Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - efficacite-energetiqueFlux de publication de la direction générale du Trésor - efficacite-energetiqueFluxArticlesTag-efficacite-energetiqueCopyright 20242020-06-23T00:00:00+02:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.frcf7cbd66-39fa-42d0-9c46-4c0542dc16acEU Sustainable Energy Week 2020 : l'innovation française pour la transition énergétique au JaponA l'occasion de la Semaine européenne de l'énergie durable 2020 (22-26 juin), retour sur la contribution de l'innovation française à la transition énergétique au Japon : échanges institutionnels, dispositif French Tech Tokyo, success stories de startups.2020-06-23T00:00:00+02:00<p class="focus" style="text-align: justify;"><em>La Semaine européenne de l’énergie durable (<a href="https://www.eusew.eu/">EUSEW</a>) se tient du 22 au 26 Juin 2020, sur le thème de la construction d’un futur énergétique propre contribuant à la relance et à la croissance vertes post COVID-19. À cette occasion, revenons sur les derniers efforts et contributions des acteurs publics et privés français pour la transition énergétique au Japon, avec un focus sur les startups et PME innovantes.</em></p>
<h4 style="text-align: justify;">L'innovation, au coeur de la relation économique franco-japonaise</h4>
<p style="text-align: justify;">L'innovation est un thème central de la relation franco-japonaise. 2016, déclarée année de l’innovation France-Japon, avait vu se succéder de nombreux évènements, dont le lancement de la French Tech Tokyo, ainsi qu'un grand forum organisé à Osaka et mettant en avant de nombreux thèmes, dont ceux de la transition écologique - hydrogène, construction bois, coopération entre les agences nationales ADEME et NEDO... La French Tech a inspiré <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/05/31/le-japon-lance-sa-propre-initiative-de-soutien-aux-start-up-j-startup-inspiree-de-la-french-tech">l'initiative J-Startup du gouvernement japonais</a>, visant à soutenir le développement de startups japonaises autour du concept de Société 5.0. <strong>Ces relations soutenues autour de l'innovation trouvent des applications de plus en plus nombreuses dans le domaine de la transition bas-carbone, et notamment dans l'énergie : énergies renouvelables, réseaux intelligents, hydrogène, efficacité énergétique... </strong></p>
<div class="focus">
<h5 style="text-align: left;">Qu'est ce que la French Tech ?</h5>
<p><img class="marge" style="float: right;" title="Logo French Tech" src="/Articles/cf7cbd66-39fa-42d0-9c46-4c0542dc16ac/images/b72a1987-8d52-4bae-9a17-d430413ce8f5" alt="Logo French Tech" width="191" height="192" /></p>
<p style="text-align: justify;">La <a href="https://foodtechagtech.lafrenchtech.com/6/quest-ce-que-la-french-tech-">French Tech</a> est une initiative publique au service de l'écosystème d'innovation français, portée par le Ministère de l'Economie. Originellement label officiel lancé en novembre 2014 et attribué par les autorités françaises à des pôles métropolitains reconnus pour leur écosystème de startups, la French Tech se dote dans les années qui suivent de plus grands moyens avec la création de la mission French Tech au sein de l'incubateur Station F à Paris, du nouvel indice Next40 listant les 40 startups françaises les plus prometteuses, ou encore de la labellisation d'entreprises françaises à l'étranger. <br /><br />La <strong>French Tech Tokyo</strong> fait ainsi partie des hubs French Tech internationaux officiellement labellisés, aux côtés de Londres, Hong Kong, Kuala Lumpur ou encore New York. Chaque hub met son réseau à disposition et soutient les startups et PME françaises dans leur implantation à l'étranger en facilitant les mises en contact et l'organisation de rencontres entre membres. A ce jour, environ 50 startups, dans les jeux vidéos, l'e-commerce, les nouvelles mobilités ou encore les énergies renouvelables ont intégré la French Tech Tokyo. </p>
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<li style="text-align: justify;">En savoir plus : <a href="https://tokyo.lafrenchtech.com/">Site officiel de la French Tech Tokyo </a></li>
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<h4>Des échanges institutionnels en appui des coopérations entre entreprises</h4>
<p style="text-align: justify;">Les gouvernements français et japonais <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2020/01/10/cooperations-institutionnelles-france-japon-sur-l-energie-l-environnement-les-transports-la-construction">échangent depuis longtemps sur les politiques publiques de ville durable, de mobilité, d'environnement et d'énergie</a>. En 2019, ces échanges ont été encore renforcés à travers la <strong>signature de la feuille de route 2019-2023 du </strong><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/8aab3078-16ac-4e35-ac98-75240754757a/files/148fa73a-f8ce-4a01-9738-3d8bc98c82d1"><strong>partenariat d’exception franco-japonais</strong>,</a> accompagnée d'un nouveau <strong>mémorandum de coopération dans le domaine de l’innovation pour la transition énergétique</strong> entre les ministère français et japonais en charge de l'énergie.</p>
<p style="text-align: justify;">Cette dynamique de coopération se matérialise aussi par les accords entre entreprises françaises et japonaises pour la transition énergétique ; en 2019 toujours, <strong>une <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/06/27/visite-au-japon-du-president-de-la-republique-la-relation-economique-franco-japonaise-a-l-honneur">dizaine de partenariats économiques et industriels</a> dans ce secteur, notamment dans l'éolien et le solaire, furent valorisés lors de la visite à Tokyo du Président de la République</strong>, mobilisant tant des grands groupes français (ENGIE, Total, Bouygues, Naval Energies, CEA...) que des PME (Ciel&Terre, Ideol).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="Valorisation des accords entre entreprises françaises et japonaises, notamment dans l'innovation et la transition énergétique - Tokyo, juin 2019" src="/Articles/cf7cbd66-39fa-42d0-9c46-4c0542dc16ac/images/45d3325b-0a52-43b0-b291-81ac01247bbb" alt="Valorisation des accords entre entreprises françaises et japonaises, notamment dans l'innovation et la transition énergétique - Tokyo, juin 2019" /></p>
<p style="text-align: justify;">Cette coopération riche entre entreprises prend également forme en dehors du Japon et de la France, avec <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2020/04/15/energy-transition-and-sustainable-cities-mapping-franco-japanese-cooperation-in-third-countries">de nombreuses réalisations dans les énergies renouvelables (géothermie, solaire, éolien...), partout dans le monde</a>, impliquant là encore de grandes entreprises françaises du secteur de l'énergie, et des partenaires japonais tels que les grands énergéticiens ou les maisons de commerce.</p>
<p style="text-align: center;"><em><iframe src="https://www.google.com/maps/d/embed?mid=1RNZM9HFBfZlkJEfwW_xAPz2ypKCEAlwf&z=2" width="100%" height="560"></iframe></em></p>
<p style="text-align: justify;">Tendance de plus en plus marquée de ces échanges : <strong>l'attrait des grandes entreprises japonaises pour la capacité d'innovation des PME et startups françaises au bénéfice de la transition vers des systèmes énergétiques plus propres et plus sobres</strong>, comme illustré lors de la dernière <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2020/02/17/industrie-des-nouveaux-systemes-energetiques-rencontre-annuelle-franco-japonaise-a-grenoble">réunion de coopération industrielle des nouveaux systèmes énergétiques à Grenoble en février 2020</a> : face à une délégation japonaise dominée par les grands groupes, la présence remarquée de nombreuses startups françaises avait fait apparaître les différences de culture entre nos deux pays quant à l'innovation par les entreprises (innovation ouverte vs. innovation fermée) notamment dans ce secteur stratégique de l'énergie, longtemps dominé par un petit nombre d'acteurs proches des pouvoirs publics.</p>
<h4 style="text-align: justify;">L'innovation française pour la transition énergétique au Japon : quelques exemples</h4>
<p>Revenons sur quelques exemples de success stories illustrant ce phénomène, avec des startups et PME françaises qui depuis quelques années se positionnent sur le marché japonais, contribuant à la transition de l'archipel vers un modèle énergétique plus durable.</p>
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<p><img class="marge" style="float: right;" title="energy pool" src="/Articles/cf7cbd66-39fa-42d0-9c46-4c0542dc16ac/images/552595de-e752-4cac-8850-65d60dd993c6" alt="energy pool" width="143" height="97" />Sur la gestion intelligente de l’énergie, <strong>Energy Pool</strong>, leader mondial de gestion des capacités des réseaux électriques et de gaz, a développé depuis 2016 des liens étroits avec <strong>Tokyo Electric Power Company (TEPCO)</strong>, premier opérateur électrique nippon couvrant notamment l’ensemble de la zone métropolitaine de Tokyo. En décembre 2019, une cérémonie en l’honneur de la <a href="https://jp.ambafrance.org/Prise-de-participation-de-TEPCO-dans-Energy-Pool-Japan">prise de participation de TEPCO</a>, ouvrant de nouvelles perspectives au Japon et en Asie, avait eu lieu à l'Ambassade de France à Tokyo. Energy Pool développe également des projets avec de nombreux autres opérateurs électriques régionaux.</p>
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<p><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Selectra" src="/Articles/cf7cbd66-39fa-42d0-9c46-4c0542dc16ac/images/40302b8e-2a35-4846-ba40-909b8bcf70a6" alt="Selectra" width="162" height="64" />Selectra</strong>, entreprise déjà implantée dans une dizaine de pays, permet la comparaison des offres et services de fournisseurs d’énergie (gaz, électricité) et de télécommunications (internet). Au Japon, le bureau de Tokyo ouvert en octobre 2019 a établi des liens avec les détaillants d’électricité <strong>Looop Denki</strong>, <strong>Remix Denki</strong>, concurrents des fournisseurs énergétiques historiques, ainsi qu’<strong>Enepi</strong>, fournisseur de gaz. Désireux de faciliter l'accès à une énergie plus verte, des réflexions sont en cours pour proposer des achats groupés d’énergie renouvelable et une offre de compensation carbone aux particuliers.</p>
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<p><img class="marge" style="float: right;" title="METRON" src="/Articles/cf7cbd66-39fa-42d0-9c46-4c0542dc16ac/images/b2617481-d131-4cb7-b437-f86b6d54a6c8" alt="METRON" width="161" height="60" />Dans l’efficacité énergétique, <strong>METRON</strong>, startup offrant une solution d’optimisation énergétique par intelligence artificielle pour les immeubles de bureaux, usines et autres complexes industriels (<a href="https://www.metronlab.com/metron-eva-factory">METRON-EVA Factory)</a> vient récemment de <a href="https://www.metronlab.com/fr/blog/ntt-facilities-sk-gas-2-g%C3%A9ants-asiatiques-font-appel-%C3%A0%C3%A0-la-technologie-fran%C3%A7aise-de-metron">signer un partenariat stratégique avec <strong>NTT Facilities</strong></a>, filiale du groupe japonais NTT, leader des télécommunications. Dans l’optique d’un déploiement commercial, l’entreprise a ouvert en mars 2020 sa filiale au Japon. <a href="https://www.metronlab.com/metron-eva-factory"> </a></p>
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<p>Les énergies renouvelables ne sont pas en reste avec des entreprises françaises se démarquant par des technologies innovantes, notamment pour les installations solaires ou éoliennes flottantes, mais également dans les bioénergies, filière moins visible mais tout aussi stratégique pour le Japon.</p>
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<li><strong>Ideol</strong>, un leader mondial de l’éolien flottant, dont la solution est la seule technologie étrangère employée sur<img class="marge" style="float: right;" title="Ideol" src="/Articles/cf7cbd66-39fa-42d0-9c46-4c0542dc16ac/images/7265ffc8-9766-46a5-a3ba-f6e18486df73" alt="Ideol " width="149" height="67" /> les démonstrateurs d'éolien flottant au Japon, a renforcé en 2019 ses liens avec le Japon, avec des partenariats avec l'opérateur électrique alternatif <strong>Shizen </strong><strong>Energy</strong> ou encore avec le géant du BTP <strong>Taisei</strong>, en vue d’un déploiement commercial. En juin 2020, Ideol, ADEME Investissement et <strong>JERA</strong>, le plus grand fournisseur d’électricité au Japon, annoncent un <a href="https://www.ademe-investissement.fr/toutes-les-actualites/ideol-jera-et-ademe-investissement-vehicule-de-financement-dedie-au-developpement-de-projets-commerciaux-dans-leolien-flottant/">accord pour investir conjointement dans le développement de fermes éoliennes flottantes à travers le monde</a>, dont l’Asie</li>
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<li><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Ciel&Terre" src="/Articles/cf7cbd66-39fa-42d0-9c46-4c0542dc16ac/images/8650d788-2cd3-403b-8820-3f1c33f59acf" alt="Ciel&Terre" width="112" height="85" />Ciel&Terre</strong>, spécialiste du solaire flottant, a équipé depuis 2013 plus d'une centaine de fermes solaires flottantes partout dans l'archipel (70% du marché japonais des systèmes solaires flottants), dont la plus grande du pays à Yamakura-Dam, inaugurée en 2018. En 2019, la maison de commerce Itochu a pris des parts dans Ciel&Terre, afin notamment d'explorer d'autres marchés en Asie.</li>
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<li><strong>Naskeo</strong>, spécialisée dans la conception et la construction d'unités de biométhanisation, travaille sur plusieurs<img class="marge" style="float: right;" title="Naskeo" src="/Articles/cf7cbd66-39fa-42d0-9c46-4c0542dc16ac/images/948ca5a3-c280-4c10-b7be-4ac871edb1ac" alt="Naskeo" width="182" height="46" /> projets. Sa première unité au Japon, dans la région de Hokkaido, a été réalisée en partenariat avec des agriculteurs locaux, contribuant à la fois à la transition énergétique et à la revitalisation économique locale en région rurale.</li>
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<p style="text-align: justify;">Plusieurs autres startups et PME françaises s'intéressent de près au marché japonais de la transition énergétique : avec un <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/07/13/le-mix-energetique-du-japon-situation-actuelle-et-perspectives-2018">mix énergétique encore très majoritairement dominé par les énergies fossiles</a>, et des gisements d'efficacité énergétique encore peu exploités dans certains secteurs, beaucoup reste à faire pour doter le Japon d'un système énergétique durable, résilient, compatible avec l'urgence climatique.</p>
<p style="text-align: justify;">Au delà des petites entreprises, les énergéticiens et grands groupes français comme ENGIE, Bouygues, EDF, Total, Veolia, Naval Group et Air Liquide continuent également d’alimenter des accords et partenariats déjà riches des expériences passés. Ainsi, en 2019, <strong>Air Liquide</strong> a inauguré son nouveau <strong>Campus Innovation Tokyo</strong> qui vise à réunir 200 collaborateurs travaillant sur le développement de matériaux avancés, des solutions d’efficacité énergétique, de réduction de l’empreinte carbone ainsi que l’hydrogène et le biométhane. ENGIE, à travers sa filiale <strong>ENGIE New Ventures</strong> destinée aux investissements dans des startups œuvrant pour la transition énergétique, a soutenu le succès de deux startups sur le sol japonais, KiWi Power ayant remporté le Japan Energy Challenge 2019 et UnaBiz qui a remporté un contrat de réseau de gaz avec Nippon Gas et SORACOM. <strong>Naval Energies</strong>, spécialiste des énergies marines renouvelables, poursuit sa lancée dans l’éolien flottant avec un mémorandum d'entente signé avec <strong>Hitachi Zosen</strong> en juin 2020.</p>
<div class="focus">
<h4 style="text-align: justify;">En savoir plus...</h4>
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<li><a href="https://www.eusew.eu/">EU Sustainable Energy Week</a></li>
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<p><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2020/05/22/chiffres-cles-japon-energie-environnement-climat-transport-ville-construction">Chiffres clés - Japon : Énergie, Environnement, Transport, Ville</a></p>
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<p><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2020/04/15/energy-transition-and-sustainable-cities-mapping-franco-japanese-cooperation-in-third-countries">Energy Transition and Sustainable Cities : Mapping Franco-Japanese cooperation in third countries</a></p>
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<p><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2020/03/25/energies-renouvelables-au-japon-cap-sur-l-eolien-en-mer">Energies renouvelables au Japon : cap sur l’éolien en mer</a></p>
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<p><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2020/02/17/industrie-des-nouveaux-systemes-energetiques-rencontre-annuelle-franco-japonaise-a-grenoble">Industrie des nouveaux systèmes énergétiques : rencontre annuelle franco-japonaise, à Grenoble</a></p>
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<p><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2020/02/04/dossier-l-hydrogene-au-japon-politique-nationale-et-initiatives-publiques-et-privees">Dossier : L'hydrogène au Japon</a></p>
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<p><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2020/01/10/cooperations-institutionnelles-france-japon-sur-l-energie-l-environnement-les-transports-la-construction">Coopérations institutionnelles France-Japon sur l'énergie, l'environnement, les transports, la construction</a></p>
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</div>1741b950-1f82-4eb2-8a6e-e659e48a553bPolitiques d’économie circulaire dans le secteur de la construction au JaponPour remédier à la quantité de déchets émis par le secteur de la construction et dans le cadre de la mise en œuvre du Plan pour une société respectueuse du cycle des matériaux, en 2000, le Japon a promulgué la Loi sur le recyclage des matériaux de construction. Néanmoins, si le taux de recyclage a fortement augmenté depuis, la quantité de déchets générée peine à diminuer. En 2014, le secteur représentait toujours 20,8 % du volume des déchets industriels et 25 % du volume total des déchets. 2020-02-19T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><em><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/1741b950-1f82-4eb2-8a6e-e659e48a553b/images/373550fb-b4cb-4ec5-96bc-1f6c8e40bd9e" alt="travaux tokyo" width="379" height="237" />À la fin du 20<sup>ème</sup> siècle au Japon, les déchets générés lors des chantiers représentaient près de 20 % du volume total des déchets industriels et 70 % des déchets illégalement déversés dans la nature. Pour remédier à ces pratiques néfastes pour l’environnement et dans le cadre de la mise en œuvre du <strong>Plan pour une société respectueuse du cycle des matériaux</strong>, en 2000, le Japon a promulgué la <strong>Loi sur le recyclage des matériaux de construction</strong>, qui introduit des obligations de tri et de recyclage des déchets générés lors de travaux pour les contractants<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> (cf. <a href="#h9sk6skxx2pbt6eseb3ixsueehnsu">annexe 1</a>). D’après cette loi, le générateur de déchets, qui en est alors responsable, doit sélectionner un opérateur pour la gestion des déchets, prendre en charge les frais de traitement et mettre en place des mesures de sécurité lors de démolitions et rénovations dangereuses. Un plan de tri des déchets doit être soumis à la préfecture au moins sept jours avant le début de travaux et les frais de contrats dévoilés. En 2011, des mesures supplémentaires ont été ajoutées à cette loi afin de fixer des objectifs de taux de recyclage des déchets de béton, d’asphalte et de bois à 95%. Le Plan de promotion du recyclage, révisé en 2014 puis en 2018, établit lui les axes prioritaires d’une gestion effective des déchets de construction, tels que la nécessité d’établir des plans de démolition dès la phase de construction, d’améliorer le système de recyclage des sols excavés ou de réduire la quantité de déchets générés.Grâce à ces mesures, le taux de recyclage des déchets issus de la construction a nettement augmenté depuis les années 1990 (cf. <a href="#h17sk6sky3yi16afjkv1flcllwgs1eel">annexe 2</a>), jusqu’à atteindre 96 % en 2012<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>. </em></p>
<p style="text-align: justify;"><em>Néanmoins, si le taux de recyclage a fortement augmenté,<strong> la quantité de déchets générée peine à diminuer</strong>. En 2014, le secteur représentait toujours 20,8 % du volume des déchets industriels et 25 % du volume total des déchets (MoE, 2017).</em></p>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>Les nombreuses parties prenantes de la circularité des ressources dans le bâtiment </strong></h4>
<p style="text-align: justify;">En plus d’un cadre national mis en place dès le début des années 2000, <strong>différents acteurs publics et privés ont émergés en faveur d’une meilleure circularité des ressources dans la construction</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">Créé en mai 1992, le <strong>Conseil de promotion du recyclage des matériaux et des déchets de construction</strong> est une organisation rassemblant 33 parties prenantes (ministères, préfectures, entreprises, etc.), qui promeut une meilleure gestion des déchets de construction, à travers des activités de sensibilisation, des workshops techniques et des symposiums internationaux, dont le dernier s’est tenu le 15 avril 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/1741b950-1f82-4eb2-8a6e-e659e48a553b/images/0deccbc0-0d03-4674-883e-d99f6a370447" alt="landfill" width="203" height="211" />Parallèlement à cela, les <strong>acteurs locaux</strong>, ont également entrepris de développer des politiques dans ce domaine. Ainsi, le gouvernement métropolitain de Tokyo (TMG) a élaboré son propre <em>Construction Recycling Plan</em> – une feuille de route dont la circularité des ressources dans les domaines de la construction et de la démolition, le développement de l’approvisionnement vert dans la construction et l’allongement de la durée de l’utilisation des bâtiments sont des piliers majeurs. Le TMG a également profité de ce contexte réglementaire favorable pour mettre en place un centre de recyclage des sols excavés – le <em>Tokyo Metropolitan Construction Waste Soil Recycling Center</em> – et pour introduire, en 2017, un système de certification du tout-venant recyclé (PCRCMW, 2019).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, les<strong> entreprises japonaises</strong> jouent un rôle clé dans la gestion des ressources dans le secteur de la construction, notamment grâce au développement de technologies de recyclage ou de réutilisation des matériaux. Entre autres, Hazama Ando Corporation et Kameiseito développent des matériaux de construction recyclés, Seiyukogyo et Hanshin Expressway travaillent au recyclage des boues résiduaires issues de la construction, Takatoshi tâche à améliorer les techniques de tri de haute précision et JDC Corporation développe l’utilisation des sols excavés.</p>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>Matériaux de construction durables : emploi traditionnel de matériaux biosourcés, promotion de la construction bois et innovations dans les matières recyclées</strong></h4>
<p style="text-align: justify;">Afin de réduire l’impact environnemental du secteur de la construction, et ce, à toutes les étapes de la vie d’un bâtiment, <strong>l’utilisation de matériaux plus respectueux de l’environnement est de mise</strong>. Le Japon, tout comme la France, se mobilise pour <strong>employer davantage de matériaux biosourcés</strong>, dont les propriétés intrinsèques, comme le caractère renouvelable, la faible consommation en énergie ou encore le stockage carbone, apportent des solutions aux enjeux d’économie circulaire.</p>
<p>Les techniques traditionnelles de construction japonaises emploient divers matériaux biosourcés dont le bois, principalement utilisé pour la structure, et la terre crue, employée pour les enduits, de manière similaire au torchis européen. Ces dernières années, le gouvernement japonais s’est particulièrement tourné vers la revalorisation du bois comme matériau de construction qui, au-delà de ses qualités environnementales évidentes, présente également de réelles opportunités économiques et apporte un plus grand confort au sein des habitations.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/1741b950-1f82-4eb2-8a6e-e659e48a553b/images/734af4c1-5b42-4226-b397-c42533609e9f" alt="bois" width="384" height="255" />Cependant, malgré une ressource abondante, <strong>le bois ne reste que peu utilisé dans la construction japonaise</strong> depuis la fin de la seconde guerre mondiale, en raison notamment des risques en cas d’incendie. La part des nouvelles constructions en bois est ainsi passée de 94 % en 1963 à 55 % en 2014 (cf. <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2017/07/10/evolution-de-la-politique-japonaise-pour-la-construction-en-bois">« Évolution de la politique japonaise pour la construction bois »</a>, SER de Tokyo). Progressivement assoupli depuis 1987, le cadre relatif à la construction fait l’objet depuis 2010 d’une politique volontariste de promotion du bois. À cette fin, plusieurs mesures (subventions, simplifications administratives, soutien technologique) sont déployées depuis quelques années. <strong>La</strong> <strong>loi adoptée en 2010 pour la promotion du bois dans le domaine de la construction</strong> confie aux ministères en charge de la construction (MLIT) et de la forêt (MAFF) la responsabilité d’élaborer un plan de promotion de l’utilisation du bois domestique et d’autres ressources de bois dans la construction des bâtiments publics. Outre les efforts pour l’utilisation du bois dans les bâtiments de l’État, les ministères doivent également améliorer les règles encadrant la construction en bois et en assurer la promotion auprès des collectivités. En agissant d’abord sur les bâtiments publics, le gouvernement souhaite créer une dynamique positive pour la construction des bâtiments résidentiels privés, entre autres.</p>
<p style="text-align: justify;">D’autres <strong>matériaux de construction durables et fabriqués à partir d’éléments recyclés sont progressivement expérimentés</strong>. C’est le cas des briques écologiques non cuites, imaginées par l’entreprise Kameiseito ; fabriquées à partir de déchets comme les boues d’épuration, les cendres de houille, ou le laitier, en fusion, ces briques ne nécessitent aucune cuisson (<em>Non-Firing Solidification Technology</em>) et limitent ainsi les GES émis lors de la fabrication. L’entreprise Hazama Ando Corporation, quant à elle, travaille au développement d’un matériau issu de cendres de charbon ; les cendres volantes générées par les centrales à charbon sont récupérées et utilisés pour la réhabilitation de routes préfectorales, comme la <em>Soma Watari Route</em>, par exemple. De telles innovations permettent ainsi de réutiliser des matières jusqu’à présent perdues.</p>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>Politiques de renforcement de l’efficacité énergétique des bâtiments japonais</strong></h4>
<p style="text-align: justify;">Au Japon, si la consommation d’énergie diminue dans les secteurs de l’industrie et du transport, <strong>celle des secteurs des services et des ménages a augmenté de 20 % par rapport à 1950 et représente actuellement environ 30 % de la consommation</strong>. En cause, l’efficacité énergétique des bâtiments, qui reste encore largement insuffisante. En 2017, 20 millions de logements japonais n’étaient pas suffisamment isolés.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/1741b950-1f82-4eb2-8a6e-e659e48a553b/images/abb5c01a-75ef-42ef-b9ca-afa79bb32e8a" alt="BELs" width="184" height="256" />Le Japon travaille donc à renforcer l’efficacité énergétique de ses bâtiments et logements, et a récemment entamé la modification de sa<strong> Loi sur l’efficacité énergétique des bâtiments</strong>. Ce texte, promulgué le 8 juillet 2015, comporte à la fois des dispositions règlementaires visant à assurer le respect des normes d’efficacité énergétique pour les grands bâtiments non résidentiels, mais également des mesures d’incitation, telles que le système d’étiquetage <strong>BELS (<em>Building Housing Energy Efficiency Labelling System</em>)</strong> sur la conformité aux normes d’efficacité énergétique<a title="" href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>.</p>
<p style="text-align: justify;">Un projet de révision de la loi a été adopté en réunion des ministres et doit désormais être discuté en session parlementaire. Différentes modifications sont prévues, dont l’élargissement des types de bâtiments faisant l’objet de la norme d’efficacité énergétique (bâtiments de 300-2000 m<sup>2</sup> désormais concernés), l’obligation pour toutes les entreprises construisant des logements individuels d’expliquer l’importance de l’efficacité énergétique à tous les clients, le soutien du MLIT aux projets d’amélioration de l’efficacité énergétique à l’échelle du quartier et la rationalisation du processus d’examen des autorités compétentes.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, des engagements ont été pris en faveur de <strong>l’initiative <em>Zero Energy House</em></strong>, qui a pour objectif que 50 % des logements neufs fabriqués sur mesure soient ZEH d’ici 2020 et que tous les types de logements neufs (y compris les logements à vendre tout bâti, les logements collectifs, etc.) soient ZEH d’ici 2030. Pour ce faire, différents mécanismes de soutien, à la fois financiers et d’expertise, seront apportés par le MLIT, le ministère en charge de l’Energie (METI) et le ministère de l’Environnement (MoE).</p>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>De la démolition à la rénovation : vers un allongement de la durée d’usage des bâtiments</strong></h4>
<p style="text-align: justify;">Au Japon, la durée de vie des logements, en moyenne de seulement 30 ans (The Guardian, 2017), est moins élevée qu’en Europe. La <strong>politique actuelle du <em>scrap-and-build</em></strong>, visant à démolir rapidement pour reconstruire, s’explique par les logements de faible qualité construits pour faire face à la demande après la seconde guerre mondiale, mais également par les révisions fréquentes des bâtiments pour améliorer leur résilience face aux tremblements de terre. Ces forts taux de démolition génèrent cependant à une quantité de déchets non négligeable.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/1741b950-1f82-4eb2-8a6e-e659e48a553b/images/f45727ff-f224-4bca-910a-dd256e657e83" alt="Renovation" width="388" height="256" />Conscient de ces enjeux, <strong>le Japon se dirige vers un allongement de la durée de vie des bâtiments</strong>, en encourageant la rénovation pour éviter la démolition ou les constructions neuves. En octobre 2008, une <strong>loi promouvant le rallongement de la durée de vie des logements</strong> avait ainsi été promulguée (Minami, 2010) et différentes mesures avaient été mises en œuvre pour promouvoir le marché des logements existantes (ex. subventions pour l’amélioration de la performance énergétique et antisismique des bâtiments<a title="" href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>). En 2018, le <strong>4<sup>ème</sup> Plan fondamental pour l’établissement d’une société respectueuse du cycle des matières</strong> est venu renforcer le dispositif existant en incitant à la réduction des déchets issus du secteur de la construction et de la démolition. De plus, la coopération entre toutes les parties prenantes (organisations financières, fabricants de maisons, organisations d’inspections, agences immobilières, etc.) est encouragée et les inspections de logements existants facilités afin de promouvoir l’investissement des ménages dans le marché existant, plutôt que dans du neuf. À ces initiatives s’ajoute l’objectif du gouvernement de <strong>diminuer le nombre de logements vacants</strong>, qui a quasiment doublé en 20 ans. En 2017, le taux de logements inoccupés était de 13 % (Nomura Research Institute) et est susceptible d’atteindre plus de 30 % en 2033 (The Guardian, 2017). Le MLIT tente donc d’apporter un soutien pour la transformation de l’utilisation des maisons inoccupées et d’améliorer et de faciliter leur mise sur marché.</p>
<p style="text-align: justify;">En parallèle de ce dispositif national, <strong>les entreprises japonaises s’approprient également de plus de plus le sujet</strong>. Si les grands constructeurs traditionnels de logements, tels que Daiwa House ou Sekisui House, se lancent désormais de la réfection de bâtiments existants, de nouvelles entreprises spécialisées dans la rénovation et le réagencement d’anciens espaces ont également émergé, comme la société ReBITA, qui convertit des immeubles d’habitation et des bureaux en espace de travail partagé, ou l’enseigne Muji qui, en partenariat avec l’agence gouvernementale Urban Renaissance Agency, rénove désormais des unités de logements sociaux afin d’attirer des jeunes locataires.</p>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020 : une vitrine de l’économie circulaire dans le secteur de la construction</strong></h4>
