Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - PIB-JaponFlux de publication de la direction générale du Trésor - PIB-JaponFluxArticlesTag-PIB-JaponCopyright 20242020-02-18T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr4cba9bb8-61dc-4361-8028-b1bea5484d54Très forte contraction du PIB japonais au T4 2019 Performance décevante de l’économie japonaise au quatrième trimestre 2019, imputable à certains évènements exceptionnels. Nombreux foyers d’inquiétude, tant à l’échelle internationale que nationale. Risque accru sur la croissance, à l’aune de l’épidémie du coronavirus. 2020-02-18T00:00:00+01:00<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="PIB" src="/Articles/4cba9bb8-61dc-4361-8028-b1bea5484d54/images/d9a7853f-e136-432a-b5cd-b9f8527b23e0" alt="PIB" width="507" height="335" /></p>
<div class="focus" style="text-align: justify;">
<p style="text-align: justify;"><strong>L'économie japonaise a enregistré une performance très décevante au 4<sup>ème</sup> trimestre 2019 en lien avec certains évènements exceptionnels.</strong> Il existe de nombreux foyers d’inquiétude à l'heure actuelle, tant à l’échelle internationale que nationale. Des répercussions de l’épidémie du coronavirus sur l'économie sont également à redouter.</p>
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<h5 style="text-align: justify;">I. Une performance du Japon très décevante au 4<sup>ème</sup> trimestre 2019, au plus bas depuis 5 ans</h5>
<div>
<p style="text-align: justify;">L’économie nippone, pourtant résiliente sur les 3 premiers trimestres de 2019 (en moyenne 0,5% en rythme trimestriel), a enregistré une <strong>performance</strong> <strong>très dégradée au quatrième trimestre</strong> : -1,6% en rythme trimestriel (contre -0,9% anticipé par les analystes). Ce mauvais chiffre du PIB se couple à une révision à la baisse du 3<sup>ème</sup> trimestre de +0,4% à +0,1% in fine.</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li style="text-align: justify;"><strong>La consommation des ménages (54% du PIB) </strong>a été, de loin, le principal responsable de la contraction de l’activité au quatrième trimestre, avec une contribution négative à la croissance à hauteur de 1,6 point. La chute de la consommation entre octobre et décembre a été particulièrement importante : -2,9% en rythme trimestriel.</li>
<li><strong>L’investissement privé (19% du PIB)</strong> a également apporté une contribution négative sur le trimestre, aussi bien sur les investissements non résidentiels (-0,6 point) que sur les investissements résidentiels (-0,1 point).</li>
<li><strong>La consommation publique et les investissements publics (25% du PIB) </strong>ont apporté une contribution légèrement positive (+0,1 point), en partie grâce au programme public de reconstruction et de renforcement des infrastructures suite aux catastrophes naturelles.</li>
<li><strong>Le commerce extérieur </strong>(importations retranchées des exportations) soutient à hauteur de +0,5 point la croissance du trimestre. Cette contribution positive est toutefois à relativiser car imputable à une baisse importante des importations (-2,6% sur le trimestre tandis que les exportations sont affichées presque stables à -0,1%).</li>
<li><strong>La variation de stock </strong>contribue pour +0,1 point à la croissance trimestrielle.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Ce mauvais trimestre vient contrebalancer les bonnes performances, inattendues, du début de l’année 2019. Au final, <strong>la croissance en 2019 est estimée à +0,7%</strong>, un niveau finalement correct après la performance 2018 (+0,3% - révisée à la baisse fin 2019) mais très en deçà des performances de l’année 2017 (+2,2%).</p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>II. Une performance pénalisée par des événements exceptionnels</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">La performance très décevante enregistrée par le Japon au 4<sup>ème</sup> trimestre 2019 s’explique en partie par le passage sur l’archipel du <strong>typhon Hagibis mi-octobre</strong>, qui avait causé d’énormes dégâts humains et matériels. L’association des assureurs japonais a communiqué fin 2019 sur le recensement de 290 329 sinistres pour des <strong>dégâts matériels</strong> estimés à 396 trillions Yen (3 milliards €). Le typhon a particulièrement touché la région de Nagano.</p>
<p style="text-align: justify;">La mauvaise performance du 4<sup>ème</sup> trimestre 2019 s’explique également par <strong>le contrecoup de la hausse de TVA intervenue le 1<sup>er</sup> octobre dernier</strong>. Les anticipations d’achats par les ménages ont clairement dopé les ventes de détail du 3<sup>ème</sup> trimestre (+9,1% en septembre 2019 comparativement à septembre 2018), mais avec un contrecoup majeur en dépit de mesures d’accompagnement prévues par le gouvernement pour éviter le choc récessif : -7,2% en rythme annuel en octobre 2019, -2,1% en novembre 2019 et -2,6% en décembre 2020. Les mois à venir seront cruciaux pour apprécier l’éventuel effet récessif de cette hausse de TVA (pour mémoire, le relèvement de la TVA en avril 2014 avait coûté 1,9 point de croissance).</p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>III. Plusieurs foyers d’inquiétudes économiques</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Depuis mi-2018, les chefs d’entreprises japonais se montrent moins confiants, plus particulièrement dans l’industrie, qui représente 28% du PIB nippon. Les <strong>tensions commerciales, le ralentissement de la croissance chinoise</strong> et le <strong>retournement du cycle des semi-conducteurs</strong> <strong>ont percuté les exportations japonaises</strong> : les exportations japonaises vers l’Asie affichent une baisse depuis le 2<sup>ème</sup> trimestre de l’année 2018 tandis que les exportations vers les Etats-Unis ont commencé à décélérer à l’été 2019. De nombreux secteurs industriels sont touchés au-delà des semi-conducteurs : machines-outils et équipements de transports. En global sur l’année 2019, <strong>les exportations japonaises, qui représentent 18% du PIB du pays, ont baissé de 5,6% </strong>(dont -7,6% en Chine et -12,9% en Corée du Sud) et le Japon a enregistré pour la 2<sup>ème</sup> année d’affilée un <strong>déficit commercial</strong> à 13Mds€, en détérioration de 3,5Mds€ sur un an. Ces craintes ont semble-t-il affecté les investissements des entreprises nippones : <strong>l’investissement privé non résidentiel, </strong>résistant ces derniers trimestres, accuse un recul de 0,6% au 4<sup>ème</sup> trimestre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">En sus des craintes liées aux tensions commerciales, le Japon fait face, depuis la hausse de TVA intervenue le 1<sup>er</sup> octobre 2019, à une <strong>fébrilité de la consommation privée. </strong>Depuis cette hausse, la consommation des ménages n’a pas retrouvé son rythme de croisière précédent, affichant une baisse de 2,6% en rythme annuel sur décembre 2019. Cette situation alimente la crainte d’un changement profond de comportement du <strong>consommateur nippon, dont la confiance est au plus bas depuis 5 ans</strong>. Les craintes sont d’autant plus vives que la consommation privée <strong>a été un moteur de la croissance japonaise sur le 1<sup>er</sup> semestre 2019 permettant de contrebalancer l’effet récessif de la demande extérieure.</strong></p>
<h5 style="text-align: justify;">IV. Un risque de récession amplifié par l’épidémie de coronavirus</h5>
<p style="text-align: justify;">Les craintes d’un ralentissement se sont encore accentuées avec l’épidémie de coronavirus, qui affecte ou est susceptible de toucher l’économie nippone via <strong>quatre canaux</strong> :</p>
<ol>
<li style="text-align: justify;">la perte des touristes chinois (30% des visiteurs étrangers au Japon et 40% des recettes touristiques), qui aura un impact sur la <strong>balance des services </strong>;</li>
<li style="text-align: justify;">la baisse de la demande chinoise, susceptible de freiner encore davantage <strong>les exportations</strong> nippones vers la Chine (20% des débouchés nippons à l’export) ;</li>
<li style="text-align: justify;">le risque de rupture dans <strong>les chaînes d’approvisionnement</strong> (la Chine pèse pour 23% des importations japonaises) ;</li>
<li style="text-align: justify;">enfin, un nouveau <strong>recul de la confiance des ménages</strong> japonais, qui pourrait toucher la consommation privée.</li>
