Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - ImmobilierFlux de publication de la direction générale du Trésor - ImmobilierFluxArticlesTag-ImmobilierCopyright 20242023-10-24T00:00:00+02:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr3ad6b88c-826a-444d-a989-6f30e8b0557bL'Italie face au défi démographiqueL’Italie pourrait perdre 20 % de sa population d'ici 2070 en raison d’un solde naturel nettement négatif. Dépopulation et vieillissement limitent les ambitions de croissance du PIB et mettent sous pression les finances publiques et la soutenabilité de la dette publique. Des mesures aux effets encore incertains sont prises pour atténuer l’impact des évolutions défavorables de la démographie, alors que l’évolution du système de retraites en 2024 reste à définir. 2023-10-24T00:00:00+02:00<p>L'Italie est le 3ème pays le plus peuplé de l'Union européenne. Après un pic à plus de 60 millions en 2014, la population italienne s'élève à 59 millions en 2022 et pourrait diminuer à 47 millions d'ici 2070. En 2022 la Péninsule a enregistré moins de 400 000 naissances, son niveau le plus bas depuis l'unité du pays en 1861, contre plus de 700 000 décès, son niveau le plus haut après le choc pandémique de 2020. L'immigration ne permet plus de compenser son ample solde naturel négatif.</p>
<p>Le pays vieillit rapidement. L'espérance de vie, désormais à 83 ans, a progressé de plus de 3 ans depuis 2000. Suivant les classifications de la Banque Mondiale, l'Italie est, depuis 2007, une « société très âgée », catégorie qu'elle a rejointe 3 ans après le Japon et 11 ans avant la France. Le déclin de la population italienne préfigure, avec quelques années d'avance, la diminution de la population de l'Union européenne à l'horizon 2030, selon les projections d'Eurostat.</p>
<p>Dépopulation et vieillissement limitent les ambitions en matière de croissance du PIB du fait de l'évolution de la population active et de la participation au marché du travail, d'une part, et de l'investissement et de la productivité, d'autre part, dans une économie caractérisée majoritairement par des TPE-PME familiales confrontées au défi de leur transmission.</p>
<p>Le « choc de longévité » met sous tension les finances publiques, puisque la part des dépenses de retraite, de santé et de dépendance s'alourdit dans le budget. La part des plus de 65 ans augmente, alors que celle des actifs diminue. Ceci augmente le risque sur la soutenabilité de la dette publique qui s'élève à 141,7 % du PIB en 2022.</p>
<p>Des mesures aux effets encore incertains sont prises pour atténuer l'impact des évolutions défavorables de la démographie : politiques pro-natalité, réforme du marché du travail, immigration élective. L’évolution du système de retraites en 2024 reste encore à définir.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-335" src="/Articles/3ad6b88c-826a-444d-a989-6f30e8b0557b/images/f1341beb-cc71-440f-83cf-ad98a9377d48" alt="TE-335" /></p>
<p> </p>
<p> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/3ad6b88c-826a-444d-a989-6f30e8b0557b/files/e4e78f94-8725-4630-bdaf-4ae90479fa15" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trésor-Éco n° 335>></a><br /></strong></h4>
<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Fonds Monétaire international (2023), "<a href="https://www.elibrary.imf.org/view/journals/002/2023/274/article-A001-en.xml" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Population Aging in Italy: Economic Challenges and Options for Overcoming the Demographic Drag</a>"<em>, IMF eLibrary</em>. </strong></li>
<li><strong> Charles Goodhart et Manoj Pradhan (2020), "<em><a href="https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/2021/03/book-review-the-great-demographic-reversal-goodhart-pradhan.htm" target="_blank" rel="noopener noreferrer">The Great Demographic Reversal : Ageing Societies, Waning Inequality, and an Inflation Revival</a></em>"<em>, IMF Finance & Development.</em></strong></li>
<li><strong> PA Imam (2013), "<a href="https://www.imf.org/en/Publications/WP/Issues/2016/12/31/Shock-from-Graying-Is-the-Demographic-Shift-Weakening-Monetary-Policy-Effectiveness-40916" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Shock from Graying: Is the Demographic Shift Weakening Monetary Policy Effectiveness</a>", <em>IMF Working Paper.</em></strong></li>
<li><strong> Bastardie M., Fatton H., Genem S. et Ponton C. (2023), « <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2023/03/09/a-quoi-servent-les-plans-de-relance-mis-en-place-apres-la-crise-du-covid-19" target="_blank" rel="noopener noreferrer">À quoi servent les plans de relance mis en place après la crise du Covid-19 ?</a> », <em>Trésor-Éco</em>, n° 324. <br /></strong></li>
</ul>
<h4><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics" target="_blank" rel="noopener noreferrer">English</a></strong></h4>
<h4>+ S’abonner à la collection Trésor-Éco : <a href="https://login.newsletter-dgtresor.fr/users/subscribe/js_id/78ml/id/1" target="_blank" rel="noopener noreferrer">bit.ly/Trésor-Eco</a></h4>4122d50b-ac91-424e-b14a-07d90ecd0305Washington Wall Street Watch n°2023-35Réflexions hebdomadaires sur les principaux évènements financiers, institutionnels ou règlementaires, aux Etats-Unis.2023-09-29T00:00:00+02:00<p><strong><img class="marge" src="/Articles/4122d50b-ac91-424e-b14a-07d90ecd0305/images/dbadff28-c16f-4140-97db-5372ee63df9d" alt="sommaire" /></strong></p>
<h3><strong>Conjoncture</strong></h3>
<p> </p>
<h5><em>Les prix immobiliers progressent mais le marché reste atone</em></h5>
<p>En juillet, les prix de l’immobilier ont globalement accéléré sur l’ensemble des États-Unis, et plus fortement dans les grandes villes américaines.</p>
<p>Selon le <a href="https://www.fhfa.gov/AboutUs/Reports/ReportDocuments/FHFA-HPI-Monthly_09262023.pdf">rapport</a> de l’agence fédérale de financement du logement (<em>Federal Housing Finance Agency</em> – FHFA), les prix immobiliers aux États-Unis ont augmenté de +0,8 % en juillet (après +0,4 %, révisé de +0,1 point, en juin), soit +4,6 % sur un an. L’indice Case-Shiller <a href="https://www.spglobal.com/spdji/en/index-announcements/article/sp-corelogic-case-shiller-index-continues-to-trend-upward-in-july/">publié</a> par Standard & Poor’s, qui porte sur les prix immobiliers des 20 plus grandes villes américaines, augmente de +0,9 % en juillet, soit +0,1 % sur un an (après ‑1,2 %).</p>
<p>En dépit de cette tendance haussière des prix, selon la <a href="https://www.census.gov/construction/nrs/pdf/newressales.pdf">publication</a> du <em>Census Bureau</em>, les ventes de nouveaux logements ralentissent, à 675 000 logements en août après 739 000 en juillet. Les ventes de logements existants ont également <a href="https://www.nar.realtor/research-and-statistics/housing-statistics/existing-home-sales">reculé</a> de -0,7 % en août par rapport à juillet selon la <em>National Association of Realtors</em>.</p>
<p> </p>
<h3><strong>Politiques macroéconomiques</strong></h3>
<p> </p>
<h5><em>Le scénario de shutdown se profile face aux divisions du Congrès</em></h5>
<p>À l’approche de la date de clôture de l’exercice budgétaire (30 septembre), le Congrès est dans une situation d’impasse : d’une part, les Républicains de la Chambre des représentants restent divisés sur le contenu du budget 2024. D’autre part, malgré la <a href="https://www.appropriations.senate.gov/news/majority/murray-releases-bipartisan-continuing-resolution">publication</a> le 26 septembre d’un budget provisoire par la commission des appropriations du Sénat, les sénateurs discutent encore de son contenu pour tenter de le rendre acceptable par le <em>Speaker</em> de la Chambre qui décidera de sa mise au vote en cas d’adoption par le Sénat. Le texte proposé au Sénat prévoit de prolonger le fonctionnement des administrations fédérales jusqu’au 17 novembre au prorata du budget 2023 et une aide à l’Ukraine de 6 Md USD.</p>
<p>Faute de budget annuel ou provisoire voté avant le 30 septembre, l’État fédéral court le risque d’un arrêt des activités gouvernementales non-essentielles (<em>shutdown</em>). Les services essentiels comprennent notamment ceux de la sécurité et relevant des dépenses obligatoires (<em>mandatory spending</em>) comme la sécurité sociale.</p>
<p>L’<em>Office of Management and Budget</em> (OMB), organe de gestion administrative et budgétaire rattaché à la Maison-Blanche et qui coordonne les plans de cessation d’activité élaborés par les différents ministères et agences, a <a href="https://www.whitehouse.gov/wp-content/uploads/2023/09/Agency-Lapse-FAQs-9.27.2023.pdf">publié</a> le 27 septembre des informations relatives au plan d’urgence (<em>contingency plan</em>) en cas de <em>shutdown</em>.</p>
<p> </p>
<p> </p>
<h3><strong>Services Financiers</strong></h3>
<p> </p>
<h5><em> La Californie renforce les obligations de transparence des entreprises sur leur impact climatique</em></h5>
<p>En Californie, deux lois adoptées par l’Assemblée et le Sénat les 14 et 15 septembre élargissent le périmètre des informations que les entreprises américaines (<em>formed in the U.S.</em>) actives dans l’État (<em>does business in California</em>) doivent publier sur leur impact climatique. Le <a href="https://legiscan.com/CA/text/SB253/2023#:~:text=SB%20253%2C%20as%20introduced%2C%20Wiener,enforce%20compliance%20with%20the%20act.">premier</a> texte (S.B. 253) oblige les entreprises au revenu de plus de 1 Md USD à publier annuellement leurs émissions de gaz à effet de serre directes (scope 1), indirectes (scope 2) et induites par leur chaîne de valeur (scope 3). Le <a href="https://www.federalreserve.gov/newsevents/speech/bowman20230922a.htm">deuxième</a> (S.B. 261) impose aux entreprises au revenu de plus de 500 M USD de publier des informations sur leurs risques financiers liés au climat et les mesures prises pour les atténuer ou s’y adapter. Le délai de mise en conformité à ces lois est prévu en 2026.</p>
<p>Certaines de ces exigences vont au-delà du cadre proposé mais non encore adopté par la <em>Securities and Exchange Commission </em>(SEC) [Proposition <a href="https://www.sec.gov/news/press-release/2022-46">2022-46</a>, 21 mars 2022], autorité des marchés financiers américains. Par exemple, alors que la SEC propose la publication des émissions de scope 3 dont la portée est « significative » ou fait l’objet d’une cible, la règle californienne étend ce périmètre à toutes les émissions de scope 3. Concernant la publication des risques financiers liés au climat, la règle californienne est la première à imposer aux entreprises qu’elles procèdent à des analyses de scénario. La proposition de la SEC cible par ailleurs uniquement les sociétés cotées.</p>
<p>Enfin, l’application de ces lois dépassera les frontières de Californie, puisqu’elles s’appliqueront à toutes les entreprises actives dans l’État, quelle que soit la répartition géographique de leurs revenus. Les autorités estiment que les deux textes s’appliqueront, respectivement, à <a href="https://leginfo.legislature.ca.gov/faces/billAnalysisClient.xhtml?bill_id=202320240SB253.">5 000</a> et <a href="https://leginfo.legislature.ca.gov/faces/billAnalysisClient.xhtml?bill_id=202320240SB261">10 000</a> entreprises. Ces règles sont cependant critiquées pour le manque de clarté de leur champ d’application et pour la faible pertinence de leur application à des entreprises non-cotées.</p>
<p> </p>
<h5><em>Le volume des introductions en bourse rebondit en septembre</em></h5>
<p>Selon <a href="https://www.bloomberg.com/news/articles/2023-09-27/us-ipo-market-s-green-shoots-get-the-2024-party-started-early?sref=wSNyvGvc&leadSource=uverify%20wall">Bloomberg</a>, le mois de septembre 2023 est le plus riche en volume d’introductions en bourse (<em>Initial Public Offerings</em> – IPO) aux États-Unis depuis le fort ralentissement des IPO enregistré au début du resserrement monétaire en mars 2022. Les IPO réalisées en septembre 2023 représentent 7,2 Md USD de capitaux levés, soit 56 % des volumes d’IPO au niveau mondial. Au plus haut depuis début 2023, ce volume mensuel est inférieur à celui de 2021 (20 Md USD mensuels en moyenne) mais dépasse la moyenne d’avant crise (5 Md USD par mois sur 2018-2019). Depuis le début 2023, les IPO représentent 21,4 Md USD de capitaux levés, un montant proche de celui de l’année 2022 sur la même période.</p>
<p><img class="marge" src="/Articles/4122d50b-ac91-424e-b14a-07d90ecd0305/images/3112c552-b893-4a6b-aa43-3481a583fcaa" alt="IPO" /></p>
<p><em>Source</em><em> </em><em>: Bloomberg</em></p>
<p>Le mois de septembre 2023 a notamment été marqué par l’IPO d’Arm, société britannique de semi-conducteurs (5,2 Md USD de capitaux levés), et de la société américaine d’e-commerce Instacart (0,66 Md USD). Bloomberg estime toutefois que le rebond des IPO reste conditionné à la stabilisation des marchés actions et de la politique monétaire. Dans les cas d’Arm et d’Instacart, l’évolution boursière des titres a été considérée comme décevante dans les jours suivant leur introduction. PitchBook <a href="https://pitchbook.com/news/articles/vc-secondaries-losses-stripe-instacart">souligne</a> par ailleurs que le prix d’introduction d’Instacart (30 USD par action) était nettement inférieur au prix des parts non-cotées échangées sur le marché secondaire en 2021 (133 USD par parts en 2021).</p>
<p> </p>
<p> </p>
<h3><strong>Situation des marchés</strong></h3>
<p> </p>
<p>Au cours de la semaine écoulée (de vendredi à jeudi), l'indice S&P 500 a reculé de ‑1,0 %, à 4 300 points face à l’inquiétude des investisseurs quant au maintien dans la durée de taux directeurs élevés par la Fed (<em>higher for longer</em>) et au recul de l’indice de confiance des consommateurs (<em>Conference Board Consumer </em><a href="https://www.conference-board.org/topics/consumer-confidence"><em>Index</em></a>) publié le 26 septembre (103 contre 108,7 en août). Les valeurs bancaires ont de nouveau reculé de -1,67 % sur la semaine (indice KBW Banks).</p>
<p>Le rendement des obligations souveraines (<em>Treasuries</em>) à 2 ans a légèrement reculé à 5,06 % (-0,07 point), tandis que le rendement à 10 ans a continué de progresser à 4,57 % (+0,07 point). L’indice de volatilité implicite des <em>Treasuries</em> (MOVE index) a fortement rebondi à 122 (+22 sur la semaine). Le taux à 10 ans évolue toujours à son plus haut niveau depuis 2007.</p>
<p> </p>
<h3><strong>Brèves</strong></h3>
<p><strong><br clear="all" /> </strong></p>
<ul type="disc">
<li><img class="marge" title="Sommaire" src="SER NY" alt="Sommaire" />Le Bureau de protection des consommateurs en matière de services financiers (CFPB) a <a href="https://www.consumerfinance.gov/about-us/newsroom/cfpb-kicks-off-rulemaking-to-remove-medical-bills-from-credit-reports/">annoncé</a> le 21 septembre travailler sur une proposition de règle visant à retirer les dettes médicales (<em>medical bills</em>) de la note de crédit (<em>credit score</em>) des citoyens. Le CPFB entend aider les familles à se remettre financièrement de leurs évènements médicaux, lutter contre les pratiques de recouvrement de créances sur des factures inexactes (litiges avec les assurances etc.), et veiller à ce que les créanciers ne s’appuient pas sur des données erronées pour accorder des crédits. Par ailleurs, les <a href="https://www.consumerfinance.gov/about-us/newsroom/cfpb-study-finds-medical-debt-overly-penalizes-consumer-credit-scores/">recherches</a> de l’institution estiment que le montant des frais médicaux d’un ménage n’a pas de lien avec le bon remboursement d’un futur crédit.</li>
<li>Le Conseil de surveillance de la stabilité financière (FSOC) a <a href="https://home.treasury.gov/system/files/261/FSOC_20230922_Readout.pdf">annoncé</a>, le 22 septembre, travailler sur les commentaires publics reçus sur sa <a href="https://home.treasury.gov/news/press-releases/jy1432">proposition</a> d’élargissement des critères d’éligibilité permettant de qualifier une institution financière non bancaire (IFNB : assureurs, fonds, <em>hedge funds, </em>etc<em>.</em>) d’établissement systémique. Les établissements visés seraient alors placés sous la supervision directe de la Fed. La proposition est vivement critiquée par les IFNB, qui craignent une surveillance accrue et des lourdeurs administratives de conformité.</li>
<li>Selon la 3<sup>ème</sup> <a href="https://www.bea.gov/sites/default/files/2023-09/gdp2q23_3rd.pdf">estimation</a> du <em>Bureau of Economic Analysis</em> (BEA), la croissance du PIB au 2<sup>ème</sup> trimestre 2023 est restée inchangée par rapport à la 2<sup>ème</sup> estimation, à +0,5 % (+2,1 % en rythme annualisé). La contribution de la consommation a toutefois été revue à la baisse, mais compensée par celle de l’investissement et du solde extérieur. Par ailleurs, la croissance du PIB au 1<sup>er</sup> trimestre 2023 a été revue à la hausse de +0,55 % (+2,2 % en rythme annualisé) contre +0,5 % (+2,0 %) précédemment, résultant d’une révision à la hausse de l’investissement compensée partiellement par celle à la baisse de la consommation.</li>
<li>Les interventions des responsables de la Fed à l’issue de la réunion du Comité de politique monétaire (FOMC) des 19 et 20 septembre illustrent la diversité des points de vue : la gouverneure Michelle <a href="https://www.federalreserve.gov/newsevents/speech/bowman20230922a.htm">Bowman</a> évoque la possibilité de plusieurs hausses afin de juguler l’inflation qui resterait trop élevée alors que le président de la Fed de Chicago, Austan <a href="https://www.piie.com/events/policy-speech-austan-d-goolsbee-president-and-ceo-federal-reserve-bank-chicago">Goolsbee</a> met en garde contre la théorie économique traditionnelle qui indique la nécessité d’une hausse significative du chômage pour baisser l’inflation.</li>
<li>La Fed de New York a <a href="https://www.newyorkfed.org/medialibrary/media/research/staff_reports/sr1073.pdf?sc_lang=en">publié</a> en septembre un article de recherche consacré à la comparaison entre les stablecoins, crypto-actifs visant à rester stables par rapport à une monnaie, et les fonds monétaires. Les auteurs soulignent que le marché des stablecoins enregistre, durant les périodes de stress, de forts mouvements de capitaux au profit des stablecoins considérés comme les plus sûrs. En-deçà d’une valeur de 0,99 $ (perte de la parité par rapport au dollar) les retraits ont tendance à fortement s’accélérer.</li>
<li>La <em>Federal House Finance Agency</em> (FHFA), chargée de la supervision des organismes de titrisation hypothécaire (Fannie Mae, Freddie Mac) et des <em>Federal Home Loan Banks</em> (FHLB), organismes locaux pouvant octroyer des prêts au secteur bancaire, a <a href="https://www.fhfaoig.gov/sites/default/files/EVL-2023-004.pdf">publié</a> le 21 septembre un rapport montrant que les FHLB avait fortement accru leur exposition aux banques régionales entre mars et mai dernier, période marquée par les faillites de Silicon Valley Bank (SVB), Signature Bank et First Republic. L’inspection générale de la FHFA prévoit de mener une revue des risques de crédit portés par les 11 FHLB au cours des prochains mois et leur a adressé de nouvelles recommandations sur la gestion de leurs expositions aux banques en difficulté.</li>
<li>L’inspecteur général de la Fed a enjoint au régulateur, le 28 septembre, de renforcer la supervision des banques régionales. Son <a href="https://oig.federalreserve.gov/reports/board-material-loss-review-silicon-valley-bank-sep2023.pdf">rapport</a>, publié le 25 septembre, et consacré à la faillite de Silicon Valley Bank (SVB), a appelé la Fed à mieux tenir compte de la taille des banques et à adapter plus rapidement l’intensité de la supervision au rythme de croissance des établissements. Il recommande également de renforcer la surveillance des risques de taux d’intérêt.</li>
</ul>81a3177f-844b-4700-bc04-2b3bc3e4f6e3Brèves économiques des Pays-Bas - Juin-Juillet 2023Vous trouverez ci-joint les principales actualités économiques, financières et sectorielles de juin et juillet 2023 aux Pays-Bas, vues par le Service Économique Régional de l'Ambassade de France à La Haye.2023-08-01T00:00:00+02:00<p><span style="text-decoration: underline;"><strong>EN BREF</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;">Après révision de ses chiffres, l’office néerlandais des statistiques (CBS), prévoit une contraction du PIB de -0,3% en g.t. au T1 2023, au lieu de -0,7%, grâce au rebond de l’investissement et une baisse moins importante des exportations de biens. La contraction serait alors principalement due à l'augmentation de l’utilisation des stocks.</p>
<p> </p>
<p><em><strong><span style="text-decoration: underline;">AU SOMMAIRE DE CE NUMERO</span> </strong></em></p>
<div>
<p style="text-align: left;" align="center"><strong>Actualités macroéconomiques et financières</strong></p>
<ul>
<li style="text-align: left;">Chute du gouvernement</li>
<li style="text-align: left;">Les minima sociaux estimés insuffisants</li>
<li style="text-align: left;">Taux record d’absentéisme</li>
<li style="text-align: left;">Baisse du prix de l’immobilier</li>
<li style="text-align: left;">Annulation de 17 grands projets d’infrastructures</li>
<li style="text-align: left;">Nouvelle méthodologie de calcul de l’IPC par le CBS</li>
</ul>
</div>
<div>
<p><strong>Actualités sectorielles</strong></p>
<ul>
<li>Difficultés du réseau électrique au Limbourg, au Brabant-Septentrional et en Zélande</li>
<li>Annonce définitive de la fermeture du gisement gazier de Groningue</li>
<li>NS au défi des liaisons internationales</li>
<li>L’entreprise Tata sous pression</li>
<li>Plafonnement du nombre de vols à Schiphol</li>
<li>Projet de plan national pour le système énergétique (NPE)</li>
<li>Chute de 10 % de la consommation d’énergie en 2022 (niveau le plus bas depuis 1990)</li>
<li>Investissement de 100 M€ dans l'usine de fabrication de puces Smart Photonics</li>
<li>La « crise de l’azote » structure la vie politique du pays</li>
<li>Faillite du fabricant de vélos électriques VanMoof</li>
</ul>
</div>
<p> </p>b74bd6ec-80e9-45c8-91ca-7c0294f12359Washington Wall Street Watch n°2023-25Réflexions hebdomadaires sur les principaux évènements financiers, institutionnels ou règlementaires, aux Etats-Unis.2023-06-23T00:00:00+02:00<div>
<h5 align="center">Sommaire</h5>
<p><strong>Conjoncture</strong></p>
<ul>
<li>Les constructions résidentielles bondissent</li>
</ul>
<p><strong>Politiques macroéconomiques</strong></p>
<ul>
<li>Lors des auditions au Congrès, Jerome Powell indique la possibilité d’une ou deux nouvelles hausses des taux</li>
<li>Le Sénat tient une audition sur les nominations à la Fed</li>
<li>Le <em>Treasury</em> publie son rapport semestriel sur la politique macroéconomique et le taux de change</li>
</ul>
<p><strong>Services financiers</strong></p>
<ul>
<li>La FDIC appelle au renforcement des exigences prudentielles bancaires</li>
</ul>
<p><strong>Situation des marchés</strong></p>
<p><strong>Brèves</strong></p>
<p> </p>
<p> </p>
<h3><strong>Conjoncture</strong></h3>
</div>
<h5><em>Les constructions résidentielles bondissent</em></h5>
<div>
<p>Selon le <a href="https://www.census.gov/construction/nrc/pdf/newresconst.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">rapport</a> mensuel du <em>Census Bureau</em> publié le 20 juin, les constructions résidentielles ont bondi en mai. Les mises en chantier ont augmenté de +21,7 %, atteignant 1,63 million en rythme annualisé (après 1,34 million), bien au‑delà des attentes du marché (1,39 million). Elles sont tirées par les maisons unifamiliales qui ont progressé de +18,5 %, atteignant 997 000 mises en chantier. Les permis de construire ont également augmenté, à 1,49 million (+5,2 % par rapport à avril).</p>
<p>L’indice de confiance des constructeurs <a href="https://www.nahb.org/news-and-economics/press-releases/2023/06/builder-confidence-moves-into-positive-territory-in-june" target="_blank" rel="noopener noreferrer">mesuré</a> par la <em>National Association of Home Builder</em> (NAHB) a augmenté à 55 en juin (contre 50 en mai et 51 attendu par le marché), passant ainsi en territoire positif pour la 1<sup>ère</sup> fois depuis 11 mois. Il est tiré par (i) la forte demande, (ii) le manque de stocks existants et (iii) l’efficacité croissante de la chaîne d’approvisionnement. Il reste toutefois bien inférieur au niveau de juin 2022 (67).</p>
</div>
<p> </p>
<div>
<h3><strong>Politiques macroéconomiques</strong></h3>
</div>
<h5><em>Lors des auditions au Congrès, Jerome Powell indique la possibilité d’une ou deux nouvelles hausses des taux</em></h5>
<div>
<p>Dans le cadre de la publication du rapport semi-annuel de la Fed, le président de la Fed, Jerome Powell, a été auditionné à la commission des services financiers de la <a href="https://financialservices.house.gov/calendar/eventsingle.aspx?EventID=408872" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Chambre</a> des représentants le 21 juin et à la commission des affaires bancaires du <a href="https://www.banking.senate.gov/hearings/the-semiannual-monetary-policy-report-to-congress" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Sénat</a> le 22 juin.</p>
<p>Le <a href="https://www.federalreserve.gov/monetarypolicy/files/20230616_mprfullreport.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">rapport</a> semi-annuel de la politique monétaire publié par la Fed le 16 juin, décrit une activité économique en ralentissement malgré une consommation résiliente et un marché du travail tendu. Ce dernier montre toutefois des signes d’apaisement, notamment par le ralentissement des salaires et la diminution des emplois vacants. Bien que la désinflation soit engagée, le niveau d’inflation reste bien au-delà du taux cible de la Fed de 2% et, en particulier, les prix des services hors-logement montrent peu de signes de ralentissement. En ce qui concerne le secteur bancaire, la Fed soutient qu’il est « solide et résilient » et que la plupart des banques sont « bien capitalisées ».</p>
<p>Lors de son audition, J. Powell a rappelé que le statu quo décidé lors du dernier FOMC témoignait de la prudence face au délai de transmission du resserrement monétaire et du durcissement des conditions de crédit à l’activité économique. Il a indiqué que le rythme du resserrement ralentissait à l’approche du niveau suffisamment restrictif et qu’il serait ajusté en fonction des données entrantes et à chaque réunion FOMC (<em>meeting-by-meeting</em>). Par ailleurs, J. Powell a indiqué que la majorité des membres ont soutenu à la fois le statu quo lors du dernier FOMC et 1 ou 2 hausses de 25 points de base d’ici à fin 2023, ce qui lui semble être le scénario le plus probable en l’état des données.</p>
<p>Les Démocrates ont, dans l’ensemble, alerté sur l’influence de la remontée des taux sur l’emploi, notamment des minorités ethniques. J. Powell a rappelé le double mandat de la Fed, à savoir la stabilité des prix et le maximum d’emploi, ces deux objectifs étant d’importance égale. Les Républicains ont, quant à eux, interrogé J. Powell sur la régulation climatique et la réduction du bilan de la Fed. J. Powell a indiqué que la taille cible du bilan était inférieure à sa taille actuelle mais à un niveau qui soit compatible avec le régime de réserves abondantes (<em>ample reserves</em>). J. Powell a répondu à l’interpellation des Républicains que la Fed n’avait pas de mandat en matière de régulation climatique.</p>
<p> </p>
<h5><em>Le Sénat tient une audition sur les nominations à la Fed</em></h5>
<p>La commission des affaires bancaires du Sénat a <a href="https://monintranet.dgtresor.gouv.fr/bureau/WAS/NYC/travail/WWSW/2023/8%EC%9D%BC%20%EC%A0%80%EB%85%81%205%EC%8B%9C%2020%EB%B6%84%EB%8F%84%EC%B0%A9" target="_blank" rel="noopener noreferrer">tenu</a> une audition sur les nominations à la Fed. Le 15 mai, la Maison-Blanche a <a href="https://www.whitehouse.gov/briefing-room/presidential-actions/2023/05/15/nominations-sent-to-the-senate-107/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">annoncé</a> la nomination de Philip Jefferson, actuellement gouverneur de la Fed, au poste de vice-président de la Fed, la reconduction du mandat de gouverneure de Lisa Cook et la nomination d’Adriana Kugler au poste de gouverneur de la Fed.</p>
<p>Interrogé sur les facteurs de risque, P. Jefferson a indiqué qu’il surveillait attentivement le secteur de l’immobilier commercial, la fuite des dépôts facilitée par les nouvelles technologies, la cybersécurité et les séquelles de la crise sanitaire. L. Cook a ajouté à la liste des risques le durcissement des conditions de crédit résultant à la fois du resserrement de la politique monétaire et des turbulences bancaires, tout en soutenant la possibilité d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine. A. Kugler a insisté sur l’inflation élevée qui affecterait plus particulièrement les populations les plus vulnérables.</p>
<p>Les sénateurs ont tous soutenu l’utilité d’avoir des banques de différentes tailles, notamment au regard de la proximité des banques communales (<em>community banks</em>) avec la population locale. Les sénateurs républicains ont exprimé leur doute quant à l’utilité d’une régulation renforcée. L’ensemble des candidats se sont accordés sur l’importance du rôle des banques régionales dans le financement local. En particulier, P. Jefferson a souligné l’équilibre à trouver entre le renforcement de la régulation favorisant la confiance dans le système bancaire et la disponibilité du crédit pour financer l’économie. Il n’a toutefois pas remis en cause la « revue holistique » actuellement en cours par le vice-président de la Fed chargé de la supervision, Michael Barr. Mark Warner (D-Virginie) a mis en garde contre des effets d’interaction entre le resserrement et le renforcement de la régulation qui pourrait conduire à une réduction drastique de l’offre de crédit, ce qui pourrait déclencher des perturbations dans l’activité locale.</p>
<p> </p>
<h5><em>Le Treasury publie son rapport semestriel sur la politique macroéconomique et le taux de change</em></h5>
<p>Le <em>Treasury </em>a <a href="https://home.treasury.gov/news/press-releases/jy1546" target="_blank" rel="noopener noreferrer">publié</a> le 16 juin son rapport semestriel sur la politique de change des principaux partenaires économiques des États‑Unis pour la période allant de janvier à décembre 2022. D’après ce rapport, aucun partenaire commercial majeur des États-Unis n’aurait manipulé sa monnaie pour obtenir un avantage commercial indu. En effet, le rapport souligne la forte appréciation du dollar américain au cours de l’année 2022, ce qui a conduit les principaux partenaires commerciaux à vendre du dollar sans pour autant remplir le critère de manipulation de devise. Enfin, le rapport déplore l’absence de transparence de la Chine sur le mécanisme d’ajustement de son taux de change.</p>
<p>La liste des pays surveillés comprend l’Allemagne, la Chine, la Corée du Sud, la Malaisie, Singapour, la Suisse, et Taïwan. Au cours de l’année 2022, la Suisse, n’ayant vérifié qu’une seule des trois conditions, a été retirée de la liste des pays sous surveillance renforcée.</p>
<p>Pour rappel, le <em>Treasury</em> utilise trois critères pour évaluer si un pays manipule sa monnaie. Un pays est placé sur la liste des pays surveillés s’il remplit au moins deux des trois conditions suivantes :</p>
<p>1) un excédent commercial (de biens et services) vis-à-vis des États-Unis supérieur à 15 Md USD au cours de 12 derniers mois ;</p>
<p>2) une balance des paiements excédentaire dépassant 3 % du PIB du pays ;</p>
<p>3) des achats de devises étrangères (pour affaiblir sa monnaie) sur au moins 8 mois au cours des 12 derniers mois, pour un montant supérieur à 2 % du PIB du pays.</p>
</div>
<p> </p>
<div>
<h3><strong>Services Financiers</strong></h3>
</div>
<p><strong> </strong></p>
<div>
<h5><em>La FDIC appelle au renforcement des exigences prudentielles bancaires</em></h5>
<p>Dans une <a href="https://www.fdic.gov/news/speeches/2023/spjun2223.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">intervention</a> du 22 juin, Martin Gruenberg, président de la <em>Federal Deposit Insurance Corporation</em> (FDIC), l’autorité de garantie des dépôts, a appelé à renforcer les exigences prudentielles bancaires, et a présenté les enjeux de la transposition des règles issues des accords de Bâle III finalisés en 2017.</p>
<p>M. Gruenberg a souligné l’importance de finaliser la mise en œuvre de Bâle III et a présenté les quatre piliers de la réforme : (i) standardiser les exigences de fonds propres au titre du risque de crédit et limiter l’effet de l’utilisation des modèles internes (« <em>output floor</em> ») ; (ii) renforcer l’évaluation des risques de marché par une révision complète du portefeuille de négociation (<em>fundamental review of the trading book</em> - FRTB), incluant notamment une plus grande prise en compte des risques extrêmes et une estimation de la liquidité de marché en situation de tensions ; (iii) standardiser la mesure du risque opérationnel ; (iv) mieux prendre compte les risques de changement de la valeur des positions sur des produits dérivés en fonction des risques de crédit des contreparties (<em>credit valuation adjustment</em> – CVA).</p>
<p>S’agissant du périmètre, M. Gruenberg indique que les nouvelles règles pourraient s’appliquer à toutes les banques ayant plus de 100 Md USD d’actifs. Il retient comme principal enseignement des faillites bancaires récentes que le cadre applicable aux banques ayant entre 100 et 250 Md USD d’actifs doit être renforcé. Il souhaite notamment revenir sur la dérogation permettant à ces banques de ne pas déduire de leurs fonds propres réglementaires les moins-values latentes de leurs titres disponibles à la vente.</p>
<p>En termes de calendrier, M. Gruenberg a indiqué que les trois régulateurs (Fed, FDIC et OCC) publieraient prochainement une proposition de règle pour consultation. La règle finale ne sera pas publiée avant mi-2024. La mise en œuvre du nouveau cadre devrait être progressif, avec une transition s’étalant sur plusieurs années.</p>
<p>M. Gruenberg a reconnu que l’augmentation des exigences de fonds propres bancaires risquait de peser sur l’offre de crédit. Il estime néanmoins que la mise en œuvre progressive des nouvelles règles limitera cet effet à court terme, et qu’à long terme des banques mieux capitalisées offriraient davantage de résilience au marché du crédit en période de repli.</p>
<p>J. Powell, président de la Fed, a aussi été longuement interrogé sur ce sujet lors de son audition au Congrès (cf. <em>supra</em>). J. Powell a affirmé que la proposition n’était ni finalisée ni soumise à l’évaluation au Conseil des gouverneurs de la Fed. Il souhaite que les nouvelles régulations soient à la fois lisibles et stables dans le temps, et qu’elles ne pénalisent pas davantage les petites banques que les grandes banques. Les Républicains et les Démocrates ont tous exprimé leur inquiétude quant à l’impact de la réforme sur les conditions de crédit déjà durcies, aussi bien pour les ménages que pour les entreprises.</p>
<p>Dans un <a href="https://finance.yahoo.com/news/federal-reserve-exploring-reverse-stress-testing-after-svb-collapse-feds-barr-says-185219692.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">évènement</a> distinct, M. Barr, vice-président de la Fed pour la supervision, a par ailleurs indiqué que la Fed réfléchissait à mettre en place des « stress-tests inversés » consistant à identifier les scénarios susceptibles de fragiliser chaque banque, compte tenu de leurs caractéristiques respectives.</p>
</div>
<p> </p>
<div>
<h3><strong>Situation des marchés</strong></h3>
</div>
<p><strong> </strong></p>
<div>
<p>Au cours de la semaine écoulée (de vendredi à jeudi), l'indice S&P 500 a reculé de -1,0 %, à 4 382 points. Les indices boursiers marquent le pas après une forte progression à l’issue de l’accord bipartisan sur le plafond de dette et par crainte d’un niveau terminal de taux directeur plus élevé qu’initialement prévu.</p>
<p>Les rendements des obligations souveraines (<em>Treasuries</em>) à 2 ans et à 10 ans ont tous deux progressé de +0,1 point sur 5 jours, à 4,8 % et 3,8 % respectivement. Les marchés obligataires semblent moins sensibles au relèvement du taux terminal anticipé dans la projection de la Fed publiée à l’issue de ce FOMC et des réponses de J. Powell lors des auditions.</p>
</div>
<p> </p>
<div>
<h3><strong>Brèves</strong></h3>
</div>
<p><strong> </strong></p>
<div>
<p>-Le <em>Joint Committee on Taxation</em> (JCT), organe bipartisan chargé d’évaluer des mesures budgétaires, a <a href="https://www.finance.senate.gov/imo/media/doc/118-0228b_june_2023.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">publié</a> le 20 juin une estimation du coût budgétaire de la mise en œuvre du Pilier 2 de l’accord de l’OCDE sur la fiscalité des multinationales à -56,5 Md USD sur la période 2023-2033. Le Pilier 2 vise à instaurer l’impôt minimum à 15 % et les entreprises qui ont un taux effectif inférieur à 15 % devront payer la différence au pays où le bénéfice est réalisé.</p>
<p>-La commission des affaires bancaires du Sénat <a target="_blank" rel="noopener noreferrer">a </a><a href="https://www.banking.senate.gov/newsroom/majority/brown-scott-announce-agreement-markup-new-bill-hold-bank-executives-accountable-failures" target="_blank" rel="noopener noreferrer">adopté</a> une proposition de loi bipartisane visant à responsabiliser les dirigeants bancaires, à la suite des faillites bancaires récentes, qui sera donc discutée en plénière. Elle doit notamment permettre à la FDIC<em> </em>de récupérer les rémunérations qu'un dirigeant a perçues au cours des deux années précédant la faillite d'une banque.</p>
<p>-Le 20 juin, la société, financée notamment par Charles Schwab, Citadel, Fidelity ou Sequoia Capital, a <a href="https://www.businesswire.com/news/home/20230620110605/en/Digital-Asset-Platform-EDX-Markets-Begins-Trading-and-Completes-New-Funding-Round" target="_blank" rel="noopener noreferrer">annoncé</a> le lancement de sa plateforme d’échange de crypto-actifs destinée aux investisseurs institutionnels. La plateforme affiche comme spécificité de ne pas offrir de service de conservation des crypto-actifs pour le compte de ses utilisateurs, visant par là à minimiser les conflits d’intérêts.</p>
<p>-Le 15 juin, BlackRock, premier gestionnaire d’actifs au monde, a <a href="https://www.sec.gov/Archives/edgar/data/1980994/000143774923017574/bit20230608_s1.htm" target="_blank" rel="noopener noreferrer">déposé</a> une demande d’agrément auprès de la <em>Securities and Exchange Commission</em> (SEC), autorité des marchés boursiers, pour un fonds coté (ETF) investissant directement dans le Bitcoin. À ce jour, la SEC n’a jamais autorisé de fonds de ce type, citant des risques de manipulation de marché.</p>
<p>-La <em>Securities Industry and Financial Market Association</em> (SIFMA), représentant les entreprises du secteur financier, a <a href="https://www.sifma.org/resources/news/sifma-sifma-amg-express-concerns-with-sec-proposal-to-redefine-exchanges/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">communiqué</a> son opposition à une proposition de la SEC datant de janvier et visant à étendre la définition juridique d’une place de marché (<em>exchange</em>), afin notamment d’inclure les plateformes de finance décentralisée (DeFi). L’association s’inquiète de ce que la proposition élargirait de manière inefficace le champ de la définition, car trop vague et augmentant la pression réglementaire sur des acteurs financiers traditionnels.</p>
<p>-Le <em>Financial Stability Oversight Council</em> (FSOC), conseil réunissant les principaux régulateurs financiers, a <a href="https://home.treasury.gov/news/press-releases/jy1547" target="_blank" rel="noopener noreferrer">tenu</a> une réunion le 16 juin. Elle visait notamment à évoquer les enjeux liés à la terminaison du taux LIBOR le 30 juin, la situation du secteur bancaire et l’exposition du secteur financier au secteur de l’immobilier commercial.</p>
<p>-La commission des appropriations du Sénat a <a href="https://www.appropriations.senate.gov/imo/media/doc/fy24_302b_allocations.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">adopté</a> (15-13) le 22 juin une proposition d’allocation par ministère du budget 2024. Le montant total des dépenses discrétionnaires s’élève à 1 590 Md USD, dont 886 Md USD pour les dépenses militaires et 704 Md USD pour les dépenses non militaires. Les niveaux sont conformes aux plafonds définis dans le <em>Fiscal Responsibility Act</em>. La proposition devra être examinée et adoptée en séance plénière avant d’être envoyée à la Chambre des représentants.</p>
<p>-Dans une <a href="https://www.justice.gov/opa/speech/assistant-attorney-general-jonathan-kanter-delivers-keynote-address-brookings-institution" target="_blank" rel="noopener noreferrer">intervention</a> du 20 juin, Jonathan Kanter, <em>Assistant Attorney General</em> au <em>Department of Justice</em> (DoJ), a confirmé qu’une mise à jour des lignes directrices sur l’examen des concentrations dans le secteur bancaire était en préparation avec les régulateurs bancaires. Il a notamment insisté sur la nécessité de mieux prendre en compte, au-delà des indicateurs traditionnels centrés sur les parts de marché en matière de dépôts, les frais et les taux d’intérêt pratiqués, la variété des produits proposés, la localisation des agences et la qualité de service.</p>
<p>-La SEC a <a href="https://www.sec.gov/news/press-release/2023-110" target="_blank" rel="noopener noreferrer">annoncé</a> le 17 juin que la plateforme de crypto-actifs Binance avait accepté de rapatrier aux États-Unis la totalité des actifs détenus pour le compte des clients américains de la plateforme, dans le cadre de la procédure judiciaire engagée par la <em>SEC</em> contre Binance.</p>
<p>-Le groupe de capital-investissement KKR (510 Md USD d’actifs sous gestion) a <a href="https://newsroom.paypal-corp.com/2023-06-20-PayPal-and-KKR-Announce-Exclusive-Multi-Year-Relationship-for-European-Pay-Later-Receivables" target="_blank" rel="noopener noreferrer">annoncé</a> le 20 juin la conclusion d’un partenariat avec PayPal, consistant à racheter les prêts à la consommation détenus par PayPal pour ses clients européens, à hauteur de 40 Md USD.</p>
<p><strong> </strong></p>
<p><strong>Abonnement/Désabonnement</strong><strong> </strong><strong>:</strong> <a href="mailto:afws@dgtresor.gouv.fr" target="_blank" rel="noopener noreferrer">afws@dgtresor.gouv.fr</a></p>
<p> </p>
</div>936adfc9-583d-4e36-8fe3-a7bf82807369Brèves de l'ASEAN semaine 23 (2023)FAITS SAILLANTS : Indonésie : nouvelle décélération de l’inflation à 4,0% en mai en g.a. | Thaïlande : baisse marquée de l’inflation à 0,5% en mai en g.a. | Région : repli de l’indice PMI en mai2023-06-09T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/936adfc9-583d-4e36-8fe3-a7bf82807369/images/cb9d5483-0b7c-4316-8c09-8bf9ea532799" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/936adfc9-583d-4e36-8fe3-a7bf82807369/images/4070ebbb-e6d1-42c9-9091-9b30c79acd29" alt="a" /></p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Région</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong><a name="_Hlk111729437"></a>Banque mondiale : la croissance de la zone EAP soutenue par la Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque mondiale a publié cette semaine ses projections de croissance régionales révisées. La croissance de l'Asie de l'Est et du Pacifique (EAP) devrait se renforcer pour atteindre 5,5% en 2023, la reprise en Chine compensant le ralentissement de la croissance dans plusieurs autres économies. En 2024 et 2025, le taux de croissance devrait se réduire à 4,6% et 4,5%, respectivement. Dans l'EAP hors Chine, la croissance se maintiendrait à 4,8% cette année. Cette année, la faible croissance du commerce mondial des marchandises - un moteur essentiel de la croissance de la région au cours des dernières décennies - devrait également peser sur l'activité, notamment en Malaisie et au Vietnam, tandis que les pays dépendant du tourisme devraient voir leur croissance soutenue par la reprise mondiale observée, en particulier en provenance de Chine. Dans l'ensemble, le rapport note que la croissance potentielle dans la région EAP devrait s'établir en moyenne à 4,8% par an pour le reste de la décennie, contre une moyenne de 6,2% par an ces dix dernières années, soit la plus forte baisse de toutes les régions EMDE (Emerging Market and Developing Economies).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/936adfc9-583d-4e36-8fe3-a7bf82807369/images/03d10ad2-a9d3-415a-93f1-b0602607b4b2" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Indice PMI : léger recul de l’activité manufacturière en mai</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon S&P Global, le secteur manufacturier de l'ASEAN est en phase de ralentissement au cours du deuxième trimestre. En mai, la production, les nouvelles commandes et les stocks de préproduction ont augmenté à des taux plus faibles qu'en avril, se soldant par une baisse de l'indice PMI manufacturier pour l’ASEAN à 51,1 (contre 52,7 enregistré pour le mois précédent). Dans la région, la Malaisie (47,8) enregistre une détérioration des conditions commerciales, à l’instar du Vietnam (45,3), qui affiche le rythme de réduction le plus élevé en 20 mois. Bien que les cinq autres pays de l’ASEAN ciblés par l’étude indiquent une prolongation de l’amélioration de leur secteur manufacturier, avec des indices à 58,2 pour la Thaïlande, 53,0 pour la Birmanie, 51,2 pour Singapour, et 50,3 pour l’Indonésie, seule les Philippines enregistrent une amélioration de leur indice à 52,2 en mai. Ces données suggèrent, selon S&P Global, un affaiblissement des tendances sous-jacentes de la demande dans la région, bien que l'amélioration des chaînes d'approvisionnement et l'atténuation des pressions sur les coûts puissent soutenir la reprise du secteur dans les mois à venir.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/936adfc9-583d-4e36-8fe3-a7bf82807369/images/eb2f5646-cd3b-4304-a0e7-550ee42f4788" alt="a" width="325" height="266" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de l’investissement vert en 2022 dans l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après le rapport « <em>Southeast Asia's Green Economy 2023</em><em> </em>» de Bain & Company, Temasek, GenZero et Amazon Web Services (AWS) publié cette semaine, le montant total des investissements verts en Asie du Sud-Est a chuté de 7% en 2022, passant de 5,6 Mds USD en 2021, à 5,2 Mds USD. Pour rappel, ce chiffre est également bien en deça des 6,6 Mds USD de fonds investis en 2020. Bien que les promesses d’investissement et l’engagement pour la transition verte se soient accrus, le capital déployé sur l’année reste inférieur à celui de 2021, ce qui entrave les progrès. Le rapport estime que, pour parer à cette baisse et atteindre l'objectif de réduction des émissions de la région, qui est d'environ 33% d'ici à 2030, les gouvernement d’Asie du Sud Est devront déployer des mesures supplémentaires. Par ailleurs, la région dispose d'un important potentiel en matière d'énergies renouvelables, mais sa répartition est inégale, Singapour et l’Indonésie absorbant la moitié des investissements à destination de l’Asie du Sud Est.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Recul des réserves de change</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les réserves de change de l’Indonésie ont diminué de -3,4%, soit 4,9 Mds USD, totalisant 139,3 Mds USD en mai 2023 contre 144,2 Mds USD en avril 2023. Ce recul s’explique par l’obligation de remboursement de la dette extérieure de l’État et par anticipation de la demande de liquidités en devises dans le secteur bancaire alors que l’activité économique continue d’accélérer. Ce niveau de réserve équivaut à 6,1 mois d’importations, ce qui est jugé suffisant par la banque centrale pour maintenir la stabilité économique du pays, et bien supérieur à la norme internationale d’adéquation d’environ 3 mois d’importations.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Poursuite de la décélération de l’inflation : 4,0% en mai 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation ralentit à 4,0% en g.a. en mai 2023, après avoir atteint 4,3% en avril et 5,0% en mars. L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix administrés (+9,52%) et les prix de certains produits alimentaires (+2,77%), décélère à 2,7% en mai, contre 2,8% en avril et 2,9% en mars. Cette tendance provient notamment du mouvement national pour la maîtrise de l’inflation alimentaire (GNPIP) (cf. Brèves ASEAN semaine 14). Bank Indonesia prévoit que l’inflation restera stable, dans le corridor cible de 2%-4% pour le reste de l’année 2023, comme c’est le cas pour l’inflation sous-jacente depuis le premier trimestre 2023. Dans ce contexte, la banque centrale a mis fin à son cycle de resserrement monétaire au T1 2023, invoquant des pressions modérées sur les prix pour justifier sa décision de ne pas relever son taux directeur en février (5,75%).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/936adfc9-583d-4e36-8fe3-a7bf82807369/images/535bbe50-e6ef-46d0-8901-3ff2245e02d5" alt="a" width="470" height="222" /></p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des bénéfices en légère hausse pour Petronas au 1er trimestre 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La compagnie pétrolière Petronas réalise un bénéfice net d’environ 5 Mds USD au 1er trimestre 2023, en hausse de 2% sur un an. Ses revenus ont augmenté de 16% en dépit de la baisse des prix grâce à la croissance des ventes en volume et des conditions de change favorables. La compagnie a par ailleurs annoncé une hausse de sa production pour le reste de l’année à 2,7 millions de barils équivalent pétrole (contre 2,5 millions au T1 2023). Elle a également rassuré sur sa capacité à verser au budget de l’Etat les 8,7 Mds USD de dividendes prévus en raison du niveau de liquidité dont elle dispose (dont 5,5 Mds de ses activités opérationnelles au T1 2023).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’industrie des gants en caoutchouc et médicaux en phase de restructuration</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Confrontés à une surcapacité de l’offre de gants en caoutchouc et médicaux et à une chute des prix qui érode leurs marges, les industries malaisiennes du secteur ont entamé une phase rationalisation et consolidation. Ces opérations auront notamment pour effet de réduire d’ici fin 2023 la capacité de production de 30% pour HARTA et de 40% pour Top Glove, l’un des leaders mondiaux du secteur. Top Glove, qui a vu ses bénéfices diminuer significativement en 2022 (64,5 M USD après un montant record de 1,8 Md USD en 2021), enregistre en 2023 une perte nette pour le 2e trimestre consécutif (-33,5 M USD après -34,2 M USD).</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Excédent important de dépôts bancaires</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les banques singapouriennes sont confrontées à un excédent important de dépôts. Le PDG de DBS, Piyush Gupta, a déclaré ce mercredi que la banque avait prêté 30 Mds SGD (soit 22,3 Mds USD) à l'Autorité monétaire de Singapour (MAS) en raison de l'absence d'options d'investissement viables. Cet excédent de liquidités dans le secteur souligne l'attrait marqué de Singapour en Asie pour les plus fortunés, alors même que les clients de la cité-Etat ont afflué pour bloquer les taux d'intérêt élevés sur les dépôts fixes. En parallèle, les prêteurs locaux ont signalé un ralentissement de la croissance des prêts dans un contexte d'incertitude économique mondiale. L’afflux continu de liquidités exerce une pression sur les coûts de financement des banques, alors que cette tendance haussière des dépôts devrait se poursuivre tout au long de l'année 2023, les déposants cherchant des solutions de refuge.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de l’activité manufacturière, mais résultats positifs des ventes au détail</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'activité manufacturière de Singapour enregistre un nouveau recul en mai pour le troisième mois consécutif, principalement en raison d'un ralentissement prolongé de la demande de produits électroniques de la part de ses principaux partenaires commerciaux. L'indice PMI a baissé de 0,2 point pour atteindre 49,5. L'indice PMI de l'électronique en particulier a diminué de 0,1 point pour atteindre 49,1, marquant ainsi son dixième mois consécutif de contraction, la demande mondiale de produits électroniques poursuivant sa tendance baissière. A l’inverse, les ventes au détail dans la cité-Etat ont continué d'afficher une croissance positive en avril (+3,6% en g.a.).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/936adfc9-583d-4e36-8fe3-a7bf82807369/images/a364bc69-2578-4bcd-8167-746b4e3cfe9b" alt="a" width="439" height="207" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan de connectivité numérique pour accélérer la croissance du secteur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Communications et de l'Information et l'Infocomm Media Development Authority (IMDA) ont dévoilé conjointement, lundi 5 juin, le « <em>Digital Connectivity Blueprint</em> », un plan directeur pour la connectivité numérique afin de soutenir le développement de l'industrie. D’après leurs données, le secteur a connu une croissance de 8,6% en 2022, dépassant le taux de croissance économique global de 3,6%. Ce nouveau plan vise à améliorer l'infrastructure numérique et la connectivité, notamment les réseaux sous-marins, satellitaires, à large bande, mobiles et Wi-Fi. Il prévoit également de doubler le nombre d'atterrissages de câbles sous-marins au cours de la prochaine décennie, ce qui pourrait attirer plus de 7,4 Mds USD (10 Mds SGD) d'investissements. Le ministère a également pour objectif de parvenir à une connectivité homogène de 10 Gbps d'ici cinq ans sur tout le territoire, ainsi qu’à une couverture autonome complète de la 5G sur la côte offshore de Singapour d'ici le milieu de l'année 2025.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les problèmes de financement persistent dans l’immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un rapport de l’association vietnamienne des agents immobiliers, il y avait environ 48 500 logements disponibles à la vente en 2022, soit 20% de plus que le niveau observé en 2018, la majorité étant des appartements de luxe. Au 1er trimestre 2023, 25 000 de ces logements n’avaient toujours pas trouvé preneur. Par conséquent, les revenus des sociétés immobilières sont en baisse de 6,5% en g.a. et les bénéfices après impôts ont chuté de 38,6%, contraignant les développeurs immobiliers à interrompre les opérations et à licencier du personnel. En tout, 1 200 projets d’une valeur totale de 34 Mds USD seraient actuellement suspendus. En addition, 554 sociétés immobilières ont quitté le marché depuis le début de l'année, en hausse de 30,4% par rapport à la même période de l’année dernière, tandis que le nombre de nouveaux entrants a diminué de 61,4% en glissement annuel. Le ralentissement du marché exerce un effet négatif sur les banques, qui voient la valeur des collatéraux diminuer et les risques de défaut augmenter.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forbes Vietnam publie le classement des 50 meilleures sociétés cotées en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le classement, basé sur les états financiers audités consolidés des sociétés cotées sur la Bourse de Hô Chi Minh-Ville et celle de Hanoï, est dominé par la finance, les biens de consommation et de la logistique. En revanche, le nombre d’entreprises dans le secteur de l’immobilier et des matériaux présentes dans le classement a été divisé par deux. Les résultats de ces 50 entreprises ont atteint un record en 2022 : les revenus et profits après impôt ont, en effet, augmenté de 24,9% et 18% pour atteindre 63 et 9,7 Mds USD respectivement. Parmi ces entreprises, Petolimex enregistre le revenu le plus élevé (13 Mds USD) et la Vietcombank celui du bénéfice après impôt le plus important (1,3 Md USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Approbation du plan directeur de développement de l’aéroport national et du système aéroportuaire pour la période 2021-2030</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le vice-Premier ministre Tran Hong Ha a signé la décision 648/QD-TTg approuvant ce plan qui a vocation à établir dans le pays, d’ici 2050, deux pôles centraux régionaux du transport aérien et de transit international (passagers et marchandises). Le plan prévoit des investissements à hauteur de 420 000 Mds VND (17,9 Mds USD) d’ici 2030. La priorité a été placée sur le développement et la modernisation des aéroports principaux du pays : à Hanoi (aéroport international de Noi Bai) et à Ho Chi Minh-Ville (aéroports internationaux de Tan Son Nhat et Long Thanh), ainsi qu’à Da Nang, Cam Ranh et Phu Quoc. Un second axe sera l’investissement dans de nouveaux aéroports au cours de la période 2021-2030, pour atteindre 30 aéroports sur le territoire puis 33 aéroports à horizon 2050 : 14 internationaux et 19 nationaux. L’objectif sera d’accueillir 275,9 millions de passagers/an. En termes de fret, le plan inclut notamment l’organisation de centres logistiques au sein des aéroports pour lesquels la demande de transport de marchandises est supérieure à 250 000 tonnes/an. Le volume total de fret par an transitant par ces aéroports devrait atteindre 4,1 M tonnes d’ici 2050.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Australie continue de renforcer ses liens avec le Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La visite officielle ces 3 et 4 juin du Premier ministre australien, Anthony Albanese, a permis de réaffirmer les objectifs de coopération bilatérale forts entre les deux pays, et la volonté de l’Australie de faire évoluer la relation au niveau d’un partenariat stratégique global. Le PM australien a souligné que le Vietnam occuperait une place prioritaire dans la Stratégie économique pour l’Asie du sud-est en cours d’élaboration. Les dirigeants se sont fixés pour objectif de porter le commerce bilatéral à 20 Mds USD (contre 16 Mds USD en 2022 ; il a été multiplié par plus de 3 depuis 2010) et de doubler les investissements bilatéraux à horizon 2025. L’Australie augmentera de 2,5% son aide en faveur du Vietnam pour 2023-2024. Une aide de 105 M dollars australiens a par ailleurs été débloquée pour soutenir la coopération en matière d’adaptation au changement climatique et à la transition énergétique (hors cadre JETP, l’Australie n’y étant pas associée). Quatre textes de coopération bilatérale ont été signés (commerce, innovation, lutte anti-blanchiment, coopération universitaire).</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse marquée du taux d’inflation en mai</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En mai 2023, le taux d’inflation s’est abaissé à +0,53% g.a contre +2,67% en avril, soit son niveau le plus faible depuis 21 mois. Cette évolution s’explique surtout par la baisse des prix de l’énergie et de l’électricité, le ralentissement de la hausse des prix alimentaires, ainsi qu’un fort effet de base. Dans ce contexte, le ministère du Commerce thaïlandais a décidé de revoir à la baisse ses perspectives d’inflation pour cette année, soit dorénavant dans une fourchette comprise entre 1,7 et 2,7% contre 2 et 3% précédemment.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Perte de confiance des investisseurs étrangers du fait de l’incertitude politique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En dépit des exigences constitutionnelles thaïlandaises qui prévoient la formation d’un nouveau gouvernement pour août prochain suite aux élections législatives organisées le 14 mai dernier ayant vu la victoire du parti d’opposition Move Forward (MFP), les discussions parlementaires sur la nomination du nouveau Premier ministre s’enlisent. Face à cette incertitude politique, les investisseurs tant nationaux qu’étrangers s’inquiètent, ces derniers ayant vendu pour 33,4 Mds THB (1 Md USD) d’actions thaïlandaises en mai, soit l’équivalent en un mois du tiers des sorties nettes de capitaux depuis le début d’année (3 Mds USD), ce qui a eu pour conséquence d’abaisser de 27% l’’indice de confiance de la Fédération des organisations thaïlandaises du marché des capitaux (FETCO) en mai par rapport à avril.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Thaïlande en passe de devenir un hub dans la gestion de données</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Fin mai 2023, le fournisseur de centres de données japonais Telehouse a ouvert son premier centre en Thaïlande pour un investissement de 74 M USD, tandis que NTT, un autre concurrent japonais, a investi 86 M USD pour ériger son plus grand centre dans le pays, nommé Bangkok 3 (BKK3). Ces projets s’inscrivent dans la stratégie de développement actuelle des autorités thaïlandaises visant à faire de la Thaïlande un hub régional majeur dans la gestion de données numériques. De nombreux fournisseurs de cloud numérique sont aujourd’hui implantés à Bangkok : SuperNap Thailand, Bridge DC, Etix Everywhere, STT GDC, Tencent Cloud, Huawei, Alibaba Cloud, Amazon Web Services et Google Cloud.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Banque mondiale relève ses prévisions de croissance à 6%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque mondiale a relevé ses prévisions de croissance du PIB pour les Philippines à 6,0%, contre des prévisions de 5,4% en décembre 2022 et de 5,6% en avril 2023. Tout en tenant compte des tensions géopolitiques actuelles, des pressions inflationnistes mondiales et des perturbations météorologiques qui affectent le pays, la Banque mondiale a estimé que la croissance de l’économie philippine sera stimulée par sa forte demande intérieure. Cette prévision de croissance révisée est désormais similaire à celle de la Banque asiatique de développement et à celle du FMI (confirmées en avril), et se situe dans l’intervalle cible fixé par le gouvernement (de 6% à 7%). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation au plus bas depuis un an</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au mois de mai 2023, l’inflation a atteint 6,1% en glissement annuel, en net ralentissement depuis le pic atteint en début d’année (8,7% en janvier, 8,6% en février, 7,6% en mars, 6,6% en avril), et à son niveau le plus bas depuis un an (6,1% en juin 2022). L’Autorité philippine des statistiques attribue ce ralentissement à la diminution des indices de prix des transports (-0,5% en g.a. en mai ; contre 2,6% en g.a. en avril), de l’alimentation et des boissons non-alcoolisées (7,4% ; 7,9%) et des restaurants et services d’hébergement (8,3% ; 8,6%). Si ce taux s’inscrit dans l’intervalle cible de 5,8% à 6,6% fixé par la banque centrale des Philippines pour le mois de mai, le taux d’inflation moyen depuis le début de l’année atteint 7,5% et demeure supérieur à l’intervalle cible fixé entre 2,0% et 4,0% pour l’année 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Approbation du Plan de développement des exportations (PEDP) 2023-2028</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 6 juin 2023, le président Ferdinand Marcos Jr a approuvé le Plan de développement des exportations des Philippines (PEDP) 2023-2028, porté par le ministère du Commerce et de l’Industrie (DTI). Sur la base du constat d’un retard des Philippines par rapport à ses voisins au regard des exportations, le plan identifie quatre pôles clés pour la croissance des exportations : (i) transport et machinerie industrielle, (ii) technologie, médias et télécommunications, (iii) santé et sciences du vivant (iv) économie résiliente. Pour développer ces pôles, le plan vise notamment la résolution des contraintes de production, le développement d'un écosystème d'exportation innovant et fort et l'accroissement de la notoriété des Philippines sur le marché mondial. En 2022, le Conseil de développement des exportations présidé par A. Pascual, ministre du Commerce et de l’Industrie, avait abaissé son objectif d'exportation à 105 Mds USD, contre 130 Mds USD initialement prévus.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Développement de système de paiement transfrontalier avec la Thaïlande</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge et la Thaïlande ont lancé le 6 juin la deuxième phase d'un accord sur les paiements transfrontaliers par code QR afin de permettre aux ressortissants thaïlandais d'effectuer leurs paiements au Cambodge en utilisant le baht (et Cambodgiens les leurs en riel en Thaïlande). La première phase de ce projet, lancé en 2020, a permis aux Cambodgiens de pouvoir faire des paiements via code QR en Thaïlande. Le projet vise à promouvoir l'utilisation des monnaies locales et l'inclusion financière, à faciliter les activités commerciales transfrontalières et à stimuler le tourisme dans les deux pays. Après une coopération fructueuse avec la Thaïlande, la banque centrale du Cambodge travaille également avec la Banque du Laos et la Banque d’État du Vietnam en vue de faciliter les paiements transfrontaliers. La crise sanitaire a favorisé le développement des services bancaires en ligne au Cambodge, facilitant de nombreuses transactions, notamment pour le commerce électronique. Ainsi, après une augmentation de 19% en 2021 pour atteindre 113 Mds USD, la valeur des paiements en ligne au Cambodge a poursuivi sa croissance de 34% pour atteindre 272,8 Mds USD en 2022. Toutefois, des cas de fraudes bancaires, d'arnaques, des fuites de données ont eu lieu au Cambodge. Les experts appellent donc les professionnels à investir dans la cybersécurité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Recommandations de la BAsD et la CNUCED après la graduation du Cambodge</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a rempli pour la première fois en 2021 les trois critères de sortie de la catégorie des PMA et fera l'objet d'une nouvelle évaluation en 2024. Si tous ces critères sont à nouveaux remplis, la graduation prendrait effet en 2027 au plus tôt. La sortie s'accompagnera d'une perte des préférences tarifaires commerciales. La Banque asiatique de développement (BAsD) et la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) recommandent donc au Cambodge de négocier de nouveaux accords de libre-échange (ALE) pour garantir et améliorer ses débouchés commerciaux. Il est à noter que le Cambodge vient de signer avec les Émirats arabes unis un tel accord le 8 juin. C'est le troisième ALE bilatéral entre le Cambodge et un de ses partenaires, après celui avec la Chine et celui avec la Corée, qui sont respectivement entrés en vigueur le 1er janvier 2022 et le 1er décembre 2022. Les deux institutions suggèrent également des discussions sur l'approfondissement des réductions tarifaires entre les membres du RCEP et sur les règles d'origines. Le Cambodge devrait également utiliser le Comité des obstacles techniques au commerce de l'OMC pour soulever des préoccupations commerciales spécifiques concernant les mesures sanitaires et phytosanitaires dont il pourrait être l'objet de la part de ses partenaires commerciaux sur les exportations agricoles.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Laos</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Même au Laos, l’inflation finit par reculer</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après avoir atteint son pic en février, à 41,3% en glissement annuel, l’indice des prix à la consommation poursuit son lent repli pour s’établir à 38,9% en mai. Si la tendance est bien orientée depuis 3 mois, il n’en reste pas moins que le niveau des prix reste très élevé. C’est particulièrement le cas des produits alimentaires, boissons non-alcooliques comprises, dont les prix progressent encore de 52,7%. Or, ce sont les prix les plus visibles et les plus handicapants pour les ménages les plus modestes. Et cette inflation reste très largement importée, d’une part compte tenu de la forte dépendance du pays à ses importations – y compris de produits alimentaires – et d’autre part, en raison de la faiblesse continue du kip (qui, depuis 2 ans, a perdu 93% vis-à-vis du dollar, 67% vis-à-vis du baht ou 46% vis-à-vis du dong).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Banque mondiale au secours du réseau électrique laotien</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Laos est bien connu pour son ambition d’accentuer son rôle de « batterie de l’Asie ». De fait, ses exportations d’électricité vers ses voisins, Thaïlande en tête, ont représenté près de 2,4 Mds USD en 2022 (soit 29% des exportations). Malgré cela, le réseau de transport d’électricité n’est pas unifié, pourrait être modernisé et automatisé, et est loin de couvrir tout le territoire. De fait, le modèle économique électrique laotien est basé sur un développement du secteur hydroélectrique – les quelque 70 barrages en activité sont complétés de quelques centrales à charbon toutefois – tourné vers l’exportation. Nombre d’usines hydroélectriques sont d’abord connectées à des lignes à haute tension aboutissant dans les pays voisins. Ce projet de 51 M USD de la Banque mondiale permettra d’y remédier… un peu, en modernisant l’infrastructure et sa gestion. L’objectif affiché est également d’améliorer la situation financière d’Electricité du Laos, lourdement endettée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un nouveau producteur, chinois, de brome au Laos</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><em>Asia New Materials Limited</em> a mis en service une usine d’une capacité de production de 10 000 t/an de brome, premier projet du parc industriel Asia-Potash à ne pas exploiter directement les ressources de potasses laotiennes. Traditionnellement, la production est concentrée entre Israël, Jordanie, les Etats-Unis et… la Chine, mais dans une bien moindre mesure. De fait, quatre entreprises concentrent 85% de la production mondiale : Albemarle, Chemtura (US), Jordan Borime (Jordanie) et ICL (Israël). Deux voies sont utilisées : l’extraction à partir d’eau de mer ou à partir de saumures de potasse. La Chine, premier consommateur de brome au monde, n’est que 3ème producteur mondial, loin derrière. Produit sous forme liquide, il est utilisé comme retardant de feu, dans les forages pétroliers très profonds, pour le traitement de l’eau, comme catalyseur… A noter, toutefois, que le brome passe à l’état gazeux à moins de 60°C, forme sous laquelle il devient écologiquement très dangereux (atteintes de la couche d’ozone et déclencheur pluies de mercure). Cette usine chinoise au Laos est toutefois à mettre en regard d’une production mondiale de brome qui dépasse les 800 000 t/an.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Suspension de l’APD japonaise à destination d’un grand projet ferroviaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Japon, l’un des principaux donateurs étrangers de la Birmanie, a décidé de suspendre son aide publique au développement (APD) en faveur d’un projet ferroviaire clé en signe de protestation contre le coup d’Etat militaire de 2021. Ce financement, qui s’élève à 142 Mds JPY (1 Md USD), était destiné à la modernisation du réseau ferroviaire reliant Rangoun et Mandalay, au centre du pays (620 kilomètres de voies ferrées). Seulement un quart du projet est aujourd’hui terminé alors que celui-ci devait être initialement achevé en 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pression de la Chine à poursuivre un important projet portuaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Chine a exhorté les autorités birmanes à accélérer la construction du port en eau profonde de la zone économique spéciale de Kyaukphyu située dans l’Etat Rakhine à l’ouest de la Birmanie. Il s’agit de l’un des nombreux grands projets d’infrastructure soutenus par la Chine, qui doit normalement débuter en juillet après l’achèvement d’une étude d’impact environnemental et social. Ce projet portuaire, requérant un financement total de 7,3 Mds USD, sera construit en trois phases et s’établira à la fois sur l’île de Maday (150 ha de terrain) et celle voisine de Ramree (95 ha). Un accord-cadre a été signé avec la Chine en 2018 portant sur le financement de la première phase du projet (1,3 Md USD). Dans le cadre du corridor économique Chine-Myanmar (CMEC) de 1 700 kilomètres, la Chine prévoit la mise en œuvre de 35 projets, dont des chemins de fer, des autoroutes, des zones économiques spéciales, des ports et de nouveaux projets de villes.</p>292354ce-8996-4176-9e18-58995ea5ce32Flash Conjoncture Pays avancés - Une reprise de la construction à surveiller aux Etats-UnisFlash Conjoncture Pays avancés - Une reprise de la construction à surveiller aux Etats-Unis2023-05-22T00:00:00+02:00<p><strong>En zone euro, </strong>la croissance du PIB est confirmée en deuxième estimation à +0,1 % au 1<sup>er</sup> trimestre 2023 (après −0,1 % au 4<sup>e</sup> trimestre 2022). Le taux d’inflation (IPCH) d’avril est également confirmé à +7,0 % (après +6,9 %), et est révisée de −0,1 pt en <strong>Italie</strong> à +8,7 % (après +8,1 %). L’indice de production industrielle (IPI) en zone euro enregistre un net recul en mars (−4,1 % après +1,5 %). L’excédent commercial de la zone euro augmente en mars (+25,6 Md€ après +3,7 Md€), en ligne avec l’amélioration de la balance italienne (+5,5 Md€ après +3,5 Md€). En Allemagne, l’indice des perspectives de ZEW passe en territoire négatif en mai (−10,7 après +4,1). En avril, la production industrielle <strong>aux États-Unis</strong> reprend timidement (+0,5 % après +0,0 %) alors que les ventes au détail enregistrent un léger rebond (+0,4 % après −0,7 %) et les mises en chantier un rebond plus net (+2,2 % après −4,5 %). <strong>Au Royaume-Uni</strong>, le chômage augmente légèrement en mars (3,9 % après 3,8 %). <strong>Au Japon</strong>, le PIB progresse de +0,4 % au 1<sup>er</sup> trimestre 2023 (après −0,0 %) et la production industrielle ralentit en mars en seconde estimation (+0,2 % après +4,5 %). En avril, l’inflation nippone augmente à +3,5 % (après +3,2 %) et le déficit commercial se réduit (−1017 Md¥ après −1214 Md¥).</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/292354ce-8996-4176-9e18-58995ea5ce32/images/82792409-8715-4746-b9e8-93ba4b25cefa" alt="Indicateurs" /><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/292354ce-8996-4176-9e18-58995ea5ce32/images/66b035e0-e99d-4993-bfd7-ca0d5cf04d91" alt="Etats-Unis : Construction et indice de confiance" /></p>8d2968bc-639a-4724-8464-6dee92e63c4cBrèves économiques des Pays-Bas - Février 2023Vous trouverez ci-joint les principales actualités économiques, financières et sectorielles de février 2023 aux Pays-Bas, vues par le Service Économique Régional de l'Ambassade de France à La Haye.2023-03-17T00:00:00+01:00<p><span style="text-decoration-line: underline;"><strong style="text-align: justify;">En Bref </strong></span></p>
