Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - NouvellesFlux de publication de la direction générale du Trésor - NouvellesFluxArticlesTag-NouvellesCopyright 20242024-03-06T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr6fbbfa23-1b0b-4a4a-9f25-953cfb76f1adBrèves sectorielles d'Espagne et du Portugal : Développement durable, industrie et tourisme - mars 2024Mars 2024.2024-03-06T00:00:00+01:00<h2>Le chiffre: 2,5 Mt/an, l’estimation de production espagnole d’H<sub>2</sub> à horizon 2030</h2>
<p style="text-align: justify;">D'après les conclusions de l'Appel à Manifestation d'Intérêts (AMI) pour « le développement d'un réseau d'infrastructures de transport d'hydrogène » lancé fin 2023 par Enagas (le gestionnaire du réseau de transport de gaz espagnol), dont les résultats ont été présentés le 31 janvier dernier, l'Espagne a pour ambition d'établir une puissance installée d'électrolyseur de 23 GW d'ici 2030, tandis que la demande nationale en hydrogène vert devrait atteindre, à cet horizon, environ 1 Mt/an. Pour concrétiser cet objectif ambitieux et promouvoir le transport de l’hydrogène, Enagas estime que le réseau d'infrastructures national nécessiterait un investissement brut total de 4,9 Md€ (sans compter le financement de 1 Md€ de l’hydrogénoduc BarMar). Dans cette optique, Enagas a prévu de soumettre avant fin avril au ministère espagnol de la Transition écologique un Plan décennal de développement de ses infrastructures.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Energie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Espagne : création d’un organe régulateur spécifique au secteur de l’énergie.</strong> Le Conseil des ministres du 20 février s’est prononcé en faveur de la création d’une nouvelle Commission nationale de l'énergie (CNE). Elle était, depuis 2013, intégrée à la Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC) et sera désormais indépendante. Selon le ministère de la Transition écologique (MITECO), cette décision répond à l'urgence climatique et à la nécessité de mieux réguler la décarbonation du secteur de l’énergie. Dotée de fonctions de supervision et de contrôle, la CNE relèvera de ce dernier et sera soumise au contrôle du Parlement. La procédure législative visant à entériner sa mise en place prendra plusieurs mois. Les énergéticiens craignent déjà que cette initiative génère davantage d’ingérence de la part du MITECO.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal, parmi les meilleurs acteurs européens dans les énergies renouvelables</strong> En 2022, 61% de la consommation brute d’électricité au Portugal provenait de sources renouvelables faisant du pays, le 4<sup>ème</sup> européen avec la part la plus élevée, derrière la Suède, le Danemark et l’Autriche (Eurostat). En janvier 2024, la production en électricité d’origine renouvelable a permis de couvrir 81% de la consommation d’électricité (un record) avec en tête l’hydroélectricité (47%), l’éolien (25%), la biomasse (5%) et le photovoltaïque (4%). La production d'énergie éolienne au Portugal a également atteint un nouveau pic historique le 16 janvier, avec une capacité de pointe de 4 917 MW (REN). En outre, EDP Renováveis a inauguré sa plus grande centrale solaire européenne, Cerca, située dans les communes d'Azambuja et d'Alenque. Achevée en 2023, elle possède une puissance installée de 202 MW.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Espagne adopte un nouveau Plan de gestion de déchets nucléaires.</strong> Le Gouvernement a adopté le 28 décembre dernier un nouveau Plan général de gestion des déchets radioactifs (PGRR), remplaçant celui datant de 2006. Ce plan prévoit la construction de 7 sites de stockage de déchets décentralisés (en plein air), un par réacteur nucléaire. Il s’agira d’entreposer les déchets générés jusqu’à leur enfouissement dans un site dédié (mais non encore identifié) et dont la mise en service serait prévue pour 2073. Le coût de cette construction et de la fermeture des 7 réacteurs (prévue entre 2027 et 2035) est estimé à 20,2 Md€. Le Foro Nuclear (principale association de la filière nucléaire du pays) regrette que le projet de création d’un unique site d’entreposage temporaire (initialement prévu près de Cuenca) n’ait pas été retenu et que les coûts, dont une grande partie est supportée par les énergéticiens propriétaires des centrales (via leur contribution au Fonds de gesiton des déchets nucléaires), aient augmenté. Le Foro Nuclear propose désormais la prolongation de la durée de vie des centrales comme solution alternative.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal adopte une stratégie nationale pour le biométhane.</strong> Le 22 février, le Conseil des ministres a approuvé la Stratégie nationale pour le biométhane. Il remplacera environ 9 % du gaz naturel consommé au Portugal en 2030 et près de 19 % en 2040, correspondant à une économie d’importations de 135 M€ en 2030 et de 278 M€ en 2040. La 1<sup>ère</sup> phase (2024-2026) a pour objectif de développer « un marché à travers la production de biogaz déjà existant, principalement à partir de résidus urbains ». Il est également prévu « l’investissement dans les nouvelles unités de biogaz » et la « création d’un cadre d’incitations pour le biométhane, de la clarification des procédés de licences et de la gestion de l’intégration du gaz renouvelable dans le réseau de gaz naturel », la majeure partie de ces projets pouvant être mise en place d’ici fin 2024, selon le gouvernement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement espagnol rétablit le taux normal de TVA de 21% sur le tarif de l’électricité.</strong> En juin 2021, face à une forte hausse des prix de l'énergie, le Gouvernement avait pris la décision de réduire son taux, le passant d’abord de 21% à 10% puis en 2022 à 5%. Cette mesure fiscale concernait les ménages et entreprises qui disposait d’une puissance installée inférieure à 10 kW. Pour 2024, le Gouvernement a considéré qu’elle ne s’appliquera désormais que lorsque le prix moyen sur le marché de gros était supérieur à 45 €/MWh. Or en février, ce dernier s’est établi à 42 €/MWh, obligeant le Gouvernement à rétablir le taux de TVA en vigueur avant 2021. Selon les prévisions, il devrait rester à 21 % pour les mois de mars, avril, mai et juin (avant de revenir à 10 % en juillet). En effet, les conditions météorologiques des premiers mois de l’année ont été très favorables à la production d’EnR et à une abondance d’offre d’électricité. Elles ont eu pour conséquence de faire chuter les prix. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère espagnol de la Transition écologique envisage une nouvelle enveloppe de 750 M€ de subventions pour le développement des renouvelables (EnR).</strong> Le cadre de l’appel à projets est soumis à la consultation publique jusqu’au 15 mars. Issue du Plan de relance, cette enveloppe vise à renforcer la chaîne de valeur de la filière EnR et et à promouvoir le stockage de l’électricité (création de nouvelles industrielles, expansion des capacités existantes, etc.). L’Institut pour la diversification et les économies d'énergie (IDAE) sous tutelle du ministère de la Transition écologique sera chargé de l’instruction des dossiers. « Nous pensons qu'il ne suffit pas de changer la couleur des molécules ou des électrons ; les industries et les services qui se trouvent derrière sont précisément une grande opportunité de réindustrialiser et de moderniser notre tissu productif » a déclaré la ministre Teresa Ribera.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement espagnol soumet à la consultation du public le projet de décret visant à encadrer la production d’énergie à partir d’éoliennes flottantes.</strong> Cette initiative, portée par le ministère de la Transition écologique s'inscrit dans le cadre de la Feuille de route pour les énergies marines renouvelables (EMR) et le Plan Energie Climat révisé qui prévoient d’ici 2030 d’atteindre jusqu'à 3 GW de capacité installée d’éoliennes flottantes et 60 MW de capacité pour ce qui concerne les autres sources d'énergies marines (énergies houlomotrices, marémotrices, etc.). Le projet de décret prévoit un processus de mise en concurrence pour l’accès aux zones de production, un régime économique adhoc ainsi que le cadre réglementaire des concessions d'utilisation du domaine public maritime et terrestre (dont une liste de critères a été établie et concernent l'occupation de l'espace, l'impact environnemental, les plans de démantèlement, la création d'emplois locaux, la participation des PME, ou encore l'incidence sur la navigation et la pêche). Pour faire face à la complexité des projets, une phase de dialogue public-privé est envisagée.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Environnement</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal sous-performe dans l’atteinte des objectifs de développement durable.</strong> Selon le 5<sup>ème</sup> rapport du <em>Sustainable Development Network Solutions</em>, le Portugal se classe 20<sup>ème</sup> pays européen (sur 34) en termes de qualité de mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations-Unies, avec un indice de 69,95 points sur 100, contre une moyenne de 72 points pour l’ensemble des pays étudiés. En dépit de la trajectoire positive de certains objectifs – comme la lutte contre la pauvreté, la réduction des inégalités et l’accès à l’eau potable, aucun des 17 objectifs de l’Agenda 2030 n’a été atteint. En outre, la Commission européenne a ouvert trois procédures d'infraction contre le Portugal concernant (i) la gestion des déchets, (ii) la conservation des sites Natura 2000 et (iii) la révision des plans de gestion de bassin fluvial.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan d’urgence contre la sécheresse en Catalogne.</strong> En réponse à la sécheresse sévère qui sévit en Catalogne depuis plusieurs mois, les autorités régionales ont déclaré début février l’état d’urgence, phase la plus grave prévue par le Plan spécial sécheresse (PES). Elle concerne désormais 237 municipalités, parmi lesquelles Barcelone, Gérone et Tarragone (où elle était déjà en vigueur), et 6 millions de personnes (75% de la population catalane). Elles ont conçu ce dispositif en 3 sous-phases. Dans la sous-phase actuelle, il est interdit de consommer plus de 200 litres d’eau par habitant et par jour, seuil qui sera ramené à 180 litres puis à 160 litres, selon l’évolution de la situation (même si dans les faits la population catalane, déjà sensibilisée, consomme en moyenne bien moins de 200 litres par jour). Outre les mesures relatives à la consommation humaine, l’agriculture devra limiter l’utilisation de l’eau pour l’irrigation de 80%, l’élevage de 50% et l’industrie de 25% (les nouveaux projets d’exploitation, urbanistiques ou touristiques ne seront pas autorisés). Plusieurs restrictions d’usage ont par ailleurs été prises. Il est notamment interdit de nettoyer les rues avec de l’eau potable ou encore de remplir totalement ou partiellement les piscines, privées ou collectives (y compris celles des hôtels). Au 5 mars, les bassins hydrographiques internes de Catalogne sont toujours remplis à moins de 15% de leur capacité. Face à l’enjeu, le ministère de la Transition écologique s’est engagé à financer la construction de nouvelles centrales de dessalement et à co-organiser, le cas échéant d’ici juin, le transport par voie maritime d’eau potable depuis l’usine de dessalement de Sagonte (province de Valence).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un premier appel à projets pour le développement de la géothermie profonde en Espagne.</strong> Le 15 février dernier, Teresa Ribera, ministre de la Transition écologique, a dévoilé les lauréats du premier appel à projets dédiés à la géothermie profonde. Il inclue le financement des études de faisabilité et les premiers forages profonds (d'au moins 1 000 mètres). Parmi les 11 projets sélectionnés, 10 se trouvent dans les îles Canaries, bénéficiant ainsi de 90 % des 120 M€ alloués à cette technologie dans le cadre du Plan de relance. Grâce à leur nature volcanique, les îles Canaries possèdent la plus grande ressource géothermique du pays, capable théoriquement de contribuer à couvrir une grande partie de leur demande électrique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère espagnol de la Transition écologique attribue 165,5 M€ à 102 projets visant à stimuler l'économie circulaire dans les entreprises</strong>. Le ministère a reçu début mars 351 dossiers de candidature. Les subventions qui seront octroyées aux 102 projets (dont 52% ont été déposés par des PME) iront de 150 000 € à 10 M€ et le cofinancement varie entre 15 % et 60 %, en fonction du type d'action et de la taille de l'organisation. Le montant total des investissements s’élevera à 415,6 M€. La catégorie qui compte le plus grand nombre de projets concerne la gestion des déchets (49 projets et 80,3 M€ de subventions). Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan de relance et plus particulièrement via le Projet stratégique de collaboration publique privée relatif à l’économie circulaire (PERTE Economia circular). Elle s’inscrit par ailleurs dans la continuité d’un autre appel à projets lancé en février qui concerne les secteurs du textile et de la mode ainsi que les déchets pastiques et qui beneficie d’une enveloppe de subventions publiques de 195 M€. Ces initiatives interviennent alors que l’Espagne affiche un taux de réutilisation toujours 10 points en dessous de ma moyenne européenne et que la part des matières premières issues du recyclage est passée de 11,5 % à 7,1 % en 12 ans (depuis 2010).</p>
<h2 style="text-align: justify;">Industrie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au Portugal, l’industrie automobile a le vent en poupe.</strong> En janvier 2024, la production automobile a progressé de 46% en glissement annuel, atteignant une production de 30 000 véhicules avec près de 80% de voitures particulières (+77,5% de croissance par rapport à janvier 2023), selon l'Association portugaise des automobiles (ACAP). 99,3% des véhicules fabriqués au Portugal sont destinés à l’exportation, l’Europe constituant le 1<sup>er</sup> client du Portugal avec 75,4% des exportations – particulièrement vers l’Allemagne (20%), l’Italie (12,8%), l’Espagne (8,6%) et la France (7,3%) – suivi de l’Afrique (16,1%) et de l’Asie (5,5%). Dans un but de modernisation de l’industrie automobile, le projet DIH 4 Global Automotive, un hub d’innovation numérique, a été lancé par un consortium mené par Mobinov, pour une valeur de 6 M€ (dont 4,55 M€ accordés par le PNRR), dont l’intention est d’« impliquer plus de 400 entreprises au cours des deux prochaines années ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal se dote d’une Stratégie nationale pour les semi-conducteurs.</strong> Début janvier, le Portugal a été le premier pays à présenter une stratégie nationale pour les semi-conducteurs suite à l’approbation du règlement de l’Union européenne sur les circuits intégrés (« Chips Act »), adopté en septembre 2023. Par cette initiative, le gouvernement souhaite investir 121 M€ dans la microélectronique d’ici 2027 (avec 207 M€ supplémentaires de fonds européens prévus), créer un pôle de compétences et accroître son poids dans l’enseignement et la recherche scientifique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Espagne , 2<sup>ème</sup> producteur européen d’automobiles, est toujours en retard sur la fabrication de véhicules 100% électriques (7 sur 100 unités construites).</strong> En 2023, les usines espagnoles ont produit 2,45 millions d’unités, soit + 10,4% par rapport à 2022 (-15% par rapport à 2019). Sur ce volume, seuls 157 751 véhicules ont été 100 % électriques (BEV), pour autant en hausse de 24,2 % par rapport à 2022. Par ailleurs, les véhicules électrifiés (incluant les hybrides) n’ont représenté que 11,9% du total des ventes sur l’année 2023 (5,4% pour les seuls véhicules 100% électriques). A ce titre, l’Espagne se trouve en avant-dernière position au niveau européen, juste devant la Grèce (contre 26 % en France, 31% au Portugal, 25% en Allemagne ou encore 90 % en Norvège). Ce retard concerne également le développement des points de recharge électrique. A la fin du 3<sup>ème</sup> trimestre 2023, l’Espagne comptait 27 240 points de charge (+27% par rapport T3 2022), soit 285 bornes par million d'habitants (contre 583 en UE, 604 en Allemagne, 480 en France) et leur utilisation reste faible (estimée en moyenne à 6 %). L’Espagne est ainsi loin d’atteindre les ambitions fixées dans le cadre de son Plan Energie Climat, qui prévoit 5 millions de véhicules de tourisme électrifiés (voitures, camionnettes, motos et buses) en 2030 et 340 000 bornes de recharge à travers le pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère espagnol de l’Industrie annonce le lancement d’ici la fin de l’année d’un 3<sup>ème</sup> appel à projets dédié aux véhicules électriques.</strong> Cet appel à projets s’inscrit dans le cadre du Plan de relance et notamment du projet stratégique de collaboration publique-privée relatif aux véhicules électriques et aux batteries (PERTE VEC). Les deux précédents appel à projets ont mobilisé 877 M€ et 1,4 Md€ d’aides publiques (subventions directes et prêts confondus). Celui annoncé pour cette année devrait tabler sur un minimum de 1,2 Md€ d’aides.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En 2023, les constructeurs automobiles asiatiques triplent leurs ventes de voitures en Espagne.</strong> La composition du marché automobile espagnol évolue avec l'arrivée de nouveaux modèles asiatiques. Il y a quelques années, les premières places étaient occupées par Seat, Renault et Citroën. En 2022 et 2023, Toyota et Kia ont été les marques les plus vendues en Espagne. En l'espace de trois ans, les marques asiatiques ont quadruplé leur présence. Les modèles hybrides de Toyota ont particulièrement attiré les consommateurs espagnols avec 79 883 unités achetées en 2023 (contre 66 245 pour Kia, 63 871 pour Volkswagen, 58 874 pour Hyundai, 58 586 pour Seat et 58 488 pour Peugeot). Outre les constructeurs susmentionnés, le groupe chinois MG commence à prendre progressivement des parts de marché (30 000 unités vendues en 2023). </p>
<h2 style="text-align: justify;">Transport</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>2,4 Md€ pour l'agrandissement de l'aéroport de Madrid-Barajas, qui pourra accueillir jusqu'à 90 millions de passagers d'ici 2031 (soit 28 % de plus que la capacité actuelle).</strong> Le président du gouvernement espagnol a annoncé au salon international du tourisme de Madrid, Fitur 2024, le lancement du projet d'agrandissement de l'aéroport de Madrid-Barajas, avec un investissement de 2,4 Md€. « le plus important de la dernière décennie en matière d'infrastructures aéroportuaires » a-t-il déclaré. Barajas deviendrait un hub puissant renforçant les flux avec l'Amérique latine et l'Asie. Cependant, l'Association des compagnies aériennes (ALA) - dont fait partie Iberia - a préféré prendre cette annonce avec prudence, compte tenu de l'impact qu'elle pourrait avoir sur les redevances aéroportuaires, dont l'augmentation de 4,09 % proposée pour 2024 a déjà suscité de vives interrogations parmi ses membres.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ANA, Aéroports de Portugal-concession de Vinci- conteste l’élimination de Montijo pour les choix du 2<sup>ème</sup> aéroport de Lisbonne.</strong> La Commission technique indépendante (CTI) a finalement rejeté les options de Montijo et de Santarém pour la localisation du deuxième aéroport de Lisbonne, en ayant identifié Alcochete et Vendas Novas comme les deux options viables. Cette décision a été critiqué par ANA – Aeroportos de Portugal (concession de Vinci pendant 50 ans) qui défend Montijo comme une option complémentaire à Lisbonne et « voit avec une grande inquiétude les hypothèses formulées par la CTI en ce qui concerne les projections de trafic à moyen et long terme, les délais pour la construction des options stratégiques et la méthodologie utilisée pour l’évaluation économique » de chaque solution. En outre, après une demande effectuée par ANA en décembre, l’Agence portugaise de l’environnement (APA) a refusé de renouveler la déclaration d’impact environnemental de Montijo, après un avis négatif de l'Institut pour la conservation de la nature et des forêts (ICNF). Toutefois, ANA considère que les arguments invoqués par l’APA ne justifient pas la décision d’invalidité et pourrait faire appel pour se défendre. Le PDG de Ryanair, dont l’objectif est d’ouvrir 14 nouvelles liaisons pour l’été, a exigé au gouvernement portugais d’ouvrir « immédiatement » l’aéroport de Montijo « pour mettre un terme au monopole d'ANA sur les tarifs élevés à Lisbonne ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement des appels d’offres pour la ligne de TGV Lisbonne-Porto.</strong> Le 12 janvier 2024, le gouvernement portugais a lancé le premier appel d’offres international (dont les candidatures prendront fin au 13 juin 2024, 17h), relatif au premier tronçon de la première phase (Porto-Oiã) de la ligne à grande vitesse qui reliera Lisbonne et Porto en 1h15. L’appel d’offres pour le deuxième tronçon de la première phase (Oiã-Soure) est en préparation et devrait être lancé au mois de juin prochain. Le premier tronçon (70 km) fonctionnera en régime de partenariat public-privé (PPP), avec une concession de 30 ans (5 ans de construction et 25 ans de gestion opérationnelle) pour l’entreprise ou le consortium vainqueur, et ce, pour un coût d'environ 4,3 Md€ jusqu'en 2055. Plusieurs consortiums ont commencé à se former – majoritairement composés d’entreprises espagnoles, les français NGE et TSO ayant rejoint le consortium composé de OHLA (espagnol) et de Comsa (catalan). Infraestruturas de Portugal espère pouvoir finaliser les procédures d’appel d’offres pour le premier PPP à la mi-2025. Le gouvernement a envoyé une demande de financement de 729 M€ dans le cadre du programme Connecting Europe Facility for Transport 2 et considère d’autres financements (par la BEI et par les fonds publics). Le coût des travaux du premier tronçon s’élèverait à 1,95 Md€ et le coût total estimé pour la première phase (Porto-Soure) s’élèverait à 3,55 Md€, soit 20% de plus que les estimations de septembre 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En 2023, l'opérateur public Renfe Mercancias a enregistré une baisse de son trafic de 20%.</strong> Celui-ci a atteint 4,4 M tonnes/km entre janvier et novembre 2023. La baisse a touché à la fois le trafic intermodal, qui a totalisé 1,79 M tonnes/km (- 21,7 % au cours de cette période), et le trafic de wagons complets, qui a atteint 2,3 M tonnes/km (- 19,9 %). En 2006, l'entreprise publique avait atteint un volume de trafic de 11,5 M tonnes/km, si bien qu’en deux décennies, elle a perdu plus de la moitié de son trafic ferroviaire. Ces chiffres sont publiés alors que Renfe Mercancias est en train de conclure une alliance avec Medlog, l'opérateur logistique du groupe MSC et propriétaire de Medway. Alliance qui pourrait déboucher sur la privatisation partielle de l’entreprise publique espagnole. Avec l'entrée de la compagnie maritime suisse, Renfe souhaite transformer sa division fret en un opérateur logistique intégré, dans le but ultime d'améliorer ses résultats et d'accroître ses activités tant en Espagne qu'à l'échelle internationale.</p>
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<p style="margin-bottom: 0cm; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 14px; text-align: justify;" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 36.0pt; font-family: Marianne; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman \(Corps CS\)'; color: #00006c; mso-themecolor: text1; mso-themeshade: 191;">97% </span></strong><span style="font-family: Marianne; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman \(Corps CS\)'; color: #000048; mso-themecolor: text1; mso-themeshade: 128; mso-bidi-font-weight: bold;">des entreprises espagnoles de produits de grande consommation estiment que le secteur ferroviaire actuel ne répond pas à leurs besoins de transport.</span></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong><em>Renfe Viajeros</em>, opérateur ferroviaire espagnol de transport de voyageurs, débarque en Italie pour concurrencer l'entreprise publique Trenitalia.</strong> Renfe Voyageurs poursuit son plan d’expansion à l’international et s’intéresse aux marchés français, anglais, tchèque (Leo Express), portugais et italien. En Italie, le marché est dominé par l'entreprise publique italiane Trenitalia, également présent en Espagne au travers de sa filiale Iryo. La stratégie de Renfe serait différente de celle d’Iryo en Espagne. Au lieu de se lancer sur le segment italien de la grande vitesse (libéralisé depuis 2012 et avec deux opérateurs : renitalia et Italo), le groupe espagnol souhaite profiter des opportunités offertes par le marché ferroviaire régional, couvert par des obligations de service public (OSP). Renfe négocie avec un partenaire local (Longitude, une société italienne dirigée par la famille Arena) pour exploiter deux premières lignes situées dans le Piemont : les liaisons entre Cuneo-Saluzzo-Savigliano et Ceva-Ormea. Trenitalia a stoppé son offre de service sur ces lignes en 2012. Le gouvernement régional a l'intention de les réactiver. Renfe et son partenaire envisageraient un service avec une fourchette de 10 à 20 trains par jour, selon le couloir et la période de l'année, à partir de 2025. Pour lancer le projet, les promoteurs demandent au gouvernement piémontais une subvention annuelle d'environ 3,5 M€ afin d’offrir un « tarif journalier attractif ». </p>
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<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000048; font-family: Marianne; font-size: 14px; text-align: center;">En Espagne, à la fin du mois de février, plus de 2 millions de cartes gratuites de transport pour les trains de banlieue et de titres à 50 % pour les lignes de moyenne distance ont été émis par Renfe. Ces titres sont valables jusqu’au 30 avril 2024.</span></p>
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<h2 style="text-align: justify;">Logement</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>La ministre espagnole du Logement présente l'indice de référence des prix, qui fonctionne dans toute l'Espagne comme un autre instrument de contrôle de l'augmentation des prix des loyers.</strong> Le secrétaire d'État au logement et à l'urbanisme, David Lucas, a précisé que le ministère « a fait un grand effort pour homogénéiser le système afin qu'il serve à l'ensemble du territoire espagnol, en sauvegardant les caractéristiques de chacune des zones par rapport aux différences résidentielles qui existent dans les régions autonomes et les villes espagnoles ». « En cas de hausse des prix, les régions autonomes seront appelées à réagir et à s’expliquer devant leurs citoyens » a-t-il ajouté. Cette nouvelle application permet de connaître la fourchette des valeurs locatives d'un logement et servira de base pour la fixation de certains loyers. Dans les zones tendues, identifiées par les régions autonomes (conformément à la loi 12/2023 du 24 mai sur le droit au logement), la valeur supérieure de la fourchette fixera la limite du loyer pour les nouveaux contrats de location passés par les « grands propriétaires » (prioriétaires de plusieurs biens), ainsi que pour les contrats associés à des logements qui n'ont pas été loués au cours des 5 dernières années.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Tourisme</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>2023, meilleure année pour le tourisme portugais.</strong> Avec une hausse du prix des séjours de 30%, le Portugal a clôturé la « meilleure année de son histoire » dans le secteur touristique, avec un chiffre d'affaires de 25 Md€ en 2023 (+37,5% par rapport à 2019). D’après l’INE, les aéroports portugais ont accueilli 67,5 millions de passagers (+19% par rapport à 2022), surpassant le record prépandémique (de 12%), et les recettes touristiques ont atteint 6 Md€ (+20,1% par rapport à 2022 et +40,2% par rapport à 2019). En termes de marchés, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne demeurent les principaux émetteurs. L’année 2023 a, néanmoins, vu « une croissance exceptionnelle » de la demande provenant des Etats-Unis, souligne le secrétaire d'État au Tourisme, au Commerce et au Services, Nuno Fazenda.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En 2023, l'activité touristique en Espagne s'est pleinement rétablie, avec des revenus et un nombre de visiteurs supérieurs à ceux de 2019.</strong> Le tourisme est à nouveau l’un des principaux moteurs économiques du pays représentant 12,8% du PIB. De plus, les prévisions pour 2024 sont optimistes. Cependant, le maintien du leadership mondial et de la compétitivité nécessite une série d'efforts et d'engagements, selon l'étude "Forces, défis et objectifs pour consolider le leadership" réalisée par le groupe <em>«</em><em> </em><em>Mesa del turismo</em><em> </em><em>»</em> (groupe de rencontres, de dialogue et de formation d'opinion composé d'une centaine de personnalités, d'entreprises et de professionnels du secteur touristique privé espagnol) . Parmi les principales revendications : l'homogénéisation de la politique touristique sur l'ensemble du territoire national; la création d'un ministère exclusif du tourisme; une plus grande participation au processus décisionnel des agents du secteur; davantage de fonds dans le budget national pour le tourisme; un nouveau système de formation et d'attraction des talents et la définition d'un plan national des ressources en eau.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les Paradores : un investissement record pour leur rénovation.</strong> Fondée en 1928, l’entreprise publiques <em>Paradores de Turismo de España</em> est propriétaire d’un certain nombre de sites hoteliers, à forte valeur patrimoniale, répartis dans tout le pays (châteaux, forteresses, couvents, monastères et d'autres édifices historiques). Turespaña, l’organismie public chargé de la promotion du tourisme en Espagne rattaché au ministère de l’Industrie et du Toursime) prévoit un investissement de 80 M€ pour la rénovation de 39 Paradores déclarés « Bien de Interés Cultural ». Cette enveloppe s’inscrit dans le cadre du Plan de relance. En outre, un appel d'offres de 11 M€ a été lancé pour l'élaboration, avant 2026, de plans directeurs de conservation de 53 bâtiments historiques du réseau.</p>46d3d45c-e7bc-49cc-bfa2-b4dc1f20a74fBrèves économiques d'Espagne N°02/2024Mars 2024.2024-03-01T00:00:00+01:00<h1 style="text-align: justify;">Zoom sur :</h1>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement espagnol a annoncé la création de la société espagnole pour la transformation technologique (SETT), entreprise publique en charge des participations de l’Etat dans le capital d’entreprises technologiques spécifiquement</strong> (pour rappel, l’Espagne dispose déjà d’une entreprise publique pour les participations de l’Etat tous secteurs confondus, la SEPI). La SETT sera dotée d’un capital de 20 Md€ pour des opérations dans des secteurs stratégiques tels que les télécommunications et l’intelligence artificielle générative, tout en rassemblant d’autres initiatives déjà lancées telles que le projet stratégique (PERTE) des semiconducteurs (12 Md€), le fonds NextTech (4 Md€) ou le fonds du hub audiovisuel (1,7 Md€). Par ailleurs, elle aura sous sa tutelle la société publique de microélectronique et de semiconducteurs (SEMyS), jusqu’ici dépendant de la SEPI et du ministère des Comptes publics, dont l’objectif était de promouvoir le PERTE semi-conducteurs. L’instrument pourrait être utilisé par le gouvernement pour son entrée dans le capital de l’opérateur espagnol Telefónica (10 %).</p>
<h1 style="text-align: justify;">Activités <br /> macroéconomiques & financières</h1>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/46d3d45c-e7bc-49cc-bfa2-b4dc1f20a74f/images/673e21ab-8d0c-4434-bc0b-20133534bb41" alt="Macro" /></p>
<p style="text-align: justify;">* Les prévisions de croissance du PIB et d’inflation correspondent aux prévisions d’hiver de février 2024 ; les prévisions sur le taux de chômage, le déficit public et la dette publique correspondent aux prévisions d’automne de novembre 2023.</p>
<p style="text-align: justify;">**Les prévisions de croissance du PIB et d’inflation correspondent au rapport intermédiaire sur les perspectives économiques de l’OCDE de février 2024 ; les prévisions sur le taux de chômage, le déficit public et la dette publique correspondent à l’étude économique de l’Espagne d’octobre 2023.</p>
<p style="text-align: justify;">*** Les prévisions de croissance du PIB correspondent au rapport intermédiaire sur les perspectives économiques de l’OCDE de février 2024 ; le reste des prévisions correspondent aux perspectives de l’économie mondiale d’octobre 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan national de relance et de résilience (PNRR) - versements : </u></strong>l’Espagne obtient 1,4 Md€ au titre de préfinancement de son PNRR révisé. Début février, la Commission européenne a annoncé deux versements pour l’Espagne au titre du préfinancement du plan de relance révisé, dont 0,340 Md€ correspondant à la partie relevant des prêts et 1,043 Md€ correspondant à la partie relevant des subventions non remboursables.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour rappel, l’Espagne a déjà reçu 37 Md€ du plan de relance européen dont 9 Md€ au titre de préfinancement en août 2021, 10 Md€ en décembre 2021 au titre du 1er versement semestriel, 12 Md€ en juillet 2022 au titre du 2ème versement semestriel et 6 Md€ en mars 2023 au titre du 3ème versement semestriel. Ces versements ont permis de valider 121 des 416 jalons et objectifs prévus dans la 1ère configuration du plan de relance. A la suite de sa révision en octobre, le plan espagnol compte désormais 595 jalons et objectifs dont la validation s’étend jusqu’à 2026 inclus. Depuis, la demande pour le 4ème versement semestriel à hauteur de 10 Md€ a été déposée en décembre 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan national de relance et de résilience (PNRR) – mobilisation de 40 Md€ :</u></strong> le gouvernement annonce la mobilisation de 40 Md€ financés avec les prêts du PNRR révisé par le biais de cinq instruments financiers. Le 27 février, le gouvernement a adopté en conseil des ministres le cadre juridique pour mobiliser ces fonds par le biais de l’agence financière de l’État, l’ICO, en collaboration avec le secteur financier espagnol.</p>
<p style="text-align: justify;">Concrètement, trois nouveaux fonds seront créés, dont :</p>
<p style="text-align: justify;">• La ligne « ICO verte » de 22 Md€ pour octroyer des prêts aux ménages et aux entreprises pour des projets de transport durable, efficience énergétique, énergies renouvelables, décarbonation de l’industrie, gestion de l’eau, économie circulaire et adaptation au changement climatique ;</p>
<p style="text-align: justify;">• La ligne « ICO entreprises et entrepreneurs » de 8,2 Md€ pour soutenir la croissance de la taille des entreprises espagnoles avec notamment 1 Md€ réservé aux entreprises du secteur touristique ;</p>
<p style="text-align: justify;">• Ligne « ICO logement » de 4 Md€ pour financer des projets cherchant à faire augmenter le parc de logement social en régime de location ou de logement à prix abordables, ainsi qu’à améliorer le parc de logement social existant.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, deux instruments existants verront leurs fonds augmenter avec les prêts du PNRR, dont :</p>
<p style="text-align: justify;">• Le dispositif « Spain Audiovisual Hub » de 1,7 Md€ pour financer des projets du secteur audiovisuel (cinéma, télévision, création de contenus, culture numérique, jeux vidéo et effets visuels) ;</p>
<p style="text-align: justify;">• Le fonds « Next Tech » de 4 Md€ pour financer la croissance des start-ups espagnoles dans des technologies disruptives.</p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement indique que les prêts qui s’encadreront dans ces dispositifs pourront être octroyés jusqu’en août 2026. Les modalités précises de chaque dispositif seront indiquées progressivement.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>TVA sur l’électricité :</u></strong> la TVA appliquée sur l’électricité reviendra au taux ordinaire de 21% en mars. Cette hausse intervient alors que le prix moyen de l’électricité dans le marché de gros a été en moyenne de 40 €/MWh en février, soit en dessous du seuil de 45 €/MWh prévu dans le décret-loi mettant à jour les mesures pour limiter l’impact de l’inflation pour 2024.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour rappel, le taux de TVA appliqué à l’électricité avait été ramené de 21% à à 10% en juin 2021, puis à 5% en juillet 2022. Fin 2023, le gouvernement espagnol avait ramené celui-ci de nouveau à 10% pour toute l’année 2024 à condition que le prix moyen du mois précédent reste sous le seuil indiqué de 45 €MWh.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Macroéconomi</strong>e</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance du PIB au T4 2023 :</u></strong> dans sa <a href="https://ine.es/dyngs/Prensa/avCNTR4T23.htm">1<sup>ère</sup> estimation sur la comptabilité nationale</a>, l’INE a indiqué que le PIB espagnol a enregistré une croissance de +0,6% t/t au T4 2023 (+0,2 pp par rapport au T3), portant la croissance du PIB pour l’année 2023 à 2,5%. Le résultat s’explique notamment par les bons résultats de la demande nationale (+0,5), avec la consommation des ménages (+0,3% t/t) et notamment des administrations publiques (+1,4% t/t) qui ont résisté alors que la FBCF a reculé (-2,0%). Le secteur extérieur connait une embellie avec une hausse autant des exportations (+2,9% t/t) que des importations (+2,7% t/t) de biens et services.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u></strong> selon la <a href="https://ine.es/dyngs/Prensa/adIPC0224.htm">1<sup>ère</sup> estimation de l’INE</a>, l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est établie à 2,8 % en glissement annuel en février 2024 (vs. 3,4% en janvier). L’IPC harmonisé au niveau européen (IPCH) s’élève à +2,9% en g.a, soit inférieur de 0,6 point par rapport à janvier. L’inflation sous-jacente s’élève à 3,4% (-0,2 pp par rapport à janvier).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u></strong> le déficit des administrations publiques (hors municipalités), s’élevait à 28,0 Md€ fin novembre (1,9% du PIB), soit une réduction de 6,4% par rapport à la même période en 2022. Par administration, l’État central enregistre un déficit de 28,0 Md€ (1,9% du PIB), les régions de 4,7 Md€ (0,3% du PIB) et la sécurité sociale un surplus de 4,7 (0,3% du PIB).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u></strong> la dette des administrations publiques s’élevait à 1 575 Md€ fin décembre 2023, soit une hausse de +4,8% en glissement annuel. Sur la base du PIB nominal de 2023, le ratio de dette/PIB était de 107,7% à l’issue du 4ème trimestre, soit une réduction de 3,9 points par rapport à fin 2022 et à un niveau inférieur par rapport à la dernière prévision gouvernementale de 108,1% du PIB du projet de plan budgétaire pour 2024 publié en octobre 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage :</u></strong> selon la <a href="https://ine.es/dyngs/INEbase/es/operacion.htm?c=Estadistica_C&cid=1254736176918&menu=resultados&idp=1254735976595#!tabs-1254736195128">série annuelle de l’enquête de population active de l’INE</a>, le taux de chômage de l’Espagne s’élevait en moyenne à 12,1% en 2023, soit son niveau le plus bas depuis 2008 (11,3%) et en baisse de 0,8 point par rapport à 2022 (12,9%). Par ailleurs, le nombre d’actifs atteint un record de 23,9 M de personnes, près de 480 000 personnes en plus par rapport à 2022, et le nombre de personnes occupées dépasse pour la 1ère fois les 21 M de personnes, soit près de 615 000 personnes en plus par rapport à 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fusion Orange-MásMóvil :</u></strong> le projet de fusion 50/50 entre Orange Espagne et MásMóvil, annoncé le 8 mars 2022, a reçu l’avis favorable de la Commission le 20 février 2024. Le nouvel opérateur – valorisé 18,4 Md€ - deviendra co-leader du marché avec l’opérateur historique espagnol Telefónica. L’opération doit encore passer le contrôle espagnol au titre des IDE.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires :</u></strong> selon l’INE, l’indice de chiffre d’affaires des entreprises (<a href="https://www.ine.es/dyngs/Prensa/ICNE1223.htm">ICNE</a>) reste stable à +0,2 % cvs en variation mensuelle (+1,2 % cvs en novembre). L’approvisionnement d’énergie électrique, eau, assainissement et gestion de déchets et les services non financiers de marché enregistrent une légère hausse (+0,7 et +0,4 % respectivement) alors que les Industries extractive et manufacturière (-0,9 %) enregistrent la baisse la plus prononcée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires industrie et services :</u></strong> selon l’INE, le chiffre d’affaires du secteur industriel (<a href="https://www.ine.es/dyngs/Prensa/ICN1223.htm">ICN</a>) enregistre une baisse de -0,9 % cvs en variation mensuelle en décembre 2023. L’énergie (-5,5 %) et les biens d’équipement (-3,0 %) enregistrent les baisses les plus prononcées, alors que les biens de consommation durable affichent le résultat positif le plus élevé (+1,6 %). Le chiffre d’affaires du secteur services (<a href="https://www.ine.es/dyngs/Prensa/IASS1223.htm">IASS</a>) reste stable à -0,1 % cvs en variation mensuelle en décembre 2023. Le secteur hôtelier (+2,5 %) est à la hausse, alors que le commerce de gros et intermédiaires du commerce (-0,6 %) enregistre la baisse la plus prononcée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Indices PMI :</u></strong> l’indice PMI du secteur industriel reste en dessous de 50 pts (contraction) pour le 8ème mois consécutif, à 49,2 pts en janvier (variation de +3 pts par rapport à décembre). L’indice PMI du secteur services reste au-dessus de 50 pts (expansion) pour le 5ème mois consécutif, à 52,1 pts en janvier (variation de +0,6 pts par rapport à décembre).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Création d’entreprises :</u></strong> selon l’<a href="https://www.ine.es/dyngs/Prensa/SM1223.htm">INE</a>, 7 957 sociétés ont été créées en décembre 2023, soit une baisse de -3,7 % par rapport au même mois en 2022. Le capital déposé cumulé pour leur création a été de 692 M€ (+31,1 % par rapport à décembre 2022), avec une moyenne de 87 002 € (+36,3 %). Pendant ce mois, l’institution enregistre la dissolution de 2 669 sociétés (-17,8 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Commerce de détail :</u></strong> l’indice de commerce de détail (<a href="https://www.ine.es/dyngs/Prensa/ICM1223.htm">ICM</a>) enregistre une hausse en variation mensuelle de -0,5 % cvs en décembre 2023. Tous les types de distribution ont enregistré des baisses : les ventes des entreprises ayant un seul établissement (-1,0 %), les petites chaînes (-1,3 %), les grandes chaînes (-1,8 %) et les grandes surfaces commerciales (-0,6 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Bureau national de l’entreprenariat :</u></strong> Dans le cadre des réformes mises en œuvre pour promouvoir la création et la croissance de l’écosystème de startups en Espagne, le gouvernement espagnol a lancé le 27/02 le Bureau National de l’Entreprenariat (<a href="https://one.gob.es/es/sobre-nosotros/plataforma-one">ONE</a>). La plateforme en ligne constitue une source d’information relative aux démarches pertinentes pour les entrepreneurs, agendas d’évènements, parmi d’autres.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Numérique</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Intelligence artificielle :</u></strong> le gouvernement espagnol prévoit de renforcer la stratégie nationale d’intelligence artificielle (IA) avec des aides pour un montant de 300 M€ pour les PME. Pour rappel, cette stratégie comptait déjà avec 500 M€ d’aides prévues pour la période 2023-2026.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Secteur bancaire et financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prêts immobiliers :</u></strong> le nombre de prêts immobiliers sur l’année écoulée sont moins nombreux et plus chers. En 2023 le nombre de prêts immobiliers a diminué de 17,8 % avec un taux d'intérêt moyen de 3,32%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Renégociations des prêts immobiliers :</u></strong> selon les données de la banque d’Espagne, en 2023 les renégociations de prêts ont représenté un montant de 4,8 Md€ et ont augmenté de 147% par rapport à 2022. Cette forte hausse s’explique par la hausse des taux qui impacte directement le coût de financement des ménages et leur capacité de remboursement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Résultats des banques :</u></strong> les grandes banques espagnoles ont clôturé 2023 avec des bénéfices qui s’élèvent à plus de 26 Md€. Les cinq principales banques – Santander, BBVA, CaixaBank, Sabadell et Bankinter –ont dégagé 26 % de bénéfices supplémentaires par rapport à l’année précédente.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Marché de l’immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Encadrement des loyers :</u></strong> Le ministère du logement a présenté son nouvel indice de prix pour encadrer les loyers dans les zones déclarées sous tension qui entrera en vigueur le 13 mars. L’indice mis en place établit une fourchette de valeurs de référence pour le prix de location des logements. Dans les zones déclarées sous tension, la valeur supérieure de la fourchette marquera la limite du loyer pour les biens en location des « grands propriétaires » (ie possédant plus de 10 propriétés ou 5 dans des zones sous tensions), ainsi que pour tous les nouveaux contrats de location pour les logements situés dans ces zones tendues, qui n'ont pas été loués au cours des cinq dernières années. A ce jour, la Catalogne est la seule communauté autonome à avoir déclaré des zones sous tensions, au total 140 municipalités regroupant 80% de la population catalane sont concernées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Marché locatif : </u></strong>en janvier les loyers ont augmenté de 1% en moyenne par rapport à décembre 2023 et de 5% en glissement annuel selon le portail immobilier Fotocasa. En glissement annuel, toutes les régions ont vu le prix des loyers augmenter, les hausses les plus importantes ont été enregistrées aux Baléares (+16,6%), dans la communauté Valencienne (+13,3%) et dans la région de Madrid (+12,8%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Marché de l’achat :</u></strong> selon l'INE, en 2023 les ventes et les achats de logements repartent à la baisse après deux années de hausse à deux chiffres. Par rapport à 2022, le volume des transactions a diminué de 9,7% après avoir enregistré des hausses respectives de 14,8 % et 34,8 % en 2022 et 2021. La seule région où les ventes et les achats de biens immobiliers ont augmenté en 2023 est celle des Asturies (5,6 %), tandis que les îles Baléares ont enregistré la plus forte baisse (-19,9 %).</p>e9455f07-b840-4f10-93e4-05cde4e61581Brèves économiques d'Espagne N°01/2024Janvier 20242024-01-23T00:00:00+01:00<h1 style="text-align: justify;">Zoom sur :</h1>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Hausse des prix :</u> le parlement espagnol valide la prolongation partielle des mesures pour limiter l’impact de l’inflation au 1er semestre 2024. </strong>Concrètement, les mesures suivantes sont maintenues :</p>
<p style="text-align: justify;">• Réduction du prix des abonnements aux transports publics à hauteur de :</p>
<p style="text-align: justify;">o 100% pour les abonnements et titres multi-voyages en services ferroviaires réalisés par l’opérateur public RENFE dans ses obligations de service public pour les réseaux Cercanías (sorte de RER dans 13 agglomérations espagnoles) et lignes de moyenne distance et pour les titres multi voyages en services de transport routier de passagers régulés par des concessions de l’administration.</p>
<p style="text-align: justify;">o 30% pour les abonnements et titres multi-voyages de transports publics relevant de la compétence des régions et des autorités locales. Celles-ci pourront financer une réduction de 20% supplémentaire si elles le souhaitent.</p>
<p style="text-align: justify;">• Réduction de la TVA sur les produits alimentaires de base avec :</p>
<p style="text-align: justify;">o Réduction du taux ultra-réduit de 4% à 0% pour les produits de première nécessité, soit le pain, les farines, les laits produits par toute espèce animale (transformés ou non), le fromage, les œufs, les fruits, les légumes et les céréales ayant la condition de produits naturels. L’huile d’olive a été rajoutée dans cette liste.</p>
<p style="text-align: justify;">o Réduction du taux réduit de 10% au taux ultra réduit de 5% pour les pâtes alimentaires et les autres huiles.</p>
<p style="text-align: justify;">• Gel du prix de la bombonne de gaz butane de 12,5 kg à 19,55€ ;</p>
<p style="text-align: justify;">• Élargissement de l’éligibilité au tarif social électrique avec la révision des seuils de revenus permettant d’être considéré comme consommateur vulnérable, vulnérable sévère ou en risque d’exclusion sociale et des réductions renforcées des factures d’électricité correspondantes (65% pour les consommateurs vulnérables, 80% pour les vulnérables sévères et 40% pour les ménages avec faibles revenus) ;</p>
<p style="text-align: justify;">• Plafonnement de la hausse du tarif régulé du gaz à 15% sur la partie dédiée à la hausse des matière premières (soit un plafonnement approximatif de 5% par trimestre) ;</p>
<p style="text-align: justify;">• Tarif régulé du gaz pour les communautés de propriétaires se chauffant avec un système centralisé de gaz naturel ;</p>
<p style="text-align: justify;">• Réduction de 80% des péages du système électrique pour les industries électrointensives et maintien des flexibilités pour modifier les contrats de fourniture en gaz et électricité ;</p>
<p style="text-align: justify;">• Mesures en matière de logement dont le plafonnement des hausses de loyers à 3% maximum, l’interdiction de la coupure des approvisionnements en électricité, eau et gaz aux consommateurs vulnérables et l’interdiction des expulsions du logements pour les populations vulnérables en cas d’absence d’alternative de logement.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Les réductions de divers impôts sur l’énergie seront progressivement retirées avec :</p>
<p style="text-align: justify;">• La fin progressive de la suspension de la taxe sur la production d'électricité. Normalement établie à 7% puis ramenée à 0% en septembre 2021, celle-ci sera relevée à 3,5% au 1er trimestre, à 5,25% au 2ème trimestre et reviendra à 7% à partir du 3ème trimestre ;</p>
<p style="text-align: justify;">• La fin progressive de la réduction de l'impôt spécial sur l'électricité au minimum de 0,5%. Normalement établi à 5,11% puis ramené à 0,5% en septembre 2021, celui-ci Il sera relevé à 2,5% au 1er trimestre, à 3,8% au 2ème trimestre et reviendra à 5,11% à partir du 3ème trimestre ;</p>
<p style="text-align: justify;">• Hausse partielle de la TVA sur l’électricité au taux réduit de 10% pour toute l’année 2024. Normalement au taux général de 21%, celle-ci avait été ramené au taux réduit de 10% en juin 2021, puis au taux ultra-réduit de 5% en juillet 2022 ;</p>
<p style="text-align: justify;">• Hausse progressive de la TVA sur le gaz et sur le bois utilisé comme combustible ou pour chauffage au taux général de 21%. Normalement au taux général de 21%, ces catégories avaient été ramenées au taux ultra-réduit de 5% en octobre 2022. Pour le gaz, le taux sera relevé au taux réduit de 10% lors du 1er trimestre et reviendra au taux général de 21% à partir du 2ème trimestre. Pour les autres, le taux sera relevé au taux réduit au 1er semestre et au taux général ensuite.</p>
<p style="text-align: justify;">Le reste des mesures qui étaient en vigueur, notamment les aides sectorielles, ne sont pas renouvelés.</p>
<h1 style="text-align: justify;">Activités <br /> macroéconomiques & financières</h1>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/e9455f07-b840-4f10-93e4-05cde4e61581/images/2d95a8de-eb23-4179-bc28-6433bdeeb16b" alt="2024 - tableau macro 01" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan national de relance et de résilience (PNRR) - versements :</u></strong> l’Espagne demande le 4ème versement semestriel pour un montant de 10 Md€. Le 20 décembre dernier, le gouvernement espagnol a soumis la demande à la Commission européenne qui dispose d’un délai de deux mois pour évaluer l’accomplissement des 44 jalons et 17 objectifs mis en place au 2ème semestre 2022 et en 2023. Parmi les principales mesures qui seront évaluées, il y a notamment la dernière partie de la réforme du système de retraites (introduction du mécanisme d’équité intergénérationnel, adéquation de la période de calcul de la pension de retraite initiale, hausse des bases de cotisations maximales), la loi sur les start-ups, la loi sur la création et la croissance des entreprises, la loi sur le logement et diverses réformes en matière de modernisation de l’administration publique et de la justice.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour rappel, l’Espagne a déjà reçu 37 Md€ du plan de relance européen dont 9 Md€ au titre de préfinancement en août 2021, 10 Md€ en décembre 2021 au titre du 1er versement semestriel, 12 Md€ en juillet 2022 au titre du 2ème versement semestriel et 6 Md€ en mars 2023 au titre du 3ème versement semestriel en validant 121 des 416 jalons et objectifs prévus dans la 1ère configuration du plan de relance. A la suite de sa révision en octobre, le plan espagnol compte désormais 595 jalons et objectifs dont la validation s’étend jusqu’à 2026 inclus.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan national de relance et de résilience (PNRR) – exécution :</u></strong> selon le <a href="https://planderecuperacion.gob.es/sites/default/files/2023-12/21122023_IV_Informe_de_Ejecucion_del_Plan_de_Recuperacion_completo_0.pdf">4ème rapport d’exécution du PNRR</a> présenté fin 2023, le gouvernement indique que près de 33,6 Md€ ont été octroyés par le biais d’appels d’offre ou d’appels à subventions jusqu’à novembre 2023, dont 28 Md€ exécutés par le gouvernement de l’État et 5,6 Md€ par les gouvernements régionaux avec près de 600 000 projets bénéficiaires.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance du PIB au T3 2023 :</u></strong> dans sa <a href="https://ine.es/daco/daco42/daco4214/cntr0323.pdf">2ème estimation sur la comptabilité nationale</a>, l’INE a confirmé que le PIB espagnol a enregistré une croissance de +0,3% t/t au T3 2023 (-0,1 pp par rapport au T2), portant l’acquis de croissance pour l’année à 2,3%. Le résultat s’explique notamment par les bons résultats de la demande nationale (+0,8 %), avec notamment la consommation des ménages qui résiste (+1,4%), alors que le secteur extérieur souffre de la dégradation de la conjoncture dans les principaux partenaires économiques de l’Espagne avec un recul de +4,1% des exportations de biens et services et de 2,9% des importations.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u></strong> selon la <a href="https://ine.es/dyngs/Prensa/IPC1223.htm">2ème estimation de l’INE</a>, l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est établie à 3,1 % en glissement annuel en décembre 2023 (vs. 3,2 % en novembre). L’IPC harmonisé au niveau européen (IPCH) s’élève à +3,3% en g.a, similaire à celui de novembre. L’inflation sous-jacente s’élève à 3,8% (-0,7 pp par rapport à novembre). En moyenne annuelle, l’inflation a augmenté de 3,5% en 2023 (contre +8,4% en 2022).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Endettement des ménages et des entreprises :</u></strong> selon les <a href="https://www.bde.es/f/webbe/GAP/Secciones/SalaPrensa/NotasInformativas/24/presbe2024-02.pdf">comptes financiers de l’économie espagnole</a> publiés par la banque d’Espagne, l’endettement des ménages et des entreprises s’élevait à 113,5% du PIB au T3 2023, soit un recul de 13,6 points par rapport à l’année précédente et le niveau le plus faible depuis mars 2002. Par catégories, la dette des ménages s’élevait à 48,0% du PIB et celle des entreprises à 65,5% du PIB au T3 2023, soit un recul de 5,7 et 8,0 points en un an respectivement (53,7% et 65,5% au T2 2022). </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u></strong> le déficit des administrations publiques (hors municipalités), s’élevait à 19,2 Md€ fin octobre (1,3% du PIB), soit une réduction de 3,2% par rapport à la même période en 2022. Par administration, l’État central enregistre un déficit de 16,7 Md€ (1,1% du PIB), les régions de 2,2 Md€ (0,2% du PIB) et la sécurité sociale était pratiquement à l’équilibre (0,03 Md€).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u></strong> la dette des administrations publiques s’élevait à 1 575 Md€ fin novembre 2023, soit une hausse de +4,6 % en glissement annuel. Pour rappel, le ratio de dette/PIB était de 109,8% à l’issue du 3ème trimestre, en passant sous le seuil des 110% pour la 1ère fois depuis le début de la crise du Covid-19.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Financement du trésor espagnol :</u></strong> selon la <a href="https://www.tesoro.es/sites/default/files/estrategia/Estrategia_Tesoro_Publico_2024_Espan%CC%83ol.pdf">stratégie de financement du trésor public espagnol pour 2024</a>, le coût des nouvelles émissions de dette a augmenté en moyenne de 209 p.b. en 2023 (1,35% en 2022, 3,44% en 2023) et le coût moyen de la dette en circulation a augmenté de 36 p.b. (1,73% en 2022, 2,09% en 2023). La durée de vie moyenne de la dette espagnole est restée stable en 2023 à 7,84 ans (7,86 ans en 2022).</p>
<p style="text-align: justify;">Pour 2024, le trésor public espagnol prévoit une émission nette de dette de 55 Md€, soit une réduction de 10 Md€ par rapport à 2023. Les émissions brutes devraient s’élever à 257,6 Md€, un niveau similaire à celui de 2023 (252,0 Md€).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Salaire minimum :</u></strong> le gouvernement annonce une hausse du SMIC de +5% en 2024. Celui-ci passera de 1 080 € à 1 134 € bruts mensuels en 14 mensualités (ou de 1 260 € à 1 323 € bruts mensuels en 12 mensualités) et sera appliqué rétroactivement depuis le 1er janvier 2024. Cette hausse intervient après l’accord du ministère du Travail avec les syndicats mais sans l’accord des organisations patronales.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage :</u></strong> fin décembre, le nombre de personnes inscrites au chômage s’élève à 2,7 M de personnes, soit une réduction de près de 130 000 personnes sur toute l’année 2023 (-4,6%). Par rapport au mois de novembre, le nombre de personnes au chômage a diminué de près de 27 000 personnes (6 500 en données corrigées de variations saisonnières).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliations à la sécurité sociale :</u></strong> fin décembre, la sécurité sociale comptait près de 20,8 M d’affiliés c.v.s, soit près de 530 000 affiliés c.v.s en plus sur l’ensemble de l’année 2023. Par rapport au mois de novembre, le nombre d’affiliés à la sécurité sociale a augmenté de près de 23 000 personnes c.v.s.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Innovation des entreprises :</u></strong> selon l’<a href="https://www.ine.es/prensa/eie_2022.pdf">INE</a>, les dépenses des entreprises espagnoles en activités innovantes a atteint 20,8 Md€ en 2022, soit 0,9 % de leur chiffre d’affaires cumulé. 50,1 % de ces dépenses correspond à de la R&D interne, 9,7 % à de la R&D externe et 40,2 % à autres activités innovantes (ingénierie, conception et autres travaux créatifs, parmi d’autres). Par secteurs, les services cumulent 55,8 % de ces dépenses (11,6 Md€), l’industrie 42,6 % (8,9 Md€), la construction 1 % (0,2 Md€) et l’agriculture, élevage, sylviculture et pêche 0,6 % (0,1 Md€). Par régions, les trois communautés autonomes cumulant le plus de dépenses sont Madrid (6,3 Md€ ; 30,2 %), Catalogne (5,4 Md€ ; 26,2 %) et le Pays Basque (1,9 Md€ ; 9,1 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires :</u></strong> selon l’INE, l’indice de chiffre d’affaires des entreprises (<a href="https://www.ine.es/dyngs/Prensa/ICNE1123.htm">ICNE</a>) augmente en novembre 2023 de +1,3 % cvs en variation mensuelle (-0,4 % cvs en octobre). L’approvisionnement d’énergie électrique, eau, assainissement et gestion de déchets est à la baisse (-1,8%), alors que le commerce (+1,9 %) et les Industries extractive et manufacturière (+1,7 %) enregistrent les hausses les plus prononcées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires industrie et services :</u></strong> selon l’INE, le chiffre d’affaires du secteur industriel (<a href="https://www.ine.es/dyngs/Prensa/ICN1123.htm">ICN</a>) enregistre une hausse de +1,7 % cvs en variation mensuelle en novembre 2023. Les biens d’équipement (+2,7 %) et les biens de consommation durable (+2,1 %) enregistrent les hausses les plus prononcées, alors que l’énergie est le seul secteur à la baisse (-3,5 %). Le chiffre d’affaires du secteur services (<a href="https://www.ine.es/dyngs/Prensa/IASS1123.htm">IASS</a>) hausse de +1,1 % cvs en variation mensuelle en novembre 2023. Le secteur hôtelier (-2,9 %) est à la baisse, alors que le commerce de gros et intermédiaires du commerce (+4,4 %) enregistre la hausse la plus prononcée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Indices PMI :</u></strong> l’indice PMI du secteur industriel reste en dessous de 50 pts (contraction) pour le 7ème mois consécutif, à 46,2 pts en décembre (variation de -0,1 pts par rapport à novembre). L’indice PMI du secteur services reste au-dessus de 50 pts (expansion) pour le 4ème mois consécutif, à 51,5 pts en décembre (variation de +0,5 pts par rapport à novembre).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Création d’entreprises :</u></strong> selon l’<a href="https://www.ine.es/dyngs/Prensa/SM1123.htm">INE</a>, 9 272 sociétés ont été créées en novembre 2023, soit une hausse de 6,4 % par rapport au même mois en 2022. Le capital déposé cumulé pour leur création a été de 572 M€ (-32,6 % par rapport à novembre 2022), avec une moyenne de 61 674 € (-36,6 %). Pendant ce mois, l’institution enregistre la dissolution de 2 201 sociétés (-17,1 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Commerce de détail :</u></strong> l’indice de commerce de détail (<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco4215/ccm1023.pdf">ICM</a>) enregistre une hausse en variation mensuelle de +0,9 % cvs en novembre 2023. Par type de distribution, les ventes des entreprises ayant un seul établissement sont restées stables, alors que les petites chaînes (+1,7 %), les grandes chaînes (+2,4 %) et les grandes surfaces commerciales (+0,8 %) ont enregistré des résultats positifs.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Secteur bancaire et financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Supervision bancaire :</u></strong> en 2024, deux des quatre banques d’importance systémique (Santander et BBVA) voient leurs exigences CET 1 augmenter de 0,25 pp. Cette augmentation des exigences macro prudentielles est motivée par la révision du cadre méthodologique de la BCE sur les réserves minimales pour les banques d’importance systémique dans le contexte du mécanisme de surveillance unique, qui a conduit à l'adaptation de la méthodologie de la Banque d'Espagne pour la détermination des réserves de capital pour ces établissements. La banque d’Espagne a maintenu les exigences CET1 de CaixaBank et Sabadell.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Code de bonnes pratiques pour la restructuration des prêts immobiliers :</u></strong> en accord avec le secteur financier, le gouvernement élargit le dispositif qui vise à soutenir les ménages endettés les plus vulnérables. En particulier, le plafond de revenu permettant d’accéder aux aides a été relevé de 3,5 IPREM à 4,5 IPREM (soit 38 000€ annuels ; l’IPREM étant l’indice de référence pour les aides publiques en Espagne), l’élimination des commissions pour amortir les prêts se poursuit en 2024, la gratuité de la conversion des prêts à taux variables en prêts à taux fixes est également reportée en 2024 et élargie à la conversion en prêt à taux mixte. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Paiement des impôts en ligne :</u></strong> la région de Madrid offre la possibilité de paiement des impôts régionaux depuis son téléphone via l’application Bizum (équivalent de l’interface française Paylib). La mesure vise à simplifier les procédures administratives et à offrir une option « plus rapide et plus pratique » aux madrilènes selon la présidente de la région Isabel Ayuso.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Marché de l’immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Régulation des loyers :</u></strong> neuf mois après l’adoption de la loi nationale sur le logement qui prévoit une régulation des loyers dans les zones déclarées sous tensions, la Catalogne est la seule communauté autonome à avoir demandé de pouvoir encadrer les loyers à partir de février. La déclaration des zones sous tensions relève en effet de la compétence des communauté autonomes. Toutefois, la région est encore dans l’attente de la création de l’indice national qui permettra cet encadrement des loyers des logements nouvellement sur le marché, le renouvellement des contrats déjà existant est quant à lui plafonné à 3% pour 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prix du logement neuf :</u></strong> selon le dernier rapport sur les tendances immobilières publiées par la société d’évaluation immobilière Sociedad de Tasación, le prix d’achat du logement neuf augmente de 5,1% en 2023 (g.a) et atteint en moyenne les 2871€/m2 fin décembre. Castille-La-Manche est la communauté autonome qui enregistre la hausse en glissement annuel la plus faible (+2,7%) tandis les Baléares enregistrent la hausse la plus haute (+6,8%) suivi de Madrid (+6,3%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Marché locatif :</u></strong> les loyers ont augmenté de 10,1% en moyenne en 2023 selon le portail immobilier Idealista. Toutes les régions ont vu le prix des loyers augmenter, les hausses les plus importantes ont été enregistrées aux Baléares (+18,0%), dans la communauté Valencienne (+15,5%), en Andalousie (+13,1%), dans la région de Madrid (+11,9%) et aux Canaries (+11,3%). Les analystes justifient ces hausses par le manque d’offre et l’augmentation de la demande face aux difficultés d’accès au crédit immobilier.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Nouveaux prêts immobiliers :</u></strong> selon les dernières données disponibles de l’INE, en octobre la contraction du nombre de nouveaux prêts immobiliers se poursuit et baisse de 22,3% par rapport à l’année précédente. Le taux moyen d’emprunt s’établit à 3,32%.</p>51312550-4a34-41ee-8c7e-8ddba29a4f7eBrèves sectorielles d'Espagne et du Portugal : Développement durable, industrie et tourisme - décembre 2023décembre 2023.2023-12-15T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><strong>Démission du Gouvernement portugais de Costa</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 7 novembre 2023, à la suite de l’éclatement d’un scandale politique autour de projets de développement durable au Portugal mettant en cause des membres du Gouvernement, dont le Premier ministre, ce dernier a décidé de présenter sa démission. Les projets concernés par les soupçons de « malversation, corruption active et passive et trafic d’influence » sont deux projets à Sines (le mégacentre de données Smart Campus, le mégaprojet hydrogène vert H2Sines), deux projets de lithium au nord du Portugal (à Boticas par Savannah Ressources et à Montalegre par Lusorecursos : exploitation minière et usine de raffinage). Les deux projets lithium avaient reçu une déclaration d’impact environnemental favorable par l’Agence portugaise pour la protection de l’environnement, respectivement en mai et septembre 2023.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Energie</h1>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Selon le gestionnaire du réseau électrique espagnol, REE, au cours des neuf premiers mois de l'année 2023, les principales sources de production d'électricité en Espagne ont été</strong><strong> </strong><strong>: l’éolien avec 21,8 % (-1,2 % par rapport à la même période 2022), suivi du nucléaire avec 20,7 % (-2,9 %), les cycles combinés</strong><strong> </strong><strong>avec 17,8 % (-6,8 %), le photovoltaïque avec 15,2 % (+3 %) et l’hydraulique</strong><strong> </strong><strong>avec 8,2 % (+1 %). </strong></p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La consommation d’électricité au Portugal tirées par les énergies renouvelables en octobre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après Redes Energéticas Nacionais (REN), les énergies renouvelables ont fourni plus des deux tiers (67%) de la consommation nationale d’électricité en octobre, les conditions météorologiques ayant été favorables à la production hydroélectrique. La consommation de gaz naturel, quant à elle, continue de reculer, atteignant son point le plus faible depuis 2006. De janvier à octobre, la consommation de gaz naturel a enregistré une baisse de 20% sur un an, avec une baisse de 39% dans le segment de production d'électricité et de 4,3% dans le segment conventionnel. En conséquence (et avec la baisse de la consommation), le prix de l’électricité a atteint son prix moyen de production le plus bas depuis fin janvier 2021, avec un prix moyen de production au 4 novembre de 1,51€/MWh sur le marché ibérique de l’électricité (Mibel). Le 27 novembre, le prix moyen était de 107,85€/MWh d’après OMIE.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Teresa RIBERA reconduite pour quatre ans au poste de ministre espagnole de la Transition écologique et du </strong><strong>D</strong><strong>éfi démographique<a name="_Hlk151470258"></a></strong></p>
<p style="text-align: justify;">En accord avec le programme du gouvernement de coalition PSOE et SUMAR (parti d’extrême gauche), conclu le 24 octobre, Mme Ribera réaffirme les ambitions climatiques de l'Espagne et la sortie du nucléaire. Cet accord gouvernemental réitère les objectifs de parvenir à 48 % d’EnR dans le mix énergétique et 81 % dans le bouquet électrique d'ici 2030 (des objectifs déjà inclus dans la nouvelle version du Plan national intégré énergie climat). Parallèlement, l'accord vise à développer l'industrie de l'hydrogène et à promouvoir l'auto-consommation photovoltaïque, avec un objectif d'installation de 19 GW d'ici 2030. Pour le transport aérien, l'accord encourage la réduction des vols domestiques lorsque des alternatives ferroviaires sont disponibles pour des trajets de moins de 2h30, mais des exceptions sont prévues pour les liaisons internationales via Madrid et Barcelone.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles aides au secteur électro intensif espagnol</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 20 novembre dernier, la Commission européenne a donné son accord à la demande de l'Espagne d'augmenter de 5,6 Md€ le montant initial de 2,9 Md€ attribué en mars 2022 destiné à compenser certaines entreprises énergivores pour les aider à faire face à la hausse des prix de l'électricité (conséquence notamment des tarifs élevés du prix du carbone sur les coûts électriques). De plus, de nouvelles enchères pour un dispositif d'interruptibilité ont été annoncées par le Ministère de la Transition Écologique et du Défi Démographique pour le 30 novembre. Ce dispositif permet au gestionnaire du réseau électrique espagnol (REE) de gérer les situations critiques dans l'exploitation du système électrique en autorisant l'interruption de l'alimentation d'un ou de plusieurs consommateurs industriels si nécessaire.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le pétrolier espagnol Repsol inaugure son 1er électrolyseur d'hydrogène renouvelable dans la banlieue de Bilbao</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Installé sur la raffinerie de la commune de Muskiz près de Bilbao, ce projet a nécessité un investissement de 11 millions d'euros. Cette installation, équipée d'un électrolyseur de 2,5 MW, produira 350 tonnes d'hydrogène vert chaque année, principalement pour réduire l'empreinte carbone de sa raffinerie. Repsol prévoit également la mise en place de deux autres unités plus grandes à l'avenir, de 10 MW et 100 MW respectivement. En outre, l'entreprise utilisera cet hydrogène renouvelable pour alimenter les bus et les transports lourds utilisés par les industriels situés à proximité de la raffinerie. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Biorig, la division biométhane de l'entreprise photo-voltaïque espagnole Solarig, a annoncé un investissement de 250 M€ pour le développement, la construction et l'exploitation de 10 installations de production de biométhane en Castilla et León.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette annonce s'inscrit dans l'objectif de l'entreprise de diversifier ses domaines d'activité vers le développement de projets qui contribuent à la transition énergétique et à la décarbonisation. L'entreprise prévoit de développer 20 usines de production de biométhane en Espagne, dont au moins la moitié serait établie en Castille-et-León. L'entreprise estime que la production de biométhane équivaudrait à la consommation annuelle totale de gaz de 20 % des foyers de la communauté autonome. Les déchets de l'élevage seront la principale source d'énergie pour les usines. En outre, la technologie présente dans les nouvelles installations garantit un rejet nul : du captage du CO2 biogène à l'utilisation de l'eau de pluie, permettant une consommation d'eau nulle et garantissant un rejet nul.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal lance des appels d’offres pour l’éolien offshore et les centrales à biomasse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’ici 2030, des licences seront accordées progressivement pour l’installation de 10 gigawatts (GW) de capacité de production d’énergie éolienne offshore au Portugal, qui est actuellement le premier pays à accueillir un parc éolien offshore flottant, installé par EDP et Engie en 2020, au large de Viana do Castelo. Une cinquantaine d’entreprises et de consortiums, de plus de dix pays, ont déjà manifesté leur intérêt depuis début novembre, dont le consortium Galp et TotalEnergies.</p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l’Environnement et de l’Action climatique s’apprête également à lancer d’ici la fin de l’année un appel d’offres pour l'octroi de licences pour l'injection d'électricité dans le réseau à partir de centrales à biomasse. La capacité à injecter dans le réseau électrique du service public est de 60 MW, chaque centrale étant limitée à concourir pour un maximum de 10 MW. L’objectif est de permettre l’exploitation de nouvelles installations de récupération de la biomasse dans les territoires les plus vulnérables au risque d’incendies ruraux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au Portugal, les familles vulnérables peuvent demander jusqu’à 3 900€ HT de bons efficacité énergétique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le programme Vale Eficiência vise à l’amélioration de la performance énergétique et du confort thermique des logements. Son montant a été porté à 3 900€ maximum par bénéficiaire. Les types d’intervention concernées par le programme sont le remplacement de fenêtres mal isolées, le renforcement de l’isolation thermique, l’installation d’équipements de refroidissement et de chauffage et la pose de panneaux photovoltaïques. Les critères d’éligibilité ont également été élargis afin de couvrir davantage de familles. Il suffit désormais qu’au moins une personne du ménage soit bénéficiaire des prestations sociales minimales pour y avoir droit.</p>
<h1 style="text-align: justify;">Environnement</h1>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>200 millions d'euros d’aides destinés à améliorer la gestion urbaine de l'eau </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 17 novembre, le Ministère espagnol pour la Transition Écologique a annoncé les 30 lauréats des subventions du Plan public-privé nommé « PERTE du cycle de l'eau ». Chaque lauréat bénéficiera d'aides allant de 3,3 à 7,9 M€. Cette initiative s'inscrit dans le volet du plan de relance visant à améliorer la gestion de l'eau, tant dans les zones urbaines que rurales. Les bénéficiaires de ces subventions incluent des administrations publiques, des opérateurs de services d'eau urbaine, des entités locales et diverses entreprises, qu'elles soient publiques, mixtes ou privées. Avec un fonds total de 200 M€, cette initiative touchera 1 676 municipalités et une population totale de 14,7 millions de résidents à travers toute l'Espagne.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Inauguration du Centre de contrôle maritime au Portugal </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre de l’Economie et de la Mer Antonio Costa Silva a inauguré en octobre le Centre de Contrôle Maritime (CMAR). Installé sur le campus de l’Ecole Nautique Infante D. Henrique, à Oeiras, ce centre permettra de garantir le contrôle de l'accès du trafic maritime aux ports, la surveillance de la pêche, le suivi de la flotte portugaise, des infrastructures et des activités en mer et dans les zones marines, ainsi que le contrôle des émissions. Le projet bénéficie d'un investissement d'environ 2,5 M€, dont 1,9 M€ proviennent du programme MAR 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal est l’un des pays les plus décarbonés de l’Union européenne </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le mix énergétique portugais comprend une part de renouvelable (32% en 2021) beaucoup plus élevée que la moyenne de l’UE (19% en 2021), tiré par le secteur de l’électricité, issue à 65% d’énergies renouvelables au Portugal contre 39% pour la moyenne européenne. La volonté du Portugal est d’atteindre 80% d’électricité produite à partir d’énergies renouvelables en 2026, plutôt qu’en 2030. En revanche, certains indicateurs de stress environnemental se sont aggravés : le potentiel d’acidification (ACID) et le potentiel de formation d’ozone troposphérique (TOFP) ont augmenté respectivement de 2,8 % et 3,8 %. Bruxelles demande au Portugal de se conformer à la directive qui établit des engagements nationaux pour réduire les émissions de 5 polluants atmosphériques importants (oxyde d’azote, composés organiques volatils non méthaniques, dioxyde de soufre, ammoniac et particules fines) qui détériorent la qualité de l’air.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les mesures de restriction d’eau prévues en Catalogne ont été officialisées </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement régional catalan a déclaré jeudi 23 novembre l'état de "pré-urgence" en raison de la sécheresse persistante dans les bassins hydrographiques des fleuves Ter et Llobregat, qui parcourent la région. Les réserves d'eau se situent proche du seuil critique de 16 % (actuellement à 18 %). Parmi les mesures annoncées, on note un renforcement des règles déjà en vigueur, notamment la réduction du volume maximum de consommation d'eau par habitant et par jour à 210 litres (contre 230 litres précédemment), affectant au total 6 millions d'habitants, principalement dans les provinces de Barcelone et de Gérone. De plus, l'arrosage des pelouses (à l’exception des installations sportives) sera interdit.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Industrie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Espagne : résultats du 2<sup>ème</sup> appel à projet du volet véhicule électrique du plan national de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Gouvernement a annoncé en octobre la liste des premiers lauréats du 2ème appel à projets lancé dans le cadre du plan stratégique de collaboration publique-privée dédié au véhicule électrique (PERTE VEC). 837 M€ d’aides sont notamment prévues pour contribuer à la construction d’usines de production de batteries. Stellantis est l’une des premières entreprises à avoir été retenues pour ce dispositif (66,3 M€ d’aides obtenues). L'entreprise chinoise Envision qui porte un projet de gigafactory près de Cacéres (Extremadure). Elle investira 1,3 Md€ et devrait recevoir 200 M€ de subventions et 100 M€ sous forme de crédits. La filiale de la sud-coréenne Lotte Energy Materials Corps se voit attribuer 49,3 M€ de subventions publiques pour un projet d’usine de production de feuilles en cuivre (elecfoil) pour la confection de batteries électriques. Cette usine sera situé à Mont-Roig del Camp (Catalogne) pour minimum 328 M€ d’investissements. Le ministère travaille par ailleurs sur un 3<sup>ème</sup> appel à projets, pour 2024, avec un budget de 1,25 Md€ Stellantis et l’entreprise slovaque InoBat (qui n’a pas été retenue dans cette phase) ont déjà signalé qu’ils déposeraient d’importants projets dans le cadre de ce 3ème appel à projets.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Cepsa (multinationale espagnole du pétrole et du gaz) lance son projet de construction de 15 usines de biométhane à partir de déchets agricoles et d'élevage, en collaboration avec Kira Ventures (entreprise espagnole de référence dans la promotion et la gestion d'actifs liés aux énergies renouvelables)</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'objectif de Cepsa pour 2030 est de gérer un portefeuille de projets d’une production de 4 TWh par an pour décarboniser son activité industrielle, en remplaçant la consommation de gaz naturel par du biométhane dans ses parcs énergétiques et ses usines chimiques. Il s'agit d'un objectif ambitieux, équivalent à l'énergie de 650 000 foyers, qui lui permettrait de réduire significativement les émissions de CO<sub>2</sub> de ses parcs énergétiques et de ses usines chimiques, tout en constituant un vecteur complémentaire pour la production d'hydrogène vert et l'emploi dans la mobilité durable. L'utilisation de ce gaz renouvelable, à la place des combustibles fossiles, permettra de revaloriser 10 millions de tonnes de déchets par an et d'éviter l'émission de 728 000 tonnes de CO<sub>2</sub> par an.</p>
<p style="text-align: justify;">L'énergéticien a signé une alliance avec Kira Ventures pour lancer la construction de 15 usines de biométhane en Espagne au cours de cette décennie. Les deux entreprises travaillent déjà au développement des cinq premières, qui seront situées en Castille-La Manche et en Castille-et-León, et devraient être opérationnelles entre 2025 et 2026. Ces usines utiliseront des déchets agricoles et d'élevage provenant des zones à proximité, comme le fumier et le lisier, entre autres, et seront 100 % durables, car elles utiliseront de l'électricité provenant de sources renouvelables et de la chaleur générée par le biogaz lui-même.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un centre d’innovation pour la valorisation de toute la chaîne de valeur du lithium au Portugal</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un arrêté signé par la secrétaire d'État à l'Énergie et au Climat, Ana Cláudia Fontoura Gouveia, définit le groupe de travail pour la création d’un centre d'innovation dans la municipalité de Boticas, où, en mai, la mine de lithium Barroso de Savannah a reçu le feu vert de l'Agence portugaise de l'environnement (APA). Ce centre d'innovation a pour objectif de « stimuler le développement et l'innovation tout au long de la chaîne de valeur du lithium ».</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Commission européenne autorise un régime d'aides espagnol d'un montant de 1,1</strong><strong> </strong><strong>Md€ visant à soutenir les investissements dans les équipements pour favoriser la transition vers une économie à zéro émission nette</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le régime a été autorisé au titre de l'encadrement temporaire de crise et de transition en matière d'aides d'État, adopté par la Commission le 9 mars 2023 et modifié le 20 novembre 2023 (conformément au plan industriel du pacte vert). Dans le cadre de cette mesure, qui sera financée par la facilité pour la reprise et la résilience (FRR), l'aide prendra la forme de subventions directes (octroyées au plus tard le 31 décembre 2025). La mesure sera ouverte aux entreprises qui produisent des équipements nécessaires à la transition, à savoir des batteries, des panneaux solaires, des éoliennes, des pompes à chaleur, des électrolyseurs, ainsi que des composants essentiels conçus et utilisés principalement comme intrants directs pour la production de ces équipements ou des matières premières critiques connexes nécessaires à leur production.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère espagnol de l’Industrie accorde 229 millions d'euros d’aides au titre du mécanisme de compensation des coûts des émissions indirectes de gaz à effet de serre pour 2023. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les 185 bénéficiaires retenus opèrent principalement dans les Asturies (avec 21,1 % du total, suivie du Pays basque avec 18,3 % et de l'Andalousie avec 11,7 %). Par secteur, le montant le plus important correspond au secteur des produits sidérurgiques de base et des ferro-alliages, avec 33,3 % du total de l’aide, suivi par le secteur du papier, avec 20,3 %. Il convient de rappeler que l'Union européenne permet à chaque Etat membre de compenser les coûts indirects des industries de certains secteurs ou sous-secteurs considérés comme exposés à un risque important de "fuite de carbone", en raison des coûts liés aux émissions de gaz à effet de serre répercutés sur les prix de l'électricité.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Transport</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Iryo et Ouigo se préparent à venir concurrencer la Renfe, l’opérateur historique espagnol, sur le corridor méditerranéen (c’est-à-dire le long de la côte entre la frontière française et Algésiras, reliant les principales capitales de Catalogne, Valence, Murcie et l'Andalousie orientale)</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sur les plus de 4 000 Km du réseau ferroviaire à grande vitesse en Espagne, le marché est déjà ouvert sur les corridors vers la Catalogne, le Levant et l'Andalousie. La prochaine vague de libéralisation comprendra, outre le corridor Méditerranée, les lignes vers Murcie, la Galice, les Asturies, l'Estrémadure et le Pays basque.</p>
<p style="text-align: justify;">Inachevé mais très développé ces dernières années après plus de 5 Md€ d’investissements, le corridor méditerrané est l'une des routes les plus intéressantes pour l'opérateur low cost français et son rival italien, car il sera l'une des portes d'entrée en Europe vers plusieurs des destinations les plus demandées par les touristes. Outre Renfe, Iryo et Ouigo, d'autres opérateurs, tels que l'Eco Rail andalou et les opérateurs régionaux Euskotren et FGC, sont également disposés à participer à cette deuxième phase. A ce titre, le gouvernement espagnol a approuvé récemment 400 millions d'euros pour achever le dernier tronçon à grande vitesse manquant entre Murcie et Almeria.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les sociétés Alsa et EcoRail s'associent dans le secteur de la grande vitesse en Espagne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alsa, la filiale espagnole du groupe de transport britannique Mobico (ex-National Express) se prépare à entrer dans le secteur de la grande vitesse avec EcoRail. Les deux entreprises, qui ont participé sans succès à la première vague de libéralisation du secteur ferroviaire espagnol lancée par le gestionnaire d’infrastructure Adif en 2019, se préparent à la 2<sup>ème</sup> phase d'ouverture du marché. Les deux groupes travaillent ensemble depuis trois ans dans le but de former un consortium espagnol et d'obtenir la capacité d'exploiter les nouvelles lignes qui seront ouvertes à la concurrence (à ce stade non public). Alsa et EcoRail pourraient se positionner sur les lignes qui relieront Madrid à la Galice et aux Asturies, ainsi que sur celles qui relieront Madrid à Murcie et Madrid à Cadix.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Leo Express, détenue à 50 % par la Renfe, prévoit de créer une liaison internationale entre la Slovaquie et la Belgique en 2024.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le projet de liaison traversera la Slovaquie, la République tchèque, l'Allemagne et la Belgique. Il est envisagé que le service débute le 15 décembre 2024, mais les opérations en Belgique pourraient être retardées jusqu'au printemps 2025 (Leo Express dispose de certificats de sécurité pour la République tchèque, la Slovaquie et la Pologne et sa société mère dispose d'un certificat de sécurité valide pour les opérations en Allemagne, mais pas pour la Belgique). Le voyage durera environ 19 heures, avec près de 50 arrêts entre la gare de départ et le terminal, dont huit en Belgique : Ostende, Bruges, Gand, les trois gares de Bruxelles, Louvain et Liège. En tant que train de jour, le train partira d'Ostende à 6h15, s'arrêtera à Bruxelles Midi vers 7h22 et à Hanovre vers 13h45. Il devrait arriver à Prague vers 20h00 avant de terminer son voyage vers 01h13 le lendemain.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>En Espagne, la "gratuité" des transports publics ne donne pas le résultat attendu.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le subventionnement des transports publics n'a pas suffi à réduire les niveaux de pollution, du moins dans le cas de la ville de Madrid. La 1<sup>ère </sup>étude consacrée à l'analyse de l'impact des subventions publiques visant à rendre les transports publics moins chers a donné des résultats décevants : l'utilisation de la voiture n'a pratiquement pas changé malgré la baisse drastique du prix pour les usagers (rapport publié par l'Esade, <em>Escuela Superior de Administración y Dirección de Empresas</em>). Depuis septembre 2022, le gouvernement espagnol a instauré la gratuité quasi-totale des titres de transport pour les trains de banlieue, ainsi que la réduction de jusqu'à 50-60% sur les abonnements de métro dans les villes espagnoles. Malgré ces réductions substantielles, il n'y a pas de différence significative en termes d’augmentation d’usagers des transports publics et de réduction de trafic à la ville de Madrid.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les Açores lancent un appel d’offres pour le plus grand projet portuaire de la région</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'appel d'offres public pour le plus grand projet de port maritime des Açores a été lancé par le gouvernement régional. Le nouveau port de Lajes, sur l'île de Flores, considéré comme le « plus grand projet portuaire maritime » de la région, a un prix de base de 172 M€ (avec un délai d'exécution de 60 mois et un délai de soumission des propositions de 60 jours). Le Gouvernement régional a déclaré que ce projet permettra de tripler la capacité d'accueil, garantissant de nouvelles et de meilleures conditions d'exploitation ainsi qu’une augmentation substantielle de la capacité de réponse de l'ensemble de l'infrastructure portuaire</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La compagnie aérienne TAP enregistre des bénéfices record jusqu’en septembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La compagnie aérienne portugaise a réalisé un bénéfice de 203,5 M€ sur les neuf mois premiers mois de 2023, après une perte de 90,8 M€ sur la même période en 2022. Dans le communiqué, la compagnie aérienne explique que les revenus d'exploitation des neuf premiers mois de 2023 se sont élevés à 3,2 Md€, en hausse de 725 M€ (+29,7%) par rapport à la même période de 2022.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Renfe Mercancías et le géant suisse de la logistique MSC ont annoncé l’ambition de créer une coentreprise détenue à 50 %.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie du Gouvernement « Mercancías 30 », qui vise à faire passer la part modale du rail de moins de 5 % à 10 % dans six ans. Plus précisément, elle découle d’un appel d’offres lancé récemment par la Renfe, auquel avaient également répondu Maersk et CMA-CGM (qui a fait par ailleurs l’acquisition en juillet 2021 de l’opérateur espagnol ferroviaire Continental Rail). La filiale fret de la compagnie espagnole Renfe, qui bénéficie de plus de 50% de part de marché, continuerait à être détenue à 100 % par l'État. En revanche, elle cédera des actifs et une partie de ses activités à la future filiale. Pour les salariés, les conditions de travail pourraient être pratiquement identiques et les volontaires se verraient garantir le droit de revenir à Renfe Mercancías s'ils le demandent. Pour MSC, les objectifs sont doubles : créer un acteur présent tout au long de la chaîne logistique en Espagne et effectuer un saut quantitatif dans les affaires internationales (MSC possède 760 navires, transportant 22 millions de conteneurs par an, et opère dans 155 pays avec 180 000 employés). Ce projet de création sera soumis à l’avis de la Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC) avant que l'accord ne soit acté en Conseil des ministres. Il devra également faire l’objet d’une analyse par les services juridiques de la Commission européenne.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une</strong><strong> </strong><strong>liaison ferroviaire fret entre</strong><strong> </strong><strong>le port de</strong><strong> </strong><strong>Barcelone, Toulouse et</strong><strong> </strong><strong>Lyon</strong><strong> </strong><strong>s'ouvre sous l'impulsion de Synergy. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Synergy, l’opérateur ferroviaire du groupe chinois Hutchison Ports, va ouvrir courant novembre un nouveau service depuis son propre terminal situé dans le port de Barcelone. Exploité avec notamment les moyens ferroviaires de la société française Captrain (groupe SNCF), il pourra ainsi fonctionner en connexion avec d’autres terminaux ferroviaires français au départ de Toulouse et de Lyon. Le principal client de ce nouveau service sera la compagnie maritime Maersk.</p>
<p style="text-align: justify;">Le port de Barcelone disposant des trois écartements de voies européens, le service ne nécessitera pas de changement de locomotive ni d’arrêt à la frontière franco-espagnole. Il s’agit d’une première que les différents acteurs concernés espèrent pérenniser sur le long terme. Pour ces derniers, un abaissement des péages du tunnel transfrontalier du Perthus serait indispensable.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal réduit l’aide à l’achat de voitures électriques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de son Budget pour 2024, le gouvernement portugais avait annoncé la création d’une incitation à la casse de véhicules immatriculées jusqu’au 30 juin 2007 – d’un impact budgétaire de 129 M€ – accompagné d’une mesure – d’un impact budgétaire de 84 M€ – d’augmentation de l’IUC (Impôt Unique de Circulation) pour les véhicules légers immatriculés avant 2007 (cette dernière mesure jugée polémique a finalement été amendée avec une actualisation de l’IUC sur la base du taux d’inflation en 2024 (2,9%) pour tous les véhicules hors diésel, après avoir recueillie plus de 400 000 signatures sur une pétition à son encontre). Par la première mesure, le gouvernement a ainsi décidé de réduire l’aide à l’acquisition de voitures et de vélos électriques, la dotation du Fonds environnemental passant de 10 M€ à 6,1 M€. L’aide à la mobilité électrique n’étant pas cumulable avec les incitations à la casse des voitures immatriculées jusqu’au 30 juin 2007.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<h1 style="text-align: justify;">Tourisme</h1>
<p style="text-align: justify;"><strong>Indicateurs économiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Espagne devrait clôturer cette 2023 avec un chiffre record de dépenses touristiques, supérieur à celui de 2019 qui a dépassé les 92,3 Md€. L’activité consoliderait ainsi sa reprise entamée au 2<sup>ème</sup> trimestre 2022 et permettrait de retrouver le niveau d’avant crise sanitaire, avec une contribution finale au PIB national de 12,6 %.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>De nouveaux records pour le tourisme portugais en août</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon l’Institut national de statistiques, le tourisme a généré 878,3 M€ de recettes en août (+37,6% par rapport à 2019), soit la valeur la plus élevée jamais enregistrée. Cette augmentation est principalement due aux recettes générées par les nuitées, reflétant une hausse des prix des séjours qui ont atteint des valeurs maximales dans toutes les régions et se sont élevées à 709,8M€ (+39,6% par rapport à août 2019). En outre, la croissance du tourisme continue de stimuler les déplacements dans les aéroports. Le nombre de passagers dans les aéroports portugais a constitué un nouveau record en août avec 7,2 millions de passagers en transit dans les infrastructures aéroportuaires du Portugal, une croissance de 13,2% par rapport à août 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Loi pour réglementer l'hébergement touristique dans les Iles Canaries: "Notre durabilité, l’environnement urbain et le droit à un logement sont en jeu"</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’hébergement touristique dans les Canaries a connu une croissance exponentielle, représentant aujourd'hui 33% de l'offre d’habitation insulaire, avec plus de 42 000 logements et 179 000 lits. Ces chiffres placent, en termes de pourcentage de logements touristiques, les Canaries au 2<sup>ème</sup> rang des régions espagnoles derrière les Baléares. Le nouveau règlement ne se limiterait pas à mettre à jour le décret sur la location de vacances, mais réglementerait l'ensemble de l’utilisation touristique des logements.</p>e3196287-7c50-405c-9585-bbcef82749faBrèves économiques d'Espagne N°07/2023Décembre 2023.2023-12-07T00:00:00+01:00<h1 style="text-align: justify;">Zoom sur :</h1>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Forum économique France-Espagne, coorganisé par le Medef et la CEOE, a tenu sa 4ème réunion annuelle à la résidence de France le mardi 28 novembre</strong>. Patrick Martin, nouveau président du Medef élu au mois de juillet dernier, a conduit une délégation d’une douzaine de représentants d’entreprises, ainsi que des représentants du Medef dans les régions. La délégation espagnole, conduite par le président de la CEOE Antonio Garamendi était composée des dirigeants de grandes entreprises espagnoles, dont Indra, CAF, Talgo, Antolin, Gestamp et Enagas.</p>
<p style="text-align: justify;">Les participants ont échangé autour de trois tables rondes thématiques sur (I) la protection et le financement de la compétitivité européenne, (II) les coopérations industrielles et technologiques franco-espagnoles et (III) la sécurité et la coopération énergétique. La secrétaire d’Etat au commerce Xiana Méndez a clôturé le forum. Par ailleurs, une déclaration commune, <a href="https://www.medef.com/uploads/media/default/0020/02/15459-declaration-commune-medef-ceoe-fr.pdf">« Pour une Europe compétitive et résiliente »</a>, a été signée par les présidents du Medef et de la CEOE.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h1 style="text-align: justify;">Activités <br /> macroéconomiques & financières</h1>
