Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - croissanceFlux de publication de la direction générale du Trésor - croissanceFluxArticlesTag-croissanceCopyright 20242024-02-20T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr24825f18-7c0f-44fc-ae96-0a096f2c8309Flash Conjoncture Pays avancés - La Commission européenne revoit à la baisse ses prévisions de croissance du PIB pour les principaux pays européens en 2024, à l’exception de l’EspagneFlash Conjoncture Pays avancés - La Commission européenne revoit à la baisse ses prévisions de croissance du PIB pour les principaux pays européens en 2024, à l’exception de l’Espagne2024-02-20T00:00:00+01:00<p>Aux <strong>États-Unis</strong>, en janvier, la production industrielle (−0,1 % après +0,0 %), les ventes au détail (−0,8 % après +0,4 %) et les mises en chantier (−14,8 % après +3,3 %) baissent. On observe également une baisse de l'inflation (au sens de l’IPC, +3,1 % après +3,4 %). Au 4<sup>e</sup> trimestre 2023, selon les 1<sup>ères</sup> estimations, le PIB recule au <strong>Royaume-Uni</strong>, (−0,3 % après −0,1 %), en lien avec le repli du PIB mensuel de décembre (−0,1 % après +0,2 %), et au <strong>Japon </strong>(−0,1 % après −0,8 %). En <strong>zone euro</strong>, la 2<sup>e</sup> estimation confirme la stabilité de l’activité au 4<sup>e</sup> trimestre 2023 (+0,0 % après −0,1 %). En décembre, le taux de chômage outre-Manche (3,8 % après 3,9 %) baissent, alors que la production industrielle (+0,6 % après +0,5 %) et la balance commerciale (−2,6 Md£ après −3,7 Md£) augmentent. La production industrielle nippone augmente également en décembre (+1,2 % après −1,3 %) selon la 1<sup>ère</sup> estimation, tout comme celle de la zone euro (+2,6 % après +0,4 %). En décembre, la balance commerciale baisse en zone euro (+16,8 Md€ après +20,3 Md€).augmente en <strong>Italie</strong> (+4,5 Md€ après +3,0 Md€). En <strong>Allemagne</strong>, en février, l’indice ZEW révèle une nette amélioration des anticipations des analystes du secteur financier (+19,9 après +15,2). En <strong>Espagne</strong>, en janvier, l'inflation (au sens de l’IPCH) augmente (+3,5 % après +3,4 %) selon l’estimation définitive.</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/24825f18-7c0f-44fc-ae96-0a096f2c8309/images/114bd353-c7b8-45de-a9b5-351e7d6897f3" alt="Indicateurs" /><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/24825f18-7c0f-44fc-ae96-0a096f2c8309/images/246035da-92e1-4ebb-99f7-b5efd3ac38a3" alt="Comparaison des prévisions de croissance de la Commission européenne" /></p>4f99333b-0eb3-46f6-bab3-43d7194891acBrèves économiques des Pays-Bas - Décembre 2023 - Janvier 2024Vous trouverez ci-joint les principales actualités économiques et financières de décembre 2023 et janvier 2024 aux Pays-Bas, vues par le Service Économique Régional de l'Ambassade de France à La Haye.2024-02-12T00:00:00+01:00<p><span style="text-decoration: underline;"><strong>EN BREF</strong></span></p>
<p>D’après les prévisions DNB publiées le 18 décembre 2023, la croissance estimée pour 2024 est de +0,3%, soit un retour timide à la croissance escompté après une année 2023 de stagnation (+0.1% en g.a.). Un rebond plus substantiel est attendu pour 2025 (+1%).</p>
<p> </p>
<p><em><span style="text-decoration: underline;"><strong>AU SOMMAIRE CE NUMÉRO</strong></span></em></p>
<p><strong>Actualités macroéconomiques et financières</strong></p>
<ul>
<li>La banque centrale des Pays-Bas prévoit un refroidissement d’une économie en surchauffe.</li>
</ul>
<ul>
<li>La procédure d’adoption du budget 2024 se finalise avec du retard imputable à la tenue des élections.</li>
</ul>
<ul>
<li>Dégradation du climat d’exportation escompté pour début 2024.</li>
</ul>
<ul>
<li>Les négociations salariales 2024 face à une consommation des ménages positive.</li>
</ul>
<ul>
<li>La consommation des ménages légèrement en hausse en décembre 2023.</li>
</ul>
<ul>
<li>La pénurie de main d’œuvre affectant l’administration fiscale freine le recouvrement des « dettes corona ».</li>
</ul>
<ul>
<li>La démission de S. Kaag, première femme nommée Ministre des Finances aux Pays-Bas.</li>
</ul>
<ul>
<li>La Commission d’Etat sur l’évolution démographique 2050 préconise de contenir la croissance démographique.</li>
</ul>
<p><strong> </strong></p>a3f6fbf2-d16e-4e68-a271-4d4503040377Les dépendances des économies émergentes à la croissance ChinoiseLes économies émergentes, plus particulièrement les pays asiatiques et exportateurs de matières premières, sont particulièrement exposées au ralentissement structurel de la croissance chinoise, en raison de leurs fortes dépendances à la Chine sur le plan commercial et financier (prêts, IDE). Elles devraient ainsi être affectées par la baisse de la demande chinoise et ses effets sur les prix des matières premières, ainsi que par la réduction progressive des financements chinois, déjà à l’œuvre. 2024-01-30T00:00:00+01:00<p>La Chine est désormais le 1er marché à l'export de nombreux pays émergents : sa part moyenne dans les exportations des pays émergents est passée de 4 % en 2002 à 12 % en 2022. Le développement du tourisme international chinois crée également de nouvelles dépendances, plus particulièrement pour les pays asiatiques.</p>
<p>La dépendance des émergents à la Chine est également financière, à travers des prêts commerciaux et souverains. Les principaux secteurs (énergie, mines, transport) et régions (Asie et Afrique pour près de 60 % des prêts) récipiendaires reflètent les priorités stratégiques chinoises notamment en matière d'approvisionnement. Les flux d'investissement directs étrangers (IDE) chinois totaux restent modestes par rapport aux prêts, mais représentent une part importante des stocks d'IDE de plusieurs pays (Pakistan, Angola, Afrique du Sud, Thaïlande).</p>
<p>Le ralentissement de la croissance chinoise à moyen terme (de 8 % à 4 % selon le FMI) affectera les économies émergentes via deux principaux canaux. Sur le plan commercial, le ralentissement chinois se traduira par une baisse de sa demande interne et de ses importations, mais aussi par des effets prix et volume sur les matières premières. Sur le volet financier, il contribuera à la poursuite de la baisse des financements chinois (prêts et IDE) à destination des économies émergentes, entamée depuis 2015 (cf. Graphique), et à leur recentrage géographique et sectoriel, d'ailleurs déjà reflété par les mutations du discours officiel concernant la<em> Belt and Road Initiative</em> (BRI). Les pays asiatiques et les pays exportateurs de matières premières seraient les plus exposés au ralentissement structurel de la Chine en raison de leurs liens commerciaux étroits avec la Chine.</p>
<p> </p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" src="/Articles/a3f6fbf2-d16e-4e68-a271-4d4503040377/images/c42fadbe-1dc8-4146-8093-50913b932c16" alt="Visuel 1 TE-336" /></p>
<p> </p>
<p> </p>
<p> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/a3f6fbf2-d16e-4e68-a271-4d4503040377/files/80a301cc-f9d3-4422-a059-14544c555070" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trésor-Éco n° 336>></a><br /></strong></h4>
<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Dumond J., Landais M. et Offret P. (2018), « <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/10/11/tresor-eco-n-229-les-nouvelles-routes-de-la-soie" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Les nouvelles routes de la soie</a> », <em>Trésor-Éco</em>, n° 229.</strong></li>
<li><strong> International Monetary Fund (IMF). 2023. “<a href="https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwiswe-cyNeDAxViTKQEHbkFBKIQFnoECBsQAQ&url=https%3A%2F%2Fwww.imf.org%2F-%2Fmedia%2FFiles%2FPublications%2FREO%2FAFR%2F2023%2FOctober%2FEnglish%2Fchina-note1.ashx&usg=AOvVaw3sGtF_y6SueK_zyF1JBizp&opi=89978449" target="_blank" rel="noopener noreferrer">At a Crossroads: Sub-Saharan Africa’s Economic Relations with China</a>” <em>In Regional Economic Outlook: Sub-Saharan Africa—Light on the Horizon? Washington</em>, DC, October.</strong></li>
<li><strong> OCDE (2023), “<a href="https://www.oecd-ilibrary.org/economics/oecd-economic-outlook/volume-2023/issue-1_1f628002-en" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Interim Report September 2023: Confronting Inflation and Low Growth</a>”, <em>OECD Economic Outlook</em>. </strong></li>
<li><strong> Morvillier F., Perego E. (2023), « <a href="https://theconversation.com/la-chine-principal-creancier-mondial-une-fragilite-de-plus-pour-les-pays-emergents-et-en-developpement-209983" target="_blank" rel="noopener noreferrer">La Chine principal créancier mondial, une fragilité de plus pour les pays émergents et en développement</a> », CEPII.</strong></li>
</ul>
<h4><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics" target="_blank" rel="noopener noreferrer">English</a></strong></h4>
<h4>+ S’abonner à la collection Trésor-Éco : <a href="https://login.newsletter-dgtresor.fr/users/subscribe/js_id/78ml/id/1" target="_blank" rel="noopener noreferrer">bit.ly/Trésor-Eco</a></h4>f0213684-5051-4a08-839b-82287b63cd55Brèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°520na2024-01-15T00:00:00+01:00<ul>
<li>Actualité régionale : La croissance de l’UEMOA devrait s’établir à 5,7% en 2023 selon la BCEAO</li>
<li>Bénin : Inflation à +0,4% en g.a en décembre 2023</li>
<li>Burkina Faso : Institution d’un prélèvement obligatoire sur les salaires</li>
<li>Cap-Vert : Lancement d’une OPV pour la privatisation de Caixa Economica</li>
<li>Côte d'Ivoire : Hausse de 10% des tarifs de l’électricité depuis le 1er janvier 2024</li>
<li>Guinée : Des accords signés en vue de faire face à la pénurie de carburants</li>
<li>Libéria : La BM soutient la transformation économique rurale</li>
<li>Mali : Pas de variation en g.a du niveau général des prix en novembre 2023</li>
<li>Mauritanie : 40 M USD du FSD pour la construction de 2 instituts de formation spécialisés</li>
<li>Niger : Près de 40% des villages agricoles en déficit pour la campagne agricole 2023</li>
<li>Sénégal : Le secteur extractif a généré 420 M EUR de revenus en 2022</li>
<li>Togo : Plus de 15 000 entreprises créées en 2023</li>
</ul>261afec7-04be-4bce-a714-fc9cddc4db51Brèves économiques d'Irlande - 4ème trimestreL'économie irlandaise sera-t-elle de retour sur terre en 2024?2023-12-21T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"> C’est le scénario qui se dessine désormais : après un fort rebond post-Covid, la croissance semble se rapprocher de son potentiel de moyen-terme. L’Irlande enregistrera selon tout vraisemblance un recul de son PIB de l’ordre de 1 à 3% pour l’année 2023 - la chute de 1,9% au troisième trimestre constituant un quatrième trimestre consécutif de baisse. L’utilisation de l’indicateur PIB pour mesurer l’activité en Irlande fait toutefois traditionnellement l’objet de précautions – il reflète en définitive la santé de quelques grandes multinationales ayant fait de l’Irlande leur centre de profit. Les indicateurs alternatifs témoignent à l’inverse de la bonne santé de l’économie irlandaise : selon la Banque centrale, la « demande intérieure modifiée » devrait progresser de 1,5% en 2023 et 2,5% en 2024 et la consommation des ménages de 3,8% en 2023 et 3% en 2024, soutenue par un fléchissement de l’inflation, une hausse des salaires nominaux et le maintien de l’emploi à un niveau historique (le taux de chômage étant estimé à 5% jusqu’à 2026). En dépit de risques potentiels (évolution des secteurs de la tech et de la pharma, environnement international fragmenté), l’atterrissage économique devrait donc cette fois être mesuré, l’Irlande ayant par ailleurs – contrairement à 2008 – réussi à se doter « d’amortisseurs » éventuels (épargne des ménages, bilan des entreprises, surplus de la balance courante). A suivre !</p>
<p> </p>
<p>Ces brèves traitent des contenus suivants: </p>
<ol>
<li>Croissance</li>
<li>Inflation</li>
<li>Marché du travail</li>
<li>Finances publiques </li>
<li>Commerce extérieur</li>
<li>Retour sur une riche année 2023</li>
</ol>cf812791-1c51-43f8-805a-be3a1e05312dBrèves de l'ASEAN semaine 47 (2023)FAITS SAILLANTS : Thaïlande : ralentissement de la croissance au T3-23 à 1,5% en g.a. | Singapour : l’inflation repart à la hausse en octobre à 4,7% | Vietnam : deux cabinets d’avocats américains lancent des enquêtes visant VinFast2023-11-24T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/cf812791-1c51-43f8-805a-be3a1e05312d/images/e4551e76-cb33-41ae-8122-4f7734168660" alt="b" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/cf812791-1c51-43f8-805a-be3a1e05312d/images/670d1ee8-685e-4ccb-8e17-c48d967df4db" alt="f" /></p>
<blockquote>
<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>2024 : perspectives de croissance mitigées</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La croissance économique en Asie du Sud-Est pourrait s'améliorer en 2024, mais l’instabilité caractérisant actuellement la conjoncture régionale devrait se traduire par des situations différentes selon les pays. Alors que le FMI estime la croissance de Singapour en 2024 à 2,1% (1 à 3% selon les autorités), après environ 1% en 2023. Des facteurs externes, tels que le ralentissement de la croissance en Chine et dans les grandes économies, pourraient influencer à la baisse ces perspectives. Singapour (1,1%), la Thaïlande (1,5%) et l'Indonésie (4,9%) ont enregistré au troisième trimestre 2023 des taux de croissance au ralenti, tandis que la Malaisie (3,3%), les Philippines (5,9%) et le Vietnam (5,3%) ont affiché de meilleures performances. HSBC prévoit une croissance collective de 4,6% pour les six principales économies de l'ASEAN en 2024, avec des variations individuelles de 2,4% à 6,3%. L'inflation devrait par ailleurs diminuer à 2,6% en 2024 sur l’ensemble de la zone, selon l'AMRO.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="g" src="/Articles/cf812791-1c51-43f8-805a-be3a1e05312d/images/658bca4c-0936-44a8-9b70-f570d91c3d96" alt="g" width="441" height="372" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte exposition de l’ASEAN à la hausse mondiale des températures</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Asie du Sud-Est a été particulièrement touchée par les températures records enregistrées en 2023. L'impact du changement climatique sur la santé est déjà grave, avec une augmentation des décès et des maladies liées. Les températures extrêmes entraînent une augmentation des cas de dengue et de malaria en Thaïlande et en Malaisie. De plus, la pollution de l'air est responsable de 4 M de décès prématurés chaque année dans la région Asie-Pacifique. Le premier sommet ministériel de la santé de la COP28 à Dubaï rassemblera des ministres de la Santé de plus de 50 pays pour discuter des effets du changement climatique sur la santé. A noter que moins de 0,5% des financements climatiques multilatéraux sont alloués à des projets de santé. Par ailleurs, bien que les contributions nationales déterminées (CND) des pays de l’ASEAN aient été réhaussées ces dernières années, des études montrent qu'elles ne sont pas suffisantes pour atteindre les objectifs de décarbonation. Seul un nombre limité de pays de la région a introduit un système de taxe carbone à ce jour, à des niveaux encore faibles en termes de comparaison internationale.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="s" src="/Articles/cf812791-1c51-43f8-805a-be3a1e05312d/images/98cd4d42-d44c-4588-9864-c015737c2a13" alt="s" width="404" height="420" /></p>
<blockquote>
<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien du taux directeur </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de sa dernière réunion de politique monétaire du 23 novembre, la banque centrale indonésienne a décidé de maintenir son taux directeur à 6,0%. Pour mémoire, Bank Indonesia l’avait relevé le 19 octobre dernier de 25 pdb, après l’avoir maintenu pendant huit mois, afin de soutenir la roupie, qui s’était dépréciée d’environ 8,0% par rapport au dollar américain depuis mai. Depuis, la devise a repris près de 2,0% par rapport au billet vert, à un niveau correspondant à une modeste dépréciation de 0,04%, par rapport à fin décembre 2022. L’appréciation récente de la roupie s’explique par les entrées de capitaux étrangers sur les marchés financiers nationaux, conformément à la perception positive des investisseurs concernant les perspectives économiques nationales prometteuses, ainsi qu’au maintien de la stabilité et à des rendements attractifs sur les actifs financiers locaux, malgré la persistance d’une grande incertitude sur les marchés financiers mondiaux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Amélioration de la balance des paiements au T3 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le déficit de la balance des paiements s’est réduit au T3 2023, à 1,5 Md USD, contre 7,4 Mds USD au T2. Cette amélioration a été permise par une contraction du déficit courant ainsi que la réduction du déficit du compte de capital et financier. Ainsi, le déficit courant était de 0,9 Md USD (0,2% du PIB) au T3 2023, contre 2,2 Mds USD (0,6% du PIB) au cours du trimestre précédent. Cela fait suite à une amélioration de la balance commerciale dont l’excédent atteignait 7,8 Mds USD au T3 2023. Surtout, le compte de capital et financier a enregistré un déficit de 0,3 Md USD (0,1% du PIB), bien en-deçà du déficit de 4,8 Mds USD (1,4% du PIB) du T2 2023, en raison d’entrées de capitaux étrangers sous la forme d’investissements de portefeuille, enregistrant un afflux net de 2,6 Mds USD au 21 novembre 2023. Par conséquent, la position des avoirs de réserve à la fin du mois de septembre 2023 est restée élevée à 134,9 Mds USD, soit l’équivalent de 6 mois d’importations et du service de la dette extérieure publique, ce qui est bien au-dessus de la norme internationale d’adéquation de trois mois d’importations. Les autorités indonésiennes anticipent un compte courant proche de l’équilibre, maintenu dans la fourchette d’un excédent de 0,4% à un déficit de 0,4% du PIB en 2023. Les autorités s’attendent par ailleurs à une amélioration de la performance de la balance des paiements en 2024, soutenue par les entrées de capitaux étrangers, conformément aux perspectives économiques encourageantes.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="c" src="/Articles/cf812791-1c51-43f8-805a-be3a1e05312d/images/d535a5b4-2d75-4f49-8e7f-35702e385bd4" alt="c" width="477" height="310" /></p>
<blockquote>
<h1 style="text-align: left;">Malaisie</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Légère hausse de l’excédent courant et de la dette extérieure au 3ème trimestre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La balance des paiements enregistre une légère augmentation de l’excédent des transactions courantes au 3e trimestre pour s’établir à environ 2,0 Mds USD, soit 2,0% du PIB (2,1% au T2). Cette amélioration s’explique principalement par une hausse de 10,9% (en variation trimestrielle, v.t.) du solde, structurellement excédentaire, des échanges de biens et la poursuite de la réduction du déficit des services (8,5%). Le compte financier présente 3,2 Mds USD d’entrées nettes après cinq trimestres consécutifs de sorties de capitaux, mais principalement du fait des autres investissements (7,5 Mds USD), qui incluent les prêts interbancaires. La dette extérieure augmente à 69% du PIB (267 Mds USD, +3,2% en v.t.) contre 67,1% au T2 2023 mais reste soutenable selon la banque nationale malaisienne. Les réserves de change, bien que réduites à 110,1 Mds USD fin septembre (-1,8% en v.t.), permettent de couvrir la dette extérieure de court terme et de financer 5,1 mois d’importations. Le stock des investissements directs étrangers (IDE) entrants en Malaisie continue quant à lui de s’accroître, atteignant 202,6 Mds USD au T3 (+1,6% v.t.).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Annonce de 14 Mds USD de promesses d’investissements américains sur 10 à 15 ans</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Malaisie a annoncé avoir collecté plus 14,0 Mds USD de promesses d’investissements américains sur 10 à 15 ans à l’occasion du déplacement du Premier ministre aux Etats-Unis pour la réunion des dirigeants économiques de l’APEC, du 14 au 17 novembre. Selon le communiqué de l’agence pour les investissements malaisienne MIDA, sur ce montant, 12,1 Mds USD sont issus des rencontres du Premier ministre avec les grandes entreprises de la Tech tels que Google, Microsoft, TikTok et Enovix, dont le projet d’investissement de 1,2 Md sur 15 ans pour la construction d’une usine de fabrication de batteries avait été annoncé le 16 novembre. Le restant (1,8 Md USD) concerne les sociétés américaines Abbott Laboratories et Hematogenix, (pharmaceutique), Mondelez International (agroalimentaire), Amsted Rail (ferroviaire), PerkinElmer (matériel de mesure scientifique), Ford Motor Company, Boeing, Amazon Web Services et Lam Research (équipements pour l’industrie des semiconducteurs).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des mesures pour faciliter les investissements et les échanges commerciaux</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère du Commerce international et de l’Investissement (MITI) a annoncé la création auprès de MIDA de l’Invest Malaysia Facilitation Centre (IMFC), guichet unique destiné à faciliter et accélérer les investissements dans le pays. Le gouvernement a par ailleurs décidé d’étendre, à partir du 1er janvier 2024, à l’ensemble des ports dépendant de l’administration fédérale, les dispositions limitant à 3 jours les délais d’examen des conteneurs maritimes déjà en vigueur à Port Klang, à l'exception de ceux nécessitant une inspection plus approfondie.</p>
<blockquote>
<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Révision à la hausse de la croissance au T3 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère du Commerce et de l’Industrie (MTI) a révisé à la hausse la croissance du troisième trimestre 2023, à 1,4% par rapport en v.t., dépassant les estimations initiales. La croissance du PIB pour les trois premiers trimestres de l'année s'établit à 0,7%, incitant le gouvernement à affiner ses prévisions pour l'ensemble de l'année à environ 1%, par rapport à la fourchette précédente de 0,5% à 1,5%. Pour 2024, une accélération de la croissance est prévue entre 1% et 3%. Malgré les risques liés aux coûts d'emprunt mondiaux élevés, à la volatilité des prix de l'énergie et au rythme de la reprise en Chine, Singapour reste anticipe de bonnes performances dans le secteur du tourisme et une amélioration dans la production industrielle et du commerce, soutenus par la demande mondiale d'électronique.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="g" src="/Articles/cf812791-1c51-43f8-805a-be3a1e05312d/images/fe5374f3-4a7c-48b9-8928-d6560222072a" alt="g" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de l’inflation en octobre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'inflation globale est passée à 4,7% en octobre par rapport à 4,1% en septembre, reflétant la hausse de l'inflation sous-jacente et des prix des transports privés. Après 5 mois de réduction, l'inflation sous-jacente est également repartie à la hausse, à 3,3% en glissement annuel (g.a.), dépassant les 3,0% de septembre. Cette hausse est principalement due à une augmentation des coûts de l'électricité et du gaz, ainsi qu'à une inflation accrue des services et des biens de consommation courante. Les prix mondiaux du pétrole connaissent une volatilité récente, chutant fortement ces dernières semaines après avoir augmenté plus tôt, tandis que les prix mondiaux des denrées alimentaires et des biens manufacturés continuent à se modérer. Ces facteurs, combinés aux effets de la politique de change singapourienne, devraient atténuer davantage les pressions sur les coûts d'importation. Sur le plan national, les coûts unitaires de la main-d'œuvre devraient augmenter à un rythme plus lent.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="sans-marge" title="i" src="/Articles/cf812791-1c51-43f8-805a-be3a1e05312d/images/1688b1da-9c47-4232-b18b-e5e831d7b626" alt="i" width="645" height="306" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un nouveau régime de filtrage des investissements en discussion au Parlement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un nouveau projet de loi, le "Significant Investments Review Bill," a été présenté au Parlement singapourien le 6 novembre 2023. Le régime s'appliquera tant aux investisseurs locaux qu'étrangers, cherchant à équilibrer les intérêts de sécurité nationale avec l'attractivité de Singapour pour les investisseurs étrangers. Seules les entités « cruciales » pour la sécurité nationale de Singapour seront placées sous ce nouveau régime et réglementées, plutôt que d'adopter une approche sectorielle complète. Le projet de loi complète la législation sectorielle existante, étendant son champ aux entités des secteurs tels que la banque, l'assurance, les télécommunications et les services publics. Les entités non désignées mais agissant contre les intérêts de sécurité nationale peuvent également voir leurs transactions examinées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Family offices : délai de création allongé à 18 mois en raison d'un contrôle plus strict</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’attente pour la création d'une family office à Singapour s'est allongé jusqu'à 18 mois, les investisseurs devant être en conformité avec une nouvelle réglementation plus stricte mise en place par la MAS en juillet 2023. Celle-ci fixe notamment la taille minimale des fonds à 20 M SGD. Au moins 200 000 SGD doivent également être investis chaque année dans des entreprises locales, telles que des start-ups, ou dans la bourse de Singapour. La MAS estime que les family offices détenaient environ 67,1 Mds USD (90 Mds SGD) d'actifs à la fin de l'année 2021.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation du seuil relatif aux transactions devant faire l’objet de déclaration auprès de la SBV</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de la réglementation de lutte contre le blanchiment d’argent, les transactions de plus de 400 M VND (16 700 USD) devront être déclarées à la Banque d’Etat du Vietnam (SBV) à compter du 1er décembre 2023. Ce seuil était fixé à 300 M VND depuis 2013. Les entités concernées incluent les institutions financières (banques, sociétés intermédiaires de paiement, agences boursières, etc.) et les acteurs non financiers spécifiés par la loi anti-blanchiment (sociétés actives dans des jeux d'argent, des jeux en ligne, de loterie ; sociétés dans le secteur immobilier - sauf activités de location, relocation et de conseils, etc).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Deux cabinets d'avocats américains enquêtent sur VinFast</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les cabinets d’avocats américain spécialisés dans les actions collectives, Robbins Geller Rudman & Dowd LLP et Pomerantz ont annoncé les 17 et 19 novembre 2023, respectivement, le lancement d’enquêtes visant le constructeur automobile vietnamien, VinFast. L’enquête de Robbins Geller Rudman & Dowd LLP porte sur des déclarations potentiellement trompeuses de la part du groupe et de certains de ces dirigeants ainsi que sur la possibilité que ces derniers aient omis de communiquer certaines informations aux investisseurs. Celle de Pomerantz porte sur la possibilité que le groupe ou ses dirigeants se soient rendus coupables de fraude en matière de valeurs mobilières ou aient commis d’autres pratiques commerciales illégales. Pour rappel : fondé en 2017 par VinGroup, premier conglomérat privé du pays, VinFast (11 300 unités vendues au S1 2023) est coté au Nasdaq depuis août 2023. Le directeur juridique de VinGroup a réagi en déclarant que le groupe s’était préparé à de possibles recours, qu’il estime être une pratique courante aux Etats-Unis. Cet incident représente un nouveau coup dur pour le groupe, dont l’implantation commerciale aux Etats-Unis a été émaillée de nombreuses difficultés : rappel de l’ensemble des 999 véhicules envoyés dans le pays en décembre 2022 du fait de défaillances techniques ; accusation de publicité mensongères quant à l’autonomie de ses véhicules ; retard pris dans la construction de l’usine du groupe en Caroline du Nord, etc. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le géant chinois de la distribution Alibaba acquière une participation minoritaire au capital du détaillant de cosmétiques et de produits de beauté, Hasaki</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cet opération, réalisée par l'intermédiaire de son unité Alibaba International Digital Commerce Group (AIDC – exploitant notamment les plateformes de commerce en ligne Alibaba.com, AliExpress, Lazada, etc.), concerne le détaillant de cosmétiques et de produits de beauté, Hasaki. Fondée en 2016 à Danang, Hasaki exploite actuellement plus de 140 magasins et cliniques au Vietnam. En sus de son réseau de magasins physiques, Hasaki exploite une plateforme de vente en ligne. En novembre 2023, l’entreprise comptait 3,8 M membres dont 750 000 acheteurs mensuels. Le secteur de la beauté et des soins personnels est l'un des segments de consommation ayant la croissance la plus rapide au Vietnam, avec une taille de marché totale de 2,2 Mds USD et un taux de croissance annuel de 7%. Hasaki vise 35% des parts du marché vietnamien d’ici 2027. Le groupe Alibaba est déjà présent depuis 2021 dans le secteur de la distribution au Vietnam via sa participation au capital de The CrownX, filiale du groupe Masan, à hauteur de 5,5%. Le montant de la participation au capital de Hasaki n’a pas été dévoilé.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles (MoNRE) définit des critères pour un label écologique visant les emballages plastiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les emballages plastiques concernés incluent les sacs et les films utilisés pour emballer, couvrir, stocker et protéger les produits, les biens et les marchandises, dans les secteurs domestique ou industriel, agricole et de la construction. Le label écologique comprend quant à lui les emballages en plastique biodégradable et les emballages en plastique respectueux de l'environnement, principalement composés de polyéthylène (PE) ou de polypropylène (PP). Les critères pour l'obtention du label écologique incluent des exigences telles que la fabrication des produits dans des installations respectueuses de l'environnement et conformes aux lois de protection de l'environnement en vigueur. Trois critères spécifiques concernent les matériaux, les substances et les combustibles ; les caractéristiques techniques et les limites admissibles des paramètres de pollution dans le produit ; et la récupération, le recyclage, le traitement et l'élimination. Pour rappel, le décret sur la mise en œuvre de la loi sur la protection environnementale (2022) devrait être appliqué à partir du 1er janvier 2024, 2025 ou 2027 en fonction du produit considéré (responsabilité étendue du producteur ou REP). Cela entrainera une responsabilité des producteurs et importateurs quant au recyclage, à la collecte et au traitement des déchets ; l’impact se fera principalement sur les emballages en plastique, notamment les bouteilles en PET, le PSE, le PSP, le PVC, aluminium, films plastiques, verre, etc.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement de la croissance du PIB au T3 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La croissance du PIB a de nouveau ralenti au T3 2023, atteignant 1,5% g.a. après 1,8% au T2 et 2,6% au T1. Sur les 9 premiers mois de l’année, le PIB croît de 1,9%. Cette décélération s’explique surtout par la détérioration continue de la croissance industrielle qui demeure négative pour le quatrième trimestre consécutif (-4,0% au T3 après - 3,2% au T2, -3,0% au T1 et -5,0% au T4 2022), affectée par la diminution persistante des exportations de biens en valeur (-3,1% au T3 après -5,7% au T2 et -6,4% au T1), en particulier de produits informatiques et électroniques qui se révèlent de plus en plus inadaptés à la demande mondiale (popularité croissante des disques électroniques au détriment des disques durs). La croissance reste néanmoins tirée par la robustesse de la consommation domestique privée (+ 8,1% au T3 contre +7,8% au T2 et + 5,8% au T1), stimulée par les ventes de service (+4,9%), en particulier d’hôtellerie et de restauration (+14,9%) qui bénéficient de la reprise continue du tourisme international (7,1 M de touristes étrangers au T3 contre 6,4 M au T2 et 6,5 M au T1, soit 20 M sur les 9 premiers mois de l’année). Quant à la dynamique des investissements, celle-ci demeure mitigée, avec des investissements privés qui accélèrent légèrement (+2,8% au T3 après +2,0% au T2), portés par les investissements étrangers, mais des investissements publics en berne (-2,6% après -1,1%), ce qui s’explique en partie par l’instabilité politique qui a suivi les élections générales du 14 mai dernier (le nouveau gouvernement n’ayant été nommé que début septembre). Sur l’ensemble de l’année 2023, le NESDC a revu sa prévision de croissance du PIB à la baisse (+2,5%, soit le bas de la fourchette des 2,5% à 3,0% anticipés précédemment) et prévoit pour 2024 une croissance comprise entre 2,7 et 3,7%. Cette dernière projection ne tient pas compte néanmoins des mesures d’incitation à la consommation annoncées par l’actuel gouvernement, notamment la mise en place d’un portefeuille numérique, à la différence des dernières prévisions de la Banque centrale (+4,4% en 2024).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Premières annonces sur la feuille de route du gouvernement pour 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors d’une allocution récente, le Premier ministre Srettah a annoncé la mise en place à venir de nouvelles mesures visant, d’une part, à lutter contre le surendettement des ménages et, d’autre part, à développer le secteur agricole. Le gouvernement prévoit de lancer, en collaboration avec les provinces, un plan pour contrer l’augmentation de la dette sur le marché noir (dette informelle), dont les taux intérêts demeurent très au-dessus des taux légaux, tandis qu’une stratégie pour restreindre l’endettement légal sera dévoilée le 12 décembre prochain. Pour l’agriculture, le gouvernement ambitionne de tripler le revenu des agriculteurs dans les 4 prochaines années au travers d’une nouvelle politique de développement qui sera annoncée à la mi-février 2024. Celle-ci intégrera un plan de prévention et d'atténuation des crises de l'eau en cas d'inondations et de sécheresse, des mesures pour (i) développer de nouvelles productions agricoles (nouvelles variétés de riz ; production de soja notamment), (ii) améliorer la productivité agricole (via l’usage des nouvelles technologies de production et distribution des produits agricoles) et (iii) éliminer les importations illégales de produits agricoles, en particulier de porc, de bœuf et de caoutchouc qui entraînent une distorsion des prix sur le marché intérieur.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Extension jusqu’en 2027 du Système de préférences généralisées Plus (SPG +) pour les Philippines</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 21 novembre 2023, la Commission européenne a transmis au Parlement européen son rapport de suivi des clauses de mise en œuvre du SPG+ permettant sa reconduction automatique pour 4 années supplémentaires jusqu’au 31 décembre 2027. La Commission porte un avis globalement positif sur le respect par le pays des 27 conventions internationales sur le travail, la gouvernance, le climat et les droits de l’homme qu’il a signé. Cette extension permet aux Philippines de continuer à bénéficier d’une exemption de droits de douane pour plus de 6 000 produits, dans l’attente d’une éventuelle réouverture des négociations sur un accord de libre-échange (FTA) une fois connues les conclusions de la phase d’état des lieux lancée en juillet dernier. Les négociations initialement lancées en 2015 avaient été suspendues en 2017 sous la présidence Duterte, sous la pression du Parlement européen et des associations de défense des droits de l’Homme. Les échanges commerciaux entre les Philippines et l’UE représentent 17 Mds USD, dont 9 Mds USD d’exportations des Philippines, soit 11,7% des exportations du pays.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Plus d’énergies renouvelables, mieux c’est !</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que les pays de l'ASEAN se sont engagés à produire 35% de leur énergie à partir de sources propres ou renouvelables d'ici 2030, le Cambodge a déjà largement dépassé cet objectif. En 2022, plus de 60% de l’énergie produite localement provenaient de sources renouvelables (54% de l’hydroélectrique, 7% de solaire, et moins de 1% de biomasse). Toutefois, les chiffres devraient tomber à environ 40% cette année avec la mise en place d’une centrale à charbon de 700 MW. Le Cambodge s’engage à poursuivre le développement des énergies renouvelables et envisage d’en exporter vers les pays de la région, notamment à Singapour. Cependant, le Royaume dépend encore d’importations d’électricité pour 30% de sa consommation. Il l’importe du Laos pour l’essentiel, et assez marginalement du Vietnam et de Thaïlande. Cela représente des possibilités de nouveaux investissements dans le secteur énergétique du pays (production comme transport, y compris l’interconnexion avec les réseaux des pays voisins). A noter que deux projets hydroélectriques viennent d’être approuvés le 21 novembre par le Conseil pour le développement du Cambodge (170 MWc pour 447,5 M USD, province de Koh Kong).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement du secteur agricole</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre a lancé le 20 novembre les 5ème et 6ème programmes prioritaires du gouvernement pour stimuler le secteur agricole. Les deux priorités portent sur la production agricole, l'expansion des marchés, le maintien de l'équilibre des coûts et des prix agricoles et la modernisation des communautés agricoles. Le gouvernement déploiera également des agents agricoles dans toutes les communes à potentiel dans les provinces rurales. Un budget de 100 M USD est prévu à cette fin. Et, lors du dernier Forum gouvernement-secteur privé du 13 novembre, le Premier ministre a encore annoncé la prolongation des incitations fiscales (TVA, impôt minimum, retenue à la source) jusqu’à 2025 pour les entreprises produisant du riz, du maïs, des graines de haricots, du poivre, du manioc, des noix de cajou et du caoutchouc. Sont également éligibles celles produisant des longanes, mangues, produits locaux à base d'huile de palme (comme matière première pour l'alimentation animale) ainsi que celles de l'aquaculture et de l'élevage. Les exportations agricoles du Cambodge ont dépassé 6,2 Mt au cours des dix premiers mois de l'année, pour une valeur de plus de 3,5 Mds USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Soutien de la Banque mondiale pour l’accès à l’eau et l’assainissement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque mondiale a approuvé le 21 novembre un projet de 163 M USD pour renforcer les services d'approvisionnement en eau et d'assainissement au Cambodge. Le projet bénéficiera à plus de 175 000 personnes dans quatre provinces (Battambang, Pursat, Mondulkiri et Kandal). D’une durée de six ans, ce projet sera mis en œuvre par le ministère de l’Industrie, des Sciences, de la Technologie et de l’Innovation pour les activités relatives à l’approvisionnement en eau potable, et le ministère des Travaux publics et des Transports pour l’assainissement. Selon la Banque mondiale, moins d’un tiers des Cambodgiens ont accès à un approvisionnement approprié en eau et un peu plus d’un tiers utilisent des installations sanitaires gérées en toute sécurité. L’Agence française de développement est également très présente dans le secteur de l’eau potable au Cambodge, en particulier pour son appui à la régie des eaux de Phnom Penh, avec le financement de la construction d’une usine de potabilisation de l’eau qui produira près de 600 000 m3/jour d’ici fin 2025.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le déficit commercial se maintient</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En août, pour le 7ème mois consécutif, le commerce extérieur laotien a été en déficit. Pour un commerce total de 985 M USD, le déficit s’est élevé 264 M USD. Encore, le premier poste d’exportation était-il les métaux précieux, suivi des produits agricoles. S’agit des importations, peu de surprise avec au premier rang les carburants, les véhicules (motos comprises) et le papier et la pâte à papier (en raison de l’importante usine de transformation installée dans le pays et exportant vers la Chine). La faiblesse du kip explique pour partie ces mauvais résultats, et contrecarre les différents efforts du gouvernement pour y remédier. Sinon, sans surprise, le trio de têtes des partenaires commerciaux du Laos reste la Chine et la Thaïlande suivis du Vietnam (même si la place de la Chine tend à augmenter car elle était nettement derrière la Thaïlande en 2022).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Développer le e-commerce au profit des PME</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les autorités laotiennes ont annoncé, lors d’un récent séminaire, que le commerce électronique devait être utilisé pour développer les PME. Comme dans tant d’autres pays, le commerce en ligne s’est développé à la faveur des restrictions imposées lors de la pandémie de COVID-19. Et, même si le marché laotien reste modeste, un acteur laotien émerge déjà, la plateforme OneX du groupe AIF. Dès lors, le ministre de l’Industrie et du Commerce a pris un nouveau décret sur le commerce électronique en 2021 et cherche à développer des politiques de promotion des PME par ce biais. La hausse du chiffre d’affaires répond toutefois à plusieurs déterminants et le commerce électronique ne suffira sans doute pas à redonner du pouvoir d’achat en période de forte inflation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accélération du développement du e-gouvernement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Fournie sous forme d’une application disponible sur Play Store et App Store, Gov-X est l’application de services électroniques du gouvernement laotien. Elle devrait permettre d’accéder à de nombreux services administratifs en ligne (enregistrement de cartes SIM, obtention de formulaires et documents pour l’état civil, les passeports, les procurations, ou encore obtenir des informations sur la sécurité sociale). Elle devrait donner accès aux licences commerciales, mais aussi aux programmes scolaires officiels. Cette application a été développée par le ministère laotien des Télécommunications, avec le soutien du PNUD. Pour mémoire, le Laos devrait – via le portail NSWA+ – avoir déployé d’ici la fin de l’année, à tous ses postes frontières, une application permettant de réaliser toutes les opérations de commerce extérieur en ligne (déclarations, licences et paiement des droits de douane, accises et TVA).</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Coopération russo-birmane dans le domaine de la production d’engrais</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le fonds d’investissement russe Roscongress est en discussion avec les autorités birmanes en vue de sélectionner 5 sites pour la construction d’usines d’engrais, dans le territoire de Nay Pyi Taw (capitale), à Bago (à proximité de Yangon), Magway et Mandalay (centre du pays) et Ayarwaddy (région delta). Ces projets devraient permettre de réduire la dépendance de la Birmanie vis-à-vis de ses voisins pour ses approvisionnements d’engrais (80% de l’engrais consommé est importé de Chine, de Thaïlande et de Malaisie).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" title="z" src="/Articles/cf812791-1c51-43f8-805a-be3a1e05312d/images/97d29f95-932c-412d-b31a-01bfca43bd1d" alt="z" /></p>3658fd90-1ddd-492b-884e-56818aa86b2fTaux d'intérêt, croissance et soutenabilité de la dette publiqueLa trajectoire de la dette publique en pourcentage du PIB dépend de l’accumulation des soldes publics primaires annuels et de l’écart entre taux d’intérêt et taux de croissance. Historiquement en France et dans les grands pays avancés, cet écart a été très volatil et a alterné de longues périodes en positif comme en négatif. L’analyse des conditions qui ont permis par le passé de réduire les ratios de dette indique qu’en général un écart négatif ne suffit pas en l’absence d’excédent primaire.2023-10-17T00:00:00+02:00<p>La soutenabilité de la dette publique dépend de sa trajectoire à long terme. Celle-ci dépend à son tour des politiques budgétaires (c'est-à dire de l'accumulation des soldes primaires annuels), et de l'écart entre le taux d'intérêt (<em>r</em>) et le taux de croissance de l'activité (<em>g</em>).</p>
<p>À solde primaire nul, le ratio de dette en pourcentage du PIB augmente si le taux d'intérêt est supérieur au taux de croissance (<em>r–g>0</em>) et diminue dans le cas contraire. En cas de déficit primaire, l'effet est plus ambigu : un écart<em> r–g</em> positif accélère la hausse du ratio de dette, tandis qu'un écart négatif permet de contenir cette hausse, voire dans certains cas de faire baisser le ratio de dette.</p>
<p>Pour la France comme dans les grands pays avancés, l'écart entre taux d'intérêt et taux de croissance a été très volatil et positif pendant de longues périodes (<em>cf.</em> Graphique). Depuis la fin des années 1990, l'écart entre taux d'intérêt et taux de croissance a baissé pour des raisons structurelles, notamment l’excès d’épargne mondiale qui abaisse les taux d'intérêt sans risque, jusqu'à devenir négatif durant la dernière décennie.</p>
<p>Mesuré avec les taux d'emprunt nominaux, l'écart pourrait redevenir positif dans certaines économies avancées dès 2023-2024, compte tenu des aléas baissiers affectant la croissance et de la forte remontée des taux. Mesuré avec le taux apparent, c'est-à-dire le coût moyen de la dette, l'écart devrait rester négatif à moyen terme.</p>
<p>L'impossibilité de prévoir les valeurs futures de l'écart entre taux d'intérêt et taux de croissance invite à la prudence dans l'utilisation de l'écart observé comme indicateur pour la politique budgétaire. De plus, un écart négatif entre taux d'intérêt et de croissance ne suffit pas en général à maîtriser la dette publique en présence d’un déficit primaire.</p>
<p>Enfin, historiquement le lien n'est pas univoque, car l'écart entre taux d'intérêt et taux de croissance est lui-même influencé par le ratio de dette : plus le ratio augmente, plus <em>r–g</em> augmente aussi.</p>
<p>.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="TE-334" src="/Articles/3658fd90-1ddd-492b-884e-56818aa86b2f/images/bdb7dc79-981b-411f-b97f-121d429ded4a" alt="TE-334" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/3658fd90-1ddd-492b-884e-56818aa86b2f/files/ac5fd22a-eff1-4cbe-989f-e1f7c75db1ba" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trésor-Éco n° 334>></a><br /></strong></h4>
<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Blanchard O. (2019), <a href="https://www.aeaweb.org/articles?id=10.1257/aer.109.4.1197" target="_blank" rel="noopener noreferrer">"Public debt and low interest rates"</a>, <em>American Economic Review</em>, vol. 109.4, pp. 1197-1229. </strong></li>
<li><strong>Eichengreen B. J., El-Ganainy A., Esteves R. & Mitchener K. J. (2021), <a href="https://global.oup.com/academic/product/in-defense-of-public-debt-9780197577899?cc=fr&lang=en&" target="_blank" rel="noopener noreferrer">“In defense of public debt”</a>, Oxford University Press.</strong></li>
<li><strong> Mian A., Straub L. et Sufi A. (2022), <a href="https://www.nber.org/system/files/working_papers/w29707/w29707.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">"A Goldilocks Theory of Fiscal Deficits"</a>, <em>NBER Working Papers</em> 29707, National Bureau of Economic Research. <br /></strong></li>
<li><strong>Lian W., Presbitero A., et Wiriadinata U. (2020), <a href="https://www.imf.org/en/Publications/WP/Issues/2020/07/24/Public-Debt-and-r-g-at-Risk-49586" target="_blank" rel="noopener noreferrer">"Public Debt and r-g at Risk"</a>, <em>IMF Working Paper</em> n° 137.</strong></li>
</ul>
<h4><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics" target="_blank" rel="noopener noreferrer">English</a></strong></h4>
<h4>+ S’abonner à la collection Trésor-Éco : <a href="https://login.newsletter-dgtresor.fr/users/subscribe/js_id/78ml/id/1" target="_blank" rel="noopener noreferrer">bit.ly/Trésor-Eco</a></h4>1ef0f241-4d96-47c9-a89a-bf8974f131d3Westminster & City News N°30- du 22 au 28 septembre 2023Royaume-Uni - Veille des secteurs financier, de la politique commerciale et de la macroéconomie 2023-10-04T00:00:00+02:00<div style="color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 24px;">
<div> </div>
<div><span style="color: #ff8d7e;"><span style="font-size: 16px;"><strong>Actualité macro-économique</strong></span></span></div>
</div>
<div style="color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 24px;">
<ul style="margin-bottom: 0px; list-style-position: inherit;">
<li>L’examen du processus de prévisions macroéconomiques de la Banque d’Angleterre devrait conduire à mener des réformes de larges ampleurs</li>
</ul>
</div>
<div style="color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px;"> </div>
<div style="color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px;"><strong><span style="color: #ff8d7e;"><span style="font-size: 16px;">Actualité commerciale</span></span></strong></div>
<ul style="margin-bottom: 0px; list-style-position: inherit; color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px;">
<li style="line-height: 24px;">Le Royaume-Uni a signé un Memorandum of Understanding (MoU) avec l’État de Washington afin de renforcer les liens économiques et commerciaux bilatéraux</li>
<li style="line-height: 24px;">Le ministère pour le commerce (Department for Business and Trade, DBT) a lancé une consultation sur l’amélioration du soutien aux exportateurs en Ecosse, au Pays de Galles et en Irlande du nord</li>
<li style="line-height: 24px;">J. Hunt, chancelier de l’Échiquier, a présenté les priorités stratégiques de la Banque d’infrastructure britannique (UKIB), comme le veut le statut de l’organisme (UKIB Act 2023)</li>
<li style="line-height: 24px;">Le ministère du commerce (DBT) a nommé deux nouveaux commissaires pour le commerce (HM Trade commissioners)</li>
<li style="line-height: 24px;">Onze nouvelles personnes ont été ajoutées à la liste des individus nommément désignés dans le cadre du régime de sanction à l’encontre la Russie</li>
</ul>
<div style="color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 24px;"> </div>
<div style="color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px;"><span style="color: #ff8d7e;"><strong><span style="font-size: 16px;">Actualité financière</span></strong></span></div>
<ul style="margin-bottom: 0px; list-style-position: inherit; color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px;">
<li style="line-height: 24px;">La Banque d’Angleterre reporte la date de mise en œuvre du dernier volet des règles prudentielles, de surveillance et de gestion des risques bancaires globales (« Bâle 3.1 »)</li>
<li style="line-height: 24px;">Le projet de réforme des règles d’introduction en bourse au Royaume-Uni ne fait pas consensus</li>
<li style="line-height: 24px;">La FCA s’interroge sur la valorisation des actifs non cotés</li>
<li style="line-height: 24px;">La PRA (prudential regulation authority) poursuit son travail sur la réforme de Solvency II (régime de régulation prudentielle des assureurs, hérité du droit européen), avec une nouvelle consultation portant sur le matching adjustment (MA)</li>
</ul>4c19cbd8-0df9-4d2a-bc62-c7498fa9aa89Brèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°500na2023-07-13T00:00:00+02:00<ul>
<li>Actualité régionale : la croissance économique au sein de la CEDEAO devrait se situer à 3,9% en 2023</li>
<li>Bénin : 164 M EUR de la BAfD pour un programme d’assainissement des eaux pluviales</li>
<li>Burkina Faso : performance mitigée des sociétés d’Etat en 2022</li>
<li>Cap-Vert : lancement d’un projet pour le développement de l’agroécologie</li>
<li>Côte d'Ivoire : prêt de 75 M USD de la BADEA pour la construction de logements sociaux</li>
<li>Guinée : l’inflation à Conakry s’établit à 8% en g.a. en mai 2023</li>
<li>Mauritanie : la BMI obtient 20 M EUR de la BEI et une garantie de portefeuille de 3,2 M EUR du FEDD pour financer le secteur privé</li>
<li>Niger : approbation par le FMI de la 3ème revue FEC et d’un montant de 131,5 M USD au titre de la FRD</li>
<li>Sénégal : 315 M EUR mobilisés lors de la 1ère édition du forum Invest In Sénégal</li>
<li>Togo : 3 M USD de l’USAID en soutien aux populations déplacées au nord</li>
</ul>63582c15-1fea-4448-97e0-957316e9b722 Brèves de l'ASEAN semaine 26 (2023) FAITS SAILLANTS : Vietnam : placement sur la liste grise du GAFI | Indonésie : la Banque mondiale révise ses prévisions de croissance à la baisse en 2023 | Malaisie : net recul de l’inflation, à 2,8% en mai en g.a.2023-06-30T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/63582c15-1fea-4448-97e0-957316e9b722/images/cd9ba5d7-527d-497e-a79e-b528c218aeb4" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="A" src="/Articles/63582c15-1fea-4448-97e0-957316e9b722/images/72ccd8fd-3a6c-452f-9098-8213cfee4853" alt="A" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Potentiel inexploité des entreprises publiques dans la transition verte</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après un rapport publié cette semaine par la Banque asiatique de développement (BAsD), les entreprises publiques représentent environ 60% du total des investissements dans les régions émergentes, contre environ 9% dans les économies développées, jouant ainsi un rôle central dans de nombreux secteurs clés tels que l'énergie et les transports. Avec des émissions directes de CO2 estimées à 7,5 Gt/an, la BAsD estime que les entreprises publiques doivent mobiliser plusieurs milliards de dollars pour investir dans de nouveaux actifs, tout en réduisant le plus rapidement possible leurs émissions de carbone. Pour y parvenir, elles devraient davantage s'appuyer sur des outils de financement durable, tels que les obligations vertes, afin de mobiliser les capitaux du secteur privé, alors que le rapport révèle que les émissions de green bonds sont encore trop peu utilisées par les entreprises publiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="A" src="/Articles/63582c15-1fea-4448-97e0-957316e9b722/images/b94d1c08-ecfa-47b2-91cc-df799b7d3348" alt="A" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Etat des lieux des avancées de l’ASEAN+3 vers une transition verte </strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après un rapport publié par le Bureau de recherche macroéconomique de l'ASEAN+3 (AMRO), les gouvernements, le secteur privé et la société civile de l’ASEAN+3 (Chine, Japon, Corée du Sud) prennent des mesures croissantes pour lutter contre le changement climatique. Compte tenu de la forte vulnérabilité de la région au changement climatique, la priorité doit être donnée i) au développement d'infrastructures résistantes au climat, ii) à l'amélioration de la gestion des ressources en eau ; iii) à la promotion d'une agriculture résistante à la sécheresse et iv) au renforcement des systèmes d'alerte précoce. L’AMRO souligne que les économies de l'ASEAN+3 ont mis en oeuvre des plans stratégiques d'adaptation au changement climatique, tels que les plans nationaux d'adaptation (PAN). Par ailleurs, l’accord de l'ASEAN sur la gestion des catastrophes et les interventions d'urgence (AADMER) a contribué à renforcer la collaboration régionale. Les économistes de l’AMRO recommandent aux pays de la région d’utiliser davantage les ressources disponibles - le PNUD et le Fonds vert pour le climat, ainsi que des profils de risques climatiques fournis par la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement – pour soutenir la transition.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/63582c15-1fea-4448-97e0-957316e9b722/images/eaf9610f-06df-4812-ae0f-59ca44f7c140" alt="a" width="441" height="180" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La Banque mondiale révise à la baisse ses projections de croissance</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le rapport semestriel de la Banque mondiale sur les perspectives économiques de l’Indonésie, les prévisions de croissance pour 2023 ont été révisées à 4,9%, contre 5,3% annoncés en avril 2023. L’inflation de base a, elle, été revue à la hausse, avec une moyenne de 4,1%, contre 3,1% précédemment. Les prévisions dégradent également le déficit public, à 3,0% du PIB contre 2,5% du PIB, et améliorent le compte courant, nul contre -1,4% du PIB.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/63582c15-1fea-4448-97e0-957316e9b722/images/16910edc-b4d9-45dc-b046-af73a634c5aa" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réserves du FMI sur les restrictions à l’exportation de minerais bruts</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’économie indonésienne a enregistré de bons résultats en 2022, tirée par une reprise de la demande intérieure et des exportations records. Le FMI anticipe que la croissance, de +5,3% en 2022, devrait légèrement ralentir en 2023 à +5,0% dans un contexte de resserrement de la politique monétaire et de normalisation des prix des produits de base, tandis que l’inflation a déjà rejoint la fourchette cible de la banque centrale en mai 2023 (+4,0% en g.a.). Au titre de l’article IV publié le 25 juin 2023, le conseil d’administration du FMI a souligné de façon positive les diverses politiques menées par les autorités indonésiennes, notamment le retour du plafond de déficit public de 3% du PIB un an plus tôt que prévu. Parmi ses recommandations, dont celle d’avoir une vision plus claire du risque des SOEs, le FMI conseille de supprimer progressivement les restrictions à l’exportation. En effet, le gouvernement indonésien poursuit son interdiction d’exportation de nickel, mise en place depuis le 1er janvier 2020, malgré un rapport du Groupe spécial concernant les mesures indonésiennes relatives au minerai de nickel qui lui est défavorable et contre lequel elle a fait appel en décembre 2022. Et le président Jokowi a étendu sa politique aux exportations de bauxite, interdites à compter du 10 juin 2023.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Confirmation de la note souveraine de la Malaisie par S&P</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'agence de notation S&P a une nouvelle fois confirmé la note souveraine de la Malaisie (A-) avec une perspective stable. L'agence prévoit une croissance de 4,0% en 2023 qui s’établirait ensuite à 4,5% en moyenne par an sur la période 2024-2026. Le taux d’inflation se réduirait à 2,8% fin 2023 grâce au système de contrôle des prix en place.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation poursuit sa décélération en mai 2023 à +2,8%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'indice des prix à la consommation de la Malaisie montre un ralentissement plus marqué de l'inflation en mai, à 2,8% contre 3,3% en avril (en g.a.). La modération de l'inflation sous-jacente est plus faible (3,5% après 3,6%). La hausse des prix reste élevée dans l'alimentation (+5,9%) et se poursuit dans la restauration-hôtellerie (+6,7%) ainsi que pour les frais de logement (+1,8%) et d’éducation (+1,9%). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accords entre TotalEnergies et Petronas dans le stockage de CO2 et les EnR</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de la convention Energy Asia 2023 à Kuala Lumpur, TotalEnergies a signé le 26 juin un accord avec la compagnie pétrolière malaisienne Petronas et la société japonaise Mitsui & Co pour le développement d’un service commercial de stockage de CO2 en Malaisie. Les partenaires évalueront dans ce cadre plusieurs sites de stockage de CO2 offshore dans le bassin malais. TotalEnergies a également signé un accord de collaboration stratégique avec Gentari Renewables, filiale énergies renouvelables de Petronas, pour développer le projet d’usine solaire Pleasant Hills de 100 MW en Australie. Ce projet fournira de l'électricité verte à l’usine de traitement de gaz de Gladstone LNG dans laquelle TotalEnergies et Petronas détiennent chacun 27,5% des parts. </p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement de négociations sur le commerce numérique avec l’UE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Commission européenne a reçu, jeudi 29 juin, l’approbation du Conseil pour engager des négociations sur le commerce numérique avec la République de Corée et Singapour, deux des trois pays prioritaires (avec le Japon) dans la stratégie de l'UE pour la région indo-pacifique dans le domaine de l’économie numérique. L'UE entretient déjà des relations commerciales bien établies avec ces deux pays, avec des accords commerciaux conclus en 2011 et 2019. Pour rappel, l'UE a conclu un partenariat numérique avec la République de Corée en 2022, et avec Singapour cette année, comprenant des principes de commerce numérique qui reflètent leur engagement commun en faveur d'une économie numérique ouverte. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Temasek en tête du tableau de bord mondial des fonds souverains en matière de gouvernance, de durabilité et de résilience</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le fonds singapourien Temasek a obtenu la première place du tableau de bord de la gouvernance, de la durabilité et de la résilience (GSR) publié cette semaine par Global SWF. Cette plateforme de données axée sur les fonds de pension et les fonds souverains, a attribué une note parfaite à Temasek, le plaçant ainsi à la tête du classement avec quatre autres investisseurs mondiaux. Le fonds singapourien détient le plus grand nombre d'actifs sous gestion parmi les investisseurs ayant obtenu la meilleure note, avec des actifs estimés à 298 Mds USD. Il est suivi par le fonds de pension canadien CDPQ, le fonds souverain néo-zélandais NZ Super et la Nigerian Sovereign Investment Authority. Au niveau régional, le Government Pension Fund de Thaïlande suit de près Temasek avec un score de 96%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Détérioration de l'activité industrielle pour le 3ème mois consécutif</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'activité manufacturière à Singapour a diminué pour le troisième mois consécutif en mai, principalement en raison d'un ralentissement prolongé de la demande de produits électroniques. Selon l'Institut de gestion des achats et des matériaux de Singapour (SIPMM), l'indice des directeurs d'achat de Singapour (PMI), un indicateur clé de la santé du secteur manufacturier, a reculé à 49,5. L'indice PMI de l'électronique (environ 40% de la production manufacturière) enregistre également une baisse de 0,1 point à 49,1, soit un dixième mois consécutif de contraction. L'Economic Development Board (EDB) a fait état d'une baisse plus marquée de la production industrielle, en particulier de la production électronique (-10,8% en g.a. en mai, contre -6,5% en avril), qui n’a pu être compensée par les bonnes performances enregistrées par les secteurs pharmaceutique (+6,3% en g.a.) et de l'ingénierie des transports (+28,4%). Au vu de ces résultats, les économistes de la banque japonaise Nomura maintiennent leurs prévisions de croissance du PIB pour 2023 à 1,1%, anticipant une faiblesse durable de la demande extérieure et un ralentissement économique global.