Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - RegionFlux de publication de la direction générale du Trésor - RegionFluxArticlesTag-RegionCopyright 20242020-08-20T00:00:00+02:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr04a48f32-a1ac-4bad-a24c-eeb65edfdad2Veille économique sectorielle hebdomadaire (N°32)veille2020-08-20T00:00:00+02:00<div align="center">
<table border="0" width="0" cellspacing="0" cellpadding="0">
<tbody>
<tr>
<td width="100%">
<div class="focus">
<p align="center"><strong>SOMMAIRE</strong></p>
</div>
</td>
</tr>
<tr>
<td valign="top" width="100%">
<p><strong><u>Fait marquant</u></strong></p>
<ul>
<li>Le Gouvernement lance une grande réforme en matière de planification</li>
</ul>
<p><strong><strong style="font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 14px;"><span style="text-decoration: underline;">Climat & énergie</span></strong></strong></p>
<ul>
<li>BP se découvre un futur hors des énergies fossiles</li>
<li>Les ENR pourraient répondre à 2/3 de la demande d’électricité d’ici 2030</li>
</ul>
<p><strong><u>Environnement & Régions</u></strong></p>
<ul>
<li>Le climat du RU se réchauffe</li>
</ul>
<p><strong><u>Numérique</u></strong></p>
<ul>
<li>Restructuration du dispositif <em>Test&Trace</em></li>
<li>La reconnaissance faciale jugée contraire aux droits de protection des données</li>
<li>ByteDance envisage d’installer son siège social européen à Londres</li>
<li>L’IPPR plaide en faveur d’un nouveau régulateur des services numériques</li>
<li>Les entreprises britanniques ont payé 200M£ de rançons à des cybercriminels en 2019</li>
<li>Les britanniques ont passé 40% de leur journée devant un écran pendant le confinement</li>
</ul>
<p><strong><strong style="font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 14px;"><span style="text-decoration: underline;">Transport</span></strong></strong></p>
<ul>
<li>Décision attendue sur la mise en place d’une nouvelle quarantaine avec la France</li>
<li>Plusieurs études universitaires montrent un changement des habitudes post- confinement</li>
</ul>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
</div>f47fd5ef-ff8c-43f2-a061-6827e9f4d3a9[Royaume-Uni] Veille n°6 Energie Transport Industrie Numérique du 8 au 14 février 2020Vous trouverez ci-après la synthèse de l’actualité économique sectorielle au Royaume-Uni pour la période du 8 au 14 février 2020. 2020-02-14T00:00:00+01:00<p><strong><u><a href="#CLIMAT">Climat & Energie</a></u></strong></p>
<ul type="square">
<li>Le Royaume-Uni manque-t-il d’une boussole pour la COP26<strong> </strong>?</li>
<li>Une COP26 à Londres ?</li>
<li>L’exigence écologique pousserait à l’interventionnisme sur les fonds privés de retraite</li>
<li>Eglise d’Angleterre, banque et majors pétrolières au service du climat</li>
</ul>
<p><strong><u><a href="#INDUSTRIE">Industrie</a></u></strong></p>
<ul type="square">
<li>Le gouvernement a lancé une consultation sur la création de ports francs dès 2021</li>
</ul>
<p><strong><u><a href="#NUMERIQUE">Numérique</a></u></strong></p>
<ul type="square">
<li>Le gouvernement précise ses ambitions en matière de lutte contre les méfaits d’internet</li>
<li>Un organe consultatif du gouvernement publie ses recommandations en IA dans le secteur public</li>
<li>Exscientia teste le premier médicament créé par intelligence artificielle</li>
<li>Le Parlement écossais dit non à l’utilisation de la reconnaissance faciale par la police</li>
</ul>
<p><strong><u><a href="#SERVICES">Régions</a></u></strong></p>
<ul type="square">
<li>Les <em>councils </em>appellent à plus de dévolution des pouvoirs en matière de fiscalité locale</li>
<li>Le budget 2020-21 du gouvernement écossais est axé autour de la lutte contre le changement climatique</li>
</ul>
<p><strong><u><a href="#TRANSPORT">Transport</a></u></strong></p>
<ul type="square">
<li>Le projet HS2 est approuvé dans son intégralité</li>
<li>Le PM annonce un paquet d’investissements de 5Md£ sur 5 ans en faveur des réseaux de bus</li>
