Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - TVAFlux de publication de la direction générale du Trésor - TVAFluxArticlesTag-TVACopyright 20242023-07-06T00:00:00+02:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr8f843efa-3164-4e86-aa65-4e535bcb3883Etude comparative internationale sur les systèmes de TVADans le cadre d’une étude portant sur la comparaison des systèmes de TVA dans l’Union européenne, les services économiques de six pays européens ont été sollicités pour éclairer la prise de décision publiques au sujet de cet impôt parfois considéré comme régressif. 2023-07-06T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;"><img class="marge" src="/Articles/8f843efa-3164-4e86-aa65-4e535bcb3883/images/ad0f3861-0802-4f68-a194-3261ef60371a" alt="visuel" width="484" height="323" /></p>
<p> </p>
<p>Le questionnaire s’intéressait principalement à quatre aspects :</p>
<ul>
<li>(i) les principales caractéristiques de la TVA dans les pays,</li>
<li>(ii) l’importance de la TVA du point de vue des finances publiques des États,</li>
<li>(iii) la réduction des taux selon les secteurs</li>
<li>et (iv) l’utilisation de la TVA comme un outil conjoncturel ou structurel.</li>
</ul>
<p>Cette nouvelle étude comparative internationale s'appuie sur les travaux menés par les services économiques de Bruxelles, d’Helsinki, d’Athènes, de Dublin, de Londres, de Varsovie, de Bucarest et de Riga, avec des contributions du réseau des attachés fiscaux.</p>
<p>Les principales conclusions :</p>
<ul>
<li>La réglementation européenne de la TVA rend les caractéristiques de cet impôt globalement similaires d’un pays à l’autre.</li>
<li>La TVA tient une place importante dans le système fiscal des pays sous revue tant par son rendement qu’au regard du système redistributif.</li>
<li>La TVA apparaît dans les pays sous revue comme un outil conjoncturel permettant de limiter les conséquences des crises comme la pandémie de COVID-19 ou l’inflation. </li>
<li>L’utilisation de la TVA comme outil structurel est variable selon les pays en ce que son efficacité pour faire évoluer le comportement des ménages est discutée.</li>
</ul>
<h5>>> Retrouvez les conclusions de l'étude comparative internationale : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/8f843efa-3164-4e86-aa65-4e535bcb3883/files/87f035df-95c3-4f79-8712-74f788c121ae" target="_blank" rel="noopener noreferrer">télécharger la note de synthèse </a></h5>
<div class="focus">
<h4>Les études comparatives internationales du Trésor</h4>
<p style="color: #ffffff;">Réalisées par le réseau international de la DG Trésor, les services économiques en ambassade, les études comparatives internationales ont pour objectif d’éclairer la décision publique lors de la préparation, la mise en œuvre et/ou le contrôle d’une politique nationale.</p>
<p style="margin-bottom: 0px; color: #ffffff;">Chaque année, le réseau de la DG Trésor réalise plus d’une trentaine d’études à la demande des cabinets ministériels, du Parlement, des corps de contrôle ou d’autres administrations, qui participent directement des réformes mises en œuvre en France.</p>
</div>3432dcab-2799-4b17-a679-67f69fcf99cfBudget 2023 de Singapour : légère baisse des dépenses et retour confirmé à l’équilibre budgétaireLe budget 2023 de Singapour, présenté par le Vice-Premier ministre et ministre des Finances, Lawrence Wong, se concentre sur trois objectifs : accroitre les mesures de soutien aux ménages vulnérables, renforcer les capacités de la main-d'œuvre et des entreprises, et répondre aux défis futurs tels que la lutte contre les inégalités et le vieillissement de la population. Présenté en léger déficit, le budget représente -0,1% du PIB après -0,3% en 2022.2023-03-24T00:00:00+01:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">Le Vice-Premier ministre et ministre des Finances, Lawrence Wong, a présenté le budget de Singapour pour l’exercice 2023 au Parlement, le 14 février dernier. Après trois années consécutives de dépenses d’urgence liées à la crise sanitaire, les principaux objectifs du nouveau projet de loi de Finances sont désormais : i) à court terme, d’accroitre les mesures de soutien aux ménages (familles vulnérables particulièrement), dans un contexte de hausse du coût de la vie; ii) de renforcer les capacités de la main-d'œuvre et des entreprises afin de soutenir la reprise économique en anticipation d’un ralentissement mondial ; et iii) de répondre aux défis à venir – la lutte contre les inégalités, le vieillissement de la population – en renforçant le pacte social. Le budget est présenté en léger déficit (-0,1% du PIB, après -0,3% en 2022). Sur le volet de la politique de l’emploi, les dispositions introduites visent à soutenir l’emploi et la montée en compétence des Singapouriens. Sur le plan macroéconomique, le gouvernement anticipe une croissance comprise entre 0,5 à 2,5% en 2023 et des recettes supplémentaires liées aux nouvelles règles fiscales et au relèvement de la taxe à la consommation, tout en conservant des mesures incitatives pour maintenir l’attractivité de la cité-Etat.</p>
</div>
<h5>I. Un budget proche de l’équilibre, comme en 2022</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement a présenté un projet de loi des Finances pour 2023 légèrement moins expansionniste que celui de 2022. Il prévoit une baisse modérée des dépenses publiques, de -2,6% par rapport au budget révisé de 2022, à 104,1 Mds SGD (77,0 Mds USD), soit 15,3% du PIB.</strong> Cette baisse des dépenses est principalement illustrée dans les secteurs du commerce et de l’industrie (-22,2%), du transport (-8,7%), du développement national (-4,1%) et de la santé (-1,9%). Elle est également due au niveau des dépenses en 2022 plus important qu’anticipé, à 106,4 Mds SGD, contre 102,4 Mds SGD prévus initialement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La défense (17% du total) devient le 1<sup>er</sup> poste de dépenses du budget singapourien, devant la santé (16%) et l’éducation (14%). </strong>Les problématiques de long terme - vieillissement de la population (+9% de plus de 65 ans sur les 10 dernières années) - ont poussé le gouvernement à accroitre les dépenses de santé sur la décennie, les multipliant par 11 entre 2002 et 2022. Cependant, en 2023, les dépenses de santé devraient diminuer modérément pour la deuxième année consécutive (-3,7%), après une hausse marquée pendant la crise sanitaire (+53% entre 2019 et 2021).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le rythme d’accélération des recettes estimé en 2023 devrait être moins soutenu qu’en 2022 : +7,1%, à 96,7 Mds SGD (71,6 Mds USD, soit 14,2% du PIB)</strong>, contre +9,4% l’année précédente. Elles comprennent 88,3 Mds SGD de recettes fiscales (+7,7%), l’impôt sur les sociétés représentant la plus grande part des recettes (+6,7%, 24% du total), suivi de la taxe sur les biens et services (+20,2%, 17% du total), et de l’impôt sur le revenu (+9,5%, 17%). En tenant compte des transferts spéciaux (-19,6 Mds SGD), du financement de la formation doctorale dispensée par le « <em>Singapore International Graduate Award</em> » (SINGA) (-0,3 Md SGD) des investissements dans certaines infrastructures nationales (+3,5 Mds), et, surtout, des « <em>Net Investment Return Contributions</em> » (NIRC), i.e. des revenus issus des réserves gérées par les fonds souverains et la MAS auxquels l’État singapourien recourt depuis 2009 pour équilibrer le budget (+23,5 Mds),<strong> les recettes de l’État s’élèvent en net à 103,7 Mds SGD (77,5 Mds USD, 15,2% du PIB). </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le projet de budget prévoit ainsi un déficit public d’environ 0,4 Md SGD (0,3 Md USD), soit 0,1% du PIB.</strong> En excluant les opérations spéciales, notamment les NIRC, le déficit public s’élèverait à 10,2 Mds SGD (7,7 Mds USD), soit 1,5% du PIB. Bien qu’élevée, la dette publique brute (~185% du PIB au T3 2022) de Singapour n’est pas considérée comme un facteur de risque du fait de sa nature purement « domestique » ainsi que du montant nettement supérieur des actifs détenus par l’État : réserves de change et actifs des fonds souverains totaliseraient plus de 1 000 Mds USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Alors qu’en 2022, le gouvernement avait puisé 3,1 Mds SGD (2,3 Mds USD) sur ses réserves d’actifs hors NIRC (« <em>past reserves »</em>, 40 Mds SGD depuis le début de la pandémie)</strong>, afin de financer les dépenses de crise (tests Covid, vaccination, traçage, quarantaines etc.), <strong>il ne prévoit pas d’y recourir pour l’exercice 2023</strong>, estimant la situation sanitaire de Singapour suffisamment stable vis-à-vis du COVID-19, traduisant ainsi une volonté de renforcer la discipline budgétaire.</p>
<h5 style="text-align: justify;">II. Déploiement de nouvelles aides aux ménages face à l’inflation et la hausse de la TVA (GST)</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>La présentation du budget intervient dans un contexte économique mondial sensible, caractérisé par une croissance estimée pour 2023 entre 0,5% et 2,5%, soit une progression à un rythme plus lent qu’en 2022 (+3,6%), </strong>la demande extérieure portant l’essentiel de la croissance économique, notamment dans l’industrie, étant attendue en ralentissement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dans un contexte d’inflation accrue (6,1% en 2022 en moyenne annuelle</strong>, <strong>et comprise entre 5,5 et 6,5% pour 2023 d’après les estimations de la banque centrale) et de hausse de la taxe sur les produits et services (GST) – reportée pendant la crise sanitaire, le gouvernement prévoit d’augmenter les subventions aux citoyens de 3 Mds SGD </strong>au cours de l'année fiscale débutant en avril, afin d'aider à compenser les pressions à court terme sur le coût de la vie. Pour rappel, un relèvement de la taxe à la consommation (GST) était prévu dans le budget 2022, en deux fois, d’abord en janvier 2023 (de 7% à 8%) puis en janvier 2024 (de 8% à 9%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’enveloppe dédiée au soutien des citoyens et des ménages («<em> GSTV scheme » et « Assurance Package</em> ») atteindra 9,6 Mds SGD (7,2 Mds USD)</strong>, et comprend, entre autres, des bons d’achat pour les commerces de quartier, des réductions de charges, des aides financières pour les soins médicaux, l’éducation, ou encore des prestations familiales.</p>
<h5 style="text-align: justify;">III. Accentuation des mesures de soutien aux entreprises et aux employés pour soutenir la reprise dans un contexte de ralentissement économique mondial</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Côté entreprises, en sus de prolonger les facilitations d’accès au crédit jusqu’à mars 2024 (le risque financier est principalement porté par l’État qui garantit 70% l’encours de crédit dans le cadre de ce programme) et les aides pour financer l’efficacité énergétiques, le gouvernement prévoit d’autres mesures</strong> visant à atteindre trois principaux objectifs :</p>
<ul style="text-align: justify;" type="i">
<li><u>Soutenir les entreprises locales</u> : +1 Md SGD (0,7 Md USD) pour le « <em>Singapore Global Enterprises</em> » qui fournit aux entreprises ciblées un soutien personnalisé ; +150 M SGD (111,8 M USD) pour le fonds de co-investissement pour soutenir les PME prometteuses.</li>
<li><u>Améliorer la productivité et renforcer les compétences des employés</u> : <strong>Le Fonds national de productivité (« <em>National Productivity Fund</em> ») sera, pour ce faire, complété de 4 Mds SGD (3 Mds USD)</strong>, ce qui devrait stimuler la création d'emplois mieux rémunérés pour les Singapouriens, et renforcer, à terme, l’attractivité de la cité-Etat pour les investisseurs.</li>
<li><u>Accélérer l’innovation dans les secteurs clés</u>, en introduisant un régime d'innovation pour les entreprises (« <em>Enterprise Innovation Scheme </em>») leur permettant de bénéficier de déductions fiscales ou d’allocations.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le projet de budget inclut des dispositifs visant à renforcer le soutien à l’emploi</strong>, ce qui devrait permettre de répondre, en partie, à la pénurie de main d’œuvre qui sévit dans certains secteurs. Une enveloppe de 2,4 Mds SGD (1,8 Md USD) soutiendra ainsi le financement de l’épargne salariale des salariés à « bas salaires », et les crédits d’impôt pour l’emploi de personnes âgées ou en situation de handicap seront prolongés. De nouvelles offres d’emploi seront créées, notamment pour dispenser des formations industrielles dans le cadre de la montée en compétences des Singapouriens.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement déclare souhaiter accélérer la transition énergétique pour atteindre ses objectifs de réduction d’émissions carbone </strong>(dans la lignée des engagements figurant dans le « <em>Green Plan 2030</em> » de 2021), <strong>sans toutefois mentionner de nouvel investissement notable dans le secteur pour l’exercice 2023</strong>. Pour rappel, le budget 2022 prévoyait une hausse de la taxe carbone, de 5 SGD/tonne à 25 SGD/tonne en 2024-25 puis 45 SGD en 2026-27 et 50-80 SGD en 2030, et avait un objectif d’émissions de 35 Mds SGD (26 Mds USD) d’obligations vertes d’ici 2030. En août 2022, une première obligation souveraine verte de 2,4 Mds SGD (1,8 Md USD) sur 50 ans a été émise, à un taux de 3,04%.</p>
<h5>IV. Un renforcement du pacte social pour faire face aux défis de long terme </h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Singapour fait face à un vieillissement croissant de sa population </strong>: d'ici 2030, un Singapourien sur quatre sera âgé de 65 ans et plus, contre un sur six aujourd'hui. S’ils vivent plus vieux, beaucoup vivent aussi plus longtemps en mauvaise santé, ce qui, conjugué à la réduction de la taille des ménages, devrait se traduire par <strong>une augmentation de la charge des soins pour les familles</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Afin de stimuler la natalité, la cité-Etat prévoit d’augmenter certaines allocations existantes destinées aux familles singapouriennes qui accueillent un nouveau-né </strong>: une allocation spéciale de 3 000 SGD (2 235 USD) par enfant sera versée aux familles (« Baby Support Grant »), et le gouvernement accroitra, entre autres, ses contributions au compte de développement de l'enfant (« <em>Child Development Account</em> », CDA). Le congé de paternité indemnisé par le gouvernement passera de deux à quatre semaines, pour les pères actifs, et des fonds supplémentaires seront alloués à l’aide à l’accession à la propriété des familles : une aide pouvant atteindre 30 000 SGD, (22 451 USD) est prévue pour les familles primo-accédantes via leur compte CPF (« <em>CPF Housing Grant</em> ») à partir du mois d’avril.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les inégalités sociales sont particulièrement marquées au sein de la cité-Etat : l’indice de Gini aurait atteint 78,8 en 2022<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> . Le projet de budget inclut ainsi 300 M SGD (223,5 M USD) supplémentaires au bénéfice des familles à faible revenu</strong>, qui seront versés via le <em>ComCare Endowment Fund</em>. Sur la décennie, le budget alloué à la petite enfance aurait été multiplié par six, passant de 320 M SGD en 2013 à environ 1,9 Md SGD (1,4 Md USD) pour l'exercice 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pour soutenir les dépenses liées à la santé, en particulier chez les seniors, le projet de budget prévoit de compléter le fonds <em>ElderCare</em>, </strong>destiné au versement de subventions de soins pour les personnes âgées,<strong> de 500 M SGD (372,5 M USD) et le fonds de dotation <em>MediFund</em> de 1,5 Md SGD (1,1 Md USD)</strong>, pour les citoyens qui ne parviendraient pas à régler leurs factures médicales, même après avoir bénéficié des subventions du gouvernement. Les versements mensuels minimaux du CPF pour les personnes âgées bénéficiant du régime de retraite (« <em>Retirement Sum Scheme</em> ») sera porté à 350 SGD par mois, et les contributions au CPF seront augmentées à partir de 2024.</p>
<h5 style="text-align: justify;">V. Une poursuite de la refonte de la fiscalité dans le but affiché de réduire les inégalités</h5>
<p style="text-align: justify;">Plusieurs ajustements notables de la fiscalité ont été annoncés en vue de compenser la hausse des dépenses de santé dans les années à venir ainsi que limiter la montée des inégalités. Pour mémoire, le <em>Global Wealth Report 2022 </em>du Crédit Suisse rapportait que la part de richesse des 1% les plus riches à Singapour était de 35% en 2021, contre 20% en moyenne dans l’OCDE.</p>
<ul style="text-align: justify;" type="i">
<li><strong>Une taxe nationale complémentaire (« Domestic Top-up Tax ») à l’impôt sur les sociétés sera mise en place à partir de 2025, et portera le taux d’imposition effectif des multinationales de Singapour à 15%, </strong>conformément au 2<sup>ème</sup> volet de la réforme de la fiscalité internationale de l’OCDE (BEPS 2.0, « <em>Tax Base Erosion and Profit Shifting</em> »), qui entrera, elle, en vigueur en 2024. <strong>La mise en œuvre de cette mesure est susceptible d’être reconduite</strong>, selon l’évolution des discussions internationales autour de cet accord. Pour rappel, bien que la cité-Etat impose actuellement un taux facial de 17% aux multinationales, de nombreuses entreprises bénéficient d'exonérations et sont en réalité imposées à des taux effectifs nettement inférieurs.</li>
<li><strong>Une hausse des taux du droit de timbre de l’acheteur </strong>(« <em>Buyer's Stamp Duty</em> ») avec effet immédiat pour les biens à forte valeur, qu’ils soient résidentiels - la partie de la valeur de la propriété supérieure à 1,5 M SGD (1,1 M USD) et inférieure ou égale à 3 M SGD (2,2 M USD) sera taxée à 5% - ou non résidentiels - la partie de la valeur de la propriété supérieure à 1 M SGS et inférieure ou égale à 1,5 M SGD sera taxée à 4%. Cette mesure devrait générer 500 M SGD de recettes supplémentaires par an, estimation soumise à l’évolution de l'état du marché immobilier, et contribuer à favoriser l’équité sociale.</li>
<li><strong>Un relèvement de 15% des droits d'accise sur les produits à base de tabac, </strong>qui devrait générer environ 100 M SGD (74,5 M USD) de recettes supplémentaires par an.</li>
<li><strong>Une hausse de la taxe additionnelle d'immatriculation (ARF) pour les véhicules haut de gamme et de luxe, </strong>en particulier les taux ARF pour les véhicules appartenant à la tranche la plus élevée de la valeur de marché, qui seront révisés à 320% contre 220% en 2022. Les recettes supplémentaires générées devraient être de l’ordre de 200 M SGD (149,1 M USD) par an, estimation soumise à l’évolution de l'état du marché automobile.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a évoqué une volonté de travailler sur le <strong>développement de programmes de soutien industriel</strong> afin de préserver la compétitivité de Singapour et de conserver/attirer les investisseurs, face aux effets de la hausse de l’imposition des firmes multinationales à 15% à l’horizon 2025. Parallèlement à sa volonté de renforcer le système fiscal, Singapour déploiera (ou poursuivra) des mesures incitatives (« <em>Pioneer Certificate Incentive</em> », « <em>Development and Expansion Incentive</em> » …).</p>
<div><br clear="all" /><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> D’après le <em>Global Wealth Report 2022</em> du Crédit Suisse ; même si le département des statistiques de Singapour (Singtats) déclare un indice moins élevé, à 37,8, après prise en compte des transferts sociaux et des impôts, ce qui reste supérieur à la moyenne de 32 de l’OCDE.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em style="text-align: justify;">Annexes disponibles en téléchargement au format PDF</em></p>
</div>
