Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - Prix-du-petroleFlux de publication de la direction générale du Trésor - Prix-du-petroleFluxArticlesTag-Prix-du-petroleCopyright 20242021-07-02T00:00:00+02:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.frf8a5a631-3c5d-4afa-9769-a113e47b27e6Flash Conjoncture Pays avancés - Inflation en zone euro : inférieure, mais proche de 2 %Flash Conjoncture Pays avancés - Inflation en zone euro : inférieure, mais proche de 2 %2021-07-02T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;">En zone euro, l’indice PMI de l’industrie manufacturière progresse légèrement en juin (63,4 après 63,1 en mai, selon l’estimation définitive). Les PMI manufacturiers sont en légère augmentation en Allemagne (65,1 après 64,4) et en Espagne (60,4 après 59,4) tandis qu’ils reculent au Royaume-Uni (63,9 après 65,6) et en Italie (62,2 après 62,3). En mai, les ventes au détail rebondissent en Allemagne (+4,2 % après –6,8 % en avril) tandis qu’elles stagnent en Espagne (–0,0 % après –0,5 %). En mai, le taux de chômage diminue en zone euro (7,9 % après 8,1 %), en Allemagne (3,8 % après 3,9 %) et en Italie (10,5 % après 10,7 %).</p>
<p style="text-align: justify;">Aux États-Unis, l’indice de confiance des ménages s’améliore fortement en juin (127,3 après 120,0 en mai). Les dépenses de constructions résidentielles progressent légèrement en mai (+0,2 % après +0,7 % en avril), tandis que celles de constructions non résidentielles reculent sur la même période (–0,7 % après –0,5 %). Les prix immobilier continuent leur progression en avril (+1,8 % après +1,6 % pour l’indice FHFA et +1,6 % après +1,6 % pour l’indice S&P 20). Les nouvelles demandes de chômage reculent fortement (+364k entre le 21 et 26 juin après +415k la semaine précédente). Le déficit commercial se creuse à nouveau en mai (71,2 Md$ après 69,1 Md$ en avril).</p>
<p style="text-align: justify;">En mai au Japon, l’indice de la production industrielle recule (–5,3 % après +2,8 %), tandis que le chômage augmente (3,0 % après 2,8 %). Au Royaume-Uni, le PIB s’est contracté de –1,6 % au premier trimestre 2021, selon la 2<sup>e</sup> estimation (après +1,3 % le trimestre précédent).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/f8a5a631-3c5d-4afa-9769-a113e47b27e6/images/b3f97e98-dd44-42b1-89c9-91662d96681a" alt="Indicateurs" /></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/f8a5a631-3c5d-4afa-9769-a113e47b27e6/images/e90d050b-3a7e-48a6-a5fa-08d0575f493d" alt="Décomposition de l'inflation en zone euro" /></p>
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<p> </p>5393cd9b-5107-4345-8dd7-03c084712297Trésor-Economics No. 240 - French agriculture and external shocksFrench agriculture is constantly responding to external changes in world prices, food preferences, or supportive policies. The Magali 2.0 model makes it possible to estimate the contribution of these shocks to the medium-term evolution of farmers' production and incomes.2019-06-25T00:00:00+02:00<p>The French agricultural sector is the largest in the European Union. Total production came to €72bn in 2017, of which 57% was crop production (cereals, viticulture, etc.) and 36% animal production (milk, meat, etc.). This sector is particularly exposed to external shocks, climatic shocks (summer droughts in 2015 and 2018, poor spring weather in 2016, a late frost in 2017), economic shocks (prices of animal and vegetable production and agricultural commodities), as well as changes in food preferences (reduced meat consumption). These events affect world prices. Thus, the average price of common wheat can fall by one third for lengthy periods, as was the case between 2011-2013 and 2014-2017.</p>
<p>In addition, the consumption of fossil fuels (fuel oil, diesel and natural gas) and derivatives (nitrogen fertilisers) by agriculture makes it highly dependent on energy prices. Although the sector has benefited from lower oil prices in recent years (from $96 per barrel in 2011-2014 to an average of $58 per barrel in 2015-2018), it remains highly exposed to price increases.</p>
<p>The sector also receives numerous farm subsidies - mainly from the Common Agricultural Policy (CAP) – which amounted to €8 billion in 2017. The amount and distribution of these subsidies could change with the revision of the multiannual financial framework and the CAP for 2021-2027.</p>
<p>The Magali 2.0 is an econometric model allowing to assess the medium-term effects of these various shocks, both actual and potential, on the French agriculture’s production and economic performance. For example, it is estimated that the 12% drop in meat consumption per capita in France between 2007 and 2016 accounted for 0.6% of the decline in permanent grassland areas and was responsible for a 1.4% drop in the gross agricultural surplus in France, particularly in the livestock production sector. The effects of this shock are of course offset or amplified by other shocks that occurred over the same period, such as the fall in oil prices and the fall in common wheat prices (see chart opposite).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-240en" src="/Articles/5393cd9b-5107-4345-8dd7-03c084712297/images/f96ab284-6f35-4cfe-9b4e-431bb2d5197a" alt="TE-240en" /></p>be911292-cc5b-4c88-8c01-b883dd47037fDocument de Travail n° 2019/2 - Le modèle de simulation du secteur agricole français - Magali 2.0Le modèle Magali 2.0 a été conçu pour être un outil d'aide à la décision publique. Il permet d'estimer l'effet de chocs exogènes sur le secteur agricole français à moyen terme (c'est-à-dire de 5 à 7 ans après le choc) par rapport à une situation de référence.2019-06-25T00:00:00+02:00<blockquote>