</ol>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement vient tout juste d’annoncer un plan d’appui aux entreprises</strong> (qu’il chiffre à 500 Mds Yen de prêts et garanties, à destination notamment des PME). Une 1<sup>ère</sup> analyse de Nomura, qui compare les effets de cette épidémie à celle du SRAS en 2003, table sur une <strong>baisse du PIB nippon de l’ordre de 0,1pt de PIB en 2020</strong> ; une autre évaluation menée par Crédit Agricole, qui appelle à intégrer davantage l’évolution profonde de la place de l’économie chinoise dans les flux mondiaux depuis le SRAS, évoque <strong>une perte de 0,3pt de PIB pour le Japon</strong> (0,2 pour la zone Euro). Ces estimations restent en tout état de causes aléatoires en l’absence d’informations sur l’évolution et la durée de l’épidémie.</p>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">Les informations présentées dans ce point d'actualité sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. L'illustration de l'article est extraite du site Pixabay.</p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi vous abonner à la lettre bimensuelle d'actualités économiques Japon Corée et suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.<br /></span></p>
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</div>85ca5e52-71c9-4016-bc04-4056be8f14252020, l'année des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo : quel impact économique en attendre ?Du 24 juillet au 9 août prochains, Tokyo accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques pour la 2ème fois de son histoire. La première était en 1964, Sapporo et Nagano ayant également accueilli les jeux d’hiver, respectivement en 1972 et 1998. Le Japon en attend de fortes retombées à un moment où la croissance (1% environ d'acquis de croissance) subit de plein fouet l'impact de la situation en Chine et des tensions commerciales mondiales.2020-01-13T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"> <img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Course" src="/Articles/85ca5e52-71c9-4016-bc04-4056be8f1425/images/88ce8b74-a1ab-42f3-884e-77c2fbcdd95b" alt="Course" width="572" height="288" /></p>
<div class="focus" style="text-align: justify;">
<p style="text-align: justify;"><strong>Du 24 juillet au 9 août prochains, Tokyo accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques pour la 2ème fois de son histoire. </strong>La première était en 1964, Sapporo et Nagano ayant également accueilli les jeux d’hiver, respectivement en 1972 et 1998. Le Japon en attend de fortes retombées à un moment où la croissance (1% environ d'acquis de croissance) subit de plein fouet l'impact de la situation en Chine et des tensions commerciales mondiales.</p>
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<h5 style="text-align: justify;"> I. <strong>Des investissements publics et privés substantiels (d'environ 80 Mds € étalés entre 2014 et 2020, avec un pic en 2017 et 2018).</strong></h5>
<div>
<h6 style="text-align: justify;"><strong>* L’investissement public et institutionnel cumulé approcherait 30 Mds euros.</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">La quatrième version du <strong>budget officiel prévisionnel</strong> (« <em>infrastructures des JO et opérations liées</em>») s’élève à <strong>11,2 Mds €</strong> (1,35 trillions JPY, avec un taux d'1€ pour 120 JPY)<strong>, </strong>réparti entre trois acteurs : pour 44,5%, le comité d’organisation (TOCOG dont les revenus sont issus du comité international olympique, des produits de sponsoring et de la vente de billets); pour 44,5% également, la métropole de Tokyo (TMG); pour 11%, le gouvernement japonais. Plus de 52% du budget est alloué à la construction et à l’aménagement d’infrastructures (avec 8 nouveaux sites permanents, dont le grand stade olympique financé exclusivement par l’Etat). Le solde, dédié aux frais de fonctionnement, est détaillé en annexe 1. Le Comité d'audit japonais a publié, en 2019, un rapport critique vis-à-vis du budget officiel, mentionnant un montant de 8 Mds € non comptabilisé dans les dépenses du gouvernement (budgétées à 1,2 Mds €).</p>
<p style="text-align: justify;">Selon d’autres estimations, plus de <strong>17 Mds €</strong> supplémentaires auraient financé des projets de rénovation urbaine, en lien plus ou moins étroit avec les JO : déménagement du marché aux poissons de Tsukiji vers Toyosu (et transformation de l’ancien marché en parking de stationnement pour les JO, à hauteur de 4,6 Mds €) qui était certes envisagé de longue date, mais pour lequel l’organisation des Jeux a contribué à accélérer la décision de transfert ; construction par Tokyo Metro Co. d’un quai dans la station du quartier touristique de Shibuya (220 Mi €).</p>
<h6 style="text-align: justify;"><strong>* L’investissement privé est estimé à plus de 50 Mds € en cumulé.</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">L’investissement cumulé du <strong>secteur de l’hôtellerie</strong> est estimé à <strong>7 Mds €</strong>. Face au risque de pénurie de logements pendant les Jeux, 80 000 chambres ont été ou seront construites d’ici 2021 dans les 9 plus grandes villes du Japon, dont 30 000 à Tokyo. Les investissements ont porté sur : (i) la construction de nouveaux hôtels, (ii) la rénovation d’hôtels existants. Les JO ont aussi encouragé dans la métropole tokyoïte les <strong>projets d’infrastructures,</strong> notamment de transport (ouverture d’une nouvelle station de la ligne Yamanote à Shinagawa par l’opérateur privé JR East Japan) et les projets immobiliers (construction de nombreuses tours résidentielles et de bureaux).</p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>II. Un surp<strong>lus de consommation créé par les Jeux Olympiques et Paralympiques (également estimé à 80 Mds €)</strong></strong></h5>
<h6 style="text-align: justify;"><strong>* Un effet tiré essentiellement par le tourisme</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Sur les 3 dernières années, en rythme annuel, 10 Mi de touristes supplémentaires ont visité le Japon. En 2020, il est attendu 36 Mi de visiteurs étrangers (proche de l'objectif gouvernemental de 40Mi), et jusqu’à 10 millions de visiteurs (y compris japonais) sur la seule période des Jeux, dont 625 000 étrangers. <strong>L’impact sur le PIB du tourisme étranger, encouragé par les Jeux est estimé à 74 Mds € en cumul sur 2015-2020, dont 23,5 Mds € sur les seules années 2019-2020.</strong> La dépense moyenne par séjour et par touriste pourrait atteindre 1 700 € en 2020, contre 1 200 € ces dernières années.</p>
<h6 style="text-align: justify;"><strong>* Un effet net en revanche plus limité sur les dépenses des ménages japonais</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses des ménages japonais liées à l’événement correspondent en 2019 à la vente de tickets et accessoires, en 2020 aux dépenses d’électroménagers (TV…) mais aussi à une consommation attendue à la hausse durant l'évènement (effet psychologique général mais aussi regroupement de 4 jours fériés sur fin juillet 2020 pour coller à l’ouverture des JO). <strong>L’impact global sur la consommation domestique est estimé à 6 Mds € sur 2019 et 2020.</strong> Une augmentation des dépenses inhérentes aux JO pourrait toutefois induire une réduction de la consommation dans d’autres secteurs: ainsi, une enquête publiée par le RIETI en 2017 alerte sur un «<em>effet de substitution</em>». Une majorité des japonais interrogés (57%) ne prévoient pas de changement de leurs dépenses de consommation.</p>
<h5 style="text-align: justify;">III.<strong> … mais un impact global sur le PIB annuel limité à +0,1% de croissance</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L’impact global (160 Mds €) peut paraître élevé en valeur brute mais correspond à une période longue de 7 ans, étalée entre 2014 et 2020. Dès lors, l’apport des JO correspondrait seulement à <strong>0,1% </strong>de croissance annuelle du PIB sur la période. Les craintes de certains commentateurs concernant un effet <strong>récession post-Jeux Olympiques méritent toutefois d'être relativisées </strong>: les carnets de commandes sont pleins jusqu’en 2024 pour le secteur de la construction. Le gouvernement a annoncé fin 2019 un plan de relance historique, comprenant un pilier « <em>financement d’investissements publics et privés</em> » de 110 Mds USD (11,7 trillions JPY) pour précisément éviter le contrecoup des JO.</p>
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<p style="text-align: justify;">Les informations présentées dans ce point d'actualité sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. L'illustration de l'article est extraite du site Pixabay.</p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi vous abonner à la lettre bimensuelle d'actualités économiques Japon Corée et suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.<br /></span></p>
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</div>ee60716c-bd4f-4af6-9a5d-7fb0ba4e70f8Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 2 et 9 décembre 2019Le Japon annonce un vaste plan de relance de 120 Milliards USD. Vote difficile du budget coréen pour 2020, en hausse de 9,1 % sur un an. La commission de recherche fiscale du PLD recommande d’accorder un crédit d'impôt de 15% aux entreprises déployant des infrastructures 5G.2019-12-19T00:00:00+01:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 2 et 9 décembre 2019 </strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/ee60716c-bd4f-4af6-9a5d-7fb0ba4e70f8/images/fe6d82d3-9a4d-4b0d-820a-10211e43fb24" alt="Drapeaux" width="194" height="121" /></strong></p>
