniers mois à la suite des perturbations du secteur bancaire de mars 2023 (–63 % depuis le début de l’année). Le titre a fortement rebondi après l’annonce de cette cession.</a></p>
<p>-<a href="https://www.businesswire.com/news/home/20230623707825/en/Ares-Management-Acquires-3.5-Billion-Lender-Finance-Portfolio-from-Pacific-Western-Bank">La Fed a </a><a href="https://www.federalreserve.gov/newsevents/pressreleases/other20230629a.htm">annoncé le 29 juin que 57 institutions financières avaient réalisé une série de tests leur permettant d’utiliser FedNow, le nouveau service de paiement interbancaire en temps réel de la Fed qui doit entrer en fonction fin juillet 2023. </a></p>
<p> </p>b74bd6ec-80e9-45c8-91ca-7c0294f12359Washington Wall Street Watch n°2023-25Réflexions hebdomadaires sur les principaux évènements financiers, institutionnels ou règlementaires, aux Etats-Unis.2023-06-23T00:00:00+02:00<div>
<h5 align="center">Sommaire</h5>
<p><strong>Conjoncture</strong></p>
<ul>
<li>Les constructions résidentielles bondissent</li>
</ul>
<p><strong>Politiques macroéconomiques</strong></p>
<ul>
<li>Lors des auditions au Congrès, Jerome Powell indique la possibilité d’une ou deux nouvelles hausses des taux</li>
<li>Le Sénat tient une audition sur les nominations à la Fed</li>
<li>Le <em>Treasury</em> publie son rapport semestriel sur la politique macroéconomique et le taux de change</li>
</ul>
<p><strong>Services financiers</strong></p>
<ul>
<li>La FDIC appelle au renforcement des exigences prudentielles bancaires</li>
</ul>
<p><strong>Situation des marchés</strong></p>
<p><strong>Brèves</strong></p>
<p> </p>
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<h3><strong>Conjoncture</strong></h3>
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<h5><em>Les constructions résidentielles bondissent</em></h5>
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<p>Selon le <a href="https://www.census.gov/construction/nrc/pdf/newresconst.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">rapport</a> mensuel du <em>Census Bureau</em> publié le 20 juin, les constructions résidentielles ont bondi en mai. Les mises en chantier ont augmenté de +21,7 %, atteignant 1,63 million en rythme annualisé (après 1,34 million), bien au‑delà des attentes du marché (1,39 million). Elles sont tirées par les maisons unifamiliales qui ont progressé de +18,5 %, atteignant 997 000 mises en chantier. Les permis de construire ont également augmenté, à 1,49 million (+5,2 % par rapport à avril).</p>
<p>L’indice de confiance des constructeurs <a href="https://www.nahb.org/news-and-economics/press-releases/2023/06/builder-confidence-moves-into-positive-territory-in-june" target="_blank" rel="noopener noreferrer">mesuré</a> par la <em>National Association of Home Builder</em> (NAHB) a augmenté à 55 en juin (contre 50 en mai et 51 attendu par le marché), passant ainsi en territoire positif pour la 1<sup>ère</sup> fois depuis 11 mois. Il est tiré par (i) la forte demande, (ii) le manque de stocks existants et (iii) l’efficacité croissante de la chaîne d’approvisionnement. Il reste toutefois bien inférieur au niveau de juin 2022 (67).</p>
</div>
<p> </p>
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<h3><strong>Politiques macroéconomiques</strong></h3>
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<h5><em>Lors des auditions au Congrès, Jerome Powell indique la possibilité d’une ou deux nouvelles hausses des taux</em></h5>
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<p>Dans le cadre de la publication du rapport semi-annuel de la Fed, le président de la Fed, Jerome Powell, a été auditionné à la commission des services financiers de la <a href="https://financialservices.house.gov/calendar/eventsingle.aspx?EventID=408872" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Chambre</a> des représentants le 21 juin et à la commission des affaires bancaires du <a href="https://www.banking.senate.gov/hearings/the-semiannual-monetary-policy-report-to-congress" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Sénat</a> le 22 juin.</p>
<p>Le <a href="https://www.federalreserve.gov/monetarypolicy/files/20230616_mprfullreport.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">rapport</a> semi-annuel de la politique monétaire publié par la Fed le 16 juin, décrit une activité économique en ralentissement malgré une consommation résiliente et un marché du travail tendu. Ce dernier montre toutefois des signes d’apaisement, notamment par le ralentissement des salaires et la diminution des emplois vacants. Bien que la désinflation soit engagée, le niveau d’inflation reste bien au-delà du taux cible de la Fed de 2% et, en particulier, les prix des services hors-logement montrent peu de signes de ralentissement. En ce qui concerne le secteur bancaire, la Fed soutient qu’il est « solide et résilient » et que la plupart des banques sont « bien capitalisées ».</p>
<p>Lors de son audition, J. Powell a rappelé que le statu quo décidé lors du dernier FOMC témoignait de la prudence face au délai de transmission du resserrement monétaire et du durcissement des conditions de crédit à l’activité économique. Il a indiqué que le rythme du resserrement ralentissait à l’approche du niveau suffisamment restrictif et qu’il serait ajusté en fonction des données entrantes et à chaque réunion FOMC (<em>meeting-by-meeting</em>). Par ailleurs, J. Powell a indiqué que la majorité des membres ont soutenu à la fois le statu quo lors du dernier FOMC et 1 ou 2 hausses de 25 points de base d’ici à fin 2023, ce qui lui semble être le scénario le plus probable en l’état des données.</p>
<p>Les Démocrates ont, dans l’ensemble, alerté sur l’influence de la remontée des taux sur l’emploi, notamment des minorités ethniques. J. Powell a rappelé le double mandat de la Fed, à savoir la stabilité des prix et le maximum d’emploi, ces deux objectifs étant d’importance égale. Les Républicains ont, quant à eux, interrogé J. Powell sur la régulation climatique et la réduction du bilan de la Fed. J. Powell a indiqué que la taille cible du bilan était inférieure à sa taille actuelle mais à un niveau qui soit compatible avec le régime de réserves abondantes (<em>ample reserves</em>). J. Powell a répondu à l’interpellation des Républicains que la Fed n’avait pas de mandat en matière de régulation climatique.</p>
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<h5><em>Le Sénat tient une audition sur les nominations à la Fed</em></h5>
<p>La commission des affaires bancaires du Sénat a <a href="https://monintranet.dgtresor.gouv.fr/bureau/WAS/NYC/travail/WWSW/2023/8%EC%9D%BC%20%EC%A0%80%EB%85%81%205%EC%8B%9C%2020%EB%B6%84%EB%8F%84%EC%B0%A9" target="_blank" rel="noopener noreferrer">tenu</a> une audition sur les nominations à la Fed. Le 15 mai, la Maison-Blanche a <a href="https://www.whitehouse.gov/briefing-room/presidential-actions/2023/05/15/nominations-sent-to-the-senate-107/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">annoncé</a> la nomination de Philip Jefferson, actuellement gouverneur de la Fed, au poste de vice-président de la Fed, la reconduction du mandat de gouverneure de Lisa Cook et la nomination d’Adriana Kugler au poste de gouverneur de la Fed.</p>
<p>Interrogé sur les facteurs de risque, P. Jefferson a indiqué qu’il surveillait attentivement le secteur de l’immobilier commercial, la fuite des dépôts facilitée par les nouvelles technologies, la cybersécurité et les séquelles de la crise sanitaire. L. Cook a ajouté à la liste des risques le durcissement des conditions de crédit résultant à la fois du resserrement de la politique monétaire et des turbulences bancaires, tout en soutenant la possibilité d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine. A. Kugler a insisté sur l’inflation élevée qui affecterait plus particulièrement les populations les plus vulnérables.</p>
<p>Les sénateurs ont tous soutenu l’utilité d’avoir des banques de différentes tailles, notamment au regard de la proximité des banques communales (<em>community banks</em>) avec la population locale. Les sénateurs républicains ont exprimé leur doute quant à l’utilité d’une régulation renforcée. L’ensemble des candidats se sont accordés sur l’importance du rôle des banques régionales dans le financement local. En particulier, P. Jefferson a souligné l’équilibre à trouver entre le renforcement de la régulation favorisant la confiance dans le système bancaire et la disponibilité du crédit pour financer l’économie. Il n’a toutefois pas remis en cause la « revue holistique » actuellement en cours par le vice-président de la Fed chargé de la supervision, Michael Barr. Mark Warner (D-Virginie) a mis en garde contre des effets d’interaction entre le resserrement et le renforcement de la régulation qui pourrait conduire à une réduction drastique de l’offre de crédit, ce qui pourrait déclencher des perturbations dans l’activité locale.</p>
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<h5><em>Le Treasury publie son rapport semestriel sur la politique macroéconomique et le taux de change</em></h5>
<p>Le <em>Treasury </em>a <a href="https://home.treasury.gov/news/press-releases/jy1546" target="_blank" rel="noopener noreferrer">publié</a> le 16 juin son rapport semestriel sur la politique de change des principaux partenaires économiques des États‑Unis pour la période allant de janvier à décembre 2022. D’après ce rapport, aucun partenaire commercial majeur des États-Unis n’aurait manipulé sa monnaie pour obtenir un avantage commercial indu. En effet, le rapport souligne la forte appréciation du dollar américain au cours de l’année 2022, ce qui a conduit les principaux partenaires commerciaux à vendre du dollar sans pour autant remplir le critère de manipulation de devise. Enfin, le rapport déplore l’absence de transparence de la Chine sur le mécanisme d’ajustement de son taux de change.</p>
<p>La liste des pays surveillés comprend l’Allemagne, la Chine, la Corée du Sud, la Malaisie, Singapour, la Suisse, et Taïwan. Au cours de l’année 2022, la Suisse, n’ayant vérifié qu’une seule des trois conditions, a été retirée de la liste des pays sous surveillance renforcée.</p>
<p>Pour rappel, le <em>Treasury</em> utilise trois critères pour évaluer si un pays manipule sa monnaie. Un pays est placé sur la liste des pays surveillés s’il remplit au moins deux des trois conditions suivantes :</p>
<p>1) un excédent commercial (de biens et services) vis-à-vis des États-Unis supérieur à 15 Md USD au cours de 12 derniers mois ;</p>
<p>2) une balance des paiements excédentaire dépassant 3 % du PIB du pays ;</p>
<p>3) des achats de devises étrangères (pour affaiblir sa monnaie) sur au moins 8 mois au cours des 12 derniers mois, pour un montant supérieur à 2 % du PIB du pays.</p>
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<h3><strong>Services Financiers</strong></h3>
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<p><strong> </strong></p>
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<h5><em>La FDIC appelle au renforcement des exigences prudentielles bancaires</em></h5>
<p>Dans une <a href="https://www.fdic.gov/news/speeches/2023/spjun2223.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">intervention</a> du 22 juin, Martin Gruenberg, président de la <em>Federal Deposit Insurance Corporation</em> (FDIC), l’autorité de garantie des dépôts, a appelé à renforcer les exigences prudentielles bancaires, et a présenté les enjeux de la transposition des règles issues des accords de Bâle III finalisés en 2017.</p>
<p>M. Gruenberg a souligné l’importance de finaliser la mise en œuvre de Bâle III et a présenté les quatre piliers de la réforme : (i) standardiser les exigences de fonds propres au titre du risque de crédit et limiter l’effet de l’utilisation des modèles internes (« <em>output floor</em> ») ; (ii) renforcer l’évaluation des risques de marché par une révision complète du portefeuille de négociation (<em>fundamental review of the trading book</em> - FRTB), incluant notamment une plus grande prise en compte des risques extrêmes et une estimation de la liquidité de marché en situation de tensions ; (iii) standardiser la mesure du risque opérationnel ; (iv) mieux prendre compte les risques de changement de la valeur des positions sur des produits dérivés en fonction des risques de crédit des contreparties (<em>credit valuation adjustment</em> – CVA).</p>
<p>S’agissant du périmètre, M. Gruenberg indique que les nouvelles règles pourraient s’appliquer à toutes les banques ayant plus de 100 Md USD d’actifs. Il retient comme principal enseignement des faillites bancaires récentes que le cadre applicable aux banques ayant entre 100 et 250 Md USD d’actifs doit être renforcé. Il souhaite notamment revenir sur la dérogation permettant à ces banques de ne pas déduire de leurs fonds propres réglementaires les moins-values latentes de leurs titres disponibles à la vente.</p>
