Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - Japon-industrie-numeriqueFlux de publication de la direction générale du Trésor - Japon-industrie-numeriqueFluxArticlesTag-Japon-industrie-numeriqueCopyright 20242020-11-04T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fre0046180-9136-4ff7-a8be-72cb6decb760 Brèves bimensuelles Japon – Corée Semaines des 19 et 26 octobre 2020 La Banque du Japon maintient sa politique monétaire inchangée. Discours de politique générale du Premier ministre japonais avec annonce de la neutralité carbone. Le PIB Coréen a augmenté de 1,9% par rapport au trimestre précédent en raison d’une forte reprise des exportations2020-11-04T00:00:00+01:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 19 et 26 octobre 2020 </strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/e0046180-9136-4ff7-a8be-72cb6decb760/images/656cf597-8e6d-4801-a82a-e3756551ab32" alt="Drapeaux" width="272" height="170" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<p> </p>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="BOJ" src="/Articles/e0046180-9136-4ff7-a8be-72cb6decb760/images/e25c5bbd-cfc0-4127-af30-338ab361f89c" alt="BOJ" width="329" height="219" />À la suite de son conseil de politique monétaire tenu les 28 et 29 octobre, la Banque du Japon (BoJ) a maintenu le <em>statu quo</em> </strong>concernant sa politique monétaire - taux ou politique d’achat de titres - ainsi que la poursuite de son programme à destination des entreprises, qui est plébiscité à la fois par les entreprises et par les institutions financières. Avec ce programme elle fournit de la liquidité aux institutions financières qui s’engagent en retour à prêter aux entreprises, alors que le gouvernement prend à sa charge les intérêts dus et octroie une garantie sur le principal. Elle a annoncé, dans ses perspectives trimestrielles du 4<sup>ème</sup> trimestre, avoir revu à la baisse ses prévisions (i) de croissance (-0,8 pp à -5,5%), en raison d’une reprise moins forte qu’anticipé dans le secteur des services (en lien avec l’aggravation de la crise sanitaire au mois d’août) et (ii) d’inflation (-0,1 pp à -0,6%) pour 2020 en raison de l’impact de la campagne <em>Go to travel</em> qui oriente à la baisse les prix des nuitées d’hôtels. <a href="https://www.boj.or.jp/en/mopo/outlook/gor2010b.pdf">Bank of Japan</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Suga" src="/Articles/e0046180-9136-4ff7-a8be-72cb6decb760/images/c6c51e36-6199-4dc7-ad9b-ac383619e311" alt="Suga" width="336" height="252" />Lors de son premier discours politique devant le Diète le 26 octobre, le Premier ministre Yoshihide Suga a annoncé officiellement que le Japon viserait la neutralité carbone d’ici à 2050.</strong> Le gouvernement compte mettre en avant un cercle vertueux entre l’économie et l’environnement comme pilier de sa stratégie de croissance. En matière d’approvisionnement en énergie, le Premier ministre a mentionné le développement des énergies renouvelables, plus spécifiquement l’éolien <em>offshore</em> et le solaire, tout en rappelant que la promotion d’une politique d’énergie nucléaire stable et sûre reste une priorité. Il a également insisté sur le rôle clé des innovations technologiques telles que la capture et le stockage du carbone ou les cellules photovoltaïques de nouvelle génération (pérovskite). Le Japon souhaite également changer « <em>fondamentalement </em>» sa politique concernant les centrales à charbon. Le Ministre en charge des questions énergétiques (METI), M. Kajiyama, a précisé que les annonces du Premier ministre ne signifient pas un désengagement complet du charbon. Le gouvernement compte continuer d’exploiter les centrales ultrasupercritiques (USC) en les combinant avec des technologies de capture et de stockage du carbone. Le Premier ministre a également fait mention dans son discours du travail de reconstruction post-Fukushima et de l’importance d’améliorer la résilience du pays face aux désastres. </p>
<p style="text-align: justify;">Malgré des annonces prometteuses, une partie de la presse, dont le Nikkei, s’interroge sur la capacité du Japon à déployer une stratégie de décarbonation centrée sur l’innovation en soulignant le retard du pays par rapport à la Chine dans le domaine des batteries solaires.</p>
<p style="text-align: justify;">Suite au discours du Premier ministre, le Ministre de l’environnement, M. Koizumi, a mentionné devant la presse le 28 octobre les mesures que le gouvernement prévoit en vue de l’atteinte de la neutralité carbone d’ici 2050 : financements pour les municipalités ayant annoncé un objectif de neutralité carbone d’ici 2050 afin de favoriser le développement des énergies renouvelables, extension des subventions pour l’achat de véhicules électriques et nouvelle cible de réduction des émissions de GES avant la COP26. <a href="https://asia.nikkei.com/Editor-s-Picks/Interview/Koizumi-eyes-solar-and-wind-power-in-parks-for-zero-carbon-push">Nikkei</a>, <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Environment/Suga-s-2050-zero-carbon-goal-thrusts-Japan-into-green-tech-race">Asia Nikkei</a>, <a href="https://www3.nhk.or.jp/nhkworld/en/news/20201026_24/">NHK</a></p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Cyberdefense" src="/Articles/e0046180-9136-4ff7-a8be-72cb6decb760/images/c785a641-cc6c-46d1-aba8-f5f2b315ca2f" alt="Cyberdefense" width="342" height="191" />Le Japon veut unir public et privé pour renforcer ses capacités en cyberdéfense. </strong>En réaction aux récentes annonces de cyberattaques ciblant l’organisation des JO à Tokyo et des informations sur le développement des vaccins contre la COVID-19, le gouvernement japonais appelle à la vigilance. Plus de 20 sociétés et organisations japonaises (Hitachi, NEC, Fujitsu, Mitsubishi Electric, Yokogawa Denki, NTT, Waseda University, Kobe University, etc.) sont déjà mobilisées, à la demande du gouvernement, pour créer d’ici 2022 une entité chargée de l’étude et de la défense contre les cyberattaques. L’objectif visé est d’être capable d’analyser les cyberattaques dès qu’elles sont détectées par une entreprise afin d’identifier si possible l’attaquant et de fournir des instructions pour s’en protéger. Le Japon est encore relativement en retard par rapport à d’autres pays sur le sujet de la cybersécurité et se repose majoritairement sur des entreprises étrangères, ce qui lui fait craindre pour sa sécurité nationale. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Technology/Japan-calls-on-industry-and-academia-to-fortify-cyber-defenses">Nikkei</a>, <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Tokyo-2020-Olympics/Russia-targeted-Tokyo-Olympics-for-cyberattacks-UK-and-US-say">Nikkei</a>, <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2020/10/19/national/cyberattacks-coronavirus-vaccine-china-japan/">Japantimes</a></p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="NTT" src="/Articles/e0046180-9136-4ff7-a8be-72cb6decb760/images/8a42ebb2-5d98-4534-9b09-ffefb690cfbd" alt="NTT" width="287" height="164" />NTT va accélérer ses investissements dans les start-ups <em>early-stage</em>. </strong>Le groupe japonais NTT, via sa branche VC basée en Californie, prévoit d’investir dans 20 à 30 start-up, principalement aux Etats-Unis pour augmenter sa présence à l’international. Les secteurs visés sont ceux en lien avec la digitalisation des services de santé et avec les technologies facilitant le télétravail, secteurs en pleine accélération en cette période de pandémie. NTT VC a par exemple investi dans la start-up américaine Celona (réseaux 5G privés), dans Eko (stéthoscopes intelligents) et dans Nference (données médicales). Contrairement à d’autres fonds d’investissement plus importants comme celui de SoftBank par exemple, NTT VC cible avant tout les start-up <em>early-stage</em> avec lesquelles des partenariats stratégiques seraient pertinents. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Startups/NTT-to-accelerate-investment-in-US-early-stage-startups">Nikkei</a></p>
<h4>Corée</h4>
<p align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Moon" src="/Articles/e0046180-9136-4ff7-a8be-72cb6decb760/images/3a26b110-13e8-49a3-a82a-c76ab6af3564" alt="Moon" width="254" height="143" />Le Président Moon Jae-in annonce un objectif de neutralité carbone à horizon 2050 pour la Corée. </strong>À l’occasion d’un discours sur la politique du gouvernement et de l’adoption du budget pour l’année 2021, le Président Moon Jae-in a annoncé le 28 octobre que la Corée viserait désormais l’objectif de neutralité carbone à horizon 2050. Si cette annonce ne repose que sur une phrase dans un discours par ailleurs très tourné sur les problématiques économiques interne et l’emploi (il cite 43 fois le mot « économie » et 16 fois le « New Deal »), elle constitue néanmoins un signal indéniablement positif. Espéré depuis de nombreux mois, cet engagement intervient dans un contexte de pression croissante en Corée comme à l’international. À défaut d’avoir pu se poser comme le premier Etat asiatique ayant adopté cet objectif, l’annonce du Président Moon permet d’éviter de singulariser la Corée comme le « mauvais élève » d’Asie du Nord-Est, à la suite de l’annonce par le Président Xi Jinping d’un objectif de neutralité carbone de la Chine à horizon 2060 devant l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre et de celle du Premier ministre Suga du même objectif pour le Japon à horizon 2050.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Croissance" src="/Articles/e0046180-9136-4ff7-a8be-72cb6decb760/images/4d93a42f-3cc3-4e47-b2f5-45ea83c1843f" alt="Croissance" width="319" height="258" />Durant le troisième trimestre 2020, le PIB Coréen a augmenté de 1,9% par rapport au trimestre précédent</strong> <strong>en raison d’une forte reprise des exportations.</strong> Si cette croissance trimestrielle peut sembler modeste, elle s’explique par une chute modérée du PIB durant le deuxième trimestre (-3,2%). La croissance, en glissement annuel, s’établit à -1,3%, contre -2,7% lors du trimestre précédent. Après avoir connu sa plus importante contraction depuis la crise de 1997 durant la première moitié de l’année, la Corée connait sa plus forte croissance trimestrielle depuis le premier trimestre de 2010. La raison principale de cette reprise est un fort rebond des exportations de biens (18,2% en g.t. en valeur et -3,2%, en g.a.) qui ont stimulé la production du secteur manufacturier (7,6%, en g.t, après avoir baissé de -8,9% durant le T2). Une augmentation des ventes des deux principaux produits d’exportation coréens, les semi-conducteurs et les automobiles, explique ce regain d’exportations. Les importations augmentent elles aussi, de 5,4% (mais -9,0%, en g.a). Les dépenses de consommation, tant publiques que privées, sont restées stables sur le trimestre mais augmentent en g.a de 4,5% pour les premières alors qu’elles diminuent de -4,5% pour les secondes. Les dépenses d’investissement sont en baisse de -1,9% (mais en hausse de 2,6% en g.a) en raison d’une forte baisse de la construction (-7,8%) qui n’est pas compensée par l’augmentation des dépenses d’équipements (6,7%). <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2020/10/27/business/economy/GDP-growth-Economic-rebound-Recession/20201027153800407.html">Joong Ang Daily</a>; <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20201027000853320?section=news#none">Yonhap</a>; <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20201027000723">Korea Herald</a>.</p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Samsung" src="/Articles/e0046180-9136-4ff7-a8be-72cb6decb760/images/26983f02-7dff-438f-85b0-8024d5d7e6cd" alt="Samsung" width="138" height="175" />Décès de Lee Kun-hee, Président du groupe Samsung. </strong>Fils du fondateur, Lee Kun-hee était arrivé à la tête du premier des <em>chaebols</em> en 1987. Au cours de ses 27 ans à la direction, il aura su faire passer le groupe du statut de firme nationale à celui de grande multinationale. Durant son mandat, les ventes de Samsung ont en effet été multipliées par 39, les exportations par 25, la capitalisation boursière par plus de 300 et le nombre d’employés par 4. Hospitalisé depuis 2014 des suites d’une crise cardiaque foudroyante, Lee Kun-hee avait été remplacé de facto par son unique fils, Lee Jae-yong, à la tête du groupe. Evalué à environ 20 000 Mds KRW (14,6 Mds EUR), les frais de succession du patrimoine de Lee Kun-hee à sa famille pourraient rapporter 10 000 Mds KRW (7,3 Mds EUR) à l’Etat coréen, soit 0,52% du PIB coréen et 1,19% de la dette publique du pays. <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2020/10/25/business/industry/lee-kunhee-samsung-samsung-electronics/20201025174203746.html">Korea JoongAng Daily</a>, <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20201028002051320">Yonhap</a>, <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/nation/2020/10/121_298163.html">Korea Times</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="SK" src="/Articles/e0046180-9136-4ff7-a8be-72cb6decb760/images/bdfb102b-b8bc-4656-ad2b-9eefd099776a" alt="SK" width="293" height="174" />SK Hynix annonce le rachat de l’activité de mémoire flash NAND d’Intel pour un montant de 7,5 Mds EUR. </strong>L’accord entre les deux groupes prévoit l’acquisition de l’ensemble de l’activité d’Intel dans le domaine des disques durs NAND (SSD), des composants et plaquettes NAND ainsi que de l’usine de production de ces éléments située à Dalian en Chine. SK Hynix devrait débourser 5,8 Mds EUR d’ici 2021 pour l’activité SSD et l’usine chinoise puis les 1,7 Md EUR restants d’ici mars 2025 pour l’acquisition des droits de propriété intellectuelle et le recrutement des employés en R&D d’Intel. Cette acquisition devrait permettre à SK Hynix de devenir le deuxième fournisseur mondial de puces mémoires NAND (4<sup>ème</sup> jusqu’alors) derrière Samsung Electronics mais devant le japonais Kioxia Corp. <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/tech/2020/10/133_297872.html">Korea Times</a>, <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2020/10/20/business/industry/SK-hynix-Intel/20201020165100379.html">Korea JoongAng Daily</a>, <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20201020001352320">Yonhap</a></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>4896aecc-8819-4e10-89d4-48bcd2a10dd1 Brèves bimensuelles Japon – Corée Semaines des 5 et 12 octobre 2020 Augmentation record de l’épargne japonaise entre le printemps et l’été 2020. Octobre est le mois de la lutte contre le gaspillage alimentaire. Samsung Electronics et LG Electronics enregistrent de très bons résultats au T3 20202020-10-20T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 5 et 12 octobre 2020</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/4896aecc-8819-4e10-89d4-48bcd2a10dd1/images/6be9759a-ba14-450b-8a1e-b894f74f5f09" alt="Drapeaux" width="150" height="94" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
<li><em><strong>Secteur agricole et agro-alimentaire</strong></em></li>
<li><em><strong>Développement durable</strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Epargne" src="/Articles/4896aecc-8819-4e10-89d4-48bcd2a10dd1/images/f9787bd3-0ef8-4783-bba3-64f95839556f" alt="Epargne" width="268" height="179" />Augmentation record de l’épargne des ménages japonais entre le printemps et l’été 2020 </strong>selon les dernières données de la Banque du Japon. Ainsi, la monnaie en circulation et les dépôts bancaires sont en hausse en septembre de 7,4% (en glissement annuel) pour atteindre 11 900 Mds EUR (1 466 trillions JPY, soit 265% du PIB). Il s’agit de la plus forte augmentation enregistrée depuis 2004 (début de cette statistique au Japon). Par ailleurs, d’autres données du ministère des affaires intérieures et des communications (MIC) montrent que les ménages japonais auraient épargné en moyenne 44% de leurs revenus perçus entre avril et août 2020. À titre de comparaison, en 2019, ils avaient épargné 33% de leurs revenus perçus sur la même période. Cette propension forte à épargner peut s’expliquer, d’une part, par une hausse de l’épargne de précaution durant l’état d’urgence (et plus généralement face aux incertitudes liées à la situation sanitaire), et, d’autre part, par la mise en épargne de tout ou partie de la prime de 100 000 JPY versée à tous les résidents dans le cadre du plan de relance. <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2020/10/10/business/savings-rate-japan/"><span style="text-decoration: underline;">Japan Times</span></a> ; <a href="https://www.boj.or.jp/en/index.htm/"><span style="text-decoration: underline;">Bank of Japan</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Kubota" src="/Articles/4896aecc-8819-4e10-89d4-48bcd2a10dd1/images/8978ed64-a070-4ace-96fd-ce5f661b67ec" alt="Kubota" width="272" height="153" />Le constructeur japonais de tracteurs et d’engins de travaux Kubota a annoncé un partenariat avec le concepteur américain de puces graphiques Nvidia pour développer des tracteurs agricoles entièrement autonomes.</strong> Pionnier en matière de développement d’engins autonomes et de <em>smart agriculture</em>, Kubota a jusqu’à présent développé des machines sans conducteurs mais qui nécessitent toujours une supervision humaine à distance. L’objectif est ici de passer à une version entièrement autonome, capable de faire des choix d’opérations agricoles de haute précision à partir de données sur la météo ou sur l’état des cultures par exemple. Les tracteurs seront équipés des technologies graphiques et d’intelligence artificielle de Nvidia, couplées à des caméras high-tech pour collecter et analyser les données en temps réel. Les données seront également recueillies et utilisées par Kubota grâce à un logiciel de <em>deep learning</em> développé par Nvidia pour développer des modèles intelligents et ainsi optimiser les performances des machines. <a href="https://innouvators.com/en/article/10955/"><span style="text-decoration: underline;">Innouvators </span></a>; <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Technology/Kubota-taps-Nvidia-tech-for-smart-farming-autonomous-tractors"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asia</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>3. Secteur agricole et agro-alimentaire</em></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: left;" title="Gaspillage" src="/Articles/4896aecc-8819-4e10-89d4-48bcd2a10dd1/images/fede7cb9-7fc1-458c-bc86-8110fe5909a7" alt="Gaspillage" width="194" height="109" />Le Japon, qui importe 38% de ses apports caloriques, gaspillait en 2017 (derniers chiffres officiels) 6 millions de tonnes de nourriture encore comestible, soit presque deux fois plus que l’aide alimentaire distribuée par le Programme alimentaire mondial (PAM) cette année-là. Une politique publique initiée en 2000 et pilotée depuis la loi de 2019 par le Conseil interministériel de la <strong>promotion de la réduction des déchets et du gaspillage alimentaire</strong> tente de diminuer ce phénomène. Après la chaîne alimentaire, l’accent est désormais mis sur le rôle des ménages et des collectivités locales. Une des initiatives a conduit à faire du mois d’octobre un temps de sensibilisation grand public. Le ministère de l’environnement, le ministère de l’agriculture et l’Agence de la consommation orchestrent des actions qui vont de la publication du nom des entreprises vertueuses dans le domaine à des séminaires, campagnes d’affichage, concours de photos, promotion du « <em>doggy bag</em> », etc. <span style="text-decoration: underline;">MAFF</span>, <span style="text-decoration: underline;">Agence de la consommation</span></p>
<p style="text-align: justify;"><em>3. Développement durable</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Hydrogene" src="/Articles/4896aecc-8819-4e10-89d4-48bcd2a10dd1/images/97673290-b49d-4cc0-8211-1f410b717ed4" alt="Hydrogene" width="224" height="150" />La 3<sup>ème</sup> édition de la réunion ministérielle hydrogène organisée le 14 octobre 2020 par le Japon a donné lieu à des annonces fortes d’engagements </strong>de la part des participants et du Ministre du METI, M. Kajiyama. Celui-ci a d’abord rappelé les annonces des années précédentes, notamment la déclaration des actions de la métropole de Tokyo pour parvenir à une société hydrogène en 2018, le lancement de l’Agenda d’Action Mondiale (<em>Global Action Agenda</em>) en 2019, document considéré par le Japon comme le document de référence pour guider les actions concrètes dans chaque pays. Cette année, le METI a annoncé la publication d’un rapport d’avancement compilant les initiatives nationales passées et en cours, et a notamment fait mention parmi les 12 autres pays/entités ayant comme le Japon annoncé leur stratégie et feuille de route pour le déploiement de l’hydrogène de l’Allemagne, l’Australie, les Etats-Unis, la France, les Pays-Bas et l’Union Européenne. Depuis trois ans, des pays comme l’Australie, le Brunei et les Pays-Bas se sont rapprochés du Japon pour le déploiement de projets communs : le premier projet mondial de transport maritime d’hydrogène liquéfié entre l’Australie et le Japon en décembre 2019 ; le projet de chaîne de valeur internationale entre le Brunei et le Japon en 2020 ; développement de la production et de la chaîne d’approvisionnement hydrogène dans le port de Rotterdam en collaboration avec des entreprises japonaises. Le Ministre japonais a également rappelé l’essor des véhicules à pile à combustible (FCV) avec une multiplication par deux des ventes de véhicules dans le monde entre 2018 et 2019 et plus de 25 000 unités actuellement en service. Reconnaissant l’hydrogène comme un vecteur énergétique essentiel pour la décarbonation, le METI a rappelé l’importance des partenariats public-privé et a invité les pays à participer à la prochaine édition qui sera conjointement organisée avec l’Agence Internationale de l’Energie (IEA).</p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Eco" src="/Articles/4896aecc-8819-4e10-89d4-48bcd2a10dd1/images/b1103e34-4344-4373-9fb1-da0e1be77016" alt="Eco" width="262" height="166" />Les exportations coréennes se sont redressées en septembre, augmentant de 7,7% en glissement annuel, pour la première fois depuis 6 mois</strong> (soit le début de la crise sanitaire) pour atteindre 40,9 Mds EUR. La principale raison de cette reprise est une augmentation des prix des semi-conducteurs. Le prix des DRAM (un type de semi-conducteur dont la Corée est le producteur principal) est en augmentation de 14,3% en g.m.. Les ventes de voitures augmentent aussi fortement (+23,2% en g.a) en raison d’une demande plus élevée venant des Etats-Unis et de l’Europe. A l’inverse, les exportations de produits pétroliers (-44% en g.a) et de produits pétrochimiques (-5,5%) sont à la baisse. Les exportations augmentent le plus fortement vers les Etats-Unis (+23,2%), l’Union Européenne (+15,4%) et la Chine (+8,2%). Elles sont en diminution vers le Japon, le Moyen-Orient et l’Amérique centrale et du sud. Les importations ayant augmenté de 1,1% à 33,3 Mds EUR, l’excédent commercial coréen s’établit à 7,6 Mds EUR, un record depuis septembre 2018. Source: Business Korea; The Korea Herald.</p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="LG" src="/Articles/4896aecc-8819-4e10-89d4-48bcd2a10dd1/images/9332bd20-7d47-4615-a1bd-4fc81549b3a4" alt="LG" width="262" height="174" />Samsung Electronics et LG Electronics enregistrent de très bons résultats au T3 2020. </strong>Avec un résultat d’exploitation de respectivement 12 300 Mds KRW (9 Mds EUR) et 959 Mds KRW (700 M EUR) au 3<sup>ème</sup> trimestre, les deux géants coréens de l’électronique ont dépassé les estimations du marché (respectivement 10 000 Mds KRW et 712 Mds KRW). Si le détail de ces performances n’est pas encore disponible, les analystes s’accordent sur le fait que Samsung a probablement profité des récentes restrictions américaines sur Huawei pour augmenter ses ventes de semi-conducteurs et des bonnes ventes du Galaxy Note 20. LG aurait pour sa part bénéficié de la robustesse de la demande pour les appareils électroménagers, en particulier aux Etats-Unis du fait des mesures de relance de l’économie. <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20201008000973&np=1&mp=1">Korea Herald</a>, <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2020/10/12/business/industry/LG-Chem-performance-battery/20201012175500396.html">Korea JoongAng Daily</a>, <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?sc=30800028&year=2020&no=1032477">Pulse News</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’héritier de la famille dirigeante de</strong><img class="marge" style="float: left;" title="Hyundai" src="/Articles/4896aecc-8819-4e10-89d4-48bcd2a10dd1/images/b729edca-7dd7-4651-a759-2437244b69e4" alt="Hyundai" width="238" height="159" /><strong> Hyundai Motor a été officiellement nommé à la tête du groupe. </strong>Suite à une réunion exceptionnelle du conseil d’administration, CHUNG Eui-sun, jusqu’alors <em>Vice-chairman</em> de Hyundai Motor mais leader <em>de facto</em> depuis plusieurs mois, a finalement été désigné à la présidence du groupe. Il succède à son père, CHUNG Mong-koo, en poste depuis 2000 qui occupera désormais les fonctions honorifiques de <em>chairman</em> honoraire. Entré dans le groupe en 1999 où il a successivement occupé les fonctions d’<em>Executive vice-president</em> de Hyundai Motor en 2002, <em>Vice-president</em> de Kia Motor en 2003, <em>President</em> de Kia Motor en 2005 et <em>Vice-chairman</em> de Hyundai Motor depuis 2009, CHUNG Eui-sun était pressenti depuis longtemps pour succéder à son père. <a href="http://nwww.koreaherald.com/view.php?ud=20201014000788"><span style="text-decoration: underline;">Korea Herald</span></a>, <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2020/10/14/business/industry/Hyundai-Motor-Group/20201014185000349.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea JoongAng Daily </span></a></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_53139106711603161412000" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true">
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><strong>Les exportations coréennes se sont redressées en septembre, augmentant de 7,7% en glissement annuel, pour la première fois depuis 6 mois</strong> (soit le début de la crise sanitaire) pour atteindre 40,9 Mds EUR. La principale raison de cette reprise est une augmentation des prix des semi-conducteurs. Le prix des DRAM (un type de semi-conducteur dont la Corée est le producteur principal) est en augmentation de 14,3% en g.m.. Les ventes de voitures augmentent aussi fortement (+23,2% en g.a) en raison d’une demande plus élevée venant des Etats-Unis et de l’Europe. A l’inverse, les exportations de produits pétroliers (-44% en g.a) et de produits pétrochimiques (-5,5%) sont à la baisse. Les exportations augmentent le plus fortement vers les Etats-Unis (+23,2%), l’Union Européenne (+15,4%) et la Chine (+8,2%). Elles sont en diminution vers le Japon, le Moyen-Orient et l’Amérique centrale et du sud. Les importations ayant augmenté de 1,1% à 33,3 Mds EUR, l’excédent commercial coréen s’établit à 7,6 Mds EUR, un record depuis septembre 2018. Source: </span></span><a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=52701"><u><span style="color: #1f497d;">Business Korea</span></u></a><span style="color: #000000; font-family: Segoe UI; font-size: small;">; </span><a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20201001000030"><u><span style="color: #1f497d; font-family: Segoe UI; font-size: small;">The Korea Herald</span></u></a><span style="color: #000000; font-family: Segoe UI; font-size: small;">.</span></p>
</div>
<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_53139106711603161412000" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true">
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Segoe UI;"><strong>Les exportations coréennes se sont redressées en septembre, augmentant de 7,7% en glissement annuel, pour la première fois depuis 6 mois</strong> (soit le début de la crise sanitaire) pour atteindre 40,9 Mds EUR. La principale raison de cette reprise est une augmentation des prix des semi-conducteurs. Le prix des DRAM (un type de semi-conducteur dont la Corée est le producteur principal) est en augmentation de 14,3% en g.m.. Les ventes de voitures augmentent aussi fortement (+23,2% en g.a) en raison d’une demande plus élevée venant des Etats-Unis et de l’Europe. A l’inverse, les exportations de produits pétroliers (-44% en g.a) et de produits pétrochimiques (-5,5%) sont à la baisse. Les exportations augmentent le plus fortement vers les Etats-Unis (+23,2%), l’Union Européenne (+15,4%) et la Chine (+8,2%). Elles sont en diminution vers le Japon, le Moyen-Orient et l’Amérique centrale et du sud. Les importations ayant augmenté de 1,1% à 33,3 Mds EUR, l’excédent commercial coréen s’établit à 7,6 Mds EUR, un record depuis septembre 2018. Source: </span></span></span><a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=52701"><u><span style="color: #1f497d; font-family: Segoe UI; font-size: small;">Business Korea</span></u></a><span style="color: #000000; font-family: Segoe UI; font-size: small;">; </span><a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20201001000030"><u><span style="color: #1f497d; font-family: Segoe UI; font-size: small;">The Korea Herald</span></u></a><span style="color: #000000; font-family: Segoe UI; font-size: small;">.</span></p>
</div>
<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_35284330811603161609255" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true">
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000; font-family: Segoe UI; font-size: small;">Source: </span><a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=52701"><u><span style="color: #1f497d; font-family: Segoe UI; font-size: small;">Business Korea</span></u></a><span style="color: #000000; font-family: Segoe UI; font-size: small;">; </span><a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20201001000030"><u><span style="color: #1f497d; font-family: Segoe UI; font-size: small;">The Korea Herald</span></u></a><span style="color: #000000; font-family: Segoe UI; font-size: small;">.</span></p>
</div>cae83893-0c7f-4770-a114-6226657aa4df Brèves bimensuelles Japon – Corée Semaines des 21 et 28 septembre 2020 Enquête Tankan et PMI : une confiance des entreprises toujours dégradée, mais des premiers signes d’amélioration. Le nouveau Ministre de l’agriculture, de la forêt et des pêches présente un budget en hausse de 20%. Avec le vote du 4ème budget supplémentaire, la dette publique coréenne dépasse les 800 Tn KRW (587 Mds EUR).2020-10-06T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;" align="center"><em><strong> <em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></strong></em></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Semaines des 21 et 28 septembre 2020</strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/cae83893-0c7f-4770-a114-6226657aa4df/images/3fed3c0a-82b5-4ade-9774-eaf7f4a840e8" alt="Drapeaux" width="210" height="131" /></strong></p>
<div style="text-align: justify;">
<p style="text-align: center;"><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus" style="text-align: justify;">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="PMI" src="/Articles/cae83893-0c7f-4770-a114-6226657aa4df/images/58feba5e-5dd9-4b0f-8336-5429bd002e9e" alt="PMI" width="185" height="129" />Les indices PMI demeurent sous le seuil de contraction de 50 et montrent une confiance des entreprises toujours en berne en septembre. </strong>Par rapport à août, le PMI manufacturier est relativement stable à 47,7 (+0,5 point) tandis que l’indice des services s’est légèrement redressé, à 46,9 (+1,9 point). Ces niveaux restent toutefois bien supérieurs à ceux observés au plus fort de la crise (38,4 pour le PMI manufacturier en mai et 21,5 pour le PMI services en avril). <a href="https://www.reuters.com/article/japan-economy-pmi/japan-factory-activity-struggles-to-recover-as-output-falls-pmi-idUSKCN26E09G"><span style="text-decoration: underline;">Reuters </span></a>; <a href="https://www.markiteconomics.com/Public/Home/Index?language=fr"><span style="text-decoration: underline;">IHS Markit</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Tankan" src="/Articles/cae83893-0c7f-4770-a114-6226657aa4df/images/0ece5a90-fe2a-4098-bb67-c4d1cb828bef" alt="Tankan" width="308" height="204" />Le baromètre de confiance des entreprises japonaises s’est légèrement amélioré en septembre, après avoir touché un niveau jamais atteint depuis la crise de 2009 en juin dernier</strong>. Pour rappel, l’enquête Tankan est une enquête menée trimestriellement par la Banque du Japon auprès de 10 000 entreprises japonaises de toutes tailles. Les soldes d’opinion sont calculés en retranchant les opinions défavorables des opinions favorables. Fait notable en septembre, bien qu’il soit demeuré en territoire négatif, l’indice de confiance des grandes entreprises manufacturières s’est amélioré pour la 1<sup>ère</sup> fois en 7 trimestres, passant de -34 en juin à -27 (+7 points). L’indice de confiance des grandes entreprises non manufacturières s’est par ailleurs établi à -12, en hausse de 5 points par rapport à juin. Les secteurs les plus pessimistes sont les secteurs de l’automobile (solde d’opinion à -61) et de la restauration / hôtellerie (-87). Les segments affichant l’amélioration la plus importante sont les énergies fossiles (+19) et le commerce de détail (+16). <a href="https://www.boj.or.jp/en/statistics/tk/tankan09a.htm/"><span style="text-decoration: underline;">Banque du Japon </span></a>; <a href="https://www.reuters.com/article/japan-economy-tankan/japan-corporate-pessimism-eases-from-11-year-low-boj-tankan-idUST9N2FK00H"><span style="text-decoration: underline;">Reuters</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Agro" src="/Articles/cae83893-0c7f-4770-a114-6226657aa4df/images/553bf5f4-a1b6-4db9-9da7-9cc465f6e63e" alt="Agro" width="210" height="142" />Le nouveau Ministre de l’agriculture, de la forêt et des pêches présente un budget en hausse de 20%. </strong>Le nouveau Ministre de l’agriculture, de la forêt et des pêches, M. Kotaro NOGAMI, ancien adjoint de M. SUGA au Secrétariat d’Etat, a confirmé la continuité de la politique agricole japonaise : priorité à l’exportation, la promotion des produits japonais sur le marché national et le développement des technologies. La relance de l’agriculture post COVID-19 est au centre du projet de budget 2021 du ministère présenté le 23 septembre. S’élevant à 22,5 Mds€, en augmentation de 20% par rapport à 2020, ce projet de budget met l’accent sur l’objectif d’augmentation des exportations de produits agricoles, la revitalisation des campagnes via le renforcement des productions affectées par la crise sanitaire, et le développement de l’agriculture dite « intelligente ». Une réorganisation des services du ministère doit permettre d’améliorer les performances à l’exportation, notamment en matière de viande bovine : un Bureau en charge de l’exportation des produits agricoles et agroalimentaires a notamment été créé et se trouve sous la tutelle de plusieurs ministères, dont les ministères en charge de l’économie, du territoire, des affaires étrangères et de la santé. <span style="text-decoration: underline;">Sources</span> : MAFF, JA</p>
<p style="text-align: justify;"><em><em><em>2. Entreprises</em></em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="NTT" src="/Articles/cae83893-0c7f-4770-a114-6226657aa4df/images/c70eba8d-8b91-4ff1-891b-7c14f1f87d1e" alt="NTT" width="348" height="194" />Le groupe de télécommunications NTT, propriétaire à 66,2% de la société de téléphonie mobile DoCoMo, a annoncé le 28 septembre une offre de rachat sur les 33,8% de parts détenues par d’autres actionnaires </strong>en proposant un prix par action supérieur de 40% au cours du jour. D’une valeur estimée à environ 4,25 trillions JPN (35 Mds€), il s’agit de la plus grosse opération de rachat menée au Japon. En reprenant le contrôle à 100%, la société NTT sera totalement libre de restructurer sa filiale, dans un contexte de baisse de la profitabilité, suite aux dépenses engagées lors de l’acquisition de fréquences 5G. Si DoCoMo domine la concurrence avec une part de marché de 37%, contre 28% pour la société KDDI et 22% pour Softbank, les marges qu’elle dégage sont les plus faibles parmi les 3 opérateurs. NTT souhaite par ailleurs anticiper une possible pression à venir sur les prix, en lien avec les premières annonces du nouveau Premier ministre Y. Suga appelant une baisse du prix des forfaits mobiles de -40% et se disant déterminé à prendre les mesures nécessaires pour y arriver. Un contrôle total sur sa filiale, en libérant NTT à la fois du besoin de négocier la stratégie à venir avec les autres actionnaires et de la pression sur le cours de l’action, permettrait à NTT d’adopter rapidement une stratégie offensive en termes de prix. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-deals/NTT-to-take-over-wireless-unit-Docomo-for-38bn"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asia</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Ammoniac" src="/Articles/cae83893-0c7f-4770-a114-6226657aa4df/images/ac72512e-80c0-4bfa-9f3e-9eb78bda180f" alt="Ammoniac" width="358" height="201" />Première exportation d’ammoniac bleu d’Arabie Saoudite vers le Japon pour une production énergétique « bas-carbone ». </strong>Le 26 septembre, le groupe pétrolier étatique saoudien Saudi Aramco, en partenariat avec l’Institut de l’économie de l’énergie du Japon (IIEJ) et Sabic, fabricant saoudien de produits chimiques, a envoyé d’Arabie Saoudite un premier cargo de 40 tonnes d’ammoniac bleu vers le Japon où celui-ci sera utilisé pour la production électrique « zéro émission de carbone ». L’ammoniac est issu du gaz naturel mais est considéré par le Japon comme une forme de production énergétique plus propre que d’autres sources grâce au potentiel de capture et de stockage du carbone. Soutenu par le METI, le projet d’approvisionnement du Japon par l’Arabie Saoudite est actuellement en cours de consolidation et devrait couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur, incluant la conversion des hydrocarbures en hydrogène et de l’hydrogène vers l’ammoniac. L’IEEJ mise sur cette matière première pour parvenir aux objectifs japonais de réduction de 26% des émissions de GES (gaz à effet de serre) d’ici 2030. Le PDG de l’IEEJ, Toyoda Masakazu, estime que 10% de l’électricité du Japon pourrait être produite en utilisant 30 millions de tonnes d’ammoniac bleu.</p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Dette" src="/Articles/cae83893-0c7f-4770-a114-6226657aa4df/images/1d953698-0f6f-411d-99e2-7bba5e8bb2aa" alt="Dette" width="339" height="222" />Avec le vote du 4<sup>ème</sup> budget supplémentaire, la dette publique coréenne dépasse les 800 Tn KRW (587 Mds EUR).</strong> Sur l’ensemble de l’année 2020 elle devrait même atteindre 615 Mds EUR, soit 43,5% du PIB (contre 544 Mds EUR et 37,1% du PIB en 2019). Cette forte augmentation s’explique en partie par les plans de soutien mis en œuvre pour lutter contre la crise économique et sanitaire. Cependant, elle est aussi le reflet de la politique budgétaire largement expansionniste du gouvernement. En effet, depuis l’arrivée de Moon Jae-in au pouvoir en 2017, les dépenses du pays ont augmenté de manière constante (+ 8,0% en 2018,+9,5% en 2019, +9,1% en 2020, hors budgets supplémentaires). Le budget 2021 devrait poursuivre cette trajectoire, avec une augmentation des dépenses de 8,5% par rapport à 2020 (1,6% si on compte les budgets supplémentaires de 2020). La dette publique devrait donc continuer d’augmenter : le gouvernement prévoit que celle-ci atteigne 58,3% du PIB en 2024. <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200917000252&np=2&mp=1"><span style="text-decoration: underline;">Korea Herald</span></a>, <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200901000780"><span style="text-decoration: underline;">Korea Herald</span></a>, <a href="http://english.moef.go.kr/pc/selectTbPressCenterDtl.do?boardCd=N0001&seq=4967"><span style="text-decoration: underline;">MOEF</span></a>, <a href="https://www.reuters.com/article/southkorea-economy-budget-idUSKBN25S3CY"><span style="text-decoration: underline;">Reuters</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Natalité" src="/Articles/cae83893-0c7f-4770-a114-6226657aa4df/images/d7fc889d-256b-467e-a6eb-090bdd5f46eb" alt="Natalité" width="290" height="163" />Le nombre de naissances en Corée est en baisse de -8,5% (en g.a) en juillet 2020.</strong> Au cours de cette période, on a recensé 23 000 naissances contre 25 200 en juillet 2019. Depuis le début de l’année 2020, les naissances sont en baisse de 9,8%, de même que les mariages qui sont en baisse de 9,8 % en raison des nombreux reports imposés par l’épidémie de Covid-19 et du vieillissement de la population. Le corollaire de cette baisse de la fertilité et de la nuptialité est une augmentation du nombre de personnes vivant seules. Durant les 10 dernières années, la proportion des ménages composés d’une seule personne a augmenté de 5 à 10 points de pourcentages (selon les villes et provinces) en Corée. Le Jeolla du Sud est la province ayant la plus forte proportion de ce type de ménages, à 44,3%, en raison d’un important vieillissement de sa population locale, aboutissant à un nombre croissant de personnes âgées vivant seules. Séoul se place quant à elle à la 4<sup>ème</sup> place, avec un taux de personnes vivant seules de 41,6%. A l’inverse, dans la capitale, ce sont en majorité les jeunes qui vivent seuls. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200923002900320?section=search"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a>, <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2020/09/23/business/economy/newlyweds-marriage-population-decline/20200923192300411.html"><span style="text-decoration: underline;">Joong Ang Daily</span></a>, <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200924000648&ACE_SEARCH=1"><span style="text-decoration: underline;">Korea Herald</span></a>.</p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Hyundai" src="/Articles/cae83893-0c7f-4770-a114-6226657aa4df/images/1674e44b-d948-4c16-87ad-d8e57e66003e" alt="Hyundai" width="281" height="175" />Les représentants syndicaux du groupe Hyundai Motor acceptent un gel des salaires. </strong>Reconnu comme l’un des syndicats les plus durs de Corée, le syndicat de Hyundai Motor a accepté le 21 septembre la proposition de la direction prévoyant le gel du salaire de base, le versement d’une prime unique s'élevant à 150 % du salaire mensuel et d’une allocation spéciale Covid-19 de 1,2 M KRW (875 EUR), 10 actions de l'entreprise et 200 000 KRW (145 EUR) en chèques-cadeaux. Soumis au vote des membres du syndicat le 25 septembre, la décision a été acceptée par 53% des votants, entraînant une hausse du cours de l’action Hyundai Motor de 5,3% les jours suivants. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200921010800320">Yonhap</a>, <a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=52562">Business Korea</a>, <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?sc=30800018&year=2020&no=999354">Pulse News</a></p>
<div class="focus" style="text-align: justify;">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p style="text-align: justify;"> </p>129876e2-09b3-4160-bffd-816f3841d148Brèves bimensuelles Japon – Corée Semaines des 7 et 14 septembre 2020Au Japon, 2ème mois de (faible) excédent commercial, tiré par une baisse des importations et un ralentissement de la baisse des exportations. Accord de principe avec le Royaume-Uni concernant les termes de leur relation commerciale post-Brexit. En Corée, l’impact des mesures de distanciation sociale mises en place par le gouvernement est particulièrement sévère pour les autoentrepreneurs et les petits commerçants.2020-09-24T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 7 et 14 septembre 2020</strong></p>
<p align="center"><img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/129876e2-09b3-4160-bffd-816f3841d148/images/3a524570-9d3c-4a03-b6e6-969198849bfc" alt="Drapeaux" width="238" height="149" /></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Exports" src="/Articles/129876e2-09b3-4160-bffd-816f3841d148/images/175fd60f-3cd2-454a-b5ab-ab8a84b6598a" alt="Exports" width="282" height="188" />2<sup>ème</sup> mois consécutif d’excédent commercial en août (2 Mds€)</strong> expliqué par i) une baisse des importations (-20,8% en glissement annuel, le 16<sup>ème</sup> mois consécutif de baisse) liée à la diminution des prix des produits importés (pétrole) et à une consommation domestique qui continue d’être très sensible à la situation sanitaire (cf. brève des 24-31 août : « <em>des indicateurs de consommation et de production contrastés en juillet</em> ») et ii) une baisse moins forte des exportations japonaises, toujours orientées à la baisse en août pour le 21<sup>ème</sup> mois consécutif mais à un rythme plus faible que les mois précédents, à - 14,8% en g.a. (contre -19,2% en juillet, -26,2% en juin et -28,3% en mai). Le secteur automobile reste durement touché (-19,4%), en lien avec la faiblesse des exportations vers les marchés européens et asiatiques. Les échanges vers la France ont diminué de -28,8% pour les exportations et -34,4% pour les importations. Les exportations vers la Chine ont augmenté de 5,1% pour le 2<sup>ème</sup> mois consécutif tandis que les importations ont reculé de -7,0%. <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2020/09/16/business/economy-business/japan-exports-double-digit-declines/"><span style="text-decoration: underline;">Japan Times </span></a>; <a href="https://www.customs.go.jp/toukei/shinbun/happyou_e.htm"><span style="text-decoration: underline;">JP Customs</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Emploi" src="/Articles/129876e2-09b3-4160-bffd-816f3841d148/images/43588af3-94ab-45c7-afd3-fe927fbc0d38" alt="Emploi" width="331" height="169" />La COVID-19 continue d'avoir un impact négatif sur l'emploi au Japon.</strong> Les dernières statistiques gouvernementales indiquent que le taux de chômage du Japon est en légère hausse : augmentation de 0,1 point pour atteindre 2,9% en juillet, en ligne avec le consensus des analystes (3%). Sur un an, la hausse provient de destructions d’emplois dits « non-réguliers » : par rapport à l'année précédente, le nombre de travailleurs réguliers (définis comme les travailleurs disposant i) d’un CDI ; ii) à temps plein et iii) en relation contractuelle direct avec leur employeur) progresse de 520 000 tandis que le nombre de travailleurs non-réguliers (défini par la négative par rapport aux travailleurs réguliers) a baissé de 1,31 millions. Enfin, l’appariement (rapport entre l’offre et la demande d’emploi) du marché du travail se détériore avec un ratio offre/demande de 1,08 en juillet, en baisse de -0,03 point, soit le niveau le plus bas depuis avril 2014 (une diminution de ce ratio indique, toute chose égale par ailleurs, une augmentation du nombre de demandeurs d’emploi, l’offre d’emploi demeurant constante). <strong>Autre indicateur : les salaires réels du Japon ont diminué en juillet de -1,6% en rythme annuel, en baisse pour le 5<sup>ème</sup> mois consécutif</strong>, après une baisse de -2,1% enregistrée en juin. Enfin, la rémunération des heures supplémentaires, un baromètre de la vigueur de l'activité des entreprises, a chuté de -16,6% en juillet par rapport à l’année précédente, en baisse pour le 11<sup>ème</sup> mois consécutif. <a href="https://www.mhlw.go.jp/english/database/db-l/r02/0207pe/0207pe.html"><span style="text-decoration: underline;">MHLW </span></a>; <a href="https://www.nasdaq.com/articles/japan-real-wages-decline-for-5th-month-in-july-as-pandemic-woes-persist-2020-09-07"><span style="text-decoration: underline;">Nasdaq</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Brexit" src="/Articles/129876e2-09b3-4160-bffd-816f3841d148/images/4f27a076-2c2e-4635-a1e5-12fe51aec034" alt="Brexit" width="284" height="158" />Le Royaume-Uni (R.U.) et le Japon ont annoncé le 11 septembre être parvenus à un « accord de principe » concernant les termes de leur relation commerciale post-Brexit.</strong> Si le contenu de l’accord final doit encore être précisé, le communiqué officiel britannique mentionne un accord allant, sur certains points, plus loin que l’Accord de Partenariat Économique (APE) conclu entre l’Union européenne et le Japon en 2018 et entré en vigueur en 2019. L’accord donnerait lieu, entre autres, à la libéralisation de 99% de l’offre tarifaire du Japon en termes de volume (contre 97% pour l’APE), la protection de plus de 70 indications géographiques et une entente sur les flux de données, notamment sur les services financiers. Pour rappel, le Japon est en excédent commercial structurel avec le R.U. (5,1 Mds € en 2019) et le territoire britannique constitue la 2<sup>ème</sup> destination des investissements directs japonais dans le monde. <a href="https://www.gov.uk/government/news/uk-and-japan-agree-historic-free-trade-agreement"><span style="text-decoration: underline;">Gov UK </span></a>; <a href="https://asia.nikkei.com/Editor-s-Picks/Interview/UK-accelerates-talks-with-TPP-members-after-closing-Japan-trade-deal"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="ARM" src="/Articles/129876e2-09b3-4160-bffd-816f3841d148/images/d2acae2d-cdc4-432b-aceb-41c213352595" alt="ARM" width="229" height="172" />Le groupe Softbank annonce avoir conclu un accord avec le groupe américain Nvidia pour la vente intégrale à ce dernier du concepteur de puces électroniques britannique ARM.</strong> Softbank avait annoncé en août son intention de céder tout ou partie de ARM, dans le contexte d’une cession d’actifs de grande ampleur destinée à lever environ 35 Mds € de liquidités entre avril 2020 et mars 2021 pour réduire la dette et racheter des actions du groupe. La vente, qui doit être finalisée sous 18 mois environ, est annoncée pour un prix allant « jusqu’à » 40 Mds USD (34 Mds €), dont 21,5 Mds USD sous forme d’actions Nvidia, faisant de Softbank un actionnaire à environ 7-8% de Nvidia. Avec cette acquisition, Nvidia obtiendra une position dominante sur le marché des processeurs destinés aux téléphones portables, serveurs pour <em>data center</em> ou encore aux objets connectés, et sera particulièrement bien positionnée comme fournisseur de composants pour l’intelligence artificielle. L’annonce a été accueillie avec méfiance au Royaume-Uni avec notamment des craintes de destruction d’emplois mais aussi par les clients historiques d’ARM, concurrents de Nvidia pour nombre d’entre eux. <a href="https://group.softbank/system/files/news/press/2020/20200914/pdf/20200914_en_0.pdf"><span style="text-decoration: underline;">Softbank</span></a>, <a href="https://asia.nikkei.com/Business/SoftBank2/SoftBank-reaches-40bn-deal-to-sell-Arm-to-US-chipmaker-Nvidia"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review (1)</span></a> <a href="https://asia.nikkei.com/Business/SoftBank2/Nvidia-purchase-of-chip-designer-Arm-sets-off-debate-in-UK"><span style="text-decoration: underline;">(2)</span></a> <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-deals/Nvidia-s-40bn-Arm-deal-faces-China-risks-and-industry-pushback"><span style="text-decoration: underline;">(3)</span></a></p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Distanciation" src="/Articles/129876e2-09b3-4160-bffd-816f3841d148/images/d6d20102-cad8-482f-82e5-58c7e8ba6e46" alt="Distanciation" width="327" height="208" />L’impact sur les autoentrepreneurs et petits commerçants des mesures de distanciation sociale mises en place par le gouvernement est très fort.</strong> Le gouvernement coréen vient d’annoncer un assouplissement d’une partie des mesures de distanciation sociale mises en place depuis fin août (réduction des horaires d’ouverture des restaurants, bars, cafés…) pour contrer la deuxième vague de COVID-19. L’impact de ces mesures sur l’économie coréenne a été très profond. Le nombre de commerces a diminué au 2<sup>ème</sup> trimestre de -5,4% à Séoul, et même de -7,5% pour les restaurants (ce qui correspond à 10 040 fermetures) et la situation s’est aggravée ces dernières semaines. L’impact sur l’emploi, affectant tous les secteurs de l’économie, est particulièrement fort en juillet et août pour les secteurs de la vente, de la restauration ainsi que de l’hôtellerie. Or, les emplois d’autoentrepreneurs ou dans les petits commerces, nombreux dans ces secteurs, regroupent 25,1% des travailleurs en Corée (contre 15,3% dans l’UE ou 6,1% aux Etats-Unis) et sont donc particulièrement importants pour la société coréenne : ils agissent comme des filets de sécurité pour les personnes qui perdent un premier emploi. Pour limiter l’impact des mesures récentes, le gouvernement a donc proposé un 4<sup>ème</sup> budget supplémentaire d’un montant de 5,5 Mds EUR pour aider les autoentrepreneurs et petits commerçants. Des versements d’un montant de 350 à 1 400 EUR leur seront attribués selon leur statut (travailleur indépendant ou petit commerce), leur chiffre d’affaires et la sévérité des mesures qui leur étaient appliquées (réduction des horaires ou fermeture totale). En outre, le ministère du commerce, de l’industrie et de l’énergie (MOTIE) a annoncé que les petites entreprises pourront désormais différer de 3 mois le règlement de leurs factures d’électricité et de gaz. De plus, celles opérant dans des locaux publics seront dispensées de payer une partie de leur loyer. <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2020/09/14/national/socialAffairs/covid-virus-social-distancing/20200914185900354.html"><span style="text-decoration: underline;">Joong Ang Daily</span></a>; <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200910000844&np=4&mp=1"><span style="text-decoration: underline;">Korea Herald</span></a>; <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200910004852320"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a>; <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2020/09/15/business/economy/electricity-electricity-bills-gas-payments/20200915192700367.html"><span style="text-decoration: underline;">Joong Ang Daily</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="LG" src="/Articles/129876e2-09b3-4160-bffd-816f3841d148/images/f2f0eb99-34b5-4c7e-8d6b-f95ff73c3a3d" alt="LG" width="256" height="177" />LG Chem annonce une réorganisation de ses activités visant à donner à sa division de batteries le statut de filiale à part entière. </strong>Envisagée depuis quelques années par le groupe coréen, cette opération avait jusqu’ici été plusieurs fois repoussée en raison de la faiblesse des revenus opérationnels générés par l’activité (notamment en 2019) et des coûts d’investissement encore importants pesant sur sa trésorerie. Les excellents résultats de l’unité batteries en 2020 (chiffre d’affaires record de 2 Mds EUR pour un résultat opérationnel de 113 M EUR) ont finalement convaincu la direction de l’entreprise d’entériner cette décision lors du conseil d’administration du 17 septembre. Baptisée « LG Energy Solution », cette nouvelle filiale sera créée le 1<sup>er</sup> décembre prochain et sera, dans un premier temps, détenue entièrement par LG Chem. Alors que les ventes de l’activité batteries pourraient atteindre 30 000 Mds KRW (22 Mds EUR) en 2024 selon le groupe coréen, celui-ci réfléchirait toutefois à une introduction en bourse de la nouvelle entité à moyen terme qui pourrait lui permettre de lever un montant estimé à 10 000 Mds KRW (7,2 Mds EUR). <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200917000767">Korea Herald</a>, <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200917004200320">Yonhap</a>, <a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=51954">Business Korea</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Asiana" src="/Articles/129876e2-09b3-4160-bffd-816f3841d148/images/598d57dd-eca4-4e55-8edc-fb13af41d2be" alt="Asiana" width="315" height="177" />Echec de l’accord de rachat d’Asiana Airlines par Hyundai Development. </strong>Désigné soumissionnaire privilégié par Kumho Industries en décembre 2019 pour l’acquisition de sa participation dans Asiana Airlines (30,77%), le consortium réunissant Hyundai Development Co. (80%) et Mirae Asset Daewoo (20%) s’était à l’époque engagé à investir 2 500 Mds KRW (1,85 Md EUR) dans la société (237 M EUR pour le rachat des actions et 1,63 Md EUR d’apport en capital). L’épidémie de COVID-19 et ses implications économiques négatives, en particulier sur le secteur aérien, ont poussé le consortium à reporter plusieurs fois la signature définitive de rachat au cours des derniers mois, notamment dans le but de renégocier la valorisation de la compagnie aérienne avec la Korea Development Bank, son principal créancier. Face aux peu d’avancées réalisées depuis le début de l’année, Kumho Industries a finalement annoncé le 11 septembre mettre définitivement un terme à ce projet de rachat. En réaction, les banques publiques coréennes, ont annoncé une aide d’urgence de 2 400 Mds KRW, (1,71 Md EUR) alimentée par le gouvernement depuis le fonds de soutien de 40 000 Mds de KRW (29 Mds EUR) en faveur des 7 industries clés du L’entreprise sera désormais sous administration judiciaire de ses créanciers. <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2020/09/11/business/industry/asiana-airlines-asiana-kdb/20200911184800443.html">Korea JoongAng Daily</a>, <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200911001152320">Yonhap</a>, <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/biz/2020/09/175_295879.html">Korea Times</a></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734bBrèves bimensuelles Japon – Corée Semaines des 24 et 31 août 2020L’annonce de la démission du Premier ministre Abe n’a eu qu’un impact limité sur la bourse de Tokyo. Des indicateurs de consommation et de production contrastés en juillet. La Banque de Corée a revu ses estimations de croissance pour 2020 à la baisse, passant de -0,2% à -1,3%. LG U+ présidera la première alliance d’entreprises visant à développer des contenus de réalité virtuelle (VR) et augmentée (AR) s’appuyant sur les réseaux 5G.2020-09-08T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 24 et 31 août 2020</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/56a1bb46-0cd2-4f61-9f3e-ac68a4216f82" alt="Drapeaux" width="182" height="114" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
<li><em><strong>Pôle agricole et agro-alimentaire</strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Abe" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/63bb8075-fd5e-421a-8a19-b022dfa7b7da" alt="Abe" width="270" height="153" />L’annonce de la démission du Premier ministre Abe n’a eu qu’un impact limité sur la bourse de Tokyo. </strong>Vendredi 28 août, l’indice de référence des actions japonaises, le TOPIX, a chuté de -1,7% dans l’après-midi, en lien avec les rumeurs grandissantes d’une démission de Shinzo Abe en amont de sa conférence de presse. L’indice a clôturé la journée à -0,68% avant d’effacer une grande partie de ses pertes lundi 31 août en terminant en hausse de +0,83%. Les incertitudes autour d’une possible inflexion de la politique des <em>Abenomics</em>, ont pu susciter quelques craintes, notamment liées aux capacités de son successeur à reprendre le flambeau. <a href="https://japan.kantei.go.jp/"><span style="text-decoration: underline;">Kantei </span></a>; <a href="https://www.ft.com/content/213d5f63-4115-447b-8144-359856636a21"><span style="text-decoration: underline;">Financial Times</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Indicateurs" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/4ab3b2f7-1557-4227-84d8-0d0035948d3a" alt="Indicateurs" width="280" height="183" />Des indicateurs de consommation et de production contrastés en juillet. </strong>Les ventes de détail ont décliné de -3,3% en juillet en glissement mensuel alors qu’elles étaient attendues en hausse de 8% par le consensus. La longue saison des pluies et la 2<sup>nde</sup> vague épidémique ont limité les déplacements, provoquant une baisse de la fréquentation des commerces. Les ventes ont particulièrement reculé dans le secteur du textile/habillement/accessoires (-21%). À l’inverse, la production industrielle a augmenté pour le 2<sup>ème</sup> mois consécutif, à hauteur de 8% en g.m.. Elle reste cependant inférieure au niveau d’avant-crise. La progression a été portée essentiellement par le secteur automobile, qui a vu sa production en hausse de 38,5% en juillet, après avoir augmenté une première fois de 28,9% en juin. <a href="https://www.reuters.com/article/us-japan-economy-output/japan-factory-output-up-but-retail-sales-down-amid-fragile-recovery-from-pandemic-idUSKBN25Q0YL"><span style="text-decoration: underline;">Reuters</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Faillites" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/601ec730-6b8a-4b43-9f75-d8f6ab981cfd" alt="Faillites" width="199" height="112" />Depuis le début de l’année, le nombre de faillites liées à la crise sanitaire franchit la barre des 400</strong>. Sur les 441 faillites liées à la COVID-19 référencées au 31 août par l’institut <em>Tokyo Shoko Research</em>, 54 sont encore en cours de procédure judiciaire. Les secteurs les plus touchés sont la restauration et le textile. Au total, sur le 1<sup>er</sup> semestre 2020, on dénombre environ 4 000 faillites toutes raisons confondues, un chiffre en augmentation pour la première fois depuis 11 ans (+0,2% en g.a.). . <a href="https://www.tsr-net.co.jp/news/analysis/20200824_02.html"><span style="text-decoration: underline;">Tokyo Shoko Research</span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Coronavirus/Japan-s-smaller-companies-prove-more-resilient-to-COVID-19"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="RCEP" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/cb46474f-c862-4fbf-b330-654a00752bf2" alt="RCEP" width="381" height="212" />L’accord de partenariat économique régional global (RCEP) en passe d’être signé sans l’Inde en novembre. </strong>Le 27 août dernier, les Ministres de l’économie des pays membres de l’ASEAN, le Japon, la Chine, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande (15 pays) se sont réunis pour la 8<sup>ème</sup> fois en téléconférence afin de finaliser les négociations de cet ambitieux projet d’accord de libre-échange (ALE). Parallèlement à leur engagement de renforcer leur coopération dans la lutte contre la pandémie mondiale de COVID-19, les Ministres présents ont reconnu l’importance du RCEP pour renforcer l’architecture économique régionale, notamment en garantissant la stabilité des chaînes d’approvisionnement. Satisfaits des progrès réalisés lors des dernières réunions de négociations, les Ministres ont émis le souhait de signer un accord à l’occasion du 4<sup>ème</sup> sommet RCEP prévu en novembre prochain. Le communiqué conjoint ouvre également la porte à l’Inde - absente des négociations depuis fin 2019 - en raison de sa potentielle contribution à la prospérité économique de la région. Pour mémoire, au-delà de motifs géopolitiques, l’absence de l’Inde peut s’expliquer par des craintes de retombées négatives d’un tel ALE sur sa compétitivité (30% de son déficit commercial étant dû à son commerce avec la Chine). Le RCEP, s’il était signé par les 16 pays, couvrirait près de la moitié de la population mondiale et 30% du commerce international. <a href="https://www.mofa.go.jp/press/release/press4e_002884.html"><span style="text-decoration: underline;">MOFA </span></a>; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Trade/Talks-on-Asian-trade-megadeal-RCEP-resume-in-COVID-shadow"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>3. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Masques" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/af4fa21f-1f0d-4bf3-a578-5ef8c022c565" alt="Masques" width="285" height="190" />Le fabricant japonais de produits sanitaires Unicharm prévoit d’exporter des masques individuels de protection vers plusieurs pays asiatiques en 2021</strong>. Les premiers pays concernés seront l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie et la Thaïlande, avec un volume des exportations d’environ 20 millions d’unités par mois qui sera modulé selon l’évolution de la demande intérieure japonaise, selon le CEO de Unicharm, Takahisa Takahara. Les usines Unicharm fonctionnent désormais 24h sur 24 et ont triplé leur capacité de production à 120 millions d’unités par mois depuis le début de la crise de COVID-19. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Consumer/Japan-s-Unicharm-to-export-masks-to-India-and-Indonesia-next-year"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Awajima" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/29efa6ac-968b-4fbf-b7f7-8e17a422071d" alt="Awajima" width="272" height="153" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le groupe spécialiste du recrutement Pasona annonce préparer le transfert de son centre décisionnel et de 1200 employés de Tokyo vers l’île d’Awaji d’ici 2024. </strong>Ce transfert, inhabituel dans un pays où la moitié des entreprises ont leur siège social à Tokyo, débutera dès septembre 2020 et sera étalé jusqu’en mai 2024, le CEO Yasuyuki Nambu étant déjà installé à Awaji (région d’Osaka) depuis avril. Parmi les 4600 personnes travaillant actuellement dans le bureau central Pasona de Tokyo, 70% des 1800 employés chargés de gestion informatique et administrative doivent être transférés, dans le cadre d’une stratégie de digitalisation des activités et de développement du travail à distance à laquelle la crise de COVID-19 a donné une nouvelle impulsion. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-trends/Fujitsu-to-cut-office-space-in-half-as-pandemic-transforms-work"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Skydrive" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/58d3ef9d-c037-42cb-8c3a-8bf3489f5a84" alt="Skydrive" width="362" height="222" />Le 21 août, la startup japonaise SkyDrive spécialisée dans les véhicules électriques à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL), a annoncé avoir réussi le premier vol d'une voiture volante transportant des hommes et du matériel sur son site d'essai à Fukushima.</strong> D'après la startup, il s’agit du premier vol habité au Japon. La compagnie vise une commercialisation en 2023, la vente de 100 véhicules d'ici 2028 et l'adoption grand public du véhicule en 2030. Quelques jours plus tard, le 24 août, le gouvernement japonais a annoncé la création à la fin du mois d'un groupe de travail public-privé regroupant ministères, entreprises et universités pour établir la norme de la voiture volante. Le Japon souhaite prendre l'initiative dans ce domaine et compte établir la réglementation encadrant la filière au Japon d'ici 2023, année présumée de commercialisation des premières voitures volantes. <a href="https://www.weforum.org/agenda/2020/08/flying-cars-japan/"><span style="text-decoration: underline;">World Economic Forum</span></a><span style="text-decoration: underline;">, </span><a href="https://cleantechnica.com/2020/04/20/skydrive-completes-first-manned-flying-car-test-in-japan/"><span style="text-decoration: underline;">Clean Technica</span></a> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>4. Pôle agricole et agro-alimentaire</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Agro" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/ba15ce89-eb69-4771-908c-40e7e360f007" alt="Agro" width="287" height="215" />Un bilan agricole en demi-teinte pour le gouvernement Abe. </strong>Si les exportations agricoles ont doublé pendant le gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe (7,3 Mds € en 2019 contre 3,6 Mds € en 2012), les objectifs fixés à 2 000 Mds JPY (16 Mds €) pour 2025 et 5 000 Mds JPY (40 Mds €) pour 2030 paraissent difficilement atteignables. D’autres résultats sont certes positifs mais insuffisants : le nombre d’entreprises agricoles a presque doublé sur la période mais reste inférieur de moitié à l’objectif fixé pour 2023 (50 000) ; le taux d’utilisation de terres agricoles progresse également de presque 10 points pour s’élever à 57,10%, toutefois encore éloigné de l’objectif de 80% pour 2023 ; la production de riz pour le fourrage connaît une belle progression de 129,3% pour atteindre 3,83 MT (7 MT visés en 2030). Surtout, le taux d’autosuffisance alimentaire en base calorique, de 38% en 2019, a baissé d’1 point pendant la période et reste bien loin de l’objectif de 45% fixé pour 2030. Plusieurs autres objectifs sont en baisse : le prix moyen du sac de riz, fixé à 9 600 JPY pour 2023, reste quasi stable à 11 294 JPY; la production annuelle de viande de bœuf « w<em>agyu »</em> a baissé de 9%, à 1,52 MT, loin de l’objectif de 3 MT d’ici 2035. <a href="https://webmail.dgtresor.gouv.fr/owa/redir.aspx?C=Fqq3yjYVmRrKr9iesqtko-o5AP1hgzdTr3EnX_Az55gfw-u8oVDYCA..&URL=https%3a%2f%2fwww.maff.go.jp%2fj%2fpress%2fshokusan%2fkaigai%2f200804.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><span style="text-decoration: underline;">MAFF</span></a><span style="text-decoration: underline;"> ; </span><a href="https://webmail.dgtresor.gouv.fr/owa/redir.aspx?C=G0meO_liEcbkeNEP9kE1FD6Owsi8tulX7d51dJzYZj4fw-u8oVDYCA..&URL=https%3a%2f%2fwww.agrinews.co.jp%2fp51708.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><span style="text-decoration: underline;">JA</span></a></p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="BoK" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/246caf2a-e06c-4ed1-8244-e22ae488b3d3" alt="BoK" width="287" height="205" />La Banque de Corée a revu ses estimations de croissance pour 2020 à la baisse, de -0,2% à -1,3%, </strong>avec des révisions particulièrement importantes sur la consommation privée (-3,9%) et sur les exportations (-4,5%). Elle juge qu’en cas de prolongation de la seconde vague de COVID-19 jusqu’à l’hiver 2020, la chute du PIB pourrait même atteindre -2,2%. Les indicateurs conjoncturels montrent une évolution contrastée : d’une part, les exportations au mois d’août ont diminué de -9,9% en g.a mais de seulement -3,8% par nombre de jours ouvrés, ce qui est la plus faible diminution depuis le début de l’épidémie ; d’autre part, l’indice de production s’est amélioré de 0,1 point à 106,9 en juillet 2020 par rapport à juin (tout en étant en baisse de -1,7 point en g.a). Cependant, la récente augmentation du nombre cas de COVID-19 depuis le 14 août menace la reprise de l’économie coréenne. Les petits commerçants, notamment, sont particulièrement touchés par les mesures de distanciation sociale mises en place. Dans ce contexte, la Banque de Corée a choisi de maintenir son taux d’intérêt de base à 0,5%. <a href="http://www.koreaninvestors.com/?p=11321"><span style="text-decoration: underline;">The Korea Economic Daily</span></a> ; <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200901001351320?section=business/industry"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap (1)</span></a> ; <a href="http://kostat.go.kr/portal/eng/pressReleases/3/4/index.board?bmode=read&aSeq=384737"><span style="text-decoration: underline;">Statistics Korea</span></a> ; <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200902004100320?section=news"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap (2)</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Budget" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/0a362b12-1380-4895-950d-6e480ef0f6ab" alt="Budget" width="381" height="237" />Le gouvernement coréen a dévoilé sa proposition de budget pour 2021, en augmentation de 8,5% par rapport à celui de 2020</strong>. Cet accroissement du budget est dans la lignée des années précédentes (9,1% en 2020 et 9,5% en 2019). Ce budget expansionniste atteindra donc 555,8 trillions (Tn = mille milliards) de wons (KRW), pour des recettes estimées à 483 Tn KRW (en augmentation de 0,3% par rapport à 2020), ce qui devrait faire passer le ratio de la dette publique par rapport au PIB à 46,7% (contre 43,5% en 2020). Parmi les nouveaux postes budgétaires : 21 Tn KRW seront dédiés au financement de projets dans le cadre du <em>Korean New Deal</em> et 8,7 Tn KRW seront utilisés pour créer ou sauvegarder 2 millions d’emplois. Le budget de la défense devrait augmenter de 5,5% à 53 Tn KRW. Le budget du ministère de l’éducation devrait être le seul à diminuer, de 2%, à 71 Tn KRW (alors même que le gouvernement prévoit d’étendre la prise en charge des frais de scolarité à tous les lycéens). <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200901000780"><span style="text-decoration: underline;">The Korea Herald</span></a> ; <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2020/09/01/business/economy/2021budget-Korean-New-Deal-Covid19/20200901181500453.html"><span style="text-decoration: underline;">Joong Ang Daily</span></a> ; <a href="http://english.hani.co.kr/arti/english_edition/e_national/960471.html"><span style="text-decoration: underline;">Hankyoreh</span></a> ; <a href="http://www.koreatimes.co.kr/www/biz/2020/09/602_295297.html"><span style="text-decoration: underline;">The Korea Times</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="LG" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/964366ed-18ca-40e6-8f2a-9df81b0b5fcf" alt="LG" width="360" height="216" />LG U+ présidera la première alliance d’entreprises visant à développer des contenus de réalité virtuelle (VR) et augmentée (AR) s’appuyant sur les réseaux 5G. </strong>Composée du fabricant américain de puces Qualcomm, des studios Felix & Paul (Canada) et Atlas V (France) et des opérateurs de réseau mobile Bell (Canada), China Telecom (Chine), KDDI (Japon) et donc LG U+, cette alliance doit permettre de renforcer la coopération entre les différents acteurs de cette industrie afin de proposer de nouveaux contenus exploitant au mieux les possibilités offertes par la 5G et à même de renforcer l’attrait des consommateurs pour cette dernière. D'autres entreprises de télécommunications seraient d’ores et déjà en pourparlers pour rejoindre cette initiative ; l'adhésion devrait toutefois être limitée à un seul opérateur par pays. <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2020/09/01/business/tech/LG-U-AR-VR/20200901153100489.html">Korea JoongAng Daily</a>, <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?year=2020&no=906246">Pulse News</a>, <a href="http://www.koreatimes.co.kr/www/tech/2020/09/133_294367.html">Korea Times</a></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>50dead25-9aaa-4ad6-bd57-4d7c79747811Brèves bimensuelles Japon – Corée Semaines des 10 et 17 août 2020Le Japon enregistre une contraction de -7,8% de son PIB sur le 2ème trimestre.L’excédent courant diminue de -31% au 1er semestre 2020. L’OCDE a revu ses prévisions de croissance en 2020 pour la Corée du Sud à la hausse et estime que le pays verra son PIB chuter de -0,8%, contre -1,2% précédemment. La mousson s’est finalement terminée en Corée du Sud le dimanche 16 août. 2020-08-24T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 10 et 17 août 2020</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/50dead25-9aaa-4ad6-bd57-4d7c79747811/images/ca258f68-88ff-4cee-a9ac-09d359e40c96" alt="Drapeaux" width="197" height="123" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