<p><img class="marge" src="/Articles/e3196287-7c50-405c-9585-bbcef82749fa/images/53dffcf6-d486-49eb-b6ca-f46346a88870" alt="Prévisions 2023" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan national de relance et de résilience (PNRR) :</u></strong> le conseil ECOFIN valide le PNRR révisé de l’Espagne déposé par le gouvernement le 6 juin dernier. Le plan intègre un montant total de 163,0 Md€, soit 13,7 % du PIB de 2019, en comptabilisant les 69,5 Md€ en subventions de la Facilité pour la reprise et la résilience (FRR) du plan dans sa version initiale auxquels s’ajoutent 7,7 Md€ en subventions supplémentaires de la FRR à la suite de la révision de la répartition des subventions opérée en juin 2022, 83,2 Md€ du volet de prêts de la FRR qui revenaient à l’Espagne et qui n’avaient pas encore été mobilisés et 2,6 Md€ en subventions de REPowerEU, le plan mis en œuvre par la Commission européenne en mai 2022 pour répondre aux défis en matière énergétique dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. L’exécutif a indiqué que la demande du 4ème versement semestriel du plan à hauteur de 10 Md€ sera demandé à la Commission européenne avant la fin de l’année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Mesures pour limiter l’impact économique de la hausse des prix :</u></strong> le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a annoncé lors de son débat d’investiture au parlement qu’il maintiendra les réductions de TVA pour certains produits alimentaires au 1er semestre 2024. Pour rappel, depuis début 2023, l’exécutif a réduit le niveau de TVA ultra-réduit de 4% à 0% pour certains produits de 1ère nécessité (pain, farines, lait, fromage, œufs, fruits, légumes et céréales) et autorisé le passage du taux réduit de 10% au taux ultra réduit de 5% pour les pâtes et les huiles. Par ailleurs, le président a également confirmé que les jeunes, les personnes au chômage et les mineurs pourront continuer de bénéficier de la gratuité des transports publics en 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prévisions économiques :</u></strong> le gouvernement espagnol revoit à la hausse ses prévisions pour 2023 (+2,4%, soit +0,3 pp) mais à la baisse pour 2024 (+2,0%, soit -0,4 pp). Dans le cadre du projet de plan budgétaire transmis à la Commission européenne, l’exécutif a mis à jour ses dernières prévisions macroéconomiques qui dataient du plan de stabilité d’avril dernier. En 2024, le gouvernement anticipe que la croissance sera soutenue par la demande interne, avec une évolution dynamique de la consommation privée (+3,0%) soutenue par le dynamisme du marché du travail, des gains de pouvoir d’achat des ménages grâce à une évolution salariale positive et une inflation plus contrôlée et le désendettement des ménages espagnols lors de la dernière décennie qui limiterait l’impact de la hausse des taux. De même, la FBCF connaitrait une hausse de 4,0% sous l’impulsion du déploiement des fonds du plan national de relance et de résilience et la création d’emplois. En revanche, le secteur extérieur souffrirait de la dégradation de la conjoncture économique, notamment en zone euro, le principal partenaire économique de l’Espagne.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance du PIB au T3 2023 :</u></strong> selon la <a href="https://ine.es/daco/daco42/daco4214/cntr0323a.pdf">1ère estimation de l’INE</a>, le PIB trimestriel espagnol a enregistré une croissance de +0,3 % au T3 2023 (-0,1 pp par rapport au T1), portant l’acquis de croissance pour l’année à 2,3%. Le résultat s’explique notamment par les bons résultats de la demande nationale (+0,8 %), avec notamment la consommation des ménages qui résiste (+1,4%), alors que le secteur extérieur souffre de la dégradation de la conjoncture dans les principaux partenaires économiques de l’Espagne avec un recul de +4,0% des exportations de biens et services et de 3,1% des importations. Par ailleurs, l’INE a opéré une révision de -0,1 pp du trimestre précédent qui passe de +0,5% t/t à +0,4 t/t.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u></strong> selon la <a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco421/ipcia1123.pdf">1ère estimation de l’INE</a>, l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est établie à 3,2 % en glissement annuel en novembre 2023 (vs. 3,5 % en octobre). L’IPC harmonisé au niveau européen (IPCH) s’élève à +3,2% en g.a. L’inflation sous-jacente s’élève à 4,5% (-0,7 pp par rapport à octobre). L’INE indique que cette évolution s’explique principalement par une baisse des prix des carburants et des paquets touristiques, plus importantes que celles enregistrées en novembre 2023. Par ailleurs, la hausse des prix des aliments et boissons non alcooliques est moindre que celle du même mois de l’année dernière (les détails par catégories seront publiés avec la 2ème estimation).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Projet de plan budgétaire 2024 :</u></strong> le gouvernement espagnol maintient l’objectif de revenir à un déficit public de 3,0% du PIB pour 2024. Dans le cadre du projet de plan budgétaire, l’exécutif a maintenu les objectifs de déficit public qui avaient déjà été adoptés dans le plan de stabilité au printemps, à savoir un retour à -3,9% du PIB en 2023 et -3,0% en 2024. Cet objectif serait atteint à condition de ne pas prolonger les mesures extraordinaires pour limiter l’impact de la hausse des prix qui arrivent à échéance fin 2023. La commission a jugé ce projet de plan budgétaire globalement conforme aux recommandations du Conseil de juillet 2023 mais estime que le déficit s’établirait plutôt à 3,2% en 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u></strong> le déficit des administrations publiques (hors municipalités), s’élevait à 22,9 Md€ fin septembre (1,6% du PIB), soit -3,7% par rapport à la même période en 2022. Par administration, l’État central enregistre un déficit de 23,5 Md€ (1,6% du PIB), les régions de 0,5 Md€ (0,03% du PIB) et la sécurité sociale un surplus de 1,3 Md€ (0,1% du PIB).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u></strong> la dette des administrations publiques s’élèverait à 1 578 Md€ fin septembre 2023, soit une hausse de +4,9 % en glissement annuel. Le ratio de dette/PIB s’élève à 109,9% au 3ème trimestre et passe pour la 1ère fois sous le seuil des 110% depuis le début de la crise sanitaire avec un pic atteint au 1er trimestre 2021 (125,3%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Impôts temporaires sur les secteurs de l’énergie et financier :</u></strong> la ministre des Comptes publics a estimé que le recouvrement de ces deux impôts extraordinaires a été 2,908 Md€ en 2023, dont 1,644 Md€ concernant le volet « énergie » et 1,263 Md€ concernant le volet « finances ». En février, les entreprises concernées avaient dû verser un 1er paiement correspondant à 50% de l’impôt qui avait permis d’obtenir 1,454 Md€ (0,817 Md€ pour les énergéticiens et 0,637 Md€ pour les entités financières). En septembre, celles-ci ont versé les 50% restants pour un montant de 1,453 Md€ (0,827 Md€ pour les énergéticiens et 0,626 Md€ pour les entités financières). Avec ces résultats provisoires, le gouvernement a pratiquement atteint les prévisions de recouvrement annoncées en 2022 pour ces deux impôts extraordinaires, de 3 Md€ par année. Pour rappel, ceux-ci sont en vigueur en 2023 et 2024 mais pourraient faire l’objet d’une prolongation.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Enquête de population active :</u></strong> selon l'<a href="https://ine.es/dyngs/INEbase/es/operacion.htm?c=Estadistica_C&cid=1254736176918&menu=ultiDatos&idp=1254735976595">INE</a>, le taux de chômage augmente de 0,2 pp et s’élève à 11,8% au T2 2023 (contre 11,6 % au T2 2023). Le nombre de personnes en recherche d’emploi s’élève à près de 2,9 M de personnes (+92 700 personnes par rapport au trimestre précédent). Malgré cette légère hausse du chômage, l’Espagne atteint un record de 21,3 M de personnes occupées (+209 100 personnes par rapport au T2) et la population active augmente de 301 900 personnes par rapport au T2 et atteint les 24,1 M de personnes.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Télécommunications :</u></strong> Vodafone a annoncé le 31/10 la vente au fonds d’investissement britannique Zegona de l’ensemble de ses activités en Espagne, son 2ème marché d’Europe, pour un montant total de 5 Md€. Vodafone explique l’opération comme un rééquilibre de son portefeuille, afin de soutenir sa croissance et de se concentrer sur les pays où il dispose d’une taille critique. La transaction prévoit le versement d’un montant d’au moins 4,1 Md€ en espèces, accompagné de l’octroi d’actions préférentielles convertibles pour environ 0,9 Md€. La cession devrait être finalisée au S1 2024. Cette opération intervient dans un marché telecom espagnol en pleine restructuration avec la fusion prévue d’Orange et de MasMovil.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires :</u></strong> selon l’INE, l’indice de chiffre d’affaires des entreprises (<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/icne/icne0923.pdf">ICNE</a>) augmente en septembre 2023 de +0,9 % cvs en variation mensuelle (-0,1 % cvs en août). Le commerce (+0,1 %) et les Industries extractive et manufacturière (+0,7 %) sont légèrement à la hausse, alors que l’approvisionnement d’énergie électrique, eau, assainissement et gestion de déchets est à la baisse (-1 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires industrie et services :</u></strong> selon l’INE, le chiffre d’affaires du secteur industriel (<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/icn/icn0923.pdf">ICN</a>) enregistre une hausse à +1,2 % cvs en variation mensuelle en septembre 2023. Le sous-secteur enregistrant la hausse la plus importante est l’énergie (+5,3 %), les biens de consommation durable étant le seul sous-secteur n’affichant pas de hausse (tout en restant stable à 0 %). Le chiffre d’affaires du secteur services (<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/iass/iass0923.pdf">IASS</a>) augmente de +0,7 % cvs en variation mensuelle en septembre 2023. Le secteur du transport et logistique (-0,7 %) et les activités administratives et les services auxiliaires (-0,2 %) sont à la baisse, alors que le secteur des TIC (+2,4 %) enregistre la hausse la plus prononcée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Industrie :</u></strong> l’indice (PMI) du secteur industriel reste en dessous de 50 pts (contraction) pour le 7ème mois consécutif, à 45,1 pts en octobre (variation de -2,6 pts par rapport à septembre). La décélération est observable dans tous les secteurs (production, commandes, emplois et achats).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Création d’entreprises :</u></strong> selon l’<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco424/sm0923.pdf">INE</a>, 6 735 sociétés ont été créées en septembre 2023, soit une baisse de 1,5 % par rapport au même mois en 2022. Le capital déposé cumulé pour leur création a été de plus de 278 M€ (-30,4 % par rapport à septembre 2022), avec une moyenne de 41 334 € (-29,3 %). Pendant ce mois, l’institution enregistre la dissolution de 1 245 sociétés (-12,9 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Commerce de détail :</u></strong> l’indice de commerce de détail (<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco4215/ccm1023.pdf">ICM</a>) reste stable en variation mensuelle à -0,2 % cvs en octobre 2023. Par type de distribution, les entreprises ayant un seul établissement ont augmenté leurs ventes de +0,3%, alors que les petites chaînes (-0,6 %), les grandes chaînes (+1,0 %) et les grandes surfaces commerciales (+0,8 %) ont enregistré des résultats négatifs.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Numérique</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Usage des TIC :</u></strong> Selon une enquête réalisée par l’<a href="https://www.ine.es/prensa/tich_2023.pdf">INE</a> en 2023, 95,4 % de la population espagnole de 16 à 74 ans a utilisé internet au cours des trois derniers mois (+0,9 pp par rapport à 2022) et 90 % de façon quotidienne (+2,9 pp). Par ailleurs, 55,9 % des personnes enquêtées ont réalisé des achats en ligne au cours des trois derniers mois (+0,6 pp) et 66,2 % ont des compétences numériques basiques ou avancées.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Secteur bancaire et financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Résultats des grandes banques :</u></strong> au cours des trois premiers trimestres de 2023 les 6 banques espagnoles cotées en bourse enregistrent des bénéfices qui s’élèvent à 19,8 Md€ (+23,5% par rapport à la même date l’année dernière). Ce résultat s’approche celui de l'ensemble de l'année 2022, qui était de 20,8Md€. Le secteur bancaire espagnol bénéficie de la hausse des taux en répercutant une grande partie de cette hausse sur les prix du crédit et pratiquement pas sur les dépôts.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prêt BEI :</u></strong> la BEI approuve un prêt de 700 M€ à l’appui de l’agrandissement et de la modernisation du réseau de distribution d’électricité de Naturgy. Le projet financé permettra entre autres le raccordement de nouveaux utilisateurs, et participera à la double transition énergétique et numérique de l’entreprise en accélérera la transformation numérique du réseau et soutenant la poursuite de la décarbonation du mix énergétique espagnol. Par ailleurs, plus de 75 % du total des investissements associés seront déployés dans des régions où le revenu par habitant est inférieur à 75 % de la moyenne de l’UE à l’instar de la Gallice, Castille-et-Léon ou Castille-La-Manche. Ces régions bénéficieront également de la création de 5 000 emplois à temps plein au cours de la phase de mise en œuvre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Hausse des taux et réévaluation des prêts à taux variable :</u></strong> la banque d’Espagne estime que près d’un tiers des ménages vont faire faire à une réévaluation de leur prêt à taux variable de plus 100 pdb. La charge financière pesant sur les ménages devrait ainsi s’alourdir au second semestre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Nouveaux prêts immobiliers :</u></strong> selon les dernières données disponibles de l’INE, en septembre la contraction du nombre de nouveaux prêts immobiliers se poursuit et baisse de 29,6% par rapport à l’année précédente. Le taux moyen d’emprunt s’établit à 3,26%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Diminution des dépôts :</u></strong> selon les derniers chiffres de la Banque d’Espagne, les dépôts des ménages ont diminué de plus de 27Md € entre janvier et octobre 2023, soit la plus forte baisse au cours des 10 premiers mois de l’année depuis le relevé des séries en 2004. Ce comportement pourrait s’expliquer par la recherche de produits plus rentables à l’instar des lettres du trésor ou des fonds d’investissements mais également par l’augmentation des mensualités des taux à variables et à l’augmentation générale des prix.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Marché de l’immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Marché locatif :</u></strong> le prix de la location au niveau national reste inchangé en octobre, s’établissant à 11,8€/m2 selon le portail immobilier Idealista. En revanche, les prix continuent d’augmenter dans certaines villes comme Barcelone (+2,0%) ou Madrid (+0,8%). Au cours du dernier trimestre les prix ont diminué de 0,6% par rapport au trimestre précédent, en revanche les prix enregistrent une hausse de 9,4% par rapport à l’année dernière.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Marché de l’achat :</u></strong> en octobre le prix du logement à l’achat augmente de 0,4% par rapport au mois précédent et de 6,6% par rapport à l’année dernière pour atteindre 2159€/m2 selon le portail immobilier Fotocasa. C’est aux Baléares et à Madrid que le prix de l’ancien est le plus élevé avec des prix respectifs de 3 805 €/m2 et 3 577 €/m2.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Recommandations OCDE :</u></strong> dans son dernier rapport « Étude économique » sur l’Espagne, l’organisation recommande au pays d’assouplir le contrôle des loyers, de baisser les taxes sur les ventes de logements et d’augmenter le parc de logements sociaux. Ces recommandations ont pour but d’améliorer l’accès au logement des ménages, et favoriser l’émancipations des jeunes qui sont pénalisés lorsqu’il s’agit de trouver un logement dans une zone porteuse d’emplois.</p>9016fa78-5baf-449e-9c84-eb31375dbcfaBrèves sectorielles d'Espagne et du Portugal : Développement durable, industrie et tourisme - octobre 2023octobre.2023-10-06T00:00:00+02:00<blockquote>
<p style="text-align: justify;"> <em>« Les brèves trimestrielles du Développement Durable et de l’Industrie prennent désormais une envergure régionale et changent de format pour une lecture plus agréable à l’écran ! Elles seront désormais mutualisées et co-rédigées par le service économique régional de Madrid et le service économique de Lisbonne. Nous vous souhaitons une bonne lecture ». </em></p>
<p style="text-align: justify;">Emmanuel Cros et Nicolas Séjour</p>
</blockquote>
<h1 style="text-align: justify;">Energie</h1>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Un projet pilote d’autoconsommation photovoltaïque dans le secteur ferroviaire espagnol. L’opérateur ferroviaire RENFE annonce son premier projet d'autoconsommation photovoltaïque d'une capacité de 20 MW pour alimenter ses trains. RENFE prévoit d'investir près de 27 M€ dans la construction de la première centrale pilote (qui sera située dans la ville d’Olmedo, dans la province de Valladolid), qui marquera le début d'un projet qui comprendra jusqu'à 34 centrales photovoltaïques et qui représentera un investissement de 350 M€ sur l’ensemble du territoire.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement portugais revoit à la hausse ses ambitions énergétiques dans le cadre de la révision de son Plan National pour l’Energie et le Climat (PNEC) 2030. Le 30 juin 2023, le Portugal a soumis à la Commission européenne un projet d’actualisation de son PNEC 2030. Les travaux de révision de ce plan se poursuivront dans les prochains mois, en vue de soumettre une version finale d'ici le 30 juin 2024. Ce nouveau plan revoit à la hausse les principaux objectifs à l’horizon 2030, avec entres autres : une réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2005 (contre -45% à -55% avant révision), une part de 85% de renouvelables dans le mix électrique (contre 80% avant révision) et de 49% dans la consommation finale brute d’énergie. Ces objectifs seraient atteints par une augmentation significative de la capacité installée dans l’éolien offshore (de 0,3 GW à 10 GW), le photovoltaïque (de 9 GW à plus de 20 GW) et l’hydrogène vert (de 2,5 GW à 5,5 GW).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Soutien du ministère espagnol de la Transition Ecologique (MITERD) à la création de communautés énergétiques. Le MITERD a récemment annoncé la sélection de 79 projets dans le cadre du 1<sup>er</sup> appel à manifestation d’intérêt visant à soutenir les communautés énergétiques, avec une enveloppe de 200 M€ provenant des fonds<em> Next Generation</em>. L'objectif est de stimuler la création de nouvelles communautés énergétiques de diverses natures en mettant en œuvre des initiatives de sensibilisation, de conseil et de soutien visant à promouvoir et à étendre la connaissance générale de cette approche coopérative de production et de consommation d'EnR. Il est important de noter que 63 % des bénéficiaires sont des entités publiques, parmi lesquelles la Catalogne (1,9 M€), l'Andalousie (1,9 M€), la région de Valence (1,8 M€) et l'Aragon (1,7 M€).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">La hausse des importations portugaises de gaz, notamment de Russie, remplie les réservoirs à 100% de leur capacité. La concurrence sur les prix pour début octobre est lancée. Après avoir été sous la barre des 100% depuis début juin, les réserves de gaz naturel liquéfié (GNL) du Portugal sont depuis la mi-août au maximum de leur capacité, grâce notamment à un arrivage provenant de Russie – le 3<sup>ème</sup> de l’année – au début du mois d’août. D’après l’<em>Aggregated Gas Storage </em>Inventory, le stockage de GNL couvrirait 6,3% de la consommation annuelle (contre 28% en UE), démontrant une importante dépendance aux importations périodiques. Les principaux fournisseurs en GNL sont le Nigéria (43% sur les huit premiers mois de l’année) et les Etats-Unis (40%). Avec la hausse des importations en 2023, la Russie se place désormais comme 3<sup>ème</sup> fournisseur (8,7%). Quant à eux, les prix du gaz devraient augmenter de 4% au 1<sup>er</sup> octobre pour le fournisseur Galp, conséquence de « la hausse des coûts de l’énergie dans les marchés de gros et de la hausse des tarifs d’accès au réseau ». Le fournisseur Energias de Portugal (EDP) réduira, quant à lui, la facture de ses clients de 26% au 1<sup>er</sup> octobre.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">L’association des professionnels de la filière nucléaire contre la fermeture programmée du parc espagnol à l’horizon 2035. La Sociedad Nuclear Española, principale association professionnelle du secteur, a exprimé ses positions lors de son congrès annuel qui s'est tenu les 3 et 4 octobre à Tolède. L'association a plaidé en faveur de la « reconnaissance de l'énergie nucléaire comme un objectif stratégique majeur pour le futur gouvernement ». Elle a souligné l'importance cruciale des centrales nucléaires dans la réduction des coûts énergétiques. De plus, elle a appelé à la prolongation de la durée de vie des centrales au-delà de 2035, s'opposant ainsi à la proposition de l'actuel gouvernement de coalition PSOE – Podemos, qui défend un plan de fermeture échelonnée, entre 2027 et 2035, des sept réacteurs en service.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Financement d'études de faisabilité pour la conversion de déchets biodégradables en biogaz En amont du Salon international sur le biogaz qui s'est tenu à Valladolid les 3 et 4 octobre et auquel ont participé une dizaine d’entreprises françaises (dont VEOLIA, WAGA, S3D, METHALAC), le ministère espagnol de la Transition Ecologique a annoncé un financement de 1,35 M€ (issus des fonds Next Generation). Ce financement vise à soutenir la réalisation d’études de faisabilité sur la conversion des déchets en biogaz, principalement pour l'autoconsommation en chauffage et la production d'électricité. Les études évalueront les solutions techniques et les retours sur investissement, offrant ainsi aux entreprises et aux administrations les éléments nécessaires pour prendre des décisions éclairées. Les analyses se dérouleront progressivement, l'IDAE prenant des décisions en fonction des résultats obtenus. Les études comprendront des tests en laboratoire et des essais visant à caractériser les substrats utilisés." Par ailleurs, alors que la production annuelle de biogaz atteint actuellement environ 3 TWh, le plan national révisé en matière d'énergie et de climat vise à augmenter cette production à 20 TWh d'ici à 2030.</p>
<h1 style="text-align: justify;">Environnement</h1>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Lancement d’un nouvel appel d’offres international pour la prospection de lithium au Portugal prévu pour les prochains mois. Le gouvernement avait annoncé publiquement en février 2022 que l’appel d’offres pour la prospection et la recherche de lithium dans six nouvelles régions du Portugal était prêt à démarrer, suite à l'évaluation environnementale stratégique – demandée en 2020 et réalisée en 2021 – par la Direction générale de l'énergie et de la géologie (DGEG). Un an et demi plus tard, une source officielle du ministère de l’Environnement et de l’Action climatique a déclaré à la presse que le dossier était en cours d’achèvement et que l’attribution des droits serait prévue dans les mois à venir. Le Portugal est considéré comme le pays possédant les plus grandes réserves de lithium en Europe. Début septembre 2023, l’Agence environnementale portugaise a donné son feu vert au 2<sup>ème</sup> projet d’exploitation minière de lithium dans le pays.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Présentation du rapport sur la gestion de la sécheresse en 2023. En septembre, les ministères espagnols de la Transition Ecologique et de l'Agriculture ont publié un rapport alarmant sur la sécheresse. Il indique que 14,6 % du territoire se trouve en situation d'urgence, tandis que 27,4 % est en alerte en raison de précipitations insuffisantes. Cette situation a contribué à l’importante diminution des quantités d'eau dans les réservoirs, avec seulement 37 % de leur capacité totale de stockage (20 482 hm<sup>3</sup>) au 30 septembre. Les secteurs les plus durement touchés sont la région de Murcie (28 %) et le fleuve Guadalquivir (20,2 %). Pour relever ce défi, le gouvernement prévoit d'investir 11,8 Md€ (issus des fonds Next Generation) dans les Plans Hydrologiques de 3<sup>ème</sup> génération couvrant la période 2022-2027 et axés sur le dessalement, la réutilisation de l'eau et l'amélioration des infrastructures hydrauliques. De plus, 3 Md€ seront alloués à la digitalisation du cycle de l'eau (voir brève ci-dessous).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">2<sup>ème</sup> appel à projets dédié à la digitalisation du cycle de l’eau. Le 26 septembre, le ministère espagnol de la Transition écologique a précisé que 30 projets avaient été retenus dans le cadre de ce 2<sup>ème</sup> appel à projets, pour un total de 200 M€ de subventions publiques. Il s’inscrit dans le cadre du Plan de relance. Ces projets visent à financer différentes initiatives, notamment l'installation de capteurs en temps réel pour surveiller les prises d'eau publiques, la mise en place de compteurs intelligents pour surveiller la consommation d'eau, la réduction des pertes d'eau potable, la surveillance en temps réel des stations d'épuration et des déversements dans les cours d'eau publics. De plus, ces projets comprennent la création de jumeaux numériques et la modélisation mathématique des systèmes hydrauliques pour utiliser l'intelligence artificielle dans leur gestion, ainsi que la mise en place de plateformes de gestion de l’eau intégrées.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Les éleveurs espagnols souhaitent relancer le débat concernant l'interdiction totale de la chasse au loup. L'organisation agricole et des éleveurs espagnole (Coordinadora de Organizaciones de Agricultores y Ganaderos) a annoncé son intention de solliciter auprès du futur gouvernement une révision de la législation en vigueur depuis 2021 qui classe le loup parmi les espèces strictement protégées partout sur le territoire. Elle souhaite ainsi que la chasse puisse être à nouveau autorisée au nord du fleuve Douro, soutenant que l’actuelle interdiction aurait entraîné depuis sa mise en place une augmentation de 20 % des attaques de loups contre le bétail en milieu rural (et 35 attaques signalées chaque jour).</p>
<h1 style="text-align: justify;">Industrie</h1>
<p style="text-align: justify;">Projet stratégique de collaboration publique-privée relatif aux véhicules électriques de 2<sup>ème</sup> génération (PERTE VEC II) : le ministère espagnol de l'Industrie a reçu 186 propositions.</p>
<p style="text-align: justify;">Le PERTE VEC II se décompose en deux lignes d’action :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>La première vise à encourager les investissements dans les capacités de production industrielle de batteries pour véhicules électriques, leurs composants essentiels et la production ou la récupération des matières premières clés nécessaires (34 entreprises concernées et 48 projets déposés pour un investissement total envisagé de 5,8 Md€) ;</li>
<li>La seconde à soutenir les plans d'investissement ciblant la chaîne de valeur industrielle des véhicules électriques et connectés, leurs systèmes, sous-systèmes et composants, ainsi que certains systèmes d'infrastructure auxiliaires nécessaires à leur déploiement (251 projets individualisés déposés pour un investissement total envisagé de 2,76 Md€).</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Respectivement, elles pourraient mobiliser 909 M€ et 892 M€ de subventions directes (ainsi que 166 M€ et 319 M€ d’aides sous forme de prêt). Ces projets sont en cours d’évaluation. Le ministère travaillerait déjà sur un PERTE VEC de 3<sup>ème</sup> génération qui pourrait être doté de 1,25 Md€ d’aides publiques. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme par intérim, Héctor Gómez, s’est rendu au congrès Airspace Integration Week, qui s’est tenu à Madrid la semaine 25 septembre. A cette occasion, il a insisté sur la nécessité pour le secteur public de continuer à soutenir l'initiative privée dans un domaine d’activité "en constante transformation technologique" et qui fait face à des "défis de durabilité très importants" dans un contexte de croissance constante du trafic aérien. Il a rappelé que son ministère avait lancé dès 2021 un fonds d'aide à l'industrie aéronautique, appelé Aerofondo, doté de 100 M€, avec la participation de la Société publique de propriété industrielle (SEPI), d'Airbus et d'un fonds d'investissement. Il a également rappelé qu’un projet stratégique de collaboration publique-privée (PERTE) a été présenté récemment dans le cadre du Plan de relance. Géré par le ministère des Sciences et de l’Innovation, il mobilisera environ 4,5 Md€ d’investissement d’ici à 2025 (dont 2,2 Md€ financés par des fonds publics) et a pour objectif de faire de l'industrie aérospatiale espagnole un acteur clé des nouveaux défis et opportunités liés aux transformations majeures attendues dans le secteur.</p>
<h1 style="text-align: justify;">Transport</h1>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">La Catalogne souhaite instaurer une nouvelle taxe sur la pollution des navires de croisière. La nouvelle taxe, qui s'ajouterait à la taxe touristique payée par les croisiéristes (avec un supplément pour ceux qui font escale à Barcelone), devrait être approuvée dans les prochains mois. Elle vise les émissions d'oxyde d'azote générées par les grands navires de plus de 5 000 tonnes lorsqu’ils sont à quai ou à l'ancre et s’établirait à 1440 € par navire. Les navires de croisière ne seraient pas les seuls concernés, puisque les pétroliers devraient payer environ 3 000 € par poste d'amarrage et les porte-conteneurs 550 €.</p>
<p style="text-align: justify;">Ce projet trouve son origine dans la loi espagnole sur le changement climatique adoptée en 2019. Cette taxe, pionnière en Espagne mais similaire à celles déjà en vigueur dans certains pays d'Europe du Nord, pourrait rapporter environ 7,5 M€ par an au cours de sa première année complète d'application.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">L’opérateur ferroviaire espagnol, RENFE, privatise sa division fret avec MSC comme partenaire industriel. L'entreprise publique espagnole a choisi l’armateur italo-suisse MSC comme nouveau partenaire pour sa filiale <em>Renfe Mercancías </em>(fret ferroviaire), à qui elle cédera au moins 50% des parts ainsi que la totalité de sa gestion. Depuis plusieurs années <em>Renfe Mercancias</em> accumule les pertes et se aujourd’hui à la limite de ses possibilités financières. MSC est un acteur de premier plan dans le domaine de la logistique en Europe. La compagnie a été retenue devant les deux autres finalistes, également dirigées par des armateurs : le danois Maersk et le français CMA CGM. Le montant de l'opération n'a pas été divulgué (il serait estimé à 200 M€). Une option serait de créer ex nihilo une entreprise commune, une autre serait de transférer les actifs au profit d’une des filiales de MSC.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Après avoir dépensé plus de 3 M€ en réalisation d’études pour la Ligne Grande Vitesse entre Lisbonne et Porto, Infraestruturas de Portugal souhaite lancer son premier PPP en janvier 2024. Le projet ferroviaire, qui doit relier Lisbonne et Porto en 1h15 (contre 2h49 actuellement) et qui sera étendu jusqu’à Vigo (Espagne), se découpe en trois phases de développement sur la partie portugaise, dont la première démarrerait en 2025. Le coût de la liaison entre Porto et Lisbonne est estimé à 4,5 Md€. En deux ans, Infraestruturas de Portugal (IP) a déjà signé 11 contrats d’acquisition de services sur le tronçon Lisbonne – Porto, pour une valeur de 3 M€. En juillet dernier, le vice-président d’IP, Carlos Fernandes, a annoncé vouloir lancer le partenariat public-privé (PPP) pour le premier tronçon de la ligne Porto - Oiã en janvier 2024, en accord avec l’engagement défini avec le gouvernement. Le deuxième PPP serait lancé les trois à quatre années suivantes. Le modèle pour chacun des PPP sera un contrat de concession pour la conception, la construction, la maintenance et le financement.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">D’après le premier ministre portugais, la suspension des activités d’Autoeuropa pourrait avoir des conséquences nefastes sur le PIB et les exportations. L’usine de fabrication Volkswagen Autoeuropa de Palmela (près de Lisbonne) est considérée comme l’un des « plus grands investissements dans le pays » (inaugurée en 1991, pour l’équivalent de 4 Md€). Conséquence d’inondations survenues en août, l’usine slovène KLS de Ljubno – fournisseur du composant essentiel des moteurs des voitures qui sortent des usines d’Autoeuropa – enregistre des dégâts matériels à hauteur de 100 M€ et une reprise partielle d’activité prévue pour octobre. Sans composant, le fabricant portugais d’Autoeuropa a décidé de suspendre sa production jusqu’au 2 octobre. Près de 134 salariés temporaires de deux entreprises du parc industriel d’Autoeuropa ont déjà été licenciés. Le premier ministre António Costa déplore des conséquences négatives sur le PIB et les exportations portugaises.</p>
<div class="focus" style="text-align: justify;">
<p><strong><span style="color: #000048; font-family: Marianne; font-size: 14px; text-align: justify;">La Commission européenne et le Gouvernement espagnol se sont mis d’accord pour différer le projet de remettre des péages sur les autoroutes espagnoles en 2024. En contrepartie, ce dernier s’est notamment engagé à stimuler le transport durable, en particulier le fret ferroviaire.</span></strong></p>
</div>
<h1 style="text-align: justify;">Tourisme</h1>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Conjoncture. Tous les records n'ont pas été battus, comme le prévoyaient les plus optimistes des acteurs du secteur touristique début 2023 après une excellente année 2022. Néanmoins, cet été a été très positif pour les entreprises, qui ont pu récupérer les pertes subies en 2020 et une partie de 2021. Avec une différence essentielle par rapport à 2019 : les prix sont à un niveau record après deux années d'escalade. Malgré cela, la demande s'est maintenue. L'activité touristique continue d'être l'un des principaux moteurs de la croissance économique en Espagne. Au premier semestre 2023, le tourisme a apporté un solde de 5,5 Md€ à la balance des paiements.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p><em>« Le tourisme représente un dixième de la production totale de services de l'économie espagnole, ce qui constitue une faiblesse potentielle. »</em></p>
<p>Agence de notation S&P dans son analyse de la santé de l'économie espagnole</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Un plan de 100 M€ pour investir dans le secteur touristique portugais, dont la moitié dans le tourisme durable. Le ministre de l’Economie et de la Mer portugais, António Costa Silva a annoncé un programme d'investissement de 100 M€ pour le secteur du tourisme au Portugal. L'objectif principal est de transformer le tourisme au Portugal en l'un des plus durables au monde, sachant que 80% de la population se trouve sur la bande côtière et génère 70% du PIB national. 50 M€ seront alloués pour le développement d’un tourisme plus durable, en soutien des entreprises qui investissent dans ce segment. Le restant sera alloué à deux programmes : (i) un programme localisé en Algarve pour les entreprises qui souhaitent requalifier l’offre touristique (30 M€) et (ii) un programme « Call Turismo + Crescimento » de Portugal Ventures pour les entreprises qui souhaitent développer leurs activités et qui manquent de capitalisation (20 M€).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Le tourisme, stimulateur de l’économie portugaise, souffre d’un manque de main d’œuvre. En 2022, le tourisme a généré une contribution directe et indirecte de 29,2 Md€ au PIB portugais en 2022, soit 15,8% du total (9,8% en 2021). Au premier trimestre 2023, les recettes touristiques ont dépassé de 38% celles de 2019 sur la même période et le nombre de passagers aériens a atteint un niveau record de 31 millions (+28% en glissement annuel). Pourtant, il manquerait près de 50 000 travailleurs dans le secteur. Au T2 2023, l’hébergement et la restauration employaient 286 600 personnes, soit près de 6% de la main d’œuvre du pays.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">En Espagne, le taux d'occupation des hôtels est proche de son niveau d'avant pandémie, malgré des prix 25% en hausse depuis 2019. Les entreprises affirment qu'une partie des augmentations est due à la hausse des coûts (en particulier pour l'énergie), à l'amélioration des installations hôtelières et à la recherche d’une clientèle aux revenus plus élevés. Les hôtels cinq étoiles ont connu les plus fortes augmentations de prix depuis 2019 : l'indice global a augmenté de 42%. La plus forte augmentation concerne les hôtels une étoile (49% au cours des 4 dernières années). Les hôtels deux, trois et quatre étoiles ont connu une hausse comprise entre 20 % et 30 %. Les prix hôteliers cet été n’ont jamais été aussi élevés. En août, le tarif moyen par chambre occupée s'est établi au niveau record de 136,45 €, soit 25% de plus qu'en 2019 (selon l'Institut national de la statistique, INE). Malgré la hausse des prix, les nuitées ont continué de croître, en hausse de 1,2% par rapport à août 2022, et se sont rapprochées des niveaux d'il y a quatre ans : 46,7 millions, 99% de ceux enregistrés l'été avant l'apparition du coronavirus. Le taux d'occupation s'établit à 75 %, proche de 77 % de 2019.</p>91f6fc07-ac40-441b-8c06-41d077d1f989Brèves économiques d'Espagne N°06/2023octobre 2023.2023-10-05T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 40px; font-weight: bold;">Zoom sur :</span></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le groupe Saoudien STC a annoncé l’acquisition d’une participation de 9,9 % (structurée financièrement en 4,9 % actions et un instrument financier lui permettant d’acquérir 5,0 % d’actions complémentaires après autorisation des autorités espagnoles – cf. infra) dans le groupe espagnol Telefonica, devenant son 1er actionnaire</strong> devant la banque espagnole BBVA (4,9 %). Depuis la réforme du contrôle des investissements adoptée en juillet 2023, toute acquisition étrangère de plus de 5 % de participation dans le cas d’entreprises stratégique doit être autorisé par le Conseil des ministres (3 mois pour rendre une décision). Le gouvernement espagnol a annoncé qu’il serait particulièrement attentif à préserver l’ « autonomie stratégique ».</p>
<h1 style="text-align: justify;">Activités <br /> macroéconomiques & financières</h1>
<p><strong><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/91f6fc07-ac40-441b-8c06-41d077d1f989/images/73452007-456b-4a3d-93cb-179790a76ab6" alt="macro_oct_2023" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><u>Plan national de relance et de résilience (PNRR) :</u> la Commission européenne a donné un avis positif le 2 octobre au PNRR révisé de l’Espagne déposé par le gouvernement le 6 juin dernier. Le plan intègre désormais un montant total de 163,0 Md€, soit 13,7 % du PIB de 2019, en comptabilisant les 69,5 Md€ en subventions de la Facilité pour la reprise et la résilience (FRR) du plan dans sa version initiale auxquels s’ajoutent 7,7 Md€ en subventions supplémentaires de la FRR à la suite de la révision de la répartition des subventions opérée en juin 2022, 83,2 Md€ du volet de prêts de la FRR qui revenaient à l’Espagne et qui n’avaient pas encore été mobilisés et 2,6 Md€ en subventions de REPowerEU, le plan mis en œuvre par la Commission européenne en mai 2022 pour répondre aux défis en matière énergétique dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le plan doit encore être validé par le conseil ECOFIN d’ici un mois.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Conjonctures macroéconomiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><u>Prévisions économiques :</u> le consensus des prévisionnistes de l’économie espagnole, établi par le think tank Funcas, a revu à la hausse la prévision de croissance espagnole de 1,7 % (mai) à 2,1 % (juillet) pour 2023, en ligne avec les prévisions du gouvernement. Un ralentissement de la croissance est attendu pour 2024, à 1,8 %. Les prévisions pour l’indice des prix à la consommation (IPC) sont de 3,6 % pour 2023 et de 2,9 % pour 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Croissance du PIB 2020-2022 :</u> l’institut national des statistiques (INE) revoit à la hausse ses estimations du PIB pour la période 2020-2022. Lors de sa révision annuelle de la comptabilité nationale, l’INE a notamment revu à la hausse ses prévisions de croissance du PIB pour 2021, qui passent de +5,5% préalablement à +6,4% (+0,9 pp). L’ensemble des composantes de la demande nationale ont été revues à la hausse, dont notamment la formation brute de capital fixe (FBCF), qui passe de +5,9% à +9,4% (+3,5 pp), et la consommation des ménages, qui passe de +6,0% à +7,1% (+1,1 pp). En 2022, la croissance du PIB est revue légèrement à la hausse, de +5,5% à +5,8% (+0,3 pp), grâce à un comportement meilleur que prévu du secteur extérieur avec des exportations plus dynamiques (de +14,4% +a +15,2%) et des importations moindres (de +7,9% +a +7,0%). En revanche, la contribution de la demande nationale est revue à la baisse : si la consommation des ménages a finalement connu un meilleur comportement (de +4,4% à +4,7%), la FBCF a été fortement revue à la baisse (de +3,5% à +1,4%). En 2020, les estimations restent pratiquement inchangées, avec un recul du PIB légèrement moins important (-11,2% au lieu de -11,3%, soit +0,1 pp).</p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère des Affaires économiques et de la Transition numérique, cette révision confirme que l’économie espagnole avait atteint le niveau pré-crise, soit celui du T4 2019, au cours du T3 2022, et non lors du T1 2023, comme estimé auparavant.</p>
<p style="text-align: justify;">La révision suppose également un nouveau calcul des ratios de dette publique et de déficit public des dernières années. Le ministère des affaires économiques estime dans son rapport de situation économique adopté en conseil des ministres le 26/09 que la hausse du PIB nominal fin 2022 de près de 20 Md€ s’est traduit par une nouvelle trajectoire du ratio de dette publique/PIB (116,8% du PIB en 2021 et 111,6% en 2022) et de déficit public / PIB (6,8% du PIB en 2021 et 4,7% en 2022). L’exécutif estime que le ratio dette publique/PIB passera sous le seuil de 110% dès 2023, un an plus tôt que prévu dans le plan de stabilité 2023-2026.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Croissance du PIB au T2 2023 :</u> selon la 2ème estimation de l’<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco4214/cntr0223a.pdf">INE</a>, le PIB trimestriel espagnol a enregistré une croissance de +0,5 % au T2 2023 (-0,1 pp par rapport au T1), portant l’acquis de croissance pour l’année à 2,3%. Le résultat s’explique notamment par les bons résultats de la demande nationale (+1,0 %), alors que les exportations de biens et services (-3,2%) et les importations (-2,1%) reculent.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, l’INE a opéré une révision du profil des trimestres précédents : pour 2022, +0,3% t/t au T1 (+0,9 pt), +2,5% t/t au T2 (-0,3 pt) et +0,5% t/t au T4 (+0,1 pt) ; pour 2023, +0,6% t/t au T1 (-0,1 pt).</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Inflation :</u> selon la 1ère estimation de l’INE, l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est établie à 3,5 % en glissement annuel en septembre 2023 (vs. 2,6 % en août). L’<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco421/ipcia0823.pdf">IPC</a> harmonisé au niveau européen (IPCH) s’élève à +3,2% en g.a. L’inflation sous-jacente s’élève à 5,8% (-0,3 pp par rapport à août). L’INE indique que cette évolution s’explique principalement par une hausse des prix de l’électricité des carburants, et, en moindre mesure, des combustibles liquides par rapport aux baisses d’août 2022 (les détails par catégories seront publiés avec la 2ème estimation).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><u>Déficit public :</u> le déficit des administrations publiques (hors municipalités), s’élevait à 31,5 Md€ fin juillet (2,2% du PIB), soit +17,6% par rapport à la même période en 2022. Par administration, l’État central enregistre un déficit de 34,7 Md€ (2,4% du PIB), les régions de 1,1 Md€ (0,1% du PIB) et la sécurité sociale un surplus de de 4,3 Md€ (0,3% du PIB).</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Dette publique :</u> la dette des administrations publiques s’élèverait à 1 569 Md€ fin juin 2023 (111,2% du PIB), soit une hausse de +6,3 % en glissement annuel.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Impôt temporaire sur les grandes fortunes :</u> le ministère des Comptes publics estime que le recouvrement de cet impôt extraordinaire a été 0,623 Md€ en 2023 et précise que 12 010 contribuables ont été imposés avec un paiement en moyenne de 52 000€. L’essentiel des contribuables étaient situés à la région de Madrid (10 302 contribuables, recouvrement de 0,555 Md€).</p>
<p style="text-align: justify;">Pour rappel, cet impôt avait été créé fin 2022 dans le cadre des mesures pour répondre à l’impact économique de la guerre en Ukraine et de la hausse des prix, en parallèle aux impôts extraordinaires sur les entreprises des secteurs de l’énergie et de la banque. Il concerne les patrimoines nets supérieurs à 3 M€ pour les années 2023 et 2024. Pour éviter la double imposition, l’impôt sur le patrimoine qui est géré par les régions est déductible du nouvel impôt.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><u>Enquête de population active :</u> selon l'INE, le taux de chômage diminue de 1,7 pp et s’élève à 11,6% au T2 2023 (contre 13,3 % au T1 2023). Le nombre de personnes en recherche d’emploi passerait à près de 2,7 M de personnes (-365 300 personnes par rapport au trimestre précédent). Cette baisse du taux de chômage s’explique principalement par une hausse des personnes occupées de près de 604 000 personnes, pour s’établir à près de 21 M de personnes.</p>
<p style="text-align: justify;">Au niveau mensuel, le nombre de personnes inscrites au chômage augmente de 24 826 par rapport à juillet. Toutefois, cette première hausse depuis 5 mois s’explique par le caractère cyclique du modèle de production de l’économie espagnole. Ainsi, en données corrigées des variations saisonnières, le nombre d’inscrits au chômage diminue de 23 373 personnes.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Marché du travail :</u> selon un rapport de Randstad et de l’organisation patronale CEOE, 72% des entreprises perçoivent l'existence de problèmes de pénurie de talents, tant sur le marché en général qu'au sein de leur propre entreprise.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><u>Chiffre d’affaires :</u> selon l’INE, l’indice de chiffre d’affaires des entreprises (<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/icne/icne0723.pdf">ICNE</a>) est à la hausse en juillet 2023 à +1,1 % cvs en variation mensuelle (-1,2 % cvs en juin). Le commerce (+1,1 %), les Industries extractive et manufacturière (+0,8 %) et les services non financiers de marché (+0,8 %) sont à la hausse, alors que l’approvisionnement d’énergie électrique, eau, assainissement et gestion de déchets n’affiche pas de variations.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Chiffre d’affaires industrie et services :</u> selon l’INE, le chiffre d’affaires du secteur industriel (<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/icn/icn0723.pdf">ICN</a>) enregistre une hausse à +0,8 % cvs en variation mensuelle en juillet 2023. Les sous-secteurs enregistrant les hausses les plus importantes sont l’énergie (+9,8 %) et les biens d’équipement (+2,9 %). Le chiffre d’affaires du secteur services (<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/iass/iass0723.pdf">IASS</a>) est également à la hausse à +0,8 % cvs en variation mensuelle en juillet 2023. Le secteur hôtelier (-1,1 %) et le transport et logistique (-0,7 %) sont à la baisse, alors que le secteur des TIC (+3,1 %) enregistre la hausse la plus prononcée.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Industrie :</u> l’indice (PMI) du secteur industriel reste en dessous de 50 pts (contraction) pour le 4ème mois consécutif, à 47,8 pts en juillet (variation de -0,2 pts par rapport à juin). Selon S&P Global Market Intelligence, la contraction du secteur s’expliquerait par détérioration de la demande (particulièrement extérieure), malgré une baisse des prix des intrants.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Création d’entreprises :</u> selon l’<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco424/sm0723.pdf">INE</a>, 8 292 sociétés ont été créées en juillet 2023, soit une hausse de 15,4 % par rapport au même mois en 2022. Le capital déposé cumulé pour leur création a été de plus de 352 M€ (+10,7 % par rapport à juillet 2022), avec une moyenne de 42 521€ (-4,1 %). Pendant ce mois, l’institution enregistre la dissolution de 1 546 sociétés (-4,8 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Commerce de détail :</u> l’indice de commerce de détail (<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco4215/ccm0723.pdf">ICM</a>) reste stable en variation mensuelle à 0,2 % cvs en juillet 2023. Par type de distribution, les entreprises ayant un seul établissement ont diminué leurs ventes de -0,5%, alors que les petites chaînes (+2,1 %), les grandes chaînes (+0,6 %) et les grandes surfaces commerciales (+0,1 %) ont enregistré des résultats positifs.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Secteur bancaire et financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><u>Hausse des taux d’intérêts :</u> Les renégociations des conditions de remboursement des prêts immobiliers atteignent un volume de 2,2 Md€ au S1 2023, un chiffre trois fois supérieur aux chiffres de l’année dernière à la même période. Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis le S1 2016, semestre au cours duquel la BCE a entamé sa politique de taux nuls. Les ménages essayent ainsi d’amortir ou de rallonger la période de remboursement, de renégocier leur taux d'intérêt ou d’obtenir le passage d'un taux fixe à un taux variable ou inversement. </p>
<p style="text-align: justify;"><u>Rémunération des dépôts :</u> les banques espagnoles augmentent la rémunération de l’épargne mais restent en bas de classement au sein des pays de la zone euro. La rentabilité proposée pour les dépôts à terme d'une durée inférieure ou égale à un an est passée de 0,46 % en janvier 2023 à 2,34 % en août, selon les dernières données disponibles de la Banque centrale européenne. Malgré cela, elle reste derrière la rémunération moyenne de la zone euro (3,04%) et loin derrière la France (3,57%).</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, la vice-présidente et ministre de l’Economie espagnole Nadia Calviño a lancé un appel au secteur afin de mieux rémunérer les dépôts.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Financement de l’économie :</u> les conditions d’accès au crédit continuent de s’endurcir au T2 tandis que la demande de prêts diminue à un rythme plus modéré. Conformément à ces évolutions contractionnistes du côté de l'offre, le pourcentage de demandes de crédit rejetées aurait légèrement augmenté pour tous les types de crédit.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Marché de l’inmobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><u>Contraction des prêts immobiliers :</u> selon les derniers chiffres disponibles de l’INE, l’octroi de nouveaux prêts immobiliers a diminué pour le cinquième mois consécutif en juin.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Hausse des prix à l’achat :</u> selon les derniers chiffres disponibles de l'INE, la variation annuelle de l'indice des prix du logement au T2 2023 augmente par rapport au trimestre précédent (+0,1 pp) et atteint 3,6 %. Cette hausse est tirée par les logements neufs dont le taux annuel s'établit à 7,7 % contre 2,9% pour l'ancien.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon l'indice général statistique de la société d'évaluation immobilière Tinsa, le prix des logements à l’achat ont augmenté de 5,3% en août par rapport au même mois de l’année dernière néanmoins les prix sont relativement stables par rapport au mois dernier.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Marché locatif :</u> en moyenne les loyers ont augmenté de 0,5% en août par rapport au mois précédent. La hausse la plus prononcée a été enregistrée à Alicante, où les loyers ont augmenté de 3,5%, suivie par Santa Cruz de Tenerife (3,1%), Segovia (3%), San Sebastian (3%), Lugo (2,6%) et Barcelone (2,5%). Barcelone reste la capitale de province où les loyers sont les plus chers avec un prix de 19,4 euros/m2, suivie de Madrid (17,4 euros/m2) et de Saint-Sébastien (17 euros/m2). Barcelone, Madrid, Saint-Sébastien, Palma, Malaga et Valence atteignent leurs prix les plus élevés depuis que le portail immobilier Idealista (leader du marché) les enregistre. Par ailleurs, il est estimé que partager un logement en location coûte en moyenne 73% plus cher qu’en 2015 (vs. +60% pour un loyer en moyenne sur la même période).</p>564e59fc-5dae-4281-adc2-d22597add459Brèves économiques d'Espagne N°05/202306/07/2023.2023-07-06T00:00:00+02:00<div>
<h5 style="text-align: justify;">Zoom sur : Adoption du projet de révision du PNRR</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement espagnol a adopté le projet de révision du plan national de relance et de résilience lors du conseil des ministres du 6 juin 2023.</strong> L’Espagne prévoit de mobiliser 94,3 Md€ supplémentaires pour la période 2024-2026 qui complèteront les 69,5 Md€ du plan initial pour 2021-2023.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour ce 2ème volet, le gouvernement mobilisera 10,3 Md€ en subventions, dont 7,7 Md€ en subventions supplémentaires attribuées en juin 2022 à partir du montant recalculé des droits à subvention selon l’évolution du PIB en 2020 et 2021 et 2,6 Md€ des adaptations de la facilité de relance dans le cadre du règlement RePowerEU. Par ailleurs, l’Espagne utilisera également les 84 Md€ en prêts de la facilité de relance et de résilience qui lui reviendraient.</p>
<p style="text-align: justify;">Les priorités du plan révisé se concentrent sur le renforcement de l’autonomie stratégique en matière énergétique, agroalimentaire, industrielle, technologique et numérique. Ceci se déclinera par :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Un renforcement du financement des 12 projets stratégiques de relance (« PERTE ») avec 28,3 Md€ supplémentaires, dont les 10,3 Md€ de subventions et 17,9 Md€ de prêts. Avec les 14,2 Md€ du plan initial, les projets stratégiques obtiendront au total 42,5 Md€ ;</li>
<li>Le déploiement de 14 fonds, dont 11 nouveaux, avec les 66,3 Md€ restants de prêts sur les priorités suivantes :</li>
</ul>
<ul style="text-align: justify;" type="circle">
<li>Fonds de résilience régionale de 20 Md€ destinés à des investissements des communautés autonomes et qui sera géré par la BEI ;</li>
<li>Lignes de financement pour la transition écologique (15,5 Md€) et la croissance et la résilience des entreprises (7,0 Md€) gérées par l’agence publique ICO ;</li>
<li>Ligne Next Tech pour favoriser le scale-up des start-ups technologiques de 4,0 Md€ ;</li>
<li>Ligne de promotion du logement social sous la modalité de location de 4,0 Md€ ;</li>
<li>Fonds pour financer le nouveau dispositif pérenne de chômage partiel dit « mécanisme RED » de 3,0 Md€ ;</li>
<li>Fonds d’inclusion sociale pour des investissements en capital humain et de réduction de la pauvreté infantile de 2,5 Md€ ;</li>
<li>Fonds pour financer des incitations fiscales pour des investissements « verts » des entreprises et des ménages de 2,3 Md€ ;</li>
<li>Instrument de cyber-résilience et sécurité pour les administrations et les secteurs de la sécurité, la défense, l’aéronautique et l’espace de 2,2 Md€ ;</li>
<li>Fonds de co-investissements de 2,0 Md€ ;</li>
<li>Fonds Spain Audiovisual Hub pour soutenir des productions audiovisuelles en Espagne de 1,5 Md€ ;</li>
<li>Fonds de soutien aux entreprises touchées par la crise du Covid19 de 1,0 Md€ ;</li>
<li>Instrument d’appui aux PME de 0,9 Md€ ;</li>
<li>Fonds pour des investissements d’impact social et/ou environnemental de 0,4 Md€.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Le projet de plan révisé sera désormais évalué par la Commission européenne dans un délai de deux mois (prolongeable).</p>
<h5 style="text-align: justify;">Prévisions macroéconomiques</h5>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/564e59fc-5dae-4281-adc2-d22597add459/images/ced1cc5e-10ac-41e6-8b9a-bcf3d07f8bfe" alt="Prev macro" /></p>
</div>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Mécanisme ibérique :</u> la Commission européenne a donné son accord à l’extension du « mécanisme ibérique » jusqu’au 31 décembre 2023</strong> (mécanisme de plafonnement du prix du gaz utilisé pour produire de l’électricité). Initialement prévu pour une durée d’un an (juin 2022-mai 2023), l’Espagne et le Portugal ont demandé de proroger ce mécanisme qui aurait permis une économie de près de 5 milliards d’euros pour le consommateur, selon le gouvernement espagnol. Le plafond de prix du gaz électrogène, actuellement de 55 €/MWh, passera à 56,1 €/MWh en juin et augmentera progressivement d’1,1 point par mois jusqu’à 65 €/MWh en décembre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Mesures contre l’inflation :</u> le gouvernement prolonge la majorité des mesures en vigueur pour le 2ème semestre 2023.</strong> Le 27 juin, l’exécutif a adopté un décret-loi laissant en vigueur la plus grande partie des mesures adoptées en décembre dernier pour limiter l’impact économique de l’inflation dont notamment :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>La baisse de la TVA de 4% à 0% pour une série de produits alimentaires de base (pain, farine, lait, fromage, œuf, fruits, légumes, légumineuses, tubercules et céréales) et de 10% à 5% pour les huiles et les pâtes. La mesure sera désactivée à partir de novembre si l’inflation sous-jacente passe sous le seuil de +5,5% en g.a. au mois de septembre ;</li>
<li>Réduction des abonnements pour les transports publics régionaux et locaux de 50%, dont 30% à charge de l’État pour un montant de 380 M€ (les réductions pour les abonnements pour les transports publics gérés par l’État étaient déjà prévues pour toute l’année 2023 dans le budget) ;</li>
<li>Réduction des prix à la pompe pour les usages professionnels (transport routier, agriculture, pêche, taxis et ambulance) avec néanmoins une sortie progressive du dispositif (de 0,20€/L actuellement à 0,10 €/L au 3ème trimestre et 0,05 €/L au 4ème trimestre) ;</li>
<li>Le prix plafond pour la vente de bouteilles de gaz butane et propane à 19,55€ (pour une bouteille de butane de 12,5kg) ;</li>
<li>La réduction de 80% des coûts d'accès au réseau et de distribution des entreprises électrointensive ;</li>
<li>Pour rappel, les réductions des impôts sur l’énergie était déjà en vigueur pour toute l’année 2023 (TVA sur l’électricité, le gaz, les briquettes/pellets provenant de biomasse et bois pour chauffage à 5%, impôt spécial sur l’électricité à 0,5% et moratoire sur l’impact de génération électrique pour les producteurs d’électricité. </li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, le gouvernement a mis en œuvre une déduction de 15% sur l’impôt sur le revenu pour l’achat de véhicules électriques. Cette mesure sera en vigueur jusqu’à fin 2024, sous condition que l’acheteur prenne à sa charge l’installation d’un point de recharge dans son lieu de résidence. La déduction maximale se calculera sur une base maximale de 20 000€, montant comprenant l'acquisition, les frais et les taxes inhérents à un achat de cette nature.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Mesures contre l’inflation :</u> la banque d’Espagne estime que les mesures pour limiter l’impact de la hausse des prix ont permis de réduire l’inflation de 2,3 pp et d’augmenter la croissance de 1,1 pp en 2022</strong> dans son <a href="https://www.bde.es/f/webbde/SES/Secciones/Publicaciones/PublicacionesAnuales/InformesAnuales/22/Fich/InfAnual_2022_Cap4.pdf">chapitre dédié à l’énergie dans le rapport annuel 2022</a>. Pour 2023, la banque d’Espagne demande de retirer les mesures de soutien général et de privilégier les mesures ciblées.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance du PIB :</u> selon la 2ème estimation de l’institut national des statistiques (INE), le PIB trimestriel espagnol a enregistré une croissance de +0,6 % au T1 2023 par rapport au trimestre précédent et confirme le retour au niveau de PIB du T4 2019, le dernier trimestre avant le début de la crise sanitaire</strong>. Le résultat s’explique notamment par les bons résultats du secteur extérieur, avec une hausse des exportations (+5,7%) supérieure à celle des importations (+2,6%), et de l’investissement (+1,1%). En revanche, la consommation, notamment des ménages (-1,3%) recule pour le 2ème trimestre consécutif. Dans l’ensemble, la contribution de la demande nationale reste négative (-0,9%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Par ailleurs, l’INE a opéré une révision du profil des trimestres de 2022 (tout en laissant le PIB annuel inchangé)</strong> : -0,5% t/t au T1 (-0,1 pt), +2,6% t/t au T2 (+0,1 pt) et +0,6% t/t au T4 (+0,1 pt).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> selon la 1ère estimation de l’institut national des statistiques (INE), l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est établie à 1,9 % en glissement annuel en juin 2023</strong> (vs. 3,2 % en mai). L’inflation sous-jacente s’élève à 5,9% et cumule quatre mois consécutifs à la baisse (-0,1 pp en mars, -0,9 pp en avril, -0,5 pp en mai et -0,2 pp en juin) après avoir atteint un pic de 7,6% en février. L’INE indique que cette évolution s’explique par une hausse moindre des prix des carburants, de l’électricité et des boissons non alcooliques par rapport à juin 2022 (les détails par catégories seront publiés avec la 2ème estimation).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prévisions économiques :</u> le gouvernement a mis à jour son scénario macroéconomique dans le plan de stabilité et prévoit une croissance de +2,1% en 2023 et +2,4% en 2024</strong>. Pour 2023, la prévision reste inchangée par rapport au projet de plan budgétaire d’octobre 2023 mais la composition varierait avec notamment une révision à la hausse de la consommation privée (de +1,3% à +2,1%) qui deviendrait le principal moteur de croissance grâce au dynamisme du marché du travail et la modération attendue des prix. Par la suite, la croissance du PIB se rapprocherait progressivement de son potentiel de croissance en 2025 (+1,8%) et 2026 (+1,7%).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan de stabilité 2023-2026 :</u> l’Espagne prévoit de revenir à un déficit public de 3,0% du PIB dès 2024.</strong> Le 27 avril, la ministre des Comptes publics a présenté la trajectoire de déficit public du plan de stabilité 2023-2026. Pour 2023, l’exécutif maintient l’objectif de 3,9% de déficit déjà prévu dans le plan de stabilité 2022-2025 mais avance d’un an le retour sous le seuil de 3,0% de déficit, qui serait atteint en 2024, et respecté également en 2025 (2,7%) et 2026 (2,5%). Au niveau de la dette publique, celle-ci maintiendrait sa tendance à la baisse en 2023 (111,9%), 2024 (109,1%) et 2025 (107,9%) pour atteindre 106,8% du PIB à l’horizon 2026.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u> fin avril, le déficit des administrations publiques, à l’exception des autorités locales, s’élevait à 4,5 Md€ (0,3% du PIB), soit -49,8% par rapport à la même période en 2022. </strong>Par administration, l’État central enregistre un déficit de 23 M€ (0,00% du PIB, soit -99,6% par rapport à 2022), les régions de 3,4 Md€ (0,24% du PIB) et la sécurité sociale de 0,9 Md€ (0,06% du PIB).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> la dette des administrations publiques s’élèverait à 1 526 Md€ fin avril 2023, soit une hausse de +5,6 % en glissement annuel.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Enquête de population active :</u> selon l'institut national des statistiques (INE), le taux de chômage augmente de 0,4 pp et s’élève à 13,3% au T1 2023 (contre 12,9% au T4 2022).</strong> Le nombre de personnes en recherche d’emploi passerait à près de 3,1 M de personnes (+104 000 personnes par rapport au trimestre précédent). <strong>Cette hausse du taux de chômage s’explique principalement par une hausse de la population active, qui augmente de près de 93 000 personnes sur le trimestre</strong> pour atteindre près de 23,6 M de personnes. Par ailleurs, les personnes occupées reculent de près de 11 000 personnes, pour s’établir à près de 20,5 M de personnes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Accord hausse des salaires :</u> Les organisations d’entreprises espagnoles CEOE et des PME CEPYME ont adopté un accord avec les syndicats UGT et CC OO fixant des orientations générales pour la hausse des salaires de 4 % en 2023 et de 3 % en 2024 et 2025.</strong> Par ailleurs, l’accord prévoit une clause de révision salariale qui, en cas de déviation de l’inflation estimée, prévoit une hausse supplémentaire de 1 % par an sur la période, applicable à partir de l’année suivante. A noter que cet accord est une orientation pour les entreprises et les syndicats négociant les conventions collectives au niveau sectoriel et provincial, mais son application n’est pas obligatoire et ne sert que de base pour les négociations par branche d’activité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Coût du travail :</u> selon l’</strong><a href="https://www.ine.es/daco/daco42/icla/icla0123.pdf"><strong>INE</strong></a><strong>, le coût de la main-d’œuvre par heure travaillée a augmenté de +4,1 % cvs au T1 2023 en variation annuelle</strong> et de +1,6 % cvs en variation trimestrielle.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliations à la sécurité sociale :</u> fin juin, la sécurité sociale récupère, en moyenne mensuelle, près de 55 000 affiliés par rapport à mai. </strong>Corrigé des variations saisonnières, on compte près de 20 000 affiliés en moins, soit 20,7 M d’affiliés à la sécurité sociale cvs. Sur l’ensemble du 1er semestre 2023, l’Espagne a récupéré près de 448 000 affiliés cvs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage (statistiques administratives) :</u></strong> au total, 2,69 M de personnes étaient inscrites au chômage fin juin (-50 268 personnes par rapport à mai), le niveau le plus faible depuis septembre 2008. Sur un an, le nombre de personnes inscrites au chômage s’est réduite de près de 190 000 personnes, -6,7%.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires :</u> selon l’INE, l’indice de chiffre d’affaires des entreprises (</strong><a href="https://www.ine.es/daco/daco42/icne/icne0423.pdf"><strong>ICNE</strong></a><strong>) est à la baisse en avril 2023 à -2,5 % cvs</strong> en variation mensuelle (-2,3 pp par rapport à mars). Les Industries extractive et manufacturière (-0,4 %), le commerce (-0,6 %), et l’approvisionnement d’énergie électrique, eau, assainissement et gestion de déchets (-8,3 % cvs) sont à la baisse, alors que les services non financiers de marché enregistrent une faible hausse (+0,7 % cvs).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires industrie et services :</u> selon l’INE, le chiffre d’affaires du secteur industriel (</strong><a href="https://www.ine.es/daco/daco42/icn/icn0423.pdf"><strong>ICN</strong></a><strong>) enregistre une faible baisse à -0,4 % cvs en variation mensuelle en avril 2023.</strong> Les sous-secteurs enregistrant les baisses les plus importantes sont les biens de consommation durable (-4,9 %) et l’énergie (-3,9 %). <strong>Le chiffre d’affaires du secteur services (</strong><a href="https://www.ine.es/daco/daco42/iass/iass0423.pdf"><strong>IASS</strong></a><strong>) reste stable à -0,1 % cvs en variation mensuelle en avril 2023.</strong> Le commerce de gros (-5,9 %) et la vente et réparation de véhicules et motocycles (-2 %) sont à la baisse, alors que le secteur hôtelier (+7,9 %) enregistre la hausse la plus prononcée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Création d’entreprises :</u> selon l’</strong><a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco424/sm0423.pdf"><strong>INE</strong></a><strong>, 8 623 sociétés ont été créées en avril 2023, soit une hausse de 1,7 % par rapport au même mois en 2022.</strong> Le capital déposé cumulé pour leur création a été de plus de 280 M€ (-0,8 % par rapport à mars 2022), avec une moyenne de 32 538 € (-2,5 %). Pendant ce mois, l’institution enregistre la dissolution de 1 540 sociétés (-7,4 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Commerce de détail :</u> l’indice de commerce de détail (</strong><a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco4215/ccm0423.pdf"><strong>ICM</strong></a><strong>) a enregistré une légère baisse mensuelle de -0,9 % cvs en avril 2023</strong>. Par type de distribution, les entreprises ayant un seul établissement ont augmenté leurs ventes de +4,0 %, les petites chaînes de +2,1 %, les grandes chaînes de +1,0 % et les grandes surfaces commerciales de +0,3 %.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Bénéfices d’Iberdrola :</u> l’énergéticien espagnol enregistre une hausse de 40% de ses bénéfices au T1 2023</strong> avec près d’1,5Md € sur le premier trimestre de l’année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>La Renfe soupçonnée de pratiques anti-concurrentielles par la commission européenne :</u> la commission a ouvert une enquête pour abus de position dominante sur la compagnie ferroviaire</strong>. La Commission européenne, "craint que Renfe n'ait restreint la concurrence sur le marché espagnol des services de billetterie ferroviaire en ligne en refusant de fournir aux plateformes tierces des contenus complets sur sa gamme de billets et de réductions, ainsi que des données en temps réel (avant le voyage, pendant le voyage ou après le voyage) relatives à ses services de transport ferroviaire de passagers".</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Indra :</u> José Vicente de los Mozos, ancien PDG de Renault Espagne, est nommé comme nouveau directeur général de l’entreprise technologique et de défense Indra.</strong> Cette décision sera ratifiée lors de la prochaine assemblée ordinaire d’actionnaires le 30 juin.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Amazon :</u> 15 000 PME espagnoles ont enregistré des exportations de jusqu’à 950 M€ en 2022 sur la plateforme Amazon</strong> (contre 850 M€ en 2021). Les ventes internationales en dehors de l’UE ont atteint 160 M€, soit le double par rapport à 2021. Les principaux pays de destination ont été la France, l’Allemagne, l’Italie, les Etats-Unis, et le Royaume-Uni. Au total, les PME espagnoles présentes sur la plateforme ont vendu 100 millions de produits (+15 % par rapport à 2021). 60 % de ces PME sont localisés en dehors de Madrid et de Barcelone (dont 30 % dans des villes de moins de 30 000 habitants).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur bancaire et financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Financement de l’économie :</u> selon la banque d’Espagne, les conditions d’accès aux nouveaux prêts ont continué à se durcir tandis que la demande a diminué au premier trimestre.</strong> La baisse de la demande de nouveaux prêts s’expliquerait par une augmentation du coût de financement et une baisse des investissements côté entreprises tandis que les ménages seraient plus méfiants.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>7 Marché de l’immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Loi logement :</u> La 1ère loi nationale sur le logement depuis l’adoption de la Constitution de 1978 a été voté en 1ère lecture le 27 avril par le Parlement puis approuvé par le Sénat le 17 mai.</strong> Parmi les principales nouveautés introduites par la loi, on note : une limitation des hausses de loyers en 2024 (3% maximum, avec des revalorisations des loyers indexées ensuite à un nouvel indice – qui sera créé par l’INE - à partir de 2025) ; une nouvelle définition des « zones sous tension » (zones ayant des dépenses moyennes associées au logement dépassant les 30 % du revenu moyen des foyers ou si les prix d’achat ou de location ont augmenté +3 pp de l’IPC lors des 5 dernières années) ; une nouvelle définition des « grands propriétaires » (possession de 5 propriétés ou plus en « zones sous tension » ou 10 propriétés ou plus ailleurs).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Logement social :</u> le gouvernement souhaite ajouter 50 000 logements publics au parc existant (qui en compte 300 000 actuellement).</strong> Pour ce faire, le gouvernement souhaite mettre à disposition des administrations publiques les 50 000 actifs que compte la SAREB (la Société de gestion des actifs issus de la restructuration bancaire). La Sareb a été créée en 2012 avec des actifs bancaires toxiques liés à la pierre, l’entité a jusqu'à 2027 pour se débarrasser des prêts irrécouvrables et de leurs actifs livrés en garantie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La région de Madrid lance un nouveau plan pour développer près de 2000 logements à des prix « accessibles »</strong> (intermédiaire entre des prix de marché et des prix de logement sociaux). Ces logements seront également efficaces énergétiquement et financés à l’aide des fonds européennes EU Next Generation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Catalogne va elle aussi mobiliser les fonds européens pour investir dans son parc de logement. La région prévoit 161M€ d’aides pour construire plus de 3000 logements sociaux.</strong> Tous les logements construits à l’aide de cette subvention devront être achevés au plus tard en juin 2026, seront classés comme « officiellement protégés » pour une période indéfinie et devront être loués ou cédés à des bénéficiaires à faibles revenus</p>30a783df-0162-471a-865c-1e650ea3a167Nouvelles d'Espagne et du Portugal - Agriculture et Pêche n°33juin 20232023-06-28T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">SITUATION POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Élections générales du 23 juillet</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Convocation d’élections générales pour le 23 juillet après le revers du Parti socialiste (PSOE) aux élections régionales et municipales. </strong>Le 28 mai a été marqué en Espagne par la tenue de deux scrutins majeurs. D’une part, toutes les communes organisaient des élections municipales. D’autre part, la plupart des communautés autonomes<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> avaient également convoqué des élections ce jour-là (à l’exception de la Galice, de l’Andalousie, de Castilla-y-Léon, de Catalogne et du Pays Basque dont les élections ont été anticipées). Les deux scrutins ont vu le succès du <em>Parti Populaire </em>(parti de l’opposition, conservateur) –qui a réuni 31,5% des suffrages aux élections municipales– et dans une moindre mesure de <em>Vox</em> (parti d’extrême-droite, 7,18% des suffrages contre 2,9% aux précédentes élections municipales). Le parti du président du gouvernement, le <em>PSOE</em>, a quant à lui réuni 28,1% des voix aux élections municipales, alors que son partenaire de coalition, <em>Podemos</em> (extrême-gauche), perd du terrain depuis la dernière élection. Ainsi, le bloc de droite récupérait 6 des 10 communautés autonomes présidées par le PSOE. En réaction à cette déconvenue électorale, Pedro Sanchez a annoncé dès le lendemain des élections, prenant ainsi tous les observateurs de court, qu’il convoquait des élections générales anticipées pour le 23 juillet, alors qu’elles devaient initialement se tenir en novembre ou en décembre 2023. Ces élections législatives déterminent en Espagne la constitution d’un gouvernement. Cette annonce a surpris aussi bien l’opposition que les commentateurs politiques, qui interprètent cette manœuvre comme un « coup de poker », empêchant l’opposition d’engranger les bénéfices de sa victoire et forçant les partis de gauche à s’unir pour faire barrage à l’alliance annoncée entre le PP et Vox.</p>
<p style="text-align: justify;">Les derniers sondages semblent en effet prédire une victoire aux élections du 23 juillet pour le Parti Populaire, sans majorité absolue néanmoins et donc contraint de s’allier à l’extrême-droite pour gouverner.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accords entre le Parti populaire et Vox pour le gouvernement de plusieurs grandes régions ou communes. </strong>Alors que le Parti populaire (PP) a été la première force politique lors des élections du 28 mai dans de nombreuses communautés autonomes, il n’a obtenu la majorité absolue nécessaire pour gouverner seul que dans les régions de Madrid et de La Rioja. Dans le reste des régions et dans 140 communes, le PP pourrait chercher l’appui de Vox<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>. Dans la Communauté Valencienne, les deux partis sont déjà parvenus à un accord, Vox entrant au gouvernement de la région (le parti obtient la vice-présidence ainsi que les ministères régionaux de la culture, de la justice, de l’intérieur et <strong>de l’agriculture</strong>). Dans la région de Murcie, où il lui manque deux sièges pour atteindre la majorité absolue, le PP n’a pas inclus Vox dans le bureau de l’Assemblée régionale et souhaite gouverner en solitaire. Avec ces conditions, Vox a menacé de voter contre l’investiture du candidat du PP, ce qui conduirait à convoquer de nouvelles élections. De ce fait, Vox entend peser autant que possible dans les gouvernements régionaux et annonce ouvertement que, après les élections générales, le PP devra compter sur sa présence au gouvernement de l’Espagne s’il souhaite en prendre la tête.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La dissolution du Parlement reporte l’adoption des lois et des mesures attendues dans le secteur agricole. </strong>Comme le prévoit la Constitution, la convocation d’élections générales a mené à une dissolution du <em>Congreso de Diputados</em> (Assemblée nationale) et à la mise en place d’une <em>députation permanente</em>, qui exerce une partie des pouvoirs du Parlement, gère les affaires courantes et peut valider ou abroger les décrets adoptés par le gouvernement. De ce fait, alors que les organisations agricoles avaient exprimé leur inquiétude quant à la validation du décret royal pour contrer les effets de la sécheresse du 11 mai, la députation permanente a voté le texte, ce qui permettra la mise en place des mesures annoncées (entres autres, des aides directes pour l’élevage ou encore une augmentation de la subvention pour les primes d’assurance agricole).</p>
<p style="text-align: justify;">Néanmoins, plusieurs projets de loi sont à l’arrêt jusqu’à la constitution d’un nouveau congrès des députés. Sont notamment concernés les projets de loi sur le gaspillage alimentaire, sur l'amélioration des conditions de travail et de la protection sociale des travailleurs agricoles indépendants et des travailleurs agricoles temporaires en Andalousie et en Estrémadure ou encore sur les mesures visant à garantir l'accès à l'internet à haut débit à 100 Mbps dans les zones rurales.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Présidence du Conseil de l’Union européenne</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le président du gouvernement a présenté les priorités de la présidence espagnole (PEUE). </strong>Le jeudi 15 juin, Pedro Sanchez a présenté les priorités de la Présidence espagnole, qui commence le 1<sup>er</sup> juillet, lors d’un discours au siège du gouvernement. Sous un logo sobre et un slogan vantant « l’Europe plus proche », le chef du gouvernement a rappelé l’attachement profond de l’Espagne à l’UE et sa gratitude affirmant que l’Espagne ferait « tout ce qu’elle peut pour l’Europe » avant les élections du Parlement européen en 2024. La première priorité, <u>réindustrialiser l’Europe</u>, était reliée à la question de l’autonomie stratégique ouverte, faisant le lien avec l’apparition de dépendances croissantes dans les domaines de la santé, de l’alimentation ou du numérique, se référant à la feuille de route du sommet de Versailles de mars 2022, sans mentionner toutefois les questions de défense. Mettant en avant la notion d’ouverture (l’« autonomie stratégique » devenant même « ouverture stratégique »), l’importance du renforcement des relations avec l’Amérique latine constituera l’un des marqueurs de la présidence, via le sommet UE-CELAC des 17 et 18 juillet. Les autres priorités portaient sur la <u>transition écologique</u> (réforme du marché de l’électricité, réduction des déchets et élimination du plastique), <u>la justice sociale</u> (lutte contre l’évasion fiscale, réforme de la gouvernance économique) et <u>le renforcement de l’UE</u> (consolidation des fonds NextGenEU, pacte sur l’asile et les migrations).</p>
<p style="text-align: justify;">En matière d’agriculture, l’Espagne a expliqué vouloir clôturer la modification du règlement sur les Indications Géographiques et souhaite avancer sur le règlement sur l’usage durable des produits phytosanitaires. L’Espagne souhaite aussi avancer sur des dossiers qui seront présentés par la Commission au cours du deuxième semestre : l’autorisation de nouvelles technologies génomiques, la révision du règlement sur le bien-être animal, etc. En matière de pêche, l’Espagne souhaite encourager la décarbonisation et la modernisation de la flotte de l’Union européenne.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sécheresse et aléas climatiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Après plus de 125 jours sans pluie dans certaines zones du pays, le mois de mai a été marqué en Espagne par de violentes intempéries. </strong>Alors que le début d’année 2023 était marqué par une absence historique de précipitations, la deuxième moitié du mois de mai a été l’occasion de perturbations météorologiques qui, si elles ont atténué le manque d’eau, ont aussi causé de forts dommages sur les récoltes. La plupart du territoire espagnol a connu des épisodes de pluies torrentielles, de grêle ou d’inondations. L’entité Agroseguro, qui regroupe les assurances privées opérant dans le système assurantiel agricole, a estimé que ces aléas climatiques ont provoqué des dommages sur 150 000 hectares assurés, pour des indemnisations qui devraient approcher les 100 M€. Certaines cultures ont été particulièrement affectées : dans certaines zones d’Estrémadure, 80% des cerises ont été perdues et dans la région de Castilla-la-Mancha, les pertes dans la récolte d’ail ont pu atteindre les 90%. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les réserves en eau peinent à se reconstituer. </strong>L’Espagne traverse depuis plus d’un an une situation de sécheresse, qui ne parvient pas à s’améliorer malgré les récents épisodes de pluies, parfois torrentielles, dans la majeure partie du territoire. Selon le ministère de la Transition écologique (MITECO), pendant la semaine du 20 au 27 juin, la réserve en eau dans les barrages était à 47,2% de ses capacités à 26 470 hm3, soit +1,9% par rapport à l’année précédente (qui était également une année de sécheresse) et – 27,8% par rapport à la moyenne des dix dernières années. Pendant la semaine du 5 au 12 juin, pour la première fois depuis trois mois, en raison des précipitations intenses, la quantité d’eau dans les barrages avait augmenté par rapport à la semaine précédente, mais dans une très faible proportion (+0,1%). Selon le président de la fédération espagnole d’irrigants, bien que les précipitations aient eu un faible impact sur les réserves, elles ont toutefois permis de ne pas irriguer les cultures et de préserver les réserves.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, selon les données du MITECO, 39,9% du territoire est en situation d’alerte ou d’urgence en raison de pénuries d’eau temporaires, les principales régions concernées étant celles de Catalogne et d’Andalousie. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Après le gouvernement, plusieurs régions annoncent des aides à l’agriculture pour faire face à la sécheresse. </strong>Dans le décret-royal 4/2023, le gouvernement espagnol annonçait une série d’aides au secteur agricole (784M€) et l’investissement dans les sources d’eau non conventionnelles (1.4Md€) pour augmenter la ressource en eau, pour un montant total de près de 2,2 Md€. Par la suite, les régions de Catalogne, Estrémadure, Murcie et Castilla-la-Mancha ont annoncé établir des mesures complémentaires pour aider le secteur agricole.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cas de l’Estrémadure, le gouvernement régional a publié un décret en mai qui prévoit des aides de 10 M€ pour les céréales d’hiver, 1,5 M€ pour les secteurs porcin et équin extensifs, 2,7 M€ pour les exploitations apicoles et 2 M€ pour aider les agriculteurs à souscrire une assurance agricole. Castilla-la-Mancha destinera 60 M€ aux agriculteurs : 44,4M € seront dirigées pour les cultures en sec (dont 11 M€ pour les zones de montagne) et 15 M€ pour les cultures ligneuses. La Catalogne a prévu un budget de 10 M€ dans des aides à l’élevage (bovin, équin, ovin et caprin), à l’apiculture et à la cuniculture. Enfin, la région de Murcie a fait le choix de proposer des prêts pour un montant total de 5 M€, destinés aux exploitations de cultures en sec et d’élevage d’ovins et de caprins. Les prêts, qui devront être concrétisés avant le 31 décembre 2023, seront compris entre 40 000€ et 150 000€.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La sécheresse frappe durement le Portugal et mène à des premières restrictions. </strong>La sécheresse extrême continue de sévir au Portugal : plus du tiers du territoire national est actuellement affecté, en particulier dans le sud du pays. Dans ce contexte, le gouvernement portugais a commencé à prendre des mesures restrictives. Le jeudi 1<sup>er</sup> juin 2023, des restrictions sur la consommation d'eau dans l'est de l'Algarve ont été annoncées, dans le but de la réduire de 15%. Des mesures vont être mises en place au barrage d'Odeleite : réduction de 20 % du quota d'eau pour l'agriculture ; réduction de 20 % de l'eau utilisée pour les terrains de golf. Une semaine avant l’annonce de ces mesures, le gouvernement portugais avait déjà interdit les nouvelles plantations d’oliviers, d’avocatiers et de fruits rouges, dans les régions de l’Alentejo et de l’Algarve, en raison de la sécheresse. Ces mesures ont fait fortement réagir la profession agricole (CAP) qui continue de dénoncer l’absence de mesures d’aides au secteur agricole, conjoncturelles comme structurelles. La demande majeure porte sur des investissements massifs pour le stockage de l’eau, à l’instar de l’exemple espagnol. Dans ce contexte, les agriculteurs portugais anticipent des pertes supérieures à celles de la saison passée, déjà affectée par ce phénomène. Parmi les sous-secteurs les plus sévèrement touchés, sont citées la production d’huile d’olive, de cerises, de céréales et de miel. Dans ce dernier cas, les apiculteurs prévoient une chute de leur production entre 80et 90% et dénoncent l’absence de soutien de la part du gouvernement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La sécheresse pourrait provoquer des tensions entre l’Espagne et le Portugal pour l’usage de l’eau.</strong> La pénurie d’eau a poussé la communauté d’irrigants de Palos de la Frontera (province de Huelva en Andalousie) à demander au gouvernement central de redéfinir la convention d’Albufeira, qui régit la gestion des eaux frontalières entre l’Espagne et le Portugal (fleuves Miño, Limia, Douro, Tage, Guadiana). La convention d’Albufeira prévoit notamment que la gestion du Guadiana est une compétence du Portugal, sauf pour l’affluent Chanza. La communauté d’irrigants espagnole veut pourtant augmenter le pompage d’eau à l’embouchure du Guadiana pour irriguer les productions de la province de Huelva. De leur côté, les Portugais souhaitent également pomper plus d’eau du Guadiana pour irriguer davantage en Algarve. Ces usages contradictoires de l’eau pourraient générer des tensions entre les deux pays, puisque toute utilisation d’eau non prévue par la convention d’Albufeira doit être approuvée à la fois par le Portugal et par l’Espagne.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Demande d’activation de la réserve agricole de crise de l’Union européenne pour faire face à la sécheresse. </strong>La France, l’Espagne et l’Italie se sont joint à la demande du Portugal de mobilisation de la réserve de crise pour répondre aux problèmes causés par la sécheresse dans les pays du littoral méditerranéen. Le Portugal a porté cette demande lors du conseil des ministres « Agriculture et pêche » de l’Union européenne du 30 mai. La PAC comprend une réserve financière d’au moins 450 M€ par an, qui a déjà été mobilisée à plusieurs reprises cette année pour les pays affectés par l’importation de céréales d’Ukraine (deux paquets, de 56,3 M€ et 100 M€) et l’Italie (27,2 M€ pour le secteur avicole). La Commission européenne a proposé le 26 juin une répartition des 330M€ restants dans la réserve – le commissaire à l’agriculture, Janusz Wojciechowski, avait annoncé que la réserve agricole serait augmentée de 80M€ en 2023, passant de 250M€ à 330M€. L’Espagne devrait recevoir 81M€ et le Portugal 11M€. Par ailleurs, l’Italie recevra 60,5M€ et la France 53,1M€.</p>
<p style="text-align: justify;">En plus de la mobilisation de la réserve de crise, les pays se sont mis d’accord pour demander à la Commission européenne la flexibilisation des règles de la PAC et l’augmentation des paiements anticipés jusqu’au maximum légal. La Commission a proposé que 70% des aides directes et 85% des aides au développement rural puissent être accordées par un versement anticipé, et elle permettra de la flexibilité dans certains programmes sectoriels (vin, fruits et légumes), et propose aux états membres de modifier leurs plans stratégiques nationaux de la PAC.</p>
<h5 style="text-align: justify;">ACTUALITÉS AGRICOLES PAR SECTEUR</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Grandes cultures - céréales</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les dernières estimations font état d’une récolte de céréales d’hiver catastrophique en Espagne. </strong>Depuis le mois d’avril, les prévisions de récolte des céréales d’hiver se succèdent et dressent un panorama de plus en plus sombre. L’organisation agricole Cooperativas agro-alimentarias estime que la récolte sera de 9 Mt, soit -48,5% par rapport à la précédente récolte. Les données d’Accoe, association des commerçants de céréales, prévoient une diminution de 45,2%. Dans le détail, selon Accoe, la récolte de blé tendre sera de 3,17 Mt (-37,7%), celle de blé dur de 363 000 t (-37,2%), celle d’orge de 3,8Mt (-47,1%) et celle d’avoine de 307 000 t (-65,85%). Le syndicat agricole ASAJA, a des prévisions encore plus pessimistes et estime que la production sera réduite de 65% et atteindra les 5Mt seulement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La récolte de la campagne 2022/2023 risque de renforcer la dépendance espagnole aux importations de céréales. </strong>L’Espagne consomme habituellement près de 40 Mt de céréales, dont la moitié est importée. La baisse de la récolte intérieure, ainsi que l’augmentation de la demande pour l’alimentation animale liée à l’effet de la sécheresse sur les pâturages promettent un volume d’importations plus élevé cette année. L’Espagne est déjà destinataire de 35% des importations extracommunautaires de l’UE et le deuxième bénéficiaire des céréales en provenance d’Ukraine par la mer Noire, derrière la Chine. Selon les données de l’ONU, entre le 3 août 2022 et le 4 juin 2023, l’Espagne avait importé 5,7 Mt de céréales (essentiellement du maïs et du blé tendre) à travers le corridor, soit 18% des exportations ukrainiennes. </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Fraises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La polémique autour de l’irrigation près du parc de Doñana</strong> <strong>entraîne des boycotts internationaux.</strong> La polémique autour de Doñana ne cesse d’enfler depuis l’annonce par le Parlement andalou d’une loi controversée visant à étendre les surfaces irriguées près du parc de Doñana (voir le dernier numéro de mai). Alors que chaque parti politique national s’était emparé de la question, la polémique a atteint des proportions internationales. La plateforme <em>Campact</em> a lancé une campagne de signatures pour dissuader les supermarchés allemands (Edeka, Lidl, Rewe et Aldi) de vendre des fraises de la province de Huelva, qu’ils accusent d’être la cause de l’assèchement de l’écosystème protégé. Avec 196 000 signatures, cette pétition a tout de même déclenché une vague de réactions en Espagne et en Europe. L’interprofession de la fraise, Interfresa, a réagi à l’appel au boycott en l’accusant de répandre des fausses informations sur l’utilisation de l’eau pour les cultures. Une délégation de députés allemands qui devait effectuer un voyage en Espagne pour s’informer sur la sécheresse et sur le problème de Doñana, avait prévu de s’entretenir avec le gouvernement central à Madrid puis le gouvernement régional en Andalousie. Ce dernier voyage a été prudemment annulé par les députés allemands pour éviter toute ingérence dans la campagne électorale pour les élections du 23 juillet. Lidl a réagi en affirmant travailler avec des producteurs faisant un usage durable de l’eau, et préférant acheter des fraises allemandes quand cela était possible. En réaction à ces événements, la ministre régionale de l’agriculture de la région d’Andalousie (PP) s’est élevée en défense du secteur de la fraise, en affirmant que 90% des exportateurs de fraises et fruits rouges d’Huelva ont une certification Global G.A.P., qui certifie une utilisation durable de l’eau. Elle soutient par ailleurs l’intention de la filière de déposer une indication géographique, marque de qualité pour la fraise de Huelva. Le ministre de l’Agriculture, Luis Planas, a également affirmé que le ministère de l’Agriculture (MAPA) soutiendrait les initiatives de l’interprofession pour obtenir une telle reconnaissance, tout en rappelant que la situation avait été provoquée par la loi sur l’irrigation du Parlement andalou.</p>
<p style="text-align: justify;">La production de fruits rouges dans la province de Huelva constitue 98% de la production espagnole et l’Allemagne est la destination d’un tiers des fraises espagnoles. Si la campagne actuelle est terminée, la polémique pourrait avoir un impact sur la demande de fraises pendant la prochaine campagne de production.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Filière vitivinicole</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Echec de la mesure de vendage en vert. </strong>Face à l’excédent d’offre dans le secteur vinicole, le gouvernement espagnol avait annoncé la mise en place de la vendange en vert, pour un montant de 15 M€. Les demandes de subventions étaient ouvertes jusqu’au 30 avril, pour des paiements s’étalant jusqu’au 15 octobre. Cette mesure n’a pas eu le succès escompté, puisqu’en Aragon, les demandes ont concerné moins de 2% de la surface de vigne de la région. L’organisation agricole d’Aragon, UAGA-COAG, a expliqué que l’échec de cette mesure provenaient de sa faible attractivité, puisque l’indemnisation était au maximum égale à 50% de la valeur moyenne du raisin. De même, dans la région de La Rioja, les aides concernent moins de 40% de la surface de vignoble et dans celle d’Estrémadure, 442 hectares de vignoble bénéficieront des aides, soit moins de 1% de la surface de la région.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le MAPA a publié une proposition de résolution pour permettre la distillation de crise dans plusieurs communautés autonomes.</strong> Le ministère a accédé aux demandes des producteurs de vin d’autoriser la distillation de crise et a publié le 13 juin une proposition fixant les montants et les volumes qui pourront être distillés dans 2 communautés autonomes. Les aides proviendront du Programme Sectoriel pour le Vin (PASVE) de l’exercice 2023 dans le cas de la Catalogne et de l’Intervention Sectorielle du Vin (ISV) de l’exercice 2024 pour l’Estrémadure<a title="" href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>. La proposition prévoit que 23 470 Hl de vin pourront être distillés en Catalogne, pour un montant de 700 000€ (réparti à parts égales entre le financement de l'UE et le financement propre du gouvernement catalan) et 68 224 Hl pourront être distillés en Estrémadure, avec des aides de 2,02M€. La distillation devra être effectuée avant le 15 octobre. Le MAPA avait au départ prévu l’inclusion de la région de La Rioja dans cette proposition de résolution et prévoyait d’autoriser la distillation de 62 050 Hl pour un montant de 5,1 M€. Finalement, La Rioja – tout comme le Pays Basque – activera la mesure avec des fonds propres.</p>
<p style="text-align: justify;">D’un autre côté, l’association Unió Llauradora a dénoncé le fait que les producteurs de la région de Valence n’auront pas d’aides pour la distillation car le ministère de l’agriculture de la région n’en a pas fait la demande à temps. D’autres régions, comme Castilla-la-Mancha, n’ont pas souhaité mettre la mesure en place, en expliquant que le niveau des réserves régionales n’était pas anormal.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Filière bovine</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Tensions autour des mouvements du cheptel bovin en lien avec la tuberculose bovine.</strong> L’Espagne a de nouveau été sur le devant de la scène européenne ces dernières semaines après la décision du gouvernement de la région de Castilla-y-Léon de flexibiliser les normes sanitaires de déplacements de bétail. Le 15 mai, le gouvernement de Castilla-y-Léon (Parti Populaire et Vox) a publié une résolution qui établissait une réduction des contrôles pour la classification d’une exploitation comme libre de la <strong>tuberculose bovine</strong>. En particulier, la résolution exemptait les exploitations des tests de mouvements obligatoires pour éviter la propagation de la maladie et assouplissait les conditions d’obtention du statut d’exploitation libre de la maladie. De ce fait, le cadre réglementaire de la région enfreignait les réglementations nationale et européenne et faisait courir le risque de contagion à des exploitations indemnes, dans la région mais aussi dans le reste du territoire espagnol et de l’UE. Afin de contrer cette décision, le ministère espagnol (MAPA) a présenté le 23 mai un recours au Tribunal Supérieur de Justice de Castilla-y-Léon, puis a publié le 29 mai un arrêté ministériel ne permettant les mouvements de bétail que si la destination était un abattoir ou si des contrôles stricts ont été effectués. La Commission européenne s’est également émue de la décision régionale en pressant le gouvernement central d’agir.</p>
<p style="text-align: justify;">Le Tribunal Supérieur de Justice a décidé le 5 juin de suspendre la résolution du gouvernement de Castilla-y-Léon, décision à laquelle ne s’est pas opposé ledit gouvernement. Le même jour, les éleveurs de la région ont manifesté leur mécontentement face à l’annulation de la résolution devant le siège du gouvernement régional, allant jusqu’à provoquer un affrontement avec les forces de l’ordre. Finalement, le MAPA a publié un nouvel arrêté le 8 juin pour lever les restrictions à la circulation du bétail, une fois que le cadre normatif a été rétabli.</p>