<p style="text-align: justify;">L'économie néerlandaise a connu une croissance de 4,5 % en 2022, une dynamique supérieure à la moyenne de l'Union européenne (+0,4 pp). Malgré une inflation élevée et une confiance des consommateurs historiquement faible, la consommation des ménages a contribué à plus de la moitié de la croissance, à la faveur d’une légère progression du taux d’activité et des salaires.</p>
<p> </p>
<p><span style="text-decoration-line: underline;"><strong style="text-align: justify;">AU SOMMAIRE DE CE NUMÉRO</strong></span></p>
<p><strong>Actualités macroéconomiques et financières</strong></p>
<ul>
<li>Conjoncture macroéconomique</li>
<li>Hausse du taux d’intérêt obligataire</li>
<li>Introduction d’un salaire horaire minimum</li>
<li>Regain de tensions sociales</li>
<li>Secteur de l’immobilier</li>
<li>Évolution du climat des affaires</li>
<li>Devoir de vigilance des entreprises</li>
</ul>
<p><strong>Actualités sectorielles</strong></p>
<ul>
<li>Baisse de la consommation de gaz</li>
<li>Diminution de la dépendance énergétique à la Russie</li>
<li>Création d’un fonds d’urgence pour la précarité énergétique</li>
<li>Transport ferroviaire européen</li>
<li>Shell au cœur de l’attention</li>
<li>Stratégie et diplomatie hydrogène </li>
<li>Enquête parlementaire sur le gisement de gaz de Groningue</li>
</ul>7a303a2c-f3a2-42b6-8586-5cd1fd5c2738Brèves de l'ASEAN semaine 47 (2022)FAITS SAILLANTS : Thaïlande : croissance de 4,5% au T3 en g.a. | Singapour : révision à la baisse des prévisions officielles de croissance en 2022 et 2023 | Malaisie : nomination d’Anwar Ibrahim à la tête du gouvernement2022-11-25T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/7a303a2c-f3a2-42b6-8586-5cd1fd5c2738/images/54b2f670-455a-440b-b64c-b67ab2f16aa9" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/7a303a2c-f3a2-42b6-8586-5cd1fd5c2738/images/ea203778-f412-4d1c-a7f0-a48c91cb21fd" alt="f" /></p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Région</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le fort potentiel de croissance de la région souligné par une étude de Bain & Company et Monk’s Hill Ventures</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une étude publiée par Bain & Company et Monk’s Hill Ventures, l’Asie du Sud-Est constitue une zone émergente plus attractive qu’estimée par les investisseurs, compte tenu de sa croissance historiquement élevée, de l’intensification de la rivalité entre la Chine et les Etats-Unis, et de sa démographie. Entre 1991 et 2020, l'Asie du Sud-Est a en effet connu une croissance forte et régulière, le revenu par habitant ayant été multiplié par 2,5. Pour Bain & Company, l'impact de la conjoncture globale est moins grave pour la région que pour les autres régions émergentes (à l'exception du Moyen-Orient), ce qui la rend comparativement plus attractive. Le rapport met également en évidence le rôle essentiel que joueront dans l'avenir de cette région les bouleversements technologiques. Les investisseurs sous-estimeraient le levier de croissance que représente ces bouleversements technologiques pour la croissance régionale : la hausse des investissements, de la concurrence, de la productivité et de l'inclusion de technologiques disruptives, l’amélioration de l'éducation et des infrastructures.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/7a303a2c-f3a2-42b6-8586-5cd1fd5c2738/images/b5c919e5-4491-4f9b-90e3-ec57d715cc3f" alt="b" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Chiang Mai Initiative, un filet de sécurité supplémentaire face aux pénuries de liquidités selon l’AMRO</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le contexte de récession mondiale, l’AMRO, institut de recherche macroéconomique de l’ASEAN+3 (Chine, Japon, Corée), préconise le renforcement des outils de coopération régionale en matière de stabilité financière. En cas de nouvelles sorties de capitaux des marchés émergents, l’ASEAN+3 est ainsi encouragée à recourir à des mécanismes de précaution déjà existants et à les renforcer. La région ASEAN+3 dispose en particulier d’un mécanisme de prévention, appelé « Chiang Mai Initiative Multilateralisation Precautionary Line » ou « CMIM-PL ». Si les Philippines et l’Indonésie font partie des pays pouvant en bénéficier, ils disposent encore à ce jour de réserves de change suffisantes pour ne pas y recourir - 7,5 mois d’importations pour les Philippines, 5,8 pour l’Indonésie.</p>
<blockquote>
<p>Indonésie </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêt de 500 M USD de la BAsD pour soutenir la réforme des entreprises d’Etat</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 17 novembre, la Banque Asiatique de Développement (BAsD) a accordé un prêt de 500 M USD pour <a name="_Hlk120287316"></a>soutenir le programme de réforme des entreprises d’Etat indonésiennes. La Banque allemande de développement KfW participe également à hauteur de 295,86 M USD. Le programme vise à soutenir la réduction du nombre d’entreprises d’État, tout en les obligeant à se concentrer sur leurs activités de base afin qu’elles puissent être financièrement viables et fournir efficacement des services publics essentiels. Il soutient également des mesures visant à renforcer leur gouvernance d’entreprise. En 2021, l’Indonésie comptait plus de 100 entreprises d’Etat, avec des actifs combinés de 610 Mds USD. D’après les derniers chiffres de la BAsD, ces entreprises représentent un pourcentage inférieur à 10% du PIB : 8% en 2013 ; 6% en 2017.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Indonésie, pays précurseur en matière d’obligations durables</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Indonésie a fait son entrée sur le marché des obligations thématiques avec l’émission de sukuk verts (obligations islamiques) en 2018, suivie d’émissions annuelles les années suivantes. Le pays a émis la première obligation souveraine de la région d’Asie du Sud-Est liée au développement durable. Et il a également été précurseur en 2021, avec la première émission souveraine liée aux ODD (Objectifs de Développement Durable). En mai 2022, l’émission de sukuk verts avait permis de lever un total de 5 Mds USD à l’échelle mondiale, et de 830 M USD sur le marché de détail.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="c" src="/Articles/7a303a2c-f3a2-42b6-8586-5cd1fd5c2738/images/749b6819-a7b5-4366-bb9b-48695957c709" alt="c" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Modification de la formule de calcul du salaire minimum pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a publié le règlement n°18/2022 sur le nouveau salaire minimum pour 2023. La nouvelle formule intègre l’inflation et la croissance économique dans son calcul du salaire minimum, ce qui entrainerait une augmentation de ce dernier plus importante qu’avec la formule existante. Cependant, cette augmentation relative est plafonnée à 10%. Sur la base de cette nouvelle formule, les gouverneurs sont tenus d’annoncer le salaire minimum provincial pour 2023 d’ici le 28 novembre 2022. Cette décision, fustigée par les employeurs et saluée par les syndicats, s’explique par la volonté du gouvernement à donner plus de pouvoir d’achat aux travailleurs. Mais ce règlement ne concerne que l’année 2023, le gouvernement reviendra ensuite à la formule existante (règlement n°36/2021).</p>
<blockquote>
<p>Malaisie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nomination d’Anwar Ibrahim à la tête du gouvernement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Roi a nommé le 24 novembre Anwar Ibrahim, président du Pakatan Harapan, coalition d’opposition réformiste arrivée en tête des élections générales du 19 novembre, au poste de Premier ministre. Ce dernier devra former un gouvernement d’union qui associera le Barisan Nasional, coalition politique contrôlée par l’UMNO, le grand perdant de ces élections. La composition et le programme du gouvernement ne sont pas encore connus et la présentation d’un nouveau projet de Budget 2023 n’interviendra pas avant le 19 décembre, date du vote de confiance au Parlement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Création d’un nouveau fonds souverain</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Sarawak, Etat malaisien situé sur l’île de Bornéo, a entériné la création d’un fonds souverain, pourvu d’une dotation initiale de 8 Mds MYR, soit environ 1,7 Md EUR. Ce fonds aura pour objectif de diversifier les sources de revenus de l’Etat dans la perspective d’une baisse des recettes liées à l’exploitation des hydrocarbures.</p>
<blockquote>
<p>Singapour</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Révision à la baisse des prévisions officielles de croissance en 2022-2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 23 novembre, le ministère du Commerce et de l'Industrie (MTI) a publié ses nouvelles estimations de croissance du PIB de Singapour. Compte tenu de la performance de l'économie au cours des trois premiers trimestres de l'année (+4,2% en glissement annuel), ainsi que des derniers développements extérieurs et intérieurs, la prévision de croissance du PIB de 2022 pour Singapour a été ramenée à +3,5%, contre [+3,0 à +4,0%] précédemment. Par ailleurs, en 2023, les autorités tablent désormais sur une croissance moins élevée, entre +0,5 et +2,5%. Les taux de croissance du PIB de la plupart des grandes économies devraient en effet continuer à se modérer en 2023 par rapport aux niveaux de 2022, avec de forts ralentissements prévus aux États-Unis et dans la zone Euro. En, les perturbations de l'offre mondiale devraient se poursuivre l’année prochaine en cas de pourusite de la guerre en Ukraine, même si l'ampleur et la fréquence des perturbations devraient diminuer.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation sous-jacente en baisse pour la première fois en 8 mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La jauge d'inflation de base de Singapour a diminué pour la première fois en huit mois en octobre, donnant aux décideurs des raisons de s'abstenir de resserrer à nouveau la politique monétaire dans un contexte de risques croissants pour la croissance économique. L'inflation de base ou « sous-jacente », qui exclut le transport et le logement privés et qui est étroitement surveillée par la banque centrale, a augmenté de 5,1% par rapport à l'année précédente, selon un communiqué conjoint publié mercredi par l'Autorité monétaire de Singapour (MAS) et le ministère du Commerce et de l'Industrie. Ce chiffre est inférieur à la prévision médiane des économistes, qui estimaient une hausse de 5,3%, ainsi qu'au taux de septembre, qui était le plus élevé depuis novembre 2008. Par ailleurs, l’inflation globale en octobre s’est établi à +6,7% en glissement annuel, contre +7,5% en octobre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Singapore Airlines : vols supplémentaires vers l'Asie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre d'un remaniement, Singapore Airlines ajoutera des vols vers l'Asie de l'Est et du Sud-Est à partir du début de l'année prochaine et réduira certains services américains, tout en modifiant les itinéraires et la répartition des avions afin d’avoir une longueur d'avance sur ses rivaux, les pays ayant assoupli leurs restrictions sur les voyages. La compagnie singapourienne a déclaré le 22 novembre qu’elle reprendra ses vols vers Busan en Corée du Sud et augmentera ses services vers l'Australie à bord de superjumbos Airbus SE A380. Elle réduira également ses services vers Los Angeles, Houston et Seattle, et utilisera un Boeing 777 vers New York, au lieu d'un A380. Le nombre de sièges à destination des États-Unis restera en revanche supérieur à celui d'avant la pandémie.</p>
<blockquote>
<p>Vietnam</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Risque sur le marché de l’immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Il existe actuellement un décalage entre l’horizon de prêt accordé par les banques et les détenteurs d’obligations aux promoteurs immobiliers (2 à 3 ans en moyenne) et le moment où un projet immobilier génère des revenus (5 ans en moyenne). Le secteur fait face à un manque de liquidités, également devenues plus chères avec la hausse des taux d’intérêts, faisant pointer le risque de défaut de paiement dans le secteur (qui représente 10% du PIB, à comparer à 30% en Chine) et de contagion dans le reste de l’économie. Les conditions d’accès aux capitaux se sont par ailleurs durcies après des émissions d'obligations frauduleuses, qui ont conduit à la méfiance des investisseurs, au durcissement du cadre réglementaire quant aux émissions d’obligations (décret 65 adopté fin 2022) ainsi qu’à des limites plus strictes sur les crédits accordés (les financements accordés restent toutefois inférieurs au Vietnam, à 26,6% du PIB, à comparer à 46,4% en Chine) créant un cercle vicieux sur l’accès aux capitaux. Afin de débloquer la situation, le Premier ministre vietnamien a mis en place un groupe de travail, et demande l’augmentation des plafonds de crédits appliqués aux banques commerciales, pour l’instant fixés à 14%. Le nombre de transactions a chuté de plus de 50% en glissement annuel au troisième trimestre 2022, situation qui devrait se prolonger jusqu’au deuxième trimestre de 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des taux de rémunération des dépôts bancaires</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Suite à la demande du Premier ministre vietnamien d’augmenter les quotas de crédits, le secrétaire général de l'Association des banques du Vietnam, Nguyen Quoc Hung, a averti que les banques commerciales pourraient ne pas disposer de suffisamment de capitaux pour accorder de nouveaux prêts. Les difficultés éprouvées par les banques pour attirer de nouveaux capitaux s’observent d’ores et déjà : VPBank a augmenté, la semaine dernière, ses taux de rémunération des dépôts à 9% (+0,2% à +0,4%), Vietinbank à 8,2% (+0,8%) pour les dépôts en lignes, et SCB à 10% (+0,45%), soit le taux le plus élevé du système bancaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Déploiement du commerce électronique vietnamien : favoriser l’intégration aux chaines de distribution internationales</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le but d’élargir les marchés d’exportation et de multiplier les réseaux de distribution au niveau transfrontalier mais aussi international, le gouvernement vietnamien cherche à encourager l’utilisation du commerce électronique. En effet, la semaine dernière a été approuvé un projet de l’Agence vietnamienne pour le commerce électronique et l’économie numérique (ministère de l’Industrie et du Commerce) visant à favoriser la participation directe des entreprises vietnamiennes aux réseaux de distribution internationaux, à horizon 2030. Plus spécifiquement, le Vietnam souhaiterait que ses produits soient présents dans l’ensemble des pays avec lesquels il a conclu des accords de libre-échange. Afin de faciliter cette transition, 40 000 entreprises devraient être soutenues notamment via des formations et du conseil ; une sélection de 10 000 produits devrait bénéficier d’un soutien spécifique pour intégrer les réseaux mondiaux. Afin de développer les compétences nationales en commerce électronique, le gouvernement travaille avec diverses plateformes telles qu’Amazon, Alibaba, Google, Shopee, Lazada, ainsi que les plateformes vietnamiennes Tiki et Voso. L’accent est particulièrement mis sur la promotion des ventes de produits agricoles.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de 4,5% au troisième trimestre tirée par le reprise du tourisme</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Tirée par le rebond du tourisme (7,6 M depuis le début de l’année contre 427 000 en 2021), la croissance économique s’est inscrite en forte hausse au troisième trimestre (4,5% en glissement annuel), après avoir cru de 2,5% au deuxième trimestre. Fort de ces résultats, les prévisions de croissance pour l’année ont été portées à 3,2% par le National Economic and Development Council (NESCD) soit au haut de la fourchette retenue pour les prévisions antérieures qui étaient entre 2,7% et 3,2%. Les projections du NESDC pour 2023 sont de 3 à 4%. Les prévisions à terme d’accueil de touristes internationaux sont de 10 M en 2022 et 18 M en 2023, encore donc très en deça du record de 39 M atteint en 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exécution du budget 2021-2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au cours de l’année fiscale 2021-2022 allant du 1<sup>er</sup> octobre 2021 au 30 septembre 2022, la collecte des recettes fiscales a été supérieure de 150 Mds de THB (4,2 Mds USD) aux objectifs fixés et a atteint 2 500 Mds THB (69,9 Mds USD). Les dépenses publiques se sont élevées à 2 900 Mds de THB (81,0 Mds USD), soit un niveau moindre que celui budgété qui était de 3 100 Mds de THB (86,6 Mds USD).</p>
<blockquote>
<p>Philippines</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien par S&P de la notation à BBB+/A-2 en perspective stable</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 17 novembre, l’agence S&P Global Ratings a annoncé le maintien de sa notation du crédit souverain pour les Philippines, soit BBB+ pour le crédit long-terme et A-2 pour le court-terme, en perspective stable. Selon S&P, cette notation reflète le potentiel de croissance de l’archipel, dont la reprise économique est portée par la solidité de la demande intérieure. En octobre 2022, les réserves internationales atteignent 94 Mds USD (+1,1% par rapport à septembre), soit l’équivalent de 7,5 mois d’importations. L’agence prévoit une amélioration de la situation budgétaire des Philippines au cours des 24 prochains mois, en lien avec les objectifs fixés par la stratégie budgétaire à moyen-terme (MTFF) du gouvernement couvrant la période 2022-2028. Le gouvernement soutient la poursuite des réformes fiscales initiées en 2017, via une réforme des taxes sur les services et les transactions financières (PIFITA) et des taxes foncières (Valuation Reform Act). Le MTFF prévoit la réduction du déficit budgétaire à 6,1% du PIB en 2023 (contre 7,6% en 2022), puis 5,1% en 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Portefeuille d’aide publique au développement de 32,2 Mds USD en 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un rapport de l’Autorité nationale de développement économique (NEDA), le portefeuille d’aide publique a augmenté de 5,0% en 2021, pour atteindre 32,2 Mds USD (dont 93,5% de prêts) soit 8,2% du PIB. Aux Philippines, l’aide publique au développement est principalement dirigée vers les secteurs des infrastructures (43,5%), du soutien aux réformes (gouvernance, réformes fiscales et juridiques) et au développement des ressources humaines (27,7%), et de l’éducation, la culture, la santé, et la gestion de l’eau (19,4%). Les principaux bailleurs sont le Japon (32,1%), la Banque asiatique de développement (27,9%), la Banque mondiale (23,8%) et la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (4,7%). En 2021, les Philippines ont bénéficié de 6,6 Mds USD d’engagements supplémentaires, dont 43,7% pour la Banque mondiale, 33,6% pour la BAsD, 8,3% pour l’AIIB et 4,3% pour la France.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Perte de 3 places au classement de l’indice de corruption de Global Risk Profiles</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2022, les Philippines se classent 105ème sur 196 au classement du Global Corruption Index de l’entreprise Global Risk Profiles (GRP) avec un score de 47,95, soit -3 places par rapport à 2021 (évaluation du risque « modéré »). Selon GRP, le déblocage de financements, d’aides et publiques et facilités de crédit exceptionnelles pour lutter contre la pandémie a favorisé les pratiques de corruption et les fraudes (dépôts de dossiers avec usages de faux, pots-de-vin).</p>
<blockquote>
<p>Cambodge</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Légère dégradation de la note de Moody’s</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’agence vient de dégrader la note du Cambodge pour ses emprunts en riel et en devise en raison du creusement du déficit de sa balance courante. La note cambodgienne reste à B2, mais passe de perspective stable à négative. Moody’s estime que le risque augmente que le Cambodge, dont la croissance est bien repartie, voit ses réserves s’éroder. Elles sont en baisse et représentent 6,3 mois d’importations au T2-2022. Et, précisément, on peut partager les préoccupations de Moody’s sur le fait que les statistiques sont disponibles avec retard et restent imparfaites, sans parler de problèmes de gouvernance. À plus court terme, on observe que la croissance cambodgienne dépend largement d’exportations concentrées vers des marchés connaissant un ralentissement économique (UE et Etats-Unis) et d’une reprise du tourisme encore lente. On note toutefois que les IDE et l’aide publique au développement couvrent les besoins du pays et permettent d’équilibrer la balance des paiements.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le secteur du tourisme soutenu par la France</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Agence française de développement (AFD) a accordé 11 M EUR de prêt concessionnel pour la construction d’une école professionnelle de tourisme à Phnom-Penh et d’une dans la province de Preah Sihanouk ainsi que 1,5 M EUR de don au Programme de renforcement des capacités commerciales du tourisme (TCBP), une initiative portée par le ministère cambodgien du Tourisme. Ces financements visent à soutenir le renforcement des compétences tant des institutions que du personnel travaillant dans le tourisme afin de soutenir la reprise du secteur. Le Cambodge a accueilli 1,2 million de touristes internationaux au cours des 9 premiers mois de cette année, en hausse de 800% par rapport à 2021. Le nombre de visiteurs étrangers pourrait atteindre 2 millions d’ici la fin de l’année (contre 6,6 millions en 2019). En 2028, prévisions sans doute un peu hasardeuses, le ministère du Tourisme espère atteindre 7,5 millions de visiteurs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Poursuite du développement de la BRED</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ayant commencé ses activités au Cambodge en 2017, la BRED vient d’y ouvrir, lundi dernier, une agence bancaire à Kampong Cham (nord de Phnom-Penh). L’inauguration s’est faite en présidence de Jacques Pellet, ambassadeur de France, de RATH Sovannorak, gouverneur assistant et directeur général de la supervision bancaire à la Banque nationale du Cambodge ains que de LY Sararith, vice-gouverneur de la province de Kampong Cham. C’est la 14<sup>ème</sup> agence de la banque, qui emploie ainsi près de 400 personnes au Cambodge. La BRED, seule banque européenne présente au Cambodge, prévoit l’ouverture de nouvelles agences en 2023.</p>
<blockquote>
<p>Laos</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>La dette publique laotienne à 100% du PIB fin décembre 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Laos est confronté à des défis liés à la forte dépréciation de la monnaie locale (68% tant à l’égard du dollar que du Baht depuis 1 an) et à une inflation élevée (38% en glissement annuel en octobre). Cela pèse sur la consommation et donc sur la croissance, poussant les familles à réduire leurs dépenses de santé, d’éducation et même alimentaires. Quant à l’endettement public (dette et garanties), il dépassera les 100% du PIB d’ici la fin de l’année. Dans son dernier rapport sur le Laos (Lao Economic Monitor for October 2022: Tackling Macroeconomic Vulnerabilities), la Banque mondiale a abaissé ses prévisions de croissance économique pour 2022 à 2,5%, contre 3,8% précédemment. Elle pousse à des réformes comme accroître les recettes fiscales pour financer protection sociale et éducation, améliorer la gouvernance des investissements en PPP ainsi que celle des entreprises d’Etat, restructurer la dette à travers des négociations multi-bailleurs ouvertes, améliorer l’environnement des affaires et promouvoir les exportations via des réformes réglementaires… Pour mémoire, la dette publique était de 59% en 2019. Et ce sont les secteurs de l'énergie et des transports qui composent les deux tiers de l'encours de la dette.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Développement de système de paiement transfrontalier avec le Cambodge</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque du Laos et la Banque nationale du Cambodge ont signé le 21 novembre un protocole d'accord pour développer les systèmes de paiement et transferts transfrontaliers. Les deux banques centrales ont choisi de travailler avec la banque ACLEDA, première banque commerciale du Cambodge, pour mettre en œuvre ce projet. Selon IN Channy, président-directeur général d’ACLEDA, les systèmes bilatéraux entre les deux pays seront développés en connectant le système Bakong, géré par la Banque nationale du Cambodge (40 institutions bancaires et financières) au système Lap Net géré par la Banque du Laos (30 membres). ACLEDA assurera la compensation du système. Le projet devrait être achevé dans les six mois de la signature de l’accord. Pour mémoire, la banque ACLEDA a déjà développé un système pour le paiement transfrontalier entre le Cambodge et la Thaïlande, toujours à partir de la plateforme Bakong (et PromptPay pour la Thaïlande).</p>
<blockquote>
<p>Birmanie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sortie de la banque australienne ANZ</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque australienne ANZ a annoncé son retrait de Birmanie début 2023 en raison de complexités opérationnelles croissantes. ANZ a ouvert sa succursale en 2015 et sera la première à se retirer du pays après son inscription sur « liste noire » par le GAFI. Les révélations du groupe activiste Justice For Myanmar, qui avait exposé les liens de la banque australienne avec Innwa Bank, une filiale du conglomérat économique Myanmar Economic Corporation (MEC), sous sanctions de l’UE et des Etats-Unis, ont également dû contribuer à cette décision.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Coopération entre la Birmanie et la Russie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Une délégation birmane conduite par le ministre de l’Éectricité et le ministre des Sciences et de la Technologie s’est rendue en Russie pour le Forum « ATOMEXPO 2022 ». Le ministère de l’Électricité birman a signé un protocole d’entente avec la société nucléaire d’Etat russe Rosatom pour une étude de faisabilité pour construire une centrale électrique utilisant l’énergie nucléaire à des fins pacifiques. Un accord de non-divulgation a été signé séparément visant sur la petite centrale hydroélectrique, de l’énergie éolienne, des centrales nucléaires et des ressources humaines. Dans le domaine des sciences, le ministère des Sciences birman a signé un accord avec Rosatom pour l’établissement d’un centre d’information sur la technologie nucléaire à Rangoun.</p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre des Transports et de la Communication s’est également rendu à Moscou pour assister à la « 16th International Forum and Transport Week 2022». Un accord pour une liaison aérienne a été signé entre les deux administrations de l’aviation civile. La compagnie aérienne privée Myanmar Airways International prévoit de lancer des vols directs entre la Russie et la Birmanie, notamment Rangoun-Vladivostok, Rangoun-Novosibirsk et Rangoun-Krasnoyarsk début 2023. Des échanges ont également porté sur la coopération bilatérale pour le développement du secteur ferroviaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles règles sur l’importation des véhicules électriques à batterie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du projet pilote, le ministère du Commerce a annoncé les règles relatives à l’importation de véhicules électriques à batterie (BEV) à des fins d’utilisation personnelle, et pour les autobus et camionnettes. Cette réglementation sera en vigueur du 1<sup>er</sup> janvier au 31 décembre 2023. Une dérogation tarifaire douanière à 0 sera appliquée sur ces véhicules de tous types, « completely built-up (CB) », « completely knockdown (CKD) et « semi-knockdown (SKD) ». L’importation des véhicules a été suspendue par les autorités depuis octobre 2021 afin de prioriser l’allocation des devises étrangères.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="p" src="/Articles/7a303a2c-f3a2-42b6-8586-5cd1fd5c2738/images/866adb35-4e18-4cca-a6df-bad432fa2e6c" alt="p" /></p>149e6f3b-5ed1-4d1d-b60a-3c965a23415dChina’s Dependence on the Property Sector as an Engine of GrowthAfter twenty years of dazzling development, the Chinese property sector is facing a major crisis. However, beyond its cyclical aspects, this crisis reflects a loss of steam in the Chinese growth model, which is based on a profoundly unbalanced property sector. The authorities are now faced with a dilemma, between the two imponderables of the structural clean-up of the sector and the cyclical recovery of the economy.2022-08-30T00:00:00+02:00<p>The property boom has been a key driver of China’s “economic miracle”. The property sector can be defined as all the economic activities related to real estate, including the management and use of land and buildings by property developers, construction companies and real estate agencies. Property has been a pillar of rapid urbanisation, growth and employment in China since the 1980s. Real estate investment has also been used as a policy tool to stabilise China’s economy. If the economy starts to overheat, monetary policy is tightened and restrictions are placed on buyers and developers. In times of economic slowdown, authorities use bank lending policies to stimulate the property sector, and the economy at large.</p>
<p>China’s growth model is now coming under pressure from evolving demographics, higher prices and rising debt for both households and property developers. The model is also having a negative impact on productivity, wealth distribution and regional equality. Handling this downturn and rebalancing the economic model are serious challenges for China. Depending on estimates, the property sector accounts for between 14% and 30% of China’s GDP. The top of this range is above the level reached in the United States before the 2008 global financial crisis.</p>
<p>In 2020, the Chinese government attempted to tighten regulation in the property sector, putting the most vulnerable developers under financial strain. The result was a sharp contraction in real estate investment, sales and prices, with some developers facing a cash-flow crunch. State-owned enterprises (SOEs) were then forced to intervene and restructure some of the developers.</p>
<p>Amid slower growth, largely due to China’s zero-Covid policy and the real estate slump, authorities started to ease some of the restrictions in the property sector in late 2021 – following similar patterns of other property market cycles in the past. These measures have not managed to contain the crisis and are expected to be extended over the course of 2022 and 2023. The sector’s structural problems are likely to persist in coming years, affecting government revenue from the property sector and property developers’ business model. Local government finances are particularly reliant on proceeds from land use rights (see chart opposite).</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" src="/Articles/149e6f3b-5ed1-4d1d-b60a-3c965a23415d/images/2b17bea2-67f9-4594-a04f-727b00295315" alt="Visuel TE 311en" /></p>05e0fbe4-fcdb-4041-94a0-420076567622La dépendance de la croissance chinoise au secteur immobilierAprès vingt ans de développement fulgurant, le secteur immobilier chinois est confronté à une crise majeure. Or, au-delà de ses aspects conjoncturels, cette crise traduit un essoufflement du modèle de croissance chinois, fondé sur un secteur immobilier profondément déséquilibré. Les autorités font aujourd’hui face à un dilemme, entre les deux impondérables que constituent l’assainissement structurel du secteur et la relance conjoncturelle de l’économie.2022-08-30T00:00:00+02:00<p>L'essor du secteur immobilier, défini comme l'ensemble des activités économiques ayant trait aux biens immobiliers, recouvrant la gestion et l'usage des terrains et des bâtiments par les promoteurs, les entreprises de construction et les agences immobilières, est une composante clé du « miracle économique chinois ». À partir des années 1980, il a accompagné l'urbanisation rapide du pays, la croissance et l'emploi. Le pilotage des investissements immobiliers est également utilisé pour stabiliser la conjoncture économique. En période de surchauffe, la politique monétaire est resserrée et des restrictions sont imposées aux acheteurs et aux promoteurs. Lorsque l'activité ralentit, les autorités ont recours au crédit bancaire dirigé pour stimuler l'immobilier, et partant l'économie dans son ensemble.</p>
<p>Ce modèle s'essouffle face aux évolutions démographiques, à l'augmentation des prix et à l'endettement croissant des ménages et des promoteurs. Il a aussi des effets négatifs sur la productivité, la répartition des richesses et les déséquilibres territoriaux. La gestion de cet essoufflement et le rééquilibrage de la croissance sont des enjeux majeurs, alors que le secteur immobilier représente entre 14 % et 30 % du PIB de la Chine (selon les estimations). Le haut de cette fourchette représente un niveau plus élevé que les États-Unis avant la crise de 2008.</p>
<p>En 2020, les autorités ont tenté de resserrer la réglementation applicable au secteur immobilier, précipitant les difficultés financières des promoteurs les plus fragiles. Ce resserrement a engendré un net ralentissement de l'immobilier sur les investissements, les ventes et les prix immobiliers et provoqué une crise de liquidité pour certains promoteurs, rendant nécessaire l'intervention des entreprises d'État qui ont opéré des restructurations.</p>
<p>Face au déclin de la croissance, lié notamment au maintien de la stratégie Zéro Covid et au ralentissement du marché immobilier, les autorités ont comme par le passé commencé à alléger certaines contraintes pesant sur le secteur à partir de fin 2021. Ces mesures, jusqu'à présent insuffisantes, devraient se poursuivre tout au long de l'année 2022. Pour cette raison, les problèmes structurels du secteur devraient perdurer dans les années à venir, et affecter notamment la pérennité des recettes publiques liées à l'immobilier et l'évolution du modèle d'affaires des promoteurs. S'agissant des finances publiques, les gouvernements locaux sont particulièrement dépendants des recettes budgétaires issues des cessions des droits d'utilisation des terrains (<em>cf.</em> Graphique).</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="TE-311" src="/Articles/05e0fbe4-fcdb-4041-94a0-420076567622/images/5c82ae8a-571e-4291-859f-91159597263b" alt="TE-311" /></p>
<p> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/05e0fbe4-fcdb-4041-94a0-420076567622/files/730ca0e9-0cf4-4478-9fdb-4341bfad6b81" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trésor-Éco n° 311>></a><br /></strong></h4>
<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Colin C., Debever C. et Fatton H. (2020), <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2020/05/07/tresor-eco-n-259-les-mutations-economiques-de-la-chine-depuis-20-ans#:~:text=Le%20mod%C3%A8le%20de%20croissance%20chinois,instable%2C%20syst%C3%A8me%20bancaire%20fragile)." target="_blank" rel="noopener noreferrer">« Les mutations économiques de la Chine depuis 20 ans »,</a> <em>Trésor Éco </em>n° 259. </strong></li>
<li><strong>Liu C. et Xiong W. (2018), <a href="https://wxiong.mycpanel.princeton.edu/papers/w25297.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">"China's Real Estate Market",</a> <em>NBER, Working Paper </em>25297. </strong></li>
<li><strong>Rogoff K. & Yang Y. (2021), <a href="https://www.nber.org/system/files/working_papers/w27697/w27697.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">"Peak China Housing",</a> <em>NBER</em>, <em>Working Paper </em>27697.</strong></li>
<li><strong>Piketty T. Yang L. & Zucman G. (2019), <a href="http://piketty.pse.ens.fr/files/PikettyYangZucman2019AER.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer"> "Capital accumulation, private property and rising inequality in China, 1978-2015",</a> <em>NBER, </em>Vol 109.<br /></strong></li>
</ul>
<h4><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics" target="_blank" rel="noopener noreferrer">English</a></strong></h4>
<h4>+ S’abonner à la collection Trésor-Éco : <a href="https://login.newsletter-dgtresor.fr/users/subscribe/js_id/78ml/id/1" target="_blank" rel="noopener noreferrer">bit.ly/Trésor-Eco</a></h4>da0bcb59-3599-4c48-8055-8e1a4b27fd26Brèves économiques des Pays-Bas - juillet 2022Vous trouverez ci-joint les principales actualités économiques, financières et sectorielles de juillet 2022 aux Pays-Bas, vues par le Service Économique Régional de l'Ambassade de France à La Haye.2022-07-28T00:00:00+02:00<p><strong>ÉDITO</strong></p>
<div>
<p><strong>En bref</strong> </p>
</div>
<p style="text-align: justify;">L’indicateur national d’inflation CPI est en recul en juin, à +8,6% après +8,8% en mai, d’après l’institut de statistiques néerlandais CBS. La hausse des prix énergétiques (+84%) était moins importante qu’au mois précédent (+105% en mai), tandis que le prix des denrées alimentaires ont davantage augmenté (+11,2% en juin contre +9,1% en mai).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Zoom sur le plan de relance et de résilience des Pays-Bas</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Entériné par le Parlement et validé en Conseil des ministres, le PNRR néerlandais, dernier au sein de l’UE, a été officiellement soumis à la Commission le 8 juillet dernier. Le PNRR néerlandais présente 21 réformes et 28 investissements. 4,7 Mds€ de subventions sont disponibles dans le cadre de la facilité européenne pour la reprise et la résilience (FRR) dont 50,9% seront consacrés au soutien des objectifs climatiques, tandis que 23,1% viseront à accélérer la transition numérique. Comme précisé par le gouvernement dès décembre dernier, le PNRR reprend les grands axes de l’accord de coalition (feuille de route pour les 5 ans à venir) et porte notamment sur le climat, la numérisation de l’économie, le logement, l’enseignement, le secteur de la santé et le marché du travail. Des réformes sont également prévues pour renforcer la lutte contre le blanchiment d'argent et la planification fiscale agressive. La FRR viendra ainsi compléter les fonds nationaux mobilisés par le gouvernement pour la transformation de son économie. La Commission a désormais 2 mois pour soumettre son rapport d’analyse aux Etats membres.</p>
<p> </p>
<p><strong>AU SOMMAIRE DE CE NUMÉRO</strong></p>
<p><strong>Actualités macroéconomiques et financières</strong></p>
<ul>
<li>Secteur financier</li>
<li>Marché du travail</li>
<li>Évasion fiscale</li>
<li>Prix immobiliers </li>
</ul>
<p><strong>Actualités sectorielles</strong></p>
<ul>
<li>Sécurité d'approvisionnement</li>
<li>Fiscalité automobile</li>
<li>Déploiement du réseau 5G</li>
</ul>659a3f2f-177f-459a-bb24-212d91131dc3Evolution du marché locatif résidentiel à Hong Kong Les loyers sur le marché immobilier résidentiel ont poursuivi leur diminution au cours de l’année 2021, comme en 2020, et le 1er trimestre 2022 suit la même tendance, malgré des nuances en fonction des surfaces. Du fait de la perte d’attractivité de Hong Kong, le niveau des loyers devrait demeurer orienté à la baisse cette année.2022-05-16T00:00:00+02:00<p><strong>Hong Kong demeure en 2022 la ville résidentielle la plus chère au monde selon le Think Tank américain <a href="http://www.demographia.com/dhi.pdf">Demographia</a>, pour la 12<sup>ème</sup> année consécutive. </strong>Le niveau historiquement élevé des prix de l’immobilier à Hong Kong est principalement lié à la superficie réduite du territoire (1 106 km²), dont seulement 25% sont construits, faisant de Hong Kong l’une des villes les plus denses au monde.</p>
<p><strong>Si les prix de vente ont rebondi en 2021 (+3%), après une baisse de -0,5% en 2020, cette tendance s’est toutefois inversée au 1<sup>er</sup> trimestre 2022 (-3,2%).</strong></p>
<p><strong>Une baisse continue du niveau des loyers est enregistrée depuis le second semestre 2019 en raison dans un premier temps de l’impact des manifestations puis du Covid-19.</strong> Les loyers dans le parc résidentiel privé se sont contractés de -3,5% au cours du 2<sup>nd</sup> semestre 2019. Cette baisse s’est ensuite poursuivie sous l’effet de la pandémie de Covid-19 et de la stratégie zéro-covid qui a conduit à la fermeture des frontières et à une perte d’attractivité de la RAS (hausse du chômage, départs d’expatriés, pénurie de talents) : les prix des loyers ont chuté de -7% dans le parc résidentiel privé en 2020 et de -0,3% en 2021.</p>
<p><em><strong>Cf note en pièce jointe </strong></em></p>4f9ddc7e-f69e-4e5f-b4cc-0abbca277d86Le Comité Européen du Risque Systémique (CERS) met en garde la Slovaquie contre les vulnérabilités du secteur immobilier résidentiel.Au cours de ces cinq dernières années, les prix des logements ont continuellement augmenté en termes réels en Slovaquie. Dans ce contexte, le Comité européen du risque systémique (CERS) identifie les vulnérabilités à moyen terme.2022-02-22T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">Ainsi, depuis le début de l’année 2019, et lors de la pandémie de Covid-19, la hausse des prix s’est fortement accélérée ; l'augmentation annuelle réelle des prix des logements a ainsi atteint près de 16 % au deuxième trimestre de 2021, soit le deuxième niveau le plus élevé de l'Union européenne. En outre, l'accessibilité financière au logement s'est réduite au fil du temps, car les prix des logements ont augmenté plus rapidement que le revenu des ménages.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans un avertissement adressé à la Slovaquie et publié le 11 février 2022, le Comité européen du risque systémique (CERS) identifie les vulnérabilités à moyen terme dans le secteur de l'immobilier résidentiel (RRE) en Slovaquie. Le CERS met ainsi en garde la Slovaquie contre :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>le taux élevé de croissance des prix de l'immobilier</li>
<li>les signes de surévaluation des prix des logements</li>
<li>l'endettement croissant des ménages</li>
<li>l'augmentation rapide de l'offre de prêts hypothécaires</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Dans le même temps, le CERS souligne que les mesures adoptées par la Banque centrale de Slovaquie dans les domaines des limites de prêt et des réserves de capital jouent un rôle important et sont appropriées à la situation actuelle. Si, toutefois, le cumul des risques se poursuivait au rythme actuel, le CERS conseille aux autorités slovaques d'ajuster les mesures notamment à l’égard des crédits des ménages déjà endettés<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> et de l'allongement des échéances des prêts qui vont souvent au-delà de l'âge de la retraite de l'emprunteur.</p>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div> </div>
<div>
<p>Prix en Eur au m2 dans le secteur immobilier résidentiel (source : NBS)</p>
</div>
<div><img class="marge" title="prix immobilier" src="/Articles/4f9ddc7e-f69e-4e5f-b4cc-0abbca277d86/images/2ab0abaa-f553-47ca-913f-350e3fb751d8" alt="prix immobilier" /></div>
<div> </div>
<div><br clear="all" /><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> En Slovaquie les crédits immobiliers sont assortis d’un taux d’intérêt variable.</p>
</div>
</div>9ac6ea0f-e7e9-4d5d-87d6-fa3555ce330fBrèves économiques des Pays-Bas - janvier 2022Vous trouverez ci-joint les principales actualités économiques, financières et sectorielles de janvier 2022 aux Pays-Bas, vues par le service économique régional de l'Ambassade de France à La Haye.2022-01-31T00:00:00+01:00<p><strong>En bref</strong></p>
<p>Les prix des biens et services ont augmenté de 2,7% entre 2020 et 2021, soit la plus forte augmentation depuis vingt ans. Selon le CBS, cette hausse est principalement due à l'évolution du marché de l'énergie. En décembre, les prix de l'électricité et du gaz étaient 75 % plus élevés qu’en décembre 2020. Les consommateurs ont également payé 2,6 % de plus pour des produits alimentaires qu'un an auparavant.</p>
<p><strong>Zoom sur la hausse des prix du logement en 2021</strong></p>
<p>Le CBS indique que l’augmentation des <a href="https://www.cbs.nl/nl-nl/nieuws/2022/04/prijsstijging-koopwoningen-20-4-procent-in-december">prix immobiliers</a> a atteint +20,4% en décembre et +15,2% en moyenne sur l’année 2021. Il s’agit de l’augmentation annuelle la plus importante depuis l’an 2000. Le prix moyen d’un logement à l’achat était de 396 000€ en décembre. Le <a href="https://www.hdn.nl/volume-particuliere-hypotheekmarkt-2021-stijgt-naar-e1187-miljard/">montant moyen emprunté</a> par un acheteur pour acquérir un logement a également augmenté, selon l’organisation Hypoteken Data Netwerk (HDN), qui enregistre environ 85 % de tous les prêts hypothécaires accordés. En 2020, le montant moyen emprunté était encore de 302 000 €, mais l'année dernière, il est passé à 332 000 €, une augmentation de 10%.</p>
<p>La banque ABN Amro prévoit que les prix de l’immobilier continueront d’augmenter. Elle envisage une hausse des prix de +12,5% en 2022 et de 5% en 2023.</p>
<p><strong>Actualités macroéconomiques et financières</strong></p>
<ul>
<li>Réaction des institutions économiques à l’Accord de coalition</li>
<li>Levée de dette du gouvernement</li>
<li>Opérations de fusion-acquisition franco-néerlandaises</li>
<li>Taux de couverture des fonds de pension</li>
</ul>
<p><strong>Actualités sectorielles</strong></p>
<ul>
<li>Aviation</li>
<li>Énergie - Sortie du gaz</li>
<li>Transports</li>
</ul>
<p><strong>Revoir les événements de l’Ambassade dans le cadre de la PFUE et événements à venir</strong></p>14a15bc2-3b49-442b-b1e8-862667ed14b2Brèves économiques des Pays-Bas - septembre 2021Vous trouverez ci-joint les principales actualités économiques, financières et sectorielles de septembre 2021 aux Pays-Bas, vues par le service économique régional de l'Ambassade de France à La Haye.2021-09-30T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;"><strong>SOMMAIRE</strong></p>
<p><strong>En bref :</strong> L’institut des statistiques CBS a revu de +0,7% la croissance du PIB néerlandais au T2 2021, passant ainsi à 3,8% par rapport au T1, grâce à l’assouplissement des mesures contre le coronavirus et une augmentation de la consommation des ménages. Le CBS a établi une croissance de 9,7% du T2 2021 par rapport à T2 2020, soit la plus forte croissance économique jamais enregistrée en une année.</p>
<p><strong>Zoom sur </strong>: Le projet de loi de finances 2022</p>
<p><strong>Actualités macroéconomiques et financières</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Le projet de loi de finances 2022 annonce 6,8 Md€ d’investissements pour réduire les émissions CO2</li>
<li>Les aides Covid ont réussi à limiter les dommages économiques en 2020</li>
<li>En 2021, la bourse d’Amsterdam a déjà vu 16 IPO, un record depuis 1998</li>
<li>La relation commerciale avec le Royaume-Uni affectée par le Brexit</li>
<li>Forte croissance du pouvoir d’achat en 2020</li>
<li>La situation sur le marché de l’immobilier reste tendue</li>
</ul>
<p> <strong>Actualités sectorielles</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Énergie</li>
<li>Électromobilité</li>
<li>Transport ferroviaire</li>
<li>Tourisme</li>
<li>Infrastructures</li>
<li>Industrie/Logistique</li>
<li>Télécoms</li>
</ul>f72ca643-7b48-4418-8367-fc42cfa81158Brèves économiques du Danemark #17Actualités économiques et financières au Danemark2021-07-19T00:00:00+02:00<p>Les principaux titres sont :</p>
<ul>
<li>Le Danemark accueillera la conférence ministérielle de l’AIE en juin 2022 ;</li>
<li>Partenariat entre TDC Net et Better Energy pour la construction de parcs solaires ;</li>
<li>Ørsted va construire un nouveau parc éolien offshore aux États-Unis ;</li>
<li>Le Danemark est le deuxième pays de l’UE où les prix de l’immobilier ont le plus augmenté en 2021 ;</li>
<li>Manque de main-d’œuvre qualifiée et non-qualifiée ;</li>
<li>Le Danemark, sixième nation maritime du monde ;</li>
<li>Amazon pourrait arriver sur le marché danois à l’automne 2021 ;</li>
<li>Royal Unibrew acquiert MC Energy ;</li>
<li>Reprise de l’activité des hôtels, à un niveau toujours plus faible qu’avant la crise ;</li>
<li>Investissement de 60 M € pour Muna Therapeutics.</li>
</ul>5b7b7e17-472d-439f-ac95-3b4989184a1eBrèves économiques d'IrlandeLa levée progressive des restrictions sanitaires donne un nouveau souffle à l’économie irlandaise, qui sort peu à peu de l’un des confinements les plus stricts au monde. La vitesse de la reprise reste toutefois tributaire du bon déploiement de la vaccination : un défi qui amène le ministre des finances, Paschal Donohoe, à affirmer que « la politique vaccinale est une politique économique ». 2021-05-28T00:00:00+02:00<h2 style="color: #333333;">Sommaire</h2>
<h5 style="color: #333333;">Macroéconomie, p. 2</h5>
<ol>
<li>Prévisions de croissance </li>
<li>Activité économique</li>
<li>Chômage</li>
<li>Immobilier</li>
<li>Inflation</li>
<li>Commerce extérieur</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Finances publiques, p. 6</h5>
<ol>
<li>Exchequer</li>
<li>Programme de stabilité</li>
<li>Financement de l'Etat</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Secteur financier et assurances, p. 7</h5>
<ol>
<li>Ménages</li>
<li>Entreprises</li>
<li>Banques</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Entreprises, p. 9</h5>
<ol>
<li>Covid-19</li>
<li>Brexit</li>
<li>Investissements directs étrangers </li>
</ol>66009920-090d-4d83-928d-4c8a019f72f3[Royaume-Uni] Westminster & City News du 14 au 20 mai 2021Publication du SER2021-05-21T00:00:00+02:00<p><strong>Fait Marquant</strong></p>
<p>La situation du marché de l’emploi s’améliore en mars</p>
<p><strong>Actualité macro-économique</strong></p>
<p>L’inflation s’est établie à 1,5 % en avril, contre 0,7 % en mars</p>
<p>Le coût des mesures d’urgence prises pendant la pandémie atteindrait 372 Md£ fin mai</p>
<p>Les prix immobiliers ont augmenté de 10,2 % en mars en glissement annuel</p>
<p><strong>Actualité financière</strong></p>
<p>D’après David Frost, la <em>City</em> de Londres doit prendre acte du Brexit et « faire ses propres affaires »</p>
<p>Le marché des <em>swaps</em> migre hors de Londres post- Brexit</p>
<p>Le régulateur financier propose une série de nouvelles obligations afin de renforcer la protection des consommateurs</p>
<p>Plus d'un tiers des actionnaires ont voté contre la rémunération des dirigeants dans au moins 15 entreprises du FTSE 350 en 2021</p>
<p>Selon Sarah Breeden, directrice exécutive de la Banque d'Angleterre, les acteurs financiers sous-estiment l'impact potentiel du changement climatique sur leurs activités</p>
<p>La FCA exprime son inquiétude face aux fintech ne divulguant pas de façon adéquate les différences de protection entre comptes de monnaie électronique et comptes bancaires</p>
<p>En amont de la fin des mesures de soutien liées à la pandémie prévue pour fin juin 2021, l’administration des finances publiques britannique et les ministres sont appelés à aider les entreprises menacées de faillite</p>
<p>Les liquidateurs de Carillion acceptent de financer le procès de 250 M£ contre KPMG</p>
<p>Post-pandémie, le cabinet comptable BDO maintiendra une approche flexible concernant le télétravail</p>6f88c279-a5f7-4c34-9a54-1ab7fc606427Brèves économiques d'IrlandeLa propagation du variant britannique en Irlande a plongé le pays dans un confinement strict depuis le 24 décembre 2020 et récemment prolongé jusqu’au 5 avril 2021. En conséquence, l’activité économique a fortement ralenti, notamment dans les services et la construction, tandis que la publication des résultats annuels pour 2020 voit bientôt sonner l’heure du bilan.2021-02-26T00:00:00+01:00<h2 style="color: #333333;">Sommaire</h2>
<h5 style="color: #333333;">Macroéconomie, p. 2</h5>
<ol>
<li>Prévisions de croissance </li>
<li>Activité économique</li>
<li>Chômage</li>
<li>Immobilier</li>
<li>Consommation</li>
<li>Commerce extérieur</li>
<li>Investissements directs étrangers</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Finances publiques, p. 6</h5>
<ol>
<li>Exchequer</li>
<li>Dette publique</li>
<li>Facilité pour la Relance et la Résilience</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Secteur financier et assurances, p. 8</h5>
<ol>
<li>Rapport sur la stabilité financière</li>
<li>Ulster Bank</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Entreprises, p. 9</h5>
<ol>
<li>Covid-19</li>
<li>Brexit</li>
<li>Startups</li>
<li>Investissements en capital-risque</li>
</ol>e8b9877e-739c-4788-b2b4-625df8238b76Brèves économiques d'IrlandeL’économie irlandaise pourrait enregistrer une croissance positive en 2020. Pourtant, l’herbe n’est pas plus verte qu’ailleurs. Le chômage touche près d’un cinquième de la population active en ce début d’année tristement marqué par la propagation du variant britannique en Irlande.2021-01-29T00:00:00+01:00<h2>Sommaire</h2>
<h5>Macroéconomie, p. 2</h5>
<ol>
<li>Prévisions de croissance </li>
<li>Activité économique</li>
<li>Chômage</li>
<li>Immobilier</li>
<li>Inflation</li>
<li>Commerce extérieur</li>
</ol>
<h5>Finances publiques, p. 7</h5>
<ol>
<li>Exchequer</li>
<li>Financement de l'Etat </li>
</ol>
<h5>Secteur financier et assurances, p. 9</h5>
<ol>
<li>Épargne des ménages</li>
<li>Banques</li>
</ol>
<h5>Entreprises, p. 10</h5>
<ol>
<li>Covid-19</li>
<li>Brexit</li>
<li>IDE</li>
<li>Objectifs de développement durable </li>
</ol>bc8e2132-3e10-4e98-a98c-61cf1df138e4[Royaume-Uni] Westminster & City News du 1er au 14 janvier 2021Synthèse de l’actualité économique et financière 2021-01-14T00:00:00+01:00<p>SOMMAIRE<br /> <br />ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE<br /> <br />- Malgré la détérioration sanitaire, les indicateurs d’activité ont continué de se redresser en décembre<br />- Le sujet des taux d’intérêt négatifs divise les membres du comité de politique monétaire<br />- Les ventes au détail n’ont pas réussi à effacer les pertes du confinement de novembre<br />- La croissance des prix immobiliers a ralenti en décembre, signalant la fin de l’embellie du marché<br />- Selon Rishi Sunak et Andrew Bailey, l’économie britannique devrait se détériorer davantage avant de rebondir<br />- La ministre-fantôme des finances a présenté le nouveau cadre de pensée économique du parti travailliste<br />- La commission ‘Trade and Agriculture’ réclame des normes rigoureuses pour les produits alimentaires et agroalimentaires importés au Royaume-Uni<br />- Au lendemain de la fin de la période de transition, le gouvernement présente ses priorités pour une ‘Global Britain’<br />- Le Royaume-Uni compte mettre en place des dispositifs visant à pénaliser commercialement la Chine en raison du traitement des Ouïghours<br />- Le ministère du commerce international (DIT) a créé un nouvel outil à destination des entreprises exportatrices</p>
<p>ACTUALITÉ FINANCIÈRE <br /> <br />- Un jugement de la Cour suprême fait droit à des demandes d’indemnisation des entreprises affectées par la pandémie<br />- Le Chancelier de l’Echiquier évoque la perspective d’un "Big bang 2.0" pour le secteur financier britannique post-Brexit</p>91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58eÉire Éco - Décembre 2020Point mensuel sur la situation économique et financière de l'Irlande.2020-12-18T00:00:00+01:00<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>ESTIMATIONS DE CROISSANCE RÉELLE ANNUELLE DU PIB </strong>– <em>(Mise à jour) </em>Les derniers comptes trimestriels (<em>voir infra</em>) publiés par le <em>Central Statistics Office </em>(CSO), l’équivalent irlandais de l’INSEE, semblent indiquer que l’Irlande pourrait enregistrer une croissance positive cette année malgré l’impact économique de la pandémie. Plusieurs instituts dont le think-tank de référence <em>Economic & Social Research Institute</em> (ESRI) <a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> font état de la bonne performance des exportations irlandaises ; encourageant une révision à la hausse de leurs prévisions. L’ESRI anticipe ainsi une croissance du PIB réel de +3,4% en 2020, suivie de +1,5% en cas de « <em>no-deal</em> » sur les relations futures entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni.</p>
<p style="text-align: center;"><strong style="text-align: center;">Tableau récapitulatif des prévisions de croissance<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p style="text-align: center;"><a style="background-color: #ffffff;" title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/d9f7be13-8a5d-4163-8e3b-838c5393a2fa" alt="Tableau des prévisions de croissance" /></a></p>
<p style="text-align: center;"><a style="background-color: #ffffff; text-align: justify;" title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a><span style="text-align: justify;"> Le dernier rapport trimestriel de l’ESRI sera présenté plus en détails dans l’Éire Éco du mois prochain.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Comptes trimestriels </strong>– D’après la première estimation des comptes trimestriels publiés par le CSO, le PIB réel en volume a fortement rebondi avec la levée des restrictions au T3 2020, à +11,1% (en glissement trimestriel, g.t.) après -3,2% (g.t.) au T2 et -3,5% (g.t.) au T1. Ces chiffres semblent indiquer que l’Irlande pourrait enregistrer une croissance positive cette année, et non une récession estimée à ce stade à -2,4% par le <em>Department of Finance</em> (DoF : Ministère des finances irlandais).</p>
<p align="center"><strong>Figure 1 : Taux de croissance du PIB et du PNB en Irlande<br /></strong><strong>En glissement trimestriel (%)<br /></strong>Source : CSO</p>
<p align="center"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/cf3d6d05-abdb-455a-bfeb-be3e97ac296c" alt="Figure 1" width="410" height="174" /></p>
<p style="text-align: justify;">Parmi les principaux postes de la demande intérieure, la consommation des ménages a nettement progressé (+21,3%, g.t.), grâce notamment à la réouverture des commerces, et occupe une part importante de la demande intérieure finale ce trimestre (47,9%). La reprise de l’investissement (+4,4%, g.t.) et celle de la consommation publique (+0,1%, g.t.) sont, en comparaison, plus modestes. Au total, la demande intérieure modifiée*, mesure alternative corrigée de l’activité des firmes multinationales (FMN), connait un rebond de +19% (g.t.). Néanmoins, d’une année sur l’autre, l’investissement (-12,8% en glissement annuel, g.a.) et la consommation des ménages (-5,7%, g.a.) se contractent au T3 2020 par rapport au T3 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Sur le plan du commerce extérieur, les exportions de biens et de services progressent au T3 2020 (+5,7%, g.t.) et enregistrent un excédent de 41,5 Mds€. Si les importations (-10,6%, g.a.) diminuent sur une base annuelle, les exportations totales (+5,5%, g.a.) mais surtout de biens (+14%, g.a.) progressent également, tirées par l’envol de la demande en produits médicaux et pharmaceutiques en temps de crise sanitaire. </p>
<p style="text-align: justify;">D’un trimestre à l’autre, la reprise est forte pour les secteurs d’activité tournés vers le marché intérieur : la valeur ajoutée (en volume) dans la construction (+53,4%, g.t.) et dans les secteurs du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration (+46,9%, g.t.) a ainsi nettement progressé cet été par rapport au recul observé au printemps. Les secteurs tournés vers le marché international tels que l’informatique (+24,9%, g.t.) ou l’industrie (+4,6%, g.t.) – elle-même dominée par le secteur pharmaceutique – continuent de progresser.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le CSO enregistre une augmentation des sorties des profits des FMN dans les comptes (+54,3%, g.t.), contribuant à tirer le Produit National Brut (PNB) en territoire de contraction (-1,9%, g.t.).</p>
<p style="text-align: justify;">Commentant ces chiffres, le ministre des finances irlandais, Paschal Donohoe, a rappelé que le PIB n’était pas un indicateur fiable de l’économie irlandaise compte tenu de l’importance du secteur dominé par les FMN. D’après lui, ces chiffres révèlent le double impact de la pandémie en Irlande avec, d’un côté, les exportations du secteur pharmaceutique qui ont largement bénéficié de l’envol de la demande en médicaments et produits liés au traitement de la COVID-19 et, de l’autre, la faiblesse des activités de services, à commencer par l’« <em>hospitality </em>» (hébergement, restauration, pubs), les arts et les spectacles, qui demeure malgré le rebond observé dans certains secteurs de l’économie domestique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE</strong> – Les indices des directeurs d’achats (PMI) de l’institut Markit soulignent l’impact inégal des restrictions sanitaires selon les secteurs d’activité. Alors que les services décrochent, sans toutefois atteindre les niveaux extrêmement bas du premier confinement, l’industrie et la construction progressent au mois de novembre. Dans l’ensemble, ces indices montrent que l’activité économique est nettement plus préservée pendant la deuxième vague du virus que la première.</p>
<div class="focus" style="margin-top: 24px; margin-bottom: 24px; padding: 30px; text-align: justify;">
<p style="text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: -webkit-center; background-color: #006ce5;">Note méthodologique</strong></p>
<p>Les indices PMI (<em>Purchasing Manager’s Index</em>) pour l’Irlande sont calculés chaque mois par la société IHS Markit, sur la base de questionnaires envoyés auprès d’un panel représentatif d’environ 250 entreprises pour l’industrie et 400 entreprises pour les services.</p>
<p>L’indice PMI pour l’industrie (<em>Manufacturing PMI</em>) est une moyenne pondérée des soldes des nouvelles commandes (30%), de la production passée (25%), de l’emploi (20%), des délais de livraison des fournisseurs (15%) et des stocks d’achats (10%).</p>
<p>L’indice PMI pour les services (<em>Services Business Activity Index</em>) correspond au seul solde de l’activité commerciale passée.</p>
<p>Au total, l’indice PMI permet de mesurer l’évolution de l’activité d’un secteur à la lumière de l’activité observée le mois précédent. Les valeurs inférieures à 50 indiquent une contraction du secteur d’un mois à l’autre tandis que les valeurs supérieures à 50 indiquent son expansion. La valeur de 50 traduit, quant à elle, une stabilité sur un mois.</p>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>Figure 2 : Indice PMI – Industrie<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par AIB Ireland</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img style="float: left;" src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/38eefce0-6752-484d-94df-4cc172113a91" alt="Figure 2" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI du secteur manufacturier irlandais progresse à nouveau en novembre 2020 (+1,9 pts à 52,2), reflet d’une amélioration quasi continue, d’un mois à l’autre, des conditions d’activité ces six derniers mois (<em><span style="text-decoration: underline;">Voir Figure 2</span></em>). L’indice passe ainsi au-dessus de sa tendance de long-terme (51,8) et témoigne du maintien des activités dans le secteur de l’industrie, considéré comme « essentiel » pendant le confinement d’automne. Les cinq soldes composant l’indice se situent en territoire d’expansion (une première depuis avril 2019), y compris les nouvelles commandes et les stocks. Ce dernier présente la hausse la plus significative, probablement en raison de l’impact imminent de la fin de période de transition du Brexit. L’indice PMI dans l’industrie pour l’Irlande s’établit à un niveau inférieur à celui de la zone euro (53,8). Enfin, le niveau de confiance des entreprises interrogées sur les perspectives des douze mois à venir est à son plus haut depuis le début de l’année, sur fond d’espoirs que des vaccins contre le virus soient mis à disposition prochainement.</p>
<p style="text-align: right;"><strong>Figure 3 : Indice PMI – Services<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par AIB Ireland</p>
<p style="text-align: justify;"><img style="float: right;" src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/3a988dec-57e9-4a59-843f-9e6cd1053640" alt="Figure 3" /></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI dans les services demeure en-dessous de la barre symbolique des 50 (-2,9 pts à 45,4) au mois de novembre 2020, indiquant à nouveau un recul de l’activité par rapport au mois précédent. Cette dégradation est moins soutenue que celle connue dans la zone euro (-5,2 pts à 41,7), reflet de la recrudescence de l’épidémie qui, partout, freine la reprise du secteur tertiaire (<em><span style="text-decoration: underline;">Voir Figure 3</span></em><span style="text-decoration: underline;">)</span>. Cette dégradation n’a toutefois rien de comparable à l’effondrement qu’avait observé l’indice lors du premier confinement au printemps : trois des quatre sous-secteurs interrogés pour la constitution de l’indice enregistrent une expansion des nouvelles affaires. À l’instar du PMI dans l’industrie, les entreprises interrogées sont davantage optimistes sur les perspectives des douze mois à venir, en raison principalement des avancées liées aux vaccins contre la Covid-19.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI dans la construction, calculé par <em>Ulster Bank</em>, progresse pour le quatrième mois consécutif, et à un rythme soutenu, en novembre 2020 (+4,9 pts à 53,5) pour s’établir en territoire d’expansion. Considérés comme « essentiels » par le gouvernement, les chantiers du BTP sont restés ouverts malgré le niveau d’alerte maximale dans lequel était placé le pays. Au total, l’indice observe sa plus forte progression depuis août 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CHÔMAGE </strong>– Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières (cvs) en Irlande augmente au mois de novembre 2020 par rapport au mois précédent (+0,3 points de pourcentage ou pp) et s’élève à 7,5% de la population active (186 900 chômeurs en novembre contre 180 000 en octobre). Pour mémoire, il s’élevait à 4,8% en février dernier.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 4 : Évolution du chômage en Irlande<br /></strong><strong>En milliers de chômeurs et en pourcentage de la population active<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par le CSO Ireland</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/bab798a6-0ca9-4a23-8060-34c76918ff66" alt="Figure 4" /></p>
<p style="text-align: justify;">Sur une base annuelle, il progresse néanmoins de +2,8 pp, soit +71 900 chômeurs (<em><u>Voir Figure 4</u></em>). Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie, ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation Internationale du Travail. Le CSO a évalué le taux de chômage si l’ensemble des bénéficiaires de l’allocation spécifique mise en place en réponse à la crise sanitaire (<em>Pandemic Unemployment Payment</em> ou PUP) au sein des chômeurs était pris en compte. Comme attendu, le <em>COVID-19 Adjusted Measure of Unemployment</em> a continué de progresser en raison de la fermeture des commerces « non essentiels », pour s’établir à 21% au mois de novembre, contre 20,2% au mois d’octobre (+0,8 pp).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le taux de chômage des jeunes (mesure standard) s’élève à 20,2% en novembre 2020. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités liées à la crise sanitaire dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 47,3%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>IMMOBILIER </strong>– D’après l’agence de notation financière <em>Fitch Rating</em>, les prix de l’immobilier pourraient continuer à chuter ces deux prochaines années, entre -2% et -4% par an, sous l’effet conjugué de la pandémie et d’un « <em>no-deal</em> » sur les relations futures entre l’Union européenne et le Royaume-Uni.</p>
<p style="text-align: justify;"> D’après le dernier rapport sur le logement publié par la <em>Banking & Payments Federation Ireland</em> (BPFI), la pandémie a entraîné une baisse significative des logements mis en chantier (-36%) ou livrés (-10%) au T3 2020 par rapport au T3 2019. Par conséquent, l’offre de logements est peu susceptible de répondre à la demande sur le marché avant la fin de l’année 2023, avec seulement 20 000 logements neufs disponibles en 2020 contre les 35 000 estimés nécessaires par an. À l’inverse, le montant record de prêts immobiliers approuvés au mois d’octobre 2020 (<em>voir infra</em>) laisse suggérer que la demande résiste mieux à la crise sanitaire que l’offre. Cela tient à l’aide abondante mise en place par le gouvernement en faveur des revenus des ménages qui s’accompagne d’une hausse de l’épargne irlandaise. Selon une enquête initiée par <em>MyHome.ie</em>, 70% des futurs acheteurs de biens immobiliers prévoient effectivement de devenir propriétaires en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>INFLATION</strong> – Les prix à la consommation (<em>Consumer Price Index </em>ou CPI) chutent pour le huitième mois consécutif au rythme soutenu de -1,1% (g.a.) en novembre 2020 par rapport à novembre 2019 (<em><u>Voir Figure 5</u></em>), tirés par la baisse des prix des articles d’habillement et des chaussures (-7,9%, g.a.), des meubles, équipements ménagers et articles d’entretien courant de la maison (-3,7%, g.a.) ou encore des transports (-3%, g.a.). Les prix progressent toutefois, d’un mois à l’autre, pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire : +0,3% (g.m.) en novembre 2020 par rapport au mois précédent.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice des prix à la consommation harmonisé (<em>Harmonised Index of Consumer Prices</em> ou HICP) suit la même tendance en novembre 2020 : -1% (g.a.) et +0,3% (g.m.).</p>
<p style="text-align: right;" align="right"><strong>Figure 5 : Évolution mensuelle des prix à la consommation en Irlande<br /></strong><strong>Variation annuelle en pourcentage (%)<br /></strong>Source : CSO Ireland</p>
<p><img style="float: right;" src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/329d10da-976e-42f8-bacd-97a747759996" alt="Figure 5" /></p>
<p style="text-align: justify;">Cette déflation – la plus importante depuis dix ans – fait écho au contexte actuel. La pandémie et les restrictions contraignent la demande, le trafic aérien et tirent le cours des produits énergétiques ainsi que les prix immobiliers vers le bas. À noter également l’impact des mesures fiscales pour relancer l’économie : le gouvernement irlandais a, en effet, réduit le taux standard de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 23 à 21% pendant six mois à compter du 1<sup>er</sup> septembre 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>VENTES DE DÉTAIL </strong>– Les ventes de détail (en volume et cvs) tous secteurs confondus ont diminué de -0,7% (g.m.) en octobre 2020 par rapport au mois précédent. Elles baissent de -0,2% (g.m.) si l’on exclut les ventes de voitures. </p>