<li><em><strong>Pôle agriculture et agro-alimentaire</strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="PIB" src="/Articles/50dead25-9aaa-4ad6-bd57-4d7c79747811/images/9ba4e622-4372-40dd-ad7b-ec3c93f6dd03" alt="PIB" width="366" height="206" />Le Japon enregistre une contraction de -7,8% de son PIB sur le 2<sup>ème</sup> trimestre</strong>, contraction qui avait été relativement bien anticipée par les analystes sondés par Reuters (-7,6%). En récession pour le 3<sup>ème</sup> trimestre consécutif, le Japon fait ainsi face à sa plus mauvaise performance économique d’un trimestre sur l’autre depuis l’après-guerre. À l’échelle internationale, la baisse du PIB japonais est moins importante qu’en France (-13,8%) et aux Etats-Unis (-9,5%) mais le pays reste loin derrière ses voisins asiatiques tels que la Corée du Sud (-3,3%) ou la Chine (+3,2%). Les composantes du PIB ayant le plus tiré à la baisse la croissance entre avril et juin ont été la consommation des ménages (-4,6 points de pourcentage de contribution) et le commerce extérieur (-3 points). L’état d’urgence comme la situation sanitaire expliquent leur nette dégradation. Dans une moindre mesure, les investissements privés (-0,2 points) ont également pesé sur la croissance du PIB. La consommation publique a en revanche apporté une contribution nulle. Depuis décembre 2019, le gouvernement japonais a adopté en une série de mesures budgétaires et financières pour soutenir l’économie dont le montant représente plus de 40% du PIB. <em>(Sources :</em> <em><a href="https://www.esri.cao.go.jp/en/sna/sokuhou/sokuhou_top.html"><span style="text-decoration: underline;">Cabinet Office</span></a></em><em> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Japan-GDP-contracts-annualized-27.8-in-April-June"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a><span style="text-decoration: underline;">)</span></em></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Excedent" src="/Articles/50dead25-9aaa-4ad6-bd57-4d7c79747811/images/bf41aada-c06d-4df6-9b8b-29028cf375f7" alt="Excedent" width="234" height="147" />L’excédent courant diminue de -31% au 1<sup>er</sup> semestre 2020, en glissement annuel</strong>, pour atteindre 7 307 Mds Yen, soit 68 Mds USD. Il s’agit du plus faible excédent courant semestriel enregistré par le Japon depuis 2014. Pour mémoire, l’archipel présente structurellement un excédent courant très important, le 2<sup>ème</sup> mondial, après l’Allemagne, en 2019, grâce à d’importants revenus issus de ses investissements à l’étranger. <em>(Sources : </em><em><a href="https://www.mof.go.jp/english/international_policy/reference/balance_of_payments/ebpnet.htm"><span style="text-decoration: underline;">MoF</span></a></em><em> ; <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20200811/p2g/00m/0bu/047000c"><span style="text-decoration: underline;">Mainichi</span></a><span style="text-decoration: underline;">)</span></em></p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Mitsubishi" src="/Articles/50dead25-9aaa-4ad6-bd57-4d7c79747811/images/06913eb6-ca74-45ce-a63f-bff594d49df9" alt="Mitsubishi" width="280" height="158" />Mitsubishi Chemical va construire une nouvelle usine à Taïwan dédiée la production de solutions pour l’industrie des semi-conducteurs.</strong> Cette usine sera située dans la ville de Hsinchu – centre névralgique de l’industrie électronique taïwanaise – et produira à partir de 2021 des solutions de nettoyage et de purification des galettes de silicone servant de support aux semi-conducteurs. L’investissement pourrait s’élever à plus de 8 M€ -montant toutefois non confirmé- avec comme objectif l’augmentation de 50% des capacités de production de l’entreprise pour cette catégorie de produits. Cette décision s’inscrit dans le contexte d’une croissance particulièrement forte de la demande en semi-conducteurs alors que de nombreux pays déploient ou s’apprêtent à déployer leurs réseaux 5G. Selon le <em>World Semiconductors Trade Statistics</em>, une association d’acteurs du secteur, le marché mondial des semi-conducteurs pourrait croitre de 9,7% entre 2019 et 2021. D’autres industriels japonais, comme Mitsui Chemicals et Hitachi Chemical, ont également ouvert cette année de nouvelles usines à Taïwan pour fournir l’industrie des semi-conducteurs. <em>(Source : <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Mitsubishi-Chemical-to-build-Taiwan-plant-to-boost-chip-materials"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a><span style="text-decoration: underline;">)</span></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Koizumi" src="/Articles/50dead25-9aaa-4ad6-bd57-4d7c79747811/images/7c51a842-babe-486f-82af-44fd1b7ed7c3" alt="Koizumi" width="398" height="265" />Le ministère de l'environnement (MOE) souhaite réallouer un budget spécial "énergie" de 359 M€ (sur un total de 1,35 Md€) pour la transition décarbonée, l'économie circulaire et la décentralisation. </strong>Le budget spécial initial sur les mesures énergétiques, qui devait être utilisé pour valoriser l'efficacité énergétique et la promotion des énergies renouvelables, avait été présenté lors de la 4ème réunion du Comité « <em>Sélection et Concentration</em> » début août. Le ministère de l'environnement (MOE) a décidé de le réviser à la fin de l'année budgétaire 2020. </p>
<p style="text-align: justify;">Ce budget comportera trois blocs relatifs à (1) la réattribution du budget et la réduction du volume de travail, (2) la concentration des ressources du ministère sur des thématiques en lien avec les trois axes de transition (autonomie, décentralisation, aménagement du réseau, prévention des risques, diplomatie environnementale, ESG) et (3) la réforme organisationnelle (télétravail, « <em>workation</em> », création d’une <em>Task Force</em> pour assurer les synergies avec les bureaux régionaux sur les thématiques nouvelles). Les détails seront discutés dans le cadre de la préparation du budget AF2021. <em>(Sources : <span style="text-decoration: underline;">Kankyo business</span>, <a href="https://www.sankeibiz.jp/macro/news/200803/mca2008032317012-n1.htm"><span style="text-decoration: underline;">Sankei</span></a>.)</em></p>
<p style="text-align: justify;"><em>4. Pôle agriculture et agro-alimentaire</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Peste porcine" src="/Articles/50dead25-9aaa-4ad6-bd57-4d7c79747811/images/1107c2dc-8261-4863-b84c-76dda7f3bb54" alt="Peste porcine" width="503" height="258" />Le Japon toujours aux prises avec les pestes porcines. </strong>Apparue en septembre 2018 dans un élevage de porcs de la préfecture de Gifu, la peste porcine classique s’est étendue à 12 préfectures en 2019 et en touche désormais 17, dont Tokyo, la dernière en date. Depuis le début de l’épizootie, 2 542 sangliers sauvages se sont révélés positifs sur 17 067 testés, tandis que 58 élevages, répartis dans 10 préfectures, ont en tout été contaminés. La maladie semble toutefois marquer le pas chez les suidés domestiques puisqu’aucun nouveau foyer n’a été relevé dans une exploitation depuis le 12 mars. Le nombre de sangliers testés positifs tend également à diminuer, dans la préfecture de Gifu tout du moins : avec 1 203 sangliers contaminés sur 3 913 testés, le taux de positivité était de 70 à 80% en 2019 ; ce taux s’est annulé la première semaine de juillet 2020, 68 sangliers ayant été testés, soit un nombre de tests hebdomadaires comparable à 2019. Il faut dire que de nombreuses mesures ont été prises pour lutter contre la maladie. Dernièrement, sur l’île de Kyushu, plusieurs syndicats agricoles ont décidé d’investir dans des équipements de prévention des maladies animales (pulvérisateurs, réservoirs et vannes de désinfectants) dans 300 exploitations agricoles, pour un coût global de 1,4 M€. Toutefois, dans certaines préfectures comme Ibaraki, où l’élevage porcin est pourtant très développé, trop peu de vétérinaires sont disponibles pour l’administration de vaccins, ce qui inquiète les agriculteurs. L’Association nationale des gouverneurs du Japon a soumis au gouvernement le 17 juillet une stratégie de lutte contre la peste porcine classique ainsi qu’un plan de prévention de la peste porcine africaine, que les gouverneurs qualifient de danger « imminent ». Concernant cette dernière, le renforcement des sanctions en cas de non-déclaration en douane de produits animaux est entré en vigueur en juillet 2020 : l’amende est ainsi passée de 1 à 3 M de yens (24 000 €) pour les particuliers et 50 M de yens (400 000 €) pour les entreprises. <em>(Sources : <a href="https://www.agrinews.co.jp/p51372.html"><span style="text-decoration: underline;">JA (1)</span></a>, <a href="https://www.agrinews.co.jp/p51680.html"><span style="text-decoration: underline;">JA (2)</span></a>, <a href="https://www.maff.go.jp/j/syouan/douei/csf/domestic.html"><span style="text-decoration: underline;">MAFF (1)</span></a>, <a href="https://www.maff.go.jp/j/syouan/douei/eisei/e_koutei/kaisei_kadenhou/attach/pdf/kaiseir2-17.pdf"><span style="text-decoration: underline;">MAFF (2)</span></a>, <a href="http://www.nga.gr.jp/data/activity/committee_pt/project/CSFtaisaku/reiwa2nendo/0717_1.html"><span style="text-decoration: underline;">National Governors’ Association</span></a>)</em></p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Coree croissance" src="/Articles/50dead25-9aaa-4ad6-bd57-4d7c79747811/images/43f9f7f1-f564-4bc5-91ff-daa18d495bb8" alt="Coree croissance" width="360" height="291" />L’OCDE a revu à la hausse ses prévisions de croissance en 2020 pour la Corée du Sud et estime que le PIB baissera de -0,8%</strong> <strong>seulement</strong> (contre une prévision de -1,2% en juin). Cette baisse serait la plus faible parmi les pays de l’OCDE et la Corée du Sud deviendrait ainsi la 9<sup>ème</sup> puissance économique en 2020 (elle était 12<sup>ème</sup> en 2019) -avec un PIB supérieur à celui du Canada, de la Russie et du Brésil. Les exportations devraient diminuer de -5,7% (et non de-2,6% comme prévu en juin) alors que l’investissement devrait croître de +2,9% (contre une diminution de -0,7%). Toutefois, dans l’hypothèse d’une deuxième vague de Covid-19, le PIB devrait diminuer de -2%. Le <em>Korea Development Institute</em> (KDI) a lui aussi révisé ses prévisions de croissance pour atteindre -0,9% en 2020 (alors qu’il prévoyait précédemment -0,3%), estimant également que la chute des exportations sera plus forte que prévue (-9,5% contre -5,7% prévu en avril). <em>(Sources : <a href="http://www.oecd.org/economy/korea-economic-snapshot/"><span style="text-decoration: underline;">OCDE</span></a> ; <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200810000670&np=1&mp=1"><span style="text-decoration: underline;">The Korea Herald</span></a> ; <a href="http://www.koreaninvestors.com/?p=10170"><span style="text-decoration: underline;">Korean Investors</span></a> ; <a href="http://www.hani.co.kr/arti/english_edition/e_business/957195.html"><span style="text-decoration: underline;">Hankyoreh</span></a><span style="text-decoration: underline;">)</span></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Mousson" src="/Articles/50dead25-9aaa-4ad6-bd57-4d7c79747811/images/b8816a5b-b032-4a5d-bd84-c81bec1a7eb0" alt="Mousson" width="434" height="245" />La mousson qui s’est terminée en Corée du Sud dimanche 16 août</strong> (après 54 jours, battant ainsi le précédent record de 49 jours en 2013) <strong>a coûté la vie à 37 personnes et entrainé le déplacement de plus de 7 000 individus.</strong> Les pluies ont aussi endommagé de nombreuses fermes ce qui a eu pour conséquence une augmentation du prix des denrées alimentaires de 6,4% en juillet. Le gouvernement a mis en place plusieurs mesures pour limiter cette augmentation. Il a également doublé les aides d’Etat aux sinistrés (pour atteindre 20 M de won pour la famille d’un décédé et 2 M pour l’inondation d’une maison). Le ministre des finances, Hong Nam-ki, a toutefois refusé de faire passer un quatrième budget supplémentaire pour financer la reconstruction des infrastructures et autres coûts occasionnés par les pluies, considérant que les réserves du fonds d’urgence (1,9 Md€) étaient suffisantes. <em>(Sources : <a href="https://world.kbs.co.kr/service/news_view.htm?lang=e&Seq_Code=155551"><span style="text-decoration: underline;">KBS World</span></a>; <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200812000708&np=2&mp=1"><span style="text-decoration: underline;">The Korea Herald</span></a>; <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200814008900320?section=search"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a><span style="text-decoration: underline;">)</span></em></p>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="ZOE" src="/Articles/50dead25-9aaa-4ad6-bd57-4d7c79747811/images/50f80ba3-6d86-4989-a4d2-49f9d51f75ef" alt="ZOE" width="384" height="222" />Renault Samsung Motors annonce la commercialisation de la ZOE en Corée, le modèle tout-électrique phare de la marque française. </strong>Assemblés dans l’usine de Flins près de Paris, les véhicules seront par la suite importés en Corée et devraient être remis aux acheteurs coréens à partir du mois de septembre. Eligible aux aides de l’état coréen à l’acquisition d’un véhicule électrique, la ZOE devrait être disponible pour un prix de vente compris entre 19 700 € et 23 300 € (contre 28 500 € et 32 000 € sans subvention) selon Renault Samsung et aura pour objectif de relancer l’activité du groupe dans le pays après la baisse de -25% de ses ventes au premier semestre à la suite de l’épidémie de Covid-19.<em>(Sources : </em><em><a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200818001200320">Yonhap</a></em><em>, </em><em><a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2020/08/10/business/industry/zoe-renault-samsung-motors-renaultnissan-alliance/20200810180600367.html">Korea JoongAng Daily</a></em><em>)</em></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>216540db-4715-49a1-9e07-f400bc86474cBrèves bimensuelles Japon – Corée Semaines des 27 juillet et 3 août 2020La dernière estimation du PIB du 1er trimestre 2020 confirme l’entrée en récession du Japon dès le 1er trimestre 2020. Sombres perspectives pour le 2e trimestre. LG Chem s’empare de la première place du classement mondial des fabricants de batterie pour véhicule électrique (VE). 2020-08-10T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 27 juillet et 3 août 2020</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="Jp Ko" src="/Articles/216540db-4715-49a1-9e07-f400bc86474c/images/2a33a5cf-db42-4b82-beb7-482adc457438" alt="Jp Ko" width="232" height="145" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le taux de chômage<img class="marge" style="float: left;" title="chomage" src="/Articles/216540db-4715-49a1-9e07-f400bc86474c/images/f25ac7d3-af82-489c-bd6e-1d4f25b4dc39" alt="chomage" width="340" height="160" /> recule légèrement, pour s’établir à 2,8% en juin, contre 2,9% en mai.</strong> Le pays recense 1,95 M de chômeurs (-30 000 demandeurs d’emplois sur le mois) ; essentiellement des hommes. La fin de l’état d’urgence au Japon, actée le 25 mai, a permis un retour à l’activité dans presque tous les secteurs de l’économie, réduisant considérablement le nombre de travailleurs en congés forcés pour cause de fermeture d’entreprises (2,4 M personnes contre 4,2 M en mai). Le chômage est en recul chez les jeunes (-11 000 demandeurs d’emplois) mais en hausse pour la tranche 45-54 ans (+ 4000 demandeurs d’emploi). Le ratio offres/demandeurs s'est établi à 1,11 en juin, contre 1,2 le mois précédent ; soit son plus bas niveau depuis plus de 5 ans. <em>(Source : <a href="https://www.stat.go.jp/english/data/roudou/results/month/index.html"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Statistics Bureau of Japan</span></span></a>)</em></p>
<p style="text-align: justify;"><em><br /></em><strong>La 3<sup><span style="font-size: 10pt;">eme</span></sup> estimation du PIB nippon a confirmé un recul trimestriel du PIB de -0,6% au 1<sup><span style="font-size: 10pt;">er</span></sup> trimestre 2020. </strong>Par composante, la progression des investissements privés non résidentiels a été légèrement revue à la baisse (+1,7% contre +1,9% en 1<sup><span style="font-size: 10pt;">ère</span></sup> estimation), la contribution à la croissance restant la même. L’impact du Covid-19 a été progressif au Japon à compter de février : baisse du tourisme récepteur (-58%), effondrement des importations en provenance de Chine (-47%) en février ; baisse des exportations japonaises (-11,7%) et premier à-coup sur de la consommation (-4,7%) en mars. Le pire reste à venir avec <strong>des prévisions de croissance trimestrielle de –6,5% pour le 2<sup><span style="font-size: 10pt;">ème</span></sup> trimestre 2020 </strong>d’après le centre de recherche économique japonais. Pour mémoire, l’état d’urgence au Japon a été déclaré au plan national du 7 avril au 25 mai.<em> (Source : <a href="https://www.esri.cao.go.jp/en/sna/sokuhou/sokuhou_top.html"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Cabinet Office</span></span></a>, <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2020/08/03/business/economy-business/japan-economy-shrinks/"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Japan Times</span></span></a>)<strong>. </strong> </em></p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="agro" src="/Articles/216540db-4715-49a1-9e07-f400bc86474c/images/ce9cdd85-4144-486b-98e7-e18a4a7ec370" alt="agro" width="251" height="141" />Le MAFF cherche à relancer le secteur agroalimentaire fortement touché par les pluies de juillet et la crise du Covid-19. </strong>Le Ministre de l’Agriculture, de la Forêt et des Pêches (MAFF), Taku Eto, a annoncé lors d’une conférence de presse le 31 juillet que l’Etat débloquera dans un premier temps 12,2 Mds yens (97,8 Mds €) de subventions pour relancer le secteur agricole, très sévèrement touché pendant la saison des pluies. Plus intenses et plus longues que d’ordinaire, les pluies torrentielles se sont déplacées du centre-sud au nord-est tout le long du mois de Juillet et ont provoqué la mort de 82 personnes et, selon un bilan provisoire, des pertes agricoles équivalentes à 146,91 Mds yens, soit 1,2 Mds € (bétail, cultures et équipements). Le manque quotidien d’ensoleillement dans certaines régions a également affecté la production de légumes entraînant une hausse des prix de 43% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. La saison des pluies étant désormais achevée, le Ministre espère une baisse des prix avant la fin du mois d’août. C’est un nouveau coup dur pour le secteur agroalimentaire, déjà très fortement touché par la crise Covid-19 : sur les 408 entreprises déclarées en faillite en lien direct avec la pandémie, 57 sont des restaurants. La résurgence de l’épidémie est une nouvelle menace. Ainsi, la campagne nationale « <em>Go To Eat</em> », qui cherche à relancer la fréquentation des restaurants en offrant des bons d’achats et un système de points cumulables lors des réservations, a été repoussée en septembre. La préfecture de Tokyo a récemment invité les restaurants à fermer à 22h durant tout le mois d’août et verse en contrepartie une prime de 200 000 yens (1 600 €). Osaka, demande aussi aux restaurants de fermer à 20h, du 6 au 20 août, en contrepartie d’une prime de 20 000 yens par jour (donc jusqu’à 300 000 yens – 2 400 € si les restaurateurs l’appliquent sur les quinze jours). Ces deux préfectures avaient pourtant mis en place depuis le mois de juin un système d’autocollants certifiant la correcte application par les restaurateurs des mesures de prévention (ventilation, distanciation, port du masque…), censé rassurer les consommateurs et les faire revenir dans les restaurants. <em>(Sources : <a href="https://www3.nhk.or.jp/news/html/20200804/k10012549931000.html"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">NHK</span></span></a>, <a href="https://www.maff.go.jp/j/press-conf/200731.html"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">MAFF 1</span></span></a>, <a href="https://www.maff.go.jp/j/saigai/ooame/r0207/index.html#a05"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">MAFF 2</span></span></a>, <a href="https://www.agrinews.co.jp/p51475.html"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">JA</span></span></a>, <a href="https://www.tdb.co.jp/tosan/covid19/index.html"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">TDB</span></span></a>, <a href="https://www.yomiuri.co.jp/national/20200804-OYT1T50045/"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Yomiuri</span></span></a>, <a href="https://www.nikkei.com/article/DGXMZO62248950T00C20A8CC1000/"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Nikkei 1</span></span></a>, <a href="https://www.nikkei.com/article/DGXMZO62263360U0A800C2AC8000/"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Nikkei 2</span></span></a>, <a href="https://www.bousai.metro.tokyo.lg.jp/taisaku/torikumi/1008262/1008420/index.html"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Tokyo Metropolitan Government</span></span></a><span style="text-decoration: underline;">)</span> </em></p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La compagnie Obayashi Corporation, une des cinq plus grandes entreprises de construction du Japon, est actuellement en train de construire un barrage géant en béton à l’aide de robots </strong>dans la préfecture de Mie (sud-est de l’île principale du Japon). La structure devrait être finalisée en mars 2023. La compagnie souhaite tester plusieurs technologies robotiques et d’automatisation à chaque étape de la construction. Le béton sera par exemple versé, appliqué et séché par des robots développés par Obayashi tandis que la supervision incombera à des travailleurs. Selon Obayashi, les gains de productivité sont pour l’instant limités (10%), mais devraient augmenter, une fois que la supervision par des travailleurs humains sera allégée. Le chef de l’unité technologique du barrage estime que la compagnie pourrait « abaisser le temps de construction de 30% ». L’industrie de la construction au Japon fait face au vieillissement de ses travailleurs, dont 35% ont déjà 55 ans ou plus selon les chiffres de la Fédération japonaise de construction (JFCC). Ces bouleversements démographiques ainsi que le durcissement des règles entourant les heures supplémentaires prévu en 2024 incitent les compagnies de construction à se tourner vers l’automatisation et la robotique en vue d’une future pénurie de main d’œuvre. (<em>Sources: <a href="https://www.globalconstructionreview.com/innovation/contractor-builds-dam-japan-robots/"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Global construction review</span></span></a>, <a href="https://roboticsandautomationnews.com/2020/07/24/japanese-construction-giant-to-build-massive-dam-with-robots/34428/"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Robotics and automation news</span></span></a></em>).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La publication des résultats du 2e trimestre 2020 <img class="marge" style="float: left;" title="bilan" src="/Articles/216540db-4715-49a1-9e07-f400bc86474c/images/331cde60-c6e6-4f94-891a-1b9ba49c7e76" alt="bilan" width="279" height="164" />par de nombreuses entreprises japonaises montre que le secteur automobile est très fortement affecté par la crise du Covid-19</strong>. Nissan a publié un chiffre d’affaires en baisse de 51% à 9,4 Md € pour un déficit net de 2,3 Md € sur le seul deuxième trimestre. Nissan prévoit un déficit net de 5,4 Md € pour l’année fiscale 2020-2021. Mitsubishi Motors a annoncé un CA en baisse de 57% à 1,8 Md € et un déficit net de 1,4 Md € ; le constructeur a annoncé fin juillet la fermeture définitive d’une de ses trois usines au Japon, gelé le lancement de nouveaux modèles en Europe, et annoncé le 7 août 2020 la démission de son CEO Osamu Masuko pour raison de santé. Toyota et Honda, les plus grands acteurs nationaux, ont déclaré respectivement un CA pour le T2 en baisse, en glissement annuel, de 40% (36,7 Md €) et de 47% (17,0 Md €), et un bénéfice net en baisse de 74% (1,3 Md €) et négatif (-910 M €). Sony, au contraire, s’est montré très résilient au T2 : les activités de jeux vidéo notamment ont bénéficié de la crise et des confinements, compensant les manques à gagner sur d’autres segments d’activité, notamment les capteurs d'images pour téléphones portables. Sony bénéficie surtout d’une grande confiance des marchés à la veille du lancement de sa console Playstation 5 et des services associés. La valeur de ses actions, en hausse continue, a déjà dépassé son niveau pré-COVID19. <em>(Source : <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Automobiles/Toyota-posts-net-profit-of-1.5bn-for-April-June-despite-COVID"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Nikkei Asian Review (1)</span></span></a> <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Automobiles/World-s-top-motorcycle-maker-Honda-not-immune-from-virus"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">(2)</span></span></a> <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Automobiles/Nissan-expects-another-net-loss-of-over-6bn-in-FY2020"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">(3)</span></span></a> <a href="https://asia.nikkei.com/Editor-s-Picks/Interview/Mitsubishi-eyes-car-production-in-Myanmar"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">(4)</span></span></a> <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Sony-s-key-image-sensor-business-hit-by-smartphone-market-decline"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">(5)</span></span></a> <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Electronics/Panasonic-suffers-first-net-loss-in-9-years-in-April-to-June"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">(6)</span></span></a>, <a href="https://www.nissan-global.com/EN/IR/FINANCIAL/"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Nissan</span></span></a>, <a href="https://global.honda/investors/library/financialresult.html"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Honda</span></span></a></em></p>
<h4>Corée</h4>
<p align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les chiffres de conjoncture du mois juillet tendent à démontrer que la <img class="marge" style="float: right;" title="conjoncture" src="/Articles/216540db-4715-49a1-9e07-f400bc86474c/images/79938593-da2f-4a8b-92d4-9f8311df32d2" alt="conjoncture" width="280" height="158" />reprise économique est bel et bien en cours en Corée. </strong>Les exportations coréennes en juillet sont certes toujours en diminution, mais de seulement -7% en rythme annuel, ce qui témoigne d’une nette amélioration par rapport aux mois précédant qui avaient vu une contraction des exportations (à nombre de jours ouvrés équivalent) de 18,3% en avril, 18,4% en mai et 18,5% en juin. Ce relatif progrès est lié à l’augmentation des ventes de semi-conducteurs de 5,3% (après avec une diminution de 0,5% en juin) et à la reprise des exportations à destination des Etats-Unis (+7,7%) et de la Chine (2,5%). Par ailleurs, l’indice composite de production manufacturière, à 57 points (+6), et l’indice de confiance des consommateurs, à 84,2 points (+2,7) poursuivent leur reprise et atteignent leur niveau le plus haut depuis février, même s’ils se situent toujours loin de leurs valeurs pré-crise. Enfin, l’inflation est également repartie à la hausse, de 0,3% en rythme annuel, une première depuis trois mois. L’inflation sous-jacente (excluant les prix de la nourriture et de l’énergie) augmente elle de 0,4%. (<em>Sources : </em><em><a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200801000352320?section=economy/economy"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Yonhap</span></span></a></em><em>, <a href="https://world.kbs.co.kr/service/news_view.htm?lang=e&Seq_Code=155213"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">KBS World</span></span></a>, <a href="https://kostat.go.kr/portal/eng/pressReleases/9/1/index.board?bmode=read&bSeq=&aSeq=384298&pageNo=1&rowNum=10&navCount=10&currPg=&searchInfo=&sTarget=title&sTxt="><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Statistics Korea</span></span></a><span style="text-decoration: underline;">)</span></em></p>
<p><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>LG Chem s’empare de la<img class="marge" style="float: left;" title="batterie" src="/Articles/216540db-4715-49a1-9e07-f400bc86474c/images/75eac2f2-a4f4-46bb-bfdf-3598e6cccd53" alt="batterie" width="264" height="139" /> 1ère place du classement mondial des fabricants de batterie pour véhicule électrique (VE).</strong> Au cours des six premiers mois de l’année, l’entreprise se serait octroyée 24,6% de part de marché (contre 10,4% au S1 2019, 3<sup><span style="font-size: 10pt;">ème</span></sup> mondial) selon une étude de SNE Research, bénéficiant de la robustesse des ventes de la Tesla Model 3, de la Renault Zoe EV (en hausse de 50% en g.a en Europe notamment) et de l’Audi e-tron EV, toutes trois alimentées par des batteries de la filiale du conglomérat LG. Le chinois CATL se voit ainsi relégué à la seconde place, devant le japonais Panasonic, avec 23,5% de part de marché (contre 25,1% l’année dernière), pâtissant de la baisse de 37,4% des ventes de véhicules électriques en Chine sur la période. Les deux autres fabricants coréens de batteries pour véhicules électriques, Samsung SDI et SK Innovation, se classent respectivement en 4<sup><span style="font-size: 10pt;">ème</span></sup> (6% de part de marché contre 5<sup><span style="font-size: 10pt;">ème</span></sup> avec 3,6% en 2019) et 6<sup><span style="font-size: 10pt;">ème</span></sup> (3,9% contre 10<sup><span style="font-size: 10pt;">ème</span></sup> avec 1,7% en 2019) position, démontrant la résilience des acteurs coréens alors même que la demande mondiale en batterie pour véhicule électrique aurait chuté de 23% au cours du S1 2020 en rythme annuel. <em>(Sources : </em><em><a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200803004000320?section=economy/economy"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Yonhap</span></span></a></em><em>, </em><em><a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2020/08/03/business/industry/battery-suppliers-percent-market-battery-supply/20200803192900422.html"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Korea JoongAng Daily</span></span></a>)</em></p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Avec la fermeture de son usine de Suzhou, Samsung Electronics scelle l’arrêt<img class="marge" style="float: right;" title="Samsung" src="/Articles/216540db-4715-49a1-9e07-f400bc86474c/images/fcbb3c67-1941-4bd3-bd1e-e75b953264e6" alt="Samsung" width="250" height="175" /> de son activité PC en Chine. </strong>Après avoir relocalisé au Vietnam sa production chinoise de smartphones au cours des deux dernières années, le groupe coréen semble poursuivre le désengagement de ses activités industrielles de la Chine vers le sud-est asiatique. Si Samsung n’a pas précisé où seront désormais produits ses ordinateurs, tout porte à croire que ce sera une nouvelle fois au Vietnam où le groupe a massivement investi depuis plusieurs années, le pays offrant un coût plus faible de la main d’œuvre. Ouverte en 2002, l’usine de Suzhou devrait être transformée en un centre de R&D. <em>(Sources : </em><em><a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200803001500320"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Yonhap</span></span></a></em><em>, </em><em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Electronics/Samsung-to-end-Chinese-PC-production-as-costs-soar"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Nikkei Asian Review</span></span></a>)</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement coréen<img class="marge" style="float: left;" title="Cvc" src="/Articles/216540db-4715-49a1-9e07-f400bc86474c/images/e3e3ff9a-2a2d-49ec-9fc6-5a4de84241bc" alt="Cvc" width="303" height="161" /> autorisera les holdings des grands groupes coréens à créer leur propre fonds de capital-risque. </strong>En vertu de la loi coréenne prohibant la possession de sociétés financières par des sociétés non-financières, les grands industriels coréens devaient jusqu’ici établir leur société de capital risque en dehors du giron de la holding. Ils avaient recours, pour cela, à des filiales étrangères ou investissaient indirectement via des fonds, complexifiant les procédures. Afin de stimuler l’investissement dans le cadre du plan de relance de l’économie coréenne, le Ministre de l’Economie s’est engagé le 30 juillet à lever cette interdiction, la <em>Korea Fair Trade Commission</em> (KFTC) étant chargée de réviser la législation en ce sens. Afin d’éviter que les familles dirigeantes des <em>chaebols</em> n’utilisent cette mesure pour accroitre leur contrôle sur leurs entreprises, leurs membres ne seront pas autorisées à investir dans ces nouvelles sociétés de capital-risque et la composition du portefeuille de ces dernières sera suivie de près par la KFTC. Les investisseurs extérieurs à la holding ne pourront enfin contribuer qu’à 40% du montant maximal du fonds, le reste devant être apporté par la holding. <em>(Sources : </em><em><a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2020/07/30/business/economy/corporate-venture-capital-CVC-conglomerate/20200730175200528.html"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Korea JoongAng Daily</span></span></a></em><em>, </em><em><a href="https://www.theinvestor.co.kr/view.php?ud=20200730000738"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">The Investor</span></span></a></em><em>, </em><em><a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200730004100320"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Yonhap</span></span></a>)</em></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
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<p> </p>06a2f092-1b9b-4368-8ddb-18d39b0d9547Brèves bimensuelles Japon – Corée Semaines des 13 et 20 juillet 2020Le gouvernement japonais a publié les nouvelles orientations de sa politique budgétaire et fiscale. La Banque du Japon a, elle, maintenu inchangée sa politique monétaire, lors de sa réunion du 15 juillet. Le Président Moon Jae-in dévoile les contours de son « Korean New Deal ».2020-07-24T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 13 et 20 juillet 2020</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="dr" src="/Articles/06a2f092-1b9b-4368-8ddb-18d39b0d9547/images/f10f51aa-be4d-4599-a440-9ca314925d9e" alt="dr" width="219" height="137" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="honebuto" src="/Articles/06a2f092-1b9b-4368-8ddb-18d39b0d9547/images/0a4c14c5-bff0-48d1-95e3-a4472aa8eaab" alt="honebuto" width="356" height="200" />Le gouvernement japonais a publié les grandes lignes de sa politique budgétaire et fiscale et dévoilé les réformes (« <em>honebuto</em> ») prévues pour la prochaine année fiscale. </strong>Le document, publié le 19 juillet, fait état d’une situation économique fragile compte tenu des faiblesses antérieures et de celles révélées par la crise sanitaire du COVID-19 (retard dans la <em>digitalisation</em>, difficulté à mettre en œuvre le télétravail…). Pour cette raison, les nouvelles orientations économiques et budgétaires du Japon vont mettre l’accent à court-terme sur une relance, par étape compte tenu du contexte de la pandémie, orientée vers l'accélération de la digitalisation (tant au sein de l'administration que dans le secteur privé), tout en continuant à stimuler la consommation et soutenir les ménages et entreprises. A moyen et long terme, les objectifs antérieurs des Abenomics sont confirmés pour renforcer la croissance post-Covid : ainsi la priorité est donnée à la hausse de la participation au travail des femmes, à l’innovation, à la revitalisation tant démographique que régionale. S’ajoute un objectif à moyen et long terme nouveau, celui de l’accroissement de la résilience des circuits de production et d’approvisionnement, tandis la volonté de consolider les accords de libre-échange régionaux semble plus musclée dans le discours du gouvernement, au vu de la situation difficile du commerce extérieur japonais. (<em>Source : <a href="https://www3.nhk.or.jp/news/html/20200717/k10012521311000.html">NHK</a> (japonais))</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Banque du Japon a maintenu inchangée sa politique monétaire, lors de sa réunion du 15 juillet.</strong> En revanche, dans son rapport trimestriel, la banque centrale a dégradé ses prévisions de croissance pour l’année fiscale [03/2020-03/2021] <img class="marge" style="float: right;" title="boj" src="/Articles/06a2f092-1b9b-4368-8ddb-18d39b0d9547/images/4c26fc51-b89e-411b-9c13-0c402ec554fc" alt="boj" width="333" height="216" />: désormais, le recul du PIB nippon est estimé entre -4,5% et -5,7%, contre une fourchette précédente entre -3% et -5%. Cette dégradation des perspectives de croissance est expliquée par un choc domestique plus fort qu’anticipé et des marchés exports davantage affectés par l’épidémie (en particulier pour le 1er client du Japon, les Etats-Unis). Un rebond de la croissance japonaise est escompté sur la période 03/2021-03/2022 avec une croissance du PIB comprise entre +3% et +4%. L’inflation devrait être négative autour de -0,5% sur l’année fiscale [03/2020-03/2021]. (<em>Source : <a href="https://www.boj.or.jp/en/announcements/release_2020/k200715a.pdf">Bank of Japan</a>)</em></p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les chiffres du commerce extérieur japonais au 1<sup>er</sup> semestre 2020 témoignent d’une forte dégradation des échanges commerciaux, en lien direct avec la crise économique et sanitaire. </strong>Sur les six premiers mois 2020, les exportations japonaises ont chuté de -15,4% avec un point bas atteint au mois de mai (-26,2% en mai 2020 versus mai 2019). Parallèlement, les importations japonaises ont baissé, mais à un rythme moindre (-11,6%), ce qui a participé à creuser un peu plus le déficit commercial du Japon : - 2 239 Mds ¥ (-18,6 Mds €), contre - 892 Mds ¥ (-7,1 Mds €) au premier semestre 2019. Par <img class="marge" style="float: left;" title="trade" src="/Articles/06a2f092-1b9b-4368-8ddb-18d39b0d9547/images/7a01a271-4196-4e52-8fa0-e09fb9fda7dc" alt="trade" width="365" height="219" />destination, les exportations ont particulièrement décliné vers les États-Unis (-27,2%, 2<sup>ème</sup> client / 2<sup>ème</sup> fournisseur), l’Union Européenne (-17,7%) et la Corée du Sud (-10,9%). La baisse des exportations est apparue moins prononcée vers la Chine (-3,6%, 1<sup>er</sup> client / 1<sup>er</sup> fournisseur). Par produits, on constate une dégradation de la performance à l’export des matériels de transport (-28,2%, 20% des exports) et des machines-outils (-18%, 20% des exports). Côté importations, la baisse des cours du pétrole a tiré à la baisse les importations en valeur depuis le Moyen-Orient (-29,6%). (<em>Source : <a href="https://www.customs.go.jp/toukei/shinbun/trade-st_e/2020/2020_314e.pdf">Trade Statistics – Ministère des Finances</a></em>)</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La révision de la stratégie japonaise d’exportations d’infrastructures, annoncée il y a quelques mois, a été officialisée le 9 juillet<img class="marge" style="float: right;" title="charbon" src="/Articles/06a2f092-1b9b-4368-8ddb-18d39b0d9547/images/ee79135b-0852-4682-90c3-da04f292be55" alt="charbon" width="420" height="280" /> avec pour résultat</strong> <strong>l’arrêt « en principe » du financement de nouvelles centrales à charbon dans les pays tiers,</strong> si ces derniers ne présentent pas de politique claire de décarbonation. Les organisations environnementales soulignent que cette nouvelle stratégie reste contraire à l’Accord de Paris et regrettent les nombreuses exceptions qui subsistent, tant du côté public que privé, selon les technologies employées et la trajectoire des pays bénéficiaires. Autre sujet épineux pour le gouvernement : les centrales à charbon sur le territoire japonais. Sous l’impulsion du ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (METI), le Japon a annoncé le 3 juillet, soit quelques jours avant l’annonce sur la politique d’export, l’arrêt progressif d’ici 2030 d’une centaine de centrales à charbon dites « inefficientes » (sur 140 unités en juillet 2020). Le gouvernement japonais s'est ainsi engagé à étudier des mesures concrètes pour "arrêter les centrales à charbon inefficaces et faire des énergies renouvelables une source d'électricité majeure". Le METI indique que toute centrale n’utilisant pas la meilleure technologie disponible, ultra-supercritique (USC) ou à cycle combinée, devra être mise à l'arrêt. Ceci devrait donc majoritairement affecter les plus petites unités, plus anciennes et moins performantes. Parmi les mesures envisagées pour accompagner ces fermetures : un durcissement des réglementations et des incitations pour faciliter la transition des opérateurs électriques. Le ministre de l'environnement, Shinjiro Koizumi, s'est voulu optimiste dans les récentes conférences de presse en soutenant que les annonces sur la politique d'export et domestique sont des étapes charnières pour le Japon et qu'elles permettent d'établir une base solide pour la révision en 2021 de la stratégie énergétique nationale, qui conditionne en grande partie la stratégie climatique du pays. (<em>Sources : <a href="https://jmh.usembassy.gov/20200717147903/">Japan Media Highlights</a>, <a href="https://www.japantimes.co.jp/opinion/2020/07/15/commentary/japan-commentary/moment-japan-rethink-coal/">Japan Times</a>, <a href="https://www.bnnbloomberg.ca/after-coal-battle-koizumi-aims-to-raise-japan-s-emission-goals-1.1465546">Bloomberg</a>, <a href="https://www.journaldemontreal.com/2020/07/03/le-japon-fait-un-pas-vers-la-fermeture-de-vieilles-centrales-a-charbon">Journal de Montréal </a>)</em></p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="nissan" src="/Articles/06a2f092-1b9b-4368-8ddb-18d39b0d9547/images/92573541-164b-48b1-bc8a-2f97a1a231f5" alt="nissan" width="439" height="253" />Dix ans après le lancement de la <em>Nissan Leaf</em></strong>, <strong>Nissan dévoile son nouveau modèle-phare de véhicule électrique ainsi qu’un nouveau logo. </strong>Le constructeur a officiellement dévoilé le mercredi 15 juillet son nouveau modèle tout-électrique, un crossover SUV nommé <em>Ariya</em> qui sera mis sur le marché en 2021 pour un prix d’environ 40 000 €. Nissan, qui espère redresser sa réputation et marquer un tournant après une année très difficile (déficit net de 5,4 milliards € en 2019-2020), a choisi cette occasion pour dévoiler un nouveau logo, au design épuré. La cérémonie de présentation du crossover SUV <em>Ariya </em>a été retransmise en ligne, dans le nouveau showroom <em>Nissan Pavillion</em> qui devait initialement accueillir le grand public pour les Jeux Olympiques de Tokyo d’août 2020. La stratégie de redressement de Nissan, annoncée en mai 2020, appelle à un changement d’image qui passera par le lancement de 12 nouveaux modèles d’ici fin 2021 et au renforcement de la position privilégiée de Nissan sur le marché en forte croissance du véhicule électrique, avec 8 modèles tout-électrique prévus d’ici 2024. Le modèle <em>Ariya </em>symbolise donc tous les espoirs de Nissan et sa réussite sera un enjeu vital pour le constructeur : il s’agit selon les mots du CEO Makoto Uchida du « nouveau visage de Nissan ». Pour mémoire, la <em>Leaf</em> a été le premier véhicule tout-électrique du monde destiné au marché de masse à son lancement en 2010, faisant de Nissan un pionnier du véhicule électrique. Il s’est vendu à environ 470 000 exemplaires dans le monde dans sa version d’origine ou dans une deuxième version lancée en 2017. Un modèle adapté de la <em>Leaf</em> et destiné exclusivement au marché chinois, la <em>Sylphy</em>, a également été mis sur le marché en 2018. (<em>Source : <a href="https://global.nissannews.com/en/releases/nissan-ariya-debuts-press-kit">Nissan</a>, <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Automobiles/Nissan-swerves-into-Tesla-s-lane-driven-by-new-Ariya-electric">Nikkei Asian Review</a></em>)</p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="knewdeal" src="/Articles/06a2f092-1b9b-4368-8ddb-18d39b0d9547/images/835f5454-1fa4-46b0-8ed9-2ef8dfacaffb" alt="knewdeal" width="401" height="214" />Le Président Moon Jae-in a dévoilé les contours du « <em>Korean New Deal</em> », le plan de relance devant permettre à la Corée de se positionner comme l’un des leaders du « monde d’après ». </strong>Le gouvernement mobilisera 160 000 Mds KRW (115 Mds €) d’ici 2025, à travers deux piliers, le « <em>Green New Deal</em> » (53 Mds €) et le « <em>Digital New Deal</em> » (42 Mds €), accompagnés d’un renforcement de la sécurité sociale (20 Mds €). A travers 10 projets phares, répartis en 28 sous-projets, comme l’utilisation de l’intelligence artificielle par le gouvernement, l’élargissement de l’assurance-chômage à tous les salariés ou le développement de la mobilité verte, les autorités ont présenté leur ambition de faire de la Corée un acteur de premier plan dans le domaine du numérique, de l’environnement et de l’inclusion sociale. Grâce à ce plan d’ampleur, le gouvernement espère créer 1,9 millions d’emplois d’ici 2025, dont 890 000 avant la fin du quinquennat Moon en 2022. (<em>Sources : </em><a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2020/07/14/business/economy/Korea-New-Deal-Digital-New-Deal-Green-New-Deal/20200714174000390.html">Korea JoongAng Daily</a>, <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/nation/2020/07/356_292818.html">Korea Times</a>, <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200714000951">Korea Herald</a>)</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement annonce de nouvelles mesures pour lutter contre la spéculation immobilière et la hausse des prix du logement à Séoul. </strong>Le ministre de l’économie a indiqué, le 17 juillet, que les autorités allaient porter la taxe d’acquisition jusqu’à un maximum de 12% de la valeur du bien immobilier (contre 4% actuellement) et la taxe foncière (<em>Comprehensive real estate tax</em>) à 6% (contre 4% auparavant) pour les multipropriétaires dans les zones restreintes, dont font partie l’ensemble des districts de Séoul. La taxe sur les plus-values a également été revue à la hausse, passant de 40% à 60% et jusqu’à 70% dans le cas où la vente interviendrait moins d’un an après l’achat. Le gouvernement prévoit, via l'augmentation des recettes fiscales associée à ces nouvelles taxes, de fournir une aide au logement aux ménages à faibles revenus. Ces mesures ne devraient toutefois pas entrer en vigueur avant l’année prochaine car elles nécessitent d’être préalablement approuvées par l’Assemblée Nationale. <img class="marge" style="float: right;" title="immob" src="/Articles/06a2f092-1b9b-4368-8ddb-18d39b0d9547/images/5d92ed06-7ac2-4e69-8736-33ef5f924f83" alt="immob" width="430" height="258" />Conséquence directe de ces annonces, les prix des <em>jeonse</em> -pratique basée sur le paiement par le locataire d’un bien d’une caution d’un montant important à la signature du bail, l’exemptant du paiement d’un loyer mensuel - aurait augmenté jusqu’à 25% dans certains quartiers de Séoul, les propriétaires anticipant le surcoût des taxes qu’ils devront très probablement payer à partir de 2021. Enfin, un temps annoncé par des membres du gouvernement comme une possible mesure pour faire baisser la demande locative, la conversion des zones vertes de Séoul en zone constructibles a finalement été refusée par le Président Moon. (<em>Sources :</em> <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200716006851315#none">Yonhap</a>, <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2020/07/10/business/economy/realestate-22nd-measure-Hong-Namki/20200710181800453.html">Korea JoongAng Daily</a>, <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/biz/2020/07/175_292744.html">Korea Times</a>)</p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="hhi" src="/Articles/06a2f092-1b9b-4368-8ddb-18d39b0d9547/images/7e43b3b1-f9e2-441f-a18b-16f309a186fc" alt="hhi" width="303" height="187" />La Commission Européenne suspend de nouveau son examen du projet d’acquisition de Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering (DSME) par Hyundai Heavy Industries (HHI). </strong>Initiée en mars 2019, cette acquisition d’un montant de 1,8 Mds USD s’inscrit dans le cadre de la restructuration de la construction navale en Corée, entamée il y a plusieurs années déjà, afin de permettre au secteur de se consolider autour de ses principaux acteurs. Alors qu’elle avait déjà stoppé sa procédure deux fois depuis le début de l’année, en raison de l’épidémie de Covid-19, la Commission Européenne a cette fois expliqué avoir pris cette décision devant la lenteur des parties à fournir certaines informations. Initialement attendu début septembre, le verdict de la Commission Européenne ne devrait désormais pas être finalisé avant la fin de l’année et très probablement repoussé à 2021. (<em>Sources :</em> <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200715000830">Korea Herald</a>, <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200717005200320?section=economy/industy">Yonhap</a>)</p>
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<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
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<p> </p>a9e95471-bf50-418f-8e9a-cc7df62f7fa4COVID-19 : Quels changements pour le secteur de la santé japonais ?Si l’impact du COVID-19 sur les secteurs pharmaceutique et MedTech semble restreint sur le début de l’année 2020, des inquiétudes pèsent en revanche pour les mois à venir. Les entreprises, soutenues par les plans d’urgence économique successifs adoptés par le gouvernement, se mobilisent pour développer des traitements et des technologies permettant de lutter contre l’épidémie.2020-07-22T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">Si l’impact du COVID-19 sur les secteurs pharmaceutique et MedTech semble restreint sur le début de l’année 2020, des inquiétudes pèsent en revanche pour les mois à venir. Les entreprises, soutenues par les plans d’urgence économique successifs adoptés par le gouvernement, se mobilisent pour développer des traitements et des technologies permettant de lutter contre l’épidémie.</p>
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<h5 style="text-align: justify;">1. Un impact modéré au 1<sup>er</sup> trimestre mais des incertitudes pour l’exercice 2020-2021.</h5>
<p style="text-align: justify;">Avec près de 30 % de sa population âgée de plus de 65 ans, le Japon est le <strong> troisième marché pharmaceutique</strong> mondial (93 Mds€ de ventes en 2019). <strong>Au 1<sup>er </sup> trimestre 2020</strong>, ce marché représentait 20,5 Mds€, en hausse de 0,2% en glissement annuel : +4,3% pour les hôpitaux, -5,1% pour les cliniques de moins de cent lits et +1,7% pour les autres points de ventes dont les officines. <strong>L’impact de la pandémie sur les ventes au Japon est ainsi resté limité </strong>et ce malgré la baisse annoncée de plus de 4% des prix des médicaments au 1<sup>er</sup> avril qui a incité les acteurs à reporter leurs achats. En revanche, la production de médicaments a diminué de -6% (dont -13% en février) alors que les importations ont augmenté de 2% (+14% en janvier et février). <strong>Pour l'exercice 2020-2021, </strong>les sept plus importantes entreprises pharmaceutiques prévoient une légère baisse (-0,3%) des ventes consolidées et une augmentation de +10,6% de leur résultat d'exploitation. Ces prévisions n’intègrent toutefois pas l’impact de la pandémie, seul Daiichi Sankyo ayant annoncé une possible baisse de son chiffre d’affaires de -3 à -5%. Les entreprises du secteur s’<strong>inquiètent néanmoins des</strong> <strong>répercussions à moyen et long terme</strong> de la suspension des nouveaux essais cliniques, des difficultés de recrutement des patients pour les essais en cours et des perturbations de leurs chaînes d’approvisionnement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le secteur des dispositifs médicaux</strong>, dont les ventes sur le marché japonais représentaient 37 Mds€ en 2019, s’est quant à lui <strong>légèrement contracté au cours du premier trimestre</strong> en raison notamment de la fréquentation réduite des hôpitaux. Si aucune tendance ne se dessine sur leur chiffre d’affaires, les principales entreprises du secteur enregistrent toutes, cependant, un résultat d’exploitation en baisse. Comme dans le secteur pharmaceutique, elles n’ont <strong>pas publié de prévisions pour 2020-2021</strong> à l’exception de Nihon Kohden qui anticipe une diminution de son chiffre d’affaires de -2,7 %, mais un doublement des ventes pour ses ventilateurs. Malgré des difficultés d’approvisionnement en provenance des Philippines et de Malaisie, l’entreprise espère un rétablissement de la situation dès juillet.</p>
<h5 style="text-align: justify;">2. Une forte mobilisation des entreprises japonaises pour répondre aux nouveaux défis du COVID-19.</h5>
<p style="text-align: justify;">Les entreprises japonaises se sont positionnées très tôt sur la recherche et le développement de <strong>vaccins et de traitements contre le COVID-19</strong>. Les essais cliniques du vaccin par ADN de la start-up AnGes qui ont débuté le 30 juin constituent les dernières avancées dans ce domaine au Japon.</p>
<p style="text-align: justify;">Le manque de main d’œuvre et les centres médicaux publics surchargés ayant limité le nombre de tests quotidiens pratiqués au Japon -9 000 début mai, soit 1/10<sup>ème</sup> du nombre de tests effectués aux États-Unis- elles cherchent également à<strong> simplifier les méthodes de détection du virus.</strong> Medicaroid prévoit de déployer d’ici octobre un robot capable d'automatiser une grande partie du processus des tests PCR, tandis que les laboratoires Fujirebio et Takara Bio développent des tests alternatifs, respectivement par antigène et par salive.</p>
<p style="text-align: justify;">D’autres entreprises investissent dans les <strong>technologies de diagnostic </strong>: M3 inc, du groupe Sony, va offrir à une centaine d’établissements un service d’imagerie pulmonaire utilisant l’intelligence artificielle et CyberDyne, connue pour son exosquelette HAL, a annoncé début juin qu’elle allait racheter la start-up LPIXEL, spécialisée dans les logiciels d’imagerie médicale.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, les activités médicales des fabricants d’autres secteurs industriels connaissent une forte hausse : les commandes des <strong>tubes des scanners médicaux</strong> de l’équipementier automobile JTEKT devraient ainsi augmenter de 30 % en juillet.</p>
<h5 style="text-align: justify;">3. Un second budget santé de 25 Mds€ et des subventions pour permettre au pays de faire face à la crise dans la durée.</h5>
<p style="text-align: justify;">Le second budget rectificatif pour l’année 2020 consacre 25 Mds€ au secteur de la santé, dont plus de 70 % (18,3 Mds€) est alloué au ministère de la Santé (MHLW) afin de <strong>poursuivre la réorganisation du système de soins </strong>(achats d’équipements médicaux, notamment des dispositifs d’imagerie médicale et des moniteurs, financement de primes pour le personnel médical de 400 à 1 600 € etc…). De plus, 3,5 Mds€ sont destinés à l’augmentation des stocks de matériels de protection sanitaire. De son côté, le ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (METI) dispose de 18 M € pour financer la production de masques N95 (jusqu’à 3/4 du coût total) et d’équipements de test par antigène (jusqu’à 9/10 du coût total).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Afin d’améliorer la prévention et la lutte contre la pandémie</strong>, le gouvernement met l’accent sur : 1/ l’<strong>augmentation du nombre de tests quotidiens</strong> (mise en place de centres de dépistage, utilisation combinée des tests PCR et par antigène, qui ont été approuvés mi-mai, achat de principes actifs et de kits de tests…) ; 2/ le <strong>développement des traitements et vaccins</strong> (triplement de l’enveloppe prévue dans le premier budget rectificatif) et 3/ l’<strong>accélération de la commercialisation de vaccins </strong>(subventions pouvant aller jusqu’à 250 M€ par projet sélectionné).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, pour <strong>réduire la dépendance du Japon dans le domaine médical,</strong> le METI a accordé dès le mois de mai des <strong>subventions</strong> à Izumi, Acoma et Terumo, pour la <strong>production au Japon de composants pour les appareils respiratoires</strong>, à Nihon Kohden, pour le <strong>développement d’un ventilateur combiné à un moniteur</strong>, ainsi qu’à <strong>une vingtaine de projets permettant d’augmenter la production de masques sur le territoire</strong> (dont la construction par Iris Ohyama de nouvelles lignes pour produire 45 M d’unités supplémentaires par jour). La Fédération des entreprises pharmaceutiques japonaises (FPMAJ) avait déjà appelé, le 25 mars, les fabricants de médicaments à déclarer les produits dont les principes actifs n’ont pas de substitut et dont la part de marché atteint 20 %, espérant ainsi, avec l’aide du MHWL, mettre en place un système collaboratif pour faire face aux ruptures d'approvisionnement. Ainsi, 400 entreprises japonaises travaillent déjà avec le gouvernement pour réduire la dépendance du Japon dans le domaine médical, notamment vis-à-vis de la Chine.</p>b96a0aa2-0daf-409b-9e54-97184dd4a8a4Brèves bimensuelles Japon – Corée Semaines des 29 juin et 6 juillet 2020Plongeon de la confiance des grandes entreprises japonaises, au plus bas niveau depuis la crise de 2009. Forte contraction de la consommation des ménages japonais en mai (-16,2% en rythme annuel). Vote par le Parlement coréen d’un 3ème budget complémentaire d’un montant record de 26 Mds €. Baisse de -11% des exportations coréennes et excédent commercial réduit de moitié au 1er semestre 2020.2020-07-14T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 29 juin et 6 juillet 2020</strong></p>
<p align="center"><strong><img class="marge" title="drap" src="/Articles/b96a0aa2-0daf-409b-9e54-97184dd4a8a4/images/729a0b98-1d77-4056-a3a3-9c273f00fcea" alt="drap" width="282" height="176" /></strong><strong> </strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="tk" src="/Articles/b96a0aa2-0daf-409b-9e54-97184dd4a8a4/images/385b1ef6-ac7b-4292-8bc0-1ac142c81c6e" alt="tk" width="386" height="217" />Sur fond de récession économique mondiale et d’inquiétudes sur une éventuelle nouvelle vague épidémique, la confiance des grandes entreprises nippones a plongé à son plus bas niveau depuis la crise de 2009. </strong>L'indice manufacturier « <em>Tankan</em> », issu de l’enquête menée chaque trimestre par la Banque du Japon auprès de près de 10 000 entreprises, a fortement chuté à -34 en juin 2020 contre -8 en mars 2020. L’indice devrait légèrement se redresser à -27 en septembre 2020, tout en restant en territoire fortement négatif. Le secteur automobile est le secteur plus affecté par la perte de confiance au 2<sup>ème</sup> trimestre (indice à -72). L’indice Tankan non manufacturier s’est également dégradé à -17 en juin après +8 en mars. Le secteur de l’hébergement et de la restauration a particulièrement souffert de l’instauration de l’état d’urgence du 7 avril au 25 mai (-91). Pour rappel, l’indice <em>Tankan</em> est calculé en retranchant les opinions défavorables des opinions favorables au sujet de l'amélioration du climat des affaires. (<em>Sources : <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Japan-business-sentiment-plunges-to-11-year-low-BOJ-Tankan">Asian Nikkei Review</a></em> ; <em><a href="https://www.boj.or.jp/en/statistics/tk/index.htm/">Banque du Japon</a></em><em>)</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="men" src="/Articles/b96a0aa2-0daf-409b-9e54-97184dd4a8a4/images/cd2bb284-3d79-4918-b846-10702a4d46c2" alt="men" width="398" height="224" />Les dépenses des ménages japonais ont fortement baissé en mai, accusant un repli en rythme annuel de -16,2% </strong>(consensus des analystes à -12,2%). Il s’agit du 8<sup>ème</sup> mois consécutif de baisse. Les données détaillées montrent d'importantes réductions des dépenses par rapport à l’année précédente, principalement dans les hôtels (-97,6%), les services de restauration (-60%) et transports (-23,7%). En revanche, les dépenses s’inscrivent en hausse dans les secteurs de l'alimentation (viandes (+21,8%), alcool (+25,6%) et des produits sanitaires (masques, lingettes nettoyantes (+31,2%)). Ces chiffres illustrent le choc provoqué par la déclaration de l’état d’urgence sur une consommation privée japonaise, déjà fragilisée depuis la hausse de la TVA intervenue au mois d’octobre 2019. La levée de l’état d’urgence fin mai devrait permettre une reprise graduelle de la consommation à compter du mois de juin. (<em>Sources : <a href="https://www.stat.go.jp/english/data/kakei/156.html">Statistics Bureau</a> <a href="http://www.stat.go.jp/data/kakei/sokuhou/tsuki/pdf/fies_mr.pdf">; Statistics Bureau (en japonais)</a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Japan-s-May-household-spending-drops-at-record-pace-amid-pandemic">Asian Nikkei Review</a>)</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le taux de chômage s’est élevé à 2,9% en mai 2020, (après 2,6% en avril). </strong>Le Japon a enregistré, en net, 190 000 chômeurs<img class="marge" style="float: right;" title="chomage" src="/Articles/b96a0aa2-0daf-409b-9e54-97184dd4a8a4/images/a555b73d-6883-4c70-a7cd-d32556577ae6" alt="chomage" width="502" height="222" /> supplémentaires au cours du mois de mai, dont 115 000 hommes et 75 000 femmes. Désormais, le nombre de chômeurs frôle la barre des 2 millions (1,97 million de chômeurs) à comparer à une population active de 68,53 millions de personnes. Les données sur l'emploi montrent que le nombre de personnes en situation de travail a diminué de -760 000 en mai (dont -610 000 travailleurs temporaires) à 66,56 millions. Ces 760 000 personnes sont, pour moitié sorties du marché de l’emploi (car elles ne cherchent plus de manière active un travail, essentiellement des femmes et personnes âgées), pour l’autre sont entrées dans la catégorie des chômeurs. Les travailleurs des secteurs de la restauration, de l'hôtellerie et de la vente au détail ont été le plus affectés par l’absence de touristes et l’état d’urgence. Au sein des 66,56 millions de personnes en situation d’emploi, 4,2 millions (soit 6% du total) sont sans travail mais toujours employés. Ils sont soit en congés payés soit en chômage partiel et peuvent bénéficier du programme gouvernemental de protection de l'emploi, valable jusqu'en septembre. Enfin, le ratio entre le nombre d’offres d'emploi et le nombre de candidats, qui s’était maintenu à son plus haut niveau depuis un demi-siècle en 2018 (à 1,61), atteint son plus bas niveau sur cinq ans à 1,2 en mai, en baisse de -0,12 point par rapport au mois précédent. (<em>Sources : <a href="https://www.stat.go.jp/english/data/roudou/results/month/index.html">Statistics Bureau of Japan</a>, <a href="https://www.stat.go.jp/data/roudou/sokuhou/tsuki/pdf/202005sankou.pdf">Ministère des Affaires Intérieures et des Communications</a>). </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="naissances" src="/Articles/b96a0aa2-0daf-409b-9e54-97184dd4a8a4/images/4acba1c5-d8b5-4b37-bb9a-5b865c7d748d" alt="naissances" width="253" height="221" />Pour lutter contre la baisse des naissances, le gouvernement nippon a annoncé de nouvelles mesures pour les 5 prochaines années. </strong>Les dernières analyses du Cabinet Office font état d’un contexte grave : le taux de fécondité du Japon a chuté pour la quatrième année consécutive à 1,36 en 2019 (1,42 en 2018), le chiffre le plus bas depuis 2007. Face à l’accélération du déclin démographique, la nouvelle approche gouvernementale se veut plus globale et mise sur un accompagnement des Japonais pour les aider à fonder une famille et sur un suivi de long terme (en amont du mariage, pendant la grossesse, pendant la petite enfance et la scolarité des enfants et tout au long de la carrière professionnelle des parents). Afin de moduler la stratégie actuelle en fonction des réalités régionales et de la coordonner avec les objectifs plus globaux de revitalisation régionale, la responsabilité de la mise en œuvre effective du plan revient aux collectivités locales. Le plan consacre également un rôle croissant à la collaboration entre les entreprises et les pouvoirs publics. (<em>Source : <a href="https://www8.cao.go.jp/shoushi/shoushika/law/taikou2.html">Cabinet Office</a>) </em></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. <em>Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le 24 juin 2020, le fabricant de matériel optique et de reprographie Olympus a annoncé la cession au fonds d’investissement Japan Industrial Partners (JIP) de sa branche d’appareils photographiques, qui a accusé des pertes opérationnelles sur les trois derniers exercices</strong>. En 2019-2020, les activités d'imagerie d'Olympus, éclipsées par ses ventes d’équipements médicaux, représentaient moins de 6% des revenus du groupe. Elles ont enregistré un chiffre d'affaires de 360 M€, en baisse de 10% en <img class="marge" style="float: right;" title="indnum" src="/Articles/b96a0aa2-0daf-409b-9e54-97184dd4a8a4/images/9e7e37a3-f411-4101-8d6c-0969440ade96" alt="indnum" width="353" height="232" />glissement annuel, ainsi qu’une perte d'exploitation de -86 M€ (contre -150 M€ en 2018-2019). Les autres fabricants d’appareils photographiques japonais ne sont pas épargnés par les difficultés, Nikon enregistrant une perte d'exploitation de -140 M€ -contre un bénéfice de 182 000 € l’année précédente- et Canon une chute de- 62% de son bénéfice d’exploitation en glissement annuel. Le marché des appareils photo numériques se contracte en effet depuis une dizaine d’années -13 M d'unités ont été exportées en 2019 contre 111 M en 2010- et la crise du COVID-19 est venue accentuer cette tendance, avec des exportations en volume atteignant seulement 2,2 M au cours des 4 premiers mois de 2020, soit une baisse de 56% en rythme annuel. <em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Electronics/Olympus-exit-foreshadows-a-Japan-camera-sector-shake-up">Nikkei Asian Review</a></em><em>, <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-trends/Olympus-set-to-bring-shutter-down-on-camera-business">Nikkei Asian Review</a></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le 30 juin 2020, le géant télécom NTT a annoncé son projet d’investir 9,3 Mds USD d’ici 2030 pour augmenter sa production d’électricité issue des énergies renouvelables,</strong> renforcer ses ventes dans les systèmes énergétiques décentralisés à l’échelle urbaine ou infra-urbaine, et investir dans les technologies vertes. NTT projette ainsi d’alimenter 7,5 GW contre 300 MW à l’heure actuelle – l’équivalent de 12% des capacités en énergie renouvelable du pays en 2019 -, soit 25 fois la production actuelle du groupe. Visant principalement l’ajout de capacités dans le solaire et l’éolien offshore, la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique du groupe passerait de 4,5% à<strong> 30% d’ici 2030</strong>. NTT pourrait à horizon 2030 produire plus d’électricité que Shikoku Electric Power, l’opérateur électrique régional de l’île de Shikoku. Selon le journal Nikkei, le projet de NTT pourrait bousculer la domination du marché par les 10 compagnies électriques historiques et réduire les coûts des usagers. Cette annonce fait suite à l’annonce récente d’un <strong>partenariat entre la maison de commerce Mitsubishi et NTT Anode Energy,</strong> filiale de NTT spécialisée dans l’énergie, afin de travailler sur la chaîne de valeur du secteur des batteries électriques, les <img class="marge" style="float: left;" title="ntt" src="/Articles/b96a0aa2-0daf-409b-9e54-97184dd4a8a4/images/1387c055-b484-42bf-abb5-8326437603fa" alt="ntt" width="373" height="210" />énergies renouvelables (production, transport et distribution) et les véhicules électriques. Cet accord prévoit notamment l’installation de systèmes de batteries électriques dans 7 300 bureaux de NTT et certains magasins de proximité Lawson, des investissements conjoints dans des projets au Japon et à l’étranger ainsi que la création d’une plateforme sur les micro-réseaux pour faire émerger de nouveaux modèles d’affaires impliquant des véhicules électriques et des systèmes de stockage d’énergie. <a href="https://www.kankyo-business.jp/news/025477.php">Kankyo</a>, <a href="https://www.pv-tech.org/news/japanese-telecom-giant-ntt-plots-major-renewables-play-partners-mitsubishi">PV Tech</a>, <a href="https://www.reuters.com/article/us-ntt-renewable/japans-ntt-aims-to-expand-renewable-energy-capacity-to-7-5-gw-by-2030-idUSKBN2410OH">Reuters</a>, Energy Storage, <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Energy/NTT-to-join-Japan-s-renewable-energy-sector-with-9bn-investment">Nikkei</a></p>