</div>7c85a922-300b-4eb6-85ed-cdcd3f74286dBrèves de l'ASEAN semaine 15 (2021)FAITS SAILLANTS : Philippines : émission de green samurai bonds pour 550 M USD | Laos : 8,5% d’inflation en mars en g.a., au plus haut depuis 2016 | Singapour : croissance de 3,4% au T1 en g.a.2022-04-14T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="zd" src="/Articles/7c85a922-300b-4eb6-85ed-cdcd3f74286d/images/08c61e86-515c-40bb-ae73-e412e68b61d3" alt="ad" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="z" src="/Articles/7c85a922-300b-4eb6-85ed-cdcd3f74286d/images/f667c1ef-f8fb-4382-8ada-552c66dc84a4" alt="z" /></p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien des perspectives positives dans l’ASEAN+3 en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Bureau de recherche macroéconomique de l'ASEAN+3 (AMRO) a publié ses prévisions pour l’ASEAN+3 (ASEAN-10 + Chine, Corée du Sud et Japon) : il maintient ses perspectives positives, avec une croissance du PIB régional à 4,7% en 2022 (5,1% pour l’ASEAN-10) et 4,6% en 2023 (5,2% pour l’ASEAN-10). Cette année, l’AMRO anticipe une accélération de la reprise dans tous les pays de l’ASEAN à l’exception de Singapour où la croissance devait ralentir à 4,0% après le rebond à 7,6% en 2021. L’inflation dans la région devrait par ailleurs s’élever à 3,5% cette année (4,1% dans l’ASEAN-10) et ralentir à 2,3% l’an prochain (2,6% dans l’ASEAN-10). Si la bonne couverture vaccinale dans la région atténue les risques et devrait continuer de faciliter l’ouverture progressive des économies de la zone, l’AMRO souligne que le conflit russo-ukrainien fait peser de nouvelles incertitudes, ainsi que l’émergence possible de nouveaux variants et le resserrement de la politique monétaire américaine.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="az" src="/Articles/7c85a922-300b-4eb6-85ed-cdcd3f74286d/images/32d9fe05-c683-4516-82ae-2896f3938e87" alt="aq" width="581" height="326" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Reprise inégale du secteur touristique en Asie du Sud-Est</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le secteur touristique reprend dans la région, avec la levée des règles d’entrée et de quarantaine. D’après la société de voyage ForwardKeys, les réservations des compagnies aériennes internationales vers l’Asie du Sud-Est atteignent 38% des niveaux d’avant la pandémie à la fin du mois de mars (contre moins de 10% au début de l’année). Singapour et les Philippines ont enregistré la plus forte hausse des réservations et retrouvé respectivement 72% et 65% des niveaux de 2019 (24% pour la Thaïlande), du fait de conditions d’entrée plus favorables. L’Association du transport aérien international anticipe un retour à la normale en 2025 pour l’Asie-Pacifique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réunion des autorités financières de l'ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les 7 et 8 avril se sont tenus la 26<sup>ème</sup> réunion des ministres des Finances de l'ASEAN, la 8<sup>ème</sup> réunion conjointe des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales de l'ASEAN, ainsi que des dialogues connexes avec le FMI, la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement (BAsD), la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (AIIB) et l’AMRO. Trois priorités pour la coopération financière de l’ASEAN ont été définies : la reprise, la résilience et la solidarité. Le Cambodge – qui préside l’ASEAN cette année – accordera une attention particulière à la facilitation du commerce et des investissements, l'intégration financière de l'ASEAN avec les partenaires, la mise en œuvre des systèmes régionaux de paiement transfrontaliers et la promotion d'une finance durable.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le programme subventionné d’huile de cuisson compromis par les producteurs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis le 18 mars, le règlement n°8/2022 énonce une obligation pour les entreprises de fournir de l’huile de cuisson en vrac, afin de stabiliser les prix. Le règlement stipule un mécanisme de distribution auprès de détaillants pour s’assurer que les consommateurs peuvent acheter à un prix inférieur au prix de détail maximum (14 000 IDR/litre). Cependant, parmi les 75 compagnies concernées, 20 n’ont pas commencé cette production d’huile de cuisson en vrac et 11 n’ont pas distribué leurs produits. Ces manquements ont entraîné des pénuries et des hausses de prix. Ainsi, les entreprises concernées sont menacées d’amendes, de suspension de licences commerciales et de résiliation des paiements de subventions (par le Fond indonésien de gestion de l’huile de palme, BPDPKS).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation de la TVA sur le e-commerce</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Finances a publié 14 règlements pour la loi n°7/2021 sur l’harmonisation des règlementations fiscales. Le règlement n°60/2022 porte la taxe sur la valeur ajoutée dans le e-commerce de 10% à 11% à partir du 1<sup>er</sup> avril 2022, puis à 12% le 1<sup>er</sup> janvier 2025. Ainsi, les transactions de e-commerce, qui devraient dépasser les 40 Mds USD en 2021, voient leur potentiel fiscal être pris en compte. Cette hausse de la TVA ne peut cependant pas prendre effet tant que le Directeur général des impôts n’a pas déterminé les critères désignant les plates-formes de e-commerce ciblées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le FMI met l’Indonésie en garde contre 3 menaces économiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La pandémie demeure un facteur d’incertitude en raison des taux variables de vaccination entre les pays et de l’émergence potentielle de nouveaux variants du virus. S’ajoute à cette menace, celle de l’inflation aux Etats-Unis et en Europe. Ainsi, l’impact négatif anticipé par le FMI serait pluriel : un chômage structurel élevé, un sous-investissement continu, une réduction des entrées de capitaux, une dépréciation de la monnaie, un resserrement des conditions de crédit intérieur et un taux de pauvreté plus élevé. Enfin le FMI cite la menace d’un ralentissement de l’économie chinoise, dont la croissance attendue pour 2022 devrait être de 5,6%, contre 8,4% en 2021. Or, la Chine est le principal marché d’exportation de l’Indonésie (53,8 Mds USD en 2021, soit 23% des exportations totales de l’archipel).</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un commerce extérieur toujours aussi dynamique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que la commerce extérieur malaisien a retrouvé ses niveaux d’avant crise dès l’été 2020, les derniers chiffres publiés, février 2022, montrent une croissance en glissement annuel de 17,5% (mais un recul de 9% en variation mensuelle). Alors que les exportations croissent de 16,8%, les importations progressent de 18,4%, dégageant un excédent de près de 20 Mds MYR (4,7 Mds USD). Il conviendra d’observer attentivement l’évolution de la situation en Chine, toutefois, car la Malaisie est intégrée dans ses chaînes de production, en particulier électroniques. Or, les produits électriques et électroniques représentent près du tiers des exportations malaisiennes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La situation de l’emploi reste contrastée</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le taux de chômage continue de baisser, à 4,1% en février, contre 3,6% avant crise. Cette évolution positive masque des divergences puisque le chômage des jeunes et celui des femmes restent bien plus élevés. Et les emplois de l’économie informelle – notamment la gig economy – ne sont pas bien appréhendés dans ces chiffres. La population active progressant légèrement (0,2%), son taux d’emploi reste stable à 69,1%. Pendant ce temps, les discussions se poursuivent sur d’éventuelles flexibilités à apporter au salaire minimum (1 500 MYR/mois soit 356 USD depuis le 1<sup>er</sup> avril) et les restrictions migratoires demeurent. Les pressions à la hausse sur les salaires des emplois qualifiés se font sentir.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>De l’appétit pour les crédits carbone</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La bourse de Kuala Lumpur a été chargée de mettre en place, sous la supervision du ministère des Finances et de la banque centrale, un mécanisme national volontaire d’échange de crédits carbone. Cette décision fait suite à l’annonce par l’Union européenne – 3<sup>ème</sup> partenaire commercial de la Malaisie – de la mise en place de son mécanisme d’ajustement carbone aux frontières. Dans ce cadre, les produits visés ne supportant aucune taxation carbone lors de leur production, devront acquitter une taxation à l’entrée sur le marché communautaire. De grandes entreprises malaisiennes, telles TNB (électricien national) et Petronas, ont exprimé leur intérêt pour l’achat de crédits carbone, correspondant également à leurs politiques RSE.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>BOC Aviation commande à Airbus 80 avions de la famille A320 NEO</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Airbus a annoncé la vente de 80 appareils au leaser singapourien BOC Aviation, filiale du groupe Bank of China. Il s’agit de la plus grosse vente de l’année pour Airbus et de la plus importante commande unique jamais passée par BOC Aviation, correspondant à un prix catalogue de 10 Mds USD. Composée uniquement d’achats fermes, la commande se répartit entre 50 A321 NEO, 10 A321 XLR et 20 A320 NEO. La livraison des appareils doit intervenir entre 2027 et 2029.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement de la croissance à 3,4% g.a. au T1 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la première estimation du ministère du Commerce et de l’Industrie, la croissance a atteint +3,4% en g.a. au T1 2022 (+6,1% au T4 2021), tirée principalement par l’industrie manufacturière (+5,3%). En variation trimestrielle, la croissance a également ralenti à +0,4%, contre +2,3% au T4 2021. Au T2 2022, les perspectives s’annoncent a priori meilleures compte-tenu de l’assouplissement des mesures sanitaires et de la plus large réouverture des frontières depuis le 1<sup>er</sup> avril. Les autorités prévoyaient en février une croissance comprise entre +3 et +5% pour 2022 (après un rebond de +7,6% en 2021) – une prévision ne tenant pas compte des impacts du conflit en Ukraine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau resserrement monétaire face aux pressions inflationnistes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Face à l’accélération des pressions inflationnistes, l’Autorité monétaire de Singapour (MAS) a annoncé le 14 avril un nouveau resserrement de sa politique monétaire, le troisième depuis octobre 2021. Cette décision se traduira par (i) une légère appréciation du taux de change effectif nominal du dollar singapourien (SGD NEER) par rapport aux devises des principaux partenaires commerciaux de la cité-État et (ii) un recentrage du point médian de sa fourchette de taux de change (qui restera inchangée). La MAS a par ailleurs rehaussé ses prévisions d’inflation sous-jacente de 0,5 pp pour 2022, dans un intervalle allant de 2,5% à 3,5%.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation de 6% du salaire minimum à partir du mois de juillet </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Vietnam prévoit d'augmenter le salaire minimum de 6% à partir de juillet 2022 pour aider les travailleurs à faire face aux impacts de la pandémie de Covid-19. Le salaire mensuel minimum serait porté entre 3,25 M VND et 4,68 M VND (142 à 204,5 USD). Il s'agirait de la première hausse du salaire minimum en deux ans. La Chambre de commerce et d'industrie du Vietnam vise à augmenter la productivité des entreprises vietnamiennes pour financer cette hausse des salaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prévision d’inflation à 4,2% pour 2022 selon Standard Chartered</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Standard Chartered s'attend à une inflation de 4,2% cette année (5,5% l’année prochaine), niveau légèrement supérieur au taux prévu de la banque centrale (4%), en raison de la situation géopolitique et de la hausse des prix des matières premières. Standard Chartered reste confiante quant au potentiel de croissance du Vietnam, prévoyant une croissance du PIB de 6,7% cette année, affirmant que le récent rebond des indicateurs économiques s'est généralisé, comme le redressement des IDE et l’augmentation des implantations d’entreprises étrangères au Vietnam.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des banques suspendent l’octroi de crédits immobiliers à court terme</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Certaines banques commerciales, dont Sacombank ou Techcombank, ont temporairement cessé d'accorder des prêts immobiliers à court terme du fait de la nouvelle politique de la banque centrale visant à contrôler la croissance du crédit dans les secteurs à risque. Selon la SBV, le crédit doit être orienté vers les industries de production et commerciales ayant un impact positif sur le développement socio-économique : agriculture, développement rural, exportations, soutien à la production, PMEs, et logistique. Malgré la pandémie, le crédit immobilier a augmenté de 12% en 2021.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation du plafond d’endettement pour l’année fiscale en cours</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le plafond d’endettement pour l’année fiscale en cours, qui s’achèvera le 30 septembre prochain, vient d’être porté de 1 360 Mds THB (40,5 Mds USD) à 1 410 Mds THB (42 Mds USD) par décision du gouvernement. Les dépenses supplémentaires non programmées porteront sur 10 Mds THB (300 M USD) affectés au « <em>State oil fund</em> » pour financer les subventions visant à stabiliser les prix du diesel, et 40 Mds THB (1,2 Md USD) pour les investissements en soutien à la croissance. La prévision de ratio d’endettement public rapporté PIB est révisée à 62,76% en fin d’année fiscale, alors qu’il a déjà atteint 60,17% fin février. Dans le cadre des règles budgétaires que se fixent les autorités thaïlandaises, et en anticipation d’une telle dérive ce plafond d’endettement public, révisable tous les 3 ans, avait été porté de 60% à 70% l’année dernière.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Avancées vers des négociations en vue d’un ALE avec les pays de l’AELE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Afin de relancer la signature d’accords de libre-échange (ALE), le vice-premier ministre en charge du Commerce, Jurin Laksanawisit, va demander l'approbation du conseil des ministres pour lancer des négociations avec l'Association européenne de libre-échange (AELE : Suisse, Norvège, Islande et Liechtenstein). La directrice générale du département des négociations commerciales, Auramon Supthaweethumg, a précisé que selon une première étude, un tel accord contribuerait à renforcer l'influence et la compétitivité des biens et services thaïlandais et à attirer en Thaïlande des investissements dans l’innovation et les nouvelles technologies. Le volume des échanges Thaïlande-AELE s'est élevé en 2021 à 7,5 Mds USD (1,39% du commerce total de la Thaïlande). Les exportations du Royaume ont représenté 1,7 Md USD tandis que les importations s’élevaient à 5,8 Mds USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CKP annonce la construction d’une centrale hydroélectrique au Laos</strong></p>
<p style="text-align: justify;">CK Power Plc, la branche énergie du groupe thaï CH Karnchang Plc, prévoit de débuter la construction d’une nouvelle centrale hydroélectrique au Nord-Est du Laos à 25km de Luang Prabang, et ce après deux ans de retard lié à la crise du Covid-19. Le coût du projet est estimé à 4,75 Mds USD et la construction de la centrale – qui devrait permettre de générer plus de 1 460 MW – s’inscrit dans la politique de CKP d’accroître ses capacités de production d’énergie renouvelable de 2,1 GW à 2,8 GW en trois ans. Une garantie bancaire de 98,1 M THB (2,9 M USD) a été accordée au projet à la suite d’un accord signé entre CKP et l’entreprise publique Electricity Generating Authority of Thailand (EGAT), laquelle achètera en partie l’électricité produite par la centrale.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Emission d’obligations vertes à hauteur de 550 M USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Etat philippin a émis 550 M USD d’obligations vertes souveraines en yens japonais (green samurai bonds) répondant aux critères ESG. C’est la deuxième fois que le gouvernement émet des obligations vertes en devises étrangères. Destinés au financement de projets en faveur de la transition écologique et de prévention face aux risques climatiques, ces emprunts font partie d’un programme au budget total de 7 Mds USD, dont le but est de répondre à l’objectif de l’Accord de Paris d’une baisse de 75% d’émissions de gaz à effet de serre à horizon 2030. 2,25 Mds USD ont également déjà été empruntés, dont 1 Md USD en obligations vertes. Le gouvernement philippin prévoyait d’émettre des obligations souveraines en euros mais a changé d’option à la suite de la crise ukrainienne.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des entrées nettes d’IDE en janvier 2022 selon la BSP</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la banque centrale (BSP), les entrées nettes d’IDE totalisent 819 M USD au mois de janvier 2022, en baisse de 16% en g.a., résultat s’expliquant par la contraction de 68,2% des IDE sous forme de fonds propres. Ce déclin serait la conséquence du pic de contamination au variant Omicron et du renforcement des mesures sanitaires au début du mois de janvier 2022. A l’inverse, les IDE sous forme d’endettement (en majorité des prêts intra-groupe) ont augmenté de 18,3% sur la même période.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Déficit de la balance commerciale à son niveau le plus faible en 6 mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En février, le déficit commercial des Philippines a atteint 3,5 Mds USD, son niveau le plus faible en six mois. Ce chiffre est dû à une baisse des importations, inférieures à 10 Mds USD mais en hausse de 20,1% en g.a. du fait de la hausse des importations de combustibles minéraux et lubrifiants. Les importations de céréales et produits liés ont également crû de 83,8% en g.a. sur la même période. Les exportations ont, quant à elles, augmenté de 15% en g.a. au mois de février, après une croissance à 9% au mois de janvier. Les postes d’exportation qui ont le plus augmenté sont les cathodes et produits en cuivre (130,2%), l’huile de coco (118,2%) et les produits minéraux (27,5%).</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Faible risque de surendettement selon la BAsD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la Banque asiatique de développement (BAsD), le ratio dette/PIB du Cambodge est le plus bas de tous les pays en voie de développement d’Asie. Il devrait atteindre 38,1% d’ici 2028 et environ 37% à horizon 2030, soit trois points inférieur au seuil de risque modéré (40%), niveau recommandé par les institutions financières internationales pour les PVD. Le royaume reste donc un pays « à faible risque de surendettement », la dette extérieure publique totale étant estimée à 36,2% du PIB en 2022 et 37,1% en 2023. Le Cambodge reste cependant dépendant des emprunts extérieurs, venant des institutions financières internationales et de prêteurs bilatéraux (la Chine représente à elle seule près de la moitié).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>TVA sur le e-commerce : délai pour les géants de la tech</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Plusieurs entreprises technologiques étrangères (Amazon, Meta, Microsoft, Google, Booking.com, TikTok, Soho Corp, Mastercard…) sont désormais enregistrées auprès de la Direction générale des Impôts (GDT) pour se conformer à la nouvelle loi sur le commerce électronique entrée en vigueur le 1<sup>er</sup> avril 2022. Opérant des activités liées à des biens et services numériques au Cambodge, ces entreprises seront soumises à la taxe sur la valeur ajoutée (e-TVA). Elles bénéficient d’un délai qui s’étend jusqu’au 25 mai pour émettre leur première déclaration, à peine de sanction.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 7,9% de la production d’électricité en 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2021, le Cambodge a généré plus de 9,7 Mds kWh d’électricité, soit une hausse de 7,9%. 