Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - IPEFFlux de publication de la direction générale du Trésor - IPEFFluxArticlesTag-IPEFCopyright 20242022-09-16T00:00:00+02:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr1f860bfd-5b2c-4b7a-af95-6e4005a5eed5Brèves de l'ASEAN semaine 37 (2022)FAITS SAILLANTS : Thaïlande : hausse moyenne de 5% du salaire minimum | Indonésie : excédent commercial sur 8 mois proche du niveau atteint sur l’ensemble de 2021 | Laos : révision à la baisse des prévisions de croissance 2022 par LASES2022-09-16T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="aa" src="/Articles/1f860bfd-5b2c-4b7a-af95-6e4005a5eed5/images/8280f816-bb4c-4764-bac1-b2c4f2b76aaf" alt="aa" width="969" height="453" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="zz" src="/Articles/1f860bfd-5b2c-4b7a-af95-6e4005a5eed5/images/3c5d3070-e3f8-44a3-841b-8c5a52b00eed" alt="zz" width="728" height="214" /></p>
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<p>Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>BAsD : baisse des rendements obligataires de long-terme durant l’été</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les taux des obligations de long-terme dans l’Asie de l’Est émergente ont décliné cet été (du 15 juin au 24 août), selon un rapport de la BAsD. Cette tendance s’expliquerait par la perspective depuis fin juillet d'un ralentissement du resserrement monétaire de la FED. Les devises de la région se sont parallèlement dépréciées face au dollar (-1,8% en moyenne), en particulier aux Philippines (-4,7%) en raison d’un déficit commercial élevé. Un resserrement monétaire accéléré a conduit à une poussée des taux de court-terme dans certains pays, contribuant à aplatir la courbe des taux. Seul le Vietnam a observé une hausse concomitante de ses taux de court et long-terme, sous l’effet de l’intervention de sa banque centrale sur le marché monétaire. Au second trimestre, les émissions d’obligations en monnaie locale dans l’ASEAN ont par ailleurs progressé de 10,3%, atteignant 418,1 Mds USD, après s’être contractées de 6,9% au précédent trimestre. Les principaux pays émetteurs ont été Singapour (+16,1% sur le trimestre, 58% du total), la Thaïlande (+2,9%, 14,7%) et les Philippines (+0,3%, 10,4%). L’Indonésie est le seul pays de la région qui a réduit ses émissions (-22,4%), son économie ayant bénéficié de la hausse des cours des matières premières.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="ee" src="/Articles/1f860bfd-5b2c-4b7a-af95-6e4005a5eed5/images/8848cb67-b72b-43d8-bacf-72f85cb8cba5" alt="ee" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Première réunion ministérielle des pays partenaires de l’IPEF</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les ministres de l’Économie de plusieurs pays de l’ASEAN (Brunei, Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam) se sont rendus à Los Angeles la semaine dernière pour participer à la première réunion officielle de l'Indo-Pacific Economic Framework (IPEF) lancé par les États-Unis, avec l’Australie, Fidji, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud et la Nouvelle-Zélande. Les ministres ont annoncé un consensus sur quatre piliers de coopération : le commerce, les chaînes d’approvisionnement, l’économie propre et l’économie équitable. Pour mémoire, l’IPEF n’est pas conçu comme un accord de libre-échange, de sorte qu’il ne prévoit aucune réduction tarifaire ou accès au marché américain.</p>
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<p>Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Excédent commercial de 34,9 Mds USD sur huit mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis mai 2020, l’Indonésie est en excédent commercial. En août, cet excédent commercial s’est accru atteignant 5,8 Mds USD, contre 4,2 Mds USD le mois précédent. Ceci porte l’excédent commercial à 34,9 Mds USD sur les 8 premiers mois de l’année, contre 20,7 Mds sur la période en 2021 et un excédent de 35,3 Mds USD sur l’ensemble de l’année 2021. En cumul sur 8 mois, les exportations ont crû de 35,4% par rapport à la période janvier-août 2021. Cette évolution a été portée principalement par la forte croissance des exportations de matières premières : +88,8% pour le charbon (pour un montant de 34,8 Mds USD), +52,5% pour le fer (18,7 Mds USD), +38,6% pour les produits pétroliers et gaziers (10,9 Mds USD). La progression des exportations d’huile de palme a été modérée en valeur : +9,2% (23,2 Mds USD). Les exportations de certains produits manufacturés ont également fortement progressé sur la période : +26,0% pour les équipements électriques (9,4 Mds USD), +23,5% pour les véhicules. Sur la période, la Chine reste le premier client avec une part de 21,3%, devant l’ASEAN (19,6%), les Etats-Unis (10,8%) et l’Inde (8,8%). Les importations ont progressé de 29,8% sur les 8 premiers mois avec notamment une hausse de 29,8% des produits pétroliers et gaziers qui atteignent 17% du total des importations. La Chine est de très loin le premier fournisseur (part de 33,8%), devant l’ASEAN (17,1%), le Japon (8,6%) et l’UE (5,6%).</p>
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<p>Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Pour les entreprises malaisiennes, des critères ESG à revoir</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un rapport du bureau malaisien des Nations Unies, 45% des entreprises du pays n’ont pas de budget alloué à leur politique de développement durable. De plus, 34% des entreprises ne voient pas d’intérêt à intégrer dans leur stratégie les objectifs de développement durable, adoptés en 2015. Cela renvoie aux difficultés des entreprises malaisiennes à adopter des modes de production plus durables.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Autonomie alimentaire, une production locale qui progresse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le département des statistiques vient de publier une liste de 26 aliments pour lesquels la Malaisie était autosuffisante en 2021 (poulet, canard, crevette, tomate, pastèque, papaye notamment), soit une hausse de 36% par rapport à 2020. L’annonce intervient au moment où le comité spécial destiné à lutter contre l’inflation patine (+4,4% en juillet en g.a., +6,9% sur les seuls produits alimentaires), dans un pays qui, pour rappel, importe plus de 50% de la nourriture consommée localement.</p>
