Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - IsraelFlux de publication de la direction générale du Trésor - IsraelFluxArticlesTag-IsraelCopyright 20242020-10-05T00:00:00+02:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.frab2e48f8-e427-41a7-b6bc-25c29fac345aSituation économique d'IsraëlSynthèse du rapport de l’OCDE : « ECONOMIC SURVEY OF ISRAEL »2020-10-05T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><em>L’OCDE a publié le 23 septembre son « Economic Survey of Israel » qui fait un point sur la situation économique d’Israël et insiste, plus particulièrement et sans surprise, sur les déficits structurels auxquels le pays doit faire face. Le dynamisme de l’écosystème de l’innovation contraste avec le déficit de performance du système éducatif, de l’administration et de l’industrie traditionnelle. Une réforme du système fiscal, la modernisation des infrastructures et la réduction des inégalités sociales sont autant de défis à relever pour une « reprise inclusive » dans un contexte sanitaro-économique peu favorable.</em></p>
<div> </div>241d9ce2-7aec-4bee-917a-b83d60a6b359Israël face au défi du renforcement de son leadership en matière d’intelligence artificielle (IA)Israël face au défi du renforcement de son leadership en matière d’intelligence artificielle (IA)2020-05-27T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><em>De nouveaux algorithmes « intelligents » (apprentissage, autocorrection) ont dernièrement prouvé leur capacité à produire des prévisions dans de nombreux domaines, à partir de vastes bases de données jusqu’alors inexploitées. Le potentiel économique de l’IA est aujourd’hui reconnu par la plupart des pays, lesquels ont défini des plans d’orientations nationaux<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"></a>. Si la stratégie d’Israël en matière d’IA n’a pas encore été officiellement dévoilée<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2"></a>, l’intelligence artificielle fait incontestablement partie des tendances fortes de l’écosystème israélien de l’innovation.</em></p>b715e645-276e-4c6b-aba7-e940d5b630e0ISRAËL, l’un des leaders mondiaux dans le domaine de l’eauL’un des leaders mondiaux dans le domaine de l’eau2020-02-14T00:00:00+01:00<p>Historiquement confronté à une situation de stress hydrique, Israël est néanmoins parvenu au fil des années à surmonter ce défi grâce à une approche holistique et une politique volontariste des autorités qui s’est accentuée depuis le milieu des années 2000s. Celles-ci ont créé un environnement favorable permettant d’économiser l’or bleu et ont encouragé le développement des ressources artificielles (traitement des eaux usées, dessalement) et des technologies innovantes (micro-irrigation, compteurs intelligents). Cette stratégie a donné des résultats remarquables si bien qu’Israël est désormais reconnu comme étant l’un des leaders mondiaux de l’eau. Si le pays exporte son savoir-faire, notamment vers les pays en voie de développement, des projets dans ce secteur sont toujours en cours en Israël et des opportunités existent pour l’offre française.</p>a118d382-fe86-4753-b2a7-4ac97d8f7507Israël : de la start-up nation à la scale-up nation ?Israël : de la start-up nation à la scale-up nation ?2020-01-24T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">Si Israël a largement développé un terrain favorable pour les start-up - notamment dès la phase initiale de développement –, force est de constater que le paysage de l’écosystème israélien du numérique est en train d’évoluer. Les derniers indicateurs de levées de fonds et d’exits, dont la valeur a sensiblement augmenté à un niveau record en 2019, montrent que le pays devient davantage une Scale-up Nation. La recrudescence des méga-opérations s’inscrit dans une tendance observée ces deux dernières années (y compris à l’échelle mondiale) et reflète l’appétence des investisseurs pour les phases de maturité supérieure au détriment de la phase initiale. L’écosystème israélien de l’innovation reste confronté à de nombreux défis et sa pérennité dépendra de sa capacité d’adaptation à ce nouvel environnement et de sa propension à attirer les investisseurs et à y injecter des milliards de dollars.</p>fe41e51b-1da7-4044-9371-838dfb0e7689Le secteur cleantech en Israël Israël se positionne parmi les leaders en Cleantech à l’échelle mondiale. Ce leadership est ancien et se poursuit aujourd’hui à travers de nombreuses entreprises phares dans tous les sous-secteurs Cleantech. La question de l’efficience énergétique semble faire l’objet d’une attention spécifique du gouvernement.2019-06-21T00:00:00+02:00<p><strong>I. Israël se positionne parmi les leaders en Cleantech à l’échelle mondiale</strong></p>
<p><strong><u>1. Israël était positionné en 2017 comme le 6<sup>e</sup> pays le plus innovant dans les cleantech</u></strong> d’après le Global Cleantech Group<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a><a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"></a><img class="marge" src="/Articles/fe41e51b-1da7-4044-9371-838dfb0e7689/images/eb068ed9-0067-444f-ad25-c5e5b9051ca3" alt="2017" width="681" height="264" /></p>
<p><em>Global Cleantech Innovation Index, 2017</em></p>
<p><a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"></a></p>
<p><img class="marge" title="2014" src="/Articles/fe41e51b-1da7-4044-9371-838dfb0e7689/images/43eed0d1-c5bc-465a-9bc7-fb4e8804867c" alt="2014" /></p>
<p><em>Global Cleantech Innovation Index, 201</em></p>
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"></a>Les raisons avancées dans l’étude de 2014 pour le succès d’Israël dans ce secteur reprennent en grande partie les facteurs classiques du dynamisme de l’écosystème israélien, avec une insistance particulière sur la contrainte de limitation des ressources naturelles. Israël n’apparait qu’à la 8<sup>e</sup> place pour les « drivers » généraux de l’innovation (i. e. les conditions qui facilitent le développement de l'activité entrepreneuriale et de l'innovation dans un pays, ce qui peut sembler en-dessous de la réalité), 5<sup>e</sup> pour les drivers d’innovation spécifiques au secteur cleantech, très largement premier sur le volet des preuves de l'émergence de nouveaux moteurs de l'innovation en matière de cleantech<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a> et 8<sup>e</sup> en ce qui concerne la commercialisation. La visibilité d’Israël sur le sujet tient en particulier à ses startups, mais <strong>l</strong><strong>a véritable force du pays tient avant tout au fait qu’Israël concentre 19 entreprises du « Global Cleantech Group » soit 20% du top100 mondial</strong>, dont par exemple <strong>Kaiima </strong>(développeur de technologies exclusives de sélection génomique sans OGM) et <strong>Emefcy </strong>(développeur de bioréacteurs électrogènes qui traitent les eaux usées industrielles).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p>En 2017, Israël est 6<sup>e</sup>, avec la répartition suivante : à la 12<sup>e</sup> place pour les drivers généraux, et 6<sup>e</sup> pour les drivers spécifiques à la cleantech. Le rapport souligne en outre qu’Israël est largement leader pour tous les indicateurs relatifs au rôle du secteur privé mais que les incitations du secteur public sont en retrait, ce qui révèle en creux l’absence de priorité gouvernementale sur le secteur. L’écosystème israélien de startups cleantech bénéficie grandement, comme dans l’ensemble des secteurs, de l'accès aux fonds et investisseurs américains.</p>
<p><strong><u>2. Les investisseurs israéliens</u></strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après le Cleantech Group, <strong>la réussite des startups tient aussi à l’importance des levées de fonds en phase de croissance, pour lesquelles Israël se positionne au premier rang mondial</strong>. Les premiers investissements importants sont réalisés avec la naissance d’<strong>Israël Cleantech Ventures</strong>, qui reste encore aujourd’hui le principal fonds spécialisé dans le domaine. Dès le début de la décennie 2010, Israël compte plus de <strong>500 entreprises</strong> dans le secteur des cleantech en Israël, concentrées principalement dans le domaine de l'énergie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Israel Cleantech Ventures (ICV) </strong>lève actuellement son troisième fonds, avec l’objectif de continuer à soutenir les leaders émergents avec 75 millions de dollars de capital. A ce jour, ICV a investi plus de 150 millions de dollars dans plus de 25 entreprises à partir de ses deux premiers fonds. Le Fonds européen d'investissement (FEI) a récemment annoncé un investissement de 20 millions de dollars dans le dernier fonds d’ICV, dans le cadre du programme InnovFin et de H2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Parmi les autres investisseurs notables : </strong></p>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong>Capital Nature</strong> est une société d'investissement spécialisée dans le soutien aux startups de transport et d'énergie propre en Israël. Elle a été choisie par le gouvernement pour exploiter le Centre national israélien des énergies renouvelables dans la région d'Arava. Capital Nature compte parmi ses partenaires : Ormat, Rafael, Elbit Systems, Yashir Investments House, ProSeed VC, Consensus Business Group, Eilat Eilot RE, Ben Gurion University, Shibolet Law firm, Shai Shiller et Arava Institute.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Terra Lab : </strong>incubateur financé par <strong>Terra Ventures Partners</strong>, fonds israélien qui se concentre sur les investissements d'impact, de la pré-seed à la phase initiale et à la phase de croissance, dans les domaines de l'énergie, de l'efficacité des ressources et de l'eau, de la mobilité, des villes intelligentes, des dispositifs médicaux, et du bien-être notamment. Grâce à son incubateur technologique, <strong>Terralab Ventures</strong>, le fonds soutient les entreprises de son portefeuille grâce à un investissement initial, à des stratégies de développement commercial avancées et à l'accès au réseau mondial de partenaires de Terra pour maintenir son élan. Le montant moyen de l'investissement de démarrage se situe entre 600 000 et 1 million de dollars.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>GreenSoil Investments </strong>: considéré l’investisseur incontournable dans le domaine AgriTech, ce fonds a investi plus de 100M$ dans des entreprises centrées sur une utilisation intelligente et efficace des ressources, notamment l'énergie, l'électricité, l'eau et la terre, dans les secteurs de l'agriculture, de l'alimentation et de l'immobilier.</li>