3,12 millions de ménages sont connectés au réseau, soit 86,4% de l’objectif fixé pour 2021. L’électricité est présente dans 97,5% des 14 000 villages du pays. Cependant les tarifs électriques restent relativement chers par rapport aux pays voisins, ce qui représente un défi pour l’attractivité du pays.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation en mars à son plus haut niveau depuis 2016</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Attisée par le maintien de sévères restrictions sanitaires et la dépréciation du kip, l’inflation a atteint en mars son taux le plus haut depuis janvier 2016 (+8,5% en g.a.). C’est particulièrement flagrant concernant les prix des carburants (relevés 8 fois depuis le début de l’année, pour atteindre +49,7% en un an), avec un effet sur les transports (+18,7%) et le textile (+7,9%). Le gouvernement envisage de réduire, voire de supprimer les droits d’accises sur le pétrole importé afin de limiter la flambée des prix.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Assujettissement des géants de la tech à la TVA</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après que plusieurs pays du sud-est asiatique ont déjà taxé les multinationales de la tech ayant des activités sur leur territoire, le Laos a décidé à son tour de soumettre à l’impôt les entreprises du e-commerce et les fournisseurs de services digitaux non enregistrés dans le pays, tels que YouTube, Zoom, Netflix, Booking, ou Lazada. Toute société non enregistrée réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 400 M LAK (environ 34 000 USD) devra se doter d’un numéro d’identification fiscal et payer la TVA et éventuellement l’impôt sur les bénéfices.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers un accord sur la main d’œuvre avec l’Australie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un accord bilatéral concernant l’envoi de main d’œuvre laotienne en Australie (« <em>Labour Service Agreement</em> ») est en cours de discussion. L’Australie faisant face à un déficit de main d’œuvre dans le secteur agricole, des travailleurs peu qualifiés en provenance du Laos pourraient dès l’an prochain obtenir des visas de travail et se former aux méthodes australiennes.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le nouvel an birman boycotté pour protester contre la junte</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le festival de Thingyan, au cours duquel les Birmans, les Thaïlandais, les Laotiens et les Cambodgiens célèbrent le Nouvel an bouddhiste, a été partiellement boycotté cette année par la population birmane. Le festival avait déjà été annulé ces deux dernières années, en raison de la pandémie de Covid-19 et des conséquences du coup d’Etat. Cette année, les opposants à la junte ont protesté et appelé au boycott, alors que la junte militaire au pouvoir espérait profiter de ces célébrations traditionnelles pour envoyer au monde un signal de stabilité. Des combats entre militaires et groupes rebelles ont été signalés à travers le pays, près de Myawaddy dans l’est, dans l’État de Sagaing au nord et le long de l’Asia Highway, qui relie la Birmanie à la Thaïlande.</p>a0522f10-1920-427a-ba47-382d8f5b4039Brèves de l'ASEAN semaine 03 (2022)FAITS SAILLANTS: Indonésie : taux directeur inchangé mais hausse des réserves obligatoires | Birmanie : TotalEnergies annonce son retrait | Singapour : Ravi Menon nommé à la tête du NGFS2022-01-21T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/a0522f10-1920-427a-ba47-382d8f5b4039/images/971b7075-c80e-4000-8a56-9306dcce50e6" alt="e" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/a0522f10-1920-427a-ba47-382d8f5b4039/images/69998032-c3a1-4d7a-9d39-92f7e1c8d861" alt="er" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Record de 152 Mds USD de fonds levés par les startups en Asie-Pacifique sur les 3 premiers trimestres 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les transactions de capital-risque en Asie-Pacifique ont atteint 152 Mds USD au cours des 9 premiers mois de 2021 (+28% par rapport à 2020), selon un rapport de Preqin. Les cycles de financement sont devenus plus importants, avec une mise en commun des capitaux autour des séries B et D. Dans ce contexte, l'Asie du Sud-Est connaît une croissance marquée des transactions, avec notamment la croissance de 3 "décacornes" (Grab, GoTo Group et Sea). La transaction la plus importante de l'année a été la fusion de 40 Mds USD de <em>Grab</em> avec la société américaine <em>Altimeter Growth Corp</em> dans le cadre d’une SPAC cotée aux Etats-Unis. Les family offices sont également de plus en plus visibles en VC dans la région, avec notamment la création par <em>JL Family Office</em> à Singapour <em>d’Odyssey Venture Holdings</em>, une division PEVC (private equity venture capital) en septembre 2020. Le rapport souligne par ailleurs que si l'incertitude persiste sur le marché chinois, les investisseurs pourraient se tourner davantage vers l'Inde, l'Indonésie et le Vietnam.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/a0522f10-1920-427a-ba47-382d8f5b4039/images/755d290a-113e-4360-a95f-2b11400be26e" alt="e" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Taïwan souhaite intensifier ses investissements en Asie du Sud-Est</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de son discours du Nouvel An, la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a évoqué sa « nouvelle politique en direction du sud » (New Southbound Policy) d'approfondissement des relations économiques avec 18 pays d'Asie du Sud-Est, du Sud et d'Australasie. Lancée en 2016, la politique comprend quatre éléments : la coopération économique et commerciale, les échanges de talents, le partage des ressources et la connectivité régionale. Selon la Commission des investissements de Taïwan, environ 37% des IDE de Taïwan au cours des 11 premiers mois de 2021 sont allés en Asie du Sud-Est, contre environ 33% pour la Chine. La porte-parole du ministère taïwanais des Affaires étrangères a ajouté que Taipei chercherait à exploiter des marchés de niche communs et encouragerait la coopération dans divers domaines en fonction des besoins individuels des pays de l’ASEAN, notamment les semi-conducteurs, les soins de santé et l'agriculture.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="i" src="/Articles/a0522f10-1920-427a-ba47-382d8f5b4039/images/3740c9ef-0a96-4fc0-8c68-dabd97568456" alt="i" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mekong River : débits extrêmement faibles et impact sur les secteurs de la pêche et de l'agriculture</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Mekong River Commission (MRC) a exprimé ses craintes après l’enregistrement de débits extrêmement faibles ces 3 dernières années, les plus faibles depuis 60 ans. Cela affecte les secteurs de la pêche et de l’agriculture, ainsi que l’habitat des populations du Delta du Mékong. Des mesures doivent être prises pour contrôler la situation parmi lesquelles une meilleure exploitation des réservoirs et des barrages hydroélectriques ou l’augmentation des capacités de stockage d’eau pour mieux gérer les périodes de sécheresse.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien du taux directeur à 3,5% mais augmentation du taux de réserve obligatoire à 5% au 1<sup>er</sup> mars</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale d'Indonésie (BI) maintient son taux de référence inchangé à 3,5%. Le gouverneur de BI s'attend à ce que la Réserve fédérale américaine procède à quatre hausses de taux cette année, à partir du 22 mars. La BI entame une phase de normalisation de sa politique de liquidité intérieure, avec une hausse du taux des réserve obligatoires à 5%, à compter du 1er mars, contre 3,5% jusque-là, avec des hausses progressives par la suite (voir tableau). Pour les institutions de finance islamique, le taux sera révisé à 4%. La hausse totale du taux de réserves obligatoires sera de 300 points de base sur l’année et 250 pour la finance islamique. La BI s'attend à ce que la hausse absorbe environ 200 000 Mds IDR (14 Mds USD) de liquidités. Parallèlement, la BI a également renforcé sa position « pro-stabilité », suggérant une stabilité de la roupie et du marché obligataire, avec une croissance soutenue par des outils non tarifaires et macroprudentiels.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Adoption de la loi sur la nouvelle capitale indonésienne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le parlement indonésien a adopté le 18 janvier, en séance plénière et en un temps record, la loi sur la nouvelle capitale de l’Etat, qui sera nommée Nusantara (archipel). Le budget estimé pour le développement et la construction du nouveau site s’élèverait à 467 000 Mds IDR, soit 33 Mds USD, mais le budget 2022 n’a prévu que 36 M USD. La ministre des Finances a annoncé que le développement du nouveau site de la capitale s’effectuerait en plusieurs étapes jusqu’en 2045. La première étape, de 2022 à 2024, sera déterminante pour la suite du projet, avec la construction des infrastructures nécessaires au fonctionnement de la future capitale, comme les accès au site, la production d’énergie électrique, les infrastructures de télécommunication et la construction de barrages. Des craintes s’expriment dans la presse si jamais l’intérêt des investisseurs s’avérait moins important que prévu, pour ce projet qui pèserait lourdement sur le budget de l’Etat (Kompass, Koran Tempo, Media Indonesia, Republika, The Jakarta Post, RayatMerdeka).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Potentielle interdiction des cryptoactifs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Plusieurs organisations islamiques ont émis des fatwas déclarant haram (interdite dans l’islam) les actifs numériques tels que les crypto-monnaies et les jetons non fongibles. En revanche, le conseil des oulémas autorise les actifs cryptographiques sous réserve de respecter un mécanisme de livraison fondé sur la valeur, l'offre et la demande et de garanties de sécurité. Ces conditions seront satisfaites par la bourse indonésienne d’échanges de matières premières et dérivés (ICDX). La future agence de régulation des échanges de matières premières (BAPPEBTI) lancera un échange cryptographique au premier trimestre 2022 via PT Digital Futures Exchange (DFX). Par conséquent, ces fatwas n'affecteront pas les crypto-actifs dont la valeur augmente. Les données montrent que le montant des transactions de crypto-actifs en Indonésie a atteint 859 400 Mds IDR (60 Mds USD) en 2021.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La banque centrale maintient son taux directeur à 1,75%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A l’issue de sa première réunion annuelle, le comité de politique monétaire de Bank Negara Malaysia a décidé de maintenir son taux directeur à 1,75%, niveau historiquement bas, inchangé depuis juillet 2020. En dépit des signes évidents de reprise, la banque centrale estime que des mesures financières et fiscales sont toujours nécessaires pour soutenir l’activité économique, les risques sur les chaînes d’approvisionnement demeurant élevés ; par ailleurs, elle relève que l’inflation moyenne sur les 11 premiers mois n’a été que 2,3% et elle prévoit qu’elle restera modérée en 2022, après dissipation de l’effet de base sur les prix des carburants.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Multiplication des accusations de travail forcé</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A la suite d’un audit, le Canada a décidé d’interrompre ses contrats d’achat de gants en nitrile conclus avec la société malaisienne Supermax Corp. Bhd en raison des conditions de travail imposées à la main d’œuvre immigrée, assimilée à du travail forcé. En novembre dernier, pour les mêmes raisons, la société <em>Dyson</em> avait rompu son contrat avec son principal fournisseur de composants, la société malaisienne ATA IMS Bhd ; précédemment, plusieurs sociétés malaisiennes (fabricants de gants et plantations d’huile de palme) avaient été interdites d’importation aux Etats-Unis par les douanes américaines et le Département d’Etat avait rétrogradé la Malaisie sur la liste noire des 17 pays ne répondant pas aux critères minimum de lutte contre le trafic d’êtres humains.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des licences octroyées à 2 nouvelles compagnies aériennes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le régulateur de l’aviation civile, Malaysian Aviation Commission (Mavcom), vient d’accorder des licences commerciales (<em>Air Service Licence</em>) à 2 nouvelles sociétés, MYAirline Sdn Bhd et SKS Airways Sdn Bhd. Les créateurs de ces nouvelles compagnies estiment leur projet tout à fait viable du fait des tarifs extrêmement faibles pratiqués à l’heure actuelle par les sociétés de leasing d’appareils et de la disponibilité de nombreux équipages mis à pied du fait de la crise. Cette décision de Mavcom intervient alors que le trafic passager envisagé en 2022 ne devrait toujours représenter que 30 à 45% de celui de 2019 et que les deux compagnies aériennes existantes, Malaysia Aviation Group et, surtout, AirAsia, connaissent d’importantes difficultés après deux années au cours desquelles leurs revenus d’exploitation se sont effondrés.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Ravi Menon nommé à la tête du NGFS</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le directeur général de l’Autorité monétaire de Singapour (MAS), Ravi Menon, a été nommé Président du <em>Network for Greening the Financial System</em> (NGFS) pour un mandat de deux ans à compter de janvier 2022. A la tête du NGFS, Ravi Menon aura pour mission de renforcer la résilience du système financier face aux risques liés au changement climatique et augmenter les financements nécessaires pour soutenir la transition vers une économie mondiale durable. Le NGFS, lancé lors du One Planet Summit de Paris en 2017, est un groupe de banques centrales et de superviseurs financiers qui, sur une base volontaire, souhaitent partager les meilleures pratiques et contribuer au développement de la gestion des risques environnementaux et climatiques dans le secteur financier. Le NGFS regroupe 105 banques centrales et superviseurs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Premier SPAC coté sur la bourse de Singapour</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société Vertex Venture, filiale VC du fonds Temasek, a réalisé la première cotation SPAC locale sur la place boursière de Singapour (SGX) le 20 janvier. Pour rappel, SGX a autorisé les sociétés d’acquisition à vocation spéciale (SPAC) à s’introduire en bourse en septembre 2021. Vertex Venture, qui opère dans les secteurs de la cybersécurité et de la fintech, a levé 200 M SGD (148 M USD) auprès de 13 investisseurs. Un autre SPAC, Pegasus Asia, soutenu par le gestionnaire d'actifs français Tikehau Capital et la société Financière Agache (holding de LVMH), s’est également introduit en bourse à Singapour ce vendredi. Pegasus Asia a déjà levé 150 M SGD et prévoit d'investir dans les secteurs technologiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La MAS régule la publicité pour les cryptoactifs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Autorité monétaire de Singapour (MAS) a publié des directives selon lesquelles les fournisseurs de services liés aux cryptomonnaies, ne doivent plus promouvoir leurs services auprès du grand public. Il est désormais interdit de faire de la publicité ou de commercialiser des jetons de paiement numériques (DPT) dans l’espace public, les transports, les médias ou via des influenceurs par exemple. La mise à disposition de guichets automatiques bancaires physiques dans les espaces publics est également interdite. Ces directives sont destinées à sensibiliser les Singapouriens sur la nécessité de prudence lorsqu’ils traitent avec les cryptoactifs et recherchent des opportunités d’investissement dans l’espace numérique. L'Autorité monétaire souhaite aussi que les plateformes présentent au public leurs services d'échanges de jetons cryptographiques d'une façon qui ne « banalise pas les risques de négocier des monnaies virtuelles ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Leading Maritime Cities 2022 : Singapour en tête, suivi de Rotterdam et de Londres</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour conserve sa position de deuxième port à conteneurs le plus fréquenté au monde et se classe à nouveau au premier rang des villes maritimes du monde selon un rapport de DNV et Menon Economics. Singapour conserve aussi la première place pour l'attractivité et la compétitivité ainsi que pour les technologies maritimes, grâce notamment aux efforts portés par Singapour à la transformation numérique. Singapour cède cependant la place à Athènes et Shanghai respectivement dans les domaines du transport maritime et des ports et de la logistique, et perd du terrain dans le domaine des finances et du droit maritimes.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Limitation de l’octroi de crédits dans les secteurs à risque</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque d’Etat du Vietnam (SBV) a demandé aux banques locales de limiter l’octroi de crédits dans les secteurs à risque, notamment dans l’immobilier, la bourse et les obligations d’entreprises ou les projets de transport sous forme de BOT, BT. Selon la SBV, les crédits à tarifs préférentiels devraient plutôt être octroyés dans les domaines prioritaires définis par le gouvernement (agriculture, industrie, petites et moyennes entreprises), les crédits à la consommation, ainsi qu’aux projets de développement socio-économique. Par ailleurs, la SBV a réitéré son engagement à maintenir l’inflation au niveau moyen de 4% et à restructurer le système financier tout en renforçant sa capacité à contrôler et traiter les créances douteuses. La SBV a fixé l’objectif de croissance du crédit à 14%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Intensification des investissements étrangers attendue au Vietnam en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’importants investissements étrangers au Vietnam viennent d’être annoncés. Coca-Cola investira plus de 136 M USD dans la construction d'une usine dans la province de Long An (sud). LEGO s'est engagé à accélérer la construction d'une usine de 1 Md USD dans la province de Binh Duong (sud) au second semestre 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de baisse de la TVA à 8% en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Finances (MoF) prépare un projet de décret qui réduira la TVA de certains services et produits de 10% à 8% pour la période du 1er février au 31 décembre 2022. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du programme de soutien à l’économie récemment voté par l’Assemblée nationale. Selon le MoF, la réduction de la TVA entraînera une perte d’environ 2,1 Mds USD pour le budget de l’Etat. </p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation prévue de la base fiscale en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement va étendre sa base fiscale en 2022 en modifiant ou créant de nouvelles taxes. L’objectif est d’augmenter les recettes fiscales rapportées au PIB qui ont stagné ces dernières années et demeurent à un niveau faible (14,6%) comparé à la moyenne des pays de l’OCDE, alors que des dépenses budgétaires importantes de soutien à l’activité économique sont encore prévues pour 2022 (354 Mds THB ou 11 Mds USD). Le ministre des Finances a fait plusieurs annonces récentes en ce sens : (i) retour de la taxe foncière (« land and building tax ») à son taux antérieur (réduction de 90% sur le taux d’imposition depuis juin 2020), cette baisse ayant entraîné une diminution de recettes fiscales d’environ 30 Mds THB par an (900 M USD) ; (ii) suppression de l’exonération de la taxe sur les ventes d’actions sur les marchés boursiers (taxe qui pourrait s’appliquer dorénavant sur les profits réalisés et non plus sur le produit de la vente) ; (iii) imposition des plus-values réalisées sur les échanges de crypto-actifs (15% pour l’instant mais le taux pourrait être révisé).