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<p>Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Finance verte</strong><strong> </strong><strong>: nouveau plan de transformation du secteur financier et lancement de la plateforme «</strong><strong> </strong><strong>ESGenome</strong><strong> </strong><strong>»</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Autorité monétaire de Singapour (MAS) a annoncé l’introduction d’un nouveau plan pour la transformation du secteur financier à horizon 2025, orienté vers l’essor de la finance verte. La MAS anticipe une croissance annuelle du secteur financier de 4 à 5% en moyenne entre 2021 à 2025 et la création de 3 000 à 4 000 emplois nets en moyenne chaque année. Le plan annoncé repose sur cinq piliers : (i) l’amélioration des capacités de Singapour dans les différentes classes d’actifs ; (ii) la numérisation de l’infrastructure financière ; (iii) l’accélération de la transition écologique, subventionnée à hauteur 100 M SGD (71 M USD) sur 5 ans, (iv) le soutien à l’innovation ; et (v) le développement d’une main d’œuvre qualifiée et adaptable avec un investissement de 400 M SGD (284 M USD). Cette semaine, la MAS a par ailleurs lancé la plateforme « ESGenome » avec la Bourse de Singapour (SGX), pour permettre aux entreprises cotées de communiquer simplement et de manière structurée des données environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) rendues accessibles aux investisseurs, qui peuvent ainsi les comparer.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>51 Mds USD dépensés par Singapour pour lutter contre la pandémie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour a dépensé au total 72,3 Mds SGD (51,3 Mds USD) au cours des deux dernières années fiscales pour lutter contre la pandémie de Covid-19, un total inférieur aux 100 Mds SGD (71 Mds USD) auxquels le gouvernement s’était initialement engagé. La plupart des dépenses ont été consacrées au soutien des entreprises et des travailleurs (50,6 Mds SGD, 36 Mds USD), 8,3 Mds SGD (5,9 Mds USD) ont été dédiés au soutien des ménages et aux aides sociales tandis que 13,4 Mds SGD (9,5 Mds USD) sont liés à des mesures de santé publiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’emploi des étrangers toujours en-dessous des niveaux d’avant-crise</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Malgré une récente amélioration, le nombre d’employés « non-résidents » (i.e. travailleurs étrangers) à Singapour reste 10% inférieur à celui d’avant crise au T2 2022. Ce sont les non-résidents qui ont le plus contribué à la progression de l’emploi au second trimestre (+59 400 emplois, contre +7 100 pour les résidents). Au total, sur le premier semestre, on compte ainsi 95 400 emplois supplémentaires occupés par des non-résidents. Cette hausse a toutefois essentiellement bénéficié aux ouvriers et travailleurs domestiques (+80 900 emplois pour les détenteurs Work Permit et Work Pass), les autres catégories de travailleurs n’ayant connu qu’une évolution très limitée (+7 400 S Pass, +7 100 Employment Pass) malgré l’allègement des restrictions sanitaires.</p>
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<p>Vietnam </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Moody's : relèvement d'un cran des notes de 12 banques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Moody’s a relevé les notes des dépôts bancaires à long terme en monnaie locale et en devise assurés par Vietcombank, BIDV, OCB, SeABank, TPBank, Agribank, VIB et VietinBanket, ainsi que les notes des titres de créance émis par ces mêmes banques. Moody’s a par ailleurs relevé la cotation des risques de contrepartie de BIDV, Agribank, VietinBank, ABBank, LienVietPostBank, SHB and MSB.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Marché obligataire valant près de 100 Mds USD fin juin</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la BAsD, le marché obligataire a augmenté de 8,1% au T2 2022 par rapport au trimestre précédent, et de 31,6% en glissement annuel, pour atteindre 99,5 Mds USD. L’encours des obligations d'État a augmenté principalement en raison de la croissance des émissions de la banque centrale. Le niveau des obligations détenues par les entreprises a augmenté grâce aux émissions des banques et sociétés immobilières. La Banque d'État pour l'investissement et le développement du Vietnam (BIDV) est restée le principal émetteur, et détient désormais un stock d'obligations en circulation de 2,26 Mds USD, soit 7,7% du stock total d'obligations d'entreprises du Vietnam.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement du contrôle sur les Big Tech</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le décret 53 adopté mi-août dans le cadre de la loi sur la cybersécurité, et dont l’entrée en vigueur est prévue pour le 1<sup>er</sup> octobre, exige que les entreprises, y compris étrangères, exerçant des activités de collecte, d’exploitation, d’analyse, ou de traitement de données au Vietnam, stockent leurs données sur des serveurs informatiques dans le pays et y ouvrent des bureaux de représentation. Cette décision, sur laquelle la Chambre de commerce américaine et l'Asia Internet Coalition ont demandé des précisions aux autorités, contraste avec les engagements pris par le Vietnam contre la localisation forcée des données dans le cadre de sa participation au Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership (CPTPP).</p>