<p> </p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un 3<sup><span style="font-size: 10pt;">ème</span></sup> budget complémentaire a été voté à l’Assemblée Nationale début juillet. </strong>D’un montant de 35 100 Mds KRW (26 Mds€),<img class="marge" style="float: right;" title="budget" src="/Articles/b96a0aa2-0daf-409b-9e54-97184dd4a8a4/images/58652131-e909-4518-9dc2-eeea89c586aa" alt="budget" width="392" height="242" /> soit 2% du PIB, il s’agit du plus important budget complémentaire de l’histoire du pays, devançant ceux de 1998, en pleine crise asiatique, et de 2009, au cours de la crise financière. Ce budget comprend 8,5 Mds€ de provisions pour baisse des recettes fiscales et de 17,5 Mds€ de dépenses budgétaires additionnelles, notamment afin de soutenir l’emploi et le système de sécurité sociale, et pour lancer le projet de « <em>Korean New Deal</em> ». Avec ce 3<sup><span style="font-size: 10pt;">ème</span></sup> budget, le montant total des politiques de soutien économique pour faire face à la crise s’élève à 205 Mds€ (14% du PIB), dont 44 Mds€ de mesures budgétaires (3% du PIB). Le déficit du gouvernement central devrait se creuser à 5,8% du PIB. La dette grimperait à 43,5% du PIB. <em><a href="http://english.moef.go.kr/pc/selectTbPressCenterDtl.do?boardCd=N0001&seq=4932"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Ministère de l'Economie et des Finances</span></span></a></em><em> ; </em><em><a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200703009500315"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Yonhap</span></span></a></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="export" src="/Articles/b96a0aa2-0daf-409b-9e54-97184dd4a8a4/images/63c81324-e4da-46b9-b9fe-51ee07fd75fb" alt="export" width="532" height="248" />Les exportations coréennes de biens poursuivent leur chute au mois de juin. </strong>A 39,2 Mds USD sur le mois, en baisse de -10,9% sur un an, les exportations coréennes poursuivent leur déclin pour le 4<sup><span style="font-size: 10pt;">ème</span></sup> mois de suite. La baisse est moindre que celle observée les mois précédents (-23,6% en mai), en lien avec un nombre de jours travaillés plus élevé en juin 2020. A nombre de jours travaillés constant, la baisse aurait atteint -18,5%. Si les exportations d’automobiles (-33%) et de produits pétrochimiques (-12%) continuent de diminuer, les ventes de produits électroniques, notamment d’ordinateurs (+92%), confirment leur croissance. Les importations connaissant une baisse de -11,4%, à 35,6 Mds USD, la balance commerciale demeure excédentaire, à hauteur de 3,7 Mds USD. Sur l’ensemble du 1<sup><span style="font-size: 10pt;">er</span></sup> semestre, les exportations ont diminué de -11,2% en glissement annuel, à 240 Mds USD, les importations de -8,9%, à 230 Mds USD et l’excédent commercial, qui atteint 10 Mds USD, s’est réduit de moitié. <em>(Sources : </em><em><a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200701000792&np=8&mp=1"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Korea Herald</span></span></a></em><em> ; </em><em>Ministère du Commerce)</em></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les opérations de fusions-acquisitions dans le secteur aérien tardent à se conclure. <img class="marge" style="float: right;" title="fusac" src="/Articles/b96a0aa2-0daf-409b-9e54-97184dd4a8a4/images/c8837ad4-e2a0-4514-857e-682d65737fd6" alt="fusac" width="596" height="263" /></strong>Alors que des accords avaient été trouvés dès décembre pour une reprise des compagnies aériennes Eastar Jet, par le groupe Aekyung, et d’Asiana Airlines, par le groupe HDC (Hyundai Development Company), la date de signature desdits accords, qui devaient intervenir avant la fin juin, a été dépassée. Aekyung, qui contrôle déjà Jeju Air, plus importante compagnie <em>low-cost</em> coréenne, a ainsi menacé d’annuler l’achat de 51% des parts d’Eastar Jet si cette dernière ne respectait pas certains engagements d’ici le 15 juillet, notamment le remboursement de sa dette obligataire et des salaires non payés depuis février, pour un montant total de 90 M EUR. HDC, qui a enfin reçu l’accord de l’autorité aérienne russe pour le rachat de 31% des parts d’Asiana, a annoncé de son côté être dans la dernière ligne droite des négociations, après avoir, plus tôt en juin, souhaité renégocier les termes de l’accord. <em><a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?sc=30800021&year=2020&no=695699"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">PulseNews</span></span></a></em><em> ; </em><em><a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?sc=30800021&year=2020&no=682410"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Pules News</span></span></a></em><em> ; </em><em><a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200707000800&np=2&mp=1"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Korea Herald</span></span></a></em><em> ; </em><em><a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200703000716&np=5&mp=1"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Korea Herald</span></span></a></em><em> ; </em><em><a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200703000615&np=5&mp=1"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Korea Herald</span></span></a></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="sk" src="/Articles/b96a0aa2-0daf-409b-9e54-97184dd4a8a4/images/4f6326e8-09aa-48d9-ad06-0f64aba5b995" alt="sk" width="356" height="269" />Le constructeur automobile Hyundai Motor a complété son alliance avec l’ensemble des producteurs de batteries pour véhicules électriques. </strong>Le leader coréen du secteur automobile, filiale du 2<sup><span style="font-size: 10pt;">ème</span></sup> <em>chaebol</em> en termes d’actifs, a conclu un partenariat avec SK Innovation, filiale du 3<sup><span style="font-size: 10pt;">ème</span></sup> conglomérat coréen, dans le domaine de la mobilité du futur, et notamment des technologies de batteries pour véhicules électriques de nouvelle génération. Hyundai Motor a désormais scellé des partenariats divers avec les trois producteurs coréens de batteries : LG Chem, leader mondial du secteur au cours du premier semestre, Samsung SDI, 4<sup><span style="font-size: 10pt;">ème</span></sup> derrière le chinois CATL et le japonais Panasonic, et donc SK Innovation, qui se classe au 7<sup><span style="font-size: 10pt;">ème</span></sup> rang mondial. Outre une garantie en approvisionnement, Hyundai a également conclu des partenariats dans la R&D sur de nouvelles technologies de batteries, ainsi que dans l’investissement de startups dans le domaine : sur les 5 dernières années, Hyundai est l’entreprise ayant investi le plus dans des startups en Corée <em><a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?sc=30800021&year=2020&no=699011"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">PulseNews</span></span></a></em><em> ; </em><em><a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200707000892&np=2&mp=1"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Korea Herald</span></span></a></em><em> ; </em><em><a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200701001009&np=7&mp=1"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Korea Herald</span></span></a> ; <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200701000743&np=8&mp=1"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Korea Herald</span></span></a></em></p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>cb7e3194-294b-41dd-890a-c00af9d13a20Le secteur automobile japonais tente de surmonter l'impact majeur de l’épidémie de COVID-19Après un premier trimestre d'ores et déjà difficile, la baisse de la production et des ventes de l’industrie automobile japonaise s’est accentuée en avril. Les entreprises se préparent à une prolongation de la crise. En l’absence de plan gouvernemental dédié, elles mobilisent les aides transversales publiques et les initiatives de soutien au sein même du secteur.2020-06-29T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p>Après un premier trimestre d'ores et déjà difficile, la baisse de la production et des ventes de l’industrie automobile japonaise s’est accentuée en avril. Les entreprises se préparent à une prolongation de la crise. En l’absence de plan gouvernemental dédié, elles mobilisent les aides transversales publiques et les initiatives de soutien au sein même du secteur.</p>
</div>
<h5 style="text-align: justify;">1. Le secteur automobile a été fortement affecté au 1er trimestre.</h5>
<p style="margin: 6pt 0cm 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;">L’industrie automobile continue d'avoir un poids majeur au Japon : <strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;">principal employeur </span></strong>(avec plus de 8% des emplois), elle représente <strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;">plus de 10% du PIB</span></strong> en 2019 et <strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;">plus de 20% des exportations </span></strong>(environ 130 Mds € en intégrant les autos, motos et pièces détachées, soit près de 3% du PIB).</span></span></p>
<p style="margin: 6pt 0cm 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;">En raison de la concentration des activités des principaux constructeurs dans la province chinoise du Hubei, cette industrie a été touchée très tôt par la crise sanitaire, en affrontant des <strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;">ruptures des chaînes d’approvisionnement puis des interruptions de lignes de production </span></strong>liées aux mesures de confinement. La <strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;">baisse généralisée de la</span></strong> <strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;">demande </span></strong>ne l'en a que plus touchée. Au premier trimestre, la<strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;"> production</span></strong> de véhicules automobiles des constructeurs a diminué, en glissement annuel, de -7,6% au Japon (pour atteindre près de 2,4 M) et de -21,6 % à l’étranger (presque 3,8 M de véhicules). En avril, la production mondiale de Nissan baissait de -62,4%, celle de Toyota de -51 %, de Honda de -48% et de Mitsubishi Motors de -33,8%, par rapport à la même période de l'année précédente.</span></span></p>
<p style="margin: 6pt 0cm 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;">Sur le <strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;">marché intérieur</span></strong>, les<strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;"> ventes</span></strong> de véhicules automobiles ont connu un repli de -10 % en glissement annuel au 1er trimestre, de -28,5% en avril. L'effet COVID a accentué l'impact négatif exercé par la hausse de la TVA décidée en octobre, avec une chute des ventes qui avait dépassé 16% dès le quatrième trimestre 2019. La contraction s'est avérée <strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;">plus forte encore sur les marchés étrangers</span></strong> où, à l'exception de la Chine, les ventes ont continué à se détériorer en avril (baisses respectives sur le premier trimestre et en avril de -12,4% et -51,3% pour Toyota, -29,8% et -41,9% pour Nissan). Les exportations de véhicules (48% des unités produites) ont en outre diminué en volume de -8,5% en g.a. au premier trimestre (-21% vers l’Europe, -14,4% vers les États-Unis, stables vers l’Asie) et de -54,2% en avril (-59% vers l’Europe, -68% vers l’Amérique du Nord et -32,5% vers l’Asie).</span></span></p>
<p style="margin: 6pt 0cm 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;">En raison d’une relation de quasi exclusivité entre les constructeurs et leurs fournisseurs au Japon, <strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;">les équipementiers automobiles japonais, </span></strong>qui sont souvent de très petites structures familiales, font eux aussi face à d'importantes difficultés, en particulier de trésorerie. Quelques jours après la publication des résultats financiers 2019, le ministre chargé de la Revitalisation économique, Yasutoshi Nishimura, avait exprimé ses inquiétudes pour la situation des près de 20 000 fournisseurs.</span></span></p>
<p style="margin: 6pt 0cm; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;">Sur l’ensemble de <strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;">l’exercice 2020-2021, </span></strong>les entreprises du secteur n’ont <strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;">toujours pas publié leurs prévisions de résultats </span></strong>en raison des incertitudes pesant sur l’évolution de la situation sanitaire et de la demande. Seul Toyota a annoncé une chute de -80% de son résultat d’exploitation. L’industrie se prépare à ce que la situation perdure -voire se détériore- et accroit en conséquence ses liquidités disponibles, tout en poursuivant les ajustements de production nécessaires.</span></span></p>
<h5 style="text-align: justify;">2. En l’absence de plan gouvernemental dédié, les entreprises du secteur font appel aux mesures transversales et s’entraident.</h5>
<p style="margin: 6pt 0cm 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;">Aucun plan dédié au secteur automobile n’a été adopté jusqu’à présent, mais les entreprises peuvent faire appel à la vaste panoplie de <strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;">dispositifs</span></strong> <strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;">transversaux mis en place par le gouvernement </span></strong>: prêts à taux bonifiés auprès d’institutions financières publiques - la structure de financement de l'industrie stratégique, la Banque de développement du Japon (DBJ) ou bien encore la puissante Japan Finance Corporation (JFC), sorte de bras armé des financements contracycliques-, garanties d’emprunts et apports directs en capital sous la forme de prêts subordonnés. Afin de réduire les problèmes de trésorerie des grandes entreprises nationales, le gouvernement prévoit d’augmenter encore les facilités d’investissements de la DBJ, après avoir déjà triplé fin avril le plafond d’achat par la Banque du Japon d’obligations d’entreprises et de billets de trésorerie. La presse a également évoqué un programme de rachat d’actions privilégiées sans droit de vote, non confirmé à ce stade.</span></span></p>
<p style="margin: 6pt 0cm 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;">Les <strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;">constructeurs </span></strong>continuent de bénéficier de réserves de trésorerie importantes, mais ont vu leurs notations financières dégradées fin mars avec perspective négative. Ils n'ont dès lors pas hésité à souscrire des <strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;">emprunts</span></strong> auprès de la DBJ, mais aussi d’établissements bancaires privés japonais et étrangers pour des montants substantiels : 6 Mds € pour Nissan, 10,3 Mds € pour Toyota, 1,6 Md € pour Honda et 2,5 Mds € pour Mitsubishi Motors. Par ailleurs, le 15 mai, la presse japonaise rapportait une demande de Nissan visant à relever à 4 Mds € son plafond d’émissions d’obligations. Toyota, de son côté, l’avait déjà augmenté d’un tiers pour atteindre 2,5 Mds €.</span></span></p>
<p style="margin: 6pt 0cm 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;">Les entreprises ont également accès aux aides prévues dans les récents plans d'urgence pour assurer la<strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;"> continuité de l’emploi (chômage partiel) </span></strong>et faciliter la<strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;"> relocalisation et la diversification </span></strong>des moyens de production. Toyota avait déjà mis en place un système pour renforcer ses chaînes d'approvisionnement : son plan de continuité, publié début 2020, intègre l’évaluation des composants provenant de Chine afin de prévoir une éventuelle production sur le territoire national.</span></span></p>
<p style="margin: 6pt 0cm 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif; font-size: 11pt;"><span style="color: #000000;">Les <strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;">équipementiers</span></strong> devraient bénéficier des dispositifs gouvernementaux, mais aussi compter sur un <strong><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;">soutien du secteur </span></strong>: quatre associations, dont la <em><span style="font-family: 'Segoe UI',sans-serif;">Japan Automobile Manufacturers Association </span></em>(JAMA) présidée par Akio Toyoda (Président et CEO de Toyota), ont annoncé leur intention de créer un fonds d’aide et certains constructeurs, à l'instar de Honda, ont plaidé en faveur de délais de paiement auprès des sous-traitants.</span></span></p>1622894c-7713-49c6-a59c-b29891a51587Brèves bimensuelles Japon – Corée Semaines des 15 et 22 juin 2020Nouvelle baisse record des exportations japonaises au mois de mai. Enquête auprès des ménages sur les projets de dépenses de l’aide gouvernementale de 100 000 yens. Dégradation des résultats des compagnies d’assurance dommage japonaises. Présentation par le Keidanren, principale fédération des entreprises japonaises, de sa déclaration « Challenge Zero ». Diminution de l’excédent courant de la Corée, conséquence du conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine.2020-06-26T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 15 et 22 juin 2020</strong></p>
<p align="center"><img class="marge" title="dr" src="/Articles/1622894c-7713-49c6-a59c-b29891a51587/images/d04cee54-9513-42e2-a884-b00ed62e4738" alt="dr" width="275" height="172" /></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
<p><strong>Japon/Corée</strong></p>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les exportations japonaises <img class="marge" style="float: left;" src="/Articles/1622894c-7713-49c6-a59c-b29891a51587/images/abd245d5-7064-4457-af6c-4870a0fa45ab" alt="exportations" width="252" height="189" />ont enregistré une nouvelle baisse record en mai, la plus forte depuis la crise des <em>subprimes</em>.</strong> Selon les données publiées par le ministère des finances, les exportations japonaises ont chuté, en rythme annuel, de -28,3% au mois de mai (le consensus tablait sur une baisse moins prononcée de -17,9%). Il s’agit du 18<sup>ème</sup> mois consécutif de baisse des exportations, après un repli de -21,9% en avril, et de la plus forte baisse annuelle depuis septembre 2009. Les importations se sont également repliées, pour le 13<sup>ème</sup> consécutif, de -26,2%. L’analyse détaillée témoigne d’une très forte contraction des exportations japonaises vers les Etats-Unis (-50,6%) et l’Union Européenne (-33,8%). Les exportations vers la Chine se stabilisent (-1,9% en rythme annuel), après une baisse de -4% en avril. Par secteurs, les exportations japonaises d’automobiles ont chuté de -60% après un mois d’avril déjà très affecté (-45%). (Source : <em><a href="https://english.kyodonews.net/news/2020/06/86189f0d4610-update1-japans-may-exports-imports-log-biggest-on-year-fall-in-10-yrs.html">Kyodo News</a></em>)</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Fintech japonaise Money Forward Inc a réalisé une enquête auprès de 7 827 de <img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/1622894c-7713-49c6-a59c-b29891a51587/images/a02b22e8-cdde-4c96-877d-869b44cf200c" alt="10000 yen" width="222" height="166" />ses utilisateurs sur leurs projets de dépenses de l’aide gouvernementale de 100 000 yens attribuée à chaque résident japonais.</strong> 38% des sondés ont déclaré vouloir utiliser l’aide afin de "couvrir leurs frais de subsistance", 25% voudraient épargner la somme, 19% prévoient de l’utiliser pour couvrir des "frais de voyage et/ou de divertissement", 15% sont indécis, 13% l’utiliseraient pour investir dans des actifs financiers, enfin 10% la dépenseraient dans le cadre de «l'éducation et la culture» et 8% pour le paiement des impôts<em>. (Source : <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20200618/p2a/00m/0na/014000c">Mainichi</a>)</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>2. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les compagnies d’assurance non-vie <img class="marge" style="float: left;" src="/Articles/1622894c-7713-49c6-a59c-b29891a51587/images/137a5148-cad7-43e7-a879-cf61e64e098b" alt="Hagibis" />japonaises ont publié leurs résultats pour l’exercice fiscal 2019, clos le 31 mars 2020 : si les résultats restent positifs, une dégradation est constatée en lien avec la survenance d’intempéries plus fréquentes et intenses en 2019.</strong> Les filiales dommages des 3 principaux groupes d’assurance au Japon (Tokio Marine and Nichido Fire, MS&AD et Sompo Japan) ont enregistré un résultat net combiné de 3,6 Mds €, en baisse de -32%. Ce repli de rentabilité s’explique par le passage des typhons “Faxai” (en septembre 2019) puis “Hagibis” (en octobre 2019), respectivement classés 4<sup>ème</sup> et 2<sup>ème</sup> intempéries les plus coûteuses de l’histoire de l’assurance non vie japonaise. Elles ont engendré le versement de plus de 10 Mds d’euros d’indemnités, dont plus de 90% versées au titre de la garantie multirisque habitation/incendie, pour couvrir les dégâts matériels sur les habitations. Pour mémoire, le typhon Faxai a touché 76 300 bâtiments dont 3/4 d’habitations tandis que le typhon Hagibis a endommagé 115 000 bâtiments dont 101 000 habitations. Au-delà des sinistres de l’exercice clos, les assureurs japonais ont dû provisionner plus d’1 Md € supplémentaires pour prévenir les risques futurs. L’instabilité des marchés financiers qui a précédé la clôture fiscale en mars 2020 a également participé à la dégradation des résultats (baisse de -23% des revenus issus de la gestion d’actifs)<em>. (Source : <a href="https://www.sonpo.or.jp/member/gaikyou/quarterly/2019/index.html">Sonpo Japan</a> ; <a href="https://article.auone.jp/detail/1/3/6/7_6_r_20200604_1591215261933465">AuNews</a>)</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le 8 juin, le Keidanren, principale fédération des <img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/1622894c-7713-49c6-a59c-b29891a51587/images/30f719bc-8c83-4791-9e33-9e961183f8c2" alt="eidanren" width="270" height="212" />entreprises japonaises, a présenté sa « <em>Challenge Zero Declaration</em> »,</strong> qui vise à fédérer les entreprises et associations œuvrant pour une société décarbonée et l’atteinte d’un objectif zéro émission. Le Président du Keidanren, Hiroaki Nakanishi, a annoncé que le secteur privé souhaitait contribuer à la réalisation des engagements de l’Accord de Paris à travers cette initiative et coopérer avec le gouvernement japonais en misant sur un système "révolutionnaire" où les entreprises sont mises en concurrence sur leurs innovations et engagements. Pour assurer le suivi des réalisations, un nouveau bureau « Challenge Zero Promotion Office » au sein du Secrétariat du Keidanren et un site internet regroupant des cas d’études (utilisation des énergies renouvelables, atteinte de la neutralité carbone à 2050, finance verte...) ont été créés. 137 grandes entreprises de divers secteurs (automobile, énergie, construction, finance, agroalimentaire) tels que Toyota Motor, les méga banques japonaises Mizuho, MUFG et Sumitomo, Nippon Steel ou encore Suntory ont déjà rallié la déclaration et annoncent des mesures concrètes. Parmi les exemples, Shimizu Construction va développer des systèmes de climatisation qui captent le CO2, Toyobo va travailler sur les bioplastiques, ANA vise une réduction de ses émissions de CO2 de -50% sur l’ensemble de ses vols d’ici 2050 (par rapport à 2005), Nippon Steel va développer le recours à l’hydrogène décarboné en remplacement des énergies fossiles, et Toyota Motor va accélérer le déploiement de ses véhicules à hydrogène (bus Sora et voitures Mirai). (<em>Sources</em> : <em><a href="https://www.nikkei.com/article/DGXMZO60082470X00C20A6NN1000/">Nikkei</a></em><em>, <a href="http://www.keidanren.or.jp/policy/2020/052.html">Keidanren</a>, <a href="https://www.jiji.com/jc/article?k=2020060800819&g=eco">Jiji</a>)</em></p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Conséquence du conflit<img class="marge" style="float: left;" src="/Articles/1622894c-7713-49c6-a59c-b29891a51587/images/15c9c714-11d2-461e-a0da-a1941b27b81d" alt="Excédents" width="296" height="197" /> commercial entre les Etats-Unis et la Chine, les excédents courants de la Corée avec ces deux pays ont fortement diminué en 2019. </strong>Selon les données préliminaires publiées par la Banque de Corée le 19 juin, la Corée aurait enregistré un excédent de sa balance courante de 60 Mds USD en 2019, en baisse de près de 23% sur un an, conséquence du recul marqué de son excédent courant avec les Etats-Unis (22 Mds USD, -10,6% en glissement annuel) et surtout avec la Chine (25 Mds USD, -47% en glissement annuel). Si le solde de la balance des services et le solde de la balance des revenus avec ces deux pays ont légèrement augmenté, l’importante baisse des excédents commerciaux (-59% avec la Chine, -17% avec les Etats-Unis) a fortement tiré à la baisse le solde courant. En dehors de ses deux principaux partenaires, la Corée a en revanche réduit ses déficits courants avec l’Union Européenne (-39%) et avec le Japon (-24%) du fait de la baisse des importations suite aux restrictions imposées par Tokyo en juillet 2019 et au mouvement « <em>Boycott Japan</em> » qui s’en est suivi. (<em>Sources : </em><em><u><a href="https://www.bok.or.kr/eng/bbs/E0000634/view.do?nttId=10058833&menuNo=400069&pageIndex=1">Banque de Corée</a></u></em><em><u>, </u></em><em><u><a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200619002600320?section=economy/economy">Yonhap</a></u></em><em>)</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un peu plus d’un an après son lancement,<img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/1622894c-7713-49c6-a59c-b29891a51587/images/07753924-c6ef-44e1-9a25-f848a8b05005" alt="5G" width="259" height="160" /> la 5G coréenne peine à tenir ses promesses.</strong> Lancée le 1<sup>er</sup> avril 2019, la 5G a rapidement su conquérir ses premiers utilisateurs sur le marché national (1,6 M fin juin 2019). 14 mois plus tard, la qualité du signal laisse cependant toujours à désirer, conduisant de nombreux consommateurs à porter plainte (plus de 2 000 au cours des 12 derniers mois) pour publicité mensongère. Face à ce mécontentement, le ministère des sciences et des TIC (MSIT) a commencé une grande évaluation de la qualité du réseau à Séoul et dans les principales villes de Corée. Par ailleurs, alors que la précipitation pour devenir le 1<sup>er</sup> pays à lancer la 5G avait obligé les fournisseurs d’équipements ainsi que les opérateurs à développer une 5G non autonome (ou NSA : Non-StandAlone) ayant besoin du réseau 4G actuel pour fonctionner, le déploiement de la 5G autonome (ou SA : StandAlone), initialement prévu pour mi 2020, a pris du retard et ne devrait finalement pas intervenir avant la fin de l’année. <em>(Sources : <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/tech/2020/06/133_291283.html">Korea Times</a>, <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200623000824&np=1&mp=1">Korea Herald</a>)</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le constructeur indien Mahindra & Mahindra annonce vouloir sortir de Ssangyong Motor, touché de plein fouet par la crise du COVID-19. </strong>En difficulté depuis plusieurs années, Ssangyong Motor, 3<sup>ème</sup> constructeur de Corée et racheté par Mahindra en 2011 via l’acquisition de 75% des parts de l’entreprise pour un montant de 340 M EUR, était très endetté avant même le début de l’épidémie et déficitaire depuis 2017. Alors que Mahindra prévoyait début janvier d’injecter 500 Mds KRW (370 M EUR) d’ici 2022 pour renflouer l’entreprise, dont 230 Mds KRW (170 M EUR) en 2020, le constructeur indien a tout d’abord revu cet investissement à la baisse en avril à hauteur de 40 Mds KRW (30 M EUR), suite à l’épidémie. Face aux lourdes pertes enregistrées par Ssangyong au T1 2020 (139 M EUR contre une perte de 21 M EUR au T1 2019) et au scepticisme exprimé par l’auditeur externe de Ssangyong quant à la capacité du groupe coréen à poursuivre son activité, Mahindra a cherché le soutien de la Korea Development Bank, principal créancier de Ssangyong Motor. Face à son refus de permettre à Ssangyong Motor d’accéder au fonds gouvernemental de stabilisation du marché pour les industries clés (dont l’automobile) de 33 Mds USD, Mahindra & Mahindra a finalement annoncé chercher un nouvel investisseur pour Ssangyong Moto<em>r. (Sources : </em><em><a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200619008500320">Yonhap</a></em><em>, </em><em><a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=47756">Business Korea</a></em>)</p>
<h4 style="text-align: justify; color: #333333;">Japon / Corée</h4>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/1622894c-7713-49c6-a59c-b29891a51587/images/e6216e99-d57d-44fc-8d76-b7b9fdb51270" alt="emi-conducteurs" width="252" height="130" />L’industriel coréen SK Materials annonce de nouveaux progrès dans la production locale de matériaux de haute-technologie qui doivent permettre à l’industrie coréenne de s’émanciper des importations japonaises dans le secteur des semi-conducteurs et de l’électronique, dans le contexte d’un contentieux commercial très politisé.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’entreprise annonce qu’elle pourra produira 15 tonnes de fluorure d’hydrogène par an, à un taux de pureté de 99,999%. Le fluorure d’hydrogène est l’un des 3 matériaux touchés par les contrôles accrus imposés par le gouvernement japonais sur les exportations du Japon vers la Corée depuis l’été 2019, au motif de leur classification comme bien à double usage civil/militaire et de contrôles par la Corée de la destination finale des importations depuis le Japon jugés insuffisants par Tokyo. Le fluorure d’hydrogène sous forme gazeuse fait l’objet d’une demande croissante en tant que « gaz de gravure » utilisé dans les procédés de nouvelle génération permettant de créer les vides nécessaires dans les galettes de silicone devant abriter les circuits électroniques des semi-conducteurs. Cet usage nécessite un niveau de pureté extrêmement élevé, les fabricants japonais ayant atteint un taux de pureté de 99,999999999% (« 11 neuf »). Le Japon assurait en 2019 environ 70% de la production mondiale de gaz de gravure et 90% de celle des deux autres matériaux concernés (photorésines et polyimides fluorés) : l’industrie des semi-conducteurs en Corée dépend donc largement pour ces produits d’importations japonaises rendues plus difficiles et avec des délais allongés.</p>
<p style="text-align: justify;">Cette annonce s’inscrit dans le contexte des fortes tensions qui opposent le Japon et la Corée. La Corée considère les contrôles accrus sur son accès à ces biens industriels spécifiques comme des représailles injustifiées contre le choix du gouvernement coréen de ne pas intervenir en faveur d’industriels japonais condamnés par la justice coréenne à dédommager des ressortissants coréens pour travail forcé pendant l’occupation japonaise. La Corée a menacé dès 2019 de déposer une plainte à l’OMC contre le Japon, puis temporairement renoncé à le faire après qu’une procédure de conciliation ait débouché sur l’allègement des contrôles sur les photorésines fin 2019. Après avoir demandé au Japon le 13 mai de se prononcer sur les contrôles restants d’ici la fin du mois de mai, la Corée a annoncé le 2 juin son intention de relancer la procédure de litige à l’OMC puis envoyé le 18 juin une demande officielle de constitution d’un groupe spécial de règlement du différend. <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Japan-South-Korea-rift/South-Korea-s-SK-mass-produces-Japan-grade-etching-gas">Nikkei Asian Review</a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Japan-South-Korea-rift/South-Korea-sets-for-August-sale-of-Japan-assets-over-war-labor" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Asian Nikkei Review </a>; <a href="https://fr.yna.co.kr/view/AFR20200604002500884" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Yonhap</a> / <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200625002600320?section=news">Yonhap (2);</a> <a href="https://thediplomat.com/2020/06/south-korea-to-reopen-wto-complaint-over-japan-trade-curbs/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">The Diplomat</a> ;</p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>7f0999d8-759a-4543-bc0b-9adcb99d0cf1Mesures à destination des TPE et PME touchées par l'épidémie de covid-19 au Japon - point de situation au 27 maiAprès un premier budget rectificatif adopté le 30 avril, le gouvernement japonais a annoncé fin mai un nouveau volet de mesures de soutien à destination des TPE et PME affectées par la crise du COVID-19, qui devrait être voté avant la fin de la session parlementaire le 17 juin. 2020-06-08T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">Après un premier budget rectificatif adopté le 30 avril, le gouvernement japonais a annoncé fin mai un nouveau volet de mesures de soutien à destination des TPE et PME affectées par la crise du COVID-19, qui devrait être voté avant la fin de la session parlementaire le 17 juin.</p>
<p style="text-align: justify;">Ces mesures sont répertoriées dans le tableau joint, élaboré à partir des documents publiés par le METI. Les conditions sont données à titre indicatif. Pour obtenir les dernières informations, nous vous recommandons de consulter les pages correspondantes des sites internet des ministères et institutions financières. La traduction est libre et n’engage pas la responsabilité du Service économique régional ni de l’Ambassade de France au Japon.</p>
<p style="text-align: justify;"><em>(exercice mené en partenariat avec la Communauté French Tech Tokyo)</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Liens :</p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://www.meti.go.jp/covid-19/pdf/pamphlet.pdf"><span style="text-decoration: underline;">https://www.meti.go.jp/covid-19/pdf/pamphlet.pdf</span></a> (brochure en japonais)</p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://webmail.dgtresor.gouv.fr/owa/redir.aspx?C=xUNTve3XQLJUKYm8Uc1u7y37S2uV41xGdDNigznVbUFSWWwJ_dXXCA..&URL=https%3a%2f%2fwww.meti.go.jp%2fenglish%2fcovid-19%2findex.html">https://www.meti.go.jp/english/covid-19/index.html</a> (principales mesures traduites en anglais)</p>
<p style="text-align: justify;">Un guichet téléphonique, à destination des PME et en japonais, a été mis en place par le METI pour répondre aux questions concernant les mesures ci-dessous : 03 3501 1544.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
</div>
<h6 style="text-align: justify;"><strong>1. Mesures ciblant les petites entreprises et pouvant également s’appliquer aux start-up. </strong></h6>
<p>Le gouvernement a annoncé le 27 mai une 2ème rallonge budgétaire pour l’année 2020 (1 000 Mds € qui s'ajoutent aux 1 000 Mds € annoncés fin avril), incluant notamment 75 Mds € pour <strong>l’élargissement des dispositifs de soutien financier</strong> à destination des TPE et PME.</p>
<p style="text-align: justify;">Ces dernières pourront bénéficier, quel que soit leur secteur, d’une <span style="text-decoration: underline;">garantie de crédit</span> dès lors qu'elles affichent une baisse de 5% des ventes sur un mois en glissement annuel (garantie auparavant limitée à certains secteurs cibles). Elles pourront souscrire également des <span style="text-decoration: underline;">prêts spéciaux Covid-19</span>, destinés à faciliter le financement de prêts déjà contractés. En complément, le gouvernement prévoit <strong>des apports directs en capital</strong> pour préserver le tissu régional des PME, sous forme de prêts subordonnés pour les restructurations d’entreprises et de start-up (jusqu’à 6 M €) ou de rachat de dettes par des fonds publics-privés. A cet effet, le fonds <em>Regional Economy Vitalization Corporation of Japan</em> (REVIC) devrait bénéficier d’une enveloppe de l’ordre de 8,6 Mds € et le fonds de la <em>Small and Medium Enterprise Foundation (SMRJ)</em> de 504 M €.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, les conditions d’accès à la <strong>subvention à l’adaptation de l’emploi (chômage partiel)</strong> pour les PME vont être considérablement assouplies, portant l’enveloppe dédiée à ce dispositif à 13,4 Mds € (contre 6,9 Mds dans le premier budget rectificatif). La subvention sera ainsi accessible dès 5 % de baisse des ventes sur un mois (auparavant 10% sur trois mois) et couvrira jusqu’à 9/10 de l’allocation versée à l’employé (avec un plafond de 130 € par jour), sans condition d’ancienneté. 16 Mds € viendront également compléter les 19,3 Mds € déjà engagés fin avril pour financer l’<strong>allocation destinée à garantir la continuité de l’activité. </strong>Cette dernière peut aller jusqu’à 17 300 € pour les PME et jusqu’à 8 600 € pour les entreprises individuelles. Elle est accessible à partir d’une baisse de 50% des ventes sur un mois en glissement annuel. Le second budget rectificatif devrait aussi consacrer 17 Mds € à la <strong>prise en charge jusqu’à 2/3 du montant des loyers des baux commerciaux</strong> sur une période de 6 mois.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le METI se verra allouer 830 M € pour étendre les subventions à destination des entreprises qui adoptent des <strong>solutions pour faire face aux défis du COVID-19</strong>, visant en priorité les projets de développement d’outils informatiques pour le télétravail, du e-commerce ou de produits et services permettant de faire face aux difficultés d’approvisionnement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des aides des gouvernements locaux viennent s’ajouter aux dispositifs gouvernementaux</strong>, comme par exemple la prise en charge par la ville de Fukuoka (à l'ouest du Japon) jusqu’à 80% du montant du loyer des entreprises en télétravail ou la mise en place de services de médiation pour les prêts à Tokyo. La plupart des préfectures accordent également des allocations de « coopération » aux PME qui ont mis en place des dispositifs de télétravail ou des subventions pour la réorganisation de leurs activités (services de livraison pour les restaurants, organisation d’événements en ligne …).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><strong>2. Initiatives de soutien aux entrepreneurs français au Japon </strong>(<em>nonobstant les prestations déjà offertes en parallèle par la CCIFJ et BF au Japon – cycles de webinars notamment)</em>.</p>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong>French Tech Tokyo</strong> : <em>mise en ligne le 20 mars d’un questionnaire, sur les réseaux sociaux et les groupes Line des communautés French Tech Tokyo et Kansai pour identifier les besoins et questions des entrepreneurs de la communauté French Tech Tokyo dans le cadre de l’épidémie de Covid-19</em>.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>LumApps </strong>(plateforme professionnelle de gestion des communications internes et des communications externes sur les réseaux sociaux des entreprises) : <em>gratuité des services Lumapps pendant 3 mois.</em></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Encognize G.K. </strong>(Conseil en technologie numérique, en management et <em>leadership</em>, en développement et stratégie d'entreprise et support de réalisation de solutions numériques) : <em>offre spéciale pour les start-up ayant une représentation limitée ou inexistante au Japon mais des discussions ou des projets commerciaux en cours et dont les activités commerciales au Japon sont affectées ou perturbées par les restrictions de déplacement actuelles liées à l’épidémie de COVID-19. Encognize G.K. leur offre des services de continuité des activités au Japon, notamment de coordination commerciale ou de gestion de relations commerciales, grâce à son vivier de consultants basés au Japon</em>.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Sparkup </strong>(plateforme d’interaction en temps réel d’organisation de réunions et événements en ligne) : <em>Accès gratuit aux fonctionnalités interactives et collaboratives pour les entreprises affectées par le COVID-19 (réunions à distance, webinaires et formations en ligne).</em></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Agorize Japon </strong>(plateforme de <em>challenges d'open innovation</em> en ligne) : l<em>ancement d’un challenge pour lutter contre le COVID-19.</em></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Hireplanner </strong>(plateforme de recrutement cloud bilingue) : <em>création d’une campagne "Solidarité" pour soutenir les entreprises qui cherchent à recruter au Japon pendant l’épidémie de COVID-19. Hireplanner propose une version gratuite (avec un accès limité) à ses fonctionnalités HR Tech en ligne (offres d'emploi gratuites, CV, contenu de marque employeur, etc.) jusqu'à fin août 2020.</em></li>
</ul>
<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_82374138711586845804965" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true">Appui à la diversification des chaînes d'approvisionnement à l'étranger, notamment en ASEAN.<em> (</em>Budget révisé FY2020 <em>: environ 198M€) <span style="text-decoration: underline;">Conditions</span> : le taux de subvention dépend du ratio d'exportation vers le Japon et de la taille de l’entreprise ou consortium. Conditions: prise en charge jusqu’à 2/3 des dépense pour les PME, 3/4 pour les consortiums de PME</em></div>61517731-a3dc-4323-8164-2a1a48d91023Brèves bimensuelles Japon – Corée Semaines des 18 et 25 mai 2020Le Premier ministre japonais Shinzo Abe présente le 27 mai aux partis de la majorité le deuxième plan de soutien. Le taux de chômage au Japon atteint 2,6% en avril. La Banque du Japon précise ses mesures de soutien au financement des PME. La Banque de Corée baisse à nouveau son taux directeur, à 0,5 % et anticipe une récession pour 2020. Samsung Electronics annonce la construction d’une nouvelle ligne de production de puce-mémoires NAND.2020-06-03T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 18 et 25 mai 2020</strong></p>
<p align="center"><img class="marge" title="drapeaux" src="/Articles/61517731-a3dc-4323-8164-2a1a48d91023/images/7c542991-27c0-418e-8926-094201a25485" alt="drapeaux" width="269" height="168" /></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="abe" src="/Articles/61517731-a3dc-4323-8164-2a1a48d91023/images/869d4a22-aba8-46f1-81bb-11ed29b2dd36" alt="abe" width="318" height="271" />Le 27 mai, au lendemain de la levée de l'état d'urgence et un mois après l'annonce d'un Plan de soutien de plus de 1085 Mds USD, le gouvernement Abe décide d’un 2ème budget équivalent pour aider une économie nippone entrée officiellement en récession au premier trimestre 2020. Ce</strong> nouveau volet double le montant des mesures d'assistance gouvernementales votées en avril (2 fois 20% du PIB, soit 40% au total) et répond aux critiques suscitées précédemment avec des actions centrées sur le renforcement du système médical, des primes pour le personnel soignant, la majoration des indemnités de chômage partiel, la prise en charge partielle du loyer des entreprises et des frais de scolarité. Le nouveau collectif budgétaire est toutefois largement majoré par l’intervention de la banque publique Japan Finance Corporation et par la constitution d’un Fonds de réserve record. (<em>Source : </em><a href="https://www.mof.go.jp/budget/budger_workflow/budget/fy2020/sy020407/hosei020527b.pdf"><em>Ministry of Finance</em></a><em> en japonais)</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Selon les dernières données publiées par le gouvernem</strong><img class="marge" style="float: right;" title="chomage" src="/Articles/61517731-a3dc-4323-8164-2a1a48d91023/images/81957a3b-668e-4297-8340-40ec68f0c1fb" alt="chomage" width="412" height="257" /><strong>ent, le taux de chômage au Japon a attein</strong><strong>t 2,6% en avril, son plus haut niveau depuis décembre 2017, soit 60 000 chômeurs de plus qu’en mar</strong><strong>s. </strong>Sur la même période, le ratio emplois/demandeurs a diminué pour le quatrième mois consécutif, de 1,39 en mars à 1,32 en avril, niveau le plus bas depuis mars 2016. La baisse du nombre de travailleurs (-1,07 millions) ne s'est pas traduite par une augmentation proportionnelle du nombre de chômeurs. En effet, les travailleurs à temps partiel, en particulier dans les secteurs de la restauration et du tourisme, n'ont pas travaillé en avril durant l’état d’urgence mais n'ont pas non plus cherché d'emploi à cause de la mise à l'arrêt temporaire des secteurs dans lesquels ils travaillent : ils ne sont donc pas comptabilisés en tant que chômeurs selon la définition retenue par le gouvernement japonais. Ainsi, une grande majorité des employés non-réguliers dans les secteurs les plus touchés (restauration, hôtellerie, tourisme) sont temporairement en inactivité en raison des mesures de confinement. Les jeunes (15-24 ans) et les personnes âgées (65 ans et plus) sont les tranches d'âge les plus touchées par cette situation (550 000 de plus en inactivité). Les femmes sont également touchées, elles sont 530 000 de moins sur le marché du travail, un contingent en baisse pour la première fois en plus de huit ans. <em>(Source : </em><a href="https://www.stat.go.jp/english/data/roudou/results/month/index.html"><em>Statistics Bureau of Japan</em></a><em>)</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="BOJ" src="/Articles/61517731-a3dc-4323-8164-2a1a48d91023/images/3433419f-093c-4042-ae37-0124ed03c197" alt="BOJ" width="337" height="189" />La Banque du Japon a tenu le 22 mai une réunion ad hoc exceptionnelle pour préciser ses mesures de soutien au financement des PME.</strong> Un nouveau dispositif s’ajoute aux précédentes mesures qui avaient déjà entériné une augmentation des achats d’obligations privées et l’élargissement des actifs éligibles en garantie du financement de la banque centrale. Concrètement, jusqu’en mars 2021, la Banque du Japon versera désormais une rémunération de +0,1% - en lieu et place du taux négatif de -0,1% - sur les dépôts des banques commerciales auprès de la banque centrale, à hauteur des prêts accordés aux PME affectées par le Covid-19. Ces mesures en faveur des PME sont d’autant plus incitatives pour les banques commerciales que les prêts aux entreprises, octroyés dans le cadre du plan d’urgence, sont garantis par l’État, ce qui diminue d’autant le risque de crédit supporté par les banques participant à l’opération. <em>(Source : </em><a href="http://www.asahi.com/ajw/articles/13395582"><em>Asahi Journal</em></a><em>)</em></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em><br /><img class="marge" style="float: right;" title="bus" src="/Articles/61517731-a3dc-4323-8164-2a1a48d91023/images/6afb51e6-a09e-41a2-aa79-fc3ffd5eb039" alt="bus" width="397" height="264" /><strong>Le Japon modifie la loi ("Act on Revitalization and Rehabilitation of Local Public Transpor</strong><strong>tati</strong><strong>on S</strong><strong>ystems") afin de revitaliser les transports en commun et favoriser la prise de participation des collectivités locales pour le maintie</strong><strong>n</strong><strong> des réseaux.</strong><em> E</em>n cas de projet de suppression de ligne par un opérateur, les collectivités locales pourront discuter avec les parties prenantes, dont les opérateurs et les usagers, pour formuler une politique de maintien du service : gestion de la ligne par un autre opérateur ou déploiement d'un autre moyen de transport comme la mise en place d'une ligne de bus en remplacement du train. Les collectivités locales devront obligatoirement établir un plan de transport en commun permettant d'assurer un moyen de déplacement à tous les habitants et touristes et pourront le cas échéant lancer un appel d'offre pour sélectionner un nouvel opérateur.Cette modification de loi s'inscrit dans un contexte où de nombreuses lignes de bus sont déficitaires et où les opérateurs des réseaux de transport sont largement affectés par la crise COVID-19. Selon une enquête menée auprès de 436 compagnies de transport (ferroviaire, bus, taxi, maritime, etc.), la moitié des opérateurs pourraient être en faillite si la recommandation faite à la population de s'abstenir de sortir était maintenue jusqu'à mi-août (5 faillites en mai, 40 en juin, 64 en juillet et 105 en août).<em> (Source : </em><a href="https://news.yahoo.co.jp/articles/4dd920c62a224b5320db33874a219d8d13f1ef55"><em>Kyodo News</em></a><em>)</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><em><img class="marge" style="float: left;" title="sony" src="/Articles/61517731-a3dc-4323-8164-2a1a48d91023/images/6a7ee91b-a5dc-4ae4-9b52-0e2ba5eade27" alt="sony" width="362" height="204" /></em>Le groupe d’électronique grand public Sony a annoncé le 19 mai une offre publique d'achat de 3,3 Mds € sur sa filiale cotée en bourse, Sony Financial Holdings, afin d’acquérir 100 % de son capital (contre 65 %)</strong>. Sony a ainsi souhaité réintégré au sein du groupe un secteur d’activité qui a représenté 14 % du résultat d’exploitation en 2019-2020 et généré le plus de revenus après les jeux, les semi-conducteurs et la musique. Cette opération s'inscrit dans une réorganisation plus large du groupe, avec notamment la création d'une nouvelle société mère, Sony Group Corporation, à compter du 1<sup>er</sup> avril 2021, tandis que les activités d'électronique grand public, à l’exception des consoles de jeux, seront regroupées et transférées dans une entité séparée. L’objectif affiché par le groupe est de se transformer en un conglomérat diversifié capable de surmonter une crise comme celle du COVID-19, en s’appuyant sur des sources de revenus stables que représentent les services financiers ou les secteurs du jeu et de la musique tout en réduisant la part du segment électronique. Au premier trimestre 2020, Sony a enregistré, tous secteurs confondus, une baisse de -18 % de ses ventes, en glissement annuel, et de -57 % de son résultat d’exploitation, à 310 M €. Pour 2020-2021, le groupe prévoit une baisse de 30% de son résultat d'exploitation, dont -50% à -70% pour le seul segment électronique. <em>(Source : </em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Sony-to-become-Sony-Group-integrating-financial-unit"><em>Nikkei Asian Review</em></a><em> 19 mai 2020, </em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Sony-s-subtle-name-change-shows-PlayStation-maker-s-new-mindset"><em>Nikkei Asian Review</em></a><em>, 28 mai 2020)</em></p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="BOK" src="/Articles/61517731-a3dc-4323-8164-2a1a48d91023/images/4912f1eb-ce34-44d9-83e2-70d5a42e8343" alt="BOK" width="314" height="228" />Après une première baisse de 50 points de base en mars, la Banque de Corée (BoK) a, le 28 mai, à nouveau baissé son taux de base, de 25 points, à 0,5 %, son plus bas historique.</strong> La BoK a souligné dans sa décision, prise à l’unanimité des votants, l’incertitude pesant sur la croissance, ainsi que le besoin de stabiliser les prix dans un contexte d’inflation très faible. <strong>La BoK a également publié, pour la première fois depuis janvier, de nouvelles prévisions de croissance pour 2020 et 2021. </strong>Pour la BoK, la croissance reculerait de -0,2 % en 2020, avant de repartir à la hausse en 2021, à 3,1 %. Dans le détail, le PIB du 1er semestre 2020 (-0,5 % en g.a) serait surtout affecté par le repli de la consommation (-3,4 % en g.a au S1, déjà -4,7 % observé au T1). Le 2ème semestre verrait une contraction plus prononcée des exportations que le S1 (-3,7% contre -0,4 %, en g.a). Le second semestre serait également marqué par une inflation nominale nulle (0,3 % en moyenne sur l’année) mais pas par une hausse du chômage, avec un taux de chômage corrigé des variations saisonnières de 4 % sur le second semestre contre 3,9 % au 1er. La BoK a par ailleurs légèrement revu à la hausse les chiffres de croissance du T1 2020, à -1,3% en g.t et +1,4% en g.a contre -1,4 % g.t et +1,3 % g.a auparavant. <em>(Source : </em><em><a href="http://www.bok.or.kr/eng/bbs/E0000634/view.do?nttId=10058447&menuNo=400069">Bank of Korea (1)</a></em><em> ; <a href="http://www.bok.or.kr/eng/bbs/E0000634/view.do?nttId=10058434&menuNo=400069&pageIndex=1">Bank of Korea (2)</a></em><em> ; <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?year=2020&no=545511">Pulse News</a></em><em>)</em></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="samsung" src="/Articles/61517731-a3dc-4323-8164-2a1a48d91023/images/7af4107d-b184-45e5-bbd8-cc1d2e172dbe" alt="samsung" width="348" height="207" />Samsung Electronics annonce la construction d’une nouvelle ligne de production de puce-mémoires NAND dans son usine de Pyeongtaek afin de renforcer sa présence dans ce secteur.</strong> Après avoir inauguré sa première ligne de production basée sur la technologie EUV à Hwaseong en février, cet investissement, estimé à 10 000 Mds KRW (7,4 Mds EUR) doit (i) permettre la production de puces de 5 nanomètres à partir du 2nd semestre 2021 et (ii) faire face à la demande croissante de ces technologies avec l'émergence de l'intelligence artificielle, de l'Internet des objets et des technologies 5G.<em> (Source : </em><em><a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200601002300320">Yonhap</a>, <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200521000441&np=1&mp=1">Korea Herald</a>, <a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=46150">Business Korea</a>)</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="doosan" src="/Articles/61517731-a3dc-4323-8164-2a1a48d91023/images/1d1ffd74-554e-4f0f-95f9-e771b2c51287" alt="doosan" width="342" height="226" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le groupe Doosan, 15ème conglomérat de Corée, annonce un plan de restructuration pour faire face à l’effondrement de son activité Heavy Industries & Construction au cours de ces dernières années.</strong> Alors qu’elle accusait déjà des pertes cumulées de près de 2 700 Mds KRW (2 Mds EUR) depuis 2014, Doosan Heavy a été touchée par l’épidémie de coronavirus via les mauvaises performances de sa filiale Engineering & Construction. Ce plan, visant à accélérer la cession de certaines des filiales de Doosan Heavy, en particulier Doosan Solus (important fournisseur pour les fabricants de batteries électriques) et Doosan Fuel Cell (piles à combustible) ainsi que les différentes mesures de réduction des coûts prises par l’entreprise (fermeture d’usines, chômage partiel), doit permettre au groupe de rétablir sa situation financière en s’assurant notamment plus de 3 000 Mds de KRW (2,2 Mds EUR) de liquidité. Ce plan a été accepté par les principaux créanciers du groupe au premier rang desquels la Korea Development Bank et l’Eximbank.<em> (Source : </em><em><a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200525006700320">Yonhap</a></em><em>, <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?sc=30800028&year=2020&no=536607">Pulse News</a></em><em>)</em></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>5daf49af-eeaa-470a-a27b-36e290ea1efcTéléopération et robotisation dans la lutte contre le COVID-19 au JaponLes entreprises japonaises, qui représentent 50% du marché mondial des capteurs, développent des technologies de téléopération pour la surveillance, la désinfection et la gestion à distance des établissements de soins, sites industriels, et autres lieux publics. 2020-06-01T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">Les entreprises japonaises, qui représentent 50% du marché mondial des capteurs, développent des technologies de téléopération pour la surveillance, la désinfection et la gestion à distance des établissements de soins, sites industriels, et autres lieux publics. Le ministère de la Santé (MHLW) et le ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (METI) accélèrent également les programmes de financement public en faveur du développement des robots de soin et d’assistance à la personne, plus que jamais nécessaires dans un contexte de manque de main d’œuvre exacerbé par la crise sanitaire.</p>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>1. Les entreprises japonaises utilisent leur expertise sur les capteurs et robots pour proposer des solutions destinées à freiner l’épidémie.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dès les premiers cas de contamination déclarés sur le bateau de croisière <em>Diamond Princess</em>, amarré dans le port de Yokohama, <strong>l’opération à distance des tâches logistiques</strong> s’est révélée essentielle à la gestion du risque épidémique et un moyen de mettre en avant la maîtrise japonaise dans le domaine des capteurs. En particulier, l’augmentation de la fréquence de nettoyage des lieux publics et la nécessité de réduire les risques encourus par le personnel encouragent le développement de <strong>robots autonomes de désinfection. </strong>Ainsi, des robots capables de diffuser des solutions désinfectantes à grande échelle ont été déployés par Panasonic (« Hospi-mist ») dans les hôpitaux ou par la start-up Cyberdyne (« Mb-CL02 ») dans les deux aéroports de Tokyo et bientôt dans les gares et trains. D’autres permettent un nettoyage plus localisé : plusieurs entreprises japonaises, telles que Mira Robotics et son « Ugo » proposent, par exemple, des technologies de stérilisation par rayons ultra-violet de surfaces de toutes tailles et de toutes sortes.</p>
<p style="text-align: justify;">Les fabricants japonais de <strong>robots de service</strong> se saisissent aussi des enjeux liés à la distanciation sociale pour tester leurs produits auprès du grand public et faire évoluer les relations avec les clients ou patients sur le plus long terme. Le fabricant ZMP propose des démonstrations du chariot élévateur sans pilote « CariRo », capable de prendre l’ascenseur seul, ou de son robot de livraison à domicile « DeriRo ». Softbank met quant à lui à disposition son robot humanoïde « Pepper » pour, d’une part lutter contre l’isolement des personnes âgées, grâce aux conversations à distance et, d’autre part, prendre en charge les patients présentant des symptômes légers du COVID-19. Deloitte Tohmatsu estime ainsi que les ventes mondiales de robots de service pourraient augmenter cette année de 40 %, au lieu des 30 % prévus.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, les <strong>solutions de surveillance à distance</strong> commencent à s’imposer. Le numéro 1 de la reconnaissance faciale, NEC, vient ainsi d’annoncer la commercialisation pour 2021 de guichets de sécurité équipés de capteurs haute précision, combinant identification par l’iris et détection de symptômes malgré le port de vêtements de protection. Le fabriquant d’électronique Sony, leader du marché des capteurs d’images (CMOS), a également dévoilé, le 14 mai, son premier capteur disposant d’une puce dotée d’une intelligence artificielle qui permettra d’analyser la fréquentation d’un lieu public ou d’évaluer les stocks. L’entreprise de semi-conducteur japonaise THine Electronics a, par ailleurs, installé dès fin février dernier, aux entrées d’immeubles de bureaux, d’hôpitaux, de centres commerciaux et autres lieux publics, un système de reconnaissance faciale qui peut, à moins de 30 cm, mesurer la température corporelle et identifier les personnes, même porteuses de masque : ce système peut même bloquer l’entrée à une personne qui présenterait des signes de fièvre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2. Le gouvernement japonais consacre une part de la réponse budgétaire de crise à la téléopération.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe audiovisuel public NHK rapportait en janvier, qu'en moyenne, les offres d’emplois étaient au Japon 1,5 fois supérieures aux demandes et quasiment 4 fois supérieures (3,95/1) pour les aides-soignants. Conscient de cette <strong>pénurie</strong>, le gouvernement a mis en place, dès son premier budget rectificatif, des <strong>aides</strong> incitant aux développement et déploiement de solutions automatisées permettant de soulager les secteurs en crise<strong>, en premier lieu la santé</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">Le programme de subventions aux robots de soin du <strong>ministère de la Santé (MHLW)</strong> n’est désormais plus limité à une enveloppe prédéfinie, afin de pouvoir s’adapter aux besoins réels. De plus, le plafond des subventions a été augmenté de 2 500 € à 8 500 € par appareil, pour l’achat de robots d’aide au bain et aux déplacements autonomes, et de 13 000 € à 64 000 € par établissement, pour le recours à des capteurs de surveillance. Une seconde enveloppe du MHLW de 850 000 € subventionne en outre l’achat de robots permettant de réduire la charge de travail du personnel soignant et de prévenir la propagation de l’infection (jusqu'à 2 500 € par appareil).</p>
<p style="text-align: justify;">Le <strong>ministère de l’Économie et de l’Industrie (METI)</strong> s’est vu allouer 8,5 M €, afin de financer des projets de R&D permettant de mieux appréhender les défis liés au COVID‑19, dont des solutions d’IA d’aide à la décision. Moins d’un mois après l’adoption de ce budget rectificatif, le METI a annoncé avoir déjà versé des subventions pour 7 projets développés par des entités publiques ou privées, notamment pour le système de surveillance à distance des patients infectés, développé par le fabricant de matériel électronique médical Nihon Kohden. Le<strong> ministère de l’Intérieur et des Communications (MIC</strong>) bénéficie enfin d’une enveloppe de 4,2 M€ pour financer le développement de technologies de stérilisation par rayons ultra-violet (LED).</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, afin de garantir <strong>la sécurité industrielle</strong>, le METI dispose de budgets de 17 M€, pour subventionner des solutions de surveillance à distance des sites industriels utilisant l’IA (logiciels, drones…), et de 2,5 M €, gérés par la NEDO, pour financer des projets de R&D destinés à accélérer la fabrication de <strong>robots de livraison</strong>. Enfin, le <strong>ministère de l’Agriculture (MAFF)</strong> consacre une part de son enveloppe de 51 M € au déploiement de technologies « intelligentes » permettant de faire face au manque de main d’œuvre étrangère.</p>
<p> </p>
<p> </p>777bf72d-0ec7-4d18-9d51-5a9b50de60a2Brèves bimensuelles Japon – Corée Semaines des 20 et 27 avril 2020La Banque du Japon (BOJ) annonce pour la première fois une prévision de récession sur l’exercice fiscal 2020. Le fabricant de jeux vidéo japonais Nintendo a dévoilé le 7 mai des profits en très forte hausse sur l’année fiscale 2019. Les principales entreprises coréennes publient de meilleurs résultats que prévus au T1 2020. Selon les chiffres récents des douanes coréennes, les exportations du pays ont reculé de -24,3 % sur un an en avril. 2020-05-12T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 20 et 27 avril 2020 </strong></p>
<p align="center"><strong><img class="marge" title="drapeaux" src="/Articles/777bf72d-0ec7-4d18-9d51-5a9b50de60a2/images/0bf34a3b-f79a-4c9c-abe5-1ece1aa786ca" alt="drapeaux" width="211" height="132" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