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle mesure gouvernementale pour lutter contre la hausse du coût de la vie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le cabinet des ministres a approuvé une allocation budgétaire de 1,48 Md THB (45 M USD) sur les trois prochains mois visant à répondre à la hausse récente du coût de la vie. Les fonds serviront à financer la vente à bas prix des biens essentiels dans 3 000 points de vente en Thaïlande. Les articles visés incluent les produits alimentaires, notamment le poulet, les œufs et d’autres biens essentiels. Pour rappel, la Thaïlande enregistre depuis plusieurs semaines une inflation notable de ses denrées alimentaires que le gouvernement cherche notamment à juguler par des mesures de contrôle de prix (du porc et du poulet en particulier).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Diminution des investissements à venir dans l’ « Eastern Economic Corridor »</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les investissements en infrastructure prévus pour la seconde phase de développement (2022-2026) du programme phare de l’EEC (« Eastern Economic Corridor », au sud-est de Bangkok) vont significativement diminuer par rapport à la première phase (2018-2021), passant de 900 Mds THB (27 Mds USD) à 398 Mds THB (12 Mds USD). La seconde phase inclura des investissements dans le ferroviaire, le développement routier, s’attachera à investir dans des solutions visant à limiter les embouteillages dans les trois provinces de l’EEC et fournira des rails d’acheminement permettant de connecter le réseau de trains à grande vitesse au port en eaux profondes de Laem Chabang. La plupart des investissements seront réalisés via des partenariats public-privé et se répartiront comme suit : 85 Mds THB (2,5 Mds USD) pour 2022 ; 66 Mds THB (2 Mds USD) en 2023 ; 99 Mds THB (3 Mds USD) en 2024 ; 81 Mds THB (2,4 Mds USD) en 2025 ; 67 Mds THB (2 Mds USD) en 2026.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réintroduction prévue du Test & Go pour les touristes étrangers</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après avoir été supprimé le 22 décembre dernier, le programme Test & Go qui permettait aux touristes étrangers d’entrer sur le territoire thaïlandais sans quarantaine devrait être réintroduit à partir du 1er février. Cette décision fait suite à une pression relativement forte des acteurs du tourisme en Thaïlande pour éviter une chute prolongée de leurs recettes, comme ce fut le cas en 2021. Elle traduit également le désir du gouvernement de ne pas freiner la reprise économique, qui dépend fortement du tourisme international, alors que la croissance économique en 2021 s’est révélée beaucoup plus faible qu’anticipée initialement du fait du durcissement des restrictions sanitaires. Entre 6 et 7 millions de nouvelles entrées touristiques sont attendues en 2022 (contre moins de 300 000 en 2021).</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Les réserves de change atteignent 108,8 Mds USD fin décembre 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ce niveau de réserves, qui reste en dessous de la prévision de 111 Mds USD de la Banque Centrale des Philippines (BSP), est le plus haut depuis décembre 2020. Cette hausse est en partie attribuable à l'augmentation saisonnière des envois de fonds des Philippins de l'étranger. Cela représente un coussin de liquidité équivalant à 10,3 mois d'importations de biens et de paiements des services et des revenus primaires. Cela représente également environ 8,8 fois la dette extérieure à court terme de l’Archipel.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les Philippines sont le 4<sup>ème</sup> plus gros bénéficiaire d’envois de fonds en 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les envois de fonds de la diaspora philippine ont atteint 36,2 Mds USD en 2021 d’après les données préliminaires de la BSP. Ce chiffre classe les Philippines comme le 4ème plus grand receveur de ces transferts derrière l’Inde, la Chine et le Pakistan, pour un montant correspondant à 9,4% du PIB de l’archipel. L'argent envoyé par les travailleurs migrants philippins a augmenté pendant 10 mois consécutifs selon la BSP, contribuant ainsi à soutenir la consommation en période de fête.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les emprunts du gouvernement atteignent 53,7 Mds USD fin novembre 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les données préliminaires du Bureau du Trésor (BTr), le gouvernement philippin, toujours à la recherche de fonds en riposte à la pandémie, a porté ses emprunts à hauteur de 53,7 Mds USD fin novembre 2021. Cela représente une diminution de 8,9% par rapport aux 59 Mds USD levés au cours de la même période en 2020. Rien qu'en novembre 2021, le Trésor a emprunté 516 M USD, en baisse de 82% en glissement annuel. Sur les 11 premiers mois de l’année, les emprunts intérieurs bruts ont atteint 43,5 Mds USD, représentant une diminution de 8,8% en glissement annuel. Pendant ce temps, les emprunts extérieurs bruts ont atteint un total de 10,2 Mds USD, en baisse de 9,3% par rapport à la même période un an plus tôt. Au mois de novembre 2021, l'archipel totalise 231,3 Mds USD de dette, principalement détenue par ses résidants (à hauteur de 70%).</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le Cambodge s’engage à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a soumis le 30 décembre 2021 sa « Stratégie à long terme pour la neutralité carbone (LTS4CN) » à la Convention des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Le Premier ministre, Hun Sen, réalise ainsi sa promesse de présenter un tel plan avant la fin 2021, dans la foulée de l’engagement pris par son gouvernement, lors de la COP26 de Glasgow de réduire les émissions de GES du Cambodge de plus de 40% d’ici 2030. Le Cambodge est l’un des trois PMA à avoir publié une telle stratégie. Selon le ministre cambodgien de l’Environnement, la mise en œuvre de cette stratégie devrait permettre d’augmenter le PIB du pays de près de 3% et de créer environ 449 000 emplois d’ici 2050.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Cambodge en bonne voie pour sortir du statut de PMA</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a rempli les 3 conditions de base nécessaires (critère de revenu, indice de capital humain, indice de vulnérabilité économique et environnementale) pour sortir de la catégorie de pays les moins avancés (PMA), a indiqué le ministre du Plan, Chhay Than. Une nouvelle évaluation sera réalisée par l’ONU en 2024. Si tous ces critères sont à nouveau remplis, le Royaume pourrait alors demander le retrait du statut de PMA, qui prendrait effet 3 ans plus tard, soit en 2027 au plus tôt.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Inauguration du nouveau port touristique de Kep-Koh Tonsay</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le port touristique de Kep-Koh Tonsay, qui remplace un embarcadère vétuste, a été inauguré le 19 janvier 2021. Selon le ministre des Travaux publics et des Transports, cette nouvelle infrastructure de 1,23 M USD devrait contribuer à soutenir les secteurs locaux du tourisme, de l’agriculture et de la pêche. D’une longueur de 306 m et d’une largeur de 68 m, la jetée devrait pouvoir accueillir des navires d’une capacité de 300 passagers, y compris en provenance du Vietnam ou de Thaïlande.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Interdiction de l’importation de nombreux produits agricoles</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Afin de protéger la production locale, le gouvernement a interdit l’importation de nombreux produits agricoles (choux, oignons, poivrons, salades), d’élevage (bœufs, porcs, poulets, canards, oies) et de la pêche. L’importation de certains produits non disponibles au Laos reste autorisée (viande de bœuf premium, fruits de mer, viande d’autruche et de mouton), de même que la nourriture pour animaux, les semences de riz, les médicaments vétérinaires et les matériels agricoles. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accord pour l’exploitation de 2 plateformes d’échanges de crypto-actifs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale laotienne (BoL, Bank of Laos) a donné un accord de principe à l’exploitation au Laos de 2 premières plateformes (sur plus de 30 candidates) d'échange de crypto-monnaie : LDX (joint-venture entre le Groupe AIF et le Groupe Phongsupthavy) et Bitqik (Groupe Simuong), qui devraient être opérationnelles en avril. La BoL a par ailleurs annoncé la mise en place de mesures pour réduire les risques que ces opérations pourraient entrainer sur l’économie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement vise un déficit budgétaire 2022 à 272 M USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a annoncé qu’il tenterait de réduire le déficit budgétaire 2022 à 272 M USD (240 M EUR), soit 1,6% du PIB (contre 4,3% en 2021). Pour augmenter ses recettes et assurer la charge de la dette publique intérieure et extérieure, le gouvernement souhaite moderniser la collecte des impôts, mieux gérer les taxes sur les importations ainsi que les redevances sur l’extraction minière, la production hydroélectrique et les redevances foncières.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p><strong>TotalEnergies annonce son retrait</strong></p>
<p>TotalEnergies a décidé d’initier le processus de retrait prévu aux contrats du champ de Yadana et de la société de transport MGTC, à la fois en tant qu’opérateur et en tant qu’actionnaire, et ce sans aucune contrepartie financière. Le retrait sera effectif à l'issue du préavis de six mois et les intérêts de TotalEnergies seront répartis entre les partenaires actuels (Unocal-Chevron, PTTEP, filiale de la société nationale d'énergie thaïlandaise, et la société d'Etat birmane MOGE).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de la production d’électricité de 35%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l’Energie et de l’Electricité a annoncé une multiplication à venir des coupures d’électricité avec une baisse globale de production de 1 470 MW (soit -35%). Cette situation résulte d’une suspension des opérations des centrales à GNL compte-tenu de la hausse des prix de l’énergie au niveau mondial, de plusieurs opérations de maintenance sur des centrales à gaz et hydroélectriques ainsi que la mise hors service de lignes de transmission haute tension par les forces de résistances.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les entreprises japonaises souhaitent rester en Birmanie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un sondage du JETRO (<em>Japanese External Trade Organization</em>) auprès de 180 entreprises japonaises installées en Birmanie, près de 70% d’entre elles envisagent de rester dans le pays. L’enquête précise que près de 52% des sociétés prévoient de maintenir leur niveau d’activité et 13,5% anticipent une amélioration. Par ailleurs, près de 27,5% des entreprises japonaises réduiront leur activité et 6,7% devraient quitter le pays. La Birmanie comptait avant la pandémie 433 filiales japonaises</p>ee271540-7be0-4e1f-ad04-6af52200541aActualités économiques Nigéria - Ghana semaine 19 du 10 au 16 mai 2021Publication du Service économique régional d’Abuja, réalisée avec les contributions des SE de Lagos et d’Accra.2021-05-12T00:00:00+02:00<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Faits saillants : </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>- Nigéria </strong>: les revenus de la TVA s’élèvent à 1,31 Md USD au premier semestre, un record ; la Banque centrale continuera à rémunérer les envois de fonds de la diaspora ; les projets d’ investissements en hausse de 75% au premier semestre ; Aliko Dangote première fortune d’Afrique pour la dixième année consécutive. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>- Ghana : </strong>le Cocobod anticipe une production de 950 000 tonnes de cacao pour cette année.</p>
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<p style="text-align: justify;">Le chiffre à retenir:</p>
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<div style="text-align: justify;">
<h3 style="text-align: left;" align="center">0,88 USD</h3>
</div>
<p style="text-align: justify;" align="center"><em>C’est le coût moyen d’un gigaoctet d’internet mobile au Nigéria, soit le 8ème tarif le plus abordable en Afrique et le 43éme au monde.</em></p>
<h3 style="text-align: center;" align="center">Nigéria</h3>
<p><strong>Les revenus de la TVA s’élèvent à 1,31 Md USD au premier semestre, un record.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://guardian.ng/business-services/nigeria-generates-n496b-from-vat-in-q1/">D’après le Bureau national des statistiques (NBS), les revenus de la TVA auraient atteint 1,31 Md USD lors du premier semestre 2021.</a> Cela correspond à une hausse de 9,17% par rapport au dernier trimestre de 2020 et à une croissance en glissement annuel de 52,93%. Cette forte progression s’explique principalement par la hausse de la TVA de 5% à 7,5% qui a eu lieu en février 2020. Les recettes de TVA collectées au premier trimestre 2021 constituent ainsi un record absolu en la matière. L’industrie est le secteur qui a généré le plus de recettes avec 130,4 M USD suivi par les services (112,1 M USD) et les ministères et entreprises parapubliques (71,1 M USD). En 2020 les revenus de la TVA avaient représenté 4,04 Mds USD soit 38,8 % des recettes de l’Etat. Par ailleurs, en début d’année, le FMI a recommandé au gouvernement d’augmenter la TVA à 10% d’ici 2022 et à 15% d’ici 2025 afin d’atteindre le taux moyen d’imposition dans la CEDEAO.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Banque centrale continuera à rémunérer les envois de fonds de la diaspora.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://nipc.gov.ng/2021/05/10/cbn-extends-naira-4-dollar-incentive-for-diaspora-remittances/">La Banque centrale du Nigéria a annoncé qu’elle maintiendra jusqu’à nouvel ordre son programme de rémunération des envois de fonds de la diaspora.</a> Introduit le 5 mars de cette année, ce système nommé «Naira 4 Dollar Scheme» offre cinq nairas (0,013 USD) pour chaque dollar envoyé par l’intermédiaire d’opérateurs officiels. La durée initiale de cette initiative était de deux mois. L’objectif de la CBN est de faciliter et encourager les envois de fonds de la diaspora nigériane, l’une des principales sources de devises étrangères. La CBN espère également concurrencer le marché parallèle et d'autres moyens non officiels de réception de devises. Pour rappel, les envois de la diaspora ont chuté de 71,2 % entre 2019 et 2020 passant de 19,16 Mds USD à 5,51 Mds USD, soit le plus faible montant depuis 2013. A noter également que les réserves de change ont connu un recul important ces derniers mois passant de 36,5 Mds USD fin janvier à 34,6 Mds USD à présent mais se situent à un niveau similaire à celui de l’an dernier (34,7 Mds USD en mai 2020).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les projets d’investissements en hausse de 75% au premier semestre.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><u><a href="https://nipc.gov.ng/wp-content/uploads/2021/04/20210416-Q1-2021-Report-of-Investment-announcements.pdf?">Selon la <em>Nigerian Investment Promotion Commission</em> (NIPC), les promesses d’investissements au premier trimestre 2021 sont en hausse de 75% par rapport à 2020.</a></u> Représentant un total de 8,41 Mds USD (contre 4,8 Mds USD en 2020), cela reste inférieur au premier semestre 2019 lorsque 12,7 Mds USD avaient été investis. On peut en déduire que la reprise de l’activité économique se fait à un niveau encore inférieur à celui d’avant la crise. Ces promesses d’investissements sont particulièrement bénéfiques à certains secteurs : dans l’industrie, 5,08 Mds USD d’investissement ont été annoncés, soit 60% du total, suivie par la construction avec 2,9 Mds USD (34%), viennent loin après l’électricité (3%), l’agriculture (1%) et les autres secteurs (<1%). Géographiquement, les Etats de Bayelsa (3,6 Mds USD), Delta (2,94 Mds USD) et Akwa Ibom (1,4 Md USD) sont récipiendaires de 95% des intentions d’investissements dans le pays. Cela s’explique par la signature de 3 grands projets dans ces Etats : une usine pétrochimique d’engrais à Bayelsa, un port en eau profonde à Delta et une usine d’engrais de l’OCP (anciennement l’Office Chérifiens des Phosphates) à Akwa Ibom.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aliko Dangote première fortune d’Afrique pour la dixième année consécutive.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://www.forbes.com/sites/kerryadolan/2021/01/22/the-forbes-billionaires-list-africas-richest-people-2021/?sh=69b64a3e48f5">Avec 11,3 Mds USD, le célèbre homme d’affaires Aliko Dangote a été désigné première fortune d’Afrique pour la dixième année consécutive par le magazine Forbes.</a> Du nom de son fondateur, le groupe Dangote est un acteur majeur du ciment : présent dans 10 pays africains, le groupe produit et vend 45 millions de tonnes de ciment par an. Parmi les autres secteurs de production du groupe on trouve le sucre, la farine, les pâtes alimentaires et prochainement les engrais et le pétrole raffiné. En effet, le groupe a lancé en 2016 la construction de la plus grande raffinerie du monde : pour un investissement estimé à 12 Mds USD sur plus de 2 600 hectares et d’une capacité de 650 000 barils par jour, elle devrait commencer ses activités l’an prochain. De plus, le groupe achève la construction d’une usine pétrochimique d’engrais : capable de produire de l’ammoniac et de l’urée à partir de potasse, phosphates et de gaz, son coût estimé à 2,5 Mds USD lui permettra de produire 3 millions de tonnes d’engrais par an.</p>
<h3 style="text-align: center;">Ghana</h3>
<p><strong>Le Cocobod anticipe une production de 950 000 tonnes de cacao pour cette année.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="http://www.commodafrica.com/11-05-2021-croule-sous-le-cacao-ouest-africain-avec-des-hausses-au-ghana-cote-divoire-nigeria">Le Cocobod – l’autorité de régulation de la filière cacao ghanéenne – anticipe une production de 950 000 tonnes de cacao pour 2021.</a> Depuis le début de cette année, l’arrivage de fèves est déjà supérieur de 19,6% par rapport à la même période de 2020. Alors que la demande mondiale de cacao s’est amoindrie du fait de la pandémie, le Nigéria et la Côte d’Ivoire voient eux aussi leur production augmenter. De plus, la Chine a débuté ses exportations de cacao en avril dernier avec l’envoi d’un premier lot de fèves à destination de la Belgique. Le prix du cacao est ainsi en baisse de 17% par rapport à l’année dernière. A cela s’ajoutent les coupures d’électricité au Ghana et en Côte d’Ivoire qui renchérissent les coûts de production. Dans ce cadre de baisse des prix et d’augmentation des coûts de production du cacao, le Ghana et la Côte d’Ivoire peinent à imposer la taxe supplémentaire de 400 USD par tonne de fèves mise en œuvre l’année dernière pour garantir aux fermiers producteurs de cacao un différentiel de revenu décent (DRD). Alors que ce système avait été accepté fin 2019 par les grands négociants agricoles (notamment les confiseurs américains Mars Wrigley et Hershey), ces derniers se voeint repprocher de se détourner de l’achat direct dans le pays au profit d’achat en bourse pour éviter de payer ce surplus. A ce titre, des négociations se sont ouvertes en fin de semaine dernière entre la Côte d’Ivoire et le Ghana d’une part et des représentants de Mars Wrigley d’autre part. Des rencontres similaires devraient avoir lieu dans les prochaines semaines avec d’autres entreprises du secteur pour évoquer les baisses de prix du cacao et la viabilité du système de DRD dans le cadre de la pandémie.</p>
<p style="color: #212121; font-family: wf_segoe-ui_normal, 'Segoe UI', 'Segoe WP', Tahoma, Arial, sans-serif, serif, EmojiFont; font-size: 15px; text-align: justify;" align="center"><strong>Retrouvez ces informations et nos alertes au quotidien sur Twitter </strong></p>
<p style="color: #212121; font-family: wf_segoe-ui_normal, 'Segoe UI', 'Segoe WP', Tahoma, Arial, sans-serif, serif, EmojiFont; font-size: 15px; text-align: center;" align="center"><strong><a href="https://twitter.com/FRTreasury_NG">@FRTreasury_NG</a></strong></p>