</ul>
<p> </p>
<p><strong><u>3. Les acteurs industriels et les startups</u></strong></p>
<ul>
<li style="text-align: justify;">La question de l’optimisation des ressources naturelles a toujours été centrale en Israël, qui dispose donc d’acteurs industriels leaders à l’échelle mondiale. Dans le domaine de l’énergie, le groupe <strong>Schnapp </strong>détient 45% des parts de marché de batteries en Israël, tandis qu’<strong>Epsilor</strong>, intégré au sein d’Aritech Corporations, conçoit des systèmes de charge. Le secteur de l’énergie solaire est dominé notamment par <strong>Arava Power Company</strong>, qui développe des projets d'énergie solaire dans le Néguev et l'Arava, tandis que BrightSource Industries est développe la technologie solaire thermique pour toutes les installations BrightSource aux Etats-Unis. Sur les ressources en eau, l’entreprise IDE Technologies fait d'Israël un leader mondial de la technologie du dessalement, avec plus de 400 usines dans le monde, tandis qu’Amiad conçoit des systèmes de filtration ; ou que Bermad offre des solutions pour le contrôle et la gestion de l'approvisionnement en eau<strong>. </strong><strong>Netafim</strong> est l’inventeur de l'irrigation goutte à goutte dans les années 1960 et détient 30% du marché mondial de l'irrigation goutte à goutte. Enfin, <strong>Tera Group</strong> est leader en monitoring de la qualité de l’air.</li>
<li style="text-align: justify;">Des startups israéliennes se distinguent dans tous les sous-secteurs cleantech, mais plus particulièrement par d’importants exits dans le domaine de l’énergie : <strong>Blue Sphere</strong> en 2012 (producteur d'électricité indépendant international qui transforme les déchets municipaux et industriels en électricité, gaz naturel, compost et autres sous-produits, ou <strong>SolarEdge</strong> en 2015 (de 126 M$). Le sous-secteur de l’efficience énergétique concentre des levées de fonds très importantes : 130 M$ pour <strong>StoreDot</strong> (20 M en 2018, 62 M en 2017) qui produit des batteries organiques à charge rapide, ou 18 M$ pour <strong>enVerid Systems</strong> qui propose des technologies d'économie d'énergie pour les bâtiments.</li>
<li style="text-align: justify;">Les montants investis dans startups du secteur Agritech s’élèvent en 2017 à 141 M$ d’après Startup Nation Central<a title="" href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a> et d’importantes levées de fonds ont notamment été réalisées pour le « smart farming ». Ainsi, <strong>Prospera</strong> qui allie algorithmes et botanique pour réinventer l'utilisation des données agricoles et aider les agriculteurs à cultiver plus efficacement, a levé 22 M$. Taranis, créé en 2014, a levé 30 M$ et donne accès aux agriculteurs à des données leur permettant d’augmenter leurs rendements et réduire leurs coûts. Enfin, à la frontière de la Biotech, l’entreprise de multiplication génomique <strong>Kaiima </strong>a levé 93 M$.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>II. Parmi les différents segments de l’innovation dans les cleantech, seul celui de l’efficience énergétique fait actuellement l’objet d’une attention spécifique du gouvernement</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>1. Des initiatives spécifiques existent depuis plus d’une dizaine d’années</u></strong></p>
<p style="text-align: justify;">De nombreuses initiatives du gouvernement israélien s’adressent principalement ou exclusivement au secteur cleantech. Ces programmes de soutien à la R&D sont opérés par l’Autorité israélienne de l’innovation. En phase pré-seed et seed, le programme « Nofar » soutient la recherche universitaire appliquée en biotechnologie et nanotechnologie (jusqu’à 90% du budget), le programme « Magneton » favorise le transfert de technologie des établissements d'enseignement supérieur à l'industrie -jusqu’à 66% du budget ; tandis que le programme « Katamon » est dédié au transfert des technologies de l'eau des institutions académiques à l'industrie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le programme Israel NEWTech</strong> a été créé en 2006 sous la direction du ministère de l'économie et de l'industrie, avec la participation de dix ministères et organisations officielles. Créé et dirigé par Oded Distel, qui est également à la tête du centre de promotion des investissements du Ministère de l’économie (Invest in Israël), Israel NEWTech réunit toutes les parties prenantes - start-ups, entrepreneurs, entreprises, multinationales, universités, régulateurs, décideurs politiques et investisseurs - pour coopérer afin de fournir des solutions aux défis mondiaux dans le domaine des cleantech. Bien qu’il n’y ait pas eu de publications sur les montants et les réalisations concrètes du programme, il est déjà mentionné comme une réussite dans l’étude de 2011 de l’OCDE dédiée à l’éco-innovation<a title="" href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>. En 2006, NEWTech a lancé sa première initiative axée sur l'industrie israélienne des technologies de l'eau, en soutenant la R&D, en participant à des événements liés à l'eau et en créant des outils de marketing au profit de l'ensemble du secteur. Le Gouvernement a beaucoup investi dans le programme et a alloué des ressources substantielles (mais pas de données chiffrées disponibles). En 2008 NEWTech a lancé une deuxième initiative axée sur les énergies renouvelables.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>2. Energie et notamment énergie solaire </u></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Centre technologique d’énergies renouvelables du Néguev</strong> soutient des projets dans des domaines technologiques pertinents, tels que l'énergie solaire, l'énergie éolienne, l'énergie géothermique, les combustibles de remplacement, l'efficacité énergétique, le réseau intelligent, le stockage de l'énergie. Le gouvernement israélien et le groupe Arava ont investi près de 30 millions USD (114 millions NIS) sur cinq ans. Dès 2012, Suntech et Capital Nature ont inauguré un centre de tests sur l’énergie solaire<a title="" href="#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a>. En 2014 une initiative de plusieurs milliards de dollars a été lancée à Hashalim dans le Néguev, regroupant 3 centrales solaires, la plus haute tour solaire du monde et une station d'épuration, à la suite de l'objectif fixé par le gouvernement israélien de faire que les énergies renouvelables contribuent à hauteur de 10% à la production d'électricité d'ici 2020<a title="" href="#_ftn6" name="_ftnref6">[6]</a>. <strong>EDF EN</strong> a mis en service en Israël cinq centrales photovoltaïques totalisant 160 MWc dans le désert du Néguev.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>3. Watertech</u></strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le<strong> WaTech Entrepreneurship & Partnership Center </strong>soutient les nouvelles solutions technologiques innovantes dans le domaine de l'eau utiles au fonctionnement quotidien de <em>Mekorot</em> (la société publique de gestion des réseaux d’eau). WaTech offre un soutien aux startups mais aussi la possibilité aux fournisseurs de technologies de l'eau plus développés de conclure des accords commerciaux et des projets communs avec Mekorot. Ainsi dès 2009, l’entreprise Aqwise a signé un accord de coopération avec Mekorot pour tester sur le terrain une technologie avancée de traitement biologique des nitrates dans l'eau potable.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>4. Transports propres</u></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La « Fuel Choices Initiative »</strong> est un programme du gouvernement israélien qui vise à promouvoir les carburants et les moyens de transport alternatifs. Il a été lancée en 2011 sous la forme d’une <em>task force </em>interministérielle coordonnée par le bureau du Premier ministre, avec comme objectif de réduire considérablement la dépendance à l'égard du pétrole dans les transports (visée à la fois géopolitique, économique et environnementale). Cette initiative cherche donc à créer un environnement favorable aux entreprises en associant simplification des démarches, soutien à la R&D (objectif de réduire de 60% d’ici 2025 la consommation de pétrole). En 2017, l’initiative a été étendue à l’ensemble des thématiques de la mobilité intelligente dans le cadre d’un plan national visant à faire d’Israël un centre d’excellence mondial sur cette thématique.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>5. La promotion de l’efficacité énergétique </u></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le projet « Empowerment of Environmental Technologies », lancé en 2018, vise à transformer Israël en une puissance technologique environnementale </strong>et à renforcer l'industrie israélienne en rationalisant la consommation des ressources. Au total, le gouvernement investira <strong>35 millions de NIS</strong> dans des installations technologiques pilotes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ce programme comprend la création d’un laboratoire d’innovation dédié. </strong>Situé dans la région d’Eilat, il s’adresse aux entreprises qui souhaitent réaliser des projets nécessitant une R&D technologique dans les domaines des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique. L'assistance s'effectue par le biais de trois sous-programmes :</p>