<p>En termes de calendrier, M. Gruenberg a indiqué que les trois régulateurs (Fed, FDIC et OCC) publieraient prochainement une proposition de règle pour consultation. La règle finale ne sera pas publiée avant mi-2024. La mise en œuvre du nouveau cadre devrait être progressif, avec une transition s’étalant sur plusieurs années.</p>
<p>M. Gruenberg a reconnu que l’augmentation des exigences de fonds propres bancaires risquait de peser sur l’offre de crédit. Il estime néanmoins que la mise en œuvre progressive des nouvelles règles limitera cet effet à court terme, et qu’à long terme des banques mieux capitalisées offriraient davantage de résilience au marché du crédit en période de repli.</p>
<p>J. Powell, président de la Fed, a aussi été longuement interrogé sur ce sujet lors de son audition au Congrès (cf. <em>supra</em>). J. Powell a affirmé que la proposition n’était ni finalisée ni soumise à l’évaluation au Conseil des gouverneurs de la Fed. Il souhaite que les nouvelles régulations soient à la fois lisibles et stables dans le temps, et qu’elles ne pénalisent pas davantage les petites banques que les grandes banques. Les Républicains et les Démocrates ont tous exprimé leur inquiétude quant à l’impact de la réforme sur les conditions de crédit déjà durcies, aussi bien pour les ménages que pour les entreprises.</p>
<p>Dans un <a href="https://finance.yahoo.com/news/federal-reserve-exploring-reverse-stress-testing-after-svb-collapse-feds-barr-says-185219692.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">évènement</a> distinct, M. Barr, vice-président de la Fed pour la supervision, a par ailleurs indiqué que la Fed réfléchissait à mettre en place des « stress-tests inversés » consistant à identifier les scénarios susceptibles de fragiliser chaque banque, compte tenu de leurs caractéristiques respectives.</p>
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<h3><strong>Situation des marchés</strong></h3>
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<p>Au cours de la semaine écoulée (de vendredi à jeudi), l'indice S&P 500 a reculé de -1,0 %, à 4 382 points. Les indices boursiers marquent le pas après une forte progression à l’issue de l’accord bipartisan sur le plafond de dette et par crainte d’un niveau terminal de taux directeur plus élevé qu’initialement prévu.</p>
<p>Les rendements des obligations souveraines (<em>Treasuries</em>) à 2 ans et à 10 ans ont tous deux progressé de +0,1 point sur 5 jours, à 4,8 % et 3,8 % respectivement. Les marchés obligataires semblent moins sensibles au relèvement du taux terminal anticipé dans la projection de la Fed publiée à l’issue de ce FOMC et des réponses de J. Powell lors des auditions.</p>
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<h3><strong>Brèves</strong></h3>
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<p>-Le <em>Joint Committee on Taxation</em> (JCT), organe bipartisan chargé d’évaluer des mesures budgétaires, a <a href="https://www.finance.senate.gov/imo/media/doc/118-0228b_june_2023.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">publié</a> le 20 juin une estimation du coût budgétaire de la mise en œuvre du Pilier 2 de l’accord de l’OCDE sur la fiscalité des multinationales à -56,5 Md USD sur la période 2023-2033. Le Pilier 2 vise à instaurer l’impôt minimum à 15 % et les entreprises qui ont un taux effectif inférieur à 15 % devront payer la différence au pays où le bénéfice est réalisé.</p>
<p>-La commission des affaires bancaires du Sénat <a target="_blank" rel="noopener noreferrer">a </a><a href="https://www.banking.senate.gov/newsroom/majority/brown-scott-announce-agreement-markup-new-bill-hold-bank-executives-accountable-failures" target="_blank" rel="noopener noreferrer">adopté</a> une proposition de loi bipartisane visant à responsabiliser les dirigeants bancaires, à la suite des faillites bancaires récentes, qui sera donc discutée en plénière. Elle doit notamment permettre à la FDIC<em> </em>de récupérer les rémunérations qu'un dirigeant a perçues au cours des deux années précédant la faillite d'une banque.</p>
<p>-Le 20 juin, la société, financée notamment par Charles Schwab, Citadel, Fidelity ou Sequoia Capital, a <a href="https://www.businesswire.com/news/home/20230620110605/en/Digital-Asset-Platform-EDX-Markets-Begins-Trading-and-Completes-New-Funding-Round" target="_blank" rel="noopener noreferrer">annoncé</a> le lancement de sa plateforme d’échange de crypto-actifs destinée aux investisseurs institutionnels. La plateforme affiche comme spécificité de ne pas offrir de service de conservation des crypto-actifs pour le compte de ses utilisateurs, visant par là à minimiser les conflits d’intérêts.</p>
<p>-Le 15 juin, BlackRock, premier gestionnaire d’actifs au monde, a <a href="https://www.sec.gov/Archives/edgar/data/1980994/000143774923017574/bit20230608_s1.htm" target="_blank" rel="noopener noreferrer">déposé</a> une demande d’agrément auprès de la <em>Securities and Exchange Commission</em> (SEC), autorité des marchés boursiers, pour un fonds coté (ETF) investissant directement dans le Bitcoin. À ce jour, la SEC n’a jamais autorisé de fonds de ce type, citant des risques de manipulation de marché.</p>
<p>-La <em>Securities Industry and Financial Market Association</em> (SIFMA), représentant les entreprises du secteur financier, a <a href="https://www.sifma.org/resources/news/sifma-sifma-amg-express-concerns-with-sec-proposal-to-redefine-exchanges/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">communiqué</a> son opposition à une proposition de la SEC datant de janvier et visant à étendre la définition juridique d’une place de marché (<em>exchange</em>), afin notamment d’inclure les plateformes de finance décentralisée (DeFi). L’association s’inquiète de ce que la proposition élargirait de manière inefficace le champ de la définition, car trop vague et augmentant la pression réglementaire sur des acteurs financiers traditionnels.</p>
<p>-Le <em>Financial Stability Oversight Council</em> (FSOC), conseil réunissant les principaux régulateurs financiers, a <a href="https://home.treasury.gov/news/press-releases/jy1547" target="_blank" rel="noopener noreferrer">tenu</a> une réunion le 16 juin. Elle visait notamment à évoquer les enjeux liés à la terminaison du taux LIBOR le 30 juin, la situation du secteur bancaire et l’exposition du secteur financier au secteur de l’immobilier commercial.</p>
<p>-La commission des appropriations du Sénat a <a href="https://www.appropriations.senate.gov/imo/media/doc/fy24_302b_allocations.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">adopté</a> (15-13) le 22 juin une proposition d’allocation par ministère du budget 2024. Le montant total des dépenses discrétionnaires s’élève à 1 590 Md USD, dont 886 Md USD pour les dépenses militaires et 704 Md USD pour les dépenses non militaires. Les niveaux sont conformes aux plafonds définis dans le <em>Fiscal Responsibility Act</em>. La proposition devra être examinée et adoptée en séance plénière avant d’être envoyée à la Chambre des représentants.</p>
<p>-Dans une <a href="https://www.justice.gov/opa/speech/assistant-attorney-general-jonathan-kanter-delivers-keynote-address-brookings-institution" target="_blank" rel="noopener noreferrer">intervention</a> du 20 juin, Jonathan Kanter, <em>Assistant Attorney General</em> au <em>Department of Justice</em> (DoJ), a confirmé qu’une mise à jour des lignes directrices sur l’examen des concentrations dans le secteur bancaire était en préparation avec les régulateurs bancaires. Il a notamment insisté sur la nécessité de mieux prendre en compte, au-delà des indicateurs traditionnels centrés sur les parts de marché en matière de dépôts, les frais et les taux d’intérêt pratiqués, la variété des produits proposés, la localisation des agences et la qualité de service.</p>
<p>-La SEC a <a href="https://www.sec.gov/news/press-release/2023-110" target="_blank" rel="noopener noreferrer">annoncé</a> le 17 juin que la plateforme de crypto-actifs Binance avait accepté de rapatrier aux États-Unis la totalité des actifs détenus pour le compte des clients américains de la plateforme, dans le cadre de la procédure judiciaire engagée par la <em>SEC</em> contre Binance.</p>
<p>-Le groupe de capital-investissement KKR (510 Md USD d’actifs sous gestion) a <a href="https://newsroom.paypal-corp.com/2023-06-20-PayPal-and-KKR-Announce-Exclusive-Multi-Year-Relationship-for-European-Pay-Later-Receivables" target="_blank" rel="noopener noreferrer">annoncé</a> le 20 juin la conclusion d’un partenariat avec PayPal, consistant à racheter les prêts à la consommation détenus par PayPal pour ses clients européens, à hauteur de 40 Md USD.</p>
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</div>773328aa-0e87-46dc-843a-0f68ef0399b3Brèves de l'ASEAN semaine 42 (2022)FAITS SAILLANTS : Vietnam : la banque centrale élargit la marge de fluctuation du dong par rapport au dollar US | Indonésie : 3ème hausse du taux directeur de la banque centrale en 3 mois | Malaisie : légère baisse de l’inflation 2022-10-21T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="s" src="/Articles/773328aa-0e87-46dc-843a-0f68ef0399b3/images/301cbca2-53eb-4131-b526-b9bfe8fb7b2e" alt="a" width="1053" height="492" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="marge" title="d" src="/Articles/773328aa-0e87-46dc-843a-0f68ef0399b3/images/6ec14e0c-6ec7-4d95-8358-3c49f0e471a1" alt="d" width="890" height="263" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Signature d’un accord UE-ASEAN dans le domaine du transport aérien</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) et l'Union européenne (UE) ont signé ce lundi un accord global dans le domaine du transport aérien, le tout premier accord mondial de bloc à bloc en la matière. Il offrira aux compagnies aériennes de l'ASEAN et de l'UE davantage d’opportunités pour le transport de passagers et de fret entre les deux régions et au-delà, et devrait contribuer à la reprise de la connectivité aérienne après la pandémie. Concrètement, toutes les compagnies aériennes de l'UE pourront effectuer des transports aériens directs au départ de n'importe quel aéroport de l'UE et à destination de tout aéroport des États de l'ASEAN, et inversement pour les compagnies aériennes de l'ASEAN. Par ailleurs, les compagnies aériennes de l’UE pourront opérer un maximum de 14 services hebdomadaires de transport de passagers (7, les deux années suivant la ratification de l’accord) et un nombre illimité de services de transport de fret, entre deux aéroports situés dans la zone ASEAN (et inversement pour les compagnies aériennes de l’ASEAN dans la zone UE). L'accord a par ailleurs vocation à approfondir la coopération dans des domaines tels que la sécurité aérienne, la gestion du trafic aérien, la protection des consommateurs et les questions environnementales et sociales.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La dette extérieure de l’Indonésie est de 30% du PIB</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Fin août 2022, la dette extérieure du pays s’élevait à 397,4 Mds USD, contre 400,2 Mds USD le mois précédent. Sur un an, elle s’est contractée de 6,5% en g.a., en raison d’un endettement plus faible dans le secteur public - gouvernement et Banque centrale - (-10,8% en g.a., atteignant 193,3 Mds USD) et privé (-2,0% en g.a., atteignant 204,1 Mds USD). La dette des entreprises publiques financières et non-financières a également diminué, passant de 60,8 Mds USD (29% de de la dette extérieure privée) à 55,4 Mds USD (27%). Son poids est cependant très supérieur à celui des entreprises publiques dans l’économie indonésienne. Le poids de la dette extérieure a légèrement diminué, passant de 30,7% du PIB en juillet à 30,4% du PIB en août.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Troisième hausse du taux directeur de la banque centrale en 3 mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Bank Indonesia (BI) vient de relever son taux directeur de 50 points de base (pdb), après les hausses de 50 pdb et 25 pdb, en septembre et août dernier. Le taux directeur atteint 4,75%. La BI a déclaré que cette décision était une mesure visant à ramener l’inflation sous-jacente dans la fourchette cible de 2-4% pour le S1 2023 et à renforcer la politique de stabilisation du taux de change de la roupie. La banque centrale a également relevé le taux de facilité de dépôt de 50 pdb à 4%, et le taux de facilité de prêt de 50 pdb également, à 5,50%.