Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - coree-hydrogeneFlux de publication de la direction générale du Trésor - coree-hydrogeneFluxArticlesTag-coree-hydrogeneCopyright 20242021-12-27T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.frbdb483b3-f155-405d-9a23-7eaf2637fb99Brèves bimensuelles Japon–Corée, Période du 6 au 26 décembre 2021La Banque du Japon poursuit sa politique monétaire ultra-accommodante dans un contexte persistant de faible inflation. Le gouvernement japonais a voté une loi qui lui permet de financer des usines de semi-conducteurs. Des statistiques faussées sur la construction pourraient avoir gonflé artificiellement le calcul du PIB du Japon. Gronde des petits commerçants face au renforcement des mesures de distanciation sociale en Corée.2021-12-27T00:00:00+01:00<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE</strong></em></p>
<p align="center"><strong>Période du 6 au 26 décembre 2021</strong></p>
<p align="center"><strong> <img title="drapeau Japon " src="/Articles/ebea6cab-5fa4-4f68-918c-8b48054d7015/images/143afe5a-d509-4d79-be89-df9897131f8a" alt="drapeau Japon " width="190" height="119" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Macro-économie et finance</strong></em></li>
<li><em><strong>Politiques économiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
<br />
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Macro-économie et finance</strong></em></li>
<li><em><strong>Politiques économiques</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="color: #333333; text-align: justify;"><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em style="text-align: justify;">1. Macro-économie et finance</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="kuroda" src="/Articles/bdb483b3-f155-405d-9a23-7eaf2637fb99/images/db2b6d22-a247-45d2-ad29-df509e4e320b" alt="kuroda" width="265" height="149" />Avec une inflation toujours faible au Japon, la Banque du Japon se démarque des autres banques centrales en annonçant le 17 décembre la poursuite de sa politique monétaire ultra-accommodante</strong>. Elle maintient son taux d’intérêt directeur à court terme inchangé à -0,1%. La BoJ a également annoncé que ses programmes d'achat d'obligations privées et de billets de trésorerie se termineraient comme prévu en mars 2022. En revanche, la facilité de financement pour les PME est prolongée de mars à septembre 2022. La BoJ a souligné l’absence persistante d’inflation au Japon pour justifier sa décision de ne pas modifier les grandes lignes de sa politique monétaire. Cette orientation contraste avec les décisions récemment prises par différentes banques centrales confrontées à une pousséé d’inflation (Fed, BCE, Banque d’Angleterre, Banque de Nouvelle-Zélande). De fait, l’inflation japonaise reste faible : si elle a atteint en novembre 0,6% en g.a. - son niveau le plus élevé depuis janvier 2020 – l’inflation «<em>core core</em>» excluant les produits frais et l’énergie reste très faible à -0,7% g.a., menant la BoJ à prévoir une inflation à 0% pour l’année fiscale qui se finit en mars 2022. Ainsi, la montée des prix de l’énergie et des matières premières (inflation des prix de gros +8% g.a. en octobre) n’est pas transférée sur les prix par les entreprises qui restent prudentes face à la réaction des consommateurs japonais en cas d’augmentation des prix, et ce alors que la demande intérieure était encore inférieure de 3,5% à son niveau d’avant-crise au T3 2021. A titre d’exemple, Aeon, l'un des plus grands distributeurs du Japon, a récemment annoncé un gel des prix jusqu'à la fin de l'année. <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/BOJ-chief-rules-out-tightening-calling-cheap-yen-positive">Nikkei</a>, <a href="https://japantoday.com/category/business/inflation-a-worry-for-most-economies-but-not-japan">JapanToday</a>, Nomura</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em style="text-align: justify;">2. Politiques économiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="stat" src="/Articles/bdb483b3-f155-405d-9a23-7eaf2637fb99/images/954cff5b-f917-4d39-9dd9-ae6d57cac35f" alt="stat" width="162" height="108" />Les statistiques japonaises sur les commandes de construction pourraient avoir été faussées depuis 2013. </strong>Il a été révélé que le Ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme (MLIT) utilisait depuis l’année fiscale 2013 une méthode inappropriée pour établir les statistiques nationales concernant les commandes de construction, avec des doubles comptes. Ces statistiques sont l’une des plus importantes du pays dans la mesure où elles reflètent le dynamisme du secteur du BTP et influent sur le calcul du PIB : le