Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - MondialisationFlux de publication de la direction générale du Trésor - MondialisationFluxArticlesTag-MondialisationCopyright 20242023-07-27T00:00:00+02:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr10b15671-f665-448d-8a3e-070b5696fb69Quels facteurs de reconfiguration des chaînes de valeur mondiales ?Alors que les crises récentes ont pu être perçues comme annonçant la fin de la mondialisation, le commerce continue d’augmenter et les biens parcourent une distance toujours aussi importante. Néanmoins, la mondialisation prend une nouvelle forme : la composition et la géographie des échanges ont évolué. Ces évolutions devraient s’accentuer sous l’influence des stratégies de sécurisation des entreprises, du changement climatique, de différentes politiques publiques ou des tensions géopolitiques.2023-07-27T00:00:00+02:00<p>Après une expansion commerciale exceptionnelle dans les décennies 1990 et 2000, on observe entre la crise de 2008 et celle du Covid-19 un ralentissement de la mondialisation qui s'explique essentiellement par le rééquilibrage de la croissance en Chine (<em>cf.</em> Graphique).</p>
<p>La pandémie a conduit à l'apparition de tensions dans certaines chaînes de valeur, voire des pénuries, révélant des vulnérabilités d'approvisionnement dans certains pays. Ces perturbations posent la question de la résilience de l'organisation mondiale de la production et de la pérennité de la mondialisation. Pour autant, après le choc de la pandémie en 2020, l'intensité des échanges commerciaux mondiaux a réaugmenté pour dépasser son niveau de 2019, et les biens parcourent une distance toujours aussi importante.</p>
<p>La composition des échanges a toutefois évolué. Les exportations de biens ont retrouvé leur niveau d'avant crise dès décembre 2020, contre septembre 2021 pour les services. La reprise rapide du commerce a particulièrement bénéficié à la Chine qui a vu son excédent commercial augmenter, porté par ses exportations.</p>
<p>L'évolution de l'organisation des chaînes de valeur dans les années à venir dépendra de plusieurs facteurs. Les tensions géopolitiques et notamment l'invasion russe en Ukraine ont conduit à une réorientation des échanges qui pourrait se poursuivre avec de nouvelles sanctions et la recherche par les entreprises d'une sécurisation de leurs échanges. Le changement climatique pourrait affecter certaines productions, en particulier <em>via</em> une baisse des rendements et une relocalisation des productions agricoles. Les pouvoirs publics pourraient inciter ou contraindre les entreprises à ajuster leurs chaînes de valeur par des mesures en faveur de leur résilience et de leur durabilité, ou réagir par des mesures protectionnistes.</p>
<p>Sous l'effet de ces différents facteurs, des chaînes de valeur particulièrement concentrées présentent des premiers signes de diversification. Les constructeurs de semi-conducteurs, jusqu'ici essentiellement produits en Corée et à Taïwan, ont annoncé des investissements massifs dans des capacités de production au Japon, aux États-Unis ou en Europe.</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-329" src="/Articles/10b15671-f665-448d-8a3e-070b5696fb69/images/4752f9f5-7472-4e33-8623-654fec73154e" alt="TE-329" /><br /><br /></p>
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<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
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<li><strong> Ruta M. (Ed.) (2022), “<a href="https://documents1.worldbank.org/curated/en/099750104252216595/pdf/IDU0008eed66007300452c0beb208e8903183c39.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">The Impact of the War in Ukraine on Global Trade and Investment</a>”, World Bank. </strong></li>
<li><strong> Jaax A., Miroudot S. & van Lieshout E. (2023), “<a href="https://www.oecd-ilibrary.org/docserver/b15b74fe-en.pdf?expires=1687510127&id=id&accname=guest&checksum=4C10B2B83B1C262E16E3CD068CD5E90F" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Deglobalisation? The reorganisation of global value chains in a changing world</a>”, <em>OECD Trade Policy Papers</em>, n° 272, OECD Publishing, Paris.</strong></li>
<li><strong> Jean S. (2023), « <a href="https://legrandcontinent.eu/fr/2023/05/18/destabilisation-et-debordement-la-mondialisation-en-desordre/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Débordement : la mondialisation en désordre</a> », <em>Le Grand Continent</em>. <br /></strong></li>
<li><strong> Bhatt G. (Ed.) (2023), “<a href="file:///C:/Users/mdossantos/Downloads/FD0623.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trade, Disrupted</a>”, FMI, <em>Finance & Development</em>. <br /></strong></li>
</ul>
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<p>In China, GDP per capita has increased nine-fold over the past quarter century owing to the significant economic advances made over the period. This has enabled 745 million people to exit poverty. But, the Chinese growth model, which is widely funded through corporate and local government debt, has generated severe internal imbalances: (i) excessive indebtedness for all its economic agents (businesses, public sector and financial sector); (ii) an unstable real estate market which experiences frequent bubbles; (iii) a vulnerable banking system. This is compounded by excess production capacity which now puts a drag on growth. To safeguard external balances, the authorities have combined controls of capital outflows with foreign exchange controls, aiming at mitigating capital flight and currency volatility.</p>
<p>Since 2016, the Chinese authorities have been conducting a series of reforms to limit the risks of a disorderly correction of imbalances and to redirect the growth model towards final domestic consumption and the tertiary sector. For the time being, the rebalancing process, which takes time to gain traction, is causing a gradual slowdown in growth.</p>
<p>By expanding its services production and giving momentum to domestic consumption, China's trade integration has fallen; exports as a share of GDP are down and so is processing trade. To diversify its financing sources, China has bolstered its international financial integration which, in the long run, will make the global economy more exposed to Chinese domestic risks.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-259en" src="/Articles/c47c25d3-4615-4702-868a-2da6dbde4061/images/6b0d2aa8-c26b-49b7-99f9-6e0762fe58bc" alt="TE-259en" /></p>725c4a9a-2f6f-4da7-9896-5c5df852e1f5Les mutations économiques de la Chine depuis 20 ans Le modèle de croissance chinois, largement financé par l'endettement des entreprises et des collectivités locales, a entraîné de forts déséquilibres internes (dettes excessives, secteur immobilier instable, système bancaire fragile). Si, en dépit des réformes mises en œuvre depuis 2016, le rééquilibrage de l’économie vers la consommation intérieure et les services peine à se matérialiser, la Chine a toutefois vu son intégration commerciale se réduire et son intégration financière se renforcer. 2020-05-07T00:00:00+02:00<p>Dans les deux décennies qui ont précédé la crise récente du coronavirus, la Chine a connu d'importantes transformations économiques. L'émergence de la Chine dans les années 2000, devenue l'un des piliers de l'économie mondiale, s'est appuyée sur un modèle de croissance fondé sur l'investissement et l'intégration dans les chaînes de valeurs mondiales. Après avoir connu une croissance réelle très dynamique entre 1980 et 2010 (+10 % par an en moyenne), l'activité économique chinoise est entrée dans une phase de ralentissement, tombant à +6,1 % en 2019, son plus bas niveau depuis 1990, principalement sous l'effet d'une baisse de la contribution de l'investissement à la croissance, témoignant de l'essoufflement de ce modèle.</p>