<p style="text-align: justify;">Dans l’ensemble, les ventes de détail ont retrouvé leur niveau d’avant-crise : +10,6% en octobre 2020 par rapport à février dernier ou encore +8,1% (g.a.) par rapport à octobre 2019. La reprise demeure toutefois inégale selon les secteurs. D’après le CSO, les ventes de boissons dans les bars (-75%, g.a.), de carburant (-21%, g.a.) ou encore de livres, journaux et papeterie (-10%, g.a.) demeuraient inférieures à leur niveau atteint l’année précédente.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon un sondage réalisé par <em>Retail Excellence</em>, 90% des détaillants ont enregistré des ventes en ligne supérieures ou égales à leurs attentes pour le mois de novembre 2020. Néanmoins, celles-ci ne permettront pas de compenser les pertes subies pendant le confinement ; les commerces étant considérés comme « non essentiels » et ayant dû fermer leurs locaux pendant six semaines. Au total, les ventes en ligne réalisées en novembre pourraient représenter entre 20% et 25% des ventes totales habituellement observées ce mois-là.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CONFIANCE DES CONSOMMATEURS</strong> – Le niveau de confiance exprimé par les consommateurs irlandais et mesuré par le <em>Consumer Sentiment Index</em>, un indice créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI, rebondit à nouveau au mois de décembre 2020. L’indice s’établit à 74,6 ce mois-ci contre 65,5 au mois de novembre, soit une hausse de +9,1 pts et un nouveau record depuis le début de la crise sanitaire. Il confirme le regain d’optimisme observé le mois précédent à l’approche des fêtes de fin d’année et est encouragé par plusieurs facteurs, tels que la tendance à la baisse des nouveaux cas de Covid-19, la levée des restrictions sanitaires ainsi que les avancées liées aux vaccins. Si l’indice demeure inférieur au niveau avec lequel l’année 2020 avait démarré en janvier dernier (85,5), celui-ci reste encourageant compte tenu des difficultés rencontrées depuis le mois de mars. D’après la banque KBC, les consommateurs irlandais estiment que « <em>le pire de la pandémie est maintenant derrière eux</em> » ; ce qui devrait se traduire par une période de noël « <em>solide mais peu spectaculaire</em> » en termes de dépenses de consommation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>COMMERCE EXTÉRIEUR</strong> – Selon les chiffres préliminaires publiés par le CSO, la valeur des exportations de marchandises (cvs) diminue à nouveau au mois d’octobre 2020, pour s’établir à 12,2 Mds€ (-1,2 Mds€ ou -9%, g.m.) par rapport au mois de septembre. À l’inverse, la valeur des importations de biens progresse (+484 M€ ou +8%, g.m.) pour atteindre 6,7 Mds€. Au total, l’Irlande affiche un excédent commercial de 5,5 Mds€, en baisse de -23% (g.m.) ou -1,7 Mds€ par rapport au mois précédent.</p>
<p style="text-align: justify;">Le CSO révèle, par ailleurs, que la valeur des exportations de biens pour la période janvier-octobre 2020 s’élève à 134 Mds€, soit une augmentation de +6,4 Mds€ ou +5% par rapport à la période correspondante en 2019. Cette croissance des exportations résulte d’une hausse de la demande en temps de crise sanitaire, d’une part, de produits médicaux et pharmaceutiques (38% de la valeur totale des exportations à cette période de l’année) dont la valeur pour la période janvier-octobre 2020 a augmenté de +19,5% par rapport à janvier-octobre 2019 et, d’autre part, des produits chimiques organiques (20% de la valeur totale des exportations à cette période de l’année) dont la valeur a crû de +6,8% sur la même période.</p>
<div class="focus">
<h3 style="text-align: center;">Le chiffre du mois<br />229</h3>
<p style="text-align: center;">Tous les États membres de l’UE contribuent au budget de l'UE et en bénéficient en retour, mais dans des proportions différentes. En 2019, l’Irlande figurait parmi les pays "contributeurs nets", ayant versé 229 M€ (soit 0,08% de son GNI*) de plus au budget européen qu'elle n'en recevait. Mais l’Irlande est longtemps restée du côté des « bénéficiaires nets », grâce aux fonds structurels et fonds de cohésion qui lui ont permis d’atteindre les standards européens, passant d’un des pays les plus pauvres d’Europe de l’Ouest à la fin des années 1980 à celui dont l’essor économique illustrait parfaitement le principe de convergence au tournant des années 2000.</p>
</div>
<h2 style="text-align: justify;">Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>EXCHEQUER </strong>– Les recettes fiscales totales cumulées du 1<sup>er</sup> janvier au 30 novembre 2020 connaissent une baisse de -6,9% (-3,7 Mds€) par rapport à la période correspondante en 2019, pour s’établir à 51,1 Mds€<em>. </em>Reflétant la baisse de la consommation sous l’effet des mesures de confinement liées à la pandémie de Covid-19, les recettes cumulées pour la TVA et les droits d'accise se contractent respectivement de -17,7% (-2,6 Mds€) et -10,2% (-543 M€) par rapport à la même période l’année dernière. Les recettes cumulées de l'impôt sur le revenu – plutôt résilientes face à la crise jusqu’à présent – diminuent, quant à elles, de -7,5% (-1,6 Mds€). Cette baisse est, en partie, le résultat d’une sous-performance de cet impôt pour le mois de novembre qui est généralement le plus important ; les travailleurs indépendants ayant bénéficié d’un report du paiement de leur impôt sur le revenu au 10 décembre cette année (au lieu du 12 novembre). </p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong>Figure 6 : Recettes fiscales totales cumulées du 1<sup>er</sup> janvier au 31 octobre en 2019-2020<br /></strong><strong>En milliards d’euros (Mds €)<br /></strong>Source : PBO</p>
<p style="text-align: center;" align="right"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/3770df35-b37d-4a4a-a592-41d2f5e041d6" alt="Figure 6" /></p>
<p style="text-align: justify;" align="right">À l’inverse, les recettes cumulées de l’impôt sur les sociétés (IS), tirées par les FMN progressent de +7,1% (+708 M€). Toutefois, cette dynamique à la hausse observée pour les recettes de l’IS ne se retrouve ni dans les chiffres du mois d’octobre ni dans celui de novembre. À noter, enfin, que le plein impact du confinement d’automne n’apparaîtra que dans les recettes des mois de décembre 2020 et janvier 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">D’après le <em>Parliament Budget Office </em>(PBO), malgré tout, les recettes fiscales totales devraient être plus élevées que prévu initialement par le DoF dans son programme de stabilité au printemps dernier – de l’ordre de +14,4% en 2020 et +11,4% en 2021 – grâce à la résilience de l’impôt sur le revenu tout au long de la crise et à la surperformance de l’IS (<em><u>Voir Figure 6</u></em>).</p>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses du gouvernement central à cette période de l’année dépassent les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises pour faire face à la pandémie, essentiellement en matière de santé et de protection sociale. Les dépenses brutes se sont établies à 73,5 Mds€ pour la période allant du 1<sup>er</sup> janvier au 30 novembre 2020, soit +16,4% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +23,1% par rapport à la fin novembre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Le DoF prévoit un déficit budgétaire – le plus élevé depuis 2011 – de -21,6 Mds€ en 2020, soit -6,2% du PIB ou -10,7% du GNI*, mesure alternative au PIB corrigée de l’activité des FMN.</p>
<p style="text-align: justify;">L’<em>Irish Fiscal Advisory Council </em>(Ifac), l’équivalent irlandais du Haut Conseil des Finances Publiques, estime que les restrictions sanitaires visant à contenir la propagation du virus cet automne pourraient creuser le déficit public à hauteur d’1,6 Mds€ supplémentaires (soit 0,5% du PIB) en 2020. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BUDGET 2021</strong> – L’Ifac a récemment publié son rapport semestriel évaluant la position des finances publiques irlandaises et analysant plus en détails le contenu du budget présenté par le gouvernement plus tôt cet automne. Dans son rapport, le conseil budgétaire envoie un message d’alerte sur une augmentation « substantielle » (+5,4 Mds€) des dépenses courantes sans lien avec la pandémie et qui pourrait, en l’absence de financement sur une base durable, nécessiter un effort d’ajustement budgétaire à moyen terme sans toutefois impliquer une politique d’austérité post-crise comme cela avait été le cas après la crise financière de 2008.</p>
<h2 style="color: #333333; text-align: justify;">Secteur financier et assurances</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>ÉPARGNE DES MÉNAGES </strong>– Le montant des dépôts des ménages irlandais auprès d'établissements bancaires continue d’augmenter avec le confinement de cet automne et la baisse des dépenses subséquente. Au total, l’encours des dépôts des ménages s’établit à 122,9 Mds€ en octobre 2020 par rapport à 121,1 Mds€ en septembre (+1,4%, g.m.) ou 112 Mds€ en février, soit une hausse de +10,8 Mds€ (+9,6%) depuis le début de la crise sanitaire. Il continue également de croître à un rythme soutenu d’une année sur l’autre : +11,4% en octobre 2020 par rapport à octobre 2019, soit le taux de croissance annuel le plus important depuis l’éclatement de la bulle immobilière en 2007.</p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong>Figure 7 : Taux d’épargne des ménages et leurs composants<br /></strong><strong>Variation en pourcentage (%)<br /></strong><strong>T2 2020 vs T1 2020<br /></strong>Source : Eurostat</p>
<p style="text-align: center;" align="right"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/b1c9b7b7-5ad6-4050-8426-df93989ba097" alt="Figure 7" /></p>
<p style="text-align: center;" align="right"> </p>
<p style="text-align: justify;">D’après les données publiées par Eurostat, l’Office statistique de l’UE, le taux d’épargne des ménages (épargne divisée par le revenu disponible) a augmenté de +18,1 pp en Irlande contre +8,0 pp dans la zone euro au T2 2020 par rapport au T1 2020. Cette hausse du taux d’épargne en Irlande est la plus élevée de l’UE, soutenue par une baisse plus prononcée qu’ailleurs des dépenses de consommation et, <em>a contrario</em>, d’un revenu disponible stable sinon en progression marginale (<em><u>Voir Figure 7</u></em>).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PRÊTS AUX PMEs</strong> – En Irlande, les prêts garantis par l’État au titre de la <em>Covid-19 Credit Guarantee Scheme</em> (2 Mds€) ont été introduits relativement tard (à la fin de l’été) dans le contexte de la crise sanitaire. Ce programme de financement garantit 80% des prêts à terme, ces derniers pour un montant entre 10 000€ et 1 M€, contractés par les PMEs auprès des banques AIB, Bank of Ireland ou Ulster Bank, et pour une durée maximale de 7 ans. Toutefois, la valeur totale des prêts accordés dans le cadre de ce dispositif n’était que de 74 M€ (1 516 entreprises) d’après les derniers chiffres publiés par le gouvernement, le 11 décembre. La valeur totale des demandes déposées auprès des banques s’élevait, quant à elle, à 173 M€ (2 821 entreprises). Pour encourager son utilisation, le gouvernement a prolongé la durée du fonds jusqu’à la fin du mois de juin prochain (au lieu de décembre cette année) et pourrait élargir le nombre d’institutions participatives.</p>
<p style="text-align: justify;">De son côté, la Banque Centrale d’Irlande (BCI) continue d’encourager les banques à prêter davantage au cours de l’année à venir, signalant qu’un accès insuffisant des entreprises au crédit bancaire pourrait aggraver le ralentissement économique résultant de la pandémie. Cet avertissement s’accompagne de données indiquant que le montant des prêts accordés aux entreprises dans les secteurs du commerce de gros, de détail et de l’hébergement s’est contracté de près de -60% au T2 2020 par rapport au T2 2019. Dans son rapport semestriel sur la stabilité financière en Irlande, la BCI a ainsi annoncé son intention de maintenir le taux de coussin de fonds propres contra-cyclique à 0% l’année prochaine : une décision qui, en pratique, permet de réduire ses exigences en fonds propres pour que les banques puissent davantage soutenir leurs clients en difficulté sur une période donnée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PRÊTS HYPOTHÉCAIRES </strong>– Selon les données publiées par la BPFI, le montant total en valeur des prêts hypothécaires accordés a connu une progression de +11,8% (g.m.) ou +22,9% (g.a.) en octobre 2020, pour s’établir à 1,25 Mds€ – soit le montant le plus élevé jamais atteint sur une base mensuelle depuis la création de la série de données en 2011. Près de 60% de l’encours total (soit 744 M€) ont été approuvés pour des primo-accédant. L’encours total des prêts immobiliers accordés à cette période de l’année est toutefois en baisse de -14% par rapport à la période correspondante en 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>FINANCE DURABLE </strong>– La BPFI a annoncé le mois dernier qu’elle adhérait aux Principes pour une Banque Responsable du Programme des Nations Unies pour l’Environnement. En application de ces derniers, le secteur bancaire irlandais, au sens large, s’engage à aligner ses activités sur les objectifs de l’Accord de Paris ainsi que les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies.</p>
<p style="text-align: justify;">À l’occasion de la troisième édition de la <em>Irish Climate Finance Week</em>, la banque AIB a mis en avant son objectif de conclure des prêts verts avec 70 % de ses nouveaux clients d’ici à 2030, en ce compris des prêts destinés à améliorer la performance énergétique d’un logement, à acquérir un véhicule électrique ou à financer un projet lié aux énergies renouvelables, par exemple. En 2020, AIB a lancé un fonds de 300 M€ destiné à fournir 2 000 logements sociaux à faible consommation d’énergie et prêté 245 M€ d’éco-prêts à taux réduits pour aider ses clients à acheter des logements éco-énergétiques. D’après <em>The Irish Times</em>, AIB serait la première banque irlandaise à avoir investi le marché des émissions vertes. Elle a récemment levé 1 milliard d’euros de capital pour soutenir son portefeuille de prêts verts égal à 1,7 Mds€. Enfin, la banque a déclaré qu’elle avait réduit ses émissions de gaz à effet de serre de -40% depuis 2014. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ASSURANCES</strong> – Sur la base des données publiées par la <em>National Claims Information Database</em> (NCID), la plateforme <em>HelloSafe</em> estime que les compagnies d’assurance automobile pourraient économiser jusqu’à 287 M€ sous l’effet de la crise sanitaire et de la réduction des réclamations en vertu de l’assurance auto (-35% en 2020 par rapport à 2019). Les nouvelles habitudes de déplacement s’accompagnent d’une réduction des risques auxquels sont exposés les automobilistes et représentent ainsi un coût moindre pour les assureurs, pouvant dès lors conduire à une réduction de la prime d’assurance auto.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Entreprises</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>COVID-19 </strong>– Les réactions des entreprises au plan de réouverture de l’économie, marquant la fin du confinement d’automne, sont mitigées. Les propriétaires de pubs se sont dits extrêmement déçus par la décision du gouvernement de ne pas autoriser la réouverture des lieux ne fournissant pas de services de restauration. Les hôteliers ont, par ailleurs, déclaré que les restrictions sur les déplacements entre comtés jusqu’au 18 décembre maintenaient leurs activités en difficulté. <em>Retail Excellence</em> a accueilli favorablement la réouverture des commerces dès la levée du confinement et insiste sur la nécessité de les maintenir ouverts par la suite, et ce malgré le fait qu’ils soient considérés comme « non essentiels ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BREXIT</strong> – En l’absence d’accord sur les relations futures entre l’UE et le Royaume-Uni, il est estimé qu’environ 1,4 Mds€ de droits de douane pourraient être prélevés sur les denrées alimentaires irlandaises, dont plus de 700 M€ sur la viande bovine. Dans cette hypothèse, le gouvernement pourrait alors lancer des mécanismes spéciaux de soutien tarifaire pour compenser l’impact des droits de douane et réintroduire certaines mesures mises en place pendant la crise sanitaire afin que les entreprises exportatrices de produits alimentaires puissent continuer à vendre leurs produits sur le marché britannique.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/5dff5ea5-f959-4492-a294-556c49b78335" alt="Tableau mensuel" /></strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/ce5ea14a-0d12-4159-9458-05dfa02d39fa" alt="Tableau annuel" /></strong></p>
<p><strong> </strong></p>c9fc0c01-1bbb-4b39-9965-a951c86b9e68 [Royaume-Uni] Westminster & City News du 27 novembre au 3 décembre 2020Publication du SER 2020-12-04T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><strong><u>SOMMAIRE</u></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"> </span><a href="#eco"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Actualité économique</strong></span></a></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>L’activité britannique devrait se contracter de 11,2 % en 2020 selon l’OCDE</li>
<li>Le Retail Price Index ne sera plus utilisé comme mesure d’inflation à partir de 2030 au RU</li>
<li>Le PMI manufacturier se redresse à 55,6 en novembre contre 53,7 en octobre</li>
<li>Les prix immobiliers ont augmenté de 6,5 % en novembre en glissement annuel après 5,8 % en octobre</li>
<li>Les exportations du Royaume-Uni en direction de ses principaux partenaires extra-européens ont reculé en 2020</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><a href="#fin"><strong>Actualité financière</strong></a> </p>
<ul>
<li style="text-align: justify;">La <em>Financial Conduct Authority</em> évalue sa politique de plafonnement des prix sur le marché de la location avec option d'achat</li>
<li style="text-align: justify;">L’ICE Benchmark Administration (IBA) lance une consultation sur la fin de la publication du LIBOR en dollar</li>
<li style="text-align: justify;">La Banque d’Angleterre lance une facilité de dépôts compatible avec la finance islamique</li>
<li style="text-align: justify;">Le mois de novembre a été le meilleur mois pour le marché des actions britanniques depuis plus de 30 ans</li>
<li style="text-align: justify;">Un nouveau dispositif est créé pour faciliter la résolution des litiges entre les banques et les PME</li>
<li style="text-align: justify;">Des députés conservateurs demandent au Premier ministre de sanctionner les banques britanniques à Hong Kong pour leur coopération avec la Chine</li>
<li style="text-align: justify;">Barclays annonce la mise en place d’un nouveau tableau de bord pour suivre ses progrès vers un portefeuille net zéro</li>
</ul>e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20Éire Éco - Novembre 2020Point mensuel sur la situation économique et financière de l'Irlande.2020-11-30T00:00:00+01:00<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>ESTIMATIONS DE CROISSANCE RÉELLE ANNUELLE DU PIB </strong>– <em>(Mise à jour)</em> La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduit par l’entrée en récession de l’économie irlandaise. Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -3,9% et -0,4% en 2020 <a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>. Un rebond de l’activité économique est attendu l’année prochaine avec des prévisions de croissance allant de +1,7% à +4,9%.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Tableau récapitulatif des prévisions de croissance<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Tableau des prévisions de croissance" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/022a028f-14e3-4e2c-a6df-cbd0236e50aa" alt="Tableau des prévisions de croissance" /></p>
<p style="text-align: center;"><a style="background-color: #ffffff;" title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Les prévisions indiquées sont récentes mais susceptibles d’être mises à jour pour tenir compte de l’évolution incertaine du virus en Irlande. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prévisions d’automne de la Commission européenne</strong> – Les dernières estimations de l’institution européenne rejoignent le constat dominant que l’économie irlandaise subit inégalement l’impact de la crise sanitaire. En effet, la Commission souligne, d’une part, le rôle joué par les firmes multinationales<em> via</em> les exportations dans la révision à la hausse des chiffres de la croissance économique cette année, qui ressort désormais à -2,3%, soit +6,2 points de pourcentage (pp) par rapport à ses prévisions d’été (-8,5%). D’autre part, elle attire l’attention sur le fait que l’économie domestique semble bien plus à la peine : la demande intérieure modifiée* (mesure alternative corrigée de l’activité des multinationales), la consommation des ménages et l’investissement pourraient cette année reculer de respectivement -6,5%, -8% et -41%. La chute de ces derniers entrainerait le déclin des importations (-14%) tandis que les exportations feraient preuve de résilience face à la pandémie (+0,7%). La Commission alerte toutefois sur les risques posés par l’absence d’accord sur les relations futures entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni dans le cadre du Brexit, qui pourrait dégrader le commerce extérieur et la reprise économique de l’Irlande à la fin de la période de transition. </p>
<p style="text-align: left;"><strong>Figure 1 : </strong><strong>Irlande, Croissance du PIB réel, composantes et écart de production<br /></strong>Source : Commission européenne</p>
<p><img style="float: left;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/70b1a91c-95ff-44cd-9539-7bf7bdbfa8fc" alt="Figure 1" /></p>
<p style="text-align: justify;">La <em><u>Figure 1</u></em> donne à voir les éléments mentionnés plus haut. La relative performance des exportations contribue nettement à la croissance du PIB réel en 2020, suivie par la consommation des administrations publiques qui devrait augmenter de +13%. À l’inverse, la consommation des ménages et l’investissement sont en berne. Un autre fait marquant : l’économie irlandaise est passée d’un écart de production positif (1,3% en 2019) avec un PIB supérieur au potentiel de long terme (risques de surchauffe) à un écart négatif (-3%) avec un PIB inférieur au potentiel (sous-régime).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, la Commission rappelle l’ampleur des mesures de soutien aux revenus des ménages et des entreprises décidées par le gouvernement dès le début de la crise sanitaire. Celles-ci auraient atténué l’impact du choc de la crise sanitaire sur le marché du travail de façon non négligeable, et ce malgré la chute du nombre d’heures travaillées.</p>
<p style="text-align: justify;">En 2021, la croissance économique pourrait rebondir à +2,9%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE</strong> – Dans l’ensemble, le rebond d’activité observé cet été laisse place à un ralentissement généralisé de la reprise économique. L’indice PMI progresse très légèrement dans l’industrie au mois d’octobre mais se dégrade à nouveau dans les services et la construction. La deuxième vague de COVID-19, les restrictions subséquentes, ainsi que l’échéance de la fin de période de transition dans le cadre du Brexit rendent le contexte très incertain pour les entreprises.</p>
<div class="focus" style="margin-top: 24px; margin-bottom: 24px; padding: 30px; text-align: justify;">
<p style="text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: -webkit-center; background-color: #006ce5;">Note méthodologique</strong></p>
<p>Les indices PMI (<em>Purchasing Manager’s Index</em>) pour l’Irlande sont calculés chaque mois par la société IHS Markit, sur la base de questionnaires envoyés auprès d’un panel représentatif d’environ 250 entreprises pour l’industrie et 400 entreprises pour les services.</p>
<p>L’indice PMI pour l’industrie (<em>Manufacturing PMI</em>) est une moyenne pondérée des soldes des nouvelles commandes (30%), de la production passée (25%), de l’emploi (20%), des délais de livraison des fournisseurs (15%) et des stocks d’achats (10%).</p>
<p>L’indice PMI pour les services (<em>Services Business Activity Index</em>) correspond au seul solde de l’activité commerciale passée.</p>
<p>Au total, l’indice PMI permet de mesurer l’évolution de l’activité d’un secteur à la lumière de l’activité observée le mois précédent. Les valeurs inférieures à 50 indiquent une contraction du secteur d’un mois à l’autre tandis que les valeurs supérieures à 50 indiquent son expansion. La valeur de 50 traduit, quant à elle, une stabilité sur un mois.</p>
</div>
<p style="text-align: left;"><strong>Figure 2 : Indice PMI – Industrie<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par AIB Ireland</p>
<p><img style="float: left;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/27f0d528-eea8-45c4-9489-b4adc4f71abe" alt="Figure 2" /></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI du secteur manufacturier irlandais progresse légèrement en octobre 2020 (+0,3 pts à 50,3), reflet d’une amélioration marginale des conditions d’activité par rapport au mois de septembre (<em><span style="text-decoration: underline;">Voir Figure 2</span></em>). L’écart demeure net avec le mois de juillet où l’indice culminait à 57,3. Cette légère hausse du PMI dans l’industrie masque toutefois des tendances contrastées. En effet, le solde relatif à l’emploi progresse pour la première fois en trois mois – et pour la troisième fois seulement cette année – tandis que le solde de la production passée se stabilise, tous deux contribuant positivement à la hausse de l’indice. <em>À contrario</em>, les soldes des délais de livraison, des stocks et des nouvelles commandes ont tous décliné (pour le deuxième mois consécutif concernant ces dernières). Les entreprises continuent de minimiser leurs niveaux de stocks en raison de l’affaiblissement de la demande, lui-même dû aux nouvelles mesures de confinement strictes mises en place pour une durée de six semaines à compter du 22 octobre. L’indice PMI dans l’industrie pour l’Irlande s’établit à un niveau inférieur à celui de la zone euro (54,8) et le niveau de confiance des entreprises interrogées sur les perspectives des douze mois à venir continue de se dégrader par rapport au regain d’optimisme qui avait été observé au mois de juin dernier.</p>
<p style="text-align: right;" align="right"><strong>Figure 3 : Indice PMI – Services<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par AIB Ireland</p>
<p style="text-align: justify;"><img style="float: right;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/6ec6b8d1-a143-4d0b-86d8-e2515fab34d7" alt="Une image contenant texte, intérieur, portable, écran
Description générée automatiquement" width="354" height="166" align="left" hspace="12" />L’indice PMI dans les services demeure en-dessous de la barre symbolique des 50 (+2,5 pts à 48,3) au mois d’octobre 2020, indiquant à nouveau un recul de l’activité par rapport au mois précédent mais à un rythme plus mesuré. Cette dégradation de l’indice est commune à la zone euro (46,9) en raison de la deuxième vague de COVID-19 qui freine la reprise du secteur tertiaire (<em><u>Voir Figure 3</u></em><u>)</u>. Pour rappel, l’activité dans les services avait progressé modestement cet été en Irlande, passant au-dessus de la barre symbolique des 50 mais toujours en net recul par rapport à son niveau d’avant-crise. À l’instar du PMI dans l’industrie, l’enquête pour la constitution du PMI dans les services révèle des tendances contrastées entre les sous-secteurs sondés. Les secteurs du tourisme, des transports et des activités de loisirs enregistrent ainsi le rythme de contraction le plus sévère, alors que le secteur des services aux entreprises enregistre une forte croissance et la troisième en quatre mois. Bien qu’optimistes, les perspectives pour les douze mois à venir continuent de se dégrader et atteignent leur niveau le plus faible de ces cinq derniers mois.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI dans la construction calculé par <em>Ulster Bank</em> progresse pour le troisième mois consécutif en octobre 2020 (+1,6 pts à 48,6), mais demeure en territoire de contraction après le fort rebond du secteur observé avec la levée des restrictions en juin (+32 pts à 51,9) confirmé en juillet (=+1,3 pts à 53,2). L’indice reflète l’impact des restrictions qui s’accompagnent notamment de perturbations dans les chaînes d’approvisionnement du secteur. Désormais considérés comme « essentiels » par le gouvernement, les chantiers de construction restent ouverts malgré le niveau d’alerte maximale dans lequel est placé le pays. C’est pourquoi l’activité dans ce secteur devrait tendre à la stabilisation le mois prochain et non chuter dramatiquement comme cela avait été le cas lors du premier confinement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CHÔMAGE </strong>– La publication des derniers chiffres trimestriels du chômage par le <em>Central Statistics Office</em> (CSO), l’équivalent irlandais de l’INSEE, a conduit l’institut à réviser ses chiffres à la hausse pour le troisième trimestre. En tenant compte de cette révision, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières (cvs) en Irlande reste ainsi inchangé au mois d’octobre 2020 par rapport au mois précédent et s’élève à 7,3% de la population active (180 500 chômeurs en octobre contre 180 400 en septembre). Sur une base annuelle, il progresse néanmoins de +2,6 pp, soit +66 300 chômeurs (<em><u>Voir Figure 4</u></em>). Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie, ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation Internationale du Travail.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 4 : Évolution du chômage en Irlande<br /></strong><strong>En milliers de chômeurs et en pourcentage de la population active<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par le CSO Ireland</p>
<p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/1b277b9b-9d44-4b72-a980-c34226498170" alt="Figure 4" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le CSO a évalué le taux de chômage si l’ensemble des bénéficiaires de l’allocation spécifique mise en place en réponse à la crise sanitaire (<em>Pandemic Unemployment Payment</em> ou PUP) au sein des chômeurs était pris en compte. Le <em>COVID-19 Adjusted Measure of Unemployment</em> serait alors au maximum de 20,2% pour le mois d’octobre, contre 15,9% au mois de septembre (+4,3 pp). Ce chiffre reflète l’impact du second confinement depuis mi-octobre, qui a forcé les commerces « non essentiels » à fermer leurs portes. Il devrait continuer à progresser en novembre compte tenu de la hausse croissante du nombre de bénéficiaires ce mois-ci, passant de 295 860, le 26 octobre 2020, à 350 078, le 23 novembre 2020 (+18%).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le taux de chômage des jeunes (mesure standard) s’élève à 19% en octobre 2020. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités liées à la crise sanitaire dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 45,3%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>IMMOBILIER – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel (g.m.), les prix de l’immobilier résidentiel (maisons et appartements) ont enregistré une hausse au mois de septembre 2020 (+0,2%, g.m.). À Dublin, les prix remontent pour le deuxième mois consécutif (+0,1%, g.m.) après avoir baissé tous les mois au deuxième trimestre. </p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong>Figure 5 : </strong><strong>Évolution des prix de l'immobilier résidentiel en Irlande<br /></strong><strong>Variation annuelle en pourcentage<br /></strong>Source : CSO</p>
<p align="center"><img src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/45785b3c-341a-4606-8d62-2bef6d0b6ccb" alt="Figure 5" width="450" height="217" /></p>
<p style="text-align: justify;"> Les variations exprimées en glissement annuel (g.a.) indiquent que les prix de l’immobilier résidentiel diminuent à nouveau au mois de septembre 2020 (-0,8%) à l’échelle nationale, poursuivant une tendance à la baisse observée depuis le mois de juillet (<em><u>Voir Figure 5</u></em>). Pour rappel, il s’agit d’une première depuis mai 2013 ; date à partir de laquelle les prix avaient constamment augmenté en Irlande. Sur l’ensemble du territoire hors Dublin, la croissance des prix immobiliers se maintient en septembre 2020 (+0,1%, g.a.) mais reste marginale en comparaison du rythme de croissance des prix en septembre 2019 (+3,4%, g.a.). Dans la capitale irlandaise, les prix enregistrent à nouveau une baisse significative pour le cinquième mois consécutif (-1,8%, g.a.). Dans l’ensemble, l’indice des prix de l’immobilier enregistre une baisse de -17,6% en septembre 2020 par rapport à son plus haut niveau atteint en avril 2007.</p>
<p style="text-align: justify;">D’après le CSO, les ventes de logements aux ménages ont augmenté en septembre 2020 par rapport au mois précédent (+35,4%, g.m.) avec 3 193 ventes de logements signalées auprès de l’autorité fiscale irlandaise (<em>Revenue</em>) contre 2 359 en août 2020. Ces transactions demeurent toutefois en net recul d’une année sur l’autre (-22,2%, g.a.), reflet du ralentissement de l’activité sur le marché immobilier sous l’effet de la crise sanitaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>INFLATION</strong> – Les prix à la consommation (<em>Consumer Price Index </em>ou CPI) chutent pour le septième mois consécutif au rythme soutenu de -1,5% en octobre 2020 par rapport à octobre 2019 (<em><u>Voir Figure 6</u></em>), tirés par la baisse des prix des communications (-8%, g.a.), des articles d’habillement et des chaussures (-4,5%, g.a.) ou encore des transports (-4,5%, g.a.). Les prix baissent également d’un mois à l’autre : -0,6% en octobre 2020 par rapport au mois précédent.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice des prix à la consommation harmonisé (<em>Harmonised Index of Consumer Prices</em> ou HICP) suit la même tendance en octobre 2020 : -1,5% (g.a.) et -0,6% (g.m.).</p>
<p><span style="text-align: right;"><img style="float: left;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/fa21d978-08cf-4ca0-b925-4e2b3fa084fe" alt="Figure 6" /></span></p>
<p style="text-align: left;"><span style="text-align: right;"><strong style="text-align: right;">Figure 6 : Évolution mensuelle des prix à la consommation en glissement annuel en Irlande - </strong><strong style="text-align: right;">Variation annuelle en pourcentage (%)<br /></strong>Source : CSO Ireland</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: right;">Cette déflation – la plus importante depuis dix ans – fait écho au contexte actuel. La pandémie et les restrictions contraignent la demande, le trafic aérien et tirent le cours des produits énergétiques ainsi que les prix immobiliers vers le bas. À noter également l’impact des mesures fiscales pour relancer l’économie : le gouvernement irlandais a, en effet, réduit le taux standard de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 23 à 21% pendant six mois à compter du 1<span style="font-size: 12px; line-height: 0; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">er</span> septembre 2020.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>SALAIRES </strong>– Selon les chiffres préliminaires du CSO, le salaire hebdomadaire moyen s’établit à 797,83€ tous secteurs confondus, en hausse de +3,7% au T3 2020 par rapport au T3 2019. Le salaire horaire moyen suit la même tendance : il s’établit à 24,90€ au T3 2020, en augmentation de +3,8% par rapport au T3 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Ces chiffres doivent toutefois être nuancés dans le contexte actuel puisqu’ils n’intègrent que les revenus des personnes ayant maintenu une activité professionnelle pendant la crise sanitaire, y compris les bénéficiaires du dispositif de chômage partiel (<em>Employment Wage Subsidy Scheme</em> ou EWSS). La composition du marché du travail apparaît dès lors très différente sous l’effet des restrictions sanitaires : elle ne reflète pas les revenus de ceux ayant perdu leur emploi qui, en moyenne, sont moins élevés que les revenus de ceux ayant conservé leur emploi. C’est pourquoi le salaire hebdomadaire moyen avait progressé de +6% au T2 2020 par rapport au T2 2019, et s’était établi à 817,55€.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CONFIANCE DES CONSOMMATEURS</strong> – Le niveau de confiance exprimé par les consommateurs irlandais et mesuré par le <em>Consumer Sentiment Index</em>, un indice créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI, rebondit au mois de novembre 2020. Ceci marque un contraste quelque peu surprenant avec les indicateurs comparables observés dans l’UE, le Royaume-Uni ou encore les États-Unis. L’indice s’établit à 65,5 ce mois-ci contre 52,6 au mois d’octobre, soit une hausse de +12,9 pts et un nouveau record depuis le début de la crise sanitaire. Il semble indiquer un regain d’optimisme à l’approche des fêtes de fin d’année et pourrait être encouragé par plusieurs facteurs, tels que les nouvelles annonces d’emploi, l’accueil favorable du budget annoncé par le gouvernement plus tôt cet automne et le ralentissement de la circulation du virus. Du reste, l’indice demeure nettement inférieur au niveau atteint au mois de novembre 2019 (-11,6 pts).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>COMMERCE EXTÉRIEUR</strong> – Selon les chiffres préliminaires publiés par le CSO, la valeur des exportations de marchandises (cvs) diminue au mois de septembre 2020, pour s’établir à 13,7 Mds€ (-684 M€ ou -5%, g.m.). La valeur des importations de biens diminue également (-550 M€ ou -8%, g.m.) pour atteindre 6,2 Mds€. Au total, l’Irlande affiche un excédent commercial de 7,5 Mds€, en baisse de -2% (g.m.) ou -134 M€.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/6da4394f-df49-422d-be7d-83f31b6dc8c0" alt="Figure 7" width="172" height="169" align="left" hspace="12" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Figure 7 : Commerce de biens en Irlande - Valeur des échanges en milliards d’euros (€)<br /></strong>Source : CSO Ireland</p>
<p style="text-align: justify;">Le CSO révèle, par ailleurs, que la valeur des exportations de biens pour la période janvier-septembre 2020 s’élève à 122 Mds€, soit une augmentation de +8,6 Mds€ ou +8% par rapport à la période correspondante en 2019. Cette croissance des exportations résulte d’une hausse de la demande en temps de crise sanitaire, d’une part, de produits médicaux et pharmaceutiques (38% de la valeur totale des exportations à cette période de l’année) dont la valeur pour la période janvier-septembre 2020 a augmenté de +24% en glissement annuel (46 Mds€) et, d’autre part, des produits chimiques organiques (20% de la valeur totale des exportations à cette période de l’année) dont la valeur pour la période janvier-septembre 2020 a crû de +9,5% en glissement annuel (24 Mds€) ou de +57% en septembre 2020 par rapport à septembre 2019 (<em><u>Voir Figure 7</u></em>).</p>
<div class="focus">
<h3 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: center; background-color: #006ce5;">Chiffre du mois</strong></h3>
<h3 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;">4,5%</h3>
<h3 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: center; background-color: #006ce5;"> </strong></h3>
<p style="text-align: justify;">L’Irlande a diminué ses émissions de CO<sub>2</sub> à hauteur de -4,5% en 2019 par rapport à 2018, dépassant son quota annuel de +7 millions de tonnes cette année-là. Le pays s’est engagé à les réduire de -20% par rapport au niveau de 2005, et ce dès 2020. Mais l’Irlande n’atteindra pas cet objectif. Son niveau d’émissions dérape pour la quatrième année consécutive.</p>
<p style="text-align: justify;">Cela ne signifie pas pour autant que l’Irlande n’affiche pas d’objectifs ambitieux pour les décennies à venir. Publié le 7 octobre 2020, la <em>Climate Action and Low Carbon Development (Amendment) Bill</em> vise, en effet, à inscrire dans la loi irlandaise l’objectif de neutralité carbone pour 2050, ainsi qu’à réduire les émissions de CO<sub>2</sub> d’au moins -7% par an jusqu’en 2030. Mais les critiques sont de plus en plus vives vis-à-vis de l’écart croissant entre les objectifs annoncés et les résultats.</p>
<p style="text-align: justify;">Le non-respect par un État membre de ses obligations environnementales peut entraîner des sanctions. Dans son avis sur le Projet de Plan Budgétaire 2021 de l’Irlande rendu chaque année dans le cadre du Semestre européen, la Commission met ainsi en garde le gouvernement irlandais contre la non-réalisation des objectifs juridiquement contraignants sur le climat et les énergies renouvelables. Cela pourrait impliquer des coûts supplémentaires susceptibles, <em>in fine</em>, de peser sur ses finances publiques alors que les dépenses gouvernementales flambent sous l’effet de la COVID-19.</p>
</div>
<h2 style="text-align: justify;">Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>EXCHEQUER </strong>– Côté recettes, les derniers chiffres du Trésor irlandais confirment les tendances observées ces derniers mois. Dans l’ensemble, les recettes fiscales totales cumulées du 1<sup>er</sup> janvier au 31 octobre 2020 sont en baisse par rapport à la période correspondante l’année dernière, à hauteur de -5,3% (g.a.) ou -2,3 Mds€, et s'établissent à 42,6 Mds€ <u>(<em>Voir Figure 8</em></u>). Reflétant la baisse de la consommation sous l’effet de la pandémie, les recettes cumulées pour la TVA et les droits d'accise du 1<sup>er</sup> janvier au 31 octobre se contractent respectivement de -19% et -12% par rapport à cette même période l’année dernière. Les recettes cumulées de l'impôt sur le revenu sont, quant à elles, plutôt stables avec une baisse de -3,4% (g.a.) à cette période de l’année. Leur résilience dans le contexte actuel s’explique par leur forte progressivité, à laquelle s’ajoute une surperformance en janvier et février derniers. À l’inverse, les recettes cumulées de l’impôt sur les sociétés (IS), tirées par les multinationales (GAFAM, secteur pharmaceutique et de la tech), bondissent de +11,4% (g.a.). Toutefois, cette dynamique à la hausse observée jusqu’à présent ne se retrouve pas dans les chiffres du mois d’octobre qui font ressortir, à l’inverse, un manque à gagner de 732 M€ sur le mois. En effet, les recettes de l’IS s’établissent à un niveau nettement inférieur que celui prévu, à 198 M€ au lieu de 930 M€. Au total, ces chiffres confirment la dualité croissante de l’économie irlandaise ; les finances publiques du pays reposant de plus en plus sur les recettes volatiles de l’IS.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 8 : </strong><strong>Recettes fiscales totales cumulées du 1<sup>er</sup> janvier au 31 octobre en 2019-2020<br /></strong><strong>En milliards d’euros (Mds €)<br /></strong>Source : PBO</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><img src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/0393fd3d-526e-49fc-b56d-11cacd47b467" alt="Figure 8" /></p>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses du gouvernement central à cette période de l’année dépassent les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises pour faire face à la pandémie, essentiellement en matière de santé et de protection sociale. Les dépenses brutes se sont établies à 65 Mds€ pour la période allant du 1<sup>er</sup> janvier au 31 octobre 2020, soit +15% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +22,5% par rapport à la fin octobre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des finances prévoit un déficit budgétaire – le plus élevé depuis 2011 – de -21,6 Mds€ en 2020, soit -6,2% du PIB ou -10,7% du GNI*, mesure alternative au PIB corrigée de l’activité des multinationales. La dette publique pourrait quant à elle atteindre 218 Mds€, soit 62,6% du PIB ou 108% du GNI* en 2020, et 239 Mds€ (115% du GNI*) en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>FINANCEMENT DE L’ÉTAT IRLANDAIS</strong> – Le montant prévisionnel annoncé dans le programme de financement pour l’année en cours de la <em>National Treasury Management Agency</em> (NTMA), l’équivalent irlandais de l'Agence France Trésor, se situait initialement dans une fourchette comprise entre 10 et 14 Mds€, avec principalement pour objectif de financer le service de la dette. La pandémie a toutefois occasionné une forte hausse des dépenses publiques, portant la cible en matière de financement à 24 Mds€ en 2020, soit plus du double de l’objectif minimal annoncé plus tôt cette année.</p>
<p style="text-align: justify;">Malgré l’augmentation rapide de l’endettement public, l’Irlande a bénéficié de conditions de financement exceptionnellement basses grâce à l’action accommodante de la politique monétaire, et en particulier des programmes d’achats d’actifs de la Banque Centrale Européenne (BCE). La NTMA a récemment atteint sa cible finale de 24 Mds€ via l’émission d’obligations d’État à une maturité moyenne de 11,5 ans et au taux moyen de 0,21%. Le rendement des obligations d’État irlandaises à 10 ans demeure en territoire négatif depuis plus de quatre mois consécutifs, à -0,26% au 24 novembre 2020 (<em><u>Voir Figure 9</u></em>). Pour rappel, il atteignait 12,45% lors de la crise de l’euro en juillet 2011. Récemment, l’agence a indiqué qu’elle pourrait emprunter entre 15 et 19 Mds€ en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">La NTMA a réalisé trois opérations par syndication les 8 janvier, 7 avril et 9 juin 2020, émettant des nouveaux titres de référence irlandais (« <em>benchmark bond</em> ») à 15 ans (0,45%), 7 ans (0,242%) et 10 ans (0,285%) et permettant ainsi la levée de 16 Mds€. En outre, elle a effectué six adjudications qui lui ont permis de lever les 8 Mds€ restants. Le 8 octobre 2020, elle a émis trois obligations souveraines (« <em>bond</em> ») d’un montant total de 1,5 Mds€, à maturité 7, 10 et 15 ans et aux taux fixes historiquement bas de respectivement -0,42% (rendement le plus bas jamais enregistré), -0,19% et 0,05%. Enfin, le NTMA a accru sa présence sur les marchés de la dette souveraine à court terme, totalisant jusqu’à présent environ dix adjudications de bons du trésor irlandais (« <em>treasury bill</em> ») de maturité 5 ou 6 mois.</p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong>Figure 9 : Rendements souverains irlandais et allemand à 10 ans<br /></strong><strong>En pourcentage (%)<br /></strong>Source : PBO</p>
<p style="text-align: center;"><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/2f7e39a3-3ed8-48a8-81a9-64bdd46a962b" alt="Figure 9" /></p>
<h2 style="color: #333333; text-align: justify;">Secteur financier et assurances</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>ÉPARGNE DES MÉNAGES </strong>– Le montant des dépôts des ménages irlandais auprès d'établissements bancaires continue d’augmenter du fait de la crise sanitaire. Au total, l’encours des dépôts des ménages s’établit à 121 Mds€ en septembre 2020 par rapport à 112 Mds€ en février dernier. Il continue de croître à un rythme soutenu d’une année à l’autre, de +10,8% (g.a.) en septembre 2020. Pour mémoire, il s’agit comme en juillet dernier du taux de croissance annuel le plus important depuis l’éclatement de la bulle immobilière en 2007.</p>
<p style="text-align: center;"><strong>Figure 10 : Dépôts des ménages irlandais<br /></strong><strong>En milliards d’euros (Mds€)<br /></strong>Source : PBO</p>
<p align="center"><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/0e6385b4-3353-4230-89c6-a3eaea1bef79" alt="Figure 10" width="459" height="170" /></p>
<p style="text-align: justify;"> D’un mois à l’autre, l'épargne des ménages irlandais continue également d’augmenter mais à un rythme moins soutenu : +696 M€ ou +0,6% (g.m.) en septembre 2020, après +2 Mds€ ou +1,6% (g.m.) en juillet ou encore le record à +4 Mds€ ou +2,6% (g.m.) enregistré en avril (<em><u>Voir Figure 10</u></em>). Si les mesures gouvernementales de soutien aux revenus pendant la mise à l’arrêt de l’économie et la suspension temporaire des mensualités de prêts appellent à relativiser cette augmentation rapide de l’épargne irlandaise, il reste qu’au total les ménages ont épargné près de 10 Mds€ depuis le début de la pandémie. Si l’on rapporte ce chiffre au nombre de ménages recensés en Irlande, on peut estimer qu’en moyenne 6 000€/ménage ont ainsi été mis de côté. Une enquête de la <em>Bank of Ireland</em> (BoI) a, par ailleurs, révélé que ceux-ci étaient susceptibles de continuer à épargner au cours des douze prochains mois.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>MORATOIRE </strong>– D’après la BPFI, près de 153 000 demandes d’accès au moratoire de trois à six mois sur le paiement des intérêts dans le cadre de prêts contractés auprès des institutions bancaires ont été accordées depuis le début de la crise, en Irlande. 23 000 <em>payment breaks</em> été encore maintenus au 30 octobre 2020, répartis de la façon suivante : 45% sur les prêts immobiliers, 30% sur les crédits à la consommation et 25% sur les prêts aux petites et moyennes entreprises (PMEs).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PRÊTS AUX PMEs</strong> – D’après les données mises à disposition par la Banque Centrale d’Irlande (BCI), les banques irlandaises ont considérablement réduit le nombre de nouveaux prêts accordés aux PMEs au printemps. Le montant brut de ces derniers a, en effet, décliné de -49,5% (g.a.) au T2 2020 pour s’établir à 727 M€. Ce chiffre pourrait contraster nettement avec les tendances observées ailleurs dans la zone euro. Selon <em>The euro area bank lending survey</em> de la BCE, le taux de prêts bancaires refusés aux PMEs a considérablement décliné (-12%, g.a.) au T2 2020, notamment en France, en Italie et en Espagne, et ce malgré la forte demande nette de prêts bancaires sur cette période (+62%, g.a.) afin de maintenir à flot les entreprises au pic de la pandémie. La différence irlandaise pourrait s’expliquer par les séquelles de la crise financière qui resserrent les conditions de crédit, mais aussi par le Brexit qui pèse plus lourdement sur les PMEs en Irlande qu’ailleurs en Europe ou encore l’introduction plus tardive des garanties publiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PRÊTS IMMOBILIERS</strong> – D’après le ministère du logement irlandais, le nombre de prêts immobiliers subventionnés par l’État au titre du programme <em>Rebuilding Ireland</em> a chuté de -60% (g.a.) pendant la première moitié de l’année 2020 par rapport à la période correspondante en 2019. 235 prêts immobiliers (38 M€) ont ainsi été approuvés au S1 2020 contre 574 (96 M€) au S1 2019.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Entreprises</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>COVID-19 </strong>– D’après la dernière enquête biannuelle sur la demande de crédits des PMEs, menée par <em>Fitzpatrick Associates</em> et <em>Behaviour and Attitudes </em>à l’initiative du gouvernement irlandais, 29% des entreprises interrogées ont enregistré un chiffre d’affaires stable ou plus important depuis le début de la crise sanitaire ; la plus forte baisse frappant le secteur de l’hospitalité (hôtels, restaurants et bars) à hauteur de -96% sur la période allant de mars à octobre 2020. La baisse moyenne des bénéfices s’élève à -48%. Par ailleurs, 60% des PMEs disent avoir bénéficié du dispositif de chômage partiel – le <em>Temporary Wage Subsidy Scheme</em> (TWSS), désormais remplacé par le EWSS (<em>mentionné supra</em>). Là encore, le secteur de l’hospitalité est le premier bénéficiaire de cette mesure.</p>
<p style="text-align: justify;">Abritant 24 des 25 plus grands groupes mondiaux dans le secteur pharmaceutique, l’Irlande occupera une place centrale dans la mise sur le marché d’un vaccin contre le virus. Pfizer/BioNTech qui emploie actuellement 3 700 personnes en Irlande a récemment annoncé que les contrôles de la qualité par lots du vaccin développé par le géant pharmaceutique seront effectués dans son laboratoire dublinois, avant d’être livrés en vue de sa commercialisation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BREXIT</strong> – Un nouveau programme de prêts a été lancé par <em>Microfinance Ireland</em> (<em>MFI Brexit Business Loan</em>) pour aider les petites entreprises à se préparer au Brexit. Des prêts de 5 000€ à 25 000€ pourront ainsi être accordés aux entreprises dont le chiffre d’affaires chuterait de -15% ou plus en raison de l’absence d’accord sur les relations futures entre l’UE et le Royaume-Uni. </p>
<p style="text-align: justify;">D’après le gouvernement, plus des deux tiers des entreprises irlandaises dans les secteurs de la construction ou de l’agriculture, forestier et de la pêche qui avaient des relations commerciales avec le Royaume-Uni en 2019-20 n’ont, à ce jour, pas encore demandé l’attribution d’un numéro d’identification EORI (<em>Economic Operators Registration Identification</em>) nécessaire dans le cadre de formalités douanières avec un pays non-membre de l’UE. <em>À contrario</em>, plus de 90% des entreprises pharmaceutiques bénéficient d’un tel numéro d’identification.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p style="text-align: center;"><img src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/98343967-8821-414f-a8b7-05fd8facd8c9" alt="Tableau mensuel" /></p>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/c28c0762-7742-4195-b582-08c732cb55ab" alt="Tableau annuel" /></strong></p>
<p><strong> </strong></p>34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968Éire Éco - Octobre 2020Point mensuel sur la situation économique et financière de l'Irlande.2020-10-30T00:00:00+01:00<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong> ESTIMATIONS DE CROISSANCE RÉELLE ANNUELLE DU PIB </strong>– <em>(Mise à jour) </em>La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduit par l’entrée en récession de l’économie irlandaise. Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -2,4% et -0,4% en 2020 <a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]. </a>Un rebond de l’activité économique est attendu l’année prochaine avec des prévisions de croissance allant de +1,7% à +3,8%.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Tableau récapitulatif des prévisions de croissance<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Tableau des prévisions de croissance" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/c8f63c25-cc3a-48c3-840a-76292a876599" alt="Tableau des prévisions de croissance" /></p>
<p style="text-align: justify;">L’Irlande pourrait connaître la plus faible récession économique de la zone euro en 2020. D’après les dernières projections macroéconomiques publiées par le Ministère des Finances (<em>Department of Finance </em>ou Dof), la Banque Centrale d’Irlande (BCI), le think-tank irlandais <em>Economic & Social Research Institute</em> (ESRI) et le courtier <em>Davy Research</em>, la récession irlandaise pourrait cette année être bien plus faible que prévu initialement au printemps dernier. Si le Dof reste prudent avec une estimation de contraction du PIB réel de -2,4%, les autres sources se montrent plus optimistes avec des projections à -1,8% pour l’ESRI, -1,7% pour le <em>Davy Research</em> et -0.4% pour la BCI.</p>
<p style="text-align: left;"><strong>Figure 1 : Tendances de croissance du PIB (</strong><strong>Prix constants – Indice de référence 100 au quatrième trimestre 2019)</strong><br />Source : ESRI Ireland</p>
<p><img style="float: left;" title="Figure 1 : Tendances de croissance du PIB " src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/d8048cc8-e8a1-46d5-8d92-eb57e35b7308" alt="Figure 1 : Tendances de croissance du PIB " /></p>
<p style="text-align: justify;">En comparaison européenne, les estimations de contraction du PIB irlandais apparaissent relativement faibles (<em><u>Voir Figure 1</u></em>) alors même que le confinement du pays serait l’un des plus sévères et des plus longs, tel que mesuré par l’<em>Oxford University COVID-19 Government Response Stringency Index</em>. Cette relative « performance » tient à la croissance des exportations irlandaises, y compris au pic de la crise, dans les secteurs tech et pharmaceutique. En 2021, le Brexit noircit le tableau : les dernières prévisions privilégient, en effet, le scénario du « <em>no-deal</em> » et de relations commerciales entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni régulées par les seules règles de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) dès le 1er janvier 2021. En conséquence, la croissance du PIB réel pourrait perdre, selon les analyses, entre -3 et -2 points en 2021 par rapport au scénario avec accord de libre-échange, pour s’établir à +1,7% selon le Dof qui reste, là encore, prudent par rapport aux estimations de l’ESRI à +3,3% ou de la BCI à +3,4%.</p>
<p style="text-align: justify;">Toutefois, ces estimations ne tiennent pas compte de la réintroduction de mesures de confinement strictes pendant six semaines à compter du 22 oct.-20, telles qu’annoncées par le Premier Ministre, Micheál Martin. Selon le Dof, les nouvelles restrictions représenteraient un nouveau choc économique d’environ ¾ celui observé au deuxième trimestre de cette année. Dans cette hypothèse, la croissance du PIB déclinerait de respectivement -1 et -4 points de pourcentage en 2020 et 2021, portant les prévisions de récession à -3,4% cette année et -2,1% l’année prochaine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE</strong> – Dans l’ensemble, le rebond d’activité observé cet été laisse place à un ralentissement généralisé de la reprise économique au mois de septembre. L’augmentation du nombre de cas de COVID-19 et des restrictions subséquentes, ainsi que l’échéance du Brexit avant la fin de la période de transition rendent le contexte très incertain pour les entreprises.</p>
<div class="focus" style="margin-top: 24px; margin-bottom: 24px; padding: 30px; text-align: justify;">
<p style="text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: -webkit-center; background-color: #006ce5;">Note méthodologique</strong></p>
<p>Les indices PMI (<em>Purchasing Manager’s Index</em>) pour l’Irlande sont calculés chaque mois par la société IHS Markit, sur la base de questionnaires envoyés auprès d’un panel représentatif d’environ 250 entreprises pour l’industrie et 400 entreprises pour les services.</p>
<p>L’indice PMI pour l’industrie (<em>Manufacturing PMI</em>) est une moyenne pondérée des soldes des nouvelles commandes (30%), de la production passée (25%), de l’emploi (20%), des délais de livraison des fournisseurs (15%) et des stocks d’achats (10%).</p>
<p>L’indice PMI pour les services (<em>Services Business Activity Index</em>) correspond au seul solde de l’activité commerciale passée.</p>
<p>Au total, l’indice PMI permet de mesurer l’évolution de l’activité d’un secteur à la lumière de l’activité observée le mois précédent. Les valeurs inférieures à 50 indiquent une contraction du secteur d’un mois à l’autre tandis que les valeurs supérieures à 50 indiquent son expansion. La valeur de 50 traduit, quant à elle, une stabilité sur un mois.</p>
</div>
<p style="text-align: left;"><strong>Figure 2 : Indice PMI – Industrie<br /></strong>Source : AIB Ireland PMI</p>
<p><img style="float: left;" title="Figure 2 : Indice PMI – Industrie" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/06e90768-dfb3-4ce5-bd95-7acf3acb5720" alt="Figure 2 : Indice PMI – Industrie" /></p>
<p style="text-align: justify;">L'indice PMI du secteur manufacturier irlandais se dégrade en septembre (-2,3 pts à 50), indiquant une stabilisation de l’activité par rapport au mois d’août (<em><u>Voir Figure 2</u></em>). Cette dégradation met fin à trois mois de reprise consécutifs dans l’industrie : l’écart est net avec le mois de juillet où l’indice culminait à 57,3, son plus haut niveau depuis vingt-trois mois. Les soldes de la production passée, des nouvelles commandes et de l’emploi ont tous décliné. Les entreprises minimisent également les niveaux de stocks avec l’affaiblissement de la demande. Sur une note plus positive, l’enquête pour la constitution de l’indice révèle que les entreprises demeurent confiantes quant à l’amélioration du secteur l’année prochaine.</p>
<p style="text-align: right;" align="right"><strong>Figure 3 : Indice PMI – Services<br /></strong>Source : AIB Ireland PMI</p>
<p align="right"><img style="float: right;" title="Figure 3 : Indice PMI – Services" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/f9eab61c-86d2-4111-8b27-d4f04d61be5d" alt="Figure 3 : Indice PMI – Services" /></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI dans les services irlandais chute en septembre (-6,6 pts à 45,8), indiquant une contraction de l’activité par rapport au mois d’août, comme cela a été observé partout dans la zone euro (<em><u>Voir Figure 3</u></em><u>)</u>. Il s’agit de la troisième plus importante baisse de l’indice observée d’un mois à l’autre, derrière celles (à deux chiffres) enregistrées en mars et avril derniers. Pour mémoire, l’activité dans ce secteur avait progressé modestement cet été, passant au-dessus de la barre symbolique des 50 mais toujours en net recul par rapport à son niveau d’avant-crise. L’enquête pour la constitution de l’indice révèle que, si l’ensemble des quatre sous-secteurs sondés connaissent un déclin d’activité, le secteur du transport, du tourisme et des activités de loisirs enregistre des résultats particulièrement faibles. La deuxième vague de la pandémie et les nouvelles restrictions qui l’accompagnent en sont les principales raisons. Les perspectives pour les douze mois à venir restent néanmoins optimistes, bien qu’elles continuent à s’affaiblir par rapport au mois de juin et demeurent en deçà de leur tendance de long terme.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI dans la construction calculé par <em>Ulster Bank</em> progresse en septembre (+3 pts à 47), mais demeure en territoire de contraction après le fort rebond du secteur observé avec la levée des restrictions en juin (+ 32 pts à 51,9). L’indice reflète le ralentissement généralisé de la reprise économique en Irlande. Désormais considérés comme « essentiels » par le gouvernement, les chantiers de construction resteront ouverts malgré le niveau d’alerte maximale dans lequel est placé le pays. L’activité dans ce secteur devrait ainsi pouvoir continuer à se stabiliser ces prochains mois.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> CHÔMAGE – </strong>Le taux de chômage en Irlande enregistre une hausse marginale (+0,2 pp) au mois de septembre 2020 par rapport au mois précédent, et s’établit à 5,4% (cvs). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 126 200 en septembre, soit 5 100 de plus qu’en août et 9 200 de plus qu’en septembre 2019 (<em><u>Voir Figure 4</u></em>). Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie (<em>voir </em><em>infra</em>), ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation internationale du travail.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 4 : Évolution du chômage en Irlande<br /></strong><strong>En milliers de chômeurs et en pourcentage de la population active<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p align="center"><img title="Figure 4" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/b57b3284-bb04-4524-9d13-03875e2e1df2" alt="Figure 4" /></p>
<p style="text-align: justify;" align="center">Le <em>Central Statistics Office (CSO)</em>, l’équivalent irlandais de l’INSEE, a évalué quel serait le taux de chômage COVID-19 si l’on intégrait l’ensemble des bénéficiaires des allocations spécifiques mises en place en réponse à la crise au sein des chômeurs. Il serait alors au maximum de 14,7% pour le mois de septembre 2020, contre 15,3% au mois d’août 2020 (-0,6 pp). Ce chiffre devrait toutefois repartir à la hausse en raison de la mise en place d’un second confinement strict pendant six semaines, à compter du 22 oct.-20. Selon Leo Varadkar, le vice-Premier ministre et ministre des entreprises, du commerce et de l’emploi, 150 000 personnes pourraient dépendre à nouveau du dispositif de chômage spécifique (<em>Pandemic Unemployment Payment</em> ou PUP) sous l’effet des nouvelles restrictions. Le nombre de bénéficiaires a progressivement augmenté depuis un mois, passant de 206 341 le 21 septembre à 295 860 le 26 octobre (+43%).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le taux de chômage des jeunes (mesure standard) progresse en septembre (+1,4 pp), pour s’établir à 18,9%. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités liées à la crise sanitaire dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 36,5% en septembre 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> IMMOBILIER – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel (g.m.), les prix de l’immobilier à l’échelle nationale ont enregistré une hausse équivalente à +0,3% au mois d’août 2020. À Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat ont également progressé de +0,3% (g.m.) après quatre mois consécutifs de repli.</p>
<p style="text-align: right;" align="right"><strong>Figure 5 : Évolution mensuelle des prix de l'immobilier en glissement annuel en Irlande<br /></strong><strong>En pourcentage (%)<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p style="text-align: justify;" align="center"> <strong><img style="float: right;" title="Figure 5 : Évolution mensuelle des prix de l'immobilier en glissement annuel en Irlande" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/f3e36306-1125-4e30-9b00-fa27a868679b" alt="Figure 5 : Évolution mensuelle des prix de l'immobilier en glissement annuel en Irlande" /></strong>Les variations exprimées en glissement annuel (g.a.) indiquent que les prix de l’immobilier à l’échelle nationale sont à nouveau en baisse au mois d’août 2020 (-0,6%), poursuivant la tendance observée en juillet (<em><u>Voir Figure 5</u></em>). Pour rappel, cette diminution était une première depuis mai 2013 ; date à partir de laquelle les prix avaient constamment augmenté. Hors Dublin, la croissance des prix à l’achat sur l’ensemble du territoire se maintient en août (+0,3%, g.a.) alors que la capitale enregistre à nouveau une baisse significative de ses prix pour le quatrième mois consécutif (-1,6%, g .a.). Dans l’ensemble, l’indice des prix de l’immobilier enregistre une baisse de -17,5% (g.a.) par rapport à son plus haut niveau atteint en 2007.</p>
<p style="text-align: justify;">D’après les derniers chiffres publiés par le CSO, les ventes de logements destinés à des ménages ont légèrement diminué en août 2020 après avoir augmenté marginalement en juillet, indiquant la persistance des effets liés à la crise sanitaire sur ces transactions. Ainsi, 2 359 ventes de logements ont été signalées auprès de l’autorité fiscale irlandaise (<em>Revenue</em>) en août, soit une diminution de -7,9% par rapport au mois précédent ou de -40,2% par rapport à août 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Du côté de l’offre de logement, 16 000 unités devraient être construites en 2020. Cela représente une baisse de -5 000 (ou -24%) par rapport aux 21 000 logements construits en 2019. Pour rappel, près de 35 000 logements/an seraient nécessaires pour répondre à la demande. Sur une note plus optimiste, le secteur s’est rapidement adapté à la levée des restrictions via la mise en place de protocoles sanitaires stricts sur les 1 100 chantiers qui emploient 150 000 ouvriers du bâtiment, d’après les chiffres publiés par la <em>Construction Industry Federation</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le gouvernement a annoncé 3,1 Mds€ de dépenses d’investissement allouées au logement dans son projet de budget 2021 (<em>voir infra</em>) ; un montant significatif permettant au secteur de la construction de jouer un rôle de stabilisateur économique en cette période de crise. 500 M€ permettront d’appuyer la construction de 9 500 nouveaux logements sociaux, 468 M€ de financer des mesures d’accessibilité à la propriété et 218 M€ de soutenir la prévention et les programmes d’aide aux sans-abris. 6 077 d’entre eux ont été comptabilisés la semaine du 20 au 26 juillet 2020.</p>
<p><img style="float: left;" title="Figure 6" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/6b0cd390-3a22-4f73-bb8f-06c019bcf6d4" alt="Figure 6" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Figure 6 : Évolution mensuelle des prix à la consommation en glissement annuel en Irlande - En pourcentage (%)<br /></strong>Source : CSO Ireland</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>INFLATION</strong> – Les prix à la consommation (<em>Consumer Price Index </em>ou CPI) ont en moyenne chuté de -1,2% en septembre 2020 par rapport à septembre 2019 (<em><span style="text-decoration: underline;">Voir Figure 6</span></em>) et de -0,4% par rapport à août 2020, tirés par la baisse des prix des communications (-8,1%, g.a.), des vêtements et des chaussures (-5,8%, g.a.) ou encore des transports (- 3,5%, g.a.). Cette déflation – la plus importante depuis dix ans – fait écho au contexte actuel : la crise sanitaire et les mesures de restrictions mises en place contraignent la demande et tirent le cours des produits énergétiques vers le bas.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice des prix à la consommation harmonisé (<em>Harmonised Index of Consumer Prices</em> ou HICP) suit la même tendance en septembre 2020 (-1,2%, g.a.).</p>
<p style="text-align: justify;"> <strong>VENTES DE DÉTAIL </strong>– Les ventes de détail (en volume et cvs) tous secteurs confondus ont augmenté de +1,5% (g.m.) en septembre 2020 par rapport au mois précédent, tirées par les ventes de voitures et d’articles de bricolage. En glissement annuel, elles ont progressé de +9,7%. Dans l’ensemble, les ventes de détail ont retrouvé leur niveau d’avant-crise dès la levée du premier confinement au mois de juin dernier. Toutefois, la reprise est très inégale selon les secteurs. D’après le CSO, les ventes de boissons dans les bars (-49%), de livres, journaux et papeterie (-11,6%) ou encore de carburant (-10,2%) étaient, au mois de septembre, encore inférieures à leur niveau de septembre 2019. D’après le groupement de détaillants irlandais <em>Retail Ireland</em>, l’annonce d’un second confinement avant les fêtes de fin d’année pourrait mettre en danger de nombreux commerces.</p>
<p align="right"><img style="float: right;" title="Figure 7" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/d3502bb9-c4d7-49a5-a97b-a5057d5c094a" alt="Figure 7" /></p>
<p style="text-align: right;"><strong>Figure 7 : Évolution mensuelle de la confiance des consommateurs<br /></strong>Source : KBC & ESRI Ireland</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CONFIANCE DES CONSOMMATEURS</strong> – La confiance des consommateurs irlandais, mesurée par le <em>Consumer Sentiment Index</em>,<em> </em>un indice créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI, diminue de façon substantielle au mois d’octobre 2020 après s’être stabilisé pendant quatre mois (<em><u>Voir Figure 7</u></em>). L’indice s’établit à 52,6 ce mois-ci contre 60,7 en septembre, soit une baisse de -8,1 pts. Il retrouve ainsi le niveau atteint en mai dernier, indiquant des <strong>inquiétudes croissantes</strong> concernant le nouveau confinement strict annoncé par le gouvernement irlandais et son impact sur l’emploi et les revenus des ménages.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>COMMERCE EXTÉRIEUR</strong> – Les exportations de marchandises (cvs) augmentent au mois d’août 2020, pour une valeur de 14 Mds€ (+847 M€ ou +6%, g.m.). Cette progression est tirée par la demande de produits médicaux et pharmaceutiques ainsi que de produits chimiques organiques. À l’inverse, les importations de biens diminuent sur la même période (-730 M€ ou -9%, g.m.) pour atteindre 7,2 Mds€. Au total, l’Irlande affiche un excédent commercial de 6,8 Mds€, en hausse de +30% (g.m.) ou +1,6 Mds€.</p>
<div class="focus">
<h3 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: center; background-color: #006ce5;">Chiffre du mois<br />132<br /></strong></h3>
<p>Suite à la chute globale des flux d’investissements directs à l’étranger (IDE) au premier semestre 2020 (- 49%, g.a.), le cabinet de conseil EY anticipe une baisse de -20% des projets d’IDE en Irlande cette année en raison de la crise sanitaire. Dans son dernier rapport trimestriel, l’<em>Ibec</em>, groupe d’intérêt et plus grand groupement d’entreprises en Irlande, entrevoit une tendance légèrement moins pessimiste à cette période de l’année : <strong>132 projets d’IDE auraient été engagés en Irlande au cours du premier semestre 2020, soit une baisse de -6% par rapport à la même période en 2019</strong>. Ces chiffres demeurent toutefois une source de préoccupation majeure pour le pays qui dépend fortement de ces investissements, véritable moteur de l’économie irlandaise.</p>
</div>
<h2 style="text-align: justify;">Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong> EXCHEQUER </strong>– Côté recettes, les derniers chiffres du Trésor irlandais confirment les tendances observées ces derniers mois. Reflétant la baisse de la consommation sous l’effet de la pandémie, les recettes cumulées pour la TVA et les droits d'accise du 1<sup>er</sup> janvier au 30 septembre sont en baisse de respectivement -20% et -13% par rapport à cette même période l’année dernière. Les recettes cumulées de l'impôt sur le revenu sont, quant à elles, plutôt stables avec une baisse de seulement -2,1% (g.a.) à cette période de l’année. Leur résilience dans le contexte actuel s’explique par la forte progressivité de cet impôt en Irlande, à laquelle s’ajoute une forte performance en janvier et février derniers. À l’inverse, les recettes cumulées de l’impôt sur les sociétés, tirées par les multinationales (GAFAM, secteur pharmaceutique et entreprises de la Tech) bondissent de +28% (g.a.) à la fin septembre et confirment une dynamique à la hausse déjà observée précédemment. Dans l’ensemble, les recettes fiscales totales cumulées du 1<sup>er</sup> janvier au 30 septembre sont en baisse par rapport à cette même période l’année dernière, à hauteur de -3% (g.a.) ou -1,2 Mds€, et s'établissent à 39,5 Mds€. Au total, ces chiffres confirment la dualité croissante de l’économie irlandaise ; les finances publiques du pays reposant de plus en plus sur les recettes volatiles de l’impôt sur les sociétés (<em><u>Voir Figure 8</u>). </em></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 8 : Recettes provenant de l’impôt sur les sociétés<br /></strong><strong>En millions d’euros<br /></strong>Source : Department of Finance, Ireland</p>
