Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - Reformes-HartzFlux de publication de la direction générale du Trésor - Reformes-HartzFluxArticlesTag-Reformes-HartzCopyright 20242013-03-20T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr11552d91-508e-41c3-bc26-47196d2ae247Trésor-Economics No. 110 - How have the Hartz reforms shaped the German labour market?Since 2005, the German economy has created 2.5 million jobs, mostly part-time positions or work on fixed-term or temporary (agency) contracts. This job growth has reduced the unemployment rate by 5 points to the historic low of 5.3% according to the International Labour Office (ILO) definition of unemployment.Germany's structural labour market reforms in the early 2000s are frequently cited as one of the explanations for this "German miracle." The reforms were a response to a sluggish economy with sluggish growth, a high unemployment rate (close to 10%), and a shrinking working-age population. In 2002, the Hartz Committee (officially, the Committee for Modern Services in the Labour Market) proposed directions for reform, under the principle of Fördern und Fordern (supporting and demanding). The reforms were set out in four laws aimed at strengthening job-search activities, providing incentives for the unemployed to accept a job, and encouraging labour force participation, notably f2013-03-20T00:00:00+01:00<p>Since 2005, the German economy has created 2.5 million jobs, mostly part-time positions or work on fixed-term or temporary (agency) contracts. This job growth has reduced the unemployment rate by 5 points to the historic low of 5.3% according to the International Labour Office (ILO) definition of unemployment.</p>
<p>Germany's structural labour market reforms in the early 2000s are frequently cited as one of the explanations for this "German miracle." The reforms were a response to a sluggish economy with sluggish growth, a high unemployment rate (close to 10%), and a shrinking working-age population. In 2002, the Hartz Committee (officially, the Committee for Modern Services in the Labour Market) proposed directions for reform, under the principle of Fördern und Fordern (supporting and demanding). The reforms were set out in four laws aimed at strengthening job-search activities, providing incentives for the unemployed to accept a job, and encouraging labour force participation, notably for women and older persons. Additional measures accompanying the Hartz reforms included shortening the period of entitlement to unemployment benefit, ending options for early retirement, and reducing employer social security contributions.</p>
<p>These reforms have had profound effects on the functioning of the German labour market. The published evaluations of the Hartz reforms conclude on the whole that they have had a significant impact on the labour market, primarily through better matching of labour supply and demand, and greater incentives to work. The combination of several factors (enhanced counselling, the lowering social security contributions on labour, and the reduction in benefit income) is considered to have promoted a return to employment for those furthest from the labour market.</p>
<p>This performance on the employment front must nonetheless be weighed against greater income inequality and poverty in Germany. The poverty rate increased significantly between 2000 and 2005, from 12.5 to 14.7%. The rise is especially pronounced for persons in employment, and even more, for the unemployed. This is attributable at least in part to structural effects, in that the Hartz reforms put people to work in temporary or part-time jobs, which do not allow them to rise above the poverty line.</p>
<p>Finally, the fact that the 2008-2009 crisis, despite the severity of the recession in Germany, had a mere impact on the labour market is attributable only in part to the reforms. The resilience is mainly explained by emergency measures taken to increase flexibility in working-time schemes (e.g., short-time working, and running down "time-saving accounts"). Those measures were facilitated by the quality of social dialogue, and by German firms' determination to retain human capital in a tight labour market.</p>
