Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - chaines-de-valeurFlux de publication de la direction générale du Trésor - chaines-de-valeurFluxArticlesTag-chaines-de-valeurCopyright 20242023-07-27T00:00:00+02:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr10b15671-f665-448d-8a3e-070b5696fb69Quels facteurs de reconfiguration des chaînes de valeur mondiales ?Alors que les crises récentes ont pu être perçues comme annonçant la fin de la mondialisation, le commerce continue d’augmenter et les biens parcourent une distance toujours aussi importante. Néanmoins, la mondialisation prend une nouvelle forme : la composition et la géographie des échanges ont évolué. Ces évolutions devraient s’accentuer sous l’influence des stratégies de sécurisation des entreprises, du changement climatique, de différentes politiques publiques ou des tensions géopolitiques.2023-07-27T00:00:00+02:00<p>Après une expansion commerciale exceptionnelle dans les décennies 1990 et 2000, on observe entre la crise de 2008 et celle du Covid-19 un ralentissement de la mondialisation qui s'explique essentiellement par le rééquilibrage de la croissance en Chine (<em>cf.</em> Graphique).</p>
<p>La pandémie a conduit à l'apparition de tensions dans certaines chaînes de valeur, voire des pénuries, révélant des vulnérabilités d'approvisionnement dans certains pays. Ces perturbations posent la question de la résilience de l'organisation mondiale de la production et de la pérennité de la mondialisation. Pour autant, après le choc de la pandémie en 2020, l'intensité des échanges commerciaux mondiaux a réaugmenté pour dépasser son niveau de 2019, et les biens parcourent une distance toujours aussi importante.</p>
<p>La composition des échanges a toutefois évolué. Les exportations de biens ont retrouvé leur niveau d'avant crise dès décembre 2020, contre septembre 2021 pour les services. La reprise rapide du commerce a particulièrement bénéficié à la Chine qui a vu son excédent commercial augmenter, porté par ses exportations.</p>
<p>L'évolution de l'organisation des chaînes de valeur dans les années à venir dépendra de plusieurs facteurs. Les tensions géopolitiques et notamment l'invasion russe en Ukraine ont conduit à une réorientation des échanges qui pourrait se poursuivre avec de nouvelles sanctions et la recherche par les entreprises d'une sécurisation de leurs échanges. Le changement climatique pourrait affecter certaines productions, en particulier <em>via</em> une baisse des rendements et une relocalisation des productions agricoles. Les pouvoirs publics pourraient inciter ou contraindre les entreprises à ajuster leurs chaînes de valeur par des mesures en faveur de leur résilience et de leur durabilité, ou réagir par des mesures protectionnistes.</p>
<p>Sous l'effet de ces différents facteurs, des chaînes de valeur particulièrement concentrées présentent des premiers signes de diversification. Les constructeurs de semi-conducteurs, jusqu'ici essentiellement produits en Corée et à Taïwan, ont annoncé des investissements massifs dans des capacités de production au Japon, aux États-Unis ou en Europe.</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-329" src="/Articles/10b15671-f665-448d-8a3e-070b5696fb69/images/4752f9f5-7472-4e33-8623-654fec73154e" alt="TE-329" /><br /><br /></p>
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<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Ruta M. (Ed.) (2022), “<a href="https://documents1.worldbank.org/curated/en/099750104252216595/pdf/IDU0008eed66007300452c0beb208e8903183c39.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">The Impact of the War in Ukraine on Global Trade and Investment</a>”, World Bank. </strong></li>
<li><strong> Jaax A., Miroudot S. & van Lieshout E. (2023), “<a href="https://www.oecd-ilibrary.org/docserver/b15b74fe-en.pdf?expires=1687510127&id=id&accname=guest&checksum=4C10B2B83B1C262E16E3CD068CD5E90F" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Deglobalisation? The reorganisation of global value chains in a changing world</a>”, <em>OECD Trade Policy Papers</em>, n° 272, OECD Publishing, Paris.</strong></li>
<li><strong> Jean S. (2023), « <a href="https://legrandcontinent.eu/fr/2023/05/18/destabilisation-et-debordement-la-mondialisation-en-desordre/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Débordement : la mondialisation en désordre</a> », <em>Le Grand Continent</em>. <br /></strong></li>
