Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - IDEFlux de publication de la direction générale du Trésor - IDEFluxArticlesTag-IDECopyright 20242024-02-28T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr8f046660-597a-4a7f-acc9-29d9fb022ddfPrésentation de White Book 2024 du Conseil des investisseurs étrangers en Croatie Le "white book" sur les investissements étrangers donne une vue d'ensemble de la situation actuelle en matière d'investissements étrangers ainsi que des recommandations visant à améliorer le climat des affaires et l’attractivité de la Croatie pour les investisseurs étrangers. L'édition de cette année apporte 43 recommandations pour remédier aux obstacles aux IDE, tels que le manque de main-d'œuvre, une éducation inadaptée aux besoins de l'économie et une bureaucratie inefficace.2024-02-28T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">Le service économique a assisté à la présentation de la septième édition de White book 2024 intitulé « <strong><a href="https://www.ficc.hr/wp-content/uploads/2024/02/2024-WHITE-BOOK.pdf">La compétitivité croate après l'achèvement du processus d'intégration européenne : un nouveau chapitre</a></strong> » élaboré par le Conseil des investisseurs étrangers en Croatie (FICC). Le "white book" sur les investissements étrangers en Croatie et leur impact sur l'économie et la société donne une vue d'ensemble de la situation actuelle en matière d'investissements étrangers ainsi que des recommandations visant à améliorer le climat des affaires et l’attractivité du pays pour les investisseurs étrangers. L'édition de cette année apporte <strong>43 recommandations</strong> pour remédier aux obstacles aux IDE, tels que le manque de main-d'œuvre, une éducation inadaptée aux besoins de l'économie et une bureaucratie inefficace.</p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre des Finances Marko Primorac a souligné l'intérêt du "White book" qui met en évidence la contribution des FDI à l'économie croate, qui emploie 50% de la population active, réalise 60% des profts et représente 62% du total des investitssements. Il a également rappelé les défis auxquels la Croatie a été confrontée - d'abord en février 2020 avec la pandémie de coronavirus qui a touché le monde entier, puis avec les tremblements de terre dévastateurs. Malgré cela, elle affiche le troisième meilleur taux de croissance de l'UE en 2023, apres l'Irlande et Malte.</p>
<p style="text-align: justify;">D’après Velimir Šonje, analyste économique et auteur de White book 2024, la Croatie a besoin d'un nouvel objectif de développement national ambitieux afin d’atteindre 90% de convergence avec la moyenne de l'UE en partité de pouvoir d'achat contre 75 % actuellement.</p>754dc6df-5131-470c-90cf-308224407e54Niveau record des IDE dans l’ASEAN en 2022Les flux mondiaux d'investissements directs étrangers (IDE) vers l'ASEAN ont augmenté de 5% en 2022 après une hausse de 79% en 2021, atteignant un niveau record, selon la CNUCED. Les investissements français vers l'ASEAN ont également augmenté, passant de flux négatifs en 2021 à 9,9 Mds EUR en 2022, principalement dirigés vers Singapour, ce qui a contribué à une augmentation significative du stock d'IDE français dans la région.2023-09-22T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">Après un net rebond de 79% en 2021, les flux mondiaux d’investissements directs étrangers (IDE) vers l’ASEAN ont atteint un niveau record en 2022, avec une croissance de 5%, selon la CNUCED. D’après les données de la Banque de France, les flux français vers l’ASEAN, négatifs en 2021, ont bondi à 9,9 Mds EUR, ce qui a contribué à augmenter de plus de moitié notre stock d’IDE dans la région. Singapour confirme son rôle de hub en attirant près des trois quarts des IDE français à destination de la région (10,3 Mds EUR), principalement dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de la finance et de l’industrie. Bien que l’ASEAN attire 8,1% des stocks d’IDE mondiaux, sa part dans les IDE français reste relativement faible, à seulement 2,1%.</p>
</div>
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<p style="text-align: justify;">I. Les flux mondiaux d’IDE vers l’ASEAN poursuivent leur progression de 5% en 2022…</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Après une hausse très significative de 79% en 2021, les flux d’IDE vers l’ASEAN ont atteint un niveau record<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> en 2022, avec une progression de 5% qui les a portés à 223 Mds USD (dont 141 Mds USD dirigés vers Singapour). </strong>Cette croissance est d’autant plus notable qu’elle intervient dans un contexte international déprimé, la tendance mondiale étant à la baisse (1 295 Mds USD, -12% des flux). Les performances restent toutefois en deçà des niveaux pré-crise (-24% par rapport à 2019), essentiellement en raison des conditions économiques et financières globales défavorables – guerre en Ukraine, contexte inflationniste et pressions liées à la dette. En 2022, les plans de relance et programmes d'investissement déployés dans l’ASEAN, ainsi que les nombreux accords internationaux d’investissement – accords de libre-échange, traités bilatéraux d’investissement - ont permis de maintenir l’intérêt et la confiance des investisseurs, notamment pour les projets d’infrastructure.<s> </s></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Asie du Sud-Est a été particulièrement attractive en 2022, sa part dans les flux d’IDE mondiaux ayant crû de 14,4 à 17,2%</strong> (cf. <em>Annexes 1 et 2</em>), un point haut qui s’explique en partie par la réouverture des frontières, ainsi que par la forte croissance des annonces de projets, illustrant une volonté de diversification. Dans la région, Singapour est le 4<sup>ème</sup> pays le plus compétitif au monde (1<sup>er</sup> en Asie)<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>. La Thaïlande et le Vietnam ont bénéficié de la politique « Chine+1 » appliquée par les entreprises – politique qui consiste à établir des chaînes d'approvisionnement à la fois en Chine et sur un autre marché asiatique - leur permettant de devenir des marchés émergents plus attractifs (+10 et +12 places respectivement au classement de l’EIU<a title="" href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>). Derrière les Etats-Unis, 1<sup>er</sup> investisseur mondial dans la région, et devant la Chine, la part des IDE intrarégionaux s’est également appréciée, de 12,0 à 12,4%, soutenue par des initiatives d’intégration régionale (signature du RCEP en 2020).</p>
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<p style="text-align: justify;">II. …en phase avec la tendance haussière des flux d’IDE français dans la région…</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Suivant la courbe d’évolution des flux d’IDE français dans le monde (+21%), les flux français à destination de l’ASEAN ont crû de manière spectaculaire en 2022 (9,9 Mds EUR) </strong>(cf. <em>Annexes 3 et 5</em>), du fait d’opérations spécifiques ne concernant que Singapour. Cette performance est d’autant plus significative qu’elle constitue un montant record jamais enregistré dans la région, et qu’elle fait suite à des flux négatifs (-4,6 Mds EUR) enregistrés pour 2021.<s> </s></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le niveau record <a name="_Hlk145610684"></a>des flux d’IDE français à Singapour (10,3 Mds EUR) – 2<sup>ème </sup>destination des investissements français dans le monde après les Etats-Unis-, ainsi que les entrées nettes d’IDE enregistrées par le Cambodge (24 M EUR), le Laos (10 M EUR) et la Birmanie (7 M EUR) ont largement compensé les flux négatifs dans la région, </strong>à destination du Vietnam (-1 Md EUR), de la Thaïlande (-155 M EUR), de la Malaisie (-123 M EUR), de l’Indonésie (-120 M EUR), du Brunei (-36 M EUR) et des Philippines (-22 M EUR)<a name="_Hlk145607698"></a>. Singapour a été particulièrement attractive pour l’investissement français au cours des dernières années, en témoignent plusieurs projets d’envergure, tels que i) le projet de modernisation d’une usine de <em>Soitec</em> à 400 M EUR ; ii) le déploiement du projet de construction d’une usine pharmaceutique innovante de <em>Sanofi</em> pour 400 M EUR ; iii) l’investissement de 370 M USD de <em>STMicroelectronics</em> dans la création d’un système industriel de refroidissement urbain d’ici 2025 ; ou encore iv) les 110 M USD injectés par <em>Schneider Electric</em> dans « Hub Asia », un centre de distribution neutre en carbone. <u>La majorité des entrées d’IDE ont été constituées de dividendes réinvestis et/ou d’augmentations de capital</u>. Dans la région, des projets solaires d’<em>Engie</em> en Malaisie, ou encore des investissements d’<em>EDF Renouvelables </em>et de <em>TotalEnergies, </em>ont été réalisés au Vietnam. Enfin, un accord prévoyant des contrats PPP entre la France et la Thaïlande dans le secteur des transports a également été conclu.<s> </s></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dans le sens inverse, les flux d’IDE en France en provenance de l’ASEAN ont également été positifs, atteignant 1,4 Md EUR, après -783 M EUR en 2021, illustrant le renforcement de l’attractivité de la France. </strong>En 2022, Singapour a été à l’origine de 13 projets de création et/ou de maintien d’activités<a title="" href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>, représentant un total d’environ 300 emplois. En s’établissant à Paris en 2023, le fonds souverain singapourien <em>Temasek</em> devrait contribuer au financement d’entreprises françaises. D’autres fonds de capital-risque singapouriens (<em>Hera Capital</em>, <em>Antler</em>) ainsi que le géant de la cryptomonnaie <em>Crypto.com</em> ont également choisi la France comme base européenne.</p>
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<p style="text-align: justify;">III. …contribuant à une croissance d’environ 57% du stock d’IDE français dans l’ASEAN.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le stock français dans la région se consolide, représentant 29,2 Mds EUR fin 2022 (+57,2% par rapport à 2021), son montant le plus haut jamais enregistré. </strong>Les investissements français dans l’ASEAN ont représenté 2,1% du stock total d’IDE français dans le monde en 2022 (cf. <em>Annexe 4</em>), loin derrière les Etats-Unis, destinataire principal dont la part s’élève à 16,7%. A titre comparatif, selon la CNUCED, l’ASEAN représente 8% du stock mondial d’IDE (3 564 Mds USD), ce qui souligne le potentiel de progression de la France pour accroître ses IDE dans la région.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Singapour continue d’accueillir la majorité des IDE français, avec près des trois quarts du stock (soit 21,6 Mds EUR, en hausse de 105,1% (</strong>cf<em>. Annexes 5, 6, 7 et 10</em>), loin devant la Thaïlande (2,5 Mds EUR, -4,1%), l’Indonésie (1,6 Md EUR, -8,7%), et la Malaisie (1,3 Md EUR, -5,2%). Le rôle de plateforme régionale qu’occupe Singapour pour l’investissement peut cependant conduire à minorer les flux d’investissements effectifs des entreprises françaises dans la région (qui n’apparaissent pas comme provenant directement de France).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dans le sens </strong><strong>contraire</strong><strong>, <a name="_Hlk145599606"></a><a name="_Hlk145599998"></a>le <a name="_Hlk145599889"></a>stock d’IDE sud-est asiatique en France s’élève à seulement 3,1 Mds EUR (+84%), majoritairement de Singapour. </strong>Ce montant est près de dix fois inférieur à celui du stock d'IDE français dans la région.<s> </s></p>
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<p style="text-align: justify;">IV. Le commerce de gros et de détail, la finance et l’industrie dominent la répartition sectorielle.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>En 2022, la répartition sectorielle des flux d’IDE français est majoritairement orientée vers le commerce de gros et de détail (87% sur l’année, </strong>cf. <em>Annexe 9</em><strong>), mais également vers l’industrie manufacturière (7%), les services de finance et assurance (5%) et les activités scientifiques et techniques (4%). </strong>Cette répartition est cohérente avec la présence de grands groupes français dans la région, notamment dans :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>La finance (<strong><em>BNP Paribas</em></strong>, <strong><em>Crédit Agricole</em></strong>, <strong><em>Société Générale</em>, <em>Natixis</em></strong>) ;</li>
<li>Les transports (<strong><em>Airbus</em></strong>, <strong><em>CMA-CGM</em></strong>, <strong><em>Louis Dreyfus Armateurs</em></strong>) ;</li>
<li>Le secteur agroalimentaire (<strong><em>Bel</em></strong>, <strong><em>Danone</em></strong>) ;</li>
<li>Les secteurs pharmaceutiques et de la chimie (<strong><em>Sanofi</em>,</strong> <strong><em>Servier</em></strong>, <strong><em>Air Liquide</em></strong>, <strong><em>Novacap, Arkema</em></strong>) ;</li>
<li>L’énergie (<strong><em>TotalEnergies</em></strong>, <strong><em>Engie</em></strong>, <strong><em>EDF</em></strong>).</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Si l’investissement français est fortement axé sur l’industrie manufacturière et les industries extractives en Indonésie et en Malaisie, elle est plus équilibrée entre industries et services à Singapour et en Thaïlande. L’essentiel des IDE dans le secteur de la construction est concentré aux Philippines (<em>Vinci</em>, <em>Bouygues</em>) tandis que les pays moins développés (Vietnam, Cambodge, Laos) attirent des IDE dans les services (financiers notamment).</p>
<p style="text-align: justify;">Selon Business France, les employeurs originaires de l’ASEAN en France opèrent principalement dans l’hôtellerie (<strong><em>Dorchester Collection</em></strong>), l’agroalimentaire (<strong><em>Thai</em> <em>Union Group</em></strong>), l’immobilier et la logistique (<strong><em>Capitaland</em></strong>) et la chimie (<strong><em>PTT</em></strong>), mais également des entreprises innovantes dans la robotique et l’industrie du futur (<strong><em>Eureka robotics</em></strong><em>, <strong>Unabiz</strong></em>).</p>
<div><br clear="all" /><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> <a name="_Hlk145629516"></a>D’après le rapport 2023 de la CNUCED sur les IDE dans le monde.</p>
</div>
<div id="ftn2" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> D’après le « World Competitiveness Report » de l’Institute for Management Development (IMD), en juin 2023.</p>
</div>
<div id="ftn3" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref3" name="_ftn3"><sup>[3]</sup></a> Classement des marchés émergents les plus attractifs du « Global Business Environment Ranking » de The Economist Intelligence Unit.</p>
</div>
<div id="ftn4">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref4" name="_ftn4">[4]</a> D’après le Bilan 2022 des investissements internationaux établi par Business France.</p>
</div>
</div>cf6ded1a-6efa-4ff0-847b-18f4551fbeb2Brèves de l'ASEAN semaine 37 (2023)FAITS SAILLANTS : Région :Thaïlande : priorité du nouveau gouvernement donnée au soutien de la consommation | Vietnam : relation avec les États-Unis hissée au rang de partenariat stratégique global | Philippines : recul de 20% sur un an des flux d’IDE au premier semestre 2023-09-15T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/cf6ded1a-6efa-4ff0-847b-18f4551fbeb2/images/9cb3aa19-fe80-4881-96b0-16472193f5a8" alt="b" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="fs" src="/Articles/cf6ded1a-6efa-4ff0-847b-18f4551fbeb2/images/d1a3814e-5a78-4051-bf3c-6ee9f4c0544b" alt="fs" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>AMRO : opportunités liées à la montée en gamme des exportations chinoises</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une récente étude de l'AMRO, la Chine réoriente progressivement ses exportations, passant de secteurs à forte intensité de main-d'œuvre (représentant 26% de ses exportations) à des secteurs à plus forte valeur ajoutée et intensité technologique. Cette transition offre des opportunités aux pays de l’ASEAN, qui est devenu en 2020 son premier partenaire commercial, en tant que fournisseur clé de matières premières et de biens intermédiaires. Jusqu'à présent, les gains de parts de marché de l'ASEAN dans les secteurs où la Chine perd les siennes sont toutefois moins importants que ceux de l'Union européenne. L'AMRO recommande donc aux gouvernements de la région de tirer parti de cette réorientation, notamment en mettant en place des politiques visant à développer de nouvelles industries et améliorer le capital humain. Dans la région, l’AMRO souligne le cas du Vietnam, qui se distingue par sa capacité à capter certaines parts de marché de la Chine en déclin et à s’aligner sur des secteurs porteurs.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="c" src="/Articles/cf6ded1a-6efa-4ff0-847b-18f4551fbeb2/images/550157c9-ed77-40cb-be33-c97fc43e4893" alt="c" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Australie : nouvelle stratégie commerciale pour l’Asie du Sud-Est</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Australie a dévoilé une nouvelle stratégie nationale visant à renforcer les échanges commerciaux et les investissements avec l'Asie du Sud-Est. Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a lancé cette stratégie lors du sommet de l’ASEAN et du Forum ASEAN-Indopacifique (AIPF). L'objectif est d'accroître les échanges commerciaux et les investissements bilatéraux entre l'Australie et les pays de l'ASEAN d'ici 2040. Les secteurs clés désignés comprennent l'agriculture, la sécurité énergétique, la transition vers les énergies propres, les infrastructures, l'éducation, l'économie numérique et le tourisme. Malgré la croissance de l'Asie du Sud-Est, les échanges commerciaux et les investissements de l'Australie dans la région n'ont pas suivi le rythme. Des efforts seront déployés pour sensibiliser aux opportunités commerciales et augmenter les investissements étrangers de l'Australie dans la région. Un budget de 60 M USD a été alloué pour soutenir ces initiatives, notamment des équipes basées en Asie du Sud-Est pour identifier et soutenir les opportunités pour les investisseurs australiens, et mettre en œuvre les 75 recommandations de la stratégie.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Revue à mi-parcours du 12<sup>ème</sup> plan quinquennal 2021-2025</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La revue à mi-parcours du 12<sup>ème</sup> plan a conduit à une redéfinition de la politique économique et sociale pour les années 2023 à 2025. Alignée sur le programme économique du gouvernement (Madani Economy) présenté fin juillet, la nouvelle stratégie, déposée au Parlement le 11 septembre, renouvelle l’ambition de la Malaisie d’accéder à la catégorie des pays à revenu élevé et de devenir un leader économique en ASEAN. Déclinée en 17 « grandes mesures ambitieuses » (« Big Bold measures ») et 71 stratégies et initiatives, elle vise en particulier à accélérer le développement d’une industrie à haute valeur ajoutée et une forte croissance. Les secteurs concernés sont l’électrique-électronique, l’aérospatial, les terres rares, les services mondiaux (Global Services), l’agriculture et l’agro-industrie et la transition énergétique. L’accélération de la digitalisation de l’économie et le renforcement des connectivités et des infrastructures de transport restent également des priorités, comme l’éradication de la pauvreté. La dotation budgétaire allouée au plan est portée à 93 Mds USD (+3,5%). Cette nouvelle politique doit permettre de viser une croissance du PIB de 5% à 6% par an.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Interventions suite à l’interdiction indienne d’exportation de riz</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les autorités malaisiennes ont décidé de limiter les achats de riz blanc produit localement à 100 kg par acheteur et par an au prix de 0,56 USD/kg. Ces mesures font suite à la décision de l’Inde d’interdire les exportations de riz, provoquant une hausse des cours mondiaux. La Malaisie, qui produit environ 62% de sa consommation nationale de riz, devrait voir la demande augmenter de 10,3% en 2025 par rapport à 2020. La modernisation du secteur agricole pour assurer la sécurité alimentaire du pays est ainsi l’un des axes du 12èm plan pour 2023-2025 avec pour objectif une production de 3 millions de tonnes de riz en fin de période, permettant de couvrir 94% de la demande interne.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Investissement de 4 Mds USD dans l’extension d’une usine GlobalFoundries</strong></p>
<p style="text-align: justify;">GlobalFoundries inaugure l’extension d’une usine de fabrication de semi-conducteurs de 4 Mds USD à Singapour, créant 1 000 emplois. Malgré le récent ralentissement de la demande mondiale de puces, l'entreprise mise sur la croissance à long terme grâce à l'intelligence artificielle et à la technologie 5G. L’extension de l'usine permettra de produire 450 000 plaquettes de 300 mm supplémentaires chaque année, portant la capacité totale de GlobalFoundries à environ 1,5 million de plaquettes de 300 mm par an à Singapour. La majorité des emplois créés seront occupés par des Singapouriens, qui bénéficieront de nouvelles compétences en matière de fabrication et de recherche et développement. Singapour représente aujourd’hui environ un tiers du chiffre d'affaires de GlobalFoundries, mais cette part pourrait atteindre 45% une fois que l'usine étendue sera pleinement opérationnelle.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de l’emploi portée exclusivement par les non-résidents au T2 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au T2 2023, Singapour a connu pour la première fois en trois ans une contraction de l'emploi des résidents (i.e. citoyens et détenteurs d’un visa permanent), avec une diminution de 1 200 emplois, principalement due à des facteurs saisonniers dans les secteurs du commerce de détail et de la restauration. Cependant, l'emploi total a augmenté pour le septième trimestre consécutif (+24 300) du fait de l’embauche de non-résidents (+25 500, regroupant l’ensemble des détenteurs d’un visa de travail, hors travailleurs domestiques). Le taux de chômage est passé à 2% en juillet 2023, légèrement en hausse par rapport à 1,9% en juin. Les postes vacants ont diminué pour le cinquième trimestre consécutif, atteignant 87 900 en juin, avec un ratio de 1,94 postes vacants pour chaque personne au chômage. Néanmoins, le ministère du Travail ne s'attend pas à ce que la contraction de l'emploi résident persiste, prévoyant une reprise avec la reprise du tourisme et des célébrations de fin d'année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Multiplication des investissements dans la Deep Tech</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Malgré un environnement international moins favorable pour les levées de fond, Vertex Ventures, fonds soutenu par Temasek, clôture un fonds de 541 M USD pour l'ASEAN et l'Inde. Le financement provient de nouveaux investisseurs, dont la Japan Investment Corporation, la Société financière internationale de la Banque mondiale (IFC) et la DEG allemande. Pour la première fois, le fonds comprend une enveloppe de co-investissement dédiée de 50 M USD pour soutenir les startups fondées par des femmes. Le fonds a dépassé son objectif initial de 450 M USD malgré le contexte difficile du financement dans la région en raison de la montée des taux d'intérêt et de la baisse des valorisations des entreprises technologiques. De plus, Temasek, NUS et NTU investissent 55,1 M USD (75 M SGD) dans le soutien aux start-ups technologiques, issues des universités. L'investissement sera principalement déployé aux stades de pré-amorçage, d'amorçage et de série A. Au moins deux start-ups seront lancées chaque année.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La relation bilatérale Vietnam-Etats-Unis, désormais hissée au rang de « partenariat stratégique global »</strong></p>
<p style="text-align: justify;">À l’occasion de la visite du président américain à Hanoi les 10 et 11 septembre 2023, les deux pays ont rehaussé leur partenariat de deux rangs, au niveau de « partenariat stratégique global » (soit au même niveau que la Chine, la Russie, l’Inde et la Corée du sud). Si les motivations sont essentiellement géopolitiques, les deux parties se sont également mises d’accord pour renforcer leur coopération dans les domaines des sciences et technologies, en particulier l’intelligence artificielle (parmi les accords signés dans le domaine, un accord entre Microsoft et Truthing Social, et un second entre Nvidia et FPT, Viettel et Vingroup), la R&D, la santé, la médecine, la science du climat, et les biotechnologies. Parmi les grands contrats signés ou annoncés : l’achat de 50 Boeing 737 Max par Vietnam Airlines et un accord de principe entre SSA Marine (Seattle) et Gemadept pour le développement du centre logistique maritime à Cai Mep Ha pour un montant de 6,7 Mds USD. Le développement de l’écosystème électronique vietnamien semble faire partie des nouvelles priorités de la relation bilatérale : 1,6 Md USD d’investissement dans une usine de semi-conducteurs à Bac Ninh par Amkor Technology a été annoncé, ainsi que le lancement de deux centres de Design à Ho Chi Minh Ville par Synopsys et Marvell, respectivement. Dans ce secteur, un protocole d’entente a aussi été signé visant notamment à améliorer la formation des ingénieurs vietnamiens (Memorandum of Cooperation on Semiconductor Supply Chains, Workforce and Ecosystem Development). Après Donald Trump, Joe Biden est le deuxième président américain à visiter le Vietnam lors de son premier mandat (et le cinquième au total) depuis 1995 et la normalisation des relations diplomatiques entre les deux anciens belligérants. Pour rappel : en 2022, les deux pays ont échangé pour 124 Mds USD de biens et services, et les entreprises américaines ont investi un montant cumulé de 11 Mds USD au Vietnam (11èm investisseur étranger dans le pays). Les Etats-Unis sont le premier marché à l’export du Vietnam et le Vietnam, le septième partenaire commercial des Etats-Unis.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse continue de l’encours de crédits verts</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les banques ont augmenté leur encours de crédits verts de 23% par an sur la période 2017-2022, atteignant 22 Mds USD fin 2022 (dont 45% dans le secteur de la transition énergétique et 31% dans l’agriculture), ce qui représente néanmoins seulement 4,2% de l’ensemble des encours. Avec 70% de ses prêts dans le secteur de l’agriculture, le développement des crédits verts pourrait être particulièrement stratégique pour Agribank. Au cours de la période 2018-2020, les crédits verts d'Agribank ont déjà rapidement augmenté, de 100% à 350% par an. À l’occasion de la visite du président Biden, la banque américaine de développement (DFC) a par ailleurs annoncé de nouveaux financements pour les PME actives dans le secteur de la protection de l’environnement et/ou dirigées par des femmes, pour un montant total de 450 M USD affecté à VP Bank, TP Bank et le Beacon Fund. Par rapport à l’exposition des banques vietnamiennes aux projets à forte empreinte carbone (18% du total des crédits fin 2021), la croissance des crédits verts reste cependant limitée. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>49% du plan d’investissements publics décaissé à la fin du mois d’août</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'investissement public est un moteur de croissance important de l'économie vietnamienne, notamment dans le contexte actuel de ralentissement de la croissance, mais au cours des huit derniers mois, les décaissements d'investissements publics à l'échelle nationale n'ont atteint que 49,4% du plan annuel pour un montant total de 14,5 Mds USD. Le plan étant très ambitieux cette année (+35% par rapport à 2022 pour un montant de 30 Mds USD), cela représente toutefois une hausse de 23% par rapport au montant décaissé à la même période de l’année dernière. Les experts estiment que le PIB en 2023 augmenterait d'environ 1,3% si l'objectif de décaissement de 95% des capitaux d'investissement publics était atteint cette année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Retards dans les projets et pénuries d’électricité à prévoir au cours des prochains mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Si le secteur de l'électricité vietnamien fait l’objet de nombreux projets d'investissement, des difficultés demeure quant à l’approvisionnement national à court/moyen terme. Dans un rapport au gouvernement, le ministère de l'Industrie et du Commerce a indiqué qu'une pénurie de 420 à 1 770 MW (soit 10% de la demande totale d'électricité de la région) est attendue en juin et juillet 2024, si les réservoirs hydroélectriques continuent d’enregistrer de faibles niveaux d'eau. Pour rappel, un projet de PTSC et Sembcorp vise à développer un parc éolien en mer d’une capacité d’environ 2 300 MW, à vocation d’exportation vers Singapour. Les projets de gaz naturel liquéfié en cours de développement rencontrent par ailleurs des difficultés (malgré le calendrier serré fixé par le PDP8), notamment concernant la fixation des prix d'achat, pourtant essentiel pour conclure des contrats d'achat d'électricité. </p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Déclaration de la politique générale du nouveau gouvernement : priorité donnée au soutien à la consommation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La déclaration devant le Parlement, le 11 septembre, de la politique générale du nouveau gouvernement par le Premier ministre Shretta s’est fortement concentrée sur les défis économiques de la Thaïlande et sur les réponses que le gouvernement ambitionne d’y apporter. Le Premier ministre, après avoir listé les défis économiques majeurs auxquels est confrontée la Thaïlande (notamment : vieillissement de la population ; productivité déclinante ; endettement des ménages ; dépendance accrue à la conjoncture internationale) et géopolitiques (rivalité entre superpuissances), a énoncé un certain nombre de mesures économiques, majoritairement orientées vers le soutien à la consommation domestique, laissant pour l’instant peu de place aux réformes structurelles et à la relance de l’investissement de long terme. Ainsi, outre la mise en place d’un portefeuille numérique de 10 000 THB (280 USD) pour tous les thaïlandais de plus de 16 ans courant 2024 (coût total estimé dans la presse de près de 3% du PIB), les principales annonces concernent des mesures salariales (nouvelle hausse du salaire minimum à 400 THB/jour courant 2024 , soit + 13 à 15% environ par rapport au montant actuel), de contrôle des prix (mise en place d’un billet de train à un prix unique de 20 THB ou 0,6 USD dans la région de Bangkok, avec un projet pilote qui concernera d’abord la ligne violette du métro de Bangkok à partir du 1<sup>er</sup> janvier 2024 ; la réduction des prix d’électricité de 4,45 à 4,1 THB/KW à partir de septembre et du prix du diesel à moins de 30 THB/litre contre 32 THB actuellement), des mesures de soutien au tourisme international (suppression des visas pour les touristes de Chine et du Kazakhstan sur une période d’essai allant du 25 septembre et le 29 février 2024) et d’allègement de dette (mise en place au T4 2023 d’un moratoire sur les dettes des agriculteurs et des TPME pour une période de 3 ans). Ces mesures font déjà l’objet d’un certain nombre de critiques de la part des observateurs économiques (analystes de banque et de fonds d’investissement essentiellement), qui pointent non seulement leurs effets possibles sur l’inflation (et la politique monétaire, déjà restrictive depuis 1 an) mais également leur caractère « court-termiste » (incompatible avec l’objectif d’atteinte d’une croissance potentielle supérieure à 3%) ainsi que leurs conséquences budgétaires (hausse probable de l’endettement public au-delà de 70% du PIB). Le gouverneur de la banque centrale s’est également montré réservé sur les mesures annoncées, appelant notamment à cibler le moratoire sur les dettes sur les seuls publics les plus fragiles, et à stimuler l’investissement privé plus que la consommation. Dans la foulée de la déclaration de politique générale, l’indice boursier de la SET a clôturé sur une baisse de 0,4% le même jour, témoignant d’un certain scepticisme des investisseurs eu égard aux annonces gouvernementales.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Choix d’Airbus pour la fourniture d’un satellite de communications</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Thaicom, l'un des principaux opérateurs de satellites en Thaïlande qui avait remporté 2 positions orbitales en janvier 2023 dans le cadre de l’appel d’offres relancé par la NTBC (le régulateur du secteur des télécommunications), a choisi le groupe Airbus pour la fourniture de son satellite de communication : le satellite reconfigurable à haut débit OneSat. Ce dernier fournira une connectivité étendue dans la région Asie-Pacifique pour l’ensemble des utilisateurs et partenaires de Thaicom. Le groupe français concevra et fabriquera le satellite, et fournira également les composants du segment sol. Airbus prévoit de livrer le satellite en 2027. Ce contrat est important pour les intérêts économiques français car permettra de mettre une nouvelle fois en valeur notre savoir-faire dans le domaine spatial et de stimuler dans une large mesure nos exportations industrielles.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Diminution de 20% sur un an des flux entrants nets d’IDE au premier semestre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au S1 2023, les flux entrants nets d’IDE ont atteint 3,9 Mds USD (soit -20,4% en glissement annuel). Ces investissements se sont principalement orientés vers l’industrie manufacturière (54%), l’immobilier (15%), et les activités financières et l’assurance (10%). Les flux entrants provenaient principalement du Japon, de l’Allemagne, des Etats-Unis et de Singapour. Selon la banque centrale, la diminution des flux entrants est principalement attribuable à une perception accrue du risque dans un contexte de ralentissement globale de l’activité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BAsD : prêt de 303 M USD pour le renforcement de la gestion des risques d’inondations</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) a validé un prêt de 303 M USD visant à financer le renforcement des capacités philippines en matière de gestion des risques d’inondations. Le projet permettra notamment de financer des infrastructures de gestion de l’eau et de protection contre les inondations dans les bassins fluviaux de l’Abra (North Luzon), de Ranao/Agus et de Tagum-Libuganon (Southern Mindanao). À l’échelle locale, une assistance sera apportée à 22 collectivités et environ 150 barangays pour améliorer la gestion des risques climatiques et intégrer les risques d’inondations dans les plans de développement locaux. Les Philippines font parties des pays les plus vulnérables aux changements climatiques : entre 2010 et 2019, les catastrophes naturelles ont causés 463 Mds PHP (soit 8,1 Mds USD) de dommages, dont 29% dû aux inondations. </p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse continue des exportations des ZES</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge compte actuellement 24 zones économiques spéciales (ZES) en activité, avec des investissements en capital de 8,1 Md USD, principalement dans des secteurs tels que le textile (habillement, chaussure et articles de voyage), l’automobile (pièces et pneus, assemblage), l'électronique, et l’assemblage de vélos, selon le Conseil pour le développement du Cambodge. Les exportations des zones économiques spéciales (ZES) du Cambodge ont considérablement augmenté depuis 10 ans, passant de 200 M USD en 2011 (ou 4% des exportations totales du pays) à 5,2 Mds USD en 2022 (23%). Ces exportations cumulées représentent 25,7 Mds USD entre 2011 et 2023. Selon la loi de 2021 sur l’investissement, les projets d’investissement qualifiés (PIQ) situés dans des zones économiques spéciales sont éligibles aux mêmes avantages fiscaux et protections que les autres PIQ. Les projets du secteur textile, au sens large, demeurent éligibles, mais leurs incitations fiscales sont moins importantes contrairement à ceux dans le secteur électrique et électronique par exemple.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Reprise encourageante du secteur aérien</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les trois aéroports internationaux du Cambodge ont accueilli au total 3,4 M de passagers au cours des huit mois de cette année, soit une augmentation de 180% par rapport à la même période en 2022, selon le Secrétariat d'État à l'aviation civile. Le nombre de vols s'est élevé à 33 146 (+147,6%). Bien que moins nombreux qu'avant la pandémie de Covid-19, la reprise des vols et l'ouverture de nouvelles liaisons aériennes ont contribué à la croissance du nombre de passagers et de touristes étrangers au Cambodge. Actuellement, 31 compagnies aériennes sont en service au Cambodge, contre 53 en 2019 (et 11,6 M de passagers). Les difficultés économiques mondiales, les conséquences de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, la disponibilité limitée de vols et le prix élevé des billets expliquent en partie la reprise très progressive du secteur. Cela n’empêche pas le Cambodge de poursuivre le renforcement de sa capacité pour accueillir des visiteurs internationaux… même si les aéroports existants ne sont pas à saturation. Il mettra ainsi en service un nouvel aéroport international à Siem Reap mi-octobre 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exportation de riz : encore un peu loin de l’objectif</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a exporté 401 699 t de riz décortiqué pendant les huit premiers mois de l’année, soit une augmentation de 3,3%. En valeur, en revanche, avec 278,6 M USD, l’augmentation est de 14,7%, en grande partie en raison des tensions sur les marchés, créées par l’interdiction d’exportation imposée par l’Inde. Ce chiffre représente 58% du volume de 700 000 t d'exportation fixé par les autorités cette année. L’Union européenne est le principal acheteur de riz décortiqué du Cambodge, avec 164 682 t (41% des exportations cambodgiennes de riz), suivie de la Chine et des pays de l’ASEAN, avec respectivement 143 818 t (35% du total) et 36 692 t (9% du total). Le Cambodge s’est fixé l’objectif ambitieux d’exporter plus d’un million de tonnes de riz usiné d’ici 2025. Il cherche ainsi activement à diversifier ses marchés d’exportation. Par ailleurs, le Cambodge cherche également à attirer des investisseurs dans les intrants agricoles tels que les semences, les engrais, les pesticides… afin de réduire les coûts de production. À noter que les investissements dans le secteur agricole peuvent prétendre à des incitations fiscales offertes par la loi de 2021 sur l’investissement.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le solaire photovoltaïque, facteur de stabilité énergétique au Laos ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sur le papier, l’équation est simple. L’hydroélectricité représente 83% du bouquet énergétique laotien (le charbon 16% et le reste 1%). Or, pendant la saison sèche, la demande de pointe est de 1,8 GW quand la production assure environ 1,3 GW (pour une capacité installée d’environ 1,2 GW). Il reste 500 MW à importer, ce qui est coûteux et source d’incertitudes potentielles. Développer le solaire apparaît une réponse, compte tenu de coûts de production en baisse. Pour autant, avec le coût de l’électricité le plus bas de l’ASEAN, la partie de réseau est difficile à atteindre. Et, au-delà du besoin quantitatif pur, la question d’un réseau de transport non unifié – une partie de ce réseau est en fait destiné à l’exportation vers les pays limitrophes – est cruciale. Desservir des zones non raccordées au réseau, pour des besoins limités en énergie est donc possible. Fournir une capacité suffisante pour combler les 0,5 GW manquants nécessitera des investissements élevés et prendra du temps.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan de soutien au développement économique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Via la Banque du Laos, les autorités mettent en place un programme de prêts bonifiés de 4,5 trillions de kips (225 M USD). Ce programme complète un plan de bonification de prêts existants, géré par la BOL déjà et doté de 2,5 trillions de kips (100 M USD). Les provinces recevront chacune 80 Md LAK, sauf celles de Vientiane, Champassak et Savannakhet (100 M LAK chacune). Ces prêts seront cédés, d’ici 2025, aux banques commerciales à un taux de 2,5% pour des maturités de 5 ans, à charge pour elles d’accorder des taux de 6% maximum. L’objectif est de favoriser les productions locales, dans presque tous les secteurs économiques. Ceux de l’agriculture, de la sylviculture, de l’agroalimentaire, du commerce et du tourisme en premier lieu. Enfin, ces prêts seront plutôt destinés aux PME, avec un montant unitaire maximal de 5 Md LAK (250 000 USD). Le système bancaire est toutefois connu pour avoir des difficultés à financer les PME. Pour mémoire, la dernière émission d’obligations de la BOL portait un intérêt de 15% pour une maturité de 6 mois.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Thaïlande, premier partenaire commercial de la Birmanie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère du Commerce, au cours des cinq premiers mois (avril-août) de l'exercice fiscal de 2023-2024, le commerce bilatéral avec la Thaïlande s'est élevé à 2,4 Mds USD (exportations à 1,6 Mds USD et importations à 0,8 Mds USD), plaçant la Thaïlande au premier rang des partenaires commerciaux de la Birmanie, devant Singapour et la Malaisie. La Birmanie exporte principalement vers la Thaïlande du gaz naturel, des produits de la pêche, du charbon, des légumineuses et du bois tandis que les importations depuis la Thaïlande se concentrent sur les biens d’équipements, les produits industriels bruts tels que le ciment et les engrais, les biens de consommation, l’huile végétale comestible et les produits alimentaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Birmanie se prépare à utiliser la carte bancaire russe « Mir »</strong> </p>
<p style="text-align: justify;">Suite à l'accord signé entre la banque centrale et six banques commerciales de Birmanie, le système de paiement par carte pour les transferts électroniques de fonds établi en 2017 par la banque centrale russe, la carte de paiement "Mir", pourra être utilisée sur les plateformes de paiement de ces six banques en Birmanie à partir du mois prochain. Pour rappel, un protocole d’entente sur la coopération bancaire entre la banque centrale birmane et la banque centrale russe a été signé le 5 décembre 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/cf6ded1a-6efa-4ff0-847b-18f4551fbeb2/images/c72386a2-9dbf-4f27-bb3a-495ad9aab115" alt="f" /></p>72e2d49a-5d89-4ba4-a34d-8d07750c5468Brèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°499na2023-07-07T00:00:00+02:00<ul>
<li>Actualité régionale : l’inflation dans l’UEMOA à 3,9% en g.a en mai 2023 et ralentissement des principaux indicateurs d’activité</li>
<li>Bénin : +3,6% d’inflation en g.a en mai 2023</li>
<li>Burkina Faso : accord au niveau des services du FMI pour un programme FEC de 305 M USD</li>
<li>Cap-Vert : hausse de 8,6% en g.a des IDE au 1er trimestre 2023</li>
<li>Côte d'Ivoire : partenariat avec Cybastion pour le renforcement de la cybersécurité</li>
<li>Guinée : passage dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure</li>
<li>Libéria : partenariat entre LRA et Ecobank pour simplifier le paiement des impôts</li>
<li>Mali : Leo Lithium produit le 1er minerai de lithium du pays</li>
<li>Niger : augmentation de près de 40% du SMIG</li>
<li>Sénégal : le 2ème lot de bus réceptionné pour le projet BRT de Dakar</li>
<li>Togo : baisse de 11% de la production de coton lors de la campagne 2022-2023</li>
</ul>69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08 Brèves de l'ASEAN semaine 27 (2023) FAITS SAILLANTS : Indonésie / Thaïlande / Philippines : nouveau recul de l’inflation en juin | Indonésie : maintien de la notation S&P à BBB | Singapour : perte record de 23 Mds USD de la banque centrale sur l’année fiscale 2022-20232023-07-07T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/29972320-50f8-4d11-bb57-dcce09cc78e6" alt="b" /></p>
<p> <img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/1096350d-482d-44e9-a77c-6188f864c4a5" alt="f" /></p>
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<p>Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Deuxième année record d’IDE dans l’ASEAN à 223 Mds USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les flux d'IDE à destination de l'ASEAN ont de nouveau battu un record en 2022, augmentant de 5% pour atteindre 223 Mds USD, après s'être contractés d'environ 30% en 2020 et avoir rebondi de 79% en 2021, selon le rapport annuel World Investment Report de la CNUCED. La progression en 2022 va à l'encontre de la tendance mondiale des IDE, qui reculent de 12% pour atteindre près de 1 300 Mds USD. L'Asie émergente demeure la région attirant le plus d'IDE globalement (plus de la moitié du total). Par pays, Singapour reste la première destination des IDE dans l'ASEAN (+8%, près des deux tiers des flux), suivi de l'Indonésie (+4%, 10%), du Vietnam (+14%, 8%) et de la Malaisie (+39%, 8%). Ce dernier enregistre également un record grâce, entre autres, à un important projet immobilier de Bin Zayed International (EAU), en collaboration avec le malaisien Widad Business Group, d'une valeur de 9,6 Mds USD à Langkasuka. Il est à noter que les entrées d'IDE aux Philippines reculent de 23% en raison d'acquisitions par des investisseurs locaux de filiales étrangères, notamment l'acquisition de l'activité de détail de Citigroup (États-Unis) par Union Bank of the Philippines pour une valeur de 1,4 Md USD.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="e" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/baac5752-808f-48aa-9579-6856c6bcba38" alt="e" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’IRA, une menace potentielle pour la croissance du secteur des véhicules électriques dans l’ASEAN+3</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une étude publiée par l’AMRO le 3 juillet, l'industrie des véhicules électriques (VE) est un secteur émergent en forte croissance, en particulier pour les économies de l'ASEAN qui visent à devenir des centres de production clés pour la région. Or en août 2022, les États-Unis ont adopté la loi sur la réduction de l'inflation de 2022 (IRA), contenant des mesures incitatives pour accélérer la production de VE dans le pays. Le nouveau crédit d'impôt pour les VE prévoit une subvention pouvant atteindre 7 500 USD à partir de 2023 pour les VE éligibles, qui doivent être assemblées aux Etats-Unis et répondre aux exigences d'approvisionnement national à la fois pour les composants de la batterie et les minéraux critiques contenus dans le véhicule. L'IRA pourrait ainsi avoir une incidence sur l'industrie des VE de l'ASEAN+3 et la stratégie de croissance de ce secteur à l'avenir. Selon cette étude, ce plan d’investissement américain pourrait réduire la demande de production de VE en ASEAN+3 ainsi que les IDE associés dans la région. Cependant, il ne devrait pas affecter la compétitivité prix des VE produits dans la région.<img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="i" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/0c8d59cc-3fec-4862-9b16-a836d4922f44" alt="i" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Diversification de l’origine des touristes en mai</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La reprise du tourisme s'est poursuivie en mai 2023, avec une augmentation du nombre total d'arrivées de visiteurs à Singapour à 74,8% des niveaux de 2019, contre 70,7% en avril, et une augmentation des arrivées en Thaïlande à 73,9% contre 68,3%. Cependant, les pays d’origine des touristes ont été plus diversifiées qu'au mois précédent, où les arrivées de Chine avaient fortement augmenté dans la région. Si les touristes chinois sont en reflux, les visiteurs d'autres pays ont fortement augmenté à 84,4% à Singapour et à 89,5% en Thaïlande. En Thaïlande, les autorités se montrent plus prudentes quant à l’évolution des dépenses touristiques par personne et aux arrivées de Chine en raison des nouvelles règles de visa électronique, pouvant affecter les voyages en groupe.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="t" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/35bb4c45-bb88-4c4d-873b-910849d6365d" alt="t" width="527" height="303" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PMI manufacturier : situation régionale quasi-inchangée entre mai et juin</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'indice PMI manufacturier de l'ASEAN publié par S&P Global a atteint 51,0 en juin, en baisse par rapport à 51,1 en mai. Cette baisse marque le deuxième mois consécutif de recul et indique une amélioration des conditions moins marquée depuis mars. Les données par pays montrent que cinq des sept pays de l'ASEAN suivis par l'enquête ont enregistré des conditions commerciales plus solides en juin. La Thaïlande est en tête, bien que la croissance (PMI à 53,2) ait ralenti par rapport au record d'avril, indiquant une expansion de l’activité industrielle plus modérée en juin.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="p" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/140da4d2-d183-4496-b80b-e55d0f4e0801" alt="p" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Examen des régulateurs financiers des risques liés à la biodiversité</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un article de l’AMRO publié de 4 juillet, les banquiers centraux et les superviseurs financiers commencent à reconnaître l'importance des risques environnementaux plus larges, au-delà des seuls risques climatiques, notamment les risques liés à la biodiversité. La dégradation de la biodiversité pourrait entraîner des pertes potentielles pour le PIB mondial pouvant atteindre 2,3% annuellement d'ici 2030. L'Asie du Sud-Est, une région qui compte trois des pays les plus diversifiés du monde, est confrontée à des risques particulièrement importants liés à la détérioration de la nature. Bien que des progrès aient été réalisés au niveau mondial ces dernières années sur la manière de mesurer et de prendre en compte les risques naturels, beaucoup reste à faire pour les intégrer concrètement dans les cadres financiers. Selon l’AMRO, des études d'impact et de dépendance peuvent aider à évaluer les expositions des institutions financières à ces risques, et des scénarios d'analyse peuvent être utilisés pour mieux comprendre leur évolution et leurs conséquences.</p>
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<p>Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation toujours en ralentissement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation indonésienne en juin a ralenti à son plus bas niveau en 14 mois (+3,52% en glissement annuel), après avoir atteint +4,0% en g.a en mai 2023, gagnant le corridor cible de 2%-4% de la banque centrale. L’inflation de base, qui exclut les prix administrés (+9,21% en g.a) et les prix de certains produits alimentaires (+1,20% en g.a), décélère à 2,6% en g.a, contre 2,7% en g.a en mai. Cette tendance à la décélération de l’inflation provient notamment de la baisse des prix de l’énergie, après que le principal fournisseur de carburant de l’Indonésie, Pertamina, a baissé les prix du carburant non subventionné en juin. Bank Indonesia prévoit que l’inflation restera stable, dans le corridor cible de 2%-4% pour le reste de l’année 2023, comme c’est le cas pour l’inflation sous-jacente depuis le premier trimestre 2023. Dans ce contexte, la banque centrale a mis fin à son cycle de resserrement monétaire au premier trimestre, invoquant des pressions modérées sur les prix pour justifier sa décision de ne pas relever son taux directeur depuis février (5,75%).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="i" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/53d155c2-5a9d-4ac2-9100-596ded482c83" alt="i" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>S&P : confirmation de la note de crédit souverain BBB avec perspective stable</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 4 juillet, l’agence Standard and Poor’s a confirmé la notation de crédit souverain de l’Indonésie à BBB (long terme) / A-2 (court terme) avec une perspective stable. L’agence estime que l’amélioration du bilan extérieur de l’Indonésie – avec une balance courante excédentaire en 2022, soutenu par un solde commercial record – aidera à résister à la normalisation des prix des produits de base. Standard and Poor’s prévoit une amélioration de la situation des finances publiques avec un déficit à 2,3% du PIB en 2023, après un assainissement budgétaire rapide en 2022, permettant de réduire le déficit à moins de 3% du PIB un an plus tôt que prévu (2,4% du PIB, contre 4,7% du PIB en 2021). Cependant, S&P souligne l’étroitesse de la base de revenus du pays. Enfin, Standard and Poor ‘s prévoit une croissance à 4,8% en 2023, avec une stimulation de la consommation privée au second semestre 2023 en raison de la baisse des pressions inflationnistes et d’une augmentation des dépenses publiques, dans un contexte pré-électoral. Pour rappel, en avril 2022 S&P avait révisé la perspective de la notation souveraine indonésienne de « négative » à « stable » en raison de l’amélioration de la position extérieure nette et de celle des revenus budgétaires, alors que le pays bénéficiait de termes de l’échange favorables grâce à la hausse des prix des matières premières.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="t" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/f2362b31-1714-4e2a-aadb-849e343b2cf4" alt="t" width="468" height="171" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Discussion préliminaire sur le budget de l’Etat pour 2024 </strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’économie Le 4 juillet, la ministre des Finances, Sri Mulyani Indrawati, a assisté à la réunion plénière tenue par la Chambre des représentants à propos du projet de budget de l’Etat (RAPBN) pour l’exercice 2024. Le Vice-Président de l’Agence budgétaire de la Chambre des représentants (Banggar), Cucun Ahmad Syamsurijal, a présenté les projections des autorités pour l’année prochaine.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="t" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/145fdf0f-289c-4e16-a39f-6888a4773a1b" alt="t" width="445" height="208" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Des élections régionales le 12 août, importantes pour le gouvernement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les élections régionales qui se tiendront le 12 août 2023 dans 6 des 13 états de la fédération n’auront pas d’impact direct sur la constitution du Parlement malaisien. Elles constituent néanmoins un premier test pour le gouvernement d’unité d’Anwar Ibrahim depuis sa constitution en décembre 2022. Leurs résultats pourraient en effet affecter la capacité du gouvernement à mener les réformes envisagées, pour la transition énergétique et la consolidation des finances publiques notamment.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Amélioration de la balance des services en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le déficit de la balance des services s’est réduit à -12,8 Mds USD en 2022 (-14,9 Mds en 2021) avec une hausse de 59% des exportations (31,9 Mds USD), dont le montant reste néanmoins inférieur à celui de 2019 (-18%). Les importations ont augmenté de 28% (44,7 Mds USD). Le déficit des services de voyages s’est fortement amélioré (0,3 Mds USD après -3,4 Mds) avec la reprise du tourisme, alors que celui des transports s’est creusé (-7,7 Mds USD vs -7,1 Mds). Les premiers pays de destination des exportations sont les Etats-Unis (8,6%), Singapour (8,1%), la Chine et Hong Kong (3,1%). Les principaux pays d’importation sont les Etats-Unis (10,0%), Singapour (4,8%), la Chine et Hong Kong (4,5%). La France compte pour 0,3% des exportations et 0,4% des importations, après les Pays Bas et l’Allemagne.</p>
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<p>Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Banque centrale : anticipations de croissance et d’inflation revues à la baisse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">À l’occasion de la publication du rapport annuel 2022/2023 de l’Autorité Monétaire de Singapour (MAS), Ravi Menon, directeur général de la MAS, a déclaré que les perspectives de croissance de la cité-État s’étaient assombries à court-terme. De son point de vue, un ralentissement de l'activité économique mondiale serait à prévoir dans la seconde partie de l'année. À Singapour, l’inflation aurait toutefois atteint un pic après avoir ralenti ces derniers mois, conduisant la banque centrale à revoir à la baisse sa prévision annuelle de l’évolution de l'indice global des prix à la consommation, entre 4,5% à 5,5%, contre 5,5% à 6,5% précédemment. En dépit de la dégradation de la conjoncture, le directeur général a insisté sur le fait que la lutte contre l’inflation n’était pas terminée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Perte record de l’Autorité Monétaire de Singapour sur l’année fiscale 2022/23</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Autorité Monétaire de Singapour (MAS) a annoncé une perte nette de 30,8 Mds SGD (22,8 Mds USD) pour l'exercice financier clos le 31 mars 2023. Cette perte est due au resserrement de la politique monétaire visant à maîtriser l'inflation. Le renforcement du dollar singapourien a en effet entraîné un effet de conversion de devises négatif, à hauteur de 21,4 Mds SGD (15,8 Mds USD), et de plus faibles gains d'investissement, à hauteur de 600 M SGD (443,2 M USD). La MAS a enregistré des dépenses de 13,7 Mds SGD (10,1 Mds USD), principalement en raison des frais d'intérêts sur les emprunts pour les opérations de marché monétaire. Cette perte est la plus importante jamais enregistrée par la MAS.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Difficultés liées à la réforme du marché de l'électricité</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour a du mal à attirer de nouveaux acteurs sur son marché de l'électricité. La volatilité de ce marché menace les réformes visant à stimuler la concurrence et à réduire les factures d'électricité pour les consommateurs. Les prix de l'électricité au comptant ont connu une forte hausse ces deux dernières années, entraînant la fuite des détaillants qui ont cessé leurs activités en raison de leur manque de rentabilité. Bien que le régulateur ait introduit un plafonnement des prix le mois dernier, les acteurs du marché appellent à davantage de mesures pour relancer le marché à terme. Le manque de liquidité dans les contrats à terme a conduit à l'absence de nouveaux acteurs depuis deux ans. La crise énergétique mondiale a également frappé les détaillants d'énergie, qui sont exposés aux fluctuations des prix de l'électricité sur le marché au comptant. Singapour cherche des solutions pour pallier ces difficultés, notamment en incitant les producteurs d'électricité à agir en tant qu’animateurs de marché.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="e" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/ddb04bc1-4eb7-470b-aeb1-5e43890bcedf" alt="e" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers une obligation de rapports climatiques pour les entreprises non cotées</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Autorité de réglementation comptable et des sociétés (Acra) et la Singapore Exchange Regulation (SGX RegCo) proposent d'imposer des obligations de publication d’information sur la conformité aux normes de l'International Sustainability Standards Board (ISSB) aux entreprises côtées à la bourse de Singapour (SGX) mais également aux entreprises non cotées à partir de leur exercice financier commençant le 1<sup>er</sup> janvier 2027. Singapour pourrait devenir ainsi l’un des premiers pays d'Asie à le faire. Actuellement, seuls le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, l'Union européenne (UE) et la Suisse ont des exigences de déclaration climatique obligatoire pour les entreprises non cotées. La proposition est soumise à consultation publique. Les grandes entreprises non cotées avec un chiffre d'affaires annuel d'au moins 1 Md SGD (740 M USD) seraient les premières concernées, suivies des entreprises avec un chiffre d'affaires d'au moins 100 M SGD (73,9 M USD) d'ici 2030.</p>
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<p>Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>FMI : prévisions de croissance pour 2023 revues à la baisse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Fonds Monétaire International (FMI) a abaissé d’un point de pourcentage ses prévisions de croissance pour 2023, de 5,8% à 4,7%. Ce ralentissement s’observe directement sur le marché du travail : au deuxième trimestre, 217 800 travailleurs avaient perdu leurs emplois, principalement dans le secteur du textile (65% du total des pertes d’emploi sur la période), de l’électronique (14%) et de la transformation du bois (7%). Selon le FMI, la politique budgétaire doit prendre le relais de la politique monétaire dans le soutien à l’économie, d'autant plus que le gouvernement dispose d'une large marge de manœuvre budgétaire. L'augmentation des salaires de base des fonctionnaires de 20,8% au 1<sup>er</sup> juillet, l’ambition du plan d’investissement public pour 2023 (5 Mds USD, en hausse de 30% par rapport à 2022) et la baisse de la TVA vont dans ce sens. Les effets du soutien budgétaire, combiné à la possible augmentation des prix de l’électricité par EVN et la reprise du tourisme, pourraient cependant exercer une tendance à la hausse sur l’inflation, qui s’élevait à 3,3% en g.a. sur le premier semestre. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Faible décaissement de l'aide publique au développement au niveau provincial</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sur 1,5 Md USD d’APD attribué aux provinces, seuls 114 M USD ont été dépensé depuis le début de l’année, soit 7,6% du total. Seulement 8 provinces avaient un taux de décaissement supérieur à 15% tandis que 13 d’entre elles n’ont pas commencé à dépenser. La lenteur des décaissements est causée par des ajustements dans les politiques d'investissement, des problèmes d'appel d'offres, des fluctuations dans le prix des matières premières et des pénuries de main-d'œuvre. La campagne anti-corruption en cours a également eu pour conséquence de favoriser l’inertie au sein de l’administration vietnamienne. Pour accélérer la mise en œuvre de l’APD, les projets les plus lents risquent de perdre des fonds APD au profit des projets plus efficaces, tandis que les individus ou organisations « ralentissant la progression de l'allocation du capital » pourraient être sujets à des sanctions.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Coopération énergétique avec le Laos : un arbitrage entre importations d’hydroélectricité et protection écologique du delta du Mékong</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En accord avec ses engagements auprès du Laos, le Vietnam importera au moins 3 000 MW d’électricité depuis ce pays d'ici à 2025 et 5 000 MW d'ici à 2030 (PDP8). Les importations en provenance du Laos (usines hydroélectriques localisées sur le Nam Kong et le Nam San) ont déjà augmenté en mai, en raison de difficultés d'approvisionnement en charbon et en gaz, de l’importante sécheresse dans le nord du Vietnam et de l’impossibilité d’utiliser les projets de transition d’énergies renouvelables (localisés dans le sud principalement ; le Laos se situe géographiquement plus proche du nord). C’est ici que la contradiction émerge : alors que le Vietnam a besoin d'importer de l'électricité du Laos et de renforcer les liens bilatéraux avec son partenaire, le développement intensif des réservoirs hydroélectriques par les pays en amont, combiné aux effets du changement climatique, fait peser de lourdes menaces sur l’apport de sédiments vitaux, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des 17 M d'habitants du delta du Mékong (qui produit la moitié du riz du pays, 70% de son aquaculture et un tiers de son PIB). Cela compromet ses engagements pris dans le cadre de la Résolution 120 pour le développement durable du delta. Cependant, sachant que le Vietnam ne peut pas empêcher le Laos de construire des barrages, sa participation à leur construction et exploitation (notamment au barrage de Sekong A) pourrait permettre d’essayer de minimiser les impacts potentiels sur l'environnement. Il est également possible pour le pays d’encourager son voisin à développer d’autres sources d’énergie. Actuellement, les importations d'électricité du Vietnam se situent autour de 1 – 2% du bouquet énergétique, et proviennent principalement du Laos (environ 7 M de kWh par jour) et de Chine (4 M de kWh). Selon le PDP8, les importations totales du Vietnam monteraient à 3,3% du bouquet en 2030 (puis retomberaient à 2% en 2050).</p>