<p>En Chine, le PIB par tête a été multiplié par 9 depuis 25 ans grâce aux progrès économiques considérables engrangés sur cette période, ce qui a permis à 745 millions de personnes de sortir de la pauvreté. Toutefois le modèle de croissance chinois, largement financé par l'endettement des entreprises et des collectivités locales, a entraîné de forts déséquilibres internes : (i) un endettement devenu excessif de l'ensemble de ses agents économiques (entreprises, secteur public et secteur financier); (ii) un secteur immobilier instable qui génère des bulles à répétition ; (iii) un système bancaire fragile. À cela s'ajoutent des surcapacités industrielles qui pèsent aujourd'hui sur la croissance. Afin de préserver les équilibres externes, les autorités ont par ailleurs usé d'une combinaison de mesures de contrôle des flux de capitaux sortants et de contrôle des changes visant à limiter les fuites de capitaux et la volatilité de la monnaie.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-259 Chine" src="/Articles/725c4a9a-2f6f-4da7-9896-5c5df852e1f5/images/c9ae664b-2f0b-4a53-b8bc-86eae344d640" alt="TE-259 Chine" /></p>
<p>Depuis 2016, les autorités chinoises ont lancé une série de réformes pour réduire les risques de correction brutale des déséquilibres et réorienter le modèle de croissance vers la consommation finale intérieure et le secteur des services. Ce rééquilibrage, qui peine à se matérialiser, se traduit pour le moment par un ralentissement progressif de la croissance.</p>
<p>En développant ses services et en dynamisant sa consommation intérieure, la Chine a vu son intégration commerciale se réduire (baisse de la part des exportations dans son PIB et de son importance dans le commerce d'assemblage). Pour diversifier ses sources de financement, elle a renforcé son intégration financière internationale, ce qui à terme expose davantage l'économie mondiale aux risques intérieurs chinois.</p>
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<h5><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics">English</a></strong></h5>c1048104-ae0a-4ce0-a3b1-d100ef678da7Trésor-Éco n° 216 - La déformation du partage de la valeur ajoutée aux États-UnisLe partage de la valeur ajoutée a longtemps été stable outre-Atlantique, avant de se déformer en faveur du capital à partir des années 2000. 2018-02-21T00:00:00+01:00<p>Le partage de la valeur ajoutée a longtemps été stable outre-Atlantique, avant de se déformer en faveur du capital à partir des années 2000. La fraction de la valeur ajoutée revenant au facteur travail a fluctué autour d'une valeur moyenne de 63 %, puis elle a ensuite entamé une phase baissière, diminuant de près de 6 points par rapport à la période 1948-2001. Le recul de la part des salaires dans la valeur ajoutée concerne également la plupart des pays avancés et émergents à l'exception de la France.</p>
<p>La baisse de la part des salaires observée au niveau agrégé aux États-Unis se concentre dans certains secteurs, en particulier l'industrie manufacturière, qui en explique la moitié, les télécommunications, le commerce, et le transport.</p>
<p>Dans le secteur manufacturier, la réduction de la part des salaires s'expliquerait par le développement du commerce international. La mondialisation aurait incité certaines firmes à délocaliser les étapes de leur processus de production requérant le plus de main d'œuvre, réduisant ainsi la part du travail dans la valeur ajoutée américaine. Par ailleurs, le progrès technique a pu aussi jouer un rôle, difficile à évaluer pour l'instant, dans la réduction de la part des salaires.</p>
<p>La réduction des pressions concurrentielles dans certains secteurs de services aurait également accru les profits et donc la rémunération du capital. Ainsi, la place grandissante des firmes « superstars » dans l'économie américaine, qui présentent un degré de concentration relativement élevé, contribuerait au déclin de la part des salaires au niveau agrégé.</p>
<p style="text-align: center;"><img title="Trésor-Éco n° 216" src="/Articles/c1048104-ae0a-4ce0-a3b1-d100ef678da7/images/946385a0-0702-417b-98d9-15b3b63d5f0f" alt="Trésor-Éco n° 216" /></p>47c3f149-fcea-4181-8e5d-a3693cb43951Trésor-Economics No. 216 - The shift in US wage shareThe share of wages in value added was stable for decades in the United States, before it started diminishing in the 2000s. The wage share historically fluctuated around an average 63 percent, before declining by nearly 6 percentage points from its 1948-2001 level. Similarly, the wage share has fallen in most advanced and emerging countries, with the exception of France.The decline of the aggregate wage share observed in the United States is concentrated in specific sectors, most notably manufacturing, which explains half of the decline, as well as telecommunication, wholesale and retail, and transport.The decline of the wage share in manufacturing may be explained by the expansion of international trade, as globalisation prompted firms to offshore the more labour-intensive stages in their production processes, thus reducing the US labour share. Technical progress may have also played a role, though the impact is difficult to assess at this time.Moreover, reduced competitive pre2018-02-21T00:00:00+01:00<p>The share of wages in value added was stable for decades in the United States, before it started diminishing in the 2000s. The wage share historically fluctuated around an average 63 percent, before declining by nearly 6 percentage points from its 1948-2001 level. Similarly, the wage share has fallen in most advanced and emerging countries, with the exception of France.</p>
<p>The decline of the aggregate wage share observed in the United States is concentrated in specific sectors, most notably manufacturing, which explains half of the decline, as well as telecommunication, wholesale and retail, and transport.</p>
<p>The decline of the wage share in manufacturing may be explained by the expansion of international trade, as globalisation prompted firms to offshore the more labour-intensive stages in their production processes, thus reducing the US labour share. Technical progress may have also played a role, though the impact is difficult to assess at this time.</p>
<p>Moreover, reduced competitive pressures in some service sectors may have raised profits and thus return on capital. The growing prominence in the US economy of "superstar" firms, which enjoy a relatively high degree of concentration, is therefore considered to contribute to the decline of the aggregate wage share.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Economics No. 216" src="/Articles/47c3f149-fcea-4181-8e5d-a3693cb43951/images/de6a10b5-0fb4-4ca7-87d9-629861be559c" alt="Trésor-Economics No. 216" /></p>680bd1b8-cf7d-465f-83f9-7c7352dd62a4Trésor-Éco n° 210 - Mondialisation, croissance et inégalités : implications pour la politique économiqueLa mondialisation des échanges commerciaux s'est accélérée depuis 1980, avec des gains économiques substantiels au niveau mondial, mais inégalement répartis entre pays et au sein des pays. 2017-11-20T00:00:00+01:00<ul>