<li><strong> Bhatt G. (Ed.) (2023), “<a href="file:///C:/Users/mdossantos/Downloads/FD0623.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trade, Disrupted</a>”, FMI, <em>Finance & Development</em>. <br /></strong></li>
</ul>
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<p>M. AHN Duk-geun a de son côté estimé que la France constituait un partenaire prioritaire pour la Corée en matière de coopération dans les industries de pointe, en particulier autour des chaînes de valeur critiques, proposant de poursuivre et approfondir ce dialogue au cours des prochains mois.</p>
<p>Cette rencontre est la première entre les autorités françaises et un ministre coréen de la sphère économique depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement coréen en mai dernier. Elle fait suite à un entretien de courtoisie qui s’était tenu en mai entre l’Ambassadeur de France et le nouveau Président de la République de Corée, YOON Suk-yeol.</p>be8e5f08-ed3d-4060-ad72-cd7b9e32a152EU-North Africa Association Agreements and Trade IntegrationThe association agreements between the European Union and North Africa, concluded from the end of the 1990s, have encouraged an increase in trade between the two shores of the Mediterranean and an intensification of trade in certain industrial sectors. However, the EU's market share has declined as a result of the growth of emerging countries. New avenues of cooperation with North African countries could strengthen Euro-Mediterranean value chains.2021-12-21T00:00:00+01:00<p>Starting in the late 1990s, the European Union (EU) entered into four association agreements with North African countries – Tunisia in 1998, Morocco in 2000, Egypt in 2004 and Algeria in 2005 – containing provisions for economic, trade and financial cooperation with a view to gradually establishing a Euro-Mediterranean free trade area. The agreements have spurred the growth of trade between northern and southern Mediterranean countries, although EU market share has come under pressure from the rise of emerging countries, especially China and Turkey. Also, the comparative preferences warranted by the agreements have diminished over time, with the EU entering into deeper and more ambitious agreements with other trading partners. Ever since the agreements came into force and owing to the impact of these two trends, North Africa's trade balance with the EU has deteriorated, but to a lesser extent than with the rest of the world.</p>
<p>As the association agreements were implemented, trade within a number of industrial sectors rose, aiding the development of Euro-Mediterranean value chains, chiefly in the automotive and aerospace sectors.</p>
<p>The 1995 Barcelona Declaration, which brought about the association agreements, also sought to boost intra-regional trade in North Africa. These countries have, however, made little progress in economic and trade integration.</p>
<p>With negotiations for Deep and Comprehensive Free Trade Agreements (DCFTAs) currently at a standstill, despite the alignment of EU and North African interest in deepening trade relations, the European Commission is exploring a more flexible approach to trade in order to increase business ties with North Africa. One such new cooperation arrangement could involve harmonising regulations governing industrial products in order to create and expand North-South and South-South industrial partnerships in the Mediterranean region.</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-296en" src="/Articles/be8e5f08-ed3d-4060-ad72-cd7b9e32a152/images/ac897654-cb18-4bce-9b6a-7a4cd4fc6b40" alt="TE-296en" /></p>
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<p style="text-align: center;"> </p>c637819a-0ba8-49ab-9c9a-1f011de08e2bAccords d'association et intégration commerciale entre l'Union européenne et l'Afrique du NordLes accords d’association entre l’Union européenne et l’Afrique du Nord, conclus à partir de la fin des années 1990, ont favorisé une progression du commerce entre les deux rives de la Méditerranée et une intensification des échanges dans certains secteurs industriels. Toutefois, les parts de marché de l’UE ont reculé sous l’effet de la progression des pays émergents. De nouvelles voies de coopérations avec les pays nord-africains pourraient renforcer les chaînes de valeur euro-méditerranéennes.2021-12-21T00:00:00+01:00<center><iframe title="YouTube video player" src="https://www.youtube.com/embed/9R-ohlGdUsc" width="560" height="315" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></center>