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<p>Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Taux d’inflation en juin à son plus bas niveau depuis 22 mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le taux d’inflation a atteint en juin son point le plus bas depuis 22 mois, à 0,23 % g.a. (après 0,53 % en mai) en raison de la baisse significative des prix de l’énergie (-9,1 %) et du ralentissement de la hausse des prix alimentaires (marqués en particulier par une diminution poussée des prix de la viande à -11,2 %), ainsi qu’un effet de base favorable. Pour mémoire, l’inflation, qui avait enregistré un pic à 7,8% en août 2022, s’est depuis progressivement repliée pour atteindre son point bas actuel, sous l’effet à la fois du resserrement graduel de la politique monétaire, des mesures de contrôle des prix, de la baisse des prix de l’énergie et de moindres blocages dans les chaînes d’approvisionnement. Dans ce contexte, le ministère du Commerce a abaissé ses prévisions d‘inflation dans une fourchette de 1 à 2% (contre 2 à 3% précédemment). Toutefois, la Banque centrale pourrait encore donner un tour de vis monétaire pour prévenir de nouvelles pressions inflationnistes - du fait du report anticipé de la hausse des prix de production sur les prix à la consommation, ainsi que de l’augmentation attendue la demande domestique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse continue de la production manufacturière</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En mai, l’indice de production manufacturière continue sa baisse, qui atteint 3,1 % g.a. (après -8,7 % en avril) et 4,5 % g.a. sur les 5 premiers mois de l’année, en raison de la décrue continue des exportations (dont une diminution de 4,6 % en mai). Selon la « Federation of Thai Industries », 25 secteurs industriels, notamment les machines, les métaux ferreux et l’acier et les matériaux de construction, ont été contraints d’ajuster leur production à la baisse en raison de la diminution des commandes à l’international, en particulier depuis les Etats-Unis et l’Union Européenne. Sur l’ensemble de l’année, les exportations devraient se contracter d’environ 1%, les observateurs économiques anticipant une reprise relative de la demande internationale au second semestre.</p>
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<p>Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle décélération de l’inflation en juin 2023 à 5,4%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En juin 2023, l’inflation a atteint 5,4% en glissement annuel, poursuivant le ralentissement entamé depuis le début de l’année 2023 (8,7% en janvier, 8,6% en février, 7,6% en mars, 6,6% en avril, 6,1% en mai). Cette décélération est notamment liée à la diminution continue des indices de prix des transports (-3,1% en g.a. en juin ; contre -0,5% en g.a. en mai ; et 2,6% en g.a. en avril) et de l’alimentation et des boissons non-alcoolisées (6,7% ; 7,4% ; 7,9%). Si ce taux s’inscrit dans l’intervalle cible de 5,3% à 6,1% fixé par la Banque centrale des Philippines pour le mois de juin, le taux d’inflation moyen depuis le début de l’année atteint 7,2% et demeure largement supérieur à l’intervalle cible fixé entre 2% et 4% pour l’année 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation du salaire minimum des travailleurs du secteur privé dans la région de Manille </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère philippin du Travail (DOLE) a annoncé une augmentation de 40 PHP (0,72 USD) du salaire minimum journalier des travailleurs du secteur privé dans la région métropolitaine de Manille (NCR, National Capital Region) à partir du 16 juillet 2023 - portant le salaire journalier minimum à 610 PHP (14,8 USD) pour les métiers des secteurs dits non-agricoles, et à 573 PHP (13,9 USD) pour les emplois agricoles ou des petites structures commerciales (≤15 employés) ou industrielles (<10 employés). Le ministère du Travail estime que la mesure bénéficiera directement à 1,1 M de salariés philippins. Un projet de loi sur l'augmentation généralisée des salaires (Across-the-Board Wage Increase Act of 2023), qui prévoit la hausse de 150 PHP (2,7 USD) du salaire journalier minimum national, a en parallèle fait l’objet d’une forte opposition (dont celle du ministre des Finances Benjamin Diokno), par crainte qu’une telle hausse nationale ne conduise à une augmentation de l’inflation. </p>
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<p>Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de 5,5 % en 2023, selon la banque centrale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque nationale du Cambodge (BNC) a prévu une croissance économique du pays de 5,5% en 2023, avec une inflation annuelle prévue à 2%. Elle souligne cependant certains risques externes qui pèsent sur la croissance du pays, en particulier la guerre d’agression russe contre l’Ukraine (mentionnées comme des « tensions prolongées entre la Russie et l’Ukraine »), le resserrement de la situation financière internationale, ou encore l’atonie des marchés américain et européen. Cela affecte les perspectives d'exportation et d'investissement au Cambodge. Des problèmes persistants sur le marché immobilier chinois pourraient entraver la croissance des investissements dans le secteur immobilier au Cambodge. Sur le plan interne, la banque centrale identifie notamment le risque lié à la baisse constante de la demande dans le secteur immobilier. De fait, l’économie du Cambodge reste très dépendante du contexte international, sur lequel les autorités n’ont pas prise.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Cambodge, champion du monde des paiements électroniques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La valeur des paiements électroniques au Cambodge a encore crû de 34% pour atteindre environ 300 Mds USD en 2022, près de 1 000% du PIB. La Banque nationale du Cambodge (BNC) estime que ce montant est parmi les plus élevés au monde, reflétant ainsi la modernisation et le développement du système de paiement au Cambodge. Son système Bakong, véritable chambre de compensation électronique quotidienne entre systèmes de paiement par QR code, y a fortement contribué. Lancé officiellement en octobre 2020 par la BNC, cette infrastructure de paiement mobile basée sur une technologie blockchain vise à également à faciliter virements et paiements, y compris transfrontaliers (Thaïlande et Vietnam à ce jour). Il améliore l’inclusion financière du Royaume, notamment dans les campagnes où nombre de ménages ne possèdent pas de compte bancaire. Et c’est paradoxalement en raison du retard de développement de son système de paiement par cartes bancaires que le Cambodge a fait un saut technologique ; à l’image du phénomène connu dans la téléphonie mobile. La BNC vient de lancer le CSS (Cambodian Shared Switch), système interbancaire qui permettra aux titulaires de cartes bancaires d’utiliser indifféremment les guichets automatiques bancaires des banques et institutions financières participantes. Innovant, pour le coup, car pas seulement limité aux retraits d’espèces.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers le renforcement de la protection de la propriété intellectuelle</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère du Commerce, un projet de politique nationale renforcement de la propriété intellectuelle 2023-2028 a été finalisé et sera soumis pour examen du conseil des ministres. La nouvelle politique vise à renforcer le système de propriété intellectuelle au Cambodge. Elle permettrait ainsi d’améliorer la protection de la propriété intellectuelle, la réputation des marques et des produits du pays, ainsi que de favoriser la recherche et le développement de nouveaux produits ainsi que l'innovation. Avec le développement économique, le Royaume connait un essor de la propriété intellectuelle. Le gouvernement a mis en place des outils de protection avec la possibilité d’enregistrement de marques nationales et la reconnaissance du dépôt de marques étrangères. La contrefaçon demeure très présente dans le pays. Les entreprises sont donc encouragées à enregistrer leurs marques. Le Cambodge devrait encore prêter une attention particulière à la sensibilisation du public à l’importance, au respect et à la protection des droits de propriété intellectuelle.</p>
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<p>Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Bancariser le commerce extérieur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les débats en cours à l’Assemblée nationale ont vu le premier ministre laotien annoncer de nouvelles mesures… pour protéger la valeur de la monnaie. Au cours des derniers mois, les règles encadrant l’utilisation des devises ont été renforcées. Par exemple, les bureaux de change ont été fermés, sauf ceux adossés à des établissements bancaires. Le change parallèle a été banni et réprimé. Mais, ce sont surtout les importateurs et exportateurs, les banques, les ZES… qui doivent maintenant s’assurer qu’au moins 50 % des recettes d’exportation sont bien déposées dans le système bancaire laotien (contre 30 % jusqu’à présent). Dans un contexte de dépréciation du kip, favorisant le maintien de l’inflation, l’accès à des devises est essentiel. Les autorités font donc la chasse aux exportateurs – de biens comme de services – qui ne déposeraient pas leurs recettes dans les banques laotiennes. Pas sûr que cela suffise à régler tous les problèmes pesant sur le kip. Pas sûr que l’idée de décourager l’achat de produits de luxe – étrangers donc – soit bien plus efficace.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La solution : la substitution aux importations ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Autre idée mise en avant par les autorités, au cours de cette même session de l’Assemblée nationale, la substitution aux importations. Il s’agit donc de développer les productions nationales pour offrir une alternative aux produits importés, achetés en devises et ne développant pas l’emploi national. Il y a sans doute loin de la coupe aux lèvres. Une alternative plus constructive, et peut-être plus réaliste, serait de développer la valeur ajoutée des produits exportés. De fait, le Laos exporte des produits agricoles et miniers, bruts ; beaucoup d’électricité aussi (elle représente environ 30 % des recettes exportation). Elle est également mise en avant par certains. Mais, avant de réserver une partie de la production de produits bruts aux entreprises locales, il faudra mettre en place les conditions de leur développement. Et même avec les meilleures conditions, cela prendra des années. Des réformes de fond, donc. Les marchés y seraient cependant attentifs et pourraient réagir positivement dès qu’elles seraient lancées…</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de 38% des investissements directs étrangers au T1 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le registre du Directorate of Investment & Company Administration (DICA), les investissements directs étrangers (IDE) approuvés se sont élevés à 13,6 M USD au premier trimestre (avril-juin) de l’année fiscale 2023-2024, soit une baisse de 38% par rapport à 2022-2023. La Chine reste de loin le premier investisseur avec des investissements à hauteur de 9,4 M USD, loin devant Singapour (1,7 M USD). Les investissements sont concentrés dans le secteur manufacturier (12,6 M USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de l’indice PMI en juin</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En juin, l’indice des directeurs d’achats (PMI) de S&P Global s'est abaissé à 50,4 après 53 le mois précédent, soit la plus faible expansion du secteur depuis février. Les commandes continuent à augmenter mais le secteur reste confronté à de nombreuses difficultés opérationnelles qui contraignent le rythme de production tandis que l’emploi s’est contracté (nombreuses démissions). Les pressions inflationnistes se sont atténuées, mais restent fortes.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="sans-marge" title="t" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/5a77be76-18b6-4e6c-935e-55a1e71e35a3" alt="t" /></p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="t" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/e152237e-2967-4b35-9744-1cc319ef3116" alt="t" /></p>
<p> <img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="t" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/b95396d8-17da-474a-95a8-5df6a8004b22" alt="t" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/b0f3c93e-ad48-4a6d-a21b-39860a4f824e" alt="f" /></p>117ad981-7b07-4510-945e-efe718a17d52Veille macroéconomique d'Europe centrale et balte - numéro 6 - juin et juillet 2023.2023-06-29T00:00:00+02:00<p>Retrouvez dans ce numéro :</p>
<p>- le Dossier du mois - <strong>"</strong> <strong>Les dépenses de défense en Europe centrale et balte "</strong></p>
<p>- ainsi que les autres nouvelles économiques de la région de l'Europe centrale et balte.</p>4c55ff88-58f0-4797-9459-64868fd74584Brèves de l'ASEAN semaine 22 (2023)FAITS SAILLANTS : Thaïlande : relèvement du taux directeur de 25 pdb | Malaisie : hausse de 35% des projets d’IDE au T1-23 | Vietnam : les ventes au détail, pilier de la croissance depuis le début de l’année2023-06-01T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4c55ff88-58f0-4797-9459-64868fd74584/images/30f0fa67-83dc-4747-b9f5-54473c167088" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4c55ff88-58f0-4797-9459-64868fd74584/images/94e298de-b373-4b69-a3aa-fa2ec2faeeae" alt="a" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région<strong><a name="_Hlk111729437"></a></strong></p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Vers une meilleure connectivité de l'ASEAN grâce au canal Pinglu en Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Chine a entrepris la construction du canal Pinglu dans le Guangxi, région se situant dans le sud du pays, avec pour objectif d'améliorer la connectivité maritime et les échanges commerciaux avec les États membres de l'ASEAN. Le canal, doté d'écluses pour les grands cargos, s'étendra sur 134 kilomètres, du réservoir de Xijin au port de Qinzhou. Il reflète la réorientation de la Chine vers les infrastructures maritimes dans le cadre de la « Belt and Road Initiative » et la réduction des dépendances commerciales avec l'Occident. Le projet vise à raccourcir les distances de navigation, à stimuler les industries dans l'ouest de la Chine et à améliorer progressivement les relations avec les pays de l'ASEAN. Le canal fait partie d'un corridor terre-mer plus large, qui comprend des améliorations portuaires de haute technologie. Toutefois, les experts soulignent que les synergies commerciales et les industries compétitives demandent encore à être développées, et expriment des inquiétudes quant aux coûts financiers et à l'impact potentiel de ce projet sur l'environnement.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4c55ff88-58f0-4797-9459-64868fd74584/images/e7307808-309d-4821-a0a2-34da886a54b7" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>IPEF : accord pour le renforcement des chaînes d'approvisionnement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les ministres du Commerce des pays membres de l'IPEF («<em> </em>Indo-Pacific Economic Framework ») se sont réunis le 27 mai à Détroit aux États-Unis pour discuter de questions relatives au commerce, aux chaînes d'approvisionnement, à l'économie propre et à l'économie équitable. Ils ont conclu un accord visant à renforcer les chaînes d'approvisionnement en matériaux essentiels afin de réduire leur dépendance à l'égard de la Chine. C'est la première fois que les 14 nations participantes parviennent à établir des mesures concrètes depuis le lancement de l'IPEF en mai 2022. Les pays s'engageront à partager des informations et à se fournir une assistance mutuelle en cas de pénurie, sans imposer d'obligations de divulgation ou de fourniture de produits aux entreprises. Les discussions sur d'autres sujets se poursuivront, les États-Unis souhaitant parvenir à un accord global lors de la réunion des dirigeants de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) en novembre. Par ailleurs, les ministres ont également convenu d'entamer une coopération sur les technologies liées à l'hydrogène, le Japon jouant le rôle de chef de file dans ce domaine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>FMI : appel à la vigilance face à l’endettement croissant des entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un récent article, le FMI souligne la dette croissante des entreprises en Asie au cours de la dernière décennie et le risque accru de défaut des entreprises les plus endettées face à l’environnement de taux élevés. Pour l’institution internationale, ce risque est principalement concentré chez les entreprises ayant un faible ratio de couverture d'intérêts. Lorsque celui-ci est inférieur à 1, celui-ci indique en effet que les charges d'intérêts dépassent les bénéfices, ce qui est généralement le cas des entreprises dans le secteur de l’immobilier. D’après le FMI, les pourcentages les plus élevés d'entreprises avec un ratio inférieur à 1 se trouvent en Inde (31,1%), en Thaïlande (28,0%), en Chine (25,8%) et en Indonésie (22,7%), tandis que la moyenne pour l'ensemble de l'Asie est de 13,9%. Le FMI recommande donc aux superviseurs financiers de rester vigilants, d'ajuster les outils macro-prudentiels et de bien distinguer les objectifs de politique monétaire des objectifs de stabilité financière pour faire face à ces défis.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4c55ff88-58f0-4797-9459-64868fd74584/images/9b36a686-31ed-4b24-bb55-1479d8d5490f" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 35% des projets d’investissements étrangers au T1</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les projets d’investissements étrangers approuvés en Malaisie ont atteint un montant de 8,6 Mds USD au premier trimestre 2023 (+34,8% par rapport au T1-2022) selon l’agence de promotion des investissements (MIDA). Singapour est le premier investisseur dans le pays avec 2,6 Mds USD de projets, suivi par les Iles Vierges Britanniques (1,6 Md USD), la Chine (1,5 Md USD), Hong Kong (667 M USD) et la Corée du Sud (574 M USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Détérioration de l’indice PMI manufacturier en mai</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI manufacturier de la Malaisie est tombé à 47,8 en mai, après deux mois consécutifs de stagnation à 48,8, en raison d'un affaiblissement continu de la demande. Cette baisse est la plus forte depuis janvier. Selon l’agence de notation S&P, la croissance malaisienne se maintiendra néanmoins autour de 5,5% au second trimestre 2023.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Singapour désignée ville la plus chère d’Asie pour l’immobilier par l’institut ULI</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le Urban Land Institute (ULI) Asia Pacific Centre for Housing, Singapour est devenue en 2022 la ville la plus chère d'Asie, tant pour l'achat que la location de biens immobiliers. Elle se situe ainsi devant Hong-Kong dont les prix sont revenus aux niveaux de 2017. Le prix médian des logements privés est désormais 13,7 fois supérieur au revenu médian des ménages, ce qui constitue un défi important en termes d’accession à la propriété. La cité-État a connu une augmentation de plus de 8% du prix médian des logements privés au cours de l'année écoulée, atteignant le montant record de 1,2 M USD en 2022, soit le prix le plus élevé parmi les villes de la région Asie-Pacifique. Singapour est également l'endroit le plus cher pour les loyers, qui ont progressé de près de 30% en 2022. La nette hausse des prix s’expliquerait par des facteurs tels que l’offre limitée de logements du fait des perturbations causées par la pandémie, l'afflux important d'immigrants et la tendance des jeunes professionnels à chercher plus d'espace.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>MoU signé entre Singapour et Shanghai pour renforcer la connectivité des ETF</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Bourse de Singapour (SGX) et la Bourse de Shanghai (SSE) ont signé fin mai un Mémorandum d'Entente (MoU) afin de renforcer le système d'échange de fonds négociés en bourse (ETF). Via un modèle de fonds « maître-nourricier », celui-ci permettra aux investisseurs des deux marchés d'accéder à des ETF nourriciers liés à des ETF cotés localement sur les bourses de l'autre partie. Cet accord fait suite à un précédent accord sur les ETF entre SGX et la bourse de Shenzhen. La demande à Singapour pour des ETF liés à des actions chinoises et singapouriennes reste forte, avec des actifs combinés sous gestion de l’ordre de 2,9 Mds SGD (2,1 Mds USD) en avril 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers un accord de libre-échange numérique entre Singapour et l'UE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Des négociations entre Singapour et l'Union européenne pourraient bientôt débuter en vue d’un accord de libre-échange numérique dès cette année, selon le ministre singapourien en charge des Relations commerciales, S. Iswaran. Les deux parties identifient actuellement des projets à mener dans le cadre de leur partenariat numérique, qui vise à améliorer l'interopérabilité des marchés numériques et des cadres politiques. Ce nouveau projet d'accord se concentrerait sur la facilitation de l'adoption de la 6G, la gouvernance de I'intelligence artificielle et la résilience des chaînes d'approvisionnement en semi-conducteurs. Cet accord s'appuierait par ailleurs sur l'accord de libre-échange existant entre l'UE et Singapour et servirait de tremplin pour une connectivité plus étroite entre l'UE et l’ASEAN.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Les ventes au détail, pilier de la croissance depuis le début de l’année</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La croissance de la production industrielle en mai stagne à +0,1% en glissement annuel, soit -2% depuis le début de l’année, tandis que les ventes au détail de marchandises et de services continuent de croître à +11,5% en mai en g.a., soit +12,6% sur les 5 premiers mois de l’année. Au mois de mai, la balance commerciale est excédentaire de 2,2 Mds USD avec 29,1 Mds USD d’exportations (-5,9% en g.a) et 26,8 Mds USD d’importations (-18,4% en g.a), soit un excédent de 9,8 Mds USD sur les 5 premiers mois de 2023. Le taux d’inflation ralentit en mai pour atteindre +2,4% en g.a., soit +3,6% en g.a. sur les 5 premiers mois. Le total des entrées d’IDE au Vietnam a atteint 10,9 Mds USD depuis le début de l’année, une baisse de 7,3% en glissement annuel, tandis que les IDE décaissés ont atteint 7,7 Mds USD, une baisse de 0,8% en g.a.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Creusement du déficit commercial de la France vis-à-vis du Vietnam au T1</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le déficit commercial français atteint 1,4 Md EUR sur les 3 premiers mois de 2023, soit une augmentation de 18% en glissement annuel. Ceci place le Vietnam au 3e rang de nos déficits mondiaux hors UE, derrière la Chine et les Etats-Unis. Les exportations françaises ont baissé de 3,7% pour un montant de 258 M EUR, en raison de la baisse des exportations de produits chimiques, parfums et cosmétiques (-26% ; 17,3% du total des exportations) et des produits pharmaceutiques (-13,7% ; 20,8% du total). Cependant, les exportations de machines industrielles et agricoles s’améliorent (+27,1% ; 6,4% du total), ainsi que celles des produits textile-habillement et chaussures (+22,4% ; 8,3% du total) et des produits des industries agroalimentaires (+6,1% ; 17,4% du total). Les importations françaises depuis le Vietnam ont augmenté de +14% en g.a à 1,7 Md EUR, avec une augmentation sur les postes d'importations classiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Transfert de deux projets de centrales à gaz d’EVN vers PVN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’entreprise nationale d’électricité EVN faisant face à d’importantes difficultés financières, le Premier ministre a accepté de transférer les investisseurs des projets de centrales thermiques à gaz O Mon 3 et O Mon 4 d’EVN au Groupe pétrolier et gazier du Vietnam (PVN), en meilleure santé financière. Le vice-Premier ministre, soucieux de la vitesse de progression de ces projets (pour assurer un fonctionnement efficace de la chaîne d'approvisionnement en gaz du bloc B - O Mon), a proposé que les deux parties transfèrent d'urgence tous les résultats de la mise en œuvre, ainsi que les obligations et les responsabilités liées à ces deux projets. Lors d’une réunion ce 29 mai présidée par le vice-PM, EVN et PVN avaient en effet souligné les obstacles rencontrés concernant mise en œuvre de ces projets, en raison du capital d’investissement pour l’exploitation, le transport et l’utilisation du gaz. EVN ferait en effet face à des difficultés de mobilisation du capital de l’APD (O Mon 3) ainsi que des prêts commerciaux (O Mon 4). Les coûts de production d’électricité à partir de gaz par ailleurs seraient trop élevés par rapport aux prix de vente d’EVN.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une réorientation des investissements étrangers au Vietnam vers l’industrie de haute technologie dans le nord du pays ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les investissements directs étrangers (IDE) à Ho Chi Minh-ville (HCMV) au cours des quatre premiers mois de 2023 ont atteint 979,6 M USD, soit une baisse de 23,4% en glissement annuel. Entre 2017 à 2021, aucun des cinq plus grands projets d'IDE annuels n'a été dirigé vers HCMV, les investisseurs privilégiant Thai Nguyen, Bac Ninh, Nam Dinh et Hai Phong, au nord, ainsi que Ba Ria-Vung Tau et Binh Duong. Ces résultats poussent certains observateurs à affirmer que l’industrie de haute technologie serait en train de se regrouper entre Hanoi et Hai Phong, du fait de chaînes d'approvisionnement bien établies (reliées par des autoroutes et des ports de meilleure qualité). Même si, depuis 2021, Intel et Samsung ont engagé des investissements importants dans la ville, HCMV et sa région demeurerait pour sa part principalement centrée sur les industries telles que la chaussure, l'habillement et l'ameublement (ne faisant donc que faiblement progresser le Vietnam dans la chaine de valeurs).La diminution des exportations et de la demande intérieure a par ailleurs de fortes répercussions sur ce secteur, comme l’illustre les licenciements du fabricant de chaussures Pou Yuen Vietnam (plus grand employeur unique d’HCMV) de 5 744 employés en juin et juillet (après avoir licencié 2 358 travailleurs en février). HCMV n’aurait pas non plus l’intention de devenir un centre financier selon le ministère de la Planification et de l’Investissement (MPI).</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nécessité d’accroître les recettes publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son rapport “Thailand public revenue and spending assessment. Promoting an inclusive and sustainable future » publié le 22 mai, la Banque mondiale exprime ses inquiétudes concernant le niveau insuffisant des recettes publiques thaïlandaises alors que les dépenses augmentent vivement : population vieillissante, formation et éducation, adaptation aux changements climatiques entres autres. Pour répondre tant aux défis d’assainissement budgétaire qu’à un déficit public correspondant à 5,6% de son PIB, le pays doit œuvrer pour une politique fiscale plus forte mais équitable. En proposant une hausse de la TVA de 7 à 10% ainsi que la suppression de certaines exonérations fiscales, le rapport estime que les recettes publiques pourraient être augmentées de 2,5 points de PIB. Malgré tout, l’équilibre reposera sur l’encadrement de la dette publique qui, selon le rapport, atteindrait plus de 80% du PIB en 2030 en l’absence de réformes fiscales. D’apparence contrôlée (10 800 milliards de bahts, soit 61,2% du PIB, inférieur à la limite de 70% du PIB imposée par la loi en vigueur), cette dette publique reste aujourd’hui sous-évaluée et serait d’environ 67% du PIB selon certains économistes. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle hausse du taux directeur de 25 points de base</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque centrale de Thaïlande (BOT) vient de remonter de 25 pts de base son taux d’intérêt directeur, passant de 1,75% à 2%. Il s’agit de la sixième hausse consécutive depuis l'été 2022 (+25 pts de base respectivement le 10 août, le 28 septembre, le 30 novembre 2022, le 25 janvier et le 29 mars 2023). En dépit d’une baisse du taux d’inflation (2,7% g.a. en avril contre 5,03% en janvier), les autorités monétaires justifient cette augmentation par la crainte d’un nouvel emballement inflationniste (en lien avec une demande domestique accrue et la répercussion sur les prix de la hausse passée des coûts) alors que l’inflation de base (hors énergie et produits alimentaires) reste élevée. La BOT demeure néanmoins confiante sur les perspectives économiques de la Thaïlande, maintenant sa prévision d’une croissance du PIB à 3,6% pour 2023 et 3,8% pour 2024, tirée par la reprise continue du tourisme et le rebond attendu des exportations au second semestre. Ces prévisions resteront aussi tributaires de l’évolution du risque politique. À cet égard, l’annonce par le parti Move Forward - vainqueur des élections législatives du 14 mai dernier - de la création d’un comité de transition structuré par la coalition d’opposition interroge. Ce groupe sera chargé de faciliter le transfert de pouvoir de l’ancien vers le nouveau gouvernement, dont la formation reste pour l’heure très incertaine.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Création d’un comité inter-agences sur l'inflation et les perspectives de marché (IAC-IMO) par décret présidentiel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un décret présidentiel (executive order n°28) signé le 26 mai a ordonné la création d’un Comité inter-agences sur l'inflation et les perspectives de marché (IAC-IMO), coprésidé par l’autorité nationale pour l’Economie et le Développement (NEDA) et le ministère des Finances (DOF), et agissant comme organe consultatif auprès du groupe de développement économique (EDG, anciennement EDC). L’IAC-IMO est notamment chargé, concernant les denrées alimentaires de base, de surveiller les principaux moteurs de la hausse des prix et leurs causes immédiates, d’évaluer l'impact possible de chocs conjoncturels sur l'approvisionnement, de recueillir les données nécessaires à l’évaluation de l’équilibre offre-demande et de fournir en temps utile des recommandations à l'EDG et aux autres agences concernées sur les mesures à prendre pour lutter contre l’inflation et promouvoir la sécurité alimentaire aux Philippines.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse importante du commerce domestique interprovincial au T1</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au premier trimestre 2023, le commerce domestique interprovincial des Philippines a atteint un volume total de 5,34 M de tonnes, soit une augmentation de 56,7% par rapport aux 3,41 M de tonnes enregistrées au Q1 2022. La quasi-totalité (99,9%) des biens échangés l’ont été par voie maritime (les 0,1% restant ont été transportés par voie aérienne). En volume, la première place revient aux produits alimentaires et animaux vivants (1,31 M de tonnes soit 24,6% du total), suivi par les combustibles minéraux (1,25 M de tonnes ; 23,3%) et par le matériel de machinerie et les équipements de transport (1,04 M de tonnes ; 19,6%). En valeur, le commerce intérieur du Q1 2023 a représenté 199,7 Mds PHP (3,6 Mds USD), soit une augmentation de 46,7% par rapport au Q1 2022. Le matériel de machinerie et les équipements de transport ont représenté 34,2% de la valeur totale échangée, suivi par les produits alimentaires et les animaux vivants (25,6%) et par les biens manufacturés (14,4%).</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Exportations du secteur électronique en hausse de 94%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les ventes traditionnelles de textiles ne sont plus les principales responsables de la hausse des exportations du Cambodge. Selon la douane, au cours des quatre premiers mois de cette année, les exportations de vêtements ont atteint 1,4 Md USD, en baisse de 28 % en glissement annuel (g. a), celles d’articles de voyage 515 M USD (-23%) et celles de chaussures 436 M USD (-23%). Cependant, les exportations d’équipements électriques et électroniques ont augmenté de 94% pour atteindre 979 M USD (après 72% de progression en 2022). Cette croissance reflète la diversification progressive du secteur industriel, voulue et encouragée par les autorités cambodgiennes. Il existe ainsi une bonne dynamique pour développer les industries s’appuyant sur une main-d’œuvre plus qualifiée et des niveaux technologiques plus élevés.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Tourisme : le retour aux niveaux prépandémiques pas encore atteint</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a accueilli environ 1,3 million de touristes internationaux au premier trimestre 2023 (+700 % en g.a.), dont plus de la moitié en provenance des trois pays voisins – Thaïlande, Vietnam et Laos –, selon le ministère du Tourisme. Toutefois, cela représente encore une baisse de 31% par rapport à la même période en 2019. Les arrivées aériennes au premier trimestre de cette année, malgré une multiplication par 5,5 à 481 582, demeurent inférieurs de 63% à leur niveau en 2019. L’aéroport international de Phnom Penh a reçu 339 291 passagers (-42% par rapport au T1 de 2019), celui de Siem Reap 138 046 (-76%), et celui de Sihanoukville 4 245 (-97%). Même si les craintes de la Covid-19 ont considérablement diminué, moins de visiteurs étrangers, notamment hors Asie, se rendent au Cambodge que prévu. Les touristes chinois sont également beaucoup moins nombreux et représentent 13% des arrivées (contre 36% en 2019). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accord sur le commerce des services de l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Assemblée nationale du Cambodge a approuvé le 30 mai l’Accord sur le commerce des services de l’ASEAN (ATISA - ASEAN Trade in Services Agreement). La Malaisie, Singapour, le Vietnam et la Thaïlande l’avaient déjà ratifié en 2021 et l’Indonésie en janvier 2023. L’ATISA vise à renforcer les relations économiques entre les Etats membres de l’ASEAN, à accroître le commerce et les investissements dans le domaine des services, et à réduire les barrières juridiques discriminatoires pour faire des économies d’échelle pour les entreprises. Le commerce des services comprend, entre autres, les services financiers, les services de télécommunications et les services auxiliaires (notamment de transport aérien).</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le pari du retour des touristes internationaux</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après l’annonce de la Visit Laos Year 2024, le Laos accueille à compter du 1<sup>er</sup> juin et pour cinq jours, le International Moutain Tourism Day, dans la province de Luang Prabang. Et, en janvier prochain, le Laos – en tant que présidence de l’ASEAN – accueillera l’ASEAN Tourism Forum 2024 à Vientiane. Tous ces efforts visent naturellement à faire revenir les touristes internationaux. De fait, malgré un rebond notable, le pays a accueilli 1 115 000 touristes internationaux au cours des 4 premiers mois de l’année contre seulement 211 000 au premier semestre 2022, leur retour n’est que très progressif (en 2019, dernière année pleine avant COVID, le Laos avait accueilli 4,8 millions de touristes étrangers). En outre, Occidentaux et Chinois ne se pressent pas, alors que Thaïlandais, Vietnamiens et Coréens arrivent en plus grand nombre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le capital humain, clef du développement économique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Face à la situation du marché du travail, pas si favorable et conduisant de nombreux travailleurs à s’expatrier, le ministère du Travail et du bien-être social espère fournir 392 000 emplois à des jeunes Laotiens en 2023. Louable intention, dont on peine à voir comment elle serait réalisée. De manière plus structurée, s’agissant d’une politique de plus long terme, le Premier ministre confirme l’engagement de son gouvernement à améliorer l’éducation de base, et plus généralement l’acquisition de compétences. Citant les exemples singapourien, thaïlandais, sud-coréen ou encore vietnamien, il rappelle que la qualité de la formation – composante centrale du capital humain – est un facteur décisif du développement socio-économique. Cette priorité du 9<sup>ème</sup> plan national de développement socioéconomique (2021-2025) a toutefois un coût non négligeable. Or, le pays n’est pas en mesure d’y faire face faute des réformes de fond nécessaires à retrouver des marges budgétaires. Pour mémoire, 42% des élèves avaient été déscolarisés pendant la pandémie.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Relations sino-birmanes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un important salon professionnel sino-birman, le « Myanmar-China (Lancang) Trade Fair », s’est tenu à Nay Pyi Taw du 25 au 28 mai, dans le cadre duquel 17 entreprises chinoises et birmanes ont signé un total de 9 accords de coopération dans les domaines des produits agricoles et agroalimentaires, de la pharmacie, des biens électroniques et des véhicules électriques, visant à renforcer les échanges bilatéraux entre les deux pays.</p>
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<p style="text-align: justify;">Tableau de bord macroéconomique</p>
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<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4c55ff88-58f0-4797-9459-64868fd74584/images/2c96a241-7758-4937-a499-bbd79cf5b1d0" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4c55ff88-58f0-4797-9459-64868fd74584/images/38d88c06-a696-45d6-a494-85c361532287" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4c55ff88-58f0-4797-9459-64868fd74584/images/bb882289-d901-46de-afd5-19cb1d0ed8ab" alt="a" /></p>f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efaeBrèves de l'ASEAN semaine 18 (2023)FAITS SAILLANTS : Indonésie : 5% de croissance au T1-23 en g.a | Malaisie : relèvement inattendu du taux directeur | Philippines / Indonésie : désinflation en avril2023-05-05T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="e" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/cf494f8a-fb54-498a-a22d-440f1703f73f" alt="e" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/d7cf1463-fb63-400a-9964-ab2bf73cabcc" alt="f" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse du PMI manufacturier en avril malgré des disparités</strong> <br clear="ALL" /> En avril, l’industrie de l'ASEAN a enregistré une nette croissance de son activité, la hausse des nouveaux contrats favorisant l’augmentation de la production. De plus, les pressions sur les prix ont de nouveau diminué du fait de la décélération de la hausse des coûts des entrants et des charges de production. Les délais de livraison des intrants ont connu leur deuxième mois consécutif d’amélioration. Les fabricants de la région sont restés optimistes quant à l’évolution de la conjoncture économique globale. Malgré une situation régionale encourageante, des disparités se font sentir entre les pays. L’indice de la Birmanie a atteint un niveau record pour le deuxième mois consécutif (57,4), tandis que celui de l'Indonésie a atteint son plus haut niveau depuis septembre 2022 (52,7). L’indice de Singapour est passé au dessus de 50 pour la première fois en trois mois (51,9), alors que celui des Philippines a atteint son plus bas niveau en huit mois (51,4). Enfin, le PMI de la Malaisie (48,8) est resté inchangé par rapport à mars, tandis que celui du Vietnam (46,7) a atteint son plus bas niveau en quatre mois.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="pmi" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/2618a2a4-c219-43d7-9106-366c891784e5" alt="pmi" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien de la confiance des investisseurs dans l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le « FDI Confidence Index » du cabinet A.T. Kearney, qui mesure chaque année la confiance des dirigeants dans leurs investissements à l’étranger, ces derniers resteraient optimistes quant aux perspectives de l'économie mondiale, avec 82% d’entre eux prévoyant d'augmenter leurs investissements directs étrangers au cours des trois prochaines années. Les États-Unis sont le pays le plus attractif pour les investisseurs, suivis du Canada et du Japon. L’Asie du Sud-Est est très bien représentée dans le classement des marchés émergents les plus attrayants pour les investissements étrangers directs (IDE). Le Thaïlande y est en tête, à la 5<sup>e</sup> place, suivi de la Malaisie (10<sup>e</sup>), de l'Indonésie (11), des Philippines (12<sup>e</sup>) et du Vietnam (13<sup>e</sup>), qui figurent tous parmi le top 15. À noter également que la France est mieux classée que Singapour dans le classement mondial des économies développées, arrivant respectivement à la 6<sup>e</sup> et la 9<sup>e</sup> place. Par ailleurs, selon l’enquête, les dirigeants s’attendent à une nouvelle forme de mondialisation dans les années à venir, avec une tendance aux stratégies de régionalisation et/ou visant l’autosuffisance.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="fdi" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/56ffb568-7f1d-42fc-b613-fa123e108c1c" alt="fdi" width="629" height="379" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement du partenariat stratégique avec la Russie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La 11<sup>ème</sup> réunion des hauts fonctionnaires ASEAN-Russie s'est tenue au Cambodge, la semaine dernière, au cours de laquelle les délégués de niveau ministériel se sont engagées à renforcer leur partenariat diplomatique. La Russie et l'ASEAN ont déjà un programme de travail de coopération commerciale et d'investissement pour la période 2021-2025. Selon celui-ci, la coopération dans le secteur de l'énergie pourrait être approfondie entre la Russie et l’organisation régionale, notamment dans le secteur de l’énergie, afin de promouvoir la sécurité alimentaire de la zone. En 2021, les échanges commerciaux entre l'ASEAN et la Russie ont représenté environ 20 Mds USD, les exportations de l'ASEAN vers la Russie étant dominantes dans les échanges bilatéraux. L’ASEAN trouve un intérêt à développer ses relations dans la mesure où la Russie a été coupée des marchés européens et américains, et que l’organisation régionale souhaite accéder à des sources d'énergie bon marché pour maintenir sa croissance. La Russie soutient par ailleurs un rapprochement entre l'Union économique eurasiatique (UEE) et l'ASEAN pour développer les infrastructures, l'énergie et les échanges commerciaux. La réunion a été suivie par les dix États membres de l'ASEAN ainsi que le Timor-Leste. Singapour reste cependant un point de blocage dans le rapprochement de la Russie car elle avait suspendu les négociations de l'Accord de Libre Echange entre l'UEE et l'ASEAN à la suite de la guerre en Ukraine.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de 5,0% au T1 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au premier trimestre 2023, l’économie indonésienne a augmenté de 5,0% par rapport au T1 2022. La croissance des trois premiers mois de l’année a été soutenue par celle de la consommation des ménages, qui a augmenté de 4,5% (la consommation explique la moitié de la croissance trimestrielle), et des dépenses publiques, de nouveau en hausse (4%). Le commerce extérieur compte pour 40% de la croissance, la progression des exportations (11,7% en valeur, la forte progression des volumes compensant la baisse des prix mondiaux) étant très supérieure à celle des importations (2,8%). Bank Indonesia maintient ses prévisions de croissance pour 2023, dans une fourchette allant de 4,5% à 5,3%.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="cr" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/20c03cad-ff68-4315-9710-b6e9aed6f3e2" alt="cr" width="468" height="348" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Poursuite de la décélération de l’inflation en avril</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Contrairement à sa tendance saisonnière des années précédentes, l’inflation a nettement décéléré en avril malgré les festivités de l'Aïd-el-Fitr (22/04/2023) : l’inflation globale était de 4,3% en g.a. en avril, après avoir atteint 5% en mars, son plus bas niveau depuis juin 2022. En effet, l’inflation des denrées alimentaires et celle des transports, étaient respectivement de 4,6% en g.a. (contre 6,1% en g.a. en mars) et 12% (contre 13,7% en g.a. en mars), en raison d’une bonne gestion de stocks et de la logistique et de la stratégie de contrôle de l’inflation alimentaire du gouvernement (cf. Brèves ASEAN semaine 14). L’inflation de base, qui exclut les prix administrés (en hausse de 10,3% en g.a.) et les prix de certains produits alimentaires (+3,7%), décélère légèrement à 2,8% en g.a. en avril, contre 2,9% en g.a. en mars et 3,1% en ga en février, se rapprochant de la moyenne annuelle de 2022 (2,8%). La banque centrale a mis fin à son récent cycle de resserrement au premier trimestre 2023, invoquant des pressions modérées sur les prix pour justifier sa décision de ne pas relever son taux directeur en février (5,75%). Après avoir réussi à ramener dans la cible de 2%-4% l’inflation sous-jacente au premier semestre 2023, l’objectif est de réduire à cette fourchette l’inflation de l’IPC, au second semestre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Investissements élevés au T1 2023 </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre de l’Investissement et chef du Conseil de coordination des investissements (BKPM), Bahlil Lahadalia, a annoncé que la réalisation des investissements non-financiers avait atteint 22,4 Mds USD au premier trimestre, soit une augmentation de 16,5% par rapport à l’année précédente. Ce chiffre représente 23,5% de l’objectif d’investissement annuel (95,5 Mds USD). Les investissements directs étrangers représentent 53,8% de ce total, soit 12,1 Mds USD, et sont originaires de Singapour, Hong Kong, la Chine, le Japon et les États-Unis, par ordre d’importance. L’investissement cible notamment les industries métallurgiques, en ligne avec la volonté des autorités de développer les chaînes de production en aval et augmenter la valeur ajoutée. Cette volonté se reflète dans les nombreux investissements à destination de fonderies. En termes de création d’emplois, l’investissement a contribué à 385 000 nouveaux emplois, soit une augmentation de cette contribution de 21% en g.a.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Relèvement du taux directeur pour la première fois depuis novembre 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale, Bank Negara Malaysia, a décidé d'augmenter son taux directeur de 25 pbs pour le porter à 3,00%. L’institution revient ainsi à une politique monétaire moins accommodante dans une perspective de nouvelle expansion de l’activité économique au premier trimestre 2023, soutenue par le tourisme et le développement des projets d’infrastructure. L'inflation ralentit par ailleurs, à 3,4% en mars (3,7% en février) ainsi que l’inflation sous-jacente (3,8% après 3,9%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rebondissement sur le dossier de la 5G</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que le suédois Ericsson était en cours de déploiement de ses équipements pour le compte de Digital Nasional Berhad (DNB), l’opérateur national unique du réseau 5G, le gouvernement a annoncé le 3 mai l’ouverture du marché à un second opérateur d’infrastructure. DNB devrait toutefois conserver son monopole jusqu’à la fin 2023, au moment où son réseau couvrira 80% des zones habitées (55% en avril). Cette décision, pressentie depuis plusieurs semaines, remet en cause les perspectives commerciales d’Ericsson et ouvre la voie à un nouvel équipementier. L’opérateur de télécommunications Maxis (ayant 27% des parts de marché dans le secteur), qui n’avait pas souhaité utiliser le réseau de DNB et avait signé un accord de partenariat avec Huawei, apparaît comme un candidat naturel. Par ailleurs, quelques heures après l’annonce, CELCOM-DIGI a dénoncé l’accord qui le liait à DNB se positionnant ainsi comme un autre candidat potentiel.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Malaisie, deuxième pays le plus performant de l’ASEAN en matière de performance logistique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Malaisie a gagné 15 places en se classant au 26e rang, derrière Singapour (1er rang mondial), dans l’indice de la Banque Mondiale qui évalue la performance du secteur logistique. Ce classement est basé sur une enquête annuelle menée auprès des opérateurs du transport maritime, des activités postales et du fret aérien dans 139 pays. La progression de la Malaisie a été observée sur les principaux paramètres constituant l’indice (douanes, infrastructures, maritime, traçabilité, compétences logistiques).</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse record des bénéfices des banques singapouriennes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La plus grande banque de Singapour, DBS, a annoncé un bénéfice net record pour le premier trimestre 2023, atteignant 1,9 Md USD (2,5 Mds SGD), grâce, en partie, à l'afflux de dépôts de la part de déposants à la recherche d'un refuge sûr face à l'incertitude économique mondiale et aux tensions géopolitiques. Les dépôts ont augmenté de 2% en termes constants pour atteindre 398,5 Mds USD (529,2 Mds SGD). Cependant, DBS a indiqué s'attendre à une baisse graduelle de ses marges, les cycles de hausses de taux étant proches de leur fin. La banque a également déclaré que prêts immobiliers pourraient subir un certain impact suite aux mesures gouvernementales récentes visant à limiter l'activité immobilière à Singapour. De même, United Overseas Bank (UOB) a enregistré une hausse de 74% de son bénéfice de base par rapport à la même période en 2022. Le bénéfice de base de la banque a atteint 1,2 Md USD (1,58 Md SGD) au T1, un chiffre record. En 2020, UOB a acquis les activités de de Citigroup dans quatre marchés d'Asie du Sud-Est pour environ 5 Mds SGD (3,8 Mds USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte baisse des dépôts de résidents étrangers à Singapour en mars</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les résidents étrangers de Singapour auraient perdu l’équivalent de 16,7 Mds USD (22,2 Mds SGD) de leurs dépôts en mars 2023 en raison des turbulences financières provoquées par l'effondrement de plusieurs banques à l'échelle mondiale. Selon l’Autorité monétaire de Singapour (MAS), les dépôts des résidents étrangers ont atteint leur niveau le plus bas depuis juillet, atteignant 392,9 Mds USD (521,8 Mds SGD). Depuis le resseremment monétaire opéré par la MAS, l'encours total des prêts et des avances des banques commerciales a diminué d'environ 5,2 Mds USD (7 Mds SGD), atteignant 600,1 Mds USD (796,87 Mds SGD), soit son plus bas niveau depuis août 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Investissement confirmé de Dyson dans une usine de batteries pour 1,1 Md USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société technologique Dyson a annoncé son projet d'ouvrir une nouvelle usine de batteries à Singapour. D’un montant estimé de 1,12 Md USD, la nouvelle usine située à Tuas, sera opérationnelle en 2025 et est considérée comme le plus important investissement de Dyson dans la fabrication de pointe. Cette nouvelle usine aidera l'entreprise à améliorer ses capacités en matière de batteries et à concevoir des batteries plus petites, légères, durables et économes en énergie. Elle fait partie d'un plan d'investissement mondial de 3,4 Mds USD visant à mettre la technologie sur le marché plus rapidement.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de la production industrielle et des exportations sur les 4 premiers mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Département général des statistiques (GSO) des résultats économiques du Vietnam a publié les résultats des quatre premiers mois 2023. L’indice de la production industrielle (IPI) du mois d’avril a augmenté de 0,5% par rapport à la même période de l’année précédente. Sur les 4 premiers mois, l’IPI a enregistré une baisse de 1,8% en glissement annuel (g.a) en raison de la baisse des commandes des partenaires commerciaux. Au cours de cette période, les ventes de détail de marchandises et de services ont augmenté de 12,8% en g.a grâce principalement aux services de voyage (+109,4% en g.a). Les échanges extérieurs des 4 mois restent toujours en diminution, avec une baisse des exportations de 11,8% en g.a. et des importations de 15,4% en g.a. L’inflation du mois d’avril connaît une hausse légère à 2,8% en g.a (+3,4% en mars). Sur 4 mois, l’inflation a augmenté de 3,8% en g.a.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Adoption prochaine du plan directeur pour l’énergie 8 (PDP8) pour la période 2020-2030, vision 2050</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 25 avril, le ministère de l’Industrie et du Commerce (MOIT) a soumis un rapport sur le PDP8 au gouvernement, ainsi que la nouvelle liste des membres du comité d’évaluation du texte. Alors que le PDP8 se faisant attendre depuis près de trois ans, son dernier projet avait été rendu public en novembre 2022. La nouvelle version – a priori définitive - semble reprendre l’essentiel de son contenu. On notera que ces objectifs pour 2030 ne sont pas compatibles avec ceux du <em>Just Energy Partnership</em> (JETP) : notamment, la proportion d’électricité produite par des sources renouvelables n’atteindrait pas 47% comme déclaré à la COP26 (mais entre 30,9 et 39,2%) ; les émissions liées à la production d’électricité ne seraient pas en dessous de 170 Mt (mais comprises entre 204 et 254). Cependant, de nouvelles centrales à charbon ne devraient pas être mises en chantier (cible de 30,2 GW de charbon en 2030). Pour rappel, le PDP8 est le document cadre du secteur de l’énergie et tous les projets/études doivent y figurer pour pouvoir voir le jour. Il est donc essentiel que ce plan soit adopté au plus vite, afin de pouvoir progresser sur de nouveaux projets (développement du réseau et génération de nouvelles capacités), dans un pays où la demande d’électricité devrait croitre de près de 10% sur la période 2021-2030.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Modification des règles pour la restructuration des dettes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque d'État du Vietnam (SBV) a émis la circulaire No 02/2023/TT-NHNN concernant la restructuration des prêts et leur classement par types de risque de crédit afin de soutenir leurs clients en difficulté financière. Selon la circulaire, les institutions de crédit peuvent, jusqu’au 30 juin 2024, restructurer les prêts sur la base de leur propre capacité financière et à la demande de leurs clients. Cette circulaire permettra de réduire la pression en termes de provisionnement pesant sur les banques, car les dettes restructurées seront réparties sur les années 2023 et 2024. La circulaire vise les entreprises et les particuliers.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Barre des 90 Mds d’actifs franchie par BIDV, première banque du Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque d’investissement et de développement du Vietnam (BIDV) a enregistré une forte croissance en 2022, avec des actifs totaux dépassant 90 Mds USD, en augmentation de 20,8% par rapport à l'année précédente. La croissance du crédit a atteint 5% et le ratio de créances douteuses 1,4%. La BIDV est devenue la première banque vietnamienne à franchir le cap des 90 Mds USD, consolidant ainsi sa position de plus grande banque du pays en termes d'actifs totaux. La banque prévoit d'augmenter son capital social de 2,2 Mds USD à 2,7 Mds USD en 2023 et d'émettre plus d'un milliard d'actions.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de l’indice de production industrielle en mars</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En mars, l’indice de production industrielle s’est contracté de 4,56% en g.a. en lien avec la réduction des exportations, affectée par la dégradation de la conjoncture internationale. Pour mémoire, les exportations ont chuté de 4,2% en valeur et en g.a. en mars, enregistrant leur sixième mois consécutif de baisse. Sur le premier trimestre 2023, la production industrielle a diminué de 3,94% en g.a. mais les autorités thaïlandaises anticipent une amélioration à venir de la situation du fait de la hausse de la demande domestique tirée notamment par la très nette reprise du tourisme international (6,5 M d’entrées au 1<sup>er</sup> trimestre) et l’augmentation des investissements. À cet égard, la Thaïlande a construit ou agrandi 1 211 usines entre octobre 2022 et mars 2023 pour une valeur totale de 3,3 Mds USD (113 Mds THB), générant la création de 30 000 emplois supplémentaires, principalement dans les secteurs du bioplastique et des véhicules électriques. Par ailleurs, l’abaissement progressif de l’inflation, qui atteint 2,67% en avril après 2,83% en mars, devrait contribuer à abaisser les coûts de production industrielle. Pour 2023, le ministère du commerce s’attend à un niveau d’inflation maîtrisée, compris entre 1,7 et 2,7% (contre 6,1% en 2022).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Important plan de développement d’énergie solaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">EGAT, premier producteur national d’électricité, prévoit d’accroître la capacité de production de ses 9 centrales hydroélectriques à 10 GW en 2037 grâce à l’usage de fermes solaires flottantes, représentant un investissement d’environ 9 Mds USD (300 Mds THB). Alors qu’EGAT a déjà terminé un premier projet d’une capacité de 45 MW à Sirindhorn, dans la région d’Ubon Ratchathani au nord-est du pays, une autre ferme flottante de 24 MW est en cours de construction à Khon Kaen, dans cette même région. Ces projets s’inscrivent dans la stratégie thaïlandaise de réduction de ses émissions carbone dont l’objectif est d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour mémoire, les autorités thaïlandaises devraient publier à l’été leur nouveau plan de développement électrique (« Power Development Plan ») sur 5 ans (2023-2027), avec l’ambition d’accroître significativement l’usage des énergies renouvelables (seulement 11% de la production totale d’électricité actuellement).</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Publication du Programme d’investissement public (PIP) 2023-2028</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son programme d’investissement public pour la période 2023-2028, l’Autorité nationale pour l’économie et le développement (NEDA) fixe l’objectif d’atteindre un investissement total d’environ 365 Mds USD (20 218 Mds PHP), dont 85,8% dirigés vers des projets d’infrastructures. Le PIP oriente principalement l’investissement vers le ministère des Travaux publics et des autoroutes (58,6%), le ministère des Transports (15,8%), le ministère de l’Education (10,5%) et le ministère de l’Agriculture (8,2%). Pour l’année 2023, le gouvernement prévoit d’atteindre des dépenses d’infrastructures publiques équivalente à 5,3% du PIB, soit 23,3 Mds USD (1 290 Mds PHP).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement de l’inflation au mois d’avril</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au mois d’avril, l’inflation atteint 6,6% en glissement annuel, en net ralentissement depuis le pic atteint en début d’année (8,7% en janvier, 8,6% en février, 7,6% en mars). Cette dynamique est principalement liée au ralentissement de la hausse des prix des produits alimentaires et des boissons non-alcoolisées (7,9% contre 9,3% en mars), qui représente environ un tiers du panier de consommation philippin. Les autres principaux postes de dépenses contributeurs à la décélération de la hausse des prix sont les transports (+2,6% contre 5,3% en mars) et le logement, l’eau, l’électricité, le gaz (+6,5% contre +7,6% en mars). Depuis le début de l’année, le taux d’inflation mensuel moyen atteint 7,9%. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mise sous tension de la ligne de transport d’électricité Mindanao-Visayas</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’entreprise National Grid Corporation of the Philippines (NGCP) a annoncé la mise sous tension de la ligne de transport d’électricité sous-marine reliant l’île de Mindanao au réseau inter-îles des Visayas. Le coût total du projet atteint 52 Mds PHP (941 M USD). Selon la NGCP, cette ligne de transport d’électricité haute-tension de 184 km pourra permettre un transfert de charge pouvant atteindre jusqu’à 900 MW (450 MW d’ici juillet 2023 selon le ministère de l’Energie). L’objectif du projet est de faciliter les transferts de surplus vers les régions en déficit de production électrique. À sa mise sous-tension, le réseau a atteint une charge de transfert initiale de 22,5 MW en direction des Visayas. </p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Vers la ratification de l’Accord sur le commerce des services de l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Conseil des ministres a approuvé le 28 avril un projet de loi autorisant l’approbation de l’Accord sur le commerce des services de l’ASEAN (ATISA - ASEAN Trade in Services Agreement). La Malaisie, Singapour, le Vietnam et la Thaïlande l’avaient déjà ratifié en 2021 et l’Indonésie en janvier 2023. L’ATISA vise à renforcer les relations économiques entre les Etats membres de l’ASEAN, à accroître le commerce et l’investissement dans le domaine des services, et à réduire les barrières juridiques discriminatoires pour faire des économies d’échelle pour les entreprises.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance continue des exportations de bicyclettes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après une croissance de 48% en 2022, les exportations de bicyclettes ont atteint 278 M USD au premier trimestre 2023, en hausse de près de 20% par rapport à la même période l’an dernier. Les vélos assemblés au Cambodge ont été exportés vers l’Union européenne, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, le Japon et la Chine. Le Cambodge s’est placé en tête des exportateurs de vélos vers l’UE depuis 2017, dépassant Taïwan, qui occupait cette position depuis plus de vingt ans. L'augmentation constante des exportations de cette filière reflète la diversification du secteur industriel, et la progression de la fabrication s’appuyant sur une main-d'œuvre plus qualifiée. La hausse significative des exportations de pièces pour automobiles (+43% pour atteindre 11,3 M USD au T1, ce qui reste encore modeste) confirme également cette tendance. </p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation pèse sur la main d’œuvre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un mécanisme malheureusement bien établi, la dépréciation du kip favorise une inflation importée, parmi d’autres facteurs. Et, de manière presque aussi directe, pèse sur la main d’œuvre. En effet, les travailleurs laotiens perçoivent de modestes salaires alors que leurs perspectives de rémunération en Thaïlande, en particulier, sont nettement plus favorables. Au Laos, le salaire minimum est passé, au 1<sup>er</sup> mai, à 76 USD/mois… quand les travailleurs revendiquent 20 USD/jour en Thaïlande. Avant crise, il y avait jusqu’à 500 000 travailleurs laotiens en Thaïlande et cette situation pourrait se reproduire. Si, à titre individuel cela peut paraître avantageux, il n’en est rien à l’échelle du pays. Quand les autorités laotiennes cherchent à attirer des investisseurs étrangers pour développer l’économie, le manque de main d’œuvre n’est assurément pas de nature à les attirer.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Soutien de la Hongrie au secteur agroalimentaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de leur coopération bilatérale, la Hongrie a financé la construction d’une usine de transformation de poisson à Vientiane. Même si le montant de l’investissement est relativement modeste (0,6 M EUR), il correspond parfaitement aux priorités du gouvernement laotien. Vientiane souhaite développer les capacités de transformation des produits agricoles laotiens dans une triple logique. D’abord, il s’agit de créer plus de valeur ajoutée pour l’économie. Ensuite, il s’agit de produire des aliments plus sûrs et de meilleure qualité. Enfin, il s’agit de favoriser une substitution aux importations par des productions locales avec, à terme, l’idée d’en faciliter l’exportation. C’est assurément un secteur où les investissements seront bien accueillis et où il existe de réelles perspectives, dans un marché qui n’en présente pas temps.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Trois mois d’affilée d’expansion de l’indice PMI</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En avril, l’indice des directeurs d’achats (PMI) de S&P Global s'est hissé à 57,4 contre 55,5 le mois précédent, en hausse pour le troisième mois consécutif, atteignant son rythme de croissance le plus rapide depuis le lancement de l'indice en 2016. Cette évolution tient à la très forte augmentation de la production et des commandes qui ont crû en avril à un rythme jamais enregistré précédemment. En même temps, l’emploi a augmenté pour la première fois en dix mois. En négatif néanmoins, les délais de livraison des fournisseurs ont continué de s'allonger en avril. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Désinvestissement du Fonds souverain norvégien dans deux entreprises coréenne et indienne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Fonds souverain norvégien, le plus important au monde dont la valeur totale s'établit à 1 400 Mds USD, a annoncé avoir exclu de son portefeuille deux sociétés pétrolières et gazières, une entreprise d’Etat sud-coréen Korea Gas Corp (KOGAS) et une entreprise indienne GAIL en raison de leurs liens avec l’armée du Myanmar. Ces deux entités sont impliquées dans le projet « Shwe Gas » en tant que partenaires conjoints, situé dans la baie du Bengale et exploité par la société coréenne Posco International.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/583c480b-4ee1-4e44-b877-eb5a570e0385" alt="a" /></p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/ae9b69fd-359c-4c7c-8c5b-1e1d7edd1cf9" alt="b" width="684" height="725" /></p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="c" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/ec8c4587-768d-44df-9176-1d32001fc040" alt="c" width="698" height="504" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="p" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/41ac07bd-facd-4582-9eb2-d3faed22f0df" alt="p" /></p>3a2ce508-17a0-47ea-b90a-3653f4d41a02Les investissements et la présence française en IndeLa France est l’un des principaux investisseurs étrangers en Inde avec un stock de 11 Mds EUR, bien que le transit d’une partie des flux par des juridictions tierces conduise à sous-estimer l’importance de ses investissements. La forte progression des investissements français.........2023-04-05T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><em>La France est l’un des principaux investisseurs étrangers en Inde avec un stock de 11 Mds EUR, bien que le transit d’une partie des flux par des juridictions tierces conduise à sous-estimer l’importance de ses investissements. La forte progression des investissements français, qui ont un peu plus que triplé en dix ans, reflète aussi bien le dynamisme de la relation bilatérale que l’attractivité croissante de l’économie indienne. Le stock d’investissements indiens dans l’économie française, à 200 MEUR en 2021, apparait encore faible au regard de l’importance des stocks d’IDE détenus par des ressortissants indiens dans le reste du monde (206 Mds USD selon la CNUCED).</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h5><strong>La France se classe parmi les principaux investisseurs en Inde</strong></h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Selon la Banque de France, le stock d’IDE fin 2021 s’élève à 11 Mds EUR pour la France</strong>, ce qui la place au 11<sup>ème</sup> rang des investisseurs étrangers en Inde. Le volume des investissements français est néanmoins sous-évalué du fait du transit d’une partie des flux par des juridictions tierces, telles que Maurice et Singapour (50% des flux, 30% des stocks), mais également les Pays-Bas, la Suisse (respectivement 4<sup>ème</sup> et 12<sup>ème</sup> investisseur en stock) et, plus récemment le Luxembourg (15<sup>ème</sup>). A cet égard, une partie significative de l’investissement des entreprises françaises a pour origine les Pays-Bas et la Suisse. C’est le cas notamment pour les entreprises comme Airbus, Legrand, Schneider Electric ou encore Renault, dont les investissements dépassent tous 100 MEUR.</p>