</ul>28a73b1e-e749-44c7-b676-f98e7310cc00Economie des îles MoluquesLa région des Moluques est constituée de deux provinces : Maluku Utara, les îles des Moluques du Nord, et Maluku, les îles Moluques du sud. Ces îles situées au Nord-Est de l'Indonésie, proche de la Papouasie, ne comptent que 1,11% de la population totale du pays et ne contribuent qu’à 0,5% du PIB national en 2016. Les deux provinces ne se démarquent pas non plus en termes de croissance ; celle-ci diminue depuis 2010 et est de 5,8% en 2016.La faible densité de population (36h/km²) assortie d’un taux d’urbanisation très inférieur à la moyenne nationale (30 et 42% respectivement pour la province du nord et celle du sud, contre 66% au niveau national), sont caractéristiques d’une économie encore rurale. Les exportations sont quasiment inexistantes (36 M en 2016) tout comme les investissements domestiques et étrangers, respectivement de 1,5 M USD et 541 M USD en 2016.L'agriculture et le secteur minier au coeur de l'économie régionaleHistoriquement parmi les premières îles d’Indonésie2018-03-14T00:00:00+01:00<p style="text-align: left;">La région des Moluques est constituée de deux provinces : Maluku Utara, les îles des Moluques du Nord, et Maluku, les îles Moluques du sud. Ces îles situées au Nord-Est de l'Indonésie, proche de la Papouasie, ne comptent que 1,11% de la population totale du pays et ne contribuent qu’à 0,5% du PIB national en 2016. Les deux provinces ne se démarquent pas non plus en termes de croissance ; celle-ci diminue depuis 2010 et est de 5,8% en 2016.</p>
<p style="text-align: left;">La faible densité de population (36h/km²) assortie d’un taux d’urbanisation très inférieur à la moyenne nationale (30 et 42% respectivement pour la province du nord et celle du sud, contre 66% au niveau national), sont caractéristiques d’une économie encore rurale. Les exportations sont quasiment inexistantes (36 M en 2016) tout comme les investissements domestiques et étrangers, respectivement de 1,5 M USD et 541 M USD en 2016.</p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>L'agriculture et le secteur minier au coeur de l'économie régionale</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Historiquement parmi les premières îles d’Indonésie colonisées pour leurs épices, les îles de la région ont toujours une économie orientée principalement vers les matières premières. Celles-ci représentent 33% et 26% du PIB respectivement dans la province des Moluques du Nord et celle des Moluques. L’agriculture et la pêche sont les premiers contributeurs au PIB, représentant plus de 20% du PIB en 2016. Les principales cultures sont le riz (102 000 ha cultivés produisant 363 mille tonnes en 2016), le cacao (17 mille tonnes en 2015), la noix de coco (33 mille tonnes en 2015), et les épices (11 mille tonnes de muscade et 24 mille tonnes de clous de girofle en 2015). L’administration est le second secteur le plus important (plus de 15% du PIB), en 2014 elle employait plus de 4% de la population locale.</p>
<p style="text-align: center;"><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Clou de girofle, épice originaire des Moluques du Nord et qui constitue toujours une part importante de l'agriculture régionale" src="/Articles/28a73b1e-e749-44c7-b676-f98e7310cc00/images/ecde5549-60c1-46aa-97a0-e948eccc7150" alt="Clou de girofle, épice originaire des Moluques du Nord et qui constitue toujours une part importante de l'agriculture régionale" width="432" height="288" /><em>Clou de girofle</em></p>
<p style="text-align: justify;">Le secteur minier joue un rôle majeur dans l’économie régionale, particulièrement en Moluques du Nord où il contribue à 8,4% du PIB en 2016. Le secteur, s’était fortement contracté en 2014 (-13%) à la suite de l’interdiction d’exporter des minerais bruts imposée par le gouvernement. Sur les trois premiers trimestres de 2017, il enregistre toutefois une reprise de 12% par rapport à la même période en 2016. Le nickel est la principale ressource minière de la région avec des réserves estimées à plus de 9,3 millions de tonnes.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Des efforts en cours pour trouver de nouvelles voies de développement</h5>