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<p>L'Union européenne (UE) a conclu à partir de la fin des années 1990 quatre accords d'association avec des partenaires d'Afrique du Nord – Tunisie en 1998, Maroc en 2000, Egypte en 2004, Algérie en 2005 – prévoyant des dispositions de coopération économique, commerciale et financière, dans l'objectif de permettre l'établissement progressif d'une zone euro-méditerranéenne de libre-échange. Ces accords ont favorisé une progression du commerce entre les deux rives de la Méditerranée, même si les parts de marché de l'UE sont compressées par la progression de celles des pays émergents, de la Chine et de la Turquie en particulier. En outre, les bénéfices relatifs de ces accords se sont progressivement réduits à mesure que l'UE concluait des accords plus complets et plus ambitieux avec d'autres partenaires. Depuis l'entrée en vigueur de ces accords, et sous l'effet de ces deux déterminants, le solde commercial des pays d'Afrique du Nord vis-à-vis de l'UE s'est dégradé, mais moins que vis-à-vis du reste du monde.</p>
<p>Les accords d'association ont coïncidé avec une intensification des échanges dans certains secteurs industriels, accompagnant l'émergence de chaînes de valeur euro-méditerranéennes, notamment dans l'automobile et l'aéronautique.</p>
<p>À l'origine des accords d'association, le Processus de Barcelone (1995), visait également à stimuler les échanges entre les pays d'Afrique du Nord, mais l'intégration économique et commerciale de la région reste très faible.</p>
<p>Alors que les négociations d'Accords de libre-échange complets et approfondis (ALECA) sont à ce jour bloquées en dépit d'intérêts convergents pour un approfondissement des relations commerciales, la Commission européenne explore des voies plus modulables pour accroître les liens économiques avec les pays nord-africains. Ces nouvelles coopérations pourraient porter sur l'harmonisation réglementaire des produits industriels, afin d'aider à la création et au développement de filières industrielles méditerranéennes Nord-Sud et Sud-Sud.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-296" src="/Articles/c637819a-0ba8-49ab-9c9a-1f011de08e2b/images/7a4d9b57-9cd6-443b-9a5d-92d317181f9a" alt="TE-296" /></p>
<p> </p>
<p> </p>
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<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Commission européenne (Mars 2021), <em><a href="https://op.europa.eu/en/publication-detail/-/publication/fab9bddd-9106-11eb-b85c-01aa75ed71a1" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Ex-post evaluation of the impact of trade chapters of the Euro-Mediterranean Association Agreements with six partners: Algeria, Égypt, Jordan, Lebanon, Morocco and Tunisia - Final report</a></em>. <br /></strong></li>
<li><strong> Fonds monétaire international (février 2019), <em><a href="https://www.imf.org/en/Publications/Departmental-Papers-Policy-Papers/Issues/2019/02/08/Economic-Integration-in-the-Maghreb-An-Untapped-Source-of-Growth-46273" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Economic integration in the Maghreb region: an untapped source of growth.</a></em> </strong></li>
<li><strong>Centre pour l’intégration en Méditerranée (décembre 2020), <em><a href="https://www.econostrum.info/attachment/2087873/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Enhancing Mediterranean Integration</a>.</em></strong></li>
<li><strong>Dadush U. et Y. Myachenkova (novembre 2018), <em><a href="https://www.bruegel.org/2018/11/assessing-the-european-unions-north-africa-trade-agreements/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Assessing the European Union’s North Africa trade agreements</a>, </em>Bruegel. </strong></li>
</ul>
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<p>La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.</p>
</blockquote>