<li>La mondialisation des échanges commerciaux s'est accélérée depuis 1980, avec des gains économiques substantiels au niveau mondial, mais inégalement répartis entre pays et au sein des pays. Certains pays émergents ont particulièrement bénéficié de la mondialisation et ont comblé une partie de leur écart de développement avec les pays avancés, réduisant les inégalités au niveau mondial.</li>
<li>Dans les pays avancés, les hauts revenus semblent avoir davantage bénéficié de l'ouverture que les classes moyennes-basses, ce qui a accru les inégalités. L'ouverture commerciale peut même faire des perdants, au moins de façon temporaire, en détruisant certains emplois exposés à une forte concurrence étrangère, tandis que d'autres emplois sont progressivement créés dans d'autres secteurs.</li>
<li>Pour autant, le progrès technique semble être la cause prépondérante de la hausse des inégalités au sein des pays avancés. L'automatisation, qui a également fortement contribué à la croissance mondiale sur la période, a parallèlement détruit de nombreux emplois d'un niveau de qualification faible ou intermédiaire.</li>
<li>Il faut que nos économies apprennent à mieux accompagner les évolutions commerciales et technologiques, sans renoncer aux gains qu'elles apportent. Cette analyse invite à faire des recommandations de politiques économiques, en particulier, au niveau national, pour l'amélioration de la formation de la main d'œuvre et pour la mobilité du travail.</li>
<li>Y contribueraient aussi une mondialisation mieux régulée et des conditions de concurrence internationale plus équitables. Au niveau européen, la poursuite de l'intégration économique devrait s'accompagner d'une plus grande convergence des standards sociaux, notamment grâce à l'établissement de socles communs. Vis-à-vis du reste du monde, il faut renforcer la coopération multilatérale et chercher à obtenir une plus grande réciprocité de la part de partenaires commerciaux moins ouverts que l'Europe. Cette coopération doit être accrue en particulier en matière fiscale, pour éviter la concurrence déloyale et préserver la possibilité pour chaque État de choisir l'intensité de redistribution correspondant à ses préférences sociales.</li>
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<p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Trésor-Éco 210" src="/Articles/680bd1b8-cf7d-465f-83f9-7c7352dd62a4/images/eb379398-d078-417d-9807-15c5ef6353be" alt="Trésor-Éco 210" /></p>d7d11754-3717-44b6-a00f-facb3ad902dcTrésor-Economics No. 210 - Globalisation, growth and inequality: implications for economic policyTrade globalisation has accelerated since the early 1980s, generating substantial economic gains globally. However, these gains have not been distributed evenly either across or within countries. Some emerging countries have notably benefited from globalisation and have narrowed their development gap with developed countries, reducing inequality globally.In the developed countries, high-income groups seem to have benefited more than the middle-to-lower-income classes from trade openness, and this has contributed to the increase in within-country inequality. Trade openness can even create losers - at least in the short to medium run - by destroying some categories of jobs, while gradually adding other, more productive jobs in other sectors.Nevertheless, the main driver of the increase in inequality in the developed countries appears to be technological progress. Automation has also powerfully stimulated world growth during the period while destroying many low- or middle-skill jobs.Witho2017-11-20T00:00:00+01:00<ul>
<li>Trade globalisation has accelerated since the early 1980s, generating substantial economic gains globally. However, these gains have not been distributed evenly either across or within countries. Some emerging countries have notably benefited from globalisation and have narrowed their development gap with developed countries, reducing inequality globally.</li>
<li>In the developed countries, high-income groups seem to have benefited more than the middle-to-lower-income classes from trade openness, and this has contributed to the increase in within-country inequality. Trade openness can even create losers - at least in the short to medium run - by destroying some categories of jobs, while gradually adding other, more productive jobs in other sectors.</li>
<li>Nevertheless, the main driver of the increase in inequality in the developed countries appears to be technological progress. Automation has also powerfully stimulated world growth during the period while destroying many low- or middle-skill jobs.<br />Without giving up gains from trade and technological progress, our economies must learn how to better cushion trade-related and technological changes. This analysis leads to formulating recommendations for economic policy, particularly at the national level, aimed at improving workforce training and job mobility.</li>
<li>A better regulated globalisation and fairer international competition would also contribute to this goal. At the level of the European Union (EU), further economic integration should go hand in hand with a greater convergence of social standards, notably through establishing social key principles and rights. In its relations with the rest of the world, the EU must strengthen multilateral cooperation and seek to obtain greater reciprocity from trade partners that are less open than the Union. Such cooperation should be increased most notably as regards taxation so as to avoid unfair competition while preserving the right of every State to choose the level of redistribution compatible with its social preferences.</li>
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<p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Trésor-Economics No. 210" src="/Articles/d7d11754-3717-44b6-a00f-facb3ad902dc/images/b5505b65-d8fb-4d94-9990-b2acb52bb33e" alt="Trésor-Economics No. 210" /></p>d7bb9bb9-09aa-40cc-9056-9fbb1e75271cProchaine édition du Forum économique international sur l'Amérique latine et les Caraïbes le 9/06/2017“Repenser la mondialisation pour un développement inclusif et pour la jeunesse”. Le IXème Forum économique international sur l'Amérique latine et les Caraïbes 2017 se déroulera à Paris le 9 juin 2017.Le Forum Économique International de l’Amérique Latine et des Caraïbes, l’un des événements majeurs consacrés à l’Amérique latine et aux Caraïbes, vise chaque année à faire dialoguer les leaders des secteurs public et privé ainsi que les représentants des organisations internationales impliquées en Amérique Latine.Après avoir examiné les perspectives macro-économiques du continent latino-américain, la IXème édition du Forum analysera l'impact des nouvelles politiques économiques et commerciales à l'échelle mondiale sur le développement des pays de la région, la nouvelle géographie des accords commerciaux, et le processus d'intégration régionale.Le Forum se penchera également sur l’importance d'investir dans les compétences et la formation de la jeunesse latino-américaine, y compr2017-05-31T00:00:00+02:00<p><img style="float: left;" src="/Articles/d7bb9bb9-09aa-40cc-9056-9fbb1e75271c/images/04cb63c5-fdb8-4335-b16c-2c30a4c459d7" alt="Forum 2007" width="336" height="269" /><strong>“Repenser la mondialisation pour un développement inclusif et pour la jeunesse”.</strong> Le IXème Forum économique international sur l'Amérique latine et les Caraïbes 2017 se déroulera à Paris le 9 juin 2017.</p>
