Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - Flux-de-capitauxFlux de publication de la direction générale du Trésor - Flux-de-capitauxFluxArticlesTag-Flux-de-capitauxCopyright 20242024-01-30T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fra3f6fbf2-d16e-4e68-a271-4d4503040377Les dépendances des économies émergentes à la croissance ChinoiseLes économies émergentes, plus particulièrement les pays asiatiques et exportateurs de matières premières, sont particulièrement exposées au ralentissement structurel de la croissance chinoise, en raison de leurs fortes dépendances à la Chine sur le plan commercial et financier (prêts, IDE). Elles devraient ainsi être affectées par la baisse de la demande chinoise et ses effets sur les prix des matières premières, ainsi que par la réduction progressive des financements chinois, déjà à l’œuvre. 2024-01-30T00:00:00+01:00<p>La Chine est désormais le 1er marché à l'export de nombreux pays émergents : sa part moyenne dans les exportations des pays émergents est passée de 4 % en 2002 à 12 % en 2022. Le développement du tourisme international chinois crée également de nouvelles dépendances, plus particulièrement pour les pays asiatiques.</p>
<p>La dépendance des émergents à la Chine est également financière, à travers des prêts commerciaux et souverains. Les principaux secteurs (énergie, mines, transport) et régions (Asie et Afrique pour près de 60 % des prêts) récipiendaires reflètent les priorités stratégiques chinoises notamment en matière d'approvisionnement. Les flux d'investissement directs étrangers (IDE) chinois totaux restent modestes par rapport aux prêts, mais représentent une part importante des stocks d'IDE de plusieurs pays (Pakistan, Angola, Afrique du Sud, Thaïlande).</p>
<p>Le ralentissement de la croissance chinoise à moyen terme (de 8 % à 4 % selon le FMI) affectera les économies émergentes via deux principaux canaux. Sur le plan commercial, le ralentissement chinois se traduira par une baisse de sa demande interne et de ses importations, mais aussi par des effets prix et volume sur les matières premières. Sur le volet financier, il contribuera à la poursuite de la baisse des financements chinois (prêts et IDE) à destination des économies émergentes, entamée depuis 2015 (cf. Graphique), et à leur recentrage géographique et sectoriel, d'ailleurs déjà reflété par les mutations du discours officiel concernant la<em> Belt and Road Initiative</em> (BRI). Les pays asiatiques et les pays exportateurs de matières premières seraient les plus exposés au ralentissement structurel de la Chine en raison de leurs liens commerciaux étroits avec la Chine.</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" src="/Articles/a3f6fbf2-d16e-4e68-a271-4d4503040377/images/c42fadbe-1dc8-4146-8093-50913b932c16" alt="Visuel 1 TE-336" /></p>
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<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Dumond J., Landais M. et Offret P. (2018), « <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/10/11/tresor-eco-n-229-les-nouvelles-routes-de-la-soie" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Les nouvelles routes de la soie</a> », <em>Trésor-Éco</em>, n° 229.</strong></li>
<li><strong> International Monetary Fund (IMF). 2023. “<a href="https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwiswe-cyNeDAxViTKQEHbkFBKIQFnoECBsQAQ&url=https%3A%2F%2Fwww.imf.org%2F-%2Fmedia%2FFiles%2FPublications%2FREO%2FAFR%2F2023%2FOctober%2FEnglish%2Fchina-note1.ashx&usg=AOvVaw3sGtF_y6SueK_zyF1JBizp&opi=89978449" target="_blank" rel="noopener noreferrer">At a Crossroads: Sub-Saharan Africa’s Economic Relations with China</a>” <em>In Regional Economic Outlook: Sub-Saharan Africa—Light on the Horizon? Washington</em>, DC, October.</strong></li>
<li><strong> OCDE (2023), “<a href="https://www.oecd-ilibrary.org/economics/oecd-economic-outlook/volume-2023/issue-1_1f628002-en" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Interim Report September 2023: Confronting Inflation and Low Growth</a>”, <em>OECD Economic Outlook</em>. </strong></li>