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<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Relance" src="/Articles/ee60716c-bd4f-4af6-9a5d-7fb0ba4e70f8/images/4998e448-a71b-4778-a400-e72204cb90fd" alt="Relance" width="303" height="202" />Le Gouvernement de Shinzo Abe a officialisé le 5 décembre le plus grand plan de relance de l’économie de la décennie : 120 Milliards USD de dépenses publiques sur 15 mois </strong>(240 Milliards USD soit 26 trillions JPY) si l’on inclut les financements et garanties nouvelles octroyées par l’Etat. L’importance de ce plan de relance témoigne vraisemblablement d’une inquiétude sur l’évolution récente de la conjoncture économique. Le plan global s’articule autour de 3 piliers : un plan de reconstruction et d’adaptation aux catastrophes naturelles récentes, la lutte contre le ralentissement économique et le soutien à la croissance pour la période post Jeux-Olympiques. <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Japan-stimulus-package-swells-to-120bn-in-Abenomics-reboot"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a> ; <a href="https://www.ft.com/content/72ce2948-1718-11ea-9ee4-11f260415385"><span style="text-decoration: underline;">Financial Times</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="PIB" src="/Articles/ee60716c-bd4f-4af6-9a5d-7fb0ba4e70f8/images/bf212ca9-1c1c-438f-be48-e78d300e53b5" alt="PIB" width="340" height="191" />Le Cabinet Office a revu à la hausse les chiffres du PIB du 3<sup>ème</sup> trimestre 2019</strong> : +0,4% en rythme trimestriel contre +0,1% en 1<sup>ère</sup> estimation. En rythme annuel, il s’agit d’une augmentation de 1,8% sur juillet-septembre, contre 0,2% en lecture préliminaire. Les investissements non résidentiels se sont montrés plus dynamiques que lors de la 1<sup>ère</sup> estimation du PIB (0,3% de contribution vs 0,1% précédemment), de même que la consommation des ménages (0,3% vs 0,2%). <a href="https://www.esri.cao.go.jp/jp/sna/data/data_list/sokuhou/gaiyou/pdf/main_1.pdf"><span style="text-decoration: underline;">Cabinet Office</span></a> ; <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/12/09/business/economy-business/japan-economy-grew-much-faster-third-quarter/"><span style="text-decoration: underline;">Japan Times</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/ee60716c-bd4f-4af6-9a5d-7fb0ba4e70f8/images/b2ae717b-c4a2-47f1-9151-88ccf0257d02" alt="Peste" width="336" height="224" />Le Japon peine à sortir de l’épizootie de peste porcine classique et se prépare à l’arrivée de la peste porcine africaine, qui sévit en Asie. </strong>Un 50<sup>ème</sup> élevage de porcs a été déclaré contaminé par la peste porcine classique dans la préfecture d’Aichi (région de Nagoya), juste après l’annonce d’un premier foyer dans la préfecture de Yamanashi (centre de Honshu). La vaccination du cheptel porcin des préfectures d’Ishikawa, Fukui, Gifu, Aichi et Mie a démarré, ainsi que la distribution de viande issue de ces animaux. Le MAFF a également décidé de renforcer sa stratégie de prévention à l’égard de la peste porcine africaine. Un projet de loi sera soumis à la Diète début 2020, centré sur les mesures principales suivantes: autorisation, en cas de contamination du territoire japonais, de l’abattage préventif des porcs non contaminés situés dans les environs du foyer; amélioration de la réactivité de la chaîne de commandement (sujette à de nombreuses critiques dans l’extension de la peste classique actuelle), avec la possibilité pour le MAFF d’envoyer des directives aux préfectures. Enfin, le Japon a signé avec la Chine un accord pour renforcer les contrôles de voyageurs et des colis en provenance de l’étranger, au travers notamment de coopération pour le partage d’information, l’organisation de campagnes de sensibilisation à destination des voyageurs, l’utilisation d’équipements à rayon X et de chiens entraînés pour détecter des produits à base de viande. Sur ce dernier sujet, le Japon souhaite augmenter le nombre de chiens à 53, contre 36 à l’heure actuelle. SER de Tokyo, <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/11/25/national/japan-gears-pig-culls-prevent-african-swine-fever/">Japan Times</a></p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="5G" src="/Articles/ee60716c-bd4f-4af6-9a5d-7fb0ba4e70f8/images/bafd47bf-6209-4b0a-86e9-7b6c251cad00" alt="5G" width="294" height="204" />La commission de recherche fiscale du parti libéral démocrate (PLD) recommande d’accorder un crédit d'impôt de 15% aux entreprises déployant des infrastructures 5G au Japon et utilisant des équipements</strong><strong> fiables et sécurisés. </strong>Cette recommandation devrait être reprise dans le projet de budget pour l'année fiscale 2020 (avril-mars). Initialement fixé à 9%, le montant du crédit d’impôt proposé par la commission aurait été porté à 15% après l’intervention personnelle du Premier Ministre Shinzo Abe. La commission recommande également, comme alternative au crédit d'impôt, d’accorder un amortissement supplémentaire de 30% sur les investissements dans les infrastructures 5G. Ces avantages fiscaux devraient bénéficier aux entreprises télécom et autres entités investissant dans le développement des réseaux de communication sans fil pendant une durée de 3 ans. <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/5G-networks/Japan-weighs-15-tax-credit-to-accelerate-5G-investment"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Politics/Abe-sees-China-s-5G-lead-as-economic-security-threat"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le METI envisage un nouveau système de licences pour les activités de transport et distribution d’électricité en vue de promouvoir une production et une distribution locales de renouvelables. </strong>Jusqu’à présent, l’électricité produite au Japon devait être transportée et distribuée par le réseau géré par les compagnies historiques. Avec le nouveau système, les producteurs d’électricité renouvelable pourront obtenir une licence pour fournir de l’électricité dans une zone limitée (à plusieurs centaines de ménages) sans passer par le réseau traditionnel. Une réflexion est également en cours pour la fourniture d’une éventuelle subvention à l’introduction de batteries ou véhicules électriques (pouvant faire office de systèmes de stockage alternatifs d’électricité), afin d’assurer la stabilité de l’approvisionnement. Les entreprises devront assurer l’entretien de leur propre réseau. Ce système pourrait être introduit dans la première moitié des années 2020. <a href="https://www.nikkei.com/article/DGXMZO51898920X01C19A1MM8000/"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a> ; <a href="https://www.nikkei.com/article/DGXMZO51958120Y9A101C1EA4000/"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a>.</p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Corée Budget" src="/Articles/ee60716c-bd4f-4af6-9a5d-7fb0ba4e70f8/images/ce02791c-90e2-47d4-a442-47af86b4c927" alt="Corée Budget" width="405" height="195" />L’Assemblée nationale a enfin voté, mardi 10 décembre, la Loi de Finances pour 2020</strong>. Le budget atteint le niveau record de 512 milliards de wons (387 Mds EUR), une hausse de 9,1 % par rapport au budget 2019, qui augmentait déjà de 9,5 %. Les délibérations autour du projet de budget se sont déroulées, sur fond de querelles politiques, sans le principal parti d’opposition: de fait, la loi de Finances finalement votée diffère très peu du texte original (-1 Md EUR au total), avec une légère revue à la baisse des dépenses sociales (-800 Mi EUR) et des dépenses générales d’administration (-1,2 Mi EUR), au profit notamment de l’investissement en infrastructures (+ 750 Mi EUR). Le budget est marqué par une nouvelle hausse prononcée des dépenses sociales (+12%, 136 Mds EUR), en particulier à destination de la création d’emplois (+21,3 %, 22 Mds USD). Le budget 2020 renforce fortement l’effort en faveur de la R&D (+17 %, 18 Mds EUR), de l’industrie et des PME (+24 %, 18 Mds EUR) et de l’investissement en infrastructures publiques (+18 %, 18 Mds EUR). Le budget alloué à l’environnement, dans un contexte d’épisodes de pollution récurrents en Corée, augmente de 22 % (7,5 Mds EUR), tandis que celui alloué à la défense augmente de 7,4 %, à 38 Mds EUR. Ce budget devrait, selon les prévisions financières du ministère de l’économie et des finances, générer une hausse marquée du déficit public hors sécurité sociale, à 3,5 % du PIB contre 1,9 % pour cette année, faisant passer la dette publique de 37,1 % du PIB aujourd’hui à 39,8 % en 2020. <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3071379&cloc=joongangdaily|home|newslist1"><span style="text-decoration: underline;">Korea Joongang Daily</span></a> ; <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3071397"><span style="text-decoration: underline;">Korea Joongang Daily (2)</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Qualcomm" src="/Articles/ee60716c-bd4f-4af6-9a5d-7fb0ba4e70f8/images/cd017614-865c-4586-b7eb-984d07ce757b" alt="Qualcomm" width="331" height="247" />Condamnation record confirmée pour Qualcomm : </strong>le groupe américain, spécialisé dans les microprocesseurs, contestait, devant un tribunal coréen, une amende de 800 Mi EUR, prononcée par l'Autorité coréenne de la concurrence (KFTC) en 2016. La KFTC avait jugé alors que Qualcomm bloquait l'accès à certains brevets essentiels à ses concurrents, en particulier Samsung Electronics ; Qualcomm était également accusé d’abus de position dominante dans ses négociations avec les fabricants de smartphones, leur imposant des droits très élevés sur less brevets et refusant de vendre leurs puces en cas de refus des exigences imposées: Qualcomm est le premier fournisseur mondial de puces pour smartphones mais le groupe tire la majorité de ses profits de la commercialisation de ses brevets et non de la cession d’un produit fini (segment « <em>fabless</em> » de l’industrie des semi-conducteurs). Le groupe américain a fait appel. En mars 2019, les Etats-Unis avaient lancé une procédure contentieuse contre la Corée, au titre de l’ALE Corée-Etats-Unis (KORUS), estimant que la KFTC n’avait pas respecté le droit de Qualcomm à une défense équitable. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20191204004053315"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a> ; <a href="https://www.reuters.com/article/us-qualcomm-southkorea/qualcomm-to-appeal-record-south-korean-anti-trust-fine-idUSKBN1Y807J"><span style="text-decoration: underline;">Reuters</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>3. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Aprogen" src="/Articles/ee60716c-bd4f-4af6-9a5d-7fb0ba4e70f8/images/5b63105d-d9a9-4425-8329-56207dd5d610" alt="Aprogen" />Avec Aprogen, la Corée du Sud dispose, depuis décembre 2019, d’une 11<sup>e</sup> « licorne » d’après le ministère des PME et des start-up (MSS). </strong>La société Aprogen est entrée dans la liste des start-up valorisées à plus de 1 Md USD, compilée par le cabinet américain CB Insights, en attirant 20 Mds de wons (16,7 Mi USD) d'investissement de la part de Lindeman Asia Investment en mai dernier. Etabli en 2000 par un professeur de l’université KAIST (<em>Korea Advanced Institute of Science and Technology</em>), Aprogen fabrique des médicaments <em>biosimilaires</em> (notamment le Remicade, qui traite l'arthrite, la maladie de Crohn et autres troubles auto-immuns). Le fabricant devient ainsi la première licorne coréenne dans le domaine des biosciences, avec un chiffre d’affaires de 45,2 Mi USD, et plus de 170 employés cette année. Les 10 autres licornes coréennes sont : Coupang (e-commerce), Yellomobile (fintech), L&P Cosmetics (cosmétique), Krafton (jeux mobiles en ligne), Viva Republica (fintech), Woowa Brothers (e-commerce), Yanolja (plateforme de réservation d’hébergement en ligne), WeMakePrice (e-commerce), GP Club (cosmétique), et Musinsa (plateforme de mode en ligne). Le « <em>pays du Matin calme </em>» devient ainsi, selon CB Insights, le 5<sup>e</sup> mondial en termes d’entreprises innovantes valorisées à plus d’1 Md USD, à égalité avec l’Allemagne. Avec 210 licornes, les Etats-Unis dominent la liste, devançant la Chine (102), le Royaume-Uni (22) et l’Inde (18). <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20191210005900320"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a>, <a href="http://www.koreabiomed.com/news/articleView.html?idxno=6975"><span style="text-decoration: underline;">Korea Biomedical Review</span></a>, <a href="https://www.mk.co.kr/news/english/view/2019/12/1033126/"><span style="text-decoration: underline;">Maeil Economy</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>569fb63a-114f-4804-a09f-ea08b1501f18Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 29 juillet et 05 août 2019La croissance japonaise s’est avérée meilleure que prévue au 2nd trimestre 2019. Escalade des tensions commerciales entre le Japon et la Corée du Sud2019-08-13T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 29 juillet et 05 août 2019 </strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="drapeaux" src="/Articles/c74e8222-6bf5-4d2c-b80a-64cc0914c48e/images/e7d63c2a-8cb2-4513-abbd-3c5dd717e674" alt="drapeaux" width="234" height="146" /><br /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<p> </p>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: center;"><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="pib" src="/Articles/c74e8222-6bf5-4d2c-b80a-64cc0914c48e/images/ed612f77-be6f-432c-9a44-d6128ff9d7c6" alt="pib" width="283" height="159" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La croissance japonaise s’est avérée meilleure que prévue au 2nd trimestre 2019. Le Japon a enregistré une croissance du PIB réel de + 0,4% (soit une croissance de 1,8% en rythme annuel)</strong>, M. Motegi, Ministre chargé de la revitalisation économique, a déclaré “<em>ces chiffres montrent que l’économie japonaise poursuit son redressement à un rythme modéré, tirée par la demande domestique</em> ». La croissance du PIB a en effet été soutenue par la contribution de la demande intérieure (+0,7% en glissement trimestriel). La contribution de la demande extérieure a été négative (-0,3% en glissement trimestriel), un chiffre conforme aux attentes en raison du déclin des exportations depuis le début de l’année.</p>
<p style="text-align: justify;">Sur le plan domestique, les dépenses de consommation ont progressé de +0,6% (augmentation des achats de biens durables, des dépenses hôtelières et de transport, en particulier grâce aux dix jours fériés de la Golden Week en mai dernier), les dépenses d‘investissement privé ont enregistré une hausse de +1,5% (investissements dans l’automatisation des facteurs de production notamment) enfin l’investissement public a crû de +1% sur le trimestre. <a href="https://www.esri.cao.go.jp/en/sna/data/sokuhou/files/2019/qe192/gdemenuea.html"><span style="text-decoration: underline;">Cabinet Office</span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Japan-s-GDP-to-grow-as-shoppers-stock-up-ahead-of-Oct.-tax-hike"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a> ; <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190809/p2g/00m/0bu/051000c"><span style="text-decoration: underline;">The Mainichi</span></a> ; <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/08/09/business/economy-business/japans-economy-grew-third-consecutive-quarter-pace-slowed-annualized-1-8/"><span style="text-decoration: underline;">The Japan times</span></a>.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: right;" title="boj" src="/Articles/c74e8222-6bf5-4d2c-b80a-64cc0914c48e/images/f3880dde-55ca-40dc-b402-95a246a0905d" alt="boj" width="273" height="190" /><strong>La Banque centrale japonaise (Bank of Japan) a revu à la baisse ses objectifs de PIB et d’inflation pour l’année fiscale en cours.</strong> La banque centrale prévoit désormais une croissance du PIB de +0,7% (contre +0,8% auparavant) et une inflation de +1% (+1,1% auparavant) pour l’exercice fiscal 2019/2020. L’autorité monétaire motive la révision à la baisse par l’impact des risques extérieurs (baisse des exportations, baisse de la production industrielle, sévère baisse de la confiance des chefs d’entreprise). L’indice des prix a également été revu à la baisse en lien avec la gratuité à venir de certaines dépenses d’éducation liée à la petite enfance (impact de -0,3 point sur l’inflation en 2019 et -0,4 point en 2020) qui contrebalancera pour partie la hausse de la TVA au 1<sup>er</sup> octobre 2019. La BoJ a clairement indiqué qu’elle maintiendrait sa politique monétaire ultra expansionniste et ses orientations actuelles. En particulier, la BoJ a réaffirmé ses lignes directrices sur les taux d’intérêt long terme (objectif de taux à 10 ans autour de 0%), et court terme (objectif de taux à -0,1%). Par ailleurs, la BoJ souhaite poursuivre son vaste programme d’achats (Quantitative and Qualitative monetary Easing) et son pilotage de la courbe des taux d’intérêt (Yield Curve Control) destinés à parvenir à un taux d’inflation durablement supérieur à 2%. <a href="https://www.boj.or.jp/en/mopo/outlook/gor1907b.pdf"><span style="text-decoration: underline;">Bank of Japan</span></a> ; <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190729/p2g/00m/0bu/056000c"><span style="text-decoration: underline;">The Mainichi</span></a> ; <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/07/30/business/economy-business/boj-stands-pat-trims-inflation-outlook-ahead-fed-rate-cut/"><span style="text-decoration: underline;">The Japan times</span></a> ; <a href="https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-07-30/boj-leaves-policy-unchanged-ahead-of-expected-fed-rate-cut"><span style="text-decoration: underline;">Bloomberg</span></a>.</p>