<p style="color: #212121; font-family: wf_segoe-ui_normal, 'Segoe UI', 'Segoe WP', Tahoma, Arial, sans-serif, serif, EmojiFont; font-size: 15px;"><em>Clause de non-responsabilité – Le Service économique s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication.</em></p>b7f61f1b-4ca2-49c6-8978-e9fb59147d9cActualités économiques Nigéria - Ghana semaine 45 du 2 au 8 novembre 2020Publication du Service économique régional d’Abuja, réalisée avec les contributions des SE de Lagos et d’Accra.2020-11-06T00:00:00+01:00<div> </div>
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<p style="text-align: justify;">Faits saillants :</p>
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<p><strong>- Régional :</strong> les transferts de la diaspora d’Afrique subsaharienne devraient diminuer de 8,8% cette année ;</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>- Nigéria : </strong>à 49,4 points, l’indice PMI pour l’industrie atteint son plus haut niveau depuis le mois de mars ; les recettes générées par la TVA au troisième trimestre atteignent un record de 424,1 Mds NGN (1,1 Md USD) ; l’assureur Axa Mansard enregistre un bénéfice net en hausse de 169% sur les trois premiers trimestres de l’année ; Heineken réalise une bonne année au Nigéria malgré la crise du secteur à l’international ;</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>- Ghana :</strong> la Banque mondiale va soutenir la Banque de Développement du Ghana via un prêt de 250 MUSD ; la société britannique Mabey Bridge va livrer 89 ponts au Ghana pour 55 MUSD. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p style="text-align: justify;">Le chiffre de la semaine :</p>
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<h3><strong>3<sub> ème</sub> et 7<sub> ème</sub></strong></h3>
<p>Ce sont les places respectives du Ghana et du Nigéria dans le classement des pays africains en matière d’attractivité pour les investisseurs.</p>
<p style="text-align: right;"> Source: <em>Africa CEOs Survey du Cabinet Deloitte et de l’Africa CEO Forum</em></p>
<p style="text-align: right;"> </p>
<h3 style="text-align: center;">Régional</h3>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les transferts de la diaspora d’Afrique subsaharienne devraient diminuer de 8,8% cette année. </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://www.knomad.org/publication/migration-and-development-brief-33">Selon les estimations de la Banque mondiale, les envois de fonds des migrants de la diaspora d’Afrique subsaharienne connaîtraient une baisse de 8,8% en 2020 suite à la pandémie de la Covid-19. La pandémie se poursuivant encore, ceux-ci devraient reculer à nouveau en 2021 de 5,8%.</a> Cette chute s’explique par l’impact économique de la Covid-19, en particulier en Europe et en Amérique du Nord. La pandémie aura, en effet, donné lieu à une contraction de l’activité économique augmentant les incertitudes sur le marché de l’emploi ce qui a mis à mal les sources de revenus des migrants dans leurs pays d’accueil. À cela s’ajoute, une évolution défavorable du taux de change des devises locales face au dollar dans de nombreux pays d’accueil. L’impact en cette année 2020 serait moindre en Afrique subsaharienne qu’en Asie de l’Est et Pacifique (-10,5%) et qu’en Europe et Asie centrale (-16,1%) mais la région serait plus touchée que l’Amérique latine et les Caraïbes (-0,2%) ou l’Asie du Sud (-3,6%). Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord l’impact serait similaire (-8,5%). L’Afrique subsaharienne reste toujours la région où les envois d’argents sont les plus coûteux avec un coût moyen cette année qui devrait atteindre 8,5% du montant transféré. Cela représenterait une légère diminution par rapport à 2019 lorsque le coût d’envoi s’était établi à 9%. Le Nigéria, arrive largement en tête au niveau régional (et au 7<sup>ème</sup> rang mondial) avec 21 Mds USD de transferts reçus en provenance de sa diaspora, soit une baisse de plus de 2 Mds USD par rapport à 2019. Le Ghana se classerait ensuite en deuxième position avec 3,2 Mds USD devant le Kenya (2,9 Mds USD) qui fermerait le podium.</p>
<h3 style="text-align: center;">Nigéria</h3>
<p style="text-align: justify;"><strong>A 49,4 points, l’indice PMI pour l’industrie atteint son plus haut niveau depuis le mois de mars.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://nairametrics.com/2020/10/28/october-pmi-reveals-rebound-in-economic-activities/">L’indice manufacturier <em>Purchasing Manager Index</em> (PMI), qui permet de suivre l’évolution du niveau d’activité commerciale d’un mois à l’autre pour le secteur de l’industrie, s’est établi à 49,4 points en octobre, d’après le dernier rapport de la Banque centrale du Nigéria.</a> C’est son plus haut niveau depuis le mois de mars 2020, où il atteignait alors 51,1 points. Pour rappel, lorsque cet indice composite est au-dessus de 50 points, il signale une croissance de l’activité commerciale et, en dessous, une contraction. Tout en marquant le sixième mois consécutif de repli de l’activité, le résultat du mois d’octobre tend à montrer un ralentissement de ce phénomène. L’indice de production industrielle s’est lui fixé à 50 points exactement, marquant la fin d’un cycle de contraction commencé en mai dernier. L’indice PMI non-manufacturier enregistre pour sa part le septième mois consécutif de contraction avec un score de 46,8 points en octobre mais ce résultat constitue également un plus haut depuis le mois de mars lorsqu’il était de 49,2 points. Seuls trois sous-secteurs ont enregistré un score supérieur à 50, celui des arts, du spectacle et des loisirs, celui des soins de santé et de l’aide sociale et enfin, celui de la fourniture d’électricité, de gaz et de climatisation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les recettes générées par la TVA au troisième trimestre atteignent un record de 424,1 Mds NGN (1,1 Md USD).</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://nairametrics.com/2020/11/03/nigeria-generates-n424-71-billion-vat-in-q3-2020/">D’après le Bureau National des Statistiques nigérian, la TVA a rapporté 424,1 Mds NGN (1,2 Md USD) au troisième trimestre 2020, un résultat en hausse de 29,8% par rapport au trimestre précédent.</a> L’augmentation du taux de TVA de 5% à 7,5% intervenu en février dernier, a également permis de générer 54,4% de recettes supplémentaires par rapport au troisième trimestre de l’année 2019. Au final, les recettes de TVA collectées au troisième trimestre 2020 constituent un record absolu en la matière. Ainsi, sur les trois premiers trimestres de l’année 2020, 1 076 Mds NGN (3,1 Mds USD) de TVA ont été collectés contre 876 Mds NGN (2,85 Mds USD) sur la même période de 2019, soit une hausse de 22,8%. Pour rappel, la TVA représentait 11,6% des revenus collectés au niveau fédéral en 2019, loin derrière les recettes pétrolières qui pèsent pour plus de la moitié du total (55,4%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’assureur Axa Mansard enregistre un bénéfice net en hausse de 169% sur les trois premiers trimestres de l’année.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="http://www.nse.com.ng/Financial_NewsDocs/31809_AXA_MANSARD_INSURANCE_PLC%20_QUARTER_3_%20_FINANCIAL_STATE.pdf">L’assureur Axa Mansard, filiale nigériane du groupe français Axa, a enregistré un bénéfice en hausse de 169% sur les mois de janvier à septembre 2020, par rapport à 2019,</a> passant de 2,11 Mds NGN (5,5 MUSD) à 5,67 Mds NGN (14,8 MUSD), attestant d’une bonne résistance de sa filiale face à la pandémie de Covid-19 et notamment dans la branche Santé. En effet, les primes liées aux services de santé ont augmenté de 3 Mds NGN (7,8 MUSD) sur la période. Axa Mansard a par ailleurs bénéficié de la cession de sa branche gestion de pension (Axa Mansard Pension Ltd.) à Eustacia Limited, membre du groupe nigérian Verod Capital en août 2020, pour un montant estimé de 3 Mds NGN (7,8 MUSD). Pour rappel, Axa Mansard est le 4ème acteur du secteur des assurances au Nigéria avec 8% des parts de marché. A noter que le marché des assurances au Nigéria comptait 55 entreprises enregistrées en 2018 (15 compagnies d’assurance-vie, 28 d’assurance non-vie et 12 mixtes). En vue de réduire le nombre d’acteurs, la <em>National Insurance Commission</em> (NAICOM) travaille à imposer une augmentation du capital minimum requis. Cette mesure, plusieurs fois repoussée, devrait entrer en vigueur en septembre 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Heineken réalise une bonne année au Nigéria malgré la crise du secteur à l’international.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://www.globenewswire.com/news-release/2020/10/28/2115665/0/en/Heineken-Holding-N-V-reports-on-2020-third-quarter-trading.html">Le groupe néerlandais Heineken a déclaré avoir réalisé au Nigéria, ainsi que dans 24 autres pays, une croissance à deux chiffres sur les trois premiers trimestres 2020 par rapport à la même période en 2019.</a> Les bons résultats du groupe au Nigéria coïncident avec l’augmentation de la consommation nationale d’alcool d’environ 6% par an et estimée à 13,4 litres par personne en 2019. Début septembre, le groupe Heineken renforçait sa participation pour atteindre 56,13% dans la plus grande brasserie nigériane Nigerian Breweries (Star, Gulder, Legend, Heineken, Maltina, Amstel Malta, Fayrouz, Climax, Goldberg, Malta Gold et Life). A l’échelle mondiale, Heineken est le deuxième plus important vendeur de bière, présent dans 70 pays avec plus de 160 brasseries. Au cours des trois premiers trimestres de 2020, marqués par la crise de la Covid-19, le volume mondial des ventes de la marque a chuté de 8,1% par rapport à la même période en 2019. Le profit net du groupe sur les neufs premiers mois de 2020 était de 396 MUSD contre 1,67 Md USD sur la période en 2019. Avec notamment le Nigéria, le Brésil, la Chine, les États-Unis, le Royaume-Uni ou la Pologne, 25 pays parviennent à limiter l’impact de la crise sur ce groupe par une croissance à deux chiffres, tandis que l’interdiction de l’alcool au cours du confinement en Afrique du Sud ou dans certaines parties du Mexique a constitué un frein. Le quatrième trimestre 2020 marqué notamment par le retour du confinement en Europe et les restrictions en Asie-Pacifique devrait clôturer une année difficile pour le secteur.</p>
<h3 style="text-align: center;">Ghana</h3>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Banque mondiale va soutenir la Banque de Développement du Ghana via un prêt de 250 MUSD.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://www.ghanaweb.com/GhanaHomePage/business/World-Bank-approves-250m-for-Ghana-to-set-up-development-bank-1097974">La Banque mondiale va apporter un soutien financier à la Banque de Développement du Ghana par un prêt de 250 MUSD sur 30 ans de l’Association internationale de développement.</a> La Banque de Développement du Ghana est un nouvel établissement financier à la disposition des autorités ghanéennes. Créée par la loi sur les institutions financières du développement d’août 2020, cette banque doit permettre au pays de financer son développement économique, dans la perspective <em>Ghana Beyond Aid</em> portée par le président Nana Akufo-Addo. Cette implication de la Banque mondiale doit permettre de faciliter le financement des PME et des petits entrepreneurs. Ceux-ci font face à une contrainte de crédit très importante, le taux d’intérêt moyen de prêt aux entreprises du secteur privé était de 23,6% en 2019. Le ratio crédit privé/PIB atteint 12,7% en 2019, à la médiane en Afrique subsaharienne. La Banque mondiale estimait ainsi que le déficit de financement des MPME atteignait 6,1 Mds USD en 2017 (env. 13% du PIB). La Banque mondiale estime que ce financement permettra la création d'emplois dans près de 10 000 entreprises dans l'agroalimentaire, l'industrie manufacturière et les services. Ce projet s’ajoute à différents nouveaux financements de la Banque mondiale au Ghana cette année, dont un financement 200 MUSD sur 5 ans pour la gestion des déchets dans le grand Accra et un prêt de 200 MUSD sur 5 ans pour le développement et la transformation structurelle de l’économie. En 2020, la Banque mondiale a aussi initié le projet <em>Ghana Accountability for Learning Outcomes Project</em>, qui comprend un prêt de 150 MUSD sur 6 ans et qui vise à améliorer la qualité de l'éducation dans les écoles primaires du pays. Enfin, elle a apporté une aide 100 MUSD pour la mise en place du plan de réponse à la pandémie de COVID-19 dans le pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La société britannique Mabey Bridge va livrer 89 ponts au Ghana pour 55 MUSD.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bridgeweb.com/Ghana-buys-89-British-bridges/7400">Le ministère des Routes et des autoroutes sera l’acquéreur de ces ponts modulaires d’urgence pour 55 MUSD</a>. Ils constituent l’une des annonces permises par le conseil d’affaires qui s’est tenu entre le Ghana et le Royaume-Uni à Accra en octobre 2019. Développés pour être mis en place rapidement sur des sites ayant été dégradés, après une catastrophe naturelle par exemple, ces ponts en acier devraient pouvoir être installés d’ici les deux prochaines années. Une équipe d’ingénieurs de la société supervisera et formera le personnel ghanéen qui sera en charge de leur installation. Traversé de nombreux cours d’eau qui affluent vers le lac Volta, le Ghana nécessite l’installation de nombreux ponts dans l’aménagement de son territoire. Le réseau routier compte parmi les plus denses de l’Afrique de l’ouest mais la qualité de ses infrastructures reste encore largement perfectible. La majorité des routes ne sont pas goudronnées et plus du quart des routes existantes est en mauvaise état. Le ministère des Routes et des Autoroutes, chargé du développement des infrastructures, bénéficie d’un budget en hausse exponentielle depuis deux ans. L’année 2020, décrétée année des routes par le gouvernement, a ainsi vu la mise en œuvre de nombreux projets, dont la construction de ponts. En 2019, la République tchèque a accordé un prêt de 47 MEUR au Ghana pour la construction de 50 ponts en acier de la société Knight destinés à l’est du pays.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p style="text-align: center;" align="center"><a href="https://twitter.com/FRTreasury_NG">@FRTreasury_NG</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="text-decoration: none;"> </span></strong>Clause de non-responsabilité – Le Service économique s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication.</p>4cba9bb8-61dc-4361-8028-b1bea5484d54Très forte contraction du PIB japonais au T4 2019 Performance décevante de l’économie japonaise au quatrième trimestre 2019, imputable à certains évènements exceptionnels. Nombreux foyers d’inquiétude, tant à l’échelle internationale que nationale. Risque accru sur la croissance, à l’aune de l’épidémie du coronavirus. 2020-02-18T00:00:00+01:00<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="PIB" src="/Articles/4cba9bb8-61dc-4361-8028-b1bea5484d54/images/d9a7853f-e136-432a-b5cd-b9f8527b23e0" alt="PIB" width="507" height="335" /></p>
<div class="focus" style="text-align: justify;">
<p style="text-align: justify;"><strong>L'économie japonaise a enregistré une performance très décevante au 4<sup>ème</sup> trimestre 2019 en lien avec certains évènements exceptionnels.</strong> Il existe de nombreux foyers d’inquiétude à l'heure actuelle, tant à l’échelle internationale que nationale. Des répercussions de l’épidémie du coronavirus sur l'économie sont également à redouter.</p>
</div>
<h5 style="text-align: justify;">I. Une performance du Japon très décevante au 4<sup>ème</sup> trimestre 2019, au plus bas depuis 5 ans</h5>
<div>
<p style="text-align: justify;">L’économie nippone, pourtant résiliente sur les 3 premiers trimestres de 2019 (en moyenne 0,5% en rythme trimestriel), a enregistré une <strong>performance</strong> <strong>très dégradée au quatrième trimestre</strong> : -1,6% en rythme trimestriel (contre -0,9% anticipé par les analystes). Ce mauvais chiffre du PIB se couple à une révision à la baisse du 3<sup>ème</sup> trimestre de +0,4% à +0,1% in fine.</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li style="text-align: justify;"><strong>La consommation des ménages (54% du PIB) </strong>a été, de loin, le principal responsable de la contraction de l’activité au quatrième trimestre, avec une contribution négative à la croissance à hauteur de 1,6 point. La chute de la consommation entre octobre et décembre a été particulièrement importante : -2,9% en rythme trimestriel.</li>
<li><strong>L’investissement privé (19% du PIB)</strong> a également apporté une contribution négative sur le trimestre, aussi bien sur les investissements non résidentiels (-0,6 point) que sur les investissements résidentiels (-0,1 point).</li>
<li><strong>La consommation publique et les investissements publics (25% du PIB) </strong>ont apporté une contribution légèrement positive (+0,1 point), en partie grâce au programme public de reconstruction et de renforcement des infrastructures suite aux catastrophes naturelles.</li>
<li><strong>Le commerce extérieur </strong>(importations retranchées des exportations) soutient à hauteur de +0,5 point la croissance du trimestre. Cette contribution positive est toutefois à relativiser car imputable à une baisse importante des importations (-2,6% sur le trimestre tandis que les exportations sont affichées presque stables à -0,1%).</li>
<li><strong>La variation de stock </strong>contribue pour +0,1 point à la croissance trimestrielle.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Ce mauvais trimestre vient contrebalancer les bonnes performances, inattendues, du début de l’année 2019. Au final, <strong>la croissance en 2019 est estimée à +0,7%</strong>, un niveau finalement correct après la performance 2018 (+0,3% - révisée à la baisse fin 2019) mais très en deçà des performances de l’année 2017 (+2,2%).</p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>II. Une performance pénalisée par des événements exceptionnels</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">La performance très décevante enregistrée par le Japon au 4<sup>ème</sup> trimestre 2019 s’explique en partie par le passage sur l’archipel du <strong>typhon Hagibis mi-octobre</strong>, qui avait causé d’énormes dégâts humains et matériels. L’association des assureurs japonais a communiqué fin 2019 sur le recensement de 290 329 sinistres pour des <strong>dégâts matériels</strong> estimés à 396 trillions Yen (3 milliards €). Le typhon a particulièrement touché la région de Nagano.</p>