<p style="text-align: justify;">Les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2020 représentent une <strong>opportunité pour le Japon de souligner ses compétences en termes d’économie circulaire du bâtiment</strong> alors que Tokyo souhaite faire de cet événement <strong>un symbole en matière de préservation de l’environnement urbain</strong>. Le Comité d’organisation des Jeux a en effet décidé d’utiliser 60 % de sites existants et d’avoir recours à des matériaux de construction respectueux de l’environnement (charpentes recyclées, revêtement de sol en vinyle recyclé, etc.) pour les sites construits à l’occasion. Sept des nouveaux sites sont <em>passively-designed</em>, c’est-à-dire qu’ils exploitent la lumière et la ventilation naturelles.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/1741b950-1f82-4eb2-8a6e-e659e48a553b/images/a2ce3c09-83c4-4aa6-ad1b-976217afca8f" alt="BATON - Village Plaza" width="371" height="247" />Les Jeux sont l’occasion de démontrer les savoir-faire des entreprises japonaises telles que Shimizu Corporation, qui va proposer un hall d’exposition temporaire près de <em>Tokyo Big Sight</em> construit à 100 % en matériaux recyclés et aisément amovible. Une campagne de promotion de l’utilisation des ressources en bois, connue sous le nom d’opération BATON (<em>Building Athletes’ village with Timber of the Nation</em>), a également été lancée par le Comité d’organisation des Jeux. Soixante-trois municipalités japonaises ont rejoint le projet, visant à construire la place du Village Olympique en utilisant du bois japonais provenant de sources licites et durables, qui sera ensuite démantelée. Enfin, le bois utilisé lors de la construction sera restitué aux communautés afin d’être réutilisé, pour des bâtiments publics ou des écoles.</p>
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<h6> Pour aller plus loin...</h6>
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<li>Voir notre dossier "<a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/07/04/dossier-l-economie-circulaire-au-japon">L'économie circulaire au Japon</a>", qui présente une série d'articles sur les politiques et les initiatives japonaises en matière de transition vers une économie plus respectueuse des ressources, dans des domaines variés (gestion des déchets alimentaires, nouveaux modèles d'utilisation des ressources énergétiques, recyclage des terres rares, lutte contre le plastique, etc.)</li>
<li>Focus "<a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2020/02/14/ville-environnement-initiatives-francaises-et-echanges-franco-japonais-%E9%83%BD%E5%B8%82%E3%81%A8%E7%92%B0%E5%A2%83-%E3%83%95%E3%83%A9%E3%83%B3%E3%82%B9%E3%81%AE%E3%82%A4%E3%83%8B%E3%82%B7%E3%82%A2%E3%83%86%E3%82%A3%E3%83%95%E3%81%A8%E6%97%A5%E4%BB%8F%E4%BA%A4%E6%B5%81">Ville & Environnement: Initiatives françaises et échanges franco-japonais</a>" publié à l'occasion du World Urban Forum</li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2017/07/10/evolution-de-la-politique-japonaise-pour-la-construction-en-bois">Évolution de la politique japonaise pour la construction bois</a> (2017)</li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/05/16/cooperation-franco-japonaise-pour-le-batiment-durable-12eme-rencontre-entre-ministeres-et-instituts-techniques">Rencontre franco-japonaise sur le bâtiment et la construction - Edition 2019</a></li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/12/18/groupe-de-travail-franco-japonais-sur-la-ville-durable-retour-sur-la-rencontre-2019-en-france">Groupe de travail franco-japonais sur la ville durable: retour sur la rencontre 2019 en France</a></li>
</ul>
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<div><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div class="focus">
<p id="ftn1" style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Dans les cas suivants : démolition d’un bâtiment dont la surface totale d’un étage dépasse 80m<sup>2</sup> ; construction ou agrandissement d’un bâtiment dont la surface totale d’un étage dépasse 500 m<sup>2</sup> ; réparation dont les frais de contrat dépassent 100 millions ¥ (860 000 €) ; travaux autres que construction ou démolition dont les frais de contrat dépassent 5 millions ¥ (43 000 €). <a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> 99% pour l’asphalte et les blocs de béton, 89% pour le bois, 69% pour les boues résiduaires issues de la construction et 58% pour les matériaux mixtes. L’asphalte et le béton représentaient 78% des déchets générés. NB : les taux de recyclage au Japon incluent également le recyclage thermique, i.e. l’incinération avec récupération de chaleur – procédé non considéré comme du recyclage en Europe. <a title="" href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> Lors de nouvelles constructions, extensions ou rénovations dans des bâtiments atteignant une certaine taille, les maîtres d’ouvrage doivent obtenir un certificat de conformité aux normes d’efficacité énergétique ou en informer l’organisme administratif compétent en fonction de l’utilisation et de la taille du bâtiment. <a title="" href="#_ftnref4" name="_ftn4">[4]</a> Plafonds: rénovation énergétique - 300 000 ¥ ; rénovation antisismique – 500 000 ¥.</p>
</div>
<h3 style="text-align: center;"><strong>Annexes</strong></h3>
<h5 id="h9sk6skxx2pbt6eseb3ixsueehnsu" style="text-align: center;"><strong>Annexe 1: Loi sur le recyclage des matériaux de construction<br /></strong></h5>
<p><strong><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" src="/Articles/1741b950-1f82-4eb2-8a6e-e659e48a553b/images/36f4ca88-daa6-4065-af98-fbf81d91b92b" alt="Loi sur le recylage des matériaux de construction" width="522" height="640" /></strong></p>
<p style="text-align: right;"><em>Source: <a href="https://www.env.go.jp/en/laws/recycle/09.pdf"><span style="text-decoration: underline;">Ministry of Environment. Construction Material Recycling Law.</span></a></em></p>
<h5 id="h17sk6sky3yi16afjkv1flcllwgs1eel" style="text-align: center;"><strong>Annexe 2: Evolution du taux de recyclage des déchets de construction et de démolition</strong></h5>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" src="/Articles/1741b950-1f82-4eb2-8a6e-e659e48a553b/images/d35f8443-cb4b-4bfd-8808-09b9b2903712" alt="Evolution du taux de reyclage des déchets de construction et de démolition" width="668" height="481" /></p>
<p style="text-align: right;"><em>Source: <a href="https://www.suishinkaigi.jp/en/Our%20works/case%20studies.pdf"><span style="text-decoration: underline;">Promotion Council for Recycling Construction Materials and Waste. 2019. Case studies of advanced Construction and Demolition Waste (CDW) recycling initiatives and technologies in Japan.</span></a></em></p>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;"><strong> Sources</strong></p>
<ul>
<li><a href="https://pdfs.semanticscholar.org/7be3/7c44fa2926a11bd55e0e61163b578a35026c.pdf">Minami, K. 2010. The new Japanese housing policy and R&D to promote the long life of housing. Open and Sustainable Building.</a></li>
<li><a href="https://www.env.go.jp/en/statistics/contents/2017/E2017_all.pdf">Ministry of Environment. 2017. Annual Report on Environmental Statistics. Government of Japan.</a></li>
<li><a href="https://www.suishinkaigi.jp/en/Our%20works/case%20studies.pdf">Promotion Council for Recycling Construction Materials and Waste. 2019. Case studies of advanced Construction and Demolition Waste (CDW) recycling initiatives and technologies in Japan.</a></li>
<li><a href="https://www.theguardian.com/cities/2017/nov/16/japan-reusable-housing-revolution">"Raze, rebuild, repeat: why Japan knocks down its houses after 30 years". The Guardian. 16 novembre 2017. </a></li>
</ul>
</div>
</div>d25bb27f-8a6a-4ccb-a8c5-9170dd63d238Dossier : L'économie circulaire au JaponAlors que le schéma linéaire "produire, consommer, jeter" du système économique traditionnel atteint ses limites, les démarches d'économie circulaire —dont les approches et les priorités diffèrent selon les régions du monde— font l'objet d'une attention grandissante des pouvoirs publics et des acteurs économiques. Le Japon est l'un des pays précurseurs sur ce sujet avec une loi cadre établie dès 2000 et sa promotion du concept des 3R (réduction, réutilisation, recyclage).2019-07-04T00:00:00+02:00<ul style="text-align: justify;">
<li>
<h5 style="text-align: justify;"><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/07/03/le-concept-d-economie-circulaire-au-japon-une-approche-centree-sur-la-gestion-des-dechets">Le concept d’économie circulaire au Japon, une approche centrée sur la gestion des déchets</a></h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><em><img class="marge" style="float: right;" title="4ème plan fondamental" src="/Articles/d25bb27f-8a6a-4ccb-a8c5-9170dd63d238/images/6209b801-f294-4407-ac75-19ea5e9b2c62" alt="4ème plan fondamental" width="335" height="193" />Le Japon a été l’un des premiers pays à concevoir un modèle de développement basé sur la circularité des ressources, à travers la mise en place d’une « Société respectueuse du cycle des matières » dès les années 2000. Cependant, le périmètre opérationnel de l’économie circulaire au Japon est limité au champ traditionnel des déchets qu’il s’agit de prévenir, de réutiliser ou de recycler. Ainsi, certains aspects des politiques d’économie circulaire en Europe comme l’approvisionnement durable, le développement de nouveaux services ou encore les modifications des modes de consommation ne font pas partie du spectre opérationnel de l’économie circulaire au Japon, démontrant que l’appropriation du concept peut grandement varier d’un pays à un autre.</em></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>
<h5><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/04/26/valorisation-des-dechets-au-japon-le-concept-de-societe-respectueuse-du-cycle-des-materiaux">Valorisation des déchets au Japon : le concept de société respectueuse du cycle des matériaux</a></h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><em><img class="marge" style="float: right;" title="Déchets plastiques. Cc : Arnaud Bouissou" src="/Articles/d25bb27f-8a6a-4ccb-a8c5-9170dd63d238/images/82b8c0b2-384a-485a-8ffb-8e33cb315cd6" alt="Déchets plastiques. Cc : Arnaud Bouissou" width="316" height="210" />Le Japon s’affiche sur la scène internationale comme porte-drapeau du développement d’une société basée sur la circularité des ressources. Il a notamment été à l’origine de l’initiative « 3R » (Reduce, Reuse, Recycle) et continue de la promouvoir, notamment en Asie. Au niveau national, le concept de développement d’une société respectueuse du cycle des matériaux est entériné dans la loi et fait l’objet de plans publiés tous les cinq ans. Avec un volume de déchets éliminés en chute depuis 1990, le Japon semble sur la voie pour atteindre son objectif de société zéro-déchet à terme, malgré des difficultés à mettre l’accent sur les «2R» (Réduire et Réutiliser) plutôt que sur «Recycler» et à faire évoluer les mentalités des Japonais sur certains aspects.</em></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>
<h5><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/e8aa82a9-dea0-4a78-b912-607ca677995a/Edit">Prévention et gestion des déchets alimentaires au Japon </a></h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><em><img class="marge" style="float: right;" title="Gaspillage alimentaire" src="/Articles/d25bb27f-8a6a-4ccb-a8c5-9170dd63d238/images/b38076a7-5c81-4423-b0b0-ac734bec271e" alt="Gaspillage alimentaire" width="315" height="235" />La génération de déchets alimentaires demeure un enjeu crucial au Japon, où le taux d’autosuffisance alimentaire est bas et l’espace disponible pour l’enfouissement particulièrement restreint. Le pays a été l’un des premiers à s’attaquer à la question de la prévention et du recyclage des déchets alimentaires, avec l’adoption de la « Food Waste Recycling Law » dès 2001. Cependant, ce cadre législatif ne couvre pas l’entièreté de la chaîne logistique et les taux de recyclage demeurent très inégaux entre producteurs, distributeurs et services de restauration. Par ailleurs, le gaspillage alimentaire est particulièrement élevé au Japon : avec une perte totale de 6 millions de tonnes par an —soit deux fois plus que l'ensemble de l’aide alimentaire mondiale— chaque Japonais jette en moyenne l’équivalent d’un bol de riz par jour. Face à ce constat, les initiatives publiques et privées pour lutter contre le gaspillage se multiplient.</em></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>
<h5><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/1f9c9ceb-48e2-45f8-8abc-0a1c12f7cd34/Edit">Recyclage des terres rares au Japon : le potentiel des mines urbaines</a></h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: right;" title="Mitsubishi_materials" src="/Articles/d25bb27f-8a6a-4ccb-a8c5-9170dd63d238/images/760ed624-19b9-4723-aa04-5d1e7cec7a7d" alt="Mitsubishi_materials" width="317" height="210" /><em>Grand fabricant d’électronique, sans ressources minières propres, le Japon souhaite se libérer de sa dépendance en terres rares vis-à-vis de la Chine. Parmi les stratégies destinées à sécuriser son approvisionnement, la réutilisation des terres rares présentes dans les mines urbaines occupe une place importante et de nombreuses recherches sur le recyclage de ces matériaux sont en cours. Bien que guidée par une motivation principalement économique, la stratégie japonaise de recyclage peut se révéler extrêmement bénéfique pour l’environnement, au vu des conséquences néfastes associées à l’extraction et au raffinage des terres rares. De plus, cette stratégie s’intègre dans le cadre général d’une société respectueuse du cycle des matériaux, vision japonaise d’une société circulaire, basée sur l’utilisation efficace des ressources et leur recyclage. Enfin, les terres rares étant nécessaires pour la construction de voitures hybrides, ou encore des éoliennes, leur recyclage est un enjeu stratégique pour la transition écologique.</em></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>
<h5><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/06/03/territoires-bas-carbone-production-locale-et-revitalisation-regionale-le-concept-japonais-de-regional-circular-and-ecological-sphere">Territoires bas-carbone, production locale et revitalisation régionale : le concept japonais de « Regional Circular and Ecological Sphere »</a></h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><em><img class="marge" style="float: right;" title="Schéma" src="/Articles/d25bb27f-8a6a-4ccb-a8c5-9170dd63d238/images/46614cb2-245e-48f1-bcdf-ab725f1b2fd7" alt="Schéma " width="331" height="217" />Face aux enjeux environnementaux (réduction des gaz à effet de serre, utilisation effective des ressources), aux enjeux de revitalisation des économies régionales et aux enjeux démographiques, le Ministère de l’Environnement japonais développe depuis 2018, le concept de « Regional Circular and Ecological Spheres ». Ce concept intègre des aspects environnementaux, sociaux et économiques, pour créer un nouveau modèle promouvant une société bas-carbone, autonome et décentralisée, en harmonie avec la nature. Introduit à diverses reprises auprès de la communauté internationale, ce modèle décentralisé, visant à redynamiser les territoires régionaux et à promouvoir les énergies renouvelables et la circulation des ressources, est désormais l’une des lignes directrices des politiques environnementales japonaises.</em></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>
<h5><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/07/04/la-decentralisation-des-energies-renouvelables-au-japon-un-processus-enclenche-apres-la-catastrophe-de-fukushima-qui-peine-a-trouver-un-second-souffle">La décentralisation des énergies renouvelables au Japon : un processus enclenché après la catastrophe de Fukushima qui peine à trouver un second souffle</a></h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><em><img class="marge" style="float: right;" title="Centrale solaire flottante Ciel&Terre Besso Ike utilisation libre" src="/Articles/d25bb27f-8a6a-4ccb-a8c5-9170dd63d238/images/2ac85492-f25f-4433-846c-abdeac00a69a" alt="Centrale solaire flottante Ciel&Terre Besso Ike utilisation libre" width="319" height="180" />L’accident nucléaire de Fukushima en 2011 a mis en lumière la nécessité de mettre en place au Japon des systèmes d’approvisionnement en énergie plus résilients. Des suites de cette catastrophe, les initiatives de production locale d’énergies renouvelables se sont multipliées sur l’archipel, notamment via la création de compagnies énergétiques locales et de projets communautaires. Cependant, le mouvement s’est désormais essoufflé et le Japon n’a pas développé à ce jour de véritable stratégie nationale pour encourager ce processus de décentralisation. La mise en avant par le gouvernement japonais du concept de Regional Circular Ecological Sphere (CES), qui promeut une société décarbonée, résiliente et autosuffisante, pourrait toutefois insuffler un nouvel élan de production et consommation à échelle locale d’énergies renouvelables.</em></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>
<h5><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/05/07/kamikatsu-ville-pionniere-du-zero-dechet-au-japon">Kamikatsu, ville pionnière du zéro déchet au Japon</a></h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><em><img class="marge" style="float: right;" title="Kamikatsu" src="/Articles/d25bb27f-8a6a-4ccb-a8c5-9170dd63d238/images/424b3416-7536-4a7a-a411-fd08c7a70583" alt="Kamikatsu" width="313" height="246" />Kamikatsu, petite ville des montagnes de Shikoku, est la première municipalité au Japon à avoir promulgué une politique zéro déchet dès 2003. Avec 45 bacs de tri différents, répartis en 13 catégories, la politique de gestion des déchets demande une grande rigueur de la part des habitants, mais a porté ses fruits : Kamikatsu a atteint un taux de recyclage de tous ses déchets de 81% en 2016. La ville s’est fixé pour objectif d’atteindre le zéro déchet d’ici 2020 et travaille désormais activement à réduire la production de rebuts à la source. Kamikatsu est un exemple de modèle de développement de l’économie circulaire à petite échelle mais pourrait bien agir comme démonstrateur auprès d’autres municipalités. D’ailleurs avec plus de 2000 visiteurs chaque année, elle attise la curiosité et l’intérêt, aussi bien des entreprises que des citoyens, soucieux d’améliorer leurs pratiques.</em></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>
<h5><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/06/18/une-nouvelle-strategie-de-lutte-contre-les-dechets-plastiques-au-japon">Une nouvelle stratégie de lutte contre les déchets plastiques au Japon</a></h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><em><img class="marge" style="float: right;" title="Bouteilles plastiques CC The Japan Times" src="/Articles/d25bb27f-8a6a-4ccb-a8c5-9170dd63d238/images/d9472297-9981-4cda-aa5d-3958b320df6c" alt="Bouteilles plastiques CC The Japan Times" width="311" height="207" />La profusion d’emballages plastiques constitue l’un des chocs dont les visiteurs du Pays du Soleil levant font le plus fréquemment l’expérience – choc accentué par une idée reçue selon laquelle la culture japonaise entretiendrait un rapport particulier à la nature. Le Japon est bien pourtant le deuxième producteur mondial de déchets d’emballages plastiques par tête et s’était, ces dernières années, fait remarquer par sa voix plutôt discordante à l’international dans la lutte contre ces déchets. Face à des pressions diplomatiques et économiques (bannissement des importations de déchets plastiques par la Chine) accrues, le gouvernement nippon a cependant fait des déchets plastiques une thématique centrale ces derniers mois, publiant une stratégie plastique quelques jours en amont de la tenue du G20 Ministériel Environnement/Energie et du Sommet du G20 sous sa présidence en 2019, dont le plastique est à l’agenda.</em></p>
<ul>
<li>
<h5><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2020/02/19/politiques-d-economie-circulaire-dans-le-secteur-de-la-construction-au-japon">Politiques d’économie circulaire dans le secteur de la construction au Japon</a></h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><em><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/d25bb27f-8a6a-4ccb-a8c5-9170dd63d238/images/7a9f5309-bfc3-48b6-805b-0880e83de5d9" alt="Construction" width="304" height="190" />À la fin du 20<sup><span style="font-size: 10pt;">ème</span></sup> siècle au Japon, les déchets générés lors des chantiers représentaient près de 20 % du volume total des déchets industriels et 70 % des déchets illégalement déversés dans la nature. Pour remédier à ces pratiques néfastes pour l’environnement et dans le cadre de la mise en œuvre du Plan pour une société respectueuse du cycle des matériaux, le Japon a promulgué depuis 2000 une série de lois établissant les axes prioritaires d'une gestion effective des déchets de construction. Grâce à ces mesures, le taux de recyclage des déchets issus de la construction a nettement augmenté depuis les années 1990, jusqu’à atteindre 96 % en 2012. Néanmoins, si le taux de recyclage a fortement augmenté, la quantité de déchets générée peine à diminuer. En 2014, le secteur représentait toujours 20,8 % du volume des déchets industriels et 25 % du volume total des déchets<em>.</em></em></p>aa8373b9-d062-4fd5-8987-3d14afdbcc0aInnovation pour la transition énergétique : mémorandum de coopération entre la France et le JaponA l'occasion de la visite au Japon du Président de la République en juin 2019, les gouvernements français et japonais ont officialisé le renforcement de leur coopération en matière de transition énergétique, par un accord signé par les ministres en charge de l'énergie. Cet accord porte sur les énergies renouvelables, l'hydrogène, le nucléaire et l'efficacité énergétique. Il renforce le partage d'informations sur les politiques publiques et encourage la coopération industrielle.2019-07-03T00:00:00+02:00<h4>Historique, contexte et objectifs</h4>
<p>Le Japon et la France coopèrent depuis longtemps dans le domaine de l'énergie. Le nucléaire civil fait l'objet d'une coopération historique structurée, et les agences publiques française ADEME et japonaise NEDO entretiennent depuis 1992 des échanges sur les politiques de R&D en matière d'énergie et environnement. Par ailleurs, depuis 2013, les ministères français et japonais en charge de l'économie animent un groupe de travail de coopération industriel sur les nouveaux systèmes énergétiques.</p>
<p>Compte-tenu de l'accélération nécessaire de la transition énergétique dans le monde entier, notamment en réponse à l'urgence climatique mais également les besoins de renforcer l'indépendance énergétique, de maîtriser les coûts et de garantir un approvisionnement stable et sûr en énergie, les ministères en charge de l'énergie - METI (Ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie) côté japonais et MTES (Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire) côté français - ont souhaité à partir de 2019 rétablir des échanges plus structurés sur les <strong>politiques publiques nationales de transition énergétique</strong>, notamment pour les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Après une <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/03/27/relance-du-dialogue-energie-entre-la-france-et-le-japon">rencontre de haut niveau qui s'est tenue en France en janvier 2019</a>, les deux ministères ont choisi d'officialiser ce rapprochement.</p>
<p>Ainsi, un <strong>mémorandum de coopération pour l'innovation en matière de transition énergétique</strong> a été signé par les ministres François de Rugy et Hiroshige Seko, et échangé en présence du Président de la République Emmanuel Macron et du Premier Ministre Shinzo Abe le 26 juin à Tokyo.</p>
<p><img class="marge" src="/Articles/aa8373b9-d062-4fd5-8987-3d14afdbcc0a/images/9b332a0d-06d7-44de-8f38-b89ed24bfcf4" alt="Echange du mémorandum de coopération pour l'innovation en matière de transition énergétique - 26 juin 2019, Tokyo" /></p>
<h4>Contenu du mémorandum de coopération</h4>
<p>Cet accord porte sur les thèmes suivants :</p>
<ul>
<li><strong>Energies renouvelables</strong> : partage d’expériences (y compris en recherche et développement) et des meilleures pratiques dans le domaine du développement des énergies renouvelables et de leur intégration dans les réseaux d’énergie, incluant les technologies de réseaux intelligents ;</li>
<li><strong>Hydrogène :</strong> partage de connaissances relatives à l’hydrogène comme moyen de contribuer à une économie bas-carbone, en mettant à profit des cadres tels que la réunion ministérielle sur l’hydrogène, et la promotion conjointe de coopération internationale pour la recherche, le développement et le déploiement des technologies hydrogène, notamment à travers Mission Innovation et les cadres internationaux de coopération tels que le partenariat international de l’hydrogène et de la pile à combustible ;</li>
<li><strong>Efficacité énergétique :</strong> partage des connaissances, expérience et meilleures pratiques relatives à l’efficacité énergétique dans toutes les filières, notamment celle des transports, de l’industrie et de la construction ;</li>
<li><strong>Nucléaire civil : </strong>poursuite du partenariat étroit en matière de coopération sur le nucléaire civil répondant aux plus hauts standards de sûreté, sécurité et de non-prolifération, qui couvre le domaine industriel et le domaine de la R&D.</li>
</ul>
<p>L'accord fait également l'objet d'un chapitre dédié dans la <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/8aab3078-16ac-4e35-ac98-75240754757a/files/148fa73a-f8ce-4a01-9738-3d8bc98c82d1">feuille de route 2019-2023 du partenariat d'exception franco-japonais</a>, adoptée au plus niveau par les deux chefs d'Etat le 26 juin 2019.</p>
<p>Les entreprises françaises des secteurs concernés par cet accord sont invitées à y faire référence dans leurs échanges avec les autorités japonaises : un des objectifs de l'accord est de <strong>faciliter la coopération industrielle franco-japonaise pour la transition énergétique</strong>.</p>
<ul>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/aa8373b9-d062-4fd5-8987-3d14afdbcc0a/files/1099deb3-1af3-4426-ac33-590a4032f1bc">Consulter le texte du mémorandum de coopération entre la France et le Japon pour l'innovation en matière de transition énergétique</a></li>
<li><a href="https://www.meti.go.jp/press/2019/06/20190626009/20190626009.html">Consulter le communiqué du METI concernant cet accord</a> (en japonais)</li>
</ul>
<p>Cet vel accord du MTES avec un ministère japonais complète un dispositif déjà riche comprenant :</p>
<ul>
<li>Un accord de coopération sur la ville durable (avec le MLIT)</li>
<li>Un accord de coopération sur le bâtiment et la construction (avec le MLIT)</li>
<li>Un accord de coopération sur les politiques de transport aérien (avec le MLIT)</li>
<li>Un accord de coopération sur l'industrie aéronautique civile (avec le METI)</li>
<li>Un accord de coopération sur la société bas carbone et l'environnement (avec le MOE)</li>
<li>Un accord de coopération sur la mobilité durable et numérique (avec le MLIT)</li>
</ul>
<p><strong>Voir aussi :</strong></p>
<ul>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/06/27/visite-au-japon-du-president-de-la-republique-la-relation-economique-franco-japonaise-a-l-honneur">Visite au Japon du Président de la République : la relation économique franco-japonaise à l'honneur</a></li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/japon-energie-environnement">Toutes nos notes et études sur le Japon - Domaines énergie et environnement</a></li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/07/30/japon-petit-guide-a-l-attention-des-entreprises-des-secteurs-energie-environnement-transport-ville">Japon : Petit guide à l’attention des entreprises des secteurs énergie, environnement, transport, ville</a></li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/06/22/carte-interactive-realisations-francaises-dans-le-domaine-des-energies-renouvelables-au-japon">Carte interactive : réalisations françaises dans le domaine des énergies renouvelables au Japon</a></li>
</ul>ceaeb202-79cc-426e-9921-248d02c2ec6eTerritoires bas-carbone, production locale et revitalisation régionale : le concept japonais de « Regional Circular and Ecological Sphere »Face aux enjeux environnementaux (réduction des gaz à effet de serre, utilisation effective des ressources), aux enjeux de revitalisation des économies régionales et aux enjeux démographiques, le Ministère de l’Environnement japonais développe depuis 2018, le concept de « Regional Circular and Ecological Spheres ».2019-06-06T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><em>Ce concept intègre des aspects environnementaux, sociaux et économiques, pour créer un nouveau modèle promouvant une société bas-carbone, autonome et décentralisée, en harmonie avec la nature. Introduit à diverses reprises auprès de la communauté internationale, ce modèle décentralisé, visant à redynamiser les territoires régionaux et à promouvoir les énergies renouvelables et la circulation des ressources, est désormais l’une des lignes directrices des politiques environnementales japonaises.</em></p>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>1. Le concept de « Circulating and Ecological Economy » (CEE), un prolongement de politiques antérieures</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: right;" title="Schéma" src="/Articles/ceaeb202-79cc-426e-9921-248d02c2ec6e/images/a11b6ad8-ca0e-4ac9-a5eb-befe1382a689" alt="Schéma" width="426" height="280" />La vision de l’établissement d’une société basée sur une « Circulating and Ecological Economy » (CEE) a été formellement inscrite et promue par le Ministère de l’Environnement japonais (MOE) dans le 5<sup>ème</sup> Plan Fondamental pour l’Environnement en avril 2018. La CEE a été conceptualisée sous l’impulsion de l’<em>Institute for Global Environment </em>Strategies (IGES, institut proche du MOE), avant d’être reprise dans les discours du gouvernement. La CEE prône <strong>une société bas-carbone, autonome et décentralisée, basée sur l’harmonie avec la nature et la production locale d’énergie renouvelable</strong>. L’objectif est double : préserver les écosystèmes et les ressources tout en revitalisant les régions périphériques actuellement en déclin. Afin de mettre en application ce nouveau modèle, l’IGES promeut la mise en place de « Regional Circular (ou Circulating) Ecological spheres » (Regional CES), qui permettent d’optimiser la circulation des ressources naturelles, économiques et humaines.</p>
<p style="text-align: justify;">La CEE et les Regional CES sont le prolongement de précédents concepts mis en avant par le gouvernement japonais comme la <em> </em>« Regional Circular Sphere » de 2008, <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/04/26/valorisation-des-dechets-au-japon-le-concept-de-societe-respectueuse-du-cycle-des-materiaux">les 3R : Reduce, Reuse, Recycle</a> ou encore <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/08/30/les-politiques-japonaises-pour-la-biodiversite">la stratégie nationale sur la biodiversité </a>(2012-2020). Selon le <em>Central Environment Council </em>qui a dirigé les discussions sur ces idées, la CEE a été principalement fondée sur la base de deux concepts développés précédemment : la Regional Circular Sphere (<em>Chiiki-Junkan-Ken</em>) et la société en harmonie avec la nature (<em>Shizen Kyousei Shakai</em>).</p>
<p style="text-align: justify;">La Regional Circular Sphere avait été promue par le gouvernement japonais dans son second plan fondamental pour l’établissement d’une société respectueuse du cycle des matières en 2008. De nombreux modèles de recyclage de ressources comme le plastique, les déchets alimentaires, les déchets d’origine animale, le papier avaient été développés. Avec le temps, ce concept s’est surtout appliqué à la nécessité de revitaliser l’économie locale, en établissant des collaborations entre les zones rurales et urbaines et d’utiliser les ressources locales pour atténuer les hémorragies de capitaux et créer des opportunités d’emploi. On est donc passé d’une nécessité de circulation des ressources pour la réduction et le recyclage des déchets organiques, à l’engagement des acteurs locaux pour renforcer la société et l’économie locale.</p>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>2. Regional CES et CEE : une tentative d’intégration des différentes dimensions du développement durable</strong></h4>
<p style="text-align: justify;">Au cours des dernières années, le Japon a fragmenté ses politiques environnementales en abordant de manière séparée la protection de la biodiversité (Stratégie nationale sur la biodiversité de 2012 à 2020), l’efficacité des ressources (Loi fondamentale sur l’établissement d’une société respectueuse du cycle des matières) et la décarbonisation (Stratégie de long terme pour une société décarbonée soumise en mai 2019 à consultation publique). Le premier objectif du concept de Regional CES est de parvenir à une meilleure intégration de ces différents enjeux environnementaux.</p>
