Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - Valeur-ajouteeFlux de publication de la direction générale du Trésor - Valeur-ajouteeFluxArticlesTag-Valeur-ajouteeCopyright 20242019-01-17T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr25820e47-ec15-4459-a451-15d2035335b5Trésor-Éco n° 234 - L'évolution de la part du travail dans la valeur ajoutée dans les pays avancésL'analyse du partage de la valeur ajoutée entre les facteurs de production permet de mieux comprendre l'évolution des inégalités ou de la consommation privée. 2019-01-17T00:00:00+01:00<center><iframe src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x720xb0" width="600" height="400" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></center><center></center>
<p>L'analyse du partage de la valeur ajoutée entre les facteurs de production permet de mieux comprendre l'évolution des inégalités ou de la consommation privée. Ce partage reflète à la fois l'évolution relative des volumes de capital et de travail utilisés et l'évolution relative de leur rémunération unitaire. La notion de surplus distribuable est utile pour étudier ce partage. Elle correspond à la part de la croissance du PIB, en termes réels, surtout due aux gains de productivité et disponible pour améliorer la rémunération horaire des travailleurs et la rémunération de chaque unité de capital.</p>
<p>La part du travail dans la valeur ajoutée a reculé depuis les années 1990 dans la plupart des grands pays de l'OCDE, au profit généralement d'une amélioration du taux de marge, sauf en France où elle est quasi-stable et au Royaume-Uni où elle progresse. Ce recul provient de deux effets : d'une part la hausse de l'intensité en capital, qui joue en particulier en Italie et en Espagne à la suite de la crise, et d'autre part, une progression modérée des salaires réels en Allemagne, aux États-Unis et au Japon.</p>
<p>Sur longue période et en moyenne, le surplus distribuable est essentiellement consacré à l'augmentation des salaires réels. Le freinage des salaires réels est donc en partie lié à l'affaiblissement des gains de productivité dans la plupart des grandes économies avancées. Celui-ci a entrainé une baisse du surplus distribuable et donc du taux de croissance du salaire horaire réel. Toutefois, depuis le milieu des années 1990, la rémunération du capital a aussi absorbé une partie du surplus distribuable en Allemagne, aux États-Unis et au Japon, au détriment de la hausse de la rémunération unitaire des travailleurs.</p>
<p>Le recul de la part du travail dans la valeur ajoutée peut avoir différentes causes. Le progrès technique peut favoriser la substitution du capital au travail. L'exposition croissante au commerce et à la concurrence internationale peut inciter à la délocalisation des parties des chaînes de production intensives en main d'œuvre. Elle peut également entraîner une baisse du pouvoir de négociation des salariés, ce qui pèse sur les salaires. Dans certains pays enfin, une hausse du pouvoir de marché des entreprises a aussi pu affecter l'évolution des salaires réels.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Éco n° 234 " src="/Articles/25820e47-ec15-4459-a451-15d2035335b5/images/12244512-6fbd-41c4-9232-f46961cc4416" alt="Trésor-Éco n° 234 " /></p>c729699f-6b2a-4790-a584-9600eb94d4a9Trésor-Economics No. 234 - The change in the labour share in value added in advanced economiesAnalysis of how the value added is shared between production factors provides insight into trends in inequalities and private consumption. The division reflects both relative changes in the volumes of capital and labour, and the relative trends in compensation per unit of capital and labour. "Distributable surplus" is a helpful concept for studying the division of value added; it is the share of real GDP growth–arising primarily from productivity gains–available to improve unit (hourly) compensation of labour, and unit compensation of capital.Since the 1990s, the labour share in value added has declined in most leading OECD countries, generally to the benefit of higher profit margins, except in France where the labour share has been broadly stable, and the United Kingdom where it has increased. In countries where the labour share has fallen, the decline is attributable to two effects, namely increased capital intensity and low growth in real wages. The magnitude of these effects di2019-01-17T00:00:00+01:00<p>Analysis of how the value added is shared between production factors provides insight into trends in inequalities and private consumption. The division reflects both relative changes in the volumes of capital and labour, and the relative trends in compensation per unit of capital and labour. "Distributable surplus" is a helpful concept for studying the division of value added; it is the share of real GDP growth–arising primarily from productivity gains–available to improve unit (hourly) compensation of labour, and unit compensation of capital.</p>