<p align="center"><em><img class="marge" title="Figure 8" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/d1e74bf8-8411-4478-be69-ba7e09e53700" alt="Figure 8" width="295" height="175" /></em></p>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses du gouvernement central à cette période de l’année dépassent les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises pour faire face à la pandémie, essentiellement en matière de santé et de protection sociale. Les dépenses courantes et d’investissement se sont établies à 58,4 Mds€ pour la période allant du 1<sup>er</sup> janvier au 30 septembre 2020, soit +16% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +22% par rapport à la fin septembre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Le Dof prévoit un déficit budgétaire – le plus élevé depuis 2011 – de -21,6 Mds€ en 2020, soit - 6,2% du PIB ou -10,7% du GNI*, mesure alternative au PIB corrigée de l’activité des multinationales. À l’occasion de la présentation du projet de loi de finances 2021, le ministre des finances, Paschal Donohoe, a clairement signifié son intention de maintenir le déficit à un niveau similaire à celui de ses homologues européens en 2020 et de le réduire dès l’année prochaine. Le déficit pourrait ainsi s’établir à -20,5 Mds€ en 2021, soit -5,7% du PIB ou - 9,8% du GNI*. La dette publique pourrait quant à elle atteindre 218 Mds€, soit 62,6% du PIB ou 108% du GNI* en 2020, et 239 Mds€ (115% du GNI*) en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> PROJET DE BUDGET 2021 </strong>– Les ministres irlandais des finances (Paschal Donohoe) et de la dépense publique et de la réforme (Michael McGrath) ont dévoilé le projet de loi de finances (PLF-21) lors du <em>Budget Day</em>, le 13 octobre dernier. Présenté comme un pont vers une « Irlande plus résiliente », son montant est exceptionnel : +17 Mds€ de dépenses supplémentaires pour une enveloppe totale de 87 Mds€, soit 30,4% du PIB ou 52,4% du GNI*.</p>
<p style="text-align: justify;">Du PLF-21, on peut retenir les points suivants :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Préparé sur la base des risques les plus immédiats, comme le fait de devoir coexister avec la COVID-19 sans vaccin en 2021 et celui résultant de l’hypothèse d’absence d’accord sur les relations futures entre l’UE et le Royaume-Uni (« <em>no-deal Brexit</em> »), ce budget comprend une enveloppe exclusivement dédiée aux mesures prises en réponse à la crise sanitaire et au Brexit (<em>voir infra</em>).</li>
<li>Les dépenses courantes et les dépenses d’investissement augmenteront respectivement de +6% et +19% en 2021. L’accent est mis sur la nécessité de maintenir les services publics essentiels et de les renforcer là où c’est possible. Parmi les priorités, figurent notamment le climat, la santé, le logement, le transport et l’éducation.</li>
<li>Flexible, le PLF-21 comporte également un fonds de relance (3,4 Mds€) que le gouvernement entend allouer au fur et à mesure pour faire face à l’évolution de la situation.</li>
<li>Comme le gouvernement s’y était engagé, il n’y aura pas d’augmentation significative de la charge fiscale qui serait contre-productive à ce stade du cycle économique. Sous la pression des Verts qui participent à la coalition gouvernementale, des mesures liées à la fiscalité environnementale ont toutefois été annoncées, telles que l’augmentation de la taxe carbone.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong> NOUVELLES MESURES EN RÉPONSE À LA CRISE DE LA COVID-19 </strong>– L’objectif premier annoncé par le gouvernement dans son PLF-21 est de continuer à soutenir l’économie face au choc de la crise sanitaire. L’enveloppe COVID-19 prévoit un total de 8,5 Mds€ en 2021, dont un montant disponible de 6,4 Mds€ destiné à (i) s’assurer que le service de santé irlandais puisse répondre aux besoins à court terme, notamment en termes de tests de dépistage et de traçage des personnes infectées (1,9 Mds€) ; (ii) stimuler les stabilisateurs automatiques via la prolongation du soutien apporté aux ménages et aux entreprises (3,2 Mds€) ; (iii) maintenir l’ouverture des écoles (0,4 Mds€) ainsi que (iv) les services de transport public compte tenu des conditions sanitaires (0,4 Mds€). Les 2,1 Mds€ restants seront mis en réserve comme fonds d’urgence dans l’hypothèse où de nouvelles restrictions liées à la pandémie le rendraient nécessaire en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">Parmi les mesures déjà existantes, le soutien aux revenus des ménages et aux entreprises est reconduit. Cela comprend le dispositif de chômage partiel sous forme d’aide au paiement des salaires (<em>Employment Wage Subsidy Scheme</em> ou EWSS), le dispositif de chômage spécifique PUP (<em>voir supra</em>) ; les subventions accordées pour la réouverture des micro- et petites entreprises (<em>Restart Grants</em>), les programmes de soutien en liquidités (<em>Covid-19 Working Capital Scheme</em>), la suspension temporaire des impôts locaux (<em>Commercial Rates Waiver</em>), ainsi que les dispositifs d’aide aux entreprises permettant d’identifier leurs points faibles et de développer une stratégie de résilience face à la crise.</p>
<p style="text-align: justify;">De nouvelles mesures ont été annoncées, dont une réduction de la TVA de 13,5% à 9% dans les secteurs du tourisme, de l’hébergement et de la restauration jusqu’à la fin de l’année 2021 ainsi qu’un plan d’aide spécifique pour les entreprises et secteurs les plus exposés à la crise, le <em>COVID Restrictions Support Scheme</em> (CRSS). Applicable dès maintenant, celui-ci permet au gouvernement d’accorder des paiements allant jusqu’à 5 000€/semaine aux entreprises qui ont perdu 75% ou plus de leur chiffre d’affaires par rapport à la même période l’année dernière. Des subventions seront attribuées à certains secteurs : 130 M€ pour les arts et la culture (« Arts Council ») auxquels s’ajoutent 50 M€ pour le spectacle vivant ou encore 55 M€ pour les entreprises du tourisme.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le <em>Taoiseach </em>Micheál Martin a annoncé, le 19 oct.-20, un second confinement strict plaçant le pays au niveau d’alerte 5 (sur une échelle de 1 à 5) défini par le plan gouvernemental de lutte contre le virus (<em>Resilience and Recovery 2020-2021: Plan for Living with COVID-</em>19). À cette occasion, il a indiqué l’augmentation de l’indemnité au titre du PUP, rétablie à 350€/semaine pour les personnes dont les revenus étaient de 400€ ou plus/semaine avant la crise), ainsi que des ajustements concernant l’EWSS afin que le maximum d’emplois soient préservés. Le coût total des mesures de soutien aux ménages et aux entreprises (PUP, EWSS et CRSS) est estimé à 1,5 Mds€ pour les six semaines de confinement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>OBLIGATIONS SOUVERAINES</strong> – La <em>National Treasury Management Agency</em> (NTMA), l’équivalent irlandais de l'Agence France Trésor, a indiqué le 1<sup>er</sup> oct.-20 son calendrier pour le quatrième trimestre 2020 : elle prévoit une dernière adjudication le 12 nov.-20 dans le contexte de la crise sanitaire. Le 8 oct.-20, elle a réalisé l’émission de trois obligations souveraines d’un montant total de 1,5 milliards d’euros, à maturité 7, 10 et 15 ans et aux taux fixes historiquement bas de respectivement -0,42% (rendement le plus bas jamais enregistré), -0,19% et 0,05%.</p>
<p style="text-align: justify;">Malgré l’augmentation rapide de l’endettement public, les conditions de financement demeurent favorables grâce à l’action accommodante de la politique monétaire, et en particulier des programmes d’achats d’actifs de la Banque Centrale Européenne (BCE). Le rendement souverain à 10 ans demeure en territoire négatif depuis plus de trois mois consécutifs, à -0,26% au 28 octobre 2020.</p>
<p style="text-align: justify;">Depuis le début de l’année, la NTMA a déjà émis 22,8 Mds€ d’obligations d’État sur une maturité moyenne de plus de 11 ans et au taux moyen de 0,27%. Elle a indiqué qu’elle ciblait la fourchette haute de son intervalle de financement en 2020 (24 Mds€) et pourrait emprunter entre 15 et 19 Mds€ en 2021.</p>
<h2 style="color: #333333; text-align: justify;">Secteur financier et assurances</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>CRÉDITS AUX MÉNAGES </strong>– La BCI a publié, le 15 oct.-20, un rapport sur le marché du crédit aux ménages en Irlande depuis l’émergence de la COVID-19. Le document (<em>Household Credit Market Report 2020</em>) signale qu’un cinquième des ménages a déclaré avoir un revenu plus faible sous l’effet de la pandémie. Par conséquent, la demande de crédits immobiliers et à la consommation a chuté au début de la crise et demeure en-deçà de son niveau d’avant-crise. En glissement annuel, le volume de prêts hypothécaires accordés s’est, par exemple, effondré de -62% en mai puis de -11% en août 2020. Le rapport indique que le ratio médian de la dette par rapport au revenu disponible des ménages travaillant dans les secteurs les plus exposés à la crise (2,1) était plus élevé que celui dans les autres secteurs (1,6) en 2018 ; soulignant dès lors la forte vulnérabilité de ces emprunteurs dans le contexte actuel (<em><u>Voir Figure 9</u></em>). Début septembre, 6,1% des prêts hypothécaires (<em>PDH mortgages</em>) et 4,3% des prêts à la consommation faisaient encore l’objet d’une suspension des mensualités.</p>
<p align="center"><strong>Figure 9 : Ratio de la dette par rapport au revenu disponible des ménages par secteur, 2018<br /></strong>Source : BCI<br /><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Figure 10" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/e1645b21-6b8f-46b2-8e7a-22fb1d814b38" alt="Figure 10" width="329" height="317" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PRÊTS HYPOTHÉCAIRES </strong>– Selon les données publiées par la <em>Banking & Payments Federation Ireland</em> (BPFI), le montant total (en valeur) des prêts hypothécaires accordés a connu une progression de +34,6% (g.a.) en septembre 2020, après une baisse de -2,3% (g.a.) en août et -30,2% (g.a.) en juillet 2020. Ce montant continue d’augmenter d’un mois à l’autre, à hauteur de +18,5% en septembre ; et ce du fait de la réouverture de l’économie à cette période. L’encours total des prêts hypothécaires accordés en août s’établit à 1 121 M€, dont 647 M€ – soit 58% de l’encours total – pour des primo-accédant.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>MORATOIRE </strong>– D’après la BPFI, près de 150 000 demandes d’accès au moratoire de trois à six mois sur le paiement des intérêts dans le cadre de prêts contractés auprès des institutions bancaires ont été accordées depuis le début de la crise, en Irlande. 82 000 suspensions (ou reports) du paiement des échéances de remboursement concernaient des prêts immobiliers, 35 000 des crédits à la consommation et 31 000 des prêts aux petites et moyennes entreprises (PMEs). Les emprunteurs, qu’ils soient des particuliers ou des entreprises, qui pourraient faire face à de nouvelles difficultés en raison, notamment, des nouvelles mesures de confinement sont invités à se rapprocher de leurs prêteurs pour trouver une « solution au cas par cas, équitable et durable ». Le ministre des finances et le gouverneur de la BCI (Gabriel Makhlouf) ont, en effet, expressément encouragé les banques à poursuivre l’octroi de <em>payment breaks</em> pour ceux dans le besoin.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BANQUES</strong> – L’agence de notation Moody's s’inquiète de l’impact des nouvelles restrictions annoncées par le gouvernement irlandais. Celles-ci pourraient aggraver les pertes économiques et financières déjà subies par certains secteurs, à commencer par l’hébergement et la restauration, avec un effet d’entrainement sur la dégradation de la qualité des prêts accordés aux entreprises dans ces secteurs ainsi que sur les bilans des banques. D’après <em>The Irish Times</em>, les banques se préparent à de possibles créances irrécouvrables du fait des effets de la crise sanitaire. Comptant de nombreuses PMEs parmi ses clients, <em>Allied Irish Banks</em> (AIB) aurait ainsi réservé 1,2 Mds€ pour couvrir les risques de pertes attribuables à la situation actuelle. De même, <em>Bank of Ireland</em> (BoI) aurait mis de côté 937 M€ et <em>Ulster Bank</em> 278 M€. Sur une note plus positive, Moody’s indique que le niveau de fonds propres des banques irlandaises devrait fournir un coussin suffisamment robuste pour couvrir les possibles pertes et la dégradation des actifs qu’elles détiennent.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PAIEMENT SANS CONTACT</strong> – D’après la BPFI, le paiement sans contact continue de progresser en raison de la crise sanitaire. Il a, en effet, atteint un nouveau record au troisième trimestre 2020 : 182 millions de paiements ont été effectués pour une valeur totale de 2,9 Mds€. Le nombre de paiements a ainsi augmenté de +36% au troisième trimestre 2020 par rapport à la même période en 2019 et la valeur totale de +77%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ASSURANCES</strong> – Selon <em>Insurance Ireland</em>, le secteur des assurances verserait 250 M€ d’indemnités par semaine sous l’effet de la pandémie. Une affaire attire toutefois beaucoup l’attention : elle oppose près de 1 000 propriétaires de pubs à l’assureur <em>FBD Insurance </em>qui refuse de les indemniser pour les pertes causées par les restrictions sanitaires. Le jugement est attendu au début de l’année prochaine.</p>
<h2 style="color: #333333; text-align: justify;">Entreprises</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>IMPACT ÉCONOMIQUE DE LA COVID-19 </strong>– Les secteurs d’activité les plus exposés à la crise sanitaire en Irlande comprennent, entre autres, les transports, le tourisme et les activités de loisirs. Les compagnies aériennes sont les premières touchées. Selon l’<em>Irish Aviation Authority</em>, le nombre de vols a chuté de -83% (g.a.) en mai et -65.1% (g.a.) en août 2020. Ryanair a annoncé ce mois-ci la fermeture de ses bases à Cork et à Shannon jusqu’en avr.-21, entrainant la mise à pied temporaire de 135 pilotes et membres d’équipage. Le secteur aérien appelle le gouvernement à mettre en place des mesures favorisant la reprise progressive de l’activité dans les transports et le tourisme, comme par exemple des tests de dépistage réalisés dans les aéroports en alternative à la quarantaine ou encore la mise en œuvre, à partir du 8 nov.-20, de la carte unique européenne en matière de déplacements internationaux (<em>Traffic Light System</em>).</p>
<p style="text-align: justify;">Un autre secteur en difficulté : les pubs irlandais. La fermeture provisoire de ces établissements compte tenu des exigences sanitaires s’installe dans la durée et occasionne d’importantes pertes d’exploitation pour les propriétaires de ces lieux. Selon une étude du <em>Drinks Industry Group of Ireland</em>, un pub sur trois pourrait fermer définitivement ses portes dans les mois à venir.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BREXIT</strong> – Le 25 oct.-20, Leo Varadkar a annoncé le lancement d’un outil d’autodiagnostic en ligne, l’<em>Enterprise Ireland Brexit Readiness Checker</em>, afin d’aider les entreprises à se préparer au mieux à l’approche de la fin de période de transition du Brexit. Invitées à répondre à un questionnaire sur des sujets tels que les procédures douanières, la gestion des devises ou encore la protection des données, les entreprises reçoivent un rapport personnalisé contenant des conseils sur les mesures à prendre en fonction de leur degré de préparation. Selon une enquête d’<em>Enterprise Ireland</em>, une entreprise sur quatre n’est pas sûre de savoir comment se préparer au mieux à l’échéance du 31 déc.-20.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>FINANCEMENT DES START-UPS</strong> – Selon l’Association des marchés financiers en Europe (AFME), l’Irlande est le pays européen qui offre les meilleures conditions de financement des startups par capital-investissement et capital-risque, avant l’Estonie et le Royaume-Uni. C’est ce qu’indique le <em>Pre-IPO Risk Capital</em>, un indicateur de performance clé pour mesurer l’accès des startups et des entreprises non cotées au financement pour l’innovation (<em><u>Voir Figure 10</u></em>). Toutefois, le rapport souligne que le bon classement irlandais résulte davantage de la contraction des prêts accordés aux PMEs par les banques (= 1,5 Mds€) qu’à l’augmentation des flux d’investissement en capital-risque (= 300 M€) au premier semestre 2020.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 10 : Pre-IPO Risk Capital, 2020</strong><br />Source : AFME</p>
<p align="center"><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Figure 11" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/c0b63ee5-08c2-492f-a3b0-030f966c60aa" alt="Figure 11" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>SUSTAINABLE DEVELOPMENT GOALS (SDGs) </strong>– D’après un rapport publié par la société d’investissement <em>Legal & General Investment Management</em> (LGIM), les entreprises irlandaises sont parmi les meilleures au monde à adopter des objectifs et politiques climatiques pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 mais peinent à réduire leurs émissions, totalisant l’écart le plus important entre leurs engagements (théorie) et leurs résultats environnementaux (pratique).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Les prévisions indiquées sont récentes (elles datent du début du mois d’octobre) mais susceptibles d’être mises à jour pour tenir compte des nouvelles mesures de confinement annoncées par le gouvernement irlandais, le 19 octobre 2020.</p>
</div>
<h2 style="text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img title="Tableau mensuel" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/5b6893c4-88dd-430d-a3c2-63cfc8677b7b" alt="Tableau mensuel" /></strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Tableau annuel" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/f898f5a6-e22f-41e2-9643-348641877f13" alt="Tableau annuel" /></strong></p>57424a20-da5f-41ee-a506-8e57198936d4Éire Éco - Septembre 2020Point mensuel sur la situation économique et financière de l'Irlande.2020-09-28T00:00:00+02:00<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Estimations de croissance réelle annuelle du PIB – </strong><em>(Mise à jour) </em>La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduit par l’entrée en récession de l’économie irlandaise. Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -13,8% et -1,7% en 2020. Un rebond de l’activité économique est attendu l’année prochaine avec des prévisions de croissance allant de +3,8% à +6,6%. L’OCDE n’écarte toutefois pas la possibilité d’une récession équivalente à -0,2% en 2021.</p>
<p align="center"><strong>Tableau récapitulatif des prévisions de croissance<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p align="center"><img title="Tableau récap' des prévisions de croissance" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/ff103db0-e24a-4959-8e89-914df848738d" alt="Tableau récap' des prévisions de croissance" /></p>
<p align="center"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Comptes nationaux trimestriels – CSO</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le dernier rapport trimestriel du <em>Central Statistics Office</em> (CSO), l’équivalent irlandais de l’INSEE, l’estimation de la récession au 2<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> trimestre 2020 ressort à -6,1% en glissement trimestriel et corrigé des variations saisonnières (g.t./csv) après -2,1% au 1<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">er</span> trimestre 2020. L’impact de la crise sanitaire sur l’économie irlandaise est en partie compensé par la croissance de la valeur ajoutée de l’industrie hors construction (+1,5% g.t.) et la résilience des exportations (+37,8 Mds€), elles-mêmes dues à la présence des firmes multinationales dans les secteurs pharmaceutique et informatique en Irlande. L’économie domestique subit de plein fouet la crise sanitaire avec une baisse de la demande intérieure (-46,9% g.t.) et de ses principales composantes, à savoir la consommation (-19,6% g.t.), en raison de la fermeture des commerces, bars et restaurants pendant la période de confinement, et l’investissement (-67,4% g.t.) ; laissant pour seul stimulus la consommation des administrations publiques. Au total, la contraction de l’économie irlandaise au 2<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> trimestre est moins forte que celle de la moyenne de la zone euro (-12%). Elle reste toutefois la plus importante récession trimestrielle jamais enregistrée par l’Irlande, y compris lors de la crise financière où elle s’établissait à -4,7% au 4<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> trimestre 2008. Enfin, le GNI* (mesure alternative du PIB corrigée de l'activité des firmes multinationales) se contracte quant à lui de -7,4% (g.t./csv) ; rappelant la dualité croissante de l’économie irlandaise.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique –</strong> Dans l’ensemble, l’activité a progressé au mois d’août mais reste timide au vu des circonstances actuelles.</p>
<div class="focus" style="margin-top: 24px; margin-bottom: 24px; padding: 30px;">
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Note méthodologique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les indices PMI (<em>Purchasing Manager’s Index</em>) pour l’Irlande sont calculés chaque mois par la société IHS Markit, sur la base de questionnaires envoyés auprès d’un panel représentatif d’environ 250 entreprises pour l’industrie et 400 entreprises pour les services.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI pour l’industrie (<em>Manufacturing PMI</em>) est une moyenne pondérée des soldes des nouvelles commandes (30%), de la production passée (25%), de l’emploi (20%), des délais de livraison des fournisseurs (15%) et des stocks d’achats (10%).</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI pour les services (<em>Services Business Activity Index</em>) correspond au seul solde de l’activité commerciale passée.</p>
<p style="text-align: justify;">Au total, l’indice PMI permet de mesurer l’évolution de l’activité d’un secteur à la lumière de l’activité observée le mois précédent. Les valeurs inférieures à 50 indiquent une contraction du secteur d’un mois à l’autre tandis que les valeurs supérieures à 50 indiquent son expansion. La valeur de 50 traduit, quant à elle, une stabilité sur un mois.</p>
</div>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI du secteur manufacturier en Irlande continue de progresser mais la reprise a perdu de l’élan. L’indice reste, en effet, au-dessus de la barre symbolique des 50 mais s’établit à 52,3 en août contre 57,3 le mois précédent, soit une baisse de 5 points. Il s’établit à un niveau proche de celui de la zone euro (51,7). Selon les entreprises sondées pour la construction de l’indicateur, le ralentissement de la reprise du secteur par rapport au fort rebond observé en juillet s’explique par une baisse de la confiance due aux fortes incertitudes qui pèsent à la fois sur la demande et les conditions générales d’activité alors que le gouvernement irlandais durcit les restrictions localement en fonction de l’augmentation des nouveaux cas confirmés de Covid-19. Les entreprises continuent ainsi de déstocker massivement, certaines opérant à un niveau inférieur à celui de leur pleine capacité.</p>
<p align="center"><strong>Figure 1 : Indices PMI de l’institut Markit <br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p align="center"><img title="PMI" src="/Articles/57424a20-da5f-41ee-a506-8e57198936d4/images/2c792806-b770-47e3-806e-3a91dd47d00e" alt="PMI" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le PMI des services enregistre, quant à lui, une nouvelle hausse au mois d’août 2020, la quatrième consécutive depuis avril où il avait atteint son niveau le plus bas depuis la création de l'indice. Il s’établit comme pour le secteur manufacturier au-dessus de la barre symbolique des 50 pour le deuxième mois consécutif, à 52,4 par rapport à 51,9 le mois précédent, signalant ainsi la poursuite de la reprise. Toutefois, la croissance d’activité du secteur reste timide en comparaison de son niveau pré-Covid où l’indice s’établissait à 59,9 au mois de février. L’enquête pour la constitution de l’indice indique cependant que deux des quatre sous-secteurs sondés dans les activités de services restent en contraction (les secteurs du tourisme, des transports et des activités de loisir ainsi que celui des services financiers) ; laissant entrevoir un potentiel de croissance à venir.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans la construction, en revanche, le PMI a sensiblement chuté pour s’établir à 44 au mois d’août contre 53,2 le mois précédent. Cette contraction d’activité, la première depuis le fort rebond du secteur observé en juin, accompagne le ralentissement généralisé de la reprise de l’économie irlandaise.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage en Irlande enregistre une hausse marginale (+0,1 pp) au mois d’août 2020 par rapport au mois précédent, et s’établit à 5,2% (csv). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 121 200 en août, soit 2 600 de plus qu’en juillet et 1 400 de plus qu’en août 2019. Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie (voir chiffres du « <em>Live Register </em>» ci-dessous), ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation internationale du travail. Le CSO a cependant évalué quel serait le taux de chômage si l’on intégrait l’ensemble des bénéficiaires des allocations Covid au sein des chômeurs : il serait alors au maximum de 15,4% pour le mois d’août 2020, contre 16,7% au mois de juillet 2020. Le taux de chômage des jeunes (mesure standard) augmente à 17,5% en août, après 17% le mois précédent. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités Covid dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 37,8% en août 2020.</p>
<p align="center"><strong>Figure 2 : Évolution du chômage en Irlande<br /></strong><strong>En milliers de chômeurs et en pourcentage de la population active<br /></strong><span style="text-align: -webkit-center;">Source : SE de Dublin</span><strong><br /></strong></p>
<p align="center"><img title="Figure 2 : Évolution du chômage en Irlande" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/5fbae6b5-f413-40b7-8575-32be9eb368e1" alt="Figure 2 : Évolution du chômage en Irlande" width="410" height="237" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le nombre des inscriptions au « <em>Live Register </em>», équivalent irlandais de Pôle Emploi, a enregistré une baisse entre août et juillet 2020 (-12 900, cvs.), de même que les demandes supplémentaires liées à la pandémie enregistrent une diminution : -49 622 pour le dispositif de chômage spécifique (« <em>Pandemic Unemployment Payment</em> » ou PUP) et - 88 544 pour le dispositif d’indemnisation du chômage partiel (« <em>Temporary Wage Subsidy Scheme </em>» ou TWSS). En prenant en compte les inscriptions liées au coronavirus, le nombre de bénéficiaires d’allocations chômage via l’un des trois programmes gouvernementaux s’établit à 783 485 individus, en baisse de -139 211 comparé au chiffre du mois précédent.</p>
<p style="text-align: justify;">L’impact de la crise sanitaire sur le marché du travail irlandais est significatif en comparaison européenne. Selon les chiffres publiés par Eurostat, le nombre de personnes ayant travaillé a décliné de -2,9% en moyenne dans la zone euro au 2<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> trimestre 2020 (g.t.) contre -6,1% en Irlande qui est le deuxième État membre le plus touché après l’Espagne (-7,5%). À cet égard, le think-tank irlandais « <em>Economic & Social Research Institute</em> » (ESRI) a publié une stratégie de court terme pour aider les services publics de l’emploi à identifier rapidement les demandeurs d’allocations chômage qui présenteraient le risque le plus élevé de tomber dans un chômage de longue durée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel (g.m.), les prix de l’immobilier à l’échelle nationale ont enregistré une hausse au mois de juillet 2020 (+0,3%) par rapport au mois précédent. En dehors de Dublin, les prix à l’achat ont augmenté de +0,6% (g.m.) en juillet, poursuivant une tendance à la hausse observée progressivement depuis avril dernier. À l’inverse, les prix de l’immobilier à l’achat diminuent marginalement pour le quatrième mois consécutif dans la capitale irlandaise, à hauteur de -0,1% (g.m.) au mois de juillet.</p>
<p align="center"><strong>Figure 3 : Évolution mensuelle des prix de l'immobilier en glissement annuel en Irlande<br /></strong><strong>En pourcentage<br /></strong><span style="text-align: -webkit-center;">Source : SE de Dublin</span><strong><br /></strong></p>
<p align="center"><img title="Figure 3 : Évolution mensuelle des prix de l'immobilier en glissement annuel en Irlande" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/fb7169b8-ab7a-4e66-a180-a5febe0fc9a2" alt="Figure 3 : Évolution mensuelle des prix de l'immobilier en glissement annuel en Irlande" width="373" height="208" /></p>
<p style="text-align: justify;">Les variations exprimées en glissement annuel indiquent que les prix de l’immobilier à l’échelle nationale sont en baisse au mois de juillet 2020 (-0,5%), après s’être stabilisés en juin. Bien que cette diminution soit marginale, il s’agit d’une première depuis le mois de mai 2013 ; date à partir de laquelle les prix ont constamment augmenté. La croissance des prix à l’achat sur l’ensemble du territoire hors Dublin se maintient en juillet (+0,2% en glissement annuel, g.a.) alors que la capitale enregistre à nouveau une baisse de ses prix pour le troisième mois consécutif (- 1,3%, g .a.). Dans l’ensemble, l’indice des prix de l’immobilier a connu une baisse de 17,7% (g.a.) par rapport à son plus haut niveau atteint en 2007.</p>
<p style="text-align: justify;">D’après les derniers chiffres publiés par le CSO, les ventes de logements ont légèrement augmenté en juillet 2020 après avoir chuté en avril et mai derniers, en raison notamment des mesures de confinement. Ainsi, 2 561 ventes de logements à des ménages ont été signalées auprès de l’autorité fiscale irlandaise (« <em>Revenue</em> ») en juillet, soit une hausse de +12,9% par rapport au mois précédent mais une baisse de 40,7% par rapport à juillet 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, 18 000 logements devraient être construits en 2020 d’après la Fédération irlandaise des Banques et des Paiements (« <em>Banking & Payments Federation Ireland</em> » ou BPFI). Cela représente une baisse de – 3 000 (ou -14%) par rapport aux 21 000 logements construits en 2019. Mais le CSO indique que le secteur de la construction se montre <em>in fine</em> plus résilient face au choc de la crise sanitaire qu’anticipé. Si le nombre de logements achevés avait chuté de -73% (g.a.) en avril 2020, ce chiffre remontait à -6% (g.a.) dès le mois de juin.</p>
<p style="text-align: justify;">Du reste, 6 077 sans-abris ont été comptabilisés la semaine du 20 au 26 juillet 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation</strong> – Les prix à la consommation ont en moyenne chuté de -1% en août 2020 par rapport à août 2019 et de - 0.1% par rapport à juillet 2020, sous l’effet de la baisse des prix des communications (-8,4% g.a.), des transports (- 4,4% g.a.), des vêtements et des chaussures (-3.2% g.a.). Cette déflation – la plus importante depuis dix ans – fait écho au contexte actuel : la crise sanitaire et les mesures de restrictions mises en place contraignent la demande et tirent le cours des produits énergétiques vers le bas. L’indice des prix à la consommation harmonisé suit la même tendance en août 2020 (-1,1% g.a.).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Confiance des consommateurs</strong> <strong>–</strong> La confiance des consommateurs irlandais, mesurée par l’indice « <em>Consumer Sentiment Index </em>» créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI, diminue de façon marginale au mois d’août 2020 après avoir rebondi ces trois derniers mois. L’indice s’établit à 58,9 en août contre 62,6 le mois précédent, soit une baisse de près de 4 points. Il reste cependant nettement en dessous du niveau atteint en février, mois pour lequel il s'établissait à 85,2. Si la confiance des consommateurs irlandais montre des signes de redressement par rapport au mois d’avril où l’indice avait chuté à son niveau le plus bas depuis octobre 2008, les données pour le mois d’août reflètent les nouvelles inquiétudes liées à l’évolution du virus en Irlande ainsi que les craintes économiques que ce dernier suscite.</p>
<p align="center"><strong>Figure 4 : Évolution mensuelle de la confiance des consommateurs<br /></strong><span style="text-align: -webkit-center;">Source : KBC & ESRI</span><strong><br /></strong></p>
<p align="center"><strong><img title="Figure 4 : Évolution mensuelle de la confiance des consommateurs" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/5cd56fe0-1feb-4033-b08a-5e4dd9942a91" alt="Figure 4 : Évolution mensuelle de la confiance des consommateurs" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Compte courant</strong> – Les exportations irlandaises sont stables au mois de juillet 2020, s'établissant à 12,9 Mds€ (+78 M€ ou +0,6% g.m.). Les importations s’élèvent quant à elles à 8,1 Mds€ et progressent de +22% (g.m.) ou +1,5 Mds€, sous l’effet principal de la croissance des importations de produits chimiques organiques. Au total, l’Irlande affiche un excédent commercial de 4,8 Mds€, en baisse de -22% (g.m.) ou -1,4 Mds€.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exchequer</strong> – Côté recettes, les derniers chiffres du Trésor irlandais confirment les tendances observées ces derniers mois. Reflétant la baisse de la consommation au cours du printemps, les recettes cumulées pour la TVA et les droits d'accise du 1<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">er</span> janvier au 31 août sont en baisse de respectivement -21% et -15% par rapport à cette même période l’année dernière. Les recettes de l'impôt sur le revenu sont, quant à elles, plutôt stables avec une baisse de seulement -1,4% (g.a.). Leur résilience dans le contexte actuel s’explique par la forte progressivité de cet impôt en Irlande, à laquelle s’ajoute une forte performance en janvier et février derniers. À contrario, les recettes de l’impôt sur les sociétés, tirées par les multinationales (GAFAM, secteur pharmaceutique et entreprises de la Tech) augmentent de +31,4% (g.a.) et confirment une dynamique à la hausse déjà observée en 2018. Dans l’ensemble, les recettes fiscales totales cumulées du 1<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">er</span> janvier au 31 août sont en baisse par rapport à cette même période l’année dernière, à hauteur de -2,3% (g.a.) ou -802 M€, et s'établissent à 34,2 Mds€. Au total, ces chiffres confirment la dualité croissante de l’économie irlandaise ; les finances publiques du pays reposant de plus en plus sur l’impôt sur les sociétés.</p>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses du gouvernement central à cette période de l’année dépassent les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises pour faire face à la pandémie, essentiellement en matière de santé et de protection sociale. Les dépenses courantes se sont établies à 43,2 Mds€ pour la période allant du 1<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">er</span> janvier au 31 août 2020, soit +21% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +28% par rapport à la fin août 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon l’évolution de la crise sanitaire, le déficit public irlandais pourrait atteindre 25 à 30 Mds€ en 2020, soit 8 à 10% du PIB. Jusqu’à présent, 24,5 Mds€ – soit 14% du GNI* – ont été dépensés pour contenir le choc économique. Les prévisions de la Banque Centrale d’Irlande (BCI) indiquent que la dette publique pourrait atteindre 120 à 130% du GNI* en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>July Jobs Stimulus</strong> – Pendant l’été, le gouvernement a annoncé un ensemble de nouvelles mesures budgétaires en réponse à la crise sanitaire. Le « <em>July Jobs Stimulus</em> » prévoit ainsi 7 Mds€ d’aides supplémentaires:</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>4 Mds€ de dépenses directes permettant de couvrir, entre autres, la mise en place du dispositif d’indemnisation du chômage partiel « <em>Employment Wage Subsidy Scheme </em>» (EWSS) en remplacement du TWSS et l’extension du dispositif de chômage spécifique PUP ;</li>
<li>1 Md€ de mesures fiscales comprenant essentiellement une baisse du taux normal de la TVA de 23% à 21% pendant six mois ;</li>
<li>2 Mds€ de garanties de crédit (« <em>Covid-19 Credit Guarantee Scheme</em> »).</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>Budget 2021</strong> – Les ministres irlandais des finances (Paschal Donohoe) et de la dépense publique et de la réforme (Michael McGrath) ont récemment annoncé les grandes lignes du budget annuel qui sera présenté plus en détail le 13 octobre prochain. Le gouvernement prévoit de mettre en place un plan de relance domestique, autorisant 15 à 19 Mds€ de dépenses financées par emprunt l’année prochaine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rendements souverains</strong> – À la suite de l’annonce du « <em>July Jobs Stimulus</em> », la « <em>National Treasury Management Agency</em> » ou NTMA, l’équivalent irlandais de l'Agence France Trésor, a indiqué qu’elle ciblait la fourchette haute de son intervalle de financement, à savoir 24 Mds€. Depuis le début de l’année, elle a levé 20 Mds€ via l’émission d’obligations souveraines ayant une maturité moyenne de plus de 11 ans et à un taux moyen de 0,27%. L'Irlande reste en bonne position pour se financer via l'emprunt grâce notamment à l’action de la Banque Centrale Européenne (BCE). Le rendement souverain à 10 ans demeure en territoire négatif depuis plus de deux mois consécutifs et à - 0,16% au 25 septembre 2020.</p>
<div class="focus" style="margin-top: 24px; margin-bottom: 24px; padding: 30px;">
<h3 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: center; background-color: #006ce5;">Chiffre du mois<br /></strong><strong style="color: #ffffff; text-align: center; background-color: #006ce5;">500</strong></h3>
<p style="color: #ffffff; text-align: justify;"><strong>+500</strong>, c’est le solde migratoire net d’Irlandais·e·s enregistré au cours de la période annuelle de recensement (avril-19 – avril-20), selon les derniers chiffres publiés par le CSO. Pour mémoire, ce solde était négatif depuis dix ans avec un pic à -29 600 en avril 2012 ; traduisant l’impact démographique de la crise financière et bancaire qui a ébranlé l’Irlande entre 2008 et 2011 (<strong><em>Voir Figure 5</em></strong>). Si le nombre de nationaux rentrant au pays était légèrement plus élevé que ceux qui le quittaient (+100) en 2018, il était à nouveau déficitaire en 2019 (- 2 100). Au total, +500 est donc le plus grand retour de ressortissants irlandais observé depuis dix ans mais il est encore trop tôt pour dire si cette tendance va se poursuivre à plus long terme.</p>
<p style="color: #ffffff;" align="center"><strong>Figure 5 : Solde migratoire net d’Irlandais<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p style="margin-bottom: 0px; color: #ffffff;" align="center"><strong><img title="Figure 5 : Solde migratoire net d’Irlandais" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/26f0db5c-ed1f-4520-97bb-3e2e20a7c937" alt="Figure 5 : Solde migratoire net d’Irlandais" /></strong></p>
</div>
<h2 style="color: #333333;">Secteur financier et assurances</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ménages –</strong> Le montant des dépôts des ménages irlandais auprès d'établissements bancaires continue d’augmenter sensiblement du fait de la crise sanitaire. Au total, l’encours des dépôts des ménages s’établit à 120 Mds€ en août 2020 par rapport à 112 Mds€ en février dernier. Il affiche son taux de croissance annuel le plus important depuis 2007, soit +10,9% en juillet 2020 par rapport à juillet 2019. Selon les derniers chiffres publiés par la BCI, l'épargne des ménages irlandais continue d’augmenter substantiellement d’un mois à l’autre, à +2 Mds€ en juillet 2020 (g.m.) après le record à +4 Mds€ (g.m.) enregistré en avril dernier. Les mesures gouvernementales de soutien aux revenus pendant la mise à l’arrêt de l’économie et la suspension temporaire des mensualités de prêts appellent à relativiser cette augmentation rapide de l’épargne irlandaise. En parallèle, la BCI souligne également la faiblesse relative des dépenses des ménages, dont le niveau se situait à la mi-juin encore bien en deçà de celui pré-Covid. Les données relatives aux paiements quotidiens par carte (y compris les retraits) montrent que le total des dépenses est inférieur de -3% en août 2020 par rapport à août 2019. Il demeure toutefois considérablement plus élevé qu’à la mi-avril 2020 (+63%). La valeur des paiements sans contact (dont le plafond a été augmenté de 30 à 50 euros pendant la crise) a crû de +26% au 2<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> trimestre 2020 (g.a.), pour s’établir à 1,9 Mds€.</p>
<p align="center"><strong>Figure 6 : Variations mensuelles de l’encours des dépôts des ménages<br /></strong><span style="text-align: -webkit-center;">Source : SE de Dublin</span></p>
<p align="center"><img title="Figure 6 : Variations mensuelles de l’encours des dépôts des ménages" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/fbd2edef-9ae7-4003-80b2-f638f232de98" alt="Figure 6 : Variations mensuelles de l’encours des dépôts des ménages" width="481" height="289" /></p>
<p style="text-align: justify;">À l’inverse, l'encours de crédits aux ménages continue de se contracter pour le cinquième mois consécutif, à hauteur de -2,5% (g.a.) en juillet 2020 après -3% (g.a.) le mois précédent. Il a légèrement progressé au mois de juillet par rapport au mois de juin (+0,8% g.m.).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, un rapport publié récemment par la BCI souligne l’amélioration de la position financière des ménages avant la crise sanitaire, permettant à ces derniers d’être plus résilients face au choc actuel que lors la crise financière. Entre 2013 et 2018, la richesse nette médiane des ménages a augmenté de +74% ou +76 000 euros pour s’établir à 179 200 euros. Cette croissance résulte principalement de l’augmentation des prix immobiliers et du remboursement de la dette hypothécaire des ménages.</p>
<p align="center"><strong>Figure 7 : Variations mensuelles de l’encours de crédits aux ménages<br /></strong><span style="text-align: -webkit-center;">Source : SE de Dublin</span></p>
<p align="center"><img title="Figure 7 : Variations mensuelles de l’encours de crédits aux ménages" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/2ab5384e-edf6-4eb2-8a64-d3984f68d1f1" alt="Figure 7 : Variations mensuelles de l’encours de crédits aux ménages" width="481" height="289" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêts hypothécaires </strong>– Selon les données publiées par la BPFI, le montant total des prêts hypothécaires accordés a connu une baisse marginale de -2,3% (g.a.) en août 2020 après une chute substantielle de -30,2% (g.a.) en juillet 2020. Ce montant continue toutefois d’augmenter d’un mois à l’autre, à hauteur de +16,7% en août et +51,2% en juillet ; et ce du fait de la réouverture progressive de l’économie. L’encours total des prêts hypothécaires accordés en août s’établit à 946 M€, dont 556 M€ – soit 59% de l’encours total – pour des primo-accédant.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Entreprises</strong> – L’encours de crédits aux sociétés non financières diminue à nouveau en juillet 2020 (-2,1% g.m.), poursuivant sa tendance à la baisse à l’exception d’avril qui avait connu une forte croissance (+4,2% g.m.) en raison de la crise sanitaire. L’encours de leurs dépôts poursuit une hausse substantielle (+16,6% g.m.). La BCI indique que l’encours de crédits aux PMEs s’est établi à 20 Mds€ à la fin du 2<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> trimestre 2020, soit l’encours le plus faible jamais observé depuis la création de la série en 2003.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Moratoire </strong>– Le nombre considérable de demandes d’accès au moratoire de six mois sur le paiement des intérêts dans le cadre de prêts contractés auprès des institutions bancaires irlandaises témoigne de l’ampleur du choc causé par la pandémie en Irlande. Selon la BCI, le moratoire a significativement allégé les besoins de trésorerie des ménages et des entreprises. 227 233 suspensions de paiement ont été accordées à la fin du mois de juin pour un montant en prêts de 27 Mds€. Les entreprises représentent 40% de cette valeur et les ménages 60%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Banques – </strong>L’impact de la pandémie en termes de créances impayées renforce la pression sur le secteur bancaire irlandais qui souffre de la faiblesse de la demande de crédits et des taux d’intérêt. Selon l’Irish Times, <em>Bank of Ireland</em> (BoI) et <em>Allied Irish Banks</em> (AIB) ont indiqué leur intention de supprimer respectivement 1 500 et 1 400 effectifs ces prochaines années. La filiale de Netwest Group, Ulster Bank, a quant à elle annoncé la suppression de 266 postes, soit 9,5% du total de son personnel. Mais la société mère britannique procède actuellement à un examen stratégique plus large de sa filiale irlandaise dont le sort est pour l’heure incertain. En outre, la BCI a annoncé, dans un communiqué de presse publié le 24 septembre 2020, avoir sanctionné KBC Bank Ireland d’une amende de 18 M€ suite au scandale des « tracker mortgages » pour lequel elle avait déjà blâmé Permanent TSB en 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Discours du gouverneur de la Banque Centrale d’Irlande</strong> – Invité à l’occasion d’un séminaire en ligne organisé par l’ « <em>Institute of International and European Affairs </em>» (IIEA), Gabriel Makhlouf a indiqué que le contexte de crise sanitaire actuelle mettait en évidence la nécessité d’achever l’Union bancaire et l’intégration européenne des marchés financiers, des capitaux et du crédit. Selon lui, la politique monétaire doit poursuivre son adaptation à la mondialisation et aux changements induits par le numérique, pour ce dernier notamment en matière de paiements et de productivité sur le marché du travail.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Union bancaire</strong> – Pascal Donohoe, le Ministre des Finances irlandais, a présidé son premier Eurogroupe organisé le 11 septembre 2020 par la présidence allemande du Conseil, à Berlin. Il a appelé ses partenaires européens à saisir l’opportunité de la crise pour renforcer l’Union bancaire et libérer ainsi du capital en faveur des économies frappées par la pandémie.</p>
<h2 style="color: #333333;">Entreprises</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Impact de la crise sanitaire –</strong> Selon la dernière enquête du CSO portant sur l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les entreprises en Irlande, 63% des entreprises interrogées avaient retrouvé à la fin du mois d’août une activité proche de leur niveau d’avant-crise. 33% d’entre elles ne fonctionnaient encore que partiellement, tandis que 4% restaient portes closes. Près de la moitié des entreprises interrogées ont enregistré un chiffre d’affaires inférieur à la normale pour la période allant du 27 juillet au 23 août 2020. Aussi, 46% des entreprises sondées ont bénéficié de l’aide gouvernementale. La proportion des PMEs à en dépendre (49%) est plus importante que celle des grandes entreprises (33%). <em>Ce sondage est fondé sur une série de questions transmise à 3 000 entreprises et dont les réponses ont été collectées entre le 27 juillet et le 3 août 2020. Il s'agit du 6ème sondage de ce type réalisé par le CSO.</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Impact cumulé du Brexit et de la pandémie</strong> – Un rapport rendu par le Ministère des Finances en partenariat avec l’ESRI indique qu’un <em>no-deal</em> élargirait le nombre de secteurs impactés par le Brexit et pourrait amplifier le choc sur l’économie dans son ensemble, notamment en termes d’accumulation des incertitudes. Le chevauchement resterait toutefois limité entre les secteurs exposés à un « Brexit dur » (l’agriculture, l’alimentation, l’industrie manufacturière traditionnelle et les services financiers) et ceux les plus touchés par la crise sanitaire (le commerce de gros et de détail, l’hébergement et la restauration ainsi que la construction et l’industrie). L’étude ayant porté sur la seule exposition au risque combiné du Brexit et de la pandémie de Covid-19 des secteurs d’activité, il est précisé que les résultats obtenus ne sauraient être interprétés par les entreprises au niveau individuel. L’impact sur celles-ci pourrait, en effet, différer du secteur dans lequel elles évoluent. </p>
<h2 style="text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img title="Tableau mensuel" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/cf1f0264-7c00-4e81-8e45-2d9773b02c9a" alt="Tableau mensuel" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img title="Tableau annuel" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/f898f5a6-e22f-41e2-9643-348641877f13" alt="Tableau annuel" /></strong></p>77e1c65f-32bf-4988-86e6-aaae1db61df0[Royaume-Uni] Westminster & City News du 27 août au 3 septembrePublication du SER2020-09-03T00:00:00+02:00<p>Actualité économique<br /> <br />- Le PMI composite s’est établi à 59,1 en août, contre 57 en juillet<br />- En hausse, les prix immobiliers ont atteint un niveau record en août<br />- Selon A. Bailey, la BoE dispose encore de suffisamment de marges de manœuvre face à la cris<br />- La perspective d’une hausse de la fiscalité à l’automne semble se renforcer<br />- Les négociations commerciales avec les Etats-Unis et l’Australie se poursuivent ce mois-ci</p>
<p>Actualité financière<br /> <br />- La société d’investissement M&G s’est opposée à plus de 30% des propositions de rémunération lors des assemblées générales des sociétés du FTSE 350<br />- La principale société britannique de prêts immobiliers à risque fait état de pertes moins importantes qu’attendues<br />- Le gouvernement a proposé des évolutions facilitant la collecte d’informations des clients des institutions financières<br />- Le gouvernement a dépensé plus de 100 M£ en prestations de conseil pour répondre à la crise<br />- HSBC n’octroiera plus d’emprunts hypothécaires avec apport personnel de 10 % pour les primo-accédants</p>51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36Éire Éco - Juillet 2020Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de juillet 2020.2020-07-13T00:00:00+02:00<p><img class="marge" title="Eire Eco" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/73ee530b-4abf-4366-8ce1-8a3e3a066a4c" alt="Eire Eco" /></p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Estimations de croissance réelle annuelle du PIB – </strong><em>(Mise à jour) </em>La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduira par l’entrée en récession de l’économie irlandaise en 2020. Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -1,6% et -17%.</p>
<p align="center"><u>Tableau récapitulatif des prévisions de croissance</u></p>
<p align="center"><u><img class="marge" title="Croissance" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/58843b15-d03d-4b49-8a1e-f79a23f0c9a1" alt="Croissance" /></u></p>
<p align="center"><em>N.B : lorsqu’un seul chiffre est présenté pour le scénario avec crise sanitaire, cela signifie que l’institution n’a pas estimé nécessaire de publier deux scénarios.</em></p>
<p align="center"><em>Source : SE de Dublin</em></p>
<p><em>Banque Centrale d'Irlande</em></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le dernier rapport trimestriel de la Banque Centrale d’ Irlande (CBI), l'économie irlandaise pourrait connaître une contraction réelle du PIB de -9% en 2020, en l'absence d'une seconde vague de contaminations, avant un rebond de +5,7% en 2021. Tout comme le ministère des finances irlandais ou le think-tank l'ESRI (<em>Economic and Social Research Institute</em>) avant elle, la CBI se tourne ce trimestre vers des prévisions organisées autour de deux scénarios afin de rendre compte de l'incertitude liée à la crise sanitaire actuelle, ne permettant pas la publication d'indicateurs de croissance conventionnels. Le premier scénario se fonde sur une réouverture progressive de l'économie irlandaise sans seconde vague de contamination ; le second scénario, dit pessimiste, se fonde sur une résurgence du virus avant la fin de 2021 et des restrictions sanitaires aux conséquences économiques plus lourdes qu'envisagées dans le premier scénario. Dans le scénario pessimiste, le PIB pourrait se contracter de -13,8% en 2020, avant de connaitre une croissance de +4,9% en 2021. Dans le cas du scénario optimiste, l'économie irlandaise ne retrouverait son niveau d'avant-crise qu'à la fin de l'année 2022 et se maintiendrait ainsi en dessous de son niveau potentiel d'avant-crise pour les années 2021 et 2022.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="CBI" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/fe216517-d51c-404e-9a31-384d5dabfdac" alt="CBI" width="474" height="404" /></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le scénario optimiste, la CBI envisage une baisse de la demande intérieure de -9,5% (contre -12,3% dans le second scénario). La CBI prévoit que le niveau d'emploi enregistrerait une diminution de -11,9% en 2020 (-14,4% dans le scénario pessimiste) alors que le taux de chômage s'établirait à 14,5% (contre 16,6% dans le scénario pessimiste). A ce stade, les secteurs ayant enregistré les pertes d'emploi les plus élevées comprennent le secteur de l'hébergement et de la restauration, le secteur de la vente de gros et de détail ainsi que le secteur de la construction. La consommation des ménages enregistrerait une chute de -10,1% (glissement annuel) en 2020 (contre -13,9% pour le scénario pessimiste). Les données collectées à ce stade indiquent une baisse substantielle de la consommation (chute de -40% des ventes de détail en avril 2020 en glissement annuel) et une hausse de l'épargne des ménages (+1,5Mds€ de dépôts à vue au mois de mai 2020 en glissement mensuel). De même les investissements nationaux seraient négativement affectés (-34,7% dans le scénario optimiste, -44,4% dans le second cas de figure) laissant pour seul stimulus la consommation des administrations publiques.</p>
<p style="text-align: justify;">Concernant les exportations, les données récentes indiquent la résilience des exportations irlandaises (+5,9% en mars 2020, glissement annuel) principalement en raison de la présence des secteurs pharmaceutique et informatique en Irlande. Cependant, la CBI prévoit une baisse des exportations de -4,2% en 2020 dans le cas du scénario optimiste (contre -5,5% dans le cas du scénario pessimiste).</p>
<p style="text-align: justify;">En matière de finances publiques, la CBI fournit un intervalle d'estimations concernant le déficit budgétaire de l'Irlande s'établissant de -10,4% à -7,6% du PIB (soit -17,6% à -12,8% du GNI* - revenu national brut modifié mesure alternative corrigée de l'activité des multinationales). L'intervalle d'estimations pour la dette publique en 2020 s'établit de 71% à 77% du PIB (soit de 120% à 130% du GNI*). Dans le cas du scénario optimiste, la CBI prévoit une baisse des recettes fiscales totales de -14% en 2020, soit -12,5Mds€ (contre -19,6% dans le scénario pessimiste et comparée à une hausse observée de +6% en 2019) et une augmentation des dépenses gouvernementales de +14%, soit +12Mds€ (contre +16,7% dans le scénario pessimiste et comparée à une hausse de +5,1% en 2019).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, concernant le marché de l'immobilier, la CBI estime à 15 000 le nombre de nouveaux logements construits en 2020 dans le scénario optimiste (contre 11 000 dans le scénario pessimiste). Pour mémoire, la CBI estimait à 34 000 le nombre de nouveaux logements par an nécessaires pour satisfaire la demande et le nombre de nouveaux logements s'établissait à 21 241 en 2019. Selon la CBI, l'incertitude actuelle ne permet pas de faire des prévisions en matière de prix de l'immobilier.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique –</strong> L’activité du secteur manufacturier irlandais renoue avec la croissance au mois de juin 2020. L’indice PMI manufacturier irlandais repasse en effet au-dessus de la barre symbolique des 50 et s’établit à 51 en juin 2020 contre 39,2 le mois précédent, soit une hausse de 11,8 points. Le PMI irlandais est supérieur aux PMI manufacturiers de la zone euro et du Royaume-Uni dont le score s’établit respectivement à 46,9 et à 50,1 pour le mois de juin 2020.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon les entreprises sondées, l'amélioration des conditions d'activité du secteur s'explique par la hausse des nouvelles commandes et de la production, allant de pair avec la réouverture progressive de l'économie irlandaise. Le PMI indiquant le développement ou la contraction du secteur, le rapport souligne que l'activité de ce dernier n'a en aucun cas retrouvé son niveau d'avant crise. Les entreprises continuent notamment de déstocker massivement, certaines opérant à un niveau inférieur à celui de leur pleine capacité. De même, les stocks d'intrants continuent de diminuer, à un taux cependant plus faible. Sur une note positive, les entreprises du secteur manufacturier irlandais montrent à nouveau un regain d'optimisme au mois de juin (le sous-indicateur reste cependant inférieur à la moyenne des huit dernières années).</p>
<p style="text-align: justify;"><em>Note : le PMI mesure l’évolution de l’activité d’un secteur à la lumière de l’activité observée le mois précédent. Ainsi, si le PMI manufacturier du mois de juin est en effet plus ou moins équivalent à celui des mois de janvier et février, cela ne signifie pas que l’activité manufacturière est revenue à son niveau d’avant-crise. C’est l’évolution de l’activité du secteur qui est en réalité similaire à celle observée en janvier et en février. L’activité du mois de juin demeure faible au regard de celle observée avant la crise sanitaire.</em></p>
<p style="text-align: justify;">Le PMI des services enregistre une nouvelle hausse significative au mois de juin 2020 mais demeure sous la barre symbolique des 50, signalant ainsi une activité toujours en contraction pour le 3ème mois consécutif. Il s'établit à 39,7, en augmentation de +16,3 points par rapport au mois de mai 2020 (23,4). Pour mémoire, au pire de la crise financière, le PMI des services irlandais s'était établi à 31,8 début 2009. Le PMI des services indique à première vue une évolution de l'activité du secteur en Irlande différente de celle du reste de l'Europe, l'indicateur étant inférieur à ses homologues de la zone euro (48,3) et britannique (47,1), reflétant l'approche plus réservée des autorités irlandaises. Les entreprises sondées pour la construction de l'indicateur rapportent la faiblesse persistante de la demande en raison des restrictions sanitaires toujours en place dans certains secteurs. Les secteurs du tourisme, des transports et des activités de loisir enregistrent à nouveau le rythme de contraction le plus sévère, alors que le secteur de l'information et de la communication renoue marginalement avec la croissance de son activité (une première depuis février). Sur une note positive, un regain de confiance apparaît chez les entreprises du secteur.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/639e86d2-aa2f-48fd-b47d-4a9b3eea7c55" alt="PMI" width="547" height="297" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>C</strong><strong>hômage – </strong>Le taux de chômage en Irlande enregistre une baisse marginale (-0,3 pp) au mois de juin C2020. <strong>Il s’établit à 5,3% corrigé des variations saisonnières (csv), contre 5,6% en mai 2020</strong>. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 131 200 en juin 2020, soit 6 600 de moins qu’en mai 2020 et 7 000 de plus qu’en juin 2019. Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie (voir chiffres du <em>Live Register</em> ci-dessous), ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation internationale du travail. Le CSO a cependant évalué quel serait le taux de chômage si l’on intégrait l’ensemble des bénéficiaires des allocations Covid au sein des chômeurs : <strong>il serait alors au maximum de 22,5% pour le mois de juin 2020, contre 26,1% au mois de mai 2020.</strong> Le taux de chômage des jeunes (mesure standard) diminue à 12,8% en juin 2020, après 13,2% en mai 2020. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités Covid dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 45,4% en juin 2020.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chomage" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/47bc9ae9-dd18-49c7-a0ca-3379ae345ef0" alt="Chomage" width="558" height="285" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le nombre des inscriptions au <em>Live Register</em>, équivalent irlandais de Pôle Emploi, a enregistré une baisse entre mai et juin 2020 (-14 200, corrigé des variations saisonnières), de même que les demandes supplémentaires liées à la pandémie enregistrent une diminution : -104 231 pour le dispositif de chômage spécifique (<em>Pandemic Unemployment Payment</em> ou PUP) et - 69 634 pour le dispositif d’indemnisation du chômage partiel (<em>Temporary Wage Subsidy Scheme</em> ou TWSS). En prenant en compte les inscriptions liées au coronavirus, le nombre de demandeurs d’indemnités chômage s’établit à 1 002 470 individus, en baisse de -150 823 comparé au chiffre de mai 2020. Au total, environ 1 million d’individus reçoivent des allocations via un des trois programmes gouvernementaux. Au 1er juillet, 64 400 entreprises sont bénéficiaires du TWSS, soit environ 405 000 employés. 30,5M€ ont été versés la semaine du 7/07, pour un montant cumulé de 1,8Mds€. 435 000 personnes ont reçu un paiement au titre du PUP.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel, les prix de l’immobilier à l’échelle nationale ont enregistré une baisse au mois d’avril 2020. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat diminuent (-0,7 % g.m) au mois d’avril 2020, contre une augmentation le mois précédent (+0,1% g.m). Hors Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat enregistrent une hausse après s’être stabilisé le mois précédent (+0,2% en avril 2020, contre +0,0% le mois précédent).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 1" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/aa3def2f-f2e7-4b35-b0ae-893ac02d4473" alt="Immob 1" width="455" height="366" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. La croissance des prix de l’immobilier sur l’ensemble du territoire hors Dublin se maintient alors que les prix de l’immobilier à Dublin enregistrent à nouveau une baisse après avoir enregistré une hausse marginale le mois précédent. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à -0,1% en avril 2020 contre +0,6% en mars 2020 et -0,1% en février 2020. En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +1,1% en avril 2020 contre +1,3% le mois précédent.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 2" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/988de9e3-74d5-4963-83e2-61371195f593" alt="Immob 2" width="440" height="333" /></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les derniers chiffres publiés par le CSO, la vente de logements a chuté substantiellement en avril 2020, en raison notamment des mesures de confinement de la population. Seulement 2 351 ventes de logements à des ménages ont été signalées auprès de l’autorité fiscale irlandaise (<em>Revenue Commissioners</em>) en avril, soit une baisse de -29% en glissement annuel et de presque un tiers en glissement mensuel. Cependant, certains spécialistes du marché de l’immobilier avertissent d’un décalage des chiffres ; selon John McCartney de l’agence immobilière Savills et l’économiste Austin Hughes de KBC Ireland, le réel impact des mesures de confinement pourrait être perceptible dans trois à cinq mois.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Confiance des consommateurs</strong> <strong>–</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le think-tank irlandais ESRI) augmente au mois de juin 2020 après avoir entamé un rebond au mois de mai. L’indice s’établit à 61,3 en juin 2020 contre 52,3 le mois précédent, soit une hausse de 9 points. L'indice reste cependant bien en dessous du niveau atteint en février, mois pour lequel il s'établissait à 85,2. Si la confiance des consommateurs irlandais montre clairement des signes de redressement, le niveau de l'indice au mois de juin indique toujours une inquiétude persistante. L'augmentation significative de la confiance des consommateurs aux mois de mai et de juin pourrait indiquer une meilleure reprise de la consommation des ménages. Le rapport souligne la nécessité d'un plan de relance ambitieux et rapide afin de limiter les conséquences de la pandémie sur l'économie irlandaise.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Confiance" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/b2413e6d-93a7-46a4-b7a8-5d08709f8bfd" alt="Confiance" width="474" height="311" /></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un sondage réalisé par la banque Ulster Bank sur 1 050 adultes en mai, 85% des personnes sondées déclarent que la crise sanitaire a modifié ce qui était important à leurs yeux. 34% d'entre eux signalent que la mise en place des restrictions les a rendu plus triste, contre 16% plus heureux et 50% indifférent. 70% déclarent être inquiets à propos de l'avenir, plus pour leur santé et celle de leurs proches que vis à vis de la situation économique. Concernant les habitudes de travail, 91% des personnes sondées estiment que les employés vont plus fréquemment faire du télétravail, mais seulement 55% de ceux pouvant mettre en place du télé travail envisagent en réalité de le faire. 39% des personnes sondées et pouvant télé-travailler estiment, en outre, que leur employeur ne les laissera pas continuer à télé travailler.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exchequer</strong> – Les recettes fiscales irlandaises apparaissent plus résilientes qu’anticipé- les recettes fiscales totales cumulées sur le premier semestre 2020 enregistrent une hausse de +0,7% en glissement annuel et s'établissent à 26,8Mds€ (soit supérieures de +19,1% aux prévisions réalisées par le ministère des finances irlandais et actualisées pour tenir compte de la crise). Indiquant une baisse de l’activité économique, les recettes cumulées du premier semestre 2020 pour la TVA et les droits d'accise sont en baisse respectivement de -20,5% et -23,9% en glissement annuel. Elles restent cependant supérieures aux prévisions du ministère, respectivement de +11,5% et +2,2%. Les recettes de l'impôt sur le revenu cumulées au premier semestre 2020 enregistrent une hausse marginale de +0,5 en glissement annuel et dépassent, elles aussi, les attentes du ministère, de +9,8%.</p>
<p style="text-align: justify;">A contrario, les recettes de l’impôt sur les sociétés (IS) connaissent une hausse substantielle et confirment une dynamique à rapprocher de celle observée en 2018, année pour laquelle les recettes avaient augmenté de +26,7%. Les recettes de l'IS cumulées au premier semestre 2020 sont en hausse de +41,2% en glissement annuel et supérieures de +48,1% aux prévisions du ministère. Les recettes de l'IS collectées uniquement au mois de juin font aussi état d'une hausse (+2,6% en glissement annuel) et sont également supérieures aux prévisions ministérielles (+66,4%).</p>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses du gouvernement central pour le S12020 ont dépassé les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises par le gouvernement en réaction à la crise sanitaire. Les dépenses courantes se sont établies à 35,6 Mds€, soit +18,2% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +23,2% (en glissement annuel). Les dépenses du ministère de l'emploi et de la protection sociale ont notamment augmenté de +43,8%; celles de la santé ont quant à elles enregistré une hausse de +17,2%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan de relance</strong> – Selon le ministre des finances irlandais, Pascal Donohoe, le plan de relance du nouveau gouvernement (qui devrait être annoncé dans le courant du mois de juillet) est conçu pour avoir un impact immédiat sur l'économie irlandaise. Il a souligné que si le gouvernement devait prendre en compte la totalité des demandes des groupes de lobby, il se retrouverait sans recettes fiscales en 2020 ("la somme totale [des demandes d'aide supplémentaire]... pourrait facilement dépasser les recettes fiscales collectées en 2020"). Ainsi, pour le ministre, un des critères principaux de décision sera la capacité des mesures prises à avoir un impact dès 2020. La priorité du gouvernement sera d'assurer un accès à la liquidité pour les PME irlandaises via notamment des programmes de prêts garantis (le ministre restant opposé à l'idée d'un programme de prêts garantis à 100%). Enfin, le ministre étudierait aussi la possibilité d'inclure des modifications de la TVA dans le plan de relance, sans préciser quelles mesures étaient envisagées.</p>
<h2>Secteur financier et assurance</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêts hypothécaires </strong>– L’encours total des prêts accordés continue de diminuer au mois de mai 2020. Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en baisse de -61,1% en mai 2020 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en mai 2020 s’établit à 442M€, dont 200M€ pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en mai 2020 est en baisse de -66,6% (glissement annuel).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Liquidité des entreprises –</strong> Selon une étude récente de l'association des experts-comptables irlandais, un tiers des entreprises irlandaises serait à la recherche de liquidité supplémentaire auprès des banques, des investisseurs mais aussi du gouvernement en raison de problèmes de trésorerie. 38% des entreprises sondées ont en effet admis rencontrer des difficultés dans la gestion de leur trésorerie et 31% d'entre elles ont déclaré s'assurer un accès à du financement supplémentaire. Ces chiffres ont ainsi poussé l'association à demander au gouvernement de revoir son plan de soutien et de redressement de l'économie afin de promouvoir un retour durable de la croissance.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dépôts des ménages –</strong> Le montant total des dépôts des ménages irlandais auprès d'établissements bancaires a enregistré au mois de mai 2020 son taux de croissance le plus important depuis 2007, soit +9,8% (glissement annuel) ou une augmentation nette de +1,5Mds€. L'article rapporte en parallèle une hausse des dépenses des ménages (via la mesure de l'utilisation des cartes de crédit) au mois de mai 2020, hausse qui se constate dans tous les secteurs (la levée des restrictions sanitaires encourageant les ménages à consommer à nouveau). Le secteur de l'informatique enregistre une hausse de +57% des paiements par carte, le secteur du transport une augmentation de +19% et celui de l'hébergement une hausse de +27% (glissement mensuel). Les ventes en ligne augmentent quant à elles de +5% au mois de mai (glissement annuel). Enfin, l'encours total des prêts aux ménages a diminué de -310M€ au mois de mai.</p>
<p style="text-align: justify;"><em>Note: les taux de croissance paraissent élevés mais ils ne sont en réalité que le reflet du niveau extrêmement bas que la consommation a connu au mois d'avril. Les paiements par carte pour le secteur du transport et celui de l'hébergement restent respectivement inférieurs de -84% et -89% au niveau observé au mois d’avril 2019 (glissement annuel).</em></p>
<h2>Entreprises</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Impact de la pandémie – </strong>Selon le dernier sondage réalisé par le CSO (homologue irlandais de l'INSEE) évaluant l'impact de la pandémie sur les entreprises irlandaises, 89,4% des entreprises sondées (soit presque 9 sur 10) ont déclaré avoir une forme d'activité commerciale au 31 mai (contre 76% lors de l'avant dernière étude). Le CSO souligne cependant que qu'une partie des entreprises ne sont en réalité que partiellement ouvertes. 26,3% des entreprises sondées indiquent avoir repris une activité commerciale au mois de mai ; 30,9% d'entre elles signalent une hausse de leur chiffre d'affaire depuis l'assouplissement des restrictions le 18 mai. 74,2% des entreprises sondées ont indiqué avoir mis en place des mesures dans leurs bureaux afin de permettre le respect des règles de distanciation sociale ; 37,8% ont même décidé d'imposer un nombre maximal d’employés présents concomitamment dans leurs locaux.</p>