montant total pour l’année fiscale 2020 s’élevait à près de 80 trillions de yens (environ 640 millliards d’euros). Les données de certaines des 12 000 entreprises japonaises collectées chaque mois ont pu faire l’objet de double comptabilisation en cas de remontée tardive des informations. La Cour des Comptes avait signalé le problème à l’automne 2019 et en janvier 2020 le MLIT a passé des instructions aux préfectures de ne plus intégrer certaines données collectées tardivement à l’évaluation du mois en cours. Toutefois, le ministère a continué à additionner doublement à son niveau une partie des données jusqu’à avril 2021 lorsque la méthode d’évaluation a été révisée pour supprimer totalement les risques de double comptabilisation. Le Premier ministre ainsi que le ministre du MLIT ont présenté leurs excuses et le MLIT va mettre en place un comité indépendant dont un rapport est attendu courant janvier. Si le MLIT a déjà recalculé les statistiques pour l’année fiscale 2020, il ne sera pas possible de recalculer les statistiques avant l’année fiscale 2018 car les données d’enquête ne sont conservées que pendant deux ans et ont déjà été détruites. Le gouvernement a également annoncé une enquête pour vérifier s’il n’y a pas d’impact sur les aides accordées aux PME subissant durant la pandémie une détérioration de leur résultat commercial. Le ministre chargé de la revitalisation économique estime que l’impact sur le PIB est probablement faible car les données ne sont pas utilisées telles quelles. Nikkei (<a href="https://www.nikkei.com/article/DGXZQOUA150IC0V11C21A2000000/">15/12</a> ; <a href="https://www.nikkei.com/article/DGXZQOUA1557W0V11C21A2000000/">15/12</a> ; <a href="https://www.nikkei.com/article/DGXZQOUA171000X11C21A2000000/"> 17/12</a> ; <a href="https://www.nikkei.com/article/DGKKZO78611980Q1A221C2EP0000/">21/12</a>)</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em style="text-align: justify;">3. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><em style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: left;" title="tsmc" src="/Articles/bdb483b3-f155-405d-9a23-7eaf2637fb99/images/6d37bb32-0c91-435e-923f-a8673367d706" alt="tsmc" width="299" height="199" /></em><strong>Le gouvernement japonais a voté une loi qui lui permet de financer des usines de semi-conducteurs. </strong>La loi de finances rectificative pour 2021, votée le 20 décembre, donne au gouvernement la possibilité de financer jusqu’à la moitié des coûts liés à la construction d’usines de semi-conducteurs. Un fonds a ainsi été mis en place, doté d’un budget initial de cinq millliards d’euros, sous l’autorité de l'Organisation pour le développement des énergies nouvelles et des technologies industrielles (NEDO). Sur ces cinq millliards d’euros, trois millliards d’euros serviront à financer la construction de la nouvelle usine de semi-conducteurs du taïwanais TSMC à Kumamoto, annoncée en octobre. Les deux millliards d’euros restants n’ont pas encore été officiellement attribués mais parmi les projets pris en considération figurent la construction d’une ligne de production de Micron à Hiroshima, et de Kioxia à Yokkaichi. Ces financements sont conditionnels : les entreprises bénéficiaires doivent s’engager à fournir une production continue, et à augmenter leurs capacités de production si la demande l’exige. Les critères de qualification à ces subventions seront fixés par décret. Ces investissements s’inscrivent dans un objectif de sécurité économique : le Japon souhaite tripler les revenus de l’industrie des semi-conducteurs d’ici 2030, et par là réduire sa dépendance vis-à-vis de l’étranger. Un projet de loi de sécurité économique, qui devrait être voté en 2022, est en préparation afin d’encourager notamment le développement de l’industrie des semi-conducteurs. Le Japon importe à l’heure actuelle 60% de ses semi-conducteurs. <a href="https://www.nikkei.com/article/DGXZQOUA170Y80X11C21A2000000/">Nikkei</a> <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Tech/Semiconductors/Japan-allocates-5.2bn-to-fund-chip-plants-by-TSMC-and-others">Nikkei</a> <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2021/11/16/business/economy-business/domestic-chip-revenue/#:~:text=The%20government%20said%20it%20will,(%24114%20billion)%20by%202030.">Japan Times</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4 style="color: #333333; text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Macro-économie et finance</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="commerce" src="/Articles/bdb483b3-f155-405d-9a23-7eaf2637fb99/images/645c7461-0d6e-4421-85cc-177a79fcb547" alt="commerce" width="281" height="187" />Gronde des petits commerçants face au renforcement des mesures de distanciation sociale en Corée.