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="qs" src="/Articles/773328aa-0e87-46dc-843a-0f68ef0399b3/images/3908b30c-7094-471c-9d4f-f9342ab3d5f0" alt="as" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Report de la taxe carbone en 2025</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La taxe carbone, incluse dans la loi sur l’harmonisation des règlementations fiscales, a été reportée à 2025, pour le prochain mandat présidentiel donc. Initialement prévue pour avril 2022, elle avait déjà été reportée à juillet 2022, car les autorités souhaitaient s’assurer que cet instrument de réduction des émissions de gaz à effet de serre n’aggrave pas les conditions économiques nationales. Ce dispositif devait cibler les centrales au charbon, dépassant le niveau d’émission maximal, jusqu’en 2024, avant d’être étendu à d’autres secteurs. Le montant de la taxe carbone a été fixé à 30 000 IDR (2,08 USD) par tonne de CO2e (équivalent CO2), mais le ministère de l’Énergie et des Ressources minérales finalise encore le projet de règlement ministériel sur les procédures de mise en œuvre de la valeur économique carbone dans les centrales au charbon.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers un excédent commercial record</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’excédent commercial de l’Indonésie était de 4,99 Mds USD en septembre, en léger recul par rapport au mois précédent (5,7 Mds USD) malgré une croissance robuste des exportations (20,3% en g.a.) et des importations (22% en g.a.). Sur les 9 premiers mois de l’année, l’Indonésie enregistre un excédent commercial de 39,9 Mds USD, contre 25,1 Mds USD sur la même période en 2021 et 35,4 Mds USD sur l’ensemble de l’année 2021. Les trois principaux produits exportés ont vu leurs ventes augmenter de 85% (charbon, atteignant 39,9 Mds USD), 9% (huile de palme, pour 26,2 Mds USD) et 46% (aciers et métaux ferreux, pour 20,9 Mds USD). La Chine confirme sa place de 1<sup>er</sup> fournisseur (33,9% des importations, hors pétrole et gaz, contre 32,1% sur la période de 2021) et de 1<sup>er</sup> client (21,8% des exportations, hors pétrole et gaz, contre 22,3% en 2021).</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Léger fléchissement de l’inflation en septembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les dernières statistiques publiées, l’inflation retombe à 4,5% en septembre, contre 4,7% en août, portant à 3,3% le taux d’’inflation moyen pour 2022, ce qui reste compatible avec les prévisions du gouvernement annoncées il y a deux semaines lors de la présentation du budget. Les postes produits alimentaires & boissons (+6,8%) et restaurants & hôtels (+6,9%) continuent de tirer l’indice des prix à la consommation. L’inflation sous-jacente progresse à 4%, contre 3,8% le mois précédent, laissant craindre une élévation durable du niveau des prix.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La reprise du secteur aérien continue</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Deux semaines après le retour de la CAAM (Civil Aviation Authority of Malaysia) dans la catégorie 1 des régulateurs de la sécurité aérienne, AirAsia a annoncé l’ouverture de nouvelles lignes au départ de Kuala Lumpur vers la Corée du Sud, le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Malaysian Airlines, pour sa part, augmente la fréquence de ses vols vers Tokyo, suite à la réouverture du pays aux touristes internationaux. A noter que les deux compagnies aériennes restent sous le coup d’une condamnation pour enfreinte au droit de la concurrence, en concluant un accord de partage du marché aérien malaisien. Elles encourent chacune 10 M MYR (2,1 M USD) d’amende.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réduction de la production journalière de pétrole</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Deux semaines après sa participation à la réunion de l’OPEP+, à Vienne, la Malaisie s’est officiellement engagée à réduire, en novembre, sa production journalière de pétrole de 27 000 barils, pour atteindre 567 000 barils extraits par jour. Pour rappel, le 5 octobre, l’OPEP+ avait décidé de réduire la production mondiale de pétrole de 2 000 000 de barils par jours (4,6% de la production mondiale), sur fond de tension avec les Etats-Unis.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvel accord de partage de production entre Total Energies, Shell et Petronas</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Total Energies, Shell et Petronas ont annoncé un accord de partage de production du bloc 2K, en eaux très profondes (entre 2 000 et 3000 mètres de profondeur), à 190 km de la côte Ouest de l’Etat de Sabah. Quatre puits d’exploration seront mis en service en 2022 et 2023. La part des trois entreprises dans le projet s’élève respectivement à 34,9%, 25,1% et 40 %. Ce nouveau contrat s’inscrit dans la continuité de ce que propose Petronas depuis plusieurs années, qui, en raison du tarissement des réserves à proximité des côtes, se tourne vers l’exploration de nouveaux blocs en offshore profond, plus onéreux.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Shift4Good réalise son premier closing à plus de 100 M EUR</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société de gestion Shift4Good, présente à Paris et à Singapour, a annoncé le premier closing du fonds d’investissement à impact Shift4Good Fund 1, focalisé sur la mobilité durable et l’économie circulaire, avec un objectif de levée à hauteur de 300 M EUR. Le fonds compte parmi ses premiers souscripteurs de grands partenaires institutionnels et des entreprises du secteur de la mobilité basés en Europe et en Asie : Renault Group, le Fonds Européen d’Investissement (FEI), Bpifrance, ainsi que des Family Offices et de nombreux entrepreneurs. Shift4Good prévoit d’investir dans une trentaine de start-ups dans les cinq prochaines années, aux deux-tiers dans l’Union Européenne et pour un tiers dans le reste du monde, particulièrement en Asie du Sud-Est. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 6,5% des exportations non pétrolières sur les 9 premiers mois 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les exportations non pétrolières de Singapour ont augmenté de 3,1% en g.a. au mois de septembre, un ralentissement par rapport au mois précédent (+11,4%) et un écart par rapport aux prévisions (+6,9% selon un sondage Bloomberg), principalement en raison du recul des exportations vers les marchés chinois et hongkongais. Le ralentissement s’explique notamment par la baisse de 4% des exportations du secteur électronique, pour le deuxième mois consécutif, laquelle baisse devrait encore se poursuivre. Sur les neuf premiers mois de l’année, ces exportations restent néanmoins en hausse, de 6,5% en glissement annuel. Après une croissance de 16,9% au mois d’août, les exportations de produits non-électroniques ont quant à elles progressé de 7,6% en septembre, tirées par les produits pharmaceutiques, les instruments de mesure et l’or non-monétaire. Les exportations dans le secteur de la pétrochimie ont par ailleurs chuté de 11% en g.a., après une croissance de 2% au mois d’août.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="df" src="/Articles/773328aa-0e87-46dc-843a-0f68ef0399b3/images/4fdeca5b-d5dc-43ca-b024-64dcbd434640" alt="c" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Finance durable : les banques privées adoptent de nouveaux standards</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Association des banques de Singapour (ABS) a publié un ensemble de lignes directrices pour aider les banques privées à mieux intégrer les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leurs modèles et pratiques commerciales. Elaborées avec la WWF, ces lignes directrices établissent un standard de référence et couvrent l’ensemble des activités de la banque privée. Elles reposent sur une approche à 4 volets : (i) l’exclusion de certains secteurs, activités et entreprises, (ii) l’intégration systématique et explicite des critères ESG dans l’analyse des investissements et la prise de décision, (iii) l’investissement thématique et (iv) l’impact social et environnemental positif et mesurable des investissements. Dans le même temps, le groupe de travail « <em>Sustainability</em> » du Private Banking Industry Group (PBIG), qui rassemble 14 grandes banques, a lancé un nouveau référentiel commun pour la formation, afin d’améliorer les compétences techniques des salariés en matière de durabilité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Investissements singapouriens vers la Chine et Hong Kong</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La plateforme numérique singapourienne Endowus, spécialisée dans le conseil en gestion de patrimoine, a annoncé l’acquisition d’une participation majoritaire dans le gestionnaire de patrimoine et multi-family office Carret Private Investments Ltd. basé à Hong Kong. Avec cette acquisition, le total des actifs sous gestion du groupe Endowus s’élève désormais à plus de 4 Mds USD à la fin du S2 2022. Par le biais de la participation minoritaire de Carret Private, Endowus aura également un partenariat avec le conseiller en patrimoine et multi-family office Lumen Capital Investors, basé à Singapour. La société de capital-risque Vertex Ventures, branche VC du fonds singapourien Temasek, s’apprête par ailleurs à lever un nouveau fonds de près de 500 M USD pour investir dans des start-up technologiques chinoises spécifiquement. L’objectif dépasse celui initialement fixé (400 M USD) et la taille du précédent fonds similaire (275 M USD).</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Taux de change : la banque centrale ajuste la marge de fluctuation à 5%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque d’Etat du Vietnam (SBV) a décidé d’élargir la marge de fluctuation du taux de change au comptant USD/VND de +/-3% à +/-5% à compter du 17 octobre. Selon la SBV, cette mesure est prise dans le contexte du resserrement de la politique monétaire et de l’augmentation des taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine et de nombreuses grandes banques centrales, ainsi que des impacts du conflit russo-ukrainien sur les chaînes mondiales d’approvisionnement. La SBV continuera de surveiller l’évolution du marché, de coordonner les outils de politique monétaire et reste prête à céder des devises étrangères pour stabiliser le marché si nécessaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 20,5% de la dette du gouvernement en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement envisage d’emprunter environ 25,2 Mds USD en 2022, soit une hausse de 20,5% par rapport à 2021. 3% de la dette environ seront constitués de prêts APD. L’essentiel sera mobilisé par l’émission d’obligations gouvernementales. Au cours des 9 premiers mois de l’année, le Vietnam a reçu 185 M USD de prêts de sources étrangères. 188 M USD de plus seront contractés d’ici la fin de l’année. En 2023, le gouvernement envisage d’emprunter 26,4 Mds USD, soit une hausse de 4% par rapport à 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prévision de croissance de l’OCDE supérieure à 6% pour 2022 et 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors du Forum des affaires de haut niveau Vietnam-OCDE qui s’est tenu à Hanoi le 18 octobre, le secrétaire général de l’OCDE a annoncé que l’organisation prévoyait que la croissance du Vietnam pour cette année et l’année prochaine dépassera 6%, grâce à l’efficacité de la prévention et de la lutte contre le Covid-19. Selon l’OCDE, le Vietnam a également démontré sa résilience face aux chocs extérieurs comme l’inflation due à la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Développement de la voiture électrique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe taïwanais Foxconn ambitionne de faire de la Thaïlande l’un de ses deux hubs de production avec les Etats-Unis pour ses deux modèles de véhicules électriques pour l’instant à l’état de prototype, un pick-up et une voiture sportive. L’objectif est d’entrer en phase de production en série dès 2024, le site thaïlandais devant fournir d’ici deux ans environ 200 000 voitures par an. Pour mémoire, le premier groupe thaïlandais PTT et Foxconn ont annoncé fin 2021 la création d’une joint-venture, Horizon Plus, visant à produire des véhicules électriques (VE) en Thaïlande. PTT en est l’actionnaire majoritaire avec 60% des parts, le reste étant détenu par Foxconn. Les deux sociétés ont prévu d’investir au total entre 1 et 2 Mds USD dans la co-entreprise. A noter également la montée en gamme récente de la Thaïlande en matière de production de véhicule électrique avec le lancement par le groupe thaïlandais Energy Absolute (EA) de sa première camionnette électrique, après avoir lancé il y a peu un modèle de bateau et de bus électrique. Ce succès illustre aussi la coopération réussie avec Taïwan puisque les batteries de la camionnette seront produites en Thaïlande à partir de la technologie fournie par la société taïwanaise Amita Technology (détenue majoritairement par EA).