<p style="text-align: justify;">Au-delà des enjeux environnementaux, le Japon souhaite également répondre à l’ensemble des Objectifs de Développement Durable de l’ONU (SDGs), <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/03/26/appropriation-des-objectifs-de-developpement-durable-odd-de-l-onu-au-japon">qui sont de plus en plus présents au sein des communications du gouvernement et des entreprises japonaises</a>. Il s’agit donc d’intégrer les dimensions économiques et sociales du développement durable, en promouvant la revitalisation des régions et en luttant contre le déclin économique et démographique des régions les plus fragiles.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Regional CES" src="/Articles/ceaeb202-79cc-426e-9921-248d02c2ec6e/images/551acc88-6ba2-4a6f-bd72-0ee661b8cf9f" alt="Regional CES" width="854" height="444" />Afin de parvenir à une Circulating and Ecological Economy, le gouvernement évoque la nécessité pour chaque région de s’appuyer sur ses caractéristiques uniques, de manière à créer par la suite des symbioses et des échanges de ressources entre territoires voisins. Il s’agit de redécouvrir les ressources régionales et de faire d’elles un usage optimal. Ces ressources peuvent être multiples : sources d’énergie, ressources naturelles (forêts, sources naturelles d’eau chaude, etc), infrastructures, conglomérats industriels mais également culture indigène, artisanat, climat, savoir-faire des communautés, etc. Pour préserver la durabilité d’une région, il faut préserver ces ressources locales et empêcher leur altération par les activités socioéconomiques. Réciproquement, l’amélioration de la qualité des ressources peut mener à une amélioration des activités socioéconomiques. Une bonne gestion des ressources locales et une amélioration de leur qualité est donc primordiale. Par ailleurs, il est nécessaire de faire circuler ces ressources (naturelles, mais également économiques et humaines) à l’échelle optimale, et de créer des synergies entre les régions : les besoins pour une ressource donnée ne se trouvent en effet pas nécessairement dans la région qui dispose de cette ressource. Ce concept souligne la nécessité de trouver des solutions fondées sur les écosystèmes, pour s’adapter au changement climatique et parvenir à une société résiliente. </p>
<p style="text-align: justify;">Ainsi, les concepts de CEE et de Regional CES reprennent certains des principes de base d’autres concepts promouvant la durabilité, comme l’économie circulaire ou la société décarbonée, mais les développent en intégrant les trois dimensions du développement durable, et les croisent avec une logique d’aménagement du territoire.</p>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>3. Des initiatives déjà existantes : exemples de production locale d’énergie renouvelable, d’utilisation des ressources forestières et de soutien aux communautés vieillissantes</strong></h4>
<p style="text-align: justify;">Il existe déjà de multiples exemples de régions, de villes ou d’initiatives illustrant l’esprit des Regional CES. Ces exemples d’initiatives locales durables sont disséminés sur l’ensemble de l’archipel et ont bien souvent débuté dès les années 90 ou 2000. Ces initiatives locales, non coordonnées, ont contribué à faire émerger le concept de Regional CES, tel qu’il a ensuite été théorisé par l’IGES et promu par le gouvernement national. Ces exemples précurseurs sont également utilisés aujourd’hui comme modèles pour inspirer d’autres régions, villes et villages à s’engager dans des projets de Regional CES.</p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>3.1. Nagano : un modèle de production décentralisée d’énergie renouvelable </strong></h5>
<p style="text-align: justify;">La préfecture de Nagano vise une énergie 100% renouvelable et place la décarbonisation au premier plan de sa politique de développement durable. La stratégie de politique énergétique durable pour 2013-2020 (Nagano Sustainable Energy Policy Strategy), vise une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 36% d’ici 2030, dépassant ainsi les objectifs japonais de 26%. Nagano encourage notamment la promotion de projets d’énergie renouvelable communautaires, l’efficacité énergétique des entreprises et des bâtiments, ou encore un système de cartographie solaire. La préfecture a également élaboré un plan ambitieux visant à transformer la relation énergétique entre zones rurales et urbaines. Le bureau des entreprises de Nagano vend de l’hydroélectricité aux zones urbaines, exportant de l'énergie renouvelable vers des villes situées en dehors de la préfecture et générant ainsi des revenus à Nagano.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Nagano" src="/Articles/ceaeb202-79cc-426e-9921-248d02c2ec6e/images/9d0206a4-f405-4dd2-86c8-f7a028efae75" alt="Nagano" width="696" height="341" />Le système de vente d’électricité de Nagano : vente d’électricité aux grandes villes provenant de deux centrales hydroélectriques. Source: <a href="https://pub.iges.or.jp/pub/circulating-and-ecological-economy-regional"><span style="text-decoration: underline;">Circulating and Ecological Economy — Regional and Local CES: An IGES Proposal</span></a>.</p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>3.2. Hamamatsu : un partenariat public-privé pour l’indépendance énergétique</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Afin d’assurer son autosuffisance énergétique, la ville de Hamamatsu a créé en 2015 une société électrique locale : « Hamamatsu Energy Co., Ltd », grâce aux investissements de 9 entités, dont la ville elle-même et six entreprises locales. La société est la première entreprise locale d’électricité financée grâce à un investissement du gouvernement local. La ville s’est appuyée sur ses atouts : elle reçoit le plus d’heures de soleil du pays et dispose d’importantes ressources forestières ; les principales sources d’énergie sont donc l’énergie solaire et la biomasse. Hamamatsu Energy a fixé un plafond pour les investissements provenant de l’extérieur de la région et a également définit un objectif pour le ratio entre la production d’énergie locale et la consommation locale à au moins 80%. Ce cas illustre bien l’utilisation des ressources locales pour favoriser la résilience énergétique et la revitalisation de l’économie locale en créant une production énergétique et un système de consommation locaux. Hamamatsu Energy est également un exemple de collaboration public-privé fructueuse.</p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>3.3.</strong> <strong>Shimokawa : l’utilisation des ressources forestières pour la revitalisation</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">La ville de Shimokawa, située à Hokkaido, a mis en place son propre modèle de développement durable pour faire face à ses problèmes démographiques et économiques de long terme. Si l’agriculture, la foresterie et l’exploitation minière ont propulsé sa croissance jusqu’en 1960, la dégradation des industries principales de la ville et son éloignement de tout centre économique majeur ont mené à une diminution drastique de sa population par la suite. Shimokawa a pleinement embrassé la philosophie de la CEE en s’appuyant sur ses ressources pour trouver des solutions à ses problèmes de long-terme. Au total, 88% de la surface de la ville est couverte par des forêts offrant des possibilités de nouvelles activités économiques. La ville de Shimokawa a exploité ce potentiel et l’industrie de la foresterie joue à nouveau un rôle de premier plan dans l’économie de la ville : les activités forestières traditionnelles ont été ravivées, de nouveaux produits forestiers ont été développés et l’utilisation de biomasse forestière s’est généralisée. Cette renaissance a réduit les émissions de CO2 de 18% et a permis à la ville d’atteindre une autonomie énergétique de 49% en 2016.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, la ville a construit un Bio Village, Ichi no Hashi, en réponse au vieillissement de la population. Ce village combine le logement (22 unités) avec d’autres services sous une forme compacte. La biomasse forestière fournit de l’énergie à la communauté, minimisant ainsi les émissions de CO2, et une pépinière spécialisée dans les produits forestiers et un centre de recherche génèrent de nouvelles perspectives économiques. Ichi no Hashi est un bel exemple de la mise en œuvre pratique d’une Regional CES : capitalisant sur les principaux atouts de la région, le BioVillage intègre les trois dimensions du développement durable pour répondre à l’un des problèmes les plus urgents du Japon : une société surannée.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Ichi no hashi" src="/Articles/ceaeb202-79cc-426e-9921-248d02c2ec6e/images/dbadb25e-cd5d-4d47-934e-d804d93c104b" alt="Ichi no hashi" width="569" height="391" />Système de gestion de l’énergie du Bio Village Ichi no Hashi. Source : <a href="https://www.town.shimokawa.hokkaido.jp/section/kankyoumirai/2018-0524-SDGs-english.html"><span style="text-decoration: underline;">Site internet</span></a> de Shimokawa.</p>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>4. Les perspectives de développement de la CEE et de la Regional CES : appel à projet en cours, communication à l’internationale et limites de l’action locale</strong></h4>
<p style="text-align: justify;">Le Ministère de l’Environnement a lancé en 2019 un appel à candidatures pour soutenir une variété de projets portant la philosophie de la CEE. Entre 60 et 70 propositions ont été reçues et sont en cours d’évaluation. Les 20 projets sélectionnés à l’été 2019 bénéficieront d’un soutien budgétaire et de l’expertise d’une équipe consultative envoyée sur place. L’objectif est de faciliter les discussions entre une grande diversité d’acteurs, de manière à maximiser les chances de réussite des projets. Le MOE envisage pour l’instant de suivre l’évolution des initiatives sur trois ans et de tirer un premier bilan de l’impact et des retombées de ce programme de soutien. L’appel à candidature n’était pas restrictif et s’adressait aussi bien aux préfectures, qu’aux villes, ou aux acteurs locaux privés.</p>
<p style="text-align: justify;">Sur la scène internationale, le Japon a déjà fait la promotion des concepts de CEE et de Regional CES au sein de forums ou de groupes de travail consacrés à la durabilité et à la transition écologique, notamment la UN Biodiversity Conference de novembre 2018, la 24<sup>ème</sup> Conférence des Parties de l’UNFCCC de décembre 2018, la première rencontre du groupe de travail G20 Climate Sustainability de 2019, et le premier symposium africain sur la science durable qui s’est tenu en mars 2019. Le Japon affiche ainsi son désir de diffuser son modèle outre-mer et ambitionne également de collaborer directement avec les gouvernements locaux de pays tiers, notamment en Asie du Sud-Est. L’objectif serait de mettre l’expertise japonaise à disposition, mais aussi de bénéficier des enseignements des pays d’accueil sur des aspects sur lesquels le Japon est en retard, en particulier ce qui concerne l’implication des communautés locales dans les projets.</p>
<p style="text-align: justify;">Cependant, si le concept de Regional CES est bien inscrit dans le 5<sup>ème</sup> Plan Fondamental pour l’Environnement, les actions concrètes envisagées au niveau national, pour promouvoir et développer la décentralisation, l’autonomie et la résilience au sein des régions demeurent floues, voire inexistantes. Aucun changement législatif n’est prévu pour transférer des compétences aux collectivités et ainsi leur donner plus de marge de manœuvre. Sans réel transfert de compétences et sans stratégie nationale précise définie par le gouvernement central, il apparait difficile pour les gouvernements locaux d’agir. De plus, le budget alloué pour soutenir les initiatives de développement des Regional CES semble restreint et peu défini. Cette tentative du MOE de développer un nouveau cadre intégrant les différentes dimensions du développement durable est prometteur, encore faut-il que la conceptualisation soit suivie d’actions concrètes et ambitieuses de la part du gouvernement japonais. On retrouve ainsi certaines faiblesses identifiées sur une autre politique territoriale du Japon, celle des <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/12/21/compact-city-network-politique-urbaine-du-japon-en-reponse-au-declin-de-sa-population">Compact Cities</a>.</p>
<p style="text-align: justify;">L’intérêt du gouvernement japonais pour les concepts de CEE et Regional CES démontre toutefois une volonté de progressivement décentraliser les politiques liées au développement durable des territoires, dans la lignée des dynamiques déjà engagées en Europe, notamment en France avec les nombreuses mesures de décentralisation des politiques énergie-climat mises en place depuis la fin des années 2000.</p>
<p style="text-align: justify;">Ce mouvement s’accompagnera nécessairement de l’émergence de nouveaux types de services et d’entreprises, plus orientées vers le local, à l’image des opérateurs alternatifs d’électricité comme <a href="https://shizendenryoku.jp/">Shizen Denryoku</a> et <a href="https://minden.co.jp/">Minna Denryoku</a>, qui se spécialisent sur les énergies renouvelables achetées à de petits producteurs indépendants. Bien qu’apparaissant comme une démarche plutôt low-tech, la CEE et la Regional CES pourront donc bénéficier des technologies facilitant la décentralisation, telles que <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/05/09/le-developpement-de-l-iot-au-japon-pilier-de-la-strategie-gouvernementale-et-opportunites-pour-les-entreprises-francaises">l’internet des objets </a>pour optimiser des services diffus, et la blockchain pour le suivi des flux de ressources de tous types.</p>
<div class="focus">
<h5 style="text-align: justify;">Pour aller plus loin :</h5>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/12/21/compact-city-network-politique-urbaine-du-japon-en-reponse-au-declin-de-sa-population">Compact City + Network : politique urbaine du Japon en réponse au déclin de sa population</a> ;</li>
<li style="text-align: justify;"><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/12/20/carte-des-villes-japonaises-compact-city-network">Carte des villes japonaises Compact City + Network</a> ;</li>
<li style="text-align: justify;"><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2017/12/08/etude-politiques-japonaises-de-developpement-des-energies-renouvelables-et-de-maitrise-de-l-energie-comparaison-avec-la-france">Etude : Politiques japonaises de développement des énergies renouvelables et de maitrise de l’énergie / Comparaison avec la France</a> ;</li>
<li style="text-align: justify;">Voir notre dossier <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/07/04/dossier-l-economie-circulaire-au-japon">L'économie circulaire au Japon</a>, qui présente une série d'articles sur les politiques et les initiatives japonaises en matière de transition vers une économie plus respectueuse des ressources, dans des domaines variés (gestion des déchets alimentaires, nouveaux modèles d'utilisation des ressources énergétiques, recyclage des terres rares, lutte contre le plastique, etc) ;</li>
<li style="text-align: justify;"><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/11/09/world-circular-economy-forum-2018-l-economie-circulaire-presentee-comme-nouveau-modele-de-croissance-et-de-developpement">World Circular Economy Forum 2018 – L’économie circulaire présentée comme nouveau modèle de croissance et de développement</a> ;</li>
<li style="text-align: justify;"><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/02/04/seminaire-3r-et-dechets-plastiques-du-gouvernement-metropolitain-de-tokyo">Séminaire "3R et déchets plastiques" du Gouvernement Métropolitain de Tokyo</a> ;</li>
<li style="text-align: justify;"><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/02/08/economie-circulaire-participation-de-la-ville-de-paris-au-projet-de-tokyo-mobiles-to-medals">Economie circulaire : participation de la ville de Paris au projet de Tokyo « Mobiles to Medals »</a>.</li>
</ul>
</div>62ef457e-372a-46ad-9550-a8f0f5579ce2Le programme d'efficacité énergétique 2019 - 2030 du VietnamLe 16 avril 2019 a eu lieu la 3ème réunion du groupe de travail sur l’efficacité énergétique du Vietnam Energy Partnership Group, avec en sujet phare la présentation du nouveau programme d'efficacité énergétique du Vietnam pour 2019 - 2030. Ont aussi été discutés une étude comparative des mesures d'efficacité énergétique dans les secteurs de la canne à sucre, du ciment et du textile, et les dispositifs d'efficacité énergétique dans le secteur du batiment.2019-05-28T00:00:00+02:00<p>Le 16 avril 2019 a eu lieu la 3ème réunion du groupe de travail sur l’efficacité énergétique du Vietnam Energy Partnership Group, avec en sujet phare la présentation du nouveau programme d'efficacité énergétique du Vietnam pour 2019 - 2030. Ont aussi été discutés une étude comparative des mesures d'efficacité énergétique dans les secteurs de la canne à sucre, du ciment et du textile, et les dispositifs d'efficacité énergétique dans le secteur du batiment.</p>2e9583c0-a1db-4cc4-91d0-fd5ff777d83aActualités Japon - Énergie, Environnement, Transport, Construction - Mai 2019 (II)Environnement : Les principales enseignes de proximité (konbinis) vont autoriser les rabais sur les produits proches de l’expiration pour réduire le gaspillage alimentaire. Climat : La ville de Tokyo se fixe un objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050.2019-05-22T00:00:00+02:00<p style="text-align: right;"> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;"><strong>Environnement<br /></strong></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><strong>Focus : Les principales enseignes de proximité (<em>konbinis</em>) vont autoriser les rabais sur les produits proches de l’expiration pour réduire le gaspillage alimentaire<br /></strong></li>
<li><em>Et aussi : Appel de WWF à revoir la politique japonaise sur le commerce d'ivoire / Dernière expédition baleinière "scientifique" dans le Pacifique / Restriction du commerce de déchets plastiques sales à partir de 2021 / Incinération par les collectivités des déchets plastiques d'entreprises s'amoncelant<br /></em></li>
</ul>
<p><strong>Climat</strong></p>
<ul>
<li> <strong>Focus : La ville de Tokyo se fixe un objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050</strong></li>
<li><em>Et aussi : 100 entreprises japonaises s'allient pour la divulgation d'informations sur les risques posés par le changement climatique / Mizuho restreint ses financements aux projets charbon</em></li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>Transport<br /></strong></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><em>Adoption de la révision de la loi en matière de sûreté des véhicules autonomes / Accroissement du trafic aérien à destination de Tokyo / Essais du nouveau TGV le plus rapide du monde / Accroissement des mesures de sécurité sur les réacteurs et pièces de moteur d'IHI / Allocation préliminaire de slots sur Haneda à 4 compagnies US / Augmentation du trafic shinkansen sur la ligne Tokyo-Osaka / Première hausse de tarifs en 23 ans pour JR Hokkaido / Joint-venture JAL - Malaysia Airlines<br /></em></li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>Energie<br /></strong></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><em>Adoption de la loi de promotion de l'efficacité énergétique dans les bureaux et autres bâtiments / Interrogations sur l'emploi de produits Huawei par les énergéticiens solaires nippons / Recherche conjointe Honda Motors - General Motors sur l'intégration des véhicules électriques dans les smart grids / Commercialisation du premier liquéfacteur d'hydrogène japonais par KHI d'ici 2020<br /></em></li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong> Infrastructures</strong></p>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><em>Exportations d'infrastructures de qualité vers l'Asie centrale / Association Japon-Inde-Sri Lanka pour le développement du port de Colombo<br /></em></li>
</ul>
</div>
<h4><strong>Environnement</strong></h4>
<h6><strong>Les principales enseignes de proximité (<em>konbinis</em>) vont autoriser les rabais sur les produits proches de l’expiration pour réduire le gaspillage alimentaire</strong></h6>
<p><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/2e9583c0-a1db-4cc4-91d0-fd5ff777d83a/images/f67ffeac-7fc2-4d88-b926-f491ca12b745" alt="Nikkei Asian Review Bentos" width="330" height="206" />En vue de réduire le gaspillage alimentaire dans leurs magasins, Seven-Eleven Japan et Lawson ont annoncé qu’ils allaient revoir leur politique de fixation de prix pour donner plus de marge à leurs franchisés dans le choix de réduire les prix des biens (<em>onigiris </em>et<em> bentos</em>) dont la date de péremption approche.</p>
<p>La <em>Japan Fair Trade Commission</em> avait ordonné à Seven-Eleven Japan en 2009 de ne pas empêcher ses franchisés de vendre à rabais les produits proches de l’expiration, mais les opérateurs des magasins indiquaient depuis lors qu’ils n’arrivaient pas à obtenir l’aval du siège la majorité du temps.</p>
<p>Au Japon, 6 millions de tonnes d’aliments comestibles sont jetés chaque année. Le gouvernement vise une réduction du gaspillage alimentaire dans toute la chaîne agro-industrielle à environ 2,7 millions de tonnes d’ici 2030.</p>
<p><strong>Sources : </strong><em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-trends/Seven-Eleven-leads-Japan-s-drive-to-cut-food-waste">Nikkei Asian Review</a></em><em>, 13 mai 2019; <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-trends/Japan-s-Seven-Eleven-to-start-discounting-unsold-food">Nikkei Asian Review</a>, <a href="http://the-japan-news.com/news/article/0005747648">The Japan News</a>, <a href="http://www.asahi.com/ajw/articles/AJ201905170033.html">The Asahi Shimbun</a>, 17 mai 2019; <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-trends/58-000-shops-later-Japan-s-convenience-stores-turn-fresh-page">Nikkei Asian Review</a>, <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/05/18/national/japanese-convenience-stores-tackle-food-waste-issue-households-restaurants-slow-get-board/">The Japan Times</a>, 18 mai 2019; <a href="http://the-japan-news.com/news/article/0005751256">The Japan News</a>, 19 mai</em> <em>2019</em>.<em><br /></em></p>
<div class="focus">
<p><strong>Et aussi…</strong></p>
<ul>
<li>WWF Japan appelle le gouvernement japonais à revoir sa politique sur le commerce d’ivoire | <em><a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190509/p2a/00m/0in/002000c">The Mainichi</a></em><em>, 9 mai 2019.</em></li>
<li>Le Japon lance sa dernière expédition baleinière « scientifique » dans le Pacifique | <em><a href="https://english.kyodonews.net/news/2019/05/adbd14a1bac9-japan-begins-last-round-of-research-whaling-off-pacific-coast.html">Kyodo News</a>, 4 mai 2019.</em></li>
<li>Les signataires de la Convention de Bâle adoptent la proposition de la Norvège et du Japon de restreindre le commerce de déchets plastiques sales à partir de 2021 | <em><a href="https://asia.nikkei.com/Politics/International-relations/Countries-agree-on-treaty-to-regulate-trade-in-plastic-waste">Nikkei Asian Review</a></em><em>, 11 mai 2019.</em></li>
<li>Le Ministère de l’Environnement appelle les municipalités à incinérer les déchets plastiques des entreprises, mesure d’urgence face à l’amoncellement de déchets liés au ban d’importation de la Chine | <em><a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/05/17/national/japan-ask-municipalities-dispose-industrial-plastic-waste-piles-due-china-ban/#.XN5dYmPgr4Y">The Japan Times</a>, 17 mai 2019.</em></li>
</ul>
</div>
<h4>Climat</h4>
<p><strong>La ville de Tokyo se fixe un objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050</strong></p>
<p><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/2e9583c0-a1db-4cc4-91d0-fd5ff777d83a/images/b8020382-5679-46a1-9790-2fd34fbfe880" alt="Nikkei Koike U20" width="331" height="248" />À l’occasion du Sommet des Maires U20, la Gouverneure de Tokyo Yuriko Koike a annoncé que sa ville se doterait d’un objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Une stratégie (« <em>Zero Emission Tokyo Strategy</em> ») devrait être présentée à cette fin d’ici le mois de décembre.</p>
<p>Les mesures envisagées par le gouvernement métropolitain concernent notamment les infrastructures pour véhicules électriques (doublement du nombre de sites de recharge classique de 2 500 aujourd’hui à 5 000 en 2025, triplement des sites de recharge rapide de 300 aujourd’hui à 1 000 en 2030) et les déchets plastiques (réduction de 40 % du volume de déchets incinérés d’ici 2030 via un soutien au recyclage et au non-emploi de plastiques à usage unique).</p>
<p><strong>Source :</strong> <em><a href="https://www.nikkei.com/article/DGXMZO45051510R20C19A5MM0000/?n_cid=TPRN0011"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a>, 21 mai 2019.</em></p>
<div class="focus">
<p><strong>Et aussi...</strong></p>
<ul>
<li>100 entreprises japonaises s’allient en faveur des propositions de la <em>Task Force on Climate-related Financial Disclosures</em> (TCFD) pour la divulgation d’informations sur les risques posés par le changement climatique sur leur activité | <em><a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Environment/Corporate-Japan-steps-up-disclosure-of-climate-change-risks">Nikkei Asian Review</a></em><em>, 14 mai 2019.</em></li>
<li>Mizuho FG durcit ses conditions de financement des projets de centrale à charbon | <em><a href="https://www.nikkei.com/article/DGKKZO45085810R20C19A5EE9000/">Nikkei</a>, 22 mai 2019.</em></li>
</ul>
</div>
<h4>Transport</h4>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li>La Diète approuve les révisions apportées à la loi sur les véhicules de transport routier en matière de sûreté des véhicules autonomes | <em><a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/05/17/business/diet-oks-revisions-transportation-law-ensure-safety-self-driving-vehicles/">The Japan Times</a></em><em>, 17 mai 2019; </em><em><a href="http://the-japan-news.com/news/article/0005747307">The Japan News</a></em><em>, 18 mai 2019.</em></li>
<li>Le trafic aérien international à destination de Tokyo s’accroit avec la multiplication des vols low-costs, en particulier en provenance d’Asie du Sud-Est | <em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-trends/Asia-s-budget-airlines-flock-to-Tokyo-lifting-Japan-s-tourism">Nikkei Asian Review</a></em><em>, 10 mai 2019.</em></li>
<li>JR East lance les essais du Alfa-X, TGV le plus rapide du monde (360 km/h) devant entrer en service en 2030 | <em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/World-s-fastest-bullet-train-starts-test-runs-in-Japan">Nikkei Asian Review</a></em><em>, 10 mai 2019; <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/05/16/business/corporate-business/jr-east-shinkansen-alfa-x-prototype-hits-320-kph-test-run-northeastern-japan/">The Japan Times</a>, 16 mai 2019.</em></li>
<li>IHI, fournisseur d’Airbus et Boeing, va accroître les mesures de sécurité sur ses produits suite à la révélation d’inspections insuffisantes sur ses réacteurs et pièces de moteur depuis 2009 | <em><a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190510/p2g/00m/0bu/099000c">The Mainichi</a>, 10 mai 2019.</em></li>
<li>Allocation préliminaire de nouveaux slots sur Haneda à quatre compagnies américaines | <em><a href="http://the-japan-news.com/news/article/0005747725">The Japan News</a></em><em>, 17 mai 2019.</em></li>
<li>Un <em>Nozomi</em> (shinkansen le plus rapide) partira toutes les 5 minutes sur la ligne Tokyo-Osaka à compter du printemps 2020 | <em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Japan-s-fastest-bullet-train-to-squeeze-out-trip-every-5-minutes2">Nikkei Asian Review</a></em><em>, 17 mai 2019.</em></li>
<li>JR Hokkaido souhaite augmenter ses tarifs pour la première fois en 23 ans | <em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Japan-s-23-year-train-fare-freeze-ends-in-Hokkaido">Nikkei Asian Review</a></em><em>, <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/05/11/national/media-national/jr-hokkaido-confronts-harsh-realities-financing-rail-lines-depopulated-areas/">The Japan Times</a>, 11 mai 2019; <a href="http://the-japan-news.com/news/article/0005742875">The Japan News</a>, 16 mai 2019.</em></li>
<li>JAL et Malaysia Airlines se lancent dans une joint-venture |<em> <em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/JAL-and-Malaysia-Airlines-aim-to-form-joint-venture">Nikkei Asian Review</a></em><em>, 8 mai 2019.</em></em></li>
</ul>
<h4>Energie</h4>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li>La Diète adopte la loi destinée à promouvoir l’efficacité énergétique dans les bureaux et autres bâtiments | <em><a href="http://the-japan-news.com/news/article/0005731105">The Japan News</a></em><em>, 11 mai 2019.</em></li>
<li>Les entreprises du solaire nippones s’interrogent sur leur emploi de produits Huawei suite à l’appel des Etats-Unis à y faire obstacle | <em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Japan-solar-farms-dim-on-Huawei-as-US-sounds-alarm">Nikkei Asian Review</a></em><em>, 12 mai 2019.</em></li>
<li>Honda Motor et General Motors s’associent dans un projet de recherche sur l’intégration des véhicules électriques dans les smart grids pour stabiliser la fourniture d’électricité | <em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Automobile/Honda-and-GM-join-in-smart-grid-and-electric-car-research">Nikkei Asian Review</a></em><em>, 20 mai 2019.</em></li>
<li>KHI vise la commercialisation du premier liquéfacteur d’hydrogène japonais d’ici 2020 | <em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Hydrogen-power-in-Japan-poised-for-boost-from-new-supply-tech">Nikkei Asian Review</a>, 22 mai 2019.</em></li>
</ul>
<h4><strong>Infrastructures & Construction</strong></h4>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li>Le gouvernement japonais se fait l’avocat d’exportations d’infrastructures de qualité à destination de l’Asie centrale | <em><a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190519/p2g/00m/0bu/023000c">The Mainichi</a>, 19 mai 2019.</em></li>
<li>Le Japon, l’Inde et le Sri Lanka s’associent pour le développement conjoint du port de Colombo | <em><em><a href="https://asia.nikkei.com/Politics/International-relations/Japan-and-India-to-develop-Colombo-port-countering-Belt-and-Road">Nikkei Asian Review</a></em><em>, 20 mai 2019</em> </em></li>
</ul>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;"><em><em>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/JP/energie-environnement-transport-construction"><span style="color: #15c7d2;">Pôle Développement Durable</span></a> du <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/JP"><span style="color: #15c7d2;">Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo</span></a> (Direction Générale du Trésor / Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire). Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</em></em></p>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><em><em><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2017/08/30/revue-d-actualites-japon-energie-environnement-transport-construction"><span style="color: #15c7d2;">En savoir plus / S'abonner à la lettre d'actualités Energie, Environnement, Transport, Construction Japon</span></a></em></em></li>
<li style="text-align: justify;"><em><em><a href="https://twitter.com/frtreasuryjapan?lang=fr"><span style="color: #15c7d2;">Suivre le SER de Tokyo sur Twitter</span></a></em></em></li>
</ul>
</div>
<p style="text-align: right;"><em>Edition préparée par <a href="https://www.linkedin.com/in/marine-malacain-170b76a0/"><span style="color: #0066cc;">Marine Malacain</span></a> avec l'appui de Machi Yôda</em><em>. <br />Relecture : </em><a href="https://www.linkedin.com/in/stefanledu/"><em><span style="color: #0066cc;">Stéfan Le Dû</span></em></a><em>.</em></p>
<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_11788725411557299907478" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true">
<p style="margin: 0cm 0cm 6pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><strong><span style="font-family: 'Times New Roman',serif;"><span style="color: #000000;">Le gouvernement japonais dévoile son projet de stratégie à long terme sur le climat</span></span></strong></p>
<pre><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;">Le gouvernement japonais a finalisé son projet de stratégie à long terme pour lutter contre le changement climatique, avec finalement peu de changements par rapport au plan proposé par le conseil des experts le 2 avril. </span></span></pre>
<pre><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;"> </span></span></pre>
<pre><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;">Selon le projet, qui est maintenant ouvert à la consultation publique, le gouvernement prévoit entre autre d'atteindre le statut « énergie zéro » pour tous les logements d'ici le début de la seconde moitié de ce siècle en promouvant l'énergie solaire et d'autres dispositifs permettant d'économiser l'énergie. Le gouvernement souhaite également renforcer le déploiement de l’hydrogène, via la baisse des coûts de production, le déploiement des véhicules à hydrogène et des stations de recharge, etc. Par ailleurs, les efforts pour commercialiser les technologies de captage et de stockage du carbone seront accélérés. </span></span></pre>
