Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - Finances-PubliquesFlux de publication de la direction générale du Trésor - Finances-PubliquesFluxArticlesTag-Finances-PubliquesCopyright 20242023-10-24T00:00:00+02:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr3ad6b88c-826a-444d-a989-6f30e8b0557bL'Italie face au défi démographiqueL’Italie pourrait perdre 20 % de sa population d'ici 2070 en raison d’un solde naturel nettement négatif. Dépopulation et vieillissement limitent les ambitions de croissance du PIB et mettent sous pression les finances publiques et la soutenabilité de la dette publique. Des mesures aux effets encore incertains sont prises pour atténuer l’impact des évolutions défavorables de la démographie, alors que l’évolution du système de retraites en 2024 reste à définir. 2023-10-24T00:00:00+02:00<p>L'Italie est le 3ème pays le plus peuplé de l'Union européenne. Après un pic à plus de 60 millions en 2014, la population italienne s'élève à 59 millions en 2022 et pourrait diminuer à 47 millions d'ici 2070. En 2022 la Péninsule a enregistré moins de 400 000 naissances, son niveau le plus bas depuis l'unité du pays en 1861, contre plus de 700 000 décès, son niveau le plus haut après le choc pandémique de 2020. L'immigration ne permet plus de compenser son ample solde naturel négatif.</p>
<p>Le pays vieillit rapidement. L'espérance de vie, désormais à 83 ans, a progressé de plus de 3 ans depuis 2000. Suivant les classifications de la Banque Mondiale, l'Italie est, depuis 2007, une « société très âgée », catégorie qu'elle a rejointe 3 ans après le Japon et 11 ans avant la France. Le déclin de la population italienne préfigure, avec quelques années d'avance, la diminution de la population de l'Union européenne à l'horizon 2030, selon les projections d'Eurostat.</p>
<p>Dépopulation et vieillissement limitent les ambitions en matière de croissance du PIB du fait de l'évolution de la population active et de la participation au marché du travail, d'une part, et de l'investissement et de la productivité, d'autre part, dans une économie caractérisée majoritairement par des TPE-PME familiales confrontées au défi de leur transmission.</p>
<p>Le « choc de longévité » met sous tension les finances publiques, puisque la part des dépenses de retraite, de santé et de dépendance s'alourdit dans le budget. La part des plus de 65 ans augmente, alors que celle des actifs diminue. Ceci augmente le risque sur la soutenabilité de la dette publique qui s'élève à 141,7 % du PIB en 2022.</p>
<p>Des mesures aux effets encore incertains sont prises pour atténuer l'impact des évolutions défavorables de la démographie : politiques pro-natalité, réforme du marché du travail, immigration élective. L’évolution du système de retraites en 2024 reste encore à définir.</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-335" src="/Articles/3ad6b88c-826a-444d-a989-6f30e8b0557b/images/f1341beb-cc71-440f-83cf-ad98a9377d48" alt="TE-335" /></p>
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<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Fonds Monétaire international (2023), "<a href="https://www.elibrary.imf.org/view/journals/002/2023/274/article-A001-en.xml" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Population Aging in Italy: Economic Challenges and Options for Overcoming the Demographic Drag</a>"<em>, IMF eLibrary</em>. </strong></li>
<li><strong> Charles Goodhart et Manoj Pradhan (2020), "<em><a href="https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/2021/03/book-review-the-great-demographic-reversal-goodhart-pradhan.htm" target="_blank" rel="noopener noreferrer">The Great Demographic Reversal : Ageing Societies, Waning Inequality, and an Inflation Revival</a></em>"<em>, IMF Finance & Development.</em></strong></li>
<li><strong> PA Imam (2013), "<a href="https://www.imf.org/en/Publications/WP/Issues/2016/12/31/Shock-from-Graying-Is-the-Demographic-Shift-Weakening-Monetary-Policy-Effectiveness-40916" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Shock from Graying: Is the Demographic Shift Weakening Monetary Policy Effectiveness</a>", <em>IMF Working Paper.</em></strong></li>
<li><strong> Bastardie M., Fatton H., Genem S. et Ponton C. (2023), « <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2023/03/09/a-quoi-servent-les-plans-de-relance-mis-en-place-apres-la-crise-du-covid-19" target="_blank" rel="noopener noreferrer">À quoi servent les plans de relance mis en place après la crise du Covid-19 ?</a> », <em>Trésor-Éco</em>, n° 324. <br /></strong></li>
</ul>
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<p><img class="marge" src="/Articles/149b902e-98a5-4d0d-b927-f9a7cb54121e/images/f9248fcd-7327-4974-b400-194498cb1504" alt="Première page du RESF" width="560" height="373" /></p>