<p> </p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p><strong><img class="marge" style="float: left;" title="japan korea" src="/Articles/c74e8222-6bf5-4d2c-b80a-64cc0914c48e/images/b54fb661-ef08-438a-b471-bcdfa883e761" alt="japan korea" width="331" height="187" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un mois après les premières mesures de contrôle renforcé des exportations vers la Corée du Sud, le gouvernement japonais a annoncé le 2 août l’exclusion de la Corée du Sud, avec prise d’effet le 28 août, d'une liste de pays de confiance établie dans le cadre du contrôle des exportations. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 1er juillet, le gouvernement japonais avait annoncé la mise en place immédiate d'un régime spécial de contrôle des exportations depuis le Japon pour 3 produits industriels chimiques (photorésines, fluorure d’hydrogène, polyamides fluorés) indispensables à l'industrie électronique coréenne. Des contrôles renforcés s'appliquent depuis cette date aux exportations des 3 produits vers toutes les destinations, mais concernent particulièrement la Corée du Sud qui consomme une grande partie de la production japonaise pour son industrie de semi-conducteurs. Ces contrôles renforcés, qui supposent des démarches administratives lourdes pouvant prendre jusqu'à 90 jours pour l’obtention d’une autorisation d’exportation, ont pour objectif de prévenir le transfert de produits ou technologies vers des acteurs risquant d'en faire un usage militaire contrevenant aux décisions des Nations Unies notamment. Le Japon reproche aux autorités sud-coréennes des efforts insuffisants pour contrôler l'usage final des biens importés depuis le Japon, en particulier en ce qui concerne les transferts vers la Corée du Nord. Depuis, le gouvernement japonais menaçait de retirer la Corée de la liste des pays de confiance si celle-ci ne donnait pas des gages de bonne conduite. Cette menace ayant été mise à exécution, le Ministère japonais de l’économie pourra exiger à tout moment des exportateurs japonais une demande d’autorisation pour l’exportation vers la Corée d’un vaste éventail de biens, avec le pouvoir discrétionnaire d’autoriser ou non la transaction, de réclamer des documents complémentaires et d’imposer des délais de procédure. Le Japon, qui se défend de toute utilisation politique du système de contrôle aux exportations, a annoncé le 8 août la première autorisation d’une livraison de photorésines vers la Corée depuis le 1er juillet. <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Japan-South-Korea-rift/South-Korea-to-retaliate-over-Japan-s-white-list-removal"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a> ; <a href="https://www.meti.go.jp/policy/anpo/anpo03.html#howaitokoku"><span style="text-decoration: underline;">METI</span></a><span style="text-decoration: underline;">.</span></p>
<p> </p>
<p><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="softbank" src="/Articles/c74e8222-6bf5-4d2c-b80a-64cc0914c48e/images/879b0327-71c2-4a29-8546-bed6ab534265" alt="softbank" width="259" height="179" />Masayoshi Son, président du groupe SoftBank, a annoncé le 26 juillet le lancement prochain du "Vision Fund 2" avec début des investissements sous 3 mois. </strong>Selon un communiqué publié par Softbank le 26 juillet, le petit frère du fonds d'investissement mastodonte "Vision Fund" de 100 milliards USD consacré à l’investissement à haut rendement dans des entreprises tech, atteindra 108 milliards USD, avec une participation de SoftBank rehaussée à 38 milliards USD (versus 20 milliards USD pour le Vision Fund 1) et une concentration plus marquée sur les technologies d’intelligence artificielle. Le communiqué signale parmi les participants pressentis Microsoft, Apple, Foxconn, plusieurs banques japonaises et un fonds d'investissement public kazakh. Masayoshi Son a déclaré le 7 juillet que les fonds d'investissement publics d'Arabie Saoudite "PIF" et de l'émirat de Dubaï "Mubadala" avaient exprimé un "fort intérêt" pour le Vision Fund 2. Ces deux entités, absentes du communiqué de SoftBank, avaient contribué respectivement 45 et 15 milliards USD au premier Vision Fund, soit plus de la moitié de sa valeur totale. Masayoshi Son a affirmé que le Vision Fund 2 effectuerait ses premiers investissements d'ici 3 mois. <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Comment/Masayoshi-Son-hurries-out-Vision-Fund-2-before-market-turns2"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a>, <a href="https://www.ft.com/content/0d5fd5d8-b8e6-11e9-8a88-aa6628ac896c"><span style="text-decoration: underline;">Financial Times</span></a>.</p>
<h4 style="text-align: center;">Corée</h4>
<p><em>1. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="st korea pst" src="/Articles/c74e8222-6bf5-4d2c-b80a-64cc0914c48e/images/fa97f468-1c58-420a-a844-8f149847c2ad" alt="st korea pst" width="232" height="168" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les autorités coréennes ont réagi très rapidement au retrait de la Corée de la « liste blanche » japonaise en validant un budget complémentaire, bloqué depuis plus de 3 mois au Parlement</strong>. Bien que revu à la baisse (4,9 Mds USD contre un projet de 5,9 Mds USD), ce complément de budget prévoit l’octroi dès 2019 de 200 M EUR en faveur de la R&D dans les secteurs exposés, et des exemptions d’impôt pour les PME affectées. Le gouvernement a identifié 159 biens pour lesquels des difficultés d’approvisionnement seraient susceptibles d’affecter l’économie. Les secteurs touchés vont bénéficier de facilités douanières et réglementaires (notamment pour l’expérimentation) et de financements publics (R&D et exportation). La Banque de Corée et le gouvernement se sont eux engagés à défendre des indicateurs économiques fortement chahutés : le Won s’est déprécié de 2,9 % face au dollar depuis fin juillet, et de presque 5 % depuis fin juin, pour atteindre sa plus faible parité depuis mars 2016. Le KOSPI, qui s’était stabilisé entre 2080 et 2120 points depuis 3 mois, a atteint, début août, son niveau le plus bas depuis juin 2016 à 1900 points, et reste, depuis, bien en deçà de la barre des 2 000 points. Le KOSDAQ, indice des nouvelles valeurs technologiques, a même vu sa cotation interrompue lundi 5 août, alors que l’indice perdait plus de 7%. <a href="http://english.moef.go.kr/pc/selectTbPressCenterDtl.do?boardCd=N0001&seq=4728"><span style="text-decoration: underline;">MOEF (1)</span></a> ; <a href="http://english.moef.go.kr/pc/selectTbPressCenterDtl.do?boardCd=N0001&seq=4733"><span style="text-decoration: underline;">MOEF (2)</span></a><span style="text-decoration: underline;">.</span></p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="boycot" src="/Articles/c74e8222-6bf5-4d2c-b80a-64cc0914c48e/images/1d13571a-5b7b-4f58-b120-5a28c692aa41" alt="boycot" width="278" height="186" />Le boycott des produits japonais se poursuit, avec un soutien marqué de la population, les sondages estimant qu’entre 55 et 70 % de la population suivent le mouvement. </strong>Les importations de bières japonaises ont été divisées par deux (-46 % sur un mois) en juillet. Les ventes d’Uniqlo souffrent du boycott avec un repli de ses ventes qui pourrait atteindre plus de 30%. Les sorties de plusieurs films japonais ont fait l’objet de boycotts, avec de nombreux internautes rédigeant des avis négatifs. De nombreuses stations-service, répondant à l’appel de leurs syndicats, refusent désormais de faire le plein de véhicules japonais, et certains restaurants refusent l’accès aux touristes japonais. Le boycott le plus significatif d’un point de vue économique est probablement le boycott coréen du tourisme vers le Japon, avec un taux d’annulation estimé à environ 60 %, alors que le Japon avait reçu en 2018 7,5 M de touristes, et que certaines régions sont particulièrement dépendantes du tourisme coréen. Les compagnies coréennes ont déjà provisoirement réduit de 180 000 tickets par mois leur offre vers le Japon ; Korean Air et Asiana ont suspendu les liaisons à destination de Sapporo et Okinawa respectivement. <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/biz/2019/08/175_273425.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea Times</span></a> ; <a href="https://fr.yna.co.kr/view/AFR20190805002400884"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a> ; <a href="http://www.asahi.com/ajw/articles/AJ201908040021.html"><span style="text-decoration: underline;">Asahi Shimbun</span></a></p>