<h5 style="text-align: justify;">ACTUALITÉS AGRICOLES ET PÊCHE LIÉES A L’UKRAINE</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ralentissement de l’inflation s’est confirmé en mai en Espagne, alors que le gouvernement décide de prolonger la mesure de baisse de la TVA. </strong>Selon les données de l’Institut national de statistiques du pays, l’inflation s’établit en mai à 3,2% (4,1% en avril) en glissement annuel en Espagne. En ce qui concerne les denrées alimentaires, leur prix a augmenté de 12% (vs. 12,9% en avril) en Espagne. Ces résultats semblent confirmer un ralentissement de l’inflation dans le pays et s’expliquent en partie par la mesure de réduction de la TVA sur les produits alimentaires (de 4% à 0% pour une liste d’aliments de base et de 10% à 5% pour les pâtes et les huiles). Selon l’Agence fiscale, la mesure a représenté une baisse de 254 M€ de collecte fiscale, qui aurait dû être totalement répercutée sur les consommateurs. Cependant, l’association de protection des consommateurs FACUA a dénoncé des manquements dans l’application de la mesure par la grande distribution. FACUA avait dénoncé en début d’année à la Commission Nationale des Marchés et de la Concurrence (CNMC) l’action de sept chaînes de supermarchés (Aldi, Lidl, Carrefour, Mercadona), accusées de ne pas respecter les règles du décret instaurant la baisse de la TVA. En juin, l’association analysait que 4 produits sur 10 avaient vu leur prix augmenter (contre 1 sur 3 en mars et 1 sur 5 en février), alors que les chaînes visées par la plainte n’avaient pas déclaré de hausses de leurs coûts. Devant l’absence de réponse de la CNMC, FACUA a saisi le Défenseur du Peuple.</p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a approuvé le 27 juin un quatrième paquet d’aides liées aux conséquences de la guerre en Ukraine, parmi lesquelles se trouve le maintien de la mesure de réduction de la TVA, qui devait arriver à échéance le 30 juin. La réduction est prolongée jusqu’au 31 décembre – ou jusqu’à ce que l’inflation sous-jacente passe sous les 5,5%. La prolongation de la mesure était demandée par tout le secteur agroalimentaire : les organisations de producteurs, de l’industrie et des distributeurs avaient remis début juin une lettre à la ministre de l’Economie Nadia Calviño pour lui demander de garder la baisse de la TVA en place jusqu’à fin septembre. Dans ce 4<sup>ème</sup> paquet d’aides, le gouvernement a aussi inclus la prolongation de l’aide à l’achat de carburant pour l’agriculture et la pêche (aide de 10 centimes jusqu’au 30 septembre et de 5 centimes jusqu’à la fin de l’année).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La «</strong><strong> </strong><strong>TVA Z</strong><strong>é</strong><strong>ro</strong><strong> </strong><strong>»</strong><strong> contribue </strong><strong>à</strong><strong> faire baisser le taux d</strong><strong>’</strong><strong>inflation au mois de mai au Portugal. </strong>Afin de contenir le phénomène inflationniste, qui se fait durement sentir par la population portugaise depuis plusieurs mois, le gouvernement portugais a décidé en avril dernier de mettre en place une mesure de « TVA Zéro », qui exonère de la TVA 46 produits alimentaires (légumes, fruits, viande, poisson, pain etc.). Selon l’Institut national de Statistiques (INE), cette mesure aurait permis de désaccélérer l’inflation au mois de mai. Ainsi, le taux d’inflation portugais s’élève à 4% en mai, alors qu’il était de 5,7% en avril, ce qui représente une baisse d’1,7 point de pourcentage. Dans ce contexte, la « TVA Zéro » serait responsable d’une diminution de 0,8 point de pourcentage du taux d’inflation. Notons cependant que le prix de certaines denrées alimentaires, tels que ceux de la viande de bœuf, de la daurade et des oranges, ont continué d’augmenter au mois de juin. </p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>AUTRES ACTUALITES AGRICOLES </strong></h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>PAC</strong><strong> </strong><strong>: données de la première campagne de demande des aides pour la période 2023-2027. </strong>Dans un entretien pour le média EFEAgro, le secrétaire général d’Agriculture et d’Alimentation du MAPA, Fernando Miranda, est revenu sur les demandes d’aides de la PAC en Espagne dont la clôture de la période de demande est prévue le 30 juin. Selon lui, en date du 31 mai, 83% du nombre des demandes attendues ont été reçues, dont 67% sont clôturées et le reste est en cours. Le secrétaire général a aussi expliqué qu’entre 70% et 80% de la surface totale accueillera des éco-régimes, ce qui correspond aux prévisions du gouvernement. Enfin, Fernando Miranda a annoncé que le gouvernement distribuerait 4 M€ aux organisations du secteur agroalimentaire qui aideront les agriculteurs à effectuer leurs demandes. Ces organisations peuvent demander des aides pendant 20 jours à partir du 15 juin et celles-ci seront attribuées via un système d’appel d’offres.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Difficultés dans les demandes d’aides de la PAC au Portugal et crainte de paiements retardés. </strong>Début juin, la Confédération des Agriculteurs du Portugal (CAP) a alerté sur le retard dans le dépôt des dossiers de demandes d’aides PAC, dont la campagne a été prolongée jusqu’au 15 juillet. Un « manque d’articulation entre les services du Ministère de l’Agriculture », serait à l’origine de difficultés informatiques empêchant le dépôt de nombre de dossiers. Ainsi, au 4 juin 2023, seuls les 18 % de la surface attendue pour l’aide au paiement de base auraient fait l’objet d’un dépôt de demande formel (soit environ 0,6M ha sur 3,0M ha). La CAP a rappelé son exigence que les « paiements dus aux agriculteurs soient effectués au mois d’octobre sans retard ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Opposition des organisations agricoles et de certaines régions à la mise en place d’un registre numérique de traitements phytosanitaires. </strong>Dans le cadre du règlement UE 2022/2379, l’Espagne a publié le 27 décembre un décret royal qui s’inscrit dans la volonté de l’administration espagnole de numériser le secteur pour disposer d’un meilleur suivi des pratique agricoles. Le décret crée donc le SIEX, un système qui permettra de mettre en relation et de centraliser toutes les bases de données relatives à l’agriculture et l’élevage, pour simplifier les démarches de l’agriculteur et permettre une meilleure circulation de l’information au sein de l’administration. De plus, le décret crée le <em>Cuaderno digital de explotacion</em> (CUE). Le CUE est un « cahier » ou registre numérique développé par l’administration (ou répondant à des spécificités identiques) dans lequel l’agriculteur devra inscrire les traitements phytosanitaires, l’utilisation de fertilisants ou encore l’irrigation qu’il réalise sur son exploitation. Le décret du 11 mai relatif à la sécheresse a néanmoins retardé l’entrée en vigueur de cet outil en définissant plusieurs dates d’entrée selon la taille des exploitations avec une priorité donnée aux enregistrements liés aux éco-régimes de la PAC. Ne subsiste au 1<sup>er</sup> septembre 2023 que l’obligation pour les grandes exploitations (+ de 30ha de SAU ou + 10 ha de cultures permanentes) de renseigner les éléments liés aux éco-régimes. Le reste des données n’est attendu que pour le 1<sup>er</sup> janvier 2024 et les petites exploitations bénéficient d’un délai d’un an.</p>
<p style="text-align: justify;">Les organisations agricoles se sont élevées dès le départ contre cette mesure, en expliquant qu’elle supposait une charge de travail supplémentaire pour les agriculteurs, qui sont souvent concernés par la fracture numérique. Bien que le décret du 11 mai ait repoussé la date d’entrée en vigueur du CUE, aussi bien les organisations agricoles que les administrations régionales réclament un nouveau report au gouvernement national. Ainsi, l’association Union de Uniones souhaite que le CUE n’entre en vigueur qu’en 2028, lorsque le règlement européen l’exigera. La région d’Andalousie souhaite elle aussi un report jusqu’en 2026. Face à ces demandes, le Secrétaire général du MAPA Fernando Miranda a récemment laissé entendre que l’entrée en vigueur du CUE serait repoussée, probablement d’au moins un an.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nette augmentation de la consommation de produits bio. </strong>L’association Ecovalia a publié son rapport annuel sur la production et la consommation de produits bio en Espagne. Les résultats montrent une forte augmentation de la consommation de produits bio, qui se situe en 2022 à 60€ par habitant et par an, contre 53,41€/hab/an en 2020 et seulement 21,25€/hab/an en 2012. Bien que le bio gagne du terrain en Espagne, la consommation reste cependant très faible par rapport aux autres pays européens (moyenne UE en 2021 : 104,3€/hab/an, France 187€/hab/an, Suisse : 425€/hab/an). Le panier bio est composé à 64% par des produits d’origine végétale. Les produits bio résistent également mieux à l’inflation que les produits conventionnels (+7,32% en moyenne sur l’année 2022 pour les produits bio contre +8,70% pour les produits conventionnels). A noter que l’Espagne est l’une des pays de l’UE avec le plus de surface utilisée pour l’agriculture biologique, essentiellement située en Andalousie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accord de commerce avec le Mercosur</strong><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le revers électoral du gouvernement de Pedro Sanchez fin mai aux élections locales, qui a provoqué la convocation d’élections législatives dès le 23 juillet, aura-t-elle un effet sur la signature de l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur ? Cet accord, négocié depuis plus de 20 ans a été placé très haut dans la liste des priorités de la présidence espagnole. L’Espagne, du fait de ses liens historiques avec le continent sud-américain, veut faire de ce bloc « un partenaire stratégique de l’UE ». Pour la première fois depuis 8 ans, un sommet des chefs d’Etat de l’UE et de l’Amérique Latine et des pays caribéens se tiendra les 17 et 18 juillet à l’initiative de la présidence espagnole du Conseil de l’UE. Au-delà de ce temps fort politique, ce que vise l’Espagne est la conclusion du projet d’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur. Soutenu par un bloc de pays européen, dont le Portugal, l’Espagne annonçait depuis plusieurs mois cet objectif. Mais l’avancée des élections législatives au mois de juillet et leur résultat incertain, risquent de priver le gouvernement espagnol de la crédibilité nécessaire au niveau européen pour aboutir au résultat escompté. Répondant sur cette question le 15 juin dernier, Pedro Sanchez semblait pour la première fois marquer un affaiblissement de la volonté espagnole sur le sujet, affichant seulement d’avancer « autant que possible » au vu des réserves affichées par certains partenaires. De son côté, le gouvernement Portugais œuvre en soutien de son voisin espagnol. Le Premier ministre portugais a réaffirmé l'importance d'une conclusion rapide de l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur, et a considéré l'approfondissement des relations luso-brésiliennes comme une priorité. Il a également exprimé son espoir que la présidence espagnole de l'Union européenne puisse donner une impulsion décisive à la conclusion de l'accord commercial avec le Mercosur</p>
<div><br clear="all" /><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Echelon administratif équivalent aux régions en France. Les compétences dévolues aux <em>comunidades autónomas</em> sont plus importantes que celles octroyées aux régions en France, conférant un poids politique conséquent aux 17 gouvernements régionaux.</p>
</div>
<div id="ftn2" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> A noter que cette situation est inédite en Espagne : l’extrême-droite est entrée au gouvernement d’une région pour la première fois en mars 2022 dans la région de Castilla-y-Léon.</p>
</div>
<div id="ftn3">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> Le PASVE était en vigueur entre 2019 et 2023 et est remplacé par l’ISV dans le Plan stratégique national pour la période 2024-2027 .</p>
</div>
</div>65d83670-f4c0-4674-8c8b-37aac5eeedcdNouvelles d'Espagne: Développement durable, industrie et tourisme N°2/2023juin 2023.2023-06-22T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">Zoom : priorités de la présidence espagnole du Conseil de l’UE</h5>
<p style="text-align: justify;">La présidence espagnole du conseil de l’UE débutera le 1<sup>er</sup> juillet prochain et tentera de répondre aux grands défis sociaux, économiques et environnementaux au regard de 4 priorités:</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>réindustrialiser l’Europe et garantir l’autonomie stratégique ouverte ;</li>
<li>faire progresser la transition écologique et limiter la dégradation de l'environnement ;</li>
<li>parvenir à une plus grande justice sociale et économique ;</li>
<li>renforcer l’unité de l’UE.</li>
</ul>
<h5>Energie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère espagnol de la Transition Ecologique (MITECO) </strong><strong>lance un nouvel appel à projets en faveur de l’hydrogène.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ouvert entre le 1<sup>er</sup> juin et le 31 juillet et doté de 150 M€, cet appel à projets veut encourager la mise en œuvre d’initiatives combinant production, distri-bution et utilisation de l’hydrogène vert dans une même localisation territoriale, en particulier dans les secteurs où la décarbonation est la plus difficile (dans l’industrie ou le secteur de la mobilité lourde). Il s’inscrit dans le cadre du Plan de relance (et plus particulièrement dans le cadre des projets de collaboration publique privée dédiés aux EnR et au développement de l’hydrogène). Le précédent appel à projets date de 2022.</p>
<p style="text-align: justify;">19 projets avaient été retenus (situés dans 9 communautés autonomes). Grâce au déploiement de ce mécanisme d’aide, l’Espagne tend vers les objectifs fixés dans le cadre de sa feuille de route sur l’hydrogène (300 MW à 600 MW de puissance d’électrolyse installée en 2024 et de 4 GW en 2030).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Conseil des ministres du 13 juin a adopté un décret visant à modifier la méthode de calcul du tarif réglementé de l'électricité et à limiter le nombre de bénéficiaires de ce tarif. </strong>Cette réforme, qui entrera en vigueur au 1<sup>er</sup> janvier 2024, permettra de lisser les fortes hausses et baisses du prix quotidien de l’énergie. Jusqu’à présent, le modèle de calcul du tarif réglementé est indexé sur les prix du marché de gros et dépend donc des prix horaires enregistrés sur ce marché. Avec cette réforme, une partie du prix de l’électricité proviendra du marché à terme, moins volatil et garantissant une plus grande stabilité des prix. Cette transition vers les contrats à terme se fera progressivement, représentant 25 % en 2024, 40 % en 2025 et 55 % en 2026. Actuellement, le tarif réglementé dont bénéficient 9 millions de consommateurs (soit 35 % des ménages espagnols) n’est limité que par la puissance contractuelle, qui doit être inférieure à 10 kW. Avec cette réforme, le nouveau tarif réglementé sera réservé uniquement aux ménages et aux micro-entreprises (≤ 10 salariés) fournissant une «déclaration responsable» attestant de leur statut.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le MITECO poursuit le déploiement des certificats d’économie d’énergie (CEE).</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Début juin, le ministère de la Transition écologique (MITECO) a lancé une consultation publique portant sur la publication du catalogue de mesures standardisées d’actions en matière d’efficacité énergétique (à ce stade 40 fiches). D’après le MITECO, le dispositif CEE devrait générer un investissement cumulé de plus de 41 Md€ d’ici 2030. L’Espagne est très en retard sur ses partenaires européens. Cette initiative, qui découle de la Directive relative à l’efficacité énergétique, arrive a quelques mois de la Présidence espagnole de l’UE.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>TotalEnergies a obtenu le feu vert de l’administration pour développer 48 centrales solaires en Espagne.</strong> Le groupe les développera dans la communauté de Madrid (soit des capacités installées de 1,9 GW), dans la région de Murcie (plus de 350 MW), en Castille-La Manche (plus de 300 MW), en Andalousie (263 MW) et en Aragon (150 MW). Les travaux devraient débuter début 2024 et permettre de générer environ 6 TWh d'électricité par an, « de quoi couvrir la demande en électricité de près de 4 millions de personnes », affirme le groupe français. Ce dernier précise également qu’une série de mesures de compensation comme le marquage des oiseaux pour « observer leur comportement », la location de 400 hectares supplémentaires « pour des actions de conservation », ainsi que l’allocation de 1,5% de la production de ces centrales « pour des remises sur les factures d’électricité des habitants locaux, tout en offrant une formation en construction et en opération & maintenance aux habitants des communes avoisinantes ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le MITECO publie le cadre général du banc d'essai réglementaire (<em>sandbox</em>) pour la promotion de la recherche et de l'innovation dans le secteur de l'électricité. </strong>Les projets participant au banc d'essai devront être innovants, limités en volume, en durée et en portée géographique. Ils pourront bénéficier d'un financement public allant jusqu'à 60 % des coûts éligibles (sans dépasser 15 M€ par entreprise et par projet) et ainsi que de dérogations à la réglementation sectorielle pour leur dévelop-pement. La durée maximale de participation au banc d'essai sera de 2 ans. Ces projets peuvent être développés dans des domaines tels que les réseaux intelligents, l'agrégation de la demande, la fourniture de services de flexibilité et le stockage de l'énergie. Les entreprises ont jusqu'au 1<sup>er</sup> août pour soumettre leurs demandes sur le site internet du MITECO.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le MITECO promeut la géothermie profonde. </strong>Un appel à subventions doté de 120 M€ a été lancé par le MITECO pour soutenir l’exploration et la recherche de ressources géothermiques en vue des premiers projets de production d’électricité ou d’utilisation thermique directe. Ces aides s’inscrivent dans le cadre du Plan de relance et sont par ailleurs financées par le programme DEEP GEOTHERMIC de l’UE. L’appel à subventions est ouvert du 15 juin au 7 septembre 2023. Le développement de l’utilisation de la géothermie est partie intégrante de la stratégie de transition énergétique de l’Espagne dont l’objectif fixé par le PNIEC est d’atteindre une capacité de production d’électricité de 15 MW d’ici 2025 grâce à cette ressource (et 30 MW d’ici 2030) .</p>
<h5 style="text-align: justify;">Environment</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement prépare les plans de gestion de 15 aires marines protégées.</strong> Les travaux menés par le ministère de la Transition écologique (MITECO), en collaboration avec les acteurs sociaux et les secteurs concernés, portent sur 10 plans de gestion qui comprendront des mesures pour 15 aires marines protégées. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet européen LIFE INTEMARES. A ce titre, 39 Zones de Protection spéciales pour les oiseaux (ZPS) et 10 Sites d’Importance Communautaire (SIC) ont été identifiés représentant un total de 7,3 millions d’hectares. Un certain nombre de montagnes sous-marines ont été intégrées à ces espaces (le <em>Banco de Galicia</em>, le <em>Seco de los Olivos </em>situé au large d’Almeria et le Banco de la Concepción situé au nord de Lanzarote) tout comme le canal de Minorque (présentant d’importantes prairies posidonies), le golfe de Cadix ou encore le couloir méditerranéen de migration des cétacés situé dans l’archipel des Baléares (46 000 km²). La Fondation pour la biodiversité sous tutelle du MITECO coordonne le projet.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un printemps 2023 très chaud et sec</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les réserves espagnoles en eau s’élèvent actuellement à 26 600 hm<sup>3</sup>, soit 47% de la capacité totale et ce malgré les précipitations de ces deux dernières semaines sur le versant méditerranéen et le centre de l’Espagne. Mai 2023 a été le deuxième mois le plus sec du XXI<sup>ème</sup> siècle selon l’Agence espagnole de Météorologie (AEMET). Les réserves actuelles sont inférieures de 1,6% à celles de la même semaine de l’année 2022 mais diminuent de 20% par rapport à la moyenne des dix dernières années (2012-2022). Le niveau des réserves diffère selon les régions, le sud de l’Espagne et les régions du littoral méditerranéen étant particulièrement touchées (Galice : 73,7%, Castilla-y-Léon : 64,5%, Catalogne : 41,6% et Murcie : 37,1%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement lance un 2<sup>ème</sup> appel à subventions de 200 M€ inscrit dans le PERTE Digitalisation du cycle de l’eau. </strong>Alors que le premier appel s’adressait aux municipalités de moins de 5 000 habitants, celui-ci est étendu à celles de moins de 20 000 habitants. Les subventions, de 1 à 10 M€ par projet, seront destinées à améliorer l’efficacité du cycle de l’eau et à réduire les pertes. Afin d’obtenir un financement, les municipalités éligibles devront élaborer des plans d’urgence en cas de sécheresse.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une conférence franco-espagnole sur la construction durable et les politiques d’économie d’énergie des bâtiments. </strong>Cet événement a été organisé le 14 juin dernier par le SER de Madrid en partenariat avec les ministères français de la Transition écologique et de la Transition énergétique, l’association Green Building Council España et les entreprises Saint-Gobain et Ingerop. Il a été inauguré par le secrétaire d’Etat aux Transports, à la Mobilité et à l’Agenda urbain, David Lucas Parrón, et a rassemblé 140 personnes autour de la place de l’économie circulaire dans le secteur de la construction (dont un focus sur les JO de Paris) et du déploiement des certificats d’économie d’énergie (CEE). La journée s’est terminée par une réunion technique bilatérale dédiée au déploiement des CEE et regroupant des équipes du MITECO et du ministère français de la Transition énergétique.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Industrie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement du programme Moves III (aides d'État destinées au véhicule électrique). </strong>A partir des recommandations du secteur, le Gouvernement a approuvé ce nouveau dispositif de subventions dédié à l'acquisition de flottes de véhicules électriques semi-neufs (dont l'immatriculation remonte au maximum à 12 mois). La taille des flottes éligibles passe de 50 à 250 voitures, dans le but de faciliter le renouvellement des flottes publiques ou professionnelles. Géré par le ministère des Transports, le programme MOVES s’inscrit dans le cadre du plan de relance. Il est doté de 1,2 Md€ (800 M€ prévus initialement et 400 M€ ajoutés en décembre dernier) dont 876 M€ ont déjà été transférés aux communautés autonomes, qui sont les responsables de l’instruction des demandes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère de l’Industrie lance un 2<sup>ème</sup> appel à subvention pour des projets de développement du véhicule électrique (1,4 Md€) et annonce le lancement dans la foulée d’une 3<sup>ème</sup> édition (1,2 Md€). </strong></p>
<p style="text-align: justify;">A ce jour, sur les 2,9 Md€ prévus dans le cadre du plan de relance (PERTE VEC) seuls 834 M€ ont été alloués pour 10 projets retenus (dont le principal bénéficiaire est le groupe Volkswagen qui recevra 397,4 M€, notamment pour la construction d'une giga-factory de cellules de batterie). Parmi les raisons qui expliquent ce constat : la complexité et les exigences élevées pour bénéficier du dispositif. Le 2ème appel à projet sera doté de 1,41 Md€ (850 M€ pour les batteries et 560 M€ pour le développement de véhicules électriques). En plus de ce montant, le Gouvernement envisage de lancer au 1<sup>er</sup> juillet un PERTE VEC 2 et d’ajouter 1,2 Md€ à l’enveloppe susmentionée (et atteindre ainsi un total de 3,4 Md€ d’aides publiques pour le secteur).</p>
<h5 style="text-align: justify;">Transport</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ouverture à la concurrence des lignes ferroviaires à grande vitesse de Galice, des Asturies et de Murcie.</strong> Le gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire espagnole, Adif, travaille sur la 2<sup>ème</sup> phase du processus de libéralisation du TGV afin d'étendre l'arrivée de la concurrence aux régions de Galice, des Asturies et de Murcie. Adif a pour objectif de développer un processus similaire à celui réalisé en 2019 dans les 3 principaux corridors : Madrid-Barcelone, Madrid-Valence et Madrid-Andalousie. Renfe, Iryo et Ouigo ont déjà exprimé leur intérêt pour l'extension de leur capacité actuelle. D'autres opérateurs, comme Eco Rail en Andalousie et les opérateurs régionaux Euskotren et FGC, sont également prêts à participer.</p>
<p style="text-align: justify;">Les trois principaux opérateurs ferroviaires ont toutefois émis des réserves compte tenu des coûts d’exploitation (notamment dûs au prix de l’énergie) et de redevances en augmentation ainsi que des campagnes commerciales agressives qu’ils appliquent les uns contre les autres (avec des baisses moyennes du prix des billets de plus de 22 %). Adif n'a encore pas précisé les conditions d’accès à ces nouvelles capacités de service à grande vitesse.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ouigo a fêté en mai son 2<sup>ème</sup> anniversaire en Espagne, avec près de 6 millions de voyageurs transportés.</strong> La filiale de la SNCF a commencé à offrir ses services sur la ligne Madrid-Barcelone avec 5 fréquences quotidiennes (juste après la levée de l'état d'urgence Covid). L’entreprise continue à consolider sa position en Espagne avec la récente inauguration de la ligne Madrid-Valence ( 3 fréquences quotidiennes) et de la ligne Madrid-Albacete-Alicante (2 fréquences quotidiennes). Ouigo a pour prochain objectif de relier Madrid à Cordoue, Séville et Malaga. Pour cela, l’opérateur travaille à l'adaptation de ses rames aux spécificités du réseau à grande vitesse andaloux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Iberia : possibilité de fractionner le paiement des billets d’avion.</strong> Pour faire face à l’augmentation des prix des vols, la compagnie aérienne propose (via sa plateforme internet ) à ses clients au départ de l’Espagne de payer les billets d’avion sur une période pouvant aller de 3 à 13 mois. Le montant maximum serait de 10 000 €. Iberia a l'intention d'étendre ce dispositif d’incitation à d'autres pays de l'UE (notamment à l’Italie, la France, l’Allemagne et la Belgique). Sa filiale <em>Iberia Cards</em> (43,5 % Iberia, 42,5 % Banco Santander, 7 % IAG Loyalty et 7 % d'actions propres) agit comme intermédiaire entre le client et la société de financement (SeQura et Aplazame). De nouveaux fournisseurs sont en cours d'évaluation pour élargir l'offre de financement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Cet été, les 18-30 ans pourront bénéficier de réductions sur les billets de bus et de train en Espagne et Europe</strong>. Pour bénéficier des tarifs réduits, les jeunes nés entre 1993 et 2005 doivent remplir un formulaire d’inscription en ligne accessible sur le site internet du ministère des Transports (MITMA). Cette démarche doit être effectuée au moins 24h avant l'achat du 1<sup>er</sup> billet. Un code personnel est attribué à chaque bénéficiaire. 50 % de réduction est prévu pour la carte Interrail. Ce pourcentage atteint 90 % du prix des billets pour des liaisons moyenne et longue distance sur le territoire espagnol par l’opérateur étatique d’autobus. Les services TGV bénéficieront d'une réduction de 50 % (avec une aide maximale de 30 €). Pour cela le Gouvernement a prévu une dotation de 170 M€ (70 M€ pour les services à grande vitesse et à longue distance, 60 M€ pour les lignes d'autobus, 30 M€ pour les moyenne distance et 10 M€ pour financer le rabais Interrail). Il estime que ces réductions concerneront 12,5 millions de voyages effectués par les jeunes au cours de l'été, et qu'elles permettront de doubler la vente des cartes Interrail.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Publication d’un guide de recom-mandations pour la conception d'infrastructures cyclables</strong><strong>. </strong>Ce guide, disponible sur le site internet du ministère des Transports (MITMA), est destiné à aider les administrations à planifier, construire et entretenir des pistes cyclables. Sa publication s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale pour le vélo, approuvée en juin 2021 et qui repose sur 2 principes: les infrastructures cyclables doivent être perçues comme sûres par l'usager et la construction de ce type de route ne doit pas priver les piétons d'espace (notamment les enfants et les personnes âgées qui sont situés au sommet de la « nouvelle pyramide de la mobilité »). Un révision périodique est envisagée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Signature d'une nouvelle convention collective entre le MITMA et les contrôleurs aériens. </strong>Le ministère des Transports (MITMA), par l’intermédiaire de l’entreprise publique ENAIRE, a conclu une 3<sup>ème</sup> convention collective avec les contrôleurs aériens afin de faciliter la « stabilité de l'emploi et la paix sociale » pour les années à venir tout en garantissant la viabilité de l'entreprise. Elle sera en vigueur 5 ans (prolongeable de 5 ans). Le secrétaire d’Etat aux Transports a souligné que cet accord permettrait à ENAIRE d'accroître sa compétitivité, de réduire ses coûts d'exploitation et d'atteindre les objectifs fixés pour l'Espagne par la CE dans ses plans de performance (tout en améliorant les carrières professionnelles et l'équilibre avec la vie privée). Notamment, il améliorerait l'efficacité des services en réduisant progressivement le coût unitaire par contrôleur en maintenant le temps de travail à 1 615 heures. L’accord intervient 24 ans après la signature du 1<sup>ér</sup> accord avec les contrôleurs aériens et après plus d'une décennie de relations de travail régies par une sentence arbitrale de 2011.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Tourisme</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le tourisme de croisière dans les ports espagnols a presque doublé au cours des 4 premiers mois de l'année. </strong>Selon les données fournies par Puertos del Estado, on estime qu'environ 2,7 millions de passagers ont transité par ses ports au cours de cette période. Au mois d'avril, environ 500 navires de croisière ont accosté dans les ports espagnols (la plupart à Barcelone avec 264 371 passagers et à Las Palmas avec 148 638 passagers). En tout, près d'un million de croisiéristes ont été accueillis dans leurs terminaux en avril. Si l'on additionne le trafic total de passagers, y compris ceux qui utilisent des lignes régulières et ceux qui voyagent sur des navires de croisière, depuis le début de l'année, plus 6,1 millions d'utilisateurs ont été transportés (4,7 millions sur des lignes régulières et 1,4 millions de croisiéristes).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'Espagne dépasse les 8,8 millions de passagers aériens internationaux en mai, soit 14% de plus qu'il y a un an. </strong>Depuis le début de l’année, l’Espagne a accueilli 34 millions de passagers internationaux (+28,8% par rapport à la même période de 2022). Pour le ministre de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme, Héctor Gómez, la haute saison devrait permettre d’égaler le niveau de fréquentation d’avant crise Covid. Sur le nombre total de passagers, 55,7 % provenaient de l'UE, soit une augmentation de 12,6 %, tandis que le flux en provenance du reste du monde, le 44,3 % restant, a augmenté de 15,5 %. En termes de pays, et en comparaison avec les chiffres de mai 2022, les marchés ayant connu la plus forte croissance sont la Pologne, avec 36,4 %, suivie du Portugal et de l'Italie, avec 24,1 % et 22,6 %. En termes de volume, le Royaume-Uni a été le 1<sup>er</sup> émetteur de passagers en mai (2 167 830), avec une croissance annuelle de 9,5 % soit 24,6% du total des arrivées. L’Allemagne et l’Italie sont respectivement en 2<sup>ème</sup> et 3<sup>ème</sup> position, suivis par la France avec 7,9 % du nombre total de passagers en mai.</p>ec595777-c7b4-40bc-9606-78f6ea59d296Nouvelles d'Espagne: Développement durable, industrie et tourisme N°1/202304/04/20232023-04-04T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">Zoom sur la révision du plan national énergie-climat</h5>
<p style="text-align: justify;">L’Espagne prévoit de soumettre à la Commission européenne avant le 15 mars 2023, une version actualisée de son PNIEC. Une consultation publique a eu lieu d’août à septembre 2022. Dans ce cadre, l'Association espagnole de l'énergie éolienne (AEE) et l’Union photovoltaïque espagnole (UNEF) ont remis au ministère espagnol de la Transition écologique un rapport dans lequel elles lui demandent de rehausser les objectifs EnR du PNIEC. Elles estiment à ce titre que la capacité d’EnR pourrait atteindre 82% du mix électrique (contre 74%).</p>
<h5 style="text-align: justify;">Energie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Importations espagnoles de gaz russe.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, a envoyé une lettre aux entreprises énergétiques et aux distributeurs privés de gaz en Espagne, leur demandant de cesser d'acheter du combustible en provenance de Russie. Cela fait suite à une augmentation de 45% des importations de gaz russe en Espagne en 2022, passant de 37 027 GWh en 2021 à 53 859 GWh, ce qui fait de la Russie le quatrième plus grand fournisseur de gaz en Espagne après les États-Unis, l'Algérie et le Nigeria.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Adoption du Plan d’aménagement des zones pour le déploiement des éolien-nes en mer.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le conseil des ministres espagnol du 28 février dernier a adopté le premier plan quinquennal (2022-2027), définissant les principales zones à fort potentiel (zonas de alto potencial) pour le développement de l’éolien en mer. Ces dernières se situent notamment au large de la Galice, dans la mer d’Alboran, dans le golfe de Cadix et autour des archipels (Canaries et Baléares). Alors que l’Espagne n’a jusqu’ici déployé aucune éolienne en mer (en raison du fait que la topographie des fonds marins espagnols), le Gouvernement s’est fixé dans sa feuille de route adoptée en décembre 2021 un objectif, à l’horizon 2030, de 1 à 3GW de puissance installée d’éolienne flottante. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Espagne poursuit sa montée en puissance de nouvelles capacités EnR. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2022, la production totale d’électricité s’est élevée à 276 TWh (+6,5% de plus qu’en 2021). L’éolien a représenté 22% de ce total, derrière les cycles combinés (24,1%) mais devant l’énergie nucléaire (21%). Les EnR dans leur ensemble (dont l’éolien, le photovoltaïque, l’hydroélectrique et le solaire thermique) ont représenté 42,2% du mix électrique , soit une production de 116,5 TWh. En terme de puissance installée, les EnR ont représenté 70,5 GW en 2022 (soit 59,2% de la puissance installée totale) avec 5,9 GW de nouvelles puissances installées (4,5 GW de photovoltaïque et 1,4 GW d’éolien).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aides à la décarbonation de la filière électro-intensive.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le conseil des ministres du 14 mars 2023 a annoncé l’adoption d’une enveloppe de subventions de 244 M€ destinées à la réduction des émissions indirectes des entreprises électro-intensives. Le montant de ces aides variera en fonction du niveau de production et de consommation des entreprises en 2022.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Environnement</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Situation des ressources hydriques.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Celles-ci s’élèvent actuellement à 28 800 hm<sup>3</sup>, (51,2% de la capacité totale) soit +6% à celles de la même semaine 2022 et -12% par rapport à la moyenne des dix dernières années (2012-2022). Afin d’aborder les importants défis auxquels est confronté le pays en matière de gestion de ses ressources hydriques dans le contexte des effets croissants du changement climatique, le Gouvernement espagnol vient d’adopter deux plans d’actions (l’un dédié à la Mer mineure et doté de 382 M€, l’autre au parc de Doñana et doté de 356 M€) ainsi qu’un Plan stratégique pour les zones humides à l'horizon 2030. Il prévoit également l’adoption prochaine d’une stratégie de restauration des principaux cours d’eau (objectif de 3000 km à l’horizon 2030). Cette dernière a déjà fait l’objet d’une récente consultation publique et devrait acter une enveloppe de 2,5 Md€ d’investissements publics et commencer le déploiement du programme de modernisation en matière d’irrigation (enveloppe de 300 M€) d’environ 30 000 ha.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère de la Transition écologique (MITECO) s’engage dans la révision et l'actualisation de ses Plans Spéciaux Sécheresse (PSE). </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans cette perspective, les confédérations hydrographiques (équivalent français des agences de l’eau) ont soumis les nouvelles versions (les actuelles datent de 2007) à la consultation du public pour trois mois (avril, mai et juin). Cette actualisation s’inscrit dans la continuité de l'approbation en janvier 2023 des nouveaux plans hydrologiques de bassin établis pour la période 2022-2027. Les PSE contiennent trois éléments essentiels sur lesquels se concentrent principalement les améliorations envisagées :</p>
<p style="text-align: justify;">1) Un système d'indicateurs hydrométéorologiques qui permet d'évaluer objectivement la situation naturelle en ce qui concerne les sécheresses prolongées et les pénuries conjoncturelles qui rendent difficile la satisfaction des demandes en eau (publications mensuelles sur le site du MITECO).</p>
<p style="text-align: justify;">2) Des actions de gestion à court terme et de mesures d'atténuation des effets de la sécheresse et de la pénurie dans les différents territoires.</p>
<p style="text-align: justify;">3) La coordination des plans d'urgence des systèmes d'approvisionnement urbains, que les autorités locales doivent établir et réviser afin de garantir l'approvisionnement même en cas de pénurie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rapport du CIEM concernant les mesures d'atténuation visant à réduire les prises accessoires de dauphin commun dans le golfe de Gascogne.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 9 février s’est tenue une réunion entre les représentants de la DG des pêches du ministère espagnol de l’agriculture (MAPA), des régions côtières du nord de l’Espagne (Pays Basque, Cantabrie, Asturies et Galice), de l’Institut océanographique espagnol (IOE), de la fondation AZTI (centre espagnol de recherche sur la mer), afin d’analyser le dernier rapport publié en la matière par le CIEM sur les cétacés. La nouvelle DG des pêches, Isabel Artime, s’est engagée à poursuivre les mesures (dont la présence d’observateurs à bord et de caméras) déjà déployées par le MAPA et à étudier l’impact que pourraient avoir d’autres mesures d’atténuation de ces captures accidentel-les.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Industrie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le nouveau ministre de l'industrie, du commerce et du tourisme, Héctor Gómez (ex porte-parole du Parlement) remplace Mme Maroto, candidate à la mairie de Madrid pour le PSOE.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’un des principaux défis du nouveau ministre de l’industrie est le suivi du « PERTE VEC ou véhicule électrique et connecté)» un ambitieux programme stratégique de subventions et de prêts à 0% (financé par les fonds <em>Next Generation</em>) visant la transition du secteur automobile. A ce jour, seuls 25% des fonds prévus ont été alloués (environ 2,2 Md€ d'argent public). Un 2<sup>ème</sup> appel à projet sera lancé prochainement. Ses critères d’attribution seront plus flexibles. La date limite de réalisation des projets est notamment portée à 2028 (au lieu de 2025 précédemment). Il comporterait par ailleurs une ligne spécifique pour les projets de batteries (une des priorités du Gouvernement). A ce titre, l'Espagne accuse un certain retard sur ses partenaires européens. Le projet le plus important est dirigé par Volkswagen, qui construira une gigafactory d'une capacité de 40 GWh près de Valence, dont la 1<sup>ère</sup> pierre vient d'être posée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les marques asiatiques ont dominé en 2022 le marché espagnol des ventes de voitures neuves. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le marché espagnol des ventes de véhicules a clôturé l'année 2022 avec 830 000 unités avec une baisse de -3 % par rapport à 2021. Les raisons sont principalement liées au phénomène d’incertitude économique, marquée par une forte inflation et une augmentation des coûts de l'énergie et des matières premières, ainsi qu’au manque de puces électroniques nécessaires à la fabrication des véhicules. Dans ce contexte, Toyota, Kia et Hyundai ont dépassé les marques européennes avec une forte augmentation des ventes en 2022 (Toyota : 75 000 unités vendues en hausse de 20 % sur l’année ; Kia : 63 000 unités en hausse de 10 % et Hyundai : 60 000 unités en hausse de 8 %). Cette même année, près d'une voiture sur quatre vendue en Espagne appartenait à l'une de ces trois marques. Une situation sans précédent en Espagne, résultat de délais de livraison plus courts qui profitent aux constructeurs asiatiques (disponibilité des puces électroniques sous 2 - 4 mois contre 10 mois pour les constructeurs européens) et d’une large gamme de produits à des prix compétitifs (à l’instar des Toyota hybrides). A l’inverse, les marques traditionnelles, telles que Peugeot, Renault, Opel, Fiat, Seat et Skoda, qui ont perdu entre 10% et 30% de leurs ventes par rapport à 2021. Volkswagen et Citroën ont un peu mieux résisté avec des baisses inférieures à 7 %, tandis que Ford et Dacia ont connu une légère augmentation de leurs ventes. L'année dernière, les ventes de voitures à énergie alternative ont dépassé 40 %, tandis que les voitures à essence représentaient 42 % et les voitures diesel 17 %.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'Anfac, l’association espagnole des constructeurs d’automobiles, s’oppose au projet de norme européenne Euro7. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Anfac demande au Gouvernement d’intervenir contre la mise en place de cette norme. L’association reprend les arguments présentés par l'Association des constructeurs européens, selon lesquels cette dernière implique des investis-sements importants pour une faible réduction des émissions à un moment où l’effort est mis sur l'électrification. L'Anfac souligne par ailleurs que l’Euro7 toucherait surtout l'Espagne car cette norme aurait un impact plus important sur les voitures à combustion de petites tailles, un marché important en Espagne. "La plupart des véhicules que nous fabriquons en Espagne disparaîtrait si l’Euro7 entrait en vigueur en juillet 2025", a prévenu le président de l’Anfac, M. Griffiths, en présence du ministre de l'industrie espagnole. M. Griffits a souligné également que la proposition de règlement de la Commission européenne est "irréaliste" en ce qui concerne les délais de mise en œuvre, car ils sont "techniquement et financièrement irréalisables".</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Cepsa a pour ambition de devenir un leader dans le domaine des bio-carburants et prévoit 1 Md€ pour la construction d'une usine à Huelva. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société Cepsa, l’anciene compagnie pétrolière espagnole avec son siège à Madrid (détenue aujourd’hui par le fonds souverain d'Abu Dhabi -Mubadala- et le fonds d'investissement américain The Carlyle Group ) cherche à devenir le leader des biocarburants de nouvelle génération en Espagne et au Portugal. Elle prévoit d’en produire 2,5 millions de tonnes par an d'ici à 2030.</p>
<p style="text-align: justify;">La nouvelle usine de production sera située à proximité de la raffinerie de"La Rábida" à Palos de la Frontera (Hueva, Andaloussie). Ces biocarburants seront fabriqués à partir de déchets organiques, tels que les huiles de cuisson usagées ou les déchets agricoles, ce qui favorisera l'économie circulaire. L'usine produira des carburants durables pour les transports aériens (SAF), maritimes et terrestres, ce qui lui permettra de réduire ses émissions de CO2 jusqu'à 90 %.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Transport</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère des Transports lance un appel d'offres pour des travaux de raccordement d'Almería au réseau LGV.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le MITMA a donné un coup de pouce décisif à l'arrivée du train à grande vitesse à Almería en lançant un contrat pour l'intégration de la voie ferrée dans la ville et la rénovation de la gare. 196,7 M€ du plan de relance seront mobilisés. Adif Alta Velocidad a ainsi approuvé l'appel d'offres pour le contrat de connexion de la grande vitesse avec la capitale régionale au moyen d'un tunnel de 1,86 km, qui garantira l'intégration et la perméabilité urbaine, en gagnant de l'espace pour les citoyens et en transformant la gare en un nœud intermodal. La mise en place d’un 3<sup>ème</sup> rail est également envisagé pour permettre la circulation des trains conventionnels et des trains à grande vitesse (écartement standard). Ce projet constitue une étape décisive dans la construction de la LGV Murcie-Alméria, pour laquelle un investissement de 3,5 Md€ est estimé, et dans la réalisation du corridor méditerranéen.</p>
<p style="text-align: justify;">La ministre espagnole des transports, en déplacement aux Baléares, a annoncé la mise en place d’une seconde OSP aérienne avec le territoire continental. Mme Raquel Sanchez a précisé que son ministère travaille en lien étroit avec la Région des Baléares afin d’établir une obligation de service public (OSP) pour la liaison aérienne reliant Barcelone et Port-Mahon (capitale de l’île de Minorque). Cette OSP serait prévue de manière expérimentale dès la prochaine période estivale afin d’imposer des prix plafonds. Une OSP existe déjà entre Madrid et Port-Mahon qui permet notamment un minimum de liaisons pendant les périodes creuses de l’année. La ministre a toutefois annoncé qu’un nouveau contrat est en cours d’élaboration et devrait être finalisé en novembre 2023. Il permettra d’augmenter à la marge le nombre de liaisons, notamment pendant les jours fériés. Elle a par ailleurs précisé qu’une enveloppe de 124 M€ du plan de relance serait prévue pour réhabiliter 8 737 logements et leur environnement, et pour construire 492 logements sociaux locatifs. La ministre a enfin assuré que l'accord pour le financement du Tramway de Palma est en bonne voie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ouigo lance fin avril son 3ème service de TGV low-cost en Espagne sur la ligne Madrid-Alicante</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans la continuité des liaisons opérées par Ouigo sur les lignes Madrid-Barcelone et Madrid-Valence, à partir ce 27 avril, la compagnie proposera deux A/R quotidiens (4 trajets par jour) entre Madrid et Alicante (avec un arrêt à Albacete). Elle utilisera ses trains duplex d’une capacité de plus de 1 000 places. Des billets à 9 € seront prévus en entrée de gamme. Le tarif moyen s’établira entre 19 et 25 €. La compagnie espère capter une grande partie des voyageurs qui, jusqu'à présent, choisissaient le véhicule privé, spécialement les familles.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Renfe se prépare à rentrer sur le marché français et mise sur une rentabilité en quelques années.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le responsable des opérations internationales à grande vitesse de Renfe a déclaré mi-février que les opérations commerciales envisagées sur les liaisons Barcelone-Lyon et Madrid-Marseille, actuellement en phase d'essais techniques, seront rentables "d'ici deux ou trois ans". Les nouveaux trains devraient être mis en service avant l'été, une fois finis les tests de qualification de son personnel. Dans un premier temps, 3 allers-retours par semaine pour atteindre graduellement 4 A/R quotidiennes (28 trajets par semaine). L'objectif final est d’opérer une connexion avec Paris. Pour cela, l’entrée en service des trains de la série 106 (modèle Avril) de Talgo est essentielle : Renfe prévoit de recevoir 30 unités dont 10 seraient destinées au marché français. Par ailleurs, Renfe est très intéressée par l'exploitation de services régionaux français et dans d'autres pays voisins, notamment en vue de la libéralisation, en Espagne, des trains de banlieue en 2028.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans un contexte de concurrence tant au niveau du fret, des lignes à grande vitesse et de trains de banlieue, Renfe a besoin de s'internationaliser. Son objectif est de réaliser 10% de son CA à l’étranger en 2028. Dans ce sens, outre son renforcement en France, Renfe a souscrit deux macro-contrats de LGV au Texas et en Arabie Saoudite, ainsi que l’achat à 50% de l'opérateur tchèque Leo Express en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des vélos gratuits à Madrid entre mars et la fin juillet 2023. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de sa stratégie de durabilité environnementale « Madrid 360 », la mairie de Madrid dispose d’un <strong>service de location de vélos électriques, BiciMAD. Ce système relève de l</strong><strong>'</strong>Entreprise municipale des transports de Madrid (EMT). La Mairie a pour ambition de renforcer encore la place du vélo, en tant que service de mobilité du quotidien. <strong>Créé en 2020, BiciMAD compte un total de 258 stations et 3 000 vélos répartis dans 15 quartiers de la ville. La Mairie vient de décider de les mettre à disposition gratuitement jusqu’au 31 juillet 2023. Son objectif à moyen terme est de disposer de 7</strong><strong> </strong><strong>500 vélos et 611 stations. </strong>Les nouveaux vélos prévus seront plus ergonomiques et intégreront un GPS intégré, un feu de freinage et des roues anti-crevaison.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Tourisme</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La compagnie aérienne Iberia et la Communauté de Madrid se lancent à la conquête du marché américain du tourisme "haut de gamme".</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A New York et Dallas, les délégations ont rencontré des voyagistes pour présenter les avantages de Madrid pour les touristes de luxe américains (En Espagne, un touriste de luxe nord-américain dépense en moyenne 1200 €/jour face 860 €/jour pour la moyenne de touristes de luxe). Avec 8 destinations aux États-Unis et plus de 100 vols par semaine ( +21 % de vols et + 15% de sièges vs 2019) depuis l'aéroport de Madrid-Barajas, Iberia augmente son offre notamment vers Dallas, Washington et San Francisco (en plus de sa liaison historique vers New York notamment). La région de Madrid souligne, entre autres, son offre croissante d'hébergements de luxe, 24 restaurants étoilés Michelin, une ample offre de boutiques et de marques de luxe et un important réseau de loisirs et de spectacles.</p>
<p style="text-align: justify;">En 2021, Madrid a égalisé la Catalogne en volume de visiteurs nord-américains. En 2022, 14% des touristes de la région de Madrid provenaient des États-Unis. Désormais, Madrid et la Catalogne sont à égalité en termes de parts de marché (31 % de ces touristes en Espagne dans chaque ville) et des dépenses légèrement supérieures pour Madrid.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'Espagne et le Portugal ratifient une stratégie touristique transfrontalière 2022-2024 axée sur le développement durable dans le XXIII<sup>ème</sup> sommet hispano-portugais. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le but est de promouvoir les investissements dans les destinations et les expériences touristiques des deux côtés de la frontière et de positionner la Péninsule Ibérique comme l'une des destinations touristiques les plus compétitives et les plus durables au monde. Le plan dispose de 3 axes : environnemental (restauration et gestion des espaces naturels, économie circulaire, réhabilitation durable des bâtiment, adaptation au changement climatique et amélioration de l'efficacité énergétique); territorial (garantissant l'impact transformateur dans la zone transfrontalière et dans les deux pays) ; et socio-économique (emplois de meilleure qualité, mieux rémunérés et avec de meilleures conditions de performance et des opportunités de formation et aussi, un secteur responsable avec les communautés dans lesquelles il est développé).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des taux d’occupation record à Pâques, un été complet et des prix 21% supérieurs à la période prépandémique, le tourisme redevient la force motrice de l’économique espagnole.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Avec 73% des réservations sur la disponibilité de cet été, il est prévisible que les réservations dépasseraient 90% ou 95% les mois de juillet et août. Par ailleurs, si l'année 2022 s'est achevée sur des hausses de tarifs moyennes proches de 7% (en haute saison, elles ont dépassé les deux chiffres), le premier trimestre 2023 table sur une hausse de 17% par rapport à la même période de 2019 (21% d’hausse est attendu pour cet été). La hausse serait justifiée par les dépassements de coûts dus à la crise énergétique, l'amortissement des dettes acquises à cause des fermetures de l'activité pendant la pandémie et le renforcement de la main-d'œuvre dans l’actuelle période de pénurie d’effectifs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le programme touristique des séniors</strong><strong> </strong><strong>: 900 000 places par toute l’Espagne et une augmentation moyenne de tarifs de 7,5 % pour la saison 2023-2024.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après des années de gel, l’offre touristique destinée aux seniors proposée par l’Imserso (organisme de gestion de la sécurité sociale rattaché au ministère des droits sociaux et de l'Agenda 2030) augmentera ses tarifs de 7,5% en moyenne. Une hausse inférieure d'un point à celle des retraites permettant de satisfaire les agences de voyage et les hôtels qui ont subi une perte de marges en raison de la hausse de l'inflation.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour la saison 2023-2024 ( octobre 2023 à juin 2024 inclus) 900 000 places seront offertes soit une augmentation de 70 000 places par rapport à l’édition actuelle. Il sera possible de visiter les 52 provinces en Espagne (Ceuta et Melilla incluses) grâce à un programme de voyages et d’activités plus large en destinations culturelles et de nature ainsi qu’avec davantage de places pour les voyageurs seuls.</p>
<p style="text-align: justify;">Crée 1985, le programme touristique de l’Imserso a le double objectif d’améliorer la qualité de vie des seniors et de favoriser la création et le maintien de l’emploi du secteur touristique en basse saison. Devenu un succès social et économique, le programme est fiancé par le Budget de l’état (environ 22%) et le reste à la charge du voyageur.</p>9a2f5b3d-77db-450f-99d8-6eb03faaaf7fBrèves économiques d'Espagne N°04/202304/04/2023.2023-04-04T00:00:00+02:00<div>
<h5 style="text-align: justify;">Zoom sur : L’Espagne finalise sa réforme des retraites</h5>
<p style="text-align: justify;">Le 30 mars, le parlement espagnol a voté le dernier volet de la réforme du système des retraites engagée au cours de la législature actuelle (2020-2023) qui prévoit notamment une hausse des recettes du système par le biais des mécanismes suivants :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Une augmentation et prolongation du mécanisme d’équité intergénérationnelle, qui avait été introduit en 2021 pour pallier le déséquilibre et qui supposait une cotisation supplémentaire à hauteur de 0,6 point entre 2023 et 2032. Désormais, celui-ci sera étendu jusqu’à 2050 et passera progressivement de 0,6 point en 2023 à 1,2 en 2029</li>
<li>Un relèvement progressif des bases maximales de cotisation (actuellement de 4 495 €/mois) entre 2024 et 2050 de l’IPC+1,2% chaque année. Le montant des pensions maximales sera relevé proportionnellement sur la période 2051-2065</li>
<li>Une nouvelle cotisation salariale, dite « de solidarité », touchant les revenus excédant la base maximale de cotisations selon un barème progressif, qui sera relevé progressivement entre 2025 et 2045.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, la réforme introduit un nouveau modèle de calcul de la pension de retraite initiale. Jusqu’en 2044, les nouveaux retraités pourront choisir entre les deux mécanismes suivants celui qui leur est le plus favorable :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>le mécanisme de calcul actuel, reposant sur les cotisations des 25 dernières années ;</li>
<li>un nouveau mécanisme déployé progressivement entre 2026 et 2037 avec un allongement de la durée prise en compte et l’introduction de la possibilité de retirer les « moins bonnes années » de cotisations. Soit les 29 dernières années auxquelles peuvent être retirées 2 ans. À partir de 2045, seul ce 2ème mécanisme de calcul sera utilisé.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Enfin, un mécanisme de soutenabilité est introduit qui permettra une hausse de la cotisation dite de « solidarité intergénérationnelle » lorsque le système est en déséquilibre (une évaluation sera réalisée tous les trois ans par l’autorité budgétaire indépendante) et à défaut d’un choix concerté entre le gouvernement et les partenaires sociaux.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Mécanisme ibérique :</u> le gouvernement espagnol a annoncé le 28/03 que le mécanisme ibérique (plafonnement du prix du gaz utilisé pour produire de l’électricité) sera prolongé jusqu’à fin 2023</strong> (sous réserve de validation par la Commission). Ce régime dérogatoire a permis une économie de près de 5 milliards d'euros pour le consommateur, selon le gouvernement espagnol. Le plafond de prix du gaz électrogène, actuellement de 55 €/MWh, va être relevé progressivement jusqu'à 65 €/MWh en décembre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Mesures contre l’inflation :</u> le gouvernement espagnol évalue à 22 Md€ le coût des mesures contre l’inflation en 2022.</strong> La ministre des comptes publics María Jesús Montero a indiqué que de ces 22 Md€, plus de 8 Md€ correspondent à des moindres recettes fiscales (baisse de la TVA du gaz et de l’électricité) et les près de 14 Md€ restants à des dépenses destinées à la remise sur les carburants (5,7 Md€), aux aides aux ménages (6,2 Md€) et à des secteurs économiques ciblés (1,7 Md€).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Visite du président du gouvernement espagnol en Chine du 30 au 31 mars 2023 :</u> le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez a été le premier des dirigeants européens à rencontrer le président chinois (le 31/03) depuis la proposition par Pékin d’activer un plan de paix pour l’Ukraine.</strong> Il a participé par ailleurs au Forum de Boao pour l’Asie (BFA) le 30/03, sur l’île de Hainan. Il s’agit par ailleurs de la deuxième visite d’un dirigeant d’un pays de l’UE depuis le début de la pandémie après le chancelier allemand Olaf Scholz en novembre 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> la banque d’Espagne estime que la dette des administrations publiques s’est élevée à 1 503 Md€ fin 2022, soit 113,2 % de PIB</strong> et une baisse de 5,1 pts du ratio de dette par rapport à 2021. Le ratio de dette s’établit ainsi 2 points en dessous de l’objectif du gouvernement établi dans le plan de stabilité pour l’année 2022 (115,2 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u> selon le compte provisoire des administrations publiques pour 2022, le déficit public s’est situé à 4,8% du PIB, soit 63,8 Md€</strong>, mieux que prévu dans le Projet de Plan Budgétaire transmis à la Commission européenne en octobre 2022 (-5,0% du PIB). Par rapport à 2021 (-6,9% du PIB, 82,9 Md€), le déficit s’est réduit de 23,1% et le ratio de déficit sur PIB de 2,1 points. Le gouvernement met en valeur la forte consolidation budgétaire depuis le pic de 2020 avec une réduction du ratio de déficit sur deux ans de 5,3 points et en niveau de 49,5 Md€. Par ailleurs, les mesures économiques pour limiter l’impact économique de l’inflation en 2022 ont un impact budgétaire chiffré à 22,2 Md€ en 2022, ce qui représente 1,7 points de déficit public en 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliations à la sécurité sociale :</u> fin mars, la sécurité sociale récupère, en moyenne mensuelle, près de 206 000 affiliés par rapport à février. </strong>Corrigé des variations saisonnières, on compte près de 152 000 nouveaux affiliés, dépassant pour la 1ère fois les 20,5 M d’affiliés à la sécurité sociale cvs. Sur l’ensemble du 1er trimestre 2023, l’Espagne a récupéré près de 291 000 affiliés et dépasse désormais le niveau prépandémie d’1,1 M d’affilies.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage (statistiques administratives) :</u> au total, 2,86 M de personnes étaient inscrites au chômage fin mars</strong> (-48 755 personnes par rapport à février), le niveau le plus faible depuis mars 2008.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Commerce international de services :</u> selon <a href="https://www.ine.es/daco/daco42/ecis/ecis0422.pdf">l’institut national de statistiques (INE)</a>, l’Espagne a enregistré une hausse de ses exportations de services de 18,5 % g.a à 26,9 Md€ et une hausse de ses importations de 14,6 % g.a à 17,5 Md€ au T4 2022.</strong> Le solde de services est ainsi excédentaire et atteint 9,5 Md€ (+26,4 % g.a). Les principaux secteurs dans les deux sens sont les services aux entreprises (36,6 % des exportations et 37,2 des importations), le transport (23,6 % et 25,2 %) et les assurances et pensions (6,1 % et 7,7 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires industrie et services :</u> selon l’INE, <a href="https://www.ine.es/daco/daco42/icn/icn0123.pdf">le chiffre d’affaires du secteur industriel (ICN)</a> a diminué de -0,9 % cvs en variation mensuelle en janvier 2023.</strong> Les sous-secteurs enregistrant les baisses les plus importantes sont les biens de consommation durable (-5,7 %), les biens intermédiaires (-4,9 %) et le secteur énergétique (-4,1 %). <strong><a href="https://www.ine.es/daco/daco42/iass/iass0123.pdf">Le chiffre d’affaires du secteur services (IASS)</a> a également diminué de -0,5 % cvs en variation mensuelle en janvier 2023</strong>. Les secteurs d’information et communication (-1,2 %), transport et stockage (-1 %) et activités administratives (-0,9 %) sont à la baisse, alors que la vente et réparation de véhicules et motocycles enregistre une hausse prononcée (+5 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Services :</u> l’indice (PMI) du secteur des services progresse pour l’Espagne à 56,7 en février</strong> (variation de +4 pts par rapport à janvier), 4ème mois consécutif en positif (au-dessus de 50 pts). Selon S&P Global Market Intelligence, la croissance du secteur s’expliquerait par une amélioration durable de la demande, malgré une certaine prudence vis-à-vis des pressions inflationnistes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Commerce de détail :</u> <a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco4215/ccm0223.pdf">l’indice de commerce de détail (ICM)</a> a enregistré une hausse en variation annuelle de +4 % g.a cvs en février 2023.</strong> Par type de distribution, les entreprises ayant un seul établissement ont réduit leurs ventes de –0,8 % g.a cvs, alors que les petites chaînes, les grandes chaînes et les grandes surfaces commerciales ont enregistré des hausses de +3,5, +6,8 et +2,5 % respectivement.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Gouvernement</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Remaniement ministériel :</u></strong> dans le cadre d’un mini-remaniement ministériel avant les élections locales, le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez a annoncé le 27 mars 2023 que la ministre de l’Industrie, du commerce et du tourisme Reyes Maroto (candidate à la mairie de Madrid) sera remplacée par Héctor Gómez, ancien porte-parole du groupe parlementaire socialiste au congrès des députés et ex-directeur de Turespaña (organisme de promotion du tourisme). Par ailleurs, la ministre de la santé Carolina Darias (candidate à la mairie de Las Palmas de Gran Canaria), sera remplacée par José Manuel Miñones Conde, ancien délégué du gouvernement régional de Galice</p>d9f48a21-7b85-4a23-bc5f-6558d9055744Brèves économiques d'Espagne N°03/2023mars 2023.2023-03-09T00:00:00+01:00<div>
<h5 style="text-align: justify;">Zoom sur : Avant-projet de loi pour la représentation paritaire des femmes et des hommes dans le secteur public et privé</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement espagnol a présenté le 07/03 un avant-projet de loi en conseil des ministres pour garantir la représentation paritaire des femmes et des hommes dans le secteur public et privé </strong>qui sera désormais soumis à consultation publique.</p>
<p style="text-align: justify;">Ce texte a pour objectif de transposer la directive (UE) 2022/2381 du 23 novembre 2022 relative à un meilleur équilibre entre les femmes et les hommes parmi les administrateurs des sociétés cotées et à des mesures connexes et prévoit dans cette 1ère version :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Au moins 40% de femmes et 40% d’hommes dans les conseils d’administration et la direction des entreprises de plus de 250 salariés et 50 M€ de chiffres d’affaires ou actif supérieur à 43 M€ cotées en bourse avant juillet 2024 et non cotées avant juillet 2026. Le non-respect de ce principe par les entreprises cotées en bourse sera considéré comme une infraction grave avec sanction ;</li>
<li>Au moins 40% de femmes dans les directions des organismes professionnels (par exemple : conseil de l’ordre des avocats, des médecins, etc.) ;</li>
<li>Au moins 40% de femmes et 40% d’hommes parmi les ministres ;</li>
<li>Une « représentation équilibrée » dans les instances supérieures et de direction de l’administration de l’État (secrétariats d’état, sous-secrétariats et directions générales) et des entreprises publiques, dans un délai de 5 ans ;</li>
<li>Une obligation pour les partis politiques d’élaborer des listes alternées avec alternance systématique entre candidats hommes et femmes pour toutes les élections (Congrès des Députés, Sénat, Parlement Européen, assemblées régionales, municipalités et conseils insulaires).</li>
</ul>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Covid-19 :</u> le gouvernement a mis fin à l’obligation de porter le masque dans les transports publics à partir du 08/02.</strong> Cette mesure était en vigueur depuis le 04/05/2020. L’utilisation du masque reste obligatoire dans les centres sanitaires et dans les pharmacies.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan de relance :</u> le 17/02, la Commission européenne a rendu un avis favorable au 3ème versement des fonds européens de relance pour l’Espagne, à hauteur de 6 Md€, après avoir vérifié le respect des 29 objectifs et jalons réalisés au 1er semestre 2022.</strong> La demande de versement sera désormais analysée par le Conseil dans un délai approximatif de 6 semaines. En cas d’évaluation positive, l’Espagne deviendrait le 1er état-membre de l’UE à recevoir un 3ème versement semestriel de la facilité de relance et résilience après avoir rempli près de 30% des objectifs et jalons prévus dans son plan de relance (121 des 416 prévus).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan de relance :</u> selon la Banque d’Espagne, 12,5 % des fonds du plan de relance (soit 8,7 Md€) seront destinés à l’achat de biens et services à l’étranger</strong>, nécessaires pour l’exécution des programmes prévus dans le plan. Des fonds qui seront utilisés sur le territoire national, la majorité sera utilisé dans les secteurs de la construction (18,5 Md€), des services d’information (10,3 Md€) et d’éducation (9,9 Md€).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Carburants :</u> en janvier 2023, premier mois sans la subvention des carburants de 0,20 € par litre, les prix de l’essence et du gazole ont augmenté de 20 % et 17 % respectivement par rapport à janvier 2022.</strong> A noter que les prix sont encore loin des niveaux records de juin 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Impôts extraordinaires sur les énergéticiens et sur les banques :</u> le gouvernement annonce un recouvrement de près d’1,5 Md€ avec le paiement anticipé de ces deux nouveaux impôts.</strong> Selon le ministère des comptes publics, l’agence des impôts a recouvré 1,455 Md€, dont 0,817 Md€ de l’impôt sur les énergéticiens et 0,637 Md€ de l’impôt sur les banques, en ligne avec les 1,5 Md€ qui étaient prévus par l’exécutif. Ce montant correspond au paiement anticipé qui devait être présenté entre le 1er et le 20 février par les entreprises concernées et qui représente 50% du montant annuel dû. La déclaration de l’impôt (et le paiement du 50% restant), devra être réalisée entre le 1er et le 20 septembre prochain. Dans les deux cas, les entreprises concernées ont déposé un recours auprès du juge administratif via leurs associations sectorielles.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prévisions économiques :</u> la commission européenne a revu à la hausse ses prévisions de croissance économique pour l’Espagne pour 2023 à +1,4 % (+0,4 pp par rapport aux prévisions d’automne) mais laisse inchangées celles pour 2024 (+2,0%).</strong> Pour 2023, il s’agit d’une des prévisions les plus élevées parmi les principales économies européennes et supérieure à celles de la zone euro (+0,9%) et de l’UE (+0,8%). <strong>Par ailleurs, elle a revu également à la baisse ses prévisions d’inflation pour 2023 à 4,4% en moyenne annuelle (-0,4 pp par rapport aux prévisions d’automne) </strong>mais laisse inchangées celles pour 2024 (+2,3%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Revenu disponible des ménages :</u> le revenu disponible brut réel par habitant en Espagne aurait reculé sensiblement depuis le T4 2019, d’après l’OCDE.</strong> Selon les chiffres de l’organisation , la baisse s’établirait à 7,8% entre le T4 2019 et le T3 2022. Sur la même période, le RDB moyen pour l’ensemble des pays de l’OCDE aurait augmenté de 1,9%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> selon la première estimation de l’institut national des statistiques (INE), l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est établie à 6,1 % en glissement annuel en février 2023</strong> (vs. 5,9 % en janvier). L’inflation sous-jacente s’élève à 7,7%, la valeur la plus haute enregistrée.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> la dette des administrations publiques s’élèverait à 1 502 Md€ fin 2022, soit une baisse de 5,2 pts par rapport à 2021. La dette atteindrait 113,1 % du PIB fin 2022</strong>, 2,1 pts en dessous de l’objectif du gouvernement établi dans le plan de stabilité pour l’année 2022 (115,2 %).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Salaire minimum :</u> le gouvernement a formellement adopté la hausse du salaire minimum espagnol à 1 080€/mois bruts sur 14 mois en 2023 (soit 1 260 €/mois bruts sur 12 mois).</strong> Le conseil des ministres a approuvé cette hausse mi-février. Elle sera rétroactive au 1er janvier.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Enquête de population active :</u> selon l'institut national des statistiques, le taux de chômage s'est élevé en moyenne annuelle à 12,9% en 2022.</strong> L'Espagne enregistre pour la 2ème année consécutive une réduction du taux de chômage, avec –1,9 pp par rapport à 2021 (14,8%) et -2,6 pp par rapport à 2020 (15,5%), pic atteint lors de la crise sanitaire. Le taux de chômage se situe également à un niveau inférieur au niveau pré-crise de 2019 (14,1%) et constitue le niveau le plus bas depuis 2008 (11,3%), année qui a marqué le début de la crise financière.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliations à la sécurité sociale :</u> fin février, la sécurité sociale récupère, en moyenne mensuelle, près de 89 000 affiliés par rapport à janvier. </strong>Corrigé des variations saisonnières, on compte près de 82 000 nouveaux affiliés, dépassant pour la 1ère fois les 20,3 M d’affiliés à la sécurité sociale cvs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage (statistiques administratives) :</u> au total, 2,91 M de personnes étaient inscrites au chômage fin février</strong> (+ 2 618 personnes par rapport à janvier).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Cessation d’activité des entreprises :</u> selon l’institut national de statistique (INE) 26 207 sociétés ont cessé leurs opérations en 2022, soit une hausse de +10,1 % par rapport à 2021.</strong> Il s’agit du résultat le plus élevé depuis le début de la série statistique en 2000, le dernier pic ayant été enregistré en 2013 (24 794 entreprises). La création d’entreprises a diminué de 2,1 % en 2022 à 99 067 entreprises (+101 000 en 2021).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires industrie et services :</u> selon l’INE, le chiffre d’affaires du secteur industriel a augmenté de 20,6 % en moyenne en 2022. </strong>Le sous-secteur enregistrant la hausse la plus élevée est le secteur énergétique (+80 %). <strong>Le chiffre d’affaires du secteur services a augmenté de 19,9 % en moyenne en 2022.</strong> Le secteur hôtelier est celui qui a élevé le plus son chiffre d’affaires pendant cette période (+44,4 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Services :</u> l’indice (PMI) du secteur des services progresse pour l’Espagne à 52,7 en janvier (variation de +1,1 pt par rapport à décembre)</strong>, 3ème mois consécutif en positif (au-dessus de 50 pts). Selon S&P Global Market Intelligence, la croissance du secteur s’expliquerait par une amélioration de la demande et un certain optimisme des entreprises vis-à-vis de l’activité des douze prochains mois, permettant une hausse du recrutement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fusion Orange-Más Movil :</u> le projet de fusion entre les deux entreprises de télécommunications a été notifié mi-février à la Commission</strong> qui doit décider si la fusion est autorisée ou si une analyse approfondie des effets sur la concurrence est nécessaire (« Phase II investigation ») avant de l’autoriser.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Salaires des employés des grandes entreprises :</u> selon l’agence fiscale, le salaire des employés des grandes entreprises a augmenté de 3,7 % en 2022, en dessous de l’inflation de fin décembre (5,7 %).</strong> Par ailleurs, le nombre d’employés des grandes entreprises a augmenté de 5,2 %, alors que les ventes totales ont augmenté 5,9 %.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur bancaire et financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Recours contre l'impôt extraordinaire sur les banques :</u> l'Association bancaire espagnole (AEB) et la Confédération espagnole des caisses d'épargne (CECA) ont déposé des recours en justice pour contester l'arrêté ministériel réglementant les modèles de déclaration et de paiement anticipé du nouvel impôt pesant sur le secteur. </strong>Parmi les arguments avancés figure l'inconstitutionnalité de l'impôt et le fait qu'il a créé une différence entre l’Espagne et les autres législations européennes. En outre, ils soutiendront que la taxe est non-conforme au droit européen. Quatre des dix banques concernées par l'impôt (Abanca, Bankinter, Kutxabank et Sabadell) ont par ailleurs déposé des recours particuliers en leur nom.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Emissions de titres de dettes par le Trésor espagnol :</u> les « Letras del Tesoro » à 3 et 9 mois (titres à très court terme du Trésor espagnol) se sont établies à presque 2,5% et 3,0% (rendement annualisé) soit les taux les plus hauts depuis 2012 et 2013 respectivement.</strong> Les Letras sont devenues l'un des actifs attractifs de l'investissement sans risque du début de l'année 2023, avec un intérêt fort des particuliers.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>7 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Transactions immobilières :</u> selon le conseil général des notaires, l’achat-vente de logements a augmenté de 6,1 % (719 680) et les prix de 7,2 % en 2022 (1 615 €/m2).</strong> Le nombre de transactions est le plus élevé depuis 15 ans. Par type de logement, la vente d’appartements a augmenté de 7,8 % à 548 631 opérations, alors que la vente de maisons unifamiliales a enregistré une faible hausse de 0,7 % (171 049). L’achat-vente a augmenté dans 14 régions (la Cantabrie, Madrid et La Rioja à la baisse), concentrant 85 % des transactions. Les régions enregistrant les hausses des prix les plus élevées sont Madrid (+12,2 %), Murcie (11,0 %), les Canaries (10,4 %) et la C. Valencienne (10,3 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Marché locatif :</u> les loyers ont augmenté de 8,7% en moyenne par rapport à janvier 2022 (et +1,6% par rapport à décembre 2022) et atteignent des maximums dans 12 capitales régionales.</strong> La réduction sensible de l’offre de logements mis en location (cf. infra) exerce une pression à la hausse sur les prix. Les prix atteignent notamment des maximums dans les villes de Barcelone (+16,5%), Madrid (+12,4%), Malaga (+31,3%) et Palma de Mallorca (+24,2%). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Offre locative :</span> en 2022 le marché a souffert d’une chute de l’offre de logements mis en location selon les données des principaux agents du secteur.</strong> D’après une étude réalisée par l’agence immobilière Technocasa en collaboration avec l’université Pompeu Fabra de Barcelone, cette baisse atteindrait 27% au niveau national. L’étude rapporte une chute de l’ordre de 38% à Madrid, 33% à Séville, 42% à Barcelone et Valences. Idealista relève une tendance similaire puisque le portail immobilier signale une baisse de 17 % d'offre de locations entre le T4 2022 et le T4 2021.</p>7dd1f059-477e-4f99-8cf0-0e4bf7faba94Brèves économiques d'Espagne - N°02/202303/02/2023.2023-02-03T00:00:00+01:00<div>
<h5 style="text-align: justify;">Zoom sur : Les bénéfices records dans le secteur bancaire</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les plus grandes banques espagnoles enregistrent des bénéfices records en 2022. </strong>Santander a annoncé des bénéfices de 9,6 Md€ en 2022 (+149% par rapport à 2021), BBVA a réalisé un bénéfice qui s’élève à 6,4 Md€ (+38% par rapport à 2021), Sabadell 0,9 Md€ (+62% par rapport à 2021), Bankinter gagne 0,6 Md€ (+28% par rapport à 2021) et Unicaja a presque doublé ses bénéfices en 2022 avec 0,3 Md€ (+89% par rapport à 2021). La Caixabank voit ses bénéfices atteindre 3,1 Md€ en 2022 et ainsi augmenter de +29,7 % par rapport à 2021 (hors impact de l’opération exceptionnelle de fusion avec Bankia).</p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Actualité économique</strong></h5>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Projet stratégique de relance « décarbonation de l’industrie » :</u> le gouvernement a adopté en décembre dernier un nouveau projet stratégique dans le cadre de son plan de relance, portant sur la décarbonation de l’industrie, pour un investissement total de jusqu’à 11,8 Md€</strong> (investissements publics de 3,1 Md€) pour financer des investissements dédiés à la décarbonation et l’efficacité énergétique du secteur manufacturier, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Le gouvernement estime que ce projet permettra d’augmenter la compétitivité du secteur de près de 10 %, de créer environ 8 000 emplois et de réduire les émissions de CO2 de 13 M de tonnes par an.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Projet stratégique de relance « agroalimentaire » :</u> le gouvernement a lancé le 23/01 le premier appel d’offres du projet stratégique du secteur agroalimentaire, pour un montant total de 510 M€ en subventions (310 M€) et prêts (200 M€)</strong> ; taux d’intérêt 0 %, délai de remboursement à 10 ans et 3 ans de période de grâce). L’appel d’offres vise des projets de consolidation de l’industrie agroalimentaire et finira le 28/02. Pour rappel, le projet stratégique agroalimentaire (1,1 Md€) dispose également un deuxième paquet d’aides à la digitalisation (454 M€) et un troisième pour le soutien à l’innovation et la recherche (148 M€). Le gouvernement estime que ce projet stratégique aura un impact sur l’économie de 3 Md€ et une création nette de 16 000 emplois.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance du PIB en 2022 :</u> selon la 1ère estimation de l’institut national des statistiques (INE), le PIB espagnol a enregistré une croissance de +0,2 % au T4 2022 par rapport au trimestre précédent (même résultat qu’au T3). </strong>Le résultat du dernier trimestre 2022 s’explique notamment par les bons résultats du secteur extérieur, alors que la consommation a ralenti de -0,8%, particulièrement des ménages (-1,8%) et l’investissement de 1,2%. Par ailleurs, l’INE a opéré une révision de ses prévisions des trimestres précédents en 2022 : 0,0% t/t au T1 (-0,1 pt), +2,2% t/t au T2 (+0,2 pt) et +0,2% t/t au T3 (+0,1 pt). Sur l’ensemble de l’année 2022, le PIB espagnol aurait donc connu une croissance de 5,5%. L’Espagne se situe au T4 2022 à -0,9% du niveau du T4 2019, et se rapproche du niveau antérieur à la crise sanitaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prévisions 2023 :</u> différentes institutions ont annoncé en janvier de nouvelles prévisions de croissance pour l’année 2023</strong> :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>FMI : +1,1 % (-0,1 pp par rapport à leur dernière prévision)</li>
<li>Airef (autorité budgétaire indépendante) : +1,6 % (+0,1 pp)</li>
<li>Funcas (think tank espagnol) : +1,0 % (+0,3 pp)</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> selon la première estimation de l’institut national des statistiques (INE), l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est établi à 5,8 % en glissement annuel en janvier 2023</strong> (vs. 5,7 % en décembre). En janvier 2023, l’INE a révisé sa méthodologie de calcul de l’IPC, notamment pour mieux prendre en compte les prix des contrats de fourniture d’électricité et de gaz.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Tourisme :</u> le secteur fortement touché par la pandémie continue son rattrapage même si le nombre de touristes est encore inférieur au record de 2019.</strong> En 2022, l’Espagne a accueilli près de 72M de touristes (+129,5% par rapport à 2021) qui ont dépensé 87Md€ (+149,4%).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u> fin novembre 2022, le déficit des administrations publiques, à l’exception des autorités locales, s’élevait à 25,8 Md€ (1,9% du PIB), soit -58,3% par rapport à la même période en 2021.</strong> Par administration, l’État central enregistre un déficit de 24,3 Md€ (-1,83% du PIB, soit un déficit 66,5% plus faible par rapport à 2021) et les régions de 7,3 Md€ (-0,55% du PIB,). En revanche, la sécurité sociale enregistre un excédent de 5,79 Md€ (+0,44% du PIB). Le gouvernement a prévu un déficit de 5,0% du PIB en 2022 alors que l’autorité budgétaire indépendante et la Commission Européenne estiment que le solde public sera meilleur avec des prévisions de déficit de 4,5% et 4,6% du PIB respectivement (donnée définitive attendue fin mars 2023).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> la dette des administrations publiques s’élèverait à 1 506 Md€ fin novembre 2022, soit une hausse de +5,6 % en glissement annuel.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Salaire minimum :</u> le gouvernement a décidé d’augmenter le SMI (SMIC espagnol) à 1080€/mois bruts sur 14 mois en 2023 (1 260 €/mois bruts en 12 mois).</strong> Cette hausse correspond à la fourchette haute parmi les 4 propositions formulées par la commission d’experts sur le SMIC qui avait rendu son rapport en fin d’année dernière (1 046€, 1 054€, 1 066€ et 1 082€ à partir de différentes estimations du salaire moyen net de 2022 afin de calculer le SMIC pour 2023 qui serait l’équivalent à 60% du salaire moyen net de 2022). Selon l’exécutif, cette hausse concernera 2,5 M de travailleurs. La hausse sera rétroactive et appliquée dès le 01/01/2023. Le patronat, qui préconisait une hausse limitée à 1 040€, a manifesté son désaccord en n’assistant pas à la dernière réunion de négociations avec les syndicats.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliations à la sécurité sociale :</u> fin janvier, la sécurité sociale perd, en moyenne mensuelle, 215 047 affiliés par rapport à décembre.</strong> Corrigé des variations saisonnières, on compte 57 726 nouveaux affiliés, soit 20,3 M d’affiliés à la sécurité sociale cvs fin janvier. L’Espagne maintient un nombre d’affiliés à la sécurité sociale au-dessus des 20M depuis avril 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage :</u> selon l’enquête de population active de l’Institut National des Statistiques, le taux de chômage a légèrement augmenté au 4ème trimestre (+0,2 pp) pour atteindre 12,9% de la population active </strong>(12,7% au T3). Au total, 2,91 M de personnes étaient inscrites au chômage fin janvier (+ 70 744 personnes par rapport à décembre).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Confiance des entreprises :</u> l'indicateur harmonisé de confiance des entreprises a augmenté de 1,4% pour le T1 cette année</strong>, contrastant avec la baisse de 2,9% enregistrée au cours du T4 de 2022. Parmi les cinq secteurs analysés, celui dont la confiance a le plus augmenté au T1 2023 est l'industrie (+3,5%), suivi du commerce (+2,6%), de la construction (+1,8%) et des autres services (+1,1%). En revanche, la confiance des entreprises a baissé de 3% dans les secteurs des transports et des hôtels-restaurants.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Industrie :</u> l’indice (PMI) du secteur industriel reste en dessous de 50 pts (contraction) pour le 7ème mois consécutif, même si en ralentissement pour le 3ème mois consécutif, à 48,4 pts en décembre (variation de +2 pts par rapport à décembre).</strong> Selon les entreprises enquêtées par S&P Global Market Intelligence, ces résultats s’expliquent par la faiblesse de la demande, observée également dans la baisse des commandes et une chute de la production.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Commerce de détail :</u> l’indice de commerce de détail (ICM) a enregistré une légère baisse mensuelle de -1,7 % cvs en novembre 2022.</strong> Par type de distribution, les entreprises ayant un seul établissement ont augmenté leurs ventes de +1,1 % et les petites chaînes de +0,6 %, alors que les grandes chaînes et les grandes surfaces commerciales ont baissé leurs ventes (-1,9 % et -5,6 % respectivement).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Telefónica :</u> le groupe Telefónica a investi 5,7 M€ dans 40 startups à travers son accélérateur Wayra en 2022.</strong> Parmi ces startups, 16 sont espagnoles (1,8 M€). Parmi les secteurs concernés on note la santé (Indya, startup valencienne de nutrition), les jeux-vidéo (Metasoccer, startup de métavers de football de Barcelone), la fintech (Brand.app dans les finances, Devengo dans les virements instantanés et Crossmint dans l’achat-vente de NFTs, l’é-commerce (Qoala et Rever), parmi d’autres.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur bancaire et financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Financement de l’économie :</u> selon une enquête de la banque d’Espagne, les critères d’accès au crédit se sont durcis au T4 2022</strong> et cela pour le troisième trimestre consécutif. La demande de crédit des ménages a diminué (crédit immobilier ainsi que crédit à la consommation et autres) tandis que celle des entreprises a légèrement augmenté en raison d’un besoin de financement accru. La banque d’Espagne prévoit de nouveau une contraction de l’offre ainsi qu’une baisse généralisée de la demande de crédit.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>7 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prix de l’immobilier :</u> en janvier le prix des logements à l’achat augmente à 1922€ le m2 en Espagne (+0,1% par rapport à décembre) avec des disparités entre les municipalités.</strong> Si les prix de Madrid et Barcelone ont baissé respectivement de 0,3% et 0,2%, Valence voit ses prix augmenter de 1,1%, Séville de 0,3% tandis que ceux de Malaga et Bilbao augmentent de 0,8%. Au total 22 capitales de province ont vu leurs prix de l’immobilier à l’achat baisser.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>8 Relations internationales</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Sommet Espagne-Maroc :</u> les gouvernements espagnols et marocain ont tenu le 1er et le 2 février à Rabat le premier sommet bilatéral entre les deux royaumes depuis 2015.</strong> Dans le volet économique, le ministère de l’industrie espagnol a annoncé une nouvelle ligne de financement de 800 M€ (la ligne précédente était de 400 M€) pour financer les investissements d’entreprises espagnoles au Maroc. Par ailleurs, la Compagnie espagnole de financement du développement (Cofides) a signé un accord avec le fonds souverain marocain Ithmar, pour renforcer les relations bilatérales existantes entre les deux institutions financières, notamment en identifiant conjointement les projets d’investissements susceptibles d’être financés.</p>7fbb695c-9737-4d89-8c33-081218898ae9Brèves économiques d'Espagne - N°01/202316 janvier 2023.2023-01-16T00:00:00+01:00<div>
<h5 style="text-align: justify;">Zoom sur : Sommet franco-espagnol du 19 janvier 2023 à Barcelone</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le sommet franco-espagnol, qui sera présidé le 19 janvier par le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, et le président français, Emmanuel Macron, se tiendra à Barcelone. </strong>Un traité d'amitié franco-espagnol sera signé par Pedro Sanchez et Emmanuel Macron. Outre les questions bilatérales, Sánchez et Macron, qui seront accompagnés de plusieurs ministres, aborderont divers sujets de l'agenda européen, notamment en amont de la présidence espagnole du conseil de l’Union européenne au 2ème semestre 2023.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan anti-inflation :</u> l’Espagne a adopté le 27 décembre un nouveau plan de 10 Md€ face à la hausse des prix et limite la réduction des prix des carburants.</strong> Le gouvernement espagnol a annoncé le 3ème plan en un an, qui prolonge la plupart des mesures instaurées en 2022 pour l’année 2023. Parmi les principales nouveautés, on peut mentionner :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><strong>Le passage du taux ultra-réduit de TVA de 4% à un taux de 0% pour les produits alimentaires de 1ère nécessité (pain, farine, lait, fromage, œufs, fruits, légumes et céréales) et une réduction du taux réduit de 10% à un taux ultra-réduit de 5% pour les pâtes et les huiles.</strong> Ces baisses sont temporaires et seront en vigueur pendant 6 mois (réduit à 4 mois dans le cas où l’inflation sous-jacente fin avril 2023 s’établirait en-deçà de 5,5%) ;</li>
<li><strong>La limitation de la réduction des prix des carburants aux usages professionnels (transport routier, taxis, ambulances, agriculture et pêche)</strong> qui se substitue à une réduction généralisée de 0,20€/L dans les stations-essence entre avril et décembre 2022.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan de relance :</u> le gouvernement espagnol a présenté son 2ème plan de relance, qui se concentrera sur le renforcement de l’autonomie stratégique.</strong> Celui-ci va mobiliser les 7,7 Md€ complémentaires en subventions attribués à l’Espagne, les 84 Md€ en prêts attribués à l’Espagne et les 2,6 Md€ attendus en subventions du programme RePowerEU, soit 94 Md€ au total, avec des investissements qui s’étendront jusqu’à 2026 (pour rappel, le plan actuel est concentré sur 2021-2023).</p>
<p style="text-align: justify;">Le plan, qui devrait être présenté à la commission européenne en 2023, devrait se répartir de la manière suivante :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Les 7,7 Md€ en subventions seraient intégralement dédiés à renforcer le financement des 12 projets stratégiques, « PERTE », déjà adoptés, dont celui sur la décarbonation de l’industrie, adopté en décembre 2022 ;</li>
<li>Les prêts seraient notamment mobilisés pour nourrir 12 fonds, dont le fonds d’investissements durables pour les régions (20 Md€), le fonds de soutien aux entreprises géré par la banque publique espagnole ICO (15 Md€) et le fonds Next Tech pour soutenir les scale-ups (4 Md€), parmi d’autres ;</li>
<li>Les subventions de RePowerEU seraient mobilisées pour renforcer les investissements déjà prévus pour la transition écologique.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan de relance :</u> selon les données d’exécution du gouvernement à fin novembre, l’Espagne avait engagé 64% et versé 54% des fonds du plan de relance prévus pour 2022.</strong> Par administrations, l’État a résolu des appels d’offre pour un montant et 18,7 Md€ et versé 20,4 Md€ aux régions, dont 3,4 Md€ ont été versés à leur tour via des appels d’offre des administrations régionales.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance T3 2022 :</u> selon la 2ème estimation de l’institut national de statistiques (INE), le PIB espagnol a enregistré une croissance de +0,1 % au T3 par rapport au trimestre précédent, soit -0,1 point par rapport à la 1ère estimation.</strong> À cette occasion, l’INE a également revu ses estimations pour le 1er trimestre (+0,1% au lieu de -0,2%, soit +0,3 point) et pour le 2ème trimestre (+2,0% au lieu de +1,5 %, soit +0,5 point). L’acquis de croissance à l’issue du 3ème trimestre est de 5,2%, après 5,5%% en 2021, au-delà des principales prévisions.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> selon la première estimation de l’institut national des statistiques (INE), l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est établi à 5,8 % en glissement annuel en décembre 2022</strong> (vs. 6,8 % en novembre), son niveau le plus faible depuis novembre 2021 (5,5 %). En cas de confirmation de cette donnée, l’inflation annuelle moyenne en Espagne se situerait à +8,4% en 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Tourisme :</u> selon l’institut national des statistiques (INE), le poids du tourisme dans le PIB espagnol a atteint 8 % en 2021, soit 97,1 Md€.</strong> Il récupère 3,2 points par rapport à 2020, année marquée par les restrictions à la mobilité qui ont fortement touché le secteur (5,8% du PIB), mais reste encore près de 5 points en dessous du niveau pré-crise en 2019 (12,6% du PIB). En ce qui concerne son poids sur l’emploi, celui-ci s’élève à 11,4% en 2021, inférieur de 0,5 point par rapport à 2020 et encore en dessous du niveau prépandémie de 2019 (12,7%).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u> fin octobre, le déficit des administrations publiques, à l’exception des autorités locales, s’élevait à 15,2 Md€ (1,2% du PIB), soit -71,5% par rapport à la même période en 2021.</strong> Par administration, l’État central enregistre un déficit de 15,8 Md€ en comprenant l’aide financière (1,21% du PIB, soit -73,6% par rapport à 2021) et les régions un déficit de 5,5 Md€ (0,42% du PIB, soit +146,1 par rapport à 2021). En revanche, la sécurité sociale enregistre un excédent de 5,5 Md€ (0,42% du PIB, soit -192,0% par rapport à 2021). Le gouvernement a prévu un déficit de 5,0% du PIB en 2022 alors que l’autorité budgétaire indépendante et la Commission Européenne estiment que le solde public sera meilleur avec des prévisions de déficit de 4,4% et 4,6% du PIB respectivement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> la dette des administrations publiques s’élèverait à 1 497 Md€ fin octobre 2022, soit une hausse de +5,3 % en glissement annuel.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliations à la sécurité sociale :</u> malgré le contexte de crise internationale, le marché du travail a résisté en 2022 avec 471 360 nouveaux affiliés cvs et enregistre 20 mois consécutifs à la hausse.</strong> Au total, l’Espagne compte fin décembre 2022 avec 20,3 M d’affiliés cvs à la sécurité sociale, soit plus de 815 000 nouveaux affiliés cvs par rapport à août 2021, lorsque le niveau prépandémie a été dépassé. Par ailleurs, au T3, l’Espagne a enregistré le taux de création d’emploi le plus élevé de l’UE à +1,4 % (+0,2 % UE).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Semaine de 4 jours :</u> le gouvernement lance le 16/12 le programme pilote pour la mise en place d’une semaine de 4 jours de travail sans réduction salariale dans plus de 50 PME espagnoles.</strong> Le programme aura une durée de deux ans et permettra de faire des recommandations pour une future prise de décision à concernant l’extension de ce modèle dans l’ensemble de l’économie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Réformes en matière de droit du travail :</u> le 10 janvier, le conseil des ministres a adopté un décret-loi, sorte d’ordonnance en droit espagnol, qui prévoit :</strong></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><strong>Une révision du système d’incitations à l’embauche :</strong> à partir du 1er septembre 2023, un nouveau régime simplifié d’incitations à l’embauche entrera en vigueur autour de 15 modalités principales (face au 76 existantes préalablement). Les nouvelles incitations donneront la priorité aux embauches en CDI et se concentreront sur 15 catégories de personnes dont l’intégration dans le monde du travail suppose plus de difficultés ;</li>
<li><strong>La création d’une prestation-chômage spéciale pour le personnel des secteurs culturel et artistique :</strong> les potentiels bénéficiaires pourront obtenir cette prestation équivalente à 100% de l’indice de référence pour établir les prestations sociales en Espagne dit « IPREM », qui s’élève à 600 €/mois en 2023 (déterminé chaque année dans le projet de loi de finances), pendant 4 mois. Les bénéficiaires devront avoir cotisé 60 jours à la sécurité sociale lors des 18 derniers mois ou avoir été couvert par la sécurité sociale au moins 180 jours lors des 6 dernières années pour des prestations de services d’activités artistiques. La prestation sera compatible avec la perception de droits de propriété intellectuelle et à l’image.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Dans les deux cas, il s’agit d’engagements de réformes de l’Espagne dans le cadre de son plan de relance.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires :</u> le chiffre d’affaires des entreprises a enregistré une hausse de 19,9 % g.a cvs en octobre 2022</strong> (-6,5 pp par rapport à septembre). Selon l’INE, l’indice de chiffre d’affaires des entreprises (ICNE) enregistre 20 mois à la hausse, mais les 2 derniers mois consécutifs en ralentissement. Tous les secteurs étudiés ont enregistré des variations annuelles positives : Industries extractive et manufacturière (+17,1 % g.a cvs), approvisionnement d’énergie électrique, eau, assainissement et gestion de déchets (+49,7 % g.a cvs), commerce (+16,8 % g.a cvs) et services non financiers de marché (+13,4 % g.a cvs).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Industrie :</u> l’indice (PMI) du secteur industriel reste en dessous de 50 pts (contraction) pour le 6ème mois consécutif pour l’Espagne à 46,4 pts en décembre</strong> (variation de +0,7 pts par rapport à novembre). Selon S&P Global Market Intelligence, si l’industrie espagnole a été très impactée par l’inflation et l’instabilité économique au S2 2022, ce résultat peut signifier un début de stabilisation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Services :</u> l’indice (PMI) du secteur industriel progresse et dépasse les 50 pts (croissance) à 51,6 pts en décembre</strong> (variation de +0,4 pts par rapport à novembre). Selon S&P Global Market Intelligence, cette évolution s’explique par une hausse de la demande et la croissance de l’emploi.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Commerce de détail :</u> l’indice de commerce de détail (ICM) a enregistré une légère hausse mensuelle de +3,8 % cvs en novembre 2022.</strong> Par type de distribution, les entreprises ayant un seul établissement ont baissé leurs ventes de -0,7 %, alors que les petites chaînes, les grandes chaînes et les grandes surfaces commerciales ont tous augmenté leurs ventes (+1,1 %, +4,8 % et +7,5 % respectivement).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>«Spain Investors day» :</u> la 13e édition du forum s'est tenu à Madrid les 11 et 12 janvier</strong> avec la présence du président de gouvernement P. Sánchez, des vice-présidentes N. Calviño et T. Ribera, et de la ministre R.Maroto ainsi que de maire de Madrid M. Almeida et de la présidente de la communauté de Madrid, Mme. Ayuso. Le forum avait pour but de promouvoir l'investissement en Espagne et a réuni de nombreux investisseurs étrangers.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Transactions immobilières :</u> le nombre de transactions immobilières a augmenté de +11,4 % g.a en octobre 2022.</strong> Selon l’INE, les transactions immobilières enchaînent 20 mois de variations annuelles positives et cumulent une hausse de 17,6 % sur les 10 premiers mois de 2022. 51 615 opérations ont été enregistrées ce mois, chiffre record pour un mois d’octobre depuis 2007.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>7 Secteur financier</strong></p>
<strong><u>Bourse :</u> les dividendes espagnols versés aux actionnaires en 2022 sont les plus hauts depuis 2 ans.</strong> Ils culminent à 26 Md€ mais restent en dessous des 31,7 Md€ distribués en 2019.