<p> Ce document de travail présente une méthodologie d’évaluation de la vulnérabilité des approvisionnements français au niveau le plus détaillé de la nomenclature, ensuite appliquée aux produits métalliques qui constituent des intrants critiques pour nombre d’entreprises industrielles. L’identification des catégories de produits métalliques vulnérables se base sur la conjonction de trois critères : <em>(i)</em> une part importante d’importations françaises hors UE, <em>(ii)</em> une production européenne inférieure à la demande intérieure et <em>(iii)</em> une concentration des importations sur un nombre limité de pays fournisseurs hors UE. Cette étude est l’une des premières à exploiter les caractéristiques des entreprises importatrices de produits vulnérables afin <em>(i)</em> de mesurer l’exposition des différents secteurs à ces produits et <em>(ii)</em> de caractériser la résilience du tissu productif à une pénurie de ces produits vulnérables à l’aune de critères tel que le comportement de stockage de ces entreprises.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="DT-2021-06" src="/Articles/81401c15-2d25-49be-a15a-1cf9b39a6963/images/5332b123-4efd-4dd0-ac5a-545f158fd718" alt="DT-2021-06" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h4>+ Télécharger <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/81401c15-2d25-49be-a15a-1cf9b39a6963/files/48bbd4fc-8309-4278-938b-7a31a2451b69" target="_blank" rel="noopener noreferrer">le document de travail >></a></h4>4d376a89-9281-4569-aaf4-336013bd437bCOVID-19 : l’amorce d’une stratégie de sécurisation des chaines d’approvisionnement au JaponLe troisième plan d’urgence adopté en avril vise explicitement à sécuriser ces chaines d’approvisionnement, en soutenant la relocalisation d’une partie de la production au Japon ou dans l’ASEAN.2020-04-27T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;"><em>La presse a largement relayé des ruptures d’approvisionnement dues à des fermetures d'usines dans plusieurs bassins industriels chinois, révélant les faiblesses d’une industrie japonaise dépendante des importations de matières premières et composants. Le troisième plan d’urgence adopté en avril vise explicitement à sécuriser ces chaines d’<em>approvisionnement, en soutenant la relocalisation d’une partie de la production au Japon ou dans l’ASEAN.</em></em></p>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>1. Impact de l’arrêt de l'activité manufacturière en Chine sur l’industrie japonaise</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La presse japonaise s’est fait largement l’écho de rupture dans les chaînes d’approvisionnement, en les attribuant à la suspension inédite, dès février, de l'activité manufacturière sur le marché chinois. Malgré la relative reprise en Chine, la propagation de l’épidémie et le ralentissement de l’activité mondiale ont continué à faire ressortir la forte dépendance de l’industrie japonaise des importations.</p>
<p style="text-align: justify;">Dès la mi-février, des<strong> constructeurs automobiles </strong>se sont déclarés confrontés à un risque de<strong> pénurie de pièces,</strong> habituellement livrées en flux tendus par leurs fournisseurs chinois. Toyota, Nissan, Honda, Mazda ont, tour à tour, réduit leur production, mais sans doute aussi parce que le marché était appelé à se contracter de manière violente à terme : le rythme d'assemblage des véhicules a été divisé par 2, voire 3, par rapport aux volumes produits en 2019. Cette situation a touché l’industrie au-delà du seul secteur automobile : pour la première fois depuis 2009, les deux grands <strong>aciéristes </strong>Nippon Steel et JFE Steel ont fermé des hauts-fourneaux. </p>
<p style="text-align: justify;">L’approvisionnement en composants clés des fabricants<strong> d’électronique </strong>a également été ralenti, voire dans certains cas suspendu, obligeant certains comme Daikin Industries, Nintendo ou Ricoh, à mettre en place, de leur propre chef, des plans de relocalisation de la Chine vers le Japon ou l’ASEAN.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’industrie pharmaceutique, notamment les fabricants de génériques </strong>qui représentent plus de 80% du marché japonais, est également très dépendante de la Chine. Depuis une dizaine d’années, le Japon ne produit pratiquement plus de matières premières pour les médicaments et plus de la moitié de l’approvisionnement en ingrédients pour la fabrication des génériques provient de Chine. Il en va de même pour les équipements de protection médicale : 40% des matières premières nécessaires à la fabrication au Japon de masques N95 sont chinoises.