<p>Since the 1990s, the labour share in value added has declined in most leading OECD countries, generally to the benefit of higher profit margins, except in France where the labour share has been broadly stable, and the United Kingdom where it has increased. In countries where the labour share has fallen, the decline is attributable to two effects, namely increased capital intensity and low growth in real wages. The magnitude of these effects differs across countries; increased capital intensity is particularly pronounced post-financial crisis in Italy and Spain, whereas low real wage growth has had a greater effect in Germany, the United States and Japan.</p>
<p>In the long run, on average, the distributable surplus is allocated essentially to raising real wages. The observed slowdown in real wages is accordingly due in part to slower productivity gains in most of the large advanced economies, reducing the distributable surplus and therefore the rate of growth of real hourly wages. However, since the mid-1990s, part of the distributable surplus has also gone to the remuneration of capital in Germany, the United States and Japan, rather than to increasing workers’ hourly compensation. This has not been the case in France, where the entire surplus has gone to workers’ hourly compensation.</p>
<p>The decline of the labour share in value added may have multiple causes. Technical progress may induce substitution of capital for labour. Increasing exposure to trade and international competition may encourage the relocation of labour-intensive stages of production processes; it may also lead to a reduction in employees' bargaining power, thereby exerting downward pressure on wages. Further, in some countries, a rise in firms' market power may have dampened the trend in real wages.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Economics No. 234 " src="/Articles/c729699f-6b2a-4790-a584-9600eb94d4a9/images/289cecf3-0443-424d-a55d-d426994c2660" alt="Trésor-Economics No. 234 " /></p>8dc60977-f416-4117-8785-de535259543dDocument de Travail n° 2018/4 - Le commerce en valeur ajoutéeLa série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.Les données de commerce en valeur ajoutée offrent une perception des échanges extérieurs complémentaire de celle fournie par les statistiques traditionnelles. Elles permettent en effet d’identifier les contributions intrinsèques des pays au commerce international, sans y intégrer les apports d’autres économies intervenant dans le processus de production. Cette approche affecte les soldes commerciaux bilatéraux, sans modifier les soldes nationaux. Par exemple, les déséquilibres extérieurs bilatéraux de la Chine (notamment son excédent vis-à-vis des États-Unis) s’avèrent très inférieurs à ceux mesurés à partir des données brutes. Par ailleurs, certaines études suggèrent que la sensibilité du commerce au taux de change a diminué du fait de la plus grande intégration des pays dans les chaînes de valeu2018-06-11T00:00:00+02:00<blockquote>
<p>La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.</p>
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<p>Les données de commerce en valeur ajoutée offrent une perception des échanges extérieurs complémentaire de celle fournie par les statistiques traditionnelles. Elles permettent en effet d’identifier les contributions intrinsèques des pays au commerce international, sans y intégrer les apports d’autres économies intervenant dans le processus de production. Cette approche affecte les soldes commerciaux bilatéraux, sans modifier les soldes nationaux. Par exemple, les déséquilibres extérieurs bilatéraux de la Chine (notamment son excédent vis-à-vis des États-Unis) s’avèrent très inférieurs à ceux mesurés à partir des données brutes. Par ailleurs, certaines études suggèrent que la sensibilité du commerce au taux de change a diminué du fait de la plus grande intégration des pays dans les chaînes de valeur mondiales. En outre, la méthode en valeur ajoutée confère une légitimité supplémentaire aux politiques de libéralisation commerciale : une diminution des droits de douane pour les pays intégrés aux chaînes de valeur mondiales (CVM) aurait un impact direct plus important sur leurs échanges extérieurs que ne le suggèrent les données traditionnelles. De surcroit, les données de commerce en valeur ajoutée pourraient permettre de définir plus précisément les règles d’origine, en fonction du niveau réel de participation du pays dans les CVM. Ainsi, les sanctions