<p style="text-align: justify;">Comme dans les autres provinces orientales du pays, le développement économique passe par une diversification au-delà du secteur primaire. Pour y parvenir, le gouvernement prévoit de développer les infrastructures, en intégrant notamment les ports de Ternate et d’Ambon au <em>Sea Toll Road</em>, un programme de routes maritimes subventionnées visant à améliorer la connectivité des ports de l’est de l’Indonésie et accroître les échanges commerciaux. La région mise également sur le tourisme vers ses sites remarquables (anciens forts, île de Tidore et sites de plongée et de snorkeling) ou pour ses évènements comme le festival traditionnel Kora-Kora, mais manque encore d’infrastructures d’accueil. La ville de Ternate a d’ailleurs lancé une marque ‘Enjoy Ternate’ dans le but d’attirer de nouveaux touristes et contribuer à l’objectif gouvernemental de vingt millions de touristes étrangers. Le développement du tourisme dans la zone soulève toutefois des enjeux de protection de l’environnement et de la biodiversité pour les autorités.</p>7bc127ea-00f8-4968-a385-2c26af342fdbLa Papouasie, le grand Est indonésienLa Papouasie indonésienne (Papua Barat et Papua) couvre 24% du territoire mais représente 1,5% du PIB de l’Indonésie en 2016. Malgré d’abondantes ressources naturelles, l’économie locale est limitée par le manque d’infrastructures et l’isolement. Au-delà du cas « Freeport », le gouvernement investit massivement pour diversifier l’activité de la région.Une économie isolée riche en ressources naturellesSituée à 5 000 km de Java, la Papouasie a longtemps été isolée du reste du pays. Les provinces de Papua Barat et Papua font parties des dernières provinces à avoir rejoint l’Indonésie en 1969. Le territoire papou – couvert en grande partie par la forêt – compte peu d’habitants (environ 4 millions, dont 2,3 millions d’actifs) appartenant à 257 ethnies différentes et vivant à 70% hors des agglomérations de l’île.Son économie (13,2 Mds USD de PIB en 2016) est dominée par le secteur primaire. L’extraction minière et la production d’hydrocarbure sont le premier contributeur au PIB (31% de2018-02-22T00:00:00+01:00<p><em>La Papouasie indonésienne (Papua Barat et Papua) couvre 24% du territoire mais représente 1,5% du PIB de l’Indonésie en 2016. Malgré d’abondantes ressources naturelles, l’économie locale est limitée par le manque d’infrastructures et l’isolement. Au-delà du cas « Freeport », le gouvernement investit massivement pour diversifier l’activité de la région.</em></p>
<h5><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Raja Ampat" src="/Articles/7bc127ea-00f8-4968-a385-2c26af342fdb/images/e6363c66-7485-461f-94a3-e38f4d87d4ee" alt="Raja Ampat" width="527" height="395" /></h5>
<h5>Une économie isolée riche en ressources naturelles</h5>
<p>Située à 5 000 km de Java, la Papouasie a longtemps été isolée du reste du pays. Les provinces de Papua Barat et Papua font parties des dernières provinces à avoir rejoint l’Indonésie en 1969. Le territoire papou – couvert en grande partie par la forêt – compte peu d’habitants (environ 4 millions, dont 2,3 millions d’actifs) appartenant à 257 ethnies différentes et vivant à 70% hors des agglomérations de l’île.</p>
<p>Son économie (13,2 Mds USD de PIB en 2016) est dominée par le secteur primaire. L’extraction minière et la production d’hydrocarbure sont le premier contributeur au PIB (31% de l’activité). La région abrite en effet 50% des réserves de cuivre du pays, 25% de celles d’or et 15% de celles de gaz. L’agriculture joue également un rôle important, contribuant à hauteur de 12% au PIB régional et employant deux tiers de la population active. Les principales cultures sont l’huile de palme, la noix de coco, le sago (racine) et la noix de muscade. L’activité est enfin soutenue par les dépenses publiques et des organisations à but non-lucratif qui génèrent respectivement 30 et 20% du PIB. Les deux provinces de la Papouasie ont reçu 950 M USD de transferts publics en 2016, faisant de la région l’une des mieux dotées du pays par rapport à sa population. Ces transferts reflètent la priorité que lui accorde le gouvernement actuel.</p>