<p style="text-align: justify;">Les investissements français en Inde se portent principalement sur le secteur des services, qui représentent 48,5% du stock en 2021. Les services informatiques et financiers représentent 40% du total des stocks d’IDE en 2021. Suivent dans l’ordre, l’industrie extractive<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>, avec 26% du stock d’IDE en 2021, l’automobile 4%, et l’industrie pharmaceutique 3%. Ces cinq secteurs représentent les trois quarts des investissements français en Inde. En outre, ces secteurs emploient massivement dans le pays, avec près de 150 000 salariés pour Capgemini<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>, 15 000 pour la BNPP et près de 7 000 pour la Société Générale, en raison de la localisation d’activités de back-office pour ces deux banques.</p>
<p style="text-align: justify;">La progression des investissements directs français s’explique tant par le potentiel de l’économie indienne, porté une croissance moyenne de 7,3% au cours des vingt dernières années, notamment dans les services, que par la volonté du gouvernement indien de promouvoir l’investissement direct comme fondement de la création d’emplois et de financement de déficits courants structurels après la crise de change de 2013/2014. La réglementation en matière d’IDE a donc été assouplie<a title="" href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>. Des partenariats industriels ont été noués dans les secteurs de la défense, du transport ferroviaire (Alstom), des infrastructures (ADP, CMA-CGM, Bolloré) et de l’énergie (TotalEnergies, EDF, Engie), en réponse à la politique d’ouverture sous condition du gouvernement indien. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h5><strong>Une présence française accrue en Inde en raison d’un exercice 2020 exceptionnel </strong></h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’enquête INSEE/OFATS de 2020 recense officiellement près de 700 filiales françaises en Inde, et plus de 1000 implantations</strong>, qui représentaient 406 000 emplois pour un chiffre d’affaires de 15,5 Mds EUR. La plupart des grands groupes français, dont 37 entreprises du CAC 40, sont désormais implantés en Inde. On dénombre entre 50 et 70 PME et ETI (mécanique, électronique, chimie-pharmacie) ainsi qu’environ 180 autoentrepreneurs. Les 1051 implantations françaises couvrent l’ensemble du territoire indien, mais elles se concentrent surtout dans quelques villes : Bombay 30%, Delhi 27%, Bangalore 15%, Pune 10%, Chennai 5%.</p>
<p style="text-align: justify;">Les contraintes de localisation industrielle et les considérations de compétitivité-coût, dans un marché très concurrentiel, favorisent l’implantation de capacités industrielles, comme l’illustre le succès de Renault avec un modèle d’entrée de gamme, la Kwid, constitué à 98% avec des composants locaux.</p>
<p style="text-align: justify;">Alors que les flux d’IDE affichaient un solde négatif en 2016 (-223 M USD contre une moyenne de 694 M USD par an depuis 2010), 2020 a enregistré un flux record de 3 Mds EUR<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[4]</a> selon les données de la Banque de France. Toutefois, les flux d’IDE sont revenus à 300 M EUR en 2021. </p>
<p style="text-align: justify;">L’année 2022 a été marquée par de nouveaux projets : Total a annoncé un investissement de 300 M EUR aux côtés d’Adani dans l’hydrogène vert<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[5]</a>, Schneider Electric a investi dans une <em>smart factory</em> pour un montant de 50 M EUR, Safran a investi dans deux nouveaux sites industriels à Hyderabad à hauteur de 150 M EUR, ADP a investi dans le nouvel aéroport de Goa, dont le coût de construction s’élève à 340 M EUR. Dernièrement, CMA-CGM a investi 130 M EUR dans la modernisation d’un nouveau terminal à Bombay dont il a remporté la concession. La plupart de ces investissements ne constituent pas toutefois des IDE, mais mobilisent la trésorerie des entreprises françaises présentes en Inde.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, Sanofi a annoncé début février 2023, la fermeture prochaine de son usine de production de vaccins à Hyderabad, qui emploie 1000 personnes et la cession du site. Pour autant, le groupe entend maintenir son implantation à Hyderabad, en y installant un centre mondial dédié à l’innovation, qui emploiera 350 personnes.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>A l’inverse, les investissements indiens en France restent peu élevés</strong></h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Très volatils et sujets à de fortes variations (-78 M EUR en 2016, -32 M EUR en 2017), les flux d’IDE indiens en France enregistrent un rebond en 2019 avec 76 M EUR et 2020 (32 M EUR),</strong> selon la Banque de France, pour un stock estimé à 200 M EUR. Ce montant reste faible cependant au regard du stock des investissements indiens dans le monde, estimé à 100 Mds USD en 2021 par la RBI.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’INSEE recense 60 entreprises indiennes en France (hors-activités financières et d’assurance) pour un chiffre d’affaires de 780 M EUR et 3 000 salariés</strong>. Les secteurs phares sont les transports (Motherson Group), l’agroalimentaire, les équipements hydrauliques (Electrosteel), la pharmacie (Aurobindo), les biotechnologies (Sintex) et l'informatique (HCL, TCS, Infosys, Centum).</p>
<p style="text-align: justify;">Des opérations récentes d’acquisition, ou en cours de réalisation, témoignent de l’attractivité du marché français pour les entreprises indiennes dans le secteur de la pharmacie : Biocon, spécialiste des biosimilaires, a racheté l’entreprise américaine Viatris en 2022, qui détient trois sites de production en France, et Gland Pharma envisage d’acquérir Cenexi (trois sites de production en France et Belgique).</p>
<div><br clear="all" /><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Le poste industrie extractive comprend l’extraction de pétrole brut, de gaz naturel et services de soutien aux industries extractives.</p>
</div>
<div id="ftn2" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> La présence de Capgemini en Inde s’est renforcée en Inde à partir de 2006 suite à de multiples acquisitions d’entreprises indiennes (rachat de 49% des parts de Hindustan Unilever, rachat de Kanbay pour 1,3 Md USD, Thesys, iGate pour 4 Mds USD, Altran Technologies pour 4,1 Mds USD, LiquidHub pour 500 M USD).</p>
</div>
<div id="ftn3">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> Un régime automatique, sans approbation préalable du gouvernement autorise les investisseurs étrangers à effectuer des IDE greenfield pouvant aller jusqu’à 100% dans des secteurs définis de manière limitative (aéroports, activités minières, transport aérien, médicaments), un régime plus restrictif limitant les participations à 49% (raffinage de pétrole). Enfin, l’autorisation du gouvernement est requise pour des participations dans le domaine bancaire, les médias, la vente de produits alimentaires).</p>
<p style="text-align: justify;"><a style="background-color: #ffffff;" title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[4]</a> Schneider Electric a annoncé l’acquisition de la division électricité et automatisation du conglomérat indien Larsen & Toubro pour un montant de 1,6 Md USD. Le groupe ADP a acquis 49% du capital de GMR, qui est titulaire de contrat de concession de sept aéroports, pour un montant de 1,4 Md USD. Enfin, TotalEnergies a investi près de 550 M USD dans l’énergie solaire, avant d’annoncer près de 2 Mds USD d’investissements en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><a style="background-color: #ffffff;" title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[5]</a> L’opération a été suspendue en raison du risque de réputation provoqué par l’affaire Adani.</p>
</div>
</div>2658ee2a-7762-4bbd-b2ea-3d1718f7c27eLa Corée dans les pays de Visegrad : de partenaire commercial à partenaire stratégique.2023-02-21T00:00:00+01:00<p>Depuis plus de 20 ans, les chaebols coréens ont privilégié les pays de Visegrad comme base de production pour leur conquête des marchés européens. Cela s’est traduit par un poids des IDE coréens en moyenne 3 fois plus élevé dans ces pays que dans le reste de l’UE, mais aussi par une explosion des importations depuis la Corée. Faisant preuve d’un opportunisme judicieux qui capitalise sur cette présence bien établie, la Corée investit désormais avec succès les secteurs de « souveraineté » (militaire, nucléaire) en offrant à ces pays de devenir un partenaire stratégique.</p>7cea9681-d6a2-427b-a4f0-c6d4928a2410Veille macroéconomique d'Europe centrale et balte - numéro 2 - février 2023.2023-02-20T00:00:00+01:00<p>Retrouvez dans ce numéro :</p>
<p> le Dossier du mois - <strong>"Y a-t-il un risque de boucle inflation-salaires en Europe centrale et balte ?</strong></p>
<p> ainsi que les autres nouvelles économiques de la région, parmi lesquelles :</p>
<ul type="disc">
<ul type="disc">
<li>Les nouvelles prévisions économiques de la Commission européenne pour la région</li>
<li>Tchéquie : réforme des retraites en vue,</li>
<li>Emission d’eurobonds en Pologne et Slovaquie.</li>
</ul>
</ul>305d7b81-b9d6-4d67-9a1e-9fee3e723c80Investissements directs étrangers en 2022 : le Vietnam toujours aussi attractifEn 2022, selon les données vietnamiennes, les IDE effectivement décaissés ont progressé de plus de 13% pour établir un record, à 22,4 Mds USD. 2023-02-14T00:00:00+01:00<p>En 2022, selon les données vietnamiennes, les IDE effectivement décaissés ont progressé de plus de 13% pour établir un record, à 22,4 Mds USD. Les montants d’IDE approuvés ont quant à eux baissé de 11% par rapport à 2021 pour atteindre leur plus bas niveau depuis 2016, à 27,7 Mds USD. Selon la CNUCED, dont les dernières statistiques portent sur l’année 2021, les IDE effectivement réalisés au Vietnam se sont globalement maintenus entre 2020 (15,8 Mds USD) et 2021 (15,7 Mds USD). Le stock d’IDE au Vietnam a plus que triplé en 10 ans, passant de 57 Mds USD en 2010 à 193 Mds USD fin 2021. Les entreprises étrangères continuent ainsi d’occuper une place centrale dans le dynamisme de l’économie vietnamienne, représentant près des trois quarts des exportations en 2022. Elles ont dégagé un excédent de 26,6 Mds USD quand les entreprises locales enregistraient un déficit dans leurs échanges extérieurs. Les secteurs les plus attractifs sont le secteur manufacturier, l'immobilier et la production/distribution d'électricité. Les principaux investisseurs sont tous asiatiques. En 2022, la France se classe à la 16<sup>e</sup> place et au 2<sup>e</sup> rang des pays de l’UE, derrière les Pays-Bas.</p>
<p> </p>96b6fda4-8fcd-4be4-bb76-517f98799105Veille macroéconomique d'Europe centrale et balte - numéro 1 - janvier 2023.2023-01-13T00:00:00+01:00<p>.</p>48f96532-5e2f-48b9-b565-189e8f6986deInvestissements directs étrangers dans l'ASEAN en 2021En 2021, les flux mondiaux d’IDE vers l’ASEAN ont progressé de 44% selon la CNUCED, en ligne avec la tendance mondiale (+64%). Les flux français vers l’ASEAN ont cependant été négatifs selon la Banque de France (-3,2 Mds EUR), contribuant à un recul de près de 9% de notre stock d’IDE dans la région. Malgré une baisse notable des flux, Singapour confirme son rôle de hub en attirant près des deux tiers des IDE, la finance et l’industrie en tête en termes sectoriels. 2022-09-22T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">En 2021, les flux mondiaux d’IDE vers l’ASEAN ont progressé de 44% selon la CNUCED, en ligne avec la tendance mondiale (+64%). Les flux français vers l’ASEAN ont cependant été négatifs selon la Banque de France (-3,2 Mds EUR), contribuant à un recul de près de 9% de notre stock d’IDE dans la région. Malgré une baisse notable des flux (-4,3 Mds EUR), Singapour confirme son rôle de hub en attirant près des deux tiers des IDE, la finance et l’industrie en tête en termes sectoriels. Si l’ASEAN attire 7% des stocks d’IDE mondiaux, elle continue de ne représenter, comparativement, qu’une faible portion (1,5%) des IDE français.</p>
</div>
<h5 style="text-align: justify;">1. Les flux mondiaux d’IDE vers l’ASEAN enregistrent un fort rebond de 44% en 2021…</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Après un repli de 30% en 2020 dû à la crise sanitaire, l’année 2021 a enregistré une hausse significative de 44% des flux d’IDE vers l’ASEAN, à 175 Mds USD (dont 99 Mds USD dirigés vers Singapour), d’après le dernier rapport de la CNUCED sur les IDE. </strong>Cette hausse est en ligne avec la tendance mondiale, caractérisée par un fort rebond de 64% des flux, dépassant nettement les niveaux d’avant crise (+7% par rapport à 2019). En 2021, plusieurs facteurs ont permis ces résultats, parmi lesquels, le rythme de vaccination soutenu dans la région, les plans de relance et programmes d'investissement à l'étranger, ainsi que des conditions de financement à long terme favorables, soutenant la confiance des investisseurs dans les secteurs des infrastructures.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La région de l’ASEAN est restée attractive, malgré une diminution de sa part dans les flux d’IDE mondiaux, de 12,7 à 11,1%</strong> (cf. Annexes 1 et 2), ce qui s’explique probablement par le retard de la région pour rouvrir ses frontières, alors que d’autres destinations ont fait le pari très tôt de « vivre avec le Covid ». La part des IDE intra-région a reculé, de 19 à 12%, en dépit des récents efforts d’intégration régionale (signature du RCEP en 2020).</p>
<h5 style="text-align: justify;">2. …à contre-courant des flux d’IDE français, ressortis négatifs dans la région…</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>À contre-courant de l’évolution des flux d’IDE français dans le monde (+77%), les flux français à destination de l’ASEAN se sont largement repliés en 2021 (-3,2 Mds USD) </strong>(cf. Annexes 3 et 5),du fait d’opérations spécifiques ne concernant que Singapour. De plus, ce repli est intervenu alors que les flux dans la région avaient été élevés en 2020 (+3,8 Mds USD) et 2019 (+4,6 Mds USD - record historique).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mais hors Singapour (-4,3 Mds USD), tous les pays de la région ont enregistré des entrées nettes d’IDE l’année dernière, en particulier, l’Indonésie (+506 M USD), les Philippines (+250 M USD) et la Malaisie (+111 M USD).</strong> La majorité des flux ont été constitués de dividendes réinvestis et/ou d’augmentations de capital.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>S’ils ne sont pas encore visibles au travers des flux d’IDE, certains projets ont bien été initiés en 2021</strong>, à l’instar des projets de création et/ou d’extension d’usines à Singapour (Sanofi, Soitec, Arkema…) ; des projets solaires d’Engie en Malaisie ou des investissements d’EDF Renouvelables au Vietnam. À noter par ailleurs la signature d’un accord prévoyant des contrats PPP entre la France et la Thaïlande dans le secteur des transports.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dans le sens opposé, les flux d’IDE en France en provenance de l’ASEAN ont aussi été négatifs, atteignant -691 M USD, après -1,3 Md USD en 2020. </strong>D’après le rapport 2022 sur les investissements internationaux de Business France (mesurant moins les IDE que les annonces d’investissements et leur impact sur l’emploi), 21 projets de création et/ou de maintien d’activités ont été recensés l’an dernier. Par exemple, l’entreprise singapourienne de la tech <em>Avaiga</em> a créé sa structure française en mars 2021 tandis que le constructeur automobile vietnamien <em>Vinfast</em> a décidé d’ouvrir un bureau de représentation à Paris.</p>
<h5 style="text-align: justify;">3. …contribuant à un recul d’environ 9% du stock d’IDE français dans l’ASEAN.</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le stock français dans la région baisse mais reste élevé à 23,0 Mds USD fin 2021 (-8,8% versus 2020), après avoir atteint un niveau record en 2020 (24,4 Mds USD). </strong>Les investissements français dans l’ASEAN ont représenté 1,5% du stock total d’IDE français dans le monde en 2021 (cf. Annexe 4), presque deux fois moins que la Chine (2,5%). Aussi, pour comparaison, l’ASEAN attire 7% du stock mondial d’IDE (3 138 Mds USD, source CNUCED), témoignant de la marge de progression possible de la France pour accroître ses IDE dans la région.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Singapour continue d’accueillir la majorité des IDE, avec près des deux tiers du stock (soit 14,4 Mds USD, en baisse de 19,6%, </strong>cf. Annexes 5, 6, 7 et 9), loin devant l’Indonésie (2,3 Mds USD, +39,4%), la Thaïlande (1,9 Md USD, +1,9%) et la Malaisie (1,7 Md USD, +13,9%). Le rôle de plateforme régionale qu’occupe la cité-Etat pour l’investissement peut néanmoins conduire à minorer ces stocks, les entreprises françaises ayant propension à s’implanter dans la cité-Etat, compte tenu des mesures incitatives (sur le plan fiscal en particulier) déployées par les autorités et de l’environnement des affaires extrêmement favorable.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La réouverture des frontières de la région, dans un contexte post-pandémie, devrait permettre de maintenir la position des sièges régionaux, voire contribuer à en attirer de nouveaux, notamment en provenance de Chine et Hong Kong </strong>- la politique zéro-COVID s’ajoutant aux incertitudes liées aux tensions sino-américaines. Pour l’heure, de tels mouvements restent limités à l’exception de quelques secteurs dans lesquelles certaines fonctions spécifiques sont effectivement délocalisées de Hong Kong à Singapour (notamment dans la banque), mais en toute discrétion afin de ne pas froisser les autorités hongkongaises.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dans le sens </strong><strong>inverse</strong><strong>, le stock d’IDE sud-est asiatique en France s’élève à seulement 2,4 Mds USD (-18%), majoritairement de Singapour. </strong>Ce montant est près de dix fois inférieur à celui des IDE français dans la région.</p>
<h5 style="text-align: justify;">4. La répartition sectorielle reste dominée par les secteurs de la finance et de l’industrie.</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>En 2021, la répartition sectorielle des flux d’IDE français confirme encore une forte pondération des services de finance & assurance (30% en moyenne, cf. Annexe 10), de l’industrie manufacturière (28%) et des activités scientifiques et techniques (28%, allant des services juridiques à l’informatique).</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette répartition est cohérente avec la présence de grands groupes français dans la région, notamment dans : i) la finance (<strong><em>BNP Paribas</em></strong>, <strong><em>Crédit Agricole</em></strong>, <strong><em>Société Générale</em>, <em>Natixis</em></strong>) ; ii) les transports (<strong><em>Airbus</em></strong>, <strong><em>CMA-CGM</em></strong>, <strong><em>Louis Dreyfus Armateurs</em></strong>) ; iii) le secteur agroalimentaire (<strong><em>Bel</em></strong>, <strong><em>Danone</em></strong>) ; iv) les secteurs pharmaceutiques et de la chimie (<strong><em>Sanofi</em>,</strong> <strong><em>Servier</em></strong>, <strong><em>Air Liquide</em></strong>, <strong><em>Novacap, Arkema</em></strong>) ; ainsi que v) l’énergie (<strong><em>TotalEnergies</em></strong>, <strong><em>Engie</em></strong>, <strong><em>EDF</em></strong>).</p>
<p style="text-align: justify;">Si l’investissement français est fortement axé sur l’industrie manufacturière et les industries extractives en Indonésie et en Malaisie, elle est plus équilibrée entre industries et services à Singapour et en Thaïlande. L’essentiel des IDE dans le secteur de la construction est concentré aux Philippines (<em>Vinci</em>, <em>Bouygues</em>) tandis que les pays moins développés (Vietnam, Cambodge, Laos) attirent des IDE dans les services (financiers notamment).</p>
<p style="text-align: justify;">Selon Business France, les employeurs originaires de l’ASEAN en France opèrent principalement dans l’hôtellerie (<strong><em>Dorchester Collection</em></strong>, Brunei, 1 000 employés), l’agroalimentaire (<strong><em>Thai</em> <em>Union Group</em></strong>, Thaïlande, 800 employés), l’immobilier et la logistique (<strong><em>Capitaland</em></strong>, Singapour, 600 employés) et la chimie (<strong><em>PTT</em></strong>, Thaïlande, 550 employés).</p>
<h5 style="text-align: center;"> Annexes</h5>
<p align="center"><strong>Part des flux d’IDE vers l’ASEAN dans les flux mondiaux entre 2016 et 2021</strong></p>
<p align="center"><strong><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/48f96532-5e2f-48b9-b565-189e8f6986de/images/c573436b-f336-4b9f-ae08-f501263063e9" alt="a" /></strong></p>
<p align="center"><strong>Flux d’IDE français dans l’ASEAN</strong></p>
<p align="center"><strong><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/48f96532-5e2f-48b9-b565-189e8f6986de/images/a9a49620-a70d-4a25-a022-3d1dfa9cda0d" alt="a" /></strong></p>
<p align="center"> </p>
<p align="center"><strong>Stocks d’IDE français dans l’ASEAN</strong></p>
<p align="center"><strong><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/48f96532-5e2f-48b9-b565-189e8f6986de/images/b752a864-7513-4c98-b685-382e644dd11e" alt="a" /></strong></p>
<p align="center"><strong>Répartition géographique des stocks d’IDE français dans l’ASEAN en 2021</strong></p>
<p align="center"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/48f96532-5e2f-48b9-b565-189e8f6986de/images/d22e7064-2630-4432-ba0e-a833e4fbf856" alt="a" /> </p>
<p align="center"> </p>6415af8f-0c12-4290-bf6d-eb63d17c25bcBrèves de l'ASEAN semaine 36 (2022)FAITS SAILLANTS : Malaisie : troisième relèvement du taux directeur de la banque centrale depuis mai | Philippines : taux de chômage au plus bas depuis le début de la pandémie | Laos : 30% d’inflation en août en g.a.2022-09-09T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/6415af8f-0c12-4290-bf6d-eb63d17c25bc/images/da404710-8f93-4e72-8a22-a2ebf2bd4054" alt="a" /><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/6415af8f-0c12-4290-bf6d-eb63d17c25bc/images/eaf40bcf-3a46-4790-b30f-bbb8a06fc141" alt="a" /></p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Région</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><a name="_Hlk111729437"></a><strong>Rapport de Bain&Co : croissance soutenue du e-commerce en Asie du Sud-Est</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Bain&Co estime, dans son dernier rapport co-écrit avec Meta « SYNC Southeast Asia », que l’Asie du Sud-Est devrait être relativement moins affectée par l’inflation que les autres grands blocs économiques en 2022 et 2023 (+4,2% puis +3,3%), avec des perspectives de croissance (+5,1%) meilleures que la plupart d’entre eux. Le nombre de consommateurs en ligne dans la région devrait s’élever à 370 millions en 2022 (+28 millions de personnes). La contribution du e-commerce poursuit son essor au point de représenter 11% du total des ventes au détail en 2022 (contre 9% en 2021, +16%). D’ici 2027, il devrait continuer à progresser pour toutes les catégories de produits.</p>
<p style="text-align: justify;"> <img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/6415af8f-0c12-4290-bf6d-eb63d17c25bc/images/31b8c346-bcd8-4009-a8a4-34066ec84824" alt="a" /> <img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/6415af8f-0c12-4290-bf6d-eb63d17c25bc/images/90d015ed-17dd-4de9-a3a6-cde649c92699" alt="a" width="329" height="234" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les Fintech sud-est asiatiques moteurs de croissance dans l’APAC</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après le rapport <em>Pulse of Fintech H1 2022</em> publié par KPMG cette semaine, la région Asie-Pacifique (APAC) est restée particulièrement attractive pour les investissements et les transactions dans le secteur des Fintech, enregistrant un montant record de 41,8 Mds USD d'investissements au 1<sup>er</sup> semestre 2022, avec notamment Coda Payments, installée à Singapour, qui a attiré 690 M USD de fonds de capital-risque, et Xendit, fondée en Indonésie, qui a levé 300 M USD d'investissements en capital-risque. En outre, deux Fintech sud-est asiatiques figurent parmi le top 10 des transactions Fintech dans l’APAC au S1 : la plateforme singapourienne Funding Societies, avec 294 M USD et Voyager Innovations, originaire des Philippines, avec 210 M USD. Enfin, parmi les Insurtech, la licorne singapourienne Bolttech participe à la rédéfinition du secteur de l’assurance en affichant une croissance rapide.</p>
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<p>Indonésie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des prix du carburant pour contenir l’impact budgétaire des subventions à l’énergie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, les subventions, dont 74% sont allouées à ce secteur, deviennent un poids non soutenable pour les finances publiques alors que l’Indonésie poursuit un objectif d’assainissement budgétaire. Au cours de l’année, les autorités ont augmenté les subventions énergétiques à trois reprises, passant d’une enveloppe de 10,3 Mds USD (152 500 Mds IDR) à 33,4 Mds USD (502 400 Mds IDR), soit de 0,8% du PIB à 2,8%. Sans réforme, le budget des subventions devrait atteindre 47,1 Mds USD d’ici fin 2022 (698 000 Mds IDR), soit 3,7% du PIB et 24% des dépenses budgétaires, contre 17,4% actuellement. Ainsi, le 3 septembre 2022, le gouvernement a décidé d’augmenter les prix du carburant, subventionné (+32%) et non-subventionné (+16%). En conséquence, la banque centrale a relevé son estimation d’inflation sous-jacente de 2,0% à 4,15% cette année. Des manifestations ont eu lieu dans diverses régions, malgré une réallocation d’une part du budget des subventions à un soutien social supplémentaire de 1,6 Md USD (24 170 Mds IDR).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Stabilité des réserves de change</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les réserves de change de l’Indonésie restent inchangées à 132,2 Mds USD en août 2022, par rapport au mois précédent. La position des avoirs de réserve officiels est à son plus bas niveau depuis juin 2020, mais équivaut à 6,1 mois d’importations, ce qui est supérieur à la norme internationale d’adéquation de 3 mois. Cette stabilité s’explique par un équilibre entre l’augmentation des recettes fiscales et des services, ainsi que celles liées au pétrole et gaz, et la nécessité de stabiliser la roupie indonésienne, dans un contexte de forte incertitude sur les marchés financiers mondiaux.</p>
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<p>Malaisie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau relèvement du taux directeur de la banque centrale malaisienne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Bank Negara Malaysian (BNM) a décidé, le 8 septembre, de relever, pour la troisième fois depuis le 11 mai 2022, son taux directeur de 25 pbs, à 2,5%, dans un contexte de risque de nouveaux resserrements des politiques monétaires, en particulier américaines, et de ralentissements des échanges mondiaux. Les perspectives de croissance de l’économie malaisienne demeurent inchangées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les palmiers à huile malaisiens atteignent leur pic de production annuel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les stocks d’huile de palme dépassent les deux millions de tonnes pour la première fois depuis deux ans, en raison de la hausse de la production (+ 8,3%) et la relative stagnation des exportations entre juillet et août (en volume, + 0,14%). La filière reste toutefois sous tension : la pénurie de main d’œuvre continue de l’affecter négativement et engendrera, en 2022, un manque à gagner de 4,4 Mds USD selon le MPOA (Malaysian Palm Oil Association). En effet, les services de l’Immigration limitent toujours l’arrivée de travailleurs étrangers, notamment indonésiens. Pour mémoire, en 2021, les exportations d’huile de palme ont généré 26,4 Mds USD de recettes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement de la présence de Shell en Malaisie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 5 septembre, Sarawak Shell Bhd (80%) et Petronas Carigali Sdn Bhd (20%), deux filiales de Shell et Petronas, ont validé le développement du champ gazier Rosmari-Marjoram, découvert en 2014 et situé à 220 km des côtes du Sarawak (Malaisie). Celui-ci verra l’installation d’une plateforme de forage automatisée et d’un raccordement sous-marin jusqu’à une usine de traitement de gaz située à Bintulu, sur la côte, qui sera construite par Samsung Engineering pour 680 M USD. Cette dernière constitue pour l’opérateur le plus important investissement onshore au Sarawak depuis la fin des années 70. L’exploitation du site devrait commencer en 2026 et représenterait, à terme, 28% de la production de gaz naturel de la compagnie en Malaisie.<a name="_Hlk110593094"></a></p>
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<p>Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Vers un ralentissement de la croissance selon ING</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis le début de l’année, Singapour est parvenue à afficher une croissance positive en glissement annuel, soutenue par une consommation privée en hausse de 8,6% g.a. au 1<sup>er</sup> semestre. Cependant, la progression de l’inflation (+7% en juillet), en sus de l’augmentation des prix des loyers, pourraient finir par peser sur la consommation à un moment où les dépenses publiques (-2%) et la formation de capital (+2,3%) restent modérées. Le ralentissement de la demande chinoise devrait se traduire par une diminution des exportations, qui continuent également de pâtir de l’absence de touristes chinois. Ces facteurs conduisent ING à réviser sa prévision de croissance en 2022 à +3,8%. En outre, les économistes anticipent un nouveau resserrement de la MAS en octobre prochain.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> <img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/6415af8f-0c12-4290-bf6d-eb63d17c25bc/images/0240c980-7e36-40b3-af4f-96c17e51672a" alt="a" width="415" height="224" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Léger fléchissement de l’indice PMI manufacturier en août</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI, reflétant le niveau de confiance des entreprises dans l’industrie, s’est établi à 56,0 en août, en légère diminution (58,0 en juillet). L’indice est ainsi resté dans le « vert », soit au-dessus du seuil de 50 séparant expansion et contraction de l’activité, pour le 21<sup>ème</sup> mois consécutif. Bien qu'il soit resté historiquement élevé, le taux d'amélioration atteint son niveau le plus bas en cinq mois en raison d'un léger ralentissement de la croissance de la production et de la demande. D’après S&P, un relâchement du taux d'achat des intrants et une accumulation plus lente des stocks de pré-production portent à croire que la production pourrait baisser dans un avenir proche. Les analystes relèvent également les craintes d’un certain nombre d'entreprises quant à un ralentissement général du marché.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien de la croissance des ventes au détail en juillet </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les ventes au détail de Singapour ont augmenté de 13,7% en g.a. en juillet (2,8 Mds USD), prolongeant la hausse de 14,9% enregistrée en juin et dépassant une nouvelle fois le niveau moyen prépandémique de 2,6 Mds USD en 2019. La majorité des catégories de commerce de détail ont enregistré une croissance des ventes. L'industrie de l'habillement et de la chaussure a enregistré la plus forte augmentation des ventes en g.a. à 68,3% et les services de restauration ont vu leurs ventes progresser de 41,9%, en raison, d’une part, de la faible base de juillet 2021 – période marquée par de fortes restrictions dans les lieux de restauration, d’autre part, de la reprise de demande. En août et les mois suivants, les ventes au détail devraient continuer de bénéficier de l'afflux de visiteurs.</p>
<p style="text-align: justify;"> <img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/6415af8f-0c12-4290-bf6d-eb63d17c25bc/images/8c834df2-f283-4604-b653-31a30d81e1ad" alt="a" width="429" height="223" /></p>
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<p>Vietnam </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Relèvement de la note de Moody’s de Ba3 à Ba2</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Moody's relève la note du Vietnam de Ba3 à Ba2 et modifie la perspective de « positive » à « stable ». Cette nouvelle note reflète la solide gestion des finances publiques et la résilience de la production industrielle, des exportations et des investissements étrangers au Vietnam malgré la pandémie de Covid-19 et les conséquences économiques de la guerre en Ukraine. Le Vietnam est par ailleurs le seul pays de la région Asie-Pacifique à avoir été noté à la hausse par Moody's depuis le début de l'année. L’émergence de nouveaux risques a conduit l’agence à abaisser les perspectives de croissance du Vietnam de positive à stable. Les principaux risques cités sont le ralentissement de la croissance des principaux marchés d’exportation du Vietnam, la faiblesse du système financier, le manque d’infrastructures, la hausse des prix des matières premières et la hausse du coût des biens intermédiaires en raison des perturbations occasionnelles des chaîne d'approvisionnement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Retards dans le décaissement du programme de relance économique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le plan, approuvé en janvier 2022, prévoit un budget d’environ 15 Mds USD d’ici fin 2023 afin de consolider la reprise et d’assurer une croissance durable et inclusive sur le long terme. Cependant, seulement 14% du budget a été dépensé depuis le début de l’année. Les montants décaissés comprennent 428 M USD de prêts préférentiels accordés par l'intermédiaire de la Banque vietnamienne pour les politiques sociales, 130 M USD d'aide au loyer pour 4,54 millions de travailleurs, et 1,5 Md USD pour la réduction de la TVA et de la taxe environnementale sur le carburant.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Diversification géographique des investissements industriels au Vietnam </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au cours des cinq dernières années, les investissements directs à l’étranger ont le plus augmenté à Binh Phuoc (+160%), Thai Binh (+150%) et Bac Giang (+140%), signe que les IDE industriels vont au-delà du grand Hanoï et de Ho Chi Minh Ville. Le coût relativement faible et la disponibilité des terrains, l’abondance de la main d’œuvre du fait des départs des travailleurs vers les campagnes suite à la crise, ainsi que les incitations fiscales sont les principaux facteurs derrière cette hausse des IDE dans les provinces éloignées des centres industriels habituels. L’enjeu, désormais, est d’améliorer le maillage et la qualité des infrastructures dans l’ensemble du pays afin d’assurer les flux d’approvisionnement.</p>
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<p>Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Conclusion d’un accord de partenariat et de coopération avec l’UE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Union européenne (UE) et la Thaïlande ont finalement conclu début septembre un accord de partenariat et de coopération (APC), le sixième de l’UE avec un pays d'Asie du Sud-Est (après l’Indonésie, le Vietnam, les Philippines, Singapour et la Malaisie). La conclusion de cet accord, dont les négociations n’avaient reprises qu’en 2021 après avoir été arrêtées pendant 7 ans suite au coup d’état militaire de 2014, est une étape majeure de la relation entre l’UE et la Thaïlande qui permettra de renforcer le dialogue politique et les possibilités de coopération dans un grand nombre de domaines, notamment : l'environnement, l'énergie, le changement climatique, les transports, la science et la technologie, le commerce, les droits de l'homme, l’éducation, l’agriculture, la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la corruption et le crime organisé, et la culture. À terme, cet accord pourrait également ouvrir la voie à la relance des négociations en vue d'un accord de libre-échange complet et ambitieux avec la Thaïlande. Bien que finalisé, l’accord de partenariat et de coopération devra néanmoins encore être signé et ratifié par les deux parties.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Investissement chinois dans la production de véhicules électriques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe BYD, l’un des principaux producteurs chinois de voitures électriques, a annoncé son intention d’investir massivement en Thaïlande pour y créer son centre de production pour l’ASEAN. L’objectif est de produire à terme 150 000 voitures électriques par an qui seront exportées vers l’ASEAN et l’Europe. Pour ce faire, BYD vient de conclure l’achat d’un terrain de 96 ha dans la province de Rayong (situé à 140 km au sud-est de Bangkok). Parallèlement à cette acquisition, BYD a également monté un partenariat avec l’entreprise thaïlandaise Rever Automobile qui importera ses véhicules électriques depuis la Chine (notamment sa compacte électrique Dolphin). Pour rappel, la Thaïlande a fait du développement de la voiture électrique un axe majeur de sa politique de développement économique au travers de son plan 30:30 (30% des voitures et des deux-roues produits en Thaïlande devront être électriques d’ici 2030, soit environ 750 000 des 2,5 millions d'unités produites d'ici 2030). À cette fin, le gouvernement thaïlandais a notamment adopté un programme de subventions à hauteur de 2,9 Mds THB (81 M USD) en faveur de l’achat de véhicules électriques.</p>
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<p>Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Taux de chômage au plus bas depuis le début de la pandémie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon l’Autorité philippine de la statistique (PSA), le taux de chômage atteint 5,2% en juillet 2022 (soit 2,6 millions de personnes sans emploi), contre 6,0% en mai et juin 2022 et 7,2% l’an passé à la même période. C’est le taux de chômage le plus bas enregistré depuis le début de la pandémie, qui avait entraîné un pic à 17,6% en avril 2020. En glissement annuel, les principaux contributeurs à la création d’emploi sont les secteurs du commerce de gros et de détail et de la réparation de véhicules à moteurs (+2,1 millions) et de l’agriculture et la sylviculture (+1,7 millions). La reprise de l’activité économique et l’allègement des restrictions sur les déplacements liés à la pandémie a permis au chômage de retrouver une valeur similaire au niveau prépandémique (5,1% en moyenne en 2019).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Léger ralentissement de l’inflation pour la première fois depuis début 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les Philippines enregistrent une inflation globale de 6,2% en août (en g.a.), en léger ralentissement par rapport à juillet (6,3%). Ce ralentissement de la hausse des prix est lié à l’affaiblissement de l’inflation sur les produits alimentaires qui constituent 35% du panier de consommation (6,5% contre 7,1% en juillet). L’inflation sur le transport ralentit également et atteint 14,6% contre 18,1% en juillet, en lien avec l’abaissement domestique du prix du carburant. Cependant, l’inflation sous-jacente – qui exclut le prix de l’énergie et de certains produits alimentaires – augmente et atteint 4,6% en août (contre 3,9% en juillet), en lien avec l’accélération de la hausse des prix sur les produits alimentaires de base tels que le sucre (26,0%, contre 17,6% en juillet) et les huiles et matières grasses (19,6%, contre 18,4%). Depuis le début de l’année, l’inflation moyenne s’élève à 4,9%, un chiffre au-dessus de l’intervalle cible fixé par le gouvernement entre 2,0 et 4,0%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>IDE à Subic Bay Freeport atteignant 578 M USD au second trimestre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les investissements directs étrangers dans le port franc de Subic Bay atteignent 33,0 Mds PHP (578 M USD) au T2-2022, contre 109 M PHP (2 M USD) au T1. Les investissements dirigés vers Subic Bay Freeport représentent 71,3% des IDE enregistrés par l’ensemble des agences nationales de promotion de l’investissement au second trimestre. Selon l’Autorité métropolitaine de Subic Bay (SBMA), l’américain Vectrus, spécialisé dans la logistique et les services à l’export, a également investi 14,5 Mds PHP (254 M USD) dans le port franc au cours du 2<sup>nd</sup> trimestre. La société d’investissement Cerberus investit un total de 17,3 Mds PHP (303 M USD) à travers ses SPV Agila South, Agila NY Naval et Agila Subic TC. Les investissements de Cerberus-Agila visent notamment au rachat des chantiers navals du coréen Hanjin Heavy Industries et de Construction Philippines, destinés à être loués par la suite à des entreprises étrangères du secteur de la réparation navale selon la SBMA.</p>
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<p>Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Faible risque sur la dette cambodgienne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">De 9,7 Mds USD (36% PIB) en juin 2022, la dette publique du Cambodge reste soutenable et présente un faible risque selon le ministère de l’économie et des finances. De fait, elle est libellée en dollar et ne supporte pas de risque de change en raison de l’arrimage du riel au dollar, et les réserves de change représentent 8 mois d’importation. De plus, l’importance des IDE et de l’APD permettent d’assurer la position financière du pays. Enfin, 68% de cette dette ont été contractés auprès de partenaires bilatéraux – dont près de la moitié pour la seule Chine – et 32% auprès de partenaires multilatéraux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Reprise encourageante des IDE en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a attiré de nouveaux investissements directs étrangers (IDE) à hauteur de 3,3 Mds USD au cours des 8 premiers mois de cette année. Le flux d'investissements étrangers a été stimulé notamment par le contrôle efficace de la pandémie de COVID-19, qui a permis la reprise de toutes les activités économiques depuis novembre 2021. La mise en œuvre de l'accord de libre-échange Cambodge-Chine et du RCEP ont constitué des signaux positifs, même si leurs effets – en particulier pour le RCEP – se feront sentir à moyen terme. Les autorités mettent également en avant la nouvelle loi sur l’investissement, entrée en vigueur en octobre dernier. En 2021, le Cambodge avait reçu 4,35 Mds USD d’IDE, en baisse de 47% par rapport à 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers un textile plus vert ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement cambodgien et le Global Green Growth Institute ont signé un accord pour renforcer la promotion des énergies durables dans le secteur textile au Cambodge. Ce mouvement est également poussé par les acheteurs internationaux, désireux de réduire l’empreinte carbone de leurs activités. Les entreprises du secteur sont donc encouragées à adopter rapidement des énergies renouvelables, et en particulier le solaire photovoltaïque. C’est dans ce contexte que l’EuroCham a renouvelé son appel au gouvernement à promouvoir les énergies renouvelables, notamment en supprimant les droits de douane sur les importations de panneaux solaires. Pour mémoire, les capacités de production d’électricité photovoltaïque installées au Cambodge sont passées de 10 MW (2019) à 400 MW (2022). C’est encourageant, mais sans doute pas tout à fait suffisant.</p>
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<p>Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Forte croissance… des prix !</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La hausse des prix à la consommation se poursuit, avec une inflation atteignant 30% sur un an au mois d’août, le chiffre le plus élevé en deux décennies. La progression est particulièrement marquée pour les transports (+ 51,7%), la nourriture et les boissons (+30%), sans véritablement épargner le moindre secteur, éducation incluse. L’alimentation pose des problèmes particuliers alors que les récoltes ont été récemment affectées par d’importantes inondations. La crise de change qui affecte le kip aggrave les tensions touchant les matières premières en général, énergie et alimentation en tête. Pour mémoire, pour l’ensemble de l’année 2021, les prix à la consommation avaient crû de 3,75%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Vietnam, partenaire commercial de premier plan</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis le début de l’année, le commerce bilatéral Laos-Vietnam s’est élevé à 1 Md USD (+20% par rapport à 2021), faisant du Vietnam le 3<sup>ème</sup> partenaire commercial du Laos. Le Vietnam est également le 3<sup>ème</sup> investisseur étranger au Laos, avec un stock d’IDE de 5 Mds USD pour 200 projets enregistrés. Par ailleurs, le port de vietnamien de Vung Ang (province de Ha Tinh, au centre nord du Vietnam), est exploité par la société Viet Lao Vung Ang Port JSC. Il est prévu la construction d’une ligne de chemin de fer de 555 km à écartement standard pour le relier à Vientiane via la province de Khammouane et favoriser les exportations laotiennes. Forts de ces bases, les dirigeants des deux pays souhaitent approfondir leurs liens dans les domaines de l’énergie, de la communication, de la culture et de la santé.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Voie ferrée vers la Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette liaison ferroviaire facilite les exportations de produits agricoles vers l’étranger et plus simplement la Chine, comme le montrent les chiffres pour 2022. Depuis le début de l’année, la Douane chinoise a enregistré l’entrée via le Yunnan de 1,28 Mt de marchandise. Cela représente un montant de 1,45 Md USD. Parmi les produits échangés, le manioc compte pour 250 M USD, avec des exportations en hausse de 25% par rapport à 2021.</p>
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<p>Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Rapprochement avec la Russie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de sa participation au « Eastern Economic Forum » à Vladivostok, le Chef du Conseil administratif d’Etat (SAC) a appelé les hommes d’affaires russes à investir en Birmanie dans des secteurs tels que le pétrole, le gaz naturel, l’exploitation minière, l’agriculture, les produits agricoles à forte valeur ajoutée, le tourisme, le développement des infrastructures, les énergies renouvelables, la science et les services financiers. Lors de ce déplacement, une feuille de route visant à accroître la coopération dans le domaine de l’énergie atomique a été signée entre Rosatom, société nucléaire publique russe et les ministres birmans de l’électricité et des sciences. Des négociations sont par ailleurs en cours en vue de mettre en place une liaison aérienne directe entre la Russie et la Birmanie tandis que les banques centrales des deux pays ont entamé une discussion sur les moyens de faciliter les échanges commerciaux et les flux financiers bilatéraux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de nouvelle banque centrale par le gouvernement en exil</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le National Union Government (NUG), cabinet d’opposition fantôme qui s’est formé en réponse au coup d’État, cherche à créer une nouvelle banque centrale. Il demande ainsi à la Réserve fédérale américaine d’approuver l’utilisation de fonds gelés par les Etats-Unis à hauteur de 1 Md USD pour soutenir la mise en place d’une monnaie numérique et un plan en vue d’établir une nouvelle banque centrale qui pourrait émettre de la monnaie numérique afin d’aider l’opposition.</p>
<p> </p>00c7f1ab-a7ed-4d50-8610-8a43e0da214eLes investissements directs étrangers en SlovaquieSelon la Banque Centrale de Slovaquie, l’année 2020, première année du choc pandémique, aura été marquée par d’importantes sorties de capitaux à l’inverse des années précédentes, conduisant à une baisse du stock total des investissements étrangers à 52,3 Mds €. Les Pays-Bas sont considérés comme le premier investisseur, suivis par l’Autriche et la Tchéquie. Le montant des investissements français, estimés à 1 019 M € en 2020, positionne notre pays au 12ème rang des investisseurs.2022-09-08T00:00:00+02:00<p><strong>1 - Contraction du flux des investissement étrangers entrants en 2020.</strong></p>
<p> </p>
<p> <strong>1-1 Un flux d’IDE en berne en 2020</strong></p>
<p>Selon les données de la Banque centrale de la Slovaquie, en 2020, la Slovaquie a enregistré un flux d’IDE entrant négatif de -1,7 Md €. Il s’agit historiquement de la plus mauvaise performance jamais recensée depuis la création de l’Etat slovaque (-0,5 Md € en 2013 et -0,4 Md € en 2014). Les opérations en capital (44,5 M €) et les bénéfices réinvestis (1 240 M €) ont été inférieurs aux flux sortants, principalement centrés sur les remboursements des prêts aux maisons mères qui ont atteint -2 974 M €. Pour mémoire, en 2019, un flux positif avait été enregistré avec +2,2 Md €, avec une part contributive élevée des bénéfices réinvestis (1 969 M €).</p>
<p> <strong>1-2 Et un stock d’IDE désormais en haut de cycle</strong></p>
<p>Le stock d’IDE est désormais estimé à 52,3 Md €, en baisse de 3 % en glissement annuel. Après la baisse constatée en 2014 (-2,6 %), il s’agit donc de la seconde contraction affectant le stock d’IDE en Slovaquie dont la dynamique a connu un ralentissement significatif lors de la dernière décennie. En effet, le taux de croissance moyen annuel du stock qui était de 23,5 % pendant la période 2001-2010, n’est désormais plus que 3,4 % sur la période 2011-2020.</p>
<p>D’après les données plus détaillées de la Banque centrale de Slovaquie portant sur l’année 2019, le stock d’IDE est concentré avant tout sur les services alors que les très nombreux investissements des constructeurs étrangers dans le secteur automobile pourraient intuitivement laisse penser à une domination des investissements étrangers de nature industrielle. Le stock d’IDE dans les services a atteint 31,6 Md €, soit 58,6 % du total. Il s’agit surtout d’investissements dans les activités financières et d’assurance (22,9 % du stock total), les services immobiliers (8,7 %) et le commerce (7,9 %). Quant à l’industrie, 32,7 % du stock total des IDE, les investissements sont concentrés sur la production de véhicules (10,8 %) et la production métallurgique, de produits électroniques et de machines (8,5 %).</p>
<p>Géographiquement, les investissements étrangers sont localisés essentiellement dans la région de Bratislava (37,1 Md € soit 68,8 % du total), devançant les régions de Zilina (9,2 %) et de Trnava (5,2 %). L’annonce récente d’investissements de forte ampleur à l’est du pays par Volvo Cars devraient rééquilibrer à terme l’implantation géographique des investissements étrangers.</p>
<p> </p>
<p><strong>2 - Les Pays-Bas sont statistiquement les premiers investisseurs en Slovaquie.</strong></p>
<p> Les statistiques de la banque centrale de Slovaquie ne permettent pas de distinguer les investisseurs ultimes (entreprises qui contrôlent effectivement la décision d’investissement), se limitant à prendre en compte les sièges sociaux déclarés par investisseurs étrangers dans un souci d’optimisation fiscale ce qui minore le poids réel de partenaires économiques de la Slovaquie, tel l’Allemagne et dans une moindre mesure la France. Selon les statistiques, les Pays-Bas sont donc les premiers investisseurs avec un stock d’IDE de 11,6 Md € en 2020 soit 22,2 % du total, suivis par l’Autriche qui du fait d’un flux entrants de capitaux, est devenue le deuxième investisseur en Slovaquie avec un stock de 7,7 Md € (14,8 %) devançant la Tchéquie dont le montant des investissements a atteint 7,4 Md € en 2020 (14,2 %). Le stock d’IDE en provenance de l’Allemagne atteint 3,8 Md € (7,3 %) juste devant la Corée du Sud devenue cinquième investisseur (3,3 Md € - de 6,3 %).</p>
<p> </p>
<p><strong>3 - Les investissements français font preuve de stabilité.</strong></p>
<p>En 2020, tout comme en 2019, selon les données de la Banque centrale de la Slovaquie le flux d’IDE entrant en provenance de France a été négatif, soit -28 M € en 2020 après -79 M € en 2019. Alors que le bénéfice réinvesti est resté positif (18,3 M €), les opérations en capital (-13,5 M €) et les autres capitaux (-33 M €) sont devenus négatives. La dernière décennie témoigne de flux tantôt négatifs (2013, 2014, 2015, 2016, 2019 et 2020) ou positifs (2011, 2012, 2017 et 2018) avec deux pics significatifs : -250 M € en 2013 et +350 M € en 2018.</p>
<p>Le montant total des IDE français en Slovaquie a atteint 1 019 M € en 2020, en baisse de 4,9 % en glissement annuel, soit 1,9 % du montant total des investissements étrangers positionnant notre pays au 12ème rang des investisseurs étrangers. Ces données sont proches de celles de la Banque de France qui évalue le montant des investissements français à 985 M € en 2021, après 1 013 M € en 2020. Selon l’enquête sur les filiales étrangères des entreprises françaises (enquête OFATS de l’INSEE), ces filiales ont réalisé un CA à hauteur de 11,3 Md € en 2019, en hausse de 2,5 % en glissement annuel avec un nombre d’employés de 23 481 personnes.</p>
<p>Stock d'IDE en M €</p>
<p><img class="marge" title="stock IDE" src="/Articles/00c7f1ab-a7ed-4d50-8610-8a43e0da214e/images/67d883e0-9cb4-4b34-85fe-5c40142fe88e" alt="stock IDE" width="515" height="332" /></p>8b290d83-3f53-4e1b-bd46-b8dc58d35e15Brèves de l'ASEAN semaine 32 (2022)FAITS SAILLANTS: Philippines : croissance de 7,4% au T2 2022 en g.a. | Thaïlande : première hausse de taux depuis 2018 | Malaisie : une fin de semestre dynamique pour le secteur manufacturier2022-08-12T00:00:00+02:00<p><img class="marge" title="c" src="/Articles/8b290d83-3f53-4e1b-bd46-b8dc58d35e15/images/1379d489-6cd3-4650-a32d-284a89dfa778" alt="c" width="927" height="435" /></p>
<p><img class="marge" title="c2" src="/Articles/8b290d83-3f53-4e1b-bd46-b8dc58d35e15/images/4ee5bbaa-757d-49d5-b56b-c2f9d12cb443" alt="c2" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>BAsD : appel à une intensification des efforts pour la sécurité hydrique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors du Forum asiatique de l’eau, la Banque asiatique de développement (BAsD) a appelé à renforcer la sécurité et la résilience de l’approvisionnement en eau en Asie-Pacifique. Les crises sanitaires, de sécurité alimentaire et l’impact du changement climatique aggravent une situation déjà sous tension. La demande alimentaire et d'énergie continue d'augmenter parallèlement à la croissance démographique et économique. En Asie-Pacifique, 500 M de personnes n'ont pas accès à un approvisionnement en eau et 1,14 Md de personnes n'ont pas accès à l'assainissement. 2 Mds de personnes dans la région – soit environ la moitié de la population - se trouveraient ainsi en situation d’insécurité hydrique. Face à ce constat, la BAsD souhaite opérationnaliser ses projets et planifier les politiques de l’eau en Asie-Pacifique. Elle lancera cette année un centre dédié à l’amélioration de la sécurité hydrique, jouant un rôle de plateforme de mise en relation et de formation sur ce sujet.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les prix du carbone jugés trop bas pour inciter à la réduction des émissions</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon Bloomberg, les prix et les taxes sur les émissions de CO2 dans la région sont très inférieurs aux niveaux estimés nécessaires pour avoir un impact significatif sur les comportements économiques. Ils demeurent, en outre, nettement inférieurs à ceux de l’Union européenne. Suivant la trajectoire actuelle, ces marchés du carbone ne suffiront pas à modifier le comportement des industries les plus émettrices ou à aider les pays à atteindre leurs objectifs climatiques. Selon le FMI, le prix global moyen actuel de la tonne de CO2 est actuellement de 6 USD et doit atteindre 75 USD d'ici à 2030 pour limiter efficacement le réchauffement climatique. À titre d’exemple, à Singapour, la taxe carbone est aujourd’hui de 3,6 USD (5 SGD) par tonnes de CO2 émises et celle-ci sera relevée à 25 SGD la tonne en 2024. En Indonésie, la taxe carbone devrait être portée à 2 USD (30 000 IDR) d’ici la fin de l’année pour les centrales électriques au charbon.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Les réserves de change à leur plus bas niveau depuis 2 ans</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les avoirs de réserve officiels de l’Indonésie s’élèvent à 132,2 Mds USD en juillet 2022, alors qu’ils avaient atteint un niveau record fin juin (136,4 Md USD). À son plus bas niveau depuis juin 2020, la position des avoirs de réserve officiels restent cependant supérieurs à la norme internationale d’adéquation de trois mois, équivalant à 6,2 mois d’importations. Cette diminution des réserves est due aux paiements de la dette extérieure du gouvernement et la nécessité de stabiliser la roupie indonésienne, dans un contexte de forte incertitude sur les marchés financiers mondiaux et alors que la réserve fédérale américaine poursuit ses révisions à la hausse de ses taux.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Une fin de semestre toujours aussi dynamique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un contexte où l’inflation pèse toujours sur le pouvoir d’achat des ménages (+3,4 % en juin en g.a.), les dernières statistiques publiées indiquent une poursuite de la reprise en Malaisie. L’IPI (indice de la production industrielle) dépasse largement les prévisions (à 5,4 %) et progresse de 12,1 % en g.a. (9,6 % en g.m.), une nouvelle fois porté par le secteur manufacturier (+14,5 %), qui voit ses ventes progresser en valeur de 23,4 %. Le PMI (<em>Purchasing Managers’ Index</em>) de juin, de son côté, évalué à 50,4, semble plutôt faible comparé à l’IPI. La confiance reste encore fragile en raison de la hausse des prix des produits intermédiaires et matières premières ainsi que des perturbations des chaînes d’approvisionnement. En juin, le taux de chômage s’établit à 3,8 %, son niveau le plus bas depuis février 2020. En conséquence, le ministère des Finances prévoit toujours une croissance comprise entre 5,3 % et 6,3% pour 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le caoutchouc malaisien dans la tourmente</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’industrie malaisienne du caoutchouc fait face à plusieurs difficultés. Maintenant que la crise sanitaire semble sous contrôle, la demande mondiale de gants se tarit. Le coût de la matière première augmente, les stocks s’accumulent alors que les entreprises malaisiennes représentent environ 65 % de la production mondiale de gants médicaux. Certains d’entre elles utilisent d’ailleurs leurs capacités de production à 50 %, faisant redouter de fortes pertes. Ainsi, Hartalega a vu ses bénéfices nets se réduire comme peau de chagrin (2,26 Md MYR soit 0,7 Md USD au premier trimestre 2021 à 88,28 M MYR/27,1 M USD au premier trimestre 2022). Et les accusations de travail forcé continuent de peser sur l’industrie. Quatre producteurs de gants sont toujours interdits d’exportation vers les Etats-Unis (YTY Group, Smart Glove, Brightway Group et Supermax). Le gouvernement a évoqué une possible certification, sur le modèle de celle de l’huile de palme (MSPO), afin de renforcer la lutte contre le travail forcé en Malaisie. En mars dernier, le pays a d’ailleurs été le second de l’ASEAN à ratifier le protocole de 2014 relatif à la convention contre le travail forcé de l’OIT.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une sécurité informatique perfectible</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Branle-bas de combat en Malaisie. Le gouvernement a pris la mesure de l’ampleur des dommages causés par les cyber-attaques dans un pays qui connaît près d’une attaque informatique toutes les neuf secondes. Annuar Musa, ministre des Communications et du multimédia, a annoncé vouloir renforcer l’arsenal juridique de protection des données personnelles. De fait, vol de données, attaques de logiciels malveillants, escroquerie en ligne ou par téléphone sont monnaie courante, d’autant plus qu’entreprises et population sont mal formées aux risques informatiques. Les attaques ciblent essentiellement les PME, peu protégées face à ce type d’attaques. La classe politique n’est pas plus protégée comme en témoigne le récent piratage des comptes Signal et Telegram du premier ministre et du ministre de la défense… Alors que le pays souhaite accroître sa numérisation, via la 5G, l’IoT et l’informatique nuagique, nul doute que la question restera d’actualité.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Révision à la baisse de la croissance pour le T2 2022 et de la projection annuelle</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère du Commerce et de l'industrie (MTI) a publié le 11 août une révision de ses estimations pour le second trimestre 2022. Si l'économie de Singapour a progressé de 4,4% en glissement annuel au deuxième trimestre, soit une croissance plus rapide que celle enregistrée au T1 2022 (3,8%), le MTI a révisé à la baisse sa prévision de croissance, anticipée précédemment à 4,8%. Le MTI a également revu à la baisse sa prévision de croissance du PIB de Singapour pour l’année 2022 en la resserrant d’un point de pourcentage, passant ainsi d’une projection de « 3% à 5% » de croissance annuelle à une projection de « 3% à 4% ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers une hausse durable des prix et des taux d’intérêts</strong></p>