<li><strong> Morvillier F., Perego E. (2023), « <a href="https://theconversation.com/la-chine-principal-creancier-mondial-une-fragilite-de-plus-pour-les-pays-emergents-et-en-developpement-209983" target="_blank" rel="noopener noreferrer">La Chine principal créancier mondial, une fragilité de plus pour les pays émergents et en développement</a> », CEPII.</strong></li>
</ul>
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<p>The growing proportion of Chinese loans compared to other lenders is based on a complex institutional framework, in which two State-owned "policy banks" – the Export-Import Bank of China (56.8% of loans) and the China Development Bank (22.9%) – play a central role.</p>
<p>Chinese loan contracts contain a large number of specific clauses. Chinese banks seem to prefer the mechanisms of private loan contracts, securing both their repayments and their strategic interests with cross-default clauses that allow the lender to terminate the loan and demand repayment if the borrower defaults on its other creditors. They also use "tied aid" mechanisms, more or less requiring countries to use Chinese contractors.</p>
<p>The dependence of some African countries on Chinese lending has consequences not only for the debtor countries themselves but also for multilateral debt treatment arrangements.</p>
<p>Since 2016, Chinese lending to Sub-Saharan Africa has been undergoing a shift in terms of geography and lending volumes in an effort to secure Chinese loans on the continent. The relative decline in Chinese lending has been accompanied by an increase in foreign direct investment (FDI) and a growing role in standard-setting (see chart opposite).</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-292en" src="/Articles/6baefd5a-893f-4984-8204-1f3f7461cba7/images/53809275-7b24-48b4-b8ac-558d02384d37" alt="TE-292en" /></p>6d741555-355a-4b18-94b9-48d2d6e7d0aeLe positionnement de la Chine parmi les bailleurs en Afrique subsaharienneLa Chine est devenue en 20 ans le principal créancier de l’Afrique subsaharienne, détenant 62,1 % de sa dette externe bilatérale en 2020, contre 3,1 % en 2000. Ces prêts reposent sur une architecture institutionnelle complexe, qui privilégie des outils issus des contrats de prêts privés, sécurisant à la fois les remboursements et les intérêts stratégiques chinois. Depuis 2016, ces flux connaissent un recalibrage quantitatif et géographique, qui s’accompagne d’une croissance des IDE chinois.2021-11-02T00:00:00+01:00<center><iframe title="YouTube video player" src="https://www.youtube.com/embed/yAcZrhZ_xB4" width="560" height="315" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></center>
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<p>La Chine est devenue en 20 ans le principal bailleur de l'Afrique subsaharienne, détenant 62,1 % de sa dette externe bilatérale en 2020, contre 3,1 % en 2000. Ces prêts bénéficient principalement à sept pays, qui concentrent deux tiers des prêts chinois sur la période.</p>
<p>La part croissante de la Chine par rapport aux autres bailleurs repose sur une architecture institutionnelle complexe, dans laquelle deux banques gouvernementales (<em>policy banks</em>), l'<em>EximBank of China</em> (56,8 % des prêts) et la <em>China Development Bank</em> (CDB, 22,9 %) jouent un rôle central.</p>
<p>Ces prêts se distinguent par de nombreuses clauses spécifiques. Les banques chinoises semblent privilégier des outils issus des contrats de prêts privés, sécurisant à la fois leurs remboursements et leurs intérêts stratégiques, en intégrant une clause de <em>cross-default</em> leur permettant de stopper un prêt et de demander son remboursement si le pays fait défaut auprès des autres bailleurs, ainsi que des dispositifs « d'aides liées » qui rendent obligatoire dans une certaine mesure le recours à des prestataires chinois.</p>
<p>La dépendance de certains pays africains au créancier chinois a des conséquences pour les États concernés mais aussi pour le fonctionnement des instances multilatérales de traitement de dette.</p>
<p>Depuis 2016, les prêts chinois à destination de l'Afrique subsaharienne connaissent une réorientation géographique et un recalibrage des montants engagés visant à sécuriser les créances chinoises sur le continent. Cet affaissement relatif des prêts chinois s'accompagne d'une croissance des investissements directs étrangers et d'une présence normative croissante (<em>cf. </em>Graphique).</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-292" src="/Articles/6d741555-355a-4b18-94b9-48d2d6e7d0ae/images/2a52db40-fb5c-41b3-921b-1db0279ac0c9" alt="TE-292" /></p>