<p>Le Forum Économique International de l’Amérique Latine et des Caraïbes, l’un des événements majeurs consacrés à l’Amérique latine et aux Caraïbes, vise chaque année à faire dialoguer les leaders des secteurs public et privé ainsi que les représentants des organisations internationales impliquées en Amérique Latine.</p>
<p>Après avoir examiné les perspectives macro-économiques du continent latino-américain, la IXème édition du Forum analysera l'impact des nouvelles politiques économiques et commerciales à l'échelle mondiale sur le développement des pays de la région, la nouvelle géographie des accords commerciaux, et le processus d'intégration régionale.</p>
<p>Le Forum se penchera également sur l’importance d'investir dans les compétences et la formation de la jeunesse latino-américaine, y compris en encourageant l'esprit d'entreprise des jeunes.</p>
<p>Cet événement est organisé de manière conjointe par le ministère de l‘Économie, le Centre de Développement de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques ainsi que par la Banque Interaméricaine de Développement. </p>
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<p style="text-align: center;"><strong>➡️ <a title="Suivre le forum LAC en direct" href="https://video.finances.gouv.fr/watch/player/player/pubkey/a4792633ef07d3f54ac8/id/0f6a42d210b3aff4dfe33639d0872b/viewcode/default?onload=PlayerLoaded">Le direct</a></strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong>➡️ <a title="Programme du LacForum 2017" href="http://www.oecd.org/fr/developpement/forum-lac/programme/Agenda-LAC-Forum-FR.pdf">Le programme </a></strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong>➡️ <a href="http://proxy-pubminefi.diffusion.finances.gouv.fr/pub/document/18/22493.pdf">Discours douverture de Bruno Le Maire, ministre de l'Économie</a></strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong>➡️ <a href="http://www.oecd.org/fr/developpement/forum-lac/"><span style="color: #0066cc;">www.oecd.org/fr/developpement/forum-lac/</span></a></strong></p>
<h2 style="text-align: left;"> </h2>
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<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_82637746411496226407350" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true"><strong><u> ➡️</u></strong></div>
<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_6380062211496227387269" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true">
<p align="LEFT"> </p>
<table dir="LTR" border="1" width="607" cellspacing="0" cellpadding="7">
<tbody>
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<td valign="TOP" height="25">
<p><strong><span style="color: #00afef; font-size: x-large;"><span style="color: #00afef; font-size: x-large;">"Repenser la mondialisation pour un développement inclusif et pour la jeunesse" </span></span></strong></p>
</td>
</tr>
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</table>
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<p style="text-align: center;"> </p>
<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_51136860611496233307131" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true">www.latameconomy.org/<img src="/Articles/d7bb9bb9-09aa-40cc-9056-9fbb1e75271c/images/0570c0ce-5ef0-4643-8659-1b3cffcc1149" alt="Visuel Forum 2017" /></div>0d460de4-3844-4088-a47c-4a28cf33caa0Trésor-Economics No. 128 - What next for globalisation?One of the most remarkable features of the global economy since the early-1990s has been the rapid integration, and consequently growing importance, of the emerging economies, China especially, in the global trading system. This issue of Trésor Economics considers the main medium-term issues and challenges arising from future developments in these economies' supply side on the one hand, and in their demand on the other.On the supply side, the major emerging countries enjoyed a substantial cost advantage in making their entry into the global trade system over the past two decades. However, recent trends in wages, productivity and exchange rates in these countries, along with an increasingly well-qualified working population and the rapid move upmarket by these firms in these countries are likely to have a profound effect on their productive models. Unit wage costs (UWC) in the manufacturing sector, in China particularly, began rising relative to European and American UWC in the earl2014-05-12T00:00:00+02:00<p>One of the most remarkable features of the global economy since the early-1990s has been the rapid integration, and consequently growing importance, of the emerging economies, China especially, in the global trading system. This issue of Trésor Economics considers the main medium-term issues and challenges arising from future developments in these economies' supply side on the one hand, and in their demand on the other.</p>
<p>On the supply side, the major emerging countries enjoyed a substantial cost advantage in making their entry into the global trade system over the past two decades. However, recent trends in wages, productivity and exchange rates in these countries, along with an increasingly well-qualified working population and the rapid move upmarket by these firms in these countries are likely to have a profound effect on their productive models. Unit wage costs (UWC) in the manufacturing sector, in China particularly, began rising relative to European and American UWC in the early-2000s, after having fallen steadily since the 1980s.</p>
<p>On the demand side, while the last twenty years have brought a massive reduction in extreme poverty in these countries, the next twenty years are likely to see the rise of a substantial middle class. The number of people living on less than $30 at 2005 PPP per day (i.e. an annual income above $10,000 at 2005 PPP) is expected to double between 2012 and 2030, from slightly less than 1 billion to over 2 billion. Of this additional billion, more than four fifths, or 800 million, will be living in economies currently classified as emerging.</p>
<p>These broad trends can be expected to alter the global economic balance profoundly. To begin with, the change in the productive model of the major emerging countries is likely to redraw the map of international value chains via an intensification of intra-sector trade between developed and emerging economies. Also, it will probably lead to a relocation of unskilled labour-intensive activities to other geographies such as Southeast Asia, India and Africa. In addition, the emergence of a large upper middle class in the emerging economies should provide a sizeable new source of growth for developed countries' businesses.</p>