<pre><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;"> </span></span></pre>
<pre><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;">Le gouvernement espère adopter officiellement le document avant le sommet du G20 à Osaka en juin.</span></span></pre>
<p style="margin: 0cm 0cm 6pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><strong><span style="font-family: 'Times New Roman',serif;"><span style="color: #000000;"> </span></span></strong></p>
</div>86db4b20-4c36-40ee-9406-4b68a7c8c74b12ème rencontre biennale France-Japon sur le bâtimentDu 8 au 10 mai 2019 avait lieu à Tokyo la 12ème rencontre franco-japonaise sur le logement et la construction. Les échanges ont porté sur une grande variété de sujets : l’efficacité énergétique des bâtiments, la construction bois, les modèles numériques de bâtiments, et l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Cet évènement a permis d'accélérer et de structurer les échanges techniques entre les deux pays sur la construction bois, avec des perspectives prometteuses pour 2020/2021. Cette rencontre a également permis à la France de valoriser les activités de la Global Alliance for Building & Construction (GlobalABC) auprès des autorités japonaises. 1. Une coopération ancienne, qui accélère sur les sujets liés au bâtiment durable, intégrant les questions environnementales et socialesLa 12ème édition du dialogue institutionnel entre la France et le Japon sur le bâtiment s’est tenue à Tokyo du 8 au 10 mai. Les réunions ont lieu tous les deux ans, depuis 1992, en altern2019-05-16T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;"><em>Du 8 au 10 mai 2019 avait lieu à Tokyo l</em><em>a 12<sup>ème</sup> rencontre franco-japonaise sur le logement et la construction. Les échanges ont porté sur une grande variété de sujets : l’efficacité énergétique des bâtiments, la construction bois, les modèles numériques de bâtiments, et l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Cet évènement a permis d'accélérer et de structurer les échanges techniques entre les deux pays sur la construction bois, avec des perspectives prometteuses pour 2020/2021. Cette rencontre a également permis à la France de valoriser les activités de la Global Alliance for Building & Construction (GlobalABC) auprès des autorités japonaises. </em></p>
</div>
<h4 style="text-align: justify;">1. Une coopération ancienne, qui accélère sur les sujets liés au bâtiment durable, intégrant les questions environnementales et sociales</h4>
<p style="text-align: justify;">La 12<sup>ème</sup> édition du dialogue institutionnel entre la France et le Japon sur le bâtiment s’est tenue à Tokyo du 8 au 10 mai. Les réunions ont lieu tous les deux ans, depuis 1992, en alternance avec les rencontres sur la ville durable. Les délégations étaient conduites par le <a href="http://www.mlit.go.jp/en/index.html">ministère japonais du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme </a>( MLIT) et par les ministères français de la Transition Ecologique et Solidaire (MTES) et de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les Collectivités Territoriales (MCTRCT). Des centres techniques étaient également associés : le <a href="http://www.cstb.fr/fr/">Centre Scientifique et Technique du Bâtiment </a>(CSTB) et <a href="https://www.fcba.fr/">l'Institut Technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement </a>(FCBA) côté français, et le <a href="https://www.bcj.or.jp/en/">Building Center of Japan </a>(BCJ) et le <a href="https://www.kenken.go.jp/english/">Building Research Institute </a>(BRI) côté japonais. Le FCBA est spécialisé sur le bois, et le BRI est un centre de recherche sous tutelle du MLIT. Le BCJ quant à lui, est une structure non lucrative autonome, spécialisée dans la certification de bâtiments. Le MLIT avait également associé diverses entreprises japonaises du secteur : <a href="https://www.ykk.com/english/">YKK</a> AP, <a href="https://www.toto.com/">Toto</a>, <a href="https://www.takenaka.co.jp/takenaka_e/">Takenaka</a>, <a href="http://sfc.jp/english/">Sumitomo Forestry</a>, <a href="https://www.sekisuihouse-global.com/">Sekisui House</a>, <a href="https://www.yamashitasekkei.co.jp/en/">Yamashita Sekkei</a>, <a href="https://www.nihonsekkei.co.jp/?lang=en">Nihon Sekkei</a>, <a href="https://www.daiwahouse.com/English/">Daiwa House</a>, <a href="https://www.cbl.or.jp/english/">CBL</a>.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Participants" src="/Articles/86db4b20-4c36-40ee-9406-4b68a7c8c74b/images/eeb6c28a-9963-4cee-8b10-e6ded263f021" alt="Participants" width="740" height="360" /></p>
<p style="text-align: justify;">Dans la continuité de l’édition précédente qui avait eu lieu fin 2016 à Paris, le thème de la <strong>construction bois</strong> était un des principaux sujets. Les deux pays ont par ailleurs présenté leurs <strong>politiques en matière de logement</strong> en lien avec la démographie et les questions sociales, ainsi que les efforts menés en matière <strong>d’efficacité énergétique des bâtiments</strong>, d’utilisation des <strong>maquettes numériques</strong> (BIM – Building Information Modelling) et <strong>d’accessibilité des logements aux personnes handicapées ou âgées</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">Comme ce fut le cas début 2018 lors de la <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/01/31/cinquieme-rencontre-franco-japonaise-sur-la-ville-durable-a-tokyo-et-kanazawa">rencontre ville durable</a>, <strong>les angles choisis par les deux pays reflètent des priorités différentes. Du côté français, les questions environnementales et sociales sont centrales. Côté japonais ce sont plutôt les enjeux démographiques, de sécurité, de confort et de santé qui priment. </strong>Ainsi, si la question de l’empreinte énergie-carbone est bien présente au sein des politiques japonaises, l'introduction par le gouvernement français de règlementations strictes sur la construction de bâtiments démontre une avance importante de la France, aussi bien dans la conception des règlementations, que dans leur acceptation par les acteurs. </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: left;" title="Construction" src="/Articles/86db4b20-4c36-40ee-9406-4b68a7c8c74b/images/adcc73c1-5f5b-44a5-80eb-d92dbbd15115" alt="Construction" width="416" height="306" />Au Japon, une des principales préoccupations mise en avant est celle de <strong>l’augmentation du nombre de logements vacants</strong>, qui a quasiment doublé en 20 ans, atteignant 8 millions d’unités sur un parc de 60 millions. En réponse, le gouvernement national et les collectivités mettent en place des mesures fiscales et de soutien financier pour encourager l’utilisation de ces logements, ce qui a permis de ralentir la croissance du nombre de logements vacants depuis 2014. Ce sujet est une des trois priorités de la politique du logement sur 10 ans, les deux autres étant le <strong>développement d’un parc de logements adaptés à différentes populations</strong> (jeunes, personnes avec jeunes enfants, personnes âgées) et la <strong>revitalisation de l’industrie du logement</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">Malgré un stock de logements vacants en augmentation, <strong>le Japon ne dispose pas de politique forte sur la rénovation des habitations</strong>. Selon le MLIT, ce faible taux de rénovation s'explique par les 1 millions de constructions nouvelles sortant de terre chaque année, qui offrent un accès facile à des logements neufs, plus surs et plus performants.</p>
<p style="text-align: justify;">En lien avec ce sujet, les délégations ont également échangé sur les situations actuelles en France et au Japon en matière d’hébergement touristique par les plateformes en ligne comme AirBnB. Les deux pays ont restreint le nombre de jours de location autorisée chaque année. Dans le même temps, le Japon cherche à promouvoir la transformation de logements vacants en capacités hôtelières, en assouplissant les règles de sécurité (incendie, évacuation…).</p>
<h4 style="text-align: justify;">2. Accélération et structuration des échanges sur la construction bois</h4>
<p style="text-align: justify;">La question de l’usage du bois était déjà à l’ordre du jour des dernières rencontres, favorisant des rapprochements, par ailleurs accélérés grâce à l’implication et la détermination d’un acteur français : le FCBA. Institut technologique spécialisé sur le bois, ce dernier a identifié le Japon comme partenaire stratégique il y a plusieurs années. En 2016, le FCBA a signé avec l’entreprise japonaise NICE Corporation un accord de coopération, dans le cadre du grand forum de l’innovation franco-japonaise. Ceci a permis de développer des <strong>projets de recherche conjoints, </strong>notamment sur le confort dans les constructions bois (en partenariat avec l’université Keio à Tokyo) et de consolider une participation japonaise importante au tout premier congrès mondial <a href="http://wood-rise-congress.org/">Woodrise</a> sur les immeubles bois de grande hauteur, qui s'est déroulé à Bordeaux en septembre 2017.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un accord technique entre le FCBA et le BRI</strong> a été discuté à partir de l’été 2018, et a pu être signé le 8 mai 2019 en marge de la rencontre. Cet accord vise à positionner le FCBA et le BRI comme « têtes de pont » pour relier les réseaux français et japonais impliqués dans la recherche et l’innovation pour l’usage du matériau bois dans les bâtiments.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Signature FCBA BRI" src="/Articles/86db4b20-4c36-40ee-9406-4b68a7c8c74b/images/b29af2ee-fdfb-480e-96b9-1b1752c54ba7" alt="Signature FCBA BRI" width="426" height="320" /></p>
<p style="text-align: center;"><em>Signature Accord Technique FCBA-BRI</em></p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, <strong>la Japan International Association for the Industry of Building and Housing</strong> <strong>(JIBH)</strong> <strong>a signalé sa volonté de rejoindre l’alliance Woodrise</strong>. La JIBH est une structure jeune, créée en 2018, qui regroupe déjà 60 membres, dont des acteurs emblématiques du secteur comme le BCJ et Sumitomo Forestry. La JIBH propose en outre d’organiser au Japon en 2021 la 3<sup>ème</sup> édition de Woodrise, après le Canada qui accueillera l’édition 2019 à Québec, du 30 septembre au 4 octobre.</p>
<h4 style="text-align: justify;">3. Echanges scientifiques et techniques : des perspectives encourageantes</h4>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: left;" title="BRI" src="/Articles/86db4b20-4c36-40ee-9406-4b68a7c8c74b/images/f8962643-c5f9-4fd0-8ff0-86c1ebe3ee1a" alt="BRI" width="168" height="299" />Le service pour la science et la technologie de l’Ambassade a profité de cette séquence pour rencontrer les représentants du FCBA et du CSTB. Il leur a présenté les différents dispositifs de soutien à la coopération scientifique entre les deux pays, tels que les programmes de mobilité étudiante au niveau master et doctorat, les programmes de financement de la recherche et de mobilité des chercheurs ou encore le soutien à l’organisation de séminaires scientifiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pour le FCBA, ces outils pourraient accompagner le démarrage des activités de R&D dans le domaine de la construction bois mentionnées dans le cadre de l’accord signé avec le BRI</strong>. Il a été évoqué par exemple la possibilité de démarrage d’un doctorat partagé ou encore l’organisation en 2020 d’un séminaire en vue de préparer le volet scientifique de Woodrise 2021, qui pourrait avoir lieu au Japon. Dans la continuité de la trajectoire imprimée depuis quelques années, les échanges entre le Japon et le FCBA se sont avérés très fructueux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Quant au CSTB, les activités scientifiques avec le Japon dans le domaine de la construction existent depuis de nombreuses années</strong> : depuis les années 1980 avec le BCJ et depuis 2012 avec le BRI. L’entretien a permis de faire un point sur ces activités, d’évoquer les difficultés rencontrées (notamment autour des questions linguistiques) et d’identifier des priorités thématiques. La visite des impressionnantes installations du BRI le 10 mai a permis au CSTB d’identifier un nouveau potentiel de coopération, autour des expérimentations pour les bâtiments.</p>
<h4 style="text-align: justify;">4. Recherche d’une plus grande implication du Japon dans l’alliance GlobalABC</h4>
<p style="text-align: justify;">En complément du programme de la rencontre biennale, la délégation française du MTES-MCTRCT a souhaité profiter de sa venue à Tokyo pour <strong>faire un point avec les autorités japonaises quant à l’implication du Japon dans la <a href="https://www.globalabc.org/">GlobalABC</a></strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">Lancée lors de la COP21 par la France, fortement soutenue par quelques pays dont l’Allemagne, la Suisse, le Canada, le Mexique, le Maroc et les Emirats Arabes Unis, cette alliance vise à <strong>accélérer la transition bas carbone des bâtiments, secteur stratégique pour la réalisation de l’Accord de Paris</strong>. Le Japon est membre de la GlobalABC depuis sa création, avec 3 membres : le MLIT (représentant le gouvernement), le Tokyo Metropolitan Government (TMG) et l’entreprise Sekisui House. Cependant, le Japon demeure en retrait des évènements et discussions.</p>
<p style="text-align: justify;">Yves-Laurent Sapoval, co-président au nom de la France de la GlobalABC, a donc rencontré le MLIT (Policy Bureau), le ministère des Affaires Etrangères japonais (MOFA), l’agence de développement JICA et le TMG. Plusieurs propositions opérationnelles de renforcement de la participation du Japon ont été formulées, dont un projet de table ronde régionale GlobalABC en Asie (que le Japon pourrait accueillir ou co-financer, s’il le souhaite), un soutien officiel du gouvernement japonais à l’appel mondial pour l’efficacité énergétique des bâtiments (signé par la France, l’Allemagne, le Mexique et le Maroc, et qui sera mis en avant au sommet climat ONU de septembre et/ou à la COP25 au Chili), ou encore une participation au financement de l’alliance GlobalABC.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">La semaine de rencontre s'est soldée par la visite de deux sites japonais : l'impressionnant bâtiment de l'association des coopératives japonaises du bois (Mokuzai Kaikan) à Tokyo, et le centre de recherche du BRI à Tsukuba. La prochaine session se déroulera en France en 2020.</p>
<p><img class="marge" title="Visite" src="/Articles/86db4b20-4c36-40ee-9406-4b68a7c8c74b/images/beaf7a32-f9a5-4d61-8d8e-b533d04a0131" alt="Visite" width="465" height="226" /><img class="marge" title="Mokuzai Kaikan" src="/Articles/86db4b20-4c36-40ee-9406-4b68a7c8c74b/images/4f40ce34-2db6-43a7-a1f1-4601142df580" alt="Mokuzai Kaikan" width="402" height="228" /></p>
<p style="text-align: center;"><em>Visite du Mokuzai Kaikan à Tokyo</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div class="focus">
<h5 style="text-align: justify;">Pour en savoir plus...</h5>
<ul style="text-align: justify;">
<li style="text-align: left;"><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/01/31/cinquieme-rencontre-franco-japonaise-sur-la-ville-durable-a-tokyo-et-kanazawa">Cinquième rencontre franco-japonaise sur la ville durable, à Tokyo et Kanazawa</a> ;</li>
<li style="text-align: left;"><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/11/06/these-professionnelle-cultural-drivers-of-sustainable-housing-japan-france-a-case-study">Thèse professionnelle : "Cultural drivers of sustainable housing / Japan - France / A case study"</a> ;</li>
<li style="text-align: left;"><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/12/21/compact-city-network-politique-urbaine-du-japon-en-reponse-au-declin-de-sa-population">Compact City + Network : politique urbaine du Japon en réponse au déclin de sa population </a>;</li>
<li style="text-align: left;"><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/12/06/amenagement-durable-la-ville-japonaise-de-kanazawa-visite-le-projet-paris-rive-gauche">Aménagement durable : la ville japonaise de Kanazawa visite le projet Paris Rive Gauche</a> ;</li>
<li style="text-align: left;">Voir la sous-partie Construction dans <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/05/08/actualites-japon-energie-environnement-transport-construction-mai-2019-i">Actualités Japon - Énergie, Environnement, Transport, Construction - Mai 2019 (I)</a> ;</li>
<li style="text-align: left;">Voir la sous-partie Construction dans <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/02/07/actualites-japon-energie-environnement-transport-construction-fevrier-2019-i">Actualités Japon - Énergie, Environnement, Transport, Construction - Février 2019 (I)</a>.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"> </p>
</div>c69b113a-40b4-4cd1-b19e-b7feb7a0457fActualités Japon - Énergie, Environnement, Transport, Construction - Mai 2019 (I) Environnement & ClimatFocus : La stratégie à long terme sur le climat finaliséeEt aussi : L'autopsie d'une baleine bleue met en lumière la pollution marine / La présence de poissons migrateurs attire l'attention sur le réchauffement des eaux / Lancement de la campagne annuelle "Cool Biz"TransportFocus : Le gouvernement japonais exige une amélioration de l'efficacité énergétique des véhiculesEt aussi : Des autobus autonomes testés dès l'année prochaine / Utilisation commerciale de Yokota pendant les Jeux de 2020 / Réunion d'échange technique entre JR East et la RATPEnergieFocus : Le projet de centrale à charbon de Yamaguchi revu à la baisseEt aussi : Malgré son engagement dans les énergies renouvelables, JERA souligne l'importance du charbon / Face aux sanctions américaines, le gouvernement japonais s'engage à sécuriser son approvisionnement énergétique / Le transformateur de GNL Chiyoda soutenu par Mitsubishi Corp. et MUFG Infrastructures & ConstructionNeutralité carbone de2019-05-09T00:00:00+02:00<p style="text-align: right;"> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;"><strong>Environnement & Climat<br /></strong></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><strong>Focus : La stratégie à long terme sur le climat finalisée<br /></strong></li>
<li><em>Et aussi : L'autopsie d'une baleine bleue met en lumière la pollution marine / La présence de poissons migrateurs attire l'attention sur le réchauffement des eaux / Lancement de la campagne annuelle "Cool Biz"<br /></em></li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>Transport<br /></strong></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><strong>Focus :</strong><strong> Le gouvernement japonais exige une amélioration de l'efficacité énergétique des véhicules<br /></strong></li>
<li><em>Et aussi : Des autobus autonomes testés dès l'année prochaine / Utilisation commerciale de Yokota pendant les Jeux de 2020 / Réunion d'échange technique entre JR East et la RATP<br /></em></li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>Energie<br /></strong></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><strong>Focus : Le projet de centrale à charbon de Yamaguchi revu à la baisse<br /></strong></li>
<li><em>Et aussi : Malgré son engagement dans les énergies renouvelables, JERA souligne l'importance du charbon / Face aux sanctions américaines, le gouvernement japonais s'engage à sécuriser son approvisionnement énergétique / Le transformateur de GNL Chiyoda soutenu par Mitsubishi Corp. et MUFG<br /></em></li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong> Infrastructures & Construction</strong></p>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><em>Neutralité carbone des logements japonais d'ici la seconde moitié du siècle / Création d'une assurance commerciale pour couvrir l'investissement en Afrique <br /></em></li>
</ul>
</div>
<h4><strong>Environnement & Climat</strong></h4>
<h6><strong>Le gouvernement japonais dévoile son projet de stratégie à long terme sur le climat</strong></h6>
<p><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/c69b113a-40b4-4cd1-b19e-b7feb7a0457f/images/1b914273-b386-4c2f-90a0-fccf867c1dcd" alt="Stratégie long-terme" width="336" height="209" />Le gouvernement japonais a finalisé son projet de stratégie à long terme pour lutter contre le changement climatique. Ce dernier comporte peu de changements par rapport au plan proposé par le conseil des experts le 2 avril.</p>
<p>Selon le projet, qui est maintenant ouvert à la consultation publique, le gouvernement prévoit entre autre d'atteindre le statut « énergie zéro » pour tous les logements d'ici le début de la seconde moitié de ce siècle, via la promotion de l'énergie solaire et d'autres dispositifs d'économie d'énergie. Le gouvernement souhaite également renforcer le déploiement de l’hydrogène, grâce notamment à la baisse des coûts de production, au déploiement des véhicules à hydrogène et des stations de recharge, etc. Par ailleurs, les efforts pour commercialiser les technologies de captage et de stockage du carbone seront accélérés.</p>
<p>Le gouvernement espère adopter officiellement le document avant le sommet du G20 à Osaka en juin.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" src="/Articles/c69b113a-40b4-4cd1-b19e-b7feb7a0457f/images/6b2cad75-b03d-4b22-9668-b22d9d43d90b" alt="Schéma hydrogène" width="380" height="236" /><em>Hydrogène : de la production à la consommation. Source : Nikkei</em></p>
<p><em>Source : </em><a href="https://www.nikkei.com/article/DGXMZO44070850T20C19A4MM0000/?nf=1"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;"><em>Nikkei</em></span></span></a><em>, 23 avril 2019. [Sur cette question, revoir <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/04/04/actualites-japon-energie-environnement-transport-construction-avril-2019-i">Actualités Japon - Énergie, Environnement, Transport, Construction - Avril 2019 (I)</a>] </em></p>
<div class="focus">
<p><strong>Et aussi…</strong></p>
<ul>
<li>L'autopsie d’une baleine bleue échouée à Kamakura dresse un tableau sombre de la pollution des océans | <em><a href="http://www.asahi.com/ajw/articles/AJ201905020038.html">The Asahi Shimbun</a>, 2 mai 2019.</em></li>
<li>Au large de Shizuoka, la présence de poissons migrateurs incapables en temps normal de survivre à l’hiver témoigne du réchauffement des océans | <em><a href="http://www.asahi.com/ajw/articles/AJ201905020009.html">The Asahi Shimbun</a>, 2 mai 2019.</em></li>
<li>Le gouvernement japonais lance sa campagne annuelle « Cool Biz » pour promouvoir les économies d’énergie sur le lieu de travail | <em><a href="http://mainichi.jp/english/articles/20190507/p2g/00m/0na/066000c">The Mainichi</a>, 7 mai 2019.</em></li>
</ul>
</div>
<h4>Transport</h4>
<h6>Le gouvernement japonais appelle les constructeurs automobiles à améliorer leur efficacité énergétique</h6>
<p><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/c69b113a-40b4-4cd1-b19e-b7feb7a0457f/images/199ba79f-e2d2-4031-9960-de0012177756" alt="Véhicules électriques Nikkei" width="395" height="225" />Le Japon exige que les constructeurs automobiles améliorent leur consommation de carburant d'environ 30% d'ici l'exercice 2030, par rapport à l'objectif qui avait été fixé pour l’année fiscale 2020.</p>
<p>Cette nouvelle exigence s’appliquera également aux véhicules électriques, qui étaient jusqu’à présent considérés « zéro émission ». En effet, les nouvelles règles prendront en compte le dioxyde de carbone émis lors de la génération de l’électricité, en le convertissant en une mesure d’efficacité énergétique.</p>
<p>Par ailleurs, les normes s'appliqueront à l'économie de carburant moyenne des ventes totales de chaque constructeur, et non aux modèles individuels. L'objectif fixé en 2011 pour l’année fiscale 2020, prévoyait une moyenne d'environ 20 km par litre d'essence, soit une hausse de performance de 24,1% par rapport à 2009. Les constructeurs japonais devraient atteindre cet objectif plus tôt que prévu.</p>
<p>Le gouvernement utilisera les nouvelles normes pour promouvoir l'adoption de véhicules nouvelle génération. Les véhicules électriques et hybrides rechargeables ne représentaient qu'environ 1% des ventes de voitures neuves au cours de l'exercice 2017, mais pourraient atteindre entre 20% et 30% en 2030. Les ventes de voitures à essence devraient quant à elles chuter entre 30% et 50% par rapport à la tendance actuelle.</p>
<p>Une ébauche des nouvelles règles est attendue début mai, pour une adoption vers l'été. Un examen à mi-parcours sera effectué pour déterminer si ces nouvelles normes sont appropriées.</p>
<p><em>Source : </em><a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Tokyo-requires-electric-vehicles-to-further-trim-footprint"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;"><em>Nikkei Asian Review</em></span></span></a><em>, 24 avril 2019. </em></p>
<div class="focus">
<p><strong><strong>Et aussi...</strong></strong></p>
<ul>
<li>Face à la pénurie de chauffeurs, le Japon entamera des essais sur le terrain pour les autobus autonomes dès l’année prochaine | <em><a href="https://asia.nikkei.com/Politics/Japan-puts-self-driving-transit-buses-to-the-test-next-year">Nikkei Asian Review</a>, 19 avril 2019.</em></li>
<li>Les Etats-Unis pourraient autoriser l’utilisation commerciale de la base militaire aérienne de Yokota pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2020 | <em><a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/04/22/national/u-s-may-back-commercial-use-yokota-base-2020-tokyo-olympics-top-officer-says/">The Japan Times</a>, 22 avril 2019.</em></li>
<li>La 7ème réunion d’échange technique entre JR East et la RATP s’est tenue à Tokyo du 16 au 19 avril, en présence de M. Ogata, vice-président de JR East et de Mme Catherine Guillouard, PDG de la RATP | <em>Kotsu Shimbun, 25 avril 2019.</em></li>
</ul>
</div>
<h4>Energie</h4>
<h6>Le projet de centrale à charbon de la préfecture de Yamaguchi revu à la baisse</h6>
<p><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/c69b113a-40b4-4cd1-b19e-b7feb7a0457f/images/0b0d6f5c-f752-4ace-831b-6540c36ea7f2" alt="Centrale à charbon The Japan Times" width="378" height="275" />Electric Power Development Co., également connue sous le nom de J-Power, Osaka Gas Co. et Ube Industries Ltd. ont annoncé la réduction de leur projet de construction d'une centrale thermique au charbon dans la préfecture de Yamaguchi.</p>
<p>Les entreprises ont pris cette décision à la lumière des critiques internationales formulées à l'égard de la production d'électricité au charbon, qui émet de grandes quantités de dioxyde de carbone.</p>
<p>Osaka Gas a quant à elle décidé de se retirer du projet, après avoir évalué les risques commerciaux liés aux réglementations environnementales qui entreront en vigueur en 2030.</p>
<p>Les trois sociétés avaient prévu de construire une centrale d’une capacité totale de 1,2 million de kilowatts dans la ville d’Ube, dont les activités devraient démarrer en 2026. J-Power et Ube Industries envisagent maintenant de réduire de moitié la production prévue pour atteindre 600 000 kW et de passer à un équipement plus récent émettant moins de dioxyde de carbone.</p>
<p>Les deux sociétés obtiendront une nouvelle évaluation environnementale du projet, avec l’espoir de commencer leurs opérations dans l’usine à la fin des années 2020.</p>
<p>En janvier 2019, les sociétés Kyushu Electric Power Co., Tokyo Gas et Idemitsu Kosan avaient annoncé avoir annulé leur projet de construction d'une centrale à charbon dans la préfecture de Chiba.</p>
<p><em> Source : <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/04/25/business/corporate-business/j-power-firms-scale-coal-fired-power-plant-project-yamaguchi-prefecture/#.XNI9Xf4Uncs">The Japan Times</a>, 25 avril 2019. [Sur cette question, revoir <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/04/19/actualites-japon-energie-environnement-transport-construction-avril-2019-ii"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Actualités Japon - Énergie, Environnement, Transport, Construction - Avril 2019 (II)</span></span></a>]</em></p>
<div class="focus">
<p><strong>Et aussi…</strong></p>
<ul>
<li>JERA Co. souhaite se positionner en leader mondial des énergies renouvelables, mais souligne l’importance du charbon dans le mix énergétique japonais | <em><a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/04/23/business/corporate-business/japans-jera-strives-scale-coal-power-reliance-become-global-leader-renewables/#.XNJDW_4Uncs">The Japan Times</a>, 23 avril 2019.</em></li>
<li>Le gouvernement japonais s’engage à sécuriser l’approvisionnement énergétique du pays, alors que les Etats-Unis rétablissent les sanctions à l’encontre des pays important du pétrole d’Iran | <em><a href="http://mainichi.jp/english/articles/20190423/p2g/00m/0fp/045000c">The Mainichi</a>, 23 avril 2019.</em></li>
<li>La maison de commerce Mitsubishi Corp. et le groupe financier Mitsubishi UFG souhaitent soutenir le transformateur mondial de gaz naturel liquéfié Chiyoda, à hauteur de 150 milliards JPY | <em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-deals/Exclusive-LNG-plant-engineer-Chiyoda-to-gain-1.4bn-lifeline">Nikkei Asian Review</a>, 6 mai 2019.</em></li>
</ul>
</div>
<h4><strong>Infrastructures & Construction</strong></h4>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li>Le gouvernement japonais prévoit d’atteindre la neutralité carbone pour tous les logements du pays d’ici le début de la seconde moitié du siècle <strong>| </strong><em><a href="http://the-japan-news.com/news/article/0005690517"><span style="text-decoration: underline;">The Japan News</span></a>, 22 avril 2019.</em></li>
<li>Le gouvernement japonais souhaite créer une assurance commerciale pour encourager l’investissement et les exportations d’infrastructures en Afrique, afin de rattraper la Chine <strong>| </strong><em><a href="https://asia.nikkei.com/Politics/Japan-s-trade-insurance-to-cover-full-African-investment"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a>, 29 avril 2019</em></li>
</ul>
<p><strong> </strong></p>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;"><em><em>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/JP/energie-environnement-transport-construction"><span style="color: #15c7d2;">Pôle Développement Durable</span></a> du <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/JP"><span style="color: #15c7d2;">Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo</span></a> (Direction Générale du Trésor / Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire). Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</em></em></p>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><em><em><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2017/08/30/revue-d-actualites-japon-energie-environnement-transport-construction"><span style="color: #15c7d2;">En savoir plus / S'abonner à la lettre d'actualités Energie, Environnement, Transport, Construction Japon</span></a></em></em></li>
<li style="text-align: justify;"><em><em><a href="https://twitter.com/frtreasuryjapan?lang=fr"><span style="color: #15c7d2;">Suivre le SER de Tokyo sur Twitter</span></a></em></em></li>
</ul>
</div>
<p style="text-align: right;"><em>Edition préparée par <a href="https://www.linkedin.com/in/albane-demaret-074470156/"><span style="color: #0066cc;"><span style="text-decoration: underline;">Albane Demaret</span></span></a></em><em>. <br />Relecture : </em><a href="https://www.linkedin.com/in/stefanledu/"><em><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Stéfan Le Dû</span></span></em></a><em>.</em></p>
<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_11788725411557299907478" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true">
<p style="margin: 0cm 0cm 6pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><strong><span style="font-family: 'Times New Roman',serif;"><span style="color: #000000;">Le gouvernement japonais dévoile son projet de stratégie à long terme sur le climat</span></span></strong></p>
<pre><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;">Le gouvernement japonais a finalisé son projet de stratégie à long terme pour lutter contre le changement climatique, avec finalement peu de changements par rapport au plan proposé par le conseil des experts le 2 avril. </span></span></pre>
<pre><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;"> </span></span></pre>
<pre><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;">Selon le projet, qui est maintenant ouvert à la consultation publique, le gouvernement prévoit entre autre d'atteindre le statut « énergie zéro » pour tous les logements d'ici le début de la seconde moitié de ce siècle en promouvant l'énergie solaire et d'autres dispositifs permettant d'économiser l'énergie. Le gouvernement souhaite également renforcer le déploiement de l’hydrogène, via la baisse des coûts de production, le déploiement des véhicules à hydrogène et des stations de recharge, etc. Par ailleurs, les efforts pour commercialiser les technologies de captage et de stockage du carbone seront accélérés. </span></span></pre>