<li><em><strong>Pôle agriculture et agro-alimentaire</strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="BoJ" src="/Articles/777bf72d-0ec7-4d18-9d51-5a9b50de60a2/images/26381e2f-fa5b-4ef7-b621-bf0482a539fb" alt="BoJ" width="269" height="179" />Dans son rapport trimestriel publié le 27 avril 2020, la Banque du Japon (BOJ) annonce pour la première fois une prévision de récession sur l’exercice fiscal 2020.</strong> Les marchés de capitaux ont été instables (volatilité exacerbée) et le financement des entreprises a été fortement affecté (nette hausse des rendements des obligations privées). Compte tenu de l’impact sur les secteurs clés de l’économie (consommation, tourisme, export), l’institution a drastiquement revu à la baisse ses prévisions de croissance, passant d’une croissance de +0,9% sur l’exercice fiscal (avril 2020-mars 2021) à une récession, avec un recul du PIB compris entre -3% à -5%. Face aux risques d’instabilité financière, la BOJ a décidé du maintien de taux d’intérêt à court terme négatifs (-0,1%) et d’une cible à 0% du rendement des obligations d’Etat à 10 ans. Elle a également renforcé son programme d’achat d’actifs en supprimant le plafond annuel d’achats d’obligations publiques (80 trillions JPY, soit 680 Mds EUR), en augmentant la cible d’achats d’obligations privées et en mettant en place des mesures pour faciliter le financement des entreprises. (source : <em>BOJ</em>)</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Chomage" src="/Articles/777bf72d-0ec7-4d18-9d51-5a9b50de60a2/images/9cc31227-a834-4082-baa6-aa835e28de3b" alt="Chomage" width="343" height="193" />Le taux </strong><strong>de chômage du Japon est en légère hausse, dans un contexte de mise à l’arrêt partiel de l’économie.</strong> Il atteint 2,5% en mars, contre 2,4% en février, en ligne avec le consensus des analystes. Le ratio du nombre d’offres d’emploi sur le nombre de demandeurs d’emplois a diminué de 1,45 à 1,39, une détérioration un peu plus marquée qu’anticipée. Ces derniers chiffres ne traduisent encore que partiellement les conséquences économiques de l’état d’urgence annoncé le 7 avril dernier. Plusieurs économistes alertent déjà sur une probable hausse du taux de chômage d’ici la fin de l’année, en dépit de l’importance traditionnelle de la sécurité de l’emploi et des pénuries de main d’œuvre dans certains secteurs, liées à la pression démographique. Le <em>think-tank</em> NLI (Nippon Life) calcule ainsi pour fin 2020 un taux de chômage potentiel de 3,9% tandis que Goldman Sachs l’estime à 4,2%. Les jeunes entre 15 et 34 ans et les employés irréguliers (38% de la population employée) seraient particulièrement touchés, notamment dans les secteurs les plus concernés par la mise à l’arrêt temporaire de leurs activités dans le contexte de l’épidémie de COVID-19 (restauration, hôtellerie, commerce de détail, divertissement). (source : <em><a href="https://www.mhlw.go.jp/english/database/db-l/r02/0203pe/0203pe.html">MHLW</a>) </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Detail" src="/Articles/777bf72d-0ec7-4d18-9d51-5a9b50de60a2/images/fdc3d3f3-e465-4d9b-82a6-cf5a16b36706" alt="Detail" width="325" height="217" />Les ventes de détail sont en recul de -4,5% en mars au Japon par rapport à mars 2019, après une légère hausse en février (+1,7%).</strong> Après une vague d’achats de précaution en amont de l’entrée en vigueur de l’état d’urgence, les ventes de produits dits « essentiels » enregistrent une hausse, comme l’alimentaire (+18,2%), les produits de première nécessité (+11,4%), et les produits sanitaires (+15%). A l’inverse, avec la fermeture des boutiques et des grands magasins, les ventes de produits non essentiels enregistrent une baisse notable : le secteur de l’habillement est le plus touché (-35,2%), tout comme les ventes d’accessoires de communication (-36,2%), les caméras (-44,3%) ou les articles de bureau (-15,2%) ces derniers ayant profité du développement du télétravail pour enregistrer des hausses en février. La tendance générale baissière devrait être encore plus marquée en avril et mai avec l’entrée en vigueur de l’état d’urgence 7 avril et son extension annoncée à ce stade jusqu’au 31 Mai. (source : <em><a href="https://www.meti.go.jp/english/statistics/tyo/syoudou/index.html">METI</a></em>)</p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Nintendo" src="/Articles/777bf72d-0ec7-4d18-9d51-5a9b50de60a2/images/318f1bfb-98f6-4890-91e4-8d7c94ad9aaf" alt="Nintendo" width="359" height="202" />Le fabricant de jeux vidéo japonais Nintendo a dévoilé le 7 mai des profits en très forte hausse sur l’année fiscale 2019, dopés par l'envolée des achats de ses consoles Switch et de jeux vidéo à succès</strong> tels que « <em>Animal Crossing: New Horizons</em> ». Le géant du jeu vidéo a vu ses profits opérationnels progresser de 41 %, pour atteindre 3 Mds EUR, sur l'ensemble de l'exercice 2019-2020 tandis que son chiffre d'affaires a augmenté de 9 %, pour atteindre 11,4 Mds EUR. Au mois d’avril, l’entreprise a dû faire face à des difficultés d’approvisionnement en composants qui l’ont obligé, dans un contexte de forte augmentation de la demande, à interrompre ses livraisons pendant une semaine au Japon. Nintendo a su tirer ponctuellement son épingle du jeu dans cette crise, grâce à ses jeux qui offrent un espace de divertissement, de communication et d'interaction à des consommateurs confinés à domicile. Les prévisions pour l’année fiscale 2020-2021 sont néanmoins pessimistes avec une baisse des profits de 15% et une chute du chiffre d’affaires de 8%. (source : <em><a href="https://asia.nikkei.com/Opinion/Nintendo-s-future-is-far-from-sure-despite-coronavirus-boost">Nikkei Asian Review</a> (28 avril), <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Media-Entertainment/Nintendo-is-at-the-top-of-its-game-with-41-rise-in-profit">Nikkei Asian Review</a> (7 mai)</em>)</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="GNL" src="/Articles/777bf72d-0ec7-4d18-9d51-5a9b50de60a2/images/ae8a70dc-598a-497c-a504-a557268ed266" alt="GNL" width="332" height="187" />Face à l’épidémie de coronavirus, l’approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL) du Japon se révèle plus vulnérable</strong>. La forte dépendance du Japon aux importations de GNL, qui représente 40 % de ses besoins de production d’électricité et dont le stock conservé au Japon est limité à deux semaines, pourrait mettre le pays en difficulté en cas de perturbations du transport maritime, dans un contexte de pandémie globale. Aucun risque immédiat n’est signalé à ce jour mais les acteurs de la filière prennent des mesures préventives. Ainsi, JERA, opérateur de centrales à gaz issu d'une<em> joint-venture</em> entre TEPCO et Chubu Electric Power, s’organise afin de limiter les risques de contagion au sein de ses effectifs, en limitant tout contact entre les employés des centrales et des navires ainsi qu'en aménageant des solutions d'hébergement temporaire pour les équipes qui ne pourraient effectuer des déplacements en transports publics. (source<strong><em> </em></strong><em>: </em><a href="https://webmail.dgtresor.gouv.fr/owa/redir.aspx?C=BTii8M2cgrQHscgXWE3Xu-Xiha6YMfQ9aNxh1VDd5SRQXHpZqezXCA..&URL=https%3a%2f%2fasia.nikkei.com%2fBusiness%2fEnergy%2fHidden-threat-Japan-has-only-2-week-stockpile-of-LNG2" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Nikkei Asian Review</em></a><em>, 23 avril</em>)</p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>3. Pôle agriculture et agro-alimentaire</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Agro" src="/Articles/777bf72d-0ec7-4d18-9d51-5a9b50de60a2/images/6165376c-a2bb-411f-9fba-c4a700fe16fc" alt="Agro" width="310" height="200" />La fermeture des frontières pose la question de la main d’œuvre en agriculture</strong>. Ces dix dernières années, le pourcentage d’employés étrangers en agriculture a été multiplié par quatre et représente 2% de la population active agricole. Ces travailleurs relèvent du « Technical Intern Training Program » qui offre un visa limité à 5 années. Même si ce chiffre reste relativement bas, la crise du COVID-19 met en évidence la dépendance croissante du secteur envers cette main d’œuvre en provenance des pays voisins. L’Agence de l’immigration a annoncé le 17 avril que les « stagiaires étrangers » pourraient désormais changer d’activité et rester au Japon, même en cas de perte de leur travail du fait du COVID-19, ce qui pourrait apporter de l’aide aux agriculteurs japonais. (source : JA, USDA)</p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Exports" src="/Articles/777bf72d-0ec7-4d18-9d51-5a9b50de60a2/images/a391dcbe-80b6-4708-8b62-7e7ddc624465" alt="Exports" />Selon les chiffres récents des douanes coréennes,</strong> <strong>les exportations du pays ont reculé de -24,3 % sur un an en avril</strong> (-17,4 % en jours travaillés), à 34,1 Mds EUR, soit le repli le plus marqué depuis 2009. Les importations se sont repliées de -15,9 % (-10,7 % en jours travaillés), à 35 Mds EUR, en dépit du recul du prix du pétrole, conduisant la Corée à enregistrer, pour la première fois depuis 2012, un déficit commercial (800 M EUR). Le repli des exportations touche 17 des 20 principaux postes, seuls l’industrie du plastique, les ordinateurs (en recul structurel ces dernières années) et la bio-santé (+ 30 % grâce notamment aux exportations de tests COVID-19) progressant sur un an. Les exportations de véhicules reculent de -36 %, celles de l’industrie pétrochimique de -33 %. Les exportations de produits électroniques finis (électroménager, écrans, mobiles) reculent toutes d’un peu plus de -30 %, tandis que les exportations de semi-conducteurs, qui s’étaient maintenues au 1<sup>er</sup> trimestre, reculent de -15,4 %. Les exportations vers les trois principaux partenaires historiques de la Corée que sont la Chine (-17,9 %), les Etats-Unis (-13,5 %) et l’UE (-12,8 %) se sont légèrement moins contractées que celles vers les autres partenaires commerciaux, à l’instar des exportations vers l’ASEAN (-33 %), fortement touchées par la baisse des exportations de composants électroniques et de machines, en particulier vers le Vietnam (-35 %) (source : <a href="https://webmail.dgtresor.gouv.fr/owa/redir.aspx?C=J442imBeu7jpRbl3smu9cyRkHU1-uUrMs6glAbIo3SQFvt-_EvPXCA..&URL=https%3a%2f%2fpulsenews.co.kr%2fview.php%3fyear%3d2020%26no%3d455841" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Pulse News </a>; <a href="https://webmail.dgtresor.gouv.fr/owa/redir.aspx?C=jZEjxKkhrwjT7IgZKY-Gt3va7izTfB_xcjL_TiO_GIZlH-K_EvPXCA..&URL=http%3a%2f%2fenglish.motie.go.kr%2fen%2fpc%2fpressreleases%2fbbs%2fbbsView.do%3fbbs_cd_n%3d2%26bbs_seq_n%3d779" target="_blank" rel="noopener noreferrer">MOTIE</a>)</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Budget" src="/Articles/777bf72d-0ec7-4d18-9d51-5a9b50de60a2/images/fb05e621-68c7-4347-a7d3-a7d3c8736656" alt="Budget" width="339" height="203" />Le Parlement a voté le 30 avril le 2</strong><strong><sup>ème</sup></strong><strong> budget supplémentaire, pour un montant de 9,2 Mds EUR</strong>. L’essentiel de ce budget, qui sera complété par une participation de 1,6 Md EUR des collectivités locales, permettra de financer le versement de l’aide économique d’urgence - de 300 EUR pour les ménages individuels à 750 EUR pour les ménages de 4 personnes et plus - promise par le gouvernement, dont le bénéfice a été étendu, sous la pression des députés de la majorité, à l’ensemble des ménages, contre 70 % des ménages auparavant. Les 2,9 M de ménages les plus pauvres ont reçu directement cette aide sur leurs comptes en banque dès le 4 mai. Le reste des ménages devra quant à lui demander cette aide - qui sera versée sous forme de bons d’achat/chèques cadeaux- d’ici le 13 mai. Les ménages n’ayant pas fait leurs demandes verront leurs non-recours considérés comme des donations qui seront soumises au régime fiscal de ces dernières. Un 3<sup>ème</sup> budget supplémentaire, servant notamment à financer un « <em>new deal</em> coréen» pour l’emploi, devrait être soumis à l’Assemblée en juin : selon la presse, son montant pourrait dépasser 30 Tn KRW (23 Mds EUR), soit un effort de 1,5 % du PIB. Ce budget permettrait de provisionner la baisse de rentrées fiscales et de recapitaliser les banques publiques, en particulier la Korea Development Bank et la Korea Exim Bank, qui ont multiplié les engagements ces dernières semaines. (source : <a href="https://webmail.dgtresor.gouv.fr/owa/redir.aspx?C=lfS7iKEHbzv_ZCXCZV0gH_w4IEXT8dGGDyrHuR7u9DRlH-K_EvPXCA..&URL=https%3a%2f%2fenglish.moef.go.kr%2fpc%2fselectTbPressCenterDtl.do%3fboardCd%3dN0001%26seq%3d4895" target="_blank" rel="noopener noreferrer">MOEF </a>; <a href="https://webmail.dgtresor.gouv.fr/owa/redir.aspx?C=9GmN-Y_y4EmwUFWRaG68En9L7Iw6iLSKY1FLqpbXkRBlH-K_EvPXCA..&URL=https%3a%2f%2fkoreajoongangdaily.joins.com%2f2020%2f05%2f03%2feconomy%2fbudget-supplementary-budget-coronavirus-governmentgrant%2f20200430083303812.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Korea JoongAng Daily</a>)</p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. </em><em>Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Entreprises" src="/Articles/777bf72d-0ec7-4d18-9d51-5a9b50de60a2/images/a4c909e1-f64c-4900-ab26-5cc90cf94255" alt="Entreprises" width="361" height="203" />Les principales entreprises coréennes publient de meilleurs résultats que prévus au T1 2020. </strong>Dans un climat incertain suite à l’épidémie de COVID-19, 61% des entreprises coréennes ont finalement annoncé des résultats d’exploitation supérieurs aux estimations formulées par les analystes des différentes institutions financières, 40% des entreprises battant même celles-ci de plus de 10 %. Le secteur électronique a été particulièrement performant, principalement SK Hynix (+58% par rapport aux estimations, avec un revenu d'exploitation d'environ 600 M EUR) ainsi que Samsung Electronics (4,8 Mds EUR, +14% par rapport aux estimations), tous deux favorisés notamment par l’augmentation des ventes de serveurs informatiques. LG Electronics (825 M EUR, +25% par rapport aux estimations) a pu s’appuyer pour sa part sur des ventes en hausse de ses appareils électroménagers. A noter également la bonne performance de Naver (166 M EUR, +14% par rapport aux estimations), bénéficiant du surplus d’activités en ligne. Ces résultats constituent une bonne nouvelle pour le pays, alors que les entreprises des autres secteurs, notamment industriels (automobile, aérien, raffineries, acier) ont annoncé des résultats en baisse ce trimestre, SK Innovation enregistrant en particulier une perte record de 1,2 Md EUR suite à la chute des cours du pétrole. (source : <a href="https://webmail.dgtresor.gouv.fr/owa/redir.aspx?C=EvXpy9Uy_MKtafttXzQbbp5UrTU8xU2pVnsEJJbLkMxlH-K_EvPXCA..&URL=https%3a%2f%2fen.yna.co.kr%2fview%2fAEN20200427001600320%3fsection%3deconomy%2feconomy" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Yonhap</a>, <a href="https://webmail.dgtresor.gouv.fr/owa/redir.aspx?C=eWyKkRB40gsFFBaExGQZ6MdLa-kmtQ5p2eO5rm6982RlH-K_EvPXCA..&URL=https%3a%2f%2fpulsenews.co.kr%2fview.php%3fyear%3d2020%26no%3d461782" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Pulse News</a>, <a href="https://webmail.dgtresor.gouv.fr/owa/redir.aspx?C=3eXfqBTHV-m6Bk769tQhup2n9lNzodiUPg1lYCbEzMFlH-K_EvPXCA..&URL=https%3a%2f%2fkoreajoongangdaily.joins.com%2f2020%2f04%2f29%2findustry%2fsamsung-electronics-Q1-earnings%2f20200429201815121.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Korea JoongAng Daily</a><em> </em><a href="https://webmail.dgtresor.gouv.fr/owa/redir.aspx?C=hQ_-vZCHzfsRkUDS1y7TEPrFKRTIi_rZV5wEXOHlwSdlH-K_EvPXCA..&URL=https%3a%2f%2fasia.nikkei.com%2fBusiness%2fTechnology%2fSK-Hynix-Q1-profit-beats-estimates-thanks-to-robust-server-demand" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Nikkei Asian Review</a>)</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>72bacb3d-577a-400a-b96c-5f0bb526b021COVID-19 : 15 milliards d'euros consacrés à la seule réponse sanitaire par le Japon Le premier pilier du troisième plan d’urgence économique, annoncé le 7 avril et dont l'examen par la Diète doit être finalisé le 30 avril, est consacré à la réponse sanitaire à la crise du COVID-19. Les mesures mises en œuvre à ce titre (15,5 Mds sur un total du plan d'urgence de 1000 Mds €), y poursuivent un double objectif : éviter la propagation de l’épidémie et doter le pays de moyens suffisants pour prendre en charge les malades et lutter contre le virus.2020-04-30T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">Le premier pilier du troisième plan d’urgence économique, annoncé le 7 avril et dont l'examen par la Diète doit être finalisé le 30 avril, est consacré à la réponse sanitaire à la crise du COVID-19. Les mesures mises en œuvre à ce titre (15,5 Mds sur un total du plan d'urgence de 1000 Mds €), y poursuivent un double objectif : éviter la propagation de l’épidémie et doter le pays de moyens suffisants pour prendre en charge les malades et lutter contre le virus.</p>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>1. Le gouvernement entend prévenir la propagation, en sécurisant les stocks d’équipements de protection et en ciblant les foyers de contamination.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1.1 Limiter les interactions sociales et promouvoir les bons gestes. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le METI engage 11 M € pour <strong>développer la télémédecine</strong> et limiter les déplacements des personnes présentant des symptômes légers. Parallèlement, les restrictions à la délivrance d’ordonnances à distance ont été assouplies et le coût des livraisons de médicaments est pris en charge par le ministère de la Santé et du Travail (MHLW) (enveloppe de 3,9 M€). Elément phare de la lutte contre la propagation du virus, la fermeture des écoles, sera soutenue, à hauteur de 1,4 Md €, par le MHLW, qui versera des <strong>allocations journalières aux parents</strong> de jeunes enfants prenant des congés payés (jusqu’à 70 € par jour). Plusieurs mesures ont également été prises pour <strong>rassurer la population et communiquer sur les gestes barrières</strong> : portail internet, campagne d’information par le ministère de l’Intérieur et des Communication (MIC) - enveloppe de 6,7 M €-, enquête sur la perception de la crise et des méthodes de désinfection par la population et publication de supports de communication pour prévenir une demande excessive en produits du quotidien, en particulier sanitaires (budget du METI de 1,2 M €) et mise en place d’une stratégie de lutte contre la désinformation, notamment sur les réseaux sociaux (enveloppe de 1,7 M €).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1.2 Détecter précocement et suivre les foyers d’infection. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ce volet inclut : l’<strong>envoi d’experts</strong> dans les zones contaminées, financé par une enveloppe de 3,7 M€ attribuée au MHLW ; l’instauration d’une <strong>quarantaine de 14 jours et des tests PCR</strong>, financés par une enveloppe de 36 M€ du MHLW, pour les personnes entrant sur le territoire japonais ; le <strong>doublement du nombre de tests quotidiens</strong> dans l’ensemble du territoire (la capacité actuelle étant de 9.000 par jour sur un objectif affiché de 20.000). Le développement de nouveaux tests plus rapides est, par ailleurs, confié à l’Institut National des Maladies Infectieuses (NIID), qui se voit accorder 18 M € par le MHLW, dont 5,8 M € pour la R&D.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1.3 Pallier la pénurie en équipements de protection</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">Le MHLW va consacrer 1,6 Md € à l’<strong>achat et à la distribution de masques, produits désinfectants, vêtements de protection et kits de tests</strong>- dont 200 M € afin de distribuer deux masques réutilisables à 50 millions de foyers-. Le manque d’équipements de protection dans les établissements de santé s’élèverait, en effet, à 270 millions de masques chirurgicaux, 13 millions de masques de type N95, 1,8 million de tenues de protection, 45 millions de blouses médicales, 9 millions de visières de protection et 1,25 million de litres d’éthanol. Mais, pour pouvoir disposer de stocks suffisants, le Gouvernement entend <strong>augmenter en priorité leur production sur le territoire japonais</strong>. A cette fin, le METI se voit attribuer une enveloppe de 25 M € destinée à financer, sous forme de subventions, les investissements en équipements de production effectués après le 14 février 2020, avec un plafond de 255 000 € par ligne de production.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2. L’objectif du gouvernement est aussi d’améliorer la prise en charge des patients, tout en investissant dans la recherche appliquée pour la découverte d’un traitement définitif.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2.1 Réorganiser et améliorer l’accueil et la prise en charge des patients. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Plus de la moitié du budget du pilier 1 (8,5 Mds €) alimentera un <strong>fonds d’urgence du Cabinet Office à destination des préfectures</strong>. Le MHLW dispose par ailleurs d’une enveloppe de 1,3 Md € pour <strong>financer la réorganisation des établissements de santé </strong>(installation de lits supplémentaires, matériel de test PCR, médecins d’appui…). Le gouvernement ambitionne notamment de sécuriser plus de 50 000 lits d’urgence dans le pays, contre 28 000 à l’heure actuelle. Le Cabinet Office et le MHLW sont également chargés de mettre en place conjointement une <strong>base de données</strong> sur les patients, les stocks d’équipements etc. auprès d’une cible de 8.000 établissements médicaux (14,6 M €). Enfin, 135 M € seront alloués au MHLW pour l’<strong>adaptation des prestations des services sociaux</strong> pour les personnes âgées et les personnes en situation de handicap aux nouvelles conditions sanitaires (achat de produits, transport, consultations à domicile, nouveaux outils TIC,..), ainsi que le transfert de personnels entre établissements.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2.2 Renforcer les moyens en appareils respiratoires. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Avec 1.400 dispositifs d'oxygénation par membrane extracorporelle, « ECMO », disponibles (mais seulement 300 utilisables par du personnel formé), le Japon paraît peu armé pour affronter une augmentation de cas graves. Aussi, le MHLW va-t-il dédier 225 M € à l’<strong>achat d’appareils respiratoires</strong> et 3,7 M € à la <strong>formation en urgence du personnel médical</strong> utilisateur. Le MEXT (ministère de l'Education, la Culture, du Sport, des Sciences et Technologies) gèrera plus globalement 21 M € pour former le personnel des hôpitaux universitaires et le METI, 75 M €, pour <strong>subventionner la production locale</strong> - alors que le MHLW a levé les restrictions réglementaires à l’entrée de nouveaux acteurs sur ce marché (délai d’autorisation de 4 mois réduit à quelques jours).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2.3 Soutenir le développement d’un traitement, d'un vaccin et de technologies de diagnostic.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le METI disposera d’une enveloppe de 120 M € pour le <strong>traitement de 2 M de patients par le médicament Avigan</strong> et <strong>financera l’accroissement des capacités de production</strong> liées (sur l’enveloppe de 75 M précitée). Le MHLW disposera quant à lui de 25 M € en faveur de l’<strong>établissement local de moyens de production de principes actifs pharmaceutiques</strong>. Enfin, le MHLW et le MEXT consacreront 170 M € au <strong>soutien de la R&D médicale appliquée</strong>, encourageant la collaboration entre industriels et universitaires. La Japan Agency for Medical Research and Development (AMED) gérera également des enveloppes spécifiques consacrées au développement de vaccins (85 M €), à l’évaluation de l’efficacité et de la sécurité d’autres traitements, comme le Futhan, (4,7 M €) et à la R&D universitaire (55 M €, dont 6,4 M € pour la coopération internationale) (voir ND-2020-0177809).</p>
<p style="text-align: justify;">Le METI disposera, par ailleurs, d’une enveloppe de 95 M €, gérée par l’AMED, afin de soutenir la <strong>R&D sur les nouvelles</strong> <strong>technologies </strong>permettant de traiter les malades graves, d’assurer un dépistage précoce et à grande échelle et de prévenir et contrôler la contagion. Enfin, les frais médicaux engagés par les patients pour <strong>les tests et le traitement médical du virus seront pris en</strong> <strong>charge intégralement par les autorités publiques </strong>(3/4 par les autorités centrales – enveloppe de 157 M € du MHLW-, 1/4 par les préfectures).</p>4d376a89-9281-4569-aaf4-336013bd437bCOVID-19 : l’amorce d’une stratégie de sécurisation des chaines d’approvisionnement au JaponLe troisième plan d’urgence adopté en avril vise explicitement à sécuriser ces chaines d’approvisionnement, en soutenant la relocalisation d’une partie de la production au Japon ou dans l’ASEAN.2020-04-27T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;"><em>La presse a largement relayé des ruptures d’approvisionnement dues à des fermetures d'usines dans plusieurs bassins industriels chinois, révélant les faiblesses d’une industrie japonaise dépendante des importations de matières premières et composants. Le troisième plan d’urgence adopté en avril vise explicitement à sécuriser ces chaines d’<em>approvisionnement, en soutenant la relocalisation d’une partie de la production au Japon ou dans l’ASEAN.</em></em></p>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>1. Impact de l’arrêt de l'activité manufacturière en Chine sur l’industrie japonaise</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La presse japonaise s’est fait largement l’écho de rupture dans les chaînes d’approvisionnement, en les attribuant à la suspension inédite, dès février, de l'activité manufacturière sur le marché chinois. Malgré la relative reprise en Chine, la propagation de l’épidémie et le ralentissement de l’activité mondiale ont continué à faire ressortir la forte dépendance de l’industrie japonaise des importations.</p>
<p style="text-align: justify;">Dès la mi-février, des<strong> constructeurs automobiles </strong>se sont déclarés confrontés à un risque de<strong> pénurie de pièces,</strong> habituellement livrées en flux tendus par leurs fournisseurs chinois. Toyota, Nissan, Honda, Mazda ont, tour à tour, réduit leur production, mais sans doute aussi parce que le marché était appelé à se contracter de manière violente à terme : le rythme d'assemblage des véhicules a été divisé par 2, voire 3, par rapport aux volumes produits en 2019. Cette situation a touché l’industrie au-delà du seul secteur automobile : pour la première fois depuis 2009, les deux grands <strong>aciéristes </strong>Nippon Steel et JFE Steel ont fermé des hauts-fourneaux. </p>
<p style="text-align: justify;">L’approvisionnement en composants clés des fabricants<strong> d’électronique </strong>a également été ralenti, voire dans certains cas suspendu, obligeant certains comme Daikin Industries, Nintendo ou Ricoh, à mettre en place, de leur propre chef, des plans de relocalisation de la Chine vers le Japon ou l’ASEAN.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’industrie pharmaceutique, notamment les fabricants de génériques </strong>qui représentent plus de 80% du marché japonais, est également très dépendante de la Chine. Depuis une dizaine d’années, le Japon ne produit pratiquement plus de matières premières pour les médicaments et plus de la moitié de l’approvisionnement en ingrédients pour la fabrication des génériques provient de Chine. Il en va de même pour les équipements de protection médicale : 40% des matières premières nécessaires à la fabrication au Japon de masques N95 sont chinoises.<strong> Cette dépendance crée un risque important de pénurie dès lors qu’on se rapproche du pic de l’épidémie.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2. Un objectif affiché de sécurisation et de renforcement des chaînes d’approvisionnement depuis le 3<sup>ème</sup> Plan d’urgence de plus de 1000 Mds USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sous réserve de l’adoption du budget révisé pour 2020 correspondant au surcoût des nouvelles mesures d’urgence, le<strong> METI gèrera une enveloppe de 2,1 Mds </strong>€, dédiée à la réorganisation des chaînes d’approvisionnement et incitant les industriels japonais à <strong>délocaliser </strong>une partie de leur production à l’étranger vers le Japon, pour les produits à haute valeur ajoutée, ou vers l’ASEAN.</p>
<p style="text-align: justify;">L’essentiel de ce budget <strong>(1,85 Md €) sera constitué de subventions pour financer des</strong> <strong>projets privés</strong> (études de faisabilité, frais de construction, investissements en équipements) pour :</p>
<p style="text-align: justify;">(1) la production au Japon de composants, matériaux et produits manufacturés pour lesquels l’industrie dépend fortement d’un pays particulier ;</p>
<p style="text-align: justify;">(2) la production au Japon de biens nécessaires à la santé publique et pour lesquels le pays dépend en grande partie des importations.</p>
<p style="text-align: justify;">Ces projets devront avoir pour objectif la sécurisation des chaines d’approvisionnement. Le montant des subventions sera plafonné au 2/3 des dépenses engagées pour les grandes entreprises et au 3/4 pour les PME. Iris Ohyama a déjà annoncé vouloir bénéficier de ce dispositif pour augmenter sa production de masques au Japon.</p>
<p style="text-align: justify;">Une plus petite <strong>enveloppe de 200 M € sera dédiée à la diversification des chaînes d’approvisionnement à l’étranger. </strong>Des subventions seront ainsi octroyées aux entreprises procédant à des études de faisabilité, essais et investissements en équipements dans des pays de l'ASEAN, pour les produits manufacturés, composants et matériaux destinés à l'approvisionnement du Japon. Le montant de ces subventions sera plafonné au 3/4 des dépenses pour les consortiums de PME, 2/3 pour les PME et 1/2 pour les grands groupes et sera calculé selon le taux d’exportation du produit concerné vers le Japon</p>
<p style="text-align: justify;">D’autres mesures sont également prévues, en partie sur la base de <strong>budgets préexistants </strong>:</p>
<p style="text-align: justify;">-<strong>25 M € </strong>seront consacrés par le METI- notamment via son agence de recherche, la NEDO- au développement de<strong> matériaux de substitution </strong>(hors terres rares) ou à l<strong>’amélioration de la connectivité </strong>des chaînes d’approvisionnement. De plus, 8,4 M € seront attribués à l’institut de recherche économique pour l’ASEAN et l’Asie orientale (ERIA), afin de renforcer la coopération et la recherche pour l’intégration économique régionale, et <strong>2,2 M € aux politiques de stocks stratégiques des métaux rares,</strong> via la <em>Japan Oil, Gas and Metals National Corporation</em> (JOGMEC) ;</p>
<p style="text-align: justify;">-<strong>5,1 M €</strong>, gérés par SMRJ (Organization for Small & Medium Enterprises and Regional Innovation), appuieront la mise en place de<strong> <em>Business Continuity Plans (BCP)</em> par les PME</strong> en prévision de crises sanitaires ou catastrophes naturelles : soutien financier, actions de sensibilisation et de formation, consultations gratuites d’experts, etc... (en 2019 seuls 16,9 % des PME auraient prévu des BCP) ;</p>
<p style="text-align: justify;">-<strong>en aval, un budget de 2,5 M €</strong>, géré par la NEDO, sera consacré à des projets privés<strong> de R&D pour le développement des robots de livraison </strong>(subventions jusqu’à 2/3 des dépenses) et 1,7 M€ au développement d’un système de <strong>suivi en temps réel des stocks</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de la Santé et du Travail disposera, en outre, d’une enveloppe de<strong> 25 M € </strong>pour soutenir l’établissement, sur le territoire japonais, de moyens de production de <strong>principes actifs</strong> pharmaceutiques.</p>3e6a2102-e7bd-4bba-a96c-908d091f9d56COVID-19 : Secteur IT et changements dans l'environnement de travail au JaponMalgré certains obstacles, le Japon tente, sous l’impulsion du gouvernement, de mettre en place des dispositifs de télétravail et de développer les services en ligne. L’accélération de la transformation numérique est l’une des priorités des mesures économiques d’urgence.2020-04-24T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">Malgré certains obstacles, le Japon tente, sous l’impulsion du gouvernement, de mettre en place des dispositifs de télétravail et de développer les services en ligne. L’accélération de la transformation numérique est l’une des priorités des mesures économiques d’urgence.</p>
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<h5 style="text-align: justify;">1. Le télétravail et les services en ligne au Japon</h5>
<p style="text-align: justify;">Dès le début de l’épidémie, de nombreuses entreprises japonaises ont opté pour le télétravail : fin février, <strong>près de 70% des membres du Keidanren avaient mis en place ou envisageaient des politiques de télétravail</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">Un certain nombre d’obstacles empêchent cependant ces dispositifs d’être pleinement efficaces. Selon le MLIT, moins de 13% des employés sont en mesure de travailler à domicile et plus de 70% rencontrent des difficultés. La culture du travail privilégiant les longues heures de présence au bureau ainsi que des pratiques anciennes - signature des documents avec un sceau personnel, interdiction pour les employés d’emporter chez eux les documents professionnels - freinent le passage effectif au télétravail. Plus encore, <strong>les entreprises japonaises ne disposent pas, le plus souvent, des équipements (coûteux) nécessaires à un fonctionnement à distance</strong>. Enfin le cadre réglementaire nécessite d’amender les contrats de travail et interdit aux employés d’utiliser les données personnelles des clients en dehors de l’entreprise. Dès lors, en mars, <strong>seules 40% des entreprises numérisaient leurs contrats, même partiellement, et moins de 30% avaient configuré des systèmes informatiques</strong> ou mis en place des règles internes pour permettre le télétravail.</p>
<p style="text-align: justify;">Les infrastructures numériques des établissements scolaires sont également limitées :<strong> 80% des élèves japonais ne font pas usage du numérique</strong> à l’école et on y compte en moyenne un ordinateur pour 5,4 élèves. La transition se fait de manière inégale à travers le pays : si l’équipement des écoles est particulièrement coûteux pour les villes, gérant un grand nombre d’élèves, dans les zones rurales, en revanche, le recours à des plateformes de cours en ligne est plus répandu.</p>
<p style="text-align: justify;">De la même façon, la télémédecine n’est guère répandue : seuls <strong>1</strong><strong>% des hôpitaux proposaient des consultations en ligne</strong> en juillet 2018 et 88% n’auraient pas l’infrastructure nécessaire pour le faire.</p>
<h5 style="text-align: justify;">2. Une priorité donnée à la numérisation dans les plans d’urgence économiques du gouvernement</h5>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de son 1<sup>er</sup> plan d’urgence économique paru le 10 mars 2020 pour relever les défis liés au COVID19, le gouvernement s’était fixé pour objectif de <strong>promouvoir le télétravail comme mode de travail généralisé</strong>, notamment dans le cadre d’un programme de subventions pour l'amélioration de la productivité, doté de 3,1 Mds€. Le 3<sup>ème</sup> plan d’urgence (de plus de 1000 Mds USD), présenté le 7 avril, prévoit une large série de mesures de soutien financier et réglementaire destinées à <strong>accélérer la transformation numérique</strong> « grâce au travail et aux procédures à distance ».</p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de la santé et du travail (MHLW) dispose ainsi d’une enveloppe de 8,4 M€ pour financer, jusqu’à 50%, l’achat, l’installation et les frais de fonctionnement<strong> d’outils de communication à distance par les PME </strong>mettant en œuvre pour la 1<sup>ère</sup> fois des procédures de télétravail. Le plafond des subventions accordées dans ce cadre va jusqu’à 8500€. Les PME bénéficieront, par ailleurs, d’une <strong>déduction fiscale </strong>de 7% du montant des investissements en équipements (10% pour les celles dont le capital est inférieur à 250 000 €) ou d’un amortissement immédiat. Les PME pourront aussi <strong>faire appel aux conseils de spécialistes IT référents </strong>pour mettre en place des nouvelles technologies de productivité, via le dispositif de « brigades de soutien à la transformation numérique des PME » du ministère de l’intérieur et des communications (MIC), doté de 84 M€.</p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l’éducation et de la recherche (MEXT) dispose d’une enveloppe de 1,9 Md€ pour <strong>accélérer la mise en œuvre du programme « </strong><strong>GIGA School » </strong>qui vise, notamment, à équiper tous les élèves en matériel numérique éducatif. Les PME, fournissant des <strong>services de conception et de déploiement d’outils Edtech</strong> dans les écoles, bénéficieront par ailleurs de subventions allant jusqu’aux 2/3 des dépenses engagées. Le METI dispose à cet effet d’une enveloppe de 25 M€.</p>
<p style="text-align: justify;">Un budget de 36 M€, réparti entre le METI, le MIC et le Cabinet office (Premier Ministre), doit permettre d’<strong>accélérer le déploiement des services publics en ligne</strong>, notamment dans les collectivités territoriales de petite taille et pour les services à destination des entreprises (demandes de subvention et attribution d’un identifiant unique) afin de réduire la fréquentation des centres administratifs. En outre, 11 M€ sont consacrés à la mise en place de plateformes d’échange, en ligne ou par téléphone, entre patients et médecins afin de <strong>favoriser le recours à la télémédecine</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">Des budgets supplémentaires ont également été débloqués pour <strong>renforcer les infrastructures de transmission des données</strong> et permettre, dans tout le pays, la mise en œuvre efficace de l’éducation à distance, du télétravail et de la télémédecine. Le MIC dispose à cet effet de 25,6 M€ qui serviront notamment à accélérer le déploiement de la 5G par les collectivités locales et les opérateurs télécom dans les zones non raccordées au réseau national de fibre optique. 6,5 M€ sont enfin réservés à l’<strong>adoption de mesures de cybersécurité par les PME </strong>: subventions forfaitaires pour le recours à des services de conseil et de prévention et élargissement du projet-pilote d’« équipes de secours de cyber-sécurité », qui offrent un appui aux entreprises victimes de cyberattaques.</p>c552476f-fcfe-4e3b-9e09-baf859d5ceaaImpact de l’épidémie de covid-19 sur les secteurs pharmaceutique et cosmétique au Japon - le point début avrilPlutôt bien positionnée sur la production d’équipements médicaux (ciblant en priorité le marché national) et le développement de traitements contre le COVID-19, l’industrie pharmaceutique japonaise n’en reste pas moins vulnérable, car dépendante de ses importations massives de composants étrangers. Le secteur cosmétique est beaucoup plus fortement affecté par la crise, tant sur son premier marché étranger qu'est la Chine, que sur son marché intérieur.2020-04-22T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">Plutôt bien positionnée sur la production d’équipements médicaux (ciblant en priorité le marché national) et le développement de traitements contre le COVID-19, l’industrie pharmaceutique japonaise n’en reste pas moins vulnérable, car dépendante de ses importations massives de composants étrangers. Le secteur cosmétique est beaucoup plus fortement affecté par la crise, tant sur son premier marché étranger qu'est la Chine, que sur son marché intérieur.</p>
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<h5>1. Une augmentation des capacités de production d’équipements médicaux et de produits pharmaceutiques</h5>
<p style="text-align: justify;">L’épidémie du COVID-19 a entraîné une forte croissance des ventes de produits sanitaires de prévention. Selon, les statistiques publiées par le ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie (METI) fin mars, les <strong>ventes au détail étaient en hausse de 9% en février dans la catégorie « produits médicaux, pharmaceutiques et cosmétiques »,</strong> augmentation portée principalement par les masques et solutions désinfectantes. Or, l’approvisionnement en masques est fortement dépendant des importations : en 2018, <strong>1Md d’unités étaient produites au Japon, contre 4 Mds importées</strong>. Dès lors, l'accès à ces produits s'est avéré très contraint et perlé sur le Japon, depuis début mars. De la même façon, les besoins en ventilateurs et en système d'oxygénation par membrane extracorporelle, ECMO, ne sont que partiellement couverts par une production nationale limitée : on comptabilisait <strong>28.000 ventilateurs</strong> au Japon, mi-février, dont seulement 60% étaient opérationnels, et <strong>1400 ECMO. </strong>Environ <strong>90 % étaient importés</strong>. La profession fait également état de la difficulté de certains hôpitaux à faire fonctionner ce type d'équipements spécialisés sans vivier suffisant de personnel infirmier formé à leur utilisation et, plus généralement, dans un contexte caractérisé par un manque historique d'infirmiers, qui nécessite de faire souvent appel à une main d'œuvre étrangère.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les industriels japonais du secteur augmentent donc leurs capacités de production</strong>. Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, entend notamment sécuriser dès à présent la production de 15 000 ventilateurs. Sanko va ainsi multiplier par 10 sa production annuelle ; Koken Medical entend la doubler. Le fabricant d’ECMO, Terumo, s’est également fixé pour objectif de produire en quelques mois l’équivalent de sa production annuelle ; son concurrent Senko Medical Instrument augmentera sa production annuelle de 33%. Dans le même temps, <strong>des industriels d’autres secteurs convertissent leurs usines</strong>, au Japon et à l’étranger, pour produire des masques, à l’image de Sharp et Iris Ohyama, ou bien encore des visières de protection, respirateurs et ventilateurs pour des constructeurs automobiles, comme Toyota ou Nissan, ou de solutions désinfectantes pour ce qui concerne Shiseido.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’industrie japonaise est, par ailleurs, mobilisée dans la recherche, le développement et la production de traitements contre le COVID-19</strong>, tel que le médicament anti-grippal Avigan, développé par Fujifilm Toyama Chemical, qui ambitionne de tripler le stock actuel pour pouvoir traiter 2 millions de personnes, ou le cortico-stéroïde pour l'asthme, Alvesco, produit par Teijin. Le principal acteur pharmaceutique japonais, Takeda, a pour sa part lancé le développement d'un nouveau médicament, à partir d'anticorps extraits du sérum sanguin de patients guéris. Mitsubishi Tanabe Pharma, par le biais de sa filiale canadienne Medicago et du groupe Irom, a lancé des recherches sur l'élaboration d'un vaccin, en collaboration avec l'Université Fudan à Shanghai. La start Up <strong>AnGes Inc</strong>, fondée par le Pr Ryuichi MORISHITA de <strong>l'Université d'Osaka</strong>, s'est jointe à <strong>Takara Bio Inc</strong> (Japon) et <strong>Daicel</strong> (Japon) pour développer un vaccin et déposer, le 1er avril, un brevet, qui doit donner lieu ultérieurement à des essais cliniques.</p>
<h5 style="text-align: justify;">2. Des incertitudes sur les retombées économiques pour l’industrie pharmaceutique</h5>
<p style="text-align: justify;">L'industrie locale n'en reste pas moins <strong>menacée par des ruptures des chaines d’approvisionnement </strong>en cas : (i) de restrictions des exportations médicales par les pays étrangers fournisseurs (cas d'ores et déjà de l'Inde ou Taïwan...) et (ii) d’une extension au commerce de biens des restrictions actuellement en vigueur pour le transport de personnes. Une part significative de la production japonaise est réalisée à l’étranger et ceux disposant d'usines au Japon, comme Takeda, restent tributaires d'importations de composants en provenance notamment de Chine et d'Inde. Les sociétés les plus touchées semblent être les fabricants de génériques.</p>
<p style="text-align: justify;">Quant à elles, les retombées économiques du développement de traitements contre le COVID-19 <strong>dépendront largement du calendrier de leur mise sur le marché et d’une éventuelle réquisition de ces traitements par les autorités</strong>. A cet égard, les deux fédérations de référence du secteur au Japon ont publié, le 30 mars, un <strong>appel au gouvernement pour débloquer des financements exceptionnels de 850 M €</strong> afin de permettre le développement accéléré de médicaments et vaccins.</p>
<h5 style="text-align: justify;">3. Un fort impact sur le secteur des cosmétiques en raison de sa dépendance au marché chinois</h5>
<p style="text-align: justify;">Les ventes dans l'industrie cosmétique ont été profondément affectées par l'épidémie, d’abord sur leur premier marché étranger (la Chine continentale et Hong Kong, représentant, en 2018, 60% des exportations). Les mesures de confinement mises en œuvre en Chine ont fait chuter à la fois la consommation sur place et le nombre de visiteurs chinois au Japon (-87,9% en février). A titre d'illustration, Shiseido a annoncé <strong>une baisse de ses ventes en Chine de -55%, rien qu'entre le 24 et le 30 janvier</strong>; le groupe a toutefois commencé à rouvrir ses magasins en Chine dès le 10 février.</p>
<p style="text-align: justify;">Le marché intérieur (qui avait crû de +22% entre 2012 et 2018) est bien sûr aussi touché, ne serait-ce que parce qu'il dépendait de plus en plus des touristes chinois. Dès le début du mois de mars, ainsi, le groupe cosmétique Pola Orbis estimait que son chiffre d’affaires du 1er trimestre 2020 pourrait être jusqu’à 70% inférieur à celui initialement prévu. On peut s’attendre désormais à une <strong>chute de la demande intérieure des résidents japonais</strong>, compte tenu de l’entrée en vigueur de l’état d’urgence le 8 avril. Juste après l'appel à confinement volontaire par la gouverneur de Tokyo, les ventes de cosmétiques avaient déjà <strong>diminué de -21% entre le 23 et le 29 mars, par rapport à 2019. </strong>Des industriels font toutefois état de tentatives des grands groupes de réorienter leurs ventes vers le commerce en ligne ou les ventes privées par téléphone auprès de leurs clients fidèles, afin de compenser cette baisse du marché traditionnel.</p>673b8ca9-7198-43d3-bdd8-263960c7b45bBrèves bimensuelles Japon – Corée Semaines des 23 et 30 mars 2020Le gouvernement coréen a annoncé, lors du 3eme conseil économique d’urgence du 30 mars, la mise en place d’une allocation économique d’urgence. Impact croissant de l’épidémie de Covid-19 sur les chiffres du commerce de détail et du commerce de gros au Japon. Le baromètre de confiance des grandes entreprises japonaises tombe au plus bas depuis 2013. 2020-04-13T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 23 et 30 mars 2020</strong></p>
<p align="center"> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/673b8ca9-7198-43d3-bdd8-263960c7b45b/images/eb2aee1c-8a96-4a0b-8d7a-b8635f00b07d" alt="Drapeaux" width="262" height="164" /></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em><strong><br />Un rapport du Min<img class="marge" style="float: left;" title="Retail sales" src="/Articles/673b8ca9-7198-43d3-bdd8-263960c7b45b/images/b7f3a145-ce0a-460b-a421-e38efe633bc5" alt="Retail sales" width="395" height="222" />istère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (METI) publié le 31 mars illustre l’impact croissant de l’épidémie de Covid-19 s</strong><strong>ur les chiffres du commerce de détail et du commerc</strong><strong>e de gros au Japon</strong>., Les ventes de détail ont augmenté au total de 1,7% en février 2020 par rapport à février 2019. Les ventes en supermarchés ont augmenté de 6% en rythme annuel alors que les ventes dans les grands magasins (<em>departement stores</em>) ont enregistré une baisse record de -11,8%. Ces chiffres s’expliquent par les achats de masse de produits de première nécessité dans la perspective d’un éventuel confinement de certaines préfectures de l’archipel. La baisse des flux touristiques a également eu un impact négatif sur les ventes dans les grands magasins de Fukuoka (-19,8%), Osaka (-19%) et de la préfecture d’Hokkaido en état d’urgence depuis la fin du mois de février (-22%). Les commerces qui affichent des performances positives sont les pharmacies (+19%, dont +46,5% sur les masques et gels désinfectants) et les grands magasins d'électroménager, fournisseurs d’équipements destinés à améliorer le confort à la maison en période de télétravail. Le commerce de gros, à l’inverse, perd -6,2% par rapport au même mois de l’année précédente, notamment dans le secteur de ventes d’équipements et de machines, en baisse significative de -16%. <a href="https://www.meti.go.jp/english/statistics/tyo/syoudou/index.html">METI</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Tankan" src="/Articles/673b8ca9-7198-43d3-bdd8-263960c7b45b/images/a6a8943d-ebe1-43e8-8b65-d0f46a1bdd82" alt="Tankan" width="313" height="195" />Le baromètre de confiance des grandes entreprises japonaises s’effondre en mars 2020 et tombe au plus bas depuis 2013. </strong>Pour rappel, les indices de l’enquête Tankan (publiée trimestriellement par la Banque du Japon) sont calculés en soustrayant le nombre de réponses négatives au nombre de réponses positives, permettant d’évaluer le niveau d’optimisme ou de pessimisme des chefs d’entreprises sur la conjoncture économique. L’indice de confiance du secteur manufacturier a ainsi chuté de 0 en décembre 2019 à -8 en mars 2020 tandis que l’indice non manufacturier s’est replié de +20 à +8. Les chefs d’entreprise sont particulièrement pessimistes dans les secteurs de la construction navale/machinerie lourde (solde d’opinion à -29 points), métallurgie (solde à -19 points), automobile (solde à -17 points), textile (solde à -17 points) et équipements de production (solde à -11 points). Le secteur non manufacturier semble autant affecté, voire davantage pour ce qui est de l’hôtellerie/restauration (solde d’opinion à -59). <a href="https://www.boj.or.jp/en/statistics/tk/tankan03a.htm/">Banque du Japon </a>; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Japan-business-sentiment-plunges-to-7-year-low-BOJ-Tankan-shows">Asian Nikkei Review </a>; <a href="https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Japon-Les-industriels-pessimistes-pour-la-premiere-fois-en-7-ans-Tankan--30286577/">Zone Bourse</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les marchés financiers japonais ont subi de fortes tensions et de la volatilité à l’approche de la clôture fiscale le 31/03/2020</strong>.<img class="marge" style="float: left;" title="MUFG" src="/Articles/673b8ca9-7198-43d3-bdd8-263960c7b45b/images/9f5ca479-171e-4625-9e69-78038ff6e9b5" alt="MUFG" width="346" height="193" /> L’indice Nikkei a clôturé à 18 919 points le 31 mars, en repli de -12% depuis le 1<sup>er</sup> avril 2019 et de -20% sur le dernier trimestre. Face à l’extension de la crise du Covid-19, les investisseurs japonais ont été nombreux à vendre leurs actifs risqués et réduire leur exposition au marché actions, en particulier sur les secteurs financier, automobile, sidérurgique, aérien, minier et pétrolier. Le rendement de l’obligation souveraine à 10 ans (<em>Japanese Government Bond</em>) a clôturé l’exercice fiscal à 0,02% (versus -0,08% le 1<sup>er</sup> avril 2019 et -0,01% le 1<sup>er</sup> janvier 2020), signe d’une rare absence de performance sur le marché des obligations alors même que les marchés boursiers dévissaient. C’est un fait nouveau car il illustre la vente par les investisseurs de produits considérés jusqu’ici comme sûrs. Les investisseurs semblent avoir délaissé le marché obligataire pour privilégier le marché monétaire, sur fond d’anticipation de la hausse de l’endettement public et de dégradation de la liquidité. Les tensions apparues sur la liquidité en dollar se sont toutefois apaisées après les mesures conjointes prises par les banques centrales. <a href="https://www.business-standard.com/article/news-cm/japan-market-ends-lower-on-position-adjustments-120033100486_1.html">Business standard</a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Finance/MUFG-takes-3.3bn-loss-on-Southeast-Asian-bank-write-downs">Asia Nikkei</a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Finance/Japan-s-pension-giant-suffers-record-166bn-quarterly-loss-Nomura">Asia Nikkei</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Delivery" src="/Articles/673b8ca9-7198-43d3-bdd8-263960c7b45b/images/69424589-dbf2-4c60-9d95-cea8984b48fe" alt="Delivery" width="308" height="208" />Les consommateurs japonais reviennent à la consommation à domicile ; les chaînes alimentaires doivent se réorganiser : </strong>l’augmentation de 4,5% de la fréquentation des restaurants en février 2020 aura été éphémère car, depuis mi-mars, les recommandations de la Gouverneure de Tokyo et de ses homologues des préfectures voisines incitent à limiter très fortement les sorties. Après la fermeture des cantines scolaires le 2 mars, les incitations croissantes au télétravail tout au long du mois écoulé puis la déclaration de l’état d’urgence le 8 avril dans 7 préfectures dont Tokyo, la tendance à la consommation à domicile ne fait que se renforcer avec des conséquences sensibles sur de nombreuses productions agricoles :</p>
<p style="text-align: justify;">- baisse des prix des produits haut de gamme comme la viande <em>wagyu</em> et certains fruits comme le melon (jusqu’à -70% de baisse) qui ne trouvent plus preneurs du fait de la baisse de la demande des restaurants au Japon et en Asie (-6% et -11% d’exportations agroalimentaires aux mois de janvier et février 2020 par rapport à 2019) ;</p>
<p style="text-align: justify;">- tensions sur le riz du fait de la forte hausse des achats de détails. JA estime qu’en mars, les ventes ont augmenté de 10 à 20% par rapport à la même période l'année précédente.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Japan Food Service Association</strong> ; <strong>Journal de l’agriculture</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: left;" title="WeWork" src="/Articles/673b8ca9-7198-43d3-bdd8-263960c7b45b/images/7aa63329-2dca-4f47-ac1a-0f6a73f23166" alt="WeWork" width="359" height="202" />SoftBank Group abandonne l'offre publique de rachat, pour 3 Mds USD, de titres détenus par les grands actionnaires de WeWork</strong><span style="text-align: justify;"> qui avait été convenue l'année dernière avec ses actionnaires. Cette décision risque de déclencher une action en justice et d'intensifier les tensions avec le co-fondateur Adam Neumann, le fonds Benchmark, ainsi que d’autres investisseurs institutionnels de la start-up américaine d’espaces de travail partagés, qui auraient dû bénéficier de la moitié de ces 3 Mds USD. SoftBank Group avait annoncé son offre publique d'achat en octobre dernier, dans le cadre d'un plan de sauvetage de 9,5 Mds USD de WeWork. Le retrait de SoftBank intervient alors que le groupe tente difficilement de regagner la confiance de ses investisseurs dans un contexte de tourmente des marchés liée notamment à l’épidémie de COVID-19. Ainsi, le groupe a annoncé le 2 avril la fusion entre son opérateur de téléphonie mobile américain Sprint et son concurrent T-Mobile, qui doit lui permettre de dégager des bénéfices. L'action de SoftBank a cependant baissé de -1,2% à la suite de cette annonce. Le groupe avait déjà tenté en mars de rassurer ses investisseurs en annonçant une importante opération de cession d’actifs (41 Mds USD) pour financer un rachat d’actions et réduire son endettement, ce qui lui avait valu une dégradation de deux crans de sa note par l’agence Moody’s. </span><a style="text-align: justify;" href="https://asia.nikkei.com/Business/SoftBank2/SoftBank-abandons-plan-for-3bn-WeWork-tender-offer">Nikkei Asian Review</a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Climat" src="/Articles/673b8ca9-7198-43d3-bdd8-263960c7b45b/images/352e1ddc-2cf4-4d6c-a843-e21765503b6c" alt="Climat" width="379" height="228" />Publication de la deuxième NDC japonaise : la température augmente mais l'ambition climatique ne suit pas.</strong> Le 30 mars, le Japon a publié sa deuxième contribution déterminée au niveau national (<em>NDC – Nationally Determined Contribution</em>). Publié par le Japon une première fois en 2016, ce document décrit les efforts déployés par chaque pays pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) nationales et s’adapter aux effets du changement climatique. Cette publication s’accompagne de l’annonce d’une révision à venir du plan national de lutte contre le changement climatique, adopté en 2016 et d’un rappel du lien étroit entre NDC et mix énergétique, lequel sera également revu en 2021. Le Japon s’engage ainsi à revenir vers l’ONU avant la prochaine échéance de cinq ans pour fournir des informations complémentaires sur sa contribution pour le climat. Cette publication est qualifiée de décevante et nettement insuffisante par de nombreux acteurs et observateurs japonais et internationaux. La nouvelle NDC est en réalité identique aux engagements pris en 2016, avec une cible 2030 de -26 % de gaz à effet de serre par rapport à 2013. Selon le consortium Climate Action Tracker, un tel niveau d’ambition à l’échelle internationale mènerait à une hausse inévitable des températures d’au moins +3°C par rapport aux niveaux préindustriels d’ici 2100. Le lendemain de cette publication, la Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique, a critiqué une NDC japonaise ne montrant aucune ambition réelle d’accroître les efforts actuels. Le World Resource Institute a qualifié la situation d’« <em>occasion manquée</em> » pour l'archipel, soulignant que les alternatives à faible émissions sont désormais plus accessibles que jamais et souvent moins onéreuses que les solutions traditionnelles. Troisième économie mondiale et cinquième émetteur de gaz à effet de serre, le Japon est l’un des seuls pays du G7 à encore construire de nouvelles centrales électriques au charbon. <em> </em><a href="https://www.theguardian.com/environment/2020/mar/30/campaigners-attack-japan-shameful-climate-plans-release"><em>The Guardian</em></a><em>, 30 mars ; </em><a href="https://mainichi.jp/english/articles/20200331/p2g/00m/0na/089000c"><em>The Mainichi</em></a><em>, 31 mars; </em><a href="https://japantoday.com/category/politics/could-do-better-japan-gently-chided-by-un-climate-chief"><em>Japan Today</em></a><em>, 1er avril. </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><em>En savoir plus : </em></strong><em><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/07/13/le-mix-energetique-du-japon-situation-actuelle-et-perspectives-2018">Le mix énergétique du Japon : situation actuelle et perspectives</a></em><strong><em> (SER de Tokyo)</em></strong></p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Conseil économique" src="/Articles/673b8ca9-7198-43d3-bdd8-263960c7b45b/images/b33f2687-99fe-47ca-b2d3-bf61e1d6f732" alt="Conseil économique" width="359" height="208" />Le gouvernement coréen a annoncé, lors du 3<sup>eme</sup> conseil économique d’urgence du 30 mars, la mise en place d’une allocation économique d’urgence</strong>. L’aide sera versée sous forme de bons d’achat et bénéficiera aux 70 % de ménages coréens les moins favorisés, soit environ 14 millions de ménages et 35 millions de personnes. L’aide sera comprise entre 400 000 KRW (330 USD) pour les ménages individuels à 1 M KRW (820 USD) pour les ménages composés de 4 membres et plus, sans progressivité selon les revenus. Le coût de la mesure est estimé à 7,4 Mds USD, dont 80 % supportés par le gouvernement central et 20 % par les collectivités locales. Les dépenses liées à ce dispositif, ainsi que la baisse des recettes liées à la réduction des cotisations salariales pour la période de mars à mai 2020, estimée à 400 M USD, seront provisionnées dans le cadre d’un budget supplémentaire qui sera présenté lors de la deuxième quinzaine d’avril, dans la foulée des élections législatives. Des députés du parti présidentiel ont appelé le 6 avril à une extension de l’allocation à l’ensemble des ménages coréens, sans critère de revenus. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200330001653315">Yonhap</a> ; <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200406006400315?section=news">Yonhap (2)</a> ; <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/Article.aspx?aid=3075510">Korea Joongang Daily</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Korea Industry" src="/Articles/673b8ca9-7198-43d3-bdd8-263960c7b45b/images/6649fe7e-0ccb-40d0-823d-54ebb8b66b36" alt="Korea Industry" width="459" height="219" />Les exportations coréennes se maintiennent en valeur en mars, reculant de seulement -0,2% sur un an (- 6,4% en jours travaillés). </strong>Le repli tient essentiellement à un recul très marqué des prix à l’export, quand les exportations en volume ont augmenté sur un an, paradoxalement, de plus de 13%. La tendance haussière des 20 premiers jours (+ 10% jusqu’au 20 mars) a été compensée lors des 10 derniers jours : sur l’ensemble du mois, les exportations coréennes sont ainsi encore peu affectées par le confinement aux Etats-Unis (+17% en glissement annuel) et au sein de l’Union Européenne (+10%), ses deuxièmes et troisièmes partenaires commerciaux. D’un point de vue sectoriel, la Corée a bénéficié à court-terme de la forte hausse des exportations de produits de communication mobile (+13,3%), quand ses exportations pétrochimiques (-9%) ont été pénalisées par la baisse des prix mondiaux du pétrole. Les importations restent elles aussi stables, à -0,3% en rythme annuel. Les chiffres de la production en février, publiés fin mars, montraient un repli mensuel de -3,8% de la production industrielle en Corée (- 28% pour la production automobile, perturbée par des ruptures d’approvisionnement depuis la Chine). Ce repli mensuel de -3,8% est le plus marqué depuis 2008 ; néanmoins la baisse reste contenue en comparaison des pays confrontés au confinement. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200401001052320?section=economy/economy">Yonhap</a> ; <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?year=2020&no=331727">Pulse News</a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. </em><em> Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Hanjin" src="/Articles/673b8ca9-7198-43d3-bdd8-263960c7b45b/images/e787a3ba-69c2-43fe-bc98-c2930c629a4b" alt="Hanjin" width="307" height="206" />CHO Won-tae, héritier du groupe Hanjin (holding de Korean Air), a été renouvelé dans ses fonctions de <em>Chairman</em> du conglomérat, malgré une importante coalition visant à son éviction. </strong>Son arrivée à la tête du groupe familial en avril 2019 suite au décès de son père, CHO Yang-ho, avait déjà à l’époque été le fruit d’intenses tractations, notamment à cause des importantes controverses suscitées par les différents membres de la famille CHO ces dernières années. En octobre 2019, rompant avec l’unité familiale qui avait prévalu jusqu’alors, l’une des deux sœurs de CHO Won-tae, CHO Hyun-ah, avait annoncé s’allier avec 2 autres actionnaires importants du groupe Hanjin, le fonds activiste Korea Corporate Governance Improvement (KCGI) et l’entreprise Bando Engineering, pour remplacer son frère. Alors que cette alliance réunissait 42,13% des parts le 24 mars, bien plus que les 33,45% possédés par CHO Won-tae et ses partisans, seuls 31,98% ont finalement été pris en compte lors du vote final, du fait de l’acquisition trop tardive d’une part des actions et malgré un recours infructueux devant le tribunal de Séoul à ce sujet. Le 27 mars, Cho Won-tae a donc été réélu confortablement avec 56,67% des suffrages. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200327006551320">Yonhap</a>, <a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=43498">Business Korea</a>, <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/tech/2020/03/774_286784.html">Korea Times</a></p>
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<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
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<p> </p>de242dab-7062-4d34-83af-a66dd1ef232dLa Fintech au JaponLe Japon a été précurseur sur la technologie blockchain et la réglementation des crypto-actifs. Pourtant, les start-up peinent à trouver leur place sur le marché local, malgré les initiatives du secteur privé pour développer les services Fintech et l’impulsion du gouvernement, qui a identifié ce domaine comme stratégique au service du projet de "société 5.0".2020-03-20T00:00:00+01:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">Le Japon a été précurseur sur la technologie blockchain et la réglementation des crypto-actifs. Pourtant, les start-up peinent à trouver leur place sur le marché local, malgré les initiatives du secteur privé pour développer les services Fintech et l’impulsion du gouvernement, qui a identifié ce domaine comme stratégique au service du projet de "société 5.0".</p>
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<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1. Un écosystème Fintech au développement inégal</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1.1</strong> <strong>Pionnier sur les crypto-actifs, le Japon abrite 21 plateformes d’échanges parmi les plus importantes au monde et rassemble, avec 3,5 millions de négociants, le deuxième plus grand nombre de crypto-traders après les Etats-Unis</strong>. Les crypto-actifs ont ainsi suscité très tôt l’intérêt des banques japonaises. Elles ont également développé, progressivement, des services utilisant l’intelligence artificielle et la robotique, dans une optique de restructuration ultérieure de leurs activités et lancé des programmes d’incubation, pour répondre aux nouveaux enjeux de la FinTech et aux attentes de leurs clients. Pour autant, elles ont pris beaucoup de retard sur les interfaces mobiles : ce sont en effet des acteurs non bancaires qui majoritairement, au Japon, proposent des services mobiles de gestion des finances personnelles (Personal Finance Management, PFM).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1.2 Les robo-advisors (plateformes en ligne délivrant des conseils financiers ou permettant la gestion automatisée d'un portefeuille d'actifs) connaissent un certain engouement depuis 2016</strong>, mais peinent à attirer de nouveaux clients et à accroître leurs actifs sous gestion. Sur la quinzaine de robo-advisors présents sur le marché japonais (comptant près de 400.000 utilisateurs), la plupart propose en fait leurs services par l’intermédiaire des banques, avec lesquelles ils ont conclu des partenariats.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1.3 Trois freins principaux ralentissent le développement de l'écosystème japonais :</strong></p>
<p style="text-align: justify;">1/ <strong>La population est peu encline à utiliser la FinTech</strong> pour les services d’investissement personnel ou de gestion d’actifs (taux d’adoption de 34% au Japon contre 87% en Chine et en Inde), en raison notamment d’une faible confiance des utilisateurs, échaudés par plusieurs cyber-attaques de grande envergure (notamment 600 Mi USD en 2018). Ces derniers ont également peu recours aux paiements dématérialisés : les espèces représentent encore 80% des moyens de paiements.</p>
<p style="text-align: justify;">2/ <strong>L’entreprenariat peine à se déployer</strong> : bien qu’en hausse, les investissements en capitalrisque ainsi que les acquisitions de start-up par des grands groupes restent limités. Les star-tup FinTech, en dehors des plateformes d’échange de crypto-actifs, rencontrent donc des difficultés de financement.</p>