<p style="text-align: center;"><img title="Trésor-Economics No. 128" src="/Articles/0d460de4-3844-4088-a47c-4a28cf33caa0/images/5f60ec95-2973-4e6e-a15e-14a962732927" alt="Trésor-Economics No. 128" /></p>68706fc1-15c9-4d98-bea5-1d5c2cd30212Trésor-Éco n° 128 - Demain, quelle mondialisation ?L'une des évolutions les plus marquantes de l'économie mondiale depuis le début des années 1990 a été l'intégration rapide et donc le poids croissant des économies émergentes, et notamment de la Chine, dans le commerce international. Ce Trésor-Éco s'interroge sur les principaux enjeux de moyen terme liés aux évolutions futures de l'offre productive d'une part et de la demande d'autre part dans ces économies.Du côté de l'offre productive, alors que l'entrée des grands émergents dans le commerce mondial lors des deux dernières décennies a été facilitée par un avantage coût substantiel, les évolutions récentes des salaires, de la productivité et des taux de change de ces pays, comme l'accroissement des qualifications de la population active et la montée en gamme rapide de leurs entreprises, devraient profondément modifier leurs modèles productifs. Les coûts salariaux unitaires (CSU) dans le secteur manufacturier, notamment en Chine, ont commencé à augmenter au début des années 2000 re2014-05-12T00:00:00+02:00<p>L'une des évolutions les plus marquantes de l'économie mondiale depuis le début des années 1990 a été l'intégration rapide et donc le poids croissant des économies émergentes, et notamment de la Chine, dans le commerce international. Ce Trésor-Éco s'interroge sur les principaux enjeux de moyen terme liés aux évolutions futures de l'offre productive d'une part et de la demande d'autre part dans ces économies.</p>
<p>Du côté de l'offre productive, alors que l'entrée des grands émergents dans le commerce mondial lors des deux dernières décennies a été facilitée par un avantage coût substantiel, les évolutions récentes des salaires, de la productivité et des taux de change de ces pays, comme l'accroissement des qualifications de la population active et la montée en gamme rapide de leurs entreprises, devraient profondément modifier leurs modèles productifs. Les coûts salariaux unitaires (CSU) dans le secteur manufacturier, notamment en Chine, ont commencé à augmenter au début des années 2000 relativement aux CSU européens ou américains, après une baisse continue depuis les années 1980.</p>
<p>Du côté de la demande, si les vingt dernières années ont été marquées par une réduction massive de l'extrême pauvreté dans ces pays, les vingt prochaines devraient voir l'essor d'une classe moyenne de taille substantielle. En effet, le nombre de personnes vivant avec plus de 30 $ PPA de 2005 par jour (soit un revenu annuel supérieur à 10 000 $ PPA), devrait doubler entre 2012 et 2030 passant d'un peu moins de 1 milliard de personnes à plus de 2 milliards. Sur ce milliard de personnes supplémentaire, plus des 4/5, soit 800 millions d'individus, vivront dans les économies aujourd'hui considérées émergentes.</p>
<p>Ces grandes évolutions devraient profondément modifier l'équilibre économique mondial. Premièrement, le changement de modèle productif des grands émergents devrait redessiner la cartographie des chaînes de valeur internationales via une intensification des échanges intra-branches entre économies développées et émergentes et une relocalisation des activités intensives en main d'œuvre peu qualifiée dans d'autres zones géographiques (Asie du Sud-Est, Inde et Afrique). Deuxièmement, l'apparition d'une classe moyenne supérieure de taille substantielle dans les économies émergentes devrait constituer un relais de croissance important pour les entreprises des économies développées.</p>
<p style="text-align: center;"><img title="Trésor-Éco n° 128" src="/Articles/68706fc1-15c9-4d98-bea5-1d5c2cd30212/images/489a6b2c-f964-40c9-ac6a-fdb0a57628c5" alt="Trésor-Éco n° 128" /></p>547b3672-760b-4378-8800-974afbbe0959Tresor-Economics No. 95 - International trade integration and consumer prices in Europe, 1998-2008By encouraging economies to specialize in sectors where they enjoy a comparative advantage, globalization has helped restrain price rises for many goods. In most of the OECD countries this effect has been relatively modest on the overall consumer price index (some 0 to ¼ of a percentage point annually since 2000) but it has proved to be far greater for goods widely traded in the international markets (the so-called "global goods" or "tradable goods"), fossil energy excluded.Among European countries, there are wide disparities between inflation differentials for global goods. This is partly because households in these countries consume different quantities of global goods, whose price has risen less (due to the structural effect). Second, this lower rate of inflation for global goods can also be accounted for by pure price effects, which themselves depend on country-specific features: the degree of penetration of imports from the emerging countries, initial price level, or again cha2011-11-23T00:00:00+01:00<p>By encouraging economies to specialize in sectors where they enjoy a comparative advantage, globalization has helped restrain price rises for many goods. In most of the OECD countries this effect has been relatively modest on the overall consumer price index (some 0 to ¼ of a percentage point annually since 2000) but it has proved to be far greater for goods widely traded in the international markets (the so-called "global goods" or "tradable goods"), fossil energy excluded.</p>
<p>Among European countries, there are wide disparities between inflation differentials for global goods. This is partly because households in these countries consume different quantities of global goods, whose price has risen less (due to the structural effect). Second, this lower rate of inflation for global goods can also be accounted for by pure price effects, which themselves depend on country-specific features: the degree of penetration of imports from the emerging countries, initial price level, or again changes in distribution sector regulation.</p>
<p>For example, consumers in the United Kingdom langely benefited from this downward impact on prices resulting from international trade integration, global goods inflation being distinctly lower in the United Kingdom than in the eurozone, over the period 1998-2008. This cannot be explained by moves in exchange rates. Greater liberalisation of distribution sector regulation, a higher initial price level relative to the eurozone, and to a lesser extent a higher proportion of global goods in UK consumers' shopping baskets, explain this gap.</p>
<p>France is closer to the European average. French consumers have benefited less than British or German consumers from the impact of international trade integration, but more so than Spanish or Italian consumers.</p>