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Emissions de titres de dettes par le Trésor espagnol :</u> La hausse des taux de la BCE entraîne des taux élevés pour l'émission de titres de dette à très court terme. </strong>Au cours de la première vente de l’année, les « Letras del Tesoro » à 6 et 12 mois (titres à très court terme du Trésor espagnol) ont culminé à presque 2,6% et 3,0% soit les taux les plus hauts depuis 2012.</p>
</div>
<p> </p>91604fea-d776-4c45-8d26-e65277921f2cNouvelles d'Espagne: Développement durable, industrie et tourisme N°5/2022Décembre 20222022-12-19T00:00:00+01:00<div>
<h5 style="text-align: justify;">Zoom sur</h5>
Le photovoltaïque connaît depuis ces dernières années un essor conséquent en Espagne. En septembre 2022 cette technologie est devenue la troisième en termes de capacité installée (17 GW), devant l’hydraulique mais derrière l’éolien (29 GW) et les cycles combinés (26 GW) alors qu’il y a cinq ans, elle occupait encore la cinquième place (avec seulement 5 GW). Cette évolution est en partie due aux différents appels à projets lancés par le Gouvernement et à la conclusion de plusieurs contrats d'énergie renouvelable de long terme (PPA.)</div>
<h5 style="text-align: justify;">Energie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de Plan de nouveau plan de gestion des déchets radioactifs.</strong> Le Gouvernement vient de soumettre pour consultation à l’autorité de sûreté nucléaire, le nouveau Plan de déchets radioactifs ou PGRR (le 7<sup>ème</sup> dans l’histoire du pays). Ce plan prévoit la construction de sept centres de stockage de déchets radioactifs décentralisés ou ATD (coût estimé à 2,4 Md€) auprès de chacun des réacteurs, écartant ainsi l’autre option envisagée (dans la version publiée cet été), à savoir la construction d’un centre de stockage centralisé. Le 7<sup>ème</sup> PGRR propose de réhausser la contribution fiscales des producteurs d’énergie nucléaire passant de 6,69€/MWh à 8€/MWh (soit +17%). Cette contribution doit permettre à la Société nationale des déchets radioactifs (ENRESA) de financer les travaux de construction de ces ATD, ainsi que le démantelement progressif des 5 centrales espagnoles (et à plus long terme la construction d’un site de stockage geologique profond). Cette initiative est critiquée par les opérateurs concernés qui se plaignent d'une charge fiscale toujours plus importante (et qui, à certaines périodes, n'a pas pu être couverte par leurs recettes). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réforme du code minier.</strong> Le Ministère de la transition écologique a lancé une consultation publique (jusqu’au 23 décembre prochain) en vue de la réforme du Code minier actuellement en vigueur. Cette réforme fait partie de l’une des 46 actions prévues dans le cadre de la feuille de route relative à la gestion durable des matières premières adoptée le 30 août 2022 (cf. <a href="https://www.miteco.gob.es/es/ministerio/planes-estrategias/materias-primas-minerales/default.aspx">Hoja de Ruta para la gestión sostenible de las Materias Primas Minerales (miteco.gob.es)</a>). La consultation publique prévoit entre autres la création d’un organe de gouvernance entre l’Etat, les Régions et les entités locales. Cette initiative s’inscrit dans l’objectif de renforcer l’autonomie stratégique de l’Espagne et ouvre la voie à de futurs projets d’exploitation de terres rares sur le territoire national.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Appels à projet pour de nouvelles capacités d’EnR. </strong>Le ministère de la transition écologique (MITECO) a lancé le 23 novembre un appel à projet pour l’installation de nouvelles capacités d’EnR (le 4<sup>ème</sup> depuis janvier 2021). Il vise l’installation d’une capacité de 1 800 MW pour du photovoltaique et de 1500 MW pour de l’éolien (au prix moyen pondéré de 43€/MWh). Depuis janvier, le MITECO aura alloué 6 381 MW de capacité de production électrique (3 302 MW d'éolien, 2 933 MW de PV et 146 MW de biomasse). Le prix moyen pondéré établi pour les technologies éoliennes et photovoltaique s’établit à 43€/MWh. Pour la technologie utilisant de la biomasse il s’établit à 93,09 €/MWh. La production d'électricité des installations lauréates doit remplacer la production à partir d'énergies fossiles, principalement des centrales à gaz à cycle combiné (ce qui permettra d'économiser 1,7 TWh de gaz par an, soit 0,45 % de la consommation du pays en 2021). Pour mémoire, le plan national intégré pour l'énergie et le climat 2021-2030 prévoit l'installation de quelque 60 GW d’EnR (soit 74 % de toute l'électricité du pays).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aides à des nouveaux modèles de négoce énergétiques.</strong> Le MITECO a lancé une consultation publique pour l’adoption d’un cadre réglementaire définissant les critères d’octroi des aides destinées à des nouveaux modèles de production énergétique. Ces aides (dont un premier montant de 100 M€ sera accordé début 2023) sont destinées à financer des « sandboxes » réglemen-taires (visant la promotion de la recherche et de l'innovation dans le secteur de l'électricité), des produits et services innovants (apportant de la flexibilité au système énergétique, une plus grande interopérabilité et une gestion intelligente de l'énergie) ainsi que le renforcement du stockage de l'énergie tout au long de sa chaîne de valeur (dont la récupération des matériaux et une seconde vie des équipements).</p>
<h5 style="text-align: justify;">Environnement</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement déclare 67 nouvelles réserves hydrologiques, dont des lacs et des aquifères. </strong>Avec ces ajouts, le catalogue national des réserves hydrologiques comprendrait désormais 289 réserves. Pour la première fois, plus de 12 km<sup>2</sup> de lacs et 1 000 km<sup>2</sup> d'aquifères sont inclus, en plus des nouveaux tronçons de rivières et de ceux déjà déclarés, soit un total de plus de 3 848 km de cours d'eau. Ce processus est le résultat des travaux menés par les confédérations hydro-graphiques pour la révision des plans hydrologiques du troisième cycle (2022-2027). Depuis 2015, le ministère de la transition écologique a investi plus de 5,5 M€ dans le développement de mesures de conservation et d'amélioration. Actuellement, 3,8 M€ sont en cours d'exécution et 14 M€ d’investissements sont inscrits dans le plan de relance. En d'autres termes, un total de près de 22 M€ auront été mobilisé dans la préservation de ces zones naturelles de grande valeur écologique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Protection des zones humides.</strong> Le ministère de la transition écologique vient d’adopter un Plan stratégique pour la protection des zones humides à l’horizon 2030. Cette feuille de route sera axée, entre autres, sur l'amélioration des connaissances sur les zones humides, leur protection, leur conservation et leur gestion, leur amélioration et leur restauration, et la réduction des menaces auxquelles elles sont confrontées. Parmi ses points forts, le plan stratégique prévoit la restauration partielle d'ici 2030, en collaboration avec les autorités compétentes, de certaines des zones humides les plus grandes et les plus emblématiques qui ont disparu par le passé.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Industrie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le faible niveau des ventes de voitures neuves en Espagne situe le secteur aux niveaux de la crise economique de 2008</strong>. L’ensemble de l’année 2022 cumule une baisse dans les ventes de voitures neuves de 4,4 % par rapport à la même période en 2021 et de 36 % par rapport à 2019, malgre les derniers 4 mois de hausse<strong>.</strong> L'incertitude économique, marquée par une inflation et des taux d'intérêt élévés ainsi que la crise des « micro-chips », qui a entraîné un manque de stock chez les concessionnaires, expliquent ce constat. Les previsions pour 2022 indiquent 820 000 unités vendues, chiffre en dessous des 860 000 de 2021 et très loin des ventes prépandemiques (de plus d'un million d'unités). Toyota, Kia et Hyndai seraient les marques les plus vendues en 2022 suivies par Volkswagen, Peugeot, Seat et Renault. En terme de modele de voiture, le Hyundai Tucson devrait être la voiture la plus vendue en Espagne avec près de 20 500 unités. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement a lancé une aide de 192 M€ pour promouvoir l'économie circulaire dans les entreprises. </strong>Cet appel à projets vise à promouvoir la durabilité et la circularité des processus industriels et commerciaux pour améliorer la compétitivité et l'innovation des entreprises. Il s’inscrit dans le cadre du projet stratégique de collaboration publique-privée dédié à l’économie circulaire (PERTE economia circular) lui-même issu du plan de relance. Les subventions seront accordées sur une base concurrentielle, avec 4 catégories d'actions éligibles : la réduction de la consommation de matières premières vierges, l’écoconception et mise sur le marché de produits fabriqués selon des régimes d'écoconception, l’amélioration de la gestion des déchets et la digitalisation des processus de production (visant à améliorer la traçabilité des produits et des déchets et à favoriser l'utilisation efficace des ressources). La date limite de soumission des propositions est fixée au 21 janvier 2023.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Transport</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Iberia s’associe à deux énergéticiens et effectue ses 1<sup>er</sup> vols à partir de biocarburants produits en Espagne.</strong> En novembre, un vol Madrid-Bilbao et un vol Madrid-Séville ont été réalisés avec 4,5% de biocarburants produits à partir des déchets des raffineries de Repsol (Petronor) et de Cepsa. Ces vols sont une nouvelle étape vers la décarbonisation du secteur de l’aviation. Le vol Madrid-Bilbao a notamment permis une réduction des émissions de 1,4 t de CO2. Pour mémoire, la Commission européenne prévoit de fixer cette quantité à 2% d’ici 2025 (cf. projet de réglement ReFuelEU Aviation issu du paquet Fit for 55). Le groupe IAG (maison mère d’Iberia) prévoit d'exploiter 10 % de ses vols avec des biocarburants d'ici 2030.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le dispositif d’aide de 20 centimes d'euro sur les carburants ne devrait pas être reconduit en 2023.</strong> La ministre de l'Économie et de la Transformation numérique a déclaré qu’il serait « souhaitable » de mettre fin à cette subvention ou en tout le cas, la limiter à la sphère professionnelle ou aux catégories de personnes les plus vulnérables. Par ailleurs, le budget général de l'État 2023 ne prévoit aucun poste spécifique à cet effet. Cette mesure devrait couter 4,5 Md€ à l’Etat sur l’année 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement valide le projet de loi sur la mobilité et le transmettra au Parlement pour approbation en 2023.</strong> Il établit un nouveau cadre réglementaire pour le transport et la mobilité et repose sur 4 piliers :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>la reconnaissance de la mobilité comme un droit de tous les citoyens et un élément de cohésion sociale ;</li>
<li>la décarbonisation du secteur et promotion d’une mobilité respectueuse de l'environ-nement et de la santé ;</li>
<li>la création de l’<em>Espace de données intégré sur la mobilité</em> (EDIM) au service des acteurs de la planification/l’aménagement du territoire ;</li>
<li>et une plus grande participation du public et transparence dans le processus de décision en matière d’investissement (rentabilité socio-environnementale des projets).</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Il introduit notamment l'obligation pour les entreprises de plus de 500 salariés de disposer de plans de mobilité durable et d’opter pour la promotion de la mobilité active, de la mobilité électrique, de la mobilité partagée ou des transports collectifs, ou encore pour des horaires de début et de fin de journée flexibles ainsi que pour le télétravail.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement met en place un groupe de travail interministériel pour la promotion de la mobilité à vélo. </strong>L'objectif est de promouvoir ce mode de transport dans tous les domaines : mobilité quotidienne, loisirs, sport, santé, tourisme et chaîne de valeur industrielle. Avec la participation d'entités telles que l'Institut de diversification et d'économie d'énergie, le Centre national d'information géographique, le gestionnaire d’infrastructure ferroviaire Adif et le ministère des transports (MITMA), ce groupe de travail s’inscrit dans la Stratégie nationale « vélo » de juillet 2021. Le MITMA prévoit de lancer, par l'intermédiaire de la Fondation des chemins de fer espagnols, une série d'appels à candidatures pour des aides au déploiement du réseau cyclable et à son intégration aux gares et aux centres éducatifs, sanitaires et sportifs, entre autres (en complément des fonds du plan de relance).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le réseau ferroviaire à grande vitesse atteindra les 4 000 km d'ici fin 2022, consolidant ainsi le leadership mondial de l'Espagne dans ce domaine. </strong><a name="_Hlk120794897"></a>Avec à la mise en service iminente de la ligne reliant Madrid à Murcie (2h45), le réseau ferroviaire espagnol à grande vitesse poursuit son développement. Depuis la mise en service de la ligne Madrid-Séville, le gestionnaire d’infrastructure Adif estime que plus de 57 Md€ ont été alloués à la grande vitesse. Adif prévoit 12 Md€ supplémentaires d’ici 2025, grace aux fonds du plan de relance. Par ailleurs et avec l’arrivée de la compagnie ferroviaire italienne, Iryo, l’Espagne est le premier pays européen a disposé de 3 opérateurs distincts sur son réseau. Jusqu’en octobre, 49 millions de TGV ont circulé par km, soit une augmentation de 35% par rapport à la même période de 2021. Avec Iryo en plus ces chiffres vont encore s’accentuer. Le grand défi est également d'accélérer les travaux du réseau à grande vitesse pour atteindre la côte cantabrique, les Asturies et le Pays basque.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'inspection des transports routiers sera renforcée en 2023. </strong>Le ministère des transports (MITMA) a approuvé un nouveau plan national d'inspection du transport routier, afin de s'assurer que les entreprises de transport ne travaillent pas à perte et qu’elles veillent à respecter la réglementation qui interdit aux conducteurs de réaliser les chargements et déchargements de marchandises. En outre, l'activité d'inspection poursuivrait la lutte contre la concurrence déloyale causée par les entreprises délocalisées, en collaboration avec l'inspection du travail. De nouveaux outils informatiques ont été mis au point, avec le développement, entre autres, de nouvelles procédures télématiques, ainsi qu'un nouveau service de récupération des plaintes anonymes visant à signaler d'éventuelles infractions ou non-conformités.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Tourisme</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le secteur hôtelier espagnol prévoit de dépasser le niveau prépandémique malgré la menace de récession. </strong>La reprise du tourisme, en Espagne, poursuit sa récupération. L'activité en septembre et en octobre a dépassé les niveaux pré-pandémiques et la tendance devrait se poursuivre tout au long de l'hiver pour tous les types de tourisme (soleil et plage, urbain, culturel et nature) et profiter à toutes les régions espagnoles. Les principaux voyants économiques sont au vert : le bénéfice moyen par chambre et le taux d'occupation sont positifs (respectivement 13% et 15%) par rapport à la même période de 2019. Le tourisme a joué un rôle important dans la reprise de l'économie espagnole en 2021 et 2022. </p>
<p style="text-align: justify;">L<strong>’Espagne porte une feuille de route ambitieuse pour adapter l’OMT au tourisme du futur.</strong> La Ministre de l’industrie, du commerce et du tourisme, Reyes Maroto, a défendu devant le 117e Conseil exécutif de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) une feuille de route ambitieuse visant à reformuler et à renforcer son rôle, afin de progresser vers un tourisme de qualité, durable, numérique et inclusif. Elle a par ailleurs expliqué que l’Espagne travaillait avec l’Arabie saoudite et l’OMT sur une proposition de règles de fonctionnement qui permettront de réaliser un plan stratégique sur 5 ans avec l’objectif de développer un tourisme responsable, durable et universellement accessible, et qui accorderait une place particulière aux pays en développement.</p>dc5f4514-9888-40ae-84cb-328f3b8ed130Brèves économiques d'Espagne - N°08/2022Du 08/10 au 05/12.2022-12-05T00:00:00+01:00<div>
<h5><strong>Principales prévisions économiques</strong></h5>
<div align="center">
<table border="0" width="595" cellspacing="0" cellpadding="0">
<tbody>
<tr>
<td width="76"> </td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><strong>Gouvernement</strong></p>
</td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><strong>Commission</strong></p>
</td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><strong>BDE</strong></p>
</td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><strong>OCDE</strong></p>
</td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><strong>FMI (2)</strong></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="76"> </td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><em>(10/22)</em></p>
</td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><em>(11/22)</em></p>
</td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><em>(10/22)</em></p>
</td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><em>(11/22)</em></p>
</td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><em>(10/22)</em></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="76"> </td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2022</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2023</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2022</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2023</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2022</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2023</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2022</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2023</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2022</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2023</strong></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="76">
<p align="center"><strong>Croissance PIB</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">4,4%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">2,1%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">4,5%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">1,0%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">4,5%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">1,4%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">4,7%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">1,3%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">4,6%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">1,2%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="76">
<p align="center"><strong>Taux de chômage</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,8%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,2%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,7%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,7%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,8%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,9%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,9%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,9%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,7%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,3%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="76">
<p align="center"><strong>Déficit public<br /> (% du PIB)</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-5,0%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-3,9%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-4,6%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-4,3%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-4,3%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-4,0%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-4,9%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-4,2%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-4,9%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-4,4%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="76">
<p align="center"><strong>Dette publique (% du PIB)</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">115,2%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">112,4%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">114,0%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">112,5%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">113,3%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">110,7%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">115,9%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">115,2%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">113,6%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">112,1%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="76">
<p align="center"><strong>Inflation<br /> (moy. ann.)</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">7,7% (1)</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">4,1% (1)</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">8,5%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">4,8%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">8,7%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">5,6%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">8,6%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">4,8%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">8,8%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">4,9%</p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
</div>
<p style="text-align: justify;">(1) Correspond au déflateur de la consommation privée (le PPB ne fournit pas de données sur l’inflation annuelle moyenne).</p>
<p style="text-align: justify;">(2) Les prévisions de croissance du PIB correspondent aux conclusions de l’article IV publiées en novembre alors que le reste des prévisions correspondent aux prévisions d’octobre 2022.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Zoom sur : Mesures pour protéger les ménages face à la hausse des taux d’intérêts de leur crédit immobilier</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement a présenté au conseil des ministres ce mardi 22 novembre, un plan pour protéger les ménages modestes face à la hausse des taux d’intérêts de leur crédit immobilier.</strong> Les mesures se basent sur des codes de bonnes pratiques des banques dans le rééchelonnement des prêts, résultats de négociations entre le gouvernement, les associations des banques espagnoles et la Banque d’Espagne. Si ces codes sont d’adhésion volontaire, une fois adoptées par les banques leur mise en œuvre est juridiquement contraignante. <strong>L’objectif annoncé du gouvernement est d’alléger la charge hypothécaire de 1M de foyers vulnérables ou en risque de vulnérabilité à cause de la hausse de l’euribor.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les mesures prévues dans le nouveau code de bonnes pratiques sont <u>l’allongement jusqu’à 7 ans de la maturité des prêts</u>. La maturité totale du prêt ne pourra toutefois pas dépasser 40 ans. Par ailleurs, il sera possible de <u>modérer la hausse des taux ainsi qu’un moratoire sur les remboursements pendant 12 mois</u>. Pourront bénéficier de ces mesures tous les ménages ayant contracté un prêt immobilier avant le 31 décembre 2022, dont les revenus annuels sont inférieurs à 29 400€. Par ailleurs, pour être éligibles, les ménages doivent avoir une charge de crédit est supérieure à 30% de leurs revenus nets et avoir enregistré une hausse de leur charge de crédit par rapport à leurs revenus d’au moins 20% sur les 4 dernières années. Les banques <u>Caixabank, Sabadell, Unicaja ont déjà adhéré à ce nouveau code. </u></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Par ailleurs, l’actuel code de bonnes pratiques en vigueur, qui avait été adopté en 2012 pour soutenir les ménages vulnérables ayant contracté un prêt immobilier, est renforcé.</strong> En plus des outils déjà existants, les ménages éligibles pourront demander <u>une restructuration de leur prêt avec un taux d’intérêt plus faible pendant 5 ans</u> (euribor -0,1% contre euribor + 0,25% actuellement). Ils pourront aussi <u>avoir recours à une deuxième restructuration de la dette</u>. Enfin le délai pour demander la dation en paiement du bien sera étendu à deux ans.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des mesures ont été aussi annoncés pour faciliter le remboursement des crédits de l’ensemble des ménages.</strong> Le gouvernement de P. Sanchez a annoncé <u>l’élimination en 2023 des commissions pour remboursement anticipé et pour la conversion d’un crédit à taux variable vers un crédit à taux fixe</u>. Le taux fixe proposé sera fixé librement par la banque.<em><span style="text-decoration: none;"> </span></em></p>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan de relance :</u> l’Espagne demande le versement du 3ème paiement semestriel du plan de relance européen pour un montant de 6 Md€. </strong>Le 12 novembre, le gouvernement espagnol a soumis formellement la demande à la commission européenne, devenant le 1er état membre à le faire. La commission dispose désormais d’un délai de 3 mois pour évaluer l’accomplissement de 23 jalons et 6 objectifs mis en place lors du 1er semestre 2022 dont notamment la réforme des lois sur la faillite des entreprises, sur les télécommunications, sur le système scientifique et sur la communication audiovisuelle, l’entrée en vigueur de la loi contre la fraude fiscale, la révision de l’impôt sur les gaz fluorés ou la réforme partielle du système de retraites en ce qui concerne les cotisations des travailleurs indépendants, afin de passer progressivement du système forfaitaire actuel à un système basé sur les revenus réels, et le développement d’un nouveau mécanisme de retraites complémentaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pour rappel, l’Espagne a déjà reçu 31 Md€ du plan de relance européen</strong>, dont 9 Md€ à titre de préfinancement en août 2021, 10 Md€ en décembre 2021 au titre du 1er versement semestriel et 12 Md€ en juillet 2022 au titre du 2ème versement semestriel en validant l’accomplissement de 92 des 416 jalons et objectifs prévus pour l’Espagne.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Mesures sur les prix de l’énergie :</u> le gouvernement a adopté en octobre de nouvelles mesures pour limiter l’impact de la hausse des prix de l’énergie sur les ménages et les entreprises pour une valeur de 3 Md€.</strong> Lors du conseil des ministres du 18 octobre, l’exécutif a adopté un décret-loi prévoyant :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>La prolongation du plafonnement des hausses sur les tarifs régulés du gaz, dits « tarifs de dernier recours (TUR) », à des hausses trimestrielles de maximum à +15% sur la part énergie, une mesure déjà en vigueur depuis octobre 2021 ;</li>
<li>L’élargissement de ces tarifs TUR aux copropriétés disposant d’un chauffage collectif au gaz (jusqu’à décembre 2023) et qui couvrira près d’1,7 M de familles. L’individualisation des compteurs sera une condition nécessaire pour être éligible au nouveau tarif ;</li>
<li>Le maintien des flexibilités pour les entreprises pour changer de modalités des approvisionnements en énergie (puissance et pression) ;</li>
<li>L’élargissement des tarifs sociaux électrique et thermique. Pour celui concernant l’électricité, les rabais automatiques sur les factures atteindront 65% pour les consommateurs considérés vulnérables et 80% pour ceux considérés vulnérables sévères. Pour celui concernant le gaz, l’aide moyenne sera haussée jusqu’à 375 €/ménage/année en moyenne.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Ces mesures de protection des consommateurs s’inscrivent dans le plan « Plus de sécurité énergétique » adopté le 11 octobre qui recense les 73 mesures espagnoles pour réduire la consommation énergétique en lien avec les objectifs européens.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Budget 2023 :</u> le parlement adopte en première lecture projet de loi de finances pour 2023.</strong> Le 24 novembre, le Congrès des Députés a voté en 1ère lecture le PLF pour 2023 à une majorité de 187 voix pour et 158 voix contre. Désormais, le sénat dispose d’un délai d’un mois maximum pour se prononcer.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Exception ibérique :</u> le président du gouvernement Pedro Sánchez a indiqué le 22/10 que l’exception ibérique (plafonnement du prix du gaz utilisé pour générer de l’électricité) a permis aux consommateurs espagnols d’économiser 2,9 Md€.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fonds européens :</u> la banque BBVA estime que, à novembre 2022, 73,5 % (22,8 Md€) des fonds européens versés à l’Espagne (31 Md€) ont déjà fait l’objet d’un appel d’offres.</strong> Cependant, seul 32 % de ces appels d’offre (7,4 Md€) aurait déjà donné lieu à une attribution de fonds.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance T3 2022 :</u> selon les données avancées de l’institut national de statistiques (INE), le PIB espagnol a enregistré une croissance de +0,2 % au T3 par rapport au trimestre précédent</strong> (+1,5 % au T2). L’acquis de croissance à l’issue du 3ème trimestre est de 4,6% (après 5,5%% en 2021).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> selon la première estimation de l’institut national des statistiques (INE), l’indice des prix à la consommation (IPC) aurait connu une hausse interannuelle de 6,8 % en novembre 2022</strong> (vs. 7,3 % en octobre).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance :</u> l’autorité budgétaire indépendante (AIReF) et le think tank espagnol Funcas estiment que l’économie espagnole entrera en récession technique</strong> avec une activité en léger recul au T4 2022 et au T1 2023. Au contraire, la Banque d’Espagne et BBVA Research estiment que la croissance restera positive T4 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Impôts extraordinaires :</u> le parlement espagnol avance dans l’adoption de la loi créant les nouveaux impôts extraordinaires et temporaires sur les énergéticiens, les banques et les grands patrimoines. </strong>Le 24 novembre, le Congrès des Députés a voté en première lecture la proposition de loi qui institue :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><u>Un impôt sur les entreprises des secteurs de l’électricité, du gaz et des hydrocarbures avec un chiffre d’affaires supérieur à 1 Md€ en 2019 :</u> ces sociétés verront leur chiffre d’affaires imposé à hauteur de 1,2% en 2023 et 2024 en excluant les activités régulées, les systèmes extra-péninsulaires, les installations d’énergies renouvelables du système Recore et les recettes obtenues à l’étranger. Le gouvernement anticipe un recouvrement de 3,6 Md€ au total sur les 2 ans d’application prévus.</li>
<li><u>Un impôt sur les banques présentes en Espagne (espagnoles et étrangères) dont les marges d’intérêt et commissions dans le monde étaient supérieurs à 800 M€ en 2021 :</u> ces entités verront leurs marges d’intérêt et commissions imposées à hauteur de 4,8% en 2023 et 2024 pour les revenus obtenus sur le territoire espagnol. Le gouvernement anticipe un recouvrement de 3 Md€ au total.</li>
<li><u>Un impôt de solidarité sur les grands patrimoines :</u> les personnes physiques avec un patrimoine net supérieur à 3 M€ seront imposées à hauteur de 1,7% pour un patrimoine net compris entre 3 et 5 M€, de 2,1% entre 5 et 10 M€ et de 3,5% au-delà de 10 M€. Le gouvernement anticipe un recouvrement de 3 Md€ au total.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">La proposition sera désormais discutée au sénat. En cas de vote positif, il est prévu que les 3 nouveaux impôts entrent en vigueur le 1er janvier 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u> fin septembre, le déficit des administrations publiques, à l’exception des autorités locales, s’élevait à 20,9 Md€ (1,6% du PIB), soit -63,5% par rapport à la même période en 2021. </strong>Par administration, l’État central enregistre un déficit de 14,2 Md€ en comprenant l’aide financière (1,08% du PIB, soit -75,6% par rapport à 2021), les régions un déficit de 5,9 Md€ (0,45% du PIB, soit +170,6 par rapport à 2021) et la sécurité sociale de 0,2 Md€ (0,02% du PIB, soit -96,9% par rapport à 2021). L’autorité budgétaire indépendante et la Commission Européenne estiment que le déficit devrait s’élever à 4,4% et 4,6% du PIB en 2022 respectivement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> La dette des administrations publiques atteint 1 504 Md€ fin septembre, soit une hausse interannuelle de +5,0%.</strong> A l’issue du 3ème trimestre, le ratio dette/PIB atteignait 116,0 % du PIB, au-dessus de l’objectif du gouvernement établi dans le projet de plan budgétaire pour l’année 2022 (115,2%), et des estimations de la Commission Européenne (114,0%) et de l’autorité budgétaire indépendante (113,9% du PIB). Le taux d’emprunt de l’Etat espagnol poursuit sa hausse et atteint 3,2% pour les obligations à 10 ans (+260 p.b. en 1 an au 13/11). La prime de risque, calculée en écart de taux avec l’obligation allemande diminue légèrement (à 105p.b., soit -10 p.b. en un mois, mais +32p.b. en un an).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Pression fiscale :</u> selon Eurostat, la pression fiscale en Espagne (exprimée en ratio de recettes fiscales /PIB) a augmenté de 1,5 pp en 2021 pour atteindre 39 % du PIB.</strong> L’Espagne serait ainsi toujours en dessous de la moyenne de l’UE (41,7 %).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage :</u> selon l’enquête de population active de l’Institut National des Statistiques, le taux de chômage a légèrement augmenté au 3ème trimestre (+0,2 pp) pour atteindre 12,7% de la population active (12,5% au T2).</strong> Au total, 2,88 M de personnes étaient inscrites au chômage fin novembre (-33500 personnes en novembre).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliations à la sécurité sociale :</u> En corrigeant pour les variations saisonnières, le marché du travail résiste en novembre avec 78 695 nouveaux affiliés et enregistre 19 mois consécutifs à la hausse.</strong> Au total, l’Espagne compte fin novembre avec 20,3 M d’affiliés à la sécurité sociale, soit plus de 480 000 nouveaux affiliés depuis le début d’année et près de 825 000 nouveaux affiliés par rapport à août 2021, lorsque le niveau prépandémie a été dépassé.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3<sup>ème</sup> forum économique MEDEF-CEOE : les organisations patronales française (MEDEF) et espagnole (CEOE) ont célébré le 3ème forum économique franco-espagnol le 28 et le 29 novembre à Paris</strong>, en présence du ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albares, du secrétaire d’Etat espagnol à l’économie Gonzalo Garcia, de la ministre française de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et du ministre français au commerce extérieur, Olivier Becht. Les présidents des deux organisations, Geoffroy Roux de Bézieux (MEDEF) et Antonio Garamendi (CEOE) ont signé une déclaration commune articulée autour de trois priorités :</p>
<ol style="text-align: justify;">
<li>Faire face aux conséquences économiques dans un contexte géopolitique polarisé en intensifiant la coopération industrielle et technologique ;</li>
<li>Apporter une réponse européenne à la crise énergétique pour limiter ses effets sur notre économie et notre compétitivité ;</li>
<li>Diversifier les partenariats commerciaux au sein d’une économie mondiale de plus en plus polarisée.</li>
</ol>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Confédération espagnole des associations d’entreprises (CEOE) :</u> le président actuel de la CEOE, Antonio Garamendi, est réélu avec 83 % des voix. </strong>Antonio Garamendi renouvelle son mandat de 4 ans. L’autre candidate était Virginia Guinda (vice-présidente de l’association d’entreprises catalanes Foment del Treball).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Industrie :</u> l’indice (PMI) du secteur industriel baisse notablement pour l’Espagne à 44,7 en octobre</strong> (variation de -4,3 pt par rapport à septembre). Il s’agit du 4ème mois consécutif à la baisse, et le résultat le plus faible depuis mai 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Utilisation d’outils technologiques dans les entreprises :</u> selon les résultats de <a href="https://www.ine.es/prensa/tic_e_2021_2022.pdf">l’enquête publiée par l’INE</a>, 9 sur 10 entreprises ont une mesure de sécurité TIC et 8 sur 10 ont des collaborateurs ayant un accès à distance</strong> (messagerie, documents ou logiciels de l’entreprise). Par ailleurs, que 8,3 % utilisent des robots, 12,6 % utilisent l’intelligence artificielle et 15,1 % ont réalisé une analyse de big data.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Construction de logement social :</u></strong> un accord a été signé entre le ministère des transports et la Sepes (l’entité publique d'exploitation du sol) pour permettre la construction de 17 000 logements sociaux sur des terrains publics.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Madrid Nuevo Norte :</u></strong> les travaux de construction du plus grand projet d’urbanisme en Espagne ont commencé avec le début des travaux de recouvrement des voies de la gare de Chamartin (gare du « Nord » de Madrid).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>7 Secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Résultats des banques :</u> les banques espagnoles ont enregistré des bénéfices en nette hausse sur les trois premiers trimestres de 2022.</strong> De janvier à septembre 2022, le bénéfice de Santander s’élève à 7,3 Md€ ; 4,8Md€ pour BBVA et 2,5 Md€ pour Caixabank. Additionnés ensemble, les bénéfices des 5 plus grandes banques espagnoles ont progressé de 17,6% par rapport à la même période en 2021.</p>047cf790-bb0b-46d5-ba4a-4abe0651ac43Brèves économiques d'Espagne - N°07/2022Du 03/09 au 07/10.2022-10-07T00:00:00+02:00<h5>COVID-19</h5>
<p style="text-align: center;"><strong>Données vaccination Covid-19 (semaines 38-39)</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/047cf790-bb0b-46d5-ba4a-4abe0651ac43/images/8d094b29-5a6a-4c68-a6a7-23d0c61ec2c3" alt="Vaccin semaine 39" /></strong><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la santé</em></p>
<h5 style="text-align: justify;" align="center">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Projet de budget pour 2023 :</u></strong> le gouvernement a présenté le 4 octobre le projet de budget pour 2023. En matière de recettes, l’exécutif a annoncé dès le 29 septembre la hausse de certains impôts sur les hauts revenus et les grandes entreprises dont :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>La limitation temporaire de 50% de la possibilité de déduire de l’impôt sur les sociétés les pertes des filiales au sein d’un même groupe à hauteur de 50% en 2023 ;</li>
<li>La hausse des taux de l’impôt sur le revenu pour les revenus du capital au-delà de 200 000€, passant de 26% à 27% jusqu’à 300 000€ et de 26% à 28% au-delà ;</li>
<li>La création d’un impôt minimal sur le patrimoine au niveau national (cf. plus bas).</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Ces mesures seront combinées avec des baisses d’impôts pour les ménages modestes, travailleurs indépendants et PME, concrètement avec :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Un relèvement du seul minimum imposable de 14 000€ à 15 000€ ;</li>
<li>Une réduction sur la base imposable pour les revenus du travail aux revenus inférieur à 21 000€ (contre 18 000€ auparavant). Ce relèvement correspond au salaire médian en Espagne ;</li>
<li>Une réduction de l’impôt sur les revenus des travailleurs indépendants ;</li>
<li>Une réduction du taux nominal de l’impôt sur les sociétés sera réduite pour les PME de 25% à 23%.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Quant aux dépenses, l’exécutif a annoncé plusieurs mesures qui seront insérées dans le budget dont une prolongation des réductions des abonnements de transports publics jusqu’à 50% et de la gratuité des abonnements aux réseaux de type RER dans les agglomérations pour toute l’année 2023, un renforcement de l’allocation chômage à 60% de la base de cotisation à la sécurité sociale après 6 mois au chômage (50% préalablement) et un renforcement des allocations familiales pour les familles ayant des enfants entre 0-3 ans à préciser.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Cadre macroéconomique – budget 2023</strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong><img class="marge" src="/Articles/047cf790-bb0b-46d5-ba4a-4abe0651ac43/images/b0a45aae-7fc5-4bfb-b311-c245f322005a" alt="Cadre macro 2023" /></strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><em>Source</em><em> </em><em>: La Moncloa</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Exécution du plan de relance :</u></strong><strong> au 14 septembre 2022, le gouvernement indique avoir transféré au total 18,4 Md€ aux régions au titre des fonds européens de relance et avoir octroyé directement des appels d’offre pour un montant supérieur à 11 Md€</strong> pour près de 53 600 projets qui ont bénéficié à 42 000 entreprises, 5 800 entités locales et 2 800 universités et centres technologiques. Sur l’année 2022, 67% des fonds de la Facilité de Relance et de Résilience prévus dans le budget ont été autorisés (18 Md€), 54% engagés (15 Md€) et 43% reconnus (12 Md€).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Impact des investissements et réformes du plan de relance :</u></strong><strong> la vice-présidente Nadia Calviño a chiffré cet impact à 2,6 pts du PIB annuel pendant la période 2021-2031.</strong> Le gouvernement espagnol estime que les investissements et les réformes mises en place permettront la mobilisation d’entre 30 et 40 Md€ supplémentaires en faveur de l’économie espagnole. L’impact des réformes en 2022 serait de 0,6 pts du PIB (1,5 pts en 2023), la réforme du travail étant celle ayant le plus d’impact en termes de stabilisation macroéconomique, hausse de l’activité et de la consommation, ainsi que de réduction des inégalités et de la précarité. L’impact des appels d’offre lancés à ce stade dépasserait les 2,2 pts du PIB.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prix et consommation énergétique :</u></strong><strong> d’après la </strong><a href="https://www.bde.es/f/webbde/SES/Secciones/Publicaciones/InformesBoletinesRevistas/BoletinEconomico/22/T3/Fich/be2203-it-Rec5.pdf"><strong>1ère évaluation de la sensibilité de la consommation d’énergie face à la hausse des prix en Espagne</strong></a><strong> de la Banque d’Espagne (BdE), l’impact de la hausse des prix sur la consommation a été faible au S1 2022</strong>. En termes de carburants, si les prix ont augmenté de 30,9 % pour l’essence et de 33,5 % pour le gazole par rapport au S1 2019, la consommation au S1 2022 a augmenté de 6,7 % et diminué que de 6,5 % respectivement. L’étude considère que ces résultats peuvent s’expliquer partiellement par une évolution du parc automobile espagnol, avec une augmentation du poids relatif des voitures à essence par rapport à ceux à gazole. En ce qui concerne l’électricité, la consommation au S1 2022 a diminué de 3,7 % par rapport à 2019 : cette faible baisse pourrait s’expliquer par une expectative de la part des ménages et des entreprises que les changements de prix soient temporaires, les quelques mesures compensatoires pour les groupes plus vulnérables et la disponibilité de l’épargne accumulé pendant la crise sanitaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>TVA gaz naturel :</u></strong><strong> le conseil des ministres du 20/09 a adopté la baisse de la TVA gaz naturel de 21 à 5 % pour les entreprises et les particuliers jusqu’à la fin de l’année 2022.</strong> La mesure pourrait être prolongé jusqu’en 2023 si nécessaire.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Principales prévisions macroéconomiques </strong><strong>(septembre – octobre 2022)</strong><strong><br /><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/047cf790-bb0b-46d5-ba4a-4abe0651ac43/images/ce06af77-b7f8-40f6-a8f6-0aa1c440f44f" alt="Prévisions ES" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>PIB :</u></strong><strong> l’Institut National des Statistiques (INE) revoit à la baisse le taux de croissance du PIB en 2019 et 2020 et à la hausse en 2021.</strong> Selon la dernière révision des données de la comptabilité nationale, l’impact de la crise sanitaire aurait été plus important que prévu en 2020 avec un recul historique du PIB de 11,3%, contre 10,8% selon l’estimation précédente. En revanche, le rebond de 2021 aurait été plus important que prévu initialement, de 5,5% contre 5,1% préalablement, en raison principalement d’une évolution plus dynamique prévu de la consommation privée (+6,0% contre +4,6% préalablement). Par ailleurs, la croissance du PIB en 2019 aurait été moindre que prévu initialement, de 2,0% au lieu de 2,1%. Pour 2022, l’INE estime que l’activité aurait reculé de 0,2% au 1er trimestre et rebondit d’1,5% au 2ème trimestre, soit des révisions de -0,4 pp et de +0,4 pp respectivement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u></strong><strong> selon la première estimation de l’institut national des statistiques (INE), l’indice des prix à la consommation (IPC) aurait connu une hausse interannuelle de 9 % en septembre 2022</strong> (vs. 10,5 % en août).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Impôt sur les « grandes fortunes :</u></strong><strong> La ministre espagnole des comptes publics, María Jesús Montero, a annoncé la création d’un nouvel impôt national sur le patrimoine.</strong> Il s’agit d’un projet d’impôt de nature temporaire, qui devrait être mis en œuvre en 2023 pour 2 ans, avec une possibilité de prolongation. Seront concernées les personnes dont le patrimoine excède 3 000 000€ (hors résidence principale et entreprise familiale) avec 1,7% jusqu’à 5M€, puis de 2,1% jusqu’à 10M€ et enfin 3,5% au-delà.</p>
<p style="text-align: justify;">Les personnes qui sont déjà redevables de l’impôt sur le patrimoine au niveau régional (taux et seuils variables selon les régions) ne seront pas imposées deux fois ; le nouvel impôt fonctionnerait comme un minimum et ne serait payé que lorsqu’il excède l’impôt régional (et à hauteur de la différence).</p>
<p style="text-align: justify;">L’exécutif estime que 23 000 contribuables seraient concernés avec un recouvrement anticipé d’1,5 Md€.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u></strong><strong> au 1er semestre 2022, le déficit des administrations publiques s’élevait à 30,5 Md€ (2,33% du PIB), soit -45,4% par rapport à la même période en 2021. </strong>Par administration, l’État central enregistre un déficit de 21,8 Md€ (1,67% du PIB, soit -42,5% par rapport à 2021), les régions un déficit de 8,2 Md€ (0,62% du PIB, soit -9,1% par rapport à 2021) et les entités locales de 0,9 Md€ (0,08% du PIB, soit -12,9% par rapport à 2021). En revanche, la sécurité sociale a obtenu un surplus de 0,9 Md€ (0,07% du PIB, soit -113% par rapport à 2021).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u></strong><strong> La dette des administrations publiques s’élèverait à 1 475 Md€ au 2ème trimestre 2022, soit une hausse interannuelle de +3,6 %, atteignant 116,1 % du PIB</strong>, au-dessus de l’objectif du gouvernement établi dans le plan de stabilité pour l’année 2022 (115,2 %). Le taux d’emprunt de l’Etat espagnol poursuit sa hausse et atteint 3,2% pour les obligations à 10 ans (+275 p.b. en 1 an). La prime de risque, calculée en écart de taux avec l’obligation allemande, continue sa lente mais progressive ascension (à 122p.b., soit +54p.b. en un an).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage :</u></strong><strong> selon les données du dernier </strong><a href="https://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/14698137/3-30092022-BP-FR.pdf/81a494ec-23c3-6628-55be-7f72d6e16f0b?t=1664459494955"><strong>baromètre d’Eurostat sur le chômage dans l’UE</strong></a><strong>, l’Espagne a enregistré la baisse interannuelle la plus importante d’août (-2,2 pp) pour atteindre 12,4 %</strong>. Malgré ce résultat, le taux de chômage espagnol reste le plus élevé de l’UE-27 (à la 2ème position derrière la Grèce -28,6 %- en termes de chômage des jeunes avec 26,6 %). Selon les données du service public de l’emploi espagnol, le nombre de chômeurs a augmenté de 17 679 personnes en septembre, portant le total à 2 941 919 personnes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliations à la sécurité sociale :</u></strong><strong> le marché du travail résiste en septembre avec 51 079 nouveaux affiliés cvs</strong>. Au total, l’Espagne compte fin septembre avec 20,2 M d’affiliés cvs à la sécurité sociale, soit près de 385 000 nouveaux affiliés cvs depuis le début d’année et près de 729 000 nouveaux affiliés cvs par rapport à août 2021, lorsque le niveau prépandémie a été dépassé. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Salaires réels :</u></strong><strong> d’après le rapport sur </strong><a href="https://www.oecd.org/employment-outlook/2022/"><strong>les perspectives des marchés du travail dans les pays de l’OCDE en 2022</strong></a>, l’OCDE prévoit une chute de -4,5 % des salaires réels en Espagne en 2022. Selon l’institution, si les salaires nominaux auraient augmenté en 2021 en raison d’une pénurie de main d’œuvre dans les secteurs du tourisme, l’agriculture, la construction et la technologie, cette hausse reste insuffisante pour protéger le pouvoir d’achat dans le contexte actuel d’inflation. L’Espagne serait le 2ème pays ayant la chute la plus importante après la Grèce (-6,9 %).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Industrie :</u></strong><strong> l’indice (PMI) du secteur industriel fléchit pour l’Espagne à 49 en septembre</strong> (variation de -0,9 pt par rapport à août). Il s’agit du 3ème mois consécutif à la baisse, les résultats de septembre étant en dessous de ceux attendus (49,2).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Enchères 5G :</u></strong><strong> le gouvernement espagnol met en place les procédures nécessaires pour lancer ses enchères sur les 26 GHz dès la fin de l’année</strong>, un des jalons du S2 inclus dans le plan de relance. Le ministère d’affaires économiques et transformation numérique a lancé une consultation publique concernant les conditions de l’adjudication : le prix de départ des enchères sera d’environ 105 M€ avec 12 concessions nationales et 38 concessions régionales pour une période de 20 ans (prorogeable pour 20 ans supplémentaires).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Aides au logement :</u></strong><strong> le budget 2023 prévoit un nouveau programme pour le logement abordable (260M€).</strong> Le programme sera géré par l’entreprise publique de gestion des sols (SEPES). Les détails du plan ne sont pas encore connus.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Taux d’emprunt :</u> le taux moyen des prêts immobiliers de plus de 3 ans poursuit sa hausse, et atteint de 2,2% en Espagne en août</strong> (dernière donnée disponible). Avec la nouvelle hausse des taux directeurs de la BCE (+75 p.b.) en septembre, le taux d’intérêt devrait poursuivre sa hausse cet automne.</p>72fbff65-b578-41bf-bc23-6ad3ee4121daNouvelles d'Espagne: Développement durable, industrie et tourisme N°4/2022Septembre 2022.2022-09-29T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">Energie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Validation par le Congrès des députés du plan gouvernemental d'économie et de gestion de l'énergie.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Congrès des députés (chambre basse du Parlement) a validé le 26 août le plan du gouvernement comprenant notamment des mesures d'économie d’énergie visant à contribuer à atteindre <strong>l’engagement européen de l’Espagne de réduire de 7% sa demande de gaz</strong>. Celui-ci prévoit notamment que la <strong>température de l'air dans les pièces habitables</strong> (établissement commerciaux et culturels, les bâtiments administratifs et les infrastructures de transport de passagers) soit limitée : dans les enceintes chauffées, elle ne devra <strong>pas dépasser 19°C dans les enceintes climatisées, elle ne devra pas être inférieure à 27°C</strong>. Une autre mesure oblige à ne pas laisser les portes de ces espaces ouvertes lorsque la climatisation et le chauffage sont en marche. En outre <strong>les vitrines et locaux commerciaux devront être éteints après 22h</strong>. Cette obligation s'applique également à l'éclairage des bâtiments publics lorsqu’ils sont inoccupés. Les installations devront faire l’objet d’une inspection dite « d'efficacité énergétique » avant le 1<sup>er</sup> décembre 2022 (si la dernière révision n’a pas eu lieu depuis les derniers 18 mois). Un système de sanctions sera en parallèle prévu.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le plan vise à accélérer <strong>le</strong> <strong>déploiement des énergies renouvelables et de l'autoconsommation d'électricité</strong>, notamment en accélérant les procédures d’autorisations administratives et d’obtention du certificat d’installation électrique fourni par les entreprises de distribution (une pénalité pourrait être engagée à l’encontre de ces dernières en cas de retard). Par ailleurs, des dispositions sont prévues pour <strong>promouvoir le stockage hydraulique et adapter le réseau de distribution gazier à l'injection de gaz renouvelables</strong>. Le gouvernement a annoncé cette rentrée qu’il ne souhaitait pas en rester là et qu’il adoptera un plan de contingence énergétique dans les prochaines semaines <strong>en concertation avec les élus et acteurs économiques (notamment les industries électro-intensives, le secteur des commerçants et la filière du tourisme).</strong> Ces derniers devraient permettre d’aboutir d’ici fin septembre à une proposition législative.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Espagne étend le mécanisme ibérique aux centrales à cogénération. </strong>Le ministère espagnol de la Transition écologique a publié le 20 septembre un décret visant à l’élargir le <strong>mécanisme ibérique de plafonnement du prix du gaz, </strong>appliqué depuis le 15 juin 2022 aux centrales thermiques de production d’électricité, <strong>aux centrales à cogénération. </strong>Il en existe près de 600 dans le pays. Cette démarche a pour objectif d’aider les industries dépendantes de ce type d’installation (ex : fabricants de briques, de céramiques, de papier, etc.) et de réduire leurs coûts de production. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aides à la filière du biogaz.</strong> Alors que <strong>l’Espagne est encore très en dessous de son potentiel de production du biogaz,</strong> le Gouvernement essaie d’articuler cette filière au travers d’une feuille de route (adoptée en décembre 2021) ambitieuse visant à <strong>multiplier par 3,8 la production actuelle de biogaz d’ici à 2030</strong>. Afin d’atteindre cet objectif le Gouvernement vient de lancer un premier programme d’aides doté <strong>d’une enveloppe de 150 M€,</strong> pour lequel le dépôt des demandes de subvention est possible d’ici au 14 octobre 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réduction de la TVA sur le gaz. </strong>Le Conseil des Ministres du 20 septembre a <strong>adopté la baisse de la TVA de 21 à 5% sur le gaz tous consommateurs confondus. </strong>Cette décision avait été annoncée début septembre par le Président du gouvernement à la suite de discussions effectuées avec le principal parti d’opposition (le Parti populaire). Cette mesure entrera en vigueur le 1<sup>er</sup> octobre (avec un coût estimé pour les finances de l’Etat de 180 à 200 M€).</p>
<h5 style="text-align: justify;">Environnement</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’énergéticien ENDESA décide de fermer partiellement sa centrale à charbon située en Galice:</strong> 2<sup>ème</sup> grand électricien espagnol, l’énergéticien <strong>ENDESA engage une transition énergétique basée sur la fermeture de ses centrales thermiques</strong> et un pari décisif sur le déploiement de nouvelles <strong>capacités d’énergies renouvelables</strong> contribuant à l’objectif que l’Espagne s’est fixé de 60 GW de nouvelles capacités renouvelables à l’horizon 2030. Dans ce contexte, ENDESA vient d’annoncer avoir soumis au Ministère de la transition écologique un Plan de fermeture partielle de la centrale thermique d’As Pontes (en Galice). Celui-ci sera accompagné d’un Plan visant à déployer de nouvelles capacités EnR.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les ressources hydriques</strong> <strong>en eaux</strong> du pays s’élèvent actuellement à 18 800 hm3, (35% de la capacité totale) soit <strong>-17% à celles de l’année dernière et -30% par rapport à la moyenne des dix dernières années.</strong> Par ailleurs, le Conseil des Ministres du 20 septembre a adopté une enveloppe de 12 M€ pour financer la réalisation de travaux d’urgence dans les provinces de Séville et de Cordoue particulièrement touchées par la sécheresse de cet été.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lutte contre les incendies.</strong> Après que l’Espagne ait été très touchée par les incendies (300 000 hectares brûlées depuis le début de l’été, soit <strong>38,5% du territoire qui a brûlé en Europe)</strong><strong>, </strong>le Gouvernement agit en adoptant un nouveau cadre régissant la coopération entre Etat et Régions en matière de lutte contre les incendies. Ces dernières sont appelées à actualiser avant le 31 octobre de chaque année, leurs plans régionaux de lutte contre les incendies et <strong>allouer davantage de moyens financiers et humains</strong>. En outre, le ministère de la Transition écologique sera chargé de mettre en place une base de données améliorant l’information disponible pour les Régions afin de faciliter la prise de décision.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Industrie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ArcelorMittal réunit les partenaires sociaux en Espagne afin de négocier une procédure de chômage partiel pour ses 8 300 travailleurs jusqu'en 2024. </strong>L'entreprise déclare qu'il s'agit d'une situation conjoncturelle résultant <strong>de la guerre en Ukraine et de la hausse des prix de l’énergie et des matières premières. </strong>Cette situation a entrainé une baisse importante de la demande de produits sidérurgiques. Les représentants des salariés jugent la mesure disproportionnée et injustifiée rappelant que le groupe ArcelorMittal « ne manque pas de charge de travail et qu’il a obtenu en 2021 des bénéfices records ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ford renonce aux 106 M€ de fonds européens <em>Next Generation</em> destinés à son usine de Valence. </strong>Cette subvention était issue du projet stratégique de relance et de transformation économique pour le véhicule électrique et connecté (PERTE) dont l’enveloppe globale s’établit à 2,97 Md€ (Fonds <em>Next Generation</em>). Elle visait à accompagner le constructeur automobile dans la transformation de son usine d’Almussafes (près de Valence). Les 106 M€ correspondaient à une première enveloppe (15% du total investissements nécessaires). Ford justifie ce recul en précisant que son calendrier de production de véhicules électriques en Europe n’est plus compatible avec les délais imposés par le PERTE (investissements à réaliser avant 2026).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'Espagne est loin d'atteindre les objectifs EU et nationaux de dévelop-pement de véhicules électriques et de bornes de recharge à l’horizon 2030. </strong>L’Espagne compte environ 180 000 véhicules électriques immatriculés, tandis que l’objectif de la feuille de route du Gouvernement (l'Agenda 2030) est d’avoir 5 millions de véhicules électriques en circulation (dont 3 millions de voitures particulières). Cela signifie qu'au cours des 8 prochaines années, près de 600 000 véhicules électriques devraient être immatriculés chaque année afin que le taux de pénétration passe de 4,8% actuellement ( derrière la France ou l'Allemagne) à 40 % en 2030. Le manque d’infrastructure de recharge entrave le marché espagnol de l'électromobilité, malgré le fait qu'il constitue l'un des systèmes les plus subventionnés d’Europe. Selon le rapport <em>eReadiness 2022</em> (élaboré par PwC), l'Espagne compte un total de 14 244 points de recharge publics, dont 75 % d’une capacité inférieure à 22 kW. Il souligne également que les aides publiques à l’achat peuvent atteindre 7 000 € (en plus de l’exonération de la taxe d'immatriculation et d’une réduction de la taxe routière). Pour autant la lourdeur des procédures administratives pénalise l’évolution du parc automobile. À ce titre, seuls 28% des espagnols envisageraient d'investir dans une voiture électrique dans les 2 prochaines années.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Transport</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Gratuité des trains de banlieue et de moyenne distance (relevant de l’opérateur public Renfe) jusqu’à décembre 2022. Dans le cadre du plan national de durabilité économique, le Conseil des ministres espagnol a approuvé, entre d’autres, la gratuité des trains de banlieue pour les usagers habituels. Cette mesure est envisagée jusqu’au 31 décembre. L'objectif est de promouvoir les transports publics et de réduire la dépendance énergétique du pays. Près d'un million de cartes de voyage ont été délivrées, avec une augmentation de 27 % du nombre de passagers à la mi-septembre par rapport à la même période en 2021. Le ministre des transports n'a pas confirmé si la mesure serait prolongée au-delà du mois de décembre. Plus de 200 M€ ont été alloués pour financer la gratuité des services ferroviaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Après Renfe et Ouigo, Iryo, le 3<sup>ème </sup>opérateur ferroviaire </strong><strong>- partenariat de Trenitalia (45%), Glovalia (31%) et AirNostrum (24%) -</strong> <strong>lance son service TGV sur Madrid-Barcelone à compter du 25 novembre. </strong>Avec 4 tarifs différents et des billets à partir 18€, Iryo permet de modifier la date ou l'heure du voyage sur ses 16 allers-retours quotidiens entre Madrid et Barcelone. L’opérateur ferroviaire étendra ultérieurement son service aux corridors de l'Andalousie et de la côte Est en commençant par la ligne Madrid-Valence en mars 2023. Avec un investissement initial de plus de 1 Md€, la compagnie espère atteindre 30% de part de marché d’ici quelques années. L’arrivée de ce nouvel opérateur est de nature à faire baisser les prix. Depuis que Ouigo a commencé à exploiter la ligne Madrid-Barcelone en mai 2021, le prix moyen des billets de train sur cette liaison s’est déjà réduit de 49 % par rapport aux prix antérieures à la pandémie (en conséquence de quoi les ventes de billets ont triplé depuis).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les VTC demandent un prolongement de 2 ans du décret «</strong><strong> </strong><strong>Ábalos</strong><strong> </strong><strong>»</strong><strong>. </strong>En janvier 2019, au plus fort du conflit avec le secteur des taxis et au milieu d'une grève sans précédent, le ministre des transports de l’époque a acté par décret un moratoire de 4 ans afin que ce soit les Régions qui légifèrent au plus tard au 1<sup>er</sup> octobre 2022 l’activité des VTC inscrits sur leur territoire. En absence de législation d’ici cette date, il est prévu que leurs licences ne soient valables que pour les trajets inter-urbains et non plus pour circuler en ville. Les VTC demandent une prolongation du moratoire, compte tenu du retard pris par les Régions et des conséquences économiques liées à la pandémie. Madrid, où le secteur emploie plus de 13 000 personnes, génère 1 Md€ et accumule 45% du nombre total de licences VTC en Espagne a été la 1<sup>ère</sup> Région à approuver un règlement. 4 autres ont suivi : la Navarre, Castille-La Manche, les Baléares et la Catalogne. Cette dernière affiche des conditions restrictives particulièrement importantes qui entraineraient la disparition des deux tiers des 4 000 licences actuelles. Le Ministère de transports a précisé qu’aucun délai supplémentaire ne serait accordé.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement espagnol fait du chemin de fer l’un de ses principaux moteurs de la décarbonisation et de la durabilité des transports. </strong>A l’occasion d’un récent déplacement à Berlin, la ministre des transports a précisé qu’avec plus de 6 Md€ de fonds publics, le chemin de fer est le principal secteur d’investissements du plan de relance (40 % pour 2022). Ces quatre dernières années, le ministère a augmenté la longueur du couloir méditerranéen de plus de 230 kilomètres, a modifié l’écartement des rails (format UIC ) reliant les gares ferroviaires madrilènes d’Atocha et de Chamartin (contribuant à poursuivre la libéralisation du secteur), a mis en service une liaison TGV vers la Galice ainsi qu’une première partie de la liaison TGV vers l'Estrémadure. De même, le ministère a pris la décision d’inclure dans le corridor Atlantique la Galice et les Asturies et des travaux sont en cours pour réaliser des essais sur la déviation de Pajares (Asturies). En ce qui concerne le transport de marchandises, des travaux sont en cours pour améliorer les lignes Bobadilla-Algeciras et Saragosse-Teruel-Sagonte, dans le but d'électrifier les deux lignes et de leur donner la capacité de faire circuler des trains de 750 mètres.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Ville durable</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Catalogne a approuvé début août un nouveau plan local d’urbanisme pour freiner le phénomène d’urbanisation massive. </strong>La communauté autonome, qui présente 60% de sa côte urbanisée sur les 100 premiers mètres, souhaite ainsi freiner le phénomène de sur-urbanisation de sa côte qui, en plus d’avoir un impact visuel présente des enjeux de sécurité. En effet, seul 20 % du littoral catalan est à l'abri de l'élévation du niveau de la mer. En modifiant la classification de 4 700 hectares de terrain, la région va empêcher la construction de 46 800 logements dans 30 municipalités. Cependant, ce plan ne pas de complétement supprimer tout phénomène d’urbanisation. Près de 60 000 logements pourraient être construits le long des 300 km de littoral entre Malgrat de Mar et Alcana dans les décennies à venir.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Tourisme</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Tourisme en Espagne: un été positif avec une forte demande et des prix très élevés mais une fin d’année incertaine. </strong>Le secteur du tourisme espagnol a quasiment atteint les niveaux prépandémiques grâce à un fort rebond du tourisme intérieur, qui s'est redressé plus rapidement que le tourisme étranger. Le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France ont été les principaux pays représentés parmi les touristes étrangers en Espagne. A date, les prévisions suggèrent que l'Espagne terminerait <strong>cette année 2022 avec </strong>83,5 millions de touristes étrangers (98% des chiffres de 2019) et un chiffre d’affaires autour 150 Md€. <strong>Néanmoins, la pénurie d'énergie, la flambée des prix et la récession soulèvent de questions quant à la pérennité de la récupération</strong> du secteur.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'Espagne était, avant la pandémie, la 1<sup>ère</sup> destination touristique des festivaliers. </strong>En 2019, le segment a enregistré une activité record avec un chiffre d'affaires de 382,6 M€ et près de 15% de croissance annuelle. En 2022, suite à la levée des restrictions, l'Espagne a proposé plus de 100 festivals de musique cet été pour un total de 400 M€ de chiffre d’affaires (dépense moyenne par touriste : 300 €). Les festivaliers étrangers provenaient principalement du Royaume-Uni (43 %), de la France (9 %), de l'Irlande (6 %) et des États-Unis (6%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'Espagne renforce la coopération touristique avec la République de Corée. </strong>M. Fernando Valdés, secrétaire d’Etat espagnol du tourisme, était ce mi-septembre en <strong>visite officielle à Séoul. </strong>A cette occasion, Turespaña, l'agence du ministère de l'industrie, du commerce et du tourisme, <strong>a conclu un partenariat avec la compagnie Korean Airlines</strong> afin de promouvoir les échanges touristiques entre les deux pays. Cette initiative sera accompagnée d’actions de marketing telles qu’une semaine de l'Espagne en Corée en 2023. La Corée est un marché touristique émergent pour l'Espagne (630 000 touristes sont arrivés en Espagne en provenance de Corée du Sud en 2019, soit 30 % de plus qu'en 2018, et représente le 3<sup>ème</sup> marché source le plus important en Asie, après la Chine et l'Inde). Actuellement, 5 vols hebdomadaires entre Séoul et Barcelone ont été rétablis. Le secrétaire d'État au tourisme a <strong>également rencontré le vice-président d'Asiana Airlines ainsi que les dirigeants des principales agences de voyage coréennes</strong> (Hana Tour, Modetour, Lotte Tour, Verygood Tour et Kyowon Krt Tour) auxquels il a évoqué la reprise vigoureuse de l'activité touristique en Espagne et <strong>l'ambitieux plan d'investissement avec les fonds européens Next Generation</strong> qui permettra au tourisme espagnol d'évoluer vers un modèle plus durable, plus numérique et de meilleure qualité.</p>703f0805-f083-455c-9313-8c363da69badBrèves économiques d'Espagne - N°06/2022Du 06/07 au 03/08.2022-08-03T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">COVID-19</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Vaccination</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au 27/07, 93 % de la population cible -âgée de plus de 12 ans- a reçu au moins une dose du vaccin, 92,8 % est vaccinée. </strong>Des 97,1 millions de doses distribuées aux régions (68,9 M de Pfizer-BioNTech, 17,2 M de Moderna, 9 M d’AstraZeneca et 2 M de Janssen), 95,5 millions ont été administrées (98,4 %). Andalousie, Estrémadure et Galice ont administré la totalité des doses distribuées, alors que Asturies (93,8 %) et Ceuta (91,2 %) enregistrent les taux d’administration les plus faibles.</p>
<p style="text-align: center;"> <strong>Données vaccination Covid-19 (semaines 29-30)</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img class="marge" src="/Articles/703f0805-f083-455c-9313-8c363da69bad/images/5945d3ab-09b4-42db-bbf3-3a5ae303ea6f" alt="Vaccin semaine 30" /></strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la santé</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La campagne de rappel pour la vaccination progresse :</strong> au 27/07, 81,4 % des personnes âgées de plus de 40 ans ont eu leur dose de rappel. Par ailleurs, 55,3 % des enfants d’entre 5 et 11 ans ont reçu leur 1ère dose (45,2 % complètement vaccinés).</p>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les partis du gouvernement de coalition (PSOE et Unidas Podemos) ont présenté le 28/07 une proposition de loi créant deux nouveaux impôts exceptionnels et temporaires pour les énergéticiens et les entreprises du secteur bancaire en 2023 et en 2024. </strong>L’exécutif espagnol prévoit de collecter 7 Md€ sur toute la période (2 Md€/an pour les énergéticiens et 1,5 Md€/an pour les banques) qui serviront notamment à financer en partie les mesures adoptées pour lutter contre l’inflation. Les banques devront contribuer à hauteur de 4,8 % de leur marge d’intérêt et des commissions perçues, alors que les sociétés du secteur de l’énergie contribueront à hauteur de 1,2 % de leur chiffre d’affaires en Espagne.</p>
<p style="text-align: justify;">Seules les plus grandes entreprises seront concernées (marge d’intérêts et commissions supérieures à 0,8 Md€ pour les banques ; chiffre d’affaires supérieur à 1 Md€ pour les entreprises du secteur de l’énergie).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fonds européens</u></strong><strong><u> </u></strong><strong><u>:</u></strong><strong> le gouvernement espagnol a reçu le 29/07 le 2<sup>ème</sup> versement (12 Md€) du plan de relance. </strong>L’Espagne a ainsi reçu 31 Md€ à ce jour, soit 44 % du total des fonds qui lui ont été alloués. Le président du gouvernement Pedro Sánchez a indiqué que les fonds européens ont permis de financer jusqu’ici plus de 28 000 projets, avec la participation de 19 000 entreprises et 5 500 entités locales, ainsi que de très nombreux centres technologiques et universités.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Réduction de la consommation de gaz naturel</u></strong><strong><u> </u></strong><strong><u>:</u></strong><strong> Le conseil des ministres extraordinaire du 01/08 a adopté des mesures pour promouvoir les économies d’énergie, dont principalement l’utilisation raisonné de l’air conditionné </strong>(température minimale 27 degrés) <strong>pendant l’été et du chauffage pendant l’hiver</strong> (température maximale 19 degrés) dans les bâtiments administratifs et commerciaux, ainsi que tout espace public très fréquenté (magasins, centres commerciaux, hôtels, cinémas, théâtres, gares ferroviaires et routières et aéroports par exemple). Par ailleurs, les vitrines des magasins, les bâtiments publics vides et l’éclairage des monuments devront être éteints à 22h, alors que les bâtiments et les commerces devront installer des systèmes de fermeture automatique des portes pour limiter les pertes thermiques. Toutes les mesures (à l’exceptions de celle des fermetures automatiques qui commencera le 30 septembre, afin de laisser un temps d’adaptation), entreront en vigueur une semaine après leur publication au journal officiel (BOE) jusqu’au 1<sup>er</sup> novembre 2023. Des mesures complémentaires seront présentées en septembre.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong><u>Principales prévisions macroéconomiques</u></strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>(juillet 2022)</strong><strong><br /><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/703f0805-f083-455c-9313-8c363da69bad/images/f582b21c-3e6f-4704-a13c-1f5ced26ccd4" alt="Macro 07 22" /></strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance 2<sup>ème</sup> trimestre :</u></strong><strong> Selon la première estimation de l’institut national de statistique (INE), l’économie espagnole aurait enregistré au deuxième trimestre 2022 une croissance de 1,1 % en variation inter-trimestrielle</strong> (+0,9 pp par rapport au T1) et de 6,3 % en variation interannuelle. L’acquis pour 2022 s’établirait à 4,3%. Ce résultat s’expliquerait par un niveau d'investissement élevé et d'une progression de la consommation privée, malgré une inflation toujours forte.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation</u></strong><strong><u> </u></strong><strong><u>:</u></strong> <strong>selon la première estimation de l’INE, l’indice des prix à la consommation (IPC) aurait connu une hausse interannuelle de 10,8 % en juillet 2022</strong> (+0,6 pts par rapport à juin), son niveau le plus élevé depuis 38 ans. L’institut attribue cette dynamique aux prix de l'alimentation et de l'électricité.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Budget 2023</u></strong><strong><u> </u></strong><strong><u>:</u></strong><strong> le gouvernement avance dans la préparation du budget avec l’adoption d’un plafond de dépenses de 198,2 Md€ pour 2023 (+1,1 % par rapport à 2022) et un nouveau scénario économique</strong><strong>. 2</strong>5,2 Md€ correspondent à des fonds européens, le plafond de dépense net étant de<strong> 173,1 Md€.</strong> Par ailleurs, le gouvernement maintient ses prévisions de déficit public présentées dans la mise à jour du programme de stabilité 2022-2025 remis à la Commission, à 5 % du PIB en 2022 (3,9 % en 2023 ; 3,3 % en 2024 et 2,9 % en 2025). Les prévisions de croissance espagnole ont été maintenues à 4,3 % pour 2022 et revues à la baisse à 2,7 % pour 2023 (-0,8 pp).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique</u></strong><strong><u> </u></strong><strong><u>:</u></strong><strong> la dette des administrations publiques s’élèverait à 1</strong><strong> </strong><strong>456 Md</strong><strong>€</strong><strong> fin mai 2022, soit une hausse interannuelle de +3,8 %.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Travailleurs indépendants</u></strong><strong><u> </u></strong><strong><u>:</u></strong><strong> le gouvernement espagnol a adopté le 26/07 un nouveau régime pour les travailleurs indépendants. </strong>Le nouveau régime, issu d’un accord entre le ministère de la sécurité sociale et l’association des travailleurs indépendants (ATA), prévoit un système de cotisation lié aux revenus. Dans le système précédent, la base de cotisation pouvait être choisie par les indépendants, plus de 80 % choisissant la plus faible, à 294 € mensuels. Avec ce nouveau système, les cotisations évolueront en 15 tranches selon les résultats nets mensuels, à partir de 200 € de cotisations / mois pour des résultats nets mensuels de 670 € ou moins, jusqu’à 590 € de cotisations / mois pour des résultats nets mensuels de plus de 6 000 €. Ces nouveaux montants seront ajustés progressivement entre 2023 et 2025.Par ailleurs, ce nouveau régime prévoit également la gestion de toutes les démarches de cotisation des travailleurs indépendants sur une plateforme numérique, parmi d’autres mesures complémentaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Taux de chômage</u></strong><strong><u> </u></strong><strong><u>:</u></strong> <strong>selon les données publiées par l’INE, le taux de chômage a reculé au T2 et atteint 12,48% de la population active</strong> (contre 13,65% fin mars). Au total, 2,92 millions de personnes étaient inscrites au chômage fin juin (-255 000 personnes par rapport à fin T1), le nombre de chômeurs passant sous la barre des trois millions pour la 1<sup>ère</sup> fois depuis 2008. Le gouvernement attribue cette dynamique à la reprise de l'activité dans le tourisme et à l'entrée en vigueur en mars de la réforme du marché du travail (probablement anticipée dès janvier par les employeurs), qui a réduit les possibilités de recours à l’emploi provisoire.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fusion Orange-MásMóvil</u></strong><strong><u> </u></strong><strong><u>:</u></strong><strong> Orange Espagne (2<sup>ème</sup> opérateur télécom) et MásMóvil (4<sup>ème</sup> opérateur télécom) ont confirmé le 23/07 la fusion de leurs activités en Espagne, valorisées à 18,6 Md€ (7,8 Md€ Orange Espagne et 10,9 Md€ MásMóvil).</strong> La fusion sera effective au cours du S2 2023, sous réserve de l’approbation de l’opération par les autorités de concurrence et les autorités administratives compétentes. En mars 2022, les deux entreprises avaient engagé des négociations et estimaient des possibles synergies d’un montant annuel supérieur à 450 M€ à partir de la 4<sup>ème</sup> année suivant la fusion.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Industrie :</u> l’indice (PMI) du secteur industriel fléchit pour l’Espagne à 48,7 en juillet (variation de -3,9 pt par rapport à juin).</strong></p>502121a2-afd1-458d-8dd1-bf978a3a8329Nouvelles d'Espagne: Développement durable, industrie et tourisme N°3/2022Juin 2022.2022-06-27T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">Energie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pour le Gouvernement espagnol, l’autoconsommation est un élément clé dans l’atteinte de la neutralité carbone à l'horizon</strong><strong> </strong><strong>2050. </strong>Selon l’Union espagnole du photo-voltaique, les dispositifs d’autoconsommation (ex : panneaux solaires) pourraient permettre de réduire de 35% l’électricité nécessaire pour un foyer et d’économiser 35% sur sa facture d’électricité. En 2021, près de 1.200 MW d’énergie solaire ont été installés pour l’auto-consommation (le double qu’en 2020). Le Gouvernement a budgétisé 900 M€ afin de subventionner l’installation de dispositifs d’autoconsommation. A ce titre, les aides aux particuliers permettront jusqu’à 40% d’économies sur les coûts d’installation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Commission européenne a approu-vé le mécanisme de plafonement du prix du gaz utilisé par les centrales thermiques.</strong> Le 13 mai l’Espagne a publié un décret plafonnant pendant un an ce prix (prévu de façon échelonnée entre 40 et 70€/MWh), afin de réduire leurs coûts de production d’électricité, et donc la facture des ménages et des entreprises. En effet, le prix spot sur le marché de gros électrique est presque toujours déterminé par le coût de production de ce type de centrales (selon le mécanisme du <em>merit order</em>). Cette initiative engendre un écart entre le coût plafonné du gaz et son coût réel sur le marché. La compensation de cet écart sera financée par imputation sur l’ensemble du marché de gros de l’électricité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les mesures mises en place par le Gouvernement en avril 2022 pour contenir l’augmentation du prix des carburants trouvent leurs limites.</strong> Le prix des caburants dépasse pour la première fois la moyenne européenne, alors que l’Espagne se situait jusqu’à présent en bas de l’échelle des prix (15<sup>e</sup> de l’UE pour l’essence et 16<sup>e</sup> pour le diesel il y a un an à la même période). Avec la guerre en Ukraine, le Gouvernement a institué une réduction fiscale à la pompe de 15 centimes par litre (couplée à une réduction complémentaire de 5 centimes à la charge des groupes pétroliers).</p>
<h5 style="text-align: justify;">Environnement</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Après plusieurs avertissements, la Commission européenne poursuit l’Espagne en justice pour sa mauvaise gestion des eaux usées urbaines. 133 agglomérations sont concernées.</strong> L’Espagne est le pays de l’UE comptant le plus de dossiers ouverts pour infractions environnementales (26 dossiers en début d’année dont 3 relatifs au traitement de l’eau). Le pays, qui accumule déjà <strong>63 M€ d’amende</strong> depuis les sanctions prises par l’UE en 2018 pour sa mauvaise gestion des eaux usées (à l’époque une petite dizaine de villes était concernée), <strong>reconnaît ne pas pouvoir assurer la conformité totale des stations d’épuration (STEP) concernées avant 2025</strong> et va donc continuer à voir croître cette amende. Le Gouvernement fait cependant des efforts : celui-ci a notamment pris en charge avec les Communautés autonomes la construction de nouvelles STEP (en lieu et place des municipalités). De plus, il a approuvé fin mars un plan stratégique de collaboration public-privé (<strong>PERTE) dédiée à la digitalisation du cycle de l’eau</strong> mobilisant <strong>1,94 Md€ </strong>d’investissements publics<strong> directs </strong>et<strong> 1,12 Md€ </strong>de fonds complémentaires<strong> public-privés</strong>. A ce jour, les dossiers n’ont pas encore été déposés. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement approuve la stratégie nationale de lutte contre la désertification. </strong>Cette stratégie vise à contribuer à la conservation et à l'amélioration du capital naturel associé aux zones arides, semi-arides et subhumides sèches, et à progresser dans l'atténuation et la restauration des zones dégradées. Elle part du diagnostic selon lequel le phénomène de désertification concerne 74% du territoire. Les principales causes sont le changement climatique et l'exploitation non durable des ressources naturelles. La stratégie propose des actions et des mesures jusqu'en 2030 (l’élaboration d'un plan de restauration des terres touchées par la désertification, le développement d'un réseau de projets pilotes et une loi sur la conservation et l'utilisation durable des sols).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère espagnol pour la Transition Ecologique (Miteco) soutient 45 projets de communautés énergétiques (CE) dans 14 régions.</strong> Le Miteco a présenté les résultats du 1<sup>er</sup> appel d’aides destinées à des projets pilotes de communautés énergétiques, CE, dont l’investissement est inférieur à 1 M€ (Programme CE IMPLEMENTA) qui mobilisera <strong>14,7 M€</strong>. 16 % des projets luttent contre la pauvreté énergétique à travers l’inclusion des consommateurs vulnérables et plus de la moitié des projets sélectionnés sont développés, totalement ou partiellement, dans des municipalités confrontées à des défis démographiques, ce qui contribuerait à atteindre les objectifs de cohésion territoriale et de lutte contre le dépeuplement.</p>
<p style="text-align: justify;">Un 2<sup>ème</sup> appel, <strong>doté de 30 M€</strong>, a été lancé pour les projets dont l'investissement est supérieur à 1 M€. Des demandes ont été reçues pour plus de 55 M€, ce qui confirme <strong>l'intérêt croissant pour le développement des CEs en Espagne. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans l’objectif de décarbonation à l’horizon 2050, le Gouvernement mise notamment sur le développement de l’autoconsommation et à ce titre sur le rôle joué par les communautés énergétiques<strong>.</strong></p>
<h5 style="text-align: justify;">Industrie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Près de 12 Md€</strong> <strong>destinés à la transition du secteur d’automobile et à la construction de 2 usines de batteries électriques en Espagne. </strong>Une aide publique de<strong> 2,97 M€ (subventions et prêts à taux réduit) </strong>est inscrite dans le cadre du plan de relance espagnol et vise à mobiliser un total de 11,9 Md€ d’investissements (notamment via des collaborations publiques-privées) avec pour objectif de produire 250.000 véhicules électriques d’ici 2023. A ce titre, 311 entreprises se sont engagées dans 13 groupements pour réaliser 487 projets répartis sur tout le territoire espagnol. Parmi ces projets, le groupe <strong>Volkswagen (en association avec 62 sociétés) </strong>envisage la fabrication d’un petit véhicule électrique dans ses usines de Martorell (Barcelone) et Landaben (Pampelune). 10 Md€ d’<strong>investissement permettront de transformer les usines, construire un centre de la fabrication de cellules de batteries à Sagunto (Valence)</strong> et développer l'écosystème nécessaire pour disposer des composants de la voiture électrique dans la péninsule ibérique. <strong>Le constructeur chinois Envision associé à l’espagnol Acciona</strong> (BTP, immobilier, logistique et EnR) constituent le 2<sup>ème</sup> plus gros investisseur : <strong>1 Md€ pour la première étape dans la construction d’ici 2025 d’une usine de batteries en Estrémadure (Venergy+)</strong>, d’une capacité initiale de 10 gigawattheures (GWh) et un objectif final de 30 GWh en 2030. Le groupe <strong>Stellantis </strong>(usines à Vigo, Saragosse et Madrid) a présenté 2 projets pour 223 M€ : l’un pour l’affectation de <strong>nouveaux véhicules électriques</strong> dans son usine de Figueruelas (Saragosse) et l’autre sur le développement du <strong>big data et de la technologie 5G</strong> dans ses centres de Vigo et Madrid. Le gouvernement, par l'intermédiaire du ministère de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme, <strong>décidera au cours du dernier trimestre 2022 l'attribution de fonds aux initiatives présentées</strong> dans le cadre du projet stratégique du véhicule électrique et connecté.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La ministre des Sciences et de l'Innovation annonce la création de l’agence spatiale espagnole (AEE) en 2023. </strong>L’initiative fait partie du Projet Stratégique pour la Relance et la Transformation Economique (PERTE) consacré à l’aérospatial, qui mobilisera 4,5 Md€ jusqu'en 2025. Le secteur aérospatial espagnol représente <strong>1,2 % du PIB national et génère plus de 150.000 emplois directs et indirects. </strong>Rattachée au <strong>ministère des sciences et de l'innovation, </strong>sa fonction sera de coordonner toutes les activités spatiales au niveau national et la participation espagnole aux programmes internationaux, ainsi que de promouvoir la recherche, le développement et l'innovation dans le secteur aéronautique et spatial. Il y a déjà plusieurs candidats pour accueillir le siège : Séville, Teruel, Cebreros (Ávila), Puertollano (Ciudad Real) et León.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Transport</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>500 M€ pour la numérisation et la durabilité des transports urbains ainsi que la mise en place de zones à faibles émissions (ZFE).</strong> Le ministère des Transports, de la Mobilité et de l’Agenda urbain (MITMA) a annoncé pour cet été un nouvel appel à projets dans le cadre du plan de relance espagnol pour la mise en œuvre de ZFE et la transformation numérique et durable des transports urbains.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon le MITMA environ 93% des émissions associées au secteur des transport proviennent de la route (dont 1/3 sont émises dans les villes).</p>
<p style="text-align: justify;">1 Md€ avaient déjà été affectés à cette politique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La loi espagnole sur la mobilité durable devrait être approuvée en 2023.</strong> Le processus de consultation et d'audition publique ayant déjà eu lieu, le projet de loi devrait être soumis au Conseil des ministres pour approbation finale avant la fin de 2022 puis adressé au Parlement. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un compromis passé la Commission européenne en vue de l’octroi des fonds Next Generation (adoption avant fin 2023). Parmi les innovations envisagées :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>la création de « bancs d'essai » pour le développement de projets de mobilité, de véhicules automatisés et autonomes et de logistique du dernier kilomètre ;</li>
<li>l'introduction d'une taxe municipale afin de financer la constitution de ZFE ;</li>
<li>l'obligation de négocier des plans de transport durable afin de promouvoir des déplacements domicile-travail et visant à rechercher des solutions de mobilités durables ; </li>
<li>la numérisation des procédures de contrôle administratif requis pour le transport public routier de marchandises ;</li>
<li>ou encore la création d’un Système national de mobilité durable dont le but sera de placer le citoyen « piéton » au centre des politiques publiques.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>La ministre des transports affirme que 7,6 Md€ issus du plan de relance ont été mobilisés pour des projets transport et mobilité sur le total des 11 Md€ envisagés. </strong>Un appel d'offres pour 4 Md€ a été lancé (2,5 Md€ ont été attribués). Cette enveloppement vient s’ajouter aux 3,6 Md€ de subventions gérées par l'intermédiaire des régions et des municipalités. La Catalogne est en tête des investissements avec une augmentation de 160% des appels d'offres par rapport à la même période l'année dernière. Les corridors ferroviaires atlantique et méditerranéen font partie des projets retenus. A ce titre, le financement à hauteur de 1,25 Md€ est prévu pour réaliser la connexion Plasencia-Badajoz (en phase d'essai) sur plus de 200 km seront ajoutés au corridor atlantique. 1 250 M€ sont consacrés à l'accélération des travaux. <strong> </strong>Concernant le corridor méditerranéen, la ministre a souligné les 233 km ajoutés au cours de ces trois ans, les progrès des travaux entre Martorell et Castellbisbal (la porte d'entrée vers l'Europe) ainsi que l'avancement des accès ferroviaires et routiers au port de Barcelone.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’énergéticien Cepsa et la compagnie Vueling s'associent pour accélérer la décarbonation du transport aérien. </strong>Les sociétés vont promouvoir le développement et la<strong> production de carburants aéronautiques durables (SAF)</strong><a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"><strong>[1]</strong></a><strong>, </strong>basés sur le recylcage de résidus<strong> </strong>d’origine biosourcée ainsi que sur le développement de l'hydrogène vert. L'objectif de <strong>Cepsa est d'être à la tête de la production des carburants durables d'ici 2030, avec une production annuelle de 800</strong><strong> </strong><strong>000 tonnes.</strong> En outre, IAG (groupe aérien auquel appartient Vueling avec Iberia, British Airways) est le premier groupe européen de compagnies aériennes avec l’engagement d’opérer 10% de ses vols avec SAF d'ici 2030.</p>
<p style="text-align: justify;">Repsol est l’autre grand énergéticien à se lancer dans la production à grande échelle de SAF. Dans cette optique, l’entreprise a également renforcé son partenariat avec Iberia.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Globalvia, entreprise espagnole d’infrastructures de transport, franchit une nouvelle étape dans sa stratégie visant à devenir un opérateur global de mobilité.</strong> En Juin 2022, la société a annoncé avec Kinetic<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a> le lancement d’une <strong>offre publique d’achat de la société de transport Go-Ahead<a title="" href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a></strong> pour une valeur de <strong>753 M€</strong>, Globalvia devrait acquerir 49% de la compagnie. Bien que Go-Ahead soit favorable à ce rachat, il est cependant conditionné par l’approbation d’une majorité des actionnaires de Go-Ahead. Enfin, dans le cadre de sa nouvelle loi sur la mobilité, le MITMA a élaboré une proposition de nouvelle carte du réseau de bus pour relier les communautés autonomes ; cette reconfiguration prévoit de réduire le nombre de lignes et d’arrêts mais devrait permettre au réseau d’être plus efficace, pratique et compétitif. <strong>Globalvia compte profiter de cette refonte du réseau inter-régional pour se positionner sur ce segment de marché</strong> par l’intermédiaire de Go-Ahead ou d’un autre consortium.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Ville durable</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Parlement a approuvé le projet de loi sur la qualité architecturale en Espagne. </strong>Après son vote au Sénat, sans aucune voix contre, la procédure parlementaire est désormais terminée. Le texte, promu par le MITMA, prévoit <strong>la création de deux organes fondamentaux pour guider l'action des autorités dans la réalisation des objectifs : la Maison de l'architecture et le Conseil pour la qualité architecturale.</strong> La loi a pour objet de promouvoir la protection du patrimoine architectural, de favoriser la conservation, de promouvoir la recherche, l'innovation, la numérisation, l'industrialisation et la créativité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La mobilité durable en Espagne reprend de la vitesse après la pause causée par la pandémie. </strong><strong>Les raisons sont multiples</strong><strong> </strong><strong>:</strong> <strong>hausse des prix des carburants, offre renouvelée</strong> des opérateurs de mobilité avec de nouveaux modèles et de nouvelles solutions de mobilité, <strong>amélioration des batteries et des infrastructures de recharge électrique</strong> et transformation progressive des villes avec le <strong>développement des zones à faibles émissions.</strong> La plupart des grands groupes automobiles proposent des plateformes multimodales en ligne (Uber, Cabify, Mobilize, etc.) et des offres de « caresharing » : Zity (Renault et Ferrovial), Wible (Kia et Respol), ShareNow (BMW et Mercedes) et Free2Move (Stellantis). A Madrid, ces dernières cumulent 2500 véhicules et près de 1,3 millions d’utilisateurs.</p>
<p style="text-align: justify;">Blablacar, avec près de 7 millions d’usagers en Espagne, se situe également sur des niveaux d’utilisation supérieurs à ceux qui prévalaient avant la pandémie.</p>
<p style="text-align: justify;">En definitive, l’association professionnelle des fabricants d’automobiles, l’Anfac, estime que la valorisation du secteur en Espagne pourrait atteindre 310 Md€ d’ici 2040. </p>
<h5 style="text-align: justify;">Tourisme</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les grands groupes touristiques et le gouvernement espagnol prévoient une forte saison estivale avec une demande robuste et des niveaux d'activité prépandémique. </strong><a name="_Hlk106882073"></a>Après 2 ans difficiles suite au covid et à l'impact des restrictions de mobilité,<strong> le tourisme en Espagne vise une reprise complète pour son 1<sup>er</sup> été de normalité postpandémique, </strong>malgré l'incertitude économique due à l'invasion de l'Ukraine<strong>. Le secteur cumule, dans le pays, 11 mois consécutifs de croissance des arrivées de touristes étrangers</strong>. Les prévisions du gouvernement passent par une saison estivale quasiment normalisée, égalant les chiffres d'avant Covid. L’année 2022 devrait représenter 80% du flux touristique de 2019. A l’époque, ce flux représentait un record avec 83,7 millions de voyageurs qui, selon le gouvernement, pourrait être à nouveau atteint en 2023. En outre, le total des places offertes par les compagnies aériennes opérant en Espagne se rapproche de celui de 2019 ( 212 millions de places envisagées entre avril et octobre, soit seulement 0,4% de moins qu’en 2019). En revanche, la reprise de la demande de transport aérien est plus lente. Les prévisions indiquent que le trafic de passagers aériens en 2022 en Espagne se situerait <strong>entre 75 % et 85 % des chiffres de 2019 </strong>(le secteur estime que la situation se normalisera complètement en 2023).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Depuis mai 2022, l'emploi dans le secteur du tourisme en Espagne est supérieur au niveau prépandémique, avec 2,5 millions de personnes affiliées à la sécurité sociale. </strong>Au cours de l'année 2021, 465 978 nouvelles inscriptions de travailleurs liés aux activités touristiques ont été générées, soit une croissance de 22,3 %, poursuivant la tendance initiée en juin 2021. Ainsi, à la fin du mois d'avril 2022, <strong>les travailleurs du secteur représentaient 12,7% du nombre total d'affiliés dans l'économie nationale</strong>. 80,7 % des personnes enregistrées dans le secteur du tourisme sont des salariés, tandis que les indépendants représentent 19,3 %. L'emploi a augmenté dans toutes les régions : en chiffres absolus, les plus fortes hausses ont été consignées en Andalousie, Baléares, Catalogne, Valence, Canaries et Madrid.</p>
<div><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Les carburants durables réduisent les émissions de CO2 jusqu'à 80 % par rapport aux carburants traditionnels.</p>
</div>
<div id="ftn2" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> Exploitant d’autobus australien</p>
</div>
<div id="ftn3">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> Société de transport de voyageurs basée en Angleterre et présente au Royaume-Uni, en Irlande, à Singapour, en Norvège et en Allemagne.</p>
</div>
</div>1530c5f4-d338-4876-bea0-e21bbd702c52Brèves économiques d'Espagne - N°05/2022Du 02/06 au 16/06.2022-06-16T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">COVID-19</h5>
<p style="text-align: justify;">1 Vaccination</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au 08/06, 93 % de la population cible -âgée de plus de 12 ans- a reçu au moins une dose du vaccin, 92,7 % est vaccinée. </strong>Des 97,0 millions de doses distribuées aux régions (68,7 M de Pfizer-BioNTech, 17,2 M de Moderna, 9 M d’AstraZeneca et 2,1 M de Janssen), 94,9 millions ont été administrées (97,9 %). Andalousie, Estrémadure et Galice ont administré la totalité des doses distribuées, alors que Melilla (92,9 %) et Ceuta (91,8) enregistrent les taux d’administration les plus faibles.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La campagne de rappel pour la vaccination progresse </strong>: au 08/06, 80,4 % des personnes âgées de plus de 40 ans ont eu leur dose de rappel. Par ailleurs, 54,8 % des enfants d’entre 5 et 11 ans ont reçu leur 1ère dose (44,2 % complètement vaccinés).</p>
<p style="text-align: center;"><strong>Données vaccination Covid-19 (semaines 22-23)</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong> <img class="marge" src="/Articles/1530c5f4-d338-4876-bea0-e21bbd702c52/images/b047e8d4-480e-490b-9c22-fcceae7566cd" alt="Vaccin semaine 23" /></strong></p>
<p align="center"><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la santé</em></p>
<h5 style="text-align: justify;" align="center">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La commission européenne a autorisé vendredi 10 juin le mécanisme « d’exception ibérique » qui permet de fixer un plafond </strong>(à 48,8 €/MWh en moyenne) <strong>en Espagne et au Portugal pendant un an pour le prix du gaz utilisé par les centrales électriques et ainsi de limiter le prix de l’électricité sur le marché de gros.</strong> Selon la commission, la mesure équivaut à une aide d’état de 8,4 Md€, dont 6,3 Md€ en Espagne et 2,1 Md€ au Portugal. Le plafond augmentera progressivement : les 6 premiers mois, il sera fixé à 40 €/MWh puis sera relevé de 5€/MWh tous les mois. Au 1er jour d’utilisation du mécanisme, le 15 juin, le prix de marché s’est établi à 165€/MWh en moyenne journalière (auquel il faudra ajouter la compensation due aux centrales à gaz), contre un prix moyen de 220€/MWh ces trois derniers mois (mars, avril, mai).</p>
<p style="text-align: justify;">La 3ème vice-présidente et ministre de la transition écologique, Teresa Ribera, a salué la validation définitive de la commission et a estimé que la mesure permettra de réduire in fine le prix de l’électricité entre 15% et 20% pour les consommateurs bénéficiant du tarif régulé.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fonds d’appui à la solvabilité des entreprises :</u> le gouvernement autorise un prêt participatif de 200 M€ pour la compagnie aérienne Volotea.</strong> Ce prêt sera financé par le fonds de soutien aux entreprises stratégiques créé en juillet 2020 dans le cadre de la réponse à la crise sanitaire qui est géré par la SEPI, l’entité publique en charge des participations de l’État espagnol. À ce jour, le fonds a permis de soutenir 23 entreprises mobilisant 2,5 Md€ des 10 Md€ disponibles. Avec ce nouveau prêt, le fonds a permis de soutenir 4 compagnies aériennes (Volotea, Air Europe, Plus Ultra et Air Nostrum). Plus généralement, les secteurs des transports et du tourisme ont obtenu 1,7 Md€, soit 69% des fonds mobilisés.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Mesures contre la hausse des prix :</u> le gouvernement annonce la hausse de 15% des pensions non contributives jusqu’à la fin de l’année. </strong>Cette hausse devrait concerner près de 440 000 personnes qui perçoivent les pensions de retraite en cas de de cotisation inférieure à 15 ans et les pensions d’invalidité qui s’élèvent en moyenne à 421 €/mois. Cette mesure a un coût estimé à 330 M€.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prévisions macroéconomiques :</u> l’OCDE a revu à la baisse ses prévisions de croissance et à la hausse ses prévisions d’inflation pour l’Espagne.</strong> En 2022, le PIB de l’Espagne augmenterait de 4,1% (-1,4 pts par rapport aux prévisions de décembre 2021) et l’IPC augmenterait de 8,1% (+4,9 pts) alors qu’en 2023, le PIB augmenterait de 2,2% (-1,6 pt) et l’IPC de 4,8% (+3,3 pts). Cette dégradation des prévisions s’expliquerait par une inflation plus élevée et persistance que prévu, les incertitudes géopolitiques et la décélération de la demande externe.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Guerre en Ukraine :</u> selon la Banque d’Espagne, une rupture totale des échanges commerciaux avec la Russie pourrait soustraire jusqu’à 2,4 points du PIB espagnol.</strong> Cette estimation a été publiée dans le cadre d’un <a href="https://www.bde.es/f/webbde/SES/Secciones/Publicaciones/InformesBoletinesRevistas/ArticulosAnaliticos/22/T2/Fich/be2202-art12.pdf">rapport</a> qui analyse les conséquences économiques d’une hypothétique fermeture totale du commerce entre l’Union européenne (UE) et la Russie. A noter que l’impact estimé pour l’ensemble de l’UE serait plus important (jusqu’à 6 points du PIB), en raison de sa dépendance vis-à-vis du pétrole russe.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> l’institut national de statistique (INE) confirme la hausse interannuelle de l’indice des prix à la consommation (IPC) de 8,7 % en mai 2022.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Emission de dette :</u> le Trésor espagnol a levé 10 Mds€ d’obligations à 10 ans (07/06), au taux, le plus élevé depuis 2014, de 2,5%.</strong> La demande des investisseurs a dépassé de plus de 3 fois l’offre. Les émissions de dette se sont accélérées et la maturité moyenne s’est allongée en Espagne en anticipation des annonces de la BCE du 9 juin de relever des taux directeurs et de l’arrêt de sa politique d’achats d’actifs. Comme ailleurs en Europe, la hausse des taux entamée en novembre s’accélère, notamment depuis l’annonce du durcissement de la politique monétaire (au 10/06, +138p.b. de rendement des obligations espagnoles à 10 ans en 1 mois à 2,7%). Avant cette émission, le Trésor avait déjà émis 47,5% de ses objectifs pour l’année. La prime de risque des obligations espagnoles, par rapport aux obligations allemandes (spread) est en hausse à 122 p.b. (au 10/06, +10 p.b. depuis un mois et +51 p.b. depuis le début de l’année).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u> au 1er trimestre 2022, le déficit des administrations publiques s’élevait à 4,6 Md€ (0,35% du PIB), -78,4% par rapport à la même période en 2021.</strong> Par administration, l’État central enregistre un déficit de 3,5 Md€ (0,27% du PIB, soit -64,9% par rapport à mars 2021) et la sécurité sociale un déficit d’1,1 Md€ (0,08% du PIB, soit -47,8% par rapport à mars 2021). En revanche, les régions ont obtenu un surplus de 220 M€.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliations à la sécurité sociale :</u> le marché du travail espagnol dépasse les 20 M d’affiliés c.v.s.</strong> En mai, la sécurité sociale a enregistré près de 33 000 nouveaux affiliés à la sécurité sociale c.v.s., soit près de 186 000 nouveaux affiliés c.v.s. depuis le début de l’année. Par ailleurs, <strong>les embauches en CDI atteignent 44,5% parmi les 1,6 M signés au mois de mai</strong>, en forte hausse depuis décembre (10,3% des contrats signés en décembre, 15,0% de ceux signés en janvier, et 21,9% de ceux signés en février, 30,7% en mars et 48,2% en avril) alors que la nouvelle loi sur le marché du travail est en vigueur depuis début 2022 et dont toutes les dispositions sont entrées pleinement en vigueur le 01/04.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage :</u> le nombre de demandeurs d’emplois est inférieur à 3 millions pour la 1ère fois depuis décembre 2008.</strong> Fin mai, l’Espagne a enregistré 2,9 M personnes enregistrées au service public de l’emploi. Par ailleurs, le mécanisme de chômage partiel couvre près de 22 000 travailleurs, dont la moitié de manière partielle, et le mécanisme sectoriel pour les agences de voyages d’avril à décembre couvre 3 711 travailleurs. Les prestations associées aux mécanismes de chômage partiel ont atteint leur niveau minimum depuis le début de la crise sanitaire en avril avec 47 M€.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Google :</u> ouverture d’un nouveau bureau Google à Barcelone pour accélérer le développement en Catalogne.</strong> Près de 20 ans après l’installation du siège de sa filiale espagnole à Madrid en 2003, le géant technologique se positionne en Catalogne comme « porte d’entrée » en Europe, pour promouvoir la digitalisation du tissu d’entreprises de la région – notamment des grands partenaires comme Vueling ou Mango – de plus près, selon la Directrice générale de Google Espagne et Portugal, Fuencisla Clemares.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Meta (ex-Facebook) :</u> suite au départ de Sheryl Sandberg en tant que Chief Operating Officer, l’espagnol Javier Oliván devient le n°2 de Meta.</strong> Javier Oliván, a travaillé auparavant à NTT Data, Fon Wireless et Siemens, avant de rejoindre Meta en 2007. Le PDG de Facebook a indiqué qu’Olivan occupera un rôle plus traditionnel de direction en interne et au niveau des opérations, alors que Sheryl Sandberg menait une activité plus visible en tant que visage public de l’entreprise.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Industrie :</u> l’indice (PMI) du secteur industriel progresse pour l’Espagne à 53,8 en mai (variation de +0,5 pt par rapport à avril).</strong> Si l’activité industrielle s’accélère, l’incertitude géopolitique et la hausse des prix auraient réduit légèrement les exportations du secteur, alors que les commandes seraient restées stables.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Services :</u> l’indice (PMI) du secteur des services fléchit pour l’Espagne à 56,5 en mai (variation de -0,6 pt par rapport à avril).</strong> La croissance du secteur ralentit, mais l’activité et les commandes enregistrent quatre mois consécutifs à la hausse.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Commerce extérieur</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Algérie :</u> le gouvernement algérien suspend le traité d'amitié et de coopération avec l'Espagne</strong> et l’association des banques et établissements financiers algériens (Abef) a demandé à ses membres de geler les domiciliations bancaires des opérations commerciales avec l’Espagne, ce qui, en pratique, affecte les échanges commerciaux entre les deux pays (1,8 Md€ d’exportations espagnoles – produits variés – vers l’Algérie et 4,8 Md€ d’importations depuis l’Algérie, principalement du gaz – 60% – et du pétrole – 30 %). Les importations de gaz algérien par l’Espagne ne sont pas affectées par ces mesures.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>7 Secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Résultats des banques :</u> la rentabilité des banques espagnoles est en forte hausse au premier trimestre.</strong> BBVA arrive en tête (ROE de 15,1%) suivi de Bankinter et de Santander (avec un ROE >10% dans les deux cas). Comparées aux principales entités américaines et européennes ces 3 banques se placent parmi les plus rentables au T1 2022. La capitalisation des banques s’améliore également, avec une hausse du ratio de capital CET1 des 5 principales banques à 12,5%. Leur ratio reste toutefois inférieur de 2,5 p.p. à la moyenne des grandes banques européennes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Résolution de Banco Popular :</u> la Cours de justice de l’Union européenne a rejeté les recours contre la résolution de Banco Popular et a confirmé la légalité de la mise en résolution de la banque.</strong> Banco Popular avait été racheté par Santander pour 1€ suite à sa mise en résolution en 2017. Les plaintes venaient d’anciens actionnaires de Popular qui ont perdu leur capital.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Marchés financiers :</u> le marché des actions résiste en Espagne depuis le début de l’année</strong> (IBEX 35 : +0,9% au 7/06), <strong>mais est encore sensiblement en deçà de son niveau pré-Covid </strong>(-8,3% entre le 3/01/2020 et le 7/06).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>8 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Evolution des prix à l’achat :</u> les prix ont enregistré une forte hausse au premier trimestre 2022 (+8,5% par rapport au T1 2021)</strong>, d’après les données de l’INE. Il s’agit du taux le plus élevé depuis le T2 2007, soit avant l’explosion de la bulle immobilière espagnole. Les régions de la Cantabrie, des Canaries et de Castille-La Manche sont celles où les prix ont le plus augmenté.</p>21d13d62-0e2b-40e6-a1ae-bff3d79743b6Nouvelles d'Espagne et du Portugal - Agriculture et Pêche n°31avril 2022.2022-05-06T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">SITUATION POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>UE/Mercosur</strong><strong> </strong><strong>: pour l</strong><strong>’</strong><strong>Espagne, il est vital de ratifier l</strong><strong>’</strong><strong>accord au plus vite</strong>. Lors d’une intervention au Sénat le 26 avril, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a souligné, qu'il était « vital » de ratifier au plus vite l'accord entre l'UE et le Mercosur, dans le contexte de la guerre en Ukraine. Le ministre Albares a déclaré qu’il n’y avait « pas de région plus euro-compatible que l'Amérique latine », ajoutant que l'accord avec le Mercosur ne représentait pas seulement un pacte commercial, mais aussi un « engagement politique et géostratégique ». JM. Albares a précisé ressentir « une certaine frustration liée au fait que l'accord soit au point mort, principalement en raison des intérêts plus protectionnistes de certains partenaires européens ». Il a conclu en indiquant que le gouvernement espagnol fera pression pour faire avancer cet accord Mercosur pendant la présidence espagnole de l'UE, à partir de juillet 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau gouvernement portugais : la ministre Maria do Céu Antunes reste, le ministère évolue</strong>. Près de 4 mois après la dissolution parlementaire, la nouvelle Assemblée élue (majoritairement PS) a siégé pour la 1<sup>ère</sup> fois le 29 mars, permettant au nouveau gouvernement d’entrer en fonction le lendemain. Maria do Céu Antunes conserve son poste, à la tête d’un ministère désormais de l'Agriculture « et de l'Alimentation ». Le ministère conserve un secrétariat d’État à l’Agriculture (suppression de la mention du « développement rural ») toujours confié à M. Rui Martinho. Le ministère se voit rattacher un secrétariat d’État aux Pêches, confié à Mme Teresa Coelho, au même poste dans le précédent exécutif mais au sein d’un ministère de la Mer aujourd’hui disparu.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Six mois après son rejet par la précédente Assemblée, présentation d’un nouveau projet de budget portugais 2022</strong>. Les dépenses du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation (incluant désormais la pêche) atteindront 1,446 Md€ en 2022, principalement financées par des fonds européens (786 M€). Le programme budgétaire prévoit des dépenses courantes à hauteur de 926 M€, ainsi que 127 M€ d’investissement (hors transferts de dépenses de capital).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte diminution du poids de l'agriculture dans l'économie portugaise depuis les années 1980</strong>. Lors de la Journée nationale de la production, la <em>Fondation Francisco Manuel dos Santos</em> a dressé un portrait du secteur agricole portugais. La valeur ajoutée brute (VAB) générée par l'agriculture s'élève à 3,5 Md€ en 2021. Retraitement fait de l'inflation, la VAB du secteur a été divisée par deux depuis le début des années 1980. En 2020, le poids du secteur agricole au Portugal était de 1,6% du PIB (contre 1,3% en moyenne dans l'UE), en forte diminution depuis 1995 (3,7% du PIB). Entre 1986 et 2020, les légumineuses ont connu la plus importante baisse de surface (-91%) ; à l'inverse, les fruits à coque ont fortement progressé (+87%). En productions végétales, les cultures fourragères dominent (4,4 Mt), suivies des cultures industrielles (1,3 Mt) et légumières (1,2 Mt). La production de céréales atteint seulement 1 Mt en 2020, loin de son volume de 1986 (1,7 Mt). Le secteur agricole a également perdu environ 30 000 travailleurs par an au cours des trois dernières décennies. De 16% de la population résidente, l'effectif du secteur est passé à 6%. Le Portugal est ainsi le 5<sup>ème</sup> pays de l'UE avec le moins de travailleurs agricoles pour 100 000 habitants. Le salaire moyen des travailleurs de l'agriculture et de la pêche (823 €/mois) est inférieur de 21% à la moyenne des salariés portugais (1 042€).</p>