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>3,7% de croissance au premier semestre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La croissance est tirée par le secteur des services (+6,3% en g.a.), suivi par l’agriculture (+3,1%) et l’industrie et la construction (+1,1%). Sur les 6 premiers mois, les ventes au détail de marchandises et de services sont robustes (+10,9% en g.a.) malgré l’inflation (+3,3% en g.a.). Sur la même période, les échanges commerciaux du Vietnam s’élèvent à 316,7 Mds USD, soit une baisse de -15,2% par rapport au S1 2022, pour un excédent commercial de 12,3 Mds USD avec 164,5 Mds USD d’exportations (-12,1% en g.a.) et 152,2 Mds USD d’importations (-18,2%). Les exportations et importations sont principalement le fait des entreprises étrangères, à respectivement 74% et 65% du total, soit les mêmes niveaux qu’observés en 2022. Les exportations vers les États-Unis, l’UE et l’ASEAN ont diminué de respectivement -22,6%, -10,1% et -8,7% en glissement annuel. Elles sont plus résistantes à destination de la Chine (-2,2% en g.a.). Le total des entrées d’IDE au Vietnam a atteint 13,4 Mds USD sur les 6 premiers mois (-4,3% en g.a). Les IDE décaissés ont atteint 10 Mds USD (+0,5% en g.a.).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Vietnam placé sur la liste grise du GAFI</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Vietnam a fait, vendredi dernier, son entrée sur la liste des juridictions sous surveillance renforcée du Groupe d'action financière (GAFI). L’évaluation mutuelle du Vietnam par l’Asia/Pacific Group on Money Laundering, organisme régional de type GAFI, qui s’est achevée en janvier 2022, a identifié un certain nombre de défaillances du dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme au Vietnam (LCB-FT), tant sur le plan de la conformité technique que sur celui de l’efficacité. Malgré la promulgation en novembre 2022 de la nouvelle loi sur le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme au Vietnam, les progrès constatés n’ont cependant pas été jugés suffisants pour éviter la liste grise. Pour en sortir, les autorités se sont engagées à résoudre les lacunes identifiées dans le dispositif LCB-FT.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle baisse temporaire de la TVA de 10% à 8%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette mesure, effective de juillet à décembre 2023, vise à relancer la consommation intérieure afin de stimuler la croissance du pays, en berne depuis le début de l’année (+3,7% au S1 2023 après +6,4% au S1 2022). Certains produits et services du secteur des télécommunications, des technologies de l'information, de l’assurance ainsi que les produits métalliques et le pétrole raffiné sont exclus du paramètre d’application de la mesure. Selon le ministère des Finances, la réduction de la TVA devrait réduire les recettes fiscales du Vietnam d’environ 1 Md USD en 2023. Le Vietnam avait déjà abaissé sa TVA de 10% à 8% entre février et décembre de l'année dernière.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Visite officielle du Premier ministre en Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En visite officielle en Chine du 25 au 28 juin, Pham Minh Chinh a rencontré quatre des sept membres du comité permanent du Bureau politique chinois. A l’occasion de ces différents entretiens, il a appelé à une plus grande ouverture du marché chinois aux exportations vietnamiennes – en particulier dans le secteur agroalimentaire – ainsi qu’à la création de conditions favorables à l’établissement de nouveaux bureaux de promotion commerciale vietnamiens à Chengdu (Sichuan) et Haikou (Hainan). Il a également invité la Chine à augmenter le quota réservé aux produits vietnamiens transitant sur le réseau de train à grande vitesse chinois en direction de pays tiers. De manière moins attendue, et alors que le projet de liaison ferroviaire Lao Cai – Hanoi – Haiphong (392 km) n’a pas progressé depuis 2015, le Premier ministre vietnamien a aussi évoqué la possibilité de construire une ligne de train à grande vitesse reliant le Vietnam (Hanoi) au réseau chinois. Pour rappel : Nguyen Van Thang, le nouveau ministre des Transports vietnamien, réputé très favorable au développement du ferroviaire, s’était rendu en visite en Chine pendant trois jours en mai 2023 pour y rencontrer les autorités ferroviaires chinoises. Enfin, les deux Premier ministres se sont mis d’accord sur un renforcement de la coordination entre la Chine et le Vietnam dans les instances multilatérales, en particulier à l’OMC, l’APEC, l’ASEM et l’ASEAN. Cette visite fait suite à celle du Secrétaire général du Parti, Nguyen Phu Trong, en octobre 2022, première visite d’un dirigeant étranger en Chine au lendemain du 13ème Congrès du PCC.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Banque mondiale : révision à la hausse des perspectives de croissance en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son dernier rapport sur l’économie thaïlandaise (« Thailand Economic Monitor »), la Banque mondiale a révisé à la hausse ses prévisions de croissance du PIB en 2023 à +3,9 % g.a. (contre + 3,6 % en avril) en lien avec la reprise de l’économie chinoise et le fort rebond des entrées touristiques (prévues à 28,5 M sur l’ensemble de l’année) qui permettent de stimuler la consommation intérieure. La croissance économique resterait néanmoins contrainte par la diminution des exportations de biens (-1,3%), du fait d’une moindre demande émanant des économies développées, et par la faiblesse de l’investissement public, affecté par la période de transition politique actuelle que la Banque mondiale considère comme l’un des principaux risques baissiers – avec la faible croissance mondiale – pesant sur l’économie thaïlandaise cette année. En 2024 et 2025, la croissance du PIB devrait atteindre respectivement +3,6% et +3,4% tandis que la croissance potentielle de long terme n’est estimée qu’à +3,0%, contrainte par la persistance des difficultés structurelles (vieillissement de la population, changement climatique, faiblesse de l’investissement et de la compétitivité).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Banques thaïlandaises : alerte sur le montant des créances douteuses</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un rapport de la « Federation of Thai Capital Market Organizations » (FETCO), les trois principales banques thaïlandaises combineraient actuellement un montant total de prêts non-performants de plus de 9,6 Mds USD, soit le niveau le plus élevé en Asie du sud-est et l’équivalent d’environ 4% du total des prêts bancaires en Thaïlande (3% environ selon la banque centrale). Ces résultats sont à lier à la hausse, ces dernières années et en particulier depuis la crise sanitaire, de l’endettement des ménages (86,9% du PIB au T4 2022), aujourd’hui composé principalement de prêts immobiliers de long terme (35%), mais aussi de prêts automobile (12,5%) ainsi que de prêts personnels et à la consommation, généralement de court terme et non garantis. Les observateurs économiques pointent notamment le risque accru de défaut dans le domaine automobile, avec un taux de défaillance de 14,2% au T1 2023 (retard de paiement de 1 à 3 mois). Afin de juguler les risques de défaut de paiement, le ministère des Finances encourage les banques commerciales à mettre en place des mesures de restructuration de dette visant à diminuer la charge de la dette plutôt qu’à augmenter la période de remboursement. La Banque centrale prévoit de mettre en place d’ici novembre 2023 des mesures additionnelles de protection des consommateurs et de nouvelles directives visant à limiter l’endettement des ménages.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation du ratio de la dette extérieure rapportée au PIB au T1 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ratio dette extérieure/PIB des Philippines a atteint 29,0% à la fin du T1-2023, en augmentation par rapport T4-2022 (27,5%). En variation trimestrielle, la dette extérieure progresse de 6,8% pour atteindre 118,8 Mds USD. Cette augmentation est lié à (i) celle des emprunts contractés par le secteur public (besoins de financements généraux du gouvernement, relance postpandémique et projets d’infrastructures) ; (ii) l'appréciation d'autres devises par rapport à l’USD, augmentant l’équivalent en USD des emprunts libellés dans ces monnaies (iii) la modification du périmètre de l'encours de la dette extérieure, qui inclut au T1-2023 les avoirs des non-résidents en titres des créances libellés en PHP émises à l'intérieur du pays (3,8 Mds USD) – ajustement statistique résultant de la disponibilité des données mentionnées. Le profil d'échéance de la dette extérieure demeure à moyen et long terme à 84,5%, avec une échéance moyenne de 17,3 ans à la fin du T1-2023 ; les emprunts du secteur public ayant une durée moyenne de 20,2 ans ; contre 7,2 ans pour le secteur privé.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les Philippines enregistrent un compte courant déficitaire au T1 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au premier trimestre 2023, le déficit courant des Philippines a atteint -4,3 Mds USD, soit 4,3% du PIB, en augmentation de 7,5% par rapport au T1-2022 (-4,0 Mds USD). L’accroissement du déséquilibre du solde courant est principalement porté par le creusement du déficit commercial en biens (-17,0 Mds USD, +8,3% en g.a.) et à la diminution du surplus des revenus primaires (-25,9%, à 815 M USD), partiellement compensée par la hausse de l’excédent commercial en services (+40,6%, pour atteindre 4,5 Mds USD).</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle filiale d’AirAsia au Cambodge fin 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">AirAsia Cambodia, filiale d'AirAsia (compagnie bas-coût malaisienne), prévoit de lancer ses activités au Cambodge au quatrième trimestre 2023. La nouvelle compagnie aérienne est le résultat d’une coentreprise entre AirAsia Aviation Group (51%) et le groupe hôtelier Sivilai Asia (49%) signée en décembre 2022. Le Cambodge deviendra le 4ème pays de l'ASEAN à accueillir une filiale de la compagnie malaisienne AirAsia, après l'Indonésie, les Philippines et la Thaïlande. AirAsia Cambodia prévoit d’assurer des liaisons dans un rayon de quatre heures au départ des 3 aéroports internationaux du Cambodge (Phnom-Penh, Siem Reap et Sihanoukville et Phnom Penh). Elle prévoit de commencer ses vols avec deux A321-200N. Selon le secrétariat d'État à l'aviation civile (SSCA), en mai, l’aéroport de Phnom Penh a accueilli 634 vols par semaine, celui de Siem Reap 198 alors que celui de Sihanoukville 22 seulement. Enfin, de nouveaux aéroports internationaux seront mis en service à Phnom-Penh (2025) et Siem Reap (octobre 2023), pour offrir des capacités d’accueil accrues… quand le secteur aérien reprendra.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sous-décret d’application de la loi sur l’investissement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 26 juin a, enfin, été publié le sous-décret d’application de la loi sur l’investissement du Cambodge – en vigueur depuis le 15 octobre 2021 – afin d'attirer et de stimuler les investissements locaux et étrangers dans le pays. Le sous-décret détaille toutes les procédures administratives allant de l’enregistrement jusqu’à l’annulation d’un projet, et les incitations citées dans la loi sur l’investissement. Pour pouvoir bénéficier des incitations, l’activité ne doit pas figurer dans la « liste négative » du sous-décret. La nouvelle liste négative comporte 107 types d’activités, dont certaines dans les secteurs agricoles, industriels, de services et d’infrastructures (en tout 209 activités et sous-activités). Cette liste négative précise des critères sur la taille de ces activités (valeur d’investissement et/ou superficie de terrain agricole pour les activités agricoles) qui ne peuvent prétendre aux avantages de la loi. Il donne également des précisions sur les incitations pour le secteur d’assemblage automobile. Pour autant, en plus d’un régime d’investissement plus avantageux, le Cambodge doit encore faire des efforts pour gagner la confiance des investisseurs, notamment en ce qui concerne le cadre juridique foncier. Pénurie de main-d'œuvre qualifiée, corruption, insuffisance des infrastructures, coûts élevés de l'énergie et problèmes de transport sont des éléments à améliorer pour attirer plus d’investisseurs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement officiel de la « Politique nationale de la noix de cajou 2022-2027 »</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La « Politique nationale de la noix de cajou 2022-2027 » a été officiellement lancée le 15 juin pour accroître la productivité et la compétitivité de la noix de cajou du Cambodge, l'une des cultures agro-industrielles prioritaires du pays. Elle vise à promouvoir la transformation au Cambodge pour augmenter la valeur ajoutée de la production de 25% d'ici 2027, et à faire du Cambodge un important producteur et fournisseur de produits à base de cajou pour les marchés locaux, régionaux et mondiaux. Selon le ministère de l'Agriculture, la production de noix de cajou couvrait 435 733 ha de terres en 2022, dont 330 861 ha ont été récoltés, soit une production de 508 283 t. 471 520 t de noix de cajou fraîches et 1 557 t de noix transformées ont été exportées l'année dernière. Le Vietnam reste le plus gros marché de débouché pour le Cambodge (pays connu pour son industrie de transformation de la noix de cajou).</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>De meilleures perspectives macroéconomiques ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation donne des signes de repli car elle s’est modérée à 28,6% en juin en rythme annuel, contre 38,9% en mai. C’est encourageant, mais l’inflation était de 23,6% en juin 2022 et elle reste encore élevée pour certains produits (+42,7% pour l’alimentation et les boissons non alcooliques). Cette évolution s’explique par les baisses des coûts de l’énergie principalement (et de certains services accessoirement). Et la faiblesse du kip continue de peser sur les prix des produits importés. Dans ce contexte, les autorités laotiennes affichent un objectif de croissance de 4,8% pour 2023, en légère hausse (4,5% en début d’année). Malgré une meilleure orientation de la conjoncture, cela reste supérieur aux prévisions de la Banque mondiale (3,9%) ou du FMI et de la BAsD (4%). La dégradation de la conjoncture aux Etats-Unis et dans l’UE ne devrait toutefois pas affecter l’économie laotienne pour l’heure, Thaïlande et Vietnam représentant 54% de ses exportations ; en revanche, et malgré une situation économique délicate, la Chine accroît ses importations du Laos (+2% en USD, mais +45% en LKP après +51% en 2022).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’aéroport de Bokéo proche d’être achevé</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La construction de l’aéroport de Bokéo (province aux confins de la Thaïlande et de la Birmanie) serait achevée à 90%. Représentant un investissement de 175 M USD sur un terrain de 300 ha, il comporte une piste de 2 500 m (catégorie 4C). Il pourra donc accueillir des A321 et des B737. L’aéroport a été complétée d’une route de 5 km (2 x 2 voies), le reliant à la zone économique spécial du Triangle d’or (GTSEZ) pour un coût de 50 M USD. L’aéroport pourrait accueillir jusqu’à 2 millions de passagers par an. Au-delà des investisseurs étrangers, la GTSEZ accueillera un tourisme du jeu. De fait, la GTSEZ est développée, via une concession de 50 ans, par Kings Romans Group. L’entreprise hongkongaise, spécialiste des casinos, tout comme ses dirigeants – dont Zhao Wei, son président qui est aussi président de la GTSEZ – sont d’ailleurs visés par des sanctions du Trésor américain depuis janvier 2018 pour trafic de drogue, trafic d’être humain et prostitution de mineur, blanchiment ou encore trafic d’espèces protégées.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Banque mondiale : maintien de la prévision de croissance à +3% en 2022/23</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque mondiale, dans son dernier rapport sur la Birmanie (MEM - Myanmar Economic Monitor June 2023 – "A Fragile Recovery"), maintient sa prévision de croissance du PIB à +3% pour l’année fiscale 2022/23 (oct 2022 - sept 2023), témoignant d’une reprise économique modeste mais continue depuis deux ans (+3% en 2021/2022), après une très forte contraction en 2020/2021 (-18%). En dépit d’une certaine stabilisation des conditions macroéconomiques au cours du premier semestre 2023, l’environnement des affaires demeure difficile et très contraignant. Les entreprises restent confrontées à d’énormes difficultés opérationnelles telles que l’accès aux devises étrangères, l’obtention des licences d’exportation et d’importation (notamment des matières premières) et des contraintes logistiques (en particulier les pénuries d’électricité qui continuent d’handicaper fortement le secteur manufacturier). Par ailleurs, en raison du conflit et des difficultés économiques engendrées, la moitié des ménages birmans a vu ses revenus diminuer depuis un an, aggravant le risque d’insécurité alimentaire. Le taux inflation, bien qu’en baisse du fait de la moindre hausse des prix internationaux des matières premières, reste élevé (attendu à +14% en 2022/23 après + 18% l’année dernière) tandis que le déficit courant devrait continuer de se creuser (-5,9% du fait de la baisse des exportations), de même que le déficit budgétaire (-5,4% en raison de la chute des recettes). L’endettement public devrait atteindre 63,1% du PIB contre 39% en 2018/2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Départ de l’institution de microfinance Pact Global Microfinance Fund</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après avoir été active pendant plus de 25 ans en Birmanie, l’institution de microfinance américaine Pact Global Microfinance Fund-PGMF, la plus importante en Birmanie, a annoncé sa fermeture en raison des exigences drastiques du gouvernement en matière de réglementation financière, rendant impossible ses activités de prêt sur le territoire birman. Le départ de l’ONG s’accompagne l’effacement de plus de 156 M USD de dettes auprès de 890 000 emprunteurs.</p>
<p> </p>117ad981-7b07-4510-945e-efe718a17d52Veille macroéconomique d'Europe centrale et balte - numéro 6 - juin et juillet 2023.2023-06-29T00:00:00+02:00<p>Retrouvez dans ce numéro :</p>
<p>- le Dossier du mois - <strong>"</strong> <strong>Les dépenses de défense en Europe centrale et balte "</strong></p>
<p>- ainsi que les autres nouvelles économiques de la région de l'Europe centrale et balte.</p>5dd8b079-f240-45f5-afba-8d5ffae3976cBrèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°495na2023-06-09T00:00:00+02:00<ul>
<li>Actualité régionale : Société générale cède 4 filiales africaines à 2 groupes basés en Afrique de l’ouest</li>
<li>Bénin : les produits du coton représentent 66% des exportations au 1er trimestre 2023</li>
<li>Burkina Faso : plus de 30 M EUR mobilisés par le Fonds de soutien patriotique en 5 mois</li>
<li>Cap-Vert : l’encours de la dette publique baisse à 107,3% du PIB en avril 2023</li>
<li>Côte d'Ivoire : le tarif de l’électricité augmentera pour 11% des abonnés au 1er juillet 2023</li>
<li>Guinée : le Gouvernement envisage la création d’une compagnie de transport aérien</li>
<li>Libéria : la banque centrale augmente son taux directeur de 250 pdb à 17,5%</li>
<li>Mauritanie : don de 19 M EUR de l’Allemagne pour le développement de la pêche artisanale</li>
<li>Niger : 4,5 M EUR de la Belgique en faveur du département de Torodi</li>
<li>Sénégal : S&P maintient la note du pays à "B+"</li>
<li>Sierra Leone : le FMI octroie 20,7 M USD au terme des 6ème et 7ème revues FEC</li>
<li>Togo : lancement d’un programme de renforcement des capacités en gestion des finances publiques</li>
</ul>e587a6ae-4ee5-4b69-8cec-4e64ab956c79Flash Conjoncture Pays avancés - L’économie italienne surprend à la hausse au 1er trimestre 2023 Flash Conjoncture Pays avancés - L’économie italienne surprend à la hausse au 1er trimestre 2023 2023-06-05T00:00:00+02:00<p>En <strong>Italie</strong>, la croissance du PIB est révisée de +0,1 pt selon l’estimation détaillée, indiquant une progression de l’activité de +0,6 % au 1<sup>er</sup> trimestre 2023 (après −0,1 % au 4<sup>e</sup> trimestre 2022).</p>
<p>En <strong>zone euro</strong> en mai, le PMI manufacturier (estimation définitive) diminue à 44,8 (après 45,8), de même qu’en <strong>Allemagne</strong> à 43,2 (après 44,5), en <strong>Italie</strong> à 45,9 (après 46,8), en <strong>Espagne</strong> à 48,4 (après 49,0), et au <strong>Royaume-Uni</strong> à 47,1 (après 47,8).</p>
<p>Selon l’estimation <em>flash</em> d’Eurostat, l’inflation (au sens de l’IPCH) reflue en mai, à la fois en <strong>zone euro</strong> (+6,1 % après +7,0 %), en <strong>Allemagne</strong> (+6,3 % après +7,6 %), en <strong>Italie</strong> (+8,1 % après +8,7 %), et en <strong>Espagne</strong> (+2,9 % après +3,8 %).</p>
<p>Le taux de chômage en avril reflue également en <strong>zone euro</strong> dans son ensemble (6,5 % après 6,6 %) et en <strong>Italie</strong> (7,8 % après 7,9 %), tandis qu’il stagne en <strong>Allemagne</strong> (au sens du BIT, à 2,9 %). Le <strong>Japon</strong> affiche également un taux de chômage en baisse en avril, à 2,6 % (après 2,8 %), mais celui-ci augmente nettement aux <strong>États-Unis</strong> en mai à 3,7 % (après 3,4 %).</p>
<p>Les ventes au détail rebondissent en avril en <strong>Allemagne</strong> (+0,8 % après −1,3 %) et accélèrent en <strong>Espagne</strong> (+0,9 % après +0,7 %), tandis que l’indicateur du climat économique (ESI composite) en <strong>zone euro</strong> se dégrade en mai (96,5 après 99,0).</p>
<p><strong>Outre-Atlantique</strong>, les prix immobiliers ont augmenté en mars selon les indices FHFA (+0,6 % après +0,7 %) et S&P 20 (+0,5 % après −0,1 %). Les dépenses de construction résidentielle et non-résidentielle ont progressé en avril, respectivement de +0,4 % (après −0,0 %) et +1,9 % (après +0,6 %). En mai, l’ISM manufacturier diminue à 46,9 (après 47,1), à l’instar de la confiance des ménages (102,3 après 103,7). Au <strong>Japon</strong>, l’indice de production industrielle (IPI, 1<sup>ère</sup> estimation) stagne en avril (+0,0 % après +0,2 %).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/e587a6ae-4ee5-4b69-8cec-4e64ab956c79/images/00c82924-f2c1-4e3b-8563-9221d52e69e2" alt="Indicateurs" /></p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/e587a6ae-4ee5-4b69-8cec-4e64ab956c79/images/fdac768f-ed88-4772-b001-dc15641f6d6d" alt="Italie : contributions à la croissance du PIB" width="534" height="348" /></p>f9275a74-4ae5-4426-b91d-1fe7788628c7Flash Conjoncture Pays avancés - Après révision, le PIB allemand recule à nouveau au 1er trimestre 2023Flash Conjoncture Pays avancés - Après révision, le PIB allemand recule à nouveau au 1er trimestre 20232023-05-30T00:00:00+02:00<p><strong>Aux États-Unis, </strong>la croissance du PIB au 1<sup>er</sup> trimestre 2023 est confirmée en deuxième estimation à +0,3 % (après +0,6 % au 4<sup>e</sup> trimestre 2022) avec un acquis de croissance pour 2023 qui s’élève désormais à +1,2 % (après +2,1 % en 2022). En avril, la consommation privée progresse (+0,5 % après –0,0 %) tout comme la consommation de biens durables (+0,5 % après +3,3 %). <strong>En Allemagne</strong>, la croissance du PIB est révisée de –0,3 pt, indiquant maintenant une baisse de l’activité de –0,3 % (après –0,5 % au 4<sup>e</sup> trimestre 2022) et un acquis de croissance à –0,5 % (après +1,9 % en 2022). En mai, le climat des affaires en Allemagne (enquête IFO) se dégrade (91,7 après 93,4), du fait de la baisse de ses deux composantes : l’indice des perspectives économiques (88,6 après 91,7) et de situation actuelle (94,8 après 95,1). En mai, l’indice des directeurs d’achats (PMI <em>flash</em>) dans le secteur manufacturier baisse en <strong>zone euro</strong> (44,6 après 48,8) ainsi qu’en Allemagne (42,9 après 44,5) et <strong>au</strong> <strong>Royaume-Uni</strong> (46,9 après 47,8). Dans le secteur des services, les PMI reculent également en zone euro (55,9 après 56,2) et au Royaume-Uni (55,1 après 55,9) mais augmentent en Allemagne (57,8 après 56,0). En avril, l’inflation outre-Manche poursuit également sa décrue (+8,7 % après 10,1 %).</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/f9275a74-4ae5-4426-b91d-1fe7788628c7/images/34f34c15-676c-45c8-bb0b-a09e2a8b76c2" alt="Indicateurs" /><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/f9275a74-4ae5-4426-b91d-1fe7788628c7/images/89b92793-4866-4964-a074-1de4016d9a95" alt="Allemagne : contributions à la croissance du PIB" /></p>659879f4-8d2a-47c8-bc86-eadf7ac3855eBrèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°492na2023-05-19T00:00:00+02:00<ul>
<li>Actualité régionale : la BIsD accorde plus de 2 Mds USD à l’Afrique de l’ouest en marge de ses assemblées annuelles</li>
<li>Bénin : le FMI conclut la 2ème revue au titre du programme mixte MEDC/FEC</li>
<li>Burkina Faso : le taux croissance économique estimé à 1,5% en 2022</li>
<li>Cap-Vert : le crédit à l’économie ralentit à 5,3% en 2022</li>
<li>Côte d'Ivoire : la balance commerciale a enregistré un déficit d’environ 1,5 Md EUR en 2022</li>
<li>Gambie : don de 1,5 M USD de l’UNICEF et du Japon au Ministère de la santé</li>
<li>Guinée : améliorer le statut des femmes profitera à la société, selon un rapport de la BM</li>
<li>Mauritanie : signature d’un accord avec les Etats-Unis pour le développement de l’élevage</li>
<li>Niger : accord avec Savannah Energy pour la construction de 2 centrales solaires</li>
<li>Sénégal : de bonnes avancées sur le plan économique et social grâce au PSE</li>
<li>Sierra Leone : lancement d’un nouveau système d’interopérabilité des paiements</li>
<li>Togo : reprise du projet de mine de manganèse de Nayéga par le gouvernement</li>
</ul>f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efaeBrèves de l'ASEAN semaine 18 (2023)FAITS SAILLANTS : Indonésie : 5% de croissance au T1-23 en g.a | Malaisie : relèvement inattendu du taux directeur | Philippines / Indonésie : désinflation en avril2023-05-05T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="e" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/cf494f8a-fb54-498a-a22d-440f1703f73f" alt="e" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/d7cf1463-fb63-400a-9964-ab2bf73cabcc" alt="f" /></p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Région</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse du PMI manufacturier en avril malgré des disparités</strong> <br clear="ALL" /> En avril, l’industrie de l'ASEAN a enregistré une nette croissance de son activité, la hausse des nouveaux contrats favorisant l’augmentation de la production. De plus, les pressions sur les prix ont de nouveau diminué du fait de la décélération de la hausse des coûts des entrants et des charges de production. Les délais de livraison des intrants ont connu leur deuxième mois consécutif d’amélioration. Les fabricants de la région sont restés optimistes quant à l’évolution de la conjoncture économique globale. Malgré une situation régionale encourageante, des disparités se font sentir entre les pays. L’indice de la Birmanie a atteint un niveau record pour le deuxième mois consécutif (57,4), tandis que celui de l'Indonésie a atteint son plus haut niveau depuis septembre 2022 (52,7). L’indice de Singapour est passé au dessus de 50 pour la première fois en trois mois (51,9), alors que celui des Philippines a atteint son plus bas niveau en huit mois (51,4). Enfin, le PMI de la Malaisie (48,8) est resté inchangé par rapport à mars, tandis que celui du Vietnam (46,7) a atteint son plus bas niveau en quatre mois.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="pmi" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/2618a2a4-c219-43d7-9106-366c891784e5" alt="pmi" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien de la confiance des investisseurs dans l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le « FDI Confidence Index » du cabinet A.T. Kearney, qui mesure chaque année la confiance des dirigeants dans leurs investissements à l’étranger, ces derniers resteraient optimistes quant aux perspectives de l'économie mondiale, avec 82% d’entre eux prévoyant d'augmenter leurs investissements directs étrangers au cours des trois prochaines années. Les États-Unis sont le pays le plus attractif pour les investisseurs, suivis du Canada et du Japon. L’Asie du Sud-Est est très bien représentée dans le classement des marchés émergents les plus attrayants pour les investissements étrangers directs (IDE). Le Thaïlande y est en tête, à la 5<sup>e</sup> place, suivi de la Malaisie (10<sup>e</sup>), de l'Indonésie (11), des Philippines (12<sup>e</sup>) et du Vietnam (13<sup>e</sup>), qui figurent tous parmi le top 15. À noter également que la France est mieux classée que Singapour dans le classement mondial des économies développées, arrivant respectivement à la 6<sup>e</sup> et la 9<sup>e</sup> place. Par ailleurs, selon l’enquête, les dirigeants s’attendent à une nouvelle forme de mondialisation dans les années à venir, avec une tendance aux stratégies de régionalisation et/ou visant l’autosuffisance.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="fdi" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/56ffb568-7f1d-42fc-b613-fa123e108c1c" alt="fdi" width="629" height="379" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement du partenariat stratégique avec la Russie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La 11<sup>ème</sup> réunion des hauts fonctionnaires ASEAN-Russie s'est tenue au Cambodge, la semaine dernière, au cours de laquelle les délégués de niveau ministériel se sont engagées à renforcer leur partenariat diplomatique. La Russie et l'ASEAN ont déjà un programme de travail de coopération commerciale et d'investissement pour la période 2021-2025. Selon celui-ci, la coopération dans le secteur de l'énergie pourrait être approfondie entre la Russie et l’organisation régionale, notamment dans le secteur de l’énergie, afin de promouvoir la sécurité alimentaire de la zone. En 2021, les échanges commerciaux entre l'ASEAN et la Russie ont représenté environ 20 Mds USD, les exportations de l'ASEAN vers la Russie étant dominantes dans les échanges bilatéraux. L’ASEAN trouve un intérêt à développer ses relations dans la mesure où la Russie a été coupée des marchés européens et américains, et que l’organisation régionale souhaite accéder à des sources d'énergie bon marché pour maintenir sa croissance. La Russie soutient par ailleurs un rapprochement entre l'Union économique eurasiatique (UEE) et l'ASEAN pour développer les infrastructures, l'énergie et les échanges commerciaux. La réunion a été suivie par les dix États membres de l'ASEAN ainsi que le Timor-Leste. Singapour reste cependant un point de blocage dans le rapprochement de la Russie car elle avait suspendu les négociations de l'Accord de Libre Echange entre l'UEE et l'ASEAN à la suite de la guerre en Ukraine.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de 5,0% au T1 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au premier trimestre 2023, l’économie indonésienne a augmenté de 5,0% par rapport au T1 2022. La croissance des trois premiers mois de l’année a été soutenue par celle de la consommation des ménages, qui a augmenté de 4,5% (la consommation explique la moitié de la croissance trimestrielle), et des dépenses publiques, de nouveau en hausse (4%). Le commerce extérieur compte pour 40% de la croissance, la progression des exportations (11,7% en valeur, la forte progression des volumes compensant la baisse des prix mondiaux) étant très supérieure à celle des importations (2,8%). Bank Indonesia maintient ses prévisions de croissance pour 2023, dans une fourchette allant de 4,5% à 5,3%.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="cr" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/20c03cad-ff68-4315-9710-b6e9aed6f3e2" alt="cr" width="468" height="348" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Poursuite de la décélération de l’inflation en avril</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Contrairement à sa tendance saisonnière des années précédentes, l’inflation a nettement décéléré en avril malgré les festivités de l'Aïd-el-Fitr (22/04/2023) : l’inflation globale était de 4,3% en g.a. en avril, après avoir atteint 5% en mars, son plus bas niveau depuis juin 2022. En effet, l’inflation des denrées alimentaires et celle des transports, étaient respectivement de 4,6% en g.a. (contre 6,1% en g.a. en mars) et 12% (contre 13,7% en g.a. en mars), en raison d’une bonne gestion de stocks et de la logistique et de la stratégie de contrôle de l’inflation alimentaire du gouvernement (cf. Brèves ASEAN semaine 14). L’inflation de base, qui exclut les prix administrés (en hausse de 10,3% en g.a.) et les prix de certains produits alimentaires (+3,7%), décélère légèrement à 2,8% en g.a. en avril, contre 2,9% en g.a. en mars et 3,1% en ga en février, se rapprochant de la moyenne annuelle de 2022 (2,8%). La banque centrale a mis fin à son récent cycle de resserrement au premier trimestre 2023, invoquant des pressions modérées sur les prix pour justifier sa décision de ne pas relever son taux directeur en février (5,75%). Après avoir réussi à ramener dans la cible de 2%-4% l’inflation sous-jacente au premier semestre 2023, l’objectif est de réduire à cette fourchette l’inflation de l’IPC, au second semestre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Investissements élevés au T1 2023 </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre de l’Investissement et chef du Conseil de coordination des investissements (BKPM), Bahlil Lahadalia, a annoncé que la réalisation des investissements non-financiers avait atteint 22,4 Mds USD au premier trimestre, soit une augmentation de 16,5% par rapport à l’année précédente. Ce chiffre représente 23,5% de l’objectif d’investissement annuel (95,5 Mds USD). Les investissements directs étrangers représentent 53,8% de ce total, soit 12,1 Mds USD, et sont originaires de Singapour, Hong Kong, la Chine, le Japon et les États-Unis, par ordre d’importance. L’investissement cible notamment les industries métallurgiques, en ligne avec la volonté des autorités de développer les chaînes de production en aval et augmenter la valeur ajoutée. Cette volonté se reflète dans les nombreux investissements à destination de fonderies. En termes de création d’emplois, l’investissement a contribué à 385 000 nouveaux emplois, soit une augmentation de cette contribution de 21% en g.a.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Relèvement du taux directeur pour la première fois depuis novembre 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale, Bank Negara Malaysia, a décidé d'augmenter son taux directeur de 25 pbs pour le porter à 3,00%. L’institution revient ainsi à une politique monétaire moins accommodante dans une perspective de nouvelle expansion de l’activité économique au premier trimestre 2023, soutenue par le tourisme et le développement des projets d’infrastructure. L'inflation ralentit par ailleurs, à 3,4% en mars (3,7% en février) ainsi que l’inflation sous-jacente (3,8% après 3,9%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rebondissement sur le dossier de la 5G</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que le suédois Ericsson était en cours de déploiement de ses équipements pour le compte de Digital Nasional Berhad (DNB), l’opérateur national unique du réseau 5G, le gouvernement a annoncé le 3 mai l’ouverture du marché à un second opérateur d’infrastructure. DNB devrait toutefois conserver son monopole jusqu’à la fin 2023, au moment où son réseau couvrira 80% des zones habitées (55% en avril). Cette décision, pressentie depuis plusieurs semaines, remet en cause les perspectives commerciales d’Ericsson et ouvre la voie à un nouvel équipementier. L’opérateur de télécommunications Maxis (ayant 27% des parts de marché dans le secteur), qui n’avait pas souhaité utiliser le réseau de DNB et avait signé un accord de partenariat avec Huawei, apparaît comme un candidat naturel. Par ailleurs, quelques heures après l’annonce, CELCOM-DIGI a dénoncé l’accord qui le liait à DNB se positionnant ainsi comme un autre candidat potentiel.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Malaisie, deuxième pays le plus performant de l’ASEAN en matière de performance logistique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Malaisie a gagné 15 places en se classant au 26e rang, derrière Singapour (1er rang mondial), dans l’indice de la Banque Mondiale qui évalue la performance du secteur logistique. Ce classement est basé sur une enquête annuelle menée auprès des opérateurs du transport maritime, des activités postales et du fret aérien dans 139 pays. La progression de la Malaisie a été observée sur les principaux paramètres constituant l’indice (douanes, infrastructures, maritime, traçabilité, compétences logistiques).</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse record des bénéfices des banques singapouriennes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La plus grande banque de Singapour, DBS, a annoncé un bénéfice net record pour le premier trimestre 2023, atteignant 1,9 Md USD (2,5 Mds SGD), grâce, en partie, à l'afflux de dépôts de la part de déposants à la recherche d'un refuge sûr face à l'incertitude économique mondiale et aux tensions géopolitiques. Les dépôts ont augmenté de 2% en termes constants pour atteindre 398,5 Mds USD (529,2 Mds SGD). Cependant, DBS a indiqué s'attendre à une baisse graduelle de ses marges, les cycles de hausses de taux étant proches de leur fin. La banque a également déclaré que prêts immobiliers pourraient subir un certain impact suite aux mesures gouvernementales récentes visant à limiter l'activité immobilière à Singapour. De même, United Overseas Bank (UOB) a enregistré une hausse de 74% de son bénéfice de base par rapport à la même période en 2022. Le bénéfice de base de la banque a atteint 1,2 Md USD (1,58 Md SGD) au T1, un chiffre record. En 2020, UOB a acquis les activités de de Citigroup dans quatre marchés d'Asie du Sud-Est pour environ 5 Mds SGD (3,8 Mds USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte baisse des dépôts de résidents étrangers à Singapour en mars</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les résidents étrangers de Singapour auraient perdu l’équivalent de 16,7 Mds USD (22,2 Mds SGD) de leurs dépôts en mars 2023 en raison des turbulences financières provoquées par l'effondrement de plusieurs banques à l'échelle mondiale. Selon l’Autorité monétaire de Singapour (MAS), les dépôts des résidents étrangers ont atteint leur niveau le plus bas depuis juillet, atteignant 392,9 Mds USD (521,8 Mds SGD). Depuis le resseremment monétaire opéré par la MAS, l'encours total des prêts et des avances des banques commerciales a diminué d'environ 5,2 Mds USD (7 Mds SGD), atteignant 600,1 Mds USD (796,87 Mds SGD), soit son plus bas niveau depuis août 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Investissement confirmé de Dyson dans une usine de batteries pour 1,1 Md USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société technologique Dyson a annoncé son projet d'ouvrir une nouvelle usine de batteries à Singapour. D’un montant estimé de 1,12 Md USD, la nouvelle usine située à Tuas, sera opérationnelle en 2025 et est considérée comme le plus important investissement de Dyson dans la fabrication de pointe. Cette nouvelle usine aidera l'entreprise à améliorer ses capacités en matière de batteries et à concevoir des batteries plus petites, légères, durables et économes en énergie. Elle fait partie d'un plan d'investissement mondial de 3,4 Mds USD visant à mettre la technologie sur le marché plus rapidement.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de la production industrielle et des exportations sur les 4 premiers mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Département général des statistiques (GSO) des résultats économiques du Vietnam a publié les résultats des quatre premiers mois 2023. L’indice de la production industrielle (IPI) du mois d’avril a augmenté de 0,5% par rapport à la même période de l’année précédente. Sur les 4 premiers mois, l’IPI a enregistré une baisse de 1,8% en glissement annuel (g.a) en raison de la baisse des commandes des partenaires commerciaux. Au cours de cette période, les ventes de détail de marchandises et de services ont augmenté de 12,8% en g.a grâce principalement aux services de voyage (+109,4% en g.a). Les échanges extérieurs des 4 mois restent toujours en diminution, avec une baisse des exportations de 11,8% en g.a. et des importations de 15,4% en g.a. L’inflation du mois d’avril connaît une hausse légère à 2,8% en g.a (+3,4% en mars). Sur 4 mois, l’inflation a augmenté de 3,8% en g.a.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Adoption prochaine du plan directeur pour l’énergie 8 (PDP8) pour la période 2020-2030, vision 2050</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 25 avril, le ministère de l’Industrie et du Commerce (MOIT) a soumis un rapport sur le PDP8 au gouvernement, ainsi que la nouvelle liste des membres du comité d’évaluation du texte. Alors que le PDP8 se faisant attendre depuis près de trois ans, son dernier projet avait été rendu public en novembre 2022. La nouvelle version – a priori définitive - semble reprendre l’essentiel de son contenu. On notera que ces objectifs pour 2030 ne sont pas compatibles avec ceux du <em>Just Energy Partnership</em> (JETP) : notamment, la proportion d’électricité produite par des sources renouvelables n’atteindrait pas 47% comme déclaré à la COP26 (mais entre 30,9 et 39,2%) ; les émissions liées à la production d’électricité ne seraient pas en dessous de 170 Mt (mais comprises entre 204 et 254). Cependant, de nouvelles centrales à charbon ne devraient pas être mises en chantier (cible de 30,2 GW de charbon en 2030). Pour rappel, le PDP8 est le document cadre du secteur de l’énergie et tous les projets/études doivent y figurer pour pouvoir voir le jour. Il est donc essentiel que ce plan soit adopté au plus vite, afin de pouvoir progresser sur de nouveaux projets (développement du réseau et génération de nouvelles capacités), dans un pays où la demande d’électricité devrait croitre de près de 10% sur la période 2021-2030.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Modification des règles pour la restructuration des dettes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque d'État du Vietnam (SBV) a émis la circulaire No 02/2023/TT-NHNN concernant la restructuration des prêts et leur classement par types de risque de crédit afin de soutenir leurs clients en difficulté financière. Selon la circulaire, les institutions de crédit peuvent, jusqu’au 30 juin 2024, restructurer les prêts sur la base de leur propre capacité financière et à la demande de leurs clients. Cette circulaire permettra de réduire la pression en termes de provisionnement pesant sur les banques, car les dettes restructurées seront réparties sur les années 2023 et 2024. La circulaire vise les entreprises et les particuliers.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Barre des 90 Mds d’actifs franchie par BIDV, première banque du Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque d’investissement et de développement du Vietnam (BIDV) a enregistré une forte croissance en 2022, avec des actifs totaux dépassant 90 Mds USD, en augmentation de 20,8% par rapport à l'année précédente. La croissance du crédit a atteint 5% et le ratio de créances douteuses 1,4%. La BIDV est devenue la première banque vietnamienne à franchir le cap des 90 Mds USD, consolidant ainsi sa position de plus grande banque du pays en termes d'actifs totaux. La banque prévoit d'augmenter son capital social de 2,2 Mds USD à 2,7 Mds USD en 2023 et d'émettre plus d'un milliard d'actions.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de l’indice de production industrielle en mars</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En mars, l’indice de production industrielle s’est contracté de 4,56% en g.a. en lien avec la réduction des exportations, affectée par la dégradation de la conjoncture internationale. Pour mémoire, les exportations ont chuté de 4,2% en valeur et en g.a. en mars, enregistrant leur sixième mois consécutif de baisse. Sur le premier trimestre 2023, la production industrielle a diminué de 3,94% en g.a. mais les autorités thaïlandaises anticipent une amélioration à venir de la situation du fait de la hausse de la demande domestique tirée notamment par la très nette reprise du tourisme international (6,5 M d’entrées au 1<sup>er</sup> trimestre) et l’augmentation des investissements. À cet égard, la Thaïlande a construit ou agrandi 1 211 usines entre octobre 2022 et mars 2023 pour une valeur totale de 3,3 Mds USD (113 Mds THB), générant la création de 30 000 emplois supplémentaires, principalement dans les secteurs du bioplastique et des véhicules électriques. Par ailleurs, l’abaissement progressif de l’inflation, qui atteint 2,67% en avril après 2,83% en mars, devrait contribuer à abaisser les coûts de production industrielle. Pour 2023, le ministère du commerce s’attend à un niveau d’inflation maîtrisée, compris entre 1,7 et 2,7% (contre 6,1% en 2022).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Important plan de développement d’énergie solaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">EGAT, premier producteur national d’électricité, prévoit d’accroître la capacité de production de ses 9 centrales hydroélectriques à 10 GW en 2037 grâce à l’usage de fermes solaires flottantes, représentant un investissement d’environ 9 Mds USD (300 Mds THB). Alors qu’EGAT a déjà terminé un premier projet d’une capacité de 45 MW à Sirindhorn, dans la région d’Ubon Ratchathani au nord-est du pays, une autre ferme flottante de 24 MW est en cours de construction à Khon Kaen, dans cette même région. Ces projets s’inscrivent dans la stratégie thaïlandaise de réduction de ses émissions carbone dont l’objectif est d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour mémoire, les autorités thaïlandaises devraient publier à l’été leur nouveau plan de développement électrique (« Power Development Plan ») sur 5 ans (2023-2027), avec l’ambition d’accroître significativement l’usage des énergies renouvelables (seulement 11% de la production totale d’électricité actuellement).</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Publication du Programme d’investissement public (PIP) 2023-2028</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son programme d’investissement public pour la période 2023-2028, l’Autorité nationale pour l’économie et le développement (NEDA) fixe l’objectif d’atteindre un investissement total d’environ 365 Mds USD (20 218 Mds PHP), dont 85,8% dirigés vers des projets d’infrastructures. Le PIP oriente principalement l’investissement vers le ministère des Travaux publics et des autoroutes (58,6%), le ministère des Transports (15,8%), le ministère de l’Education (10,5%) et le ministère de l’Agriculture (8,2%). Pour l’année 2023, le gouvernement prévoit d’atteindre des dépenses d’infrastructures publiques équivalente à 5,3% du PIB, soit 23,3 Mds USD (1 290 Mds PHP).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement de l’inflation au mois d’avril</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au mois d’avril, l’inflation atteint 6,6% en glissement annuel, en net ralentissement depuis le pic atteint en début d’année (8,7% en janvier, 8,6% en février, 7,6% en mars). Cette dynamique est principalement liée au ralentissement de la hausse des prix des produits alimentaires et des boissons non-alcoolisées (7,9% contre 9,3% en mars), qui représente environ un tiers du panier de consommation philippin. Les autres principaux postes de dépenses contributeurs à la décélération de la hausse des prix sont les transports (+2,6% contre 5,3% en mars) et le logement, l’eau, l’électricité, le gaz (+6,5% contre +7,6% en mars). Depuis le début de l’année, le taux d’inflation mensuel moyen atteint 7,9%. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mise sous tension de la ligne de transport d’électricité Mindanao-Visayas</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’entreprise National Grid Corporation of the Philippines (NGCP) a annoncé la mise sous tension de la ligne de transport d’électricité sous-marine reliant l’île de Mindanao au réseau inter-îles des Visayas. Le coût total du projet atteint 52 Mds PHP (941 M USD). Selon la NGCP, cette ligne de transport d’électricité haute-tension de 184 km pourra permettre un transfert de charge pouvant atteindre jusqu’à 900 MW (450 MW d’ici juillet 2023 selon le ministère de l’Energie). L’objectif du projet est de faciliter les transferts de surplus vers les régions en déficit de production électrique. À sa mise sous-tension, le réseau a atteint une charge de transfert initiale de 22,5 MW en direction des Visayas. </p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers la ratification de l’Accord sur le commerce des services de l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Conseil des ministres a approuvé le 28 avril un projet de loi autorisant l’approbation de l’Accord sur le commerce des services de l’ASEAN (ATISA - ASEAN Trade in Services Agreement). La Malaisie, Singapour, le Vietnam et la Thaïlande l’avaient déjà ratifié en 2021 et l’Indonésie en janvier 2023. L’ATISA vise à renforcer les relations économiques entre les Etats membres de l’ASEAN, à accroître le commerce et l’investissement dans le domaine des services, et à réduire les barrières juridiques discriminatoires pour faire des économies d’échelle pour les entreprises.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance continue des exportations de bicyclettes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après une croissance de 48% en 2022, les exportations de bicyclettes ont atteint 278 M USD au premier trimestre 2023, en hausse de près de 20% par rapport à la même période l’an dernier. Les vélos assemblés au Cambodge ont été exportés vers l’Union européenne, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, le Japon et la Chine. Le Cambodge s’est placé en tête des exportateurs de vélos vers l’UE depuis 2017, dépassant Taïwan, qui occupait cette position depuis plus de vingt ans. L'augmentation constante des exportations de cette filière reflète la diversification du secteur industriel, et la progression de la fabrication s’appuyant sur une main-d'œuvre plus qualifiée. La hausse significative des exportations de pièces pour automobiles (+43% pour atteindre 11,3 M USD au T1, ce qui reste encore modeste) confirme également cette tendance. </p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation pèse sur la main d’œuvre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un mécanisme malheureusement bien établi, la dépréciation du kip favorise une inflation importée, parmi d’autres facteurs. Et, de manière presque aussi directe, pèse sur la main d’œuvre. En effet, les travailleurs laotiens perçoivent de modestes salaires alors que leurs perspectives de rémunération en Thaïlande, en particulier, sont nettement plus favorables. Au Laos, le salaire minimum est passé, au 1<sup>er</sup> mai, à 76 USD/mois… quand les travailleurs revendiquent 20 USD/jour en Thaïlande. Avant crise, il y avait jusqu’à 500 000 travailleurs laotiens en Thaïlande et cette situation pourrait se reproduire. Si, à titre individuel cela peut paraître avantageux, il n’en est rien à l’échelle du pays. Quand les autorités laotiennes cherchent à attirer des investisseurs étrangers pour développer l’économie, le manque de main d’œuvre n’est assurément pas de nature à les attirer.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Soutien de la Hongrie au secteur agroalimentaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de leur coopération bilatérale, la Hongrie a financé la construction d’une usine de transformation de poisson à Vientiane. Même si le montant de l’investissement est relativement modeste (0,6 M EUR), il correspond parfaitement aux priorités du gouvernement laotien. Vientiane souhaite développer les capacités de transformation des produits agricoles laotiens dans une triple logique. D’abord, il s’agit de créer plus de valeur ajoutée pour l’économie. Ensuite, il s’agit de produire des aliments plus sûrs et de meilleure qualité. Enfin, il s’agit de favoriser une substitution aux importations par des productions locales avec, à terme, l’idée d’en faciliter l’exportation. C’est assurément un secteur où les investissements seront bien accueillis et où il existe de réelles perspectives, dans un marché qui n’en présente pas temps.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Trois mois d’affilée d’expansion de l’indice PMI</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En avril, l’indice des directeurs d’achats (PMI) de S&P Global s'est hissé à 57,4 contre 55,5 le mois précédent, en hausse pour le troisième mois consécutif, atteignant son rythme de croissance le plus rapide depuis le lancement de l'indice en 2016. Cette évolution tient à la très forte augmentation de la production et des commandes qui ont crû en avril à un rythme jamais enregistré précédemment. En même temps, l’emploi a augmenté pour la première fois en dix mois. En négatif néanmoins, les délais de livraison des fournisseurs ont continué de s'allonger en avril. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Désinvestissement du Fonds souverain norvégien dans deux entreprises coréenne et indienne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Fonds souverain norvégien, le plus important au monde dont la valeur totale s'établit à 1 400 Mds USD, a annoncé avoir exclu de son portefeuille deux sociétés pétrolières et gazières, une entreprise d’Etat sud-coréen Korea Gas Corp (KOGAS) et une entreprise indienne GAIL en raison de leurs liens avec l’armée du Myanmar. Ces deux entités sont impliquées dans le projet « Shwe Gas » en tant que partenaires conjoints, situé dans la baie du Bengale et exploité par la société coréenne Posco International.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/583c480b-4ee1-4e44-b877-eb5a570e0385" alt="a" /></p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/ae9b69fd-359c-4c7c-8c5b-1e1d7edd1cf9" alt="b" width="684" height="725" /></p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="c" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/ec8c4587-768d-44df-9176-1d32001fc040" alt="c" width="698" height="504" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="p" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/41ac07bd-facd-4582-9eb2-d3faed22f0df" alt="p" /></p>ebdddc0f-2718-49a9-a209-5cf6944ba640Flash Conjoncture Pays avancés - Une activité économique dynamique en Espagne et en Italie au 1er trimestre 2023, mais à l’arrêt en Allemagne.Flash Conjoncture Pays avancés - Une activité économique dynamique en Espagne et en Italie au 1er trimestre 2023, mais à l’arrêt en Allemagne.2023-05-02T00:00:00+02:00<p>En<strong> zone euro (19)</strong>, le PIB progresse de +0,1 % au 1<sup>er</sup> trimestre 2023 (après −0,0 %) et l’indicateur de sentiment économique ESI a légèrement augmenté en avril (99,3 après 99,2 en mars). En <strong>Allemagne</strong>, le PIB stagne au 1<sup>er</sup> trimestre 2023 (+0,0 % après −0,5 %). En avril, l’enquête IFO du climat des affaires s’améliore (92,2 après 91,0 en mars) et l’inflation recule (+7,6 % après +7,8 %). Le taux de chômage se stabilise à 2,9 % en mars. Le PIB augmente au 1<sup>er</sup> trimestre 2023 <strong>en Italie</strong> (+0,5 % après −0,1 %) comme <strong>en</strong> <strong>Espagne</strong> (+0,5 % après +0,4 %), où le taux de chômage augmente par ailleurs à 13,3 %, après 12,9 % au 4<sup>e</sup> trimestre 2022. Par ailleurs, les ventes au détail augmentent en mars (+0,5 % après −0,2 %), à l’instar de l’indice des prix à la consommation en avril (+3,8 % après +3,0 %). Aux <strong>États-Unis</strong>, le PIB augmente de +0,3 % au 1<sup>er</sup> trimestre 2023 (après +0,6 %). La consommation des ménages diminue à nouveau en mars (−0,0 % après −0,1 %) et la confiance des ménages se dégrade en avril (101,3 après 104,0). Les commandes de biens durables augmentent en mars (+3,2 %, après −1,2 %). En février, les prix immobiliers ont augmenté de +0,1 % dans les 20 plus grandes villes du pays selon l’indice S&P (après −0,4 %), et de +0,5 % au niveau national selon l'indice <em>Federal Housing Finance Agency </em>(après +0,1 %). Au <strong>Japon</strong>, la production industrielle augmente en mars (+0,1 % après +4,5 %), comme le taux de chômage (2,8 % après 2,5 %). Enfin, le <strong>commerce mondial</strong> en biens recule en février (de −0,9 % après +0,3 % en janvier).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/ebdddc0f-2718-49a9-a209-5cf6944ba640/images/2f85510c-d22c-45f4-b1c4-974ffadac852" alt="Indicateurs" /></p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/ebdddc0f-2718-49a9-a209-5cf6944ba640/images/40f9f7d8-c10e-416b-9dd0-6d6fb4a7dc60" alt="PIB dans les principaux pays avancés" /></p>c788e23f-4180-4f60-80af-c730c14f7f13Brèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°488e2023-04-25T00:00:00+02:00<ul>
<li>Zoom sur le rapport "Perspectives économiques régionales - Afrique subsaharienne " du FMI</li>
<li>Actualité régionale : Le Bénin, 1<sup>er</sup> producteur africain de coton devant le Mali et le Burkina Faso</li>
<li>Bénin : Le taux de croissance 2022 estimé à 6,3% par l'INStaD</li>
<li>Burkina Faso : Régularisation du prélèvement sur le Fonds minier de développement pour soutenir le Fonds de soutien patriotique</li>
<li>Cap-Vert : Le taux de pauvreté estimé à 28% en 2022</li>
<li>Côte d'Ivoire : Raxio, Roha et Meridiam investiront dans un centre de données dans le pays</li>
<li>Guinée : Inflation à +8,1% en g.a. en février 2023</li>
<li>Guinée-Bissau : Bientôt une compagnie aérienne nationale</li>
<li>Libéria : Lancement officiel de la plateforme digitale de paiements d’impôts</li>
<li>Mauritanie : L’APIM annonce avoir favorisé plus de 1 Md EUR d'investissements en 2 ans</li>
<li>Niger : Adoption de la Politique nationale de la jeunesse</li>
<li>Sénégal : La Banque mondiale émet 516 M EUR de garanties au profit du pays</li>
<li>Togo : 12 M USD du MCC pour préparer le Compact</li>
</ul>5ff75cd5-c8d6-478a-b185-a29eaf009377Secteur du transport en Pologne en 2022.2023-04-24T00:00:00+02:00<p>Après deux décennies d’investissement massif dans son réseau routier, la Pologne accélère ses investissements dans le ferroviaire. La situation géopolitique a eu un impact positif sur les secteurs des transports terrestre et maritime, qui ont poursuivi leur croissance. Il est encore trop tôt pour dire s’il s’agit d’une tendance durable ou d’un sursaut conjoncturel. Les projets de nouvelles infrastructures prennent une dimension plus régionale, géopolitique, voire militaire.</p>2a850211-0657-45fd-bedb-0942e5067032Veille macroéconomique d'Europe centrale et balte - numéro 4 - avril 2023.2023-04-19T00:00:00+02:00<p>Retrouvez dans ce numéro :</p>
<p>- le Dossier du mois - <strong>"Zone Euro – en être ou pas ? Point sur la relation à l’euro en Europe centrale et balte".</strong></p>
<p>- ainsi que les autres nouvelles économiques de la région de l'Europe centrale et balte.</p>ac45a128-37a0-4aae-87e5-bf0e5f90b765Brèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°487a2023-04-17T00:00:00+02:00<ul>
<li>Zoom sur... : Le rapport Africa’s Pulse de la Banque mondiale</li>
<li>Actualité régionale : Amélioration de la capacité de détention de titres publics pour les banques publiques de l’UEMOA</li>
<li>Bénin : 100 M USD de la BM pour la mise en œuvre du Programme Gbessoké</li>
<li>Burkina Faso : Inflation à 2,9% en g.a. en mars 2023</li>
<li>Cap-Vert : Hausse des IDE de 58% en 2022</li>
<li>Côte d'Ivoire : 300 M USD de la BM pour la connectivité routière</li>
<li>Gambie : La croissance économique projetée à 5,6% en 2023</li>
<li>Guinée : 5 M USD de la CBG pour un projet d’électrification dans la région de Boké</li>
<li>Libéria : Le déficit commercial se creuse de 3% en 2022 pour s'établir à près de 470 M USD</li>
<li>Mauritanie : Inauguration d’une usine de production de lait à Nouakchott</li>
<li>Niger : Financement par l’Allemagne de 2 infrastructures de santé pour 60 M EUR</li>
<li>Sénégal : Augmentation de 42% du trafic passager à l’Aéroport Blaise Diagne en 2022</li>
<li>Togo : Création de la Société togolaise de manganèse</li>
</ul>f4c52982-ee91-4a0a-9a9d-d1c88b5833c3Brèves de l'ASEAN semaine 15 (2023)FAITS SAILLANTS : Région : croissance de 4,6% en 2023 selon l’OCDE dans l’ASEAN-10 | Thaïlande : 2,8% d’inflation en mars en g.a. | Singapour : 0,1% de croissance au T1-23 en g.a. 2023-04-14T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/f4c52982-ee91-4a0a-9a9d-d1c88b5833c3/images/e61f9d12-0d37-4c35-b5ef-954d689ae1d0" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/f4c52982-ee91-4a0a-9a9d-d1c88b5833c3/images/2bdf4d64-c182-4048-9466-31d37207f282" alt="a" /></p>