<p>A study of price index trends by income group in France shows that the relatively well-off households are those that have benefited most from this lower inflation, the least well-off households spending a greater proportion of their income on "non-global goods" such as housing and agrifood products.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Tresor-Economics No. 95" src="/Articles/547b3672-760b-4378-8800-974afbbe0959/images/42583361-883f-48e0-bb73-db882d0f6682" alt="Tresor-Economics No. 95" /></p>7b208da3-0e3b-4d91-bb04-1f24a215b537Trésor-Éco n° 95 - Intégration commerciale internationale et évolution des prix à la consommation en Europe de 1998 à 2008La mondialisation, en incitant les différentes économies à se spécialiser dans les secteurs dans lesquels elles disposent d'avantages comparatifs, contribue à limiter la hausse des prix de nombreux biens. Dans la plupart des pays de l'OCDE, cet effet est relativement modeste pour l'indice global des prix à la consommation –de l'ordre de 0 à 1/4 de point de pourcentage par an depuis 2000–, mais s'avère bien plus important pour les biens, hors énergie fossile, largement échangés sur les marchés internationaux (les biens dits « mondialisés »).Au sein des pays européens, des disparités fortes existent entre les écarts d'inflation des « biens mondialisés ». D'une part, elles proviennent du fait que les ménages de ces différents pays consomment plus ou moins de « biens mondialisés » dont le prix a moins augmenté (effet de structure). D'autre part, cette moindre inflation des « biens mondialisés » s'explique aussi par de purs effets prix qui dépendent eux même de facteurs propres à chaque2011-11-23T00:00:00+01:00<p>La mondialisation, en incitant les différentes économies à se spécialiser dans les secteurs dans lesquels elles disposent d'avantages comparatifs, contribue à limiter la hausse des prix de nombreux biens. Dans la plupart des pays de l'OCDE, cet effet est relativement modeste pour l'indice global des prix à la consommation –de l'ordre de 0 à 1/4 de point de pourcentage par an depuis 2000–, mais s'avère bien plus important pour les biens, hors énergie fossile, largement échangés sur les marchés internationaux (les biens dits « mondialisés »).</p>
<p>Au sein des pays européens, des disparités fortes existent entre les écarts d'inflation des « biens mondialisés ». D'une part, elles proviennent du fait que les ménages de ces différents pays consomment plus ou moins de « biens mondialisés » dont le prix a moins augmenté (effet de structure). D'autre part, cette moindre inflation des « biens mondialisés » s'explique aussi par de purs effets prix qui dépendent eux même de facteurs propres à chaque pays : le degré de pénétration des importations en provenance des pays émergents, le niveau initial des prix ou encore l'évolution de la réglementation du secteur de la distribution.</p>
<p>Les consommateurs du Royaume-Uni ont ainsi amplement bénéficié de cet effet baissier sur les prix issu de l'intégration commerciale internationale: l'inflation des « biens mondialisés » est nettement plus faible sur la période 1998-2008 au Royaume-Uni qu'en zone euro, ce que l'évolution du taux de change n'est pas en mesure d'expliquer. Une plus grande libéralisation de la réglementation de la distribution, un niveau de prix initial plus élevé relativement à la zone euro et dans une moindre mesure un panier de consommation plus tourné vers les « biens mondialisés » expliquent cet écart.</p>
<p>La France se situe proche de la moyenne des pays européens. Le consommateur français a moins bénéficié de l'impact de l'intégration commerciale internationale que le consommateur britannique ou allemand, mais plus que le consommateur espagnol ou italien.</p>
<p>L'étude de l'évolution des indices de prix par classe de revenu en France fait apparaître que les ménages relativement aisés sont ceux qui ont le plus bénéficié de cette moindre inflation. Ceci s'explique par le fait que les ménages les plus modestes consacrent une part plus importante de leur revenu à des « biens non-mondialisés », tels que le logement et les produits agroalimentaires.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Trésor-Éco n° 95" src="/Articles/7b208da3-0e3b-4d91-bb04-1f24a215b537/images/a57bdae2-3a6e-49cf-b65e-3418432eae0d" alt="Trésor-Éco n° 95" /></p>8d57c9da-3265-4cba-bbd3-38400c1216e2Trésor-Economics No. 93 - Learning from the first globalisation (1870-1914)The current globalization, which began in the 1970s, is not unprecedented: between 1870 and 1914, the opening of national economies went hand in hand with a rapid expansion of trade and investment beyond national borders. The period also saw financial crises comparable to those of the late twentieth and early twenty-first centuries.As for goods markets, the first globalization was characterized by a growth in trade (see chart), despite the adoption of protectionist measures in most advanced economies. Lessons have since been drawn from the lack of reciprocity and trade-policy coordination in the late nineteenth century, which had prematurely exposed certain developing economies to international trade. The establishment of international organizations now guarantees a gradual opening and closer trade-policy coordination for countries in different stages of development.As for capital markets, the first globalization saw the growing financial integration of the advanced economies. Th2011-10-12T00:00:00+02:00<p>The current globalization, which began in the 1970s, is not unprecedented: between 1870 and 1914, the opening of national economies went hand in hand with a rapid expansion of trade and investment beyond national borders. The period also saw financial crises comparable to those of the late twentieth and early twenty-first centuries.</p>
<p>As for goods markets, the first globalization was characterized by a growth in trade (see chart), despite the adoption of protectionist measures in most advanced economies. Lessons have since been drawn from the lack of reciprocity and trade-policy coordination in the late nineteenth century, which had prematurely exposed certain developing economies to international trade. The establishment of international organizations now guarantees a gradual opening and closer trade-policy coordination for countries in different stages of development.</p>
<p>As for capital markets, the first globalization saw the growing financial integration of the advanced economies. This process was promoted by the exchange-rate stability made possible by the gold standard. Capital-flow recipients in both globalizations display common characteristics: investment goes to countries offering abundant natural resources, a skilled labour force, moderate transportation costs, and an institutional framework conducive to debt collection. In the first globalization, international capital flows were facilitated by the reduction in the exchange-rate risk and transaction costs due to the gold standard.</p>
<p>In the first globalization, the internationalization of financial markets and-to a lesser extent-the integration of the world's banking sector were accompanied by financial crises similar to those of today. This precedent underscores the advantages of having emerging-country debt denominated in local currencies and of current-account rebalancing: it reduces the vulnerability of national economies to sudden stops in capital flows.</p>
<p style="text-align: left;">Between 1870 and 1914, the opening of developed and less advanced economies was associated with swift growth in trade, investment, and financing beyond national borders. This period, described as the first globalization, displays similarities with the second globalization, which began in the 1970s. There are lessons to be drawn from the first globalization regarding trade policies and economic-policy measures capable of reducing vulnerability to financial crises.</p>