<p style="text-align: justify;">À l’occasion de la fête nationale de Singapour, le Premier ministre a préparé la population à une hausse durable des prix et des taux d’intérêts. Pour faire face à la situation, le vice-Premier ministre avait annoncé en juin un programme de soutien à l’inflation pour les plus vulnérables de 1,5 Md SGD, soit 1,1 Md USD. L’Autorité Monétaire de Singapour (MAS) a quant à elle resserré sa politique à quatre reprises au cours des derniers mois pour freiner l’inflation importée, via l’appréciation de la monnaie. Pour le Premier ministre, les solutions de long terme aux changements de dynamique de l’économie mondiale résident dans la transformation de l’industrie, l’amélioration des compétences et l’augmentation de la productivité. Il s’est également exprimé sur la situation politique régionale. La stabilité régionale sera selon lui durablement affectée par les tensions sino-américaines et la guerre en Europe.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Annulation de la licence de la plateforme de crypto-monnaies Hodlnaut</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Autorité Monétaire de Singapour (MAS) a annulé l’accord de principe donné à Hodlnaut sur l’allocation d’une licence, régissant la fonction d’échange de jetons de la plateforme. La plateforme de crypto-monnaies avait annoncé le 8 août interrompre les retraits, les échanges et les dépôts avec effet immédiat afin de stabiliser ses liquidités et préserver des actifs. Cette annonce intervient dans un contexte d'effondrement récent des marchés des crypto-monnaies. La plateforme de crypto-monnaies, qui avait demandé une licence de jeton de paiement numérique à Singapour, doit environ 402 M USD (390 M USD) à 147 000 créanciers. Au cours des derniers mois, plusieurs plateformes de crypto-monnaies ont demandé à être placées sous la protection de la loi sur les faillites à Singapour.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Vietnam </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Multiplication par 10 du commerce du Vietnam avec l'ASEAN au cours de la dernière décennie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le volume des échanges entre le Viet Nam et l'ASEAN a atteint 60 Mds USD en 2021, contre près de 6 Mds USD en 2010. La Thaïlande est le plus grand marché d'exportation du Vietnam dans l'ASEAN, avec 6,1 Mds USD, suivie du Cambodge avec 4,8 Mds USD, des Philippines avec 4,5 Mds USD et de la Malaisie avec 4,4 Mds USD. Les principales exportations vers l’ASEAN comprennent le riz, les ordinateurs, les produits électroniques et les pièces détachées, les mobiles et les machines. Parallèlement, la valeur des importations du Vietnam en provenance de l'ASEAN a presque triplé, de 14,5 Mds USD en 2010 à 41,1 Mds USD en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'investissement du Vietnam dans l'éducation représente près de 5% du PIB</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ces investissements, les plus élevés en part du PIB parmi les pays de l’ASEAN après le Brunei (et représentant 18% des dépenses totales de l’État), ont permis au Vietnam de garantir un enseignement général de qualité à sa population. Cependant, les progrès observés dans l'éducation tertiaire sont modérés, en raison du manque de financement public dans ce secteur : 65% des revenus des établissements supérieurs sont issus des frais de scolarité payés par les ménages. Le coût total de l’éducation supérieure représente ainsi 11,5% du total des dépenses des ménages en 2020, en hausse de 44% depuis 2010. Par conséquent, le taux de scolarisation dans le supérieur reste faible au Vietnam, à 28,6% en 2019 comparé à 55,1 % pour les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. Pour accroître la productivité du travail, la capacité d’innovation du pays et atteindre les ambitions fixées par le gouvernement de parvenir au niveau d’économie à revenu intermédiaire supérieur d'ici 2035, le Vietnam devra renforcer ses efforts pour améliorer l'accès et la qualité de l'enseignement supérieur.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fabrication par Samsung de composants de semi-conducteurs en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La production devrait avoir lieu à l'usine Samsung Electro-Mechanics Vietnam dans le nord de la province de Thai Nguyen, et représenterait une troisième activité pour Samsung au Vietnam, où sont fabriqués la moitié de ses smartphones et des appareils électroménagers. Cette décision vient renforcer la position du Vietnam dans la course mondiale aux semi-conducteurs, le pays accueillant déjà le plus grand site de test et d'assemblage d'Intel.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Banque centrale de Thaïlande augmente son taux directeur de 0.5% à 0.75%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Hésitante à resserrer trop rapidement sa politique monétaire, la Banque centrale de Thaïlande (BCT) <a name="_Hlk111044604"></a>vient seulement de relever de 25 points de base son taux d'intérêt directeur, après l’avoir ramené puis maintenu depuis 2020 à 0,5%. La hausse du taux directeur s’avérait inéluctable en raison des fuites importantes sur le marché des changes et des capitaux et de l’inflation forte (prévision de 7,6% sur l’année par le ministère du Commerce). La BCT motive sa décision par la nature principalement importée de l’inflation et la nécessité de poursuivre une politique accommodante pour ne pas enrayer la timide reprise économique et, surtout, tenir compte de la dette importante des ménages (90,5% du PIB).La lutte contre l’inflation se fera donc dans le cadre d’un policy mix par des subventions, notamment aux produits alimentaires et énergétiques. Une hausse supplémentaire de 25 points de base est probable dans un futur proche, la TBC ayant mentionné la nécessité d’une « hausse graduelle ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Révision à la hausse des prévisions d’inflation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2022, l’inflation devrait atteindre 7,6% (3% pour l’inflation sous-jacente) au lieu des 7,1% prévus en mai. Selon les régions, elle oscillerait entre 7,1 % (nord-est) et 7,8% (sud), et s’élèverait à 7,7 % pour la région de Bangkok. Une analyse relative localise sectoriellement l’inflation. Les hausses des prix des denrées alimentaires et des boissons non alcoolisées expliqueraient à 41% l’inflation, contre 24,1 % pour le secteur des transports et des communications et 21,9% pour l’immobilier.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prolongation des mesures moratoires pour protéger les ménages</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’augmentation d'un quart de point de pourcent du taux d'intérêt directeur s’est accompagné de précisions par la Banque centrale de Thaïlande quant aux mesures moratoires prises à des fins de protection des ménages thaïlandais, dont l’endettement atteint les 90,5% du PIB. D’abord, les mesures préexistantes d’allègement de la dette à long terme et les facilités de prêt spéciales sont prolongées jusqu’à fin 2023 et avril 2023. Des facilités de prêts spéciales sont conservées en matières médicale. Surtout, de nouvelles mesures d’assistance aux emprunteurs vulnérables sont instaurées. En plus du maintien du taux de remboursement minimum de la dette à 5% pour les dettes de cartes de crédit et de l’allongement de la période de remboursement des emprunts numériques jusqu'en 2023, des mesures de clémence et de médiation sont mises en place pour les prêts non performants.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance du PIB de 7,4% au 2<sup>ème</sup> trimestre 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La croissance du PIB philippin atteint 7,4% en glissement annuel au T2-2022, en ralentissement par rapport au T1-2022 (+8,2%). Au T2, les principaux contributeurs à la croissance sont les secteurs du transport et stockage (27,1%), de la construction (19%), et du commerce de gros et de détail et de la réparation de véhicules à moteur et de motocycles (9,7%). La croissance de l’activité dans les services atteint 9,1%, contre 6,3% pour l’industrie et 6,2% pour l’agriculture. Du côté de la demande, la croissance des dépenses finales de consommation de l’Etat et des ménages atteint respectivement 11,0% et 8,6%. Selon le directeur général de l’Autorité nationale de développement économique (NEDA) Arsenio Balisacan, le ralentissement de la croissance au T2 s’explique principalement par l’inflation (+6,4% en g.a. en juillet 2022), et plus particulièrement par la hausse marquée des prix de l’énergie (+14,5%) et des produits alimentaires (+7,1%). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation des entrées nettes d’IDE sur les cinq premiers mois 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les Philippines enregistrent des entrées nettes d’IDE de 4,2 Mds USD pour la période de janvier à mai, soit une augmentation annuelle de 18,8% (dont 742 M USD pour le mois de mai, soit +64,1% en g.a.). Entre janvier et mai, la hausse des IDE entrants est portée par l'augmentation des investissements nets des non-résidents dans des instruments de dette pour leurs filiales locales (3,1 Mds USD, soit +42,7% en g.a.), qui compense la baisse des placements nets de capitaux propres hors réinvestissement des bénéfices (607 M USD, soit -31,3% en g.a.). Sur la période, ces placements de capitaux se sont principalement orientés vers l'industrie manufacturière (30%), l'immobilier (20%), la construction (15%), et la finance et l’assurance (13%).</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau soutien américain pour le secteur agricole</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Agence américaine pour le développement international (USAID) a lancé le 10 août le projet « Feed the Future Cambodia Harvest III », un nouveau projet de 25 M USD visant à promouvoir la sécurité alimentaire et la croissance économique dans le secteur agricole cambodgien au cours des 5 prochaines années. Financé par les États-Unis, ce projet devrait contribuer à créer plus de 3 000 emplois. Il permettrait également, selon l’USAID, de générer 38 M USD de nouveaux investissements dans le secteur privé, d’aider les entreprises et les producteurs agricoles à accéder à 15 M USD de financements lié à l’agriculture et de générer 100 M USD de ventes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> Renforcement des contrôles sur l’oxyde d’éthylène aux frontières</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge renforce les contrôles sur les importations de 2 marques de nouilles instantanées fabriquées en Thaïlande (<em>Lucky Me</em>) et au Vietnam (<em>Hao Hao</em>) et des crèmes glacées <em>Häagen-Dazs</em> produites en France à la suite d'une alerte européenne déclenchée en juillet par la découverte de résidus d'un composé cancérigène dans des lots lors de contrôles. À partir du 1<sup>er</sup> août, les importateurs de ces produits doivent disposer d’un certificat d’analyse de l’oxyde d’éthylène émis par le pays d’origine. Pour les marchandises arrivant dans le territoire douanier du Cambodge avant le 1<sup>er</sup> août, les importateurs incombent de prélever les échantillons pour une analyse au département de protection de consommateurs, de la concurrence et de la répression des fraudes du ministère du Commerce avant d’obtenir une autorisation des douanes pour l’enlèvement de marchandises.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Progression de l’affaire du vol du pétrole cambodgien</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement cambodgien et les parties concernées ont parvenu à un accord de principe sur la répartition de la valeur des 300 000 barils de pétrole brut cambodgien volés en juin 2021, selon un secrétaire d’État aux Mines et à l’Énergie. Le Cambodge ainsi doit en recevoir 70%, le pétrolier MT Strovolos 26% et les créanciers de KrysEnergy 4%. La valeur totale est estimée à 25 M USD. La société canadienne EnerCam Resources envisage de prendre le relai de KrysEnergy dans l’exploitation du bloc pétrolier A. Une étude est en cours.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mesure de flexibilité sur le contrôle des changes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale de Birmanie (CBM) vient d’alléger la mesure obligeant les exportateurs à convertir en monnaie locale sous 24 heures le produit de leurs ventes. Il leur sera à présent possible de convertir uniquement 65% de leurs revenus et conserver le reste dans leurs comptes. Afin de limiter les éventuelles spéculations autour de cette disponibilité de devises, la CBM a fixé à 0,3% l’écart autorisé autour du taux de référence pour les opérations de change. Ce dernier par ailleurs a été porté de 1 850 à 2 100 MMK/USD, un niveau qui reste toutefois très en deçà des pratiques observées sur le marché informel (2 700 MMK/USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: none;"> </span></p>9d58a681-7ab6-4d7b-bc31-1dcaeb4e276aLes investissements directs suédois en FranceCette publication présente la dynamique des investissements directs suédois en France ainsi que leur répartition sectorielle.2022-07-18T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;">Résumé : 11<sup>ème</sup> bénéficiaire des IDE français et 12<sup>ème</sup> investisseur direct en France, la Suède est un partenaire important pour les investissements croisés. Environ 500 filiales de sociétés suédoises sont implantées sur notre territoire, employant environ 95 000 personnes. Ces investissements sont notamment concentrés dans la production manufacturière et des activités de R&D. En 2021, le nombre de projets recensés s’inscrit en nette hausse, la France conservant la première place des investissements suédois en Europe.</p>
<h6><strong>Tableau 1 : Évolution et part des IDE suédois en France</strong></h6>
<p><strong><img class="marge" title="IDE suédois en FR" src="/Articles/9d58a681-7ab6-4d7b-bc31-1dcaeb4e276a/images/a7713e7a-e496-4703-a9b1-b93ece49b6ec" alt="IDE suédois en FR" width="660" height="90" /><br /></strong></p>
<h6><strong>Graphique 1 : Stock d’IDE suédois en France par activité économique en 2020</strong></h6>
<p><img class="marge" title="Stock d'IDE suédois en France par activité économique" src="/Articles/9d58a681-7ab6-4d7b-bc31-1dcaeb4e276a/images/e903cf24-6f8a-4e39-a2ed-788056400cb2" alt="Stocks d'IDE suédois en France par activité économique" /></p>4a146b63-b21e-44ee-8bea-946b94f75e1eArabie saoudite: situation de l'investissement et de l'attractivité économique Les flux d'investissements direct à l’étranger à destination de l'Arabie saoudite ont enregistré d’une très forte hausse de 252% en 2021 en glissement annuel (g.a). La formation brute de capital fixe a atteint 218 Mds USD en 2021 (+19,4% en g.a). Les efforts déployés pour améliorer l'environnement des investissements, attirer davantage d'investissements étrangers rapproche l’Arabie saoudite de ses objectifs inscrits dans la Saudi Arabia’s National Investment Strategy. 2022-07-13T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;">En 2021, les flux d'investissements direct à l’étranger (IDE) à destination de l'Arabie saoudite ont témoigné d’une très forte augmentation de 252% en glissement annuel (g.a). Cette forte hausse est principalement assignable à l'opération de 15,5 Mds USD conclue par Saudi Aramco avec un consortium mondial d'investisseurs. En termes de stocks, les IDE entrants sont estimés à 261,1 Mds USD en 2021, soit une hausse de 8% par rapport à 2020 (241,9 Mds USD). La formation brute de capital fixe (FBCF), a atteint 218 Mds USD en 2021, soit une forte progression de 19,4% en g.a. Les efforts déployés pour améliorer l'environnement des investissements, attirer davantage d'investissements étrangers, et promouvoir les investissements nationaux rapproche l’Arabie saoudite de ses objectifs inscrits dans la <em>Saudi Arabia’s National Investment Strategy</em>. Elle compte parmi ses objectifs la multiplication par vingt des IDE pour atteindre le montant de 104 Mds USD en 2030 (5,7% du PIB) et le triplement du volume total de la FBCF pour atteindre 545 Mds USD en 2030 (30% du PIB). En outre, l’Arabie a enregistré une progression de 8 places au 24<sup>ème</sup> rang mondial au classement <em>IMD World Competitiveness</em> entre 2020 et 2021.</p>de5c1203-6b35-4715-8971-a3e053e91aa5Brèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°452Zoom sur le World Investment Report 2022 de la CNUCED2022-07-04T00:00:00+02:00<ul>
<li>Zoom sur le World Investment Report 2022 de la CNUCED</li>
<li>Actualité régionale : Engagement de l’UEMOA et de la BADEA à l’augmentation de capital de la BOAD</li>
<li>Bénin : Création du Comité de développement touristique</li>
<li>Burkina Faso : Un plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables de 37 M EUR</li>
<li>Cap-Vert : 75% des exportations en mai 2022 issues des produits de la pêche</li>
<li>Côte d'Ivoire : Moody's maintient la note "Ba3" du pays et améliore la perspective à "positive"</li>
<li>Guinée : Une enveloppe de 105 M USD de la BAfD annoncée par le gouvernement</li>
<li>Libéria : Lancement d’un projet de 9 M USD en soutien aux filières du riz et du manioc</li>
<li>Mauritanie : Signature d’une convention de 5 M USD avec le PNUD sur l’électrification rurale</li>
<li>Niger : Approbation de la première revue du programme FEC avec le FMI</li>
<li>Sénégal : Hausse des emplois bancaires de 15% en g.a. à fin mars 2022</li>
<li>Sierra Leone : Décaissement de 21 M USD du FMI</li>
<li>Togo : Lancement du projet de réforme foncière</li>
</ul>371996a1-f97e-48f9-b504-62e4bc07ef26Brèves de l'ASEAN semaine 24 (2022)FAITS SAILLANTS: Indonésie : balance commerciale excédentaire depuis un an | Thaïlande : prévision d’un accroissement des recettes publiques en 2022 et 2023 | Laos : inflation et pénurie de carburants2022-06-17T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/371996a1-f97e-48f9-b504-62e4bc07ef26/images/e1e9e218-4bf1-4eeb-93a6-0dd937d87836" alt="e" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Faits saillants" src="/Articles/371996a1-f97e-48f9-b504-62e4bc07ef26/images/6098cec6-1d19-4706-a150-b7b8151811e8" alt="Faits saillants" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p>Région</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau record d’IDE dans l’ASEAN en 2021 à 175 Mds USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les flux d’IDE à destination de l’ASEAN ont fortement rebondi et progressé de 44% en 2021 pour atteindre 175 Mds USD, après s’être contractés d’environ 30% en 2020, selon le rapport annuel <em>World investment Report</em> de la CNUCED. Si la progression en 2021 a été plus faible qu’à l’échelle mondiale (+64%), l’Asie reste la région attirant le plus d’IDE globalement (~40% du total). Par secteur, les IDE à destination de l’Asie du Sud-Est se sont principalement dirigés vers le secteur manufacturier, l’économie du numérique et les infrastructures. Par pays, Singapour reste la 1<sup>ère</sup> destination des IDE dans l’ASEAN (+31%, 57% du total), suivi de l’Indonésie (+8%, 11%) et du Vietnam (-1%, 9%). Plusieurs annonces d’investissements <em>greenfield</em> sont à noter en 2021, notamment : à Singapour, un projet d’usine de puces électroniques par GlobalFoundries (US) pour 4 Mds USD ; en Malaisie, un projet d’usine de cellules et modules photovoltaïques par Risen Solar Technologies (Chine) à 10 Mds USD ainsi qu’un projet d’usine d’assemblage par Intel (US) pour 7 Mds. Le rapport souligne néanmoins une dégradation des perspectives en 2022 du fait du conflit russo-ukrainien, lequel devrait affecter la croissance des IDE et notamment ceux en faveur de la transition énergétique.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/371996a1-f97e-48f9-b504-62e4bc07ef26/images/6467a31c-355a-4823-b961-0847e3bac2ab" alt="e" width="431" height="259" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Retour de Singapour à la 3<sup>ème</sup> place du World Competitiveness Ranking de l’IMD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le classement annuel de l’IMD classe 63 pays selon leur compétitivité, à partir de statistiques et de données d’enquête reposant sur la perception de la communauté d’affaire des performances économiques, de la gouvernance, de l’environnement des affaires et de la qualité des infrastructures. Le classement 2022 voit Singapour gagner 2 places et se positionner 3<sup>ème</sup> économie la plus compétitive et la 1<sup>ère</sup> en Asie-Pacifique devant Hong Kong (5<sup>ème</sup>) Taiwan (7<sup>ème</sup>) et la Chine (17<sup>ème</sup>), en raison d’une amélioration de l’économie nationale, de l’emploi, des finances publiques et de la productivité. Les Philippines gagnent 4 places (48<sup>ème</sup>) grâce à une bonne performance de l’économie nationale et à une amélioration de la qualité des infrastructures. La Malaisie (32<sup>ème</sup>), la Thaïlande (33<sup>ème</sup>), et l’Indonésie (44<sup>ème</sup>) perdent respectivement 7, 5 et 7 places en raison de la détérioration de l’économie et des finances publiques, aggravée par la lente réouverture post-COVID.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div style="text-align: justify;" align="center">
<table border="1" width="604" cellspacing="0" cellpadding="0">
<tbody>
<tr>
<td valign="top" width="148">
<p align="center"><strong>2022</strong></p>
</td>
<td valign="top" width="153">
<p align="center"><strong>Pays</strong></p>
</td>
<td valign="top" width="148">
<p align="center"><strong>2021</strong></p>
</td>
<td valign="top" width="155">
<p align="center"><strong>Changement</strong></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td valign="top" width="148">
<p align="center">3</p>
</td>
<td valign="top" width="153">
<p align="center">Singapour</p>
</td>
<td valign="top" width="148">
<p align="center">5</p>
</td>
<td valign="top" width="155">
<p align="center">+2</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td valign="top" width="148">
<p align="center">32</p>
</td>
<td valign="top" width="153">
<p align="center">Malaisie</p>
</td>
<td valign="top" width="148">
<p align="center">25</p>
</td>
<td valign="top" width="155">
<p align="center">-7</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td valign="top" width="148">
<p align="center">33</p>
</td>
<td valign="top" width="153">
<p align="center">Thaïlande</p>
</td>
<td valign="top" width="148">
<p align="center">28</p>
</td>
<td valign="top" width="155">
<p align="center">-5</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td valign="top" width="148">
<p align="center">44</p>
</td>
<td valign="top" width="153">
<p align="center">Indonésie</p>
</td>
<td valign="top" width="148">
<p align="center">37</p>
</td>
<td valign="top" width="155">
<p align="center">-7</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td valign="top" width="148">
<p align="center">48</p>
</td>
<td valign="top" width="153">
<p align="center">Philippines</p>
</td>
<td valign="top" width="148">
<p align="center">52</p>
</td>
<td valign="top" width="155">
<p align="center">+4</p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
</div>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>850 M USD levé par Sequoia Capital dans son 1<sup>er</sup> fonds dédié à la zone</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société de capital-risque Sequoia Capital a levé 2,85 Mds USD pour financer des startups indiennes et d’Asie du Sud-Est, dont 850 M USD dédiés à l’Asie du Sud-Est via le fonds Sequoi SEA Fund I. Ce fonds se concentrera sur les startups en phase d’amorçage, de série A et en phase de croissance dans la région, notamment dans l’écosystème Web3 au Vietnam, aux Philippines, en Thaïlande et en Malaisie. Les investissements Sequoia dans la région comprennent l'hôtelier Oyo, la société de livraison de nourriture cotée Zomato et les deux sociétés qui forment GoTo, plus grande société cotée en bourse d’Indonésie : l'application de covoiturage Gojek et la société de commerce électronique Tokopedia.</p>
<blockquote>
<p>Indonésie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien d’un excédent commercial depuis mai 2020</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les statistiques officielles, l’Indonésie a enregistré un excédent commercial de 2,9 Mds USD en mai 2022, contre un niveau record de 7,6 Mds USD au mois précédent. Depuis mai 2020, l’Indonésie maintient ainsi un excédent commercial, ce qui contribue à renforcer sa résistance aux chocs extérieurs selon la banque centrale. Les exportations en mai ont été évaluées à 21,5 Mds USD, soit une diminution de 21,3% par rapport à avril (27,3 Mds USD), sous l’effet d’une baisse de 22,7% dans les secteurs non pétroliers et gaziers (due notemment à l’interdiction d’exporter de l’huile de palme brute, du 28 avril au 23 mai). Dans le même temps, les importations du pays ont connu une légère baisse, de 5,8% par rapport à avril, passant de 19,8 Mds USD à 18,6 Mds USD, indiquant que la demande intérieure ne s’est pas encore totalement redressée.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/371996a1-f97e-48f9-b504-62e4bc07ef26/images/64a360be-ddd4-447e-9e3d-27b4377429ac" alt="e" width="413" height="239" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Diminution de la dette extérieure</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Fin avril 2022, la position de la dette extérieure du pays s’élevait à 409,5 Mds USD, contre 412,1 Mds USD le mois précédent. Cette contraction de 2,2% en ga, contre 1% en ga en avril, s’explique principalement par un endettement plus faible dans le secteur public (gouvernement et banque centrale). La dette reste dominée par la dette à long terme (87,5% du total) tandis que le ratio de la dette extérieure au PIB a diminué, de 33,7% 32,5% entre mars et avril.</p>
<blockquote>
<p>Malaisie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Reprise du transport aérien et retour sur la scène d’AirAsia</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Première compagnie aérienne à bas-coût d’Asie avant crise, l’entreprise AirAsia exploitait alors 325 Airbus. Très affectée par l’effondrement du transport aérien, et techniquement en faillite avec une dette excédant très largement ses avoirs, AirAsia doit encore faire face à la fermeture des frontières chinoises. Pour autant, la compagnie redéveloppe ses vols – courts, moyens et longs courrier comme vers Londres, Istanbul ou Dubaï – et fonde des espoirs sur le tourisme en provenance d’Inde. Ils ne compenseront sans doute pas totalement la perte des touristes chinois. Reste que l’agressivité et l’agilité commerciale de l’entreprise sont inchangées, tout comme le flamboyant et souvent controversé fondateur d’AirAsia, Tony Fernandes. Pour mémoire, AirAsia Group s’appelle désormais Capital A.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Resserrement de la politique monétaire américaine : moindre problème pour la Malaisie ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que la Réserve fédérale américaine vient d’augmenter son taux directeur de 75 pdb, la Banque mondiale estime que la Malaisie sera moins affectée par ce resserrement que d’autres pays de la région. La Malaisie dispose de réserves de changes confortables, d’un change flexible, d’une dette extérieure faiblement libellée en dollar, d’investisseurs institutionnels solides ; d’un secteur bancaire profond et sain. La reprise économique est favorable, tout comme le fait que la Malaisie est un exportateur net d’hydrocarbures comme de produits agricoles (huile de palme et caoutchouc). On note encore que la <em>Bank Negara Malaysia</em> dispose de marges d’appréciation de son propre taux directeur. Pour autant, la faiblesse de des ressources fiscales malaisiennes – environ 10,5% du PIB actuellement – limite les capacités d’action budgétaire en cas de besoin.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mise en service du métro MRT2… bientôt jusqu’à Putrajaya</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les projets ferrés finissent par arriver en gare ! Le 16 juin, Ismail Sabri, premier ministre, a inauguré la première section de la ligne MRT2, de Kwasa Damansara (nord-ouest de Kuala Lumpur) à Kampung Batu (proche du centre-ville). La seconde phase ira jusqu’à Putrajaya, capitale administrative et politique du pays. La ligne comptera alors 37 stations, dont 11 souterraines en centre-ville, pour 57,7 km. Elle devrait être mise en service au premier trimestre 2023 et transporter plus d’un demi-million de passagers par jour. Après le lancement du MRT3 et alors que le RTS avance, cela augure-t-il d’un retour du projet LGV Kuala Lumpur-Singapour ? C’est sans doute une autre affaire. En tout cas, le Premier ministre a annoncé la gratuité des transports en commun du Grand Kuala Lumpur jusqu’au 15 juillet… mesure qui apparaît bien électoraliste.</p>
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<p>Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Singapour 7<sup>ème</sup> au classement Startup Ecosystem 2022 et 1<sup>ère</sup> en Asie-Pacifique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour devient l’écosystème le mieux classé pour les startups dans la région Asie-Pacifique, devant la Chine, selon le <em>Startup Ecosystem Index 2022</em> de StartupBlink et se place 7<sup>ème</sup> sur 100 (+3 places) dans le monde, derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni, Israël, le Canada, la Suède et l'Allemagne. Dans le classement des villes de l'indice, Singapour est 22<sup>ème</sup> sur 1 000 villes. Selon le rapport, Singapour est un « modèle d’innovation » qui bénéficie de son positionnement géographique stratégique, d’une cadre fiscal favorable aux investissements et d’un secteur de la Fintech « superformant ». Singapour se place également parmi les 30 premières villes du monde en matière d’Edutech, de commerce électronique et de vente au détail, ainsi que pour les secteurs des logiciels, des données et du marketing.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exercice conjoint de la MAS, de la BdF et de l’ACPR pour renforcer la réponse et la préparation aux crises cybernétiques transfrontalières</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Autorité monétaire de Singapour (MAS), la Banque de France (BdF) et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) ont mené un exercice conjoint de gestion de crise axé sur les menaces à la cybersécurité, dans le cadre du protocole d'accord sur la coopération en matière de cybersécurité signé en novembre 2019. L'exercice conjoint a testé l'efficacité de la coordination et de la réponse aux crises cybernétiques par les trois autorités financières lors de la gestion de scénarios tels que les « ransomwares », les attaques « zero-day » et les attaques de la chaîne d'approvisionnement informatique. Selon les trois institutions, compte tenu de la nature mondiale des cybermenaces et de l'interdépendance des systèmes financiers, la coopération internationale est de plus en plus importante pour préserver la stabilité financière et la résilience des services financiers essentiels.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Changi Airport Group : pertes annuelles de 604 M USD et réouverture prévue des terminaux T4 et T2 de l’aéroport de Changi</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe Changi Airport a enregistré des pertes nettes de 838 M SGD (604 M USD) pour l’année fiscale 2021/2022, contre des pertes de 954 M SGD (687 M USD) lors de l’exercice précédent, en raison de pertes de déconsolidation (séparation de la filiale brésilienne), de la dépréciation de certains investissements en Russie, ainsi que des charges de dépréciation et d'amortissement. Le chiffre d’affaire a augmenté de 35% en glissement annuel pour atteindre 944 M SGD (680 M USD). Le trafic de passagers sur l'année fiscale s'est élevé à 5,2 millions, soit environ 8% des niveaux d'avant COVID. Peu de temps après la publication de ses résultats financiers, le groupe Changi Airport a annoncé la réouverture du terminal 4 (T4) de l’aéroport singapourien en septembre et la reprise des opérations de départ dans l'aile sud du terminal 2 (T2) en octobre afin de répondre à la reprise du trafic de passagers.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Relèvement du salaire minimum en juillet</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un nouveau décret augmentant le salaire minimum a été approuvé le 12 juin par le vice-Premier ministre Pham Binh Minh. La hausse de 6%, première depuis 2 ans, équivaut à une augmentation de 8 à 11 USD par mois selon la région. Elle intervient malgré les objections des entreprises déjà fortement affectées par la crise du Covid.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de 123% du marché intérieur de l’aviation par rapport à 2019</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le marché intérieur de l’aviation se redresse au rythme le plus rapide au monde avec un taux de croissance de 123% par rapport à la même période de 2019, avant le déclenchement de la pandémie mondiale. Cette annonce est encourageante pour Vietnam Airlines qui risquait récemment la radiation du marché boursier pour pertes consécutives. Les actions de la société restent cependant sous surveillance.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Analyse de la politique de taux de change du Vietnam par le Trésor américain</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La politique du taux de change du Vietnam a fait l’objet d’une nouvelle analyse approfondie par le Trésor. Celui-ci a conclu que le Vietnam n’a pas manipulé l’an passé sa devise pour en tirer un avantage indu. Le Vietnam ne remplit qu’une des trois conditions justifiant une telle accusation : son excédent commercial bilatéral avec les Etats-Unis dépasse les 20 Mds USD (il atteint 91 Mds USD en 2021). Les deux autres critères sont respectés: l’excédent courant (1,1% du PIB en 2021) n’a pas dépassé 2% du PIB et les interventions de la banque centrale sur le marché des changes sont conformes aux engagements pris auprès du Trésor.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p><strong>Anticipation d’une hausse des recettes publiques en 2022 et 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pour l’année fiscale 2023 (oct. 2022 à sept. 2023), le ministère des finances anticipe un accroissement des recettes fiscales en lien avec l’accélération de la croissance économique (prévue à +3,3 % en 2022 et +4,2 % en 2023 par la Banque de Thaïlande). Les recettes attendues s’élèvent ainsi à 2 500 Mds THB (70,8 Mds USD) contre 2 400 Mds THB (68,2 Mds USD) en 2022. Sur les 7 premiers mois de l’année fiscale en cours, le montant total des recettes collectées s’est accru de 4,5 % g.a. à 1 270 Mds THB (36,1 Mds USD), soit un rythme supérieur aux projections initiales (+3,7%). L’augmentation des recettes fiscales est un enjeu majeur pour la Thaïlande, notamment dans le contexte inflationniste actuel qui entraîne un nouvel accroissement des dépenses de soutien à la consommation (via des subventions). Les revenus des impôts et taxes représentaient 16% du PIB avant la crise, ce qui est supérieur à la moyenne de l’ASEAN (13%), mais très inférieur à la moyenne de l’OCDE (34%). Par ailleurs, du fait à la fois du ralentissement de l’activité et des exemptions et différés de taxes mis en place au titre du soutien à l’économie pendant les deux années de pandémie, ce ratio a baissé à 14-15% aujourd’hui.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers une hausse du taux directeur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouverneur de la banque centrale de Thaïlande a déclaré ce lundi que « retarder trop longtemps la hausse des taux directeur n’était pas bon pour le pays dans le contexte actuel d’accélération de l’inflation ». Pour mémoire, les taux d’intérêt sont restés très accommodants à 0,5% (la Banque de Thaïlande ayant réduit ses taux de 75 points de base entre février et mai 2020, et ne les ayant plus modifiés depuis) alors que la hausse des prix devrait dépasser cette année sa fourchette cible de 1 à 3 % et atteindre un pic de +7,5 % au troisième trimestre (+6,2 % attendu sur l’ensemble de l’année). Pour autant, le gouverneur a précisé que si une hausse des taux devait avoir lieu, celle-ci ne serait que très graduelle afin de ne pas entraver la reprise économique en cours qui demeure la préoccupation principale de la banque centrale. Cette dernière reste par ailleurs confiante sur sa capacité à maintenir, à terme rapproché, l’inflation dans sa cible de 1-3%, pariant que son rythme reviendra à des niveaux plus raisonnables ensuite (inflation projetée à +2,5% en 2023).</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Amélioration du classement des Philippines en matière de compétitivité</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le niveau de compétitivité des Philippines s’améliore en 2022, selon <em>l’International Institute for Management Development</em> (IMD) qui classe le pays 48<sup>ème</sup> sur un total de 63 pays analysés, dans son World Competitive Index. Au niveau international, le pays gagne 4 places depuis 2021, mais demeure toutefois, parmi les derniers pays de la région Asie Pacifique (13<sup>ème</sup>/14). Le meilleur classement du pays repose sur l’amélioration de deux des quatre indicateurs qui composent l’indice, soit une amélioration de la performance économique du pays (+5,7% de croissance en 2021 ; +8,3% de croissance au T1 2022) et une amélioration des infrastructures notamment en matière de santé et d’éducation selon l’IMD. Néanmoins, la hausse de la dette publique (63,5% du PIB en mars 2022), le creusement du déficit budgétaire (5,8 Mds USD) et la baisse de la productivité ont détérioré le classement du pays sur les deux autres indicateurs de l’indice portant sur la gouvernance et l’environnement des affaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’industrie manufacturière automobile en expansion depuis trois mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la <em>Chamber of Automotive Manufacturers of the Philippines</em> (CAMPI) et la <em>Truck manufacturers associations</em> (TMA), 26 370 véhicules ont été vendus au mois de mai 2022, soit une hausse de 19,5% des ventes en g.a. La croissance du secteur est portée par les ventes de véhicules commerciaux (+34,2% en g.a), tandis que la vente de véhicules pour particuliers a diminué de 8,4% en g.a. Il s’agit du troisième mois consécutif de croissance pour les ventes du secteur bien qu’à un niveau plus faible que les deux mois précédents (+41% avril en g.a ; +43.4% en mars en g.a).</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Forum des Affaires France Cambodge à Phnom Penh du 8 au 10 juin</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 1<sup>er</sup> « Forum des Affaires France-Cambodge » a été organisé avec succès à Phnom Penh du 8 au 10 juin par la Chambre de commerce et d'industrie France-Cambodge et les Comité Cambodge des CCEF avec l’appui de l’ambassade. Environ 250 hommes et femmes d'affaires français ont participé à cet événement, au côté de nombreux partenaires cambodgiens et de M. Francois Corbin, Représentant spécial du Ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères pour les relations économiques avec les pays de l’ASEAN, qui avait fait le déplacement pour l’occasion. Ce Forum a permis de présenter les opportunités du Cambodge aux entreprises françaises déjà installées dans la région ou venant de France mais aussi de montrer aux autorités et aux milieux d’affaires cambodgiens ce que les entreprises françaises ont à ce jour réalisé dans le pays et ce qu’elles peuvent faire à l’avenir. Un accent particulier a été mis sur l’agroalimentaire et sur les infrastructures, avec la mise en valeur de la coopération dans le domaine de l’eau potable et les projets de modernisation du réseau électrique. 22 conférences sectorielles et thématiques, 17 « pitchs » d’entreprises, une réunion régionale des OSCI et une journée « French Tech » ont permis à nos entreprises de se présenter à leurs partenaires potentiels.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le commerce extérieur du Cambodge en hausse de près de 20%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les échanges commerciaux du Cambodge ont atteint 22,4 Mds USD au cours des 5 premiers mois de 2022, soit une augmentation de 19,7% en glissement annuel, selon le rapport du département général des douanes et accises. Les exportations cambodgiennes ont augmenté de 34,5% pour atteindre 9,4 Mds USD, tandis que les importations se sont élevées à 13 Mds USD (+11%). La Chine est le premier partenaire commercial du Cambodge (1erfournisseur, mais aussi 1er déficit bilatéral), suivie des États-Unis (1er client et 1er excédent), du Vietnam, de la Thaïlande et de Singapour.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Promulgation de la loi sur la sécurité alimentaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Roi du Cambodge a promulgué le 11 juin la loi sur la sécurité alimentaire. Ce texte qui comprend 11 chapitres et 43 articles vise à protéger la santé des consommateurs en prévenant, contrôlant et éliminant les dangers liés aux aliments. La mise en œuvre de cette loi relève des ministères de l'Agriculture, de la Santé, du Commerce, du Tourisme ainsi que du ministère de l'Industrie, de la Science, de la Technologie et de l'Innovation</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation élevée et pénurie de carburants</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le taux d’inflation est à son niveau le plus élevé depuis 18 ans (+12,8% sur 1 an en mai 2022). Les causes principales en sont la dépréciation du kip (-23% par rapport au dollar depuis le début de l’année) et l’évolution du prix du baril, ainsi que les autres conséquences de la guerre en Ukraine. Sur un an, les principales augmentations de prix concernent les carburants (+92,6% en moyenne), l’acier (+68%), les produits laitiers et les œufs (+27,79%). Les médias laotiens, contrôlés par le parti, ne masquent pas la pénurie de carburant. Le ministre des Finances a annoncé avoir ouvert une ligne de crédit à la <em>Lao National State Fuel Enterprise</em>, afin d’acquérir 200 000 T de carburants afin d’approvisionner le pays pour 3 mois. Dans ce cadre, le gouvernement a demandé à l’AN d’approuver la révision des objectifs macro-économiques pour 2022. La marge de fluctuation de change kip/USD (+/-5% actuellement) va être élargie. L’inflation autorisée va également être révisée de 5% à 12%. Enfin le Vice-président de l’AN a demandé au gouvernement d’identifier les projets d’investissement qui pourraient être reportés, afin de réduire le montant de la dette.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle dégradation de la dette souveraine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’agence Moody’s vient de dégrader de Caa2 à Caa3 le dette souveraine du Laos, au motif d’une mauvaise gouvernance, du poids très élevé de la dette extérieure (88% du PNB en 2021 selon la Banque mondiale) et de réserves de change insuffisantes. La Banque centrale envisagerait de prohiber la détention de devises étrangères.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plus de 400 000 voyageurs en 6 mois pour la voie ferrée Chine-Laos</strong></p>
<p style="text-align: justify;">410 000 passagers ont été enregistrés en 6 mois sur le tronçon lao de cette ligne (l’entrée de voyageurs en Chine est toujours impossible) et 640 000 T de fret auraient transité entre les deux pays. 10 gares sont aujourd’hui opérationnelles entre Boten et Vientiane et 6 trains circulent chaque jour en moyenne.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers une loi sur la sécurité des barrages </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre de l’Energie et des Mines a indiqué qu’une loi imposant des mesures de sécurité concernant les barrages était nécessaire. Malgré l’accident majeur intervenu dans la province d’Attapeu en juillet 2018, aucune loi rendant l’inspection des barrages obligatoire n’a encore été votée.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveaux projets solaires</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Suite à l’annulation par les autorités de la plupart des 29 projets solaires octroyés en 2020, le ministère de l’Electricité vient de lancer un appel d’offres selon un schéma « <em>Build Operate Own</em> » (BOD) d’une durée de 20 ans. Les détails n’ont pas été publiés mais il semblerait que 6 sites, proches de ceux proposés en 2020, aient été retenus pour une capacité totale de production de 260 MW. Par ailleurs, <em>Venus Essential Myanmar</em>, une société locale créée en 2021, viendrait d’obtenir le feu vert pour constuire 3 fermes solaires flottantes dans la région de Nay Pyi Taw d’une capacité totale de 390 MW.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Résilience de la riziculture en 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon <em>l’IFPRI-International Food Policy and Research Institute</em>, les rendements rizicoles de 2021 se sont relativement bien maintenus par rapport à l’année précédente (-2%) de même que la production totale de riz (-3,4%). Si une baisse sensible a été observée dans les régions les plus touchées par les combats (Kaya et Chin), celle-ci a été partiellement compensée dans le reste du pays grâce à des conditions météorologiques favorables. Les inquiétudes sont cependant fortes pour la récolte 2022 compte-tenu de la hausse des prix de l’urée de 56% en glissement annuel. La Birmanie projette d’ exporter 2 millions MT sur cette l’année fiscale de 2022-23, principalement vers l’Union Européenne, la Chine, l’ASEAN et le Bangladesh.</p>3f089fc8-48d8-413d-900c-21aefa200a35Brèves de l'ASEAN semaine 20 (2022)FAITS SAILLANTS: Thaïlande / Philippines : croissance du PIB meilleure qu’anticipée au T1 2022 | Indonésie : levée de l’interdiction d’exportation d’huile de palme le 23 mai | Cambodge : 93% de l’emploi total composé d’emploi informel selon la BAsD2022-05-20T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/3f089fc8-48d8-413d-900c-21aefa200a35/images/d6f9b6e2-7ff2-4f03-9d03-1704f73f223e" alt="e" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/3f089fc8-48d8-413d-900c-21aefa200a35/images/f5376a84-dd81-48d0-9b24-a221ed54c8b6" alt="e" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Une reprise fragilisée par le risque inflationniste et les confinements en Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;" align="center">Plusieurs pays de la région ont révisé à la baisse leurs objectifs de croissance pour 2022 en raison de la hausse des prix des carburants et des denrées alimentaires, du resserrement monétaire aux Etats-Unis et des impacts des confinements stricts en Chine. En Thaïlande, le Conseil national de développement économique et social (NESDC) a ainsi baissé la fourchette de projection de croissance pour 2022 à 2,5% - 3,5%, contre 3,5% - 4,5% précédemment, tandis qu’aux Philippines, le secrétaire au Commerce et à l'Industrie a annoncé une croissance du PIB d’environ 6% en 2022, inférieure à l’objectif de 7 à 9% annoncé en début d’année. Sur le plan monétaire, plusieurs banques centrales de la région ont entamé un mouvement de resserrement face aux nouvelles pressions inflationnistes : la banque centrale de la Malaisie a relevé son taux directeur pour la 1<sup>ère</sup> fois en quatre ans le 11 mai, à 2% (contre 1,75%), tandis que la banque centrale des Philippines a relevé le sien à 2,25% cette semaine (2% précédemment). Ces deux banques centrales suivent donc le mouvement amorcé par Singapour dès octobre 2021.</p>
<p style="text-align: justify;" align="center"><img class="marge" title="e" src="/Articles/3f089fc8-48d8-413d-900c-21aefa200a35/images/2221c844-a68a-4afe-9ea7-85fe7c8d6023" alt="e" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Défis croissants en matière de transition et de sécurité énergétique selon l’AIE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les perspectives énergétiques pour les pays d'Asie du Sud-Est appellent à une accélération de la transition énergétique et des efforts majeurs pour stimuler l'efficacité énergétique, le développement des énergies renouvelables et des carburants à faibles émissions, selon le dernier rapport <em>Southeast Asia Energy Outlook 2022</em> de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE). Sur la base des politiques publiques actuelles, la demande d'énergie dans la région devrait croître d'environ 3% par an jusqu'en 2030, laquelle devrait être satisfaite aux trois quarts par les combustibles fossiles. Les émissions de CO2 augmenteraient de 35% par rapport aux niveaux de 2020. Si plusieurs pays de la région ont annoncé des objectifs ambitieux pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050, l’AIE souligne que des financements internationaux seront nécessaires pour stimuler l’innovation et les infrastructures. L'investissement total dans l'énergie devrait atteindre 190 Mds USD par an d'ici 2030 pour atteindre les objectifs climatiques de la région, contre environ 70 Mds USD par an investis entre 2016 et 2020.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation en avril proche de la limite haute fixée par la banque centrale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon <em>Statistics Indonesia</em>, le taux d’inflation était de 3,47% en glissement annuel en avril 2022, approchant la limite supérieure de la fourchette cible définie par la Bank Indonesia (2%-4%). Cette augmentation rapide de 0,95% par rapport à mars est due à l’augmentation des prix des denrées alimentaires (+5,48% en g.a.) et des prix administrés (+4,83% en g.a). BI indique qu’elle ajustera son taux directeur si l’inflation augmente de manière significative. L’inflation est principalement alimentée par l’offre, suite à la hausse des prix des produits de base tandis que la croissance des dépenses des ménages au premier trimestre 2022 demeure inférieure au 5% habituel (pré-pandémie). BI estime que l’inflation pourrait encore augmenter de 0,48% en mai (3,64% en g.a).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Net renforcement des subventions énergétiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le parlement indonésien a approuvé cette semaine un net renforcement des subventions énergétiques, pour un montant d’environ 24 Mds USD. D’une part, les subventions pour certains carburants augmentent de 56% par rapport à la loi de finances pour 2022, passant de 9,4 Mds USD à 14,6 Mds USD. D’autre part les compensations pour les entreprises publiques Pertamina (pétrole et gaz) et PLN (électricité) (dont les prix des carburants sont administrés) augmentent de 1,3 Md USD à 20,5 Mds USD. Ce soutien public aux prix de l’énergie pourrait s’accompagner de certaines hausses ciblées de tarifs de l’électricité. L’ensemble de ces subventions représente 16% des dépenses budgétaires prévues cette année, contre 7% en 2021. Sous réserve de l’évolution des cours mondiaux, les dépenses budgétaires devraient augmenter de 14% par rapport à la loi de finances 2022, à comparer à une hausse de 23% des recettes budgétaires, liée au renchérissement des cours des matières premières. Ainsi, le déficit public est prévu à 4,5% du PIB, contre 4,9% dans la loi de finances et 4,6% en 2021. En début d’année, la ministre des Finances espérait un déficit de 4%, un objectif désormais remis en cause.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/3f089fc8-48d8-413d-900c-21aefa200a35/images/85d05d98-8540-4b30-84bd-51a5ea674bdf" alt="e" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Levée de l’interdiction d’exportation de l’huile de palme le 23 mai</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que l’interdiction avait été mise en œuvre seulement le 28 avril dernier, le Président Jokowi a annoncé la lever dès le 23 mai prochain, sans toutefois préciser les modalités. Cette annonce est largement motivée par l’impact de l’interdiction sur les planteurs, auxquels les grandes sociétés de production d’huile n’achetaient pratiquement plus de fruits frais (baisse du prix d’achat de 50 à 70%).</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Suppression des permis d’importation pour les produits alimentaires</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 18 mai, Ismail Sabri, Premier ministre malaisien, a annoncé que les importations de produits alimentaires ne seraient plus soumises à des permis d’importation. Les autorités évoquent également la réduction du nombre d’intermédiaires dans les chaînes d’approvisionnement alimentaires. Il s’agit de faciliter les importations de ces produits, dans un contexte d’inflation forte (+4% en mars dernier pour l’alimentation et les boissons non alcoolisées) et de crainte de crise alimentaire. Les détails de cette annonce ont été renvoyés au ministère de l’Agriculture et de l’agroalimentaire qui a précisé, le 19, que seuls le chou, les noix de coco, le poulet et le lait liquide seraient concernés, mais pas le riz, importation majeure pourtant.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau projet de liaison ferroviaire à grande vitesse entre Kuala Lumpur et Bangkok ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le projet de liaison à grande vitesse entre Kuala Lumpur et Singapour a été abandonné en janvier 2021 (sa première version remontant à 1995). Il a été annoncé que de nouvelles discussions seraient lancées fin mars entre les deux voisins pour relancer un projet sur de nouvelles bases. Pas de nouvelles de ces discussions mais, le 17 mai, le ministre malaisien des Transports a annoncé – de Singapour où il était en déplacement – l’établissement d’un comité spécial destiné à discuter des modalités techniques de la ligne à grande vitesse avec Bangkok. Faut-il y voir l’avancée de la Chine pour une ligne s’inscrivant dans leur projet de Nouvelles routes de la soie (BRI) ou une façon pour les autorités malaisiennes de stimuler les discussions avec Singapour ? Il reste qu’il sera sans doute difficile de financer les deux projets, sachant que celui avec Singapour a plus de sens sur un plan économique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La corruption au cœur des préoccupations socio-économiques des Malaisiens</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que l’évolution de l’inflation inquiète les Malaisiens (+2,2% en mars 2022), en particulier pour les produits alimentaires puisque les carburants sont subventionnés, la corruption financière et politique est plus préoccupante encore. Selon une enquête de l’IPSOS réalisée en mai, 27% des personnes interrogées citent l’inflation comme une forte préoccupation tout comme 44% s’inquiètent de la hausse des prix de l’immobilier. 53% des personnes interrogées s’inquiètent de la corruption (le classement de Transparency International de 2021 a vu la Malaisie régresser au 62<sup>ème</sup> rang, contre le 51<sup>ème</sup> en 2019). Semblant confirmer le problème, Tan Sri Mohd Zuki Ali, secrétaire général du gouvernement, a reconnu que cela devait constituer une motivation pour continuer à lutter contre le phénomène.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nette progression des exportations non pétrolières depuis janvier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les exportations domestiques, hors secteur pétrolier, ont légèrement diminué en avril, à +6,4% en glissement annuel, contre +7,7% en mars. Par secteur, les exportations ont principalement diminué dans le secteur de la pharmaceutique (-6%), tandis que par zone géographique, les exportations ont progressé vers l’ensemble des 10 principaux clients de Singapour, à l’exception de la Chine où elles se sont contractées de 10,6% (+4,7% en mars). Sur les quatre premiers mois de l’année, la tendance reste néanmoins nettement haussière car les exportations progressent de 10,1% par rapport à la même période en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/3f089fc8-48d8-413d-900c-21aefa200a35/images/3ab8d2cd-bdf9-4568-be53-0fd3b7e46979" alt="e" width="566" height="340" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plusieurs annonces en lien avec la reprise du trafic aérien</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors du Changi Aviation Summit, le 17 mai, le ministre des Transports S. Iswaran a annoncé que la construction d'un cinquième terminal à l’aéroport de Changi reprendrait après une interruption de deux ans en raison de la pandémie. En mai, le trafic aérien à l’aéroport de Changi a en effet doublé par rapport à mars pour atteindre environ 40% des niveaux d'avant pandémie. La construction du terminal 5 devrait donc commencer dans un délai de deux à trois ans pour une mise en opération vers le milieu des années 2030. Ce projet répond à un doublement prévu du volume de passagers au cours des deux prochaines décennies. Dans ce même contexte, Singapore Airlines (SIA) a fait part de la réduction de ses pertes nettes pour l’année fiscale 2022, à 693 M USD, contre 43,1 Mds USD sur l’année fiscale 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Collaboration avec la Banque mondiale pour renforcer la transparence sur les marchés mondiaux de crédits carbone</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour devrait coopérer avec la Banque mondiale sur l’initiative <em>Climate Warehouse</em> destinée à consolider les registres de crédits carbones dans le monde. Les gouvernements et acteurs non étatiques (organisations internationales, groupes à but non lucratif, entreprises privées etc.) comptabilisent actuellement séparément les transactions de crédits carbone au sein de leurs registres. Ainsi, selon le Secrétariat national du changement climatique de Singapour, l’initiative aidera à améliorer la transparence et à minimiser les risques de double comptage sur les marchés de carbone, renforçant leur crédibilité. Selon la Banque mondiale, Singapour constitue par ailleurs « un lieu idéal pour accueillir cette initiative, compte tenu de son marché et de ses infrastructures de classe mondiale, de sa bonne gouvernance et de sa main-d'œuvre hautement qualifiée ».</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Objectif d’un renforcement des entreprises publiques d’ici cinq ans</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement vietnamien s'est fixé pour objectif de posséder au moins 10 entreprises publiques avec une capitalisation boursière supérieure à 5 Mds USD et 25 d’une capitalisation boursière supérieure à 1 Md USD au cours des 5 prochaines années. Ces entreprises se verront confier plusieurs projets clés dans des domaines prioritaires, tels que les énergies renouvelables, les semi-conducteurs, les infrastructures de transport ou les infrastructures numériques. En outre, celles-ci devront augmenter leur contribution au budget de l'État de 5 à 10 % par rapport à la période 2016-2020. Ces entreprises, qui se sont concentrées jusqu’à présent sur des activités commerciales de base, devront revoir leurs modèles commerciaux afin améliorer leur productivité et compétitivité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une inflation anticipée modérée en 2022 par HSBC</strong></p>
<p style="text-align: justify;">HSBC prévoit que l'inflation au Vietnam augmentera de 3,7% en 2022, toujours en dessous du seuil de 4% fixé par la Banque d'État du Vietnam (SBV). Les pressions inflationnistes resteraient donc faibles selon les analystes de la banque. En avril, l’indice des prix à la consommation au Vietnam a augmenté de seulement 2,6% en glissement annuel, de manière conforme aux attentes du marché. Selon HSBC, cette « modeste » augmentation est dûe notamment au faible coût des transports, à la réduction de la taxe sur la protection de l'environnement, et à la réouverture progressive du pays, contribuant à la reprise du commerce de détail et de services. Ces facteurs s’ajoutent à une relative faiblesse de la demande domestique, les ménages ayant vu leur épargne s’éroder durant la pandémie. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Suppression des droits antidumping sur l’acier provenant de Chine et Corée</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l'Industrie et du Commerce (MOIT) a supprimé les droits antidumping sur les importations d'acier en provenance de Corée du Sud et de Chine après 5 ans d'imposition de ces droits. Selon le MOIT, l’éventualité que les importations d'acier en provenance de Corée du Sud et de Chine nuisent davantage à la production nationale est faible. Dans les années à venir, le ministère continuera de surveiller les importations d'acier afin de prendre des mesures conformément aux lois internationales et vietnamiennes pour protéger les intérêts du secteur et des consommateurs.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Révision à la baisse des prévisions de croissance du PIB pour 2022 par la NESDC</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Conseil national de développement économique et social (NESDC) a réduit ses projections de croissance du PIB thaïlandais pour 2022 à un niveau compris entre 2,5% et 3,5% contre 3,5%-4,5% précédemment (prévision de février). Selon la secrétaire générale du NESDC, cette baisse découle principalement des conséquences du conflit en Ukraine, lequel a fortement accru les prix de l’énergie, des engrais et du blé, dont le royaume est largement importateur. En 2022, le NESDC anticipe à présent une croissance de la consommation domestique de 3,9% (après + 4,5%) tirée par la reprise progressive du tourisme (7 M de visiteurs étrangers attendus), tandis que les exportations devraient croître de 8,3% (après +8,9%) et les investissements de 3,5% (+4% précédemment). Au premier trimestre de cette année, la Thaïlande a enregistré un taux de croissance en hausse par rapport au trimestre précédent : +2,2% (g.a) après +1,8%. Ce meilleur résultat s’explique surtout par la reprise de la consommation privée (+3,9% après +0,4% au trimestre précédent), portée par l’assouplissement des restrictions sanitaires et les rentrées touristiques (497 693 personnes), par la hausse toujours soutenue des exportations (+10,2% en volume et +14,6% en valeur) et, sur le plan sectoriel, par le rebond important du secteur agricole (+4,1 % après -0,6%), permettant de compenser la relative faiblesse de l’investissement (+0,8%) et de la production manufacturière (+1,9%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aide financière du groupe gazier PTT au producteur national d’électricité EGAT</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a demandé au groupe national de pétrole et de gaz PTT (premier groupe thaïlandais) d’aider financièrement l'entreprise publique en charge de la production électrique (EGAT). Cette dernière enregistre actuellement une perte nette de 60 Mds THB (1,7 Mds USD) en raison des mesures de plafonnement des prix du carburant sur les factures d’électricité imposées par les autorités thaïlandaises entre septembre 2021 et avril de cette année - et qui visent à réduire l’impact de la hausse du coût de l’énergie sur les consommateurs. Outre un possible soutien financier direct, l’aide de PTT pourrait prendre la forme d’une baisse des coûts en approvisionnement gazier par EGAT (65% de la production d’électricité) via des mesures d’ajustement des prix sur ses achats de gaz à PTT. Alors qu’EGAT achète au groupe gazier thaïlandais un volume moyen de 700 millions de m3 standard de gaz par jour, le coût d’approvisionnement a doublé depuis le début d’année (350 à 400 M USD par mois contre 150 à 200 auparavant) en raison des effets sur le prix du gaz de la hausse globale de la demande d’énergie entamée au dernier trimestre 2021 et au conflit en Ukraine.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Niveau de croissance au T1 2022 supérieur au niveau prépandémique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le premier trimestre de 2022 affiche un taux de croissance de 8,3% en g.a, soit un taux supérieur à celui anticipé par les économistes et supérieur aux 5,9% de croissance à la même période en 2019. De plus, la production des trois premiers mois de l’année a atteint 93 Mds USD surpassant la production totale de la même période en 2019 qui s’élevait à 84 Mds USD. La croissance est en majorité portée par la consommation des ménages qui a augmenté de 10,1% en g.a au premier trimestre, et qui représente près de ¾ du PIB. Du côté de la production, la croissance est portée par l’industrie avec une croissance en g.a de 10,4%. Le secteur des services a crû en g.a de 8,6% tandis que la croissance dans le secteur de l’agriculture est à 0,2%. Les Philippines affichent ainsi le taux de croissance le plus élevé parmi les pays du Sud-est siatique pour la période.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Première hausse des taux d’intérêt en quatre ans</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale philippine (BSP) a augmenté pour la première fois depuis 2018 les taux d’intérêt afin de faire face aux pressions inflationnistes perturbant la reprise économique. Le taux directeur est ainsi passé de 2% à 2,25%. Les Philippines suivent ainsi le mouvement amorcé par la Malaisie et Singapour dans la région en pratiquant ce resserrement monétaire. Le gouverneur de la banque centrale avait annoncé qu’il n’était plus possible de maintenir une politique monétaire accommodante en raison du niveau d’inflation à 4,9% au mois d’avril située dans la fourchette haute des prévisions de la BSP mais aussi en raison de la bonne reprise de l’économie du pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse progressive du salaire minimum</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère du Travail (DoLE) a annoncé une augmentation du salaire journalier minimum dans la région de Manille et dans la province ouest des Visayas. Celui-ci augmente de 0,63 USD dans la région de la capitale et entre 1,05 USD et 1,91 USD dans les Visayas. Ces changements sont effectifs dès le 3 juin prochain. Le salaire journalier minimum dans la capitale s’élève désormais à 10,87 USD hors secteur agricole et 10,16 USD pour le secteur agricole. D’autres régions du pays devraient suivre et augmenter également le salaire minimum. Le président de la Chambre de commerce et de l’industrie philippine (PCCI) a toutefois émis des craintes quant aux difficultés qu’auront les petites et micro-entreprises (qui composent 99% des entreprises aux Philippines) à faire face à cette hausse des salaires.</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>93% de l’emploi total composé d’emploi informel selon la BAsD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le rapport la Banque asiatique de développement (BAsD) intitulé « Strengthening Domestic Resource Mobilization in Southeast Asia », l'organisation internationale du travail (OIT) estime que 93% des personnes employées au Cambodge gagnent leur vie dans le secteur informel et la proportion de ces travailleurs dans les zones rurales dépassant 95%. La taille importante du secteur informel pose le problème de la capacité du gouvernement à disposer des recettes fiscales nécessaires pour répondre aux défis de développement. Dans le contexte de la crise sanitaire, la mobilisation optimale de ressources intérieures est un catalyseur essentiel de la transition de l’urgence à la reprise. Le Cambodge et les autres pays de la région devraient prendre des mesures immédiates pour soutenir leurs initiatives existantes en matière de mobilisation des ressources nationales à travers 3 séries de réponses : (i) l’élargissement de l'assiette fiscale, (ii) la maximisation de la conformité fiscale et (iii) la simplification des processus de conformité fiscale. KT Par ailleurs, il est à noter qu’au Cambodge sur plus de 500 000 entreprises enregistrées, 60% sont détenues par des femmes. Le gouvernement cambodgien s’engage à poursuivre la promotion des femmes entrepreneurs dans le cadre de la réalisation de ses objectifs nationaux de développement économique 2019-2030.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accord signé sur la formation ferroviaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge et la Chine ont signé un protocole d’accord le 12 mai pour développer l’expertise cambodgienne dans l’industrie ferroviaire. Signé entre le ministère des Travaux publics et des Transports, Beijing Urban Construction Group Co Ltd (BUCG) et l'Université Jiaotong de Beijing (BJTU), cet accord vise à renforcer les capacités des ressources humaines et de renforcer la coopération sur les échanges d'étudiants et les visites sur le terrain spécialisées dans la construction, la recherche conjointe et la formation technique ferroviaire. Le Premier ministre avait annoncé en avril que le gouvernement envisage de moderniser les 2 lignes de chemin de fer existantes et de développer un train à grande vitesse pour dynamiser le transport ferroviaire dans le pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1,3 Md USD de dépenses pour le développement de l’industrie de 2015 à 2020</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les partenaires de développement ont accordé au gouvernement cambodgien près de 1,3 Md USD de financement entre 2015 et 2020 pour soutenir la mise en œuvre de la politique de développement industriel du Cambodge (IDP), visant à aider le Royaume à diversifier ses industries manufacturières. Les 4 mesures principales soutenues par les partenaires au développement comprennent la baisse des prix de l'électricité, la préparation du plan directeur pour le développement des systèmes de transport et de logistique, le renforcement du marché du travail, et le détail du plan directeur pour transformer la province de Preah Sihanouk en un modèle de zone économique spécial polyvalente. Cette dernière mesure a reçu le plus de soutien, soit 938,5 M USD. L'analyse des résultats de la politique IDP montre que la part du secteur industriel dans le PIB est passée de 27,7% en 2015 à 34,2% en 2019, soit 30% de plus que l'objectif fixé pour 2025. En revanche, la part du secteur manufacturier dans le PIB a progressé plus lentement, passant de 16% en 2015 à 16,3% en 2019, alors que l’objectif pour 2022 est de 20%. </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des investissements directs étrangers</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le registre du <em>Directorate of Investment & Company Administration</em> (DICA), les investissements étrangers approuvés se sont élevés à 653 M USD pour la période s’étendant d’octobre 2021 à avril 2022, soit une baisse de 48% par rapport à la même période l’année précédente. Singapour reste de loin le premier investisseur avec des investissements de l’ordre de 297 M USD, devant la Chine (155 M USD) et Hong Kong (110 M USD). Les investissements en direction du secteur de l’électricité chutent de 97% (de 676 M USD à 21 M USD) tandis que ceux dans le secteur manufacturier baissent de 37% (330 M USD à 209 M USD). Cette tendance est cohérente avec le déclin des importations de 42% observé sur les biens d’équipements et traduisant déjà un ralentissement des investissements des entreprises.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement d’un appel d’offres pour la poursuite de l’exploitation de YETAGUN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le contexte de la sortie du malaisien Petronas et de ses partenaires PTTEP et Nippon Oil Exploration du consortium exploitant le champ gazier de Yetagun, le ministère de l’Energie recherche un nouvel investisseur. L’entreprise qui sera sélectionnée à l’issue d’un appel d’offres devra également assumer le rôle d’opérateur du champ. La société nationale MOGE, déjà présente, conserverait sa participation de 20,5%. Yetagun est composé de 3 champs gaziers M12/M13/M14 dont l’exploitation devait initialement s’achever en 2023</p>c7a78e52-cd8a-40af-89ac-ba1cfb65ee56Baromètre AmCham/Bain 2022: les investisseurs américains expriment la résilience du modèle français post Covid-19Le baromètre 2022 de l'American Chamber of Commerce-Bain sur le moral des investisseurs américains en France confirme le regain de confiance lié au constat de résilience du modèle français et au pari de la reprise de son activité.2022-03-22T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><a href="https://amchamfrance.org/wp-content/uploads/2022/02/22%C3%A8me-%C3%A9dition-barom%C3%A8tre-AmCham-Bain.pdf">L'édition 2022 du baromètre AmCham-Bain</a> sur le moral des investisseurs américains en France confirme l’attractivité de la France pour ces derniers en 2021 : <strong>74% d’entre eux</strong> <strong>souligne un contexte économique favorable à l’investissement en France dans les prochaines années.</strong> En outre, cet optimisme s’observe également dans les perspectives de créations d’emplois, puisqu’un investisseur sur deux anticipe une augmentation de ses effectifs en France. Les principaux facteurs d’attractivité mis en avant sont <strong>l’environnement culturel, la situation géographique, la qualité de vie, la qualification de la main-d’œuvre et la qualité des infrastructures.</strong> La qualité de l’écosystème français de <strong>formation</strong>, d’<strong>innovation</strong> et de <strong>recherche </strong>est soulignée par une majorité d’investisseurs, de même que la <strong>transition écologique</strong> émerge comme un autre facteur de la reprise économique.</p>