commerciales appliquées seraient mieux adaptées. Les données de commerce en valeur ajoutée suggèrent également que les CVM structurent en partie le commerce international. Celles-ci reposent la plupart du temps sur une dynamique régionale. Les chaînes de valeur les plus développées sont situées en Asie, tandis que les pays du continent américain font partie des économies les moins intégrées dans les CVM. Les chaînes de valeur impliquant les pays d’Europe occidentale sont les plus hétérogènes. Enfin, la plupart des pays d’Europe centrale et de l’Est sont très intégrés dans des CVM souvent articulées autour de l’Allemagne. Au niveau national, les données de commerce en valeur ajoutée permettent de mieux appréhender le déficit extérieur de la France et l’architecture de son commerce extérieur. Selon ces données, le niveau d’insertion de la France dans les CVM est en progression et se situait en 2011 dans la moyenne des pays de l’OCDE.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="DT n° 2018/4" src="/Articles/8dc60977-f416-4117-8785-de535259543d/images/c5964b6d-7718-448e-b365-01122e040a0a" alt="DT n° 2018/4" /></p>95837f0e-50f8-4584-97a1-9c2bcd6abaabLe commerce en valeur ajoutée de la PologneLa Pologne est davantage intégrée dans les chaînes de valeur mondiales (CVM) que ne le sont la plupart des économies émergentes. Elle exporte des biens et services contenant une part élevée de valeur ajoutée étrangère, ce qui explique son positionnement en aval des CVM. La participation de la Pologne aux chaînes de valeur s’est accrue dans le temps, dans un contexte de transition vers le modèle d’économie de marché. Ce processus s’est accompagné d’une hausse de la compétitivité du pays à l’international et d’une ouverture commerciale croissante, qui ont également favorisé l’insertion de la Pologne dans les CVM. Sur le plan géographique, les chaînes de valeur auxquelles la Pologne participe sont essentiellement structurées autour de l’Allemagne (principal partenaire commercial du pays) et reposent sur une dynamique régionale (avec les pays d’Europe centrale et de l’Est principalement, mais aussi avec les pays d’Europe occidentale dans une moindre mesure). Sur le plan sectoriel, ces ch2018-03-07T00:00:00+01:00<blockquote>
<p>La Pologne est davantage intégrée dans les chaînes de valeur mondiales (CVM) que ne le sont la plupart des économies émergentes. Elle exporte des biens et services contenant une part élevée de valeur ajoutée étrangère, ce qui explique son positionnement en aval des CVM. La participation de la Pologne aux chaînes de valeur s’est accrue dans le temps, dans un contexte de transition vers le modèle d’économie de marché. Ce processus s’est accompagné d’une hausse de la compétitivité du pays à l’international et d’une ouverture commerciale croissante, qui ont également favorisé l’insertion de la Pologne dans les CVM. Sur le plan géographique, les chaînes de valeur auxquelles la Pologne participe sont essentiellement structurées autour de l’Allemagne (principal partenaire commercial du pays) et reposent sur une dynamique régionale (avec les pays d’Europe centrale et de l’Est principalement, mais aussi avec les pays d’Europe occidentale dans une moindre mesure). Sur le plan sectoriel, ces chaînes de valeur s’articulent généralement autour d’activités d’assemblage de biens industriels, dont le contenu technologique est élevé. En montant en gamme, la Pologne a accru sa participation aux chaînes de valeur relatives aux secteurs de l’automobile, de l’électronique et de l’informatique.</p>
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<h5><strong>1. La Pologne est très intégrée dans les chaînes de valeur mondiales et se situe en aval de celles-ci</strong></h5>
<p><strong>La Pologne est fortement intégrée dans les chaînes de valeur mondiales. </strong>L’indicateur élargi « <em>GVC participation index</em> » national représentait 55,5% des exportations brutes nationales en 2011, ce qui constitue un accroissement de 15,9 pp par rapport à 1995, à la faveur de la progression fulgurante la contribution de la VA étrangère dans les exportations totales. En comparaison, l’intégration de la Pologne au commerce international s’avère bien plus rapide que celle des économies émergentes (+13,1 pp), alors que les économies développées ont affiché une évolution de seulement 8,0 pp sur la période. La Pologne se situe ainsi 7 points au-dessus de la moyenne des économies émergentes.</p>