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<p>Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Validation de la hausse du salaire minimum</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le cabinet des ministres a validé une hausse moyenne de +5,02% du salaire minimum journalier qui atteindra dès lors entre 328 et 354 THB (8,9-9,6 USD) selon les régions, ou entre 9 840 et 10 620 THB par mois (266 - 287 USD). Cette augmentation, la première depuis janvier 2020 et qui concernera environ 10 M de travailleurs, constitue une réponse additionnelle du gouvernement à la hausse du coût de la vie qui touche en particulier les ménages les plus vulnérables (inflation à +7,86% g.a en août et prévue entre 6,3 et 6,8% sur l’ensemble de l’année). Néanmoins, certains représentants du monde des affaires thaïlandais comme la « Federation of Thai Industries » (FTI) se montrent inquiets de cette décision alors que la plupart des entreprises, notamment les PME, font déjà face à des coûts de production élevés en lien avec l’augmentation des coûts d’énergie, des matières premières mais aussi des taux d’intérêt. Selon la FTI, les entreprises des secteurs les plus intensifs en main d’œuvre, à savoir la construction, l’agriculture et l’agroalimentaire, le secteur automobile, notamment des pièces détachées et les activités de détail, devraient être les plus affectées par cette nouvelle hausse.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Amélioration de la confiance des consommateurs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice de confiance des consommateurs mesuré par University of the Thai Chamber of Commerce a augmenté au mois d’août pour le troisième mois consécutif (à 43,7 après 42,4 en juillet, 41,6 en juin et 40,2 en mai). Cette hausse s’explique principalement par la reprise en cours de l’activité économique tirée par les exportations et le retour des touristes internationaux (près de 4 M sur les huit premiers mois de l’année) alors que l’augmentation du salaire minimum devrait stimuler la consommation des ménages. Toutefois, la confiance des consommateurs reste affectée par le niveau élevé des prix à la consommation, notamment en matière d’énergie, dans un contexte de forte tension géopolitique et les conséquences pour la Thaïlande des politiques monétaires restrictives menées au niveau international (notamment par les Etats-Unis).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ouverture d’une usine de production de plastique recyclé par PTTGC</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe public PTT Global Chemicals (PTTGC), filiale du premier groupe thaïlandais PTT, vient d’ouvrir la plus importante usine de production de résine de plastique recyclée en Asie du Sud-Est (capacité de production de 45 000 tonnes par an) à Rayong (140 km au sud-est de Bangkok). L’usine sera gérée par Envicco, une co-entreprise entre PTTGC (70%) et le groupe autrichien fabricant de plastiques Alpha (30%). Cet investissement de PTTGC s’inscrit dans la stratégie du groupe visant à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20% d’ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone en 2050. Plus globalement, il obéit aux ambitions affichées en matière de transition écologique par le gouvernement thaïlandais qui a fait de la promotion d’une économie bio-circulaire et verte le nouvel axe majeur de sa politique de développement.</p>
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<p>Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Appel d’offres pour le développement de l’aéroport de Sangley Point remporté par SPIA Development Consortium</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 15 juillet, l’administration de la province de Cavite a annoncé l’attribution du marché pour le développement de l’aéroport de Sangley Point à SPIA Development Consortium dans le cadre d’un partenariat public-privé, pour un coût total estimé à 10,9 Mds USD. Le consortium est composé des entreprises philippines Cavitex Holdings (opérateur de la voie rapide Manille-Cavite), House of Investments Inc. (conglomérat Yuchengco) et MacroAsia (services d’assistance à l’aviation), ainsi que de Samsung C&T (construction), Munich Airport International GmbH (consultant O&M), et Ove Arup & Partners Hong Kong (développement du plan directeur). Le projet vise à décongestionner le Ninoy Aquino International Airport (NAIA) et prévoit la création de deux pistes pour une capacité annuelle de 75 M de passagers.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Coupures de courant à Luzon suite à l’arrêt forcé de 7 centrales électriques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les provinces de Nueva Ecija, Aurora, Pampanga et Zambales ont subi des coupures de courant entre dimanche 11 et lundi 12 septembre, en lien avec l’arrêt forcé de sept centrales dont la capacité installée totale atteint 3 627 MW. Le réseau de distribution de l’île de Luzon a été mis en alerte rouge dans la matinée de lundi au motif de la prévision d’un pic de consommation de 10 585 MW pour une capacité installée disponible de 10 727 MW. Selon le ministère de l’Energie, ces interruptions de courant ne sont pas liées à un approvisionnement insuffisant des centrales (diesel, charbon). Une enquête a été lancée pour inspecter l’état des lignes de transmission et des centrales affectées.</p>
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<p>Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Risque de ralentissement économique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La croissance économique, de retour au Cambodge en 2021 (+3%), a poursuivi son amélioration en 2022 (prévisions supérieures à 5%). Toutefois, le secteur du textile – qui a représenté plus de 41% des exportations cambodgiennes en 2022 –, pourrait connaître un ralentissement. En août dernier, ces exportations de textile n’ont cru que de 0,46%, en recul de 23,5% par rapport au mois précédent. Selon la GMAC (Garment Manufacturers Association in Cambodia), les perspectives pour la fin du second semestre ne sont pas bonnes, avec une réduction des commandes en provenance des Etats-Unis et de l’UE. Or, ces deux marchés absorbent près de 62% des exportations cambodgiennes. Cela relance donc les débats autour de la diversification de la base manufacturière du pays, priorité affichée des autorités.