<p> </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Région</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong><a name="_Hlk111729437"></a>FMI : prévisions de croissance en baisse dans l’ASEAN-5 en 2023-2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le FMI a publié la mise à jour des prévisions macroéconomiques de son World Economic Outlook (WEO). Les prévisions de croissance sont revues à la baisse pour l’ASEAN-5 : 4,5% en 2023 contre 4,9% dans les prévisions d’octobre, 4,6% en 2024 contre 5,3% précédemment. Indonésie, Philippines, Vietnam et Cambodge devraient être les moteurs de la croissance de la région cette année et l’an prochain, avec des taux de croissance anticipés supérieurs à 5%, alors que Singapour enregistrerait la croissance la plus faible en 2023 et 2024 (révisée à la baisse de respectivement 0,8 et 0,5 pdb). Les prévisions d’inflation pour la région restent quasi inchangées, à 4,3% en 2023 et 2,9% en 2024. La Birmanie et le Laos devraient continuer d’enregistrer une inflation à deux chiffres cette année.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/f4c52982-ee91-4a0a-9a9d-d1c88b5833c3/images/39c9ea3f-f6b2-46c4-9050-6314b4d93b63" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>OCDE : perspectives économiques et enjeux liés au secteur du tourisme</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’OCDE a récemment publié la dernière version de son « Economic Outlook For Southeast Asia, China and India », dans laquelle elle dresse un bilan des perspectives économiques de la région à court et moyen-terme. Selon l’organisation internationale, la croissance de l’ASEAN-10 devrait ralentir à 4,6% cette année, après avoir enregistré une croissance de 5,6% en 2022. Un chapitre est dédié à la reprise dans le secteur touristique compte-tenu de son poids non négligeable dans l’économie régionale : 11,7% du PIB et 13,2% de l’emploi en 2019, soit 41,8 millions de personnes. Après une interruption de l’activité due à la pandémie, l’OCDE préconise aux gouvernements de diversifier leur base de visiteurs - par exemple en encourageant le tourisme intérieur et intrarégional – ainsi que de mieux former leur force de travail. Elle relève enfin la nécessité d’accélérer la numérisation de cette économie et de promouvoir un tourisme plus respectueux de l’environnement.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/f4c52982-ee91-4a0a-9a9d-d1c88b5833c3/images/9550cde0-df86-4e4f-8483-f56dfbe900a8" alt="a" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers un accord commercial limité avec les États-Unis sur les métaux critiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre chargé de la Coordination des affaires maritimes et de l'investissement, Luhut Pandjaitan, a déclaré lundi que l'Indonésie proposera un accord de libre-échange limité avec les États-Unis sur les métaux critiques, notamment le nickel, l'aluminium, le cobalt et le cuivre. Selon le ministère, l'accord permettrait aux entreprises de la chaîne d'approvisionnement des batteries de véhicules électriques opérant dans le pays de bénéficier de crédits d'impôt américains en vertu de l'Inflation Reduction Act (IRA). M. Septian Hario Seto, en charge de l’Investissement et de la coordination minière, a déclaré que la proposition d'ALE, qui en était encore à un stade précoce, serait probablement similaire à celle que les États-Unis ont signée avec le Japon pour le commerce des métaux critiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Levées de capitaux d’1,8 Md EUR à la bourse de Jakarta depuis le début de l’année par des sociétés de nickel et d’énergie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société Harita Nickel a levé 617 M EUR le 12 avril lors de son introduction en bourse (pour 12% de son capital), la plus importante de l’année. Depuis début 2023, plus de 1,8 Md EUR (dont 548 M EUR pour la filiale de géothermie de l’entreprise publique pétrolière Pertamina) ont été levés à la bourse de Jakarta, ce qui en fait le quatrième marché le plus actif au monde en levée de fonds en actions. Harita Nickel, en partenariat avec le groupe chinois Lygend, a construit la première usine HPAL (lixiviation par acide à haute pression) de transformation du nickel intervenant dans la filière des batteries.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un secteur bancaire solide à l’entrée d’une année compliquée</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’agence de notation S&P prévoit un ralentissement de la croissance à 3,2% en 2023, prévisions plus pessimistes que celles des principales institutions internationales (entre 4,3% et 4,7%). Néanmoins, l’agence conclut dans son rapport « Malaysian Banks Outlook 2023 » à la solidité du système bancaire et à sa capacité à résister une détérioration des conditions économiques, rejoignant ainsi l’analyse de la banque nationale malaisienne. La BNM estime les banques suffisamment capitalisées, avec un ratio de capital Tier 1 à 15,6% et un Liquidity Coverage ratio de 154,0% fin 2022, supérieur à la norme prudentielle de 100%. Le taux de créances douteuses est faible (1,2% pour les ménages et 2,8% pour les entreprises fin 2022) et ne devrait augmenter que de 50 à 60 pbs en 2023 selon S&P. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte baisse des stocks d’huile de palme en mars</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les stocks d'huile de palme malaisiens ont fortement diminué en mars (-21,1% d’un mois sur l’autre), atteignant leur niveau le plus bas depuis juin 2022, principalement en raison d’une forte augmentation des exportations de 31,8% sur la même période. La production n’a quant à elle augmenté de 3,2% en glissement annuel, notamment en raison des conditions climatiques dans certains États.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance quasi-nulle sur un an et en contraction par rapport au T4 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les estimations préliminaires publiées par le ministère du Commerce et de l'Industrie, l'économie de Singapour n’a crû que de 0,1% en glissement annuel au premier trimestre 2023, soit un net ralentissement par rapport à la croissance de 2,1% enregistrée au quatrième trimestre 2022. En glissement trimestriel corrigé des variations saisonnières, l'économie se serait même contractée de 0,7% (après +0,1% au T4 2022), du fait du déclin de la production industrielle (-4,1% tant en glissement annuel qu’en variation trimestrielle), qui n’a pas été compensé par la faible croissance du secteur des services (+1,8% en g.a., +0,3% en v.t.). Pour mémoire, la croissance en 2022 avait atteint 3,6%. Contre toute attente, l’Autorité monétaire de Singapour n’a pas procédé à de resserrement de sa politique monétaire suite à la détérioration de la conjoncture - alors qu’elle l’avait resserrée à cinq reprises entre octobre 2021 et octobre 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/f4c52982-ee91-4a0a-9a9d-d1c88b5833c3/images/25a2f22e-09fa-46a0-8dbf-8c87d561be00" alt="a" width="493" height="333" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le développement des véhicules électriques entravé</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le manque de points de recharge et les règles de vente entravent le déploiement de véhicules électriques à Singapour. Or, le pays s’est fixé des objectifs ambitieux de développement des véhicules électriques : au moins 12 000 points de recharge de véhicules électriques devraient être installés dans tous les parkings des HDB d'ici la fin de 2025. À horizon 2030, Singapour prévoit 60 000 bornes de charge électrique pour les véhicules privés. Selon l'Autorité des transports terrestres (LTA), en 2022, les immatriculations de voitures électriques représentaient seulement 11,8% de toutes les nouvelles immatriculations de voitures. Les importateurs sont également préoccupés par les règles qui les limitent dans les modèles qu'ils peuvent vendre. Les consommateurs auraient également tendance à privilégier certains concessionnaires sur les importateurs pour bénéficier d'une garantie et d'un support. La « Singapore Vehicle Traders Association » demande aux agences gouvernementales de les aider à clarifier les règles d'importation afin de maintenir une concurrence équitable.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Système bancaire fragilisé par le ralentissement du marché immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les biens immobiliers représentent une part importante des garanties détenues par les banques : de 91% du total des garanties chez Agribank à environ 68-74% chez Vietcombank, Vietinbank et BIDV, les quatre plus grandes banques du pays. Selon FiinGroup, jusqu'à 70% des garanties sur prêts dans le système bancaire vietnamien sont actuellement des biens immobiliers, à hauteur de 700 Mds USD. Cependant, la détention de biens immobiliers en tant que garanties entrave le recouvrement des créances douteuses par le système bancaire étant donné que les ventes immobilières sont ralenties par la conjoncture économique actuelle.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Place du Vietnam dans la réorganisation des chaines de valeur des semi-conducteurs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Aux côtés de la Thaïlande, de l’Inde et du Cambodge, le Vietnam fait partie des quatre pays asiatiques qui ont enregistré une augmentation des exportations de semi-conducteurs vers le marché américain en 2023 ; représentant plus de 10% des importations américaines de semi-conducteurs pendant sept mois consécutifs. Depuis octobre 2022, l’administration américaine exige effectivement des entreprises américaines ou utilisant des technologies américaines d’obtenir des licences afin de pouvoir exporter vers la Chine des semi-conducteurs avancés ou les équipements servant à les produire. En conséquence, un nombre croissant d’entreprises cherchent à diversifier leur production. Dans ce contexte, le Vietnam est considéré comme une alternative à haut potentiel pour les projets à venir, notamment du fait des facteurs suivants : localisation stratégique au cœur des principales chaînes d'approvisionnement en semi-conducteurs (Chine, le Japon, Corée du Sud, Taïwan) ; le gouvernement soutient le secteur (notamment via des incitations fiscales et autres avantages pour les entreprises innovantes ; mise en place du National Technology Innovation Fund) ; la main d’œuvre est abondante, assez qualifiée et peu chère; etc. Intel, Samsung, et Synopsys sont déjà présents dans le pays et ASML envisagerait de les rejoindre. À l’heure actuelle, la majorité des entreprises et matériaux demeurent étrangers (même si Viettel et FPT ont communiqué investir le secteur).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers un accord de libre-échange entre le Vietnam et les Émirats Arabes Unis</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les deux pays ont signé le 6 avril une déclaration ministérielle sur l'ouverture des négociations en vue de la conclusion d'un accord de partenariat économique global. Le commerce bilatéral, non-pétrolier, s'est élevé à 7,9 Mds USD en 2022 entre les deux pays. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Progrès du marché carbone vietnamien</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le but de respecter ses engagements pris lors de la COP26 en termes de réduction des émissions (net zéro en 2050), le Vietnam réalise des progrès dans la création d'un marché d'échange de droits d'émission de carbone. En effet, le développement de ce marché devrait inciter les entreprises à réduire leurs émissions mais peut aussi avoir un impact positif sur l’économie nationale (le marché mondial des crédits carbone a dépassé les 909 Mds USD en 2022, pour 12,5 Mds de tonnes de carbone). Seule la province de Quang Nam a jusqu'à présent saisi cette opportunité. Le décret 06/2022/ND-CP du 7 janvier 2022 a établi des règles précises pour le développement du marché vietnamien du carbone, qui devrait être exploité à partir de 2028. Le cadre légal est établi et devrait progresser rapidement pour lancer la mise en place de ce marché au Vietnam, nécessaire pour une diminution des émissions carbone du pays et la fluidité du commerce international.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Retour de l’inflation à 2,8% en mars, à son plus bas niveau depuis 15 mois</strong> </p>
<p style="text-align: justify;">En glissement annuel, l’indice de l’inflation à la consommation est revenu en mars à 2,83%, en dessous de ce qui était anticipé (3,30%) et à son plus bas niveau depuis 15 mois. L’inflation sous-jacente de base a été en mars en g.a. de 1,75% contre des anticipations à 1,83%. Fort de ce résultat les nouvelles prévisions d’inflation à la consommation pour 2023 ont été ramenés par le ministère du commerce dans une fourchette de 1,7% à 2,7% contre 2 à 3% antérieurement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Promotion de l’attractivité de la Thaïlande auprès des investisseurs chinois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le nouveau Secrétaire général du Board of Investment (BOI) M. Narit Therdsteerasukdi a conduit un « roadshow » en Chine qui, du 3 au 7 avril, l’a conduit à Guangzhou, Shanghai, Hangzhou et Shenzhen. Ce premier « roadshow » post-Covid en Chine vise à faire venir en Thaïlande en priorité des investisseurs dans le secteur de la voiture électrique (Changan automobile, Geely Global, JAC Motors, Jiangling Motors, BYD), de l’électronique (WUS Printed Circuits Co et ASKPCB), et des technologies digitales. Parmi les entreprises rencontrées, BYD a déjà lancé en 2022 un projet dans l’Eastern Economic Corridor (EEC) pour une unité de fabrication de 150 000 voitures électriques.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>FMI : croissance prévue de 6% cette année</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Fonds monétaire international (FMI) a relevé ses prévisions de croissance du PIB pour le pays à 6%, contre une prévision antérieure de 5% pour cette année, et s'attend à ce que les Philippines enregistrent la croissance économique la plus rapide d'Asie, au-delà donc de la projection de 4,6% pour l’ensemble de l'Asie et de 4,5% de l'ASEAN pour cette année. La prévision révisée de croissance du PIB pour cette année est à présent identique à celle de la Banque asiatique de développement (confirmée en avril) et se situe désormais dans la fourchette cible de 6 à 7% fixée par le Comité de coordination du budget de développement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chute de 46% des investissements directs étrangers en janvier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les entrées nettes d’IDE ont diminué en janvier dans un contexte d'incertitudes économiques mondiales et de forte inflation, qui ont continué de peser sur les décisions des investisseurs. Ainsi, les IDE n'ont atteint que 448 M USD en janvier, soit une baisse de 45,7% par rapport aux entrées nettes enregistrées au cours de la même période en 2022, qui ont atteint 824 M USD. Selon la banque centrale, le ralentissement des IDE est principalement dû à la baisse des investissements nets en instruments de dette et en fonds propres, qui ont chuté respectivement de 56,6% et 13,1%. Le réinvestissement des bénéfices a augmenté de 4,1%, mais cela n'a pas suffi à compenser la baisse provenant d'autres sources.</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Exportations textiles en baisse de 23%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les exportations de produits textiles ont atteint environ 2,4 Mds USD au cours des trois premiers mois de 2023, une chute de 22,6% par rapport à la même période de 2022 (3,05 Mds USD), selon la douane cambodgienne. Par catégorie, les vêtements représentaient 1,65 Md USD, les articles de voyages 385 M USD et les chaussures 324 M USD. Le secteur continue de souffrir d’une baisse de commandes, en raison de difficultés mondiales liées à l’invasion russe de l’Ukraine. Ainsi, plus de 70 usines ont été fermées, laissant environ 32 000 travailleurs au chômage. Ces derniers bénéficient d’une aide financière mensuelle de 70 USD durant la suspension de leur contrat, dont 40 USD versés par le gouvernement et 30 USD par l’entreprise. Les acteurs de l’industrie estiment que les commandes devraient reprendre au cours du second semestre. Par ailleurs, le volume des échanges commerciaux du Cambodge a atteint 11,2 Mds USD au cours des trois premiers mois de 2023, en baisse de 14,5% par rapport à la même période de l'an dernier. Les exportations cambodgiennes ont atteint 5,4 Mds USD (-5,7% en g.a.) et les importations 5,8 Mds USD (-21,3%), malgré un effet-prix lié à l’inflation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>300 M USD d'investissement approuvés au T1</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Conseil pour le développement du Cambodge a approuvé 39 projets d'investissement au premier trimestre de cette année, pour une valeur de 294 M USD, en baisse par rapport à 2,2 Mds USD enregistrés au cours de la même période en 2022. Les investisseurs chinois représentent près de 70% du total, suivis par des investisseurs cambodgiens. Le secteur industriel a absorbé 38 projets et le secteur touristique n’a reçu qu’un seul projet…signe que la reprise s’y fait encore attendre. Le Cambodge devrait continuer de relever ses défis structurels, en particulier la faiblesse relative de ses infrastructures, l’offre limitée de main-d’œuvre qualifiée pour attirer de nouveaux projets d'investissement, notamment dans les technologies de pointe. Pour mémoire, la production manufacturière du pays a atteint 15,8 Mds USD en 2022, en hausse de 83% sur un an, grâce aux demandes du marché national et international après le déclin de la pandémie dans le monde.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Près de 500 vols hebdomadaires exploités</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a accueilli et exploité 494 vols par semaine dans ses trois aéroports au cours des trois premiers mois de cette année, selon le Secrétariat d'État à l'aviation civile (SSCA). L’aéroport international de Phnom Penh a vu 368 vols, celui de Siem Reap 118 vols alors que celui de Sihanoukville 8 seulement. Les Jeux de l'Asie du Sud-Est (SEA Games) et les Jeux Para de l'ASEAN au Cambodge en mai et juin prochains devraient contribuer à stimuler le tourisme, ainsi que le secteur aérien. Entre 250 000 et 500 000 touristes sont attendus grâce à ces événements. Les trois nouveaux aéroports internationaux à Siem Reap, Phnom-Penh et Koh Kong seront mis en service entre octobre et 2025. Ils offriront des capacités nettement accrues, quand le secteur reprendra. Dans le même temps, Air Asia vient d’annoncer l’ouverture d’une liaison directe entre Phnom-Penh et Jakarta à partir du 19 avril.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle stratégie financière de lutte contre les risques de catastrophes naturelles</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère laotien des Finances vient de publier sa stratégie de lutte contre l’impact des conséquences des catastrophes naturelles sur le développement socio-économique (2022-2030). Appuyée par la Banque mondiale, elle vise à limiter les impacts directs et indirects du changement climatique au Laos. Déclinée en de nombreuses actions et en deux phases, elle poursuit le travail engagé dans le cadre du Southeast Asia Disaster Risk Management Project for Lao PDR (2019-2021), déjà soutenu par la Banque mondiale. Le secteur privé, et tout particulièrement financier, sera donc associé à cette lutte. Sans doute sera-t-elle plus efficace si les autorités laotiennes arrêtent la construction de nouvelles centrales au charbon.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>De meilleures perspectives de croissance en 2023 selon le FMI</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans sa dernière livraison du World Economic Outlook, le Fonds monétaire international a augmenté ses prévisions de croissance pour 2023 et 2024, en particulier pour les pays émergents d’Asie. Dans le même temps, le FMI revoit ses prévisions globales légèrement à la baisse (+2,8% en 2023 et +3% en 2024). Sous l’influence du retour des touristes chinois, mais également d’une croissance dynamique en Thaïlande (3,4% en 2023 et 3,6% en 2024) et au Vietnam (5,8% et 6,9%) – les deux autres principaux partenaires commerciaux du pays –, l’économie laotienne devrait croître de 4% en 2023 et 2024. En octobre dernier, les prévisions de la Banque asiatique de développement n’étaient que de 2,8%. Reste que l’inflation n’est toujours pas maîtrisée au Laos, elle est attendue à plus de 15% en moyenne sur l’année, et que le retour des touristes est plus lent que prévu.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p> </p>
<p> </p>fbd9f57c-7c25-4cce-a464-b865e4b9722ePerspectives macroéconomiques et financières de l'Arabie saoudite favorables pour 2023En 2023, l’économie saoudienne devrait croître de +3,1%, soit un net retrait par rapport à 2022 (+8,7%). L’activité demeurera tirée aussi bien par le secteur des hydrocarbures que par le dynamisme des secteurs non-pétroliers. La prévision d’inflation est de 2,1%, après 2,5% en 2022. Un excédent budgétaire de 4,3 Mds USD (0,4% du PIB) est attendu, faisant suite à un excédent de 27 Mds USD (2,6% du PIB) en 2022. 2023-04-13T00:00:00+02:00<p>La prévision de croissance pour 2023 de l’économie saoudienne est de +3,1%, en net retrait par rapport à 2022 (+8,7%). L’activité demeurera tirée aussi bien par le secteur des hydrocarbures que par le dynamisme des secteurs non-pétroliers. La prévision d’inflation est de 2,1%, après 2,5% en 2022. Un excédent budgétaire de 4,3 Mds USD (0,4% du PIB) est attendu, faisant suite à un excédent de 27 Mds USD (2,6% du PIB) en 2022. Plus conservateur, le FMI table sur un léger déficit de 1,1% du PIB. La dette publique restera modérée, autour de 25% du PIB. La balance courante devrait afficher un excédent de 6,2% du PIB (contre 13,8% en 2022) et viendra consolider des réserves de change d’un niveau déjà très confortable de 453 Mds USD à fin février 2023. En 2022, la production de pétrole de l’Arabie saoudite a atteint 10,57 millions de barils par jour, un niveau record historique. Dans un contexte de croissance dynamique du secteur privé, le taux de chômage des Saoudiens a atteint un niveau plancher record de 8% à fin 2022. Si le secteur bancaire affiche de bons résultats en termes de solvabilité et de rentabilité, il témoigne de vulnérabilité de liquidité. A fin mars 2023, le montant des actifs sous gestion du PIF atteignaient 650 Mds USD, positionnant le fonds public saoudien parmi les plus importants au monde.</p>e3938282-20b1-4afd-b00f-8eed24033ca1Brèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°486Actualité régionale... Le taux d'inflation de l'UEMOA ralentit à +5,7% en g.a. en février 20232023-04-07T00:00:00+02:00<ul>
<li>Régional : Le taux d'inflation de l'UEMOA ralentit à +5,7% en g.a. en février 2023</li>
<li>Bénin : Accord au niveau des services du FMI pour la 2ème revue du programme MEDC/FEC</li>
<li>Burkina Faso : 12 M EUR mobilisés sur le 1er trimestre 2023 par le Fonds de soutien patriotique</li>
<li>Cap-Vert : Plus de la moitié des exportations à destination d'Espagne en février 2023</li>
<li>Côte d'Ivoire : Augmentation de la somme allouée dans le cadre du programme avec le FMI</li>
<li>Guinée : La production industrielle en hausse de 10,2% en 2022</li>
<li>Libéria : Vanu déploiera 200 tours télécoms pour Orange sur 2 ans</li>
<li>Mali : Lancement de la 2ème phase du Programme de restructuration et de mise à niveau des entreprises</li>
<li>Mauritanie : Reprise des prêts souverains de l’AFD</li>
<li>Niger : Croissance économique à 2 chiffres en 2022 selon le gouvernement</li>
<li>Sénégal : Inflation à +9,4% en g.a. en février 2023</li>
<li>Sierra Leone : La Banque centrale augmente son taux directeur de 50 points de base à 18,75%</li>
<li>Togo : 8,1 M d'habitants recensés sur le territoire selon le RGPH-5 </li>
</ul>fc9f6e65-a538-43f2-8d2b-f314f8c665beBrèves de l'ASEAN semaine 14 (2023)FAITS SAILLANTS : Vietnam : deuxième baisse des taux directeurs | Indonésie : inflation à son plus bas niveau en 7 mois | Malaisie : 39 Mds USD d’investissements chinois annoncés à l’issue d’une visite officielle 2023-04-06T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/fc9f6e65-a538-43f2-8d2b-f314f8c665be/images/2a1f4f59-6c8f-4ee9-84ec-0ead79358944" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/fc9f6e65-a538-43f2-8d2b-f314f8c665be/images/31efa280-41a1-4f77-bccb-8362e4e238b8" alt="a" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><a name="_Hlk111729437"></a><strong>BAsD : prévision de croissance 2023 inchangée par rapport à décembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) confirme sa prévision de croissance de 4,7% pour l’Asie du Sud-Est en 2023 dans son dernier <em>Asian Development Outlook, </em>après une croissance de 5,6% enregistrée en 2022. Les économies de la région – en particulier le Cambodge, les Philippines et la Thaïlande - devraient bénéficier d’un redressement plus marqué des activités liées au tourisme, notamment grâce à la réouverture de la Chine.</p>
<p style="text-align: justify;" align="center"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/fc9f6e65-a538-43f2-8d2b-f314f8c665be/images/21a45ec6-43b9-4a6c-8c6e-748bdb8f3c98" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;">Fin 2022, la progression de la demande intérieure et de l’investissement ont soutenu la croissance dans la région, particulièrement en Indonésie, en Malaisie et en Thaïlande, alors que la baisse des exportations nettes a pesé sur la croissance de certaines économies (dont celle de Singapour). La demande des économies avancées continue en effet de se détourner des biens, en particulier de l'électronique, au profit des services. En 2023, le Vietnam devrait connaître la croissance la plus rapide de la région (+6,5%), porté par des investissements étrangers soutenus dans l'industrie manufacturière. Concernant l’inflation, celle-ci devrait progressivement diminuer : 4,4% cette année, puis 3,3% en 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Indice PMI : léger recul de l’activité manufacturière</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après dix-huit mois consécutifs d’amélioration de l’activité du secteur manufacturier dans l’ASEAN, le niveau de l’indice PMI de la région a légèrement reculé en mars, s’établissant à 51,0, contre 51,5 le mois précédent - un indice supérieur à 50 continuant d’indiquer toutefois une expansion de l’activité. Une amélioration de l’indice a été observée pour quatre pays de l’ASEAN, avec, en tête pour la 1<sup>ère</sup> fois en trente-deux mois, la Birmanie (55,5), suivie de la Thaïlande (53,1, un plus bas en trois mois), des Philippines (52,5), et de l’Indonésie (51,9) qui enregistre sa meilleure performance en six mois. Ces résultats s’expliquent en grande partie par un ralentissement modéré de la croissance de la production et des nouvelles commandes en mars, couplée à une baisse des niveaux de l’emploi. Alors que Singapour a vu son activité manufacturière se contracter sensiblement en mars (48,9), la Malaisie, enregistre, quant à elle, son plus faible recul en sept mois (48,8). Enfin, le Vietnam arrive en bas du classement avec un indice de 47,7. Selon S&P Global, bien que la demande soit attendue en baisse dans les mois à venir, l’atténuation des perturbations sur les chaînes d'approvisionnement et sur les coûts devrait permettre de conserver un certain optimisme.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/fc9f6e65-a538-43f2-8d2b-f314f8c665be/images/38fca1f2-a4b4-4b9d-9470-acea92aebbe5" alt="a" width="341" height="276" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement de l’inflation en mars</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation a ralenti à 4,97% en glissement annuel en mars (contre +5,47% en février), son plus bas niveau depuis août 2022, principalement grâce au ralentissement de la hausse des prix des denrées alimentaires, le gouvernement s’étant lancé dans une stratégie de contrôle de l’inflation alimentaire (« Gerakan Nasional Pengendalian Inflasi Pangan », ou « GNPIP »). Cette mesure contrebalance l’augmentation de certains prix pendant la période du Ramadan, débutée le 22 mars, dans un pays où 87% de la population est de confession musulmane. L’inflation de base, qui exclut les prix administrés (en hausse de 11,56% en g.a) et les prix de certains produits alimentaires (+5,83%), décélère à 2,94% en g.a en mars, contre 3,09% en ga en février et 3,27% en g.a en janvier, se rapprochant de la moyenne annuelle de 2022 (2,76%). La banque centrale a mis fin à son récent cycle de resserrement au premier trimestre 2023, invoquant des pressions modérées sur les prix pour justifier sa décision de ne pas relever son taux directeur en février (5,75%). L’objectif est de ramener dans la cible de 2%-4% l’inflation sous-jacente au premier semestre 2023, et l’inflation de l’IPC, au second semestre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BAsD : maintien de la croissance prévue en 2023 à 4,8%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) a mis à jour ses prévisions de croissance pour l’Indonésie : l’économie indonésienne devrait croître de 4,8% en 2023 et de 5,0% en 2024. La BAsD anticipe que l’essor des exportations de produits de base, qui ont porté la croissance à 5,3% en 2022, devrait s’estomper. Pour la BAsD, la demande intérieure devrait se normaliser, alors que la consommation privée représente une part importante de l’économie indonésienne, freinant ainsi la croissance. Pour 2023, la BAsD prévoit une inflation moyenne de 4,2%, et de 3,5% d’ici décembre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réduction temporaire de la TVA sur les véhicules électriques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le règlement du ministère des Finances n°38/2023 avait introduit des incitations pour l’achat de véhicules électriques, complétées depuis le 1<sup>er</sup> avril par une réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Cette incitation, en vigueur jusqu’à décembre 2023, est en accord avec l’exigence de contenu local exigé par le règlement présidentiel n°55/2019 tel que : pour les voitures et bus électriques dont le niveau de contenu local sera supérieur à 40%, le taux de TVA appliqué sera de 1% (au lieu de 11%) ; et pour ceux dont le niveau de contenu local sera entre 20 et 40%, le taux de TVA appliqué sera de 6%. Seuls les véhicules produits par Hyundai (Ioniq 5) et Wuling (Air EV) en Indonésie remplissent cette exigence de contenu local et peuvent donc être éligibles à cette réduction de la TVA. Le ministère de l’Industrie estime que 35 862 voitures électriques et 138 bus électriques sont concernés. Cette réduction de la TVA est une incitation moins coûteuse pour les finances publiques que la proposition d’une subvention de 80 M IDR par voiture électrique (soit 4 500 USD) du ministre de l’Industrie, Agus Gumiwang Kartasasmita.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Visite du Premier ministre en Chine : 39 Mds USD d’investissements annoncés</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre Anwar Ibrahim a annoncé, suite à sa visite en Chine, un montant de projets d’investissements chinois en Malaisie de 170 Mds MYR (environ 39 Mds USD) avec la signature de 19 protocoles d’accord. Les accords concernent notamment le développement de véhicules à énergie nouvelle avec la participation de la société chinoise Geely (0,5 Md USD prévus) au projet « Automotive Hi-Tech Valley » de 400 ha à Tanjong Malim (Perak), dans la suite de l’accord conclu en avril 2022 avec la société malaisienne DRB-Hicom, et le projet de port en eau profonde de Melaka avec la société chinoise SANY Group (1,8 Md USD) qui avait été annulé en 2018. Les autres accords portent sur des secteurs tels que la 5G, avec un nouvel investissement potentiel de ZTE (45 M USD), le numérique, le recyclage des déchets, la pétrochimie et la santé.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle amélioration de l’indice PMI manufacturier en mars</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'indice PMI manufacturier de la Malaisie s’améliore pour le deuxième mois consécutif, de 48,4 en février à 48,8 en mars, en grande partie grâce à une amélioration de la demande pour la fin du trimestre. Cette amélioration est à nuancer car les nouvelles commandes à l’exportation continuent à diminuer mais à un rythme plus lent. Un indice inférieur à 50 indique par ailleurs une contraction de l’activité.</p>
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<p style="text-align: justify;"><a name="_Hlk110593094"></a>Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Anticipation d’une pause dans le cycle de resserrement monétaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque singapourienne DBS a publié le 5 avril une nouvelle analyse des perspectives économiques de Singapour, tablant sur un ralentissement de l’économie pour 2023, avec une croissance du PIB réel de 2,2% pour 2023 – contre une prévision officielle de croissance comprise entre 0,5% et 2,5%. En 2023, l'inflation dans la cité-état devrait rester inférieure à son pic, sans pour autant nettement diminuer, s'établissant en moyenne à 5,8% pour l'année (+6,1% en 2022). Les économistes s’attendent à ce que l’Autorité monétaire de Singapour (MAS) ne procède pas à un nouveau resserrement monétaire lors de sa prochaine réunion du 23 avril, estimant que la politique monétaire est suffisamment restrictive aujourd’hui – cinq resserrements consécutifs depuis octobre 2021 - pour faire face à l’inflation élevée, dans un contexte économique mondial qui présente des risques pour la croissance. Les exportations et la production d'électronique sont, quant à elles, dans un cycle baissier – l’indice PMI s’établissant à 48,9 en mars - la demande des économies avancées s’affaiblissant en raison de l’inflation, du resserrement monétaire et des tensions géopolitiques. Concernant la santé du secteur de l’emploi, le marché du travail resterait tendu en ce début d’année, avec un faible taux de chômage. Enfin, la hausse de la taxe à la consommation (GST), les coûts élevés des loyers, des transports privés et de la main-d'œuvre seront des facteurs de soutien.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/fc9f6e65-a538-43f2-8d2b-f314f8c665be/images/bce88639-73c9-4bdb-a47b-66e87bdfe809" alt="a" width="670" height="294" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rebond marqué des ventes au détail en février</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après les données du Département des statistiques de Singapour (SingStat) publiées le 5 avril, les ventes au détail de Singapour ont augmenté de 12,7% en glissement annuel en février, après avoir enregistré une légère baisse au cours du mois précédent. SingStat attribue, en partie, cette augmentation à un effet de base, certains magasins ayant fermé pendant la période du Nouvel An chinois au début du mois de février de 2022. Dans l’ensemble, la valeur totale des ventes au détail en février est estimée à 2,7 Mds USD (3,6 Mds SGD), dont 12,4% pour les ventes en ligne. Sur une base mensuelle corrigée des variations saisonnières, le total des ventes au détail a augmenté de 3%, traduisant une amélioration par rapport à la contraction de 9,5% observée en janvier. Bien que la hausse de la taxe à la consommation (GST) et les pressions inflationnistes puissent freiner la consommation des ménages, l’impact sur les ventes au détail devrait être atténué par la hausse des touristes, notamment en provenance de Chine – plus d’un million d’arrivées de visiteurs enregistrées en mars, soit un plus haut depuis la pandémie.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/fc9f6e65-a538-43f2-8d2b-f314f8c665be/images/aa6435d7-f0d9-444d-9d19-356468b24a35" alt="a" width="429" height="189" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accélération de la hausse des prix de l’immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon des estimations publiées ce 3 avril par l'Urban Redevelopment Authority (URA), les prix de l'immobilier à Singapour ont augmenté à un rythme plus rapide au cours du 1<sup>er</sup> trimestre 2023. La valeur des biens immobiliers a augmenté de 3,2% par rapport aux trois mois précédents, au cours desquels elle avait déjà progressé de 0,4%. Il s'agit du 12<sup>ème</sup> trimestre consécutif de croissance des prix. La demande est favorisée par un marché de l'emploi stable ainsi que par une hausse des loyers. Pour rappel, Singapour a été classée 1<sup>ère</sup> au classement des villes avec les plus fortes croissances des loyers résidentiels au dernier trimestre 2022, devant New York, avec une hausse de l’indice « Prime Global Rental » de 10,3% sur l’année. En février, la cité-état a procédé, dans le cadre de son budget pour l’année fiscale 2023, à une augmentation des taxes pour les acheteurs de biens immobiliers de grande valeur.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>OCBC, première banque locale à lancer un service bancaire dans le métavers</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque OCBC a officiellement lancé, ce 5 avril, un service bancaire dans le métavers afin d’attirer une cible plus large et plus jeune, devenant ainsi la 1<sup>ère</sup> banque locale à offrir une expérience bancaire virtuelle. Ce service, nommé OCBCx65Chulia, est accessible via Decentraland, une plateforme de métavers, et y occupe neuf parcelles de terrain. La plateforme est gratuite et accessible par tous, clients ou non d’OCBC. Elle propose des informations sur les derniers produits et un accès à certains services de la banque, tels que l’ouverture d’un compte bancaire ou la demande d’une carte de crédit. Les utilisateurs peuvent également échanger avec d’autres utilisateurs et personnaliser leur propre avatar. Cet intérêt d’OCBC pour le métavers est partagé par d’autres banques : DBS annonçait en 2022 son intention de lancer DBS BetterWorld, un jeu virtuel accessible sur la plateforme The Sandbox, tandis qu’UOB lançait, en novembre dernier, SkyArtVerse, sa galerie d'art virtuelle.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Deuxième baisse des taux directeurs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale a réduit le taux de refinancement de 6% à 5,5%, après une première réduction du taux d’escompte de 4,5% à 3,5% le 15 mars dernier. Cette décision, qui diminue le coût des emprunts des banques commerciales auprès de la banque centrale, vise à relancer la croissance qui s’est ralentie au premier trimestre en raison des incertitudes économiques mondiales persistantes. Le Vietnam est le seul pays de la région à avoir assoupli sa politique monétaire. D'autres réductions des taux directeurs sont possibles, selon Pham Chi Quang, responsable de la politique monétaire à la Banque d'État.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers un accord de libre-échange entre le Vietnam et Israël</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La conclusion des négociations, qui ont duré sept ans et se sont déroulées en 12 cycles, crée en effet les conditions pour que les deux pays signent un accord avant la fin de l’année. En 2022, les exportations du Vietnam vers l’Israël s’élevaient à 786 M USD et étaient principalement composées de produits électroniques (40%), chaussures (12%) et fruits de mer (10%). Les importations, d’une valeur de 1,4 Md USD, concernaient essentiellement des ordinateurs, produits et composants électroniques (84%) et des engrais (6%). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des recettes fiscales au premier trimestre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les autorités fiscales ont collecté environ 20 Mds USD au premier trimestre 2023, soit 31,1% du plan annuel, soit une hausse de 5,3% par rapport à la même période l'an dernier. L’amélioration s’explique notamment par la numérisation de l’économie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Masan Group : décaissement d’une première phase de l’emprunt contracté</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 30 mars dernier, Masan Group, l’une des trois plus grandes entreprises privées du Vietnam, a annoncé le décaissement réussi de la première tranche d’un prêt d’une valeur de 375 M USD (sur un total de 650 M USD). Ce prêt d’une durée de 5 ans a été alloué à un taux de 8% par an par différents prêteurs, dont les banques BNP Paribas, Crédit Suisse, HSBC, Standard Chartered et United Overseas.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Contraction des exportations pour le cinquième mois consécutif</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En février 2023, pour le cinquième mois consécutif, les exportations thaïlandaises se sont à nouveau contractées de 4,7% en valeur et en g.a selon le ministère du Commerce. Les importations ont cru de 1,1% et le déficit commercial s’est établi à 1,11 Mds USD (importations de 23,5 Mds USD contre des exportations de 22,4 Mds USD). Le conseil national des Transporteurs maritimes, le Thai National Shippers’ council (TNSC), estime pour sa part qu’au premier semestre 2023, les exportations devraient se contracter en valeur de 7,4%, avant de rebondir de 7% à 9% au second semestre en fonction du potentiel redressement de la conjoncture internationale (+1,8% au T3 et +12% au T4 accentué en g.a. par les mauvais résultats du T4 de 2022).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Stratégie de développement de l’Eastern Economic Corridor (EEC)</strong></p>
<p style="text-align: justify;">M. Chula Sukmanop, nommé Secrétaire général de l’Eastern Economic Corridor (EEC) à compter du 1<sup>er</sup> avril, a présenté la stratégie de développement de l’EEC pour les 5 années à venir et annoncé que l’EEC se conformerait à « un prototype de développement soutenable ». Les 4 priorités annoncés portent sur l’allocation des terrains industriels pour faciliter l’implantation d’investisseurs innovants, sur le développement d’une main d’œuvre qualifiée adaptée aux attentes des investisseurs dans le cadre d’un « package deal », modernisation du cadre légal et réglementaire pour faciliter la mise en œuvre des investissements, optimisation des infrastructures de transport et de logistique pour en faire baisser les coûts pour les investisseurs. L’objectif de l’EEC est sur 5 ans d’attirer de nouveaux investissements d’un montant de 2 200 Mds THB (70 Mds USD), dont 600 Mds THB d’Investissements directs étrangers (IDE). Les projets d’infrastructures de transports, toujours en phase d’étude, comme le train à grande vitesse entre les 3 aéroports, le nouvel aéroport international d’U-Tapao, le terminal 3 du port Laem Chabang, seront mis en œuvre. En complément, l’amélioration des infrastructures de santé est également prévue avec le Plak Daen Hospital 2. Le développement de l’EEC devrait tirer la croissance économique de la Thaïlande et porter à 5% son sentier de croissance, alors que celle-ci s’est essoufflée à +3% au cours de la dernière décennie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Durée d’exemption des visas touristiques de nouveau ramenée de 45 jours à 30 jours pour 60 pays </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Confiant dans son attractivité touristique retrouvée, avec 28 millions de touristes attendus en 2023 et 35 millions en 2024, encore légèrement en retrait du record de 39,8 millions atteint en 2019, les autorités thaïlandaises ont décidé de revenir sur les facilités incitatives accordées pour faire revenir les touristes après le pic de la pandémie. À compter du 1<sup>er</sup> avril, l’exemption de visas touristiques accordée aux ressortissants de 60 pays (dont l’UE, la Grande Bretagne, les États-Unis ou même l’Australie) a été ramenée de 45 jours à 30 jours. Les demandes de visa à l’arrivée sont aujourd’hui ramenées à une durée de 15 jours, contre 30 jours accordés à titre dérogatoire. Une extension sous forme d’un visa de 30 jours non reconductible pourra toujours être demandé localement.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation de 38% du déficit commercial en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le déficit commercial atteint 58,24 Mds USD en 2022, soit un accroissement de 38,0% par rapport à 2021. Les exportations atteignent 79,0 Mds USD (+5,7%), dont 81,1% de produits manufacturés (64,0 Mds USD dont 45,7 Mds USD de produits électroniques). Les autres principaux postes d’exportations sont les produits minéraux (9,2% ; notamment du cuivre), et les produits agro-industriels (7,5% ; notamment de la noix de coco, des produits dérivées de coco et de la banane). Les Etats-Unis demeurent le 1<sup>er</sup> client des Philippines, avec 15,8% des exportations totales, suivis par le Japon (14,1%) et la Chine (13,9%). La France est le 3<sup>ème</sup> client européen des Philippines (0,7 Mds USD) derrière les Pays-Bas (2,9 Mds USD) et l’Allemagne (2,8 Mds USD). Les importations atteignent 137,2 Mds USD, soit +17,4% par rapport à 2021. La hausse des importations s’explique notamment par la croissance en valeur des importations de combustibles minéraux, lubrifiants et matériaux connexes, soit +74,6% pour atteindre 23,8 Mds USD. Les principaux postes d’importations sont les matières premières et les biens intermédiaires (38,1%), suivies par les biens d'équipement (27,6%), et les combustibles minéraux, lubrifiants et matériaux connexes (17,3%). La Chine demeure le 1<sup>er</sup> fournisseur des Philippines, avec 20,6% des importations totales, suivie par l’Indonésie (9,6%) et le Japon (9,0%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BAsD : maintien de la croissance prévue en 2023 à 6,0%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son dernier rapport Asian development outlook (ADO) publié en avril 2023, la BAsD a maintenu ses prévisions de croissance à 6,0% pour les Philippines pour l’année 2023 (même prévision dans le rapport ADO publié en décembre 2022 mais +6,3% en septembre 2022). Cet ajustement vise à prendre en compte le ralentissement attendu de l’économie mondiale, et l’inflation élevée et le resserrement monétaire aux Philippines.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien de la reconnaissance européenne des certificats des officiers philippins de marine marchande</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En décembre 2021, suite à une évaluation de l’Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM) du système d'éducation, de formation et de certification maritime philippin, la Commission européenne avait informé les Philippines que la reconnaissance européenne des certificats des officiers philippins de marine marchande serait retirée à moins que des mesures sérieuses ne soient prises - notamment pour la mise en conformité avec la Convention internationale sur les normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de veille (STCW). Le retrait de l’agrément européen aurait eu pour effet l’interdiction d’exercer pour des 49 461 officiers de marine philippins travaillant à bord de navires sous pavillons européens, britanniques et norvégiens (soit 15,8% du total des officiers titulaires de certificats de compétences valides). Le 31 mars 2023, la Commission européenne a annoncé le maintien de l’agrément européen des officiers philippins de marine marchande, tout en proposant une assistance technique aux Philippines pour poursuivre l’amélioration du système de formation et de certification des marins.</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>AFD : 400 millions d’euros pour soutenir le Cambodge en 2023-2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Agence française pour le développement s’est engagée, dans un accord signé avec le Cambodge lors d’une consultation annuelle la semaine dernière à Paris, à financer jusqu’à 400 M EUR de projets en 2023-2024 au Cambodge. Ces financements permettront de soutenir les secteurs prioritaires, notamment de l’eau et de l’assainissement, de l’agriculture, de l’énergie et de la formation professionnelle. Pour les années à venir, l’AFD vise à accompagner le Cambodge dans sa transition bas carbone, soutenir la résilience face au changement climatique, améliorer son intégration régionale et sa compétitivité, promouvoir l’économie bleue et la gestion durable de l’eau. Partenaire de confiance du Cambodge dès sa reconstruction, l’AFD a, depuis 30 ans, financé à hauteur de près de 900 M EUR des projets dans le pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BAsD : reprise de la croissance stimulée par le tourisme et les services</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) prévoit une croissance de 5,5% au Cambodge cette année et de 6% en 2024, grâce à une reprise du tourisme plus robuste et à une croissance plus élevée du secteur des services. Les pressions inflationnistes devraient se modérer et l’inflation atteindre une moyenne de 3% en 2023 – l’indice des prix à la consommation étant déjà à +2,75% en décembre 2022 – et de 4% en 2024. Pour autant, la BAsD avertit des risques qui pèsent sur les perspectives du pays : croissance plus faible aux États-Unis et en Europe, dette privée élevée, arrivées de touristes chinois moins importantes que prévu et des investissements directs étrangers en baisse, prix de l’énergie élevés et conditions météorologiques extrêmes. De son côté, la Banque mondiale maintient sa prévision de croissance du Cambodge à 5,2% cette année, alors que le gouvernement cambodgien avait abaissé en début d’année ses prévisions de croissance à 5,6%, contre 6,6% en octobre dernier, en raison de l’incertitude quant à la croissance économique mondiale liée à l’invasion russe de l’Ukraine, à la crise sanitaire et au changement climatique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Valeur des investissements dans la construction en forte baisse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de la Construction a approuvé 4 275 projets d'investissement dans la construction en 2022, en baisse de 28 projets ou 0,65% par rapport à l'année précédente. Toutefois, la valeur de ces investissements n’a atteint que 2,96 Mds USD, soit une baisse de 46,8%. La reprise dans le secteur de la construction et de l'immobilier reste lente. Elle devrait prendre plus de temps que dans d'autres secteurs, malgré une reprise des investissements cambodgiens. Le Cambodge attend le retour des investisseurs étrangers, notamment chinois, pour stimuler le secteur. Entre-temps, le 29 mars, le conseil des ministres a publié un document promulguant des incitations et un ensemble de mesures pour résoudre le problème des centaines de bâtiments qui ont été laissés à l'abandon ou inachevés dans la province de Sihanoukville. Les acteurs de l’industrie estiment que cette décision contribuera à renforcer la confiance des investisseurs et à stimuler la demande dans cette province côtière.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Une reprise économique bien orientée malgré quelques fragilités</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La reprise du secteur des services et des investissements privés devrait, selon le Asian Development Outlook (BAsD, avril 2023), favoriser la reprise de la croissance au Laos en 2023 et 2024. Cette croissance s’établirait à environ 4% en 2023 et 2024 (contre +2,5% estimé en 2022). Le secteur de l’énergie, avec le projet Monsoon Wind, apporterait à nouveau une bonne contribution. Le retour des touristes, chinois en particulier avec 2,6 millions de visiteurs attendus en 2023, même s’il est progressif, soutiendra naturellement cette croissance. Point négatif, l’inflation qui restera élevée en 2023 (autour de 16%), avant de se modérer en 2024 (+5% prévu). Cela pèsera sur la consommation et continuera d’inciter les plus jeunes et plus qualifiés travailleurs d’aller chercher une meilleure fortune à l’étranger.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Retour à l’étranger des travailleurs laotiens</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère du Travail et de la Protection, plus de 70% des travailleurs migrants installés en Thaïlande qui étaient revenus au Laos pendant la pandémie y sont retournés. Ces 200 000 travailleurs sont naturellement à la recherche de meilleurs salaires et même plus simplement d’emplois, alors que le salaire minimum est de 95 USD par mois au Laos. Le ministère projette que 500 000 travailleurs, généralement plutôt qualifiés, passent la frontière. Or, ces travailleurs ne trouveraient plus difficilement des emplois au Laos dans lesquels leurs compétences seraient reconnus. Difficile équation à résoudre alors que les autorités cherchent à attirer des investissements étrangers… qui ont besoin de main d’œuvre qualifiée. Et ces travailleurs migrants envoient vers le pays des sommes d’argent bien utiles au pays et à leurs familles. En 2019, ils représentaient 1,6% du PIB soit 300 M USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>25 ans du barrage de Theun-Hinboun</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ce barrage, établi entre les rivières Nam Theun et Hinboun (province de Khammouane), a été mis en service le 31 mars 1998. Theun-Hinboun Power Company (THPC) est détenue à 60% par EDL et à 20% chacun par MDX Lao Public Company (Thaïlande) et Nordic Hydropower AB (Suède). D’une capacité initiale de 220 MW, portée à 520 MW dans un second temps, l’installation hydroélectrique a produit 46 TWh jusqu’à fin 2022, principalement exportés vers la Thaïlande. Il a ainsi contribué au budget de l’Etat laotien à hauteur de 760 M USD, étant même, jusqu’en 2004, la principale source d’exportation du pays. C’est le premier barrage d’ampleur correspondant au rôle que s’est donné le Laos de « batterie de l’Asie du Sud-Est ». Il a depuis été dépassé par le barrage de Nam Theun 2, d’une capacité de 1 065 GW, sur la même rivière Nam Theun. Pour mémoire, EDF possède 40% de la société NTPC qui l’exploite.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>L’indice PMI son plus haut niveau depuis près de cinq ans</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En mars, l’indice des directeurs d’achats (PMI) est passé à 55,5 contre 51,1 le mois précédent, en expansion pour le deuxième mois consécutif à un rythme qui est le plus rapide depuis avril 2018. S&P Global, qui produit l’indicateur, indique que les nouvelles commandes et l’activité d’achat augmentaient à un rythme record, avec de fortes hausses observées également dans la production - les deux principales composantes de l’indice PMI. Le climat des affaires s’est amélioré à son niveau le plus haut depuis janvier 2021, dans l’espoir d’une demande et d’une production encore accrues dans le courant de l’année à venir.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles sanctions des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les Etats-Unis ont publié une nouvelle liste de sanctions portant sur 2 individus (Tun Min Latt et son épouse Win Min Soe) et 3 entités qu’ils contrôlent : Star Sapphire Group of Companies, Star Sapphire Trading Company et Star Sapphire Group Pte Ltd, impliquées dans l’importation d’armements et d’équipements militaires. 3 entités accusées de fournir du carburant à l’armée birmane ont été également incluses dans cette liste : Asia Sun Group, Asia Sun Trading Co Ltd, Cargo Link Petroleum Logistics Co Ltd. La Grande-Bretagne a annoncé quant à elle des sanctions portant sur 2 individus et 1 entité (Tun Min Latt de Star Sapphire Trading Co Ltd qui fournit des biens et produits technologiques sensibles, et Khin Phyu Win de Shoon Energy Pte Ltd, fournisseur de carburant pour l’armée de l’air).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement de la relation sino-birmane</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de la visite du secrétaire du comité de la Province du Yunan, en Chine, un protocole d’accord a été signé pour l’achat de l’électricité produite par la centrale hydroélectrique de Dapein 1, situé au nord de la Birmanie dans l’Etat Kachin, et qui est l’une des plus grandes centrales hydroélectriques soutenues par la Chine en Birmanie. L’achat de 120 MW par la Birmanie serait à acheminer par les lignes électriques transfrontalières Chine-Birmanie. Les autres accords signés portent sur la chaîne d’approvisionnement en céréales, en engrais, le futur projet de clinique mobile de Kyaukphyu et la coopération en matière d’importation par la Province du Yunan de produits agricoles birmans.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Coopération entre la Birmanie et le Laos dans le domaine de l’énergie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l’Électricité et de l’Énergie, et le ministère des Mines ont signé un amendement prolongeant de 5 années supplémentaires le protocole d’entente signé en 2018 pour 5 ans, de coopération énergétique entre la Birmanie et le Laos. Un avis de procéder (NTP) a été signé avec un consortium de Pisasai Energy et Mine Investment Pte Ltd et Primus Sapphire Power Co Ltd pour une étude de faisabilité sur la coopération transfrontalière, une connexion jusqu’à 600 MW entre les deux pays et pour mener les programmes de développement de projets hydroélectriques sur le Mékong.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Licences d’exportation et d’importation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère du Commerce a annoncé qu’à compter du 1<sup>er</sup> avril, les licences seront obligatoires pour toutes les exportations. Le ministère a publié une directive dressant la liste de plus de 10 000 lignes de produits devant faire l’objet de licences d’exportation/d’importation sur le portail Myanmar TradeNet 2.0 (code HS à 10 chiffres : 1556 lignes de produits pour l’exportation et 8774 pour l’importation).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Anticipation de nouvelles mesures pour réduire le recours au dollar américain</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Afin de fluidifier les échanges commerciaux bilatéraux avec l’Inde, les banques centrales de deux pays mettront en œuvre un système de paiement rupee/Kyat, à l’instar des systèmes déjà mis en œuvre avec la Thaïlande et la Chine. La Punjab National Bank d’Inde a été chargée de gérer le compte « Special Rupee Vostro (SRV) » des banques birmane<strong>.</strong></p>
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<p style="text-align: justify;">Tableau de bord macroéconomique</p>
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<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/fc9f6e65-a538-43f2-8d2b-f314f8c665be/images/b62a2df8-449c-49e4-a50b-077639a25a07" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/fc9f6e65-a538-43f2-8d2b-f314f8c665be/images/4fb55955-9375-463a-9cc4-c9a00670a5e3" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/fc9f6e65-a538-43f2-8d2b-f314f8c665be/images/14d76bdb-01eb-4c84-821c-fcf290a6a576" alt="a" /></p>6cac8dff-ff70-4729-884b-419ff58a33ffBrèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°485r2023-04-03T00:00:00+02:00<ul>
<li>Actualité régionale : Près de 70 M EUR de la BOAD pour le financement de 10 projets dans l'UEMOA</li>
<li>Bénin : Fitch maintient la note du pays à "B+"</li>
<li>Burkina Faso : Le FMI approuve un financement d’urgence alimentaire de 80,8 M USD</li>
<li>Cap-Vert : L’activité touristique a connu un fort rebond en 2022</li>
<li>Côte d'Ivoire : Lancement des certificats phytosanitaires électroniques</li>
<li>Gambie : Accord au niveau des services du FMI au titre de la 6ème revue du programme FEC</li>
<li>Guinée : L’exportation du poisson interdite</li>
<li>Guinée-Bissau : Connexion au premier câble à fibre optique internationale</li>
<li>Mali : Le FMI estime le taux de croissance à 3,7% en 2022</li>
<li>Mauritanie : 5 M EUR du FIDA pour la résilience des populations rurales</li>
<li>Niger : Lancement du programme de coopération 2023-2027 avec l’UNICEF</li>
<li>Sénégal : La France, 1er bailleur bilatéral du pays</li>
<li>Sierra Leone : Inflation à +42,7% en g.a. en février 2023</li>
<li>Togo : Renforcement de la coopération avec la Corée du Sud</li>
</ul>30bcb97e-4ecd-4060-ba29-6582e9a4431aBrèves de l'ASEAN semaine 13 (2023)FAITS SAILLANTS : Malaisie : croissance de 4% à 5% en 2023 pour la banque centrale | Vietnam : croissance de 3,3% au T1 2023 en g.a. | Thaïlande, Philippines : hausse du taux directeur de 25 pdb, à respectivement 1,75% et 6,25%2023-03-31T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/30bcb97e-4ecd-4060-ba29-6582e9a4431a/images/1c9d2708-67ae-486f-8c51-48c63cb02400" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/30bcb97e-4ecd-4060-ba29-6582e9a4431a/images/bf5d61a4-57ba-43c8-8270-6cdbf97d8816" alt="a" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Défis pour l’intégration de l’ASEAN dans les chaines de valeurs mondiales</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après le rapport « <em>ASEAN and Global Value Chains : Locking in Resilience and Sustainability</em><em> </em>» publié par la Banque asiatique de développement (BAsD), il est impératif, pour les économies de l’ASEAN, de renforcer dès à présent leur position dans les chaînes de valeur mondiales afin de consolider leur résilience face à de futures potentielles crises sanitaires, l'instabilité géopolitique et le changement climatique. L'étude propose des mesures concrètes à destination des gouvernements et des entreprises afin de décarboner les chaînes de valeur mondiales : i) des investissements dans les énergies renouvelables, ii) des mesures incitatives visant à réduire les coûts des produits écologiquement responsables, et iii) une accélération de la numérisation du commerce. La BAsD indique également que l'avantage concurrentiel lié à l'emploi d'une main-d'œuvre peu qualifiée s'amenuise à mesure que les nouvelles technologies continuent de moderniser les chaînes de valeur mondiales, c’est pourquoi la région se doit de produire ou d’attirer plus de talents technologiques. L’intérêt pour une plus grande coopération économique – à travers le RCEP ou le CPTPP – reste important dans la région et dans l’Asie de l’Est, en particulier dans le contexte géopolitique et économique mondial tendu.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/30bcb97e-4ecd-4060-ba29-6582e9a4431a/images/c09b19dd-c87f-4850-a571-bfc4f847766d" alt="a" width="335" height="489" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une solide capacité d'absorption des chocs pour les banques asiatiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque singapourienne DBS a publié son rapport sur les perspectives macro-économiques de l’Asie, selon lequel les économies de la région ne souffrent pas de déficits importants en matière d'épargne et d'investissement. Les pays de l’ASEAN, plus particulièrement, n'ont pas vu les ratios d'endettement du secteur public augmenter très fortement pendant la pandémie. Dans la région, seules les Philippines devraient enregistrer un déficit de la balance courante supérieur à 3% du PIB cette année. À l'exception de la Malaisie, aucun pays d'Asie n'a un ratio dette extérieure/PIB supérieur à 40%, alors que la plupart des économies émergentes de la région dépassent ce seuil. Enfin, l'écart entre les taux de change réel et la tendance de long terme ne dépasserait jamais 5% dans la zone.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong style="text-align: justify;">Le marché obligataire indonésien en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) a publié un rapport sur les marchés obligataires asiatiques. Concernant l’Indonésie, le marché obligataire en monnaie locale, constitué à 93% d’émissions gouvernementales, a atteint 382,2 Mds USD à la fin du T4 2022, avec une croissance en g.a. de 12%. Fin décembre 2022, les 30 plus grands émetteurs d'obligations corporate en Indonésie avaient un encours global de 20 Mds USD, soit 70,2% du total des obligations d'entreprises. L'entreprise énergétique publique PLN est restée le premier émetteur (6,8% du total des obligations d'entreprises). La part des investisseurs étrangers dans les titres obligataires en monnaie locale a diminué, réduisant donc la dépendance de l’Indonésie aux capitaux étrangers : 37% fin 2018, contre 15% fin 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/30bcb97e-4ecd-4060-ba29-6582e9a4431a/images/690062d6-cee9-4007-91fd-7f8543a00449" alt="a" width="799" height="241" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le financement de la sortie du charbon dans la taxonomie 2 de la finance durable de l’ASEAN salué par l’Indonésie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pour renforcer la croissance régionale, en attirant notamment les capitaux, les ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales des pays membres de l’ASEAN se sont réunis en prévision du Sommet de l’ASEAN 2023, et ont publié une 2<sup>ème</sup> version de la taxonomie de la finance durable. L’Indonésie a salué la décision de l’ASEAN d’intégrer le financement de la sortie du charbon dans la taxonomie avec une classification verte ou orange en fonction de critères spécifiques, facilitant le financement des opérations de fermeture de centrales à charbon.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Prévisions de croissance de la banque centrale pour 2023 entre 4% et 5%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En ligne avec les prévisions des principales institutions internationales, la Bank Negara Malaysia prévoit une croissance plus faible en 2023, entre 4 et 5% (8,7% en 2022), avec un ralentissement important des exportations (+1,5% contre +25% en 2022). Principal moteur de croissance, la consommation privée (+6,1% après 11,3%) serait soutenue par un taux de chômage demeurant faible (3,5%) et un tourisme en hausse après la réouverture de la Chine. Les investissements privés poursuivraient leur progression (5,8% après 7,2%). L’activité progresserait dans tous les secteurs, mais à un rythme moins rapide, dans les services (+5,0%) et l’industrie manufacturière (+4,0%) notamment. L'inflation s’établirait entre 2,8% et 3,8% (3,3% en 2022).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un nouveau plan directeur pour l’industrie halal</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les exportations de produits halal ont augmenté de 63,8% en 2022 (13,5 Mds USD). Les principaux contributeurs sont les produits alimentaires et boissons avec 6,3 Mds USD (+57,8%), suivis des ingrédients halal (5,3 Mds USD ; +73,1%) et les cosmétiques et soins du corps (0,8 Md USD ; +43,5%). Le Plan directeur de l'industrie halal 2030 (PDIH 2030), lancé le 24 mars, a pour objectif d’atteindre 113,2 Mds USD d’exportations d'ici 2030. Il vise également au développement de secteurs émergents (matériel médical, tourisme médical, Modest fashion).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement de la production de biomasse algale au Sarawak</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe japonais Chitose a annoncé l’entrée en service de l’unité de production de microalgues Chitose Carbon Capture Central (C4) implantée au Sarawak. Le projet, lancé en 2020, est financé par le gouvernement japonais sur cinq ans et mené en collaboration avec la société pétrolière japonaise ENEOS et Sarawak Energy. Chitose prévoit d’augmenter la superficie du site de 5 ha actuellement à 2 000 ha d’ici 2030 et la capacité de production de biomasse de 350 tonnes par an à 140 000 tonnes. Ce serait l’unité de production de biomasse algale la plus importante au niveau mondial.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Les entreprises européennes inquiètes face à la hausse des loyers</strong></p>