<pre><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;"> </span></span></pre>
<pre><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;">Le gouvernement espère adopter officiellement le document avant le sommet du G20 à Osaka en juin.</span></span></pre>
<p style="margin: 0cm 0cm 6pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><strong><span style="font-family: 'Times New Roman',serif;"><span style="color: #000000;"> </span></span></strong></p>
</div>e5dae5c6-1dc5-4249-8863-19146cc3c622Relance du dialogue énergie entre la France et le Japon : renouvelables, hydrogène, efficacité énergétique, gazLa France et le Japon partagent plusieurs problématiques similaires en matière de transition énergétique : comment accélérer le développement des énergies renouvelables, comment réduire le contenu carbone de la production énergétique, comment renforcer l'efficacité énergétique, comment adapter les réseaux de distribution d'énergie et mobiliser de nouveaux vecteurs énergétiques... Les objectifs sont également partagés : lutter contre le changement climatique et renforcer l'indépendance énergétique, tout en maîtrisant le coût de l'énergie.Dans ce contexte, et compte-tenu des importantes évolutions du contexte international au cours des dernières années (Accord de Paris, Agenda 2030...), les deux pays ont convenu de relancer en janvier 2019 un dialogue bilatéral sur les politiques énergétiques. La première réunion a permis d'identifier des sujets d'intérêt commun, tels que l'éolien en mer ou encore l'hydrogène, dans un contexte de révision des politiques énergétiques nationales.La p2019-03-27T00:00:00+01:00<div class="focus">
<p>La France et le Japon partagent plusieurs problématiques similaires en matière de transition énergétique : comment accélérer le développement des énergies renouvelables, comment réduire le contenu carbone de la production énergétique, comment renforcer l'efficacité énergétique, comment adapter les réseaux de distribution d'énergie et mobiliser de nouveaux vecteurs énergétiques... Les objectifs sont également partagés : lutter contre le changement climatique et renforcer l'indépendance énergétique, tout en maîtrisant le coût de l'énergie.</p>
<p>Dans ce contexte, et compte-tenu des importantes évolutions du contexte international au cours des dernières années (Accord de Paris, Agenda 2030...), les deux pays ont convenu de relancer en janvier 2019 un dialogue bilatéral sur les politiques énergétiques. La première réunion a permis d'identifier des sujets d'intérêt commun, tels que l'éolien en mer ou encore l'hydrogène, dans un contexte de révision des politiques énergétiques nationales.</p>
</div>
<p>La précédente réunion de ce dialogue, piloté par le <a href="https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/">Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire</a> (MTES) côté français et le <a href="https://www.meti.go.jp/english/">Ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie</a> (METI) côté japonais, s'était tenue en 2014, à Tokyo - trois ans après l'accident de Fukushima et un an avant la COP21 et l'Accord de Paris. Pour la relance du dialogue, matérialisée par une réunion organisée le 25 janvier 2019 à Paris, les deux pays ont souhaité donner la priorité aux questions de développement des énergies renouvelables, de technologies de stockage, d'efficacité énergétique et de sécurité d’approvisionnement en gaz. Outre le MTES, la délégation française incluait le Ministère de l'Economie et des Finances (<a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/">Direction Générale du Trésor</a>), le <a href="https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/">Ministère de l'Europe et des Affaires Etrangères</a>, et l'Ambassade de France au Japon (<a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/JP">service économique régional</a>). La délégation japonaise était constituée de représentants du METI, dont le commissaire adjoint de l'énergie et des ressources naturelles, Atsushi Taketani, ainsi que de l'agence publique <a href="https://www.nedo.go.jp/english/">NEDO</a>.</p>
<h3>Présentation des politiques énergétiques nationales</h3>
<p>Le MTES a présenté la politique énergétique et les objectifs en matière de transition énergétique de la France : <a href="https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/strategie-nationale-bas-carbone-snbc">stratégie nationale bas-carbone</a> (avec une cible de neutralité carbone en 2050) et <a href="https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/programmations-pluriannuelles-lenergie-ppe">programmation pluriannuelle de l'énergie</a>, dont le projet était publié le jour même pour consultation. Ont été évoquées les mesures de réduction des consommations en particulier dans le logement (y compris le bâti ancien) et le transport, la sortie complète du charbon, les objectifs d'efficacité énergétique et d'énergies renouvelables dans l'industrie. Le développement des bioénergies (biogaz, biocarburant), prenant en compte les interactions avec l'agriculture et les forêts a été présenté comme un moyen supplémentaire de mobiliser des sources renouvelables. La délégation française a en outre confirmé la trajectoire sur le nucléaire, qui doit être compatible avec les attentes économiques et sociales : une réduction des capacités mais une source d'énergie qui restera importante pour la France.</p>
<p>Le METI a présenté le cinquième plan fondamental de l'énergie, publié en juillet 2018, et réaffirmé l'importance des "3E+S" (Energy security, Economic Efficiency, Environment + Safety) - insistant sur le "S" pour sûreté, priorité absolue. Ce plan prévoit ainsi d'augmenter d'ici 2030 la part du renouvelable, de redémarrer les centrales nucléaires et de promouvoir l'efficacité énergétique, l'hydrogène et les technologies de stockage de l'énergie. Les énergies fossiles sont définies dans ce plan comme ayant un rôle majeur à jouer durant la période de transition menant à une société décarbonée. A l'horizon 2030, le METI ambitionne ainsi que le mix électrique soit composé à hauteur de 56% d'énergies fossiles (27% GNL, 3% pétrole, 26% charbon), 22-24% de renouvelables et 20-22% de nucléaire.</p>
<p>La présentation japonaise s'est concentrée sur la question de la production d'électricité - priorité jusqu'en 2030. L'horizon 2050 a également été évoqué, avec l'objectif d'éliminer les centrales à charbon les moins efficaces, la volonté de développer l'utilisation du carbone capturé et stocké (CCUS), et de travailler sur systèmes énergétiques décentralisés, le développement énergétique régional, et la mobilisation des énergies renouvelables pour la production de chaleur/froid et dans les transports.</p>
<div class="focus">
<ul>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/07/13/le-mix-energetique-du-japon-situation-actuelle-et-perspectives-2018">En savoir plus sur les mix énergétique et électrique japonais actuels et ciblés en 2030</a> (juillet 2018)</li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/01/31/recours-et-avenir-du-charbon-au-japon">En savoir plus sur la problématique du charbon au Japon</a> (janvier 2018)</li>
</ul>
</div>
<h3>Soutien au développement des énergies renouvelables</h3>
<p>La délégation japonaise a présenté sa politique nationale de soutien aux énergies renouvelables, centrée sur l'électricité. Depuis l'introduction en 2012 d'un système de tarifs d'achat bonifiés pour l'électricité renouvelable, le gouvernement japonais a pu constater une augmentation annuelle de 22% de la puissance renouvelable installée, et en particulier un très fort développement du photovoltaïque qui représentait en 2017 44,5GW sur les 61,8 GW totaux d'énergies renouvelables.</p>
<p>A l'horizon 2030 les objectifs pour les énergies renouvelables sont les suivants (en part du mix électrique) :</p>
<ul>
<li>Géothermie : 1 à 1,1%</li>
<li>Biomasse : 3,7 à 4,6%</li>
<li>Eolien : 1,7%</li>
<li>Solaire photovoltaïque : 7%</li>
<li>Hydroélectricité : 8,8 à 9,2%</li>
</ul>
<p>Le Japon est cependant confronté à différents défis sur le secteur des énergies renouvelables :</p>
<ul>
<li>Le coût de production du photovoltaïque au Japon reste très élevé (2 fois plus qu'en Europe)</li>
<li>Le développement des énergies renouvelables s'est surtout concentré sur le photovoltaïque aux dépens d'autres énergies comme l'éolien</li>
<li>Le Japon est marqué par une séparation géographique importante entre les zones de forte demande énergétique et les zones propices à la production d'électricité renouvelable solaire et éolienne. Ceci est combiné à une faible flexibilité du réseau électrique.</li>
</ul>
<p>Afin de répondre à ces défis et pouvoir positionner les renouvelables comme une source principale d'électricité, le Japon souhaite notamment travailler à la flexibilité du réseau électrique et promouvoir davantage l'éolien offshore, comme en atteste la loi de promotion de l'éolien offshore votée en 2018. Le gouvernement doit désigner des zones de promotion de l'éolien offshore, dans lesquelles des appels d'offres seront émis pour un usage exclusif du périmètre pour une durée allant jusqu'à 30 ans.</p>
<p>La délégation française a présenté l’évolution des <a href="https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/dispositifs-soutien-aux-energies-renouvelables">mécanismes de soutien aux énergies renouvelables en France</a>, incluant l'électricité renouvelable (dont les récentes simplications pour les projets éolien terrestres) mais également la <a href="https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/dispositifs-soutien-aux-energies-renouvelables#e3">chaleur renouvelable</a> et le <a href="https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/dispositifs-soutien-aux-energies-renouvelables#e2">gaz renouvelable</a>. Elle a également présenté la situation de l’éolien offshore en France, le potentiel mobilisable et les cibles à court terme, les prochains appels d’offre, la modernisation des procédures, ainsi que les projets dans le domaine de l’offshore flottant - dont le démonstrateur <a href="https://floatgen.eu/fr">Floatgen</a>.</p>
<p><img class="marge" src="/Articles/e5dae5c6-1dc5-4249-8863-19146cc3c622/images/ad34d268-6da3-46fc-adf5-1172d6ebccd6" alt="Floatgen, première éolienne en mer en France" /></p>
<div class="focus">
<p><strong>En savoir plus sur la politique du Japon en matière d'énergies renouvelables :</strong></p>
<ul>
<li>Etude : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/07/13/Etude%20:%20Les%20réseaux%20de%20chaleur%20et%20de%20froid%20au%20Japon">Les réseaux de chaleur et de froid au Japon</a> (juin 2018)</li>
<li>Note : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/01/31/l-energie-hydroelectrique-au-japon-etat-des-lieux-et-politique-de-developpement">L'énergie hydroélectrique au Japon</a> (janvier 2018)</li>
<li>Note : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/01/31/l-energie-solaire-au-japon-etat-des-lieux-et-politique-de-developpement">L'énergie solaire au Japon</a> (janvier 2018)</li>
<li>Note : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/07/13/l-energie-geothermique-au-japon-etat-des-lieux-et-politique-de-developpement">L'énergie géothermique au Japon</a> (janvier 2018)</li>
<li>Note : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2017/12/18/l-energie-eolienne-au-japon-etat-des-lieux-et-politique-de-developpement">L'énergie éolienne au Japon</a> (décembre 2017)</li>
<li>Note : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2017/12/18/les-bioenergies-au-japon-etat-des-lieux-et-politique-de-developpement">Les bioénergies au Japon</a> (décembre 2017)</li>
</ul>
</div>
<h3>Hydrogène, stockage, réseaux</h3>
<p>Sur le sujet des <strong>batteries</strong>, la délégation française a notamment présenté le projet Ringo porté par RTE, qui doit permettre de répondre à des pics momentanés de production sans construire de nouvelles lignes qui surdimensionneraient le réseau. Le plan stratégique énergétique du Japon tient compte de l'intérêt du stockage à l'aide de batteries pour la transition énergétique. La NEDO a en outre présenté ses projets et réalisations en Europe combinant batteries et systèmes intelligents, dont l'opération <a href="https://www.grandlyon.com/projets/lyon-smart-community-confluence.html">Lyon Smart Community</a> en France, un système de batteries à grande échelle en Allemagne, un <em>smart grid</em> en Pologne, un système basé sur le <em>cloud</em> en Slovénie et un dispositif de <em>demand response</em> au Portugal. </p>
<p>Concernant l'<strong>hydrogène</strong>, la délégation japonaise a présenté la stratégie nationale visant à réaliser la "société hydrogène" d'ici 2040, avec une première étape autour des Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Le développement de ce vecteur de stockage et distribution d'énergie doit répondre aux 3 "E" qui structurent la politique énergétique japonaise ("Environment", "Energy Security", "Economic Affordability"). L'objectif est de positionner l'hydrogène comme une nouvelle option énergétique de premier plan et de baisser son coût à 3 dollars le kilogramme d'ici 2030, 2 dollars d'ici 2050. Même s'il existe un projet de production d'hydrogène à partir de sources renouvelables dans la région de Fukushima, l’hydrogène visé par le Japon n’est toutefois pas exclusivement vert (approvisionnement depuis l'Australie en hydrogène produit à partir de charbon brun avec CCS et depuis le Brunei en hydrogène produit à partir de gaz naturel). Cherchant à se positionner en leader mondial, le Japon a organisé le 23 octobre 2018 à Tokyo une réunion des ministres de l'énergie centrée sur l'hydrogène, visant à fédérer les participants autour du développement de l'hydrogène au niveau mondial. Le METI a insisté sur la volonté du Japon de coopérer sur l'hydrogène.</p>
<p>La délégation française a présenté le contexte français en la matière et le <a href="https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/plan-hydrogene-outil-davenir-transition-energetique">plan hydrogène annoncé par le gouvernement à l'été 2018</a>, qui vise à combiner mobilisation de l'hydrogène et développement des énergies renouvelables.</p>
<div class="focus">
<p><strong>En savoir plus sur la stratégie du Japon pour l'hydrogène :</strong></p>
<ul>
<li>Note : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2017/09/11/la-strategie-de-developpement-de-l-hydrogene-au-japon">La politique du Japon en matière d'hydrogène</a> (septembre 2017)</li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/03/22/seminaire-ademe-nedo-2017-infrastructures-hydrogene-et-electrique-pour-la-mobilite-du-futur">Retour sur le séminaire ADEME-NEDO 2017 : infrastructures hydrogène et électrique pour la mobilité du futur</a> (décembre 2017)</li>
</ul>
</div>
<h3>Efficacité énergétique</h3>
<p>La délégation japonaise a présenté la politique du pays. L'objectif de réduction de la demande d'énergie par une amélioration de la l'efficacité énergétique est de -35% d'ici 2030 par rapport à 2012. Si le secteur industriel et celui des transports sont depuis longtemps visés par des mesures ("Top Runner program", mise en place dans les entreprises d'"<em>energy managers</em>" diplômés), les bâtiments font aujourd'hui l'objet d'une attention accrue (introduction du "Top Runner program" pour les matériaux d'isolation des bâtiments et obligation "Zero Emission Building" pour les bâtiments publics construits à partir de 2020). Sur le bâtiment existant, le METI a évoqué l'existence de subventions pour la rénovation, sans toutefois faire état d'une politique d'ensemble sur la question de l'efficacité énergétique du bâti ancien.</p>
<p>La France a présenté les <a href="https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/dispositif-des-certificats-deconomies-denergie">Certificats d'Economie d'Energie</a> et les grands dispositifs d'aide qui existent pour le renforcement de l'efficacité énergétique dans l'industrie, notamment les mécanismes mis en oeuvre par l'ADEME tels que le <a href="http://www.fonds-chaleur.ademe.fr/">fonds chaleur</a> et le soutien à des travaux de recherche (thèses).</p>
<h3>Sécurité de l'approvisionnement en gaz</h3>
<p>La partie japonaise a présenté sa stratégie de développement du gaz naturel liquéfié (GNL), dans un contexte d'évolution du marché vers des contrats de court-terme et des prix déconnectés du cours du pétrole. En raison de la forte demande japonaise en GNL et de la proximité du pays avec les routes de commerce du GNL, le Japon souhaite être reconnu à partir des années 2020 comme une plaque tournante des transactions en Asie et à l'international. La délégation japonaise a réaffirmé que le gaz naturel continuera à être un pilier incontournable de la politique énergétique du pays. L'objectif du Japon est d'introduire plus de flexibilité et de résilience dans le marché du GNL. Pour cela, et en collaboration avec d'autres pays (notamment Europe, Inde), le Japon souhaite agir sur la flexibilité des contrats de GNL, la transparence des prix et l'amélioration des infrastructures.</p>
<p>La partie française a présenté la <a href="https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/nicolas-hulot-salue-reussite-reforme-du-stockage-gaz">réforme du stockage du gaz</a> en France, avec douze installations souterraines visant à assurer la sécurité en approvisionnement. Le METI a indiqué ne pas disposer de système équivalent au Japon.</p>
<ul>
<li>
<div class="focus"><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2017/05/09/liberalisation-et-evolution-du-marche-du-gaz-au-japon">En savoir plus sur la libéralisation et l'évolution du marché du gaz au Japon</a></div>
</li>
</ul>
<h3>Instances multilatérales (G7, G20, Agence Internationale de l'Energie)</h3>
<p><img class="sans-marge" style="float: right;" src="/Articles/e5dae5c6-1dc5-4249-8863-19146cc3c622/images/81387806-e56b-4347-a528-5b224cc5a35c" alt="G20 Japon 2019" width="160" height="159" />Le METI a évoqué brièvement ses intentions pour le <a href="https://www.japan.go.jp/g20japan/">G20 sous présidence japonaise</a> et rappelé la tenue d’une <a href="https://www.g20karuizawa.go.jp/en/">réunion ministérielle conjointe énergie-environnement</a>, les 15 et 16 juin à Karuizawa. Le Japon souhaite notamment mettre l’accent sur l’innovation dans les technologies de l’énergie.</p>
<p>La délégation française a évoqué la <a href="https://www.elysee.fr/g7">présidence française du G7</a> et l'organisation d'une réunion ministérielle G7 environnement, les 5 et 6 mai à Metz. Elle a également rappelé l'intérêt de la France pour la finance verte, avec des discussions menées au niveau européen, et l'émission au niveau national d'obligations vertes. Le Japon a confirmé son intérêt pour les politiques de finance verte de la France.</p>
<p>La réunion a également permis un rapide échange sur les sujets de réflexions en cours à l’AIE.<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></p>
<h3>Conclusion</h3>
<p><em>Les deux délégations se sont félicitées de la tenue de cette réunion qui a permis de relancer des échanges nourris sur les politiques énergétiques respectives des deux pays. Le METI a exprimé le souhait de poursuivre ces travaux sur une base annuelle et a invité le MTES à tenir la prochaine réunion à Tokyo début 2020. Au vu des coopérations existantes et des perspectives de coopérations industrielles, évoquées tout au long de la journée en complément des échanges sur les politiques publiques, en particulier dans le domaine des énergies renouvelables (éolien offshore notamment, thème faisant également écho au dialogue maritime global franco-japonais, annoncé en janvier 2019) et de l'hydrogène, la France a également évoqué la possibilité d'inclure des entreprises dans le prochain groupe de travail.</em></p>
<p><em>En permettant des échanges directs entre les ministères français et japonais en charge de l'énergie, ce dispositif de dialogue global sur l'énergie vient utilement compléter une palette d'outils de coopération institutionnelle bilatéral déjà large, incluant notamment le dispositif de coopération sur le nucléaire civil, les échanges entre les agences ADEME et NEDO (depuis 1991), le groupe de travail pour la coopération industrielle franco-japonaise dans les nouveaux systèmes énergétiques (entre la Direction Générale des Entreprises et le METI), ainsi que les dispositifs d'échanges entre le MTES et les autres ministères japonais - <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/01/31/cinquieme-rencontre-franco-japonaise-sur-la-ville-durable-a-tokyo-et-kanazawa">ville durable</a> (MLIT), construction (MLIT), transport aérien et aviation (MLIT et METI), société bas carbone et environnement (MOE). </em></p>
<p><em>La NEDO et l'Ambassade de France au Japon ont en outre convenu de l'intérêt de poursuivre le développement des échanges entre collectivités françaises et japonaises sur ces sujets, dans un contexte de décentralisation des systèmes énergétiques.</em></p>
<div>
<div class="focus">
<h4>En savoir plus...</h4>
<ul>
<li>Etude : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2017/12/08/etude-politiques-japonaises-de-developpement-des-energies-renouvelables-et-de-maitrise-de-l-energie-comparaison-avec-la-france">Politiques japonaises de développement des énergies renouvelables et de maitrise de l’énergie / Comparaison avec la France</a> (décembre 2017)</li>
<li>Carte interactive : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/06/22/carte-interactive-realisations-francaises-dans-le-domaine-des-energies-renouvelables-au-japon">Réalisations françaises dans le domaine des énergies renouvelables au Japon</a></li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/07/12/retour-sur-le-seminaire-paving-the-way-for-french-japanese-cooperation-in-the-energy-sector-5-juillet-2018-tokyo">Retour sur le séminaire "Paving the way for French-Japanese cooperation in the energy sector" organisé par la CCI France-Japon en juillet 2018 à Tokyo</a></li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/japon-energie-environnement">Toutes nos notes et études concernant l'énergie et l'environnement au Japon</a></li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2017/08/30/revue-d-actualites-japon-energie-environnement-transport-construction">Notre revue d'actualités bihebdomaidaire Japon énergie, environnement, transport, construction</a> (abonnement gratuit)</li>
</ul>
</div>
</div>5e7b0612-5906-4bfc-802e-a9010a732b31Actualités Japon - Énergie, Environnement, Transport, Construction - Janvier 2019 (II)Transport : Le Japon renforce ses liens avec Boeing pour le développement des avions électriques. Environnement & Climat : Les entreprises japonaises affichent leur volonté d’investir dans le recyclage du plastique. Villes & Construction : Une mesure d'exception en faveur des équipements communs renforçant l'efficacité énergétique des bâtiments.2019-01-24T00:00:00+01:00<div class="focus">
<p><strong>Transport</strong></p>
<ul>
<li><strong><strong><strong><strong>Focus : <strong>Le Japon renforce ses liens avec Boeing pour le développement des avions électriques</strong></strong></strong></strong></strong></li>
<li><em>Et aussi : Toyota et Panasonic s’allient dans la construction de batteries électriques / ANA lance ses premiers vols directs pour la Russie / La Corée du Sud condamne Nissan pour publicité mensongère / Hitachi remporte une commande de 600 wagons ferroviaires à Taiwan / Le Japon intéressé par un projet de TGV au Vietnam</em></li>
</ul>
<p><strong>Environnement & Climat</strong></p>
<ul>
<li><strong><strong><strong><strong>Focus : L<strong>es entreprises japonaises affichent leur volonté d’investir dans le recyclage du plastique</strong></strong></strong></strong></strong></li>
<li><em>Et aussi : Les sanctions sur les réfrigérants HFC </em><em>se durcissent </em><em>/ Kumamoto, ville d'accueil de la réunion sur la sécurité de l'eau en Asie-Pacifique</em></li>
</ul>
<p><strong>Villes & Construction</strong></p>
<ul>
<li><strong><strong>Focus : Une mesure d'exception en faveur des équipements communs renforçant l'efficacité énergétique des bâtiments</strong></strong></li>
<li><em>Et aussi : Le classement des villes japonaises les plus "durables" / Le Japon investit à Yangon</em></li>
</ul>
<p><strong>Energie</strong></p>
<ul>
<li><em>Lancement du système d'appels d'offre pour l'éolien en 2021 / Appel au redémarrage des réacteurs nucléaires par le président de la fédération des entreprises nippones<br /></em></li>
</ul>
</div>
<h4><strong>Transport</strong></h4>
<p><strong>Le Japon renforce ses liens avec Boeing pour le développement des avions électriques</strong></p>
<p><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/5e7b0612-5906-4bfc-802e-a9010a732b31/images/6165480e-568e-4282-b003-5862b99dc91a" alt="Boeing 787" width="508" height="286" />Le ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie japonais (METI) a signé un accord avec Boeing visant à promouvoir la coopération technique pour le développement des avions électriques, précisant que le ministère aiderait le constructeur américain à trouver des partenaires japonais potentiels. Ces avions légers utiliseront la propulsion électrique, dans le but de réduire les émissions de CO2.</p>
<p style="text-align: justify;">Cette collaboration marque l'engagement japonais dans le secteur de l'aviation, une industrie que le pays a longtemps cherché à développer. Le METI présentera Boeing aux fabricants d'électronique et d'équipements de précision susceptibles de faire progresser la tehnologie de ces avions de nouvelle génération. Le ministère subventionnera également le développement de technologies prometteuses.</p>
<p style="text-align: justify;">Parmi les futurs partenaires de Boeing figurent notamment GS Yuasa, entreprise de batteries électriques, l’université de Kyushu et le <em>National Institute of advanced Industrial Sciences Technology</em>, qui fourniront une assistance au développement de moteurs électriques supra conducteurs, mais également Mitsubishi Heavy Industries ou encore Toray Industries, fournisseur mondial de fibre de carbone.</p>
<p style="text-align: justify;">M. Isozaki, vice-ministre du METI, a déclaré: « <em>Boeing est le plus grand partenaire de l’industrie aéronautique japonaise. Nous nous réjouissons de la contribution de la technologie de pointe japonaise au niveau mondial.</em> » Le représentant de Boeing a en retour souligné que le Japon était le meilleur endroit pour trouver des partenaires afin de « <em>façonner l’avenir de l’industrie aéronautique</em> ».</p>
<p><em>Sources : <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Boeing-enlists-Japan-Inc.-in-pursuit-of-electric-planes"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a>, <a href="http://www.meti.go.jp/press/2018/01/20190115007/20190115007-1.pdf"><span style="text-decoration: underline;">METI</span></a> , 15 janvier 2019 <em><em><em><br /></em></em></em></em></p>
<div class="focus">
<h6><strong>Et aussi…</strong></h6>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li>Face aux acteurs chinois, Toyota Motor et Panasonic s'allient dans la construction de batteries pour véhicules électriques | <em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-Deals/Toyota-and-Panasonic-to-build-electric-car-batteries-together">Nikkei Asian Review</a>, 20 janvier 2019, <a href="http://www.asahi.com/ajw/articles/AJ201901220064.html">The Asahi Shinbun</a>, 22 janvier 2019 et <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/01/23/business/corporate-business/toyota-panasonic-launch-joint-venture-make-electric-vehicle-batteries-end-2020/#.XEkrA_4Uncs">The Japan Times</a>, 23 janvier 2019</em></li>
<li>ANA Holdings, société mère de All Nipon Airways Co, envisage de lancer ses premiers vols directs pour la Russie en 2020, dans le cadre de sa stratégie commerciale visant à étendre ses services à l'étranger | <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Japan-s-ANA-to-start-flights-to-Russia-as-economic-ties-warm">Nikkei Asian Review</a><em>, 14 janvier 2019 et <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/01/15/business/corporate-business/ana-considers-debuting-first-direct-flights-russia-2020/#.XEks_v4Uncs">The Japan Times</a>, 15 janvier 2019</em></li>
<li>Hitachi remporte une commande de 600 wagons ferroviaires à Taiwan |<em> <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Hitachi-wins-Taiwan-order-for-600-train-cars">Nikkei Asian Review</a>, 16 janvier 2019</em></li>
<li>Relance d'un projet de train à grande vitesse d'une valeur de 58 Mds USD au Vietnam : les secteurs public et privé japonais restent intéressés<em> | <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Vietnam-revives-58bn-high-speed-rail-project-despite-cost-hurdle">Nikkei Asian Review</a>, 16 janvier 2019</em></li>
</ul>
</div>
<h4><strong>Environnement et Climat<strong><br /></strong></strong></h4>
<h6 style="text-align: justify;"><strong>A l’approche du G20 et suite à l’interdiction d’importation des déchets plastiques en Chine, les entreprises japonaises affichent leur volonté d’investir dans le recyclage </strong></h6>
<p><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/5e7b0612-5906-4bfc-802e-a9010a732b31/images/b8c6f9d4-47a7-4352-92d4-52e61bb72689" alt="Collection site Tokyo" width="553" height="311" />Suite à l’interdiction fin 2017 par la Chine d’importer des déchets plastique au sein de son territoire, le nombre de déchets de bouteilles et appareils électroniques domestiques est en augmentation au Japon. De plus, la hausse des coûts de recyclage, due à une main d’oeuvre japonaise plus chère qu’en Chine, inquiète les entreprises. Pour parer à cette situation, les groupes japonais réagissent : Kyoei Sangyo a investi 2 Mds JPY avec Suntory dans une installation destinée à fournir 300 millions de bouteilles en plastique recyclé chaque année. La maison de commerce Sojitz souhaite investir ou acheter dès le printemps une entreprise produisant des pellets à partir de matériaux traités. Les spécialistes du recyclage renforcent également leurs capacités : Daiei Kankyo Holdings, une entreprise de recyclage basée à Kobe, envisage d’ouvrir une usine de 1,5 Mds JPY dans la préfecture d’Osaka en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, trois grandes sociétés du secteur chimique ont annoncé qu'elles contribueraient à hauteur de 10 Mds JPY (92 M USD) à <em>l'Alliance pour éliminer les déchets plastiques</em>. Composée de près de 30 sociétés dans le monde, dont le géant américain des produits de consommation, Procter & Gamble, elle vise à investir 1,5 Mds USD sur cinq ans pour soutenir les efforts de gestion et de recyclage des déchets plastique.</p>
<p style="text-align: justify;">Les sociétés japonaises Mitsubishi Chemical Holdings Corp., Sumitomo Chemical Co. et Mitsui Chemicals Inc. ont rejoint la nouvelle organisation en tant que membres fondateurs. En évoquant les efforts en cours dans l'industrie pour réduire, réutiliser et recycler les déchets plastique, le président de Mitsui Chemicals, Tsutomu Tannowa, a déclaré dans un communiqué de presse que les méthodes japonaises pouvaient servir de "<em>modèle</em>" pour trouver une solution au problème.</p>
<p style="text-align: justify;">Ces efforts interviennent à l'approche du sommet du G20, qui aura lieu à Osaka en juin et au cours duquel Tokyo s'efforcera d'obtenir un "<em>cadre de mise en oeuvre</em>" obligeant pour la première fois les pays à prendre des mesures concrètes pour réduires les déchets plastique en mer et à rendre compte annuellement de leurs progrès.</p>
<p>Sources : <em><a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Environment/Plastic-recycling-attracts-investment-in-Japan-after-China-ban"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a><span style="text-decoration: underline;">,</span></em><em>12 janvier 2019, <a href="http://mainichi.jp/english/articles/20190118/p2g/00m/0bu/004000c"><span style="text-decoration: underline;">The Mainichi</span></a>,</em><em> <a href="http://mainichi.jp/english/articles/20190121/p2a/00m/0in/005000c"><span style="text-decoration: underline;">The Mainichi</span></a></em><em>, 18 et 21 janvier 2019</em> <em>[Sur cette question, revoir <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/12/13/actualites-japon-energie-environnement-transport-construction-decembre-2018-i"><span style="text-decoration: underline;">Actualités Japon - Énergie, Environnement, Transport, Construction - Décembre 2018 (I)</span></a>, <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/11/16/actualites-japon-energie-environnement-transport-construction-novembre-2018-i"><span style="text-decoration: underline;">Novembre 2018 (I)</span></a> et <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/10/31/actualites-japon-energie-environnement-transport-construction-octobre-2018-ii"><span style="text-decoration: underline;"> Octobre 2018 (II)</span></a>]</em></p>
<div class="focus">
<h6><strong>Et aussi…</strong></h6>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li>Dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre, le gouvernement japonais durcit les sanctions à l’encontre des entreprises ne remettant pas les réfrigérants HFC (présents dans les climatiseurs ou les réfrigérateurs) aux collecteurs agréés <strong>| </strong><em><a href="http://mainichi.jp/english/articles/20190117/p2a/00m/0na/027000c"><span style="text-decoration: underline;">The Mainichi</span></a></em><em>, 17 janvier 2019</em></li>