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des exportations de voitures</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En septembre, les exportations de voiture ont atteint leur plus haut niveau depuis un an, augmentant de +35,9% en g.a. à 100 389 unités, après +36,9% en août. Cette augmentation continue s’explique par la plus grande fluidité des chaînes d’approvisionnement, s’agissant en particulier de la fourniture en semi-conducteurs à destination des constructeurs automobiles en raison d’une moindre demande de la part des fabricants informatiques et électriques et, plus globalement, de la fin des restrictions sanitaires qui avait bouleversé les modes d’organisation du travail. La production de voitures en Thaïlande a également continué de croître à un rythme élevé, +28% à 179 237 unités après +60,9% en août. Selon la Federation of Thai Indutries, la production pourrait atteindre 900 000 unités en 2022. Pour mémoire, la Thaïlande est le 10<sup>ème</sup> producteur mondial d’automobiles (12% du PIB).</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Amendements au règlement d’exécution de la loi sur les PPP</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement philippin a amendé le règlement d’exécution relatif à la loi « Build-Operate-Transfer » (BOT) afin de renforcer et de clarifier le cadre réglementaire applicable aux partenariats public-privé (PPP). Les amendements redéfinissent avec plus de précisions les concepts de rémunération de la mise à disposition (availability payment) et de financement compensatoire destiné à assurer la viabilité du projet (viability gap funding). La disposition excluant les règlements et les décisions du régulateur du mécanisme de règlement des différends est supprimée. Les amendements étendent la liste des secteurs et types de projets éligibles aux terminaux terrestres et intermodaux, aux parcs-relais et aux systèmes automatisés de collecte des tickets, de gestion et de surveillance du trafic routier. Par ailleurs, l’évaluation par un groupe de travail technique (TWG) préalable à la validation du projet par le Conseil technique du Comité de coordination de l’investissement (ICC-TB) n’est plus requise, et les règles applicables en matière de méthodologie du calcul des participations minimums des parties au projet sont assouplies.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse du prix moyen de l’électricité sur le marché au comptant</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon l’Opérateur indépendant du marché de l’électricité aux Philippines (IMEOP), le prix moyen de l’électricité sur le marché au comptant atteint 9,16 PHP (0,16 USD) par kilowattheure en septembre, soit une augmentation de 47,7% depuis le début de l’année. La demande moyenne sur le marché de gros de l’électricité au comptant atteint 10,6 GW (+1,5% par rapport à août), pour une offre moyenne de 13,6 GW (-4,7% par rapport à août, en lien avec des ruptures d’approvisionnement). Le mix électrique philippin reste dominé par le charbon (57,6%) et le gaz (18,3%). Les énergies renouvelables représentent 21,3% du mix, dont 10,0% pour la géothermie, 7,6% pour l’hydro, 2,1% pour le solaire, 0,9% pour la biomasse et 0,7% pour l’éolien.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les dépenses de santé ont augmenté de 18,5% en 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une étude de l’Autorité philippine de la statistique (PSA), les dépenses totales de santé ont augmenté de 18,5% en 2021, pour atteindre 1 090 Mds PHP (22,1 Mds USD). Celles-ci ont principalement été financées via des programmes gouvernementaux et des systèmes d’assurance-maladie obligatoires, soit 547 Mds PHP (11,1 Mds USD). Les dépenses individuelles privées atteignent 451 Mds PHP (9,2 Mds USD), contre 89 Mds PHP (1,8 Md USD) pour les dépenses financées via les complémentaires santé. Selon l’étude, les dépenses de santé atteignent 9 839 PHP (200 USD) par habitant en 2021, soit une augmentation de 17% par rapport à 2020. Dans le secteur de la santé, les dépenses de formation brute de capital fixe ont atteint 71 Mds PHP (1,4 Md USD), soit une dépense totale dans le secteur de 1 160 Mds PHP (23,5 Mds USD), équivalente à 6% du PIB (contre 5,6% en 2020).</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Exportations des produits en textile en hausse de 24%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a exporté 10,3 Mds USD de vêtements – chaussures et articles de voyages entre janvier et septembre de cette année, une augmentation de 24% en glissement annuel malgré la crainte d’un ralentissement. Ces exportations représentant près de 60% de la valeur totale des exportations du pays, soit 25 Mds USD. Toutefois, les exportations de ces filières risquent de souffrir au dernier trimestre en raison des conséquences de l’invasion russe de l’Ukraine, mais surtout des ralentissements économiques aux Etats-Unis et dans l’Union européenne. Dans ce contexte, l’augmentation de salaire minimum à partir de janvier 2023 et la mise en œuvre de la contribution aux fonds de pension semblent moins gênantes que les entreprises ne le prétendent, même si ces nouvelles mesures semblent arriver au mauvais moment.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Neutralité en carbone d'ici 2050 ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Des experts doutent que le pays y parvienne compte-tenu de sa lenteur actuelle à se détourner du charbon et du pétrole. Ainsi, le pays a accepté en 2019 d'acheter au Laos l’intégralité de la production des centrales à charbon d’une capacité installée de 2,4 GW d'ici 2027. Cela porterait la part de combustible fossile à plus de 70%, alors que l’Organisation météorologique mondiale appelle les pays du monde entier à doubler la production d’énergie renouvelable en 8 ans pour atteindre les objectifs de neutralité carbone de 2050. Pour mémoire, la part du solaire est fixée à 14% dans le plan de développement énergétique du Cambodge 2040, contre 6% aujourd’hui.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de canal Bassac-Kep</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des travaux publics et des transports prévoit de créer une liaison entre le fleuve Bassac à Phnom Penh et la mer dans la province de Kep. Ce projet vise à fournir une alternative viable au trafic fluvial de passagers et de fret pour entrer au Cambodge sans passer par le Vietnam. Le ministère a demandé à des entreprises chinoises impliquées dans ce projet d’achever l’étude de faisabilité et d’impact environnemental d’ici janvier 2023. La construction de cette voie navigable devrait améliorer l’infrastructure et la logistique du pays.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Renouveau du tourisme au Laos</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Thai Smile Airways met en place un vol quotidien entre Bangkok et Luang Prabang, un jour avant que Bangkok Airways n’en fasse de même. Lao Airlines exploite déjà un tel vol. Outre la saisonnalité, qui voit les touristes visiter l’ancienne cité royale plus volontiers l’hiver, cela marque un relatif retour des touristes. Si les touristes européens comme chinois, et en général les touristes lointains, ne sont pas vraiment de retour, le tourisme d’Asie compense partiellement, en particulier de Thaïlande ; y compris par le rail. De fait, le Laos a reçu 650 000 touristes étrangers au cours des sept premiers mois de l’année, en hausse de 39 % par rapport à 2021. Le pays espère en accueillir un total de 900 000 pour l’année entière… en espérant que la dégradation de la situation économique globale ne contrarie pas trop ces prévisions.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des prévisions économiques ambiguës</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Si la Banque asiatique de développement (BAsD) prévoit une reprise progressive en 2023 pour l’économie laotienne, le FMI est plus positif. Il estime que la croissance atteindra 3,1% en 2023 contre 2,5 % selon la BAsD. Enfin, la Banque mondiale projette, quant à elle, 3,8%. Les perspectives de développement des exportations énergétiques sont très bonnes, avec la mise en ligne de 4,1 Mds kWh de capacité en 2022. De nouveaux investissements, dans l’éolien, sont également attendus en 2023 et les exportations minières sont également dynamiques. Pour autant, le déficit commercial se creusera encore, fortement, aggravé par une inflation encore élevée (17% prévus cette année, mais se réduisant à 4,5% en 2023) et une forte dépréciation du kip, dans un contexte d’endettement préoccupant. Le ralentissement économique chinois pèsera, tout comme celui de la croissance globale. Bref, 2023 ne sera pas une année simple au Laos non plus.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des investissements directs étrangers</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les investissements directs étrangers en Birmanie se sont élevés à 1,24 Md USD au premier semestre de l’année fiscale 2022-23 (avril à septembre 2022), en baisse de 49% par rapport à la même période de l’année précédente. Singapour reste le premier investisseur avec 1 Md USD devant Hong Kong (70 M USD) et la Chine (63 M USD). Les investissements dans le secteur de la production électrique chutent de 71% (de 2,4 Mds USD à 702 M USD) tandis que ceux dans les services sont multipliés par 3 (de 103 M USD à 378 M USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Projet hydroélectrique développé par la Russie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de la visite au forum « <em>Russian Energy Week International</em> » à Moscou, le ministre de l’Electricité birman a signé un « Notice to Proceed » (NTP) avec la compagnie russe PTG Energy Company pour développer le projet hydroélectrique de Middle Paunglaung (dans le centre du Myanmar) d’une capacité de 152 MW.</p>e0342526-416c-4fdf-9e6d-6db3567b7397Brèves de l'ASEAN semaine 19 (2022)FAITS SAILLANTS: Malaisie : relèvement de 25 pdb du taux directeur de la banque centrale | Indonésie : croissance de 5,0% au T1 2022 en g.a. | Thaïlande : prolongation du dispositif de subvention du prix du diesel2022-05-13T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/e0342526-416c-4fdf-9e6d-6db3567b7397/images/c07dba2f-1bb3-45cf-ae83-8d334890f01f" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/e0342526-416c-4fdf-9e6d-6db3567b7397/images/d112f691-14ac-4aa7-a564-3847ceae9611" alt="a" /></p>
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<p>Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Impact du conflit en Ukraine sur les sociétés non financières de l’ASEAN+3</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un rapport publié cette semaine, AMRO, i.e. le bureau de recherche macro-économique de l’ASEAN+3 (Chine, Japon, Corée du Sud), considère limité l’impact du conflit russo-ukrainien sur les sociétés non financières de la région. Même si les perturbations des chaînes d'approvisionnement, le resserrement des conditions financières et les prix élevés de l'énergie ont des répercussions marquées sur la production et l'inflation à l’échelle mondiale, les retombées du conflit sur les entreprises non financières de l’ASEAN+3 resteraient faibles, du fait de : i) leur exposition limitée à la Russie ; ii) la part modeste de l’investissement des entreprises russes sanctionnées dans la région ; iii) liens commerciaux réduits. L’AMRO souligne cependant que le prolongement du conflit pèserait davantage sur l'activité aux États-Unis et en Europe, ce qui affecterait l’activité dans l’ASEAN+3.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/e0342526-416c-4fdf-9e6d-6db3567b7397/images/3d62f5a8-4f1e-4f1b-9a52-71cf4f30d12c" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sommet spécial États-Unis-ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le président des Etats-Unis, Joe Biden, et les dirigeants des pays membres de l’ASEAN, dont le Cambodge assure la présidence tournante actuellement, se sont rencontrés lors d’un sommet spécial à Washington D.C. les 12 et 13 mai 2022, afin de célébrer 45 ans de relations entre les États-Unis et l'ASEAN. Il s'agit du deuxième sommet spécial depuis 2016. Les dirigeants de l'ASEAN et le président Biden ont évoqué les moyens d'intensifier la coopération dans divers domaines, notamment pour répondre aux problématiques liées à la pandémie, le changement climatique, le développement durable, la coopération maritime, le développement du capital humain, l'éducation et les liens entre les peuples, ainsi que la connectivité et l'engagement économique. Les relations de la région avec Taiwan et la Birmanie, la sécurité régionale en mer de Chine méridionale et les impacts potentiels du conflit ukrainien sur l’ASEAN ont également été abordés.