<p>La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.</p>
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<p>La Direction générale du Trésor du Ministère de l’Économie et des Finances et le Service de la statistique et de la prospective du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation ont développé un modèle de simulation du secteur productif agricole français. Le modèle <em>Magali 2.0</em> est un modèle d’offre de moyen terme. Le secteur agricole français est modélisé par une ferme « culture » et une ferme « mixte » (cultures et élevage). La répartition de la production est estimée sous certaines contraintes exogènes (ex. : prix des céréales, prix du pétrole, consommation de viande par habitant en France, quantité de viande importée, subventions, etc.). Les résultats économiques du secteur agricole sont également évalués. Principale évolution du modèle depuis sa précédente version (Mathieu et Ramanantsoa, 2008), un module démographique du cheptel bovin est intégré et permet de mieux prendre en compte les spécificités de la production bovine française (cheptel laitier et allaitant, réparti par sexe et par classe d’âge). Cette répartition permet de simuler plus finement les conséquences de certaines variations (ex. : hausse des importations de viande bovine). Plusieurs simulations de réponse à des chocs exogènes (« variantes ») ont été réalisées, afin de tester le comportement du modèle : augmentation du prix du blé tendre de 10 %, augmentation du prix du pétrole de 10 %, augmentation des importations de viande bovine de 10 % et baisse de la consommation de viande bovine de 10 %. Plus généralement, le modèle <em>Magali 2.0</em> permet de simuler l’impact de différentes politiques publiques ou d’un changement de l’environnement macro-économique sur le secteur agricole. Les simulations peuvent notamment porter sur une variation des taxes affectant les intrants (énergie, engrais, produits phytopharmaceutiques), une variation des soutiens publics (dans le cadre de la politique agricole commune notamment) par type de production ou une variation des importations d’un ou plusieurs produits agricoles.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Doc-2019-2" src="/Articles/be911292-cc5b-4c88-8c01-b883dd47037f/images/8e9beff8-fbde-464d-bfab-2851c2f58776" alt="Doc-2019-2" /></p>d8973bcb-98a3-4047-bf01-5b7c90a1e53fTrésor-Éco n° 240 - L'agriculture française face à des chocs externesL’agriculture française réagit en permanence à des évolutions externes des prix mondiaux, des préférences alimentaires, ou des politiques de soutien. Le modèle Magali 2.0 permet d’estimer la contribution de ces chocs à l’évolution à moyen terme de la production et des revenus des agriculteurs. 2019-06-25T00:00:00+02:00<center><iframe src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x7e9rkl" width="600" height="400" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></center>
<p>Le secteur agricole français est le plus important de l'Union européenne. La production totale de la branche agricole s'élevait à 72 Md€ en 2017, dont 57 % de production végétale (céréales, viticulture, etc.) et 36 % de production animale (lait, viandes, etc.). Ce secteur est particulièrement exposé à des chocs externes, climatiques (sécheresse estivale en 2015 et 2018, intempéries printanières en 2016, gels tardifs en 2017) ou économiques (cours des productions, animales et végétales, et des matières premières agricoles), ou encore à l'évolution des préférences alimentaires (baisse de la consommation de viande). Ces évènements affectent les prix mondiaux. Ainsi le prix moyen du blé tendre peut durablement diminuer d'un tiers, comme ce fut le cas entre les périodes 2011-2013 et 2014-2017.</p>
<p>Par ailleurs, la production agricole est très dépendante des prix de l'énergie, via sa consommation de produits pétroliers (fioul, gazole et gaz naturel) ou de leurs dérivés (engrais azotés). Si le secteur a bénéficié des baisses de cours du pétrole de ces dernières années (le prix du baril étant passé de 96 $ en 2011-2014 à 58 $ en 2015-2018 en moyenne), il reste très exposé aux hausses de cours.</p>
<p>Le secteur agricole bénéficie également de nombreuses subventions à l'exploitation, principalement de la politique agricole commune (PAC), qui représentaient 8 Md€ en 2017. Le montant et la répartition de ces subventions pourraient évoluer avec la révision du cadre financier pluriannuel et de la PAC pour 2021-2027.</p>
<p>Un modèle économétrique rénové, <em>Magali 2.0</em>, permet d'évaluer les effets à moyen terme de ces différents types de chocs, réalisés ou potentiels, sur la production agricole française et ses performances économiques. Par exemple, on estime que la baisse de 12 % de la consommation de viande par habitant en France entre 2007 et 2016 aurait contribué pour 0,6 % à la baisse des surfaces en prairie permanente et serait responsable d'une baisse de 1,4 % de l'excédent brut agricole en France, plus marquée dans le secteur de la production animale. Les effets de ce choc sont bien sûr contrecarrés ou amplifiés par d'autres chocs intervenus sur la même période, comme la baisse du prix du pétrole ou celle des cours du blé tendre (<em>cf.</em> graphique ci-dessous).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-240-Visuel" src="/Articles/d8973bcb-98a3-4047-bf01-5b7c90a1e53f/images/1a20e44e-562d-4278-b1e4-2389673a23cf" alt="TE-240-Visuel" /></p>