<p>Retrouvez les résultats du baromètre sur le<a href="https://amchamfrance.org/publication/22eme-edition-du-barometre-amcham-bain/"> site internet de l'AMCHAM FRANCE</a>.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Opinion des investisseurs américains sur le contexte économique français" src="/Articles/c7a78e52-cd8a-40af-89ac-ba1cfb65ee56/images/0f95f23f-b497-4eba-920b-264f9b34950d" alt="En 2021 les interrogés de l'enquête, 74% estimentque le climat économique français évolue de façon positive pour leur secteur. Source: Baromètre AmCham-Bain 2022" /></p>8e4bbaf6-c186-4c31-b5da-49470a956b2fSuède - Situation macroéconomique 2021Cette présentation décrit la situation macroéconomique de la Suède en 4 axes : 1°Des performances économiques remarquables ; 2°Un marché du travail confronté à de nouveaux défis structurels ; 3°Une économie tournée vers l'innovation et 4°Une saine gestion macroéconomique à long terme.2021-12-03T00:00:00+01:00<p><img class="marge" title="po eco" src="/Articles/8e4bbaf6-c186-4c31-b5da-49470a956b2f/images/77338ef2-8590-4cb9-9aa3-5c4ed773df82" alt="po eco" /></p>
<p><img class="marge" title="niveau vie" src="/Articles/8e4bbaf6-c186-4c31-b5da-49470a956b2f/images/a6815a82-1b75-4cb6-a876-9205e6660360" alt="niveau vie" /><img class="marge" title="exports" src="/Articles/8e4bbaf6-c186-4c31-b5da-49470a956b2f/images/428ebb17-a0fb-4a08-b39d-832ade013a41" alt="exports" /></p>
<p><img class="marge" title="chômage" src="/Articles/8e4bbaf6-c186-4c31-b5da-49470a956b2f/images/82ce9ee2-715f-476f-b205-c82021c9f332" alt="chômage" /></p>
<p><img class="marge" title="RD" src="/Articles/8e4bbaf6-c186-4c31-b5da-49470a956b2f/images/b4eba12a-81db-4058-ad6a-087a654c41f0" alt="RD" /></p>
<p><img class="marge" title="IDE" src="/Articles/8e4bbaf6-c186-4c31-b5da-49470a956b2f/images/da084b62-ea8d-4ddc-b910-45d3144f4885" alt="IDE" /></p>
<p><img class="marge" title="budget" src="/Articles/8e4bbaf6-c186-4c31-b5da-49470a956b2f/images/0c9ea26a-cb57-4f4f-880e-e23c30cac871" alt="budget" /></p>
<p><img class="marge" title="change" src="/Articles/8e4bbaf6-c186-4c31-b5da-49470a956b2f/images/2497631c-8fbd-42da-a59b-e4fe5539d001" alt="change" /></p>
<p><img class="marge" title="endettement" src="/Articles/8e4bbaf6-c186-4c31-b5da-49470a956b2f/images/c99ac7af-8aa0-437b-9106-01fd16db2cbf" alt="endettement" /></p>f3fa17de-c0d1-4cee-8a6b-1144fff04b6fBrèves économiques d'Autriche et de Slovénie (octobre-novembre 2021)En bref2021-12-02T00:00:00+01:00<blockquote>
<h3>En bref</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">Face à la forte propagation du virus Sars-CoV2 (incidence nationale à 1 075 le 25/11), le gouvernement s’est résigné à confiner depuis le 22 novembre tout le pays pour une période de deux fois dix jours assortie d’une évaluation à mi-parcours. Le double objectif est de tenter d’éviter une tension excessive sur les services de soins intensifs et de motiver les nombreux indécis et réfractaires à se faire vacciner le plus rapidement possible. Si les commerces non essentiels et les services à la personne sont fermés, le système scolaire fonctionne sous régime hybride, sans obligation de présence pour les élèves. Le rappel de vaccination est désormais ouvert à toute personne de 18 ans et plus, 4 mois après la dernière injection. A compter du 13/12, seules les personnes non vaccinées ou non guéries devraient rester confiner. Une vaccination obligatoire à partir de 14 ans devrait être mise en place à partir de février. Les partenaires sociaux se sont entendus pour une ouverture exceptionnelle des commerces non essentiels le dimanche 19 décembre, si la situation sanitaire le permet.</p>
<p> </p>
<blockquote>
<h3>Zoom sur …les dispositifs d’aides Corona prolongés</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">En raison du nouveau confinement qui inclut des fermetures administratives dans de nombreux secteurs, le gouvernement n’a eu d’autre choix que de reconduire ou de prolonger certaines aides de soutien et de relance en faveur de l’emploi et des entreprises touchées. Ainsi les aides mises en place depuis le début de la crise sanitaire telles la compensation partielle des pertes de chiffres d’affaires ou la couverture des coûts fixes sont reconduites jusqu’à fin mars 2022. Des exonérations de certaines taxes et droits de timbres sont reconduites jusqu’à fin juin 2022. De même, le chômage partiel, entré depuis le 1<sup>er</sup> juillet dans sa 5<sup>ème</sup> phase, sera reconduit jusqu’en mars 2022. Par ailleurs, afin de favoriser l’embauche dans le secteur touristique, une nouvelle prime est mise en place : chaque nouveau recrutement pendant une période donnée permettra à l’entreprise de récupérer auprès de l’agence pour l’emploi 65 % des coûts salariaux, dès lors que le nouveau salarié n’est pas placé en chômage partiel. A noter également, une prime de 500 EUR nets octroyée sous conditions à chaque salarié en chômage partiel en novembre. Début novembre, le ministère des finances estimait le volume global des aides et mesures liées à la crise sanitaire à 41,3 Mrd EUR.</p>
<p> </p>
<p>Au sommaire de cette édition :</p>
<ul>
<li>Croissance à moyen terme de 2,6 % par an ;</li>
<li>Inflation : +4,1 % en novembre ;</li>
<li>
<p>Les investissements directs étrangers étaient en retrait en 2020 ;</p>
</li>
<li>
<p>Prolongation du chômage partiel;</p>
</li>
<li>revalorisations salariales;</li>
<li>etc.</li>
</ul>
<p> </p>
<p>Pour lire l'intégralité de notre nouvelle édition, merci de cliquer sur le fichier pdf ci-après.</p>2ecaf76d-91a6-4506-9e24-042d23bc91e7Présence et investissements français en SuèdeLa France est le 10ème investisseur étranger en Suède avec un stock d’IDE de 7,8 Mds€ (2,5% du stock total d’IDE dans le pays). Cette note présente les entités de groupes français implantées sur le territoire suédois ainsi que les emplois et investissements qu'elles y génèrent.2021-11-30T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">Résumé : La présence d’entreprises françaises en Suède a fortement augmenté depuis l’an 2000, avec un triplement du nombre de filiales et un doublement des effectifs. Les 441 entreprises françaises, présentes via 691 filiales, emploient 69 476 personnes, dont 84% dans le secteur des services. La France est ainsi, après les autres pays nordiques, les Etats-Unis et l’Allemagne, un des pays les mieux implantés en Suède. La pénétration des filiales françaises dans le secteur des TIC est particulièrement importante ; la France est le 3ème employeur du secteur. Les investissements français sont concentrés dans le transport (y compris sa composante industrielle), les services aux entreprises, notamment en IT, et l'industrie agroalimentaire.</p>d35b1314-7c23-40fa-b8b8-349e3b8b0d9d5ème édition du forum Future Investment Initiative – 26-28 octobre 2021La 5ème édition du forum Future Investment Initiative (FII), intitulée « Invest in Humanity » s’est tenue à Riyad du 26 au 28 octobre 2021. Le Davos du Désert a offert au gouvernement saoudien une tribune pour communiquer sur ses ambitions environnementales et ses engagements climatiques.2021-11-20T00:00:00+01:00<p>La reprise du forum FII en format entièrement présentiel a été une grande réussite, avec plus de 3 500 participants, dont 200 intervenants aux panels. Le gouvernement s’est mobilisé à haut niveau avec la présence de sept ministres. Présent à une séquence du forum, le prince-héritier Mohammed Ben Salmane ne s’est pas exprimé.</p>
<p>La participation française a été remarquée, avec la présence, le 26 octobre, du ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, Franck Riester. Il est intervenu à un panel sur le thème du renforcement d’un commerce mondial équitable. Le secteur privé français était très bien représenté, avec une trentaine d’entreprises et plus d’une centaine de délégués. Cette présence était la première au niveau européen. Une quinzaine de chefs d’entreprise français sont intervenus à un panel. Trois protocoles d’accord ont été signés avec des entreprises françaises, dont deux relatifs au développement du site d’AlUla et un portant sur la formation de cadres saoudiens dans le domaine de la finance.</p>
<ul>
<li><strong>La 5<sup>ème</sup> édition du FII inaugure la reprise économique post-pandémie et ses défis globaux environnementaux, sociaux et de gouvernance</strong></li>
</ul>
<p>En janvier 2021, le <em>Future Investment Initiative Institute </em>(« FII ») avait organisé un événement hybride virtuel et présentiel de dirigeants d’entreprises et de décideurs politiques pour célébrer une néo-renaissance de l'économie mondiale. Au « sortir » de la crise sanitaire, pour sa 5<sup>ème</sup> édition, le FII d’octobre 2021, intitulé « <em>Invest in Humanity</em> », s’est concentré sur le développement durable et l’investissement responsable pour créer des économies plus résilientes.</p>
<p>Les panels et conférences étaient centrés autour de la problématique : « Quels enseignements les dirigeants d’entreprises et les décideurs politiques peuvent-ils tirer des bouleversements de l'année écoulée, pour assurer le progrès, la prospérité et des opportunités pour tous ? ».</p>
<p>L’attention a été portée sur l’adoption et le respect d’exigences ESG, cadre de références environnementales, sociales et de gouvernance, pour promouvoir des investissements durables, y compris dans les pays en développement, dans une perspective post-pandémie.</p>
<p>La reprise du forum FII en format entièrement présentiel a été une grande réussite, avec plus de 3 500 participants, dont 200 intervenants aux panels. Les interventions de personnalités saoudiennes et de la région ont été nombreuses.</p>
<p>Le prince-héritier Mohammed Ben Salmane ne s’est pas exprimé, mais il était présent lors de l’intervention du Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, seul chef de Gouvernement européen participant au FII.</p>
<p>Le gouvernement saoudien s’était fortement mobilisé, avec les interventions de plusieurs ministres : le prince Abdulaziz ben Salmane, ministre de l’Énergie ; Khaled Al-Faleh ; ministre de l’Investissement ; Majid Al Qassabi, ministre du Commerce ; Bandar Al Khorayef, ministre de l’Industrie et des Ressources Minières ; Abdullah Alswaha ; ministre des Communications et des Technologies de l’Information ; Ahmed Al Khateeb, ministre du Tourisme ; Bader Al Kadi, ministre des Sports. D’autres intervenants saoudiens de haut niveau complétaient cette participation : Khalid Al Mudaifer, vice-ministre de l’Industrie et des Ressources minières ; Princesse Reema Al Saud, Ambassadrice du Royaume aux États-Unis ; Mohammed Al Tuwaijri, vice-président du <em>National Development Fund </em>; Fahad Al Mubarak, Gouverneur de la Banque centrale saoudienne ; Fahad Al Saif, directeur des marchés de capitaux du fonds souverain <em>; </em>Amr Al Madani, président de la Commission royale pour Al Ula ; Fahd Al Rasheed, président de la Commission royale pour Riyad ; Nadhmi Al Nasr, président de NEOM.</p>
<p>Le monde des affaires saoudien était également très présent, dont : Yousef Abdullah Al-Benyan, président de SABIC ; Faraz Khalid, président de Noon ; John Pagano, président de <em>The Red Sea Development Company & Amaala</em>; Dr. Nabeel Al-Amudi, ancien ministre des Transports et actuel président de <em>Olayan Financing Company </em>; Khalid Al Hussan président de la Bourse de Riyad, le Tadawul ; Raed Alhumaid, président de Edaa, filiale du Tadawul et Nabil Al-Nuaim, vice-président de la Transformation numérique d’Aramco.</p>
<p>Comme lors des précédentes éditions la présence américaine était importante avec les plus hauts niveaux de représentation des principales institutions financières : Todd Gibbons, président-directeur général de la banque BNY Mellon ; Ken Moelis, fondateur et président directeur général de Moelis & Company ; Ray Dalio, co-Président de Bridgewater ; Laurence D. Fink, président-directeur général de BlackRock ; Stephen A. Schwarzman, président-directeur général de Blackstone ; John Studzinski, Vice-président de PIMCO ; David Solomon, président directeur général de Goldman Sachs ; Ronald O’Hanley, président-directeur général de State Street ; John Studzinski, président-directeur général de PIMCO ; Timothy Collins, président-directeur général de Ripplewood Advisors ; William Winters, président directeur général de Standard Chartered Bank ; Brad Garlinghouse, président directeur général de Ripple. La participation britannique était également très importante.</p>
<p>La présence de pays en développement, traditionnelle aux éditions du FII, était marquée par la participation des chefs d’État africains suivants : Muhammadu Buhari, Président du Nigeria et Ali Bongo, Président du Gabon. D’autres hauts représentants étaient présents : Amadou Hott, ministre sénégalais de l’Économie, Abdourahmane Cissé, ministre, Secrétaire général de la Présidence de Côte d’Ivoire ; Akim Daouda, Gouverneur du fonds souverain gabonais et Graça Machel, ancienne Première Dame du Mozambique et de l’Afrique du Sud.</p>
<ul>
<li><strong>Le Davos du Désert a offert au gouvernement saoudien une tribune pour communiquer sur ses ambitions environnementales et ses engagements climatiques</strong></li>
</ul>
<p>Le FII faisait suite au forum <em>Saudi Green Initiative</em> du 23 octobre et au Sommet <em>Middle East Green Initiative</em> deux jours plus tard. Ces deux évènements, impulsés par le prince héritier Mohammed Ben Salmane, visaient à valoriser les ambitions environnementales et les engagements en faveur de la lutte contre le changement climatique de l’Arabie saoudite.</p>
<p>Cette 5<sup>ème</sup> édition du FII a été l’occasion pour le gouvernement saoudien de communiquer sur sa volonté d’intégrer les critères ESG dans les investissements publics.</p>
<p>Le prince Abdulaziz ben Salmane, ministre de l’Énergie, a notamment encouragé l’adoption de stratégies énergétiques permettant d'améliorer la santé à l'échelle mondiale « <em>Il y a trois piliers que tout </em>leader<em> de l'énergie reconnaît : la sécurité énergétique, la prospérité économique et le bien-être des personnes, et le changement climatique.</em> » Il a participé à un débat sur le concept d'économie circulaire du carbone : « <em>une approche intégrée et inclusive de la transition vers des systèmes énergétiques plus complets, résilients, durables et respectueux du climat, qui soutiennent et permettent le développement durable. </em>»</p>
<p>A l’occasion de la présentation des ambitions touristiques de l’Arabie saoudite au travers de ses giga-projets, les participants ont été invités à réfléchir sur la viabilité du secteur du tourisme au niveau mondial. La princesse Haifa Al Saud, vice-ministre du Tourisme, a déclaré qu'il était nécessaire de redéfinir les principes qui régissent le tourisme et de créer une feuille de route pour de nouvelles opportunités en matière de création d'emplois, d'investissement et d'innovation. « <em>En tant que secteur économique, le tourisme est trop important pour échouer, « <strong>too big to fail</strong> » mais nous devons nous concentrer sur sa durabilité environnementale, sociale et économique du tourisme car il manque de résilience</em> ». John Pagano, président de <em>Red Sea Development Company &</em> <em>Amaala</em>, a présenté le concept de « <em>tourisme régénératif</em> » : « <em>Mieux servir la nature non seulement en la protégeant, mais en l'améliorant. La régénération va plus loin que la durabilité. Le touriste quitte l'endroit mieux qu'à son arrivée. C’est ce qui me passionne et je crois que nous ouvrons la voie.</em>»</p>
<ul>
<li><strong>La participation française a été remarquée, avec la visite du ministre Franck Riester et la présence d’une forte délégation d’entreprises</strong></li>
</ul>
<p>La présence à la 1<sup>ère</sup> journée du Future Investment Initiative, du ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, Franck Riester, a été particulièrement appréciée des ministres saoudiens Khaled Al-Faleh, ministre de l’Investissement et Majid Al Qassabi, ministre du Commerce. Le ministre est intervenu à un panel sur le thème du renforcement d’un commerce mondial équitable aux côtés du vice-ministre américain au Commerce, Don Graves.</p>
<p>Le secteur privé français était très bien représenté, avec une trentaine d’entreprises et plus d’une centaine de délégués. Cette présence était la première au niveau européen. Les principales entreprises françaises étaient : Accor, Afalula, Air Liquide, Airbus, Anotherbrain, Ardian, Assystem, Atari, Attali Associés, Banque Cholet-Dupont, BNPP, Bpifrance, CACIB, EDF, Egis, Engie, Eueazeo, Euroclear, Interstellar Lab, Gaussin, Natixis, Navya, RATP Dev, Société Générale, Thalès et TotalEnergies</p>
<p>Une quinzaine de chefs d’entreprise français sont intervenus à un panel, sur un total d’environ 200 intervenants. On retiendra en particulier : Jacques Attali, Attali Associés ; Sébastien Bazin, Accor ; Barbara Belvisi, Intertsellar Lab ; Philippe Bordenave, BNPP ; Candice Brenet, Ardian ; Patrice Caine, Thalès ; Nicolas Dufourcq, Bpifrance ; Laurent Germain, Egis ; Pierre Lahutte, Navya ; Jean-Bernard Lévy, EDF ; Bruno Maisonnier, AnotherBrain ; Gérard Mestrallet, Afalula ; Frédéric Oudéa, Société Générale et Jacques Ripoll, CACIB.</p>
<p><strong>Trois protocoles d’accord ont été signés avec des entreprises françaises</strong></p>
<ol>
<li>le 27 octobre, un contrat instaurant un partenariat stratégique de long terme entre la Commission Royale pour AlUla (RCU) et un groupement de bureaux d’études constitué d’Egis, d’Assystem et de Setec. Le groupement français apportera à la Commission Royale son expertise en matière de gestion des programmes d’infrastructures et de gestion de la construction afin de sécuriser les projets prioritaires et le développement à long terme d’AlUla. L’Agence française pour le développement d’AlUla (AFALULA) a œuvré à la constitution de ce consortium.</li>
<li>le 28 octobre, la Commission Royale pour AlUla a également signé un protocole d'accord instaurant un partenariat technologique et stratégique de long terme avec le groupe Thales. Thales apportera son expertise technologique et sa capacité de R&D dans le domaine des villes intelligentes (<em>smart cities</em>). L’ambition conjointe des deux partenaires est de faire d'AlUla un modèle de développement économique, social et environnemental doté des meilleurs standards dans les domaines de la sécurité, de la durabilité et du bien-vivre des habitants de la ville.</li>
<li>Crédit Agricole CIB a signé un accord avec le <em>Saudi Industrial Development Fund </em>pour l’accueil de stagiaires saoudiens au sein de la banque française. Cet accord d’inscrit dans les priorités de développement des compétences des jeunes Saoudiens.</li>
</ol>
<p><strong><em>Commentaires </em></strong><strong>: </strong></p>
<p><em>Quatre années après son lancement, le forum Future Investment Initiative est devenu un incontournable du calendrier des événements sur l'investissement dans le monde. L’envergure internationale de l’événement offre à l’Arabie saoudite une plateforme privilégiée de valorisation des transformations à l’œuvre de la Saudi vision 2030 et lui permet de promouvoir l’attractivité de son économie auprès d’une large audience d’investisseurs internationaux. L’édition d’octobre 2021, aura permis à l’Arabie saoudite de communiquer sur ses ambitions environnementales et ses engagements climatiques.</em></p>
<p><em>Rehaussée par la présence du ministre Franck Riester</em> <em>le 1er jour du forum, la participation française s’est illustrée par son niveau de représentation et la diversité de ses intervenants.</em></p>
<p><em>Avec la signature de deux protocoles d’accord, l’engagement des entreprises françaises dans la première phase de mise en œuvre du schéma directeur du projet d’AlUla, prend une dimension de premier plan. L’Agence française pour le développement d’AlUla, AFALULA, a joué un rôle déterminant dans la concrétisation de ces accords. Ces premiers succès sont très encourageants pour la participation future d’intérêts français dans toutes les dimensions du projet.</em></p>3c9f300a-9ff8-4687-b0f7-a0f3070bca49Horizon ASEAN n°37État des lieux des investissements directs étrangers en ASEAN en 2020 | Stratégie à long terme (LTS) bas carbone pour 2050 pour l’Indonésie | Une nouvelle loi sur le droit d’auteur pour Singapour | Le secteur de la logistique au Vietnam | Aperçu du contexte agricole et des relations commerciales2021-11-02T00:00:00+01:00<p><img class="marge" title="e" src="/Articles/3c9f300a-9ff8-4687-b0f7-a0f3070bca49/images/071e7eeb-1be8-4ef6-98eb-972b043e111d" alt="e" width="904" height="448" /></p>
<blockquote>
<p align="left">Sommaire</p>
</blockquote>
<p><strong>Région</strong></p>
<ul type="A">
<li><a href="#IDE">État des lieux des investissements directs étrangers en ASEAN en 2020</a></li>
</ul>
<p><strong>Indonésie</strong></p>
<ul type="A">
<li><a href="#bascarbone">Contribution Déterminée Nationalement (NDC) et Stratégie à long terme (LTS) bas carbone pour 2050 pour l’Indonésie</a><a href="#bascarbone"> </a></li>
</ul>
<p><strong>Singapour</strong></p>
<ul type="A">
<li><a href="#droitauteur">Une nouvelle loi sur le droit d’auteur pour Singapour</a></li>
</ul>
<p><strong>Vietnam</strong></p>
<ul type="A">
<li><a href="#logistique">Le secteur de la logistique au Vietnam</a></li>
</ul>
<p><strong>Philippines</strong></p>
<ul type="A">
<li><a href="#agricultureph">Aperçu du contexte agricole et des relations commerciales</a></li>
<li><a href="#alekrph">ALE Philippines – Corée du Sud</a></li>
</ul>
<p><a href="#alekrph"> </a></p>
<p> </p>b1c85300-d662-4c11-83ee-41d86c12f793Brèves de l'ASEAN semaine 42 (2021)FAITS SAILLANTS: Région : hausse de 43% des flux d’IDE entrants au 1er semestre 2021|Vietnam : déficit commercial de 41,9 Mds USD avec la Chine sur les 9 premiers mois de 2021|Indonésie : 25,1 Mds USD d’excédent commercial sur les 9 premiers mois de 20212021-10-22T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/b1c85300-d662-4c11-83ee-41d86c12f793/images/18aeee78-c029-4cf3-8c75-860aefead905" alt="e" /></p>
<h6 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;"><em>Avec les contributions des Services économiques de Bangkok, Hanoï, Jakarta, Kuala Lumpur, Manille, Rangoun, Phnom Penh et de l’Antenne de Vientiane</em></h6>
<h6 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;"><em>Retrouvez les Brèves de l’ASEAN et bien d’autres actualités régionales sur <a href="https://twitter.com/DGTresorASEAN?lang=fr" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Twitter</a> <img src="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/b78e3d9a-b617-4719-bd24-0f22ae945208/images/f8ec5659-c1ba-4a83-ac9b-ce74e9d2388e" alt="cid:image005.png@01D3E93E.52048B30" width="21" height="21" border="0" />en suivant les Services économiques en ASEAN (<a href="https://twitter.com/DGTresorASEAN" target="_blank" rel="noopener noreferrer">@DGTresorASEAN</a>)</em></h6>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p>Faits saillants</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">► </span>Région : hausse de 43% des flux d’IDE entrants au 1er semestre 2021</p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">► </span>Vietnam : déficit commercial de 41,9 Mds USD avec la Chine sur les 9 premiers mois de 2021</p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">► </span>Indonésie : 25,1 Mds USD d’excédent commercial sur les 9 premiers mois de 2021</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/b1c85300-d662-4c11-83ee-41d86c12f793/images/7a2ddc55-feb8-456b-a234-475006f02813" alt="e" /></p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Région</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Interdépendance commerciale croissante entre la Chine et l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après une publication de DBS, l'ASEAN est depuis 2020 le premier partenaire commercial de la Chine, juste devant l'UE. L’ASEAN-6 (ID, MY, VN, TH, PH, SG) représente ainsi 14% du total des échanges de biens de la Chine, alors que la Chine pèse 20% des échanges de biens de l’ASEAN dont elle est aussi le premier partenaire comercial. La croissance des échanges a été tirée à la fois par les exportations et les importations, mais surtout par les importations chinoises depuis l’ASEAN, conséquence de l’augmentation des investissements dans la région au cours des deux dernières décennies. La balance commerciale Chine/ASEAN-6 reste néanmoins déficitaire pour la région à hauteur de 2,5% du PIB de l’ASEAN-6 en 2020. Le Vietnam a connu la plus forte croissance de ses échanges avec la Chine (+21% de TCAM de 2000 à 2020). Les importations depuis l'ASEAN par la Chine sont dominées par les carburants, les produits agricoles et alimentaires ainsi que l'électronique. DBS prévoit une poursuite de l’intensification des échanges commerciaux Chine-ASEAN sous l'impulsion du RCEP.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/b1c85300-d662-4c11-83ee-41d86c12f793/images/2b06a79e-7ccd-4c9e-a07f-6d464170dd70" alt="e" width="380" height="396" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 43% des flux d'IDE vers l’Asie du Sud-Est au S1 2021 </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un rapport intérimaire de la CNUCED, les flux d’IDE à destination de l’Asie du Sud-Est sont en hausse de 43% au premier semestre 2021, après s’être contractés de 25% en 2020. L’augmentation des IDE est plus faible qu’à l’échelle mondiale (+78%) car les flux se sont majoritairement dirigés vers les économies développées (+193%). Dans les pays en développement, la reprise des IDE dans les secteurs liés aux objectifs de développement durable (ODD) fixés par l’ONU reste fragile, le nombre de projets reculant de 6%. Dans l’ensemble, les perspectives pour l’année 2021 sont positives bien que le rythme d’augmentation des flux d’IDE devrait ralentir au second semestre.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Indonésie </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Bank Indonesia maintient son taux directeur à 3,5% pour le 9ème mois consécutif</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Bank Indonesia a injecté 129 200 Mds IDR (9,2 Mds USD) de liquidités dans l’industrie bancaire depuis le début de l’année 2021, et poursuit sa politique d’achats de titres publics (142 400 Mds IDR au 15 octobre 2021, soit 10,1 Mds USD). Les taux à un jour sur les marchés interbancaires et le taux de dépôt à un mois ont diminué de respectivement 50 et 171 points de base en glissement annuel, pour atteindre 2,80% et 3,28% en septembre 2021. La banque centrale maintient ses prévisions de croissance annuelle à 3,5-4,3%, en anticipant une accélération de la reprise économique au T4-2021, et prévoit une inflation annuelle en dessous du taux cible, fixé à 3%±1% pour 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Excédent commercial de 25,1 Mds USD sur les 9 premiers mois de l’année</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La balance commerciale de l’Indonésie enregistre un excédent de 4,4 Mds USD en septembre 2021, soit une diminution de 7,9% par rapport à l’excédent record d’août 2021 (4,8 Mds USD). L’excédent des trois premiers trimestres 2021 cumulés atteint 25,1 Mds USD, soit une augmentation de 87,8% en glissement annuel (g.a.). En septembre 2021, les importations atteignent 16,2 Mds USD, -2,7% en variation mensuelle (v.m.). Les exportations s’élèvent à 20,6 Mds USD (-3,8% en v.m.), en lien avec la forte diminution de la valeur exportations de graisses végétales et animales (-30,5% en v.m., soit 2,8 Mds USD) dominées par l’huile de palme. Ce repli en valeur s’explique principalement par la réduction du volume d’huile de palme brut (HPB) exporté, le cours de l’HPB étant resté relativement stable sur la période (+5,9% entre le 30 juillet et le 30 septembre 2021). Les exportations de combustibles minéraux, dominées par le charbon, restent stables en valeur (+5,5% en v.m.) et atteignent 4,0 Mds USD en septembre 2021, soit 19,2% des exportations totales.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La dette extérieure atteint 37,2% du PIB en août 2021 </strong></p>
<p style="text-align: justify;">La dette extérieure de l’Indonésie atteint 423,5 Mds USD à la fin du mois d’août 2021, soit 37,2% du PIB (+2,7% en g. a. après +1,7% en juillet 2021). La dette extérieure de l’Etat atteint 207,5 Mds USD (+3,5% en g.a.), portée par l’achat de titres de la dette publique par les investisseurs étrangers. La dette extérieure de la banque centrale a augmenté de 46% au mois d’août (soit 9,2 Mds USD), en lien avec les droits de tirage spéciaux (DTS) alloués par le FMI à l’Indonésie. Ces DTS ne devraient pas augmenter la charge de la dette pour l’Indonésie, le taux d’intérêt des DTS étant équivalent aux intérêts perçus par Bank Indonesia sur ses réserves d’actifs. La dette extérieure du secteur privé atteint 206,8 Mds USD, soit une diminution de 1,2% en g.a. s’expliquant principalement par la baisse de la dette extérieure des sociétés financières (-5,0%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le fonds souverain d'Abu Dhabi investit 400 M USD dans GoTo</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le fonds souverain d’Abu Dhabi (ADIA) est devenu le principal investisseur dans l’entreprise indonésienne GoTo, suite à un investissement de 400 M USD au cours de la phase de pré-offre publique initiale. C’est le premier investissement de l’ADIA dans une entreprise de la tech en Asie du Sud-Est, et son plus gros investissement en Indonésie. Suite à la création de GoTo, né de la fusion des entreprises de e-commerce Gojek et Tokopedia. Pour l’entrée en bourse prévue pour janvier 2022, la valeur du groupe est estimée à 28,5 Mds USD. L’an passé, le groupe GoTo a généré plus de 1,8 milliard de transactions, pour une valeur transactionnelle de plus de 22 Mds USD.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les ventes de détail ne se redresseraient qu'en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son rapport <em>Malaysia 2022 Consumer Outlook</em>, Fitch Solutions estime que la valeur des ventes au détail n’atteindra que 206 Mds USD en 2021 contre 218 Mds USD en 2019, avant la crise sanitaire. Fitch prévoit qu’elles devraient progresser de 5,1% en termes réels en 2022 (dans l’hypothèse plus large d’une augmentation du PIB de 5,5%), en dépit du risque d’une inflation élevée au premier trimestre et de l’apparition possible de nouveaux variants du virus Covid-19 qui conduirait à réimposer des mesures de restriction (ce que le ministre du Commerce international et de l’Industrie, n°2 du gouvernement, a toutefois expressément exclu).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>TNB s'associe à EDF dans un champ éolien innovant en mer </strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’électricien national malaisien Tenega Nasional Bhd (TNB) a pris une participation de 49% dans le champ éolien en mer expérimental de Blyth, au large du Royaume-Uni, détenu jusque-là à 100% par EDF Renouvelables. Ce champ, démonstrateur de technologies innovantes, compte aujourd’hui 5 turbines (41,5 MW, Blith 1) et devrait installer prochainement 58,4 MW supplémentaires (Blyth 2). TNB souhaite développer sa production d’énergies vertes, particulièrement hors de Malaisie (la société vise un parc de 2 733 MW au Royaume-Uni et en Europe à l’horizon 2025), et réduire ainsi, d’ici 2035, son intensité d’émission de GES de 35% et sa dépendance au charbon de 50%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>AirAsia X propose de ne rembourser que 0,5% de sa dette</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pour éviter sa liquidation, la filiale long courrier du transporteur à bas coût AirAsia propose à ses créanciers de ne rembourser que 0,5% de sa dette de 8,1 Mds USD (dont la moitié concerne des appareils commandés à Airbus) et de mettre un terme à tous les engagements existants. Par ailleurs, elle propose de verser à ces mêmes créanciers 20% de ses revenus annuels entre 2023 et 2026 si ceux-ci dépassent 72 M USD. Cette proposition ne pourra se concrétiser que si elle est approuvée par des créanciers (qui doivent se prononcer d’ici au 12 novembre) représentant au moins 75% de la valeur des 3 catégories de dettes. Par ailleurs, AirAsia X discute avec les sociétés de crédit-bail pour restructurer ou annuler les contrats concernant 29 appareils.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les douanes américaines bloquent les importations de gants fabriqués par Supermax</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A la suite d’une enquête, l’<em>US Customs and Border Protection (CBP)</em> ont considéré que l’entreprise malaisienne <em>Supermax Corporation Bhd</em> ne respectait pas 10 des 11 critères de l’OIT définissant le travail forcé et ont, en conséquence, interdit les importations aux Etats-Unis des gants jetables fabriqués par cette société et ses filiales à compter du 21 octobre. Supermax est la quatrième société malaisienne visée par une telle mesure après Top Glove (gants jetables, interdiction levée depuis) et deux producteurs d’huile de palme et dérivés (FGV Holdings et Sime Darby Plantation).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Signature d'un accord entre le MEDEF International et la MIDA </strong></p>
<p style="text-align: justify;">A l’occasion du déplacement en France du ministre malaisien du Commerce International et de l’Industrie, le MEDEF International et la <em>Malaysian Investment Development Authority</em> ont signé un accord en vue de promouvoir et faciliter les investissements.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prolongement des restrictions assorti d’une aide financière de 480 M USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Face à la dégradation de la situation sanitaire depuis début septembre, avec plus de 3 000 cas de COVID-19 enregistrés en moyenne, contre moins de 1 000 auparavant, les autorités ont annoncé le 20 octobre le prolongement des mesures de distanciation sociale en vigueur depuis le 27 septembre. Ces restrictions incluent notamment une limitation des rassemblements à deux personnes et l’encouragement du télétravail. Elles devraient s’étendre jusqu’au 21 novembre avec un point d’étape à deux semaines. Le gouvernement a parallèlement renforcé le soutien à l’emploi (subvention de 25% des salaires dans les secteurs les plus touchés) et accordera une exonération de 0,5 mois de loyer à un certain nombre de locataires. Les chauffeurs privés recevront également entre 4 et 7 USD par jour. Au total, l’aide versée sera de 640 M SGD (480 M USD), entièrement prélevée sur les recettes de l’Etat.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Attractivité : Singapour 2ème de l'Indice mondial compétitivité et talents</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2021, Singapour passe de la 3ème à la 2ème place, derrière la Suisse et devant les Etats-Unis, dans l'Indice mondial compétitivité et talents, élaboré par l'Insead et Accenture. L'indicateur met en évidence la qualité du paysage réglementaire de Singapour ainsi que sa capacité à attirer des talents dans des domaines de pointe tels que les bio-nanotechnologies. Singapour possèderait l'un des pools de talents les plus complets au monde mais pâtit en revanche d'une moindre capacité à les retenir, en particulier sur les postes hautement qualifiés.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les partenaires sociaux recommandent de réviser le processus d'examen des demandes d'Employment Pass (EP)</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sur recommandations d'une Task force conjointe composée de représentants du Congrès national des syndicats (NTUC) et de la Fédération nationale des employeurs de Singapour (SNEF) au ministère du Travail (MOM), le processus d'examen des demandes d'Employment Pass (EP) pourrait être resserré afin d'améliorer l'équité sur le lieu de travail et de renforcer la compétitivité des travailleurs singapouriens. Parmi les recommandations, la Task force propose la mise en place d'un système à points pour prendre en compte des facteurs autres que les qualifications et le salaire du candidat (contribution sectorielle, recrutement de travailleurs locaux, diversité des nationalités au sein de l'entreprise notamment). La Task Force propose également de différencier l'accessibilité des travailleurs étrangers à l’emploi en fonction des professions pour lesquelles une offre locale abondante possédant les compétences requises est disponible.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accord sur le développement d'une économie verte pour un avenir durable avec l'Australie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un communiqué de presse conjoint des deux pays, Singapour et l'Australie s'engagent à conclure un accord sur l'économie verte (GEA), visant à accélérer la transition verte et durable des deux pays, et à soutenir la création d'emplois et la réduction des émissions de carbone. L'accord doit permettre de soutenir les initiatives visant à encourager et à faciliter le commerce et l'investissement, en mettant l'accent sur la réduction de la charge administrative pesant sur les entreprises. Il a également pour objectif d’éliminer les obstacles non tarifaires au commerce des biens et services environnementaux et d’accélérer l'adoption de technologies vertes à faibles émissions.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Vietnam </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Déficit commercial de 41,9 Mds USD avec la Chine entre janvier et septembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Vietnam a enregistré un déficit commercial de 41,9 Mds USD avec la Chine entre janvier et septembre, soit 16,8 Mds USD de plus que sur la même période en 2020, selon le Département général des douanes du Vietnam. Sur les 9 premiers mois de l’année, les exportations vers la Chine s’élèvent à 38,8 Mds USD (+19,3% en g.a.), tandis que 80,7 Mds USD de marchandises ont été importés en provenance de Chines (+40% en g.a.).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prévision de croissance du PIB de 1,8% en 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Vietnam pourrait atteindre une croissance de 1,8% du PIB en 2021 dans le contexte d’une adaptation efficace à l’épidémie et de la fluidité des mouvements de marchandises pendant la période de fin d’année, selon les dernières estimations du Centre d’études économique et stratégique du Vietnam (VESS). Sous l’hypothèse d’un scénario moins favorable, si les politiques appliquées par les localités n’étaient pas en harmonie et si l’épidémie réapparaissait, le pays pourrait n’enregistrer qu’une croissance de 0,2% cette année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ratification de l'accord de l'ASEAN sur le commerce des services (ATISA)</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Vietnam a ratifié l'accord de l’ASEAN sur le commerce des services (ATISA) le 18 octobre. Dès son entrée en vigueur, le pacte remplacera l'accord-cadre de l'ASEAN sur les services (AFAS), entré en vigueur en 1995. En principe, l'ATISA porte sur la mise en œuvre des engagements de libéralisation de l'AFAS, la réduction des barrières discriminatoires entre les fournisseurs de services, pose une base juridique solide et instaure un mécanisme plus transparent pour le commerce des services dans la région.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>9 lignes de train supplémentaires prévues jusqu'en 2030</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le plan national de développement des chemins de fer jusqu’en 2030 prévoit 9 lignes supplémentaires d’une longueur totale de 2 362 km. Le réseau national ne compte aujourd’hui que 7 lignes (2 440 km). En 2030, le transport ferroviaire devrait transporter 11,8 Mt de marchandises, soit 0,27% de parts de marché, et 460 millions de passagers, soit 4,4% de parts de marché. Ce plan nécessitera environ 240 000 Mds VND (10,5 M USD) d’investissements.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des profits des banques commerciales au T3 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le profit net des banques commerciales devrait diminuer d’un peu plus de 40%, à environ 32,5-33,5 Mds THB (1 Md USD) au T3 2021 par rapport au trimestre précédent, selon le département des études économiques de la Kasikorn Bank (deuxième banque du pays). Cette réduction refléterait tant celle des revenus tirés des activités de crédit que des frais de service bancaire. Globalement, l’aggravation de la situation économique a contraint les banques à réduire partiellement l’octroi de nouveaux crédits, en particulier les prêts aux particuliers (pour mémoire, l’endettement des ménages dépasse aujourd’hui 90% du PIB) dans un contexte de hausse des prêts non performants (attendu à 3,17% contre encore 3,01% au trimestre précédent). En outre, la valeur des placements des banques (cours des obligations déjà émises) devrait se contracter sous l’effet de la hausse récente des rendements sur les obligations d’Etat (effet balançoire).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réouverture plus large du pays au tourisme international</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre vient d’annoncer que la Thaïlande ouvrira ses frontières aux voyageurs étrangers vaccinés de 46 pays à partir du 1<sup>er</sup> novembre, dont la France, contre encore 10 annoncés la semaine dernière. Ces touristes ne pourront néanmoins visiter qu’une liste de 17 lieux touristiques (les principaux). L’objectif affiché des autorités est de ne plus attendre pour relancer le tourisme alors que le secteur est plongé depuis deux ans dans un marasme économique.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse attendue de 4% des envois de fonds de la diaspora philippine en 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après la Banque centrale des Philippines (BSP), les envois de fonds de la diaspora philippine (OFW) ont augmenté de 5,1% en g.a. pour atteindre 2,6 Mds USD en août 2021. Ils ont toutefois diminué de 8,6% par rapport aux 2,8 Mds USD atteints en juillet, record de cette année. Sur les huit premiers mois de 2021, le total des envois de fonds a augmenté de 5,7% pour atteindre 20,4 Mds USD, contre 19,2 Mds USD enregistrés à la même période l'année dernière. Les États-Unis restent la principale source d'envois de fonds, suivis de Singapour, de l'Arabie saoudite, du Japon, du Royaume-Uni, des Émirats arabes unis, du Canada, de la Corée du Sud, du Qatar et de Taïwan. Combinés, ces pays représentent environ 79% du total des envois. Ces derniers soutiennent les dépenses des ménages, qui représentent environ 70% de l’économie. La BSP s'attend à ce que les envois de fonds augmentent de 4% cette année après avoir diminué de 0,8% en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance des dépenses de santé de 12,6% en 2020</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses de santé courantes des Philippines ont atteint 17,5 Mds USD en 2020, +12,6% par rapport à 2019. Elles représentaient 5,6% du PIB en 2020 contre 4,9% l’année précédente. Par habitant, les dépenses de santé s'élevaient à 161 USD en 2020, soit une augmentation de 10,7% par rapport à 2019. Les dépenses de santé financées par les régimes publics et les régimes obligatoires de financement des soins de santé ont été les plus importantes en 2020 (45,7%). Parmi les prestataires de soins de santé, la majeure partie des dépenses a été consacrée aux hôpitaux (43,8%), suivis des pharmacies (28,2%) et des prestataires de soins préventifs (9%).</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Assouplissement des exigences à l'entrée du territoire pour les voyageurs vaccinés</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de la réouverture progressive du pays, le gouvernement a raccourci la durée de quarantaine pour les voyageurs complètement vaccinés. Une quarantaine de 3 jours est désormais requise pour les investisseurs, experts techniques, agents diplomatiques et fonctionnaires de retour de mission à l’étranger. Les voyageurs dits « normaux », cambodgiens et étrangers, seront soumis à une quarantaine de 7 jours. Toutefois, une quarantaine de 14 jours reste maintenue pour les voyageurs non ou partiellement vaccinés. Le gouvernement a par ailleurs réactivé le mécanisme de parrainage et d’invitation des investisseurs et des experts étrangers afin de leur permettre de réduire leur quarantaine. De plus, les touristes peuvent à nouveau, depuis le 19 octobre, solliciter la délivrance de visas électroniques (« Visas T »), mais leur délivrance reste cependant suspendue jusqu’à nouvel ordre. Enfin les mesures administratives de lutte contre le COVID-19 à Phnom Penh sont assouplies : les rassemblements privés sont désormais limités à 50 personnes, contre 15 auparavant. Au 18 octobre, 13,6 millions de personnes de 6 ans et plus ont été vaccinées, soit 85% de la population totale, dont 12,7 million ont reçu une deuxième dose et 1,5 million une troisième dose.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêt de 40 M USD de la BAsD pour le développement du secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) a approuvé un nouveau prêt de 40 M USD pour soutenir les efforts du gouvernement en matière d’accès au crédit des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) et de la réforme du secteur financier. Ce prêt s’inscrit dans le cadre du 3ème sous-programme du Programme de développement du secteur financier inclusif et fait suite à 2 sous-programmes mis en œuvre entre 2016 et 2019. Dans le cadre du nouveau sous-programme, le gouvernement a adopté par voie législative une stratégie nationale d’inclusion financière et a lancé plusieurs initiatives pour accroître l’accès au financement, notamment un système de garantie publique des crédits aux PME.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Emission d'un nouveau billet commémoratif</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque nationale du Cambodge a annoncé la mise en circulation d’un nouveau billet de 30 000 KHR (environ 7,5 USD) pour célébrer le 30ème anniversaire des Accords de Paris sur le Cambodge (23 octobre 1991) et le retour au pays du Roi Sihanouk (14 novembre 1991). Ce billet commémoratif représente au recto un portrait de Roi Sihanouk et au verso une photo du Roi et du Premier ministre HUN Sen, sur fond de Tour Eiffel, de Palais royal et du Monument de l'Indépendance de Phnom Penh.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Laos </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Déficit commercial de près de 100 M USD sur les 9 premiers mois de l'année</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère de l'Industrie et du Commerce, les exportations du pays ont atteint 4,1 Mds USD (hors revenus tirés de l’exportation d’électricité), contre 4,2 Mds USD pour les importations. Le montant des échanges avec la Thaïlande a atteint 640 M USD, derrière la Chine (1,7 Md USD) et le Vietnam (en augmentation à 842 M USD). En incluant les exportations d’électricité, la Thaïlande reste le premier partenaire commercial du pays, la Chine étant le premier client du Laos.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Remise de la 1ère rame du train "Lane Xang" à la gare de Vientiane</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Une première rame du train électrique (EMU) nommée « Lane Xang » (d’après l’ancien nom du Laos, « le pays du million d'éléphants ») a été remise par l'ambassadeur de Chine au ministre des Travaux publics et des Transports. Chaque rame disposera de 9 voitures (1 motrice, 1 voiture de 1ère classe, 1 voiture-restaurant et 6 voitures de 2ème classe pour 720 passagers au total). La mise en service devrait débuter le 2 décembre, jour du 46ème anniversaire de la fondation de la RDP lao. Les prix des billets n'ont pas encore été annoncés. La seconde rame sera nommée « Khaen Lao », du nom de l'instrument à anche emblématique dont la musique a été reconnue comme patrimoine culturel immatériel mondial par l'UNESCO en 2018.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accord de partenariat entre la Banque Lao de Développement et Inthira pour développer des sites touristiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque Lao de développement (LDB) a signé le 18 octobre un accord de partenariat stratégique avec le groupe laotien Inthira pour développer conjointement 2 projets touristiques. En vertu de cet accord, les deux parties investiront ensemble 20 Mds LAK (environ 2 M USD) pour construire 2 complexes touristiques : l’un dans une forêt protégée du village de Veunthaen (district de Xaythany), l’autre sur le mont Phouphaman (district de Khounkham). Les travaux devraient durer environ 1 an pour la première et 6 mois pour la seconde.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Birmanie </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Birmanie a approuvé 3,8 Mds USD d’IDE entrants sur l’année fiscale 2020/2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Myanmar Investment Commission a annoncé l’approbation de 3,79 Mds USD d’investissements directs étrangers pour l’année fiscale 2020/21, soit une baisse de 22% par rapport l’année précédente. Sur les 48 projets retenus, 27 concernent le secteur manufacturier (essentiellement textile) et 6 le secteur de la production électrique. A noter qu’un seul projet (non précisé mais probablement émanant des Iles vierges britanniques et relatif à une usine de production d’électricité au GNL) représente les 2/3 du montant total. Le Japon est le deuxième investisseur avec un flux attendu estimé à 518 M USD (3 projets) suivi de Singapour avec 429 M USD (14 projets).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement adopte sa loi de planification</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En complément d’une loi de finance transitoire, le gouvernement militaire a adopté la « planning law » qui fixe les ambitions de croissance pour les 6 mois à venir. Ainsi, selon les attentes des autorités, le PIB devrait progresser de 3,8% soutenu notamment le développement des industries forestières (+12,8%), du secteur de la finance (+12,5%), de l’électricité (+9,8%) et des industries extractives (+9,5%). Le texte indique également une prévision à hauteur de 8,8 Mds USD pour les importations (+9%) et 8,2 de Mds USD pour les exportations (+6%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Intervention de la banque centrale sur le marché des changes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 18 octobre, la banque centrale (CBM) a dû se résoudre à nouveau à vendre 50 M USD de ses réserves sur le marché des changes pour soutenir la monnaie nationale. Il s’agit de sa plus importante intervention cette année. Depuis le coup d’Etat, le Kyat s’est dépréciée de 56% et, selon le ministre des Finances, les réserves de changes s’élevaient mi-octobre à 6,04 Mds USD</p>e3e37ef7-fe96-4001-a5d7-5d64815dfd6aAnnonce de la Stratégie nationale d’investissement de l’Arabie saouditeLundi 11 octobre 2021, le prince héritier MBS a lancé la « Stratégie nationale d’investissement » de l’Arabie saoudite, qui s’élève à 3 300 Md$ sur dix ans. Elle vise à atteindre au moins trois objectifs de la Saudi Vision 2030, lancée 5 ans auparavant, à savoir l'augmentation de la contribution du secteur privé au PIB à 65% (41% en 2020), le soutien à l'investissement direct étranger (IDE) qui devrait atteindre 5,7% du PIB (0,6% en 2019) et le passage de la 18e économie mondiale à la 15e place.2021-10-20T00:00:00+02:00<p>Cette « nouvelle » stratégie s’inclut plus globalement dans l’engagement de l’Etat saoudien qui prévoit d’investir 7 300 Md$ dans le pays sur la décennie pour déployer la Vision 2030, le plan de transformations lancé en 2016. Ce montant global comprend :</p>
<ul>
<li>2 670 Md$, soit en moyenne 270 Md$ par an sur dix ans, ce qui correspond au montant des dépenses totales du projet de budget <a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1] pour 2022 publié fin septembre ;</a> </li>
<li><a style="color: #1985ff; outline: 0px;" title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">1 330 Md$ de dépenses privées de consommation ;</a></li>
<li><a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"><strong>3 300 Md$ fléchés ou engagés dans la stratégie nationale d’investissement</strong>.</a></li>
</ul>
<p><a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">Sur les 3 300 Md$ d’investissements prévues sur dix ans :</a></p>
<p><a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"></a></p>
<ul>
<li><strong>1 330 Md$</strong> proviendraient de<strong> l’initiative Shareek</strong> (partenaire), qui avait été présentée fin mars 2021 et qui prévoit que les grandes sociétés cotées du Royaume (<em>Aramco, Sabic, Saudi Telecom</em>, etc.) contribuent sur leurs dividendes aux efforts nationaux d’investissement ;</li>
<li><strong>800 Md$ </strong>proviendraient directement du<strong> fonds souverain</strong>, le <em>Public Investment Fund</em> ;</li>
<li><strong>690 Md$</strong> proviendraient d’autres <strong>investissements locaux</strong> (PME, gouvernement…) ;</li>
<li><strong>480 Md$</strong> proviendraient des <strong>IDE</strong>.</li>
</ul>
<p><a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"></a></p>
<p>Selon le rapport <em>Saudi Arabia’s National Investment Strategy</em>, cette stratégie vise à atteindre de nouveaux objectifs d’investissement à horizon 2030 :</p>
<p><a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"></a></p>
<ul>
<li>tripler le <strong>volume total d’investissement </strong>(FBCF) pour atteindre<strong> 545 Md$</strong> en 2030 (30 % du PIB) ;</li>
<li>doubler la composante <strong>domestique de la FBCF </strong>pour atteindre<strong> 441 Md$</strong> en 2030 ;</li>
<li>multiplier par vingt les <strong>IDE </strong>pour atteindre le montant de<strong> 104 Md$</strong> en 2030 (5,7 % du PIB), contre 16 Md$ en 2022, soit en moyenne <strong>48 Md$ par an sur la période 2021-2030</strong>.</li>
</ul>
<p><a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"></a></p>
<p><a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">Ce niveau d’IDE représente une hausse substantielle par rapport aux IDE reçus par l’Arabie saoudite en 2019 (4,6 Md$)</a><a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a> mais n’est néanmoins pas si éloignée du record de 39,5 Md$ atteint en 2008.</p>
<p>D’un point de vue organisationnel, la stratégie nationale d’investissement <strong>clarifie le rôle du ministère de l'investissement </strong>(MISA) vis-à-vis des autres entités gouvernementales et des parties prenantes concernées tout au long des étapes du cycle d'investissement. Le MISA aidera les investisseurs à conclure les transactions jusqu’à leur terme et à s’établir dans le pays, notamment avec des incitations spécifiques (zones économiques spéciales, etc.).</p>
<p>De plus, la stratégie comprend <strong>40 initiatives à mettre en œuvre</strong>, chaque initiative relevant d'un ou plusieurs organes gouvernementaux, tandis que le MISA joue un rôle d’orchestration pour suivre et contrôler leur mise en œuvre, grâce à des indicateurs clés de performance (KPI), qui se concentreront <em>in fine</em> sur l’atteinte des niveaux de montants d’IDE et de FBCF attendus, en valeur absolue et en pourcentage du PIB.</p>
<p>Parmi ces initiatives, les plus remarquables sont :</p>
<ul>
<li><strong>Accélérer le programme de partenariats public-privé et de privatisations</strong>, en attirant davantage les investisseurs cibles sur les projets dans les secteurs prioritaires (notamment l'eau, la santé, l'éducation et les transports), avec un ensemble complet de modèles de contrats ;</li>
<li><strong>Créer des fonds spécialisés pour le développement couvrant des secteurs clés</strong>, en s’appuyant sur des fonds d’investissement sectoriels spécialisés sous l'égide du <em>National Development Fund,</em> principalement vers trois secteurs clés (le tourisme, le transport/logistique et les infrastructures), en les étendant à d’autres secteurs ;</li>
<li><strong>Relier « Invest Saudi » à toutes opportunités d’investissement</strong> provenant de l’ensemble de l'écosystème et les transmettre aux investisseurs par le biais d'initiatives de marketing numérique et physique et de communication stratégique ;</li>
<li><strong>Fournir des services différenciés aux investisseurs stratégiques locaux et internationaux</strong> en développant un programme d’avantages préférentiels non financiers, tels que des services administratifs spécifiques, de conseil, etc. (équivalence d’accueil VIP de Business France) ;</li>
<li><strong>Créer un centre régional pour les start-ups</strong> afin de stimuler l’esprit entrepreneurial en Arabie saoudite en ciblant les entrepreneurs les plus prometteurs en leur offrant des incitations et un soutien appropriés (idée de créer un équivalent de Station F en Arabie saoudite) ;</li>
<li><strong>Lancer quatre à cinq zones économiques spéciales</strong> avec un ensemble complet d’incitations financières, fiscales et d’exemptions réglementaires.</li>
</ul>
<p><strong><em> </em></strong><strong><em>Commentaires</em></strong></p>
<p><em>Étant donné le rythme effréné et l'ampleur des annonces de programmes et/ou de stratégies économiques qui se succèdent en Arabie saoudite, une approche plus modérée et équilibrée en matière de communication paraîtrait plus efficace pour attirer et rassurer les investisseurs internationaux.</em></p>
<p><em>Certes, la hausse des prix du pétrole pourra alimenter des contributions financières nécessaires à court terme pour crédibiliser ces programmes et initiatives économiques et accroître leur attrait auprès des investisseurs potentiels. Les prix actuels du Brent étant au-dessus de 85 dollars le baril, le FMI prévoyait que le niveau d’équilibre budgétaire de l'Arabie saoudite diminuera à 65,70 dollars/baril en 2022, contre 76,25 dollars en 2021.</em></p>
<p><em>Nonobstant, il est utile de rappeler que ce type de stratégie d’attractivité d’investissement ne fonctionne pas dans un système fermé, mais est plutôt lié aux forces régionales et mondiales. Les États arabes du Golfe voisins – les Émirats arabes unis en particulier – ont également lancé des initiatives concurrentes pour attirer les investisseurs étrangers et les entreprises mondiales, la concurrence régionale pour les flux commerciaux et d'investissement s'intensifie. </em></p>
<p><em>En outre, l’attractivité économique de l’Arabie saoudite ne dépendra pas uniquement des grands projets proposés et de la taille des budgets alloués, mais également de sa faculté à poursuivre les réformes de l’environnement des affaires où des marges de progression restent attendues par les investisseurs.</em></p>
<div><br clear="all" /><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> <a href="https://mof.gov.sa/en/Documents/BTM-Bud_En_2022.pdf">https://mof.gov.sa/en/Documents/BTM-Bud_En_2022.pdf</a></p>
</div>
<div id="ftn2">
<p><a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> <a href="https://data.worldbank.org/indicator/BX.KLT.DINV.CD.WD?locations=SA">https://data.worldbank.org/indicator/BX.KLT.DINV.CD.WD?locations=SA</a></p>
</div>
</div>28ad8d35-4c2f-41ab-bb83-46710a7697e5Investissements directs étrangers en ASEAN en 2020Sur fonds de crise sanitaire, les flux d’IDE entrants en ASEAN ont reculé de 25% en 2020 selon la CNUCED, une contraction moindre qu’à l’échelle mondiale (-35%). On constate par ailleurs que les flux français dans la région ont chuté de 104%, résultant en un recul d’environ 7% du stock investi dans la région. Comme les années précédentes, Singapour attire plus des deux tiers des IDE en tant que hub régional, tandis que la répartition sectorielle reste dominée par la finance et l’industrie. 2021-09-29T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">Sur fonds de crise sanitaire, les flux d’IDE entrants en ASEAN ont reculé de 25% en 2020 selon la CNUCED, une contraction moindre qu’à l’échelle mondiale (-35%). On constate par ailleurs que les flux français dans la région ont chuté de 104%, résultant en un recul d’environ 7% du stock investi dans la région. Comme les années précédentes, Singapour attire plus des deux tiers des IDE en tant que hub régional, tandis que la répartition sectorielle reste dominée par la finance et l’industrie. </p>
</div>
<h5 style="text-align: justify;">I. Fléchissement de 25% des flux mondiaux d’IDE vers l’ASEAN en 2020 …</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Selon le dernier rapport de la CNUCED sur les investissements directs, l’année 2020 s’est soldée par un repli de 25% des flux d’IDE entrants en ASEAN, à 137 Mds USD.</strong> À titre de comparaison, la baisse accusée est de -35% à l’échelle mondiale, une chute qui détone avec les deux années qui ont précédé : 2019 avait marqué un niveau record des flux entrants d’IDE, à 182 Mds USD (+24% vs 2018). En 2020, de nombreux facteurs ont pesé sur le climat des affaires et les choix d’investissements, parmi eux, les mesures de confinement, les ruptures des chaînes d’approvisionnement, la baisse des ventes des entreprises et les vagues épidémiques successives.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En dépit du repli affiché, la zone ASEAN n’en est pas moins restée attractive, comme le montre l’augmentation de sa part dans les flux d’IDE mondiaux, de 11,9 à 13,7%</strong> (cf. Annexes 1 et 2). En outre, la part des IDE intra-région a augmenté de 12 à 17%, preuve si l’en est que la région pourrait bénéficier de sa plus forte intégration à l’avenir, illustrée par la signature récente de l’ALE régional RCEP en novembre 2020.</p>