<p style="text-align: justify;">EuroCham a publié les résultats d’une enquête auprès de 268 entreprises visant à évaluer l'impact de la hausse des coûts locatifs à Singapour. La hausse des loyers et des coûts liés à l'inflation amène les entreprises européennes et étrangères à envisager de transférer une partie de leurs activités hors de la cité-Etat. 97% des employés interrogés manifestent une anxiété et une détresse psychologique face à l'augmentation des coûts des logements, et 69% des entreprises se disent prêtes à transférer une partie de leur personnel hors de Singapour.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La MAS réagit aux perturbations des services bancaires de DBS </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ce mercredi, l’Autorité monétaire de Singapour (MAS) a qualifié d’« inacceptable » la panne d'une demi-journée des services numériques de DBS et déclaré que la banque singapourienne pourrait faire l'objet d'une « action de supervision ». Cette perturbation, qui a duré plus de dix heures, fait écho à l’interruption majeure de deux jours des services de DSB intervenue fin 2021. Le régulateur exige que la banque mène une enquête approfondie pour déterminer les causes de l’interruption de service.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Enquête du MOM: le secteur de la tech toujours en pénurie de main d’œuvre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En réponse aux récentes annonces de licenciements par les grandes entreprises technologiques, le département de la recherche et des statistiques du ministère du Travail (MOM) a publié une enquête révèlant que les opportunités pour les talents technologiques – tels que les développeurs de logiciels, de sites web et de multimédia – sont encore très fortes dans la cité-Etat. D’après le rapport annuel du MOM sur les emplois vacants en 2022, le nombre total d'offres d'emploi est resté élevé sur l’année par rapport au niveau pré-pandémique (104 500 en 2022 contre 51 100 offres d’emploi comptabilisées en décembre 2019), malgré une baisse enregistrée pour le 3<sup>ème</sup> trimestre consécutif. En 2022, les postes de professionnels, managers, cadres et techniciens (les « PMET ») ont représenté une majorité croissante des postes vacants (56%, contre 53% en 2021). Par ailleurs, les employeurs seraient prêts, en moyenne, à payer davantage pour les postes de ce secteur en raison de la pénurie de compétences spécialisées à laquelle ils font face.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement de la croissance du premier trimestre 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le PIB du Vietnam au premier trimestre a ralenti à 3,3% (en g.a.), après avoir atteint 8% en 2022 (la croissance du PIB était de 5,1% au T1/2022). Ce ralentissement est dû notamment à la forte baisse des exportations (-11,9% en g.a.), à la baisse de la production industrielle (-2,2% en g.a.) et à la hausse de 4,2% de l’indice des prix à la consommation, malgré le dynamisme du secteur des services (+6,8% en g.a.) et de la consommation (avec une hausse de 13,9% en g.a. des ventes de détail de biens et de services). Au premier trimestre, les échanges commerciaux du Vietnam ont atteint 154,3 Mds USD (-13,3% en g.a.), avec 79,2 Mds USD d’exportations (-11,9% en g.a.) et 75,1 Mds USD d’importations (- 14,7% en g.a). Sur cette période, le Vietnam a reçu 5,5 Mds USD d’investissements étrangers (IDE), soit une baisse de 38,8% par rapport à la même période de l’an dernier. Les IDE décaissés du T1 étaient de 4,3 Mds USD, en baisse de 2,2% en glissement annuel.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte croissance du marché obligataire en mars</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le marché des obligations d'entreprises au Vietnam enregistre une forte croissance en mars 2023 après un long ralentissement. Selon les données de la Bourse de Hanoi, au 24 mars, huit sociétés avaient émis des obligations d’une valeur de plus de 1 Md USD alors que les valeurs enregistrées en janvier et février étaient respectivement de 4,7 M USD et 21 M USD. Parmi les huit entreprises, six sociétés immobilières ont émis plus de 800 M USD d’obligations. Selon des experts, le marché des obligations d’entreprise se rétablirait dans un avenir proche grâce au décret 8 sur les placements d’obligations d’entreprises, qui est entré en vigueur le 5 mars 2023 et qui doit fournir un cadre juridique plus adapté et permettre un taux de réussite plus élevé des émissions.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Cession par VPBank de 15% de son capital à l’investisseur japonais Sumitomo Mitsui Banking Corporation (SMBC)</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Vietnam Prosperity Joint Stock Commercial Bank (VPBank) a annoncé le 27 mars un accord pour céder 15% de ses actions, par le biais d’un placement privé d’actions, à SMBC, filiale du groupe japonais Sumitomo Mitsui Financial Group (SMFG). VPBank a déclaré que cet accord avait rapporté environ 1,5 Md USD, portant le total des fonds propres de la banque à près de 5,9 Mds USD, soit le deuxième niveau le plus élevé des banques vietnamiennes. La SMBC est un partenaire familier de VPBank. En mai 2022, les deux parties avaient signé un accord de coopération commerciale et, en 2021, SMBC Consumer Finance Company, filiale de SMFG, avait acquis une participation de 49% dans FE Credit, société de crédit à la consommation de VPBank.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement de la construction de la première usine d’hydrogène vert</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ce jeudi 30 mars s’est déroulée à Tra Vinh (Delta du Mékong) la cérémonie de lancement de la construction de la première usine d’hydrogène vert du pays, par le groupe vietnamien The Green Solutions. Malgré son coût encore prohibitif, ce vecteur d’énergie commence à intéresser les autorités publiques pour son rôle dans l’atteinte des objectifs de transition énergétique du Vietnam. L’hydrogène vert pourrait en effet contribuer à décarboner certains secteurs industriels, assurer le stockage de l’électricité (particulièrement utile puisque le réseau électrique vietnamien est peu adapté à l’intermittence des énergies renouvelables, principalement du solaire et de l’éolien) ou alimenter le secteur des transports. Sur la base des calculs des centrales solaires et éoliennes, l’Institut vietnamien de l’énergie et le PNUD estiment que le Vietnam a le potentiel de produire au moins 11,5 Mt d’hydrogène vert en 2030 et jusqu’à 18,9 Mt d’ici 2050.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle hausse du taux directeur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Bank of Thailand a relevé mercredi 29 mars son taux directeur de 0,25 points de pourcentage, à 1,75%, pour la cinquième fois consécutive depuis août 2022. Cette nouvelle hausse s’explique par le niveau jugé encore élevé de l’inflation (3,79% en février) et l’anticipation de nouvelles pressions inflationnistes en 2023 (report possible de la hausse des prix de production sur les prix à la consommation et augmentation attendue la demande domestique en lien avec la reprise économique). La banque centrale prévoit néanmoins une réduction du taux d’inflation à 2,9% en 2023 (contre 3,0% anticipé en novembre 2022) et à 2,4% en 2024 en raison notamment de moindres pressions sur l’offre énergétique (électricité et pétrole notamment). Quant à la croissance du PIB, bien que celle-ci ait été légèrement revue à la baisse en 2023 (+3,6% contre +3,7% en novembre) du fait des risques accrus de récession mondiale et de ses effets sur les exportations thaïlandaises, elle restera tirée par la reprise des flux touristiques (28 millions de visiteurs attendus en 2023 contre 22 prévus en novembre) et la consommation domestique (revue à +4% contre +3,4% précédemment). En 2024, la banque centrale anticipe une accélération de l’activité économique à +3,8%, portée la hausse continue et réévaluée du tourisme international (35 millions d’entrées prévues après 31,5 en novembre) et la reprise attendue des exportations (+4,3% après + 2,6%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Implication de PTT dans le développement des véhicules électriques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le premier groupe public thaïlandais PTT, spécialisé dans l’exploitation gazière et pétrolière, développe actuellement de multiples partenariats pour répondre aux objectifs du gouvernement en matière de décarbonisation (zéro émission nette de CO2 d'ici 2050). Le conglomérat s’investit ainsi dans le développement des voitures électriques, opérant déjà une usine de production de batterie électrique à Rayong dans l’EEC (« Eastern Economic Corridor ») en partenariat avec 24M Technologies, une société américaine de fabrication de piles au lithium. PTT s’est par ailleurs allié avec la société de composants électroniques taïwanaise Hon Hai Precision Industry pour construire une usine d’assemblage de véhicules électriques à Chonburi dont l’ouverture est prévue en 2024. Ces investissements témoignent de la priorité donnée par les autorités thaïlandaises au développement de la voiture électrique dans leur stratégie de promotion d’une économie bio circulaire et verte, qui sont autant le fait de groupes domestiques (à l’image de PTT ou d’autres entreprises comme le producteur d’énergies renouvelables Energy absolute qui prévoit d’investir 300 M USD supplémentaires dans ce domaine) que d’investisseurs étrangers (environ 3 Mds USD de demandes d’investissements en 2022).</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La banque centrale (BSP) relève son taux directeur de 25 points de base</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 24 mars, le Conseil monétaire de la BSP a relevé son taux directeur de 25 points de base, pour le porter à 6,25% (soit +425 pdb depuis mai 2022). En conséquence, les taux d'intérêt des facilités de prêts et de dépôts au jour-le-jour ont été fixés à 5,75% et 6,75%, respectivement. L'inflation sous-jacente ayant augmenté en février (de 7,4% en janvier à 7,8% en février en g.a.) malgré une légère baisse de l'inflation globale (de 8,7% en janvier à 8,6% en février en g.a.), la BSP a jugé ce resserrement monétaire nécessaire pour atténuer les pressions sur les prix liées à une forte demande intérieure et à des contraintes persistantes du côté de l’offre. Selon les dernières projections, l'inflation moyenne en 2023 devrait atteindre 6,0%, dépassant l’intervalle cible de 2-4%. Les opinions divergent quant à la décision de la BSP lors de sa prochaine réunion de politique générale en mai 2023. D'une part, le ministre des Finances (et ancien gouverneur de la BSP), Benjamin Diokno, a plaidé en faveur d'une pause, affirmant que la banque centrale en avait fait suffisamment pour lutter contre l'inflation. D'autre part, l’actuel gouverneur de la banque centrale, Felipe Medalla, a déclaré que le taux directeur pouvait être relevé davantage sans risquer de compromettre la stabilité financière du pays, les banques Philippines étant fortement capitalisées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation de 54% des investissements en zone PEZA au T1 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Autorité de la zone économique des Philippines (PEZA) enregistre une augmentation de 54% des investissements approuvés au T1 2023 (12,5 Mds PHP, soit 230 M USD) par rapport au T1 2022 (8,1 Mds PHP, soit 149,4 M USD), ce qui la place en bonne voie pour atteindre son objectif de croissance de 10% pour l’année 2023. Environ 8,2 Mds PHP (150 M USD) sont liés à 40 nouveaux projets approuvés en zone économique PEZA, tandis que 4,4 Mds PHP (80 M USD) sont liés au développement de projets préexistants. La PEZA estime que ces 42 projets devraient générer des exportations d'une valeur de 616,6 M USD et créer 5 236 emplois directs. Parmi les investissements approuvés figurent des projets liés aux technologies de batteries de véhicules électriques, à la fabrication de motocyclettes, aux services d'emballage, aux tests de circuits intégrés, à l'agriculture régénératrice, aux engrais et pesticides biologiques, aux soins de santé, à la fintech, au traitement des eaux usées ou encore aux installations de gaz naturel liquéfié.</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>100% de la population aura accès à une eau sûre et durable</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La loi sur la gestion de l'eau potable a été officiellement promulguée le 11 mars 2023. Comptant 15 chapitres et 65 articles, le texte vise à promouvoir l’accès à une eau potable de haute qualité, sûre, durable et à des coûts raisonnables. Elle vise aussi à protéger les investisseurs et les partenaires de développement, afin de renforcer leur confiance dans les investissements. Actuellement, la couverture en eau potable atteint 80% de la population. Le gouvernement s’est fixé comme objectif un taux d’accès à l’eau de 90% cette année et 100% d’ici 2025. L’Agence française de développement (AFD) est très présente dans le secteur de l’eau potable, en particulier pour son appui à PPWSA (Phnom-Penh). L’usine d'eau potable de Bakheng, dont les deux premières phases sont en voie d’achèvement, est un projet emblématique de cette coopération. Elles permettront de presque doubler la capacité de production d'eau de Phnom-Penh, qui passera de 0,6 à 1 million de m3 par jour d’ici l’été.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Cellcard sera coté !</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La bourse des valeurs du Cambodge (CSX) a annoncé le 29 mars son approbation à l’introduction en bourse de la société de télécommunications de Cellcard (CAMGSM PLC.). L’introduction, prévue en mai prochain, fera de Cellcard le premier exploitant de télécommunication à être coté au Cambodge. Cellcard attend environ 20 M USD de cette opération. Créé en 1996, l’entreprise, filiale du Royal Group, est l’un des principaux exploitants de télécommunication au Cambodge. La société compte 52 points de vente et 2 900 revendeurs. Malgré ses 3 000 antennes, sa couverture des zones rurales est légèrement en retrait. Lancé en 2012, CSX est une coentreprise entre le gouvernement cambodgien (55% des parts) et la bourse coréenne (45%). CSX est l’une des plus petites bourses du monde puisque 18 sociétés y sont cotées, pour une capitalisation totale de 317 M USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>9 Mds USD d’investissements nécessaires pour le secteur d’énergie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a besoin d’environ 9 Mds USD d'investissements dans le secteur énergétique jusqu'en 2040. Il doit développer de nouvelles centrales – via des IPP – et améliorer son réseau national de transport, selon le Plan directeur de développement énergétique 2022-2040. De ce montant, 6,5 Mds USD sont nécessaires pour le développement des énergies renouvelables : barrages (pas de projet directement sur le Mékong), énergie solaire PV, systèmes de stockage d'énergie par batterie (BESS), centrale GNL et centrales à biomasse. Ces investissements devraient permettre au Cambodge de répondre à la demande croissante d’électricité, qui devrait atteindre 24 TWh d'ici 2025 et 66 TWh en 2040. Actuellement, la capacité installée est passée de 3 990 MW en 2021 à 4 495 MW en 2022, pour une consommation respective de 13,1 TWh et 15,4 TWh. Dans cette course à la production, on peut sans doute regretter que les économies d’énergie et l’efficacité énergétique ne soient pas mieux développées.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Voie ferrée Laos-Chine… ad libitum</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La presse laotienne tient une chronique quasi-quotidienne de la vie du rail reliant Vientiane à Baoten, et au-delà. Ainsi, à compter de la mi-avril, le trafic passagers se fera entre Vientiane et Kunming. Jusqu’à présent, les trains circulaient de manière indépendante de chaque côté de la frontière. Les trains s’arrêteront toutefois à la frontière de chaque côté pour réaliser les contrôles d’immigration, respectivement à Baoten (Laos) et Bohan (Chine). Ce n’est pas encore tout à fait un service transnational intégré, comme l’offre par exemple l’Eurostar. Cette nouvelle facilité devrait toutefois favoriser un afflux de touristes chinois, en provenance du Yunnan, province comptant tout de même près de 50 millions d’habitants.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les contradictions d’un salaire vraiment minimum</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Fédération des syndicats laotiens, vraisemblablement inspirée par les autorités, a demandé aux dirigeants d’entreprises et d’usines d’augmenter le salaire minimum mensuel de 1,3 M à 1,5 M LAK (77 à 89 USD). Elle souhaitait ainsi contribuer à aider les travailleurs grandement affectés par l’inflation (pour mémoire, +41,3% en g.a. fin février). Cela semblait d’autant plus justifié que ce salaire minimum l’est vraiment, demeurant inférieur à ceux pratiqué en Birmanie, au Cambodge ou au Vietnam (sans parler de la Thaïlande, qui attire tant de travailleurs migrants laotiens pour les salaires qu’elle offre). Si le ministre du Travail a confirmé que le salaire minimum actuel n’était pas suffisant pour vivre décemment, les dirigeants d’entreprises estiment que leurs salariés ne sont pas assez qualifiés pour gagner davantage. Et l’un des attraits du Laos pour les investisseurs étrangers est la modération des salaires… ce que les autorités savent parfaitement.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Retrait massif et continu des entreprises étrangères de la confection de vêtements</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Deux nouveaux distributeurs mondiaux de vêtements, le japonais Fast Retailing et le britannique Marks & Spencer, mettent fin à leur production externalisée au Myanmar, en raison des préoccupations liées au respect des droits de l'Homme ainsi qu’aux difficultés rencontrées dans la conduite de leurs opérations. Fast Retailing est la dernière en date à quitter le Myanmar tandis que Marks & Spencer avait annoncé l'année dernière qu'elle se retirerait du marché d'ici mars. Ryohin Keikaku, l'exploitant japonais des magasins d'articles ménagers Muji, prévoit également de cesser de s'approvisionner en doudounes et autres articles au Myanmar d'ici au mois d'août. Au-delà des considérations politiques et humanitaires, les problèmes logistiques et d’approvisionnement en électricité, et plus globalement en énergie, expliquent également ces retraits, dans la mesure où ils pèsent tant sur la production que sur la gestion des livraisons de produits.</p>
<p> </p>9d2d303b-fd0f-457a-a2f7-a72477833e1cPerformances records des finances publiques saoudiennes en 2022En 2022, l’Arabie saoudite a enregistré un excédent budgétaire record de 27,7 Md USD (2,6% du PIB), une première depuis 2013, contre un déficit significatif de 20 Md USD un an plus tôt. 2023-03-26T00:00:00+01:00<p>En 2022, les recettes ont atteint 338 Md USD, en hausse de 31 % par rapport à 2021 (257 Md USD). Elles ont dépassé de 22 % les revenus prévus au budget 2022 (276 Md USD). Les recettes pétrolières ont progressé de +52 %, atteignant 229 Md USD, contre 150 Md USD en 2021. Les revenus pétroliers ont représenté près de 70 % du total des recettes, contre 58 % en 2021. Les dépenses ont atteint 310 Md USD, en augmentation de 12 % par rapport à 2021 (277 Md USD), avec une hausse de 22% des dépenses d’investissement. Ces dépenses ont été supérieures de 22 % par rapport aux dépenses programmées au budget 2022 (255 Md USD). L’Arabie saoudite a enregistré un excédent budgétaire record de 27,7 Md USD (2,6% du PIB), une première depuis 2013, contre un déficit de 20 Md USD un an plus tôt. Le budget 2022 prévoyait un excédent de 24 Md USD, soit 2,5 % du PIB. Pour 2023, le budget de l’Etat saoudien prévoit un excédent budgétaire de 4,3 Mds USD, soit 0,4 % du PIB. La dette publique restera modérée à 24,6% du PIB.</p>60f42117-b33c-4c6b-98d2-d9eda364e315Brèves de l'ASEAN semaine 12 (2023)FAITS SAILLANTS : Indonésie : croissance 2023 de 5% selon le FMI | Malaisie : première enchère de crédits carbone | Singapour : annonces liées au rachat de Crédit Suisse 2023-03-24T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="sdfg" src="/Articles/60f42117-b33c-4c6b-98d2-d9eda364e315/images/61529b38-cd51-4fc5-9ae4-5cf8b66075e0" alt="sdgfd" width="802" height="375" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="dfvgc" src="/Articles/60f42117-b33c-4c6b-98d2-d9eda364e315/images/f9b4bd0e-9364-404e-b2a9-8380660a252c" alt="grf" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Système de paiements : nouveau projet entre la BRI et les banques centrales</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis 2021, la Banque des règlements internationaux (BRI) travaille avec plusieurs banques centrales sur le projet Nexus, une plateforme de transferts de fonds transfrontaliers qui vise à simplifier et unifier le réseau dans lequel s’effectueraient les paiements instantanés, la conversion des devises, la traduction des messages et l’analyse de conformité. Nexus est conçu comme un réseau standardisé et multilatéral qui n’a pas vocation à homogénéiser les systèmes nationaux mais à tenir compte de leurs différences. Le prototype Nexus a déjà permis de connecter avec succès l’Eurosystème avec la Malaisie et Singapour, permettant des transferts de fonds instantanés en utilisant des numéros de téléphone mobile. Dans un communiqué conjoint, la BRI et les banques centrales d'Indonésie, de Malaisie, des Philippines, de Singapour et de Thaïlande ont annoncé le 23 mars une nouvelle phase de ce projet. Celle-ci visera à faciliter les transferts de fonds et l’interconnexion des systèmes de paiements instantanés de ces pays dont la population combinée atteint près de 500 millions de personnes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Déclin de la performance des conglomérats sud-est asiatiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre d’une étude récente, EY-Parthenon relève des rendements historiquement plus élévés dans les conglomérats de la région par rapport à leurs pairs dans le reste du monde, bien que l’écart se soit resserré sur la dernière décennie. Le cabinet s’est intéressé à 262 conglomérats cotés en bourse, dont 36 situés en Asie du Sud-Est. Entre 2002 et 2011, l’étude révèle un rendement annuel moyen de 34% sur 10 ans pour les conglomérats du sud-est asiatique, contre 14% dans le reste du monde. L’écart s’est nettement réduit entre 2012 et 2021, l’étude observant un rendement annuel moyen de 14% sur la période pour les conglomérats de la zone, contre 10% chez leurs homologues. D’après EY, les avantages ayant permis aux conglomérats d’Asie du Sud-Est de surpasser leurs pairs mondiaux se sont estompés (i.e. facilité d’accès au capital, exposition à des secteurs à forte croissance comme l’énergie, les matières premières et l’industrie). Ces acteurs ont par ailleurs été confrontés à une concurrence accrue de la part d’entreprises de l’économie numérique et de startups innovantes. Les conglomérats de la région sont également moins diversifiés que leurs homologues mondiaux, avec 90% de leurs revenus provenant des trois principaux secteurs d'activité, contre 75% pour les conglomérats mondiaux. Ils sont également plus souvent détenus par des familles (à 75% contre 50%) et couvrent en moyenne moins de 10 pays, contre plus de 60 pays pour leurs homologues mondiaux.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Mission FMI au titre de l'article IV : croissance prévue de 5% en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2023, les conclusions préliminaires de la mission sont les suivantes : i) l'économie indonésienne a bien résisté aux difficultés économiques mondiales, avec une croissance prévue à 5% en 2023, un compte courant globalement équilibré et des flux d'IDE et de portefeuille qui devraient se renforcer ; ii) avec un déficit budgétaire de 2022 à 2,4% du PIB, l'objectif de 3% a été atteint avec un an d'avance. L'inflation, qui a culminé à 6% l'an dernier, devrait revenir dans la fourchette cible de la banque centrale (3 ± 1%) au second semestre 2023. Dans ce contexte, les politiques macroéconomiques devraient se concentrer sur le maintien de la stabilité et la création d'une marge budgétaire de manœuvre contre les chocs futurs ; iii) la solide gestion macroéconomique de l'Indonésie signifie que les niveaux d'endettement sont gérables pour répondre aux chocs futurs. À l'avenir, des réformes de grande envergure visant à promouvoir un environnement propice aux affaires, à diversifier l'économie et atténuer le changement climatique stimuleront la croissance et la rendront plus durable. La mission a noté que « le gouvernement prend des mesures pour atténuer le changement climatique. Sa stratégie se concentre à juste titre sur le reboisement et l'utilisation des terres, où les coûts d'atténuation sont faibles. À long terme, la réforme des subventions énergétiques et la tarification du carbone peuvent jouer un rôle important pour modifier les incitations dans l'ensemble de l'économie et parvenir à des émissions nettes nulles d'ici 2060 ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Examen parlementaire pour un second mandat à la banque centrale d’Indonésie de M. Perry Warjiyo</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Proposé par le président Joko Widodo (cf. brèves ASEAN semaine 8) pour un nouveau mandat (2023-2028) de gouverneur de la Bank Indonesia, M. Warjiyo a été auditionné le 20 mars dernier au Parlement, qui a approuvé sa nomination le 21 mars. M. Warjiyo a présenté ses priorités : 1) renforcer les politiques et les institutions monétaires dans le cadre de la mise en œuvre de la loi sur le développement et le renforcement du secteur financier (PPSK, qui modifie notamment le mandat de la banque centrale) ; ii) mieux doser les politiques (monétaire, macro-prudentielle, système de paiement...) pour améliorer la résilience face aux chocs économiques mondiaux ; iii) accélérer la numérisation des systèmes de paiement afin d’intégrer l’économie numérique et l’écosystème financier ; iv) développer la finance verte et durable ; v) développer des politiques coordonnées avec le gouvernement et institutions partenaires, dont des politiques pour une économie financière verte et inclusive ; vi) consolider la coordination avec le gouvernement et les institutions partenaires pour la coopération internationale ; vii) réformer la banque centrale afin qu’elle soit plus professionnelle, qu’elle ait une meilleure gouvernance et redevabilité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Loi omnibus portant création d’emploi : nouvelle loi, mêmes incertitudes constitutionnelles</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Parlement a finalement adopté le règlement gouvernemental ou ordonnance (Perppu) tenant lieu de loi omnibus portant création d'emplois en session plénière le 21 mars dernier. Cependant, les controverses subsistent. En effet, la constitution de 1945 prévoit dans son article 22 qu’en cas d’urgence, le Président peut promulguer des ordonnances (ou règlements gouvernementaux) au lieu de lois, mais que le Parlement doit valider ces ordonnances lors de la session suivante. Si ce n’est pas le cas, les ordonnances sont nulles et non avenues. Certains spécialistes du droit constitutionnel (comme le directeur du Center for Law and Policy Studies) considèrent donc que la ratification de l’ordonnance (prise le 30 décembre 2022) aurait dû intervenir lors de la session plénière de février. De plus, le Parlement aurait également ignoré les demandes de la Cour constitutionnelle, qui en déclarant la loi sur la création d'emplois inconstitutionnelle le 25 novembre 2021, avait ordonné au gouvernement et au Parlement d'impliquer également le public dans le processus de rédaction de la version amendée de la loi.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Opération inaugurale du Marché Carbone Volontaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La première opération de vente sur le Marché Carbone Volontaire (MCV) malaisien, première plateforme d’échange carbone conforme à la charia lancée fin 2022, s’est tenue le 16 mars 2023. Les crédits carbone, certifiés par l’ONG américaine Verra et fournis par la société de trading pétrolier et énergétique Vitol Asia Pte Ltd, ont été proposés à la vente au travers de deux types de produits : des contrats Global Technology-Based Carbon (GTC) composés de crédits carbones provenant du projet de récupération de biogaz et de production d'électricité de Linsu en Chine, et des contrat Global Nature-Based Plus Carbon (GNC+) composés de crédits carbones issus du projet Southern Cardamon au Cambodge, de réduction des émissions produites par la déforestation et la dégradation des forêts (REDD+). Quinze sociétés et banques malaisiennes ont participé à l’opération et acquis 150 000 crédits carbone au prix de 4,17 USD par contrat pour les produits GTC et de 15,36 USD pour les GNC+.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un marché immobilier actif en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'activité du marché immobilier a affiché une croissance positive en 2022 avec plus de 389 000 transactions évaluées à 40,4 Md USD, soit une augmentation de 29,5% en volume et de 23,6% en valeur par rapport à 2021. Pour les biens résidentiels (62,5% des transactions), la hausse a été de 22,3% en volume et de 22,6% en valeur (21,3 Md USD). L’indice de prix des logements à la vente a augmenté de +2,8% en 2022 en g.a (+1,2% en 2021). S’agissant des biens commerciaux (8,4% des transactions), les échanges ont fortement augmenté (+46,3%) et représentent un montant total de 7,4 Md USD (+16,7%), les boutiques comptant pour plus de la moitié des transactions. Le taux d’occupation a diminué à 75,4% pour les centres commerciaux (0,9 pt par rapport à 2021) et 78,5% pour les bureaux (-0,4 pt).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Tesla, première entreprise étrangère à bénéficier du programme Battery Electric Vehicle Global Leaders</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre du Commerce international et de l’Industrie a annoncé la décision de la firme américaine d’établir un siège social en Malaisie, des centres d’expérience Tesla et un réseau de superchargeurs. La société est la première à bénéficier du programme « Battery Electric Vehicle (BEV) Global Leaders » qui exempte les investisseurs étrangers de l’obligation d’association avec un partenaire malaisien. Ce programme, ouvert jusqu’en 2025, est assorti de conditions d’implantation en Malaisie, d’installation de chargeurs ultra rapides, de recrutement de la main d’œuvre locale et de transfert de connaissances.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Plusieurs annonces de la MAS en lien avec le rachat de Crédit Suisse par UBS</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette semaine, l’Autorité Monétaire de Singapour (MAS) a fait plusieurs annonces dans le contexte du rachat de Crédit Suisse par le groupe UBS. Dans un premier communiqué daté du 20 mars, elle a déclaré que la filiale de la banque suisse poursuivrait son activité à Singapour « sans interruption, ni restrictions », et qu’elle n’anticipait aucun impact du rachat sur la stabilité du système bancaire singapourien. Dans un second communiqué daté du 22 mars, elle a déclaré qu’elle respecterait la hiérarchie des créances en liquidation dans le cadre de l’exercice de ses pouvoirs de résolution bancaire, répondant indirectement aux craintes globales de dévalorisation de certains titres de dette, notamment les obligations dites « AT1 ». Selon la presse, la filiale de Crédit Suisse représenterait environ 1,6% des actifs bancaires de la cité-État et emploierait autour de 3 500 personnes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation sous-jacente toujours à un plus haut depuis 2008 en février</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> L’inflation sous-jacente (qui exclut le logement et les transports privés) s’est maintenue à 5,5% en g.a. au mois de février, le ralentissement de l’inflation dans les services (+3,9% en g.a.) ayant été compensée par une accélération dans les secteurs du commerce au détail (+3,8%) et de l’énergie (+12,1%). L’indice avait déjà atteint ce plus haut niveau depuis novembre 2008 en janvier, mais reste inférieur inférieur aux prévisions des analystes (+5,8% selon Bloomberg). L'indice global des prix à la consommation a, quant à lui, atteint 6,3% en g.a. en février (6,6% en janvier). Les projections pour l’année demeurent inchangées, se situant entre 5,5% et 6,5% pour l’inflation, entre 3,5% et 4,5% pour l’inflation sous-jacente. Ces estimations tiennent compte de l’augmentation de la taxe sur les biens et services de 7% à 8% depuis le 1<sup>er</sup> janvier. Dans ce contexte, la prochaine réunion de politique monétaire de l’Autorité Monétaire de Singapour (MAS), prévue en avril, pourrait conduire à un nouveau resserrement monétaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Q<DCXVF" src="/Articles/60f42117-b33c-4c6b-98d2-d9eda364e315/images/e0925cbc-6c7e-49de-95bd-1d6512cb1d71" alt="q<dsw" width="309" height="234" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>EnR : Nouveau protocole d’accord entre Singapour et l’Indonésie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour et l'Indonésie ont signé un protocole d'accord (MoU) pour faciliter la coopération en matière d'énergies renouvelables (EnR), stimuler les investissements et les projets transfrontaliers, à mettre en lien avec l’objectif de la cité-Etat d'importer jusqu'à 4 GW d'électricité à faible émission de carbone d'ici 2035 (30% du besoin en électricité du pays). Au cours des deux dernières années, au moins 5 entreprises à Singapour ont signé des protocoles d'accord pour faciliter l'importation d'électricité propre d'Indonésie vers Singapour. En avril 2022, le singapourien Quantum Power Asia et l’allemand Ib Vogt ont annoncé un investissement de 5 Mds USD pour la construction d'une centrale solaire de 3,5 GW et d'une installation de stockage d'énergie de 12 GWh dans les îles Riau en Indonésie. Si elle est approuvée par l'Autorité du marché de l'énergie de Singapour (EMA), l'électricité sera transportée vers Singapour via un câble sous-marin et pourra être mise en service d'ici 2032. En janvier 2022, la société Abu Dhabi Masdar a signé un protocole d'accord avec le singapourien Tuas Power, EDF Renewables et Indonesia Power pour développer jusqu'à 1,2 GW de capacité solaire, ainsi qu'un stockage d'énergie pour l'exportation vers Singapour. En 2021, Sembcorp, la société PLN Batam de Batam et l’indonésien Trisurya Mitra Bersama (Suryagen) ont signé un accord pour construire 1 GW de capacité solaire dans les régions de Bintan, Batam et Karimun et un système de stockage d'énergie à grande échelle pour servir les communautés locales et pour l'exportation vers Singapour. L'Autorité du marché de l'énergie (EMA) de Singapour a par ailleurs accordé jeudi 16 mars une autorisation conditionnelle au conglomérat Keppel Energy pour importer 1 gigawatt (GW) d'électricité du Cambodge vers le pays.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Pas de risque « Silicon Valley Bank » au Vietnam selon VinaCapital</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon Vinacapital, les bons du trésor vietnamiens représenteraient 6% des actifs des 28 banques vietnamiennes listées (elles même correspondant à 70% des actifs totaux du système bancaire). C’est similaire aux 5 à 10% généralement observés parmi les banques américaines mais bien en dessous du niveau atteint par la Silicon Valley Bank, pour laquelle les bons du trésor représentaient 45% du bilan bancaire. Ainsi, les banques vietnamiennes sont moins exposées à la baisse des prix des obligations d’Etat (de 15% depuis mi 2021), d’autant plus qu’on ne constate pas de retraits du système bancaire, ce qui évite la vente d’actifs à perte par les banques. Par ailleurs, le ralentissement de la hausse des taux directeurs par la FED permet un certain assouplissement de la politique monétaire vietnamienne qui devrait améliorer la liquidité du système bancaire et l’accumulation des réserves de devises.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Adhésion du Vietnam à la Convention multilatérale pour lutter contre la fraude et l'évasion fiscale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 22 mars, le Vietnam a signé la Convention multilatérale concernant l'assistance administrative mutuelle en matière fiscale, élaborée par le Conseil de l'Europe et l'OCDE, qui constitue le traité de coopération fiscale le plus étendu au monde (147 juridictions). La convention prévoit notamment la coopération internationale en vue des échanges de renseignements, des contrôles fiscaux et des recouvrements d’impôts à l’étranger.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers une accélération des investissements publics en 2023 ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sur les deux premiers mois de cette année, les investissements publics se sont élevés à 2,08 Mds USD, soit une baisse de plus de 2% par rapport à la même période de l'an dernier et en dessous de l'objectif fixé par le Premier ministre. Le montant total d'investissement public prévu cette année est d’environ 30,16 Mds USD. Pour lever les obstacles et accélérer le décaissement des fonds publics d'investissement en 2023, le gouvernement a donc mis en place cinq groupes de travail interdisciplinaires, chargés d’identifier les blocages et de proposer des solutions.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les promoteurs de projets solaires et éoliens préoccupés par le cadre tarifaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les promoteurs de projets d’énergie éolienne et solaire craignent de faire faillite, après la promulgation du nouveau cadre de tarifs et le contrat d’achat type par le ministère de l’Industrie et du Commerce (MOIT). Les nouveaux tarifs de rachat (1185-1508 VND/KWh, soit 0,046-0,059 EUR pour le solaire et 1587-1816 VND/KWh soit 0,062-0,071 EUR pour l’éolien) seraient en effet trop bas pour leur permettre de rembourser les emprunts auprès des banques (20 à 30% inférieurs aux tarifs précédents, le mécanisme de tarification feed-in-tariff ayant expiré en fin 2020 -solaire- et fin 2021 -éolien-). 36 investisseurs dans des projets de centrale solaire et éolien, qui n’ont pas pu terminer leurs projets à temps pour bénéficier des tarifs de rachat incitatifs précédemment en place, ont ainsi envoyé une pétition au Premier ministre la semaine dernière pour exprimer leur préoccupation et demander l’établissement de nouveaux tarifs. 84 projets d’énergies renouvelables (capacité totale de 4,68 GW), sont concernés par ce changement de tarif, un retard ayant été pris du fait du COVID. Parmi les 84 projets concernés par ces nouveaux tarifs, 34 (28 parcs éoliens et 6 centrales solaires d'une capacité totale de plus de 2 GW ; investissements totaux de près 3,6 Mds USD, dont 68% ont été empruntés auprès des banques) sont déjà achevés mais ne pouvaient être raccordés au réseau électrique national, en l’absence de cadre tarifaire pour l’achat d'électricité. Le 20 mars, un unique promoteur avait sollicité un contrat avec EVN, les autres n’étant pas intéressés à vendre leur électricité au prix offert.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Aides aux investissements dans des secteurs stratégiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le « Board of Investment » de Thaïlande a approuvé des aides aux investissements pour des projets d’un montant total 1,6 Md USD dans les secteurs des infrastructures énergétiques et numériques : notamment, un terminal de gaz naturel liquéfié (1 Md USD), une centrale de cogénération (150 M USD) en partenariat en copropriété avec Singapour et deux projets de centres de données (300 M USD). Ces projets sont considérés comme stratégiques par la Thaïlande car ils contribueront à sécuriser l’approvisionnement énergétique du pays et à renforcer sa capacité à devenir un hub numérique au niveau régional.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau plan de développement électrique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les autorités thaïlandaises devraient publier à l’été leur nouveau plan de développement électrique (« Power Development Plan ») sur 5 ans (2023-2027), avec l’objectif d’accroître l’usage des énergies renouvelables. La sortie du rapport avait été repoussée à plusieurs reprises en raison des effets de la crise sanitaire et des nouveaux engagements annoncés lors de la COP 26 en 2021 par le Premier ministre en matière de réduction des émissions carbone (atteinte de la neutralité carbone d’ici 2050). Pour mémoire, la production d’électricité en Thaïlande reste encore majoritairement dépendante du gaz (54% de la production en 2021), alors que les énergies renouvelables, essentiellement d’origine éolienne et solaire ne contribuent qu’à 11% de la production totale. Le nouveau PDP prévoit par ailleurs d’ouvrir la voie au développement d'énergies alternatives telles que l'énergie nucléaire.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Compte courant déficitaire de 17,8 Mds USD en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2022, le déficit courant des Philippines a atteint 17,8 Mds USD soit 4,4% du PIB, en augmentation de +200,1% par rapport à 2021 (5,9 Mds USD soit 1,5% du PIB). Ce déséquilibre croissant est principalement lié au creusement du déficit commercial en biens, qui atteint 69,4 Mds USD (+31,4%). En 2022, la poursuite de la reprise de la consommation, favorisée par la suppression des restrictions sur les déplacements liées à la pandémie, a entraîné une forte augmentation des importations de biens (+18,5% pour atteindre 126,8 Mds USD) n’ayant pas été compensée par la croissance des exportations (+5,9%, 57,4 Mds USD). L’excédent de la balance commerciale en services atteint 15,6 Mds USD, soit +11,3% par rapport à 2021. L’excédent des revenus primaires atteint 5,4 Mds USD (+62,6%), en lien avec la diminution des paiements nets versés aux étrangers sur les revenus de placements (3,5 Mds USD soit -34,9%). L’excédent des revenus secondaires atteint 30,5 Mds USD (+3,5%), porté par l’augmentation des envois de fonds des travailleurs philippins à l’étranger qui atteignent 28,0 Mds USD (soit +3,8%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mise en œuvre de la réforme d’ouverture de certains services publics clés</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un règlement d’exécution entrant en vigueur le 4 avril va permettre l’ouverture de certains services publics clés, prévue par l’amendement au Public Service Act (Republic Act 11659) de 2022 visant à supprimer les restrictions sur l’investissement étranger dans certains secteurs tels que les aéroports, les réseaux ferroviaires, les réseaux autoroutiers et le fret maritime domestique. Cet allègement des restrictions sur l’investissement étranger avait été permis par l’opération d’une distinction entre les notions de publics services et de « public utilities » (qui demeurent soumises à un plafond à la participation étrangère fixée à 40% conformément à la Constitution). Le règlement d’exécution charge, secteur par secteur, les agences administratives compétentes d’émettre les lignes directrices et les circulaires pour mettre en œuvre la réforme. Ces agences sont notamment responsables de la définition des exigences relatives à l’obtention des autorisations requises pour l’opération des services publics concernés. Le président de la République est doté du pouvoir de suspendre ou d'interdire toute transaction ou investissement ayant pour effet d'accorder le contrôle d'un service public à une personne ou à une société étrangère, et soumet ces mêmes investissements ou transactions à un examen de sécurité national. Sur avis de l’Autorité nationale pour le développement économique (NEDA), le président peut recommander au Congrès la requalification d’un public service en public utility (entraînant le rétablissement des restrictions à l’investissement prévu par la Constitution). Il peut également déclarer un service public comme infrastructure critique. Les infrastructures critiques sont soumises à un plafond de participation de 50% sauf en cas d’accord bilatéral de réciprocité - pour l’instant, seules les télécommunications sont définies comme telles.</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement de la dernière phase de la réforme des finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a lancé le 20 mars la 4<sup>ème</sup> phase du programme de réforme de la gestion des finances publiques (2023-2027). Le pays conduit depuis 2004 un important programme de réforme des finances publiques qui vise à renforcer la transparence, la redevabilité et la performance des finances publiques. La première phase du programme a duré de 2004 à 2008 et s’est concentrée sur la « crédibilité budgétaire », la deuxième phase de 2009 à 2015 sur la « responsabilité financière », la troisième phase de 2016 à 2022 sur les « liens entre le budget et la politique », et la dernière phase de 2023 à 2027 sur la « responsabilité de la performance ». Il faut mentionner que la France, via l’Agence française de développement (AFD), apporte son appui à cette réforme par une assistance technique depuis 2019. En 2021, un financement FEXTE de 1 M EUR a été signé pour continuer à soutenir ce vaste programme. Cette assistance a permis d’accompagner la modernisation de la gestion budgétaire, dans une démarche s’inspirant de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exportations en baisse de près de 9% sur les deux premiers mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les exportations cambodgiennes ont atteint 3,28 Md USD au cours des deux premiers mois de 2023, en baisse de 8,6% en g.a., selon les douanes. Les commandes des principaux partenaires commerciaux du Cambodge étaient pour la plupart en baisse. Ainsi, les exportations vers les États-Unis ont chuté de 20,2% et celles vers la Chine de 5,5%. Les achats de l’Europe ont également chuté : -20,1% pour l'Allemagne, -17,5% pour le Royaume-Uni ou encore -48,9% pour la Belgique. Toutefois, les exportations vers le Vietnam ont crû de 36,1%. Ces baisses affectent notamment les vêtements, les chaussures et les articles de voyages, ainsi que les meubles et les bicyclettes. À noter que suite à la condamnation de KEM Sokha, chef de l’opposition, à 27 ans d’assignation à résidence, le Parlement européen propose de maintenir la suspension partielle des avantages de « Tout sauf les armes ». Il a également suggéré d’adopter des sanctions supplémentaires si les élections de 2023 ne respectaient pas des normes internationales ou si les violations des droits de l’homme se poursuivaient au Cambodge.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation et efficacité du contrôle des prix</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les autorités laotiennes ont décidé d’imposer un contrôle des prix sur 23 produits de base tels que la viande de porc, le riz, le gaz domestique… en réponse à une inflation qui était encore de 41,3% en g.a. en fin février (et même de près de 50% pour les produits alimentaires). Des sanctions sont prévues pour les vendeurs qui ne respecteraient pas les prix (75 000 KIP pour le kilo de porc par exemple), y compris théoriquement jusqu’à des peines de prison. La véritable difficulté provient du fait que l’inflation est essentiellement importée, soit directement par les produits, soit indirectement par les intrants. Dans le même temps, les autorités prônent une substitution de productions locales – en particulier agricoles – à des importations. Il n’est pas certain que l’une comme l’autre de ces politiques ne produisent tous les effets attendus.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des nouvelles émissions en kip et en dollar</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère laotien des Finances a annoncé l’émission d’obligations d’Etat pour de 2 500 Mds LAK (environ 150 M USD) et pour 50 M USD, en raison du succès des précédentes émissions. Entre 2018 et 2022, le Laos avait émis pour 5 900 Mds LAK (environ 480 M USD) et 100 M USD d’obligations. Ces obligations, de maturités pouvant aller jusqu’à 10 ans, porteront des taux d’intérêt entre 5% (1 an, USD) et 8,15% (10 ans, LAK), ce qui constituent des taux intéressants sur le marché local. La valeur faciale de ces obligations sera de 100 000 LAK et 100 USD respectivement. Les autorités laotiennes entendent réaliser des émissions régulièrement pour « permettre des dépenses budgétaires supplémentaires, équilibrer le budget et financer des projets publics ». Elles diffèrent des émissions de la banque centrale qui, d’une maturité de 6 mois à 1 an, portant intérêt de 15% pour les dernières émises, visent à réduire la masse monétaire en circulation (M2) pour contribuer à la lutte contre l’inflation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Heurs et malheurs du tourisme… de masse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que le retour des touristes est attendu pour redonner des couleurs à l’économie, le président de l’Association des hôtels et des restaurants estime que le Laos pourrait avoir du mal à gérer un afflux important de touristes chinois. De fait, la grande majorité des établissements ne sont pas conçus pour accueillir des groupes de 100-200 personnes, sans compter les nombreux établissements qui ont fermé pendant la crise. D’ailleurs, alors que les autorités attendent 500 000 touristes à Vientiane cette année, en léger retrait par rapport à 2022, les résidents de Luang Prabang se plaignent déjà. L’afflux de touristes trouble les rituels de dons aux moines, provoque des embouteillages… Ils redoutent la situation lorsque la voie ferrée Laos-Chine sera totalement opérationnelle. Et pendant ce temps, le magazine TIME a classé Luang Prabang parmi les 50 endroits à visiter en 2023, évoquant notamment les cascades, les temples bouddhistes, les bâtiments coloniaux français, ou encore la gastronomie locale.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Fermetures en chaîne dans l’industrie de l’habillement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Deux usines chinoises, fournisseurs du détaillant Irlandais Primark, ont annoncé de la fermeture de leurs sites de production, entraînant la perte d’emplois de 2 200 travailleurs. Ces fermetures font suite à l’annonce de Primark en septembre dernier de ne plus s’approvisionner en Birmanie après qu’un rapport de l’ONG Ethical Trade Initiative ait appelé les marques internationales à reconsidérer leur présence dans le pays en raison de l’évolution de la situation de droits de l’Homme depuis le coup d’Etat de février 2021. Suivant la même logique, Fitex Myanmar, une autre entreprise chinoise de vêtements, fournisseur de la marque allemande de vêtements pour femmes Amisu a aussi annoncé sa fermeture en Birmanie.</p>4a5c47ac-80ba-47cb-baaa-16501a40dde6Brèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°483Actualité régionale... L'UNICEF alerte sur la situation humanitaire au Sahel2023-03-17T00:00:00+01:00<ul>
<li>Régional : L'UNICEF alerte sur la situation humanitaire au Sahel</li>
<li>Bénin : La production de noix de cajou de la campagne 2021/2022 en hausse de 56%</li>
<li>Burkina Faso : 173 M EUR de la BAfD en faveur des secteurs de l’agriculture, de l'eau et de l'assainissement</li>
<li>Cap-Vert : Le service de la dette publique a augmenté de 19,3% en 2022</li>
<li>Côte d'Ivoire : Accord avec les services du FMI pour un programme FEC/MEDC de 2,6 Mds USD</li>
<li>Gambie : La hausse de l’activité touristique en 2022 a contribué à l’amélioration des réserves de change</li>
<li>Guinée : Signature du pacte d'actionnaires relatif à la Compagnie du Transguinéen dans le cadre du projet de Simandou</li>
<li>Guinée-Bissau : Inflation à +10,3% en g.a. en février 2023</li>
<li>Libéria : 2% du montant des retraits devront désormais être délivrés en pièces</li>
<li>Mauritanie : Signature d’un nouvel accord pour le développement de l'hydrogène vert</li>
<li>Niger : Adoption du Plan national de réponse à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle 2023 estimé à plus de 400 M EUR</li>
<li>Sénégal : Le taux de croissance 2022 estimé à 4% par le FMI</li>
<li>Sierra Leone : Renforcement de la relation bilatérale avec le Royaume-Uni</li>
<li>Togo : La SFI envisage de soutenir les PME/PMI</li>
</ul>7828c571-b870-4352-88bd-d1d1f1174c62Brèves de l'ASEAN semaine 10 (2023)Faits saillants : Philippines : diminution du déficit budgétaire en 2022 | Malaisie : recul des projets d’investissements étrangers | Indonésie : rétablissement progressif des réserves2023-03-10T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/7828c571-b870-4352-88bd-d1d1f1174c62/images/fc916010-3ef5-4e86-9afe-6ef588ad6915" alt="b" /></p>
<p> </p>
<div><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/7828c571-b870-4352-88bd-d1d1f1174c62/images/779e4188-e9a7-4a14-b3d9-017e5a17cc83" alt="f" /></div>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Reconfiguration des chaînes de valeurs mondiales : risques et opportunités</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Une récente étude de l’ISEAS (« GVC Reconfiguration : Risks and Opportunities for ASEAN members ») souligne les les risques et opportunités associés à la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales (CVM) depuis la pandémie pour la région. Selon l’institut singapourien, certaines industries dans l'ASEAN auraient déjà atteint un certain degré de concentration, tant sur le marché des fournisseurs que celui des acheteurs, ou sur les deux, ce qui susciterait des préoccupations quant à leur bon fonctionnement. L’ISEAS estime que les pays de la région doivent pouvoir équilibrer les risques de concentration dans les CVM avec les opportunités offertes par la relocalisation de certains sites de production depuis la Chine et ailleurs. Plusieurs mesures de politique commerciale sont recommandées pour renforcer la résilience de l’ASEAN au sein des CVM : i) l’amélioration de l'efficacité du dédouanement des marchandises ; ii) l’accélération de la mise en œuvre du commerce transfrontalier grâce au guichet régional unique (« ASEAN Single Window ») ; iii) la promotion de l'utilisation des règles d'origine ; ainsi que iv) la rationalisation des mesures non tarifaires dans le cadre du Partenariat économique régional global (RCEP).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="cmv" src="/Articles/7828c571-b870-4352-88bd-d1d1f1174c62/images/7ae44d8b-6871-4e09-9829-e4eaa2dea7a4" alt="cmv" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forum des Conseillers du Commerce Extérieur en Asie Pacifique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Plus de cinq-cents personnes se sont regroupées du 1<sup>er</sup> au 3 mars à Ho-Chi-Minh-Ville dans le cadre du Forum des CCE en Asie-Pacifique. La délégation s’est notamment composée du ministre délégué au Commerce extérieur Olivier Becht, l’ancien ministre et commissaire européen Michel Barnier, Michel Beaugier, le président de la commission Asie-Pacifique des CCE, Marc Abensour, etc. Les différents échanges ont permis de mettre en avant l’importance de certains pôles économiques, tels que l’Inde, et une diversification progressive des opérations économiques étrangères hors de Chine vers d’autres pays de la région, tels que le Vietnam. Une place a par ailleurs été faite à la discussion sur différents sujets cruciaux qui sont particulièrement pertinents au Vietnam tels que l’économie verte, la transition énergétique, ou les enjeux climatiques, le Vietnam faisant partie des cinq pays non insulaires les plus vulnérables face aux changements climatiques. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Coopération Japon-ASEAN en matière de décarbonation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 4 mars, le gouvernement japonais s’est engagé à soutenir les pays de l'ASEAN dans l’accélération de leurs efforts de « décarbonation » lors de la première réunion de la communauté zéro émission d'Asie (AZEC) à Tokyo. <a name="_Hlk129335821"></a>Cette première réunion de l'AZEC, à laquelle ont assisté des ministres de plusieurs pays de l'ASEAN et de l'Australie, a permis d’accélérer les efforts de collaboration, notamment sur les énergies renouvelables, le gaz naturel, l'hydrogène, l'ammoniac. Le Japon, qui manque d'énergie, vise à devenir la première économie mondiale de l'hydrogène pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Le ministre de l'Industrie, Yasutoshi Nishimura, a déclaré à cette occasion que "le Japon prendrait les devants en fournissant un soutien généreux en matière de financement, de technologie et de ressources à la décarbonisation de l'Asie".</p>
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<p>Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation des réserves de change en février</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En février 2023, les réserves de change de l’Indonésie ont augmenté d’environ 1 Md USD, atteignant 140,3 Md USD contre 139,4 Md USD en janvier. Les recettes fiscales et la réduction de la dette extérieure du gouvernement sont à l’origine de cette augmentation mensuelle. Cette position des réserves de change s’approche du niveau historique de septembre 2021 (146,9 Md USD), ayant augmenté de plus de 10 Md USD depuis octobre 2022. Ce niveau de réserve équivaut à 6,2 mois d’importations, ce qui est jugé suffisant par la banque centrale pour maintenir la stabilité économique du pays.</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="indo" src="/Articles/7828c571-b870-4352-88bd-d1d1f1174c62/images/2a7fdcca-97e6-4eaa-bd0d-de24f7d4910c" alt="indo" width="758" height="423" /></p>
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<p>Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des projets d’investissements étrangers en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon l’agence de promotion des investissements en Malaisie, MIDA, l’équivalent de 58,5 Mds USD de projets d’investissement ont été approuvés en 2022, dont 34 Mds USD dans les services, 18,6 Mds USD dans le secteur manufacturier et 5,8 Mds USD dans le secteur primaire. Cela se traduit par 4 454 projets créateurs de 140 370 emplois potentiels, principalement dans le secteur manufacturier. Les projets d’investissements étrangers représentent 36,1 Mds USD (61,7% du total), montant en baisse de 21,7% par rapport à 2021. La Chine reste le premier investisseur (12,2 Mds USD), devant les États-Unis (6,5 Mds USD), les Pays-Bas (4,5 Mds USD) et Singapour (3 Mds USD). La France se situe au 12<sup>ème</sup> rang avec 15 projets d’investissement approuvés, d’une valeur totale de 214 M USD et créateurs de 1 726 emplois potentiels. Pour 2023, depuis le début de l’année, 249 projets potentiels (3,2 Mds USD) sont à l’étude, dont 218 dans les services (900 M USD) et 31 dans le secteur manufacturier (2,3 Mds USD). S’y ajoute le projet d'Amazon Web Services (AWS) qui a confirmé un investissement de 5,6 Md USD d'ici 2037 pour l’implantation d’une Infrastructure de Cloud Computing. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Thaïlande invitée à rejoindre la Malaisie dans la défense des intérêts du secteur de l’huile de palme</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Thaïlande a été invitée par la Malaisie à rejoindre le Conseil des Pays Producteurs d'Huile de Palme (CPOPC), qui ne compte actuellement que deux membres, l'Indonésie et la Malaisie, afin de conforter leurs positions dans la défense des intérêts du secteur, notamment dans les discussions avec la Commission européenne sur le règlement visant à lutter contre la déforestation importée.</p>
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<p>Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Léger relèvement des prévisions de croissance des analystes pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une enquête de l’Autorité Monétaire de Singapour (MAS) publiée le 8 mars, l'économie de Singapour devrait croître légèrement plus vite que prévu fin 2023. La projection de croissance de la MAS a augmenté de 0,1 point de base, passant de 1,8% en décembre 2022 à 1,9% (+0,1 pt). En effet, les prévisions de croissance du secteur du commerce de gros et de détail ont augmenté de 1,9% en 2023, contre une expansion de 1,4% précédemment projetée, tandis que celles du secteur de l'hôtellerie et de la restauration se sont hissées à 8,4% (5,6% précédemment). En revanche, les économistes de la MAS ont réduit leur prévision pour le secteur manufacturier à 0,0%, contre +0,3% auparavant.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Achat record d’or par la banque centrale en janvier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour a augmenté ses réserves d'or d'environ 30% en janvier. Les réserves d'or de l'Autorité monétaire de Singapour (MAS) ont en effet atteint 6,4 millions d' « onces troy fines », soit 199 tonnes, à la fin du mois, contre 4,9 millions d'onces un mois plus tôt. La valeur totale de ses lingots était de 4,5 Mds USD. Il s'agit du deuxième achat d'or le plus important jamais réalisé par Singapour en un mois. Le plus gros achat remonte à 1968, lorsque Singapour avait acheté 100 tonnes d'or à l'Afrique du Sud. Pour mémoire, les banques centrales du monde entier ont augmenté leurs réserves d'or à mesure que la force du dollar s'est affaiblie ces derniers mois.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Premier trimestre de profits pour le groupe Sea </strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'entreprise de jeux et de e-commerce basée à Singapour, Sea Limited, a enregistré un bénéfice net de 426,8 M USD au quatrième trimestre 2022, dépassant ainsi les attentes des analystes qui prévoyaient une perte de 434 M USD en moyenne. L'action de Sea Ltd s’est envolée de 22% sur la bourse américaine, ajoutant 8 Mds USD à sa capitalisation boursière. La croissance du chiffre d’affaires de Sea a ralenti considérablement mais les ventes ont dépassé les estimations, augmentant de 7,1% à 3,5 Mds USD. Les revenus de Shopee, l'unité de e-commerce de Sea, ont augmenté de 32% à environ 2,1 Mds USD au T4 2022. Les ventes de la division de jeux Garena ont diminué, tandis que les revenus de SeaMoney, l'activité de services financiers numériques, ont presque doublé. L'action de Sea Ltd a atteint une capitalisation boursière d'environ 45 Mds USD, ce qui reste toutefois bien en deçà de son sommet de plus de 200 Mds USD en octobre 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Intérêt de l’entreprise ComfortDelGro pour le marché européen</strong></p>
<p style="text-align: justify;">ComfortDelGro, le géant du transport de Singapour, prévoit de se développer en Europe selon son président sortant, Lim Jit Poh. L'entreprise a pour objectif d’obtenir plus de 70% de ses revenus à l'étranger, contre environ 45% actuellement. Pour cela, il prévoit de commencer par une offre conjointe avec le groupe de transport français RATP pour l’exploitation trois lignes ferroviaires à Paris. Depuis la fusion de Comfort et DelGro il y a 20 ans, la présence mondiale de ComfortDelGro s'est étendue de la Chine à l'Australie, en passant par la Grande-Bretagne et la Nouvelle-Zélande. L'entreprise prévoit également de se développer dans les domaines du transport médical non urgent et de la distribution, de la location et du financement de véhicules commerciaux électriques.</p>