<p style="text-align: center;"><img title="Trésor-Economics No. 110" src="/Articles/11552d91-508e-41c3-bc26-47196d2ae247/images/6d723712-dfa9-4411-90ef-919fccda4860" alt="Trésor-Economics No. 110" /></p>b60c4b28-bfd2-4cc6-8052-c353f04607a8Trésor-Éco n° 110 - Réformes Hartz : quels effets sur le marché du travail allemand ?Depuis 2005, l'économie allemande a créé 2,5 millions d'emplois, correspondant majoritairement à des emplois à temps partiel, à des contrats intérimaires ou à durée déterminée. Cette progression de l'emploi a conduit à une baisse de 5 points du taux de chômage, actuellement à 5,3 % au sens du Bureau International du Travail (BIT), soit un plus bas historique.Les réformes structurelles sur le marché du travail engagées au début des années 2000 dans ce pays sont l’une des explications souvent avancée de ce « miracle allemand ». Celles-ci répondaient à une conjoncture économique morose, avec une croissance en berne, un taux de chômage élevé (près de 10 %) et une baisse de la population en âge de travailler. En 2002, la commission Hartz pour la modernisation du marché du travail a proposé des pistes de réformes, inscrites dans la logique fördern und fordern (« inciter et exiger »). Ces réformes ont été déclinées en quatre lois visant à renforcer la recherche d'emploi, inciter les chôm2013-03-20T00:00:00+01:00<p>Depuis 2005, l'économie allemande a créé 2,5 millions d'emplois, correspondant majoritairement à des emplois à temps partiel, à des contrats intérimaires ou à durée déterminée. Cette progression de l'emploi a conduit à une baisse de 5 points du taux de chômage, actuellement à 5,3 % au sens du Bureau International du Travail (BIT), soit un plus bas historique.</p>
<p>Les réformes structurelles sur le marché du travail engagées au début des années 2000 dans ce pays sont l’une des explications souvent avancée de ce « miracle allemand ». Celles-ci répondaient à une conjoncture économique morose, avec une croissance en berne, un taux de chômage élevé (près de 10 %) et une baisse de la population en âge de travailler. En 2002, la commission Hartz pour la modernisation du marché du travail a proposé des pistes de réformes, inscrites dans la logique <em>fördern und fordern</em> (« inciter et exiger »). Ces réformes ont été déclinées en quatre lois visant à renforcer la recherche d'emploi, inciter les chômeurs à accepter un emploi et encourager l'activité professionnelle, notamment pour les femmes et les seniors. Les réformes Hartz ont été par ailleurs complétées notamment par un raccourcissement de la période d'indemnisation du chômage, la fermeture des options de départ anticipé à la retraite et une baisse des charges sociales patronales.</p>
<p>Ces réformes ont fortement affecté le fonctionnement du marché du travail allemand. Les évaluations disponibles des réformes Hartz concluent globalement à un impact significatif sur le marché du travail, lié principalement à une meilleure adéquation entre offre et demande de travail et des incitations à travailler accrues. L'action concertée sur plusieurs leviers (renforcement de l'accompagnement, baisse des prélèvements sur le travail et réduction des revenus de remplacement) aurait favorisé le retour à l'emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.</p>
<p>Cette performance sur le front de l'emploi doit pourtant être pondérée par la hausse des inégalités de revenus et de la pauvreté en Allemagne. Le taux de pauvreté a augmenté nettement entre 2000 et 2005, de 12,5 à 14,7 %. La hausse est particulièrement marquée pour les personnes en emploi et plus encore pour celles au chômage. Ceci reflète au moins en partie des effets de structure : les réformes Hartz ont remis en emploi des personnes sur des contrats temporaires ou à temps partiel, ne leur permettant pas de dépasser le seuil de pauvreté.</p>
<p>Enfin, le faible impact sur le marché du travail de la crise 2008/2009, malgré l'ampleur de la récession allemande, serait lié seulement en partie à ces réformes. Ce résultat s'explique surtout par des mesures d'urgence visant à accroître la flexibilité de la durée du travail (activité partielle, utilisation des comptes épargne temps…), elles-mêmes facilitées par la qualité du dialogue social, et par la volonté des entreprises allemandes d'éviter les pertes de capital humain dans un contexte de tension sur les ressources en main d'œuvre.</p>
<p style="text-align: center;"><img title="Trésor-Éco n° 110" src="/Articles/b60c4b28-bfd2-4cc6-8052-c353f04607a8/images/42fbe27d-9df4-4b5f-93de-471ba2b19b86" alt="Trésor-Éco n° 110" /></p>