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle politique nationale de développement agricole</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Conseil des ministres vient d’approuver le projet de politique nationale de développement agricole (2022-2030). Elle vise à soutenir une croissance agricole compétitive et inclusive, et à assurer la sécurité alimentaire. Le gouvernement vise 3% de croissance annuelle de la valeur ajoutée agricole. Cette nouvelle politique est destinée à relever les défis auxquels le secteur est confronté (faible productivité, capacités de transformation insuffisantes, faible compétitivité-prix par rapport aux pays voisins…). Pour mémoire, la part du secteur agricole a diminué de 33,9% du PIB en 2011 à 24,4% en 2021, selon le ministère de l’Agriculture. L’agriculture cambodgienne devra également amorcer son virage vers des pratiques plus durables, nécessitant moins d’intrants et respectant mieux les sols.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un retour en force du ferroviaire ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre des Transports cherche les moyens de lancer des études de faisabilité pour développer la liaison nord, qui relie Phnom-Penh à Poïpet (province de Banteay Meanchey), à la frontière avec la Thaïlande. Le transport des marchandises et des passagers est évoqué, avec même – à terme – des trains à grande vitesse pour ces derniers. Cette volonté politique devra toutefois être conciliée avec la réalité de Royal Railway. Les trains de marchandises et de passagers de la compagnie nationale circulent respectivement à 40 et 60 km/h actuellement. Pour autant, le potentiel de cette liaison nord, comme d’une liaison entre Phnom-Penh et Ho Chi Minh-Ville pour le fret, est bien réel. Et il est toujours question de mettre en place un système de transport urbain ferré à Phnom-Penh.</p>
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<p>Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Cours favorables du café, mais…</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que les cours du café sont à la hausse, en particulier sous l’influence d’une moindre production vietnamienne – le Vietnam étant le 2<sup>ème</sup> exportateur mondial de café (robusta principalement) – les producteurs laotiens s’interrogent. Outre des difficultés logistiques connues, même si elles s’améliorent, la hausse de la taxe sur les ventes de 7 à 15% rend le café laotien moins compétitif. Surtout, les négociants – incontournables pour les exportations – tendent à acheter des grandes quantités… à des prix aussi bas que possible. Les producteurs laotiens ne profitent pas nécessairement de l’embellie des cours. Pour mémoire, il y a quelques années, un projet financé par la France avait visé à renforcer l’organisation des producteurs du plateau des Bolovens face aux négociants, afin que ceux qui produisaient des cafés de qualité (arabica) reçoivent une plus grande partie du prix de vente.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des prévisions de croissance en baisse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Académie laotienne des sciences sociales et économique (LASES) revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour 2022 de 4 à 3%. Cette révision s’appuie sur un ralentissement de la consommation des exportations et des investissements, privés comme publics (sans compter un ralentissement des IDE). Outre le fait que certains grands projets ont été achevés – comme la ligne de chemin de fer vers la Chine – la forte dégradation de la situation financière du pays n’est pas pour inspirer confiance aux investisseurs étrangers. Et la dépréciation du kip qui en découle n’est pas non plus un facteur positif, sans compter l’effet multiplicateur qu’il ajoute à l’inflation importée. Ces prévisions de la LASES rejoigne, avec quelques mois de retard, celles de BAsD par exemple, qui avait établi, en avril dernier, une prévision à 3,4%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Modernisation de la gestion des aéroports</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe Phongsavanh (PSVG) signe un accord avec Arup Singapore Pte Ltd, filiale singapourienne de la société britannique de conception, d’ingénierie, d’architecture et de conseil. Il s’agit de réaliser une étude de faisabilité détaillée afin d’améliorer et développer la supervision et la gestion des aéroports au Laos. Cet accord s’inscrit dans le cadre d'un protocole d'accord signé en juin entre la direction de l'aviation civile (ministère des travaux publics et des transports) et PSVG. Le Laos entend ainsi adopter des outils de gestion plus modernes et plus efficaces, destinés à améliorer l’exploitation de ses aéroports, notamment dans la perspective de la croissance du trafic (avec le retour attendu des touristes étrangers). On en comprend l’importance pour un pays qui reste assez enclavé. Si le projet porte ses fruits, les recettes des aéroports pourront s’accroître tout comme les recettes fiscales du pays.</p>
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<p>Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Départ du groupe qatari de télécoms Ooredoo</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’opérateur de télécommunications qatarien Ooredoo a annoncé le 8 septembre avoir conclu un accord pour vendre sa filiale, Ooredoo Myanmar et Ooredoo Myanmar Fintech à la compagnie Nine Communications Pte Ltd basée à Singapour pour une valeur de 576 M USD. Nine Communications est une société détenue majoritairement bien que de manière indirecte (via une société créée en août dernier, Sunna Aqua Mountain) par Nyan Win, une figure importante de l’industrie de télécommunication en Birmanie (PDG du groupe internet birman Horizon Telecom International). Ooredoo était l’une des deux sociétés étrangères autorisées à entrer dans le secteur de télécommunications en 2014. Il est le 3<sup>ème</sup> opérateur de télécommunications en Birmanie avec environ 15 M d’utilisateurs en 2020.