<p style="text-align: justify;"><em>Le sondage se fonde sur une série de questions posée à 3 000 entreprises dont les réponses ont été collectées entre le 3 et le 17 juin. Il s'agit du 3ème sondage de ce type réalisé par le CSO.</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Télétravail – </strong>Un sondage publié par l’institut irlandais des directeurs (<em>Institute of Directors in Ireland</em> – IoD) révèle que seulement 12% des chefs d’entreprise sondés envisagent un retour de la totalité de leurs employés dans leurs bureaux. Cependant, seulement 5% d’entre eux estiment possible le télétravail pour l’ensemble de leur main d’œuvre. Selon le sondage composé des réponses de plus de 3 000 individus, 31% des chefs d’entreprise ont entamé des procédures ou réfléchissent à réduire l’espace occupé par leurs bureaux. Enfin, 75% des chefs d’entreprise sondés considèrent la planification de la réouverture de l’économie par le gouvernement comme appropriée ; 71% prévoient une récession imminente mais qui devrait être « limitée dans le temps ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Secteur de la restauration – </strong>Alors que les restaurants ont pu rouvrir le 29 juin après 3 mois de fermeture en Irlande, l'association des restaurateurs irlandais négocierait actuellement la mise en place d'un paquet de mesures de soutien à hauteur de 1,8Mds€ sur un an. Selon un rapport rédigé par l'économiste Jim Power pour l'association, 50% des restaurants pourraient faire faillite et le secteur mettrait environ deux ans pour revenir à son niveau d'activité pré-crise. Parmi les mesures espérées figurent une extension du dispositif de chômage partiel sous forme d’aide au paiement des salaires (<em>Temporary Wage Subsidy Scheme</em> ou TWSS) censé se clôturer en août, une baisse de la TVA pour le secteur à 0% jusqu'à la fin 2021 à minima, l'introduction d'un plan d'aide couvrant entre 25 et 100% des frais de location des restaurateurs (durée à déterminer) et un moratoire de deux ans sur les intérêts des prêts souscrits par les restaurateurs. Toujours selon ce rapport, la non mise en place de ces mesures pourrait provoquer la perte de (maximum) 100 000 emplois dans le secteur de la restauration, ce qui coûterait 2,8Mds€ à l'Etat.</p>
<p style="color: #ffffff; text-align: center;"> </p>
<div class="focus">
<h3 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: center; background-color: #006ce5;">Chiffre du mois</strong></h3>
<h2 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong>64</strong></h2>
<p style="text-align: justify;">Il s’agit de la part (%) de la population totale active sur les réseaux sociaux en Irlande en 2019. L’institut européen de la statistique (Eurostat) définit la notion d’ « actif » sur les réseaux sociaux comme un engagement via la création d’un profil ou la diffusion de messages sur Facebook, Twitter ou Instagram. L’Irlande se situe dans le groupe de pays dont la part de la population active sur les réseaux sociaux est supérieure à la moyenne européenne (54%). Le pays avec la part la plus élevée de la population active sur les réseaux sociaux au sein de l’Union Européenne est le Danemark, avec 81% de la population totale. A contrario, la France et l’Italie sont les pays avec la part la plus faible de la population engagée sur les réseaux sociaux, à 42% pour les deux pays.</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chiffre mois" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/e37763f3-9618-4f63-8228-69a17d8167d2" alt="Chiffre mois" width="506" height="350" /></p>
</div>
<h2 style="text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><img class="marge" title="Mensuel" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/2ababb76-8ead-4696-8c79-819ab4c1752b" alt="Mensuel" width="896" height="562" /></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p> <img class="marge" title="Annuel" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/948ae906-d069-4409-b4fe-64e685165cfa" alt="Annuel" /></p>eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3Eire Eco - Juin 2020Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de juin 2020.2020-06-15T00:00:00+02:00<p><img class="marge" title="Eire Eco" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/a82fed89-fe03-457a-958e-cdb9e45681b8" alt="Eire Eco" width="886" height="384" /></p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Macroéconomie</h2>
<p><strong>Estimations de croissance réelle annuelle et trimestrielle du PIB –</strong></p>
<p><em>(Mise à jour)</em> La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduira par l’entrée en récession de l’économie irlandaise en 2020.<strong> Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -1,6% et -17%</strong>.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="croissance" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/fee70f58-a4c0-42ec-8479-0b1e5e166196" alt="croissance" /><em>N.B : lorsqu’un seul chiffre est présenté pour le scénario avec crise sanitaire, cela signifie que l’institution n’a pas estimé nécessaire de publier deux scénarios.</em></p>
<p align="center"><em>Source : SE de Dublin</em></p>
<p><em>1/ CSO</em></p>
<p>L’estimation préliminaire de la croissance au premier trimestre 2020 ressort <strong>à +1,2%</strong> en glissement trimestriel et corrigé des variations saisonnières (g.t./csv) après +1,7% au dernier trimestre 2019. Les principaux facteurs de croissance au premier trimestre ont été les exportations nettes (+1,9Mds€), en raison d'une baisse des importations (-1,5%) et d'une hausse des exportations (+0,2%), et la consommation des administrations publiques (+0,5%). Le secteur manufacturier enregistre une croissance significative de +15,4% (g.t./csv), dynamique s'expliquant par la hausse de l'activité du secteur pharmaceutique dans le cadre de la pandémie. L’investissement total se stabilise à -0,0% (après une hausse de +154,1% au quatrième trimestre 2019), malgré une hausse des brevets de propriété intellectuelle (+51,4Mds€). Ces opérations augmentant les importations dans les mêmes proportions, l’impact sur le PIB est neutre. En parallèle, la consommation des ménages se contracte de -4,7% au premier trimestre 2020. De même, la demande totale intérieure modifiée, mesure alternative corrigée de l’activité des multinationales, enregistre une baisse de -3,8%. Les secteurs dit traditionnels voient leur activité se contracter substantiellement : l'agriculture et l'hôtellerie/restauration/distribution enregistrent respectivement une contraction de -4,7% et -12,7% (g.t./csv).</p>
<p><em>2/ ESRI</em></p>
<p>L'ESRI (<em>Economic and Social Research Institute</em> - think tank irlandais) a publié le jeudi 28 mai son dernier rapport trimestriel sur la situation macroéconomique irlandaise. S'inscrivant dans la lignée des prévisions réalisées par le ministère des Finances ou la Banque Centrale d'Irlande, le rapport estime à -12,4% la contraction du PIB pour l'année 2020 dans son scénario central, révisant ainsi à la baisse sa précédente estimation datant de mars 2020 (à -7,5%, soit -4,9 pp). Autre nouveauté, le centre de recherche, qui s'était jusque-là centré sur un scénario, propose ici de compléter le scénario central par une perspective plus sévère ainsi qu'une plus clémente (cette approche rejoint celle choisie par l'Ifac, organisme de surveillance budgétaire irlandais). Ainsi, la contraction du PIB irlandais en 2020 pourrait s'établir entre -9% et -17%, selon l'évolution de la situation sanitaire. Le think-tank estime ainsi que l'impact de la crise sera a priori bien plus important que précédemment envisagé. Il recommande par ailleurs la mise en place d'un plan de relance ambitieux au second semestre 2020 et avertit des risques pesant sur les prêts hypothécaires en raison de l'augmentation du chômage et de la baisse anticipée des prix de l'immobilier.</p>
<p>Dans le scénario central, la consommation chuterait de -13,3% (-20% scénario sévère et -12% scénario clément) en glissement annuel, en raison d'une part des restrictions sanitaires limitant les possibilités d'achat et d'autre part de la hausse de l'épargne de précaution ainsi que des modifications comportementales. Selon le rapport, les aides exceptionnelles mises en place par le gouvernement aux ménages en difficulté devraient accroître le taux d'épargne (+6% du GNI*) et ainsi agir comme un stimulus lors de la reprise de l'activité économique. Les investissements enregistreraient une diminution de -27% en 2020 (-39% scénario sévère, -18,4% scénario clément), en raison 1/ de l'incertitude, 2/ des fermetures obligatoires pour certaines entreprises et 3/ de l'interruption globale des chaines d'approvisionnement. Pour mémoire, au pire de la crise financière de 2008, les investissements avaient enregistré une chute de -17% en glissement annuel (2009).</p>
<p>Les exportations irlandaises connaîtraient une baisse de -8,2% en 2020 (-9,7% scénario sévère, -6,7% scénario clément). De même, les importations diminueraient de -12% en 2020 (-13,2% scénario sévère, -9,9% scénario clément). Le rapport mentionne que les secteurs de fourniture en machinerie et équipements ainsi qu'en biens de consommation non périssables devraient être plus touchés par cette baisse des importations.</p>
<p>Concernant le marché du travail, le taux de chômage en 2020 devrait s'établir à 17,4% (19,4% scénario sévère, 15,2% scénario clément), enregistrant un pic au T2 2020 à 24%.</p>
<p>Enfin, en matière de finances publiques, l'ESRI ne présente dans son rapport que les résultats du scénario central en raison du niveau d'incertitude très élevé concernant les recettes fiscales ainsi que les dépenses gouvernementales. Les recettes fiscales devraient enregistrer une baisse de -16% en 2020, passant de 59,3Mds€ en 2019 à 51Mds€ en 2020. L'ESRI estime à -27Mds€ le déficit budgétaire pour 2020 (soit -8% du PIB) mais rappelle que ce chiffre pourrait augmenter au cours de l'année. Le ratio dette publique rapportée au PIB est estimé à 76% en 2020, alors que sa version corrigée de l'activité des multinationales (ratio dette publique rapportée au GNI*) pourrait s'établit à 127%.</p>
<p><em>Note explicative : le scénario central se fonde ici sur la mise en place réussie du plan de réouverture progressive de l'économie présenté par le gouvernement irlandais et qui doit s'étaler jusqu'en août 2020 avec la mise en place de mesures sanitaires de type distanciation physique. Le scénario dit sévère s'articule autour de l'apparition d'une nouvelle vague d'infection au moment de la réouverture progressive de l'économie avec pour résultat le re-confinement de la population (le think-tank souligne que d'autres raisons indépendantes d'une nouvelle vague pourraient déclencher une récession plus sévère). Enfin, le scénario clément table sur la disparition de la pandémie permettant une reprise plus rapide de l'activité économique, avec un retour à la normale dès la fin de l'année 2020.</em></p>
<p><em>3/ OCDE</em></p>
<p>Les estimations de l'OCDE sont sensiblement plus optimistes que celles du ministère des finances irlandais ou de la Banque Centrale d'Irlande. L'organisme se fonde sur deux scénarios distincts : un scénario pessimiste avec une seconde vague de contaminations en automne et un nouveau confinement et un scénario optimiste pour lequel l'épidémie serait contrôlée. Dans le cas du scénario pessimiste, le PIB réel irlandais enregistrerait une contraction de -8,75% en 2020 suivie par une absence de redressement de l'économie en 2021 (-0,2% de contraction du PIB). Dans le cas du scénario optimiste, l'économie irlandaise se contracterait à -6,75% en 2020 avant d'enregistrer une croissance de +4,75% en 2021. L'OCDE indique que malgré sa résilience, l'économie irlandaise reste marquée par les reliquats de la crise financière de 2008 qui la rendent vulnérable à de nouveaux chocs négatifs. Un endettement encore élevé des ménages, la faible rentabilité du secteur bancaire et un niveau de dette souveraine important pourraient ainsi aggraver l'impact de la crise économique actuelle. L'OCDE signale également les risques liés aux négociations entre le Royaume-Uni et l'Union Européenne et à la mise en place de droits de douanes après la période de transition. Sur une note positive, le rapport note que la part importante du secteur pharmaceutique en Irlande pourrait limiter les effets négatifs de la crise via des externalités positives sur l'économie intérieure. Le gouvernement doit rester attentif et prêt à mettre en place de nouvelles mesures de soutien à l'économie, particulièrement dans le cas du scénario pessimiste.</p>
<p><strong>Activité économique –</strong> L’activité du secteur manufacturier irlandais continue de se contracter au mois de mai 2020. L’indice PMI manufacturier irlandais se maintient en effet sous la barre symbolique des 50 et s’établit à 39,2 en mai 2020 contre 36 le mois précédent, soit en hausse de 3,2 points. L'indicateur n'atteint pas donc les records enregistrés lors de la crise financière de 2008 (33,2 niveau le plus bas jamais publié pour le secteur manufacturier irlandais). Il demeure en ligne avec les PMI manufacturiers de la zone euro et du Royaume-Uni dont le score s’établit respectivement à 39,4 et à 40,7 pour le mois de mai 2020.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/a2d7d47e-4f23-46cb-b6dc-eb09635608f5" alt="PMI" />Selon les entreprises sondées, la demande, intérieure et extérieure, restait toujours très faible au mois de mai en raison des mesures strictes de confinement. Les entreprises continuent par ailleurs de déstocker massivement, leur production se maintenant pour le moment à des niveaux très bas. De même, les stocks d'intrants continuent de diminuer, les entreprises signalant des difficultés substantielles au sein des chaines d'approvisionnement. Sur une note positive, les entreprises du secteur manufacturier irlandais font preuve d'un léger optimisme au mois de mai (38% d'entre elles envisageant de la croissance dans les 12 mois à venir).</p>
<p>Le PMI des services rebondit légèrement au mois de mai 2020 après s'être effondré au mois d'avril, mais reste à un niveau faible dans les annales de l'indice. Il s'établit à 23,4, très loin de la barre des 50 signifiant une croissance du secteur, en hausse de 9,5 points par rapport au mois d'avril 2020 (13,9). Pour mémoire, au pire de la crise financière, le PMI des services irlandais s'était établi à 31,8 début 2009. Le PMI des services indique à première vue une reprise plus lente du secteur en Irlande, l'indicateur étant inférieur à ses homologues de la zone euro (30,5) et britannique (29). L'indicateur plus spécifique concernant le secteur du tourisme s'établit à 18,4 (après 5,2) pour le mois de mai. 61% des entreprises sondées pour la construction de l'indicateur ont rapporté une baisse de leurs activités (contre 78% en avril) ; 65% rapportent une faiblesse de la demande en partie en raison d'hésitations de la part de leurs clients. Une baisse des prix est à nouveau observée pour les intrants et les produits sortants. Sur une note positive, le degré de pessimisme des entreprises du secteur quant aux 12 prochains mois semble diminuer.</p>
<p><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage en Irlande enregistre une hausse marginale (+0,2 pp) au mois de mai 2020. Il s’établit à <strong>5,6% </strong>corrigé des variations saisonnières (csv), contre 5,4% en avril 2020. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 139 200 en mai 2020, soit 5 400 de plus qu’en avril 2020 et 14 400 de plus qu’en mai 2019. Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie (voir chiffres du <em>Live Register</em> ci-dessous), ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation internationale du travail. Le CSO a cependant évalué quel serait le taux de chômage si l’on intégrait l’ensemble des bénéficiaires des allocations spéciales : il serait alors au maximum <strong>de 26,1% pour le mois de mai 2020, contre 28,2% au mois d’avril 2020</strong>. Le taux de chômage des jeunes (mesure standard) se stabilise à 13,5% en mai 2020, après 12,6% en avril 2020. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités spéciales dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 51,0% en mai 2020.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="chomage" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/00ae5a3e-22e9-4dbc-a683-a0ad95f14568" alt="chomage" />Le nombre des inscriptions au Live Register, équivalent irlandais de Pôle Emploi, a enregistré une augmentation entre avril et mai 2020 (+8 900), alors que les demandes supplémentaires liées à la pandémie enregistrent une baisse marginale : -58 943 pour le dispositif de chômage spécifique (<em>Pandemic Unemployment Payment</em> ou PUP) et - 581 pour le dispositif d’indemnisation du chômage partiel (<em>Temporary Wage Subsidy Scheme</em> ou TWSS). En prenant en compte les inscriptions liées au coronavirus, le nombre de demandeurs d’indemnités chômage s’établit à 1 140 579 individus, en baisse de -36 830 comparé au chiffre d'avril 2020. Au total, environ 1,1 million d’individus reçoivent donc des allocations via un des trois programmes gouvernementaux. Ces chiffres apparaissent plus optimistes que ceux communiqués à la même date par le ministère de l’emploi et de la protection sociale qui recensait 1,26 millions de travailleurs aidés et une croissance de 13 000 bénéficiaires supplémentaires du TWSS.</p>
<p><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel, les prix de l’immobilier à l’échelle nationale ont enregistré une hausse au mois de mars 2020, après une baisse marginale au mois de février 2020. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat se stabilisent (+0,0% g.m) au mois de mars 2020, contre une augmentation le mois précédent (+0,1% g.m). Hors Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat enregistrent une hausse après 4 mois consécutifs de baisse (+0,1% en mars 2020, contre -0,3% le mois précédent).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="immob 1" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/87f29ecd-3ed4-42dd-993b-7a72f0d82416" alt="immob 1" /></p>
<p>Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. Les prix de l’immobilier sur l’ensemble du territoire se stabilisent alors que les prix de l’immobilier à Dublin enregistrent une hausse après 7 mois consécutifs de baisse. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à +0,6% en mars 2020 contre –0,1% en février 2020 et -0,5% en janvier 2020. En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin continue de ralentir pour s’établir à +1,5% en mars 2020 contre +2,2% le mois précédent.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="immob 2" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/385bf752-4f7e-4063-a53d-1d64378ae869" alt="immob 2" width="418" height="324" /></p>
<p>Selon <em>Ballymore</em>, principal promoteur immobilier en Irlande, le nombre de logements construits en 2020 devrait être fortement revu à la baisse au niveau national, passant de 28 000 envisagés avant la pandémie à seulement 15 000. Le directeur exécutif du groupe, Sean Mulryan, a cependant rappelé qu’il était à ce stade difficile de quantifier l’impact de la crise sur le secteur de la construction. Pour mémoire, l’Irlande a vu la construction de 21 241 nouveaux logements en 2019, contre 17 952 en 2018, soit une augmentation de +18,3 %, pour un besoin estimé à 35 000 par an.</p>
<p><strong>Ventes de détail –</strong> Les ventes au détail ont chuté de -43,3% au mois d’avril 2020 (en glissement annuel, -35,4% en glissement mensuel), enregistrant ainsi la baisse la plus importante depuis janvier 2009 (chiffres cependant faussés par les ventes de voiture). Les ventes au détail hors automobile ont diminué de -24,8 % au mois d’avril en glissement annuel (-23,7 % en glissement mensuel). Seuls les détaillants spécialisés dans la vente de tabac, d’alcool et de produits d’alimentation (hors supermarchés) et les magasins non spécialisés (incluant les supermarchés) ont enregistré une hausse des ventes au détail, respectivement à +1,8% et +1,6% au mois d’avril 2020. Les détaillants de mobiliers et luminaires représentent les commerces les plus touchés, enregistrant une baisse de -84,1% des ventes. De même, les bars et les magasins de vêtements ont vu leurs ventes diminuer respectivement de -77,1% et de -73,6%.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="détails" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/19010869-5be0-4e0c-bac2-171608074c16" alt="détails" width="462" height="321" /><strong>Confiance des consommateurs</strong> <strong>–</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le <em>think-tank</em> irlandais ESRI) rebondit significativement au mois de mai 2020 après s’être effondré le mois précédent. L’indice s’établit à 52,3 en mai 2020 contre 42,6 le mois précédent, soit une hausse de 9,7 points. Ce chiffre est bien inférieur au niveau de l’indice au mois de mai 2019, qui s’établissait alors à 89,9. La hausse de l’indice observée entre le mois d’avril et de mai correspond à la plus importante enregistrée depuis janvier 2015. Malgré ce rebond encourageant au mois de mai, la confiance des consommateurs reste à un niveau équivalent à celui enregistré au pire de la crise financière de 2008. Une question posée spécialement pour le sondage du mois de mai rapporte que 86% des consommateurs sondés anticipent la mise en place d’une politique d’austérité dans les années à venir. Selon l’économiste en chef de KBC Ireland, Austin Hughes, l’anticipation d’un retour à l’austérité par les consommateurs irlandais pourrait ralentir le retour de la croissance.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="conf" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/e0cf8076-fea9-46c2-aed8-7d718b4f4d23" alt="conf" width="461" height="312" />Selon un sondage réalisé par le cabinet de conseil EY (<em>EY Future Consumer Index</em>), environ 75% des consommateurs seraient mal à l'aise à l'idée de renouer avec des activités quotidiennes, telles que le cinéma (78%), la salle de sport (76%) ou encore le pub (74%). De même, 75% des personnes sondées se disent mal à l'aise à l'idée de reprendre les transports publics, et 70% de retourner dans un restaurant. Ces chiffres pourraient encourager les entreprises à renforcer leurs mesures sanitaires afin de rassurer leurs potentiels clients.</p>
<p><strong>Salaires –</strong> Les salaires progressaient en Irlande avant la crise sanitaire, dans le secteur privé comme dans le secteur public. Le salaire hebdomadaire moyen s’établit à 791,71 € tout secteur confondu, en hausse de +3,63 %, au premier trimestre 2020 (au T4 2019, la croissance s’était établie à +4,30 % en g.a.). Le salaire horaire moyen a augmenté de +3,23 % en g.a, à 24,3 €. La croissance des salaires moyens hebdomadaires dans le secteur public s’établit à +3,46 % (en g.a.) au premier trimestre 2020, équivalente à la croissance de ces mêmes salaires dans le secteur privé (+3,41 % en g.a.). Le niveau des salaires moyens hebdomadaires reste cependant plus élevé dans le secteur public (998,17 €) que dans le secteur privé (729,95 €).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="salaires" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/3f77b5b5-c151-4bfa-89f5-1f5f1d8a2d40" alt="salaires" /></p>
<p><strong>Compte courant –</strong> Les exportations irlandaises ont enregistré un nouveau record au mois de mars, s'établissant à 15,7 Mds€ (hausse de +4,3 Mds€ ou +38% en glissement mensuel). Ces chiffres s'expliquent notamment par la demande en hausse de produits pharmaceutiques et médicaux provoquée par la crise sanitaire. Les exportations de produits pharmaceutiques ont en effet augmenté de +60% (glissement mensuel) pour s'établir à 5,8Mds€.</p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales cumulées collectées au mois de mai sont supérieures de +10,9% au montant cible post-Covid principalement en raison de l’impôt sur les sociétés (+945M€) et de la TVA (+495M€). Les recettes totales des cinq premiers mois de 2020 sont équivalentes (+0,0%, glissement annuel) à celles de 2019, principalement du fait d’une baisse de la TVA (-21,7%) et des droits d’accise (-22,5%) compensée par une hausse de l’impôt sur les sociétés (+91,8%), des frais de mutation (+17,0%) et de l’impôt sur le revenu (+4,8%), soulignant à la fois l’impact de la crise économique et la résilience de certains secteurs de l’économie irlandaise. Les recettes totales non cumulées du mois de mai 2020 enregistrent quant à elles une hausse de +1,3% (glissement annuel).</p>
<p>En glissement annuel, les recettes totales cumulées issues de l’impôt sur les sociétés (IS) sur les cinq premiers mois de l’année 2020 sont supérieures de +91,8 % aux recettes observées en 2019 à la même période. En isolant les résultats du mois d’avril, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une augmentation de +91,4 % des recettes d’IS (glissement annuel). Cette performance des recettes de l’IS s’explique par 1/ les modalités de collecte de l’impôt dont une partie se fonde sur l’activité économique des entreprises en 2019 (dernier mois de collecte de l’IS pour l’année 2019) et 2/ la résilience du secteur pharmaceutique face à la crise économique. Sachant que la collecte d’IS a enregistré une progression exceptionnelle en 2018 (+27%) confirmée en 2019 (+4,9%), l’erreur de prévision de +945M€ pourrait indiquer une dynamique similaire en 2020. Le mois de juin sera plus informatif à ce titre.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central sur les cinq premiers mois de l’année 2020 ont dépassé les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises par le gouvernement en réaction à la crise sanitaire. Les dépenses courantes se sont établies à 29,4 Mds€, soit +17,2% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +21,6% (en glissement annuel). Les dépenses du ministère de l'emploi et de la protection sociale ont notamment augmenté de +38,6%.</p>
<p>Le gouvernement central enregistre donc pour l'instant un déficit budgétaire de -6 Mds€ (contre -0,06 Md€ l'an dernier à la même époque), en ligne avec les prévisions du ministère des finances pour l’année 2020 (déficit budgétaire de -23 Mds€ ou -7,4% du PIB).</p>
<p><strong>Recettes fiscales et crise sanitaire</strong> – Selon une récente étude publiée par le <em>think-tank</em> irlandais ESRI, la chute de la consommation des ménages pourrait provoquer une baisse des recettes fiscales (impôts indirects) de -6,7 Mds€ dans le pire des scénarios (seconde vague et re-confinement strict). Dans le cas d'un scénario moins sévère avec la mise en place des pratiques de distanciation sociale, l'étude prévoit une diminution de -20,5 % des recettes fiscales indirectes (soit -4,3 Mds€). Enfin, si un vaccin est trouvé, les recettes fiscales indirectes devraient enregistrer une baisse de -18,7%, soit -3,9 Mds€.</p>
<p><strong>Obligations souveraines – </strong>La NTMA, homologue irlandais de l’AFT, a confirmé la levée de 6Mds€ via la syndication d'une obligation à 10 ans au taux de +0,285%, après avoir annulé une adjudication prévue le 11 juin (le groupe derrière la syndication serait composé de Barclays, BNP Paribas, Danske Bank, Davy, NatWest Markets et Nomura). La NTMA a ainsi levé 18,5Mds€ depuis le début de l'année (via des adjudications et des syndications) et se rapproche de son intervalle cible pour 2020 (20-24Mds€). Selon les analystes du courtier irlandais <em>Davy Research</em>, les résultats en demie teinte des finances publiques pour le mois de mai 2020 semblent en ligne avec les prévisions centrales du ministère des finances irlandais (soit -23Mds€ de déficit budgétaire, -7% du PIB) et non avec les prévisions les plus pessimistes récemment considérées comme plus probables par le gouvernement (-30Mds€, -9,5% du PIB). La NTMA ne devrait pas avoir à réévaluer à nouveau à la hausse son objectif de financement pour l'année 2020. Dans le cadre de son programme d’urgence d’achat des actifs (<em>Pandemic Emergency Purchase Programme</em> - PEPP), la BCE a acquis 3Mds€ d’obligations souveraines irlandaises.</p>
<p><strong>Evaluation de la situation budgétaire –</strong> L’Ifac (<em>Irish Fiscal Advisory Council</em>), homologue irlandais du Haut Conseil des Finances Publiques, a publié le 27 mai son rapport semestriel évaluant la position des finances publiques irlandaises et exposant ses recommandations de lutte contre la crise économique. Selon trois scénarios plus ou moins sévères, l’organisme anticipe un redressement de l’économie irlandaise à son niveau d’avant crise dans deux ans pour le scénario le plus optimiste et dans trois ans et demi pour le plus pessimiste. Les recommandations de l’Ifac s’articulent autour de 3 phases : une réponse directe et forte à la crise sanitaire qui doit s’inscrire dans la lignée des mesures gouvernementales d’ores et déjà mises en place, un plan de relance ambitieux afin de stimuler la croissance et d’user des capacités de production non utilisées au sein de l’économie, et enfin un retour progressif à une prudence budgétaire avec pour objectif la stabilisation de la dette publique. L’organisme estime qu’il n’est pas nécessaire de mettre en œuvre des politiques d’austérité budgétaire. Lors d'un échange précédent la publication du rapport, Sebastian Barnes, directeur suppléant de l'Ifac, a tenu à rappeler que le gouvernement n'avait pas su utiliser les recettes exceptionnelles et non soutenables à long-terme de l'impôt sur les sociétés afin de matérialiser plus tôt un excédent budgétaire. Avant la crise sanitaire, l'Ifac avertissait régulièrement le gouvernement sur l'instabilité des recettes de l'IS, estimant qu'environ 6 Mds€ de ces recettes ne seraient pas pérennes sur le long terme car reposant sur un très petit nombre de multinationales. Le gouvernement aurait ainsi pu matérialiser un excédent budgétaire plus tôt ou allouer des ressources plus élevées à son fonds contra-cyclique, le <em>Rainy Day Fund</em> (doté seulement l'an dernier des ressources initiales à hauteur de 1,5Mds€).</p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Secteur financier et assurances</h2>
<p><strong>Prêts hypothécaires </strong>– L’encours total des prêts accordés s’effondre au mois d’avril 2020. Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en baisse de -43,6 % en avril 2020 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en avril 2020 s’établit à 525 M€, dont 256 M € pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en avril 2020 est en diminution de -48,0% (glissement annuel).</p>
<p>Selon d’autres données publiées par la BPFI, le nombre de demandes d’accès au moratoire de 6 mois sur le paiement des intérêts dans le cadre de prêts contractés auprès des institutions bancaires irlandaises s’établirait à 78 000 à la fin du mois de mai, seulement pour les prêts hypothécaires (soit une hausse de +20% en moins de un mois). Au total, 140 000 demandes de suspension de paiements ont été enregistrées.</p>
<p><strong>Fin du moratoire sur les intérêts –</strong> Les principales banques irlandaises (Bank of Ireland, AIB et Permanent TSB) ont entamé une procédure d'approche de leurs clients ayant bénéficié du moratoire de 6 mois les exemptant de mensualités. La démarche adoptée par les banques consiste à identifier les clients qui se trouveraient dans une situation critique et ne pourraient pas reprendre normalement le versement des mensualités à la fin des 6 mois. Ces clients seraient encouragés à trouver des solutions de long-terme et à se rapprocher activement de leur banque. Cette approche permettrait aux banques d'éviter une augmentation abrupte et non anticipée des arriérés en septembre, date de fin du moratoire.</p>
<p><strong>Notation des banques irlandaises –</strong> L'agence de notation <em>DBRS Morningstar</em> a dégradé sa notation des trois principales banques irlandaises (Bank of Ireland, AIB et Permanent TSB), passant ainsi à "négative" en raison des inquiétudes autour de la résurgence des prêts non performants dans le bilan des banques ainsi que d'une baisse de la demande de crédit déclenchée par la pandémie. Selon DBRS, les mesures de confinement et la fermeture de l'économie font peser des risques supplémentaires sur le modèle opérationnel des banques irlandaises ainsi que leur rentabilité et la qualité de leurs actifs. L'agence de notation a cependant souligné que les banques irlandaises étaient entrées dans la crise dans une position plus forte que lors de la crise précédente.</p>
<p><strong>Epargne –</strong> Selon les derniers chiffres publiés par la Banque Centrale d'Irlande (CBI), l'épargne des ménages irlandais a enregistré une hausse record au mois d'avril 2020, à +3 Mds€ soit l'augmentation mensuelle la plus forte jamais observée depuis la création de la base de données par la CBI en 2003. Aussi fortement touchés par la pandémie, l'encours des prêts à la consommation a diminué de -277 M€ en avril, soit la baisse la plus importante depuis 2014, alors que l'encours des prêts hypothécaires chutait de -73 M€. Selon l'économiste en chef du cabinet de conseil EY, Neil Gibson, les dépôts des ménages irlandais devraient connaître une hausse de 8 à 10 Mds€ d'ici la fin de l'année, reflétant 1/ les contraintes en matière de consommation mais aussi 2/ l'efficacité des mesures gouvernementales dans la préservation des salaires.</p>
<p><strong>Déontologie financière et crise sanitaire –</strong> Derville Rowland, directrice du département de déontologie financière à la Banque Centrale d'Irlande (CBI), a rappelé vendredi 5 juin que les institutions financières créditrices devraient adapter leurs offres aux clients toujours en difficulté à la fin du moratoire de 6 mois sur les paiements des intérêts. Elle a en outre souligné que les banques avaient l'obligation de satisfaire toutes les exigences en matière de protection du consommateur dans le cadre du moratoire. La CBI a demandé aux institutions financières de laisser la possibilité à leurs clients de s'acquitter de leur dette dans la période établie pré-Covid ou en allongeant cette période de la durée du moratoire, et ce peu importe le type de prêts.</p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Entreprises</h2>
<p><strong>Impact de la crise sur les détaillants irlandais –</strong> Selon le sondage réalisé par le lobby <em>Retail Excellence</em> comprenant les réponses de 360 gérants de 4 500 magasins (hors supermarchés), le chiffre d'affaire en magasin des détaillants irlandais devrait diminuer de -65% en moyenne en juin. Certaines branches du secteur, comme les cinémas, pourraient être totalement ruinées. En cause, les restrictions imposées par les mesures de distanciation sociale ainsi que le comportement des consommateurs modifié par la peur d'une contamination. Les gérants sondés envisagent une baisse de -25% de leur chiffre d'affaire pour la période de Noël, soit novembre et décembre. Si la plupart des entreprises devraient enregistrer une hausse de leurs ventes en ligne, ces dernières ne devraient pas permettre de compenser les pertes liées à la baisse des ventes en magasin. Selon David Fitzsimons, directeur exécutif de <em>Retail Excellence</em>, la stratégie de réouverture de l'économie mise en place par le gouvernement devrait être adaptée afin de limiter les pertes pour le secteur de la vente de détail.</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="color: #ffffff; text-align: center;"><span style="text-decoration-line: underline;"><strong>Chiffre du mois</strong></span></p>
<h2 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong>0,36</strong></h2>
<p>Il s’agit de la part (%) des personnes employées par le transport aérien dans l’emploi total en Irlande, selon l’institut de la statistique européen (Eurostat). Elle se situe ainsi parmi les pays de l’Union Européenne ayant la plus forte part de main d’œuvre travaillant pour le secteur du transport aérien après : le Luxembourg (1,00%), Malte (0,45%), les Pays-Bas (0,37%) et le Portugal (0,36%). La part des employés du transport aérien dans l’emploi total s’établit à 0,34% en France et à 0,21% pour l’Union Européenne (27) dans son ensemble. Les pays de l’Europe de l’Est (Pologne, Roumanie et Bulgarie) apparaissent comme ayant la part la plus faible des employés au sein du secteur du transport aérien ; les données ne sont cependant pas fiables concernant ces pays, selon Eurostat.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="chiffre mois" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/4ae2c003-deeb-470b-860d-7afdd421b8ef" alt="chiffre mois" width="498" height="378" /></p>
</div>
<p style="margin-bottom: 0px; color: #ffffff; text-align: center;"> </p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p> <img class="marge" title="mensuel" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/538eef5b-0d3c-4363-b0cb-f88a04d15081" alt="mensuel" width="879" height="552" /></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p> <img class="marge" title="annuel" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/13526e45-4f30-4616-89a3-e05a6134d322" alt="annuel" width="551" height="595" /></p>f38c272d-0dcf-4127-a5a5-c02a5435bb13Eire Eco - Mars 2020Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de mars 2020.2020-03-10T00:00:00+01:00<p><img class="marge" title="Eire Eco" src="/Articles/f38c272d-0dcf-4127-a5a5-c02a5435bb13/images/bd45d9f8-11fe-45bd-a852-7224bac61eca" alt="Eire Eco" width="895" height="388" /></p>
<h2>Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance trimestrielle et annuelle du PIB – </strong>La première estimation du PIB pour 2019 publiée par le CSO (homologue irlandais de l'INSEE) fait état d’une croissance annuelle de <strong>+5,5%</strong> (après +8,2% en 2018). La croissance est ainsi révisée à la baisse par rapport à la précédente estimation du ministère des finances (+6,3%) mais en ligne avec celle de la Commission (+5,7%). Le PIB irlandais s’établit à 339 Mds€ en 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Les principaux facteurs de la croissance en 2019 sont les exportations (+11,1%), la consommation des ménages (+2,8%) et la consommation des administrations publiques (+5,6%). L’investissement total progresse de +94,1% en raison des actifs incorporels (+70 Mds€); les importations étant augmentées dans les mêmes proportions, l’impact sur le PIB est neutre. Les investissements en machinerie et équipements enregistrent une baisse de -12,3% en raison d’une diminution du leasing aéronautique (-2,2 Mds€).</p>
<p style="text-align: justify;">Le PIB du secteur de l’information et de la communication a connu une croissance de +18,5% en 2019 et s’établit à plus de 45Mds€. Le secteur dominé par les activités de leasing aéronautique a crû de +4,2% tout comme le secteur de la construction de +5,8%, le secteur agricole de +24,3% et l’industrie (sauf construction) de +4,0%. Seul le secteur du divertissement enregistre une baisse de -0,9%. La croissance du PIB au T4 2018 s’établit à <strong>+1,8%</strong>, soit la plus élevée au sein de l’UE.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trim" src="/Articles/f38c272d-0dcf-4127-a5a5-c02a5435bb13/images/6da4347f-4064-45b9-8375-e436f9ffbf32" alt="Trim" width="504" height="380" /> </p>
<p style="text-align: justify;">Selon le premier bulletin trimestriel de la Banque Centrale d’Irlande (CBI) publié en 2020, la croissance réelle pour 2019 est estimée à +6,1 %, soit en augmentation de 0,4 point de pourcentage par rapport à la précédente estimation. Les prévisions pour 2020 et 2021 ont été elles aussi réévalués à la hausse, s’établissant respectivement à +4,8 % et +4,2 % (contre +4,3% et +3,9%). La croissance de la demande intérieure est quant à elle estimée à +4 % pour 2019, +3,75 % pour 2020 et +3 % pour 2021. L’économie irlandaise continue donc de croître à un rythme soutenu, en raison notamment des distorsions induites par l’activité des multinationales en matière d’exportations. La CBI souligne par ailleurs le risque de surchauffe pesant sur l’économie irlandaise, appelant le prochain gouvernement à ne pas promettre des dépenses publiques trop importantes. L’inflation (HICP) devrait s’établir à +0,9% en 2019, 1,4% en 2020 et 1,8% en 2021. A noter que les estimations de la CBI, publiées en février, ne prennent pas en compte l’impact du coronavirus.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Ann" src="/Articles/f38c272d-0dcf-4127-a5a5-c02a5435bb13/images/8ec4f965-99a0-4d4e-af86-793fbf6e4b46" alt="Ann" /></p>
<p style="text-align: justify;">Selon son rapport annuel à l’attention du gouvernement irlandais, l’agence de notation Moody’s prévoit une croissance de +3,3% pour 2020 et +3,0% pour 2021, précisant que le <em>Brexit</em> reste le principal risque extérieur pour l’économie irlandaise. Malgré la résilience considérable dont a fait preuve l’Irlande durant la dernière décennie, le rapport note que le pays reste sujet à un haut degré de volatilité en raison de la présence des multinationales et de son intégration dans les chaines de valeur. Le rapport aborde également la question de la réunification de l’île d’Irlande, dans un contexte <em>Brexit</em> et élections générales ayant remis sur la table la question d’un référendum. L’agence de notation reste prudente et souligne les difficultés que représenterait une convergence économique entre les deux régions ainsi que les risques d’une réunification en matière de stabilité financière et budgétaire, sans pour autant les quantifier.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique –</strong> L’activité dans le secteur manufacturier irlandais continue de croître au mois de février 2020, à un rythme légèrement plus faible. L’indice PMI manufacturier irlandais s’établit à 51,2 en février 2020, enregistrant une diminution marginale de 0,2 point en comparaison au chiffre du mois précédent (51,4). Le PMI irlandais demeure supérieur au PMI manufacturier de la zone euro dont le score s’établit à 49,2 pour le mois de février 2020, mais devient inférieur à celui du Royaume-Uni (51,7).</p>
<p style="text-align: justify;">Selon les entreprises sondées, leur activité a continué de se développer au mois de février 2020 principalement grâce à une augmentation des nouvelles commandes. Cependant, les entreprises ont souligné que le secteur manufacturier irlandais allait faire face à des défis majeurs dans les mois à venir notamment en raison du coronavirus et de son impact sur les chaines de production ainsi que du Brexit et de l’incertitude politique à la suite des élections générales du 8 février. Malgré une baisse, la confiance des entreprises du secteur manufacturier en février 2020 reste supérieure à celle observée durant le second semestre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Le PMI des services enregistre une hausse pour le quatrième mois consécutif et s’établit à 59,9 au mois de février 2020, soit 3,0 points de plus que le mois précédent (56,9 en janvier 2020) et son niveau le plus élevé depuis décembre 2017. Les entreprises sondées ont notamment rapporté un rebond des commandes sur le marché national ainsi qu’à l’exportation. Des pressions inflationnistes pourraient apparaitre dans les prochains mois, même si l’augmentation du prix des intrants indiquée par les entreprises n’a pour le moment pas été reportée sur le prix des services, suggérant une contrainte portée sur les marges. La confiance des entreprises du secteur des services quant au développement de leur activité sur les douze prochains mois enregistre une baisse, en raison des inquiétudes autour du coronavirus.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/f38c272d-0dcf-4127-a5a5-c02a5435bb13/images/b7a8d928-b2b9-42c9-8a47-a529be4a11d4" alt="PMI" width="515" height="278" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage se maintient sous la barre des 5% en Irlande. Le taux de chômage s’établit ainsi à 4,8 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois de février 2020 (contre 4,8 % en janvier 2020). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 120 100 en février 2020, soit 400 de plus qu’en janvier 2020 et 200 de plus qu’en février 2019. Le taux de chômage des jeunes s’établit à 11,4 % en février 2020, contre 11,5 % en janvier 2020. Selon le ministère des Finances, l’économie irlandaise opère actuellement à un niveau proche, voire au plein emploi.</p>
<p style="text-align: justify;"> La parution du Labour Force Survey mi-février (publication trimestrielle du CSO traitant des évolutions du marché de l’emploi) souligne le rythme toujours soutenu de croissance de l’emploi en Irlande. En effet, le niveau total d’emploi a augmenté de +1,3 % au quatrième trimestre 2019 (en glissement trimestriel, corrigé des variations saisonnières). En glissement annuel, le niveau total d’emploi est en hausse de +3,5 % au quatrième trimestre 2019). La population totale active s’établit à 2,47M de personnes, en hausse de +2,6 % en glissement annuel, alors que le taux de participation a atteint son niveau le plus élevé depuis 2010, à 62,6%. La croissance de l’emploi est soutenue par l’accroissement de la population âgée de plus de 15 ans ainsi que par des flux migratoires favorables.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chomage" src="/Articles/f38c272d-0dcf-4127-a5a5-c02a5435bb13/images/3fec30f9-608c-4435-a64b-0d0704bf1f47" alt="Chomage" width="487" height="247" /></p>
<p style="text-align: justify;"> <strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel, les prix de l’immobilier à l’échelle nationale ont enregistré une diminution au mois de décembre 2019, dans la continuité du mois de novembre 2019. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat sont en baisse (-0,8 % g.m) au mois de décembre 2019, tout comme le mois précédent (-0,2 % g.m). Hors Dublin, les prix de l’immobilier enregistrent eux aussi une diminution, pour le deuxième mois consécutif (-0,3 % en décembre 2019, contre -0,2% le mois précédent).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Immob 1" src="/Articles/f38c272d-0dcf-4127-a5a5-c02a5435bb13/images/7c7da2bd-0b8d-4ab9-b535-35350e965c5d" alt="Immob 1" width="485" height="390" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. La croissance des prix de l’immobilier sur l’ensemble du territoire hors Dublin diminue alors que les prix de l’immobilier continuent de diminuer à Dublin, pour le cinquième mois consécutif. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à -0,9 % en décembre 2019 contre -0,9 % en novembre 2019 et -1,5 % en octobre 2019 (g.a.). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +2,8 % en décembre 2019 contre +3,3 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 2" src="/Articles/f38c272d-0dcf-4127-a5a5-c02a5435bb13/images/d84768f8-e336-406d-9c9b-87d5a9dd019e" alt="Immob 2" width="461" height="348" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Secteur de la construction</strong> – Selon les données du CSO, le nombre de logements construit en 2019 a atteint son niveau le plus élevé de la décennie. Au total, l’Irlande a vu la construction de 21 241 nouveaux logements en 2019, contre 17 952 en 2018, soit une augmentation de +18,3 %. 6 450 nouveaux logements ont été construits au quatrième trimestre 2019, soit environ 30% du total en 2019. Ce chiffre encourageant reste cependant inférieur au nombre de nouveaux logements à construire chaque année, afin de satisfaire la demande, estimé par la Banque Centrale d’Irlande (34 000).</p>
<p style="text-align: justify;">Selon la fédération du secteur de la construction irlandais (<em>Construction Industry Federation</em>), environ 8 500 des nouveaux logements construits en 2019 ont été mis à la vente, 4 392 ayant été acquis par l’Etat pour du logement social, 3 460 acquis par des fonds d’investissement et 5 068 ayant été construits à la demande de futurs propriétaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Salaires</strong> <strong>–</strong> Les salaires continuent de progresser en Irlande, dans le secteur privé tout comme dans le secteur public. Le salaire hebdomadaire moyen s’établit à 783,62 € tout secteur confondu, en hausse de +3,49 % au quatrième trimestre 2019 (au T3 2019, la croissance s’était établie à +3,55 % en g.a.). Le salaire horaire moyen a augmenté de +3,60 % en g.a, à 24,17 €. La croissance des salaires moyens hebdomadaires dans le secteur public s’établit à +2,74 % (en g.a.) au quatrième trimestre 2019, plus modérée que la croissance de ces mêmes salaires dans le secteur privé (+3,46 % en g.a.). Le niveau des salaires moyens hebdomadaires reste cependant bien plus élevé dans le secteur public (988,01 €) que dans le secteur privé (722,81 €).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Salaires" src="/Articles/f38c272d-0dcf-4127-a5a5-c02a5435bb13/images/09904498-4555-4837-946a-8bf77bc2e061" alt="Salaires" width="488" height="324" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales sur les deux premiers mois de l’année 2020 ont été estimées à environ +3,2 % au-dessus du montant cible mensuel principalement en raison de l’impôt sur les sociétés (+ 314M€) et de la TVA (+119M€). Elles sont supérieures de +13,8 % (glissement annuel) à celles de 2019, principalement du fait de l’impôt sur les sociétés (+242,8%), l’impôt sur le revenu (+14,6 %) et des frais de mutation (+19,9 %). Les droits de douane ont connu quant à eux une baisse substantielle de -24,1 % en glissement annuel.</p>
<p style="text-align: justify;">Les recettes générées par l’impôt sur les sociétés (IS) au mois de février ont dépassé de +206,5 % le montant cible mensuel (non cumulé). En glissement annuel, les recettes totales cumulées issues de l’IS sont supérieures de +242,8 % aux recettes observées en 2019 à la même période. En isolant les résultats du mois de février, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une augmentation de +71,6 % des recettes d’IS (glissement annuel). Il est cependant trop tôt pour dire si les recettes des deux premiers mois, qui ont correspondu à moins de 2% du total des recettes de l’IS en 2019, seront représentatives de la dynamique pour l’année 2020.</p>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses du gouvernement central sur les deux premiers mois de l’année 2020 ont dépassé les plafonds inscrits dans le Budget 2020. Les dépenses courantes se sont établies à 10,5 Mds€, soit +1,1 % au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +2,5 % (glissement annuel).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Charge fiscale – </strong>Selon des données expérimentales publiées par l’institut européen de la statistique Eurostat, la charge fiscale du ménage médian en Irlande serait une des plus faibles de l’Union Européenne (20,2% du revenu brut disponible en 2015). L’institut a aussi mis à disposition ce même chiffre par quintile du revenu brut disponible, nuançant la réalité du système redistributif irlandais. En effet, la charge fiscale du ménage médian pour le premier quintile (les plus faibles revenus) est de 12,1% du revenu brut disponible, alors qu’elle est de 33,4% pour le ménage médian du 5ème quintile (les plus hauts revenus). A titre de comparaison, le Luxembourg, souvent comparé à l’Irlande en matière de modèle économique, affiche une charge fiscale du ménage médian de 20,6%, soit très proche du chiffre irlandais. Or, la charge fiscale du ménage médian pour le 1er quintile au Luxembourg est de 23,4%, contre 18,1% pour le ménage médian du 5ème quintile. Ces chiffres semblent confirmer la progressivité du système redistributif irlandais, idée notamment avancée début 2020 par le <em>think-tank</em> irlandais ESRI (<em>Economic and Social Research Institute</em>).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="charge fiscale 1" src="/Articles/f38c272d-0dcf-4127-a5a5-c02a5435bb13/images/f22b42d1-bc21-47ed-979b-fc24c4a25c65" alt="charge fiscale 1" width="504" height="560" /></p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="charge fiscale 2" src="/Articles/f38c272d-0dcf-4127-a5a5-c02a5435bb13/images/99ee9d01-5954-4744-9c04-c72c78d9bbea" alt="charge fiscale 2" width="636" height="447" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Discours de Pascal Donohoe</strong> – Lors d’un discours auprès des membres d’une des deux principales associations de comptables en Irlande, Pascal Donohoe, ministre des Finances intérimaire depuis les élections générales du 8 février, a mis l’accent sur le risque de surchauffe pesant à moyen-terme sur l’économie irlandaise. Au-delà de traduire le risque par les chiffres récents de croissance des salaires et de chômage, il a souligné l’importance de la matérialisation d’un excédent budgétaire pour les années à venir afin de conserver le rôle de stabilisation de la politique budgétaire, d’agir en prévention des risques et de se préparer à une réduction significative des recettes de l’impôt sur les sociétés. Discutant de la position européenne et internationale de l’Irlande post-Brexit, le ministre a souligné l’importance pour l’Irlande de trouver d’autres partenaires à la table des négociations de l’UE, citant notamment la ligue hanséatique (pays baltiques et Pays-Bas) comme substitut au RU. Le défi principal de l’Irlande à moyen terme sera de conserver un haut niveau de stabilité afin de rester un lieu attractif pour le monde des affaires et les investissements étrangers.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Marché hypothécaire –</strong> Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en augmentation de +10,7 % en janvier 2020 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en janvier 2020 s’établit à 744 M€, dont 371 M€ pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en janvier 2020 est en augmentation de +13,6 % (glissement annuel).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rapport annuel des banques irlandaises – </strong>Les résultats annuels des trois banques principales irlandaises (<em>Allied Irish Banks</em> – AIB, <em>Bank of Ireland</em> – BoI, et <em>Permanent TSB</em> – PTSB) ont souligné les risques pesant sur la viabilité de leur modèle économique. Les profits agrégés avant impôts de BoI ont diminué de -19% en 2019 (s’établissant à 758M €), de même que ceux d’AIB enregistrant une baisse de -60% (à 499M€). Leurs marges nettes d’intérêt sont aussi en baisse : celle de BoI s’établit à 2,14% en 2019, après 2,2% en 2018, alors qu’AIB affiche une marge nette d’intérêt à 2,37% en 2019, après 2,47% en 2019. Afin de rétablir ses marges, AIB prévoit de supprimer 1 500 postes à l’horizon 2022, soit 16% de son nombre total d’employés. Pour mémoire, la banque a supprimé 500 postes en 2019 via le processus de départ volontaire. Le nombre total d’employés de BoI a chuté de -2% en 2019, s’établissant à 10 424.</p>
<p style="text-align: justify;">Concernant les prêts non performants, BoI et AIB pourraient bientôt céder des portefeuilles de prêts hypothécaires, dans la lignée de PTSB ou Ulster Bank, malgré l’opposition de l’opinion publique quant à de telles transactions. BoI a réduit l’encours de prêts non performants dans son bilan de -1,5 Md€, le ramenant à 3,5Mds€. De son côté, AIB enregistre une baisse de 3,3Mds€ de l’encours des prêts non performants, passant de 6,1Mds€ fin 2018 à 2,8Mds€ fin 2019.</p>
<p> </p>
<h2>Investissement et compétitivité</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Commerce extérieur 2019 – </strong>En 2019, les échanges commerciaux entre l’Irlande et le reste du monde ont atteint plus de 240Mds€, en hausse de + 3,9% par rapport à 2018. Les exportations irlandaises de biens restent dominées par les produits chimiques et pharmaceutiques et enregistrent une augmentation de +8,5% sur l’année, s’établissant à 152 Mds € - un record historique. Les importations ont quant à elle diminué de -3,0%, s’établissant à 89 Mds €. Le solde commercial enregistre ainsi une hausse substantielle de + 30%, à +63 Mds €. Les Etats-Unis demeurent le principal client de l’Irlande, constituant 30,8% de ses exportations, alors que le Royaume-Uni se maintient comme son principal fournisseur, représentant 22,8% de ses importations. La France est le 3e fournisseur de l’Irlande avec près de 13,4% de part de marché et son 9e client. Elle demeure son premier déficit, à -6,6 Mds €, en raison principalement de la comptabilisation des acquisitions d’aéronefs par les sociétés de leasing. </p>
<p> </p>
<h2>Elections générales</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Point d’étape -</strong> Après la session du parlement irlandais le 20 février (1ère session post élection), le gouvernement en place avant les élections a été nommé gouvernement intérimaire (« <em>care taker</em> ») par décision du Président de la République, et ce jusqu’à l’approbation d’un nouveau gouvernement par le parlement. Aucune norme ne restreint les compétences du gouvernement intérimaire. Dans l’intervalle, les tractations continuent entre les partis politiques pour former une coalition. Lors de la seconde session post élection, ayant eu lieu le jeudi 5 mars, les députés n’ont pas abordé la question du prochain gouvernement, maintenant le <em>statu quo</em>. La situation actuelle pourrait perdurer plusieurs mois. En 2016, le gouvernement a été formé en mai pour des élections au mois de février. Selon la banque irlandaise <em>Bank of Ireland</em>, l’incertitude politique nationale pourrait ralentir la croissance du pays.</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></p>
<h6 align="center"><strong>0,4</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Il s’agit des dépenses du gouvernement consacrées à la protection de l’environnement exprimée en pourcentage du PIB. L’Irlande se positionne ainsi parmi les cinq pays de l’Union Européenne dont les dépenses consacrées à la protection de l’environnement sont les plus faibles, derrière : la Finlande (0,2%), Chypre (0,3%), la Lituanie (0,3%) et le Danemark (0,4%). Les trois pays de l’UE dont les dépenses gouvernementales associées à la lutte contre le changement climatique sont les plus élevées se trouvent être : les Pays-Bas (1,4%), la Grèce (1,3%) et la Belgique (1,3%). La France quant à elle se positionne à la 5ème place avec des dépenses consacrées à la protection de l’environnement s’élevant à 1,0%.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Chiffre mois" src="/Articles/f38c272d-0dcf-4127-a5a5-c02a5435bb13/images/c65b2d4d-b27b-49b4-a14c-dda94873a6e9" alt="Chiffre mois" width="614" height="538" /></p>
</div>
<p><em> </em></p>
<h2>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p> <img class="marge" title="Mensuel" src="/Articles/f38c272d-0dcf-4127-a5a5-c02a5435bb13/images/bf421af1-9576-42c8-b7a8-2cebef86b240" alt="Mensuel" width="889" height="557" /></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p> <img class="marge" title="Annuel" src="/Articles/f38c272d-0dcf-4127-a5a5-c02a5435bb13/images/09d3877f-0258-4db4-983b-8fd603451143" alt="Annuel" width="889" height="969" /></p>15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738aEire Eco - Février 2020Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de février 2020.2020-02-11T00:00:00+01:00<p><img class="marge" title="Eire Eco" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/7ee4f123-2582-44c0-9673-409d5c743901" alt="Eire Eco" width="870" height="377" /></p>
<h2>Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique –</strong> L’activité dans le secteur manufacturier irlandais connait un rebond au mois de janvier 2020. L’indice PMI manufacturier irlandais s’établit à 51,4 en janvier 2020, enregistrant une augmentation de 1,9 point en comparaison au chiffre du mois précédent (49,5). Ce chiffre encourageant signale un retour de la croissance du secteur après un second semestre 2019 marqué par une stagnation de l’activité manufacturière. Le PMI irlandais demeure supérieur au PMI manufacturier de la zone euro dont le score s’établit à 47,9 pour le mois de décembre 2019 ainsi qu’à celui du Royaume-Uni (50,0).</p>
<p style="text-align: justify;">Selon les entreprises sondées, l’amélioration de l’indice au mois de janvier 2020 s’expliquerait par un rebond général de l’activité manufacturière en zone euro et au Royaume-Uni ainsi que par une baisse de l’incertitude liée au <em>Brexit</em>. L’indicateur des nouvelles commandes a notamment enregistré sa plus forte croissance depuis avril 2019. En parallèle, la confiance des entreprises du secteur manufacturier continue de s’améliorer et observe sa plus forte augmentation mensuelle en trois ans, atteignant son niveau le plus élevé depuis mai 2019. Selon Oliver Mangan, chef économiste de la banque Allied Irish Banks (AIB), l’optimiste du secteur pourrait être éprouvé cette année par les négociations autour de l’accord commercial entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne.</p>
<p style="text-align: justify;">Le PMI des services enregistre une nouvelle hausse au mois de janvier 2020 et s’établit à 56,9, soit 1,0 point de plus que le mois précédent (55,9 en décembre 2019). Les entreprises sondées ont notamment rapporté une augmentation des commandes sur le marché national ainsi qu’à l’exportation, dont l’indicateur enregistre sa croissance la plus soutenue depuis décembre 2018. La confiance des entreprises du secteur des services quant au développement de leur activité sur les douze prochains mois progresse à nouveau pour atteindre son niveau le plus élevé depuis juillet 2018, en raison de la diminution de l’incertitude liée au <em>Brexit</em>.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/ed754cbf-8859-48a2-b2c2-40cb466aa27b" alt="PMI" width="556" height="300" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage se maintient sous la barre des 5% en Irlande. Le taux de chômage s’établit à 4,8 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois de janvier 2020 (contre 4,7 % en décembre 2019) après une légère mise à jour des données. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 120 200 en janvier 2020, soit 3 300 de plus qu’en décembre 2019 et 4 000 de moins qu’en janvier 2019.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Chom 1" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/4e724457-0188-4e26-a888-5c863720a54d" alt="Chom 1" width="646" height="328" /></p>
<p style="text-align: justify;">Les chiffres du chômage des jeunes ont connu une révision substantielle ce mois-ci, la nouvelle série décrivant une dynamique plus encourageante que l’ancienne malgré une augmentation du taux de chômage des jeunes. Ce dernier s’établit ainsi à 11,8% en janvier 2020, contre 11,1% en décembre 2019.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Chom 2" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/c8b9ddeb-c64d-45a8-a9fe-9a4c5f47a61a" alt="Chom 2" width="507" height="290" /></p>
<p>En parallèle, le nombre de personnes enregistrées auprès du <em>Live Register</em> (homologue irlandais de Pôle Emploi) a à nouveau diminué alors qu’il avait déjà atteint son niveau le plus faible depuis janvier 2008 en décembre 2019. Pour le mois de janvier 2020, il s’établit donc à 183 900 soit 1 300 de moins que le mois précédent et 15 872 de moins qu’en janvier 2019.</p>
<p><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel, la croissance des prix de l’immobilier à l’échelle nationale se stabilise au mois de novembre 2019. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat se stabilisent (+0,0 % g.m) au mois de novembre 2019, après avoir enregistré une légère baisse le mois précédent (-0,1% g.m). Hors Dublin, les prix de l’immobilier continuent d’augmenter, à un rythme cependant plus faible (+ 0,1%, contre + 0,3% le mois précédent).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 1" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/b3539197-c408-4fc2-b735-205775830664" alt="Immob 1" width="489" height="393" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. La croissance des prix de l’immobilier s’accélère marginalement sur l’ensemble du territoire hors Dublin alors que les prix de l’immobilier continuent de diminuer à Dublin, pour le quatrième mois consécutif. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à -0,7 % en novembre 2019 contre -1,5 % en octobre 2019 et -1,1% en septembre 2019 (g.a.). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +3,6% en novembre 2019 contre 3,5% le mois précédent (g.a.).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Immob 2" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/024f9860-a701-46d6-b2b4-2e2064235178" alt="Immob 2" width="559" height="422" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ventes de détail – </strong>Les ventes au détail ont enregistré une hausse substantielle de +3,6 % en décembre 2019 en glissement mensuel (csv) et de +5,8% en glissement annuel (csv) en raison de la période de Noël, du Black Friday (compris dans la période analysée – 24 novembre au 28 décembre) et d’une diminution de l’incertitude liée au Brexit et de ses conséquences sur la consommation des ménages. Les chiffres sont cependant faussés par les ventes de voiture, de nombreux ménages réalisant leurs achats de voiture au Royaume-Uni afin de profiter d’un taux de change avantageux. En excluant les ventes d’automobile, les ventes de détail sont en hausse de +2,8% en glissement mensuel et de +5,0% en glissement annuel.</p>
<p style="text-align: justify;">La consommation des ménages a progressé à un rythme soutenu de +3,3% au troisième trimestre 2019 (en glissement annuel), confirmant une dynamique positive pour l’année 2019.</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Détail" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/c0dd70b7-c878-453e-98a9-9d0f6e27f290" alt="Détail" width="489" height="347" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong> Confiance des consommateurs – </strong>La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le think-tank irlandais ESRI) enregistre son troisième mois de hausse consécutif, atteignant son niveau le plus élevé depuis juin 2019. L’indice s’établit à 85,5 en janvier 2020 contre 81,4 le mois précédent, soit une augmentation de 4,1 points. Ce chiffre reste néanmoins inférieur au niveau de l’indice au mois de janvier 2019, qui s’établissait alors à 98,8. Tout comme pour les deux mois précédents, l’amélioration de l’indice semble pointer vers une réduction à court-terme des risques liés à une sortie brutale du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Le rapport reste prudent et souligne que l’augmentation de la confiance des consommateurs irlandais serait un effet de rattrapage plutôt qu’un regain de confiance structurel.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Conso" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/2c0fe11f-c78a-4391-b0d5-78c007cfdc1b" alt="Conso" width="450" height="294" /></p>
<h2> </h2>
<h2>Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales en ce début d’année 2020 ont été dynamiques, <strong>s’établissant à 5,9Mds € et supérieures de +10,0 % (en glissement annuel) à celles de 2019</strong>, principalement du fait de l’impôt sur le revenu (+16,7 %) et des droits d’accise (10,4%). Les recettes de TVA affichent quant à elle une baisse de -1% (g.a). Contrairement à 2019, les recettes de l’impôt sur les sociétés (IS) ont été positives en janvier 2020 (116M€ contre -102M€ en janvier 2019 en raison de remboursements). Les dépenses totales du gouvernement central pour le mois de janvier 2020 étaient cependant également en hausse de +8,2% (g.a) à 5,3Mds€ en raison des dépenses dans l’éducation, l’emploi et la sécurité sociale.</p>
<p style="text-align: justify;">L’Exchequer (budget du gouvernement central) affichait un excédent de 1,66 Mds€ en janvier 2020, en hausse de +23 M€ par rapport à janvier 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>NAMA –</strong> En 2018, la NAMA a réalisé un bénéfice net de 795M€, soit une augmentation de +65% (481M€ en 2017). Entre sa création et la fin de l’année 2019, l’agence a généré des revenus à hauteur de 45Mds€, dont 3,3Mds€ en 2018 et 1,3Mds€ en 2019, répartis entre la ventes des actifs et d’autres sources de revenus, en particulier les recettes de location. La NAMA prévoit la matérialisation d’un excédent final de 4Mds€. 2Mds€ de cet excédent devraient être alloués aux recettes du budget du gouvernement central en 2020 et les 2Mds€ restants en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">Après la publication du rapport de point d’étape en juin 2019 par le ministère des Finances, le gouvernement a demandé l’extension de la période d’activité de la NAMA (jusqu’en 2025), qui devait originellement cesser en 2021. En effet, la NAMA pourrait continuer à gérer un très faible pourcentage de son portefeuille originel (moins de 1%), constitué de prêts 1/ dont les collatéraux sont sujets à des procédures judiciaires en cours (projet Eagle) ou 2/ sécurisés par des actifs résidentiels dont la valeur pourrait être significativement réévaluée à la hausse après 2021. La demande du gouvernement irlandais a été acceptée par la Commission Européenne le 25 juillet 2019.</p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Marché hypothécaire – </strong>Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en augmentation de +6,1 % en décembre 2019 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en novembre 2019 s’établit à 696 M€, dont 362 M€ pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en décembre 2019 est en augmentation de +20,4 % (glissement annuel).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêts non-performants (PNP) – </strong>La banque irlandaise <em>Allied Irish Banks</em> (AIB) envisagerait la cession de portefeuilles de PNP hypothécaires, ces derniers représentant actuellement plus de la moitié de l’encours total des PNP de la banque. AIB avait jusque-là considéré cette option comme une option de dernier recours et favorisait son engagement auprès des emprunteurs. Selon le courtier irlandais <em>Davy Research</em>, AIB négocierait actuellement la cession d’un portefeuille composé de « milliers de PNP hypothécaires », projet nommé « Project Oak », représentant la première cession d’un tel portefeuille par la banque. Cette vente s’inscrit dans la stratégie globale d’AIB de réduire son taux de PNP bien en dessous de la barre des 5%.</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></p>
<h6 align="center"><strong>1 706,9<br /></strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Il s’agit du salaire brut minimum mensuel national en Irlande. Le gouvernement irlandais a annoncé le 19 décembre 2019 une hausse du salaire minimum horaire national, qui est entrée en vigueur le 1er février 2020. Le salaire minimum horaire irlandais est ainsi passé de 9,8€ à 10,1€, soit une augmentation de +30% amenant le salaire minimum mensuel à 1 706,9€. Le ministère des Finances irlandais a estimé qu’environ 127 000 travailleurs irlandais bénéficieraient de la mesure. Alors que le salaire brut minimum national n’avait pas connu d’augmentation entre 2007 et 2015 en raison de la crise, le gouvernement irlandais a depuis 2015 instauré une réévaluation annuelle à la hausse, portant à +13,2% l’augmentation enregistrée par le salaire minimum horaire entre 2015 et 2020. En comparaison avec les autres pays de l’Union Européenne, l’Irlande possède le salaire minimum mensuel national le plus élevé après le Luxembourg (2 142,0€) et avant les Pays-Bas (1 635,6€).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Mois" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/83af1351-0bad-41e7-8b94-35fe1056d50b" alt="Mois" width="531" height="340" /></p>
</div>
<p> </p>