</strong> Le nombre de cas de covid avoisinant récemment les 7 000 par jour, le gouvernement coréen a réimposé depuis le 18 décembre des mesures de distanciation sociale strictes, s’appliquant a minima jusqu’au 2 janvier. Les rassemblements de plus de 5 personnes sont interdits tandis que les personnes non-vaccinées ne peuvent manger que seules au restaurant. Un couvre-feu est de nouveau en vigueur dans les restaurants et les bars à 21 heures, et d’autres types d’établissements (lieux culturels, cybercafés…) à 22h. Pour compenser les pertes occasionnées par ces nouvelles mesures, le gouvernement a annoncé qu’un chèque de 740 euros serait versé sans tarder aux 3,2 millions de dirigeants de petites entreprises. Par ailleurs, le gouvernement a décidé dans son programme de politique économique pour 2022, d’augmenter le montant minimum de la compensation trimestrielle, qui correspond à 80% des pertes de revenus par rapport à 2019, offerte aux petits commerces, passant de 74 euros à 370 euros, tout en en étendant la liste des bénéficiaires. Cependant, de nombreux petits commerçants estiment que le montant n’est pas suffisant et ont organisé le 22 décembre une manifestation pour exprimer leur mécontentement. Pour survivre, de nombreux petits commerçants ont dû recourir à l’emprunt : selon une analyse de la fédération des microentreprises, leur dette a augmenté de près de 17% entre début janvier 2021 et septembre 2021 pour atteindre 660 milliards d’euros. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20211217002700315?section=search">Yonhap</a>, <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2021/12/17/business/economy/handout-small-businesses-Covid19/20211217154410756.html">Joong Ang Daily</a>, <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20211219000209&ACE_SEARCH=1">Korea Herald</a>, <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2021/12/19/business/industry/covid19-vaccine-distancing-scheme/20211219173602824.html">Joong Ang Daily</a>, <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20211222006451315?section=news">Yonhap</a></p>
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<p style="text-align: justify;"><em style="text-align: justify;">2. Politiques économiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="accords" src="/Articles/bdb483b3-f155-405d-9a23-7eaf2637fb99/images/ac26edfd-7191-4dee-b661-9cd32871ecf7" alt="accords" width="299" height="185" />L’agenda de politique commerciale coréen relancé autour de trois accords. </strong>Le 2 décembre 2021, le Parlement coréen a ratifié le l’accord de libre échange RCEP qui s’appliquera pour la Corée à compter de février 2022. Cet accord, signé en novembre 2020, entrera en vigueur dès le 1<sup>er</sup> janvier, 10 pays l’ayant déjà ratifié. Par ailleurs, le ministre des finances coréen a déclaré que la Corée avait l'intention de soumettre une demande d'adhésion au grand accord de libre-échange Asie-Pacifique (CPTPP) d’ici la fin du mandat du Président Moon Jae-in, soit avant mai 2022, et allait lancer les consultations internes requises en vue de cette adhésion. La Corée a manifesté de l’intérêt pour cet accord dès sa conception mais sans jamais s’engager dans le processus d’adhésion, notamment en raison des relations complexes qu’elle entretient avec l’un de ses principaux membres, le Japon. Les annonces de candidatures consécutives de la Chine puis de Taiwan ont redoublé l’importance de cet accord pour la Corée qui craint de perdre en compétitivité face à ses voisins est-asiatiques si elle ne le rejoint pas. Enfin, le pays a signé mi-décembre son premier accord digital avec Singapour (<em>Korea-Singapore Digital Partnership Agreement, KSDPA</em>), pour une entrée en vigueur dans le courant de l’année 2022. Cet accord vise d’abord à promouvoir le commerce digital, en rendant plus sûres les transactions à travers les plateformes numériques et en facilitant les échanges de contenus digitaux, comme la musique et les films. Cet accord comporte également des clauses traitant de la coopération technologique dans les nouvelles technologies et notamment l’intelligence artificielle. En raison de la place centrale de Singapour dans l’ASEAN, la Corée juge que cet accord devrait offrir aux entreprises coréennes un plus grand accès à l’ensemble des marchés de la région. <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2021/12/02/opinion/editorials/Belated-legislative-approval/20211202210020606.html?detailWord=">Joong Ang Daily</a>, <a href="https://english.hani.co.kr/arti/english_edition/e_business/1023298.html">Hankyoreh</a>, <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2021/12/13/business/economy/CPTPP-RCEP-trade-pact/20211213142102329.html">Joong Ang Daily</a>, <a href="https://www.straitstimes.com/business/economy/singapore-south-korea-agree-on-first-digital-trade-deal-between-two-asian-nations">Straits Times</a></p>