</p>d5b796c8-d7d0-463f-bdaf-4086600d0fa9Brèves de l'ASEAN semaine 21(2022)FAITS SAILLANTS: Indonésie : taux directeurs inchangés mais hausse du ratio de réserves obligatoires | Singapour : croissance de 3,7% en g.a. au T1 2022 | Vietnam : hausse des créances douteuses au T12022-05-27T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/d5b796c8-d7d0-463f-bdaf-4086600d0fa9/images/e25c662c-23f6-48f9-aeb8-24f0c6d10854" alt="e" width="833" height="389" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="c" src="/Articles/d5b796c8-d7d0-463f-bdaf-4086600d0fa9/images/592f19ca-7244-440e-944f-b1357eb61f8d" alt="c" width="823" height="222" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>7 pays de l’ASEAN prêts à rejoindre l’Indo-Pacific Economic Framework (IPEF) lancé par les Etats-Unis</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le président américain Joe Biden a annoncé le lancement d'un nouveau cadre économique pour l’Indopacifique (IPEF). 13 pays représentant 40% du PIB mondial y sont associés : les États-Unis, l’Australie, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande, ainsi que 7 pays de l’ASEAN (Brunei, Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam). Le partenariat n’est pas conçu comme un accord de libre-échange mais vise davantage d'intégration entre les pays membres dans 4 domaines clés : (i) le commerce et l'économie numérique, (ii) les chaînes d'approvisionnement, (iii) les énergies vertes, la décarbonation et les infrastructures, ainsi que (iv) la lutte contre la corruption.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>45 ans de la coopération UE-ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La délégation de l’Union europénne (UE) pour l’ASEAN a publié son rapport annuel sur la coopération entre UE-ASEAN et sur la coopération bilatérale entre l’UE et les pays membres de l’ASEAN. Dans cette 7<sup>ème</sup> édition du « Blue Book » est rappelée l’importance du partenariat entre les deux blocs, à l’œuvre depuis 45 ans et élévé en décembre 2020 au rang de partenariat stratégique. En 2021, l’ASEAN était le 3<sup>ème</sup> partenaire commercial de l’UE après la Chine et les Etats-Unis, avec des échanges commerciaux d’un montant de 215,9 Mds EUR pour les marchandises et 82,4 Mds EUR pour les services. Les exportations de l’UE vers l’ASEAN se sont élevées à 79,7 Mds EUR en 2021 tandis que les importations de l’UE en provenance de l’ASEAN ont atteint 136,1 Mds EUR. L’UE était par ailleurs la 3<sup>ème</sup> source d’investissements directs étrangers (IDE) dans la région en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>132 M USD pour un corridor économique régional en Asie du Sud-Est</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le projet « Connectivité et Corridor économique régional en Asie du Sud-Est » (132 M USD) destiné à améliorer la connectivité des transports résilients au changement climatique et le commerce régional, a été approuvé par la Banque mondiale. En complément du Plan Connectivité de l’ASEAN, ce projet contribuera à créer un corridor est-ouest au nord du Laos, ayant vocation à améliorer la connexion avec la Thaïlande et le Vietnam via la construction et la rénovation de routes et le développement de ports secs notamment. Ce projet devrait être terminé en mai 2028.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Sorties nettes de capitaux mais léger excédent courant au T1</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au T1 2022, la balance courante a été très légèrement excédentaire de 0,2 Md USD (0,07% du PIB), l’excédent commercial faisant plus que compenser les sorties liées aux services. Le compte de capital et financier est quant à lui négatif de 1,7 Md USD, avec notamment des entrées nettes d’IDE (4,5 Mds USD) et des sorties nettes d’investissements de portefeuille (2,9 Mds USD). En avril, l’excédent commercial a atteint le montant record de 7 Mds USD, avec 27,3 Mds USD d’exportations (+48% en g.a.) pour 19,8 Mds USD d’importations (+22%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La banque centrale maintient son taux directeur et restreint la liquidité</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale (BI) a annoncé le maintien de son taux reverse repo à 7 jours à 3,5%, du taux de prêt à 4,25% et du taux de dépôt à 2,75%. Elle a néanmoins décidé de restreindre la liquidité en accélérant la hausse du ratio de réserves obligatoires (RRR) déjà annoncée : le RRR passe de 5% à 6% au 1<sup>er</sup> juin, à 7,5% au 1<sup>er</sup> juillet et 9% au 1<sup>er</sup> septembre. Dans son communiqué, la BI rappelle que ses décisions ne sont pas uniquement déterminées par la maîtrise de l’inflation mais par l’objectif d’une stabilité, interne et externe, de la monnaie. Concernant l’inflation, le gouverneur a indiqué qu’elle pourrait excéder légèrement la cible (2%-4%) en 2022, avant d’y revenir en 2023. La prévision de croissance de la BI est de 4,5%-5,3% pour 2022. Pour 2023, la ministre des Finances prévoit une croissance de 5,3-5,9%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Emission record d’obligations sukuk pour 3,25 Mds USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 26 mai, le gouvernement indonésien a procédé à une émission d’obligations islamiques « sukuk » de 3,25 Mds USD, la plus importante au monde selon le ministère des Finances. Cette émission a été notée BBB par Fitch, comme pour les émissions souveraines « traditionnelles ». Fitch note que certains aspects de la transaction seront gouvernés par la loi britannique et d’autres par la loi indonésienne. L’émission est partagée entre obligations sukuk à 5 ans (coupon de 4,4%) et 10 ans (coupon de 4,7%).</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Déploiement de la 5G : valse-hésitation jusqu’au 30 juin ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement malaisien a fait le choix d’un réseau 5G unique déployé par une entreprise publique dépendant du ministère des Finances (DNB), en attribuant le contrat à Ericsson. Espérant ainsi optimiser le coût de l’infrastructure et louer ses capacités à des tarifs affichés comme favorables, les autorités font face à une fronde de 4 des principaux exploitants de téléphonie mobile (Axiata-Celcom, Digi, Maxis et U Mobile). Ils souhaiteraient avoir le contrôle de DNB et réclament plus de transparence sur les tarifs. Seuls 2 entreprises avaient accepté ce modèle. Le gouvernement a mis la pression et Axiata-Celcom vient d’annoncer son souhait de respecter la date du 30 juin pour signer avec DNB.