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<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Gelpern, Horn, Morris, Parks, & Trebesch (2021), “<a href="https://www.cgdev.org/sites/default/files/how-china-lends-rare-look-100-debt-contracts-foreign-governments.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">How China Lends: A Rare Look into 100 Debt Contracts with Foreign Governments</a>”, <em>Peterson Institute for International Economics, Kiel Institute for the World Economy, Center for Global Development, and AidData at William & Mary.</em><br /></strong></li>
<li><strong> Acker, Brautigam et Huang (2020), “<a href="https://static1.squarespace.com/static/5652847de4b033f56d2bdc29/t/60353345259d4448e01a37d8/1614099270470/WP+39+-+Acker%2C+Brautigam%2C+Huang+-+Debt+Relief.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Debt Relief with Chinese Characteristics</a>”, <em>China Africa Research Initiative.</em> </strong></li>
<li><strong> Kratz A., Mingey M. et D. D’Alelio (2020), “<a href="https://rhg.com/research/seeking-relief/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Seeking Relief: China’s Overseas Debt After COVID-19</a>”<em>, Rhodium group. </em></strong></li>
<li><strong> Malik, Parks, Russel, Lin, Walsh, Solomon, Zhang, Elston et Goodman (2021), “<a href="https://www.aiddata.org/publications/banking-on-the-belt-and-road" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Banking on the Belt and Road: Insights from a new global dataset of 13,427 Chinese development projects</a>”, <em>AidData at William & Mary.</em><br /></strong></li>
</ul>
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<h5>Faits saillants:</h5>
</blockquote>
<p><strong>- Nigéria</strong> : le FMI maintient sa prévision de croissance à 2,5% pour 2021 ; le Nigéria recevra 3,35 Mds USD de Droits de Tirage Spéciaux en provenance du FMI ; les flux de capitaux entrants ont chuté de 54% au deuxième trimestre ; le gouvernement valide le décaissement de 1,48 Md USD pour la réhabilitation de deux raffineries ;</p>
<p> <strong>- Ghana : </strong>le FMI anticipe une croissance de 4,7% pour 2021 ; présentation du Budget intermédiaire 2021.</p>
<blockquote>
<h5>Le chiffre à retenir</h5>
</blockquote>
<p>4,7%: c'est la projection de croissance du Ghana en 2021, d'après le FMI.</p>
<h3 style="text-align: center;"><strong>Nigéria</strong></h3>
<p style="text-align: left;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>FMI maintient sa prévision de croissance à 2,5% pour 2021.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://guardian.ng/business-services/imf-retains-nigerias-growth-prospect-at-2-5-amid-slow-vaccinations/">Dans ses dernières Prévisions économiques mondiales, le Fonds monétaire international estime que la croissance du PIB au Nigéria atteindra 2,5% en 2021 puis 2,6% en 2022.</a> Si le premier chiffre est identique aux prévisions d’avril dernier, la prévision pour l’année prochaine a été revue légèrement à la hausse (+0,3%). Le FMI a également maintenu ses prévisions de croissance pour l’Afrique Sub-saharienne à 3,4% en 2021 et 4,1% en 2022 (+0,1% par rapport à la prévision d’avril). Pour leur part, la Banque centrale du Nigéria table sur une croissance de 3,15% en 2021 alors que le gouvernement anticipe toujours un résultat de 3%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Nigéria recevra 3,35 Mds USD de Droits de Tirage Spéciaux en provenance du FMI.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 2 août 2021, le conseil des gouverneurs du Fonds monétaire international a décidé d’une allocation générale de Droits de Tirage Spéciaux (DTS) pour un montant total de 650 Mds USD, en vue d’accroître les liquidités disponibles à travers le monde. Cela constituera la plus importante allocation de DTS réalisée par le FMI dans toute son histoire. Cette opération sera mise en œuvre le 23 août prochain et bénéficiera à l’ensemble des pays membres du FMI, chaque pays recevant l’équivalent de sa quote-part en DTS. <a href="https://nairametrics.com/2021/08/04/nigeria-gets-3-35-billion-sdr-allocation-from-imf-in-a-boost-to-external-reserves/">Ainsi, le Nigéria recevra l’équivalent de 3,35 Mds USD en DTS.