<p>Cela s’explique par <strong>l’importance des liens du pays en amont des CVM </strong>: le contenu étranger des exportations polonaises, qui a doublé par rapport à 1995, s’élevait à 32,3% des exportations brutes en 2011, soit 7 points de plus que la moyenne des économies émergentes. Les entreprises polonaises exportent donc des biens et services incorporant des intrants importés pour des montants élevés (en provenance notamment d’Allemagne et de Russie). <strong>Le</strong> <strong>contenu étranger des exportations polonaises a doublé entre 1995 et 2011</strong>, signe d’une intégration croissante du pays dans les CVM.</p>
<p><strong>Les liens du pays en aval des CVM sont plus faibles</strong> : le contenu domestique des exportations étrangères (donc les exportations étrangères vers des pays tiers contenant de la valeur ajoutée polonaise) n’atteignait que 23,3% des exportations brutes en 2011, ce qui correspond à la moyenne des économies émergentes. Pour autant, certains pays étrangers (l’Allemagne notamment) exportaient vers des pays tiers des produits contenant de la valeur ajoutée polonaise en abondance (issue principalement du commerce de gros et de détail).</p>
<p>Les liens de la Pologne en amont des CVM apparaissent ainsi supérieurs aux liens en aval. 57,2% de la valeur ajoutée nationale produite dans le secteur manufacturier était destinée en 2011 à la demande finale ; ce pourcentage est en progression, de près de 20 pp depuis 2000 et est bien supérieur à la moyenne de l’OCDE (41,9%). <strong>La Pologne</strong> <strong>est donc située en aval des chaînes de valeur mondiales.</strong></p>
<p>La participation croissante du pays aux CVM s’est produite <strong>dans un contexte d’ouverture extérieure de l’économie polonaise</strong> : la part de marché des exportations polonaises représentait 1,20% des échanges mondiaux en 2015 selon la Cnuced, contre seulement 0,44% en 1995. Cette évolution est <strong>à relier avec le processus de transition de l’économie polonaise </strong>d’une économie planifiée vers l’économie de marché à partir des années 1990, <strong>et les gains de compétitivité à l’international</strong>. Selon une étude de la Banque centrale autrichienne, en raisonnant en valeur ajoutée, la compétitivité-coût expliquerait l’essentiel des gains de parts de marché réalisés par le pays au cours des vingt dernières années. <em>A contrario</em>, la compétitivité hors coût tendrait à stagner voire à se détériorer, en dépit d’une relative montée en gamme de l’économie polonaise.</p>
<h5><strong>2. La Pologne est insérée dans des chaînes de valeur européennes (Europe occidentale, centrale et de l’Est), en particulier avec l’Allemagne</strong></h5>
<p>Les exportations polonaises totales en valeur ajoutée étaient inférieures de 1/3 aux données brutes en 2011. Les données bilatérales en valeur ajoutée suggèrent que<strong> la Pologne participe à des chaînes de valeur régionales, avec les pays d’Europe occidentale (notamment l’Allemagne), centrale et de l’Est :</strong></p>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li>Les principales réévaluations bilatérales des exportations polonaises concernent les pays d’Europe centrale et de l’Est (-60% en moyenne pour les exportations polonaises vers la République tchèque, la Hongrie et la Slovaquie ; -40% à destination de la Russie).</li>
<li>Les exportations vers les principaux partenaires d’Europe occidentale (Royaume-Uni, Italie, France, Espagne) ont été révisées à la baisse de 35% en moyenne en 2011 et jusqu’à 45% vis-à-vis de l’Allemagne (qui accueille 1/5 des exportations polonaises en valeur ajoutée).</li>
</ul>
<p>En sens inverse, les exportations bilatérales en valeur ajoutée vers la Pologne sont très différentes des données brutes. Compte tenu de ces évolutions, les contributions bilatérales au déficit de la balance des biens et services de la Pologne en 2011 sont largement réévaluées, notamment dans le cas de la Chine et de la Russie (qui demeurent les deux principaux déficits extérieurs bilatéraux de la Pologne) :</p>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li>Le déficit extérieur bilatéral polonais vis-à-vis de la Chine a été révisé à la baisse de moitié en 2011 en passant des données brutes à celles en valeur ajoutée.</li>
<li>Le déficit extérieur bilatéral polonais à l’égard de la Russie en valeur ajoutée est inférieur de 1/3 aux données brutes en 2011.</li>
<li>A noter que l’excédent extérieur bilatéral polonais vis-à-vis du Royaume-Uni en termes bruts en 2011 (qui constitue le principal excédent bilatéral du pays) devient nul en valeur ajoutée.</li>
<li>
<p>Notons, enfin, la progression des importations états-uniennes en Pologne quand les échanges sont mesurés en valeur ajoutée.</p>
</li>
</ul>
<h5><strong>3. La Pologne participe surtout à des chaînes de valeur dans les secteurs industriels (informatique, électronique, véhicules automobiles notamment)</strong></h5>