<strong> Cette dépendance crée un risque important de pénurie dès lors qu’on se rapproche du pic de l’épidémie.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2. Un objectif affiché de sécurisation et de renforcement des chaînes d’approvisionnement depuis le 3<sup>ème</sup> Plan d’urgence de plus de 1000 Mds USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sous réserve de l’adoption du budget révisé pour 2020 correspondant au surcoût des nouvelles mesures d’urgence, le<strong> METI gèrera une enveloppe de 2,1 Mds </strong>€, dédiée à la réorganisation des chaînes d’approvisionnement et incitant les industriels japonais à <strong>délocaliser </strong>une partie de leur production à l’étranger vers le Japon, pour les produits à haute valeur ajoutée, ou vers l’ASEAN.</p>
<p style="text-align: justify;">L’essentiel de ce budget <strong>(1,85 Md €) sera constitué de subventions pour financer des</strong> <strong>projets privés</strong> (études de faisabilité, frais de construction, investissements en équipements) pour :</p>
<p style="text-align: justify;">(1) la production au Japon de composants, matériaux et produits manufacturés pour lesquels l’industrie dépend fortement d’un pays particulier ;</p>
<p style="text-align: justify;">(2) la production au Japon de biens nécessaires à la santé publique et pour lesquels le pays dépend en grande partie des importations.</p>
<p style="text-align: justify;">Ces projets devront avoir pour objectif la sécurisation des chaines d’approvisionnement. Le montant des subventions sera plafonné au 2/3 des dépenses engagées pour les grandes entreprises et au 3/4 pour les PME. Iris Ohyama a déjà annoncé vouloir bénéficier de ce dispositif pour augmenter sa production de masques au Japon.</p>
<p style="text-align: justify;">Une plus petite <strong>enveloppe de 200 M € sera dédiée à la diversification des chaînes d’approvisionnement à l’étranger. </strong>Des subventions seront ainsi octroyées aux entreprises procédant à des études de faisabilité, essais et investissements en équipements dans des pays de l'ASEAN, pour les produits manufacturés, composants et matériaux destinés à l'approvisionnement du Japon. Le montant de ces subventions sera plafonné au 3/4 des dépenses pour les consortiums de PME, 2/3 pour les PME et 1/2 pour les grands groupes et sera calculé selon le taux d’exportation du produit concerné vers le Japon</p>
<p style="text-align: justify;">D’autres mesures sont également prévues, en partie sur la base de <strong>budgets préexistants </strong>:</p>
<p style="text-align: justify;">-<strong>25 M € </strong>seront consacrés par le METI- notamment via son agence de recherche, la NEDO- au développement de<strong> matériaux de substitution </strong>(hors terres rares) ou à l<strong>’amélioration de la connectivité </strong>des chaînes d’approvisionnement. De plus, 8,4 M € seront attribués à l’institut de recherche économique pour l’ASEAN et l’Asie orientale (ERIA), afin de renforcer la coopération et la recherche pour l’intégration économique régionale, et <strong>2,2 M € aux politiques de stocks stratégiques des métaux rares,</strong> via la <em>Japan Oil, Gas and Metals National Corporation</em> (JOGMEC) ;</p>
<p style="text-align: justify;">-<strong>5,1 M €</strong>, gérés par SMRJ (Organization for Small & Medium Enterprises and Regional Innovation), appuieront la mise en place de<strong> <em>Business Continuity Plans (BCP)</em> par les PME</strong> en prévision de crises sanitaires ou catastrophes naturelles : soutien financier, actions de sensibilisation et de formation, consultations gratuites d’experts, etc... (en 2019 seuls 16,9 % des PME auraient prévu des BCP) ;</p>