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<p> </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Malgré des vents contraires, la croissance de l’économie française serait solide en 2023 (+1,0%) et gagnerait en vigueur en 2024 (+1,4%). L’inflation, qui a atteint un pic au début 2023, refluerait progressivement.</p>
</blockquote>
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<p style="text-align: justify;">En 2022, la croissance a été élevée (+2,5 %). Ce rythme reflète la poursuite du rebond économique en sortie de crise sanitaire. L’activité a toutefois été freinée par les tensions d’approvisionnement, l’incertitude économiques et la hausse des prix des matières premières, qui ont été renforcées par l’invasion russe en Ukraine.</p>
<p style="text-align: justify;">En 2023, après avoir bien résisté à l’hiver, l’activité économique en France a vigoureusement accéléré au deuxième trimestre. Les prix des matières premières ont nettement baissé, le pic d’inflation est passé, et les parts de marché à l’exportation, affectées par la crise sanitaire, rebondissent. Le marché du travail continue d’être dynamique, et le taux de chômage est proche de son niveau le plus bas depuis 40 ans.</p>
<p style="text-align: justify;">En 2024, la croissance retrouverait un rythme proche de son potentiel. L’activité serait principalement soutenue par le rebond attendu de la consommation des ménages, dans un contexte de reflux de l’inflation, alors que l’investissement serait freiné par le niveau élevé des taux d’intérêts.</p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation baisserait légèrement en 2023, à +4,9 % en moyenne annuelle, après +5,2 % en 2022. Elle diminuerait plus nettement en 2024, à +2,6 %, grâce au ralentissement des prix de l’alimentation et des biens manufacturés.</p>
<p style="text-align: justify;">En 2023, le solde public s’établirait à -4,9 % du PIB en raison notamment du maintien d’un niveau élevé de protection des ménages et des entreprises face à l’inflation. En 2024, le solde public poursuivrait son amélioration en s’établissant à ‑4,4 % du PIB, s’inscrivant dans l’objectif de retour à des comptes publics normalisés une fois les crises passées.</p>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">Le rapport économique, social et financier (RESF) est joint au projet de loi de finances lors de son dépôt au bureau des assemblées, conformément aux dispositions de l’article 50 de la loi organique relative aux lois de finances. Ce rapport est rédigé par la direction générale du Trésor, avec l’appui de la direction du budget, de la direction de la législation fiscale et de la direction de la sécurité sociale.</p>
</div>
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<center><a title="resf" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/149b902e-98a5-4d0d-b927-f9a7cb54121e/files/182ec7de-36c8-44ce-b923-8509fda98410" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img class="marge" title="resf" src="/Articles/149b902e-98a5-4d0d-b927-f9a7cb54121e/images/e1b31a2c-d00d-499d-b054-04b0b48c5e37" alt="resf" width="377" height="537" /></a></center><center></center>
<p style="text-align: left;"> </p>
<p style="text-align: left;"><strong>[SOMMAIRE]</strong></p>
<p style="text-align: left;">Le RESF 2024 s'articule autour de 7 grandes parties :</p>
<ol>
<li style="text-align: left;">Stratégie de politique économique</li>
<li style="text-align: left;">Perspectives économiques</li>
<li style="text-align: left;">Perspectives des finances publiques</li>
<li style="text-align: left;">Suivi des recommandations pays</li>
<li style="text-align: left;">Annexe méthodologique</li>
<li style="text-align: left;">Tableaux prévisonnels détaillés</li>
<li style="text-align: left;">Tableaux des finances publiques jusqu'en 2022</li>
</ol>
</center></center>cda76104-b01b-47cc-b436-bca788608e3eUn objectif de déficit public tenu en 2022 malgré la crise énergétiqueLe déficit public 2022 s’est établi à -4,7 % du PIB, proche de l’objectif défini par le projet de loi de finances (PLF) à l’automne 2021. Le PLF ne pouvait pourtant prévoir ni l’ampleur du choc énergétique de 2022 ni les mesures de soutien aux ménages et aux entreprises mises en place. En revanche, la capacité à réviser rapidement les prévisions et la fermeté des engagements de solde ont permis d’atteindre la cible initialement fixée, malgré le choc sur les recettes et les dépenses.2023-07-28T00:00:00+02:00<p>Le déficit public 2022 publié par l'Insee le 31 mai 2023, à –4,7 % du PIB, est proche de l'objectif de –5,0 % du PIB défini par le projet de loi de finances (PLF) pour 2022, tel que révisé le 22 octobre 2021 et réitéré dans les deux lois de finances rectificatives.</p>
<p>L'année 2022 a pourtant été marquée par un choc d'inflation importée de plus de 4 points, qui a fortement affecté les dépenses et les recettes par plusieurs canaux.</p>