</a> Ces derniers seront détenu à la Banque centrale sous forme de réserve. Elle pourra ensuite choisir de les conserver ou des les convertir en réserve de change.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les flux de capitaux entrants ont chuté de 54% au deuxième trimestre.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://punchng.com/nigerias-capital-importation-fell-to-875-62m-in-q2/">D’après le Bureau National des Statistiques, les flux de capitaux entrants au Nigéria au deuxième trimestre ont reculé à 875,6 MUSD contre 1 905 MUSD au trimestre précédent, enregistrant une baisse de 54% en un trimestre.</a> Les flux de portefeuille ont représenté 63% du total des flux entrants à hauteur de 551 MUSD, suivi par la catégorie « autres investissement » constituée majoritairement de prêts, à hauteur de 246 MUSD soit 28,1 % du total. Les IDE pour leur part n’ont représenté que 8,9% du total des flux entrants, atteignant 78 MUSD sur le trimestre. Le Royaume-Uni demeure la première source des investissements de capitaux au Nigéria, comptant pour 35,4% du total. Le montant des flux de capitaux entrants sur ce trimestre est plus bas encore que ce qui avait été enregistré sur les différents trimestres de l’année 2020, ce qui laisse à penser que le désintérêt des investisseurs étrangers pour le Nigéria se poursuit malgré la sortie de récession.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement valide le décaissement de 1,48 Md USD pour la réhabilitation de deux raffineries.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Annoncé par le Ministre des Ressources pétrolières Timipre Sylva, <a href="https://nairametrics.com/2021/08/05/fg-approves-1-48-billion-for-rehabilitation-of-kaduna-warri-refineries/">le Conseil Exécutif Fédéral (FEC) a donné son accord pour réhabiliter les raffineries de Warri et de Kaduna pour un coût de 897 MUSD et 586 MUSD respectivement.</a> Le chantier, octroyé à l’italien Saipem, avancera en trois phases pour une durée totale estimée à 7 ans. D’après le gouvernement, l’objectif est de raffiner suffisamment de pétrole pour répondre à la demande domestique croissante et devenir un hub d’approvisionnement en produits pétroliers. Plus tôt en mars, le FEC avait déjà accordé 1,5 Md USD pour la réhabilitation de la raffinerie de Port Harcourt confiée à l’entreprise italienne Tecnimont SPA. Le gouvernement avait également annoncé participer à hauteur de 20% dans la nouvelle raffinerie de Dangote pour 2,76 Mds USD afin de sécuriser l’approvisionnement pour le marché intérieur. Pour rappel, cette installation située à Lekki aura une capacité de 650 000 barils par jour. Achevée à 80%, elle devrait démarrer sa production d’ici la fin de l’année.</p>
<h3 style="text-align: center;">Ghana</h3>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le FMI anticipe une croissance de 4,7% pour 2021.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 19 juillet dernier, <a href="https://www.imf.org/en/News/Articles/2021/07/20/pr21221-ghana-imf-executive-board-concludes-2021-article-iv-consultation">les services du Fonds monétaire international ont remis leurs conclusions après leurs consultations au titre de l’article IV de l’institution.</a> La croissance du PIB, après être passée de 6,5% en 2019 à 0,4% en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19, devrait rebondir à hauteur de 4,7% en 2021 tirée par une bonne saison pour le cacao ainsi que par les activités minières et les services. Le déficit du compte courant devrait s’améliorer cette année également, passant à -2,2% du PIB contre -3,1% en 2020, grâce à la reprise des cours du pétrole. Le FMI estime ainsi que les réserves de change devraient rester stables cette année. Le déficit budgétaire est attendu pour sa part à hauteur de 13,9% du PIB en 2021, en incluant les coût afférent aux secteurs financier et énergétique. Pour 2022, le Fonds anticipe un croissance encore plus forte à 6,2%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Présentation du Budget intermédiaire 2021.