<p style="text-align: justify;">La mauvaise performance du 4<sup>ème</sup> trimestre 2019 s’explique également par <strong>le contrecoup de la hausse de TVA intervenue le 1<sup>er</sup> octobre dernier</strong>. Les anticipations d’achats par les ménages ont clairement dopé les ventes de détail du 3<sup>ème</sup> trimestre (+9,1% en septembre 2019 comparativement à septembre 2018), mais avec un contrecoup majeur en dépit de mesures d’accompagnement prévues par le gouvernement pour éviter le choc récessif : -7,2% en rythme annuel en octobre 2019, -2,1% en novembre 2019 et -2,6% en décembre 2020. Les mois à venir seront cruciaux pour apprécier l’éventuel effet récessif de cette hausse de TVA (pour mémoire, le relèvement de la TVA en avril 2014 avait coûté 1,9 point de croissance).</p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>III. Plusieurs foyers d’inquiétudes économiques</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Depuis mi-2018, les chefs d’entreprises japonais se montrent moins confiants, plus particulièrement dans l’industrie, qui représente 28% du PIB nippon. Les <strong>tensions commerciales, le ralentissement de la croissance chinoise</strong> et le <strong>retournement du cycle des semi-conducteurs</strong> <strong>ont percuté les exportations japonaises</strong> : les exportations japonaises vers l’Asie affichent une baisse depuis le 2<sup>ème</sup> trimestre de l’année 2018 tandis que les exportations vers les Etats-Unis ont commencé à décélérer à l’été 2019. De nombreux secteurs industriels sont touchés au-delà des semi-conducteurs : machines-outils et équipements de transports. En global sur l’année 2019, <strong>les exportations japonaises, qui représentent 18% du PIB du pays, ont baissé de 5,6% </strong>(dont -7,6% en Chine et -12,9% en Corée du Sud) et le Japon a enregistré pour la 2<sup>ème</sup> année d’affilée un <strong>déficit commercial</strong> à 13Mds€, en détérioration de 3,5Mds€ sur un an. Ces craintes ont semble-t-il affecté les investissements des entreprises nippones : <strong>l’investissement privé non résidentiel, </strong>résistant ces derniers trimestres, accuse un recul de 0,6% au 4<sup>ème</sup> trimestre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">En sus des craintes liées aux tensions commerciales, le Japon fait face, depuis la hausse de TVA intervenue le 1<sup>er</sup> octobre 2019, à une <strong>fébrilité de la consommation privée. </strong>Depuis cette hausse, la consommation des ménages n’a pas retrouvé son rythme de croisière précédent, affichant une baisse de 2,6% en rythme annuel sur décembre 2019. Cette situation alimente la crainte d’un changement profond de comportement du <strong>consommateur nippon, dont la confiance est au plus bas depuis 5 ans</strong>. Les craintes sont d’autant plus vives que la consommation privée <strong>a été un moteur de la croissance japonaise sur le 1<sup>er</sup> semestre 2019 permettant de contrebalancer l’effet récessif de la demande extérieure.</strong></p>
<h5 style="text-align: justify;">IV. Un risque de récession amplifié par l’épidémie de coronavirus</h5>
<p style="text-align: justify;">Les craintes d’un ralentissement se sont encore accentuées avec l’épidémie de coronavirus, qui affecte ou est susceptible de toucher l’économie nippone via <strong>quatre canaux</strong> :</p>
<ol>
<li style="text-align: justify;">la perte des touristes chinois (30% des visiteurs étrangers au Japon et 40% des recettes touristiques), qui aura un impact sur la <strong>balance des services </strong>;</li>
<li style="text-align: justify;">la baisse de la demande chinoise, susceptible de freiner encore davantage <strong>les exportations</strong> nippones vers la Chine (20% des débouchés nippons à l’export) ;</li>
<li style="text-align: justify;">le risque de rupture dans <strong>les chaînes d’approvisionnement</strong> (la Chine pèse pour 23% des importations japonaises) ;</li>
<li style="text-align: justify;">enfin, un nouveau <strong>recul de la confiance des ménages</strong> japonais, qui pourrait toucher la consommation privée.</li>
</ol>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement vient tout juste d’annoncer un plan d’appui aux entreprises</strong> (qu’il chiffre à 500 Mds Yen de prêts et garanties, à destination notamment des PME). Une 1<sup>ère</sup> analyse de Nomura, qui compare les effets de cette épidémie à celle du SRAS en 2003, table sur une <strong>baisse du PIB nippon de l’ordre de 0,1pt de PIB en 2020</strong> ; une autre évaluation menée par Crédit Agricole, qui appelle à intégrer davantage l’évolution profonde de la place de l’économie chinoise dans les flux mondiaux depuis le SRAS, évoque <strong>une perte de 0,3pt de PIB pour le Japon</strong> (0,2 pour la zone Euro). Ces estimations restent en tout état de causes aléatoires en l’absence d’informations sur l’évolution et la durée de l’épidémie.</p>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">Les informations présentées dans ce point d'actualité sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. L'illustration de l'article est extraite du site Pixabay.</p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi vous abonner à la lettre bimensuelle d'actualités économiques Japon Corée et suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.<br /></span></p>
</div>
</div>41b555af-84f1-4411-a19d-cd1c834f746eFaits marquants de l’économie japonaise en 2019L'année 2019, durant laquelle le Japon a exercé la Présidence du G20, a été marquée en interne par les principaux faits saillants suivants dans le domaine économique.2020-01-29T00:00:00+01:00<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Japon" src="/Articles/41b555af-84f1-4411-a19d-cd1c834f746e/images/5c1799de-14da-4633-a4a8-e0d148cb8bf1" alt="Japon" width="404" height="269" /></p>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">L'année 2019, durant laquelle le Japon a exercé la Présidence du G20, a été marquée en interne par les principaux faits saillants suivants dans le domaine économique :</p>
</div>
<h5 style="text-align: justify;">1. Le policy mix économique donne la part belle à la politique budgétaire en dépit d'une dette et d'un déficit publics interne élevés.</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>* Un nouveau niveau record de dépenses publiques:</strong> alors que le Japon pâtit d'une dette (240% du PIB) et d'un déficit (environ 4% du PIB) publics élevés, le budget fiscal 2019/2020 a entériné des dépenses exceptionnellement élevées - 101 457 Mds¥ de dépenses (+4%), soit 845Mds€. Alors que la croissance s'est montrée plus résiliente que prévu (environ 0,5% en moyenne par trimestre sur les 3 premiers trimestres et 0,9% attendu sur l'année fiscale), le gouvernement a, en décembre 2019, décidé, dans un contexte d'incertitudes, de renforcer sa politique budgétaire expansionniste en annonçant un énième <strong>plan de relance</strong> sur 15 mois : 26 000 Mds ¥ (~215Mds€), dont d’importants investissements publics (~110 Mds €). Le gouvernement entend doper une croissance en berne (quasiment divisée par 2 entre 2017 et 2018 ou 2019) pour consolider in fine les recettes fiscales.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>* Un statu-quo monétaire en dépit de résultats toujours décevants sur le front de l’inflation:</strong> l’inflation « <em>core</em> » (indice hors produits frais suivi par la Banque du Japon) a oscillé entre +0,2% et +0,9% en 2019, un niveau bien en-dessous de l’objectif de 2%, fixé de longue date mais jamais atteint jusqu'ici. Certains économistes anticipaient de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire mais la résilience de la croissance sur les 3 premiers trimestres 2019 et la volonté de conserver quelques marges de manœuvre, en cas de choc économique, ont poussé la BoJ au statu-quo. Fondamentalement, la BoJ fait face à de vives critiques sur les effets indésirables d’une politique monétaire ultra accommodante dans la durée et qui semble avoir atteint ses limites, poussant le gouvernement à actionner davantage l'outil budgétaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>* Après moult hésitations, une taxe à la consommation relevée de 8 à 10 % le 1<sup>er</sup> octobre 2019: </strong>cette décision, reportée à deux reprises, répond au besoin de rétablir l’équilibre budgétaire à moyen terme et de financer certaines mesures sociales, ciblées sur la gratuité de l’éducation infantile. Le FMI préconise d’augmenter cette taxe jusqu’à 15% d’ici 2030. Cette première hausse a été précédée d'un boom de la consommation des ménages, dont les dépenses ont augmenté de 9,5% sur un an en septembre puis diminué de 5% en octobre. Il est difficile de préjuger de l'évolution à moyen terme de la consommation mais la baisse observée jusqu'ici a été moins forte que celle consécutive à la première hausse de TVA pratiquée en 2014.</p>
<h5 style="text-align: justify;">2. L’ouverture sur l'extérieur, objectif officiel des Abenomics, se confirme en dépit de quelques mouvements en arrière.</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>* L'entrée en vigueur de l’accord commercial UE-Japon le 1er février 2019: </strong>couvrant 36% du commerce mondial, 28% du PIB mondial et 640 millions de personnes, cet accord permettra à terme l’élimination des droits de douane sur la quasi-totalité du commerce bilatéral. Sur les dix premiers mois 2019, l’évolution des exportations françaises vers le Japon est très positive (+20%), notamment dans le secteur agroalimentaire (+10%) mais cette belle performance doit être relativisée au vu du poids des livraisons Airbus cette année (+120%). Il conviendra d'être vigilant sur l'évolution du volet non tarifaire (pratiques de contrôle plus flexibles relatives à l'origine des produits; évolution des normes japonaises vers des standards internationaux; ouverture des marchés publics locaux...).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>* Conclusion d’un accord commercial préliminaire avec les États-Unis: </strong>face aux menaces américaines d’augmentation des tarifs douaniers sur l’automobile japonais, un accord commercial a été trouvé à Biarritz avant d’être ratifié et entré en vigueur le 1er janvier 2020. Il a pour principal effet d’ouvrir l’archipel aux produits agricoles américains tels que le vin et le fromage. Le secteur automobile est, comme anticipé, le grand absent de l’accord. Le véritable enjeu réside dans la négociation d'un 2<sup>ème</sup> volet de l'accord dont les discussions pourraient démarrer courant mai 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>* La vive détérioration des relations avec la Corée du Sud: </strong>les relations entre les deux pays, tendues de longue date, se sont détériorées suite à la mise en place par le Japon d'un régime de contrôle des exportations sur trois matériaux sensibles (photorésines, fluorure d’hydrogène et polyamides fluorés) mais utilisés principalement dans l’industrie des nouvelles technologies (semi-conducteurs notamment). Cette décision a été suivie du retrait par le Japon puis la Corée de leurs « <em>listes blanches</em> » respectives de partenaires de confiance. L’escalade s’est traduite par un boycott très suivi des produits japonais en Corée et d’une baisse marquée des touristes au 3ème trimestre (-40% sur un total de visiteurs coréens qui représentait jusqu'alors près d'1/4 des touristes au Japon).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>* Un renforcement du contrôle sur les investissements étrangers:</strong> le gouvernement Abe, dans un contexte de méfiance vis à vis de la Chine mais aussi de crainte vis à vis des fonds activistes, a décidé en octobre de réviser la législation afférente au contrôle des investissements étrangers, via l’abaissement de 10% à 1% du seuil de prise de participation étrangère dans des entreprises opérant sur des secteurs sensibles. Le nouveau dispositif suscite une vive incompréhension des gestionnaires d’actifs étrangers implantés au Japon.</p>
<h5 style="text-align: justify;">3. Les marchés financiers affichent une belle performance dans un contexte pourtant marqué par une forte volatilité</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>* Une belle performance du marché actions japonais (+18% sur l’année 2019): </strong>l’indice Nikkei a clôturé le 30 décembre 2019 à 23 656,62 points, son plus haut niveau depuis 1990. Si le début d’année a été marqué sur les marchés financiers par des craintes d’un ralentissement économique dans le monde, sur fond de tensions commerciales entre la Chine les Etats-Unis, la situation s’est améliorée en été, les marchés ayant favorablement réagi à la décision de la FED de baisser ses taux directeurs. La performance boursière doit être relativisée au regard de la chute des indices observés sur 2018 (-12%) et du plus haut niveau historique du Nikkei (38 915,87 points) en décembre 1989).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>* Une année 2019 volatile pour le Yen,</strong> avec un épisode de <em>flash-event </em>dès le 3 janvier 2019, puis un plus haut à 105 ¥ pour 1$ et un plus bas à 112¥ pour 1$. La montée de l’aversion au risque aura été le principal facteur haussier pour la devise nippone, qui bénéficie toujours autant du statut de valeur refuge. Les autorités sont restées vigilantes quant au risque de volatilité et d’appréciation du yen. L’appréciation du yen est jugée néfaste à l’économie japonaise : un yen fort pénalise les exportations nippones, dilue les efforts de reflation de l’économie via le canal des importations mais surtout pénalise le solde des revenus financiers du pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>* Une forte baisse des rendements ultra-longs sur l’année 2019:</strong> longtemps proche de 1% le rendement des obligations d’État japonais à 30 ans a connu un plus bas niveau à +0,16% fin août avant de se reprendre à +0,40% en fin d’année 2019. Cette baisse des rendements ultra-longs pénalisera la rentabilité future des assureurs-vie et du fonds de pension nippons. Le puissant fonds de pension public GPIF (1500Mds USD d'actifs) a d’ailleurs affiché courant 2019 sa volonté de diminuer de nouveau son exposition à l’obligataire nippon, insuffisamment rémunérateur.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>* Un durcissement de la réglementation sur les cryptoactifs:</strong> dès 2020, le Japon ne reconnaitra plus le terme de cryptomonnaie et fera référence aux cryptoactifs uniquement. Les contrôles seront renforcés en matière de traçabilité du client et d’information sur les risques. Le traitement des cryptoactifs était l’une des priorités du G20. L’objectif était de favoriser l’innovation financière, une opportunité pour l’inclusion financière, tout en limitant les risques liés à ces nouvelles technologies.</p>
<p style="text-align: justify;"><em>Le Japon aborde l'année 2020 avec un peu plus d'optimisme, avec de larges espoirs portés par le vaste plan de relance engagé par le gouvernement en fin d'année (+1,4% en cumul de croissance attendue entre l'exercice fiscal 2019/2020 et l'exercice fiscal 2021/2022) et par la perspective des retombées touristiques directement liées à l’organisation des Jeux Olympiques (jusqu’à 10 millions de visiteurs -dont 625 000 étrangers- attendus sur les 5 semaines des épreuves, entre fin juillet et début septembre). Les principaux risques à court-terme portent cependant sur la vitesse de rétablissement de la consommation privée suite à la hausse de la TVA ainsi que l'impact des tensions internationales sur une économie traditionnellement tirée par les exportations. À plus long terme, les mêmes questionnements demeurent sur les difficultés du gouvernement à s'engager dans des réformes structurelles de substance, à la hauteur des enjeux du vieillissement et de la réduction (- 400 000 personnes par an) de sa population.</em></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans ce point d'actualité sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. L'illustration de l'article est issue du site Pixabay.</p>
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</div>
<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_5296491211578909986394" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true">https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/JP</div>88dc39c0-0a9a-4c55-a8e8-c78e1b943b28Actualités économiques d'Afrique de l'Ouest Nigéria - Ghana semaine 3 du 13 au 19 janvier 2020Publication du Service économique régional d’Abuja, réalisée avec les contributions des SE de Lagos et d’Accra.2020-01-17T00:00:00+01:00<blockquote>
<p>Faits saillants</p>
</blockquote>
<p>- <strong>Régional </strong>: Légère dégradation des perspectives de croissance en 2020 selon la Banque mondiale ;</p>
<p>- <strong>Nigéria </strong>: Entrée en vigueur de la <em>Finance Bill</em>, la TVA passera de 5% à 7,5% début février ; Le procureur général suspend ses poursuites à l’égard de MTN pour 2 Mds USD d’arriérés d’impôts ; 96% des émissions sur le marché obligataire ont été réalisées par l’Etat fédéral en 2019 ; le volume de transferts financiers mobiles a augmenté de 463% en 2019 ;</p>
<p>- <strong>Ghana </strong>: Le gouvernement annonce la création d’un fonds d’investissement pour la diaspora ; hausse des interventions de la Banque du Ghana en soutien au cedi au 1<sup>er</sup> trimestre 2020.</p>b316a434-ab0d-454a-83e7-b8d3b22ebd88Après moult hésitations, le Japon relève sa taxe à la consommation (de 8 à 10%) Le Japon a relevé sa taxe à la consommation (de 8 à 10%) pour tenter de rétablir l’équilibre budgétaire et financer certaines mesures sociales. Le Gouvernement japonais a introduit un taux réduit pour les produits alimentaires, les boissons non alcoolisées et les repas à emporter. Il se montre prudent quant à un éventuel effet récessif sur la consommation des ménages, et a mis en place des mesures temporaires de soutien au pouvoir d’achat.2019-10-31T00:00:00+01:00<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="hausse TVA au Japon" src="/Articles/b316a434-ab0d-454a-83e7-b8d3b22ebd88/images/437fcd4c-5d44-4d37-86f3-ad6961989117" alt="hausse TVA au Japon" width="281" height="265" /></p>
<h5 style="text-align: justify;">1. La hausse de la taxe à la consommation est une mesure nécessaire pour rétablir à terme l’équilibre japonais.</h5>
<p style="text-align: justify;">Depuis 2012, le Gouvernement Abe privilégie à court-terme la relance économique via un fort stimulus budgétaire et vise à moyen terme une trajectoire d’assainissement des finances publiques. En 2018, le Japon a enregistré un déficit public de 3,7% selon le FMI. L’objectif d’équilibre du solde primaire (hors intérêts sur la dette) a été officiellement repoussé à 2025.</p>
<p style="text-align: justify;">Le budget de l’Etat pour l’exercice fiscal 2018/2019 a atteint un record à 101 457 Mds¥ (+4%, 825 Mds€). Les dépenses budgétaires sont en forte croissance sous <strong>l’effet du vieillissement de la population</strong> nippone. Une hausse des recettes fiscales est donc inéluctable. La TVA est à ce jour la seconde source de recettes dans le budget de l’Etat : 157 Mds€ en 2019. Le Gouvernement a annoncé que les recettes liées à cette hausse de la TVA seraient affectées au<strong> rééquilibrage budgétaire pour une part, au financement de mesures sociales d’autre part</strong> (dont la gratuité de l’école maternelle).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h5 style="text-align: justify;">2. La précédente hausse de la taxe, en 2014, avait eu un impact fortement récessif. Aussi le Gouvernement a-t-il pris des précautions pour soutenir momentanément le pouvoir d’achat des consommateurs.</h5>
<p style="text-align: justify;">L’économie nippone repose en grande partie sur sa consommation intérieure (56% du PIB du pays). La croissance du PIB est donc particulièrement sensible à l’évolution de la consommation des ménages. Lors de la précédente hausse de la TVA de 5% à 8% en avril 2014, la consommation privée s’était contractée de 4,8% en variation trimestrielle selon les chiffres du Cabinet Office. Déterminé à éviter tout nouveau choc récessif, <strong>le gouvernement a annoncé une série de mesures temporaires en faveur du pouvoir d’achat</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">En théorie, la hausse de la TVA va grever le pouvoir d’achat annuel des japonais de 46 Mds€, plus exactement 42 Mds€ compte tenu l’introduction d’un taux réduit pour les produits de première nécessité. Néanmoins, la population bénéficiera de la gratuité de l’école maternelle à compter du 1<sup>er</sup> octobre et de certaines améliorations du système de sécurité sociale (aide financière aux petites retraites, augmentation du nombre de crèches etc.) ce qui devrait représenter au gain de 26 Mds€. Pour neutraliser les 16 Mds€ restants à la charge des consommateurs japonais, des <strong>mesures temporaires </strong>ont été décidées :</p>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li style="text-align: justify;">un programme de récompense pour les paiements dématérialisés dans les magasins de proximité, valable 9 mois (récompense de 2% à 5% du montant des paiements dématérialisés soit une enveloppe budgétaire globale de 2,3 Mds€)<img class="marge" style="float: right;" title="cashless payments japan " src="/Articles/b316a434-ab0d-454a-83e7-b8d3b22ebd88/images/709ca2d3-c3b9-47ee-af4b-1728fcc01091" alt="cashless payments japan " width="196" height="194" /></li>
<li style="text-align: justify;">des bons d’achat de 5000¥ valables 6 mois pour les ménages modestes (1,4 Mds€)</li>
<li style="text-align: justify;">des allégements fiscaux pour les acquéreurs de logements à revenu modéré (1,7 Mds€) </li>