<table>
<tbody>
<tr>
<td><strong>Sous-programme initial</strong> : Financement et soutien d'activités de R&D appliquée, par le biais d'une coopération entre le monde universitaire et l'industrie. Soutien financier de 66 % des dépenses de R&D pour une période maximale de deux ans. + exemptions d’impôts</td>
</tr>
<tr>
<td><strong>Sous-programme avancé :</strong> Financement et soutien de projets technologiques d'entreprises en phase de pré-amorçage et d'amorçage. Soutien financier de 60 % ou 85 % des dépenses de R&D approuvées par l'Autorité et financement supplémentaire jusqu'à concurrence de 100 % des dépenses de R&D approuvées par le titulaire de licence du Centre pour une période d'activité maximale de deux ans.</td>
</tr>
<tr>
<td><strong>Sous-programme « test »</strong> : Financement et soutien de démonstrations et d'expériences dans le domaine des énergies renouvelables, en facilitant les zones d'essais et les infrastructures nécessaires. Soutien financier de 50 % des dépenses de R&D approuvées pour une période d'activité d'une durée maximale de deux ans, sans obligation de paiement de redevances.</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<div style="text-align: justify;">
<p style="text-align: justify;"><strong>Ce centre dispose d’un budget total de 98 millions de NIS</strong> pour les projets sur les sept années de la période (soit environ 3,5 M€ par an), de l’assistance de spécialistes du secteur, et d’un haut degré de sélectivité des projets constitue en soi une marque de qualité pour la recherche d’investisseurs privés ensuite. Galit Cohen, Directeur adjoint principal de la planification, de la politique et de la stratégie du ministère de la protection de l'environnement : "<strong>Le laboratoire permettra également à l'industrie traditionnelle d'être exposée à des solutions technologiques environnementales innovantes et de les mettre en œuvre afin d'améliorer les performances environnementales en Israël</strong>".</p>
</div>
<p style="text-align: justify;">Plus largement, l<strong>e Ministère de l'économie et de l'industrie élabore actuellement un plan national de rationalisation des ressources industrielles visant à inciter l'industrie à utiliser les ressources de manière plus efficace et à traiter les problèmes environnementaux par des innovations technologiques. Les programmes prévus sont : </strong></p>
<ul>
<li style="text-align: justify;">Création d'un centre de recherches sur l'efficacité des ressources dans l’industrie de 51 millions de NIS (initiative conjointe du Ministère de l'économie et de l'industrie, du Ministère de l'environnement et du Ministère des finances)</li>
<li style="text-align: justify;">Programme de 5 millions de NIS pour encourager la symbiose industrielle c’est-à-dire l’utilisation des sous-produits et des déchets d'une usine dans les processus de production des autres usines.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Enfin le sous-secteur des déchets est probablement amené à se développer sous impulsion gouvernementale dans les années à venir, dans la mesure où </strong>le Ministère israélien de la protection de l'environnement a récemment adapté aux normes européennes la réglementation relative à la production d'énergie à partir des déchets municipaux, et constituant la première étape d’une stratégie globale de réduction des déchets.</li>
</ul>
<div><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> <a href="https://www.cleantech.com/2017-global-cleantech-innovation-index-a-look-at-where-entrepreneurial-clean-technology-companies-are-most-likely-to-emerge-from-over-the-next-10-years-and-why/">https://www.cleantech.com/2017-global-cleantech-innovation-index-a-look-at-where-entrepreneurial-clean-technology-companies-are-most-likely-to-emerge-from-over-the-next-10-years-and-why/</a></p>
</div>
<div id="ftn2">
<p><a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> qui repose sur les chiffres de l’OCDE sur les brevets environnementaux déposés, les données du Cleantech Group sur les volumes invesits en VC dans les technologies propres (CR) et le mombre d’entreprises classées dans le Global Cleantech 100).</p>
</div>
<div id="ftn3">
<p><a title="" href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> <a href="https://www.startupnationcentral.org/sector/agritech/">https://www.startupnationcentral.org/sector/agritech/</a></p>
</div>
<div id="ftn4">
<p><a title="" href="#_ftnref4" name="_ftn4">[4]</a> OECD (2011), “Policies to Support Eco-innovation in Israel”</p>
</div>
<div id="ftn5">
<p><a title="" href="#_ftnref5" name="_ftn5">[5]</a> <a href="https://www.timesofisrael.com/the-great-solar-tech-laboratory-that-is-the-negev/">https://www.timesofisrael.com/the-great-solar-tech-laboratory-that-is-the-negev/</a></p>
</div>
<div id="ftn6">
<p><a title="" href="#_ftnref6" name="_ftn6">[6]</a> http://nocamels.com/2018/01/renewable-energy-negev-solar-power/</p>
</div>
</div>9248e880-6d3e-48a7-8097-39663c244bfaLes échanges commerciaux d'Israël en 2018 En 2018, les exportations israéliennes de biens et services représentent un montant total de 110,6 Mds USD, une augmentation de 7% par rapport à 2017, sous-tendue par la dynamique des exportations de services en général et high tech en particulier. Dans le même temps, les importations de biens, hors diamants, s’élèvent à 70,1 Mds USD et sont en progression de 12%.2019-06-06T00:00:00+02:00<h5>Les exportations à destination de l’Asie sont en forte croissance, tandis que celles en direction de l’UE et des US connaissent une légère baisse. Le solde de la balance commerciale des biens s’est élevé à -21,5 Mds USD (-11,4 hors hydrocarbures) en 2018 contre -14,9 Mds USD en 2017 (-8,3) et le taux de couverture à 71,7% (contre 67,4% en 2017).</h5>
<p><strong><u>1. Les exportations israéliennes de biens ont augmenté de 2,5% en valeur en 2018</u></strong></p>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong>Les industries chimiques, pharmaceutiques et de la microélectronique sont les principaux moteurs des exportations</strong></li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Les exportations de biens sont, pour la 2<sup>e</sup> année consécutive, en légère augmentation: elles s’élèvent à 60,6 Mds USD. Les composants électroniques et les produits chimiques ont enregistré le taux de croissance le plus élevé, tandis que les exportations de produits pharmaceutiques et d'avions ont fortement baissé. Les exportations de biens, en excluant celles à destination de l’Autorité palestinienne, représentent un total de 53,4 Mds USD, soit une augmentation de 2,2% par rapport à 2017. Hors diamants, les exportations s’élèvent à 47,5 Mds USD, en augmentation de 2.5% par rapport à 2017. Parmi les biens exportés, les exportations industrielles représentent 86% du total (+2,7% par rapport à 2017), tandis que les exportations agricoles comptent pour 2% du total des biens exportés, en diminution de 6,5%.</p>
<p style="text-align: justify;">Une analyse des tendances des exportations dans le secteur industriel révèle l’importance des <strong>produits pharmaceutiques, des composants électroniques, des produits chimiques et des aéronefs</strong> sur les exportations totales et celles-ci sont caractérisées par une forte volatilité en 2018. Ainsi, les exportations de produits pharmaceutiques, après une très forte augmentation en 2017 de 9 %, pour atteindre un montant record de 7,5 Mds USD, ont chuté de plus de 22 % en 2018, à 5,9 Mds USD, atteignant leur plus faible valeur depuis 10 ans. A l’inverse, les exportations de composants électroniques, après avoir chuté de 19% en 2017 (en corrélation avec la modernisation des lignes de production conduite dans les usines d'Intel), se sont totalement rétablies en 2018 (pour un montant total de 3,9 Mds USD). Enfin, les exportations de produits chimiques ont connu une augmentation en montant de 13% en 2017 et de 15% en 2018 (8,9 Mds USD). Au total, les exportations de ces quatre industries ont chuté de 3,5% par rapport à 2017, pour atteindre 21 Mds USD. Elles représentent 44% du montant total des exportations (contre 47% en 2017).</p>