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Poursuite de la reprise économique au T1 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La croissance économique s’est maintenue à 5,01% en g.a. au T1 2022, après 5,02% au T4 2021. Cette performance économique positive s’explique en partie par des effets de base (une consommation plus élevée) et des exportations nettes positives. La consommation des ménages a augmenté à 3,4% en g.a., contre 3,6% en g.a. au T4 2021. Et les exportations ont progressé de 16,2%. Cependant, 0,9 point demeure non expliqué (statistical discrepancy). La bonne performance du commerce extérieur se poursuivra selon la banque DBS, qui estime que l'interdiction des exportations d'huile de palme sera probablement temporaire (1-2 mois) jusqu'à ce que les prix domestiques baissent (moins d'un 1/3 de la production est consommée localement). De plus, l’investissement a augmenté de 4,1% en g.a. et la consommation publique s’est contractée de -7,7% en g.a. (+5,2% au T4 2021) alors que la situation sanitaire s’améliore. Enfin, l'inflation au mois d'avril a atteint 3,5% en g.a., contre 2,6% en mars 2022 (fourchette cible de 3,0% ±1%). Dans un contexte de fêtes (Ramadan), DBS estime que plus de 90 % de la hausse de l'IPC global est due à l'augmentation des coûts de l'alimentation et des transports. La banque centrale indonésienne BI maintient sa prévision d’une croissance de 4,5% à 5,3% en 2022, et DBS à 4,8%. Cependant, DBS souligne plusieurs risques, du fait que la stratégie zéro-covid de la Chine et de la politique de resserrement monétaire de la Fed.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/e0342526-416c-4fdf-9e6d-6db3567b7397/images/a5a5be9f-d9bb-4648-b1c8-13c1faf5c9bd" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Garuda Indonesia demande une 3<sup>ème</sup> extension du délai de la procédure de sauvegarde</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La compagnie nationale estime qu’il n’est pas possible de terminer le processus de restructuration de sa dette d’ici la date limite du 20 mai 2022. Garuda demande 30 jours supplémentaires, après avoir déjà obtenu deux prolongations de 60 jours chacune. La société a déclaré que la vérification des créances était en cours et qu’elle n’avait pas encore conclu d’accord avec les créanciers sur le plan de restructuration de la dette (les demandes des créanciers portent sur 13,8 Md USD). Si Garuda et ses créanciers ne parviennent pas à un accord dans les 270 jours suivant l’octroi de la suspension par le tribunal, l’entreprise sera déclarée en faillite. D’ici le 20 mai, Garuda aura utilisé 160 jours de ce délai.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La banque centrale augmente son taux directeur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Surprenant les analystes, lors de la réunion de son comité de politique monétaire du 11 mai, la Bank Negara Malaysia a augmenté son taux de référence (OPR) de 25 pb pour le porter à 2%. Il était à ce niveau historiquement bas depuis juillet 2020. La BNM entend ainsi lutter contre la dérive des prix à la consommation – dont la banque centrale estime qu’elle pourrait atteindre jusqu’à 3,2% en 2022, aux pressions sur le ringgit liées à la hausse des taux américains, tout en estimant que la reprise économique est suffisamment solide pour permettre cette hausse relativement limitée. Les risques que les restrictions de la demande chinoise feront peser sur les exportations malaisiennes seront également suivis de près par la BNM dans les semaines et les mois qui viennent pour ajuster sa politique monétaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Generali complète le rachat des activités d’Axa en Malaisie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après qu’Axa a vendu ses intérêts dans l’assurance et l’assurance-vie en Malaisie à Generali Asia NV, Affin Bank obtient l’autorisation du MOF de vendre une partie de sa participation de ces activités (21% pour l’assurance-vie et 2,95% pour la non-vie) à l’assureur italien également. La Bank Negara Malaysia avait donné son accord il y a quelques jours. Sous réserve des dernières autorisations de la banque centrale pour les nouvelles structures créées, Generali détiendra 70% de participations dans la co-entreprise formée avec Affin Bank quand Axa n’en possédait que 49%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Azmin Ali à Washington – renforcement des liens en matière de semi-conducteurs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après que la ministre américaine au commerce, G. Raimondo, est venue en Malaisie en novembre dernier, c’est au tour d’Azmin Ali – ministre du commerce international et de l’industrie – de se rendre à Washington. La ministre américaine avait jugé la Malaisie comme une « côte amie » (friendshoring) pour les investissements sensibles américains, permettant à la Malaisie d’attirer plus d’investissements américains. Azmin Ali et G. Raimondo ont d’ailleurs signé un “memorandum of cooperation” destiné à renforcer la résilience des chaînes d’approvisionnement en semi-conducteurs. D’autres thèmes, comme l’amélioration du commerce RSE et l’Indopacific Economic Framework, nouveau pendant américain à l’activisme chinois, étaient également à l’ordre du jour.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Test d’un outil garantissant la transparence du commerce des crédits carbone</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Suite à la consultation organisée conjointement par l'Association internationale du marché des émissions, le gouvernement de Singapour et la Banque mondiale, Singapour rejoint les pays partenaires de la Banque mondiale dans la troisième et dernière phase de tests de simulation de son prototype Climate Warehouse, un système d’information visant à connecter les différents registres de crédits carbone dans le monde. L'objectif de cette phase est de tester l’outil sur une plateforme blockchain interopérable, publique et sans autorisation, et de développer un prototype pour rendre Climate Warehouse opérationnel. Ce système d’information devrait, par le biais d’une infrastructure décentralisée, réduire les risques de double comptage des crédits carbone qui nuisent à l'intégrité des marchés.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CMA CGM/PSA : solutions numériques pour réduire l'empreinte carbone</strong></p>
<p style="text-align: justify;">CMA CGM et PSA Singapour ont signé, le mercredi 11 mai, un protocole d'accord (MoU) pour créer et mettre en œuvre conjointement des solutions numériques durables liées aux activités de manutention du port et du terminal de CMA CGM à Singapour, à travers la joint-venture CMA CGM-PSA Lion Terminal (CPLT). L'un des axes de travail consiste à adopter la solution numérique Opt-E-Arrive de PSA, qui synchronisera les activités et les données en temps réel entre le navire et la terre afin d'optimiser la vitesse du navire pour permettre un accostage dans les temps à l'arrivée. Cette solution devrait, selon les deux groupes, contribuer à réaliser jusqu'à 7% d'économie de carburant pour les navires de la compagnie française faisant escale à Singapour.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Tensions immobilières : une nouvelle taxe à l’achat visant les sociétés opaques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a annoncé lundi 9 mai l'adoption du Stamp Duties Bill 2022, un projet de loi introduisant un droit de timbre supplémentaire de 35% sur les propriétés achetées, vendues ou transférées par le biais d’un trust où le propriétaire n’est pas identifiable. Cette initiative vise à combler une faille de la législation utilisée par les acheteurs de plusieurs propriétés dans le cadre de trusts où l'identité du propriétaire n'est pas explicite, leur permettant ainsi d’éviter certaines taxes. Singapour s’attèle à apaiser les tensions immobilières dans un contexte d’augmentation continue des loyers depuis 2021, en raison notamment d’une demande croissante d’espace pendant la pandémie et des retards de construction. La réouverture de Singapour et l’arrivée de nouveaux travailleurs étrangers, y compris depuis Hong Kong, contribuent à la tendance observée sur les prix et loyers dans l’immobilier.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Report de la taxe spéciale à la consommation en discussion</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Finances (MOF) a proposé au gouvernement un report de la taxe spéciale à la consommation (SCT) pour les voitures fabriquées et assemblées au Vietnam. Ce report concerne les taxes de juin à septembre d’un montant de 870 M USD dont le règlement serait reporté au 20 novembre et est motivé par les conséquences de la crise sanitaire. En cas d’approbation, il s’agirait de la 3e prolongation du paiement de cette taxe depuis 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de la taxe à la consommation sur les boissons alcoolisées et le tabac</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les cigarettes, la bière et les spiritueux seront soumis à une augmentation de la taxe spéciale à la consommation (SCT) au Vietnam dans le cadre de la Stratégie globale de réforme fiscale jusqu’en 2030, récemment approuvée. Le gouvernement élaborera une feuille de route pour augmenter cette taxe afin de limiter la production et la consommation et respecter les engagements internationaux. Au Vietnam, les boissons alcoolisées sont actuellement soumises à une SCT de 65% tandis que la SCT sur le tabac s'élève à 75% depuis 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation sensible des bénéfices des banques au T1 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Presque toutes les banques ont vu leurs bénéfices augmenter au premier trimestre 2022 grâce entre autres à la croissance du crédit (5% en glissement annuel au T1 selon la Banque d’Etat) et les services en ligne proposés aux particuliers. A titre d’exemple, SHB (Saigon Hanoi Commercial Bank) a doublé ses bénéfices à 138 M USD tandis que VPBank (Vietnam Prosperity Commercial Bank) a dépassé la banque publique Vietcombank (Commercial Bank for Foreign Trade of Vietnam) pour devenir le prêteur le plus rentable, avec un quasi-triplement de ses bénéfices à 485,6 M USD. La qualité des actifs s'est cependant détériorée.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Création de 4 nouvelles zones économiques spéciales</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le comité en charge de la politique des zones économiques spéciales présidé par le premier ministre, Prayut Chan-o-cha, a approuvé la création de quatre nouvelles ZES calquées sur le modèle de l’Eastern Economic Corridor dans le but de promouvoir un développement régional plus équilibré. Chaque nouvelle ZES aura une ou plusieurs spécialisations économiques : le Corridor du Nord (provinces de Chiang Rai, Chiang Mai, Lamphun et Lampang) se spécialisera dans l’économie créative, la zone économique du Nord-Est (Khon Kaen, Udon Thani, Nakhon Ratchasima et Nong Khai) servira de base de production et d’approvisionnement au secteur de la bio-économie en raison de l'abondance de matières premières, le corridor économique Centre-Ouest (Ayutthaya, Nakhon Pathom, Suphan Buri et Kanchanaburi) se focalisera sur le développement de l'agro-industrie, du tourisme et des industries de haute technologie, et le corridor sud (Chumphon, Ranong, Surat Thani et Nakhon Si Thammarat) devrait devenir un centre logistique visant à relier la mer d'Andaman, le golfe de Thaïlande et les pays du pourtour de l'océan Indien. Plusieurs incitations (comme la prolongation de l’exemption des frais de location des terrains jusqu’en 2023) devraient être prochainement annoncées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien prévu des mesures de subvention du prix du diesel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que le programme de subvention du prix du diesel devait prendre fin en mai, le premier ministre a finalement annoncé vouloir le maintenir dans un contexte de fortes pressions inflationnistes. Cette décision devrait accroître la pression financière sur l’organisme public en charge du financement de ces subventions, l’Oil Fuel Fund, actuellement déficitaire de 66,6 Mds THB (2 Mds USD), qui tente dès lors d’accélérer la procédure d’obtention d'un prêt de 20 Mds THB (500 M USD) auprès des banques publiques (Government Savings Bank et Krungthai Bank). Pour mémoire, le plafond d’endettement pour l’année fiscale en cours, qui s’achèvera le 30 septembre prochain, vient d’être porté de 1 360 Mds THB (40,5 Mds USD) à 1 410 Mds THB (42 Mds USD) par décision du gouvernement pour financer notamment les dépenses supplémentaires en matière de subvention énergétique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Indice de confiance des consommateurs en baisse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice de confiance des consommateurs mesuré par l’Université de la Chambre de Commerce thaïlandaise (UTCC) s’est abaissé à 40,7 en avril après 42 en mars, 43,3 en février et 44,8 en janvier, dégringolant ainsi à son plus bas niveau en huit mois en raison des craintes portant sur l’inflation et le pouvoir d’achat. Après avoir annoncé qu’il devrait maintenir les subventions du prix du diesel, le gouvernement pourrait prolonger d’autres mesures d’aide à la consommation comme le programme « Khon La Khrueng » consistant à accorder une réduction de 50% sur les achats de nourriture, de boissons et de biens de première nécessité dans la limite de 150 THB par jour et par personne.