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<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="australie" src="/Articles/bdb483b3-f155-405d-9a23-7eaf2637fb99/images/a5fe49fb-9488-4664-b89e-e7e26f945757" alt="australie" width="279" height="186" />Visite du Président Moon en Australie, avec à la clé un contrat militaire, un accord d’approvisionnement dans les minerais critiques et un accord dans l’hydrogène. </strong>Le Président Moon s’est rendu en Australie du 12 au 15 décembre 2021, première visite d’un chef d’Etat coréen en Australie depuis 12 ans et première visite d’un chef d’Etat étranger en Australie depuis le début de la pandémie de Covid-19. A cette occasion, le groupe coréen Hanwha a officialisé un contrat d’environ 800 millions d’euros pour la fourniture de matériels militaires (obusiers et véhicules blindés de ravitaillement) pour le ministère australien de la défense. En outre, le ministre coréen de l’industrie et son homologue australien ont signé un accord en vue de faciliter l’approvisionnement de la Corée en matières premières critiques nécessaires au fonctionnement de son industrie, en particulier certains minerais nécessaires à l’industrie coréenne des batteries pour véhicules électriques. L’accord cite notamment les terres rares, le lithium, le graphite, le cobalt et le nickel, le ministre coréen indiquant que la sécurisation des approvisionnements de la filière coréenne des batteries imposait une diversification des fournisseurs, actuellement trop concentrés. Enfin, les deux pays ont confirmé leur volonté de coopérer dans l’approvisionnement de la Corée en hydrogène « vert » (produit à partir d’énergie renouvelable), une ressource perçue comme essentielle par la Corée en vue d’atteindre son objectif de baisse de -40% de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et de neutralité carbone en 2050. <a href="https://fr.yna.co.kr/view/AFR20211215001500884#none">Yonhap</a>, <a href="http://world.kbs.co.kr/service/contents_view.htm?lang=f&menu_cate=issues&id=&board_seq=415612">KBS</a>, <a href="https://www.abc.net.au/news/2021-12-13/australia-and-south-korea-billion-dollar-defence-contract/100694638">ABC</a>, <a href="https://www.reuters.com/markets/deals/australia-battery-metals-players-eye-s-korea-market-prospects-2021-12-14/">Reuters</a>.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="batteries" src="/Articles/bdb483b3-f155-405d-9a23-7eaf2637fb99/images/cc530cd2-e617-4366-b16b-801228c29a86" alt="batteries" width="350" height="167" />La Corée cherche à prolonger le cycle de vie des batteries pour véhicules électriques, renforcer sa filière de recyclage et identifier des technologies de substitution aux batteries au lithium.</strong> La Corée va autoriser dès l’année prochaine la récupération des batteries pour véhicules électrique par des entités privées, pour être revendues et valorisées. En effet, si les batteries n’ont plus suffisamment de puissance pour être utilisées dans une voiture, elles gardent une capacité de stockage suffisante pour d’autres applications (groupe électrogène, vélo électrique, etc.). Avant cette loi, les batteries devaient être cédées aux municipalités, et le stock actuellement conservé par la puissance publique devrait être progressivement vendu aux enchères. La presse coréenne fait à la fois état d’un besoin de la Corée de se doter de standards robustes pour ce genre d’activité et d’un besoin pour les entreprises coréennes de se doter des technologies adéquates. Samsung, Hyundai, SK et LG auraient formé à cet effet une alliance en vue de développer des stratégies de valorisation. En outre, face à l’envolée des prix mondiaux des intrants des batteries au lithium, qui ont entraîné la cotation boursière des principaux constructeurs (LG Energy Solutions, SK On et Samsung SDI) à un plus bas annuel, ces groupes ont annoncé mi-décembre une série d’initiatives en vue de renforcer leurs investissements dans les solutions de recyclage et dans le développement de technologies de substitution. Dans cet esprit, LG Energy Solutions, principal acteur mondial de la batterie pour véhicules électriques, a annoncé une prise de participation dans une start-up canadienne de recyclage de batteries. <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2021/12/12/business/industry/battery-ev-used-battery/20211212070011442.html">Joongang</a>, <a href="https://www.kedglobal.com/newsView/ked202112150010">Korea Economic Daily</a>, <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?sc=30800018&year=2021&no=1147308">Maeil</a></p>