<p style="text-align: center;"><br /><img class="marge" title="Trésor-Economics No. 93" src="/Articles/8d57c9da-3265-4cba-bbd3-38400c1216e2/images/f1451cea-84e5-4df6-bb65-747b9b6852dd" alt="Trésor-Economics No. 93" /> </p>27380123-154a-4651-95e6-61eab988e618Trésor-Éco n° 93 - Quels enseignements tirer de la première mondialisation (1870-1914) ?La mondialisation actuelle, amorcée dans les années 1970, n'est pas sans précédent : entre 1870 et 1914, l'ouverture des économies a été associée à une expansion rapide du commerce et de l'investissement au-delà des frontières nationales. Elle s'est aussi accompagnée de crises financières comparables à celles de la fin du XXème siècle et du début du XXIème siècle.Sur les marchés de biens, la première mondialisation a été caractérisée par la croissance des échanges commerciaux (cf. graphique), en dépit de l'adoption de mesures protectionnistes dans la plupart des pays avancés. Des leçons ont été tirées de l’absence de réciprocité et de coordination des politiques commerciales de la fin du XIXème siècle, qui avait induit une exposition trop précoce au commerce international de certains pays en développement. La mise en place d'organisations internationales garantit désormais une ouverture progressive et une meilleure coordination des politiques commerciales de pays à différents stade2011-10-12T00:00:00+02:00<p>La mondialisation actuelle, amorcée dans les années 1970, n'est pas sans précédent : entre 1870 et 1914, l'ouverture des économies a été associée à une expansion rapide du commerce et de l'investissement au-delà des frontières nationales. Elle s'est aussi accompagnée de crises financières comparables à celles de la fin du XXème siècle et du début du XXIème siècle.</p>
<p>Sur les marchés de biens, la première mondialisation a été caractérisée par la croissance des échanges commerciaux (<em>cf.</em> graphique), en dépit de l'adoption de mesures protectionnistes dans la plupart des pays avancés. Des leçons ont été tirées de l’absence de réciprocité et de coordination des politiques commerciales de la fin du XIXème siècle, qui avait induit une exposition trop précoce au commerce international de certains pays en développement. La mise en place d'organisations internationales garantit désormais une ouverture progressive et une meilleure coordination des politiques commerciales de pays à différents stades de développement.</p>
<p>Sur les marchés de capitaux, la première mondialisation a vu l'intégration croissante des marchés financiers des pays avancés. Cette intégration financière a été favorisée par la stabilité des changes qu'autorisait le système de l'étalon or. Les destinataires des flux de capitaux présentent des caractéristiques communes d'une vague de mondialisation à l'autre : les investissements se dirigent vers les pays riches en ressources naturelles, disposant d'une main d'œuvre formée et bénéficiant de coûts de transport limités et d'un cadre institutionnel favorable au recouvrement des créances. Lors de la première mondialisation, les flux de capitaux internationaux ont été favorisés par la baisse du risque de change et des coûts de transaction liée à l'étalon or. </p>
<p>Lors de la première mondialisation, l'internationalisation des marchés financiers et dans une moindre mesure, l'intégration internationale du secteur bancaire, se sont accompagnées de crises financières auxquelles les crises contemporaines font écho. Ce précédent souligne notamment les avantages liés à l'endettement des pays émergents en monnaie locale et au rééquilibrage des balances courantes, qui limitent la vulnérabilité des économies à des arrêts soudains de flux de capitaux.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Éco n° 93" src="/Articles/27380123-154a-4651-95e6-61eab988e618/images/7f2186b2-afba-4f10-afbf-8ce2f92254e6" alt="Trésor-Éco n° 93" /></p>b1ac8b07-7287-4667-841f-f36e506690d6Document de Travail de la DG Trésor n° 2007/03 - New trends in globalisation and the international division of labour: Consequences for EuropeLa série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.A new trend in globalisation has occurred since the end of the 1990s, linked to the emergence of China, namely the revival of inter-industry trade. This paper seeks to assess the long-term effects of this new trend in the skill structure of labour demand in Europe. We conduct a comparative analysis, estimating extrapolations for labour demand and supply in manufacturing industry to 2020, taking the skill structure of labour demand into account. We estimate the impact of the growth in inter-industry trade on skill demand, together with the impact of technological change induced by increased inter-industry trade.Our findings suggest that this trend may significantly modify the industry structure of manufacturing in the EU, entailing the displacement of workers of all skill levels from certain sect2007-06-14T00:00:00+02:00<blockquote>
<p>La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.</p>
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<p>A new trend in globalisation has occurred since the end of the 1990s, linked to the emergence of China, namely the revival of inter-industry trade. This paper seeks to assess the long-term effects of this new trend in the skill structure of labour demand in Europe. We conduct a comparative analysis, estimating extrapolations for labour demand and supply in manufacturing industry to 2020, taking the skill structure of labour demand into account. We estimate the impact of the growth in inter-industry trade on skill demand, together with the impact of technological change induced by increased inter-industry trade.</p>
<p>Our findings suggest that this trend may significantly modify the industry structure of manufacturing in the EU, entailing the displacement of workers of all skill levels from certain sectors to others. It ought also to depress overall demand for low and medium-skilled workers. However, once the services sector and the natural evolution of skill supply are taken into account , it looks as if the medium-skilled could be the group most vulnerable to globalisation. But the low-skilled too could also come under pressure by contagion.</p>
<p> </p>535d3efa-7eb6-42d8-866b-930b3a158151Trésor-Economics No. 11 - How the new features of globalisation are affecting markets in EuropeUntil the end of the 1990’s, the rapid growth of trade has had only a limited impact on Europe’s labour markets and inequalities, insofar as it mainly affected countries with comparable levels of development. The growing share of the major emerging countries in world trade could change this pattern, notably by pushing the European countries to specialise more: that is what the growth in the share of inter-industry trade in world trade since the end of the 1990s suggests, coming after twenty years of decline.This new phase in the process of globalisation could entail higher adjustment costs than in the past. In the developed countries, jobs are expected to shift towards less low-skilled labour intensive industries, which implies a likely decline in total demand for low-skilled labour in Europe.Assuming the share of inter-industry trade continues to grow at its present pace until 2020, a forward-looking exercise suggests that the small European countries are likely to come under gr2007-03-22T00:00:00+01:00<p>Until the end of the 1990’s, the rapid growth of trade has had only a limited impact on Europe’s labour markets and inequalities, insofar as it mainly affected countries with comparable levels of development. The growing share of the major emerging countries in world trade could change this pattern, notably by pushing the European countries to specialise more: that is what the growth in the share of inter-industry trade in world trade since the end of the 1990s suggests, coming after twenty years of decline.</p>