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://www.ghanaweb.com/GhanaHomePage/business/FULL-TEXT-Finance-Minister-s-2021-mid-year-budget-review-to-Parliament-1320163">Le ministre des Finances Ken Ofori-Atta a présenté le Budget de mi- exercice pour 2021 au Parlement, le 29 juillet.</a> Si les indicateurs macroéconomiques fondamentaux sont bien orientés et conformes au budget initial, l’aggravation du poids de la dette publique demeure préoccupante. Les cibles pour la fin de l’année 2021 restent inchangées et les niveaux de recettes et dépenses stables, avec un ajustement marginale de majoration des recettes induit par un versement du SSNIT (fonds de retraite) au NHIL (assurance maladie) et quelques mouvements entre postes de dépenses et de recettes. L’engagement du Ghana concernant la consolidation fiscale et la discipline budgétaire est renouvelé. Pour autant, le ministre est peu explicite quant à la démarche pour atteindre ces objectifs et n’évoque pas la <em>Tax Exemption Bill</em> attendue.</p>87e7d2ee-f971-4955-bc21-f8a778d43607Development finance in Sub-Saharan Africa in the times of Covid-19Achieving sustainable development goals by 2030 requires a significant increase in development financing, which has been made even more difficult by the global health crisis related to COVID-19. This note assesses the impact of the COVID-19 crisis on private capital flows in sub-Saharan Africa and examines options for long-term development financing in the post-COVID-19 period in the countries concerned.2021-03-12T00:00:00+01:00<p>Meeting the 2030 Sustainable Development Goals requires a significant scale-up in development finance, particularly in Sub-Saharan Africa (SSA). The COVID-19 global health crisis has made this even more difficult since it triggered unprecedented capital outflows from emerging markets and developing economies (EMDE), including in Africa where it amounted to $95bn in March. The pandemic has further amplified concerns about fiscal and debt sustainability in SSA, and some heavily indebted countries are experiencing financial difficulties. The International Monetary Fund (IMF) estimates that Sub-Saharan Africa could face a financing gap of $290bn between 2020 and 2023 (i.e. 16% of SSA's GDP in 2019).</p>
<p>Financing the long-term recovery in the wake of COVID-19 and re-launching countries on a path towards sustainable and inclusive growth requires significant efforts. These include: domestic reforms to enhance sustainable growth and domestic revenue mobilisation; attracting and crowding-in the private capital flows; and stepping up official financial flows.</p>
<p>The global pandemic however also offers some important lessons for development finance, particularly as regards to new technologies and financial innovation. During the crisis, countries with digital, contact-less processes and procedures have fared better in terms of tax collection and business continuity; a move to accelerate digital transformation in tax administration would thus help mobilise domestic revenue more generally.</p>
<p>The demand for COVID-19 bonds, issued by multilateral development banks to raise funds for vulnerable health systems and critical infrastructure, underscores the growing importance of a socially conscious, impact-oriented investor base which could be leveraged post crisis to finance the SDGs. With the right governance framework, private equity, pension and sovereign wealth funds could play a greater role in financing development.</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-278en" src="/Articles/87e7d2ee-f971-4955-bc21-f8a778d43607/images/769ef3a9-1073-4386-8f9d-221881079e40" alt="TE-278en" /><br /> </p>258b88d7-2bcd-4348-8d5f-14d42977d8b1Le financement du développement de l'Afrique subsaharienne à l'épreuve de la pandémieL’atteinte des objectifs de développement durable d’ici 2030 nécessite une augmentation significative du financement du développement, dont la tâche a été rendue encore plus difficile avec la crise sanitaire mondiale liée à la COVID-19. Cette note évalue l'impact de la crise COVID-19 sur les flux de capitaux privés en Afrique subsaharienne et examine les options