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<p>Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau décret pour le marché des obligations</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a adopté le 5 mars le décret n°08/2022/ND-CP modifiant, complétant et annulant certains articles du décret n°65 relatif au marché des obligations, afin d’alléger la pression exercée sur les émetteurs qui peinent à trouver les liquidités nécessaires au remboursement de leurs dettes et au financement de leurs activités. Le nouveau décret permet aux émetteurs de négocier avec les détenteurs de l'obligation l’échange d’une dette obligataire avec d'autres actifs, notamment immobilier, et de prolonger la date de remboursement d’une dette obligataire d’une durée de 2 ans maximum. Le nouveau décret suspend également temporairement l’obligation de note de crédit pour l’émission de nouvelles dettes et la limite plancher de portefeuille à détenir pour les investisseurs professionnels. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Développement du segment de l’assurance-vie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère des Finances, le capital des entreprises d'assurance-vie fin de 2022 était d’environ 5,3 Mds USD, en hausse de 3,8% par rapport à 2021. En 2022, le montant total des prestations payées par les compagnies d'assurance-vie a par ailleurs augmenté de 25,1% par rapport à 2021, pour atteindre 1,7 Md USD, tandis que le montant total des investissements du secteur de l’assurance-vie a augmenté de 13,9% par rapport à 2021, pour atteindre 25 Mds USD. En 2022, toutes les compagnies d'assurance-vie satisfont à l'exigence de solvabilité, avec des réserves en hausse de 14,5% par rapport à 2021. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Risques liés à l’instauration d’un impôt minimum mondial</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Conçu pour créer des conditions de concurrence équitables entre les pays développés et les pays en développement, l’impôt minimum global prévoit de soumettre les entreprises dont les revenus annuels sont supérieurs à 794,7 M USD (750 M EUR) à un taux d'imposition effectif d'au moins 15%. Ainsi, les entreprises étrangères, dont le pays d’origine applique cet accord, devront s’acquitter de la différence entre le taux vietnamien, dont le taux préférentiel le plus avantageux est au-dessous de 4%, et le taux minimum de 15% fixé dans l’accord. Afin d’augmenter les recettes fiscales locales en provenance des entreprises étrangères et d’éviter qu’elles soient collectées par d’autres pays, les experts appellent le Vietnam à adopter l’impôt minimum global et à développer des moyens non-fiscaux pour attirer des IDE. Le sujet fait actuellement l’objet de discussions internes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>VinGroup : création de la société de véhicules électriques GSM</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pham Nhat Vuong, le président de VinGroup (premier groupe privé vietnamien), a annoncé le 6 mars 2023 la création de la société GSM (Green and Smart Mobility) spécialisée dans la location de voitures et motos électriques aux sociétés de taxi et aux chauffeurs. Cette entreprise devrait fournir à ce marché 10 000 voitures et 100 000 motos fabriquées par l’entreprise VinFast, et proposerait par ailleurs son propre service de taxi. Selon le plan de VinGroup, la première compagnie de taxis électrique du pays entrerait en service au mois d’avril, visant une couverture nationale lors de l’année en cours. L’objectif est de sensibiliser les utilisateurs à employer des voitures électriques ainsi que d’élargir l’accès des consommateurs vietnamiens à des véhicules électriques de la marque VinFast - qui se positionne plutôt dans une catégorie de prix haut de gamme.</p>
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<p>Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de TGV reliant Bangkok à Chiang Mai</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Thaïlande et le Japon s’apprêteraient à lancer la 1<sup>ère</sup> phase de la construction du train à grande vitesse (TGV) devant relier Bangkok à la ville de Chiang Mai (688 km). Ce projet date d’un accord de coopération signé entre les deux pays en mai 2015 qui avait débouché sur le financement par la JICA d’une étude de faisabilité, démarrée en 2017 et récemment finalisée. Le 1<sup>ère</sup> phase du projet concernera la liaison entre Bangkok à Phitsanulok (380 km) qui sera suivie d’une 2<sup>nde</sup> phase de construction jusqu’à Chiang Mai (288 Km), reliant un total de 12 gares (Bang Sue, Don Mueang, Ayutthaya, Lop Buri, Nakhon Sawan, Pichit, Phitsanulok, Sukhothai, Sri Satchanalai, Lampang, Lamphun et Chiang Mai). Cette annonce intervient alors qu’un autre grand projet de TGV, devant connecter les deux aéroports de Bangkok (Don Mueang et Suvarnabhumi) au nouvel aéroport d'U-Tapao, peine toujours à démarrer.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveaux blocs pétroliers attribués à PTTEP et Chevron</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe public PTTEP et le groupe américain Chevron viennent de remporter des licences d’exploration et production de trois blocs pétroliers dans le golfe de Thaïlande, deux pour PTTEP et un pour Chevron. Alors que ces trois blocs avaient déjà été partiellement explorés plusieurs années auparavant, leur nouvelle mise aux enchères avait été retardée de plusieurs années en raison tant des tensions politiques qu’économiques (crise de 2008 ; épisodes d’instabilité politique en 2009-10 et 2014-16). Ces blocs nécessiteront d’importants investissements (~50 M USD) afin de les transformer en sites de production pétrolière, l’ambition étant de débuter les premières productions d’ici 5 ans. PTTEP est depuis deux ans très engagé dans la sécurisation des sources d’approvisionnement énergétique de la Thaïlande, en intensifiant notamment la production locale (reprise de l’exploitation des champs gaziers d’Erawan à Chevron et de Bongkot au français TotalEnergies, tous deux situés dans le Golfe de Thaïlande et représentant une capacité de production combinée d’environ 1500 M de mètre cube par jour, soit 60% de l’offre de gaz domestique).</p>
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<p>Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Diminution du déficit budgétaire à 7,3% du PIB en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le déficit budgétaire du gouvernement national philippin a atteint 29 Mds USD (1 600 Mds PHP) en 2022, soit 7,3% du PIB. En 2021, il s’élevait à <a name="_Hlk129354377"></a>30,8 Mds USD (1 700 Mds PHP), soit 8,7% du PIB. Il rentre ainsi dans les objectifs annuels du gouvernement, qui visait un déficit inférieur à 30,8 Mds USD (1 700 Mds PHP) et à 7,58% du PIB. Ce résultat est permis par une nette croissance des recettes de 18,0% (63,4 Mds USD contre 53,6 Mds USD en 2021), supérieure à l'augmentation des dépenses publiques, qui atteint 10,4% (94,2 Mds USD contre 85,1 Mds USD en 2021) pour l’année 2022. En déduisant les paiements d'intérêts des dépenses, le gouvernement a enregistré un déficit primaire de 19,9 Mds USD (1 100 Mds PHP) pour 2022, soit une baisse de 10,4% par rapport au déficit primaire de 2021 (21,7 Mds USD, soit 1 200 Mds PHP) et 2,3% en dessous de l’objectif fixé par le gouvernement. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un contrat de 1,9 Md USD remporté par Alstom et Colas Rail sur le projet de ligne ferroviaire Nord-Sud dans la région de Manille</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 3 mars 2023, un consortium mené par Alstom avec Colas Rail a signé un contrat de sous-traitance d’une valeur de 1,9 Md USD (1,8 Md EUR) avec Mitsubishi Corporation lors d’une cérémonie à la Résidence de France à Manille, en présence de l'ambassadeur Michèle Boccoz. L'entreprise japonaise est soumissionnaire de l'offre principale retenue par le ministère des Transports philippin (DOTr) pour le projet d’extension du North South Commuter Railway (NSCR-EX) de la région de Manille. Le lot remporté, lot électromécanique (NS 01 E&M), constitue le plus important de l’ensemble du projet d’extension du NSCR. Le mégaprojet NSCR-EX prévoit de relier la ville de Clark, au Nord de Manille, jusqu’à la ville de Calamba, au Sud de Manille. Il est financé par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et la Banque asiatique de développement pour le génie civil. Il s’agit du plus gros contrat jamais remporté par des entreprises françaises dans le secteur des transports aux Philippines. C’est également le premier déploiement d’un système de signalisation aux normes européennes (ETCS) niveau 2 en Asie du Sud-Est. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le travail des enfants en augmentation en 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le dernier rapport Working Children Situation publié par l’Autorité Philippine des Statistiques souligne une augmentation du travail des enfants pour l’année 2021 (935 000 enfants concernés, contre 597 000 en 2020 et 640 000 en 2019). Le travail des enfants comprend, pour les enfants âgés de 15 à 17 ans, les travaux jugés dangereux ou effectués pendant de longues heures et/ou la nuit, et pour les enfants de moins de 15 ans, le travail effectué en dehors des heures autorisées. Sur ces 935 000 enfants, 67% étaient des garçons, et 64,7% avaient entre 15 et 17 ans. Environ 61,9% des enfants travaillaient dans le secteur agricole, contre 31,9% dans le secteur des services et 6,1% dans le secteur industriel.</p>
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<p>Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Reprise active des lignes aériennes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">China Eastern Airlines a repris le 3 mars des vols directs entre Shanghai et Siem Reap. La compagnie aérienne va exploiter trois vols hebdomadaires – les mardi, vendredi et dimanche. Cambodia Airways prévoit également de lancer un vol direct entre Phnom-Penh et Pékin à partir du 27 mars, pour répondre à une augmentation de la demande de voyages entre les deux destinations. De son côté, Qatar Airways prévoit de reprendre ses vols directs avec le Cambodge en octobre prochain, après plus de 3 années d’interruption en raison de la pandémie de Covid-19. Pour le secteur touristique, les nouvelles lignes aériennes sont une nouvelle rassurante qui s’inscrit pleinement dans le cadre de la relance du tourisme. Cette année, le Cambodge prévoir d’accueillir environ quatre millions de touristes internationaux, dont 800 000 à un million de voyageurs chinois. Pour autant, les touristes – y compris chinois – ne reviennent pour l’instant que progressivement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau barrage de 80 MW à Pursat</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après un retard lié à la crise sanitaire, la construction du 8<sup>ème</sup> barrage hydroélectrique du pays, situé dans la province de Pursat, devrait bientôt démarrer. D’une capacité de 80 MW, le barrage de Stung Pursat I est un investissement de la société sud-coréenne SPHP (Cambodia) Co Ltd d’un montant de 230 M USD. Les travaux devraient être achevés en 2026, avec un PPA de 0,07 USD/kWh. Ce projet accroîtra la capacité de production d’énergie propre afin de répondre à la demande croissante d’électricité, qui devrait atteindre 36 TWh en 2030 (pour 6 GW installés). Aujourd’hui, l’hydraulique reste la première source d’électricité du pays. En 2022, le bouquet énergétique du Cambodge comprenait 36% d’hydroélectricité, 24% de charbon, 33% d’importation – dont environ un peu plus de la moitié d’hydroélectricité du Laos –, 4% de solaire PV et 3% d’autres sources. Dans ce contexte, le Cambodge a pris des engagements de décarboner son énergie (plus de nouvelle centrale au charbon autorisée mais 4 GW sont déjà programmés, plus de nouvelle centrale hydroélectrique sur le Mékong et objectif de neutralité carbone en 2050).</p>
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<p>Laos</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation, encore et toujours…</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les prix semblent atteindre un point haut, mais l’inflation continue de progresser. Elle s’établit à 41,3% en février. Malgré leurs efforts, les autorités laotiennes ne parviennent à contrôler cette hausse des prix qui est à un nouveau point haut en 23 ans. La dépréciation du kip face à la devise des principaux partenaires commerciaux du Laos et au dollar ainsi que les prix élevés de l’énergie – même si les cours du pétrole ont reculé de près de 30% depuis leur point haut de mai 2022 – sont donnés comme explication par Vientiane. Cette hausse des prix affecte particulièrement les produits alimentaires (+49,3%), les transports (+47,4%), les frais de santé (+42,4%) et, dans une moindre mesure, l’hôtellerie-restauration (+36,2 %). Dans ce contexte, la Banque asiatique de développement (Asian Economic Integration Report 2023) recommande un resserrement plus marqué de la politique monétaire. La hausse des taux américains laissera peu de choix au Laos, malgré les risques qu’une hausse des taux pose pour la croissance.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Après la pluie, le vent !</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lancé dès 2011, le projet Monsoon Wind Power est une ferme éolienne, qui sera construite dans la province de Sékong (sud du pays, limitrophe de la province vietnamienne de Quand Nam). D’un budget de 692 M USD, son financement est soutenu par la Banque asiatique d’investissement, la Banque de financement des infrastructures asiatique (AIIB) et la JICA entre autres. L’installation aura une capacité installée de 600 MW pour 133 éoliennes et 1 000 Ha d’emprise (une seconde phase du projet de 1 GW est également envisagée). Ce premier projet éolien du Laos sera le plus important d’Asie du Sud-Est et le premier transnational. De fait, son électricité sera exportée en totalité au Vietnam, via une ligne de 66 km à 500 kV dans le cadre d’un contrat de fourniture d’électricité signé par Electricité du Vietnam pour 25 ans. Son promoteur principal est Electrons Siam Limited (Thaïlande). Le Laos poursuit dans la production et l’exportation d’énergie décarbonée. Paradoxalement, cela conduit le pays à continuer de produire une partie de l’énergie qu’il consomme à partir de charbon.</p>
<blockquote>
<p>Birmanie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Désinvestissement singapourien dans un projet hôtelier </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe singapourien Keppel Land a annoncé se retirer de Birmanie et céder à la société indienne Spring Blossom Ventures 100% de ses parts dans Greenfield Development et Straits Greenfield, un constructeur et opérateurs d’hôtels en Birmanie. La transaction, d’un montant de 55,7 M USD (75,5 M SGD), devrait être finalisée dans le courant du premier semestre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Energies renouvelables </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l’électricité a signé un protocole d’accord avec 3 entreprises, Primus Advanced Technologies Limited (entreprise locale), Asia Ecoenergy Development Limited (société basée à Hong Kong) et Yunnan Machinery and Equipment Import-Export (société chinoise) pour 3 projets éoliens à Ann, Gwa et Thandwe dans l’Etat Rakhine, sur la côte ouest du pays. Il s’agit des premiers projets éoliens en Birmanie avec une capacité de production prévue d’ici 2025, de 150 MW à Ann, 100 MW à Gwa et 110 MW à Thandwe.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/7828c571-b870-4352-88bd-d1d1f1174c62/images/f0a407a4-1b1e-4af8-93c1-46981cd17af4" alt="f" /></p>aaf5b07d-1179-44b4-b67f-4592633df890Brèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°480a2023-02-24T00:00:00+01:00<ul>
<li>Actualité régionale : Le montant mobilisé sur le marché des titres publics en hausse plus de 25% en g.a. en janvier 2023</li>
<li>Bénin : Inflation à +1,3% en g.a. en janvier 2023</li>
<li>Burkina Faso : Augmentation des prix des boissons et cigarettes pour soutenir l’effort de guerre</li>
<li>Cap-Vert : Inflation à +15,5% en g.a. en janvier 2023</li>
<li>Côte d'Ivoire : Accord avec la France pour une assistance technique dans le domaine fiscal</li>
<li>Gambie : Près de 8 M EUR pour la construction de routes dans le cadre du projet GIRAV</li>
<li>Guinée : Lancement des travaux de construction de la route minière d'AMC</li>
<li>Guinée-Bissau : Croissance à 4,5% en 2023 selon la Banque mondiale</li>
<li>Mauritanie : Aura Energy annonce une hausse des ressources d'uranium du projet Tiris de plus de 50%</li>
<li>Niger : Le Président de la République en visite à Bruxelles</li>
<li>Sénégal : Des investissements à près de 2,5 Mds EUR dans le cadre de la stratégie nationale de souveraineté alimentaire</li>
<li>Sierra Leone : Inflation à +38,5% en g.a. en janvier 2023</li>
<li>Togo : Plus de 60 M EUR de la Banque mondiale pour favoriser l’électrification rurale</li>
</ul>6b1a03dd-e347-445b-bd87-7f47254c49c8Flash Conjoncture Pays avancés - Le PIB japonais augmente au 4e trimestre 2022Flash Conjoncture Pays avancés - Le PIB japonais augmente au 4e trimestre 20222023-02-20T00:00:00+01:00<p>Au 4<sup>e</sup> trimestre 2022, l’activité ralentit en <strong>zone euro </strong>à +0,1 % (après +0,3 %) et rebondit au <strong>Japon</strong> (+0,2 % après −0,3 %). Le déficit <strong>commercial de la zone euro se réduit</strong> en décembre (−8,8 Md€, après −11,6 Md€ en novembre), alors que celui de l’Italie augmente légèrement (−0,5 Md€ après −0,1 Md€). La production industrielle en zone euro se contracte nettement en décembre (−1,1 % après +1,4 %). En <strong>Espagne</strong>, l’inflation (au sens de l’IPCH) de janvier est révisée à la hausse de +0,1 pt, à +5,9 % (après +5,5 % en décembre).</p>
<p><strong>Aux États-Unis, </strong>la production industrielle stagne en janvier (+0,0 % après −1,0 %) alors que les ventes au détail rebondissent (+3,0 % après −1,1 %). L’inflation reflue légèrement en janvier aux États-Unis (+6,4 %, après +6,5 %) et plus fortement au <strong>Royaume-Uni</strong> (+10,1 % après +10,5 %). En janvier, les mises en chantier outre-Atlantique continuent de reculer (−4,5 % après −3,4 %). En décembre, le taux de chômage britannique reste stable à 3,7 %.</p>
<p>Au <strong>Japon</strong>, le déficit commercial reste quasi-stable en janvier (−1821 Md¥ après −1820 Md¥). En décembre, la seconde estimation de l’indice de production industrielle ressort à +0,0 % (après +0,7 %).</p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" src="/Articles/6b1a03dd-e347-445b-bd87-7f47254c49c8/images/678ba57c-005f-4d1c-9a6a-d59f152403f5" alt="Indicateurs" /></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/6b1a03dd-e347-445b-bd87-7f47254c49c8/images/920a590e-6177-42ab-94fb-192faef54432" alt="Japon : PIB" /></p>a7fc39cd-d0d2-496b-bc26-32ebf94eb67dBrèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°479t2023-02-17T00:00:00+01:00<ul>
<li>Zoom sur ... : Le commerce bilatéral entre la France et l’UEMOA en 2022</li>
<li>Actualité régionale : La croissance de l'UEMOA estimée à 5,1% en 2022 selon le FMI</li>
<li>Bénin : Près de 150 M EUR sur 4 ans pour conforter le programme de filets sociaux</li>
<li>Burkina Faso : L'or représente 75% des exportations en 2022</li>
<li>Cap-Vert : Annonce du salon international des entreprises capverdiennes de la diaspora</li>
<li>Côte d'Ivoire : Inflation à +4,8% en g.a. en janvier 2023</li>
<li>Guinée : La production industrielle en hausse de 11% en g.a. au 3<sup>ème</sup> trimestre 2022</li>
<li>Libéria : Signature d'un accord de facilitation du commerce entre les douanes et DHL</li>
<li>Mali : Ratification par le gouvernement d’un accord de prêt de 256 M EUR avec la BM</li>
<li>Mauritanie : Shell obtient le contrat d’exploration-production du bloc C2</li>
<li>Niger : Lancement officiel des activités du Fonds national d'appui aux PME/PMI</li>
<li>Sénégal : Situation globalement satisfaisante du secteur bancaire selon la BCEAO</li>
<li>Togo : Nouvel accord de coopération avec les Nations Unies sur la période 2023-2026</li>
</ul>05d79b08-5667-4276-993d-c917c0642a67Flash Conjoncture Pays avancés - Zone euro : une activité en hausse au 4e trimestreFlash Conjoncture Pays avancés - Zone euro : une activité en hausse au 4e trimestre2023-02-06T00:00:00+01:00<p>Le PIB progresse au 4<sup>e</sup> trimestre 2022 (1<sup>e</sup> estimation) en <strong>zone euro </strong>(+0,1 % après +0,3 %), mais recule en <strong>Allemagne</strong> (−0,2 % après +0,5 %) et en <strong>Italie</strong> (−0,1 % après +0,5 %). En janvier, l’inflation harmonisée (estimation <em>flash</em>) reflue en <strong>zone euro</strong> (+8,5 % après +9,2 %) et en <strong>Italie</strong> (+10,9 % après +12,3 %), mais rebondit en <strong>Espagne</strong> (+5,8 % après +5,5 %). Les ventes au détail diminuent en décembre en <strong>Espagne</strong> (−1,7 % après +3,2 %) et plus intensément en <strong>Allemagne</strong> (−5,3 % après +1,9 %). Outre-Rhin, la balance commerciale se dégrade en décembre (+10,0 Md€ après +10,9 Md€). En zone euro, l’ESI composite de la Commission européenne augmente en janvier à 99,9 après 97,1.</p>
<p>L’indice des directeurs d’achat définitif (PMI) augmente en janvier mais reste en zone de contraction dans le secteur manufacturier en<strong> zone euro</strong> (48,8 après 47,8) ainsi qu’au<strong> Royaume-Uni </strong>(47,0 après 45,3), en<strong> Allemagne</strong> (47,3 après 47,1) et en <strong>Espagne</strong> (48,4 après 46,4). Il repasse en revanche en zone d’expansion en <strong>Italie</strong> (50,4 après 48,5). Le PMI services repasse également en zone d’expansion en <strong>zone euro</strong> (50,8 après 49,8), en<strong> Allemagne </strong>(50,7 après 49,2) et en <strong>Italie</strong> (51,2 après 49,9). Il poursuit sa hausse en <strong>Espagne</strong> (52,7 après 51,6), mais recule à nouveau au <strong>Royaume-Uni </strong>(48,7 après 49,9).</p>
<p>En décembre, le taux de chômage stagne en <strong>zone euro</strong> (à 6,6 %), en <strong>Italie</strong> (à 7,8 %), en <strong>Allemagne</strong> (à 3,0 %) et au <strong>Japon</strong> (à 2,5 %). Au <strong>Japon</strong>, la 1<sup>e</sup> estimation de la production industrielle (IPI) indique un recul en décembre (–0,4 % après +0,7 %).</p>
<p>Aux <strong>États-Unis</strong>, l’ISM manufacturier diminue (47,4 après 48,4), tandis que l’ISM services augmente (55,2 après 49,2). En janvier, le taux de chômage recule à 3,4 % (après 3,5 %), ainsi que l’indice de confiance des ménages à 107,1 (après 109,0). En décembre, les dépenses de construction résidentielle et non résidentielle diminuent (−0,3 % après −0,6 %, et −0,5 % après +1,5 % respectivement). En novembre, les prix immobiliers reculent de −0,1 % (après +0,0 %) d’après l’indice FHFA, et de −0,5 % (après −0,5 %) d’après l’indice S&P 20.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/05d79b08-5667-4276-993d-c917c0642a67/images/93050794-fc29-4afc-9407-64599c39ba79" alt="Indicateurs" /></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/05d79b08-5667-4276-993d-c917c0642a67/images/e5e0b794-ebf1-4d95-87f8-8dfd3fc9f237" alt="Activité dans les principaux pays de la zone euro" width="474" height="316" /></p>49dd2736-e562-4485-868c-8ba010edf799Brèves de l'ASEAN semaine 5 (2023)FAITS SAILLANTS : Indonésie : perte de 14 places au classement annuel de l’indice de perception de la corruption | Thaïlande/Vietnam : baisse de la production industrielle, respectivement en décembre et janvier | Birmanie : prévision de croissance de seulement 3% en 2023 selon la Banque mondiale2023-02-03T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="a" src="/Articles/49dd2736-e562-4485-868c-8ba010edf799/images/73414e27-74ad-4fb0-9ff9-1a789aaa24dc" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="z" src="/Articles/49dd2736-e562-4485-868c-8ba010edf799/images/8402e9a2-fb49-49fd-813f-25b6d37c126e" alt="z" /></p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Région </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>FMI : croissance élevée en 2022 mais un ralentissement anticipé en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 31 janvier, le FMI a mis à jour une partie de ses prévisions de croissance dans le cadre de son World Economic Outlook (WEO). L’institution internationale table désormais sur une croissance légèrement plus élevée dans le monde en 2023 (+2,9%, +0,2 points par rapport à octobre 2022) avant un rebond en 2024 à +3,1% (-0,1 pt). Une récession ne fait donc plus partie des scénarios envisagés. Pour l’ASEAN-5 (IDN, THA, MYS, SGP, PHP), le FMI revoit à la baisse la prévision de croissance cette année (+4,3%, -0,2 pts) ainsi qu’en 2024 (+4,7%, -0,2 pts), en raison d’une croissance plus élevée qu’anticipée en 2022 (+5,2%, + 0,3pts) et des effets des politiques de resserrement monétaire. Par pays, le FMI maintient sa prévision de croissance en 2023 pour les Philippines (+5,0%), la Malaisie (+4,4%) et la Thaïlande (+3,7%) mais révise à la baisse celles de l’Indonésie (+4,8%, -0,2 pts) et de Singapour (+1,5%, -0,8 pts). Le FMI s’attend à des impacts positifs de la réouverture de la Chine sur l’économie mondiale ainsi que régionale - la Chine étant le 1<sup>er</sup> partenaire commercial de la région.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="V" src="/Articles/49dd2736-e562-4485-868c-8ba010edf799/images/d62af4e6-57cd-4f13-bc00-af79d01cd486" alt="V" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Indice PMI à son plus haut niveau depuis trois mois en janvier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI manufacturier, reflétant le niveau de confiance des entreprises dans le secteur de l’industrie, s’est établi à 51,0 pour l’ASEAN, après 50,3 en décembre dernier. La croissance du secteur manufacturier s’est accélérée avec la légère hausse des niveaux de production et le rebond des nouvelles commandes après deux mois de contraction. Dans la région, seuls la Thaïlande (54,5), les Philippines (53,5), Singapour (51,6) et l’Indonésie (51,3) ont observé une expansion de l’activité manufacturière. Fait notable, les fabricants thaïlandais ont enregistré la plus forte croissance de la région, pour la première fois en 17 mois. Les Philippines ont également observé une croissance solide, avec un indice PMI au plus haut depuis 7 mois. L’activité manufacturière s’est contractée en Birmanie (49,6), au Vietnam (47,4) pour le 3<sup>ème</sup> mois consécutif, en Malaisie (46,7, un plus bas depuis 17 mois) pour le 4<sup>ème</sup> mois consécutif.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="B" src="/Articles/49dd2736-e562-4485-868c-8ba010edf799/images/033b77e1-155f-4a9f-865e-b8fa40f821e4" alt="B" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Transparency : pas de progrès majeurs en matière de corruption en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après l’indice de perception de la corruption (IPC) 2022 établi par Transparency International, les niveaux de corruption ont stagné pour la 4<sup>ème</sup> année consécutive en Asie-Pacifique, la moyenne se maintenant à 45 sur 100 et plus de 70% des pays ayant un score inférieur à 50. Dans l’ASEAN, Singapour est toujours perçu comme le pays le moins corrompu de la zone, avec un score de 83, hissant la cité-Etat à la 5<sup>ème</sup> place du classement mondial (le plus bas en 5 ans). L’ONG souligne la détérioration de l’indice de corruption en Malaisie ces dernières années. Le pays se situe à la 61<sup>ème</sup> place avec un score de 47. Il est suivi du Timor Leste et du Vietnam à la 77<sup>ème</sup> avec un score de 42. La Thaïlande (36) est 101<sup>ème</sup>, l’Indonésie (34) 110<sup>ème</sup>, les Philippines (33) 116<sup>ème</sup> et le Laos (31) 126<sup>ème</sup>. Le Cambodge (24) et la Birmanie (23) figurent au bas du classement, à la 150<sup>ème</sup> et 157<sup>ème</sup> places. Pour l’Indonésie, après une amélioration constante jusqu’en 2019, la baisse est significative : désormais, le niveau a régressé à celui de 2014, période antérieure au mandat du Président Jokowi. Cela illustre que la réponse aux pratiques de corruption est encore lente et s’aggrave en raison du manque de soutien factuel des parties prenantes. Le pays se classe dorénavant 110<sup>ème</sup> entre le Brésil et le Lesotho, en recul de 14 places.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Y" src="/Articles/49dd2736-e562-4485-868c-8ba010edf799/images/e6e8a870-2a72-4ce1-b707-f207326caa43" alt="Y" /></p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Décélération de l’inflation en janvier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation a légèrement décéléré à 5,28% en ga en janvier (contre 5,51% en décembre). Ce niveau élevé s’explique notamment par le prix des transports (13,91% en ga) – bien qu’en baisse par rapport au sommet de 15,3% atteint en décembre. Mais l’inflation de base, qui exclut les prix administrés (en hausse de 12,28% en ga) et les prix de certains produits alimentaires (+5,71%), reste élevée. Elle décélère à 3,27% en ga janvier, contre 3,36% en décembre mais reste supérieure à la moyenne annuelle de 2022 (2,76%). Pour 2023, l’OCDE prévoit une inflation de retour dans la fourchette cible (2%-4%), à 3,9%, contrairement à la Banque mondiale (4,5%) et la Banque Asiatique de développement (5%). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sri Mulyani, possible candidate au poste de gouverneur de la Banque centrale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la loi « Développement et renforcement du secteur financier » récemment votée sur le secteur financier, le Président Joko Widodo doit proposer à la Chambre des représentants (DPR), d’ici la fin du mois de février, au moins un candidat pour le poste de gouverneur de Bank Indonesia. Le mandat de cinq ans du gouverneur Perry Warjiyo (qui peut exercer un second mandat) prendra fin en mai 2023. Ensuite l’assemblée nationale se prononcera d’ici avril. Selon la presse économique indonésienne, le président Jokowi envisagerait de proposer le nom de la Ministre des Finances, Sri Mulyani.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Consultation sur le développement de la roupie digitale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque centrale souhaite lancer une version numérique de la monnaie nationale : une CBDC (Central Bank Digital Currency). Les objectifs de développement de cette « roupie digitale » sont résumés dans le Livre blanc (« Garuda project »), publié le 30/11/22. On peut notamment citer l’ambition d’améliorer l’inclusion financière. Et le 31 janvier, Bank Indonesia a publié un document consultatif concernant le plan de développement de la roupie digitale. Ce document vise à entamer des discussions publiques autour de la conception de la roupie digitale, afin de permettre au public d’y contribuer. La publication se concentre sur la phase 1 du projet de développement, et chaque étape fonctionnera sur cette séquence, avec une consultation suivie d’une expérimentation, d’un prototypage puis d’un examen.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Expansion du marché obligataire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2022, les émissions d'obligations de sociétés ont culminé à 37 Mds USD, principalement en raison de la contribution du secteur financier et du transport et du stockage qui représentent tous les deux 60,8% des émissions totales. Quant aux émissions d'obligations souveraines Malaysian Government Securities (MGS) et Government Investment Issues (GII), leur montant a atteint en 2022 son niveau le plus élevé jamais enregistré (41 Mds USD contre 39 Mds USD en 2021). L’année a néanmoins été marquée par des sorties nettes de capitaux étrangers (-2,3 Mds USD), pour la première fois depuis 2018, en raison de la liquidation du marché. Pour 2023, l’agence de notation malaisienne RAM prévoit un montant total d’émissions obligataires de société compris entre 29 et 31 Mds USD, en raison notamment des besoins en financement d’infrastructures et des programmes d’augmentation de capital des institutions financières, ainsi qu’un montant d’émissions souveraines entre 41 et 43 Mds USD pour couvrir les besoins de financement du déficit public et de refinancement de la dette arrivant à échéance en 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation record en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2022, le taux moyen d’inflation s’établit à 3,3% (2,5% en 2021, g.a.), son niveau le plus haut depuis 2016, mais avec un ralentissement au 4<sup>ème</sup> trimestre (3,8% en décembre après un pic à 4,7% en août). L’inflation sous-jacente, en hausse quasi constante depuis le début de l’année, atteint 3,0% (contre 0,7% en 2021) avec une augmentation de prix de 5,8% dans l’alimentaire, 5,6% dans les transports, 5,0% dans la restauration-hôtellerie et 1,4% pour le logement (hors prix administrés de l’eau et de l’énergie).</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement du Partenariat numérique UE-Singapour</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le comissaire européen chargé du Marché intérieur, Thierry Breton, et le ministre singapourien chargé du Commerce et de l’Industrie, S Iswaran, ont signé mercredi un nouveau partenariat numérique entre l’Union européenne et Singapour. Ce partenariat vient renforcer la coopération des parties autour des technologies numériques, dans des domaines stratégiques tels que la recherche en matière d’intelligence artificielle (IA), les semi-conducteurs, la fiabilité des flux de données, la cybersécurité et la confiance numérique, la facilitation du commerce en ligne, l’amélioration des compétences professionnelles et la transformation numérique des entreprises et des services publics. Cette année, les parties travailleront en priorité sur des approches communes en matière d’identification électronique et de gouvernance de l’IA, ainsi que sur des projets facilitant le commerce en ligne et la transformation numérique des PME.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Transports : reprise du trafic à des niveaux proches de ceux pré-Covid</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’aéroport de Changi a accueilli 32,2 millions de voyageurs en 2022, dont 4,6 millions en décembre (atteignant 72% du trafic observé avant la pandémie), principalement originaires de l’Australie, de la Malaisie, de l’Indonésie, de l’Inde et de la Thaïlande. 219 000 vols ont été enregistrés sur l’année, contre 382 000 en 2019. Le trafic dans les transports publics de la cité-Etat (bus, trains, métros) s’est également rétabli à 83% des niveaux d’avant Covid en 2022, avec 6,39 millions de trajets.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Progression du marché de l’emploi en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après le ministère du Travail, le marché de l’emploi à Singapour a progressé en 2022 (+231 700 emplois), dépassant de 3% son niveau d’avant la pandémie. L’amélioration est surtout due à l’évolution de l’emploi des non-résidents, qui a augmenté depuis avril avec la réouverture complète des frontières et la forte demande de main d’œuvre étrangère dans le secteur de la construction. L’emploi des résidents a également progressé en 2022, à un rythme plus lent que l’année précédente toutefois. Le taux de chômage est resté faible (2%), en-dessous des niveaux observés avant le Covid. Le nombre de licenciements a augmenté au T4 2022 (3 000 contre entre 800 à 1 300 les trimestres précédents), dans les secteurs de l’électronique, des technologies de l’information et du commerce de gros notamment, mais reste comparable aux chiffres de 2019.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Diminution de la production industrielle au mois de janvier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En raison des fêtes du Nouvel An lunaire, qui tombait en janvier cette année au lieu de février en 2022, la production industrielle en janvier s’est fortement repliée (-8% en g.a). L’inflation est repartie à la hausse par rapport à décembre (+0,5%) pour atteindre +4,9% au mois de janvier en g.a.. Les échanges commerciaux du Vietnam se sont élevés à 46,6 Mds USD (-25% en g.a) sur la même période. Le Vietnam enregistre un excédent commercial de 3,6 Mds USD avec 25,1 Mds USD d’exportations (-21,3% en g.a) et 21,5 Mds USD d’importations (-28,9% en g.a). Alors que les exportations vers les États-Unis, l’UE et l’ASEAN ont diminué respectivement de 24,5%, 32,7% et 13,4%, celles vers la Chine ont fortement augmenté en raison de la fin de la politique zéro-covid en Chine (+19,1%). Le total des entrées d’IDE au Vietnam a atteint 1,7 Md USD en janvier, soit une baisse de 19,8% en g.a. Les IDE décaissés en janvier étaient de 1,4 Md USD, soit une baisse de 16,3% en g.a.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Regain du tourisme en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2022, les touristes internationaux reviennent progressivement, le Vietnam ayant reçu approximativement 3,5 millions de visiteurs étrangers, soit 70% de l’objectif fixé (Administration nationale du tourisme). Le tourisme national a, lui, véritablement explosé, attirant 101,3 millions de voyageurs vietnamiens, contre un objectif annuel de 60 millions de personnes et outrepassant même les chiffres prépandémie (85 millions en 2019). Les recettes touristiques de l’année 2022 ont atteint environ 495 000 Mds VND (21 Mds USD), soit 23% de plus que prévu par le plan annuel et 66% par rapport à 2019. Le Vietnam a été nommé par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) comme l’un des pays ayant des politiques de tourisme post-Covid les plus ouvertes du monde.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pénuries et augmentation du prix de l’essence</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En réponse à une forte hausse du cours du pétrole au niveau mondial, ce lundi le prix de l'essence RON95 a augmenté de 990 VND pour atteindre 23 140 VND (0,99 USD) par litre, le prix de l'E5 RON 92 a augmenté de 970 VND atteignant 22 320 VND et le prix du diesel de 890 VND pour atteindre 22 520 VND (0,96 USD) par litre, selon une décision du ministère des Finances et le ministère de l’Industrie et du Commerce. Plusieurs stations essence ont dû fermer à Hanoi et à Hai Phong pour cause de pénuries.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Soutien des États-Unis au Vietnam au renforcement des droits syndicaux et la fin du recours au travail forcé au Xinjiang</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Vietnam travaille avec les Etats-Unis pour finaliser un décret sur la légalisation d’organisations de travail alternatives à l’unique syndicat national, dont l’adoption est prévue dans le cadre de la participation du Vietnam au CPTPP, comme c’est le cas dans l’EVFTA. Les États-Unis multiplient également les avertissements concernant le recours par les entreprises au travail forcé dans le Xinjiang, qui fournit des matières premières pour une grande partie de la chaîne d'approvisionnement du Vietnam. Depuis l'entrée en vigueur de la loi sur le travail forcé, les États-Unis ont commencé à contrôler et à bloquer les importations en provenance du Xinjiang, celles intégrant des produits en provenance de cette région, ou encore transitant par des pays tiers, notamment pour les textiles, les vêtements, les tomates et la silice, qui est utilisée dans les panneaux solaires.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de l’indice de production manufacturière au mois de décembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En décembre 2022, l’indice de production manufacturière a diminué de 8,2% à 93,98 points, soit son niveau le plus bas depuis 28 mois. Cette contraction reflète notamment celle des exportations thaïlandaises, en particulier vis-à-vis de ses principaux marchés, les Etats-Unis, l’UE, la Chine et le Japon. Pour mémoire, sur la même période, les exportations ont décru de 14,6% g.a, diminution touchant aussi bien les produits agroalimentaires (-11,2%) que manufacturés (-15,7%). Selon la Bank of Thailand, le ralentissement des exportations constitue l’un des principaux risques économiques pesant sur la croissance thaïlandaise en 2023 dans un contexte de ralentissement attendu de l’économie mondiale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des salaires des travailleurs qualifiés</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le cabinet des Ministres vient d’approuver une augmentation de salaires pour les travailleurs qualifiés thaïlandais de 17 professions dans les secteurs de l’ingénierie (notamment dans le domaine des robots industriels) et des services, le nouveau salaire atteignant entre 14 à 22 USD par jour. Cette décision vise à maintenir et à attirer la force de travail qualifiée dont a besoin l’industrie thaïlandaise pour assurer sa montée en gamme alors que le déficit de personnel technique formé et plus globalement le faible niveau de qualité de sa main d’œuvre constituent l’une des principales contraintes structurelles de l’économie. Cette hausse, qui s’inscrit dans la continuité de l’augmentation salariale adoptée par le gouvernement en 2022 (accroissement de +5,0% en moyenne du salaire minimum journalier en septembre), permettra également de stimuler la consommation privée et la croissance.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>FMI : maintien de la prévision de croissance à 5% pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Malgré une dégradation des prévisions de croissance pour la région ASEAN, le Fond Monétaire International maintient sa prévision d’un ralentissement de la croissance philippine à 5% pour l’année 2023, après une croissance record de 7,6% en 2022. Le représentant du FMI aux Philippines, M. Ragnar Gudmundsson, explique ces projections par le resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale des Philippines, conjugué à la guerre en Ukraine et au ralentissement de l’économie mondiale. Les prévisions du FMI sont inférieures à l’objectif de croissance de 6-7% fixé par le gouvernement Philippin pour l’année 2023. Pour 2024, le FMI prévoit une croissance de 6%, à condition que le gouvernement accélère ses réformes structurelles, notamment dans les domaines des infrastructures, de l’éducation, des schémas de protection sociale et de la numérisation de l’économie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation de 13,4% g.a des prêts bancaires en décembre 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la Banque centrale des Philippines (BSP), l'encours des prêts des banques universelles et commerciales, net des placements de prise en pension (PRR) auprès de la BSP, a augmenté de 13,4% en glissement annuel en décembre, soit un léger ralentissement par rapport au taux de croissance de 13,9% en novembre. L'encours des prêts aux résidents, nets des PRR, a augmenté de 13,2% (en décembre, g.a). L'encours des prêts à la production a augmenté de 12,1% en lien avec la croissance du crédit dans des secteurs clés tels que l'immobilier (13,1%), l'industrie manufacturière (14,9%), la production et la distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné (14,4%), le commerce de gros et de détail et la réparation d'automobiles et de motocycles (12,7%) et l'information et la communication (21,6%). Selon la BSP, la croissance soutenue de l'activité de crédit et l'abondance des liquidités devraient continuer à soutenir la reprise de l'activité économique et de la demande intérieure en 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Adoption du Philippine Development Plan 2023-2028</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le président Marcos Jr a signé un « Executive Order » adoptant le Philippine Development Plan 2023-2028. Le plan, dans un objectif de revitalisation de l’économie, introduit six stratégies transversales à appliquer à l’ensemble des secteurs au cours du mandat présidentiel : (i) numérisation, (ii) tertiarisation, (iii) dynamisation de l’écosystème d’innovation, (iv) renforcement de la connectivité, (v) collaboration accrue entre les administrations locales et nationales, et (vi) mise en place de partenariats avec le secteur privé. Sont notamment évoquées, comme motivations primordiales à la revitalisation économique, le maintien du taux de chômage dans une fourchette de 4% à 5%, la stabilisation de l'inflation globale entre 2,5% et 4,5% pour l’année 2023 (en particulier pour les denrées alimentaires) et entre 2% et 4% de 2024 à 2028, et la réduction de l’incidence de la pauvreté de 18,1% en 2021 (soit environ 20 millions de Philippins) à 16,2% en 2023 puis entre 8% et 9% en 2028. La modernisation de l'agriculture et de l'agroalimentaire figure en tête de liste des stratégies de transformation, afin d'accroître la productivité globale, de faire progresser les produits philippins dans la chaîne de valeur et de garantir la sécurité alimentaire du pays.</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Liaison maritime Bassac - Kep</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Travaux publics et des Transports a annoncé que l’étude sur l’impact environnemental du projet d’une liaison entre le fleuve Bassac à Phnom Penh et la mer dans la province de Kep a été achevée. Les résultats montrent que les travaux n’entraineraient pas d'effets négatifs importants. Le projet de système de navigation et de logistique sur le fleuve Bassac permettra un transport fluvial de passagers et de marchandises plus fluide, plus rapide et moins coûteux. Il faut dire que les importations par voie navigable à destination du Cambodge, notamment celles en provenance de Chine, passent le plus souvent par les ports vietnamiens de Cat Lai et de Cai Mep avant d’être acheminées au Cambodge, ce qui est parfois un facteur de complications administratives et de dépendance à l’égard du grand voisin. Une liaison fluviale entre Phnom Penh et les provinces de Kep ou de Kampot via le fleuve Bassac permettrait au pays d’exporter et importer des marchandises directement et de ne pas ajouter les complexités administratives vietnamiennes aux cambodgiennes !</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Promotion de la filière de noix de cajou</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le projet de politique nationale sur la noix de cajou 2022-2027 a été approuvé le 13 janvier 2023 en conseil des ministres. Cette politique a fixé trois objectifs principaux : améliorer la capacité de production avec une qualité compétitive ; promouvoir la commercialisation afin d’augmenter la valeur ajoutée de la récolte et de la transformation de noix de cajou de 25% d’ici 2027 ; et stimuler les exportations par la diversification des marchés. Selon le rapport de l'Association cambodgienne de la noix de cajou, le Cambodge a exporté 670 000 t de noix de cajou brutes pour une valeur de 1,07 Md USD en 2022, en baisse de 35%. Le Vietnam demeure le plus gros marché de débouché, avec 660 000 t, mais en baisse de 37%. Les noix de cajou sont toutefois exportées sans aucune transformation, ce qui représente un manque-à-gagner potentiel de millions de dollars pour le Cambodge. En moyenne, moins de 10% de la production agricole subit une transformation au Cambodge, et encore s’agit-il bien souvent – comme dans le cas du décorticage du riz – de transformations légères.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers une prochaine sortie du Cambodge de la liste grise du GAFI ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Du 11 au 13 janvier, une mission du GAFI (groupe d’action financière internationale, organisme adossé à l’OCDE chargé de favoriser la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme) a été reçue au Cambodge, chargée d’évaluer le respect par le Royaume des recommandations émises par le groupe Asie-Pacifique du GAFI en 2019. Depuis lors, 11 cycles de travail ont permis au Cambodge de réaliser les réformes recommandées et d’évaluer – par une évaluation mutuelle – les progrès réalisés. Ce processus étant arrivé à son terme, l’IRCG-JG a préparé un rapport soumis au Cambodge le 1<sup>er</sup> février dernier, rapport qui sera soumis à la prochaine réunion plénière du GAFI, qui se tiendra à Paris à partir du 20 février. On peut souhaiter que le travail réalisé par la Banque nationale du Cambodge – et particulièrement son Unité de renseignement financier – ainsi que par plusieurs ministères (Intérieur et Justice en particulier) permettront au pays de sortir de la liste grise.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Soutien continu de la FAO dans le secteur agricole</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Organisation des Nations-unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a signé le 24 janvier dernier 3 accords avec le ministère laotien de l’Agriculture, visant à renforcer l'agriculture et le développement rural au Laos. Ces projets portent sur le renforcement des capacités de planification et de développement du plan directeur de la filière thé, l'intégration de la biodiversité dans les secteurs agricoles et l'assistance technique pour le développement du plan d'action national pour des systèmes alimentaires durables. Le secteur du thé est resté sous-développé, en grande partie en raison de la fragmentation des informations et du manque d'investissement dans les domaines clés des chaînes de valeur du thé et ainsi que de l'absence de planification à long terme.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation de recettes douanières au poste frontière de Boten</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le montant des droits de douane perçus à la frontière avec la Chine à Boten a dépassé 39,35 M USD en 2022, représentant 28,3% de plus que l’objectif initialement fixé. Cette augmentation est attribuée à l’augmentation des importations et des exportations qui traversent la frontière entre le Laos et la Chine, grâce à la mise en service de la voie ferrée en décembre 2021. Actuellement, les trains transportant des marchandises circulent entre le Laos et la Chine 10 fois par jours, contre seulement 3 fois au début. En 2022, plus d’1,28 Mt de marchandises échangées par la Chine et la Thaïlande est passé par le Laos.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Birmanie</strong></p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles sanctions américaines, candiennes, australiennes et britanniques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 1<sup>er</sup> février 2023, pour la date du 2ème anniversaire de coup d’Etat militaire, les Etats Unis ont publié une nouvelle liste de sanctions portant sur la commission électorale de l’Union, 2 entités publiques du secteur minier, et 6 individus (dont le ministre de l’Énergie, 2 dirigeants de MOGE - l’entreprise publique pétro-gazière birmane, des militaires et dirigeants de sociétés privées). Concomitamment, le Royaume Uni a adopté des sanctions contre deux entreprises et deux individus liées au kérosène, tandis que le Canada a annoncé des sanctions additionnelles à l’encontre de 6 individus et une interdiction d’exporter ou de vendre du kérosène à l’armée birmane. L’Australie a annoncé des sanctions à l’encontre de 16 individus (l’ensemble des membres du SAC) et 2 entités économiques militaires (MEC et MEHL).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de 3% anticipée par la Banque mondiale pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le récent rapport de la Banque mondiale sur la Birmanie (MEM - Myanmar Economic Monitor January 2023 – "Navigating Uncertainty") anticipe une très modeste reprise de 3% de l’activité économique pour l’année fiscale 2022/23 courant jusqu’à septembre prochain, après +3% en 2021/2022 et une forte contraction de 18% en 2020/2021. L’activité économique a continué d’être perturbée par un conflit persistant, les pénuries d’électricité, l’augmentation de l’incertitude politique et une forte dépréciation de la monnaie par rapport aux devises étrangères. Dans ce contexte difficile, les indicateurs économiques récents ont été mitigés : amélioration dans la vente au détail pour retrouver les niveaux observés dans la période prépandémiques, reprise du secteur des transports en dépit de coûts élevés, redressement de 3% de l’agriculture, mais anticipations peu encourageantes pour l’industrie. Après avoir culminé à 16,5% en 2021/2022, l’inflation reviendrait en 2023 à 7% en moyenne annuelle dans un contexte de baisse des prix mondiaux des matières premières. Le déficit courant (-4,7%) comme le déficit budgétaire (-6,7%) se creuseront durant l’exercice fiscal 2023 et l’endettement public devrait atteindre 62,3% du PIB contre 37% en 2018/2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Désinvestissent du Fonds souverain norvégien dans une entreprises chinoise et une société indienne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Fonds souverain norvégien a annoncé avoir exclu de son portefeuille deux sociétés une société chinoise AviChina Industry & Technology et une société indienne Bharat Electronics en raison de ventes d’armes au gouvernement birman militaire. Fin 2021 ce fonds, évalué à 1,3 Mds USD, détenait 0,37% du groupe chinois et 0,32% de la société indienne.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Retard dans le développement du bloc offshore M3</strong></p>
<p style="text-align: justify;">PTTEP, le groupe public pétro-gazier thaïlandais, a annoncé avoir retardé les développements du bloc M3 « Aung Sinkha », situé dans le golfe de Martaban, dont il est avec 80% des parts l’opérateur avec son partenaire Mitsui Oil Exploration Company. Le projet d’investissement, d’un montant de 2 Mds USD, consiste en l’exploitation de ce bloc et son raccordement par un gazoduc offshore et onshore de 370 km à une centrale à cycle combiné de 600 MW, elle-même raccordée à une ligne de transmission électrique.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p style="text-align: justify;">Tableau de bord macroéconomique</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="C" src="/Articles/49dd2736-e562-4485-868c-8ba010edf799/images/1fa57a2d-fd1b-4392-b9a1-5836c363fb38" alt="C" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="G" src="/Articles/49dd2736-e562-4485-868c-8ba010edf799/images/fef6d226-3686-48e5-b37b-726a773f9830" alt="G" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="T" src="/Articles/49dd2736-e562-4485-868c-8ba010edf799/images/190784f4-5b38-48c5-afb3-2cccb665a6f8" alt="T" /></p>
</blockquote>
<p> </p>599feac9-6e96-4093-b527-b320a0a65166Brèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°476Zoom sur… Le rapport 2022 de l'Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique2023-01-31T00:00:00+01:00<ul>
<li>Zoom sur... Le rapport 2022 de l'Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique</li>
<li>Régional : 150 M EUR de Proparco et de la DEG à l'AFC pour le financement des infrastructures en Afrique</li>
<li>Bénin : Création de la Société de développement et d'agrégation des productions agricoles</li>
<li>Burkina Faso : Le gouvernement annonce un taux de croissance de 2,7% pour l’année 2022</li>
<li>Cap-Vert : Première émission des obligations bleues sur la bourse</li>
<li>Côte d'Ivoire : Inflation moyenne à +5,2% en 2022</li>
<li>Gambie : Les envois de fonds de la diaspora ont représenté 60% du PIB en 2022</li>
<li>Guinée : Lancement d’un service de prêt express par MTN</li>
<li>Mali : Un financement de 62,5 M EUR de l’UE pour renforcer la sécurité alimentaire</li>
<li>Mauritanie : Accord du FMI pour la mise en place d'un programme FEC de 86,9 M USD</li>
<li>Niger : L'UE accorde un appui budgétaire de près de 29 M EUR</li>
<li>Sénégal : Lancement du processus de formulation du plan de développement 2024-2028</li>
<li>Sierra Leone : Signature d’un contrat pour le développement de voies ferrées</li>
<li>Togo : La pêche artisanale en hausse de 62% en 2022</li>