<p style="text-align: justify;">3/ <strong>La législation japonaise et le processus d’obtention de licences auprès des autorités demeurent relativement complexes</strong>. Les produits et services FinTech sont, en effet, soumis à un éventail de réglementations différentes, mises en oeuvre par plusieurs acteurs (la FSA - régulateur financier-, le METI, la Banque du Japon -BoJ- et les bureaux financiers locaux). Aussi les sociétés FinTech sont-elles confrontées à des délais importants et à de lourdes charges administratives.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2. L’élaboration d’un cadre réglementaire au service de la stratégie de croissance économique</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2.1 Dans le contexte des réformes visant à revitaliser l'économie japonaise, le gouvernement a défini, dès 2016, le statut juridique des crypto-actifs (ce qui constituait une première mondiale) et adopté un cadre juridique pour les plateformes d’échanges</strong>. Ce dispositif a permis l’essor des crypto-actifs au Japon, à un moment où de nombreux pays interdisaient ou restreignaient leur utilisation. Par la suite, la <strong>réforme du Banking Act de 2017</strong> a contribué au développement des applicatifs non bancaires de gestion des comptes, grâce à une meilleure protection des données. <strong>Cette année, de nouvelles réformes vont entrer en vigueur</strong> afin de répondre à la diversification des transactions financières liées au développement des TIC, réglementer le « trading de marge de crypto-actifs » (transactions de crypto-actifs au moyen de fonds fournis par un tiers), mais surtout pour faciliter les Initial Coin Offering (levées de fonds grâce à l’émission d’actifs numériques) et la création de joint-venture avec des start-up.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un programme de "bac à sable" réglementaire a également été mis en place, en 2018</strong>, pour permettre aux FinTechs japonaises et étrangères de tester leurs technologies pendant une durée déterminée, sans être soumis à l’ensemble de la règlementation en vigueur. Son impact reste néanmoins encore relativement limité : depuis son lancement, seuls 13 projets en ont bénéficié.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, <strong>fin janvier, le Premier ministre, Shinzo Abe, a annoncé un projet de crypto-devise de banque centrale</strong>, dans la lignée du projet de crypto-yuan chinois et d’initiatives d’acteurs privés comme la Libra de Facebook, annoncée pour juin.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2.2 Des mesures incitatives ont également été mises en place pour les utilisateurs</strong> (par exemple une réduction, de 2% à 5%, du montant d’un achat lorsqu’il est réglé par un moyen de paiement dématérialisé) et des i<strong>nitiatives sont prises pour soutenir les start-up</strong> (aides financières et logistiques à la création ou soutiens financiers à des projets de R&D innovants).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2.3 Le marché japonais de la FinTech connaît de facto un essor important</strong> : 1,8 Mds € (fondé sur le chiffre d'affaires des FinTechs) dès 2018, soit une augmentation de 42,7% par rapport à l'exercice précédent.</p>a309bf0d-a257-471c-80fd-a2afdf05069cBrèves bimensuelles Japon – Corée Semaines des 24 février et 2 marsLe Premier ministre japonais a annoncé, le 29 février 2020, le déblocage d’un deuxième plan d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid19. La Corée du Sud, qui fait face aux mêmes difficultés, a également annoncé un plan d'urgence économique.2020-03-16T00:00:00+01:00<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 24 février et 2 mars 2020</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="drapeaux" src="/Articles/a309bf0d-a257-471c-80fd-a2afdf05069c/images/e88854a8-8f80-43a8-9b24-a3806fc34efc" alt="drapeaux" width="549" height="343" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Premier mi<img class="sans-marge" style="float: left;" title="abe" src="/Articles/a309bf0d-a257-471c-80fd-a2afdf05069c/images/d63f49e4-a74b-4f71-80f5-403cf13fbd0b" alt="abe" width="346" height="231" /></strong><strong>nistre japonais a annoncé le 29 février le déblocage d’un second plan d’urgence. </strong>Ce plan comprend des mesures fiscales pour 0,4 trillion de yens et des mesures financières pour 1,6 trillion de yens. Le plan sera financé en partie grâce au fonds de réserves budgétaires de l’exercice fiscal 2019/20 (estimées à environ 270 milliards de yens - 2,2 Mds€), le solde étant prélevé sur le budget 2020/2021. Cette annonce s’ajoute à un premier plan d’urgence adopté le 14 février dernier, d’une valeur de 15,3 milliards de yens (125 M€). L’objectif du gouvernement est à la fois de renforcer les capacités du pays à répondre à l’urgence sanitaire (tests plus performants, recherche de vaccins, augmentation de la capacité d’accueil des hôpitaux, couverture des coûts par l'assurance maladie publique) et doit également permettre de limiter l’impact économique du Covid-19. Le plan d’aide soutiendra les PME japonaises affectées par le ralentissement de l’activité touristique, par des difficultés d’approvisionnement et l’absence de certains salariés contraints de s’occuper de leurs enfants suite à la fermeture des établissements scolaires. Sur ce dernier point, le gouvernement avait déjà annoncé une aide aux entreprises destinée aux salariés absents entre le 27 février et le 31 mars. Ces absences, qui n’entrent pas dans le quota de congés payés, donnent droit à une subvention plafonnée à 8 330 yens (70€) par personne et par jour. Cette subvention sera financée via l'assurance chômage pour les travailleurs à temps complet et via le compte général du gouvernement pour les travailleurs à temps partiel (salariés non-inscrits à l'assurance-chômage). <a href="https://english.kyodonews.net/news/2020/02/7b00fe3489aa-urgent-abe-says-govt-will-craft-another-emergency-coronavirus-package.html">Kyodo News</a> ; <a href="https://english.kyodonews.net/news/2020/02/7b00fe3489aa-urgent-abe-says-govt-will-craft-another-emergency-coronavirus-package.html">Mainichi</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les indices boursiers sont affectés par l'évolution de l’épidémie ; les investisseurs craignent une récession au Japon.</strong> Le Premier ministre Abe a déclaré que les autorités suivent de près l’évolution des marchés financiers et prendront les mesures appropriées, si nécessaire. Le gouverneur de la Banque du Japon, Haruhiko Kuroda<img class="marge" style="float: right;" title="boj" src="/Articles/a309bf0d-a257-471c-80fd-a2afdf05069c/images/3196636a-9761-4b74-965c-b9e5545825aa" alt="boj" width="302" height="250" /> a ainsi annoncé le 2 mars que la banque centrale japonaise allait fournir "<em>suffisamment de liquidités » et « s'assurer de la stabilité des marchés financiers par des opérations de marché appropriées et des achats d'actifs »</em>. En détail, la Banque centrale japonaise a annoncé la fourniture de liquidités : 500 milliards de yens (4 Mds d’euros) via le rachat d’obligations souveraines japonaises sur deux semaines et 100 milliards de yens (844 millions d’euros) via le rachat de fonds indiciels cotés- ETF. Lors d’uneconférence téléphonique le 3 mars, les ministres des finances et gouverneurs de banques centrale du G7 ont affirmé leur mobilisation conjointe pour faire face aux conséquences économiques de la crise du coronavirus. Dans la foulée, la Réserve fédérale américaine a baissé ses taux directeurs d’un demi-point de pourcentage. Si ces annonces ont contribué à stabiliser dans un premier temps le Nikkei, l’apaisement n’a été que de courte durée. <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2020/03/02/business/bank-of-japan-stability-coronavirus/">Japan Times </a>; <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20200302/p2g/00m/0bu/051000c">Mainichi</a> ; <a href="https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-japan/boj-reassurance-on-coronavirus-bolsters-speculation-of-global-policy-action-idUSKBN20P018">Reuters</a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sous les feux des critiques, S<img class="sans-marge" style="float: left;" title="charbon" src="/Articles/a309bf0d-a257-471c-80fd-a2afdf05069c/images/d3a3a4eb-0d0f-4794-a33f-5f7d88122033" alt="charbon" width="390" height="260" />hinjiro Koizumi, ministre de l’Environnement, a annoncé une révision de la politique japonaise d'exportation du charbon vers les pays en développement. </strong>Approuvée par le Cabinet Office, cette révision de la politique d’exportation d’infrastructures, devrait imposer des restrictions plus importantes dans les mois à venir sur les exportations japonaises de centrales à charbon vers les pays en développement. Le gouvernement doit désormais élaborer ces propositions d'ici le mois de juin, afin qu’elles soient intégrées dans le prochain plan d'exportation d'infrastructures du pays.<strong> Koizumi a toutefois déclaré qu’il n’y aurait pas de revue du projet d’exportation de la centrale thermique au Vietnam connue sous le nom de Vung Ang 2, dans lequel la Banque japonaise pour la Coopération internationale (JBIC) et une grande société commerciale japonaise ont pris part. </strong>En effet, la JBIC prévoit de continuer à financer de tels projets à l’étranger, contrecarrant ainsi les efforts croissants de désinvestissement des bailleurs privés. « <em>Si le Japon ne fournit pas cette aide financière, un autre pays le fera</em> », a souligné le gouverneur de la JBIC, Tadashi Maeda, qui ne semble pas être influencé par la tendance des investisseurs privés au désinvestissement du charbon. « <em>Notre devoir est de promouvoir des technologies plus avancées qui ont moins d’impact sur l’environnement</em> », a-t-il déclaré. Les défenseurs de l’environnement ont fait valoir que cette annonce n’était pas suffisante. Selon Takayoshi Yokoyama (350.org Japan), ces nouvelles restrictions ne permettront pas de résoudre la dépendance du pays au charbon : « <em>Nous ne pouvons pas nous permettre de nous concentrer uniquement sur ce qui se passe à l’étranger et négliger la construction de nouvelles centrales au charbon au Japon</em> ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><em>Sources</em></strong><em>: </em><a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2020/02/25/business/japan-exporting-coal-power/"><em>The Japan Times</em></a><em>, </em><a href="http://www.asahi.com/ajw/articles/13162695"><em>The Asahi Shimbun</em></a><a href="http://www.asahi.com/ajw/articles/13162695"><em>,</em></a> <a href="https://japantoday.com/category/politics/Japan-to-tighten-export-policy-on-coal-fired-power-plants"><em>Japan Today</em></a><em>, 25 février ; </em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Energy/Japan-government-lender-won-t-get-out-of-coal-overseas"><em>Nikkei Asian Review</em></a><em>, 28 février.<br /></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les importations de viande bovine en provenance des Etats-Unis en hausse en janvier 2020. </strong>En janvier 2020, les importations de viande bovine originaire des Etats-Unis ont atteint 21 428 tonnes, soit 22% de plus qu’en janvier 2019. Cette augmentation est due non seulement à l’accord commercial Japon-Etats-Unis conclu fin 2019 qui accorde à la viande de bœuf américaine les mêmes tarifs que le TPP mais aussi à l’accroissement des ventes de viande de bœuf australien sur le marché chinois, délaissant le marché japonais.<br /><br /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement des sanctions sur l’importation illégale des produits carnés. </strong>Le ministère japonais chargé de l’agriculture (MAFF) a proposé à la Diète de renforcer les sanctions à l’encontre des personnes transportant illégalement des pr<img class="sans-marge" style="float: right;" title="douanesjp" src="/Articles/a309bf0d-a257-471c-80fd-a2afdf05069c/images/e207d5ad-6bc7-4f03-af6f-2fcaa9227373" alt="douanesjp" width="168" height="168" />oduits à base de viande : les peines d’amende encourues pourront s’élever à 3 millions de yens pour les particuliers et 50 millions de yens pour les entreprises, contre 1 million de yens depuis le printemps 2019. Le MAFF cherche à dissuader les voyageurs de rapporter dans leurs bagages sur le territoire japonais des produits contaminés par le virus de la peste porcine africaine, qui touche désormais la quasi-totalité des pays d’Asie et plusieurs pays d’Europe et d’Afrique. Par ailleurs, les agents de la quarantaine seront autorisés à contrôler les voyageurs sans leur consentement. A noter également que la loi a été modifiée pour permettre l’abattage préventif de porcs non contaminés dans un rayon de 500 mètres à 3 km autour d’un foyer déclaré, avec une entrée en vigueur le 5 février 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le CEO de Rakuten, Hiroshi Mikitan<img class="sans-marge" style="float: left;" title="rakuten" src="/Articles/a309bf0d-a257-471c-80fd-a2afdf05069c/images/1a64adce-345d-4427-8303-57725ec5ec18" alt="rakuten" width="367" height="207" />i, a annoncé le 3 mars le lancement d’une nouvelle offre mobile avec Internet et appels illimités, au prix de 24 €</strong>. Selon le Journal Nikkei Asian Review, plus de 3 millions de clients pourraient souscrire à cette nouvelle offre, dès son lancement prévu le 8 avril 2020. Rakuten conforterait ainsi sa position de concurrent aux trois principaux opérateurs japonais NTT Docomo, KDDI Corp. et SoftBank. Cette annonce a été bien accueillie par le gouvernement puisqu’elle permet de relancer la concurrence sur un marché jusqu’ici relativement fermé. Les offres similaires, proposées actuellement par les autres opérateurs, sont en effet bien plus chères (autour de 60 €). Néanmoins, le réseau de Rakuten se limite principalement aux grandes métropoles japonaises (Tokyo, Osaka et Nagoya). En dehors de ces zones, la consommation Internet sera donc plafonnée et la vitesse de transmission des données réduite. En outre, même au centre-ville de Tokyo, certains clients de Rakuten ne sont pas parvenus à se connecter au réseau de l’opérateur lors des premiers tests menés en octobre 2019. <a href="file:///C:/Users/slangegaumand/AppData/Local/Microsoft/Windows/INetCache/Content.Outlook/2YT1MV6X/-%09https:/asia.nikkei.com/Business/Telecommunication/Rakuten-shakes-up-Japan-mobile-market-with-28-unlimited-data">Nikkei</a></p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="coréebudget" src="/Articles/a309bf0d-a257-471c-80fd-a2afdf05069c/images/91e4a49c-b648-4507-a1d7-6ea0d01b575d" alt="coréebudget" width="353" height="222" /></strong><strong>Le gouvernement coréen a présenté un budget révisé de 9,8 Mds USD (11,7 trillions KRW) pour lutter contre le COVID-19 et stimuler l’économie</strong>. L’Assemblée Nationale devrait voter ce budget d’ici le 17 mars. 7,1 Mds USD seront dédiés au soutien financier des PME et à l’amélioration des infrastructures de santé du pays. En particulier, 1,9 Md USD seront destinés à la construction de 120 chambres d'isolement à pression négative, à l’achat de 146 ambulances dédiées aux patients contagieux, à la construction de 2 hôpitaux spécialisés dans le traitement des maladies contagieuses ainsi qu'un centre de recherche sur les virus. 2,7 Mds USD seront également provisionnés pour couvrir la baisse des recettes fiscales liée à la baisse de l’activité et aux mesures de réduction d’impôt mises en place par le gouvernement pour aider les entreprises. Le Ministre de l’ économie a d’ores et déjà indiqué que 75% de ce budget sera utilisé très rapidement (2 mois maximum après son adoption). L’ensemble des dépenses engagées pour lutter contre le coronavirus (budget exceptionnel, réduction des taxes, etc..) représenterait un total de 26,5 Mds USD (31,6 trillions KRW) selon le gouvernement. <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3074601&cloc=joongangdaily|home|newslist1">Korea JoongAng Daily</a>, <a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=42285">Business Korea</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Face à l’épidémie de COVID-19, l’économie coréenne devrait connaître un ralentissement marqué. </strong>La Banque de Corée a notamment revu ses prévisio<img class="sans-marge" style="float: left;" title="croissancecorée" src="/Articles/a309bf0d-a257-471c-80fd-a2afdf05069c/images/7c88177a-e7cc-4276-b1f6-2a1b27ea94d7" alt="croissancecorée" width="345" height="230" />ns de croissance à la baisse pour 2020 à 2,1% (contre 2,3% auparavant). De nombreuses autres institutions ont également abai<br />ssé leurs estimations de la croissance coréenne, souvent de façon moins optimiste comme l’OCDE (de 2,3% à 2%), JP Morgan (de 2,3% à 1,9%) et Standard & Poor’s de ( de 1,6% à 1,1%). Selon un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), les exportations coréennes pourraient subir une baisse de 3,8 Mds USD, soit la 4<sup>ème</sup> baisse la plus importante après l’UE, les Etats-Unis et le Japon. Malgré ces chiffres et la baisse du taux directeur de la Réserve fédérale américaine, la Banque de Corée a pour l’instant décidé de maintenir son taux à 1,25%. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200306001551320?section=economy/economy">Yonhap</a>, <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?sc=30800018&year=2020&no=237843">Pulse News</a>, <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?sc=30800018&year=2020&no=237946">Pulse News </a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. </em><em>Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Assemblée Nationale révise la loi sur les transports suite au conflit entre l’entreprise Tada et les syndicats de taxis. </strong>Lancé en octobre 2018, Tada a su se positionner comme le principal acteur du secteur <img class="marge" style="float: right;" title="tada" src="/Articles/a309bf0d-a257-471c-80fd-a2afdf05069c/images/ab156e94-9b76-4702-a8db-269f30969655" alt="tada" width="331" height="219" />VTC, bien qu’officiellement illégal en Corée, en profitant d’une exception juridique autorisant la location de van de 11 à 15 places avec chauffeur, initialement pensée pour le tourisme. Poursuivis en justice par les syndicats de taxi, les dirigeants de Tada avaient été reconnus non coupables par le tribunal de Séoul le 19 février dernier, confirmant la légalité de fait du service proposé. N’étant pas parvenu à trouver de compromis entre les différents acteurs depuis plus d’un an, le gouvernement a donc présenté le 5 mars un projet de révision de la loi sur les transports, adopté le jour suivant. La législation interdit désormais la location de fourgonnettes de 11 à 15 places avec chauffeur à des fins autres que touristiques et impose que celles-ci soient louées uniquement depuis ou vers les aéroports ou les ports du pays pour une durée d’au moins six heures. Cette loi prendra effet 18 mois après sa promulgation prochaine par le Président Moon Jae-in, laissant un temps relativement court à l’entreprise pour trouver un nouveau modèle économique afin de ne pas laisser ses quelques 12 000 chauffeurs sans emploi. <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?sc=30800018&year=2020&no=245610">Pulse News</a>, <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200305004300320?section=economy/economy">Yonhap</a>, <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/tech/2020/03/419_285756.html">Korea Times</a></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>300c6d92-70d3-4961-af0d-ad563e837015Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 27 janvier et 3 février 2020L’épidémie de coronavirus suscite de fortes inquiétudes chez les professionnels du tourisme. Marubeni lance la première grande entreprise d'énergie éolienne offshore au Japon. L’impact de l’épidémie de coronavirus sur la croissance coréenne pourrait s’élever à 0,6 point de pourcentage de PIB au 1er trimestre 2020. Le président Moon Jae-in annonce la création d’un cluster industriel d'équipementiers automobile à Busan.2020-02-14T00:00:00+01:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 27 janvier et 3 février 2020</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="drapeaux" src="/Articles/2c83319a-ade7-4a39-8c96-0440d239a5f6/images/f71e3619-ebd5-4cee-92b6-cba05d7b6246" alt="drapeaux" width="226" height="141" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’épidémie de coronavirus suscite de fortes inquiétudes chez les professionnels du tourisme, </strong>en particulier sur l’archipel<img class="marge" style="float: right;" title="Coronavirus" src="/Articles/300c6d92-70d3-4961-af0d-ad563e837015/images/9fea5125-bcaa-40b1-be37-b4a4001b7f14" alt="Coronavirus" width="308" height="205" /> nippon, très prisé par les touristes chinois. En 2019, le Japon a accueilli 9,5 millions de touristes chinois, 5,6 millions de Coréens et 4,9 millions de Taïwanais. Les touristes chinois représentent 30% des visiteurs étrangers et 40% des dépenses touristiques au Japon. Un tiers des touristes chinois visite le Japon dans le cadre de voyages organisés. La suspension par les autorités chinoises, le 27 janvier dernier, de la vente de voyages organisés est donc une source d’inquiétudes pour les professionnels du tourisme, qui craignent une perte importante de revenus. Selon l’association japonaise des agences de voyages, 400 000 chinois auraient déjà annulé leurs séjours prévus au 1<sup>er</sup> trimestre 2020. Ce nombre, qui s’appuie sur le recensement des lettres de garanties nécessaires à l’obtention de visas, pourrait encore évoluer selon la durée de l’épidémie. Cette situation s’ajoute à la forte baisse du nombre de touristes coréens observée depuis l’été 2018, sur fonds de tensions diplomatiques bilatérales et compromet l’atteinte de l’objectif gouvernemental de 40 millions de visiteurs étrangers en 2020, à l’occasion des Jeux Olympiques de Tokyo. <a href="https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-02-02/coronavirus-outbreak-to-hurt-japan-s-economy-ldp-s-kishida-says"><span style="text-decoration: underline;">Bloomberg</span></a> ; <a href="https://www.nippon.com/en/news/yjj2020020400815/japan-wary-of-coronavirus-impact-on-domestic-economy.html"><span style="text-decoration: underline;">Jiji Press</span></a> (1) ; <a href="https://www.nippon.com/en/news/yjj2020020301143/400-000-chinese-travelers-to-cancel-trips-to-japan.html"><span style="text-decoration: underline;">Jiji Press</span></a> (2) ; <a href="https://statistics.jnto.go.jp/en/graph/#graph--travel--form"><span style="text-decoration: underline;">Japan Tourism Statistics</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="brexit" src="/Articles/2c83319a-ade7-4a39-8c96-0440d239a5f6/images/eaabc962-86ff-4864-9da7-010a124a0e4f" alt="brexit" width="309" height="189" />Les entreprises japonaises prennent acte du Brexit mais s‘interrogent sur les perspectives des négociations commerciales entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne (UE). Dès lors que </strong> le retrait du Royaume-Uni de l’UE est effectif, depuis le 31 janvier, les sociétés japonaises implantées au Royaume-Uni espèrent la négociation d’un accord commercial bilatéral proche de l’Accord de Partenariat Economique signé entre l’UE et le Japon. Celle-ci dépendra de l’évolution des négociations parallèles entre le Royaume-Uni et l’UE durant la période de transition, qui s’achève théoriquement fin 2020. Lors d’une conférence de presse, le ministre japonais de l’économie, du commerce et de l’industrie (METI), Hiroshi Kajiyama, a déclaré vouloir « <em>s’attaquer rapidement à l’élaboration d’un accord économique ambitieux avec le Royaume-Uni</em> ». Plusieurs filiales japonaises basées au Royaume-Uni ont déjà réorganisé leurs activités : le fabricant pharmaceutique Eisai a, par exemple, choisi de délocaliser ses équipes en Allemagne, tandis que le constructeur automobile Honda devrait fermer son usine située à Swindon en 2021. <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20200201/p2g/00m/0bu/065000c"><span style="text-decoration: underline;">Mainichi </span></a>; <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2020/02/02/business/corporate-business/japanese-firms-take-brexit-stride-worry-british-prospects-trade-talks-eu/#.XjeAtBTgr4Y"><span style="text-decoration: underline;">Japan Times</span></a> ; <a href="https://thediplomat.com/2020/02/japan-eyes-free-trade-deal-with-post-brexit-britain/"><span style="text-decoration: underline;">The Diplomat</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Japon mène une politique <img class="marge" style="float: right;" title="nutrition" src="/Articles/2c83319a-ade7-4a39-8c96-0440d239a5f6/images/4b9ef595-9c38-423b-9aa5-50c938104bc5" alt="nutrition" width="292" height="152" />d’éducation nutritionnelle volontariste</strong><strong> qui vise à privilégier sa production nationale</strong><strong>. </strong>Les évolutions de la société japonaise influent sur le mode de vie, l’alimentation et la santé. Le « <em>repas japonais</em> » devient minoritaire, pénalisé par une recherche de productivité au nom de l’objectif de croissance économique : pour ne pas perdre de temps, les Japonais ont pris l’habitude d’aller au « <em>convenience store</em> » et au supermarché, ouverts 24h/24h, et de fréquenter la restauration rapide tandis que les enfants, qui vont au « <em>juku »</em> (cours du soir), mangent souvent seuls et grandissent sans éducation nutritionnelle. Obésité, allergies alimentaires et troubles de l’alimentation sont de plus en plus fréquents dans un pays qui possède pourtant une culture culinaire traditionnelle ancestrale. 70% des hommes et 50% des femmes de 20 à 30 ans n’auraient pas de connaissances suffisantes pour choisir correctement leur nourriture. <strong> </strong>Pour contrer ces tendances, le gouvernement japonais a adopté dès 2005 une « <em>loi-socle</em> » sur l’éducation alimentaire ("<em>Basic Law of Shoku-iku</em>"), visant à promouvoir l’éducation nutritionnelle et en particulier les avantages du « <em>manger japonais</em> ». Plusieurs ministères sont parties prenantes : Premier Ministère, et Agence de la Consommation;Agriculture (faire connaître l’activité de production par des expériences à la ferme, promouvoir la diversité et les avantages des produits japonais, augmenter le taux d’autosuffisance) ; Santé ; Education (cantines scolaires). Le mois de juin est ainsi devenu le mois de l’éducation alimentaire. La loi est accompagnée par un « <em>Projet de base pour la promotion de l’éducation alimentaire</em>» associant les collectivités locales, qui prendra fin en 2020. Dès 2014, le gouvernement japonais avait dépensé plus de 200 millions de yen (environ 1,6 millions d’euros) dans ce programme. Le nombre d’enseignants en nutrition au Japon est passé de 34 à plus de 4000 depuis 2005, permettant d’enseigner , dans toutes les écoles publiques japonaises, trois principes de base du shoku-iku :<strong> </strong>1. Ne sautez jamais le petit déjeuner ; <strong> </strong>2. Évitez d’acheter vos repas dans les « convenience stores » ; 3. Choisissez un repas traditionnel japonais plutôt que la restauration rapide (fast-food).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="eolien" src="/Articles/2c83319a-ade7-4a39-8c96-0440d239a5f6/images/163de226-ae84-4574-932b-97fd1a91d180" alt="eolien" width="341" height="178" />Marubeni lance la première grande entreprise d'énergie éolienne offshore au Japon. </strong>La maison de commerce Marubeni s’apprête à lancer une entreprise de production d'énergie éolienne offshore à grande échelle, après s’être vu attribuer un contrat en 2015. La société Akita Offshore Wind, filiale de Marubeni, va installer 33 éoliennes dans les infrastructures portuaires des villes d’Akita et de Noshiro, dans la préfecture d’Akita (nord de Honshu). Les travaux d’installation des éoliennes, de sous-stations et de lignes de transmission devraient être achevés en 2022. Les générateurs, d'une puissance totale de 140 MW, seront en mesure de répondre aux besoins d’environ 47 000 ménages (3 kW/ménage en moyenne). L’électricité produite sera ensuite vendue à l’entreprise Tohoku Electric Power, avec laquelle Marubeni a signé un contrat de 20 ans. Le coût total du projet, estimé à 100 milliards ¥ (826,6 Mi €), sera en partie financé par les banques MUFG, lMizuho et SMBC. Créée en 2016, Akita Offshore Wind est détenue à 40% par Marubeni; Obayashi, Kansai Electric Power et Chubu Electric Power font partie des 12 autres actionnaires. <strong><em>Sources:</em></strong> <em><a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2020/02/04/business/marubeni-japan-first-large-scale-offshore-wind-power-business/#.XjkIM_4UmDY"><span style="text-decoration: underline;">The Japan Times</span></a></em><em> ; </em><em><a href="https://jen.jiji.com/jc/eng?g=ind&k=2020020400318"><span style="text-decoration: underline;">JIJI Press</span></a></em><em> ; </em><em><a href="http://www.asahi.com/ajw/articles/13099698"><span style="text-decoration: underline;">The Asahi Shimbun</span></a></em><em>, 4 février.</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les entreprises japonaises, <img class="marge" style="float: right;" title="R&D" src="/Articles/2c83319a-ade7-4a39-8c96-0440d239a5f6/images/9fa7b9ae-881b-4256-ac4f-9937b82e618e" alt="R&D" width="279" height="157" />pourtant leaders de la R&D, risquent de se faire distancer par les cinq géants technologiques américains.</strong> Les investissements en R&D de l’ensemble du secteur privé japonais se sont élevés à 151 Mds USD en 2018, contre environ 70 Mds USD pour Amazon.com, Facebook, Apple, Microsoft et la maison-mère de Google, Alphabet. En 2022, les investissements de ces derniers devraient à eux seuls dépasser 160 Mds USD. Pourtant, à l’heure du développement des nouvelles technologies numériques, comme l’intelligence artificielle (IA) ou l’Internet des Objets (IoT), seules les entreprises qui ont accès aux technologies brevetées et aux mégadonnées domineront le marché. Source : <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Datawatch/Entire-Japan-Inc-to-be-outspent-by-5-US-tech-giants-in-R-D"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="coronaKo" src="/Articles/2c83319a-ade7-4a39-8c96-0440d239a5f6/images/1b1cb464-6edc-4f12-b3e3-e88eb4beeb95" alt="coronaKo" width="183" height="188" />L’impact de l’épidémie de coronavirus sur la croissance coréenne pourrait s’élever à 0,6 point de pourcentage de PIB au 1<sup>er</sup> trimestre 2020, soit environ 0,2 point sur l’année 2020, selon le Ministère des Finances. </strong>Le <em>Hyundai Economic Research</em> estime que, selon l’ampleur de l’épidémie, l’impact serait de 0,3 point à 0,7 point de PIB au 1<sup>er</sup> trimestre, soit 0,1 à 0,2 point sur l’année. Partenaire commercial majeur de la Chine, qui représentait plus de 25 % de ses exportations en 2019 (136 Mds USD) et dont elle est le premier fournisseur mondial, la Corée fait déjà face à des conséquences concrètes de l’épidémie de coronavirus en raison de la part importante de biens intermédiaires dans ses importations en provenance de Chine (60 % environ des 107 Mds USD d’importations en provenance de Chine en 2019). Suite à des ruptures d’approvisionnement en équipements due à l’extension des congés du nouvel an lunaire, Hyundai Group (Hyundai Motor et Kia Motors) ont fermé leurs usines vendredi 7 et lundi 10 février, avant de rouvrir partiellement mardi 11. Renault-Samsung a, de son côté, annoncé la fermeture de son usine de Busan du 11 au 17 février pour le même motif. Le tourisme va également connaître des difficultés, avec la suspension à date de 57 % des liaisons entre la Corée et la Chine, alors que la Corée était la 3<sup>ème</sup> destination la plus populaire pour les touristes chinois en 2019, avec 6,2 millions d’entrants, soit près de 40 % du nombre total de touristes en Corée. La Corée est par ailleurs leader mondial du « <em>dutyfree</em> » avec 20 Mds USD de CA en 2019, soit un quart du marché mondial ; or, la clientèle chinoise représentait 75% de ces dépenses. <a href="http://english.hani.co.kr/arti/english_edition/e_business/927080.html"><span style="text-decoration: underline;">Hankyoreh</span></a> ; <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?sc=30800018&year=2020&no=135727"><span style="text-decoration: underline;">Pulse News</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En dépit de résultats nets <img class="marge" style="float: right;" title="dividendes" src="/Articles/2c83319a-ade7-4a39-8c96-0440d239a5f6/images/51a91764-0bd0-46c5-8c29-f7c09eb795dd" alt="dividendes" width="190" height="187" />en repli de 43 % sur l’année 2019, les entreprises coréennes cotées ont maintenu leur niveau de dividendes en valeur absolue pour 2019</strong> (-3 % sur un an). Les entreprises coréennes sont pourtant connues historiquement pour leur faible ratio dividendes/bénéfices, inférieur de 10 points à la moyenne des pays développés lors de la dernière décennie<em>.</em> Le relatif maintien des dividendes peut être vu comme un succès inhérent au renforcement du droit des actionnaires minoritaires, entrepris depuis plusieurs années (notamment via l’introduction progressive du vote électronique ou la suppression du « <em>shadow voting</em> », qui facilitait l’atteinte du quorum lors des Conseils d’administrations, et limitait d’autant la capacité des petits actionnaires à défendre des lignes différentes de celles des dirigeants historiques). Le National Pension Service (fonds de pension national, 610 Mds USD d’actifs sous gestion), actionnaire de toutes les entreprises coréennes cotées, participe lui aussi à cet effort de lutte contre les faibles dividendes: il publie depuis 2016 la liste des entreprises rétribuant insuffisamment leurs actionnaires ; il s’est doté depuis 2018 d’un code de gérance renforçant l’usage actif de leurs ? droits de vote, avec comme objectif la hausse des dividendes perçus et l’amélioration de la gouvernance des grands groupes coréens. En 2019, le NPS a ainsi voté contre 16,5 % des propositions formulées par les conseils d’administration des entreprises dont elle est actionnaire, contre 12 % en 2018. <a href="http://www.koreaninvestors.com/?p=7642"><span style="text-decoration: underline;">Korean Investors</span></a> ; <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200205000443&np=3&mp=1"><span style="text-decoration: underline;">Korea Herald</span></a> ; <a href="http://www.koreatimes.co.kr/www/special/2020/02/175_283147.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea Times<span style="text-decoration: underline;"><strong><span style="font-family: Roboto Bold;"><br /></span></strong></span></span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="busan" src="/Articles/2c83319a-ade7-4a39-8c96-0440d239a5f6/images/32648d94-1d22-4c6c-a4b9-de1284ed6aa5" alt="busan" width="312" height="187" />Le président Moon Jae-in annonce la création d’un cluster industriel à Busan, fruit d’un ambitieux partenariat entre les autorités locales, le secteur privé et les syndicats, destiné à devenir l’un des principaux lieux de production de pièces pour véhicules électriques. </strong>Le fabricant de pièces automobiles Korens et une vingtaine de fournisseurs se sont ainsi engagés à investir 643 Mi USD au cours des 10 prochaines années pour la construction et l’exploitation de ce complexe dans le quartier de Gangseo-gu. La Mairie de Busan a, pour sa part, promis des subventions spéciales à destination de ces entreprises et mettra également à disposition des travailleurs 2000 appartements appartenant à l’Etat, ainsi que des lignes de bus exclusives. Enfin, les syndicats se sont engagés à ne pas mener de luttes sociales pendant cinq ans et ont accepté que les travailleurs ne puissent pas postuler à un emploi dans une autre entreprise pendant les trois prochaines années. Le gouvernement espère générer 4300 emplois via ce projet et soutenir le développement de l'industrie du véhicule électrique dans le pays, qui ambitionne d’exporter 4 millions de voitures d'ici 2031<strong>. </strong>Il s'agit du plus gros investissement que la ville de Busan ait attiré depuis l'implantation de Renault Samsung Motors il y a 25 ans. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200206004000315?section=economy/industy">Yonhap</a>, <a href="http://www.koreapost.com/news/articleView.html?idxno=20217">Korea Post</a>, <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/Article.aspx?aid=3073515">Korea JoongAng Daily</a></p>
<p><strong><span style="font-family: Roboto Bold;"> </span></strong></p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>e1383850-f422-4645-982e-c3fbf7c888b3Le premier service public de mobilité autonome sur route ouverte au Japon sera équipé par la PME française NAVYALa startup française NAVYA fournira en 2020 les navettes pour le premier service de mobilité autonome mis en place par une collectivité locale sur route ouverte au Japon, en partenariat avec les entreprises japonaises SB Drive et Macnica. Ce succès illustre le potentiel de la coopération franco-japonaise pour la mobilité durable et intelligente.2020-01-30T00:00:00+01:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">La startup française NAVYA fournira en 2020 les navettes pour le premier service de mobilité autonome mis en place par une collectivité locale sur route ouverte au Japon, en partenariat avec les entreprises japonaises SB Drive et Macnica.</p>
</div>
<p style="text-align: justify;">Ce projet, annoncé le 27 janvier lors d’une conférence de presse au siège de l’opérateur télécom SoftBank et en présence de représentants du service économique de l’Ambassade et de Business France, est porté par la ville de Sakai, au nord de Tokyo. SB Drive, la filiale de SoftBank dédiée à la mobilité autonome, sera en charge de la supervision de la flotte de navettes. Macnica, groupe japonais d’électronique et solutions numériques sera en charge de la maintenance, dans le cadre d’un accord de partenariat récemment signé avec NAVYA. Ces annonces ont été très largement relayées par les médias japonais.</p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="NAVYA" src="/Articles/e1383850-f422-4645-982e-c3fbf7c888b3/images/8f01a952-7b3b-41dc-97f2-3d456cce2b59" alt="NAVYA" width="532" height="337" /></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://navya.tech/">NAVYA</a> développe des projets au Japon depuis 2014. L’entreprise, dont le siège est basé à Lyon, a ainsi équipé, pour le compte de TEPCO, la centrale de Fukushima de trois navettes utilisées par les employés et visiteurs du site de démantèlement. Avec son partenaire SB Drive, NAVYA a également réalisé plusieurs opérations de tests et démonstrations dans différentes villes et régions du Japon.</p>
<p style="text-align: justify;">Le Japon mise sur les technologies numériques et de connectivité, dont la <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/08/06/le-developpement-de-la-5g-au-japon">5G</a>, l’<a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/05/09/le-developpement-de-l-iot-au-japon-pilier-de-la-strategie-gouvernementale-et-opportunites-pour-les-entreprises-francaises">internet des objets</a>, la <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/05/30/la-robotique-au-coeur-de-la-strategie-de-croissance-du-japon">robotique</a> et l’<a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/07/03/la-strategie-japonaise-sur-l-intelligence-artificielle-augmentation-des-investissements-enjeux-ethiques-societaux-et-reglementaires-et-opportunites-de-cooperations-avec-la-france">intelligence artificielle</a> pour développer son nouveau modèle de « société 5.0 » qui vise à répondre aux défis sociétaux auxquels il fait face. La mobilité autonome est l’un des piliers de cette stratégie. Les navettes autonomes et électriques conçues et fabriquées en France par la PME rhônalpine répondent ainsi à un besoin de nouvelles formes de mobilité au Japon, adaptées à une population vieillissante, dans des villes dont la configuration est amenée à évoluer, notamment à travers la politique <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/12/21/compact-city-network-politique-urbaine-du-japon-en-reponse-au-declin-de-sa-population">Compact City + Network</a> portée par le gouvernement japonais.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/e1383850-f422-4645-982e-c3fbf7c888b3/images/59838676-814b-4410-8705-d010024312b0" alt="NAVYA" width="384" height="256" />Ces sujets sont au cœur des <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2020/01/10/cooperations-institutionnelles-france-japon-sur-l-energie-l-environnement-les-transports-la-construction">échanges institutionnels entre les ministères français et japonais</a>, qui ont notamment signé en 2019 deux nouveaux accords de coopération, <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/07/22/accord-de-cooperation-franco-japonaise-pour-la-mobilite-durable-et-numerique">l’un sur la mobilité durable et numérique</a>, l’autre sur l’innovation dans l’industrie automobile.</p>
<p style="text-align: justify;">La capacité d’innovation des start-up et PME françaises, notamment au bénéfice de la transition écologique et solidaire des villes et territoires, suscite de plus en plus d’intérêt des grands groupes japonais. Outre ce renforcement début 2020 des positions de NAVYA avec SoftBank et Macnica, l’année 2019 a ainsi vu la maison de commerce Itochu investir dans Ciel&Terre (solaire flottant), le géant du BTP Taisei s’allier avec Ideol (éolien flottant), ou encore <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/12/19/succes-d-une-collaboration-franco-japonaise-pour-la-transition-energetique-prise-de-participation-de-tepco-dans-energy-pool-japan">l’opérateur électrique TEPCO prendre des parts dans Energy Pool</a> (smart grids).</p>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;"><strong>En savoir plus…</strong></p>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/04/16/le-developpement-du-vehicule-autonome-au-japon">Le développement du véhicule autonome au Japon</a> (avril 2018)</li>
<li style="text-align: justify;"><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/04/16/le-developpement-du-vehicule-autonome-au-japon">Le Japon at-il perdu son avance technologique ?</a> (avril 2019)</li>
<li style="text-align: justify;"><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/04/16/le-developpement-du-vehicule-autonome-au-japon">Accord de coopération franco-japonaise pour la mobilité durable et numérique</a> (juillet 2019)</li>
</ul>
</div>bc71111b-9938-4175-9203-d0612fc4147aSoutien public à l’emploi de la robotique pour les soins aux personnes âgées et dépendantes au JaponLe Japon fait face à une situation de vieillissement de sa population et de déclin démographique qui pèse financièrement sur son système de santé et se traduit par une pénurie du personnel soignant. Pour répondre à ces défis, le gouvernement japonais a adopté une stratégie de développement des technologies robotiques dans le secteur des soins à la personne, en particulier à destination des personnes âgées.2020-01-30T00:00:00+01:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">Le Japon fait face à une situation de vieillissement de sa population et de déclin démographique qui pèse financièrement sur son système de santé et se traduit par une pénurie du personnel soignant. Pour répondre à ces défis, le gouvernement japonais a adopté une stratégie de développement des technologies robotiques dans le secteur des soins à la personne, en particulier à destination des personnes âgées.</p>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>1. Une situation démographique qui incite le Japon à se tourner vers les robots de soin. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">En raison de son <strong>faible taux de natalité</strong> (1,43 en 2018) et d’<strong>une espérance de vie élevée (</strong>81 ans pour les hommes et 87 ans pour les femmes, 1<sup>er</sup> rang mondial selon les statistiques de l’OMS) : en 2018, <strong>28% de la population avait plus de 65 ans</strong>, un pourcentage qui devrait atteindre 30% d’ici 2025 et 40% d’ici 2060. Avec 59,3% des dépenses nationales de santé attribuées en 2015 aux 65 ans et plus, cette situation démographique stimule la demande de soins.</p>
<p style="text-align: justify;">Le système de santé japonais est ainsi menacé par la charge croissante que le vieillissement de la population fait peser sur son <strong>financement</strong>, avec une population active contributrice en diminution et une population âgée et nécessitant des soins en augmentation. Ce contexte a également des implications en termes de <strong>ressources humaines disponibles</strong> pour dispenser les soins, alors que la politique d’immigration du gouvernement japonais demeure très restrictive. Selon le <em>New Robot strategy</em> du METI de 2015 : le besoin en aide-soignants (<em>care workers</em>) passerait de 1,7 million en 2012 à environ 2,5 millions en 2025, soit un déficit prévu de 380 000 travailleurs spécialisés.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour faire face à une demande en augmentation<strong> et améliorer la productivité et la qualité des soins,</strong> le gouvernement japonais soutient activement le recours aux technologies <strong>d’automatisation, de connectivité et d’intelligence artificielle </strong>dans le secteur médical et des soins à la personne. L’objectif du gouvernement japonais est non seulement de faire face aux défis que représente le vieillissement de la population mais également de faire du Japon un leader mondial dans le secteur des <strong>robots médicaux</strong> et en particulier de soin aux personnes âgées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le contexte culturel se prête également à la robotisation</strong> dans le secteur médical : 80% des Japonais se déclarent favorables à l’utilisation des robots dans le cadre des soins infirmiers, contre 54% des Français. Le centre de coopération industrielle UE-Japon (rapport Neumann, 2016) estime que le <strong>marché des robots de soin à la personne au Japon</strong> passera de 140 M € en 2015 à <strong>3,3 Mds € en 2035</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2. Un soutien politique fort en faveur de la robotisation dans le secteur des soins à la personne.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le</strong> <strong>ministère de l’économie et de l’industrie (METI)</strong> et le <strong>ministère de la santé, du travail et de la protection sociale (MHLW)</strong> conduisent conjointement, depuis 2015, des programmes complémentaires de soutien au développement et au déploiement des robots de soin. Ces programmes portent sur 6 champs d'application prioritaires axés sur l’<strong>autonomisation des personnes dépendantes </strong>et le <strong>soulagement de la charge de travail</strong> du personnel soignant : 1/ <strong>aide aux manipulations par les soignants </strong>(technologies fixes et portables) ; 2/ <strong>aide à la mobilité</strong> (d’intérieur et d’extérieur) ; 3/ <strong>aide aux soins d’hygiène et de confort </strong>(toilettes mobiles motorisées, appareils portatifs de prédiction des besoins, etc.) ; 4/ <strong>systèmes de surveillance à distance et communication</strong> (capteurs et moyens de communication en maison de repos et à domicile) ; 5/ <strong>aide à la toilette</strong> (machines automatisées d'entrée et de sortie de la baignoire) ; 6/ <strong>aide au suivi des patients</strong> et au <strong>traitement des informations</strong> recueillies.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> L’aide au développement des robots de soin relève du METI, avec comme objectif</strong> <strong>8000 robots de soin en activité dans les 6 domaines prioritaires</strong> <strong>d’ici 2030</strong>. Le METI disposait ainsi, pour 2019, d’une enveloppe de 12,0 M € (9,1 M € en 2018) pour <strong>soutenir financièrement la R&D industrielle</strong> au moyen de subventions accordées aux entreprises par des agences publiques de financement : l'Agence japonaise de recherche et développement médical, AMED, (subvention maximale de 832 000 €) et l'Organisation de développement des nouvelles technologies, NEDO, (subvention maximale de 166 000 €).</p>
<p style="text-align: justify;">Afin de favoriser le développement des robots de soin par les entreprises japonaises, le METI promeut également l’<strong>adoption de normes et standards de sécurité internationaux</strong> et confie aux instituts de recherche des missions d’évaluation de la qualité et de la sécurité des robots.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La mise sur le marché et le déploiement des robots de soin dans les établissements spécialisés sont soutenus par le MHLW. </strong>Le MHLW est doté d’une enveloppe, qui s’élevait à 4 M € en 2019, pour financer des actions destinées à l’amélioration des prototypes (échanges entre les entreprises et les établissements de soin, conseils d’experts), des tests préalables à la mise sur le marché et des programmes pilotes.</p>
<p style="text-align: justify;">Le MHLW soutient par ailleurs, financièrement, l’achat de robots de soin. Il abonde , à hauteur de 68,3 M € en 2019, un fonds de préservation de l’accès aux soins médicaux locaux destiné, entre autres, à octroyer des <strong>subventions aux prestataires de soin pour l’achat de machines destinées spécifiquement à alléger la charge de travail des personnels soignants</strong> - à hauteur de 250 € par machine-. La caisse locale de sécurité médicale et infirmière prend également en charge financièrement l’achat de robots de soin contribuant à alléger et optimiser les tâches du personnel soignant, ainsi que les aménagements nécessaires à leur utilisation.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le MHLW a simplifié et accéléré la procédure de <strong>prise en charge, par le système d’assurance maladie, des actes de soins réalisés grâce aux nouvelles technologies, y compris robotiques</strong>.</p>57381812-8c6a-4997-a9a3-6491cd155bd3Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 30 décembre 2019 et 6 janvier 2020Nouveau record de visiteurs étrangers au Japon en 2019 (31,88 millions). Annonce par Toyota de la la construction d’une ville-prototype entièrement durable dans la préfecture de Shizuoka au Japon. Recul marqué des exportations coréennes en 2019 (-10,3%). Nombre record de passagers à l’aéroport d’Incheon-Séoul (70 millions).2020-01-10T00:00:00+01:00<p align="center"><em><strong> <em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 30 décembre 2019 et 6 janvier 2020</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/57381812-8c6a-4997-a9a3-6491cd155bd3/images/80bc7ff7-2495-4142-bf6c-9d56966558dc" alt="Drapeaux" width="224" height="140" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Tourisme" src="/Articles/57381812-8c6a-4997-a9a3-6491cd155bd3/images/d9dd09ce-7e13-4133-b6a8-8a4e8fb57479" alt="Tourisme" width="349" height="241" />Le Japon a enregistré un nombre record de touristes en 2019 avec 31,88 millions de visiteurs.</strong> La croissance du nombre de visiteus a toutefois ralenti à 2,2% sur 2019 après une croissance de 8% en 2018, en lien avec la baisse marquée du nombre de touristes coréens depuis août 2019 sur fond de tensions diplomatiques entre le Japon et la Corée. Le nombre de touristes coréens a ainsi diminué de 50 à 65% depuis août 2019 tandis que le nombre de visiteurs asiatiques hors Corée a progressé en 2019 - entre 10 et 40% sur les onze premiers mois en fonction des pays), en partie grâce à l’assouplissement des règles d’octroi de visas aux Chinois (possibilité d’entrées multiples sur le territoire japonais sous réserve de fonds suffisants). L’objectif du gouvernement japonais est d’atteindre 40 millions de visiteurs étrangers en 2020, année des Jeux Olympiques de Tokyo mais l’atteinte de cet objectif a été récemment mise à mal par la résurgence des tensions entre Tokyo et Séoul. <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2020/01/10/national/foreign-visitors-japan-set-record-2019-south-korea-tensions-limited-growth-year/"><span style="text-decoration: underline;">Japan Times </span></a>; <a href="https://asia.nikkei.com/Politics/Japan-to-relax-visa-requirements-for-Chinese-visitors"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Ventes détail" src="/Articles/57381812-8c6a-4997-a9a3-6491cd155bd3/images/80d09d5f-8fe5-4186-817f-e17d83d96f3e" alt="Ventes détail" width="273" height="190" />Les ventes de détail ont de nouveau décliné en novembre (-2% après un recul de -7% en octobre) augurant d’un ralentissement de la consommation des ménages. </strong>Cette baisse, bien qu’imputable au contrecoup des anticipations d’achat de septembre juste avant la hausse de la taxe à la consommation le 1<sup>er</sup> octobre, alimente des craintes sur un changement de comportement des ménages. D’autres indicateurs de conjoncture du mois de novembre (dépenses des ménages, indicateur de confiance au plus bas depuis 5 ans) laissent craindre un ralentissement de la consommation des ménages au quatrième trimestre 2019, pourtant moteur de la croissance sur les trois premiers trimestres. <a href="https://www.stat.go.jp/english/data/kakei/156.html"><span style="text-decoration: underline;">Statistics Bureau </span></a>; <a href="https://www.investing.com/news/economic-indicators/japan-households-mood-hits-5year-low-boj-survey-2055591"><span style="text-decoration: underline;">Investing</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>2. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Peste" src="/Articles/57381812-8c6a-4997-a9a3-6491cd155bd3/images/072f9403-beb9-4870-9e19-fb29561fd3e5" alt="Peste" />L’épizootie japonaise de peste porcine classique touche Okinawa pour la première fois. </strong>L’épizootie de peste porcine classique, déclarée au Japon depuis septembre 2018, vient de toucher Okinawa. Deux foyers ont ainsi été notifiés le 6 janvier à l’organisation mondiale de la santé animale (OIE) par le ministère japonais chargé de l’agriculture (MAFF). Ils concernent des élevages de porcs domestiques de la ville d’Uruma, située au nord de l’île principale d’Okinawa. Des porcs ayant été trouvés morts dans l’un de ces élevages, des échantillons ont été prélevés pour analyse par RT-PCR qui s’est révélée positive au virus de la peste porcine classique le 7 janvier. L’enquête épidémiologique a conduit à réaliser des analyses dans l’élevage voisin, qui se sont révélées positives également. OIE, MAFF</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Amazon" src="/Articles/57381812-8c6a-4997-a9a3-6491cd155bd3/images/b5926db8-c941-4099-8a47-96e5fdcc2c32" alt="Amazon" width="276" height="155" />Les contributions fiscales du groupe Amazon au Japon ont plus que décuplé entre 2014 et 2017</strong>, selon l'agence de presse Kyodo News. Les contributions fiscales d'Amazon au Japon s'élevaient ainsi à environ 125 M € en 2017 et 2018, contre 9 Mds € en 2014. L'augmentation conséquente des impôts payés par Amazon au Japon s'expliquerait par le fait qu'une plus grande partie des revenus des filiales locales est désormais déclarée au Japon et non plus aux Etats-Unis. Les activités de ces filiales étaient en effet, auparavant, considérées comme des activités de support de la maison-mère américaine dans la comptabilité interne. Ainsi, les revenus d’Amazon au Japon ont crû de 75%. Google a également commencé, en 2019, à déclarer au Japon une partie de ses revenus japonais, tandis que Facebook a déclaré réfléchir à une réforme de sa comptabilité. Source : <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-trends/Amazon-pays-137m-in-Japan-tax-a-10-fold-increase-from-2014"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Toyota" src="/Articles/57381812-8c6a-4997-a9a3-6491cd155bd3/images/ef5c6b9b-fcd5-4434-8911-1002db6e2e6e" alt="Toyota" width="338" height="225" />Toyota a annoncé la construction d’une ville-prototype entièrement durable dans la préfecture de Shizuoka</strong>, sur le site d’une usine automobile qui fermera d’ici la fin de l’année. Présentée lors du Consumer Electronic Show (CES) à Las Vegas par le PDG de l’entreprise, Akio Toyoda, la « Woven City » (ville tissée) fait référence à ses origines de fabricant de métiers à tisser. Les travaux devraient débuter début 2021. Entièrement connectée et alimentée par des piles à combustible à hydrogène, cette communauté sera construite sur un site de 71 hectares au pied du Mont Fuji et accueillera une population initiale d’environ 2000 habitants (principalement des employés de l’entreprise ainsi que de ses partenaires industriels). Seuls des véhicules autonomes et sans émissions seront autorisés à circuler dans cet écosystème visant à promouvoir un modèle de ville plus sûre et plus propre. Si Toyota n’a divulgué aucune estimation des coûts du projet, ce dernier met en évidence non seulement l’ambition mais également les ressources financières et politiques que Toyota peut déployer au Japon. Des partenariats avec d’autres entreprises qui souhaiteraient développer leurs technologies sont envisagés. <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20200107/p2g/00m/0bu/060000c"><span style="text-decoration: underline;">The Mainichi</span></a>; <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2020/01/07/business/tech/toyota-woven-city-mount-fuji/#.XhWAfv4Unct"><span style="text-decoration: underline;">The Japan Times</span></a>; <a href="https://japantoday.com/category/tech/toyota-to-build-prototype-city-of-the-future-in-japan"><span style="text-decoration: underline;">Japan Today</span></a>.</p>
<h4>Corée</h4>
<p align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Exportations" src="/Articles/57381812-8c6a-4997-a9a3-6491cd155bd3/images/f5be904e-6a22-48ae-8a5f-7efb0025c1d5" alt="Exportations" width="288" height="216" />Les exportations coréennes ont reculé de 10,3 % en valeur en 2019, à 542 Mds USD (605 Mds en 2018), soit le repli le plus marqué depuis 2009</strong>. Le repli des ventes en valeur de semi-conducteurs (93 Mds USD en 2019, contre 127 Mds en 2018) a été le principal facteur de cette contraction, les prix des puces mémoires s’étant effondrés sur la période. Les exportations de l’industrie pétrochimique ont également connu un recul marqué (-15% sur un an à 42 Mds USD). Côté débouchés, les exportations vers la Chine, particulièrement intensives en semi-conducteurs et en produits du secteur pétrochimique, reculent de 16 % sur un an à 136 Mds USD, alors que les exportations vers les Etats-Unis restent stables (+0,3 %) à 73 Mds USD. Dans le sens inverse, les importations coréennes se sont contractées de 6 %, à 503 Mds USD, illustrant le repli de l’investissement des entreprises coréennes en 2019. Les importations de biens de consommation ont augmenté de 1,7 % tandis que les importations de biens d’équipements se sont contractées de 15 %. La Corée enregistre toujours un important surplus commercial à 39 Mds USD en 2019, même si celui-ci recule fortement (70 Mds en 2018). À noter cependant que les chiffres de décembre ont marqué un léger infléchissement de la tendance négative : les exportations coréennes ne reculent plus, sur un an, que de -5,2 % en décembre, tandis que les exportations vers la Chine (+3,3%) progressent pour la première fois depuis 14 mois. <a href="http://english.motie.go.kr/en/pc/pressreleases/bbs/bbsView.do?bbs_cd_n=2&bbs_seq_n=759"><span style="text-decoration: underline;">MOTIE</span></a> ; <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200101001953320"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Incheon" src="/Articles/57381812-8c6a-4997-a9a3-6491cd155bd3/images/3877df96-c5e4-42ca-92de-6fce7c32d1fa" alt="Incheon" width="275" height="206" />Pour la première fois en 2019, le nombre de passagers voyageant via l’aéroport international d’Incheon a dépassé les 70 millions (71,2 M),</strong> en hausse de 4,3 % sur un an. L’aéroport d’Incheon, inauguré en 2001, devrait conserver sa place de 5<sup>e</sup> aéroport mondial en termes d’accueil de passagers internationaux. La fréquentation de l’aéroport d’Incheon est soutenue par la forte hausse des flux touristiques : sur les 9 premiers mois de l’année 2019, le nombre de touristes visitant la Corée était en hausse de 16 %, une progression bien supérieure à la croissance mondiale des flux touristiques sur la même période, qui n’était que de 4 %. Le nombre de passagers transitant par Incheon à destination ou en provenance du Japon, pénalisé par les tensions diplomatiques, recule de 11,7 % sur l’année. Le nombre de voyageurs à destination ou en provenance de Chine augmente quant à lui de 11,9 % grâce à la reprise du tourisme chinois - 5 Millions sur les 11 premiers mois 2019, en hausse de 26 % sur un an. L’interdiction des voyages de groupe depuis 2017, suite au déploiement du système antimissile américain THAAD, avait divisé presque par 2 le nombre de touristes chinois en Corée. Fort de cet afflux touristique, l’aéroport d’Incheon est resté, en 2019, le premier aéroport mondial en termes de ventes duty-free, avec un chiffre d’affaires de 2,4 Mds USD en 2019 (+2,8 %). <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200109006100315"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a> ; <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/culture/2019/12/141_280829.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea Times</span></a> ; <a href="https://www.dfnionline.com/lead-stories/incheon-airport-posts-record-high-duty-free-sales-2019-09-01-2020/"><span style="text-decoration: underline;">DFNI online</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Hyundai" src="/Articles/57381812-8c6a-4997-a9a3-6491cd155bd3/images/a7113bef-b964-48cb-be34-d4fc1e353f17" alt="Hyundai" width="286" height="180" />À l’occasion du Customer Eletronic Show (CES) de Las Vegas, Hyundai Motor a dévoilé sa vision des transports urbains de demain. </strong>Le groupe a ainsi présenté la maquette de son premier taxi volant, baptisé S-A1, dont la mise en service est prévue pour 2023 (à Dallas et Los Angeles) avant une commercialisation en Corée en 2028. Développé en partenariat avec Uber Elevate, cet aéronef électrique à décollage et atterrissage verticaux pourra embarquer 4 passagers (en plus du conducteur) pour un trajet d’une distance maximale de 100 km, à une vitesse de croisière de 290 km/h et une altitude comprise entre 300 et 400 mètres. « Sûr, silencieux, abordable et centré sur le passager" selon Jaiwon Shin, responsable de la division Urban Air Mobility du groupe Hyundai Motor, le véhicule est même destiné à devenir complétement autonome avec le temps. Afin de compléter sa nouvelle offre de transport aux citadins de demain, Hyundai a également dévoilé son projet de véhicule autonome personnalisable qui servira à transporter les passagers jusqu'au hub de transport connectant les voies terrestres et aériennes, mais pourra également être transformé en restaurant, café, hôtel ou même clinique. <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200107000664"><span style="text-decoration: underline;">Korea Herald</span></a><span style="text-decoration: underline;">, <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3072355&cloc=joongangdaily|home|top">Korea JoongAng Daily</a></span></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>e5a35483-caaa-461a-a676-451da88b7186Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 16 et 23 décembre 2019Un nouveau budget record proposé par le Gouvernement Abe. Nouvelle réglementation pour contrer la hausse des prix de l’immobilier en Corée. Japon et Corée ont relancé le dialogue sur le contrôle des exportations de biens industriels. Sanction contre Japan Post et démissions en cascade. Le rachat de l’entreprise coréenne Woowa Brothers par l’allemand Delevery. Hero finalement soumis à la validation de l’autorité coréenne de la concurrence.2019-12-31T00:00:00+01:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 16 et 23 décembre 2019 </strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="drapeaux" src="/Articles/e5a35483-caaa-461a-a676-451da88b7186/images/3513a9e7-c457-4efc-92e7-0e5be8a66ca9" alt="drapeaux" width="225" height="141" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<p> </p>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un nouveau budget record a été approuvé le 20 décembre <img class="marge" style="float: right;" title="Budget" src="/Articles/e5a35483-caaa-461a-a676-451da88b7186/images/c7c657f6-6067-4eb1-a61a-c1bad2144c91" alt="Budget" width="375" height="234" />par le Cabinet Abe au titre de l’exercice budgétaire 2020/2021.</strong> Les dépenses globales progressent de 1,2 trillion ¥ (10 Mds€) à 102,66 trillions ¥ (environ 856 Mds€). Le budget se caractérise par une hausse des dépenses de sécurité sociale, à l’aune du vieillissement de la population nippone, et un renforcement des dépenses de défense sur fond de menaces nord-coréennes. Le budget 2020 comprend également des mesures économiques contra-cycliques suite à la hausse de la taxe à la consommation (de 8% à 10%, le 1<sup>er</sup> octobre 2019). Parmi ces mesures destinées à soutenir la consommation des ménages, figurent l’extension du programme de récompenses pour les paiements dématérialisés dans les commerces de proximité et le lancement d’un programme de récompense pour les achats via la carte d’identité japonaise « <em>My Number</em> ». <strong>Le budget repose sur une hypothèse de croissance nominale du PIB de 2,1% en 2020/2021.</strong> Le budget initial 2020 sera accompagné d’un collectif budgétaire additionnel au titre de l’année budgétaire 2019 pour environ 4,5 trillions ¥ (~ 37 Mds€). La proposition de budget sera soumise à la Diète courant janvier. <a href="https://www.mof.go.jp/index.htm"><span style="text-decoration: underline;">MOF</span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Politics/Japan-s-draft-budget-tops-100tn-yen-for-2nd-year-in-row"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a></p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Banque du Japon (BoJ) opte, une fois encore, pour le <em>statu quo</em> monétaire</strong> et ce malgré la dégradation de l’indice de confiance des industriels japonais Tankan publié début décembre. L’indice manufacturier s’est contracté pour le 4<sup>ème</sup> trimestre consécutif (plus bas niveau depuis 2013) tandis que l’indice des services s’est replié pour le 2<sup>ème</sup> trimestre consécutif. La Banque du Japon a considéré que la conjoncture n’avait pas sensiblement évolué depuis sa dernière réunion pour justifier une nouvelle action. Pour mémoire, le cadre actuel de la politique monétaire repose sur un vaste programme d’achats (<em>Quantitative et Qualitative monetary Easing</em> lancé en 2013 puis renforcé en 2014 et 2015) couplé à un pilotage innovant de la courbe des taux d’intérêt qui vise un taux nul à 10 ans (<em>Yield Curve Control</em> en 2016). <a href="https://www.boj.or.jp/"><span style="text-decoration: underline;">Banque du Japon </span></a>; <a href="https://www.etfstream.com/news/10066_bank-of-japan-establishes-special-rules-for-etf-lending/"><span style="text-decoration: underline;">ETF Stream</span></a></p>
<p> </p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Négociations" src="/Articles/e5a35483-caaa-461a-a676-451da88b7186/images/9d3795cb-014f-432c-9fa3-4e725f4dadfe" alt="Négociations" width="324" height="233" />Après une période d’escalade des tensions, le Japon et la Corée ont relancé le dialogue sur le contrôle des exportations de biens industriels. </strong>Le 16 décembre, les directeurs généraux du commerce japonais et coréen se sont réunis pour la première fois depuis 3 ans, afin de préparer la rencontre du Premier Ministre japonais, <em>Shinzo Abe,</em> et du Président coréen, <em>Jae-In Moon,</em> à Chengdu, le 24 décembre. Entre temps, une réunion bilatérale entre les Ministres japonais et coréen du commerce avait été organisée le 23 décembre à Pékin. L’un des principaux enjeux de ces rencontres à haut niveau était le maintien ou non du contrôle renforcé sur les exportations vers la Corée de 3 catégories de biens industriels, instauré en juillet dernier et qui avait provoqué une nouvelle escalade dans la crise diplomatique que connaissent les deux pays depuis l’automne 2018. Quelques jours seulement après la réunion du 16 décembre, le gouvernement japonais a finalement décidé d’arrêter les contrôles renforcés sur les exportations de l’une des 3 catégories de biens en cause, les photorésines. <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Japan-South-Korea-rift/Moon-demands-Japan-drop-South-Korea-export-controls"><span style="text-decoration: underline;">Asia Nikkei</span></a><span style="text-decoration: underline;"> ; </span><a href="https://asia.nikkei.com/Politics/International-relations/Japan-partially-reverses-curbs-on-tech-materials-exports-to-South-Korea"><span style="text-decoration: underline;">Asia Nikkei</span></a></p>
<p> </p>
<p><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Trois dirigeants de Japan Post, société <img class="marge" style="float: right;" title="Japan Post" src="/Articles/e5a35483-caaa-461a-a676-451da88b7186/images/ae6dac4e-ee21-4a44-8a86-081f0cbf85bb" alt="Japan Post" width="272" height="186" />en cours de privatisation, ont démissionné</strong> le 27 décembre après l’annonce par l’autorité de contrôle des banques et assurances (JFSA) d’une <strong>suspension</strong> <strong>de vente de tout contrat d’assurance durant 3 mois</strong> <strong>par Japan Post Insurance et Japan Post Co</strong>. Une enquête administrative a révélé des pratiques commerciales irrégulières, au désavantage d’une clientèle souvent âgée. Les mauvaises pratiques suivantes ont été mises en évidence : double facturation de primes, non renouvellement forcé d’une assurance prévoyance pour activer une nouvelle souscription de contrat, incitation à la résiliation de contrats d’assurance-vie (épargne) avantageux pour les clients, explications erronées transmises aux clients, sollicitation de personnes âgées en vue de signer des contrats sans présence de membres de la famille. L’ampleur est telle que la JFSA et le ministère des affaires intérieures et des communications (le MIC, qui supervise le groupe postal) ont demandé des éclaircissements sur les responsabilités opérationnelles au sein de la branche assurance et ont considéré que la gouvernance et la gestion du groupe (Japan Post holding) ne fonctionnait pas correctement. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Banking-Finance/Japan-Post-units-barred-from-selling-insurance-for-3-months"><span style="text-decoration: underline;">Asia Nikkei</span></a> ; <a href="https://www.regulationasia.com/fsa-orders-insurance-sales-halt-at-japan-post-amid-misconduct-findings/"><span style="text-decoration: underline;">Regulation Asia</span></a></p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Reconnaissance faciale" src="/Articles/e5a35483-caaa-461a-a676-451da88b7186/images/c29753f5-6bbc-4b09-af09-476089aff354" alt="Reconnaissance faciale" width="289" height="187" />Face à une forte concurrence chinoise, NEC tente de rester le leader mondial de la reconnaissance faciale,</strong> <strong>en particulier sur des marchés stratégiques comme les dispositifs de contrôle et de sécurité des aéroports. </strong>Depuis plusieurs années, l’entreprise japonaise est classée numéro 1 sur le secteur des technologies de reconnaissance faciale par l’Institut National des Standards et Technologies des Etats-Unis (NIST), devant ses concurrents européens, dont le français Idemia, et américains. Toutefois, depuis 2018, les acteurs chinois occupent 3 des 5 premières places dans ce classement. Outre des technologies avancées, les entreprises chinoises proposent, en effet, des produits à des prix inférieurs à ceux de leurs principaux concurrents internationaux, ce qui leur a permis de capter une part importante de la demande en équipements et logiciels de reconnaissance faciale dans les pays émergents. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-trends/Japan-in-race-with-China-for-facial-recognition-supremacy"><span style="text-decoration: underline;">Asia Nikkei</span></a></p>
<h4>Corée</h4>
<p align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pour contrer la hausse des prix de l’immobilier, le gouvernement <img class="marge" style="float: right;" title="Immobilier Séoul" src="/Articles/e5a35483-caaa-461a-a676-451da88b7186/images/e4f1a2a3-bfcd-446b-8131-499f4cedd95a" alt="Immobilier Séoul" width="388" height="258" />coréen a mis en place une série de nouvelles réglementations destinées à limiter la spéculation immobilière. </strong>Il a ainsi interdit tout prêt immobilier visant à acquérir un appartement d’une valeur supérieure à 1,5 Md WRW (1,15 M EUR) dans les lieux jugés spéculatifs et en surchauffe, y compris à Séoul. Le ratio macroprudentiel <em>Loan-to-Value</em>, indiquant la part maximale du bien immobilier pouvant être payée via un crédit bancaire, a été abaissé de 40 à 20 % pour les appartements d’une valeur supérieure à 900 M KRW (700 000 EUR) –soit 37,1% des appartements à Séoul et 7,1% dans l’ensemble du pays-. La taxe sur les biens immobiliers a été augmentée, avec un effet multiplicateur pour les propriétaires de plusieurs appartements, tandis que le plafond d’augmentation des taxes payées par rapport à l’année précédente a été relevé de 200 à 300%. Le gouvernement a élargi la liste des villes et quartiers dans lesquels les ventes d’appartements sur plan seront limitées et a annoncé un plan pour prendre davantage en compte la valeur de marché des biens dans la valeur imposable. Enfin, le gouvernement a décidé d’exempter de taxe sur les revenus du capital toute vente d’appartement détenu depuis plus de 10 ans dans les zones ciblées,. <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3071583"><span style="text-decoration: underline;">Koreajoongangdaily</span></a> ; <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3071792"><span style="text-decoration: underline;">Koreajoongangdaily2</span></a> ; <a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=39611"><span style="text-decoration: underline;">Businesskorea</span></a></p>
<p> </p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un panel d’expert a été nommé pour traiter le différend entre la Corée et l’Union Européenne dans le cadre de l’article Développement Durable de l’Accord de Libre-Echange. </strong>Ce panel, composé de trois experts issus de Corée, de Suisse et des Etats-Unis, sera chargé de vérifier si Séoul poursuit bel et bien ses efforts visant à faire ratifier quatre des huit conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), portant sur le droit du rassemblement des travailleurs (n°87 et 98) et l’interdiction du travail forcé (n°29 et 105). Le panel, qui débutera ses travaux au 1<sup>er</sup> janvier, aura 90 jours pour remettre un rapport à la commission conjointe formée par l’UE et la Corée, qui jugera alors si Séoul a violé, ou non, le chapitre dédié de l’Accord de Libre-Echange. L’Union Européenne appelait à la constitution de ce panel depuis juillet dernier, alors que la concertation avec le gouvernement coréen, initiée il y a un an, s’était soldée par un échec. Le gouvernement coréen avait bien soumis, en mai dernier, un projet de loi en vue de ratifier trois des quatre conventions concernées (la convention n°105 ne faisant pas l’objet de ce projet de loi en raison d’une contradiction avec la loi du pays), mais l’adoption du texte est demeurée incertaine face à l’incapacité du Parlement d’avancer sur ce dossier. <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/nation/2019/12/371_280614.html"><span style="text-decoration: underline;">Koreatimes</span></a></p>
<p> </p>
<p><em>3. Entreprises</em></p>