<p>Le contenu étranger des exportations polonaises était particulièrement élevé en 2011 dans les secteurs suivants :</p>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li>les produits informatiques et électroniques (53,7% des exportations brutes sectorielles),</li>
<li>les véhicules automobiles (49,3% des exportations brutes sectorielles),</li>
<li>la cokéfaction et le raffinage (49,1% des exportations brutes sectorielles),</li>
<li>les métaux de base (48,7% des exportations brutes sectorielles),</li>
<li>les appareils électriques (42% des exportations brutes sectorielles).</li>
</ul>
<p>La valeur ajoutée étrangère contenue dans les exportations polonaises a plus que doublé dans ces secteurs entre 1995 et 2011.</p>
<p>Ceci s’explique par l’évolution structurelle de l’économie polonaise : au milieu des années 1990, le commerce extérieur polonais reposait essentiellement sur les exportations de produits alimentaires. Tout en conservant un avantage comparatif dans ce secteur (en lien avec la politique agricole commune et le développement corollaire des industries agro-alimentaires), <strong>la Pologne a peu à peu diversifié<a title="" href="#_ftn1"><span style="text-decoration: underline;">[1]</span></a> ses exportations, en privilégiant des produits sophistiqués à fort contenu technologique, </strong>qui requièrent beaucoup d’intrants. Cela fut rendu possible grâce à la montée en gamme de l’économie polonaise.</p>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li>Héritière d’un important secteur manufacturier, la Pologne s’est notamment spécialisée dans le secteur automobile, en exportant à la fois des matériels de transport (principalement des véhicules routiers, premier poste à l’exportation<a title="" href="#_ftn2"><span style="text-decoration: underline;">[2]</span></a>) et des pièces détachées (moteurs, générateurs et pièces métalliques plus particulièrement).</li>
<li>La Pologne est également très présente dans des chaînes de valeur relatives aux équipements électroménagers, au matériel informatique et au matériel de télécommunications.</li>
</ul>
<p><em>A contrario</em>, si le contenu en services des exportations brutes polonaises (52,5% en 2011) se situe dans la moyenne des pays de l’OCDE, <strong>la valeur ajoutée étrangère comprise dans les exportations de services apparaît relativement plus limitée</strong> (autour de 20% des exportations brutes nationales). A noter que la nature des exportations polonaises de services a sensiblement évolué depuis le début du processus de transition de l’économie nationale : en 1995, elles étaient composées essentiellement de services traditionnels (voyage, transports) ; désormais il s’agit surtout d’exportations « d’autres services aux entreprises », du fait de l’externalisation croissante du secteur tertiaire. Des centres d’externalisation des services se sont en effet développés en particulier à Cracovie et à Varsovie.</p>
<h4 align="center">Annexes de la note pays</h4>
<p>Graphe 1 : Evolution de la structure des exportations de biens manufacturés</p>
<p><img src="/Articles/95837f0e-50f8-4584-97a1-9c2bcd6abaab/images/7e69aa24-5d79-41f5-8e48-97bf4b821c31" alt="structure" width="531" height="279" align="left" hspace="12" /></p>
<p> </p>
<p> </p>
<p> </p>
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<p> </p>
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<p> Graphe 2 : Productivité du travail, coût salarial unitaire et coût de la main d’œuvre (variations annuelles)</p>
<p> <img src="/Articles/95837f0e-50f8-4584-97a1-9c2bcd6abaab/images/9f981def-912b-42d4-bc2a-b2d386770f1c" alt="productivité" width="481" height="289" /></p>
<p>Graphes 3 et 4 : Contenus domestique et étranger des exportations polonaises, selon leur nature<img src="/Articles/95837f0e-50f8-4584-97a1-9c2bcd6abaab/images/fc9eb23e-588e-4fd1-8ba6-45e7a1e67176" alt="décomposition" width="337" height="203" /><img src="/Articles/95837f0e-50f8-4584-97a1-9c2bcd6abaab/images/f57dadb4-a97c-4c0d-8a0b-f92540b59068" alt="décomposition2" width="337" height="203" /></p>
<p>Graphe 5 : Contenus domestique et étranger des exportations polonaises, par secteur</p>
<p><img src="/Articles/95837f0e-50f8-4584-97a1-9c2bcd6abaab/images/0cae6bcd-7bb7-4b90-996a-1ff4dc561001" alt="VA" width="536" height="337" /></p>
<p>Graphe 6 : Principales exportations bilatérales polonaises brutes et en valeur ajoutée en 2011</p>
<p><img src="/Articles/95837f0e-50f8-4584-97a1-9c2bcd6abaab/images/a9e0886f-b1e3-4a65-9dcb-9990f913cc0b" alt="exp" width="680" height="412" /></p>
<p>Graphe 7 : Principales exportations bilatérales vers la Pologne en termes bruts et en valeur ajoutée en 2011</p>
<p><img src="/Articles/95837f0e-50f8-4584-97a1-9c2bcd6abaab/images/15c7789e-04cd-44f8-90e2-58cea474976b" alt="imp" width="680" height="402" /></p>