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Malaisie parmi les destinations prisées par les investisseurs internationaux</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La dernière étude « HSBC Navigator: SEA in focus » a interrogé près de 1 600 entreprises de 6 grandes économies (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Inde et Royaume-Uni), dont 32% déjà présentes en Malaisie. Elle indique que 41% des entreprises chinoises prévoient de développer leurs activités en Malaisie, contre 29% pour les indiennes et 24% pour les américaines. Plusieurs d’entre elles – dont Intel, Insulet, Ferrotec, Amazon Web Service – ont annoncé d’importants investissements. Par contraste, les entreprises européennes ne sont pas citées, même si plusieurs d’entre elles ont récemment annoncé d’importants investissements (dont l’allemande Infineon ou l’autrichienne AT&S).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le marché automobile rattrapé par les difficultés d’approvisionnement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le marché automobile malaisien est généralement dynamique. Il s’appuie sur de nombreuses implantations de constructeurs étrangers (japonais et européens en particulier) et sur deux marques nationales, Proton et Perodua. Ces deux dernières développent en réalité peu de modèles, mais vendent des véhicules inspirés de modèles étrangers – japonais pour l’essentiel – et localisés. Proton est même désormais détenu à 51% par le chinois Geely (qui possède également Volvo Cars). Alors que la croissance des ventes s’établissait à près de 14% au cours des six mois précédents, elles ont fléchi de 23% en avril et devraient subir les contraintes liées à la pénurie de puces jusqu’à la fin de l’année.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Confirmation du ralentissement de la croissance au premier trimestre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son dernier rapport trimestriel, le ministère du Commerce et de l’Industrie (MTI) a mis à jour les chiffres du PIB pour le T1 2022, pour lequel la croissance a atteint +3,7% en glissement annuel (contre +3,4% selon la 1<sup>ère</sup> estimation et +6,1% au trimestre précédent). Le MTI a par ailleurs maintenu sa prévision de croissance de « 3 à 5% » sur l’année. Au vu des effets de la guerre en Ukraine sur la demande extérieure, les autorités s’attendent néanmoins à ce que la croissance atteigne la borne inférieure de la fourchette. Les analystes de DBS maintiennent également leur prévision de croissance à 3,5%. D’après la banque singapourienne, la croissance continuerait de ralentir au T2 et l’éventualité d’une baisse séquentielle ne doit pas être écartée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation sous-jacente de 3,3% en avril, au plus haut depuis 2012</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'inflation sous-jacente (qui exclut le logement et les transports privés) a bondi à 3,3% en glissement annuel en avril, contre 2,9% en mars, en raison de la hausse des prix de l’énergie et des produits alimentaires. C'est le taux le plus élevé enregistré dans la cité-Etat depuis janvier 2012, lorsque l'inflation sous-jacente s'était établie à 3,5%, selon le communiqué conjoint de l'Autorité monétaire de Singapour (MAS) et du ministère du Commerce et de l'Industrie (MTI). L'indice global des prix à la consommation atteint 5,4% en glissement annuel en avril, comme en mars. La MAS et le MTI ont souligné la persistance des pressions inflationnistes externes, notamment la hausse du coût des matières premières ainsi que les perturbations des chaînes d’approvisionnement provoquées par le conflit en Ukraine et la crise sanitaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Conférence France-Singapour sur la finance verte</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Service économique régional de Singapour a organisé le 24 mai, en partenariat avec l’Autorité monétaire de Singapour (MAS), la Banque de France et ESSEC Business School, une conférence dédié à la finance verte. Introduite par une discussion pré-enregistrée entre Ravi Menon, directeur général de la MAS, et François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, la conférence s’est articulée autour de trois panels des acteurs publics et privés de la finance durable sur (i) l’impact de la biodiversité sur le secteur économique et financier ; (ii) le rôle des FinTech vertes dans la transformation du secteur ; (iii) la réglementation et les incitations visant à favoriser la transition verte.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>L’objectif de croissance de 6 à 6,5% en 2022 sera difficile à atteindre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'objectif de 6 à 6,5% de croissance en 2022 constitue un défi en raison de la hausse de l'inflation et des perturbations des chaînes d'approvisionnement, selon le vice-Premier ministre, Le Van Thanh. Le dông vietnamien devrait être affaibli par la hausse de l'inflation et des taux américains, la crise prolongée entre la Russie et l'Ukraine et la flambée des prix à l'importation. De plus, le gouvernement se dit préoccupé par les risques croissants liés aux marchés des actions, des obligations d’entreprise et de l’immobilier, ou encore les risques de pénurie d’électricité cet été en raison des retards observés dans les projets d’investissement publics mais aussi en raison de la pénurie de charbon.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aide aux entreprises : nouveau soutien pour le paiement des intérêts</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du plan de relance économique 2022-2023, le gouvernement a adopté un nouveau décret de soutien financier aux entreprises, entreprises familiales et coopératives. Le décret prévoit une aide pour le paiement des taux d’intérêt, à hauteur de 2% du solde du prêt. La mesure, financée par le budget de l’État, s'applique aux prêts conclus par les banques commerciales entre le 1 janvier 2022 et le 31 décembre 2023. Le soutien cessera à la fin de l'année prochaine ou lorsque le fonds de financement, doté d’environ 1,7 Md USD, sera épuisé.