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<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon">SER de Tokyo et le SE de Séoul</a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>80c33a77-dc45-4bf3-a817-1c64be5e74fdBrèves bimensuelles Japon–Corée, Période du 22 novembre au 5 décembre 2021 Le cabinet du Premier Ministre approuve un nouveau plan de relance de grande ampleur. Le gouvernement tente de limiter la flambée du cours de pétrole. Nissan dévoile sa stratégie « Nissan Ambition 2030 ». L’association de transport maritime Japanese Shipowners’ Association (JSA) annonce son objectif de neutralité carbone pour 2050. La Banque de Corée (BoK), a procédé fin novembre 2021 à une deuxième hausse de son taux de base de 0,75% à 1%.2021-12-06T00:00:00+01:00<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE</strong></em></p>
<p align="center"><strong>Période du 22 novembre au 5 décembre 2021</strong></p>
<p align="center"><strong> <img title="drapeau Japon " src="/Articles/ebea6cab-5fa4-4f68-918c-8b48054d7015/images/143afe5a-d509-4d79-be89-df9897131f8a" alt="drapeau Japon " width="190" height="119" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
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<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Macro-économie et finance</strong></em></li>
<li><em><strong>Politiques économiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
<br />
<h6><strong>Corée</strong></h6>
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<li><em><strong>Macro-économie et finance</strong></em></li>
<li><em><strong>Politiques économiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
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<h4 style="color: #333333; text-align: justify;"><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em style="text-align: justify;">1. Macro-économie et finance</em></p>
<p style="text-align: justify;"><em style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: left;" title="relance" src="/Articles/80c33a77-dc45-4bf3-a817-1c64be5e74fd/images/abbfc243-2823-4423-be81-72ed06e6d171" alt="relance" width="260" height="173" /></em><strong>Le cabinet du Premier ministre a approuvé le 19 novembre un nouveau plan de relance d’un montant de 55,7 Tns ¥ de dépenses publiques (plus de 10% du PIB 2020).</strong> Ce nouveau stimulus vient s’ajouter aux plans précédents pour 2020 pour un total cumulé de 134 Tns ¥ (1 072 Mds €) de dépenses publiques, soit 27% du PIB japonais 2020. Pour le financer, le gouvernement aura recours à 22,1 Tns ¥ d’emprunts publics au titre de l’année fiscale 2022 ainsi qu’à 10 Tns ¥ provisionnés pour les plans précédents mais non encore utilisés. Présenté comme la première pierre du « nouveau capitalisme » de F. Kishida pour favoriser la redistribution, ce plan s’inscrit dans la continuité des plans précédents et des Abenomics (politique budgétaire expansionniste soutenue par une politique monétaire ultra-accommodante). Son contenu peut être divisé en quatre axes : (1) des mesures de redistribution aux entreprises et aux ménages affectés par la pandémie (distribution de 100 000¥, soit 800 € aux ménages exemptés de taxe d’habitation, déductions fiscales pour les entreprises augmentant les salaires) ; (2) des mesures de soutien à court terme aux entreprises (reconduction du dispositif de prêts garantis à taux 0, relance de la campagne Go To Travel) ; (3) des mesures de renforcement du système médical ; et (4) des mesures visant à augmenter la qualité de la croissance via des réformes structurelles. Ces dernières mesures reprennent en partie les orientations définies par l’administration Suga (transformation numérique et transition bas-carbone) : le plan comprend l’adoption de la carte de sécurité sociale numérique MyNumber encouragée par un abondement de 160€ ainsi que des subventions pour l’achat de véhicules électriques et des incitations au développement des bornes de recharge électriques et hydrogène. Les réformes structurelles sont aussi marquées par un accent nouveau mis sur la sécurité économique : 500 Mds ¥ (4 Mds €) sont alloués à des aides à l’installation au Japon de centres de production de semi-conducteurs, parallèlement à la mise en place d’un fonds dédié aux technologies stratégiques (IA, R&D verte, nucléaire, etc…) de 500 Mds ¥. <a href="https://asia.nikkei.com/Politics/Japan-cabinet-OKs-record-314bn-extra-budget-for-stimulus-steps">Nikkei Asia</a></p>