<li style="text-align: justify;">un programme de renforcement des infrastructures et de prévention des catastrophes naturelles (11 Mds€). Si ce dernier dispositif participe à l’effet d’annonce pour rassurer le consommateur, l’impact en termes de soutien à la consommation privée est jugé quasi nul (l’impact se faisant davantage sentir sur la consommation publique).</li>
</ul>
<h5> </h5>
<h5 style="text-align: justify;">3. Selon nos premières observations, les commerçants n’ont pas profité de la hausse de la taxe pour augmenter leurs prix HT. </h5>
<p style="text-align: justify;">Les sondages réalisés avant la hausse de la taxe révélaient que 51% des 23 600 entreprises japonaises s'attendaient à des répercussions négatives de la hausse de la TVA (sondage Teikoku Databank), et 50% des personnes sondées sont en désaccord avec la mesure (sondage Mainichi). L'indice de confiance des consommateurs a continué de baisser en septembre. La presse relatait par ailleurs des difficultés de mise en oeuvre des mesures gouvernementales (système de récompense des paiements dématérialisés, gestion d'un taux de TVA réduit...).</p>
<p style="text-align: justify;">Le pôle Economie et Finance du SER a réalisé une enquête terrain entre le mois de septembre et d'octobre. <strong>Les premiers constats s'avèrent plutôt positifs tant pour les entreprises que pour les ménages japonais</strong>.</p>
<ul>
<li style="text-align: justify;">Les commerçants (alimentation, produits pharmaceutiques, boissons alcoolisées, services…) ne semblent pas avoir profité de la hausse pour augmenter leurs prix HT. En revanche, nous avons observé une augmentation significative de prix dans le secteur de la restauration (+5% en moyenne sur le prix TTC sur les restaurants interrogés).</li>
<li style="text-align: justify;">Les premiers chiffres du gouvernement montrent que le nombre de magasins participant au programme de récompense pour les paiements <em>cashless</em> était de 520 000 et le gouvernement en prévoit 610 000 à fin octobre. Le taux d’utilisation des moyens de paiements hors espèces (pratique dite du « <em>pei-katsu</em><em> </em><em>»</em>) aurait donc bien augmenté depuis le 1<sup>er</sup> octobre.</li>
<li style="text-align: justify;">Les ventes de détail ont augmenté en septembre à leur rythme le plus important depuis plus de 5 ans (+9,1%). Pour autant, elles n'ont pas atteint le niveau qui avait été atteint en 2014 le mois précédent la hausse de la TVA de 5 à 8% (+11%).</li>
</ul>d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 23 et 30 septembre 2019 Le Japon relève sa taxe à la consommation de 8% à 10%. L’indice de confiance des industriels japonais a atteint son plus bas niveau depuis 6 ans. Les Etats-Unis et le Japon ont conclu la 1ère étape d’un accord commercial. L’inflation mensuelle coréenne a reculé de 0,4 % en septembre sur un an.2019-10-07T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> <em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 23 et 30 septembre 2019</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/adcd270b-f1fb-4d52-ad7f-e725f8f2a7ce" alt="Drapeaux" width="255" height="159" /></strong></p>
<p style="text-align: left;" align="center"><strong><strong><em>Sommaire</em></strong></strong></p>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: center;"><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="TVA" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/a4e8707f-c9d7-40e6-b8fb-6425d002fce9" alt="TVA" width="179" height="288" />Après de nombreuses hésitations, le Japon relève sa taxe à la consommation de 8% à 10%. </strong>L’objectif du gouvernement est d’affecter les recettes supplémentaires (46 Mds€ anticipés sur une année fiscale), d’une part au rééquilibrage budgétaire (pour mémoire, le déficit budgétaire japonais est de -3,7%) et, d’autre part, au financement de mesures sociales (notamment la gratuité de l’école maternelle ainsi que des allocations pour couvrir les frais de crèches). Afin de limiter l’impact récessif, le gouvernement a décidé que la hausse de la TVA ne s’appliquerait pas à tous les produits de consommation : les produits alimentaires, les boissons non alcoolisées et les repas à emporter resteront taxés à 8%. En outre, le gouvernement a annoncé pour l’année fiscale 2019 une série de mesures temporaires pour 16 Mds€ en faveur du pouvoir d’achat (crédit d’achat de 2 à 5% du montant lors de paiements dématérialisés dans les magasins de proximité, aides financières aux ménages modestes via des bons d’achat…). Pour mémoire, la TVA est à ce jour la seconde source de recettes dans le budget de l’Etat : 157 Mds€ en 2019, talonnant de peu l’impôt sur le revenu (162 Mds€). <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20191002/p2a/00m/0fe/023000c"><span style="text-decoration: underline;">Mainichi</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Tankan" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/cde54798-284d-484b-9fe7-a75e2f7f0b3a" alt="Tankan" width="349" height="218" />L’indice de confiance des industriels japonais s’est dégradé pour le 3<sup>ème</sup> trimestre consécutif et a atteint son plus bas niveau depuis 6 ans</strong>. L’indice Tankan manufacturier publié par la Banque du Japon (BoJ), qui mesure la confiance des grandes entreprises du secteur industriel, a reculé de 2 points en septembre, à +5. L’indice reste cependant supérieur aux prévisions des analystes. Le baromètre de confiance du secteur non-manufacturier a lui aussi reculé de 2 points (21 contre 23 en juin dernier) mais reste largement au-dessus des prévisions (15). Le ralentissement de l’économie mondiale, les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine et la hausse de la TVA au Japon au 1<sup>er</sup> octobre, sont les principales raisons évoquées pour expliquer la diminution de l’indice du Tankan. <span style="text-decoration: underline;">Banque du Japon</span> ; <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/10/01/business/economy-business/manufacturing-sentiment-lowest-six-years-boj-tankan/"><span style="text-decoration: underline;">Japan times</span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Japan-manufacturer-sentiment-dims-in-BOJ-Tankan-for-September"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="TAG" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/867c63ca-f63b-49cd-a8da-6658873ddf47" alt="TAG" width="307" height="205" />Donald Trump et Shinzo Abe ont conclu la première étape d’un accord commercial en marge de l’Assemblée Générale des Nations-Unies le 25 septembre. </strong>L’accord ne nécessitera pas une ratification du Congrès américain et entrera en vigueur dès son adoption par le parlement japonais, vraisemblablement d’ici la fin de l’année. L’accord comprend notamment un volet sur l’accès au marché agricole ainsi qu’un accord exécutif sur le commerce numérique. Sur le volet agricole, le Japon abaissera les droits de douane sur certains produits américains comme le bœuf, le porc, les produits laitiers, le blé et le vin. Le Japon bénéficiera en contrepartie d’une augmentation significative du quota alloué au bœuf japonais exporté vers les Etats-Unis. Le secteur automobile est, comme anticipé, le grand absent de l’accord. Le Japon et les Etats-Unis se sont engagés à finaliser leurs négociations commerciales dans un délai de quatre mois. Pour rappel, en 2018, les États-Unis constituaient le 1<sup>er</sup> excédent commercial du Japon dans le monde (+50Mds€ dont +40Mds€ liés aux matériels de transport). <a href="https://www.reuters.com/article/us-usa-trade-japan/us-japan-sign-limited-trade-deal-leaving-autos-for-future-talks-idUSKBN1WA2D8"><span style="text-decoration: underline;">Reuters </span></a>; <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190926/p2g/00m/0bu/001000c"><span style="text-decoration: underline;">Mainichi</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Hitachi" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/7918055c-0209-4665-a518-a6c5d3cb374d" alt="Hitachi" width="313" height="176" />Le groupe industriel Hitachi prévoit d’emprunter 8,44 milliards € d’ici mars 2022. </strong>Ces levées de fonds prendront principalement la forme d’emprunts bancaires mais incluront également l’émission d’obligations sur les marchés. Elles ont pour objet de financer la stratégie d’investissements de Hitachi sur les trois ans à venir : 38,4 milliards € d’investissements sont prévus d’ici mars 2022, dont 21,3 milliards € consacrés à des acquisitions tournées vers le développement de l’activité internationale du groupe. Ce chiffre inclut l’achat, finalisé cette année, des activités Réseaux électriques du groupe suisse d’ingénierie ABB pour un montant de 8,5 milliards €. Les investissements restant seront consacrés principalement à la R&D et aux investissements en capital, dans l’optique notamment de faire de Hitachi un leader mondial des usines connectées. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Hitachi-to-raise-9.26bn-in-renewed-push-for-growth"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a></p>
<h4 style="text-align: center;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Inflation" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/fd138dc3-baf5-4102-907f-dcdea07f9215" alt="Inflation Corée" width="360" height="251" />L’inflation mensuelle coréenne a, après avoir été nulle sur un an en août, reculé de 0,4 % en septembre sur un an. </strong>Si l’indice est pénalisé par la baisse du prix des produits frais (- 8,2 %) et du pétrole (-5,3 %), l’inflation sous-jacente, qui exclut ces fluctuations, est aussi orientée à la baisse (0,6%), soit son niveau le plus bas depuis 1999. Pour le gouvernement, l’orientation à la baisse de l’inflation sous-jacente s’explique par les effets ponctuels de sa politique sociale, avec un contrôle renforcé sur les prix du transport ou de l’énergie. Sont venus s’ajouter en septembre, toujours selon le gouvernement, les effets de l’extension de la couverture santé à de nouveaux soins et la mise en place de la gratuité partielle du lycée. Ces politiques auraient contribué, selon les autorités, à amputer de 0,9 point l’indice des prix. Ces deux mois d’inflation nulle ou négative alimentent les craintes déflationnistes chez les observateurs. <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?year=2019&no=784214"><span style="text-decoration: underline;">Pulse News</span></a>, <a href="http://kostat.go.kr/portal/eng/pressReleases/1/index.board?bmode=read&aSeq=377810"><span style="text-decoration: underline;">Statistics Korea</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="IDE Corée" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/abbe0c43-4859-4f3e-a649-e391f1a511fa" alt="IDE Corée" width="264" height="210" />Les chiffres du premier semestre 2019 soulignent un élargissement de l’écart entre flux IDE entrants et sortants de Corée</strong>. Les statistiques publiées fin septembre par le Ministère de l’Economie et des Finances (MOEF) soulignent l’augmentation rapide des investissements directs coréens à l’étranger, avec 15 Mds USD d’investissements au T2. Ils portent le total des IDE à 29 Mds USD sur le premier semestre 2019, contre 23 Mds USD au S1 2018. Les Etats-Unis restent la destination privilégiée des investissements coréens au T2 (3,2 Mds USD, +15 %), tandis que les investissements vers la Chine (2,1 Mds USD, +125 %) rebondissent fortement. A l’inverse, les investissements étrangers en Corée se sont fortement contractés au S1, reculant de -37,3 % sur un an en promesses d’investissement (9,8 Mds USD) et de -45,2 % en investissements effectifs (5,6 Mds USD). L’élargissement de l’écart entre IDE entrants et sortants renforce encore la position extérieure de la Corée, qui était excédentaire de 460 Mds USD en juin 2019 (elle était encore déficitaire en 2013), mais contribue aux difficultés de l’investissement domestique (-9,8 % au 1<sup>er</sup> trimestre). <a href="http://english.motie.go.kr/en/pc/pressreleases/bbs/bbsView.do?bbs_seq_n=721&bbs_cd_n=2&currentPage=9&search_key_n=&search_val_v=&cate_n"><span style="text-decoration: underline;">MOTIE</span></a>, <a href="https://english.moef.go.kr/pc/selectTbPressCenterDtl.do?boardCd=N0001&seq=4760"><span style="text-decoration: underline;">MOEF</span></a>, <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?year=2019&no=773613"><span style="text-decoration: underline;">Pulse News</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="LG Samsung" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/22fdc64f-1b0d-4f07-9182-b444ca91f6e9" alt="LG Samsung" width="325" height="176" />Bataille entre LG et Samsung pour le marché des téléviseurs haut de gamme. </strong>Dans un contexte de baisse des bénéfices du segment des téléviseurs à cristaux liquides (LCD), LG Electronics s’est lancé depuis plusieurs semaines dans une bataille juridique contre son rival Samsung Electronics sur le marché de la télévision haut de gamme, marché sur lequel elle accuse un retard conséquent en termes de part de marché. LG a ainsi accusé, dans un premier temps, le dernier modèle « 8K QLED TV » de Samsung d’usurper les qualifications « 8K » et « QLED », au motif que son écran ne respecterait pas les standards internationaux en la matière. Dans un second temps, LG a déposé une plainte le 20 septembre auprès de la Fair Trade Commission (FTC), dénonçant une publicité "exagérée et trompeuse" de Samsung, portant atteinte aux droits des consommateurs. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20190925005500320"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a>, <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/tech/2019/09/133_275433.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea Times</span></a>, <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/Article.aspx?aid=3068448"><span style="text-decoration: underline;">Korea JoongAng Daily</span></a></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>a58ebd9c-45dc-4cce-a38e-8e263f0f4337Lettre de la Péninsule arabique n°3Ce troisième numéro de la Lettre de la Péninsule arabique a été réalisé par le Service Economique Régional de Dubaï en coopération et synergie avec les Services économiques de la circonscription (Abu Dhabi, Doha, Koweït, Manama, Mascate, Riyad), qui contribuent activement à son contenu.Cette lettre d’information comprend notamment un panorama du secteur aérien dans le Golfe, un point d'étape sur l'introduction de la TVA dans le CCEAG, des fiches macroéconomiques sur le Qatar et Bahreïn, un calendrier d’événements et des indicateurs économiques régionaux. 2019-01-28T00:00:00+01:00<p><strong>Ce troisième numéro de la Lettre de la Péninsule arabique</strong> a été réalisé par le Service Economique Régional de Dubaï en coopération et synergie avec les Services économiques de la circonscription (Abu Dhabi, Doha, Koweït, Manama, Mascate, Riyad), qui contribuent activement à son contenu.</p>
<p>Cette lettre d’information comprend notamment un panorama du secteur aérien dans le Golfe, un point d'étape sur l'introduction de la TVA dans le CCEAG, des fiches macroéconomiques sur le Qatar et Bahreïn, un calendrier d’événements et des indicateurs économiques régionaux. </p>8303eec1-59b6-4810-baef-53df1a952b8dInformations économiques d'Afrique de l'Ouest anglophone semaine 4 du 21 au 27 janvier 2019Faits saillants :- Nigéria : Le FMI revoit à la baisse sa prévision de croissance du PIB pour 2019 ; baisse de 36% des Investissements directs à l’étranger (IDE) en 2018 ; 7 hommes et femmes d’affaires nigérians étaient présents à la 2ème édition de Choose France ; La concession du Terminal B du Warri Old Port à Ocean & Cargo Terminal Services Limited a été officialisée ;- Ghana : Les arriérés de paiement élevés de l’Etat pèsent sur la réalisation de ses projets routiers ; le gouvernement exempte de TVA les produits textiles locaux pendant 3 ans ;- Libéria : Le gouvernement libérien lance un fonds de 2 MUSD pour l’allocation de prêts aidés ;- Sierra Leone : L’Initiative pour le financement de l'électrification (ElectriFI) financera le projet hydroélectrique Bumbuna à hauteur de 3,5 MUSD.2019-01-25T00:00:00+01:00<p>Faits saillants :</p>
<p>- Nigéria : Le FMI revoit à la baisse sa prévision de croissance du PIB pour 2019 ; baisse de 36% des Investissements directs à l’étranger (IDE) en 2018 ; 7 hommes et femmes d’affaires nigérians étaient présents à la 2ème édition de Choose France ; La concession du Terminal B du Warri Old Port à Ocean & Cargo Terminal Services Limited a été officialisée ;</p>
<p>- Ghana : Les arriérés de paiement élevés de l’Etat pèsent sur la réalisation de ses projets routiers ; le gouvernement exempte de TVA les produits textiles locaux pendant 3 ans ;</p>
<p>- Libéria : Le gouvernement libérien lance un fonds de 2 MUSD pour l’allocation de prêts aidés ;</p>
<p>- Sierra Leone : L’Initiative pour le financement de l'électrification (ElectriFI) financera le projet hydroélectrique Bumbuna à hauteur de 3,5 MUSD.</p>e99faa4e-e835-41a1-bba9-15b721777045Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 19 et 26 novembre 2018En prévision du projet de Loi de finances de 2019, un groupe de travail attaché à Taro Aso, ministre des Finances japonais, a émis un certain nombre de recommandations au gouvernement japonais. Dévoilées le 20 novembre, ces recommandations visent principalement à limiter l’effet récessif de la hausse de la TVA planifiée pour octobre 2019. 2018-12-05T00:00:00+01:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 19 et 26 novembre 2018 </strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" src="/Articles/e99faa4e-e835-41a1-bba9-15b721777045/images/f9c475da-bf9e-4923-826e-97c4d6d6d330" alt="slg" width="427" height="161" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<p> </p>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de la taxe sur la consommation et mesures compensatoires. </strong>En prévision du projet de Loi de finances de 2019, un groupe de travail attaché à Taro Aso, ministre des Finances japonais, a émis un certain nombre de re<img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/e99faa4e-e835-41a1-bba9-15b721777045/images/b0bd6cd7-d3d2-4966-a79d-5c56c23f65b8" alt="cd" width="320" height="222" />commandations au gouvernement japonais. Dévoilées le 20 novembre, ces recommandations visent principalement à limiter l’effet récessif de la hausse de la TVA planifiée pour octobre 2019. Le taux de la TVA devrait passer de 8% à 10% en vue de compenser le coût des dépenses sociales, et à terme, d’atteindre un équilibrage du budget primaire d’ici 2025. Cette hausse risque d’avoir des effets retors sur la consommation, à l’instar de ce qui avait été observé lors des précédentes hausses de 1997 et 2014. Pour y pallier, le gouvernement japonais prévoit la mise en place de diverses mesures de compensation, qui seront indiquées dans la première mouture du budget de l’exercice 2019, telles que des incitations fiscales à l’achat d’une voiture neuve ou à l’achat immobilier, la distribution de bons d’achats abondés par le Gouvernement pour les ménages les plus pauvres, pour stimuler la consommation, ou encore une cagnotte de 5% accordée aux consommateurs sur leur carte bancaire pour les paiements sans espèces (<em>cashless</em>) auprès des petits commerçants. Le Conseil recommande au ministère des Finances de faire en sorte que les mesures de compensation soient « efficaces, mais sans gonfler les finances publiques ». Sources : <a href="https://uk.reuters.com/article/us-japan-economy-budget/japan-mof-urged-to-implement-sales-tax-hike-prevent-downturn-idUKKCN1NP01I"><span style="text-decoration: underline;">Reuters</span></a>, <a href="https://japantoday.com/category/business/OECD-urges-Japan-to-proceed-with-sales-tax-hike-next-year"><span style="text-decoration: underline;">Japan Today</span></a>, <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20181122/p2g/00m/0fp/083000c"><span style="text-decoration: underline;">Mainichi</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> Le gouvernement japonais réfléchit actuellement à une <strong>nouvelle loi qui obligerait les entreprises à proposer à leurs employés des solutions leur permettant de continuer à travailler (sur la base du volontariat) jusqu’à 70 ans.</strong> Depuis 2013, les entreprises <img class="marge" style="float: left;" src="/Articles/e99faa4e-e835-41a1-bba9-15b721777045/images/058d2e3b-e408-41fb-af0c-fd3d90100b61" alt="cd" width="287" height="191" />ont l’obligation légale de proposer aux salariés de plus de 60 ans de rester en emploi jusqu’à 65 ans, ce qui s’est traduit par (i) le recul de 60 à 65 ans de l’âge à partir duquel un employeur peut mettre d’office à la retraite un salarié (ii) l’introduction d’un système d’emplois spécifiques au sein des entreprises pour les salariés de 60 à 65 ans . Au regard de ces propositions adoptées formellement par le Conseil sur les Investissements pour le Futur, le gouvernement appelle donc les entreprises à faire des efforts pour s’adapter de nouveau si « cette nouvelle législation visant à favoriser l’emploi continu » est votée. Source : <a href="http://the-japan-news.com/news/article/0005373905"><span style="text-decoration: underline;">Jiji Press</span></a></p>