<p>Graphe 8 : Balances bilatérales des biens et services de la Pologne en termes bruts et en valeur ajoutée en 2011</p>
<p><img src="/Articles/95837f0e-50f8-4584-97a1-9c2bcd6abaab/images/42b19d03-b455-4e7b-a6bb-ac022ab3b4a9" alt="soldes" width="680" height="443" /></p>
<p><em>Clé de lecture : le rond correspond au montant total de la balance des biens et services du pays. Les barres superposées retranscrivent les montants des balances bilatérales. Seuls les principaux soldes bilatéraux sont représentés dans ce graphe. Leur somme n’est donc pas nécessairement égale au solde total.</em></p>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<p> </p>
<div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref1"><span style="text-decoration: underline;">[1]</span></a>Si une diversification <em>qualitative</em> des exportations est observable, cette évolution ne s’est pas nécessairement accompagnée d’une diversification <em>quantitative </em>: l’indice Herfindahl-Hirschmann de concentration des exportations relevé par la CNUCED met en exergue une stabilisation de la concentration des exportations.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref2"><span style="text-decoration: underline;">[2]</span></a> Selon la classification proposée par la CNUCED, les premiers postes à l’exportation de la Pologne sont les meubles, parties et articles assimilés.</p>
</div>
</div>5fd3f598-7b04-42b9-b801-d39eac5f29caTrésor-Éco n° 207 - Le commerce de la France en valeur ajoutée On peut analyser le commerce international en termes de valeur ajoutée nationale contenue dans les échanges. 2017-10-24T00:00:00+02:00<p>On peut analyser le commerce international en termes de valeur ajoutée nationale contenue dans les échanges. Ceci permet d’identifier les contributions stricto sensu des économies, en excluant l’apport d’autres pays intervenant dans le processus de production.</p>
<p>Dans l’approche en valeur ajoutée, les soldes commerciaux agrégés de chaque pays correspondent aux soldes commerciaux habituels, mais les soldes bilatéraux entre pays et les soldes sectoriels peuvent différer significativement de l’approche classique. Ainsi, les principaux déficits extérieurs bilatéraux français (Chine et Allemagne en 2011) sont plus faibles en raisonnant en valeur ajoutée, parce que la Chine et l’Allemagne exportent vers la France des produits incorporant des intrants importés d’autres pays. En outre, le secteur exportateur français apparaît moins dépendant du marché européen.</p>
<p>En revanche, le rôle relatif des secteurs d’activité dans le déficit de la balance des biens et services de la France est peu modifié en passant des données traditionnelles à celles exprimées en valeur ajoutée.</p>
<p>Les données de commerce en valeur ajoutée suggèrent que la France est de plus en plus insérée dans les chaînes de valeur mondiales (CVM). En 2011, le niveau de participation de la France aux CVM se situait dans la moyenne des pays de l’OCDE.</p>
<p>La France était positionnée légèrement en aval des CVM cette année-là, à l’instar de l’Allemagne, alors que la plupart des principales économies développées (États-Unis, Japon, Royaume-Uni notamment) sont davantage en amont.</p>
<p>Pour développer des activités à forte valeur ajoutée figurant en amont des chaînes de valeur (activités de conception, de R&D, etc.), la France devrait favoriser davantage l’innovation. Cela lui permettrait également d’être moins vulnérable aux chocs d’offre potentiels de pays positionnés plus en amont des CVM.</p>
<p>Les obstacles au commerce international se cumulant le long des chaînes de valeur, ils nuisent davantage aux pays très intégrés dans les CVM. Autrement dit, les bénéfices de la mise en oeuvre de politiques de libéralisation commerciale seraient a priori importants pour ces pays. </p>
<p> </p>
<p><img style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" src="/Articles/5fd3f598-7b04-42b9-b801-d39eac5f29ca/images/ee2317f8-2cb1-413c-80ec-98c89b92c6b0" alt="Graphique du numéro sur la valeur ajoutée" width="752" height="535" /></p>