</ul>a57ba667-b734-46c0-ad39-813cb7645d2bBrèves de l'ASEAN semaine 4 (2023)FAITS SAILLANTS : Philippines : croissance de 7,6% en 2022 | Thaïlande : quatrième hausse du taux directeur à 1,5% (+25 pdb) | Singapour : inflation à 6,1% en 2022 en moyenne annuelle, 6,5% en décembre en g.a. 2023-01-27T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/a57ba667-b734-46c0-ad39-813cb7645d2b/images/79d516bd-6a62-47b9-b30a-7be66686e8f8" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/a57ba667-b734-46c0-ad39-813cb7645d2b/images/57f0d828-1543-4664-8c04-16dbb42d2638" alt="a" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Perspectives de croissance de l’ASEAN en 2023 selon l’ONU</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les Nations-unies ont publié l’édition 2023 du <em>World Economic Situation and Prospects</em> qui compile les prévisions de croissance des pays de la région : Vietnam (6,3%), Cambodge (5,6%), Indonésie (5,0%), Philippines (5,0%), Thaïlande (3,8%), Brunei (3,4%), Birmanie (3,0%), Laos (3,0%), Malaisie (3,0%) et Singapour (1,0%). Ces perspectives de croissance modérée reflètent l'affaiblissement de la demande extérieure et son effet sur les activités manufacturières et les investissements. Si les perspectives de croissance économique des pays producteurs de pétrole sont légèrement meilleures, un environnement extérieur moins favorable et des contraintes budgétaires croissantes auront un impact négatif sur la croissance des autres pays. Les incertitudes, les perturbations commerciales et la hausse des prix risquent de freiner la demande mondiale, ce qui se traduira par une baisse de la demande d'exportations en provenance de la région. En outre, la hausse des coûts de financement devrait peser également les budgets, d'autant que les déficits budgétaires et les dettes publiques restent plus élevés depuis la pandémie.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/a57ba667-b734-46c0-ad39-813cb7645d2b/images/61ab0918-19db-410c-9216-5c79387765ab" alt="a" width="326" height="421" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des progrès à réaliser en matière de fiscalité verte en Indonésie et au Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’ASEAN Centre for Energy (ACE) a publié un article examinant les plans de relance des économies émergentes et leur alignement sur les objectifs en matière d’énergie durable et de climat en Indonésie et au Vietnam. Malgré des objectifs ambitieux en matière de transition verte, l’article conclut que les mesures fiscales des deux pays au service de la transition restent sensiblement limitées. La pandémie a notamment entraîné une baisse des investissements dans les énergies renouvelables en Indonésie. Les plans d'assainissement budgétaire pourraient limiter encore davantage la capacité à financer des projets durables dans les deux pays. L’ACE formule des recommandations pour atteindre les objectifs liés au développement durable, incluant notamment la transition budgétaire verte, le recours aux obligations vertes, la conditionnalité verte et les fonds d'échange dette-nature (<em>debt-for-nature swaps</em>).</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ratification de l’Accord sur le commerce des services de l’ASEAN (ATISA)</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Via la signature le 16 janvier dernier du règlement présidentiel (Perpres) n°3/2023, l’Indonésie a ratifié l’Accord sur le commerce des services de l’ASEAN, lequel avait été approuvé le 7 octobre 2020. La Malaisie, Singapour, le Vietnam et la Thaïlande l’avaient déjà ratifié en 2021. Cet accord vise à renforcer les liens économiques entre les pays membres de la communauté économique de l’ASEAN, à accroître le commerce et l’investissement dans le domaine des services, et à produire des économies d’échelle pour les entreprises. L’accord concerne des secteurs des services comme le tourisme, la distribution et la logistique, etc. Face à l’inquiétude de la Chambre des représentants, soulevée en 2021, pour les travailleurs et les industries locales, le gouvernement lui oppose les perspectives d’une croissance de l’excédent commercial (allant jusqu’à 702,9 M USD) et du PIB (+0,004%), au cours de la première année d’entrée en vigueur de l’accord. <s> </s></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Recours constitutionnel contre la règlementation Perpu</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 5 janvier, un groupe de la société civile avait déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle, contre la règlementation gouvernementale Perpu. 13 syndicats ont également déposé un recours, considérant que la délivrance du règlement ne respecte pas le verdict de la Cour constitutionnelle sur la loi n°11/2020. En effet, la loi Omnibus, jugée anticonstitutionnelle devait être modifiée par le gouvernement, avant la date limite du 25 novembre 2023. Le gouvernement a amendé la loi par règlement avec de nouvelles dispositions non prévues initialement au motif de l’urgence liée à la crise économique mondiale. Certains estiment que le recours sera caduc si la Chambre des représentants approuve le règlement gouvernemental. Cette dernière, qui soutient majoritairement le gouvernement, doit se prononcer lors de la troisième session de 2022-2023.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le taux directeur de la Banque centrale reste inchangé à 2,75%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que les milieux financiers s’attendaient à une nouvelle hausse, la banque centrale (BNM) a décidé de maintenir son taux directeur à 2,75% suite à la réunion de son Comité de politique monétaire (MPC). Selon l’institution, bien que l'inflation demeure élevée, les perspectives de l'économie malaisienne restent bonnes compte-tenu de la demande intérieure et de la réouverture des frontières.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Etat de Perak fait le ménage dans ses participations</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Afin d’optimiser ses ressources financières, le gouvernement de Perak a décidé de fermer 27 des 45 entreprises qu’il contrôlait via la Perak State Development Corporation. Certaines de ces entités ne disposaient que d’un conseil d’administration et n’avaient aucun employé. Le gouvernement régional table sur une contribution positive de ses participations à hauteur 23 M USD d’ici 2030.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère des Plantations et des denrées de base se dote d’objectifs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors d’une retraite du gouvernement mi-janvier 2023, le Premier ministre Anwar avait demandé à ses ministres de fixer à leur administration des objectifs (KPI) à 100 jours, 2 ans et 5 ans. C’est en partie chose faite pour Fadillah Yusof, le ministre des Plantations et des Denrées de base qui ambitionne que le pays exporte d’ici 100 jours 35 Mds MYR (8,7 Mds USD) de produits agro-alimentaires, que les petits producteurs puissent commercialiser 55 000 t de noix de palme et qu’une montée en capacité s’opère dans la formation et la R&D. Les autres ministres n’ont pas encore communiqué sur leurs objectifs.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>6,5% d’inflation et 5,1% d’inflation sous-jacente à Singapour en décembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Autorité monétaire de Singapour (MAS) et le ministère du Commerce et de l'Industrie (MTI) ont annoncé ce mercredi que l'inflation sous-jacente s’est maintenue à 5,1% en glissement annuel (g.a.) en décembre, tandis que l’inflation globale a reculé à 6,5%, après 6,7% en novembre. En l’espèce, l’inflation plus élevée de l'alimentation et des services a été compensée par des augmentations de prix plus faibles pour le commerce de détail et les autres biens, ainsi que pour l'électricité et le gaz. D’après la MAS et le MTI, la baisse de l’inflation globale viendrait principalement des transports privés. Sur l'année 2022, l'inflation sous-jacente était en moyenne de 4,1% alors que l’inflation a atteint 6,1% (2,3% en 2021).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/a57ba667-b734-46c0-ad39-813cb7645d2b/images/63ad40e6-ac9b-4759-be9a-3b6e46de7738" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de 3,1% de la production industrielle en décembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les données de l'Economic Development Board (EDB) publiées jeudi, la production manufacturière de la cité-Etat s’est contractée pour le 3<sup>ème</sup> mois consécutif en décembre de 3,1%, une baisse moins importante qu’anticipée par les économistes interrogés par Bloomberg (-6,9%). Le déclin de la production de décembre s’expliquerait par la volatilité de la production biomédicale, alors que le secteur de l’électronique a été plus résilient (+4,6%, après un recul de -12,4% en novembre). Si l'on exclut la fabrication biomédicale, la production a modérément augmenté (+0,3%), soit une légère amélioration par rapport à la baisse de -3,8% enregistrée en novembre. Même si les chiffres de décembre ont excédé les prévisions, les économistes d’OCBC Bank restent prudents quant aux perspectives pour le 1<sup>er</sup> trimestre 2023 et tablent plutôt sur une amélioration de la production à partir du 2<sup>ème </sup>trimestre de l’année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Investissements croisés France-Singapour dans la tech et la mobilité durable</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La start-up française Pasqal, spécialisée dans les ordinateurs quantiques, a annoncé cette semaine avoir levé 100 M EUR, comptant le fonds singapourien Temasek comme principal investisseur. La start-up se donne pour objectif d’améliorer ses produits en vue d’offrir des avantages commerciaux significatifs par rapport aux ordinateurs classiques d'ici l'année prochaine, et doublera ses effectifs à 200 salariés en 2023 à cet effet. Il s'agit de la plus importante levée de fonds pour une start-up du quantique en Europe. Du côté du transport durable, Shift4Good, société de gestion française présente à Paris et à Singapour, a annoncé un investissement de 4 M EUR de la société singapourienne ComfortDelGro, qui devient ainsi le premier investisseur stratégique en Asie du Sud-Est de ce fonds de capital-risque consacré à la mobilité durable, aux côtés de plusieurs investisseurs français et européens.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Visite ministérielle placée sous le signe de l’innovation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après le Cambodge, c’est à Bangkok que le ministre délégué en charge du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, Olivier Becht, a entamé sa visite officielle les 26 et 27 janvier, peu après le déplacement du président de la République aux Sommets du G20 à Bali et de l'APEC à Bangkok en novembre dernier. Le ministre délégué a pu s’entretenir avec Saksayam Chidchob, ministre des Transports, et Supattanapong Punmeechaow, Vice Premier-ministre et ministre de l’Energie et Saksayam Chidchob, ministre des Transports, ainsi qu’avec le chairman du Groupe CP, plusieurs potentiels investisseurs thaïlandais en France et membres de la communauté d'affaires française. Le programme a commencé par une visite du centre de commande du satellite THEOS-2 – fourni par Airbus Defence and Space – de l'agence spatiale thaïlandaise (GITSDA), ainsi qu’à l’inauguration du centre de maintenance pour trains d’atterrissage de l’entreprise REVIMA, détenue en majorité par le fonds français Ardian, soulignant ainsi l’importance de la coopération franco-thaïlandaise dans le secteur aérospatial. Avec le lancement de « l’Année de l’Innovation France-Thaïlande 2023 », cette visite a permis de réaffirmer l’objectif de la France de renforcer la collaboration entre les écosystèmes d'innovation français et thaïlandais, en priorité dans des secteurs tels que l'espace, l'environnement, la santé, ou les industries culturelles et créatives.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Relance des négociations avec l’UE pour un accord de libre-échange</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Vice-Premier ministre et ministre du Commerce thaïlandais, Jurin Laksanawisit, a rencontré Valdis Dombrovskis, Vice-président de la Commission européenne pour les Affaires économiques et commissaire européen au Commerce, à Bruxelles, afin de discuter d'une possible reprise des négociations commerciales entre l'UE et la Thaïlande, et susciter de nouvelles opportunités économiques. Le commissaire européen a affirmé le souhait des deux parties de travailler sur un accord de libre-échange complet, comprenant des dispositions ambitieuses en matière de durabilité et a annoncé que les consultations pour relancer les négociations vont être engagées prochainement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle hausse de 25 points de base des taux directeurs de la BoT</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Thaïlande a procédé à une 4ème hausse consécutive de ses taux d'intérêt ce mercredi, et a signalé un resserrement monétaire durable. La Bank of Thailand (BoT) a relevé son taux directeur de 25 points de base pour le porter à 1,5%, le plus élevé depuis septembre 2019, afin de contenir l'inflation pendant la reprise économique post-pandémie. Cette hausse de taux correspond aux attentes du marché, 21 des 23 économistes interrogés par Reuters prévoyant une hausse de 25 points de base du taux d’intérêt. Le secrétaire du Comité de politique monétaire de la banque centrale, Piti Disyatat, a déclaré que la banque continuerait à augmenter progressivement le taux d'intérêt directeur jusqu'à ce que l'inflation revienne dans la fourchette cible de 1 à 3%, ce qui pourrait être le cas d'ici la fin de l'année. Il a également mentionné que l'économie retrouvera cette année des niveaux d’activité proches de ceux d'avant crise et continuera de croître en 2024.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance du PIB de 7,6% en 2022, au plus haut depuis 45 ans</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pour l'année 2022, les principaux contributeurs à la croissance sont les secteurs du commerce de gros et de détail, et de la réparation d'automobiles et de motocycles (8,7%), l’industrie manufacturière (5%) et la construction (12,7%). Les secteurs primaire, secondaire et tertiaire ont affiché des croissances positives de 0,5%, 6,7% et 9,2%, respectivement. Du côté de la demande, la consommation finale des ménages a augmenté de 8,3%, les dépenses des administrations publiques de 5%, la formation brute de capital fixe de 16,8%. Les exportations de biens et services ont augmenté 10,7%, contre 13,1 % pour les importations. Au T4, l'industrie et les services ont affiché une croissance positive de respectivement 4,8% et 9,8% en g.a.. L'agriculture, la sylviculture et la pêche ont enregistré une contraction de 0,3%. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La banque centrale approuve un emprunt étranger de 2 Mds USD au T4 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pour la période d'octobre à décembre 2022, le conseil monétaire de la BSP a approuvé un emprunt étranger du secteur public de 2 Mds USD (-33,0 % par rapport à la même période en 2021). Les emprunts étrangers à destination du secteur public s’élèvent ainsi à 10,3 Mds USD pour l’année 2022 (-21,4% par rapport à 2021). Ces emprunts prennent principalement la forme d’émissions d’obligations (4,8 Mds USD), de prêt-projets (4,7 Mds USD) et de prêts-programmes (0,9 Md USD). Selon la BSP, ces emprunts étrangers visent principalement au financement des besoins généraux du gouvernement (46,2%), de projets de transport (35,2%), de projets et programmes de réponse à la pandémie de Covid-19 (13,1%) et de projets de développement des infrastructures (5,5%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La balance des paiements atteint un déficit record de 7,3 Mds USD en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les Philippines ont affiché un excédent de la balance des paiements de 612 M USD pour le mois de décembre 2022, portant le niveau annuel à un déficit record de 7,3 Mds USD. Elles avaient enregistré un excédent de 1,3 Md USD en 2021. Selon la Banque centrale des Philippines (BSP), le déficit enregistré en 2022 est lié à un déséquilibre de la balance commerciale, en raison notamment de la hausse des prix internationaux des produits de base et de la reprise de l’activité économique domestique, alliées à une valeur du peso philippin historiquement basse par rapport au dollar américain. </p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Première visite ministérielle depuis 2015 !</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Olivier Becht, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, a effectué une visite officielle au Cambodge les 24 et 25 janvier, qui a permis de réaffirmer l’engagement français dans l’ASEAN et de renforcer la coopération économique France-Cambodge. Il était accompagné d’une délégation d’entreprises conduites par François Corbin, représentant spécial pour les relations économiques avec l’ASEAN. Le ministre et sa délégation ont été reçus par le Premier ministre Hun Sen, le ministre délégué et secrétaire général du Conseil pour le développement du Cambodge ainsi que les ministres du Commerce ainsi que des Travaux publics et des Transports. Le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et de la Construction a également présidé avec Olivier Becht une cérémonie de pose de la première pierre du monument aux morts français et cambodgiens de la Première guerre mondiale (érigé en 1925 et détruit par les Khmers rouges en 1977). De nombreux projets ont été évoqués, qui pourraient mobiliser l’expertise d’entreprises française dans les transports, l’énergie ou la construction, sans oublier l’appui du secteur financier. Pour mémoire, le commerce bilatéral représente à peu près 1,4 Md EUR/an, avec un fort excédent cambodgien.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance résiliente du secteur bancaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le secteur bancaire au Cambodge a enregistré une croissance solide en 2022. Les encours de prêts ont augmenté de 21,7% pour atteindre 56 Mds USD et les dépôts de 15,3% à 45 Mds USD, selon la Banque Nationale du Cambodge. Les actifs courants du système bancaire se sont élevés à 80 Mds USD(+15,9%). Les technologies financières continuent de se développer, avec 17,9 M de comptes de porte-monnaie électronique enregistrés fin décembre 2022. Le pays compte 58 banques commerciales, 9 banques spécialisées et 86 institutions de microfinance, avec plus de 2 600 sièges et succursales ainsi que près de 4 000 guichets automatiques bancaires dans tout le royaume. A ce jour, 67% de la population a accès à des services financiers formels, contre 59% en 2021. On remarque toutefois que cette forte atomisation du secteur peut poser problème, notamment de solidité face aux créances douteuses et de professionnalisme pour les plus petits établissements, malgré la supervision de la banque centrale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers un chemin de fer rapide ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">China Road and Bridge Corporation (CRBC) a réalisé une étude de faisabilité pour un projet de modernisation de la voie ferrée Phnom Penh-Poipet (382 km). Les travaux prendraient 4 ans pour un coût de plus de 4 Mds USD. La ligne ferroviaire améliorée permettra de rouler à une vitesse de 160 km/h, contre à peine plus de 30 km/h actuellement. Ce projet sera à l’ordre du jour d’une réunion avec le ministère de l’Economie et des Finances le 30 janvier pour discuter des conditions de mise en œuvre. Le gouvernement a réaffirmé à plusieurs reprises son intention de développer le secteur ferroviaire afin d’améliorer la connectivité à l’intérieur du pays et avec les pays de la région (ligne de chemin de fer entre Ho Chi Minh-Ville et Phnom-Penh faisant partie d’un réseau pan-ASEAN par exemple).</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le retour attendu des touristes… chinois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après la réouverture de ses frontières – le 8 janvier vis-à-vis du Laos, la Chine vient d’annoncer la liste des 20 pays ouverts pour les voyages de groupe de ses ressortissants. Le Laos en fait naturellement partie (à l’inverse, la Hongrie est le seul pays de l’UE à bénéficier de cette mesure). Le Laos se prépare donc à accueillir cette manne touristique, comme la province de Savannakhet qui investit dans ses sites touristiques ou Luang Prabang qui cherche à faire revenir des investisseurs dans l’hôtellerie. Il faut dire qu’avant crise, ce sont 1,5 million de touristes chinois qui s’étaient rendus au Laos et que ces touristes sont connus pour beaucoup dépenser (même si cela est bien souvent au profit d’entreprises chinoises contrôlant leurs voyages et séjours). Pour mémoire, le Laos a accueilli 650 000 touristes internationaux en 2022 et vise d’en accueillir 1,4 million en 2023. Même en profitant de son classement parmi les 25 meilleures destinations touristiques au monde par CNN, le tourisme ne reprendra que progressivement et ne suffira pas à lui seul à obtenir une croissance de plus de 5% du PIB attendue par les autorités.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une situation financière restant bien délicate</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Même si les autorités martèlent qu’elles honoreront leurs dettes, le Laos n’est toujours pas dans une situation enviable. Son inflation n’est toujours pas sous contrôle (plus de 39% en glissement annuel en décembre), sa monnaie reste très faible malgré une légère reprise récente (-40% environ vis-à-vis des monnaies de ses trois principaux partenaires commerciaux que sont la Chine, la Thaïlande et le Vietnam), une dette publique qui se rapproche des 100% du PIB et des liquidités juste suffisantes pour faire face à ses achats (grâce à une forte mobilisation des recettes des concessions et à un meilleur contrôle des changes, y compris via un durcissement de sa réglementation sur les bureaux de change). Les autorités pourraient gagner leur pari, fondé sur une reprise du tourisme et la poursuite du développement des exportations, en particulier vers la Chine. Toutefois, la réforme des entreprises d’État, fortement déficitaires, et l’amélioration des recettes fiscales doivent être poursuivies sans relâche, et, surtout, il faut espérer que la conjoncture internationale restera bien orientée. Beaucoup de conditions à remplir, pas toutes évidentes.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation de 45% des entreprises inscrites au registre du commerce en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le registre des entreprises birman (DICA), le nombre des entreprises inscrites augmente de 45% à 11 618 en 2022 par rapport à l’année précédente. Il s’agit toutefois d’une amélioration relative par rapport à la tendance observée en 2021, qui avait vu une chute de 47%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rapport de l’ONG Justice For Myanmar</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son rapport récent « Developing a Dictatorship », Justice For Myanmar (JFM) nomme plus de 60 gouvernements, organisations internationales et des institutions financières qui soutiennent directement et indirectement le gouvernement militaire depuis le coup d’Etat du 1er février 2021. Ce soutien s’opère sous quatre formes principales : politique, financier, coopération technique et location de biens.</p>61550c5a-24fe-4f2d-9095-ead59ad44e25Brèves de l'ASEAN semaine 3 (2023)FAITS SAILLANTS : Indonésie : hausse du taux directeur de 25 pdb | Malaisie / Singapour : ralentissement des échanges commerciaux fin 2022 | Vietnam : réserves de change estimées à moins de 3 mois d’importations de biens et services 2023-01-20T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="a" src="/Articles/61550c5a-24fe-4f2d-9095-ead59ad44e25/images/c2476050-c235-4fb8-8d58-28d4579f4f72" alt="a" width="886" height="414" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="z" src="/Articles/61550c5a-24fe-4f2d-9095-ead59ad44e25/images/d823dc7a-4f16-45cd-b894-90bebb2fcd33" alt="z" width="707" height="186" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Révision à la baisse des prévisions de croissance de l’AMRO pour l’ASEAN+3</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans sa mise à jour trimestrielle de juillet, le Bureau de recherche macroéconomique de l'ASEAN+3 (AMRO) revoit globalement à la baisse ses prévisions pour les dix pays de l’ASEAN, la Chine, la Corée du Sud et le Japon, compte tenu de la situation en Chine, de l’inflation et du resserrement de la politique monétaire américaine induits par le conflit russo-ukrainien. L’AMRO anticipe ainsi une croissance du PIB de l’ASEAN+3 de 3,3% en 2022 (contre 3,7% dans ses prévisions d’octobre) et 4,3% en 2023 (4,6% en octobre). Les prévisions de la croissance de l’ASEAN sont relevées en 2022 à 5,6% (contre 5,3% en octobre) et revues à la baisse en 2023 à 4,8% (contre 4,9%). Par ailleurs, l’AMRO laisse quasi-inchangée sa prévision d'inflation pour la région à 6,3% en 2022 (7,7% pour l’ASEAN-10) et prévoit un retour à 4,5% en 2023 (+5,4% pour l’ASEAN-10 du fait de l’inclusion de la Birmanie, où l’inflation est de +14,0% - hors Bimanie, la prévision est de +3,5%).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="g" src="/Articles/61550c5a-24fe-4f2d-9095-ead59ad44e25/images/ecb2cd27-341f-4ba6-b7be-cec8edcb5fe9" alt="g" width="455" height="359" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Livraison alimentaire : ralentissement de la croissance du secteur en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après un rapport de Momentum Works, la valeur marchande des plateformes de livraison de nourriture en Asie du Sud-Est en 2022 a augmenté de 5% pour atteindre 16,3 Mds USD, après un essor fulgurant pendant la pandémie (+30% en 2021 et +183% en 2020). Ce ralentissement est attribuable à plusieurs facteurs, parmi lesquels l’exigence accrue des investisseurs qui privilégient désormais la profitabilité (alors que la plupart des super-applications locales proposant ces services ne sont pas toujours rentables), la réouverture des frontières, ainsi que la réouverture des établissements de restauration qui accueillent à nouveau les consommateurs en physique. Les trois plus grands marchés, à savoir l'Indonésie, la Thaïlande et Singapour, ont enregistré une baisse de la valeur marchande du secteur, tandis que la Malaisie, les Philippines et le Vietnam ont vu une progression. Grab garde sa position de leader dans la région, avec une valeur marchande passée de 5,9 Mds USD en 2020 à 7,6 Mds USD en 2021 et 8,8 Mds USD l’année dernière.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse du taux directeur de 25 pdb</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sur l’année 2022, l’inflation moyenne a été de 4,21% en g.a, confirmant les prévisions de la Banque mondiale et de la Banque Asiatique de développement (4,2%). L’inflation s’est établie à 5,51% en g.a en décembre, avec un IPC de 113,59, après avoir atteint son plus haut niveau depuis 7 ans en septembre (5,95%). Mais derrière cette décélération en fin d’année, l’inflation de base (qui exclut les prix administrés, en hausse de 13,34% en ga, et les prix de certains produits alimentaires (+5,61%)) reste élevée. Sa moyenne annuelle s’établit à 2,76% en ga (contre 1,39% en ga en 2021) avec son plus haut niveau en décembre (+3,36% en ga). Pour limiter les conséquences de cette inflation, la Banque centrale a relevé son taux directeur de 25 points de base en décembre et à nouveau en janvier. Ce dernier atteint désormais 5,75%, contre 3,5% en juillet 2022. La hausse cumulée de 225 pdb, jugée « suffisante » par le conseil des gouverneurs, vise à maintenir l’inflation sous-jacente dans la fourchette cible de 2%-4% au S1 2023 et renforcer la politique de stabilisation de la roupie. En effet, le 21 décembre 2022, la roupie indonésienne s’est dépréciée de 8,56% par rapport au niveau enregistré fin 2021, soit davantage que la prévision de 6,9% sur l’année de la Banque mondiale. Cependant, grâce à des entrées de capitaux étrangers, l’Indonésie bénéficie d’une appréciation de la roupie en ce début d’année (+3,18%).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="p" src="/Articles/61550c5a-24fe-4f2d-9095-ead59ad44e25/images/c9df7723-54a7-4b88-a838-38104e974f21" alt="p" width="450" height="274" /><img class="marge" title="u" src="/Articles/61550c5a-24fe-4f2d-9095-ead59ad44e25/images/e7fba312-dcc2-43bd-b508-7e8dd1f1ea28" alt="u" width="539" height="274" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Constance du taux d’inégalité</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En septembre 2022, le taux d'inégalité des dépenses en Indonésie, mesuré par le ratio de Gini était de 0,381, en diminution en glissement annuel (de 0,003). Le ratio de Gini est de 0,402 dans les zones urbaines et de 0,313 dans les zones rurales. Aussi, selon la mesure de l'inégalité de la Banque mondiale, les 40% les plus pauvres de la population représentent 18,24% des dépenses, contre 17,97% en septembre 2021. En septembre 2022, cette population pauvre représentait 9,57% des Indonésiens, soit 26,36 millions de personnes selon Statistics Indonesia, avec un seuil de 535 547 roupies par habitant par mois, soit 30,2 USD. Pour rappel, la cible du gouvernement est 7,5% pour 2023. Et si ce pourcentage est en baisse de 0,14% par rapport à septembre 2021, il a progressé de 0,03% par rapport à mars 2022, en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires, lesquelles représentent 74,15% des dépenses totales de la population pauvre. La population pauvre est surreprésentée dans les zones rurales, où elle totalise 12,36% des habitants contre 7,53% dans les zones urbaines. </p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement des échanges commerciaux au 4<sup>ème</sup> trimestre 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La dynamique de croissance des échanges commerciaux ralentit au 4<sup>ème</sup> trimestre avec des montants d’exportation et d’importation qui enregistrent des hausses respectives de 12% et de 19% (contre 38% et 46,5% au T2). L’excédent commercial s’établit à 255,1 Mds MYR pour 2022 (59 Mds USD ; +0,6% par rapport à 2021) avec 1 551,7 Mds MYR d’exportations (359,4 Mds USD) et 1 296,6 Mds MYR d’importations (300,4 Mds USD), montants en hausse de 25% et 31% respectivement. Les échanges de produits électriques et électroniques (38,2% des exportations et 25,2% des importations), en particulier, augmentent en valeur de 30,2% à l’export et de +25,2% à l’import. D’un point de vue géographique, les principales destinations des exportations malaisiennes demeurent Singapour (15% des exportations), la Chine (13,6%), les Etats-Unis (10,8%) et l’Union européenne (8,1%). Les principaux fournisseurs sont la Chine (21,3% des importations), Singapour (10,5%), Taïwan (8,2%) et les Etats-Unis (7,7%) qui dépassent l’Union européenne (7,0%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ton monte à nouveau sur la question de l’huile de palme vis-à-vis de l’UE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans la suite de la visite du Premier ministre malaisien en Indonésie au cours de laquelle les deux pays ont convenu de coopérer pour lutter contre la discrimination à l’encontre de l’huile de palme, le vice-Premier ministre et ministre en charge des Plantations et des « commodities », Fadillah Yusof, dénonce, dans son communiqué du 23 décembre, le projet de règlement européen de lutte contre la déforestation importée considéré comme un acte délibéré de blocage d’accès au marché pour protéger le marché domestique des oléagineux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Perspectives positives pour le GNL malaisien</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pour l’agence de notation Fitch, les importations malaisiennes de GNL augmenteront jusqu’à 7 millions de tonnes par an (mtpa) d’ici 2030 en lien avec les objectifs de mix énergétique de la Malaisie. En dépit de la croissance de la demande interne, les exportations malaisiennes de GNL se maintiendraient à un niveau élevé sur le court et moyen terme grâce aux projets en cours. Le projet de GNL flottant dit ZLNG, JV entre Petronas et Sabah Oil & Gas Corp, en particulier, doit permettre d’augmenter la capacité de production de la Malaisie de 32 mtpa en 2022 à 34 mtpa en 2027.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement de la croissance des échanges de biens sur l’année 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2022, les échanges de biens ont progressé de 17,7%, après la hausse de 19,7% en 2021 suivant la contraction de 5,2% en 2020. Les exportations totales progressent de 15,6% (+19,1% en 2021). Hors réexportations et pétrole, ces dernières n’augmentent que de 3,0% (+12,1% en 2021). La chute des exportations est particulièrement visible sur le mois de décembre, qui a marqué une baisse des ventes pour le troisième mois consécutif (-20,6% en glissement annuel, contre -16,8% anticipé par Bloomberg). En cause, l’affaiblissement de la demande mondiale ainsi que le retournement de cycle dans la tech qui pèse sur les exportations de produits électroniques. Au total, Singapour dégage un excédent commercial pour les biens de 40 Mds USD en 2022 (après +51 Mds en 2021), un niveau proche de sa moyenne sur 10 ans. Hors ASEAN, le 1<sup>er</sup> fournisseur de la cité-État reste la Chine (Hong-Kong compris) à 14% du total. L’UE est son 5<sup>ème</sup> fournisseur (9,0% du total). Parmi les pays européens, la France s’en sort mieux que l’Allemagne (2,1%), le Royaume-Uni (1,7%) et l’Italie (1,1%) avec une part de marché à 2,7% en 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/61550c5a-24fe-4f2d-9095-ead59ad44e25/images/3960931b-1294-4d34-8482-49d03202a694" alt="e" width="477" height="297" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Trafic portuaire : deuxième plus grand volume de conteneurs traités en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Malgré la baisse du commerce mondial de conteneurs (de 3 à 4%), le port de Singapour a accueilli le 2<sup>ème</sup> plus grand volume de containers en 2022 (37,3 M d’unités de 20 pieds, juste en dessous du record de 37,6 M d’unités traitées en 2021), d’après les données de l'Autorité maritime et portuaire de Singapour (MPA). Cela représente un total de 577,7 M de tonnes de fret sur une capacité totale de 2,83 Mds tonneaux bruts des navires. Les entreprises de la logistique figurent ainsi parmi les entreprises les plus performantes à Singapour, avec celles opérant dans l’énergie et les services publics, la Fintech, le e-commerce et la technologie, d’après Statista et The Straits Times - qui ont récemment publié la liste des 100 entreprises locales ayant enregistré une forte croissance entre 2018 et 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte reprise de l’activité touristique en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après le Singapore Tourism Board, Singapour aurait accueilli 6,3 millions de visiteurs internationaux en 2022, un chiffre supérieur aux prévisions initiales de l’agence (4-6 millions) mais toujours inférieur aux 19 millions de touristes accueillis en 2019. Les revenus du secteur auraient atteint 13,8 à 14,8 Mds SGD (10 à 11 Mds USD), près de la moitié des niveaux pré-Covid. STB anticipe un véritable retour à la normale d'ici 2024, en avance sur sa prévision précédente, grâce à une augmentation de la connectivité et de la capacité des vols, ainsi qu'à la réouverture de la Chine. Cette année, la reprise de l’activité touristique devrait se poursuivre pour accueillir 12 à 14 millions de visiteurs et rapporter 18 à 21 Mds SGD de recettes (13 à 16 Mds USD, environ deux tiers à trois quarts des niveaux de 2019).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers un métro transfrontalier entre Johor Bahru et Singapour en 2026</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le système de transport rapide Johor Bahru-Singapore (RTS) est sur la bonne voie pour être terminé à la fin de 2026, selon les ministres des Affaires étrangères de Singapour et de la Malaisie. La liaison de transport rapide de 4 km permettra aux passagers de voyager de Woodlands à Bukit Chagar à Johor Bahru ou dans l'autre sens en cinq minutes. Il pourra servir jusqu'à 10 000 passagers par heure dans les deux sens. Les deux ministres ont également discuté de l'expansion de la collaboration bilatérale, en particulier dans de nouveaux domaines tels que l'économie numérique et verte.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Réserves de change à moins de 3 mois d’importations de biens et services</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon VNDirect Securities Corporation, les réserves de change du pays, dont le niveau ne fait pas l’objet d’annonces régulières, s’élevaient à 89 Mds USD fin 2022, soit 2,85 mois d’importations de biens et services. Elles avaient atteint leur niveau record en mars 2022 à 110 Mds USD mais s’étaient réduites en raison d’interventions, largement inefficaces, de la banque centrale sur le marché des changes pour stabiliser la devise locale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de 33% de la capitalisation de la bourse vietnamienne en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La capitalisation de la bourse de Hô Chi Minh-Ville est ainsi passée de 256 Mds USD fin 2021 à 138 Mds USD fin 2022, la baisse du VND par rapport à l’USD au cours de l’année ayant accentué le repli dans cette devise. Les secteurs ont évolué en ordre dispersé avec une hausse dans l’énergie, la santé et le secteur financier, mais une baisse des valeurs immobilières et de celles dans les biens de consommation et l’industrie. Malgré ces mauvais résultats, la bourse attire de plus en plus d’investisseurs vietnamiens. Leur nombre est passé de 4,2 millions fin 2021 à 6,8 millions fin 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Résolution sur la productivité et la qualification de la main d’œuvre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Assemblée nationale a approuvé une résolution sur le développement de la main-d'œuvre. Elle souligne l'importance d'améliorer la productivité et de développer un marché du travail équitable et durable dans le pays. L'Assemblée a fixé comme objectif au gouvernement de porter à 30% le nombre de travailleurs qualifiés dans le pays d'ici à la fin de 2025, de maintenir un taux d'augmentation de la productivité de 6,5% par an et de maintenir le taux de chômage en dessous de 3% à l'échelle nationale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Partenariat Vietnam – Japon</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors d’une rencontre du Premier Ministre avec le ministre japonais des Finances, Shunichi Suzuki, le 13 janvier à Hanoi, le Premier Ministre vietnamien, Pham Minh Chinh, a demandé au Japon d’assister le Vietnam à étudier et construire la ligne ferroviaire à grande vitesse Nord-Sud (1 545 km de long, budget prévisionnel de 64,8 Mds USD). La Chine fait également partie des pays souhaitant se positionner sur le projet. Le Premier Ministre vietnamien a également émis le souhait de voir la restructuration du capital de la raffinerie et du projet pétrochimique de Nghi Son, plus grande raffinerie de pétrole du Vietnam (200 000 barils par jour) être menée à bien. La raffinerie est détenue à 35,1% par la société japonaise Idemitsu Kosan, à 35,1% par Kuwait Petroleum, à 25,1% par la société pétrolière d'État vietnamienne PetroVietnam et à 4,7% par Mitsui Chemicals. La raffinerie avait réduit sa production au début 2022 suite à un désaccord entre les actionnaires. Enfin le dernier, les deux Premier Ministre ont discuté d’une assistance dans la gestion et la transformation numérique dans le secteur financier (douanes, obligations d’entreprises et valeurs mobilières). Première source d'aide publique au développement et troisième source d'investissements directs étrangers du Vietnam, le Japon et le Vietnam sont liés par un « partenariat stratégique étendu » depuis 2014.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse anticipée des investissements publics</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sur l’année fiscale 2023 (oct. 2022 à sept. 2023), le gouvernement thaïlandais anticipe d’augmenter les investissements publics dans les infrastructures pour soutenir la croissance économique (attendue entre 3 et 4% selon le ministère des Finances en 2023). Les dépenses en capital ont ainsi été revues à la hausse (+12,6% g.a. par rapport à l’année précédente) pour atteindre un montant de 664 Mds THB (20 Mds USD), soit environ 21% du total des dépenses d’Etat, avec un taux de déboursement ciblé à 93%. Sur le total des budgets d’investissement prévu, 49,2 Mds TH (1,5 Mds USD) sont alloués à l’opérateur ferroviaire « State Railway of Thailand », 31,5 Mds THB (1 Md USD) au producteur d’électricité EGAT («Electricity Generating Authority of Thailand »), 14,2 Mds THB (400 M USD) à la MRTA (« Mass Rapid Transit Authority of Thailand ») responsable de l’opération des métros, 12 Mds THB (360 M USD) pour « Airports of Thailand » ou encore 11,2 Mds THB (340 M USD) à l’ « Expressway Authority of Thailand ». Le gouvernement ambitionne également d’investir dans les infrastructures digitales pour accroître la couverture internet, notamment du réseau 5G, à l’ensemble du territoire. Pour mémoire, la capacité à engager l’investissement public programmé reste structurellement un défi pour l’administration thaïlandaise (investissement public prévu en contraction à -2,0% en 2022), en raison notamment de faibles taux de déboursement (projet d’amendement en cours de la loi sur les marchés publics pour les accélérer) et plus généralement de l’insuffisance des recettes fiscales (16,5% du PIB, soit un niveau très inférieur à la moyenne de l’OCDE à 33%) que le gouvernement espère notamment augmenter grâce à la mise en place récente d’une taxe sur les transactions boursières pour les investisseurs particuliers.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Des prévisions d’inflation revues à la hausse pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un communiqué du 12 janvier, la Banque Centrale des Philippines (BSP) annonce des prévisions en hausse en matière d’inflation pour l’année 2023. Sur la base d’une enquête auprès des économistes du secteur privé, la BSP évalue l’inflation 2023 à 5,1% (contre 4,9% précédemment). Sur la base de son modèle de prévision économétrique, la BSP estime l’inflation moyenne 2023 à 4,5% (contre 4,3% précédemment). Cette révision s’explique par une inflation plus importante que prévue en décembre 2022 et des augmentations approuvées des tarifs de l'eau à partir de 2023, partiellement compensées par l'hypothèse d'une baisse du prix du pétrole brut et par l'appréciation du peso. Au-delà de la conjoncture mondiale, la BSP explique ses prévisions par les perspectives intérieures en matière de restrictions commerciales, de hausse des prix des fruits, des légumes, du sucre, des tarifs de transport, ainsi que par les ajustements salariaux potentiels en 2023 et par les perturbations météorologiques qui affectent le territoire philippin.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Annonce de la création d’un fonds souverain à Davos</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors du Forum Economique Mondial, le président Philippin a mis en avant l’initiative de création d’un fonds souverain (Maharlika Investment Fund) destiné à diversifier le portefeuille financier du pays tout en mettant les ressources des banques publiques et commerciales au service du développement national dans les domaines de l'énergie, de l'agriculture et des infrastructures. Le secrétaire d'État aux Finances Benjamin Diokno a évoqué lors du forum la possibilité d’orienter les gains potentiels liés à la réouverture de l'industrie minière vers le financement de ce projet. Le projet de loi à l’origine du MIF stipule qu'il serait financé par les ressources des 2 banques publiques de développement, la Landbank of the Philippines (50 Mds PHP, soit 0,9 Md USD), et la Development Bank of the Philippines (25 Mds PHP, soit 0,5 Md USD) et des revenus de la Bangko Sentral ng Pilipinas. Le projet de loi a été approuvé en troisième et dernière lecture par la Chambre des représentants le 15 décembre et a été transmis au Sénat pour examen le 19 décembre. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Crispation nationale autour du prix des oignons</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis début janvier, les oignons rouges et blancs sont vendus jusqu'à 600 PHP/kg (10,88 USD/kg) (supérieur au salaire journalier minimum). Cette flambée des prix des oignons, qui coûtent désormais 25% à 50% plus cher que le bœuf, est attribuée à la convergence d'un déficit de production et de la contrebande. Les autorités agricoles ont annoncé ce week-end que le pays allait libérer des marchandises de contrebande et recourir à l'importation d'environ 22 000 tonnes d’oignons d'ici le mois de mars, afin de compenser l'offre nationale en baisse et d'enrayer la hausse des coûts. L’opposition au pouvoir en place a souligné le risque que ces mesures pouvaient représenter pour les exploitations locales de petite taille. </p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau projet d’aéroport international sur l'île de Koh Rong</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Royal Group a annoncé un projet de construction d’un aéroport international sur l’île de Koh Rong (province de Sihanoukville). Il a signé un accord avec le Secrétariat d’Etat à l’aviation civile en vue de réaliser le schéma directeur de cette nouvelle infrastructure. La construction prendrait 5 ans pour un coût d’environ 300 M USD. Ce nouvel aéroport s’inscrit dans la concession de 99 ans obtenue en 2008 par Royal Group pour développer l’île en tant que zone commerciale et station d’écotourisme. Aujourd’hui, le Cambodge compte 3 aéroports internationaux, exploités en concession par Vinci (Phnom Penh, Siem Reap et Sihanoukville). 4 nouveaux aéroports internationaux sont prévus ou en cours de construction. Outre celui de Koh Rong, des aéroports sont prévus à Siem Reap (Yunnan Investment Holdings), Phnom-Penh (groupe OCIC) et Dara Sakor (Tianjin Union Development Group).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Emission d’obligations souveraines pour 200 M USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement prévoit d’émettre des obligations souveraines en riels pour une valeur de 200 M USD cette année. Aujourd’hui, le Cambodge reste très dépendant de l’aide publique au développement pour la construction de ses infrastructures. Cette APD représente environ 20 % de ses ressources budgétaires. Le budget adopté pour 2023 prévoit une augmentation des dépenses de 13 % (à 9,8 Md USD), ce qui devrait maintenir un déficit budgétaire à plus de 6 %. Les autorités cambodgiennes, outre attirer des investissements directs étrangers facteur de croissance et de montée en gamme, souhaitent solliciter les marchés financiers pour financer leurs investissements. Elles le font progressivement (elles avaient même prévu initialement d’émettre 300 M USD en 2022).</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p><strong>Des investissements vietnamiens en forte progression</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les investissements vietnamiens au Laos ont atteint 180 M USD en 2022, en hausse de 52,5% par rapport à 2021. Par comparaison, les investissements laotiens n’étaient que de 71 M USD au Vietnam alors que l’écart de population est de 1 à 13,5. A l’occasion d’une récente conférence bilatérale sur les investissements croisés, le gouvernement laotien s’est engagé à améliorer le climat et l’environnement des affaires pour les entreprises investissant dans des zones à potentiel. Le Vietnam est le 3<sup>ème</sup> investisseur étranger au Laos, derrière la Chine et la Thaïlande, avec un stock de 5,34 Mds USD. Ces investissements se font dans l’hydroélectricité, les mines, l’exploitation forestière… les autorités souhaiteraient plus d’investissements dans l’agriculture durable, les technologies et la manufacture de biens de consommation. Pour mémoire, le Vietnam est également le 3<sup>ème</sup> partenaire commercial du Laos, derrière la Chine et la Thaïlande, avec des échanges bilatéraux de 1,5 Md USD l’an dernier.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un signe supplémentaire de retour des touristes ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Air Asia prévoit de reprendre 3 vols hebdomadaire directs entre Kuala Lumpur et Vientiane à compter du mois de mars. Cette liaison avait été interrompue en 2018, soit avant la pandémie, faute… d’une fréquentation suffisante. En mai dernier, Air Asia, première compagnie à bas-coûts d’Asie – elle exploitait une flotte composée de 325 Airbus avant crise – a déjà remis en place des vols entre Bangkok et Luang Prabang et entre Bangkok et Vientiane. Avec la réouverture des frontières chinoises suite à l’abandon de la politique zéro-COVID, Lao Airlines remet également en place des vols vers plusieurs villes de Chine. Pour autant, les compagnies aériennes comme les aéroports risquent de ne pas pouvoir retrouver leurs capacités d’avant la crise dans l’immédiat, faute de personnels formés et disponibles à court terme.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles mesures de facilitation du commerce transfrontalier Birmanie-Chine et Birmanie-Thaïlande</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les paiements en Yuan et en dollars US pour les échanges de certains produits agricoles (légumineuses, maïs et sésame) sont maintenant autorisés pour le commerce transfrontalier avec la Chine. S’agissant du commerce transfrontalier avec la Thaïlande, la banque centrale de Birmanie a publié le 30 décembre 2022 les nouvelles règles en vigueur portant sur les mécanismes de paiement direct entre le Baht et le Kyat. Davantage de banques birmanes privées sont dorénavant autorisées à participer à ce type de transaction en partenariat avec des banques thaïlandaises, notamment : CB Bank et AYA Bank en partenaire avec Bangkok Bank, Yoma Bank et MAB avec Siam Commercial Bank et UAB avec Krung Thai. Pour rappel, la Birmanie a mis en place un système de transaction de deux monnaies Kyats/Yuans et Kyats/Bahts pour les échanges commerciaux frontaliers avec la Chine et la Thaïlande respectivement en décembre 2021 et en mars 2022. Par ailleurs, De nouvelles zones de sud du pays (Myeik, Kawthoung et Mawtaung) ont le droit d’utiliser ce mécanisme en plus de Myawaddy, Tachileik ainsi que d’autres zones commerciales frontalières agrées.</p>
<p> </p>ae638395-bec4-458a-8c48-b97c194405beArabie saoudite: situation macroéconomique et financière de 2022 et perspectives 2023Pour 2023, la prévision de croissance inscrite au budget s'établit à +3,1%, en net retrait par rapport à 2022 (estimation de +8,5%). L’activité demeurera tirée aussi bien par le secteur des hydrocarbures que par le dynamisme des secteurs non-pétroliers. La prévision d’inflation est de 2,1%, après 2,5% en 2022. Un excédent budgétaire de 4,3 Mds USD (0,4% du PIB) est attendu, faisant suite à un excédent estimé de 27 Mds USD (2,6% du PIB) en 2022. 2023-01-19T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">L’hypothèse de croissance pour 2023 est de +3,1%, en net retrait par rapport à 2022 (estimation de +8,5%). L’activité demeurera tirée aussi bien par le secteur des hydrocarbures que par le dynamisme des secteurs non-pétroliers. La prévision d’inflation est de 2,1%, après 2,5% en 2022. Un excédent budgétaire de 4,3 Mds USD (0,4% du PIB) est attendu, faisant suite à un excédent estimé de 27 Mds USD (2,6% du PIB) en 2022. La dette publique reste modérée, autour de 25% du PIB. Fortement corrélée à l’évolution du marché pétrolier, la balance courante devrait afficher un excédent élevé de 12,3% du PIB (contre 16,8% en 2022) et viendra consolider des réserves de change d’un niveau déjà très confortable de 472 Mds USD à fin novembre 2022 représentant plus de 25 mois d’importations. En 2022, la production de pétrole de l’Arabie saoudite a atteint 10,57 millions de barils par jour, un niveau record historique. Dans un contexte de croissance dynamique du secteur privé, le taux de chômage des Saoudiens devrait poursuivre sa diminution progressive. Il était de 9,7% au T2 2022. Le secteur bancaire affiche de bons résultats en termes de solvabilité, de liquidité et de rentabilité.</p>c5a0acfe-1c93-4584-9711-69511d96b0d2Flash Conjoncture Pays avancés - Le PIB annuel allemand surprend à la hausse en 2022Flash Conjoncture Pays avancés - Le PIB annuel allemand surprend à la hausse en 20222023-01-17T00:00:00+01:00<p>En novembre, la production industrielle rebondit en <strong>zone euro</strong> (+1,0 % après −1,9 %) et en <strong>Allemagne</strong> (+0,6 % après −1,0 %), alors qu’elle poursuit sa chute en <strong>Italie</strong> (−0,3 % après −1,1 %), en <strong>Espagne</strong> (−0,7 % après −0,6 %) et au <strong>Royaume-Uni</strong> (−0,2 % après −0,1 %). Le chômage est par ailleurs stable dans la zone euro à 6,5 % en novembre tandis que le solde commercial s’améliore (−11,7 Md€ après −27,0 Md€). À l’inverse, le solde commercial se dégrade au Royaume-Uni en novembre où un déficit apparait (−1,8 Md£ après +1,5 Md£) alors que l’activité ralentit d’après le PIB mensuel (+0,1 % après +0,5 % en octobre). On notera d’autre part le rebond des ventes aux détail en Italie en novembre (+0,8 % après −0,3 %).</p>
<p>Enfin l’inflation continue de baisser en décembre aux <strong>États-Unis </strong>(+6,5 % après +7,1 %) et en Espagne (+5,5 % après +6,7 %) d’après l’estimation finale.</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/c5a0acfe-1c93-4584-9711-69511d96b0d2/images/5e3ee77d-f940-4e40-b73d-0a7f33628334" alt="Indicateurs" /><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/c5a0acfe-1c93-4584-9711-69511d96b0d2/images/c280e034-83f2-468e-ab0d-abb864628321" alt="Allemagne Contributions à la croissance annuelle du PIB" /></p>354dbf63-1135-4011-b583-663104473f8dBrèves de l'ASEAN semaine 2 (2023)FAITS SAILLANTS : Malaisie : introduction d’une taxe sur les ventes en ligne de biens de faible valeur | Vietnam : la TVA repasse de 8% à 10% | Laos : l’inflation au plus haut à 39,3% en décembre en glissement annuel 2023-01-13T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="s" src="/Articles/354dbf63-1135-4011-b583-663104473f8d/images/806b0391-9938-4812-9870-85800646ba1a" alt="s" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="nb" src="/Articles/354dbf63-1135-4011-b583-663104473f8d/images/b2b26929-302c-4f61-9612-bdad343c18be" alt="nb" /></p>
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<p>Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Prévisions encourageantes pour la croissance de la région en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la Banque mondiale, la croissance de la région de l'Asie de l'Est et du Pacifique (EAP) est estimée à 4,3% en 2023 après 3,2% en 2022, du fait notamment du rebond attendu en Chine. La croissance dans le reste de la région devrait se contracter de 0,9 point de base (5,6% en 2022 à 4,7% en 2023), en raison du ralentissement de la demande et des exportations, qui prendrait le pas sur l’effet de la reprise du tourisme.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="bm" src="/Articles/354dbf63-1135-4011-b583-663104473f8d/images/c9e57bea-96a4-459b-95d2-95cc9238bef3" alt="bm" /></p>
<p style="text-align: justify;" align="left"><strong>Résilience de l’ASEAN en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les principales économies de l'ASEAN devraient être en mesure de résister aux volatilités des marchés en 2023. Selon la banque singapourienne United Overseas Bank, les perturbations rencontrées en 2022 devraient se poursuivre, mais la solidité des fondamentaux de la région devrait aider les économies de l’Asie du Sud-Est à résister aux effets persistants de la pandémie, l’invasion Russe en Ukraine, les tensions Chine-USA, les ruptures sur les chaînes d’approvisionnement, les prix de l’énergie, l’inflation, et la hausse des taux directeurs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ecart croissant dans la région en matière d’application des critères ESG</strong></p>
<p style="text-align: justify;">WWF a publié un rapport le 12 janvier faisant état de l'impact environnemental et climatique de la région Asie-Pacifique sur l’application de critères ESG par le secteur financier. Le rapport recommande notamment aux banques asiatiques d’aligner davantage leurs activités d'investissement et de prêt sur des objectifs de neutralité carbone. Un nombre croissant de banques asiatiques se sont engagées à atteindre la neutralité carbone financée d'ici 2050, passant de 15% des banques évaluées en 2021 à 39% en 2022. Les banques de Singapour et de Malaisie ont fait des progrès importants dans la mise en place de ces stratégies en 2022, alors que les banques vietnamiennes et philippines sont plus en retard. Malgré le fait que beaucoup de banques reconnaissent les risques liés à la nature dans leurs activités client, peu ont intégré la gestion de ces risques dans leurs process. Le rapport encourage les régulateurs à agir pour limiter les disparités dans la région et éviter que le capital ne se dirige vers les pays moins disants en matière de durabilité.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="wwf" src="/Articles/354dbf63-1135-4011-b583-663104473f8d/images/03aa5445-0ebf-421a-9fc6-a692fa19951f" alt="wwf" /></p>
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<p>Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Lutte contre les infractions au contrôle des changes </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement indonésien cherche à contrôler davantage les flux de devises provenant des exportations. Plus de 200 exportateurs, qui ne respectaient pas les dispositions du règlement gouvernemental n°1/2019 sur les recettes d’exportations, ont ainsi été sanctionnés. Ce règlement exige que ces recettes, issues d’activités d’exploitation, gestion ou transformation de ressources naturelles, soient déposées dans des banques nationales. Les exportateurs ne respectant pas ce règlement sont certainement plus nombreux : alors que les recettes d’exportations ont augmenté de 28% en 2022 (11 mois), les réserves de change sont en légère baisse. Le ministère des Finances a évalué les recettes d’exportation en devises non déclarées à 680 M USD sur les 11 premiers mois de l’année 2022, les exportateurs cherchant à conserver les recettes en devises à l’étranger (Singapour principalement) pour bénéficier de l’écart de taux entre USD et IDR. Les autorités indonésiennes pourraient réviser le règlement gouvernemental pour y inclure les exportations de produits manufacturés tels que l’acier et allonger la période d’obligation de conservation des recettes d’exportation en devises dans le pays. De plus, la banque centrale réfléchit à offrir de meilleurs taux en roupies aux banques, afin d’éviter que les investisseurs ne conservent des dollars à l’étranger, notamment à Singapour.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des créances « Buy Now Pay Later » des entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;">« Buy Now Pay Later » (BNPL) est une option de paiement populaire en Indonésie, dont la croissance est associée à celle du boom des achats en ligne. La valeur brute des marchandises concernées par BNPL en Indonésie devrait atteindre 25,3 Mds USD d’ici 2028, selon le rapport Indonesia BNPL Business and Investment Opportunities publié par Research and Markets. Cependant, l’Autorité des services financiers (OJK) a averti que les créances irrécouvrables des entreprises payées ultérieurement atteignaient 7,6% en septembre 2022. En conséquence, les taux d’intérêt élevés et l’augmentation des prêts non performants pourraient mettre en difficulté cette activité BNPL. Malgré ces obstacles, l’adoption des paiements BNPL devrait continuer de progresser à en juger par la poursuite des investissements (par exemple, de Mitsubishi UFJ Financial Group de 200 M USD dans la fintech Akulaku). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Révision des tranches d’imposition sur le revenu</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 20 décembre, Joko Widodo a signé le règlement gouvernemental n°55/2022, lequel stipule de nouvelles dispositions sur l’impôt sur le revenu. Le taux d’imposition est majoré pour les salariés de la tranche d’imposition supérieure et la tranche d’imposition inférieure est relevée. Environ 0,03% des contribuables indonésiens appartiennent à la tranche d’imposition supérieure, soit avec un revenu supérieur à 5 Mds IDR par an (soit 280 500 USD). Cependant, leur contribution aux recettes fiscales des particuliers s’élève à 17,2%. Ainsi, selon le centre d’analyse fiscale indonésienne (CITA), l’augmentation de 5% de ce taux d’imposition pourrait fournir 373 M USD de recettes publiques. Mais le taux de recouvrement de ce groupe est relativement faible, il s’élevait à 52,5% en 2020, et avec cette mesure, il pourrait être encore amoindri. Par ailleurs, les personnes ayant un revenu mensuel inférieur à 253 USD ou annuel inférieur à 3 036 USD sont désormais exonérées d’impôt sur le revenu, le seuil minimum ayant été relevé à un revenu de 60 M IDR par an (soit 3 380 USD). L‘objectif de recettes fiscales pour 2023 est de 96,7 Mds USD, et reposera notamment sur les changements apportés aux tranches d’imposition des personnes à revenu élevé. Dans l’optique d’améliorer ses recettes fiscales, plusieurs instruments de lutte contre l’évasion fiscale sont par ailleurs mis en place (règlement gouvernemental n°55/2022). </p>
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<p>Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Mise en œuvre de la taxe sur les ventes en ligne de biens de faible valeur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En ligne avec les recommandations de l’OCDE visant à répondre aux défis fiscaux soulevés par la numérisation de l’économie et des mesures prévues dans le budget 2022 pour assurer une soutenabilité des recettes budgétaires, une taxe sur les ventes en ligne de produits importés de faible montant (inférieur ou égal à 115,2 USD ou 500 MYR) est introduite à partir du 1er avril 2023, avec un taux fixé à 10%. Elle s’accompagne d’une obligation, depuis le 1er janvier 2023, d’enregistrement préalable pour les vendeurs dont le montant total de la valeur des produits vendus en ligne dépasse 115 200 USD (500 000 MYR) sur 12 mois. La taxe ne s’applique pas aux produits à base de tabac, aux cigarettes électroniques ou produits équivalents et aux préparations associées, ainsi qu’aux boissons alcoolisées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Transfert à l’Etat de Sabah des pouvoirs de régulation du marché du gaz onshore sur son territoire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’assemblée législative de l’Etat de Sabah a voté les textes visant à transposer dans sa législation et à mettre en œuvre la décision du gouvernement fédéral, fin décembre, de lui transférer les pouvoirs de régulation de la fourniture de gaz onshore sur son territoire. Il est institué une Commission de l’énergie de Sabah (ECoS) qui assurera les fonctions de régulateur. Il pourrait s’agir d’un premier pas vers un transfert de compétences plus large en matière d’énergie revendiqué, au titre de l’accord de 1963 qui a donné naissance à la Malaisie avec l’intégration du Sarawak et de Sabah (situés sur l’île de Bornéo). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Assouplissement des conditions de recrutement de travailleurs étrangers</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pour faire face à la pénurie de main-d'œuvre, le gouvernement a décidé de mettre en œuvre un nouveau plan d'assouplissement pour le recrutement de travailleurs étrangers afin d’accélérer la procédure de délivrance des autorisations recrutement en la réduisant à trois jours. Cette mesure temporaire permet aux employeurs de déposer, sans obligation de qualification préalable, une demande d’autorisation de recrutement de ressortissants de 15 pays : Bangladesh, Cambodge, Inde, Indonésie, Kazakhstan, Laos, Myanmar, Népal, Pakistan, Philippines, Sri Lanka, Thaïlande, Turkménistan, Ouzbékistan et Vietnam. Les employeurs sont tenus de respecter la législation nationale dont les derniers amendements, pour se conformer aux conventions internationales, sont entrés en vigueur au 1er janvier 2023, y compris le salaire minimum.</p>
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<p>Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Difficultés du projet de connexion électrique sous-marine Singapour-Australie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sun Cable, un projet d'énergie solaire australien, a été placé sous administration volontaire, signalant que la société ne pourra pas rembourser ses prochaines échéances de crédit sans un apport de fonds d'environ 60 M USD. Le principal projet de Sun Cable, l'Australia Asia PowerLink, va maintenant faire l'objet d'une attention accrue. Le projet, d'un coût de 21 Mds USD, couvrirait 12 000 hectares avec des panneaux solaires pour alimenter Darwin et, via un câble de 4 200 km et 3,2 GW, alimenterait 15% des besoins en électricité de Singapour et de certaines parties de l'Indonésie. Certains doutes étaient déjà apparus sur la faisabilité du projet en raison de sa taille, de la technologie nécessaire et des coûts élevés liés à la traversée d’eaux profondes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le marché immobilier serait à l’abris des turbulences mondiales</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un rapport de Savills, la croissance économique de Singapour devrait dépasser celle des États-Unis et de l'Union européenne (UE) en 2023, avec une prévision de croissance de 2,3% sur l’année, contre 1% pour les États-Unis et 0,5% pour l'UE, selon les projections de la croissance économique de la FMI pour 2023. Les marchés immobiliers mondiaux restent en effet affectés par l'inflation et la récession. L’Asie apparaît comme épargnée partiellement en raison des perspectives de croissance plus fortes et de la diversité des économies et des villes de la région. Selon Savills, le marché immobilier de Singapour est bien positionné pour éviter les effets des problèmes économiques et des tensions géopolitiques à l'échelle mondiale.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="dd" src="/Articles/354dbf63-1135-4011-b583-663104473f8d/images/f5ba77be-3ab0-4fdd-84b0-a427db7c7969" alt="dd" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Secteur de la construction : perspectives encourageantes pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon l'Autorité de la construction de Singapour (BCA), la valeur des contrats de construction à octroyer en 2023 est prévue entre 20 et 24 Mds USD (27 et 32 Mds SGD). BCA est également confiant pour les perspectives du secteur malgré les contraintes de main-d'œuvre et les perturbations causées par les incidents de sécurité. 60% de la demande de construction devrait provenir du secteur public à Singapour, à hauteur de 12 et 14 Mds USD (16 et 19 Mds SGD). Cet effort sera soutenu par de nombreux de projets d'habitation publics alors que le « Housing and Development Board » augmente l'offre de logements à construire sur commande.</p>
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<p>Vietnam </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse du salaire moyen en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les statistiques vietnamiennes, le revenu moyen a atteint 286 USD, soit une hausse de 16% (40 USD) par rapport à 2021. La plus forte augmentation a été enregistrée dans le secteur de la construction (en hausse de 17,6%), suivi des services (en hausse de 15,4%) et de l'agriculture, de la sylviculture et de la pêche (en hausse de 9,8%). Les hommes reçoivent en moyenne un salaire 1,14 fois plus élevé que celui des femmes et les travailleurs urbains un salaire 1,23 fois plus élevé que les travailleurs ruraux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fin de la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La taxe sur la valeur ajoutée avait été réduite de 10 à 8% en 2022 pour soutenir la reprise de la croissance post-covid. Elle est revenue au taux antérieur au 1er janvier. La hausse de la TVA devrait peser sur la consommation et exercer une pression à la hausse sur l’inflation, estimée à 3,2% sur l’ensemble de 2022, et à respectivement 4,4% et 4,6% sur les deux derniers mois de l’année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renouvellement des autorisations de mise sur le marché des produits pharmaceutiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Assemblée nationale vient de renouveler la validité des autorisations de mise sur le marché jusque fin 2024 pour celles expirant entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2024. Grâce à cette mesure, plus de 10 000 produits, fabriqués localement ou importés, pourront rester sur le marché. L'Assemblée nationale a cependant reconnu que cette prolongation était temporaire et que les pénuries d'approvisionnement pourraient se reproduire à l’avenir, en l’absence d’amélioration des procédures administratives. Le ministère de la Santé est chargé de la révision de la loi pharmaceutique prévue pour 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Décision du MoIT sur le cadre des prix pour les projets solaires et éoliens</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l’Industrie et du Commerce (MoIT) a publié le 7 janvier une décision sur le cadre des prix pour les projets solaires et éoliens. Concernant le solaire, les prix plafonds sont de 0,05 USD par kwh pour les projets d'énergie solaire au sol et de 0,065 USD pour les projets raccordés au réseau. Du côté de l’éolien, le prix est de 0,068 USD par kwh pour l'énergie éolienne terrestre et de 0,078 USD pour l'énergie offshore. L’entreprise publique Electricité du Vietnam (EVN) et les producteurs d'énergie solaire et éolienne devront négocier les prix sur la base de cette décision, conformément à l'article 1 de la circulaire 15/2022. Pour rappel, les investisseurs ont déjà signé des accords d’achat (PPA) avec EVN et de nombreux projets d'énergie solaire et éolienne ont été mis en œuvre, mais les prix de vente ne sont pas fixés ; le mécanisme de tarification feed-in-tariff a quant à lui expiré en fin 2020 (solaire) et fin 2021 (éolien). Cela concerne, selon le MoIT, 62 projets d'énergie éolienne (sur un total de 150 projets) ayant une capacité de 3 479 MW.</p>