<p> </p>
<p><em>2. Relations multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dans deux décisions rendues le 29 novembre, la Cour suprême de Corée a condamné le groupe Mitsubishi Heavy Industries à payer environ 1 million de dollars US de dommages et intérêts à 10 ressortissants coréens pour travail forcé. </strong>Ces derniers avaient été obligés de participer à l’effort de guerre japonais pendant la seconde guerre mondiale. Les deux décisions de la Cour suprême interviennent exactement un mois après une décision identique rendue à l’encontre de Nippon Steel & Sumitomo Metal (NS&SM), qui avait été alors la première en son genre. Entre temps, le gouvernement coréen a annoncé, le 21 novembre, la dissolution du fonds de compensation financé par le gouvernement japonais en vertu de l’accord diplomatique bilatéral de 2015 sur la question des femmes de réconfort. Il a déclaré qu’il rendrait l’argent déjà versé et le remplacerait par des fonds provenant du budget national coréen. Comme il l’avait fait après la condamnation de NS&SM, le gouvernement japonais a contesté la décision de la Cour Suprême coréenne. Le Ministre des affaires étrangères Taro Kono l’a qualifiée de « regrettable et inacceptable » et évoqué la possibilité d’une intervention devant la Cour internationale de justice. Source : <a href="https://asia.nikkei.com/Politics/International-Relations/Mitsubishi-Heavy-ordered-to-pay-wartime-compensation-in-South-Korea"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></p>
<p> </p>
<p> <em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le PDG de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, Carlos Ghosn, a été arrêté le lundi 19 novembre à son arrivée au Japon, par le <img class="marge" style="float: left;" src="/Articles/e99faa4e-e835-41a1-bba9-15b721777045/images/4a8c98d0-ffb9-44fd-8f20-22b8f37761a6" alt="cd" width="307" height="205" />groupe d’enquête spécial du procureur de Tokyo</strong>. L’arrestation a eu lieu à la suite d’une enquête interne menée au sein de Nissan et dont les résultats n’ont pas encore été rendus publics. Les conseils d’administration de Nissan et de Mitsubishi Motors ont démis Carlos Ghosn de ses fonctions de président, respectivement, le jeudi 22 et le lundi 26 novembre. Renault a nommé Thierry Bolloré et Philippe Lagayette, directeur général délégué et président par intérim, sans démettre Carlos Ghosn. Les Ministres français et japonais de l’économie ont déclaré dans un communiqué conjoint vouloir continuer à soutenir l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Source : <a href="https://www.ft.com/content/1fd64290-ee31-11e8-89c8-d36339d835c0"><span style="text-decoration: underline;">Financial Times</span></a>, <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Nissan-s-Ghosn-crisis/Nissan-s-Ghosn-arrested-for-alleged-financial-misconduct"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Toyota Motor Corp. a annoncé qu’elle lancerait, à partir de janvier prochain, un service pour lequel les utilisateurs paieraient des frais mensuels en l’échange de l’accès à plusieurs modèles de véhicules disponibles chez ses concessionnaires.</strong> Les <img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/e99faa4e-e835-41a1-bba9-15b721777045/images/3917f390-a32e-479e-a1c9-72e37097567b" alt="cd" width="359" height="202" />abonnés pourraient alors emprunter les véhicules autant de fois que souhaité. Ce service pourrait notamment couvrir la marque luxe de Toyota, Lexus. C’est le premier constructeur japonais à lancer un tel service. Il est déjà envisagé que ce programme soit également développé à l’étranger, notamment en Asie. Cette offre s’inscrit dans la stratégie de la compagnie d’explorer de nouvelles opportunités de business, au-delà des seules ventes de véhicules. Toyota a également annoncé qu’elle intègrerait pleinement le marché du partage automobile dès le printemps prochain.</p>
<h4> </h4>
<h4>Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La politique économique coréenne actuelle a des effets contre-productifs sur les inégalités</strong>. Si le revenu moyen des ménages a <img class="marge" style="float: left;" src="/Articles/e99faa4e-e835-41a1-bba9-15b721777045/images/c95cdc48-7dd0-407b-9160-2eb5012230c3" alt="cd" width="532" height="192" />augmenté de 4,4 % sur un an, cette croissance ne s’est pas faite de manière « inclusive » contrairement au souhait du président Moon Jae-in : les statistiques du Ministère de l’économie soulignent que le revenu moyen des 20 % des ménages les moins aisés s’est contracté de 7 % sur un an, à 1165 $ par mois en moyenne. Dans le même temps, le revenu du quintile le plus riche a augmenté de 8,8 % sur la même période, à 8600 $ : le ratio entre les deux quintiles était de 5,52 entre juillet et septembre, soit son plus haut niveau depuis 11 ans. Les revenus moyens du travail ont notamment reculé de 22,6 % sur un an pour le quintile le moins favorisé sous l’effet conjugué de la disparition des emplois rémunérés au salaire minimum (suite à l’augmentation de ce dernier de 16,3% au 1<sup>er</sup> janvier 2018) et de la réduction du nombre d’heures travaillées (la durée légale du travail est passée d’un maximum de 68h/semaine à 52h/semaine ). <em>Sources : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20181122004451320?section=economy/economy"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a> ; <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/Article.aspx?aid=3056008"><span style="text-decoration: underline;">Korea Joongang Daily </span></a> </em></p>
<p><em>2<em>. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le régulateur financier ménage les sociétés pharmaceutiques coréennes</strong>. La Financial Services Commission (FSC) a annoncé que les sociétés pharmaceutiques ayant subi des pertes d’exploitation en raison de leurs investissements en R&D <img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/e99faa4e-e835-41a1-bba9-15b721777045/images/5de7422d-1bc4-426c-9d70-20f1c6345682" alt="cd" width="377" height="189" />ne seraient pas labellisées comme sociétés à risque. Habituellement, une entreprise cotée en bourse a des chances de se faire « délister » suite à l’attribution de ce label. Le Président de la FSC a toutefois défendu les acteurs pharmaceutiques, qui doivent structurellement investir sur le long terme avec un risque très élevé. Ce dernier a souligné que, depuis 2013, les exportations de l’industrie pharmaceutique avaient augmenté de 13,6% et que, depuis 2015, 33 nouveaux accords sur des brevets de médicaments avaient également été signés pour un montant total de 9 Mds USD. Le gouvernement va ainsi travailler sur une nouvelle loi pour exempter les sociétés pharmaceutiques de la labélisation. <em>Source : <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/Article.aspx?aid=3055965"><span style="text-decoration: underline;">Korea Joongang Daily</span></a></em></p>
<p style="text-align: justify;"> <strong>Samsung Biologics condamné pour avoir gonflé artificiellement sa valeur avant son entrée en bourse</strong>. La FSC, le gendarme financier coréen, a jugé mercredi 14 novembre que l’entreprise s’était montrée coupable de fraude comptable lors de son <img class="marge" style="float: left;" src="/Articles/e99faa4e-e835-41a1-bba9-15b721777045/images/755038bc-c5e4-44cf-93e4-ff3e14df38ee" alt="cd" width="371" height="247" />introduction en bourse en juin 2016. Après avoir enregistré des pertes pendant plusieurs années, Samsung Biologics avait présenté un bénéfice net de 1,7 Md USD en 2015 grâce à la modification, d’un exercice sur l’autre, du calcul de la valorisation de Samsung Bioepis, une de ses filiales créée en joint-venture avec l’entreprise américaine Biogen Inc. Cette modification comptable avait permis de multiplier par 18 la valorisation de Samsung Bioepis, soit 4,5 Mds USD. La FSC a infligé une amende de 7,5 Millions USD à Samsung Biologics et condamné Samjong KPMG, le cabinet d’audit du groupe, à une amende de 1,5 million USD. Elle a appelé au renvoi du CEO du groupe, Tae-han Kim, et demandé à la justice d’enquêter pour définir les responsabilités dans l’affaire. L’action Samsung Biologics, qui avait déjà perdu 30 % de sa valeur depuis le début de l’affaire, est provisoirement suspendue. Korea exchange a jusqu’au 5 décembre pour décider de l’éventuelle sortie de cotation de l’action. Sources : <em><a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/biz/2018/11/488_259305.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea Times</span></a></em> ; <em><a href="http://www.hani.co.kr/arti/english_edition/e_business/870459.html"><span style="text-decoration: underline;">Hankyoreh</span></a></em> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>71ebf8af-eced-4d22-a066-e52677509f9fBrèves macroéconomiques d'Afrique australe - Semaine 41Sommaire Afrique du Sud :Nomination de M. Tito Mboweni au poste de ministre des FinancesPublication du World Economic Outlook par le Fonds Monétaire InternationalAugmentation de la production manufacturière en août Augmentation de l’indice de confiance des entreprises en septembre Angola :La mise en place de la TVA en Angola repoussée au 1er juillet 2019L’Afreximbank accorde 2 financements à l’Angola pour une valeur de 1,5 Md USD Malawi :Publication du rapport économique mensuel pour le mois d’août Namibie :Accélération de l’inflation au mois de septembre Zambie : Fitch dégrade la notation souveraine de la dette en devises2018-10-12T00:00:00+02:00<p><strong><u>Sommaire</u></strong></p>
<p> </p>
<p><strong>Afrique du Sud</strong> :</p>
<ul>
<li><em>Nomination de M. Tito Mboweni au poste de ministre des Finances</em></li>
<li><em>Publication du World Economic Outlook par le Fonds Monétaire International</em></li>
<li><em>Augmentation de la production manufacturière en août </em></li>
<li><em>Augmentation de l’indice de confiance des entreprises en septembre</em></li>
</ul>
<p><strong> </strong></p>
<p><strong>Angola</strong> :</p>
<ul>
<li><em>La mise en place de la TVA en Angola repoussée au 1<sup>er</sup> juillet 2019</em></li>
<li><em>L’Afreximbank accorde 2 financements à l’Angola pour une valeur de 1,5 Md USD</em></li>
</ul>
<p><em> </em></p>
<p><strong>Malawi</strong> :</p>
<ul>
<li><em>Publication du rapport économique mensuel pour le mois d’août</em></li>
</ul>
<p> </p>
<p><strong>Namibie</strong> :</p>
<ul>
<li><em>Accélération de l’inflation au mois de septembre</em></li>
</ul>
<p><strong> </strong></p>
<p><strong>Zambie : </strong></p>
<ul>
<li><em>Fitch dégrade la notation souveraine de la dette en devises</em></li>
</ul>d6783c0c-d04a-4457-9168-c9e365273e2fLe projet d’implantation de la TVA au KoweïtDans le cadre de la « Vision 2035 », le Koweït entame une ère de réformes économiques et sociales, en vue notamment de diversifier ses revenus. Bien qu’aucune déclaration officielle ne concerne encore l’instauration d’une TVA, le débat s’inscrit progressivement dans les sphères politique, économique et médiatique koweïtiennes. L’année 2021 a été évoquée pour l’instauration de cette taxe.1/ La TVA doit être un outil de diversification des revenus dans le cadre de la « Vision 2035 ».La stratégie de la « Vision 2035 » prévoit de planifier le développement socio-économique du Koweït pour le transformer en un grand centre régional économique et financier. La réduction de la dépendance aux revenus des hydrocarbures, la baisse des dépenses publiques et les grands projets d’infrastructures dans le nord du pays – Silk City, la transformation des iles – doivent permettre de dynamiser la croissance économique du pays et attirer les investisseurs étrangers.Les recettes budgétaires suscité2018-05-15T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><em>Dans le cadre de la « Vision 2035 », le Koweït entame une ère de réformes économiques et sociales, en vue notamment de diversifier ses revenus. Bien qu’aucune déclaration officielle ne concerne encore l’instauration d’une TVA, le débat s’inscrit progressivement dans les sphères politique, économique et médiatique koweïtiennes. L’année 2021 a été évoquée pour l’instauration de cette taxe.</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1/ La TVA doit être un outil de diversification des revenus dans le cadre de la « Vision 2035 ».</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La stratégie de la « Vision 2035 » prévoit de <strong>planifier le développement socio-économique du Koweït pour le transformer en un grand centre régional économique et financier</strong>. La réduction de la dépendance aux revenus des hydrocarbures, la baisse des dépenses publiques et les grands projets d’infrastructures dans le nord du pays – Silk City, la transformation des iles – doivent permettre de dynamiser la croissance économique du pays et <strong>attirer les investisseurs étrangers</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">Les recettes budgétaires suscitées par la mise en place d’un tel système de taxation répondraient à ce besoin de financement. C’est d’ailleurs la stratégie mise en place par les <strong>Emirats Arabes Unis et par l’Arabie Saoudite</strong> dans le cadre de sa « Vision 2030 », qui ont introduit une TVA de 5% depuis le 1<sup>er</sup> janvier 2018.</p>
<p style="text-align: justify;">D’après une étude réalisée par Marmore MENA Intelligence, filiale du centre financier Markaz, <strong>le Koweït est le pays du Golfe qui bénéficierait le plus de l’instauration de la TVA, à hauteur de 2,1 % de son PIB/an</strong>, contre 2% en Arabie Saoudite et aux Emirats arabes unis, et seulement 1,2% au Qatar.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2/ La TVA koweïtienne ressemblerait aux TVA voisines.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre d’une conférence organisée par PwC et l’Union of Investment Companies au Koweït, le 7 mai 2018, à propos de la stratégie d’implantation de la TVA, <strong>un taux de 5% a été préconisé pour les secteurs de l’immobilier et des transports koweïtiens</strong>. Compte tenu de l’importance du secteur des hydrocarbures, il est peu probable qu’il soit touché par la TVA à 5 % comme en Arabie Saoudite. De même, il a été conseillé au gouvernement koweïtien de ne pas ou peu taxé les biens de consommation et les services pour ne pas pénaliser les ménages ou être obligé de poursuivre une politique de subventions.</p>
<p style="text-align: justify;">L’institutionnalisation d’un cadre règlementaire et de surveillance garantira l’efficacité de cette nouvelle taxe. Les autorités politiques laisseront du temps aux entreprises pour s’adapter à ce nouveau dispositif, notamment pour éviter les amendes et pénalités en cas de non-conformité à la loi. Une <strong>phase de transition de 6 à 12 mois</strong> serait prévue une fois la loi votée au Parlement. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3/ La hausse du prix du pétrole et le risque d’inflation freinent l’instauration de la TVA. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">En juin 2016, l’introduction d'une taxe sur la valeur ajoutée de 5% avait fait l'objet d'un accord entre les six pays du Conseil de coopération du Golfe. Le FMI a appelé récemment ces pays à mettre en place le dispositif mais Bahreïn, Oman, le Qatar et le Koweït ont décidé de repousser à 2019 l'introduction de la TVA. Pour le moment, <strong>aucune déclaration officielle de la part des autorités koweïtiennes</strong> n’est venue apporter des précisions quant à la date d’instauration de la TVA. Le Ministre des finances a cependant formé un <strong>comité spécial</strong>, chargé d’instruire le projet. Surtout, en marge d’un sommet économique et financier des pays du Conseil de Coopération du Golfe le 14 mai 2018, il a annoncé devant la presse locale qu’il espérait <strong>qu’un projet de loi sur l’instauration de la TVA serait voté au Parlement à l’automne prochain </strong>tout en précisant que <strong>cette taxe n’entrerait sans doute pas en vigueur avant 2021</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">Apparemment, deux principaux facteurs freinent l’instauration d’une TVA au Koweït. D’une part, <strong>les risques d’inflation </strong>que susciterait la mesure : Markaz prévoit un taux d’inflation à 3,75 % fin 2018 en cas de mise en œuvre rapide de la TVA, contre 2,5 % sans. Les secteurs de l’immobilier et du transport seraient les premiers affectés. D’autre part, la <strong>hausse du prix du baril du pétrole et donc des recettes fiscales</strong> contribue à supprimer le caractère d’urgence de l’opération.</p>
<p style="text-align: justify;">Commentaire :</p>
<p style="text-align: justify;">L’Etat koweïtien se donne le temps d’observer la situation chez leurs voisins saoudiens et émiriens avant d’aller de l’avant. Le gouvernement parait d’autant plus prudent que la conjoncture actuelle, en matière de recettes budgétaires, est favorable. Traditionnellement hostile à tout projet de taxation, le Parlement devrait, en outre, s’opposer à l’instauration de la TVA tant que la légitimité d’une telle mesure restera à démontrer.</p>8a0808ef-32d9-487c-87f3-8b86a5e65785Document de Travail n° 2016/02 - Le modèle d'estimation de la TVA théoriqueLa série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.Certaines particularités de la TVA (mode de collecte par paiements fractionnés et existence du droit à déduction) rendent insuffisantes les seules informations contenues dans les données fiscales pour analyser la composition des recettes de TVA. On utilise donc d’autres données statistiques, notamment celles des comptes nationaux, pour reproduire un modèle simplifié de circuit de la TVA en France. Ce modèle statistique permet, in fine, de décomposer les recettes de TVA par agent économique et par secteur : par exemple, il montre qu’en 2013, 68 % des recettes émanent des ménages, 16 % des entreprises, 15 % des administrations publiques, et 1 % des associations sans but lucratif. Les résultats qui en découlent peuvent être utilisés à plusieurs fins : prévisions de recettes, chiffrage de dépenses fis2016-04-12T00:00:00+02:00<blockquote>
<p>La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.</p>
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<p>Certaines particularités de la TVA (mode de collecte par paiements fractionnés et existence du droit à déduction) rendent insuffisantes les seules informations contenues dans les données fiscales pour analyser la composition des recettes de TVA. On utilise donc d’autres données statistiques, notamment celles des comptes nationaux, pour reproduire un modèle simplifié de circuit de la TVA en France. Ce modèle statistique permet, <em>in fine</em>, de décomposer les recettes de TVA par agent économique et par secteur : par exemple, il montre qu’en 2013, 68 % des recettes émanent des ménages, 16 % des entreprises, 15 % des administrations publiques, et 1 % des associations sans but lucratif. Les résultats qui en découlent peuvent être utilisés à plusieurs fins : prévisions de recettes, chiffrage de dépenses fiscales et de mesures nouvelles, construction des comptes nationaux de l’Insee, estimation de la ressource propre TVA pour l’UE.</p>