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Repli de la bourse à l’annonce de la victoire de Marcos</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La victoire (encore non officielle) du candidat Ferdinand Marcos Jr dit « Bong Bong Marcos » aux élections présidentielles, sans programme économique défini, a fortement déstabilisé les marchés financiers du pays. L’indice boursier philippin a démarré le mardi 10 mai, lendemain des élections, à - 1,89%, allant jusqu’à une baisse de 3% dans la matinée avant de se stabiliser le reste de la journée. Les médias ont le plus souffert (-22% pour la Manila Broadcasting Company ou -18,7% pour GMA Network) alors que le cours des actions d’entreprises estimées proches de Marcos comme Araneta Properties ou Philweb Corporation ont augmenté de manière importante.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des flux d’IDE en février</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les entrées nettes d’IDE ont augmenté de 46,3% en g.a. au mois de février 2022 soit une hausse de 9,0% par rapport à janvier. Ce sont ainsi plus de 893 M USD d’IDE en février. Comme en janvier, ces flux sont portés par des IDE sous forme de prêts intra-groupe qui ont augmenté de 40,8% en glissement annuel. De plus, les placements de capitaux propres ont augmenté de 26,5% en g.a. tandis que les retraits de capitaux propres ont diminué de 72,4%. Ces flux provenant principalement du Koweit, du Japon et des Etats-Unis ont été investis en majorité dans les secteurs de la finance et des assurances, de l’industrie manufacturière et de l’industrie immobilière.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Amélioration de la notation risque pays des Philippines</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Short-Term Political Risk Index (STPRI) des Philippines produit par Fitch Solutions est passé de 64,0 à 66,5 points sur 100 suite à la victoire du candidat Ferdinand Marcos Jr. Cela signifie une meilleure stabilité politique et moins de risques pour les investisseurs pour les 12 prochains mois. Cette hausse reflète l’augmentation de la composante de l’indice portant sur la continuité politique passée de 70 à 80, les autres composantes sont néanmoins restées identiques. Fitch Solutions prévoit une continuité politique du futur gouvernement sur les plans politique et économique, notamment quant au programme d’investissements massifs en infrastructures « Build ! Build ! Build ! » amorcé par le président sortant Rodrigo Duterte.</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Interview de François Corbin : Le Cambodge est une porte aisée, compétitive et efficace pour exporter en ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Représentant spécial du ministre de l'Europe et des Affaires Étrangères pour les relations économiques avec les pays de l'ASEAN, M. François Corbin participera au Forum d'affaires France Cambodge des 9-10 juin à Phnom Penh. Dans une interview à la presse cambodgienne (cf. Forum & Presse : « Le Cambodge est une porte aisée, compétitive et efficace pour exporter en ASEAN » (cambodgemag.com), il estime que les atouts de l’ASEAN et du Cambodge sont encore sous-estimés en Europe et notamment en France. Pour autant, il souligne le succès des entreprises qui se sont implantées dans un pays de la région pour ensuite se développer dans les autres. Le Cambodge offre un cadre propice à cet effet.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Allégations d’abus dans la microfinance et hausse des prêts non performants</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Deux ONG (Equitable Cambodia et la ligue cambodgienne des droits de l’homme) ont déposé une plainte auprès de la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale), au motif que les investissements de la SFI dans le secteur du microcrédit auraient conduit à un surendettement de la population et à des violations des droits de l'homme. Selon les 2 ONG, la SFI a, au cours des 5 dernières années, fourni des financements pour plus de 400 M USD à 6 institutions de crédit (ACLEDA, Hattha Bank, Sathapana, Amret, LOLC et PrasacEnsemble) qui détiennent environ 75% des microcrédits du Royaume. Le Médiateur pour les questions de conformité de la SFI (Compliance Advisor Ombudsman) a accepté d'examiner leur plainte. De leur côté, l'Association des banques du Cambodge (ABC) et l'Association cambodgienne de la microfinance (ACM) ont publié une déclaration assurant que la protection des clients est leur priorité absolue et qu’elles s’engagent à examiner les préoccupations soulevées. Par ailleurs, le Credit Bureau of Cambodia (CBC, observatoire du crédit soutenu par la banque centrale) a annoncé une nouvelle hausse des encours de prêts et une augmentation du ratio de prêts non performants (plus de 30 jours de retard), passés de 2,03% fin 2021 à 2,35% au 1er trimestre 2022, en lien avec la réduction des facilités accordées par la banque centrale pour restructurer les crédits en souffrance.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La politique agricole vise une croissance de 3,1% sur la période 2021-2030</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La croissance de la valeur ajoutée de l’agriculture cambodgienne devrait augmenter à un taux annuel moyen de 3,1%, avec la mise en application de la politique de développement agricole 2021-2030, qui vise à soutenir une croissance agricole compétitive et inclusive. La valeur ajoutée de la production végétale et animale devrait augmenter respectivement de 3,1% et 2,7% l’an. Les objectifs stratégiques sont : 1) améliorer la compétitivité de la chaîne de production agricole ; 2) générer un soutien aux infrastructures agricoles et à la facilitation du commerce ; 3) améliorer la durabilité de la gestion des ressources agricoles, forestières et halieutiques ; et 4) renforcer la gouvernance et le développement des ressources humaines dans le secteur agricole. Pour mémoire, au cours des 10 dernières années, la contribution du secteur agricole à l’économie nationale a diminué, passant de 33,9% du PIB en 2011 à 24,4% en 2021. <s> </s></p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Laos</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pénuries de carburant</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A travers le pays et particulièrement à Vientiane, de longues files d’attente se sont formées aux stations-essence. Alors que le Laos est totalement dépendant des importations de carburant, les entreprises qui l’importent peinent à se procurer les devises nécessaires en raison de la raréfaction des réserves de change, mais aussi de la dépréciation du LAK qui leur cause des pertes. Les importations ne représentent plus que 50% du carburant nécessaire aux besoins du pays. Des Laotiens envisagent déjà de faire des allers-retours en Thaïlande pour y acheter du carburant. Le gouvernement a baissé les droits d’accises (de 21 à 11% sur le diesel et de 31 à 16% sur l’essence) afin de limiter l’augmentation des prix (+86% en un an) et a encouragé les Laotiens à économiser le carburant autant que possible. Une instruction du premier ministre a par ailleurs encouragé les compagnies pétrolières à importer du carburant bon marché depuis la Russie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation toujours préoccupante</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Laos connaît aujourd’hui l’un des taux d’inflation les plus élevés d’Asie (+9,9% entre avril 2021 et avril 2022). La pandémie, les conséquences du conflit en Ukraine et la dépréciation du kip renchérissent les importations. Selon la Banque asiatique de développement (ADB), le taux d’inflation moyen atteindra 5,8% cette année et 5% en 2023, ce qui risque d’avoir des effets négatifs sur la dette. Dans ce contexte, la Chambre de commerce et d’industrie du Laos (LNCCI) a proposé au gouvernement d’alléger les contraintes pesant sur l’économie : rouvrir le pays aux touristes internationaux, inciter les Laotiens à aller travailler à l’étranger, faciliter les IDE et accorder l’autorisation d’acheter des terres aux Laotiens vivant à l’étranger.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Promesses d’aides multilatérales</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après la Banque mondiale la semaine dernière (11 projets pour un total de 395 M USD sur les années 2022-2026, principalement dans 3 domaines : promotion de la croissance verte, investissement dans le capital humain et protection de l’environnement), la Banque asiatique de développement a présenté au ministère du Plan et de l’Investissement ses 24 projets de coopération actuels et futurs, pour un financement de 829 M USD au total. Elle a cependant regretté que lors de la phase préparatoire de ces projets, l’approbation du gouvernement puisse être longue et fastidieuse, ce qui retarde la mise en place des projets en question, et que les autorités laotiennes ne parviennent pas toujours à fournir la contrepartie promise dans les délais impartis. De son côté, l’UE a annoncé le lancement de la « Stratégie Team Europe » d’aide à la relance dans le contexte post-Covid (2021 à 2025), doté d’un financement de 550 M EUR.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle publication de la « Dirty List » de l’ONG Burma campaign</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Burma Campaign UK a rajouté 56 sociétés dans sa liste noire dont 15 sont originaires de Russie, 7 du Vietnam, 5 de Chine et 5 d’Inde. Ainsi, des sociétés russes, biélorusses, serbes et autrichiennes sont ciblées pour leur implication supposée dans le commerce des armes et des pièces détachées pour l’aviation. Les sociétés indiennes et vietnamiennes sont liées au secteur portuaire et les entreprises chinoises sont quant à elle impliquées dans les industries minières contrôlées par la junte.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles contraintes sur les exportateurs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans la séries des mesures prises par la Banque Centrale Birmane (CBM) pour soutenir la monnaie locale via le canal commercial, cette dernière continue de mettre la pression sur les exportateurs. En effet, alors que jusqu’à présent ces derniers disposaient de 90 jours pour rapatrier sur un compte bancaire birman leurs revenus en devises (qui seront immédiatement convertis en kyats), ce délai a été ramené à 45 jours pour les opérations avec les pays non asiatiques. Par ailleurs, 158 entreprises sont actuellement poursuivies en justice pour ne pas avoir respecté la règle des 90 jours.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pénurie d’huile de cuisson</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère du Commerce vient d’interdire temporairement à compter de 9 mai les exportations d’arachides et de graines de sésame afin de répondre à la demande locale en matière d’huile de cuisson. Selon le ministère, cette décision s’inscrit dans le contexte de la crise russo-ukrainienne et des récentes restrictions d’exportations par l’Indonésie sur l’huile de palme raffinée. En effet, alors que la consommation locale d’huile de cuisson est estimée à 1 Mt/an, 70% sont importées de Malaisie et d’Indonésie, la Birmanie ne disposant d’une industrie de transformation à niveau.</p>66a8b492-833c-4ac3-926d-ea16d0ebbb0cL’accord de coopération monétaire entre la France et l’UEMOA approuvé au SénatL’adoption par le Sénat du projet de loi d’approbation de l’accord de coopération monétaire entre la France et l’UEMOA ce jeudi 28 janvier entérine le vote de l’Assemblée nationale du 10 novembre 2020 en faveur du texte. Le parlement approuve ainsi une réforme cruciale, initiée par la signature de l’accord de coopération monétaire en décembre 2019 à Abidjan.2021-01-28T00:00:00+01:00<p>Le Sénat a adopté avec une large majorité ce matin en séance publique le projet de loi autorisant l’approbation de l’accord de coopération entre la France et les Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) signé en décembre 2019.</p>