<h5 style="color: #333333; text-align: justify;">II. … mais un repli bien plus important des flux d’IDE français (-104%)</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dans le contexte de crise sanitaire durant l'année 2020, les flux d’IDE français à destination des pays de l’ASEAN ont été comparativement bien plus affectés, atteignant des niveaux quasi-nuls voire négatifs dans la plupart des pays, et totalisant -216 M USD </strong>(cf. Annexes 3 et 5, source Banque de France), alors qu’ils atteignaient un niveau record une année plus tôt (+5,0 Mds USD, après +628 M EUR en 2018).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Cette baisse des flux est d’autant plus marquante que les flux français ont augmenté de 33% globalement. </strong>Les principales sorties nettes d’IDE dans la région ont concerné l’Indonésie (-73 M USD), la Malaisie (-63 M USD) et les Philippines (-62 M USD) tandis que la Birmanie a enregistré les plus importantes entrées d’IDE, mais pour un montant de seulement 10 M USD. La majorité des flux (70%) sont constituées d’opérations intra-groupes, et non de dividendes réinvestis et/ou d’augmentations de capital, ce qui s’explique en partie par la baisse des chiffres d’affaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>S’ils ne sont pas visibles au travers des flux, certains projets d’investissement ont bien pu aboutir en 2020, </strong>à l’instar de l’ouverture du siège régional de <em>TotalEnergies</em> à Singapour ou encore l’ouverture d’une filiale d’<em>Europ Assistance</em> (Generali) en Thaïlande en janvier 2020. En octobre 2020, le groupe <em>SUEZ</em> a également signé un contrat aux Philippines pour la conception et la construction d’une station d’épuration à Manille.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dans le sens inverse, les flux d’IDE en France en provenance d’ASEAN ont également été négatifs, atteignant -1,3 Md USD, après +1,2 Md USD en 2019.</strong></p>
<h5 style="text-align: justify;">III. … résultant en un recul de 7% du stock d’IDE français dans la région</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le stock d’ID français en ASEAN s’est ainsi établi à 19,8 Mds USD fin 2020 (-7,1% par rapport à 2019), un niveau restant supérieur à celui de 2018 (16,7 Mds USD). </strong>Les investissements français en ASEAN ont représenté 1,4 % du stock total d’ID français dans le monde en 2020 (cf. Annexe 4). À titre de comparaison, le stock total d’IDE en ASEAN (2 913 Mds USD selon la CNUCED), a représenté 7% du stock d’IDE dans le monde, <strong>témoignant de la marge de progression de la France pour accroître sa présence économique dans la région.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Singapour continue d’attirer la majorité des IDE, avec plus des deux tiers du stock (soit 13,1 Mds USD, en baisse de 5,5%, </strong>cf. Annexes 5, 6, 7 et 8), loin devant l’Indonésie (1,7 Md USD, -12,9%), la Thaïlande (1,6 Md USD, -9,5%), et la Malaisie (1,3 Md USD, -11,6%) – des montants probablement minorés par la qualité de hub régional de Singapour, les entreprises françaises ayant propension à s’implanter dans la cité-Etat, compte tenu des mesures incitatives déployées par les autorités et de l’environnement des affaires extrêmement favorable.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La pandémie et les difficultés économiques qu’elle engendre, notamment avec les quasi interdictions de voyage dans la région, ont cependant fortement compliqué la position des sièges régionaux, qui pourraient choisir temporairement de se relocaliser vers leurs principaux marchés en Asie. </strong>Une baisse du nombre de Français à Singapour est également possible à terme, selon l’évolution de la situation sanitaire et la politique de réouverture choisie par Singapour.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dans le sens opposé, le stock d’IDE en provenance d’ASEAN en France s’élève à 3,1 Mds USD, soit six fois moins que ce que la France investit dans la région</strong>, et en baisse de 31% en 2020 (après +36% en 2019).</p>
<h5 style="text-align: justify;">IV. La répartition sectorielle reste dominée par les secteurs de la finance et de l’industrie.</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’analyse de la répartition sectorielle des flux d’ID français entre 2012 et 2020 révèle une prépondérance des services de finance & assurance (30% en moyenne, cf. Annexe 9), de l’industrie manufacturière (26%) et des activités scientifiques et techniques (24%, allant des services juridiques à l’informatique).</strong> Cette répartition est cohérente avec la présence des grands français dans la région, notamment dans :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>le secteur agroalimentaire (<strong><em>Bel</em></strong>, <strong><em>Danone</em></strong>)</li>
<li>dans les secteurs pharmaceutique et de la chimie (<strong><em>Servier</em></strong>, <strong><em>Air Liquide</em></strong>, <strong><em>Novacap</em></strong>)</li>
<li>dans l’énergie (<strong><em>TotalEnergies</em></strong>, <strong><em>Engie</em></strong>, <strong><em>EDF</em></strong>)</li>
<li>dans la finance (<strong><em>BNP Paribas</em></strong>, <strong><em>Crédit Agricole</em></strong>, <strong><em>Société Générale</em></strong>, <strong><em>AXA</em></strong>).</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Si l’investissement français est fortement axé sur l’industrie manufacturière et les industries extractives en Indonésie et en Malaisie, elle est plus équilibrée entre industries et services à Singapour (Annexe 10) et en Thaïlande. Les Philippines concentrent principalement des IDE dans la construction (<em>Vinci</em>, <em>Bouygues</em>) tandis que les pays moins développés (Vietnam, Cambodge, Laos) attirent des IDE dans les services (financiers notamment).</p>
<p style="text-align: justify;">Selon Business France, les employeurs originaires de l’ASEAN en France opèrent principalement dans l’hôtellerie (<strong><em>Dorchester Collection</em></strong>, Brunei, 1 000 employés), l’agro-alimentaire (<strong><em>Thai</em> <em>Union Group</em></strong>, Thaïlande, 800 employés), l’immobilier et la logistique (<strong><em>Capitaland</em></strong>, Singapour, 600 employés) et la chimie (<strong><em>PTT</em></strong>, Thaïlande, 550 employés).</p>
<h4 style="text-align: center;">Annexes</h4>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="1" src="/Articles/28ad8d35-4c2f-41ab-bb83-46710a7697e5/images/1c8b4037-e7f1-457e-ba03-2c7337e9888b" alt="1" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="2" src="/Articles/28ad8d35-4c2f-41ab-bb83-46710a7697e5/images/cc70eda7-5a37-4017-9c99-f6948a76157c" alt="2" /></p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="3" src="/Articles/28ad8d35-4c2f-41ab-bb83-46710a7697e5/images/49a9f89e-1da3-4fa7-9d41-031bf86865f6" alt="3" /></p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="4" src="/Articles/28ad8d35-4c2f-41ab-bb83-46710a7697e5/images/23853981-68e8-45f2-8ed9-f4141c636a8f" alt="4" /></p>f1cfe049-8725-415c-a28e-7bd868b9ff21Brèves de l'ASEAN semaine 36 (2021)Indonésie, Thaïlande : baisse de confiance des consommateurs. Thaïlande : hausse des projets d’IDE au S1 2021. Singapour : première place financière d’Asie à autoriser les SPACs pour s’introduire en bourse. Vietnam : Plus important repli de l’indice des directeurs d’achats depuis avril 2020. Philippines : Objectif de vaccination contre la COVID-19 à 90% de la population. Cambodge : Renouvellement de l’engagement de l’AFD pour une filière du caoutchouc durable et résiliente au Cambodge. 2021-09-10T00:00:00+02:00<p><img class="marge" title="Banniere" src="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/3b5cd96f-79bc-4694-b455-bf14a46886d4/images/a9703dd6-0dda-4ba5-8bed-321e998387fb" alt="Banniere" /></p>
<h6 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;"><em>Avec les contributions des Services économiques de Bangkok, Hanoï, Jakarta, Kuala Lumpur, Manille, Rangoun, Phnom Penh et de l’Antenne de Vientiane</em></h6>
<h6 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;"><em>Retrouvez les Brèves de l’ASEAN et bien d’autres actualités régionales sur <a href="https://twitter.com/DGTresorASEAN?lang=fr" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Twitter</a> <img src="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/b78e3d9a-b617-4719-bd24-0f22ae945208/images/f8ec5659-c1ba-4a83-ac9b-ce74e9d2388e" alt="cid:image005.png@01D3E93E.52048B30" width="21" height="21" border="0" />en suivant les Services économiques en ASEAN (<a href="https://twitter.com/DGTresorASEAN" target="_blank" rel="noopener noreferrer">@DGTresorASEAN</a>)</em></h6>
<blockquote style="margin-top: 48px; margin-bottom: 48px;">
<p> Faits saillants</p>
</blockquote>
<p>► Indonésie, Thaïlande : baisse de confiance des consommateurs</p>
<p>► Thaïlande : hausse des projets d’IDE au S1 2021</p>
<p>► Singapour : première place financière d’Asie à autoriser les SPACs pour s’introduire en bourse</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Capture" src="/Articles/f1cfe049-8725-415c-a28e-7bd868b9ff21/images/3f403a22-c7c4-4957-a944-66303c8cd9b2" alt="Capture" /></p>
<blockquote>
<p>Région</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers des taux de vaccination plus élevés en fin d’année selon la banque Nomura</strong></p>
<p style="text-align: justify;">S’appuyant sur le rythme actuel des campagnes de vaccination dans la région ainsi que les approvisionnements de doses prévues pour la fin de l’année, la banque Nomura a relevé début septembre ses prévisions de couverture vaccinale (part de la population vaccinée) pour plusieurs pays de l’ASEAN. Selon les économistes, la Thaïlande et les Philippines atteindraient une couverture vaccinale d’environ 50% fin 2021, contre un objectif affiché de 70%, tandis que la Malaisie atteindrait une couverture vaccinale autour de 80 voire 90% (objectif officiel de 80%). Dans le même temps, Singapour aurait déjà vacciné près de 100% de sa population. Nomura identifie l’Indonésie comme un potentiel retardataire du fait de l’insuffisance de ses approvisionnements en doses : sa couverture vaccinale n’atteindrait que 30 à 40% au terme de cette année, alors que le gouvernement mise sur 50%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>75 à 80 millions de personnes tombées dans l’extrême pauvreté en 2020</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un récent rapport de la BAsD couvrant 35 pays asiatiques, 75 à 80 millions de personnes seraient tombées en situation d’extrême pauvreté en 2020 du fait de la pandémie, marquant un coup d’arrêt à la réduction bien amorcée de la pauvreté dans le continent sur les trentes dernières années. 203 M de personnes étaient en effet considérées en extrême pauvreté en 2017, soit vivant avec moins de 1,9 dollar par jour, contre près de 1,5 Md en 1990. Sans pandémie, la BAsD estime que le taux de pauvreté aurait poursuivi son déclin en 2020. L’institution affirme en outre que ses résultats auraient été probablement plus inquiètants en incluant le creusement des inégalités opéré par la pandémie.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p>Indonésie </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mise en place d’un cadre de coopération entre les banques centrales indonésienne et chinoise</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Bank Indonesia et la Banque populaire de Chine ont établi un cadre de coopération visant à promouvoir l’utilisation des monnaies locales pour le règlement du commerce bilatéral et l’investissement direct. Les transactions entre la Chine et l’Indonésie pourraient n’utiliser que la roupie indonésienne et le yuan, au dépend du dollar américain. Selon Bank Indonesia, cette pratique serait plus facile et efficace pour les entreprises.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Niveau record des réserves de change en août </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les réserves de change de l'Indonésie ont atteint 144,8 Mds USD à la fin du mois d’août 2021, contre 137,3 Mds USD le mois précédent. Cette position équivaut au financement de 9,1 mois d'importations, la norme internationale d'adéquation étant d'environ 3 mois d'importations. L'augmentation des réserves de change en août 2021 serait principalement due à l'allocation supplémentaire de droits de tirage spéciaux (DTS) de 4,46 Mds DTS, équivalant à 6,31 Mds USD, reçue par l'Indonésie du FMI.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Confiance des consommateurs affectée par les restrictions en août</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La dernière enquête auprès des consommateurs menée par Bank Indonesia en août 2021 a indiqué une baisse de confiance des consommateurs dans les conditions économiques. Le gouvernement avait alors étendu les restrictions de mobilité pour surmonter la nouvelle vague de COVID-19. Ces conditions se sont traduites par un indice de confiance des consommateurs (ICC) de 77,3 (contre 80,2 en juillet 2021), le plus bas taux depuis 2005. Les attentes des consommateurs concernant les conditions économiques futures ont néanmoins montré des signes précoces d'amélioration en réponse à l’assouplissement des restrictions, ce qui laisse augurer une hausse de l’ICC pour le mois de septembre.</p>
<p><strong>Extension de la réglementation sur les prêts minimums pour les MPME</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale indonésienne a publié une réglementation visant à encourager les banques à distribuer davantage de prêts aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME) en élargissant une réglementation antérieure avec un objectif similaire. Le nouveau règlement oblige les banques à verser au moins 20% de leurs prêts aux MPME, aux chaînes d'approvisionnement des MPME ou aux personnes à faible revenu, et augmentera progressivement le ratio de crédit obligatoire aux MPME à 25% en juin 2023 et 30% en juin 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prorogation pour la restructuration des prêts bancaires face à la poursuite des restrictions de mobilité </strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Autorité des services financiers (OJK) a annoncé le report de la fin du programme de restructuration des prêts bancaires à mars 2023, par rapport à la date précédente de mars 2022, qui était elle-même une prolongation de la première date d'expiration de mars 2021. Le programme de restructuration, initialement introduit en mars 2020, a assoupli les exigences de restructuration des prêts et a permis aux banques de ne pas classer les prêts dégradés par la COVID-19 comme prêts non-performants (NPL), maintenant ainsi le ratio brut de NPL à un niveau plus bas. Le ratio brut de NPL du secteur bancaire a atteint 3,35% en juillet 2021, contre 3,24% en juin 2021. L'OJK a en outre demandé aux banques de constituer des provisions et d'être plus sélectives dans l'octroi de prêts, notamment en n'accordant des prêts qu'à ceux qui pouvaient prouver clairement leur solvabilité et leurs perspectives commerciales.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p>Malaisie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Participation de la Bank Negara Malaysia au projet de système de CBDC de la BRI</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale malaisienne a décidé de s’associer au Centre d’innovation de la Banque des règlements internationaux, aux banques centrales d’Australie, de Singapour et d’Afrique du Sud pour tester le système de monnaie numérique de banque centrale (MNBC), qui vise à utiliser plusieurs CBDC (cryptomonnaies de banques centrales) pour développer un prototype de plate-forme partagée pour les transactions transfrontalières. Ces multiples plates-formes CBDC permettront aux institutions financières de négocier directement entre elles dans des devises numériques émises par chacune de ces quatre banques centrales, éliminant ainsi le besoin d’intermédiaires et réduisant le temps et le coût des transactions.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien du taux directeur à 1,75% par la banque centrale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le comité de politique monétaire de la Bank Negara Malaysia a décidé de maintenir son taux directeur au niveau historiquement bas de 1,75%, en place depuis juillet 2020. La banque centrale considère que la reprise progressive des activités manufacturières et de services en fonction des progrès de la vaccination ainsi que la poursuite des mesures publiques de soutien constituent un élément positif, mais que les menaces externes (réimposition d’un confinement ou retard du déconfinement dans certains pays clients) et les tensions sur les prix des matières premières et des composants représentent une incertitude.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Taux de chômage stable en juillet</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Comme en juin, le taux de chômage s’est monté à 4,8% en juillet (contre en moyenne 3,3% avant la crise), ce qui affecte 778 200 personnes (+1,2% en 1 mois). Le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans a quant lui progressé de 1% pour atteindre 13,7%. Avec un passage à la phase 2 du déconfinement (National Recovery Plan) dans la plupart des Etats de la Fédération, le taux de chômage pourrait être ramené à 4,5% fin 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte hausse du taux de pauvreté en 2020 due à la crise sanitaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministre responsable de l’Économie, le taux de pauvreté s’est élevé à 8,4% en 2020 contre 5,6% en 2019 (pour mémoire il était de 49,3% en 1970), affectant 640 000 foyers contre 405 000 en 2019). La Malaisie a également relevé le seuil de pauvreté à 2 208 MYR mensuels (533 USD) par foyer, alors qu’il était fixé à 980 MYR (237 USD) depuis 2005.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau projet hydroélectrique de 300 MW</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’électricien national Tenaga Nasional Bdh (TNB) a reçu instruction du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles de développer un projet hydroélectrique de 300 MW à Gua Musang dans l’Etat de Kelantan (au nord de la péninsule malaisienne). Ce projet, partie intégrante du plan visant à atteindre 40 % d’électricité renouvelable en 2035, devrait être réalisé d’ici juin 2027 par la filiale de Tenaga Nasional, TNB Power Generation Sdn Bhd (TNB Genco).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Utilisation du Boeing 737 MAX ré-autorisée par l’aviation civile</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Civil Aviation Authority of Malaysia (CAAM) vient de lever l’interdiction de vol du Boeing 737 MAX qu’elle avait instaurée en mars 2019. Cette décision fait suite aux conclusions des travaux menés par la FAA américaine et intervient au moment où la Malaisie travaille à récupérer son statut de catégorie 1 pour la sécurité aérienne, abaissé en catégorie 2 par la FAA en novembre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p>Singapour</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Autorisation des SPACs sur la bourse de Singapour </strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’autorisation des SPACs (« <em>Special Purpose Acquisition Company</em> ») facilite depuis le 3 septembre 2021 les levées de fonds pour les entreprises et les startups sur la place boursière de Singapour (SGX). La cité-Etat devient ainsi la première bourse asiatique à autoriser ce type de véhicules financiers. Par le passé, l’absence de SPACs aurait poussé certaines startups locales à se diriger vers les marchés étrangers, à l’instar de Grab à New York. En 2020, les SPACs ont connu une bulle spéculative aux Etats-Unis où les autorités se penchent désormais sur de nouveaux moyens de les réglementer.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Première hausse du taux de chômage en dix mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pour la première fois depuis octobre 2020, le taux de chômage a augmenté en juillet, à 2,8% (+0,1 pt). Les autorités expliquent cette hausse par une plus faible demande de main d’œuvre dans les secteurs de la restauration et du commerce de détail suite aux restrictions imposées sur la période ( « <em>Phase 2 (Heightened Alert)</em> » du 22 juillet au 18 août). Les autorités ont néanmoins affirmé être confiantes sur l’évolution de l’emploi d’ici la fin de l’année, le taux de chômage restant inférieur aux niveaux du début d’année (2,9% en avril et 3% en moyenne depuis le début de la crise) et le scénario d’un confinement strict étant désormais écarté par le gouvernement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Faible augmentation des ventes de détail en juillet</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En lien avec les règles de distanciation sociale sur la période, les ventes de détail n’ont augmenté que légèrement en juillet, de 0,2% en glissement annuel (g.a), après une hausse de 26% en juin du fait d’un effet de base marqué. Hors automobiles, dont les ventes ont nettement diminué sur la période (-9,8% g.a), les ventes de détail ont progressé de 2% mais n’atteignent pas les niveaux d’avant-crise.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p>Vietnam </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plusieurs scénarios de croissance pour Ho-Chi-Minh Ville</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’économie de Ho-Chi-Minh Ville enregistrerait une baisse limitée à 0,85% en glissement annuel en 2021 dans le meilleur scénario, selon une étude récente de l’Université de l’Économie et de la Loi et de l’Institut de recherches et de développement des technologies bancaires de HCMV. Ce résultat ne serait obtenu qu’à condition que la ville parvienne à bien contrôler l’épidémie du Covid-19 d’ici le 15 septembre, tout en assurant une bonne préparation pour la fin du confinement et la reprise des activités dès le 15 septembre. Dans les deux autres scénarios, la ville connaîtrait une baisse économique de 1,7% en g.a si la reprise des activités commence début du mois d’octobre et de 13,5% en g.a si la reprise débute vers la fin de ce mois.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle circulaire autorisant le rééchelonnement des dettes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Face à la détérioration des principaux indicateurs économiques et de la situation financière de nombreux acteurs économiques, la banque centrale a publié le 7 septembre dernier la circulaire 14/2021/TT-NHNN autorisant les établissements financiers à rééchelonner les dettes contractées avant le 1<sup>er</sup> août 2020 et à accorder un délai de remboursement de six mois supplémentaires par rapport à la circulaire précédente promulguée en 2020, c’est-à-dire jusqu'au 30 juin 2022. Elle encourage une baisse des taux d’emprunts aux entreprises aussi jusqu’à cette date et exonère pour l’instant les banques de l’obligation de provisionner ces dettes en créances douteuses.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plus important repli de l’indice des directeurs d’achats depuis avril 2020</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice des directeurs d’achat (<em>PMI-Manufacturing Purchasing Managers Index</em>) du Vietnam du mois d’août s’est replié de 4,9 points par rapport à juillet et atteint 40,2 points, selon Nikkei et IHS Markit. Il s’agit de la baisse la plus importante de cet indice depuis avril 2020. Elle est causée, entre autres, par les mesures strictes de distanciation sociale appliquées dans plusieurs régions, la fermeture d’entreprises, la réduction d’activités commerciales ou encore la rupture inédite des chaînes d’approvisionnement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Proposition d’un plan de relance pour le secteur touristique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un plan de relance du secteur touristique a été proposé par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme pour le reste de l’année. Selon ce plan, de nombreuses politiques de soutien en faveur des acteurs du secteur seraient mises en place, notamment un programme de crédit préférentiel en faveur des entreprises touristiques pour les aider à recruter des employés qualifiés, à mener des études de marché et à développer de nouveaux produits et services touristiques. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p>Thaïlande</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse notable des projets d’investissement au S1, en particulier étrangers</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que la situation économique de la Thaïlande apparaît particulièrement dégradée et que les indicateurs de confiance sont manifestement au plus bas, l’appétit des investisseurs, tant domestiques qu’étrangers, semble repartir à la hausse comme en témoignent les dernières statistiques sur les demandes d’investissement au cours du S1 2021. Par rapport à la même période de l’année dernière, les projets d’investissement ont ainsi augmenté de 14% en nombre (801 contre 704) et de 158% en valeur pour atteindre 12 Mds USD (contre 5 Mds USD un an plus tôt), hausse en valeur qui s’explique majoritairement par les projets d’IDE. En effet, malgré une légère baisse en nombre (-6% sur un an à 403 projets), la valeur combinée des IDE a été multipliée par 4 pour atteindre 9 Mds USD (75% du montant total des projets sur le semestre). Ces IDE se concentrent plutôt dans des secteurs à haute technologie ou valeur ajoutée, notamment l’industrie électrique et électronique (113 projets étrangers pour une valeur de 1,9 Mds USD). À noter également l’essor des projets d’IDE à 0,6 Md USD dans le secteur des biotechnologies (porté par une dizaine de projets américains dans l’industrie bioplastique).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle détérioration en août des indices de confiance des industriels et des consommateurs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En août, les principaux indices de confiance continuent de s’affaisser. L’indice de confiance industriel (mesuré par le « <em>Thailand Industry Sentiment Index</em> ») diminue à 76,8 points après 78,9 en juillet, s’abaissant à son plus bas niveau en 16 mois, tandis que l’indice de confiance des consommateurs (mesuré par la Chambre de commerce de Thaïlande) passe à 39,6, en chute continue depuis le début d’année (40,9 en juillet ; 43,1 en juin ; 44,7 en mai ; 46 en avril ; 48,5 en mars ; 49,4 en février). Cette perte de confiance tient essentiellement à l’impact des restrictions sanitaires sur l’économie ainsi qu’à l’incertitude sur l’évolution de l’épidémie liée à l’expansion du variant Delta. S’agissant des industriels, les inquiétudes portent également sur la situation politique récente, marquée notamment par d’importantes manifestations anti-gouvernementales. L’assouplissement des restrictions sanitaires en septembre (ouverture des magasins et restaurants) pourrait néanmoins contribuer à améliorer quelque peu le niveau de confiance tant des industriels que des consommateurs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau plan national en matière d’énergie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre de Thaïlande a approuvé fin août un nouveau plan national en matière d’énergie qui se fixe pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2065-70 grâce au développement massif des énergies renouvelables (objectif de propulser la part des énergies renouvelables à hauteur de 50% minimum du mix électrique). Pour rappel, l’électricité est aujourd’hui principalement produite à partir du gaz naturel (65%), suivi du charbon (20%), les énergies renouvelables ne représentant que 10% du total. Cet objectif est ambitieux pour un pays qui manque encore d’infrastructures énergétiques modernes et nécessitera des efforts d’investissements importants. À cette fin, le gouvernement prévoit notamment de développer la production des voitures électriques au travers de son plan 30:30 (30% des voitures produites en Thaïlande devront être électriques d’ici 2030).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des prix à la consommation en août</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice des prix à la consommation s’est contracté au mois d’août août de -0,02% en glissement annuel, après 5 mois de hausses successives (+0,4% en juillet, +1,2% en juin, +2,4% en mai et +3,4% en avril). Cette baisse s’expliquerait majoritairement par certaines mesures gouvernementales (réduction des frais de scolarité et des factures de services publics comme l’électricité et l’eau), par la diminution des prix de certains produits alimentaires tels que le porc, les légumes et les fruits, ainsi que par celle des prix de l’énergie. Plus fondamentalement, cette diminution témoigne d’un affaissement de la demande, qui s’est accéléré avec l’introduction des nouvelles restrictions sanitaires en mai dernier (le taux d’inflation n’a fait que décélérer depuis pour rentrer en territoire négatif au mois de juillet). Sur les 8 premiers mois de l’année, le taux d’inflation moyen n’atteint que 0,7%. Pour 2021, le NESDC anticipe une inflation comprise entre 0,7% et 1,7% (avec un scénario de base à 1,2%).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p>Philippines</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Objectif de vaccination contre la COVID-19 à 90% de la population</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis le lancement de la campagne de vaccination le 1<sup>er</sup> mars, l’autorité de la santé avait pour objectif de vacciner environ 77 millions de Philippins, soit 70% de la population. Compte-tenu de la prédominance du variant Delta, cet objectif est désormais relevé à 90%. Le taux de vaccination de la tranche d’âge 12-17 ans devraient commencer très prochainement. Au 8 septembre, 14,4% de la population de l’Archipel était complètement vaccinée. Sur la région du grand Manille, principal foyer du virus, 56% de la population éligible est complètement vaccinée et ce chiffre devrait atteindre 77,5% d’ici un mois. Les Philippines s'attendent à recevoir au moins 187 millions de doses, sur la base des commandes signées et des promesses de dons. La difficulté du gouvernement est de garder une bonne cadence de vaccination : depuis juin, environ 10 millions de doses sont livrées chaque mois, alors que 25 millions par mois étaient attendues.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse du taux de chômage à 6,9% en juillet tandis que le sous-emploi s’accentue à 20,9%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le taux de chômage du pays a atteint son plus bas niveau depuis le début de la pandémie. D'après le dernier rapport de la Philippine Statistics Authority (PSA), la situation du travail aux Philippines s'est améliorée en juillet, le taux de chômage ayant baissé à 6,9% (3,07 millions de Philippins) contre 7,7% en juin. Par ailleurs, de plus en plus de Philippins sont toujours à la recherche d'heures de travail supplémentaires car la qualité des emplois disponibles sur le marché du travail ne s'est pas encore améliorée. Le sous-emploi a grimpé à 20,9% ou 8,69 millions de Philippins contre 14,2% ou 6,41 millions en juin. Pour information, 57,9% des travailleurs philippins exercent dans les services, 22,1% dans l’agriculture et 20% dans l’industrie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Gains antérieurs en matière de réduction de la pauvreté annulés par la pandémie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’administration Duterte n'atteindra probablement pas son objectif de réduire le taux de la pauvreté à 14% d’ici la fin de son mandat. Le taux de pauvreté était estimé à 18,3% en 2020, soit l'équivalent d'environ 20 millions de Philippins pauvres, par rapport au record de 16,7% (17,7 millions d'individus) en 2018. Selon le NEDA, la pauvreté devrait chuter progressivement à 17,9% cette année (19 millions de Philippins), puis à 15,7% l'année prochaine (17 millions de personnes).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p>Cambodge</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renouvellement de l’engagement de l’AFD pour une filière du caoutchouc durable et résiliente</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Agence française de développement (AFD) et la Direction Générale de l’Hévéaculture ont signé un accord le 3 septembre pour une subvention régionale d’un montant total de 1,5 M EUR, visant à anticiper les effets possibles du changement climatique et de la raréfaction de la main d’œuvre agricole sur la filière Hévéa en Asie du Sud-Est. Le projet « <em>Forecasting impacts of climate change and workforce availability on natural rubber commodity chain</em><em> </em><em>in South-East Asia</em> » sera mis en œuvre au Cambodge, mais aussi en Thaïlande et au Vietnam. L’AFD appuie la filière du caoutchouc au Cambodge depuis 1999, initialement sur la thématique de l’hévéaculture familiale, qui permet de soutenir les petites exploitations. Aujourd’hui, cet appui s’est élargi, et l’AFD soutient également un projet de production durable de caoutchouc mis en place par le WWF et un projet de renforcement de la productivité et de la qualité de la filière avec la direction générale de l’hévéaculture.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Quasi-doublement du commerce bilatéral entre le Cambodge et le Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le montant des échanges entre le Cambodge et le Vietnam a dépassé 6 Mds USD au cours des 7 premiers mois de l’année, soit plus du double par rapport à la même période de 2020. Tirées par les ventes de produits agricoles (riz paddy, soja, maïs, manioc frais, noix de cajou, poivre...), les exportations cambodgiennes vers le Vietnam ont augmenté de 452% pour atteindre 3,2 Mds USD. Les importations cambodgiennes depuis le Vietnam ont atteint 2,7 Mds USD, en hausse de 18%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des exportations de vélos malgré la crise sanitaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Malgré la pandémie, le Cambodge a exporté 1,86 million de bicyclettes lors des 8 premiers mois de l’année, pour une valeur de 417 M USD (+24,5% en glissement annuel). Les principaux pays acheteurs de bicyclettes assemblées au Cambodge sont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’UE, le Canada, le Japon, la Chine, la Corée du Sud et les pays de l’ASEAN. Le Royaume compte 5 usines d'assemblage, toutes situées dans des zones économiques spéciales de la province de Svay Rieng, près de la frontière vietnamienne d’où proviennent les composants.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement des règles et des procédures opérationnelles standard pour promouvoir le tourisme</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère du Tourisme a lancé une mise à jour des règles sanitaires applicables au tourisme et des procédures opérationnelles normalisées minimales (SOP) pour les entreprises du secteur (services d'hébergement et de restauration, stations touristiques et communautés de tourisme et d'écotourisme). Ces normes visent à empêcher la propagation de COVID-19, à restaurer la confiance parmi les touristes ainsi qu'à assurer leur sûreté et celle des habitants. A noter que le secteur touristique n’a contribué que pour 3% au PIB en 2020, contre 12,1% en 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p>Laos </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Excédent commercial avec la Chine de 635 M USD au cours des 8 premiers mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Malgré les impacts de la pandémie, le Laos a enregistré un excédent commercial de 635 M USD avec la Chine lors des 8 premiers mois de cette année. Les principales exportations du Laos vers la Chine sont le minerai de cuivre et les produits agricoles (riz, banane, caoutchouc, maïs doux, manioc et bétail) tandis que ses importations de Chine sont essentiellement de l'acier, des produits sidérurgiques, des équipements mécaniques autres que les automobiles, des pièces et des équipements électriques. En 2020, le Laos avait enregistré avec la Chine un excédent commercial de 339 MUSD, avec des exportations valorisées à 1,467 Md USD et des importations à 1,128 Md USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Résultat des enquêtes de la Banque mondiale sur l'impact économique de la COVID-19</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la dernière enquête réalisée par la Banque mondiale en avril-mai 2021 auprès d'un échantillon de 2 000 ménages, 51% des personnes interrogées ont déclaré à cette date avoir dû arrêter de travailler temporairement ou perdu leur emploi en raison de la pandémie, contre 17% en février-mars 2021. 5,5% des entreprises étaient fermées définitivement en mai 2021, tandis que 33% étaient fermées temporairement. Parmi les entreprises restées en activité, 65% ont vu leurs revenus baisser par rapport à leurs niveaux d'avant le confinement. Selon la Banque mondiale, 43% des salariés de l'hôtellerie et des transports ayant perdu leur emploi au début de la pandémie restaient sans travail en mars 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p>Birmanie </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle mesure restrictive sur l’accès au dollar</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Afin de d’enrayer la dépréciation du Kyat, la banque centrale (CBM) a publié le 3 septembre une nouvelle directive qui oblige les exportateurs birmans à convertir leurs revenus en devises dans un délai de 4 mois. L’opération doit s’effectuer sur la base du taux officiel fixé par la CBM.</p>e0190084-a3ce-41e0-93f8-dfbef35f950cWestminster & City News du 27 août au 2 septembre 2021Publication du SER2021-09-03T00:00:00+02:00<p><strong>Actualité macro-économique</strong></p>
<p>L’économie britannique a crû de 4,8 % au T2 2021 </p>
<p>L’inflation a ralenti à 2 % en juillet, contre 2,5 % en juin</p>
<p>Le taux de chômage a diminué à 4,7 % en juin contre 4,8 % en mai</p>
<p>Les ventes au détail se sont contractées de 2,5 % en glissement mensuel en juillet</p>
<p>Le déficit public devrait être moins important qu’anticipé par l’<em>Office for Budget Responsibility </em></p>
<p><strong>Actualité commerciale</strong></p>
<p>Le Royaume-Uni est devenu un partenaire de dialogue de l’ASEAN</p>
<p>La Ministre au commerce international souhaite une conclusion des négociations sur le processus d’adhésion du Royaume-Uni au CPTPP d’ici la fin de l’année 2022</p>
<p>Boris Johnson a annoncé la semaine dernière <a href="https://www.gov.uk/government/news/pm-announces-new-trade-envoys-to-boost-british-business-around-the-world">la nomination de 10 nouveaux délégués commerciaux</a> (« Trade Envoys »)</p>
<p>Le gouvernement publie des lignes directrices sur la préparation des acteurs économiques aux exigences du <em>National Security and Investment Act</em> (NSIA)</p>
<p>Le <em>Department for International Trade</em> (DIT) a publié la semaine dernière un rapport sur les investissements étrangers pour l’année 2020/21 (« <a href="https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/1013050/DIT-Inward-Investment-report-2020-to-2021.pdf">Inward Investment Report </a>»)</p>
<p><strong>Actualité financière</strong></p>
<p>La FCA a publié une troisième <a href="https://www.fca.org.uk/news/news-stories/third-consultation-new-prudential-regime-uk-investment-firms">consultation</a> sur le nouveau régime prudentiel pour les entreprises d'investissement britanniques</p>
<p>Les banques d'investissement britanniques plaideraient pour la fin du plafonnement des bonus</p>
<p>Les banques britanniques investissent le secteur de la construction locative</p>
<p>Le <em>Financial Reporting Council</em> (FRC) a déposé une plainte officielle contre KPMG concernant l’audit de Carillion</p>
<p>Les quatre grands cabinets s’opposent au projet de partage des audits avec leurs rivaux plus petits</p>2fa91a46-f1ca-4698-8e88-769f0e02958bActualités économiques Nigéria - Ghana semaine 33 du 16 au 22 août 2021Publication du Service économique régional d’Abuja, réalisée avec les contributions des SE de Lagos et d’Accra.2021-08-20T00:00:00+02:00<blockquote>
<h5>Faits saillants:</h5>
</blockquote>
<p><strong>- Nigéria</strong> : le FMI maintient sa prévision de croissance à 2,5% pour 2021 ; le Nigéria recevra 3,35 Mds USD de Droits de Tirage Spéciaux en provenance du FMI ; les flux de capitaux entrants ont chuté de 54% au deuxième trimestre ; le gouvernement valide le décaissement de 1,48 Md USD pour la réhabilitation de deux raffineries ;</p>
<p> <strong>- Ghana : </strong>le FMI anticipe une croissance de 4,7% pour 2021 ; présentation du Budget intermédiaire 2021.</p>
<blockquote>
<h5>Le chiffre à retenir</h5>
</blockquote>
<p>4,7%: c'est la projection de croissance du Ghana en 2021, d'après le FMI.</p>
<h3 style="text-align: center;"><strong>Nigéria</strong></h3>
<p style="text-align: left;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>FMI maintient sa prévision de croissance à 2,5% pour 2021.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://guardian.ng/business-services/imf-retains-nigerias-growth-prospect-at-2-5-amid-slow-vaccinations/">Dans ses dernières Prévisions économiques mondiales, le Fonds monétaire international estime que la croissance du PIB au Nigéria atteindra 2,5% en 2021 puis 2,6% en 2022.</a> Si le premier chiffre est identique aux prévisions d’avril dernier, la prévision pour l’année prochaine a été revue légèrement à la hausse (+0,3%). Le FMI a également maintenu ses prévisions de croissance pour l’Afrique Sub-saharienne à 3,4% en 2021 et 4,1% en 2022 (+0,1% par rapport à la prévision d’avril). Pour leur part, la Banque centrale du Nigéria table sur une croissance de 3,15% en 2021 alors que le gouvernement anticipe toujours un résultat de 3%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Nigéria recevra 3,35 Mds USD de Droits de Tirage Spéciaux en provenance du FMI.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 2 août 2021, le conseil des gouverneurs du Fonds monétaire international a décidé d’une allocation générale de Droits de Tirage Spéciaux (DTS) pour un montant total de 650 Mds USD, en vue d’accroître les liquidités disponibles à travers le monde. Cela constituera la plus importante allocation de DTS réalisée par le FMI dans toute son histoire. Cette opération sera mise en œuvre le 23 août prochain et bénéficiera à l’ensemble des pays membres du FMI, chaque pays recevant l’équivalent de sa quote-part en DTS. <a href="https://nairametrics.com/2021/08/04/nigeria-gets-3-35-billion-sdr-allocation-from-imf-in-a-boost-to-external-reserves/">Ainsi, le Nigéria recevra l’équivalent de 3,35 Mds USD en DTS.</a> Ces derniers seront détenu à la Banque centrale sous forme de réserve. Elle pourra ensuite choisir de les conserver ou des les convertir en réserve de change.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les flux de capitaux entrants ont chuté de 54% au deuxième trimestre.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://punchng.com/nigerias-capital-importation-fell-to-875-62m-in-q2/">D’après le Bureau National des Statistiques, les flux de capitaux entrants au Nigéria au deuxième trimestre ont reculé à 875,6 MUSD contre 1 905 MUSD au trimestre précédent, enregistrant une baisse de 54% en un trimestre.</a> Les flux de portefeuille ont représenté 63% du total des flux entrants à hauteur de 551 MUSD, suivi par la catégorie « autres investissement » constituée majoritairement de prêts, à hauteur de 246 MUSD soit 28,1 % du total. Les IDE pour leur part n’ont représenté que 8,9% du total des flux entrants, atteignant 78 MUSD sur le trimestre. Le Royaume-Uni demeure la première source des investissements de capitaux au Nigéria, comptant pour 35,4% du total. Le montant des flux de capitaux entrants sur ce trimestre est plus bas encore que ce qui avait été enregistré sur les différents trimestres de l’année 2020, ce qui laisse à penser que le désintérêt des investisseurs étrangers pour le Nigéria se poursuit malgré la sortie de récession.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement valide le décaissement de 1,48 Md USD pour la réhabilitation de deux raffineries.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Annoncé par le Ministre des Ressources pétrolières Timipre Sylva, <a href="https://nairametrics.com/2021/08/05/fg-approves-1-48-billion-for-rehabilitation-of-kaduna-warri-refineries/">le Conseil Exécutif Fédéral (FEC) a donné son accord pour réhabiliter les raffineries de Warri et de Kaduna pour un coût de 897 MUSD et 586 MUSD respectivement.</a> Le chantier, octroyé à l’italien Saipem, avancera en trois phases pour une durée totale estimée à 7 ans. D’après le gouvernement, l’objectif est de raffiner suffisamment de pétrole pour répondre à la demande domestique croissante et devenir un hub d’approvisionnement en produits pétroliers. Plus tôt en mars, le FEC avait déjà accordé 1,5 Md USD pour la réhabilitation de la raffinerie de Port Harcourt confiée à l’entreprise italienne Tecnimont SPA. Le gouvernement avait également annoncé participer à hauteur de 20% dans la nouvelle raffinerie de Dangote pour 2,76 Mds USD afin de sécuriser l’approvisionnement pour le marché intérieur. Pour rappel, cette installation située à Lekki aura une capacité de 650 000 barils par jour. Achevée à 80%, elle devrait démarrer sa production d’ici la fin de l’année.</p>
<h3 style="text-align: center;">Ghana</h3>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le FMI anticipe une croissance de 4,7% pour 2021.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 19 juillet dernier, <a href="https://www.imf.org/en/News/Articles/2021/07/20/pr21221-ghana-imf-executive-board-concludes-2021-article-iv-consultation">les services du Fonds monétaire international ont remis leurs conclusions après leurs consultations au titre de l’article IV de l’institution.</a> La croissance du PIB, après être passée de 6,5% en 2019 à 0,4% en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19, devrait rebondir à hauteur de 4,7% en 2021 tirée par une bonne saison pour le cacao ainsi que par les activités minières et les services. Le déficit du compte courant devrait s’améliorer cette année également, passant à -2,2% du PIB contre -3,1% en 2020, grâce à la reprise des cours du pétrole. Le FMI estime ainsi que les réserves de change devraient rester stables cette année. Le déficit budgétaire est attendu pour sa part à hauteur de 13,9% du PIB en 2021, en incluant les coût afférent aux secteurs financier et énergétique. Pour 2022, le Fonds anticipe un croissance encore plus forte à 6,2%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Présentation du Budget intermédiaire 2021.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://www.ghanaweb.com/GhanaHomePage/business/FULL-TEXT-Finance-Minister-s-2021-mid-year-budget-review-to-Parliament-1320163">Le ministre des Finances Ken Ofori-Atta a présenté le Budget de mi- exercice pour 2021 au Parlement, le 29 juillet.</a> Si les indicateurs macroéconomiques fondamentaux sont bien orientés et conformes au budget initial, l’aggravation du poids de la dette publique demeure préoccupante. Les cibles pour la fin de l’année 2021 restent inchangées et les niveaux de recettes et dépenses stables, avec un ajustement marginale de majoration des recettes induit par un versement du SSNIT (fonds de retraite) au NHIL (assurance maladie) et quelques mouvements entre postes de dépenses et de recettes. L’engagement du Ghana concernant la consolidation fiscale et la discipline budgétaire est renouvelé. Pour autant, le ministre est peu explicite quant à la démarche pour atteindre ces objectifs et n’évoque pas la <em>Tax Exemption Bill</em> attendue.</p>844c706e-e1f6-4f6c-b24e-ab919b934df4Le régime des investissements étrangers aux EAU Afin d’attirer davantage d’IDE et d’accélérer leur diversification économique, les EAU ont modifié la réglementation concernant la participation au capital des entreprises par les étrangers hors des zones franches. Jusqu’ici limités à 49%, les investisseurs étrangers peuvent désormais détenir 100% du capital de leurs entreprises. Les annonces du gouvernement en la matière se succèdent mais les conditions d’application restent à préciser. 2021-08-05T00:00:00+02:00<h5><strong>1. La compétition régionale pousse les Emirats à multiplier les annonces pour améliorer leur attractivité</strong></h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dans l’optique d’accélérer leur diversification économique, les Émirats tentent d’attirer davantage d’investisseurs.</strong> Classés 16<sup>ème</sup> par la Banque mondiale en termes de climat des affaires<strong>, </strong>les EAU ont accentué en 2020 leurs efforts pour être davantage attractifs (détention de 100% du capital, Golden visas, réformes du code civil pour les expatriés…). Plus récemment, les émirats de Dubaï puis d'Abu Dhabi ont annoncé des mesures pour améliorer leur attractivité en allégeant les frais ou procédures d’installation des entreprises<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>.</p>
<p style="text-align: justify;">Malgré leur position de destination favorite des IDE dans la Péninsule, les EAU doivent faire face à une concurrence régionale accrue, les grandes villes de la région aspirant à devenir elles aussi des hubs régionaux. Parmi ses voisins, le Qatar et l’Arabie saoudite ont également annoncé en 2019 des relâchements sur la contrainte de participation au capital pour les étrangers afin d’attirer plus d’investisseurs dans les secteurs prioritaires.</p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>2. Les Emirats annoncent une nouvelle fois autoriser les investisseurs étrangers à détenir 100% du capital de leurs sociétés</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">En novembre 2020, <strong>le gouvernement des EAU a publié un décret fédéral<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a> afin de libéraliser davantage les investissements étrangers.</strong> Celui-ci amende la loi en vigueur sur les compagnies commerciales qui soumettait les étrangers souhaitant investir dans le pays à la règle des « 51-49% » initialement introduite par la loi fédérale n°8 de 1984 (et amendée par la loi fédérale n°2 de 2015) en restreignant leur participation au capital à hauteur de 49% et en les obligeant à s’associer à un partenaire local.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le nouveau décret étend au reste du territoire « continental » (<em>mainland</em>) la possibilité pour les investisseurs étrangers de détenir 100% du capital de leurs filiales</strong>, jusqu’ici réservée à la quarantaine de zones franches du pays. Ces dernières, créées à partir des années 1990 afin d’encourager les IDE, accordent, en plus de contourner la limite de participation au capital, de nombreux avantages financiers dont l’absence de droits de douane et la liberté de circulation des capitaux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le texte de novembre 2020 abroge un premier décret fédéral sur les IDE adopté en 2018</strong><a title="" href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a> qui autorisait déjà la participation au capital des entreprises par les étrangers à hauteur de 100%, mais dans certains secteurs uniquement. Cette loi était conditionnée par une liste « positive » détaillant les 122 activités inclues dans treize secteurs. Une seconde liste dite « négative » recensait les treize secteurs où les investissements restaient soumis à la participation majoritaire d’un associé local, parmi lesquels se trouvaient notamment l’exploration et la production de pétrole, les activités militaires, les services bancaires et d’assurance. Elle a été complétée par des conditions supplémentaires telles que le capital minimum à investir, l’utilisation de nouvelles technologies, la contribution à la R&D ou l’emploi de nationaux dans le cadre de la politique d’émiratisation. Entrée en vigueur en mars 2020, soit deux ans après sa publication, cette loi n’a pas vraiment été appliquée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mais le décret de novembre 2020</strong> comporte lui aussi des restrictions : les secteurs dits à impact « stratégique » resteront soumis à une participation restreinte. Ces secteurs-là ne sont pas encore précisés par le Cabinet des EAU et auraient dû l’être au mois de juin, période à laquelle la loi est en vigueur suite aux dernières annonces du gouvernement<a title="" href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La mise en œuvre de la loi demeure du ressort des gouvernements locaux : </strong>la législation annonce la création de comités au sein des <strong>Départements économiques (DED) de chaque émirat pour implémenter le nouveau décret et moduler les potentielles restrictions supplémentaires</strong>. Pour l’instant, seuls les émirats d’Abu Dhabi, Dubaï et Ajman ont publié les modalités d’application du décret. Abu Dhabi a publié la liste des <a href="https://www.adbc.gov.ae/CitizenAccess/Report/ShowReport.aspx?module=Licenses&reportID=2129&reportType=LINK_REPORT_LIST">1 105 activités</a> où les étrangers seront autorisés à détenir la totalité du capital de leur entreprise. Le Département économique de Dubaï a également publié la liste des <a href="https://ded.ae/DED_Files/ded_other/Full_Foreign_Ownership_Activities.pdf">1 000 activités </a>concernées par la loi dans l’émirat et a indiqué qu’aucune contrainte supplémentaire de frais ou capital ne serait appliquée pour les investisseurs étrangers détenant 100%. Enfin, Ajman a approuvé la liste d’environ 1 000 activités, sans publier le détail de celle-ci.</p>
<p style="text-align: justify;">En l’absence de publication d’une liste « négative » des secteurs stratégiques mise à jour, il convient de considérer que toute activité qui n’est pas dans ces listes positives n’est pas éligible au 100%.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon le Département économique de Dubaï, plusieurs entreprises avaient déjà pu profiter de la nouvelle loi quelques jours après l’entrée en vigueur du décret. Enfin, à Dubaï comme à Abu Dhabi, les Départements économiques ont précisé que les sociétés existantes et actuellement en partenariat avec un actionnaire local auront la possibilité de modifier leur statut sous certaines conditions.</p>
<div><br clear="all" /><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> A Dubaï, le prince héritier a annoncé début juin 2021 la réduction de 30% des procédures pour les entreprises, sans détailler celles-ci. Quelques semaines plus tard, fin juin, c’est au tour d’Abu Dhabi d’annoncer une baisse de 70% des conditions nécessaires à l’obtention d’une licence commerciale ainsi qu’une baisse de 90% des frais d’installation (pour atteindre 1 000 AED, soit environ 230 EUR) et la suppression de certains frais, essentiellement des frais d’enregistrement, d’inscription auprès de la chambre de commerce et des taxes municipales…</p>
</div>
<div id="ftn2" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> Federal Law by Decree No. (26) of 2020</p>
</div>
<div id="ftn3" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> Federal Law by Decree No. (19) of 2018</p>
</div>
<div id="ftn4">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref4" name="_ftn4">[4]</a> La réforme devait entrer en vigueur six mois après sa publication en novembre 2020, soit avril 2021. Toutefois, le gouvernement a décalé sa mise en œuvre effective à juin 2021. Une partie du décret, concernant les changements administratifs/organisationnels (entre autres, les sociétés souhaitant augmenter leurs actions par une IPO peuvent vendre 70% des parts, contre 30% auparavant, ou encore le passage de 25% à 10% du pourcentage minimum de part à détenir pour demander la tenue d’une assemblée, etc.) est effective depuis janvier 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: center;"><strong>Annexes</strong></p>
<p style="text-align: left;"><strong> <u>Système économique avant la mise en place du décret de 2020 sur les compagnies commerciales</u> </strong></p>
<table border="1" width="0" cellspacing="0" cellpadding="0">
<tbody>
<tr>
<td valign="top" width="91">
<p align="center"> </p>
</td>
<td valign="top" width="172">
<p align="center"><strong>Mainland</strong></p>
</td>
<td colspan="3" valign="top">
<p align="center"><strong>Zones</strong> <strong>franches</strong></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="91">
<p align="center"><strong> </strong></p>
</td>
<td width="172">
<p align="center"><strong> </strong></p>
</td>
<td>
<p align="center"><strong>Zones franches commerciales</strong></p>
</td>
<td colspan="2">
<p align="center"><strong>Zones franches financières</strong></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="91">
<p align="center"><strong>Régulateur</strong></p>
</td>
<td width="172">
<p align="center">Département économique de chaque émirat (DED)</p>
</td>
<td>
<p align="center"> </p>
</td>
<td>
<p align="center">DIFC</p>
</td>
<td>
<p align="center">ADGM</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="91">
<p align="center"><strong>Législation</strong></p>
</td>
<td width="172">
<p align="center">Loi sur les compagnies commerciales</p>
</td>
<td>
<p align="center">Règles propres aux 45 zones franches</p>
</td>
<td>
<p align="center">Lois propres au DIFC (basées sur la Common Law)</p>
</td>
<td>
<p align="center">Lois propres à ADGM (basées sur la Common Law)</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="91">
<p align="center"><strong>Règle en vigueur pour les investisseurs étrangers</strong></p>
</td>
<td width="172">
<p align="center">51% participation nationale / 49% participation étrangère</p>
</td>
<td colspan="3">
<p align="center">Possibilité de détention du capital par un étranger à 100%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="91">
<p align="center"><strong>Zone d’activité</strong></p>
</td>
<td width="172">
<p align="center">Activités aux EAU/ à l’étranger sans restriction mais nécessite un partenaire local</p>
</td>
<td>
<p align="center">Activités au sein de la zone franche, et nécessité d’avoir un partenaire local pour les activités en Mainland ou à l’étranger</p>
</td>
<td colspan="2">
<p align="center">Activités au sein de la zone franche</p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
</div>
</div>e876edb9-f19c-4f47-b2b3-3e48c8dcb41aHorizon ASEAN n°36Horizon ASEAN n°362021-07-19T00:00:00+02:00<p><img class="marge" title="e" src="/Articles/e876edb9-f19c-4f47-b2b3-3e48c8dcb41a/images/d8ace77b-c6dc-4deb-a2e4-c2895f4f90f5" alt="e" /></p>
<p> </p>
<blockquote>
<p>Sommaire</p>
</blockquote>
<p><strong>Région</strong></p>
<ul>
<li><a href="#région">Le tourisme à l’épreuve de la crise du Covid-19 dans l’ASEAN</a></li>
</ul>
<p><strong>Singapour</strong></p>
<ul>
<li><a href="#singapourmaritime">Signature d’un partenariat franco-singapourien sur le maritime </a></li>
</ul>
<p><strong>Philippines</strong></p>
<ul>
<li><a href="#JEC">Retour sur le 9ème Comité économique conjoint France-Philippines du 2 juillet 2021</a></li>
<li><a href="#philippineseco">L’économie philippine face au Covid-19 : bilan de la crise à nos jours et perspectives de court terme </a></li>
</ul>
<p><strong>Vietnam</strong></p>
<ul>
<li><a href="#vietnamecobleue">Le « Dragon rouge » et l’économie bleue : les enjeux économiques maritimes du Vietnam </a></li>
</ul>
<p><strong>Thaïlande</strong></p>
<ul>
<li><a href="#thaîlandecovid">La sortie de crise de l’économie thaïlandaise retardée par une nouvelle vague de Covid-19</a></li>
</ul>
<p><strong>Birmanie</strong></p>
<ul>
<li><a href="#birmanie">Effets du coup d’Etat militaire sur le commerce extérieur de la Birmanie</a></li>
</ul>
<p> </p>3873a471-256f-427d-8543-b343e1ae66aeBrèves de l'ASEAN semaine 28 (2021)Faits saillants: Singapour : contraction du PIB de 2,0% au T2 2021 | Indonésie : baisse des prévisions de croissance 2021 de la banque centrale de 4,6% à 3,8 | Philippines : Fitch révise ses perspectives de « stables » à « négatives » (BBB)2021-07-16T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/3873a471-256f-427d-8543-b343e1ae66ae/images/1b4fd8af-93cb-4e4f-b88b-5bbd0ba2803c" alt="e" /></p>