<p style="text-align: justify;">Les exportations des autres industries (56% du total) enregistre une augmentation de 8% en 2018, pour un montant total de 26,5 Mds USD, avec une croissance observée dans quasiment tous les secteurs, et notamment :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>les machines et équipements (imprimerie, robotique, irrigation et machines alimentaires) en hausse de 7% en g.a (6,3 Md USD) ;</li>
<li>les équipements et produits en caoutchouc et plastique (+5% à 2 Mds USD) ;</li>
<li>les produits alimentaires et boissons (+ 11% à 1,2 Md USD);</li>
<li>les équipements électriques (dont énergies alternatives, électricité et électronique) restent stables (1,1 Md USD) ;</li>
<li>des progressions significatives pour le textile et la confection (+3% à 870 M USD), les exportations de métaux (+10% à 690 M USD) et celles de bois, papier et produits d'imprimerie (+3% à 480 M USD).</li>
</ul>
<ul style="text-align: justify;">
<li><strong>En dépit d’une contraction d’une année à l’autre, l’UE reste la première destination des exportations israéliennes </strong></li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’analyse par destination est contrastée. Elle met en évidence une augmentation des exportations de biens vers l’Asie et l’Amérique latine et une légère diminution de celles à destination de l’Union Européenne (- 3%) et des Etats-Unis.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Union Européenne reste cependant le premier partenaire commercial d’Israël</strong> avec une part de de marché de 32% en valeur, soit 15,5 Mds USD, après une année record en 2017 (+ 20%). En 2018, la très sensible baisse des exportations de la filière pharmaceutique, qui représente 25 % du total des biens exportés vers l'UE, a été en partie compensée par la vive croissance des exportations de produits chimiques et d’équipements de télécommunication, d'équipements médicaux et de produits agricoles. En 2018, les exportations vers la Grande-Bretagne (4 Mds USD), le premier client d'Israël en Europe et sa troisième destination mondiale, ont chuté de 17 % en g.a. Avec 1,4 Md USD (-15%), la France est en recul de 2 places et passe au 7<sup>e</sup> rang des clients d’Israël.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dans la lignée des années précédentes, les Etats-Unis constituent le premier pays de destination des exportations (10,9 Mds USD soit 23% du total). </strong>La baisse des exportations de produits pharmaceutiques expliquent de son côté le ralentissement des exportations en direction des Etats-Unis et de l’UE.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les exportations à destination de l’Asie ont d’autre part connu une forte reprise en 2018 et représentent 21% (10,3 Mds USD) du total des exportations israéliennes</strong>. La Chine, qui représente la moitié de ces flux est le second client d’Israël avec un niveau record de 4,7 Mds USD. Les flux vers l’Inde, la Corée du Sud et le Japon se sont également accrus, grâce au fort dynamisme des ventes de composants électriques<strong>. </strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<ul>
<li><strong>Les exportations de services connaissent depuis quelques années une croissance spectaculaire</strong></li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les exportations de services atteignent un niveau record de 50 Mds USD en 2018 et représentent 45% du total des exportations</strong>. Les exportations de services restent le principal moteur de l'expansion des exportations israéliennes, poussées par une croissance fulgurante des ventes de services associées aux secteurs de haute technologie (secteurs du logiciel, prestations de R&D, etc.) et une reprise des exportations de services touristiques. Leur montant global a augmenté de 12% en 2018, après plusieurs années de hausses : 13% en 2017, 7% en 2016. Les services de haute technologie représentent 58 % de la valeur totale (après 55 % en 2017 et 47 % en 2014). La France est le 5<sup>ème</sup> client d’Israël pour les services en 2018.</p>
<p> </p>
<p><strong><u>2. Les importations ont fortement augmenté, notamment en provenance de Chine, de Turquie et de Russie, tandis que la part de marché de l’Union européenne recule</u></strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les importations de biens se sont élevées à <strong>70,1 Mds USD</strong> en 2018, en augmentation de 12% par rapport à 2017. L’analyse des importations par catégorie (annexe 5) met en évidence l’importance des matières premières : les diamants pour 6,5 Mds USD et les carburants pour 9,9 Mds USD se situent au premier rang des postes d’importations (respectivement 11 et 14%). Les machines et équipements représentent quant à eux 14% des importations (8,6 Mds USD) et les produits chimiques 9% (5,2 Mds USD).</p>
<p style="text-align: justify;">Les importations en provenance de <strong>l’Union Européenne représentent près du tiers des importations en valeur (22 Mds USD</strong>) et sont composées pour 29% de machines et équipements électriques, pour 15% de véhicules et aéronefs et pour 13% de produits pharmaceutiques.</p>
<p style="text-align: justify;">L’analyse des importations par pays d’origine met en évidence des évolutions significatives entre 2017 et 2018 (annexe 4): la Chine reste le premier fournisseur (10,5 Mds USD), en augmentation de 16,3% par rapport à 2017, et les Etats-Unis voient leurs exportations vers Israël croître de 8 à 10,2 Mds USD (+ 34,5%). De manière plus significative encore, les importations en provenance de Turquie passent de 3 à 6,2 Mds USD et de 2 à 4,7 Mds USD pour la Russie. Les importations en provenance d’Egypte ont par ailleurs augmenté de 207% (0,55 Md USD). L’année 2018 s’avère défavorable pour l’Union européenne et pour la France en particulier, dont les parts de marché ont respectivement diminué de 35,5 à 31,3% et de 2,9 à 2,35%.</p>e4ef1db6-a513-425f-b784-61dceb3f0f62Les investissements directs étrangers entre la France et Israël en 2019 L’analyse des investissements croisés entre France et Israël montre un fort déséquilibre, qui se retrouve dans l’écart entre la présence des entreprises françaises en Israël et celle des acteurs israéliens en France. La France demeure de fait peu attractive aux yeux des investisseurs israéliens, même si cette image tend à évoluer de manière positive.2019-06-06T00:00:00+02:00<table border="1" cellspacing="0" cellpadding="0">
<tbody>
<tr>
<td style="text-align: left;" valign="top" width="123">
<p align="center"><strong> </strong></p>
<p align="center"><strong>Stock d’IDE (M€)</strong></p>
</td>
<td style="text-align: left;" valign="top" width="94">
<p align="center"><strong> </strong></p>
<p align="center"><strong>2013</strong></p>
</td>
<td style="text-align: left;" valign="top" width="104">
<p align="center"><strong> </strong></p>
<p align="center"><strong>2014</strong></p>
</td>
<td style="text-align: left;" valign="top" width="101">
<p align="center"><strong> </strong></p>
<p align="center"><strong>2015</strong></p>
</td>
<td style="text-align: left;" valign="top" width="111">
<p align="center"><strong> </strong></p>
<p align="center"><strong>2016</strong></p>
</td>
<td style="text-align: left;" valign="top" width="96">
<p align="center"><strong> </strong></p>
<p align="center"><strong>2017</strong></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="text-align: left;" width="123">
<p align="center">Français en Israël</p>
</td>
<td style="text-align: left;" width="94">
<p align="center">2 333</p>
</td>
<td style="text-align: left;" width="104">
<p align="center">2 413</p>
</td>
<td style="text-align: left;" width="101">
<p align="center">2 751</p>
</td>
<td style="text-align: left;" width="111">
<p align="center">2 996</p>
</td>
<td style="text-align: left;" width="96">
<p align="center">2 892</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="text-align: left;" width="123">
<p style="text-align: justify;" align="center"> Israéliens en France</p>
</td>
<td style="text-align: left;" width="94">
<p align="center">265</p>
</td>
<td style="text-align: left;" width="104">
<p align="center">171</p>
</td>
<td style="text-align: left;" width="101">
<p align="center">171</p>
</td>
<td style="text-align: left;" width="111">
<p align="center">239</p>
</td>
<td style="text-align: left;" width="96">
<p align="center">263</p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p style="text-align: justify;"><em>Stocks d’investissements directs bilatéraux (origine immédiate). Source : Banque de France, 2018</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1. Suivant l’accroissement de la présence des entreprises, les investissements directs français en Israël ont largement progressé </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis 2006, les investissements effectués par les sociétés françaises se sont accélérés et ont été multipliés par près de quatre fois. Le stock d’IDE français en Israël s’élève désormais à 2,9 Mds € dont près de 2 Mds € dans le seul secteur immobilier. D’après la dernière enquête OFATS de l’INSEE, on recensait 104 filiales d’entreprises françaises en Israël en 2015. Elle employaient 5600 personnes et y généraient un chiffre d’affaires proche du Md €.</p>