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<p style="text-align: justify;"><em style="text-align: justify;">2. Politiques économiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: right;" title="pétrole" src="/Articles/80c33a77-dc45-4bf3-a817-1c64be5e74fd/images/b94d1da1-6117-45be-a059-476575b73e96" alt="pétrole" width="393" height="262" /><strong>Le Japon compte libérer une partie de sa réserve nationale de pétrole pour lutter contre la flambée des cours</strong>. Cette mesure du Premier ministre Fumio Kishida a été annoncée en réponse à un appel lancé par le Président américain Joe Biden dans un contexte de hausse mondiale des prix des hydrocarbures qui ont atteint des niveaux records. Le gouvernement japonais, réticent dans un premier temps, a finalement accepté cette stratégie prise concomitamment avec la Chine, l’Inde, le Royaume Uni et la Corée du Sud. Des tarifs de matières premières élevés, dans un contexte économique difficile pour beaucoup de pays, pourraient limiter les effets des politiques de relances instaurées par de nombreux gouvernemements, notamment aux Etats-Unis et au Japon. Le Premier ministre Fumio Kishida a souligné l’importance de la stabilisation du cours de pétrole brut pour engager une reprise économique. Les réserves japonaises se répartissent en trois catégories : les réserves d'État, les réserves détenues par les entreprises et celles stockées directement dans les pays producteurs de pétrole. La réserve d’Etat, stockée au Japon, compte 285,9 millions de barils sur une réserve globale d’environ 485 millions. Il est envisagé que le Japon libère jusqu’à 5 millions de barils, soit environ 3 jours de consommation nationale. L’accueil par les médias japonais, sous fond d’incertitude quant à l’efficacité d’une telle mesure, a été mitigé. <a href="https://www.nikkei.com/article/DGKKZO77766670Q1A121C2EA2000/?type=edition&name=paper&edition=20211121M101">Nikkei</a>, <a href="https://the-japan-news.com/news/article/0008024751">The Japan News</a>, <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2021/11/20/business/japan-oil-reserves-release/">The Japan Times</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em style="text-align: justify;">3. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: left;" title="nissan" src="/Articles/80c33a77-dc45-4bf3-a817-1c64be5e74fd/images/690c452a-2dd6-4311-a517-08938c00fde6" alt="nissan" width="225" height="124" /><strong>Nissan a dévoilé sa stratégie « Nissan Ambition 2030 » </strong>lors d’une conférence de presse le 29 novembre. Nissan a ainsi annoncé un objectif global de 50% de véhicules vendus entièrement électriques d’ici 2030, avec quelques adaptations selon les régions : 75% en Europe, 55% au Japon, 40% en Chine et 40% aux Etats-Unis. Pour atteindre cet objectif, le groupe compte investir 15,5 Mds € d’ici 2026 ). Le développement des batteries est au cœur de la stratégie de Nissan : le groupe prévoit de fabriquer lui-même des batteries à électrolyte solide (plus efficaces et moins chères à produire) d’ici 2024 dans son usine à Yokohama, l’objectif étant d’atteindre une production à l’échelle mondiale de 130 GWh d’ici 2030. En parallèle, Nissan prévoit de déployer 23 nouveaux modèles de véhicules d’ici 2026, dont 15 intégralement électriques. Le groupe compte également dépenser 160 M € dans les cinq prochaines années pour construire de nouvelles stations de recharge, en plus du million déjà déployé par Nissan dans le monde. Enfin, Nissan compte électrifié la production de véhicules réorganiser ses chaînes d’approvisionnement pour diminuer sa consommation d’énergie. Le groupe prévoit qu’en 2030, ses usines émettront 40% de CO2 de moins qu’en 2019, avec pour horizon d’atteindre zéro émission d’ici 2050. Ces annonces s’inscrivent dans le cadre de l’engagement du groupe d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. <u><a href="https://global.nissannews.com/en/releases/nissan-ambition-2030-vision-to-empower-mobility-beyond">Nissan</a></u>, <u><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Automobiles/Nissan-to-invest-nearly-18-billion-to-speed-electric-car-rollout">Nikkei</a></u>, <u><a href="https://www.asahi.com/ajw/articles/14491200">Asahi</a></u></p>