<h2>Brexit</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Estimation de l’impact de l’accord commercial sur l’économie irlandaise – </strong>Le centre de recherche danois <em>Copenhagen Economics</em> a publié fin janvier 2020 une mise à jour de son étude (mandatée par le gouvernement irlandais) traitant de l’impact du <em>Brexit</em> sur l’économie irlandaise. L’analyse inclut désormais deux nouveaux scénarios prenant en compte les conséquences de l’accord, en cours de négociation, sur les relations futures entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne. En se fondant sur le texte et les engagements pris dans le <em>Revised Political Declaration</em> (RPD), l’organisme développe un scénario considéré comme la meilleure interprétation possible des déclarations (proche de l’appartenance à l’espace économique européen – comme la Norvège) et un second scénario considéré comme la pire interprétation possible des déclarations (proche de l’appartenance à l’union douanière – comme la Turquie). <strong>Les résultats montrent qu’un accord commercial fondé sur les déclarations de l’accord de retrait pourrait diminuer de -3,2% à -3,9% le PIB irlandais à l’horizon 2030, en fonction de l’interprétation retenue. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette étude se fonde cependant sur une déviation marginale du RPD alors que les récentes déclarations du gouvernement britannique laissent penser que le Royaume-Uni pourrait se diriger vers un accord commercial type Canada (soit le scénario type accord de libre-échange « <em>FTA</em> » dans l’étude) voire même un accord type Australie (soit le scénario « <em>WTO</em> », l’accord par défaut réglementé par l’OMC).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Brexit" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/b474cf65-2343-475c-87f4-74abffeac4bb" alt="Brexit" width="457" height="324" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sondage –</strong> Selon l’étude trimestrielle publiée par l’association des chefs d’entreprise irlandais (<em>Institute of Directors in Ireland</em>), 30% des chefs d’entreprise se disent optimistes au quatrième trimestre 2019 quant à l’issue de la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, soit une hausse substantielle par rapport au chiffre du troisième trimestre 2019 de seulement 9%. Ce résultat reste cependant inférieur à celui obtenu au quatrième trimestre 2018, quand 32% des chefs d’entreprise se considéraient comme optimistes quant à l’issue du <em>Brexit</em>. 66% des membres de l’association estiment que l’incertitude liée au <em>Brexit</em> a eu un impact sur le développement de leurs activités. 88% des sondés pensent que le <em>Brexit</em> aura un impact négatif sur l’économie irlandaise à court-terme, contre 47% à long-terme. Enfin, 89% d’entre eux estiment que travailler à améliorer les relations entre l’Irlande et le Royaume-Uni dans un contexte post-<em>Brexit</em> constituera un enjeu primordial.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h2 style="text-align: justify;">Elections générales</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Trois partis en tête et incertitude quant à la constitution d’un gouvernement – </strong>Les élections générales du 8 février ont vu la matérialisation d’un résultat historique avec le <em>Sinn Fein </em>(parti de gauche nationaliste et pronant une politique anti-austérité) se positionnant en pole position et remportant le vote populaire, après les premiers tours de décompte des voix. Les résultats préliminaires font état d’un trio de tête, <em>Sinn Fein</em>, <em>Fianna Fail</em> et <em>Fine Gael</em>. Des négociations en vue de former une coalition gouvernementale vont s’engager, vraisemblablement autour du <em>Sinn Fein</em> et du <em>Fianna Fail</em>. Ce processus pourrait prendre plusieurs semaines et créer un climat d’incertitude en l’absence d’un gouvernement, pesant sur l’activité économique. Alors que le <em>Fianna Fail</em> et le <em>Fine Gael</em> sont des partis très proches en matière de politiques économiques (centre-droit), le <em>Sinn Fein</em> semble incarner un changement notamment en matière de fiscalité des personnes sans pour autant afficher des positions novatrices en matière de fiscalité des entreprises.</p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Mensuel" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/36131b58-1741-4dd8-bd00-bf60a7e2e923" alt="Mensuel" width="884" height="553" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Annuel" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/c138c55a-772d-491a-a18a-b1e5dff8d9e9" alt="Annuel" width="897" height="978" /></strong></p>6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8Eire Eco - Janvier 2020Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de janvier 2020. 2020-01-13T00:00:00+01:00<p><img class="marge" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/460b0926-5d94-4f2d-82e2-2892b971ca91" alt="Eire Eco" width="877" height="380" /></p>
<h2>Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance trimestrielle du PIB – </strong>Au troisième trimestre 2019, la croissance du PIB s’est établie à +1,7 % en glissement trimestriel (g.t) corrigé des variations saisonnières (csv) après -0,1 % (révisé à la baisse de 0,8 point) au deuxième trimestre 2019, principalement grâce à la consommation des ménages (+0,9 %) et la consommation des administrations publiques (+1,2 %). L’investissement (FBCF) a diminué de -55,3 % en raison d’un retour à la normale des agrégats après l’importation massive de brevets de propriété intellectuelle au deuxième trimestre 2019. Ces mouvements diminuant les importations dans les mêmes proportions, l’impact sur le PIB est neutre. La demande totale domestique modifiée (demande totale corrigée des investissements en brevets de propriété intellectuelle et du leasing aéronautique) affiche une croissance de +3,6 % au troisième trimestre 2019. La croissance du secteur de l’industrie s’établit à +1,1% csv et celle du secteur de la construction à +1,3% csv. En revanche, les secteurs de l’agriculture et de l’hôtellerie/restauration enregistrent respectivement une contraction de leurs activités de -3,2% et -1,0%. L’acquis de croissance pour 2019 s’établit à +5,6% à l’issue du troisième trimestre 2019.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PIB" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/f8420917-28d5-475d-9b31-205b62b453d8" alt="PIB" width="467" height="352" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique –</strong> L’activité dans le secteur manufacturier irlandais continue de se contracter en décembre 2019. L’indice PMI manufacturier irlandais s’établit à 49,5 en décembre 2019, enregistrant une baisse de 0,2 point en comparaison au chiffre du mois précédent (49,7) et signalant pour la sixième fois en sept mois une contraction du secteur manufacturier irlandais. Le PMI irlandais demeure supérieur au PMI manufacturier de la zone euro dont le score s’établit à 46,3 pour le mois de décembre 2019 ainsi qu’à celui du Royaume-Uni (47,5).</p>
<p style="text-align: justify;">Selon les entreprises sondées, la faiblesse de la demande extérieure, en particulier au Royaume-Uni (<em>Brexit</em>), demeure, tout comme au mois de novembre, la raison principale du repli modéré du secteur observé au mois de décembre. L’indicateur des nouvelles commandes a enregistré quant à lui une baisse négligeable. En parallèle, la confiance des entreprises du secteur manufacturier continue de s’améliorer et a atteint son niveau le plus élevé depuis juin 2019, en raison notamment de la réduction de l’incertitude liée au <em>Brexit</em> et d’un rétablissement attendu de la demande aux Etats-Unis et en Europe.</p>
<p style="text-align: justify;">Le PMI des services enregistre une nouvelle hausse substantielle au mois de décembre 2019 et s’établit à 55,9, soit 2,2 points de plus que le mois précédent (53,7 en novembre). Les entreprises sondées ont notamment rapporté une augmentation des commandes sur le marché national ainsi qu’à l’exportation. La confiance des entreprises du secteur des services quant au développement de leur activité sur les douze prochains mois a atteint son niveau le plus élevé sur les derniers dix-sept mois, en raison là aussi de la diminution de l’incertitude liée au <em>Brexit</em>. Néanmoins, l’indice PMI des services pour 2019 (54,8) reste le plus faible observé depuis 2012 (52,3).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="PMI" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/946dee1a-9769-4f7c-abb4-56c96bef333f" alt="PMI" width="594" height="321" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage se maintient sous la barre des 5% en Irlande. Le taux de chômage s’établit ainsi à 4,8 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois de décembre 2019 (contre 4,8 % en novembre 2019). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 119 000 en décembre 2019, soit 1 100 de plus qu’en novembre 2019 et 12 900 de moins qu’en décembre 2018. Le taux de chômage des jeunes s’établit à 12,6 % en décembre 2019, contre 12,5 % en novembre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">En parallèle, le nombre de personnes enregistrées auprès du <em>Live Register</em> (homologue irlandais de Pôle Emploi) a atteint son plus faible niveau depuis janvier 2008 en décembre 2019, s’établissant à 185 300 soit 1 100 de moins que le mois précédent et 263 600 de moins qu’au pic atteint en août 2011. L’économie irlandaise est actuellement considérée comme étant au plein emploi.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chômage" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/f41b9600-e39d-47e0-b78d-ffb9005255a8" alt="Chômage" width="526" height="267" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel, la croissance des prix de l’immobilier à l’échelle nationale a sensiblement diminué au mois d’octobre 2019. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat se stabilisent (+0,0 % g.m) au mois d’octobre 2019, après être repartis à la hausse entre avril et août 2019. Hors Dublin, les prix de l’immobilier continuent d’augmenter (+ 0,1 %), contre + 0,1 % le mois précédent.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 1" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/1784c722-96c3-4135-b8c9-feda23fc0e6f" alt="Immob 1" width="440" height="353" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. La croissance des prix de l’immobilier continue de nettement ralentir sur l’ensemble du territoire hors Dublin alors que les prix de l’immobilier diminuent à Dublin pour le troisième mois consécutif. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à -1,5 % en octobre 2019 contre -1,2 % en septembre 2019 et -0,4 % en août 2019 (g.a.). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +3,3 % en octobre 2019 contre +3,4 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 2" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/fed32576-108b-4c58-8416-63e7d35fef47" alt="Immob 2" width="443" height="334" /></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les dernières estimations publiées par la banque irlandaise Allied Irish Banks (AIB), le nombre de nouveaux logements construits en 2019 pourraient atteindre 21 500, en progression depuis 2018 (17 995 logements construits) mais toujours bien en dessous de la demande estimée par la Banque Centrale d’Irlande (34 000 nouveaux logements nécessaires par an).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Emploi et multinationales – </strong>Les derniers chiffres publiés par l’<em>Industrial Development Authority</em> (IDA, organisme gouvernemental accompagnant les entreprises étrangères dans leur installation en Irlande) ont montré une forte croissance de l’emploi en 2019 au sein des entreprises multinationales (FMN) implantées en Irlande. L’emploi total au sein des FMN a augmenté de +6 % (en glissement annuel) et plus spécifiquement de +7 % dans le secteur pharmaceutique, +6 % dans le secteur financier, +9 % pour le secteur des services internationaux et + 7 % concernant le secteur des innovations et technologies médicales. En outre, l’IDA a laissé entendre qu’une nouvelle vague d’investissements directs à l’étranger (IDE) serait attendue au premier semestre 2020, soutenant ainsi la croissance de l’économie irlandaise pour l’année 2020. A ce titre, les analystes de Davy Research ont réévalué leur prévision de croissance pour 2020, passant de +4,1 % à +5,5 %, jugeant les estimations du gouvernement « conservatrices » (le ministère des Finances irlandais estime à +3,9 % la croissance de l’Irlande pour l’année 2020, voir § Budget 2020 ci-dessous).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Confiance des consommateurs</strong> <strong>–</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le think-tank irlandais ESRI) enregistre une nouvelle forte hausse après celle déjà observée en novembre 2019. L’indice s’établit à 81,4 en novembre contre 77,1 le mois précédent, soit une augmentation de 4,3 points. Ce chiffre reste néanmoins inférieur au niveau de l’indice au mois de novembre 2018, qui s’établissait alors à 96,5. Le saut de l’indice sur les deux derniers mois est le plus élevé observé depuis janvier 2015 et reflète principalement la réduction à court-terme des risques liés à une sortie brutale du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Le rapport reste prudent quant à souligner un réel retour de l’optimisme chez les consommateurs irlandais.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Conso" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/f7c2768e-d8e9-4a20-a289-520da9c04913" alt="Conso" width="447" height="293" /></p>
<p> </p>
<h2 style="text-align: justify;">Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales à la fin de l’année 2019 (59,3Mds€) ont été estimées à environ +2,4 % au-dessus du montant cible principalement en raison de l’impôt sur les sociétés (+1 408 M€) et l’impôt sur les gains en capital (+75 M€). Elles sont supérieures de +6,8 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait des droits d’accise (+9,6 %), de l’impôt sur les gains en capital (+8,2 %), de l’impôt sur le revenu (+8 %) et de la TVA (+6,2 %).</p>
<p><strong>Les recettes totales cumulées de l’impôt sur les sociétés (IS) ont dépassé le montant exceptionnel de 10 Mds€ en 2019, s’établissant à 10,8 Mds€, soit une augmentation de +4,8 % en glissement annuel. </strong>Les recettes générées par l’IS au mois de décembre se sont parfaitement alignés au montant cible mensuel (non cumulé). Enfin, les recettes totales cumulées sont supérieures de +14,9 % aux prévisions du gouvernement, qui estimaient les recettes cumulées pour l’année 2019 à 9,5 Mds€.</p>
<p>Après deux années consécutives de recettes de l’IS hors-normes, le ministre des finances, Pascal Donohoe, a rappelé la nécessité et l’engagement du gouvernement à ne pas dépendre de ces recettes pour financer des dépenses de fonctionnement, notamment via la mise en œuvre d’excédents budgétaires. Les recettes fiscales ayant affiché un montant record en 2019, le gouvernement actuel devrait être en mesure de présenter un excédent budgétaire d’environ +0,4 % du PIB en 2019 (+1,5Mds€), soit une révision à la hausse de 0,2 point de pourcentage. L’objectif du ministre des finances est d’afficher un excédent budgétaire de +1% du PIB à l’horizon 2022.</p>
<p>Les dépenses totales du gouvernement central pour 2019 ont dépassé les plafonds inscrits dans le Budget 2019, principalement en raison à nouveau des dépenses de santé (+334M€, contre +650M€ en 2018). Les dépenses courantes se sont établies à 62,9Mds€ durant l’année 2019, soit +0,8 % en dessus des limites budgétaires et en augmentation de +4,9 % (glissement annuel). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 7,4 Md€, soit +22,5 % en glissement annuel.</p>
<p><strong>Budget 2020 –</strong> Le ministre des finances, Pascal Donohoe, a publié le 9 janvier 2020 la mise à jour des estimations des indicateurs macroéconomiques et budgétaires inscrits dans le projet de budget 2020. Se fondant maintenant sur l’hypothèse d’une sortie ordonnée du Royaume-Uni de l’Union Européenne, le ministère des finances irlandais prévoit une croissance de +6,3% en 2019 (+5,5 % précédemment) et une croissance de +3,9 % en 2020 (+0,7 % dans le cas d’un <em>Brexit</em> désordonné et +3,1 % dans le cas d’un <em>Brexit</em> ordonné précédemment). Le gouvernement anticipe la matérialisation d’un excédent budgétaire de +0,7 % du PIB pour 2020. Enfin, le ministère des finances estime à -500M€ la perte annuelle incrémentale qu’observeront les recettes de l’IS à partir de 2022, après la mise en place des réformes dans le cadre du projet BEPS (<em>Base Erosion and Profit Shifting</em>) à l’OCDE.</p>
<p><strong>Emissions souveraines –</strong> L’Etat irlandais a d’ores et déjà levé 40% de sa cible minimale en matière de financement grâce à la vente d’obligations souveraines de long-terme (4Mds€), le mercredi 8 janvier 2020. La NTMA, <em>National Treasury Management Agency</em> – homologue irlandais de l’Agence France Trésor, prévoit en effet de lever entre 10Mds et 14Mds€ via l’émission d’obligations souveraines en 2020, principalement avec pour objectif de financer les services de la dette (10,6Mds€ d’obligations souveraines arriveront à maturité en avril 2020). En 2019, la NTMA a levé 15,4Mds€ (alors que les prévisions de l’organisme envisageaient de lever entre 14Mds€ et 18Mds€).</p>
<p> </p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Marché hypothécaire – </strong>Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en augmentation de +7,2 % en novembre 2019 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en novembre 2019 s’établit à 960 M€, dont 493 M€ pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en novembre 2019 est en augmentation de +12,6 % (glissement annuel).</p>
<p><strong>Taux d’emprunt pour les prêts hypothécaires –</strong> Selon les dernières données publiées par la Banque Centrale d’Irlande (CBI), le taux d’emprunt moyen pondéré pour les prêts hypothécaires accordés au mois de novembre 2019 s’établissait à 2,9%, soit en baisse de 11 points de base depuis le début de l’année 2019 (3,01%). Malgré cette diminution notable, le taux d’emprunt pour les prêts hypothécaires en Irlande se maintient bien au-dessus de la moyenne au sein de la zone euro (1,37%).</p>
<p> </p>
<h2 style="text-align: left;">Brexit</h2>
<p><strong>Préparation des PME</strong> – Selon le dernier rapport publié par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), jusqu’à 85% des PME irlandaises pourraient être négativement affectées par une sortie désordonnée du Royaume-Uni de l’Union Européenne (contre 72% dans le cas d’une sortie ordonnée). A l’approche du 31 janvier, le groupe a publié une feuille de route (<em>Brexit finance checklist</em>) afin d’aider les PME à se préparer à l’impact du <em>Brexit </em>sur la gestion de leur budget et de leurs financements. Selon un récent sondage du ministère des entreprises et de l’innovation (DBEI) irlandais, 49% des PME se considèrent vulnérables aux changements en matière de douanes mais seulement 10% ont entamé les démarches nécessaires afin de se protéger contre la sortie du Royaume-Uni. En matière de liquidité et de taux de change, 26% des entreprises sondées s’estiment vulnérables mais seulement 4% ont là aussi entamé des démarches.</p>
<p><strong>Préparation des autorités</strong> – Le <em>Revenue Commissioners</em> (autorité fiscale irlandaise) a augmenté de 586 postes en 2019 les emplois liés au <em>Brexit</em> au sein de sa structure. Niall Cody, son président, a signalé que plus de 103 000 entreprises irlandaises avaient été contacté par écrit, s’ajoutant aux 29 000 entreprises contactées par téléphone, dans le cadre des préparations au <em>Brexit</em>. Ainsi, 24 100 entreprises irlandaises supplémentaires ont entamé les démarches afin d’obtenir un numéro de douanes unique EORI (d’enregistrement et d’identification des opérateurs économiques), nécessaire à la continuité de leurs échanges commerciaux avec le Royaume-Uni.</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></p>
<h6 align="center"><strong>16,5<br /></strong></h6>
<p>Il s’agit de la part d’entreprises considérées comme ayant une forte croissance (plus de 10%) en pourcentage du nombre total d’entreprises d’au moins 10 employés en 2017. Selon les dernières données publiées par l’institut européen de la statistique (Eurostat), l’Irlande affiche la part la plus élevée des entreprises à forte croissance au sein de l’Union Européenne (UE). Elle est suivie par l’Espagne (15,02%) et le Portugal (14,15), alors que la moyenne au sein de l’UE s’établit à 11,3%. Les pays membres de l’UE dont la part des entreprises à forte croissance est la plus faible sont la Grèce (6,7%), la Roumanie (2,85%) et Chypre (2,67%). Enfin, le pourcentage des entreprises à forte croissance en France s’établit à 10,66%.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chiffre" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/e84b3a1a-892d-478f-8232-faab9b7f403c" alt="Chiffre" width="524" height="377" /></p>
</div>
<p style="text-align: center;"><em> </em></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Mensuel" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/66927e13-76ea-43d7-88ab-9d43a162c9ac" alt="Mensuel" width="887" height="555" /></strong></p>
<p> </p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Annuel" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/f789427b-ce45-46e3-bc71-3028046b7792" alt="Annuel" width="886" height="1036" /></strong></p>ceaae219-7aa8-4e60-b577-50d35ab34c81Marché immobilier à Riga en 2018 et au 1er semestre 2019Le marché immobilier de Riga est caractérisé par une évolution du nombre de transactions immobilières et une hausse du prix du m², causée par le retour de la croissance et par une augmentation du coût de la construction. La progression constante de la demande du côté des Lettons et des étrangers, pousse les loyers à la hausse. 2019-12-17T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><strong>Des facteurs objectifs d'augmentation des prix</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><u>Le retour à une croissance forte</u></p>
<p style="text-align: justify;">La Lettonie n’a rejoint son niveau de richesse pré-2007 qu’au premier trimestre 2018. Le PIB y a augmenté en 2017 et en 2018 de 5%. Ayant anticipé ce rebond économique, les investisseurs ont investi dans plusieurs projets immobiliers résidentiels du grand Riga.</p>
<p style="text-align: justify;"> <u>…combiné avec l’arrivée de nouvelles populations</u></p>
<p style="text-align: justify;">La capitale lettone est une conurbation d’<strong>1 million d’habitants</strong> (Riga et communes proches qui comptent plus de 370 000 habitants), dont la population est restée officiellement stable au cours de la dernière décennie, alors qu’en réalité elle augmentait sans être prise en compte dans les statistiques du fait notamment de résidence non-déclarée de personnes issues de la province, d’étudiants étrangers (7934 en 2018 contre 3139 en 2017), et de personnels de l’OTAN. En revanche, la province lettone se dépeuplant régulièrement ne bénéficie pas de la même tendance positive.</p>
<p style="text-align: justify;"> <strong>Un marché immobilier caractérisé par une hausse des ventes et des prix</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2018, le prix moyen du m² des appartements à Riga (tous segments confondus) a augmenté de +<strong>2,5%</strong> (+<strong>6,1%</strong> en 2017). L’augmentation du coût de la construction a poussé les prix des appartements à la hausse au 1er semestre 2019, soit + 8,6% par rapport à la même période en 2018. Selon les agences immobilières, au 1<sup>er</sup> semestre 2019, les ventes d’appartements ont connu une hausse significative de <strong>+22%</strong>. 75% de transactions concernaient l’achat/vente d’appartements dont le prix ne dépassait pas 75 000EUR.</p>
<p style="text-align: justify;"> <u>Le marché des appartements neufs</u></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le bureau national des statistiques (CSB), le parc d’appartements neufs sur Riga y avait été alimenté par une offre de 2 271 nouveaux appartements en 2017 ; de 2 966 nouveaux appartements en 2018 et de 514 au 1er semestre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Le marché des appartements neufs et rénovés de fond en comble, qui est le marché des biens disponibles et donc celui pour lequel les agents de l’ambassade optent dans le cadre de leurs séjour à Riga, concerne des produits vendus à un prix élevé (de 2100 à 4000 EUR/m2) pour des appartements de qualité dans le centre-ville, au cœur de la vieille ville ou dans les quartiers résidentiels «calmes » (ce marché connait une hausse de respectivement, selon les secteurs de <strong>+5%</strong> ; <strong>+3,5%</strong> et <strong>+1%</strong> par rapport à 2017) et de 1500 à 2100 EUR/m2.</p>
<p style="text-align: justify;"> <strong>Un marché locatif segmenté en deux catégories bien distinctes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après les professionnels du secteur, l’augmentation de l’activité sur le marché du locatif a été sensible en 2018 par rapport à l’année précédente notamment sur les immeubles qui ont été rénovés récemment ou au cours des dix dernières années.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Des appartements de type souvent « soviétique » situés en banlieue</u></p>
<p style="text-align: justify;">Les demandeurs lettons sont à la recherche d’appartements économiques situés dans les faubourgs de Riga et en banlieue d’une à deux pièces, dont le montant du loyer mensuel évolue dans une fourchette de prix de 200 à 300 EUR dans les « appartements soviétiques » et de 350 à 550 EUR dans les appartements neufs. Dans ce segment d’appartements, l’offre existante ne couvre pas la demande. <strong>Les Lettons préfèrent aussi se positionner rapidement dès qu’ils sont établis dans leur vie professionnelle vers des <u>achats de logements</u>, y compris dans le centre-ville pour des raisons notamment liées à la carte scolaire.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> <u>Des appartements plus haut de gamme situés dans le centre-ville</u></p>
<p style="text-align: justify;">De son côté, la demande des étrangers a fortement augmenté (présence de l’OTAN, étudiants, etc.). Les loyers mensuels pour les appartements dans le cœur du centre-ville et le quartier des ambassades (c’est-à-dire dans un rayon de 2,5 km vers le sud et l’ouest autour de la statue de la Liberté) s’élève de <strong>800</strong> à<strong> 1200 EUR</strong> pour un appartement 2 pièces, de <strong>900 </strong>à <strong>1600</strong> <strong>EUR</strong> pour un appartement 3 pièces et de <strong>1600 </strong>à <strong>2100 EUR</strong> pour un appartement 4-5 pièces. Les prix sont présentés nets de chauffage (compter jusqu’à 250 EUR par mois pour 90 m²pendant les mois d’hiver).</p>
<p style="text-align: justify;"> <em>Commentaires : </em></p>
<p style="text-align: justify;">La présente analyse se base sur l’Office national des statistiques (CSB), dont les données sont trop parcellaires, et sur les rapports produits trimestriellement et annuellement par les agences immobilières de référence en Lettonie, «Colliers», «Ober-Haus», et «Latio». Toutefois, ces études couvrent principalement le domaine de l’immobilier commercial au sens large et celui des transactions résidentielles. Les informations sur le marché de la location sont très limitées.</p>
<p style="text-align: justify;"> La zone qui intéresse le marché du locatif pour les étrangers est particulièrement difficile à cerner statistiquement en l’absence de chiffres officiels établis par un observatoire du logement comme en France. Les principales agences sont les seules à savoir ce qui a été signé par leurs clients mais gardent leurs informations sauf à leur commander des études payantes.</p>
<p style="text-align: justify;"> Le parc de logements de qualité - et vides – est important en raison des investissements de ressortissants majoritairement russes dont l’intérêt pour un rendement locatif est moins important que l’obtention d’un laissez-passer européen. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;" align="right"><strong> </strong></p>
<p align="right"><strong> </strong></p>
<p align="right"><strong> </strong></p>
<p align="right"><strong> </strong></p>
<p align="right"><strong> </strong></p>
<p align="right"><strong> </strong></p>
<p align="right"><strong> </strong></p>
<p align="right"><strong> </strong></p>
<p><strong> </strong></p>4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ecEire Eco - Décembre 2019Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de décembre 2019.2019-12-10T00:00:00+01:00<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="EE" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/e316360f-fae9-4476-86dc-984121f1f17a" alt="EE" width="826" height="358" /></p>
<h2 style="text-align: left;"> </h2>
<h2 style="text-align: left;">Macroéconomie</h2>
<p><strong>Activité économique –</strong> Le PMI manufacturier irlandais s’établit à 49,7 en novembre 2019, passant à nouveau au-dessous de la barre symbolique des 50 et enregistrant une baisse de 1 point en comparaison au chiffre du mois précédent (50,7). Le PMI irlandais demeure supérieur au PMI manufacturier de la zone euro dont le score s’établit à 46,6 pour le mois de novembre 2019 ainsi qu’à celui du Royaume-Uni (48,3).</p>
<p>Selon les entreprises sondées, la baisse de la demande extérieure, en particulier au Royaume-Uni (<em>Brexit</em>) et aux Etats-Unis, représente la raison principale du repli modéré du secteur observé au mois de novembre, alors que l’indicateur des nouvelles commandes enregistre cependant une hausse. Les chiffres des derniers mois semblent ainsi pointer vers une stagnation du secteur manufacturier irlandais. En parallèle, la confiance des entreprises du secteur manufacturier, toujours positive, a atteint son niveau le plus élevé en cinq mois, même si l’incertitude liée au <em>Brexit</em> continue de peser sur le moral des entreprises.</p>
<p>Après cinq mois de baisse consécutive, le PMI des services enregistre une hausse substantielle au mois de novembre et s’établit à 53,7, soit 3,1 points de plus que le mois précédent (50,6 en octobre). Toutes les branches du secteur ont enregistré une augmentation de leurs activités. Les entreprises sondées ont notamment rapporté une hausse substantielle des nouvelles commandes à l’exportation et conservent leur optimisme quant au développement de leur activité sur les douze prochains mois. Néanmoins, les difficultés à honorer les nouvelles commandes pourraient indiquer des contraintes croissantes sur la capacité de production du secteur.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/4c7ffcd3-7710-4b16-ad26-85705c5be43f" alt="PMI" width="497" height="268" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: left;"><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage se maintient sous la barre des 5% en Irlande. Le taux de chômage s’établit ainsi à 4,8 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois de novembre 2019 (contre 4,8 % en octobre 2019). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 117 800 en novembre 2019, soit 100 de plus qu’en octobre 2019 et 17 600 de moins qu’en novembre 2018. Le taux de chômage des jeunes s’établit à 12,5 % en novembre 2019, contre 12,2 % en octobre 2019. L’économie irlandaise est actuellement considérée comme étant au plein emploi.</p>
<p style="text-align: left;">Les chiffres publiés dans le dernier Labour Force Survey (parution trimestrielle du CSO, homologue irlandais de l’INSEE, traitant des évolutions de l’emploi) en novembre ont montré la résilience du marché du travail irlandais malgré l’incertitude liée au <em>Brexit</em>. En effet, le niveau total d’emploi a augmenté de +0.8 % au troisième trimestre 2019 (en glissement trimestriel, corrigé des variations saisonnières). En glissement annuel, le niveau total d’emploi continue d’augmenter (+ 2,4 % au troisième trimestre 2019) à un rythme cependant plus faible que celui observé en 2018 (+3 % au troisième trimestre 2018 en g.a.).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chômage" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/ca3817fa-8c6b-4ccc-a272-3e69b0e2819d" alt="Chômage" width="534" height="270" /></p>
<p> </p>
<p><strong>Immobilier – </strong>A l’échelle nationale, la croissance des prix de l’immobilier a sensiblement diminué au mois de septembre 2019, selon les variations exprimées en glissement mensuel. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat sont en baisse de -0,1 % (g.m.) au mois de septembre 2019, après être repartis à la hausse entre avril et août 2019. Hors Dublin, les prix de l’immobilier continuent d’augmenter (+ 0,2 %), contre + 0,3 % le mois précédent.</p>
<p style="text-align: left;"><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 1" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/c6b29405-774f-43c5-9e0a-c86930cea85e" alt="Immob 1" width="419" height="337" />Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. La croissance des prix de l’immobilier continue de nettement ralentir sur l’ensemble du territoire hors Dublin alors que les prix de l’immobilier diminuent à Dublin pour le deuxième mois consécutif. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à -1,3 % en septembre 2019 contre -0,4 % en août 2019 et +0 % en juillet 2019 (g.a.). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +1,1 % en septembre 2019 contre +2 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 2" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/21a11947-02fa-4d2d-ad92-3e1e5dcc0530" alt="Immob 2" width="413" height="311" /></p>
<p>Le secteur de la construction connaît actuellement un développement significatif. Selon les dernières données publiées par le ministère du logement, la construction de 7 596 logements a débuté au troisième trimestre 2019, soit une augmentation substantielle de 33% en glissement annuel. Le nombre de logements dont la construction a été lancée entre octobre 2018 et septembre 2019 inclus s’établit à 26 106. Ce chiffre s’élève à 19 856 sur les neuf premiers mois de l’année 2019 au niveau national (en hausse de +22 % en glissement annuel) et à 6 474 uniquement à Dublin (en hausse de 18% en glissement annuel).</p>
<p> </p>
<p><strong>Salaires </strong>– Les salaires continuent de progresser en Irlande, dans le secteur privée tout comme dans le secteur public. Le salaire hebdomadaire moyen s’établit à 780,78 € tout secteur confondu, en hausse de +4 % au troisième trimestre 2019 en g.a. (au T2 2019, la croissance s’était établie à +3,49 % en g.a.). Le salaire horaire moyen a augmenté de +3,8 % en g.a, à 24,05 €. La croissance des salaires moyens hebdomadaires dans le secteur public s’établit à +1,3 % (en g.a.) au troisième trimestre 2019, bien plus modérée que la croissance de ces mêmes salaires dans le secteur privé (+4,8 % en g.a.). Le niveau des salaires moyens hebdomadaires reste cependant bien plus élevé dans le secteur public (975,86 €) que dans le secteur privé (721,42 €).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Salaires" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/68ec84ad-f54c-46b0-9882-a5aca16cef28" alt="Salaires" width="432" height="286" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Confiance des consommateurs –</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le <em>think-tank</em> irlandais ESRI) enregistre une forte hausse pour la première fois depuis juin 2019. L’indice s’établit à 77,1 en novembre contre 69,5 le mois précédent, soit une augmentation de 7,6 points. Ce chiffre contraste néanmoins fortement avec le niveau de l’indice au mois de novembre 2018, qui s’établissait alors à 96,5. Le rebond de l’indice au mois de novembre s’explique par la réduction des risques liés à une sortie brutale du Royaume-Uni de l’Union Européenne et par les performances toujours positives de l’économie irlandaise.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Conso" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/ac175360-488d-48b2-a52d-7c277cc8df13" alt="Conso" width="420" height="275" /></p>
<p> </p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales à la fin du mois de novembre 2019 ont été estimées à environ +2,7 % au-dessus du montant cible mensuel principalement en raison de l’impôt sur les sociétés (+1 408 M€) et l’impôt sur les gains en capital (+69 M€). Elles sont supérieures de +6,7 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur les gains en capital (+10,2 %), de l’impôt sur le revenu (+8,6 %) et des droits d’accise (+7,1 %).</p>
<p>Les recettes générées par l’impôt sur les sociétés (IS) au mois de novembre <strong>ont dépassé de + 30 % le montant cible mensuel (non cumulé). Alors que le gouvernement</strong> <strong>irlandais misait sur des recettes de l’IS 2019 plus faibles que celles observées en 2018, les chiffres du mois de novembre confirment la similitude des dynamiques en 2018 et 2019. Les recettes totales cumulées de l’IS ont d’ores et déjà dépassé le montant exceptionnel – et maintenant symbolique – de 10 Mds€, s’établissant exactement à 10,008 Mds€. </strong>A titre de comparaison, les recettes de l’IS s’établissaient l’an dernier à 9,4 Mds€ au mois de novembre (en cumulé), soit une augmentation de + 5,9%. Enfin, les recettes totales cumulées sont supérieures de +16,4 % aux prévisions du gouvernement, qui estimaient les recettes cumulées au mois de novembre 2019 à 8,6 Mds€.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 56,9 Mds€ durant les onze premiers mois de l’année 2019, soit -0,5 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de +4,9 % (glissement annuel). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 5,5 Md€, soit +23,4 % en glissement annuel.</p>
<p><strong>Objectifs budgétaires de moyen terme</strong> – Lors d’une conférence organisée par l’IIEA, <em>think-tank</em> irlandais, Pascal Donohoe, ministre de l’économie irlandais, a annoncé de nouvelles cibles budgétaires de moyen-terme ambitieuses. Le ministre souhaite en effet voir le ratio de la dette publique rapportée au GNI* (revenu national brut modifié, variable corrigée de l’activité des multinationales) s’établir à 85% à l’horizon 2025, alors qu’il s’élève à 104,3% pour 2018 et est estimé à 100,2% pour 2019. En outre, le ministre a déclaré cibler un excédent budgétaire de 1% du PIB à l’horizon 2022. Selon les prévisions du gouvernement, l’Irlande devrait afficher un excédent budgétaire de +0,4 % du PIB en 2019, contre +0,2 % du PIB précédemment estimé en cas de <em>Brexit</em> ordonnée ou de report de la sortie du Royaume-Uni.</p>
<p><strong>Evaluation du projet de budget 2020 –</strong> L’IFAC (homologue du HCFP) a publié son rapport final sur le projet de budget 2020 irlandais. Alors que l’économie irlandaise continue d’afficher un rythme de croissance soutenu et un taux de chômage proche du niveau de plein emploi, l’organisme pointe du doigt 1/ les risques de surchauffe et 2/ l’incertitude liée à l’environnement international. L’IFAC accueille positivement la prise en compte des dépassements budgétaires récurrents par le gouvernement dans ses prévisions mais exprime néanmoins des inquiétudes face à la part croissante des recettes de l’IS dans les recettes fiscales totales et maintient ses critiques concernant les dérapages des dépenses publiques, notamment celles de santé, qui s’expliqueraient par des problèmes de gestion budgétaire et un manque de crédibilité des plafonds budgétaires. L’IFAC regrette enfin le manque de transparence du gouvernement concernant les dépenses hors Exchequer (hors gouvernement central) et la décision du gouvernement de diminuer les dotations annuelles du <em>Rainy Day Fund</em> (passant de 1Md€ à 500 M€). Le gouvernement s’est défendu des critiques de l’IFAC, arguant que l’Irlande faisait partie des neufs pays dont la Commission Européenne avait validé le projet de budget 2020.</p>
<p><strong>Notation de la dette souveraine</strong> – Fin novembre 2019, l’agence de notation Standard and Poor’s (S&P) a annoncé une réévaluation de la notation à long-terme de la dette souveraine irlandaise, passant de A+ (groupe A dit de « qualité moyenne supérieure ») à AA- (groupe AA dit de « haute qualité »). L’Irlande renoue ainsi avec le niveau de notation que lui attribuait l’agence S&P avant le lancement du plan d’aide par la Troïka (FMI, Banque Centrale Européenne et Commission Européenne) en 2010. Il s’agit en outre de la première réévaluation de la notation à long-terme de la dette souveraine irlandaise depuis juin 2015.</p>
<p> </p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Marché hypothécaire –</strong> Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en augmentation de +10 % en octobre 2019 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en octobre 2019 s’établit à 1Md€, dont 547 M€ pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en octobre 2019 est en augmentation de +22,6 % (glissement annuel).</p>
<p><strong>Politiques macro-prudentielles </strong>– Gabriel Makhlouf, gouverneur de la Banque Centrale d’Irlande (CBI), a annoncé le 4 décembre que les règles macro-prudentielles appliquées au crédit immobilier resteraient inchangées et n’avaient pas vocation à être temporaires. La position ferme du gouverneur fait suite à de nombreux appels de la part du secteur financier et de certains politiques d’assouplir les règles limitant l’accès au crédit immobilier (encours d’un prêt qui ne peut dépasser de 3,5 fois le revenu de l’emprunteur et dépôt requis fonction de la valeur vénale du bien immobilier). La CBI a admis que, le rythme de croissance des prix de l’immobilier étant plus élevé que celui des revenus, les règles prudentielles se trouvaient être actuellement plus contraignantes. Cependant, les analystes de Davy Research estiment que les règles prudentielles ne devraient pas ralentir le rapide développement du secteur de l’immobilier observé en 2019. Conor O’Toole, économiste à l’ESRI (think-tank irlandais) a en outre rappelé lors d’une conférence en novembre qu’assouplir les règles sur le crédit immobilier ne permettrait pas de résoudre l’actuelle crise du logement en Irlande et pourrait participer à la création d’une bulle immobilière similaire à celle pré-2008.</p>
<p><strong>Notation des banques irlandaises</strong> – L’agence de notation Moody’s a réévalué à la hausse à la notation de trois banques irlandaises, Allied Irish Banks (AIB), Bank of Ireland (BoI) et Permanent TSB (PTSB). Cette réévaluation reflète les progrès réalisés en matière de prêts non performants ainsi que les efforts des banques afin d’améliorer leurs apports en capital.</p>
<p> </p>
<h2>Investissement et compétitivité</h2>
<p><strong>Investissements Directs Etrangers –</strong> D’après les données publiés par le Bureau national de la Statistique irlandais (CSO), le stock net d’investissements étrangers en Irlande s’établissait à 874 Mds€ fin 2018, en baisse de 8 Mds€ par rapport à fin 2017. Cette baisse était principalement le résultat d’une contraction du stock d’investissements néerlandais (-106 Mds€), du stock d’investissements luxembourgeois (-58 Mds€), du stock d’investissements suisses (-3 Mds€) et du stock d’investissements britanniques (-5 Mds€), partiellement compensée par une hausse du stock d’investissements américains (+94 Mds€) et du stock d’investissements des plateformes offshores (+77 Mds€). Selon la règle de l’investisseur ultime (nationalité de l’investisseur ayant le contrôle final des actifs), les Etats-Unis demeurent le premier investisseur en Irlande avec un stock s’élevant à 649 Mds€. La différence constatée avec la nationalité des « investisseurs immédiats » suggère que des sociétés américaines investissent en Irlande depuis leurs filiales basées principalement dans les centres offshores, le Luxembourg et la Suisse. Par ailleurs, l’Irlande apparait comme le deuxième investisseur ultime en Irlande (92 Mds€), ce qui s’explique par le fait que des entreprises irlandaises réinvestissent dans leur pays de résidence via des filiales implantées dans des pays tiers.</p>
<p> <img class="marge" title="IDE1" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/0802f59e-d799-4c56-a913-033417f2b148" alt="IDE1" width="433" height="343" /><img class="marge" title="IDE2" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/71d89b00-f65c-462f-9dca-286c72c6d812" alt="IDE2" width="436" height="345" /></p>
<p>Le stock d’investissements irlandais à l’étranger a quant à lui enregistré une augmentation marginale (+1 Md€ par rapport à fin 2017), s’établissant à 824 Mds€ fin 2018. Ce mouvement s’explique avant tout par une hausse des investissements irlandais aux Luxembourg (+47 Mds€) et des plateformes offshores (+36 Mds€), partiellement compensé par une diminution du stock d’investissement irlandais aux Pays-Bas (-82 Mds€). Près de 40% (331 Mds€) des investissements directs irlandais à l’étranger se trouvent au Luxembourg, ce qui apparait là encore comme une conséquence de l’application de la règle de l’investisseur immédiat : il peut s’agir d’actifs financiers détenus au Luxembourg par des sociétés américaines et britanniques ayant établi leur siège fiscal en Irlande.</p>
<p>Les flux entrants étaient en baisse de -71 Mds€, passant d’un investissement de +47 Mds€ en 2017 à un désinvestissement de -24 Md€ en 2018 – notamment dû à un désinvestissement de -155 Mds€ de l’Europe partiellement compensé par un investissement de +73 Mds€ des Etats-Unis, de +42 Mds€ des Bermudes et de +19 Mds de l’Asie. Les flux sortants ont enregistré une augmentation avec un investissement de +0,616 Mds€ en 2018 (contre un désinvestissement de -1,8 Mds€ en 2017).</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></p>
<h6 align="center"><strong>24,3<br /></strong></h6>
<p>Il s’agit du pourcentage des dépenses courantes de logement (dont loyer, électricité, eau, gaz) faites par les ménages rapportées au total des dépenses. Les ménages irlandais allouent 24,3% de leurs dépenses à leur logement, soit un pourcentage proche de la moyenne au sein de l’Union Européenne (24%). Les dépenses de logement des ménages français s’établissent quant à elles à 26,3%, se classant ainsi 4ème, après la Finlande (28,5%), le Danemark (28,1%) et la Slovaquie (27,7%). Les ménages maltais (10,3%), lithuaniens (15%) et chypriotes (15,1%) sont respectivement les ménages européennes affichant les pourcentages des dépenses courantes de logement les plus faibles au sein de l’Union Européenne.</p>
<p style="text-align: left;"><em> </em></p>
<p style="text-align: left;"><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Dépenses" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/58a84c2a-2347-4d88-84c5-b968ea4d5480" alt="Dépenses" width="566" height="407" /></p>
</div>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Mensuel" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/a30dd495-6c51-4cc3-be82-5da05253371c" alt="Mensuel" width="887" height="556" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Annuel" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/1816bfdd-5cfe-4099-ab8a-cae325777e9c" alt="Annuel" width="889" height="1039" /></strong></p>e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 04 et 11 novembre 2019L’économie japonaise décélère au 3ème trimestre (+0,1%, après +0,4%). Les 20 premières start-up japonaises sont valorisées à plus de 1000 milliards de yen. La Corée renforce le mécanisme d’encadrement des prix de vente pour les appartements en construction. Le consortium de Hyundai Development pourrait prendre le contrôle d’Asiana Airlines.2019-11-25T00:00:00+01:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 04 et 11 novembre 2019</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="drapeaux" src="/Articles/e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08/images/614fe6aa-d4d9-41f5-9efd-4d2c07643818" alt="drapeaux" width="184" height="115" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire </em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="pib" src="/Articles/e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08/images/daa82da3-b012-4a6e-a9b5-a7642ca93b03" alt="pib" width="305" height="205" />L’économie japonaise décélère au 3<sup>ème</sup> trimestre (+0,1% en rythme trimestriel). </strong>Cette décélération intervient alors que la croissance avait été supérieure aux attentes sur la première moitié de l’année : +0,4% au 1<sup>er</sup> trimestre suivi de +0,5% au 2<sup>ème</sup> trimestre. Le ralentissement de l’économie en juillet-septembre s’explique principalement par la faiblesse des exportations (-0,7%) sur fonds de ralentissement de l’économie chinoise et de tensions commerciales. Le commerce extérieur contribue ainsi négativement à l’évolution du PIB à hauteur d’environ 0,2 point de pourcentage. L’effet récessif de la demande extérieure est contrebalancé par une hausse de la consommation privée (+0,4%) liée aux anticipations d’achats des ménages en septembre, avant la hausse de la TVA. Les investissements privés et publics sont également en hausse (+3,8%) sur le trimestre. La demande domestique (+0,2pp de contribution) permet au Japon d’éviter de peu une récession. <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20191114/p2g/00m/0bu/031000c"><span style="text-decoration: underline;">Mainichi</span></a> ; <a href="https://www.cao.go.jp/index-e.html"><span style="text-decoration: underline;">Cabinet Office</span></a></p>
<p> </p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="cashless" src="/Articles/e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08/images/44918790-2768-482b-b44b-87c270169be5" alt="cashless" width="290" height="191" />Le nombre de paiements dématérialisés au Japon a dépassé les projections du gouvernement.</strong> Le gouvernement a estimé que le nombre de paiements dématérialisés avait atteint en moyenne 220 millions d’euros par jour au cours des 2 premières semaines d’octobre. Dans le cadre des programmes de récompense des paiements dématérialisés, 8,2 millions d’euros ont déjà été remboursés aux consommateurs. Le gouvernement Abe pourrait prochainement annoncer un budget additionnel de 16 - 24 milliards d’euros de dépenses publiques soit +0,4% de PIB) qui comprendrait la prolongation au-delà des 9 mois initiaux du système de récompenses pour les paiements dématérialisés. Pour rappel, le budget de l’année fiscale 2019 avoisinait les 820 Mds€<em> <a href="https://www3.nhk.or.jp/nhkworld/en/news/20191026_02/"><span style="text-decoration: underline;">NHK</span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Abe-seeks-stimulus-for-post-disaster-post-Olympics-growth"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></em></p>
<p> </p>
<p><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="ageing population" src="/Articles/e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08/images/85038ad1-6500-4c8a-ad55-0748633c0249" alt="ageing population" width="303" height="170" />Dans un contexte de population vieillissante, le Japon va offrir des subventions aux séniors installant des équipements de sécurité dans leur voiture</strong>. Alors que le nombre d’accidents de la route impliquant des conducteurs âgés (notamment dus à des confusions entre pédales d’accélération et de freinage) augmente, les appels à la mise en œuvre de mesures de prévention se font de plus en plus fréquents. Aussi, les constructeurs automobiles accélèrent le développement de voitures assistées, proposés par les Ministères des Transports et de l’Industrie. Ces véhicules seront équipés d’un système de freinage automatique et d’autres fonctions destinées à aider l’automobiliste. Certaines fonctions seront également disponibles pour les modèles de véhicules existants. Promouvant la recherche, le développement et l’adoption de nouvelles technologies, le Premier Ministre Abe a annoncé qu’un plan serait publié d’ici la fin de l’année visant à certifier la performance de ces équipements et à accélérer la commercialisation de ces véhicules. Le gouvernement japonais devrait offrir des subventions aux conducteurs âgés qui s’équiperaient de telles fonctions dès avril 2020. Il envisage par ailleurs de créer une nouvelle catégorie de permis pour les séniors, qui ne pourraient conduire que des véhicules équipés de ces fonctions de sécurité. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Automobile/Japan-speeds-adoption-of-car-safety-devices-for-aging-drivers"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a> </p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="fast retail" src="/Articles/e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08/images/f1677806-95a0-40cb-bc99-3de29acb6f28" alt="fast retail" width="269" height="151" />Fast Retailing, maison-mère de la chaîne de prêt à porter Uniqlo, lance un partenariat avec deux start-up française et japonaise afin d'automatiser la gestion de ses entrepôts d'ici 3 à 5 ans</strong>. Fast Retailing utilisera les robots Skypod de la start-up française Exotec, capables de manipuler et déplacer des objets au sol et jusqu'à 10 mètres de hauteur. Ces robots seront équipés avec les logiciels d'intelligence artificielle robotique de la start-up japonaise Mujin. Le partenariat avec Exotec et Mujin fait partie d'unprojet de transformation de la chaîne d'approvisionnement lancé en 2018 par Uniqlo et pour lequel l'enseigne prévoit des dépenses de plus de 900 millions US $. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Retail/Uniqlo-taps-robot-startups-to-take-humans-out-of-its-warehouses">Asia Nikkei Review</a></p>
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="startup" src="/Articles/e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08/images/f8ab0560-d21b-496c-94d4-b25efa14219b" alt="startup" width="327" height="184" />Les 20 start-up japonaises les mieux valorisées dépassent désormais collectivement les 1000 milliards de yen (9,2 Md US$),</strong> soit une croissance de 22% sur un an, selon une enquête commandée par le journal d’affaires Nikkei. Le classement est dominé par la start-up de logiciels d’intelligence artificielle Preferred Networks, évaluée à 3,23 milliards US$. Les deux autres start-up dépassant le seuil symbolique du milliard de dollars US sont TBM, un fabricant de plastiques alternatifs à base de calcaire, (1,2 Md US$) et SmartNews, qui développe une application proposant des fils d’actualités, (1,0 Md US$). Le secteur le plus représenté est cependant la Fintech qui compte 7 start-up dans le top 20. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Startups/Japan-s-top-20-startups-surpass-1tn-yen-in-total-value">Nikkei Asian Review (1)</a>, <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Startups/Japan-venture-capital-funding-slips-as-funds-brace-for-China-risk">(2)</a></p>
<h4>Corée</h4>
<p align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières <strong><span style="font-family: Thread-0000109c-Id-00000055;"><br /></span></strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="immobilier" src="/Articles/e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08/images/89aa274b-92c8-494a-80df-a5876b678562" alt="immobilier" width="340" height="235" />Le gouvernement a durci le mécanisme d’encadrement des prix de vente pour les appartements en construction</strong>. Ce dispositif, en place entre 2007 et 2015, était appliqué selon des critères plus souples depuis 2016. Un total de 27 quartiers, dont 22 situés à Gangnam (quartier des affaires de Séoul), verront dans les prochains mois le prix des nouveaux biens immobiliers encadré, notamment en fonction du prix du terrain. Les prix pré-construction au m² avaient augmenté, selon <em>Korea Housing and Urban Guarantee Corporation</em>, de 22 % entre juin 2018 et juin 2019 à Séoul. Le rétablissement de cette mesure s’inscrit dans la continuité de l’action du gouvernement, soucieux de favoriser les ménages primo-accédants vis-à-vis des investisseurs spéculatifs. En 2017 et 2018, le gouvernement avait déjà annoncé des mesures (fiscalité, accès aux prêts), en réponse à la hausse de 18 % des prix de l’immobilier résidentiel à Séoul entre 2015 et 2018, et de +6,5 % en 2018. Mais si ces mesures ont permis d’infléchir, provisoirement, la hausse des prix (-1,5 % entre novembre 2018 et juin 2019), les prix ont repris leur hausse depuis (+1,1 % depuis juillet 2019). <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/tech/2019/11/768_278292.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea Times</span></a> ; <a href="http://world.kbs.co.kr/service/contents_view.htm?lang=e&menu_cate=&id=&board_seq=370605"><span style="text-decoration: underline;">KBS</span></a></p>
<p> </p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales<em><br /></em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="épargnants" src="/Articles/e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08/images/c09ad49a-2c95-4fb8-a558-9609efeca817" alt="épargnants" width="312" height="220" />Le gendarme financier coréen, la Financial Services Commission, a annoncé plusieurs mesures pour renforcer la protection des épargnants coréens</strong>. Le ticket minimum pour les épargnants souscrivant à des fonds de Private Equity passe notamment de 100 M KRW à 300 M KRW (250 000 EUR), et les banques ne pourront plus commercialiser de participations à de tels fonds s’ils exposent les épargnants à une perte en capital de plus de 20 % du principal. Les épargnants séniors feront de leur côté l'objet d'une protection renforcée, pour limiter leur exposition à des produits financiers risqués. Depuis plusieurs semaines, plusieurs banques sont dans le collimateur du superviseur et de l’opinion pour avoir vendu à des épargnants âgés à revenus faibles ou moyens des produits dérivés complexes (Derivative-linked Securities, DLS) présentant d’importants risques en capital : les pertes potentielles pour ces épargnants, qui se disent avoir été mal informés des risques existants, sont estimées à 400 M USD, soit plus de la moitié des montants investis. <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/Article.aspx?aid=3070297"><span style="text-decoration: underline;">Korea Joongang Daily</span></a> , <a href="http://www.businesskorea.co.kr/news/articleView.html?idxno=38086"><span style="text-decoration: underline;">Business Korea</span></a> </p>
<p> </p>
<p><em>3. Entreprises </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L<img class="marge" style="float: right;" title="Asiana Airlines" src="/Articles/e2358112-d837-41d2-99ed-8b43d7ea0b08/images/b3e1d76b-718b-43ba-8e68-9ee9b1147416" alt="Asiana Airlines" width="285" height="190" />e consortium mené par Hyundai Development en passe de prendre le contrôle de la deuxième compagnie aérienne coréenne. </strong>6 mois après l’annonce de la mise en vente par le conglomérat Kumho Asia de sa participation dans Asiana Airlines (31%), l’association entre Hyundai Development Co. (80%) et Mirae Asset Daewoo (20%) a finalement été désignée soumissionnaire privilégié, au détriment de deux autres consortiums, menés respectivement par le conglomérat Aekyung et le fonds activiste KCGI. Estimée à un prix global de 2,1 Mds USD (345 M USD pour le rachat des actions de Kumho Asia et 1,8 Md USD d’apport en capital), cette acquisition s’inscrit dans la politique de diversification menée par Hyundai Development et devrait permettre d’assurer la santé financière de la compagnie aérienne, actuellement très endettée. <a href="http://www.theinvestor.co.kr/view.php?ud=20191112000742">The Investor</a>, <a href="https://m.koreatimes.co.kr/pages/article.asp?newsIdx=278609">Korea Times</a>, <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3070263">Korea JoongAng Daily</a></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>
<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_64233642411574645376000" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true">
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Segoe UI;"><strong><span style="color: #000000;">Les 20 start</span><span style="color: #1f497d;">-</span><span style="color: #000000;">up japonaises les mieux valorisées dépassent désormais collectivement les 1000 milliards de yen (9,2 Md US$)</span></strong><span style="color: #000000;">, soit une croissance de 22% sur un an, selon une enquête commandée par le journal d’affaires Nikkei. Le classement est dominé par la start-up de logiciels d’intelligence artificielle Preferred Networks, évaluée à 3,23 milliards US$. Les deux autres start-up dépassant le seuil symbolique du milliard de dollars US sont TBM, un fabricant de plastiques alternatifs à base de calcaire, (1,2 Md US$) et SmartNews, qui développe une application proposant des fils d’actualités, (1,0 Md US$). Le secteur le plus représenté est cependant la Fintech qui compte 7 start-up dans le top 20. </span></span></span><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Startups/Japan-s-top-20-startups-surpass-1tn-yen-in-total-value"><u><span style="color: #1f497d; font-family: Segoe UI; font-size: small;">Nikkei Asian Review (1)</span></u></a><span style="color: #000000; font-family: Segoe UI; font-size: small;">, </span><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Startups/Japan-venture-capital-funding-slips-as-funds-brace-for-China-risk"><u><span style="color: #1f497d; font-family: Segoe UI; font-size: small;">(2)</span></u></a></p>
</div>35e93dfd-bb57-42f0-b11e-ade02c7a7c4cLes atouts de la France en matière d'immobilier commercial présentés aux investisseurs koweïtiens Dans le cadre de la politique d'attractivité (« investor's day »), le Service économique du Koweït a organisé le 20 novembre une conférence consacrée à l'immobilier commercial en France.2019-11-21T00:00:00+01:00<p>Autour d'experts de BNP Paribas, Société Générale et le cabinet d'avocats King & Spalding, la conférence a réuni une cinquantaine de participants, dont des investisseurs et acteurs institutionnels (fonds souverain, banques, fonds publics d'investissement) et privés (grands groupes, fonds privés sectoriels), en présence de représentants du monde politique et de la presse. Elle a permis de dresser un état des lieux des marchés concernés et leur dynamique, notamment dans le contexte des grands projets en cours (ex : Grand Paris), et de préciser le droit et la fiscalité en vigueur (à parité avec le Royaume-Uni, notamment s'agissant des prélèvement fiscaux effectifs), ainsi que les solutions de financement disponibles.</p>040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758Eire Eco - Novembre 2019Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de novembre 2019.2019-11-12T00:00:00+01:00<p><strong><img class="marge" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/992d8795-2ed7-444f-b882-c613f0b31ab0" alt="Eire Eco" width="884" height="383" /></strong></p>
<h2><strong>Macroéconomie</strong></h2>
<p><strong>Prévisions de croissance annuelle – </strong>Selon les prévisions d’automne publiées par la Commission Européenne le 7 novembre 2019, la croissance réelle du PIB pour l’Irlande a été réévaluée à la hausse en 2019, passant de +4,0 % à +5,6% (proche de la dernière estimation du ministère des finances irlandais, +5,5%). La Commission prévoit une croissance de seulement +3,5 % en 2020 et +3,2 % en 2021 en raison des contraintes liées aux capacités physiques de l’économie et d’une baisse attendue des dépenses du gouvernement. La croissance de la demande domestique modifiée (corrigée de l’activité des multinationales) s’est établit à +2,3 %, grâce à une consommation des ménages soutenue et l’investissement substantiel dans le secteur de la construction.</p>
<p>Selon la Commission, l’Irlande fait actuellement face à un niveau d’incertitude très élevé en raison 1/ du <em>Brexit</em>, 2/ des changements à venir en matière de fiscalité internationale et 3/ du caractère imprévisible de l’activité des multinationales. Le rapport de la Commission pointe également les risques domestiques de surchauffe.</p>
<p><strong>Activité économique – </strong>Octobre 2019 marque le retour au développement pour le secteur manufacturier irlandais, après quatre mois consécutifs de contraction. Le PMI manufacturier irlandais s’établit à 50,7 en octobre 2019, passant au-dessus de la barre symbolique des 50 et enregistrant une hausse de 2 points en comparaison au chiffre du mois précédent (48,7). Le PMI irlandais demeure supérieur au PMI manufacturier de la zone euro dont le score s’établit à 45,9 pour le mois de septembre 2019 ainsi qu’à celui du Royaume-Uni (49,6) et des Etats-Unis (48,3).</p>
<p>Selon les entreprises sondées, une hausse de la production et des nouvelles commandes ainsi qu’une reprise de l’emploi sont citées comme les raisons principales du retour à une croissance modérée du secteur manufacturier irlandais. Les exportations continuent cependant de diminuer en raison d’une demande plus faible au Royaume-Uni expliquée par les incertitudes liées au <em>Brexit</em>. En parallèle, la confiance des entreprises du secteur manufacturier, toujours positive, est en légère hausse après avoir atteint son niveau le plus faible depuis la création de l’indice, il y a de cela plus de 7 ans.</p>
<p>Le PMI des services enregistre une importante diminution ce mois-ci et s’établit à 50,6, soit 2,5 points de moins que le mois précédent (53,1 en octobre). Le rythme de développement du secteur a atteint son niveau le plus bas depuis août 2012, enregistrant une baisse pour le cinquième mois consécutif. L’incertitude autour du <em>Brexit</em>, pesant sur la demande des consommateurs, reste la raison principale de cette baisse du PMI des services. Malgré tout, le moral des entreprises a enregistré une hausse au mois d’octobre, contrastant avec la baisse constatée lors des deux mois précédents.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/f8b7e291-a412-4145-85b3-7c16110c01b8" alt="PMI" width="496" height="268" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Chômage – </strong>Après une légère révision des données, le taux de chômage repasse sous la barre des 5% en Irlande. Le taux de chômage s’établit ainsi à 4,8 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois d’octobre 2019 (contre 4,9 % en septembre 2019 selon les nouvelles données). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 117 300 en octobre 2019, soit 800 de moins qu’en septembre 2019 et 19 400 de moins qu’en octobre 2018. Le taux de chômage des jeunes s’établit à 12,3 % en octobre 2019, contre 12,2 % en septembre 2019.</p>
<p>Dans la lignée des derniers constats établis par les observateurs de l’économie irlandaise, une analyse conduite par le site Irishjobs.ie (plateforme d’offres d’emploi en Irlande) indique que les publications de nouvelles offres d’emploi sont en diminution de -8 % au troisième trimestre 2019 en glissement annuel et de -5 % en glissement trimestriel. Les baisses les plus substantielles ont été enregistrées dans 1/ le secteur pharmaceutique (-24 %), 2/ le secteur de la santé (-18 %) et 3/ le secteur bancaire (-1 %). Malgré les incertitudes liées au <em>Brexit</em>, le secteur du tourisme enregistre une croissance de +7 % en au troisième trimestre 2019 (glissement trimestriel).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/fdc58909-52c7-4b6e-9ea4-4e3dd75b7c79" alt="Chômage" width="483" height="244" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Immobilier – </strong>A l’échelle nationale, la croissance des prix de l’immobilier à l’achat a sensiblement diminué au mois d’août 2019, notamment hors Dublin, selon les variations exprimées en glissement mensuel. La croissance des prix de l’immobilier s’établit à +0,6 % à Dublin au mois d’août 2019, confirmant ainsi la tendance observée depuis mai 2019. Au mois d’août 2019, les prix de l’immobilier ont augmenté de +0,1 % à l’échelle nationale hors Dublin, contre +1,1 % le mois précédent.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/24a5aefc-db47-48a1-b0c3-06ec298bc303" alt="Immob 1" width="394" height="317" /></p>
<p>Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. La croissance des prix de l’immobilier se stabilise sur l’ensemble du territoire hors Dublin alors que les prix de l’immobilier diminuent à Dublin pour le deuxième mois consécutif. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à -0,3 % en août 2019 contre -0,1 % en juillet 2019 et +0,1 % en juin 2019 (g.a.). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +4,4 % en août 2019 contre +4,6 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/7829770e-39f9-4e16-a58c-d2d3a2ce6acb" alt="Immob 2" width="393" height="297" /></p>
<p>Les prix de l’immobilier ayant connu une évolution non uniforme en variation mensuelle entre août 2018 et août 2019, la diminution des prix à Dublin en variation annuelle est à interpréter avec précaution. En réalité, les prix de l’immobilier à l’achat à Dublin se stabilisent.</p>
<p>Le marché locatif reste quant à lui extrêmement tendu. Selon le rapport trimestriel publié par Daft.ie (plateforme de publication d’offres de ventes et de locations immobilières en Irlande), le loyer moyen en Irlande a atteint son niveau le plus élevé jamais observé, s’établissant à 1 403 € par mois. Les loyers ont augmenté de +5,2 % au troisième trimestre 2019 (g.a.), chiffre cependant en diminution en comparaison au taux de croissance observé mi-2018 (plus de +12 %).</p>
<p><strong>Ventes au détail </strong>– Les ventes au détail ont augmenté de +4,3 % en septembre 2019 en glissement mensuel et de +4,7% en glissement annuel malgré les craintes autour du <em>Brexit</em> et de ses conséquences sur la consommation des ménages. Les chiffres sont cependant faussés par les ventes de voiture, de nombreux ménages réalisant leurs achats de voiture au Royaume-Uni afin de profiter d’un taux de change avantageux. En excluant les ventes de voiture, les ventes au détail sont en hausse de +2,3 % en glissement mensuel et de +4,7 % en glissement annuel. Les secteurs ayant enregistré les taux de croissance les plus élevés sont 1/ les produits électroniques (+18 %), 2/ les fournitures d’ameublement (+8 %) et 3/ la quincaillerie (+7 %).</p>
<p>Selon les analystes du cabinet Davy Research, la consommation des ménages reste solide et l’endettement des ménages continue de diminuer. Au second trimestre 2019, le revenu disponible agrégé des ménages a augmenté de +5,2 % (s’établissant à 116Mds€) alors que la consommation réelle des ménages enregistrait une hausse de +3,1 % (s’établissant à 109Mds€).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/95bc5621-0e38-447b-8440-2b7539c0b6e2" alt="Vente" width="432" height="306" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Confiance des consommateurs –</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le think-tank irlandais ESRI) enregistre une baisse pour le quatrième mois consécutif, atteignant ainsi son niveau le plus bas depuis août 2013. L’indice s’établit à 69,5 en octobre, contre 75,3 le mois précédent. Ce chiffre contraste fortement avec le niveau de l’indice au mois d’octobre 2018, qui s’établissait alors à 93,5. La chute de l’indice au mois d’octobre s’explique par les inquiétudes fortes des consommateurs quant à l’issue du <em>Brexit</em> ainsi qu’à relative une désillusion après la publication du projet de budget 2020 le 8 octobre 2019.</p>
<p style="text-align: left;"><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/2330142e-d08e-40be-90c6-d73ff3fe5f06" alt="Confiance" width="409" height="268" /></p>
<p style="text-align: left;"> </p>
<h2 style="text-align: left;"><strong>Finances publiques</strong></h2>
<p style="text-align: left;"><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales à la fin du mois d’octobre 2019 ont été estimées à environ +1,6 % au-dessus du montant cible mensuel principalement en raison de l’impôt sur les sociétés (+660M€), l’impôt sur les gains en capital (+63 M€) et les droits d’accise (+81 M€). Elles sont supérieures de +6,7 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur les gains en capital (+14,6 %), des droits d’accise (+10,8 %) et de l’impôt sur le revenu (+8,1 %), résultats qui reflètent une croissance économique solide en Irlande.</p>
<p>Les recettes générées par l’impôt sur les sociétés (IS) au mois de septembre ont dépassé de + 10,8 % le montant cible mensuel (non cumulé). Alors que le gouvernement irlandais misait sur des recettes de l’IS 2019 plus faible que celles observées en 2018, les chiffres des derniers mois semblent indiquer une dynamique très similaire à celle de 2018 (pourtant considérée comme exceptionnelle). Le mois de novembre sera déterminant, mois pour lequel la collecte de l’IS est la plus élevée. En glissement annuel, les recettes totales cumulées issues de l’IS sont supérieures de +10,6 % aux recettes observées en 2018 à la même période. En isolant les résultats du mois d’octobre, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une diminution de -33,7 % des recettes de l’IS (glissement annuel).</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 51,5 Mds€ durant les dix premiers mois de l’année 2019, soit -0,4 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de +5,8 % (glissement annuel). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 4,7 Md€, soit +24,3 % en glissement annuel.</p>
<p><strong><em>Rainy Day Fund</em></strong><strong> – </strong>Le gouvernement irlandais a officiellement alloué au <em>Rainy Day Fund</em> la dotation de lancement s’élevant à 1,5Md€ (montant transféré du fonds d’investissements stratégiques). Le ministre des Finances, Pascal Donohoe, a qualifié l’instauration du fonds contra-cyclique comme une avancée supplémentaire dans les préparations au <em>Brexit</em>. Dans le cas d’une sortie désordonnée du Royaume-Uni de l’Union Européenne, le fonds pourra être mis à disposition des secteurs en difficulté – point qui n’avait pas été clarifié auparavant. </p>
<p><strong> </strong></p>
<h2><strong>Secteur bancaire</strong></h2>
<p><strong>Marché hypothécaire – </strong>Selon le rapport annuel de la Banque Centrale d’Irlande (CBI) traitant de la dette et du crédit fait aux ménages, l’encours total des prêts hypothécaire a été en baisse depuis 2011 et s’établit à 93Mds€ au second trimestre 2019 (contre environ 130Mds€ au second trimestre 2011). La croissance du crédit hypothécaire aux ménages s’établit à +1,5 % au second trimestre 2019 en glissement annuel (en grande partie dû à une croissance forte du crédit pour résidence principale). Les chiffres publiés par la Banque Centrale semblent indiquer que les remboursements des prêts hypothécaires constituent actuellement une part moins importante du revenu net des ménages irlandais. Concernant les nouveaux prêts hypothécaires accordés aux ménages, les primo-accédant comptent pour 49,6 % du montant total au second trimestre 2019.</p>
<p>Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en augmentation de +11 % au 3ème trimestre 2019 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés au 3ème trimestre 2019 s’établit à 2,6Mds€, dont 500M € pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant au 3ème trimestre 2019 est en augmentation de +18,8 % (glissement annuel).</p>