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La SBV alerte sur la hausse des créances douteuses</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale du Vietnam (SBV) met en garde contre l'augmentation des créances douteuses. Selon elle, l'épidémie de Covid-19 a posé d'importants obstacles à la gestion des prêts non performants et à l'intégrité des opérations bancaires. Au 31 mars 2022, le solde des créances douteuses de 27 banques nationales aurait augmenté de 11% par rapport à décembre 2021. La SBV compte également renforcer son contrôle sur le manque de transparence dans les activités des établissements de crédits, notamment le financement des projets de construction build-transfer-operate (BOT).</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Report de la taxe sur les transactions boursières</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Finances a retardé une nouvelle fois la mise en place d’une taxe supplémentaire de 0,1% sur les transactions boursières prévue cette année. Cette mesure devait ainsi venir s’ajouter à une taxe connexe préexistante et porter le taux général à 0,11%. Ce report devrait durer jusqu’à ce que les conditions économiques soient plus favorables, le conflit en Ukraine entraînant actuellement une inflation élevée (hausse des prix de l’énergie et alimentaires). Ce recul s’expliquerait aussi par la relative dépendance de l’économie thaïlandaise aux investissements de portefeuille étrangers (stock correspondant à environ 25% du PIB selon la Banque mondiale), dont les flux entrants ont atteint 113 Mds THB (3,4 Mds USD) au premier trimestre 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exonération fiscale pour les transferts de cryptomonnaies</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement thaïlandais a pris la décision d’exonérer les transferts de cryptomonnaies de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) jusqu’au 31 décembre 2023. Cette mesure fait suite à la décision prise en mars par le cabinet des ministres d’exempter de taxe le commerce d’actifs numériques et s’inscrit plus largement dans un plan visant à soutenir l’activité économique du pays en favorisant le développement de PME dans le secteur des nouvelles technologies. Selon les investisseurs spécialisés, cette exemption servira surtout à favoriser l’usage de la monnaie numérique de banque centrale qui pourrait être introduite en 2022, mais devrait avoir un impact limité sur les investissements en cryptomonnaies dont l’essor reste contraint par la taxation existante sur les plus-values pour ce type d’actifs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Recouvrement des recettes publiques supérieur aux anticipations</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les recettes perçues par le gouvernement au cours des sept premiers mois de l’année fiscale 2022 (octobre 2021 à septembre 2022) ont dépassé de 3,7% l’objectif initialement fixé. Les recettes nettes sur la période se sont ainsi élevées à 1 270 Mds THB (37 Mds USD), soit 45,8 Mds THB (1,3 Md USD) de plus que l’objectif initial. Dans le détail, le département des recettes fiscales a collecté environ 1 000 Mds THB (29 Mds USD) au cours de la période (+14,5% en g.a.), tandis que les recettes enregistrées par les services des accises et des douanes ont respectivement atteint 320 Mds THB (9 Mds USD, -3,3%) et 61,7 Mds THB (2 Mds USD, +4,8%). Cette augmentation globale des recettes publiques tiendrait à : (i) un recouvrement plus élevé de l'impôt sur le revenu des personnes physiques et des sociétés, (ii) la hausse du volume des produits importés, en lien avec la reprise économique en cours.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le secteur minier philippin encore peu propice aux investissements</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les Philippines ont été classées 57<sup>èmes</sup> sur 84 juridictions (Etat, province ou pays) de l’Investment Attractiveness Index de l’institut Fraser. Cet indice, qui reflète les opportunités d’investissements dans le secteur minier, se base d’une part sur les dotations minières des différentes juridictions et d’autre part sur les politiques publiques autour de leur exploitation. Les Philippines occupent la 29<sup>ème</sup> place en matière de potentiel minier mais à la 83<sup>ème</sup> place en matière d’environnement politique. L’institut Fraser explique ce faible classement par les incertitudes sur les réglementations environnementales aux Philippines et l’instabilité politique. Néanmoins, le classement global des Philippines s’est amélioré depuis quelques années, passant de la 75<sup>ème</sup> place sur 91 en 2017 à la 65<sup>ème</sup> place en 2018 avant de se hisser désormais à la 57<sup>ème</sup> place.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Annonce de la nouvelle équipe économique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Elu président des Philippines, Ferdinand Marcos Jr. a annoncé la nommination des membres de la nouvelle équipe économique, dont l’investiture est prévue le 30 juin prochain. L’actuel gouverneur de la banque centrale (BSP), Benjamin Diokno, qui avait été nommé gouverneur de l’année 2022 par le magazine « The Banker » sera le prochain secrétaire des Finances (DOF). Il avait occupé le poste de secrétaire du Budget (DBM) sous la présidence Duterte entre 2016 et 2019 et celle de Joseph Estrada de 1998 à 2001. C’est Felipe Medalla, membre du conseil monétaire de la BSP et ancien ministre du Planning socioéconomique, qui lui succédera à la banque centrale. Le ministère du Commerce et de l’Industrie (DTI) sera aux mains d’Alfredo Pascual, banquier et économiste, président de la Management Association of the Philippines (MAP), une influente association d’hommes d’affaires, et ancien président de l’une des universités les plus prestigieuses du pays (UP). Enfin le futur directeur de l’Autorité nationale de développement économique (NEDA) sera Arsenio Balicasan, qui occupait déjà ce poste entre 2012 et 2016 avant d’être nommé par B. S. Aquino III à la tête de la Commission de la concurrence des Philippines (PCC) nouvellement créée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>77% des Philippins éligibles sont vaccinés</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les données du Centre national d’opération de vaccination (NVOC), près de 77% des personnes éligibles (âgées de plus de 12 ans) sont entièrement vaccinées contre le Covid-19, soit un taux supérieur à l’objectif fixé par le gouvernement de 70% pour la fin juin 2022. Pour rappel, la campagne de vaccination avait commencé en mars 2021 de manière lente et difficile. Au premier juillet 2021, seulement 2,37% de la population était entièrement vaccinée. Aujourd’hui néanmoins, malgré la hausse des doses disponibles, les taux de vaccination restent très hétérogènes selon les régions du pays. Dans la région BARMM dans le sud du pays, seulement 50% de la population éligible l’est entièrement.