<p>En recettes, le dynamisme spontané des prélèvements obligatoires a été nettement supérieur à celui de l'activité. Ce fait stylisé important a été intégré aux prévisions dès le premier projet de loi de finances rectificative pour 2022 (juillet 2022). Ceci est surtout dû à la composition de la croissance, au dynamisme de la masse salariale, et à la forte croissance du bénéfice fiscal des entreprises en 2021, qui joue avec retard sur les recettes.</p>
<p>En dépenses, le choc a joué par deux canaux principaux : (i) l’indexation sur l’inflation d’une partie des dépenses ; (ii) les mesures mises en place progressivement à partir de l’automne 2021 pour protéger les entreprises et les ménages des conséquences de l’inflation.</p>
<p>À l'automne 2021 le PLF ne pouvait prévoir ni l'ampleur du choc énergétique ni les mesures qui seraient mises en place pour soutenir les ménages et les entreprises. Cependant, la capacité à réviser rapidement les prévisions, afin d'assurer un dimensionnement cohérent des mesures nouvelles, et la fermeté des engagements de solde ont permis d'atteindre un solde proche de la cible initialement fixée malgré les chocs sur les recettes et les dépenses (<em>cf.</em> Graphique).</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-330" src="/Articles/cda76104-b01b-47cc-b436-bca788608e3e/images/14ea75f2-f364-4d97-abff-16f7de9cb5e2" alt="TE-330" /><br /> </p>
<p> </p>
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<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Clavères G. (2022), « <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/c2ce3f56-6bee-43fa-ab63-22889e5682f1/files/6d949f45-8d2d-44fa-b62b-11b2071fce89" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Répartition des pertes dues à la dégradation des termes de l'échange énergétiques</a> », <em>Trésor-Éco</em>, n° 318.</strong></li>
<li><strong> Dubois E. (2023), « <a href="https://www.hcfp.fr/sites/default/files/2023-02/Note%20m%C3%A9thodologique%20HCFP%202023-1.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">L’élasticité des prélèvements obligatoires au PIB</a> », HCFP, <em>Note méthodologique</em>, n° 2023-01. </strong></li>
<li><strong> HCFP (2022), <a href="https://www.hcfp.fr/sites/default/files/2022-07/Avis%20HCFP%20n2022-2%20PLFR%201%202022-03-07-2022_0.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Avis n° HCFP-2022-2 relatif au premier projet de loi de finances rectificative pour 2022</a>.</strong></li>
<li><strong> Copin P., Dalbard J. (2022), « <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2022/01/13/la-strategie-d-emission-de-la-dette-souveraine-francaise" target="_blank" rel="noopener noreferrer">La stratégie d'émission de la dette souveraine française</a> », <em>Trésor-Éco</em>, n° 297.</strong></li>
</ul>
<h4><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics" target="_blank" rel="noopener noreferrer">English</a></strong></h4>
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<p>La lecture des finances publiques chinoises est compliquée par le fait que la Constitution et la loi ne fixent qu'à grands traits les prérogatives des différents niveaux administratifs (centre, provinces, préfectures, comtés, villes) et que bien souvent les lois nationales se contentent d'énoncer des principes, déclinés ensuite localement avec une grande marge de manœuvre. Par ailleurs, les comptes publics sont structurés selon une méthodologie opaque et complexe, le périmètre de ce qui relève ou non de l'action publique étant flou, et les distinctions entre échelons locaux et central parfois malaisées.</p>
<p>Les comptes publics enregistrent structurellement un niveau important de déficit et d'endettement. Ces deux mesures se sont singulièrement aggravées ces dernières années, en particulier sous l'effet de la crise du Covid-19 (<em>cf.</em> Graphique). La situation au niveau local apparaît désormais comme un enjeu de stabilité financière, cet échelon concentrant officiellement 57 % de la dette publique totale, contractée dans une relative opacité.</p>
<p>Si les risques financiers locaux sont élevés, une crise systémique à court terme paraît peu probable, compte tenu de la garantie de l'échelon central et de la détention d'une grande partie de la dette par les grandes banques ou des entités locales publiques.</p>
<p>À long terme, les déséquilibres et les risques liés aux finances publiques constituent un frein à la croissance et à son nécessaire rééquilibrage, des investissements vers la consommation intérieure. Malgré la posture volontariste des autorités et les préconisations réitérées des observateurs internationaux, la mise en œuvre des réformes à l'agenda depuis 2013 demeure lente et fragmentaire.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-327" src="/Articles/b551bd69-f30e-4d76-bfcb-814d8b7d140b/images/e75c36c2-aea8-4686-b3a0-772d5c5b4971" alt="TE-327" /></p>
<p> </p>
<p> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/b551bd69-f30e-4d76-bfcb-814d8b7d140b/files/f82fc5d0-58ae-4745-856b-8bf5eb7ea788" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trésor-Éco n° 327>></a><br /></strong></h4>