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<p style="text-align: justify;"><u><img class="marge" style="float: right;" title="JSA" src="/Articles/80c33a77-dc45-4bf3-a817-1c64be5e74fd/images/e505ab4a-9dc8-4f80-9498-58f6d2bd50b5" alt="JSA" width="415" height="233" /></u><strong>L’association Japanese Shipowners’ Association (JSA) de transport maritime a annoncé son objectif de neutralité pour 2050</strong>. Il s’agit du deuxième pays après le Royaume-Uni où l’association nationale des transporteurs maritimes fixe un objectif de neutralité carbone d’ici 2050. Le Président de l’association, Junichiro Ikeda, caractérise cet objectif de vital dans la lutte contre le réchauffement climatique et mentionne la nécessité ,pour l’atteindre, de développer de nouvelles technologies autour de navires décarbonnés qui pourraient fonctionner avec d’autres sources d’énergies, moins polluantes. La flotte japonaise, l’une des plus importantes au monde, compte environ 2 200 navires. Pour atteindre l’objectif de neutralité carbone, l’association estime qu’au moins 100 navires par an devront être produits afin de remplacer la flotte actuelle. Un tel changement représente un investissement annuel estimé à près de 10 Mds $. Plusieurs compagnies ont également annoncé leurs objectifs : la deuxième compagnie japonaise de transport maritime, Mitsui O.S.K. Line, a annoncé vouloir augmenter ses investissements verts des 3 prochaines années jusqu’à maximum 3,5 Mds $, environ 2 fois plus que son projet actuel.</p>
<h4 style="color: #333333; text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Macro-économie et finance</em></p>
<p style="text-align: justify;"><em><img class="marge" style="float: left;" title="BOK" src="/Articles/80c33a77-dc45-4bf3-a817-1c64be5e74fd/images/7990b6df-39d3-42c0-a212-db149a1ef4af" alt="BOK" width="348" height="154" /></em><strong>La Banque de Corée (BoK), a procédé fin novembre à une deuxième hausse de son taux de base de 0,75</strong><strong> </strong><strong>% </strong><strong>à</strong><strong> 1</strong><strong> </strong><strong>%, </strong>après une première hausse fin août. La BoK justifie cette hausse par la nécessité de lutter contre l’inflation dans un contexte général de bonne santé de l’économie coréenne, portée par les exportations et la consommation des ménages. L’indice des prix à la consommation atteint en novembre des niveaux record depuis 2011, augmentant de 3,7 % en glissement annuel et de 0,4 % sur un mois. Elle a revu à la hausse sa prévision annuelle d’inflation, de 0,2 point à 2,3 % pour refléter cette accélération. Bien que cela ne soit pas explicitement mentionné dans sa décision de politique monétaire, les actions récentes de la banque centrale ont également pour objectif de modérer la hausse de l’endettement des ménages. La hausse du taux de base d’août, couplée aux mesures restrictives imposées par les autorités financières sur l’octroi de prêts, semblent n’avoir eu à ce stade qu’un effet limité sur le rythme de croissance de la dette des ménages, celle-ci ayant augmenté de 2,0 % au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, contre des hausses de 2,1 % et 2,5 % lors des deux trimestres précédents. Selon les analyses de la BoK, une hausse de 0,5 point du taux de base, équivalente à la somme des augmentations d’août et de novembre, devrait se traduire par 4,2 Md€ d’intérêts annuels supplémentaires payés par les ménages, une majorité d’entre eux ayant souscrit à des emprunts à taux variables. De même, le coût annuel moyen des intérêts pour les emprunteurs devrait augmenter de 11 % à 2 200 € par rapport à la fin de 2020. <a href="https://www.bok.or.kr/eng/bbs/E0000634/view.do?nttId=10067647&menuNo=400069&pageIndex=1">BoK</a>, <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2021/11/25/business/finance/bank-of-korea-interest-rate/20211125173620632.html">Joong Ang Daily</a>, <a href="https://www.donga.com/en/article/all/20211126/3056411/1">Dong-A</a>, <a href="https://www.hani.co.kr/arti/english_edition/e_business/1020987.html">Hankyoreh</a></p>
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<p style="text-align: justify;"><em style="text-align: justify;">2. Politiques économiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: right;" title="hydrogene" src="/Articles/80c33a77-dc45-4bf3-a817-1c64be5e74fd/images/28d8726c-2169-4493-8488-382cde0e16f3" alt="hydrogene" width="322" height="206" /><strong>La Corée souhaite faire de l’hydrogène sa principale source d’énergie d’ici 2050. </strong>Le ministère coréen du Commerce, de l’Industrie et de l’Energie a dévoilé fin novembre sa nouvelle feuille de route de mise en œuvre de l’économie hydrogène. Elle prévoit que la Corée sera en position de couvrir 33 % de sa consommation énergétique par de l’hydrogène à l’horizon 2050, ce qui correspondrait à 28 millions de tonnes d’hydrogène par an, dont l’intégralité sera considérée comme propre : hydrogène « bleu » produit à partir d’énergie fossile mais avec un dispositif de capture de CO2 et hydrogène « vert », produit à partir d’énergies renouvelables, excluant donc l’hydrogène « gris » dont la production est émettrice de CO2. Pour ce faire, le ministère coréen souhaite d’ici 2050 