<p> </p>
<p><strong><img class="marge" style="float: left;" title="trump" src="/Articles/c74e8222-6bf5-4d2c-b80a-64cc0914c48e/images/dfd53ffd-c0ca-479b-8b73-259758ceb030" alt="trump" width="266" height="149" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>OMC, défense, tarifs : la Corée aux prises avec les Etats-Unis sur de nombreux sujets économiques. </strong>Le Président américain a demandé fin juillet à son représentant au commerce de négocier la réforme du statut de « pays en développement » (PED) au sein de l’OMC, un statut auto-déclaratif que peuvent utiliser les pays de l’OMC pour bénéficier de dérogations au droit de l’Organisation. La Corée utilise ces exemptions dans le domaine agricole, ce qui lui permet de verser d’importantes subventions à son agriculture (1,2 Md USD en 2018), et d’imposer des droits de douane très élevés (513 % sur le riz en 2019). Les Etats-Unis ont décidé le 30 juillet de plus que doubler les tarifs douaniers sur les exportations coréennes d’oléoducs qui s’élevaient à 350 M USD en 2018 (des tarifs différents sont imposés selon les entreprises, jusqu’à 40 %). Enfin, alors que la Corée du Sud a contribué au stationnement des troupes américaines en Corée à hauteur de 860 M USD en 2019 (un montant en hausse de 8,2 % par rapport au 2018) les Etats-Unis estiment, selon la presse, le coût de leur présence à environ 4,8 Mds USD par an, et réclameraient un partage de ce coût plus équitable. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20190812003000325"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a> ; <a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=34475"><span style="text-decoration: underline;">Business Korea</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=34475"> </a></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=34475"><span style="text-decoration: underline;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="text-decoration: underline;"><em>2. Entreprises</em></span></span></span></span></span></a></p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="emirates" src="/Articles/c74e8222-6bf5-4d2c-b80a-64cc0914c48e/images/5a94c6ec-5efe-408e-8517-bfbe8c2b11bd" alt="emirates" width="299" height="195" />Echec des négociations sur l’augmentation des vols entre la Corée et les Emirats Arabes Unis, une aubaine pour les compagnies aériennes européennes et coréennes. </strong>Réunis à Abu Dhabi pendant deux jours pour discuter d’une éventuelle augmentation des vols entre leurs deux pays, les représentants des ministères des transports coréens et émiratis ne sont pas parvenus à un accord. Emirates et Etihad Airways cherchaient en effet à doubler la fréquence de leurs vols à destination de la Corée qu’ils opèrent déjà quotidiennement depuis leur hub de Dubaï et Abu-Dhabi. Mais avec respectivement 72% et 63% de leurs passagers redirigés vers l’Europe ou l’Afrique en 2018, Emirates et Etihad Airways concurrencent déjà fortement les compagnies aériennes coréennes sur ces destinations, ce qui a encouragé les autorités du pays à rejeter cette demande dans l’attente d’une proposition plus équitable. <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20190807000664"><span style="text-decoration: underline;">The Korea Herald</span></a><span style="text-decoration: underline;"> </span>; <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3066543&cloc=etc%7Cjad%7Cgooglenews"><span style="text-decoration: underline;">Korea JoongAng Daily</span></a> ; <a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=34776"><span style="text-decoration: underline;">Business Korea</span></a><span style="text-decoration: underline;">.</span><strong><br /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>48a74164-bde3-42a5-ac1a-67a462787430Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 14 et 21 mai 2018Selon les premières estimations du Cabinet Office, le PIB japonais se serait contracté de 0,2% sur le premier trimestre 2018. Ce chiffre est une surprise pour les experts qui attendaient une croissance moins dynamique mais qui reste positive. Cette contraction trimestrielle, si elle se confirme, viendra rompre la plus longue période de croissance ininterrompue (2 ans) depuis 1989. 2018-05-29T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>ACTUALITEES ECONOMIQUES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 14 et 21 mai 2018 </strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="frjp" src="/Articles/48a74164-bde3-42a5-ac1a-67a462787430/images/6ece2a7d-74b5-42a6-8bb3-caa8dd03a6af" alt="frjp" width="363" height="137" /><br /></strong></p>
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<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<p> </p>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entrperises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Selon les premières estimations du Cabinet Office, le PIB japonais se serait contracté de 0,2% sur le premier trimestre 2018.</strong> Ce chiffre est une surprise pour les experts qui attendaient une croissance moins dynamique mais qui reste positive. Cette contraction trimestrielle, si elle se confirme, viendra rompre la plus longue période de croissance ininterrompue (2 ans) depuis 1989. Les exportations et la consommation des ménages, deux moteurs traditionnels de la croissance japonaise, ont chacun apporté une contribution nulle. La contribution de l’investissement des entreprises, légèrement négative, a également déçu. Selon les experts néanmoins, ces chiffres ne sont que préliminaires et pourraient être révisés à la hausse, ce qui serait plus cohérent avec d’autres indicateurs parus au 1<sup>er</sup> trimestre comme la hausse des salaires, le rebond de l’inflation et le maintien d’un taux de profit important pour les entreprises. <span style="text-decoration: underline;"><em>Sources </em></span>: <em><a href="http://www.esri.cao.go.jp/en/sna/data/sokuhou/files/2018/qe181/gdemenuea.html">CAO</a>, <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2018/05/16/business/economy-business/japans-economy-shrank-first-time-quarter-two-years-growth-amid-weak-consumption/#.WwrLM0hK_IU">Japan Times</a></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><em>Commentaires du SER :</em></strong><em> Même s’ils sont revus à la hausse, ces chiffres confirment que le taux de croissance annuelle utilisé par le CAO pour prévoir le budget complémentaire de l’année 2017 était trop optimiste. Pour financer son budget complémentaire de l’année fiscale 2017(qui se termine en mars 2018), le CAO tablait en effet sur une croissance optimiste de 1,9% en FY 2017. Or avec ces premières estimations du T1, la croissance du PIB en FY 2017 ne ressort qu’à 1,5%. La croissance trimestrielle au T1 2018 aurait dû atteindre 0,8% pour que la croissance totale puisse être de 1,9% sur l’année fiscale. Or une révision à la hausse de -0,2% à +0,8% est peu probable. Cela signifie que les recettes fiscales anticipées par le gouvernement seront une nouvelle fois surévaluées par rapport aux dépenses, ce qui creusera encore le déficit budgétaire.</em></p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><em><a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2018/05/09/national/politics-diplomacy/japan-hosts-leaders-china-south-korea-summit-north-korea/#.WwuV9KLzu70"><img class="marge" style="float: left;" title="jpkrch" src="/Articles/48a74164-bde3-42a5-ac1a-67a462787430/images/82d984ec-4c92-4bc4-ac65-e746f2fa9ca8" alt="jpkrch" width="350" height="244" /></a></em><strong>La 7<sup>ème</sup> édition du sommet trilatéral Chine-Japon-Corée (CJK) du Sud s’est tenu à Tokyo le 9 mai</strong>, alors que les leaders des trois pays ( Xi Jinping était représenté par Li Keqiang dans le cas de la Chine) ne s’étaient pas réunis dans ce cadre depuis 2015 (à Séoul) en raison des tensions régionales. La presse japonaise présente cette rencontre comme s’inscrivant dans la lignée du sommet historique entre la Corée du Sud et la Corée du Nord le mois dernier, et dont l’objectif principal serait d’afficher un front uni en faveur de la dénucléarisation complète de la péninsule nord-Coréenne, particulièrement en amont du possible sommet Trump - Kim. Sur le plan économique et commercial, la presse a toutefois mentionné que Li Keqiang était le plus critique des trois dirigeants sur les pratiques protectionnistes des Etats-Unis et enjoignait ses pairs à accélérer les négociations sur l’accord de libre-échange trilatéral CJK ainsi que sur les négociations du RCEP. Li Keqiang a affirmé que la Chine poursuivrait ses efforts pour « promouvoir la mondialisation économique, résoudre ses problèmes de manière satisfaisante et embrasser le libre échange » faisant échos à la nouvelle politique étrangère de Xi Jinping en Asie évoquant une « communauté de destins communs ». Le Président Sud-Coréen, Moon Jae-in, a été jusqu’à dire que les trois