<p style="text-align: justify;">-<strong>en aval, un budget de 2,5 M €</strong>, géré par la NEDO, sera consacré à des projets privés<strong> de R&D pour le développement des robots de livraison </strong>(subventions jusqu’à 2/3 des dépenses) et 1,7 M€ au développement d’un système de <strong>suivi en temps réel des stocks</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de la Santé et du Travail disposera, en outre, d’une enveloppe de<strong> 25 M € </strong>pour soutenir l’établissement, sur le territoire japonais, de moyens de production de <strong>principes actifs</strong> pharmaceutiques.</p>c21c9505-405c-4fa4-afdf-22b0a85faa95SOCAPALM, Groupe BOLLORE et Groupe SOCFIN, au Cameroun : Communiqué de suivi du PCN françaisLe PCN français rend compte des démarches qu'il a menées depuis mai 2016.2020-03-18T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">Les PCN français, belge et luxembourgeois ont été saisis le 3 décembre 2010 par un collectif de quatre ONG dont l'association Sherpa. Le PCN français, désigné chef de file, a examiné la saisine puis il a publié un <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Institutionnel/Niveau3/Pages/bd7a00fc-6949-450b-bc40-aa09ac044ab0/files/510e7ff0-ef9b-4289-92fd-a58530dd71bb">Rapport le 3 juin 2013</a> et a conduit une médiation entre le Groupe Bolloré et Sherpa qui a abouti à un plan d'action par la Socapalm. Le PCN français a fait le suivi de cette saisine et a publié plusieurs communiqués de suivi (<a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Institutionnel/Niveau3/Pages/bd7a00fc-6949-450b-bc40-aa09ac044ab0/files/aefc5121-87cf-4319-8d53-4e6cdd945554">2014</a>, <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Institutionnel/Niveau3/Pages/bd7a00fc-6949-450b-bc40-aa09ac044ab0/files/79ae0fcd-b4d8-4a5a-a29c-c14a7eb26783">2015 </a>et<a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Institutionnel/Niveau3/Pages/bd7a00fc-6949-450b-bc40-aa09ac044ab0/files/d5e9248e-fa9d-4e8e-8823-b714cfb5e952"> 2016</a>). En mai 2016, il a transféré le leadership de la circonstance spécifique à au PCN belge afin que ce dernier interagisse avec le Groupe Socfin, dont la Socapalm est l'une des filiales. Le PCN belge a publié <a href="https://economie.fgov.be/sites/default/files/Files/Entreprises/Communique-pcn-belge-Socapalm-Socfin-Socfinaf-Groupe-Bollore-fr-20170615.pdf">un communiqué final le 15 juin 2017</a> puis un <a href="https://economie.fgov.be/sites/default/files/Files/Entreprises/Communique-suivi-Socapalm-ncp-belge-20181126.pdf">communiqué de suivi le 26 novembre 2018</a>.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le réglement intérieur du PCN français prévoit qu'il peut faire le suivi donné à ses recommandations après la clôture de l'examen d'une circonstance spécifique. Le 3 septembre 2019, le PCN français a décidé de préparer un communiqué de suivi rendant compte des démarches qu'il a menées dans ce dossier depuis mai 2016. Son communiqué de suivi adopté le 10 mars 2020 présente</strong> :</p>
<ul>
<li><strong>La synthèse de la procédure suivie entre 2011 et mai 2016 par les PCN ;</strong></li>
<li><strong>Les actions menées par le PCN français depuis mai 2016</strong></li>
<li><strong>La conclusion</strong></li>
</ul>
<blockquote>
<p><strong>Extrait de la conlusion</strong></p>
<p style="text-align: justify;">"A la suite du lancement en 2019 de la procédure judiciaire précitée au sujet de l'exécution forcée du plan d'action de la Socapalm, le PCN constate que le Groupe Bolloré ne dialogue pas directement avec lui pour évoquer l'exercice de son devoir de diligence vis-à-vis du Socfin et de la Socapalm qui sont ses "<em>relations d'affaires</em>" au sens des Principes directeurs du fait de son rôle d'actionnaire minoritaire de Socfin, d'actionnaire minoritaire indirect de la Socapalm et de sa présence dans leurs conseils d'administration (cf. Rapport du PCN français du 3 juin 2013).</p>
<p>(...) Dans ces circonstances :</p>
<p style="text-align: justify;">Le PCN ne dispose pas d'éléments d'information permettant de vérifier l'effectivité du devoir de diligence du Groupe Bolloré vis-à-vis de ses relations d'affaires du Groupe Socfin en lien avec les objectifs du plan d'action de la Socapalm.</p>
<p style="text-align: justify;">1. Le PCN recommande au Groupe Bolloré de veiller à exercer son devoir de diligence vis-à-vis du Groupe Socfin et de la Socapalm afin de contribuer aux objectifs du plan d'action de la Socapalm et au suivi des recommandations que le PCN belge leur a adressé<a href="https://economie.fgov.be/sites/default/files/Files/Entreprises/Communique-suivi-Socapalm-ncp-belge-20181126.pdf"> le 26 novembre 2018</a>. A ce titre, il réitère l'une des ses recommandations du 18 mai 2016.</p>