<p style="text-align: justify;"><em>Avec les contributions des Services économiques de Bangkok, Hanoï, Jakarta, Kuala Lumpur, Manille, Rangoun, Phnom Penh et de l’Antenne de Vientiane</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Faits saillants</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">►</span>Singapour : contraction du PIB de 2,0% au T2 2021</p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">►</span>Indonésie : baisse des prévisions de croissance 2021 de la banque centrale de 4,6% à 3,8%</p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">►</span>Philippines : Fitch révise ses perspectives de « stables » à « négatives » (BBB)</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/3873a471-256f-427d-8543-b343e1ae66ae/images/9cfbc688-1282-4df2-8db2-30d0685becee" alt="re" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Perspectives de mise en œuvre d’un réseau commercial transfrontalier basé sur la blockchain en Asie-Pacifique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Japon et six autres pays d'Asie-Pacifique, dont Singapour, la Thaïlande et le Vietnam au sein de l’ASEAN, travaillent à l'établissement d'un réseau commercial transfrontalier destiné, à terme, à donner à 5 000 entreprises un accès en ligne illimité et instantané aux fournisseurs de la région. Au Japon, les entreprises se connecteront au réseau via <em>TradeWaltz</em>, une plateforme de partage de données commerciales reposant sur la technologie blockchain. <em>TradeWaltz</em> se connectera aux systèmes homologues établis dans les six autres pays. Des essais ont été réalisés au Vietnam avec des entreprises dotées de la technologie <em>TradeWaltz</em>. Le réseau devrait ensuite se connecter aux systèmes exploités en Thaïlande, à Singapour, à Taïwan, en Australie et en Nouvelle-Zélande.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>L’Indonésie redescend dans la tranche inférieure de la catégorie des pays à revenu intermédiaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la Banque mondiale, le PIB par habitant de l’Indonésie a baissé de 4 050 à 3 870 USD entre 2019 et 2020 du fait des conséquences de la crise sanitaire. L’Indonésie redescend dans la tranche inférieure de la catégorie des pays à revenu intermédiaire, après avoir dépassé le seuil de la tranche supérieure en 2019, fixé à 4 046 USD, et ajusté cette année par la Banque mondiale à 4 096 USD pour prendre en compte l’inflation. Selon <em>Bank Mandiri</em>, le retour de la croissance au niveau d’avant crise à partir de 2022 (entre 5 et 6%) devrait permettre d’atteindre à nouveau la tranche supérieure des PRI d’ici 2025.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Révision à la baisse des prévisions de croissance de BI pour l’année 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale abaisse ses prévisions de croissance du PIB de 4,6 à 3,8% pour 2021, pour prendre en compte l’impact des mesures de restriction des déplacements mises en place par le gouvernement le 3 juillet. Selon <em>Bank Indonesia </em>(BI), les mesures d’urgence devraient affaiblir la demande, et l’inflation resterait maîtrisée (entre 2% à 4%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien des prévisions de dépenses publiques 2021 du ministère des Finances</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la ministre des Finances Sri Mulyani, le financement du programme de reprise économique nationale (PEN) à hauteur de 699 430 Mds IDR, soit 48 Mds USD (environ 4% du PIB), se fera par réallocation et ne devrait pas entraîner d’augmentation des dépenses publiques en 2021, par rapport au budget initial. Le PEN donne la priorité à la santé et à la protection sociale (28% et 22% du montant total). Il accorde également un soutien financier aux entreprises (25%), aux secteurs les plus touchés (17%), et met en place des allègements fiscaux (9%). Les projections officielles estiment que les dépenses du gouvernement central devraient atteindre 1 929 600 Mds IDR (133 Mds USD), soit 98,2% du plafond budgétaire, et que les dépenses des collectivités locales atteindront 770 000 Mds IDR (53 Mds USD), soit 96,6% du plafond budgétaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement anticipe un ralentissement de la hausse de la dette en 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère des Finances, l’augmentation de la dette devrait ralentir en 2021 grâce à l’utilisation des reliquats budgétaires 2020 et à des recettes fiscales plus élevées. Selon la Banque mondiale, la dette pourrait atteindre 43,5% du PIB d’ici 2024. En 2021, le déficit budgétaire devrait atteindre 5,7% du PIB (64,9 Mds USD) après 6,1% en 2020. L’Agence supérieure de contrôle financier (BPK) s’inquiète de la capacité de l’Etat à assurer le service de la dette. La mise en place de mesures d’urgence au mois de juillet 2021 (télétravail et restrictions de déplacement) devrait affaiblir les recettes fiscales. En 2020, la fermeture des entreprises, les mesures d’allègement fiscal et la détérioration des conditions de collecte de l’impôt liée aux restrictions de déplacement avaient entraîné une perte de recettes fiscales de 10,7% par rapport aux prévisions officielles, fixées à 1 190 000 Mds IDR (84,3 Mds USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La banque centrale achète pour 8,3 Mds USD d’obligations d’Etat au S1 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au 1er semestre 2021, <em>Bank Indonesia</em> s’est portée acquéreur d’obligations d’Etat à hauteur de 120 800 Mds IDR (8,3 Mds USD) sur le marché primaire et de 8 600 Mds IDR (594 M USD) sur le marché secondaire afin de stabiliser le taux de change et le marché des obligations d’Etat. En 2020, la banque centrale avait acheté sur le marché primaire pour 473 420 Mds IDR (32,7 Mds USD) d’obligations d’Etat, dont 397 560 Mds IDR (27,5 Mds USD) dans le cadre du programme agréé par le ministère des Finances (« <em>burden sharing agreement</em> ») défini pour l’année 2020.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Révision à la baisse des prévisions officielles attendue en août</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement annoncera la révision des prévisions officielles le 13 août prochain. Le ministre des Finances a cependant laissé entendre que la prévision de croissance du PIB en 2021 serait ramenée à 4% (au lieu d’une fourchette de 6 à 7,5%), tandis que le déficit budgétaire se situerait entre 6,5 et 7% (au lieu de 6% envisagé en début d’exercice). Le gouvernement devrait, en outre, demander au Parlement de relever le plafond d’endettement public de 60 à 65% du PIB.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Léger recul du chômage en mai</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le chômage poursuit sa lente décrue amorcée en février : taux de chômage atteignait 4,5% en mai contre 4,6% en avril (pour les jeunes de 15 à 24 ans ce taux atteint 13,6% en mai). Il affectait 728 000 personnes, soit 500 000 de plus que pendant la période antérieure à la crise sanitaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte baisse des salaires moyen et médian en 2020</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le salaire moyen a baissé de 9% en 2020 pour atteindre 2 933 MYR (2 164 USD) contre 3 224 MYR (2 378 USD) en 2019, selon le Département des Statistiques, attribuant cette situation à la diminution des heures travaillées du fait des divers confinements. On constate néanmoins que la baisse concerne toutes les catégories de salariés (travailleurs non-qualifiés et qualifiés, cadres) ; on observe également une forte disparité sectorielle. Le salaire médian chute quant à lui de 15,6%, passant de 2 442 MYR (1 802 USD) en 2019 à 2 062 MYR (1 521 USD) en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Stagnation de l’indice de production industrielle (IPI) en mai</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Si l’IPI montre une progression de 26% en g.a. en mai (on rappelle que mai 2020 était marqué par un confinement), il enregistre un recul de 0,3% par rapport à avril. Toutes les catégories de l’indice connaissent une évolution similaire : industrie extractives (+20,7% en g.a., -6% en g.m.) et manufacturières (+29,8% en g.a., -2% en g.m.), production d’électricité (+7,9% en g.a., -0,6% en g.m.). La situation devrait connaitre une dégradation en juin du fait des très sévères mesures de confinement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Malaysia Airlines met en vente ses Airbus A380</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><em>Malaysia Aviation Group Bhd</em>, au travers de sa filiale <em>MAB Pesawat Sdn Bnd</em>, vient de lancer une procédure d’appel d’offres pour céder ses 6 Airbus 380-800. Les acheteurs intéressés ont jusqu’au 12 août pour déposer une offre. La compagnie aérienne prévoit de réduire sa capacité de transport à 63% de son niveau d’avant crise, avant de prendre livraison de Boeing 737 MAX à compter de 2024.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Contraction du PIB de 2,0% au T2 </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la première estimation du ministère du Commerce et de l’Industrie, le PIB de Singapour recule de -2,0% au 2ème trimestre 2021, après une croissance de +3,1% au 1er trimestre. Ce repli s’explique principalement par la réintroduction de restrictions sanitaires début mai, suite à la résurgence des cas de COVID-19. En g.a., Singapour enregistre une croissance trimestrielle de 14,3%, après +1,3% au T1, ce qui résulte de la contraction du PIB enregistrée au T2 2020, alors que la croissance trimestrielle enregistrait une chute historique de -13,3%. Les industries productrices de biens enregistrent une forte progression en g.a. (+22,2%). Le secteur de la construction affiche à nouveau une croissance positive de 98,8% (après -23,1% au T1 2021). Le secteur manufacturier dans son ensemble progresse de 18,5% (après +11,3%). Les industries de services enregistrent aussi une croissance positive (+9,8%), portées par l’hébergement et la restauration (+13,4%).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/3873a471-256f-427d-8543-b343e1ae66ae/images/fbb4f1f9-0520-4662-8d42-92f87c467a77" alt="e" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le portefeuille de Temasek Holdings atteint le montant record de 282 Mds USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le fonds souverain singapourien <em>Temasek Holdings</em> a annoncé que la valeur de son portefeuille avait atteint un record de 381 Mds SGD (282 Mds USD) sur l’année fiscale 2020/21, soit une hausse de 25% (après -2,2% sur l’exercice précédent). Le rendement total annuel pour les actionnaires est positif à +24,53%, après un rendement négatif à -2,28% lors de l’exercice précédent. Les services financiers (24%) restent le secteur le plus représenté, avec une exposition accrue au secteur des paiements et aux autres sociétés de services financiers non bancaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Visite du Vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Vice-président exécutif de la Commission européenne, Frans Timmermans, était en visite à Singapour le 8 juillet afin de réaffirmer l’engagement mutuel de Singapour et de l’UE dans la lutte contre le changement climatique et pour la préservation de la biodiversité, dans la perspective de la COP26. Frans Timmermans a rencontré la ministre du Développement durable et de l'Environnement, Grace Fu, le ministre des Affaires étrangères, Vivian Balakrishnan, et le Président du Comité interministériel sur le changement climatique, Teo Chee Hean. Leurs échanges ont porté sur les opportunités de collaboration dans des domaines tels que l'économie circulaire, la recherche et le développement de solutions bas carbone (notamment l’hydrogène), la finance verte et le verdissement urbain.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La MAS favorable à un relèvement de la taxe carbone</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’objectif actuel de relever progressivement la taxe à 10-15 SGD/t d’ici 2030 ne serait pas suffisant pour réduire significativement les émissions et engager la transition vers une économie durable et résiliente, selon le directeur général de la MAS, Ravi Menon. La trajectoire post-2023 de la taxe sur le carbone étant en cours d’examen par le gouvernement, la MAS préconise de suivre un rythme de progression plus rapide, accompagné d’une réglementation environnementale plus stricte, afin d’éviter des ajustements plus difficiles à mettre en œuvre par la suite. La MAS propose également de distribuer une partie du produit de la taxe aux ménages à faible revenu par le biais de dividendes sur le carbone.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Début d’exploitation d’une ferme solaire flottante sur le réservoir de Tengeh</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’exploitation d’une des plus grandes fermes solaires flottantes au monde a débuté sur le réservoir de Tengeh à Singapour. Elle dispose d’une capacité maximum de 60 MW, soit suffisamment d’énergie pour alimenter 16 000 appartements de 4 pièces pendant un an ou les cinq usines de traitement des eaux de Singapour. La production d’énergie solaire doit par ailleurs permettre de compenser 32 kt d’émissions de carbone chaque année, selon un communiqué de l’agence nationale de l’eau (PUB) et de <em>Sembcorp Industries</em>. L’exploitation de cette ferme solaire flottante s’inscrit dans la stratégie de la Cité-état de multiplier par 4 sa production d’énergie solaire d’ici 2025. Quatre autres fermes solaires flottantes sont en cours de conception.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Visite du ministre australien du Commerce, du Tourisme et de l’Investissement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Président Nguyen Xuan Phuc a reçu le 13 juillet à Hanoï le ministre australien du Commerce, du Tourisme et de l'Investissement, Dan Tehan. Le chef de l’Etat a appelé à capitaliser sur les accords commerciaux CPTPP et RCEP, qui devraient bientôt entrer en vigueur. L'Australie, partenaire stratégique du Vietnam depuis 2018, se classe au 19ème rang des investisseurs (1,92 Md USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plafonnement de la dette publique à 60% du PIB entre 2021 et 2025</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Vietnam devrait plafonner sa dette publique à 60% du PIB entre 2021 et 2025, soit une baisse de 5 points de pourcentage par rapport à l’objectif fixé pour les cinq années précédentes. Selon les prévisions budgétaires du gouvernement, les recettes devraient augmenter de 20% au cours de cette période pour atteindre 359 Mds USD et le déficit moyen atteindre 3,7% du PIB.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse du taux d’intérêt de 16 banques à partir de mi-juillet</strong></p>
<p style="text-align: justify;">16 banques sont convenues de d’abaisser leur taux d’intérêt à partir de mi-juillet, selon l’Association des banques. Cette décision a été prise sur recommandation de la banque centrale. Les banques concernées ont annoncé que le taux moyen de réduction atteindrait 1% ; elles proposent de concentrer le bénéfice de cette baisse sur les entreprises de production essentielle à l’économie et aux entreprises ayant un nombre important d’employés.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le climat des affaires à son plus bas niveau depuis un an</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une enquête de la Chambre de commerce européenne au Vietnam (EuroCham), l'indice du climat des affaires a plongé à son plus bas niveau au deuxième trimestre depuis un an. Les chefs d'entreprise européens restent toutefois confiants quant aux perspectives d'avenir de leurs sociétés au Vietnam. L'indice d’EuroCham réaffirme l'urgence d'accélérer la campagne de vaccinations.</p>
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<p>Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles mesures de soutien aux ménages</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures d’aides économiques, pour un montant de 42 Mds THB (1,3 Md USD), dont des distributions d’allocations pour les travailleurs et employeurs couverts par la Sécurité sociale, des réductions sur les factures d’eau et d’électricité, des aménagements pour les remboursements de dette et des réductions de frais d’inscription dans les établissements d’enseignement. 30 Mds THB proviennent de l’emprunt contracté par le gouvernement pour faire face à la crise économique et 12 Mds THB directement du budget de l’Etat.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Révision à la baisse des prévisions de croissance 2021 de la Banque mondiale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque mondiale a revu à la baisse ses prévisions de croissance du PIB à 2,2% en 2021, en raison de la troisième vague épidémique et de la faiblesse du secteur touristique. La croissance restera portée par les exportations. La Banque mondiale attend 5,1% de croissance du PIB en 2022. Ces prévisions sont supérieures à celles de la Banque de Thaïlande (1,8% en 2021 et 3,9% en 2022). Selon la Banque mondiale, la dette publique pourrait atteindre 62% du PIB en 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PTT Global Chemicals acquiert l’allemand Allnex pour 4,75 Mds USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’entreprise thaïlandaise <em>PTT Global Chemicals</em> (PTTGC) a annoncé l’acquisition du fabricant de résines allemand <em>Allnex</em> pour 4,75 Mds USD. Cette opération sera en partie financée par un prêt de la maison-mère PTT à PTTGC de 2,3 Mds USD. <em>Allnex</em> fournit l’industrie métallurgique, automobile et d’emballage, pour un chiffre d’affaires annuel de 2 Mds EUR et 4 000 employés. </p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 6,6% des transferts de fonds reçus de l’étranger de janvier à mai 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les envois de fonds personnels des Philippins de l’étranger (OF) ont augmenté de 13,3% pour atteindre 2,6 Mds USD en mai 2021. Cela porte les envois de fonds cumulés à 13,6 Mds USD au cours des cinq premiers mois de 2021, soit une augmentation de 6,6% par rapport à la même période en 2020. En termes de pays sources, les États-Unis ont enregistré la part la plus élevée (40%), suivis de Singapour, de l'Arabie saoudite, du Japon, du Royaume-Uni, des Émirats arabes unis, du Canada, de la Corée du Sud, du Qatar et de Taïwan ; ces dix pays représentaient 78,3% du total des envois.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fitch abaisse les perspectives des Philippines de « stables » à « négatives » (BBB)</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’agence de notation <em>Fitch Ratings</em> attribue ce changement aux risques croissants de profil de crédit induits par la pandémie de COVID-19 et ses conséquences sur la situation économique et budgétaire, alors que l'investissement a reculé de 27% en 2020 et que le taux de chômage atteint de 7,7%. L'agence souligne néanmoins l’existence de certains signes de reprise de l'économie des Philippines, tels que la résilience des envois de fonds et des exportations ou encore la mobilisation politiques budgétaire et monétaire pour soutenir l’activité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation des dividendes attendus des entreprises d’Etat de 50 à 75%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En vertu de la loi de la République (RA) n° 7656 ou de la loi sur les dividendes, toutes les sociétés détenues et contrôlées par l'État (GOCC) sont tenues de déclarer et de remettre à l'État au moins 50% de leurs bénéfices nets annuels sous forme de dividendes en espèces, en actions ou en actifs immobiliers. Dans une lettre adressée au ministre des Finances, Carlos Dominguez, le PDG de l’entreprise d’Etat <em>National Transmission Corporation </em>(<em>Transco</em>), Melvin Matibag, a déclaré que la société obtiendrait l'approbation de son conseil d'administration pour se conformer à la directive de sur l'augmentation des versements de dividendes de la société à hauteur de 75% de ses bénéfices de l’année 2020. Cela représente une contribution de 2,45 Mds PHP pour l’entreprise, soit 48,7 M USD. D’après le ministère des Finances, du 1er janvier au 31 mai 2021, les envois totaux de fonds des GOCC ont atteint 31,3 Mds PHP (623 M USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Doublement des principaux portefeuilles mobiles philippins cette année</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'adoption du portefeuille et des paiements numériques ont progressé en 2020 aux Philippines, où environ 70% de la population n'a pas de compte bancaire et où les confinements stricts répétés ont contraint consommateurs et entreprises à se convertir au numérique. <em>GCash</em> a traité 1 000 Mds PHP (20 Mds USD) de transactions, tandis que les utilisateurs enregistrés sont désormais 33 millions. <em>Paymaya</em> a traité 700 Mds PHP de transaction pour 28 millions de comptes. Leur objectif est désormais de doubler la valeur des transactions en 2021. Pour ce faire, ils ont respectivement et récemment levé 175 M USD et 167 M USD de capitaux. <em>Banco de Oro</em> (BDO), la plus grande banque des Philippines (en termes de prêts et de clients), a lancé au début de cette année <em>BDO Pay</em>, un portefeuille mobile pour les factures, les paiements marchands et les transferts d'argent.</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le XIIIème Sommet de l’ASEM se déroulera en format virtuel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les autorités cambodgiennes ont annoncé lors de la réunion des Hauts fonctionnaires de l’ASEM (Asia Europe Meeting) que le XIIIème Sommet de l’organisation, qui devait se tenir cet été et avait été repoussé aux 25 et 26 novembre prochains à Phnom Penh, se déroulerait finalement en visioconférence, en raison de la situation sanitaire « tant en Asie qu’en Europe ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte baisse des flux d’IDE entrants</strong></p>
<p style="text-align: justify;">De janvier à mai 2021, les flux des investissements directs étrangers (IDE) approuvés ont atteint 825 M USD, soit une baisse de 59% en g.a., selon le ministère de l’Économie et des Finances. Une nouvelle loi sur l’investissement, en préparation depuis plusieurs années, a été approuvée le 9 juillet dernier par le Conseil des ministres et sera soumise au Parlement dans les mois à venir.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Engagement des usines textiles dans la transition énergétique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">15 usines de confection sont désormais engagées dans le projet « <em>Switch Garment</em> », initiative portant sur les économies d’énergie et l’utilisation d’énergies renouvelables dans le secteur de la confection au Cambodge. Lancée le 11 septembre dernier, <em>Switch Garment</em>, qui bénéficie de subventions de l’UE, est une joint-venture entre la <em>Garment Manufacturers Association in Cambodia (GMAC),</em> l'organisation internationale basée à Séoul <em>Global Green Growth Institute (GGGI)</em> et l'ONG française <em>Geres-Cambodia. </em></p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement par EDF du plus grand projet solaire flottant hybride au monde</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un accord a été signé le 12 juillet à Vientiane entre le gouvernement et les actionnaires de la société NTPC (EDF 40%, <em>Lao Holding State Enterprise</em> 25% et la société thaïlandaise <em>Electricity Generating Public Company</em> 35%) pour le développement d’un projet de solaire flottant sur le réservoir du barrage de Nam Theun II (1 080 MW). La construction de ce projet, d’une capacité de 240 MW sur 3,2 km² (moins de 1% de la surface du réservoir en hautes eaux), devrait démarrer en 2022, pour une mise en exploitation en 2024. En moyenne annuelle, il devrait accroître de 6% la production électrique du site.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Sérieux doutes sur les exportations officielles de gaz</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que le ministère du Plan et des Finances avait annoncé en avril une baisse de 20% de la production de gaz et une baisse des exportations de 35% pour les 6 premiers mois de l’année fiscale (octobre-mars), le ministère du Commerce vient de confirmer cette tendance en annonçant une baisse des exportations de gaz de 40% sur les 7 premiers mois (octobre-avril). Toutefois, les observateurs du secteur sont dubitatifs sur ces données dans la mesure où les prix des hydrocarbures sont à la hausse depuis la fin 2020 et qu’aucune baisse sensible de la production n’avait été signalée par les opérateurs jusqu’à l’arrêt par <em>Petronas</em> de ses activité en avril.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les échanges commerciaux birmans chutent considérablement entre octobre et juin</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère du Commerce, sur les 9 premiers mois de l’année fiscale (octobre-juin), les exportations se sont contractées de 18% (à 11,2 Mds USD) et les importations ont reculé de 24% (à 11,4 Mds USD). En plus du coup d’Etat militaire du 1er février 2021, la Birmanie subit d’une forte augmentation des cas de COVID-19 depuis septembre 2020. Au total, les échanges ont baissé de près de 21%. La Birmanie exporte principalement des produits agricoles, du gaz naturel, des minéraux, du bois et du textile. Les importations se concentrent sur des biens d’équipement, des matières premières industrielles et des biens de consommation</p>e21012fa-faf8-4fad-93b8-691e130749dfTenue du 4ème Sommet Choose France le 28 juin 2021 au Château de Versailles Événement phare de l’attractivité française, le Sommet a rassemblé 120 dirigeants d’entreprises étrangères et 50 dirigeants de grandes entreprises et licornes françaises autour du Président de la République et des membres du Gouvernement, dont Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l'Industrie.2021-07-13T00:00:00+02:00<center>
<p><strong><img class="marge" src="/Articles/e21012fa-faf8-4fad-93b8-691e130749df/images/0bf7945d-9941-4140-a910-bb5f4fe036e9" alt="BLM CF21" width="795" height="530" /></strong></p>
</center>
<p style="text-align: center;"><em> Gezelin Gree / MEFR</em></p>
<p><strong>Le Sommet a permis de mettre en avant les bons résultats de la France en matière d’attractivité économique.</strong> En 2020, la France est restée, selon une étude du cabinet EY, la première destination européenne pour les investissements étrangers, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne. Les annonces faîtes lors du Sommet – 22 nouveaux projets d’investissement, représentant 3,5 Md€ d’investissements et la création de 7 000 emplois au cœur des territoires – ont confirmé cette dynamique.</p>
<p><strong>L’ADN du Sommet : des échanges directs entre décideurs économiques et politiques.</strong> Le jour-J, plus de 100 rendez-vous bilatéraux ont eu lieu entre les membres du Gouvernement et les décideurs économiques afin de faire le point sur les projets d’investissements des entreprises. Les membres du Gouvernement ont également pu mettre en avant les mesures de soutien aux entreprises du plan « France Relance », et réitérer les réformes mises en place depuis 2017 pour renforcer l’attractivité économique de la France. En parallèle de ces rencontres B2G (« business-to-governement ») se sont tenus près de 300 rendez-vous B2B (« business-to-business »), ainsi que la <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2021/07/07/le-conseil-d-affaires-france-nigeria-s-est-reuni-le-28-juin-2021-a-versailles">réunion du Conseil d’affaires France-Nigéria.</a></p>
<p><strong>Outre ces rencontres bilatérales, cette 4<sup>ème</sup> édition a permis aux décideurs économiques et politiques de réfléchir ensemble aux enjeux de l’après-Covid</strong>. Lors du déjeuner, le Ministre Bruno Le Maire et le Commissaire européen Thierry Breton ont répondu aux questions des dirigeants d’entreprises sur les mesures de relance françaises et européennes. Dans l’après-midi, des ateliers de réflexion, organisés en partenariat avec le Boston Consulting Group, ont abordé trois thèmes-clés pour la reprise économique : la résilience industrielle européenne, les innovations de rupture, et la logistique. Fruit d’un partenariat exceptionnel avec le World Economic Forum (WEF), un panel de discussion a ensuite rassemblé Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la Ministre Agnès Pannier-Runacher et des dirigeants d'entreprises autour du Professeur Klaus Schwab, président-fondateur du WEF, pour un échange en séance plénière sur l’impact de la crise sanitaire sur l’économie internationale.</p>
<p><strong>Le Président de la République a conclu cette journée riche en échanges et réflexions. </strong>Dans son discours, le Président a réaffirmé sa confiance dans l’économie française pour s’adapter à l’ère de l’après-Covid, et identifié cinq défis majeurs que devront relever la France et l’Europe pour rester des acteurs économiques de premier plan : la transition numérique, la transition écologique, la lutte contre les inégalités, le changement démographique, et la nécessité de cultiver notre autonomie stratégique.</p>
<p><strong>L’organisation du Sommet Choose France a été coordonnée par Régis Baudoin</strong>, secrétaire général de cette 4<sup>ème</sup> édition, en collaboration étroite avec le bureau Bilat5 de DG Trésor, Business France, l'ANCT et la direction de la Diplomatie économique.</p>6a0c8dfd-b3c6-4b90-8c73-44d0e55e9fedBrèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°405Zoom sur le World Investment Report 2021 de la CNUCED2021-06-25T00:00:00+02:00<ul>
<li>Zoom: World Investment Report 2021 de la CNUCED</li>
</ul>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="breves" src="/Articles/6a0c8dfd-b3c6-4b90-8c73-44d0e55e9fed/images/735e31c0-2188-4479-bcbd-74cb4cf978e5" alt="breves" /></p>
<ul>
<li>Actualité régionale : 350 M USD de la BM au profit de la zone sahélienne des trois frontières</li>
<li>Bénin : 200 M USD de la Banque mondiale en faveur de l’accès à l’électricité</li>
<li>Burkina Faso : Un financement global de 158 M USD en faveur de l’électrification rurale</li>
<li>Cap-Vert : Reprise de 51% du capital de Cape Verde Airlines par l’Etat</li>
<li>Côte d’Ivoire : Lancement officiel de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire - Ghana</li>
<li>Gambie : Far Ltd se lance dans l’exploration du puits offshore Bambo-1</li>
<li>Guinée : L’OMS déclare officiellement la fin de l’épidémie d’Ebola</li>
<li>Guinée-Bissau : Lancement du système de paiement des impôts en ligne</li>
<li>Libéria : Accords de financement d’un montant total de 157 M USD signés avec la BM</li>
<li>Mali : 9ème édition de la bourse des semences à Sikasso</li>
<li>Mauritanie : La BM approuve une subvention de 40 M USD pour l’employabilité des jeunes</li>
<li>Niger : Réouverture des frontières terrestres</li>
<li>Sénégal : 94,5 M EUR pour la construction de deux axes routiers dans le nord du pays</li>
<li>Sierra Leone : Lancement de la chaîne de valeur régionale du riz</li>
<li>Togo : 20 M USD additionnels dédiés au Projet filets sociaux et services de base</li>
</ul>850b4a9d-4ef4-4e8f-bc02-5f0ba91ab8d4[Royaume-Uni] Westminster & City News du 18 au 24 juin 2021Publication du SER2021-06-25T00:00:00+02:00<p><strong>Fait Marquant</strong></p>
<p>Le comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre a maintenu le taux directeur inchangé à 0,1 %</p>
<p><strong>Actualité macro-économique</strong></p>
<p>Les premières estimations des PMI reflètent un niveau d’activité toujours élevé en juin</p>
<p>Le déficit budgétaire s’est établi à 24,3 Md£ en mai, en-deçà du consensus à 25,5 Md£</p>
<p>La <em>Resolution Foundation</em> s’attend à une inflation supérieure à 4 % avant la fin de l’année </p>
<p>L’administration fiscale adoptera « une approche prudente » concernant le recouvrement des dettes accumulées pendant la pandémie</p>
<p>Le gouvernement s’est engagé à tenir sa promesse du « triple-lock » pour les retraites</p>
<p><strong>Actualité commerciale</strong></p>
<p>Les investissements directs étrangers ont permis la création de 55 000 emplois en 2020-21</p>
<p>Le Royaume-Uni a lancé les négociations pour rejoindre le partenariat transpacifique</p>
<p><strong>Actualité financière</strong></p>
<p>La FCA va étendre les exigences en matière de <em>reporting</em> climatique</p>
<p>D’après le FT, le Royaume-Uni entend modifier sa réglementation pour favoriser la négociation d’actions sur les « <em>dark pools</em> »</p>
<p>Une étude de la FCA révèle que de plus en plus de Britanniques possèdent des crypto-monnaies </p>
<p>D’après un rapport du cabinet EY, le Royaume-Uni reste la destination la plus attrayante en Europe pour les services financiers malgré le Brexit, mais l'écart avec la France se réduit</p>
<p>Greensill aurait accordé des prêts garantis par l’Etat pour un montant total de 400 M£ à huit sociétés liées au conglomérat <em>GFG Alliance </em></p>
<p>Chez Revolut, la hausse des transactions en crypto-monnaies ne parvient pas à compenser les pertes</p>
<p>Goldman Sachs lance un nouveau service au Royaume-Uni, tandis que JPMorgan confirme son intention d'acheter le gestionnaire de patrimoine numérique Nutmeg</p>
<p>Les comptables britanniques s’inquiètent de l’impact sur le marché de l’audit de l’extension proposée par le gouvernement de la notion d’« entités d'intérêt public »</p>135ad677-df8a-4309-a3fe-8560f2adb87fBrèves de l'ASEAN semaine 25 (2021)FAITS SAILLANTS: Malaisie : la Banque Mondiale baisse ses prévisions de croissance de 6% à 4,5% en 2021 | Thaïlande : prévisions de croissance ramenées à 1,8% en 2021 et 3,9% en 2022 d’après la banque centrale | Indonésie : plus de 2 millions de personnes infectées au total par le Covid-192021-06-25T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/135ad677-df8a-4309-a3fe-8560f2adb87f/images/ec638d8d-c45f-4011-9ba8-8fe110d0a59b" alt="e" /></p>
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<p>Faits saillants: </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">►Malaisie : la Banque Mondiale baisse ses prévisions de croissance de 6% à 4,5% en 2021 </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">►Thaïlande : prévisions de croissance ramenées à 1,8% en 2021 et 3,9% en 2022 d’après la Banque Centrale </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">►</span><span style="text-align: justify;">Indonésie : plus de 2 millions de personnes infectées au total par le Covid-19</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/135ad677-df8a-4309-a3fe-8560f2adb87f/images/eb006088-4953-47be-b467-4f650c06b141" alt="e" /></span></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>120 millions de doses de vaccins fournies par la Chine aux pays de l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Chine a fourni ou prévoit de fournir 120 millions de doses de vaccin contre le coronavirus aux membres de l'ASEAN, soit environ 4,8 fois le nombre de doses allouées à la région par les États-Unis et les pays européens dans le cadre du programme mondial de partage de vaccins COVAX soutenu par l'ONU, selon l’agence de presse japonaise Kyodo News à partir des données compilées par l’Alliance du Vaccin, Gavi. Le Cambodge et l'Indonésie ont obtenu plus de 90% de leurs doses de vaccins de la Chine, le Laos 89% et les Philippines plus de 60%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La consommation d'acier dans l’ASEAN-6 augmentera de 6,1% en 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La consommation d'acier en Thaïlande, au Vietnam, aux Philippines, en Indonésie, en Malaisie et à Singapour devrait augmenter de 6,1% par rapport à l'année dernière pour atteindre 74,9 Mt en 2021, selon l'Institut du fer et de l'acier d'Asie du Sud-Est (Seaisi). Les investissements dans les infrastructures publiques des pays de l'Asean-6 devraient entraîner une reprise des secteurs de la construction, avec des taux de croissance qui devraient varier de 1,9 à 26,9% en 2021, selon GlobalData.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Indonésie atteint 2 millions de cas de Covid-19</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le nombre total de cas de Covid-19 en Indonésie a atteint 2 millions. Les décès ont commencé à augmenter alors que les taux d’occupation des capacités hospitalières dépassent 70% dans 87 villes du pays, avec 294 décès enregistrés au cours des dernières 24 heures. L'Indonésie mise sur la vaccination pour endiguer la pandémie, avec un engagement d'administrer 1 million de doses par jour en juillet. Toutes les entreprises non essentielles doivent cesser leurs activités à 20 heures, tandis que les rassemblements religieux et sociaux sont interdits dans les zones les plus à risque. La police et l'armée ont été déployées pour assurer la conformité à ces mesures qui sont effectives jusqu'au 5 juillet.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de loi visant à réviser le code des impôts en discussion au Parlement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le parlement indonésien est sur le point de discuter un projet de loi visant à réviser le code des impôts pour accroître les ressources fiscales. Les changements proposés pourraient inclure une nouvelle tranche d'impôt sur le revenu de 35% pour ceux qui gagnent 5 Mds IDR (347 000 USD) ou plus, des prélèvements sur les principaux pollueurs, la révision de la TVA ainsi qu'une série d'amnisties fiscales.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Conséquences de la pandémie sur les sociétés publiques en 2020</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre des entreprises publiques a affirmé que les sociétés publiques avaient été durement affectées par la pandémie en 2020, enregistrant une forte chute de leurs revenus et profits, le secteur énergétique ayant été le plus touché, suivi du secteur de construction des infrastructures et du tourisme. Seuls 4 secteurs ont enregistré des profits : les services de santé, assurances et retraites, plantations et forêts et celui des produits alimentaires et boissons. Une situation qui impacte durement la performance économique nationale dans son ensemble, avec une baisse des revenus pour l’état (dividendes et taxes), de la contribution au PIB, un impact sur l’emploi et la nécessité de procéder à des augmentations de capital.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Perte nette de 2 Mds USD en 2020 pour la compagnie Garuda Indonesia</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><em>Garuda Indonesia</em> a subi une perte nette de 2 Mds USD l'année dernière, a déclaré le plus haut dirigeant de la compagnie aérienne au parlement. La révélation fait suite à la décision de la Bourse d'Indonésie vendredi d'interrompre les opérations sur ses titres jusqu'à nouvel ordre, après que la société n’ait pas été en mesure de rémunérer ses 500 M USD de sukuks après une période de grâce de 14 jours. Les cours des actions de <em>Garuda</em> ont presque diminué de moitié depuis la fin de l'année dernière, le cours avant la suspension des échanges affichant son plus bas niveau depuis début octobre. La compagnie a choisi l’option de l’échelonnement du paiement de sa dette, estimée à un montant de 4,5 Mds USD et envisage la renégociation de ses contrats de leasing d’appareils afin de se débarrasser des avions superflus suite à la réduction des lignes aériennes desservies (notamment les liaisons internationales)</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Banque mondiale abaisse sa prévision de croissance à 4,5% en 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette prévision, qui était de 6,7% en décembre 2020, avait été ramenée à 6% en mars dernier à la suite des mesures de confinement relatif imposées au premier trimestre. En dépit des bons résultats enregistrés à l’exportation, la Banque ramène désormais sa prévision à 4,5%, compte tenu du confinement strict rétabli depuis mai et de la lenteur de mise en œuvre du programme national de vaccination.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de 54,8% de l’investissement direct étranger en 2020…</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Avec 14,6 Mds MYR (3,5 Mds USD), le niveau le plus bas depuis 2009, les flux nets d’investissement direct étranger en Malaisie enregistrent un repli de 54,8% par rapport à 2020. Avec 18,3 Mds MYR (4,4 Mds USD), l’Asie a été le premier investisseur (principalement Singapour, Thaïlande et Chine), alors que les flux nets ont été négatifs avec l’Europe (essentiellement du fait du Royaume-Uni). Les stocks d’IDE atteignaient 698,8 Mds MYR (167,7 Mds USD) fin 2020, dont 51,6% dans le secteur des services et 39,2% dans celui des industries manufacturières.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>…et baisse similaire de l’investissement direct malaisien à l’étranger</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les flux nets d’investissement direct malaisien à l’étranger se sont montés à 11,9 Mds MYR en 2020 (2,9 Mds USD), en recul de 54% par rapport à 2020. 54% de ces investissements sont intervenus dans le secteur des services (financiers et télécoms). Le Canada, le Royaume-Uni et l’Indonésie ont été les principaux bénéficiaires des flux d’IDE malaisiens. Fin 2020, le stock d’IDE malaisiens à l’étranger atteignait 518,8 Mds MYR (124,5 Mds USD), les premiers bénéficiaires étant Singapour, l’Indonésie et le Royaume-Uni.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Standard & Poor’s maintient la note de la Malaisie à A-</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Si S&P baisse sa prévision de croissance de 6,2% à 4,1% pour 2021 en raison du confinement strict actuellement en cours, l’agence estime que la Malaisie mène une politique monétaire adaptée et affiche de bons résultats dans ses échanges extérieurs du fait de la résilience de son secteur manufacturier. La note de la Malaisie est donc maintenue à A- (devises), mais avec tendance négative : la capacité de contenir la dette publique et de mener une réforme fiscale pour augmenter les recettes publiques seront les éléments-clefs des futures appréciations.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>AXA va céder ses activités d’assurance en Malaisie à Generali</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><em>AXA</em> va ses céder ses participations de 49,99% dans <em>AXA AFFin General Insurance</em> et 49% dans <em>AXA Affin Life Insurance</em> (deux coentreprises avec la holding financière malaisienne <em>Affin Bank Berhad</em>) à <em>Generali</em> pour un montant de 688 M MYR (165,2 M USD). Cette transaction doit encore obtenir l’accord des autorités réglementaires.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Elaboration d’une feuille de route pour la réouverture progressive de Singapour</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre du Commerce et de l’Industrie et le ministre des Finances ont annoncé l’élaboration d’une feuille de route sur « la façon de vivre plus normalement avec le virus du COVID-19 » et à mesure que les taux de vaccination augmenteront. A ce jour, la moitié des 5,7 M d'habitants a reçu au moins une dose de vaccin. Les ministres espèrent avoir vacciné les deux tiers de la population avec deux doses d’ici le 9 août. A terme, les personnes infectées par le virus seront autorisées à se rétablir à leur domicile. Les ministres ont également déclaré que les voyages dans les pays qui ont également contrôlé le virus seront à nouveau autorisés, les tests et les vaccinations éliminant le besoin de quarantaine. Le ministère de la Santé a par ailleurs annoncé que la période de quarantaine (Stay Home Notice) pour les nouveaux voyageurs en provenance de pays ou régions à haut risque sera raccourcie de 21 jours à 14 jours à compter du 24 juin.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2,8 Mds USD consacrés aux technologies de l’information et de la communication (TIC) en 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour consacrera environ 3,8 Mds SGD (2,8 Mds USD) aux TIC cette année, en hausse de près de 10% par rapport à l’an dernier. Environ 70% de cette enveloppe, soit 2,7 Mds SGD (2 Mds USD), seront consacrés à des projets visant à « transformer, intégrer et rationaliser » les services numériques utilisés à la fois par les citoyens et les entreprises dans différents secteurs. Plus de 100 M SGD (74,4 M USD) seront également investis dans la <em>SG Tech Stack</em>, une plate-forme centralisée qui permet aux agences d'exploiter une suite d'outils et de services numériques. Environ 13% des dépenses seront consacrées à l'accélération de l'adoption et du déploiement de l'intelligence artificielle (IA) pour le secteur public.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance du crédit de +5,1% à la mi-juin</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la Banque Centrale du Vietnam (SBV), la croissance du crédit a atteint +5,1% à la mi-juin par rapport à la fin 2020, soit plus du double du taux de +2,3% enregistré à la même période l'année dernière. Avec une expansion rapide du crédit au premier semestre de cette année, la SBV a déclaré que l'objectif de croissance du crédit pour l'ensemble de l'année 2021 à +12% était à portée et qu'elle pourrait envisager étendre la marge de crédit si nécessaire. Cela signifie par ailleurs que les banques ont injecté une valeur nette de 20,2 Mds USD dans l'économie au cours des six premiers mois de cette année grâce aux prêts qu’elles ont accordés.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêt de refinancement de 174 M USD pour Vietnam Airlines</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La compagnie Vietnam Airlines, en difficulté financière depuis le début de la pandémie de Covid-19, devrait recevoir un prêt de refinancement de 174 M USD à taux zéro d’ici le mois de juillet 2021. Vietnam Airlines a également obtenu l'autorisation de vendre des actions supplémentaires d'une valeur de 345,7 M USD aux actionnaires actuels afin d'augmenter son capital social.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de plan directeur national sur les aéroports à l’horizon 2030</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Transports vient de soumettre au gouvernement le projet de plan directeur national sur les aéroports à l'horizon 2030. Selon ce plan, le Vietnam comptera en 2030 28 aéroports dont 14 internationaux. D'ici 2050, le ministère des Transports a proposé d'ajouter à la planification l'aéroport domestique de Cao Bang, portant le nombre de aéroports nationaux à 15 ; dans le même temps, le gouvernement souhaite poursuivre la planification de l'aéroport international de Hai Phong.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Record de capacité électrique à 42,5 MW</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le seul distributeur d'électricité au Vietnam, Vietnam Electricity (EVN), le Vietnam a mobilisé 42,5 MW de capacité électrique en début de semaine, ce qui constitue un nouveau record, alors que la demande en électricité est stimulée par les fortes chaleurs qui s’abattent sur le pays. Cette situation accroît les risques de pannes du réseau électrique avec des lignes surchargées et des équipements externes exposés à la chaleur. Selon le directeur général adjoint d'EVN, la consommation d'électricité du pays a jusqu'à présent augmenté de +9,3% par rapport à l'année précédente.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>La banque centrale révise ses prévisions de croissance pour 2021 à 1,8%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque de Thaïlande a revu à la baisse ses prévisions de croissance du PIB pour l’année 2021 à 1,8%, tout en maintenant son taux d’intérêt directeur à 0,5%. Cette révision est notamment due au nombre de touristes attendus cette année, ramené de 3 M à 700 000. Les arrivées de touristes pour 2022 ont également été ramenées de 21,5 M à 10 M et la prévision de croissance pour l’année 2022 de 4,7% à 3,9%. La Banque de Thaïlande a en revanche revu à la hausse ses prévisions de croissance des exportations pour 2021, de +10% à +17,1% en raison de la reprise de l’économie mondiale. Selon le ministère du Commerce, les exportations ont augmenté de 41,6% en mai en g.a., après +13% en avril.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse du taux d’intérêt à 0% jusqu’à la fin de l’année</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Finances a demandé aux banques publiques de diminuer leur taux d’intérêt à 0% jusqu’à la fin de l’année afin de contenir la dette des ménages, en visant particulièrement les secteurs de la restauration et du tourisme. Dans le même temps, la Government Savings Bank (GSB) a annoncé un moratoire de 6 mois de juillet à décembre sur le remboursement du principal et des intérêts des prêts pour les PME du secteur touristique (hôtels, resorts, guest houses, serviced apartments). Cette mesure vise les entreprises ayant un maximum de 250 M THB (7,8 M USD) de prêts, et aucun défaut de paiement de plus de 90 jours.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La production de sucre n’atteindrait pas les objectifs fixés pour 2021-2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La production de sucre pour la campagne 2021-2022 pourrait ne pas atteindre les objectifs annoncés, en raison de la sécheresse et de la reconversion des cultures vers le manioc, selon la Thai Sugar Millers Corporation. La production de canne à sucre devrait être comprise entre 70 et 75 Mt. En 2020-2021, la production avait atteint 66,7 Mt, contre 74,9 Mt en 2019-2020. La production de sucre devrait être inférieure à 7 Mt cette année, contre un maximum de 14,7 Mt atteint en 2017-2018.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La Banque centrale maintient son taux directeur à 2%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque centrale des Philippines (BSP) a annoncé le maintien de son taux d'intérêt de référence à 2,0% afin de maintenir une politique monétaire accommodante pour soutenir la reprise économique dans un contexte de restrictions accrues liées à la pandémie de Covid-19. Les taux des dépôts à vue et des facilités de crédit sont également maintenus à respectivement 1,5% et 2,5%. La BSP a légèrement augmenté sa prévision d'inflation moyenne pour 2021 à 4,0%, contre 3,9% auparavant, mais a maintenu sa projection pour 2022 à 3,0% et a annoncé une estimation du même ordre pour 2023.</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Précisions concernant le plan budgétaire 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le budget national pour 2022, approuvé au début du mois, sera exécuté en 3 étapes. La première phase sera lancée de mars à mai, la deuxième de juin à septembre et la dernière d'octobre à décembre. Il représente environ 29,2% du PIB, en augmentation de 16% par rapport au budget de 2021. Les dépenses courantes s’élèveront à 16,8% du PIB (+13,9% par rapport au budget de 2021). Les dépenses en capital devraient atteindre 12,4% du PIB (+ 18,9%). Cela permettra au gouvernement de soutenir l’économie après l’impact du Covid-19. Les recettes de l'État devraient atteindre 21,5% du PIB. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Approbation du RCEP par l’Assemblée nationale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Assemblée nationale a approuvé l’accord de Partenariat économique régional global (RCEP), préparant le terrain pour son entrée en vigueur début 2022. Selon l'Institut de recherche économique pour l'ASEAN et l'Asie de l'Est (ERIA), basé à Jakarta, le RCEP augmenterait de 2% supplémentaire le PIB du Royaume, de 7,3% ses exportations et de 23,4% les investissements.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Levée de l’interdiction des importations de viande congelée en provenance d’Inde</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a décidé de lever l’interdiction d’importation des viandes et d’autres articles congelés jusqu’alors qualifiés à « haut risque » importés d’Inde alors que la situation de la pandémie de ce pays s’améliore. En contrepartie de la levée de cette interdiction, ces produits importés d’Inde doivent être munis d’un certificat délivré par le pays d’origine prouvant l’absence du Covid-19. A l’arrivée au Cambodge, des échantillons seront testés au Covid-19 à l’Institut Pasteur du Cambodge.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Instauration d’amendes en cas de violation des règles établies contre la propagation du Covid-19</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Comité de la protection du Covid-19 a averti que les personnes physiques ou morales enfreignant les règles établies contre la propagation de la pandémie se verront infliger respectivement des amendes de 500 000 à 10 M LAK (52 à 1 053 USD) en fonction de l’infraction. Les entreprises qui enfreindraient les règles à plusieurs reprises seront condamnées à fermer.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prolongation du confinement à Vientiane jusqu’au 4 juillet</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a cependant assoupli les restrictions sur les activités économiques en conseillant de respecter strictement les mesures de prévention. Certaines activités économiques restent prohibées (vente de boissons alcoolisées, karaokés et bars servant de l’alcool) et les usines situées en zone rouge ne sont pas autorisées à rouvrir, à l'exception de celles dont les ouvriers sont hébergés sur place.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La Birmanie aurait approuvé 3,7 Mds USD d’investissements directs étrangers</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Myanmar Investment Commission a annoncé l’approbation de 3,7 Mds USD d’investissements directs étrangers entre le début de l’année budgétaire en octobre 2020 et la fin mai 2021. Sur les 44 entreprises étrangères autorisées, 23 auraient investi dans le secteur manufacturier. Le secteur énergétique est concerné par six projets, dont un provenant de Chine à hauteur de 2,5 Mds USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation ralentit en février et mars 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Finances a publié ses statistiques sur l’inflation jusqu’en mars 2021. L’indice des prix à la consommation serait en progression de 2,28% en mars, après 2,61% en février. Les prix du tabac, des boissons et de l’habillement ont baissé. L’inflation moyenne entre le début de l’année budgétaire en octobre 2020 et le coup d’Etat du 1er février était de 4,22%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La banque centrale restreint l’accès aux comptes de dépôt</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans une directive du 16 juin adressée aux banques, la banque centrale (CBM) a interdit le retrait des liquidités détenues sur les comptes de dépôt. Seuls les retraits d’un compte courant pour le paiement des salaires et des indemnités seront autorisés, le reste devant s’effectuer par transfert ou paiement numérique. Les entreprises commerciales ne peuvent plus retirer que 50% de la somme perçue sur le produit de ventes numériques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Deux fonds norvégiens ajustent leur portefeuille en Birmanie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">Le fonds de pension norvégien KLP a annoncé retirer ses capitaux (1,05 M USD) du projet du groupe portuaire indien Adani en Birmanie qui prévoit la construction d’un terminal pour containers sur des terrains appartenant à l’armée. Une semaine plus tôt, le fonds souverain piloté par la Norgesbank avait annoncé exclure un groupe japonais opérant deux usines textiles en Birmanie à la suite d’accusations de violations des droits du travail et de travail des enfants </span></p>ed751e75-b61e-47d0-92ab-89f831c879abActualité vue par le Service économique de Rabat - mai 2021 Panorama des investissements maghrébins en France (focus Maroc)2021-05-17T00:00:00+02:00<p><strong>Mot de la Chef du Service économique</strong></p>
<p>Il est bien connu que la France est un investisseur important au Maroc dès lors que nos entreprises, qui sont à l’origine de 35 % du stock total des investissements directs étrangers dans le pays, sont présentes dans tous les secteurs d’activité de l’économie et contribuent ainsi à la création de valeur et d’emploi sur le territoire marocain. Ce qui est moins connu, c’est que le Maroc commence à devenir un investisseur qui compte en France, avec une accélération réelle du nombre de projets depuis 2015 qui le place désormais dans le top 25 des investisseurs dans le pays. Certes le nombre de projets reste encore modeste (6 en 2020) mais la dynamique est là et n’a pas été entamée par la crise : les entreprises qui franchissent le pas sont le plus souvent des PME et des start-ups séduites par l’écosystème de recherche et d’innovation et par les dispositifs incitatifs existants, notamment en matière de R&D. Le bilan 2020 des investissements internationaux en France réalisé par Business France témoigne d’ailleurs de la résilience de l’attractivité de la France et du maintien de la confiance des investisseurs étrangers dans l’économie française malgré la crise. Cette confiance s’est notamment traduite en termes d’emplois créés ou sauvegardés par les investisseurs étrangers dans notre pays avec la 2ème meilleure performance en 10 ans. Les plans de relance déployés dans nos deux pays offrent par ailleurs de nouvelles opportunités d’investissements ou de reprise d’activité pour nos entreprises et cette dynamique d’investissements croisés entre le Maroc et la France a vocation à s’amplifier encore dans les années à venir.</p>
<p><strong>Cécile HUMBERT-BOUVIER</strong></p>f399a3f8-7ef0-4e7e-9ac9-1c5e4272bc8dActualités économiques Nigéria - Ghana semaine 11 du 15 au 21 mars 2021Publication du Service économique régional d’Abuja, réalisée avec les contributions des SE de Lagos et d’Accra.2021-03-19T00:00:00+01:00<blockquote>
<p>Faits saillants</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>- Nigéria</strong> : la dette publique représentait 21,6% du PIB fin 2020 d’après le Bureau de gestion de la dette ; le chômage atteint 33,3% au quatrième trimestre 2020 ; l’inflation a son plus haut niveau depuis quatre ans ; le Gouvernement nigérian approuve 1,5 Md USD pour la rénovation de la raffinerie de Port Harcourt ;</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>- Ghana : </strong>le Budget 2021 prévoit un déficit de 9,5% du PIB ; les Investissements directs étrangers entrants atteignent 2,65 Mds USD en 2020.</p>
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<p>Le chiffre à retenir</p>
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<p>1 milliard de dollars serait nécessaire pour vacciner 70% de la population nigériane d'après le Ministère de la Santé.</p>
<h4 style="text-align: center;"><strong>Nigéria</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><strong>La dette publique représentait 21,6% du PIB fin 2020 d’après le Bureau de gestion de la dette.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://www.dmo.gov.ng/news-and-events/dmo-in-the-news/press-release-public-debt-data-as-at-december-31-2020">D’après le Bureau de gestion de la dette nigérian (DMO), à la fin de l’année 2020, la dette publique atteignait 32 915 Mds NGN (86,8 Mds USD), contre 27 401 Mds NGN (84 Mds USD) fin 2019,</a> soit une hausse en naira de 20,1% en un an mais de seulement 2,8% en dollars, du fait des deux dévaluations successives réalisées en 2020 qui ont fait passé le taux officiel de 306 à 379 NGN/USD (-19,25%). Dans le détail, la dette publique domestique et la dette externe représentent respectivement 61,4% et 38,6% du total de la dette publique. La dette externe est composée à hauteur de 53,8% de dette multilatérale (dont 64% de créances de la Banque mondiale et 19,7% du FMI). La Chine demeure le premier créancier bilatéral du pays avec un encours de 3,2 Mds USD de dette suivi par la France qui détient, via l’Agence Française de Développement, 493 MUSD de créances. Le DMO estime ainsi que le ratio de dette publique rapporté au PIB représente désormais 21,6%, largement en-dessous de la limite fixée de 40%. Pour sa part, le FMI estime que ce ratio serait plus proche de 35%, en incluant dans son calcul la dette détenue par la structure publique de défaisance (AMCON) et les découverts auprès de la Banque centrale notamment.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le chômage atteint 33,3% au quatrième trimestre 2020.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le chômage au Nigéria a atteint le record historique de 33,3% au quatrième trimestre 2020. Les effets de la pandémie de Covid-19 continuent de se faire ressentir, alors qu’au deuxième trimestre 2020 le chômage concernait 27,1% de la population active selon le <em>National Bureau of Statistics</em> (NBS). <a href="https://www.proshareng.com/news/Nigeria%20Economy/Nigeria-s-Unemployment-Rate-Increases-to-33.3Percent-in-Q4-2020-from-27.1Percent-in-Q2-2020---NBS/56302">En six mois, le pays comptabilise 1,42 million de chômeurs supplémentaires, pour un total de 23,18 millions d’individus.</a> Les données du chômage révèlent plusieurs disparités : 35,2% des femmes sont concernées contre 31,8% des hommes, 34,5% du milieu rural contre 31,3% du milieu urbain et enfin 42,5% des jeunes (15-34 ans). La définition nigériane du chômage concerne les personnes travaillant moins de 20h par semaine. Le sous-emploi (entre 20 et 29h hebdomadaires) concerne quant à lui 15,81 millions de travailleurs, soit 22,8% de la population active. Au total, c’est donc plus de 56% de la population active qui occupe une position précaire dans la société nigériane, sur la seule base des statistiques officielles qui n’offrent qu’une version partielle de la réalité compte tenu du poids du secteur informel.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation a son plus haut niveau depuis quatre ans.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://nairametrics.com/2021/03/16/nigerias-inflation-rate-rises-to-17-33-in-february-2021-highest-in-four-years/">D’après les derniers chiffres du Bureau National des Statistiques (NBS), l’inflation en février s’est fixée à 17,3% en g.a après 16,5% enregistré en janvier, soit son plus haut niveau depuis février 2017.</a> L’inflation alimentaire continue également d’augmenter passant de 20,6% en janvier à 21,8% en février en g.a. Cette augmentation est liée à la hausse des prix du pain et des céréales, des pommes de terre, de l’igname, de la viande, des fruits, des légumes, du poisson et des huiles et graisses, d’après le rapport du NBS. Grâce à une politique monétaire restrictive, via un taux directeur fixé à 14% dès juillet 2016, la Banque centrale du Nigéria avait réussi à contenir le phénomène inflationniste qui avait atteint un point bas à 11% en août 2019. La fermeture des frontières terrestres d’août 2019 à fin 2020 puis les deux dévaluations successives du naira de 19,25% au total l’an dernier avaient mis fin à cette décrue. Alors que l’inflation était déjà repartie à la hausse, la CBN avait décidé, pour stimuler l’économie, d’abaisser son principal taux directeur, aujourd’hui fixé à 11,5%, décision qui a également contribué à relancer l’inflation. Le prochain comité de politique monétaire prévu le 22 mars, pourrait décider d’une évolution sur ce dernier point.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement nigérian approuve 1,5 Md USD pour la rénovation de la raffinerie de Port Harcourt.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://www.premiumtimesng.com/news/headlines/449474-breaking-fec-approves-1-5-billion-for-repair-of-port-harcourt-refinery.html">Le Conseil exécutif fédéral (FEC) a approuvé 1,5 Md USD pour la réhabilitation de la raffinerie de Port Harcourt, dans l’Etat de Rivers au sud du Nigéria.</a> La réhabilitation sera faite en 3 phases de 18, 24 et 44 mois. Elle sera financée par les revenus générés par la <em>Nigerian National Petroleum Corporation</em> (NNPC), la Banque africaine d’import-export Afreximbank et les provisions budgétaires de l’Etat Fédéral. Le contrat a été attribué à la société d’ingénierie italienne Tecnimont SPA. La première phase qui sera achevée dans 18 mois devrait permettre à la raffinerie d’atteindre une production de 90% de sa capacité. A terme, elle aura une capacité de production de 210 000 barils par jour. Ces travaux seront à l’avenir suivis par la réhabilitation des raffineries de Warri et Kaduna. La raffinerie de Port Harcourt ouverte en 1989 reste actuellement la plus grande raffinerie du pays, jusqu’au lancement prochain de la raffinerie Dangote à Lagos. A noter que le Nigéria a déjà dépensé environ 25 Mds USD pour la maintenance de ses raffineries au cours des 25 dernières années.</p>
<h4 style="text-align: center;">Ghana</h4>
<p style="text-align: justify;"><strong>Budget 2021 prévoit un déficit de 9,5% du PIB.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://www.mofep.gov.gh/news-and-events/2021-budget-statement-and-economic-Policy">Vendredi 12 mars, le ministre des Affaires parlementaires, M. Osei Kyei-Mensah-Bonsu, a présenté la loi de finances pour l’année 2021 au Parlement.</a> Pour cet exercice, il a remplacé le ministre des Finances désigné M. Ken Ofori-Atta. Toujours soigné aux Etats-Unis, il doit être confirmé à son poste par le Parlement à son retour. Cette loi de finances complète la loi de finances provisoire pour le premier trimestre 2021, adoptée par le Parlement en octobre 2019. Cette loi de finances doit être validée et votée par le Parlement. Pour l’année 2020, le ministère des Finances anticipe une croissance de 0,9%, fortement impactée par la crise de la Covid-19. Cette estimation de croissance doit être confirmée par les chiffres du <em>Ghana Statistical Services</em>, traditionnellement publiés en avril. Pour l’exercice 2020, le ministère des Finances estime que le déficit budgétaire devrait se porter à -11,7%. Il prévoit par ailleurs une croissance économique de 5% en 2021. Le déficit budgétaire s’élèverait à -9,5% du PIB. L’introduction de différentes taxes et l’augmentation de la TVA doivent permettre de rehausser le niveau de mobilisation fiscale à 16,7% du PIB, contre 14,3% en 2020, alors que la charge de la dette va croitre de 45,9%. Le total des recettes publiques pour 2021 devrait donc atteindre 72,5 Mds GHS, soit une croissance annuelle de 32,2 %, pour 113,8 M GHS (26,2% du PIB) de dépenses publiques. Pour financer ce déficit, le Ghana prévoit de lever 5 Mds USD d’euro-obligations sur les marchés financiers internationaux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les Investissements directs étrangers entrants atteignent 2,65 Mds USD en 2020.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://www.gipcghana.com/press-and-media/downloads/reports/46-4th-quarter-2020-investment-report/file.html">Le <em>Ghana Investment Promotion Centre</em> (GIPC), qui encadre et promeut les investissements étrangers au Ghana, a enregistré 279 projets d’investissements étrangers entrants pour un montant total de 2 651 MUSD.</a> Les IDE enregistrés par le GIPC sont ainsi en hausse de 139% sur un an, ils atteignaient 1109 MUSD en 2019. Le GIPC estime qu’ils pourraient contribuer à la création de 27 110 emplois. Parmi ces investissements, 129 étaient des nouveaux projets et 19 ont été enregistrés dans des zones franches. Alors que 184 projets concernent le secteur des services, c’est le secteur manufacturier qui représente la première manne d’investissements étrangers en valeur, avec 1 271 MUSD. Il est suivi du secteur des services, avec 656 MUSD, et du secteur minier et pétrolier, avec 647 MUSD. La grande majorité de ces projets ont été enregistrés dans le Grand Accra. Le Chine est le premier pays d’origine de ces IDE en 2020, avec 751 MUSD d’investissements, dont le projet de raffinerie de Sentuo, qui constitue le plus gros projet étranger enregistré en 2020 pour un investissement de 700 MUSD. Suivent le Royaume-Uni (243 MUSD) et l’Afrique du Sud (242 MUSD), qui compte un investissement de 240 MUSD dans le projet de One Rand, un groupe spécialisé dans l’immobilier. Cette hausse des IDE entrants ne doit pas masquer la baisse des IDE vers le Ghana nets des sorties. La fuite des capitaux entrainée par la crise de la Covid-19 est à l’origine d’une réduction des IDE nets entrants au Ghana, qui passent de 3 292 MUSD en 2019 (4,9% du PIB) à 1 323 MUSD en 2020 (2% du PIB), selon la balance des paiements présentée dans la loi de finances pour l’année 2021.</p>e0d56af4-8984-40e2-bacd-e0caebea01feBaisse des investissements directs étrangers au Mexique en 2019 et au cours des premiers mois de 2020 : baisse conjoncturelle, moindre attractivité ou évolution de la chaîne de valeur ?Les investissements directs étrangers (IDE) ont été en baisse de près de 8% pour les pays d’Amérique latine en 2019. Cette baisse pourrait atteindre entre 45 et 55% en 2020 pour l’ensemble de la zone. 14e pays destinataire des IDE au niveau mondial en 2019 - comme en 2018 -, le Mexique se place derrière la France et devant la Russie en termes d’attractivité. Le Mexique est, après le Brésil, le 2e pays d’Amérique latine en volume d’IDE reçus.2021-03-17T00:00:00+01:00<p>Les investissements directs étrangers (IDE) ont été en baisse de près de 8% pour les pays d’Amérique latine en 2019. Cette baisse pourrait atteindre entre 45 et 55% en 2020 pour l’ensemble de la zone. 14e pays destinataire des IDE au niveau mondial en 2019 - comme en 2018 -, le Mexique se place derrière la France et devant la Russie en termes d’attractivité. En 2019, les IDE au Mexique ont atteint plus de 34 Mds USD, en baisse de 5% par rapport à 2018. Le Mexique est, après le Brésil, le 2e pays d’Amérique latine en volume d’IDE reçus. Le stock total d'IDE au Mexique s’élève à plus de 600 Mds USD à fin 2019. Les principaux investisseurs sont les États-Unis avec 47% du total du stock suivis de l'Espagne (12%) et du Canada (7%). La France est le 9e investisseur au Mexique et le 6e investisseur européen derrière l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et le Royaume-Uni. Le secteur industriel continue de capter la majorité des IDE au Mexique avec 47% du total des flux en 2019 alors que des rachats d’entreprises mexicaines par des investisseurs étrangers ont été principalement réalisés dans le secteur des infrastructures.</p>
<p><u>La baisse des investissements directs étrangers (IDE) atteint en 2019 près de 8% pour les pays d’Amérique latine, moins 5 % pour le Mexique.</u></p>
<p>Les investissements directs étrangers en Amérique latine en 2019 ont été en baisse de 7,8% par rapport à 2018. L’année 2019 est, depuis 2010, l’année au cours de laquelle les IDE dans la zone ont été les plus faibles pour atteindre 160 Mds USD. Plus des trois quarts des IDE dans la zone ont été réalisés dans quatre pays : au Brésil (43% du total), au<strong> Mexique (18%)</strong>, en Colombie (9%) et au Pérou (6%). Ils sont en baisse de 11,5% au Brésil par rapport à 2018, de 5% au Mexique, en hausse de 24% en Colombie et de 37 % au Pérou. Le Chili enregistre une bonne performance avec des IDE en hausse de 63% en 2019.</p>
<p>Au cours du premier trimestre 2020 les IDE en Amérique latine ont continué à baisser : - 17% par rapport à la même période de 2019. La baisse s’est accentuée au cours des deux trimestres suivants pour atteindre à fin septembre 2020 - 36%. Ce résultat s’explique notamment par le décalage de quelques mois de l’arrivée de l’épidémie de Covid-19 entre l’Asie, l’Europe et l’Amérique latine. La baisse des IDE atteint des niveaux différents par pays en raison des réponses apportées dès la moitié du premier semestre 2020 par les différents gouvernements face à la crise économique liée à la crise sanitaire : maintien des activités, fermeture complète du pays, confinement, … Les IDE sont en baisse de 72% au Pérou, de 45% au Brésil, de 35% en Argentine, de 33% au Chili, <strong>de 5% au Mexique</strong> et de 5% en Colombie. Pour l’année 2020 la baisse des IDE en Amérique latine devrait atteindre entre 45 et 55 % par rapport au niveau de 2019.</p>
<p><u>14e pays destinataire des IDE au niveau mondial en 2019, le Mexique se place derrière la France et devant la Russie en termes d’attractivité et continue d’être dépendant des investissements en provenance des Etats-Unis.</u></p>
<p><strong>Le Mexique est l'un des pays émergents les plus ouverts à l'investissement direct étranger</strong>. En 2019 comme en 2018, le Mexique se place à la<strong> 14e position des pays au monde en termes d’attractivité des IDE</strong>, devant la Russie et derrière la France selon le rapport mondial de l’investissement publié en 2020 par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Il est, après le Brésil, le 2e pays latino-américain dans le classement des 20 économies qui attirent le plus de capitaux étrangers.</p>