<h5 style="text-align: justify;">ACTUALITÉS AGRICOLES ET PÊCHE LIÉES A L’UKRAINE</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Impacts de la guerre en Ukraine</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le PIB agricole espagnol recule au premier trimestre 2022, sous l’effet d’une baisse de la consommation des ménages</strong>. Selon l'Institut national de la statistique (INE), le PIB global (données en volume) du secteur agricole est passé de 3,6% au dernier trimestre 2021 à -2,2% au premier trimestre 2022. La baisse de la consommation des ménages (-3,7%) est la principale cause de ce recul, au cours d'un trimestre marqué par les effets de la cinquième vague de Covid-19 et de la crise énergétique consécutive à l'invasion de l'Ukraine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation record en Espagne en mars, à 9,8%, niveau le plus élevé depuis 37 ans</strong>. Cette poussée inflationniste est liée à l'envolée des prix de l'électricité et des carburants, mais aussi à la hausse du coût des produits alimentaires, aggravée par l'invasion russe de l'Ukraine. Conséquence du conflit, la Banque d'Espagne table sur une hausse de l'inflation à 7,5% pour 2022 et le gouvernement espagnol a revu à la baisse (à 4,3%) sa prévision de croissance économique (initialement estimée à 7%). Les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées ont augmenté de 6,8% en mars par rapport au mois de 2021. Les huiles et graisses végétales ont augmenté de 32,1%, le lait et les œufs de 11%, le poisson et la viande ovine de plus de 10%. Les prix des produits à base de céréales et ceux de la viande bovine sont également en hausse (respectivement +9,1% et +7,8%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fruits et légumes espagnols</strong><strong> </strong><strong>: dans l’incapacité de répercuter l’augmentation des coûts de production</strong>. Selon les dernières données de l'Indice des Prix à la Consommation (IPC), les fruits frais (y compris les agrumes) et les légumes (frais et secs) se situent dans la partie inférieure des hausses de prix annuelles (+6,2% pour les fruits frais et +5,2% pour les légumes secs) constatées en Espagne. Sur le marché extérieur, en janvier, le tonnage de fruits (y compris les agrumes) et de légumes exportés a augmenté de 1% (1,2 Mt) et de 3% en valeur (1,53 Md€). Les producteurs demandent un effort à la grande distribution en faveur de ce secteur, qui constitue le plus principal fournisseur de fruits et légumes en Europe.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La guerre en Ukraine a déjà renchéri le panier alimentaire portugais de 10,5%</strong>. Selon l'association de consommateurs DECO, le panier de première nécessité (63 produits alimentaires essentiels) a augmenté de 10,5% entre le 23 février et le 27 avril, passant de 183,63 à 202,94 € (+19€). Parmi les produits qui ont connu la plus forte hausse se distinguent le maquereau (+14%), les flocons de céréales (+14%), l'ail sec (+12%) et le saumon frais (+10%)</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les prix des céréales importées flambent au Portugal</strong>. Selon le système d'information sur les marchés agricoles (SIMA), depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les prix des céréales entrant dans les ports de Lisbonne, Aveiro et Leixões n'ont pas cessé d'augmenter. Entre le 24 février et le 3 avril, la hausse du prix du maïs fourrager ateignait 36%, à 395 €/t. Le prix de l'orge fourragère a augmenté de 30% (395 €/t), et celui du blé tendre fourrager de 29% (400 €/t).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Légère amélioration des prévisions pour les céréales d'hiver au Portugal</strong>. Selon l’Institut National de la Statistique (INE), les prévisions à fin mars indiquaient une amélioration du développement des céréales d'hiver, sous l’effet des précipitations tout au long du mois, notamment dans les cultures installées dans des sols à plus grande aptitude céréalière. Cependant, des baisses généralisées de productivité par rapport à 2021 sont attendues pour ces cultures (- 10% pour le seigle, -15% pour le blé et -20% pour l'avoine et le triticale), au cours d'une saison également marquée par une augmentation significative du prix des moyens de production qui, associée à des conditions météorologiques défavorables, a contribué à une diminution des surfaces ensemencées (-6%). L'instabilité résultant de l’invasion russe en Ukraine s'est répercutée sur le prix international du blé, ce qui devrait accroître le déficit commercial portugais.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réactions et mesures mises en œuvre</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan d’urgence espagnol : publication de la liste des producteurs de lait bénéficiaires de l’enveloppe de 169 M€</strong>. Le 27 avril, le ministère a publié la liste provisoire des 20 081 producteurs laitiers (bovin, caprin, ovin) éligibles au paquet d’aides de 169 M€ au titre du plan national d’urgence. L’aide est plafonnée à 35 000 € par élevage. Un montant de 204,9 € par vache a été établi pour les exploitations comptant entre 41 et 180 vaches, et de 97,6 € pour les exploitations de plus de 180 vaches. Il est fixé à 14,6 € par brebis laitière, et à 8,2 € par chèvre. L’aide sera versée en mai, comme suit : 124 M€ aux producteurs de lait de vache, 32,3 M€ aux producteurs de lait de brebis et 12,7 M€ aux producteurs de lait de chèvre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan d’urgence espagnol : les secteurs du porc ibérique et des œufs veulent eux-aussi bénéficier des aides d’État</strong>. Après l’annonce des secteurs bénéficiaires des aides d’État en réponse aux conséquences de la guerre en Ukraine (lait, viande bovine/ovine/caprine, poulets de chair, lapins, agrumes), certaines filières non prises en compte ont réagi : c’est le cas de l'Association espagnole des éleveurs de porcs ibériques de sélection et de bovins ibériques de race pure (Aeceriber), et de la filière œufs, qui estiment avoir été laissés de côté par le gouvernement. Tout en reconnaissant que leurs systèmes extensifs n’ont pas été autant impactés par l'augmentation des prix des aliments que d’autres filières animales, les éleveurs de porcs ibériques - nourris aux glands dans la « <em>Dehesa</em> » - estiment qu’ils ont tout de même souffert de l'augmentation du prix des matières premières, qui s’additionne à la crise Covid-19 ainsi qu’à la fermeture de la restauration hors domicile. Les éleveurs de volailles de ponte évoquent quant à eux « un manque de sensibilité des administrations envers les producteurs d'œufs », et précisent que leur marge brute a chuté de plus de 72% depuis le début de l’année par rapport à la moyenne des 5 dernières années, ce qui correspondrait à une dégradation bien plus sévère que pour la volaille de chair.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Approbation par le nouveau gouvernement portugais de nouvelles mesures d'urgence pour les agriculteurs et les pêcheurs</strong>. Intégrées au Budget de l’État pour 2022 et s’ajoutant à celles déjà annoncées mi-mars, ces aides visent principalement à limiter l’impact de la hausse des prix de l'énergie et des produits agroalimentaires sur les entreprises : (i) exonération temporaire de TVA pour les engrais et les aliments pour animaux ; (ii) prolongement jusqu'à la fin de l'année de la réduction de l’ISP sur le gazole agricole (réduction de 3,4 c/l) ; (iii) mobilisation de 18 M€ du budget de l’Etat pour atténuer l'augmentation des coûts d'alimentation animale et d'engrais, s’ajoutant aux 9 M€ de la réserve de crise alloués à la production de porcs, de volailles et d'œufs ; (iv) extension du régime de flexibilité des obligations fiscales au 1<sup>er </sup>semestre 2022 ; (v) un dispositif d’aides d’État destiné au secteur de la pêche pour l’achat de carburant, plafonné à 35 000 € par entreprise. Le paquet de mesures prévoit également des soutiens destinés aux ménages : (i) extension de l’aide au prix du panier alimentaire (60 €) à toutes les familles bénéficiaires des minima sociaux (830 000 ménages) ; (ii) extension le programme de <em>Docapesca</em> de livraison de poissons aux familles vulnérables de l'intérieur du pays (environ 2t/mois). Enfin, pour accompagner la transition énergétique du secteur, le plan d’aides prévoit une hausse de la dotation (+46 M€) pour l'installation de panneaux photovoltaïques en 2022 et 2023 pour les exploitations agricoles (plafonnée à 200 000 € par exploitation).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle demande de la ministre Maria do Ceu Autunes de mobilisation des fonds FEADER</strong>. La ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation a réitéré sa demande à Bruxelles lors du Conseil du 7 avril d'approuver des mesures de soutien exceptionnelles pour le secteur agricole en mobilisant les fonds du FEADER, estimant que les mesures présentées jusqu’à présent étaient insuffisantes, déséquilibrées et incomplètes.</p>
<h5 style="text-align: justify;">AUTRES ACTUALITÉS AGRICOLES</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle PAC</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Observations de la Commission sur les Plans stratégiques :</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Madrid défend l’ambition environnementale et climatique de son PSN</strong>. Dans une première réponse adressée à la Commission suite à ses observations sur son PSN, l’Espagne a pris en compte certaines recommandations tout en défendant ses mesures. Ainsi, le pays indique qu’il tiendra compte du nouveau contexte géopolitique résultant de l'invasion russe en Ukraine. Cependant, l’Espagne justifie son engagement environnemental et climatique en rappelant que 43% des aides directes seront dédiés à des mesures liées au climat, que 1,1 Md€ par an permettront de rémunérer les exploitations qui adoptent des pratiques bas carbone et bénéfiques pour l'environnement au titre des écorégimes, et qu’environ 50% du FEADER seront affectés à des actions favorables à l'environnement et au climat sur le second pilier.</p>
<p style="text-align: justify;">L’organisation « Coalition pour une autre PAC » a rejeté la réponse du gouvernement espagnol, critiquant à la fois les aides du PSN en faveur de l’irrigation (qui ne garantiraient les économies d'eau et d'énergie), une prise en compte insuffisante de l'environnement, et la méthode de concertation des parties prenantes utilisée par le ministère dans l’élaboration du PSN.</p>
<p style="text-align: justify;">La Commission émet des doutes sur l'ambition réelle du PSN portugais pour le climat et l'environnement, notamment en ce qui concerne la gestion de l'eau (quantité et qualité), l'utilisation des nutriments, les émissions d'ammoniac, la gestion durable des forêts et la prévention des incendies. Elle demande au Portugal de mieux ajuster la conditionnalité et les interventions dans ce sens. En matière de renforcement du tissu socio-économique des zones rurales, la Commission insiste sur la nécessité de clarifier l'articulation avec les autres fonds, européens et nationaux. Enfin, le pays devra développer ses efforts en matière de conseil et de formation à destination des agriculteurs.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aléas climatiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En Espagne, le gel de début avril a provoqué le sinistre le plus grave de l'histoire de l'assurance agricole</strong>. L’épisode de gel du 2 au 4 avril a provoqué de lourds dégâts aux vergers espagnols, estimés à 188 M€. Les cultures les plus touchées sont les fruits à noyau et à pépins (qui étaient en période de floraison, de nouaison ou de croissance des fruits), principalement en Catalogne et Aragon (avec 103 et 70 M€ de dommages, respectivement). Certaines zones fruitières de Castille-La Manche (amandiers), Valence (kaki) et Murcie ont egalement été impactées. La mise en œuvre de l'assurance agricole est élevée dans le secteur des fruits, avec un taux de couverture de la production espagnole avoisinnant 80%. En raison de l’intensité des dégâts, de l'étendue des surfaces touchées (93 000 ha déclarés à ce jour par les agriculteurs assurés) et de la valeur élevée de la production assurée, l’indemnisation des dommages devrait atteindre le niveau record de 244 M€, dépassant d’au moins 30% l'indemnisation totale versée aux producteurs de fruits sur l'ensemble de l'année 2021. Par régions, l'indemnisation prévisionnelle des agriculteurs assurés s'élève à 109 M€ en Catalogne et à 78 M€ en Aragon ; viennent ensuite la Castille-La Manche (33 M€), la Communauté valencienne (15 M€) et la région de Murcie (5 M€).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Poursuite de la sécheresse au cours de la première moitié d'avril au Portugal. </strong>Entre le 1<sup>er</sup> et 15 avril, les indicateurs de la sécheresse météorologique se sont encore aggravés, avec des précipitations inférieures à la moyenne. Selon le bilan provisoire de l'Institut portugais de la mer et de l'atmosphère (IPMA), à la mi-avril, le pourcentage de territoire en situation de sécheresse modérée (82%) et sévère (18%) a augmenté par rapport à la fin du mois de mars. 2022 reste la troisième année hydrologique la plus sèche jamais enregistrée et la troisième sécheresse la plus grave à laquelle le pays est confronté. D’après le dernier rapport de l'Agence portugaise de l'environnement, la situation dans les barrages montre une amélioration du niveau d’eau mais les quotas restent inférieurs aux niveaux historiques. A cela s’ajoute un état « <em>très préoccupant</em> » des aquifères nationaux selon cette agence, ceux de l’Algarve s’établissant à environ 20% de leur capacité. Pour le président de l’Association des agriculteurs du Sud (ACOS), si la situation de sécheresse s'est légèrement améliorée dans le district de Beja, certains des dégâts causés auparavant aux cultures céréalières ou fourragères sont « <em>irrécupérables</em> ».</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h5 style="text-align: justify;">COMMERCE EXTÉRIEUR</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>La filière porcine espagnole confirme son dynamisme en 2021, avec un chiffre d'affaires record de 18,5 Md€</strong>, représentant 62% de l’activité globale de l'industrie de la viande du pays et 18% du chiffre d'affaires total de son industrie alimentaire. Plus de 41% de l’activité porcine correspondent aux exportations vers les pays tiers (7,7 Md€, soit +1,2% par rapport à 2020). La filière porcine espagnole emploie 415 000 personnes, de manière directe, indirecte ou induite.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les exportations portugaises de porc reculent en 2021 (-11,5%)</strong>, à 169 M€, dont 76 M€ à destination du marché européen, et principalement (98%) vers l’Espagne. La contraction des exportations vers les pays extra-UE (-15%) contribue fortement à la baisse globale. En termes absolus, la Chine enregistre la plus forte baisse (-19 M€), alors qu'elle continue de représenter 40% des exportations portugaises. En revanche, la Corée du Sud affiche une augmentation de +570%, devenant le 7<sup>ème</sup> marché. Le Cap-Vert et le Japon ont également augmenté leurs importations, pour la deuxième année consécutive.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La fermeture du marché algérien impacte sèrieusement la filière bovine espagnole.</strong> Depuis le changement de position du gouvernement espagnol sur le Sahara Occidental fin mars, l'Algérie a cessé d'accorder à l’Espagne des licences pour l'importation de viande bovine et d’animaux vivants. Selon l’interprofession de la viande bovine espagnole (Provacuno), cette décision est un coup dur pour la filière bovine espagnole, dont l’Algérie est le premier marché à l’export avec près de 20 000 tonnes de viandes et 30 000 animaux vivants par an, pour un chiffre d’affaires plus de 5 M€ par mois.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La guerre en Ukraine limite les débouchés à l’export pour les pommes portugaises</strong>. Les producteurs de pommes de la région de Beira Alta (nord) éprouvent des difficultés à écouler leur production. En effet, outre l'augmentation des coûts liés à la commercialisation, l'embargo sur la Russie a accru la concurrence sur le marché européen, notamment du fait de l’arrêt des exportations de la Pologne (1<sup>er</sup> producteur de pommes en Europe) vers la Russie.</p>16dddd6f-7158-4124-8e1b-e88fda5a0991Brèves économiques d'Espagne - N°04/2022Du 01/04 au 11/04.2022-04-11T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">COVID-19</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Vaccination</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au 06/04, 92,9 % de la population cible -âgée de plus de 12 ans- a reçu au moins une dose du vaccin, 92,5 % est vaccinée. </strong>Des 97,3 millions de doses distribuées aux régions (68,4 M de Pfizer-BioNTech, 17,8 M de Moderna, 9 M d’AstraZeneca et 2,1 M de Janssen), 94,0 millions ont été administrées (96,7 %). Galice (100,0 %) et Estrémadure (99,9 %) enregistrent les taux d’administration les plus élevés, alors que Melilla (91,4 %) et Ceuta (88,5 %) enregistrent les taux d’administration les plus faibles.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La campagne de rappel pour la vaccination progresse :</strong> au 06/04, 79,4 % des personnes âgées de plus de 40 ans ont eu leur dose de rappel. Par ailleurs, 53,6 % des enfants d’entre 5 et 11 ans ont reçu leur 1ère dose (39,6 % complètement vaccinés).</p>
<p style="text-align: center;"><strong>Données vaccination Covid-19 (semaines 13-14)</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img class="marge" src="/Articles/16dddd6f-7158-4124-8e1b-e88fda5a0991/images/3f69742a-f981-451c-96bb-bee9deb1ee33" alt="Vaccin semaine 14" /></strong></p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong> </strong><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la santé</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Restrictions</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Galice :</strong><strong> la région de Galice est la seule région avec des restrictions dans l’hôtellerie, la restauration et les discothèques</strong> : limitation de 10 personnes à l’intérieur et de 20 personnes à l’extérieur par table / groupe.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Masques :</strong><strong> le gouvernement espagnol a annoncé la fin du port du masque à l'intérieur, l'une des dernières restrictions encore en vigueur en Espagne, sauf dans les transports ou les hôpitaux, à partir du 20/04.</strong></p>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exécution du plan de relance: le président du Gouvernement, Pedro Sánchez, a présenté le 04/04 les données d’exécution du plan espagnol 9 mois après son adoption en juillet 2021.</strong> A fin mars, les autorités espagnoles ont autorisé les dépenses de 27,9 Md€ pour les exercices budgétaires 2021 et 2022. Par ailleurs, 1 612 appels à projets pour un montant total de 27,0 Md€ ont été publiés sur le site Web du plan de relance, dont 524 ont déjà été attribués, ce qui représente 11 486 projets pour 8,6 Md€.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le président a annoncé un nouveau projet stratégique dans le cadre du plan de relance. Il portera sur les micro-chips et les semiconducteurs et sera approuvé prochainement, pour un total de 11Md€ d’investissements.</strong> Ce projet a comme objectif d’intégrer l’Espagne à la chaîne de valeur de fabrication des chips et renforcer son autonomie, notamment suite aux problèmes d’approvisionnement subis dans le cadre de la crise. Dans l’ensemble, l’Espagne a déjà adopté 9 projets stratégiques (véhicule électrique, santé d’avant-garde, énergies renouvelables, hydrogène renouvelable et stockage, agroalimentaire, nouvelle économie de la langue, économie circulaire, industrie navale, aérospatial et numérisation du cycle de l’eau) qui prévoient de mobiliser au total 56 Md€, dont 19 Md€ de fonds européens. En plus du PERTE sur les micro-chips et semiconducteurs, le gouvernement doit également adopter prochainement celui sur l’économie sociale des soins.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prévisions économiques :</u> la Banque d’Espagne (BdE) revoit à la baisse sa prévision de croissance à +4,5 % en 2022 (-0,9 pp par rapport aux prévisions de décembre) et à +2,9 % en 2023 (-1,0 pp).</strong> L’impact de la guerre en Ukraine est à l’origine de cette révision à la baisse. En revanche, la prévision pour la croissance en 2024 est revue à la hausse à +2,5 % (+0,7 pp). Par ailleurs, <strong>l’inflation moyenne annuelle est prévue à 7,5 % en 2022 (+3,8 pp)</strong>, à 2,0 % en 2023 (+0,8 pp) et à 1,6 % en 2024 (pas de variation).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Par ailleurs, l’autorité budgétaire indépendante (AIReF) revoit également à la baisse ses prévisions de croissance à 4,3% en 2022</strong> (-2,0 pts par rapport aux prévisions d’octobre) en raison principalement d’un impact moindre que prévu du plan de relance (-0,7 pt), le choc énergétique (-0,6 pt) et de l’exposition commerciale à la Russie (-0,4 pt).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Epargne :</u> les ménages espagnols ont épargné 11,4 % de leur revenu disponible en 2021.</strong> Selon les données publiées par l’institut national de statistique (INE) ce résultat constitue une baisse de -3,6 pp par rapport à 2020, année historique pour l’épargne des ménages en raison de la crise de la Covid-19. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u> le déficit public espagnol aurait atteint 6,9 % du PIB en 2021.</strong> Selon les données publiées par le ministère des comptes publics, il s’agit d’une baisse de 3,4 pp par rapport à 2020 et 1,6 pp en dessous de la dernière prévision communiquée à la Commission européenne. Le niveau de déficit public est inférieur aux dernières prévisions internationales (8,6% pour le FMI, 8,1% pour la Commission et l’OCDE) et nationales (8,4% pour le Gouvernement et 7,5% pour la Banque d’Espagne).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pour 2022, l’autorité budgétaire indépendante (AIReF) revoit à la hausse ses prévision de solde public, à -4,2% du PIB</strong> (+0,6 pt par rapport aux prévisions d’octobre) en raison du déficit moindre qu’attendu en 2021 et des premières données de recouvrement de 2022 (+1,3 pt), de la révision du scénario macroéconomique (-0,1 pt) et l’impact budgétaire des nouvelles mesures annoncées pour limiter l’impact économique de la guerre en Ukraine (-0,6 pt).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> la dette des administrations publiques s’élèverait à 1 427 Md€ fin 2021 avec une hausse de 6,1% en g.a. </strong>Sur la base du PIB pour 2021, le ratio dette/PIB recule d’1,5 point par rapport à fin 2020 mais reste à des niveaux historiquement élevés à 118,4% selon l’estimation finale de la Banque d’Espagne. Ce résultat est cependant inférieur aux prévisions du gouvernement dans le plan budgétaire pour 2022 (119,5 % du PIB), de la Commission Européenne dans ses prévisions d’automne 2021 (120,6% du PIB) et de l’autorité budgétaire indépendante AIReF dans son observatoire de la dette de novembre 2021 (119,8%).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliations à la sécurité sociale et chômage :</u> le marché du travail espagnol évolue positivement en mars</strong> avec près de 24 000 nouveaux affiliés à la sécurité sociale c.v.s. (soit, au total, un peu moins de 20 M d’affiliés) et près de 3 000 chômeurs en moins (soit, au total, 3,1 M au total). Le mécanisme de chômage partiel mis en place en mars 2020, qui couvrait encore 80 000 travailleurs au 30/03, est remplacé par les nouveaux mécanismes prévus dans la réforme du marché du travail dès le 01/04, dont notamment le 1er mécanisme sectoriel ouvert pour les agences de voyages d’avril à décembre 2022 qui comptaient toujours 24% de ces travailleurs en chômage partiel Covid fin mars. Par ailleurs, <strong>les embauches en CDI atteignent un record de 30,7% parmi les 1,6 M signés au mois de mars</strong>, en forte hausse depuis décembre (10,3% des contrats signés en décembre, 15,0% de ceux signés en janvier, et 21,9% de ceux signés en février) et alors que les entreprises s’adaptent progressivement à la nouvelle loi sur le marché du travail en vigueur depuis début 2022 et dont toutes les dispositions entrent pleinement en vigueur le 01/04 une fois la période de transition terminée.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Entreprises espagnoles en Ukraine :</u> à la suite de l’appel du Président ukrainien lors de son intervention au Parlement espagnol le 05/04, la multinationale d’équipement sanitaire Roca a annoncé (06/04) la fermeture temporaire de ses 7 usines en Russie</strong> (2800 employés, 2ème employeur espagnol en Russie après Inditex). Le fabricant de carrelage Porcelanosa a lui aussi déclaré (le 06/04) avoir cessé toutes ses transactions commerciales avec la Russie depuis le début du conflit. Les entreprises Maxam (explosifs) et Sercobe (association nationale de fabricants de biens d’équipement) aussi dénoncées nommément par V. Zelenski, sont toujours actives en Russie. Ces annonces suivent celles de la suspension d’activité d’Inditex (1er employeur espagnol en Russie avec 502 boutiques), de Mango et Tous (55 boutiques chacun), Tendam (50 boutiques) début mars.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Supervision financière :</u> le gouvernement a approuvé en conseil des ministres la création d’une autorité de défense du client financier.</strong> Cette entité fonctionnera comme guichet unique pour les réclamations des clients relatives aux banques, assureurs et autres acteurs des marchés financiers. Auparavant, les réclamations étaient faites directement auprès des trois superviseurs : la CNMV pour les marchés financiers, la Banque d’Espagne pour les banques et la Direction Générales des assurances et fonds de pensions pour les assureurs. La protection fournie concernera toutes les entreprises supervisées par ces 3 institutions, ainsi que les services de fintech et de cryptoactifs. Les décisions de cette nouvelle autorité seront contraignantes pour toutes les réclamations inférieures à 20 000€. Le service sera gratuit pour les clients, les entités financières devront en revanche payer 250€ par réclamation déclarée recevable. En cas de non-respect des recommandations de l’autorité, une amende jusqu’à 5% du chiffre d’affaires net pourra être imposée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Sareb :</u> l’Etat espagnol, au travers du fonds de restructuration bancaire (FROB), prend contrôle de la société de défaisance Sareb en devenant son actionnaire majoritaire à hauteur de 50,1%.</strong> Le FROB a racheté 4,2% de parts à des actionnaires privés pour cette opération. Un nouveau président de Sareb a été nommé : Javier Torres, qui avait déjà rejoint l’entité il y a plus d’un an. La Sareb gère les actifs toxiques – notamment immobiliers –de la crise financière de 2008 et a continué d’enregistrer de fortes pertes en 2021 (1 626M€ de pertes), tout en remboursant ses dettes (1 250M€ de dette garantie par l’Etat remboursée). Cette opération n’a pas d’impact sur les comptes publics espagnols au sens de la comptabilité nationale. En effet, Eurostat considérait déjà depuis plusieurs années que la Sareb faisait partie de fait des administrations publiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Marchés financiers et taux d’emprunt :</u> le marché des actions résiste</strong> en Espagne (IBEX 35 : +1,1% depuis le début de la guerre – au 07/04). Le <strong>rendement de la dette souveraine espagnol est à la hausse</strong> (1,6% pour le bon à 10 ans, au 28/03 ; +36 p.b. depuis le début de la guerre), mais <strong>le spread face à l’obligation allemande a diminué</strong> (99pts au 28/03, soit -4pts).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Accords moyens de paiement :</u> American Express conclu un accord avec BBVA pour étendre son réseau de paiement dans les commerces espagnols. </strong>Grâce à cette collaboration, American Express va doubler sa présence en Espagne, avec un total de 600,000 points de vente où ses cartes pourront être utilisées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Densité bancaire :</u> 113 communes espagnoles ont vu disparaître leur dernière succursale bancaire en 2021.</strong> D’après les données de la Banque d’Espagne, 55 % des communes espagnoles (près de 4 500) ne disposent pas de succursales bancaires pour offrir des services financiers de forme présentielle. Si en termes relatifs le pourcentage de personnes en Espagne n’ayant pas accès à une succursale bancaire est faible (autour de 3,5 %), les communes affectées sont habitées par la population ayant le plus besoin de services présentielles : des personnes âgées habitant dans des zones rurales avec un difficile accès aux services en ligne et habitués à utiliser les espèces.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Règles budgétaires :</u> l’Espagne et les Pays-Bas ont présenté le 04/04 en amont de l’Eurogroupe une proposition commune sur la réforme des règles budgétaires européennes.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>7 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Limitation des loyers :</u> le gouvernement de P. Sanchez a annoncé la limitation de l’indexation des loyers à 2% jusqu’au 30 juin</strong>, dans le cadre de son plan de résilience face aux conséquences de la guerre en Ukraine. L’indexation des loyers est habituellement limitée à la hausse de l’inflation.</p>5115d75b-f371-4d07-8cc2-c9f81aa3893bNouvelles d'Espagne et du Portugal - Agriculture et Pêche n°30Mars 2022.2022-04-01T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">ENJEUX AGRICOLES IBÉRIQUES LIÉS A L’UKRAINE</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le conflit russo-ukrainien devrait avoir peu d’impacts directs sur les exportations espagnoles de fruits et légumes frais</strong>, compte tenu du poids marginal du marché ukrainien (10 496 t et 8,9 M€, soit 0,05% du total des exportations espagnoles de fruits et légumes) d’une part, et de l’embargo russe sur les exportations européennes de fruits et légumes en vigueur depuis 2014 d’autre part.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Toutefois, la guerre en Ukraine met en avant la dépendance de l’Espagne aux importations de matières premières pour l’alimentation animale</strong>. Avec une production moyenne de 21 Mt et des importations oscillant entre 15 et 22 Mt par an, l’Espagne est structurellement déficitaire en céréales. Pour la campagne 2020/21, l’Ukraine était son 2<sup>ème</sup> fournisseur de maïs (2,7 Mt, soit 22% de ses achats de maïs), après le Brésil. L’Espagne était également très dépendante de l’Ukraine pour ses achats de tourteaux (233 000 t, soit 68% de ses achats) et d’huile de tournesol (près de 500 000 t). En blé, l’Ukraine est son 4<sup>ème</sup> fournisseur (derrière la France, la Bulgarie et la Lituanie).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal est lui aussi très déficitaire en grains</strong>. Alors que le niveau d’autosuffisance en céréales était de 60% en 1989, il s’établissait à environ 23% fin 2016 et à seulement 18% en 2020. Ainsi, malgré une stratégie nationale de promotion de la production céréalière (« <em>ENPPC</em> ») élaborée en 2016, la dépendance du pays à l'égard des fournisseurs étrangers s'est aggravée. La production portugaise de blé en 2020/21 n’a couvert que 6% de la consommation intérieure, et la production de maïs ne garantit que 24% des besoins du pays. Le riz est la seule céréale excèdentaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal est fortement dépendant de l’Ukraine pour son approvisionnement en maïs</strong>. L’Ukraine était le 2<sup>ème</sup> fournisseur de céréales du Portugal (16% des importations en 2021, 150 M€). Hors Ukraine, les principaux fournisseurs sont la France (20% des importations, 1<sup>er</sup> fournisseur), l’Espagne (13%, 3<sup>ème</sup>) et le Brésil (12%, 4<sup>ème</sup>). Le Portugal dépendait particulièrement de l’Ukraine pour ses importations de maïs (35%, 1<sup>er</sup> fournisseur devant le Brésil) et en huile de tournesol (50%). Les autres céréales importées proviennent en grande majorité de la France pour le blé (48%) et l’Espagne pour l’orge (38%), l’avoine (81%) et le seigle (53%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’export agricole et agroalimentaire du Portugal est peu exposé aux marchés ukrainien et russe</strong>. Les exportations agroalimentaires portugaises vers le marché russe valaient 80,3 M€ en 2021, dont 27 M€ de liège, 14 M€ de produits animaux, 11 M€ de boissons, vins compris, et 10 M€ de préparations de fruits et légumes. Mais le marché russe est négligeable pour tous ces produits (ex. 0,6% de l’export total de fruits). Les exportations agroalimentaires vers l'Ukraine ont représenté seulement 13,6 M€ en 2021 (principalement liège, vin, café et préparations alimentaires pour nourrissons).</p>
<h5 style="text-align: justify;">ACTUALITÉS AGRICOLES ET PÊCHE LIÉES A L’UKRAINE</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Impacts de la guerre en Ukraine</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Démonstration de force du monde rural espagnol avec la plus grande manifestation de son histoire</strong>. Quelque 150 000 agriculteurs et ruraux ont manifesté le 20 mars à Madrid pour exiger du gouvernement de Pedro Sánchez des mesures immédiates face à la hausse des coûts de production (notamment des carburants), la baisse de la rentabilité des exploitations, la future PAC, et les attaques contre la chasse. Le monde agricole et rural a surtout exprimé un sentiment de mal-être face à l’abandon et à la dévalorisation qu’il perçoit de la part du gouvernement et des consommateurs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Face à l’envolée du carburant, les transporteurs routiers espagnols se sont mobilisés, pertubant la chaîne logistique de l’alimentation pendant 2 semaines</strong>. Un mouvement de grève déclenché le 14 mars par un syndicat minoritaire de transporteurs routiers en réaction à la hausse du coût du carburant a impacté toute la chaîne logistique de l’alimentation, l'approvisionnement et l’activité de la production agricole. Les fabricants d'aliments pour animaux n’ont pas été épargnés. Les linéaires des supermarchés se sont vidés peu à peu en produits laitiers et en huile de tournesol, et les principales associations du secteur de l’alimentation ont alerté sur un risque de pénurie. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Alimentation animale : alerte des fabricants portugais et tensions sur les producteurs laitiers</strong>. Selon l’association portugaise des industriels d’aliments pour animaux, le secteur pourrait être confronté, au-delà de la flambée des prix, à une situation de pénurie de matières premières pour la fabrication d'aliments. L'augmentation à court terme des prix du lait, de la viande et des œufs est estimé inévitable. La Fédération nationale des unions de coopératives laitières et de lait (Fenalac) alerte sur les risques de faillites de milliers de producteurs, le conflit ukrainien déstabilisant d’avantage un secteur déjà très fragile.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Huile de tournesol au Portugal : difficultés d’approvisionnement et rationnements en supermarchés</strong>. La crise ukrainienne impacte l’industrie de la conserverie portugaise. Le poids de l'huile de tournesol dans les conserves de poisson portugaises est de 40 à 50%. Des hausses des prix des conserves sont attendues à partir d'avril, la production actuelle bénéficiant encore des stocks d’huile achetés antérieurement. Toutefois certaines usines sont déjà en rupture de cette matière première, et doivent trouver des produits de substitution (huile d’olive, huile de soja). Les supermarchés <em>Continente</em> et <em>Mercadona</em> limitent déjà les achats d’huile de tournesol.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Agriculteurs portugais</strong><strong> </strong><strong>: entre vives inquiétudes et contestations</strong>. La Confédération nationale de l’Agriculture alerte sur l’aggravation de la dépendance du pays pour ses approvisionnements alimentaires, et le risque qui pèse sur la viabilité économique de nombreuses activités agricoles depuis le début de l’année (sécheresse, prix des matières premières, coûts énergétiques), aggravé par le conflit ukrainien. Les mesures de soutien annoncées le 14 mars, ont été jugées « clairement insuffisantes » par la Confédération, qui demande des aides financières rapides et, surtout, non remboursables. La Confédération propose la création d'un plan stratégique de résilience alimentaire, en coordination avec la Commission. Une manifestation a été organisée à Braga à l'occasion de l'ouverture de la Foire AGRO, visant à obtenir du gouvernement des mesures de lutte contre la hausse des coûts de production, et un soutien face à la grande distribution pour des prix agricoles « équitables ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La flambée du carburant impacte également les pêcheurs ibériques</strong><strong> </strong><strong>:</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>. Une partie de la flotte espagnole s’est mise en arrêt</strong>. Face à la hausse du prix du gasoil, de nombreux pêcheurs ont décidé de rester à quais dans plusieurs ports espagnols. Mi-mars, les organisations professionnelles (représentants 200 associations de pêcheurs, 9 000 propriétaires de bateaux et 40 000 membres) ont annoncé un arrêt complet de l’activité de l'ensemble de la flotte si aucune solution n’était apportée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>. Des risques d’arrêt d’activité pour les pêcheurs portugais</strong>. Les armateurs et les pêcheurs de l'Algarve « appréhendent » la hausse des prix du carburant et les chalutiers pourraient s'arrêter faute de rentabilité. Les syndicats de pêcheurs exigent une baisse des prix du carburant qui se trouvent aujourd’hui à un niveau « 40% plus élevé qu'au pire mois de 2021 ».</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réactions et mesures mises en œuvre</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Approvisionnement alimentaire au Portugal : le gouvernement tente de rassurer</strong>, en précisant qu’il n’y a pas de problèmes d'approvisionnement alimentaire, seulement une hausse des prix, appelant à éviter toute panique, notamment sur l'huile de tournesol. Le groupe de travail mis en place par le gouvernement pendant la pandémie surveille la situation « afin de ne pas atteindre le stade de rupture d’approvisionnement ». L'exécutif s’efforce de diversifier ses approvisionnements en maïs fourrager, notamment en provenance des États-Unis et du Brésil.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aide alimentaire aux familles portugaises vulnérables</strong>. Les familles les plus vulnérables recevront une aide de 60 € en avril pour les aider à acheter des denrées alimentaires, compte tenu de l’inflation provoquée par la guerre en Ukraine. La nouvelle prestation sociale vise les foyers couverts par le tarif social de l'électricité, soit près de 1,4 million de bénéficiaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Alimentation animale en Espagne :</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>. Face à la grève des transporteurs, les fabricants proposent des « aliments de survie</strong><strong> </strong><strong>»</strong>. Les principaux problèmes d'approvisionnement sont liés aux ports de Huelva et de Carthagène, car les camions qui quittent ces ports ne sont pas assez nombreux pour fournir les matières premières nécessaires aux fabricants. Les exploitations les plus touchées par cette pénurie d’aliments sont les élevages de porcs et de volailles d'Andalousie et d'Estrémadure. Pour les aider à passer ce cap particulièrement difficile, les fabricants ont élaboré une « alimentation de survie », en reformulant les aliments prévus initialement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>. L’Espagne utilisera les jachères pour produire du tournesol et du maïs</strong>. L'Espagne entend profiter de l’assouplissement décidé au Conseil des ministres de l’UE du 21 mars pour mobiliser plus de 600 000 ha déclarés comme « zones d'intérêt écologique » ainsi que 2,16 Mha au titre de la diversification des cultures des surfaces laissées en jachère au titre de la PAC, principalement en tournesol et en maïs. Le pays, espère ainsi réduire ses importations en matières premières pour l’alimentation animale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan d’urgence espagnol face aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine</strong><strong> </strong><strong>:</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>. 392 M€ pour l’agriculture, </strong><strong>dont 169 M€ d’aides directes aux producteurs de lait</strong>. Parmi les mesures transversales de ce vaste plan de 16 Md€, plusieurs bénéficieront aux agriculteurs : remise sur le prix des carburants en faveur des particuliers et des entreprises (20 cts d’euro par litre jusqu’au 30 juin) ; prêts garantis par l'État ; mesures dans le domaine de l'énergie (électricité, gaz et énergies renouvelables). Outre l’aide européenne du fond de réserve de crise (64,5 M€), les aides nationales spécifiques à l’agriculture comprennent un soutien appuyé (169 M€ d’aides directes) au secteur laitier, l’un des plus touchés par l’envolée des coûts de production, et plus de 193 M€ destinés aux autres filières. Ces aides s’ajoutent au plan de 450 M€ pour pallier effets de la sécheresse.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>. La pêche et l’aquaculture</strong><strong> </strong><strong>n’ont pas été oubliées (plus de 68 M€)</strong>. Grâce à l’activation du mécanisme de crise du Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture (FEAMPA), demandé et obtenu par l’Espagne, le pays a reçu 50 M€ d’aides européennes, dont 30 M€ pour compenser les coûts additionnels des pêcheurs et 20 M€ pour l’aquaculture. En outre, le secteur bénéficiera d’aides d’État : aides compensatoires à la hausse du prix du gazole (18,8 M€) ; exonération des taxes portuaires pour la pêche en mer et de la redevance pour l'utilisation des ressources en eau aquaculture continentale ; report de trois mois des cotisations de sécurité sociale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les pêcheurs portugais toujours en attente de mesures de soutien</strong>. Des discussions sont en cours avec le gouvernement qui étudie des mesures exceptionnelles en réponse à la hausse des prix du carburant. Les mesures envisagées comprennent la possibilité de modifier les règlements des fonds européens FEAMP et FEAMPA, en autorisant le financement à 100% pour faire face à l'augmentation des coûts de production, et la création d'une règle de compensation pour le manque à gagner ou les coûts supplémentaires dus à un événement exceptionnel.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La ministre portugaise de l’Agriculture a esquissé mi-mars les mesures envisagées pour le secteur </strong>: (i) augmentation de la dotation de la ligne de crédit « sécheresse » de 20 à 50 M€ ; (ii) versement anticipé (entre avril et mai) du paiement unique (500 M€), des mesures agro-environnementales et de soutien aux zones défavorisées, sous réserve de l’approbation de la Commission européenne ; (iii) réduction ou exonération d’impôt sur les produits pétroliers (ISP) pour le diesel agricole (baisse de 3,4c€/l le 19 mars), (iv) création d’une ligne de crédit pour les filières porcine et laitière de 8,5 M€ (confirmée le 21 mars), (v) réactivation du dispositif « électricité verte » de subvention (20 M€ au total) d’une partie des coûts d’électricité (de 20% pour les exploitations jusqu'à 50 ha et de 10% pour les autres).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal salue les décisions de l’UE mais les juge insuffisantes</strong>. Parmi les mesures européennes dont bénéficiera son secteur agricole, le Portugal salue particulièrement : (i) la mobilisation des fonds de la réserve de « crise » (9 M€ pour le Portugal), distribués au prorata des paiements directs déjà versés aux agriculteurs ; (ii) la dérogation permettant l’utilisation des jachères pour le pâturage et la production de protéines végétales (10% des terres cultivées en céréales) ; (iii) l’autorisation du versement anticipé jusqu’à 500 M€ dès le mois de mai des paiements directs aux agriculteurs ; (iv) la possibilité pour la Commission de faire des achats groupés de matières premières alimentaires et d'engrais. Le Portugal estime toutefois que ces mesures ne seront pas suffisantes face à la crise actuelle, réitérant sa proposition de créer un soutien forfaitaire mobilisant les fonds dédiés au développement rural (FEADER) et soulignant la nécessité d'établir rapidement une procédure d'achats communs pour les engrais.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêts garantis par l’État portugais</strong><strong> </strong><strong>: sans conditions pour les entreprises agroalimentaires</strong>. Le gouvernement portugais a mis en place un nouveau PGE « Appui à la Production » de 400 M€ (couverture de 70% du montant du crédit, jusqu’à 8 ans), pour les secteurs les plus impactés par la crise ukrainienne. Les entreprises agroalimentaires sont exemptées de ces exigences.</p>
<h5 style="text-align: justify;">AUTRES ACTUALITÉS AGRICOLES</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Filière oléicole</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Situation inédite sur le marché espagnol : les huiles d’olive vierges sont raffinées pour obtenir de l'huile « lampante »</strong>, de qualité inférieure (acidité supérieure à 2%) mais dont la demande commerciale a bondi depuis quelques jours, sous l’effet conjugué de la pénurie d'huile de tournesol (provoquée par l’arrêt des importations en provenance d’Ukraine), de la hausse des prix, de l’augmentation de la demande de l’industrie des conserves, et des achats compulsifs par les ménages (+289%) face à l’enlisement de la grève des transporteurs.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fruits et légumes</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fruits à noyau : augmentation de 30% des coûts de production.</strong> Selon le gouvernement régional de Murcie, la situation provoquée par la guerre en Ukraine provoque une hausse de 30% des coûts de production des fruits à noyau, en raison de l’envolée du prix des engrais, des produits phytosanitaires, des fertilisants, des carburants, des plastiques, du carton et de l'électricité. La production pour la récolte 2022 est estimée à environ 400 000 t, en hausse par rapport à la campagne 2021 (373 069 t, dont 300 958 t de pêche et 54 739 t d'abricot). Murcie est la première région exportatrice d'abricots et la seconde en en pêches. 92% des exportations sont destinées au marché européen (principalement Allemagne, France, Italie).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fraise de Huelva : la grande distribution danoise suspend l’achat de fraises en raison de violations des droits des travailleurs.</strong> Le groupe <em>Salling</em>, qui possède les grandes chaînes de supermarchés danoises Fotex et Netto, a décidé de suspendre l'achat de fraises espagnoles de la province de Huelva (Andalousie) auprès du fournisseur Bionest. D'autres chaînes danoises, telles que Coop ou Lidl Danemark, envisagent des mesures similaires. Ces décisions font suite à une enquête de Danwatch sur le travail en agriculture, dénonçant des cas de non-respect des droits fondamentaux des travailleurs saisonniers. L'année dernière, déjà, le magazine allemand <em>Der Spiegel</em> et des médias européens (tels qu'Euronews) signalaient des manquements aux règles sanitaires en période Covid, et des salaires inférieurs au minima sociaux chez le fournisseur Bionest. Les supermarchés danois ont décidé d’effectuer leurs propres inspections des fournisseurs de fraises (notamment County Lands et Surexport), afin de prendre une décision. Lidl a publié un plan d’action pour évaluer l’impact de la production de fraises sur les droits de l’homme en Espagne, tandis que Surexport réfute toutes ces affirmations.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>« Passeport pour les framboises », dénonciation de l’exploitation des migrants à Odemira au Portugal.</strong> Le journal britannique <em>The Guardian</em> dénonce dans une enquête l'exploitation des travailleurs agricoles d'Odemira (sud ouest du Portugal), qui bénéficient d’un revenu inférieur au salaire minimum pour la récolte de fruits rouges vendues à de grands groupes britanniques (Marks & Spencer, Tesco et Waitrose). La plupart des travailleurs, originaires d'Asie du Sud, viennent au Portugal attirés par les lois sur l'immigration de travail, qui permettent aux étrangers de toutes nationalités d'obtenir un statut légal, voire la citoyenneté.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Influenza aviaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Espagne : 2 nouveaux foyers H5N1 déclarés en élevages de volailles.</strong> Ces nouveaux cas élèvent les cas de grippe aviaire en Espagne à 31, avec plus de 53% des cas provenant de dindes d’engraissement, 13% de poules reproductrices et 16% de poules pondeuses, selon les données du MAPA. Le secteur avicole andalous estime que l’influenza aviaire pourrait provoquer des pertes de 50 000 € pour chacune des quelque 90 exploitations touchées par l’arrêt de l’activité, dont la reprise n’est pas envisagée avant juillet. Les exploitants demandent la reconnaissance des pertes de revenus provoquées par l’arrêt forcé de leur activité et le report des prêts personnels et des hypothèques. L'élevage de canards et d'oies avec d'autres espèces de volailles et l'élevage de volailles en plein air sont interdits dans certaines municipalités.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Portugal : après 20 foyers et près de 230 000 animaux abattus, un risque de baisse de la production.</strong> Suite à l’apparition d’un nouveau foyer de grippe aviaire le 15 mars à Faro, la Direction générale de l'alimentation et de l'office vétérinaire a comptabilisé depuis le 30 novembre au total 14 foyers en élevages (dindes, poulets et canards) et poulaillers domestiques, ainsi que 6 foyers chez des oiseaux sauvages. Les districts de Leiria, Lisbonne, Santarem, Setubal, Beja, Faro et Porto ont été touchés et au moins 230 000 animaux ont déjà été abattus. Au-delà des dommages financiers inhérents à l'abattage, les fermes touchées doivent également rester inactives pendant 30 jours après la désinfection. En cas de poursuite des contaminations dans le pays, les professionnels craignent une baisse de la production avicole.</p>
<h5 style="text-align: justify;">COMMERCE EXTÉRIEUR</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fruits et légumes</strong><strong> </strong><strong>espagnols</strong><strong> </strong><strong>: bonnes performances des exportations en 2021</strong>. Les exportations de fruits et légumes ont continué de croître en 2021, s'élevant à plus de 15 Md€ (+7,5%). Les ventes de fruits et légumes espagnols à l'étranger sont en hausse depuis 2014, cumulant une augmentation de près de 50%. Les exportations de fruits ont augmenté de 6,3 % (pour atteindre plus de 9 Md€), et celles de légumes ont progressé de 9,2% pour atteindre 6,4 Md€. L'UE est la principale destination des exportations espagnoles (81% des ventes de fruits et 78% des ventes de légumes). L'Allemagne, la France et le Royaume-Uni sont les principaux débouchés. La valeur des importations totales espagnoles de fruits et légumes a augmenté de 6,8% pour atteindre 3 Md€. Le Maroc représente 19% de la valeur totale des fruits et 47% des légumes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>États-Unis</strong><strong> </strong><strong>: les exportateurs espagnols d</strong><strong>’</strong><strong>olives de table noires restent dans le flou</strong>. Les États-Unis ont annoncé, le 7 mars, une réduction partielle et temporaire des tarifs douaniers appliqués depuis 2018 sur les olives de table noires espagnoles. Le nouveau tarif, de l’ordre de 7,32%, sera en vigueur pendant un an et applicable seulement aux 5 entreprises qui ont fait l’objet d’une enquête lors de la deuxième période de révision administrative des taxes. Ainsi, les droits tarifaires restent à 35% pour toutes les autres entreprises espagnoles du secteur qui souhaitent accéder au marché américain. Selon l’association espagnole des exportateurs et industriels de l’olive de table – ASEMESA, cette baisse n’est que temporaire et les entreprises restent dans l’incertitude. Depuis l’imposition de ces tarifs sur les olives de table noires espagnoles, les exportations espagnoles vers les États-Unis ont reculé de plus de 70%, au bénéfice de producteurs concurrents tels que le Maroc, le Portugal et l’Égypte.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des exportations de vins espagnols en 2021</strong>. Selon l’Observatoire Espagnol du Marché du Vin (OEMV), les exportations de vins en bouteille et en vrac ont augmenté, de 9,5% en valeur et de 13,9% en volumes par rapport à 2020. Ce sont les vins en bouteille qui ont progressé davantage en valeur (+10,7%), tandis que les vins en vrac ont connu une augmentation de leur volume (+22,1%). Les vins en bouteille représentent 83,7% du total des exportations espagnoles de vin.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les exportations de viande espagnole ont encore progressé en 2021 (+10%)</strong>. En 2021, l’Espagne a exporté pour 2,15 Mt de viande, soit une augmentation de 10% par rapport à 2020. Son principal client reste la Chine, à qui l’Espagne a vendu 1,27 Mt de viande, soit 66% de ses exportations. Viennent ensuite les Philippines (158 755 t), le Japon (143 885 t) et la Corée du Sud (121 844 t). Les exportations sont principalement porcines : l’Espagne a vendu 1,92 Mt de viande de porc et de produits porcins, soit 7,9% de plus qu’en 2020. La deuxième viande la plus vendue est celle de volaille (102 172 t), suivie de la viande de bœuf (34 766 t, +12%) et celles d’ovins et de caprins (18 191 t, +19%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les exportations agroalimentaires portugaises en forte hausse en 2021 (+11,4%)</strong>. Selon l'Institut national de la statistique, les exportations agroalimentaires ont enregistré en 2021 une forte croissance (+11,4%) par rapport à 2020, passant de 6,9 à 7,7Md€. Les catégories « produits de l’agriculture et des industries alimentaires » (+5,5%) et « boissons et tabac » (+12,9%) ont toutes deux progressé. En parallèle, les importations agroalimentaires ont connu une augmentation similaire (+11,3%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un nouveau record pour les exportations portugaises de vin en 2021 (925 M€)</strong>. Selon l’association ViniPortugal, l'année 2021 a été très positive pour les exportations de vins portugais, atteignant un niveau record de 925 M€ (+8,1%). En termes de marchés d’exportation, la Pologne connait la plus forte dynamique (31 M€, +19,5%), suivie de l’Allemagne (55 M€, +13,5%), des Etats-Unis (+13,1%) et du Brésil (+8,7%). La France reste cependant le principal débouché des vins portugais.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exportations record pour le liège portugais en 2021.</strong> Les exportations portugaises de liège ont atteint une valeur record de 1,1 Md€, en hausse de 12% par rapport à 2020 et de 7% par rapport à 2019, selon l'INE. Le secteur du liège portugais a bénéficié de la croissance généralisée des principaux marchés, notamment de la France (1<sup>er</sup> exportateur mondial de vins) et des États-Unis (1<sup>er </sup>consommateur), représentant chacun environ 18% du total des exportations de liège. L'industrie du vin reste le principal client du secteur et, en 2021, les bouchons de liège ont dépassé les 800 M€ d'exportations (73% du total).</p>56b613e0-5326-441d-b343-1cebe4f03d1dBrèves économiques d'Espagne - N°03/2022Du 18/03 au 24/03.2022-03-24T00:00:00+01:00<h5 style="text-align: justify;">COVID-19</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Vaccination</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au 16/03, 92,9 % de la population cible -âgée de plus de 12 ans- a reçu au moins une dose du vaccin, 92,3 % est vaccinée.</strong> Des 97,9 millions de doses distribuées aux régions (68,6 M de Pfizer-BioNTech, 18,2 M de Moderna, 9 M d’AstraZeneca et 2,1 M de Janssen), 93,6 millions ont été administrées (95,5 %). Galice (99,6 %) et Estrémadure (98,8 %) enregistrent les taux d’administration les plus élevés, alors que Baléares (89,4 %) et Ceuta (88,0 %) enregistrent les taux d’administration les plus faibles.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La campagne de rappel pour la vaccination progresse :</strong> au 16/03, 78,9 % des personnes âgées de plus de 40 ans ont eu leur dose de rappel. Par ailleurs, 52,4 % des enfants d’entre 5 et 11 ans ont reçu leur 1ère dose (32,2 % complètement vaccinés).</p>
<p style="text-align: center;"><strong>Données vaccination Covid-19 (semaines 10-11)</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/56b613e0-5326-441d-b343-1cebe4f03d1d/images/8667f2cf-cadf-4448-a745-70bde6833a97" alt="Vaccin semaine 11" /></strong></p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong> </strong><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la Santé<br /> La publication des données de vaccination est hebdomadaire depuis mars 2022.</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Restrictions</strong></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Limite pour rassemblements : dans les Îles Canaries (entre 8 et 12 personnes).</li>
<li>Conditions d’ouverture des discothèques : Discothèques ouvertes dans toutes les régions avec restrictions variables d’occupation maximale, horaires d’ouverture et conditions de consommation.</li>
<li>Quarantaine : A partir du 28/03, la quarantaine n’est plus obligatoire pour les cas asymptomatiques ou légers de Covid-19. Elle ne sera uniquement nécessaire que pour les cas graves et la population vulnérable.</li>
</ul>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement espagnol devrait approuver le 29 mars des aides financières aux entreprises et de soutien aux secteurs les plus affectés par la guerre en Ukraine.</strong> Huit axes articuleraient ce plan de réponse : (1) réduire le prix du gaz et des carburants, en soutenant notamment les collectifs les plus vulnérables ; (2) soutenir les secteurs et les entreprises les plus affectées ; (3) renforcer la stabilité des prix ; (4) garantir l’approvisionnement ; (5) établir des mesures de soutien financier – à travers de la banque publique ICO – pour les entreprises ; (6) accélérer le déploiement du plan de relance, notamment en ce qui concerne la transition énergétique ; (7) promouvoir l’efficacité énergétique ; et (8) la cyber-sécurité.</p>
<p style="text-align: justify;">Les mesures de soutien financier (5<sup>ème</sup> axe) prévoiraient des nouveaux prêts garantis par l’Etat (PGE) et le report des échéances des crédits déjà souscrits par les entreprises et travailleurs indépendants les plus affectés par la crise.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Grève des transports routiers :</u> le gouvernement annonce des aides pour les transporteurs routiers à hauteur de 500 M€. </strong>Elles devraient prendre la forme d’une baisse du prix du carburant. Les modalités précises seront annoncées prochainement. Plusieurs organisations du secteur ont annoncé le maintien de la grève jusqu’à la concrétisation de ces mesures.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan de relance :</u> le gouvernement adopte deux nouveaux projets stratégiques (PERTE) dans le cadre du plan de relance espagnol.</strong> Le 1er projet concerne la numérisation du cycle de l’eau et prévoit de mobiliser 3 Md€, dont 1,9 Md€ de fonds européens de relance, dans le but notamment de réduire de 23% à 10% les pertes d’eau potable traitée à l’horizon 2030. Le 2ème projet concerne l’aérospatial et prévoit de mobiliser jusqu’à 4,5 Md€ d’ici 2027, dont 2,2 Md€ de fonds publics. Pour le volet aéronautique, le PERTE financera divers projets de R&D dont notamment le futur avion hydrogène à zéro émission et le développement de nouveaux aéronefs sans pilote. Pour le volet spatial, le PERTE prévoit la création de l’agence spatiale espagnole, la mise en place (avec le Portugal) d’un programme d’observation terrestre avec une constellation de 16 satellites et des projets pour développer un système de satellites avec communications quantiques. À ce jour, l’exécutif a adopté 9 projets stratégiques structurants dans le cadre du plan de relance (véhicule électrique et connecté ; santé d’avant-garde ; énergies renouvelables, hydrogène renouvelable et stockage ; agroalimentaire ; nouvelle économie de la langue ; économie circulaire ; industrie navale ; aérospatial ; numérisation du cycle de l’eau).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Par ailleurs, le gouvernement a également adopté la feuille de route pour le biogaz</strong>, qui cherche à multiplier par 4 la production de ce type de gaz renouvelable à l’horizon 2030, et qui fait partie du projet stratégique sur les énergies renouvelables, l’hydrogène renouvelable et le stockage.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prévisions économiques :</u> le « Panel » de prévisions de l’économie espagnole de Funcas revoit à la baisse la croissance espagnole de 5,6 % (janvier) à 4,8 % (mars) en 2022, notamment en raison des incertitudes provoquées par la guerre en Ukraine. </strong>Le panel, composé de 20 institutions d’analyse économique dont le think tank espagnol Funcas, précise également que l’indice des prix à la consommation (IPC) moyen en 2022 devrait atteindre 5,4 % à la fin de l’année (avec une inflation sous-jacente de 2,8%), soit une hausse de 2pts par rapport à 2021 (3,1 % et 0,8 % pour l’inflation sous-jacente).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> l’indice des prix à la consommation (IPC) a connu une hausse interannuelle de 7,6% en février (+1,5 point par rapport à janvier), le niveau le plus élevé depuis 33 ans.</strong> Selon l’institut national des statistiques (INE), cette augmentation est portée essentiellement par le logement (+25,4% en g.a.) et les transports (+12,8% en g.a.) catégories qui comprennent les prix des produits énergétiques (+44,3% en g.a.) et des carburants et combustibles (+26,9% en g.a.). Par ailleurs, l’inflation sous-jacente, indice hors aliments bruts et énergie, augmente de 0,6 point et se situe à 3,0% de hausse interannuelle.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette :</u> la dette des administrations publique s’élève à 1 424 Md€ fin janvier avec une hausse de 5,6% en g.a.</strong> Par rapport à décembre, la dette diminue de 0,2% lorsqu’elle avait atteint 1 428 Md€ (118,7% du PIB). Le gouvernement prévoit que le ratio de dette converge en 2022 vers l’objectif établi dans son Programme de Stabilité (115,1 % du PIB), soit un niveau inférieur à celui des prévisions de la Commission Européenne (118,2% du PIB) mais aligné avec celles de l’autorité budgétaire indépendante AIReF (115,2%).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Banques :</u> les grandes banques espagnoles intensifient leur programme de rachat d’action.</strong> Santander va racheter 1,74% de son capital en investissant 865M€, soit 20% de ses bénéfices du S2 2021. BBVA poursuit son programme de rachat de 3,5 Md€ débuté à l’automne. Caixabank rachètera jusqu’à 10% de ses actions.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Politiques de logement :</u> le Tribunal constitutionnel a censuré la loi catalane de limitation des loyers.</strong> Le Tribunal a considéré qu’une telle restriction relevait de la compétence de l’Etat central. La censure ne sera toutefois pas appliquée de manière rétroactive aux contrats précédant la décision.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Politiques de logement :</u> le gouvernement pourrait geler temporairement la possibilité de réviser annuellement les loyers</strong> (dans le cas général, à l’inflation). Cette mesure est discutée dans le cadre d’une inflation historiquement haute (+7,6% de hausse annuelle en février). D’après les professionnels du secteur, les propriétaires auraient pour l’instant choisi en majorité de ne pas indexer ou de limiter l’indexation des loyers cette année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Investissement immobilier :</u> l’investissement immobilier accélère depuis le début de l’année (+136% au T1 2022 en glissement annuel).</strong> La hausse est particulièrement forte pour les investissements de logistique (+431%), de location résidentielle (+147%), dans l’hôtellerie (+130%) et le retail (+113%), d’après les données de l’entreprise de conseil en immobilier JLL.</p>f961067c-9ae6-4ad8-9704-9a75abfc4091Brèves économiques d'Espagne - N°02/2022Du 11/02 au 22/02.2022-02-22T00:00:00+01:00<h5 style="text-align: justify;">COVID-19</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Vaccination</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au 20/02, 92,8 % de la population cible -âgée de plus de 12 ans- a reçu au moins une dose du vaccin, 91,0 % est vaccinée.</strong> Des 97,8 millions de doses distribuées aux régions (68,2 M de Pfizer-BioNTech, 18,5 M de Moderna, 9 M d’AstraZeneca et 2,1 M de Janssen), 92,2 M ont été administrées (94,2 %). Madrid et Estrémadure ont pratiquement administré la totalité des doses reçues, alors que Baléares (88,3 %) et Melilla (86,3 %) enregistrent les taux d’administration les plus faibles.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La campagne de rappel pour la vaccination progresse : </strong>au 20/02, 78,8 % des personnes âgées de plus de 40 ans (et 74,58% des personnes vaccinées avec Janssen) ont eu leur dose de rappel. Par ailleurs, 56,9 % des enfants d’entre 5 et 11 ans ont reçu leur 1ère dose (13,6 % complètement vaccinés).</p>
<p style="text-align: center;"><br clear="ALL" /> <strong>Données vaccination Covid-19 (semaines 6-7)</strong></p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/f961067c-9ae6-4ad8-9704-9a75abfc4091/images/85e1e0b9-45e0-436a-962a-58982922f8fb" alt="Vaccin semaine 7" /></p>
<p style="text-align: center;" align="right"><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la Santé</em><u> </u></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Restrictions</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Limite pour rassemblements : les Îles Canaries (entre 6 et 12 personnes).</p>
<p style="text-align: justify;">Conditions d’ouverture des discothèques : Discothèques ouvertes dans toutes les régions avec restrictions variables d’occupation maximale, horaires d’ouverture et conditions de consommation. Exigence du passe sanitaire dans 2/17 régions (Galice jusqu’au 26 février et C. Valencienne jusqu’au 1er mars).</p>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La ministre espagnole de l’économie et de la transition digitale, Nadia Calviño, a annoncé lors de sa comparution face à la commission parlementaire mixte pour l’union européenne du congrès et du sénat le 10 février que <strong>l’Espagne avait déjà atteint la plupart des 40 jalons et objectifs fixés par le PNRR pour le versement du premier semestre 2022 – 30 pour les réformes et 10 pour les investissements</strong>. A ce titre, le décaissement de 12 milliards d’euros prévu pour le premier semestre 2022 devrait être demandé prochainement. Ce versement dépendra en grande partie de l’évaluation de <strong>la réforme du marché du travail </strong>à laquelle le gouvernement s'est engagé auprès de la Commission, et qui a été récemment approuvée par le congrès. Au 31 décembre 2021, 22 Md€ des fonds européens avaient été autorisés par le gouvernement espagnol (91,4 % du total budgétisé pour 2021), tandis que les engagements avaient été effectués pour près de 21 Md€ (86,7 %) ; les décaissements effectifs restant à ce stade bien en deçà (environ de moitié). L’Espagne lancera ce semestre les projets stratégiques liés à la nouvelle économie de la langue et à l’aérospatial, qui seront suivis par ceux dans les domaines : naval, économie circulaire, et économie des soins.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fonds européens :</u> le gouvernement espagnol prévoit la mise en place d’une plateforme téléphonique pour aider les PME à accéder aux fonds européens. </strong>Le service téléphonique (060), qui devrait être disponibles dans les prochaines semaines, permettra aux PME et aux travailleurs indépendants de bénéficier d’un service d’assistance et d’accompagnement direct pour accéder aux fonds Next Generation EU.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage partiel :</u> le gouvernement prolonge le chômage partiel (ERTE) lié à la crise de la Covid-19 en vigueur jusqu’à fin mars pour assurer la transition vers les nouveaux mécanismes structurels de chômage partiel.</strong> Lors de cette prolongation exceptionnelle d’un mois, les ERTE en vigueur suivront les mêmes règles que celles en vigueur actuellement à l’exception des exonérations de cotisations patronales à la Sécurité Sociale qui seront réduites de 20 points (60% pour les entreprises ayant développé des actions de formation, 30% pour celles ayant moins de 10 salariés sans actions de formation et 20% pour celles ayant 10 salariés ou plus sans actions de formation), sauf en cas de force majeure (90%). Les ministères du travail et de la sécurité sociale ont précisé que les nouveaux mécanismes permanents de chômage partiel, inclus dans la réforme récemment adoptée de la loi du marché du travail, ont vocation à substituer ce mécanisme exceptionnel mis en place lors de la crise sanitaire qui protège encore près de 100 000 travailleurs. Le ministre de la sécurité sociale, José Luis Escrivá, a notamment annoncé l’activation du premier dispositif de chômage partiel sectoriel pour les agences de voyage, secteur pour lequel près d’un tiers des effectifs sont actuellement dans cette situation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Bouclier social :</u> le gouvernement a avancé la prolongation partielle des mesures dites du « bouclier social » pour les populations vulnérables qui sont en vigueur jusqu’au 28 février.</strong> Lors du conseil des ministres du 22 février, l’exécutif actera la prolongation de la suspension des expulsions de logement dues au Covid19 et pour les populations vulnérables pré-crise jusqu’au 30 septembre 2022. En revanche, le report ou annulation partielle des loyers dus aux grands propriétaires et entités publiques de logement et la prolongation automatique de 6 mois des locations arrivant à échéance ne seront pas prolongées au-delà du 28 février. L’exécutif n’a pas encore précisé si la suspension des coupures en électricité, gaz et eau sera également prolongée.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prévisions économiques :</u> la Commission européenne prévoit une croissance du PIB espagnol de 5,6 % en 2022 (+4,4 % en 2023).</strong> Par ailleurs, la Commission prévoit une hausse de l’inflation, qui devrait atteindre en moyenne 3,6 % en 2022 (contre 3 % en 2021).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Revenu des ménages :</u> au T3 2021, les ménages espagnols n’avaient toujours pas récupéré leur niveau de revenu pré-pandémie, alors que les ménages des pays de l’OCDE l’avaient dépassé. </strong>Le revenu des ménages espagnols a diminué de -3,3 % entre le T4 2019 et le T3 2021, alors que celui des pays membres de l’OCDE a augmenté de 4 % pour la même période.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> l’indice des prix à la consommation (IPC) a connu une hausse interannuelle de 6,1% en janvier 2022 (-0,4 point par rapport à décembre 2021).</strong> Selon l’institut national des statistiques (INE), cette augmentation est portée essentiellement par le logement (+18,1% en g.a.) et les transports (+11,3% en g.a.) catégories qui comprennent les prix de l’électricité et des carburants et combustibles malgré un recul des prix de l’électricité par rapport à décembre (-5 points). Par ailleurs, l’inflation sous-jacente, indice hors aliments bruts et énergie, augmente de 0,3 point et se situe à 2,4% de hausse interannuelle.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> la dette des administrations publiques s’élève à 1 428 Md€ fin décembre avec une hausse de 6,1% en g.a.</strong> Le ratio dette/PIB recule de 3,4 points par rapport au trimestre précédent et d’1,3 point par rapport à fin 2020 mais reste à des niveaux historiquement élevés à 118,7% selon les estimations de la Banque d’Espagne (sur la base du PIB nominal des 4 derniers trimestres). Ce résultat est cependant inférieur aux prévisions du gouvernement dans le plan budgétaire pour 2022 (119,5 % du PIB), de la Commission Européenne dans ses prévisions d’automne 2021 (120,6% du PIB) et de l’autorité budgétaire indépendante AIReF dans son observatoire de la dette de novembre 2021 (119,8%).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Qualité de l’emploi :</u> selon une <a href="https://www.funcas.es/wp-content/uploads/2022/01/Panorama-Social-34.pdf">étude</a> réalisée par le think tank espagnol Funcas, la qualité de l’emploi est inférieure de 10 % de la moyenne UE-15</strong> (Allemagne, Belgique, France, Italie, Pays-Bas, Danemark, Irlande, Royaume-Uni, Grèce, Espagne, Portugal, Autriche, Finlande, Suède ; hors Luxembourg). Ce résultat s’expliquerait notamment par les risques professionnels et la temporalité des contrats.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Industrie :</u> l’indice de production industrielle (IPI) a enregistré une hausse de 7,2 % cvs en variation annuelle en 2021 (chute de 9,4 % cvs en 2020).</strong> Selon les données de l’INE, l’IPI récupère la tendance positive enregistrée pendant la période 2014-2019 (hausses annuelles d’entre 0,7 et 3,3 %). Seulement deux activités industrielles ont enregistré des baisses en 2021 : la fabrication de véhicules à moteur, remorques et semi-remorques a diminué de 1,9 % et l’approvisionnement d’eau, activités d’assainissement et gestion de déchets de 0,4 %. Les activités ayant enregistré les hausses les plus élevées ont été la production de vêtements (+27 %), l’industrie du bois et du liège (+22 %) et la fabrication de meubles (+21,9 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>SEPI :</u> l’agence en charge des participations de l’Etat (SEPI) a validé des aides pour un montant total de 0,5 Md€ du fonds de recapitalisation pour les grandes entreprises stratégiques pour le sauvetage de quatre l’entreprises :</strong></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Técnicas Reunidas, ingénierie spécialisée dans le secteur énergétique. Le financement est constitué d’un prêt participatif de 175 M€ et d’un prêt ordinaire de 165 M€.</li>
<li>Wamos, groupe spécialisé dans le tourisme (agences de voyages, opérateurs et connexions aériennes). Le financement est constitué d’un prêt participatif de 43,3 M€ et d’un prêt ordinaire de 41,7 M€.</li>
<li>Eurodivisas, compagnie spécialisée dans le change de devises et le remboursement de la TVA. Le financement est constitué de 26 M€ pour un prêt participatif et de 19 M€ pour un prêt ordinaire.</li>
<li>Ferroatlántica, société spécialisée dans la métallurgie du Groupe Villar Mir. Le financement est constitué d’un prêt participatif de 17,6 M€ et d’un prêt ordinaire de 16,9 M€.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Depuis sa mise en œuvre en juillet 2020, le fonds de recapitalisation a mobilisé 2 Md€ (sur 10 Md€ disponibles) pour 17 opérations.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>COFIDES :</u> la compagnie espagnole de financement du développement (Cofides) a approuvé une aide totale de 25 M€ du fonds de recapitalisation des ETI pour le sauvetage de trois entreprises. </strong></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Tres Mares (gestion de stations balnéaires ; 650 effectifs) recevra 15,4 M€, dont un prêt participatif de 11,2 M€ et un prêt ordinaire de 4,2 M€ ;</li>
<li>Syncotech (équipementier automobile ; 245 effectifs) recevra un financement de 3,25 M€ ;</li>
<li>Grupo Stin (ingénierie industrielle ; 450 effectifs) recevra 6,3 M€, dont un prêt participatif de 5,8 M€ et un prêt ordinaire de 0,5 M€.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Depuis sa mise en œuvre en juillet 2021, le fonds de recapitalisation a mobilisé 143 M€ (sur 1 Md€ disponibles) pour 12 opérations.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Qivalio :</u> L’agence de notation française Qivalio a acheté l’agence espagnole Axesor Rating.</strong> Avec cette acquisition de la principale agence de notation espagnole indépendante, Qivalio souhaite se positionner comme une référence européenne pour la notation de qualité et notation ESG du crédit.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Air Europa :</u> la compagnie aérienne Air Europa a lancé les négociations pour une nouvelle demande de chômage partiel.</strong> Le dispositif actuellement en vigueur pour cas de force majeure (dont la demande de prorogation jusqu’en juin 2022 a été suspendue temporellement pour que l’autorité chargée de l’emploi puisse évaluer la situation avant son expiration, fin février 2022) serait ainsi remplacé par un dispositif pour causes économiques, techniques, d’organisation ou de production, devant se prolonger jusqu’en décembre 2022. Ce nouveau chômage partiel affecterait tous les centres de l’entreprise qui, en parallèle, négocie une possible fusion avec Iberia.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Deliveroo :</u> l’entreprise britannique de livraison de plats cuisinés avait cumulé 100 M€ de pertes sur le marché espagnol entre 2015 (début des opérations) et 2020.</strong> L’année record de pertes a été 2019 avec un résultat net de -33,1 M€. Pour rappel, Deliveroo a quitté définitivement le marché espagnol le 29 novembre 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Amazon :</u> Amazon Espagne partagera l’information des vendeurs utilisant sa plateforme avec le fisc pour lutter contre la fraude fiscale dans le commerce électronique. </strong>Il s’agit du premier accord entre une plateforme d’e-commerce et la direction espagnole des impôts. Le partage d’information sera réalisé de façon trimestrielle et sécurisée avec : le nom légal du vendeur, le numéro d’enregistrement de TVA en Espagne ou le numéro d’identification dans l’UE, le siège social, l’adresse mail enregistrée, le nombre d’unités envoyées à des clients résidant en Espagne, parmi d’autres.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Rovi :</u> le laboratoire pharmaceutique madrilène a signé un accord avec Moderna pour la fabrication de médicaments utilisant la technologie de l’ARN messager (ARNm)</strong> pour les dix prochaines années. Le groupe pharmaceutique avait déjà enregistré une croissance forte de son activité l'an dernier suite à son premier accord pour la fabrication du vaccin Moderna ARNm contre le COVID-19 (avec un doublement de son bénéfice net au cours des neuf premiers mois de l'année, lui permettant d’intégrer l’indice IBEX des 35 premières entreprises espagnoles).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Hausse des taux :</u> le taux des obligations souveraines à 10 ans a augmenté, atteignant 1,24%</strong> au 17/02, soit une hausse 60 p.b. en 1 mois. La prime de risque (de l’obligation espagnole face à l’obligation allemande), est également en hausse, à 101 p.b. (+33 p.b. en 1 mois).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inclusion bancaire des personnes âgées :</u> les banques espagnoles ont proposé une série de mesures en réponse à la polémique sur les difficultés d’accès à leurs services pour ceux ne maitrisant pas les outils numériques.</strong> Une des mesures phare de ce plan est le « cash in shop » permettant le retrait d’espèces ainsi que la réalisation d’opération basiques directement depuis des commerces comme les bars et stations-service. Les banques espagnoles se sont par ailleurs engagées à renforcer leur flotte de bus officiant comme agence bancaire, et à multiplier les distributeurs, en particulier dans les zones peu peuplées. Les banques devraient aussi développer des partenariats avec la poste espagnole (Correos), similaires à celui déjà existant avec Santander, et s’appuyer sur son réseau de points de vente et d’employés pour fournir des services bancaires de base.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fonds d’investissement :</u> la société espagnole de gestion de placements Asterion a levé un fonds de capital-risque de 1,8 Md€).</strong> Le fonds, enregistré en février 2021 et prévu à 1,35 Md€, a atteint sa taille maximale de 1,5 Md€ en mai, levant finalement 1,8 Md€. 44 investisseurs participent à ce fonds, dont des fonds de retraite, fonds souverains, gestionnaires d’actives, sociétés d’assurance et fonds d’investissement d’Europe, Amérique du Nord, Moyen-Orient et Asie. La stratégie d’investissement se focalise sur les sociétés de taille moyenne en infrastructures (télécommunications, énergie, services publiques et mobilité) en Europe occidentale (Royaume-Uni, France, Espagne, Portugal et Italie).</p>ccc6a83b-2096-40ce-8ac8-5a448dc65418Nouvelles d'Espagne et du Portugal - Agriculture et Pêche n°29janvier 20222022-02-02T00:00:00+01:00<h5 style="text-align: justify;">SITUATION POLITIQUE ET SANITAIRE (COVID)</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Légère et lente amélioration de la situation sanitaire en Espagne</strong>. Les contaminations semblent avoir atteint un plateau, l’incidence à 14 jours oscillant entre 3 100 et 3 500 cas pour 100 000 habitants, avec cependant de fortes disparités régionales. Face à ce niveau de contagions qui reste élevé, les règles appliquées aux arrêts de travail s’assouplissent. Le pays enregistre des cas Covid moins graves, grâce notamment à la vaccination, particulièrement répandue (90,5% de la population de plus de 12 ans est entièrement vaccinée).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au Portugal, majorité absolue pour le PS et un allégement des mesures sanitaires malgré une augmentation des indicateurs épidémiques</strong>. Après la dissolution parlementaire début décembre, les législatives anticipées du 30 janvier ont vu le Parti Socialiste d’Antonio Costa obtenir la majorité absolue. Face à la croissance du taux d’incidence (>6 100 au 30 janvier) et des isolements et tests afférents, et alors que soins intensifs et décès n’ont pas connu cette augmentation, le gouvernement portugais a allégé les mesures sanitaires, notamment pour soulager l’économie. Le taux de vaccination complète atteint désormais 90% de la population portugaise ; 4,2M de personnes ont de plus reçu la 3<sup>ème</sup> dose.</p>
<h5 style="text-align: justify;">ACTUALITÉS AGRICOLES</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle PAC</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'Espagne et le Portugal font partie des 21 États membres qui ont transmis leurs projets de Plan stratégique à la Commission fin 2021</strong>. En Espagne, le Parti Populaire (droite, principal parti d’opposition) a qualifié le document transmis de "projet Planas" (du nom du ministre de l’agriculture), faute d'accord politique des Communautés autonomes et de prise en compte des conclusions de la consultation publique (en cours jusqu'au 4 février). Les manifestations contre la future PAC se poursuivent, mais de manière plus sporadique, principalement en Andalousie et Castille-et-León</p>
<p style="text-align: justify;">Au Portugal, lors d’un débat préélectoral organisé début janvier par la CONFAGRI sur l'avenir de l'agriculture, la majorité des partis, en dehors du PS, ont défendu la nécessité de revoir en profondeur les politiques publiques et l'organisation du secteur. L’ensemble des partis (hors PS) ont également considéré essentiel de corriger des « lacunes » du PSN tel que déposé à Bruxelles. Débureaucratisation et simplification des procédures, soutien accru aux investissements, modernisation et rajeunissement de la population agricole, engagement clair en faveur de l'irrigation et défense du mode de vie rural étaient quelques-uns des principaux objectifs affichés par les partis.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Présidence française de l’UE</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Espagne défendra, aux côtés de la France, la réciprocité des normes</strong> pour les produits importés et les clauses miroir dans les accords commerciaux avec les pays tiers. A l’occasion du lancement de la présidence française de l’UE, le ministre espagnol a communiqué sur la nécessité de garantir que les produits importés répondent aux mêmes exigences en matière d'environnement, de santé et de bien-être animal que celles imposées aux produits fabriqués dans l'UE.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Soutien affiché par le Premier ministre portugais à la PFUE </strong>lors de son lancement. Les enjeux et financements européens sont suivis avec intérêt au Portugal, le démarrage de la PFUE a dès lors fait l’objet d’importants commentaires de la presse. Le Premier Ministre Antonio Costa avait publié le 1<sup>er</sup> janvier un message de soutien sur Twitter : « <em>Je souhaite plein succès à @EmmanuelMacron pour la présidence française du Conseil de l'Union européenne qui débute aujourd'hui. Il compte sur le soutien actif du #Portugal pour construire une Europe plus prospère, plus juste, plus ouverte et solidaire avec le monde. #EU2022FR </em>».</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Agriculture, élevage et société</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministre espagnol de la Consommation sonne la charge contre l’élevage intensif et la consommation de viande</strong>. Dans une récente interview au journal britannique <em>The Guardian</em>, le ministre de la Consommation, Alberto Garzón (dirigeant de <em>Izquierda Unida</em>, parti de gauche radicale allié du parti socialiste dans la coalition gouvernementale), a affirmé que les grandes exploitations agricoles espagnoles polluaient les sols et l'eau, et exportaient des viandes de mauvaise qualité provenant d'animaux maltraités. Cette déclaration, qui intervenait 6 mois après une première polémique suscitée par ses déclarations critiquant les grandes exploitations agricoles, a semé le trouble dans toute l'Espagne, non seulement dans le secteur agricole, mais aussi dans le monde politique et au sein de l’exécutif.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>«</strong><strong> </strong><strong>Passeport pour les framboises</strong><strong> </strong><strong>»</strong><strong>, dénonciation de l’exploitation des migrants à Odemira</strong>. Le journal britannique <em>The Guardian</em> dénonce dans une enquête l'exploitation des travailleurs agricoles d'Odemira, qui bénéficient d’un revenu inférieur au salaire minimum pour la récolte de baies vendues à de grands groupes britanniques (<em>Marks & Spencer, Tesco et Waitrose</em>). La plupart des travailleurs, originaires d'Asie du Sud, viennent au Portugal attirés par les lois sur l'immigration de travail, qui permettent aux étrangers de toutes nationalités d'obtenir un statut légal, voire la citoyenneté.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Coûts de production</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aliments du bétail : entre 12% et 26,5% de hausse en 2021 en Espagne</strong>. C’est ce qui ressort des données du ministère de l'agriculture. Les hausses les plus fortes ont été observées pour les aliments pour les porcs ibériques. Certains types d'aliments ont largement dépassé le 400 €/t, et peu sont restés en dessous de la barre des 200 €.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Malgré la hausse des coûts de production, nette progression de la valeur ajoutée de l'activité agricole en 2021 au Portugal</strong>. Selon les premières estimations de l'Institut national de la statistique (INE), le revenu de l'activité agricole devrait augmenter de 11,1%. La valeur ajoutée brute agricole est également en progression (+9,0%) malgré l’augmentation des dépenses de consommation intermédiaire (+12,4%), liée à la hausse des prix de l'énergie (+15,4%), des fertilisants (+31,0%) et des aliments pour animaux (+16,1%). D’autre part, le montant des subventions au titre de 2021 devrait augmenter de 8,5% en raison d'une hausse des subventions aux produits (+3,9%) et des autres subventions à la production (+9,7%). Le revenu de l'activité agricole a connu une croissance de 45,3% au Portugal au cours de la période 2018-2020, par rapport à la période 2005-2007 (contre +43,3% en moyenne dans l’UE).</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Fruits et légumes</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Agrumes</strong><strong> </strong><strong>: mauvaise conjoncture pour les producteurs valenciens et andalous</strong>. Les prix des agrumes espagnols ont commencé l’année aux mêmes niveaux qu’en décembre 2021, avec de fortes baisses par rapport à la campagne précédente (-24% pour la sanguine, -22% pour la naveline, -20% pour la navel). Selon les syndicats agricoles, la communauté de Valence, principal bassin de production du pays, aurait perdu 2 000 ha de mandarines en 2021. L’inquiétude règne également en Andalousie, où les prix ont chuté de 30% en moyenne par rapport à la saison précédente. Les organisations professionnelles d’Almeria attribuent cette mauvaise conjoncture à la concurrence accrue des agrumes provenant de pays tiers (notamment Afrique du Sud et Argentine), dont les calendriers de mise en marché coïncident avec celui des agrumes andalous, dans un contexte de hausse des volumes locaux (+15%). Le citron (-24%) et l'orange (-36%, prix producteurs moyen ne dépassant pas 15 c€/kg) sont les produits les plus touchés.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fraise</strong><strong> </strong><strong>: plus de 12 000 saisonnières marocaines pour la campagne 2022 en Andalousie</strong>. Un premier contingent de 830 saisonnières marocaines est arrivé dans le sud de l'Espagne la semaine dernière, via le port d'Algésiras. Au total, 12 300 travailleuses marocaines apporteront leur contribution à la récolte des fraises et autres fruits rouges en Andalousie. L'arrivée des saisonnières marocaines, prévue initialement fin décembre 2021, été reportée en raison de la pandémie de Covid. Pour leur transport, une quinzaine de navires ont été affrétés, avec des deux royations par semaine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fruits secs</strong><strong> </strong><strong>: le potentiel de production espagnol en hausse</strong>. Face au fort rebond de la demande internationale et surtout européenne, l’Espagne a augmenté le potentiel de production de ses vergers de fruits secs. La pistache s’est particulièrement développée ces dernières années, pour atteindre 56 000 ha plantés (dont 82% situés en Castille-la-Manche), dont 63% ne sont pas encore entrés en production. L’amande reste la principale production de fruits secs, sur près de 600 000 ha, avec un effort significatif d’amélioration variétale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>De très bons résultats pour la campagne fruitière portugaise 2021</strong>. Selon les données provisxoires de l’INE, la campagne fruitère affiche de très bons résultats avec une forte augmentation de la production en volume (+14,5%), à laquelle la majorité des fruits ont contribué, principalement pomme, poire, cerise, amande, fruits tropicaux et olive. Ainsi, la production de pommes devrait augmenter de 20%, celle des poires de 40% (après une baisse de 34% en 2020), celle des cerises de 200% (campagne 2021 la plus productive des 35 dernières années), et celle des amandes de 20% (production la plus élevée des deux dernières décennies, grâce à l'exploitation de nouvelles plantations intensives).</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Vin</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les ventes de vins de Porto et du Douro </strong><strong>atteignent </strong><strong>un niveau record de 600 M€ en 2021</strong>. Le président de <em>l'Institut des Vins du Douro et Porto</em> (IVDP), qualifie l’année 2021 d’ « étape historique », grâce notamment aux exportations. La majorité des ventes sont réalisées par les vins de Porto (390 M€, +3% par rapport à 2019), auxquelles s’ajoutent 190 M€ de vins AOP du Douro (+9% par rapport à 2019). Les ventes sont portées par le marché international (403 M€, +9% par rapport à 2019), le marché national restant en deçà des chiffres avant pandémie (52 M€, -19%), principalement en raison de la baisse du tourisme. La France est la première destination des exportations de vin portugais, devant les États-Unis et le Royaume-Uni.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Filière oléicole</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Face à une récolte record, le secteur de l'huile d'olive portugais en difficulté face à la sous-capacité des pressoirs</strong>. Alors que la <em>Sociedade Agrícola Ouro Vegetal</em> explique avoir alerté les autorités publiques depuis plus de deux ans sur les grandes faiblesses de capacité qui affectent le secteur oléicole portugais, la <em>Fédération nationale des coopératives agricoles d'oléiculteurs</em> (Fenazeites) a publié un communiqué sur les difficultés de la campagne en cours. Dans le détail, il apparait que les trois unités d'extraction du district de Beja et celle du district de Portalegre ont une capacité totale maximale de traitement de 600 000 t. Or, selon les dernières estimations de l’INE, la production d'olives dépasse 1,2 Mt (+70% par rapport à 2020), soit la campagne la plus productive des 80 dernières années.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Porc blanc</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Début d’année difficile pour les éleveurs espagnols</strong>. Selon l'Association des producteurs de porcs (Anprogapor), le secteur commence l'année dans une situation économique « plutôt difficile » en raison de la hausse des coûts de production, et notamment des aliments qui, en 2021, ont augmenté de 12 à 16% selon le type d'exploitation porcine et son modèle de production. Ce contexte pénalise les éleveurs espagnols au moment où ils s’efforcent, face au ralentissement des ventes vers l’UE et à l’absence d’améliorations de la demande chinoise, de redresser les exportations vers les marchés tiers, et de progresser en matière de santé et de bien-être animal.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Lait</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au Portugal, le prix du lait reste inférieur de 5 c€/l à la moyenne européenne en 2021</strong>. Le prix du lait au Portugal (29,98€/100kg) est 15% inférieur à la moyenne dans l’UE (35,47€). Les producteurs de lait exigent que le gouvernement impose une augmentation « immédiate » du prix payé au producteur pour accompagner les coûts de production, et souhaitent la création d'un observatoire du lait. En 2020, la balance commerciale des produits laitiers est par ailleurs fortement déficitaire (-239 M€), avec un solde positif pour le lait, crème et beurre, mais négatif pour le fromage, lait caillé et yaourts.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Influenza aviaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Premier foyer de grippe aviaire hautement pathogène en élevage déclaré en Espagne</strong>. Le 18 janvier, un foyer d'IAHP a été confirmé dans un élevage de 18 900 dindes situé sur la commune de Fuenterrebollo, dans la province de Ségovie (Castille-et-León). Le laboratoire de référence d'Algete (Madrid) a précisé qu'il s'agissait du virus H5N1. La totalité des animaux de l’exploitation ont été abattus et les carcasses, les aliments pour animaux et tous les matériels susceptibles de transmettre le virus ont été détruits dans une installation de traitement agréée. L'origine de l'épidémie est en cours d'investigation, mais la source la plus probable serait l’avifaune sauvage. Une zone de restriction a été établie autour du foyer (zone de protection de 3 km, zone de surveillance de 10 km). Dans cette zone de restriction se trouvent actuellement 16 exploitations agricoles professionnelles et 196 fermes familiales destinées à l'autoconsommation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6<sup>ème</sup> foyer détecté au Portugal</strong>. Un nouveau foyer de grippe aviaire a été détecté le 11 janvier dans un élevage de volaille à Peniche, ainsi que sur des animaux sauvages. Un premier foyer avait été détecté début décembre dans un élevage de volailles domestiques à Palmela, puis un 2<sup>ème</sup> dans un élevage de 18 000 dindes à Óbidos. Un lien avait été établi entre cet élevage et le 3<sup>ème</sup> foyer détecté à Vila Nova da Barquinha (6 000 dindes). Le 4 janvier, un 4<sup>ème</sup> foyer a été détecté dans un élevage de poulets et de canards dans le district de Setúbal. Le lendemain, un 5<sup>ème</sup> a été confirmé à Alpiarça, chez une oie sauvage. Au total, ce sont donc 6 foyers d'influenza aviaire confirmés au Portugal depuis décembre 2021. Les propriétaires des exploitations contaminées sont indemnisés pour l'abattage sanitaire des animaux.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Assurances agricoles</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plus de 722 M€ d’indemnisation pour les sinistres de 2021 en Espagne</strong>. L'indemnisation attendue des agriculteurs espagnols pour les pertes survenues au cours de l'année 2021 a dépassé 722,6 M€, soit 23% de plus que l'année précédente, selon l'estimation du pool des compagnies privées d'assurance agricole, <em>Agroseguro</em>. Cette hausse est liée à la répétition et à la gravité des phénomènes météorologiques défavorables (chutes de neige extrêmes, gels, grêles, tempêtes, dépressions isolées à haut niveau atmosphérique, inondations et vagues de chaleur) au cours de l'année 2021. Il s’agit du deuxième chiffre d'indemnisation le plus élevé des 42 ans d'histoire de l'assurance agricole dans le pays (après le record de 2012, marqué par une sécheresse extrême). Selon Agroseguro, l'augmentation des phénomènes météorologiques graves a été constante au cours de la dernière décennie.</p>
<h5 style="text-align: justify;">COMMERCE EXTÉRIEUR</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'Espagne et le Portugal s'associent pour promouvoir leurs vins à l’international</strong>. L’interprofession vitivinicole d’Espagne (OIVE) et celle du Portugal (ViniPortugal), qui comptent parmi les plus importantes d'Europe, ont décidé d’unir leurs forces pour promouvoir ensemble leurs vins à l’international. Les deux pays consacreront un peu plus de 2 M€ à cette campagne de promotion conjointe, qui durera trois ans, et dont 80% seront financés par les fonds européens destinés à la promotion internationale des produits agroalimentaires de l'UE. L’objectif est de renforcer l'image des vins ibériques en tant que produits européens de référence, d'excellence et de tradition, auprès des professionnels et des consommateurs étrangers, dans le but d'améliorer leur positionnement sur les marchés internationaux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Bonnes performances des exportations agricoles et agroalimentaires espagnoles malgré la pandémie</strong>. Au cours des 12 mois précédant septembre 2021, elles ont atteint 58,2 Md€, soit +8,9 % en glissement annuel, permettant au pays de consolider son excédent commercial à plus de 20 milliards (+13,4%). Les entreprises espagnoles ont développé leur présence notamment en Corée du Sud, au Japon et au Canada. Elles ont réussi à maintenir leurs exportations vers le Royaume-Uni, malgré le Brexit. Aux États-Unis, les droits de douane additionnels ont disparu, ce qui a permis à l'huile d'olive, aux vins, fromages, conserves et agrumes espagnols de revenir sur le marché américain. L’Espagne s’est félicité du fait que les États-Unis aient accepté la décision de l'OMC contre les droits de douane sur les olives de table noires espagnoles, et attend la mise en œuvre concrète de cette décision.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les exportations agroalimentaires portugaises en hausse de près de 10% en 2021.</strong> Malgré une année complexe, aggravée par les contraintes des chaînes logistiques, <em>PortugalFoods</em> estime que l’export de produits agroalimentaires a augmenté de près de 10% en 2021 par rapport aux deux années précédentes, pour atteindre 6,8 Md€. Les produits qui connaissent les principales progressions sont le sucre et les confiseries (+39% par rapport à 2020), les poissons, crustacés et mollusques (+26%), ainsi que la catégorie du lait, beurre, fromages et œufs (+20%). A cela s’ajoute une bonne dynamique des exportations de cacao et chocolat (+18%), et des graisses animales et végétales (+14%).</p>
<h5 style="text-align: justify;">PÊCHE MARITIME ET AQUACULTURE</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan de lutte espagnol contre les captures accidentelles de cétacés</strong>. Le gouvernement espagnol a adopté le Plan national de lutte contre les captures accidentelles. Ce plan soutient la recherche sur les populations de cétacés, d'oiseaux et de tortues victimes de ces captures, et la mise en place de solutions techniques visant à réduire la mortalité de ces espèces.<strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les pêcheurs de Cantabrie vent debout contre les projets éoliens en mer</strong>. Les associations de pêche de la mer Cantabrique occidentale (couvrant les régions de Galice, des Asturies et de Cantabrie, soit un total de 4 300 bateaux et 12 000 pêcheurs) se mobilisent contre le développement de l’éolien marin dans ces zones de pêche du nord de l’Espagne. Ils dénoncent notamment l’absence de dialogue avec le ministère pour la Transition écologique dans l’élaboration du Plan d’aménagement de l’espace marin, qui vise à définir les principales zones en mer où ces projets pourraient voir le jour, alors que l’Espagne a publié le 9 décembre dernier sa feuille de route pour l’éolien en mer (objectif : installation de 1 à 3 GW d’éolien off-shore flottant à l’horizon 2030).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Quotas de pêche 2022 pour le Portugal : moins de merlu, plus de cabillaud</strong>. Si les discussions ont permis d'atténuer certaines des réductions initialement proposées par la Commission européenne en ce qui concerne le merlu, la sole et la langoustine, il subsiste d’importantes diminutions par rapport au total des captures autorisées en 2021. Le quota de merlu est ainsi réduit de 8% (contre 15% initialement), celui de la langoustine de 5% (contre 16%). Par contre, le quota de cabillaud a pu être augmenté de 168%, à 786 t (soit +493 t par rapport à 2021). Concernant le cabillaud de l'archipel du Svalbard, où le Portugal dispose d'un quota important, une décision était attendue courant janvier 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>« Mar 2020 » comptabilise 6 400 projets approuvés à fin décembre 2021</strong>. Le programme « Mar 2020 » clôture l’année 2021 avec 6 400 projets approuvés, impliquant un investissement de 732 M€ et un soutien public de 501 M€. Le taux d’exécution de Mar 2020 est de 62%, avec près de 325 M€ de soutien versés aux bénéficiaires. Le taux d’exécution est particulièrement avancé dans la Priorité 1 (71%), qui promeut une pêche durable, efficace, innovante et compétitive, et la Priorité 5 (77%), qui encourage la commercialisation et la transformation des produits de la pêche et de l'aquaculture.</p>cf8e7042-afb8-476e-8a2e-807b0f9228adNouvelles d'Espagne: Développement durable, industrie et tourisme N°1/2022N°01 2022.2022-01-26T00:00:00+01:00<h5>Zoom sur</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement espagnol a annoncé un nouveau plan « Moves 2021 » afin de stimuler la demande de voitures 100% électriques, hybrides et à pile à combustible via un dispositif d’aides à l’achat.</strong> D’un budget initial de 400 M€ (extensible à 800 M€ si la demande est suffisante), le plan Moves doit au moins être actif jusqu’en 2023. L’ANFAC, l'association patronale des fabricants de voitures, considère que sa gestion opérationnelle nécessiterait d'être optimisée : "<em>l’allocation territoriale des fonds devrait être basée sur des critères de marché et non de population, de sorte qu’il n’y ait pas de régions qui épuisent leurs fonds en quelques jours et d’autres où les fonds restent presque inutilisés."</em></p>
<h5>Energie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les EnR atteignent un record historique dans le bouquet électrique espagnol.</strong> En 2021, les EnR ont continué de progresser en Espagne atteignant 48,7% de l’électricité produite (contre 45,5% en 2020) et près de 17% du mix d´énergie primaire. Les principales sources du bouquet électrique espagnol ont été l'éolien (23,3%, dépassant pour la première fois le nucléaire), le nucléaire (20,8%), les cycles combinés (17,2%) et l´hydraulique (11,4%). La production d'énergie photovoltaïque reste marginale (6,2% du mix électrique). Pour autant cette technologie est celle qui a le plus progressé ces dernières années (sa puissance installée a atteint 15,5 GW en 2021 en augmentation de +5 GW par rapport à l'année précédente). Les objectifs fixés dans le cadre du plan espagnol intégré énergie-climat (PNIEC) affichent 42% d'EnR dans le mix d'énergie primaire et 74% d'EnR dans son bouquet électrique à l'horizon 2030. Pour les atteindre, l'Espagne prévoit l'installation de 60GW de nouvelles capacités EnR entre 2021 et 2030.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’investissement étranger dans le secteur des</strong><strong> EnR s’accélère en Espagne. </strong>Depuis quelques mois, <strong>plusieurs opérations d'acquisition d'actifs ont été engagées à l'initiative d'entreprises étrangères.</strong> La société britannique IPP Sonnedix, soutenue par JPMorgan, vient de finaliser l’acquisition de 100 MW d'énergie photovoltaïque auprès du groupe espagnol de construction ACS. IPP Sonnedix poursuit ainsi son développement en Espagne cumulant 1,2 GW de puissance installée (avec 140 installations, elle est l'un des leaders en Espagne). A cela s'ajoutent, les opérations de rachat d’actifs engagées par le chinois Three Gorges (184 MW), par le consortium Engie - Crédit Agricole Assurances (899 MW), par le groupe saoudien Alfanar (190 MW) ou encore par Matrix Renewables, soutenu par le géant financier américain TPG (400 MW). Des entreprises extérieures au secteur, telles que <strong>Leroy Merlin, Ikea, Expert et Milar, se sont également lancées dans le photovoltaïque en 2021. </strong>Certains experts pointent du doigt l'augmentation des coûts de financement des projets et d'approvisionnement des matériaux qui fragiliserait la situation financière des entreprises espagnoles. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prolongation des mesures prises l´été dernier face à la hausse des prix de l'électricité.</strong> Alors que le prix du marché de gros a atteint 239€/MWh en moyenne pour le mois de décembre avec un record historique pour la journée du 23 décembre 2021 (383€/MWh décembre), <strong>le Gouvernement a annoncé la prolongation des mesures prises en juillet 2021 pour faire face à la hausse du prix de l'électricité (pour tout consommateur ayant une puissance souscrite de 10kW</strong>) parmi lesquelles l'extension du moratoire (jusqu'au 31 mars 2022) supprimant la taxe sur la valeur du prix de l'électricité injectée sur le réseau IVPEE (de 7%) et jusqu'au 30 avril, <strong>les mesures de réduction du prix de la TVA (de 21 à 10%) et de l'impôt de la taxe sur l'électricité de 5,11% à 0,5%.</strong> Le coût de la prolongation de ces mesures n´a pas été précisé. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'Espagne adopte son Plan de soutien à la filière hydrogène, stockage et autoconsommation.</strong> En décembre 2021, le Gouvernement a adopté, dans le cadre de son plan de relance, un projet stratégique de collaboration public/privé (PERTE) destiné à <strong>soutenir le développement des filières d’hydrogène vert (</strong><strong>H<sub>2</sub></strong><strong>), d’EnR et de stockage. Celui-ci permettra de mobiliser </strong><strong>16,3 Md€, dont 6,9 Md€ de fonds publics,</strong> tout en assurant la création de 280.000 emplois à terme. L’H<sub>2</sub> bénéficiera de la plus grande enveloppe, soit 1,55 Md€ de fonds publics (pour lequel 2,8 Md€ de capitaux privés supplémentaires sont attendus) et s’appliquera tant au secteur des transports lourds qu’au secteur industriel (projets d’électrolyseurs). <strong>L'objectif est de produire 4 GW d'H<sub>2</sub> d'ici 2030, soit 10% du total envisagé à l’échelle européenne.</strong> La promotion des autres types d’EnR, du stockage de l’énergie et des réseaux intelligents seront financés à hauteur de 1,4 Md€ de fonds publics, auxquels s’ajouteraient 2,6 Md€ de fonds privés. Le Gouvernement accordera également une attention particulière aux énergies marines ainsi qu’à l’autoconsommation, thématiques qui ont fait l’objet de récentes feuilles de route.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'Espagne s'oppose à l'inclusion du nucléaire et du gaz dans la taxinomie verte européenne. </strong>La vice-présidente et ministre de la Transition écologique et du Défi démographique, Teresa Ribera, a réitéré aux ministres de l’environnement et de l’énergie de l’UE, réunis les 21 et 22 janvier à Amiens (France), <strong>le rejet par l’Espagne de la proposition de la Commission européenne d’intégrer le gaz et le nucléaire parmi les technologies considérées comme durables par la taxonomie européenne.</strong> «Ni le nucléaire ni le gaz ne répondent aux critères scientifiques et juridiques pour être considérés comme durables ou recevoir le même traitement que les technologies incontestablement vertes, telles que l’éolien ou le solaire, et guider dans la direction opposée vers les priorités d’un processus de décarbonisation de l’économie européenne sans risque environnemental», a-t-elle déclaré.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Visioconférence franco-espagnole afin d´échanger sur les projets éoliens marins, notamment celui prévu dans le golfe du Lion</strong><strong>. </strong>Le 14 janvier 2022, le service économique régional de Madrid a organisé une visio-conférence réunissant des représentants des ministères français et espagnol de la transition écologique ainsi que des représentants de la Région catalane afin d'évoquer les projets de parcs d'éoliennes offshores. Le MTE (DGEC) a présenté les différents projets français (sur la façade atlantique et méditerranéenne) et a insisté sur les démarches récemment engagées, notamment les premières phases de concertation associées au premier projet envisagé dans le golfe du Lion. <strong>Les autorités espagnoles ont formulé des interrogations sur l´impact de ce projet, si l´emplacement finalement retenu était celui le plus proche des eaux maritimes espagnoles, sur les activités de pêche des ports de pêche espagnols du golfe de Rosas, sur la sédimen-tologie et sur la biodiversité (notamment sur les espaces marins Natura 2000). </strong>L´Espagne a fait part de son côté de l´adoption d’une feuille de route pour le développement de l’éolien marin (objectif d’installer entre 1 et 3 GW d’ici 2030) et la préparation d'un document stratégique de planification des espaces maritimes <em>(<a href="https://www.miteco.gob.es/es/costas/temas/proteccion-medio-marino/ordenacion-del-espacio-maritimo/default.aspx">Plan de ordenación del espacio maritimo</a>)</em> encadrant notamment le développement des futurs projets éoliens dans ses eaux. Ce dernier devrait être adopté dans le courant de l´année.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Environnement</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>L´Espagne lance son Assemblée citoyenne pour le climat.</strong> Inspirée de l'expérience française, le Gouvernement a lancé le 10 décembre 2021 les travaux pour la constitution d'une Assemblée citoyenne pour le climat (<em><a href="https://asambleaciudadanadelcambioclimatico.es/la-asamblea-por-el-clima/">Asamblea ciudadana por el clima </a></em>composée de 100 personnes, tirées au sort, représentatives de la population espagnole). Elle sera chargée de faire des propositions afin d'apporter "des solutions aux transformations majeures nécessaires pour atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050 et rendre l'Espagne plus résiliente aux impacts du changement climatique". Cette Assemblée tiendra au total cinq sessions de deux jours chacune et présentera, avant l'été, ses conclusions au Gouvernement et au Congrès des députés. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Adoption du Plan interministériel de lutte contre les captures accidentelles des cétacés, oiseaux et tortues</strong>. Le Conseil des ministres du 11 janvier 2022 a adopté un <strong>Plan national de lutte contre les captures accidentelles visant notamment à soutenir la recherche sur les populations de cétacés, d'oiseaux et de tortues victimes des captures par les pêcheurs</strong> tout en favorisant la mise en place de solutions techniques existantes visant à réduire la mortalité de ces espèces. Celui-ci associera notamment les ONG et centres de recherche dans la mise en œuvre de ces mesures. Afin de coordonner la mise en œuvre de ce plan, un organe composé de représentants de trois ministères (Transition Écologique, Agriculture-Pêche et Recherche) a été créé. </p>
<h5 style="text-align: justify;">Industrie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'année 2021 a cumulé de nombreux obstacles à la reprise économique du secteur automobile.</strong> Aux conséquences directes liées à la crise sanitaire, s'ajoutent le manque de pièces (notamment les micro-processeurs), la hausse des prix des carburants et de l'énergie, l'augmentation de la taxe d'immatri-culation, le retard dans la mise en œuvre effective du plan de relance et des mesures incitatives à l'achat de véhicules écologiques. <strong>Fin 2021, les usines automobiles espagnoles ont enchaîné leur 2<sup>ème</sup> baisse annuelle consécutive</strong> et affichent le pire résultat depuis 2003<strong>. Le total de véhicules assemblés en 2021 a atteint </strong>2 268185 unités, ce qui représente <strong>une baisse de 7,3 % par rapport à 2020</strong> (année au cours de laquelle les usines ont été fermées pendant 2 mois). <strong>Par rapport à 2019, la chute atteint -19,6 % </strong>(2019 avait toutefois constitué un record historique avec 2.822.360 unités produites). Du point de vue des ventes, le nombre des immatriculations a atteint 859.477 unités en 2021 (+1% par rapport à 2020, mais <strong>-32%</strong> par rapport à 2019). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'augmentation de la taxe dite "d'im-matriculation" actée depuis le 1<sup>er</sup> janvier 2022 affectera plus de 300.000 voitures neuves</strong> (40% des ventes annuelles). La fin du moratoire, approuvé par le Congrès pour l’année 2021, annulant le durcissement de la taxe d’immatriculation est arrivée. Désormais, le niveau à partir duquel un client espagnol commence à payer cette taxe sur sa nouvelle voiture est de 120 g de CO2/km (contre 140 g en 2020 et 2021). La taxe d'immatriculation sur toute voiture neuve sera 4,7 % sur celles émettant entre 121 et 159 g de CO2/km ; 9,7 % entre 160 et 199 g et 14,7% au delà. Les voitures électriques et hybrides rechargeables sont exonérées de cette taxe.</p>
<p style="text-align: justify;">Le secteur automobile prévoit une augmentation moyenne du coût de 800 à 1 000 € pour chaque nouveau véhicule et une diminution des immatriculations de 70 000 à 100 000 unités en 2022. Le secteur réclame un nouveau moratoire accompagné d'autres mesures visant à renforcer le marché intérieur<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"><sup>[1]</sup></a>.</p>