<li>La ville de Kumamoto accueillera la réunion sur la sécurité de l’eau en Asie Pacifique en 2020 <strong>| </strong><em><a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/01/22/national/kumamoto-host-asia-pacific-water-security-meeting-2020/"><span style="text-decoration: underline;">The Japan Times</span></a></em><em>, 22 Janvier 2019</em></li>
</ul>
</div>
<h4><strong>Villes & Construction</strong></h4>
<h6><strong>Le Ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme (MLIT) <strong>souhaite mettre en œuvre une “mesure d’exception” en faveur des équipements renforçant l’efficacité énergétique des bâtiments</strong></strong></h6>
<p>Afin de soutenir la construction et la rénovation de bâtiments énergétiquement efficaces, le MLIT propose une mesure d’exception aux projets développant des équipements durables. Avec cette mesure, l’espace utilisé pour les équipements communs visant à renforcer l’efficacité énergétique des bâtiments ne sera pas compté dans la superficie. Il deviendra alors possible de construire plus grand et d’utiliser les espaces supplémentaires à des fins commerciales ou résidentielles. Ce projet vise à encourager l’installation d’équipements durables communs à plusieurs bâtiments et ainsi réduire la consommation à l’échelle du quartier.</p>
<p>Le MLIT proposera un projet de modification de la loi sur l’efficacité énergétique des bâtiments à la session parlementaire de l’année fiscale 2019.</p>
<p>Source : <em><a href="https://www.nikkei.com/article/DGKKZO40092320W9A110C1EE8000/"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a></em><em>, 17 Janvier 2019 [Sur cette question, revoir <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/01/10/actualites-japon-energie-environnement-transport-construction-janvier-2019-i"><span style="text-decoration: underline;">Actualités Japon - Énergie, Environnement, Transport, Construction - Janvier 2019 (I)</span></a>]<strong><br /></strong></em></p>
<div class="focus">
<p><strong>Et aussi…</strong></p>
<ul>
<li>Nikkei publie un classement des villes japonaises les plus “durables”, après une enquête menée auprès de 658 collectivités locales | <em><a href="https://www.nikkei.com/article/DGXMZO39886850Q9A110C1MM8000/?n_cid=SPTMG002"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a></em><em>, 10 Janvier 2019 et <a href="https://www.nikkei.com/article/DGKKZO39892720Q9A110C1EE8000/"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a>, 11 Janvier 2019</em></li>
<li>Le Japon, La Corée du Sud et la Chine investissent à Yangon, future première mégapole du Myanmar, pour y construire ponts, infrastructures et parcs industriels <strong>| </strong><em><em><a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Yangon-builds-bridges-to-its-future-as-megacity"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></em><em>, 14 Janvier 2019</em></em></li>
</ul>
</div>
<h4><strong>Energie<em><br /></em></strong></h4>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li>Le Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (METI) annonce le lancement des appels d’offre pour l’ensemble de l’électricité éolienne à partir de l’année fiscale 2021| <em><a href="https://www.nikkei.com/article/DGKKZO39975400S9A110C1MM8000/"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a></em><em>, 13 janvier 2019 [Sur cette question, revoir <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/01/10/actualites-japon-energie-environnement-transport-construction-janvier-2019-i"><span style="text-decoration: underline;">Actualités Japon - Énergie, Environnement, Transport, Construction - Janvier 2019 (I)</span></a>]</em></li>
</ul>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li>Le président de la fédération des entreprises nippones (Keidanren) appelle au redémarrage des réacteurs nucléaires et souligne l’insuffisance des énergies renouvelables pour parer à la demande nationale en matière d’électricité | <em><a href="https://www.nikkei.com/article/DGKKZO40027460V10C19A1EE8000/"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a></em><em>, 23 Janvier 2019<em><em><strong><br /></strong></em></em></em></li>
</ul>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/JP/energie-environnement-transport-construction"><span style="color: #15c7d2;">Pôle Développement Durable</span></a> du <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/JP"><span style="color: #15c7d2;">Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo</span></a> (Direction Générale du Trésor / Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire). Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<ul>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2017/08/30/revue-d-actualites-japon-energie-environnement-transport-construction"><span style="color: #15c7d2;">En savoir plus / S'abonner à la lettre d'actualités Energie, Environnement, Transport, Construction Japon</span></a></li>
<li><a href="https://twitter.com/frtreasuryjapan?lang=fr"><span style="color: #15c7d2;">Suivre le SER de Tokyo sur Twitter</span></a></li>
</ul>
</div>
<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_14036617011543476882116" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true">
<p style="margin: 0cm 0cm 6pt;"><strong><span style="font-family: 'Times New Roman',serif;"><span style="color: #000000;">Adoption par le gouvernement japonais d’un plan d’adaptation aux changements climatiques</span></span></strong></p>
</div>
<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_71243637411543477192804" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true">
<p style="margin: 0cm 0cm 6pt;"><strong><span style="font-family: 'Times New Roman',serif;"><span style="color: #000000;">Adoption par le gouvernement japonais d’un plan d’adaptation aux changements climatiques</span></span></strong></p>
<p style="margin: 0cm 0cm 6pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; mso-bidi-font-weight: bold;"><span style="color: #000000;">Le gouvernement japonais a adopté ce 27 novembre son plan d’adaptation aux changements climatiques, établi sur la base de la loi pour l’adaptation aux changements climatiques qui entrera en vigueur à compter du 1<sup><span style="font-size: small;">er</span></sup> décembre 2018. Cette loi requiert 1/ l’établissement d’un plan d’adaptation dans les différents secteurs et le développement d’une méthode de suivi et d’évaluation de son implémentation, et 2/ la réalisation d’une enquête sur les conséquences des changements climatiques tous les 5 ans.</span></span></p>
<p style="margin: 0cm 0cm 6pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; mso-bidi-font-weight: bold;"><span style="color: #000000;">Le plan liste ainsi les conséquences prévues des changements climatiques d’ici la fin du siècle et les mesures à mettre en œuvre pour les contrer dans 7 secteurs. Parmi celles-ci, on compte par exemple, dans le domaine de la prévention des désastres naturels, la nécessité d’aménager des digues de taille suffisante et, dans le domaine agricole, le développement et déploiement de variétés résistantes aux hautes températures (riz, clémentine, etc.) et l’introduction progressive de technologies robotiques permettant d’éviter le travail humain sous de fortes chaleurs.</span></span></p>
<p style="margin: 0cm 0cm 6pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; mso-bidi-font-weight: bold;"><span style="color: #000000;">Les collectivités locales doivent également promouvoir leurs propres mesures, adaptées à la situation locale.</span></span></p>
<p style="margin: 0cm 0cm 6pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; mso-bidi-font-weight: bold;"><span style="color: #000000;">L’évaluation des conséquences des changements climatiques sera réalisée à nouveau en 2020 pour une révision du plan autour de 2021, puis tous les 5 ans.</span></span></p>
<p style="margin: 0cm 0cm 6pt;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Times New Roman',serif;"><span style="color: #000000;">Sources : </span><span style="mso-bidi-font-weight: bold;"><a href="https://www.env.go.jp/press/101722.html"><u><span style="color: #0563c1;">Ministère de l’environnement</span></u></a><span style="color: #000000;">, </span><a href="http://www.env.go.jp/earth/tekiou.html"><u><span style="color: #0563c1;">Ministère de l’environnement</span></u></a><span style="color: #000000;">, </span><a href="https://headlines.yahoo.co.jp/hl?a=20181127-00000067-mai-pol"><u><span style="color: #0563c1;">The Mainichi</span></u></a><span style="color: #000000;">, </span><a href="https://www.agrinews.co.jp/p45941.html%20/"><u><span style="color: #0563c1;">Nihon Nogyo Shimbun</span></u></a><span style="color: #000000;">, </span><a href="https://www3.nhk.or.jp/nhkworld/en/news/20181127_33/"><u><span style="color: #0563c1;">NHK</span></u></a><span style="color: #000000;">, </span><a href="https://www.jiji.com/jc/article?k=2018112700282&g=eco"><u><span style="color: #0563c1;">Jiji</span></u></a><span style="color: #000000;">, 27 novembre 2018.</span></span></span></em></p>
</div>7be57f6c-979d-47a7-8c7d-da7bbfcf7d19Atelier Efficacité Energétique à Ankara le 5 décembre 2018Le SER d’Ankara et l’association des entreprises turques de distribution d’électricité, ELDER ont organisé le 5 décembre 2018 à Ankara un atelier technique sur le sujet de l’efficacité énergétique dans la distribution d’électricité, avec une large participation des entreprises françaises du domaine de l’électricité et des entreprises turques de la distribution d’électricité.Daniel Gallissaires, le Chef du Service Economique Régional, a ouvert les débats en présentant des projets de coopération franco-turque dans le domaine de l’énergie et a rappelé l’expertise de la France, en particulier en matière de « réseaux électriques intelligents ».Cet atelier a permis à de nombreuses entreprises françaises de présenter leurs solutions pour l’efficacité énergétique aux entreprises de distribution d’électricité turques (efficacité énergétique, « smart grids » /réseaux intelligents, transformation digitale et avenir des réseaux de distribution), en réponse aux besoins exprimés dans le « Pl2019-01-09T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">Le SER d’Ankara et l’association des entreprises turques de distribution d’électricité, ELDER ont organisé le 5 décembre 2018 à Ankara un atelier technique sur le sujet de l’efficacité énergétique dans la distribution d’électricité, avec une large participation des entreprises françaises du domaine de l’électricité et des entreprises turques de la distribution d’électricité.</p>
<p style="text-align: justify;">Daniel Gallissaires, le Chef du Service Economique Régional, a ouvert les débats en présentant des projets de coopération franco-turque dans le domaine de l’énergie et a rappelé l’expertise de la France, en particulier en matière de « réseaux électriques intelligents ».</p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="DG" src="/Articles/7be57f6c-979d-47a7-8c7d-da7bbfcf7d19/images/21bd121f-5f04-4633-985c-6cddc29b3638" alt="DG" width="314" height="418" /></p>
<p style="text-align: justify;">Cet atelier a permis à de nombreuses entreprises françaises de présenter leurs solutions pour l’efficacité énergétique aux entreprises de distribution d’électricité turques (efficacité énergétique, « smart grids » /réseaux intelligents, transformation digitale et avenir des réseaux de distribution), en réponse aux besoins exprimés dans le « Plan d’Action National pour l’Efficacité Energétique » publié début 2018 par le ministère de l’Energie, et reprenant l’acquis communautaire. L’AFD a également présenté son expérience en matière d’efficacité énergétique en Turquie et ses solutions de financement.</p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="SER/ELDER" src="/Articles/7be57f6c-979d-47a7-8c7d-da7bbfcf7d19/images/6c8b2453-0870-420f-8e0b-7abb2931cdac" alt="SER/ELDER" width="616" height="462" /></p>8339c0c9-2172-43c2-9a3c-161930c16e5cEfficacité énergétique en Bosnie-Herzégovine Résumé: La Bosnie-Herzégovine est en retard par rapport à la moyenne européenne dans l’efficacité énergétique, avec de grands taux de pertes et une absence de législation nationale énergétique. Ce sont ainsi principalement les IFIs et les agences de développement qui financent des projets de rénovation énergétique et de refonte des systèmes de chauffage urbains, tandis que les fonds européens de pré-adhésion IPA II sont suspendus en l’attente de l’adoption d’une stratégie nationale. Les principaux acteurs du marché sont les trois compagnies publiques d’électricité, et les groupes internationaux sont peu présents. L’importance des travaux à mener afin de rattraper la moyenne européenne implique de nombreux projets futurs et représente ainsi un intérêt pour les entreprises françaises spécialisées, aussi bien en rénovation énergétique qu’en chauffage urbain. 1. La Bosnie-Herzégovine souffre d’une efficacité énergétique faible et d’un blocage institutionnel qui l’empêche de finalise2018-12-06T00:00:00+01:00<div>
<p style="text-align: justify;"><em><span style="text-decoration: underline;">Résumé:</span> La Bosnie-Herzégovine est en retard par rapport à la moyenne européenne dans l’efficacité énergétique, avec de grands taux de pertes et une absence de législation nationale énergétique. </em><em>Ce sont ainsi principalement les IFIs et les agences de développement qui financent des projets de rénovation énergétique et de refonte des systèmes de chauffage urbains, tandis que les fonds européens de pré-adhésion IPA II sont suspendus en l’attente de l’adoption d’une stratégie nationale. </em><em>Les principaux acteurs du marché sont les trois compagnies publiques d’électricité, et les groupes internationaux sont peu présents. L’importance des travaux à mener afin de rattraper la moyenne européenne implique de nombreux projets futurs et représente ainsi un intérêt pour les entreprises françaises spécialisées, aussi bien en rénovation énergétique qu’en chauffage urbain. </em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="text-decoration: underline;">1. La Bosnie-Herzégovine souffre d’une efficacité énergétique faible et d’un blocage institutionnel qui l’empêche de finaliser l’intégration de l’acquis communautaire</span></strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Bosnie-Herzégovine (BiH) est un des pays d’Europe avec la plus faible consommation énergétique par habitant, équivalant à 60% de la moyenne de l’UE. <strong>Dans les faits, cette faible consommation n’est pas le résultat d’une meilleure efficacité énergétique, secteur pour lequel la BiH a encore du retard par rapport à la moyenne européenne. Ainsi, c’est un des rares pays européens dont la consommation énergétique continue de croître. </strong>Ceci s’explique en partie par la non-conformité de la plupart des infrastructures et du parc immobilier aux normes énergétiques européennes, ainsi que par l’absence d’effort structurel de réduction de la consommation énergétique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les trois principaux points sur lesquels la BiH doit travailler pour améliorer son efficacité énergétique sont les pertes d’énergie lors du transport de l’électricité, </strong>qui s’élèvent à 8% contre 6,5% en moyenne dans l’UE<strong>, la rénovation urbaine pour lutter contre les déperditions d’énergie, </strong>avec 57% de la consommation énergétique en provenance du logement contre une moyenne de 40% dans l’UE<strong>, ainsi que les transports </strong>avec 70% du parc automobile qui a plus de 15 ans.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Depuis son adhésion à la Communauté de l’Energie en 2006, le pays doit intégrer l’acquis communautaire dans le secteur énergétique pour accéder au marché commun de l’énergie.</strong> Néanmoins, l’intégration de cet acquis au niveau national n’atteignait que 30% en 2016 et est bloquée par l’organisation institutionnelle du pays qui attribue aux entités, la Fédération de Bosnie-Herzégovine (FBiH) et la Republika Srpska (RS), la gestion de la politique énergétique alors que leurs prises de position sont souvent divergentes. Une stratégie énergétique portant jusqu’en 2035 est prête, mais son adoption est bloquée. <strong>Malgré ce blocage, la situation évolue au niveau des entités. Ainsi, la RS a adopté dès 2013 une loi sur l’efficacité énergétique intégrant une partie de l’acquis communautaire, quand la FBiH ne l’a effectué qu’en février 2017</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="text-decoration: underline;">2. Le secteur de l’efficience énergétique en Bosnie-Herzégovine connaît des investissements importants de la part des IFIs et des agences de développement, même si les fonds européens dédiés sont pour l’instant bloqués, et des projets sont en cours et en prévision</span></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le secteur de l’efficacité énergétique en BiH est souvent privilégié par les programmes d’aides internationaux qui y jouent un rôle important. </strong>Ainsi, le PNUD et l’Agence de développement suédoise SIDA mènent un programme « <em>Green economic development project</em> », financé par le gouvernement suédois, qui vise à améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments publics dont la consommation est trois fois supérieure à la moyenne européenne. Dans ce cadre, grâce à 111 mesures prises, la consommation des bâtiments publics a baissé de 50% et a permis d’économiser 1,5 M EUR.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pour les IFIs, très investies dans le secteur, on peut aussi mentionner le programme de la BERD « <em>Green economy financing facility</em> » pour les Balkans occidentaux</strong>, <strong>qui a accordé près de 22 M EUR de prêts verts résidentiels pour la rénovation énergétique. La BERD a aussi un programme « <em>Green cities framework » </em>pour la rénovation des systèmes de chauffage urbain, comme par exemple à Banja Luka pour 20 M EUR</strong>. De même, le CIBO (Cadre d’investissement des Balkans occidentaux) a financé trois projets en BiH pour la rénovation énergétique d’un hôpital, la rénovation de trois réseaux de chauffage urbain et la modernisation de l’éclairage public, pour un montant total de 125 M EUR. <strong>Les fonds de pré-adhésion IPA II, quant à eux, sont bloqués dans le secteur énergétique à cause de l’absence d’adoption d’une politique énergétique d’envergure nationale</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="text-decoration: underline;">3. Le secteur de l’efficacité énergétique en BiH est un marché majoritairement public, où les groupes internationaux et français ne sont encore que partiellement présents malgré des opportunités à venir </span></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les acteurs locaux de l’efficacité énergétique en BiH sont les Ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines de RS et FBiH</strong>. La législation traitant de l’efficacité énergétique se décide donc à leurs niveaux et aucun plan d’ampleur nationale n’a pour l’instant été acté, bloquant les fonds européens. Il y a trois compagnies publiques d’électricité : <em>Elektroprivreda HZHB</em> et <em>Elektroprivreda BiH</em> en FBiH et <em>Elektroprivreda Republike Srpske</em> en RS. Ces entreprises sont les principales responsables des projets d’efficacité énergétique où les entreprises étrangères n’interviennent qu’en appui dans l’ingénierie. Dû à la taille modeste du marché bosnien et à la décentralisation de la prise de décision du pays, perçue parfois comme décourageante, peu de grands groupes internationaux se sont implantés en BiH dans ce secteur pour le moment.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<p> </p>
</div>53200841-ed50-41ed-baa5-c075f5253f51Actualités Japon - Énergie, Environnement, Transport, Construction - Août 2018 (II)SommaireEnvironnement et climatCinq des huit principaux constructeurs automobiles japonais admettent avoir triché sur les tests d’émissions de leurs véhiculesÉnergieERex annonce vouloir construire au Japon l’une des plus grandes centrales à biomasse au mondeConstruction de l’une des plus grandes centrales à hydrogène au monde à FukushimaLe METI envisage d’étendre aux universités et organisations publiques l’obligation de faire des efforts en matière d’efficacité énergétiqueTransportsJR East étudie la faisabilité d’un déploiement de trains sans conducteur sur son réseauOrix souhaite acquérir 30 % de la compagnie de leasing aéronautique AvolonToyota lance une démonstration d’application smartphone visant à réduire les embouteillages InfrastructuresLe Japon cherche à accroître ses exportations dans le domaine de l'eauEnvironnement et climatCinq des huit principaux constructeurs automobiles japonais admettent avoir triché sur les tests d’émissions de leurs véhicu2018-08-16T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p><strong>Sommaire</strong></p>
<ul>
<li><strong>Environnement et climat</strong>
<ul>
<li>
<p>Cinq des huit principaux constructeurs automobiles japonais admettent avoir triché sur les tests d’émissions de leurs véhicules</p>
</li>
</ul>
</li>
<li><strong>Énergie</strong>
<ul>
<li>
<p>ERex annonce vouloir construire au Japon l’une des plus grandes centrales à biomasse au monde</p>
</li>
<li>
<p>Construction de l’une des plus grandes centrales à hydrogène au monde à Fukushima</p>
</li>
<li>
<p>Le METI envisage d’étendre aux universités et organisations publiques l’obligation de faire des efforts en matière d’efficacité énergétique</p>
</li>
</ul>
</li>
<li><strong>Transports</strong>
<ul>
<li>
<p>JR East étudie la faisabilité d’un déploiement de trains sans conducteur sur son réseau</p>
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<p>Orix souhaite acquérir 30 % de la compagnie de leasing aéronautique Avolon</p>
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<p>Toyota lance une démonstration d’application smartphone visant à réduire les embouteillages </p>
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<li><strong>Infrastructures</strong>
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<li>Le Japon cherche à accroître ses exportations dans le domaine de l'eau</li>
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<h4><strong>Environnement et climat</strong></h4>
<h6><strong>Cinq des huit principaux constructeurs automobiles japonais admettent avoir triché sur les tests d’émissions de leurs véhicules</strong></h6>
<p>Le ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme (MLIT) a confirmé que cinq des huit principaux constructeurs automobiles japonais (Nissan Motor, Subaru, Suzuki Motor, Mazda Motor et Yamaha Motor) avaient conduit des test d’émissions et d’économie de carburants inappropriés sur leurs véhicules.</p>
<p>Les tests faslsifiés ont été réalisés sur des échantillons de véhicules sélectionnés au cours du processus d’assurance de qualité. Les échantillons ont été soumis à des tests sous des conditions de conduite incorrectes.</p>
<p>Le Président de Suzuki, Toshihiro Suzuki, s’est excusé en conférence de presse. Le constructeur ne considère cependant pas un rappel des véhicules concernés à ce stade. Le senior managing executive officer de Mazda, Kiyotaka Shobuda, a indiqué qu’il n’y avait pas eu de manipulation délibérée des données et que la qualité des véhicules n’avait pas été affectée par ces tests inappropriés. Il a précisé que des mesures seraient prises pour que cela ne se reproduise pas.</p>
<p>Le MLIT a indiqué que l’ordonnance ministérielle serait modifiée afin que les constructeurs aient l’obligation de garder les résultats des tests et de prendre des mesures pour en prévenir l’altération.</p>
<p><em>Source : <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Suzuki-and-Mazda-admit-faking-emissions-tests"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a> et </em><em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-Trends/Emissions-cheating-stains-Japanese-cars-reputation-for-quality"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></em><em>, 9 et 10 août</em></p>
<h4><strong>Énergie</strong></h4>
<h6><strong>ERex annonce vouloir construire au Japon l’une des plus grandes centrales à biomasse au monde</strong></h6>
<p><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/53200841-ed50-41ed-baa5-c075f5253f51/images/3ec6b25d-bd34-415a-b6b0-93e1a43281c6" alt="centrale biomasse erex" width="461" height="259" />L’énergéticien eRex a annoncé vouloir construire sa plus grande centrale à biomasse au Japon. Actuellement en phase de sélection de son emplacement, cette centrale devrait voir le jour en 2024 ou 2025 (après étude de faisabilité), probablement dans l’Est du Japon.</p>
<p>La centrale devrait atteindre une capacité de 300 MW – soit l’équivalent de la demande de 700 000 foyers – alors même que la plus grande centrale opérant actuellement au Japon produit 100 MW. Elle figurerait ainsi parmi les plus grandes centrales à biomasse au monde. ERex ambitionne que les économies d’échelle liées à la taille de l’installation lui permettent de réaliser de bonnes marges afin de ne pas avoir à dépendre du système de Feed-in-tariff gouvernemental. L’objectif fixé est d’atteindre un coût comparable à celui de l’électricité en provenance de centrales à charbon.</p>
<p>Le projet devrait coûter 90 Mds JPY. ERex pourrait s’associer à un énergéticien régional ou autre partenaire pour ce projet.</p>
<p><em>Source : </em><em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Japan-to-host-one-of-world-s-largest-biomass-power-plants"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></em><em>, 14 août</em></p>
<h6><strong>Construction de l’une des plus grandes centrales à hydrogène au monde à Fukushima</strong></h6>
<p>La construction d’une centrale à hydrogène qui devrait devenir l’une des plus grandes au monde a débuté à Namie, dans la préfecture de Fukushima. Le projet est porté par la NEDO en partenariat avec Toshiba, Tohoku EPCO et Iwatani.</p>
<p>La centrale utilisera jusqu’à 10 MW d’électricité générée à partir du soleil et d’autres sources afin d’extraire jusqu’à 900 tonnes d’hydrogène par an. Des opérations tests devront avoir lieu en juillet 2020. L’hydrogène généré sera employé au cours des JO 2020 à de multiples usages, notamment la mobilité.</p>
<p><em>Source : </em><em><a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2018/08/10/national/construction-begins-large-hydrogen-plant-fukushima/#.W3BAhF4zbIU"><span style="text-decoration: underline;">The Japan Times</span></a></em><em>, 10 août</em></p>
<h6><strong>Le METI envisage d’étendre aux universités et organisations publiques l’obligation de faire des efforts en matière d’efficacité énergétique</strong></h6>
<p><img style="float: right;" src="/Articles/53200841-ed50-41ed-baa5-c075f5253f51/images/d9215a15-b8ed-4f49-90f9-d0dcd8655dce" alt="domaines d'activité efficacité énergétique" width="188" height="303" border="0" />La stratégie énergétique du METI de 2016 fixait pour objectif de soumettre les secteurs producteurs à une obligation d’améliorer leur efficacité énergétique de sorte à ce que 70% de la consommation énergétique soit couverte en 3 ans. Les secteurs industriels tels que la sidérurgie, l’électricité ou le ciment font déjà l’objet de cette obligation dans le cadre du système « Top Runner ». Depuis avril 2018, les supermarchés, centres commerciaux, bureaux de location sont également soumis au même devoir. À ce jour, 12 des 16 catégories professionnelles font l’objet de cette mesure, soit 64,5% de la consommation énergétique au Japon. Le METI envisage désormais d’étendre l’obligation aux universités et organisations publiques (notamment administrations centrales et leurs branches), ce qui ferait effectivement croître le taux de couverture à 70%.</p>
<p>Le METI va mettre en place un conseil d’experts afin de fixer les détails et modifier la loi concernée (Loi sur l’efficacité énergétique). Une réflexion sera lancée à l’automne afin de mettre en application ce changement en 2019.</p>
<p>Sur la base de l’objectif japonais de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 26% d’ici 2030 (par rapport à 2013), une prévision de 2015 fixait que l’offre et la demande d’énergie devraient, à cet horizon, être réduites de 13% par rapport à 2013 (soit 50,3 millions kl équivalent pétrole). Pour atteindre cet objectif, l’efficacité de la consommation énergétique doit être accrue de 35%. Le gouvernement japonais met ainsi en œuvre diverses politiques à cette fin. Le METI et le MLIT vont par exemple établir au cours de AF2018 un nouveau standard de consommation d’essence des véhicules après 2020 ; les mesures pour la promotion des bâtiments zéro émissions (ZEB) seront revues et un guide sera établi (notamment en matière de construction de ZEB supérieurs à 30 000 m2 et la transformation de bâtiments existants en ZEB). La stratégie en matière d’efficacité énergétique établie en 2016 sera par ailleurs revue avant la fin de l’année afin d’intégrer les nouvelles technologies.</p>
<p><em>Source : </em><em><a href="https://www.nikkei.com/article/DGXMZO33991590Z00C18A8EE8000/"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a></em><em>, 10 août</em></p>
<h4><strong>Transports </strong></h4>
<h6><strong>JR East étudie la faisabilité d’un déploiement de trains sans conducteur sur son réseau</strong></h6>
<p>Anticipant le départ massif à la retraite de ses employés et le manque futur de conducteurs, JR East réfléchirait à l’introduction de trains sans conducteur sur des lignes importantes comme le Shinkansen du Tohoku et la Yamanote à Tokyo. La compagnie aurait déjà mis en place une équipe en charge d’accélérer le développement technologique à cette fin. Les premiers essais impliqueraient la présence d’un conducteur à bord en cas d’urgence, avant le retrait total de présence humaine.</p>
<p><em>Source : </em><em><a href="http://www.the-japan-news.com/news/article/0004656422"><span style="text-decoration: underline;">The Japan News</span></a></em><em>, 13 août</em></p>
<h6><strong>Orix souhaite acquérir 30 % de la compagnie de leasing aéronautique Avolon</strong></h6>
<p><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/53200841-ed50-41ed-baa5-c075f5253f51/images/8f664b7a-eabf-4ba1-9e2b-f4b7606259a0" alt="Avalon" width="374" height="223" />La compagnie de services financiers japonaise Orix a annoncé sa volonté d’acquérir 30 % de la compagnie de leasing aéronautique irlandaise Avolon Holdings Ltd. (du groupe chinois HNA) pour un montant de 2,2 Mds USD. L’acquisition sera réalisée par l’unité de leasing aéronautique Orix Aviation Systems Ltd. Elle devrait être complétée en novembre, après approbation des autorités régulatrices.</p>
<p>Avolon est aujourd’hui la troisième firme de leasing aéronautique au monde tandis qu’Orix Aviation se place douzième. L’acquisition permettra ainsi à Orix d’accroître sa présence sur ce marché ; marché sur lequel la demande devrait croître du fait de la multiplication des transporteurs low-costs et du trafic aérien de passagers.</p>
<p><em>Source : <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-Deals/Orix-to-invest-2.2bn-in-HNA-Group-aircraft-leasing-company"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a> et <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2018/08/08/business/corporate-business/orix-says-will-buy-30-percent-stake-avolon-2-2-billion/#.W3O7UiA9jcs"><span style="text-decoration: underline;">The Japan Times</span></a>, 7 et 8 août</em></p>
<h6><strong>Toyota lance une démonstration d’application smartphone visant à réduire les embouteillages</strong></h6>
<p>Toyota Motor, en coopération avec Nexco West, va réaliser une démonstration visant à réduire la congestion sur route à l’aide d’informations fournies par smartphone.</p>
<p>Les chauffeurs enregistrés recevront via leur smartphone des informations concernant l’état de la circulation et le comportement à adopter pour réduire les embouteillages. Les smartphones pourront par exemple recommander de passer par une aire de parking ou autre installation alentour, ou bien de maintenir la vitesse dans une pente. Ces informations contribueront également à améliorer l’efficacité de la consommation de carburant. En suivant les recommandations fournies, le chauffeur recevra des points utilisables notamment pour faire des achats.</p>
<p>Le projet de démonstration sera lancé à l’automne 2018 ; il débutera avec seulement quelques personnes, puis le nombre de participants augmentera progressivement afin d’atteindre quelques milliers. </p>
<p>La commercialisation du système est visée pour 2020.</p>
<p><em>Source : <a href="https://www.nikkei.com/article/DGKKZO33883910X00C18A8MM0000/"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a>, 7 août</em></p>
<h4><strong>Infrastructures</strong></h4>
<h6><strong>Le Japon cherche à accroître ses exportations dans le domaine de l'eau </strong></h6>
<p>D’après le <em>Cabinet Secretariat</em>, le marché des infrastructures de l’eau à l’étranger s’élevait à 67 000 Mds JPY en 2016. Alors que la demande pour les infrastructures dans le secteur de l’eau est en hausse dans le monde (en lien notamment avec la croissance des pays émergents), les commandes obtenues par les entreprises japonaises ne représentent que 287,8 Mds JPY soit 0,4% du marché.</p>