nations pourraient devenir des partenaires « capables d’apporter une secousse tectonique à l’histoire du Monde. <em><span style="text-decoration: underline;">Sources </span>: <a href="http://www.mofa.go.jp/a_o/rp/page4e_000817.html">Mofa</a>, <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2018/05/09/national/politics-diplomacy/japan-hosts-leaders-china-south-korea-summit-north-korea/#.WwuV9KLzu70">Japan Times</a></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><em>Commentaires du SER :</em></strong><em> Les négociations sur l’accord commercial trilatéral CJK étaient au point mort depuis 2 ans et, outre la complexité intrinsèque des relations entre ces trois géants à la fois concurrents et partenaires, elles ne deviendront pas une priorité avant (i) la conclusion du RCEP- ASEAN+6 et (ii) la résolution des tensions avec les Etats-Unis. Le joint statement des trois leaders publié sur le site du MOFA (cf sources) résume toutefois de manière satisfaisante l’état de la coopération trilatérale en mettant en avant plusieurs priorités comme le développement de la coopération dans les domaines culturels et du sport (succès de PyeongChang 2018, Tokyo 2020 et Beijing 2022 à venir), « Visit East Asia Campaign » visant à promouvoir l’attractivité de la zone auprès des touristes, le soutien d’un commerce basé sur les règles de l’OMC (notamment pour le e-commerce, la facilitation de l’investissement et les PME), la volonté de conclure un MOU sur la coopération dans le secteur du GNL, renforcer la coopération pour assurer la stabilité financière (CMIN, AMRO, ABMI), le dialogue trilatéral sur le vieillissement démographique, etc…</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: right;" title="auto" src="/Articles/48a74164-bde3-42a5-ac1a-67a462787430/images/247edb84-5315-47b5-88a5-aa90f27b11e5" alt="auto" width="356" height="219" /><strong>Comme la Corée du Sud (cf article ci-dessous), le Japon s’inquiète de l’ouverture par l’administration </strong><strong>américaine d’une nouvelle enquête sur l’automobile</strong> (après celle lancée en avril 2017 sur l’acier et l’aluminium qui a débouché sur une hausse effective des tarifs à 25% et 10% en janvier 2018) qui pourrait déboucher sur une hausse des droits de douanes de 2,5% à 25%. Le secrétaire général du Gouvernement, Yoshihide Suga, a réagi en indiquant que toutes nouvelles mesures de politique commerciale devaient être cohérentes avec les règles de l’OMC et que le Japon s’en assurerait. Le ministre de l’économie, Hiroshige Seko, a mis en avant qu’une telle hausse des droits de douane « plongerait l’économie mondiale dans la confusion ». <span style="text-decoration: underline;"><em>Source </em></span>: <em><a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Trade-tensions/Trump-auto-tariff-threat-draws-criticism-from-Japan-and-China">Nikkei</a></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><em>Commentaires du SER :</em></strong><em> Le Japon est le 3<sup>ème</sup> exportateur de véhicule à moteur aux Etats-Unis, derrière le Mexique et le Canada. Les exportations du Japon vers les Etats-Unis sont peu diversifiées et constituées à près de 40% d’équipements de transports, dont 74% sont des véhicules personnels finis. 38,6% des exportations totales d’automobiles finis du Japon se dirigent ainsi vers les Etats-Unis. Le scénario que les autorités japonaises redoutaient le plus après l’épisode de la hausse des droits de douane sur l’acier et l’aluminium est celui qui est en train de se dessiner : une nouvelle invocation injustifiée du motif de protection de la sécurité nationale (article 232) pour augmenter les droits de douane sur un secteur beaucoup plus stratégique pour l’économie japonaise. </em></p>
<p> </p>
<p><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L</strong><strong>a licorne japonaise Mercari va entrer en bourse le 19 juin 2018 et prévoit d’étendre ses activités à l’étranger.</strong> Mercari, start-up japonaise créée en février 2013, a lancé une application d’e-commerce permettant aux utilisateurs d’acheter et de vendre leurs produits rapidement via leur smartphone. Aujourd’hui, elle comptabilise 10 M d’utilisateurs par mois et souhaite élargir ses activités autour de l’économie partagée (skill-sharing, car-sharing). Mercari prévoit de vendre 18,15 M d’actions à un prix compris entre 2200 JPY (20 USD) et 2700 JPY (224 USD) l’action. Par suite, la capitalisation de Mercari pourrait atteindre 360 Mds JPY (3,2 Mds USD). Mercari prévoit, par ailleurs, d’embaucher 1000 ingénieurs sur 3 ans pour mener à bien sa stratégie de croissance. Déjà présente sur le marché américain, Mercari envisage enfin d’étendre encore ses activités à l’international mais devra, pour cela, parvenir à se positionner face à des géants comme eBay. Autre enjeu important pour l’entreprise : la sécurité. Plusieurs rapports ont montré la vente de produits dangereux sur sa plateforme (tels que des instructions pour obtenir des virus informatiques). Mercari a d’ores et déjà augmenté son équipe de service client pour répondre aux plaintes et installé un dispositif d’Intelligence Artificielle capable d’identifier les articles contrefaits. <em><u>Source</u> : </em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Japanese-unicorn-Mercari-eyes-overseas-push-after-June-19-IPO"><em>Nikkei</em></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><em>Commentaires du SER :</em></strong><em> Mercari est l’une des rares start-up japonaises dont la croissance exponentielle lui a permis d’être reconnue à l’international. Elle devra néanmoins faire face à une concurrence forte. L’expérience montre que les entreprises japonaises de l’internet sont relativement peu présentes à l’international, à l’exception de Rakuten (qui a néanmoins fermé de nombreuses opérations en 2016). Mercari pourrait néanmoins se démarquer si elle parvient à développer en parallèle de sa plateforme d’e-commerce, une offre d’économie partagée. L’écosystème des start-up au Japon est assez peu développé à l’heure actuelle (10 000 start-up pour 127 M d’habitants). Cependant, le gouvernement s’est engagé à promouvoir les start-up. Il a ainsi lancé, en avril dernier, son initiative J-Startup, inspirée de la French Tech et qui vise à soutenir les start-up japonaises sur le territoire national, promouvoir les start-up japonaises à l’international et accompagner les start-up étrangères souhaitant se développer au Japon.</em></p>
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<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="ngk" src="/Articles/48a74164-bde3-42a5-ac1a-67a462787430/images/c608e8f0-bcaa-4c19-9660-f6ca7bd78244" alt="ngk" width="384" height="235" />Nouveau scandale industriel au Japon : NGK Insulator, détenteur de 80% du marché japonais des isolants électriques, a admis avoir vendu des produits sans avoir suivi au préalable la procédure d’inspection requise.</strong> Ces contournements de la réglementation aurait débuté dans les années 1990 et concerneraient 100 M de produits, d’une valeur totale de 1000 Mds JPY (9,08 Mds USD). L’entreprise fournit des isolants à 200 entreprises japonaises et 300 entreprises étrangères. Trois des principaux clients de NGK ont néanmoins précisé ne pas avoir trouvé de défauts dans les isolants achetés mais suivront de près l’enquête qui va être menée. <em><u>Sources</u> : </em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Power-line-insulators-lacked-inspections-says-NGK"><em>Nikkei</em></a><em>, </em><a href="https://www.ngk-insulators.com/en/news/asset/20180523_news_en.pdf"><em>NGK</em></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><em>Commentaires du SER :</em></strong><em> C’est un nouveau choc pour l’industrie japonaise qui, depuis plus d’un an, voit se succéder les scandales liés au non-respect des procédures d’inspection ou à des falsifications de données, le plus important étant celui de Kobe Steel. Les mêmes justifications ont été mises en avant à chaque fois : afin de respecter les délais de livraison, notamment pour les gros volumes, les entreprises ont ignoré certaines procédures. Si à ce jour aucun incident grave n’a été répertorié (à l’exception des airbags de Takata, qui a finalement fait en faillite), l’image de l’industrie japonaise, réputée jusqu’ici pour la qualité de ses produits, en est particulièrement affectée. Ces multiples scandales sont dus principalement à une mauvaise gouvernance des entreprises, et à la pression trop forte perpétrée par les managers sur leurs équipes pour respecter des délais de livraison. Néanmoins, on peut également s’interroger sur la complexité des réglementations techniques du Japon qui ne sont pas toujours pertinentes et qui font perdre un temps considérable et de l’argent aux entreprises. C’est le cas y compris pour les entreprises étrangères qui doivent réadapter parfois entièrement leurs produits ou les soumettre à de longue procédure d’inspection pour qu’ils puissent entrer sur le marché japonais. </em></p>