<p>Le Ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a présenté aux sénateurs la réforme, s’inscrit dans le cadre du nouveau partenariat avec l’Afrique dont le Président de la République a jeté les bases dans son discours à l’université de Ouagadougou en novembre 2017. Comme l’a rappelé le Ministre : <em>« Il s’agit d’une réforme historique, qui vise à mettre en place un cadre de coopération monétaire modernisé et renouvelé entre la France et les huit pays de l’UEMOA</em> ».<em> </em></p>
<p>Le Ministre a présenté les principales évolutions prévues par la réforme :</p>
<ul>
<li>Le changement du nom de la devise : les autorités de l’UEMOA ont indiqué leur souhait de passer du « franc CFA » à l'« ECO ». Si le passage à l’« ECO » fiduciaire ne sera pas immédiat, il s’agit d’un changement symbolique majeur, qui est par ailleurs du seul ressort des Etats de l’UEMOA ;</li>
<li>La suppression de l’obligation de centralisation des réserves de change de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) sur le compte d’opérations du Trésor français, déjà effective ;</li>
<li>Le retrait de la France des instances de gouvernance de la Zone, également mis en œuvre par anticipation.</li>
</ul>
<p>Le régime de change est en revanche inchangé : la parité fixe entre l’euro et la devise de l’Union est maintenue, tout comme la garantie de convertibilité assurée par la France, qui sont des paramètres essentiels à la stabilité macroéconomique de l’UEMOA.</p>
<p>La Direction générale du Trésor, qui avait négocié l’accord de coopération monétaire avec l’UEMOA de décembre 2019, a depuis négocié et conclu avec la BCEAO les textes d’application de l’accord, et notamment la convention de garantie entre la BCEAO et le Ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance, signée en décembre 2020.</p>a1da147f-4a7b-431e-b922-4d4ebb51927bL’accord de coopération monétaire entre la France et l’UEMOA approuvé à l'Assemblée nationaleL’adoption par l’Assemblée nationale du projet de loi d’approbation de l’accord de coopération monétaire entre la France et l’UEMOA ce jeudi 10 novembre constitue une étape décisive dans la conduite de la réforme initiée par la signature de l’accord de coopération monétaire en décembre 2019 à Abidjan. 2020-12-10T00:00:00+01:00<p>L’Assemblée nationale a adopté ce matin le projet de loi autorisant l’approbation de l’accord de coopération entre la France et les Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) signé en décembre 2019.</p>
<p>Ce nouvel accord de coopération monétaire, initié à la demande de nos partenaires de l’UEMOA [Mali, Niger, Sénégal, Togo, Côte d’Ivoire, Bénin, Burkina Faso, Guinée Bissau], remplace le précédent accord du 4 décembre 1973. La réforme acte un cadre modernisé et renouvelé des relations de coopération monétaire entre la France et les pays de l’UEMOA selon quatre axes :</p>
<ul>
<li>Le nom de la devise qui a vocation à changer : les autorités de l’UEMOA ont indiqué leur souhait de passer du « franc CFA » à l'« ECO ». Si le passage à l’ « ECO » fiduciaire ne sera pas immédiat, il s’agit d’un changement symbolique majeur, qui est par ailleurs du seul ressort des Etats de l’UEMOA ;</li>
<li>La suppression de l’obligation de centralisation des réserves de change de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) sur le compte d’opérations du Trésor français, déjà effective ;</li>
<li>Le retrait de la France des instances de gouvernance de la Zone, également mis en œuvre par anticipation ;</li>
<li>La mise en place concomitante de nouveaux mécanismes de dialogue et de surveillance des risques avec nos partenaires de l’UEMOA.</li>
</ul>
<p>Le régime de change reste toutefois inchangé, avec le maintien de la parité fixe entre l’euro et la devise de l’Union, ainsi que le maintien de la garantie de convertibilité assurée par la France, paramètres essentiels à la stabilité macroéconomique de l’UEMOA.</p>
<p>Le caractère décisif de cette réforme a été récemment rappelé par le président de la République dans son <a href="https://www.jeuneafrique.com/1076943/politique/exclusif-emmanuel-macron-entre-la-france-et-lafrique-ce-doit-etre-une-histoire-damour/">entretien accordé au magazine Jeune Afrique</a>. Elle s’inscrit dans le prolongement du discours du président de la République à l’université de Ouagadougou en novembre 2017.</p>
<p> </p>cba60b3f-aa9e-49d3-9242-f121fe32d229Réunion des ministres des finances et des gouverneurs de l'UEMOA, de la CEMAC et des Comores le 2 novembre 2020Le 2 novembre, à l’invitation du ministre Bruno Le Maire et en présence du gouverneur de la Banque de France, une réunion des ministres des finances et des gouverneurs de l’Union économique et monétaire d’Afrique de l’Ouest (UEMOA), de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) et des Comores s’est tenue dans un format restreint et par visioconférence. Cette réunion a porté sur l’impact et sur les réponses à la pandémie de Covid-19. 2020-11-03T00:00:00+01:00<p style="text-align: left;">Le 2 novembre, le ministre a réuni, en présence du gouverneur de la Banque de France, les ministres de l’économie et des finances de l’UEMOA, de la CEMAC et de l’Union des Comores, les présidents des institutions régionales, les gouverneurs des banques centrales mais aussi le FMI et la Banque mondiale.</p>
<p style="text-align: left;">Cette réunion, qui fait suite aux réunions semestrielles organisées avec les pays avec lesquels la France a un accord de coopération monétaire, a permis de faire le point sur l’impact de la crise sanitaire sur les économies et les réponses de politiques publiques apportées.</p>
<p style="text-align: left;"><strong>Les discussions ont en effet mis en avant les réponses à la crise,</strong> qu’elles soient apportées par les Etats, au travers de plans de riposte rapides ou par l’assouplissement temporaire des objectifs de convergence (cible de déficit notamment en UEMOA) et par les banques centrales, via des politiques monétaires plus accommodantes.</p>
<p style="text-align: left;"><strong>Les participants ont souligné la pertinence de la réponse multilatérale à la crise pour soutenir les pays en développement</strong>. Les institutions financières internationales ont, en effet, alloué des financements d’urgence massifs, avec un montant record de 26 Md USD du FMI à destination du continent africain. Les participants se sont félicités du prolongement de l’initiative pour la suspension du service de la dette (DSSI), initiée dans le cadre du Club de Paris et du G20, et permettant de reporter les échéances de remboursement de la dette des pays en développement. Ils ont salué la perspective de l’adoption par le G20 et le Club de Paris d’un cadre commun de traitement de la dette.</p>
<p style="text-align: left;">En outre, la nécessité de poursuivre <strong>la mise en œuvre des mesures renforçant l’intégration régionale, facteur de résilience et de solidarité des États face aux chocs exogènes</strong>, a été soulignée dans un contexte sécuritaire régional difficile et un environnement économique international incertain. En particulier, l'enjeu central que constitue le financement des dépenses de sécurité a été soulevé, avec un focus particulier sur le Sahel, par le vice-président de la Banque Mondiale, Ousmane Diagana, qui a fait le point après les échanges de haut niveau qui avaient été organisés sur le sujet en marge des Assemblées annuelles.</p>
<p style="text-align: left;"><strong>Enfin, à la suite d’un état des lieux réalisé par le FMI sur la réponse à la crise, les participants ont relevé le caractère central de la question du financement à long terme des économies du continent africain.</strong> Certains ministres ont mis en avant l’importance de la coordination entre les partenaires techniques et financiers.<strong> Plusieurs d’entre eux ont salué l’organisation d’un Sommet sur le financement des économies africaines à Paris en mai 2021.</strong> Cette conférence sera l’occasion d’aborder de nombreux enjeux d’avenir : les financements nécessaires au développement de l’Afrique, la soutenabilité des dettes publiques, le rôle respectif des prêts et des dons, ou encore le rôle de l’assistance technique.</p>
<p style="text-align: left;"> </p>
<p style="text-align: left;"> </p>f694d803-d313-461d-bbc8-acc3c377aacb[Royaume-Uni] Westminster & City News du 8 au 14 novembre 2019Une synthèse de l’actualité économique et financière de la semaine écoulée.2019-11-14T00:00:00+01:00<p><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/New#eco"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Actualité</strong> <strong>É</strong><strong>conomique</strong></span></a></p>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li>Les conservateurs et les travaillistes proposent un assouplissement des règles budgétaires</li>
<li>Le PIB rebondit de 0,3 % au T3 après la contraction de 0,2 % enregistrée au T2</li>
<li>58 000 emplois en moins sur le marché du travail britannique au T3</li>
<li>L’inflation ralentit à 1,5 % en octobre (-0,2 pp sur un mois)</li>
<li>Le solde de la balance commerciale (biens et services) s’est amélioré au T3 2019</li>
</ul>
<p> </p>
<p><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/New#fin"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Actualité</strong><strong> financiè</strong><strong>re</strong></span></a></p>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li>Moody's dégrade ses perspectives sur la notation souveraine du RU</li>
<li>Londres confirme sa place de leader mondial sur le marché du renminbi</li>
<li>Les entreprises de la City en progrès sur les questions de parité</li>
<li>HSBC et RBS dévoilent leurs nouvelles plateformes bancaires en ligne</li>
<li>HSBC reçoit un avertissement de la PRA sur sa gestion des risques non-financiers</li>
<li>Zego devient la première insurtech à obtenir une licence au RU</li>
<li>Le président du <em>Financial Reporting Council</em> appelle à une scission opérationnelle des cabinets du Big 4</li>
</ul>9dc051be-c57a-4bd1-af35-a40ef76ea64fActualités économiques Japon & Corée - Semaines des 11 mars et 18 mars 2019 La Banque du Japon a laissé sa politique monétaire inchangée lors de sa dernière réunion du 14-15 mars et a légèrement dégradé son évaluation de l’économie japonaise. Le gouverneur de la Banque centrale, Haruhiko Kuroda, a évoqué lors d’une conférence de presse le ralentissement de l’économie chinoise et le récent programme de relance initié par Pékin pour y remédier. 2019-03-28T00:00:00+01:00<p style="text-align: center;"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 11 et 18 mars 2019</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/9dc051be-c57a-4bd1-af35-a40ef76ea64f/images/e3eca9d3-9450-4136-b2ec-5abf7d36f480" alt="Drapeaux" width="220" height="83" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/9dc051be-c57a-4bd1-af35-a40ef76ea64f/images/f5c8799d-127e-4109-acff-2d32be226530" alt="BoJ" width="354" height="199" />La Banque du Japon a laissé sa politique monétaire inchangée lors de sa dernière réunion du 14-15 mars et a légèrement dégradé son évaluation de l’économie japonaise. </strong>Le gouverneur de la Banque centrale, Haruhiko Kuroda, a évoqué lors d’une conférence de presse le ralentissement de l’économie chinoise et le récent programme de relance initié par Pékin pour y remédier. La Banque du Japon a reconnu que l’économie japonaise, précédemment considérée comme étant en expansion, faisait face à des risques externes croissants résultant en une faiblesse de ses exportations et de sa production mais est restée confiante sur l’évolution de l’économie, notamment au niveau domestique. Sur la conduite de la politique monétaire, la Banque centrale a décidé à 7 voix contre 2, de maintenir les taux d’intérêt à court-terme à -0,1% et la cible des taux d’intérêt à 10 ans autour de 0%. <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/BOJ-stands-pat-but-downgrades-view-of-output-and-exports"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review </span></a>; <a href="https://japantoday.com/category/business/Japan%27s-slowing-inflation-leaves-BOJ-fighting-tough-price-battle"><span style="text-decoration: underline;">Japan Today</span></a> ; <a href="http://mainichi.jp/english/articles/20190322/p2g/00m/0bu/035000c"><span style="text-decoration: underline;">Mainichi</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’essor du tourisme continue de faire augmenter les prix de l’immobilier dans les lieux touristiques en 2018.