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<p>Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Taxonomie verte </strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque de Thaïlande (BoT) accélère le verdissement du secteur bancaire alors que la Thaïlande s’est fixée des objectifs ambitieux de réduction de ses émissions carbone. Une taxonomie classifiant les activités économiques en fonction de leur impact environnemental est entrée dans sa première phase d’élaboration qui se concentre sur les secteurs de l’énergie et du transport. Mise en œuvre par un groupe de travail mené par la banque centrale et comprenant des représentants de la « Securities and Exchange Commission » (SEC), des chambres de commerce (« Thai Chamber of Commerce » et « Federation of Thai Industries ») et des ministères de l’Energie et des Transports, cette classification permettra aux institutions financières de proposer aux entreprises des prêts et services financiers visant à promouvoir la transition écologique de leurs activités. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Incitation fiscale pour accroître l’usage des plastiques biodégradables</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les ministères des Finances et de l’Industrie ont annoncé la mise en place d’une mesure de réduction d’impôt sur les sociétés afin d’inciter les entreprises à utiliser davantage de produits plastiques biodégradables. La réduction d’impôt s’élèvera à environ 25% du montant des achats de produits plastiques biodégradables par les entreprises entre 2022 et 2024. La plupart des sociétés souhaitant bénéficier de cette exemption devront se procurer du plastique biodégradable auprès de producteurs certifiés par le ministère de l’Industrie (au nombre de 7 actuellement). Alors que la Thaïlande a fait de l’économie bio-circulaire et verte le mantra de sa politique de développement, le pays fait partie des 10 principaux pollueurs de débris plastiques marins, générant environ 2 Mt de déchets plastique par an qui ne sont recyclés qu’à hauteur de 25%. Cette mesure s’inscrit dans l’objectif du gouvernement de faire de la Thaïlande un hub de la production biochimique et biopharmaceutique en ASEAN.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte appréciation du baht depuis la mi-octobre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le baht a connu une nette appréciation depuis la mi-octobre 2022, passant de 38,27 THB pour 1 USD le 14 octobre à 33,18 THB le 13 janvier 2023. Selon le ministre des Finances, ce renforcement du baht tient à la bonne tenue des entrées nettes de capitaux étrangers en Thaïlande sur la période alors que le pays a enregistré une hausse massive du nombre de touristes étrangers en 2022 (10,8 M d’entrées contre seulement 430 000 en 2021), en particulier sur les derniers mois de l’année (entre 1,7 et 2 M par mois en novembre et décembre). Les observateurs économiques (Bloomberg, Morgan Stanley) prévoient que le baht devrait continuer à s’apprécier vis-à-vis du dollar en raison de l’afflux à venir des touristes, stimulé par la réouverture récente des frontières chinoises : entre 22 et 23 M de touristes attendus en 2023, dont possiblement 4,8 M depuis la Chine.</p>
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<p>Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La Banque mondiale abaisse ses prévisions de croissance à 5,4% pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son dernier rapport Perspectives économiques mondiales, la Banque mondiale a abaissé ses prévisions de croissance pour les Philippines à 5,4% pour 2023, contre 5,6% en juin, afin de prendre en compte l’impact attendu du ralentissement de l’économie mondiale sur le commerce extérieur des pays en développement. Ces prévisions s’inscrivent donc en dessous de l’intervalle cible fixé par le gouvernement, entre 6 et 7%. La Banque mondiale prévoit également une croissance inférieure aux objectifs gouvernementaux pour 2024, soit 5,9% (pour un intervalle cible fixé entre 6,5% et 8,0%). En décembre 2022, elle avait réajusté ses prévisions sur l’année en cours à 7,2% (1,5 point de pourcentage par rapport à juin), afin de prendre en compte une reprise plus forte qu’anticipée des exportations. En novembre, les exportations philippines atteignent 7,1 Mds USD (+13,2% en glissement annuel), dont 4,6 Mds USD pour les produits et appareils électroniques (+22,9%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les ventes d’automobiles ont augmenté de 31,3% en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un communiqué conjoint de la Chambre des constructeurs d’automobiles des Philippines (CAMPI) et l’Association des fabricants de camion (TMA), les ventes d’automobiles ont augmenté de 31,3% en 2022, pour atteindre 352 596 unités. Cette hausse a principalement été portée par les ventes d’utilitaires (46,5%), qui représentent 75,6% des ventes totales. Les ventes atteignent 37 259 unités en décembre, soit le volume mensuel le plus élevé depuis 2017. Selon le président du CAMPI, Rommel Gutierrez, cette dynamique indique une reprise de l’industrie automobile et un retour à la situation prépandémique. Sur l’ensemble de l’année 2022, les ventes restent néanmoins inférieures de 4,7% à l’année 2019 (en volume). Aux Philippines, le marché de l’automobile reste dominé par les fabricants japonais Toyota (49,4% des ventes en volume) et Mitsubishi (15,1%), suivi par Ford (7,0%) et Nissan (6,0%).</p>
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<p>Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Un commerce extérieur dynamique, dépassant les niveaux pré-COVID</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les échanges commerciaux ont atteint plus de 52 Mds USD en 2022, en hausse de 9,2% par rapport à 2021, selon les données de la Douane cambodgienne. Les exportations ont crû de 16,4% à 22,4 Mds USD et les importations de 4,3% à 29,9 Mds USD. Le déficit commercial s’est donc creusé de 5,4 à 7,4 Mds USD. La reprise de l’économie mondiale a permis au Cambodge d’accroître ses échanges commerciaux. L’entrée en vigueur du RCEP et des accords bilatéraux de libre-échange avec la Chine et la Corée du Sud devrait permettre au Cambodge de mieux s’intégrer dans les chaînes de valeur régionales et de stimuler la diversification de ses productions et de ses ventes. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une reprise qui s’affermit, avec une croissance qui pourrait atteinte 6% en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge devrait connaître une croissance économique d’environ 6% cette année 5,5% pour les institutions internationales), après 5,1% en 2022, selon le rapport de la Banque nationale du Cambodge sur les perspectives économiques et le développement du secteur bancaire pour 2023. La croissance du pays sera soutenue par le secteur textile (+6,5%), le secteur manufacturier (14,3%) et le tourisme (18,5%). Les secteurs de la construction et de l’immobilier resteraient en retard, avec une croissance de 1,7% et 1,2% respectivement. Enfin, le secteur agricole, à la faible productivité, devrait croître faiblement (1,1%). L’inflation, qui a atteint 5,3% l’année dernière, devrait baisser à 2,5%. Les réserves de change demeurent suffisantes pour couvrir 7 mois d’importation.</p>
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<p>Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation atteint un nouveau sommet</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après +34% en septembre, +38,5% en novembre, l’inflation atteint un nouveau sommet à 39,3% en décembre 2022 en glissement annuel. Alimentation, communications et transports, ainsi que soins médicaux/médicaments sont les affectés par cette hausse de l’indice des prix à la consommation. Sans surprise, ce sont des produits largement importés. Or, les difficultés financières du pays – crise de liquidité, endettement trop élevé et risque de défaut – ont conduit à la chute du kip (653,% face au dollar en 2022 et -52,6% face au bath). Et comme la Thaïlande est le second partenaire commercial du Laos et que la Banque de Thaïlande conduit sa politique de hausse des taux, l’inflation pourrait s’installer durablement à un niveau élevé, contrairement aux prévisions des autorités laotiennes qui la voyait baisser nettement avant la fin du premier semestre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plus d’exportation d’électricité vers le Cambodge</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 3 janvier dernier a été inaugurée, dans la province de Champassak, une centrale thermique de 445 MW, construite et exploitée par Yunnan Energy Investment Co., avec une participation de 30% d’Electricité du Laos. La centrale est connectée à une ligne à HT de 500 kV, reliée à la frontière cambodgienne (à 200 km) et au réseau de transport d’Electricité du Cambodge. En 2022, le Laos a exporté 2,9 GWh d’électricité vers son voisin, essentiellement d’origine hydraulique. Et, en 2022, le Laos disposait d'une capacité installée de près de 11 GW, répartis en 90 centrales, dont 77 hydroélectriques, 8 solaires, 4 basées sur la biomasse et une au charbon. Grâce à son énorme potentiel, hydroélectrique et éolien en particulier, le Laos a fait de l’exportation d’électricité (70% de sa production) vers ses voisins une très importante source de devises. La plus importante centrale hydroélectrique, celle de Nam Theun II d’une puissance de 1075 MW, est exploitée par EDF – qui participe à son capital à hauteur de 40%. Et 94% de l’électricité produite par la centrale est exportée vers… la Thaïlande.</p>
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<p>Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Evolution du commerce extérieur sur les 9 mois de l’année fiscale 2022-2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les statistiques du ministère du Commerce, la balance commerciale pour les 9 mois de l’année fiscale 2022-23 (avril-décembre) est déficitaire de 527 M USD, les exportations atteignant 12,4 Mds USD et les importations 13 Mds USD. Le volume des échanges commerciaux s’est élevé à 25,4 Mds USD, soit une croissance de 20% par rapport à la même période de l’année fiscale 2020-21. Les importations se sont accrues de 24%, tirées principalement par les achats de biens intermédiaires (produits pétroliers, matières premières industrielles) qui augmentent de 53% à 6,1 Mds USD. Les exportations ont augmenté, mais à un rythme plus faible (+16%), sous l’effet de l’accroissement des ventes de biens manufacturés (+36% à 8,5 Mds USD), notamment des produits textile. A noter également que le commerce maritime a enregistré une croissance significative de 24% sur ce même exercice tandis que le volume du commerce frontalier est resté stable.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En route vers l’énergie renouvelable </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Plusieurs centrales solaires ont commencé leur production : « Taungtawkwin » de 20 MW, développé par Green Power Energy (GPE), une filiale de Gold Energy, projet qui comprend l’installation d’une ligne de transmission de 33 KV connectée au réseau électrique national ; « Kyee Ohn Kyee Wa » de 30 MW, situé dans le région de Magway, développé par la société d’Etat chinoise Power China Resources.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sortie de PTTOR</strong></p>
<p style="text-align: justify;">PTT Oil and Retail (PTTOR), une filiale de groupe public pétro-gazier thaïlandais PTT, a annoncé vouloir suspendre ses opérations de transport et de stockage du pétrole en raison du climat de violence et de troubles qui règne actuellement en Birmanie. Un protocole d’entente avait notamment été signé en 2019 avec Brighter Energy, une compagnie locale, pour développer un terminal de carburant dans le port de Thilawa sur un terrain appartenant au conglomérat militaire MEC et pour ouvrir un réseau de stations-service à travers le pays. PTTOR détient une participation de 35% dans ce projet de terminal (185 M USD) et de 51% dans le commerce de détail (26 M USD). </p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/354dbf63-1135-4011-b583-663104473f8d/images/9b86d7ed-a21d-4548-a995-27c86d52c80e" alt="f" /></p>bc15ca12-c33d-4200-aac0-f6f753700a68Slovaquie : 30 ans déjà ; le bilan économique et social dressé par la presse économique slovaque.Trente ans après la restauration de son indépendance, une adhésion rapide à l’Union européenne (mai 2004) et à la zone euro (janvier 2009), et être devenue le plus grand producteur automobile par habitant au monde, la Slovaquie a enchainé des performances économiques encourageantes. Pour autant, la presse économique slovaque se veut lucide rappelant que l’appréciation sur la transformation économique doit être mise en perspective avec les performances des autres Etats membres de l'UE.2023-01-13T00:00:00+01:00<p><strong>1 – L’écart croissant avec la République tchèque sur le plan économique</strong></p>
<p>Après trois décennies d’indépendance, les médias observent que la différence de niveau de vie n’a jamais été aussi élevée, soulignant la dégradation récente des indicateurs économiques. Ainsi, se référant au PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat, la presse rappelle le bon parcours initial de la Slovaquie (76,7%) qui « collait » à la Tchéquie (84,4%) en 2010. Depuis une décennie, du fait de réformes insuffisantes cet écart a repris son essor avec un taux en 2021 de 69,4% pour la Slovaquie et 91,6% pour la Tchéquie. De même, en se référant à la Banque mondiale, le PIB par habitant en 2021 en Tchéquie était d’environ 45 000 dollars contre seulement 33 000 dollars en Slovaquie, cet écart de 12 000 euros étant le plus important jamais observé entre les deux pays (contre un écart en 2012 de 2 366 dollars).</p>
<p><strong>2- La fin du rattrapage avec les pays les plus avancés économiquement de l’UE</strong></p>
<p>Aux yeux des observateurs, les dernières statistiques suggèrent que la convergence de la Slovaquie avec la moyenne de l'UE ne s'est pas seulement arrêtée, mais pourrait même avoir commencé à diverger à nouveau. De manière consensuelle, les analystes attribuent ce retournement de tendance au fait que, contrairement aux pays voisins, la Slovaquie n'a pas investi dans une économie de la connaissance et de l'innovation. Plusieurs journalistes rappellent ainsi que le modèle slovaque de rattrapage basé sur une main-d'œuvre bon marché sur un secteur industriel limité à l’automobile, et ce depuis 30 ans, s'épuise progressivement. A terme, si la Slovaquie ne veut pas se retrouver dans le piège des revenus moyens intermédiaire, son modèle doit être au plus vite modernisé sur la base d'une plus grande implication de la recherche et du développement, de l'éducation et de l'innovation. </p>
<p><strong>3- Une démographie en définitive résiliente.</strong></p>
<p>Les données démographiques font l’objet d’un traitement plus favorable sans doute en raison du fait que le nombre des slovaques n’a pas fondamentalement changé. Alors qu’en 1993 5,325 M de personnes étaient recensées, trois décennies plus tard, ce chiffre a augmenté d’un peu plus de 100 000 citoyens, soit 5 441 000 habitants en 2021. En 1993, l’espérance de vie des femmes était de près de 77 ans et celle des hommes de plus de 68 ans. En 2019, avant la pandémie, elle avait atteint 81 ans pour les femmes et à plus de 74 ans pour les hommes. Par ailleurs, tous les médias relèvent le vieillissement rapide de la population (âge moyen de 41 ans en 2021 contre 34 ans en 1993). Enfin, le nombre des naissances a diminué rapidement. Ainsi pour un nombre de naissances de 73 000 en 1993, celui-ci est désormais calé sur un plateau bas de 57 000 nouveaux nés par an depuis 2015.</p>
<p><strong>4 - Le retour du plein emploi et de l’augmentation des salaires réels</strong></p>
<p>Les progrès obtenus dans le domaine de l’emploi et de l’augmentation du niveau de vie sont souvent repris pas les médias. Lors de la déclaration de son indépendance, le taux de chômage était de 14% pour atteindre 20% à la fin des années 90, désormais il est proche de 6%. Le salaire moyen sur 30 ans a été multiplié par sept, le salaire minimum par huit. En prenant en compte l’évolution des prix les analystes de la banque slovaque Post ont calculé que les salaires réels avaient augmenté de plus de 70% entre 1993 et 2018, la Banque centrale de Slovaquie estimant que le salaire moyen à prix constants avait doublé entre 1993 et 2021. Selon les données d’Eurostat, le revenu annuel moyen en Slovaquie est ainsi de 16 160 euros devançant la Pologne (14 430 euros), la Hongrie (12 620 euros) et la Grèce (15 880 euros,) mais après la Tchéquie (18 170 euros) et loin derrière l’Autriche (48 720 euros).</p>
<p><strong>5 - Une adhésion à l’Union européenne pleinement assumée.</strong></p>
<p>Cette absence de thématiques sur les sujets européens est avant tout le fruit d’un consensus que la Slovaquie est par nature européenne et que son avenir économique s’inscrit dans l’Union européenne où l’Etat slovaque est en définitive plus récent que l’Institution européenne. L’évocation d’un « SlovExit » » n’est donc pas d’actualité, tout comme la remise en cause de la monnaie commune (qui a fait preuve de sa résilience lors de la crise actuelle), la population étant majoritairement proeuropéenne. </p>
<p> </p>ffdc1b30-0b23-4467-8aa9-f8c559c6cad8Brèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°474y2023-01-13T00:00:00+01:00<ul>
<li>Zoom sur ... le rapport Perspectives économiques mondiales de la Banque mondiale, publié le 10 janvier 2023</li>
<li>Régional : 28,9 M de personnes ont besoin d'une assistance alimentaire d'urgence dans la CEDEAO</li>
<li>Bénin : Le taux de croissance du PIB en hausse de 6,2% en g.a. au 3ème trimestre 2022</li>
<li>Burkina Faso : Taux de couverture de 115,3% du 1er emprunt obligataire réalisé par le gouvernement de la Transition</li>
<li>Cap-Vert : Croissance du PIB de 17,1% en g.a. au 3 ème trimestre 2022</li>
<li>Côte d'Ivoire : La production industrielle progresse de 3,5% en g.a. en octobre 2022</li>
<li>Gambie : La Banque centrale relève son taux directeur à 13% (+1 p.p)</li>
<li>Guinée : 20,3 M EUR pour le Fonds d'investissement minier en 2023</li>
<li>Libéria : Exonération de droits douane sur le riz</li>
<li>Mali : L'or représente plus de 85% des exportations au 3ème trimestre 2022</li>
<li>Mauritanie : Signature d’un accord avec le Japon dans le secteur de la pêche</li>
<li>Niger : Signature d’un programme de coopération avec l’Espagne de 60 M EUR</li>
<li>Sénégal : Le FMI approuve un décaissement de près de 216 M USD</li>
<li>Sierra Leone : 50 M USD de la Banque mondiale pour la sécurité alimentaire</li>
<li>Togo : Inflation à +7,7% en g.a. en décembre 2022</li>
</ul>068844d6-53f4-46cf-8445-3a5d6debb67eBrèves de l'ASEAN semaine 50 (2022)FAITS SAILLANTS : Indonésie : élargissement du mandat de la banque centrale / Vietnam : hausse de 28% des créances douteuses depuis le début de l’année / UE-ASEAN : 10 Mds EUR de fonds mobilisés dans le cadre de Global Gateway2022-12-16T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/068844d6-53f4-46cf-8445-3a5d6debb67e/images/0d1d8978-5acd-4f38-8b3c-c385a2c511ae" alt="b" /> <img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/068844d6-53f4-46cf-8445-3a5d6debb67e/images/8a61c4a3-203e-4944-9578-217bea8f0c9c" alt="d" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>BAsD : légère révision à la baisse des prévisions de croissance pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) a publié en décembre ses dernières prévisions de croissance pour 2022 et 2023. Concernant l'Asie du Sud-Est, elle a révisé à la hausse ses prévisions de croissance pour 2022, de 5,1% à 5,5% (+ 0,4 points), en raison de la bonne reprise de la consommation et du tourisme en Malaisie, aux Philippines, en Thaïlande et au Vietnam. Ses prévisions pour 2023 sont en revanche revues à la baisse, de 5,0% à à 4,7% (-0,3 pts), en raison de l'affaiblissement de la demande extérieure. La prévision d'inflation pour l'Asie du Sud-Est en 2022 est par ailleurs légèrement révisée à la baisse (+5,1%, -0,1 pt) tandis que celle en 2023 est révisée à la hausse (+4,5%, +0,4 pts) - l'inflation importée devant rester importante pendant un certain temps. Selon l’institution internationale, les trois vents contraires entravant la reprise sont : i) les blocages liés à la situation sanitaire en Chine, ii) le conflit russe en Ukraine ainsi que iii) le ralentissement anticipé de la demande mondiale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>DBS : résilience de l’ASEAN-6 mise en avant face à la conjoncture mondiale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque DBS a publié le 13 décembre une nouvelle étude mettant en avant la résilience des économies régionales face à la conjoncture mondiale. Selon cette dernière, les économies de l'ASEAN-6 (IDN, MYS, PHL, SGP, THA, VNM) poursuivraient leur dynamique de réouverture en 2023 et verraient leurs termes de l'échange s’améliorer, notamment pour les pays importateurs d'énergie. Ces facteurs, ainsi que le probable afaiblissement du dollar américain, devraient compenser les effets négatifs de la hausse des taux et de la faiblesse de la demande extérieure. Selon DBS, les économies de la zone orientées vers leur marché intérieur bénéficieraient d’une résilience supplémentaire (Indonésie, Philippines) tandis que celles dépendantes du commerce extérieur (Singapour, Vietnam, Malaisie, Thaïlande) risqueraient d'être plus touchées. Sur l’inflation, DBS prévoit qu’elle sera en moyenne plus faible dans la plupart des pays de l'ASEAN-6 en 2023, sauf à Singapour et au Vietnam. Enfin, l'impact de la réouverture de l'économie chinoise sera à surveiller, au regard de ses liens étroits avec la région.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/068844d6-53f4-46cf-8445-3a5d6debb67e/images/3d48da38-2823-4498-8680-08e2ca553945" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sommet UE-ASEAN : 10 Mds EUR mobilisés dans le cadre de Global Gateway</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors du sommet EU-ASEAN qui s’est déroulé le 14 décembre, les dirigeants de l'UE et de l'ASEAN ont réaffirmé leur partenariat fondé sur des valeurs et des principes communs tels que l'ordre international fondé sur des règles, le respect de l'intégrité territoriale et un multilatéralisme efficace et durable. Les dirigeants ont discuté des réalisations passées et des efforts à mener dans un large éventail de domaines de leur partenariat stratégique. À cette occasion, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé la mobilisation de 10 milliards d'euros dans le cadre de Global Gateway pour accélérer les investissements dans les infrastructures des pays de l'ASEAN, en mettant l'accent sur la transition verte et la connectivité en Asie du Sud-Est.</p>
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<p>Indonésie </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Fitch : confirmation de la note souveraine de BBB avec perspective stable </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 14 décembre, Fitch Ratings a confirmé la note de crédit souveraine de l’Indonésie à BBB (long terme) avec une perspective stable. L’agence de notation prévoit une croissance de 5,2% en 2022 (contre +5,6% dans ses prévisions de juillet) et de 4,8% en 2023 (+5,8%), ainsi qu’un léger déficit de la balance courante (-0,4% du PIB en 2022 et 1% du PIB en 2023). Concernant l’inflation, Fitch maintient que le resserrement de la politique monétaire devrait la ramener dans la fourchette de 2-4% à la fin de 2023. Fitch estime que le gouvernement parviendra à rétablir le plafond de 3% de déficit budgétaire en 2023, estimant qu’il sera de 3,4% en 2022 et 2,9% en 2023. L’agence de notation considère que plusieurs mesures visant à augmenter les recettes publiques, notamment une hausse du taux de TVA en avril 2022, ont soutenu la reprise de l’exécution budgétaire. Et qu’en conséquence, la dette publique diminuera graduellement, passant de 41,1% en 2023, un niveau inférieur à celui des pays pairs de la catégorie « BBB » (55,6%). Sur le secteur extérieur, après avoir enregistré des excédents courants en 2021 et 2022, le compte courant devrait afficher un déficit de 0,8% du PIB en 2023. Parmi les facteurs de risque, l’agence cite une éventuelle augmentation de l’endettement des entités publiques et une poursuite du financement monétaire du déficit public.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Bons résultats économiques selon la Banque mondiale</strong><br clear="ALL" /> Le 15 décembre, la Banque Mondiale (BM) a publié un rapport sur les perspectives économiques de l’Indonésie, alors que le pays a atteint son rythme de croissance le plus rapide depuis plus d’un an (+5,72% en ga au T3 2022). La Banque mondiale a légèrement relevé ses perspectives de croissance pour 2022 (de 0,1%) mais a revu à la baisse celles des années suivantes. La BM a rectifié à la hausse ses prévisions pour une inflation de 4,2% pour 2022, et 4,5% pour 2023, mais anticipe un déficit public inférieur à 3% dès 2022 (-2,7%) bien en deçà des prévisions gouvernementales (le budget 2022 prévoyait un déficit de 3,7%). La BM anticipe également une diminution du ratio de dette publique dès 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="bm" src="/Articles/068844d6-53f4-46cf-8445-3a5d6debb67e/images/186cf095-a060-4fe1-b7df-4a719fff499d" alt="bm" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Adoption d’une loi élargissant le mandat de la banque centrale et permettant le financement monétaire en situation de crise</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 15 décembre 2022, le Parlement a voté la loi « Développement et renforcement du secteur financier ». Cette loi (plus de 500 pages, 27 chapitres, 341 articles), qui n’est pas encore promulguée par le Président, souligne que Bank Indonesia est une entité indépendante (ne permettant pas la nomination de personnalités politiques dans ses organes de gouvernance contrairement à des propositions de députés) et étend son mandat, en incluant le soutien à une croissance économique durable au mandat actuel de soutien à la stabilité (interne et externe) de la roupie. La BI a également reçu l'autorisation d'acheter des obligations d'État sur le marché primaire si le président déclare une situation de crise, officialisant ainsi les opérations d'achat d'obligations de la banque pendant le Covid. Cette disposition a suscité des inquiétudes sur les marchés financiers quant au risque que le gouvernement fasse pression sur la banque centrale pour qu'elle finance partiellement le déficit public.</p>
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<p>Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Signature d’un accord de partenariat et de coopération avec l'UE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un accord de partenariat et de coopération (APC) a été signé le 14 décembre entre la Malaisie et l'Union européenne pour renforcer la coopération dans plusieurs domaines, parmi lesquels l’environnement, l'énergie, les changements climatiques, les transports, les échanges commerciaux, les investissements, l'agriculture, la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Cela marque la clôture des négociations entamées en 2010. L’accord entrera en vigueur une fois ratifié par les Etats membres et la Malaisie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Près de 28 Mds USD d'IDE approuvés entre janvier-septembre 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un total de 2 786 projets d’investissements a été approuvés de janvier à septembre 2022, pour un montant de 41,7 Mds USD (193,7 Mds MYR) en hausse de 2,5% par rapport à la même période en 2021, et permettront de générer 98 414 emplois en Malaisie. Les investissements sont réalisés pour 58,5% dans les services (24,4 Mds USD), devant les secteurs manufacturier (14 Mds USD) et primaires (3,3 Mds USD). Les investissements directs étrangers, qui augmentent de 15% sur un an (28,1 Mds USD), représentent 67,5% du total. La Chine reste le premier investisseur (10,6 Mds USD), suivi des États-Unis (3,6 Mds USD), des Pays-Bas (3,6 Mds USD), de l'Allemagne (2 Mds USD) et Singapour (1,9 Md USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Signature d’un MoU avec Dassault Systèmes pour préparer les PME malaisiennes à l’industrie 4.0</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un protocole d’accord a été signé par l'Autorité malaisienne de développement des investissements (MIDA) et le Centre malaisien de recherche collaborative en ingénierie, science et technologie (CREST) avec Dassault Systèmes afin de préparer les PME malaisiennes à l'Industrie 4.0. L’accord, qui prévoit la création d’un comité de pilotage, vise au développement d’un programme afin d’améliorer la compétitivité des entreprises par l’adoption de solutions de planification des ressources d'entreprise (ERP), en s'appuyant sur la plate-forme 3DEXPERIENCE conçu par Dassault Systèmes, qui permettront de renforcer une collaboration basée sur le cloud.</p>
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<p>Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Deuxième mois de baisse consécutive des exportations hors pétrole</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon Entreprise Singapour, les exportations non pétrolières sont en baisse en novembre (-14,6% g.a. après -6,1% en octobre) pour le deuxième mois consécutif. La chute a été plus marquée qu’anticipée par le panel d’économistes sondés par Bloomberg, qui tablait sur une chute plus limitée de l’ordre de -7,4%. Par secteur, l’électronique a été le plus touché (-20,2%) tandis que par pays, Hong-Kong (-41,0%) et la Chine (-31,2%) sont les marchés ayant le plus souffert. En contraste, les exportations vers les États-Unis ont augmenté de 0,5% et celles vers le Japon de 6,6%. Les exportations vers l’UE ont connu la plus forte croissance (+7,3% en novembre).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="e" src="/Articles/068844d6-53f4-46cf-8445-3a5d6debb67e/images/9bc1b8c8-af28-4e3c-aa9f-69f5972b8c3a" alt="e" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Enquête MAS : consensus sur le ralentissement de la croissance en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 14 décembre, les projections de croissance pour 2023 ont été revues à la baisse à 1,8% (2,8% projeté en septembre) dans l'enquête trimestrielle publiée par l'Autorité monétaire de Singapour (MAS). Les économistes ont également relevé leurs prévisions d'inflation pour 2022 et 2023, car les pressions sur les prix restent préoccupantes. Ces prévisions s'inscrivent dans un contexte de tensions géopolitiques, craintes de récession en Europe et aux États-Unis ainsi que de perspectives de croissance lente et continue en Chine - tous des partenaires commerciaux importants de Singapour. Dans le même temps, une croissance plus robuste en Chine - soutenue par la baisse des taux et l'assouplissement des restrictions Covid - est le facteur le plus fréquemment cité pouvant stimuler la croissance de Singapour au-delà des prévisions. Pour mémoire, le ministère du Commerce et de l'industrie avait déclaré en novembre prévoir une croissance du PIB d'environ 3,5% en 2022 et entre 0,5% et 2,5% en 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Conclusion d’un accord sur le numérique entre Singapour et l’UE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’UE et Singapour ont annoncé le 14 décembre la conclusion d'un nouveau partenariat numérique. Ce partenariat a pour vocation de faire progresser la coopération sur toute la gamme des questions numériques, notamment la facilitation des échanges, les flux de données fiables et l'innovation en matière de données, la confiance numérique, les normes, les compétences numériques des travailleurs et la transformation numérique des entreprises et des services publics. Il facilitera les efforts conjoints pour rendre les chaînes d'approvisionnement plus résilientes et faire progresser les domaines nouveaux et émergents tels que la 5G/6G, l'intelligence artificielle et les identités numériques. L'UE et Singapour ont également convenu d'un ensemble de principes commerciaux numériques. Ces engagements prospectifs en matière de commerce numérique compléteront et soutiendront les négociations en cours à l'OMC visant à mettre en place des règles mondiales sur le commerce électronique. La signature officielle et le lancement du partenariat aura lieu au début de l'année prochaine.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des créances douteuses sur les 3 premiers trimestres de 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le montant des créances douteuses s’élève à 5,5 Mds USD, d’après une analyse réalisée sur 27 banques, soit une hausse de 28% depuis le début de l’année. Environ 55% du total de ces dettes sont classifiées comme des dettes potentiellement irrécouvrables, en hausse de 11,8% par rapport à janvier. Pour anticiper des défauts de paiements, 14 des 27 banques ont augmenté leurs provisions pour créances douteuses. Parmi ces banques, Vietcombank a augmenté son taux de provision à 402%, soit le plus haut niveau du système bancaire, suivi par VietinBank (250%), BIDV (214%) et Military Bank (208%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Proposition de révision du décret 65 régulant le marché des obligations</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement étudie des pistes pour faciliter l’accès aux capitaux et éviter des potentielles situations de défauts de paiement au cours des deux années à venir, en raison des montants importants d’obligations arrivant à échéance, notamment pour le secteur immobilier pendant cette période. Dans un contexte de hausse des taux d’intérêts et de ralentissement du marché obligataire, certains groupes peinent en effet à trouver les liquidités nécessaires au paiement de ces obligations. Le ministère des Finances propose par conséquent une révision du décret 65, adopté en septembre dernier. Parmi les suggestions phares figure la possibilité de prolonger l’échéance de paiement des obligations d’une durée de 2 ans. La notation de crédit imposée aux émetteurs pourrait également être reportée d’un an, au 1<sup>er</sup> janvier 2024, tout comme la proposition de limiter l’accès au marché obligataire aux investisseurs professionnels. Enfin, le ministère envisage également de retarder d'un an la diminution de la période de distribution des obligations de 3 à 1 mois.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accord sur un Partenariat pour une transition énergétique juste (JETP)</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 14 décembre, en marge du Sommet UE-ASEAN se déroulant à Bruxelles, le Vietnam, le G7, ainsi que l’Union européenne, la Norvège et le Danemark, se sont accordés pour mettre en place un partenariat pour soutenir le Vietnam dans sa transition écologique. Ce partenariat mobilisera un montant initial de 15,5 Mds USD de financements publics et privés au cours des trois à cinq prochaines années afin d’aider le Vietnam à atteindre son objectif de neutralité climatique à horizon 2050 (engagement pris en 2021 lors de la COP26). Le Vietnam est le troisième pays ayant conclu un tel partenariat après l’Afrique du Sud (COP26, 2021) et l’Indonésie (G20, 2022).</p>
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<p>Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le Premier ministre souhaite une intensification de la coopération avec l’UE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du sommet UE-ASEAN qui s’est tenu à Bruxelles le 14 décembre, le Premier ministre (PM) Prayut Chan-o-Cha a insisté sur trois axes de coopération avec l’UE : le développement des infrastructures, des véhicules électriques et de l’économie verte et l’amélioration des normes/standards en matière commerciale. Sur le premier point, le PM a invité l’UE à investir davantage dans les infrastructures en Thaïlande, notamment dans l’énergie en insistant sur la coopération dans l’approvisionnement et le stockage de GNL. Concernant le deuxième axe, le PM a rappelé l’intérêt du développement des véhicules électriques en Thaïlande (incitations fiscales). Plus globalement, en matière d’économie BCG (bio circulaire et verte), il a indiqué que la Thaïlande souhaitait développer une coopération dans la production d’hydrogène vert et a demandé à l’UE d’encourager l’accès au marché des produits et de technologies contribuant directement au développement de l’économie verte. S’agissant du commerce, il s’est dit ouvert à l’assistance technique que l’UE pouvait proposer en vue d’améliorer les standards/normes de la Thaïlande en matière commerciale (protection environnementale, droit du travail, respect de la propriété intellectuelle…), ce qui permettrait aussi d’avancer dans les négociations de l’ALE avec l’UE.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Banque mondiale : croissance revue à hausse pour 2022 et à la baisse pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son dernier rapport économique sur la Thaïlande (« Thailand Economic Monitor »), la Banque mondiale (BM) a révisé à la hausse sa prévision de croissance du PIB à 3,4% en 2022 (contre 2,9% prévu en juin dernier) sous l’effet du rebond de la consommation et des ventes de services stimulées par la reprise des entrées touristiques. Pour 2023, les prévisions de la BM se montrent néanmoins moins optimistes, tablant sur une croissance économique à +3,6%, en baisse de 0,7 points par rapport à la précédente anticipation (+4,3% en juin). Bien que le tourisme et la consommation devraient continuer à stimuler l’activité, le ralentissement économique mondial viendrait affecter les exportations de biens (prévision de croissance à -2,1% après +8,1% anticipé en 2022), reflétant l’affaiblissement anticipé de la demande aux Etats-Unis, dans l’UE et en Chine. Cette détérioration affecterait de manière moins prononcée les résultats économiques en 2024 (taux de croissance revu à 3,7% contre 3,9% auparavant) en lien avec un léger rebond attendu des exportations (+1%).</p>
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<p>Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>BAsD : les Philippines, 2<sup>ème</sup> économie à la croissance la plus rapide cette année</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans sa mise à jour des perspectives de développement en Asie pour 2022 publiée mercredi, la BAsD a révisé à la hausse ses prévisions de croissance du PIB des Philippines à 7,4% cette année, soit un niveau supérieur à l'estimation de 6,5% donnée en septembre. Ces dernières prévisions du PIB se situent dans les limites de l'objectif du gouvernement de 6,5 à 7,5% pour l'année 2022. Cette prévision est également supérieure aux perspectives de croissance de 5,5% de la BAsD pour l’ensemble de la région, qui ont été relevées (5,1% en septembre). Par ailleurs, pour 2023, la BAsD a abaissé ses prévisions de croissance du PIB à 6%, contre 6,3% précédemment tenant compte des risques à la baisse qui pèsent sur la croissance en 2023, notamment la rigidité de l'inflation, de nouvelles hausses des taux d'intérêt et un ralentissement plus marqué que prévu de la croissance du PIB dans les pays avancés.</p>
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<p>Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement de la présence coréenne avec environ 2 Mds USD de prêts</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge et la Corée du Sud ont conclu le 9 décembre des accords de prêts d’une valeur d’environ 2 Mds USD pour soutenir le développement du pays. Le premier document signé porte sur l'accord-cadre entre les deux gouvernements concernant les prêts du Fonds de coopération au développement économique (EDCF) d’un montant de 1,5 Md USD pour les années 2022-2026. Deux autres accords de prêts ont été signés pour le projet de renforcement du réseau de transport d’électricité à Sihanoukville (70 M USD) et le projet de construction d’un pont de l’amitié Cambodge-Corée à Phnom-Penh (246 M USD). Pour mémoire, la dette publique du Cambodge s’élevait à 9,5 Mds USD au 30 septembre, la dette extérieure en représentant à peu près l’intégralité. Au cours de 9 premiers mois de l’année, le gouvernement a signé près de 1,22 Md USD de nouveaux prêts concessionnels avec des partenaires de développements pour financer des projets d'investissement publics.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Soutien de la BAsD à la transition énergétique du Cambodge</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) a approuvé un programme de développement en faveur de la transition énergétique au Cambodge pour un montant de 73 M USD. Le programme comprendra des réformes politiques (50 M USD). Le premier ensemble de réformes politiques pour le secteur de l’énergie sera financé par un prêt concessionnel de 40 M USD, complété d’un prêt de 10 M USD du Fonds d’infrastructure de l’ASEAN. Un deuxième paquet de 23 M USD sera consacré aux infrastructures. Les investissements réalisés dans ce cadre seront destinés à promouvoir de nouvelles technologies, notamment le développement de capacités de production supplémentaires en énergie solaire, comprenant des systèmes de stockage d’énergie sur batterie (BESS), pour créer une inertie synthétique favorisant la stabilité du réseau électrique. Il est également prévu le développement d’un éclairage public plus efficace et économe dans les villes. Au total, ce programme devrait permettre à la production d'électricité renouvelable d’augmenter de 25% d'ici 2027 par rapport à un niveau de référence de 4 672 GWh en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers un renforcement des chaînes de valeur du bétail et la pêche marine durables</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) a également approuvé deux autres projets pour soutenir le secteur agricole du Cambodge. Le premier porte sur la santé animal et l’amélioration des chaînes de valeur du bétail, qui sera financé par la BAsD (62 M USD de prêt et de subvention) et 43 M USD de prêt en provenance de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB). L’autre projet concerne la pêche côtière et marine durable. Il sera financé par un prêt de 41 M USD et une subvention de 22 M USD de la BAsD, ainsi qu’un prêt de 10 M USD du Fonds d'infrastructure de l'ASEAN. L'Agence française de développement apportera également un cofinancement équivalent à 20 M USD. Ce projet vise à soutenir la pratique durable de la mariculture, améliorer les infrastructures pour les rendre résilientes au changement climatique et soutenir l’incubation et les capacités de commercialisation des entreprises marines durables.</p>
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<p>Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>L’intégration régionale, facteur de développement du Laos</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) estime, dans un rapport récemment public (“Leveraging Benefits of Regional Economic Integration”, décembre 2022), que le Laos pourrait tirer parti de son positionnement régional pour développer son économie et améliorer sa résilience. Aujourd’hui, le Laos n’échange que des produits de base et à faible valeur ajoutée avec un nombre limité de partenaires commerciaux de proximité. La BAsD fait le pari que l’amélioration de l’intégration économique régionale pourrait favoriser la diffusion des savoirs, des capacités de production et des technologies et donc la croissance. La BAsD pointe l’intérêt du GMS Economic Cooperation Program Strategic Framework 2030 comme outil devant permettre de développer compétitivité, connectivité et urbanisation au sein et entre pays de la sous-région du Grand Mékong. Dans ce contexte, le Laos pourrait tirer parti de son positionnement au cœur de la sous-région, sous réserve que les politiques publiques adaptées soit mises en place - non seulement au Laos mais aussi dans la reste de la région. Ce rapport est donc autant un acte de foi en l’avenir qu’un plan de développement assuré ; il donne néanmoins des pistes de réformes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La lutte contre l’inflation au cœur des préoccupations laotiennes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque du Laos a reçu mandat de lutter contre la dépréciation du kip et l’inflation, la première favorisant l’inflation puisqu’un tiers des biens consommés au Laos sont importés. L’inflation a d’ailleurs atteint près de 38,5% en novembre en glissement annuel (alors que le gouverneur a fixé un objectif de 9% pour 2023). Son gouverneur a d’ailleurs regretté que la coopération entre les acteurs chargés de la réglementation monétaire ne soit pas efficace, ne permettant pas le dépôt dans le système bancaire de recettes en devises liées aux opérations de commerce extérieur. La Banque estime qu’un tiers de ces recettes restent à l’étranger. Elle envisage donc le durcissement des conditions d’exercice des bureaux de change qui pourraient, nouveau tour de vis pour les contrôler, n’être autorisés qu’adossés à des banques, des hôtels, des aéroports et des postes frontaliers. Pour mémoire, la banque centrale a récemment relevé son taux directeur à 6,1% (LAK, une semaine), son niveau le plus élevé depuis 2008.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un bilan économique favorable pour 2022 ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sonexay Siphandone, vice-premier ministre a annoncé devant l’Assemblée nationale que la croissance devrait atteindre 4,4% en 2022, dépassant l’objectif d’au moins 4% des autorités. Les recettes collectées par le gouvernement devraient atteindre environ 1,8 Md USD (15,3% du PIB pour objectif de 15%) et le déficit budgétaire se limiterait à environ 1% du PIB (pour un objectif de moins de 2%). En revanche, les réserves de change restent faibles (couvrant à peine plus de trois mois d’importations) et le commerce extérieur est déficitaire, malgré des exportations agricoles en hausse de 15% en 2022 et des exportations d’électricité représentant près de 1,8 Md USD. La situation économique reste donc tendue et l’année 2023 sera, au Laos comme dans de nombreux pays de la région, complexe à gérer.</p>
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<p>Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles sanctions du Royaume-Uni et du Canada</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 9 décembre, journée internationale de lutte contre la corruption et journée des droits de l’homme, le Royaume-Uni a adopté des sanctions à l’encontre de l’Office of the Chief of Military Security Affairs, l’auteur d’actes de tortures lors d’interrogatoire, et de deux divisions d’infanterie légère des forces armées birmanes (33 et 99), considéré comme étant responsable des exactions à l’encontre de la communauté Rohingya en 2017. Le Canada a par ailleurs adopté le 7 décembre des sanctions à l’encontre des 11 individus - 6 Ministres (Information, Affaires frontalières, Ressources naturelles, Energie, Electricité, Plan), 3 vice-ministres (Intérieur, Information, Industrie), et deux trafiquants d’armes - ainsi que 3 entités.</p>
<p> </p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/068844d6-53f4-46cf-8445-3a5d6debb67e/images/6ca7f4eb-0aa3-44c8-84c0-85cbfdc967bd" alt="f" /></p>fc6b79db-4e11-4590-b947-b35981471256Brèves de l'ASEAN semaine 49 (2022)FAITS SAILLANTS : Laos : 38,5% d’inflation en novembre en g.a. / Thaïlande : nouvelle baisse de l’inflation / Cambodge : révision à la baisse des prévisions de croissance 2022 et 2023 de la Banque mondiale2022-12-09T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/fc6b79db-4e11-4590-b947-b35981471256/images/1e493909-f43f-49e0-8091-eda026a76a17" alt="e" width="991" height="463" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="sd" src="/Articles/fc6b79db-4e11-4590-b947-b35981471256/images/7ed98cd3-3e59-46a6-be21-ad2315e79368" alt="ds" width="725" height="197" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Prévision de croissance à +4,4% pour 2023 dans l’ASEAN-6 selon Crédit Suisse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En accord avec les prévisions de la Banque mondiale et du FMI, Crédit Suisse et Goldman Sachs anticipent une croissance économique moindre en 2023, mais néanmoins supérieure au reste du monde. Crédit Suisse prévoit une croissance à +4,4% pour 2023 dans l’ASEAN-6, contre +5,6% prévu en 2022. La croissance pourrait se stabiliser vers la fin de l’année prochaine. Selon Goldman Sachs, le ralentissement sera significatif au S1 2023, les économies ouvertes de Singapour et de la Malaisie étant les plus exposées (ralentissement à +1,5% et +4% respectivement). En Indonésie, la croissance pourrait ralentir à +4,4% et à +5,8% pour les Philippines. La Thaïlande pourrait être la seule économie de la région à résister à la tendance, avec une croissance à +4% (contre +3,5% prévu cette année). Au Vietnam, Goldman Sachs s’attend à une croissance inférieure au potentiel, à hauteur de +5,8%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Attractivité de l’environnement des affaires dans les pays de l’ASEAN selon EIU</strong></p>
<p>Dans son rapport « Asia Outlook 2023 », The Economist Intelligence Unit (EIU) estime que l’Asie devrait connaître une croissance plus forte que les autres régions du monde, à 3,5% pour 2023. L’Asie du Sud-Est devrait rester une région attractive pour les investisseurs, notamment ceux qui cherchent une alternative à la Chine dans le secteur manufacturier. Mais l’incertitude politique liée aux élections en Thaïlande et en Indonésie ainsi qu’aux résultats du dernier scrutin en Malaisie pourrait bénéficier à l’Inde, dont l’environnement d’affaires deviendrait plus compétitif face à la Chine et l’ASEAN.</p>
<p><img class="marge" title="fd" src="/Articles/fc6b79db-4e11-4590-b947-b35981471256/images/5104a7eb-e056-4abe-a4d6-a5a8d4166757" alt="fd" width="317" height="209" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Métavers : un marché potentiel de 66 à 126 Mds USD par an dans les 5 principales économies de l’ASEAN d’ici 2035 selon Deloitte</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un rapport récent, Deloitte prévoit que le secteur du métavers pourrait représenter entre 800 Mds USD et 1 400 Mds USD par an d’ici 2035 en Asie, soit environ 1,3% à 2,4% du PIB de la région. L’Asie serait un marché mature pour le secteur : la plus importante base de joueurs mobiles du monde s’y trouve (1,3 milliard d’utilisateurs), les économies asiatiques analysées dans le rapport exportent 81% de la valeur totale des téléphones portables et 75% des circuits intégrés dans le monde en 2021 et ont toutes une vision positive de l’impact des technologies de réalité augmentée. Le rapport se concentre sur l’analyse de 12 pays, parmi lesquels les principales économies de l’ASEAN. D’ici 2035, le métavers pourrait ainsi contribuer à l’économie à hauteur de 28-52 Mds USD par an en Indonésie, 11-21 Mds USD en Thaïlande, 10-19 Mds USD aux Philippines, 9-17 Mds USD au Vietnam, et 8-17 Mds USD à Singapour.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation des réserves de change en novembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les réserves de change s’élèvent à 134 Mds USD fin novembre, en augmentation par rapport au mois précédent (130,2 Mds USD). Cette progression est due, entre autres, aux recettes fiscales et de services, ainsi que les recettes de l’Etat sur le pétrole et le gaz. Les réserves de change équivalent à 5,9 mois d'importations, bien au-dessus de la norme internationale des 3 mois d'importations. Bank Indonesia considère que cela est suffisant pour soutenir la résilience extérieure et maintenir la stabilité macroéconomique et financière de l’Indonésie, alors que les réserves de change ont diminué de 12,9 Mds USD par rapport au pic de septembre 2021 (146,9 Mds USD).</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Composition du nouveau gouvernement d’union dirigé par Anwar Ibrahim</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Roi a donné son accord à un gouvernement composé de deux vice-Premiers ministres représentant les partis les plus importants de la coalition, Ahmad Zahid Hamidi (Barisan Nasional) et Fadillah Yusof (Gabungan Parti Sarawak) et de 25 ministres. Le Premier ministre, Anwar Ibrahim, assurera également les fonctions de ministre des Finances et Tengku Zafrul, ancien ministre des Finances du précédent gouvernement, devient ministre du Commerce international et de l’Industrie (MITI). Les autres principaux ministres économiques sont : Rafizi Ramli, ministre de l’Economie et vice-président du parti Keadilan Rakyat (PKR) ; Anthony Loke, ministre des Transports, fonction qu’il avait occupé de 2018 à 2020 au sein du gouvernement Mahatir. Il est également secrétaire général du Democratic Action Party (DAP) ; Mohamad Sabu, ministre de l'Agriculture et de la Sécurité alimentaire et président du parti Amanah Negara (AMANAH), qui a été par ailleurs ministre de la Défense au sein du gouvernement Mahatir de 2018 à 2020 ; et Nik Nazmi, ministre des Ressources naturelles, de l'Environnement et du Changement climatique, et vice-président du parti Keadilan Rakyat (PKR).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Suspension du plan de déploiement du réseau 5G dans l’attente d’un audit approfondi</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le nouveau Premier ministre a annoncé la suspension du plan du déploiement du réseau 5G dans l'attente d'un audit approfondi par les ministres des Finances et des Communications numériques de la procédure d’attribution de ce marché. L’agence publique Digital Nasional Berhad (DNB) s’était vue confier la responsabilité du développement du réseau 5G, ce qui a suscité des inquiétudes de la part des opérateurs de télécommunications concernant la tarification, la transparence et le monopole.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien de la croissance des ventes au détail en octobre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les ventes au détail ont progressé de 10,4% en g.a. au mois d’octobre pour atteindre 4 Mds SGD (3 Mds USD), après une la hausse de 11,3% en g.a. en septembre. La plupart des secteurs ont observé une augmentation des ventes. La croissance a été tirée par une augmentation importante des ventes de vêtements, chaussures et sacs (+52,9%), de nourriture et d’alcool (+61%) et des montres et bijoux (+29,9%). Les ventes de véhicules automobiles ont quant à elle chuté de 15,8% en g.a., prolongeant la baisse de 20,2% enregistrée le mois précédent. Les services de restauration ont par ailleurs continué de croître en g.a. à 36,9%, après la hausse de 29,6% du mois de septembre – ce qui s’explique en partie par un fort effet de base du fait des fortes restrictions encore en vigueur octobre 2021 dans la restauration.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement du Climate Action Data Trust avec la Banque mondiale et IETA</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Climate Action Data Trust (CAD Trust) a été lancé ce mercredi 7 décembre pour connecter les marchés carbone grâce aux données ouvertes et accroître rapidement, et à moindre coût, l’accès aux financements en faveur de l’action climatique, pour les pays en développement notamment. Il s’agit d’une initiative conjointe de la Banque mondiale, de l’Association internationale pour l’échange de quotas d’émission (IETA) et des autorités singapouriennes, avec d’autres pays et organisations publiques et privées. Le CAD Trust fournit en fait une base de données <em>open source</em> et décentralisée, qui permet de partager des informations sur les crédits et projets carbone, afin de faciliter l’intégration future de plusieurs registres. L’outil a ainsi vocation à lier, agréger et harmoniser les différents systèmes d'échange de quotas d'émissions, aujourd’hui complexes et fragmentés.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Singapour dans la course pour devenir le premier centre financier vert d’Asie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Récemment consacrée première place financière d’Asie par le GFCI Index, Singapour est également dans la course pour la finance verte. En matière de financement durable, Singapour comptabilisait 272 obligations liées au développement durable cotées (pour un total de 34 Mds USD), contre 103 à Hong Kong (pour un total de 24 Mds USD) fin septembre et un total de 39,5 Mds USD de prêts verts, contre 13,4 Mds USD à Hong Kong. Hong Kong conserve toutefois une longueur d’avance en matière d’obligations souveraines vertes (7,2 Mds USD levés dans différentes devises depuis 2019), alors que Singapour a émis sa première obligation verte de 1,5 Md SGD à 50 ans cet été seulement. S’agissant des marchés de crédits carbone, Singapour accueille notamment les bourses Climate Impact X (CIX) (420 000 crédits vendus aux enchères) et AirCarbon (ACX) (16 millions de crédits échangés) tandis que Hong Kong a lancé une plateforme en octobre. En matière d’investissement durable, Hong Kong reste le leader régional avec 70 fonds ESG pour un total d’actifs sous gestion qui s’élèvait à 53,1 Mds USD en novembre, un montant cinq fois plus élevé que les 11,3 Mds MSD répartis dans les 26 fonds ESG basés à Singapour.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Unabiz lève 25 M USD supplémentaires pour redresser Sigfox</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société singapourienne Unabiz a annoncé l’extension de 25 M USD de son financement en série B, portant le total des fonds levés à plus de 50 M USD. L’opération, menée auprès d’investisseur asiatiques, a vocation à accélérer le redressement de l’ancienne French Tech Sigfox. Pour mémoire, Unabiz a repris en avril dernier la start-up française Sigfox spécialisée dans l’Internet des objets (IoT), laquelle avait été placée en redressement judiciaire au début de l’année. Le PDG d’Unabiz prévoit déjà une levée plus conséquente l’année prochaine, avec d’autres investisseurs non seulement asiatiques, mais aussi américains, européens et français.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La banque centrale relève le plafond de croissance du crédit</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le plafond de croissance du crédit, initialement fixé à 14% pour 2022, a été relevé de 1,5 à 2 points de pourcentage. Cette décision vise à relancer l’activité des prêts bancaires, de nombreuses banques ayant approché leurs limites et ne pouvant plus répondre aux demandes de crédit des entreprises et des particuliers en cette fin d’année. Elle intervient après les appels lancés par le Premier ministre et le secteur immobilier à libérer des liquidités. 6,5 Mds USD à 8,4 Mds USD additionnels pourraient ainsi être injectés dans l’économie, portant le total du crédit disponible en décembre à 16,8 Mds USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Suppression d’emplois dans le secteur manufacturier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la Confédération générale du travail du Vietnam, 41 500 contrats de travail ont été résiliés depuis le milieu de l'année, et 430 000 ont été aménagés avec des interruptions ou des réductions d’heures de travail. Les secteurs les plus durement touchés sont le textile, la confection de chaussures, la transformation du bois, les produits de la mer, l'électronique et la transformation des composants mécaniques. En cause, la baisse de la demande dans les principaux marchés d’exportations.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Organisation de la conférence Vietnam Wind Power à Hanoi</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de la conférence Vietnam Wind Power (VWP) organisée les 1<sup>er</sup> et 2 décembre à Hanoi, il a été entendu que l'énergie éolienne devrait connaître une forte croissance et servir de base pour assurer la sécurité énergétique nationale à long terme. L’éolien offshore, en particulier, intéresse les investisseurs étrangers, comme l’illustre la signature de deux protocoles d’entente en novembre, le premier entre la société allemande PNE AG avec la province de Binh Dinh, en vue de développer un parc éolien offshore d’une capacité de 2 000 MW (4,6 Mds USD), le second entre la société danoise Ørsted et la société vietnamienne Doosan Vina, visant à développer la chaîne d'approvisionnement en énergie éolienne offshore au Vietnam. Pour rappel, fin 2021, la capacité totale installée des énergies renouvelables au Vietnam a atteint 20,7 GW, soit plus de 27% de la capacité installée cumulée du système électrique, ce qui fait du Vietnam un pays leader en la matière ; ce pourcentage devrait atteindre 59% d'ici 2050. Le Vietnam dispose d'un réel potentiel pour l'énergie éolienne, l’une des deux énergies renouvelables que le pays veut développer en priorité (avec l’énergie solaire). Plusieurs défis demeurent : les coûts de construction restent élevés (absence d’infrastructures synchronisées et nécessité d’un personnel plus qualifié) ; la feuille de route pour le développement de l’énergie éolienne n’est pas encore clairement définie ; la règlementation des prix est peu précise et le réseau doit être adapté à l’ajout de nouvelles sources d’énergie intermittentes. </p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle baisse du taux d’inflation en novembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le taux d’inflation a diminué en novembre pour le troisième mois consécutif, atteignant 5,5% après 5,9% en octobre et 6,4% en septembre. Cette évolution tient principalement au ralentissement de la hausse des prix alimentaires (+8,4% en novembre après +9,6% en octobre), en particulier des légumes, des fruits et du porc du fait d’une offre abondante, mais aussi des prix de l’énergie. Pour mémoire, la banque centrale maintient ses prévisions d’inflation à +6,3% en 2022 et reste confiante sur sa capacité à maintenir l’inflation dans sa cible de 1 à 3% en 2023 (+3,0%) et en 2024 (+2,1%). Cette amélioration sur le front de l’inflation va de pair avec celle de l’indice de confiance des consommateurs en novembre qui augmente pour le sixième mois consécutif et atteint son plus haut niveau en 20 mois (47,9) dans un contexte de baisse du taux d’inflation, de reprise de l’activité économique et des entrées touristiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse significative des ventes de voitures électriques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les ventes de véhicules électriques à batterie (BEV) ont fortement augmenté sur les 10 premiers mois de l’année (+231% g.a. à 15 258 unités). Les hausses les plus notables concernent notamment les voitures (+332% à 7 088 unités) et les véhicules de transport public (+485% à 420 unités). En comparaison, les ventes de véhicules hybrides rechargeable à batterie (PHEV) et sans batterie (HEV) se sont accrues respectivement de +65,8% en g.a. à 9 691 unités et de +78,3% à 54 847 unités. L’augmentation des achats de BEV s’explique en partie par l’important programme gouvernemental de subventions en faveur de la production et de l’achat de véhicules électriques, mais aussi par le nombre croissant d’infrastructures de rechargement (869 actuellement). A cet égard, les grandes entreprises thaïlandaises du secteur de l’énergie ambitionnent d’augmenter massivement les bornes de recharge, comme le groupe public PTT Oil and Retail Business (filiale de de PTT en charge des réseaux de distribution) qui prévoient d’en installer jusqu’à 450 en 2023 (107 aujourd’hui) et 3 000 d’ici 2030.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de l’activité manufacturière pour le 10<sup>ème</sup> mois consécutif en novembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'indice S&P Global Philippines Manufacturing Purchasing Managers' Index (PMI) a légèrement augmenté pour atteindre 52,7 en novembre, contre 52,6 en octobre, reflétant un rythme d'expansion « modeste ». La croissance dans le secteur manufacturier est entrée dans son dixième mois consécutif, avec de modestes expansions des conditions d'exploitation observées depuis septembre. L'amélioration dans l'ensemble du secteur découle principalement de conditions de demande plus élevées qui ont entraîné une augmentation des ventes et de la production. Les Philippines ont enregistré en novembre le PMI le plus élevé parmi les six principales économies de l’ASEAN et ont dépassé la moyenne régionale du PMI qui est de 50,7. L’emploi philippin a par ailleurs chuté pour la première fois depuis le mois de mars.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les Philippines s'améliorent dans le classement de la sécurité alimentaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les Philippines ont amélioré leur classement de deux places et se trouvent 67<sup>ème</sup> rang sur 113 pays dans la dernière version de l'indice mondial de la sécurité alimentaire (GFSI) développé par Economist Impact, basé au Royaume-Uni, avec le soutien de Corteva Agriscience, basée aux États-Unis. Cependant, le score global du pays recule d'une année sur l'autre de 0,3 point à 59,3 (sur 100), ce qui le place au 13<sup>ème</sup> rang des 23 pays de la région Asie-Pacifique. Le score est inférieur à la moyenne régionale (63,4) ainsi qu'à la moyenne mondiale (62,2). Le GFSI repose sur quatre piliers : abordabilité, disponibilité, qualité et sécurité, et durabilité et adaptation. Les Philippines ont obtenu le score le plus élevé en matière d'abordabilité avec 71,5. Viennent ensuite la qualité et la sécurité (65,3), la disponibilité (55,2) et la durabilité et l'adaptation (41,8).</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>50 M USD de la BAsD pour stimuler la diversification et la compétitivité</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) a approuvé un prêt de 50 M USD dans le cadre du Programme pour le commerce et la compétitivité afin d'aider le Cambodge à diversifier son économie et à stimuler sa compétitivité au niveau international. Le programme soutiendra ainsi les réformes gouvernementales pour améliorer l’environnement des investissements et des affaires, favoriser la croissance des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) et améliorer la politique commerciale et la facilitation des échanges. Pour mémoire, la Cambodge a adopté une nouvelle loi sur l’investissement en 2021, mais son décret d’application se fait toujours attendre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de 4,8% en 2022 selon la Banque mondiale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son dernier rapport de la mise à jour économique pour le Cambodge, la Banque mondiale a révisé à 4,8% sa prévision de croissance pour cette année. La reprise devrait être soutenue par la résilience des exportations du textile et le redémarrage du tourisme (1,2 million de touristes étrangers au cours des 9 premières mois). Le déficit budgétaire devrait se réduire, même s’il demeure relativement important à 4,6% du PIB et restera largement financé par des emprunts extérieurs. Néanmoins, le pays reste vulnérable à la hausse de l'inflation, au ralentissement de la croissance économique mondiale, à la hausse des coûts de l’énergie et des taux d'intérêt. Malgré la reprise de cette année, la Banque mondiale abaisse sa prévision pour 2023 à 5,2%, contre une prévision précédente de 5,5%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Entrée en vigueur de l’accord de libre-échange avec la Corée</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 1<sup>er</sup> décembre est entré en vigueur l’accord de libre-échange entre la Corée et le Cambodge. Alors que le Royaume est partie à 7 accords régionaux via l’ASEAN et au RCEP (en vigueur depuis le 1<sup>er</sup> janvier 2022), ce n’est que le second accord bilatéral (après celui avec la Chine, en janvier 2022 également). C’est la marque de l’importance des relations économiques entre ces deux pays. En 2021, la Corée du Sud absorbait 1,1% des exportations cambodgiennes et représentait 2,6% des importations cambodgiennes ; en nette progression. Via la KOICA, son agence de coopération, la Corée est également un important bailleur du Royaume. Par ce biais, les autorités cambodgiennes essaient également de diversifier leurs partenariats économiques et leurs marchés d’exportation, faute de pouvoir aussi rapidement diversifier leurs exportations elles-mêmes.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Les bonnes performances du secteur agricole</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement projette que la production agricole devrait augmenter de 2,9% en 2022, pour représenter 17,5% du PIB. Ce chiffre est légèrement supérieur à l’objectif de 2,7% fixé en début d’année. En revanche, les exportations de produits agricoles devraient atteindre environ à 1,2 Md USD en 2022, soit l’objectif fixé en fin d’année, mais pas plus. Dans le détail, si la production de riz a été bonne, les autres récoltes ont été plus décevantes. La production de légumes a été excellente, dépassant les objectifs de plus de 10% quand la production de produits carnés a été très en retrait (et les exportations également, en valeur du moins). La ligne de chemin de fer vers la Chine, dont l’impact est vanté chaque semaine avec soin, n’a donc pas eu d’effets de ce point de vue.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation progresse… moins vite</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En novembre, l’indice des prix à la consommation s’est établi à 38,5% – niveau record en 23 ans – contre 36,7% en octobre. Si la progression des prix se poursuit, elle tend donc à se modérer, laissant penser que les prévisions des autorités laotiennes et des institutions financières internationales sont crédibles. Elles prévoient que l’inflation devrait se maintenir encore au premier trimestre 2023, avant de reculer. Pour l’année, les autorités laotiennes visent 9%. Au Laos, la forte dépréciation du kip face au baht (-53% depuis 1 an) et au dollar (-63% depuis 1 an) pourrait toutefois contribuer à importer de l’inflation, notamment via les prix du carburant, des intrants agricoles et de l’alimentation, retardant peut-être ce recul. Le gouvernement ne s’y est pas trompé, qui a fait de la stabilité de la monnaie sa priorité. Dans le détail, les prix progressent plus vite dans les secteurs des transports (55,4%) et alimentaires (42,3%) alors que les prix de l’hôtellerie croissent moins vite (31%), sans doute sous l’influence d’un retour encore assez lent des touristes internationaux.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement continu des relations russo-birmanes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La 3<sup>ème</sup> commission intergouvernementale russo-birmane en matière de coopération économique et commerciale s’est tenue à Nay Pyi Taw le 5 décembre, évènement auquel ont participé environ 300 entreprises russes et birmanes. Des pistes de coopération ont été discutées dans la plupart des grands secteurs économiques tels que l’industrie, l’agriculture, l’énergie, le secteur bancaire et financier, les technologies digitales, la médecine et les équipements médicaux, le tourisme et la logistique. Au final, 7 accords bilatéraux en matière commerciale ont par ailleurs été signés (4 portant sur les échanges de pétrole, d’engrais, de grains et d’huile de cuisson de Russie et 3 sur les échanges de riz, fruits de mer et fruits et légumes de Birmanie). Autre signal du renforcement des relations entre les deux pays, le projet d’usine d’aciérie PINPET, une co-entreprise entre la société publique russe « Tyazhpromexport » et le conglomérat militaire « Myanmar Economic Corporation (MEC) », redémarrera en 2023. Ce projet qui avait débuté en 2016, avait été ensuite arrêté par le gouvernement civil en 2017.</p>dd4f374e-2191-4495-8bd8-9648b43ff7edBrèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°471Le taux de croissance dans l'UEMOA devrait s'établir à 5,7% en 20222022-12-09T00:00:00+01:00<ul>