</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>1,5 Md USD de l’UE pour le développement du Cambodge</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Union européenne (UE) a décidé d’allouer 1,5 Md USD pour mettre en œuvre une stratégie conjointe en matière de coopération au développement pour le Cambodge de 2021 à 2027. La stratégie met l'accent sur le renforcement de la reprise socio-économique ainsi que sur les questions transversales (droits de l'Homme, inclusion, égalité des sexes, promotion des femmes et des jeunes, climat et soutenabilité environnementale). Le budget devrait également être utilisé pour soutenir l’économie numérique et aider le gouvernement à assurer la compatibilité et la durabilité des solutions TIC conformément aux normes et standards internationaux pertinents, en particulier en matière de protection des données.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Prévision de croissance à 3,8% pour 2022 selon la Banque mondiale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après 2,5% en 2021, la Banque mondiale prévoit une croissance de 3,8% en 2022, à condition que la dette soit renégociée et que les mesures restrictives anti-Covid ne fassent pas leur retour. Alors que le Laos enregistre un excédent commercial et en dépit de la forte dépréciation du kip, l’écart entre le taux de change officiel dollar/kip et celui du marché parallèle a atteint 19%. Les autorités réfléchissent à une évolution du modèle économique du pays : lors d’un atelier « Diagnostic Trade Integration Study » avec le secteur privé et les partenaires de développement, le ministre de l’Economie et du Commerce a appelé à une diversification de l’économie. Si l’exploitation des ressources naturelles a été le moteur de la croissance ces 20 dernières années, cela a entraîné peu de création d’emploi et d’amélioration des conditions de vie des Laotiens.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pénuries de carburant</strong></p>
<p style="text-align: justify;">PetroTrade, le deuxième importateur et distributeur de carburant du pays, appelle les Laotiens à ne pas céder à la panique, la situation actuelle n’étant pas considérée comme une crise. Le porte-parole de l’entreprise a indiqué que les comportements irresponsables, consistant à faire des réserves d’essences, n’amélioraient pas la situation. Une unité spéciale a été mise en place pour lutter contre la vente illégale de carburant au bord des routes. Le ministère de l’Industrie et du Commerce et l’Association laotienne du carburant invitent la population à éviter les trajets inutiles afin qu’il reste du carburant pour les agriculteurs. Dans certaines parties du pays, les achats de carburant sont limités à 20 litres par véhicule. Handicapés par le manque de carburant, les agriculteurs ont averti le gouvernement que la poursuite de la pénurie poussera à la hausse le prix des produits agricoles tandis que les quantités produites inférieures aux attentes pourraient affecter les objectifs du plan quinquennal de développement de l’agriculture.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Facilitation du trafic de marchandises sur la voie ferrée Laos-Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que le terminus de la ligne est actuellement la gare de Vientiane Sud, une extension desservira d’ici fin juin le port sec de Thanaleng afin de transporter les marchandises. Cette extension de 2,8km est financée par la Laos-China Railway Company. Dans le même temps, l’entreprise Thabok Thanaleng étend la voie ferrée Laos-Thaïlande de 1,2km pour qu’elle atteigne le port sec. Le transport de marchandises entre la Chine et la Thaïlande sera ainsi facilité.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Insécurité alimentaire en progression</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son dernier rapport, l’International Food Policy Research Institute (IFPRI) a souligné l’augmentation croissante de l’insécurité alimentaire liée à la hausse des prix alimentaires et la baisse des revenus suite à la pandémie et au coup militaire. Sur la période mars 21-mars 22, les prix des aliments dits essentiels ont augmenté de l’ordre de 30 à 40% : 122% pour l’huile de cuisson, 40 à 50% pour les légumineuses, 40% à 55% pour la viande et 23% pour le riz. Selon le Programme Alimentaire Mondial, près de 24% de la population serait aujourd’hui en situation d’insécurité alimentaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation de 16% des échanges commerciaux</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère du Commerce, les échanges commerciaux entre le 1<sup>er</sup> avril (début de l’année fiscale) et la mi-mai se sont élevés à 3,4 Mds USD (1,69 Md USD d’exportations et 1,74 Md USD d’importations), +16% par rapport à la même période l’an dernier. Le commerce frontalier a baissé de 13% suite à la fermeture des frontières avec la Chine, premier partenaire, dans un contexte de pandémie, mais le commerce maritime a enregistré une croissance significative de 28% pendant la même période.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle mesure pour soutenir la monnaie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans la série des mesures destinées à réduire la dépendance au dollar (contrôle des importations, administration du taux de change), la Banque Centrale de Birmanie (CBM) vient d’imposer au secteur public de cesser les paiements en devises pour les transactions nationales.</p>