<p>This new phase in the process of globalisation could entail higher adjustment costs than in the past. In the developed countries, jobs are expected to shift towards less low-skilled labour intensive industries, which implies a likely decline in total demand for low-skilled labour in Europe.</p>
<p>Assuming the share of inter-industry trade continues to grow at its present pace until 2020, a forward-looking exercise suggests that the small European countries are likely to come under greater pressure to specialise than the large countries as far as manufacturing industry is concerned.</p>
<p>On this view, the observed deterioration in the relative position of the medium-skilled over the past 10 years would be amplified by greater specialisation in Europe, against a background of significantly increased jobs supply at this skill level. Depending on how the labour market operates, these pressures on the medium-skilled could have repercussions on the situation of the least-skilled: by taking jobs for which they are overqualified, the medium-skilled could take lower-skilled jobs and thus displace the problem.</p>
<p>Technological progress biased in favour of skilled labour and the trend to overqualification at all skill levels could, in addition to all of the shocks not modelled here, modify developments attributable to globalisation.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Economics No. 11" src="/Articles/535d3efa-7eb6-42d8-866b-930b3a158151/images/96aa3faf-e61b-476b-9f11-6786604007aa" alt="Trésor-Economics No. 11" /></p>2ab23945-362b-499e-9a46-71ec955f7441Trésor-Éco n° 11 - Effets des nouvelles caractéristiques de la mondialisation sur les marchés du travail européensL'accélération des échanges commerciaux n'a eu jusqu'à la fin des années 1990 que des effets limités sur le marché du travail européen et sur les inégalités dans la mesure où ils impliquaient surtout des pays de niveaux de développement comparables. La part croissante des grands pays émergents dans le commerce mondial pourrait changer la donne, notamment en renforçant la spécialisation des pays européens : c'est ce que suggère la progression de la part du commerce inter-branche dans le commerce mondial depuis la fin des années 1990, alors qu'elle diminuait depuis 20 ans.Cette nouvelle phase de la mondialisation pourrait s'accompagner de coûts d'ajustements plus importants que par le passé. Dans les pays développés, l'emploi devrait se déplacer vers des secteurs moins intensifs en main d'œuvre peu qualifiée, et la demande totale de travail peu qualifié devrait ainsi se réduire en Europe.Sous l'hypothèse d'un prolongement de la progression de la part du commerce inter-branche au ry2007-03-22T00:00:00+01:00<p>L'accélération des échanges commerciaux n'a eu jusqu'à la fin des années 1990 que des effets limités sur le marché du travail européen et sur les inégalités dans la mesure où ils impliquaient surtout des pays de niveaux de développement comparables. La part croissante des grands pays émergents dans le commerce mondial pourrait changer la donne, notamment en renforçant la spécialisation des pays européens : c'est ce que suggère la progression de la part du commerce inter-branche dans le commerce mondial depuis la fin des années 1990, alors qu'elle diminuait depuis 20 ans.</p>
<p>Cette nouvelle phase de la mondialisation pourrait s'accompagner de coûts d'ajustements plus importants que par le passé. Dans les pays développés, l'emploi devrait se déplacer vers des secteurs moins intensifs en main d'œuvre peu qualifiée, et la demande totale de travail peu qualifié devrait ainsi se réduire en Europe.</p>
<p>Sous l'hypothèse d'un prolongement de la progression de la part du commerce inter-branche au rythme actuel à l'horizon 2020, un exercice de prospective suggère que les petits pays européens devraient être soumis à une pression à la spécialisation plus forte que les grands dans l’industrie manufacturière.</p>
<p>La dégradation de la situation relative des moyennement qualifiés constatée depuis 10 ans serait amplifiée par l’accentuation de la spécialisation des pays européens, dans un contexte où l’offre de travail de ce niveau de qualification augmente significativement. Selon la façon dont le marché du travail fonctionne, il est possible que ces pressions sur les moyennement qualifiés aient des répercussions sur la situation des moins qualifiés : en acceptant un déclassement, les moyennement qualifiés pourraient en fait prendre des emplois moins qualifiés et déplacer ainsi le problème.</p>
<p>D’autres facteurs ne sont pas pris en compte ici : le progrès technique biaisé en faveur du travail qualifié ou des tendances au déclassement à tous les niveaux de qualification pourraient, en plus de tous les chocs non modélisés ici, modifier les développements attribuables à la mondialisation.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Éco n° 11" src="/Articles/2ab23945-362b-499e-9a46-71ec955f7441/images/19514f5d-3533-4166-a98a-ad1ca1c18bcc" alt="Trésor-Éco n° 11" /></p>b4143bb0-8329-4915-9b6e-3bbd4e4927ecDocument de Travail de la DG Trésor n° 2007/02 - L’internationalisation financière explique-t-elle l’aggravation des déséquilibres extérieurs ?La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.Avec la réduction des coûts de transactions notamment, les investisseurs cherchent à diversifier leurs portefeuilles en achetant des titres internationaux : c’est ce qu’on appelle la réduction du biais domestique ou de la préférence pour les titres de son propre pays. Cette mondialisation financière bénéficierait tout particulièrement aux États-Unis en raison de l’attractivité de leur marché, et rendrait soutenables des déficits courants relativement élevés.Cette idée se vérifie entre 1990 et 2003 : les investisseurs étrangers internationalisent leurs portefeuilles en accroissant la proportion de titres américains détenus, concourant ainsi à 60% de l’augmentation du passif de l’économie américaine.Elle n’est, en revanche, plus vraie sur la période 2000-2005, où l’internationalisation des porte2007-03-09T00:00:00+01:00<blockquote>
<p>La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.</p>
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<p>Avec la réduction des coûts de transactions notamment, les investisseurs cherchent à diversifier leurs portefeuilles en achetant des titres internationaux : c’est ce qu’on appelle la réduction du biais domestique ou de la préférence pour les titres de son propre pays. Cette mondialisation financière bénéficierait tout particulièrement aux États-Unis en raison de l’attractivité de leur marché, et rendrait soutenables des déficits courants relativement élevés.</p>
<p>Cette idée se vérifie entre 1990 et 2003 : les investisseurs étrangers internationalisent leurs portefeuilles en accroissant la proportion de titres américains détenus, concourant ainsi à 60% de l’augmentation du passif de l’économie américaine.</p>
<p>Elle n’est, en revanche, plus vraie sur la période 2000-2005, où l’internationalisation des portefeuilles a un effet net globalement équilibré : le biais domestique des États-Unis diminue dans des proportions qui compensent l’augmentation de la part de titres américains dans les portefeuilles des étrangers. Le financement de l’économie américaine est, sur cette période, exclusivement le fait de l’augmentation de la taille des portefeuilles financiers, plus faible aux États-Unis que dans le reste du monde.</p>