<p>Le gouvernement japonais souhaite ainsi accroître son soutien à l’introduction des entreprises japonaises sur le marché des infrastructures de l’eau à l’étranger. Il cherche notamment à renforcer ses exportations de matériels et équipements comme les installations de dessalement ou réservoirs d’assainissement. Pour ce faire, à compter de l’automne, les conditions d’accès au Yen Loan seront assouplies. Le pays accueillant le projet pourra désormais recevoir un prêt à taux favorable même si le projet est initié par des entreprises étrangères, à condition qu’y participent des fabricants japonais.</p>
<p><em>Source : <a href="https://www.nikkei.com/article/DGKKZO33450630W8A720C1EE8000/"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a>, 27 juillet</em></p>
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<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/JP/energie-environnement-transport-construction">Pôle Développement Durable</a> du <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon">Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo</a> (Direction Générale du Trésor / Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire). Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<ul>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2017/08/30/revue-d-actualites-japon-energie-environnement-transport-construction">En savoir plus / S'abonner à la lettre d'actualités Energie, Environnement, Transport, Construction Japon</a></li>
<li><a href="https://twitter.com/frtreasuryjapan?lang=fr">Suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a></li>
</ul>
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</div>a795b35f-4dc4-45dc-a204-73827fed7c94Retour sur le séminaire "Paving the way for French-Japanese cooperation in the energy sector" - 5 juillet 2018, TokyoLe 5 juillet 2018 s’est tenu à la Résidence de France à Tokyo un séminaire portant sur la coopération franco-japonaise en matière d’énergie. L'évènement, organisé par la CCI France-Japon dans le cadre de son centenaire, avec la collaboration du service économique de l'Ambassade de France, a rassemblé près de 150 personnes, autour de trois tables rondes consacrées aux ressources énergétiques importées (fossiles et nucléaire), aux énergies produites localement au Japon (renouvelables), et enfin aux innovations pour une énergie intelligente. Les échanges ont permis d'esquisser de nouvelles pistes de coopération entre entreprises françaises et japonaises, pour la transition énergétique du Japon et en lien avec les échanges institutionnels animés par les ministères et agences des deux pays.Le Ministère japonais de l'économie, du commerce et de l'industrie (METI), également en charge de l'énergie, a présenté dans ses grandes lignes la politique énergétique japonaise. Après avoir rappelé 2018-07-12T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p>Le 5 juillet 2018 s’est tenu à la Résidence de France à Tokyo un séminaire portant sur la <strong>coopération franco-japonaise en matière d’énergie</strong>. L'évènement, organisé par la <a href="http://www.ccifj.or.jp">CCI France-Japon</a> dans le cadre de son centenaire, avec la collaboration du <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/JP">service économique de l'Ambassade de France</a>, a rassemblé près de 150 personnes, autour de trois tables rondes consacrées aux <strong>ressources énergétiques importées</strong> (fossiles et nucléaire), aux <strong>énergies produites localement</strong> au Japon (renouvelables), et enfin aux <strong>innovations pour une énergie intelligente</strong>. Les échanges ont permis d'esquisser de nouvelles pistes de coopération entre entreprises françaises et japonaises, pour la transition énergétique du Japon et en lien avec les échanges institutionnels animés par les ministères et agences des deux pays.</p>
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<p><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/a795b35f-4dc4-45dc-a204-73827fed7c94/files/df020414-1900-4736-a779-d0288745fb7b"><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/a795b35f-4dc4-45dc-a204-73827fed7c94/images/96054a2d-c7bc-418e-9543-c77de070faf0" alt="Séminaire "Paving the way for French-Japanese cooperation in the energy sector"" width="293" height="420" /></a>Le <a href="http://www.meti.go.jp/english/">Ministère japonais de l'économie, du commerce et de l'industrie</a> (METI), également en charge de l'énergie, a présenté dans ses grandes lignes la politique énergétique japonaise. Après avoir rappelé les révolutions énergétiques successives auquel le monde a été confronté depuis les années 1960, il a mis l’accent sur les défis spécifiques auxquels la politique japonaise doit répondre : un taux d’autosuffisance énergétique très faible (8% en 2016), l’absence de ressource primaire produite nationalement, un taux de dépendance au Moyen Orient extrêmement élevé (86,4 % pour le pétrole en 2016), des prix/coûts de production de l’électricité dans la fourchette haute par rapport à des pays comparables. Il a par la suite rappelé les engagements du Japon en matière de réduction de ses émissions de GES (-26 % en 2030 par rapport à 2013). Listant les bouleversements mondiaux en cours affectant directement ou non le paysage énergétique nippon, il a ensuite présenté les grandes lignes du 5<sup>ème</sup> plan fondamental de l’énergie adopté quelques jours plus tôt. Ce nouveau plan maintient les objectifs « 3E+S » (Energy security, Economic efficiency, Environnement + Safety) du précédent ainsi que les mêmes objectifs chiffrés pour les mixes énergétique et électrique 2030. Il a conclu en pointant les renouvelables, l’hydrogène et le nucléaire comme les principaux domaines possibles de coopération renforcée en matière énergétique pour la France et le Japon, et en rappelant l’échéance commune des présidences croisées G7/G20 de l’année prochaine.</p>
<p><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/a795b35f-4dc4-45dc-a204-73827fed7c94/images/0f3fcb20-4ebd-40b7-bcaa-7f43d41c3918" alt="Présentation de la politique de transition énergétique de la France" width="400" height="266" />Le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/JP">service économique de l'Ambassade</a>, représentant le <a href="https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/">Ministère français de la transition écologique et solidaire</a>, a tracé dans ses grandes lignes également la <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/a795b35f-4dc4-45dc-a204-73827fed7c94/files/ee93e252-8e1a-4a4b-bbe8-b191ebf37d33">politique énergétique française</a> et insisté sur les potentiels encore inexploités de coopération dans de nouveaux domaines – des renouvelables aux systèmes énergétiques intelligents en passant par l’hydrogène et la décentralisation des politiques de transition énergétique.</p>
<p>Le premier panel traitait des potentiels de coopération en matière de <strong>ressources énergétiques importées</strong> (plus particulièrement, fossiles et nucléaire). Ce panel comptait des représentants de Total Japan, Idemitsu Kosan, Orano Japan, TEPCO Fuel & Power et du service nucléaire de l’Ambassade de France. Chacune des entreprises a souligné l’existence de partenariats fructueux avec des acteurs de l’autre pays. En matière d’énergies fossiles, l’accent a été mis particulièrement sur le GNL. Total a souligné les défis posés par le manque d’interconnexion avec le continent et par les incertitudes liées à la possible relance du nucléaire, ne permettant pas aux énergéticiens de s’engager pleinement sur une nouvelle voie. Les problématiques de réseaux ont également été évoquées par TEPCO, qui a souligné la nécessité mais les difficultés d’assurer une fourniture d’électricité au niveau de la demande. Enfin, les deux représentants du nucléaire ont rappelé l’étroitesse historique des relations dans ce domaine entre France et Japon et la proximité des défis actuels (adoption d’une technologie en circuit fermé ; sûreté ; augmentation du coût ; non-prolifération ; et acceptation du public).</p>
<p><img class="marge" style="float: left;" src="/Articles/a795b35f-4dc4-45dc-a204-73827fed7c94/images/5673acf1-e170-460b-9e9b-ebc2fc01f72c" alt="Intervention de l'Ambassadeur de France au Japon" width="401" height="267" />L’Ambassadeur Laurent Pic a noté que le Japon et la France partagent des profils énergétiques assez similaires du fait d’une demande en énergie importante face à un certain manque de ressources naturelles sur leur territoire. Il a ensuite rappelé l’historique de la coopération France-Japon en matière énergétique, en particulier dans le domaine nucléaire, duquel il a signalé les approches et défis communs à nos deux pays. Signalant les challenges posés tant par les changements climatiques et la signature de l’Accord de Paris que par la catastrophe de Fukushima, il a rappelé l’engagement de la France en matière de transition énergétique et appelé à l’action toutes les parties prenantes. Il a en particulier souligné que l’élan impulsé par les gouvernements français et japonais permettait de déployer une vision claire pour le futur, aidant le secteur privé à s’inscrire dans une dynamique présentant des opportunités technologiques et économiques importantes. Il a enfin noté que le déploiement des renouvelables représentait un défi commun, auquel la coopération entre nos deux nations concrétisée par la relance d’un dialogue énergétique incluant les acteurs privés permettrait de faire face ensemble.</p>
<p><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/06/22/carte-interactive-realisations-francaises-dans-le-domaine-des-energies-renouvelables-au-japon"><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/a795b35f-4dc4-45dc-a204-73827fed7c94/images/01daac83-41c4-4875-8fdd-5cb9d24214b5" alt="Réalisations françaises dans les énergies renouvelables au Japon" width="400" height="301" /></a>Le deuxième panel traitait des potentiels de coopération en matière <strong>d’énergies produites localement</strong> au Japon. Ce panel comptait des représentants d’<strong>Engie Asia Pacific, Air Liquide Japan, Japan H2 Mobility, Veolia Japan, Renova et de Total Japan. </strong>Au cours des discussions, l’accent a été mis sur la nécessité pour les entreprises d’effectuer un virage dans leur activité historique et de s’inscrire dans la dynamique de décentralisation et de production locale des énergies. Les entreprises ont une fois de plus rappelé les partenariats fructueux établis avec des acteurs locaux. La question du manque de compétitivité des nouvelles technologies énergétiques au Japon a été soulevée à plusieurs reprises, plusieurs intervenants estimant que le Japon accuse un très important retard par rapport à l'Europe en la matière.</p>
<p>Le <strong>troisième panel</strong> traitait enfin des potentiels de coopération en matière <strong>d’énergies « intelligentes »</strong>. Ce panel comptait des représentants d’Engie Japan, Energy Pool Japan, Bouygues Asia et SAFT Japan<strong>.</strong> La discussion a ainsi mis l’accent sur les questions de grid, de stockage ou encore de digitalisation. En particulier, les représentants d’Engie et d’Energy Pool ont tous deux cité la nécessité de suivre la dynamique des 3D (Décarbonisation, Décentralisation, Digitalisation) et de développer des business models innovants afin de répondre aux problématiques énergétiques du futur. Les participants ont ainsi présenté, à l’image du discours de l’Ambassadeur, les défis énergétiques à venir comme opportunités de croissance et d’évolution pour leur entité.</p>
<h4>En savoir plus...</h4>
<ul>
<li>Programme : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/a795b35f-4dc4-45dc-a204-73827fed7c94/files/df020414-1900-4736-a779-d0288745fb7b">Paving the Way for French-Japanese Cooperation in the Energy Sector: Market Realities and Opportunities</a> (CCI France Japon)</li>
<li>Diaporama : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/a795b35f-4dc4-45dc-a204-73827fed7c94/files/ee93e252-8e1a-4a4b-bbe8-b191ebf37d33">Energy transition in France (and cooperation with Japan)</a> (SER de Tokyo / MTES)</li>
<li>Carte interactive : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/06/22/carte-interactive-realisations-francaises-dans-le-domaine-des-energies-renouvelables-au-japon">Réalisations françaises dans le domaine des énergies renouvelables au Japon</a> (SER de Tokyo)</li>
<li>Etude : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2017/12/08/etude-politiques-japonaises-de-developpement-des-energies-renouvelables-et-de-maitrise-de-l-energie-comparaison-avec-la-france">Politiques japonaises de développement des énergies renouvelables et de maitrise de l’énergie / Comparaison avec la France</a> (SER de Tokyo)</li>
<li>Notes et études : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/japon-energie-environnement">L'énergie et l'environnement au Japon</a> (<a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/JP/energie-environnement-transport-construction">Pôle développement durable</a> - SER de Tokyo)</li>
</ul>
<p style="text-align: right;"><em>Photos : Life.14 pour CCI France Japon</em></p>003b178e-5c54-4879-9b3a-bdb2364b81a1Etude : Les réseaux de chaleur et de froid au JaponRendement énergétique amélioré, réduction de la pollution, libération d'espaces et recours facilité aux énergies renouvelables : les avantages des réseaux de chaleur et de froid sur les systèmes individuels paraissent particulièrement adaptés à la situation du Japon – villes organisées autour de pôles très concentrés et à forts besoins en climatisation, difficultés à développer massivement l’électricité renouvelable. Pourtant, les politiques publiques n’encouragent pas leur développement.2018-06-06T00:00:00+02:00<p> </p>
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<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/003b178e-5c54-4879-9b3a-bdb2364b81a1/images/2b550026-24a0-4e5c-8d8d-7ec42fad6153" alt="France - Japon" width="403" height="224" /><em>Rendement énergétique amélioré, réduction de la pollution atmosphérique et sonore, libération des espaces autrement occupés par les tours de refroidissement ou encore recours facilité aux énergies renouvelables : les avantages des réseaux de chaleur et de froid sur les systèmes individuels paraissent particulièrement adaptés à la situation du Japon – villes organisées autour de pôles urbains très concentrés et faisant face à une forte demande en climatisation, difficultés à développer massivement l’électricité renouvelable. Pourtant, les politiques publiques japonaises n’encouragent pas le développement de ces réseaux. Dans ce contexte, la présente note propose un état des lieux des réseaux de chaleur et de froid au Japon, une analyse de leur actuelle trajectoire de développement, et quelques points de comparaison avec la France.</em></p>
</div>
<h3><strong>1. </strong><strong>Le chauffage et le froid urbains au Japon : 30 ans de croissance, 10 ans de déclin</strong></h3>
<p>Le premier réseau de chaleur et de froid japonais a été mis en place en 1970 sur le site de l’exposition universelle d’Osaka. Ce dispositif était vu à l’époque comme un moyen de contribuer à la préservation de la qualité de l’air, dans un contexte de forte croissance économique du pays. Les gouvernements locaux ont alors accéléré l’adoption de ces réseaux, en particulier dans les métropoles comme Tokyo.</p>
<p>En 1975, le Japon compte 21 réseaux ; ils sont désormais considérés comme infrastructures de service public, nécessitant une licence du gouvernement mais bénéficiant en retour d’avantages fiscaux. Des projets de développement sont prévus dans de nombreuses villes, mais les crises pétrolières entraînent un ralentissement de la croissance du marché du chauffage et du froid urbains – alors alimentés par les énergies fossiles. Ainsi, seuls 15 nouveaux réseaux apparaissent entre 1975 et 1980.</p>
<p>Les années 1980 sont économiquement plus fastes pour le Japon, ce qui a des répercussions positives sur le développement des réseaux. En 1986, 52 réseaux de chaleur et de froid sont en fonctionnement. En 2004, ils sont 154, exploités par 90 opérateurs. Mais depuis une dizaine d’années, on assiste à un leur déclin.</p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Évolution de l'énergie livrée entre 1972 et 2016 par les réseaux japonais" src="/Articles/003b178e-5c54-4879-9b3a-bdb2364b81a1/images/c875bd84-59fa-40ba-9266-f9189f85304b" alt="Évolution de l'énergie livrée entre 1972 et 2016 par les réseaux japonais" width="750" height="455" /></p>
<p>En 2018, le Japon ne compte ainsi plus que 134 réseaux de chaleur et de froid, gérés par 76 compagnies et concentrés dans les zones urbaines les plus denses, comme Tokyo ou Osaka. Les opérateurs sont majoritairement des filiales des compagnies régionales d’électricité et de gaz, parfois de compagnies ferroviaires ou de sociétés d’aménagement. Au total, ces réseaux livrent 6 TWh (soit la production équivalente d’environ un réacteur nucléaire) pour une surface totale chauffée/climatisée de plus de 38 millions de m². 80% de l’énergie livrée sert à la climatisation des bâtiments. A titre de comparaison, les 669 réseaux français ont livré 25 TWh en 2017 (4 fois plus que les réseaux japonais), et 0,2% de ces livraisons est utilisé pour la climatisation.</p>
<p>Alors qu’en France, les réseaux alimentent majoritairement le secteur résidentiel (57% des livraisons, contre 35% pour le tertiaire-commercial), au Japon les clients sont majoritairement d’imposantes structures commerciales ou de services (hôpitaux, bases militaires, campus, centres commerciaux ou administratifs, etc.).</p>
<h3><strong>2. </strong><strong>Une contribution très faible au système énergétique national et un mix peu renouvelable</strong></h3>
<p>Les réseaux de chaleur et de froid jouent un rôle mineur dans la distribution d’énergie au Japon. La part de demande en chauffage satisfaite par réseaux de chaleur en 2017 au Japon est de 0,4% seulement (un taux parmi les plus faibles au monde parmi les pays industrialisés, 15 fois plus faible qu’en France), et de 4% pour la climatisation. Le gouvernement japonais n’affiche pas d’objectif de développement de la part des réseaux de chaleur ou de froid dans le système énergétique national. En France, la cible est de 20% en 2030.</p>
<p><img class="marge" src="/Articles/003b178e-5c54-4879-9b3a-bdb2364b81a1/images/231db5e2-32e1-4e6f-ba9d-5c4f03b6d049" alt="Part de la demande en chauffage et en climatisation satisfaite par réseaux de chaleur et de froid dans différents pays (dont le Japon), en 2017 (IRENA)" width="837" height="361" /></p>
<p>En 2017, les réseaux japonais sont alimentés à 65,2 % au gaz naturel, à 18,1 % par des énergies renouvelables (combustion de déchets, biomasse, énergie thermique des rivières, géothermie, énergie solaire, etc.), à 15,9 % par l’électricité et à 0,9 % par des ressources pétrolières. Alors que la part des énergies renouvelables a augmenté rapidement dans le mix électrique japonais depuis 2011 et les efforts post-Fukushima, sous l’effet de politiques tarifaires très incitatives, elle se développe plus lentement dans les réseaux de chaleur et de froid. En France, les énergies fossiles représentent également une part importante de l’alimentation des réseaux de chaleur et de froid (49,4%), mais les énergies renouvelables ou de récupération sont désormais dominantes (50,6%) et en croissance depuis près de dix ans, sous l’impulsion du gouvernement et des collectivités.</p>
<h3><strong>3. </strong><strong>Un potentiel de développement peu étudié par les autorités japonaises et un développement contraint par un cadre peu encourageant</strong></h3>
<p>Dans le cadre de la politique nationale de réduction des émissions de CO<sub>2</sub> à l’horizon 2050, le Ministère de l’environnement japonais a fixé comme objectif, pour 2020, de réduire d’au moins 20% les émissions de tous les réseaux de chaleur et de froid, et de 40% pour les réseaux qui alimentent les bâtiments commerciaux. Pour les opérateurs, ces objectifs ne sont pas atteignables dans le cadre actuel. Mais selon l’IRENA, les réseaux japonais ont le potentiel pour atteindre, en 2030, 30% de production à partir d’énergies renouvelables. Les bioénergies devraient constituer la ressource principale pour le chauffage, tandis que le froid capté dans les lacs, rivières et mers serait la ressource principale en refroidissement.</p>
<p>En dehors de ces évaluations par l’IRENA, la question du potentiel de développement des réseaux au Japon n’est pas documentée ; elle n’apparait pas dans les publications relatives à la stratégie énergétique nationale publiée par le METI, dont les derniers signes de soutien visibles datent de 2003, sans réel suivi perceptible depuis. De façon générale, le vecteur thermique est absent des principales réflexions actuelles en matière d’énergie au Japon, concentrées sur le vecteur électrique, et en cours de basculement vers le vecteur hydrogène.</p>
<p>Plusieurs facteurs limitent aujourd’hui le développement des réseaux de chaleur et de froid japonais et donc leur capacité à mobiliser les gisements renouvelables et de récupération disponibles : déclin du développement urbain à grande échelle dans le pays en raison notamment des problèmes démographiques ; absence de mécanisme permettant d’obliger un propriétaire de bâtiment à être raccordé au réseau présent dans son quartier ; surdimensionnement des installations obligatoire pour accéder aux subventions ; difficultés pour les exploitants à obtenir les autorisations de voirie dans certaines villes...</p>
<p>Sur le plan fiscal, une nouvelle difficulté est apparue en 2017 : les politiques de libéralisation des marchés de l’énergie menées par le gouvernement, principalement pour introduire de la concurrence sur le gaz et l’électricité, ont eu pour effet collatéral la perte des avantages de « service public » des réseaux de chaleur, et la disparition des avantages fiscaux dont ils bénéficiaient à ce titre depuis la loi de 1972.</p>
<p>Plus généralement, le fait que le débat public en matière d’énergie soit très souvent ramené à la seule question électrique, réduit la capacité du Japon (gouvernement, société civile, entreprises) à intégrer, dans sa politique de transition énergétique, des solutions basées sur un vecteur non électrique – telles que les systèmes de chauffage urbain. La question de la consommation d’énergie par les bâtiments anciens, est également un point peu abordé dans les politiques publiques ; en France, un des atouts des réseaux de chaleur est justement leur capacité à apporter massivement des énergies renouvelables dans un bâti ancien difficile à rénover.</p>
<h3><strong>4. </strong><strong>Les collectivités japonaises, amorce d’une nouvelle ère de développement ?</strong></h3>
<p>Sur de nombreux sujets liés à l’environnement, certaines collectivités japonaises font preuve d’un dynamisme et d’ambitions supérieurs à ce que porte le gouvernement national. Ce phénomène s’observe également sur le développement de la chaleur et du froid urbain – dans des proportions qui restent toutefois limitées.</p>
<p>A titre d’exemple, la ville de Yokohama, une des plus engagées en matière d’énergie et climat avec l’objectif affiché d’atteindre la neutralité carbone en 2050, met en avant sur son site internet dédié au quartier Minato Mirai (équipé depuis 1986 d’un réseau de chaleur et de froid qui reste à ce jour le plus important du pays) les avantages de ces systèmes dans le contexte japonais.</p>
<p>Quelques collectivités, notamment la Métropole de Tokyo, ont introduit une obligation d’étude de faisabilité de la réalisation d’un réseau de chaleur ou de froid sur les nouvelles opérations d’aménagement – mécanisme qui n’est pas sans rappeler ce qui a été introduit en France en 2011 dans le code de l’urbanisme au plan national. A Tokyo, la collectivité impose également, lorsqu’un nouveau bâtiment de taille importante est construit dans un périmètre desservi par un réseau de chaleur ou de froid, que le constructeur réalise une étude de faisabilité du raccordement du bâtiment à ce réseau. La ville encourage par ailleurs les exploitants de réseaux de chaleur et de froid à utiliser davantage d’énergie de récupération issue de l’incinération des déchets par les installations municipales, à travers la mise à disposition de cette énergie à des tarifs attractifs.</p>
<p>Un des réseaux les plus récents, celui du quartier Tokyo Skytree Town (2012), mobilise pour la première fois au Japon l’énergie géothermique (jusqu’alors exploitée uniquement pour produire de l’électricité), avec toutefois une contribution au mix qui reste minoritaire.</p>
<p>Dans les régions plus rurales, les collectivités font preuve d’un intérêt et d’une volonté croissante de porter des projets d’énergie renouvelable, majoritairement pour l’électricité mais également parfois pour la chaleur, en particulier lorsqu’une ressource locale comme le bois-énergie est identifiée. La Préfecture de Tokushima par exemple cherche à développer des projets locaux éoliens, solaires, mais aussi biomasse – soulignant le retard du Japon en matière de politique sur la production de chaleur renouvelable.</p>
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<h3>Pour en savoir plus....</h3>
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<p>L'étude téléchargeable ci-dessous propose un état des lieux des réseaux de chaleur et de froid au Japon, couplée à une analyse de leur actuelle trajectoire de développement, ainsi que quelques points de comparaison avec la France.</p>
<p>Elle s'appuie sur l’analyse de documents officiels et non officiels disponibles sur internet, concernant les réseaux de chaleur et de froid au Japon et en France. Cette analyse documentaire a été complétée par un entretien avec l’association japonaise du chauffage urbain.</p>
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<p><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/003b178e-5c54-4879-9b3a-bdb2364b81a1/files/8bc19917-50fd-43bf-a770-71d92e42c4ad">Télécharger le rapport « Les réseaux de chaleur et de froid au Japon – Éléments de comparaison avec la France »</a> (juin 2018, PDF, 21p.)</p>
</li>
</ul>
<h4>Résumé</h4>
<div class="focus">
<p>Rendement énergétique amélioré, réduction de la pollution atmosphérique et sonore, libération des espaces autrement occupés par les tours de refroidissement ou encore recours facilité aux énergies renouvelables : les avantages des réseaux de chaleur et de froid sur les systèmes individuels sont indéniables, et ils font assurément partie intégrante des solutions pour la transition énergétique.</p>
<p>La morphologie des villes nippones – organisées autour de pôles urbains très concentrés et faisant face à une forte demande en climatisation – fait du Japon un territoire a priori propice à leur déploiement. Des années 1970 aux années 2000, les réseaux de chaleur et de froid – utilisés essentiellement pour la climatisation des bâtiments, à la différence de la France – se sont multipliés à travers le Japon ; on en comptait ainsi plus de 150 en 2004. Depuis lors, leur nombre a pourtant eu tendance à diminuer : en 2018, on n’en comptait plus que 134, gérés par 76 opérateurs et concentrés notamment dans la région du Kanto.</p>
<p>Comparativement à d’autres pays développés, notamment la France, les parts de demande nationale en chauffage et en climatisation satisfaites au Japon par ce type de réseaux sont aujourd’hui faibles – respectivement de 0,4% et de 4% – tout comme l’est celle de l’utilisation des énergies renouvelables par ces mêmes réseaux.</p>
<p>De fait, malgré les nombreux atouts du chauffage et du froid urbain, les politiques publiques japonaises n’encouragent pas suffisamment le développement de ces réseaux : réglementation contraignante, avantage fiscal récemment supprimé, manque d’incitation et de valorisation en faveur des opérateurs, etc. Si certaines collectivités japonaises font preuve d’initiative pour encourager le développement du chauffage et du froid urbain sur leur territoire, le soutien qu’elle pourrait recevoir du gouvernement reste toutefois limité.</p>
<p>Dans un contexte de développement encore difficile de la production électrique renouvelable sur le sol japonais, une politique plus active en matière de renouvelables thermiques pourrait pourtant contribuer à l’atteinte des objectifs nationaux d’indépendance énergétique et de lutte contre le changement climatique.<u><br clear="all" /> </u></p>
</div>24486372-8b96-47e3-af24-ded110ddf9efActualités Japon - Énergie, Environnement, Transport, Construction - Janvier 2018 (I)SommaireEnergieCoopération sino-japonaise sur l’économie d’énergie et la protection environnementaleDe nouveaux objectifs pour le développement des bioénergies au JaponNouveaux objectifs d’efficacité énergétique dans le secteur de la distributionRenforcement des activités de cogénération de l’opérateur Tokyo GazTransportTokyo se positionne pour devenir leader de la promotion des véhicules électriques au JaponToyota dirige ses efforts vers le développement de bus et de camions à hydrogèneNouvelles batteries pour Shinkansen de nouvelle générationInfrastructures et constructionLes SDGs au centre des considérations dans la préparation des JO de TokyoNouvelle loi pour simplifier la privatisation d’infrastructures publiquesVers une privatisation des infrastructures de traitement de l’eau de TokyoEnvironnement/ClimatLe Japon se tourne plus résolument vers les obligations vertesMontée en popularité des SDGs auprès du secteur privé japonaisEnergieSignature de 23 projets de coo2018-01-10T00:00:00+01:00<div class="focus">
<h3><strong>Sommaire</strong></h3>
<ul>
<li><strong>Energie</strong></li>
<ul>
<li>
<p>Coopération sino-japonaise sur l’économie d’énergie et la protection environnementale</p>
</li>
<li>De nouveaux objectifs pour le développement des bioénergies au Japon</li>
<li>
<p>Nouveaux objectifs d’efficacité énergétique dans le secteur de la distribution</p>
</li>
<li>
<p>Renforcement des activités de cogénération de l’opérateur Tokyo Gaz</p>
</li>
</ul>
<li><strong>Transport</strong>
<ul>
<li>
<p>Tokyo se positionne pour devenir leader de la promotion des véhicules électriques au Japon</p>
</li>
<li>
<p>Toyota dirige ses efforts vers le développement de bus et de camions à hydrogène</p>
</li>
<li>
<p>Nouvelles batteries pour Shinkansen de nouvelle génération</p>
</li>
</ul>
</li>
<li><strong>Infrastructures et construction</strong>
<ul>
<li>Les SDGs au centre des considérations dans la préparation des JO de Tokyo</li>
<li>
<p>Nouvelle loi pour simplifier la privatisation d’infrastructures publiques</p>
</li>
<li>
<p>Vers une privatisation des infrastructures de traitement de l’eau de Tokyo</p>
</li>
</ul>
</li>
<li><strong>Environnement/Climat</strong></li>
<ul>
<li>
<p>Le Japon se tourne plus résolument vers les obligations vertes</p>
</li>
<li>Montée en popularité des SDGs auprès du secteur privé japonais</li>
</ul>
</ul>
</div>
<h4><strong>Energie</strong></h4>
<h6><strong>Signature de 23 projets de coopération sino-japonais sur l’économie d’énergie et la protection environnementale</strong></h6>
<p><strong><img style="float: right;" title="Forum Japon Chine" src="/Articles/24486372-8b96-47e3-af24-ded110ddf9ef/images/07e0ebc5-abe5-484b-b142-393ef6885491" alt="Forum Japon Chine" width="490" height="305" />A l’occasion du 11<sup>ème</sup> Forum sino-japonais sur l’économie d’énergie et la protection environnementale, qui s’est tenu à Tokyo en décembre 2017, 23 projets de coopération sino-japonais ont été signés dans de nombreux domaines, à savoir l’efficacité énergétique, la protection de l’environnement, le développement commun de technologies bas-carbone et les outils de financements de projets.</strong> Des officiels, des entreprises, des experts et des académiciens de Japon et de Chine ont notamment tenu des discussions sur la coopération en pays-tiers, la gestion intelligente et l’économie d’énergie, l’économie circulaire, les nouvelles énergies, le développement de véhicules connectés et la technologie de « charbon propre ». Le Forum, organisé conjointement par la Commission chinoise pour le développement national, la Chambre de commerce chinoise, le Ministère chinois en charge du Commerce, l’Ambassade chinoise au Japon, le Ministère japonais de l’économie (METI) et l’Association économique sino-japonaise, a rassemblé plus de 800 participants. La Commission chinoise pour le développement national et l’Organisation japonaise en charge du développement des nouvelles énergies et des technologies industrielles (NEDO) ont également signé un mémorandum visant à développer leur coopération dans les domaines de l’efficacité énergétique et la protection de l’environnement en renforçant la communication sur les projets communs, la coopération technologique et les échanges de bonnes pratiques. Le Forum sino-japonais sur l’économie d’énergie et la protection environnementale, dont la 1<sup>ère</sup> édition a été organisée en 2006, a été le théâtre de la signature d’un total de 337 projets de coopération sino-japonais entre les entreprises, les organisations de recherche et les gouvernements locaux des deux pays. <span style="text-decoration: underline;">Source :</span> <a title="Japan and China sign 23 energy-saving, environmental cooperation projects at Tokyo meet" href="https://www.japantimes.co.jp/news/2017/12/24/national/japan-china-sign-23-energy-saving-environmental-cooperation-projects-tokyo-meet/">Japan Times</a> ; <a title="Chinese, Japanese officials, entrepreneurs discuss cooperation on energy saving, environmental protection" href="http://www.ecns.cn/2017/12-25/285678.shtml">Ecns.cn</a></p>