<p style="text-align: justify;">Initialement présentes à travers des grands groupes représentatifs de nos points forts industriels (<strong>Véolia, Alcatel-Lucent, Danone, L’Oréal, Schneider Electric</strong>), les entreprises françaises ont développé de nouvelles activités en lien avec les priorités stratégiques du pays en matière de développement d’infrastructures :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>dans l’énergie : <strong>EDF Energies Nouvelles</strong>, qui possède une filiale en Israël depuis 2010, occupe une position de leader sur le marché local du photovoltaïque (plus de 320 MW construits ou en projet) ;</li>
<li>dans les transports : <strong>Alstom</strong>, qui a construit la première ligne du tramway de Jérusalem (ligne rouge) et s’occupe de la maintenance d’une partie de la flotte de la compagnie ferroviaire nationale, <strong>Thales</strong> pour la maintenance de la signalisation du réseau ferré national, ou le groupe d’ingénierie <strong>Egis</strong>, qui a de missions de conseil auprès de plusieurs autorités, ont ouvert des filiales en Israël. <strong>Systra</strong> a remporté plusieurs projets de planification à Tel Aviv et Jérusalem.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Les investissements dans d’autres filières industrielles et de services comprennent notamment la création de filiales de la <strong>Coface</strong> en 2006 et de <strong>JC Decaux </strong>en 2008 et le rachat de Cibus, leader du marché local des cartes-repas, par Sodexo en 2013. <strong>Essilor</strong> dispose d’une <em>joint venture</em> avec le kibbutz Shamir pour le développement et la fabrication de lentilles optiques. La présence française s’est également développée à travers certaines franchises et dans la distribution de marques (<strong>Célio</strong>, <strong>L’Occitane</strong>, <strong>Le Palais des Thés</strong> ou <strong>De Dietrich</strong>, par exemple). <strong>Decathlon</strong>, implanté depuis août 2017, a ouvert trois magasins et, compte tenu du succès rencontré, projette d’en développer trois nouveaux d’ici 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">Les entreprises françaises sont également attirées par l’écosystème d’innovation israélien. Si les investissements dans ce domaine sont trop faibles en montant pour être comparés avec les autres investisseurs étrangers<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>, les projets concrets se multiplient, sous différentes formes : <strong>rachats de startups israéliennes (ex. : Coloright par L’Oréal, Viaccess-Orca par Orange, CMT par Thales</strong>, <strong>Blink par Havas</strong>), investissement direct ou via des fonds de capital-risque israéliens (ex. <strong>Orange, Renault, Engie, Valéo, Airbus</strong>), ouverture d’un accélérateur ou laboratoire d’<em>open innovation</em> (<strong>STMicroelectronics, Renault</strong>) ou partenariat avec des structures locales (ex. : <strong>Thales, Airbus, Orange, SNCF, AXA, Alstom</strong> pour les principaux), sachant que la majorité des grands groupes français ont désormais a minima une démarche de prospection technologique en Israël.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2. La présence israélienne en France demeure très modeste </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les statistiques de la Banque de France font ainsi état d’un stock d’investissement direct israélien en France de 263 M€, un montant extrêmement faible si on le rapporte au stock global d’investissement direct israélien à l’étranger, qui est de l’ordre de 100 Md USD, avec un flux sortant annuel de 6,2 Md USD en 2017. Selon l’observatoire de Business France, la France serait néanmoins, avec une part de 10%, le quatrième pays cible européen pour les investissements israéliens créateurs d’emplois en Europe en 2017, derrière l’Allemagne (31%), le Royaume-Uni (24%) et l’Espagne (13%)<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>.</p>
<p style="text-align: justify;">En l’absence de données fiables sur la présence israélienne en France, le poste a entrepris début 2019 d’établir une cartographie de cette présence, à ce stade non exhaustive, mais dénombrant environ 80 établissements filiales d’entreprises israéliennes sur le territoire<a title="" href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a> (là où la base de données Eurostat en dénombrait 49). Le nombre d’emplois dans l’ensemble de ces filiales est estimé à environ 1500 à fin 2018.</p>
<p style="text-align: justify;">Le principal acteur industriel et employeur israélien en France était <strong>Teva</strong>, groupe pharmaceutique de taille mondiale, qui, suite à un plan de restructuration lancé en 2018, a fortement réduit ses effectifs internationaux, ramenant le nombre d’emplois en France autour de 350. <strong>Delta Galil</strong>, principal groupe israélien dans le secteur de l’habillement, a racheté en mai 2018 le fabricant français de sous-vêtements masculins <strong>Eminence</strong> pour 125 M€, permettant ainsi de sauvegarder plus de 600 emplois. Si la grande majorité des filiales israéliennes sont de petite taille (moins de 20 employés), on dénombre quelques établissements intermédiaires d’acteurs comme <strong>Alrov</strong> (Hôtel Lutetia), <strong>Sasa Holdings</strong> (chimie et plasturgie), <strong>Frutarom</strong> (agro-alimentaire, désormais partie d’un groupe américain) ou encore <strong>Varonis </strong>et <strong>Jfrog</strong> (logiciels et services informatiques). 70% des implantations d’acteurs israéliens en France sont concentrées en région parisienne.</p>
<p style="text-align: justify;">De manière générale, l’image de la France auprès des acteurs économiques israéliens tend – de la perception du poste - à s’améliorer, permettant d’appeler leur attention sur les réformes économiques des dernières années et de remettre en cause de manière étayée l’image rémanente d’un pays très règlementé et peu ouvert aux affaires. Ce message reste néanmoins à faire connaître de manière plus large, avec une attention particulière envers le secteur <em>high tech</em> israélien, auprès de qui l’image de la France comme pays d’innovation – portée notamment par la French Tech - mérite d’être mise en valeur à chaque occasion.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> La France n’est à ce jour pas dans le top 6 des investisseurs étrangers dans la tech israélienne, où l’on trouve en revanche l’Allemagne et le Royaume-Uni.</p>
</div>
<div id="ftn2" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> Notons que ces chiffres ne correspondent aucunement aux statistiques israéliennes publiées par le bureau central des statistiques, qui ne tiennent pas compte de la destination ultime des flux financiers et pour lesquels les principales destinations des investissements sortants israéliens en Europe seraient les Pays-Bas (à 75%) puis Jersey…</p>
</div>
<div id="ftn3">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/03/12/cartographie-de-la-presence-israelienne-en-france">https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/03/12/cartographie-de-la-presence-israelienne-en-france</a></p>
</div>
</div>d5853e3b-e04f-4c71-9e95-1367ed2828b6Informations économiques d'Afrique de l'Ouest anglophone semaine 22 du 27 mai au 2 juin 2019Faits saillants :- Régional : Entrée en vigueur de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine, sans le Nigéria ;- Nigéria : Hausse de 2,01% du PIB au 1er trimestre 2019 ; le gouvernement fédéral a annoncé vouloir emprunter 1,8 Md USD aux banques chinoises pour son projet de ligne ferroviaire côtière ; le gouvernement fédéral multiplie les annonces dans le secteur aérien ; nouvel entrant franco-nigérian sur le marché du transport par moto ;- Ghana : La Banque centrale annonce un plan de 900 M GHC pour nettoyer le secteur du microcrédit ; le taux de créances douteuses des banques ghanéennes demeure élevé ; bien que 2ème producteur mondial de cacao, le Ghana en récolte peu les fruits ; Israël organise un salon dédié aux technologies agricoles à Accra ;- Libéria : Signature d’une convention minière de 25 ans pour le projet aurifère de Dugbe ;- Sierra Leone : Reprise du 4ème cycle d’octroi de licences pétrolières.2019-05-31T00:00:00+02:00<p><strong><u>Faits saillants</u></strong> :</p>
<p>- <strong>Régional</strong> : Entrée en vigueur de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine, sans le Nigéria ;</p>
<p>- <strong>Nigéria</strong> : Hausse de 2,01% du PIB au 1<sup>er</sup> trimestre 2019 ; le gouvernement fédéral a annoncé vouloir emprunter 1,8 Md USD aux banques chinoises pour son projet de ligne ferroviaire côtière ; le gouvernement fédéral multiplie les annonces dans le secteur aérien ; nouvel entrant franco-nigérian sur le marché du transport par moto ;</p>
<p>- <strong>Ghana</strong> : La Banque centrale annonce un plan de 900 M GHC pour nettoyer le secteur du microcrédit ; le taux de créances douteuses des banques ghanéennes demeure élevé ; bien que 2<sup>ème</sup> producteur mondial de cacao, le Ghana en récolte peu les fruits ; Israël organise un salon dédié aux technologies agricoles à Accra ;</p>
<p>- <strong>Libéria</strong> : Signature d’une convention minière de 25 ans pour le projet aurifère de Dugbe ;</p>