<p style="text-align: justify;">Le Gouvernement approuve dans le cadre de son plan de relance un projet stratégique de collaboration public/privé (PERTE) dédié au véhicule électrique et connecté. Ce projet a été autorisé par la Commission européenne en décembre 2021. Il vise l’ensemble de la chaine de valeur du secteur automobile, l'un des secteurs stratégiques de l'économie espagnole (2<sup>ème</sup> constructeur de véhicules en Europe et 9<sup>ème</sup> dans le monde). Le budget alloué s'élèvera à 2,97 Md€, avec un délai d'octroi à 2023 et une date limite de réalisation fixée au 30 septembre 2025. En parallèle, les candidats doivent soumettre des plans pour l'économie circulaire, la numérisation, la formation et le recyclage.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Transport</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement reporte « sine die » le débat sur le modèle de financement des autoroutes par tarification à l'usage.</strong> Actuellement plus de 80% du réseau autoroutier espagnol est gratuit. (sa gestion et son entretien sont à la charge de l’Etat) La principale raison de l'introduction des péages, outre les critères environnementaux, est de réduire l'important déficit public en matière d'entretien des routes. Par contre, l’impopularité de la mesure et l'absence de consensus politique, notamment au sein de la majorité, ont conduit la ministre des transports, Mme Raquel Sanchez, à reporter la présentation du projet de modèle de financement des autoroutes. Il ne devrait pas être présenté avant la prochaine législature (mi 2023), selon des sources gouvernementales. Ce délai semble avoir été acté en lien avec la commission européenne.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Après l’inauguration de la liaison TGV vers la Galice, l'Etat espagnol vise d'autres projets sur le réseau ferroviaire.</strong> Avec la mise en service en décembre 2021, du tronçon de 120 Km entre Pedralba de la Pradería (Zamore)-Orense (Galice), le réseau espagnol à grande vitesse atteint 3.700 km (dépassé en nombre de Km seulement par la Chine). Sur ce corridor, la Renfe (l'opérateur national) espère récupérer des passagers au détriment des lignes aériennes. Le développement du TGV est l'une des seules revendications qui fait consensus entre les différentes forces politiques du pays. <strong>Trois corridors sont actuellement achevés–reliant Madrid à l'Andalousie, à la Méditerranée et à la frontière française côté méditerranéen- avec 15 lignes TGV en service. </strong>En 2022, l'Etat avec l'ADIF (gestionnaire espagnol d’infrastructure ferroviaire) prévoient d'investir 2,6 Md€ dans l'extension du réseau et la mise en service de 4 nouveaux tronçons. En outre, <strong>fin 2025 ou début 2026 devrait marquer l'avènement des travaux de mise en service des corridors méditerranéens </strong>(Algeciras - frontière française).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Après 2 ans de négociations, Iberia suspend l’accord d’achat d’AirEuropa</strong> <strong>(3ème compagnie du pays). </strong>Une fusion n'est toutefois pas totalement exclue. Fin 2021, les deux compagnies aériennes ont confirmé qu'elles revenaient sur leur accord (de fin 2019, modifié après début 2021), permettant à Iberia d'acquérir la totalité de son concurrent, Air Europa (compagnie détenue par le groupe espagnol Globalia). Outre les exigences fixées par la Commission européenne de libérer certaines routes aériennes (notamment le très rentable Madrid-Miami), pour garantir la libre concurrence, deux autres "obstacles" majeurs étaient en jeu : les conditions mises par le Gouvernement pour l’octroi d'un crédit de 475 M€ via la SEPI<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2"><sup>[2]</sup></a> ainsi que les conditions propres à Globalia (sans compter les 140 M€ de liquidité fournis par les banques).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Iberia, Air Nostrum et Vueling testent des avions électriques et à hydrogène.</strong> Le Gouvernement espagnol prépare un projet stratégique de collaboration public/privé (PERTE) pour l'aérospatiale. L'objectif est notamment de financer des activités de R&D qui auront un effet sur l'ensemble de la chaîne de valeur, des fabricants aux compagnies aériennes. A ce titre, le consortium formé par Volotea, Air Nostrum et Dante Aeronautical a présenté une initiative pour la conversion d'avions en service afin de les rendre 100% électriques (adaptation des avions à petite capacité, maximum 19 passagers) et le développement de technologies de propulsion à énergie alternative. La certification du premier appareil serait prévue pour 2024, avec une mise en service en 2026. Récement Iberia et Vueling en partenariat avec l’énergéticien Repsol ont effectué des vols avec des caburants durables, notamment du biocarburant produit en Espagne à partir de déchets. L’objectif est de faire fonctionner 10 % des vols avec du carburant durable d'ici 2030. Pour mémoire, la proposition de la commission européenne de règlement "RefuelEU aviation" vise un objectif d'utilisation de 2% de carburants durables à l'échelle de l'UE d'ici 2025 (5% en 2030 et 63% en 2050).</p>
<h5 style="text-align: justify;">Tourisme</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le variant omicron ajoute de l’incertitude dans la reprise économique du secteur du tourisme.</strong> En 2021, le secteur touristique espagnol n'a connu qu’une reprise partielle en raison de l'arrêt des voyages jusqu'en mai et de l'effet en fin d'année de la 6<sup>ème</sup> vague.</p>
<p style="text-align: justify;">Le tourisme en Espagne n'a pas été en mesure de consolider la reprise et clôture l'année 2021 avec :</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>- </strong>un PIB de<strong> 88 Md€</strong>, soit<strong> - 42,8% </strong>par rapport à 2019;</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>- </strong>une récupération de 36 Md€ par rapport à l'activité de l'année 2020, ce qui augmente la part du tourisme dans le PIB national espagnol à 7,4 %, (contre 5,5 % en 2020), mais loin des 12% de 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement approuve un paquet d’aides destiné au secteur touristique dans un contexte d’incertitudes.</strong> L'objectif de ce paquet est de moderniser le modèle touristique et consolider un tourisme de qualité, numérique et inclusif. Le total de 720 M€ sera divisé en trois enveloppes:</p>
<p style="text-align: justify;">- <strong>565 M€ pour des projets améliorant la compétitivité</strong> du secteur par le Fonds pour la Compétitivité des Entreprises Touristiques ;</p>
<p style="text-align: justify;">- <strong>110 M€ en subventions</strong> destinées aux communautés et conseils municipaux) pour la réhabilitation du patrimoine, notamment pou les Biens d'Intérêt Culturel (BIC), situés en majorité en <strong>zones rurales</strong><strong> ;</strong></p>
<p style="text-align: justify;">- <strong>45 M€ dédiés au numérique</strong> <strong>et au tourisme durable</strong> (à l’instar de campagnes de promotion du chemin de Saint-Jacques de Compostelle).</p>
<div><br clear="all" /><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Un véhicule sur quatre vendu en Espagne est de production locale.</p>
</div>
<div id="ftn2">
<p><a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> Agence des participations de l’Etat.</p>
</div>
</div>f43c0ff7-aaa4-46c6-a007-daddefc9bd8dBrèves économiques de l'Espagne - N°01/2022Du 31/12 au 25/01.2022-01-25T00:00:00+01:00<h5>COVID-19</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Vaccination</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au 23/01, 92,6 % de la population cible -âgée de plus de 12 ans- a reçu au moins une dose du vaccin, 90,7 % est vaccinée.</strong> Des 92,9 millions de doses distribuées aux régions (64,6 M de Pfizer-BioNTech, 17,2 M de Moderna, 9 M d’AstraZeneca et 2,1 M de Janssen), 88,7 M ont été administrées (95,5 %). l’Estrémadure et la Galice ont administré la totalité des doses reçues, alors que Baléares (86,9 %) et Melilla (84,4 %) enregistrent les taux d’administration les plus faibles.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La campagne de rappel pour la vaccination progresse : </strong>au 23/01, 70,5 % des personnes âgées de plus de 40 ans (et 70,1% des personnes vaccinées avec Janssen) ont eu leur dose de rappel. Par ailleurs, 53 % des enfants d’entre 5 et 11 ans ont reçu leur 1ère dose.</p>
<p style="text-align: center;"> <strong>Données vaccination Covid-19 (semaines 2-3)</strong></p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/f43c0ff7-aaa4-46c6-a007-daddefc9bd8d/images/38fd92ee-99e7-4645-a7fb-10d96e3aff50" alt="Vaccin semaine 1" /></p>
<p style="text-align: center;" align="right"><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la Santé</em><u> </u></p>
<p align="right"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Doses de rappel :</u> la Commission de Santé Publique a approuvé la dose de rappel pour les personnes adultes âgées de plus de 18 ans</strong>, cinq mois après la 2ème dose. Jusqu’à présent, l’administration de doses de rappel n’était ouverte qu’aux personnes âgées de plus de 40 ans : des tranches d’âge successives pour les personnes d’entre 30 et 40 ans seront débloquées progressivement. Par ailleurs, le Ministère de la Santé a annoncé que les personnes immunodéprimées vont recevoir une 2ème dose de rappel (4ème dose), également cinq mois après la dernière administration de dose de rappel de vaccin ARNm.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Restrictions</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Limite pour rassemblements : les Îles Canaries (entre 8 et 12 personnes) et Catalogne (10 personnes).</p>
<p style="text-align: justify;">Conditions d’ouverture des discothèques : Discothèques ouvertes dans toutes les régions avec restrictions variables d’occupation maximale, horaires d’ouverture et conditions de consommation (sans restrictions dans 10 sur 17 régions).</p>
<p style="text-align: justify;">Rentrée scolaire : Dans le cadre de la rentrée scolaire en format présentiel le 10/01, la Commission de Santé Publique a accordé le 07/01 de ne pas mettre en place une quarantaine complète d’une classe ayant jusqu’à quatre cas positifs ou moins de 20 % des élèves dans une période égale ou inférieure à sept jours.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Tests, traitements et suivi de la pandémie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Tests antigéniques :</strong><strong> la Commission Interministérielle des Prix des Médicaments a établi un prix maximal de 2,94 euros pour les tests antigéniques d’autodiagnostic à partir du samedi 15/01.</strong> Cette mesure sera applicable à tous les tests d’autodiagnostic vendus dans les pharmacies et approuvés par l’Agence du Médicament (environ 40 marques de tests d’autodiagnostic). Pour rappel, la demande et le prix de ce type de tests a augmenté considérablement pendant les fêtes de fin d’année, période pendant laquelle leur prix a évolué à jusqu’à 10 euros, d’après l’association de consommateurs Facua.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Médicament anti-Covid de Pfizer :</strong><strong> le gouvernement espagnol va acheter 344 000 doses de la pilule antivirale en janvier pour lutter contre l’évolution de nouveaux variants de la Covid-19. </strong>L’antiviral de Pfizer, commercialisé sous le nom de Paxlovid, permet de réduire sensiblement les hospitalisations et les décès par infection de Covid-19.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Veille de la pandémie :</strong><strong> le gouvernement espagnol propose d’étudier l’arrêt du suivi quotidien de la Covid-19 pour mettre en place une veille comparable à celle de toute autre maladie endémique (comme la grippe) et un suivi à l’échelle régionale.</strong> Dans ce cadre, l’évolution épidémiologique de la maladie serait étudiée en sélectionnant un million de patients pour procéder à des prélèvements, vérifier la contamination, réaliser le séquençage du virus et préparer la statistique correspondante.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan de relance :</u> le gouvernement espagnol devrait approuver plus de 30 lois dans les deux prochaines années (2022-2023) dans le cadre des réformes associées au</strong> PNRR dont une loi sur le logement, une loi sur la mobilité durable et le financement du transport, une loi sur l’industrie, et une réforme fiscale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Réforme des retraites :</u> le Ministère de la Sécurité Sociale lance les négociations avec les représentants des travailleurs indépendants pour la 2ème partie de la réforme des retraites.</strong> Le premier point soumis au dialogue social concerne la révision du système de cotisation des travailleurs indépendants dans le but de remplacer le système actuel (choix de la cotisation, forfaitaire) par un système de cotisations en fonction des revenus. Le gouvernement prévoit également une période transitoire de 9 ans pour s’adapter au nouveau système.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prévisions économiques :</u> l’autorité budgétaire indépendante a revu à la baisse la prévision de croissance du PIB espagnol pour 2021 (5,1 % ; -0,4 pp) et pour 2022 (5,9 % ; -0,4 pp).</strong> Ces modifications par rapport aux prévisions d’octobre s’expliquent notamment par la baisse de l’activité au T4 2021 compte tenu de l’évolution sanitaire en décembre, la crise d’approvisionnement et le retard des effets économiques du plan de relance. Concernant le déficit, l’autorité budgétaire revoit sa prévision à la baisse à 7,0% du PIB (0,3 point en moins) grâce à une exécution moins importante que prévue de la ligne de 7 Md€ en aides directes aux entreprises et indépendants (-0,2 pt) et une légère amélioration des recettes (-0,1 pt) ; malgré la révision à la baisse de l’activité. Cette prévision est inférieure d’1,4 point par rapport à celle du plan budgétaire du gouvernement publie en octobre (-8,4% du PIB).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> l’indice des prix à la consommation (IPC) a connu une hausse interannuelle de 6,5% en décembre 2021 (+1,0 point par rapport à novembre).</strong> Selon l’Institut National des Statistiques, cette augmentation est portée essentiellement par le logement (+23,3% en g.a.) et les transports (+10,9% en g.a.) catégories qui comprennent les prix de l’électricité et des carburants et combustibles malgré un recul des prix de cette dernière catégorie en décembre (pour rappel, +13,5% en g.a. en novembre). Par ailleurs, l’inflation sous-jacente, indice hors aliments bruts et énergie, augmente de 0,4 point et se situe à 2,1% de hausse interannuelle.<strong> En moyenne annuelle, l’inflation a été de 3,1% en 2021.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Emission de dette : </u>10 Mds€ d’obligations ont été levés par le Trésor espagnol début janvier.</strong> La demande des investisseurs a dépassé de plus de 6 fois l’offre. Le taux de l’obligation à 10 ans espagnole sur les marchés secondaires est de 0,646 % au 11/01, confirmant la tendance à la hausse depuis novembre. Comme ailleurs en Europe, les émissions s’accélèrent en Espagne en anticipation de la poursuite de hausse des taux. La prime de risque des obligations espagnoles, par rapport aux obligations allemandes (spread), reste quant à elle stable.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> la dette des administrations publique s’élève à 1 426 Md€ fin novembre avec une hausse de 8,7% en g.a. </strong>Par rapport à octobre, la dette augmente de 0,3% mais elle reste inférieure au pic atteint en septembre avec 1 432 Md€ (122,1% du PIB). Le gouvernement prévoit toujours que le ratio de dette converge à la fin de l’année vers l’objectif établi dans son Programme de Stabilité (119,5 % du PIB), soit un niveau inférieur à celui des prévisions de la Commission Européenne (120,6% du PIB) mais aligné avec celles de l’autorité budgétaire indépendante AIReF (119,5%).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliation :</u> l’affiliation à la Sécurité Sociale a dépassé fin 2021 ses niveaux pré-pandémie, avec 362 613 personnes supplémentaires par rapport à février 2020. </strong>Selon les données publiées par le Ministère du Travail, l’Espagne a finalisée l’année avec 19 842 427 affiliés et 3 105 905 demandeurs d’emploi, soit une hausse de 777 000 emplois et une diminution de 782 232 personnes au chômage par rapport à 2020. Par ailleurs, 102 548 travailleurs bénéficiaient d’une des modalités du dispositif de chômage partiel (ERTE) fin 2021, 520 000 personnes de moins par rapport à fin 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Industrie :</u> l’indice de production industrielle (IPI) a enregistré une hausse de 4,8 % cvs en variation annuelle et de 4,5 % en variation mensuelle.</strong> Selon les données de l’Institut National de Statistique (INE), il s’agit de la variation mensuelle la plus élevée depuis 16 mois (juillet 2020). Pour rappel, une baisse de 0,3 % en variation mensuelle avait été enregistrée en octobre. Si la fabrication de biens de consommation enregistre une hausse de 12,4 % cvs en variation annuelle, celle de biens d’équipement baisse de -2,2 %.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Textile :</u> le commerce de l’habillement enregistre une chute de 13 % de son chiffre d’affaires en 2021.</strong> D’après l’organisation patronale sectorielle Acotex, l’évolution du variant omicron et la 6ème vague aurait affecté l’activité en fin d’année. Pour rappel, le chiffre d’affaires du secteur avait chuté de 39,8 % en 2020 en raison du 1er confinement et des restrictions de mobilité et de capacité d’accueil. Acotex estime que l’année 2022 sera également une année compliquée en raison de la hausse du prix de l’énergie, des matières premières et des ressources logistiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’entreprise allemande Delivery Hero devient actionnaire majoritaire de Glovo.</strong> Le groupe allemand, qui était déjà premier actionnaire de Glovo avec environ 44 % de participation a signé un accord avec les actionnaires de référence pour acheter une participation supplémentaire de 39,4 % du capital en échange d’actions de Delivery Hero. D’après Reuters, Glovo aurait une valeur de 2,3 Md€ suite à cette opération, qui doit encore être autorisée par l’autorité de la concurrence.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Calcul quantique :</u> sept entreprises –dont BBVA et Repsol – et cinq centres de recherche – dont le Barcelona Computing Center et le Centre Supérieur de Recherches Scientifiques CSIC – ont lancé le projet CUCO pour étudier l’utilisation du calcul quantique et son application dans cinq industries stratégiques de l’économie espagnole : l’énergie, les finances, l’espace, la défense et la logistique.</strong> Le projet est subventionné par le Centre de Développement Technologique Industriel (CDTI) et est soutenu par le Ministère de Science et Innovation dans le cadre du volet numérique du plan de relance espagnol. Le consortium public-privé visera l’identification de cas d’usage pour utiliser le calcul quantique comme réponse au besoin des entreprises dans les domaines suivants : observation de la Terre ; lutte contre le changement climatique et l’environnement, traçabilité de l’information des chaînes d’approvisionnement ; optimisation et simulation de calculs financiers complexes ; et d’autres. Parmi les objectifs du projet on note également le positionnement du consortium et de ces entreprises comme des référents du calcul quantique dans leurs secteurs pour participer à des initiatives internationales dont le Quantum Flagship, Horizonte Europa, Digital Europe ou European Defence Fund.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Perspectives économiques :</u> L'enquête annuelle des PDGs du cabinet PwC indique que les chefs d’entreprises espagnols apparaissent dans l'ensemble plus confiants sur la reprise économique que la moyenne mondiale</strong> : 85 % d’entre eux s'attendent à ce que l'économie s’améliore au cours des 12 prochains mois (contre une moyenne de 77%). Néanmoins, ils se disent préoccupés par la gestion des fonds de « Next Generation EU » : notamment par le risque que les fonds européens soutiennent des projets de court-terme (31%), par le manque de clarté sur les projets financés (27%) et par la complexité des procédures administratives (22%).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Politiques du logement :</u></strong> le Conseil général du pouvoir judiciaire estime que l’avant-projet de loi sur le logement, dans sa version actuelle, ne respecterait pas la répartition des compétences entre gouvernement et communautés autonomes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Politiques du logement :</u> l’aide à location pour les jeunes de 250€ mensuels a été définitivement approuvée en Conseil des Ministres.</strong> Cette aide est destinée aux personnes ayant entre 18 et 35 ans et dont les revenus annuels sont inférieurs à 24 318€. Par ailleurs, pour en bénéficier, le loyer payé devra être inférieur à 600€. Ce seuil pourrait toutefois être augmenté jusqu’à 900€ par les communautés autonomes. Les locataires ne louant qu’une chambre dans le cadre d’appartements en collocation pourront également toucher l’aide, à condition que leur loyer ne dépasse pas 300€ (jusqu’à 450€ dans certaines zones sur décision des communautés autonomes).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Politiques du logement :</u> le Plan pour le logement 2022-2025 a été approuvé en Conseil des Ministres (1,7 Md€).</strong> Le plan vise à appuyer les populations les plus fragiles grâce à des aides à la location pour les locataires les plus modestes, des aides à la location et aux charges pour les victimes de violence de genre, les sans domiciles fixes et les expulsés, des aides aux jeunes pour la location et l’achat dans les municipalités de petite taille, des aides aux locataires pour l’assurance de protection du loyer. A moyen terme, le plan prévoit également la construction de logements sociaux, l’utilisation de logements de la SAREB (société de défaisance des actifs non productifs créée lors de la restructuration du secteur bancaire) comme logements sociaux et l’utilisation de logements privés pour la location comme logement social, des aides à la construction de logements adaptés aux personnes âgées et handicapées et enfin la promotion des logements partagés et intergénérationnels.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prix de l’immobilier :</u> les prix à la location ont diminué en 2021 (-4,5%)</strong>, d’après les données Idealista de prix moyen du m2 en location en Espagne. Les régions où les prix sont les plus élevés sont celles qui ont enregistré les plus fortes baisses (Madrid, Catalogne et Pays Basque).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>7 Secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Supervision financière :</u> la Banque d’Espagne a approuvé de nouveaux outils pour assurer la stabilité financière.</strong> Ce nouvel arsenal introduit notamment une composante sectorielle au coussin de fonds propres contracyclique ainsi que des limites à la concentration sectorielle du crédit. La Banque d’Espagne pourra également désormais imposer de nouvelles restrictions à l’octroi de prêt, dont des limites de l’endettement maximal du client selon les garanties apportées et les revenus notamment et des limites à la maturité des prêts.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Supervision financière :</u> la publicité pour des investissements dans des crypto actifs est désormais encadrée.</strong> Le risque de perdre l’intégralité de l’investissement devra désormais être signalé. Les annonceurs devront également soumettre leur campagne à la CNMV, l’autorité de supervision des marchés financiers, lorsque l’audience dépassera 100 000 personnes. Ces mesures entreront en vigueur à partir du 17 février. Pour les contrevenants, les sanctions s’élèveront jusqu’à 300 000€.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Néo-banques :</u> Revolut a obtenu une licence bancaire pour l’Espagne.</strong> Ce statut permettra notamment à ses 800 000 clients de bénéficier d’une garantie à hauteur de 100 000€ de leurs dépôts.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fusions bancaires :</u> la direction et les syndicats d’Abanca trouvent un accord pour la suppression de 370 employés.</strong> C’est notamment la conséquence des rachats de Bankoa et de la filiale espagnole de la portugaise Novo Banco.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fusions bancaires :</u> le Tribunal Suprême (équivalent de la Cour de Cassation) a confirmé l’obligation de remboursement par Bankia des dommages subis par les investisseurs privés lors de son introduction en bourse.</strong> Cette décision suit l’approbation par le Tribunal de Justice de l’UE en juin de la possibilité pour les grands investisseurs de faire valoir la responsabilité de Bankia dans les inexactitudes du prospectus publié pour son entrée en bourse en 2011.</p>
<div>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Investissement :</u> l’entrée en vigueur au 1er janvier de la nouvelle réglementation espagnole sur les SICAVs marque la dissolution de la majorité d’entre elles. </strong>Pour continuer à bénéficier de la fiscalité avantageuse des fonds d’investissements (1% d’impôt sur les sociétés), les SICAV doivent désormais être composées d’au moins 100 partenaires ayant investi chacun un minimum de 2 500€. Alors qu’on estime à seulement 20% les SICAV remplissant ces critères, de nombreuses SICAVs ont été déjà ou vont être, à très court terme, dissoutes.</p>
</div>fe639dbd-8871-4cbf-8706-784d4187f188Brèves économiques de l'Espagne - N°18/2021Du 03/12 au 17/12.2021-12-17T00:00:00+01:00<div>
<h5>COVID-19</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Vaccination</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au 15/12, 91,6 % de la population cible -âgée de plus de 12 ans- a reçu au moins une dose du vaccin, 89,6 % est vaccinée. </strong>Des 83,3 millions de doses distribuées aux régions (58,9 M de Pfizer-BioNTech, 13,2 M de Moderna, 9,1 M d’AstraZeneca et 2,1 M de Janssen), 82,1 M ont été administrées (98,5 %). L’Andalousie, les Asturies, l’Estrémadure, la Galice, la Murcie et la Navarre ont administré la totalité des doses reçues, alors que Ceuta (89,8 %) et Melilla (85,4 %) enregistrent les taux d’administration les plus faibles.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Données vaccination semaines 49-50</strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong><img class="marge" src="/Articles/fe639dbd-8871-4cbf-8706-784d4187f188/images/94c8875c-e915-4293-a9a0-2791e0c767e0" alt="Vaccins semaine 50" /><br /></strong></p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong> </strong><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la Santé<br /> <br /> </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Vaccination des enfants :</u></strong><strong> la Commission de Santé Publique, rassemblant les régions et le Ministère de la Santé, a approuvé le 07/12 la vaccination contre la Covid-19 des enfants d’entre 5 et 11 ans en Espagne. </strong>La vaccination de cette tranche d’âge commencera le 13/12 et sera réalisé avec le vaccin Pfizer, avec un intervalle de 8 semaines entre les deux doses pour augmenter la réponse immunitaire et accélérer l’administration des premières doses.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Restrictions</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Limite pour rassemblements : Uniquement dans les Îles Canaries (12 personnes).</p>
<p style="text-align: justify;">Conditions d’ouverture des discothèques : Discothèques ouvertes dans toutes les régions avec restrictions variables d’occupation maximale, horaires d’ouverture et conditions de consommation (sans restriction dans 11 sur 17 région).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Variants</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de son passage à commission parlementaire pour la santé le 15/12, la ministre de la Santé espagnole, Carolina Darias a confirmé 40 cas du variant omicron en Espagne, chiffre revu à 51 selon les statistiques communiquées au Centre Européen de Prévention et Contrôle des Maladies (ECDC). Certains hôpitaux madrilènes enregistreraient déjà plus de 30% de cas Omicron dans les tests PCR séquencés, d'après une information du quotidien <a href="https://elpais.com/sociedad/2021-12-17/la-variante-omicron-ya-supone-mas-de-un-30-de-los-positivos-en-varias-areas-sanitarias-de-madrid.html">El País</a>. La ministre de la Santé a estimé qu’il est « probable » qu'il y ait transmission communautaire du variant vu les cas identifiés sans lien avec un voyage et que le nombre de cas associés augmente jusqu'à après les fêtes de fin d'année.</p>
<h5>Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Commission Européenne a donné un avis positif le 03/12 au versement de la première tranche des fonds européens de relance de 10 Md€ pour l’Espagne. </strong>L’Espagne avait été le premier État-membre à demander formellement le premier versement semestriel après avoir estimé remplir les 52 jalons entre février 2020 et juin 2021. Désormais, l’Espagne devra obtenir un avis positif des autres États-membres au sein du CEF, qui dispose d’un délai maximal de 4 semaines pour rendre son avis, soit avant le 31/12.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan de relance :</u> le gouvernement adopte le 3ème projet stratégique pour la relance dit « PERTE » autour des énergies renouvelables, de l’hydrogène renouvelable et du stockage d’énergie.</strong> Lors du Conseil des Ministres du 14/12, l’exécutif a adopté le 3ème des six grands projets stratégiques prévus dans le plan de relance espagnol. Il est axé sur la transition vers une économie neutre en carbone et a l’ambition de mobiliser 16,4 Md€ d’investissements, par le biais principalement d’appels d’offres. Ces derniers mois, le gouvernent avait lancé les projets stratégiques (i) sur le véhicule électrique et connecté, en juillet (accord de la Commission Européenne début décembre) et (ii) sur la santé du futur en novembre. Les trois derniers projets stratégiques, qui devront être adoptés prochainement, concernent : (i) l’utilisation de la langue espagnole dans le contexte numérique, (ii) la chaîne agro-alimentaire durable et (iii) l’industrie aéronautique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prolongation des prêts ICO :</u> le gouvernement a prolongé la possibilité de demander un prêt garanti par l’État (similaires aux PGE français), jusqu’à juin 2022.</strong> Désormais, les entreprises et travailleurs indépendants éligibles aux lignes de prêts garantis de l’ICO de 140 Md€ pourront formuler des demandes jusqu’au 1er juin 2022 (jusqu’au 1er décembre 2021 préalablement) et les entités financières pourront octroyer ce type de prêts jusqu’au 30 juin 2022 (jusqu’au 31 décembre 2021 préalablement). Par ailleurs, les mesures de restructuration de prêts ICO intégrés dans le Code de Bonne Conduite avec le secteur bancaire de mars 2021 est également prolongé : désormais, les rééchelonnements des prêts garantis et leur transformation en prêts participatifs pourront également être demandés jusqu’au 1er juin 2022 et les demandes d’aides directs pour leur remboursement jusqu’au 1er juin 2023. De plus, le plafond pour déterminer le montant maximal, le calendrier de remboursement, la rémunération de la garantie et le plafond d’aides publiques a été adapté au nouveau cadre temporaire européen sur les aides d’État et rehaussé de 1,8 M€ à 2,3 M€.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prolongation d’autres mesures de soutien aux entreprise :</u> le gouvernement espagnol a prolongé plusieurs mesures de soutien aux entreprises et travailleurs indépendants dont :</strong></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Le fonds de recapitalisation pour les grandes entreprises de 10 Md€ géré par l’entité SEPI jusqu’à juin 2022 ;</li>
<li>Le fonds de recapitalisation des ETI d’1 Md€ géré par l’entité COFIDES jusqu’à juin 2022 ;</li>
<li>Le fonds d’aides directes aux entreprises et indépendants de 7 Md€ gérés par les régions permettant aux régions de verser les montants disponibles jusqu’à juin 2022 ;</li>
<li>La suspension de l’obligation de lancer la procédure de faillite pour les entreprises en difficultés jusqu’en juin 2022 ;</li>
<li>Le contrôle des prises de participation liées aux investissements étrangers jusqu’en décembre 2022.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>TVA pour masques et produits sanitaires :</u> la ministre des Comptes Publics, María Jesus Montero, a annoncé que le gouvernement va prolonger le taux de TVA ultra-réduit à 4% pour les masques chirurgicaux jetables et le taux à 0% pour l’importation de matériel sanitaire par les administrations, centres sanitaires et entités sociales pendant le 1er semestre 2022. </strong>Ces mesures adoptées en 2020 et qui devaient arriver à échéance fin 2021 seront officiellement adoptées ces prochaines semaines en Conseil des Ministres une fois que la Commission Européenne aura autorisé leur prolongation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Aides au secteur du tourisme :</u></strong> le Conseil des Ministres a approuvé 3 nouveaux paquets d’aide pour le tourisme, pour un total de 720 M€. Le premier paquet (565 M€) est consacré à la compétitivité des entreprises : numérisation, accessibilité, efficience énergétique et économie circulaire. Le deuxième paquet (109,8 M€ ; issus des fonds Next Generation EU) vise à la rénovation du patrimoine. Il sera géré directement par les communautés autonomes et les mairies. Enfin, le troisième paquet (45 M€) sera consacré à l’amélioration de la numérisation, compétitivité et de la soutenabilité des chemins de Saint-Jacques de Compostelle.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Mécanisme SURE :</u> l’Espagne, l’Italie, la Belgique, la Grèce et le Portugal demandent à la Commission européenne de rendre permanent le mécanisme SURE, qui a permis de financer par des prêts le chômage partiel pendant la crise sanitaire.</strong> Les pays demandeurs ont indiqué que cet outil permettra de mieux répondre aux futurs déséquilibres socioéconomiques et à leur impact sur l’emploi. Pour rappel, 94,3 Md€ des 100 Md€ de ce fonds ont déjà été approuvé pour des prêts à destination de 19 Etats membres, dont 89,6 Md€ ont déjà été versés.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prévisions :</u> l’OCDE a revu à la baisse ses prévisions économiques pour l’Espagne en 2021 et 2022. </strong>En 2021, elle prévoit une croissance du PIB de +4,5%, soit 2,3 points de moins par rapport à ces prévisions de septembre, en raison d’une évolution moins dynamique que prévu de la demande intérieure en lien avec l’évolution défavorable de l’inflation et un déploiement moins rapide que prévu des fonds de relance européens. En 2022, le PIB devrait croitre de +5,5%, soit 1,1 point en moins par rapport aux prévisions de septembre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>FMI :</u> les Ministres de l’Economie de l’UE ont approuvé la nomination de Nadia Calviño, 1ère Vice-présidente et Ministre de l’Economie, comme candidate européenne pour la présidence du Comité Monétaire et Financier International (CMFI). </strong>Ce comité conseille le FMI sur ses grandes orientations stratégiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Problèmes d’approvisionnement :</u> la Banque d’Espagne prévoit un impact négatif des problèmes d’approvisionnement sur le PIB espagnol d’entre 0,2 et 0,3 pp pour 2021 et entre 0,5 et 0,9 pp pour 2022.</strong> Ces estimations prennent en compte notamment l’impact négatif de la crise d’approvisionnement sur le secteur automobile, ayant un poids important sur le PIB espagnol.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> l’indice des prix à la consommation (IPC) a connu une hausse interannuelle de 5,5% en novembre 2021 (+0,1 point par rapport à octobre). </strong>Selon l’Institut National des Statistiques, cette augmentation est portée essentiellement par le logement (+16,8% en g.a.) et les transports (+13,5% en g.a.) catégories qui comprennent les prix de l’électricité, du gaz et des carburants malgré un recul des prix de l’électricité en novembre (pour rappel, +20,5% pour la catégorie logement en octobre). Par ailleurs, l’inflation sous-jacente, indice hors aliments bruts et énergie, augmente de 0,3 point et se situe à 1,7% de hausse interannuelle, niveau le plus élevé depuis 2013.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Budget 2022 :</u> Le Congrès des Députés a adopté le projet de loi de finances pour 2022 qui sera désormais examiné par le Sénat. </strong>Le projet a été voté en plénière le 25/11 avec le soutien pour la majorité des chapitres de 188 des 350 députés représentant 11 partis différents. Le projet est en cours d’examen par le Sénat après le rejet des « amendements à la totalité » du projet de loi de Finances le 09/12. Le vote définitif est attendu pour le 21/12.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u> le déficit des administrations (à l’exception des entités locales) s’est élevé à 51,1 Md€ jusqu’à fin septembre, soit 4,2% du PIB, en baisse de 34% par rapport à la même période en 2020.</strong> Par administrations, l’État central a enregistré un déficit de 53,3 Md€, soit 4,4% du PIB (-8% par rapport à septembre 2020), et la Sécurité Sociale un déficit de 7,1 Md€, soit 0,6% du PIB (-67%). En revanche, les régions (communautés autonomes) ont eu un surplus budgétaire de 9,2 Md€, soit 0,8% du PIB.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> l’Espagne a réajusté son besoin de financement et programme d’émissions : elle n’émettra pas le 16 décembre ce qui porte l’émission de dette nette à près de 75 Md€ en 2021, 25% de moins que prévu en début d’année.</strong> Cette amélioration s’explique par la révision en juillet dernier de la stratégie de financement pour 2021 qui avait revu à la baisse la prévision d’émissions de près de 20 Md€ et à l’annulation de la dernière émission de décembre de 5 Md€. La 1ère Vice-présidente et Ministre de l’Économie, Nadia Calviño, a indiqué que l’Espagne s’attend à une émission de dette nette « du même ordre de grandeur » en 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Financement des régions :</u> Le Ministère des Comptes Publics lance les négociations pour la réforme système de financement régional.</strong> Le 3 décembre, le ministère a présenté sa proposition sur la méthode de calcul permettant de déterminer la répartition des ressources en fonction de circonstances démographiques, sociales ou territoriales. Cette 1ère proposition permet de lancer les discussions sur le système qui doit être renouvelé depuis 2014.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Salaire moyen :</u> le salaire brut moyen mensuel en Espagne a atteint 2 038 € en 2020, soit 24 456 € annuels, niveau record selon les données de l’Institut National de Statistique. </strong>L’indicateur enregistre une hausse de +2,8 % par rapport au résultat de 2019 (1 982 €). L’écart salarial entre hommes et femmes se réduit, passant de 22,6 % en 2019 à 19,4 % en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliés et chômage :</u> la reprise de l’emploi se maintient en novembre. </strong>Selon le Ministère de la Sécurité Sociale, l’Espagne a récupéré près de 110 000 affiliés et atteint 19,8 M d’affiliés fin novembre (en moyenne, c.v.s.), soit près de 300 000 affiliés de plus par rapport au niveau pré-pandémie de février 2020. De même, le nombre de chômeurs a baissé de près de 75 000 personnes en novembre et atteint 3,2 M de personnes, soit 64 000 personnes en moins par rapport à février 2020. Dans les deux cas, l’Espagne accumule 7 mois consécutifs de hausse des affiliés et de réduction du nombre de chômeurs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage partiel :</u> fin novembre, et selon une estimation provisoire, un peu plus de 125 000 travailleurs étaient au chômage partiel (3,6 M au plus fort de la crise), une réduction de près de 40 000 travailleurs au cours du mois.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Volotea :</u> la compagnie aérienne à bas prix espagnole Volotea demande une aide de 185 M€ à la SEPI, l’agence en charge des participations de l’Etat.</strong> Après les pertes liées à la crise sanitaire en 2020 et la reprise encore lente du transport aérien en 2021, Volotea demande ce prêt participatif pour renforcer sa position suite à la fusion (en cours) entre Iberia et Air Europa : dans le cadre de cette fusion, Volotea récupèrera en effet de nouveaux slots et routes aériennes à exploiter. Pour rappel, l’entreprise avait obtenu en juillet 2020 un prêt garanti par l’état (PGE) de 150 M€ avec le soutien de l’ICO pour faire face à la crise.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Loi des Startups :</u> le projet de loi des startups a été présenté en Conseil des Ministres le 10/12.</strong> Le projet de loi définit les startups comme toute entreprise non-cotée innovante de création nouvelle ou d’une ancienneté jusqu’à 5 ans (7 ans dans les domaines dans la biotechnologie, l’énergie et l’industrie), dont le siège social, la localisation permanente et la majorité de l’emploi est en Espagne, n’ayant pas distribué des dividendes et avec des revenus jusqu’à 5 millions d’euros. Cette nouvelle loi prévoit notamment un régime fiscal plus favorable pour les entreprises, les investisseurs et les travailleurs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Levée de fonds :</u> les startups espagnoles ont levé 2,6 Md€ entre janvier et septembre 2021, soit trois fois plus que pendant l’année 2020.</strong> D’après le rapport sur « La situation du secteur technologique européen de 2021 » réalisé par le fonds d’investissement britannique Atomico, l’Espagne est au 6ème rang des pays européens (devant la Suisse) en matière de levée de fonds, le Royaume Uni (23,8 Md€), l’Allemagne (11 Md€) et la France (7,6 Md€) occupant les premières positions. Par ailleurs, le rapport d’Atomico n’intègre pas les levée de fonds du 4ème trimestre, pendant lequel la startup Jobandtalent (recrutement) a levée 440 M€, la 2ème levée de fonds la plus importante pour une startup espagnole.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prix de l’immobilier :</u> Selon les données d’Idealista, le marché est resté dynamique, enregistrant une hausse des prix de +3,5% à l’achat en novembre 2021 par rapport au même mois en 2020.</strong> La hausse est particulièrement forte en Andalousie (+8%) et dans les Baléares (+7%). Le prix à la location poursuit une trajectoire inverse, entamée dès l’été 2020 (-6% en novembre 2021 en glissement annuel).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>7 Secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Présence des banques espagnoles dans le monde.</u> Santander renforce sa participation dans sa filiale mexicaine suite à l’OPA sur l’ensemble de la filiale : elle contrôle désormais 96 % du capital contre 92 % auparavant. </strong>Le coût total s’élève à 340 M€. Santander n’est pas parvenu à reprendre l’intégralité des parts de cette filiale malgré une hausse du prix de rachat initialement annoncé (24 pesos par action, rehaussé ultérieurement de 10 % à 26,5 pesos). Cette opération s’inscrit dans la nouvelle stratégie de Santander de rachat des actions de ses filiales du continent Américain.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Restructurations bancaires et fermetures d’agences :</u></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un accord a été trouvé avec les syndicats pour un plan de départs volontaires de 1 513 employés au sein d’Unicaja, après la fusion avec Liberbank. </strong>Le coût s’élève à 368 M€, pour un gain espéré de 97 M€ par ans. Au total, 395 agences seront fermées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sabadell a annoncé la fermeture à venir de 70 agences bancaires de sa filiale britannique TSB.</strong> Cette réduction du réseau physique prévue pour 2022 est une conséquence de la hausse de l’utilisation des services bancaires en ligne. Les employés concernés ne devraient pas être licenciés.</p>
</div>39d82501-1099-4d8e-bd29-dbd1436dba7dNouvelles d'Espagne et du Portugal - Agriculture et Pêche n°28Novembre 2021.2021-11-29T00:00:00+01:00<h5 style="text-align: justify;">SITUATION POLITIQUE ET SANITAIRE (COVID)</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Espagne est passée en risque « modéré » de transmission du Covid</strong>. L’incidence est à la hausse, et atteint les 132 cas/100 000 hab. sur 14 jours (soit +50 par rapport au 11/11). Le variant delta est dominant dans toutes les régions et représenterait 98,9% des nouveaux cas pendant la semaine 44 (du 1 au 7 novembre). Les régions frontalières avec la France sont les plus touchées par cette reprise. L’Espagne peut se targuer d’une campagne de vaccination réussie : 80,5% de la population totale a reçu au moins une dose du vaccin (soit 90,7% de la population cible ; âgée de plus de 12 ans), 79% est vaccinée (soit 89 % de la population cible).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal face une remontée des indicateurs sanitaires. </strong>Pour le pays, comme dans le reste de l’Europe, le mois de novembre est marqué par une remontée du taux d’incidence du Covid-19 (env. +200% en glissement mensuel), bien que moindre s’agissant des hospitalisations et des décès. Si le Portugal affiche l’un des meilleurs taux de vaccination au monde (87% de vaccination complète) grâce à une forte adhésion de la population, la mise en œuvre du renfort vaccinal est contrainte par la logistique. Le Conseil des ministres a annoncé le 25 novembre le retour de mesures sanitaires : masque obligatoire dans les espaces fermés ; pass sanitaire obligatoire pour les restaurants, établissements touristiques, évenements avec places assises et salles de sports ; test négatif obligatoire (même avec vaccination complète) pour les visites en maison de retraites et à l’hôpital et l’accès aux bars/discothèques et grands évènements ; test négatif obligatoire pour les arrivées en avion au Portugal ; semaine de « confinement des contacts » entre le 2 et le 9 janvier (fermeture des écoles, télétravail obligatoire, fermeture des bars et des discothèques).</p>
<h5 style="text-align: justify;">ACTUALITÉS AGRICOLES</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Future PAC</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plans stratégiques nationaux (PSN) : dernière ligne droite pour l’Espagne et le Portugal</strong>. Les 2 pays viennent de terminer leurs projets de PSN. Le Portugal a ainsi pu soumettre son plan à la consultation publique, tandis que l’Espagne le fera fin novembre. Ainsi, l’Espagne et le Portugal devraient pouvoir transmettre leurs projets à la Commission européenne fin décembre comme prévu.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan de relance et de résilience, fonds européens</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement par le gouvernement portugais de 17 appels à projets, pour un total de 300 M€, afin de soutenir le secteur agricole</strong>. Les appels à projets, lancés jusqu’à fin mars 2022, seront issus du programme de développement rural (PDR2020), financé par le FEADER dans le cadre du second pilier de la PAC. Le premier soutiendra les investissements dans la transformation et la commercialisation des produits agricoles, à hauteur de 40 M€. Des avis seront également émis pour les investissements dans les exploitations agricoles (65 M€), pour l'amélioration de l'efficacité des parcelles d'irrigation existantes (70 M€). La reprogrammation du PDR2020 pour la période 2021-2022 assurera la continuité du soutien aux bénéficiaires, accompagnée de ressources additionnelles, pour un montant total de 1,4 Md€ sur les deux ans.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un consortium candidate au PRR portugais dans la production d'insectes.</strong> Intitulé « Agenda InsectERA », il réunit 38 entreprises et centres de recherche. Le projet vise la création de 140 nouveaux emplois et un chiffre d'affaires de 23 M€ à horizon 2025. L'investissement de 57 M€ sur une durée de quatre ans, dont 25 M€ pour la R&D, serait financé à hauteur de 38 M€ par le PRR. Avec la création de trois usines de production d'insectes, d'une usine de production de chitosan et d'un centre logistique, l'objectif est produire près de 43 nouveaux produits et services.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Coûts de production, engrais</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les agriculteurs espagnols alertent sur une possible baisse de la production</strong>. Selon eux, la flambée généralisée des prix des moyens de production au cours du dernier trimestre (engrais +100%, gasoil +40 à 60%, énergie +300%, plastiques + 50%, eau +30%, aliments du bétail +25%) pourrait entrainer dans les mois qui viennent une baisse de l’activité productive du pays. Les agriculteurs sont dans l’incapacité de répercuter la hausse des coûts de production sur le prix de leurs produits, qui, dans de nombreuses filières, n’a pas augmenté depuis 20 ans. Dans les filières porcines et avicoles, les éleveurs auraient d’ores-et-déjà réduit les entrées d’animaux de 10%. En fruits, légumes et grandes cultures, de nombreux producteurs renonceraient à certains engrais et seraient tentés d’utiliser des semences non certifiées. La profession appelle la grande distribution à réduire ses marges afin de mieux rémunérer les agriculteurs, et exhorte le ministère à renforcer les contrôles pour garantir la bonne application de la « Loi Egalim ». Certaines organisations ont demandé des aides directes et fiscales pour accompagner les agriculteurs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une hausse des prix inévitable au Portugal face à l'augmentation des coûts de production</strong>. Selon la Confédération des agriculteurs, l'augmentation du coût des facteurs de production (carburant, énergie, engrais et transport) rend inévitable une hausse des prix des produits tout au long de la chaîne de valeur agroalimentaire, reflétée dans les prix au consommateur final. Sont notamment en jeu des produits tels que les engrais (+50%), mais aussi les tracteurs, dont la disponibilité est de plus en plus compromise. Même constat de la Fédération nationale des coopératives de producteurs de bétail qui estime que les prix du lait et de la viande devront nécessairement augmenter. Face à la hausse continue des prix des matières premières et des denrées alimentaires, l’Association portugaise des fabricants d'aliments composés pour animaux alerte quant à elle sur les risques de faillite, de réduction du cheptel, de désertification du territoire et in fine d’une plus grande dépendance alimentaire. Le ministre de l’Economie portugais a toutefois assuré fin novembre qu’il n’existait pas, à ce stade, de pénurie d'approvisionnement ni de rupture de stock dans la chaîne alimentaire.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fruits et légumes</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Début de campagne sous tension pour l’orange espagnole, le ministre appelle à la réciprocité des normes sanitaires</strong>. Selon les organisations professionnelles de la communauté de Valence, principale région de production d’agrumes du pays, les prix aux producteurs de Naveline (principale variété d’orange produite en Espagne) ont chuté jusqu’à 0,15 € le kilo, bien en deçà des coûts de production (estimés à 0,23 €/kg selon l’INRA de Valence), alors que la perspective d’une campagne courte en volume (-9,1%) incitait à l’optimisme. Les syndicats agricoles attribuent cette situation à la substitution par la grande distribution de la production espagnole par celle provenant d’Afrique du Sud, d’Egypte et du Maroc. Lors d’un récent déplacement à Valence, le ministre Planas a déclaré qu’il fallait que les produits phytosanitaires non autorisés par l'UE ne soient pas utilisés sur les agrumes en provenance de pays tiers.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La production d'oranges augmente de 15 à 20 % en Algarve, craintes sur les effets des parasites</strong>. La campagne 2021 connait une production d’orange en hausse de 15 à 20%, mais également une baisse des prix d’au moins 15% par rapport à l’année dernière. Cependant, l'Association AlgarOrange craint que les parasites (mouche des fruits, trioza) ne provoquent des pertes de production de 70% dans un avenir proche.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>De bonnes perspectives pour la campagne fruitière portugaise</strong>. Selon le dernier rapport de l’Institut national de la statistique (INE), une augmentation significative de la production de la plupart des cultures fruitières est attendue. En ce qui concerne les fruits à pépins, le cycle de production s'est déroulé favorablement, avec une production de 341 000 t en pommes (la deuxième plus importante depuis 1986), de 183 000 t en poires (+40% par rapport à la dernière campagne) et 50 000 t en kiwi.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans le secteur des amandes, la production atteindra 38 000 t (niveau le plus élevé depuis 25 ans). Enfin, dans le secteur viticole, malgré une certaine hétérogénéité régionale, une augmentation de 5% est prévue par rapport à la récolte 2020. Quant aux tomates destinées à la transformation, elles dépasseront à nouveau 1,5 Mt, avec un rendement unitaire historiquement élevé.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Porc blanc</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La baisse des cours ralentit en Espagne</strong>. Le marché espagnol du porc blanc reste sous pression, avec des prix bas mais stables, et des abattages dynamiques, malgré une demande intérieure peu soutenue et des exportations toujours difficiles vers la Chine. Contrairement aux autres marchés de l’UE, les prix de la viande ne remontent pas, ce qui permet aux exportateurs espagnols de retrouver quelques marges à l’export. Ces derniers ne s’attendent pas à une reprise des achats chinois avant février-mars 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle alerte de la Fédération portugaise des associations d'éleveurs de porcs</strong>. La FPAS estime que les éleveurs de porcs sont "au bord de l'effondrement" (sic) et que sans mesures d’urgence, environ 20 000 petites entreprises familiales d'élevage de porcs seraient menacées de faillite en raison d'un manque de capacité financière. Contrairement à d'autres filières, les cours du porc ont connu 21 semaines de baisse constante (-53,3 c€ depuis juin) ne permettant pas aux éleveurs une répercussion des coûts de production dans le prix du produit fini. Si les cours de la bourse de Lleida se maintiennent ces deux dernières semaines, avec une très légère hausse pour le Portugal (+0,7 c€), la situation reste particulièrement difficile.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lait</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les éleveurs laitiers espagnols en colère contre Lactalis</strong>. Les producteurs laitiers ont manifesté devant les usines Lactalis de Galice et Castille-et-León pour protester contre les prix du lait. Le prix producteur en Espagne se situe parmi les plus bas de l’UE, et la légère hausse consentie aux producteurs ces derniers mois n’est pas à la hauteur de la flambée des coûts de production (notamment de l’alimentation animale qui représente 50 à 60% des coûts totaux). Selon les organisations syndicales, les éleveurs percevraient jusqu'à 34 centimes d'euro par litre de lait, alors que le coût de production serait de 40 centimes. Dans ces conditions, les pertes annuelles d’une exploitation moyenne (sur la base d’une production de un million de litres par an) seraient de 60 000 €. Alors que l’Espagne est structurellement déficitaire en lait (le pays consomme 9 Mt de lait mais n’en produit que 7,5 Mt), les professionnels réclament des prix justes, dans le respect de la Loi Egalim.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les producteurs de lait portugais exigent des prix alignés sur la moyenne de l'UE</strong>. Le prix du litre de lait payé au producteur en octobre au Portugal était de 30 c€, alors que la moyenne dans l'Union européenne était de 38 c€. Les producteurs portugais exigent de manière urgente une rémunération au juste prix, au risque sinon de devoir fermer des dizaines de fermes laitières dans le pays d’ici la fin d’année 2021. L'Association des producteurs de lait du Portugal (Aprolep) estime le soutien à l’investissement de 300 M€ annoncé par le gouvernement, dont seulement 5 M€ (1,7%) spécifiquement destinés au secteur laitier, très insuffisant.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Céréales</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausses des cours record, notamment sur l’orge</strong>. En Espagne aussi les cours des céréales sont au plus haut. Au cours des deux dernières semaines, la plupart des marchés du pays ont enregistré des hausses spectaculaires, de plus de 10 € la tonne. A Barcelone et Binéfar (Huesca), l’orge a passé la barre symbolique des 300 € la tonne, soit une hausse de 60% par rapport à la cotation de 2020 à la même époque. Sur le maïs, la hausse est plus modérée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>De bonnes prévisions pour la production portugaise de maïs et de riz</strong>. Selon l’INE, la production globale (irriguée et non irriguée) de maïs atteindra 716 000 t, soit +5% par rapport à la dernière campagne et proche de la moyenne des 5 dernières années. La production de riz devrait s’elever à 173 000 t, soit +7% que la moyenne des 5 dernières années, grâce à la hausse à la fois de la superficie ensemencée et des rendements unitaires.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Filière oléicole</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>De bonnes perspectives pour la campagne espagnole 2021-22</strong>. Après une campagne 2020-21 marquée par des volumes commercialisés record (plus de 1,63 Mt), la campagne huile d’olive 2021-22 a démarré le 1<sup>er</sup> octobre sous de bons auspices, selon l’interprofession espagnole. Sous l’effet des températures élevées et des faibles précipitations, l’offre devrait se situer autour de 1,3 Mt, un volume en légère diminution mais suffisant pour couvrir la demande intérieure et les exportations (notamment vers les États-Unis et l’Italie, ses 2 premiers clients) qui, pour la 4<sup>ème</sup> année consécutive, pourraient dépasser le million de tonnes. Toutes les régions espagnoles prévoient une production en baisse, sauf l’Estrémadure qui devrait atteindre des volumes élevés. L’Espagne devrait conserver son rang de leader de la production mondiale d’huile d’olive. Le marché de l’olive de table devrait également retrouver l’équilibre, avec une production qui devrait frôler les 600 000 t, en hausse de 8% par rapport à la campagne antérieure, grâce à la relance de variétés plus productives.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La productivité moyenne des oliveraies portugaises à un niveau historique</strong>. L’INE prévoit une productivité moyenne supérieure à 3 t/ha pour l'huile d'olive (la plus élevée depuis 1986), favorisée par le poids croissant des oliveraies irriguées de manière intensive. En olives de table, la productivité devrait dépasser 2 t/ha pour la deuxième fois depuis 1986, suscitant même de l’inquiétude chez les producteurs concernant la disponibilité de main-d’œuvre pour la récolte, avec une période d'opportunité de récolte très limitée.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Alimentation</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Retour progressif de la consommation hors domicile en Espagne</strong>. Selon le baromètre de l’AECOC (Association espagnole des fabricants et distributeurs), 29% des consommateurs espagnols reprennent progressivement leurs habitudes et déjeunent au restaurant au moins une fois par semaine, ce qui représente une augmentation de 6 points par rapport au chiffre de mars, mais reste toutefois inférieur au taux pré-Covid de 35%. 77% des personnes interrogées déclarent cuisiner à la maison presque tous les jours afin de manger sainement, passer du temps avec leur famille et leurs amis ou limiter leurs dépenses. La majorité des consommateurs sont retournés dans les bars et les restaurants, mais moins fréquemment qu'avant la crise sanitaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Promotion du plan national portugais pour une alimentation équilibrée et durable</strong>. Le ministère de l'Agriculture allouera environ 5 M€ au financement d'initiatives régionales visant à promouvoir le plan national pour une alimentation équilibrée et durable. L’appel à projet, qui sera lancé le 15 décembre, permettra notamment de recruter jusqu'à quatre techniciens par Communauté intercommunale pour deux ans. Il sera accompagné par des actions de sensibilisation des consommateurs et de la population des territoires ruraux pour adopter un régime nutritionnellement équilibré et consommer des produits de saison.</p>
<h5 style="text-align: justify;">COMMERCE EXTÉRIEUR</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Reprise spectaculaire des exportations de vins AOC espagnols en 2021</strong>. En interannuel au 1er août dernier, elles ont dépassé 1,3 Md€, chiffre le plus haut de la série historique (+10%), selon l’Observatoire espagnol du marché du vin (OeMv). Elles ont également augmenté en volume (+3,5%), avec un prix moyen au litre en croissance de 6%, à 3,94 €.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des exportations portugaises de produits agricoles entre janvier et septembre 2021, mais aggravation du déficit commercial</strong>. Les exportations de produits agricoles entre janvier et septembre 2021 ont atteint 3,2 Md€ (+10% en glissement annuel). Cependant sur la même période, les importations de produits agricoles s’élèvent à 6 Md€ (+8%), se traduisant par une détérioration de la balance commerciale de -167 M€. Les principaux produits agricoles exportés sont les graisses et huiles, les poissons et les fruits (55,6% des exportations en cumulé). Le poisson et les graisses et huiles ont connu les plus fortes augmentations, atteignant respectivement 104 M€ (+23%) et 74 M€ (+12,9%).</p>
<h5 style="text-align: justify;">PÊCHE MARITIME ET AQUACULTURE</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>XXXII<sup>ème</sup> Sommet hispano-portugais / volet pêche</strong>. Les gouvernements des 2 pays se sont retrouvés le 28 octobre dans la ville de Trujillo (Estrémadure). S’agissant de la pêche, l’Espagne et le Portugal ont défendu une réforme de la PCP privilégiant les enjeux économiques et sociaux dans la transition vers une pêche durable. Ils se sont félicités de leur étroite collaboration dans la gestion des quotas de la sardine ibérique. L’Espagne a salué le leadership portugais en matière de gouvernance internationale des océans, et confirmé sa participation à la prochaine conférence qui se tiendra à Lisbonne en juin 2022, et qui abordera l’ODD 14 des Nations Unies : « conservation et exploitation durable des océans, des mers et des ressources marines aux fins du développement durable ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aides à la digitalisation de la filière pêche espagnole</strong>. Le ministère a annoncé une enveloppe d’un montant de 3,8 Md€ (dont 1,45 Md€ pour l’année 2022) visant à financer la digitalisation des filières pêche et aquacole. L’objectif est notamment d’équiper les bateaux de plus de 12 mètres avec des systèmes de surveillance électronique à distance (REM).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement du «</strong><strong> <em>Hub Azul</em></strong><strong> </strong><strong>» pour le développement de l'économie de la mer au Portugal</strong>. Le gouvernement portugais prévoit d’investir 87 M€ dans six centres de recherche et de développement des produits de l'économie de la mer en Algarve, à Lisbonne, Oeiras, Peniche, Aveiro et Porto. Le <em>Hub Azul</em>, financé par le PRR, vise à développer des technologies et promouvoir les liens entre monde universitaire et industrie dans les secteurs de la biotechnologie marine, des énergies océaniques, de la robotique sous-marine, de l'ingénierie et de la construction navale. </p>0943d624-ef5d-4418-a812-260416fdb1b0Brèves économiques de l'Espagne - N°17/2021Du 03/11 au 23/11.2021-11-23T00:00:00+01:00<div>
<h5 style="text-align: justify;">COVID-19</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Vaccination</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au 21/11, 80,5 % de la population totale a reçu au moins une dose du vaccin (soit 90,8 % de la population cible ; âgée de plus de 12 ans), 79 % est vaccinée (soit 89,1 % de la population cible). </strong>Des 78,1 millions de doses distribuées aux régions (56,1 M de Pfizer-BioNTech, 10,8 M de Moderna, 9,1 M d’AstraZeneca et 2,2 M de Janssen), 75 M ont été administrées (95,9 %). L’Estrémadure (99,7 %), les Asturies (99,6 %) et l’Andalousie (98 %) enregistrent les taux d’administration les plus élevés, alors que Ceuta (84,2 %) et Melilla (75,2 %) enregistrent les taux d’administration les plus faibles.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Données vaccination semaines 45-46</strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong><img class="marge" src="/Articles/0943d624-ef5d-4418-a812-260416fdb1b0/images/8aa0bbdd-a671-4d4e-8030-07fb8b1faeca" alt="vaccin semaine 46" /></strong></p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong> </strong><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la Santé<br /> Le jour de référence pour chaque semaine est le mardi : dernière donnée du 16/11/2021.</em></p>
<p style="text-align: justify;" align="right"><em> </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Restrictions</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Limite pour rassemblements : Uniquement dans les Îles Canaries (12 personnes).</p>
<p style="text-align: justify;">Conditions d’ouverture des discothèques : Discothèques ouvertes dans toutes les régions avec restrictions variables d’occupation maximale, horaires d’ouverture et conditions de consommation (sans restriction dans 11 sur 17 région).</p>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fonds européens :</u> l’Espagne a demandé officiellement le 12/11 le versement de la première tranche des fonds de relance à la Commission pour un montant de 10 Md€.</strong> Pour le recevoir, la Commission devra vérifier dans un délai de 2 mois si l’Espagne a atteint les 52 jalons et objectifs permettant ce premier transfert. Pour rappel, la Commission avait déjà avancé 9 Md€ au gouvernement espagnol en août, sans conditions. Cette demande de l’Espagne a lieu après la signature des <a href="https://www.lamoncloa.gob.es/serviciosdeprensa/notasprensa/hacienda/Documents/2021/101121-CountersignedESFirstCopy.pdf">dispositions opérationnelles entre l’Espagne et la Commission</a> le 10/11 détaillant les modalités de suivi du plan espagnol avec notamment des réunions trimestrielles de suivi de l’exécution du plan.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prévisions :</u> les prévisions d’automne de la Commission européenne revoient à la baisse les prévisions de croissance de l’Espagne en 2021 et 2022.</strong> La Commission prévoit une croissance de +4,6 % en 2021 (contre + 6,2 % – -1,6 pp – lors de ses prévisions d’été) et de +5,5 % en 2022 (contre 6,3 % – -0,8 pp). La prévision pour 2023 est +4,4 %.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Airef, Autorité Indépendante de Responsabilité Fiscale, a indiqué le 11/11 que les Ministères d’Economie et des Comptes Publics, ainsi que l’Institut National de Statistique (INE) n’ont pas encore mis en place ses recommandations.</strong> Parmi les 7 recommandations : plus de transparence sur l’impact des fonds européens (pour le Ministère d’Economie), un plan de consolidation fiscale à moyen terme (pour le Ministère des Comptes Publics) et une refonte du calendrier de publication des données de comptabilité nationale pour mieux s’aligner sur les échéances communautaires et celles du budget national (pour l’INE).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> l’indice des prix à la consommation (IPC) a connu une hausse interannuelle de 5,4% en octobre 2021 (+1,4 point par rapport à septembre). </strong>Cette augmentation est portée essentiellement par le logement (+20,5% en g.a.) et les transports (+12,3% en g.a.), catégories qui comprennent les prix de l’électricité, du gaz et des carburants. Par ailleurs, l’inflation sous-jacente, indice hors aliments bruts et énergie, augmente de 0,4 point et se situe à 1,4% de hausse interannuelle.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Pauvreté :</u> selon l’INE, la hausse de 3 % du revenu minimum vital (IMV) prévue par le gouvernement en 2022 serait insuffisante pour que 21 % de la population espagnole ne soit plus en risque de pauvreté. </strong>D’après les résultats de la dernière enquête de conditions de vie de l’INE, il y a un écart de près de 4 000 euros entre l’aide reçue par un adulte seul (5 808 euros annuels) et le revenu de 9 626 euros qui fixe son seuil de risque de pauvreté. L’écart est plus important et atteint les 9 000 euros pour les ménages de deux adultes et deux enfants, qui recevront 11 035 euros à travers l’IMV, mais dont le revenu minimum pour ne pas être en risque de pauvreté serait de 20 215 euros selon l’INE.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement et les syndicats se sont mis d’accord le 15/11 pour établir le nouveau « mécanisme d’équité intergénérationnel » pour financer les pensions de retraite pour les populations de la génération du <em>baby-boom</em></strong> qui consiste principalement à :</p>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong>Entre 2023 à 2032, reconstituer un fonds de réserve de 42Md€ pour la sécurité sociale</strong>, en augmentant de 0,6 point les cotisations à la Sécurité Sociale. Cette « surcotisation » temporaire serait répartie entre employeur (0,5 point) et salarié (0,1 point), et devrait générer près de 42 Md€ pour alimenter le fonds de réserve de la Sécurité Sociale.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>À partir de 2033, utiliser le fonds de réserve comme un système assurantiel en cas de déviation par rapport aux prévisions de dépenses du système de retraite. </strong>Dans le détail, le mécanisme sera adapté selon l’évolution des dépenses du système de retraites par rapport à la trajectoire qui sera prévue jusqu’en 2050 dans le rapport sur le vieillissement de la population que la Commission Européenne publiera en 2024. En cas de non déviation sur la trajectoire de dépense prévue, les « surcotisations » seront employées pour réduire les cotisations à la Sécurité Sociale ou augmenter les pensions de retraite. En cas de déviation, le fonds de réserve généré lors de la décennie précédente sera utilisé dans une limite de 0,2% du PIB par an. Si ce fonds de réserve se révèle finalement insuffisant, le gouvernement devra renégocier de nouvelles mesures avec les partenaires sociaux pour, soit réduire le pourcentage de dépense en retraites par rapport au PIB, soit augmenter à nouveau les cotisations sociales ou trouver toute autre formule alternative pour augmenter les recettes du système pour un montant maximal équivalent à 0,8 point de PIB.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Budget 2022 :</u> Le Congrès des Députés a accepté d’examiner le projet de loi de finances pour 2022 (rejet des « amendements à la totalité »).</strong> Le projet a été discuté en commission des finances et le sera en plénière toute la semaine du 22/11 avec un vote prévu le 25/11. En cas de vote positif, le projet sera ensuite discuté au Sénat.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> la dette des administrations publique s’élève à 1 432 Md€ fin septembre avec une hausse de 9,5% en g.a.</strong> Le ratio dette/PIB recule de 0,7 point par rapport au trimestre précédent mais reste à un niveau historiquement élevé à 122,1% selon les estimations de la Banque d’Espagne (sur la base du PIB nominal des 4 derniers trimestres). Le gouvernement prévoit que le ratio de dette converge à la fin de l’année vers l’objectif établi dans son Programme de Stabilité (119,5 % du PIB), à mi-chemin entre les prévisions de la Commission Européenne (120,6% du PIB) et de l’autorité budgétaire indépendante AIReF (119,5%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Finances publiques locales :</u> la Communauté de Madrid a émis une obligation verte à 7 ans de 500 M€, avec un taux de 0,16%.</strong> La demande a dépassé de 2,4 fois l’offre. Cette émission fait suite à une première levée d’1 Md€ en obligation verte en début d’année pour la région.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Emploi public :</u> les partis du gouvernement de coalition (PSOE et Unidas Podemos) et les groupes PNV (parti nationaliste basque) et ERC (parti indépendantiste catalan de gauche) ont décidé le 11/11 que les intérimaires en poste depuis plus de 5 ans dans l’administration publique (environ 300 000 personnes concernées) obtiendront un contrat à durée indéterminée sans passer les concours de la fonction publique.</strong> Pour rappel 75 % des intérimaires travaillent dans les secteurs de la santé et de l’éducation, soit près de 465 000 sur un total de 622 295 intérimaires dans l’administration publique. Ces deux secteurs seront parmi ceux qui bénéficieront le plus du nouvel accord.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage partiel :</u> l’Inspection de Travail a imposé 5 832 sanctions liées à des fraudes dans l’usage du dispositif de chômage partiel.</strong> L’organisme a reçu près de 44 400 dossiers, dont 35 200 ont déjà été évaluées et 5 832 ont donné lieu à des sanctions. Un nouveau Plan Stratégique de l’Inspection de Travail et la Sécurité Social a été approuvé pour la période 2021-2023 par le Conseil des Ministres du 16/11, modernisant le modèle d’inspection pour utiliser les données et les nouvelles technologies.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Duro Felguera :</u> la SEPI, l’agence en charge des participations de l’Etat, a validé la tranche complémentaire d’aide de 80 M€ (total de 120 M€) pour le sauvetage de Duro Felguera.</strong> La SEPI a approuvé la modification du plan de viabilité, qui intègre notamment l’accord avec les entités financières pour le refinancement de la dette. Pour rappel, le Conseil des Ministres avait approuvé le sauvetage en mars 2021, la deuxième tranche ayant été reportée deux fois (initialement en juin, puis septembre et enfin novembre).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Politiques de logement :</u> la Ministre Raquel Sanchez a annoncé la création d’une assurance pour impayés pour les jeunes locataires.</strong> Ce nouveau dispositif permettra le financement d’une assurance privée pour impayés d’une durée maximale d’un an. La prime de l’assurance sera plafonnée à 5 % du montant du loyer annuel. L’aide sera octroyée aux jeunes, sous conditions de revenu (inférieurs à 23 726€) et de la valeur du loyer (seuil qui sera déterminé ultérieurement avec les communautés autonomes).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Politiques du logement :</u> une nouvelle version de l’impôt municipal de plus-value immobilière a été approuvée par le Conseil des Ministres.</strong> La version jusqu’ici en vigueur avait été censurée fin octobre par le Tribunal Constitutionnel, avec un risque pour les finances publiques locales car cet impôt représente 9% des ressources des villes.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>7 Secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Présence des banques espagnoles dans le monde :</u> BBVA va renforcer sa présence en Turquie en achetant la banque Garanti. </strong>BBVA, qui possède 49,8 % du capital de la banque turque, a lancé une offre publique d’achat de l’intégralité des parts restantes. Le montant est évalué à 2,25 Md€. A l’annonce de l’opération, le cours de BBVA a reculé de 5%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fonds d’investissement :</u> BBVA va lancer son premier fond de dette privée. La banque espagnole espère lever 200 M€.</strong> Cette stratégie est justifiée par le manque de rentabilité de la dette souveraine. Il s’agit du 5ème fond d’investissement alternatif créé par BBVA depuis 15 ans.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fusions bancaires :</u> CaixaBank et Bankia finalisent leur intégration commerciale et celle de leurs systèmes d’information. </strong>Depuis la mi-novembre une seule interface est désormais proposée aux clients de la banque. </p>
</div>86e8b8de-4485-402e-a9d0-5a6755c5fc25Nouvelles d'Espagne: Développement durable, industrie et tourisme N°3/2021Automne 2021.2021-11-22T00:00:00+01:00<h5 style="text-align: justify;">Energie-environnement</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>L´industrie et le secteur du transport routier de marchandises, premières victimes de la hausse des prix de l´énergie </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Gouvernement a adopté depuis le début de l’été une série de mesures pour contenir la hausse du prix de l´électricité des ménages, parmi lesquelles : une baisse de la TVA sur l’électricité (de 21% à 10%) et une réduction temporaire de l'impôt spécial sur l'électricité (passant de 5,11% à 0,5%). Aucune mesure n’a été adoptée à ce stade afin de contenir l'impact de cette hausse sur le secteur de l’industrie. Dans ce contexte, cinq entreprises ont décidé d’interrompre momentanément leur production, considérant que les couts énergétiques pèsent trop lourdement sur leur rentabilité ; c’est notamment le cas du producteur de fertilisants FERTIBERIA (interruption jusqu’à fin novembre) et du producteur d’acier SIDENOR (interruption pendant vingt jours). Critiquant également l’inaction du Gouvernement face à la hausse des prix des carburants, la principale association du secteur transport routier de marchandises du pays (<em>Comité nacional del transporte por carretera</em>) vient d'annoncer qu’elle ferait deux jours de grève (du 20 au 21 décembre) afin de protester notamment, contre l´absence de mesures prises pour contenir la hausse du prix des carburants (+ 30% depuis un an). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>XXXII sommet hispano-portugais: volet énergie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les gouvernements de ces deux pays se sont retrouvés le 25 octobre dernier à Trujillo (dans la région d´Estrémadure) dans la cadre d’un sommet bilatéral annuel. En matière énergétique les Ministres chargés de l’énergie de l’Espagne et du Portugal <strong>ont rappelé l'importance des interconnexions énergétiques entre la péninsule ibérique et le reste de l´Europe </strong>et souligné l´importance des gaz renouvelables dans la transition énergétique et notamment de l'hydro-gène. A ce sujet, ces deux pays ont convenu d´étudier l´impact que pourrait avoir l’éven-tuelle utilisation des réseaux de gaz naturel pour le transport d’hydrogène (notamment en matière d’efficacité énergétique).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L´Espagne poursuit le déploiement de ses capacités d’EnR</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre des objectifs que l´Espagne s´est fixé dans son Plan national intégré énergie climat (60 GW d´EnR supplémentaires d´ici 2030 permettant d´assurer un bouquet énergétique avec 74% de renouvelable à cette échéance), le Ministère pour la transition écologique et le défi démographique a organisé le 24 octobre dernier un appel d’offres (AO) pour l’installation de nouvelles capacités d’EnR (le deuxième pour l´année 2021), d’un volume de 3.125 MW (dont 2.258 MW de capacité éolienne terrestre et 865 MW de projets photovoltaïques). Les enchères ont abouti à un prix moyen pondéré de 31,65€/MWh pour le photovoltaïque et de 30,18€/MWh pour l´éolien. Un total de 61 entreprises énergétiques ont participé à cet AO. La société espagnole Capital Energy se démarque en remportant une grande partie des lots (1.540 MW sur l’éolien).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Premier vol expérimental avec des carburants d´aviation durables d’ori-gine alimentaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La compagnie aérienne IBERIA a annoncé avoir effectué un premier vol (le 24 octobre dernier, sur la liaison Madrid-Bilbao) utilisant des bio-carburants synthétiques (1,8% du réservoir) à partir de déchets d’huiles et de graisses alimentaires grâce auxquelles celui-ci aurait permis de réduire de 1,4 tonne ses émissions de CO<sub>2</sub>.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Interdiction de la chasse au loup en Espagne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Gouvernement de Pedro Sánchez a interdit le 20 septembre dernier la<strong> chasse au loup dans tout le pays. </strong>Jusqu’ici, les régions au nord du fleuve Duero traitaient le loup comme une espèce cynégétique, ce qui permettait d’organiser des chasses de régulation. Le Secrétaire d’État à l’Environnement, Hugo Morán, a indiqué que « lorsqu’il s’agit d’une espèce rare comme le loup ibérique, la responsabilité de sa conservation doit concerner l’ensemble du territoire espagnol ». Les régions de Cantabrie, des Asturies, de la Galice et de la Castille-et-Léon, opposées à cette nouvelle régulation (régions qui concentrent l’immense majorité de la population de loups du pays, estimée à 2 500), ont annoncé qu´elles déposeraient un recours en justice contre cette interdiction.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Industrie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>La crise des microprocesseurs freine la production de véhicules en Espagne</strong><strong>. </strong><strong>Stellantis, Seat, Ford et Mercedes retardent leurs prévisions de production en Espagne. </strong>Le secteur de l’automobile considère que le problème d’approvisionnement des microprocesseurs va se poursuivre<strong> jusqu’à début 2023. </strong>Au cours des 9 premiers mois 2020, <strong>la production espagnole de véhicules a été réduite de -25% par rapport à 2019</strong>, atteignant un total de 1,5 millions d’unités cumulées en septembre 2021. Par rapport 2020, on constate en revanche une petite augmenta-tion de +3,6%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La «</strong><strong> </strong><strong>taxe Google</strong><strong> </strong><strong>espagnole</strong><strong>»</strong><strong> collecte 92M€ en 6 mois, soit 20% des prévisions. Le Gouvernement visait 968 M€ pour 2021. </strong>Le Gouvernement espagnol entend prélever 3% sur les revenus générés par certaines activités des géants mondiaux du numérique (publicité ou revente des données personnelles). Ne seront concernées que les entreprises réalisant un chiffre d'affaires global de plus de 750 M€ (dont 3 M€ réalisés en Espagne). Cette taxe sera toutefois supprimée fin 2023 avec l'entrée en vigueur du pacte de l'OCDE sur le régime fiscal mondial des grandes multina-tionales, dont l’Espagne est signataire.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Transport</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Avec un investissement de 1,7Md€, le projet d’extension de l’aéroport El Prat-Barcelone est différé de 5 ans. </strong>Fin septembre, le Conseil des ministres a approuvé les orientations du secteur aéroportuaire espagnol pour la période 2022-2026, sans y inclure l'agrandissement d'El Prat. Ainsi, le projet d'extension de la 3<sup>ème</sup> piste de l'aéroport de Barcelone ne pourra s’envisager <strong>qu’après 2026</strong>. Pour le moment, le Gouvernement a <strong>suspendu ce projet après plusieurs désaccords avec la communauté autonome de Catalogne</strong>, compte tenu notamment de l’existence de la zone protégée Natura 2000 « La Ricarda ». Ainsi, le plan d’investissement actuel s’élève à 250 M€ sur 5 ans (contre 2,25 Md€ initialement étaient prévus avec le projet d’extension). L'organisation patronale a critiqué la position de l'exécutif catalan considérant que ce projet offrirait un potentiel de création d’emplois substantiel, à l’instar du projet d'extension de l'aéroport Adolfo Suarez-Barajas à Madrid.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’achat d’Air Europa par le groupe IAG se complique à cause des conditions imposées par la CE et la dette cumulée. L'examen par les autorités européennes </strong>d’un éventuel rachat d'Air Europa par le groupe IAG (notamment maison mère d’Iberia) impose <strong>la cession à un tiers d’une partie des liaisons aériennes</strong> à fort potentiel opérées actuellement par la compagnie (notamment le Madrid - Miami). Cette décision est problématique pour IAG qui attendait beaucoup de ces lignes. En outre, la mauvaise situation financière d’Air Europa, due notamment à son <strong>endettement</strong><a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"><strong>[1]</strong></a><strong> croissant,</strong> diminue l’intérêt d’une telle reprise par IAG. Dans ce contexte, IAG envisagerait une 2<sup>ème </sup>réduction du prix d’achat<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a> ce qui ferait perdre une grande partie de la valorisation d’Air Europa et constituerait un frein pour les propriétaires à poursuivre la négociation. Air Europa envisagerait une nouvelle stratégie en se tournant vers d’autres investisseurs et d’engager des négociations avec Air France-KLM (principal concurrent d’IAG).</p>
<h5 style="text-align: justify;">Tourisme</h5>
<p><strong>Le secteur du tourisme espagnol maintient un niveau d'activité très inférieur à celui d’avant la pandémie. </strong>Le Gouvernement prévoit pour 2021 une activité touristique correspondant à 51 % de celle de 2019 et un retour à la normale en 2022 (toutefois les acteurs économiques du secteur ne sont pas aussi optimistes). Le secteur devrait atteindre 8,4 % du PIB national, loin des 12,4 % de 2019, mais en nette progression par rapport à 2020 (5,5 % du PIB).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Suite à l’amélioration des indicateurs Covid19, les régions lèvent les restrictions pour le secteur hôtelier et la restauration. Les établissements de nuit sont aussi autorisés. Avec une </strong><strong>incidence de 67 cas cumulés à 14 jours</strong> au 11 novembre et avec 80% de la population espagnole complètement vaccinée (deux doses), <strong>la situation dans les régions se normalise. </strong>Les Communautés de Madrid, de la Navarre, de Castilla y León, de Castilla-La Mancha et d'Estrémadure ont <strong>levé les restrictions de capacité et d'horaires d'ouverture</strong> de la restauration et des boîtes de nuit. Les Baléares ont recouvert les discothèques début d’octobre. En Catalogne, un certificat covid (ou un PCR négatif), est nécessaire pour l’accès aux boîtes de nuit. Pour autant, les conditions du port <strong>du masque à l'intérieur et le maintien de la distance de sécurité, </strong>(approuvés par le décret-loi royal de 2020 du gouvernement espagnol), restent toujours d’actualité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Eruption du volcan à l’île de La Palma</strong><strong> </strong><strong>: appel aux touristes afin de l'aider à surmonter la crise par. </strong>La catastrophe s’avère terrible pour les<strong> 2 moteurs économiques de l’île des Canaries:</strong> <strong>l’agriculture</strong> <strong>et le tourisme</strong>. Après la crise du coronavirus (revenus de 82 M€ en 2020 face aux 285 M€ de 2019), <strong>l'éruption du volcan est un coup fatal pour l’économie au début de la saison touristique</strong>: « En temps normal, l’occupation des hôtels est d’environ 80 % en haute saison (entre novembre et mars). En septembre 2020, elle était d'environ 70%, mais avec l’éruption volcanique le taux est passé à 15% ».<strong> Un plan d'aide de 206 M€ </strong>(reconstruction des infrastructures, l’approvisionnement en eau, les secteurs agricole et touristique ainsi que pour la promotion de l'emploi) a été approuvé début octobre en Conseil des ministres. Par ailleurs, considérant que l’impact de l’éruption ne concerne que <strong>10%</strong> de l’ile, <strong>les autorités de canaries appellent les touristes à maintenir leurs séjours.</strong></p>
<p><strong>L'Espagne a accueilli 16,9 millions de touristes étrangers cet été soit 45 % de moins que l’été 2019. Le tourisme en Espagne affiche une légère reprise, mais il est très loin des chiffres d'avant covid. </strong>En août 2021, l'Espagne a reçu la visite de 5,2 millions de touristes internationaux, soit 112,8 % de plus qu'au cours du même mois en 2020 mais <strong>deux fois moins qu'en 2019</strong>. En cumul fin septembre, <strong>les touristes français conservent la 1<sup>ère</sup> position, avec près de 4 millions de voyageurs en augementation de 23% par rapport à la même période de 2020. </strong>Selon la ministre espagnole de l'Industrie, du Tourisme et du Commerce "ces données consolident la tendance à la reprise du tourisme international et confirment que l'Espagne est perçue comme une destination sûre". <strong>Cet optimisme n'est pas partagé par les acteurs économiques</strong><strong> :</strong> 19,7 millions de touristes étrangers sont arrivés depuis le début de l’année <strong>soit à peine 30 %</strong> des 67 millions arrivés sur la même période en 2019. <strong>Entre janv. et sept 2021, les dépenses cumulées ont atteint 22 Md€ </strong>soit +23,6% par rapport à 2020<strong> mais -70% par rapport à 2019 (73</strong><strong> 830 M€). </strong>Selon le secteur "l'avenir du tourisme étranger est encore incertain et il faudrait augmenter les vols vers l’Espagne ainsi que retirer toutes les restrictions d’entrée car <strong>les seuls touristes nationaux ne sont pas en mesure de compenser une baisse de 70 % dans les arrivées et les dépenses des voyageurs étrangers</strong>."</p>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1"><strong>[1]</strong></a> La dette actuelle d'Air Europa est d'environ 800M€ (475M€ à rembourser avant 2026 de l’aide du gouvernement) le prêt de 140M€ garanti par l'ICO (institut de credit officiel) et 180M€ de location d'avions.</p>
</div>
<div id="ftn2">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2"><strong>[2]</strong></a> Le prix de vente initial de 1 000 M€ est déjà passé à 500 M€ suite à la perte d’activité et crise financière d’Air Europe originées par la Covid 19.</p>
</div>73a97172-b2ec-49c0-bf9f-ba01ebd99bc3Brèves économiques de l'Espagne - N°16/2021Du 16/09 au 02/11.2021-11-02T00:00:00+01:00<h5 style="text-align: justify;">COVID-19</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Vaccination</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au 28/10, 80,1 % de la population totale a reçu au moins une dose du vaccin (soit 90,3 % de la population cible ; âgée de plus de 12 ans), 78,6 % est vaccinée (soit 88,6 % de la population cible)</strong>. Des 76,6 millions de doses distribuées aux régions (54,5 M de Pfizer-BioNTech, 10,8 M de Moderna, 9,1 M d’AstraZeneca et 2,2 M de Janssen), 71,9 M ont été administrées (93,9 %). La Galice, l’Estrémadure et les Asturies ont pratiquement administré toutes les doses reçues, alors que Ceuta (82,9 %) et Melilla (73,1 %) enregistrent les taux d’administration les plus faibles.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/73a97172-b2ec-49c0-bf9f-ba01ebd99bc3/images/abaceb3c-7207-4b5d-b4a5-60f5ab7f08e9" alt="Vaccin semaine 43" /></p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong> </strong><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la Santé<br /> Le jour de référence pour chaque semaine est le mardi : dernière donnée du 26/10/2021.</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>3ème dose :</u> La Commission de Santé Publique, regroupant les régions et le Ministère de la Santé, a décidé le 05/10 qu’une 3ème dose du vaccin contre la Covid-19 (Pfizer ou Moderna) sera administrée aux personnes âgées de plus de 70 ans à partir du 25 octobre</strong>, au moins 6 mois après leur 2ème dose. Le groupe des plus de 65 ans devrait quant à lui recevoir la 3ème dose à partir de novembre.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Restrictions</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Limite pour rassemblements :</strong> Aragon (30 personnes) et Îles Canaries (entre 8 et 12 personnes selon les îles)</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Conditions d’ouverture des discothèques :</strong> Discothèques ouvertes dans toutes les régions avec restrictions variables d’occupation maximale, horaires d’ouverture et conditions de consommation (sans restriction dans 8 sur 17 régions dont Madrid).</p>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage partiel :</u> le gouvernement et les partenaires sociaux sont arrivés à un accord pour la prolongation des « ERTE », le mécanisme espagnol de chômage partiel, jusqu’à février 2022 inclus.</strong> Au niveau des exonérations de cotisations patronales à la Sécurité Sociale, les conditions actuelles sont maintenues en octobre pour faciliter la transition vers la nouvelle modalité de chômage partiel qui sera appliquée à partir de novembre avec des exonérations de 40% pour les entreprises de plus de 10 travailleurs et de 50% pour celles de moins de 10 travailleurs qui seront portées à 80% pour toutes les entreprises en cas d’adoption d’activités de formation pour les travailleurs concernés. Les modalités dites d’empêchement et de limitation de l’activité seront maintenues avec des exonérations de 100% et 90% des cotisations en cas de restrictions en lien avec le covid-19. Au niveau des prestations versées aux travailleurs, celles-ci restent inchangées à 70% de la base de cotisation à la Sécurité Sociale et selon les conditions précédentes (interdiction de licencier jusqu’à 6 mois après l’activation du travailleur, non-consommation des droits au chômage, interdiction des heures supplémentaires, limitations de la sous-traitance, la distribution de dividendes et pour l’accès aux entreprises domiciliées dans les paradis fiscaux). <strong>Cette 6ème prolongation du mécanisme de chômage partiel depuis le début de la crise sanitaire devra constituer une transition vers le nouveau dispositif permanent d’activité partielle prévue dans le PNRR</strong> qui est négocié dans le cadre de la réforme de la loi sur le marché du travail.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Soutien aux indépendants :</u> le dispositif de soutien extraordinaire aux indépendants est prolongé jusqu’à février 2022 inclus.</strong> La prestation extraordinaire pour cessation d’activité est maintenue pour les indépendants connaissant une chute d’au moins 75% au T4 2021 par rapport au T4 2019 et dont les revenus nets restent inférieurs à 5 066 € au T3 et T4 2021. Les trois autres modalités de prestations sont maintenues.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Bouclier social :</u> le gouvernement a annoncé que le « bouclier social » sera prolongé jusqu’au février 2022 inclus lors du Conseil des Ministres du 26/10.</strong> Ce bouclier comprend la suspension des expulsions de logement dues au Covid19 et pour les populations vulnérables pré-crise et des coupures en électricité, gaz et eau, le report/annulation partielle des loyers dus aux grands propriétaires et entités publiques et la prolongation automatique de 6 mois des locations arrivant à échéance et du tarif social pour l’électricité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Digitalisation :</u> la Secrétaire d’Etat de Digitalisation et Intelligence Artificielle, Carme Artigas, a indiqué le 21/09 que le gouvernement prépare le lancement du 1er appel d’offres concernant le plan de digitalisation des PME.</strong> Pour rappel, ce plan prévoit un investissement public (à travers les fonds européens) d’environ 5 Md€ jusqu’en 2023, visant l’accélération de la digitalisation d’un million et demi de PME (dont 80 % des travailleurs indépendants et des microentreprises).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Eruption volcanique à La Palma :</u> le Conseil des Ministres du 05/10 a approuvé le décret-loi de mesures urgentes pour soutenir la population affectée par les éruptions volcaniques à La Palma.</strong> Le gouvernement mobilise 213 M€ à travers de ce plan, après le premier paquet de 10,5 M€ destiné aux logements et biens de première nécessité. Deux types de mesures sont prévus : des subventions et des aides directes (dégâts de logements, établissements, milieux productifs et environnement) et des actions de soutien et promotion à la reconstruction économique et sociale de l’île.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance au 2ème trimestre et 3ème trimestre :</u> entre avril et juin, l’économie espagnole a enregistré une hausse trimestrielle de l’activité de 1,1%.</strong> Selon les données définitives de comptabilité nationale de l’Institut National des Statistiques (INE), le rebond de l’économie espagnole a été moins important qu’avancé fin juillet (+2,8% t/t) Cette révision à la baisse s’explique par une évolution moins dynamique que prévu de la consommation (+3,5% contre +4,9% dans l’estimation provisoire) mais qui reste toujours le principale moteur de croissance et à un recul plus marqué de l’investissement (-2,2% contre -1,5% dans l’estimation provisoire).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Entre juillet et septembre, l’économie a maintenu cette tendance avec une croissance trimestrielle de 2,0%.</strong> Selon cette première estimation de l’INE, l’activité est tirée par l’investissement (+2,0%), notamment pour ceux en biens d’équipements (+3,6%), et par le secteur extérieur avec un rebond de +6,4% des exportations (+0,7% pour les importations). En revanche, la consommation a connu une évolution négative avec un recul de -0,3% ce trimestre (-0,5% pour la consommation des ménages).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prévisions :</u></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouverneur de la Banque d’Espagne a déclaré le 25/10 qu’il pourrait être amené à effectuer une « révision significative à la baisse » de ses prévisions lors de l’actualisation de décembre</strong> à la suite de la révision de la croissance du deuxième trimestre par l’INE et en raison de la détérioration du contexte économique global.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le 13/10, le FMI a revu légèrement à la baisse ses prévisions de croissance du PIB en 2021 (5,7%, -0,5 point) et à la hausse en 2022 (+6,4%, +0,6 point).</strong> En 2021, l’Espagne serait devancée par la France (+6,3%) et l’Italie (+5,8%) parmi les principaux pays de l’UE mais aurait toujours une croissance supérieure à celle de la zone euro (+5,0%) et des économies avancées (+5,2%). En 2022, l’Espagne serait l’économie européenne avec le taux de croissance du PIB le plus élevé, dépassant également la Chine (+5,6%) et les États-Unis (+5,2%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> l’indice des prix à la consommation (IPC) a connu une hausse interannuelle de 4,0% en septembre 2021 (+0,7 point par rapport à août).</strong> Cette augmentation est portée essentiellement par le logement (+14,5% en g.a.) et les transports (+9,8% en g.a.), catégories qui comprennent les prix de l’électricité et des carburants et lubrifiants pour transport personnel respectivement. Par ailleurs, l’inflation sous-jacente, indice hors aliments bruts et énergie, augmente de 0,3 point et se situe à 1,0% de hausse interannuelle. Selon la 1ère estimation pour octobre, l’IPC aurait connu une hausse interannuelle de 5,5% (+1,5 point par rapport à septembre), portée par les prix de l’électricité, des carburants et du gaz . L’inflation sous-jacente augmenterait également de 0,4 point et se situerait à 1,4%, soit 4,1 points de moins par rapport à l’IPC général, différence la plus importante de la série historique depuis 1986.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Pauvreté :</u> l’Espagne enregistre pour la 1ère fois depuis 2016 une hausse du taux de risque de pauvreté en 2020, à 27 % (+0,8 pp).</strong> Selon les données d’Eurostat, l’Espagne atteignait un taux de 28,8 % en 2016, pour diminuer à 27,5 % en 2017, 27,3 % en 2018, et 26,2 % en 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de budget pour 2022:</strong></p>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement a présenté le projet de loi de finances pour 2022 en Conseil des Ministres le 07/10 et l’a déposé devant le Parlement le 13/10 ; il a également envoyé le plan budgétaire à la Commission Européenne le 15/10.</strong> L’exécutif présente ce budget comme la clé pour une « relance juste » avec une attention particulière sur l’investissement public (près de 40 Md€ contre près de 15 Md€ en moyenne entre 2015 et 2020), financés en grande partie par les 27,6 Md€ des fonds européens de relance prévus en 2022.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Le budget repose sur le cadre macroéconomique présenté fin septembre avec un retour au PIB pré-crise en 2022.</strong> L’exécutif maintient les prévisions de croissance pour 2021 (+6,5%) et 2022 (+7,0%) présentées en juillet ainsi que les prévisions sur l’inflation, en soulignant que la hausse des prix observée ces derniers mois est principalement due à la hausse des prix de l’énergie et prévoit une « normalisation » progressive.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Au niveau des finances publiques, l’exécutif prévoit que le déficit nominal se réduira en 2021 (8,4% du PIB) et 2022 (5,0%)</strong>, après le pic atteint en 2020 (11,0%), grâce à l’augmentation des recettes sous l’effet de la reprise de l’activité et la fin progressive des mesures d’urgence. De même, le gouvernement anticipe une réduction de la dette publique dès 2021 (119,5% du PIB en 2021 et 115,1% en 2022) après la hausse de 25 points enregistrée en 2020. Au niveau des mesures fiscales, le budget introduit un taux d’imposition minimal de 15% pour l’impôt sur les sociétés en ligne avec l’accord international au G20 et à l’OCDE. Cette mesure s’appliquera pour les entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur à 20 M€. Le mécanisme sera ultérieurement adapté à la future directive européenne traduisant l’accord conclu à l’OCDE.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Transferts extraordinaires aux régions :</u> le gouvernement a versé mi-septembre 9,4 Md€ du fonds extraordinaire pour les régions en 2021.</strong> Le Ministère des Comptes Publics a versé la 1ère partie équivalente à 70% du fonds extraordinaire annoncé en octobre 2020 et prévu dans la budget pour 2021 qui prévoit de donner des ressources supplémentaires aux régions s’ajoutant aux versements prévus dans le système de financement régional afin d’affronter les dépenses extraordinaires en lien avec la crise sanitaire. Les 30% restants (4,1 Md€) seront versés en novembre 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> la dette des administrations publique s’élève à 1 425 Md€ fin juin avec une hausse de 10,4% en g.a.</strong> Le ratio dette/PIB recule de 2,5 points par rapport au trimestre précédent mais reste à un niveau historiquement élevé à 122,8% selon les estimations de la Banque d’Espagne (sur la base du PIB nominal des 4 derniers trimestres). Le gouvernement prévoit que le ratio de dette converge à la fin de l’année vers l’objectif établi dans son Programme de Stabilité (119,5 % du PIB), à mi-chemin entre les prévisions de la Banque d’Espagne (120,1% du PIB) et de l’autorité budgétaire indépendante AIReF (118,5%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Révision des dépenses publiques :</u> Il a été créé une nouvelle division pour l’évaluation des politiques publiques au sein de l’autorité budgétaire indépendante AIReF. </strong>Cette nouvelle division cherche à donner un caractère permanent aux revues de dépenses publiques lancées par l’AIReF en 2017 et qui ont permis de rendre 11 évaluations à ce jour. Cette réforme répond à un des engagements de l’Espagne dans le cadre de la composante 29 sur l’amélioration de l’efficacité de la dépense publique du Plan National de Relance et de Résilience.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Taxe numérique :</u> la taxe numérique a permis de collecter 92 M€ au S1 2021, un cinquième des prévisions du Ministère des Comptes Publics.</strong> Le gouvernement prévoyait un recouvrement de 968 M€ tout au long de l’année 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Taux de chômage :</u> le taux de chômage est en recul au T3 2021 à 14,6 % contre 15,3 % au T2, dans le cadre de la reprise de l’économie espagnole.</strong> D’après l’Enquête de Population Active de l’Institut National de Statistique (INE), 127 100 chômeurs en moins ont été comptabilisés ce trimestre, le total atteignant 3,42 millions de personnes. Par rapport au T3 2020, ce résultat est inférieur de 306 200 personnes. Par ailleurs, l’Espagne dépasse le seuil des 20 millions de personnes occupées, chiffre non atteint depuis le T4 2008 et supérieur au niveau pré-pandémie (19,96 millions au T4 2019).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Salaire minimum :</u> le gouvernement s’est mis d’accord avec les syndicats pour augmenter le salaire minimum d’1,6%, soit de 950 € à 965 € sur 14 mois, avec application rétroactive au 1er septembre.</strong> Les organisations patronales n’ont pas signé l’accord estimant que le moment n’était pas propice pour cette augmentation. L’accord rappelle l’engagement de l’exécutif de porter le salaire minimum à 60% du salaire moyen d’ici 2023 mais n’intègre pas de trajectoire d’augmentation en 2022 et 2023 comme dans sa proposition initiale aux partenaires sociaux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Eruption volcanique à La Palma :</u> 758 travailleurs bénéficient du dispositif de chômage partiel mis en place spécifiquement pour l’éruption volcanique à La Palma.</strong> Au total, 152 entreprises sont concernées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Télétravail :</u> 34 % des PDGs espagnols prévoient l’embauche de professionnels pour des postes principalement en distanciel, contre 42 % des PDGs à l’échelle mondiale. </strong>D’après l’étude CEO Outlook 2021 réalisée par KPMG, les PDGs espagnols seraient néanmoins plus ouverts que la moyenne mondiale (54 %) à tenir les réunions des équipes de direction de façon virtuelle (64 %). Par ailleurs, 18 % des PDGs espagnols sollicités prévoient réduire où ont déjà réduit les espaces de leurs bureaux, contre 21 % pour la moyenne globale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Contrats temporels :</u> l’Inspection de Travail a transformé 174 000 de contrats temporels frauduleux en contrats à durée indéterminée entre janvier et septembre 2021.</strong> Ces actions ont été réalisées dans le cadre de l’action du gouvernement contre la temporalité excessive sur le marché du travail.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Glovo :</u> la startup espagnole de livraison à domicile prépare son entrée en bourse en 2022 pour 2 Md€. </strong>L’opération donnera lieu à la 1ère entrée en bourse d’une startup de l’écosystème espagnol. La startup prépare les étapes préalables avec la banque Morgan Stanley et le cabinet d’avocats Uría Menéndez. Pour rappel, Glovo a finalisé sa dernière levée de fonds en avril 2021 pour un montant de 450 M€.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Duro Felguera :</u> le groupe d’ingénierie espagnole enregistre 11 M€ de pertes au S1 2021, en raison de la crise de la Covid-19 et dans l’attente du sauvetage de la SEPI</strong> (agence des participations de l’état espagnol). Au S1 2020, le groupe avait enregistré des pertes de 114 M€. Pour rappel, la SEPI lui avait accordé en mars une aide financière de 120 M€, dont la 2ème partie (80 M€) devrait être déboursée le 30 novembre, après la présentation d’un nouveau plan stratégique et la recherche d’un nouveau partenaire pour la société.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>E-commerce :</u> 27 % des entreprises espagnoles avec 10 ou plus salariés réalisent des ventes début 2021 (contre 25,5 % en 2020 et 20,3 % en 2019).</strong> D’après les données publiées par l’INE, pour les PME ce taux a évolué de 5,8 % en 2019 à 9,5 % en 2020, restant assez stable en 2021 (9,55 %). Cependant, le volume de ventes par e-commerce aurait diminué de 10,4 % entre 2019 et 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Next Generation EU :</u> D’après une étude menée par la Chambre de commerce d’Espagne, 60 % des entreprises ne connaissent pas les fonds Next Generation.</strong> Les résultats de l’enquête, menée avec l’entreprise d’études de marché Sigma Dos, montrent également que 73 % des entreprises ne savent pas comment faire des demandes d’aides. Ces taux sont liés à la taille de l’entreprise : lorsque l’entreprise est plus grande, le taux est moins élevé. D’ailleurs, plus de 50 % des entreprises avec plus de 250 salariés connaissent les fonds, alors que seules 37,3 % des PME enquêtées ont une notion de ce que c’est.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Politiques du logement :</u></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Loi logement :</u></strong><strong> la coalition gouvernementale a annoncé un accord. </strong>Un projet de loi a été présenté au Conseil des Ministres du 26 octobre. Il inclut (1) <strong>une régulation du prix à la location</strong> pour les seuls grands propriétaires (possédant plus de 10 logements). Ces limitations concerneront des zones définies « sous tensions », dont la délimitation sera effectuée par les Communautés Autonomes. Si le propriétaire est un particulier, la limitation se fera via des incitations fiscales, s’il s’agit d’une entreprise des plafonds de prix seront fixés. Indépendamment de la personnalité juridique du propriétaire, le locataire pourra renouveler son contrat au même prix dans les zones sous tensions. Le projet de loi permet également de (2) <strong>donner la possibilité aux mairies de décréter une hausse de l’impôt jusqu’à 150% sur les biens immobiliers (IBI) s’ils sont inoccupés. </strong>Cette mesure s’appliquera seulement aux propriétaires possédant au moins 4 immeubles.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Aides au logement :</u></strong><strong> Raquel Sanchez, la Ministre des Transports, de la Mobilité et de l’Agenda Urbain a également annoncé une nouvelle aide à la location pour les jeunes : une aide directe de 250 € par mois pour les individus de 18 à 35 ans</strong> ayant un travail et dont le revenu est inférieur à 23 725€ annuel. L’aide pourra être touchée pendant une durée de 2 ans maximum. Le budget prévu pour cette mesure est de 200 M€.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La construction de logements sociaux par l’Etat espagnol prévue dans le budget 2022 se concentrera dans 5 provinces</strong> (Madrid, Barcelone, Valence, Séville et Malaga) ainsi que dans les archipels des Canaries et des Baléares, zones où le marché du logement est particulièrement sous tensions. Les terrains utilisés seront publics, notamment avec l’utilisation de ceux de la SEPES (opérateur d’Etat pour la gestion des sols).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Ventes de logement :</u></strong><strong> le nombre de transactions poursuit sa hausse en août (+57,9% en glissement annuel, 49 884 opérations), après avoir atteint en juillet (+50 000 opérations) son niveau le plus haut depuis 2008. </strong>Les données de l’INE montrent qu’après un effondrement des ventes au début de la pandémie (de -30% à -54% en g.a. pendant les mois d’avril à juillet 2020), le marché immobilier confirme sa reprise.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Pénuries de main d’œuvre :</u></strong><strong> l’entreprise de construction ACR estime que le manque d’employés qualifiés limitera la construction de nouveaux logements à environ 85 000 nouvelles unités en 2021, face à une demande de 140 000.</strong> Par ailleurs, l’entreprise signale une hausse des prix à la construction, causée par l’augmentation des prix des matières premières, notamment de l’acier, mais aussi du bois, de l’aluminium et du cuivre.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>7 Secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dividendes :</u></strong><strong> Retour de versements de dividendes pour les actionnaires des banques :</strong> La BCE a retiré le 30 septembre son véto contre le versement de dividendes émis au début de la pandémie. Santander affiche la rentabilité par dividende (dividende/prix de l’action) la plus élevée d’Espagne, à 5,5 %. Elle est suivie de CaixaBank, à 4,4 %, puis de Bankinter et BBVA à 3,7 % chacune. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Restructurations bancaires :</u></strong><strong> Unicaja lance l’étape formelle de négociation de son plan de licenciement de plus de 1 500 employés et la fermeture de 400 agences bancaires</strong>, conséquence de sa fusion avec Liberbank. Ces départs s’additionnent aux près de 1 200 de employés qui ont déjà signé un accord de pré-retraite avec la banque. Sabadell a réduit son plan de départ, désormais chiffré à 1 605 licenciements, contre 1 936 dans sa proposition initiale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Supervision macroprudentielle :</u></strong><strong> La Banque d’Espagne a annoncé l’obligation d’inscription auprès d’un registre spécifique pour les banques souhaitant commercialiser des crypto monnaies. </strong>Cette nouvelle règle vise à limiter les risques d’utilisation des crypto monnaies pour blanchir de l’argent.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Education financière :</u> La Comisión Nacional del Mercado de Valores (CNMV), la Banque d’Espagne et le Ministère de l’économie ont annoncé leur collaboration pour créer un Plan d’éducation financière.</strong> Par ailleurs, le Ministère de l’Education souhaite renforcer l’éducation financière dans les programmes scolaires, notamment avec l’inclusion d’une matière d’économie et entreprenariat en 4ème année de la ESO (équivalent de la classe 2nde française), d’un cours d’économie générale et d’un cours d’entreprises en filière de sciences sociales du lycée</p>1db2b102-da8d-452a-a9d2-e300d11caeadNouvelles d'Espagne et du Portugal - Agriculture et Pêche n°27Octobre 2021.2021-10-28T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">SITUATION POLITIQUE ET SANITAIRE (COVID)</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement d’Antonio Costa n’a pas trouvé assez de voix à l’Assemblée nationale ce 27 octobre pour voter le budget 2022 en première lecture</strong>. Sans majorité au parlement, le PS voulait obtenir ne serait-ce que des abstentions de la part des partis à sa gauche (communistes, Bloc de gauche), qui auraient suffi pour viabiliser le budget : sans succès. Le président de la République avait plusieurs fois indiqué qu’il provoquerait des législatives anticipées dans une telle situation, il a déjà convoqué les partis politiques parlementaires pour le 30 octobre et un « Conseil d’État » pour le 3 novembre, étapes préliminaires avant une dissolution parlementaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La situation sanitaire s’est améliorée en Espagne, et semble se stabiliser</strong>. La semaine dernière en Espagne, l’incidence est tombée à moins de 40 cas pour 100 000 habitants sur 14 jours, le plus bas niveau du pays depuis juillet 2020. Depuis quelques jours, une très légère hausse des contaminations est constatée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal a atteint l’un des meilleurs taux de vaccination au monde </strong>(86% de vaccination complète). Le taux d’incidence, bien qu’en légère hausse, reste inférieur à 100 cas pour 100 000 habitants. Au regard des bons résultats de la vaccination, les principales restrictions sanitaires ont par ailleurs été levées le 1<sup>er</sup> octobre, mettant fin aux jauges et à la présentation du passe sanitaire dans les restaurants et hôtels.</p>