<p><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Woowa" src="/Articles/e5a35483-caaa-461a-a676-451da88b7186/images/55353851-5530-44c3-bb7c-bf56e6f0632f" alt="Woowa" width="267" height="156" />Le rachat de la société coréenne Woowa Brothers, opératrice de l’application n°1 de livraison alimentaire Baedal Minjok (Baemin) par l’entreprise allemande Delivery Hero (DH) sera finalement soumis à la validation de l’Autorité coréenne de la concurrence (Korean Fair Trade Commission, KFTC). </strong>L’opération, estimée à 4 Mds USD, permettrait en effet au groupe allemand de détenir un monopole sur le marché, puisqu’il deviendrait actionnaire des 3 services majeurs de livraison de nourriture en Corée, après avoir déjà fait l’acquisition des plateformes Yogiyo et Baedaltong, portant sa part de marché à près de 99%. Elle suscite ainsi l’inquiétude des restaurateurs et des consommateurs, relayée par la KFTC, face à de potentiels abus de position dominante. Une enquête sera ouverte, les deux entités dépassant les seuils réglementaires d’intervention de l’autorité de concurrence : plus de 300 Mds KRW (230 M EUR) d’actifs ou de chiffre d’affaires pour l’une et 30 Mds KRW (23 M EUR) pour l’autre. Cette opération permettrait pourtant à la société coréenne, qui gardera son nom en raison de sa forte notoriété en Corée (55% de parts de marché), de s’internationaliser grâce à l’activité de DH dans 11 pays asiatiques. La création d’un fonds de 50 M USD destiné à soutenir le développement des startups foodtech coréenne est également prévue dans l’opération. <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/e)%09https:/pulsenews.co.kr/view.php?sc=30800018&year=2019&no=1045264">Pulsenews</a> ; <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/f)%09https:/pulsenews.co.kr/view.php?sc=30800018&year=2019&no=1052981">Pulsenews2</a> ; <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/g)%09https:/pulsenews.co.kr/view.php?year=2019&no=1052565">Pulsenews3</a> ; <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/f)%09https:/en.yna.co.kr/view/AEN20191220003000320">YonHapNews</a> ;</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>ee60716c-bd4f-4af6-9a5d-7fb0ba4e70f8Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 2 et 9 décembre 2019Le Japon annonce un vaste plan de relance de 120 Milliards USD. Vote difficile du budget coréen pour 2020, en hausse de 9,1 % sur un an. La commission de recherche fiscale du PLD recommande d’accorder un crédit d'impôt de 15% aux entreprises déployant des infrastructures 5G.2019-12-19T00:00:00+01:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 2 et 9 décembre 2019 </strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/ee60716c-bd4f-4af6-9a5d-7fb0ba4e70f8/images/fe6d82d3-9a4d-4b0d-820a-10211e43fb24" alt="Drapeaux" width="194" height="121" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Relance" src="/Articles/ee60716c-bd4f-4af6-9a5d-7fb0ba4e70f8/images/4998e448-a71b-4778-a400-e72204cb90fd" alt="Relance" width="303" height="202" />Le Gouvernement de Shinzo Abe a officialisé le 5 décembre le plus grand plan de relance de l’économie de la décennie : 120 Milliards USD de dépenses publiques sur 15 mois </strong>(240 Milliards USD soit 26 trillions JPY) si l’on inclut les financements et garanties nouvelles octroyées par l’Etat. L’importance de ce plan de relance témoigne vraisemblablement d’une inquiétude sur l’évolution récente de la conjoncture économique. Le plan global s’articule autour de 3 piliers : un plan de reconstruction et d’adaptation aux catastrophes naturelles récentes, la lutte contre le ralentissement économique et le soutien à la croissance pour la période post Jeux-Olympiques. <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Japan-stimulus-package-swells-to-120bn-in-Abenomics-reboot"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a> ; <a href="https://www.ft.com/content/72ce2948-1718-11ea-9ee4-11f260415385"><span style="text-decoration: underline;">Financial Times</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="PIB" src="/Articles/ee60716c-bd4f-4af6-9a5d-7fb0ba4e70f8/images/bf212ca9-1c1c-438f-be48-e78d300e53b5" alt="PIB" width="340" height="191" />Le Cabinet Office a revu à la hausse les chiffres du PIB du 3<sup>ème</sup> trimestre 2019</strong> : +0,4% en rythme trimestriel contre +0,1% en 1<sup>ère</sup> estimation. En rythme annuel, il s’agit d’une augmentation de 1,8% sur juillet-septembre, contre 0,2% en lecture préliminaire. Les investissements non résidentiels se sont montrés plus dynamiques que lors de la 1<sup>ère</sup> estimation du PIB (0,3% de contribution vs 0,1% précédemment), de même que la consommation des ménages (0,3% vs 0,2%). <a href="https://www.esri.cao.go.jp/jp/sna/data/data_list/sokuhou/gaiyou/pdf/main_1.pdf"><span style="text-decoration: underline;">Cabinet Office</span></a> ; <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/12/09/business/economy-business/japan-economy-grew-much-faster-third-quarter/"><span style="text-decoration: underline;">Japan Times</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/ee60716c-bd4f-4af6-9a5d-7fb0ba4e70f8/images/b2ae717b-c4a2-47f1-9151-88ccf0257d02" alt="Peste" width="336" height="224" />Le Japon peine à sortir de l’épizootie de peste porcine classique et se prépare à l’arrivée de la peste porcine africaine, qui sévit en Asie. </strong>Un 50<sup>ème</sup> élevage de porcs a été déclaré contaminé par la peste porcine classique dans la préfecture d’Aichi (région de Nagoya), juste après l’annonce d’un premier foyer dans la préfecture de Yamanashi (centre de Honshu). La vaccination du cheptel porcin des préfectures d’Ishikawa, Fukui, Gifu, Aichi et Mie a démarré, ainsi que la distribution de viande issue de ces animaux. Le MAFF a également décidé de renforcer sa stratégie de prévention à l’égard de la peste porcine africaine. Un projet de loi sera soumis à la Diète début 2020, centré sur les mesures principales suivantes: autorisation, en cas de contamination du territoire japonais, de l’abattage préventif des porcs non contaminés situés dans les environs du foyer; amélioration de la réactivité de la chaîne de commandement (sujette à de nombreuses critiques dans l’extension de la peste classique actuelle), avec la possibilité pour le MAFF d’envoyer des directives aux préfectures. Enfin, le Japon a signé avec la Chine un accord pour renforcer les contrôles de voyageurs et des colis en provenance de l’étranger, au travers notamment de coopération pour le partage d’information, l’organisation de campagnes de sensibilisation à destination des voyageurs, l’utilisation d’équipements à rayon X et de chiens entraînés pour détecter des produits à base de viande. Sur ce dernier sujet, le Japon souhaite augmenter le nombre de chiens à 53, contre 36 à l’heure actuelle. SER de Tokyo, <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/11/25/national/japan-gears-pig-culls-prevent-african-swine-fever/">Japan Times</a></p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="5G" src="/Articles/ee60716c-bd4f-4af6-9a5d-7fb0ba4e70f8/images/bafd47bf-6209-4b0a-86e9-7b6c251cad00" alt="5G" width="294" height="204" />La commission de recherche fiscale du parti libéral démocrate (PLD) recommande d’accorder un crédit d'impôt de 15% aux entreprises déployant des infrastructures 5G au Japon et utilisant des équipements</strong><strong> fiables et sécurisés. </strong>Cette recommandation devrait être reprise dans le projet de budget pour l'année fiscale 2020 (avril-mars). Initialement fixé à 9%, le montant du crédit d’impôt proposé par la commission aurait été porté à 15% après l’intervention personnelle du Premier Ministre Shinzo Abe. La commission recommande également, comme alternative au crédit d'impôt, d’accorder un amortissement supplémentaire de 30% sur les investissements dans les infrastructures 5G. Ces avantages fiscaux devraient bénéficier aux entreprises télécom et autres entités investissant dans le développement des réseaux de communication sans fil pendant une durée de 3 ans. <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/5G-networks/Japan-weighs-15-tax-credit-to-accelerate-5G-investment"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Politics/Abe-sees-China-s-5G-lead-as-economic-security-threat"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le METI envisage un nouveau système de licences pour les activités de transport et distribution d’électricité en vue de promouvoir une production et une distribution locales de renouvelables. </strong>Jusqu’à présent, l’électricité produite au Japon devait être transportée et distribuée par le réseau géré par les compagnies historiques. Avec le nouveau système, les producteurs d’électricité renouvelable pourront obtenir une licence pour fournir de l’électricité dans une zone limitée (à plusieurs centaines de ménages) sans passer par le réseau traditionnel. Une réflexion est également en cours pour la fourniture d’une éventuelle subvention à l’introduction de batteries ou véhicules électriques (pouvant faire office de systèmes de stockage alternatifs d’électricité), afin d’assurer la stabilité de l’approvisionnement. Les entreprises devront assurer l’entretien de leur propre réseau. Ce système pourrait être introduit dans la première moitié des années 2020. <a href="https://www.nikkei.com/article/DGXMZO51898920X01C19A1MM8000/"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a> ; <a href="https://www.nikkei.com/article/DGXMZO51958120Y9A101C1EA4000/"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a>.</p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Corée Budget" src="/Articles/ee60716c-bd4f-4af6-9a5d-7fb0ba4e70f8/images/ce02791c-90e2-47d4-a442-47af86b4c927" alt="Corée Budget" width="405" height="195" />L’Assemblée nationale a enfin voté, mardi 10 décembre, la Loi de Finances pour 2020</strong>. Le budget atteint le niveau record de 512 milliards de wons (387 Mds EUR), une hausse de 9,1 % par rapport au budget 2019, qui augmentait déjà de 9,5 %. Les délibérations autour du projet de budget se sont déroulées, sur fond de querelles politiques, sans le principal parti d’opposition: de fait, la loi de Finances finalement votée diffère très peu du texte original (-1 Md EUR au total), avec une légère revue à la baisse des dépenses sociales (-800 Mi EUR) et des dépenses générales d’administration (-1,2 Mi EUR), au profit notamment de l’investissement en infrastructures (+ 750 Mi EUR). Le budget est marqué par une nouvelle hausse prononcée des dépenses sociales (+12%, 136 Mds EUR), en particulier à destination de la création d’emplois (+21,3 %, 22 Mds USD). Le budget 2020 renforce fortement l’effort en faveur de la R&D (+17 %, 18 Mds EUR), de l’industrie et des PME (+24 %, 18 Mds EUR) et de l’investissement en infrastructures publiques (+18 %, 18 Mds EUR). Le budget alloué à l’environnement, dans un contexte d’épisodes de pollution récurrents en Corée, augmente de 22 % (7,5 Mds EUR), tandis que celui alloué à la défense augmente de 7,4 %, à 38 Mds EUR. Ce budget devrait, selon les prévisions financières du ministère de l’économie et des finances, générer une hausse marquée du déficit public hors sécurité sociale, à 3,5 % du PIB contre 1,9 % pour cette année, faisant passer la dette publique de 37,1 % du PIB aujourd’hui à 39,8 % en 2020. <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3071379&cloc=joongangdaily|home|newslist1"><span style="text-decoration: underline;">Korea Joongang Daily</span></a> ; <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3071397"><span style="text-decoration: underline;">Korea Joongang Daily (2)</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Qualcomm" src="/Articles/ee60716c-bd4f-4af6-9a5d-7fb0ba4e70f8/images/cd017614-865c-4586-b7eb-984d07ce757b" alt="Qualcomm" width="331" height="247" />Condamnation record confirmée pour Qualcomm : </strong>le groupe américain, spécialisé dans les microprocesseurs, contestait, devant un tribunal coréen, une amende de 800 Mi EUR, prononcée par l'Autorité coréenne de la concurrence (KFTC) en 2016. La KFTC avait jugé alors que Qualcomm bloquait l'accès à certains brevets essentiels à ses concurrents, en particulier Samsung Electronics ; Qualcomm était également accusé d’abus de position dominante dans ses négociations avec les fabricants de smartphones, leur imposant des droits très élevés sur less brevets et refusant de vendre leurs puces en cas de refus des exigences imposées: Qualcomm est le premier fournisseur mondial de puces pour smartphones mais le groupe tire la majorité de ses profits de la commercialisation de ses brevets et non de la cession d’un produit fini (segment « <em>fabless</em> » de l’industrie des semi-conducteurs). Le groupe américain a fait appel. En mars 2019, les Etats-Unis avaient lancé une procédure contentieuse contre la Corée, au titre de l’ALE Corée-Etats-Unis (KORUS), estimant que la KFTC n’avait pas respecté le droit de Qualcomm à une défense équitable. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20191204004053315"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a> ; <a href="https://www.reuters.com/article/us-qualcomm-southkorea/qualcomm-to-appeal-record-south-korean-anti-trust-fine-idUSKBN1Y807J"><span style="text-decoration: underline;">Reuters</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>3. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Aprogen" src="/Articles/ee60716c-bd4f-4af6-9a5d-7fb0ba4e70f8/images/5b63105d-d9a9-4425-8329-56207dd5d610" alt="Aprogen" />Avec Aprogen, la Corée du Sud dispose, depuis décembre 2019, d’une 11<sup>e</sup> « licorne » d’après le ministère des PME et des start-up (MSS). </strong>La société Aprogen est entrée dans la liste des start-up valorisées à plus de 1 Md USD, compilée par le cabinet américain CB Insights, en attirant 20 Mds de wons (16,7 Mi USD) d'investissement de la part de Lindeman Asia Investment en mai dernier. Etabli en 2000 par un professeur de l’université KAIST (<em>Korea Advanced Institute of Science and Technology</em>), Aprogen fabrique des médicaments <em>biosimilaires</em> (notamment le Remicade, qui traite l'arthrite, la maladie de Crohn et autres troubles auto-immuns). Le fabricant devient ainsi la première licorne coréenne dans le domaine des biosciences, avec un chiffre d’affaires de 45,2 Mi USD, et plus de 170 employés cette année. Les 10 autres licornes coréennes sont : Coupang (e-commerce), Yellomobile (fintech), L&P Cosmetics (cosmétique), Krafton (jeux mobiles en ligne), Viva Republica (fintech), Woowa Brothers (e-commerce), Yanolja (plateforme de réservation d’hébergement en ligne), WeMakePrice (e-commerce), GP Club (cosmétique), et Musinsa (plateforme de mode en ligne). Le « <em>pays du Matin calme </em>» devient ainsi, selon CB Insights, le 5<sup>e</sup> mondial en termes d’entreprises innovantes valorisées à plus d’1 Md USD, à égalité avec l’Allemagne. Avec 210 licornes, les Etats-Unis dominent la liste, devançant la Chine (102), le Royaume-Uni (22) et l’Inde (18). <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20191210005900320"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a>, <a href="http://www.koreabiomed.com/news/articleView.html?idxno=6975"><span style="text-decoration: underline;">Korea Biomedical Review</span></a>, <a href="https://www.mk.co.kr/news/english/view/2019/12/1033126/"><span style="text-decoration: underline;">Maeil Economy</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>8bb8cf09-2521-405b-a39a-50af6079d642Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 18 et 25 novembre 2019Les ventes de détail ont fortement chuté au mois d’octobre (-7,1% en rythme annuel). Les achats de maïs américain promis à Biarritz tardent à se concrétiser. La ville de Busan accueillait, le 25 et 26 novembre derniers, le Sommet Corée-ASEAN commémorant l’établissement, il y a 30 ans, du dialogue sectoriel entre les 10 pays de l’institution et le pays du matin calme. La Banque de Corée a publié le 29 novembre ses prévisions de croissance 2019, 2020 et 2021. 2019-12-05T00:00:00+01:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 18 et 25 novembre 2019</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="drapeaux" src="/Articles/8bb8cf09-2521-405b-a39a-50af6079d642/images/10d905b4-e96d-4a02-9c88-c030072b6c7e" alt="drapeaux" width="264" height="165" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire </em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4>Japon</h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: left;" title="IMF" src="/Articles/8bb8cf09-2521-405b-a39a-50af6079d642/images/ab8ee094-1c0b-4e85-ac8b-83cb7d868e15" alt="IMF" width="337" height="225" /><strong>Le FMI a rendu le 25 novembre les conclusions préliminaires de sa mission de consultation annuelle de l’économie japonaise au titre de l’article IV. </strong>Comme en 2018, le premier constat est celui d’une croissance de l’économie nippone supérieure à sa croissance potentielle et d’un environnement récalcitrant à une hausse durable des prix. La prévision de croissance pour 2019 a été revue à la baisse pour la troisième fois consécutive de 0,9% à 0,8%. Dans le cadre de sa mission, le FMI a émis plusieurs recommandations : il a ainsi validé le maintien d’une politique monétaire accommodante mais appelé à plus de coordination entre la politique monétaire et les politiques de régulation du secteur financier. Il a donné son « feu vert » à un <em>stimulus</em> budgétaire à court terme pour contrer les effets de la hausse de la taxe sur la consommation mais a alerté sur le caractère irréaliste des prévisions de croissance sur lesquelles se fonde le gouvernement pour son plan de consolidation budgétaire. Il a enfin encouragé la poursuite des réformes structurelles afin de relever la croissance potentielle du pays. <a href="https://www.imf.org/en/News/Articles/2019/11/24/mcs-japan-staff-concluding-statement-of-the-2019-article-iv-mission"><span style="text-decoration: underline;">IMF</span></a> ; <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/11/25/business/economy-business/imf-japan-gdp-forecast/"><span style="text-decoration: underline;">Japan Times</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="retail sales" src="/Articles/8bb8cf09-2521-405b-a39a-50af6079d642/images/dcd34d9b-09c6-4431-824e-0bb03287f4f8" alt="retail sales" width="269" height="180" />Les ventes de détail ont fortement chuté au mois d’octobre (-7,1% en rythme annuel et -14,4% en rythme mensuel, </strong>données corrigées des variations saisonnières), sous l’effet notamment de la hausse de la taxe sur la consommation le 1<sup>er</sup> octobre dernier (8 à 10%) et du typhon Hagibis. Il s’agit de la plus forte baisse enregistrée depuis 4 ans. Les ventes de détail avaient chuté de -4,3% le mois suivant la précédente hausse de la TVA en avril 2014 (5 à 8%). Les grands magasins et les chaînes de points de vente d’électroménager ont enregistré respectivement des baisses de -17,3 % et -14,2 %. Les ventes dans les commerces de proximité ont augmenté de 3,3%. <a href="https://www.meti.go.jp/statistics/tyo/syoudou/result/pdf/201910S.pdf"><span style="text-decoration: underline;">METI statistics</span></a> ; <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20191128/p2g/00m/0bu/053000c"><span style="text-decoration: underline;">Mainichi</span></a> ; <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/11/28/business/economy-business/japans-retail-sales-down/"><span style="text-decoration: underline;">Japantimes</span></a> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="agriculture" src="/Articles/8bb8cf09-2521-405b-a39a-50af6079d642/images/861e1cc9-1dfc-459c-9c34-af489176d3a5" alt="agriculture" width="229" height="250" />Une nouvelle loi pour appuyer le développement de l’exportation des produits agricoles japonais. </strong>Le Japon a introduit une nouvelle loi créant, à compter du 1<sup>er</sup> avril 2020, un organisme unique au sein du ministère chargé de l’agriculture (MAFF), pour appuyer les exportations agricoles japonaises. Il assurera des tâches précédemment sous la responsabilité de plusieurs ministères (santé, douanes, intérieur, etc). Cet organisme se dotera d’une feuille de route comprenant des mesures concrètes destinées à augmenter les exportations (mise aux normes américaines et européennes des abattoirs de bovins par exemple). Il aura aussi pour mission de lever les restrictions à l’exportation demeurant sur certains produits japonais suite à l’accident nucléaire de Fukushima et gèrera les inspections sanitaires des produits sur la base du système HACCP (<em>Hazard Analysis Critical Control Point</em>), avec possibilité de sous-traiter à des structures privées. Les autorités préfectorales pourront désormais délivrer des certificats sanitaires et des preuves de l’origine. <span style="text-decoration: underline;">Kyodo</span> ; <span style="text-decoration: underline;">Journal de l’agriculture</span></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="trade deal us japan" src="/Articles/8bb8cf09-2521-405b-a39a-50af6079d642/images/1abeedae-be93-450a-908a-772548a5a497" alt="trade deal us japan" width="245" height="138" />Les achats de maïs américain promis à Biarritz tardent à se concrétiser. </strong>Plus de deux mois après l’annonce par le Premier Ministre japonais et le Président américain d’achats de maïs américain par les opérateurs japonais, ceux-ci ne sont toujours pas réalisés, en dépit des incitations financière mises en place par le ministère de l’agriculture du Japon pour les « importations d’urgence » anticipées pour compenser d’importantes pertes de fourrage dues à des « attaques d’insectes » .Les importateurs ont récemment souligné qu’il n’y a pas de problème d’approvisionnement sur le marché national et donc pas de nécessité d’importer. <span style="text-decoration: underline;">Mainichi Japan</span>.</p>
<p> </p>
<p><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"> <img class="marge" style="float: right;" title="stade olympique" src="/Articles/8bb8cf09-2521-405b-a39a-50af6079d642/images/e55f877e-259d-4c7d-895c-a80e759668e8" alt="stade olympique" width="241" height="170" /><strong>Le Conseil des Sports japonais a annoncé que les travaux de construction du nouveau Stade National ont pris fin le 19 novembre</strong>. D’une capacité de 60 000 personnes, il s’agira du lieu d’accueil principal des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020 – accueillant notamment les cérémonies d’ouverture et de clôture, les épreuves d’athlétisme et de football. Les travaux, d’un montant final de 157 milliards de yens (1,3 Md€), avaient débuté en décembre 2016, soit 14 mois après la date initialement prévue en raison de critiques autour du <em>design</em> originel. Les travaux ont été réalisés par une <em>joint-venture</em> associant le bureau de l’architecte Kengo Kuma, le géant de la construction Taisei, et le bureau de <em>design</em> Azusa Sekkei. Le stade comprend notamment une façade végétale afin d’être en harmonie avec le paysage naturel du Meiji Jingu Gaien avoisinant. L’avant-toit est par ailleurs fait de bois provenant des 47 préfectures japonaises. Le stade sera officiellement inauguré le 1<sup>er</sup> janvier 2020, pour la finale de la Coupe du Japon de football. Un plan de privatisation devrait être publié après l’automne 2020 et, suite à travaux d’adaptation, les opérations commerciales devraient débuter dans la seconde moitié de 2022. <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20191119/p2g/00m/0sp/053000c"><span style="text-decoration: underline;">The Mainichi</span></a>, <a href="https://japantoday.com/category/sports/Construction-of-stadium-for-2020-Tokyo-Olympics-completed"><span style="text-decoration: underline;">Japan Today</span></a>, <a href="https://www.reuters.com/article/us-olympics-2020/olympics-tokyo-finishes-building-stadium-for-2020-idUSKBN1XT0JB"><span style="text-decoration: underline;">Reuters</span></a>.</p>
<h4>Corée</h4>
<p align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières <strong><span style="font-family: Thread-000025e4-Id-00000039;"> </span></strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="BoK" src="/Articles/8bb8cf09-2521-405b-a39a-50af6079d642/images/45e8cf10-7094-4cc0-8f32-b720958a274a" alt="BoK" width="307" height="186" />La Banque de Corée (BoK) a publié le 29 novembre ses prévisions de croissance 2019, 2020 et 2021. </strong>Lors de sa dernière réunion de l’année, le Conseil de Politique Monétaire a décidé de garder son taux directeur inchangé, à 1,25 %. Si le communiqué évoque une croissance de 2 % pour 2019, le gouverneur de la BoK Lee Ju-yeol a évoqué une fourchette comprise entre 1,9 et 2,1 %. Surtout, avec une prévision de croissance à 2,3 % pour 2020 et 2,4 % pour 2021, la BoK estime que la politique budgétaire expansionniste devrait parvenir à pousser légèrement à la hausse la consommation privée. L’investissement reprendrait en 2020, notamment dans le domaine des semi-conducteurs et des écrans. L’inflation, préoccupante de septembre à novembre avec une évolution en glissement annuel nulle ou négative, devrait s’établir à 0,4 % sur 2019. Elle a été de 0,4 % en moyenne sur les dix premiers mois de 2019, et s’est légèrement reprise à 0,2 % en novembre. Pour la BoK, l’inflation reprendrait en 2020 (1%), grâce à la disparition des effets de base sur les prix du pétrole et de l’agriculture, et en dépit des effets déflationnistes des politiques sociales (contrôle des prix du transport ou des communications, gratuité étendue de l’éducation). <a href="http://www.koreatimes.co.kr/www/biz/2019/11/367_279545.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea Times</span></a> ; <a href="http://www.bok.or.kr/eng/bbs/E0000634/view.do?nttId=10055138&menuNo=400069"><span style="text-decoration: underline;">Bank of Korea</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="asean corée" src="/Articles/8bb8cf09-2521-405b-a39a-50af6079d642/images/b8e2446b-6700-48f9-821e-d3001a09b222" alt="asean corée" width="324" height="216" />La ville de Busan accueillait, le 25 et 26 novembre derniers, le Sommet Corée-ASEAN commémorant l’établissement, il y a 30 ans, du dialogue sectoriel entre les 10 pays de l’institution et le pays du matin calme</strong>. Dans la foulée de cette rencontre s’est tenu, le 27 novembre, le premier sommet Corée-Mékong, réunissant la Corée, la Birmanie, le Cambodge, le Laos, la Thaïlande et le Vietnam. Ces deux sommets ont été l’occasion, pour la Corée, d’engager les réflexions sur sa nouvelle stratégie pour le Sud-Est asiatique <em>(« Southern Policy 2.0 »).</em> Se félicitant de la hausse des investissements coréens en ASEAN (6,6 Mds USD de flux en 2018) et du commerce bilatéral (160 Mds USD au total en 2018), la déclaration conjointe finale se fixe comme objectifs d’améliorer l’accord de libre-échange liant les deux parties, et de porter le commerce Corée-ASEAN à 200 Mds USD en 2020. L'Agence Coréenne de Coopération Internationale (KOICA), principal organisme d’aide au développement de Corée, doublera, d’ici 2022, l’aide à destination de l’ASEAN, de 75 à 150 M USD par an. La Corée a profité du sommet pour avancer sur le champ d’ALE bilatéraux avec les pays de l’ASEAN : engagement à trouver un accord avec les Philippines d’ici 2020, début de négociations avec le Cambodge, et enfin signature début 2020, après sept ans de négociations, de l’ALE Indonésie-Corée, qui, une fois ratifié, devrait permettre l’ouverture, selon le ministère du Commerce, de l'Industrie et de l'Énergie (MOTIE), de 93 % des marchés indonésiens, contre 80 % aujourd’hui. Hyundai Motor a également profité de la présence en Corée du Président Joko Widodo pour officialiser l’ouverture, d’ici 2021, d’une usine en Indonésie, la première du groupe en ASEAN, pour un investissement de plus d’1,5 Md USD. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20191126008551320?section=economy/economy"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a> ; <a href="https://asean.org/storage/2019/11/FINAL-Co-Chairs-Statement-of-the-2019-ASEAN-ROK-Commemorative-Summit.pdf"><span style="text-decoration: underline;">ASEAN</span></a></p>
<p> </p>
<p><em>3. Entreprises </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="pollution" src="/Articles/8bb8cf09-2521-405b-a39a-50af6079d642/images/ee587b30-e4cf-47e1-903a-16f06a2dcacd" alt="pollution" width="297" height="167" />Le gouvernement coréen annonce l’arrêt de plusieurs centrales à charbon durant la période hivernale pour limiter la pollution aux particules fines. </strong>Dans son plan d’approvisionnement énergétique de décembre à février, le ministère coréen de l’énergie (MOTIE) prévoit de suspendre l’activité de 8 à 15 des 60 centrales à charbon du pays. Les installations restantes seront quant à elles limitées à 80% de leur puissance maximale. La demande hivernale en électricité, particulièrement élevée, devrait néanmoins être comblée grâce à la récente construction de 3 centrales au GNL mais devrait engendrer un surcoût de l’ordre de 600 M USD pour la compagnie publique Korea Electric Power Corporation (KEPCO). Avec ces mesures, le gouvernement espère une réduction d’environ 2300 tonnes des émissions de particules fines sur la période, soit une baisse de 44% par rapport à 2018. <span style="text-decoration: underline;"><a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/Article.aspx?aid=3070846">Korea JoongAng Daily</a></span> ; <span style="text-decoration: underline;"><a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20191128003300320">Yonhap</a></span></p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 04 et 11 novembre 2019L’économie japonaise décélère au 3ème trimestre (+0,1%, après +0,4%). Les 20 premières start-up japonaises sont valorisées à plus de 1000 milliards de yen. La Corée renforce le mécanisme d’encadrement des prix de vente pour les appartements en construction. Le consortium de Hyundai Development pourrait prendre le contrôle d’Asiana Airlines.2019-11-25T00:00:00+01:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 04 et 11 novembre 2019</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="drapeaux" src="/Articles/e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08/images/614fe6aa-d4d9-41f5-9efd-4d2c07643818" alt="drapeaux" width="184" height="115" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire </em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="pib" src="/Articles/e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08/images/daa82da3-b012-4a6e-a9b5-a7642ca93b03" alt="pib" width="305" height="205" />L’économie japonaise décélère au 3<sup>ème</sup> trimestre (+0,1% en rythme trimestriel). </strong>Cette décélération intervient alors que la croissance avait été supérieure aux attentes sur la première moitié de l’année : +0,4% au 1<sup>er</sup> trimestre suivi de +0,5% au 2<sup>ème</sup> trimestre. Le ralentissement de l’économie en juillet-septembre s’explique principalement par la faiblesse des exportations (-0,7%) sur fonds de ralentissement de l’économie chinoise et de tensions commerciales. Le commerce extérieur contribue ainsi négativement à l’évolution du PIB à hauteur d’environ 0,2 point de pourcentage. L’effet récessif de la demande extérieure est contrebalancé par une hausse de la consommation privée (+0,4%) liée aux anticipations d’achats des ménages en septembre, avant la hausse de la TVA. Les investissements privés et publics sont également en hausse (+3,8%) sur le trimestre. La demande domestique (+0,2pp de contribution) permet au Japon d’éviter de peu une récession. <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20191114/p2g/00m/0bu/031000c"><span style="text-decoration: underline;">Mainichi</span></a> ; <a href="https://www.cao.go.jp/index-e.html"><span style="text-decoration: underline;">Cabinet Office</span></a></p>
<p> </p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="cashless" src="/Articles/e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08/images/44918790-2768-482b-b44b-87c270169be5" alt="cashless" width="290" height="191" />Le nombre de paiements dématérialisés au Japon a dépassé les projections du gouvernement.</strong> Le gouvernement a estimé que le nombre de paiements dématérialisés avait atteint en moyenne 220 millions d’euros par jour au cours des 2 premières semaines d’octobre. Dans le cadre des programmes de récompense des paiements dématérialisés, 8,2 millions d’euros ont déjà été remboursés aux consommateurs. Le gouvernement Abe pourrait prochainement annoncer un budget additionnel de 16 - 24 milliards d’euros de dépenses publiques soit +0,4% de PIB) qui comprendrait la prolongation au-delà des 9 mois initiaux du système de récompenses pour les paiements dématérialisés. Pour rappel, le budget de l’année fiscale 2019 avoisinait les 820 Mds€<em> <a href="https://www3.nhk.or.jp/nhkworld/en/news/20191026_02/"><span style="text-decoration: underline;">NHK</span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Abe-seeks-stimulus-for-post-disaster-post-Olympics-growth"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></em></p>
<p> </p>
<p><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="ageing population" src="/Articles/e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08/images/85038ad1-6500-4c8a-ad55-0748633c0249" alt="ageing population" width="303" height="170" />Dans un contexte de population vieillissante, le Japon va offrir des subventions aux séniors installant des équipements de sécurité dans leur voiture</strong>. Alors que le nombre d’accidents de la route impliquant des conducteurs âgés (notamment dus à des confusions entre pédales d’accélération et de freinage) augmente, les appels à la mise en œuvre de mesures de prévention se font de plus en plus fréquents. Aussi, les constructeurs automobiles accélèrent le développement de voitures assistées, proposés par les Ministères des Transports et de l’Industrie. Ces véhicules seront équipés d’un système de freinage automatique et d’autres fonctions destinées à aider l’automobiliste. Certaines fonctions seront également disponibles pour les modèles de véhicules existants. Promouvant la recherche, le développement et l’adoption de nouvelles technologies, le Premier Ministre Abe a annoncé qu’un plan serait publié d’ici la fin de l’année visant à certifier la performance de ces équipements et à accélérer la commercialisation de ces véhicules. Le gouvernement japonais devrait offrir des subventions aux conducteurs âgés qui s’équiperaient de telles fonctions dès avril 2020. Il envisage par ailleurs de créer une nouvelle catégorie de permis pour les séniors, qui ne pourraient conduire que des véhicules équipés de ces fonctions de sécurité. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Automobile/Japan-speeds-adoption-of-car-safety-devices-for-aging-drivers"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a> </p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="fast retail" src="/Articles/e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08/images/f1677806-95a0-40cb-bc99-3de29acb6f28" alt="fast retail" width="269" height="151" />Fast Retailing, maison-mère de la chaîne de prêt à porter Uniqlo, lance un partenariat avec deux start-up française et japonaise afin d'automatiser la gestion de ses entrepôts d'ici 3 à 5 ans</strong>. Fast Retailing utilisera les robots Skypod de la start-up française Exotec, capables de manipuler et déplacer des objets au sol et jusqu'à 10 mètres de hauteur. Ces robots seront équipés avec les logiciels d'intelligence artificielle robotique de la start-up japonaise Mujin. Le partenariat avec Exotec et Mujin fait partie d'unprojet de transformation de la chaîne d'approvisionnement lancé en 2018 par Uniqlo et pour lequel l'enseigne prévoit des dépenses de plus de 900 millions US $. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Retail/Uniqlo-taps-robot-startups-to-take-humans-out-of-its-warehouses">Asia Nikkei Review</a></p>
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="startup" src="/Articles/e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08/images/f8ab0560-d21b-496c-94d4-b25efa14219b" alt="startup" width="327" height="184" />Les 20 start-up japonaises les mieux valorisées dépassent désormais collectivement les 1000 milliards de yen (9,2 Md US$),</strong> soit une croissance de 22% sur un an, selon une enquête commandée par le journal d’affaires Nikkei. Le classement est dominé par la start-up de logiciels d’intelligence artificielle Preferred Networks, évaluée à 3,23 milliards US$. Les deux autres start-up dépassant le seuil symbolique du milliard de dollars US sont TBM, un fabricant de plastiques alternatifs à base de calcaire, (1,2 Md US$) et SmartNews, qui développe une application proposant des fils d’actualités, (1,0 Md US$). Le secteur le plus représenté est cependant la Fintech qui compte 7 start-up dans le top 20. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Startups/Japan-s-top-20-startups-surpass-1tn-yen-in-total-value">Nikkei Asian Review (1)</a>, <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Startups/Japan-venture-capital-funding-slips-as-funds-brace-for-China-risk">(2)</a></p>
<h4>Corée</h4>
<p align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières <strong><span style="font-family: Thread-0000109c-Id-00000055;"><br /></span></strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="immobilier" src="/Articles/e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08/images/89aa274b-92c8-494a-80df-a5876b678562" alt="immobilier" width="340" height="235" />Le gouvernement a durci le mécanisme d’encadrement des prix de vente pour les appartements en construction</strong>. Ce dispositif, en place entre 2007 et 2015, était appliqué selon des critères plus souples depuis 2016. Un total de 27 quartiers, dont 22 situés à Gangnam (quartier des affaires de Séoul), verront dans les prochains mois le prix des nouveaux biens immobiliers encadré, notamment en fonction du prix du terrain. Les prix pré-construction au m² avaient augmenté, selon <em>Korea Housing and Urban Guarantee Corporation</em>, de 22 % entre juin 2018 et juin 2019 à Séoul. Le rétablissement de cette mesure s’inscrit dans la continuité de l’action du gouvernement, soucieux de favoriser les ménages primo-accédants vis-à-vis des investisseurs spéculatifs. En 2017 et 2018, le gouvernement avait déjà annoncé des mesures (fiscalité, accès aux prêts), en réponse à la hausse de 18 % des prix de l’immobilier résidentiel à Séoul entre 2015 et 2018, et de +6,5 % en 2018. Mais si ces mesures ont permis d’infléchir, provisoirement, la hausse des prix (-1,5 % entre novembre 2018 et juin 2019), les prix ont repris leur hausse depuis (+1,1 % depuis juillet 2019). <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/tech/2019/11/768_278292.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea Times</span></a> ; <a href="http://world.kbs.co.kr/service/contents_view.htm?lang=e&menu_cate=&id=&board_seq=370605"><span style="text-decoration: underline;">KBS</span></a></p>
<p> </p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales<em><br /></em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="épargnants" src="/Articles/e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08/images/c09ad49a-2c95-4fb8-a558-9609efeca817" alt="épargnants" width="312" height="220" />Le gendarme financier coréen, la Financial Services Commission, a annoncé plusieurs mesures pour renforcer la protection des épargnants coréens</strong>. Le ticket minimum pour les épargnants souscrivant à des fonds de Private Equity passe notamment de 100 M KRW à 300 M KRW (250 000 EUR), et les banques ne pourront plus commercialiser de participations à de tels fonds s’ils exposent les épargnants à une perte en capital de plus de 20 % du principal. Les épargnants séniors feront de leur côté l'objet d'une protection renforcée, pour limiter leur exposition à des produits financiers risqués. Depuis plusieurs semaines, plusieurs banques sont dans le collimateur du superviseur et de l’opinion pour avoir vendu à des épargnants âgés à revenus faibles ou moyens des produits dérivés complexes (Derivative-linked Securities, DLS) présentant d’importants risques en capital : les pertes potentielles pour ces épargnants, qui se disent avoir été mal informés des risques existants, sont estimées à 400 M USD, soit plus de la moitié des montants investis. <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/Article.aspx?aid=3070297"><span style="text-decoration: underline;">Korea Joongang Daily</span></a> , <a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=38086"><span style="text-decoration: underline;">Business Korea</span></a> </p>
<p> </p>
<p><em>3. Entreprises </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L<img class="marge" style="float: right;" title="Asiana Airlines" src="/Articles/e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08/images/b3e1d76b-718b-43ba-8e68-9ee9b1147416" alt="Asiana Airlines" width="285" height="190" />e consortium mené par Hyundai Development en passe de prendre le contrôle de la deuxième compagnie aérienne coréenne. </strong>6 mois après l’annonce de la mise en vente par le conglomérat Kumho Asia de sa participation dans Asiana Airlines (31%), l’association entre Hyundai Development Co. (80%) et Mirae Asset Daewoo (20%) a finalement été désignée soumissionnaire privilégié, au détriment de deux autres consortiums, menés respectivement par le conglomérat Aekyung et le fonds activiste KCGI. Estimée à un prix global de 2,1 Mds USD (345 M USD pour le rachat des actions de Kumho Asia et 1,8 Md USD d’apport en capital), cette acquisition s’inscrit dans la politique de diversification menée par Hyundai Development et devrait permettre d’assurer la santé financière de la compagnie aérienne, actuellement très endettée. <a href="http://www.theinvestor.co.kr/view.php?ud=20191112000742">The Investor</a>, <a href="https://m.koreatimes.co.kr/pages/article.asp?newsIdx=278609">Korea Times</a>, <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3070263">Korea JoongAng Daily</a></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>
<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_64233642411574645376000" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true">
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Segoe UI;"><strong><span style="color: #000000;">Les 20 start</span><span style="color: #1f497d;">-</span><span style="color: #000000;">up japonaises les mieux valorisées dépassent désormais collectivement les 1000 milliards de yen (9,2 Md US$)</span></strong><span style="color: #000000;">, soit une croissance de 22% sur un an, selon une enquête commandée par le journal d’affaires Nikkei. Le classement est dominé par la start-up de logiciels d’intelligence artificielle Preferred Networks, évaluée à 3,23 milliards US$. Les deux autres start-up dépassant le seuil symbolique du milliard de dollars US sont TBM, un fabricant de plastiques alternatifs à base de calcaire, (1,2 Md US$) et SmartNews, qui développe une application proposant des fils d’actualités, (1,0 Md US$). Le secteur le plus représenté est cependant la Fintech qui compte 7 start-up dans le top 20. </span></span></span><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Startups/Japan-s-top-20-startups-surpass-1tn-yen-in-total-value"><u><span style="color: #1f497d; font-family: Segoe UI; font-size: small;">Nikkei Asian Review (1)</span></u></a><span style="color: #000000; font-family: Segoe UI; font-size: small;">, </span><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Startups/Japan-venture-capital-funding-slips-as-funds-brace-for-China-risk"><u><span style="color: #1f497d; font-family: Segoe UI; font-size: small;">(2)</span></u></a></p>
</div>ee8d79cd-a3ce-40c5-9cf6-a1300566cf9eActualités économiques Japon & Corée - Semaines des 07 et 14 octobre 2019 Le Japon enregistre un nouveau déficit commercial au 1er semestre 2019. Le fournisseur japonais d’électricité Kansai Electric Power Co. Centrale Takahama (KEPCO) fait face à un scandale impliquant ses dirigeants. Kyushu Electric Power Co. (Kyushu EPCO) va mettre à l’arrêt deux de ses réacteurs nucléaires. La Banque de Corée (BoK) a baissé son taux directeur de 25 points de base. Le gouvernement coréen annonce un important plan de soutien public-privé pour le développement des mobilités du futur2019-10-25T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 7 et 14 octobre 2019</strong></p>
<p align="center"> <img class="marge" title="drapeaux" src="/Articles/ee8d79cd-a3ce-40c5-9cf6-a1300566cf9e/images/961be97e-1778-44eb-95f2-c427dae64543" alt="drapeaux" width="266" height="166" /></p>
<p align="center"><strong> <br /></strong></p>
<div>
<p><strong><em> Sommaire </em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="balance " src="/Articles/ee8d79cd-a3ce-40c5-9cf6-a1300566cf9e/images/f7d292bb-5c9b-48ea-8772-475a036f7b6e" alt="balance " width="313" height="235" />Le Japon enregistre un nouveau déficit commercial au 1<sup><span style="font-size: 10pt;">er</span></sup> semestre 2019 (-7Mds€ selon les statistiques douanières)</strong>, sous l’effet d’un recul marqué des exportations (-4,7%) et d’un tassement des importations (-1,1%). Concernant les exportations, les 3 secteurs clés à l’export ont décliné : les matériels de transport (24% du total, -2,7%), les machines-outils (21%, -6,5%) et les appareils électriques (17%, -7,1%). Concernant les importations, la baisse du prix du pétrole explique le léger tassement des importations. Les principaux secteurs à l’import (combustibles minéraux, appareils électriques, machines) sont relativement stables au 1<sup><span style="font-size: 10pt;">er</span></sup> semestre 2019 (variation entre -2,4 et +1%). Fait notable, les États-Unis (22% du total exporté, +5,2%) détrônent la Chine au rang de 1<sup><span style="font-size: 10pt;">er</span></sup> client sur le 1<sup><span style="font-size: 10pt;">er</span></sup> semestre 2019, tandis que la Chine reste de loin le 1<sup><span style="font-size: 10pt;">er</span></sup> fournisseur (23% du total importé, +0,1%) largement devant les États-Unis (11%, +1,8%). <a href="http://www.customs.go.jp/toukei/shinbun/trade-st_e/2019/201925ee.xml"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Customs</span></span></a> ; <a href="https://tradingeconomics.com/japan/balance-of-trade"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Tradingeconomics</span></span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="inflation" src="/Articles/ee8d79cd-a3ce-40c5-9cf6-a1300566cf9e/images/58fce68c-1f65-48d7-81a4-cf53f7e3c2eb" alt="inflation" width="370" height="237" />En septembre, le taux d’inflation au Japon a atteint son plus bas niveau en 29 mois, à +0,3% en glissement annuel.</strong> L’indice « <em>inflation core</em> », qui exclut les produits frais, affiche la plus faible hausse depuis avril 2017 à + 0,5% en rythme annuel. La principale raison évoquée pour expliquer cette tendance est la baisse des prix du pétrole brut (- 6,9% en septembre par rapport à l’an dernier). Sur fond de ralentissement de l’économie globale, les prix bas du pétrole reflètent l’atonie de la demande mondiale. Le taux d’inflation sur l’archipel reste très éloigné de l’objectif de la Banque du Japon (BoJ) d’atteindre un taux d’inflation durablement supérieur à 2%. Pour mémoire, le mois dernier, le Gouverneur, M. Kuroda, a suggéré que la BoJ pourrait prendre plusieurs nouvelles mesures d'assouplissement monétaire lors de sa prochaine réunion fin octobre si la croissance japonaise venait à perdre son élan. <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Japan-September-inflation-slows-to-29-month-low-on-falling-oil-prices"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Nikkei Asian Review</span></span></a> ; <a href="https://www.boj.or.jp/en/announcements/release_2019/rel190930c.pdf"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Communiqué mensuel de la BoJ</span></span></a><em> ; </em><a href="https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-10-14/kuroda-is-on-course-to-shrink-the-bank-of-japan-s-bond-holdings"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Bloomberg</span></span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le fournisseur japonais d’électricité Kansai Electric Power Co. <img class="marge" style="float: left;" title="Centrale Takahama" src="/Articles/ee8d79cd-a3ce-40c5-9cf6-a1300566cf9e/images/c129d3c3-b6dd-4f89-b824-d0e8ab53d254" alt="Centrale Takahama" width="363" height="234" />(KEPCO) fait face à un scandale impliquant ses dirigeants, qui auraient reçu des cadeaux non déclarés d’une valeur de 3 millions US$.</strong> Les faits se seraient déroulés de 2006 à 2018 et ont été découverts fortuitement lors d’un contrôle fiscal. Les cadeaux auraient été offerts par l’ancien adjoint au Maire de la ville de Takahama, qui héberge une centrale nucléaire opérée par KEPCO. Cet important fournisseur d’électricité est l’équivalent de TEPCO pour la région d’Osaka et l’ouest du Japon. Le chairman, Makoto Yagi, et le CEO, Shigeki Iwane, ont finalement démissionné le 9 octobre sans qu’une procédure judiciaire ait été engagée à ce stade. Le retentissement de ce dernier scandale, combiné à l’acquittement en septembre de dirigeants de TEPCO après la catastrophe de Fukushima, a provoqué un regain des mouvements d’opposition au redémarrage des centrales nucléaires au Japon. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Kansai-Electric-execs-in-hot-water-over-murky-payments-worth-3m"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Nikkei Asian Review (1)</span></span></a> <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Ex-Kansai-Electric-official-admits-to-receiving-improper-gift-20-years-ago"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">(2)</span></span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Centrale Kyushu" src="/Articles/ee8d79cd-a3ce-40c5-9cf6-a1300566cf9e/images/8e2c7912-1d5f-478d-91cb-6ad242af9522" alt="Centrale Kyushu" width="398" height="224" />Kyushu Electric Power Co. (Kyushu EPCO) va mettre à l’arrêt deux de ses réacteurs nucléaires</strong><strong>, du fait de retards dans la mise en œuvre des mesures anti-terroristes requises par les réglementations</strong>. Les réacteurs N°1 et N°2 de la centrale de Sendai dans la préfecture de Kagoshima seront respectivement mis à l’arrêt en mars et mai 2020, pour un redémarrage prévu en décembre 2020 et janvier 2021. C’est la première suspension depuis la mise en place de règles plus strictes par l’Autorité de Réglementation du Nucléaire en 2013, à la suite de la crise de Fukushima en 2011. Les gestionnaires de centrales doivent construire des installations capables de maintenir par contrôle à distance le refroidissement des réacteurs et de prévenir le relâchement massif de matériaux radioactifs, même si une attaque terroriste survenait. En avril, l’Autorité avait refusé la demande de la compagnie de repousser les délais de mise aux normes. <em><a href="https://mainichi.jp/english/articles/20191004/p2g/00m/0na/006000c"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">The Mainichi</span></span></a></em><em>, <a href="http://www.asahi.com/ajw/articles/AJ201910040031.html"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">The Asahi Shimbun</span></span></a>, <a href="https://www3.nhk.or.jp/nhkworld/en/news/20191004_01/"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">NHK</span></span></a></em></p>
<h4>Corée</h4>
<p align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="BoK" src="/Articles/ee8d79cd-a3ce-40c5-9cf6-a1300566cf9e/images/ed173a6b-899d-40aa-903a-9995a4eee58e" alt="BoK" width="392" height="261" />La Banque de Corée (BoK) a baissé son taux directeur de 25 points de base lors de la Réunion du Conseil de Politique Monétaire du 16 octobre, de 1,5% à 1,25 %.</strong> Cette baisse, la deuxième de l’année après celle de juillet, était attendue par la majorité des observateurs. C’est seulement la deuxième fois dans son histoire, après 2016, que la BoK abaisse son taux de base aussi bas. La BoK se veut toujours rassurante quant aux risques déflationnistes, estimant que l’inflation devrait continuer à naviguer autour et en deçà de 0 « pendant un certain temps » (-0,4% sur un an en septembre) mais qu’elle redeviendra supérieure à 1 % en 2020 une fois passés les effets ponctuels de la baisse des cours du pétrole, des prix des produits frais (-0,9 point d’inflation en octobre selon la BoK) et de certaines mesures sociales (soins médicaux et prix des transports en baisse, gratuité partielle du lycée). Interrogé sur les chiffres de la croissance, le gouverneur Lee Ju-yeol a une nouvelle fois estimé que la Corée pourrait ne pas atteindre 2,2 % de croissance en 2019, mais a dit attendre la publication des chiffres du T3, fin octobre, avant de se prononcer sur une éventuelle croissance inférieure à 2 %, un niveau que la Corée n’a plus connu depuis 2009 (0,7%). <a href="https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-10-16/bank-of-korea-cuts-interest-rates-again-as-economic-woes-grow"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Bloomberg</span></span></a> ; <a href="https://www.bok.or.kr/eng/bbs/E0000634/view.do?nttId=10054361&menuNo=400069"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Bank of Korea</span></span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="PPA" src="/Articles/ee8d79cd-a3ce-40c5-9cf6-a1300566cf9e/images/5ecc1308-73a2-483f-ad80-5ae1c0c901bd" alt="PPA" width="343" height="237" />La Corée du Sud continue de lutter contre la propagation de la peste porcine africaine (PPA)</strong>. Depuis le 17 septembre, les autorités ont recensé 14 cas de porcs infectés au sein des fermes coréennes, tous concentrés au nord du pays, près de la zone frontalière. Appliquant une politique plus stricte que celle prévue par les textes, la Corée a déjà procédé à l’abattage préventif de plus de 155 000 têtes depuis le début de l’épidémie, soit 1,4 % du cheptel porcin coréen estimé à 11,3 millions de têtes. Les inquiétudes se portent désormais sur le rôle des sangliers sauvages, la maladie ayant été détectée chez au moins sept d’entre eux depuis vendredi dernier, à proximité de la frontière nord-coréenne : la Corée du Sud souhaite procéder à une grande battue aux sangliers sauvages pour limiter les risques de propagation, et devrait même utiliser ses forces militaires pour abattre les sangliers en provenance de Corée du nord. <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/Article.aspx?aid=3069011"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Korea Joongang Daily</span></span></a> ; <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20191016005951320?section=economy/economy"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Yonhap</span></span></a> ; <a href="https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-10-12/kim-jong-un-may-be-hiding-a-hog-apocalypse-from-the-world"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Bloomberg</span></span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><em>3. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Mobility" src="/Articles/ee8d79cd-a3ce-40c5-9cf6-a1300566cf9e/images/414e615d-8229-4992-a3cd-3da46b3b3506" alt="Mobility" width="340" height="136" />Le gouvernement coréen annonce un important plan de soutien public-privé pour le développement des mobilités du futur, </strong>avec pour objectif de capturer 10% du marché mondial des ventes de voitures vertes (électriques et hydrogènes) d’ici à 2030 et de faire de la Corée le premier pays à commercialiser des véhicules autonomes de catégorie 4 (normes SAE) d’ici 2027 et des voitures volantes d’ici 2025. Pour donner corps à ces ambitieux objectifs, le gouvernement coréen prévoit d’investir 1,7 Md USD pour développer les infrastructures du pays (mise à niveau technique des principaux axes routiers pour l’accueil de véhicules autonomes d’ici 2024, installation de 660 bornes de recharge à hydrogène d'ici 2030 et de 15 000 pour les véhicules électriques d'ici 2025). Le secteur privé s’est, de son côté, engagé à investir 50,5 Mds USD dans le développement de ces nouvelles technologies (Hyundai Motor comptant, seul, pour 68% du total, avec un investissement de 34,6 Mds USD). <a href="http://www.hani.co.kr/arti/english_edition/e_business/913423.html"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Hankyoreh</span></span></a>, <a href="http://nwww.koreaherald.com/view.php?ud=20191015000824"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Korea Herald</span></span></a>, <a href="https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-10-15/south-korea-speeds-up-plans-for-robocars-electric-vehicles"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Bloomberg</span></span></a></p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;"><span style="text-decoration: underline;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</span></span></a>.</span></p>
</div>fdae31aa-65a9-4f55-86b3-bed922ff0b1dWorkstyle Innovation Day Le service économique régional de Tokyo et la start-up française Sparkup, en partenariat avec la French Tech Tokyo, ont organisé les 15 mai et 27 septembre 2019 deux séminaires « Workstyle Innovation Day ». De nouvelles éditions sont prévues en 2020.2019-10-15T00:00:00+02:00<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="WID0" src="/Articles/fdae31aa-65a9-4f55-86b3-bed922ff0b1d/images/03c6cac0-de11-497e-bab1-9016e6b5ad3a" alt="intro" width="632" height="242" /></p>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">Le service économique régional de Tokyo et la start-up française Sparkup, en partenariat avec la French Tech Tokyo, ont organisé les 15 mai et 27 septembre 2019 deux séminaires « Workstyle Innovation Day ». De nouvelles éditions sont prévues en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"> Le Workstyle Innovation Day est l’occasion de présenter la valeur ajoutée que des entreprises <em>tech</em>, y compris françaises, peuvent apporter au gouvernement japonais pour concevoir les réformes nécessaires pour répondre aux enjeux auxquels le Japon est confronté. Avec une productivité horaire moyenne de 42,05 $ en 2018, le Japon est en dessous de la moyenne de l’OCDE (48,15 $) et de la France (61,46 $, équivalent à la Suède). Le vieillissement déjà avancé du Japon provoque par ailleurs un déficit de main d’œuvre qui rend d’autant plus pressant l’adoption de nouvelles formes de travail. Les acteurs publics et privés du Japon sont aujourd’hui très réceptifs aux solutions que peuvent proposer les entreprises étrangères et les modèles sociaux de pays étrangers.</p>
</div>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="WID1" src="/Articles/fdae31aa-65a9-4f55-86b3-bed922ff0b1d/images/507780da-8a2b-4732-a88e-3e80645f0584" alt="Amb" width="366" height="274" /></p>
<p style="text-align: justify;">Les deux premières éditions du Workstyle Innovation ont réuni un public composé de représentants de start-up, PME, grands groupes et ministères japonais autour de spécialistes de l’innovation dans l’organisation du travail, dirigeants de startups Work Tech et consultants- : <strong>Vincent Bruneau</strong>, PDG de Sparkup ; <strong>Miyuki Tsuboi</strong>, PDG de HR Advisory Service ; <strong>Fabien Brogard</strong>, PDG de HirePlanner<strong> ; Taisuke Inoue</strong>, Representative director, SparkUp Japon ; <strong>Daishiro Okada</strong>, Representative director, HLD Lab ; <strong>Seiji Sasaki</strong>, Country manager, Slack</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Elles ont permis d’aborder des thèmes d’actualité dans les deux pays : les réformes du travail en France et au Japon en 2018 (Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel en France, Loi pour la réforme de la façon de travailler au Japon), les changements rendus possibles par les nouvelles technologies dans l’organisation interne des entreprises, la collaboration entre employés, la communication au sein de l’entreprise ou encore l’équilibre entre la vie privée et le travail.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="WID2" src="/Articles/fdae31aa-65a9-4f55-86b3-bed922ff0b1d/images/9dec89ba-d625-4b1b-80c3-78ea06d63512" alt="SU" width="342" height="257" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1. Les ressources humaines du point de vue des entreprises : conserver ses talents en offrant des conditions de travail épanouissantes. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un contexte de déclin démographique, la concurrence entre entreprises pour recruter et garder les meilleurs talents est une réalité. Avec l’abandon progressif du modèle traditionnel d’emploi à vie, la prise en compte du bien-être au travail devient un facteur dans les choix de carrière, y compris au Japon. Les étudiants issus des meilleures universités japonaises ont ainsi de plus en plus tendance à privilégier les entreprises qui permettent un meilleur équilibre de vie. Cependant, l’appréciation du bien-être diffère selon les individus. Les entreprises sont donc amenées à aller à contre-courant des valeurs traditionnelles japonaises favorisant l’uniformité sur le lieu de travail en créant des environnements de travail adaptables à des profils différents.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2. Les enjeux de l’organisation du travail du point de vue de l’Etat : la réforme du travail au Japon. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un équilibre est possible entre les intérêts des entreprises et le bien-être des individus. Cette prise de conscience atteint progressivement toutes les strates de la société japonaise. La « Work Style reform » adoptée au Japon en 2018 en est l’illustration. La conciliation entre vie privée et vie professionnelle est, en effet, l’un des facteurs indispensables au redressement démographique souhaité par le gouvernement japonais, qui a fixé un objectif de redressement du taux de fécondité à 1,8 d’ici 2026 (1,42 en 2018). Ces réformes encouragent notamment la diminution des heures travaillées (en particulier les heures supplémentaires non payées caractéristiques de la culture de travail japonaise contemporaine) et l’utilisation des congés payés, congés maladie et congés maternité/paternité, prévus par le droit du travail japonais mais rarement utilisés dans la pratique car socialement mal perçus.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3. Importance de la communication interne au sein de l’entreprise</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">La communication interne au sein de l’entreprise peut manquer parfois de fluidité et d’efficacité. Au-delà des processus, qui peuvent être fluidifiés par la numérisation, un enjeu important au Japon est l’établissement d’un environnement de confiance. Les chiffres recueillis par Sparkup via sa plateforme collaborative lors de la conférence du 27 septembre montrent par exemple que 86% des participants déclaraient n’avoir au moins une fois pas osé s’exprimer en réunion alors qu’ils pensaient avoir une contribution pertinente, contre 44% lors d’une conférence en Espagne. Les échanges de type <em>bottom-up</em> (avec <em>feedback</em> des subordonnés) contribuent à une prise de décision adaptée mais ils peuvent être découragés par une structure hiérarchique trop rigide. Les outils technologiques innovants, comme ceux développés par les startups de <em>Work tech<a title="" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/New#_ftn1"><strong><span style="text-decoration: underline;">[1]</span></strong></a></em>, peuvent apporter une solution intéressante pour le Japon en se substituant aux réunions traditionnelles, à l’image de Sparkup qui offre des options de feedback dynamiques et anonymes. Les messageries de communication instantanées collectives comme celle de Slack tendent par ailleurs à favoriser l’engagement et la réactivité (communication dite active) et jouent un rôle complémentaire à celui de canaux de communication passive plus traditionnels comme les e-mails, qui offrent de leur côté une meilleure traçabilité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4. Formation et adaptation des employés et des entreprises aux besoins contemporains. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un monde dans lequel la technologie évolue en permanence, la créativité, la réactivité et l’esprit d’analyse sont des caractéristiques essentielles chez les travailleurs. Les entreprises qui veulent s’adapter aux nouvelles formes de <em>knowledge work<a title="" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/New#_ftn2"><strong><span style="text-decoration: underline;">[2]</span></strong></a></em> doivent cultiver la curiosité et l’implication chez leurs employés. De façon générale, les capacités d’innovation des entreprises doivent prendre la forme d’une co-innovation. Celle-ci résulte d’une gouvernance d’entreprise donnant la priorité à l’innovation mais aussi d’un environnement de travail qui encourage les individus à contribuer. Il s’agit également d’un enjeu pour les gouvernements qui doivent moderniser à la fois la formation initiale dispensée par les systèmes éducatifs et la formation continue au sein des entreprises.</p>
<div><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="WID3" src="/Articles/fdae31aa-65a9-4f55-86b3-bed922ff0b1d/images/3a84a9e0-7b7e-4902-9e05-2cbde496c489" alt="slack" width="470" height="265" /><br clear="all" /><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/New#_ftnref1"><span style="text-decoration: underline;">[1]</span></a> Pour référence, 6 des 40 start-up françaises du <em>Next40,</em> rendu public en septembre 2019, proposent des solutions qui s’apparentent aux <em>Work tech</em> : outils de collaboration participatifs, de gestion des ressources humaines, de recrutement ou de paiement des salaires, etc.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/New#_ftnref2"><span style="text-decoration: underline;">[2]</span></a> Travail qui consiste à développer et utiliser du savoir en back office plutôt que de produire des marchandises ou des services.</p>
</div>
</div>d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 23 et 30 septembre 2019 Le Japon relève sa taxe à la consommation de 8% à 10%. L’indice de confiance des industriels japonais a atteint son plus bas niveau depuis 6 ans. Les Etats-Unis et le Japon ont conclu la 1ère étape d’un accord commercial. L’inflation mensuelle coréenne a reculé de 0,4 % en septembre sur un an.2019-10-07T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> <em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 23 et 30 septembre 2019</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/adcd270b-f1fb-4d52-ad7f-e725f8f2a7ce" alt="Drapeaux" width="255" height="159" /></strong></p>
<p style="text-align: left;" align="center"><strong><strong><em>Sommaire</em></strong></strong></p>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: center;"><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="TVA" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/a4e8707f-c9d7-40e6-b8fb-6425d002fce9" alt="TVA" width="179" height="288" />Après de nombreuses hésitations, le Japon relève sa taxe à la consommation de 8% à 10%. </strong>L’objectif du gouvernement est d’affecter les recettes supplémentaires (46 Mds€ anticipés sur une année fiscale), d’une part au rééquilibrage budgétaire (pour mémoire, le déficit budgétaire japonais est de -3,7%) et, d’autre part, au financement de mesures sociales (notamment la gratuité de l’école maternelle ainsi que des allocations pour couvrir les frais de crèches). Afin de limiter l’impact récessif, le gouvernement a décidé que la hausse de la TVA ne s’appliquerait pas à tous les produits de consommation : les produits alimentaires, les boissons non alcoolisées et les repas à emporter resteront taxés à 8%. En outre, le gouvernement a annoncé pour l’année fiscale 2019 une série de mesures temporaires pour 16 Mds€ en faveur du pouvoir d’achat (crédit d’achat de 2 à 5% du montant lors de paiements dématérialisés dans les magasins de proximité, aides financières aux ménages modestes via des bons d’achat…). Pour mémoire, la TVA est à ce jour la seconde source de recettes dans le budget de l’Etat : 157 Mds€ en 2019, talonnant de peu l’impôt sur le revenu (162 Mds€). <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20191002/p2a/00m/0fe/023000c"><span style="text-decoration: underline;">Mainichi</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Tankan" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/cde54798-284d-484b-9fe7-a75e2f7f0b3a" alt="Tankan" width="349" height="218" />L’indice de confiance des industriels japonais s’est dégradé pour le 3<sup>ème</sup> trimestre consécutif et a atteint son plus bas niveau depuis 6 ans</strong>. L’indice Tankan manufacturier publié par la Banque du Japon (BoJ), qui mesure la confiance des grandes entreprises du secteur industriel, a reculé de 2 points en septembre, à +5. L’indice reste cependant supérieur aux prévisions des analystes. Le baromètre de confiance du secteur non-manufacturier a lui aussi reculé de 2 points (21 contre 23 en juin dernier) mais reste largement au-dessus des prévisions (15). Le ralentissement de l’économie mondiale, les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine et la hausse de la TVA au Japon au 1<sup>er</sup> octobre, sont les principales raisons évoquées pour expliquer la diminution de l’indice du Tankan. <span style="text-decoration: underline;">Banque du Japon</span> ; <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/10/01/business/economy-business/manufacturing-sentiment-lowest-six-years-boj-tankan/"><span style="text-decoration: underline;">Japan times</span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Japan-manufacturer-sentiment-dims-in-BOJ-Tankan-for-September"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="TAG" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/867c63ca-f63b-49cd-a8da-6658873ddf47" alt="TAG" width="307" height="205" />Donald Trump et Shinzo Abe ont conclu la première étape d’un accord commercial en marge de l’Assemblée Générale des Nations-Unies le 25 septembre. </strong>L’accord ne nécessitera pas une ratification du Congrès américain et entrera en vigueur dès son adoption par le parlement japonais, vraisemblablement d’ici la fin de l’année. L’accord comprend notamment un volet sur l’accès au marché agricole ainsi qu’un accord exécutif sur le commerce numérique. Sur le volet agricole, le Japon abaissera les droits de douane sur certains produits américains comme le bœuf, le porc, les produits laitiers, le blé et le vin. Le Japon bénéficiera en contrepartie d’une augmentation significative du quota alloué au bœuf japonais exporté vers les Etats-Unis. Le secteur automobile est, comme anticipé, le grand absent de l’accord. Le Japon et les Etats-Unis se sont engagés à finaliser leurs négociations commerciales dans un délai de quatre mois. Pour rappel, en 2018, les États-Unis constituaient le 1<sup>er</sup> excédent commercial du Japon dans le monde (+50Mds€ dont +40Mds€ liés aux matériels de transport). <a href="https://www.reuters.com/article/us-usa-trade-japan/us-japan-sign-limited-trade-deal-leaving-autos-for-future-talks-idUSKBN1WA2D8"><span style="text-decoration: underline;">Reuters </span></a>; <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190926/p2g/00m/0bu/001000c"><span style="text-decoration: underline;">Mainichi</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Hitachi" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/7918055c-0209-4665-a518-a6c5d3cb374d" alt="Hitachi" width="313" height="176" />Le groupe industriel Hitachi prévoit d’emprunter 8,44 milliards € d’ici mars 2022. </strong>Ces levées de fonds prendront principalement la forme d’emprunts bancaires mais incluront également l’émission d’obligations sur les marchés. Elles ont pour objet de financer la stratégie d’investissements de Hitachi sur les trois ans à venir : 38,4 milliards € d’investissements sont prévus d’ici mars 2022, dont 21,3 milliards € consacrés à des acquisitions tournées vers le développement de l’activité internationale du groupe. Ce chiffre inclut l’achat, finalisé cette année, des activités Réseaux électriques du groupe suisse d’ingénierie ABB pour un montant de 8,5 milliards €. Les investissements restant seront consacrés principalement à la R&D et aux investissements en capital, dans l’optique notamment de faire de Hitachi un leader mondial des usines connectées. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Hitachi-to-raise-9.26bn-in-renewed-push-for-growth"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a></p>