<p>- <strong>Sierra Leone</strong> : Reprise du 4<sup>ème</sup> cycle d’octroi de licences pétrolières.</p>3e7c9641-70e6-42f2-8a7a-ebb9d11bda55La politique d'attractivité israélienne La politique d’attractivité israélienne vise principalement à amplifier l’atout principal du pays qu’est son dynamisme dans le secteur des hautes technologies. Les mesures en vigueur visent notamment à favoriser l’investissement de multinationales étrangères dans des capacités de R&D et semblent à cet égard rencontrer un certain succès. Dans les autres secteurs de l’économie, plus régulés et concentrés que dans la plupart des membres de l’OCDE, Israël peine à faire entrer de nouveaux concurrents. 1. L’attractivité du territoire israélien repose avant tout sur son dynamisme économique et son avantage comparatif en matière d’écosystème innovantEn dehors des mesures spécifiquement ciblées pour attirer les investisseurs internationaux (développées en II), Israël constitue une destination intéressante pour ces derniers en raison de ses performances économiques.Des indicateurs macroéconomiques favorables :3,3% de croissance économique annuelle en moyenne depuis 2000, bien au-dessus d2019-05-16T00:00:00+02:00<div><br />
<p><em>La politique d’attractivité israélienne vise principalement à amplifier l’atout principal du pays qu’est son dynamisme dans le secteur des hautes technologies. Les mesures en vigueur visent notamment à favoriser l’investissement de multinationales étrangères dans des capacités de R&D et semblent à cet égard rencontrer un certain succès. Dans les autres secteurs de l’économie, plus régulés et concentrés que dans la plupart des membres de l’OCDE, Israël peine à faire entrer de nouveaux concurrents. </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>1. L’attractivité du territoire israélien repose avant tout sur son dynamisme économique et son avantage comparatif en matière d’écosystème innovant</u></strong></p>
<p style="text-align: justify;">En dehors des mesures spécifiquement ciblées pour attirer les investisseurs internationaux (développées en II), Israël constitue une destination intéressante pour ces derniers en raison de ses performances économiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><em>Des indicateurs macroéconomiques favorables :</em></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>3,3% de croissance économique annuelle en moyenne depuis 2000, bien au-dessus du reste de l’OCDE, une prévision à 3,5% pour 2019 et 3,3% pour 2020 ;</li>
<li>Une situation de plein emploi (taux de chômage à 4,1% en février 2019) avec une inflation maîtrisée (+0,9% en 2018) ;</li>
<li>Un Etat aux capacités financières solides, en déficit régulier (3% de PIB en 2018 et 2019) mais dont l’endettement, désormais stable autour de 62% du PIB depuis 2016, a régulièrement décru depuis les années 1990.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><em>Une place reconnue en matière d’innovation :</em></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Une main d’œuvre qualifiée, grâce aux centres universitaires d’Israël (Technion, notamment) ;</li>
<li>Des moyens importants consacrés à la R&D (1<sup>ère</sup> place mondiale avec 4,25% du PIB);</li>
<li>Une culture entrepreneuriale et un environnement favorable (cf mesures incitatives en II).</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"> Cependant, le classement Doing Business de la banque mondiale ne classe Israël qu’à la 49<sup>e</sup> position (contre 32<sup>e</sup> pour la France)<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>, ce qui semble refléter la dualité de l’économie entre un secteur <em>high tech </em> très dynamique et attractif et, par ailleurs, des secteurs « traditionnels » sous-productifs et sur-règlementés. Israël attire néanmoins chaque année un flux entrant d’investissement direct de 12 Md$ (soit presque deux fois plus que la France en proportion du PIB), avec un pic à 18 Md$ en 2017.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>2. Le gouvernement israélien a mis en place de longue date une politique d’attractivité, continuellement réformée pour s’adapter aux besoins de l’économie</u></strong></p>
<p style="text-align: justify;">La politique d’attractivité d’Israël repose sur deux piliers principaux : les mesures incitatives pour la R&D et les mesures incitatives pour l’investissement.</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><em>Le soutien à la R&D</em></li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Le principal opérateur public sur ce volet est l’Autorité de l’innovation (IIA). Celui-ci met en œuvre de nombreux financements publics à destination de projets innovants (start-ups, innovation labs…). La plupart des dispositifs est réservée aux entreprises israéliennes, sauf le soutien aux investissements en R&D visant à développer des substituts au pétrole. Certaines mesures ont néanmoins une dimension explicite d’attractivité, en visant les acteurs étrangers :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Les traités bilatéraux de recherche, fonds bilatéraux<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2], </a>et fonds de coopération européenne gérés par la division « International Collaboration » de l’IIA ;</li>
<li>Le « visa innovation » permettant aux entrepreneurs étrangers de travailler en Israël pendant deux ans (introduit en 2017) ;</li>
<li>Le programme « MNC » (multinational companies) : l’IIA finance entre 20 et 50% d’un projet de R&D d’une entreprise israélienne qui s’adosse à une firme internationale ;</li>
<li>Les programmes parallèles de soutien (soutiens financiers au cas par cas pour des projets entre des acteurs étrangers et des entreprises israéliennes).</li>
<li><em>Le soutien aux investissements</em></li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Cette politique repose sur la « loi pour l’encouragement de l’investissement en capital » de 1959, régulièrement amendée, parfois via les « lois pour les arrangements économiques », adossées aux lois de finances annuelles. Les dispositifs de soutien ont été complètement refondés par les amendements 60 (2005) et 68 (2010). Depuis lors, ceux-ci sont regroupés en deux catégories :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><u>Les programmes de subventions :</u></li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Ce dispositif permet le financement, jusqu’à 20%, d’un investissement en capital fixe. L’entreprise bénéficiaire peut être israélienne ou étrangère, mais doit appartenir au secteur industriel, et avoir des capacités d’exportation (25% du CA).</p>
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2"></a></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><u>Les avantages fiscaux : </u></li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2"></a>Les avantages fiscaux prennent la forme d’un taux réduit d’impôt sur les sociétés (5% dans le cas le plus favorable, pour un taux normal de 23%<a title="" href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>), un taux réduit d’impôt sur les dividendes reçus de l’étranger (20% au lieu de 23%) ou distribués à des actionnaires étrangers (4%) et un amortissement accéléré.Ces avantages sont liés à 4 statuts : « priority enterprise », « preferred priority enterprise », « technological enterprise », « preferred technological enterprise »<a title="" href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>. Ces statuts peuvent être accordés à des entreprises israéliennes comme étrangères. Ils sont fonction de critères d’éligibilité : secteur d’activité (industrie pour « priority enterprise », innovation pour « technological enterprise »), de taille (CA du groupe supérieur à 2,5Md€ pour tout statut « preferred »). Les avantages sont bonifiés (ou plus facilement accessibles) quand les investissements concernent des zones A de priorité nationale<a title="" href="#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a> (Galilée du Nord, Golan, désert du Néguev, Jérusalem). Certains avantages fiscaux ciblent aussi la R&D (déductibilité des dépenses de R&D, taux réduits de l’ « innovation box<a title="" href="#_ftn6" name="_ftnref6">[6]</a> »).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>Autres mesures de soutien à l’investissement</em></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>L’exemption d’impôt sur les revenus issus d’obligations d’entreprises cotées à la Bourse de Tel Aviv pour les investisseurs étrangers vise à encourager l’investissement financier ; </li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Une pluralité de mesures favorisant l’emploi de populations ciblées (personnes d’origine éthiopienne, personnes handicapées, salaires élevés ou ingénieurs cyber dans certaines zones prioritaires) ne sont pas particulièrement à destination des entreprises étrangères mais celles-ci peuvent en bénéficier et ainsi obtenir un soutien à leur investissement.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>3. Quelles directions pour la politique d’attractivité d’Israël ?</u></strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’étude de l’OCDE sur les dispositifs de soutien aux investissements en Israël, en 2009, fait mention de bilans réguliers quant à l’efficience et à la pertinence des différents instruments. Ces bilans ne sont cependant pas publics. Les amendements de la « loi pour l’encouragement de l’investissement en capital » montrent les évolutions suivantes :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>La politique de soutien à l’investissement reste concentrée sur l’avantage comparatif d’Israël, l’innovation : la politique de soutien à la R&D est massive et l’amendement de 2016 renforce cette accentuation concernant les avantages fiscaux ;</li>