<h5 style="text-align: justify;">ACTUALITÉS AGRICOLES</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Éruption du volcan de <em>La Palma</em></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Face au regain d’activité du volcan <em>Cumbre Vieja</em>, l’angoisse des planteurs de bananes monte d’un cran</strong>. Les surfaces agricoles ravagées par la lave ont dépassé les 400 ha (dont plus de 300 ha en banane), auxquelles il faut ajouter un bon millier d’hectares affectés par les cendres et projections pyroclastiques, rendant les bananes impropres à la commercialisation. Le manque d’eau est un motif d’inquiétude supplémentaire, et les planteurs doutent de l’efficacité des 2 unités de dessalement installées à Puerto de Naos, sensées offrir 6 000 m<sup>3</sup> d’eau par jour. Le ministère de l’Agriculture a annoncé une enveloppe de 20,8 M€ en faveur des agriculteurs dont les exploitations (bananeraies, vignes, fruits subtropicaux, oliviers, maraîchage, serres, etc.) ont été impactées. Ce paquet d’aides comprend 14 M€ d’aides directes pour indemniser les pertes de récoltes ; 4,3 M€ pour la réparation des infrastructures collectives (chemins, accès, canalisations d’irrigation) ; 2 M€ d’aides bancaires (financement de garanties de prêts). La Palma a produit 148 000 tonnes de bananes en 2020, soit 34,5% du total de la production de l'archipel des Canaries. La banane représente 43% de la SAU et 50% du PIB de l’île.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Future PAC</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan stratégique national (PSN) espagnol : les principaux sujets concernant les aides directes sont clos (ministre Planas).</strong> Les producteurs de maïs ont manifesté la semaine dernière devant le ministère contre la rotation des cultures envisagée dans la conditionnalité renforcée et certains écorégimes du futur PSN. A Séville, les agriculteurs andalous ont réclamé « une PAC plus juste » et des écorégimes représentatifs de la diversité productive de la première région agricole du pays. Dans ce contexte délétère, les négociations avec les Communautés autonomes ont repris à haut niveau lors de la Conférence sectorielle du 21 octobre, à l’issue de laquelle le ministre Luis Planas a déclaré que les principaux sujets du premier pilier étaient clos, et qu’il fallait maintenant avancer sur les interventions du développement rural. Le PP (Partido Popular, principal parti d’opposition) a reproché à Luis Planas de passer en force. Le ministère et les régions se sont engagés à poursuivre leurs travaux, au niveau technique, pour terminer le projet de PSN en décembre en vue de sa transmission à la Commission avant la fin de l’année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PSN portugais : un processus de négociation vivement critiqué et d’importantes tensions avec les parties prenantes.</strong> Les critiques à l'encontre du gouvernement concernant le retard dans les négociations du PSN se sont intensifiées. Les relations avec la CAP (Confédération des Agriculteurs Portugais) ont été particulièrement tendues. Elle reproche au gouvernement l’absence de concertation lors des réunions techniques sur le PSN et l’élaboration du volet agricole du Plan de relance et de résilience. Récemment, la CAP a refusé de participer à une réunion avec le ministère de l’Agriculture, suite à l’absence de réponse au document qu’elle avait envoyé au Premier Ministre sur l'architecture verte et les écorégimes. Dernièrement, le Secrétaire général de la Confédération a critiqué à Bruxelles la consultation de « façade » (sic) du gouverment portugais et demandé la prolongation du délai de transmission du PSN d'au moins 3 mois. La Coalition civique, regroupant 9 associations environnementales, considère également que, jusqu’à leur réunion avec la ministre Maria do Céu Antunes mi-octobre, les consultations sur le PSN ont été très limitées. La CAP a par ailleurs fortement critiqué l’intégration de la Coalition civique dans les négociations, ne leur reconnaissant « aucune légitimité » (sic). La ministre prévoit d’intensifier les négociations avec les parties prenantes, programmant des rencontres dans les régions continentales jusqu’à fin octobre et dans les archipels début novembre. La proposition fera ensuite l'objet d'une consultation publique à partir du 15 novembre et sera présentée en fin d’année à la Commission européenne.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Plan de relance et de résilience</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Feu vert de Bruxelles pour les aides de l’État espagnol à la transformation et la modernisation des serres.</strong> La Commission considère que le régime espagnol d’aides à la transformation et la modernisation des serres maraîchères, horticoles et de plantes ornementales, doté d’une enveloppe de 120 M€, respecte la réglementation communautaire en matière d’aides d’État. Ces aides, qui proviennent des fonds de relance et de résilience, seront mises en œuvre jusqu’au 31 décembre 2023. Octroyées sous forme d’aides directes, elles visent à améliorer la compétitivité et la durabilité des producteurs de fruits, légumes, fleurs et plantes ornementales, en les accompagnant dans la transition agroécologique. Pour être éligibles, les investissements doivent viser l’amélioration de l’efficacité énergétique et structurelle des serres.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal encourage l’innovation via le programme « Terra Futura ». </strong>Ce programme, visant à rendre le secteur agricole portugais plus durable, rentable et inclusif, sera financé notamment par le PRR via la « Composante 5 - Capitalisation et innovation commerciale ». L’IFAP (Institut de financement de l’agriculture et de la pêche) est responsable de l’exécution de l’enveloppe dédiée à cette composante, de 93 M€ à horizon 2025, composée de 3 volets : (i) 36 M€ pour la rénovation/mise à niveau de 24 centres de réseaux d'innovation ; (ii) 45 M€ pour soutenir 100 projets de recherche, de développement et d'innovation ; (iii) 12 M€ pour financer 5 projets structurants de la transformation numérique du ministère de l'Agriculture.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Engrais</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inquiétude monte en Castille-et-León.</strong> Les producteurs de grandes cultures et le syndicat COAG (Coordination des organisations d’agriculteurs et éleveurs) de la région de Castille-et-León (qui représente 38% de la récolte de céréales du pays) ont alerté les autorités régionales sur l’impact de la flambée des prix des engrais enregistrée depuis plusieurs mois (+100% pour le phosphate, +85% pour la potasse, +60% pour les engrais azotés). Alors que cette région consomme en moyenne annuelle 1,1 Mt (420 M€) d’engrais, la hausse des prix élèvera, selon les professionnels, le surcoût de production à 770M€ pour les céréales semées cet automne et au printemps prochain, poussant les agriculteurs à réduire au maximum l’utilisation d’engrais. Selon COAG, en Castille-et-León à l’heure actuelle, les engrais azotés ne se vendraient même plus.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fruits et légumes</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Deuxième plus forte production de pommes portugaises depuis 35 ans</strong>. Selon l'Institut national de la statistique (INE), la production des vergers portugais augmentera en 2021. S’agissant des fruits à pépins, la pomme enregistrera sa deuxième production la plus élevée depuis 35 ans (340 000 t) et celle des poires atteindrait 183 000 t (+10% par rapport à la moyenne des 5 dernières années).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Porc blanc</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le marché espagnol continue de dévisser</strong>. Les cours du porc blanc sur le marché de Lérida enregistrent une chute de plus de 52 centimes depuis mi-juin, sous la pression de la sur-offre sur le marché européen et de l’absence de demande extérieure, principalement de la Chine. Le jambon et la longe de porc sont les pièces qui reculent le plus. Les opérateurs espagnols s’orientent vers le marché communautaire, où la concurrence est intense.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les éleveurs portugais demandent des mesures d’urgence</strong>. La Fédération portugaise des associations d'éleveurs de porcs (FPAS) exige des mesures urgentes pour « contenir » les coûts de production, et regrette l’absence de stratégie du gouvernement pour encourager la consommation des produits nationaux et les filières courtes. Les principales difficultés mises en avant par la FPAS sont : (i) l’augmentation substantielle des coûts de production (carburant, électricité, alimentation animale), (ii) la forte baisse des prix payés aux producteurs (baisse de 27% entre 09/2020 et 09/2021), et (iii) la contraction du commerce international.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Céréales</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prévisions de récolte 2021 revues à la baisse, à 24</strong><strong> </strong><strong>Mt (coopératives espagnoles)</strong>. Selon les prévisions des Coopératives agroalimentaires, la récolte céréalière espagnole devrait atteindre 24,08 Mt en 2021, soit une baisse de 12,7% par rapport à l'année dernière, et une hausse de 4,02% par rapport à la moyenne des 4 dernières campagnes. La surface en céréales s’élèverait à 6,74 Mha, dont 84% sont non-irrigués. Les 16% de surfaces irriguées assurent à elles-seules 67% de la production nationale de céréales. Structurellement déficitaire, l’Espagne consomme près de 37 Mt de céréales chaque année, dont environ 26 Mt pour l'alimentation animale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un risque important sur les approvisionnements en céréales du Portugal à partir de janvier 2022 (AMPROMIS)</strong>. Jorge Neves, président de l'Association nationale des producteurs de maïs (AMPROMIS), estime que le Portugal court le risque d’une pénurie de céréales dans les prochains mois en raison de la fragilité du secteur. Le pays est fortement dépendant du commerce international, puisqu’il importe près de 75% du maïs et plus de 90% du blé pour sa consommation nationale. Or, la forte hausse des prix du transport international et de l'énergie, associée au contexte géopolitique dans les pays fournisseurs (Russie, Ukraine, Argentine et Brésil) pourraient entrainer des ruptures d’approvionnement.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Gaspillage alimentaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Premier projet de loi espagnol contre le gaspillage alimentaire</strong>. Ce projet de texte, qui impose à tous les opérateurs de la chaîne alimentaire d’avoir un plan de prévention du gaspillage et de rendre compte chaque année des pertes de denrées enregistrées, est une première en Espagne. En matière de don de denrées alimentaires, les industriels, les établissements commerciaux et les établissements d'hôtellerie et de restauration doivent signer des conventions avec les organisations bénéficiaires. Les établissements de restauration hors domicile devront proposer à leurs clients la possibilité d'emporter, sans frais supplémentaires, ce qu'ils n'ont pas consommé (« doggy-bags »). A l’issue du processus parlementaire, la loi devrait entrer en vigueur le 1<sup>er</sup> janvier 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plus de 200 entreprises portugaises s’unissent contre le gaspillage alimentaire</strong>. Le mouvement « Unis Contre le Gaspillage » a fêté sa première année d'existence en 2021, à l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages alimentaires. Cette initiative regroupe 2 100 personnes et 245 entreprises des secteurs de l'agriculture, de l'industrie, de la logistique, de la distribution, de la restauration, de la consommation, des médias et du social. Au Portugal, on estime qu'environ 1 Mt de nourriture par an continue à être gaspillée.</p>
<h5 style="text-align: justify;">COMMERCE EXTÉRIEUR</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Salon « <em>Fruit Attraction</em> » de Madrid :</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Retour en force des entreprises françaises</strong>. Le salon international des fruits et légumes, « Fruit Attraction », a tenu sa 12<sup>ème</sup> édition du 5 au 7 octobre à Madrid. En quelques années, Fruit Attraction s’est imposé comme le salon de référence pour les producteurs de fruits et légumes frais du Sud de l’Europe. Compte tenu de son positionnement stratégique (porte d’entrée des fruits et légumes latino-américains et marocains en Europe), l’Espagne confirme son rôle de « hub » pour le commerce des fruits et légumes de l’Europe du Sud. La France constitue la plus forte représentation étrangère sur le salon, avec un pavillon (organisé par Business France) rassemblant une centaine d’entreprises, sur une surface de près de 2 000 m2.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exportations portugaises de fruits et légumes en hausse en 2021<em> (Portugal Fresh)</em>. </strong>Lors de ce salon, le président de <em>Portugal Fresh</em> a annoncé que le secteur des fruits et légumes devrait clôturer 2021 avec des exportations de près de 1,7 Md€, en légère hausse par rapport à l’année précédente (1,65 Md€). En 2020, la grande majorité des exportations était destinée à 6 pays européens (80%), avec comme premiers clients l’Espagne (29%), la France (14%) et les Pays-Bas (12%). Les principaux produits exportés étaient les fruits à noyaux (247 M€), les tomates industrielles (238 M€) et les agrumes (179 M€).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Espagne/Portugal : l’Espagne conserve un confortable excédent commercial agroalimentaire avec son voisin ibérique, bien qu’en baisse en 2020</strong>. Dans ses échanges de produits agricoles et agroalimentaires avec le Portugal, l’Espagne enregistre une hausse régulière de son excédent commercial au cours des dernières années. Toutefois, le solde a reculé de 5% en 2020, sans doute en raison de la pandémie de Covid-19. Au total l’an dernier, l’Espagne a exporté au Portugal plus de 4,6 Md€ de produits agroalimentaires, et importé 1,8 Md€ de son voisin, conduisant à un solde de près de 2,8 Md€ en faveur de l’Espagne. L’Espagne est le principal partenaire commercial du Portugal, où le pays détient 58,5% de part de marché, très loin devant la France (9,4%). Le Portugal est le premier fournisseur de l’Espagne (49,3% des importations espagnoles en provenance de l’UE), devant la France (14,8%). Les 2 pays ibériques échangent principalement de l’huile d’olive, des viandes porcines et bovines, des produits de la mer, et des produits de boulangerie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>UE/Maroc : satisfecit des producteurs espagnols de fruits et légumes après l’annulation partielle des accords commerciaux</strong>. L’annulation partielle par le Tribunal de l’UE, le 29 septembre, des accords commerciaux agriculture/pêche entre l’UE et le Maroc (signés en 1996 et entrés en vigueur le 1<sup>er</sup> mars 2000, qui englobent le Sahara occidental) a été accueillie avec satisfaction par les producteurs espagnols de fruits et légumes, confrontés à une concurrence grandissante d’entreprises marocaines produisant au Sahara occidental. Le Tribunal de l’UE donne ainsi raison au Front Polisario et reconnaît ce dernier comme représentant du peuple sahraoui. Il s’agit donc d’un sérieux revers pour le Maroc sur le contentieux du Sahara occidental, ex-colonie espagnole, considérée comme un "territoire non autonome" par l'ONU en l'absence d'un règlement définitif, qui oppose depuis des décennies le Maroc au Front Polisario, soutenu par l'Algérie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>UE/Afrique du Sud : l’Espagne dénonce l’absence de réciprocité et demande à Bruxelles de considérer les agrumes comme « produits très sensibles »</strong>, face aux importations en provenance de pays tiers. Dans une lettre adressée au Commissaire Wojciechowski, le ministre Planas et la ministre du Commerce, Reyes Maroto, ont demandé à ce que plus aucune concession supplémentaire en matière d’importation d’agrumes ne soit introduite dans les négociations sur la révision de l’accord UE/Afrique du Sud. Ils ont justifié leur position en rappelant que les producteurs espagnols sont soumis à un modèle de production communautaire très exigeant, et en soulignant l’absence de réciprocité dans les accords commerciaux. Avec 6,5 à 8 Mt (2,5 Md€, soit 5% de la valeur de la production agricole nationale), l’Espagne réalise 60% de la production communautaire d’agrumes, ce qui fait du pays le leader de l’UE et le 5<sup>ème</sup> producteur mondial d’agrumes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>UE/Royaume-Uni</strong><strong> </strong><strong>: les agriculteurs portugais déplorent le manque de préparation des autorités britanniques</strong>. La CAP a alerté contre le manque de préparation du Royaume-Uni, dans le cadre de la mise en œuvre intégrale des contrôles douaniers et phytosanitaires. Les reports successifs de l'application des mesures de contrôle (obligation de notification préalable, exigence de certificats sanitaires et phytosanitaires, déclarations de protection et de sécurité) sont autant de signaux qui inquiètent les professionnels. Une modification des mesures entraînerait des conséquences importantes pour le secteur en termes de coûts, de respect des délais contractuels et des quantités exportées. Le Royaume-Uni est un marché significatif pour les produits agroalimentaires portugais, en particulier les vins, les légumes et les fruits.</p>
<h5 style="text-align: justify;">PÊCHE MARITIME ET AQUACULTURE</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aides à la modernisation de la flotte de Cantabrie</strong>. Le gouvernement de Cantabrie a publié au Bulletin officiel régional un plan d’aides doté de 750 000 € (avec cofinancement FEAMP), visant à moderniser la flotte et améliorer les conditions à bord des bateaux de pêche de cette région. Le montant de l’aide est plafonné à 50% du coût total des travaux. Deux enveloppes seront dégagées en fonction de la longueur des bateaux (plus et moins de 18 mètres).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le secteur de la pêche de La Palma inquiet après l´arrivée de la coulée de lave dans l’océan</strong>. Les 40 pêcheurs de l’île de La Palma se disent inquiets de l’impact de l’arrivée, depuis une semaine, de la coulée de lave dans l’océan, pouvant générer de nouvelles pertes après celles essuyées par les bananeraies, les vignes et les avocatiers recouverts par la lave depuis l’éruption du volcan le 18 septembre dernier. La Secrétaire Générale des pêches, Alicia Villauriz, a annoncé que l’analyse de la situation était en cours, afin d’adopter les mesures nécessaires éventuelles. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’édition 2021 du salon CONXEMAR confirme son succès</strong>. CONXEMAR, qui fugure parmi les principaux salons mondiaux de la transformation et des produits surgelés de la pêche, s’est tenu du 5 au 7 octobre à Vigo (en Galice), rassemblant 22 000 visiteurs provenant de 95 pays. La Galice demeure le principal leader de la filière transformation à l’échelle européenne, avec 300 entreprises employant 16 000 personnes, générant un CA annuel de 9 Md€.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le quota de pêche à la morue du Portugal augmente de 168 % en 2022</strong><strong>. </strong>Suite aux négociations lors de la 43<sup>ème</sup> réunion annuelle de l'Organisation des pêches de l'Atlantique du Nord-Ouest (NAFO), le quota de pêche à la morue du Portugal augmentera de 168% en 2022, passant de 293 à 784 t. La réunion annuelle NAFO établit les possibilités de pêche de la la morue, le flétan et le sébaste dans les eaux internationales. La 44<sup>ème</sup> réunion annuelle aura lieu au Portugal en 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le quota portugais de pêche à l’anchois bientôt atteint après seulement 3 mois</strong>. Fin septembre, le Portugal avait déjà utilisé 80% de son quota de capture d'anchois, pour la période du 1<sup>er</sup> juillet 2021 au 30 juin 2022. Dès lors, la Direction générale des ressources naturelles, de la sécurité et des services maritimes indiquait la fermeture prochaine de cette pêche.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les pêcheurs portugais alertent sur la hausse des prix du carburant et demadent un soutien renforcé de l’État</strong>. Les pêcheurs du nord du Portugal considèrent que la hausse des prix du carburant rend leur activité « non viable » et estiment « urgent » que l'État apporte un soutien supplémentaire. Selon les données recueillies dans le port de Poveiro, le litre de carburant atteint désormais 0,69c, contre 0,32c mi-2020. En attendant une amélioration de la situation, de plus en plus de bateaux restent à quai et certains sont déjà mis à la vente.</p>beb3d5f8-c00f-4a64-ab5e-ea369038278aNouvelles d'Espagne et du Portugal - Agriculture et Pêche n°26Septembre 2021.2021-09-29T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">SITUATION SANITAIRE (COVID-19)</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>La pression sanitaire continue de baisser</strong>. En Espagne, l’incidence est tombée à 65 cas/100 000 hab. sur 14 jours au 27/09. De nombreuses régions assouplissent les jauges et autres restrictions. En Andalousie, les églises peuvent revenir à une jauge de 100% et les processions peuvent de nouveau être organisées à Séville. Le stade Santiago Bernabeu, du Real Madrid, vient de rouvrir au public. Un match a pu s’y jouer devant 20 000 spectateurs, 560 jours après le début de la pandémie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal affiche l’un des taux de vaccination les plus élevés au monde</strong>, avec près de 85% de sa population complètement vaccinée et 88% avec une dose. Le taux d’incidence continue de baisser pour atteindre 137 cas/100 000 hab. sur 14 jours au 23/09 et le nombre d’hospitalisations diminue également. Grâce au succès de la campagne de vaccination et l’atteinte de la cible des 85% complément vaccinés, le gouvernement a annoncé le 23 septembre la levée quasi-totale des restrictions sanitaires à partir du 1<sup>er</sup> octobre.</p>
<h5 style="text-align: justify;">ACTUALITÉS AGRICOLES</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Éruption du volcan de <em>La Palma</em></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plusieurs centaines de plantations de banane détruites</strong>. L’éruption en cours du volcan <em>Cumbre Vieja</em> sur l’île de La Palma (Canaries), l’évacuation de plus 6 000 personnes, et l’ampleur des dégâts occasionnés continuent de mobiliser l’actualité espagnole. Entre 300 et 400 exploitations agricoles auraient été détruites par le passage de la lave, pour la plupart de la filière banane, très développée sur l’île (50% du PIB et 30% des emplois, avec 5 300 planteurs produisant 150 000 t de « platano », soit plus du tiers de la production totale de bananes de l’archipel des Canaries). Sur les plantations épargnées par la lave, la récolte semble compromise faute d’irrigation (le réseau ayant été détruit par les coulées en amont) ou/et d’accès aux parcelles. Le risque volcanique n’étant pas prévu dans le système espagnol d’assurance agricole, le président du gouvernement Pedro Sánchez a annoncé que l’État viendrait en aide aux agriculteurs sinistrés.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Politiques agricoles</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Plan stratégique national (PSN) de la future PAC : des négociations espagnoles difficiles. Le ministère de l’Agriculture (MAPA) fait face à un calendrier très serré. Il multiplie les réunions avec les Communautés autonomes dans l’espoir de clore les sujets techniques fin septembre, emporter un accord politique avec les régions en octobre, et transmettre le projet de PSN à la Commission fin décembre après le feu vert de l’autorité environnementale. Mais les débats restent tendus entre Madrid et les régions. Sur les écorégimes, les régions du Nord (Galice, Asturies, Cantabrie, Pays Basque) considèrent que la proposition du ministère ne répond pas à leurs attentes. Les professionnels se sentent écartés de la négociation nationale. Ils sont eux-aussi très préoccupés par l’application des futurs écorégimes, mais également par la hausse importante des coûts de l'énergie, l'augmentation générale du coût des transports internationaux et la gestion des assurances agricoles.</p>
<p style="text-align: justify;">PSN portugais : des négociations retardées et des premières annonces contestées. Initialement prévue en juillet, la présentation d’une première version du PSN a été reportée à fin septembre. Le délai restreint pour les négociations, avant transmission du projet national en fin d’année à la Commission, suscite des inquiétudes chez les parties prenantes. Des premières orientations ont été annoncées en juillet par le ministère de l’Agriculture : (i) augmentation en 2022 des paiements au titre du régime des petites exploitations de 150 € à 1 000 € et extension du paiement redistributif de 120 € aux 10 premiers ha ; (ii) poursuite de la convergence des paiements directs en vue d'un paiement uniforme en 2026 ; (iii) maintien des paiements spécifiques pour les secteurs en difficulté (lait, riz, petits ruminants, tomate et vache laitière). Pour la mise en œuvre de ces mesures, le renforcement des paiements directs sera maintenu à 85 M€, via un transfert du 2ème au 1er pilier. Suite à ces premières annonces, 15 associations environnementales ont publié une tribune dénonçant une « une agriculture du passé qui engage l'avenir » et appelant le secteur à faire une vraie transition écologique.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan de relance et de résilience</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Gestion hydrique - Barrage de Pisao. Le barrage de Pisao, l’un des plus importants investissements à venir dans le Haut-Alentejo, a été officiellement présenté par les autorités portugaises cet été. Inscrit dans le PRR (120M€), le projet bénéficiera à 110 000 habitants et 15 municipalités de l’Alentejo. Si le principal objectif est de garantir la disponibilité d'eau pour une consommation urbaine dans cette région touchée par des carences hydriques, le barrage doit aussi permettre de reconfigurer l'activité agricole et de créer de nouvelles opportunités économiques, notamment dans les secteurs de l'agriculture, du tourisme et de l'énergie.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Environnement-biodiversité</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Désastre écologique dans la plus grande lagune</strong> <strong>espagnole d’eau salée : les agriculteurs pointés du doigt</strong>. Depuis le 16 août, près de 4 tonnes de poissons se sont échouées sur les rives de la « Mar menor » (lagune d'eau salée de 17 000 ha située au sud-est de la région de Murcie). Alors que les chercheurs sont divisés sur les causes de ce désastre, nombreux sont ceux qui pointent du doigt l’épandage de fertilisants par les agriculteurs de cette zone, qui contribuerait à l’eutrophisation de cet écosystème. Face à la mobilisation des associations environnementales, la Ministre pour la transition écologique a annoncé une enveloppe de 300 M€ d’aides pour la modernisation des infrastructures de canalisation, et la création d’une « ceinture verte » de 390 ha où sera interdite l’utilisation de tout fertilisant.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fruits et légumes</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Agrumes</strong><strong> </strong><strong>espagnols</strong> <strong>: une « petite » campagne 2021/22 en perspective (6,7 Mt)</strong>. Selon les prévisions du MAPA, la récolte espagnole d’agrumes en 2021/22 devrait s’établir à 6,705 Mt, en recul de 4,8% par rapport à la campagne antérieure. Ce sont les clémentines (1,06 Mt) et surtout les citrons (1,01 Mt) qui devraient connaître la plus forte baisse, tandis que les pomelos devraient au contraire voir leurs volumes augmenter (84 000 t). Les oranges constitueraient plus de la moitié des agrumes récoltés, pour un volume (3,5 Mt) stable par rapport à 2020/21. Les professionnels de la région de Valence, principale région de production, impute cette baisse globale aux dégâts provoqués par la cochenille sudafricaine d’une part, et aux intempéries (grêle, pluies torrentielles) d’autre part. Ils estiment que les marchés n’auront aucun mal à absorber de tels volumes. Ils prévoient un maintien de l’embellie des prix enregistrée lors des 2 campagnes antérieures sous l’effet de la hausse de la demande dans le contexte de la crise Covid, tant sur le marché intérieur qu’à l’export. Ils redoutent cependant des tensions en matière de rentabilité des exploitations, en raison de la hausse des coûts de production, liée notamment au manque de solutions efficaces contre les maladies et ravageurs, les producteurs étant contraints de multiplier le nombre de traitements à l’hectare.</p>
<pre><strong>De bonnes prévisions pour la campagne fruitière portugaise</strong>. Selon les prévisions agricoles de l’INE fin juillet, la production de pommes et de poires devrait augmenter respectivement de 15% et 40% en 2021, atteignant des niveaux de productivité supérieurs à la moyenne des 5 dernières années. Pour les pêches, une hausse de 20% du rendement unitaire est attendue par rapport à 2020. Dans le secteur des amandes, sous l’effet de l'entrée en pleine production de nouveaux vergers, la productivité devrait également progresser de 20% pour atteindre 0,7 t/ha, soit le niveau le plus élevé des 2 dernières décennies. Enfin, la production de cerises devrait tripler en 2021<strong>, </strong>avec un rendement unitaire supérieur à 3,7 t/ha, malgré quelques difficultés dans les variétés les plus précoces. Ces bons résultats résultent en partie des conditions météorologiques favorables du mois juillet.</pre>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vin</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vendanges espagnoles</strong><strong> </strong><strong>: nouvelle révision à la baisse des prévisions de production de vin</strong>. Conséquence de la sécheresse, de la grêle et du gel, le MAPA prévoit une campagne 2021-22 encore plus faible qu’annoncé par les coopératives en août, entre 38 et 39 Mhl (vin et moûts), soit 16 à 18% (7,5 à 8,5 Mhl) qu’en 2020-21. Toutefois, les stocks de début de campagne (37,6 Mhl de vin) restent supérieurs à la moyenne des 5 dernières années (32,9 Mhl). La filière espagnole mise sur le maintien de la reprise des volumes commercialisés sur le marché intérieur et à l’export, constatée depuis le printemps à la faveur de l’allègement des restrictions sanitaires en Espagne et du rebond de la demande mondiale. Dans cette conjoncture bien plus favorable que celle de la campagne précédente, les vignerons estiment que le prix du raisin n’a pas suffisamment augmenté. En effet, les <em>bodegas</em>, dont la priorité est d’essayer de compenser une partie des pertes d’activité subies en 2020 et de la hausse actuelle des coûts de production industrielle, restent extrêmement prudentes à ce stade.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vendanges portugaises</strong><strong> </strong><strong>: des volumes en légère hausse et une production de bonne qualité</strong>. Alors que les vendances ont déjà commencé, les prévisions indiquent que la récolte 2021/2022 sera plus juteuse que la précédente. La récolte devrait produire 6,5 Mhl (+1%), malgré une instabilité météorologique observée tout au long du cycle végétatif de la vigne. Cette légère hausse de la production est portée principalement par les régions du Douro, de Porto (+20%) et des Terras de Cister (+35 %), les plus touchées par la baisse de production lors de la campagne précédente. En revanche, de fortes baisses sont prévues pour les Açores (-25%), le Minho (-15%) et Lisbonne (-15%). Outre la quantité, la recolte devrait être constituée de vins de bonne qualité d’après l’Institut du Vin et de la Vigne (IVV).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation des capacités de production de vin de Porto</strong>. Le conseil interprofessionnel de l'Institut des Vins du Douro et de Porto (IVDP) a annoncé fin juillet qu'un total de 104 000 barils (de 550 litres) de moûts seront transformés en vin de Porto lors de la prochaine récolte (+2 000 par rapport à 2020). L'association Avadouriense estime toutefois cette progression très insuffisante au regard des besoins et des possibilités de la région, qui nécessiterait selon elle une capacité de 120 000 barils.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lait et produits laitiers</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un prix du lait à la production au Portugal le plus faible de l’UE</strong>. Les producteurs de lait portugais perçoivent, en moyenne, le prix du lait à la production le plus faible d'Europe (29,9 c€/kg), soit 6 c€ de moins que la moyenne européenne. Fin août, plusieurs centaines de producteurs se sont réunis dans le district de Braga pour dénoncer les prix jugés insoutenables reçus par le secteur pour son activité. Alors que la situation des producteurs s’est aggravée suite à l'augmentation des coûts de production, notamment le coût des aliments pour animaux (+30 % depuis début 2021), l'Association des producteurs de lait du Portugal (Aprolep) attend des réponses concrètes des autorités et des distributeurs. Le gouvernement a annoncé début septembre la création d’un sous-comité spécifique sur le secteur, qui doit élaborer un rapport et des propositions d’intervention d’ici la fin d’année.</p>
<h5 style="text-align: justify;">COMMERCE EXTÉRIEUR</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chine : des inspecteurs chinois ont retiré l’autorisation d’exporter à plusieurs abattoirs espagnols</strong>. L’Association espagnole des éleveurs de porcs (ANPROGAPOR) a confirmé que, lors d’une visite dans le pays courant août, des inspecteurs chinois ont déréférencé 5 abattoirs espagnols, tous de taille importante (The Pink Pig [Groupe Jorge], Carnes Selectas [Campofrío], Guissona, Mafresa, Basella), qui ont depuis perdu l'accès au marché chinois. Les motifs avancés par les inspecteurs sont multiples (documentation non conforme, etc.). Selon les professionnels espagnols, la Chine chercherait surtout à ralentir ses importations de viandes de porc pour tenter de stabiliser son marché intérieur.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Royaume-Uni : l’Espagne a nettement amélioré son excédent commercial en 2020</strong>. La valeur des exportations espagnoles de produits agroalimentaires au R-U a augmenté l’an passé de près 4% par rapport à 2019, pour atteindre 4,2 Md€, dépassant la barre de 4 Md€ pour la troisième année consécutive. Le secteur le plus dynamique fut celui des fruits et légumes (2 Md€). A l’inverse, les importations en Espagne de produits britanniques ont reculé de 29% (moins de 900 M€). L’excédent commercial de l’Espagne avec le R-U a ainsi dépassé 3,3 Md€, soit une hausse de 19% par rapport à 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>États-Unis : pour la première fois, l’olive de table espagnole cède son leadership à sa concurrente marocaine</strong>. Les exportations espagnoles d’olive de table noire continuent de se dégrader sur le marché américain : 5 921 t sur le premier semestre 2021, soit une chute de 6% par rapport à la même période en 2020, et de 69% par rapport à 2016, dernière année avant l’application des surtaxes douanières imposées par l’administration Trump, pendant laquelle l’Espagne avait expédié 19 000 t d’olive de table noire au premier semestre. De son côté, le Maroc a vu ses ventes outre-Atlantique bondir de 110% sur la période (6 418 t), dépassant pour la première fois l’Espagne sur ce marché.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le secteur agricole portugais améliore sa balance commerciale en 2020</strong>. Selon le rapport de juillet 2021 de l’INE, les exportations de produits agricoles et agroalimentaires ont augmenté en 2020 (+5,8% par rapport à 2019), à l’inverse des exportations globales de biens (-10,2%). Les importations ont quant à elles diminué (-1,8%), améliorant donc la balance commerciale (diminution du déficit de 429,7 M€). L’INE considère que ces bons résultats commerciaux démontrent la résilience du secteur.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mobilisation de militants allemands contre l’agriculture intensive dans l’Alentejo et l’Algrave (sud du Portugal)</strong>. Les promoteurs de la campagne demandent aux consommateurs allemands de boycotter les produits issus de ces cultures jugées super-intensives, particulièrement les serres de baies et d’avocats. Le manifeste de la campagne allemande souligne la présence de 40 000 travailleurs immigrés dans l'Alentejo vivant dans des conditions « inhumaines » (<em>sic</em>). Les producteurs portugais regrettent l'initiative et craignent un impact négatif sur les ventes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vin portugais</strong><strong> </strong><strong>: exportations en hausse (+19,3 % en valeur, +14,5% en volume) au S1 2021 en glissement annuel</strong>. Elles atteigent 436 M€ et représentent une augmentation de 9,2% par rapport au S1 2019. Selon l’association <em>ViniPortugal</em>, le prix moyen a augmenté de 4,2% au cours de la même période. Les États-Unis et le Brésil sont les principaux marchés en hausse (+22,2% et +42,3% respectivement). La France reste la principale destination d’exportation (56,7 M€, +14,5%), suivi des États-Unis (54,7 M€) et du Royaume-Uni (33,0 M€, +12,8 %).</p>
<h5 style="text-align: justify;">PÊCHE MARITIME ET AQUACULTURE</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Projet espagnol de recherche visant à lutter contre les captures accidentelles</strong>. L’Institut océanographique espagnol vient de lancer un projet de recherche, cofinancé par le Secrétariat général des pêches et le FEAMP, visant à évaluer l'efficacité de nouveaux dispositifs pouvant être utilisés dans la pêche au chalut. Le projet comprend des tests de dispositifs visant à réduire les captures accidentelles de dauphins dans les filets grâce à l’utilisation de plusieurs caméras sous-marines permettant d'observer le comportement des poissons à l'intérieur des filets.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aides destinées à la recherche dans le secteur aquacole</strong>. Le MAPA a publié au Bulletin officiel du 13 septembre un appel à projets en recherche et développement, doté d’une enveloppe d’aides de 2,3 M€, afin de renforcer la compétitivité du secteur aquacole. Ces aides, dont pourront bénéficier les instituts, centres de recherche et universités publiques spécialisées dans le domaine de l'aquaculture, seront cofinancées par l'Etat central et le FEAMP.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Signature d’un nouvel accord bilatéral sur la pêche entre le Portugal et l’Espagne fin juin 2021</strong>. Le Portugal et l'Espagne ont signé un nouvel accord de pêche qui régit l'accès à leurs eaux respectives continentales au-delà des 12 miles et dans les zones frontalières à l'intérieur des 12 miles. L'accord bilatéral existe depuis 1986, après l'adhésion des deux pays à la Communauté économique européenne.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles limites de capture de sardines imposées par le gouvernement portugais</strong>. Les nouvelles mesures imposent pour 2021 une limite globale de débarquement de 27 000 t de sardines capturées par senne coulissante. À la demande du Portugal et de l'Espagne, le Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) a validé la nouvelle règle d'exploitation, suite à la dernière évaluation de l’état de la ressource.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>81 nouveaux projets d'aquaculture dans le cadre du programme «</strong><strong> Mar 2020</strong><strong> </strong><strong>»</strong>. Le montant total des investissements s’élève à 103 M€, dont 41 M€ financés par des soutiens publics. Les projets sont principalement situés dans l’Algarve (39), suivi des régions Centre (16) et de Lisbonne (12). Ils devraient permettrent l’accroissement de la productivité et la diversification de certaines filières du secteur (algues, sole, turbot, bar, dorade, truite et bivalves). D’autre part, 44 projets de recherche et d'innovation sont en cours de développement, avec une enveloppe de 26,5 M€.</p>4ed754e9-8827-48b0-b8cd-58b7d0e01778Brèves économiques d'Espagne - N°15/2021Du 02/09 au 09/09.2021-09-09T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">COVID-19</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Vaccination</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> <strong>Au 07/09, 78 % de la population a reçu au moins une dose du vaccin, 73,2 % est vaccinée</strong>. Des 75,6 millions de doses distribuées aux régions (52,9 M de Pfizer-BioNTech, 10,7 M de Moderna, 9,4 M d’AstraZeneca et 2,6 M de Janssen), 67,8 M ont été administrées (89,7 %). Les Asturies (98,1 %) et l’Estrémadure (97,6 %) enregistrent les taux d’administration les plus élevés, alors que Ceuta (75,4 %) et Melilla (68,7 %) enregistrent les taux les plus faibles.</p>
<p><strong><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/4ed754e9-8827-48b0-b8cd-58b7d0e01778/images/b85d3484-c50b-4f15-b720-cd50e02bc6ff" alt="Vaccin semaine 36" /><br /></strong></p>
<p style="text-align: center;" align="right"><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la Santé<br /> Le jour de référence pour chaque semaine est le mardi : dernière donnée du 06/09/2021.</em></p>
<p style="text-align: center;" align="right"><em> </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Troisième dose :</u> Le Ministère de la Santé a indiqué qu’une dose additionnelle du vaccin contre la Covid-19 sera proposée en Espagne à certaines personnes immunodéprimées</strong> (notamment personnes transplantées ou recevant des traitements contre la sclérose en plaques), pour lesquelles il existe un risque élevé de réponse immunitaire inadaptée à la dose conventionnelle du vaccin.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Restrictions</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Restrictions régionales (non exhaustif) :</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Couvre-feu</strong> (de 01h à 06h dans les communes à incidence élevée): Andalousie (1 commune)</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Limite pour rassemblements</strong> (10 personnes sauf lorsqu’indiqué autrement) : Catalogne, Aragon, Galice, Murcie, Navarre, Estrémadure (6 personnes), et Îles Canaries (entre 4 et 10 personnes selon les îles)</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Conditions d’ouverture des discothèques :</strong></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Fermeture totale : Baléares</li>
<li>Fermeture dans les communes/îles à incidence élevée : Cantabrie, Galice et Andalousie</li>
<li>Fermeture à l’intérieur : Catalogne et Murcie</li>
<li>Restrictions variables (conditions de consommation, possibilité de danser, niveau d’occupation et horaires d’ouverture) : 11 autres régions</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>Décret Covid aux Canaries :</strong><strong> le gouvernement régional des Canaries a publié le 06/09 </strong><strong><a href="http://sede.gobcan.es/boc/boc-a-2021-183-4015.pdf">un décret unifiant la réglementation liée à la Covid-19</a></strong><strong>, pouvant entrainer la vaccination obligatoire de certains travailleurs.</strong> En effet, le décret indique que « le refus de consentement pour la réalisation de tests de diagnostic sera enregistré par écrit et entraînera l’impossibilité de réaliser le travail ou l’activité pour laquelle la réalisation du test de diagnostic était une condition. […] Cette même disposition sera appliquée à l’exigence de vaccination ». Néanmoins, le document ne précise pas pour l’instant les secteurs affectés par cette disposition – ce que devra faire le gouvernement régional en tant qu’autorité sanitaire – ni la situation d’emploi du travailleur dans ce cas.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Sauvetage de la compagnie Rugui Steel :</u> le gouvernement a autorisé un nouveau plan de sauvetage via le fonds pour la solvabilité des entreprises stratégiques de 10 Md€ géré par la SEPI, la société publique en charge des participations publiques de l’État.</strong> L’entreprise sidérurgique Rugui Steel bénéficiera de 25 M€ (dont 13,5 M€ sous la forme d’un prêt participatif et 11,5 M€ sous la forme d’un prêt ordinaire). Le caractère stratégique de la compagnie a été justifié par son caractère de fournisseur de composants pour les industries automobile et navale. Depuis sa création en juillet 2020, ce fonds a mobilisé 1,1 Md€ pour financer le sauvetage de 6 entreprises : les compagnies aériennes Air Europa (475 M€) et Plus Ultra (53 M€), l’agence de voyages Avoris (320 M€), le fabricant de tuyaux Tubos Reunidos (112 M€) et la compagnie de projets industriels clé en main Dur Felguera (120 M€).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage partiel :</u> le mécanisme de chômage partiel espagnol dit « ERTE » sera prolongé au-delà du 30 septembre prochain.</strong> La 1ère Vice-présidente et Ministre de l’Économie, Nadia Calviño, a confirmé cette semaine que le dispositif sera prolongé au-delà du mois de septembre. Le Ministre de l’Inclusion, de la Sécurité Sociale et des Migrations, José Luis Escrivà, a confirmé que les négociations avec les partenaires sociaux débuteront la semaine prochaine pour en déterminer les modalités.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Aides directes :</u> l’Espagne demande l’autorisation de la Commission Européenne pour prolonger en 2022 les aides directes aux entreprises et indépendants. </strong>La 1ère Vice-présidente, Nadia Calviño, a confirmé que l’Espagne a demandé d’étendre le cadre temporaire « au-delà du 31 décembre 2021 » afin de permettre l’exécution de l’ensemble des 7 Md€ disponibles dans le plan espagnol de soutien aux entreprises adopté en mars 2021 et mis en œuvre progressivement par les régions lors du 2ème trimestre. Selon les estimations des associations de travailleurs indépendants UPTA et ATA, seuls 50% des fonds disponibles ont été demandés fin août avec des degrés d’exécution très hétérogènes entre régions et demandent une flexibilisation des conditions pour accéder aux aides.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prix de l’électricité :</u> Lors d’un entretien avec le quotidien El País, le président du gouvernement Pedro Sánchez s’est engagé à ce que la facture d’électricité moyenne en 2021 sera inférieure à celle de 2018.</strong> Il envisage la création d’un « chèque électricité » (remises de prix jusqu’à 50 %), attribué automatiquement aux bénéficiaires du revenu minimum vital.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Taxe sur les transactions financières :</u> à juin, le recouvrement de l’impôt sur les transactions financières a été de 150 M€, soit 17,6 % des 850 M€ prévus par le gouvernement pour l’année 2021.</strong> Pour rappel, cet impôt est en vigueur depuis le 16 janvier 2021, conjointement avec l’impôt sur les services numériques (« taxe Gafa »), dont le 1er versement a été réalisé entre le 01/07 et le 02/08 et n’apparaît donc pas dans les recettes fiscales du S1 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement espagnol a réalisé sa 1<sup>ère</sup> émission d’obligations souveraines vertes le 07/09 pour 5 Md€</strong> <strong>à 20 ans</strong>. La demande (60 Md€) a largement excédé l’offre et a permis, selon le Trésor espagnol, d’obtenir entre 2 et 3 points de base en moins par rapport aux dernières émissions à 20 ans conventionnelles. L’exécutif a recensé près de 13,6 Md€ de dépenses vertes éligibles à financer, notamment dans les transports « propres » (71%), la gestion soutenable de l’eau et des eaux usées (12%) et la protection et restauration de la biodiversité (5%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Salaire minimum :</u> Absence d’accord entre les partenaires sociaux suite à la 2ème réunion de négociation sur la hausse du salaire minimum interprofessionnel (SMI) du 06/09.</strong> Pour rappel, le gouvernement avait proposé dès la 1ère réunion du 01/09 une hausse du SMI de 15 euros en 2021 et de 31 euros par an en 2022 et 2023, pour atteindre 1 027 €. La proposition a été perçue comme insuffisante pour les syndicats, alors que l’organisation patronale espagnole CEOE s’oppose à toute hausse.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Réforme du marché du travail :</u> la 2ème Vice-présidente et Ministre de Travail Yolanda Diaz a annoncé le 06/09 qu’elle relancera cette semaine les négociations sur cette réforme.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage partiel :</u> près de 60 000 travailleurs sont sortis du mécanisme de chômage partiel au mois d’août, qui couvre au 31/08 environ 272 000 personnes.</strong> L’activité de 84 064 travailleurs en chômage partiel en août – 1/3 du total – était suspendue partiellement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Sécurité Sociale :</u> Selon les données du Ministère de la Sécurité Sociale, l’Espagne a atteint 19,48 M d’affiliés à la Sécurité Sociale fin août (en moyenne, c.v.s.), revenant au niveau pré-pandémie de février 2020</strong>. La hausse mensuelle enregistrée en août a été de 76 541 affiliés (prévision de récupération de 80 000) en moyenne, c.v.s, soit le 4ème mois consécutif avec une évolution positive.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prix de l’immobilier :</u> reprise de la hausse des prix de l’immobilier au T2 2021 selon l’indice des prix de l’immobilier de l’INE</strong>. L’indice général est en hausse de 3,3 % en glissement annuel, contre 0,9% au T1 2021. Ce trimestre marque donc une reprise de la croissance des prix après une période de faible hausse depuis le début de la pandémie. La hausse est particulièrement marquée pour les logements neufs (+6,0%), un secteur qui est resté très attractifs même au plus fort de la pandémie. Les Baléares, les Canaries et la Cantabrie enregistrent les plus fortes hausses. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Hausse de l’octroi de crédits :</u> le crédit repart à la hausse en Espagne au T2 2021 (+1,6 %)</strong>, poussé par l’augmentation du volume de crédit octroyé par Santander (+4,2%) et BBVA (+2,3%). La première banque sur le marché espagnol, la Caixa, fait figure d’exception avec une baisse sur cette période (- 0,4%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Sabadell :</u> Sabadell a annoncé vouloir supprimer 1 900 postes</strong>, soit 13% de l’effectif actuel et fermer 250 agences. Les syndicats des employés contestent cette décision. Cette annonce fait suite à d’autres plans licenciements massifs dans le secteur cette année, notamment par la Caixa et BBVA. En parallèle, <strong>Fitch a maintenu la note de la banque à BBB-, et garde sa perspective comme stable</strong>. L’agence de notation motive sa décision par l’amélioration de la situation de sa filiale britannique – TSB – ainsi que le nouveau plan stratégique de la banque.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Bizum :</u> CaixaBank vend 9,4 % du capital de Bizum (sytème de paiement par téléphone portable) aux banques espagnoles</strong>. Cette opération permettra d’abaisser sa participation de 33,4 % actuellement à 24 %, la part maximale autorisée dans les statuts de la plateforme. La participation de la Caixa avait augmentée suite à la fusion avec Bankia début 2021. Si de très nombreuses banques espagnoles se partageront les parts mises en vente, les participations de Santander et de BBVA seront celles qui augmenteront le plus : de 18,3% à 20,9% pour Santander ; de 15,9% à 18,2% pour BBVA.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Installation du siège mondial de la fintech mexicaine Ya Ganaste en Espagne, à Bilbao :</u></strong> il s’agit d’une des plus grandes fintech en Amérique Latine. Spécialisée dans le paiement pour les PME et les petits commerces de cette zone, 100 employés rejoindront ce nouveau siège espagnol. L’entreprise n’envisage pas d’opérer sur le marché espagnol à ce stade.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Banque privée (gestion de fortune) :</u></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Vente de l’activité de banque privée d’UBS en Espagne à Singular Capital :</u></strong> L’opération est proche de se concrétiser, et devrait conduire à une augmentation de capital de Singular grâce à son actionnaire principal, Warburg Pincus. Cette vente s’inscrit dans une stratégie de retrait d’UBS des marchés où ses activités sont réduites.</p>185fe175-e844-4506-abb4-4df5193c9c30Brèves économiques d'Espagne - N°14/2021Du 12/08 au 26/08.2021-08-26T00:00:00+02:00<h5>COVID-19</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Vaccination</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au 24/08, 75,8 % de la population a reçu au moins une dose du vaccin, 67,3 % est vaccinée. </strong>Des 71,7 millions de doses distribuées aux régions (49,7 M de Pfizer-BioNTech, 9,4 M de Moderna, 10 M d’AstraZeneca et 2,6 M de Janssen), 64,3 M ont été administrées (89,6 %). Les Asturies (99,3 %) et la Galice (97,4 %) enregistrent les taux d’administration les plus élevés, alors que Ceuta (78,3 %) et Melilla (71,7 %) enregistrent les taux les plus faibles.</p>
<p align="right"><em><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/185fe175-e844-4506-abb4-4df5193c9c30/images/a5c47787-fea3-43a6-8089-7a021914ed01" alt="Vaccin semaine 34" /></em></p>
<p style="text-align: center;" align="right"><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la Santé<br /> Le jour de référence pour chaque semaine est le lundi : dernière donnée du 23/08/2021.</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Restrictions</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Arrivées sur le territoire espagnol :</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les restrictions sur les arrivées en provenance d’Argentine, Colombie, Bolivie, Namibie, Afrique du Sud et Brésil</strong> (quarantaine obligatoire pour les passagers de 10 jours ou 7 jours en cas de test PCR ou antigénique négatif) <strong>ne sont pas prolongées et sont levées à partir du 24/08</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Restrictions régionales (non exhaustif) :</strong></p>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong>Couvre-feu</strong> (de 01h à 06h dans les communes à incidence élevée): Aragon, Cantabrie, C. Valencienne, Murcie et Navarre.<span style="text-decoration: none;"> </span></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Limite pour rassemblements</strong> (10 personnes sauf lorsqu’indiqué autrement) : Catalogne, Aragon, Galice, C. Valencienne, Murcie, Navarre, Estrémadure (6 personnes), et Îles Canaries (entre 4 et 10 personnes selon les îles)</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Conditions d’ouverture des discothèques</strong> (fermeture totale si non mentionnés) : Catalogne (fermeture à 0h30 ; fermeture à l’intérieur), Navarre (01h), Aragon (0h30), Castille-et-Léon (02h), Pays Basque (01h), Cantabrie (fermeture dans les communes à haute incidence), Madrid (03h), La Rioja (02h), Galice (fermeture dans les communes en niveau d’alerte élevé, présentation du certificat de vaccination ou test négatif 48h), Asturies (fermeture à l’intérieur), Estrémadure (03h), Andalousie (02h sauf dans les zones en niveau d’alerte 4 ayant fermeture totale), Canaries (fermeture à 02h ou total selon les îles), Murcie (fermeture à l’intérieur), Castille-La Manche (03h), Ceuta (02h), Melilla (03h).</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>Certificat numérique Covid : le gouvernement des Baléares a demandé au tribunal de justice régional l’application de l’obligation de présenter le certificat Covid pour accéder à des événements de plus de 2 500 personnes à l’extérieur (et entre 500 et 1 000 à l’intérieur) et aux maisons de retraite</strong>. Pour rappel, les tribunaux d’Andalousie, Cantabrie, Galice et Canaries ont déjà refusé auparavant l’application de cette mesure pour l’accès aux bars et restaurants.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Financement du Plan de relance :</u> l’Espagne a reçu un 1er versement de 9 Md€ au titre des fonds européens de relance le 17/08.</strong> Ce montant équivalent à 13% du plan de relance espagnol (69,5 Md€ au total) a été versé par la Commission Européenne comme « préfinancement » après la validation formelle du plan de relance espagnol par le Conseil Ecofin le 13/07. L’Espagne est le 6ème pays à recevoir ce 1er versement après l’Italie, la Grèce, la Belgique, le Luxembourg et le Portugal. Désormais, l’Espagne, comme les autres états-membre, recevra les fonds provenant de la Facilité de Relance et de Résilience sur une base semestrielle en fonction de l’atteinte des objectifs et jalons indiqués dans le plan de relance. Le 1er versement semestriel est attendu avant fin 2021 pour un montant de près de 10 Md€, avec la mise en œuvre de 52 objectifs et jalons.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Bouclier social :</u> le gouvernement espagnol a prolongé jusqu’au 31/10 les mesures comprises dans le « bouclier social » pour les populations vulnérables, qui arrivait à échéance le 09/08.</strong> Sont notamment prolongées la suspension des expulsions locatives et celle des coupures en électricité, gaz et eau, le report/annulation partielle des loyers dus aux grands propriétaires et entités publiques et la prolongation automatique de 6 mois des locations arrivant à échéance et du tarif social pour l’électricité.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> l’estimation anticipée de l’indice de prix à la consommation (IPC) en juillet 2021 est une hausse interannuelle de 2,9% (+0,2 point par rapport à juin).</strong> L’inflation sous-jacente, indice hors aliments bruts et énergie, augmente de 0,4 point et se situe à 0,6% de hausse interannuelle.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prix de l’électricité :</u> Les prix de l’électricité ont enregistré des prix record ces dernières semaines, autour de 100€ à 120€/MWh en moyenne journalière.</strong> La Banque d’Espagne attribue cette hausse à l’augmentation des prix du gaz ainsi que ceux des droits d’émission de CO2. Par ailleurs, l’autorité de la concurrence (CNMC) note que certains fournisseurs ont profité du changement de tarification pour augmenter leurs prix.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Consommation :</u> selon l’OCDE, la consommation en Espagne a diminué de 10,9 % en 2020 à 897,7 Md USD (environ 766,5 Md €), enregistrant ainsi la baisse la plus importante parmi les pays développées</strong>, devant l’Irlande (-10,7 %), le Royaume-Uni (-10,2 %) et l’Italie (-10,1 %).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Transferts extraordinaires aux régions :</u> le gouvernement adopte la répartition de 13,5 Md€ supplémentaires pour les régions.</strong> Lors du conseil des ministres du 03/08, l’exécutif a adopté la répartition territoriale de ce montant pour leur donner des ressources supplémentaires pour financer des mesures pour atténuer l’impact de la pandémie. Il sera versé en septembre (70%) et novembre (30%). Ces montants s’ajoutent aux versements déjà prévus dans le système de financement des régions. Pour rappel, ces ressources supplémentaires avaient été annoncées en octobre 2020 lors de la présentation du projet de budget pour 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> la dette publique a atteint un niveau record de 1 426 Md€ fin juin avec une hausse de 10,4% en g.a.</strong> En revanche, le ratio dette/PIB a diminué pour la 1ère fois depuis le début de la crise et s’établit à 122,1 % du PIB (sur la base du PIB nominal des 4 derniers trimestres) selon les estimations provisoires de la Banque d’Espagne, après avoir atteint 125,3% du PIB au 1er trimestre (-3,2 points). Le gouvernement prévoit que le ratio de dette converge à la fin de l’année vers l’objectif établi dans son Programme de Stabilité (119,5 % du PIB), à mi-chemin entre les prévisions de la Banque d’Espagne (120,1% du PIB) et de l’autorité budgétaire indépendante AIReF (118,5%).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Conseil des Ministres du 24/08 a approuvé la première partie de la réforme des retraites, qui sera ensuite transmise au Congrès des Députés, où le gouvernement ne disposerait toujours pas d’une majorité nécessaire pour approuver la loi.</strong> Ce paquet de mesures intègre une augmentation des incitations à reculer l’âge de départ à la retraite, une hausse des pénalisations pour les retraites anticipées (entre 2,81 et 21 % pour la retraite ordinaire) et la revalorisation annuelle des pensions selon l’évolution des prix, ce qui était une des principales demandes des syndicats.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Statut des livreurs des plateformes :</u> la loi dite « riders » établissant la présomption du caractère salarié des livreurs est entrée en vigueur le 12/08, trois mois après son adoption.</strong> Les principales compagnies du secteur ont adopté des décisions différentes pour s’adapter à la nouvelle législation, soit en adaptant le modèle antérieur en mettant en place un système hybride avec une partie minoritaire des livreurs en tant que salariés et une majorité en tant qu’indépendants (choix de Glovo et Deliveroo), soit en privilégiant la sous-traitance à des entreprises spécialisées dans le portage salarial (choix de Uber Eats, Just Eat, Stuart). Par ailleurs, Deliveroo a annoncé une consultation parmi ses employés sur la fin de ses opérations en Espagne. Le syndicat UGT et le cabinet d’avocats SBO, qui avait obtenu gain de cause auprès du Tribunal Suprême sur cette question, ont déjà annoncé des recours auprès de l’Inspection du Travail et des tribunaux pour « cession illégale de travailleurs ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Sécurité Sociale :</u> le Ministère de l’Inclusion, de la Sécurité Sociale et des Migrations prévoit que l’Espagne atteindra 19,84 M d’affiliés à la Sécurité Sociale fin août (en moyenne, c.v.s.), revenant au niveau pré-pandémie de février 2020.</strong> Selon les prévisions du ministère, la Sécurité Sociale devrait récupérer 80 000 affiliés (en moyenne, c.v.s) en août, soit le 4ème mois consécutif avec une évolution positive (+460 000 cumulé depuis mai inclus).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage partiel :</u> près de 45 000 travailleurs sont sortis du mécanisme de chômage partiel la 1ère quinzaine d’août, qui couvre au 17/08 près de 286 000 personnes. </strong>Pour la 1ère fois depuis le début de la crise sanitaire, le nombre de personnes avec suspension totale de l’activité est passé sous le seuil des 200 000 alors qu’un peu plus de 86 000 personnes ont une suspension partielle de leur activité. Depuis le pic de fin février en pleine 3ème vague (900 000 personnes), le mécanisme espagnol de chômage partiel a vu son nombre de bénéficiaires se réduire de près de 614 000 personnes au total.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Secteur de la construction</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>L’autorité de la concurrence, la CNMC, dénonce l’existence un « cartel des autoroutes »</u> entre 2014 et 2018</strong>. L’autorité impose <strong>une amende de 61 M€</strong> et ordonne l’interdiction d’accès à de nouveaux contrats publics à 12 entreprises, dont ACS, Ferrovial, Sacyr, Acciona, OHL et FCC. Dans le détail, la CNMC réclame 12 M€ à ACS, 9 M€ à FCC et 6 M€ Ferrovial. Cette décision répond à <strong>la découverte de pratiques de collusion entre 12 entreprises dans le cadre d’appels d’offre pour des concessions d’entretien et d’exploitation d’autoroutes</strong>. La valeur total de contrats obtenus dans ce cadre est de 530 M€. Hormis Aceinsa, qui a reconnu les faits, les autres entreprises contestent les accusations et ont fait appel de cette décision.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Stabilité financière :</u> Le taux de prêts non performants baisse pour atteindre 4,4 %, son niveau le plus faible en 12 ans.</strong> Après une légère hausse en mai, les derniers chiffres disponibles datant de juin marquent une reprise à la baisse. La Banque d’Espagne rapporte également une baisse des crédits « douteux », à 1,76 %. L’institution signale toutefois une hausse de prêts sous vigilance spéciale et ajoute que les crédits garantis par l’Etat ainsi que les prêts sous moratoire présentent des indices de détérioration du crédit bien plus élevés que la moyenne. Le rapport d’août d’Axesor Rating invite aussi à la vigilance, soulignant une probable hausse des défauts de remboursement à court et moyen terme pour les principales banques espagnoles.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Santander :</u></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Santander Consumer annonce sa volonté d’élargir son accord avec Peugeot aux autres marques du groupe Stellantis</strong>, issu de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler. La filiale de Santander détient déjà la moitié de l’activité de financement de Peugeot. Les banques associées aux autres marques de Stellantis sont aujourd’hui françaises : du côté de Fiat Chrysler c’est le Crédit Agricole et pour Opel et Vauxhall la BNP Paribas.</p>
<p style="text-align: justify;">En parallèle, <strong>Santander va racheter les 20 % des actions qu’elle ne possédait pas de la filiale étatsunienne Santander Consumer</strong>. Actuellement aux mains de Fidelity, Dimensional Fund Advisors, Vanguard et de BlackRock, les actions vont être acquises au prix unitaire de 41,5 dollars élevant le total de l’opération à 2,5 Md€. Cette annonce fait suite à la reprise de contrôle de 100 % du capital de la filiale mexicaine de Santander en juin dernier.</p>493339dd-19da-4538-a767-39b46ee90302Nouvelles d'Espagne: Développement durable, industrie et tourisme N°2/202118/08/2021.2021-08-18T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">Energie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Espagne adopte sa loi de changement climatique et de transition énergétique (LCCTE)</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ce texte, <a href="file:///C:\Users\sdegregorio\AppData\Local\Microsoft\Windows\INetCache\Content.Outlook\63SQTU1J\Intégration%20du%20risque%20climatique%20dans%20lessystèmes%20financier%20et%20énergétique%20:%20La%20Banque%20d'Espagne,%20la%20Commission%20Nationale%20des%20Marchés%20et%20Valeurs%20et%20la%20Direction%20générale%20des%20assurances%20et%20des%20fonds%20de%20pension,%20sont%20chargées%20de%20préparer%20conjointement,%20tous%20les%20deux%20ans,%20un%20rapport%20sur%20l’alignement%20du%20système%20financier%20espagnol%20avec%20les%20objectifs%20de%20l’Accord%20de%20Paris%20et%20des%20règlements%20européens.%20Un%20rapport%20similaire%20est%20demandé%20aux%20gestionnaires%20des%20réseaux%20électriques%20et%20gaziers%20pour%20évaluer%20les%20risques%20et%20opportunités%20associés%20à%20un%20système%20énergétique%20décarboné%20sur%20leurs%20activités,%20stratégie%20et%20planification%20respectives.%20En%20particulier,%20ces%20opérateurs%20devront%20informer%20le%20ministère%20de%20la%20transition%20écologique%20sur%20la%20nature%20et%20la%20durabilité%20de%20leurs%20activités,%20conformément%20au%20règlement">publié au bulletin officiel du 21 mai</a>, vient confirmer les engagements pris par le pays en faveur de la lutte contre le changement climatique, incarnés par la 3<sup>ème</sup> Vice-présidente et ministre pour la transition écologique et le défi démographique, Teresa Ribera. Il convient de souligner que <strong>trois des quatre objectifs </strong><strong>poursuivis par la loi ont été rehaussés</strong><strong> </strong>par les députés : la réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 de 23% par rapport à 1990 (contre 20% dans la première version) ; d'ici 2030 une pénétration des énergies d'origine renouvelable dans la consommation finale d'au moins 42% (objectif non modifié) ; mettre en place, d’ici 2030, un réseau électrique avec au moins 74% de production d’énergie d'origine renouvelable (contre 70% dans le texte initial) ; améliorer l'efficacité énergétique en réduisant la consommation d'énergie non plus d’au moins 35% par rapport à la ligne de base, conformément à la législation communautaire mais de 39,5%. Parmi les mesures les plus significatives, signalons <strong>le soutien à l’installation de nouvelles capacités électriques EnR</strong> et d´autres énergies telles que le biogaz, le biométhane et l’hydrogène. En matière de décarbonation du secteur transport, principal secteur émetteur de CO2 (30%<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>), la LCCTE prévoit l’instauration, à l´horizon 2023,<strong> de zones à basses émissions dans les villes de plus de 50</strong><strong> </strong><strong>000 habitants</strong> et <strong>l'adoption de mesures afin qu´à l´horizon 2040, les véhicules neufs mis en vente émettent 0gCO2/km.</strong> En matière de <strong>protection du littoral et de la biodiversité</strong><strong> </strong><strong>:</strong> le texte prévoit un durcissement de la loi sur le littoral actuellement en vigueur et l´adoption d´une stratégie pour la conservation de la biodiversité et la restauration des espèces en danger. <strong>Un Plan ambitieux de rénovation énergétique des bâtiments</strong>: le Parlement demande au Gouvernement de présenter dans un délai maximum de six mois un plan de réhabilitation des logements et de rénovation urbaine, pour lequel l’Exécutif vient d´annoncer une enveloppe de 7Mds€<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>. <strong>Intégration du risque climatique dans les systèmes financier et énergétique </strong>: La Banque d'Espagne, la Commission Nationale des Marchés et Valeurs et la Direction générale des assurances et des fonds de pension, sont chargées de préparer conjointement, tous les deux ans, un rapport sur l’alignement du système financier espagnol avec les objectifs de l’Accord de Paris et des règlements européens. Un rapport similaire est demandé aux gestionnaires des réseaux électriques et gaziers pour évaluer les risques et opportunités associés à un système énergétique décarboné sur leurs activités, stratégie et planification respectives. En particulier, ces opérateurs devront informer le ministère de la transition écologique sur la nature et la durabilité de leurs activités, conformément au règlement « taxonomie » 2020/852 qui fournit les outils pour distinguer les investissements “verts” des autres investissements ; Enfin, la LCCTE <strong>crée un comité d´experts indépendant chargé de donner son avis sur les politiques énergétiques du gouvernement</strong> et qui devra présenter un rapport annuel au Congrès des députés.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Feu vert du gouvernement espagnol à l’OPA d’un fonds australien sur Naturgy, le principal groupe gazier espagnol </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Conseil des Ministres du 3 août a approuvé l’OPA du fonds IFM (regroupant 27 fonds de pensions australiens, gérant 90 Mds€ d’actifs) <strong>sur 22,6% du capital du groupe NATURGY (1er distributeur de gaz en Espagne avec 5,4 millions de clients et troisième distributeur d’électricité)</strong><strong>.</strong><strong> L’opération est estimée à 5 Mds€. </strong>Sur la base du décret adopté en mars 2020, permettant de bloquer le rachat de plus de 10% de toute société espagnole considérée comme « stratégique » au titre du contrôle des investissements étrangers, le gouvernement espagnol a imposé des conditions résolutoires au fonds australien dont <strong>le maintien du siège social et des effectifs actuels en Espagne, ainsi qu’un soutien du fonds aux projets liés à la transition énergétique</strong>. A travers cette opération, IFM affirme vouloir poursuivre son objectif de <strong>« zéro émission nette à l’horizon 2050 dans toutes ses catégories d’actifs</strong><strong> </strong><strong>».</strong></p>
<h5 style="text-align: justify;">Environnement</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une stratégie espagnole à 2050 pour bâtir un pays neutre en carbone et résilient au changement climatique </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 23 mai dernier, le président du gouvernement espagnol a présenté le <strong>travail élaboré par une centaine de chercheurs et hauts fonctionnaires appelés à identifier les principaux défis auxquels ce pays sera confronté à l´horizon 2050. </strong>Parmi ces derniers, l´objectif d´atteindre la neutralité carbone tout en luttant contre les effets de plus en plus présents du changement climatique. La <a href="file:///C:\Users\sdegregorio\AppData\Local\Microsoft\Windows\INetCache\Content.Outlook\63SQTU1J\200521-Estrategia_Espana_2050.pdf%20(lamoncloa.gob.es)">Stratégie 2050</a> part du constat que la profonde transformation économique de la société espagnole s’est traduite par une recrudescence de ses émissions de gaz à effet de serre (une augmentation supérieure à la moyenne européenne de +50% entre 1990 et 2007<strong>). Afin d’encourager la rénovation des bâtiments et de réduire ces émissions</strong>, la stratégie de long terme prévoit l’adoption d’une fiscalité attractive pour la construction des bâtiments à énergie zéro (l’Espagne devrait compter, d’ici 2050, 20% de nouveaux bâtiments). <strong>En matière de mobilité, la stratégie de long terme prévoit à l’horizon 2030 une part du parc automobile non émetteur de CO2 s’élevant à 28%,</strong> qui pourrait atteindre 79% en 2050, grâce notamment au développement des infrastructures de recharge (objectif de 340 000 bornes à l’horizon 2030). <strong>En matière agricole</strong> cette stratégie prévoit, à l’horizon 2050, grâce à des politiques encourageant notamment une meilleure gestion des cultures et de conservation des sols, une réduction significative des émissions de ce secteur qui est actuellement responsable de 81% des émissions des secteurs diffus (réduction de 22%, soit l’équivalent de 16MtCO2eq).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Adoption d’un projet de loi sur les déchets et les sols contaminés visant à réformer le Paquet sur l’économie circulaire et la directive sur les plastiques à usage unique. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le <a href="https://www.congreso.es/public_oficiales/L14/CONG/BOCG/A/BOCG-14-A-57-1-C1.PDF">texte adopté en Conseil des Ministres</a> vise à réformer la loi de 2011 actuellement en vigueur en la dotant pour la première fois de son histoire d’une réglementation limitant l’utilisation des plastiques à usage unique (parmi lesquels les gobelets à boisson, les couvercles et les bouchons). A partir du 1er janvier 2023, la distribution gratuite de ces derniers sera interdite et une taxe de 0,45€/kg sera imposée (qui devra être reflétée de manière séparée sur le ticket de caisse des consommateurs). Ces mesures visent à réduire la production des déchets à usage unique (par rapport à 2022) de 50 % d'ici 2026 et de 70 % d'ici 2030. Parmi les objectifs poursuivis par le projet de loi, figurent également la prévention de la génération des déchets : l’objectif étant de réduire le poids des déchets produits de 13 % en 2025 et de 15 % en 2030 par rapport à 2010. En matière de gaspillage alimentaire, le projet de loi fixe également un objectif de réduction des déchets alimentaires de 50% (pour les ménages, mais aussi pour le secteur de la distribution au détail et le secteur de l’hôtellerie-restauration).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Développement de l’éolien offshore : les pêcheurs espagnols s’opposent aux ambitions de l’État central. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de la première réunion d’un groupe de travail sur le « Plan d’aménagement des espaces marins » , organisée le 11 juillet dernier par le ministère pour la Transition écologique, les représentants espagnols de la filière pêche ont exprimé leur désaccord sur le trop grand nombre de zones identifiées pour le développement de projets d’éolien off-shore. </p>
<h5 style="text-align: justify;">Industrie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>La pénurie de puces électroniques entrave la production de véhicules en Espagne. </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La pénurie de puces et de semi-conducteurs est l’une des principales raisons pour laquelle la production de véhicules en Espagne n’arrive pas à récupérer les niveaux d’avant pandémie.</strong> Les centres de production sont contraints de retarder la production et de prendre des mesures spéciales telles que la suspension temporaire des lignes de production et le chômage technique. Ainsi, en juin 2021, <strong>les usines espagnoles ont fabriqué 172 696 unités, soit une baisse de 18,1% par rapport à juin 2020. Par rapport aux données pré-pandémie, la baisse est de 33,8% comparativement au même mois de 2019.</strong> Les principaux marchés européens <strong>(85% des voitures "made in Spain" sont exportées)</strong> s’améliorent mais restent loin des chiffres 2019. En outre, <strong>le marché national (-25,8 %) continue d'être celui qui enregistre la plus forte baisse </strong>(normalement, 1 véhicule sur 4 fabriqués en Espagne est vendu sur le marché national).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Volkswagen : l'Espagne accueillera la 3<sup>ème</sup> usine de batteries électriques du groupe, après celles en Suède et en Allemagne</strong><a title="" href="#_ftn3" name="_ftnref3"><sup>[3]</sup></a><strong>.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La future usine de batteries bénéficiera d'un financement public dans le cadre du Projet Européen pour la Relance et la Transformation Economiques (PERTE)</strong>, label créé par le gouvernement espagnol, dans le cadre de son plan de relance, pour mettre en relief des projets stratégiques pour le pays. L’objectif est de générer un écosystème de fabrication de véhicules électriques afin de développer une industrie automobile innovante, dotée d'une capacité d'entraînement sur les autres secteurs. Ce PERTE bénéficiera de ressources publiques importantes , 4,25 Md€. Il pourrait générer environ 140 000 emplois supplémentaires. Volkswagen a confirmé sa volonté <strong>d'établir en Espagne l'ensemble de la chaîne de valeur des véhicules électriques, y compris sa production ainsi que celle de leurs composants.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Telefónica</strong><a title="" href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a><strong> </strong><strong>: accord avec les syndicats sur la flexibilité au travail pour surmonter la crise sanitaire.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Fin juin, Telefónica et les syndicats UGT et CCOO ont signé un accord pour prolonger leur convention collective jusqu'au 31 décembre 2022. L'accord prévoit notamment :</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>- la flexibilité du travail</strong><strong> : possibilité de 2 jours de télétravail par semaine </strong>(actuellement, suite aux mesures pandémie, les employés sont organisés selon un système de rotation avec une présence physique d’une semaine sur deux afin de garantir une capacité maximale de 50%). Telefónica fournira à ses collaborateurs une ligne téléphonique (données illimitées), du matériel informatique et du mobilier ergonomique si nécessaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>- la possibilité de réduire la journée de travail à 4 jours par semaine</strong> : un programme pilote sur trois mois sera lancé en octobre pour donner la possibilité de travailler 4 jours par semaine (32 heures) <strong>avec une réduction de rémunération de 20%. </strong>En Espagne, Telefónica compte 23 000 employés dont 10 000 au siège social à Madrid. L’opérateur n’a pas encore fixé de date concernant la réintégration totale et simultanée des effectifs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Md€ pour l’Etat espagnol lors des enchères d’attribution de la bande des fréquences 700 MHz destinées au déploiement de la 5G.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ces fréquences, considérées comme les <strong>"<em>fréquences d'or</em>"</strong> (grâce à leur qualité en termes de couverture du territoire et de pénétration dans les bâtiments) sont essentielles pour un internet mobile à très haut débit. En cumulé, <strong>l’ensemble des concessions attribuées atteint 1,01 Md€ </strong>(chiffre à peine supérieur à l’objectif fixé par l’Etat de 995 M€) <strong>pour une</strong> <strong>durée comprise entre 20 et 40 ans. </strong>Trois grands opérateurs ont participé aux enchères de ce mois de juillet : Orange, Vodafone et Telefonica. Orange a obtenu 2x10MHz du spectre dans la bande 700 MHz pour un total de 350 M€. <strong>Orange consolide ainsi sa position dans les deux bandes prioritaires pour le déploiement de la 5G </strong>(l'opérateur dispose également de 110 MHz dans la bande 3,5 GHz). Orange a investi un total de 523 M€ dans l'acquisition de ces fréquences. En outre, Telefonica a investi 310 M€ pour un bloc fondamental au déploiement dans les grandes villes, les infrastructures de transport et le TGV. Pour sa part, Vodafone a consacré 350 M€ de ses ressources au déploiement de services différenciés. <strong>En Espagne, le déploiement des réseaux 5G ne suscite presque aucune opposition du point de vue de l'impact environnemental ou sanitaire</strong> contrairement à d’autres pays européens comme la France.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Transport</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>La nouvelle ministre des transports, de la mobilité et de l’agenda urbain définit comme priorité "les infrastructures et des logements abordables".</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Maire pendant sept ans de la ville barcelonaise de Gavià, <strong>la nouvelle ministre, Raquel Sanchez, s’est exprimée pour la défense d’un logement abordable, d’un urbanisme durable et de l'économie circulaire. </strong>La ministre a souligné <strong>le rôle crucial et décisif du ministère des transports dans la préparation et l’exécution du plan de relance, de transformation et de résilience,</strong> à la faveur de l’expérience de son département dans la gestion des fonds européens et sa capacité à piloter des projets de grande envergure. Premier signal dans ce sens : l<strong>a ministre a choisi de nommer à la tête du secrétariat d'État aux transports l'actuelle présidente de l'ADIF</strong> (gestionnaire espagnol de l’infrastructure ferroviaire). Parmi les défis les plus politiques à relever figurent notamment la reprise du trafic aérien, la soutenabilité des <strong>autoroutes espagnol </strong>(actuellement gratuites à 82% en termes de kilomètres de réseau), ainsi que les plans de promotion du logement et l'éventuelle limitation des prix des loyers.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sévères critiques au gouvernement pour le projet d'expansion de l’aéroport de Barcelone. </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une extension controversée</strong><a title="" href="#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a> qui a surpris par la discrétion avec laquelle elle a été actée lors d'une réunion préalable à la Commission bilatérale entre le gouvernement central et le gouvernement régional catalan. Un investissement de 1,7Md€ du gouvernement central a été décidé pour réaliser cette extension. <strong>L'accord a été salué par les acteurs économiques</strong>, notamment la Chambre de commerce de Barcelone et l'organisation patronale <em>Foment del Treball</em>. Les syndicats sont ambigus : ils accueillent favorablement les <strong>85 000 emplois directs avec l’augmentation des programmes de vols des compagnies aériennes</strong><strong>, conséquence de l’extension de l’aéroport. C’est dans ce domaine que le projet cristallise les oppositions avec un front uni contre le projet de la part des associations écologistes</strong><a title="" href="#_ftn6" name="_ftnref6">[6]</a><strong>, des municipalités voisines et de la sphère politique.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les écologistes sont convaincus que le projet n’aboutira pas</strong> : La zone bénéficie de la plus haute protection environnementale européenne (réseau Natura 2000), de sorte que l’avis de <strong>Bruxelles sera décisif sur le projet. La Commission européenne a d’ores et déjà prévenu que l'impact environnemental devait être vérifié.</strong> Actuellement, deux procédures d'infraction sont ouvertes contre l’Espagne pour non-respect des conditions de protection de la zone<a title="" href="#_ftn7" name="_ftnref7"><sup>[7]</sup></a>.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dans ce contexte agité et nourri par les tensions politiques entre le gouvenement et les représentants politiques catalans, une manifestation de protestation est prévue le 19 septembre à Barcelone. </strong>C’est la première fois qu’un projet de développement d’infrastructures génère une telle opposition en Espagne, au motif de la protection de l’environnement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>AVLO (le TGV à bas-prix de la Renfe entre Madrid et Barcelone) a permis d’augmenter de 40% le trafic de la Renfe sur ce corridor, au cours de son 1<sup>er</sup> mois d’exploitation.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Renfe a transporté 460 540 personnes du 23 juin au 22 juillet sur ce corridor, soit 133 000 clients supplémentaires qui ont choisi l’AVLO, principalement des familles attirés par les billets à 5€ pour les enfants. Renfe affirme que le taux d'occupation est proche de 100 % pour les 4 services aller/retour quotidiens. <strong>Le groupe public a été le 2<sup>ème</sup> opérateur à lancer un service à bas-prix, entre les deux principales villes d'Espagne, dans le cadre de la libéralisation ferroviaire du transport de passagers. Le premier a été Ouigo, le 7 mai, qui commercialise 5 services quotidiens dans chaque sens avec des tarifs à partir de 9 € et un objectif d'occupation moyenne de 80 %</strong>. Ouigo a transporté environ 130 000 personnes au cours de son 1<sup>er </sup>mois d'activité. <strong>Sur ce corridor, un 3<sup>ème</sup> opérateur (ILSA) est attendu en 2022</strong>.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Tourisme</h5>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement <strong>espagnol est "optimiste mais prudent" quant à l'impact de la 5<sup>ème</sup> vague sur le secteur du tourisme</strong><a title="" href="#_ftn8" name="_ftnref8"><sup>[8]</sup></a><strong>.</strong> La ministre de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme, Mme Reyes Maroto, a défendu que " l'Espagne est un pays sûr" et a demandé de ne pas générer " d'alarme", bien qu'elle ait reconnu la nécessité d'infléchir la courbe de cette 5<sup>ème</sup> vague. Il est à noter qu’en Espagne, la contestation contre le vaccin est minime : 26 millions de personnes sont entièrement vaccinées, soit 55 % de la population cible.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le niveau du tourisme (tourisme étranger et national), se situe toujours à 62% en dessous des niveaux d'avant COVID.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Malgré le reprise rapide du tourisme depuis 2020, où le niveau était proche de zéro, l’activité touristique se situe bien en<strong> deçà des chiffres antérieurs à la pandémie. </strong>Malgré la nette amelioration des indicateurs touristiques ces derniers mois par rapport à 2020, les resultats restent en deça de ceux d’avant pandemie. <strong>En effet, le nombre de nuitées en juin sont inférieures à celui de n’importe quel mois de 2019, y compris pendant la basse saison. </strong>La chute parmi les principaux pays émetteurs est très hétérogène : <strong>-55,4% pour la France, -69,3% pour l’Allemagne, -72,2% en Italie ou -96,6% au Royaume-Uni. </strong>En raison de <strong>la baisse de la demande, le secteur essaie de compenser par une hausse des prix :</strong> les tarifs hôteliers ont augmenté de 8,5% en juin par rapport à l'année dernière. <strong>Si la demande s'est effondrée, l'offre également, avec 23% d'établissements ouverts en moins par rapport à 2019.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Cet été, 83% des vacanciers espagnols resteront en Espagne. Ceux qui ont décidé de traverser la frontière se rendront dans les pays voisins : Portugal 3,82%, France 3,14% et Italie 2,54%.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'incertitude et la crainte d’une nouvelle vague Covid-19 freinent tous les voyages, qu’ils soient nationaux ou internationaux. Cela conduit à <strong>des réservations à très court terme</strong>. Après une année de restrictions dues à la covid, <strong>les vacanciers espagnols ont en outre augmenté leur budget vacances par rapport à l’année dernière</strong><strong> : la dépense moyenne par réservation d'hôtel a presque doublé par rapport à 2020,</strong> atteignant 590 €, contre 310 €. Par régions espagnoles, les destinations les plus populaires sont l'Andalousie, la Communauté valencienne et la Catalogne.</p>
<div><br clear="all" /><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Emissions de CO2 par secteurs : Transports (29%), Industrie (20,6%), génération électrique (13,5%), agriculture (12,5%), émissions UTCATF (utilisation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie 11,6%), secteur résidentiel (9,5%), déchets (4,3%), émissions des raffineries (3,5%).</p>
</div>
<div id="ftn2" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> <a href="https://www.lamoncloa.gob.es/presidente/actividades/Paginas/2021/130421-sanchez_recuperacion.aspx">La Moncloa. 13/04/2021. Pedro Sánchez: "El Plan de Recuperación es el plan económico más ambicioso de la historia reciente de España" [Presidente/Destacados]</a></p>
</div>
<div id="ftn3" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> probablement près du centre de production de SEAT à Martorell (Catalogne).</p>
</div>
<div id="ftn4" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref4" name="_ftn4">[4]</a> Entreprise de télécommunications, leader sur les marchés de langues espagnole et portugaise et ancien operateur historique en Espagne.</p>
</div>
<div id="ftn5" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref5" name="_ftn5">[5]</a> Ce projet d'extension du 2<sup>ème </sup>aéroport du pays ( 52,7 millions de passagers en 2019) prévoit notamment la construction d'un nouveau terminal et l'agrandissement d'une des trois pistes afin de renforcer les connexions avec les continents américain et asiatique.</p>
</div>
<div id="ftn6" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref6" name="_ftn6">[6]</a> Selon <em>Ecologistas en Acción</em>, « l'aéroport émet plus de gaz à effet de serre que toute la ville de Barcelone ». Si l'expansion pour devenir un "hub international" est achevée, ces émissions devraient encore augmenter, car le plan directeur actuel prévoit une augmentation de 33 % du nombre de passagers, qui passerait à 70 millions par an.</p>
</div>
<div id="ftn7" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref7" name="_ftn7">[7]</a> L'aéroport de Barcelone est situé dans une zone à haute valeur écologique, la "troisième zone humide la plus importante" de Catalogne : le delta du Llobregat. A quelques mètres de la limite de l'aéroport se trouve la lagune de <em>La Ricarda</em>, l'une des rares zones humides restantes au sud de Barcelone : Cet espace naturel est le refuge de 43 espèces d'oiseaux protégées. Le drainage de la zone humide sert de protection contre les inondations et les tempêtes et El Prat del Llobregat, la municipalité où se trouve l'aérodrome, peut utiliser l'aquifère pour fournir de l’eau potable à la ville.</p>
</div>
<div id="ftn8">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref8" name="_ftn8">[8]</a> La 5<sup>ème</sup> vague, que l'Espagne subit cet été, n'est pas la même que les précédentes. Grâce à l'augmentation de la vaccination, certains des principaux indicateurs se sont améliorés, comme le nombre de décès et d'hospitalisations.</p>
</div>
</div>be9cd8a0-db72-4a01-ab12-4cb0b22d94c7Brèves économiques de l'Espagne - N°13/2021Du 19/07 au 01/08.2021-08-02T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">COVID-19</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Vaccination</strong><br clear="ALL" /> <strong>Au 29/07, 67,1 % de la population a reçu au moins une dose du vaccin, 56,8 % est vaccinée.</strong> Des 58,1 millions de doses distribuées aux régions (39,3 M de Pfizer-BioNTech, 6,2 M de Moderna, 10,2 M d’AstraZeneca et 2,4 M de Janssen), 56,2 M ont été administrées (96,6 %). Les Asturies et l’Estrémadure ont administré la quasi-totalité des vaccins reçus, alors que Ceuta (88,2 %) et Melilla (82,4 %) enregistrent les taux les plus faibles.</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/be9cd8a0-db72-4a01-ab12-4cb0b22d94c7/images/3e393eb3-ddc4-4712-8306-ba1676df1673" alt="Vaccin semaine 30" /></p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong> </strong><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la Santé<br /> Le jour de référence pour chaque semaine est le lundi : dernière donnée du 26/07/2021.</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>3ème dose :</u> La Ministre de Santé Carolina Darias a annoncé le 23/07 que tout indique qu’il sera nécessaire d’administrer une 3ème dose de vaccin pour renforcer l’immunité contre la Covid-19. </strong>Si la date de début d’administration n’a pas encore été déterminée, elle a indiqué que des contrats de 1,8Md€ avec Pfizer et de près de ½ Md€ avec Moderna ont été souscrits pour recevoir des doses de vaccins en 2022 et 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Tests en pharmacie :</u> 22 137 pharmacies en Espagne peuvent vendre sans prescription des tests antigéniques d’autodiagnostic à partir du 23/07. </strong>Ces tests, coûtant entre 6 et 14 euros, ne serviront que pour confirmer des cas suspects, et ne seront pas enregistrés dans la base de données du Système National de Santé : pour ceci, les cas positifs devront se rendre auprès de l’autorité sanitaire compétente pour confirmation.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Restrictions</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Port du masque :</strong><strong> le Congrès a approuvé le 21/07 le décret-loi mettant fin au port du masque en extérieur lorsqu’une distance d’1,5 m peut être maintenue (en vigueur depuis le 26/06 à minuit). </strong>Pour rappel, si cette distance ne peut être respectée, ainsi que sur les quais et dans les stations, le masque reste obligatoire, même à l’air libre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Arrivée sur le territoire espagnol :</strong></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><strong>Restrictions sur les arrivées en provenance d’Argentine, Colombie, Bolivie, Namibie (à partir du 27 juillet), Afrique du Sud et Brésil (à partir du 03 août, auparavant l’entrée sur le territoire espagnol était interdite)</strong> : quarantaine obligatoire pour les passagers de 10 jours (ou 7 jours en cas de test PCR ou antigénique négatif). Egalement prolongation des arrivées en provenance d’Inde.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>Restrictions régionales (non exhaustif) :</strong></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Couvre-feu (de 01h à 06h dans tous les cas): Catalogne, Cantabrie, C. Valencienne et Murcie</li>
<li>Limite pour rassemblements (10 personnes sauf lorsqu’indiqué autrement) : Catalogne, Aragon, Galice, C. Valencienne, Murcie, Estrémadure (6 personnes), et Îles Canaries (entre 2 et 10 personnes selon les îles)</li>
<li>Conditions d’ouverture des discothèques (fermeture totale si non mentionnés) : Catalogne (fermeture à 0h30 ; fermeture à l’intérieur), Navarre (01h), Aragon (0h30), Castille-et-Léon (02h), Pays Basque (01h), Cantabrie (fermeture dans les communes à haute incidence), Madrid (03h), La Rioja (02h), Galice (fermeture dans les communes en niveau d’alerte élevé), Asturies (fermeture à l’intérieur), Estrémadure (03h), Andalousie (02h sauf dans les zones en niveau d’alerte 4 ayant fermeture totale), Canaries (fermeture à 02h ou total selon les îles), Murcie (fermeture à l’intérieur), Castille-La Manche (03h), Ceuta (02h), Melilla (03h).</li>
<li><strong>Certificat numérique Covid :</strong><strong> les régions de Galice (à partir du 24/07) et de Cantabrie (à partir du 30/07) ont imposé l’obligation de présenter le certificat Covid pour accéder à l’intérieur de bars et restaurants dans les communes à haute incidence.</strong> La région de Canaries a également imposé cette mesure à partir du 30/07, mais le Tribunal de Justice régional a suspendu la mesure de façon préventive, en considérant que les données relatives à la santé ne sont donc pas exigibles « dans ce contexte » aux fins de protéger les données personnelles.</li>
</ul>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fonds du Plan de relance :</u> le gouvernement a lancé le 21/07 <a href="https://planderecuperacion.gob.es/">un site web d’information</a> concernant l’accès aux fonds du Plan de Relance, Transformation et Résilience.</strong> Ce site est dirigé aux citoyens, travailleurs indépendants, PME, entreprises et organisations intéressés notamment par les appels à projets déjà lancés, et l’information mise à disposition sera mise à jour pendant toute la durée de la distribution de ces fonds européens.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Aides directes :</u> l’organisation patronale CEOE et la Communauté de Madrid demandent au gouvernement d’accélérer et de flexibiliser l’accès aux aides directes.</strong> Le président de la CEOE, Antonio Garamendi, a demandé le 22/07 à ce que ces aides, approuvées en mars 2021, arrivent le plus rapidement aux entreprises. Le gouvernement régional de Madrid a envoyé ce même jour une lettre au Ministère des Affaires Economiques pour que l’accès aux fonds soit plus flexible, notamment pour qu’elles puissent servir à compenser des pertes comptables et non seulement payer des dettes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement a approuvé et lancé à consultation publique le 27/07 l’avant-projet de loi de création et de croissance des entreprises « Crea y Crece ».</strong> Cet avant-projet prévoit plusieurs mesures pour favoriser la création d’entreprise et promouvoir une croissance durable, principalement pendant les premières mois et années de vie, pendant lesquelles les obstacles financiers et bureaucratiques sont plus lourds. La mesure phare de la loi est la possibilité de constituer une société avec un capital de <u>un euro</u> (avant capital minimum de 3 000 €), de façon rapide et en ligne dans un délai de 10 jours.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prévisions de croissance :</u> le gouvernement a mis à jour ses prévisions macroéconomiques et maintient les prévisions de croissance du printemps de 6,5% en 2021 et 7% en 2022.</strong> La 1ère vice-présidente et Ministre de l’Économie, Nadia Calviño, a estimé que la reprise de l’économie qui avait été prévue au printemps s’est concrétisée depuis et prévoit un rebond d’au moins 2% au 2ème trimestre (t/t), ainsi qu’un retour au PIB pré-crise en 2022 et un retour à la trajectoire de croissance pré-crise en 2023. En revanche, le FMI a légèrement revu à la baisse de 0,2 point ses prévisions pour l’Espagne en 2021, qui passe désormais à 6,2%, sous l’effet notamment de l’ampleur de la 5ème vague et ses effets sur le tourisme. En revanche, la prévision pour 2022 a été revue à la hausse de 1,1 point, soit à 5,8%, le niveau le plus élevé parmi les économies développées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance 2ème trimestre :</u> l’économie espagnole rebondit au 2ème trimestre et enregistre une hausse de l’activité de 2,8% en termes intertrimestriels</strong> et de 19,8% en termes interannuels. Selon les données avancées de comptabilité nationale de l’Institut National des Statistiques (INE), l’Espagne revient à des valeurs positives en termes intertrimestriels pour la 1ère fois depuis le 3ème trimestre 2020 après avoir stagné au 4ème trimestre 2020 (0,0% t/t) en pleine 2ème vague et avoir reculé de -0,4% au 1er trimestre 2021 en pleine 3ème vague et avec l’impact de la tempête Filomena. Ce rebond s’explique principalement par l’évolution positive de la consommation (+4,9%) alors que l’investissement reste toujours dans des valeurs négatives (-1,5%). En termes interannuels, l’Espagne enregistre une évolution positive (+19,8%) après 5 trimestres consécutifs de reculs avec des contributions de 20,3 points de la demande nationale et de -0,5 point de la demande externe.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Salaire minimum :</u> la 1ère vice-présidente et Ministre de l’Économie, Nadia Calviño, a indiqué que le gouvernement envisagera une hausse du salaire minimum interprofessionnel, équivalent du SMIC en Espagne, en septembre si la tendance positive du marché du travail observée depuis mai se maintient au cours de l’été. </strong>La vice-présidente a souligné que l’Espagne compte à ce jour avec près de 340 000 personnes au chômage partiel et 160 000 indépendants bénéficiant des aides extraordinaires, le niveau le plus faible depuis le début de la crise sanitaire (3,6 M de personnes au chômage partiel et 1,5 M d’indépendants recevant des aides extraordinaires lors du pic enregistré pendant la 1ère vague) et espère un retour au niveau emploi pré-crise « au cours de l’automne ». Début 2021, le gouvernement espagnol avait laissé en suspens la hausse du salaire minimum en raison de l’impact économique de la pandémie, tout en maintenant l’objectif de ramener le salaire minimum à 60% du salaire moyen à la fin du mandant actuel, prévu pour fin 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plafond de dépenses :</u> le conseil des ministres a adopté un plafond des dépenses s’élevant à 196,142 Md€ pour 2022, un niveau similaire à celui enregistré en 2021 qui avait déjà constitué un record historique (196,097 Md€).</strong> Ce plafond comprend 26,355 Md€ correspondant aux fonds européens de relance, dont 25,622 Md€ pour le Mécanisme de Relance et de Résilience et 0,733 Md€ pour React EU. L’adoption de ce plafond permet de lancer la procédure annuelle d’adoption du budget. Désormais, les deux partenaires de la coalition gouvernementale devront négocier un projet commun qui devra être présenté au parlement avant le 30 septembre, date limite fixée par la constitution espagnole.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u> le gouvernement maintient ses prévisions de déficit à 8,4% du PIB en 2021 et 5% en 2022. </strong>La Ministre des Comptes Publics et de la Fonction Publique, María Jesús Montero, a confirmé la trajectoire de déficit déjà prévue dans le Plan de Stabilité présenté fin avril et souligne l’engagement de l’Espagne avec le principe de responsabilité budgétaire avec une réduction anticipée de 3,4 points entre 2021 et 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> la dette publique a atteint un niveau de 1 402,1 Md€, soit plus de 125 % du PIB espagnol.</strong> Le gouvernement prévoit que le ratio de dette converge à la fin de l’année vers l’objectif établi pour 2021 dans son Programme de Stabilité (119,5 % du PIB).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Taux de chômage :</u> le taux de chômage est en recul au T2 2021 à 15,26 % contre 15,9 % au T1, dans le cadre de la reprise progressive de l’économie espagnole. </strong>D’après les données de l’Institut National de Statistique (INE), 110 000 chômeurs en moins ont été comptabilisés, le total atteignant 3,54 millions de personnes. Néanmoins, ce résultat reste supérieur à celui du T2 2020 de 176 000 personnes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage partiel :</u> Le think tank espagnol FEDEA considère qu’il est nécessaire de prévoir l’élimination progressive du dispositif de chômage partiel (ERTE) et la suppression des restrictions au licenciement imposées pendant la pandémie.</strong> Dans <a href="https://documentos.fedea.net/pubs/eee/eee2021-24.pdf?utm_source=wordpress&utm_medium=actualidad&utm_campaign=estudio">sa dernière veille de juillet 2021</a> concernant les aspects économiques de la crise de la Covid-19, L’institution indique également que les mesures extraordinaires de protection aux collectifs vulnérables en termes d’approvisionnement de base et de logement devront être levées avec le déploiement plus large du Revenu Minimum Vital (IMV). En effet, FEDEA observe des signaux clairs de réactivation économique, mais aussi des risques à moyen terme et considère qu’il faut réviser certains aspects spécifiques des réformes en cours et prévues, notamment en ce qui concerne le travail (flexibilisation du marché) et les retraites (soutenabilité des dépenses).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Offre d’emploi public :</u> le gouvernement espagnol a approuvé le 27/07 une Offre d’Emploi Public (OPE) de plus de 30 000 postes.</strong> Il s’agit de l’OPE la plus élevée de l’histoire, au-dessus de celle du budget de cette année (28 055 postes). Cette OPE est constituée de 9 509 postes de promotion interne, alors que les autres seront en accès libre, spécialement dans les domaines liés à la science, la technologie, les ingénieries et aux mathématiques. Le syndicat des fonctionnaires publics (CSIF) a indiqué que cette offre est toujours « insuffisante », compte tenu du déficit structurel actuel, des pertes des dernières années et du départ à la retraite de 50 % des effectifs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Télétravail :</u> Selon une étude</strong> (<em>Condiciones de trabajo y salud tras un año de pandemia</em>) <strong>réalisée par le syndicat Comisiones Obreras (CCOO), 17,2 % des salariés continuent à télé-travailler en 2021.</strong> Ce pourcentage était de 30,1 % en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Heures travaillées :</u> D’après les dernières données publiées par Eurostat, l’Espagne est le deuxième pays de l’UE qui a le plus réduit le nombre d’heures travaillées pendant 2020.</strong> En effet, les espagnols ont travaillé en moyenne -19,5% moins d’heures par rapport à 2019 (-19,7 % pour la Grèce et -19 % pour le Portugal et l’Italie).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Statut des livreurs des plateformes :</u> A deux semaines de l’entrée en vigueur de la loi des « riders », la plateforme Deliveroo annonce son intention de quitter l’Espagne.</strong> Le groupe britannique réalisera une consultation parmi ses employés sur la cessation de ses opérations en Espagne, expliquant que celle-ci se base sur un motif « purement économique ». Pour rappel, le gouvernement a réformé le code du travail et les livreurs sont désormais présumés « salariés », alors qu’ils étaient jusqu'ici considérés la plupart du temps comme des travailleurs indépendants. Le gouvernement avait donné aux entreprises trois mois pour se mettre en conformité avec la réforme : le délai expirera le 12/08.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le groupe coopératif Cajamar a vendu à la société américaine d’investissement Cerberus un portefeuille immobilier de 500 M€, composé de 6 000 actifs. </strong>L’opération devrait être terminée en fin d’année. Les actifs sont localisés en Andalousie, C. Valencienne, Catalogne, Baléares et Murcie. La banque coopérative a indiqué que cette vente, dénommée « Proyecto Jaguar », est la plus importante transaction d’actifs improductifs dans le marché espagnol depuis le début de la pandémie, ainsi que le plus grand désinvestissement complété par Cajamar à ce jour.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fonds d’investissement énergies renouvelables : </u>la plateforme indépendante de gestion d’actifs mobiliers et immobiliers Dunas Capital a lancé un fonds de 500 M€, commercialisé par Liberbank, pour investir dans les énergies renouvelables.</strong> Le fonds Dunas Clean Energy I est un nouveau fonds de capital-risque approuvé par la Commission Nationale du Marché des Valeurs (CNMV) pour investir principalement dans des projets photovoltaïques en Espagne.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fusion Unicaja-Liberbank :</u> Après l’accord du Ministère des Affaires Economiques et de la Transformation Digitale, la fusion des deux banques a été finalisée le 30/07. </strong>Les actionnaires de Liberbank recevront une action d’Unicaja Banco pour 2,7705 actions de Liberbank. Pour rappel, l’absorption de Liberbank par Unicaja donnera naissance à la 5ème banque espagnole en termes d’actifs (plus de 110 Md€, devant Bankinter), avec une présence dans 80 % du territoire national, plus de 4,5 millions de clients et une position de leader dans six communautés autonomes. Dans ce cadre, on note également que la banque américaine JPMorgan Chase a pris le 15/07 une participation de 5,004 % à Liberbank.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Investissement brut :</u> Selon la Fondation BBVA et l’Institut Valencien de Recherches Economiques (Ivie), le stock d’investissement brut en Espagne a enregistré une baisse de 11,4 % en 2020 pour atteindre 222,6 Md€, soit un niveau proche à celui d’il y a une décennie.</strong> D’après la dernière mise à jour du rapport <em><a href="https://www.fbbva.es/wp-content/uploads/2021/04/DE_2021_DT1_Stock-de-capital.pdf">El stock de capital en España y sus comunidades autónomas</a></em>, l’investissement brut privé (91 % du total) a enregistré une chute de 14 % en 2020 (après une évolution positive depuis 2013), alors que l’investissement brut public a augmenté de +6,7 %.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Rentabilité des banques :</u> la Banque d’Espagne a indiqué que la rentabilité des banques a augmenté à 14,66 % en mars.</strong> Cet indicateur serait de 8,25 % sans prendre en compte la fusion de Caixabank et Bankia, un niveau similaire à celui des rentabilités pré-crise.</p>66258569-270f-42e8-8c51-e85090ab4b34Brèves économiques de l'Espagne - N°12/2021Du 24/06 au 07/07.2021-07-07T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">COVID-19</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Vaccination</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au 05/07, 56,3 % de la population a reçu au moins une dose du vaccin, 41,2 % est vaccinée. Des 51,3 millions de doses distribuées aux régions (34,1 M de Pfizer-BioNTech, 4,8 M de Moderna, 10,4 M d’AstraZeneca et 2 M de Janssen), 44,5 M ont été administrées (86,8 %). </strong>Les Asturies (92,2 %) et l’Estrémadure (91,8 %) enregistrent les taux d’administration du vaccin les plus élevés, alors que Madrid (80,4 %) et Cantabrie (82 %) enregistrent les taux les plus faibles.</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/66258569-270f-42e8-8c51-e85090ab4b34/images/2bc7cbf4-2b23-4403-9ef2-b5a5512c29e7" alt="Vaccin semaine 27" /></p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong> </strong><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la Santé<br /> Le jour de référence pour chaque semaine est le lundi : dernière donnée du 05/07/2021.</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Restrictions</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Port du masque :</strong><strong> le masque n’est plus obligatoire en extérieur depuis le 26/06 à minuit, lorsqu’une distance d’1,5 m peut être maintenue. </strong>Si cette distance ne peut être respectée, ainsi que sur les quais et dans les stations de transport, le masque reste obligatoire, même à l’air libre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Arrivée sur le territoire espagnol :</strong></p>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong>Les touristes britanniques devront désormais être vaccinés ou apporter un test PCR négatif pour se rendre aux Îles Baléares.</strong> Cette décision, annoncée par le Président Pedro Sánchez et qui devra être formellement adoptée cette semaine, est motivée par la tendance ascendante de l’incidence et par la forte présence du variant Delta au Royaume-Uni. L’entrée en Espagne depuis le Royaume-Uni sans test PCR négatif était possible depuis le 24/05.</li>
<li style="text-align: justify;">La liste des pays-tiers depuis lesquels l’arrivée n’est soumise à aucun contrôle sanitaire (ni test de diagnostic, ni vaccination) s’élargit : elle inclut désormais <strong>les États-Unis, le Liban, la Macédoine du Nord, la Serbie, la Suisse et Taiwan.</strong></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Prolongation des restrictions sur les arrivées en provenance de l'Afrique du Sud et du Brésil jusqu’au 20 juillet au moins.</strong> Il s’agit de la 11ème prolongation pour éviter la propagation des variants beta et gamma en Espagne. Seuls les résidents et nationaux espagnols et andorrans sont autorisés à entrer sur le territoire espagnol depuis ces deux pays.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Prolongation des restrictions sur les arrivées en provenance d’Inde jusqu’au 10 juillet au moins</strong> : quarantaine obligatoire pour les passagers de 10 jours (ou 7 jours en cas de test PCR ou antigénique négatif).</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>Marche arrière de la flexibilisation des restrictions</strong> (non exhaustif) : en raison de l’augmentation de l’incidence, notamment dans les tranches d’âge des 12-19 ans et 20-29 ans, dont la vaccination n’a pas encore débuté, <strong>certaines régions ont interrompu la flexibilisation des restrictions et/ou ont imposé de nouveau des mesures qui avaient été levées</strong> :</p>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong>Navarre :</strong> fermeture des discothèques à 1h à partir du 07/07 pendant 15 jours.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Catalogne :</strong> le gouvernement a annoncé la fermeture partielle des lieux de vie nocturne à partir du 09/07 pendant 15 jours. Les établissements qui ont des espaces ouverts (ex : terrasses) pourront accueillir des clients uniquement dans ces espaces.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Cantabrie :</strong> fermeture des lieux de vie nocturne à l’intérieur dans 16 communes en raison du nombre de cas actifs liés aux établissements de loisir nocturne (discothèques et bars) de ces zones.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Baléares :</strong> le gouvernement a limité la capacité d’accueil (100 personnes à l’intérieur / 200 à l’extérieur) dans l’hôtellerie-restauration à Magaluf (Majorque) et Sant Antoni De Pormany (Ibiza), déjà mis en place à Playa de Palma et El Arenal (Llucmajor).</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Les gouvernements de Murcie et du Pays Basque </strong>ont indiqué qu’ils évaluent l’adoption de nouvelles mesures, alors que <strong>le gouvernement andalou</strong> suspendra pour l’instant la flexibilisation des restrictions sur son territoire. De plus, <strong>la région de Castille-et-Léon</strong> demandera dans le cadre du prochain Conseil Interterritorial de Santé la possibilité de réimposer un couvre-feu entre 01h et 06h.</li>
</ul>