<p style="text-align: center;">Sources : OCDE, Commission européenne, DG Trésor.</p>c4299b60-0ed9-48af-b8ab-2459a84155fbTrésor-Economics No. 207 - France's trade in value addedForeign trade can be analyzed in terms of the domestic value added contained in exchanges. This enables each economy’s own contribution to its exports to be pinpointed, excluding those of other countries involved in the manufacturing process.In the value added approach, the aggregate trade balances of each country are the usual trade balances, but bilateral balances between countries and sectoral balances may differ substantially from the traditional approach. As a result, France’s main bilateral external deficits in 2011, namely with China and Germany, were lower by reasoning in value added, reflecting the fact that many of the French imports from China and Germany include inputs imported from third countries. Considered in value added terms, French exports also seem less reliant on the European market.Nevertheless, the relative role of business sectors in France’s balance of goods and services deficit varies only slightly if value added data is used instead of traditional data.2017-10-24T00:00:00+02:00<p>Foreign trade can be analyzed in terms of the domestic value added contained in exchanges. This enables each economy’s own contribution to its exports to be pinpointed, excluding those of other countries involved in the manufacturing process.</p>
<p>In the value added approach, the aggregate trade balances of each country are the usual trade balances, but bilateral balances between countries and sectoral balances may differ substantially from the traditional approach. As a result, France’s main bilateral external deficits in 2011, namely with China and Germany, were lower by reasoning in value added, reflecting the fact that many of the French imports from China and Germany include inputs imported from third countries. Considered in value added terms, French exports also seem less reliant on the European market.</p>
<p>Nevertheless, the relative role of business sectors in France’s balance of goods and services deficit varies only slightly if value added data is used instead of traditional data.</p>
<p>Trade in value added data points to the fact that France increasingly participates in global value chains (GVCs). In 2011, its participation in GVCs was in line with the OECD average.</p>
<p>That year, France’s position, like Germany’s, was slightly downstream in GVCs, whilst the majority of the main developed economies, inter alia the US, Japan and the UK, were positioned more upstream.</p>
<p>France should further promote innovation to roll out high value added activities like design and R&D that appear upstream in the value chains. This would also provide more resilience to possible supply shocks from countries placed further upstream in GVCs.</p>
<p>Foreign trade barriers cumulate along value chains and are therefore more detrimental to countries that are highly integrated in GVCs. In other words, these countries are set to greatly benefit from the implementation of trade deregulation policies.</p>
<p style="text-align: center;"><img title="Trésor-Economics No. 207" src="/Articles/c4299b60-0ed9-48af-b8ab-2459a84155fb/images/2e5afc25-c116-4225-8452-1520576a3475" alt="Trésor-Economics No. 207" /></p>c5b8bbcf-49ea-4f39-a00e-e49742795ad6Trésor-Éco n° 59 - Surplus distribuable et partage de la valeur ajoutée en FranceLe surplus distribuable est la part de la croissance du PIB disponible pour améliorer la rémunération des facteurs de production. Il a une double origine : gains de productivité et évolution du prélèvement opéré par le reste du monde, au travers des variations des termes de l'échange. C'est donc la part de la croissance qui n'est pas affectée à la rémunération des facteurs de production additionnels, mesurée au prix d'utilisation sur le marché intérieur.Le surplus distribuable est réparti entre les administrations publiques, via des modifications de la fiscalité indirecte, les salariés et les non salariés, via des évolutions des rémunérations horaires et les détenteurs du capital, via des évolutions du rendement du capital.Depuis les années 80, le surplus distribuable a fortement diminué en moyenne, en grande partie en raison du ralentissement de la croissance de la productivité, qui a diminué de plus de 0,5 point de PIB. Depuis le début des années 90, le surplus distribuable ann2009-06-19T00:00:00+02:00<p>Le surplus distribuable est la part de la croissance du PIB disponible pour améliorer la rémunération des facteurs de production. Il a une double origine : gains de productivité et évolution du prélèvement opéré par le reste du monde, au travers des variations des termes de l'échange. C'est donc la part de la croissance qui n'est pas affectée à la rémunération des facteurs de production additionnels, mesurée au prix d'utilisation sur le marché intérieur.</p>
<p>Le surplus distribuable est réparti entre les administrations publiques, via des modifications de la fiscalité indirecte, les salariés et les non salariés, via des évolutions des rémunérations horaires et les détenteurs du capital, via des évolutions du rendement du capital.</p>
<p>Depuis les années 80, le surplus distribuable a fortement diminué en moyenne, en grande partie en raison du ralentissement de la croissance de la productivité, qui a diminué de plus de 0,5 point de PIB. Depuis le début des années 90, le surplus distribuable annuellement est en moyenne inférieur à un point de PIB.</p>