<li>La politique vise moins à attirer des capitaux étrangers en Israël qu’à développer certaines régions du pays, grâce à des capitaux israéliens ou étrangers. Un dispositif antérieur à 2011 (« approved enterprise » et « benefitted enterprise »), qui prévoyait une dégressivité du taux d’impôt sur les sociétés en fonction du taux d’actionnariat étranger, a par exemple été supprimé.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">La politique de soutien à l’investissement est parfois critiquée du fait de son coût pour les finances publiques. En 2012, la Knesset a adopté une loi sur les « trapped profits »<a title="" href="#_ftn7" name="_ftnref7">[7]</a>, permettant aux entreprises qui avaient retenu des bénéfices (pour ne pas payer d’impôt sur ceux-ci) de les distribuer, en bénéficiant d’un taux d’imposition réduit, à condition d’effectuer certains investissements en Israël. Cette mesure, ponctuelle, avait été perçue comme un cadeau fait aux grandes entreprises pour éponger le déficit public (l’incitation a permis de percevoir 3 milliards de shekels en impôt).</p>
<p style="text-align: justify;">La politique d’attractivité israélienne contribue à renforcer la dualité de l’économie du pays, en attirant les capitaux étrangers dans le secteur déjà compétitif de l’innovation, et en délaissant les secteurs traditionnels. Ses récentes mutations tentent de résorber les fractures géographiques mais pas sectorielles. L’étude « PMR » (product market regulation) de l’OCDE de 2013 (dernière édition) attribuait à Israël un score de 2,15, bien plus élevé (donc bien plus réglementé) que les autres économies avancées (1,59 pour les Etats-Unis, 1,47 pour la France, 1,41 pour le Japon). L’étude met en avant un poids important des entreprises publiques et un niveau élevé de démarches administratives. L’économie traditionnelle, moins ouverte, décroche en productivité par rapport au reste de l’OCDE. L’agriculture reste très protégée par une politique protectionniste. L’étude de l’OCDE sur l’économie israélienne (2018) recommande de remplacer cette dernière par une politique de soutien direct aux agriculteurs et de réduire les barrières administratives au commerce de bien (procédures douanières) comme les démarches diverses ralentissant l’activité économique (délais pour obtenir un permis de construire ou pour payer ses impôts). Si la séparation entre banques et sociétés de cartes de crédit permettra d’accroître la concurrence dans le secteur bancaire, la concurrence est jugée insuffisante dans le secteur des télécommunications, de la construction, des postes.</p>
<p style="text-align: justify;"> La question plus globale de l’ouverture de l’économie israélienne aux investissements étrangers a resurgi à l’occasion d’investissements chinois jugés sensibles (au port de Haïfa, notamment<a title="" href="#_ftn8" name="_ftnref8">[8]</a>). Les Israéliens sont conscients de leur dépendance au financement étranger mais sont plus sensibles à la protection de leurs intérêts nationaux et de leur propriété intellectuelle. Sous la pression américaine, le gouvernement israélien envisage d’établir une commission interministérielle afin de surveiller les investissements étrangers jugés stratégiques, sur le modèle du CFIUS américain (<em>Committee on Foreign Investment in the United States</em>). Le projet est en cours d’élaboration et devrait être, d’après le Ministère des affaires étrangères israélien, achevé par le prochain gouvernement.</p>
<p style="text-align: justify;">On note enfin qu’Israël continue de bénéficier d’exceptions dans le cadre de l’accord général sur les marchés publics de l’OMC, lui permettant d’exiger, de la part d’entreprises étrangères, des compensations à l’octroi de grands contrats. Israël use encore pleinement de cette faculté dans plusieurs secteurs, notamment les transports. Le cadre prévoit que ces compensations peuvent notamment prendre la forme d’investissements dans le secteur de l’innovation israélien et encourage ce choix via un système de multiplicateurs.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Avec des scores très hétérogènes (23<sup>e</sup> pour la protection des investisseurs, 29<sup>e</sup> pour la résolution de l’insolvabilité mais 90<sup>e</sup> pour l’exécution des contrats).</p>
</div>
<div id="ftn2">
<p><a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> Avec les Etats-Unis, le Canda, la Corée du Sud et Singapour.</p>
</div>
<div id="ftn3">
<p><a title="" href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> Le taux d’impôt sur les sociétés a par ailleurs suivi une évolution contribution à l’attractivité du pays, passant de 36% en 2003 à 26,5% en 2016, avant une diminution régulière jusqu’à 23% depuis 2018.</p>
</div>
<div id="ftn4">
<p><a title="" href="#_ftnref4" name="_ftn4">[4]</a> Ces deux derniers dispositifs ont été ajoutés par un amendement de décembre 2016.</p>
</div>
<div id="ftn5">
<p><a title="" href="#_ftnref5" name="_ftn5">[5]</a> La carte des zones prioritaires a été revue en avril 2018 pour la période 2018-2021.</p>
</div>
<div id="ftn6">
<p><a title="" href="#_ftnref6" name="_ftn6">[6]</a> Cette mesure consiste notamment à octroyer à un groupe réalisant un CA mondial supérieur à 2,5 Md$ et disposant d’activités de R&D en Israël de bénéficier d’un taux d’impôt sur les sociétés réduit (6%) sur la production de propriété intellectuelle. Elle vise à assurer l’attractivité d’Israël pour la R&D dans l’optique d’une généralisation de BEPS.</p>
</div>
<div id="ftn7">
<p><a title="" href="#_ftnref7" name="_ftn7">[7]</a> Amendement 69 de la « loi pour l’encouragement de l’investissement en capital »</p>
</div>
<div id="ftn8">
<p><a title="" href="#_ftnref8" name="_ftn8">[8]</a> Cf la note diplomatique ND-2019-0241021</p>
</div>
</div>
</div>71d313dc-d885-4bde-8462-e2a4f1329c6dUn milliard d'euros sera consacré par Israël à la gestion des déchets (2018-2030) Lancé en mai dernier par le ministère de la Protection Environnementale, la stratégie israélienne dans le domaine du traitement des déchets est articulée autour de trois thèmes : la récupération de l’énergie, l’installation de nouvelles unités de tri sélectif et de traitement, ainsi que par la réorganisation du marché. En se fixant également pour objectif de réduire la part de l’enfouissement de 80 à 26% en 12 ans, les autorités israéliennes se veulent ambitieuses et fidèles aux engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat. 2019-03-19T00:00:00+01:00<p style="text-align: center;"> </p>
<blockquote>
<p style="margin: 0cm 0.05pt 8pt 21.3pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Times New Roman',serif;"><span style="color: #000000;">Lancé en mai dernier par le ministère de la Protection Environnementale, la stratégie israélienne dans le domaine du traitement des déchets est articulée autour de trois thèmes : la récupération de l’énergie, l’installation de nouvelles unités de tri sélectif et de traitement, ainsi que par la réorganisation du marché. En se fixant également pour objectif de réduire la part de l’enfouissement de 80 à 26% en 12 ans, les autorités israéliennes se veulent ambitieuses et fidèles aux engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat. </span></span></p>
</blockquote>
<p> </p>
<p> </p>d9a57e4c-93de-4f52-afb7-8871dcb74b0bAccès au marché et propriété intellectuelleAccès au marché en 2018Malgré le climat favorable d’ouverture progressive du marché israélien à la concurrence, locale comme étrangère, l’accès au marché reste difficile pour certains produits, en particulier agroalimentaires, en raison d’obstacles tarifaires et non-tarifaires. Ces obstacles, ainsi que la charge de la régulation, sont à l’origine d’un coût de la vie élevé. Les services restent globalement moins libéralisés que les biens. Le pays possède un régime ouvert aux investissements. Enfin et bien que l’exercice soit clos, certains des travaux engagés dans le cadre de la task-force qui a été mise en place par notre Ministre de l’Economie et des Finances en septembre 2017 se poursuivent dans le but de lever les freins aux échanges et aux investissements. Comme le souligne la publication récente par l’OMC, Israël a conduit ces dernières années un nombre de réformes allant dans le sens d’une ouverture de son économie, dans un contexte macro-économique particulièrement favorable2019-03-08T00:00:00+01:00<div>
<h5 style="text-align: justify;">Accès au marché en 2018</h5>
<p style="text-align: justify;">Malgré le climat favorable d’ouverture progressive du marché israélien à la concurrence, locale comme étrangère, l’accès au marché reste difficile pour certains produits, en particulier agroalimentaires, en raison d’obstacles tarifaires et non-tarifaires. Ces obstacles, ainsi que la charge de la régulation, sont à l’origine d’un coût de la vie élevé. Les services restent globalement moins libéralisés que les biens. Le pays possède un régime ouvert aux investissements. Enfin et bien que l’exercice soit clos, certains des travaux engagés dans le cadre de la task-force qui a été mise en place par notre Ministre de l’Economie et des Finances en septembre 2017 se poursuivent dans le but de lever les freins aux échanges et aux investissements.</p>