<p><strong>Endettement des ménages –</strong> Selon le même rapport, les ménages irlandais ont substantiellement réduit le poids de la dette dans leur revenu disponible (le ratio de la dette rapportée au revenu disponible des ménages s’établit à 119,8 % au premier trimestre 2019, contre 128,8 % au premier trimestre 2018, atteignant ainsi son pourcentage le plus faible depuis 2003). La dette des ménages (dette privée) s’élevait à 136,9Mds€ à la fin du premier trimestre 2019, soit 28 186€ par personne. Nonobstant ce désendettement significatif, le ratio de la dette privée rapportée au revenu disponible des ménages irlandais est le 5ème plus élevé au sein de l’Union Européenne, derrière le Danemark, les Pays-Bas, la Suède et le Royaume-Uni.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/fa47322c-0fd4-438e-a1b9-f1c34cfef272" alt="Debt" width="304" height="318" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Prêts non performants –</strong> Après la publication le mois dernier des progrès réalisés par la banque irlandaise Permanent TSB (PTSB) dans la réduction de son niveau de prêts non performants (PNP), une autre banque irlandaise, Allied Irish Banks (AIB), a confirmé la cession d’un portefeuille de PNP (850M€) à une filiale du groupe Cerberus. Le portefeuille cédé est composé principalement des arriérés hypothécaires de long-terme (75% des arrières étant non performants depuis plus de deux ans et 50% depuis plus de cinq ans). L’objectif d’afficher un taux de PNP d’environ 5% à la fin de l’année 2019 devrait donc être atteint selon AIB.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/a60da876-0b61-449d-bace-2e8d5d8fb5df" alt="PNP" width="368" height="368" /></p>
<p> </p>
<h2>Investissement et compétitivité</h2>
<p><strong>Innovation des PME irlandaises – </strong>Selon un rapport publié par l’OCDE (réalisé à la demande du gouvernement irlandais), la présence des PME irlandaises sur les marchés internationaux reste faible et, bien qu’innovantes, elles souffrent actuellement d’une stagnation de leur productivité. Sur 250 000 entreprises dites « actives » en Irlande en 2016, 92 % d’entre elles comptent moins de 10 employés alors que seulement 0,2 % d’entre elles dénombrent plus de 250 employés. Les PME représentent 56 % de l’emploi du secteur manufacturier et 74 % de l’emploi du secteur des services En 2014, la part des entreprises ayant une croissance dite élevée était de 12,3 %, s’établissant ainsi au-dessus de la moyenne au sein de l’Union Européenne (10 %). En 2015, le taux de survie après cinq ans des start-ups en Irlande se trouvait être bien au-dessus de la moyenne au sein des pays de l’OCDE, 66,9 % contre 50 %. Malgré un environnement favorable aux entreprises, l’accès au financement pour les PME et le déficit croissant en travailleurs qualifiés représentent des barrières à l’innovation pour les PME irlandaises. Le rapport propose au gouvernement irlandais la mise en place des mesures favorisant l’entreprenariat et l’innovation des PME comme l’introduction d’un plan visant à renforcer les connaissances financières et managériales des patrons de PME ou encore à favoriser l’émergence de réseaux régionaux des managers afin d’identifier plus facilement les blocages locaux. Permettre aux PME irlandaises de s’internationaliser figure aussi parmi les recommandations principales.</p>
<p> </p>
<h2>Union Européenne</h2>
<p><strong><em>Brexit</em></strong><strong> et <em>Flextension </em>– </strong>Les dirigeants irlandais ont accueilli favorablement la décision de l’Union Européenne d’accorder une « <em>flextension</em> » de trois mois au Royaume-Uni le lundi 28 octobre. La principale inquiétude des Irlandais étant une sortie sans accord du Royaume-Uni, cette nouvelle extension est vue en Irlande comme une opportunité de ratifier le nouvel accord négocié entre le Royaume-Uni et l’Europe. Cependant, l’introduction de la « <em>flextension</em> » ne devrait pas agir comme une incitation pour le Royaume-Uni à rester dans l’UE jusqu’à la nouvelle date butoir du 31 janvier 2020. La diminution du risque d’une sortie sans accord du Royaume-Uni a provoqué une amélioration du moral des entreprises. Les ménages irlandais restent quant à eux très sceptiques vis-à-vis des avancées récentes des négociations entre le Royaume-Uni et l’UE.</p>
<p><strong>Cadre financier pluriannuel –</strong> La Commission Européenne a publié le 5 novembre 2019 une série de documents détaillant notamment les estimations des contributions par pays pour le prochain cadre financier pluriannuel (CFP 2021-27). La contribution annuelle moyenne de l’Irlande au CFP 2021-27 est estimée à 0,91 % du revenu national brut, soit une augmentation de +0,08 point de pourcentage par rapport à sa contribution annuelle moyenne au CFP 2014-20 (0,83 % du RNB). Les ressources propres annuelles moyennes collectées par l’Irlande pour le prochain CFP sont estimées à 0,14 % du RNB (soit 320M€ - prix constants 2018). Selon les chiffres de la Commission Européenne, le marché unique bénéficie à l’Irlande à hauteur de 30,74Mds€ en moyenne par an, soit 9,8% du RNB.</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></p>
<h6 align="center"><strong>37,3<br /></strong></h6>
<p>Il s’agit de l’âge médian de la population irlandaise en 2018. L’Irlande affiche ainsi l’âge médian le plus bas au sein de l’Union Européenne, suivie par Chypre (37,5) et le Luxembourg (39,4). L’âge médian de la population totale de l’Union Européenne s’établit à 43,1 en 2018, alors que celui pour la France est de 41,6. Le top 3 des pays affichant les âges médians les plus élevés en 2018 sont 1/ l’Italie (46,3), 2/ l’Allemagne (46) et 3/ le Portugal (44,8). La population irlandaise se trouve ainsi être la population la plus jeune de l’Union Européenne, peu marquée pour le moment par la dynamique de vieillissement de la population observée dans les pays développés.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/deaffeed-fb53-42bc-b81f-f93f85f82df7" alt="Chiffre mois" width="631" height="474" /></p>
</div>
<p><em> </em></p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/52f90dc0-9be9-4a9c-8387-1d4f9ac576a4" alt="Mensuel" width="859" height="538" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/6e13d4f4-98a9-422b-bc35-4e6553ce8855" alt="Annuel" width="884" height="1034" /></strong></p>94151319-261d-4b03-b3f2-86238bab8205Actualités économiques d'Afrique de l'Ouest Nigéria - Ghana semaine 45 du 4 au 10 novembre 2019Publication du Service économique régional d’Abuja, réalisée avec les contributions des SE de Lagos et d’Accra.2019-11-08T00:00:00+01:00<p><img class="marge" src="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6676f1ef-de07-4686-bd03-ef56290bf24f/images/c8b2f535-ddcf-48cb-8388-4289f651c150" alt="twitter" width="34" height="34" />Rejoignez-nous sur Twitter ! <a href="https://twitter.com/FR_Eco_Nigeria">@FR_Eco_Nigeria</a></p>
<blockquote>
<p>Faits saillants</p>
</blockquote>
<p>- <strong>Nigéria</strong> : Le Président Buhari ratifie l’amendement portant sur le <em>Deep Offshore and Inland Basin Production Sharing Contracts Act</em> ; la fermeture des frontières terrestres prolongée jusqu’à fin janvier 2020 au moins ; Globacom devient le second opérateur télécom nigérian devant Airtel ; harmonisation en cours des procédures d'acquisition et de transfert fonciers ;</p>
<p>- <strong>Ghana</strong> : Le parlement approuve le prêt de 600 M USD de la BAfD en soutien au secteur du cacao ; amélioration de la situation du secteur bancaire et hausse des crédits.</p>9ff5b7f0-3b3d-454b-b7a9-da9083d91c42Le marché immobilier suisseNote présentant les caractéristiques structurelles, les indicateurs conjoncturels et les enjeux de la réglementation du marché suisse de l'immobilier2019-10-14T00:00:00+02:00<p>Note présentant les caractéristiques structurelles, les indicateurs conjoncturels et les enjeux de la réglementation du marché suisse de l'immobilier</p>805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05Eire Eco - Octobre 2019Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois d'octobre 2019.2019-10-09T00:00:00+02:00<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Eire Eco" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/780c5860-6777-4417-bd42-630fb63106c5" alt="Eire Eco" width="766" height="332" /></p>
<h2 style="text-align: left;">Macroéconomie</h2>
<p><strong>Croissance trimestrielle du PIB –</strong> La croissance du PIB au second trimestre 2019 s’établit à +0,7 % (g.t. cvs) après 2,7 % (révisé à la hausse de +0,3 pt) au premier trimestre 2019. Sur le premier semestre, le PIB progresse de +6,6 % par rapport à la même période 2018. L’acquis de croissance pour 2019 à l’issue du second trimestre s’élève à +5,1 %. Les principaux facteurs de croissance ont été la consommation des ménages (+0,8 %) et la consommation des administrations publiques (+1.0 %). L’investissement total progresse de 183 % (environ +31,4Mds€) en raison de l’importation massive de brevets de propriété intellectuelle au second trimestre 2019 ; les importations étant augmentées dans les mêmes proportions, l’impact sur le PIB est neutre. La construction progresse de +0,4 %. Le secteur de l’activité agricole, forestière et de la pêche enregistre une croissance de +3,9 %.</p>
<p>Différents observateurs de l’activité économique irlandaise ont réévalué à la hausse leurs prévisions de croissance pour 2019 : l’ESRI (<em>Economic and Social Research Institute</em>, <em>think tank</em> irlandais) estime la croissance pour l’année 2019 à +4,9 % contre +4 % et Davy Research (groupe d’analystes) à +6 % contre +5 %.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="PIB" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/656a4d0a-a916-4aca-a907-89f7b9035dc2" alt="PIB" width="459" height="346" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Activité économique – </strong>Septembre 2019 marque le quatrième mois consécutif de contraction du secteur manufacturier en Irlande. Le PMI manufacturier irlandais se maintient sous la barre des 50, s’établissant à 48,7 en septembre 2019, soit une très légère hausse de 0,1 point en comparaison au chiffre du mois précédent (48,6). Le PMI irlandais demeure supérieur au PMI manufacturier de la zone euro dont le score s’établit à 45,6 pour le mois de septembre 2019.</p>
<p>Selon les entreprises sondées, le ralentissement mondial du secteur manufacturier ainsi que les inquiétudes liées au Brexit se révèlent être les raisons principales affectant négativement la production du secteur en Irlande. En parallèle, la confiance des entreprises du secteur manufacturier, toujours positive, a tout de même atteint son niveau le plus faible depuis la création de l’indice, il y a de cela plus de 7 ans.</p>
<p>Le PMI des services enregistre une légère diminution ce mois-ci et s’établit à 53,1, soit 1,5 points de moins que le mois précédent (54,6 en août). Le rythme de développement du secteur a atteint son niveau le plus bas depuis mai 2013 et la perspective du <em>Brexit</em> ainsi que la probabilité grandissante d’une sortie sans accord du Royaume-Uni semblent altérer la demande des consommateurs. Cependant, le secteur des services continue de connaître une expansion en Irlande, se situant au-dessus du chiffre observé en zone euro (51,6).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/8a6438e1-d14e-4ec7-8383-c234eeabafe1" alt="PMI" width="517" height="279" /></p>
<p><strong>Chômage – </strong>Après la révision des données pour le mois d’août, le taux de chômage continue de se stabiliser légèrement au-dessus de 5% en Irlande. Le taux de chômage s’établit ainsi à 5,3 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois de septembre 2019 (contre 5,3 % en août selon les nouvelles données). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 126 900 en septembre 2019, soit 600 de moins qu’en août 2019 et 7 500 de moins qu’en septembre 2018. Le taux de chômage des jeunes se maintient à 14,8 % en septembre 2019 pour le quatrième mois consécutif.</p>
<p>Dans le projet de budget 2020, le nombre de nouveaux emplois créés a été estimé à 19 000 pour l’année 2020, témoignant d’un taux de croissance de l’emploi plus faible.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chômage" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/26ba3d60-2327-4312-b272-6949c396adcc" alt="Chômage" width="507" height="257" /></p>
<p><strong>Immobilier – </strong>A l’échelle nationale, la hausse des prix de l’immobilier continue de s’accélérer, notamment hors Dublin, selon les variations exprimées en glissement mensuel. L’augmentation des prix de l’immobilier s’établit à +0,6 % à Dublin au mois de juillet 2019, confirmant ainsi la tendance observée depuis mai 2019. Au mois de juillet 2019, les prix de l’immobilier ont augmenté de +1,3 % à l’échelle nationale hors Dublin.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 1" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/a0ff3b91-7b1f-4954-80f5-073a52e36223" alt="Immob 1" width="465" height="373" />Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. L’inflation s’accélère sur l’ensemble du territoire hors Dublin alors que les prix de l’immobilier diminuent à Dublin pour la première fois depuis septembre 2012 selon les données CSO. La baisse des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à -0,2 % en juillet 2019 contre +0,1 % en juin 2019 et +0,0 % en mai 2019 (g.a.). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à +4,8 % en juillet 2019 contre +4,0 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p>Cependant, les prix de l’immobilier ayant connu une évolution non uniforme en variation mensuelle entre juillet 2018 et juillet 2019, la diminution des prix à Dublin en variation annuelle est à interpréter avec précaution. En réalité, les prix de l’immobilier se stabilisent.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 2" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/9cea81cf-650d-4467-b8dc-0a15d796c606" alt="Immob 2" width="467" height="353" /></p>
<p style="text-align: left;">En parallèle, l’ESRI a revu à la baisse les prévisions concernant le nombre total de nouveaux logements construits en 2019. Le <em>think tank</em> estime ce chiffre à 21 000 unités dans son rapport trimestriel publié en septembre, contre 23 500 unités dans le rapport trimestriel précédent.</p>
<p>Enfin, les derniers chiffres publiés par la fédération des locataires en Irlande (<em>Residential Tenancies Board</em>) montrent une augmentation de +7 % des loyers à l’échelle nationale au second trimestre 2019 en glissement annuel, et de +3 % en glissement trimestre. L’inflation des loyers à Dublin s’établit à +3,5 % en glissement trimestriel et à +7,1 % en glissement annuel. Selon le rapport, le coût élevé d’un achat immobilier pousse de nombreuses personnes à se rabattre sur la location, augmentant les pressions inflationnistes au sein du marché locatif déjà hautes en raison d’une offre bien en deçà de la demande.</p>
<p><strong>Confiance des consommateurs –</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI) est en baisse pour le troisième mois consécutif en septembre 2019 et a atteint son niveau le plus bas des six dernières années. L’indice s’établit ainsi à 75,3 en septembre, contre 77,2 le mois précédent. Ce chiffre contraste fortement avec le niveau de l’indice pour le mois de septembre 2018, qui s’établissait alors à 96,4. La chute de l’indice s’explique par les inquiétudes très fortes des consommateurs irlandais liées à l’approche du Brexit et au risque d’une sortie sans accord du Royaume-Uni. Les consommateurs irlandais semblent accorder au Brexit un poids bien plus décisif aux perspectives économiques et suggère une nervosité des consommateurs irlandais, ces derniers ayant le sentiment que la période faste du redressement économique pourrait déjà être révolue.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Confiance" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/20c23130-c529-4fd3-a6c1-73656c62dd29" alt="Confiance" width="422" height="276" /></p>
<p> </p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales à la fin du troisième trimestre de l’année 2019 ont été estimées à environ +1,7 % au-dessus du montant cible mensuel principalement en raison de de l’impôt sur les sociétés (+558 M€) et des droits d’accise (+89 M€). Elles sont supérieures de +8,7 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur les gains en capital (+31,7%), de l’impôt sur les sociétés (+13,2 %) et des droits d’accise (+12,5 %), résultats qui reflètent une croissance économique solide en Irlande.</p>
<p>Les recettes générées par l’impôt sur les sociétés (IS) au mois de septembre ont dépassé de +36,5 % le montant cible mensuel (non cumulé), suggérant une dynamique similaire à celle de 2018. En glissement annuel, les recettes totales cumulées issues de l’IS sont supérieures de +13,2 % aux recettes observées en 2018 à la même période. En isolant les résultats du mois de septembre, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une augmentation de +14,8 % des recettes d’IS (glissement annuel).</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 46,1 Mds€ durant les trois premiers trimestres de l’année 2019, soit -0,4 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de +5,2 % (glissement annuel). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 4,1 Md€, soit +24,9 % en glissement annuel.</p>
<p><strong>Projet de Budget 2020 – </strong>Le ministre des Finances, Pascal Donohoe, a présenté le 8 octobre le projet de budget 2020 de l’Irlande, dont les prévisions budgétaires reposent sur l’hypothèse d’une sortie sans accord (« <em>no-deal</em> ») du Royaume-Uni de l’Union européenne. Ainsi, même si les perspectives de croissance du PIB restent favorables (+0,7 % en 2020, +5,5% en 2019 contre +3,9 % pour les précédentes estimations), elles n’en restent pas moins négativement affectées par le choix du « <em>no-deal</em> » comme scénario principal. Le gouvernement prévoit un déficit budgétaire de -0,6 % du PIB dans le cas d’une sortie sans accord du Royaume-Uni (contre un excédent budgétaire de +0,2 % du PIB dans le cas d’une sortie avec accord).</p>
<p>Le projet de budget 2020 établit la création d’un fonds d’urgence dédié au <em>Brexit</em>, dont le montant alloué sera d’1,2Md€ dans le cas d’un « <em>no-deal</em> ». 200M€ seront disponibles et répartis entre les différents ministères afin d’améliorer la préparation des différents secteurs immédiatement après la sortie du Royaume-Uni de l’UE, puis, 1Md€ sera emprunté à moyen-terme afin de soutenir graduellement l’économie irlandaise - notamment les secteurs potentiellement les plus touchés comme l’agriculture et le tourisme.</p>
<p>Selon les analystes du groupe Davy Research, les incertitudes autour du <em>Brexit</em> ont permis au gouvernement de présenter un projet de budget 2020 centré sur la maîtrise des dépenses publiques, point faible des finances publiques irlandaises. En effet, l’absence de baisses des impôts ou d’augmentations significatives des aides sociales ainsi que l’absence de dérapages des dépenses du ministère de la santé devraient permettre au gouvernement, dans le cas d’un accord entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne, d’assurer l’excédent budgétaire estimé à 600M€ en 2019. Enfin, Pascal Donohoe a annoncé que le <em>Rainy Day Fund</em> ne serait pas doté des 500M€ prévus (dotation annuelle du fonds en plus de la dotation de lancement de 1,5Md€) à la fin de l’année 2019. Le ministre a précisé qu’il ne voyait pas, dans le cas d’un « <em>no-deal</em> », l’intérêt d’emprunter afin de doter le fonds des 500M€ supplémentaires.</p>
<p>La lutte contre le changement climatique et les moyens qui lui sont consacrés ont été mis en avant par Pascal Donohoe dans son allocution. Au titre des mesures phares figure l’augmentation de 6€ par tonne de la taxe sur le carbone (soit 26€/t en 2020), générant des recettes estimées à 90M€ en 2020 dont l’intégralité sera utilisée pour financer des mesures environnementales, au premier rang desquelles celles permettant d’assurer une « juste transition ».</p>
<p><strong>Dette souveraine</strong> – La NTMA (<em>National Treasury Management Agency</em>), homologue irlandais de l’Agence France Trésor, prévoit l’émission d’obligations souveraines « vertes » supplémentaires afin de financer des projets dits « verts » (gestion durable des déchets et de l’eau, transports propres ou encore énergies renouvelables). Cette annonce fait suite à l’émission en octobre 2018 de la première obligation souveraine irlandaise dite « verte » (maturité à 12 ans) qui avait permis la levée de 3Mds€.</p>
<p>Selon les dernières données publiées par le CSO (homologue irlandais de l’INSEE), l’estimation provisoire du solde budgétaire s’établit à +0,1% du PIB, soit un excédent budgétaire pour l’année 2018 (0,2Md€). Les estimations précédentes (publiées dans le programme de stabilité et de croissance 2019) donnaient un excédent de +0,01% du PIB (0,045Md€). Le <em>White Paper</em> (document publié dans le cadre du processus budgétaire) fournit d’autres chiffres concernant les finances publiques en amont de la présentation du budget : l’excédent budgétaire attendu représente +0,2 % du PIB pour l’année 2019 (et 0,0% pour 2020). Les recettes générées par l’impôt sur les sociétés sont estimées à 10 280 millions d’euro pour 2019, 10 443 millions d’euro pour 2020 (10 385 millions d’euro de recettes effectives en 2018).</p>
<p> </p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Marché hypothécaire – </strong>Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en augmentation de +4 % au mois d’août (en glissement annuel), après une croissance exceptionnelle observée en juillet (+28 %). L’encours total des prêts hypothécaires accordés au mois d’août s’établit à 968M€, dont 500M € pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant au mois d’août 2019 est en augmentation de +14,7 % (glissement annuel). Quant aux prêts accordés aux personnes déménageant, l’encours total s’établit à 309M € et connaît une baisse de -0,2 % en août 2019 (glissement annuel).</p>
<p><strong>Prêts aux entreprises –</strong> Les données récentes publiées par la Banque Centrale d’Irlande (CBI) semblent indiquer que l’incertitude entourant l’issue du <em>Brexit</em> n’a pas totalement altéré la demande de crédit en provenance des PME en Irlande. L’encours total de prêts aux PME irlandaises a augmenté de +0,9 % au second trimestre 2019 (glissement trimestriel), s’établissant à 22,6Mds€. La croissance du crédit aux PME restent cependant marginale (total de +1,4Md€ de nouveaux prêts aux PME pour le second trimestre 2019, contre seulement +1,1Md€ au premier trimestre 2019). Après une décennie d’assainissement des bilans et de désendettement, l’offre de prêts aux PME semble actuellement se stabiliser. Au second trimestre 2019, l’encours total des prêts a pour la première fois depuis 2012 enregistré une croissance nette positive (glissement trimestriel). En glissement annuel, l’encours total des prêts aux PME a malgré tout diminué de -3 % au second trimestre 2019, contre une baisse de -3,9 % au premier trimestre 2019.</p>
<p><strong>Prêts non performants –</strong> La banque irlandaise Permanent TSB (PTSB) continue de réaliser des progrès supplémentaires dans la réduction de son niveau de prêts non performants (PNP). Après la récente cession de 500M€ de PNP, le taux de PNP de PTSB a chuté pour s’établir actuellement à 7 % du total des encours de prêts (contre 10% fin 2018 et 26% fin 2017).</p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></p>
<h6 align="center"><strong>48<br /></strong></h6>
<p>Il s’agit du pourcentage de la population irlandaise dont les compétences numériques sont considérées comme étant « élémentaires » ou « élevées ». L’Irlande se situe ainsi en dessous de la moyenne européenne, s’établissant à 57%. Les trois pays européens dont la part est la plus faible sont la Bulgarie (29%), la Roumanie (29%) et la Croatie (41%). Le Luxembourg, les Pays-Bas ainsi que la Suède représentent les trois pays dont la part de la population ayant des compétences numériques « élémentaires » à « élevées » est la plus haute au sein de l’Union Européenne avec respectivement 85%, 79% et 77%. La France, quant à elle, se situe dans la moyenne, avec une part de 57% de la population ayant des compétences numériques « élémentaires » à « élevées ».</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Chiffre mois" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/b249023d-e9f7-4665-9078-007d637ff8c9" alt="Chiffre mois" width="510" height="510" /></p>
<p><em>L’indicateur calculé par le bureau européen de la statistique (Eurostat) est construit de façon à approximer les compétences numériques des individus via la réalisation de tâches dans 4 catégories différentes (information, communication, résolution de problèmes et maitrise des logiciels). Un individu ayant été capable de réaliser une seule tâche de la liste donnée pour une catégorie sera considéré comme d’un niveau « élémentaire » pour cette catégorie. Un individu dont les compétences sont considérées comme « élémentaires » dans chaque catégorie aura un niveau global de compétences numériques « élémentaire » (il ne peut réaliser qu’un nombre limité de tâches qui requièrent la maitrise de certaines compétences numériques).</em></p>
</div>
<p> </p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Mensuel" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/8999baac-f886-48db-9890-5fd927983d5b" alt="Mensuel" width="896" height="561" /></strong></p>
<p> </p>
<p><strong>Tableau annuel<br /></strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Annuel" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/7bb0e325-e0e0-48bc-b84c-495b54e6a948" alt="Annuel" width="891" height="1041" /></strong></p>765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005Eire Eco - Septembre 2019Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de septembre 2019.2019-09-09T00:00:00+02:00<h2>Macroéconomie</h2>
<p><strong>Croissance annuelle et trimestrielle du PIB –</strong> La croissance réelle du PIB s’établit à <strong>+8,2%</strong> en 2018 (résultats définitifs). La croissance est ainsi révisée à la hausse par rapport à l’estimation préliminaire publiée par le CSO (homologue irlandais de l’INSEE) en mars 2019 (+6,7%) et supérieure à celle de la Commission (+6,8%). Le PIB irlandais s’établit à <strong>324 Mds€</strong> en 2018. Le <strong>GNI*</strong> (mesure alternative au PIB, corrigée de l’effet des multinationales) s’établit à 197 Mds€. 2018 se caractérise par la <strong>forte croissance du secteur de l’information et de la communication</strong> (+21,2 %). Le secteur des services administratifs d’appui, dominé par les activités de leasing aéronautique, a crû de +6,3% et le secteur de la construction de +11,0%, tandis que le secteur agricole a affiché une croissance négative de -14,6% et l’industrie (sauf construction) une croissance de +9,6%. <strong>Les principaux facteurs de la croissance en 2018 sont la consommation des ménages (+3,4%) et la consommation des administrations publiques (+4,4%)</strong>. La part des investissements dans la croissance diminue substantiellement (-21,1%) ce que le CSO explique par une moindre localisation de brevets de propriété intellectuelle en Irlande par rapport à 2017 (même si le niveau reste élevé). L’impact est neutre sur le PIB car compensé par la diminution symétrique des importations de brevets de propriété intellectuelle.</p>
<p style="text-align: left;"><strong>L’estimation provisoire de la croissance au premier trimestre 2019 ressort à +2,4% (g.t./cvs) après +0,3% au dernier trimestre 2018 (réévaluation du chiffre T4 de +0,2 pp par rapport à la première estimation de mars</strong>). Les principaux facteurs de croissance au T1 ont été les exportations nettes (+11,7%) et la consommation des ménages (+0,9 %). L’investissement se contracte de -24,9% en raison des actifs incorporels (-27,3 %) et des biens d’équipement (-24,8%).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PIB" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/400a09ca-05e0-4082-a5d3-06dc11d1f40d" alt="PIB" width="403" height="304" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Valeur ajoutée brute</strong> – La part des multinationales dans la création de la valeur ajoutée brute en Irlande continue d’augmenter. Les derniers chiffres publiés par le CSO montrent que la valeur ajoutée brute créée par les secteurs dominés par les multinationales s’établissait à 127 Mds € en 2018, contre 111 Mds € en 2017 (+13,9 % en glissement annuel). La valeur ajoutée créée par les autres secteurs s’élève à 172 Mds € en 2018, contre 166 Mds € en 2017 (+ 3,9 % en glissement annuel). La part des secteurs dominés par les multinationales dans la création de la valeur ajoutée brute totale est passée de 24,3 % en 2010 à 41,6 % en 2018 (soit 1,4 point de pourcentage supplémentaire en comparaison avec l’année 2017).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="VAB" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/a29ba75e-ef97-4ebe-9039-826f74c7cb84" alt="VAB" width="407" height="262" /></p>
<p><strong>Activité économique – </strong>Août 2019 marque le troisième mois consécutif de contraction du secteur manufacturier en Irlande. <strong>Le PMI manufacturier irlandais se maintient sous la barre des 50, s’établissant à 48,6 en août 2019, soit une baisse de 0,1 point en comparaison au chiffre du mois précédent (48,7).</strong> Le PMI irlandais demeure supérieur au PMI manufacturier de la zone euro dont le score s’établit à 47,0 pour le mois d’août 2019.</p>
<p>Le ralentissement mondial de l’activité industrielle ainsi que les incertitudes liées au <em>Brexit</em> sont citées comme les raisons principales pesant sur le secteur manufacturier en Irlande. En parallèle, la confiance des entreprises irlandaises du secteur a atteint son niveau le plus bas depuis 3 ans en raison, à nouveau, des incertitudes liées au <em>Brexit</em>.</p>
<p style="text-align: left;"><strong>Le PMI des services enregistre une légère diminution ce mois-ci et s’établit à 54,6, soit 0,4 points de moins que le mois précédent (55 en juillet).</strong> Le rythme de développement du secteur a atteint son niveau le plus bas depuis janvier 2019, notamment en raison des inquiétudes autour du <em>Brexit</em>. Cependant, le secteur des services continue de connaître une expansion en Irlande, se situant au-dessus du chiffre observé en zone euro (53,4).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/a4cfbda8-877a-4b3f-8a54-172336675d2c" alt="PMI" width="452" height="244" /></p>
<p><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage en Irlande est en hausse en août, en partie du fait de la révision saisonnière du CSO pour intégrer les nouvelles données du <em>Labour Force Survey</em> (équivalentes aux données de Pôle Emploi en France). Les chiffres mensuels depuis mars 2019 ont été substantiellement modifiés et dépeignent un taux de chômage se stabilisant légèrement au-dessus de 5%. <strong>Le taux de chômage s’établit ainsi à 5,2 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois d’août 2019 (contre 5,3 % en juillet selon les nouvelles données)</strong>. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 126 000 en août 2019, soit 1 800 de moins qu’en juillet 2019 et 6 400 de moins qu’en août 2018. Le taux de chômage des jeunes se maintient à 14,7 % en août 2019 (nouvelles données).</p>
<p style="text-align: left;">L’économie irlandaise se maintient au plein emploi malgré quelques craintes d’un ralentissement du marché du travail après la parution du <em>Labour Force Survey</em> fin août (publication trimestrielle du CSO traitant des évolutions de l’emploi). En effet, le niveau total d’emploi a diminué de – 0.9% au second trimestre 2019 (en glissement trimestriel, corrigé des variations saisonnières). En glissement annuel, le niveau total d’emploi continue d’augmenter (+ 2% au second trimestre 2019) à un rythme cependant plus faible que celui observé précédemment (+3,4 % au second trimestre 2018 en g.a.).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chômage" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/d0cc7465-14a5-48c5-86d5-93c10babe759" alt="Chômage" width="465" height="262" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Immobilier – </strong>A l’échelle nationale, l’inflation des prix de l’immobilier s’accélère depuis avril 2019, selon les variations exprimées en glissement mensuel. Les prix de l’immobilier sont repartis à la hausse à Dublin (+0,2 %) depuis mai 2019, chiffre de croissance qui se confirme en juin (+0,2%). Au mois de juin 2019, les prix du secteur immobilier ont augmenté de +0,5 % à l’échelle nationale hors Dublin.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob1" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/433fbd08-cd4a-41ca-89a3-397d1066e826" alt="Immob1" width="410" height="329" /></p>
<p style="text-align: left;">Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. L’inflation continue de nettement ralentir sur l’ensemble du territoire. La hausse des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +3,9 % en juin 2019 contre +5,3 % en mai 2019 et +5,4 % en avril 2019 (g.a.). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à +0,1 % en juin 2019 contre +0,0 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob2" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/02556dfb-53fe-47dd-ac99-d99dbadd5906" alt="Immob2" width="405" height="306" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Ventes au détail - </strong>Les ventes au détail ont diminué de <strong>-4,4 % au mois de juillet 2019</strong> (en glissement annuel, -4,3% en glissement mensuel). Les chiffres sont cependant faussés par les ventes de voiture. De nombreux ménages réalisent leurs achats de voiture au Royaume-Uni afin de profiter d’un taux de change avantageux. Les ventes au détail hors automobile ont augmenté de +4,2 % au mois de juillet en glissement annuel (+1,9 % en glissement mensuel). Selon les analystes du cabinet Davy Research, les nouvelles données semblent indiquer que les revenus des ménages augmenteraient de manière plus soutenue que les dépenses de consommation, ouvrant la porte à une hausse de la consommation ainsi qu’au maintien d’un taux d’épargne élevé favorisant la réduction de l’endettement des ménages.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Ventes" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/c532b40b-047b-47a6-9212-1adf98bfd6b1" alt="Ventes" width="391" height="277" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Salaires</strong> – Les salaires continuent de progresser en Irlande, dans le secteur privée tout comme dans le secteur public. <strong>Le salaire hebdomadaire moyen s’établit à 771,12 € tout secteur confondu, en hausse de +3,49 % (au T1 2019, la croissance s’était établie à +3,60 % en g.a.).</strong> Le salaire horaire moyen a augmenté de +3,79 % en g.a, à 23,81 €. La croissance des salaires moyens hebdomadaires dans le secteur public s’établit à +1,96 % (en g.a.) au second trimestre 2019, bien plus modérée que la croissance de ces mêmes salaires dans le secteur privée (+3,86 % en g.a.). Le niveau des salaires moyens hebdomadaires reste cependant bien plus élevé dans le secteur public (980,98 €) que dans le secteur privé (709,98 €). L’économie se trouvant actuellement au plein emploi, les salaires devraient commencer à se stabiliser dans les mois à venir.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Salaires" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/cd35a45d-509b-4565-b38f-c6cf50430e9a" alt="Salaires" width="449" height="298" /></p>
<p><strong>Commerce extérieur</strong> - L’excédent commercial pour 2018 a été revu à la hausse, à 34,2 Mds€ (10,6% du PIB) contre 28,9 Mds€ (9,1% du PIB) selon l’estimation précédente. L’excédent courant pour 2017 a été à nouveau fortement révisé à la baisse, passant de 25 Mds€ (8,5% du PIB) pour les estimations publiées en juillet 2018 à 1,5 Md€ (0,5% du PIB). Cette révision se justifie par l’importation massive de brevets de propriété intellectuelle au second trimestre 2017.</p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales sur les 8 premiers mois de l’année 2019 ont été estimées à environ +0,7 % au-dessus du montant cible mensuel principalement en raison de l’impôt sur les sociétés (+ 314M€) et de l’impôt sur les gains en capital (+53M€). Elles sont supérieures de +8,1 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur le revenu (+12,9 %), les droits d’accises (+12,7 %) et l’impôt sur le revenu (+7,9 %), résultats qui reflètent une croissance économique solide en Irlande.</p>
<p>Les recettes générées par l’impôt sur les sociétés (IS) au mois d’août <strong>ont dépassé de +48,9 % le montant cible mensuel (non cumulé), suggérant une dynamique similaire à celle de 2018</strong>. En glissement annuel, les recettes totales cumulées issues de l’IS sont supérieures de +12,9 % aux recettes observées en 2018 à la même période. En isolant les résultats du mois d’août, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une augmentation de +73,4 % des recettes d’IS (glissement annuel).</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en-deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 40,7 Mds€ durant les 8 premiers mois de l’année 2019, soit -0,6 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de +5,1 % (glissement annuel). Aux inquiétudes autour de potentiels dérapages des dépenses de santé se rajoutent les incertitudes liées au <em>Brexit</em> et à l’augmentation des chances d’une sortie sans accord du RU. Le budget 2020 sera présenté le 8 octobre 2019 et les appels à la prudence budgétaire se multiplient chez les analystes et économistes (Davy, IFAC, Banque Centrale d’Irlande). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 3,4 Md€, soit +25,5 % en glissement annuel.</p>
<p><strong>Dette souveraine</strong> - Les données annuelles et trimestrielles publiées en juillet 2019 concernant les comptes nationaux confirment une trajectoire à la baisse de la dette publique. Dans un contexte de taux d’intérêt très bas et de croissance soutenue, le ratio dette publique/PIB irlandais se rapproche facialement des critères de Maastricht (63,6%). En effet, le ratio dette publique/GNI* (mesure alternative du PIB corrigée de l’activité des multinationales) reste supérieur à 100% et s’établit à 104,7%, suggérant un poids de la dette publique toujours très élevé en Irlande.</p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Prêts hypothécaires </strong><strong>– </strong>Selon les données publiées par la fédération irlandaise du secteur bancaire (Banking & Payments Federation Ireland, BPFI), l’encours total des prêts hypothécaires est en augmentation de +25 % au mois de juillet (en glissement annuel), soit la plus forte hausse enregistrée depuis le début de l’année 2019. L’encours total des prêts hypothécaires s’établit à 1,2 Mds € au mois de juillet, dont 616 M € pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédants au mois de juillet 2019 est en augmentation de + 43,8 % (glissement annuel). Quant aux prêts accordés aux personnes déménageant, l’encours total s’établit à 365 M € et connaît une croissance de 11,3 % en juillet 2019 (glissement annuel)</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></p>
<h6 align="center"><strong>307</strong></h6>
<p style="text-align: left;">Il s’agit du nombre de médecins par millier d’habitants en Irlande en 2017. Selon les données publiées par le site Eurostat (institut statistique de la Commission Européenne), la moyenne du nombre de médecins par millier d’habitants au sein de l’Union Européenne est de 357. L’Irlande se situe donc en dessous de la moyenne de l’UE et fait partie des cinq pays ayant le plus faible nombre de médecins par millier d’habitants en Europe (avec la Pologne, le Royaume-Uni, la Roumanie et le Luxembourg). La France affiche quant à elle un chiffre de 316, la plaçant elle aussi en dessous de la moyenne au sein de l’UE. L’Autriche arrive en tête du classement avec 518 médecins par milliers d’habitants, suivie par la Lituanie (456) et l’Allemagne (425). <em><br /></em></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Médecins" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/3960763e-f27b-4f7b-9ce1-82eb5dafd6d6" alt="Médecins" width="590" height="395" /></p>
<p> </p>
</div>
<h3> </h3>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Mensuel" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/a90f8e22-0c59-4d53-b82e-9924c6ad8d9c" alt="Mensuel" width="889" height="556" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Annuel" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/8135f44d-5896-4b4f-b41e-a090cc02fe9d" alt="Annuel" width="887" height="1053" /></strong></p>
<p> </p>69f361b8-b0c2-439a-b2e6-f492243bea80Brèves de l'ASEAN semaine 30 (2019)FAITS SAILLANTS : Le FMI revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour plusieurs pays de l’ASEAN | Le fonds de placement immobilier singapourien Cromwell E-Reit acquiert trois immeubles de bureaux en Ile-de-France, pour un montant de 80,3 M EUR | Thaï Union a annoncé plusieurs millions d’euros d’investissements pour l’usine MerAlliance à Quimper2019-07-26T00:00:00+02:00<p><img class="marge" title="Brèves ASEAN" src="/Articles/69f361b8-b0c2-439a-b2e6-f492243bea80/images/8c8f2e0e-7a68-4644-98a7-55af53aa74b9" alt="Brèves ASEAN" /></p>
<div>
<blockquote>
<p>Faits saillant<strong>s</strong></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>► Le FMI revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour plusieurs pays de l’ASEAN </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>► Le fonds de placement immobilier singapourien <em>Cromwell E-Reit</em> acquiert trois immeubles de bureaux en Ile-de-France, pour un montant de 80,3 M EUR</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><em>► Thaï Union</em></strong><strong> a annoncé plusieurs millions d’euros d’investissements pour l’usine <em>MerAlliance</em> à Quimper</strong></p>
</div>
<div>
<blockquote>
<p align="center">Région</p>
</blockquote>
</div>
<ul type="square">
<li style="text-align: justify;"><strong>Le FMI revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour plusieurs pays de l’ASEAN</strong>, soulignant les effets négatifs des tensions commerciales sur la croissance mondiale, et en particulier sur les chaînes mondiales d’approvisionnement en technologies. Lors de la mise à jour de son <em>World Economic Outlook</em>, l’institution a abaissé ses prévisions pour l’ASEAN-5 (comprenant Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande et Vietnam) à 5,0 % en 2019 et à 5,1 % en 2020 (−0,1 pp dans les deux cas). En particulier, le FMI a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour les Philippines, à 6,0 % en 2019 (−0,5 pp) et 6,3 % en 2020 (−0,3 pp), en raison de la contraction des exportations, et de la baisse des dépenses publiques, due au retard pris dans l’approbation du budget. Par ailleurs, alors que la croissance de Singapour a chuté à 0,1 % en g.a. au T2 (après 1,2 % au T1), le FMI estime, dans son dernier Article IV (juillet 2019), qu’elle devrait se situer à 2,0 % en 2019 (−0,3 p.p), et 2,3 % en 2020 (−0,1 p.p).<br /><br /></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Selon l’édition 2019 du <em>Global Innovation Index</em>, Singapour reste 1<sup>er</sup> en termes d’innovation en Asie, alors que les Philippines progressent fortement</strong>. Cet indice, qui classe 129 pays, contient 80 indicateurs qui couvrent notamment l’environnement politique, légal, l’éducation, les infrastructures ou la propriété intellectuelle. Alors que la France se classe 16<sup>ème</sup>, Singapour ressort à la 8<sup>ème</sup> place (perdant trois places cette année). L’efficacité du gouvernement est notamment mise en avant, mais plusieurs indicateurs (durabilité écologique, montant des IDE) pèsent sur les performances de la cité-Etat. La Malaisie se classe 35<sup>ème</sup>, le Vietnam 42<sup>ème</sup> et la Thaïlande 43<sup>ème</sup>, bénéficiant tous trois d’importantes exportations de produits high-techs. Les Philippines progressent fortement, à la 54<sup>ème</sup> place (après 73<sup>ème</sup> l’an dernier), notamment en raison d’une amélioration de la fiabilité des données disponibles. Brunei se classe 71<sup>ème</sup>, l’Indonésie 85<sup>ème</sup> et le Cambodge 98<sup>ème</sup>.</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<p align="center">Indonésie</p>
</blockquote>
</div>
<ul style="text-align: justify;" type="square">
<li><strong>Le gouvernement réduira ses dépenses au second semestre 2019, en raison de recettes moins élevées que prévues au premier semestre</strong>. Les recettes fiscales sur les six premiers mois de l’année, en hausse de seulement 3,8 % en g.a. n’ont atteint que 38 % de la cible annuelle établie dans le budget 2019. En conséquence, le gouvernement prévoit une baisse de ses dépenses au second semestre, de sorte à atteindre un montant de 1 530 T IDR (110 Mds USD) de dépenses sur l’année, soit 93,4 % du budget initialement prévu. Le déficit budgétaire 2019 devrait ainsi s’élever à 1,9 % du PIB (contre 1,8 % initialement prévu). Pour mémoire, les revenus fiscaux indonésiens sont parmi les plus faibles au monde en part du PIB (environ 11 %). <br /><br /></li>
<li><strong>Sur Java et les petites îles de la Sonde, 55 régences ont déclaré l’état d’urgence sécheresse</strong>. Plus de 100 000 hectares de rizières sont touchés par la sécheresse et au moins 9 000 hectares sont menacés de mauvaises récoltes. L’Agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB) a jusqu’à présent distribué 7 millions de litres d’eau aux régions affectées.<br /><br /></li>
<li><strong>La banque publique <em>BNI</em> lancera un fonds de capital-risque au second semestre de cette année</strong>. La banque emboite ainsi le pas aux banques publiques <em>Mandiri</em> et <em>BRI</em> qui ont récemment créé leurs propres fonds de capital-risque, respectivement <em>Mandiri Capital</em> en 2015 et <em>Bahana Artha Ventura</em> en 2017. <em>BNI</em> prévoit d’investir environ 50 M USD, dont une partie dans l’entreprise <em>Fintech Karya Nusantara</em>, l’opérateur de paiements mobiles en charge du portefeuille numérique <em>LinkAja</em>, né cette année de la fusion des portefeuilles numériques des banques publiques et de l’opérateur <em>Telkom</em>.</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<p align="center">Malaisie</p>
</blockquote>
</div>
<ul style="text-align: justify;" type="square">
<li><strong>Le fonds souverain malaisien <em>Khazanah</em> a demandé à la banque d’investissement <em>Morgan Stanley</em> d’étudier les différentes options pour un plan de sauvetage de la <em>Malaysia Airlines</em></strong>. La compagnie aérienne est en grande difficulté depuis les accidents sur les vols MH370 et MH17 survenus en 2014. Le gouvernement, qui détient actuellement 100 % du capital de la compagnie via <em>Khazanah</em>, est prêt à devenir actionnaire minoritaire. Il a annoncé vouloir conserver la marque <em>Malaysia Airlines</em> et garder ses 14 000 employés malaisiens, alors que certains observateurs et spécialistes du transport aérien suggéraient un rapprochement avec une compagnie étrangère, notamment <em>Singapour Airlines</em>.<br /><br /></li>
<li><strong>L’agence de notation <em>Fitch</em> a maintenu sa note A- pour la Malaisie, avec une perspective stable</strong>, soulignant les fondements solides de la croissance malaisienne et la diversité des exportations, et saluant les efforts du gouvernement pour améliorer la transparence et lutter contre la corruption. L’agence a cependant émis quelques réserves, notamment quant au niveau élevé de la dette publique et à la fragilité de la situation budgétaire, et a expliqué que la suppression de la TVA avait sapé les efforts de consolidation fiscale. Pour mémoire, les notes attribuées par <em>Moody’s</em> et <em>Standard & Poors</em> à la Malaisie sont également stables, à A3 et A- respectivement.<br /><br /></li>
<li><strong>En juin 2019, l’indice des prix à la consommation (IPC) a progressé de 1,5 % en glissement annuel</strong>, en hausse de 0,7 point de pourcentage par rapport à juin 2018. L’inflation sous-jacente est, elle, de 1,9 %. La suppression de la TVA (GST) au 1<sup>er </sup>juin 2018, suivie par l’instauration d’une taxe sur les ventes et les services (SST) le 1<sup>er</sup> septembre, a favorisé la hausse de certains prix en 2019 par effet de base : nourriture et boissons non alcoolisées (+2,3 %), logement, eau, éléctricité, gaz et autres carburants (+2,3 %) notamment. Entre janvier et juin 2019, l’IPC s’établit à +0,7 %, contre −1,4 % à la même période l’an dernier.</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<p align="center">Singapour</p>
</blockquote>
</div>
<ul style="text-align: justify;" type="square">
<li><strong>Le fonds de placement immobilier singapourien <em>Cromwell E-Reit</em> a fait l’acquisition de trois immeubles de bureaux en Ile-de-France, pour un montant de 80,3 M EUR</strong>. La société a acheté l’immeuble Lénine à Ivry-sur-Seine, ainsi que deux sociétés possédant respectivement l’immeuble Paryseine, également à Ivry-sur-Seine et l’immeuble Cap Mermoz à Maisons-Laffitte.<br /><br /></li>
<li><strong>La start-up singapourienne <em>Trax</em> devient une licorne et procède à une levée de fonds de 100 M USD</strong>. La levée de fonds a permis d’obtenir une évaluation de la firme, estimée à 1,1 Md USD avant ce dernier tour de table. Basée à Singapour, l’entreprise spécialisée dans la reconnaissance d’image pour le secteur de la distribution mène toutefois la majorité de ses activités de R&D en Israël. Elle compte notamment parmi ses investisseurs le fonds d’investissement américain <em>Warburg Pincus</em> et le fonds souverain singapourien <em>GIC</em>, et envisage une introduction à la bourse de New York d’ici deux ans, avec une cotation secondaire à Singapour.</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<p align="center">Vietnam</p>
</blockquote>
</div>
<ul style="text-align: justify;" type="square">
<li><strong>La compagnie aérienne militaire <em>Vietstar Airlines</em> a obtenu la licence d’opération pour les vols commerciaux, devenant la 6<sup>ème</sup> compagnie aérienne commerciale vietnamienne</strong>. <em>Vietstar Airlines</em> a été créée en 2011, et menait jusqu’ici principalement des activités de maintenance et d’entraînement de pilotes, ainsi que des transports médicaux. La nouvelle compagnie aérienne ambitionne de transporter 500 000 passagers et 32 000 tonnes de marchandise durant la 1<sup>ère</sup> année d’opération, ainsi que d’assurer des missions à caractère militaire (transport de troupes et d’équipements militaires, vols de repérages, etc.).<br /><br /></li>
<li><strong>La demande d’électricité du Vietnam a augmenté de 10,6 % en g.a. au premier semestre 2019, atteignant 117 TWh</strong>, d’après l’entreprise publique d’électricité <em>EVN</em>. La hausse de la demande électrique met sous tension les capacités d’<em>EVN</em>, qui s’attend à des pénuries d’électricité d’ici 2021-2025, alors que 47 des 62 projets de centrales électriques planifiés par le gouvernement ne seront pas réalisés dans les délais impartis. Au premier semestre 2019, 4,4 GW de centrales solaires ont par ailleurs été mis en service. 5 GW d’énergie renouvelable sont désormais connectés au réseau électrique, soit 9,5 % de la capacité totale installée au Vietnam (53 GW).<br /><br /></li>
<li><strong>La banque sud-coréenne <em>KEB Hana Bank</em> vient d’acquérir 15 % de la banque vietnamienne <em>BIDV</em> pour un montant de 882 M USD</strong>, via l’achat d’actions nouvellement émises. La banque coréenne entend ainsi étendre sa présence dans un pays qui attire de nombreuses sociétés coréennes (notamment <em>Samsung</em>). Suite à cette nouvelle émission d’actions, le gouvernement vietnamien voit sa part dans <em>BIDV</em> diluée de 95 à 81 %. Pour mémoire, la réglementation vietnamienne impose un plafonnement de la participation étrangère dans les banques vietnamiennes à 30 % du capital.</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<p align="center">Thaïlande</p>
</blockquote>
</div>
<ul style="text-align: justify;" type="square">
<li><strong>Dans son communiqué de fin de mission Article IV, les services du FMI encouragent la Thaïlande à adopter des politiques budgétaire et monétaire accommodantes afin de relancer l’économie</strong>, dans un contexte de crise commerciale qui pèse sur la demande mondiale. L’institution conseille notamment d’accélérer l’investissement public, notamment via des partenariats public-privé dans l’<em>Eastern Economic Corridor</em>. Elle recommande également à la banque centrale d’abaisser son taux directeur (rehaussé à 1,75 % en décembre dernier), alors que la prochaine décision de politique monétaire aura lieu le 7 août.<br /><br /></li>
<li><strong>Le groupe <em>Thaï Union</em> a annoncé « plusieurs millions d’euros » d’investissements pour l’usine <em>MerAlliance</em> à Quimper</strong>, dont il a pris le contrôle en 2014. Il s’agit de mener de nouveaux travaux d’extension des bâtiments et d’amélioration des outils de production. Poursuivant ceux menés en 2017, ces travaux devraient se terminer fin 2020. L’investissement permettra notamment de valoriser en coproduits pour l’alimentation humaine les 3 500 tonnes de matières premières actuellement commercialisées pour l’alimentation animale (tête des poissons, gras). <em>Thaï Union</em> vise également la réduction de la consommation d’eau et d’énergie.<br /><br /></li>
<li><strong>Les exportations sont en baisse pour le quatrième mois consécutif en glissement annuel, de 2,2 % à 21,4 Mds USD</strong>. Les catégories principalement touchées sont les produits pétroliers (−22,0 %), les circuits électroniques (−20,6 %), les ordinateurs et composants (−15,5 %), et le fer (–15,5 %).</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<p align="center">Philippines</p>
</blockquote>
</div>
<ul style="text-align: justify;" type="square">
<li><strong><em>Airbus Helicopters</em></strong><strong> a annoncé la commande d’un hélicoptère ACH160 par un client philippin, une première pour ce modèle en Asie du Sud-Est</strong>. L'appareil sera utilisé pour des vols privés et d'affaires dans l’archipel. Pour rappel, sur les cinq dernières années, les exportations aéronautiques ont représenté 55 % du total des exportations françaises vers les Philippines.</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<p align="center">Cambodge</p>
</blockquote>
</div>
<ul style="text-align: justify;" type="square">
<li><strong>Le ministère de l’économie et des finances prévoit une croissance de 7,1 % pour 2019 et de 6,5 % en 2020 (après +7,5 % en 2018)</strong>. Si le ralentissement de l’économie cambodgienne anticipé en 2019 constitue un retour à la normale après une croissance exceptionnelle en 2018 (portée par une forte progression des exportations), celui prévu pour 2020 s’explique par la prise en compte dans le scénario central du ministère du retrait du régime préférentiel « Tout sauf les armes » de l’Union européenne (procédure en cours, dont le verdict devrait être rendu début 2020). <br /><br /></li>
<li><strong>Les secteurs de la pêche et de la pisciculture cambodgiens ont vu leur production augmenter de respectivement 0,3 % (à 225 750 tonnes) et 20 % (à 112 846 tonnes) au premier semestre 2019</strong>. Pour mémoire, l’Union européenne a annoncé en mars dernier une subvention de 98 M USD qui permettra la mise en œuvre du programme CAPFISH-Capture, visant à assurer un développement durable de ces secteurs.</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<p align="center">Birmanie</p>
</blockquote>
</div>
<ul style="text-align: justify;" type="square">
<li><strong>Le Fonds d’équipement des Nations unies (UNCDF) a annoncé ce mardi, lors du forum <em>Microfinance Success Asia</em> de Rangoun, travailler avec les autorités birmanes pour renforcer l’inclusion de la population dans le système bancaire</strong>. L’UNCDF a rappelé son ambition d’accroître de 48 à 60 % la part de la population ayant accès à des produits financiers abordables d’ici 2023, en soutenant notamment le secteur de la microfinance. L’activité de ce secteur a augmenté de 260 % en cinq ans grâce à l’arrivée d’institutions internationales de microfinance, et pèse désormais plus de 200 M USD. L’UNCDF compte par ailleurs sur le développement des services financiers sur mobile, qui pourraient être utilisés par un quart de la population birmane d’ici 2023.</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<p align="center">Laos</p>
</blockquote>
</div>
<ul type="square">
<li style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement allouera plus de fonds au remboursement de sa dette envers les entreprises</strong>. Selon le ministre du plan et de l’investissement, environ 10 100 Mds LAK (1,2 Md USD) sont dus au secteur privé pour 2 091 projets achevés. En 2020, les autorités envisagent de diriger 40 % des dépenses d’investissements vers le remboursement de cette dette, le reste allant au financement de projets en cours d’exécution.</li>
</ul>
<p> </p>
<p><em>Rédigé par : Pôle macroéconomique SER de Singapour</em><br /><em>Contributions : SE de Bangkok, SE d’Hanoï, SE de Jakarta, SE de Kuala Lumpur, SE de Manille, SE de Rangoun, SE de Phnom Penh et Antenne de Vientiane</em></p>ca159af6-a3a6-4f32-8864-7e89e25e1393IRAN - Brèves économiques bimensuelles - Juillet 2019 (1/2).2019-07-14T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Brèves macro-économiques :</span></strong></p>
<ul>
<li style="text-align: justify;">
<p><strong>D’après la Banque Centrale, le montant de la dette extérieure a été ramené de 10,91 Mds$ (soit 2,41% du PIB) à la fin du mois de mars 2018 à 9,3 Mds$ (soit 1,92% du PIB) à la fin du mois de mars 2019</strong>.</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>D’après la Banque Centrale, la masse monétaire (monnaie et quasi monnaie) est passée de 15 299,8 trillions IRR fin 2017/2018 (90,3% du PIB à prix courants ou encore 364,28 Mds$ au taux de change officiel de 42 000 IRR pour 1$) à 18 828,9 trillions IRR fin 2018/2019 (77,5% du PIB – 448,31 Mds$). Elle était de 12 533,9 trillions IRR fin 2016/2017 et de 10 172,8 trillions IRR fin 2015/2016.</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>D’après la Banque Centrale, le montant total de la dette du secteur public due au système bancaire (Banque Centrale, banques et établissements de crédit non bancaires) est passé de 2 586,1 trillions IRR fin 2017/2018 (61,57 Mds$ au taux de change officiel), à 3 325,5 trillions IRR fin 2018/2019 (79,18 Mds$). Dans le même temps, la dette du secteur privé est passée de 10 918,5 trillions IRR (259,96 Mds$) à 13 126,1 trillions IRR (312,52 Mds$).</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p><strong>D’après le Centre National des Statistiques, le taux de chômage a été ramené de 12,1% de de la population active à la fin du premier trimestre 2018/2019 à 10,8% de la population active à la fin de premier trimestre 2018/2019</strong>.</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>D’après la Chambre de Commence et d’Industrie d’Iran, le <em>Purchasing Manager Index </em>(PMI) a été ramené de 61,39 à la fin du mois de mai à 50,66 à la fin du mois de juin. Inspiré de la méthodologie utilisée par <em>IHS Markit</em>, le PMI s’établissait pour mémoire à 39,35 à la fin du mois de janvier 2019. Il s’agissait alors de la première publication de cet indice.</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>D’après la <em>Trade Promotion Organisation </em>(ITPO), hors-hydrocarbures la balance commerciale aurait enregistré un excédent de 1,3 Md$ au 1er trimestre 2019/2020. Comparées au 1er trimestre 2018/2019, les exportations d’Iran s’établissaient à 11,5Mds$ (en recul de 1,2%) et les importations de l’extérieur à 10,2 Mds$ (en recul de 8,7%).</p>
</li>
</ul>
<p> <strong><span style="text-decoration: underline;">Brèves sectorielles :</span></strong></p>
<ul>
<li>
<p style="text-align: justify;">La NIOC a organisé les 15ème et 16ème sessions de vente sur le marché IRENEX. 2 millions de barils de brut « léger » étaient proposés au prix unitaire de 67,32$ et de 59,28$ respectivement.<strong> Aucun acheteur ne s’est manifesté.</strong></p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>La NIOC a organisé une 17ème session de vente sur le marché IRENEX début juillet. 2 millions de barils de brut « lourd » étaient proposés au prix unitaire de 57,66$. <strong>Aucun client ne s’est manifesté. </strong></p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>L'Autorité iranienne des médicaments a interdit à l'importation 60 nouveaux produits. </p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>D’après l’Organisation Maritime et Portuaire, le volume des marchandises transitant par les 21 ports les plus importants s’est établi à 36,31 M de tonnes au cours du premier trimestre de l’année 2018/2019, <strong>soit une diminution inférieure à 1% en un an.</strong></p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>D’après les douanes iraniennes, les échanges hors-hydrocarbures avec la Chine se seraient établis à 1,14 Md$ au cours du premier mois de 2019/2020, ce qui représente une baisse de 15,27% en glissement annuel. Si les exportations iraniennes vers la Chine se seraient quasi maintenues (711,19 M$ soit -2,27% en g.a.), ses importations de biens chinois auraient sensiblement chuté (434 M$ soit -30,44% en g.a.). La Chine n’en demeure pas moins le premier fournisseur et le premier client de l’Iran.</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>D’après les douanes iraniennes, les importations de biens en provenance des Pays-Bas se sont établies à 129 M$ au cours du premier mois de l’année civile (21 mars – 20 avril 2019), enregistrant une hausse de 217 % en glissement annuel et faisant des Pays-Bas le 5ème fournisseur de l’Iran.</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p><strong>D'après le Centre National des Statistiques, le nombre des permis de construire a augmenté de 3,4% entre le troisième trimestre de l'année 2017/2018 et le troisième trimestre de l'année 2018/2019. </strong></p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>D’après la Banque Centrale, le prix de l’immobilier résidentiel à Téhéran a augmenté dans des proportions voisines de 104% entre le mois de juin 2018 et le mois de juin 2019. Le nombre des transactions immobilières a diminué de 59% dans le même temps. </p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p><strong>Mahan Air assurera désormais une liaison entre Téhéran et Rome deux fois par semaine. </strong></p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>Iran Air a débuté le 8 juillet les vols pour le pèlerinage de La Mecque à destination de Médine et de Djeddah. Partant de 19 aéroports iraniens différents, ces vols saisonniers se poursuivront jusqu’au 5 août. Pour mémoire, l’Iran dispose d’un quota de 86 500 pèlerins, en 7ème position devant la Turquie (80 000) et derrière l’Egypte (87 000).</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>D’après l’Organisation du Patrimoine Culturel, de l'Artisanat et du Tourisme (ICHTO), le nombre de touristes étrangers s’est établi à 7,8 millions en 2018/2019, soit une augmentation de 52% en glissement annuel. Le secteur du tourisme aurait ainsi contribué à hauteur de 8,11 Mds$ au PIB iranien (soient environ 1,7%).</p>
</li>
<li>
<p style="text-align: justify;"><strong>Signe des temps, les touristes chinois seront désormais exemptés de visa pour entrer sur le territoire iranien.</strong></p>
</li>
</ul>1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66cEire Eco - Juillet 2019Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de juillet 2019.2019-07-05T00:00:00+02:00<h2><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/a71f8993-3415-4241-a4da-0c1462ec45e3" alt="Eire Eco" width="766" height="332" /></h2>
<h2>Macroéconomie</h2>
<p><strong>Activité économique - </strong>Pour la première fois depuis mai 2013, le PMI manufacturier irlandais est passé sous la barre des 50, signalant ainsi une contraction du secteur. Le PMI du mois de juin 2019 s’établit à 49,8, en baisse de 0,6 points par rapport au mois précédent. Avec ce résultat, l’Irlande s’inscrit dans un ralentissement mondial du secteur manufacturier : le PMI des Etats-Unis en juin a atteint son niveau le plus bas depuis 10 ans (50,1), celui du Royaume-Uni est aussi passé sous la barre des 50 (49,4) et celui de la zone euro diminue à nouveau, s’établissant à 47,8.</p>
<p>Parmi les autres raisons expliquant ce résultat, une forte diminution des nouvelles commandes ainsi que les incertitudes liées au Brexit sont mentionnées par les entreprises sondées. La confiance de ces dernières a d’ailleurs atteint son niveau le plus bas en 34 mois. Pour autant, la contraction observée au mois de juin reste qualifiée de marginale.</p>
<p>Le PMI des services enregistre une très légère diminution ce mois-ci et s’établit à 56,9, soit 0,1 points de moins que le mois précédent (57 en mai). Le secteur des services continue donc de connaître une forte expansion en Irlande, se situant bien au-dessus du chiffre observé en zone euro (53,4). L’optimisme des entreprises du secteur s’en voit conforté et se renforce à l’horizon des douze prochains mois.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/c5381b05-561b-4919-bfca-bfd23730dd89" alt="PMI" width="456" height="246" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Chômage - </strong>Après la révision des données au mois de mai, le nombre de chômeurs se stabilise au mois de juin. Ainsi, il s’établit à 4,5 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois de juin 2019 (contre 4,5 % en mai). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 109 700 en juin 2019, soit 300 de plus qu’en mai 2019 et 30 500 de moins qu’en juin 2018. Le taux de chômage des jeunes enregistre une légère hausse de +0,1 pp en juin 2019 par rapport au mois précédent, à 10,0%.</p>
<p>Selon plusieurs économistes irlandais issus du ministère des finances, de <em>think-tank</em> publics ou d’organismes indépendants, l’économie irlandaise se trouve maintenant au plein emploi.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/b66c80f1-83f9-49a1-9ba6-6d2467ddd2ed" alt="Chômage" width="461" height="234" /></p>
<p style="text-align: left;"> </p>
<p style="text-align: left;"><strong>Immobilier – </strong>Les variations exprimées en glissement mensuel confirment un retour modéré à la hausse des prix de l’immobilier à l’échelle nationale. Les prix de l’immobilier stagnent à Dublin (+0,0 %) pour la première fois depuis novembre 2018, après cinq mois consécutifs de diminution. Les prix hors Dublin ont augmenté de +0,5 % en avril.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/dcd871b2-aa41-4bef-8d1a-f8bd7ffb2ec2" alt="Immobilier 1" width="422" height="339" />Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. L’inflation continue de nettement ralentir sur l’ensemble du territoire. La hausse des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +5,6 % en avril 2019 contre +6,9 % en mars 2019 et +7,3 % en février 2019 (glissement annuel). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à +0,5 % en avril 2019 contre +0,9 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p style="text-align: left;"><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/cdf96586-6764-44a8-8c69-7e3de3a6d987" alt="Immobilier 2" width="426" height="322" /></p>
<p style="text-align: left;"> </p>
<p style="text-align: left;"><strong>Ventes au détail – </strong>Les ventes au détail ont augmenté de +2,9 % sur les cinq premiers mois de 2019 (glissement annuel). Malgré une diminution en volume de -2,4 % entre avril et mai, les ventes au détail sont en hausse de +1,0 % sur un an. Les chiffres sont cependant faussés par les ventes de voiture. Un nombre croissant de ménages réalisent leurs achats de voiture au Royaume-Uni afin de profiter d’un taux de change avantageux.</p>
<p>Les ventes au détail hors automobile ont augmenté de +3,6 % au mois de mai en glissement annuel (+5,9 % sur les quatre premiers mois de 2019). La consommation des ménages ne semble donc pour le moment pas influencée négativement par les incertitudes liées au Brexit. Enfin, les analystes du cabinet Davy Research estiment que l’augmentation substantielle des salaires réels des ménages irlandais en 2019 favorisera une hausse de leur consommation des ménages, une stabilisation de leur épargne et une diminution de leur endettement.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/bb1e1b80-6786-462d-9479-91822f00f694" alt="Ventes au détail" width="474" height="336" /></p>
<p> </p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales au premier semestre 2019 ont été estimées à environ -0,5 % en dessous du montant cible mensuel principalement en raison de la TVA (-148M€). Elles sont supérieures de +6,9 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur le revenu (+7,7 %), la TVA (+4,9 %) et les droits d’accises (+18,2 %), résultats qui reflètent une croissance économique solide en Irlande.</p>
<p>Les recettes générées par l’impôt sur les sociétés (IS) au mois de juin <strong>ont dépassé de +7,9 % le montant cible mensuel (non cumulé) et atteignent un nouveau record de 2,4Mds€, suggérant une dynamique similaire à celle de 2018</strong>. En glissement annuel, les recettes totales du premier semestre 2019 issues de l’IS sont supérieures de +3,5 % aux recettes observées en 2018 à la même période. En isolant les résultats du mois de juin, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une augmentation de +21,3 % des recettes d’IS (glissement annuel). Le mois de juin correspond à une étape déterminante dans la collecte annuelle de l’IS. Après novembre, il s’agit du mois pour lequel les recettes d’IS sont les plus élevées.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en-deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 30,5 Mds€ durant le premier semestre de 2019, soit -0,8 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de +4,9 % (glissement annuel). Certains analystes et économistes (Davy Research, IFAC) rappellent toutefois que de potentiels dérapages des dépenses de santé pourraient avoir lieu en fin d’année. Les dépenses d’investissement se sont élevées à 2,3 Mds€, soit +17,8 % en glissement annuel.</p>
<p><strong>Summer Economic Statement 2019</strong> - Le gouvernement irlandais a publié le 25 juin 2019 son traditionnel Summer Economic Statement (SES). Ce document publié chaque année en début d’été, fournit les premières orientations de la prochaine loi des finances, sans entrer dans le détail de la répartition des crédits ministériels. La singularité du SES 2019 est la présentation de deux scénarios budgétaires possibles en fonction de l’évolution du Brexit. La proposition de la loi des finances 2020 sera en effet présentée le 8 octobre, trois semaines avant la fin de l’extension de la période de négociations entre le Royaume-Uni de l’Union Européenne (le 31 octobre). Le ministère des finances irlandais a choisi de présenter deux scénarios distincts : un Brexit ordonné (scénario A) et un Brexit désordonné (scénario B). Dans le scénario A, le solde budgétaire resterait inchangé pour 2020 (+0,4% du PIB) en revanche, les excédents pour la période 2021-2024 sont légèrement revus à la baisse. Dans le scénario B (Brexit désordonné), le solde budgétaire serait de nouveau déficitaire en 2020 (entre -1,5 et -0,5 % du PIB) pour se contracter jusqu’en 2023 et redevenir excédentaire en 2024.</p>
<p>Le SES 2019 a déclenché de nombreuses réactions parmi les économistes irlandais, certains estimant le scénario B peu réaliste (trajectoire du solde budgétaire trop optimiste) et d’autres soulignant l’absence d’analyse substantielle concernant les risques posés par la possible surchauffe de l’économie irlandaise dans le scénario A.</p>
<p><strong>Dette souveraine</strong> - La National Treasury Management Agency (NTMA), homologue irlandais de l’Agence France Trésor, a publié le 1<sup>er</sup> juillet 2019 son rapport annuel 2018 faisant état des développements positifs concernant la dette souveraine irlandaise. Les taux d’intérêt bas ont permis de ramener le service de la dette à 5Mds€ pour 2019 et 4,5Mds€ pour 2020. En outre, le programme d’émissions pour la période 2018-2020 a été lui aussi revu à la baisse grâce au remboursement de 60Mds€ de dette. Selon la NTMA, ces évolutions vont permettre de stabiliser les besoins de financement annuel du pays et faciliter l’étalement des remboursements sur le long terme via la diversification de l’endettement en termes de maturité. Le directeur exécutif de la NTMA, Conor O’Kelly, appelle malgré tout à la vigilance en rappelant que la dette en Irlande s’élève toujours à plus de 200Mds€ et reste donc sensible à une augmentation des taux d’intérêt sur le moyen-terme. Le taux d’intérêt des obligations à 10 ans émises par le gouvernement irlandais a atteint en ce début du mois de juillet un niveau historiquement bas à 0,05 % (contre 0,29% le mois précédent).</p>
<p> </p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Prêts aux PME </strong><strong>– </strong>Selon les données publiées par la Banque Centrale d’Irlande (CBI), l’encours des prêts aux PME a augmenté en volume de 1,1Md€ au premier trimestre 2019, soit la plus faible hausse enregistrée depuis le troisième trimestre 2017. Les différents sondages montrent que les inquiétudes des PME concernant une possible sortie sans accord du Royaume-Uni ont provoqué la mise en suspens des projets de développement économique, agissant ainsi négativement sur la demande de crédit. L’encours total des prêts fournis par les banques aux PME a diminué de -3,9 % au premier trimestre 2019 (22,1Mds€).</p>
<p>Cette dynamique a notamment été observée dans les secteurs de l’agroalimentaire, de l’industrie, de la vente de détails et de gros, de l’hôtellerie et la restauration ainsi que de l’immobilier. Seul le secteur de la construction enregistre une dynamique contraire avec un encours total de nouveaux prêts aux PME s’élevant à 111M€, soit le montant observé le plus élevé depuis 2011 (année de création des données).</p>