<p style="text-align: justify;">2. Le PCN recommande au Groupe Bolloré d'exercer son devoir de diligence vis-à-vis de ses relations d'affaires (Groupe Socfin, Socapalm) afin d'identifier, de prévenir, d'atténuer les risques d'incidences négatives réelles ou potentielles découlant de leurs activités et de contribuer à permettre l'accès à la remédiation lorsque cela s'avère nécessaire. A ce titre, il réitère l'une des ses recommandations du 18 mai 2016.</p>
<p>3. Le PCN français se tient à la disposition de ses homologues en tant que de besoin en tant que PCN d'appui."</p>
</blockquote>
<p style="text-align: center;">***</p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Le PCN invite le Groupe à se référer aux guides de l'OCDE sur <a href="https://mneguidelines.oecd.org/due-diligence-guidance-for-responsible-business-conduct.htm">le devoir de diligence des entreprises</a> (2018) et sur l<a href="https://mneguidelines.oecd.org/rbc-agriculture-supply-chains.htm">es chaînes d'approvisionnement agricoles responsables</a> (2016)pour mettre en oeuvre ses recommandations.</strong></h5>
<p> </p>
<ul>
<li><strong>Retrouver <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/c21c9505-405c-4fa4-afdf-22b0a85faa95/files/0d3d8ce2-2fbd-41f8-945d-08bf2369e145">le Communiqué de suivi du 10 mars 2020</a> </strong></li>
<li><strong>See <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/c21c9505-405c-4fa4-afdf-22b0a85faa95/files/31271257-7542-4387-a95a-0c5b386894af">French NCP Follow Up Statement, 10 March 2020 in Socapalm, Bolloré and Socfin Groups in Cameroon</a><br /></strong></li>
<li>
<p><strong>Retrouvez <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/tresor-international/pcn-france/circonstance-specifique-groupes-bollore-et-socfin-socapalm-au-cameroun">toute la circonstance spécifique sur le site internet du PCN français</a> :</strong></p>
</li>
<li>
<p><strong>Retrouvez <a href="http://mneguidelines.oecd.org/database/instances/be0018.htm">l'action du PCN Belge "Opérations du Groupe Socfin et Socapalm au Cameroun et Sherpa"</a> </strong></p>
</li>
</ul>43de179b-235b-45ef-962e-c06905546f88L’ASEAN, un acteur majeur de l’électroniqueLes pays de l’ASEAN sont fortement intégrés aux chaînes de valeur de l’électronique, concentrées autour de la Chine. La zone est ainsi le 3ème exportateur de produits électroniques après la Chine et l’Union européenne, avec 14 % des exportations mondiales (et 10 % des importations). Cette industrie est un pilier de l’économie de Singapour (excédent commercial pour l’électronique à 7 % du PIB), du Vietnam (8 %) et de la Malaisie (7 %), mais également de la Thaïlande et des Philippines.2020-01-10T00:00:00+01:00<p><em>Note : la publication complète est disponible au téléchargement en bas de page.</em></p>
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<p>Résumé</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Les pays de l’ASEAN sont fortement intégrés aux chaînes de valeur de l’électronique, concentrées autour de la Chine</strong>. La zone est ainsi le 3<sup>ème</sup> exportateur de produits électroniques après la Chine et l’Union européenne, avec 14 % des exportations mondiales (et 10 % des importations). Cette industrie est un pilier de l’économie de Singapour (excédent commercial pour l’électronique à 7 % du PIB), du Vietnam (8 %) et de la Malaisie (7 %), mais également de la Thaïlande et des Philippines.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Alors que Singapour se démarque sur la technologie de pointe, et la Malaisie sur un segment de moyenne gamme, la plupart des pays accueillent les étapes de production les plus simples</strong>. Toutefois, la part de la valeur ajoutée domestique dans les exportations d’électronique de l’ASEAN progresse, de 52 % en 2005 à 58 % en 2016 selon l’OCDE, reflétant la montée en gamme de la production, notamment sous l’impulsion de politiques publiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Si l’ASEAN est exposée au ralentissement du cycle de l’électronique et aux tensions commerciales sino-américaines</strong> (30 % des exportations d’électronique se faisant vers la Chine), l<strong>a zone pourrait bénéficier, à plus long terme, de la réorganisation des chaînes de valeur</strong>, et émerger comme nouveau centre de production de l’électronique mondiale.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>