<li>Actualité régionale : Le taux de croissance dans l'UEMOA devrait s'établir à 5,7% en 2022</li>
<li>Bénin : Hausse de 30% du SMIG et revalorisation des salaires des agents de l’État</li>
<li>Burkina Faso : 77% des recettes budgétaires annuelles mobilisées à fin septembre 2022</li>
<li>Côte d'Ivoire : La production industrielle en repli de 1,5% en g.a. en septembre 2022</li>
<li>Gambie : La dette publique s’élève à 1,4 Md EUR à fin septembre 2022</li>
<li>Guinée : Inauguration du Orange Digital Center de Conakry</li>
<li>Libéria : Plus de 50% des exportations en août 2022 orientées vers la Suisse</li>
<li>Mali : 250 M EUR de la Banque mondiale pour l’assainissement de la ville de Bamako</li>
<li>Mauritanie : L’uranium de Tiris conforme aux exigences du marché international</li>
<li>Niger : Mobilisation de 45 Mds EUR pour le PDES 2022-2026</li>
<li>Sénégal : S&P maintient la note "B+" du pays</li>
<li>Sierra Leone : La Banque mondiale octroie un appui budgétaire de 100 M USD</li>
<li>Togo : 250 M EUR d’engagements des bailleurs pour des projets d’accès à l’eau</li>
</ul>e64441ed-1b85-4c4d-83c0-c9581922d1aaVeille macroéconomique d'Europe centrale et balte - numéro 9 - novembre 2022.2022-11-25T00:00:00+01:00<p>.</p>7a303a2c-f3a2-42b6-8586-5cd1fd5c2738Brèves de l'ASEAN semaine 47 (2022)FAITS SAILLANTS : Thaïlande : croissance de 4,5% au T3 en g.a. | Singapour : révision à la baisse des prévisions officielles de croissance en 2022 et 2023 | Malaisie : nomination d’Anwar Ibrahim à la tête du gouvernement2022-11-25T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/7a303a2c-f3a2-42b6-8586-5cd1fd5c2738/images/54b2f670-455a-440b-b64c-b67ab2f16aa9" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/7a303a2c-f3a2-42b6-8586-5cd1fd5c2738/images/ea203778-f412-4d1c-a7f0-a48c91cb21fd" alt="f" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le fort potentiel de croissance de la région souligné par une étude de Bain & Company et Monk’s Hill Ventures</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une étude publiée par Bain & Company et Monk’s Hill Ventures, l’Asie du Sud-Est constitue une zone émergente plus attractive qu’estimée par les investisseurs, compte tenu de sa croissance historiquement élevée, de l’intensification de la rivalité entre la Chine et les Etats-Unis, et de sa démographie. Entre 1991 et 2020, l'Asie du Sud-Est a en effet connu une croissance forte et régulière, le revenu par habitant ayant été multiplié par 2,5. Pour Bain & Company, l'impact de la conjoncture globale est moins grave pour la région que pour les autres régions émergentes (à l'exception du Moyen-Orient), ce qui la rend comparativement plus attractive. Le rapport met également en évidence le rôle essentiel que joueront dans l'avenir de cette région les bouleversements technologiques. Les investisseurs sous-estimeraient le levier de croissance que représente ces bouleversements technologiques pour la croissance régionale : la hausse des investissements, de la concurrence, de la productivité et de l'inclusion de technologiques disruptives, l’amélioration de l'éducation et des infrastructures.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/7a303a2c-f3a2-42b6-8586-5cd1fd5c2738/images/b5c919e5-4491-4f9b-90e3-ec57d715cc3f" alt="b" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Chiang Mai Initiative, un filet de sécurité supplémentaire face aux pénuries de liquidités selon l’AMRO</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le contexte de récession mondiale, l’AMRO, institut de recherche macroéconomique de l’ASEAN+3 (Chine, Japon, Corée), préconise le renforcement des outils de coopération régionale en matière de stabilité financière. En cas de nouvelles sorties de capitaux des marchés émergents, l’ASEAN+3 est ainsi encouragée à recourir à des mécanismes de précaution déjà existants et à les renforcer. La région ASEAN+3 dispose en particulier d’un mécanisme de prévention, appelé « Chiang Mai Initiative Multilateralisation Precautionary Line » ou « CMIM-PL ». Si les Philippines et l’Indonésie font partie des pays pouvant en bénéficier, ils disposent encore à ce jour de réserves de change suffisantes pour ne pas y recourir - 7,5 mois d’importations pour les Philippines, 5,8 pour l’Indonésie.</p>
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<p>Indonésie </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Prêt de 500 M USD de la BAsD pour soutenir la réforme des entreprises d’Etat</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 17 novembre, la Banque Asiatique de Développement (BAsD) a accordé un prêt de 500 M USD pour <a name="_Hlk120287316"></a>soutenir le programme de réforme des entreprises d’Etat indonésiennes. La Banque allemande de développement KfW participe également à hauteur de 295,86 M USD. Le programme vise à soutenir la réduction du nombre d’entreprises d’État, tout en les obligeant à se concentrer sur leurs activités de base afin qu’elles puissent être financièrement viables et fournir efficacement des services publics essentiels. Il soutient également des mesures visant à renforcer leur gouvernance d’entreprise. En 2021, l’Indonésie comptait plus de 100 entreprises d’Etat, avec des actifs combinés de 610 Mds USD. D’après les derniers chiffres de la BAsD, ces entreprises représentent un pourcentage inférieur à 10% du PIB : 8% en 2013 ; 6% en 2017.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Indonésie, pays précurseur en matière d’obligations durables</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Indonésie a fait son entrée sur le marché des obligations thématiques avec l’émission de sukuk verts (obligations islamiques) en 2018, suivie d’émissions annuelles les années suivantes. Le pays a émis la première obligation souveraine de la région d’Asie du Sud-Est liée au développement durable. Et il a également été précurseur en 2021, avec la première émission souveraine liée aux ODD (Objectifs de Développement Durable). En mai 2022, l’émission de sukuk verts avait permis de lever un total de 5 Mds USD à l’échelle mondiale, et de 830 M USD sur le marché de détail.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="c" src="/Articles/7a303a2c-f3a2-42b6-8586-5cd1fd5c2738/images/749b6819-a7b5-4366-bb9b-48695957c709" alt="c" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Modification de la formule de calcul du salaire minimum pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a publié le règlement n°18/2022 sur le nouveau salaire minimum pour 2023. La nouvelle formule intègre l’inflation et la croissance économique dans son calcul du salaire minimum, ce qui entrainerait une augmentation de ce dernier plus importante qu’avec la formule existante. Cependant, cette augmentation relative est plafonnée à 10%. Sur la base de cette nouvelle formule, les gouverneurs sont tenus d’annoncer le salaire minimum provincial pour 2023 d’ici le 28 novembre 2022. Cette décision, fustigée par les employeurs et saluée par les syndicats, s’explique par la volonté du gouvernement à donner plus de pouvoir d’achat aux travailleurs. Mais ce règlement ne concerne que l’année 2023, le gouvernement reviendra ensuite à la formule existante (règlement n°36/2021).</p>
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<p>Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nomination d’Anwar Ibrahim à la tête du gouvernement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Roi a nommé le 24 novembre Anwar Ibrahim, président du Pakatan Harapan, coalition d’opposition réformiste arrivée en tête des élections générales du 19 novembre, au poste de Premier ministre. Ce dernier devra former un gouvernement d’union qui associera le Barisan Nasional, coalition politique contrôlée par l’UMNO, le grand perdant de ces élections. La composition et le programme du gouvernement ne sont pas encore connus et la présentation d’un nouveau projet de Budget 2023 n’interviendra pas avant le 19 décembre, date du vote de confiance au Parlement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Création d’un nouveau fonds souverain</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Sarawak, Etat malaisien situé sur l’île de Bornéo, a entériné la création d’un fonds souverain, pourvu d’une dotation initiale de 8 Mds MYR, soit environ 1,7 Md EUR. Ce fonds aura pour objectif de diversifier les sources de revenus de l’Etat dans la perspective d’une baisse des recettes liées à l’exploitation des hydrocarbures.</p>
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<p>Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Révision à la baisse des prévisions officielles de croissance en 2022-2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 23 novembre, le ministère du Commerce et de l'Industrie (MTI) a publié ses nouvelles estimations de croissance du PIB de Singapour. Compte tenu de la performance de l'économie au cours des trois premiers trimestres de l'année (+4,2% en glissement annuel), ainsi que des derniers développements extérieurs et intérieurs, la prévision de croissance du PIB de 2022 pour Singapour a été ramenée à +3,5%, contre [+3,0 à +4,0%] précédemment. Par ailleurs, en 2023, les autorités tablent désormais sur une croissance moins élevée, entre +0,5 et +2,5%. Les taux de croissance du PIB de la plupart des grandes économies devraient en effet continuer à se modérer en 2023 par rapport aux niveaux de 2022, avec de forts ralentissements prévus aux États-Unis et dans la zone Euro. En, les perturbations de l'offre mondiale devraient se poursuivre l’année prochaine en cas de pourusite de la guerre en Ukraine, même si l'ampleur et la fréquence des perturbations devraient diminuer.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation sous-jacente en baisse pour la première fois en 8 mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La jauge d'inflation de base de Singapour a diminué pour la première fois en huit mois en octobre, donnant aux décideurs des raisons de s'abstenir de resserrer à nouveau la politique monétaire dans un contexte de risques croissants pour la croissance économique. L'inflation de base ou « sous-jacente », qui exclut le transport et le logement privés et qui est étroitement surveillée par la banque centrale, a augmenté de 5,1% par rapport à l'année précédente, selon un communiqué conjoint publié mercredi par l'Autorité monétaire de Singapour (MAS) et le ministère du Commerce et de l'Industrie. Ce chiffre est inférieur à la prévision médiane des économistes, qui estimaient une hausse de 5,3%, ainsi qu'au taux de septembre, qui était le plus élevé depuis novembre 2008. Par ailleurs, l’inflation globale en octobre s’est établi à +6,7% en glissement annuel, contre +7,5% en octobre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Singapore Airlines : vols supplémentaires vers l'Asie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre d'un remaniement, Singapore Airlines ajoutera des vols vers l'Asie de l'Est et du Sud-Est à partir du début de l'année prochaine et réduira certains services américains, tout en modifiant les itinéraires et la répartition des avions afin d’avoir une longueur d'avance sur ses rivaux, les pays ayant assoupli leurs restrictions sur les voyages. La compagnie singapourienne a déclaré le 22 novembre qu’elle reprendra ses vols vers Busan en Corée du Sud et augmentera ses services vers l'Australie à bord de superjumbos Airbus SE A380. Elle réduira également ses services vers Los Angeles, Houston et Seattle, et utilisera un Boeing 777 vers New York, au lieu d'un A380. Le nombre de sièges à destination des États-Unis restera en revanche supérieur à celui d'avant la pandémie.</p>
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<p>Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Risque sur le marché de l’immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Il existe actuellement un décalage entre l’horizon de prêt accordé par les banques et les détenteurs d’obligations aux promoteurs immobiliers (2 à 3 ans en moyenne) et le moment où un projet immobilier génère des revenus (5 ans en moyenne). Le secteur fait face à un manque de liquidités, également devenues plus chères avec la hausse des taux d’intérêts, faisant pointer le risque de défaut de paiement dans le secteur (qui représente 10% du PIB, à comparer à 30% en Chine) et de contagion dans le reste de l’économie. Les conditions d’accès aux capitaux se sont par ailleurs durcies après des émissions d'obligations frauduleuses, qui ont conduit à la méfiance des investisseurs, au durcissement du cadre réglementaire quant aux émissions d’obligations (décret 65 adopté fin 2022) ainsi qu’à des limites plus strictes sur les crédits accordés (les financements accordés restent toutefois inférieurs au Vietnam, à 26,6% du PIB, à comparer à 46,4% en Chine) créant un cercle vicieux sur l’accès aux capitaux. Afin de débloquer la situation, le Premier ministre vietnamien a mis en place un groupe de travail, et demande l’augmentation des plafonds de crédits appliqués aux banques commerciales, pour l’instant fixés à 14%. Le nombre de transactions a chuté de plus de 50% en glissement annuel au troisième trimestre 2022, situation qui devrait se prolonger jusqu’au deuxième trimestre de 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des taux de rémunération des dépôts bancaires</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Suite à la demande du Premier ministre vietnamien d’augmenter les quotas de crédits, le secrétaire général de l'Association des banques du Vietnam, Nguyen Quoc Hung, a averti que les banques commerciales pourraient ne pas disposer de suffisamment de capitaux pour accorder de nouveaux prêts. Les difficultés éprouvées par les banques pour attirer de nouveaux capitaux s’observent d’ores et déjà : VPBank a augmenté, la semaine dernière, ses taux de rémunération des dépôts à 9% (+0,2% à +0,4%), Vietinbank à 8,2% (+0,8%) pour les dépôts en lignes, et SCB à 10% (+0,45%), soit le taux le plus élevé du système bancaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Déploiement du commerce électronique vietnamien : favoriser l’intégration aux chaines de distribution internationales</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le but d’élargir les marchés d’exportation et de multiplier les réseaux de distribution au niveau transfrontalier mais aussi international, le gouvernement vietnamien cherche à encourager l’utilisation du commerce électronique. En effet, la semaine dernière a été approuvé un projet de l’Agence vietnamienne pour le commerce électronique et l’économie numérique (ministère de l’Industrie et du Commerce) visant à favoriser la participation directe des entreprises vietnamiennes aux réseaux de distribution internationaux, à horizon 2030. Plus spécifiquement, le Vietnam souhaiterait que ses produits soient présents dans l’ensemble des pays avec lesquels il a conclu des accords de libre-échange. Afin de faciliter cette transition, 40 000 entreprises devraient être soutenues notamment via des formations et du conseil ; une sélection de 10 000 produits devrait bénéficier d’un soutien spécifique pour intégrer les réseaux mondiaux. Afin de développer les compétences nationales en commerce électronique, le gouvernement travaille avec diverses plateformes telles qu’Amazon, Alibaba, Google, Shopee, Lazada, ainsi que les plateformes vietnamiennes Tiki et Voso. L’accent est particulièrement mis sur la promotion des ventes de produits agricoles.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de 4,5% au troisième trimestre tirée par le reprise du tourisme</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Tirée par le rebond du tourisme (7,6 M depuis le début de l’année contre 427 000 en 2021), la croissance économique s’est inscrite en forte hausse au troisième trimestre (4,5% en glissement annuel), après avoir cru de 2,5% au deuxième trimestre. Fort de ces résultats, les prévisions de croissance pour l’année ont été portées à 3,2% par le National Economic and Development Council (NESCD) soit au haut de la fourchette retenue pour les prévisions antérieures qui étaient entre 2,7% et 3,2%. Les projections du NESDC pour 2023 sont de 3 à 4%. Les prévisions à terme d’accueil de touristes internationaux sont de 10 M en 2022 et 18 M en 2023, encore donc très en deça du record de 39 M atteint en 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exécution du budget 2021-2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au cours de l’année fiscale 2021-2022 allant du 1<sup>er</sup> octobre 2021 au 30 septembre 2022, la collecte des recettes fiscales a été supérieure de 150 Mds de THB (4,2 Mds USD) aux objectifs fixés et a atteint 2 500 Mds THB (69,9 Mds USD). Les dépenses publiques se sont élevées à 2 900 Mds de THB (81,0 Mds USD), soit un niveau moindre que celui budgété qui était de 3 100 Mds de THB (86,6 Mds USD).</p>
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<p>Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien par S&P de la notation à BBB+/A-2 en perspective stable</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 17 novembre, l’agence S&P Global Ratings a annoncé le maintien de sa notation du crédit souverain pour les Philippines, soit BBB+ pour le crédit long-terme et A-2 pour le court-terme, en perspective stable. Selon S&P, cette notation reflète le potentiel de croissance de l’archipel, dont la reprise économique est portée par la solidité de la demande intérieure. En octobre 2022, les réserves internationales atteignent 94 Mds USD (+1,1% par rapport à septembre), soit l’équivalent de 7,5 mois d’importations. L’agence prévoit une amélioration de la situation budgétaire des Philippines au cours des 24 prochains mois, en lien avec les objectifs fixés par la stratégie budgétaire à moyen-terme (MTFF) du gouvernement couvrant la période 2022-2028. Le gouvernement soutient la poursuite des réformes fiscales initiées en 2017, via une réforme des taxes sur les services et les transactions financières (PIFITA) et des taxes foncières (Valuation Reform Act). Le MTFF prévoit la réduction du déficit budgétaire à 6,1% du PIB en 2023 (contre 7,6% en 2022), puis 5,1% en 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Portefeuille d’aide publique au développement de 32,2 Mds USD en 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un rapport de l’Autorité nationale de développement économique (NEDA), le portefeuille d’aide publique a augmenté de 5,0% en 2021, pour atteindre 32,2 Mds USD (dont 93,5% de prêts) soit 8,2% du PIB. Aux Philippines, l’aide publique au développement est principalement dirigée vers les secteurs des infrastructures (43,5%), du soutien aux réformes (gouvernance, réformes fiscales et juridiques) et au développement des ressources humaines (27,7%), et de l’éducation, la culture, la santé, et la gestion de l’eau (19,4%). Les principaux bailleurs sont le Japon (32,1%), la Banque asiatique de développement (27,9%), la Banque mondiale (23,8%) et la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (4,7%). En 2021, les Philippines ont bénéficié de 6,6 Mds USD d’engagements supplémentaires, dont 43,7% pour la Banque mondiale, 33,6% pour la BAsD, 8,3% pour l’AIIB et 4,3% pour la France.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Perte de 3 places au classement de l’indice de corruption de Global Risk Profiles</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2022, les Philippines se classent 105ème sur 196 au classement du Global Corruption Index de l’entreprise Global Risk Profiles (GRP) avec un score de 47,95, soit -3 places par rapport à 2021 (évaluation du risque « modéré »). Selon GRP, le déblocage de financements, d’aides et publiques et facilités de crédit exceptionnelles pour lutter contre la pandémie a favorisé les pratiques de corruption et les fraudes (dépôts de dossiers avec usages de faux, pots-de-vin).</p>
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<p>Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Légère dégradation de la note de Moody’s</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’agence vient de dégrader la note du Cambodge pour ses emprunts en riel et en devise en raison du creusement du déficit de sa balance courante. La note cambodgienne reste à B2, mais passe de perspective stable à négative. Moody’s estime que le risque augmente que le Cambodge, dont la croissance est bien repartie, voit ses réserves s’éroder. Elles sont en baisse et représentent 6,3 mois d’importations au T2-2022. Et, précisément, on peut partager les préoccupations de Moody’s sur le fait que les statistiques sont disponibles avec retard et restent imparfaites, sans parler de problèmes de gouvernance. À plus court terme, on observe que la croissance cambodgienne dépend largement d’exportations concentrées vers des marchés connaissant un ralentissement économique (UE et Etats-Unis) et d’une reprise du tourisme encore lente. On note toutefois que les IDE et l’aide publique au développement couvrent les besoins du pays et permettent d’équilibrer la balance des paiements.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le secteur du tourisme soutenu par la France</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Agence française de développement (AFD) a accordé 11 M EUR de prêt concessionnel pour la construction d’une école professionnelle de tourisme à Phnom-Penh et d’une dans la province de Preah Sihanouk ainsi que 1,5 M EUR de don au Programme de renforcement des capacités commerciales du tourisme (TCBP), une initiative portée par le ministère cambodgien du Tourisme. Ces financements visent à soutenir le renforcement des compétences tant des institutions que du personnel travaillant dans le tourisme afin de soutenir la reprise du secteur. Le Cambodge a accueilli 1,2 million de touristes internationaux au cours des 9 premiers mois de cette année, en hausse de 800% par rapport à 2021. Le nombre de visiteurs étrangers pourrait atteindre 2 millions d’ici la fin de l’année (contre 6,6 millions en 2019). En 2028, prévisions sans doute un peu hasardeuses, le ministère du Tourisme espère atteindre 7,5 millions de visiteurs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Poursuite du développement de la BRED</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ayant commencé ses activités au Cambodge en 2017, la BRED vient d’y ouvrir, lundi dernier, une agence bancaire à Kampong Cham (nord de Phnom-Penh). L’inauguration s’est faite en présidence de Jacques Pellet, ambassadeur de France, de RATH Sovannorak, gouverneur assistant et directeur général de la supervision bancaire à la Banque nationale du Cambodge ains que de LY Sararith, vice-gouverneur de la province de Kampong Cham. C’est la 14<sup>ème</sup> agence de la banque, qui emploie ainsi près de 400 personnes au Cambodge. La BRED, seule banque européenne présente au Cambodge, prévoit l’ouverture de nouvelles agences en 2023.</p>
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<p>Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La dette publique laotienne à 100% du PIB fin décembre 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Laos est confronté à des défis liés à la forte dépréciation de la monnaie locale (68% tant à l’égard du dollar que du Baht depuis 1 an) et à une inflation élevée (38% en glissement annuel en octobre). Cela pèse sur la consommation et donc sur la croissance, poussant les familles à réduire leurs dépenses de santé, d’éducation et même alimentaires. Quant à l’endettement public (dette et garanties), il dépassera les 100% du PIB d’ici la fin de l’année. Dans son dernier rapport sur le Laos (Lao Economic Monitor for October 2022: Tackling Macroeconomic Vulnerabilities), la Banque mondiale a abaissé ses prévisions de croissance économique pour 2022 à 2,5%, contre 3,8% précédemment. Elle pousse à des réformes comme accroître les recettes fiscales pour financer protection sociale et éducation, améliorer la gouvernance des investissements en PPP ainsi que celle des entreprises d’Etat, restructurer la dette à travers des négociations multi-bailleurs ouvertes, améliorer l’environnement des affaires et promouvoir les exportations via des réformes réglementaires… Pour mémoire, la dette publique était de 59% en 2019. Et ce sont les secteurs de l'énergie et des transports qui composent les deux tiers de l'encours de la dette.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Développement de système de paiement transfrontalier avec le Cambodge</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque du Laos et la Banque nationale du Cambodge ont signé le 21 novembre un protocole d'accord pour développer les systèmes de paiement et transferts transfrontaliers. Les deux banques centrales ont choisi de travailler avec la banque ACLEDA, première banque commerciale du Cambodge, pour mettre en œuvre ce projet. Selon IN Channy, président-directeur général d’ACLEDA, les systèmes bilatéraux entre les deux pays seront développés en connectant le système Bakong, géré par la Banque nationale du Cambodge (40 institutions bancaires et financières) au système Lap Net géré par la Banque du Laos (30 membres). ACLEDA assurera la compensation du système. Le projet devrait être achevé dans les six mois de la signature de l’accord. Pour mémoire, la banque ACLEDA a déjà développé un système pour le paiement transfrontalier entre le Cambodge et la Thaïlande, toujours à partir de la plateforme Bakong (et PromptPay pour la Thaïlande).</p>
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<p>Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Sortie de la banque australienne ANZ</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque australienne ANZ a annoncé son retrait de Birmanie début 2023 en raison de complexités opérationnelles croissantes. ANZ a ouvert sa succursale en 2015 et sera la première à se retirer du pays après son inscription sur « liste noire » par le GAFI. Les révélations du groupe activiste Justice For Myanmar, qui avait exposé les liens de la banque australienne avec Innwa Bank, une filiale du conglomérat économique Myanmar Economic Corporation (MEC), sous sanctions de l’UE et des Etats-Unis, ont également dû contribuer à cette décision.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Coopération entre la Birmanie et la Russie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Une délégation birmane conduite par le ministre de l’Éectricité et le ministre des Sciences et de la Technologie s’est rendue en Russie pour le Forum « ATOMEXPO 2022 ». Le ministère de l’Électricité birman a signé un protocole d’entente avec la société nucléaire d’Etat russe Rosatom pour une étude de faisabilité pour construire une centrale électrique utilisant l’énergie nucléaire à des fins pacifiques. Un accord de non-divulgation a été signé séparément visant sur la petite centrale hydroélectrique, de l’énergie éolienne, des centrales nucléaires et des ressources humaines. Dans le domaine des sciences, le ministère des Sciences birman a signé un accord avec Rosatom pour l’établissement d’un centre d’information sur la technologie nucléaire à Rangoun.</p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre des Transports et de la Communication s’est également rendu à Moscou pour assister à la « 16th International Forum and Transport Week 2022». Un accord pour une liaison aérienne a été signé entre les deux administrations de l’aviation civile. La compagnie aérienne privée Myanmar Airways International prévoit de lancer des vols directs entre la Russie et la Birmanie, notamment Rangoun-Vladivostok, Rangoun-Novosibirsk et Rangoun-Krasnoyarsk début 2023. Des échanges ont également porté sur la coopération bilatérale pour le développement du secteur ferroviaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles règles sur l’importation des véhicules électriques à batterie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du projet pilote, le ministère du Commerce a annoncé les règles relatives à l’importation de véhicules électriques à batterie (BEV) à des fins d’utilisation personnelle, et pour les autobus et camionnettes. Cette réglementation sera en vigueur du 1<sup>er</sup> janvier au 31 décembre 2023. Une dérogation tarifaire douanière à 0 sera appliquée sur ces véhicules de tous types, « completely built-up (CB) », « completely knockdown (CKD) et « semi-knockdown (SKD) ». L’importation des véhicules a été suspendue par les autorités depuis octobre 2021 afin de prioriser l’allocation des devises étrangères.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="p" src="/Articles/7a303a2c-f3a2-42b6-8586-5cd1fd5c2738/images/866adb35-4e18-4cca-a6df-bad432fa2e6c" alt="p" /></p>cbfddcb9-c691-47eb-8fd6-ea1a71d00384Brèves de l'ASEAN semaine 44 (2022)FAITS SAILLANTS : ASEAN : indice PMI régional en baisse mais toujours supérieur à 50 en octobre | Malaisie : nouveau relèvement du taux directeur de la banque centrale (+0,25 pdb) à 2,75% | Indonésie : l’inflation ralentit à 5,7% en octobre2022-11-04T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/cbfddcb9-c691-47eb-8fd6-ea1a71d00384/images/9a05271e-45c6-444d-ba8a-6f7f6044bf33" alt="a" /></p>
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<p><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/cbfddcb9-c691-47eb-8fd6-ea1a71d00384/images/04e6d262-c4c6-4441-8ad6-62b94d068c57" alt="b" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le PMI ASEAN baisse légèrement en octobre mais se maintient au-dessus de 50</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon S&P, le PMI de l’ASEAN baisse en octobre, s’établissant à 51,6 contre 53,5 en septembre. Il reste cenpendant supérieur au seuil d’amélioration de 50. Cette évolution signale un ralentissement de la croissance dans le secteur manufacturier. En effet, des reprises plus molles ont été observées à la fois pour la production et les nouvelles commandes. Ce ralentissement s'est également traduit par une faible embauche et un niveau plus faible des achats. Les signes d'un relâchement continu des pressions sur les prix ont par ailleurs été observés. Cela pourrait être en partie lié au ralentissement de la demande. Néanmoins, les producteurs de tous les pays de la région ont maintenu leurs perspectives positives – à l’exception de la Birmanie et de la Malaisie, la confiance des entreprises de la zone ayant notamment atteint son plus haut niveau depuis avril 2016.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Publication du rapport d’UOB « FinTech in ASEAN 2022 »</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Publié le 4 novembre, le rapport « FinTech in ASEAN 2022 » de la banque singapourienne UOB analyse les nouvelles opportunités commerciales engendrées par la finance intégrée pour les entreprises et les FinTechs, et expose son impact sur le comportement des consommateurs, investisseurs et épargnants. Au cours des 9 premiers mois de 2022, l'ASEAN a enregistré 4,3 Mds USD de fonds levés dans les FinTech (4,5 Mds USD à la même période l'année dernière). Singapour et l'Indonésie restent en tête des chiffres de financement et des transactions au sein de l'ASEAN. Le rapport révèle également qu’un investissement FinTech sur trois dans l'ASEAN est allé à des entreprises de cryptomonnaies et de blockchain. Témoignement de la pénétration des FinTech dans l’ASEAN, le rapport spécifie que 7 personnes interrogées sur 10 utilisent déjà des applications intégrant la finance. Enfin, en termes d'adoption de la finance embarquée (« embedded finance »), l'Indonésie et le Vietnam ont montré le plus grand potentiel de croissance dans l'ASEAN.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Décélération de l’inflation globale à 5,7% en octobre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le taux d’inflation de l’Indonésie a décéléré à 5,71% en g.a. en octobre, contre 5,95% en septembre. En revanche l’inflation de base, qui exclut les prix administrés (en hausse de 13,8% en g.a.) et les prix de certains produits alimentaires (+7,19%), a légèrement progressé. Déjà au-dessus de la moyenne annuelle de l’Indonésie (2,21% en g.a.) en septembre, avec 3,21%, elle atteint 3,31% en g.a. ce mois-ci.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les recettes budgétaires atteignent 125 Mds USD sur neuf mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La ministre des Finances a annoncé des résultats budgétaires positifs sur les neuf premiers mois de l’année. Les recettes budgétaires ont atteint 125 Mds USD sur 9 mois (87% de l’objectif annuel), soit 10,7% du PIB annuel. Les dépenses n’ont atteint que 122 Mds USD, soit 62% de l’objectif annuel. Ces résultats partiels conduisent à un excédent budgétaire de 0,3% du PIB annuel sur la période, et sur un excédent primaire de 1,8% du PIB. Compte-tenu du calendrier budgétaire, notamment des dépenses, ces évolutions positives ne doivent pas être extrapolées : à ce stade le gouvernement n’a pas modifié sa prévision d’un déficit sur l’année 2022 d’environ 3,9% du PIB.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La banque centrale relève à nouveau son taux directeur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale (Bank Negara Malaysia) a relevé le 3 novembre, pour la quatrième fois depuis le 11 mai 2022, son taux directeur de 25 pdb, deux semaines avant les élections générales. En s’établissant désormais à 2,75%, le taux directeur se rapproche des niveaux prépandémiques (3%). Cette décision est justifiée par un contexte de hausse de l’inflation (+3,3% depuis le début de l’année), en particulier sur les produits alimentaires (+6,8% sur la période) et les risques externes liés à de potentiels nouveaux resserrements monétaires, en particulier aux États-Unis, la situation sanitaire en Chine et un ralentissement des échanges mondiaux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Petronas publie sa stratégie zéro émission nette 2050</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Deux ans après avoir annoncé son objectif zéro émission carbone à horizon 2050, Petronas vient de publier sa feuille de route. Cette dernière prévoit un plafonnement des émissions de gaz à effet serre à 49,5 MtCO₂e (millions de tonnes équivalent CO₂) d’ici 2024, alors même que ces émissions, en 2021, étaient de 45,2 MtCO₂e. En 2030, l’entreprise pétrolière s’est engagée à réduire de 25% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 2019, à 43,29 MtCO₂e. Plus particulièrement, les émissions de méthane seront réduites de 50% ses émissions d’ici 2025.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les échanges commerciaux restent dynamiques au 3ème trimestre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les échanges commerciaux augmentent à nouveau au 3ème trimestre (+42% en glissement annuel), après +84% au T2 2022, pour un montant total de 263,5 Mds USD. L’excédent commercial se renforce (+5,6% en g.a.), atteignant 13,6 Mds USD. Les exportations s’établissent à 88,5 Mds USD pour le trimestre (+38,3% en g.a.). Les machines et appareils électriques, et les pièces détachées électriques, représentent 30% des exportations trimestrielles, devant le pétrole et ses produits dérivés (15%). Les importations augmentent quant à elles de 46% (67,3 Mds USD) et sont constituées pour 26% de machines et appareils électriques.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Reprise du Singapore Fintech Festival en présentiel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La 7ème édition du Singapore Fintech Festival (SFF) organisé par l’Autorité monétaire de Singapour (MAS) s’est tenue en présentiel du 2 au 4 novembre. L’événement a attiré plus de 60 000 participants venus de 110 pays, 450 exposants et 25 pavillons internationaux. Cette année encore, la France était particulièrement bien positionnée, aussi bien du côté institutionnel que des entreprises, avec plusieurs délégations de la Banque de France – ACPR, de Bpifrance, de la Chambre de commerce française à Singapour avec Team France Export, de la communauté French Tech Singapore et plus de 40 entreprises et start-up françaises présentes sur le salon au total.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La MAS réaffirme l’importance de son agenda Fintech et CBDC</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Singapore Fintech Festival a été l’occasion pour l’Autorité monétaire de Singapour (MAS) de rappeler l’importance de son agenda en la matière. Le vice-Premier ministre, Lawrence Wong, a rappelé la position de Singapour, qui souhaite devenir un centre « innovant et responsable » pour les actifs numériques, s’éloignant des projets à dimension spéculative pour des infrastructures et solutions décentralisées à forte valeur ajoutée. La MAS a clôturé avec succès la première phase du projet Orchid, destiné à explorer les cas d’usage potentiels et l’infrastructure nécessaire à l’émergence d’une version numérique du dollar singapourien. Si la mise en place d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) n’est pas une priorité pour la banque de détail, la MAS multiplie les expérimentations interbancaires dans le domaine des paiements transfrontaliers. Elle a notamment annoncé le lancement de la nouvelle initiative Ubin+, dans la lignée des projets Ubin et Dunbar, et du nouveau projet Mariana avec la Banque des Règlements Internationaux (BRI), la Banque de France et la Banque nationale de Suisse (voir brève suivante). La MAS a également finalisé un pilote dans le cadre du projet Guardian, avec la réalisation de premières transactions multidevises impliquant des obligations d’Etat et des dépôts tokenisés. Cette semaine, La MAS s’est par ailleurs engagée à apporter 150 M SGD supplémentaires au cours des trois prochaines années au programme Technologie et Innovation du Secteur Financier (FSTI), afin de soutenir le développement du secteur. Elle a enfin annoncé son intention de supprimer le paiement par chèque – dont la part est tombée à 7% en 2021 – d’ici 2025.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une nouvelle expérimentation sur la monnaie numérique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Centre d’Innovation de la Banque des Règlements Internationaux (BRI) lance Mariana, un nouveau projet visant à étudier les échanges transfrontières entre institutions financières dans de potentielles monnaie numérique de banque centrale (MNBC) en euro, franc suisse et dollar singapourien. Impliquant les centres suisse, Eurosystème et singapourien d'innovation de la BRI, ainsi que la Banque de France, l’Autorité Monétaire de Singapour et la Banque Nationale Suisse, le projet Mariana vise à améliorer les paiements transfrontaliers. Mariana utilisera les protocoles issus de la finance décentralisée (DeFi) pour proposer une automatisation du marché des changes et du règlement. La finance décentralisée est construite sur la base de blockchains publiques et utilise des contrats intelligents pour automatiser des marchés d’échange de crypto-actifs. À l'avenir, des protocoles décentralisés similaires pourraient constituer la base d'une nouvelle génération d'infrastructures financières facilitant les échanges transfrontières de MNBC. L'objectif est de mettre en œuvre un prototype d'ici mi-2023.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Publication des résultats économiques des dix premiers mois 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice de la production industrielle a augmenté de 0,2% sur le mois d’octobre et de +9% sur les 10 premiers mois (en g.a.). La croissance des exportations et des importations ralentit à +4,5% et +7% respectivement, mais la balance commerciale reste excédentaire à 2,3 Mds USD en octobre. Sur les 10 premiers mois, l’excédent commercial s’élève à 9,4 Mds USD avec 312,8 Mds USD d’exportations (+15,9% en g.a.) et 303,4 Mds USD d’importations (+12,2% en g.a.). L’inflation du mois d’octobre s’élève à +4,3% (en g.a.), soit +2,9% sur les 10 premiers mois. Les entrées d’IDE au Vietnam ont atteint 22,5 Mds USD au cours des 10 premiers mois de cette année, soit une baisse de -5,4% en glissement annuel, tandis que les IDE décaissés de cette période s’élèvent à 17, 5 Mds USD, soit une hausse de 15,2%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>FitchRatings confirme la note BB et les perspectives positives du Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La note de défaut émetteur du Vietnam pour les émissions en devises à long terme est maintenue à BB, reflétant les solides perspectives de croissance à moyen terme du pays, une dette publique moins élevée que dans les autres pays de la région et un profil de dette extérieure favorable. L’agence prévoit une croissance de 7,4% en 2022, tirée à la fois par les secteurs de l'industrie, de la construction et des services, et par des effets de base. L’agence rappelle néanmoins les risques à la baisse, notamment liés aux implications économiques de la guerre en Ukraine et au durcissement des conditions de financement mondiales. Pour 2023, Fitch prévoit un ralentissement de la croissance du PIB à 6,2%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Relèvement des prix du carburant</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Près de 20% des stations essence d’Ho Chi Minh Ville (108 sur 550) sont en rupture de stock. Au 1er novembre, le ministère de l’Industrie et du Commerce (MoIT) et le ministère des Finances (MoF), tous deux responsables de la régulation du marché du pétrole, ont décidé d’augmenter les prix des carburants. Les prix du litre d'essence E5 RON 92 et RON 95-III ont connu une hausse de 380 et de 410 VND (0,015 USD et 0,016 USD) respectivement. Cette hausse des prix devrait permettre d’augmenter les commissions des détaillants, qui subissent actuellement des pertes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Enquête sur l’adoption de critères ESG au sein des entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une étude de PWC, 80% des entreprises vietnamiennes ont des engagements ESG ou prévoient d’en contracter prochainement, essentiellement pour des raisons d’image de marque (82% des répondants). Les entreprises à capitaux étrangers sont les plus ambitieuses : 57% ayant pris des engagements et 27% planifiant de le faire d’ici les 4 prochaines années. Parmi les sociétés cotées en bourses, seulement 35% ont pris des engagements, contre 40% pour les entreprises familiales/privées. La majorité de celles qui n’ont pas encore adopté des critères ESG sont des PME.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Déclaration conjointe Vietnam/Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Une déclaration conjointe a été publiée à l’issue de la visite en Chine de Nguyen Phu Trong, secrétaire général du Parti Communiste vietnamien (PCV) et homme le plus puissant du régime, du 30 octobre au 2 novembre 2023. Le document mentionne la signature d’un protocole d’entente sur la sécurité des chaines d’approvisionnement (qui s’ajoute à la volonté affichée de coopérer en matière de relocalisation de capacités industrielles) et le soutien du Vietnam à l’adhésion de la Chine au Comprehensive Progressive Trans Pacific Partnership (CPTPP), deux initiatives allant à rebours de la stratégie américaine dans la région indopacifique, visant à isoler la Chine des flux commerciaux et à réduire son rôle dans les chaînes de valeur régionales. Les deux parties ont également déclaré souhaiter coordonner leurs stratégies de développement économique. De nouveaux domaines de coopération sont envisagés : développement vert, changement climatique et économie numérique. Dans le domaine agroalimentaire, la partie chinoise s’engage à prendre des mesures actives afin de faciliter les importations de patates douces, agrumes et nids d’oiseau vietnamiens ; la partie vietnamienne s’engage pour sa part à accélérer les mesures de mise sur le marché de produits laitiers chinois ; un protocole d’entente a enfin été signé, qui porte sur les règles phytosanitaires applicables aux exportations de bananes fraîches vietnamiennes vers la Chine.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Poursuite de la reprise économique au T3</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la Bank of Thailand (BoT), la reprise économique s’est poursuivie et accélérée au T3 en raison d’abord de l’accroissement soutenu du nombre de touristes étrangers (3,6 M au T3 après 1,6 M au T2 et 0,5 M au T1), entraînant une augmentation très marquée des dépenses touristiques (+259,7% en g.a. en septembre après +456,7% en août) ainsi que des ventes de services (+32,8% en g.a. au T3). La production industrielle est également en hausse (+8,1% au T3 après -0,8% au T2) grâce à l’allègement progressif des contraintes pesant sur les chaînes d’approvisionnement (moindre pénurie des pièces de production, notamment de semi-conducteurs), de même que l’investissement privé qui croît de +8,3% au T3. Toutefois, le commerce extérieur continue de contribuer négativement à la croissance, marqué par un ralentissement de la hausse des exportations (+6,7% en g.a. au T3 après + 9,7% au T2 et + 14,4% au T1) et l’accélération continue des importations (+23,2% au T3 après + 22,4% au T2 et + 16,3% au T1). Sur l’ensemble de l’année 2022, la prévision de croissance de la BoT est pour l’heure inchangée à +3,3%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Recapitalisation attendue de Thaï Airways par le gouvernement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement prévoit d’injecter 10 Mds THB (0,3 Md USD) dans le capital de la première compagnie aérienne du pays, Thai Airways, afin d’y maintenir son niveau de participation à hauteur de 40%. Cet objectif de recapitalisation intervient dans un contexte de retour à la profitabilité pour Thai Airways (55 Mds THB ou 1,7 Md USD d'excédent consolidé en 2021) en lien avec la reprise du tourisme international et le programme de réhabilitation financière mis en place depuis 2020 (entraînant des mesures drastiques de réduction des coûts). Il est prévu de réintroduire Thai Airways sur le marché boursier, probablement vers la fin 2024, une fois le plan de restructuration entièrement terminé.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>L’économie numérique a atteint 1 870 Mds PHP en 2021, soit 9,6% du PIB</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une étude de l’Autorité philippine de la statistique (PSA), l’activité du secteur de l’économie numérique a cru de 7,8% en 2021, pour atteindre 1 870 Mds PHP, soit 38 Mds USD (9,6% du PIB). Le secteur de l’économie numérique emploie 5,6 M de Philippins, soit 5% de la population. Il se compose principalement des sous-secteurs des infrastructures numériques (79,6% de l’activité, dont 31,5% pour les télécommunications et 27,1% pour les services en ligne), du commerce en ligne (17,6%) et des contenus multimédia (2,8%). Selon un rapport de Google, Temasek et Bain & Company, l’économie numérique philippine devrait croître de 20% par an jusqu’en 2025. La croissance de l’activité dans le secteur devrait être principalement portée par le commerce en ligne (taux de croissance annuel composé de 17%). Selon ces prévisions, les autres principaux contributeurs à la croissance devraient être les agences de voyages en ligne (TCAC de 44%), le transport et l’alimentation (TCAC de 29%) et les médias en ligne (TCAC de 18%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Relâchement des restrictions sanitaires pour relancer le tourisme international</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 28 octobre, le gouvernement a mis fin aux obligations de port du masque dans les espaces fermés (sauf transports en commun et hôpitaux), et de test PCR ou antigénique pour les passagers arrivant aux Philippines et n’ayant reçu que deux doses de vaccin (contre 3 précédemment). Cette décision vise notamment à favoriser la reprise du tourisme dans l’archipel. Entre février et octobre 2022, les Philippines ont accueilli 1,9 M de voyageurs internationaux, soit une multiplication par près de 17 en glissement annuel, mais seulement 31,2% du niveau atteint à la même période en 2019. Selon l’Association philippine de propriétaires d’hôtel, le retour à une activité touristique équivalente au niveau prépandémique ne pourra être atteint avant 2024. La performance de ce secteur a été fortement impactée par l’augmentation des prix des billets d’avion et par la diminution du flux de touristes internationaux en provenance de l’Asie de l’Est (Japon, Chine, République de Corée).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 7,1% des exportations au 1er semestre en g.a.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les échanges internationaux de biens des Philippines ont atteint 106,9 Mds USD au S1-2022 (+18,9% en g.a.). Sur la même période, le déficit commercial a augmenté de 66,1%, pour atteindre 29,8 Mds USD. Les exportations atteignent 38,5 Mds USD (+7,1%), et se composent principalement de produits électroniques (54,9%), de produits minéraux (5,5%) et de produits manufacturiers (5%). Elles se dirigent principalement vers les Etats-Unis (15,4%), la Chine (14,5%) et le Japon (14,3%), Hong Kong (12,7%) et Singapour (6,6%). Les importations atteignent 68,4 Mds USD (+26,7%), et se composent principalement de produits électroniques (23,8%), de combustibles minéraux et de lubrifiants (17,5%, contre seulement 8,0% au S1-2021) et d’équipements de transport (8,2%). La Chine demeure le principal fournisseur (10,2%), suivi par le Japon (9,3%), l’Indonésie (8,4%) et les Etats-Unis (6,4%).</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de budget 2023 : dépenses en hausse de 13%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Conseil des ministres a approuvé le 28 octobre le projet de loi de finances pour 2023. Les dépenses du pays atteindraient 9,6 Mds USD (30% du PIB), en hausse de 13% par rapport à 2022. Le gouvernement prévoit des recettes de 7,2 Mds USD (+14,5%), et de recourir aux prêts de 2,2 Mds USD auprès des bailleurs de fonds, en plus de l’émission d’obligations d’Etat, pour combler le déficit budgétaire. Le PLF est basé sur une prévision de croissance de 6,6% en 2023, perspective plus optimiste que celle du FMI (6,1%). La croissance économique serait soutenue par l’industrie, avec des nuances pour la construction (+9,2%), les services, principalement ceux liés au tourisme (+6,6%) et l’agriculture, en légère progression par rapport à 2022 (+1,1%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>9 Mds USD d'investissements publics au Cambodge</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a également approuvé le programme d'investissement public (2023-2025). Ce programme compte 663 projets, dont 189 sont en cours de mise en œuvre. L’ensemble de ces projets nécessitera des financements de 9,2 Mds USD, qui seront alloués de la façon suivante : 13,4% aux projets sociaux, 43,6% aux projets économiques, 37,4% aux projets d’infrastructure et 5,6% aux projets de services intersectoriels. Pour mémoire, le programme d’investissements publics 2021-2023 s’élevait à 12,8 Mds USD pour 629 projets.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvel accord pour développer 2 GWc de projets solaires</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) a récemment signé un accord de mandat avec Electricité du Cambodge (EDC) pour soutenir le développement solaire de 2 GWc. Dans le cadre de ce mandat, la banque aidera EDC à mener une étude nationale sur le développement de la capacité de production supplémentaires de l’énergie photovoltaïque avec un système de stockage d’énergie sur batterie (BESS) pour assurer la stabilité du réseau électrique (création d’une inertie synthétique). Ce projet est à mettre en œuvre d’ici 2030. La BAsD soutiendra également EDC pour mettre en œuvre un projet-pilote de 100 MWc identifié dans le cadre de l'étude pour un montant maximum de 100 M USD. Cet appui contribuera à la réalisation des objectifs du Cambodge : 3 GWc de capacité solaire installée en 2040 et atteinte de la neutralité carbone d’ici 2050.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Reprise des vols internationaux de Lao Airlines</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après un redéveloppement de ses vols intérieurs, Lao Airlines reprend ses liaisons internationales, vers Chiang Mai via Luang Prabang, vers Hanoï de Luang Pragang ou encore vers Siem Reap. Malgré le relatif retour des touristes, avec 200 000 voyageurs internationaux depuis le début de l’année, ces vols ne seront pas tous quotidiens. Pendant la crise sanitaire, Lao Airlines avait seulement conservé quelques vols nolisés vers Inchon (Corée) et Kunming (Chine). Tant que les touristes chinois ne seront pas réellement de retour, le Laos n’en a accueilli qu’à peine 5 000 depuis le début de l’année, le développement des vols restera modeste. Avant crise, c’est plus d’un million de touristes chinois qui visitaient le pays du million d’éléphants.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ESCO et EDL-GEN associés pour gérer Nam Theun 1</strong></p>
<p style="text-align: justify;">ESCO, filiale d’ingénierie du premier producteur indépendant d’énergie thaïlandais EGCO, associé à EDL-GEN, filiale de la compagnie nationale Electricité du Laos, exploiteront les installations du barrage pour le compte de la Nam Theun 1 Power Company Limited (NT1PC). Leur société commune, E&E Engineering and Service Co. Ltd., créée en 2018 et détenue à 60% par EDL-GEN, sera chargée de l’exploitation et de la maintenance des installations. Le barrage hydroélectrique Nam Theun 1 est entré en service en août dernier. Pendant les 14 ans de la durée du contrat, E&E s’est également engagé à acheter la production du barrage (PPA). Elle assurera la sécurité des installations comme de la ligne de 500 kV qui en transporte l’électricité produite vers la Thaïlande. De fait, avec une capacité de 2 500 GWh/an, NT1PC vend 80% de l’électricité produite à EGAT (Thaïlande) et à EDL. Société commune de PSG (32%), CSE (28%), EGCO (25%) et EDL (15%), NT1PC dispose d’une concession de 27 ans.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Poursuite des grands projets d’infrastructure</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du projet routier de « Nay Pyi Taw-Aunglan-Maei-Kyaukphyu », qui doit connecter l’ouest au centre de la Birmanie, le ministère de la Construction prévoit de signer un protocole d’entente avec la Chine en vue de réaliser l’étude de faisabilité du tronçon ouest Maei-Kyaukphyu, la Chine ayant déjà réalisé la première étude de faisabilité du tronçon Nay Pyi Taw-Maei. Ce projet fait partie de plan développement birman du « Corridor Economique Chine-Myanmar » (CMEC). Un accord avait été signé en 2018 avec la société publique chinoise China Harbour Engineering Company Limited (CHED) pour mener l’étude de faisabilité de ce projet qui s’inscrit dans les priorités du « Master Plan on Asean Connectivity 2025 » (MPAC 2025).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Facilitations commerciales dans le cadre du RCEP</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du RCEP, un accord de libre-échange entré en vigueur en janvier 2022 entre les 10 pays membres de l’ASEAN, l’Australie, la Chine, le Japon, la Corée du Sud et la Nouvelle-Zélande, le ministère du Commerce birman délivrera un formulaire de certificat d’origine (CO) pour les produits originaires du Myanmar et destinés à être exportés vers la Chine. Cet octroi permettra ainsi aux sociétés exportatrices vers la Chine d’être exonérées de droits de douane à partir du 1er novembre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Yangon, point de passage d’une nouvelle voie navigable ouverte par la Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Chine a ouvert la nouvelle voie navigable régionale « Beibu Gulf Port-RCEP » dont le port de Yangon constituera l’une des escales. Cette nouvelle route, par laquelle devraient naviguer 4 navires cargo par semaine, contribuera à accroître la densité du réseau maritime entre le port du golfe Beibu et la région du RCEP, en permettant de réduire considérablement les coûts de logistique et de stockage, ainsi que la durée du transport.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mesure financière pour compenser les effets de la mise sur liste noire du GAFI</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après que la Birmanie ait été mise sur la liste noire du GAFI, les autorités birmanes ont décidé le 31 octobre de mettre en place un système de paiement bancaire visant à financer le commerce transfrontalier. Ce système fera d’abord l’objet d’un projet pilote pour le commerce transfrontalier entre la Birmanie et la Thaïlande à partir du 1er novembre. </p>
<p style="text-align: justify;"> <img class="sans-marge" title="1" src="/Articles/cbfddcb9-c691-47eb-8fd6-ea1a71d00384/images/5df30c90-adec-4e31-ac5c-1042cd8e5cc9" alt="1" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="2" src="/Articles/cbfddcb9-c691-47eb-8fd6-ea1a71d00384/images/a9a8cbec-68fa-41d4-a826-f8b3b1834153" alt="2" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="3" src="/Articles/cbfddcb9-c691-47eb-8fd6-ea1a71d00384/images/f76a13e5-ec72-4c61-a5d2-6a9426cac4c7" alt="3" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/cbfddcb9-c691-47eb-8fd6-ea1a71d00384/images/4b59ed24-c159-4692-b421-62008aa5a34b" alt="f" /></p>