</strong> Le nombre de <img class="marge" style="float: left;" title="Niseko" src="/Articles/9dc051be-c57a-4bd1-af35-a40ef76ea64f/images/182ec303-5703-4ca9-815e-31c75fc296e6" alt="Niseko" width="363" height="204" />touristes internationaux a franchi pour la première fois la barre des 30 millions de visiteurs l’année dernière et les prix des terrains au niveau national ont augmenté en moyenne de 1,2% en janvier pour la quatrième année consécutive. Cette performance masque cependant une forte disparité au sein du territoire. Les prix dans les trois grandes métropoles de Tokyo, Nagoya et Osaka ont augmenté de 5,1%, soit leur plus forte croissance depuis la crise des subprimes. Outre les grandes villes, la ville de Kutchan dans l’île d’Hokkaido, qui bénéficie de sa proximité avec la station de ski de Niseko célèbre auprès des skieurs australiens, a vu ses prix flamber de 58,8%. La seconde plus forte hausse des prix a concerné le marché touristique de Kuromon Ichiba à Osaka. La tendance des prix est néanmoins à la baisse sur le reste du territoire en raison en raison du déclin démographique : la moitié des terrains en dehors des grandes villes ont perdu en valeur en 2018. La valeur moyenne de l’ensemble de l’immobilier japonais n’égale qu’environ 40% de la valeur atteinte avant l’éclatement de la bulle en 1991. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Markets/Property/Japan-s-land-prices-climb-for-fourth-year-aided-by-tourism"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a> ; <a href="https://japantoday.com/category/business/Japan%27s-commercial-land-prices-in-2018-rise-at-fastest-pace-in-11-years"><span style="text-decoration: underline;">Japan Today</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Premier ministre australien Scott Morrison demande à Shinzo Abe que soit ajoutées à l’ordre du jour du G20 numérique des discussions sur de possibles modérations et sanctions des réseaux sociaux</strong>. La fusillade de Christchurch en Nouvelle-Zélande, filmée en temps réelle sur Facebook, pose à nouveau la question de la responsabilité des réseaux sociaux quant au contenu diffusé par leurs usagers. Au-delà des enjeux juridiques, c’est également la responsabilité morale de ces plateformes, dans un environnement où l’impact sociétal de l’échange d’informations est prégnant, qui est questionnée par l’appel du Premier ministre australien. La présidence japonaise organise les discussions du G20 numérique autour de la notion de « confiance » ; cependant, la proposition du Premier ministre australien –de sanctionner les dirigeants de plateformes numériques en cas de contenu violent demeuré trop longtemps en ligne, par exemple – semble s’éloigner des priorités japonaises pour cette rencontre, centrées sur l’économie numérique et les enjeux de libre-échange et de concurrence (Data Free Flow with Trust) et de développement (IA, inclusion…). <a href="https://asia.nikkei.com/Politics/International-relations/Australia-calls-for-G-20-social-media-crackdown-after-shootings"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review </span></a>; <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/4026405W/extremisme-sur-internet-l-australie-alerte-le-g20.html"><span style="text-decoration: underline;">Strategies</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Finalisation de la feuille de route hydrogène. </strong>Le projet de feuille de route du gouvernement japonais pour le déploiement de la technologie hydrogène, et notamment des véhicules à pile à combustible, a été publié. Il vise à réaliser entre autre l’opération <img class="marge" style="float: right;" title="Hydrogène" src="/Articles/9dc051be-c57a-4bd1-af35-a40ef76ea64f/images/3d1e9232-d083-48e0-a188-38c3f4488abc" alt="Hydrogène" width="336" height="224" />autonome des stations hydrogène avant 2020, la réduction massive des prix des véhicules à pile à combustible d’ici 25 ans (l’objectif étant de réduire la différence de prix avec les véhicules hybrides), et l’aménagement des stations hydrogènes sur les sites des commerces de proximité. La feuille de route sera finalisée prochainement lors du « Conseil de stratégie pour les piles à hydrogène », une réunion d’experts public-privé à laquelle participent le Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (METI), mais également des entreprises engagées dans le déploiement des véhicules à hydrogène telles que Toyota Motor Corporation, Panasonic, JXTG Energy, etc. <em><span style="text-decoration: underline;">Sources</span></em><em> : </em><em><a href="https://www.nikkei.com/article/DGXMZO42266960Z00C19A3EA3000/?n_cid=SPTMG002"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a></em><em>, 9 mars 2019 et </em><em><a href="https://www.nikkei.com/article/DGKKZO42266960Z00C19A3EA3000/"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a></em><em>, 10 mars 2019 [Sur cette question, revoir </em><em><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/03/07/actualites-japon-energie-environnement-transport-construction-mars-2019-i"><span style="text-decoration: underline;">Actualités Japon - Énergie, Environnement, Transport, Construction - Mars 2019 (I)</span></a></em><em> – Pôle DD/SER de Tokyo].</em></p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L<img class="marge" style="float: right;" title="Corée GAFA" src="/Articles/9dc051be-c57a-4bd1-af35-a40ef76ea64f/images/153bbf61-c2a7-48fa-843f-4599fc26054a" alt="Corée GAFA" width="335" height="208" />a Corée soumet les géants de l’internet aux mêmes règlementations que les acteurs locaux. </strong>En cas d’infraction grave, la Corée du Sud pourra suspendre provisoirement l’activité des grandes entreprises du numérique telles que Google, Facebook ou Netflix. La Commission des Communications Coréenne (KCC) peut aujourd’hui suspendre les services des entreprises coréennes après 3 avertissements. Cette même règle sera appliquée aux entreprises étrangères, même si leurs serveurs sont localisés à l’étranger en cas d’infraction aux directives coréennes. Cette mesure fait suite aux plaintes des acteurs locaux soulignant ces inégalités de traitement. La KCC va également spécifier des critères relatifs au nombre d’usagers et de ventes pour déterminer les opérateurs internet qui seront dans l’obligation de désigner des agents locaux. La KCC travaille aussi à l’élaboration d’un carcan règlementaire pour les plateformes media afin que les opérateurs historiques puissent créer des services compétitifs. <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?sc=30800018&year=2019&no=138434"><span style="text-decoration: underline;">Pulse</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La forte concentration des exportations coréennes rend la Corée vulnérable</strong><em>. </em>La concentration des exportations coréennes s’est <img class="marge" style="float: left;" title="Semis" src="/Articles/9dc051be-c57a-4bd1-af35-a40ef76ea64f/images/c335d10d-c103-47e0-b4c1-b8af892de39a" alt="Semis" width="433" height="207" />considérablement accrue ces dernières années. Cet indice est le plus élevé parmi les 10 plus grands exportateurs mondiaux (plus de 2 fois supérieurs à celui de la France). Les semi-conducteurs notamment, premier poste d’exportation, représentent 21% des exportations coréenne en 2018 (12,6% en 2016) et sont portés par Samsung Electronics, leader mondial du secteur, et SK Hynix, 3<sup>ème</sup> mondial derrière l’américain Intel. Or le secteur des semi-conducteurs devrait connaître une année 2019 défavorable et subir la contraction des importations de circuits intégrés et semi-conducteurs chinois (-16% en g.a en décembre). Selon certains experts, les prix de la mémoire DRAM pourraient être divisés par 2 d’ici la fin de l’année 2019. En parallèle les exportations automobiles semblent s’affaiblir dans la durée. Selon la Korea Economic Research Institute (KERI), un recul de 10% du marché des semi-conducteurs coréen pourrait entrainer la perte de 50 000 emplois. <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?sc=30800025&year=2019&no=165167"><span style="text-decoration: underline;">Pulse<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le lancement de la 5G en Corée pourrait être retardé. </strong>Après l’annonce de l’opérateur américain Verizon du lancement de son service 5G le 5 Avril, les acteurs coréens, opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile travaillent d’arrachepied pour que la <img class="marge" style="float: right;" title="Corée 5G" src="/Articles/9dc051be-c57a-4bd1-af35-a40ef76ea64f/images/92db51e0-d4be-424e-965e-ea2d9ebc59f2" alt="Corée 5G" width="339" height="196" />Corée soit le premier pays à lancer la 5G. Paradoxalement, l’obstacle majeur au lancement semble être les négociations en cours avec le gouvernement sur le prix de la 5G. L’administration souhaite un prix faible, dès le lancement avec une offre de donnée restreinte à 10 Gb ce qui ne ferait pas sens selon les experts, étant donné le volume important de données consommées pour les services comme les jeux en ligne. Les acteurs privés veulent, quant à eux, cibler les gros consommateurs de données, soit environ 3 millions de clients, avec des services pilotes avant de baisser les prix pour le grand public. Samsung et SKT prévoyaient de lancer le service 5G couplé avec le téléphone Samsung Galaxy S10 à la fin du mois mais le Ministère des Sciences et des TIC a rejeté la proposition de forfait fixée à 66,4 USD mensuel pour 150 Gb de données. Verizon et Motorola comptent lancer leurs propres forfaits 5G dans certains Etats entre 85 et 105 USD. <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20190306000630"><span style="text-decoration: underline;">The Korea Herald</span></a> ; <a href="http://www.theinvestor.co.kr/view.php?ud=20190319000689"><span style="text-decoration: underline;">The Investor</span></a></p>
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<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
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<p> </p>0a41a5f3-3215-4139-8e09-823af1cd8b86Macro-économieLa banque centrale présente une politique monétaire prudente en 20192019-01-31T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">La Banque centrale <em>Bangladesh Bank</em> a présenté le 30 janvier sa politique monétaire (MPS) pour le second semestre de l’année fiscale 2018/2019 ; les objectifs annoncés visent à accompagner l’objectif budgétaire d’une croissance du PIB de 7,8%, en maintenant l’inflation annuelle sous la barre de 5,6% ; dans cette perspective, la croissance de la masse monétaire (M2) est plafonnée à 12% et celle du crédit domestique (DC) à 15,9%.</p>
<p style="text-align: justify;">Le taux de prise en pension (Repo rate, qui rémunère les intérêts versés sur des prêts aux banques) demeure à 6% et le taux de rémunération des dépôts faits par les banques commerciales (Reverse Repo) reste fixé à 4,75% ; enfin, le taux de réserve obligatoire des banques (CRR ou Cash Requirement Reserves) a été baissé de 6% à 5,5%. Ces mesures prendront effet au 15 avril 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour encourager l’investissement, le taux de croissance du crédit au secteur privé, qui est tombé à 13,8% en décembre 2018 dans un contexte électoral, a été légèrement abaissé (16,5% contre 16,8% au 1<sup>er</sup> semestre) et celui accordé au secteur public porté de 8,5% à 10,9%, avec un objectif annuel en fin d’exercice fixé respectivement à 15,9% et 8,5%.</p>
<p style="text-align: justify;">La montée alarmante des créances douteuses observée en 2018 (les NPL ou <em>Non Performing Loans </em>atteignaient 11,5% des encours fin septembre 2018 contre 9,3% fin décembre 2017, soit en valeur une progression de 34%) reste un enjeu majeur. La plus stricte discipline est désormais nécessaire dans la délivrance des prêts et le recouvrement des impayés.</p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale va prochainement remettre au Ministre des Finances des recommandations pour amender trois lois (<em>Banking Companies Act, Bankruptcy Act et Negotiable Instrument Act</em>), les règles relatives aux fusions et acquisitions, ainsi qu’un ensemble de dispositions réglementaires visant à réduire le volume de prêts en souffrance (<em>classified loans</em>, étape précédent la classification en impayés) dans le système bancaire. La banque estime que la montée des prêts en souffrance a coûté un point d’intérêt en septembre 2018.</p>