de financement du développement à long-terme dans la période post-COVID-19 dans les pays concernés.2021-03-09T00:00:00+01:00<p> Une augmentation du financement du développement, en particulier en Afrique subsaharienne, est nécessaire pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) d'ici 2030. Celui-ci est rendu difficile par la crise sanitaire mondiale du covid-19 qui a provoqué des sorties de capitaux sans précédent des marchés émergents et des économies en développement (EMDE) y compris en Afrique, atteignant 95 milliards de dollars en mars. La pandémie a également amplifié les inquiétudes concernant la viabilité des finances publiques et de la dette en Afrique subsaharienne. Le Fond Monétaire International (FMI) estime que l'Afrique subsaharienne serait confrontée à un besoin de financement cumulé de 290 milliards de dollars d’ici 2023 (environ 16 % du PIB régional de 2019).</p>
<p>Le financement de la reprise à long-terme post-crise du covid et la relance des pays en développement appellent des efforts sur plusieurs fronts. Il convient de réformer les politiques nationales pour la mobilisation des recettes intérieures et une croissance durable et inclusive, mais aussi d'attirer des flux de capitaux privés et d'intensifier les flux financiers officiels.</p>
<p>La pandémie offre des enseignements pour le financement du développement, en particulier concernant les nouvelles technologies et l'innovation financière. Pendant la crise, les pays dotés de procédures fiscales numériques et en ligne ont mieux réussi à collecter les impôts et à assurer la continuité des activités. L'accélération de la transformation numérique de l'administration fiscale contribuerait donc à la résilience et à la mobilisation des recettes intérieures.</p>
<p>Les banques multilatérales de développement ont émis des obligations covid pour collecter des fonds destinés aux systèmes de santé et aux infrastructures, qui ont rencontré une forte demande. Cela témoigne de l'existence d'une base d'investisseurs responsables, qui pourrait constituer un levier après la crise pour financer les ODD. Dans un cadre rénové de gouvernance, les investisseurs privés pourraient également jouer un rôle plus important dans le financement du développement.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-278" src="/Articles/258b88d7-2bcd-4348-8d5f-14d42977d8b1/images/129f60ef-9c9f-458e-9549-057b5b505b56" alt="TE-278" /></p>
<p> </p>
<p> </p>
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<p> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/258b88d7-2bcd-4348-8d5f-14d42977d8b1/files/bda5d3aa-f9ff-4553-8702-ad05c4ce064d" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trésor-Éco n° 278>></a><br /></strong></h4>
<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li>
<h6>Abebe Aemro Selassie (2020), "<a href="https://blogs.imf.org/2020/10/22/sub-saharan-africas-difficult-road-to-recovery/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Sub-Saharan Africa's Difficult Road to Recovery</a>", Blogs du FMI, 22 octobre.</h6>
</li>
<li>
<h6><strong> World Bank (2021), “<a href="https://openknowledge.worldbank.org/handle/10986/34710" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Global Economic Prospects</a>”, January, Washington, DC: World Bank. </strong></h6>
</li>
<li>
<h6>Irving (2020), "<a href="https://www.ifc.org/wps/wcm/connect/61e14b0d-b283-4f8f-8d17-4bce3f54d4a1/African+pension+funds_FINAL-10-9-20.pdf?MOD=AJPERES&CVID=nkeOGIJ" target="_blank" rel="noopener noreferrer">How the covid-19 crisis is impacting African pension fund approaches to portfolio management</a>", International Finance Corporation.</h6>
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<h6>I. N. Machasio (2020), "<a href="https://openknowledge.worldbank.org/handle/10986/34637" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Covid-19 and Digital Financial Inclusion in Africa: How to Leverage Digital Technologies During the Pandemic</a>", Africa Knowledge in Time Policy Brief, World Bank, Washington, DC.</h6>
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<h4><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics" target="_blank" rel="noopener noreferrer">English</a></strong></h4>