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<h4>Corée</h4>
<p align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministre des Finances coréen Kim D</strong><strong>ong-yeon a annoncé le 17 mai que le gouvernement coréen rendrait publiq</strong><strong>ues ses interventions sur le marché des changes à partir de 2019. </strong>Un communiqué conjoint du ministère des Finances et de la Banque de Corée explique que cette décision a été prise dans le but « d’éliminer toute incompréhension quant aux opérations réalisées par la Corée sur le marché des changes et d’accroître la confiance dans la politique des autorités coréennes ». Le gouvernement coréen publiera d’abord le détail de ses interventions de façon semestrielle, avant de passer à un rythme trimestriel à partir de la fin de l’année 2019. Cette approche graduelle a pour but de limiter les perturbations que la publication du détail des interventions est susceptible de causer sur les marchés financiers. Le gouvernement prévoit ainsi de publier le détail des interventions réalisées lors de la seconde moitié de l’année 2018 en mars 2019. <em><u>Sources : </u><a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3048280">Joongang Daily </a><u>; </u><a href="https://www.reuters.com/article/southkorea-economy-forex/update-1-s-korea-to-disclose-fx-policy-details-starting-in-h2-2018-idUSL3N1SN2NR">Reuters</a></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><em>Commentaires du SE :</em></strong><em> la Corée intervient traditionnellement sur le marché des changes pour limiter la volatilité du won. Ces interventions, dont le montant est estimé à 0,6 % du PIB par les États-Unis en 2017, ont toutefois suscité des controverses et valent à la Corée de figurer depuis plus de 2 ans sur la liste de surveillance du Trésor américain des pays suspectés de manipuler leur devise à des fins de compétition commerciale. Selon le dernier rapport du Trésor américain publié en avril 2018, la Corée serait notamment intervenue sur le marché des changes à la fin de l’année 2017 pour ralentir l’appréciation du won contre le dollar. Le FMI a également recommandé en 2017 à la Corée de publier les interventions réalisées pour stabiliser sa monnaie dans un souci de transparence. La Corée est en effet le dernier pays de l’OCDE à ne pas publier les interventions qu’elle effectue sur le marché des changes. La décision du gouvernement coréen est donc le résultat de la pression des Etats-Unis et du FMI ; le ministère des Finances a toutefois souligné qu’il continuerait à intervenir pour stabiliser la valeur du won lorsqu’il l’estimerait nécessaire. </em></p>
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<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Corée s’inquiète de l’ouverture d’une nouve</strong><em><a href="https://www.reuters.com/article/southkorea-economy-forex/update-1-s-korea-to-disclose-fx-policy-details-starting-in-h2-2018-idUSL3N1SN2NR"><img class="marge" style="float: right;" title="autokr" src="/Articles/48a74164-bde3-42a5-ac1a-67a462787430/images/fed0bf43-7912-430f-9e20-be666c851236" alt="autokr" width="414" height="267" /></a></em><strong>lle enquête des États-Unis po</strong><strong>rtant sur les impor</strong><strong>tations de véhicules et de pièces automobiles. </strong>Le président américain Donald Trump a annoncé le 23 mai l’ouverture d’une enquête pour déterminer si les importations automobiles menaçaient la sécurité nationale américaine, ouvrant la voie à l’imposition de possibles droits de douane dans le cadre de la section 232 du Trade Expansion Act de 1962. Donald Trump souhaiterait imposer des droits de douane allant de 20 % à 25 % sur les importations automobiles américaines, ce qui rendrait « presque impossible » l’exportation d’automobiles vers le marché américain, selon un représentant de l’un des principaux groupes automobiles coréens. Le ministre coréen du Commerce, de l’Industrie et de l’Énergie Paik Un-gyu a réagi en déclarant que le « gouvernement coréen devrait répondre en concertation avec les autres pays, car cette enquête pourrait avoir des conséquences importantes sur le commerce mondial en renforçant le protectionnisme ». Le gouvernement va rencontrer les principaux fabricants automobiles coréens pour évoquer les conséquences possibles d’une telle enquête. Les Etats-Unis avaient déjà eu recours à la section 232 pour imposer des droits de douane sur les importations d’acier, dont la Corée avait toutefois été exemptée en avril 2018 en échange de l’imposition d’un quota sur ses exportations d’acier vers les États-Unis. <u>Sources : </u><a href="http://english.yonhapnews.co.kr/business/2018/05/24/0502000000AEN20180524007851320.html">Yonhap</a><u> ; </u><a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3048540">Joongang Daily</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><em>Commentaires du SE</em></strong><em> : les fabricants automobiles coréens seraient fortement affectés par l’imposition de droits de douane sur les importations américaines d’automobiles et de pièces détachées. Les États-Unis représentent en effet le premier marché à l’exportation pour les coréens, qui ont exporté des véhicules automobiles vers les États-Unis pour un montant de 14,6 Md USD en 2017 (37,7 % du total des exportations de véhicules automobiles), ainsi que des pièces automobiles pour un montant de 4,8 Md USD (24,5 % du total). Le secteur automobile est de loin le premier poste d’exportation coréen vers les États-Unis, avec 28,8 % du total. Cette nouvelle source d’incertitude intervient peu après que la Corée est parvenue à un accord avec les États-Unis sur la question de la révision du KORUS et des droits de douane sur les importations d’acier. Le secteur automobile coréen souffre par ailleurs déjà de la faible demande mondiale : les exportations automobiles coréennes ont reculé de 6,0 % lors des 4 premiers mois de l’année 2018 et contrastent avec le dynamisme des exportations de la majorité des autres secteurs. </em></p>
<p><span style="text-decoration: underline;"> </span></p>
<p><em>3. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="hyundai" src="/Articles/48a74164-bde3-42a5-ac1a-67a462787430/images/33a08741-e835-4e18-a8bb-1427abe9b7ca" alt="hyundai" width="418" height="236" />Hyundai Motor renonce à son projet de restructuration sous la pression de ses actionnaires, dont notamment le fonds d’investissement américain Elliott Management. </strong>Chung Eun-sun, le vice-président d’Hyundai Motor, a déclaré le 21 mai que le plan de restructuration annoncé par l’entreprise au mois de mars 2018 serait annulé et revu. L’assemblée générale des actionnaires du 29 mai, au cours de laquelle le projet de restructuration devait être voté, a par conséquent été repoussée à une date ultérieure. Le plan prévoyait notamment que l’équipementier Hyundai Mobis se sépare d’une partie de ses activités, qui serait récupérée par Hyundai Glovis, la filiale de logistique du groupe Hyundai Motor pour un montant de 8,8 Md USD. Cette restructuration, qui avait pour but de simplifier l’organisation du groupe, a fait l’objet de vives critiques des actionnaires, menés par le fonds d’investissement américain Elliott Management. Les actionnaires s’estiment lésés par le projet de fusion avancé par la direction de Hyundai Motor, qui sous-évaluerait notamment la valeur de Hyundai Mobis et nuiraient à la valeur pour les actionnaires. Le vice-président de Hyundai Motor a par conséquent conclu le 21 mai qu’étant donné « le manque de confiance des actionnaires », le projet de restructuration devrait être « complété et amélioré », ce qui prendrait plusieurs mois. <em><u>Sources : </u><a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3048418">Joongang Daily </a><u>; </u><a href="https://www.ft.com/content/a5ad6818-5ccc-11e8-9334-2218e7146b04">Financial Times</a></em></p>
<p style="text-align: justify;"><em><strong>Commentaires du SE :</strong> la structure du groupe Hyundai Motor, basée sur un système de participations circulaires, est notoirement complexe. Ce projet de restructuration avait pour objectif affiché de simplifier cette structure et d’augmenter la compétitivité du groupe. Les actionnaires ont toutefois considéré que le but réel du projet était de rendre plus aisé pour Chung Eui-sun, le fils du président actuel du groupe Chung Mong-koo d’hériter du groupe. Elliott Management, le fonds d’investissement qui a fédéré l’opposition au projet, s’était déjà illustré en 2015 lorsqu’il avait tenté de bloquer un projet de fusion entre deux filiales du groupe Samsung, qu’il jugeait similairement</em></p>
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<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
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