<p><strong>Endettement des ménages –</strong> Selon les données récemment publiées par la Banque Centrale d’Irlande (CBI), l’endettement des ménages irlandais a atteint son niveau le plus bas depuis 2005 au dernier trimestre 2018, s’établissant à 137,5Mds€. A l’issue d’un long processus de désendettement consécutif à la crise financière, le ratio dette des ménages/revenu disponible brut en Irlande devient le cinquième plus faible en Europe, soit 123,5% pour le dernier trimestre 2018. A titre de comparaison, le Royaume-Uni affiche un ratio de 124%.</p>
<p> </p>
<h2>Commerce International</h2>
<p><strong>Accord UE/Mercosur – </strong>Le projet d’accord commercial conclu entre l’Union Européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) a provoqué de nombreuses réactions en Irlande, notamment de la part de représentants de la filière bovine. En effet, l’accord autorise les pays du Mercosur à exporter 99 000 tonnes de viande bovine par an sur le marché européen. Le ministre de l’agriculture irlandais, Michael Creed, a notamment décrit l’accord comme étant « très décevant pour la filière bovine irlandaise ». Le ministre a mentionné la possibilité, conjointement avec d’autres membres de l’Union Européenne, de s’opposer à sa ratification via le parlement européen. L’Irish Farmers’ Association (IFA, homologue irlandais du FNSEA – Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) a estimé que les pertes annuelles induites pourraient s’élever à 750M€. L’accord commercial vient s’ajouter aux inquiétudes liées au Brexit (la filière bovine irlandaise exportant 300 000 tonnes de viande par an au Royaume-Uni) ainsi qu’à un marché européen de la viande bovine dont l’offre dépasse déjà marginalement la demande. Le secteur pharmaceutique irlandais pourrait quant à lui profiter de l’accord, avec notamment une suppression des tarifs douaniers (fixés à 14 % actuellement).</p>
<div class="focus">
<p align="center"><u>LE CHIFFRE DU MOIS</u></p>
<p align="center"><strong>0,918</strong></p>
<p>Il s’agit de l’indice d’éducation publié par le Programme de développement des Nations Unies. Cet indice compris entre 0 et 1 reflète le nombre moyen d’années d’éducation pour les adultes et d’années d’éducation espérées pour les enfants exprimée. Au sein des 28 pays de l’Union Européenne, l’Irlande se classe en 3<sup>e</sup> position avec un score de 0,918 signifiant que la moyenne des années d’éducation réalisées ou espérées est très proche du maximum d’années d’éducation possible. Le score de la France s’établit quant à lui à 0,84. L’Allemagne affiche le score le plus élevé (0,94) et le Portugal, le plus faible (0,759). Il convient toutefois de noter que la construction de cet indice repose sur des paramètres purement quantitatifs et ne prend pas en compte les différences entre les systèmes d’éducation secondaire et tertiaire au sein de l’Union Européenne.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/24bbd466-e7e8-4c98-8578-119b60694aee" alt="Chiffre du mois" width="644" height="386" /></p>
</div>
<p> </p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong> <img class="marge" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/8f34432f-d04f-4965-a18c-16b5b90f1985" alt="Tableau mensuel" width="897" height="563" /><br /> </strong></p>
<p> </p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><img class="marge" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/386b599f-b3d4-44ff-b96a-f0653053f88c" alt="Tableau annuel" width="904" height="1056" /></p>a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3dActualités économiques Japon & Corée - Semaines des 10, 17 et 24 juin 2019 Comme attendu, la Banque du Japon a décidé le statu-quo monétaire le jeudi 19 juin 2019 : maintien de l’objectif de taux d’intérêt court terme à -0,1% et du rendement obligataire d’Etat à 10 ans autour de 0%, maintien des objectifs d’achats nets annuels à 80 trillions de Yen pour les JGB (Japanese Government Bonds), 6 trillions de Yen pour les ETF (Exchanged Traded Funds ou fonds indiciel cotés), 0,09 trillion de Yen pour les fonds d’investissements immobiliers (JREIT). 2019-07-01T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> <em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 10, 17 et 24 juin 2019</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3d/images/5ac2c424-6aea-49fe-b14c-d4d6facd249a" alt="Drapeaux" width="181" height="113" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: justify;">Japon</h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Comme attendu, la Banque du Japon a d</strong><img class="marge" style="float: right;" title="BoJ" src="/Articles/a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3d/images/a9b5214e-3821-47e0-8dd9-5cba14a91707" alt="BoJ" width="406" height="228" /><strong>écidé le statu-quo monétaire le jeudi 19 juin 2019</strong> : maintien de l’objectif de taux d’intérêt court terme à -0,1% et du rendement obligataire d’Etat à 10 ans autour de 0%, maintien des objectifs d’achats nets annuels à 80 trillions de Yen pour les JGB (Japanese Government Bonds), 6 trillions de Yen pour les ETF (Exchanged Traded Funds ou fonds indiciel cotés), 0,09 trillion de Yen pour les fonds d’investissements immobiliers (JREIT). Le constat sur l’économie nippone est resté inchangé : le Japon connaît une croissance économique modérée. Néanmoins, le gouverneur Kuroda a mis l’accent sur l’assombrissement des perspectives de croissance mondiale : les risques à la baisse concernant les économies étrangères sont importants et leur effet sur le sentiment des entreprises et des ménages japonais est à surveiller. Des mesures d’assouplissement additionnelles seront envisagées sans hésitation si les anticipations d’inflation devaient s’essouffler. <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/BOJ-s-Kuroda-says-extra-stimulus-an-option-to-boost-inflation"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L<img class="marge" style="float: left;" title="IIP" src="/Articles/a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3d/images/e26357d0-2e42-4faa-a6f0-3ac79a266d6c" alt="IIP" width="313" height="201" />a production industrielle a surpris à la hausse au mois de mai (+2,3% à comparer à des anticipations de +0,7%). </strong>La production d’automobiles est restée résiliente malgré la « Golden Week » (série de jours fériés au Japon) exceptionnellement longue cette année en raison de l’accession au trône de l’Empereur Naruhito et de la nouvelle ère « Reiwa ». Le ministère de l’économie (METI) s’attend toutefois à ce que la production baisse respectivement de 1,2% en juin et de 0,3% en juillet compte-tenu de la persistance des tensions commerciales. <a href="https://www.meti.go.jp/english/index.html"><span style="text-decoration: underline;">METI </span></a>; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Japan-s-May-industrial-output-rises-2.3-on-higher-auto-output" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Deficit" src="/Articles/a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3d/images/fdacca76-39e5-489d-8d26-fae02adc7859" alt="Deficit" width="357" height="200" />Le Japon a enregistré en mai 2019 son premier déficit commercial en quatre mois. </strong>Les exportations japonaises ont reculé de 7,8% sur un an tandis que les importations ont diminué de 1,5% sur la même période. Les exportations vers la Chine ont diminué de près de 10% en lien avec la poursuite des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, exacerbées au début du mois par la mise sur liste noire de l’entreprise chinoise Huawei par l’administration Trump. En mai, les exportations vers les USA ont néanmoins augmenté de 3,7%, et ont contribué à accroître l’excédent commercial que le Japon détient vis-à-vis des Etats-Unis depuis le début d’année (+22Mds€). Au regard de l’an passé, le Japon a exporté vers le monde relativement moins de machines-outils (-2,7%), appareils électriques (-9,9%) et composants automobiles (-11,8%). <a href="https://webmail.dgtresor.gouv.fr/owa/redir.aspx?C=bQ7RrDuhyu6C57YuZ31jDvKqu0Ij5SbgYFjpSJRBa8141tYYav3WCA..&URL=http%3a%2f%2fwww.customs.go.jp%2ftoukei%2fsuii%2fhtml%2ftime_e.htm" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><span style="text-decoration: underline;">JP Customs<em> </em></span></a><em>; </em><a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/06/19/business/economy-business/japan-incurs-goods-trade-deficit-may-amid-u-s-china-tensions/" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><span style="text-decoration: underline;">Japan Times</span></a> ; <a href="http://www.newsonjapan.com/html/newsdesk/article/124466.php" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><span style="text-decoration: underline;">News on Japan</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Toshiba" src="/Articles/a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3d/images/156fbf70-550b-481a-b7c1-1a42ba2218e6" alt="Toshiba" width="290" height="208" />Le 27 juin, les actionnaires de Toshiba ont approuvé la désignation d’un conseil d’administration majoritairement composé de membres extérieurs à l’entreprise </strong>(10 sur 12 sièges, dont 4 étrangers). Alors que l’entreprise avait enregistré une baisse de profit pendant 4 années consécutives jusqu’en 2018 (avec des pertes records en 2016, atteignant 3,8Mds€) et fait face à de nombreux scandales (irrégularités comptables en 2015 et 2017), Toshiba a annoncé prévoir un quadruplement de son profit à hauteur de 1,31Mds$ d’ici mars 2020. Son CEO, Nobuaki Kurumatani, a déclaré que la réforme de la gouvernance du groupe devrait permettre de renforcer les activités du groupe grâce à une meilleure expertise extérieure et d’accorder une plus grande place à l’intérêt des actionnaires. Cependant, ces prévisions demeurent incertaines, du fait du ralentissement de la consommation sur le marché chinois, un marché particulièrement important pour le groupe Toshiba. <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Toshiba-in-turmoil/Toshiba-seeks-fresh-start-with-overwhelmingly-outsider-board"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review </span></a>; <a href="https://thediplomat.com/2018/09/understanding-japans-struggle-to-reform-the-shareholder-management-relationship/"><span style="text-decoration: underline;">The Diplomat </span></a>; <a href="https://www.japantimes.co.jp/opinion/2019/02/18/commentary/japan-commentary/corporate-governance-improving-not-enough/"><span style="text-decoration: underline;">Japan Times</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Solar" src="/Articles/a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3d/images/d1511cf2-b02c-44cf-b6ab-2c9e9742487d" alt="Solar" width="281" height="277" />Le Japon s’engage pour la neutralité carbone après 2050. </strong>Le Cabinet a approuvé mardi 11 juin un plan visant à atteindre la neutralité carbone dans la seconde moitié du 21e siècle, dans le cadre de sa stratégie de lutte contre le réchauffement climatique. Les énergies renouvelables telles que le solaire et l’éolien constitueront le pilier de l'utilisation de l'énergie par le Japon pour atteindre cet objectif, mais les centrales à charbon resteront opérationnelles. Cette politique est vivement critiquée par les ONG, notamment Greenpeace Japon et par certains experts en énergie, car considérée insuffisante pour réduire de manière significative les émissions de dioxyde de carbone. En effet, le plan ne comporte aucune indication ou calendrier concernant l’élimination progressive du charbon. <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190611/p2g/00m/0dm/062000c"><span style="text-decoration: underline;">The Mainichi</span></a><em>, </em><a href="https://www.reuters.com/article/us-japan-environment/japan-adopts-long-term-emissions-strategy-under-paris-agreement-idUSKCN1TC1AJ"><span style="text-decoration: underline;">Reuters</span></a><em> et </em><a href="https://www.nippon.com/en/news/yjj2019061100564/japan-adopts-strategy-to-achieve-paris-climate-goals.html"><span style="text-decoration: underline;">Jiji Press</span></a><em> 11 juin 2019, </em><a href="https://www.france24.com/en/20190612-japan-sets-carbon-neutral-goal-uk-plans-climate-laws"><span style="text-decoration: underline;">Agence France Presse Tokyo</span></a><em>, 12 juin 2019.</em></p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Government" src="/Articles/a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3d/images/b3295f09-0716-47e8-b691-b7ae06921178" alt="Government" width="338" height="237" />Nouveau remaniement au sein de postes économiques clés. </strong>Le président Moon Jae-in a nommé, vendredi 26 juin, de nouveaux conseillers à la Maison Bleue. Le président de l’Autorité Coréenne de la Concurrence (KFTC), Kim Sang-jo, a été nommé conseiller en chef de la coordination politique. Surnommé « chaebol sniper », cet ancien activiste anti-chaebol avait pris la tête de l’Autorité de la Concurrence en mai 2017, dans le contexte du Choigate, qui avait entrainé le départ de l’ancienne Présidente Park Geun-hye et jeté l’opprobre sur les liens entre sphère politique et économique. Sa priorité affichée sera la poursuite de la politique de croissance tirée par les revenus défendue par le Président Moon Jae-in. Cette nomination a étonné, Kim Sang-jo remplaçant Kim Soo-hyun, nommé il y a moins de sept mois pour infléchir la courbe des mauvais résultats économiques. Dans le même temps le premier vice-ministre de l’économie, Lee Ho-seung, va succéder à Yoon Jong-won en tant que conseiller présidentiel aux affaires économiques, moins d’un an après la nomination de ce dernier. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20190621003052315"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a> ; <a href="http://www.koreatimes.co.kr/www/nation/2019/06/356_271070.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea Times</span></a> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Immobilier" src="/Articles/a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3d/images/b795b09c-d8f7-4930-bb52-0781a5beaeb9" alt="Immobilier" width="388" height="258" />L’attrait des investisseurs coréens pour l’immobilier de bureaux français se confirme. </strong>Samsung Securities a conclu début juin, avec Icade, une promesse de vente portant sur l’ensemble de bureaux Crystal Park, siège de PricewaterhouseCoopers situé à Neuilly-sur-Seine, pour un montant de 691 millions d’euros. Vendredi 28 juin, c’est Hines, l’investisseur immobilier américain, qui a annoncé avoir fait l’acquisition, pour 450 millions d’euros environ, de la Tour CBX (ex Tour Dexia), située à La Défense, pour le compte d’investisseurs sud-coréens (un « club deal » avec Hana Financial Investment et Daishin Securities). En y ajoutant l’acquisition, pour 850 millions d’euros, de la Tour Majunga de La Défense par Mirae Asset Daewoo avec Amundi Immobilier en début d’année, les investisseurs coréens ont ainsi réalisé les trois principales ventes immobilières sur le territoire français en 2019. <a href="https://www.cfnewsimmo.net/Acces-libre/Deux-Sud-Coreens-dans-le-top-3-des-investissements-2019"><span style="text-decoration: underline;">CFSNews</span></a> ; <a href="https://defense-92.fr/immobilier/un-fonds-sud-coreen-sempare-de-la-tour-cbx-pour-450-millions-deuros-61019"><span style="text-decoration: underline;">Defense 92</span></a> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Yanolja" src="/Articles/a59344a5-5723-477a-8c1c-501a5c8b9d3d/images/35e1c086-fab0-41d6-ac4a-a9a362984f0a" alt="Yanolja" width="308" height="164" />Yanolja devient la 8<sup>ème</sup> licorne coréenne.</strong> Après avoir levé 180 millions de dollars auprès de Booking Holdings et du fonds souverain singapourien GIC le 11 juin dernier, Yanolja a rejoint le groupe restreint des licornes (sociétés dont la valorisation dépasse 1Ms$) coréennes. Établie en 2005, la société a d’abord été lancée comme plate-forme publicitaire spécialisée dans les hôtels à bas coût, avant de développer son propre service de réservation en ligne. La start-up compte aujourd’hui plus de 200 hôtels en Corée, et a étoffé son offre avec des services de réservation d'activités de loisirs. Elle tente désormais de s’étendre dans d'autres régions, notamment en Europe et en Asie. Avec Yanolja, la Corée compte à présent 8 licornes (Coupang – E-commerce / Bluehole – Jeux vidéo / Yello Mobile – Mobile / Woowa Brothers – Food delivery / L&P Cosmetics – Cosmétique / Viva Republica – Fintech) / Wemakeprice – Ecommerce) pour une valorisation totale supérieur à 25Mds$. <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3063026"><span style="text-decoration: underline;">Korea JoongAng Daily</span></a>, <a href="http://m.theinvestor.co.kr/view.php?ud=20190612000473"><span style="text-decoration: underline;">The Investor</span></a>, <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?year=2019&no=313494"><span style="text-decoration: underline;">Pulse News</span></a></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>308d4273-aeea-48ce-80d5-1ca1c7f74f16IRAN - Brèves économiques bimensuelles - Juin 2019 (1/2) .2019-06-16T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Brèves macro-économiques</span></strong></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li style="text-align: justify;">
<p>La Banque mondiale a dégradé ses perspectives de croissance pour l'Iran pour l'année en cours (2019/2020). Elle prévoit désormais une contraction du PIB en volume de 4,5% (au lieu de 3,6% lors de son précédent rapport publié en janvier).</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>D'après le Centre des Statistiques, l’indice de prix à la production est passé de 236,4 à la fin de l’année 2017/2018 à 374,2 à la fin de l’année fiscale 2018/2019, soit une augmentation voisine de 48% sur un an.</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>D'après la CNUCED, les flux d'IDE entrants ont été ramenés de 5 Mds$ en 2017 à 3,48 Mds$ en 2018, soit une baisse de 31%.</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>D’après la Banque centrale, les dépôts bancaires se sont établis à 155 Mds USD entre mars 2018 et février 2019, soit une augmentation de 32 % en glissement annuel. </p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>L'administration Trump vient de placer sous sanctions 2 personnes physiques et 1 personne morale de droit irakien (l’entreprise South Wealth Resources) en raison de leurs liens supposés avec les Gardiens de la Révolution.</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>L'<em>Office of Foreign Assets Control </em>(OFAC) a ajouté à sa liste des <em>Specially Designated Nationals </em>(SDN) <em>Persian Gulf Petrochemicals Industries Company </em>(PGPIC), c’est-à-dire le groupe pétrochimique le plus important du pays, ainsi que 39 de ses filiales et trois de ses agents commerciaux à l'étranger.</p>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Brèves sectorielles</span></strong></p>
<ul>
<li style="text-align: justify;">
<p>Les importations chinoises, indiennes, japonaises et coréennes de pétrole iranien se sont établies à 1,285 M de b/j au cours des quatre premiers mois de l’année 2019.</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>Signe des temps, la NIOC a annulé la 11ème vente de pétrole brut au secteur privé. Elle a organisé une 12ème session de vente sur le marché IRENEX à la fin du mois de mai 2019. 2 millions de barils étaient proposés à un prix unitaire de 64,29$. Aucun acheteur ne s'est manifesté.</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>La NIOC a organisé une 13ème session de vente au secteur privé sur le marché IRENEX. 2 millions de barils de brut « léger » étaient proposés à un prix unitaire de 67,32$. Aucun acheteur ne s'est manifesté.</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>D’après la <em>National Iranian Gas Company </em>(NIGC), les exportations de gaz naturel ont atteint 14 mds de mètres cubes au cours de l’année 2018/2019, soit une augmentation de 5% sur un an. Les principaux clients ont été la Turquie (22 M de mc/j), l’Irak (13 M de mc/j), l’Azerbaïdjan (1,5 M de mc/j) et l’Arménie (1,4 M de mc/j).</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>D’après l’Iranian Mines and Mining Industries Development and Renovation Organization (IMIDRO), l’Iran a exporté 57,7 M de tonnes de produits miniers pour l’année 2018/2019 pour une valeur de 9,22 Mds USD, ce qui représente une baisse de 5% en volume et de 2% en valeur.</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>La production automobile s’est établie à 42 623 véhicules sortis d’usine au cours du premier mois de l’année civile iranienne (mars-avril 2019), en baisse de 53 % en glissement annuel.</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>D’après le Vice-président de la République islamique d’Iran, la Fondation des Déshérités contribuera au financement de la première phase du projet d’autoroute reliant Téhéran au Nord du pays.</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>Suspendue depuis 2015 pour des raisons de sécurité, la ligne de train Téhéran-Ankara sera de nouveau exploitée à partir du 27 juin, selon l’Iran Railways Company. Le prix du billet est fixé à 43 €. </p>
</li>
<li style="text-align: justify;">
<p>D’après la Banque Centrale, le prix de l’immobilier résidentiel à Téhéran a augmenté (en monnaie locale) dans des proportions voisines de 112% entre le mois de mai 2018 et le mois de mai 2019. Le nombre des transactions immobilières a diminué dans des proportions supérieures à 36% dans le même temps.</p>
</li>
<li>
<p style="text-align: justify;">D’après le Centre national des statistiques, l’indice des prix à la consommation dans le secteur des boissons et de l’alimentation a augmenté de 81,7% en glissement annuel entre mai 2018 et mai 2019.</p>
</li>
</ul>28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72Eire Eco - Juin 2019Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de juin 2019.2019-06-12T00:00:00+02:00<h2><strong><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Eire Eco" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/83d96745-750d-4955-82eb-91ffc50983e5" alt="Eire Eco" width="881" height="382" /></strong></h2>
<h2 style="text-align: left;"><strong>Macroéconomie</strong></h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique - </strong>Le PMI manufacturier du mois de mai 2019 s’établit à <strong>50,4</strong>, en baisse de 2,1 par rapport au mois précédent (52,5). Il s’agit de la performance la plus faible enregistrée depuis le référendum sur la sortie de l’Union Européenne du Royaume-Uni fin juin 2016. Nonobstant ce résultat en demi-teinte et à peine supérieur de 0,4 point au seuil de référence (50, limite entre récession et croissance), le secteur connaît un développement économique depuis maintenant six ans de manière ininterrompue.</p>
<p style="text-align: justify;">Les acteurs économiques sondés mentionnent 1/ un ralentissement global du secteur manufacturier, 2/ une demande mondiale plus faible et 3/ la fin d’une période de constitution de stocks en prévision du Brexit comme raisons expliquant la faible performance du mois de mai. Le niveau d’emploi dans le secteur manufacturier a de même progressé à son taux le plus faible en presque trois ans. Malgré tout, la confiance des entreprises de ce secteur atteint son niveau le plus élevé en cinq mois.</p>
<p style="text-align: justify;"> Le PMI des services connaît une dynamique bien différente et s’établit à <strong>57</strong> en mai 2019, soit 2,3 points de plus que le mois précédent (54,7 en avril). Il s’agit de la croissance la plus rapide qu’ait connu le secteur depuis novembre 2018, soutenue par un accroissement significatif des commandes et une solide croissance de l’emploi. La confiance des entreprises du secteur des services a atteint son niveau le plus élevé depuis janvier.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/213305b3-13a6-4cff-aa85-0bae07a1c837" alt="PMI" width="497" height="268" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chômage - </strong>Le taux de chômage en Irlande est en forte baisse en mai, en partie du fait de la révision saisonnière du CSO (homologue irlandais de l’INSEE) pour intégrer les nouvelles données du <em>Labour Force Survey</em> (équivalentes aux données de Pôle Emploi en France). Les chiffres mensuels pour la dernière année ont été substantiellement modifiés dépeignant une tout autre dynamique du taux de chômage. Alors que ce dernier semblait se stabiliser autour de 5,5 %, les nouveaux chiffres montrent au contraire une diminution continue depuis novembre 2018. Ainsi, le taux de chômage s’établit à <strong>4,4 %</strong> corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois de mai 2019 (contre 4,6 % en avril selon les nouvelles données et 5,4 % auparavant). L’économie irlandaise est désormais quasiment en situation de plein-emploi. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 108 200 en mai 2019, soit 4 300 de moins qu’en avril 2019 et un quart de moins qu’en mai 2018.</p>
<p style="text-align: justify;">Le taux de chômage des jeunes enregistre une nouvelle légère baisse de -0,3 pp en mai 2019 par rapport au mois précédent, à 10,3%. Ces données ont, elles aussi, fait l’objet d’une importante révision ce mois-ci puisque le taux d’avril 2019 (10,3 % après révision) a été revu à la baisse de 2,5pts.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chômage" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/6d6c06e7-0211-4921-a617-5e2372f50e83" alt="Chômage" width="537" height="315" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Immobilier – </strong>Pour la première fois depuis décembre 2018, le prix moyen national de l’immobilier repart à la hausse en glissement mensuel. En revanche, ils continuent de diminuer à Dublin pour le cinquième mois consécutif. Au mois de mars 2019, les prix du secteur immobilier ont diminué de –0,3 % à Dublin mais ont augmenté de +0,8 % en dehors de la capitale. Une dualité du marché de l’immobilier se confirme entre Dublin et le reste de l’Irlande, dynamique s’expliquant notamment par les politiques prudentielles de la CBI (Banque Centrale d’Irlande) qui ont un impact plus significatif en matière de gestion/stabilisation de l’inflation là où les prix sont les plus élevés.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 1" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/e8876b5f-63fc-400b-b58d-0c6db3ac8f29" alt="Immob 1" width="387" height="311" /></p>
<p>Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. Les prix continuent de nettement ralentir sur l’ensemble du territoire, dynamique confirmée par la révision des chiffres sur les quatre derniers mois (séries comparées, graphique de droite). La hausse des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +6,8 % en mars 2019 contre +7,3 % en février 2019 et +7,8 % en janvier 2019 (glissement annuel). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à +1,2 % en mars 2019 contre +1,4 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 2" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/edd56a45-3e62-4333-96fe-85e996eea5f6" alt="Immob 2" width="425" height="321" /></p>
<p> </p>
<p><strong>Salaires – </strong>Les salaires continuent de progresser en Irlande, à la fois dans le secteur public et dans le secteur privé. Les nouvelles données publiées par le CSO font état d’un salaire hebdomadaire moyen de 769,98 € tout secteur confondu, en hausse de +3,4 % en g.a cvs (au T4 2018, la croissance s’était établie à +3,5 % en g.a.). Le salaire horaire moyen connait une croissance moindre mais toujours solide, de +2,3 % en g.a, à 23,93 €. Si la croissance des salaires moyens hebdomadaires du secteur public (+1,2 % en g.a.) a été bien moins rapide que celle du privé (+4,2 % en g.a), leur niveau moyen demeure plus élevé (à 964,36€ contre 714,67€ dans le privé). Le taux de chômage continuant de diminuer, l’accélération des salaires devrait se poursuivre.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Salaires" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/fe5d16ab-0498-41ea-8390-2325fb0f465b" alt="Salaires" width="423" height="296" /></p>
<p> </p>
<p><strong>Commerce extérieur – </strong>En mars 2019, les exportations de biens ont chuté de -16 % (glissement mensuel) et les importations ont diminué de -1,4 %. L’excédent commercial a ainsi baissé de 34 % par rapport à février, s’établissant à 4,1Mds€. Les exportations au premier trimestre 2019 ont augmenté de +12 % en comparaison avec les exportations du premier trimestre 2018. Les importations au premier trimestre 2019 ont connu une hausse de +1,5 %.</p>
<p> </p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales collectées au mois de mai sont inférieures de 1,1 % au montant cible principalement en raison de la TVA (-112M€) et de l’impôt sur les sociétés (-233M€). Les recettes totales des cinq premiers mois de 2019 sont supérieures de +5,7 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur le revenu (+7,8 %), la TVA (+5,7 %) et les droits d’accises (+18 %) confirmant la croissance économique solide en Irlande. La dynamique clé de ce mois-ci reste les faibles recettes générées par l’impôt sur les sociétés (IS), inférieures de 13,2 % en glissement annuel et de 11,4 % au montant cible mensuel (cumulé). Le ministère des Finances indique que mai était le dernier mois de collecte de l’IS pour l’année 2018 et que le mois de juin devrait être plus informatif concernant la collecte de l’IS en 2019. Le mois de mai est celui durant lequel les entreprises effectuent le paiement de régulation de l’impôt sur les sociétés (IS) acquitté l’année précédente. Sachant que la collecte d’IS a enregistré une progression exceptionnelle en 2018 (+2,2 Mds €, soit +27 %), l’erreur de prévision de -233M€ reste raisonnable.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en-deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 26 Mds€ durant les cinq premier mois de 2019, soit 0,3 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de 7,7 % (glissement annuel). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 1,9 Md€, soit +31,8 % en glissement annuel.</p>
<p><strong>Déficit structurel</strong> - Alors que, dans son Budget 2019, l’Irlande prévoyait d’atteindre son Objectif de Moyen Terme (OMT – outil de prévention budgétaire contenu dans le Pacte de Stabilité et de Croissance européen, requérant un déficit structurel maximal de 0,5% du PIB) en 2019, le ministère des Finances a annoncé qu’il ne serait pas atteint avant 2020. Le déficit structurel de l’Irlande devrait ainsi s’établir à -1,1 % du PIB cette année et -0,4 % du PIB l’année suivante. Selon le Ministère, cette détérioration est principalement imputable à la distorsion du PIB irlandais par l’activité des multinationales en Irlande : il est en effet difficile d’estimer la position de l’économie dans le cycle malgré l’utilisation de mesures alternatives.</p>
<p><strong>Obligations souveraines</strong> - Le taux d’intérêt des obligations à 10 ans émises par le gouvernement irlandais a atteint début juin son niveau le plus bas jamais observé (<strong>0,29 %</strong> au 7 juin) après s’être stabilisé pendant les trois derniers mois autour de 0,50/0,60%. Le taux d’intérêt des obligations à 10 ans a chuté rapidement début juin en amont et à la suite de la conférence de presse de Mario Draghi (président de la Banque Centrale Européenne) le 6 juin. Lors de cette conférence de presse, Mario Draghi a notamment 1/ annoncé le maintien des taux directeurs jusqu’au second trimestre 2020, 2/ annoncé la possibilité d’une nouvelle phase d’assouplissement quantitatif lors des questions/réponses (via de nouveaux programmes d’achats d’actifs) et 3/ explicité les modalités du troisième tour d’opérations de refinancement ciblées à long terme (TLTRO). Les marchés anticipent quant à eux une nouvelle baisse des taux directeurs, en raison des tensions commerciales, du Brexit et des craintes autour d’un retour du protectionnisme.</p>
<p>L’écart entre le taux d’intérêt des obligations à 10 ans irlandaises et celui des obligations à 10 ans allemandes suit une dynamique de diminution depuis février 2019 malgré une hausse fin mai. Le 7 juin, l’écart était de 54 points de base (contre 64 pdb le 30 mai, 78 pdb le 8 février).</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p align="center"><strong><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></strong></p>
<h2 align="center"><strong>12,47<br /></strong></h2>
<p style="text-align: center;">C’est <strong>le volume d’émissions carbone (exprimé en tonnes d’équivalent CO2)</strong>, par habitant en Irlande pour l’année 2017. L’Irlande fait partie des trois pays émettant le plus de gaz à effet de serre par habitant au sein de l’Union Européenne, se situant à la troisième place du classement, derrière l’Estonie (15,51 tonnes par habitant) et le Luxembourg (17,07 tonnes par habitant). La moyenne de l’Union Européenne s’établit à 8,90 tonnes d’équivalent CO2 émises par habitant. La France, quant à elle, fait partie des dix pays de l’UE émettant le moins de gaz à effet de serre par habitant, avec 6,67 tonnes d’équivalent CO2 émises par habitant en 2017. La réduction des émissions de gaz à effet de serre représente un enjeu central pour l’Irlande qui peine pour le moment à atteindre les objectifs établis par la Commission Européenne (réduction des émissions de 20 % à l’horizon 2020).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Emissions" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/6d15d105-b67a-40b8-8da4-b23790a27068" alt="Emissions" width="547" height="373" /></p>
</div>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Permanent TSB – </strong>La Banque Centrale d’Irlande (CBI) a décidé le 30 mai dernier de sanctionner la banque irlandaise Permanent TSB d’une amende de 21M€ suite au scandale des « <em>tracker mortgages</em> » (prêts hypothécaires indexés sur les taux directeurs de la BCE). Les clients ayant souscrit à ce type de prêts se sont vus refuser la possibilité de modifier le taux d’intérêt à la baisse (alors qu’il pouvait être modifié à la hausse). Au-delà de l’amende payée à la CBI, la banque irlandaise a au total versé une compensation d’environ 54,3M€ à 2 007 clients ayant souscrit à des « <em>tracker mortgages</em> ». La banque a annoncé que l’amende n’aurait qu’un impact financier faible pour son bilan 2019. Permanent TSB est la première banque à se voir condamner à payer une amende suite au scandale des « <em>tracker mortgages</em> ». La CBI pourrait décider de sanctionner prochainement les banques suivantes : Bank of Ireland, Allied Irish Banks et sa filiale EBS, Ulster Bank, et KBC Bank.</p>
<p><strong>Prêts hypothécaires –</strong> Les données publiées par la <em>Banking and Payment Federation Ireland</em> (BPFI) indiquent que l’octroi de prêts hypothécaires est en progression soutenue. En avril, l’encours total des prêts accordés s’est établi à 931M€, soit une augmentation de +11 % en glissement annuel (hausse de +21 % en mars 2019). L’encours total des prêts accordés pour un achat de maison a atteint 781 M€ en avril (croissance identique de +11 % en glissement annuel).</p>
<p><strong>Banque Centrale</strong> – M. Gabriel Makhlouf, actuel dirigeant du Trésor néo-zélandais et désigné comme successeur de Philip Lane à la tête de la banque centrale irlandaise (CBI), est au cœur d’une polémique en Nouvelle-Zélande après que des données confidentielles du budget auraient été par inadvertance rendues accessibles sur Internet. La police a rapidement écarté la possibilité d’un piratage informatique. Le parti d’opposition reproche notamment à M. Makhlouf d’avoir qualifié l’incident de « <em>hacking</em> » (piratage informatique). En Irlande, l’incident provoque de vives réactions dans la presse et au sein de la classe politique. Plusieurs députés ont demandé au ministre des Finances irlandais de revenir sur sa décision de nommer M. Makhlouf à la tête de la CBI.</p>
<p> </p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Tableau mensuel" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/25d4cb7c-23e7-49d3-9f22-31c6739c0bcf" alt="Tableau mensuel" width="883" height="561" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Tableau annuel" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/3bee5f48-ffdf-4aa2-8e49-3726060e5b6d" alt="Tableau annuel" width="892" height="1042" /></strong></p>21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97Éire Éco - Mai 2019MacroéconomieEstimations de croissance du PIB (printemps 2019) – La Commission Européenne a publié le 7 mai ses nouvelles estimations concernant la croissance du PIB au sein de l’Union Européenne. L’Irlande enregistrerait une dixième année de croissance consécutive, mais les prévisions ont été revues à la baisse (3,8 % pour 2019 au lieu de +4,1 %). Ces chiffres restent en ligne avec une croissance solide de l’économie mais témoignent des incertitudes européennes et internationales : selon la Commission, les principaux facteurs de la croissance ayant subi une diminution de leurs estimations sont les exportations irlandaises (à seulement +4,5 %) mais aussi la consommation des ménages (+2,4 %) et la création d’emploi (+2 %). Pour 2020, la Commission prévoit une croissance réelle du PIB de +3,4 %.Activité économique - Le PMI manufacturier du mois d’avril est en baisse par rapport à son niveau au mois de février (53,9 précédemment contre 52,5) et s’établit à son niveau le plus bas depui2019-05-14T00:00:00+02:00<h2 style="text-align: justify;"><img class="marge" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/90b294ee-ba6d-4563-a956-4646d72bea76" alt="En tête" width="891" height="386" /></h2>
<h2 style="text-align: justify;">Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Estimations de croissance du PIB (printemps 2019) – </strong>La Commission Européenne a publié le 7 mai ses nouvelles estimations concernant la croissance du PIB au sein de l’Union Européenne. L’Irlande enregistrerait une dixième année de croissance consécutive, mais les prévisions ont été revues à la baisse (<strong>3,8 % pour 2019 au lieu de +4,1 %</strong>). Ces chiffres restent en ligne avec une croissance solide de l’économie mais témoignent des incertitudes européennes et internationales : selon la Commission, les principaux facteurs de la croissance ayant subi une diminution de leurs estimations sont les exportations irlandaises (à seulement +4,5 %) mais aussi la consommation des ménages (+2,4 %) et la création d’emploi (+2 %). Pour 2020, la Commission prévoit une croissance réelle du PIB de +3,4 %.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique - </strong>Le PMI manufacturier du mois d’avril est en baisse par rapport à son niveau au mois de février (53,9 précédemment contre<strong> 52,5</strong>) et s’établit à son niveau le plus bas depuis octobre 2016. Malgré cette diminution, il semble que le secteur continue d’afficher une croissance stable, toujours bien au-dessus de la moyenne au sein de la zone Euro (47,8). La diminution des demandes extérieures et intérieures (provoquant notamment une plus faible croissance des nouvelles commandes) ainsi qu’un ralentissement de l’emploi expliquent le niveau du PMI ce mois-ci. Malgré ce résultat médiocre, les entreprises sondées restent optimistes quant aux perspectives sur les douze mois à venir.</p>
<p style="text-align: justify;">Le PMI des services est lui-aussi en baisse (<strong>54,7</strong> enregistré pour le mois d’avril contre 55,3 le mois précédent), repassant ainsi pour la seconde fois depuis octobre 2016 en dessous de la barre des 55 (la première fois ayant été janvier 2019). Dans la lignée du mois de mars, le Brexit ainsi qu’un environnement international plus difficile continuent de peser sur l’optimisme des entreprises dans le secteur tertiaire, malgré une croissance soutenue.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/75738cc7-1055-4294-b693-86b8db0f4afb" alt="PMI" width="425" height="229" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chômage - </strong>Le taux de chômage en Irlande se stabilise et se maintient entre mars et avril 2019 à <strong>5,4</strong>% corrigé des variations saisonnières (cvs). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 129 700 en avril 2019, soit 1 600 de moins qu’en mars 2019 et 9 800 de moins qu’en avril 2018. Le taux de chômage des jeunes enregistre une nouvelle légère baisse de -0,7pp en avril 2019 par rapport au mois précédent, à 13,5%. Les données semblent en ligne avec les prévisions du gouvernement pour l’année 2019 avec un taux de chômage annuel estimé autour de 5,4%.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/3971b4ea-711e-4b0c-8ea2-9547d512355a" alt="Chômage" width="505" height="251" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Immobilier –</strong> Les variations exprimées en glissement mensuel montrent une diminution des prix de l’immobilier à l’échelle nationale depuis novembre 2018 (exception faite du taux de croissance hors Dublin en décembre 2018). Au mois de février 2019, les prix du secteur immobilier ont diminué de <strong>-0,1</strong>% à Dublin ainsi qu’à l’échelle nationale. Le premier trimestre 2019 semble donc marqué par une diminution des prix de l’immobilier (en glissement mensuel), une première en Irlande depuis le deuxième trimestre 2013.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/c3a150c3-5dee-446f-8228-4864f872122e" alt="Immob mensuel" width="382" height="307" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. L’inflation continue de nettement ralentir sur l’ensemble du territoire, dynamique confirmée par la révision des chiffres sur les quatre derniers mois (séries comparées, graphique de droite). La hausse des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à <strong>+7,5 %</strong> en février 2019 contre +8,1 % en janvier 2019 et +8,8 % en décembre 2018 (glissement annuel). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à<strong> +1,4 %</strong> en février 2019 contre +2,3 % le mois précédent (g.a.).<img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/9f14d18f-3605-47af-852d-be0f30e22454" alt="Immob annuel" width="400" height="302" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Confiance des consommateurs</strong> – La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI) s’établit à <strong>87,7</strong> en avril, contre 93,1 le mois précédent. Cette baisse de 5,4 points efface en grande partie l’augmentation de 6,6 points observée entre les mois de février et mars. La chute de l’indice s’explique par les incertitudes et inquiétudes des consommateurs liées aux perspectives économiques et suggère une nervosité des consommateurs irlandais, ces derniers ayant le sentiment que la période faste du redressement économique pourrait déjà être révolue.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/4cdeebd7-e92d-4ed4-9dc2-7951061dfb51" alt="Conso" width="444" height="290" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ventes au détail – </strong>Les ventes au détail en Irlande ont augmenté de <strong>+6 %</strong> au premier trimestre 2019. Malgré une diminution en volume de -0,8 % entre février et mars, les ventes au détail sont en hausse de <strong>+4,9 %</strong> pour mars 2019 (en glissement annuel). Les chiffres globaux de ventes au détail sont cependant faussés par les ventes de voiture. En effet, un nombre croissant de ménages a décidé d’effectuer leurs achats de voiture au Royaume-Uni afin de profiter d’un taux de change avantageux. Les ventes au détail ont augmenté de +8,2 % au mois d’avril en glissement annuel, en partie favorisées par le week-end de Pâques. Cette croissance fut majoritairement due aux secteurs suivants : cosmétiques et produits pharmaceutiques (10 %), prêt-à-porter (15%), l’ameublement (34 %), le matériel informatique (16 %) ainsi que l’électroménager (22 %). Les analystes de Davy Research estiment que la consommation des ménages devrait augmenter de +3 % en 2019 (chiffre plus élevé que les prévisions officielles à +2 %). Malgré des signes d’inquiétude chez les consommateurs, il semble n’y avoir aucun signe d’une augmentation supplémentaire de l’épargne chez les ménages irlandais (épargne déjà considérable permettant leur désendettement).</p>
<p style="text-align: left;"><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/2b615af0-a67e-4d7d-a795-9521a91f3721" alt="Détail" width="556" height="394" /></p>
<h2 style="text-align: left;"> </h2>
<h2 style="text-align: justify;">Finances Publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales collectées au mois d’avril ont été estimées à environ <strong>-6 %</strong> en dessous du montant cible mensuel principalement en raison de la TVA (-169M€) et de l’impôt sur les sociétés (-110M€). Le ministère des Finances a cependant expliqué que ces dynamiques mensuelles étaient dues à des remboursements et n’étaient pas représentatives des tendances réelles.</p>
<p>Les recettes totales du premier trimestre 2019 étaient supérieures de +9 % (glissement annuel), bien au-delà des estimations gouvernementales. Cependant, le manque à gagner observé en avril aura entièrement neutralisé l’excédent du premier trimestre, établissant les recettes des quatre premiers mois à<strong> 0,2 %</strong> en dessous des cibles du budget. Néanmoins, les recettes des quatre premiers mois sont supérieures de +5,7 % à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur le revenu (+6,6 %), la TVA (+3 %) et les droits d’accises (+18 %) indiquant une croissance économique solide en Irlande.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en-deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 19 Mds€ durant les quatre premier mois de 2019, soit -0,8 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de +4 % (glissement annuel). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 1,4 Md€, soit +26 % en glissement annuel.</p>
<p>Les estimations de la Commission européenne sont optimistes concernant le budget du gouvernement central et maintiennent la prévision d’un léger excédent budgétaire pour l’année 2019 ainsi que pour l’année 2020 (respectivement à +0,0 % et +0,3 % du PIB).</p>
<p> </p>
<h2 style="text-align: justify;">Secteur Bancaire</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêts non performants – </strong>Des progrès concernant les prêts non performants ont été réalisés par Allied Irish Banks (AIB) et Bank Of Ireland (BOI) avec respectivement une vente de 1 Md€ et une vente de 375 M€ de créances hypothécaires résidentielles titrisées (RMBS). Les dirigeants des principales banques ont récemment réaffirmé devant la commission des Finances, que la réduction des prêts non performants demeurait l’une de leurs priorités.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêts hypothécaires –</strong> 1,9 Md€ de prêts hypothécaires ont été accordés durant le premier trimestre 2019, soit une augmentation de +10,6 % par rapport au premier trimestre 2018. Cette tendance est en partie due à une augmentation importante (+39 %) de l’activité liée au refinancement de prêts plus anciens pour profiter de la baisse des taux. Les prêts immobiliers liés à l’achat d’une maison s’établissent à 1,5Md€, soit une augmentation de +6 % en glissement annuel (ou +4,2 % en volume).</p>
<p style="text-align: justify;">Pour le seul mois de mars, le montant total des nouveaux prêts immobiliers accordés s’établissait à 920M€, soit une croissance de +21 % en glissement annuel. Il s’agit du taux de croissance le plus élevé depuis octobre 2017. L’encours des prêts accordés pour des achats de maison a connu une augmentation de +18 % (g.a.), à 757M€, chiffre stimulé en grande partie par les primo-accédants (+21 %) et les personnes déménageant (+14%). Ainsi, les autorisations données pour des achats immobiliers ont augmenté de +8,7 % au premier trimestre 2019, soit une augmentation bien plus forte que celle observée au premier trimestre 2018 (+2,9 %). Les chiffres publiés en mars montrent une accélération claire (+21 % en g.a.) après une légère baisse en janvier (-2 % g.a.) et une hausse de +10 % en février (g.a.).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Banque centrale </strong>– Début mai, le conseil des ministres irlandais a nommé M. Gabriel Makhlouf gouverneur de la Banque centrale d’Irlande (CBI) pour succéder à M. Philip Lane (qui deviendra dans quelques semaines le Chef économiste de la Banque centrale européenne). M. Makhlouf dirigeait depuis 2011 le Trésor néo-zélandais. Agé de 59 ans, né au Caire d’un père anglo-chypriote et d’une mère arménienne, il a effectué l’essentiel de sa carrière au Trésor britannique. Il fut notamment l’un des conseillers de Gordon Brown alors chancelier de l’Echiquier. Il s’agit du premier gouverneur étranger de l’histoire de la CBI. Le gouvernement a préféré la candidature de M. Makhlouf à celles de Mme Sharon Donnery (vice-gouverneure de la CBI et candidate malheureuse à la présidence du Mécanisme de supervision unique européen) et de M. Andrew McDowell (ancien conseiller économique du Taoiseach Enda Kenny et actuel vice-président de la Banque européenne d’investissement).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Couverture contre les risques systémiques (SRB)</strong> – Dans un discours le 16 avril, Philip Lane, actuel gouverneur de la Banque Centrale d’Irlande (CBI), a déclaré vouloir activer une nouvelle mesure prudentielle connue sous le nom de « Systemic Risk Buffer (SRB) ». Ce coussin complémentaire a pour objectif de limiter l’impact des risques systémiques de long-terme dont la nature acyclique n’est pas couverte par le règlement concernant les exigences prudentielles sur les fonds propres (CRR).</p>
<p style="text-align: justify;">Le coussin pourrait varier soit entre établissements financiers, soit entre groupements d’établissements. Selon le gouverneur Lane, l’Irlande fait actuellement face à plusieurs risques systémiques dont la mondialisation, l’innovation technologique ainsi que le réchauffement climatique. En ce qui concerne la mondialisation couplée à l’innovation technologique, l’Irlande a bénéficié d’un statut de pays d’accueil durant les dernières décennies avec notamment la présence des multinationales. Toujours selon le gouverneur, ces dernières jouant un rôle moteur au sein de l’économie irlandaise, toute modification structurelle défavorable à leur activité représente un risque extrême pour l’Irlande. Il a également mentionné les risques liés à la fiscalité internationale ainsi qu’au commerce mondial.</p>
<p style="text-align: justify;">Il existe par ailleurs un coussin complémentaire de fonds propres pour les institutions dites d’importance systémique à l’échelle intérieure et/ou européenne s’appliquant en Irlande à trois établissements financiers et dont l’introduction progressive s’étalera sur une période de trois ans et débutera en juin 2019. Les trois banques concernées sont AIB, BoI et Ulster Bank Ireland qui devront respectivement générer des coussins de 1,5% de leurs fonds propres pour les deux premières et 0,5% pour la troisième.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêts aux PME</strong> – La Banque Centrale d’Irlande (CBI) a récemment publié son rapport 2019 sur l’activité des petites et moyennes entreprises (PMEs). Après une longue période de désendettement, l’encours total des prêts aux PME (hors secteur immobilier) s’établit à 15Mds€, une diminution de 34Mds€ depuis le début de la décennie. L’encours total de crédits a chuté de -3,2 % au dernier trimestre 2018 (glissement annuel), alors qu’il n’avait baissé que de -0,7 % au dernier trimestre 2017. Il semblerait que l’approche du Brexit soit en grande partie responsable de cette accélération du désendettement des PME irlandaises. En effet, la perspective du Brexit tend à dissuader les entreprises d’engager de nouveaux projets de développement malgré la croissance toujours solide de l’activité en Irlande. L’encours total de nouveaux prêts accordés aux PME s’établit à 3,5Mds€ en 2018, soit 3,6Mds€ de moins qu’en 2017.</p>
<p style="text-align: justify;">La diminution observée dans l’attribution de nouveaux prêts aux PME peut s’expliquer par un recours au financement propre traditionnellement plus élevé en Irlande que dans les autres pays de l’Union Européenne. En outre, le taux de refus concernant les demandes de prêts reste plus élevé en Irlande que dans les autres pays de la zone euro et s’établit à 6,4% au dernier trimestre 2018 (5,6% pour le groupe Portugal, Italie, Espagne et Grèce et 4,5% pour le groupe Belgique, Allemagne, Pays-Bas, France, Finlande et Autriche).</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><strong><u>LE CHIFFRE DU MOIS</u></strong></p>
<h2 style="text-align: center;">68</h2>
<p style="text-align: center;">C’est <strong>la densité de population (nombre d’individus au kilomètre carré) en Irlande</strong> selon le site World Population Review. En sélectionnant les données pour les pays membres de l’Union Européenne, on observe que la Finlande possède le taux le plus faible (16 individus au kilomètre carré) et Malte le taux le plus élevé (1367 individus au kilomètre carré) – qui représente un cas particulier au vue de la distribution parmi les pays de l’UE. La moyenne observée en Union Européenne est de 173 individus par kilomètre carré, l’Irlande se trouvant donc bien en dessous de cette moyenne (7ème pays le moins densément peuplé dans l’Union Européenne).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/2e825fad-6a83-4bbf-9654-3651fe981662" alt="Densité" width="662" height="393" /></p>
</div>
<p> </p>
<h2>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/94dd6769-5793-4a50-b6e5-5378a8c6d966" alt="Tableau M" width="876" height="562" /></strong></p>
<p> </p>
<p><strong>Tableau annuel<br /></strong></p>
<p><strong><img class="marge" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/51b71896-6485-4008-aefb-732090b40d1d" alt="Tableau A" width="844" height="986" /></strong></p>f198b50e-9a9f-41c8-94c3-c5cc1872b502La province de TéhéranFiche signalétique sur la province de Téhéran2019-05-13T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 12pt;">Au Nord de l’Iran, localisée au pied du massif de l’Alborz dont le mont Damavand culmine à 5 671 mètres, la province de Téhéran inclut la capitale iranienne et ses périphéries, à travers une organisation administrative en 16 districts. Capitale à la topographie contrastée, l’altitude des quartiers de Téhéran, entre 1100 et 1700 mètres au-dessus du niveau de la mer, est bien souvent corrélée au capital économique et social des habitants</span><span style="font-size: 12pt;">. </span></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 12pt;">La province bénéficie d’un climat continental caractérisé par quatre saisons bien distinctes et par un été long et chaud. Devenue la capitale de l’Iran le 12 mars 1786 par une décision d’Agha Mohammad Khan, fondateur de la dynastie Qadjar, Téhéran est passée d’une cité d’une dizaine de milliers de résidents à une mégalopole comptant plus de 8,6 millions d’habitants. </span></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 12pt;">En parallèle de cette croissance démographique, le poids de la province de Téhéran dans l’économie iranienne a connu une progression continue depuis le 19</span><span style="font-size: 8pt;">ème </span><span style="font-size: 12pt;">siècle. <span style="font-size: 12pt;">Téhéran est le centre administratif et poumon économique du pays. <span style="font-size: 12pt;">Plus de la moitié de la population de la province a moins de 35 ans. Téhéran reflète ainsi à merveille les mouvements qui traversent le pays, entre continuité et changements, traditions et modernité. </span></span></span></span></p>
<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_1773837711557744269339" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true">
<p style="text-align: justify;" align="LEFT"> </p>
<table dir="LTR" border="1" width="534" cellspacing="0" cellpadding="7">
<tbody>
<tr>
<td valign="TOP" height="200">
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Au Nord de l’Iran, localisée au pied du massif de l’Alborz dont le mont Damavand culmine à 5 671 mètres, la province de Téhéran inclut la capitale iranienne et ses périphéries, à travers une organisation administrative en 16 districts. Capitale à la topographie contrastée, l’altitude des quartiers de Téhéran, entre 1100 et 1700 mètres au-dessus du niveau de la mer, est bien souvent corrélée au capital économique et social des habitants</span><span style="font-size: xx-small;">1</span><span style="font-size: medium;">. La province bénéficie d’un climat continental caractérisé par quatre saisons bien distinctes et par un été long et chaud. Devenue la capitale de l’Iran le 12 mars 1786 par une décision d’Agha Mohammad Khan, fondateur de la dynastie Qadjar, Téhéran est passée d’une cité d’une dizaine de milliers de résidents à une mégalopole comptant plus de 8,6 millions d’habitants. En parallèle de cette croissance démographique, le poids de la province de Téhéran dans l’économie iranienne a connu une progression continue depuis le 19</span><span style="font-size: xx-small;">ème </span><span style="font-size: medium;">siècle. </span></p>
<p><span style="font-size: medium;">Téhéran est le centre administratif et poumon économique du pays. Depuis fin novembre 2018, le maire de la ville est Pirouz Hanachi et depuis décembre 2018, le gouverneur de la province de Téhéran est Anoushirvan Mohseni-Bandpey (précédemment président de l’Organisation d’Etat pour la protection sociale). Plus de la moitié de la population de la province a moins de 35 ans. Téhéran reflète ainsi à merveille les mouvements qui traversent le pays, entre continuité et changements, traditions et modernité. </span></p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
</div>da100275-6fae-421d-b311-af16125f4f0dEire Eco - Avril 2019MacroéconomieCroissance annuelle et trimestrielle du PIB – La première estimation du PIB pour 2018 fait état d’une croissance réelle de +6,7% (après +7,2% en 2017), ce qui fait de 2018 la neuvième année consécutive de croissance pour l’Irlande. La croissance est ainsi révisée à la baisse par rapport à la précédente estimation du ministère des finances (+7,5%) mais en ligne avec celle de la Commission (+6,8%). Le PIB irlandais s’établit ainsi à 312,5 Mds€ en 2018.Les principaux facteurs de la croissance en 2018 sont les investissements (+9,8%), la consommation des ménages (+3,0%) et la consommation des administrations publiques (+6,4%). L’investissement total progresse de +10,1% (+2Mds€) en raison des actifs incorporels (+52,8%). En revanche, hors actifs incorporels (brevets de propriété intellectuelle), l’investissement affiche une baisse de -4,9%. Le PIB du secteur de l’information et de la communication a connu une croissance de +30,7% en 2018 – dont la moitié est due aux expo2019-04-12T00:00:00+02:00<h2><strong><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="EE" src="/Articles/da100275-6fae-421d-b311-af16125f4f0d/images/e539e92d-0b6d-4acd-8e97-0058663aacc3" alt="EE" /></strong></h2>
<h2><strong>Macroéconomie</strong></h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance annuelle et trimestrielle du PIB –</strong> La première estimation du PIB pour 2018 fait état d’une croissance réelle de <strong>+6,7%</strong> (après +7,2% en 2017), ce qui fait de 2018 la neuvième année consécutive de croissance pour l’Irlande. La croissance est ainsi révisée à la baisse par rapport à la précédente estimation du ministère des finances (+7,5%) mais en ligne avec celle de la Commission (+6,8%). Le PIB irlandais s’établit ainsi à <strong>312,5 Mds€</strong> en 2018.</p>
<p style="text-align: justify;">Les principaux facteurs de la croissance en 2018 sont les investissements (+9,8%), la consommation des ménages (+3,0%) et la consommation des administrations publiques (+6,4%). L’investissement total progresse de <strong>+10,1%</strong> (+2Mds€) en raison des actifs incorporels (+52,8%). En revanche, hors actifs incorporels (brevets de propriété intellectuelle), l’investissement affiche une baisse de -4,9%. </p>
<p style="text-align: justify;">Le PIB du secteur de l’information et de la communication a connu une croissance de +30,7% en 2018 – dont la moitié est due aux exportations de royalties – et s’établit à plus de 35 Mds€. Le secteur, dominé par les activités de leasing aéronautique, a crû de +8,9% et le secteur de la construction de +15,4%, tandis que le secteur agricole a affiché une croissance négative de -12,9% et l’industrie (hors construction) est stable (-0,2%). La croissance du PIB au quatrième trimestre de 2018 s’établit à<strong> +0,1%</strong>, soit l’un des plus faibles de l’Union Européenne.</p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="PIB" src="/Articles/da100275-6fae-421d-b311-af16125f4f0d/images/9c958963-d635-4ff9-9a4f-f91a495bea26" alt="PIB" width="526" height="396" /></p>
<p><strong>Activité économique </strong>– Le PMI manufacturier du mois de mars est en très légère baisse par rapport à son niveau au mois de février (54 précédemment contre <strong>53,9</strong>). Ce chiffre semble confirmer la croissance stable du secteur manufacturier en Irlande – bien au-dessus de la moyenne au sein de la zone Euro (47,5, soit la plus forte contraction du secteur manufacturier en presque six ans).</p>
<p>L’amélioration de la demande extérieure ainsi que la hausse du niveau d’emploi (plus fort taux de croissance enregistré depuis octobre 2008) ont permis de maintenir le PMI à ce niveau, participant ainsi directement à l’optimisme des entreprises du secteur. Il est cependant important de pondérer ces dynamiques par les inquiétudes qui persistent autour du Brexit et notamment par le risque de perturbations des chaines de production (les entreprises du secteur se préparent en augmentant notamment drastiquement leurs stocks de pré-production – plus forte augmentation depuis la création du sondage par AIB).</p>
<p>Le PMI des services est lui-aussi en très légère baisse (<strong>55,3</strong> enregistré pour le mois de mars contre 55,9 le mois précédent), confirmant le rebond de l’activité observé en février. Le Brexit continue cependant de peser sur la confiance des entreprises dans le secteur tertiaire qui a atteint son niveau le plus bas depuis plus de six ans.</p>
<p>Enfin, le PMI du secteur de la construction (Ulster Bank) s’établit à <strong>55,9</strong>, soit en baisse depuis février 2019 (60,5). Les commentaires vont cependant dans le sens d’une croissance solide du secteur menée notamment par l’immobilier.</p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="PMI" src="/Articles/da100275-6fae-421d-b311-af16125f4f0d/images/ce7f6411-e0e9-496d-91e5-74d389c22658" alt="PMI" width="581" height="313" /></p>
<p><strong>Taux de change - </strong>Dans son dernier rapport trimestriel, la Banque Centrale d’Irlande (CBI) anticipe une dégradation du taux de change entre l’euro et la livre sterling. Dans le cas d’une absence d’accord (« no-deal »), les estimations de la CBI envisagent que la livre pourrait atteindre le cours de 97 pence pour un euro, ce qui, au taux de change actuel, impliquerait une dépréciation de 13,6 %. Ceci réduirait significativement la compétitivité des entreprises irlandaises dont certaines (souvent de petite taille) sont encore très dépendantes des échanges avec le Royaume-Uni.</p>
<p><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage en Irlande continue à diminuer et passe de 5,6% en février 2019 à <strong>5,4</strong>% corrigé des variations saisonnières (cvs) en mars 2019, soit une baisse de -0.2pp (glissement mensuel). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait ainsi à 131 300 en mars 2019, soit 3 800 de moins qu’en février et 6 200 de moins qu’en mars 2018.</p>
<p>Le taux de chômage des jeunes enregistre une nouvelle légère baisse de -0,4pp en mars 2019 par rapport au mois précédent, à 13,8%. Cette diminution intervient après deux augmentations successives du taux en décembre 2018 (+0,3pp) et en janvier 2019 (+0,5pp) ainsi qu’une très faible chute en février 2019 (-0,1pp).</p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Chômage" src="/Articles/da100275-6fae-421d-b311-af16125f4f0d/images/c89f1082-ead9-411b-8587-52b925229eda" alt="Chômage" width="675" height="335" /></p>
<p><strong>Immobilier</strong> – Les prix de l’immobilier continuent de ralentir à Dublin (+<strong>1,9%</strong> en mars 2019 contre +3,8% le mois précédent). A l’inverse, la croissance hors Dublin est stable autour de +9,5% depuis fin 2018.</p>
<p>Un <a href="http://pdf.euro.savills.co.uk/ireland-research/market-in-minutes/investments-report-2019-online.pdf"><span style="text-decoration: underline;">rapport publié le 08 Avril 2019 par Savills Ireland</span></a> (agence immobilière britannique implantée en Irlande) met cependant en garde contre la stagnation de l’offre sur le marché de l’immobilier résidentiel. Malgré les investissements en unité résidentielle émanant de grandes entreprises, l’offre sur le segment résidentiel risque de rester insuffisante jusqu’en 2023. Les politiques plus restrictives en matière de prêts immobiliers couplées à la hausse des prix semblent provoquer un tournant en Irlande avec une chute du nombre de propriétaires occupants et un développement de la demande locative, creusant l’écart avec l’offre. Le coût des loyers à Dublin devrait encore augmenter de 17% d’ici 2021.</p>
<p>Certains commentateurs appellent le gouvernement à rétablir un équilibre au travers d’investissements publics afin de faciliter la création de logements sociaux. Enfin, la proposition d’exonération d’impôts locaux pour les propriétaires retraités proposée par les députés de l’Alliance Indépendante a été rejetée par le ministre des Finances Paschal Donohoe le 7 avril. </p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Immo" src="/Articles/da100275-6fae-421d-b311-af16125f4f0d/images/d64e8d17-27b3-482b-9f4c-6c032b168033" alt="Immo" width="581" height="435" /></p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Le budget du gouvernement central a affiché un bilan positif pour le premier trimestre 2019. Les recettes totales collectées ont dépassé de 130 M€ le montant cible (<strong>+ 1,2%</strong> de plus que les prévisions) principalement en raison de l’impôt sur les sociétés mais aussi de l’impôt sur le revenu et de la TVA (recettes qualifiées de plus durables selon le Parliamentary Budget Office). Les recettes fiscales trimestrielles ont augmenté de <strong>+6,7%</strong> par rapport au premier trimestre 2018 (g.a.). Les recettes collectées en mars (4,5 Mds€) sont supérieures de <strong>+5%</strong> aux prévisions.</p>
<p>En parallèle, les dépenses du gouvernement central sont inférieures aux prévisions d’un montant de <strong>331 M€ </strong>mais restent supérieures de +6,6% aux chiffres du premier trimestre 2018. Le PBO met en garde contre les similarités des dynamiques en ce début d’année avec celles observées en 2018, notamment concernant les dépassements en matière de dépenses de santé, et suggère que la mise en place d’une surveillance des dépenses courantes votées. De même, les analystes de Davy Research notent que les recettes excédentaires tendent à être utilisées pour financer ces dépassements et non pour consolider les finances publiques.</p>
<p><strong>Obligations souveraines</strong> - Le taux d’intérêt des obligations à 10 ans émises par le gouvernement irlandais a atteint ce mois son niveau le plus bas depuis un an (<strong>soit +0,57%</strong>au 8 avril<strong>) </strong>après s’être stabilisé autour de +0,80/+0,90% pendant plusieurs mois. Ces chiffres indiquent une confiance stable et relativement solide des investisseurs ainsi qu’une réaction positive à l’annonce par la BCE, lors de la conférence de presse du 7 mars, d’un troisième tour d’opérations de refinancement ciblées à long terme (TLTRO) dont l’objectif est de stimuler l’offre de crédit des banques tout en leur permettant de se financer à des taux attractifs. Le taux des obligations allemandes à 10 ans étant de 0 point de base au même moment, l’écart entre les deux taux est donc égal à celui des obligations irlandaises en valeur absolue, soit 57 pbs. Ce faible écart des rendements entre les obligations irlandaises et allemandes confirme que les investisseurs ont une perception positive de la situation économique en Irlande, malgré les incertitudes liées au Brexit.</p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Résolution bancaire </strong>– La banque irlandaise Allied Irish Banks (<strong>AIB</strong>) a réalisé des progrès importants dans sa trajectoire pour remplir les exigences minimum de fonds propres et passifs éligibles (MREL) à l’horizon 2021 dans le cadre des mesures associées aux résolutions bancaires (Bâle 3). L’émission supplémentaire d’une obligation de 1 Md USD respectant les exigences de Bâle 3 (seniorité) permet à AIB de couvrir d’ores et déjà environ deux tiers du montant total à accumuler au 1<sup>er</sup> janvier 2019 (4 Mds €). Il s’agit d’un signal important et positif, preuve de l’amélioration de la confiance des investisseurs vis-à-vis d’AIB (Davy Research).</p>
<p><em>Note : ces exigences de liquidité éligible s’appliquent aux banques européennes dans le cadre de la Directive sur la résolution et le redressement des banques (BRRD). </em></p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p align="center"><strong><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></strong></p>
<h2 align="center"><strong>69,5%</strong></h2>
<p>C’est le<strong> taux de propriété en Irlande (en pourcentage de la population).</strong> Ce chiffre, publié par Eurostat (outil statistique de la Commission Européenne), prend en compte les propriétaires qui occupent leur logement et qui peuvent avoir ou non souscrit un prêt immobilier. Il permet donc de déterminer au niveau national la part de la population ayant le statut de propriétaire-occupant. La moyenne au sein des pays de la zone euro est de 66,1%, ce qui fait de l’Irlande un pays relativement proche du niveau moyen national de propriétaire-occupant dans cette zone. Le taux irlandais a continûment diminué depuis le pic de 2004 à 81,8% et semble s’être stabilisé ces trois dernières années. Il est intéressant de noter que l’Allemagne affiche le taux le plus faible (51,4%) alors que le taux slovaque s’établit à 90,1%, soit le chiffre le plus élevé en zone euro. Le taux français, lui, est de 64,4%.</p>
</div>
<h2>Brexit</h2>
<p><strong>Prévisions de croissance</strong> - Dans un contexte économique international incertain (activité faible en zone euro et tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis), la Banque Centrale d’Irlande (CBI) a publié des projections relativement positives concernant la croissance mais <strong>continue de mettre en garde contre les conséquences d’une potentielle absence d’accord de retrait entre l’UE et le Royaume-Uni. </strong>Les estimations concernant la croissance économique pour l’année 2019 ont été revues à la baisse (+<strong>4,4% à +4,2%</strong>). Si un accord est conclu et que la période de transition à l’horizon fin 2020 entre en vigueur, les prévisions de croissance du PIB pour 2020 s’établissent à +3,6%, reflétant ainsi un ralentissement de l’activité globale. Enfin, le pire scénario prévu, soit l’absence d’accord entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne, entraînerait une croissance de seulement +<strong>1%</strong> en 2019.</p>
<p>Dans une étude publiée en mars 2019, le ministère des Finances (DoF) et l’Economic and Social Research Institute (ESRI) concluent tout comme la CBI à une absence de récession dans tous les scénarios. Ils mettent cependant eux-aussi l’accent sur l’ampleur des pertes à court-terme (-2,4%) dans l’hypothèse d’une sortie désordonnée sans accord. A plus long terme, ils estiment que la perte de PIB par rapport à un scénario « sans Brexit » serait comprise entre 2,6 % (si un accord de retrait est signé) et 5,0 % (Brexit désordonné et sans accord).</p>
<p><strong>Impact économique</strong> - Après la publication des différents PMI du mois de mars, l’Irlande du Nord semble être la région qui souffre actuellement le plus des incertitudes autour du Brexit. En effet, le PMI global (publié par Ulster Bank) est passé sous la barre des 50, s’établissant à <strong>48</strong> et signalant une contraction globale de l’économie en Irlande du Nord.</p>
<p> </p>
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: white;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: 10pt;">C’est le taux de propriété en Irlande (en pourcentage de la population). Ce chiffre, publié par Eurostat (outil statistique de la Commission Européenne), prend en compte les propriétaires qui occupent leur logement et qui peuvent avoir ou non souscrit un prêt immobilier. Il permet donc de déterminer au niveau national la part de la population ayant le statut de propriétaire-occupant. La moyenne au sein des pays de la zone euro est de 66,1%, ce qui fait de l’Irlande un pays relativement proche du niveau moyen national de propriétaire-occupant dans cette zone. Le taux irlandais a continûment diminué depuis le pic de 2004 à 81,8% et semble s’être stabilisé ces trois dernières années. Il est intéressant de noter que l’Allemagne affiche le taux le plus faible (51,4%) alors que le taux slovaque s’établit à 90,1%, soit le chiffre le plus élevé en zone euro. Le taux français, lui, est de 64,4%.</span></span></p>
<p> </p>
<p> </p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Mensuel" src="/Articles/da100275-6fae-421d-b311-af16125f4f0d/images/459cebfc-4ffe-4d10-91f7-c0d5aa0a7404" alt="Mensuel" width="866" height="562" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Annuel" src="/Articles/da100275-6fae-421d-b311-af16125f4f0d/images/bf293319-9f46-462b-b1c9-a08ffbbef276" alt="Annuel" width="865" height="1011" /></strong></p>