<h6><strong>De nouveaux objectifs pour le développement des bioénergies</strong></h6>
<p><strong>Dans le cadre de sa nouvelle stratégie pour le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2017/12/18/les-bioenergies-au-japon-etat-des-lieux-et-politique-de-developpement">développement des bioénergies</a>, le gouvernement japonais a prévu de maintenir son objectif défini en 2011 d’importer 500 millions de litres de biocarburants au Japon de 2018 à 2023.</strong> La définition d’objectifs plus ambitieux est rendue difficile par les difficultés d’organisation de la production de biocarburants au Japon. Le gouvernement japonais souhaite donner une place plus importante aux biocarburants en vue de réaliser ses engagements climatiques et renforcer l’indépendance énergétique du Japon. Le METI travaille en coopération avec l’industrie pétrolière pour organiser l’introduction des biocarburants sur le marché japonais et envisage de commencer à importer de l'éthanol produit à partir de maïs en provenance des Etats-Unis en vue de diversifier ses sources d’approvisionnement. Le Japon dépend actuellement des importations de biocarburants produits au Brésil, avec des coûts 30% plus élevés que l’essence. <span style="text-decoration: underline;">Source :</span> Nikkei</p>
<h6><strong>De nouveaux objectifs d’efficacité énergétique dans le secteur japonais de la distribution pour lutter contre le changement climatique<br /></strong></h6>
<p><strong><img style="float: right;" title="Energy saving" src="/Articles/24486372-8b96-47e3-af24-ded110ddf9ef/images/713871af-ef69-4a73-84d5-4ce40becca83" alt="Energy saving" width="423" height="317" />Le gouvernement japonais va définir des objectifs chiffrés en vue de promouvoir et développer l’efficacité énergétique dans les supermarchés et les centres commerciaux afin de réaliser les engagements climatiques japonais pris dans le cadre de l’Accord de Paris.</strong> Un plan détaillé devrait être publié par le METI en février 2018 et les amendements apportés à la loi nationale pour la conservation de l’énergie, qui seront décidés en fonction du nouveau plan, seront notifiés en avril 2018. Les nouveaux objectifs d’efficacité énergétique devraient prendre effet dans le courant de l’année 2018. Le gouvernement japonais se tourne également vers le secteur privé pour promouvoir la mise en place de pratiques permettant une réduction de la consommation d’énergie et une augmentation des investissements en faveur d’équipements performants au niveau énergétique. Des subventions (à hauteur de 50% des coûts engagés) seront accordées aux entreprises réalisant des investissements dans les équipements à haut rendement énergétique. Le METI aura également la charge de contrôler les entreprises qui n’engageront pas d’efforts pour améliorer l’efficacité énergétique de leurs installations. Le gouvernement japonais doit encore déterminer s’il est nécessaire de fixer un objectif d’efficacité énergétique plus ambitieux pour réaliser ses objectifs climatiques. Dans le cadre de l’Accord de Paris, le Japon s’est engagé à réduire de 26% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, par rapport au niveau de 2013. Pour réaliser cet objectif, le gouvernement prévoit une réduction des émissions de 40% dans le secteur commercial, 28% dans le secteur énergétique et 7% dans le secteur industriel. <span style="text-decoration: underline;">Source :</span> <a title="Japan to cut emissions for shopping centers, supermarkets" href="https://asia.nikkei.com/Politics-Economy/Policy-Politics/Japan-to-cut-emissions-for-shopping-centers-supermarkets">Nikkei</a></p>
<h6><strong>Renforcement des activités de cogénération de l’opérateur Tokyo Gas</strong></h6>
<p><strong>L’opérateur régional Tokyo Gas renforce ses activités de cogénération en utilisant des ressources GNL pour produire de la chaleur et de l’électricité, avec déjà plusieurs projets en vue sur l'archipel. </strong>Une nouvelle centrale à gaz devrait être mise en service en novembre 2018 à Fukushima. Dans la ville d’Utsunomiya, la mise en opération d’une centrale à petite échelle permettant d’approvisionner 7 usines de la zone industrielle est prévue en 2019. Enfin, une petite centrale équipée de trois moteurs à gaz, d’une puissance cumulée de 7,8 MW, sera construite au sein de la Smart City de Nihonbashi, développée par le groupe Mitsui Fudosan, afin d’approvisionner en énergie les nouveaux bureaux d’affaires et le quartier résidentiel. <span style="text-decoration: underline;">Source :</span> Nikkei</p>
<h4><strong>Transport</strong></h4>
<h6><strong>Tokyo se positionne pour devenir leader de la promotion des véhicules électriques au Japon</strong></h6>
<p><strong><img style="float: right;" title="Complexes résidentiels" src="/Articles/24486372-8b96-47e3-af24-ded110ddf9ef/images/f30ba402-8108-4508-9c52-4ae7759d78f5" alt="Complexes résidentiels" width="423" height="318" />Le gouvernement de Tokyo souhaite booster la diffusion de véhicules électriques en prenant des mesures visant l’installation gratuite d’équipements de recharge dans les complexes résidentiels, l’objectif étant d’arrêter complètement les ventes de véhicules à essence d’ici 2040.</strong> A la poursuite de cet objectif, le gouvernement de Tokyo a déjà prévu d'investir un milliard de yens en 2018. En réaction à la dynamique insufflée par la France, le Royaume-Uni et la Chine, la ville de Tokyo ambitionne de se poser en leader des efforts visant à réduire au maximum le recours aux véhicules polluants au Japon. Le METI a par ailleurs identifié les complexes résidentiels comme un emplacement de choix pour l’installation d’équipements de recharge et une solution permettant de rendre les véhicules électriques plus attractifs, avec près de 60% de la population de Tokyo vivant au sein d’appartements en copropriété. Les constructeurs automobiles japonais dirigent également leur attention vers le développement de véhicules électriques. Le groupe Honda Motor a déclaré que les ventes de véhicules électriques représenteraient 2/3 du total des ventes du groupe d’ici 2030, tandis que Toyota Motor a annoncé un objectif de ventes à hauteur de 5,5 million de véhicules électriques, soit environ la moitié de ses ventes mondiales, dans les années 2030. <span style="text-decoration: underline;">Source :</span> <a title="Tokyo plans subsidies for EV charging spots" href="http://the-japan-news.com/news/article/0004165415">Yomiuri Shimbun</a></p>
<h6>Toyota dirige ses efforts vers le développement de bus et de camions à hydrogène</h6>
<p><img style="float: right;" title="Bus hydrogène" src="/Articles/24486372-8b96-47e3-af24-ded110ddf9ef/images/054936ec-a39c-4e57-8f08-75b5de5e5942" alt="Bus hydrogène" width="302" height="170" /><strong>Le groupe japonais Toyota Motor souhaite accélérer ses efforts vers le développement de bus et de camions commerciaux alimentés aux piles à combustible avec pour objectif de promouvoir les technologies hydrogène en dépit de la dynamique mondiale insufflée en faveur des véhicules électriques.</strong> Le constructeur automobile prévoit d'assembler plus de 100 bus à hydrogène en vue des Jeux Olympiques de Tokyo, en 2020. <span style="text-decoration: underline;">Source :</span> <a title="Toyota boosting efforts to develop fuel cell buses" href="https://asia.nikkei.com/Business/Trends/Toyota-boosting-efforts-to-develop-fuel-cell-buses">Nikkei</a></p>
<h6>Nouvelles batteries pour Shinkansen de nouvelle génération</h6>
<p><strong><img style="float: right;" title="Batteries" src="/Articles/24486372-8b96-47e3-af24-ded110ddf9ef/images/07aa9dfe-93db-4ee8-ba2b-0f06fadb2d6e" alt="Batteries" width="222" height="200" />Les trains Shinkansen de nouvelle génération vont être équipés prochainement de batteries au lithium ionique permettant de circuler sur de courtes distances en cas de pannes électriques.</strong> L'objectif visé est de permettre aux trains de se déplacer jusqu'à un autre site pour déposer les passagers en cas d'urgences telles que les tremblements de terre obligeant les Shinkansen à s'immobiliser au milieu de ponts ou à l'intérieur de tunnels. Le groupe Central Japan Railways (JR Tokai) a annoncé son intention de développer, en coopération avec Toshiba Infrastructure Systems & Solutions Corp., ces batteries pour le modèle N700 S-séries, dont la mise en opérations est prévue en 2020. <span style="text-decoration: underline;">Source :</span> <a title="Power backup to give bullet trains push they need in emergencies" href="http://www.asahi.com/ajw/articles/AJ201801020025.html">The Asahi Shimbun</a></p>
<h4><strong>Infrastructures et construction</strong></h4>
<h6>Les SDGs au centre des considérations dans la préparation des JO de Tokyo</h6>
<p><img style="float: right;" title="SDGs" src="/Articles/24486372-8b96-47e3-af24-ded110ddf9ef/images/eca37469-2ff8-49d0-bee2-1d51dac1ffd8" alt="SDGs" width="416" height="260" /><strong>Le Japon réalise d'importants investissements pour placer les SDGs au coeur de l'organisation des Jeux Olympiques de 2020.</strong> Des standards de performances ont déjà été mis en place pour tout ce qui concerne l'achat de matériaux de construction et de produits alimentaires. Des directives générales visant à préparer les jeux dans l'esprit des SDGs sont également en cours de rédaction et devraient être diffusées courant 2019. Pour prendre l'exemple des matériaux de construction qui seront utilisés lors des JO, les entreprises impliquées ont reçu pour instructions de prendre sérieusement en considération la protection de l'environnement et les droits fondamentaux des habitants des régions dans lesquelles elles vont s'approvisionner en ressources, avant de réaliser des transactions. Concernant les produits alimentaires, des exigences environnementales relatives à la protection de la biodiversité sont à prendre en compte. Les Jeux Olympiques de Tokyo constituent la 1ère opportunité de présenter l'intégration des SDGs, définis par l'ONU en 2015, dans la préparation et le déroulement des jeux. Source : <a title="U.N. SDGs at the forefront of a highly successful Tokyo Olympics" href="http://www.asahi.com/ajw/articles/AJ201801080021.html">The Asahi Shimbun</a></p>
<h6><strong>Nouvelle loi pour simplifier la privatisation d’infrastructures publiques</strong></h6>
<p><strong><img style="float: right;" title="PPP" src="/Articles/24486372-8b96-47e3-af24-ded110ddf9ef/images/6e1bc296-812e-413e-92d9-204712b14fae" alt="PPP" width="355" height="266" />Le gouvernement japonais va soumettre un projet d’amendement à la loi PFI (<em>Private Finance Initiative</em>) à la Diète en janvier 2018.</strong> Cet amendement vise à simplifier la procédure de privatisation des infrastructures publiques telles que les aéroports et les systèmes de traitement de l’eau en vue d’augmenter les prérogatives des gouvernements locaux. En vertu de cet amendement, il ne sera plus nécessaire d’obtenir un accord du conseil municipal pour lancer un projet de privatisation. Cet amendement donnera également plus de libertés aux partenaires privés et leur permettra d’améliorer les performances des installations privatisées et la qualité des services fournis. Le gouvernement japonais prévoit également de fournir une aide technique en vue de conseiller et guider les autorités locales qui ne disposent pas de personnel qualifié sur ces sujets. Selon une étude réalisée par le gouvernement japonais, la proportion d’infrastructures de plus de 50 ans devrait atteindre 7% en 2021 et 23% en 2031 au Japon. <span style="text-decoration: underline;">Source :</span> <a title="Japan looks to remove hurdles for privatizing infrastructure" href="https://asia.nikkei.com/Politics-Economy/Policy-Politics/Japan-looks-to-remove-hurdles-for-privatizing-infrastructure">Nikkei</a></p>
<h6><strong>Vers une privatisation des infrastructures de traitement de l’eau de Tokyo</strong></h6>
<p><strong>Le gouvernement de Tokyo commence à envisager de mettre en concession la gestion des systèmes de traitement de l’eau de la capitale en vue d’améliorer le rendement et l’efficacité des installations.</strong> Une enquête sera lancée pour sélectionner des opérateurs privée entre 2018 et 2019 pour mettre en place un plan concret entre 2020 et 2021. La réflexion entamée sur ce sujet s’explique notamment par les inquiétudes que soulèvent le déclin de la population au Japon. <span style="text-decoration: underline;">Source :</span> Nikkei</p>
<h4><strong>Environnement / Climat</strong></h4>
<h6><strong>Le Japon se tourne plus résolument vers les obligations vertes</strong></h6>
<p><strong><img style="float: right;" title="Toda" src="/Articles/24486372-8b96-47e3-af24-ded110ddf9ef/images/9d878fd7-a51c-42c2-8018-17d9bc16f0c6" alt="Toda" width="376" height="212" />Le Japon a pris un grand retard sur l’émission d’obligations vertes et aspire à rattraper son concurrent chinois, qui est leader mondial dans ce domaine.</strong> Le montant des émissions d’obligations vertes réalisées par des entreprises japonaises, au Japon et à l’étranger, a atteint un total de 2,06 Mds USD en 2017, soit presque un 10<sup>ème</sup> des émissions privées chinoises, qui se sont élevées à un total de 25,4 Mds USD la même année. L’émission d’obligations vertes libellées en yens ne s’est faite qu’à deux reprises au Japon, le développement du marché étant considérablement ralenti par des procédures longues et complexes. L’avantage que présente un tel marché est matérialisé par les possibilités de croissance pour les investisseurs désireux d’investir au Japon. Les entreprises japonaises démontrent avec plus d’enthousiasme leur engagement dans les causes environnementales et sociales, ce qui a pour effet d’éveiller un intérêt croissant des investisseurs sur le marché japonais des obligations vertes. Nomura Research Institute a été la 1<sup>ère</sup> entreprise à émettre une obligation verte libellée en yens en 2016. En décembre 2017, l’entreprise de construction Toda a émis une obligation verte d’une valeur de 10 Mds JPY (88,3 M USD) en vue de construire une centrale éolienne en mer au large de Kyushu. De son côté, le groupe Nippon Life Insurance a déjà prévu d’acquérir des obligations vertes et éthiques à hauteur de 200 Mds JPY d’ici mars 2021. <span style="text-decoration: underline;">Source :</span> <a title="Japan plays catch-up with world leader China in green bonds" href="https://asia.nikkei.com/Markets/Capital-Markets/Japan-plays-catch-up-with-world-leader-China-in-green-bonds">Nikkei</a></p>
<h6><strong>Une montée en popularité des SDGs auprès du secteur privé japonais</strong></h6>
<p><strong>Les entreprises japonaises commencent à développer leurs activités en phase avec les SDGs (<a href="https://sustainabledevelopment.un.org/"><em>Sustainable Development Goals</em></a>).</strong> Le Keidanren, syndicat patronal d’entreprises japonaises, a notamment modifié sa Charte de Bonne Conduite de l’Entreprise en vue de promouvoir les SDGs et encourager ses entreprises membres à les prendre plus sérieusement en considération dans le cadre de leurs activités. Les groupes Omron et Sompo Japan ont déjà établit des plans stratégiques, comprenant des objectifs chiffrés, tenant compte des SDGs tandis que d’autres entreprises ont lancé des actions permettant une gestion durable des ressources (Nippon Steel), une amélioration de la sécurité alimentaire (Ajinomoto) et une meilleure efficacité énergétique (Fujitsu). <span style="text-decoration: underline;">Source :</span> Nikkei</p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le Pôle Développement Durable du <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<ul>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/17538_lancement-de-la-newsletter-actualites-japon-energie-environnement-transport"><span style="color: #15c7d2;">En savoir plus / S'abonner à la lettre d'actualités Energie, Environnement, Transport, Construction Japon</span></a></li>
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</ul>
</div>14b5f8ba-5a53-414e-aa89-97932321b947Etude : Politiques japonaises de développement des énergies renouvelables et de maitrise de l’énergie / Comparaison avec la FranceCette étude, centrée sur les politiques japonaises de développement des énergies renouvelables et de maîtrise de l'énergie, dresse une comparaison avec les politiques françaises dans ces secteurs et comprend des recommandations destinées aux acteurs français, publics et privés, du secteur de la transition énergétique. 2017-12-08T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">Elle s'appuie sur des documentations officielles, mises à disposition par les ministères et institutions publiques françaises et japonaises en charge de l'énergie, et sur les témoignages d'acteurs français et japonais du secteur des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique.</p>
<ul>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/14b5f8ba-5a53-414e-aa89-97932321b947/files/951390c4-78ff-4d11-9b1f-6f4be503ba8f">Télécharger le rapport "Politiques japonaises de développement des énergies renouvelables et de maitrise de l’énergie - Comparaison avec la France"</a><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/14b5f8ba-5a53-414e-aa89-97932321b947/files/39b66b2a-9cfb-499b-9b0e-5bfa030f2c72"> </a>(décembre 2017, PDF, 58p)</li>
</ul>
<h5>Résumé</h5>
<div>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;"><img style="float: right;" src="/Articles/14b5f8ba-5a53-414e-aa89-97932321b947/images/2c02b32c-88c2-460d-806a-34406f867af2" alt="Asakusa - Tokyo" width="380" height="253" />Avec la mise en place de tarifs d’achat pour l’électricité renouvelable très avantageux, et la dérégulation des marchés de l’énergie, le Japon est naturellement devenu un marché attractif pour les entreprises étrangères spécialisées dans les énergies renouvelables et les technologies d’efficacité énergétique, comme en témoigne l’implantation d’acteurs français incontournables sur ces secteurs au sein de l’archipel.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans le même temps, le Japon éprouve les plus grandes difficultés à instaurer un équilibre satisfaisant dans son bouquet énergétique. La décision du gouvernement japonais d’accélérer le développement des énergies renouvelables et d’accentuer les mesures en faveur d’une meilleure maîtrise de l’énergie n’est pas sans lien avec les difficultés de redémarrage du nucléaire et la forte dépendance du Japon aux énergies fossiles, autant d’obstacles à la réalisation des engagements climatiques japonais. Le Japon fait le choix de s’appuyer sur une politique ambitieuse de développement des technologies de maîtrise de l’énergie, l’objectif fixé étant une augmentation de 35% de l’efficacité énergétique par rapport au niveau de 2013, et de déploiement accéléré des énergies renouvelables, avec une part visée de 22-24% au sein du mix électrique et 14% dans le mix énergétique d’ici 2030.</p>
<p style="text-align: justify;">Les défis auxquels le Japon est confronté dans ces secteurs représentent un vivier d’opportunités pour les entreprises françaises désireuses d’apporter leur expertise et d’exporter leurs technologies bas-carbone et innovantes sur un marché japonais offrant des possibilités largement inexplorées par les acteurs locaux.</p>
<p style="text-align: justify;">Au niveau politique, la France et le Japon présentent des synergies au niveau de leur stratégie énergétique avec une forte importance donnée au nucléaire et une volonté commune de développer les énergies renouvelables ainsi que les technologies bas-carbone. En revanche, on observe un clair rejet des énergies fossiles en France alors qu’elles restent prédominantes au Japon, avec un ratio de 75% dans le mix énergétique cible de 2030. La coopération énergétique franco-japonaise est pour le moment principalement orientée sur le nucléaire. Or, même si les objectifs de relance sont atteints par le gouvernement japonais, la part du nucléaire visée en 2030 est de seulement 11% du mix énergétique, soit une part inférieure à celle des énergies renouvelables.</p>
<p style="text-align: justify;">L’action bilatérale institutionnelle franco-japonaise dans les secteurs des énergies renouvelables et de la maîtrise de l’énergie pourrait être renforcée en vue de contribuer à l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris, tout en appuyant l’implantation de nos entreprises sur le marché japonais.</p>
</div>
</div>
<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_14411207211512724906842" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true">
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"><span style="font-family: 'Calisto MT',serif; font-size: 22pt; mso-bidi-font-size: 28.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: EN-US;"><span style="color: #000000;">Politiques japonaises de développement des énergies renouvelables et de maitrise de l’énergie</span></span></p>
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"><span style="font-family: 'Calisto MT',serif; font-size: 22pt; mso-bidi-font-size: 28.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: EN-US;"><span style="color: #000000;">Comparaison avec la France</span></span></p>
</div>6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529Séminaire de présentation du Plan Climat de la France - Tokyo, novembre 2017フランスの気候プランに関するセミナー 2017年11月Retour sur le séminaireLe service économique régional de l'Ambassade de France à Tokyo a organisé le 20 novembre 2017 un séminaire en vue de présenter le Plan Climat de la France, lancé en juillet, devant un public de 80 partenaires japonais représentant le secteur public (ministères, collectivités), privé (industriels, consultants) et associatif. Plusieurs représentants d'entreprises françaises de la transition énergétique, implantées au Japon, étaient également présents.Pendant ce séminaire, les conseillers du SER, représentant plusieurs ministères français (économie, finance, industrie, agriculture, environnement, énergie, transport, construction), ont présenté les politiques de la France afférentes aux thèmes du Plan Climat, en les illustrant par des exemples concrets : les obligations vertes de la France, le développement des énergies renouvelables, les liens entre agriculture et climat, la politique en matière de véhicule bas-carbone, l'efficacité é2017-11-21T00:00:00+01:00<h3>フランスの気候プランに関するセミナー 2017年11月</h3>
<h3>Retour sur le séminaire</h3>
<p>Le se<img style="float: right;" title="Plan Climat" src="/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/images/40ad4638-c4ec-4e0a-aaa8-9de27e160f86" alt="Plan Climat" width="318" height="309" />rvice économique régional de l'Ambassade de France à Tokyo a organisé le 20 novembre 2017 un séminaire en vue de présenter le Plan Climat de la France, lancé en juillet, devant un public de 80 partenaires japonais représentant le secteur public (ministères, collectivités), privé (industriels, consultants) et associatif. Plusieurs représentants d'entreprises françaises de la transition énergétique, implantées au Japon, étaient également présents.</p>
<p>Pendant ce séminaire, les conseillers du SER, représentant plusieurs ministères français (économie, finance, industrie, agriculture, environnement, énergie, transport, construction), ont présenté les politiques de la France afférentes aux thèmes du Plan Climat, en les illustrant par des exemples concrets : les obligations vertes de la France, le développement des énergies renouvelables, les liens entre agriculture et climat, la politique en matière de véhicule bas-carbone, l'efficacité énergétique dans les bâtiments.</p>
<p>Outre le partage d'informations sur le Plan Climat, l'objectif était d'initier de nouvelles discussions ou enrichir les dialogues déjà engagés avec le Japon en matière de transition vers une société bas-carbone.</p>
<p><strong>Télécharger les diaporamas :</strong></p>
<ul>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/303f4ba1-564f-487d-bd87-d235557147e9">Présentation générale du Plan Climat de la France</a> (Olivier Ginepro, conseiller économique, adjoint au chef de service économique régional)</li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/5ae7f9dd-9afa-4210-8e4b-87867d0e13a7">Les obligations vertes (green bonds) de la France</a> (Viet-Linh Nguyen, conseiller financier)</li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/bd6c631e-ba8c-4092-8a95-37e768d3cccf">Renewable energies - Towards 32% in 2030</a> (Stéfan Le Dû, conseiller développement durable)</li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/4ae228d6-1b13-47b4-8cfe-bd3a9ee04665">French policies for low-carbon vehicles</a> (Pauline Girot de Langlade, conseillère industrie et services)</li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/6d4cf973-b9cb-4fd5-92f3-7d6ae758be44">Climate Plan: implications on agriculture, food and forests</a> (Sabine Hofferer, conseillère agricole)</li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/fe5c5c7c-ac36-4b0e-9f7d-28d02e83348e">Buildings: a huge potential for energy savings in France</a> (Stéfan Le Dû, conseiller développement durable)</li>
</ul>
<h3><strong>セミナーを振り返って</strong></h3>
<h3><img style="float: right;" title="Plan Climat" src="/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/images/82fadaac-05fd-4237-9c36-f7c5e4d24e1a" alt="Plan Climat" width="296" height="288" /></h3>
<p>2017年11月20日、在日フランス大使館経済部は、今年7月に発表されたフランスの気候プランを紹介するためのセミナーを開催し、約80名の日本政府・自治体(省庁、自治体等)、企業(メーカー、コンサルタント会社等)、団体等の代表者の皆様にご参加頂きました。また、日本に進出しているエネルギー移行分野のフランス企業数社の代表者の方も参加して下さいました。</p>
<p>セミナーでは、様々なフランスの省庁を代表する経済部の参事官(経済・財政、産業、農業、環境・エネルギー・運輸・建設)が、具体的な例を交えて気候プランに関するフランスの政策を紹介しました:フランスのグリーンボンド、再生可能エネルギー推進、農業と気候の関係性、低炭素自動車、建物の省エネなどです。</p>
<p>このセミナーの目的は、気候プランの紹介の他、低炭素社会への移行に関して新たな議論を提起し、既に日本と共に取り組んでいる対話を更に充実させることでした。</p>
<p><strong>プレゼンテーション資料は下記のリンクからダウンロードしてください:</strong></p>
<ul>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/303f4ba1-564f-487d-bd87-d235557147e9">フランスの気候プランの概要</a>(オリヴィエ・ジネプロ 経済参事官 経済部次長)</li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/5ae7f9dd-9afa-4210-8e4b-87867d0e13a7">フランスのグリーンボンド</a>(ヴィエト=リン・エンギュイエン 財務参事官 経済部次長)</li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/bd6c631e-ba8c-4092-8a95-37e768d3cccf">2030年再生可能エネルギー比率32%をめざして</a>(ステファン・ルデュ 持続可能開発担当参事官)</li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/4ae228d6-1b13-47b4-8cfe-bd3a9ee04665">低炭素自動車に関するフランスの政策</a>(ポーリーヌ・ジロ=ドゥ=ラングラッド 工業・サービス担当参事官)</li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/6d4cf973-b9cb-4fd5-92f3-7d6ae758be44">気候プラン:農業、食品、林業の関わり</a>(サビーヌ・オフェレール 濃霧参事官)</li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/fe5c5c7c-ac36-4b0e-9f7d-28d02e83348e">建築物:フランスの省エネのためのポテンシャル</a>(ステファン・ルデュ 持続可能開発担当参事官)</li>
</ul>
<h3>Le Plan Climat de la France</h3>
<p><img style="float: right;" title="Neutralité carbone" src="/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/images/040a8e97-8e5c-4972-85bd-cb36423f27f9" alt="Neutralité carbone" width="224" height="283" /></p>
<p>Avec le lancement du Plan Climat, la France érige la lutte contre le changement climatique comme priorité nationale, et s’engage à porter son action à une échelle globale. Le Plan Climat français vise en effet une mobilisation de tous les acteurs (gouvernements nationaux et locaux, entreprises, société civile), de tous les secteurs impactant le climat et de tous les Etats en vue d’accélérer les efforts de lutte contre le changement climatique, sur le territoire français et à l’international. Il s’agit d’un Plan interministériel qui prévoit une action concertée et cohérente de tous les ministères en charge des politiques affectant le climat (énergies renouvelables, transport, construction, finance verte, véhicules bas-carbone, agro-écologie...) vers un même objectif qui est la réalisation d’un futur bas-carbone, durable et respectueux de l’environnement.</p>
<p><strong>Télécharger les documents :</strong></p>
<ul>
<li>Dossier de presse du Plan Climat : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/2f303386-2418-4449-9c85-6185f645d4b3">version française</a> - <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/6fd22014-26e3-49c2-888f-e01599d649e9">version japonaise</a></li>
<li>Plan Climat : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/5e85e2d1-fcba-4a20-8f44-c4f967c6e81b">version française</a> - <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/3d3c0615-0213-46b2-bb67-63956440d6ca">version anglaise</a></li>
</ul>
<p><strong>Pour en savoir plus, voir les rubriques dédiées au Plan Climat sur :</strong></p>
<ul>
<li><a href="http://www.gouvernement.fr/action/plan-climat">Le site internet du Gouvernement</a></li>
<li><a href="https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/plan-climat">Le site internet du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire</a></li>
</ul>
<h3><strong>フランスの気候プラン</strong></h3>
<p><img style="float: right;" title="Neutralité carbone" src="/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/images/91e73c98-1bf1-4df3-b410-66f19faf77df" alt="Neutralité carbone" width="222" height="280" /></p>
<p>気候プランの発表により、フランスは気候変動対策を国の最優先課題とし、国を超えてアクションを展開したいと考えています。フランスの気候プランは、フランスの内外において、気候変動対策の為の努力を加速する全ての国の、気候に影響を及ぼす全ての産業の、全ての関係者(政府、自治体、企業、市民など)を動員することを目指しています。これは、低炭素で、持続可能で、環境に配慮した未来を実現するという共通の目標を持つ複数の省庁に関わるプランで、気候に関する政策(再生可能エネルギー、交通、建設、グリーンファイナンス、低炭素自動車、アグロ・エコロジー・・・)を担う全ての省庁によって協議された整合性のあるアクションを提案しています。</p>
<p><strong>資料は下記のリンクからダウンロードしてください</strong><strong>:</strong></p>
<ul>
<li>気候プラン報道発表資料:<a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/2f303386-2418-4449-9c85-6185f645d4b3">フランス語版</a> – <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/6fd22014-26e3-49c2-888f-e01599d649e9">日本語版</a></li>
<li>気候プラン:<a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/5e85e2d1-fcba-4a20-8f44-c4f967c6e81b">フランス語版</a> – <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6d47bddb-1d14-4597-8878-785ab59fc529/files/3d3c0615-0213-46b2-bb67-63956440d6ca">英語版</a></li>
</ul>
<p>詳細は気候プランに関する下記サイトをご参照下さい(フランス語):</p>
<ul type="disc">
<li><a href="http://www.gouvernement.fr/action/plan-climat">Le site internet du Gouvernement</a></li>
<li><a href="https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/plan-climat">Le site internet du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire</a></li>
</ul>
<h3>Coopérations franco-japonaise pour la transition écologique</h3>
<p>La France coopère déjà avec le Japon, au niveau des secteurs public et privé, dans plusieurs domaines liés à la lutte contre le changement climatique, au travers de groupes de travail centrés sur l’énergie et l’environnement, et de projets communs visant à développer des technologies bas-carbone et innovantes entre entreprises françaises et japonaises.</p>
<p>Au niveau institutionnel, un partenariat entre l’ADEME et la NEDO a débuté il y a 25 ans ; les deux agences se réunissent chaque année pour échanger sur un thème central des politiques environnementales et énergétiques, d'intérêt commun pour la France et le Japon (économie circulaire, réseaux d'énergie intelligents, hydrogène...). Dans le cadre d'un accord signé lors de la COP21 à Paris en 2015, le Ministère français de la Transition Ecologique et Solidaire (MTES) échange également avec le Ministère japonais de l’Environnement (MOE), pour un développement conjoint d'une société bas carbone respectueuse de l'environnement. Des échanges institutionnels bilatéraux existent par ailleurs depuis plusieurs années dans les domaines de la ville durable, du bâtiment ou encore de la mobilité durable, avec le Ministère japonais des Territoires, des Infrastructures et des Transports (MLIT). Le Ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie (METI, également en charge de l'énergie) participe quant à lui à des échanges sur les politiques énergétiques et sur l'industrie du futur.</p>
<p>On relève par ailleurs un nombre croissant de partenariats entre entreprises françaises et japonaises, avec des réalisations au Japon dans des domaines tels que la gestion intelligente des réseaux électriques, le développement de l'éolien en mer, le solaire flottant, la construction de centrales biomasse ou encore les énergies marines. Nos entreprises portent également ensemble des projets durables (énergies vertes, assainissement, transports en commun...) sur pays tiers, notamment en Afrique et en Asie du Sud-Est, avec le soutien des agences de développement française (AFD) et japonaise (JICA).</p>
<p>La France et l’Europe sont pleinement mobilisées aux côtés du Japon pour œuvrer collectivement vers une société bas carbone et renforcer encore la place de la lutte contre le changement climatique au sein des discussions bilatérales et des négociations internationales.</p>
<h3><strong>環境移行への日仏協力</strong></h3>
<p>フランスは、気候変動対策に関する様々な分野で官民双方において、日本と既に協力関係があります。例えば、エネルギー・環境に関するワーキンググループや、低炭素で革新的な技術を開発することを目指した協力プロジェクトなどです。</p>
<p>政府レベルでは、フランスの環境エネルギー管理庁(ADEME)と日本の新エネルギー・産業技術総合開発機構(NEDO)の間には25年前から協力関係が存在します。二つの機関は環境エネルギー政策や日仏共通の関心事項(循環型経済、スマートエネルギーネットワーク、水素など)について毎年情報交換を行っています。フランスの環境連帯移行省(MTES)も、2015年にパリで開催されたCOP21の際に調印された覚書に基づき、日本の環境省(MOE)と、環境に配慮した低炭素社会を共に発展させるべく情報交換をしています。また、国土交通省(MLIT)との間では、持続可能な都市、建設、持続可能なモビリティーなどの分野で対話が行われていますし、エネルギー産業も管轄している経済産業省(METI)とはエネルギー政策や未来の産業に関しての意見交換が実施されています。</p>
<p>一方、日仏企業間の協力関係の数は増加しており、電力網のスマートマネージメント、洋上風力、浮体式太陽光発電、バイオマス発電、海洋エネルギーなどの分野でプロジェクトが存在します。フランス企業はまた、フランス開発庁(AFD)と日本の国際協力機構(JICA)の支援のもと、第三国、特にアフリカや東南アジアにおける持続可能なプロジェクト(再生可能エネルギー、浄水、公共交通など)を実施しています。</p>
<p>フランスと欧州は、日本と共に低炭素社会の実現を目指し、二カ国対話や国際交渉における気候変動対策の地位を強化すべく活動しています。</p>