déployer trois volets de soutien : soutien à la production d’hydrogène vert à grande échelle pour en diminuer le coût de production ; développement de la capacité de capture de CO2 et sécurisation d’une quarantaine de canaux d’approvisionnement depuis les pays producteurs d’hydrogène (22 des 28 millions de tonnes consommées seront importées). Alors qu’il présidait une réunion du Comité de l’économie hydrogène, le Premier ministre coréen a déclaré que «<em> </em><em>l’hydrogène constitue le moyen le plus puissant d’atteindre l’objectif de neutralité carbone</em> ». Le gouvernement coréen souhaite également permettre la conversion progressive des centrales thermiques en permettant l’adjonction d’hydrogène et d’ammoniac : selon la feuille de route, les centrales à GNL utiliseront 30 % d’hydrogène d’ici 2035 et la moitié des centrales à charbon utilisera un mélange constitué à 20 % d’ammoniac. Dans cette optique, la principale compagnie coréenne d’électricité KEPCO et plusieurs partenaires privés ont annoncé la mise au point de dispositifs expérimentaux dans les prochains mois. Enfin, la feuille de route annoncée par le gouvernement coréen amplifie également la stratégie de déploiement de stations de recharge pour véhicules à hydrogène, en visant le déploiement de 2 000 stations à l’horizon 2050.<u> <a href="https://m.koreatimes.co.kr/pages/article.asp?newsIdx=319544">Korea Times</a></u>, <u><a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=83258">Business Korea</a></u>, <u><a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20211116000806">Korea Herald</a></u></p>
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<p style="text-align: justify;"><em style="text-align: justify;">3. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: left;" title="samsung" src="/Articles/80c33a77-dc45-4bf3-a817-1c64be5e74fd/images/b71d0a8a-30b6-40e8-acca-267aac95375a" alt="samsung" width="244" height="143" /><strong>Avec son investissement au Texas, Samsung consolide sa nouvelle stratégie dans les semi-conducteurs.</strong> Le 23 novembre, Samsung Electronics a annoncé la construction d’une fonderie de semi-conducteurs « logiques avancés » dans la ville de Taylor, au Texas. L’investissement s’élève à 17 Mds $, dont 6 Mds $ pour la construction et 11 Mds $ pour les équipements, le site devant créer 10 000 emplois pour sa construction et près de 2 000 emplois directs d’ici à sa mise en service prévue en 2024. Cette implantation constitue, selon le gouverneur du Texas, le plus important investissement étranger au Texas à ce jour. Parmi les principaux critères dans la décision d’implantation, Samsung a mentionné les perspectives de débouchés locaux (demande en semi-conducteurs, proximité des clients), les mesures incitatives accordées par la puissance publique au projet (financement au niveau fédéral et au niveau local) et l’accès aux ressources (électricité, eau et main d’œuvre qualifiée). La stabilité en alimentation électrique a fait l’objet d’une attention particulière de Samsung, ainsi que d’engagements du gouverneur du Texas et du fournisseur sélectionné pour le projet : une coupure de courant sur le site Samsung d’Austin en février 2021 avait causé une perte estimée à 350 M $. Cette décision confirme le projet annoncé en mai 2021 lors de la visite d’Etat du Président Moon Jae-In aux Etats-Unis et s’inscrit également dans la stratégie de Samsung d’investir 200 Mds $ dans les semi-conducteurs « logiques » d’ici 2030. Le groupe coréen avait en effet annoncé en août dernier vouloir renforcer sa présence sur ce segment (destiné par exemple aux processeurs, équipements 5G, IA, supercalculateurs) sur lequel il est relativement moins présent (17 % de part de marché mondiale, contre 53 % pour le taïwanais TSMC), par opposition aux semi-conducteurs « mémoires » (destinés au stockage de données) pour lesquels Samsung est en position de leadership mondial (42 % de part de marché pour les DRAM et 34 % pour les NAND). Pour incarner cette nouvelle phase de développement, Samsung Electronics a annoncé le 7 décembre la nomination d’un nouveau directeur général de la division en charge des semi-conducteurs. <u><a href="https://www.kedglobal.com/newsView/ked202112070003">Korea Economic Daily</a></u>, <u><a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20211123003252320">Yonhap</a></u>, <u><a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=81759">Business Korea</a></u></p>
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<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon">SER de Tokyo et le SE de Séoul</a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
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