<p>Depuis les années 90, l'essentiel du surplus distribuable a été consacré à l'augmentation de la rémunération du travail, ce qui est conforme à la répartition théorique lorsque la croissance est équilibrée. La rémunération du capital a, elle, fluctué entre le début des années 90 et les années 2000, permettant d'absorber les évolutions de la fiscalité indirecte.</p>
<p>La baisse de la rémunération du travail dans la valeur ajoutée (VA) au cours des années 1980 est davantage la conséquence de la substitution capital/travail, que d'une baisse de la rémunération relative du travail par rapport au capital et n'est pas incompatible avec une redistribution du surplus en faveur des travailleurs. Depuis le début des années 1990, la stabilité du partage de la VA est la conjonction de la substitution capital/travail et de l'affectation du surplus distribuable à la rémunération du travail.</p>
<p>D’une année à l’autre, la volatilité du surplus distribuable est principalement liée à celle du prix de l’énergie. Ces chocs conjoncturels sont principalement amortis par la rémunération du capital.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Éco n° 59" src="/Articles/c5b8bbcf-49ea-4f39-a00e-e49742795ad6/images/71a1ad7f-0406-4fd2-aeb9-f083ed196a41" alt="Trésor-Éco n° 59" /></p>0beb2610-5304-40ad-b2c4-07e1a893216aTrésor-Economics No. 59 - Distributable surplus and share-out of value added in FranceThe distributable surplus is the share of GDP growth available to improve the remuneration of factors of production. It stems from two sources, namely productivity gains and changes in the amount appropriated by the rest of the world through variations in the terms of trade. Consequently it is the share of growth not allocated to the remuneration of additional factors of production as measured by the price of utilisation in the domestic market.The distributable surplus is apportioned among general government departments via changes in indirect taxation, employees and non-employees via changes in hourly wages, and holders of capital via changes in the return on capital.The distributable surplus has declined sharply, on average, since the 1980s, largely due to slower productivity growth, which has fallen by more than 0.5 percentage points of GDP. The annual distributable surplus has been less than one percentage point of GDP, on average, since the beginning of the 1990s.Since the2009-06-19T00:00:00+02:00<p>The distributable surplus is the share of GDP growth available to improve the remuneration of factors of production. It stems from two sources, namely productivity gains and changes in the amount appropriated by the rest of the world through variations in the terms of trade. Consequently it is the share of growth not allocated to the remuneration of additional factors of production as measured by the price of utilisation in the domestic market.</p>
<p>The distributable surplus is apportioned among general government departments via changes in indirect taxation, employees and non-employees via changes in hourly wages, and holders of capital via changes in the return on capital.</p>
<p>The distributable surplus has declined sharply, on average, since the 1980s, largely due to slower productivity growth, which has fallen by more than 0.5 percentage points of GDP. The annual distributable surplus has been less than one percentage point of GDP, on average, since the beginning of the 1990s.</p>
<p>Since the 1990s, most of the distributable surplus has been used to increase the remuneration of labour, which is consistent with the theoretical allocation when growth is balanced. The remuneration of capital, on the other hand, has fluctuated between the beginning of the 1990s and the 2000s, serving to absorb the changes in indirect taxation.</p>
<p>The decline in the remuneration of labour in value added (VA) in the 1980s resulted more from the substitution of capital for labour than from a decline in the remuneration of labour relative to capital. This is not incompatible with a redistribution of the surplus in favour of workers. The stability in the apportionment of VA since the beginning of the 1990s reflects a combination of capital/labour substitution and allocation of the distributable surplus to labour.</p>
<p>The year-to-year volatility of the distributable surplus is chiefly due to that of energy prices. These cyclical shocks are absorbed mainly by the remuneration of capital.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Economics No. 59" src="/Articles/0beb2610-5304-40ad-b2c4-07e1a893216a/images/fd1f55f0-3bea-4ac8-9010-127d902f0cb1" alt="Trésor-Economics No. 59" /></p>