<p style="text-align: justify;"> Comme le souligne la publication récente par l’OMC, Israël a conduit ces dernières années un nombre de réformes allant dans le sens d’une ouverture de son économie, dans un contexte macro-économique particulièrement favorable.<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> Dans le prolongement de l’adhésion du pays à l’OMC en 1995, puis à l’OCDE en 2010, l’évolution du cadre réglementaire est globalement favorable aux échanges et aux investissements. Il n’en reste pas moins qu’un certain nombre de barrières subsistent.</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><strong>Les autorités poursuivent une politique d’ouverture afin de baisser le coût de la vie, mais certaines barrières aux échanges de biens persisten, de nature non tarifaire:</strong> L’équivalence entre les normes israéliennes et européennes n’est en pratique pas toujours appliquée par les autorités israéliennes, les procédures d’importation de produits alimentaires « sensibles » sont en pratique excessivement longues et coûteuses.</li>
<li><strong>Le marché des services est globalement moins libéralisé que celui des biens </strong></li>
<li><strong>Le cadre légal est globalement favorable aux investissements étrangers</strong></li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Propriété intellectuelle </strong></h5>
<p style="text-align: justify;">La protection de la propriété intellectuelle en Israël a connu des progrès significatifs au cours des dernières années. Israël poursuit par exemple sa progression au classement « <em>Global Competitiveness Report<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"></a></em>» du Forum Economique Mondial et occupe le 16<sup>e</sup> rang pour la période 2017-2018 soit un gain de 11 places en 1 an. L’indicateur consacré à la Propriété Intellectuelle dans le pays est de 5,9/7 (+0,9 par rapport au précédent rapport), et l’essentiel du droit positif israélien est aligné sur les standards internationaux en la matière.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Selon le rapport du Ministère des Sciences qui a été publié en août 2018, Israël se situe par ailleurs au 5ème rang en 2018 pour le nombre de dépôts de brevets par tête, (après le Japon, la Suède, la Suisse et la Corée du Sud) Bien que l’ILPO n’ait pas publié de rapport depuis 2016, les professionnels s’accordent pour constater des progrès dans le traitement des dossiers et le raccourcissement des délais.</p>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<div id="ftn1">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> World Trade Organization, <em>Trade Policy Review: Report by the Secretariat: Israël</em>, 12 June 2018. </p>
</div>
</div>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p> </p>
</div>57ebf299-f671-476e-a923-9ff7bb049432Étude comparative internationale sur le système public d’aides à l’innovationL’étude comparative internationale (ECI) sur le système public d’aides à l’innovation a été commanditée par l’Inspection générale des F inances, dans le cadre d’une mission sur les aides à l’innovation lancée par le ministre de l’Économie et des Finances et la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. En effet, le Gouvernement français envisage une refonte du dispositif des aides à l’innovation et a d’ores et déjà mis en place en janvier dernier un fonds de 10 milliards d’euros dont les dividendes financeront le soutien à l’industrie et à l’innovation.Ce benchmark a été réalisé par les services économiques du réseau international de la DG Trésor en Allemagne, au Canada, en Corée du Sud, aux États-Unis, en Finlande, en Israël, au Japon et au Royaume-Uni. Il permet d’analyser le fonctionnement des systèmes d’innovation de ces pays, d’expliquer leur performance et d’identifier ce qui pourrait être transposé utilement en France afin de contribuer à la 2018-03-28T00:00:00+02:00<p>L’étude comparative internationale (ECI) sur le système public d’aides à l’innovation a été commanditée par l’Inspection générale des F inances, dans le cadre d’une mission sur les aides à l’innovation lancée par le ministre de l’Économie et des Finances et la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. En effet, le Gouvernement français envisage une refonte du dispositif des aides à l’innovation et a d’ores et déjà mis en place en janvier dernier un fonds de 10 milliards d’euros dont les dividendes financeront le soutien à l’industrie et à l’innovation.</p>
<p>Ce benchmark a été réalisé par les services économiques du réseau international de la DG Trésor en Allemagne, au Canada, en Corée du Sud, aux États-Unis, en Finlande, en Israël, au Japon et au Royaume-Uni. Il permet d’analyser le fonctionnement des systèmes d’innovation de ces pays, d’expliquer leur performance et d’identifier ce qui pourrait être transposé utilement en France afin de contribuer à la réflexion des pouvoirs publics sur la performance du système français d’innovation.</p>
<p>L’étude permet d’avoir une vue d’ensemble des principaux dispositifs d’aide publique à l’innovation dans les pays ciblés et de faire un bilan synthétique des éléments disponibles d’évaluation des politiques publiques.</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p>Les études comparatives internationales (ECI), ou "benchmarks" internationaux, réalisées par les services économiques, contribuent à la préparation de prises de décision ou de projets de loi. Commandées principalement par des ministères dont leurs corps de contrôle ainsi que des institutions (ex. Parlement, Cour des Comptes, Conseil d’État), les études comparatives internationales permettent d’éclairer les autorités françaises sur ce qui se pratique à l’étranger. Elles portent toujours sur des sujets d’actualité économique du Gouvernement et couvrent un large panel de secteurs (ex. numérique, transports, environnement,…).</p>
</div>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" src="/Articles/57ebf299-f671-476e-a923-9ff7bb049432/images/f9d0aeb9-3f7a-41e0-9baa-1ac055629a6e" alt="ECI aides à l'innovation" width="747" height="663" /></p>28619068-9771-411c-9a43-20fdaeb0adc8Étude comparative internationale sur les stratégies nationales en matière d'intelligence artificielleCette étude comparative internationale a été réalisée à la demande de la Direction générale des entreprises pour le compte du Secrétariat d’État chargé du Numérique.Ce benchmark international s’inscrit dans le cadre d’une première démarche qui avait été engagée au cours du premier trimestre 2017 et avait conduit à la publication d’un rapport intitulé « #FranceIA ». Une mission a ensuite été confiée par le Premier ministre au député Cédric Villani, afin de proposer des mesures de politique publique permettant de favoriser le développement d’acteurs français de l’intelligence artificielle, de déterminer les applications de ces technologies dans le secteur public et d’identifier les implications éthiques du développement de systèmes automatiques.La finalité de cette étude comparative était d’une part d’alimenter les travaux de Cédric Villani, et d’autre part de préparer la stratégie du Gouvernement pour l’intelligence artificielle. Le Premier ministre a en effet demandé au Secrétair2018-03-28T00:00:00+02:00<p>Cette étude comparative internationale a été réalisée à la demande de la Direction générale des entreprises pour le compte du Secrétariat d’État chargé du Numérique.</p>
<p>Ce benchmark international s’inscrit dans le cadre d’une <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/02/21/etude-comparative-internationale-sur-les-strategies-nationales-en-matiere-d-intelligence-artificielle">première démarche </a>qui avait été engagée au cours du premier trimestre 2017 et avait conduit à la publication d’un rapport intitulé « #FranceIA ». Une mission a ensuite été confiée par le Premier ministre au député Cédric Villani, afin de proposer des mesures de politique publique permettant de favoriser le développement d’acteurs français de l’intelligence artificielle, de déterminer les applications de ces technologies dans le secteur public et d’identifier les implications éthiques du développement de systèmes automatiques.</p>
<p>La finalité de cette étude comparative était d’une part d’alimenter les travaux de Cédric Villani, et d’autre part de préparer la stratégie du Gouvernement pour l’intelligence artificielle. Le Premier ministre a en effet demandé au Secrétaire d’État chargé du Numérique de définir une stratégie nationale sur le sujet. Cet exercice a permis de mettre en lumière des opportunités de coopération ou d’action conjointe entre la France et les huit pays interrogés.</p>
<p>Plus précisément, l’Allemagne a été sélectionnée, notamment pour sa stratégie sur l’industrie du futur et le Royaume-Uni, du fait de ses capacités historiques de recherche (DeepMind). L’Estonie est un pays en avance sur l’utilisation du numérique particulièrement au sein des pouvoirs publics. L’Italie a des capacités de recherche avancées, en matière de santé notamment.</p>
<p>Des stratégies nationales en matière d’intelligence artificielle ont été lancées récemment aux États-Unis et au Canada qui comptent des centres de recherche de référence. En Israël, existent des capacités de recherche importantes, notamment dans les secteurs de la santé et de la défense. Quant à la Russie, le pays a développé une stratégie de défense en intelligence artificielle.</p>
<p><img style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" src="/Articles/28619068-9771-411c-9a43-20fdaeb0adc8/images/7a05d4b8-b361-4cad-970c-31adc825ac5a" alt="Illustration Fotolia ECI AI" width="812" height="609" /></p>
<p>Crédit illustration Fotolia</p>