<h4 style="text-align: center;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Inflation" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/fd138dc3-baf5-4102-907f-dcdea07f9215" alt="Inflation Corée" width="360" height="251" />L’inflation mensuelle coréenne a, après avoir été nulle sur un an en août, reculé de 0,4 % en septembre sur un an. </strong>Si l’indice est pénalisé par la baisse du prix des produits frais (- 8,2 %) et du pétrole (-5,3 %), l’inflation sous-jacente, qui exclut ces fluctuations, est aussi orientée à la baisse (0,6%), soit son niveau le plus bas depuis 1999. Pour le gouvernement, l’orientation à la baisse de l’inflation sous-jacente s’explique par les effets ponctuels de sa politique sociale, avec un contrôle renforcé sur les prix du transport ou de l’énergie. Sont venus s’ajouter en septembre, toujours selon le gouvernement, les effets de l’extension de la couverture santé à de nouveaux soins et la mise en place de la gratuité partielle du lycée. Ces politiques auraient contribué, selon les autorités, à amputer de 0,9 point l’indice des prix. Ces deux mois d’inflation nulle ou négative alimentent les craintes déflationnistes chez les observateurs. <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?year=2019&no=784214"><span style="text-decoration: underline;">Pulse News</span></a>, <a href="http://kostat.go.kr/portal/eng/pressReleases/1/index.board?bmode=read&aSeq=377810"><span style="text-decoration: underline;">Statistics Korea</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="IDE Corée" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/abbe0c43-4859-4f3e-a649-e391f1a511fa" alt="IDE Corée" width="264" height="210" />Les chiffres du premier semestre 2019 soulignent un élargissement de l’écart entre flux IDE entrants et sortants de Corée</strong>. Les statistiques publiées fin septembre par le Ministère de l’Economie et des Finances (MOEF) soulignent l’augmentation rapide des investissements directs coréens à l’étranger, avec 15 Mds USD d’investissements au T2. Ils portent le total des IDE à 29 Mds USD sur le premier semestre 2019, contre 23 Mds USD au S1 2018. Les Etats-Unis restent la destination privilégiée des investissements coréens au T2 (3,2 Mds USD, +15 %), tandis que les investissements vers la Chine (2,1 Mds USD, +125 %) rebondissent fortement. A l’inverse, les investissements étrangers en Corée se sont fortement contractés au S1, reculant de -37,3 % sur un an en promesses d’investissement (9,8 Mds USD) et de -45,2 % en investissements effectifs (5,6 Mds USD). L’élargissement de l’écart entre IDE entrants et sortants renforce encore la position extérieure de la Corée, qui était excédentaire de 460 Mds USD en juin 2019 (elle était encore déficitaire en 2013), mais contribue aux difficultés de l’investissement domestique (-9,8 % au 1<sup>er</sup> trimestre). <a href="http://english.motie.go.kr/en/pc/pressreleases/bbs/bbsView.do?bbs_seq_n=721&bbs_cd_n=2&currentPage=9&search_key_n=&search_val_v=&cate_n"><span style="text-decoration: underline;">MOTIE</span></a>, <a href="https://english.moef.go.kr/pc/selectTbPressCenterDtl.do?boardCd=N0001&seq=4760"><span style="text-decoration: underline;">MOEF</span></a>, <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?year=2019&no=773613"><span style="text-decoration: underline;">Pulse News</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="LG Samsung" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/22fdc64f-1b0d-4f07-9182-b444ca91f6e9" alt="LG Samsung" width="325" height="176" />Bataille entre LG et Samsung pour le marché des téléviseurs haut de gamme. </strong>Dans un contexte de baisse des bénéfices du segment des téléviseurs à cristaux liquides (LCD), LG Electronics s’est lancé depuis plusieurs semaines dans une bataille juridique contre son rival Samsung Electronics sur le marché de la télévision haut de gamme, marché sur lequel elle accuse un retard conséquent en termes de part de marché. LG a ainsi accusé, dans un premier temps, le dernier modèle « 8K QLED TV » de Samsung d’usurper les qualifications « 8K » et « QLED », au motif que son écran ne respecterait pas les standards internationaux en la matière. Dans un second temps, LG a déposé une plainte le 20 septembre auprès de la Fair Trade Commission (FTC), dénonçant une publicité "exagérée et trompeuse" de Samsung, portant atteinte aux droits des consommateurs. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20190925005500320"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a>, <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/tech/2019/09/133_275433.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea Times</span></a>, <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/Article.aspx?aid=3068448"><span style="text-decoration: underline;">Korea JoongAng Daily</span></a></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>109a0aff-f9e1-49ae-b2b4-c59e31f420d0L’innovation, cible centrale des économies japonaise et coréenneDeux économies leaders sur plusieurs technologies clés (semi-conducteurs, robotique, connectivité mobile, cellules souches, écrans plats etc...). Ier et 5e rang mondial en part de PIB consacrée à la R&D. Priorité aujourd'hui donnée à l'innovation porteuse d’une dimension sociétale et environnementale dans l'industrie, la santé, les transports et la finance.2019-10-01T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;"><strong>Construits autour d’un même modèle historiquement tourné vers le développement d’une industrie exportatrice, les deux économies du nord-est asiatique, particulièrement enclines aux dépenses en R&D, sont en recherche constante de nouveaux relais d’innovation afin de répondre aux défis de l’évolution économique, démographique et technologique auxquels elles font face. Si les deux pays sont à la pointe de l’innovation (avec des forces et faiblesses qui leur sont propres), ils visent les mêmes secteurs stratégiques, parmi lesquels l’intelligence artificielle et l’énergie, avec des applications prioritaires dans les transports et la santé.</strong></p>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>1. <span style="text-decoration: underline;">Deux leaders mondiaux et rivaux sur plusieurs technologies industrielles clés.</span></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1.1. Le Japon et la Corée ont en commun une activité de R&D particulièrement dynamique, prise en charge en grande partie par les grands groupes industriels.</strong> En termes de dépenses de R&D rapportées au PIB national, le Japon et la Corée étaient, en 2017, respectivement en<span style="text-decoration: underline;"> 5e position (3,2% du PIB) et en 1e position (4,6% du PIB</span>) parmi les membres de l’OCDE. En dépenses totales, le Japon se place en 2e position (155 Mds USD) et la Corée en 4e position (92 Mds USD). Le Japon comme la Corée se distinguent par la <span style="text-decoration: underline;">part importante de la recherche privée</span> dans les dépenses nationales de R&D (70% au Japon, 76% en Corée) qui sont notamment le fait des grands conglomérats, groupes industriels diversifiés, occupant une position centrale dans les économies nationales. L’innovation est, en effet, au cœur de leur modèle économique, qui repose en grande partie sur des industries exportatrices à forte valeur ajoutée: par leurs biais, les deux pays ont réussi un rattrapage technologique dans la 2nde moitié du XXe siècle, sous l’impulsion d’un Etat très impliqué.<span style="text-decoration: underline;"> L’industrie représentait ainsi encore 29,1% du PIB japonais et 35,8% du PIB coréen en 2017, bien au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE avec 22,3%</span>. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1.2. Le Japon et la Corée bénéficient également d’avantages structurels pour le développement des nouvelles technologies du numérique. </strong>La Corée et le Japon se caractérisent par leur excellente connectivité mobile, avec un taux de pénétration 4G de 97,5% et 96,3% respectivement (n°1 et n°2 mondiaux) et une vitesse moyenne de téléchargement de 52,4 Mb/s (n°1) et 33,0 Mb/s (n°10) en 2019. En outre, les consommateurs sont très réceptifs aux produits innovants dans les deux pays. Malgré ces atouts et la part importante de richesse nationale consacrée à la R&D, <span style="text-decoration: underline;">l’investissement dans les technologies dites de rupture telles que l’IA et le traitement des données (Big Data) est faible et l’environnement entrepreneurial est balbutiant comparé à ceux existant en Europe et aux Etats-Unis.</span> En 2018, les investissements en capital-risque au Japon s’élevaient à 1,3 Md USD (+8%) et 2,8 Mds USD en Corée, contre 3,9 Mds USD en France et 130 Mds USD aux Etats-Unis.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1.3.</strong> <strong>La Corée a historiquement rattrapé le Japon sur certains champs de l'innovation, </strong>après avoir adopté le modèle japonais d’innovation industrielle et en ciblant généralement les mêmes secteurs (automobile, naval, puis électroménager, nucléaire, biotechnologie et TIC). Dans certains secteurs, elle l'a même dépassé : ainsi, <span style="text-decoration: underline;">dans les semi-conducteurs</span>, si le Japon reste la référence mondiale sur une vaste gamme de produits essentiels, la Corée l’a détrôné du rang de 2e acteur mondial derrière les Etats-Unis, grâce à sa position dominante sur le <span style="text-decoration: underline;">secteur spécifique des puces mémoires</span> DRAM et NAND. Ce dernier représente environ 30% du marché total des semi-conducteurs et les deux groupes coréens Samsung Electronics et SK Hynix disposaient d’une part de marché conjointe de 73% et 50% sur ces deux produits en 2018. C’est également le cas de <span style="text-decoration: underline;">l’électronique grand public et en particulier des écrans</span>, dont le Japon était l’acteur dominant jusqu’à la fin du XXe siècle mais n’assurait plus que 16% de la production mondiale en 2016. Les deux industriels coréens Samsung Display et LG Display contrôlaient ainsi respectivement 24% et 20% du marché mondial en 2018.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1.4. Le Japon a toutefois gardé sa position de leader technologique mondial dans certains secteurs, en particulier <span style="text-decoration: underline;">la robotique</span></strong> : il restait en 2017 le premier producteur et exportateur mondial de robots industriels (55% de la production mondiale), même si la Corée possédait en 2017 le plus grand nombre moyen de robots dans l’industrie manufacturière au monde, avec 710 robots pour 10 000 employés. Le Japon conserve également pour le moment une certaine avance vis-à-vis de la Corée sur l<span style="text-decoration: underline;">a recherche à la pointe</span>, y compris dans plusieurs secteurs d’importance stratégique (par exemple, la recherche sur les <em>cellules souche et la fabrication de certains composants de très haute pureté</em> indispensable à la mise en œuvre des derniers progrès de l’électronique). Néanmoins, avec un PIB par habitant de 31 000 USD en 2018 (équivalent à celui de l’Italie), contre 39 000 USD pour le Japon (équivalent à celui de la France), la Corée pourrait voir ses capacités de recherche et d’innovation rejoindre celles du Japon à moyen terme, y compris sur les technologies les plus avancées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2. <span style="text-decoration: underline;">Des orientations de l’innovation clairement identifiées pour les années à venir.</span></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2.1.</strong> <strong>Les gouvernements japonais et coréens cherchent à développer encore leurs efforts de recherche dans des domaines prioritaires.</strong> Dans les deux pays, les orientations actuelles portent l<span style="text-decoration: underline;">’idée d’une innovation </span>non plus exclusivement consacrée au développement industriel, mais également <span style="text-decoration: underline;">porteuse d’une dimension sociétale et environnementale</span>. En Corée, le président Moon a lancé, dès son élection en 2017, un grand <strong>plan pour la 4ème révolution industrielle </strong>visant à promouvoir une croissance fondée sur l’innovation. Au Japon, le gouvernement a lancé en 2016 un grand projet <strong>Société 5.0</strong>, destiné à améliorer la qualité de vie et à résoudre les enjeux contemporains <em>« grâce à l’innovation centrée sur la donnée</em> ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2.2. Au Japon, la réalisation de la société 5.0 grâce à l’innovation centrée sur la donnée est ainsi identifiée comme le premier pilier budgétaire pour 2019 </strong>par le Ministère de l’économie (METI)<strong> : </strong>817 Mi USD y sont alloués, dont 210 Mi consacrés au développement et la formation aux technologies d’Intelligence artificielle et 295 Mi pour le soutien aux start-up et au programme J-Startup, lancé en 2018 (inspiré de notre French Tech). La Corée prévoit de son côté d’investir un total de 3,92 Mds USD dans son budget 2020 dans 6 secteurs stratégique: 1,42 Mds dédiés à l’économie de la donnée, la connectivité et l’Intelligence artificielle, et 2,50 Mds aux semi-conducteurs, à la bio-santé et aux véhicules du futur. <strong>Les deux gouvernements ont, par ailleurs, défini le développement des technologies hydrogène et le déploiement des infrastructures dédiées comme une priorité stratégique</strong>, au Japon depuis 2014 (l’innovation pour la transition énergétique est dotée de 2 Mds USD dans le budget 2019, dont 558 Mi USD pour l’hydrogène), en Corée depuis 2019 (le budget 2019 consacrant 177 Mi USD à la promotion d’une économie de l’hydrogène).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2.3 L'accès à une masse critique de données de qualité est perçue comme un élément déterminant pour développer l'intelligence artificielle, sur la base de plusieurs avantages comparatifs clés</strong>: capacité matérielle à transmettre des données en masse (<span style="text-decoration: underline;">réseaux 5G et fibre optique de haute performance</span>), technologies de stockage, de traitement et de classification (Big Data), de connectivité des objets (IoT), cadre juridique et réglementaire favorisant la constitution de ces grands ensembles de données. Ces secteurs rejoignent les priorités stratégiques établies par les deux gouvernements, qui semblent partager l’idée que leurs industries traditionnelles seront transformées durablement par l’IA au cours des décennies à venir. La Corée a ainsi été<span style="text-decoration: underline;"> le premier pays a lancé son réseau 5G en avril 2019 et à se doter d’un réseau national de télécommunications à basse fréquence (Lora) dédié à l’internet des objets (IOT) </span>en 2016. Le gouvernement coréen vise à présent un total d’investissements publics et privés de 25 Mds USD d’ici 2023 pour développer un écosystème de services et d’industries basés sur la 5G (téléphonie, réalité virtuelle, smart-city, etc..). Le Ministère de l’intérieur et des communications japonais consacrera pour sa part 281 Mi USD à la recherche et au déploiement de la 5G en 2019, espérant lancer son offre pour les JO de 2020. Sur le plan juridique, la Corée a lancé en début d’année un système de « bac à sable réglementaire » pour favoriser le droit à l’expérimentation et a désigné en juillet 7 zones spéciales non réglementées dont l’objectif est de servir de bancs d'essai au développement de ces nouvelles industries.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2.4. Les principaux domaines d’application sont la numérisation industrielle, la santé, les transports et la Fintech.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">- <strong>La numérisation et l’automatisation des moyens de production</strong> sont des enjeux majeurs, dans deux pays où la population active est destinée à diminuer durablement. 820 Mi USD ont ainsi été affectés au plan quinquennal <em><strong>Japan’s New Robot Strategy</strong></em> pour la période 2015-2020 et 176 Mi sur 2019 à la stratégie <em>Connected Industries,</em> qui vise à promouvoir la mise en commun des données industrielles et la connectivité des outils de production. Le gouvernement coréen a, de son côté, affirmé sa volonté de faire de la Corée le 4ème acteur mondial de la robotique d’ici à 2023 et d’étendre l’utilisation des robots en dehors des seules industries électroniques et automobiles. Un objectif de 30 000 smart factories d’ici à 2022 a également été fixé par le président Moon.</p>
<p style="text-align: justify;">- <strong>Les applications des</strong> <strong>nouvelles technologies au secteur de la santé</strong>, encouragées par les deux gouvernements, incluent l’automatisation et la mise en œuvre à distance de certains diagnostics et procédures médicales, le développement de <span style="text-decoration: underline;">robots « émotionnels », destinés à tenir compagnie aux personnes âgées et isolées, domaine dans lequel le Japon possède encore une avance importante sur la Corée</span>, ou encore l’amélioration de la recherche pharmaceutique (gourmande en données) grâce au Big Data et à l’IA. Le gouvernement coréen a notamment annoncé en mai 2019 la mise en place de 5 plateformes big data qui serviront d’infrastructure pour la recherche de nouvelles technologies médicales et de nouveaux médicaments.</p>
<p style="text-align: justify;">- <strong>Dans</strong> <strong>le secteur automobile, l’accent est mis sur le développement des</strong> <strong>véhicules bas-carbone et autonomes</strong>. Le Japon souhaite porter à <span style="text-decoration: underline;">plus de la moitié des ventes en 2030 les </span><em><span style="text-decoration: underline;">véhicules de nouvelle-génération</span></em> (<em>i.e</em> véhicules hybrides, déjà 31% des véhicules vendus en 2017, véhicules électriques, à hydrogène, véhicules « diesel propre »). <span style="text-decoration: underline;">La Corée est plus particulièrement impliquée sur le véhicule électrique</span><strong>,</strong> avec un objectif de 430 000 véhicules en circulation et 10 000 bornes de recharge en 2022, bien que disposant aussi d’un plan hydrogène visant à produire 6,2 Mi de véhicules et créer 1200 stations de recharges d’ici 2040. <span style="text-decoration: underline;">Au Japon</span>, les technologies de <span style="text-decoration: underline;">conduite autonome </span>font par ailleurs l’objet d’un <em>programme d’innovation stratégique</em> inter-ministériel (26 Mi USD pour 2018) destiné à faciliter la coopération entre les acteurs publics, privés et académiques. Le gouvernement japonais prévoit une mise en circulation en 2020 des véhicules de catégorie 4 (entièrement autonomes). En Corée, le lancement de la 5G a donné un coup d’accélérateur au soutien gouvernemental à la recherche sur la conduite autonome, avec une augmentation de 40% du budget consacré aux « véhicules du futur » (conduite autonome, technologies hydrogènes et électriques) en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;">- <strong>S’agissant de la Fintech</strong>, le Japon et la Corée montrent un vif intérêt pour les <strong>technologies blockchain</strong>. Un fonds d’investissement de 85 Mi USD consacré spécifiquement aux start-up de blockchain a notamment été annoncé par la mairie de Séoul fin 2018 et le Japon cherche à se positionner comme un modèle pour l’élaboration de standards internationaux, avec une importante réforme législative adoptée en mars 2019 encadrant plus strictement les transactions en crypto-monnaies. Les solutions de <strong>paiement dématérialisé</strong> sont également soutenues par les deux pays : leur emploi est déjà bien installé en Corée du Sud et connait une progression rapide au Japon.</p>f66d780f-69e0-4d58-b1db-b2a3fae03900L’initiative « Connected Industries » deux ans après son lancementLe Japon a lancé, en mars 2017, une stratégie industrielle appelée « Connected Industries ». Il s’agit de l’un des principaux piliers des réformes structurelles dites « Abenomics » destinées à permettre au Japon de retrouver une croissance solide. 2019-09-27T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p><em>En mai 2016, le Cabinet Office publiait la « Japan Revitalization Strategy » qui faisait état de la nécessité, pour le Japon, de s’engager dans la quatrième révolution industrielle et de mettre en place une société 5.0. Dans ce cadre, le Japon a lancé, en mars 2017, une nouvelle stratégie industrielle appelée « Connected Industries ». Il s’agit de l’un des principaux piliers des réformes structurelles dites « Abenomics » destinées à permettre au Japon de retrouver une croissance solide dans un contexte d’affaiblissement de la productivité et de vieillissement de la population. </em></p>
</div>
<p style="text-align: center;"><em><img title="CI" src="/Articles/f66d780f-69e0-4d58-b1db-b2a3fae03900/images/74199789-8696-4e9a-9824-78c670ba36c1" alt="CI" /> </em></p>
<p style="text-align: center;"><em>Source : METI : <a href="http://www.meti.go.jp/policy/mono_info_service/connected_industries/pdf/initiative2017.pdf">http://www.meti.go.jp/policy/mono_info_service/connected_industries/pdf/initiative2017.pdf</a></em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><strong>1. Au cœur de la volonté de revitalisation du Japon, la stratégie Connected Industries vise la numérisation des capacités industrielles</strong></p>
<p><strong>1.1 Lancée par le METI en 2017 et i<span style="text-decoration: underline;">nspirée des stratégies allemande</span><em> (industrie 4.0) </em><span style="text-decoration: underline;">et française</span> <em>(industrie du Futur).</em></strong></p>
<p>Les fondements de <em>connected Industries</em>, à son lancement, étaient clairement posés:</p>
<ul>
<li>répondre à la perte de productivité et à la faible capacité d’innovation des entreprises japonaises qui, selon le METI, trouvent leur origine dans une gestion interne cloisonnée ;</li>
<li>stimuler les transferts de technologies.</li>
</ul>
<p>Afin de créer de nouvelles valeurs ajoutées, le gouvernement veut non seulement <span style="text-decoration: underline;">moderniser et transformer l’industrie japonaise</span>, mais également faciliter et <span style="text-decoration: underline;">encourager le partage et l’utilisation généralisée des données</span>, grâce à la numérisation des procédés industriels. Le futur de l’industrie japonaise est perçu comme dépendant de sa capacité à « connecter » l’ensemble des éléments qui la composent (les êtres humains, les machines et les nouvelles technologies). En outre, cette stratégie doit permettre de répondre aux grands enjeux sociétaux auxquels le Japon est confronté : baisse du taux de natalité, vieillissement de la population, restrictions énergétiques et environnementales…</p>
<p><strong>1.2 <span style="text-decoration: underline;">Avec un double rôle pour le gouvernement</span> de soutien financier et de garantie d'un environnement juridique favorable.</strong></p>
<p>Le gouvernement favorise les développements nécessaires à cette stratégie via des incitations fiscales, des mesures pour faciliter la certification des technologies, l'harmonisation des normes au niveau international…. Les <span style="text-decoration: underline;">engagements financiers</span> sont substantiels. A titre d’exemple, le METI a introduit en 2018 un <span style="text-decoration: underline;">crédit d’impôt </span>– dans le cadre de la <em>loi de mesures spécifiques destinée à améliorer la productivité de l'industrie</em> (dite SMLEIP, provenant de l'acronyme anglais) – , auquel sont éligibles les entreprises travaillant sur des opérations avancées de partage de données. Pour la mise en place de ces mesures, le METI dispose en 2019 d’environ 160 Mi EUR (en plus des budgets alloués à des programmes spécifiques de développement de l’IoT, de l’IA, etc), et agit conjointement avec le MEXT (éducation/recherche), qui dispose d’un budget de 131 Mi EUR en 2019 pour la promotion des technologies du futur, et le MIC (communications), qui dispose de 284 Mi EUR en 2019 pour l’application approfondie de l’IoT et de l’IA à l’industrie. La NEDO (<em>New Energy and Industrial Technology Development Organization</em>), agence de financement du METI, a par ailleurs investi 375 Mi EUR dans des projets nationaux liés au développement des nouvelles technologies industrielles (robotique, IA, biotechnologies etc) en 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2. La méthode consiste à favoriser les développement, production et mise sur le marché de produits et services en lien avec les nouvelles technologies (IA, Big Data, IoT).</strong></p>
<p><strong>2.1</strong> <strong><span style="text-decoration: underline;">5 secteurs prioritaires</span></strong> : la conduite autonome et les services à la mobilité ; l’industrie manufacturière et la robotique ; la sécurité des infrastructures et usines ; le <em>Smart Life</em> ; les biotechnologies et matériaux. Tous font l'objet de discussions au sein de groupes de travail animés par des instances ou associations privées, comme la Robot Revolution Initiative (RRI) ou l’IoT Acceleration Lab, et devant permettre aux différents acteurs de l’industrie japonaise d’élaborer des stratégies en faveur du développement des nouvelles technologies (tests, campagnes de promotion, conseils au gouvernement…).</p>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li><strong>Le groupe de travail sur la conduite autonome </strong>vise à réduire les accidents de la route, la congestion routière et les émissions automobiles polluantes, comme à accroître le confort et la sécurité des personnes âgées au volant, l’attractivité internationale de l’industrie automobile sur le véhicule autonome. Un déploiement généralisé du véhicule autonome est visé à l’horizon 2050.</li>
</ul>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li><strong>Celui sur l’industrie robotique et manufacturière</strong> vise à optimiser la productivité industrielle, mettre en place des flux de production continus dans les usines et à diminuer les accidents industriels et la charge environnementale. Environ 200 <em>projets pilotes </em>avaient notamment été adoptés par ses membres en 2018.</li>
</ul>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li><strong>Le groupe de travail sur les biotechnologies et les matériaux</strong> tend à promouvoir le développement de produits pharmaceutiques et de solutions et matériaux médicaux innovants et des politiques de préservation des ressources énergétiques.</li>
</ul>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li><strong>Celui dédié à la sécurité des</strong> <strong>infrastructures et des usines</strong> doit permettre de réduire les risques d’accidents dans les usines tout en améliorant leur productivité, mais aussi de promouvoir l’utilisation efficace des capteurs, drones et autres technologies avancées. En 2019, sur ses recommandation, le METI a par exemple publié le <em>Cyber/Physical Security Framework</em> pour guider les entreprises dans la mise en place d’infrastructures de sécurité (approche en « 3 niveaux » : au sein de la chaîne de valeur, dans les connections entre le monde physique et le réseau et dans la sécurisation des données en ligne).</li>
</ul>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li><strong>Enfin, celui sur la <em>Smart Life, </em></strong>destiné à apporter des réponses aux enjeux sociétaux du marché du travail : diminution de la population active, contraction du marché, précarisation du travail des femmes et des personnes âgées.</li>
</ul>
<p><strong>2.2 D<span style="text-decoration: underline;">es initiatives également transversales</span></strong> : utilisation généralisée des données (ainsi, création par le METI d’une plateforme satellitaire de partage de données dite ‘Tallus’), formation et augmentation du nombre d’experts en IT, cybersécurité, IA et propriété intellectuelle et standardisation<strong>.</strong> Un <span style="text-decoration: underline;">mémorandum de coopération entre RRI et l’Alliance du futur a notamment été signé afin de développer notre coopération bilatérale sur les travaux de normalisation.</span></p>
<p><span style="text-decoration: underline;"> <strong>3. Résultats : un impact économique encore incertain, mais une mobilisation et sensibilisation de nombreux acteurs publics et privés.</strong></span></p>
<p><strong>3.1 Les tests effectués sur les programmes de partage de données au sein des entreprises et entre elles attestent d'un i<span style="text-decoration: underline;">mpact positif sur la productivité industrielle</span>.</strong></p>
<p>En 2018, <em>l’Industrial Value Chain Initiative</em> a publié un protocole permettant la mise en place d’une plateforme de données ouvertes et de partage d’information. Ce protocole a été testé par des grands groupes japonais (comme Fanuc, Mitsubishi Electronics, DMG Mori et Hitachi), et les résultats, présentés lors de la Foire de Hanovre de 2018, ont révélé que de tels systèmes permettaient effectivement d’augmenter l’efficacité du processus industriel et la qualité des services fournis. Le développement de la 5G en 2020 devrait aussi permettre l’accélération des initiatives IoT (Smart Life, véhicule autonome, partage de données…) grâce à la mise en place de réseaux d’une plus grande rapidité et d’une meilleure résolution - premiers résultats de tests menés par l’<em>ITU Association of Japan</em> depuis 2017 -.</p>
<p><strong>3.2 Le gouvernement japonais s’inspire des apports des groupes de travail pour adopter des mesures plus adaptées au besoin des entreprises et <span style="text-decoration: underline;">mieux cibler </span>son objectif de numérisation industrielle.</strong> En mars 2019, le cabinet du Premier ministre a notamment approuvé un amendement à la loi sur les véhicules de transport routiers, permettant de créer de nouvelles normes pour les voitures autonomes (caméras, capteurs). Le gouvernement prévoit également d’adapter au véhicule connecté les procédures de contrôle ainsi que les règles d’assurances.</p>
<p><strong>3.3 Cependant, les résultats globaux de cette stratégie n’ont pas encore été communiqués par le METI.</strong> Les Jeux olympiques étant désignés comme une occasion historique de mettre en valeur la stratégie 5.0, on peut s’attendre à une communication gouvernementale sur l’avancée de <em>connected Industries</em> en 2020.</p>cb81636c-c7bf-41c3-9558-8f3213464285Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 9 et 16 septembre 2019La Banque du Japon a décidé de laisser inchangés ses taux directeurs, mais a suggéré qu'elle pourrait prendre plusieurs nouvelles mesures d'assouplissement lors de sa prochaine réunion fin octobre. Le nombre de touristes sud-coréens vers le Japon a diminué de moitié au mois d’août par rapport à août dernier. Deux premiers cas de peste porcine africaine (PPA) ont été détectés en Corée.2019-09-23T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;" align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 9 et 16 septembre 2019</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="drapeaux Japon Corée" src="/Articles/cb81636c-c7bf-41c3-9558-8f3213464285/images/cf83a05a-be43-47fc-806c-a8ae8b459b60" alt="drapeaux Japon Corée" width="381" height="238" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<p> </p>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: center;"><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: left;" title="BoJ" src="/Articles/cb81636c-c7bf-41c3-9558-8f3213464285/images/5a397591-456d-409a-b472-c228227998d0" alt="BoJ" width="277" height="156" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Banque du Japon (BoJ) a décidé de laisser inchangés ses taux directeurs, mais a suggéré qu'elle pourrait prendre plusieurs nouvelles mesures d'assouplissement monétaire lors de sa prochaine réunion fin octobre</strong>. La semaine dernière, la BCE a relancé son stimulus monétaire en abaissant son taux de dépôt de - 0,4% à -0,5% tandis que la Fed a baissé cette semaine ses taux d'intérêt de 25 points de base dans une fourchette comprise entre 1,75% et 2%. La BoJ a indiqué jeudi qu’elle maintiendrait sa politique monétaire ultra expansionniste et ses orientations actuelles. En particulier, elle a réaffirmé ses lignes directrices sur les taux d’intérêt long terme (objectif de taux à 10 ans autour de 0%), et court terme (objectif de taux à -0,1%). Par ailleurs, la BoJ a confirmé le maintien de son vaste programme d’achats (<em>Quantitative and Qualitative monetary Easing</em>) et son pilotage de la courbe des taux d’intérêt (<em>Yield Curve Control</em>) destinés à parvenir à un taux d’inflation durablement supérieur à 2%. En août 2019, les prix à la consommation hors produits frais ont progressé de 0,3%, un chiffre bien en deçà de cette cible. Le gouverneur de la BoJ, Haruhiko Kuroda, a déclaré lors d’une conférence de presse que les responsables de la BoJ serait «<em>plus enclin à adopter de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire</em> » d’ici fin octobre si la croissance japonaise venait à perdre son élan, sans toutefois préciser la nature de ces mesures Par ailleurs, la BoJ a souligné qu’elle semblait disposer à ce jour de marges de manœuvre plus importantes que la BCE. <a href="http://www.boj.or.jp/en/announcements/release_2019/k190919a.pdf"><span style="text-decoration: underline;">Banque du Japon</span></a> ; <a href="https://www.lesechos.fr/monde/asie-pacifique/la-banque-du-japon-garde-ses-dernieres-munitions-monetaires-1132779"><span style="text-decoration: underline;">Les Echos</span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/BOJ-holds-rate-but-Kuroda-grows-more-positive-about-extra-easing"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a><span style="text-decoration: underline;">.</span></p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Budget" src="/Articles/cb81636c-c7bf-41c3-9558-8f3213464285/images/6e8e5187-1e22-4938-8b4a-478f21ac5fc0" alt="Budget" width="345" height="225" /></strong><strong>Budget 2020 : le Ministère de l’Industrie (METI) mise sur les technologies bas-carbone, tandis que le Ministère de l’Environnement (MOE) prône une tarification du carbone. </strong>D’après le Nikkei, le Ministère de l'économie, du commerce et de l'industrie (METI) a formulé sa demande de budget pour l'année fiscale 2020. Le montant total de la demande du METI augmente de 15% et s’élève à 1 429 milliards de yen (12 milliards d'euros). La demande a été présentée le 28 août au comité du parti au pouvoir (PLD). Dans ce projet, les priorités sont données au soutien pour la décarbonation, avec par exemple l'hydrogène (développement technologique des véhicules à pile à combustible, réduction du coût des stations hydrogène). Le budget lié à l’hydrogène s’élève à environ 80 milliards de yen (700 millions d'euros). Le budget lié au recyclage du carbone (valorisation du CO2 émis par les centrales thermiques) va également augmenter. Afin d'accompagner le déploiement des énergies renouvelables, un nouveau budget destiné à soutenir les activités liées aux <em>microgrids</em> sera créé. Autre volet important du projet de budget du METI, le montant lié à l’économie numérique sera également renforcé afin de soutenir l'émergence de modèles d'affaires basés sur les innovations technologiques telles que l'intelligence artificielle. Le développement de la voiture autonome et de la mobilité comme service seront également encouragés. Du côté du Ministère de l'environnement (MOE), une proposition a été formulée auprès du comité environnemental du PLD en vue de modifier le système fiscal, afin d'y introduire la notion de tarification du carbone - tout en mentionnant la nécessité d'en examiner l'impact sur la compétitivité internationale. Le MOE profite de la tendance mondiale actuelle au désinvestissement dans les projets carbonés pour faire avancer la discussion interministérielle sur ce sujet. Il reste cependant de nombreux obstacles à surmonter, notamment l'articulation avec les taxes énergétiques existantes sur le pétrole et le charbon, la taxe pour la lutte contre le changement climatique (2012), ou encore la taxe pour l'environnement et la forêt qui entrera en vigueur en 2024. </p>
<p> </p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: left;" title="Tourists in Japan" src="/Articles/cb81636c-c7bf-41c3-9558-8f3213464285/images/d8ded47c-7f7a-4d88-8a45-13d3c16c8567" alt="Tourists in Japan" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sur fonds de tensions commerciales entre le Japon et la Corée, le nombre de touristes sud-coréens vers le Japon a diminué de moitié au mois d’août (-48%) par rapport à août dernier,</strong> d’après les données fournies par la <em>Japan Tourism Agency</em>. Certaines compagnies aériennes ont suspendu leurs vols entre les deux pays (Korean Air a suspendu 7 routes depuis septembre). Plusieurs préfectures (Okinawa, Nagasaki, Aomori, Oita) ont ainsi fait part de leurs inquiétudes quant à l’impact de la baisse des touristes coréens sur leur économie et leur industrie du tourisme. Certaines prévoient d’ores et déjà des mesures d’urgence: prêts bancaires aux PME en difficulté dans la préfecture de Nagasaki, rencontres avec des agences de tourismes coréennes dans la préfecture d’Okinawa, tentatives de réduction de la dépendance aux touristes coréens par la préfecture Aomori. Pour mémoire, en 2018, la Corée du Sud était le 2<sup>ème</sup> pays en termes de visiteurs étrangers au Japon (24% du total des touristes vers le Japon, soit près de 7,5 millions de touristes sud-coréens) et de dépenses, après la Chine. En août 2019, le nombre de touristes vers le Japon, toutes nationalités confondues, a diminué de 2,2% en glissement annuel à 2 520 100 touristes sur le mois. Pour mémoire, le tourisme nippon n’avait pas diminué depuis septembre 2018, date à laquelle le Japon avait pâti de catastrophes naturelles. <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190918/p2g/00m/0na/088000c"><span style="text-decoration: underline;">Mainichi</span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Japan-South-Korea-rift/South-Korean-visitors-to-Japan-down-by-half-in-August"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></p>
<p> </p>
<p><em><em>3. Entreprises </em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: right;" title="Toyota Aisin" src="/Articles/cb81636c-c7bf-41c3-9558-8f3213464285/images/d8284abe-13ec-4f02-aba8-de6861b7d407" alt="Toyota Aisin" width="345" height="194" /><strong>Toyota et son fournisseur Aisin annoncent d’importants investissements au Texas, à hauteur de 400 millions US$ chacun. </strong>Toyota a annoncé, le 18 septembre, un nouvel investissement de 391 millions US$, d’ici 2021, dans l’usine de San Antonio, qui produit les modèles Tundra et Tacoma de camionnettes pickup. L’équipementier japonais Aisin, fournisseur de Toyota, a annoncé dans la foulée la création d’une usine de transmissions dans la banlieue de San Antonio, pour un montant de 400 millions US$, qui devrait générer 900 nouveaux emplois d’ici 2023. Pour mémoire, Toyota avait annoncé en 2017 un plan d’investissement de 10 milliards US$ aux Etats-Unis sur 5 ans, puis annoncé en mars 2019 que cet objectif était rehaussé à 13 milliards US$. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Toyota-to-pump-391m-into-US-truck-factory"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></p>
<p> </p>
<h4 style="text-align: center;">Corée</h4>
<p align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: left;" title="peste porcine" src="/Articles/cb81636c-c7bf-41c3-9558-8f3213464285/images/6bb7f783-b721-41e8-a86b-1ed9d97fe9c1" alt="peste porcine" width="311" height="201" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Premiers cas de peste porcine africaine en Corée du Sud. </strong>Deux premiers cas de peste porcine africaine (PPA) ont été détectés en Corée le 17 septembre. Le gouvernement coréen a pris des mesures plus radicales que celles prévues par les textes, procédant à l’abattage des cheptels dans un rayon de 3 kilomètres, contre 500 m dans les textes. Au moins 20 000 têtes ont été abattues depuis le début de la crise. Le foyer de détection se situant près de la frontière avec la Corée du Nord, le gouvernement a réduit, le 19 septembre, l’ampleur des cérémonies d’anniversaire du sommet intercoréen. Il a également sollicité, sans réponse, la Corée du Nord, pour lutter conjointement contre la propagation du virus. Un troisième cas a été détecté le 23 septembre, à Gimpo, à 30 kilomètres de Séoul. Le gouvernement coréen a mis en place 6 zones de quarantaine, avec contrôles renforcés, couvrant ainsi 700 000 porcs. La Corée disposait d’un cheptel de 11,3 millions de bêtes en 2018, pour une consommation domestique annuelle de 27 kilos de porc par habitant selon le ministère coréen de l’agriculture. <a href="https://www.scmp.com/news/china/politics/article/3029616/china-bans-pig-imports-south-korea-over-african-swine-fever"><span style="text-decoration: underline;">South China Morning Post</span></a> ; <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20190923001553320?section=economy/economy"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="marge" style="float: right;" title="vieillissement population coréenne" src="/Articles/cb81636c-c7bf-41c3-9558-8f3213464285/images/148b67c6-059a-4c97-9c69-b7ca70fd2f38" alt="vieillissement population coréenne" width="304" height="200" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement coréen annonce de nouvelles mesures pour faire face au vieillissement de sa population. </strong>Face au vieillissement rapide de sa population, notamment dû à un faible taux de natalité (0,98 enfant par femme en 2018), le gouvernement coréen a dévoilé de nouvelles mesures visant à créer un marché du travail durable pour les personnes âgées et favoriser l’installation de travailleurs qualifiés étrangers dans le pays. Ainsi, 16,1 M USD seront destinés à subventionner l’emploi de travailleurs âgés de 60 ans ou plus. Des mesures incitatives pour les employeurs qui réembauchent volontairement des personnes ayant un âge supérieur à l'âge de la retraite devraient rapidement entrer en vigueur. En parallèle, un nouveau visa pour les travailleurs étrangers hautement qualifiés sera introduit, et diverses mesures incitatives seront offertes aux résidents étrangers pour s’installer dans les régions les moins peuplées. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20190918004251320?section=economy/economy"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a>, <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/nation/2019/09/371_275746.html"><span style="text-decoration: underline;">The Korea Times</span></a>, <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/South-Korea-pledges-help-for-small-firms-as-population-slide-looms"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></p>
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<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p><img class="marge" style="float: left;" title="pêche" src="/Articles/cb81636c-c7bf-41c3-9558-8f3213464285/images/8d8cc52b-2717-42be-a82f-c51e25b60032" alt="pêche" width="314" height="209" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Corée est accusée par les Etats-Unis de ne pas lutter assez sévèrement contre la pêche illégale. </strong>L’Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) a désigné la Corée comme un pays ne luttant pas suffisamment contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. L’agence explique notamment que deux navires coréens, le « Southern Ocean » et le « Hongjin 701 », ont été surpris en décembre 2017 pêchant dans des zones proches de l’Antarctique, fermées à la pêche, sans que les autorités coréennes ne saisissent les prises illégales ou n’imposent de sanctions pécuniaires. Cette décision peut entrainer, en l’absence de mise en conformité dans les deux prochaines années, des sanctions sur la filière halieutique coréenne, allant jusqu’à l’interdiction d’exportation de produits de la pêche aux Etats-Unis. Le bureau américain au commerce extérieur a, suite à cette décision, sollicité des consultations avec la Corée, préalable à une éventuelle procédure pour violation des règles de l’ALE Corée - Etats-Unis (KORUS). La Corée a reconnu des lacunes dans sa législation expliquant l’absence de saisies ou de sanctions financières dans les deux affaires citées. Selon les autorités coréennes, des amendements aux textes relatifs à la pêche en haute-mer, actuellement au Parlement, devraient permettre à la Corée de régulariser sa situation. <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/biz/2019/09/367_275879.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea times</span></a> ; <a href="https://ustr.gov/about-us/policy-offices/press-office/press-releases/2019/september/ustr-request-first-ever"><span style="text-decoration: underline;">Us Treasury</span></a> ; <a href="https://www.fisheries.noaa.gov/foreign/international-affairs/identification-iuu-fishing-activities?utm_medium=email&utm_source=govdelivery"><span style="text-decoration: underline;">NOAA</span></a></p>
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<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>4114b133-fc02-4e6e-abe3-3412c4506ad5Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 26 août et 2 septembre 2019Le Ministère du Travail japonais a proposé une hausse du salaire horaire minimum moyen de 27 yen à 901 Yen de l’heure. Le gouvernement japonais va lancer un programme de récompenses pour les paiements par smartphones. La population coréenne commencera à décliner d’ici 10 ans. 2019-09-10T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 26 août et 2 septembre 2019</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="drapeau" src="/Articles/4114b133-fc02-4e6e-abe3-3412c4506ad5/images/a388eec6-ccde-4e61-8d19-81850ec30d89" alt="drapeau" width="294" height="184" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
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<p> </p>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: center;"><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Abe salaire minimum" src="/Articles/4114b133-fc02-4e6e-abe3-3412c4506ad5/images/8158bab6-b282-4df3-a26b-05e52f4b96e1" alt="Abe salaire minimum" width="293" height="195" />Le Ministère du Travail japonais a proposé, au titre de l’exercice fiscal 2019/2020, une hausse du salaire horaire minimum moyen de 27 yen à 901 Yen de l’heure (8.3 $)</strong> à comparer à des augmentations effectives de 26 yen en 2018 et 25 yen en 2016 et 2017. Pour mémoire, chacune des 47 préfectures du Japon applique son propre salaire minimum. Les salaires horaires proposés par le panel d’experts sont supérieurs à 1 000 yen pour les préfectures de Tokyo et Kanagawa, et proches de 700 yen pour 17 préfectures. La révision définitive des salaires horaires devrait être adoptée en octobre par les bureaux préfectoraux du Ministère du Travail. Les décideurs sont invités à prendre en compte d’une part la hausse de la taxe à la consommation prévue le 1er octobre prochain d’autre part la pénurie de main d’œuvre japonaise. En mai, le secteur privé japonais avait appelé le gouvernement à relever le salaire horaire minimum moyen à 1 000 yen dans le but de stimuler la consommation domestique. En réponse, le gouvernement avait annoncé en juin son intention de le porter à 1 000 yen « plus rapidement que prévu ». Sources : <span style="text-decoration: underline;"><a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190731/p2g/00m/0na/069000c">Mainichi</a></span> ; <a href="https://www.nippon.com/en/news/yjj2019051401421/japan-govt-urged-to-realize-minimum-wage-of-1-000-yen-early.html"><span style="text-decoration: underline;">Nippon.com</span></a>.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Paiement dématérialisé" src="/Articles/4114b133-fc02-4e6e-abe3-3412c4506ad5/images/6fb03199-b4e4-4c82-98cb-e00598b20162" alt="Paiement dématérialisé" width="366" height="193" />Le gouvernement japonais va lancer un programme de récompenses pour les paiements par smartphones </strong>via le système d’identification « My Number ». Ce programme, qui bénéficie d’une enveloppe budgétaire de 1,4Mds€, fait partie des nombreuses mesures annoncées dans le budget 2019/2020 pour compenser l’impact de la hausse de la TVA sur les ménages japonais (taxe à la consommation portée de 8% à 10% le 1er octobre prochain). Cette mesure est complétée par un second programme (enveloppe budgétaire de 2,2Mds€) qui récompense les paiements dématérialisés dans les petits magasins : d’octobre 2019 à juin 2020 l’acheteur se verra créditer une cagnotte (2 à 5%) fonction du montant de l’achat payé de manière dématérialisée. Pour mémoire, les législateurs japonais ont approuvé en mai dernier un budget record pour l’année fiscale 2019/2020 qui inclut 2 030 Mds yen (soit 16,5 Mds €) de mesures compensatoires à la hausse de la taxe à la consommation. Rappelons également, qu’afin de limiter l’impact récessif de la hausse de la TVA, le gouvernement a décidé qu’elle ne s’appliquerait pas à tous les biens : les biens de première nécessité (alimentation), les boissons non alcoolisées, ou encore les plats à emporter en seront exemptés. Sources : <u></u><u><span style="text-decoration: underline;"><a href="https://japantoday.com/category/tech/gov%27t-to-launch-smartphone-based-rewards-program-to-soften-tax-impact"><span style="color: #0066cc;">Japan today</span></a></span> ; <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190801/p2g/00m/0bu/093000c"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Mainichi</span></span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Japan-approves-18bn-in-stimulus-measures-ahead-of-tax-hike"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Nikkei Asian Review</span></span></a>.</u></p>
<p> </p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: left;" title="TICAD" src="/Articles/4114b133-fc02-4e6e-abe3-3412c4506ad5/images/4715f127-f8e5-4e22-a8e5-a3c11cc60b9a" alt="TICAD" width="381" height="223" />Du 28 au 30 Août, le Japon a organisé à Yokohama sa <strong>7<sup>ème</sup> conférence internationale sur le développement de l’Afrique </strong>(Tokyo International Conference on Africa Development) en partenariat avec les Nations Unies, la Banque mondiale et la Commission de l’Union Africaine. A cette occasion, le Premier Ministre Shinzo Abe a réitéré devant les chefs d’Etat africains <strong>son engagement à investir plus de 20 Mds $ en Afrique d’ici 3 ans</strong>, notamment grâce à l’implication du secteur privé japonais. Toyota a profité de la TICAD 7 pour annoncer la construction d’une usine d’assemblage de véhicules en Côte d’Ivoire. Les pays africains ont appelé le Japon à accélérer ses investissements en Afrique parce la concurrence avec les pays étrangers s’intensifie autour du développement des infrastructures. En référence à la présence chinoise en Afrique, le Premier Ministre a souligné face à la presse qu’« <em>un tel soutien ne devrait pas alourdir le fardeau de la dette des pays emprunteurs</em> ». A ce titre, le Japon a décidé l’envoi d’experts japonais afin de former les fonctionnaires de pays africains en proie à un endettement excessif. Sources : <span style="text-decoration: underline;"><a href="https://asia.nikkei.com/Politics/International-relations/Japan-pushes-need-for-sustainable-African-development-in-dig-at-China">Nikkei Asian Review</a></span> ; <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190830/p2g/00m/0na/051000c"><span style="text-decoration: underline;">Mainichi</span></a>.</p>
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<p><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Haneda airport" src="/Articles/4114b133-fc02-4e6e-abe3-3412c4506ad5/images/566ffc55-9d51-46c0-86b2-d7d770366d4c" alt="Haneda airport" width="363" height="230" />Accroissement officiel de la capacité de l’aéroport d’Haneda en vue des JO 2020. </strong>A la suite d’une réunion avec les parties prenantes, le gouvernement japonais a officiellement annoncé que la capacité de l’aéroport d’Haneda sera accrue. Cet aéroport est beaucoup plus populaire auprès des compagnies aériennes et des voyageurs en raison de sa proximité par rapport au centre de Tokyo, comparativement au 2nd aéroport tokyoïte, Narita. À compter du 29 mars 2020 et en vue des JO de l’été suivant, de nouveaux vols internationaux survoleront le centre de Tokyo (zone résidentielle), alors que les appareils ne survolaient jusqu’ici que la baie de Tokyo. Cet aménagement des itinéraires de survol a nécessité l’octroi, par l’armée américaine, de facilités quant à l’usage d’un espace aérien contrôlé par elle. L’aéroport pourra accueillir 7 millions de passagers additionnels par an. La compagnie américaine Delta a annoncé qu’elle transfèrerait tous ses vols Etats-Unis – Tokyo de Narita à Haneda, faisant de Haneda son nouveau hub au Japon. ANA a remporté la majorité des nouveaux slots alloués aux compagnies domestiques : 13,5 paires de slots, contre 11,5 pour JAL. Les autres pays ayant obtenu de nouvelles capacités sont les Etats-Unis (12 vols quotidiens), la Chine (4), la Russie (2), l’Australie (2), l’Italie (1), la Turquie (1), la Finlande (1) et les pays scandinaves (1 à répartir entre Danemark, Suède et Norvège). Tous les pays européens bénéficiaires de ces nouvelles capacités sont de nouveaux entrants sur l’aéroport de Haneda.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="toyota suzuki" src="/Articles/4114b133-fc02-4e6e-abe3-3412c4506ad5/images/26bcdfa5-b575-48a5-a0e8-023caaa81c88" alt="toyota suzuki" width="262" height="175" />Les constructeurs automobiles Toyota et Suzuki ont annoncé le 28 août 2019 une prise de participation croisée.</strong> Toyota doit acquérir 907 millions US$ de parts dans Suzuki (5% du capital de Suzuki) et Suzuki investira en retour 453,5 millions US$ au capital de Toyota. Cette annonce fait suite au partenariat conclu entre Toyota et Suzuki en 2017 sur le développement de technologies de réduction des émissions CO2 et de sécurité. Cette participation croisée doit permettre aux deux constructeurs d'approfondir leur coopération et d'élargir son champ à de nouveaux domaines, notamment aux technologies de conduite autonome. Sources : <a href="https://global.toyota/en/newsroom/corporate/29375884.html"><span style="text-decoration: underline;">Toyota</span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-deals/Toyota-to-invest-907m-in-Suzuki-to-boost-self-driving-tech"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></p>
<h4 style="text-align: center;">Corée</h4>
<p align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières <strong><span style="font-family: Thread-00001284-Id-0000003b;"> </span></strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="corée espérance de vie" src="/Articles/4114b133-fc02-4e6e-abe3-3412c4506ad5/images/bf8a7dc3-bb06-4835-9d34-afbb5a661c18" alt="corée espérance de vie" width="390" height="234" />La population coréenne commencera à décliner d’ici 10 ans. </strong>Selon l’institut national coréen des statistiques, la population coréenne, aujourd’hui composée de 51,7 millions d’habitants, plafonnerait dès 2028 à 51,9 M d’habitants, avant de décliner jusqu’à 39 millions d’habitants en 2067. La population âgée de plus de 65 ans représenterait, en 2045, 37% de la population totale, contre 14,9 % de la population aujourd’hui. Entre 2015 et 2020, l’institut estime que le taux de fécondité moyen en Corée aura été de 1,11 enfant par femme, soit le taux le plus faible du monde sur la période, devant Macao et Singapour. L’institut en conclut qu’un éventuel rapprochement avec la Corée du Nord contribuerait à limiter le déclin de la population coréenne. Sources : <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/biz/2019/09/367_274967.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea Times</span></a> ; <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3067509"><span style="text-decoration: underline;">Korea Joongang Daily</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="boycott coréen" src="/Articles/4114b133-fc02-4e6e-abe3-3412c4506ad5/images/86c6c0a8-60a9-4173-990e-bec313cdffcd" alt="boycott coréen" width="372" height="178" />Sur fonds de tensions commerciales avec le Japon, la Corée continue à multiplier les initiatives pour réduire sa dépendance vis-à-vis de son voisin. </strong>Les premiers octrois japonais de licences pour l’exportation de fluorure d’hydrogène fin août n’ont pas incité le gouvernement coréen à réduire ses efforts pour le développement de sources alternatives d’approvisionnement : ce dernier a annoncé débloquer un budget de 4 Mds USD sur 3 ans (2020-2022), dont 1,5 Mds USD dès 2020, dans le domaine des matériaux, composants et équipements. Le gouvernement multiplie les initiatives, notamment avec la Russie, pour de nouveaux partenariats dans ce domaine. Le Président Moon a lui-même investi, sur ses deniers personnels, dans un fonds « patriotique », créé par NH-Amundi, et finançant les entreprises coréennes soutenues par le gouvernement dans le cadre des plans de soutien évoqués ci-dessus. D’autres fonds du même ordre sont en cours de lancement. Samsung Electronics et LG Display ont d’ores et déjà intégré des alternatives domestiques à leurs chaînes de production, dans les activités moins techniques (fluorure d’hydrogène de moindre pureté notamment). La population coréenne reste, quant à elle, très engagée dans le boycott, comme les chiffres des importations en août de biens de consommation l’illustrent (- 95 % pour les importations de bières japonaises par exemple). Vendredi, le Financial Times évoquait le fait que Nissan, faute de ventes, réfléchirait à se retirer du marché coréen. Sources : <a href="http://english.hani.co.kr/arti/english_edition/e_international/908287.html"><span style="text-decoration: underline;">Hankyoreh</span></a> ; <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?year=2019&no=693476"><span style="text-decoration: underline;">PulseNews</span></a> ; <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/biz/2019/09/175_274924.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea Times</span></a> ; <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?sc=30800018&year=2019&no=687737"><span style="text-decoration: underline;">Pulse News</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><em>3. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="industrie des batteries électriques" src="/Articles/4114b133-fc02-4e6e-abe3-3412c4506ad5/images/274c5e03-9d18-4115-bfd3-ae389ace8c7e" alt="industrie des batteries électriques" width="367" height="144" />Fortes tensions entre les 2 groupes coréens LG Chem et SK Innovation sur le sol américain. </strong>Ces deux groupes coréens sont, avec Samsung SDI, des fleurons de l’industrie des batteries électriques, une industrie en plein essor qui a enregistré un record de 100 Mds USD de commandes en 2018 de la part des constructeurs automobiles. Les deux groupes ont engagé depuis plusieurs mois une importante bataille judiciaire aux Etats-Unis. En avril, LG Chem, filiale du conglomérat LG, a déposé plainte pour espionnage industriel et vols de technologie auprès de la Commission du commerce extérieur américain et du Tribunal du Delaware. LG Chem accuse SK Innovation d’avoir incité plusieurs salariés, débauchés chez LG Chem, à voler et transmettre des secrets industriels du groupe. LG Chem avait déjà attaqué SK Innovation pour une affaire analogue en Corée du Sud. En juin, SK Innovation a déposé plainte contre LG Chem pour diffamation. Vendredi 30 août, le groupe SK a également annoncé déposer plainte, aux Etats-Unis, contre LG Chem et LG Electronics, qu’il accuse d’avoir violé ses brevets relatifs aux batteries ion-lithium. Sources : <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?year=2019&no=706898"><span style="text-decoration: underline;">Pulse News</span></a> <a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=35565"><span style="text-decoration: underline;">Business Korea</span></a> ; <a href="http://en.thelec.kr/news/articleView.html?idxno=478"><span style="text-decoration: underline;">The Elec</span></a></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>97def602-8f56-4414-8094-a87ccb4e4a9cActualités économiques Japon & Corée - Semaines des 12 et 19 août 2019Les tensions commerciales sino-américaines pèsent sur la croissance mondiale et profitent aux valeurs refuge. Les dirigeants japonais et américain ont annoncé un accord de principe lors du G7 à Biarritz. La Corée met en place de nouvelles contre-mesures suite aux restrictions japonaises sur le commerce.2019-08-28T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 12 et 19 août 2019</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="japan south korea" src="/Articles/97def602-8f56-4414-8094-a87ccb4e4a9c/images/585a2365-1ee9-4bfc-99eb-594cff0bd19a" alt="japan south korea" width="322" height="201" /></strong></p>
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<p><strong><em>Sommaire </em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
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<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="appréciation yen" src="/Articles/97def602-8f56-4414-8094-a87ccb4e4a9c/images/f64e88c1-3856-4a0e-9266-54f3e9443141" alt="appréciation yen" width="239" height="162" />Les tensions commerciales sino-américaines pèsent sur la croissance mondiale et profitent aux valeurs refuge (or, franc suisse, yen).</strong> Le Yen a atteint en août son niveau le plus haut des 12 derniers mois (avec une parité de 105 USD/¥ le 12 août dernier, contre une moyenne de 110,4 USD/¥ en 2018 ; et une parité de 117 €/¥ le 26 août 2019, contre 130,4 €/¥ en moyenne en 2018<strong>)</strong>. L’appréciation du Yen face au dollar menace les perspectives économiques des entreprises japonaises. Elle a pour effet d’impacter la compétitivité des entreprises japonaises puisqu’elle rend les biens plus chers à l’exportation. Plusieurs entreprises (Toyota Motor Corp, Toshiba Corp, Honda Motor Co., Suzuki Motor Corp. and Mazda Motor Corp) ont lancé un avertissement sur leurs prévisions de croissance. Certaines envisagent de réduire leurs coûts, si l’appréciation du Yen devait se poursuivre. Le gouvernement japonais s’est dit prêt à intervenir, en coordination avec les gouvernements des G7 et G20, si l’évolution des taux de change venait à affecter son économie (le Japon soutient les travaux des G20/G7 sur la de lutte contre la dévaluation compétitive, en s’engageant notamment à ne pas utiliser la politique monétaire pour atteindre une devise cible). <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/08/13/business/strong-yen-poses-risks-japan-u-s-china-trade-war-rumbles/#.XV99V_4UkpF"><span style="text-decoration: underline;">Japan Times</span></a> ; <a href="https://www.reuters.com/article/us-japan-economy-fx/japan-signals-it-will-act-to-curb-any-excessive-yen-rises-idUSKCN1UV0ET"><span style="text-decoration: underline;">Reuters</span></a><span style="text-decoration: underline;">.</span></p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="retraites au Japon" src="/Articles/97def602-8f56-4414-8094-a87ccb4e4a9c/images/d9d269d7-5b14-4d94-9067-86661fb7edd6" alt="retraites au Japon" width="328" height="289" />Les pensions versées aux retraités japonais ne suffisent plus à couvrir leurs besoins, et la soutenabilité du système de retraite japonais est remise en question, d’après un rapport controversé publié cet été par l’Agence des Services Financiers (FSA).</strong> Le <em>Government Pension Invesment Fund</em> (GPIF), le plus grand fonds de pension gouvernemental au monde (1 250 Mds € d’actifs) ne serait bientôt plus en mesure garantir la sécurité financière quotidienne de ses cotisants à la retraite. Le rapport a mis en évidence l’impact conjugué du vieillissement de la population, du déclin démographique et de la diminution de la population active japonaise sur le système actuel des retraites. En analysant la situation financière moyenne d’un couple de retraités japonais, la FSA conclut que les dépenses mensuelles moyennes du ménage sont désormais supérieures à la pension de retraite versée ; d’ici 30 ans, il faudrait que ce ménage ait une épargne de 20M ¥ au moins, soit 170 K€, pour compléter la pension versée par le Fonds de retraite japonais. Le rapport recommande aux travailleurs, en particulier aux travailleurs non-réguliers, d’épargner tôt et de prévoir à l’avance le financement de leur retraite. Le Premier Ministre a vigoureusement critiqué ce rapport dont les données seraient contradictoires avec celles du gouvernement, et a refusé de le valider. L’évaluation annuelle du système de retraite par le gouvernement japonais devrait permettre de clarifier la situation. <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/06/23/reference/report-japan-pension-shortfall-spurs-anxiety-closer-look-system/#.XV5GAP4UkpF"><span style="text-decoration: underline;">The Japan Times</span></a> ; <a href="http://www.asahi.com/ajw/articles/AJ201906150019.html"><span style="text-decoration: underline;">Asahi</span></a> ; <a href="https://www.courrierinternational.com/article/societe-au-japon-les-retraites-ne-parviennent-plus-joindre-les-deux-bouts"><span style="text-decoration: underline;">Courrier International</span></a> ; <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/08/16/japon-impact-du-vieillissement-demographique-en-macro-economie"><span style="text-decoration: underline;">SER Tokyo</span></a>.</p>
<p> </p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="TAG japan USA" src="/Articles/97def602-8f56-4414-8094-a87ccb4e4a9c/images/c5bd8cb6-934e-4c7d-8ba2-f57d10a98d7c" alt="TAG japan USA" width="291" height="124" />Les négociations entre le Japon et les Etats-Unis autour du « <em>Trade Agreement on Goods</em> » (TAG) se sont accélérées ; les dirigeants ont annoncé un accord de principe lors du G7 à Biarritz </strong>et espèrent signer un accord commercial fin septembre en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies. L’excédent commercial du Japon vers les Etats-Unis a progressé pour le 5ème mois consécutif (580 Mds ¥ en juillet soit une augmentation de +15,6% yoy). Washington demande une relation commerciale bilatérale « plus juste ». Après 3 jours de négociations entre le Ministre japonais de la Revitalisation économique, T. Motegi, et le Représentant au Commerce américain, R. Lighthizer à Washington, D. Trump et S. Abe ont échangé directement lors du sommet du G7 de Biarritz. Plusieurs points d’accord de principe ont été trouvés. Les droits de douane sur les produits agricoles américains seront réduits pour atteindre ceux initialement prévus par le TPP ce qui permettra à Washington un meilleur accès au marché japonais. Le Premier ministre Abe aurait par ailleurs annoncé la disponibilité des entreprises japonaises à acheter davantage de produits alimentaires américains. Une enveloppe de 7 Mds USD est annoncée concernant l’agriculture et le commerce numérique. Sur l’automobile, les droits de douane resteraient inchangés. Le gouvernement japonais souhaitait officiellement une suppression des tarifs douaniers sur ses exportations de véhicules et pièces automobiles, mais espérait avant tout éviter la menace américaine de hausse des droits de douane (droits de douane actuels 2,5% pour les voitures et 25% pour les camions). <a href="http://www.customs.go.jp/toukei/shinbun/trade-st_e/2019/201907ce.xml#pg2"><span style="text-decoration: underline;">Customs Japan</span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Japan-and-US-agree-on-trade-as-Trump-hungers-for-farm-win"><span style="text-decoration: underline;">The Nikkei Asian Review</span></a> ; <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/08/26/business/trump-abe-trade-deal-helps-u-s-farmers-staves-off-auto-tariffs/"><span style="text-decoration: underline;">Japan Times</span></a><span style="text-decoration: underline;">.</span></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Recruit Holdings" src="/Articles/97def602-8f56-4414-8094-a87ccb4e4a9c/images/312b27f1-39f6-4ad5-bd73-13734c356e3c" alt="Recruit Holdings" width="287" height="161" />Le groupe Recruit Holdings, soupçonné de vente de données personnelles sans autorisation, a fait l’objet d’une réprimande de la part de la Commission japonaise de protection des informations personnelles.</strong> L’entreprise leader sur le marché japonais de la mise en relations d’employeurs et de demandeurs d’emploi aurait, via sa filiale Recruit Career et son service en ligne « Recrui-Navi », mis au point un algorithme IA destiné à déterminer la probabilité qu’un individu refuse une offre d’emploi de la part d’une entreprise donnée, à partir des données d’utilisation du site. En proposant à des entreprises d’acheter les conclusions de cette analyse sans en informer les utilisateurs de façon satisfaisante, Recruit a contrevenu à la réglementation en vigueur, récemment renforcée par la réforme de 2015 de la loi sur la protection des données personnelles. La Commission de protection des données n’a initialement pas communiqué sur l’affaire, mais la révélation de l’enquête en cours par le quotidien économique Nikkei, début août, a donné une certaine notoriété au scandale. Le service en ligne « Recrui-Navi », dominant le marché japonais, compte environ 800 000 utilisateurs par an.</p>
<p style="text-align: justify;">Le 27 août, la Commission de protection des données personnelles a émis une déclaration publique confirmant la vente par Recruit des données d’environ 8000 personnes à 38 entreprises. Parmi celles-ci, seule Honda a été identifiée, certains de ses responsables ayant informé la presse dès le 10 août. La commission n’a pas sanctionné Recruit, mais a enjoint le groupe à réviser sa structure interne pour rendre impossible à l’avenir les transactions illicites, à former le personnel à la réglementation de protection des données personnelles, à détailler plus explicitement leurs modalités d’utilisation aux utilisateurs de ses services, et à faire un rapport à la commission sur les mesures prises d’ici le 30 septembre. Le président de Recruit Career, Daizo Kobayashi, a immédiatement exprimé des excuses publiques. Le groupe ne prévoit pas de répercussion sur ses dirigeants à l’heure actuelle.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4>Corée</h4>
<p align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="contrôles de radiactivité" src="/Articles/97def602-8f56-4414-8094-a87ccb4e4a9c/images/5b6f2557-0d2c-4813-8a28-83e7281e7964" alt="contrôles de radiactivité" width="304" height="198" />La Corée met en place de nouvelles contre-mesures suite aux restrictions japonaises sur le commerce.</strong> Si la rupture par la Corée de son accord de partage de renseignements militaires avec le Japon (GSOMIA) a dominé l’actualité, des mesures économiques ont précédé cette décision. Le 12 août 2019, la Corée a d’abord annoncé la sortie du Japon de son système de « liste blanche », avec entrée en vigueur début septembre à l’issue d’une procédure de consultation publique de 20 jours. Le Japon sera ainsi rétrogradé du groupe A (comportant 29 pays) au groupe A-2, créé pour l’occasion, et dont il sera seul membre. Cette rétrogradation se limite cependant à un durcissement des contraintes administratives, notamment de durée de procédure (de 5 à 15 jours) et de nombre de documents exigés (de 3 à 5). Le Ministère de l’Environnement a par ailleurs annoncé, le 8 août, le renforcement du contrôle de la radioactivité des déchets de charbon importés du Japon, avant d’annoncer le 16 août des contrôles renforcés sur les déchets de batteries, pneus et plastiques japonais (radioactivité et métaux lourds). Le Ministère de la sécurité sanitaire des aliments et médicaments (MFDS) a de son côté annoncé, le 23 août, le doublement du contrôle à l’importation de 17 catégories de produits agricoles, parmi lesquels le café, le thé et le chocolat. <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3067057"><span style="text-decoration: underline;">Korea Joongang Daily</span></a><span style="text-decoration: underline;"> ; </span><a href="https://japantoday.com/category/national/s.-korea-to-tighten-inspections-on-waste-imports-from-japan"><span style="text-decoration: underline;">Japan Today</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="deal UK South Korea" src="/Articles/97def602-8f56-4414-8094-a87ccb4e4a9c/images/b1a85d34-cdd3-4725-b345-d0c6044b1a26" alt="deal UK South Korea" width="299" height="168" />Le Royaume-Uni et la Corée du Sud signent un « continuity trade deal » en préparation du Brexit. </strong>La Ministre coréenne du Commerce Yoo Myung-hee et son homologue britannique Elizabeth Truss ont signé à Londres, jeudi 22 août, un accord encadrant la continuité des conditions commerciales entre la Corée du Sud et le Royaume-Uni (<em>trade continuity deal</em>). Cet accord entrera en vigueur en l’absence d’accord (<em>no deal</em>) ou, en cas d’accord, à la fin de la période transitoire qui aura été définie. Les procédures de validation par les Parlements britannique et coréen devraient être accélérées afin que cet accord puisse entrer en vigueur au 31 octobre. L’essentiel de l’accord provisoire correspond au maintien des conditions existantes à ce jour via l’Accord de Libre-Echange UE-Corée. L’accord prévoit des règles transitoires, pour 3 ans, entourant les règles d’origine et la clause de transport direct, pour éviter que les exportations utilisant des consommations intermédiaires européennes, ou celles transitant via des bases logistiques sur le territoire européen, se voient imposer des droits de douane à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. L’accord revoit par ailleurs les seuils de déclenchement de droits de douane sur les importations de nombreux produits agricoles, qui reposaient auparavant sur des quantités agrégées à l’échelle européenne. Les 2 pays se sont engagés également, d’ici fin 2020, à discuter d’un accord de libre-échange bilatéral moderne et étendu. <a href="https://www.gov.uk/government/news/uk-and-korea-to-sign-trade-continuity-deal-to-ensure-businesses-are-ready-to-trade-post-brexit"><span style="text-decoration: underline;">www.gov.uk</span></a> ; <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3067099"><span style="text-decoration: underline;">Korea Joongang Daily</span></a> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><em>3. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Minister Hong Nam-ki South Korea" src="/Articles/97def602-8f56-4414-8094-a87ccb4e4a9c/images/28f8adad-9a3b-4704-baf9-01af7a55c53c" alt="Minister Hong Nam-ki South Korea" width="300" height="200" />La Corée investira 3,9 Mds USD dans les secteurs innovants en 2020. </strong>Le ministre de l'Economie et des Finances, HONG Nam-ki, a annoncé le 21 août que le gouvernement coréen investira 3,9 Mds USD en 2020 (soit une hausse de 45% par rapport à 2019) pour dynamiser certaines industries innovantes identifiées comme nouveaux moteurs de croissance pour le pays, dans un contexte de ralentissement économique. Ce plan de financement consacrera ainsi 1,4 Mds USD au développement des secteurs des données, des services 5G et de l'intelligence artificielle (IA) alors que 2,5 Mds USD seront en parallèle alloués au soutien des industries des semi-conducteurs, de la biosanté et de la mobilité du futur. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20190821002000320?section=economy/economy"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a>, <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?year=2019&no=647915"><span style="text-decoration: underline;">Pulse News</span></a>, <a href="http://english.etnews.com/20190822200003"><span style="text-decoration: underline;">Korea IT News</span></a></p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>569fb63a-114f-4804-a09f-ea08b1501f18Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 29 juillet et 05 août 2019La croissance japonaise s’est avérée meilleure que prévue au 2nd trimestre 2019. Escalade des tensions commerciales entre le Japon et la Corée du Sud2019-08-13T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 29 juillet et 05 août 2019 </strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="drapeaux" src="/Articles/c74e8222-6bf5-4d2c-b80a-64cc0914c48e/images/e7d63c2a-8cb2-4513-abbd-3c5dd717e674" alt="drapeaux" width="234" height="146" /><br /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<p> </p>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: center;"><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="pib" src="/Articles/c74e8222-6bf5-4d2c-b80a-64cc0914c48e/images/ed612f77-be6f-432c-9a44-d6128ff9d7c6" alt="pib" width="283" height="159" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La croissance japonaise s’est avérée meilleure que prévue au 2nd trimestre 2019. Le Japon a enregistré une croissance du PIB réel de + 0,4% (soit une croissance de 1,8% en rythme annuel)</strong>, M. Motegi, Ministre chargé de la revitalisation économique, a déclaré “<em>ces chiffres montrent que l’économie japonaise poursuit son redressement à un rythme modéré, tirée par la demande domestique</em> ». La croissance du PIB a en effet été soutenue par la contribution de la demande intérieure (+0,7% en glissement trimestriel). La contribution de la demande extérieure a été négative (-0,3% en glissement trimestriel), un chiffre conforme aux attentes en raison du déclin des exportations depuis le début de l’année.</p>