<p>En 2019, les IDE au Mexique ont atteint plus de 34 Mds USD, soit une baisse de 5% par rapport à 2018. Les principaux pays ayant réalisé des investissements directs au Mexique en 2019 sont les Etats-Unis avec 38 % du total des flux, l’Espagne (12%), l’Allemagne et le Canada (environ 10% chacun).<strong> La France est le 8ème investisseur direct au Mexique en 2019 et le 5ème investisseur européen</strong>. Les 10 premiers pays réalisant des flux d’IDE en 2019 concentrent près de 90% du total des IDE.</p>
<p>Fin 2019 le stock total d'IDE au Mexique s’élève à plus de 600 Mds USD. Les principaux investisseurs sont les États-Unis avec 47 % du total du stock suivis de l'Espagne (12%) et du Canada (7%). La France est le 9e investisseur au Mexique (moins de 2% du stock) et le 6e investisseur européen derrière l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et le Royaume-Uni. Avec <strong>près de 500 entreprises françaises présentes au Mexique – dont 38 du CAC 40</strong> -, <strong>les investissements français s’élèvent à plus de 9,5 Mds USD et représentent plus de 150.000 emplois directs</strong> répartis dans tout le pays (80% hors de la capitale). Les entreprises françaises interviennent dans une grande diversité de secteurs d’activité : aéronautique, automobile, énergie, agroalimentaire, services financiers et d’assurance… </p>
<p> </p>
<p><u>Le secteur industriel capte la majorité des IDE au Mexique avec 47% du total des flux en 2019 alors que des rachats d’entreprises mexicaines par des investisseurs étrangers ont été principalement réalisés dans le secteur des infrastructures.</u></p>
<p>Pour le Mexique, les IDE viennent en complément des investissements réalisés localement et constituent une source de nouveaux capitaux permettant de développer les stratégies d’exportation au niveau régional notamment avec les Etats-Unis, le Canada et les autres pays latino-américains. Les IDE réalisés au Mexique sont essentiellement destinés<strong> au secteur industriel et principalement à l’industrie automobile, au secteur des télécommunications, au secteur du numérique et au secteur de la santé</strong>.</p>
<p>En 2019, le secteur industriel a attiré près de la moitié des IDE réalisés au Mexique, + 2,7% par rapport à 2018, dont 25% sont destinés au secteur automobile. La plupart des industries de services ont enregistré une augmentation des flux d’IDE en 2019. Les services financiers, qui représentent environ 33 % des IDE, ont vu leurs entrées plus que doubler ; le commerce a augmenté de 9 % ; les télécommunications et les médias ont enregistré une forte augmentation (61%). Les investissements dans le secteur de la production d'énergie ont chuté en 2019 de 75% pour atteindre 1,3 Md USD après que la participation du secteur privé a été réduite pour soutenir la compagnie pétrolière nationale PEMEX et le service public d'électricité, CFE. En outre, la confiance des investisseurs a été affectée négativement ces derniers mois par une décision des autorités mexicaines, suite au résultat d’un vote public, d’arrêter un projet de brasserie de 1,4 Mds USD de Constellation Brands (investissement américain) qui était déjà achevée aux deux tiers.</p>
<p><strong>Au Mexique, les plus importantes opérations d’investissements conclues en 2019 et au premier semestre 2020 ont été réalisées dans le secteur des infrastructures </strong>et dans le secteur de l’énergie</p>
<p> </p>
<p><u>L’économie mexicaine sera l’une des plus touchée au monde par les conséquences de la crise du Covid-19 et ses IDE également pouvant refléter une évolution de la chaîne de valeur mondiale.</u></p>
<p>Fortement dépendante des revenus provenant du tourisme, des envois de fonds de travailleurs mexicains à l’étranger, des secteurs pétrolier et automobile,<strong> l’économie mexicaine sera l’une des plus touchées par les conséquences de la crise sanitaire du Covid-19 pour les années 2020 à 2022</strong> : les prévisions de croissance pour 2020 se situent entre -8 et -10 % du PIB. Pour atténuer les décisions défavorables aux investisseurs étrangers prises depuis 2018, le gouvernement mexicain a présenté en octobre et décembre 2020 un plan d’investissements dans les infrastructures du pays pour un montant total de 20 Mds USD. Comportant 68 projets, ce plan concerne principalement le secteur énergétique, les transports et le tourisme et prévoit la participation des investisseurs privés à certains projets. Les modalités de financement des projets restent cependant à définir.</p>
<p>La crise économique américaine pourrait avoir des conséquences importantes sur<strong> le Mexique qui est devenu en 2019 le premier partenaire des Etats-Unis </strong>(2e client et 2e fournisseur) : <strong>80 % des exportations mexicaines sont destinées au marché américain</strong>. Le haut niveau d'intégration de l’industrie mexicaine dans la chaîne de valeur américaine, notamment dans le secteur automobile, expose le Mexique à des perturbations de la chaîne d'approvisionnement. L'industrie mexicaine avait déjà souffert en 2019 des incertitudes liées à la ratification du nouvel accord de libre-échange avec les États-Unis et le Canada et à l'ajout de plusieurs règles pour limiter le contenu étranger des voitures produites aux États-Unis.</p>
<p>En outre, dans le contexte de la pandémie mondiale en cours, la position du Mexique dans la géographie productive mondiale pourrait évoluer. En effet, une réorganisation des chaînes de valeur au niveau mondial pourrait intervenir compte tenu des faiblesses mises en lumière dans les processus des grandes entreprises et notamment en matière d’approvisionnement. Le Mexique pourrait ainsi être impacté dans les mois à venir par la réorganisation des chaînes de valeur. Cette réorganisation pourrait conduire dans certains cas à des mouvements de relocalisations de la production au profit du pays d’origine. Dans d’autres cas, des mouvements de régionalisation des productions de sociétés nord-américaines actuellement réalisées en Chine pourraient être réalisés au profit du Mexique.</p>3233cde3-09f9-4de3-8410-e3dfd1c09eeeBrèves de l'ASEAN semaine 08 (2021)FAITS SAILLANTS: Indonésie : nouvelle hausse du budget du Programme national de relance économique|Philippines : les IDE entrants chutent de 6,4 à 1,9 Md USD en 2020|Thaïlande : lancement de 4 grands projets d’infrastructures en PPP pour 5,3 Mds USD2021-02-26T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="brèves" src="/Articles/3233cde3-09f9-4de3-8410-e3dfd1c09eee/images/1cae590d-46fb-4515-96d8-9f3518c13f7b" alt="brèves" /></p>
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<p>Faits saillants</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong style="text-align: justify;">► </strong>Indonésie : nouvelle hausse du budget du Programme national de relance économique</p>
<p style="text-align: justify;"><strong style="text-align: justify;">► </strong>Philippines : les IDE entrants chutent de 6,4 à 1,9 Md USD en 2020</p>
<p style="text-align: justify;"><strong style="text-align: justify;">► </strong>Thaïlande : lancement de 4 grands projets d’infrastructures en PPP pour 5,3 Mds USD</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div style="text-align: justify;">
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<p style="text-align: center;">Région</p>
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<p><strong>Le déploiement de la vaccination contre le COVID-19 en retard en ASEAN</strong></p>
<p>Selon un rapport de la BAsD, les contrats de vaccination signés par les pays d’Asie du Sud-Est permettraient une couverture vaccinale de 41,4% de la population (272,1 M de personnes). Au 15 février, le nombre de doses de vaccin contre le COVID-19 administrées dans la région était de 0,28 pour 100 personnes. Dans l’ASEAN, seules l’Indonésie, la Birmanie et Singapour avait commencé la vaccination à cette date. Selon les projections de la BAsD, le Vietnam, la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie et les Phlippines atteindraient un taux de vaccination supérieur à 60% de leur population entre 2022 et 2023. Seul Singapour pourrait avoir vacciné la majorité de sa population d’ici la fin de l’année. Plusieurs vaccins sont en cours de développement et de production dans la région : à Singapour, le vaccin Arcturus est en phase 2 d’essais, ainsi que le vaccin Nanocovax au Vietnam, qui a trois autres vaccins en cours de développement. La Thaïlande débuterait les essais de son vaccin Chula-Cov19 en avril. En Indonésie, l'entreprise publique BioFarma travaille avec Sinovac (Chine), pour conduire des essais et produire des vaccins, afin de répondre à la demande de l'ensemble de la région.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="b" src="/Articles/3233cde3-09f9-4de3-8410-e3dfd1c09eee/images/8df34397-5a5c-481d-a104-312b98d63703" alt="b" /></p>
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<p style="text-align: center;">Indonésie</p>
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<p><strong>Hausse du budget consacré au Programme national de relance économique</strong></p>
<p>La ministère des Finances a augmenté le montant du Programme national de relance économique (PEN) à 699,43 Bn IDR (49,6 Mds USD). La ministre a déclaré que ce budget était actuellement le moteur le plus important pour la relance de l’économie indonésienne. Le budget a été augmenté à plusieurs reprises par rapport au montant initial de 372,36 Bn IDR. La ministre n’a pas mentionné l’impact de cette augmentation sur le plan du déficit budgétaire du gouvernement.</p>
<p><strong>Finalisation des décrets d’application de la loi omnibus</strong></p>
<p>Le gouvernement a annoncé avoir finalisé la cinquantaine de décrets d’application de la loi omnibus sur la création d’emplois. Adoptée par la Chambre des représentants indonésienne le 5 octobre 2020 et entrée en vigueur le 2 novembre 2020, elle devait être complétée par des règlements d’application permettant d’orienter la mise en œuvre concrète du texte, notamment en matière de licences commerciales, d’aménagement du territoire, d’environnement ou du secteur de la main d’œuvre.</p>
<p><strong>Croissance de 1,75% du secteur agricole en 2020</strong></p>
<p>Le secteur agricole affiche une croissance de 1,75% en 2020, alors que le pays a connu une contraction économique de 2,07% l’année dernière,. Ce secteur a eu un impact important sur l’inflation, dans l’alimentation et les exportations nationales. Le secteur agricole a également absorbé plus de travailleurs pendant la pandémie, atteignant 38,2 millions de travailleurs en août 2020 (29,8% de l’emploi total) contre 35,5 millions de travailleurs en août 2019. Il est l'un des rares secteurs à avoir connu une croissance positive au cours de l’année 2020 (avec le secteur de l’information et des télécommunications, la santé, l’éducation, les services publics, l’eau et l’assainissement, la finance et l’immobilier), la plupart des produits agricoles recouvrant des besoins de base.</p>
<p><strong>Enquête du ministère de la Main d’œuvre sur les pertes subies par les entreprises en 2020</strong></p>
<p>88% des entreprises indonésiennes ont subi des pertes en 2020, selon une enquête du ministère de la Main d’œuvre. Ces pertes sont généralement dues à une baisse des ventes entraînant une réduction du volume de production. Malgré ces pertes d’exploitation, la plupart des entreprises ont conservé leurs employés. Seulement 17,8% des entreprises auraient imposé des licenciements.</p>
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<p style="text-align: center;">Malaisie</p>
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<p><strong>Protocole d’accord entre le Centre Technique des Industries Mécaniques (CETIM) et la <em>Malaysian Investment Development Authority</em> (MIDA)</strong></p>
<p>Ce partenariat vise à promouvoir une coopération bilatérale dans les domaines de compétences du CETIM (industrie du futur, IR4.0, construction additive, formation…), plus spécifiquement appliqués à des projets pour partie déjà identifiés. Via cet accord, le CETIM et la MIDA entendent favoriser les coopérations entre entreprises des deux pays et favoriser l’acceuil d’investissements étrangers.</p>
<p><strong>Le fonds souverain malaisien Khazanah va injecter 750 M EUR de capital dans la compagnie aérienne Malaysia Airlines</strong></p>
<p>Le fonds souverain malaisien Khazanah, actionnaire unique de Malaysia Airlines, s’est engagé à injecter 3,6 Mds MYR (750 M EUR) de capital dans la compagnie aérienne. Cette annonce fait suite à l’approbation par la Haute cour britannique du plan présenté pour la restructuration de la dette de 15 Mds MYR (3,1 Mds EUR) de Malaysia Airlines. Selon le ministre malaisien des Finances, Khazanah a, à ce jour, injecté un total de 28 Mds MYR (5,8 Mds EUR) au capital de la compagnie aérienne nationale.</p>
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<p style="text-align: center;">Singapour</p>
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<p><strong>Singapour, 1<sup>er</sup> pays récipiendaire d’IDE de l’Union Européenne en Asie-Pacifique</strong></p>
<p>Fin 2019, les stocks nets d’IDE de l’UE à Singapour atteignent 222 Mds EUR, devant la Chine (199 Mds EUR), Hong Kong (163 Mds EUR), le Japon (108 Mds EUR), l'Inde (76 Mds EUR) et la Corée du Sud (44 Mds EUR), selon les données <em>d’Eurostat</em>. Les stocks d’IDE de l'UE détenus dans l’ASEAN à la fin de 2019 s'élevaient à près de 314 Mds EUR. Singapour (70,7%) représente la plus grande part des stocks d'IDE de l'UE en Asie du Sud-Est, suivie de l'Indonésie (8,2%), la Malaisie (7,7%) et la Thaïlande (6,3%).</p>
<p><strong>La MAS dément la présence significative de fonds provenant de sociétés et particuliers birmans à Singapour</strong></p>
<p>L'Autorité monétaire de Singapour (MAS) affirme l’absence de mouvements significatifs de fonds birmans vers les banques à Singapour. La MAS a rappelé qu’elle attend des institutions financières singapouriennes qu'elles restent vigilantes face à toutes les transactions qui pourraient présenter des risques, y compris les transactions avec des entreprises et des particuliers faisant l'objet de sanctions financières par des juridictions étrangères. Le groupe <em>Justice for Myanmar</em> avait affirmé que 5,7 Mds USD de réserves de change birmanes auraient été déposés dans les banques commerciales de Singapour. Singapour est la première source d’IDE en Birmanie, devant la Chine, avec un total de 24,1 Mds USD investis jusqu’en décembre 2020.</p>
<p><strong>Ouverture d’un centre régional Huawei</strong></p>
<p>L’équipementier chinois Huawei ouvre un centre régional à Singapour, le premier en Asie-Pacifique, dédié au développement et aux tests des applications et services pour ses appareils mobiles. Nommé <em>DigiX Lab</em>, le centre offrira des consultations aux développeurs, ainsi qu'une assistance pratique dans le développement d'applications utilisant la réalité augmentée et virtuelle, l'intelligence artificielle, les logiciels pour porter des applications sur les appareils Huawei et d'autres technologies. Le centre desservira les marchés, en Asie-Pacifique, qui dénombrent le plus de développeurs Huawei, la Malaisie, la Thaïlande, Singapour, les Philippines, l'Indonésie et Hong Kong. A Singapour, le nombre de développeurs Huawei nouvellement enregistrés a augmenté de 143%, plus de 90% des principales applications de Singapour étant désormais compatibles avec <em>Huawei Mobile Services</em> (WhatsApp, Facebook, Instagram, Twitter, LinkedIn, Telegram, Line et Dropbox), ainsi que des applications locales (TraceTogether, ComfortDelGro, DBS, UOB, The Straits Times, Grac, SingPass).</p>
<p><strong>Pertes de 1,2 Md USD sur l’année 2020 pour CapitaLand</strong></p>
<p>Le groupe immobilier CapitaLand enregistre des pertes de 1,57 Md SGD (1,2 Md USD) sur l’année financière 2020, contre un profit de 2,1 Mds SGD (1,6 Md USD) en 2019. Ces pertes sont principalement attribuées à des coûts de réévaluation et de dépréciation pour un montant de 2,5 Mds SGD (2 Mds USD). Le chiffre d'affaires augmente de 4,8% à 6,5 Mds SGD (4,9 Mds USD), en raison notamment de la hausse des recettes des projets résidentiels en Chine et au Vietnam. Le bénéfice d'exploitation après impôts chute de 27% à 770 M SGD (581 M USD). En 2020, les loyers du <em>Central Business District </em>(CBD) de la ville-État ont chuté de 5,6% en g.a., après une augmentation de 2,9% en 2019.</p>
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<p style="text-align: center;">Vietnam</p>
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<p><strong>3,5% d’inflation en 2021 selon <em>Viet Dragon Securities Company</em> (VDSC).</strong></p>
<p>L'inflation au Vietnam devrait atteindre 3,5% en 2021 selon <em>Viet Dragon Securities Company</em> (VDSC). La hausse des prix mondiaux des matières premières pourrait entraîner le retour de l'inflation au Vietnam avec un taux estimé à 3,5% en glissement annuel en 2021, soit 0,3 point de pourcentage de plus que le taux d'inflation de 3,2% de l'année dernière, mais reste en deçà de l'objectif de 4% fixé par l'Assemblée nationale.</p>
<p><strong>Echec du projet de cession des activités de LG Electronics à Vingroup</strong></p>
<p>Les récentes discussions de LG Electronics pour vendre ses usines de téléphonie mobile à Vingroup auraient échoué car l'offre du conglomérat vietnamien ne correspondait pas aux attentes de la société sud-coréenne, d’après le Korea Times. LG aurait l'intention de se retirer de l'activité des smartphones.</p>
<p><strong>Bamboo Airways augmente son capital de 50%</strong></p>
<p>La compagnie Bamboo Airways a augmenté son capital social de 50% à 454 M USD, devenant la deuxième compagnie vietnamienne en termes de capitalisation, derrière Vietnam Airlines (614 M USD) et devant Vietjet Air (233 M USD). ll s'agit de la 5ème augmentation de capital de Bamboo Airways depuis sa création à la mi-2017. Elle a négocié cette augmentation de capital auprès de ses actionnaires majoritaires, y compris sa maison mère, FLC Group, ainsi qu’avec des partenaires bancaires et institutions financières. En 2020, ses bénéfices avant impôt sont estimés à 17,5 M USD, soit une hausse de 34% d'une année sur l'autre. En s’adaptant aux besoins du marché domestique, avec notamment la vente d’une série de nouveaux forfaits vol-hôtel, Bamboo Airways a transporté plus de quatre millions de passagers en 2020, soit une augmentation de 40% par rapport à 2019.</p>
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<p style="text-align: center;">Thaïlande</p>
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<p><strong>Lancement de 4 grands projets d’infrastructures en PPP pour 5,3 Mds USD</strong></p>
<p>Le <em>State Enterprise Policy Office</em> (SEPO) a annoncé le lancement du développement de quatre grands projets d’infrastructures en 2021 en partenariat public-privé (PPP). Ces projets, d’un montant combiné de 160 Mds THB (5,3 Mds USD) sont considérés de haute priorité par le gouvernement. Il s’agit de la <em>Purple Line</em> du métro de Tao Poon à Rat Burana (4,1 Mds USD), du développement du système de transports en commun de Phuket (1,2 Md USD), de l’aménagement autour de l’autoroute entre Bang Pa-in et Nakhon Ratchasima (53 M USD) et de l’aménagement autour de l’autoroute entre Bang Yai et Kanchanaburi (50 M USD). Le comité des PPP a également revu les projets sur la période 2020-2027, ramenant leur nombre de 92 à 77 pour un montant combiné de 1 000 Mds THB (33 Mds USD).</p>
<p> <strong>Croissance des exportations de 0,35% au mois de janvier</strong></p>
<p>Les exportations thaïlandaises ont connu un second mois de croissance consécutif en janvier à +0,35% en g.a. après +4,7% en décembre. Elles se sont élevées à 19 706 Mds THB (654 M USD). Les importations sont en baisse de 5,2% à 19 900 Mds THB (660 M USD). En excluant l’or, le pétrole et les armes, les exportations thaïlandaises ont connu une croissance de 7,6% en janvier en g.a., notamment grâce aux produits alimentaires, aux équipements pour le télétravail, mais aussi grâce au rebond des ventes de certains produits industriels (pièces automobiles, électronique).</p>
<p><strong>Les prêts non-performants aux PME continuent de progresser au T4 2020</strong></p>
<p>Les prêts non-performants (NPL) aux PME sont en forte hausse au T4 2020 selon la Banque de Thaïlande. Ils s’élevaient à 6,8% du total des prêts aux PME au quatrième trimestre, contre 6,5% au troisième trimestre et 6,2% fin 2019. Pour les grandes entreprises (prêts de plus de 500 M THB, soit 16 M USD), les NPL ont connu une légère baisse à 2,6%. Pour l’ensemble des prêts, le taux de NPL s’élève à 3,12% fin 2020, contre 3,14% à la fin du troisième trimestre.</p>
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<p style="text-align: center;">Philippines</p>
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<p><strong>Chute des investissements étrangers en 2020</strong></p>
<p>Le total des investissements étrangers approuvés au T4 s’est élevé à 740 M USD contre 2,3 MdS USD au T4 2019, soit une diminution de -67,5% en g.a., d’après l’Autorité philippines des statistiques (PSA). Au total, sur l’année 2020, les IDE approuvés ont chuté de 71% par rapport à 2019 pour s’établir à 1,9 Md USD contre 6,4 Mds USD l’année précédente. Concernant les entrées réelles de capitaux, la Banque centrale des Philippines (BSP) indique que les entrées nettes d’IDE ont chuté de 10,8% sur les 11 premiers mois de 2020, pour s’établir à 5,8 Mds USD.</p>
<p><strong>Promulgation de la loi <em>Financial institutions strategic transfer </em>(FIST)</strong></p>
<p>La loi <em>Financial institutions strategic transfer</em> (FIST) a été promulguée par le Président des Philippines le 16 février 2020. Ses principaux objectifs sont de soulager les institutions financières de leurs créances douteuses et de la gestion d’actifs non performants accumulés pendant la pandémie ; de stimuler l’activité économique en redonnant la capacité aux banques de pouvoir injecter des liquidités ; d’aider le système financier à remplir son rôle de mobilisation de l’épargne afin de financer des projets dans l’économie réelle. La loi FIST offre des incitations fiscales afin de couvrir les frais de transfert des prêts non performants aux « Financial Institutions Strategic Transfer Corporations (FISTCs), en charge de gérer ces actifs. En augmentation pendant 11 mois consécutifs en 2020, le ratio brut de prêts non performants détenu par les banques philippines est descendu à 3,6% en décembre dernier.</p>
<p><strong>41 Mds USD de liquidités injectés par la Banque centrale</strong></p>
<p>La Banque centrale des Philippines (BSP) a déclaré évaluer avec prudence l’assouplissement progressif des mesures mises en place pour répondre à la pandémie de Covid-19. Elle a jusqu'à présent injecté environ 2 000 Mds PHP (41 Mds USD) de liquidités dans le système financier, soit environ 11% de la production économique locale. La BSP a maintenu les taux d'intérêt à un niveau historiquement bas de 2% depuis novembre dans l'espoir que la baisse des coûts d'emprunt stimulerait l'activité économique. Elle a également assoupli les règles bancaires en matière de prêts et de liquidités en réduisant les réserves obligatoires, en autorisant davantage de prêts immobiliers auprès des banques et en offrant des incitations supplémentaires aux prêts pour les micro, petites et moyennes entreprises.</p>
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<p style="text-align: center;">Cambodge</p>
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<p><strong>Nouvelles transmissions communautaires à Phnom Penh</strong></p>
<p>En quelques jours, plus de 100 cas de COVID-19 ont été détectés à Phnom Penh. Il s’agit de la plus grande vague de transmissions communautaires au Cambodge. Par mesure de précaution, le gouvernement a décidé de fermer les établissements d’enseignement publics et privés à Phnom Penh et à Kandal pendant deux semaines à partir du 22 février, de même que les salles de cinéma et de spectacle ainsi que les musées. Tout déplacement vers la capitale est déconseillé sauf en cas d’urgence. Plus de 10 000 commerces (restaurants, hôtels, cafés…) ont par ailleurs mis en place un système QR code proposé par les autorités afin de faciliter le traçage en cas de contamination.</p>
<p><strong>Maintien jusqu’au 30 juin du taux de réserves obligatoires de 7%</strong></p>
<p>La Banque nationale du Cambodge a annoncé qu’elle maintiendrait jusqu’au 30 juin le taux de réserves obligatoires de 7% que les banques et autres établissements financiers déposent auprès d’elle. Jusqu’en mars 2020, ce taux était de 12,5% pour les devises étrangères et de 8% pour la monnaie locale. Cette mesure a pour objectif de permettre aux banques d’accorder davantage de crédits pour relancer les activités économiques. La banque centrale a également demandé à toutes les banques et institutions de microfinance (IMF) de reporter les versements des dividendes pour 2020 afin de préserver la stabilité du secteur, en dépit des perturbations économiques causées par la pandémie.</p>
<p><strong>Publication du sous-décret pour la création d’une passerelle Internet nationale</strong></p>
<p>La passerelle <em>National Internet Gateway</em> (NIG) doit permettre de mieux optimiser la gestion du réseau. Le sous-décret vise à encadrer les connexions Internet domestiques et internationales afin d’assurer une meilleure collecte de revenus, de garantir la sécurité et l’ordre public mais aussi de veiller au bon respect de la culture et de la tradition khmères. Tout le trafic Internet au Cambodge sera acheminé via cette passerelle et l’opérateur NIG sera tenu de stocker et fournir des rapports au gouvernement.</p>
<p><strong>Les secteurs d'exportation du textile, de l'habillement, des sacs et des articles de voyage doivent rejoindre le programme « <em>Better Factories Cambodia</em> »</strong></p>
<p>Les autorités cambodgiennes ont demandé aux secteurs du textile, de l’habillement et des articles de voyage de rejoindre le programme de l’OIT « <em>Better Factories Cambodia</em> » afin d’obtenir une certification de conformité aux conditions de travail délivrée par un inspecteur du ministère du Travail, obligatoire à partir de l’année prochaine et sans laquelle ils ne pourront exporter. Cette certification leur permettra de bénéficier du Système de préférences généralisées (SPG) accordé par 13 pays et institutions, dont l’UE, le Japon et les Etats-Unis. Actuellement, 557 usines comptant 614 242 travailleurs et fabriquant pour le compte de 59 marques et détaillants sont partie de ce projet.</p>
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<p style="text-align: center;">Laos</p>
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<p><strong>Nouveau décret sur la gestion des bassins versants et des réservoirs</strong></p>
<p>Le gouvernement a récemment publié un décret, applicable à partir du 4 mars, sur la gestion des bassins versants et des réservoirs afin de définir des principes, des réglementations et des mesures de gestion et de surveillance des ressources en eau pour assurer la protection de l’eau et son utilisation de manière durable. Le décret fixe également des nouvelles lignes directrices visant à minimiser les pénuries d'eau et les inondations en aval et en amont des centrales hydroélectriques : les exploitants sont tenus de notifier la situation et de travailler avec les services locaux et centraux du gouvernement pour identifier des solutions lorsque les niveaux d'eau dans les réservoirs atteignent un point critique ou susceptible d’affecter la biodiversité ou la production agricole et industrielle.</p>
<p><strong>3<sup>ème</sup> recensement économique du Bureau laotien des statistiques</strong></p>
<p>Le nombre d’entreprises enregistrées en 2019 au Laos était de 133 997 (dont 126 168 microentreprises (94,2% du total), 6 600 petites entreprises, 954 moyennes entreprises et 276 grandes entreprises, soit une augmentation de 9,2% par rapport à 2013, selon le 3ème recensement économique réalisé par le Bureau laotien des statistiques en 2019-2020. La plupart de ces entreprises étaient implantées dans la région centrale et dans les villes, alors que les grandes entreprises se trouvaient principalement dans les provinces de Luang Prabang, Khammuan, Savannakhet, Champassak, et dans la capitale de Vientiane. L’enquête a également montré que les microentreprises, bien que de loin les plus nombreuses, ne bénéficiaient que d’un faible accès aux financements bancaires.</p>
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<p style="text-align: center;">Birmanie</p>
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<p><strong> Déclaration du Conseil européen</strong></p>
<p>Le Conseil européen du 22 février 2021 a affirmé « se tenir prêt à adopter des mesures restrictives ciblant les personnes directement responsables du coup d’Etat militaire et leurs intérêts économiques ». L’UE effectuera également une revue de sa politique de coopération et de ses préférences commerciales au fur et à mesure de l’évolution de la situation. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Canada ont déjà imposé des sanctions ciblées sur des personnalités du régime et des entreprises liées à l’armée.</p>
<p><strong>Publication des objectifs du régime militaire pour 2021</strong></p>
<p>Le <em>State Administration Council</em>, organe décisionnaire du régime militaire, a publié neuf objectifs pour le pays pour l’année à venir. Le volet économique comprend (a) le développement de la production agricole et animale, (b) la mise en place d’une économie de marché ouverte aux IDE et (c) la création d’emplois en encourageant la production nationale.</p>
</div>9e67830a-21b7-4a31-aef7-bff3102c9cc4Présence de filiales étrangères en Bosnie-Herzégovine et impact en termes d’emploisLes filiales étrangères emploient 12,9% des effectifs globaux, dont 60,1% dans les secteurs manufacturier et 22,3% dans le commerce de gros et de détail ainsi que la réparation ou véhicules automobiles et motos.66,3% des filiales étrangères sont originaires de pays membres de l'UE, qui emploient 72,8% des salariés de la totalité des filiales étrangères.2021-02-05T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">L'Agence des statistiques de la Bosnie-Herzégovine a publié en septembre 2020 <a href="http://www.bhas.gov.ba/data/Publikacije/Saopstenja/2020/SBS_02_2018_Y1_0_BS.pdf">le premier communiqué sur les filiales étrangères en Bosnie-Herzégovine ( Inward FATS ) pour 2018</a>. Les données concernent les entreprises à participation étrangère majoritaire (50% et +).</p>
<p style="text-align: justify;">Le nombre de filiales étrangères en Bosnie-Herzégovine s'élevait à 870 en 2018, soit 1,3% du nombre total d'entités commerciales (entreprises et entrepreneurs) couvertes par les statistiques structurelles. (SBScoverage). Le plus grand nombre de filiales étrangères se trouve dans la fabrication (30,9%) et le Commerce de gros et de détail; réparation ou véhicules automobiles et motos (30,0%). Ces filiales étrangères emploient 12,9% des effectifs globaux, dont 60,1% dans les secteurs manufacturier et 22,3% dans le commerce de gros et de détail ainsi que la réparation ou véhicules automobiles et motos.</p>
<p style="text-align: justify;">66,3% des filiales étrangères sont originaires de pays membres de l'UE, qui emploient 72,8% des salariés de la totalité des filiales étrangères, et 33,7% de pays hors de l'Union européenne avec 27,2% de salariés.</p>
<p style="text-align: justify;">Le premier employer étranger en Bosnie-Herzégovine est la Slovénie (9235 employés dans 93 filiales), l’Italie (7526 employés dans 51 filiales), la Croatie (7076 employés dans 123 filiales) , l’Autriche (5978 employés dans 92 filiales , l’Allemagne ( 5973 employés dans 72 filiales, la Suisse (5559 employés dans 36 filiales), le Pays bas (5445 employés dans 40 filiales ) et la Serbie (5442 employés dans 86 filiales) . Les employeurs suivants tombent à 2000 et moins d’employés.</p>e8b9877e-739c-4788-b2b4-625df8238b76Brèves économiques d'IrlandeL’économie irlandaise pourrait enregistrer une croissance positive en 2020. Pourtant, l’herbe n’est pas plus verte qu’ailleurs. Le chômage touche près d’un cinquième de la population active en ce début d’année tristement marqué par la propagation du variant britannique en Irlande.2021-01-29T00:00:00+01:00<h2>Sommaire</h2>
<h5>Macroéconomie, p. 2</h5>
<ol>
<li>Prévisions de croissance </li>
<li>Activité économique</li>
<li>Chômage</li>
<li>Immobilier</li>
<li>Inflation</li>
<li>Commerce extérieur</li>
</ol>
<h5>Finances publiques, p. 7</h5>
<ol>
<li>Exchequer</li>
<li>Financement de l'Etat </li>
</ol>
<h5>Secteur financier et assurances, p. 9</h5>
<ol>
<li>Épargne des ménages</li>
<li>Banques</li>
</ol>
<h5>Entreprises, p. 10</h5>
<ol>
<li>Covid-19</li>
<li>Brexit</li>
<li>IDE</li>
<li>Objectifs de développement durable </li>
</ol>fb6abfc1-2295-4b7c-a350-c770ff09d472Brèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°384Actualité régionale : Le FMI table sur une croissance du PIB de +3,2% en Afrique subsaharienne en 20212021-01-29T00:00:00+01:00<ul>
<li>Actualité régionale : Le FMI table sur une croissance du PIB de +3,2% en Afrique subsaharienne en 2021</li>
<li>Bénin : L’UE soutient la lutte contre la COVID-19 et la formation judiciaire</li>
<li>Burkina Faso : Un soutien de 38 M EUR de la BEI en faveur de l’énergie solaire et de la protection contre les crues</li>
<li>Cap-Vert : Le PIB diminue de 18,2% en g.a. au troisième trimestre 2020</li>
<li>Côte d’Ivoire : Lancement d’un cadre de dialogue avec l’UE sur le cacao durable</li>
<li>Guinée : Création d’une société publique pour l’importation de produits pétroliers</li>
<li>Mali : Prorogation pour cinq ans du contrat de concession entre l’Etat malien et EDM-SA</li>
<li>Niger : Le MCA-Niger et Sogea-Satom signent un contrat de réhabilitation de 216 km de routes</li>
<li>Sénégal : Air Sénégal table sur 500 000 passagers en 2021 et l’ouverture de nouvelles lignes internationales</li>
</ul>94cde04b-cdf1-47af-81b5-0a193d7ec882Actualités économiques Nigéria - Ghana semaine 4 du 25 novembre au 31 janvier 2021Publication du Service économique régional d’Abuja, réalisée avec les contributions des SE de Lagos et d’Accra.2021-01-29T00:00:00+01:00<blockquote>
<p>Faits saillants :</p>
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<p><strong>- Régional</strong> : les startups africaines ont levé 701,5 MUSD, record pour l’année 2020 ;<strong> </strong></p>
<p><strong>- Nigéria</strong> : la Banque centrale déconseille la mise en place d’un deuxième confinement ; les investissements directs à l’étranger chutent de 21% en 2020 ; les opérations financières des entreprises nigérianes s’élèvent à 4,3 Mds USD en 2020 ; l’Etat de Bauchi signe un MOU de 70 MUSD avec PowerDot pour la production d’électricité via l’incinération des déchets ; </p>
<p><strong>- Ghana : </strong>construction de deux lignes électriques par l’AFD grâce à un financement de l’UE ; les transactions bancaires par téléphone mobile en forte hausse en 2020.</p>
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<p>Le chiffre de la semaine:</p>
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<h3>83%</h3>
<p>C’est la part des revenus de l’Etat fédéral nigérian consacrée au service de la dette en 2020.</p>
<p style="text-align: right;">Source: <em>Budget Office of the Federation</em></p>
<h3 style="text-align: center;">Régional</h3>
<p><strong>Les startups africaines ont levé 701,5 MUSD, record pour l’année 2020.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">2020 a été une année record pour les levées de fonds des startups africaines du numérique. En effet, <a href="https://disrupt-africa.com/2021/01/21/african-tech-startup-funding-passes-700m-in-record-breaking-2020/">selon le rapport « <em>Funding report 2020 - African Tech Stratups</em> » de la plateforme Disrupt Africa, 397 startups du continent ont levé 701,5 MUSD en 2020.</a> Le nombre de startups financées a ainsi augmenté de 27,7% par rapport à l’année précédente et le montant des investissements a progressé de 42,7%. Le nombre d’investisseurs atteint 370 et connaît une croissance de 68,4% par rapport à 2019. Le Kenya, le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’Egypte captent 89,2% des financements. Si le Nigéria est en tête en nombre de startups financées sur le continent (85), le Kenya est le pays ayant reçu le plus de fonds : 191,3 MUSD contre 150,4 MUSD pour le Nigéria. Les startups offrant des services financiers digitaux (<em>fintech</em>) restent les plus plébiscitées par les investisseurs en captant 24,9% des fonds, suivis par le e-commerce (13,9%) et des technologies de la santé (13,9%). Les trois plus importantes levées du continent sont Vezeeta, startup égyptienne de <em>e-santé</em> (40 MUSD), la <em>fintech </em>nigériane Flutterwave (35 MUSD) et la plateforme de gestion B2B sud-africaine Skynamo (30 MUSD).</p>
<h3 style="text-align: center;">Nigéria</h3>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Banque centrale déconseille la mise en place d’un deuxième confinement.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://nairametrics.com/2021/01/27/cbn-ask-government-to-avoid-locking-down-economy-despite-rise-in-covid-19-cases/">Lors du dernier comité de politique monétaire qui s’est tenu le 26 janvier, la Banque centrale a dissuadé le gouvernement contre la mise en place d’un deuxième confinement.</a> Celle-ci a déclaré être consciente de la menace sanitaire que représente la deuxième vague de la Covid-19 que connaît le Nigéria mais elle met en garde contre un confinement qui nuirait à l’efficacité des mesures prises pour stimuler l’économie et mettrait ainsi en danger la reprise économique. L’institution monétaire préconise plutôt de prioriser l’acquisition et la distribution de vaccins. Elle entend par ailleurs intensifier ses efforts pour faciliter l’accès au crédit aux ménages et aux petites et moyennes entreprises. Elle espère ainsi relancer la consommation et la production industrielle afin de retrouver la croissance en 2021. Le total du crédit a d’ailleurs progressé de 3,2% entre fin novembre et fin décembre 2020 pour atteindre 66 Mds USD grâce notamment à la régulation imposant un minimum de 65% pour le ratio de crédits sur dépôts. La banque a néanmoins manifesté son inquiétude face à la hausse des prêts non performants dont le ratio est passé de 5,88% fin novembre à 6,01% fin décembre 2020, au-dessus de la limite fixée à 5%. Les instruments de politique monétaire, dont notamment le principal taux directeur (11,5%), restent inchangés.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les investissements directs à l’étranger chutent de 21% en 2020.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://nairametrics.com/2021/01/25/nigeria-tops-south-africa-in-fdi-inflows-into-africa-in-2020/">Selon la CNUCED, les investissements directs à l’étranger (IDE) au Nigéria ont totalisé 2,6 Mds USD en 2020 alors qu’ils avaient atteint 3,3 Mds USD en 2019.</a> Malgré cette chute de 21%, cela reste supérieur au niveau de 2018 lorsqu’ils n’avaient représenté que 2 Mds USD. Toujours d’après la CNUCED, ce recul s’expliquerait par l’impact économique de la pandémie qui a entraîné une chute des cours du pétrole et la fermeture de sites pétroliers du fait des restrictions sanitaires. Au niveau continental, la baisse des IDE est d’une ampleur similaire, ceux-ci étant passés de 46 Mds USD en 2019 à 38 Mds USD en 2020, soit -18%. Le Nigéria se classe deuxième toujours derrière l’Egypte, qui aurait attiré 5,5 Mds USD en 2020, mais devant l’Afrique du Sud (2,5 Mds USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les opérations financières des entreprises nigérianes s’élèvent à 4,3 Mds USD en 2020.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://nairametrics.com/2021/01/22/nigeria-records-4-3-billion-in-corporate-deals-in-2020/">Selon les données compilées par <em>Nairametrics</em>, 106 opérations financières ont été enregistrées par les entreprises nigérianes en 2020 pour un montant d’environ 4,3 Mds USD.</a> Ce chiffre comprend à la fois les levées de fonds, les émissions d’actions et d’obligations, les rachats ainsi que les désinvestissements. Il regroupe toutes les transactions financières des startups jusqu’aux grands groupes au Nigéria au cours de l’année. Si les startups dominent dans les opérations en capital-investissement (<em>equity</em>), les grands groupes enregistrent davantage d’émissions publiques d’actions et obligations. Parmi les transactions majeures, Nigeria International Breweries a émis 165 Mds NGN d’obligations (433 MUSD) en 2020, Dangote Cement 150 Mds NGN (394 MUSD) suivi par BUA Cement avec des émissions d’environ 100 Mds NGN (263 MUSD). En outre, MTN a levé 100 Mds NGN (263 MUSD) dans le cadre du programme <em>Commercial Paper</em> (« CP ») de la Banque centrale, plus grande émission de l’année. Dans le domaine du digital, l’acquisition de la startup de services financiers Paystack par l’américain Stripe pour 200 MUSD a été l’opération la plus importante de l’écosystème startup nigérian. Enfin, la plus grande levée de fonds en<em> equity</em> de startups concerne la <em>fintech</em> Flutterwave avec 35 MUSD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Etat de Bauchi signe un MOU de 70 MUSD avec PowerDot pour la production d’électricité via l’incinération des déchets.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://nipc.gov.ng/2021/01/25/bauchi-signs-70m-investment-mou-with-uk-firm/">L’Etat de Bauchi a signé un protocole d’accord de 70 MUSD avec l’entreprise britannique PowerDot pour la création d’une centrale électrique fonctionnant par incinération de déchets et capable de produire 10 MW d’électricité continue sur le réseau national.</a> Le gouverneur de Bauchi, Bala Mohammed, a signé l’accord avec l’objectif de dynamiser le secteur industriel, créer de l’emploi et apporter des solutions face à l’accumulation de déchets et les fréquentes coupures d’électricité. La centrale est prévue pour être opérationnelle en mars 2022. L’entreprise PowerDot dont le siège est à Londres, est spécialisée dans la transformation des déchets en électricité. Les centrales incinératrices sont destinées aux pays en développement cumulant deux problèmes : le recyclage des déchets et la production d’électricité. Selon la Banque mondiale, le Nigéria a un taux d’électrification de 56,3% et peine à satisfaire sa demande électrique. Le réseau distribue au maximum 5 GW pour une demande d’environ 50 GW satisfaite en majorité par les groupes électrogènes dans les villes.</p>
<h3 style="text-align: center;">Ghana</h3>
<p><strong>Construction de deux lignes électriques par l’AFD grâce à un financement de l’UE.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://www.agenceecofin.com/gestion-publique/2701-84578-ghana-une-subvention-de-9-7-millions-d-euros-obtenue-de-l-afd-pour-l-amelioration-du-reseau-de-transmission">L’Agence française de développement va mettre en place un projet de développement du réseau électrique ghanéen, grâce à un don de l’Union européenne de 9,7 MEUR au profit de GRIDCo, l’entreprise publique chargée de l’exploitation du réseau électrique ghanéen</a>. L’appui de l’AFD permettra la mise à niveau de deux sites de distribution d’électricité à Kumasi, la seconde ville du pays. Actuellement, la quasi-totalité de l’électricité est produite dans le sud du pays. Avec la situation actuelle du réseau électrique, la transmission de l’électricité pour sa distribution dans le nord du pays et son exportation vers le Burkina Faso passe obligatoirement par Kumasi. Ce projet, en permettant de réduire le dépérissement d’électricité sur les lignes de transmission de 161 kV situées entre Ahodowo et Anwomaso sur 18 kilomètres, participera à développer la capacité d’exportation d’électricité du pays. En 2019, ce dernier exportait 10% de sa production d’électricité. Le projet permettra de résorber une partie du coût budgétaire que représente l’excédent de capacité de production du pays que l’Etat s’est engagé à payer aux producteurs privés au travers de contrats dits « <em>take or pay</em> ». Avec une capacité de production (4 800 MW) supérieure aux pics de demande (2 900 MW), la surcapacité de production électrique coûterait ainsi près de 500 MUSD par an.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les transactions bancaires par téléphone mobile en forte hausse en 2020.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://thebftonline.com/28/01/2021/ghipss-platforms-grow-by-103-in-volume-and-16-in-value/">Sur l’ensemble de l’année 2020, 77 millions de transactions bancaires par téléphone mobile ont été permises par les plateformes numériques de la Banque du Ghana et par les opérateurs privés.</a> Ce chiffre est en augmentation de 103% par rapport à l’année 2019, où l’on comptait 38 millions de transactions. La valeur totale des échanges monétaires s’élève à 254 Mds GHS (36 Mds EUR), en hausse de 16% depuis 2019. La plateforme <em>Ghana Interbank Payment and Settlement Systems</em> (GhIPSS), introduite en mai 2018 par la Banque du Ghana, permet l'interopérabilité entre les instruments de paiement lors des transferts d'argent par téléphone mobile, en assurant par exemple les transferts de fonds entre le compte d’un fournisseur de services bancaires par mobile et un compte d’un autre fournisseur. Doté d’une agence propre, filiale de la Banque du Ghana, le GhIPSS est le successeur du GhLink, l'un des premiers systèmes de transfert d'argent mobile interopérable en Afrique. L’interopérabilité entre les banques et les sociétés de télécommunications est assurée par le système <em>Mobile Money Interoperability</em> (MMI) auquel participent les trois opérateurs de télécommunications par téléphone mobile du Ghana : AirtelTigo, Vodafone et MTN. Ce système était le principal contributeur aux échanges bancaire par mobile enregistrés en 2020, en traitant 43,9 millions de transactions, contre 9 millions de transactions traitées en 2019, soit une augmentation de 366%. Parmi les trois opérateurs du marché, MTN affiche une large avance dans ce domaine avec 98% de part de marché des transactions bancaires mobiles en valeur et 15,1 millions d’usagers inscrits au 31 décembre 2019. Ce service assure à la société sud-africaine 1 Md GHS de chiffre d’affaires en 2019 (140 M EUR), en augmentation de 28% sur un an, soit 19,3% de son chiffre d’affaire.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p><a href="https://twitter.com/FRTreasury_NG"><!--EndFragment--> </a></p>02eda77e-03aa-44a0-a059-37985fa298b1Investissements directs étrangers (IDE) en IndonésieLe stock d’IDE de l’Indonésie a connu une décrue en passant d’une moyenne 2012-2017 de 25% du PIB à 20,5 % du PIB en 2019, malgré des flux d’investissements dynamiques (plus de 20 Mds USD entrant sur les 3 dernières années). L’industrie demeure le secteur attirant le plus les investisseurs étrangers contrairement au secteur de l’extraction de ressources naturelles, où la règlementation impose une diminution de l’actionnariat étranger.2020-12-08T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><em>Le stock d’IDE de l’Indonésie a connu une décrue en passant d’une moyenne 2012-2017 de 25% du PIB à 20,5 % du PIB en 2019, malgré des flux d’investissements dynamiques (plus de 20 Mds USD entrant sur les 3 dernières années). L’industrie demeure le secteur attirant le plus les investisseurs étrangers contrairement au secteur de l’extraction de ressources naturelles, où la règlementation impose une diminution de l’actionnariat étranger. </em><em>On assiste à des investissements croissants dans les services et notamment dans le numérique. Les pays asiatiques (ASEAN, Japon, Corée et Chine) détiennent la majeure partie du stock des investissements, suivis de près par l’Union Européenne et les Etats-Unis. La France tient un rôle modeste mais non négligeable, se plaçant parmi les 20 premiers investisseurs.</em></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img class="marge" title="Invest" src="/Articles/02eda77e-03aa-44a0-a059-37985fa298b1/images/d0b4dcb9-587a-4f27-8a8c-f68291b0c477" alt="Invest" width="238" height="134" /></strong></p>
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<p style="text-align: justify;">IDE en Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>1. </strong><strong>Après la crise de 1997-1998, les entreprises étrangères en Indonésie avaient largement désinvesti avant de revenir dans le pays à partir de la fin des années 2000</strong>. Entre 2008 et 2012 le stock d’investissements étrangers en Indonésie a presque triplé (de 72 à 211 Mds USD). Toutefois, depuis cette date les flux et les stocks stagnent, s’élevant respectivement à 17 Mds USD et 232,5 Mds USD en moyenne sur les 5 dernières années (cf. annexe 1). Si l’épargne domestique et l’investissement ont des niveaux satisfaisants en Indonésie (entre 32 et 35% du PIB), l’investissement étranger est cependant nécessaire pour les transferts de technologies et plus globalement l’augmentation de la compétitivité dans une économie qui manque de concurrence. Or en 2019, le stock d’IDE représentait 20% du PIB, soit le taux le plus faible en ASEAN (cf. annexe 2).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2. L’Indonésie se classait 17<sup>ème</sup> des pays ayant reçu le plus d’IDE en 2018, enregistrant des flux supérieurs à 20 Mds USD pour la troisième année consécutive </strong>(cf. annexe 3). Ils ont cru de 13,9% entre 2018 et 2019, soit plus vite que la moyenne des pays d’Asie du Sud-Est (+5%). Les perspectives d’investissements futurs sont également positives ; les montants annoncés de projets <em>greenfield</em> ont doublé passant de 14,4 Mds USD en 2018 à 30,2 Mds USD en 2019. Le pays demeure le deuxième principal destinataire d’IDE en ASEAN après Singapour. Toutefois, il ne bénéficie pas autant que ses voisins des délocalisations en provenance de Chine et consécutives à la guerre commerciale avec les Etats-Unis. Le gouvernement a exprimé sa détermination à poursuivre les réformes pour améliorer l’attractivité du pays (73ème au classement Doing Business). L’Indonésie a commencé à simplifier les procédures pour les licences et les facilités accordées en cas d’investissement étranger. Dans certaines provinces, il y a des incitations fiscales pour l’investissement dans certaines industries. En matière bancaire, il y a un mécanisme permettant aux filiales de banques étrangères de devenir une banque indonésienne, mais les restrictions à l’investissement (liste négative d’investissements, DNI), la bureaucratie et l’instabilité réglementaire (par exemple sur la mise en œuvre de la diminution de l’actionnariat étranger dans les sociétés minières) sont des freins persistants. La loi omnibus pour la création d’emploi, votée en octobre 2020, vise à encourager les investissements dans le pays : son impact dépendra largement des décrets d’application à venir d’ici février 2021.</p>
<div>
<div id="ftn1">
<p style="text-align: justify;"><strong>3. L’industrie et les matières premières (minerais et hydrocarbures) sont les secteurs traditionnels d’investissements étrangers. </strong>En 2019, l’industrie concentrait toujours la majorité des flux d’IDE, ayant reçu 10,1 Mds USD (47% des flux entrants). Les investissements y ont été par ailleurs dynamiques, enregistrant trois hausses consécutives supérieures à 30% de 2016 à 2018, avant de baisser de 20% sans tomber toutefois en dessous de son montant en 2017. Ils ciblaient principalement les industries sidérurgique, chimique, pharmaceutique, électronique et agroalimentaire. En revanche, ces dernières années, les flux d’IDE dans le secteur minier qui étaient en perte de vitesse (-1,8 Md USD en moyenne entre 2016 et 2018), en raison d’importants désinvestissements liés à la volonté de l’Indonésie de reprendre le contrôle sur ses ressources naturelles (d’où la reprise du bloc gazier opéré historiquement par Total en 2018 par l’entreprise publique Pertamina, induisant un désinvestissement progressif), ont connu un sursaut récent (+1,7 Md USD) avec des investissements dans le secteur de l’extraction et la transformation de minerais.<strong> Depuis 2010, de nouveaux secteurs d’intérêt se sont affirmés:</strong> <strong>le commerce</strong> de gros et de détail (+85% par an en moyenne de 2015 à 2018 avant de retrouver son niveau de 2016 en 2019), <strong>l’agriculture</strong> (2,4 Mds USD par an en moyenne de 2015 à 2018 avant de chuter brutalement et trouver son niveau de 2013 en 2019) et <strong>les transports et la communication</strong> (1,8 Md par an en moyenne mais -1,7 Md en 2019). L’attractivité de ces secteurs s’explique par la hausse du niveau de vie de la population et de la consommation et par le cours élevé des matières premières agricoles produites par l’Indonésie (huile de palme, caoutchouc, café, cannelle etc.) jusqu’à 2019. Le bouillonnant <strong>secteur numérique</strong> indonésien, suscite aussi l’intérêt marqué des investisseurs étrangers (investissements directs et de portefeuille) : la licorne indonésienne <em>Tokopedia</em> a levé plus d’1 Md USD en 2018 auprès notamment d’<em>Alibaba </em>et <em>SoftBank Vision</em>. Si 2019 marque globalement un tournant avec une baisse des flux, il convient de noter le doublement des flux dans les services financiers.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4. L’ASEAN (Singapour pour l’essentiel) et l’Union Européenne sont les principaux détenteurs d’IDE en Indonésie. </strong>Le stock d’IDE des pays de l’ASEAN était supérieur à 70 Mds USD en 2018, soit 31% du total des IDE. En flux, l’ASEAN est aussi le premier investisseur avec 10,2 Mds en moyenne de 2015 à 2018 (31% des flux totaux), mais en baisse de 40% en 2019, alors que les flux japonais augmentent de 70% pour atteindre 8,3 Mds USD. Singapour canalise la majorité de ces investissements, c’est le premier investisseur en stock (55 Mds USD en 2018, 77% des IDE de l’ASEAN, 40% des IDE de la région et 24% du total) comme en flux (9 Mds USD en moyenne sur les 5 dernières années, 30% des flux totaux – le Japon prenant la tête en 2019 : 8,3 Mds USD contre 6,3 pour Singapour). De nombreux investissements à destination de l’Indonésie y sont réalisés dans des holdings bénéficiant d’un environnement juridique et fiscal plus favorable, parfois même de la part d’investisseurs indonésiens (qui possèderaient 0,1% des stocks d’IDE dans leur propre pays). En tant qu’investisseur ultime, Singapour est aussi le premier investisseur avec 17% des IDE. La Malaisie et la Thaïlande sont les deux autres principaux pays investisseurs d’ASEAN avec des stocks respectifs de 14 et 4 Mds USD en 2017. Les pays membres de l’UE comptabilisaient quant à eux un stock d’investissement de 72 Mds USD (30% du total) fin 2017. Les stocks européens sont à 88% détenus par le Royaume-Uni et les Pays-Bas en 2018. Les Pays-Bas jouent eux aussi un rôle de plateforme financière avec 16% des stocks en tant qu’investisseur direct (37 Mds USD), contre 8% en tant qu’investisseur ultime. Le stock d’IDE du Royaume-Uni en Indonésie était de 21 Mds USD en 2017, soit 9% du total. Il a chuté de moitié en 2018. En 2019, le premier investisseur européen en flux était le Royaume-Uni (8<sup>ème</sup> en stock) avec 1,6 Md USD, devant les Pays-Bas avec 304 M USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5. La présence d’investissements japonais et américains est ancienne mais la relation privilégiée que ces deux pays entretenaient avec l’archipel s’érode face au poids des investissements chinois.</strong> Le stock d’IDE chinois (incl. Hong-Kong) a connu une hausse fulgurante (passant de 4 Mds USD en 2010 à 18,9 Mds en 2018) grâce à des flux dynamiques (+19%/an en moyenne). Le pays était ainsi le 5<sup>ème</sup> investisseur en stock, et le 3<sup>ème</sup> en flux en 2019 (1,3 Md USD). Ces dernières années, le groupe <em>Tsingshan</em> a développé un grand complexe sidérurgique en Sulawesi pour s’approvisionner en acier et en nickel et a établi une joint-venture avec Eramet en 2017 pour l’exploitation de nickel pour la production d’acier aux Moluques du Nord. D’autres groupes chinois investissent dans ces zones riches en ressources minières. En 2018, 24% des investissements chinois étaient destinés à ce secteur ; le reste a été réalisé dans la production d’énergie (25%) et les transports (23%). Dans le cadre de l’initiative <em>Belt and Road</em>, l’Indonésie a proposé à la Chine d’investir dans les secteurs de la logistique, de la transformation de matières premières et du tourisme dans des régions périphériques prédéterminées. Les États-Unis possédaient le 3<sup>ème</sup> plus important stock d’IDE en Indonésie en 2018 après l’UE et Singapour (12% du total) affecté principalement à l’industrie et à l’extraction. Le non-renouvellement des concessions de <em>Chevron</em> et la cession de <em>Freeport</em> ont déjà impacté ces chiffres à l’avenir passant de 17 à 12% du total. Le Japon est aussi un partenaire industriel historique, présent particulièrement dans le secteur automobile (10 usines, une capacité de production de près de 2 millions d’unités), dans la production électrique et dans l’électronique. C’est le 4<sup>ème</sup> détenteur d’IDE en stocks (10,7%) et les flux annuels d’investissements se sont élevés à 3,8 Mds USD en moyenne ces 5 dernières années. Un autre acteur asiatique majeur est la Corée du Sud avec un stock d’IDE équivalent à 2% du stock total en 2018, mais une multiplication par 6 de ses flux en 2019.</p>
</div>
</div>
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<p>IDE français en Indonésie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>6. Les investissements français en Indonésie sont significatifs (19<sup>ème</sup> stock d’IDE), et fortement axés sur l’industrie manufacturière et les industries extractives</strong>. Selon la CNUCED, en 2017, la France était l’investisseur ultime de 1,3% du stock total d’IDE (soit 3 Mds USD) de l’archipel. Les statistiques basses des stocks, à 1 Md USD en 2019 selon le FMI et 1,7 Md EUR en 2019 selon la Banque de France ne nous paraissent pas refléter la réalité des investissements français dans l’archipel. Nos entreprises possèdent de nombreux sites industriels en Indonésie (ex : 20 pour Danone, 3 pour Schneider) ; ces dernières années Michelin et Engie ont annoncé avoir investi respectivement 1,6 Md et 1,2 Md USD, Saint-Gobain a ouvert de nouvelles usines et Valeo a lancé la construction d’une quatrième. De nombreuses entreprises de services sont aussi présentes en Indonésie, en particulier dans le secteur financier : <em>Axa</em> est leader local de l’assurance et <em>BNP </em>a réalisé un investissement de 170 M EUR en 2018 pour accroître ses activités. A l’inverse concernant les matières premières, la concession du champ de Mahakam de <em>Total </em>s’est terminée en 2017, ce qui réduit la part du secteur dans nos investissements (de 80 à 60% entre 2016 et 2017). En 2019, le stock d’IDE français de 1,7 Md EUR selon la Banque de France (soit 0,1 % du total des IDE français à l’étranger) était équivalent à celui détenu en Thaïlande, mais beaucoup moins qu’à Singapour (13,7 Mds EUR) du fait de son rôle de plaque tournante des IDE pour l’ASEAN. L’estimation par la Banque de France des IDE français en Indonésie semble minorée car il y a probablement une partie des IDE qui passe par Singapour. </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">IDE indonésiens en France</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>7. Selon la Banque de France, le montant des IDE indonésiens en France est relativement stable depuis 2016.</strong> Il se montait à 665 M EUR en 2019 avec 724 M EUR en moyenne. Ainsi deux conglomérats, Sinarmas et Indofood, ont des usines chimiques en France et la compagnie pétrolière publique, Pertamina, a pris le contrôle de Maurel et Prom pour développer son activité internationale.</p>
<p align="center"><strong>Annexe 1 : Evolution des stocks et flux d'IDE en Indonésie (millions USD)</strong></p>
<p align="center"><img class="marge" title="Annexe 1 : Evolution des stocks et flux d'IDE en Indonésie (millions USD)" src="/Articles/02eda77e-03aa-44a0-a059-37985fa298b1/images/f0d3b11e-3c06-45ac-b7cc-d905e6a1f508" alt="Annexe 1 : Evolution des stocks et flux d'IDE en Indonésie (millions USD)" /></p>
<p style="text-align: center;"><em>Source : CNUCED</em></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p align="center"><strong>Annexe 2 : Stocks d’IDE en part du PIB dans les pays de l’ASEAN</strong></p>
<p align="center"><img class="marge" title="Annexe 2 : Stocks d’IDE en part du PIB dans les pays de l’ASEAN" src="/Articles/02eda77e-03aa-44a0-a059-37985fa298b1/images/24e9885b-4bd0-4eb6-9bd5-f77b4e02e9d4" alt="Annexe 2 : Stocks d’IDE en part du PIB dans les pays de l’ASEAN" /> </p>
<p style="text-align: center;"><em>Source : CNUCED</em></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><strong> </strong><strong>Annexe 3 : Flux d’IDE vers les 20 premiers pays destiantaires en 2019</strong></p>
<p align="center"><strong><img class="marge" title=" Annexe 3 : Flux d’IDE vers les 20 premiers pays destiantaires en 2019" src="/Articles/02eda77e-03aa-44a0-a059-37985fa298b1/images/84352681-4c98-4ebd-9813-5ca6bc63ba78" alt=" Annexe 3 : Flux d’IDE vers les 20 premiers pays destiantaires en 2019" /> </strong></p>
<p style="text-align: center;"><em>Source : CNUCED</em></p>
<p align="center"> </p>
<p align="center"><strong>Annexe 4 : Evolution des flux d’IDE en Indonésie par pays d’origine (millions USD)</strong></p>
<p align="center"><img class="marge" title="Annexe 4 : Evolution des flux d’IDE en Indonésie par pays d’origine (millions USD)" src="/Articles/02eda77e-03aa-44a0-a059-37985fa298b1/images/db7633bb-7efd-4e02-a4f3-336025bf9677" alt="Annexe 4 : Evolution des flux d’IDE en Indonésie par pays d’origine (millions USD)" /> </p>
<p align="center"><em>Source : Bank Indonesia</em></p>
<p align="center"><strong><br clear="all" />Annexe 5 : Flux d’IDE en Indonésie par secteurs (millions USD)</strong></p>
<p align="center"> <img class="marge" title="Annexe 5 : Flux d’IDE en Indonésie par secteurs (millions USD)" src="/Articles/02eda77e-03aa-44a0-a059-37985fa298b1/images/e7635d65-0182-425d-b9ef-065f30168198" alt="Annexe 5 : Flux d’IDE en Indonésie par secteurs (millions USD)" /></p>
<p style="text-align: center;"><em>Source : Bank Indonesia</em></p>
<p> </p>
<p align="center"><strong>Annexe 6 : Répartition du stock d'IDE en Indonésie en 2018 par pays</strong></p>
<p align="center"> <img class="marge" title="Annexe 6 : Répartition du stock d'IDE en Indonésie en 2018 par pays" src="/Articles/02eda77e-03aa-44a0-a059-37985fa298b1/images/c8988efe-bb1c-44cb-b863-a9f57baa3ba2" alt="Annexe 6 : Répartition du stock d'IDE en Indonésie en 2018 par pays" /></p>
<p style="text-align: center;"><em>Sources : FMI, CNUCED</em></p>
<p><em> </em></p>
<p align="center"><strong>Annexe 7 : Stocks d’IDE des principaux investisseurs (millions USD)</strong></p>
<p align="center"> <img class="marge" title="Annexe 7 : Stocks d’IDE des principaux investisseurs (millions USD)" src="/Articles/02eda77e-03aa-44a0-a059-37985fa298b1/images/676f62bf-84ee-4cba-8f41-b50583fb25cf" alt="Annexe 7 : Stocks d’IDE des principaux investisseurs (millions USD)" /></p>
<p style="text-align: center;"><em>Source : FMI</em></p>
<p><em> </em></p>
<p align="center"><strong>Annexe 8 : Évolution des flux d’IDE en Indonésie par pays d’origine (millions USD)</strong></p>
<p align="center"><img class="marge" title="Annexe 8 : Évolution des flux d’IDE en Indonésie par pays d’origine (millions USD)" src="/Articles/02eda77e-03aa-44a0-a059-37985fa298b1/images/8eb0ae6e-1859-4570-b450-06b4ca6dfb2f" alt="Annexe 8 : Évolution des flux d’IDE en Indonésie par pays d’origine (millions USD)" /> </p>
<p style="text-align: center;"><em>Source : Bank Indonesia</em></p>
<p><strong> </strong><strong> </strong></p>
<p align="center"><strong>Annexe 9 : Flux d’IDE français en Indonésie, données croisées (millions)</strong></p>
<p align="center"><img class="marge" title="Annexe 9 : Flux d’IDE français en Indonésie, données croisées (millions)" src="/Articles/02eda77e-03aa-44a0-a059-37985fa298b1/images/84eec3c8-4e73-4eab-bc1b-b0f4892c7a69" alt="Annexe 9 : Flux d’IDE français en Indonésie, données croisées (millions)" /> </p>
<p style="text-align: center;"><em>Source : Bank Indonesia, Banque de France</em></p>
<p> </p>
<p align="center"><strong>Annexe 10 : Stocks d’IDE français en Indonésie (base 100)</strong></p>
<p align="center"><img class="marge" title="Annexe 10 : Stocks d’IDE français en Indonésie (base 100)" src="/Articles/02eda77e-03aa-44a0-a059-37985fa298b1/images/3b1ea523-b77c-49d2-abac-ff605ff36e48" alt="Annexe 10 : Stocks d’IDE français en Indonésie (base 100)" /> </p>
<p style="text-align: center;"><em>Source : FMI, Banque de France</em></p>
<p style="text-align: center;"><em> </em></p>
<p style="text-align: center;"><em> </em><strong>Annexe 11 : Évolution des stocks et flux d’investissements français en Indonésie </strong><strong>(millions d’euros)</strong></p>
<p align="center"> <img class="marge" title="Annexe 11 : Évolution des stocks et flux d’investissements français en Indonésie (millions d’euros)" src="/Articles/02eda77e-03aa-44a0-a059-37985fa298b1/images/d574a315-5822-4cbc-958f-ed35bdf1a11c" alt="Annexe 11 : Évolution des stocks et flux d’investissements français en Indonésie (millions d’euros)" /></p>
<p style="text-align: center;"><em>Source : Banque de France</em></p>
<p><em> </em></p>
<p align="center"><strong>Annexe 12 : Décomposition des stocks d’investissements français pas secteur </strong><strong>(millions USD)</strong></p>
<p align="center"> <img class="marge" title="Annexe 12 : Décomposition des stocks d’investissements français pas secteur (millions d’euros)" src="/Articles/02eda77e-03aa-44a0-a059-37985fa298b1/images/34d34502-238f-4bfc-934d-7af618dca31a" alt="Annexe 12 : Décomposition des stocks d’investissements français pas secteur (millions d’euros)" /></p>
<p style="text-align: center;"><em>Source : Bank Indonesia</em></p>