<h5>Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fond de soutien à la solvabilité des entreprises COFIDES (1 Md€) :</u></strong> <strong>le gouvernement a adopté en conseil des ministres l’accord mettant en place ce fonds destiné aux entreprises viables de taille moyenne touchées par la crise sanitaire.</strong> Les entreprises bénéficiaires pourront accéder à divers instruments de capital, dont notamment des prêts participatifs, et autres facilités de crédit. Les entreprises éligibles pourront candidater au fond de recapitalisation depuis ce lundi 28/06 jusqu’au 31/12/2021 auprès de l’entité publique COFIDES chargée de la gestion du fonds. Son président, José Luis Curbelo, affirme que les premières opérations seront validées en septembre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan de relance – mobilisation de 1,32 Md€ pour la transition écologique :</u></strong> le gouvernement a adopté un décret mobilisant 660 M€, qui pourront être progressivement élargis à 1,32 Md€, destinés à des aides pour les installations d’autoconsommation (jusqu’à 900 M€), stockage derrière les compteurs (jusqu’à 220 M€) et climatisation avec énergies renouvelables (jusqu’à 200 M€). Ces fonds, mobilisés dans le cadre du plan de relance espagnol, seront versés par le biais des régions une fois qu’aura été actée la répartition par communautés autonomes de la 1ère tranche de 660 M€.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Salaire minimum :</u> remise du rapport de la commission consultative à la Ministre du travail.</strong> Cette commission, composée de 12 experts, propose une augmentation du salaire minimum comprise entre 6,4 et 10,4 % jusqu’à 2023. Cela correspond à une augmentation comprise entre 61€ à 99€ sur toute la période. Les rédacteurs devaient également définir dans un deuxième temps le rythme de convergence vers cette cible. Ils proposent différents scénarios avec une hausse entre 12 et 19€ en 2021, puis de 24 à 40€ en 2022 et enfin de 25 à 40€ en 2023. Le salaire minimum atteindrait alors entre 1 011 et 1 049€ en 2023. La 3ème Vice-présidente et Ministre du Travail, Yolanda Díaz, a indiqué qu’elle débattra de cette question lors des prochaines semaines avec le Président Pedro Sánchez sur la base de ces conclusions. Nadia Calviño de son côté s’oppose à toute augmentation avant 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prévisions de croissance :</u> la Banque d’Espagne revoit à la hausse ses prévisions de croissance de PIB, à 6,2 % pour 2021 et 5,8 % en 2022.</strong> Ce regain d’optimisme par rapport aux dernières estimations de mars 2021 est justifié par la reprise d’activité plus forte que prévue au deuxième trimestre, permise par l’accélération de la campagne de vaccination et la baisse des contaminations de COVID-19 sur la période. <strong>La Commission européenne a également revu à la hausse ses prévisions pour 2021 à 6,2 % par rapport à celles de mai</strong> (5,9 %), mais à la baisse pour 2022 à 6,3 % (6,8 % en mai).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> l’estimation anticipée de l’indice de prix à la consommation (IPC) en juin 2021 est une hausse interannuelle de 2,6%. </strong>La hausse des prix est limitée par les carburants et combustibles dont les prix augmentent moins qu’en juin dernier. Le taux de variation sous-jacent, hors aliments bruts et énergie, est légèrement positif, à 0,2% de hausse interannuelle. <strong>Les nouvelles prévisions d’inflation de la Banque d’Espagne la situent à +1,9% en 2021 et +1,2 % en 2022 et 2023.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prix de l’électricité :</u> le Conseil des Ministres a adopté un décret-loi, sorte d’ordonnance, pour réduire la TVA de 21 % à 10 % sur l’électricité jusqu’à la fin 2021 pour tous les consommateurs dont la consommation n’excède pas 10 kW par an</strong>, et à condition que le prix moyen soit supérieur à 45€/MWh. Pour les consommateurs vulnérables, la TVA sera fixée à 10 % indépendamment de la quantité consommée ou du prix du marché. Par ailleurs, pour les trois mois à venir, l’impôt sur la production de l’électricité sera suspendu. Il était prélevé à hauteur de 7% des recettes des ventes. Le Ministère des Comptes Publics estime la réduction finale de la facture des ménages à 12 %.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Conseil des Ministres a approuvé le 06/07 l’avant-projet de loi sur les retraites après que les partenaires sociaux se sont mis d’accord le 28/06 sur la 1ère partie de la réforme du système de retraites. </strong>Cet avant-projet a été approuvé après l’accord du 28/06 avec les partenaires sociaux et l’accord de principe obtenu fin mai entre les trois parties (gouvernement, syndicats, patronat) qui prévoyait le retour à l’indexation des retraites sur les prix, un bloc de mesures incitatives pour rapprocher l’âge de départ effectif de l’âge de départ légal à la retraite et de nouveaux transferts de compétences de la Sécurité Sociale au budget de l’État pour les prestations non financées par les cotisations sociales. Le « facteur de soutenabilité », système de modulation du calcul de la pension mensuelle en fonction de l’espérance de vie introduit en 2013 et qui n’a jamais été appliqué, est également abrogé. Un nouveau « mécanisme d’équité intergénérationnel » non précisé à ce stade devra être adopté avant la fin de l’année, pour une mise en place en 2027. Un 2ème bloc de réformes du système de retraites est prévu courant 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Employés du secteur public :</u> le Conseil des Ministres du 06/07 a approuvé un décret-loi pour la mise en place d’un Plan de choc pour réduire la temporalité dans les administrations publiques.</strong> Ce plan limitera l’utilisation de contrats à durée déterminée successifs à un total de 3 ans. Il est prévu que 300 000 contrats deviennent des contrats à durée indéterminée d’ici 2025. Les administrations qui ne respecteraient pas cette mesure seraient « pénalisées » (sanctions pas précisées à ce stade).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Soutien aux PME :</u> le Conseil des ministres a approuvé le 22/06 trois lignes de financement destinées à soutenir les PME et les entrepreneurs</strong> gérés par l'ENISA, une agence relevant du ministère de l'industrie, du commerce et du tourisme. 98,5 millions d’euros seront répartis en trois lignes : Ligne Entreprises à Base Technologique (EBT) 2021 (20,5Md€), Ligne PME 2021 (57,5Md€) et Ligne Jeunes Entrepreneurs 2021 (205Md€). Ce poste permettra de financer plus de 600 projets d'entreprises pour un investissement induit estimé à environ 218 millions d'euros.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Innovation</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le secrétaire général de l’industrie et des PME, Raúl Blanco, et le Président de la région de l’Estrémadure, Guillermo Fernández Vara, ont signé le 25/06 un accord avec la société américaine Diamond Foundry, premier producteur mondial de plaquettes de diamant pour bijoux et semi-conducteurs.</strong> Le projet "Diamond Foundry II" vise à développer une usine à Trujillo pour la production synthétique de diamants de qualité semi-conducteur, alimentée par une centrale solaire photovoltaïque. Pour Raül Blanco, ce projet placera l’Espagne à l’avant-garde de l’industrie du diamant et sera essentiel pour la fabrication de semi-conducteurs à un moment où l’Europe souffre de leur coût élevé.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Conseil des Ministres du 06/07 a approuvé un rapport de l’avant-projet de la « Loi des Startups ». </strong>Le document est actuellement soumis à consultation publique. Parmi les mesures prévues on note la réduction de l’impôt sur les sociétés (passant de 25 à 15 %) pour une durée maximale de 4 ans, ainsi que la création d’un nouveau visa pour les personnes en télétravail (« nomades numériques ») voulant s’installer en Espagne.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Mobile World Congress :</u></strong> le salon le plus important du secteur des télécommunications s’est tenu à Barcelone du 28/06 au 1er/07. Il avait été annulé en février 2020 au début de la crise sanitaire. L’édition 2021 a été maintenue, mais avec des restrictions sanitaires strictes et un niveau de participation réduit.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Loi logement :</u> accord pour geler les prix à la location dans les zones en tension.</strong> Les partis de la coalition gouvernementale (PSOE et Unidas Podemos) avancent dans les négociations du projet de loi. Les communautés autonomes et les municipalités définiront les zones en question, pour une durée de 3 ans. Cette période pourra être renouvelée. Dans ces zones, les locataires auront le droit de renouveler leur contrat avec un loyer inchangé. Selon le calendrier présenté dans le Plan national de relance et résilience espagnol (PNRR), le projet devrait être discuté en Conseil des Ministres d’ici à la fin du mois de juin. Le projet a déjà un retard de 5 mois par rapport aux annonces initiales.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Santander annonce la création d’un fond d’investissement dédié à l’hôtellerie</strong> : la banque espagnole compte lever 100 M€ pour des opérations concentrées dans le sud de l’Europe. Le projet sera réalisé conjointement avec le fond britannique Signal Capital Partners, qui compte également lever 100M€. Ce nouveau fond, la Qignal Santander European Hospitality, proposera des investissements d’une maturité de 5 ans.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>7 Secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Notations des banques :</u></strong> S&P abaisse la note de Sabadell, dégradée à BBB- contre BBB auparavant. La perspective pour cette banque est stable. <strong>L’agence de notation a par ailleurs annoncé une amélioration de la perspective pour BBVA, Santander, Bankinter et Ibercaja, passant de négatif à stable. </strong>Leur notation reste toutefois inchangée. La note et perspective de Kutxabank restent stables. Les autres banques, dont Caixabank, n’ont pas été réévaluées. De manière générale, S&P juge que la banque espagnole a été « assez résistante » face à la pandémie. L’agence souligne le maintien des niveaux de capital et l’augmentation de la liquidité. <strong>Elle incite à la vigilance sur les prêts non performants qui devraient « très probablement » augmenter fin 2021 et en 2022. </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Banques d’investissement :</u> au 1er semestre 2021, J.P. Morgan confirme sa première place et BNP Paribas progresse à la 2ème place des banques d’investissement en Espagne</strong> en montant de revenus provenant de frais bancaires. Le classement reste dominé par les anglo-saxonnes, avec notamment Citi (3ème), Barclays (4ème) et Morgan Stanley (6ème). Santander et BBVA se placent en 5ème et 7ème position.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Crypto-monnaies :</u> BBVA est la première banque de la zone euro à proposer l’achat de Bitcoins</strong>, <em>via</em> sa filiale suisse de banque privée. La banque espagnole estime qu’entre 10 à 20 % de ses clients de banque privée seraient intéressés par cet actif.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Opérations sur les marchés financiers :</u> Santander a levé 1Md€ par la vente de dettes seniors vertes.</strong> La maturité est de 8 ans, pour une rentabilité à 0,67%. L’opération est un succès : la demande a dépassé de 2,8 fois l’offre. Il s’agit de la troisième émission d’obligations vertes par Santander, après deux opérations en 2019 et 2020, chacune d’1 Md€.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Restructurations bancaires :</u> accord conclu entre CaixaBank et les syndicats, après l’absorption de Bankia. Il y aura finalement 6 452 départs, soit 14 % des effectifs et 1 534 agences fermeront, soit 28 % du réseau actuel.</strong> Le coût final s’élève à 1,9Md€ ; les gains annuels sont estimés à 770 M€ à partir de 2023, avec 290 M€ annuels supplémentaires à partir de 2025. La fusion se concrétise également avec la finalisation de l’harmonisation de la marque Caixa dans son réseau d’agence.</p>62e561bc-8379-49ce-8e60-a89932419dd1Brèves économiques de l'Espagne - N°11/2021Du 04/06 au 11/06.2021-06-11T00:00:00+02:00<div>
<h5 style="text-align: justify;">COVID-19</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Vaccination</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au 09/06, 43,5 % de la population a reçu au moins une dose du vaccin, 25,1 % est vacciné. Des 34,7 millions de doses distribuées aux régions (dont 3,3 M de Moderna, 7,3 M d’AstraZeneca et 1,3 de Janssen, le reste de Pfizer-BioNTech), 31,6 M ont été administrées (91,1 %). </strong>Asturies (97,7 %) et Navarre (96,5 %) enregistrent les taux d’administration du vaccin les plus élevés, alors que Melilla (85,5 %) et Baléares (86,8 %) enregistrent les taux les plus faibles.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/62e561bc-8379-49ce-8e60-a89932419dd1/images/c114238f-2a84-4056-b932-f7604b7bcbc0" alt="Vaccination semaine 23" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;" align="right"><strong> </strong><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la Santé<br /> Le jour de référence pour chaque semaine est le lundi : dernière donnée du 07/06/2021.</em></p>
<p style="text-align: justify;" align="right"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Restrictions</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prolongation des restrictions sur les arrivées en provenance de l'Afrique du Sud et du Brésil jusqu’au 22 juin.</strong> Il s’agit de la 9ème prorogation, en raison de l’évolution des variants beta et gamma du virus.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’obligation de se mettre en quarantaine pendant 10 jours pour les voyageurs en provenance d’Inde est prolongée au 26 juin.</strong> La période de quarantaine peut être réduite si le voyageur réalise un test PCR / antigènes au 7ème jour avec un résultat négatif.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement a publié le 05/06 au Journal Officiel (BOE) </strong><strong><a href="https://boe.es/boe/dias/2021/06/05/pdfs/BOE-A-2021-9349.pdf">l’arrêté</a></strong><strong> établissant que toutes les personnes pouvant démontrer avoir été vaccinées par des vaccins autorisés par l’agence européenne du médicament ou reconnus par l’OMS peuvent entrer sans restrictions en Espagne, indépendamment de leur pays de provenance</strong> (à l’exception de l’Afrique du Sud, du Brésil et de l’Inde), <strong>à partir du 07/06. De plus, les personnes non-vaccinées pourront entrer en Espagne avec un test négatif</strong> (PCR ou antigénique) <strong>dont les résultats sont délivrés dans les 48h précédant l’arrivée en Espagne.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lieux de vie nocturne :</strong><strong> les nouvelles recommandations sur lesquelles se sont mis d’accord le Ministère de la Santé et les régions sont publiées le 11/06 au </strong><strong><a href="https://www.boe.es/boe/dias/2021/06/11/pdfs/BOE-A-2021-9724.pdf">Journal Officiel</a></strong><strong> (BOE)</strong>, après le refus de six régions –notamment Madrid avec un recours contentieux administratif – des restrictions publiées le 05/06. Ces recommandations prévoient l’ouverture des lieux de vie nocturne en fonction de l’évolution des données épidémiologiques et sur la base des recommandations du document « Actions de réponse coordonnée pour le contrôle de la transmission du Covid-19 ». L’horaire de fermeture est établi à 02h00 (pouvant être décalé en fonction de l’évolution des données épidémiologiques) : le document ne mentionne ni des différences selon les niveaux d’alerte ni des spécifications concernant les capacités d’accueil.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Conseil des Ministres du 08/06 a approuvé le Plan Garantía Juvenil Plus 2021-2027 pour lutter contre le chômage des jeunes avec un budget de 3,3 Md €.</strong> Le plan comprend 69 mesures et vise à améliorer l’orientation des jeunes dans leur recherche de travail, à leur permettre d’acquérir des compétences professionnelles et à favoriser leur insertion sur le marché du travail. Ce montant est accompagné de 0,9 Md€ déjà prévus dans le Plan de Relance pour la promotion de l’emploi des jeunes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Bouclier social :</u> le gouvernement a approuvé un décret pour mettre en place un système de compensations aux propriétaires des logements affectés par le décret qui suspend jusqu’au 09/08 l’expulsion de locataires et de familles vulnérables. </strong>Cette compensation sera versée dans le cadre du Plan public de logement 2018-2021 et sera gérée par les communautés et les villes autonomes.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’autorité budgétaire indépendante (Airef) revoit à la hausse sa prévision de croissance à +1,6 % au T2 2021 en variation trimestrielle (+0,4 pp par rapport à la prévision du 01/06).</strong> Cette révision s’explique par les résultats de l’indice PMI du secteur services, atteignant les 59,4 pts, au-delà des 57,9 pts prévus et des 54,6 pts enregistrés en avril, en raison de la levée progressive des restrictions de mobilité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Selon la Banque d’Espagne, le flux d’investissements directs étrangers (IDE) en Espagne a augmenté légèrement en 2020.</strong> D’une part, les flux d’IDE entrants sont passés de 7,6 Md € en 2019 à 7,8 Md € en 2020, alors qu’ils ont été à la baisse en Allemagne, en France et en Italie. D’autre part, les IDE sortants sont passés de 17,6 Md € en 2019 à 18,8 Md € en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> l’indice des prix à la consommation est en hausse annuelle de 2,7 % en mai.</strong> La hausse s’accélère depuis le début de l’année (+0,0%, +1,3% et +2,2% en février, mars et avril). La hausse des prix des carburants et combustibles est le principal moteur de cette tendance.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Accord du G7 sur l’imposition minimale à 15% pour les multinationales :</u> le gouvernement espagnol qualifie l’accord du G7 d’« historique » </strong>et soutient l’initiative internationale en ligne avec l’engagement de l’exécutif de garantir un taux minimal effectif de l’impôt sur les sociétés en Espagne de 15% (18% pour les entités financières et les entreprises d’hydrocarbures) au cours du mandat. Pour le moment, l’exécutif indique attendre l’accord final au sein du G20 et de l’OCDE avant de prendre une décision sur l’application de la mesure. Selon l’Observatoire européen de la fiscalité, l’application de l’accord supposerait une augmentation du recouvrement de l’impôt sur les sociétés en Espagne à hauteur de 700 M€.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>« Loi riders » :</u> le Congrès a approuvé le 10/06 le projet de loi sur le statut de salarié des livreurs des plateformes numériques, issu du décret-loi approuvé par le gouvernement en mai.</strong> Vox, parti d’extrême droite parmi ceux qui ont voté contre l’approbation de la loi, a annoncé la présentation d’un recours d’inconstitutionnalité, argumentant que cette initiative ne justifierait pas la procédure d’urgence et exceptionnelle du décret-loi.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Salaire minimum :</u> le gouvernement annoncera prochainement s’il y a ou pas une hausse du salaire minimum interprofessionnel (SMI) à partir du 1er juillet. </strong>A noter que la Banque d’Espagne a publié le 08/06 son rapport sur la hausse du SMI de 2019 qui, chez les personnes âgées entre 16 et 64 ans, aurait augmenté de entre 2 et 3 pp les probabilités de perdre leur emploi à temps complet.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Espagne a connu une évolution positive de l’emploi en mai à la suite de la fin de l’état d’alerte.</strong> Le nombre de demandeurs d’emploi s’est réduit de près de 130 000 personnes et passe sous la barre des 3,8 M pour la 1ère fois depuis l’été 2020. Toutefois, l’Espagne reste encore loin du niveau pré-crise (3,3 M de chômeurs en février 2020). De même, le chômage partiel a atteint son niveau le plus bas depuis le début de la crise sanitaire (près de 540 000 bénéficiaires) après avoir connu une réduction de plus de 95 000 personnes en mai.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>D’après le think tank espagnol FEDEA, le dispositif de chômage partiel (ERTE) a atténué la hausse du taux de chômage, qui serait passé de 14 % (pré-crise) à 40 % au pic de la crise sanitaire en l’absence du dispositif. </strong>Néanmoins, le think tank indique également que le dispositif n’est pas soutenable sur le moyen/long terme en matière de coûts et d’efficacité économique. Le Ministre de la Sécurité Sociale, José Luis Escrivá, a indiqué que la réduction du nombre de travailleurs en chômage partiel s’intensifie et que 540 000 personnes sont actuellement en « ERTE », contre 3,6 millions en avril 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>La mairie de Madrid donne son feux vert pour l’opération immobilière du quartier de Valdercarros :</u></strong> avec 51 656 logements prévus et un investissement privé qui devrait dépasser 7,6 Md€.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plans de licenciement bancaires :</u> BBVA et Caixabank revoient à la baisse les coupes de personnel après négociation. </strong>Pour Caixabank, les licenciements atteignent désormais 7 400 emplois, au lieu des 8 291 initialement prévus. Pour Bankia, les coupes passent de 3 800 à 2 935 postes. Le coût des licenciements pour BBVA s'élève à 960 M€ : néanmoins, la banque espère faire des économies annuelles avant impôt de 250 M€ à partir de 2022, notamment sur les dépenses de personnel. Un rapport de Barclays estime que ces réductions de coût des licenciements sont décevantes, dans un contexte où BBVA est déjà fragilisé par son exposition dans les marchés émergents instables (Turquie notamment).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Emission d’obligations européennes pour la relance :</u> la première émission d’obligations européennes à long terme devrait avoir lieu ce mois de juin.</strong> Deux banques espagnoles, Santander et BBVA, figurent parmi les banques sélectionnées pour l’émission.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Le Crédit Agricole détient désormais 100 % de SoYou : </u></strong>après l’achat à Caixabank de ses parts (49 %), le Crédit Agricole est désormais le seul propriétaire de cette banque spécialisée dans le crédit à la consommation. Le montant de l’opération n’est pas public. SoYou avait été créé conjointement par le Crédit Agricole et Bankia en 2019. Le Crédit Agricole n’écarte pas une possible alliance avec un nouveau partenaire pour développer SoYou.</p>
</div>9f09408b-8b86-4096-9554-4011ff063f75Brèves économiques de l'Espagne - N°10/2021Du 21/05 au 28/05.2021-05-28T00:00:00+02:00<h5>COVID-19</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Vaccination</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au 26/05, 36,9 % de la population a reçu au moins une dose du vaccin, 18,2 % est vacciné. Des 27,2 millions de doses distribuées aux régions (dont 2,7 M de Moderna, 6 M d’AstraZeneca et 0,6 de Janssen), 25,7 M ont été administrées (94,6 %). </strong>Asturies (99,2 %) et Navarre (98,6 %) enregistrent les taux d’administration du vaccin les plus élevés, alors que Murcie (89,2 %) et Canaries (89,5 %) enregistrent les taux les plus faibles.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/9f09408b-8b86-4096-9554-4011ff063f75/images/2f0bf999-d850-4c7b-9811-0ff80d4694f8" alt="Vaccins semaine 21" /></p>
<p style="text-align: center;"><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la Santé<br /> Le jour de référence pour chaque semaine est le mardi : dernière donnée du 24/05/2021.</em></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>AstraZeneca</u></strong><strong><u> :</u> Le Ministère de la Santé et les régions ont décidé que les personnes âgées de moins de 60 ans ayant reçu la 1ère dose du vaccin AstraZeneca recevront par défaut une 2ème dose de Pfizer/BioNtech mais pourront obtenir une 2ème dose AstraZeneca à leur demande.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Certificat vert numérique :</u> le président du gouvernement Pedro Sánchez a présenté le certificat vert numérique le 21/05 au Salon International du Tourisme (FITUR). </strong>Le certificat, émis par les gouvernements régionaux en Espagne, facilitera la mobilité des voyageurs en Espagne et dans l’ensemble de l’UE (lorsque les autres pays l’auront mis en œuvre) et sera mis en place Espagne à partir du 01/07.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Madrid :</u> le gouvernement madrilène lance à partir du 26/05 un système de prise de rendez-vous en ligne pour la vaccination des personnes d’entre 57 et 67 ans. </strong>Environ 150 000 personnes sont dans cette tranche d’âge dans la région : ils pourront prendre rendez-vous à partir du 29/05 sur le <a href="https://www.comunidad.madrid/covid-19">site web</a> de la Communauté de Madrid : l’objectif initial est de vacciner 2 000 personnes par jour (1 000 dans chaque centre de vaccination, au Palais des sports de Madrid Wizink Center et au Stade Wanda Metropolitano) et augmenter progressivement ce chiffre. Ce système aura une période d’essai de trois semaines : s’il fonctionne bien, il sera ouvert à toutes les tranches d’âge (de plus de 18 ans) avec d’autres centres de vaccination.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Restrictions</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Restrictions internationales : </strong></p>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong>Prolongation des restrictions sur les arrivées en provenance de l'Afrique du Sud et du Brésil jusqu’au 8 juin.</strong> Il s’agit de la 8ème prorogation, en raison de l’évolution des variants brésilien et sud-africain du virus.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Inclusion du Royaume-Uni et du Japon à la liste des pays depuis lesquels l’entrée est autorisée en Espagne sans besoin de justificatif particulier ni test PCR négatif à partir du 24/05.</strong> Pour rappel, les autres pays dans cette liste sont : Israël, l’Irlande du Nord, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Rwanda, Singapour, la Corée du Sud, la Thaïlande et la Chine. A noter que le gouvernement du Royaume-Uni recommande toujours d’éviter les voyages non essentiels en Espagne.</li>
<li style="text-align: justify;">Il est prévu que<strong> toutes les personnes pouvant démontrer avoir été vaccinées par des vaccins autorisés par l’autorité européenne ou reconnus par l’OMS pourront entrer sans restrictions en Espagne, indépendamment de leur pays de provenance, </strong>à partir du 07/06.</li>
</ul>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le président du gouvernement Pedro Sánchez a présenté <a href="https://www.lamoncloa.gob.es/presidente/actividades/Documents/2021/200521-Estrategia_Espana_2050.pdf">ce plan</a> le 20/05, une réflexion collective de long terme sur l'avenir du pays, dans les domaines de l'économie, du changement climatique, de la numérisation, du défi du vieillissement de la population, de la cohésion sociale et de l’égalité des chances.</strong> Ce document identifie 9 défis, <a href="https://www.lamoncloa.gob.es/presidente/actividades/Documents/2021/200521-Estrategia_Espana_2050_Objetivos.pdf">50 objectifs</a> sous la forme d’indicateurs avec des étapes intermédiaires en 2030, 2040 et 2050 et préconise près de 200 mesures dans de très nombreux domaines. Un grand dialogue national sera lancé prochainement pendant plusieurs mois avec toutes les régions et villes autonomes et les grands acteurs (publics, privés, société civile, ONGs…). L’objectif est de créer une stratégie nationale qui puisse maintenir à long terme la volonté de transformation engagée avec le plan de relance, quel que soit le gouvernement en place.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Espagne rurale :</u> le gouvernement a présenté le 22/05 le plan « Pueblos con futuro » pour la cohésion territoriale et le développement rural, financé avec les fonds européens du plan de relance à hauteur de 10 Md € pour la période 2021-2023. </strong>Le plan est composé de 130 mesures et vise en particulier les 3 400 communes en Espagne à risque de dépeuplement (40 % du total).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Aides directes :</u> les PME ne pourront bénéficier du fonds d’aides directes de 7 Md € approuvé en mars qu’à partir de juin.</strong> La dernière étape pour permettre le versement des aides au niveau des régions est l’envoi des données des potentielles sociétés bénéficiaires au service des impôts (Agencia Tributaria - AT) pour qu’il certifie que les conditions d’accès (chute du chiffre d’affaires de plus de 30 % en 2020 par rapport à 2019) soient bien respectées. Au 20/05, seule la région de Madrid avait remis cette information, en incluant au total les demandes de 25 000 PME : maintenant que le service des impôts a rendu son avis, la région devrait verser les aides aux entreprises identifiées sous deux semaines. La lenteur de la mise en œuvre de ces aides directes provoquent par ailleurs des tensions entre les régions et le gouvernement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prêts garantis par l’Etat (PGE) </u>: le Conseil des Ministres du 25/05 a approuvé l’activation de la 6ème tranche de la ligne de prêts garantis par l’état pour l’investissement d’un montant de 15 Md€.</strong> 10 Md€ seront destinés aux travailleurs indépendants et les PME et 5 Md€ aux autres entreprises.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage partiel et travailleurs indépendants: </u>le Conseil des Ministres extraordinaire du 27/05 approuve la prorogation du dispositif de chômage partiel et des aides extraordinaires aux travailleurs indépendants jusqu’au 30/09.</strong> Concernant le dispositif de chômage partiel, l’organisation patronale espagnole CEOE a accepté le 26/05 la dernière proposition du ministère de la sécurité sociale après d’intenses négociations autour du schéma d’exonérations de cotisations des entreprises pour inciter à la réincorporation des travailleurs. Ces prorogations auront un coût de près de 3,4 Md €, dont 2 Md€ en exonérations (entre 0,8 et 0,9 Md € pour les travailleurs en chômage partiel et 1 Md € pour les indépendants) et 1,4 Md € en prestations.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Selon le dernier « <a href="https://www.funcas.es/wp-content/uploads/2021/05/PP2105.pdf">Panel de previsiones de la economía española</a> », enquête réalisée par le think tank Funcas auprès de 20 instituts d’analyse économique, le PIB espagnol enregistrera une hausse de 5,8 % en 2021.</strong> Il s’agit d’une baisse de 0,1 pp par rapport à la prévision publiée en mars 2021 (+5,9 %), toujours inférieure à la prévision du gouvernement (+6,5 %). La demande interne contribuera pour +5,6 pp (contre +6,0 pp par rapport à mars) et la demande externe pour +0,2 pp (contre -0,1 pp en mars). La prévision pour 2022 est de +5,7 % (+0,1 pp par rapport à mars et également inférieure à la prévision du gouvernement de +7,0 %), notamment en raison d’un ralentissement prévu au T4 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement prévoit une croissance du PIB espagnol de +1,4 % au T2 2021 en variation trimestrielle.</strong> Le T1 2021 avait enregistré une baisse de -0,5 % en raison de l’impact des restrictions liées à la 3ème vague et des conséquences de la tempête « Filomena ».</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Marché du travail</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Formation Professionnelle :</u> la Ministre de l’Education et de la Formation Professionnelle Isabel Celaá a annoncé le 24/05 que la future Loi Organique de Formation Professionnelle sera présentée en Conseil des Ministres en juin 2021.</strong> Cette loi vise à consolider un système de formation professionnelle qui permettre de mieux intégrer le talent et l’innovation dans le but d’améliorer l’employabilité et la compétitivité des professionnels.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Télétravail :</u> le Congrès approuve le projet de loi sur le télétravail le 25/05.</strong> Pour rappel, ce projet – issu du décret-loi approuvé par le gouvernement en septembre 2020 – établit que le télétravail en Espagne est volontaire et réversible et qu’un certain nombre de frais devront être pris en charge par l’employeur.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Sécurité Sociale a enregistré 19,3 millions d’affiliés le 24/05, dépassant pour la 1ère fois le niveau d’affiliation moyenne de pré-crise.</strong> Pour rappel, ce chiffre inclut aussi les personnes (environ 600 000) qui sont actuellement en chômage partiel.</p>0bf42005-6311-4891-975a-3e411ccef934Nouvelles d'Espagne et du Portugal - Agriculture et Pêche n°2405/2021.2021-05-21T00:00:00+02:00<h5>SITUATION SANITAIRE (COVID-19)</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Depuis la levée de l’état d’alerte le 9 mai, les Espagnols sont autorisés à sortir de leur région et le couvre-feu n’est plus de mise</strong>, sauf aux Baléares (23h), dans la région de Valence et en Catalogne (minuit). Malgré la décrue (incidence de 144 pour 100 000 sur 14j au 19 mai), le gouvernement invite à un optimisme prudent, avant l’ouverture prochaine de la saison estivale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au Portugal, l’incidence est la plus faible de l’UE</strong> (50 pour 100 000 sur 14j). Comme en Espagne, plus de 30% de la population a reçu au moins une dose vaccinale. Le 17 mai, le Portugal a rouvert aux touristes de l’UE, des pays associés à l’espace Schengen et du Royaume-Uni, dès lors que l’incidence du pays d’origine est inférieure à 500/100 000 sur 14j.</p>
<h5 style="text-align: justify;">ACTUALITÉS AGRICOLES</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Politiques agricoles</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal a été le premier pays à remettre son Plan de relance et de résilience</strong> à la Commission européenne, le 22 avril. Son volet agricole prévoit notamment 93 M€ pour l’innovation et le développement technologique, 47 M € pour le réseau d’irrigation associé au barrage de Crato, et 17 M€ pour moderniser les infrastructures d’irrigation en Algarve.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’enjeu de la relance post-Covid est majeur pour l’Espagne, qui a connu la plus importante chute de PIB de tous les pays avancés en 2020</strong> (-11%). Le Plan de relance espagnol comprend 102 réformes et 110 investissements, financés sur la base des 70 Md€ sous forme de subventions uniquement dans un premier temps et prévus pour le pays entre 2021 et 2023. La transformation environnementale et digitale du secteur agroalimentaire et de la pêche figure parmi les 30 composantes du plan, avec une enveloppe de 1,051 Md€ (1,5% des 70 Md€). Ces fonds serviront à encourager l’utilisation durable des sols agricoles, la digitalisation, l’économie circulaire, la modernisation de l’irrigation et des serres.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Déclinaison de la future PAC</strong> <strong>en Espagne</strong> <strong>: fin des rencontres bilatérales entre le ministre et les régions</strong>. Le ministère prépare la Conférence sectorielle agricole de juin, censée approuver le projet de Plan stratégique national. La négociation porte sur de nombreux sujets techniques, très sensibles pour l’Andalousie, première région espagnole bénéficiaire des aides PAC : nombre de régions de production, suppression des droits historiques, rythme de la convergence, définition de l’agriculteur véritable, place de l’agriculture biologique, amplitude de la redistribution, éco-régimes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les agriculteurs portugais lancent un appel à la mobilisation le 14 juin contre les prix bas et la future PAC.</strong> La Confédération nationale de l’agriculture (CNA) déplore que les agriculteurs parviennent à peine à couvrir leurs coûts de productions et entend alerter sur la réforme de la PAC, qui selon elle, favorise la dérégulation du marché.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fruits et légumes</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La baisse de l’offre de fruits à noyaux à la suite des épisodes de gel en France et en Italie pourrait améliorer la rémunération des producteurs espagnols</strong>. Les premières récoltes de fruits à noyaux ont commencé dans la région de Valence, où l’on attend une excellente qualité en termes de calibre, avec des volumes au rendez-vous. Ces prévisions valenciennes contrastent avec les pertes de production attendues dans d’autres régions du pays en raison du gel du mois de mars (50% de pertes en Aragon et en Catalogne, jusqu’à 60% pour les abricots de la région de Murcie). Les professionnels espagnols estiment que la récolte 2021 devrait dans tous les cas être de qualité et bénéficier d’une moindre concurrence européenne, donc de prix plus fermes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement de la campagne de la cerise dans le <em>Jerte</em> (Estrémadure)</strong>. Une récolte porteuse d’espoir, tant en volume qu’en qualité, a démarré dans la Vallée du <em>Jerte</em>. L’Estrémadure, avec ces 9 903 ha de cerisiers, représente 30% de la SAU de cerisiers du pays et une production moyenne de 41 000 t, soit 37% de la production espagnole de cerises.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>60 €/ha pour les producteurs portugais touchés par les épisodes de pluie et de grêle</strong> survenus en avril. Les vergers de cerises, pêches, abricots, prunes, ainsi que les vignes ont été particulièrement touchés. Le soutien ne peut excéder 60 €/ha et le montant maximum global de l’aide est plafonné à 30 000 € par exploitation.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vin</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Consommation en panne et stock élevés. </strong>En mars, les stocks espagnols de vins (49,3 Mhl), bien qu’en légère baisse, affichent 4,5 Mhl de plus qu’en mars 2020 et la consommation intérieure demeure faible (9,1 Mhl). Seules les exportations évoluent positivement : +23% en volume et +10% en valeur en Février 2021. Au vu de ces données, les professionnels espagnols demandent des mesures exceptionnelles destinées à alléger le marché.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mesures exceptionnelles en Espagne : financement non encore tranché, à deux mois de la nouvelle campagne. </strong>Le ministère évalue à près de 100 M€ le coût des mesures exceptionnelles à déployer pour réguler les stocks en 2021/22 suite à la crise Covid. Cependant, les régions et les acteurs de la filière ne sont d’accord ni sur les mesures à financer en priorité, ni sur l’opportunité de financer ces mesures sur le Programme National d’Appui vitivinicole 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un soutien exceptionnel de 8 M€ pour le secteur vitivinicole portugais</strong> a été annoncé par la ministre de l’Agriculture, pour environ 750 producteurs. Elle a également exprimé l’intention du gouvernement de mettre en place au cours de l’été un soutien dans le cadre du Programme de développement rural 2020 pour augmenter la capacité de stockage du vin, avec un taux de soutien non remboursable de 45% et un investissement éligible pouvant aller jusqu’à 200 000 €.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Travailleurs saisonniers</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau guide de bonnes pratiques sanitaires Covid-19 sur les exploitations espagnoles. </strong>Les ministres de l’Agriculture et de la Santé, en concertation avec les régions, ont renforcé les recommandations concernant les conditions de travail en milieu agricole face au Covid. Entre juin 2020 et le 25 avril 2021, 15 004 cas de Covid ainsi que 725 foyers épidémiques ont été enregistrés dans le secteur agricole, soit 31% des cas et 12,4% des foyers liés au monde du travail. Dans un guide de bonnes pratiques sont détaillées les mesures à prendre pour prévenir les contaminations, limiter la circulation du virus, informer et protéger les travailleurs, ou encore aménager les conditions de travail et de transport.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal traverse une période de tensions liée à l’immigration, très marquée dans le secteur agricole</strong>. Des milliers d’immigrés travaillent dans le secteur de l’agriculture au Portugal, majoritairement originaires du Népal et de l’Inde, suivis de la Bulgarie, de la Thaïlande et de l’Allemagne. 32 enquêtes sont en cours dans plusieurs municipalités de l’Alentejo pour crimes de traite d’êtres humains, aide à l’immigration illégale et augmentation du travail illégal. Depuis 2018, 11 suspects et accusés ont été arrêtés, 387 personnes et 14 entreprises, et 134 victimes de traite à des fins d’exploitation ont été signalées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement portugais a déployé de nombreuses mesures. </strong>Un cordon sanitaire a été créé autour des <em>freguesias</em> (quartiers) de Sao Teotonia et Almograve, dans la municipalité d’Odemira, en raison de l’incidence élevée des cas de Covid-19, en particulier chez les travailleurs agricoles immigrés. Leurs conditions de vie et de travail ont été pointées du doigt alors que le Sommet Social de Porto, point d’orgue de la Présidence portugaise, se tenait les 7 et 8 mai. La ministre de l’Agriculture a qualifié la situation «d’inadmissible ».</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, depuis le 30 avril, les exploitations agricoles portugaises qui emploient dix travailleurs ou plus sont tenues d’effectuer un recensement quotidien de leurs travailleurs, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 (identification complète, résidence, identification fiscale, identification de sécurité sociale et contact téléphonique de l’employé).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, un accord pour l’octroi de licences pour le logement sur les exploitations agricoles a été signé entre le ministère de l’Agriculture et la profession, et le Gouvernement prévoit des aides à l’investissement pour l’hébergement des travailleurs agricoles.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Grande distribution</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le leader espagnol de la grande distribution, Mercadona, soutient les produits portugais.</strong> Récemment implanté au Portugal, Mercadona a signé un protocole de collaboration avec la Confédération des producteurs portugais (CAP) visant à valoriser les produits issus de l’agriculture du pays. En 2021, Mercadona investit de 400 M€ dans son activité au Portugal où elle compte 20 supermarchés (deux fois plus qu’à fin 2019).</p>
<h5 style="text-align: justify;">COMMERCE EXTÉRIEUR</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvel excédent commercial record pour l’agroalimentaire espagnol : 17,8 Md€ en 2020.</strong> Les exportations agroalimentaires ont atteint 53,1 Md€ l'an dernier (4,3 % de plus qu'en 2019), pour 35,3 Md€ d’importations. Cela s’inscrit dans la tendance de ces dix dernières années, durant lesquelles la balance commerciale du pays a augmenté de 6,3%. Ainsi, l’Espagne est le pays avec la plus forte augmentation des exportations de l’UE.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des exportations espagnoles de fruits et légumes et de produits porcins.</strong> La balance commerciale espagnole est tirée par les exportations de la filière porcine vers la Chine (85% des ventes vers ce pays) qui ont augmenté de 72%, pour atteindre 3,732 Md€ en 2020. Sur la scène européenne, l’Espagne est également en tête des exportations de fruits et légumes avec 16,459 Md€ en 2020, ce qui représente 92% des exportations du secteur. Ainsi, les filières fruits et légumes et porcine ont vu leurs exportations augmenter en 2020 (respectivement 5% et 22%) quand, par ailleurs, les exportations de vin et d’huile d’olive ont plutôt montré une tendance à la baisse: -3% et -6% respectivement. particulièrement dynamiques (+38,5%), avec 15,5 M€. A noter également, la croissance des exportations sur les marchés allemand (+21,2%) et belge (+ 16,2%). En revanche, les marchés angolais et japonais ont enregistré des baisses de -31,9% et -13,5%, respectivement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au Portugal, malgré la pandémie, les exportations de produits agricoles ont augmenté de 5% en 2020.</strong> Sur l'ensemble du secteur agroalimentaire, les exportations ont augmenté de 2,5%, tandis que les importations ont diminué de 4,8% par rapport à 2019. Depuis le début 2021, l’industrie agroalimentaire maintient sa trajectoire positive, avec une croissance cumulée (janvier-février 2021) des exportations de 2,6% et une baisse de 6,1% des importations. La ministre a précisé que pendant la pandémie, 12 marchés ont été ouverts pour 21 produits portugais.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les exportations portugaises de vin augmentent de 13% au premier trimestre 2021</strong>, dépassant les 200 M€ en mars. Parmi les pays tiers, les exportations de vins portugais vers le Brésil sont particulièrement dynamiques (+38,5%), avec 15,5 M€. A noter également, la croissance des exportations sur les marchés allemand (+21,2%) et belge (+ 16,2%). En revanche, les marchés angolais et japonais ont enregistré des baisses de -31,9% et -13,5%, respectivement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Royaume-Uni</strong><strong> </strong><strong>: les exportations de fruits et légumes espagnols rebondissent en valeur après 2 mois de Brexit, mais baissent en volume.</strong> Entre janvier et février, les exportations en volume ont baissé de 7%, jusqu’à 302 190 t, notamment à cause des problèmes logistiques aux frontières et du Covid-19. Parallèlement, les coûts administratifs ont augmenté, mais le retrait de l’obligation du certificat sanitaire devrait fluidifier les échanges à l’avenir. Malgré les volumes en baisse et les questions administratives, la valeur des ventes de fruits et légumes espagnols au Royaume-Uni en janvier et février a atteint 427M€, par rapport aux 404M€ sur ces mêmes mois en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>États-Unis</strong><strong> </strong><strong>: l’Espagne perd son titre de 1<sup>er</sup> fournisseur d’huile d’olive.</strong> Sur la campagne 2019/2020, les exportations d’huile d’olive vers les États-Unis ont chuté de 34%, jusqu’à à peine plus de 100 000 t. C’est l’Italie qui prend désormais la place de premier fournisseur aux États-Unis, après une croissance de 6,5% de ses exportations outre-Atlantique. Sur la même période, les huiles tunisiennes et portugaises ont connu des croissances impressionnantes, arrivant aux 3<sup>ème</sup> et 4<sup>ème</sup> places des origines importées, derrière les huiles espagnoles. Ce déclassement espagnol est perçu par de nombreux observateurs comme une conséquence des sanctions douanières américaines imposées en octobre 2019. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mercosur</strong><strong> </strong><strong>: l’Espagne et le Portugal demandent à Bruxelles de débloquer l’accord.</strong> Appuyant le Premier ministre portugais Antonio Costa, qui assure la présidence tournante du Conseil de l’UE et pousse à la ratification de l’accord, le Président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a envoyé une lettre en ce sens à la Présidente de la Commission européenne. Il considère que la présidence portugaise est le moment idéal pour avancer sur les derniers détails afin de permettre la signature de l’accord, et que ce serait une grave erreur de laisser passer cette opportunité.</p>
<h5 style="text-align: justify;">PÊCHE MARITIME ET AQUACULTURE</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>La pêche de la sardine a repris le 17 mai au Portugal, après près de 7 mois d’arrêt.</strong> Elle sera limitée à 10 000 tonnes, une limite qui devrait être révisée en juin. La pêche de la sardine était interdite depuis le 10 octobre 2020 dans les eaux nationales, après que la limite de capture de ce poisson a été atteinte pour l’année, compte tenu de l’accord avec l’Espagne dans le plan pluriannuel de gestion et de préservation des sardines 2018-2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sardine : l'Espagne et le Portugal proposent un plan de gestion.</strong> Les Secrétaires Généraux en charge des pêches des deux pays se sont réunis afin de présenter à la Commission un nouveau plan de gestion de la pêche à la sardine pour la période 2021-26, incluant une nouvelle règle d'exploitation qui, de manière progressive, contribuera à l'augmentation des captures, en fonction des niveaux de biomasse identifiés, et à la reconstitution complète de la population de sardines ibériques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Cétacés : l'Espagne, la France et le Portugal lancent un projet visant à mettre en place une stratégie coordonnée pour évaluer, surveiller et atténuer les impacts de la pêche sur les cétacés.</strong> Cette initiative, coordonnée par le Conseil national de la recherche espagnol (CSIC), visera à renforcer la collaboration et le travail scientifique entre ces trois pays afin de réduire les captures accidentelles de cétacés. </p>5ea99439-2693-4d92-8061-b535ad8170dfBrèves économiques de l'Espagne - N°9/2021Du 06/05 au 13/05.2021-05-13T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">COVID-19</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Vaccination</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au 11/05, 30,2 % de la population a reçu au moins une dose du vaccin, 13,7 % est vacciné. Des 23,1 millions de doses distribuées aux régions (dont 2,1 M de Moderna et 5,4 M d’AstraZeneca), 20,6 M ont été administrées (89,3 %).</strong> Navarre (93,5 %) et Asturies (92,7 %) enregistrent les taux d’administration du vaccin les plus élevés, alors que Melilla (79,3 %) et Murcie (81,7 %) enregistrent les taux les plus faibles. <strong>Le président du gouvernement Pedro Sánchez a annoncé le 10/05 que l’Espagne est à « 100 jours de vacciner 70 % de sa population et d’atteindre l’immunité collective ».</strong></p>
<p><strong> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/5ea99439-2693-4d92-8061-b535ad8170df/images/99f45519-f84a-4775-adeb-e217975d33cc" alt="Vaccination semaine 19" /><br /></strong></p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong> </strong><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la Santé<br /> Le jour de référence pour chaque semaine est le mardi : dernière donnée du 10/05/2021.</em></p>
<p style="text-align: justify;" align="right"><em> </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Ministère de l’Inclusion, Sécurité Sociale et Migrations, la Fondation CEOE et l’Association des Mutuelles d’Accidents de Travail (AMAT) ont signé le 05/05 l’accord établissant le cadre permettant aux mutuelles de vacciner au sein des entreprises. </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Pfizer :</u> l’Espagne a reçu plus de 1,7 millions de nouvelles doses du vaccin Pfizer, distribuées aux régions à partir du 10/05.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Janssen :</u> le Ministère de la Santé et les régions ont décidé le 11/05 en Commission de Santé Publique d’administrer le vaccin monodose de Janssen aux personnes âgées entre 50 et 59 ans et aux personnes appartenant à des groupes vulnérables</strong> (d’un point de vue social, économique, médical ou professionnel). Sont exclues les personnes âgées de moins de 60 ans ayant reçu la 1ère dose du vaccin AstraZeneca, qui devront atteindre la décision de la Commission fin mai pour déterminer quelle sera leur 2ème dose.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Brevets :</u> le gouvernement espagnol a déclaré le 06/05 qu'il était favorable à la levée des brevets sur les vaccins contre le COVID-19</strong>, estimant que la proposition en ce sens des Etats-Unis était la "voie à suivre" mais que cela ne suffirait pas à garantir suffisamment de doses pour les pays en développement.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Restrictions</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Restrictions internationales :</strong><strong> Prolongation des restrictions sur les arrivées en provenance de l'Afrique du Sud et du Brésil jusqu’au 25 mai.</strong> Il s’agit de la 7ème prorogation, en raison de l’évolution des variants brésilien et sud-africain du virus.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Restrictions régionales après la fin de l’état d’alerte (9 mai ; non exhaustif) :</strong></p>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong>Canaries :</strong> le gouvernement régional a déposé un recours auprès du Tribunal Suprême suite au refus du Tribunal Supérieur de Justice de Canaries (TSJC) de maintien du couvre-feu et de la limitation d’entrée et de sortie des personnes des îles en niveau d’alerte 3 et 4 (confinement infrarégional). Pour rappel, au Pays Basque le tribunal régional avait également refusé la demande de maintien de couvre-feu du gouvernement régional.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Confinements infrarégionaux :</strong> six régions (Baléares, Catalogne, Castille-la-Manche, Castille-et-Léon, Estrémadure et Navarre) n’ont plus de confinements infrarégionaux, les autres continuent d’appliquer la mesure ou gardent la possibilité de les mettre en œuvre selon l’incidence.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Couvre-feu :</strong> les régions ayant maintenu un couvre-feu sont les Baléares (23h-6h jusqu’au 23 mai), la Communauté Valencienne (minuit-6h) et la Galice (uniquement les municipalités classées en risque extrême).</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Regroupements :</strong> les mesures sont hétérogènes, allant de l’absence de restrictions (Asturies) à une limite de 4 personnes en intérieur et 6 personnes en extérieur (Aragon et Galice par exemple).</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Secteur hôtellerie-restauration :</strong> les horaires de fermeture sont variés (22h à Navarre et 01h en Asturies), plusieurs régions optant pour une ouverture jusqu’à minuit. Les conditions en termes de capacité d’accueil (à l’intérieur ou à l’extérieur et limite de personnes à table) sont diverses</li>
</ul>
<h5>Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement précise les modalités de restructuration des prêts garantis par l’Etat</strong> (prêts « ICO »). Certaines entreprises pourront bénéficier d’une <strong>extension de la maturité maximale des prêts ICO de 8 à 10 ans, d’une extension de la période de carence de 2 à 4 ans et d’une transformation du prêt ICO en</strong> <strong>prêt participatif</strong>. Enfin, en dernier recours et pour les entreprises les plus affectées par la pandémie, des remises « quitas » pourraient être accordées. Selon les résultats 2020 de l’entreprise, les remises pourraient aller de 50 % à 70 % du montant du prêt. La répartition de l’effort entre Etat et banques correspondrait à l’étendue de la garantie étatique, soit 80% pour l’Etat espagnol. Un code de bonne pratique va être publié très prochainement. Une commission formée du Trésor espagnol, de la Direction Générale de la politique économique, de l’ICO et de plusieurs organisations professionnelles financières (AEB, CECA, Unacc et Asnef) assurera le suivi de ces bonnes pratiques. La Banque d’Espagne sera un observateur. Si l’adhésion de la part des banques sera volontaire, les entités ne souhaitant pas adhérer devront l’indiquer explicitement : des listes des entités adhérentes et non-adhérentes seront publiées pour la bonne information des clients.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage partiel :</u> le gouvernement et les partenaires sociaux se sont mis d’accord le 06/05 sur la prolongation du dispositif de chômage partiel jusqu’au 30/09, mais poursuivront les négociations concernant les modalités. De plus, et dans le cadre du Dialogue social, le gouvernement proposera un dispositif pérenne d’activité partielle.</strong> Les fonds européens seront utilisés pour financer en partie un fonds –constitué par ailleurs au moyen de contributions versées par l’Etat, les entreprises et les travailleurs– qui permettra de mettre en place deux nouveaux mécanismes d’ajustement pour protéger l’emploi en cas de crise. La composante 23 du Plan National de Récupération et Résilience (PNRR espagnol) détaille ainsi d’une part une réforme pour activer ce dispositif pérenne de chômage partiel –d’ici la fin de l’année 2021– et de l’autre un « système de soutien à la remise à niveau des compétences », pour les travailleurs dans des secteurs en transition.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Transition digitale : le programme « Agentes del Cambio », intégré dans le plan de digitalisation du PNRR espagnol, prévoit 300 M€ de subventions pour l’intégration d’un expert numérique dans environ 15 000 PMEs afin de transformer leurs modèles d’activité.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Espagne enregistrerait les taux de croissance du PIB les plus élevés de l’UE en 2021 (+5,9 %) et 2022 (+6,8%), selon les prévisions économiques de printemps de la Commission</strong> qui a ainsi revu à la hausse ses prévisions de +0,3 pp pour 2021 et de +1,5 pp pour 2022 par rapport à l’hiver. Le taux de chômage serait de 15,7 % en 2021 et de 14,4 % en 2022, alors que le déficit public s’élèverait à -7,6 % et -5,2 % du PIB et la dette publique à 119,6 % et 116,9 % du PIB pour ces mêmes années.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u> l’autorité budgétaire indépendante (AiREF) prévoit une trajectoire du déficit plus optimiste que celle du gouvernement d’ici 2023</strong> : 7,6 % en 2021, 4,6 % en 2022 et 3,9 % en 2023 (le gouvernement 8,4%, 5% et 4 % respectivement). Néanmoins, sa prévision pour 2024 reste plus pessimiste à 3,5 % (3,2 % selon le gouvernement).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Récupération :</u> la 2ème Vice-présidente et Ministre des Affaires Economiques, Nadia Calviño, a indiqué que la récupération économique espagnole devrait se matérialiser au deuxième semestre 2021. </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Renouvellement des équipes économiques du gouvernement :</u> Ana de la Cueva, Secrétaire d’Etat à l’Economie au sein du Ministère d’Affaires Economiques, a démissionné le 10/05</strong> après avoir assuré pendant près de trois ans la coordination de la Commission interministérielle des Affaires Economiques et après la remise du Plan National de Récupération et Résilience (PNRR) espagnol. Elle sera remplacée par Gonzalo García Andrés, économiste d’Etat avec une longue expérience au sein du Trésor espagnol (Directeur de la gestion de la dette publique, puis du financement international), qui travaillait depuis 2018 dans le secteur privé. Par ailleurs, le directeur général de l’information économique à la Présidence du gouvernement, Daniel Fuentes, ancien conseiller « politiques macroéconomiques et financières » à la Moncloa, a également quitté ses fonctions. Tout comme Víctor Echevarría, qui avait succédé à Daniel Fuentes au sein de cabinet économique du Président dirigé par Manuel de la Rocha.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Marché du travail</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u> « Loi riders » :</u> le gouvernement a approuvé le 11/05 la réglementation qui permettra aux livreurs de plateformes numériques, comme Glovo ou UberEats, d’obtenir un statut de salariés.</strong> Les plateformes numériques ont un délai de trois mois pour s’adapter à ces nouvelles conditions. Cette loi affectera entre 15 000 et 17 000 livreurs de plateformes numériques et aura un impact de 29 M € en termes de perception de cotisations, selon le Ministère du Travail. Les syndicats ont critiqué le retard du gouvernement, qui a mis deux mois à transcrire dans la loi l’accord trouvé avec les syndicats et les organisations patronales.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le plan du gouvernement contre le faux travail temporaire (« temporalidad fraudulenta ») a permis de transformer 78 668 contrats frauduleux au 31 mars.</strong> Ce plan, lancé pour la 3ème fois après les éditions 2018 et 2019, a permis de transformer des faux contrats temporaires principalement en Andalousie (22 702), Madrid (10 086), Catalogne (9 152) et Communauté Valencienne (7 999).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’insolvabilité des entreprises a augmenté de 71 % g.a pendant les quatre premiers mois de l’année 2021</strong> : la hausse a été particulièrement forte en avril (1 246,3 %), passant de 41 procédures en 2020, au début du confinement et du moratoire des procédures de faillite, à 552 en 2021. Pour rappel, le gouvernement a prorogé ce moratoire jusqu’au 31 décembre 2021 : les insolvabilités comptabilisés correspondent donc à des demandes faites volontairement par les entreprises insolvables.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Loi logement :</u></strong> alors que des négociations sont toujours en cours pour la rédaction d’un projet de loi logement, le vote au Parlement ne devrait finalement pas avoir lieu avant le troisième trimestre 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Résultats bancaires :</u> la publication des résultats des banques espagnoles au T1 2021 a montré la reprise de la rentabilité dans le secteur.</strong> Ces bons résultats sont avant tout la conséquence d’une poursuite de réduction de coûts d’opération ainsi que d’une baisse des provisions. Les cinq banques espagnoles côtés à l’Ibex (Caixabank, BBVA, Santander, Sabadell et Bankinter) ont enregistré un bénéfice de 7,8 Md€ contre des pertes de 1,1 Md€ au T1 2020. La rentabilité (ROE) augmente pour 4 de ces banques, particulièrement Santander (9,8%, + 8,3 p.p.). Bankinter reste l’entité la plus rentable (11,3% ; +1,0 p.p.). L’exception est Sabadell, dont la rentabilité déjà faible diminue (1,0% ; -0,8 p.p.). <strong>Depuis la publication de leurs résultats trimestriels, les valeurs boursières des banques espagnoles ont fortement augmenté</strong> : Sabadell (+23,7%), Bankinter (+13,6%), Santander (+7,3%) et BBVA (+5,5%), à l’exception de Caixabank (-1,2 %). Ces récentes hausses ne permettent toutefois pas de rattraper les niveaux pré-pandémiques (-7,8 % pour l’IBEX 35 Bank au 11/05/2021 par rapport au 19/02/20, début de la multiplication des cas de Covid-19 hors de Chine).</p>cde36308-6b4d-40c3-b2e7-559c8a04d0a4Brèves économiques de l'Espagne - N°8/2021Du 21/04 au 29/04.2021-04-29T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">COVID-19</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Vaccination</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au 27/04, 23,7 % de la population a reçu au moins une dose du vaccin, 8,8 % est vacciné. Des 17,5 millions de doses distribuées aux régions (dont 1,5 M de Moderna et 3,8 M d’AstraZeneca), 15,4 millions ont été administrées (88 %).</strong> Ceuta (95,4 %) et Melilla (93 %) enregistrent les taux d’administration du vaccin les plus élevés, alors que le Pays Basque (80,8 %) et Murcie (83,7 %) enregistrent les taux les plus faibles. <strong>L’Espagne a atteint le 1er objectif qu’elle s’est fixé pour la campagne de vaccination avec plus de personnes vaccinées que de personnes ayant contracté le Covid19 et devrait remplir le 2ème objectif de 5 millions de personnes vaccinées la semaine du 03/05. </strong></p>
<p align="right"><em><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/cde36308-6b4d-40c3-b2e7-559c8a04d0a4/images/cf55dd04-6777-4480-9780-244e04b6b444" alt="Vaccination semaine 17" /></em></p>
<p style="text-align: center;" align="right"><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la Santé<br /> Le jour de référence pour chaque semaine est le mardi : dernière donnée du 26/04/2021.</em></p>
<p style="text-align: justify;" align="right"><em> </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Janssen :</u> l’Espagne a commencé à administrer le vaccin Janssen le 22/04 aux personnes ayant entre 70 et 79 ans</strong> après l’avis favorable de l’Agence Européenne du Médicament.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Moderna :</u> le laboratoire espagnol Rovi, partenaire de Moderna pour la mise en fiole de son vaccin contre la Covid-19, fabriquera également certains des composants nécessaires pour sa production.</strong> L’usine de Rovi à Grenade (Andalousie) aura une capacité de production de 100 millions de doses annuelles : le laboratoire estime que les premiers vaccins seront prêts d’ici 5 mois et que l’approvisionnement pour des marchés autres que les Etats-Unis devrait commencer à partir du T3 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Restrictions</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Restrictions internationales : </strong></p>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong>Prolongation des restrictions sur les arrivées en provenance de l'Afrique du Sud et du Brésil jusqu’au 11 mai. </strong>Il s’agit de la 6ème prorogation, en raison de l’évolution des variants brésilien et sud-africain du virus.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Quarantaine obligatoire de 10 jours pour toutes les personnes arrivant d’Inde à partir du 1er mai</strong>, en raison de l’apparition d’un nouveau variant.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>Restrictions régionales après la fin de l’état d’alerte : si l’état d’alerte est levé le 9 mai, les gouvernements régionaux envisagent des mesures diverses</strong>. Le gouvernement de la région de Madrid a annoncé le maintien du couvre-feu à 23h et la limitation des capacités d’accueil dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. Le gouvernement de Castille-et-Léon a annoncé qu’il n’y aurait plus de couvre-feu ni de confinement géographique de la région, mais d’autres restrictions seront maintenues.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan National de Récupération et Résilience :</u> le Conseil des Ministres du 27/04 a approuvé le PNRR espagnol, programme de 110 investissements et 102 réformes</strong>, sans donner de détails supplémentaires concernant son contenu à ce stade. Le texte ne sera remis à la Commission très probablement que le vendredi 30 avril avec la présentation du programme de stabilité (PSTAB).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fonds européens :</u> le gouvernement espagnol a déjà avancé jusqu’à 8 % des aides européennes prévues pour 2021.</strong> 2,1 Md€ des 26,6 Md€ prévus dans le budget de cette année ont déjà été mobilisés, principalement pour la réforme du système de soins des personnes âgées et des personnes dépendantes (0,7 Md€), les plans environnementaux (0,6 Md€) et le plan MOVES d’incitation à la mobilité électrique (0,4 Md€).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage partiel : </u>la 3ème vice-présidente et Ministre du Travail, Yolanda Diaz, a annoncé la convocation d’une réunion le 06/05 entre le gouvernement et les partenaires sociaux pour négocier une nouvelle prorogation du dispositif. </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Produits sanitaires : </u>la TVA à 0% pour l’acquisition/importation de matériel médical essentiel par les centres sanitaires publics ou privés ou entités à caractère social est prolongé jusqu’au 31 décembre 2021.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Protection des locataires pendant la crise sanitaire :</u> Pedro Sanchez a annoncé la prolongation de trois mois (jusqu’au 9 août) des moratoires sur les loyers, des suspensions des expulsions pour les ménages vulnérables et de la possibilité d’extension de 6 mois des contrats locatifs à prix constants.</strong> Ces mesures devaient prendre fin avec la levée prévue de l’état d’alerte le 9 mai. Pour rappel, les moratoires et interdictions d’expulsion ne s’appliquent que si le propriétaire est une entité publique ou s’il possède au moins 10 logements.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> selon les données publiées par la Banque d’Espagne (BdE), la dette publique a augmenté de 18,6 Md € de janvier à février, pour atteindre un niveau historique de 1 367 Md €,</strong> soit près de 120 % du PIB.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u> Eurostat confirme un déficit de 11,0 % pour l’Espagne en 2020</strong>, le plus élevé de tous les pays européens.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Marché du travail</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Réforme du travail :</u> selon la presse espagnole, le Ministère du Travail a proposé aux partenaires sociaux dans le cadre du Dialogue Social de supprimer les contrats de missions</strong>, très répandus en Espagne, afin de limiter l’externalisation de certaines fonctions dans le milieu du travail.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Industrie et services :</u> selon l’INE, les chiffres d’affaires de l’industrie et des services s’inscrivent en baisse en glissement annuel en février</strong>, pour le douzième mois consécutif. Concrètement, la variation en glissement annuel en février 2021 a été de -5,5 % pour l’industrie et de -12,1 % pour les services.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Restructuration bancaire :</u></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CaixaBank et BBVA ont annoncé la suppression de plus de 11 000 postes.</strong> Les 7 791 suppressions annoncées par Caixabank représentent le plan de départ le plus important pour une entreprise en Espagne depuis celui de Telefonica en 1999. Les coupes d’emplois et d’agences seront concentrées à Madrid, Valence et en Catalogne. <strong>Ces plans de restructurations ont soulevé les critiques du gouvernement. </strong>Les 2ème et 3ème vice-présidentes, Nadia Calviño et Yolanda Díaz, ont demandé à la Banque d’Espagne d’étudier des mesures pour contrôler les salaires et bonus des présidents et membres des conseils d’administrations des entités financières pour les aligner avec « l’évolution de l’économie », en les considérant « inacceptables » au vu des suppressions de postes et d’agences prévues. Des premières négociations (27/04) entre les banques et les syndicats ont abouti à la réduction de 500 postes du nombre de départs prévus par la CaixaBank, et l’amélioration des conditions de départ pour BBVA.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement de l’accord entre Santander et l’assureur Mapfre, conséquence de la fusion Bankia-CaixaBank. </strong>La rupture de l’accord entre Bankia et Mapfre à la suite de son acquisition par Caixabank a été l’occasion pour Santander de renforcer sa collaboration avec l’assureur, débutée il y a 2 ans. Il sera désormais possible de contracter plusieurs services de Santander comme des crédits immobiliers ou à la consommation depuis le réseau espagnol de 3 000 agences de Mapfre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les actionnaires espagnols d’A&G vont prendre le contrôle total cette banque privée </strong>(11 Md€ d’actifs et 9 agences en Espagne). Près de 40 % de la banque était jusqu’alors détenu par le groupe suisse de banque privée et gestion d’actifs EFG. L’opération devrait être conclue au premier trimestre 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Résultats bancaires :</u> Santander affiche des profits plus élevés qu’attendus au T1 2021 à 1,6 Md€</strong>, soit un niveau près de 5 fois plus élevé que les résultats du T1 2020 (331 M€). La banque a également profité de l’augmentation de ses recettes pour augmenter ses provisions (+530 M€), en prévision de coûts de restructuration à venir dans ses marchés britanniques et portugais.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Assurances : conséquences de la tempête Filomena. </strong>La tempête de neige qui a frappé le pays début janvier, suivie de pluies diluviennes, <strong>a coûté 223 M€ aux assureurs</strong>. Les dégâts couverts par des remboursements ont concerné avant tout la région de Madrid (107 M€).ar rapport à 2019), atteignant un niveau de 3,3 %. Cette augmentation est bien plus forte en Espagne que dans les autres marchés européens de SCF</p>a49046a5-ca99-46f8-b9bb-8d1af556b839Nouvelles d'Espagne et du Portugal - Agriculture et Pêche n°23Avri 2021.2021-04-20T00:00:00+02:00<div>
<h5 style="text-align: justify;">SITUATION SANITAIRE (COVID-19)</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les effets de la Semaine Sainte commencent à se faire sentir, l’Espagne est face à une 4<sup>ème</sup> vague, amortie toutefois par la vaccination.</strong> L’incidence poursuit sa lente remontée, et dépasse 200 cas pour 100 000 habitants sur 14 jours le 16 avril, avec des taux inquiétants à Madrid, en Catalogne, en Navarre, ainsi qu’au Pays basque, où des fermetures périmétrales et des restrictions sur la restauration ont été à nouveau imposées. Cependant, la mortalité diminue grâce à la vaccination qui s’intensifie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal lève progressivement ses mesures de confinement, sur la base d’une évaluation tous les quinze jours.</strong> Le taux d’incidence du Portugal est le deuxième plus faible d’Europe sur 14 jours avec 56 cas pour 100 000 habitants, au 8 avril. 15,2% de la population a reçu au moins une première dose et 6% a été complètement vaccinée. Le Portugal vient d’entrer dans sa 3<sup>ème</sup> phase de déconfinement, avec la réouverture des magasins, théâtres et cinémas, restaurants et cafés, à l’exception de quelques municipalités en situation critique.</p>
<h5 style="text-align: justify;">ACTUALITÉS AGRICOLES ET FORESTIÈRES</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Politiques agricoles</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Objectif PAC : conclure la réforme sous la présidence portugaise de l’UE</strong>. La ministre portugaise de l’Agriculture croit à la conclusion de la réforme de la PAC au 1<sup>er </sup>semestre de cette année, c’est-à-dire pendant le mandat de la présidence portugaise du conseil de l’UE. Maria do Céu Antunes estime en effet que les négociations ont bien progressé lors du « super trilogue » du 26 mars, notamment sur le nouveau modèle de performance.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministre espagnol à la rencontre des régions pour préparer le PSN</strong>. En prévision du mois de mai où une première version du Plan stratégique national devrait être approuvée, le ministre de l’agriculture, Luis Planas, a démarré un cycle de rencontres bilatérales avec les ministres régionaux de l’agriculture de chacune des 17 Communautés autonomes sur les premières orientations de la mise en œuvre de la future PAC.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un éco-régime « unique, plus simple et attractif</strong><strong> </strong><strong>»</strong><strong>, proposé par une région espagnole</strong>. La région de Castille-et-León propose un éco-régime unique avec un menu de 28 pratiques agricoles à caractère environnemental. Le ministère régional de l'agriculture est en effet parvenu à un consensus avec les organisations professionnelles agricoles sur cette liste, et espère sa prise en compte dans les éco-régimes du PSN.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministre espagnol donne une vision d’avenir aux JA, aux femmes et aux petits agriculteurs</strong>. Dans le PSN espagnol, les aides aux jeunes agriculteurs seront renforcées. Des mesures de discrimination positive en faveur des femmes sont à l’étude, pour développer leur présence en agriculture et dans les emplois en milieu rural. Le ministre a également annoncé qu’il proposera aux communautés autonomes la mise en place, pour la première fois en Espagne, d’un paiement redistributif.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Manifestations agricoles en Andalousie</strong>. Les principaux syndicats agricoles andalous ont lancé un appel à la mobilisation contre le modèle prévu par le ministère pour appliquer la nouvelle PAC (accélération de la convergence en 2021-22), la protection totale du loup ibérique et la répartition injuste des prix dans la chaîne de l’alimentation. Après les annonces du ministre, l’Union des petits agriculteurs (UPA) s’est désolidarisée du mouvement intersyndical.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement portugais double l’aide à l’installation des JA</strong>, à 20 M€, pour développer l’activité agricole dans les territoires à faible densité. Cet engagement s’ajoute au Plan national de gestion intégré des incendies ruraux et au Programme de transformation du paysage, afin de contrôler le dépeuplement et l’abandon d’activités du secteur agricole des dernières décennies.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des fonds supplémentaires pour les PDR espagnols et portugais d’ici 2023</strong>. Le Programme portugais de Développement Rural 2020 totalise 312 M€, à engager en 2021 et 2022 dans le secteur agricole. Ces investissements sont répartis sur deux axes : 140 M€ en agriculture biologique et 172 M€ destinés au développement économique et social des zones rurales. Dans le cadre de ce programme, la ministre de l’Agriculture a annoncé un soutien de 15 M€ pour la rénovation du parc de tracteurs, dans le cadre de la modernisation des exploitations et de l’amélioration de l’efficacité énergétique et de la sécurité des équipements.</p>
<p style="text-align: justify;">En Espagne, le ministère octroie plus de 104 M€ pour prolonger les PDR 2014-20 jusqu’au 1<sup>er</sup> janvier 2023. Les PDR des 17 communautés auntonomes visent à améliorer la compétitivité du secteur agroalimentaire, gérer durablement les ressources naturelles, agir face au climat et permettre un développement équilibré des territoires ruraux. A ces fonds s’ajoutent 729 M€ du Plan de relance européen, qui devraient être dirigés vers le développement des zones rurales espagnoles.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Gel</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pas d'épisode majeur de gel sur la péninsule ibérique récemment</strong>. En Espagne, le dernier épisode significatif de gel remonte à la mi-mars, et n’a concerné que quelques zones de la Vallée de l’Ebre (Nord-Est du pays), des provinces de Huesca (Aragon) et de Lérida (Catalogne), et d’Estrémadure. Cet épisode aurait impacté près de 38 000 ha assurés, principalement des vergers fruitiers (pêches, nectarines, pommes, poires, prunes), amandiers et vignes pour la vinification. Selon le pool d’assureurs <em>Agroseguro</em>, les indemnisations avoisineraient 55 M€.</p>
<p style="text-align: justify;">Au Portugal, la prévention du risque de grêle mobilise les arboriculteurs et le ministère de l’agriculture qui débloque une enveloppe de 17,5 M€ pour l’installation de filets.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fruits et légumes</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les saisonniers marocains ont rejoint l’Andalousie grâce à un protocole sanitaire strict</strong>. La campagne de fruits rouges à Huelva rassemble jusqu’à 90 000 travailleurs saisonniers dont la moitié sont étrangers. Parmi eux, 12 725 Marocains ont été recrutés cette année, malgré la crise sanitaire, grâce à un dispositif d’emploi à la source mis en place par les gouvernements espagnol et marocain et par les producteurs espagnols concernés. Depuis fin décembre, 95% des saisonniers marocains embauchés ont ainsi pu rejoindre Huelva en ferry, avec des contrôles sanitaires stricts.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des exportations portugaises de fruits rouges record en 2020</strong>. Les exportations ont augmenté de 5,5% en valeur par rapport à l’année précédente, pour atteindre 247 M€. Depuis 2015, les ventes ont pratiquement triplé. Les myrtilles (+ 45%) et les mûres (+ 32%) ont été les catégories qui ont enregistré la plus forte croissance en valeur. Les framboises ont maintenu leur record de 2019, tandis que les fraises ont chuté de 25% par rapport à l'année précédente.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vin</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Coup de frein sur la restructuration du vignoble espagnol à cause des aides d’urgence 2020</strong>. Les aides à la restructuration et à la reconversion mises en œuvre en 2020 dans le cadre du programme national d’appui à la filière vitivinicole (PNA) n’ont même pas atteint 39 M€ (10 800 ha), contre 75,5 M€ (19 250 ha) en 2019. En effet, les moyens dédiés à ces opérations ont été « préemptés » par les mesures exceptionnelles adoptées dans l’urgence l’an dernier pour tenter de réduire l’offre dans le contexte du Covid-19 (distillation de crise, stockage privé, vendange en vert), qui au total ont consommé 40,1% des moyens 2020 du PNA espagnol.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Espagne porte une demande de fonds supplémentaires devant la Commission</strong>. Malgré des sorties fluides sur les 6 premiers mois de la campagne, l’Espagne reste très préoccupée par la situation du marché à moyen terme. La filière espagnole, toujours en difficulté face aux conséquences de la pandémie, cherche à réguler l’offre. La production 2020/21 de vin et de moût (46,70 Mhl) est supérieure de 11% à la moyenne des 4 dernières campagnes. Sur les 6 premiers mois de la campagne, les exportations sont relativement fluides et les volumes enregistrent une hausse de 1% par rapport à la campagne antérieure). Toutefois, elles ont baissé en valeur à cause de la pandémie. Le ministre espagnol, soutenu par 14 États membres dont la France, a demandé à la Commission le déblocage de fonds européens complémentaires aux PNA.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Embellie pour les exportations de vins portugais en 2020</strong>. Elles ont atteint la valeur record de 846 M€, (+3,2% par rapport à 2019), et ont augmenté également en volume (+5,3%). La croissance de la demande des pays tiers a permis de compenser la baisse des exportations vers les pays de l’UE. Cependant, les ventes sur le marché national ont chuté de 25% en valeur et 11% en volume, en raison de la chute du tourisme et de la fermeture des bars et restaurants.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement portugais révise les régimes juridiques des AOP de la région de Lisbonne. </strong>Les différents régimes juridiques des appellations d’origine protégées de la région ont été regroupés dans une même ordonnance. Il est toujours obligatoire de s’enregistrer auprès de l’entité de certification, à savoir la Commission régionale des vins de Lisbonne.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Porc</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Abattages espagnols record en 2020</strong>. Ils ont atteint 56,4 millions de têtes, et la production de viande a dépassé pour la première fois les 5 millions de tonnes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Record historique pour les exportations espagnoles de viande porcine en 2020, tirées par la demande chinoise</strong>. Le secteur du porc blanc a atteint son plus haut niveau historique d'exportation en 2020, en commercialisant hors des frontières espagnoles près de 3 Mt (+22% par rapport à 2019), pour une valeur de plus de 7,6 Md€. Le prix moyen est resté stable, à 2,57 €/kg. La France (291 220 t) et l'Italie (187 520 t) sont les principales destinations des viandes porcines espagnoles. Pour la première fois, les marchés pays tiers ont été la principale destination (57,3%, +25%) des ventes espagnoles, notamment la Chine, qui à elle seule a capté 47% des exportations totales de viande et de produits. Actuellement, les exportations continuent de fonctionner normalement, et permettent de compenser la chute de la demande de la restauration. Les prix sont stables (1,46 €/kg vif sur le marché de Lérida).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La filière porcine portugaise au beau fixe</strong>. La production de viande porcine nationale a augmenté de 8% et les exportations ont bondi de plus de 40%. L’activité totale du secteur s’est élevée à 1,2 Md€. La Chine et l’Angola restent les principaux marchés d’exportation, mais les professionnels continuent de miser sur d’autres marchés asiatiques, comme le Vietnam ou les Philippines. À l’inverse, les importations portugaises de porc ont diminué de 11% en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Huile d’olive</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les exportations espagnoles restent dynamiques aux États-Unis, malgré les sanctions douanières</strong>. Sur les 4 premiers mois de la campagne 2020-21 (octobre à novembre), les ventes d’huile d’olive espagnole se sont élevées à 54 772 t, soit une hausse de 49% par rapport à la période antérieure, ce qui positionne les États-Unis comme la seconde destination des huiles d’olive espagnoles, derrière l’Italie et devant le Portugal.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accord inédit pour la juste rémunération des producteurs espagnols d’olives</strong>. Dans une démarche inédite soutenue par le ministère de l’Agriculture, le distributeur Lidl, l’industriel <em>Migasa</em> et le syndicat UPA (<em>Unión de Pequeños Agricultores y Ganaderos</em>) lancent la gamme « <em>Aceite de Oliva Virgen Extra de Olivar Tradicional</em> ». Ces huiles d’olives vierges extra seront vendues de façon à garantir un produit durable et de qualité aux consommateurs, à un prix permettant aux oléiculteurs traditionnels de se rémunérer après avoir couvert leurs coûts de production.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forêt-bois</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Loi climat espagnole promeut la gestion et l’exploitation durable des forêts</strong>. Le Congrès des députés a adopté le projet de loi de changement climatique et de transition énergétique. Ce projet de loi met l’accent sur les multiples bénéfices de la forêt, la prévention des incendies et des inondations, et l’importance du secteur privé (95% de la forêt espagnole). Cette loi incitera à recourir aux biomatériaux pour la construction, et à la biomasse forestière pour la production d’énergie. est mise en avant.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal approuve 14 mesures pour la défense des forêts contre les incendies.</strong> Ce plan d’actions vise à réduire les incendies de 80%. Il comprend notamment un « Prix national de la foresterie » pour la diffusion des connaissances scientifiques dans le domaine forestier, et la création d’une « Réserve stratégique de protection civile », qui prévoit l’acquisition de 16 moyens aériens d’ici 2026.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>665 M€ pour les forêts portugaises (Plan de relance et résilience)</strong>. Le Gouvernement prévoit un investissement de 270 M€ pour la réorganisation et la gestion du paysage dans les territoires définis comme « vulnérables », la constitution de 90 Aires Intégrées Paysage Gestion (AIGP) et l’accompagnement de 800 villages pour développer des projets de gestion de la biomasse forstière.</p>
<h5 style="text-align: justify;">COMMERCE EXTÉRIEUR</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les vins espagnols ont mieux résisté aux surtaxes américaines que les vins français en 2020</strong>. Les surtaxes imposées par l'administration Trump depuis octobre 2019 ont surtout pénalisé la France et l'Allemagne, qui ont perdu environ 30% de leur chiffre d'affaires sur le marché américain en 2020, à des prix très inférieurs aux prix de 2019. L'Espagne a également reculé, mais de seulement 10,8% (à 226,6 millions USD), se positionnant à la 6<sup>ème</sup> place des fournisseurs des États-Unis, et parvenant à maintenir un prix moyen relativement stable (5,30 USD/litre). D’autres pays, comme le Portugal, ont aussi pu tirer leur épingle du jeu.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Record historique pour les exportations espagnoles de fruits et légumes en 2020</strong>. Les exportations espagnoles de fruits et légumes ont augmenté d'environ 6% en 2020, à 14,5 Md€, enregistrant une croissance à l’export ininterrompue depuis 2014 (+40% en 6 ans). La progression est plus marquée pour les exportations de fruits (+7,6%, 8,6 Md€), que pour les légumes (+4,7%, 6 Md€). L'UE reste la principale destination, de très loin (92% pour les fruits et 93% pour les légumes). L’Espagne importent également de plus en plus de fruits et légumes (+6,6%, près de 3 Md€). Le Maroc se distingue comme son principal fournisseur.</p>
<h5 style="text-align: justify;">PÊCHE MARITIME ET AQUACULTURE</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dialogue hispano-portugais</strong>. Les Secrétaires Généraux des pêches de l’Espagne et du Portugal poursuivent les négociations sur un nouvel accord régissant les relations de pêche entre les deux pays (l’accord actuellement en vigueur datant de 1986). Les discussions portent principalement sur l’activité réciproque de pêche et la gestion de la sardine ibérique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un </strong><strong>projet franco-espagnol </strong><strong>pour protéger les cétacés</strong>. Luis Planas, ministre espagnol de l’Agriculture, de la pêche et de l’alimentation, et Annick Girardin, ministre de la Mer, ont annoncé conjointement le lancement du projet, « Cetambicion », qui prendra la forme de travaux d’études et d’échanges. La lutte contre la surpêche et les captures accidentelles de cétacés sont au cœur de ce projet financé par l’UE.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Cabillaud : le quota portugais en baisse de 200 t</strong>. Cette baisse fait suite aux négociations conclues entre l'UE et la Norvège et au nouveau plan d'urgence fixant des quotas provisoires pour les ressources partagées avec le Royaume-Uni.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aides régionales de la Cantabrie à la transformation</strong>. Le gouvernement de Cantabrie a annoncé l’octroi d’une enveloppe de 3,5 M€ pour l’année 2021, pour encourager les projets d'investissement dans les industries de transformation et de commercialisation des produits de la pêche et de l'aquaculture. Au total, 46 projets, représentant plus de 700 emplois, ont été sélectionnés, parmi lesquels 16 projets concernent la transformation de l’anchois et l’industrie de salaisonnerie.</p>
</div>
<p> </p>57648aff-50c8-4f48-b1f5-cc5acb5ca748Brèves économiques de l'Espagne - N°7/2021Du 27/03 au 15/04.2021-04-15T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">COVID-19</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Vaccination</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au 13/04, 17,4 % de la population a reçu au moins une dose du vaccin, 6,7 % est vacciné. Des 13,6 millions de doses distribuées aux régions (dont 1,4 M de Moderna et 3,2 M d’AstraZeneca), 11,1 M ont été administrées (84,1 %)</strong>. Ceuta (95,4 %) et l’Estrémadure (89,4 %) enregistrent les taux d’administration du vaccin les plus élevés, alors que la région de Murcie (73,6 %) et la Cantabrie (76,5 %) enregistrent les taux les plus faibles. <strong>Le président du gouvernement Pedro Sánchez a indiqué le 06/04 que le rythme de vaccination accélèrera à partir d’avril et que 33 millions de personnes seront complétement vaccinées d’ici fin août</strong> (5 millions début mai, 10 millions début juin et plus de 25 millions fin juillet). </p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/57648aff-50c8-4f48-b1f5-cc5acb5ca748/images/17399cff-32cc-4f40-b413-70b7b5bc6f02" alt="Vaccins 12-04" /></p>
<p style="text-align: center;"><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la Santé<br /> Le jour de référence pour chaque semaine est le lundi : dernière donnée du 12/04/2021.</em></p>
<p style="text-align: justify;" align="right"><strong><u>Vaccin espagnol</u></strong><strong><u> :</u> le Ministre des Sciences et de l’Innovation, Pedro Duque, a indiqué le 08/04 que les essais cliniques des vaccins contre la Covid-19 développés en Espagne devraient commencer «</strong><strong> dans quelques mois</strong><strong> </strong><strong>». </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>AstraZeneca</u></strong><strong><u> :</u> l'Espagne a annoncé le 07/04 que le vaccin d'AstraZeneca sera réservé aux plus de 60 ans à la suite de l’annonce de l’Agence européenne des médicaments (EMA) confirmant un lien avec de rares cas de thrombose.</strong> Le Ministère de Santé et les régions ont décidé de terminer la vaccination des personnes d’entre 60 et 65 ans avec le vaccin d’AstraZeneca, pour ensuite passer à la population entre 66 et 69 ans. S’agissant des personnes de moins de 60 ans ayant déjà reçu une première dose d’AZ, une décision concernant la procédure pour la deuxième dose devrait être prise selon les évaluations de l’EMA et les échanges avec les autres Etats membres.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Janssen</u></strong><strong><u> :</u> l’entreprise américaine a retardé l’envoi de 300</strong><strong> 000 doses en Espagne, pr</strong><strong>évu</strong><strong> le 13/04</strong>, en raison de l’examen aux Etats Unis de potentiels liens avec des cas de thrombose. En Espagne, le vaccin Janssen était initialement destiné aux personnes âgées de 70 à 79 ans, soit 3,5 M de personnes. Le gouvernement a toutefois indiqué maintenir les objectifs de vaccination.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Vaccin russe Sputnik V</u></strong><strong><u> :</u> le gouvernement madrilène poursuit les négociations, lancées en février, pour l’achat du vaccin russe, afin d’accélérer le processus de vaccination dans la région. </strong>Pour rappel, le gouvernement de Madrid prévoit d’atteindre l’immunisation de 100 % des habitants de la région au mois de septembre (objectif national 70 % des adultes d’ici la fin de l’été). Le président du gouvernement Pedro Sánchez a rappelé que les décisions concernant la vaccination devaient être coordonnées.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Restrictions</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fin de l’état d’alerte</u></strong><strong><u> :</u> le président du gouvernement Pedro Sánchez a annoncé le 06/04 que l’intention du gouvernement est de ne pas prolonger l’état d’alerte au-delà du 9 mai, sous réserve de l’évolution de la situation sanitaire.</strong> Une fois l’état d’urgence levé, le gouvernement souhaite « co-décider » les mesures sanitaires avec les Communautés autonomes au sein du Conseil Interterritorial de Santé Publique, afin de pouvoir réagir à l’évolution de la pandémie et poursuivre le processus de vaccination. La fin de l’état d’urgence priverait cependant le Gouvernement et les Communautés autonomes de base légale pour pouvoir restreindre les libertés afin de faire face à l’épidémie ; certains appellent donc à la réforme du cadre juridique « classique » (principalement la loi organique de 1986 de Mesures Spéciales en Matière de Santé Publique) et d’autres à la prolongation de l’état d’urgence au-delà du 9 mai.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Port du masque :</u> dans le cadre du Conseil Interterritorial de Santé du 07/04, le Ministère de la Santé et les communautés autonomes ont décidé d’assouplir l’obligation du port du masque à la plage.</strong> Le masque sera obligatoire uniquement pour se promener ou se déplacer à la plage.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Restrictions internationales</u></strong><strong><u> :</u> l'Espagne prolonge jusqu’au 27 avril les restrictions sur les arrivées en provenance de l'Afrique du Sud et du Brésil.</strong> Il s’agit de la 5<sup>ème</sup> prorogation, en raison de l’évolution des variants brésilien et sud-africain du virus.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Restrictions régionales (non exhaustif)</u></strong><strong><u> :</u></strong></p>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><u>Catalogne</u><u> :</u> retour de l’interdiction de déplacement hors de l’intercommunalité de domiciliation à partir du 09/04, restriction qui avait été levée ces dernières semaines</li>
<li style="text-align: justify;"><u>Pays Basque</u><u> :</u> l'ensemble des déplacements non essentiels à destination et en provenance de la capitale régionale Vitoria-Gasteiz et de la province d'Alava ont été interdits à partir du 08/04.</li>
</ul>
<h5 style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">Actualité économique</span></h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage partiel</u></strong><strong><u> :</u> la 3<sup>ème</sup> Vice-présidente et Ministre du Travail, Yolanda Diaz, a indiqué le 08/04 que le gouvernement a comme objectif de prolonger le dispositif au-delà du 31/05.</strong> Elle a également spécifié que les négociations avec les partenaires sociaux pour déterminer les nouvelles conditions pour cette prolongation débuteront prochainement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Réforme fiscale</u></strong><strong> : le Ministère des Comptes Publics a mis en place le 12/04 un comité composé de 17 experts en finances publiques, économie appliquée et droit financier et fiscal qui sera chargé de proposer une réforme du système fiscal espagnol.</strong> Cette réforme, prévue dans l’accord du gouvernement de coalition et dans le plan de relance espagnol, cherche à « adapter le modèle d’imposition au XXI<sup>ème</sup> siècle » en se focalisant sur la fiscalité environnementale, pour l’économie numérique et les activités économiques émergentes, l’imposition des sociétés et l’harmonisation de l’imposition patrimoniale. Le groupe d’experts devra rendre ses conclusions le 28/02/2022 mais des recommandations intermédiaires sont attendues courant 2021 concernant les impôts sur les sociétés, le patrimoine et les successions et les dons pour intégrer une partie de la réforme dès le budget 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement a présenté le nouveau cadre macro-économique accompagnant le programme de stabilité (PSTAB) et révisé la croissance à la baisse en 2021 : de +9,8 %</strong> (prévision d’octobre, avec effet « plein » du plan de relance) <strong>à +6,5 %, en raison de l’impact de la 3e vague et du déploiement plus lent qu’anticipé du plan de relance.</strong> Le gouvernement estime que l’Espagne récupérera ses niveaux pré-crise en 2022 (avec une croissance de +7 % en 2022).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pour 2021, cette nouvelle prévision est en ligne avec celle que le FMI a publiée début avril (+6,4 %).</strong> L’institution considère cependant que l’Espagne récupérera plus lentement ses niveaux pré-crise (en 2023) avec une croissance de +4,7 % en 2022 et +2,8 % en 2023. D’après le FMI, la dette publique se stabiliserait autour de 120 % à horizon 2026 et le déficit public, estimé à 9 % en 2021, ne diminuerait que progressivement (5,8 % en 2022 et 4,3% en 2026).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Enfin, l’Autorité Indépendante de Responsabilité Fiscale (Airef) a également revu sa prévision à +6,6 % en 2021.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Marché du travail</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réforme du travail : le Ministère du Travail a proposé aux partenaires sociaux de débattre des possibilités de flexibilité d’organisation du travail au sein des entreprises comme alternative à l’ajustement des salaires.</strong> Selon l’organisation patronale CEOE, ces propositions du gouvernement concernant la modification de la réforme de 2012, qui réduirait la flexibilité des entreprises, vont à l’encontre des demandes de la Commission Européenne à l’Espagne.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Après cinq mois à la hausse, le nombre de demandeurs d’emploi a diminué de 1,5 % (59 149 personnes) en variation mensuelle en mars 2021.</strong> Ainsi, le total (3 949 640 personnes) est de nouveau inférieur au seuil symbolique de 4 millions enregistré en février 2021. En variation annuelle, le nombre de demandeurs d’emploi est en hausse de +11,3 % (401 328 personnes).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>D’après la presse, le groupe industriel Villar Mir (électrométallurgie, énergie, immobilier et construction) aurait demandé un soutien d’entre 250 et 300 M€ au fonds pour les entreprises stratégiques géré par la SEPI</strong> (équivalent de l’APE).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les achats immobiliers d’investissement locatif ont chuté au premier trimestre 2021</strong>, avec une valeur totale de 1,6 Md€ soit une baisse de 61 % par rapport au premier trimestre 2020 selon les données des consultants CBRE. Les plus fortes baisses ont été enregistrées dans l’immobilier commercial et de bureaux. Les investissements à but locatif résidentiel baissent mais résistent relativement mieux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Selon le site d’annonces immobilières Pisos.com, les prix des loyers aux particuliers poursuivent leur chute au premier trimestre 2021, en particulier dans les villes où les prix sont les plus élevés.</strong> Le prix moyen du loyer au premier trimestre 2021 est en baisse de 4 % par rapport à la même période l’année dernière. Les prix des loyers ont chuté plus fortement dans les villes habituellement à forte demande comme Barcelone (-17 %), Malaga et Séville (-16 %) ; Palma de Majorque et Madrid (-15%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement de Pedro Sanchez poursuit les négociations pour la rédaction d’un projet de loi logement.</strong> L’inscription d’un impôt sur les logements vacants est désormais au cœur des discussions. Cette nouvelle taxe devrait concerner les logements vides depuis plus de 2 ans, dont les propriétaires possèdent au moins 4 logements.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La banque portugaise Novo Banco a annoncé l’achat de sa filiale espagnole par la banque espagnole Abanca, originaire de Galice</strong> : cette opération participe à la nouvelle vague de restructuration bancaire en Espagne depuis le début de la pandémie. Il s’agit du 6ème achat de banque par Abanca depuis 2013. La succursale espagnole de Novo Banco a enregistré des pertes records en 2020, à hauteur de 1,3 Md€ : Novo Banco souhaitait s’en séparer depuis l’été dernier. La transaction est prévue pour le deuxième trimestre 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Caixabank commence sa restructuration après avoir finalisé l’achat de Bankia fin mars : plus de 7 000 emplois devraient être supprimés</strong>. Le plan de départs du nouveau premier groupe bancaire espagnol en termes d’actifs sur le sol espagnol devrait être précisé le 20 avril. BBVA annonce également des suppressions de postes : jusqu’à 3000 emplois seraient concernés.</p>501c9b37-1d4e-4c0c-8388-bb37db5e4e99Brèves économiques de l'Espagne - N°6/2021Brèves économiques de l'Espagne - Du 19/03 au 26/032021-03-29T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;"><strong>COVID-19</strong></h5>
<h6 style="text-align: justify;"> <strong>1 Vaccination</strong></h6>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au 23/03, 9,2% de la population a reçu au moins la première dose du vaccin et 4,8% est vaccinée. </strong>Des 8 508 445 doses distribuées aux régions et à l’armée, 4 989 505 ont été administrées (78%) : 2 276 233 personnes ont reçu les deux doses (34% des doses administrées). L’Andalousie (85,5%), Ceuta (84%), la Navarre (82,6%) et Melilla (81,3%) enregistrent les taux d’administration du vaccin les plus élevés, alors que Castille-La Manche (71,7%) et le Pays Basque (72,1%) enregistrent les taux les plus faibles. Le Ministère de la Santé et les régions ont décidé de reprendre la vaccination avec AstraZeneca le 24/03 (suspendue depuis le 15/03) et de relever de 55 à 65 ans l'âge maximum pour son utilisation.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" src="/Articles/501c9b37-1d4e-4c0c-8388-bb37db5e4e99/images/2be816ca-6aa7-483c-a789-957d927d2020" alt="Vaccionation semaine 12" /></p>
<p style="text-align: right;"><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la Santé<br /> Le jour de référence pour chaque semaine est le mardi : dernière donnée du 23/03/2021</em></p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, <strong>le Conseil supérieur de recherches scientifiques (CISC) a annoncé que le vaccin espagnol (ARNm) pourrait être prêt au T1 2022</strong>. Les premiers essais sur les animaux seront effectués d’ici l’été.</p>
<h6 style="text-align: justify;"> <strong>2 Restrictions</strong></h6>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vacances de Pâques ("Semana Santa"): avec un très léger rebond de l’incidence cette semaine (+4 points de l’incidence à 14 jours pour 100 000 habitants), le Conseil Interterritorial de la Santé du 24/03 a décidé de ne pas durcir les restrictions déjà décidées le 10/03. </strong>Pour rappel, le Conseil avait adopté un cadre minimal de restrictions pour le pont de la Saint-Joseph et la semaine sainte prévoyant :</p>
<ul>
<li style="text-align: justify;">Le confinement géographique de toutes les régions (à l’exception des Canaries et des Baléares pour lesquelles seules les connexions directes entre îles, ainsi que l’arrivée de touristes étrangers, sont possibles).</li>
<li>Un couvre-feu national mis en place de 23h (pouvant être avancé à 22h par les régions) à 6h.</li>
<li>Une limitation des réunions à 4 personnes dans les espaces publics à l’intérieur et à 6 personnes dans les espaces publics à l’extérieur. Dans les espaces privés, seules les personnes habitant ensemble pourront se réunir.</li>
<li>L’interdiction d’organiser et de participer à des événements réunissant un grand nombre de personnes comme cela est habituel pendant ces périodes festives.</li>
<li>La possibilité pour les régions de mettre en place des mesures plus strictes selon leur situation épidémiologique.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>Restrictions internationales : l'Espagne lèvera le 30/03 les restrictions sur les vols et bateaux en provenance du Royaume-Uni, </strong>en raison de l’avancement de leur programme de vaccination. Désormais, les britanniques devront présenter un test PCR négatif réalisé dans les 72 heures précédant le voyage pour pouvoir rentrer en Espagne même si les restrictions côté britannique restent en place avec des sanctions allant jusqu’à 6 000€ pour des déplacements pour des motifs touristiques. Par ailleurs, la prolongation des restrictions est maintenue avec l'Afrique du Sud et le Brésil jusqu'au 13/04.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Évolution des restrictions : la 1ère Vice-Présidente, Carmen Calvo, estime que les conditions pourraient être réunies pour que l’Espagne puisse sortir de l’état d’alerte le 9 mai prochain, </strong>date à laquelle il prendra fin comme prévu lors de son adoption le 25 octobre 2020. Elle n’exclut toutefois pas de devoir le prolonger si la situation sanitaire le requiert. Par ailleurs, la commission pour la santé publique étudie une actualisation du cadre de réponses coordonnées adopté le 22/10/2020 et qui sert d’orientation pour les restrictions adoptées par les régions. Un des changements débattus concerne une<strong> nouvelle recommandation de fermeture des espaces publics intérieurs en cas de niveau «</strong><strong> </strong><strong>élevé » de risque, soit avec une incidence à 14 jours comprise entre 150 et 250.</strong></p>
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<h5 style="text-align: justify;"><strong>Actualité économique</strong></h5>
<h6> <strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></h6>
<p style="text-align: justify;"><strong>Répartition régionale d'une première tranche de 581 M€ du plan de relance pour la transition écologique</strong>: le gouvernement a adopté la répartition régionale de 581 M€ du plan de relance espagnol lors du conseil des ministres du 23 mars dont 421 M€ pour la gestion des déchets dans le cadre de la prochaine réforme pour remplir les objectifs européens dans ce domaine, 100 M€ pour l’assainissement et épuration pour les villes de moins de 5 000 habitants en retard à ce sujet et 60 M€ pour un plan de protection des oiseaux menacés par les lignes électriques dans le contexte de la protection de la biodiversité. Ces plans seront soumis à la Conférence Sectorielle des Régions prochainement puis mis en œuvre avec des appels d’offre par les régions. Il s’agit des premiers investissements du plan de relance espagnol dont l’envoi formel à la Commission Européenne est attendu ces prochaines semaines. Pour mémoire, l’ensemble du plan de relance espagnol a vocation à être financé par les fonds européens de relance et le gouvernement espagnol a prévu de faire l’avance des fonds à hauteur de 27 Md€ prévus dans le budget général de l’Etat espagnol pour 2021. La 4<sup>ème</sup> Vice-présidente et Ministre de la Transition Écologique, Teresa Ribera, a annoncé l’adoption d’une décision semblable prochainement pour activer 2 Md€ du plan de relance pour financer des actions concernant la mobilité électrique, les points de recharge et la rénovation énergétique de bâtiments dans les villes de 5 000 habitants.</p>
<p>Pour plus d’informations : <a href="https://www.lamoncloa.gob.es/consejodeministros/referencias/Paginas/2021/refc20210323.aspx#fondos">référence du conseil des ministres du 23 mars 2021</a>.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan de soutien à la solvabilité des entreprises: </strong>le Congrès des Députés a validé le 25/03 le décret-loi mobilisant 11 Md€ pour soutenir les entreprises et indépendants en difficultés avec 177 voix pour, 50 voix contre et 113 abstentions. Pour mémoire, ce texte a été adopté en conseil des ministres le 12/03 et crée trois nouveaux fonds pour 1) soutenir directement les entreprises et indépendants dans les secteurs les plus touchés par la pandémie lorsque ces entreprises font face à une chute d’au moins 30% de leur chiffre d’affaires par rapport à 2019 ; pour couvrir coûts fixes et charges financières (7 Md€) ; (2) restructurer les prêts garantis par l’institution financière publique ICO (3 Md€) ; (3) fournir des fonds propres et quasi fonds propres aux PME et ETI (1 Md€). De plus, le Ministère des Comptes Publics a publié <a href="https://www.boe.es/boe/dias/2021/03/26/pdfs/BOE-A-2021-4727.pdf">l’ordre ministériel</a> (équivalent d’un arrêté) établissant la répartition territoriale de la ligne de 7 Md€ d’aides directes. La mise en œuvre du plan est encore soumise à plusieurs étapes dont notamment la signature des conventions entre l’État et les régions, attendues pour la mi-avril, le versement des montants prévus aux régions dans un délai de 10 jours après la signature des conventions et le lancement des appels à candidatures par les exécutifs régionaux pour les 7Md€ en aides directes, et l’adoption du code de bonne conduite pour le secteur financier pour la restructuration des prêts garantis par l’ICO.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chômage partiel:</strong> <strong>le Ministre de la Sécurité Sociale, José Luis Escrivá a indiqué le 19/03 que le dispositif de chômage partiel serait prolongé au-delà du 31/05</strong>, date actuelle d’extinction du dispositif. Les modalités du dispositif pourraient être adaptées, en fonction de la situation sanitaire.</p>
<h6 style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></h6>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Institut National de la Statistique révise la chute du PIB espagnol à -10,8% en 2020, +0,2 pp par rapport aux estimations provisoires (-11%). </strong>L’INE a revu ses estimations sur l’évolution du PIB en 2020 avec une chute de l’activité légèrement moins importante que prévu initialement sur l’année. Cette réévaluation a également porté sur la croissance inter-trimestrielle : au T3 2020, le rebond de l’économie espagnole a finalement été plus important (+17,1% au lieu de +16,4% estimé précédemment) alors qu’au T4 le PIB a stagné sous l’effet de la 2ème vague (+0,0% vs. +0,4%). Pour le T1 2021 il est anticipé une évolution négative autant par la Banque d’Espagne (-0,4% pour le scénario central) que par l’autorité budgétaire AIReF (-1,6%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong><strong>La Banque d’Espagne (BdE) revoit à la baisse la croissance du PIB à 6,0 % (-0,8 pp) en 2021. </strong>La BdE explique dans le cadre de ses dernières prévisions macroéconomiques que le faible dynamisme de l’activité en début d’année (notamment dans le secteur des services), ainsi que le retard anticipé dans les versements des fonds <em>Next Generation EU</em> par rapport à ce qui était initialement prévu, justifient cette révision. L’institution considère que le gouvernement ne mettra en œuvre que 55 % des projets prévus pour 2021, pour une contribution de 1 pp à la croissance (contre 1,3 pp espéré initialement).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong><strong>Les exportations et les importations de services enregistrent au T4 2020 des baisses de 8 et 5 % en variation annuelle respectivement. </strong>D’après les dernières données publiées par l’Institut National de la Statistique (INE), Le solde des échanges extérieurs de services a enregistré une chute de 14,1 % par rapport au T4 2019. Les services ayant les contributions les plus négatives sur les exportations ont été les télécommunications et l’informatique (-24,2 % ; soit -4,3 pp), les transports (-6 % ; -1,4 pp) et la propriété intellectuelle (-24,4 % ; -1,3 pp). Pour les importations, on note la propriété intellectuelle (-23,1 % ; -2,8 pp), les services aux entreprises (avec -5,1 % ; -1,9 pp) et les transports (-8,5 % ; -1,7 pp).</p>
<h6 style="text-align: justify;">3 Finances publiques</h6>
<p style="text-align: justify;"><strong>Eurostat aurait décidé de reclasser la structure de défaisance des actifs non productifs des banques espagnoles pendant la crise financière des années 2010 (SAREB) au sein du secteur des administrations publiques. </strong>En conséquence, la dette de la SAREB (35 Md€) sera désormais comptabilisée dans la dette publique espagnole, qui augmenterait de 3pt de PIB (117 à 120 pt de PIB pour 2020) avec ce changement de champ.</p>
<h6 style="text-align: justify;">4 Entreprises</h6>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renault a présenté son Plan industriel 2021-2024 pour l'Espagne, deuxième pays d’implantation du groupe. </strong>Parmi les grandes lignes du plan, Renault a annoncé 1000 emplois, une spécialisation de l’Espagne sur les véhicules hybrides et hybrides rechargeables et une attention particulière portée à l'économie circulaire, avec la reconversion partielle prévue de l'usine de boites de vitesse de Séville.</p>
<h6>5 Secteur financier</h6>
<p style="text-align: justify;"><strong>Après l’absorption de Bankia, CaixaBank devient la première banque espagnole </strong>en volume d’actifs sur le territoire national, avec 640 Md€ (26/03/2021). L’autorité de la concurrence espagnole (CNMC) a donné son aval à l’opération en demandant toutefois au futur géant bancaire de conserver des agences ouvertes et les conditions commerciales existantes pour les clients de Bankia dans 86 communes où la fusion conduirait à une situation de monopole ou à un risque d’exclusion financière. L'opération ne <em>"représente pas une menace pour la concurrence dans les domaines de la banque d'entreprise, banque d'investissement, de factoring, cartes, terminaux de paiement, production et distribution d'assurances, gestions de fonds et plans de pensions"</em>, déclare l’autorité dans son communiqué de presse. Quant au Ministère, il a adopté un ordre ministériel autorisant l’opération après avoir constaté que toutes les autorités impliquées ont produit les rapports exigés par la loi sans formuler d’objections à l’opération et que la CNMC a donné son autorisation sous conditions à la fusion. Les négociations avec les syndicats pour les plans de départ débuteront dès la fin de la semaine sainte. L’objectif est de finaliser la restructuration de personnel et d’agence d’ici à juin 2022. L’Etat espagnol, premier actionnaire de Bankia via le FROB détiendra 16,1 % du capital de CaixaBank après absorption.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Moody’s améliore ses prévisions de perspectives du secteur bancaire espagnol pour les 12 à 18 mois à venir. </strong>Cet optimisme est motivé par un espoir de reprise économique et des réserves de capital jugées suffisantes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Santander espère prendre le contrôle de l’intégralité du capital de sa filiale mexicaine</strong>, en rachetant les 8,3 % restants. Le prix proposé aux actionnaires est 24,3 % supérieur à la valeur cotée au 25/03. Conséquence de l’opération, le ratio de capital CET1 du groupe devrait être abaissé de 0,08 point (il était de 12,34 % au 31/12/2020).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le cours de l’action de la banque BBVA, très exposé au marché turc </strong>(43% de ses bénéfices en 2020)<strong> avec sa filiale Garanti, a fortement baissé (-10% sur une semaine) avec la forte dépréciation de la livre turque qui fait suite au changement de gouvernance à la Banque Centrale de Turquie..</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’utilisation d’instruments de dette hybride est en forte en augmentation depuis le début de l’année, avec 4,4 Md€ déjà émis.</strong> Selon les estimations de BBVA, l’émission de ces instruments, qui renforcent la solvabilité des entreprises (ils sont considérés comme des quasi fonds propres), pourrait atteindre 7 à 8 Md€ pour l’ensemble de l’année 2021.</p>