Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - SchumpeterFlux de publication de la direction générale du Trésor - SchumpeterFluxArticlesTag-SchumpeterCopyright 20242020-12-15T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr939aa557-8acc-488f-ba91-5898af23bddeThe contribution of creative destruction to productivity growth in FranceJob reallocations between companies contribute significantly to productivity gains in France. These reallocations take place both between permanent companies and through the phenomenon of creative destruction, i.e. the entry and exit of companies. Whereas, until the 2008 crisis, productivity gains were mainly due to permanent companies, creative destruction contributed much more to productivity gains after 2011.2020-12-15T00:00:00+01:00<p>Job reallocation between firms, both within an industry and between industries, contributes to changes in productivity. While quantifying the contribution is challenging and a topic of continuing debate, empirical studies indicate that intra-industry reallocations, i.e., those between firms in the same sector, have a positive effect on productivity.</p>
<p>Data for France indicates that reallocations made a strong positive contribution to productivity growth during a period of steady economic growth (2001-2007), and also considerably dampened the decline in productivity during the financial crisis (2008-2011). This reallocation takes two forms: the redistribution of jobs between firms that operate throughout the period, and Schumpeterian creative destruction, i.e. the entry and exit of firms.</p>
<p>Changes in productivity can be decomposed into three components: productivity growth of continuing firms with no change in employment (firm-specific internal performance, here called the "learning" effect); reallocation of employment between continuing firms with no change in productivity ("reallocation to continuing firms"); and the net entry effect ("creative destruction").</p>
<p>Recent microeconomic data provides an opportunity to decompose productivity growth and to compare the relative contributions of creative destruction in two periods, 2001-2007 and 2011-2017. Continuing firms made the largest contribution in the period prior to the 2008 financial crisis, while Schumpeterian creative destruction made a larger contribution after 2011.</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-273en" src="/Articles/939aa557-8acc-488f-ba91-5898af23bdde/images/3a85f26b-9aff-469e-84ba-5221d44d5051" alt="TE-273en" /> </p>5553b3d2-05b0-4cdd-bef1-7bb962fedbc3Quelle contribution de la destruction créatrice aux gains de productivité en France depuis 20 ans ?Les réallocations d’emplois entre entreprises contribuent de façon significative aux gains de productivité en France. Ces réallocations s’opèrent à la fois entre entreprises pérennes et grâce au phénomène de destruction créatrice, c’est-à-dire l’entrée et la sortie d’entreprises. Alors que, jusqu’à la crise de 2008, les gains de productivité étaient majoritairement le fait des entreprises pérennes, la destruction créatrice a bien davantage contribué aux gains de productivité après 2011.2020-12-15T00:00:00+01:00<blockquote>
<p>La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.</p>
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<p>Dans deux travaux de référence récents sur données françaises, Guillou et Nesta (2015) et Ben Hassine (2017) ont mis en évidence, à l’aide d’un large échantillon d’entreprises françaises, une contribution significative de la réallocation intra−sectorielle à la croissance de la productivité entre 2000 et 2007. Entre 2008 et 2012, ces auteurs documentent l’effet amortisseur des réallocations sur la chute de productivité observée, permise à la fois par la redistribution des parts de marchés entre entreprises pérennes et, uniquement pour Ben Hassine, la mise en exergue d’un effet schumpétérien de destruction créatrice.</p>