<h5><br />Une zone prioritaire dépendante des investissements étrangers</h5>
<p>Le gouvernement Jokowi a fait du désenclavement de la région une priorité : 4 des 35 projets prioritaires à l’échelle nationale pour 2019 y sont localisés. Le réseau de transports terrestres papou ne représente que 5% du réseau national, les ports de la région sont en marge des routes maritimes mondiales et il n’y a pas d’aéroport international. L’isolement de l’archipel freine le développement du commerce et les échanges avec le reste du territoire (moins de 2% des échanges nationaux). Depuis 2015, dans le cadre de la stratégie Sea Toll Road du Président pour faire de l’Indonésie un axe maritime global, le port de Sorong fait partie du projet d’autoroute maritime avec 5 autres grands ports (Medan, Jakarta, Surabaya, Makassar et Batam). Il vise à développer des hubs portuaires internationaux et à réduire les coûts logistiques. Quant aux infrastructures terrestres en Papouasie, la construction d’une route Trans Papua, reliant Sorong à Jayapura (4300 km) devrait s’achever en 2018.</p>
<p>Les investisseurs privés sont présents mais limités au secteur minier et aux hydrocarbures. La Papouasie compte pour moins de 2% des investissements indonésiens et 6% (1,7 Md USD) des IDE en Indonésie. En dépit des initiatives locales pour attirer les investissements (zones économiques spéciales), les obstacles demeurent importants : déficit d'infrastructures de base, manque de main d’oeuvre qualifiée et difficulté à acquérir des terrains.</p>
<p>« L’affaire Freeport » illustre la dépendance de la région aux acteurs étrangers pour la mise en valeur de ses richesses. La société américaine Freeport Mc Moran exploite actuellement dans la province de Papua la plus grande mine d’or et la troisième plus grande mine de cuivre du monde. Elle représente à elle-seule 95% de la production de minerais de la région et 30% de son PIB. Depuis la nouvelle loi de janvier 2017 sur les permis d’exploitation pour le secteur minier, l’entreprise cherche à obtenir un IUPK (permis spécial d’exportation obligatoire) pour exporter des minerais bruts sous certaines conditions : renouvellement du permis tous les 6 mois, obligation d’investir dans la construction de fonderies et vente progressive des parts de l’entreprise au gouvernement (51% après 10 ans de production). L’Etat reproche à Freeport de ne pas investir dans la construction d’une fonderie prévue initialement pour 2022 et a suspendu les négociations provisoirement.</p>
<h5><br />Trouver un modèle de développement équitable et durable</h5>
<p>Le taux de pauvreté atteint 27% de la population en 2016 (11% pour l’Indonésie) : il est 7 fois plus élevé dans les zones rurales que dans les quelques zones urbaines. Malgré des progrès (+3% depuis 2013), l’IDH de la région (60,1 en 2016) reste loin de la moyenne nationale (70,2 en 2016). Cela est dû principalement à un fort taux d’analphabétisme, qui atteint 15% de la population en 2016. Afin de le réduire, la région bénéficie d’aides multilatérales.</p>
<p>L’enjeu environnemental occupe une place croissante pour la région dont la biodiversité est l’une des plus riches au monde. L’archipel de Raja Ampat est une destination phare pour les plongeurs du monde entier et l’une des dix destinations touristiques prioritaires pour le gouvernement ; mais le manque d’infrastructures de transport et de logement ralentit le développement du tourisme. L’un des enjeux pour la région est de développer un tourisme « responsable » afin de ne pas mettre en péril ses joyaux. Elle est appuyée dans cet effort par les institutions internationales (BM).</p>