<p style="text-align: justify;">Sur le plan domestique, les dépenses de consommation ont progressé de +0,6% (augmentation des achats de biens durables, des dépenses hôtelières et de transport, en particulier grâce aux dix jours fériés de la Golden Week en mai dernier), les dépenses d‘investissement privé ont enregistré une hausse de +1,5% (investissements dans l’automatisation des facteurs de production notamment) enfin l’investissement public a crû de +1% sur le trimestre. <a href="https://www.esri.cao.go.jp/en/sna/data/sokuhou/files/2019/qe192/gdemenuea.html"><span style="text-decoration: underline;">Cabinet Office</span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Japan-s-GDP-to-grow-as-shoppers-stock-up-ahead-of-Oct.-tax-hike"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a> ; <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190809/p2g/00m/0bu/051000c"><span style="text-decoration: underline;">The Mainichi</span></a> ; <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/08/09/business/economy-business/japans-economy-grew-third-consecutive-quarter-pace-slowed-annualized-1-8/"><span style="text-decoration: underline;">The Japan times</span></a>.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="float: right;" title="boj" src="/Articles/c74e8222-6bf5-4d2c-b80a-64cc0914c48e/images/f3880dde-55ca-40dc-b402-95a246a0905d" alt="boj" width="273" height="190" /><strong>La Banque centrale japonaise (Bank of Japan) a revu à la baisse ses objectifs de PIB et d’inflation pour l’année fiscale en cours.</strong> La banque centrale prévoit désormais une croissance du PIB de +0,7% (contre +0,8% auparavant) et une inflation de +1% (+1,1% auparavant) pour l’exercice fiscal 2019/2020. L’autorité monétaire motive la révision à la baisse par l’impact des risques extérieurs (baisse des exportations, baisse de la production industrielle, sévère baisse de la confiance des chefs d’entreprise). L’indice des prix a également été revu à la baisse en lien avec la gratuité à venir de certaines dépenses d’éducation liée à la petite enfance (impact de -0,3 point sur l’inflation en 2019 et -0,4 point en 2020) qui contrebalancera pour partie la hausse de la TVA au 1<sup>er</sup> octobre 2019. La BoJ a clairement indiqué qu’elle maintiendrait sa politique monétaire ultra expansionniste et ses orientations actuelles. En particulier, la BoJ a réaffirmé ses lignes directrices sur les taux d’intérêt long terme (objectif de taux à 10 ans autour de 0%), et court terme (objectif de taux à -0,1%). Par ailleurs, la BoJ souhaite poursuivre son vaste programme d’achats (Quantitative and Qualitative monetary Easing) et son pilotage de la courbe des taux d’intérêt (Yield Curve Control) destinés à parvenir à un taux d’inflation durablement supérieur à 2%. <a href="https://www.boj.or.jp/en/mopo/outlook/gor1907b.pdf"><span style="text-decoration: underline;">Bank of Japan</span></a> ; <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190729/p2g/00m/0bu/056000c"><span style="text-decoration: underline;">The Mainichi</span></a> ; <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/07/30/business/economy-business/boj-stands-pat-trims-inflation-outlook-ahead-fed-rate-cut/"><span style="text-decoration: underline;">The Japan times</span></a> ; <a href="https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-07-30/boj-leaves-policy-unchanged-ahead-of-expected-fed-rate-cut"><span style="text-decoration: underline;">Bloomberg</span></a>.</p>
<p> </p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p><strong><img class="marge" style="float: left;" title="japan korea" src="/Articles/c74e8222-6bf5-4d2c-b80a-64cc0914c48e/images/b54fb661-ef08-438a-b471-bcdfa883e761" alt="japan korea" width="331" height="187" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un mois après les premières mesures de contrôle renforcé des exportations vers la Corée du Sud, le gouvernement japonais a annoncé le 2 août l’exclusion de la Corée du Sud, avec prise d’effet le 28 août, d'une liste de pays de confiance établie dans le cadre du contrôle des exportations. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 1er juillet, le gouvernement japonais avait annoncé la mise en place immédiate d'un régime spécial de contrôle des exportations depuis le Japon pour 3 produits industriels chimiques (photorésines, fluorure d’hydrogène, polyamides fluorés) indispensables à l'industrie électronique coréenne. Des contrôles renforcés s'appliquent depuis cette date aux exportations des 3 produits vers toutes les destinations, mais concernent particulièrement la Corée du Sud qui consomme une grande partie de la production japonaise pour son industrie de semi-conducteurs. Ces contrôles renforcés, qui supposent des démarches administratives lourdes pouvant prendre jusqu'à 90 jours pour l’obtention d’une autorisation d’exportation, ont pour objectif de prévenir le transfert de produits ou technologies vers des acteurs risquant d'en faire un usage militaire contrevenant aux décisions des Nations Unies notamment. Le Japon reproche aux autorités sud-coréennes des efforts insuffisants pour contrôler l'usage final des biens importés depuis le Japon, en particulier en ce qui concerne les transferts vers la Corée du Nord. Depuis, le gouvernement japonais menaçait de retirer la Corée de la liste des pays de confiance si celle-ci ne donnait pas des gages de bonne conduite. Cette menace ayant été mise à exécution, le Ministère japonais de l’économie pourra exiger à tout moment des exportateurs japonais une demande d’autorisation pour l’exportation vers la Corée d’un vaste éventail de biens, avec le pouvoir discrétionnaire d’autoriser ou non la transaction, de réclamer des documents complémentaires et d’imposer des délais de procédure. Le Japon, qui se défend de toute utilisation politique du système de contrôle aux exportations, a annoncé le 8 août la première autorisation d’une livraison de photorésines vers la Corée depuis le 1er juillet. <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Japan-South-Korea-rift/South-Korea-to-retaliate-over-Japan-s-white-list-removal"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a> ; <a href="https://www.meti.go.jp/policy/anpo/anpo03.html#howaitokoku"><span style="text-decoration: underline;">METI</span></a><span style="text-decoration: underline;">.</span></p>
<p> </p>
<p><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="softbank" src="/Articles/c74e8222-6bf5-4d2c-b80a-64cc0914c48e/images/879b0327-71c2-4a29-8546-bed6ab534265" alt="softbank" width="259" height="179" />Masayoshi Son, président du groupe SoftBank, a annoncé le 26 juillet le lancement prochain du "Vision Fund 2" avec début des investissements sous 3 mois. </strong>Selon un communiqué publié par Softbank le 26 juillet, le petit frère du fonds d'investissement mastodonte "Vision Fund" de 100 milliards USD consacré à l’investissement à haut rendement dans des entreprises tech, atteindra 108 milliards USD, avec une participation de SoftBank rehaussée à 38 milliards USD (versus 20 milliards USD pour le Vision Fund 1) et une concentration plus marquée sur les technologies d’intelligence artificielle. Le communiqué signale parmi les participants pressentis Microsoft, Apple, Foxconn, plusieurs banques japonaises et un fonds d'investissement public kazakh. Masayoshi Son a déclaré le 7 juillet que les fonds d'investissement publics d'Arabie Saoudite "PIF" et de l'émirat de Dubaï "Mubadala" avaient exprimé un "fort intérêt" pour le Vision Fund 2. Ces deux entités, absentes du communiqué de SoftBank, avaient contribué respectivement 45 et 15 milliards USD au premier Vision Fund, soit plus de la moitié de sa valeur totale. Masayoshi Son a affirmé que le Vision Fund 2 effectuerait ses premiers investissements d'ici 3 mois. <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Comment/Masayoshi-Son-hurries-out-Vision-Fund-2-before-market-turns2"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a>, <a href="https://www.ft.com/content/0d5fd5d8-b8e6-11e9-8a88-aa6628ac896c"><span style="text-decoration: underline;">Financial Times</span></a>.</p>
<h4 style="text-align: center;">Corée</h4>
<p><em>1. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="st korea pst" src="/Articles/c74e8222-6bf5-4d2c-b80a-64cc0914c48e/images/fa97f468-1c58-420a-a844-8f149847c2ad" alt="st korea pst" width="232" height="168" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les autorités coréennes ont réagi très rapidement au retrait de la Corée de la « liste blanche » japonaise en validant un budget complémentaire, bloqué depuis plus de 3 mois au Parlement</strong>. Bien que revu à la baisse (4,9 Mds USD contre un projet de 5,9 Mds USD), ce complément de budget prévoit l’octroi dès 2019 de 200 M EUR en faveur de la R&D dans les secteurs exposés, et des exemptions d’impôt pour les PME affectées. Le gouvernement a identifié 159 biens pour lesquels des difficultés d’approvisionnement seraient susceptibles d’affecter l’économie. Les secteurs touchés vont bénéficier de facilités douanières et réglementaires (notamment pour l’expérimentation) et de financements publics (R&D et exportation). La Banque de Corée et le gouvernement se sont eux engagés à défendre des indicateurs économiques fortement chahutés : le Won s’est déprécié de 2,9 % face au dollar depuis fin juillet, et de presque 5 % depuis fin juin, pour atteindre sa plus faible parité depuis mars 2016. Le KOSPI, qui s’était stabilisé entre 2080 et 2120 points depuis 3 mois, a atteint, début août, son niveau le plus bas depuis juin 2016 à 1900 points, et reste, depuis, bien en deçà de la barre des 2 000 points. Le KOSDAQ, indice des nouvelles valeurs technologiques, a même vu sa cotation interrompue lundi 5 août, alors que l’indice perdait plus de 7%. <a href="http://english.moef.go.kr/pc/selectTbPressCenterDtl.do?boardCd=N0001&seq=4728"><span style="text-decoration: underline;">MOEF (1)</span></a> ; <a href="http://english.moef.go.kr/pc/selectTbPressCenterDtl.do?boardCd=N0001&seq=4733"><span style="text-decoration: underline;">MOEF (2)</span></a><span style="text-decoration: underline;">.</span></p>
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<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="boycot" src="/Articles/c74e8222-6bf5-4d2c-b80a-64cc0914c48e/images/1d13571a-5b7b-4f58-b120-5a28c692aa41" alt="boycot" width="278" height="186" />Le boycott des produits japonais se poursuit, avec un soutien marqué de la population, les sondages estimant qu’entre 55 et 70 % de la population suivent le mouvement. </strong>Les importations de bières japonaises ont été divisées par deux (-46 % sur un mois) en juillet. Les ventes d’Uniqlo souffrent du boycott avec un repli de ses ventes qui pourrait atteindre plus de 30%. Les sorties de plusieurs films japonais ont fait l’objet de boycotts, avec de nombreux internautes rédigeant des avis négatifs. De nombreuses stations-service, répondant à l’appel de leurs syndicats, refusent désormais de faire le plein de véhicules japonais, et certains restaurants refusent l’accès aux touristes japonais. Le boycott le plus significatif d’un point de vue économique est probablement le boycott coréen du tourisme vers le Japon, avec un taux d’annulation estimé à environ 60 %, alors que le Japon avait reçu en 2018 7,5 M de touristes, et que certaines régions sont particulièrement dépendantes du tourisme coréen. Les compagnies coréennes ont déjà provisoirement réduit de 180 000 tickets par mois leur offre vers le Japon ; Korean Air et Asiana ont suspendu les liaisons à destination de Sapporo et Okinawa respectivement. <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/biz/2019/08/175_273425.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea Times</span></a> ; <a href="https://fr.yna.co.kr/view/AFR20190805002400884"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a> ; <a href="http://www.asahi.com/ajw/articles/AJ201908040021.html"><span style="text-decoration: underline;">Asahi Shimbun</span></a></p>
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<p><strong><img class="marge" style="float: left;" title="trump" src="/Articles/c74e8222-6bf5-4d2c-b80a-64cc0914c48e/images/dfd53ffd-c0ca-479b-8b73-259758ceb030" alt="trump" width="266" height="149" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>OMC, défense, tarifs : la Corée aux prises avec les Etats-Unis sur de nombreux sujets économiques. </strong>Le Président américain a demandé fin juillet à son représentant au commerce de négocier la réforme du statut de « pays en développement » (PED) au sein de l’OMC, un statut auto-déclaratif que peuvent utiliser les pays de l’OMC pour bénéficier de dérogations au droit de l’Organisation. La Corée utilise ces exemptions dans le domaine agricole, ce qui lui permet de verser d’importantes subventions à son agriculture (1,2 Md USD en 2018), et d’imposer des droits de douane très élevés (513 % sur le riz en 2019). Les Etats-Unis ont décidé le 30 juillet de plus que doubler les tarifs douaniers sur les exportations coréennes d’oléoducs qui s’élevaient à 350 M USD en 2018 (des tarifs différents sont imposés selon les entreprises, jusqu’à 40 %). Enfin, alors que la Corée du Sud a contribué au stationnement des troupes américaines en Corée à hauteur de 860 M USD en 2019 (un montant en hausse de 8,2 % par rapport au 2018) les Etats-Unis estiment, selon la presse, le coût de leur présence à environ 4,8 Mds USD par an, et réclameraient un partage de ce coût plus équitable. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20190812003000325"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a> ; <a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=34475"><span style="text-decoration: underline;">Business Korea</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=34475"> </a></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=34475"><span style="text-decoration: underline;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="text-decoration: underline;"><em>2. Entreprises</em></span></span></span></span></span></a></p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="emirates" src="/Articles/c74e8222-6bf5-4d2c-b80a-64cc0914c48e/images/5a94c6ec-5efe-408e-8517-bfbe8c2b11bd" alt="emirates" width="299" height="195" />Echec des négociations sur l’augmentation des vols entre la Corée et les Emirats Arabes Unis, une aubaine pour les compagnies aériennes européennes et coréennes. </strong>Réunis à Abu Dhabi pendant deux jours pour discuter d’une éventuelle augmentation des vols entre leurs deux pays, les représentants des ministères des transports coréens et émiratis ne sont pas parvenus à un accord. Emirates et Etihad Airways cherchaient en effet à doubler la fréquence de leurs vols à destination de la Corée qu’ils opèrent déjà quotidiennement depuis leur hub de Dubaï et Abu-Dhabi. Mais avec respectivement 72% et 63% de leurs passagers redirigés vers l’Europe ou l’Afrique en 2018, Emirates et Etihad Airways concurrencent déjà fortement les compagnies aériennes coréennes sur ces destinations, ce qui a encouragé les autorités du pays à rejeter cette demande dans l’attente d’une proposition plus équitable. <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20190807000664"><span style="text-decoration: underline;">The Korea Herald</span></a><span style="text-decoration: underline;"> </span>; <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3066543&cloc=etc%7Cjad%7Cgooglenews"><span style="text-decoration: underline;">Korea JoongAng Daily</span></a> ; <a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=34776"><span style="text-decoration: underline;">Business Korea</span></a><span style="text-decoration: underline;">.</span><strong><br /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>059a6c08-4649-41ff-a3c9-af329120b172Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 15 et 22 juillet 2019La baisse des exportations japonaises vers la Chine se confirme, pour le 4ème mois consécutif, avec une diminution, au mois de juin, de 10,1% en rythme annuel.2019-07-31T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 15 et 22 juillet 2019 </strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/059a6c08-4649-41ff-a3c9-af329120b172/images/2b66258c-02b0-4dc0-966d-c755594c034c" alt="Drapeaux" width="270" height="169" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<p> </p>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: center;"><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="export" src="/Articles/059a6c08-4649-41ff-a3c9-af329120b172/images/d26c711a-9412-4151-a602-6c471321df42" alt="export" width="292" height="169" />La baisse des exportations japonaises vers la Chine se confirme, pour le 4ème mois consécutif, avec une diminution, au mois de juin, de 10,1% en rythme annuel. </strong>En particulier, les données fournies par le MOF indiquent une diminution des exportations vers la Chine de plus de 20% pour les équipements de semi-conducteurs et les composants électroniques, qui représentent chacun plus de 6% du total des exportations vers la Chine. Les exportations japonaises vers le reste du monde ont diminué pour le 7ème mois consécutif (-6,7% en rythme annuel par rapport à juin 2018), s’inscrivant dans un contexte de croissance économique ralentie ; le <em>Japan Center for Economic Research</em> (JCER) prévoit un recul de 0,2% de la croissance économique japonaise au deuxième trimestre 2019. Cette tendance est toutefois à nuancer par l’augmentation des exportations automobiles vers la Chine de près de 79%, et l’augmentation des exportations vers les Etats-Unis de 4,8% en juin. Dans son rapport mensuel, le Cabinet du Premier Ministre a annoncé que l’économie nippone « <em>se rétablissait à un rythme modéré</em> » mais qu’une attention particulière devra être portée aux enjeux du commerce extérieur. L’évolution des exportations japonaises souligne en effet l’impact de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis sur l’économie japonaise. <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Japan-s-exports-to-China-fall-10-in-fourth-straight-monthly-drop"><span style="text-decoration: underline;">Asia Nikkei Review</span></a><em> ; </em><a href="http://www.customs.go.jp/toukei/shinbun/trade-st_e/2019/201906ce.xml"><span style="text-decoration: underline;">Ministry of Finance (MOF)</span></a><em> ; </em><a href="https://www.jcer.or.jp/jcer_download_log.php?post_id=33154&file_post_id=50097"><span style="text-decoration: underline;">Japan Center for Economic Research</span></a><em> ; </em><a href="https://www5.cao.go.jp/keizai3/getsurei-e/2019jul.html"><span style="text-decoration: underline;">Cabinet Office</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><em><strong><img class="marge" style="float: right;" title="iran" src="/Articles/059a6c08-4649-41ff-a3c9-af329120b172/images/7fd5c994-a9e1-422a-b514-a9c205805a57" alt="iran" width="314" height="210" /></strong></em><strong>Le Premier Ministre Shinzo Abe a annoncé que le Japon tenterait tout d’abord d’apaiser les tensions entre les Etats-Unis et l’Iran, avant de répondre</strong> <strong>à la proposition de Washington</strong> de mettre en place une coalition internationale pour surveiller les eaux stratégiques au large de l’Iran. En outre, suite à la rencontre entre J. Bolton, Conseiller américain à la sécurité nationale, et les Ministres japonais de la Défense et des Affaires Etrangères le 22 juin dernier, le gouvernement japonais a annoncé qu’il souhaitait dans un premier temps mieux connaître les intentions de Washington. Shinzo Abe a rappelé non seulement qu’il existait une « longue tradition d’amitié » entre l’Iran et le Japon, et que « <em>la paix et la stabilité du Moyen Orient sont particulièrement importantes pour la sécurité énergétique du Japon </em>».<em> <a href="https://www.straitstimes.com/asia/east-asia/japan-will-make-every-effort-to-ease-us-iran-tensions-says-abe"><span style="text-decoration: underline;">Straitstimes</span></a> ; <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190722/p2g/00m/0na/055000c"><span style="text-decoration: underline;">The Mainichi</span></a> ; <a href="http://www.asahi.com/ajw/articles/AJ201907220062.html"><span style="text-decoration: underline;">Asahi</span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Politics/International-relations/With-election-over-US-wants-Abe-to-deliver-on-Iran-and-trade"><span style="text-decoration: underline;">Asia Nikkei Review</span></a>. </em></p>
<p><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="nissan" src="/Articles/059a6c08-4649-41ff-a3c9-af329120b172/images/bd414450-acfe-4823-b842-3f23272927e2" alt="nissan" width="278" height="192" />Nissan Motors a annoncé une baisse de près de 99% de ses profits sur le premier trimestre de l’année fiscale 2019 (avril, mai, juin) comparativement au premier trimestre de l’année fiscale 2018, passant de 901,3 millions d’euros en 2018 à 13,2 millions en 2019. </strong>Ces mauvais résultats seraient principalement dus à une baisse des ventes sur les marchés américain (hausse des prix) et européen (nouvelles normes environnementales), concomitante à une hausse des dépenses du groupe en R&D pour le développement des véhicules électriques et autonomes. À la suite de ces pertes, le groupe prévoit d’accentuer la réduction de ses effectifs totaux – réduction déjà annoncée en janvier – pour atteindre une suppression de 9% de ses employés, soit environ 12 500 emplois à travers le monde, dont 6 400 d’ici la fin de l’année. Ces réductions pourraient également concerner les marques sous-traitantes comme Datsun. Le groupe envisagerait par ailleurs de fermer 14 de ses usines et de mettre fin à la production de 10% de sa gamme de produit. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Nissan-Renault-alliance/Nissan-to-post-90-profit-drop-and-cut-thousands-more-jobs"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a> ; <a href="https://www.cnbc.com/2019/07/24/reuters-america-update-4-nissan-warns-of-profit-plunge-set-to-unveil-10000-job-cuts.html"><span style="text-decoration: underline;">CNBC</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="toyota" src="/Articles/059a6c08-4649-41ff-a3c9-af329120b172/images/bad0b0fc-364e-49c5-97a0-619b6289806c" alt="toyota" width="256" height="171" />Toyota a lancé le développement d’un modèle hybride Prius à toit solaire, en collaboration avec le groupe Sharp.</strong> L’incorporation de panneaux solaires sur le véhicule devrait lui permettre d’effectuer jusqu’à 44,5 kilomètres supplémentaires par jour tout en rechargeant la batterie pendant la conduite. Si aucune date de mise sur le marché n’a pour l’instant été communiquée, les essais devraient quant à eux débuter fin juillet 2019. D’autres constructeurs automobiles, à l’instar de Lightyear et Hyundai, seraient également en train de développer des véhicules solaires. <a href="https://www.theverge.com/2019/7/5/20683111/toyota-prius-plug-in-hybrid-solar-roof-range-electricity-energy-environment"><span style="text-decoration: underline;">The Verge</span></a> ; <a href="https://global.toyota/en/newsroom/corporate/28787347.html"><span style="text-decoration: underline;">Global Toyota</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="SDGs" src="/Articles/059a6c08-4649-41ff-a3c9-af329120b172/images/384881c6-4811-4605-92cd-941c3c762017" alt="SDGs" width="225" height="245" />31 villes sélectionnées comme "<em>SDGs Future City</em>" par le gouvernement japonais. </strong>Le Cabinet Office (services rattachés au Premier Ministre) a annoncé le 1<sup>er</sup> juillet les 31 collectivités supplémentaires qui ont été sélectionnées cette année comme "<em>SDGs Future City</em>". Ces collectivités sont reconnues pour leurs efforts de développement urbain respectueux de l'environnement, prenant en compte les besoins de prévention des risques, et intégrant les <em>Objectifs de Développement Durable</em> (ODD) de l'Agenda 2030. L’objectif du Cabinet Office est de promouvoir ces collectivités qui contribuent à la revitalisation régionale et au développement, à moyen et long terme, de communautés durables. En 2018, 29 collectivités (dont 4 préfectures) avaient été sélectionnées comme "<em>SDGs Future City</em>" ; 10 avaient été désignées comme projets modèles.</p>
<p style="text-align: justify;">Parmi les 31 lauréates de 2019, les 10 collectivités les plus innovantes telles que Mitsuke (préfecture de Niigata) et Kumamoto (préfecture de Kumamoto) ont été sélectionnées comme projets modèles, ce qui leur donne accès à des subventions (jusqu’à 30 millions de yens). La ville de Mitsuke propose un projet de ville dans laquelle on peut vivre sans moyen de transport individuel. Le projet vise à reconcentrer le centre-ville et à promouvoir l’utilisation des transports en commun, afin notamment de réduire les émissions de CO2. Concernant Kumamoto, suite au tremblement de terre de 2016, la ville propose un projet visant à stabiliser l’approvisionnement en électricité, envisage de promouvoir l’introduction de véhicules électriques, et la production et consommation locales d’énergie. <em>Kotsu Shimbun, 9 juillet 2019 ; </em><em><a href="https://www.kantei.go.jp/jp/singi/tiiki/kankyo/teian/2019sdgs_pdf/sdgsfuturecitypress0701.pdf"><span style="text-decoration: underline;">Cabinet Office</span></a></em><em>, 1er juillet 2019</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4 style="text-align: center;">Corée</h4>
<p align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Bok" src="/Articles/059a6c08-4649-41ff-a3c9-af329120b172/images/6258f80e-e6c3-4344-89c7-4a652e8342c7" alt="Bok" width="234" height="264" />Baisse « surprise » du taux directeur de la BoK, léger rebond de la croissance au S2. La Banque de Corée (BoK) a décidé de baisser ses taux directeurs de 1,75% à 1,50 % </strong>lors de sa réunion de politique monétaire du 18 juillet, une baisse qui, bien qu’attendue pour le 2e semestre, est arrivée plus rapidement qu’anticipé. La BoK a dit prendre en compte (i) la montée des tensions commerciales, (ii) les difficultés de l’investissement en construction, l’investissement en équipements et les mauvais chiffres des exportations, et (iii) la faiblesse de l’inflation, attendue à 0,7 % en 2019. La BoK a par ailleurs publié, le 25 juillet, les chiffres de la croissance pour le second trimestre : le PIB aurait crû de 1,1 % entre le T1 et le T2 2019 (après - 0,4 % au T1 2019), soit une croissance de 2,1 % sur un an, grâce notamment à la forte hausse de la consommation publique (+2,5 % par rapport au T1 2019) et à une légère reprise de l’investissement (+1,3 %). La BoK a ramené sa prévision de croissance de 2,5 à 2,2 % pour 2019, et le gouverneur de la BoK, Lee ju-yeol, a estimé que le renforcement du contrôle des exportations japonaises vers la Corée pourrait pousser la croissance encore à la baisse. <a href="https://www.bok.or.kr/eng/bbs/E0000634/view.do?nttId=10052953&menuNo=400069"><span style="text-decoration: underline;">Bank of Korea (1)</span></a> ; <a href="https://www.bok.or.kr/eng/bbs/E0000634/view.do?nttId=10052844&menuNo=400069&pageIndex=1"><span style="text-decoration: underline;">Bank of Korea (2)</span></a> ; <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/biz/2019/07/367_272891.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea Times</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="loi fiscale" src="/Articles/059a6c08-4649-41ff-a3c9-af329120b172/images/cab676ef-f628-49de-ae40-5c2934238bbf" alt="loi fiscale" width="259" height="164" />Révision de la loi fiscale : vers une politique de l’offre ? </strong>Présenté jeudi 25 juillet par le Ministère de l’Economie et des Finances coréen (MOEF), le projet de révision annuelle du code des impôts affiche comme priorité le soutien à l’investissement et à l’innovation industrielle. Les crédits d’impôt en faveur de l’investissement augmenteraient fortement, de 7 à 10 % du montant investi pour les PMEs notamment. Les aides en faveur de la R&D seraient renforcées en direction de nouveaux secteurs, en particulier celui des semi-conducteurs, et ouvertes à des projets à l’étranger. Plus surprenant, le gouvernement prévoit de réduire les impôts sur la transmission d’actions, lorsque celle-ci bénéficie à un actionnaire déjà majoritaire : cette disposition, créée pour limiter l’emprise familiale sur les grands groupes, et qui faisait de l’impôt coréen sur la succession d’entreprises le plus élevé au sein de l’OCDE (jusqu’à 65 % d’imposition réelle), a montré, comme illustré par l’exemple récent de Hanjin KAL (maison mère de Korean Air), qu’elle pouvait poser des problèmes de gouvernance. Ces réformes seront soumises à l’Assemblée nationale le 3 septembre. <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20190725000653"><span style="text-decoration: underline;">Korea Herald</span></a> ; <a href="http://english.moef.go.kr/pc/selectTbPressCenterDtl.do?boardCd=N0001&seq=4723"><span style="text-decoration: underline;">MOEF</span></a></p>
<p><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="korea" src="/Articles/059a6c08-4649-41ff-a3c9-af329120b172/images/53ff5e1e-54cd-44fa-b8e4-61f60006adb6" alt="korea" width="329" height="212" />Le gouvernement coréen crée 7 zones spéciales non réglementées pour faciliter l’innovation : </strong>Dans le cadre de sa politique de « <em>bac à sable réglementaire </em>», le gouvernement coréen a annoncé le 24 juillet la création de 7 zones spéciales non réglementées dont l’objectif est de servir de bancs d'essai au développement de nouvelles industries. Placées sous le pilotage du ministère des PME et des Start-up (MSS), ces zones verront leurs réglementations relatives à une certaine industrie être suspendues pour une durée d’environ 5 ans (durée encore non définie officiellement) selon la répartition suivante : Gangwon (e-santé), Jeolla du Sud (e-mobilité), Chungcheong du Nord (sécurité intelligente) et Gyeongsang du Nord (recyclage avancé des batteries) pour les provinces, Daegu (bien-être intelligent), Busan (blockchain) et Sejong (véhicules autonomes) pour les villes. Avec cette mesure, le gouvernement espère attirer environ 400 entreprises et générer 530M EUR de revenus ainsi que 3500 emplois sur la période.<span style="text-decoration: underline;"> <a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=34280">Business Korea</a></span>, <a href="http://www.theinvestor.co.kr/view.php?ud=20190725000644"><span style="text-decoration: underline;">The Investor</span></a>, <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20190724007500315?section=national/politics"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a></p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
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<p> </p>67b0d335-0fdb-4f14-9e26-66bdd4a235baActualités économiques Japon & Corée - Semaines des 1 et 8 juillet 2019 Les dépenses des ménages d’au moins 2 personnes ont progressé en mai de 4% sur un an en termes réels et 4,9% en termes nominaux (pour atteindre 300.901 yens, soit environ 2470 €) : il s’agit de la plus forte progression observée depuis mai 2015. 2019-07-22T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> B<em><strong>REVES BIMENSUELLES</strong></em></strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 1 et 8 juillet 2019</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/67b0d335-0fdb-4f14-9e26-66bdd4a235ba/images/bb3f26ad-7873-418a-91d8-f3c299edfa7c" alt="Drapeaux" width="194" height="121" /></strong></p>
<p style="text-align: left;" align="center"><strong><strong><strong><em>Sommaire</em></strong></strong></strong></p>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<p><strong>Japon/Corée</strong></p>
<ol>
<li><em><strong>Relations commerciales </strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Consommation" src="/Articles/67b0d335-0fdb-4f14-9e26-66bdd4a235ba/images/1c3f7baa-7c9c-41d3-a734-c66bd3737098" alt="Dépenses ménages" width="305" height="215" />Les dépenses des ménages d’au moins 2 personnes ont progressé en mai</strong> de 4% sur un an en termes réels et 4,9% en termes nominaux (pour atteindre 300.901 yens, soit environ 2 470 €) : il s’agit de la plus forte progression observée depuis mai 2015. Entre janvier et avril 2019, le ministère japonais des affaires intérieures (MIC) qualifiait l’évolution des dépenses des ménages comme « <em>montrant des signes de reprises</em> ». Selon les déclarations officielles, la chaleur inhabituelle ainsi que la semaine étendue de jours fériés à l’occasion de la « <em>Golden Week</em> » et de l’intronisation du nouvel empereur ont contribué à une consommation accrue de produits frais (glaces, boissons), vêtements d’été, et climatiseurs. La consommation des ménages représentait pour mémoire 56% du PIB japonais en 2018. <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Japan-s-household-spending-in-May-rises-fastest-in-4-years"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a> ; <a href="https://www.stat.go.jp/english/data/kakei/156.html"><span style="text-decoration: underline;">Statistics Bureau of Japan</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Tankan" src="/Articles/67b0d335-0fdb-4f14-9e26-66bdd4a235ba/images/f86f4a1f-3f23-4e70-8d42-e03ac2d99175" alt="Tankan" width="324" height="182" />Le baromètre de confiance des grandes entreprises manufacturières japonaises a chuté à nouveau au second trimestre 2019. </strong>L’enquête Tankan, publiée par la Banque du Japon, fixe l’indice à +7, enregistrant une nouvelle baisse trimestrielle de 5 points par rapport à mars 2019, en ligne toutefois avec le consensus. Ce chiffre marque le point le plus bas de la confiance des grandes entreprises manufacturières japonaises depuis 3 ans. À l’inverse, les entreprises du secteur des services ont positivement surpris les analystes en progressant de +21 à +23, au lieu des +17 pressentis. Au cours du 2<sup>nd</sup> trimestre, la divergence entre les entreprises exportatrices, qui souffrent des tensions commerciales internationales, et le secteur des services, qui bénéficie de la résilience de la consommation privée, s’est une fois de plus accentuée. Les entreprises japonaises exportatrices se montrent de plus en plus frileuses à investir en l’absence notamment d’apaisement entre la Chine et les Etats-Unis. <a href="http://www.boj.or.jp/en/statistics/tk/index.htm/"><span style="text-decoration: underline;">Bank of Japan </span></a>; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/BOJ-Tankan-posts-small-decline-on-mixed-sentiment"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>2. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Baleine" src="/Articles/67b0d335-0fdb-4f14-9e26-66bdd4a235ba/images/8b0c33d9-10d8-4547-ac23-6472c4d817fe" alt="Baleine" width="355" height="244" />Le 30 juin, le Japon a quitté officiellement la Commission Baleinière Internationale (après en avoir été membre depuis 60 ans) et relance la chasse commerciale après trois décennies de « chasse scientifique », suscitant plusieurs critiques assez vives à l’échelle internationale. </strong>. C’est la première fois de son histoire post-guerre que le Japon quitte une organisation internationale de cette envergure. Depuis le moratoire instauré en 1987, le Japon militait au sein de l’institution pour la réintroduction de la chasse commerciale à la baleine et ne pratiquait la chasse qu’à des fins dites « scientifiques ». Cette décision avait été annoncée fin 2018, à la suite d’un vote en défaveur de la proposition japonaise de rouvrir la chasse commerciale pour certains types de baleines, dont le stock est jugé suffisant. Le Japon ne chassera plus que dans ses eaux territoriales ; la première expédition vise la capture de 227 baleines cette année. L’évolution de la demande pour la viande de baleine reste toutefois incertaine. <strong><em>: </em></strong><em><a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190625/p2g/00m/0bu/014000c"><span style="text-decoration: underline;">The Mainichi</span></a></em><em>, 25 juin 2019; <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Environment/Japan-to-resume-commercial-whaling-after-three-decade-hiatus"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a>, 30 juin 2019; <a href="http://the-japan-news.com/news/article/0005843476"><span style="text-decoration: underline;">The Japan News</span></a>, 30 juin 2019; <a href="https://asia.nikkei.com/Politics/International-relations/Japan-embarks-on-first-commercial-whale-hunts-in-31-years"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a>, 1 juillet 2019; <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/07/01/national/japan-resumes-commercial-whaling-three-decade-hiatus/"><span style="text-decoration: underline;">The Japan Times</span></a>, 1 juillet 2019; <a href="http://the-japan-news.com/news/article/0005845852"><span style="text-decoration: underline;">The Japan News</span></a>, 1 juillet 2019; <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190701/p2g/00m/0bu/045000c"><span style="text-decoration: underline;">The Mainichi</span></a>, 1 juillet 2019; <a href="http://mainichi.jp/english/graphs/20190701/hpe/00m/0na/001000g/1"><span style="text-decoration: underline;">The Mainichi</span></a>, 1 juillet 2019; <a href="http://the-japan-news.com/news/article/0005848059"><span style="text-decoration: underline;">The Japan News</span></a>, 2 juillet 2019; <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190702/p2a/00m/0na/020000c"><span style="text-decoration: underline;">The Mainichi</span></a>, 2 juillet 2019.</em></p>
<h4 style="text-align: center;">Japon/Corée</h4>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Relations commerciales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Japon restreint ses exportations de matériaux nécessaires à la production de smartphones vers la Corée du Sud.</strong> La Corée du Sud est désormais soumise à des restrictions depuis le 4 juillet alors qu’elle figurait jusqu’i<img class="marge" style="float: right;" title="Japan-Korea" src="/Articles/67b0d335-0fdb-4f14-9e26-66bdd4a235ba/images/106f0fab-2e51-4e2d-bbfc-b83f07614348" alt="Japan-Korea" width="304" height="200" />ci sur « <em>liste</em> <em>blanche</em> » des pays vers lesquels le Japon relâchait ses restrictions à l’exportation. Le gouvernement japonais a en effet affirmé que les facilités d’exportation, portant sur des biens duaux susceptibles d’usage militaire, supposaient une confiance réciproque, aujourd’hui rompue. Le retrait des licences à l’export porte, pour le moment, sur 3 technologies (photorésines, fluorure d’hydrogène, polyamides fluorés), indispensables à l’industrie des semi-conducteurs, qui représentait 21 % des exportations coréennes en 2018 (127Mds$). Le Japon dispose pour ces technologies de parts de marché mondiales hégémoniques : plus de 90 % pour les polyamides fluorés et le fluorure d’hydrogène, et plus de 70 % pour les photorésines. Ces matériaux sont notamment indispensables aux nouveaux téléphones et écrans flexibles produits par Samsung Electronics et d’autres entreprises coréennes telles que LG et SK Hynix. À partir de cette date, les entreprises concernées devront demander une autorisation préalable des autorités japonaises, procédure pouvant nécessiter jusqu’à 90 jours et nuire à l’approvisionnement des entreprises coréennes à court-terme. Cette annonce fait suite à une décision de la Cour suprême coréenne en début d’année, intimant à certains industriels japonais d’indemniser les travailleurs coréens réquisitionnés lors de la Seconde Guerre Mondiale. Si les autorités coréennes souhaitent résoudre le conflit de manière diplomatique, la population coréenne a répondu par un slogan, « <em>Boycott Japan</em> », dont les actions vont jusqu’au retrait, dans certains commerces, des produits japonais. <span style="text-decoration: underline;">KoreaTimes</span> ; <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20190703005800320?section=economy/industy"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Politics/International-relations/Japan-s-export-curbs-on-South-Korea-5-things-to-know"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a> ; <a href="https://techcrunch.com/2019/06/30/japan-will-restrict-the-export-of-some-materials-used-in-smartphones-and-chips-to-south-korea/"><span style="text-decoration: underline;">Techcrunch</span></a></p>
<h4 style="text-align: center;">Corée</h4>
<p align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Minimum wage" src="/Articles/67b0d335-0fdb-4f14-9e26-66bdd4a235ba/images/7a7d4068-a09c-4f56-80d4-424a51a47756" alt="Minimum wage" width="276" height="187" />Hausse très contenue du salaire minimum pour 2020. </strong>Les membres de la Commission sur le salaire minimum, en charge de sa revalorisation annuelle, ont décidé d’une augmentation de 2,9 % du minimum légal pour 2020, soit un salaire minimum horaire de 6,5 EUR/h. Les discussions s’étaient engagées sur la base de revendications très éloignées de la part des partenaires sociaux, les représentants patronaux réclamant une baisse de 4 % du salaire minimum, alors que les syndicats demandaient une hausse de 20%, pour respecter la promesse de campagne du Président Moon Jae-in d’augmenter le salaire minimum de 50% sur 3 ans, pour porter le salaire minimum horaire à 10 000 KRW/h (7,5 EUR/h). Cette décision marque une inflexion forte du rythme de hausse : le salaire minimum avait augmenté de 16,4 % en 2018, puis de 10,9 % en 2019. <a href="http://www.koreatimes.co.kr/www/biz/2019/07/367_272174.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea Times</span></a></p>
<p><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="DSME" src="/Articles/67b0d335-0fdb-4f14-9e26-66bdd4a235ba/images/7d7d9eb5-37ab-45cf-9809-5dba9e50a67e" alt="DSME" width="286" height="208" />Le rachat de Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering par Hyundai Heavy Industries menacé : </strong>Alors que la Corée a repris la première place de la construction navale en mai et en juin avec plus de la moitié des commandes mondiales remportées sur cette période, le rachat de Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering (DSME) par Hyundai Heavy Industries (HHI) peine à se concrétiser. Au-delà même de la forte opposition exprimée par les syndicats de DSME et de HHI, qui craignent que cette acquisition n’entraine des licenciements massifs, le rachat est maintenant menacé par le conflit commercial nippo-coréen. Après avoir soumis une demande d'approbation officielle à la commission coréenne du commerce équitable début juillet, HHI doit en effet désormais présenter des demandes similaires aux organismes de surveillance antitrust de plusieurs pays, dont le Japon. <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20190708000638"><span style="text-decoration: underline;">The Korea Herald</span></a> ; <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?year=2019&no=414895"><span style="text-decoration: underline;">Pulse News</span></a> ; <a href="https://newsarticleinsiders.com/japan-may-block-hhi-dsme-deal"><span style="text-decoration: underline;">Korea News Plus</span></a></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>
<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_39927836711563782112296" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true">Relations commerciales et multilatéralesR</div>a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3dActualités économiques Japon & Corée - Semaines des 10, 17 et 24 juin 2019 Comme attendu, la Banque du Japon a décidé le statu-quo monétaire le jeudi 19 juin 2019 : maintien de l’objectif de taux d’intérêt court terme à -0,1% et du rendement obligataire d’Etat à 10 ans autour de 0%, maintien des objectifs d’achats nets annuels à 80 trillions de Yen pour les JGB (Japanese Government Bonds), 6 trillions de Yen pour les ETF (Exchanged Traded Funds ou fonds indiciel cotés), 0,09 trillion de Yen pour les fonds d’investissements immobiliers (JREIT). 2019-07-01T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> <em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 10, 17 et 24 juin 2019</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3d/images/5ac2c424-6aea-49fe-b14c-d4d6facd249a" alt="Drapeaux" width="181" height="113" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: justify;">Japon</h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Comme attendu, la Banque du Japon a d</strong><img class="marge" style="float: right;" title="BoJ" src="/Articles/a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3d/images/a9b5214e-3821-47e0-8dd9-5cba14a91707" alt="BoJ" width="406" height="228" /><strong>écidé le statu-quo monétaire le jeudi 19 juin 2019</strong> : maintien de l’objectif de taux d’intérêt court terme à -0,1% et du rendement obligataire d’Etat à 10 ans autour de 0%, maintien des objectifs d’achats nets annuels à 80 trillions de Yen pour les JGB (Japanese Government Bonds), 6 trillions de Yen pour les ETF (Exchanged Traded Funds ou fonds indiciel cotés), 0,09 trillion de Yen pour les fonds d’investissements immobiliers (JREIT). Le constat sur l’économie nippone est resté inchangé : le Japon connaît une croissance économique modérée. Néanmoins, le gouverneur Kuroda a mis l’accent sur l’assombrissement des perspectives de croissance mondiale : les risques à la baisse concernant les économies étrangères sont importants et leur effet sur le sentiment des entreprises et des ménages japonais est à surveiller. Des mesures d’assouplissement additionnelles seront envisagées sans hésitation si les anticipations d’inflation devaient s’essouffler. <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/BOJ-s-Kuroda-says-extra-stimulus-an-option-to-boost-inflation"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L<img class="marge" style="float: left;" title="IIP" src="/Articles/a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3d/images/e26357d0-2e42-4faa-a6f0-3ac79a266d6c" alt="IIP" width="313" height="201" />a production industrielle a surpris à la hausse au mois de mai (+2,3% à comparer à des anticipations de +0,7%). </strong>La production d’automobiles est restée résiliente malgré la « Golden Week » (série de jours fériés au Japon) exceptionnellement longue cette année en raison de l’accession au trône de l’Empereur Naruhito et de la nouvelle ère « Reiwa ». Le ministère de l’économie (METI) s’attend toutefois à ce que la production baisse respectivement de 1,2% en juin et de 0,3% en juillet compte-tenu de la persistance des tensions commerciales. <a href="https://www.meti.go.jp/english/index.html"><span style="text-decoration: underline;">METI </span></a>; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Japan-s-May-industrial-output-rises-2.3-on-higher-auto-output" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Deficit" src="/Articles/a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3d/images/fdacca76-39e5-489d-8d26-fae02adc7859" alt="Deficit" width="357" height="200" />Le Japon a enregistré en mai 2019 son premier déficit commercial en quatre mois. </strong>Les exportations japonaises ont reculé de 7,8% sur un an tandis que les importations ont diminué de 1,5% sur la même période. Les exportations vers la Chine ont diminué de près de 10% en lien avec la poursuite des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, exacerbées au début du mois par la mise sur liste noire de l’entreprise chinoise Huawei par l’administration Trump. En mai, les exportations vers les USA ont néanmoins augmenté de 3,7%, et ont contribué à accroître l’excédent commercial que le Japon détient vis-à-vis des Etats-Unis depuis le début d’année (+22Mds€). Au regard de l’an passé, le Japon a exporté vers le monde relativement moins de machines-outils (-2,7%), appareils électriques (-9,9%) et composants automobiles (-11,8%). <a href="https://webmail.dgtresor.gouv.fr/owa/redir.aspx?C=bQ7RrDuhyu6C57YuZ31jDvKqu0Ij5SbgYFjpSJRBa8141tYYav3WCA..&URL=http%3a%2f%2fwww.customs.go.jp%2ftoukei%2fsuii%2fhtml%2ftime_e.htm" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><span style="text-decoration: underline;">JP Customs<em> </em></span></a><em>; </em><a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/06/19/business/economy-business/japan-incurs-goods-trade-deficit-may-amid-u-s-china-tensions/" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><span style="text-decoration: underline;">Japan Times</span></a> ; <a href="http://www.newsonjapan.com/html/newsdesk/article/124466.php" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><span style="text-decoration: underline;">News on Japan</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Toshiba" src="/Articles/a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3d/images/156fbf70-550b-481a-b7c1-1a42ba2218e6" alt="Toshiba" width="290" height="208" />Le 27 juin, les actionnaires de Toshiba ont approuvé la désignation d’un conseil d’administration majoritairement composé de membres extérieurs à l’entreprise </strong>(10 sur 12 sièges, dont 4 étrangers). Alors que l’entreprise avait enregistré une baisse de profit pendant 4 années consécutives jusqu’en 2018 (avec des pertes records en 2016, atteignant 3,8Mds€) et fait face à de nombreux scandales (irrégularités comptables en 2015 et 2017), Toshiba a annoncé prévoir un quadruplement de son profit à hauteur de 1,31Mds$ d’ici mars 2020. Son CEO, Nobuaki Kurumatani, a déclaré que la réforme de la gouvernance du groupe devrait permettre de renforcer les activités du groupe grâce à une meilleure expertise extérieure et d’accorder une plus grande place à l’intérêt des actionnaires. Cependant, ces prévisions demeurent incertaines, du fait du ralentissement de la consommation sur le marché chinois, un marché particulièrement important pour le groupe Toshiba. <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Toshiba-in-turmoil/Toshiba-seeks-fresh-start-with-overwhelmingly-outsider-board"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review </span></a>; <a href="https://thediplomat.com/2018/09/understanding-japans-struggle-to-reform-the-shareholder-management-relationship/"><span style="text-decoration: underline;">The Diplomat </span></a>; <a href="https://www.japantimes.co.jp/opinion/2019/02/18/commentary/japan-commentary/corporate-governance-improving-not-enough/"><span style="text-decoration: underline;">Japan Times</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Solar" src="/Articles/a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3d/images/d1511cf2-b02c-44cf-b6ab-2c9e9742487d" alt="Solar" width="281" height="277" />Le Japon s’engage pour la neutralité carbone après 2050. </strong>Le Cabinet a approuvé mardi 11 juin un plan visant à atteindre la neutralité carbone dans la seconde moitié du 21e siècle, dans le cadre de sa stratégie de lutte contre le réchauffement climatique. Les énergies renouvelables telles que le solaire et l’éolien constitueront le pilier de l'utilisation de l'énergie par le Japon pour atteindre cet objectif, mais les centrales à charbon resteront opérationnelles. Cette politique est vivement critiquée par les ONG, notamment Greenpeace Japon et par certains experts en énergie, car considérée insuffisante pour réduire de manière significative les émissions de dioxyde de carbone. En effet, le plan ne comporte aucune indication ou calendrier concernant l’élimination progressive du charbon. <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190611/p2g/00m/0dm/062000c"><span style="text-decoration: underline;">The Mainichi</span></a><em>, </em><a href="https://www.reuters.com/article/us-japan-environment/japan-adopts-long-term-emissions-strategy-under-paris-agreement-idUSKCN1TC1AJ"><span style="text-decoration: underline;">Reuters</span></a><em> et </em><a href="https://www.nippon.com/en/news/yjj2019061100564/japan-adopts-strategy-to-achieve-paris-climate-goals.html"><span style="text-decoration: underline;">Jiji Press</span></a><em> 11 juin 2019, </em><a href="https://www.france24.com/en/20190612-japan-sets-carbon-neutral-goal-uk-plans-climate-laws"><span style="text-decoration: underline;">Agence France Presse Tokyo</span></a><em>, 12 juin 2019.</em></p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Government" src="/Articles/a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3d/images/b3295f09-0716-47e8-b691-b7ae06921178" alt="Government" width="338" height="237" />Nouveau remaniement au sein de postes économiques clés. </strong>Le président Moon Jae-in a nommé, vendredi 26 juin, de nouveaux conseillers à la Maison Bleue. Le président de l’Autorité Coréenne de la Concurrence (KFTC), Kim Sang-jo, a été nommé conseiller en chef de la coordination politique. Surnommé « chaebol sniper », cet ancien activiste anti-chaebol avait pris la tête de l’Autorité de la Concurrence en mai 2017, dans le contexte du Choigate, qui avait entrainé le départ de l’ancienne Présidente Park Geun-hye et jeté l’opprobre sur les liens entre sphère politique et économique. Sa priorité affichée sera la poursuite de la politique de croissance tirée par les revenus défendue par le Président Moon Jae-in. Cette nomination a étonné, Kim Sang-jo remplaçant Kim Soo-hyun, nommé il y a moins de sept mois pour infléchir la courbe des mauvais résultats économiques. Dans le même temps le premier vice-ministre de l’économie, Lee Ho-seung, va succéder à Yoon Jong-won en tant que conseiller présidentiel aux affaires économiques, moins d’un an après la nomination de ce dernier. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20190621003052315"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a> ; <a href="http://www.koreatimes.co.kr/www/nation/2019/06/356_271070.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea Times</span></a> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Immobilier" src="/Articles/a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3d/images/b795b09c-d8f7-4930-bb52-0781a5beaeb9" alt="Immobilier" width="388" height="258" />L’attrait des investisseurs coréens pour l’immobilier de bureaux français se confirme. </strong>Samsung Securities a conclu début juin, avec Icade, une promesse de vente portant sur l’ensemble de bureaux Crystal Park, siège de PricewaterhouseCoopers situé à Neuilly-sur-Seine, pour un montant de 691 millions d’euros. Vendredi 28 juin, c’est Hines, l’investisseur immobilier américain, qui a annoncé avoir fait l’acquisition, pour 450 millions d’euros environ, de la Tour CBX (ex Tour Dexia), située à La Défense, pour le compte d’investisseurs sud-coréens (un « club deal » avec Hana Financial Investment et Daishin Securities). En y ajoutant l’acquisition, pour 850 millions d’euros, de la Tour Majunga de La Défense par Mirae Asset Daewoo avec Amundi Immobilier en début d’année, les investisseurs coréens ont ainsi réalisé les trois principales ventes immobilières sur le territoire français en 2019. <a href="https://www.cfnewsimmo.net/Acces-libre/Deux-Sud-Coreens-dans-le-top-3-des-investissements-2019"><span style="text-decoration: underline;">CFSNews</span></a> ; <a href="https://defense-92.fr/immobilier/un-fonds-sud-coreen-sempare-de-la-tour-cbx-pour-450-millions-deuros-61019"><span style="text-decoration: underline;">Defense 92</span></a> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Yanolja" src="/Articles/a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3d/images/35e1c086-fab0-41d6-ac4a-a9a362984f0a" alt="Yanolja" width="308" height="164" />Yanolja devient la 8<sup>ème</sup> licorne coréenne.</strong> Après avoir levé 180 millions de dollars auprès de Booking Holdings et du fonds souverain singapourien GIC le 11 juin dernier, Yanolja a rejoint le groupe restreint des licornes (sociétés dont la valorisation dépasse 1Ms$) coréennes. Établie en 2005, la société a d’abord été lancée comme plate-forme publicitaire spécialisée dans les hôtels à bas coût, avant de développer son propre service de réservation en ligne. La start-up compte aujourd’hui plus de 200 hôtels en Corée, et a étoffé son offre avec des services de réservation d'activités de loisirs. Elle tente désormais de s’étendre dans d'autres régions, notamment en Europe et en Asie. Avec Yanolja, la Corée compte à présent 8 licornes (Coupang – E-commerce / Bluehole – Jeux vidéo / Yello Mobile – Mobile / Woowa Brothers – Food delivery / L&P Cosmetics – Cosmétique / Viva Republica – Fintech) / Wemakeprice – Ecommerce) pour une valorisation totale supérieur à 25Mds$. <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3063026"><span style="text-decoration: underline;">Korea JoongAng Daily</span></a>, <a href="http://m.theinvestor.co.kr/view.php?ud=20190612000473"><span style="text-decoration: underline;">The Investor</span></a>, <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?year=2019&no=313494"><span style="text-decoration: underline;">Pulse News</span></a></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>8aab3078-16ac-4e35-ac98-75240754757aVisite au Japon du Président de la République : la relation économique franco-japonaise à l'honneurA l'occasion de la première visite au Japon du Président de la République Emmanuel Macron, les 26 et 27 juin à Tokyo en amont du sommet du G20 d'Osaka, le dynamisme de la coopération économique et industrielle franco-japonaise a été mis en avant. Le Président a échangé avec des entrepreneurs japonais sur le thème de l'innovation au service des biens communs - Tech4Good - et le Ministre Bruno Le Maire a salué une vingtaine de partenariats récemment signés entre les entreprises des deux pays.2019-06-27T00:00:00+02:00<p>Le Président de la République a échangé avec le monde économique japonais le 27 juin dans le cadre d'un débat organisé au musée Miraikan de Tokyo, sur le thème de l'innovation pour les biens communs - Tech4Good. Après une introduction par le Président de la fédération d'entreprises japonaises Keidanren, qui a exposé sa vision d'une "Société 5.0" basée sur l'innovation au service de la réalisation des Objectifs de Développement Durable de l'Agenda 2030, le Président de la République a exposé les priorités de la France pour le G7 dont le sommet se tiendra à Biarritz en août, et développé trois thèmes : la <strong>préservation de l'environnement et du climat</strong>, les <strong>défis de la société numérique</strong>, et la <strong>lutte contre les inégalités</strong>.</p>
<p><img class="marge" src="/Articles/8aab3078-16ac-4e35-ac98-75240754757a/images/7223b772-39e7-4a3f-82af-e137e4db5d7a" alt="Intervention du Président de la République sur le thème Tech4Good à Tokyo le 27 juin 2019" width="859" height="573" /></p>
<p>Les échanges avec les intervenants japonais - les dirigeants du fonds de pension GPIF, de la startup Jeplan et du géant de l'électronique Fujitsu - ont ainsi porté sur la réduction des déchets plastiques, la finance verte ou encore l'intelligence artificielle au service de l'humanité. Le Président de la République a également souligné les coalitions et initiatives que la France mettra en avant lors du G7, dont B4IG - Business for Inclusive Growth - qui a été présentée par le PDG de Danone, Emmanuel Faber.</p>
<p>A l'issue de cet échange, le Ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a rappelé que la France est désormais le pays le plus attractif d'Europe pour les investissements étrangers, invitant les entreprises japonaises à y développer leurs activités. Il a ensuite salué une vingtaine de <strong>partenariats économiques ou industriels récemment établis entre entreprises françaises et japonaises, notamment dans les secteurs de la transition écologique et de l'innovation</strong>. Ces partenariats, qui engagent des entreprises de toutes tailles, de la startup au grand groupe, témoignent de la richesse et du dynamique de la relation économique franco-japonaise. Cette relation économique est un des principaux axes de la <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/8aab3078-16ac-4e35-ac98-75240754757a/files/148fa73a-f8ce-4a01-9738-3d8bc98c82d1">feuille de route du partenariat d'exception 2019-2023</a> signé la veille à Tokyo par le Président Emmanuel Macron et le Premier Ministre Shinzo Abe.</p>
<p><img class="marge" src="/Articles/8aab3078-16ac-4e35-ac98-75240754757a/images/140c14f1-cb03-4f2b-bd8a-fe1bc34f94c4" alt="Partenariats économiques franco-japonais" /></p>
<h5>Accords de partenariats économiques signés ou valorisés lors de la visite du Président de la République</h5>
<ol>
<li> Accord de coopération entre <strong>Paris Europlace</strong> et <strong>FinCity.Tokyo</strong>.</li>
<li>Accord entre le <strong>Crédit agricole</strong> et la banque agricole <strong>Norinchukin</strong> en vue de la création d’un incubateur et d’un accélérateur dans les domaines de la FinTech, LifeTech, AgroTech et FoodTech </li>
<li>Accord de partenariat entre <strong>WeAre Pacific</strong> et <strong>S-TEC </strong></li>
<li>Accord entre <strong>Secure-IC</strong> et <strong>Socionext</strong>, pour la création d’une solution d’authentification sécurisée pour les systèmes embarqués.</li>
<li>Accord entre <strong>Valéo</strong> et la <strong>Préfecture d’Ibaraki</strong> sur l’ouverture d’un centre d’essai et de R&D </li>
<li>Accord de projet conjoint de recherche et développement entre le <strong>CEA</strong> et l’entreprise japonaise <strong>Toyobo</strong>, sur les cellules photovoltaïques organiques</li>
<li>Accord entre <strong>ENGIE</strong> et <strong>Sumitomo</strong> (éolien offshore en France) </li>
<li>Partenariat entre <strong>Ideol</strong> et <strong>Shizen Energy</strong> pour l’éolien en mer flottant </li>
<li>Partenariat entre <strong>Ciel&Terre</strong> et <strong>Itochu </strong>(Solaire flottant en Asie) </li>
<li>Partenariat entre <strong>Ciel&Terre</strong> et <strong>Kyocera</strong> (solaires flottant au Japon)</li>
<li>Accord commercial entre <strong>Bouygues Energie et Services</strong> – <strong>Toho Electrical Construction</strong> – <strong>Kumagai Gumi</strong> – <strong>Pacifico Energy </strong> (centrale solaire au Japon)</li>
<li>Coentreprise entre <strong>ENGIE</strong> et <strong>Tokyo Gas</strong> (solaire et éolien au Mexique) </li>
<li>Mémorandum d’entente entre <strong>ENGIE</strong> et <strong>J-Power</strong> (éolien offshore au Japon)</li>
<li>Accord commercial entre <strong>Total Solar</strong> et <strong>Chubu EPCO </strong>(centrale solaire au Japon) </li>
<li>Accord entre <strong>Naval Energies</strong> et <strong>Hitachi Zosen </strong> (éolien flottant au Japon)</li>
<li>Partenariat Public-Privé entre <strong>MC Decaux</strong> (JC Decaux & Mitsubishi Corp.) et la <strong>ville de Yokohama</strong> (panneaux d’information urbains intelligents au Japon)</li>
<li>Accord de coopération technique renforcée sur la construction en bois entre l’Institut technologique <strong>FCBA</strong> et le <strong>Building Research Institute of Japan</strong></li>
<li>Lettre d’intention entre <strong>GL Events</strong> et la <strong>Préfecture d’Aïchi</strong>, en vue du lancement à partir de 2021 d’une édition japonaise du salon « Global industry »</li>
<li>Accord de coopération entre <strong>GL Events</strong> et le groupe japonais <strong>Congres</strong>, pour l’insertion de Congres en marge du partenariat déjà établi entre Maeda et GL Events, dans le domaine de l’événementiel.</li>
<li>Mémorandum d’entente entre <strong>iudo</strong> et <strong>Suteki</strong> (architecture et urbanisme en France).</li>
<li>Lettre de soutien au projet d’investissement en France de la start-up industrielle<strong> JEPLAN</strong> spécialisée dans le traitement des déchets textiles et plastiques (économie circulaire)</li>
</ol>
<h4>Accords institutionnels à dimension économique</h4>
<ol>
<li> Mémorandum de coopération entre <strong>l’Agence française de développement (AFD) et l’Agence de coopération internationale du Japon (JICA).</strong></li>
<li>Mémorandum de coopération dans le domaine de <strong>l’innovation pour la transition énergétique</strong>, entre le ministère français de la transition écologique et solidaire (MTES) et le ministère japonais de l’économie et du commerce (METI).</li>
<li>Accord sur la <strong>mobilité durable et numérique</strong>, entre le ministère français de la transition écologique et solidaire (MTES) et le ministère japonais des territoires, des infrastructures, des transports et du tourisme (MLIT).</li>
<li>Accord-cadre sur la coopération dans le domaine des<strong> réacteurs à neutron rapide</strong> entre le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), le ministère japonais de l’économie et du commerce (METI) et le ministère japonais de l’éducation, de la culture, des sports, de la science et de la technologie (MEXT).</li>
<li>Feuille de route entre les ministères français et japonais en charge de l’agriculture, pour le développement des relations en matière d’<strong>enseignement et de formation agricole et agroalimentaire</strong>.</li>
<li>Avenant à l’accord de <strong>coopération pour l’industrie aéronautique civile</strong> entre le ministère français de la transition écologique et solidaire (MTES) et le ministère japonais de l’économie et du commerce (METI). </li>
<li>Déclaration conjointe sur la coopération franco-japonaise dans les domaines de <strong>l’innovation et de l’économie digitale</strong>, « basée sur des principes d’égalité, de réciprocité et de bénéfice mutuel », entre le ministère français de l’économie et des Finances et le ministère japonais de l’économie et du commerce (METI). </li>
<li>MOU entre la Direction Générale des Entreprises (DGE) et le ministère japonais de l’économie et du commerce (METI) sur la <strong>coopération industrielle France Japon</strong></li>
</ol>
<h5>En savoir plus</h5>
<ul>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/8aab3078-16ac-4e35-ac98-75240754757a/files/148fa73a-f8ce-4a01-9738-3d8bc98c82d1">Feuille de route du partenariat d'exception franco-japonais 2019-2023</a> (également disponible <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/8aab3078-16ac-4e35-ac98-75240754757a/files/0197c609-3dea-4854-a407-e753ae01f780">en japonais</a>)</li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/8aab3078-16ac-4e35-ac98-75240754757a/files/874707b2-9efa-492c-8588-dc527e895a44">Liste des accords institutionnels, académiques et économiques signés ou valorisés lors de la visite du Président de la République au Japon</a></li>
<li><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/8aab3078-16ac-4e35-ac98-75240754757a/files/b4a7adf0-8d71-4811-92df-ef9c9b8a9892">Résumé de l'intervention du Président de la République au Miraikain</a></li>
<li><a href="https://jp.ambafrance.org/Deplacement-du-President-de-la-Republique-au-Japon">Déplacement du Président de la République au Japon</a> (Ambassade de France au Japon)</li>
</ul>
<p> </p>
<h3><strong>Tech4Good – </strong><strong>フランス共和国大統領来日にあわせ賞賛された日仏経済協力関係</strong></h3>
<p>2019年6月26日・27日の東京訪問の際に、フランス共和国大統領は日本の経済界との対話と、豊かな日仏企業関係に敬意を表する機会を持つことを希望しました。</p>
<p>『Tech4Good-共通財産としてのイノベーション』と題された討論会において、大統領は、東京の日本科学未来館に集まってくださった600人の方々を前に、G7議長国としてのフランスの優先事項を、環境と気候、デジタルの挑戦、格差問題との闘いという3つの観点から紹介しました。 これらのテーマに関して、日本企業の代表者よりグリーンファイナンスのヴィジョン、プラスティックごみ削減の為のイノベーション、人間のための人工知能などについて発表がなされ、大統領は意見交換をしました。</p>
<p>また、ブリュノ・ル・メール経済・財務大臣が、参加した日本企業や投資家に対し、フランスが海外投資先としてヨーロッパでもっとも魅力のある国となることを強調し、最近、エコロジー移行やイノベーション分野で進んでいる20ほどの日仏企業間の協力関係に言及し歓迎しました。これらの協力関係は日仏両国の経済関係の豊かさと勢いを証明する物であり、特別なパートナーシップのロードマップ(2019年-2023年)にとって必要不可欠な要素です。</p>
<p><strong>2019</strong><strong>年</strong><strong>6</strong><strong>月</strong><strong>27</strong><strong>日に日本科学未来館で開催された</strong><strong>Tech4Good</strong><strong>の際にハイライトされた パートナーシップ</strong><strong> :</strong></p>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li>パリ・ユーロプラスとFinCity.Tokyoとの間の協力合意</li>
<li>クレディ・アグリコルと農林中央金庫との間の、フィンテック、ライフテック、アグロテック、及びフードテック分野でのインキュベーターとアクセラレーター創設に向けた合意</li>
<li>WeArePacific社とS-TEC社との間の、協力関係に関する合意</li>
<li>Secure-IC社と株式会社ソシオネクストとの間の、搭載システムにおける認証ソリューションに関する合意</li>
<li>Valéo社と茨城県との間の、実験・研究・開発センター開設に関する合意</li>
<li>フランス原子力・代替エネルギー庁と東洋紡株式会社との間の、有機太陽電池の研究開発共同プロジェクトに関する合意</li>
<li>Engie社と住友商事株式会社との間の合意(フランスにおける洋上風力発電)</li>
<li>Ideol社と自然電力株式会社との間の、浮体式洋上風力発電プロジェクトに関する協力関係</li>
<li>シエル・テール社と伊藤忠商事株式会社の協力関係(アジアにおける水上太陽光発電) </li>
<li>シエル・テール社と京セラTCLソーラー合同会社の協力関係(日本における水上太陽光発電)</li>
<li>Bouygues Energy Services社、東邦電気工業、熊谷組、パシフィコ・エナジー社の協力合意(日本における太陽光発電)</li>
<li>Total Solar社と中部電力株式会社との間の協力合意(日本における太陽光発電)</li>
<li>Naval Energies社と日立造船株式会社 との間の合意(日本における洋上風力発電)</li>
<li>MC Decaux社(JC Decaux社と三菱商事株式会社)と横浜市との官民協力関係(日本における都市型スマート情報パネル)</li>
<li>GL Events社と愛知県との間の、2021年からの愛知県における産業貿易展示会『Global Industry』開催に関する合意</li>
<li>GL Events社と株式会社コングレとの間の、イベント分野における前田建設とGL Events社との間で既に確立している協力関係へのコングレ社の加入に関する協力合意</li>
<li>IUDO社とSuteki Europe社との間の覚書(フランスにおける建築都市計画)</li>
</ul>