<p>Partant d’une méthodologie comparable, nous répliquons les travaux précités sur la période 2001−2007 et prolongeons l’analyse sur la période 2011−2017 de façon inédite à notre connaissance sur données françaises. Nous documentons une modification substantielle des sources des gains de productivité dans l’économie française entre ces deux périodes : alors que les gains de productivité étaient majoritairement réalisés par les entreprises pérennes avant la crise financière mondiale, c’est l’effet schumpétérien d’entrées sorties des entreprises qui contribue le plus aux gains de productivité post−crise.</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="DT-2020-05" src="/Articles/5553b3d2-05b0-4cdd-bef1-7bb962fedbc3/images/f021d2d5-e446-44d4-b749-3948f2132eb2" alt="DT-2020-05" /></p>0387c93f-8fa0-4078-806e-87a87b61a9b7Contribution de la destruction créatrice aux gains de productivité en FranceLes réallocations d’emplois entre entreprises contribuent de façon significative aux gains de productivité en France. Ces réallocations s’opèrent à la fois entre entreprises pérennes et grâce au phénomène de destruction créatrice, c’est-à-dire l’entrée et la sortie d’entreprises. Alors que, jusqu’à la crise de 2008, les gains de productivité étaient majoritairement le fait des entreprises pérennes, la destruction créatrice a bien davantage contribué aux gains de productivité après 2011.2020-12-15T00:00:00+01:00<p>La réallocation des emplois entre entreprises, au sein d'une même branche productive ou entre les branches, contribue à l'évolution de la productivité. Même si la quantification de sa contribution est difficile et toujours discutée, les études empiriques mettent en évidence en particulier les effets positifs des réallocations au sein des branches sur la productivité.</p>
<p>Sur données françaises, la contribution positive des réallocations aux gains de productivité est importante en régime de croisière (2001-2007), et elle a aussi amorti considérablement la chute de la productivité en période de crise (2008-2011). Cette réallocation s'opère à la fois grâce à la redistribution des emplois entre entreprises pérennes et au phénomène schumpétérien de destruction créatrice, c'est-à-dire l'entrée et la sortie d'entreprises.</p>
<p>Plus précisément, on peut décomposer comptablement l'évolution de la productivité en trois termes : les gains de productivité des entreprises pérennes sans variation de l'emploi (effet d'apprentissage) ; la réallocation des emplois entre entreprises pérennes sans variation de la productivité (réallocation interne) ; et les entrées d'entreprises nettes des sorties d'entreprises (destruction créatrice).</p>
<p>Les données micro-économiques récentes permettent d'effectuer cette décomposition et de comparer la contribution de la destruction créatrice pendant les périodes 2001-2007 et 2011-2017. Alors que, jusqu'à la crise de 2008, les gains de productivité étaient majoritairement le fait des entreprises pérennes, l'effet schumpétérien de destruction créatrice a bien davantage contribué aux gains de productivité après 2011.</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-273" src="/Articles/0387c93f-8fa0-4078-806e-87a87b61a9b7/images/ab0bf02f-e244-495b-b5b2-fa07a4a76c2f" alt="TE-273" /></p>
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<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
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<h6>David C., Faquet R. et C. Rachiq (2020), «<a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/5553b3d2-05b0-4cdd-bef1-7bb962fedbc3/files/f69e0da4-7cdd-4e46-8d11-17847dc5e760" target="_blank" rel="noopener noreferrer"> Quelle contribution de la destruction créatrice aux gains de productivité en France ?</a> », <em>Document de travail DG Trésor</em></h6>
</li>
<li>
<h6>Guillou S.et L. Nesta (2015), « <a href="https://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/3-142.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">La crise de 2008 et la productivité totale des facteurs des entreprises françaises</a> », <em>Revue de l’OFCE</em>, 142 (6), 55-74. </h6>
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<li>
<h6>H. Ben Hassine (2017), « <a href="https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/dt-reallocation_des_ressources-juillet-fs-ok_0.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Croissance de la productivité et réallocation des ressources : le tissu productif français depuis 2000</a> », <em>Document de travail</em>, France Stratégie.</h6>
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<li>
<h6>Decker R., Haltiwanger J., Jarmin R. et J. Miranda (2017), “<a href="https://www.federalreserve.gov/econresdata/feds/2017/files/2017019pap.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Declining Dynamism, Allocative Efficiency, and the Productivity Slowdown</a>”, <em>American Economic Review</em>, 107(5), 322-326. </h6>
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