<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Zhang Y.S et Barnett S. (2014), "<a href="https://www.imf.org/external/pubs/ft/wp/2014/wp1404.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Fiscal Vulnerabilities and Risks from Local Government Finance in China</em></a>", FMI, <em>Document de travail </em>n° 14/4. </strong></li>
<li><strong> Wingender P. (2018), "<a href="https://www.imf.org/en/Publications/WP/Issues/2018/04/13/Intergovernmental-Fiscal-Reform-in-China-45743" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Intergovernmental Fiscal Reform in China</em></a>", FMI, <em>Document de travail</em> n° 2018/088.</strong></li>
<li><strong> LIN S. (2022), "<a href="https://www.cambridge.org/core/books/chinas-public-finance/734E446DD14D3A6E9D2715BE5F9375C0" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>China’s Public Finance: Reforms, Challenges and Options</em></a>", <em>Cambridge University Press</em>. <br /></strong></li>
<li><strong> Études économiques BNP Paribas (2021), « <a href="https://economic-research.bnpparibas.com/html/fr-FR/Chine-maquis-finances-publiques-22/09/2021,43512" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Chine : le maquis des finances publiques</a> », <em>Eco Conjoncture</em> n° 7. <br /></strong></li>
</ul>
<h4><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics" target="_blank" rel="noopener noreferrer">English</a></strong></h4>
<h4>+ S’abonner à la collection Trésor-Éco : <a href="https://login.newsletter-dgtresor.fr/users/subscribe/js_id/78ml/id/1" target="_blank" rel="noopener noreferrer">bit.ly/Trésor-Eco</a></h4>08646f73-b855-4fb7-b443-a07539703a6dPrésentation du Programme de Stabilité 2023-2027Le Programme de Stabilité (PSTAB) 2023-2027 a été présenté en Conseil des ministres ce mercredi 26 avril.2023-04-26T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;">Ce Programme de Stabilité présente les prévisions de croissance et la trajectoire de finances publiques que le Gouvernement s’est fixée à horizon 2027. Cette trajectoire traduit l’objectif de retour à des comptes publics normalisés une fois les crises sanitaires et de l’énergie passées : le déficit public reviendrait sous le seuil de 3 % de PIB à l’horizon 2027, et ce grâce à un redressement du solde structurel de 1,3 point entre 2023 et 2027 et à la dynamique attendue de l’activité. Le ratio de dette publique s’inscrirait en baisse à l’horizon 2027, avec une stricte décroissance année après année sur l’ensemble de la trajectoire et à un rythme marqué à compter de 2026.</p>
<h6 style="text-align: justify;"> <strong>Résiliente face aux chocs fin 2022, l’économie française continuerait de progresser en 2023 et accélèrerait en 2024.</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">À l’image de la fin d’année 2022, l’économie française continuerait début 2023 d’afficher sa résilience face aux chocs engendrés par l’invasion russe en Ukraine. Les mesures de soutien au pouvoir d’achat et le reflux des tensions inflationnistes permettraient ensuite à l’économie d’accélérer progressivement à partir du deuxième semestre 2023 et au cours de 2024. Dans ce contexte, le Gouvernement transformera progressivement les dispositifs de soutien en aides plus ciblées tout en préparant l’avenir par des réformes structurelles permettant de soutenir l’activité à long terme et d’atteindre le plein emploi.</p>
<p style="text-align: justify;">La croissance de l’activité s'établirait à +1,0 % en 2023 pour devenir plus allante en 2024 à +1,6 %.</p>
<h6 style="text-align: justify;"><strong>Les mesures en faveur du pouvoir d’achat des Français et de la compétitivité des entreprises seront mises en œuvre, tout en garantissant la soutenabilité de nos finances publiques et le désendettement de la France. </strong></h6>
<p style="text-align: justify;">La croissance serait ainsi supérieure à son rythme potentiel jusqu’en 2027, bénéficiant également de marges de rattrapages après les deux chocs successifs du covid et de l’invasion russe en Ukraine et de ses conséquences. La normalisation de l’inflation serait achevée en 2026, avec un retour sur la cible d’inflation de la BCE.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’amélioration du solde public sera permise par la maîtrise de l’augmentation de la dépense publique</strong> <strong>dans toutes ses sphères </strong>(+0,6 % en volume hors urgence et relance en moyenne sur la période 2023-2027). Cette maitrise repose d’une part sur des réformes structurelles, comme la réforme des retraites promulguée le 15 avril et la réforme de l’assurance chômage. Elle repose également sur un dispositif annuel de revue de dépenses prévue dans la loi de finances initiale pour 2023.</p>
<p> </p>
<h4><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/08646f73-b855-4fb7-b443-a07539703a6d/files/e0a4e751-1c77-4497-b7d3-a36d89ad52a4">+ Consulter le programme de stabilité >></a></h4>e8717dad-5332-46ff-87fc-cf15d73afaffArabie saoudite - Adoption du budget de 2023Le budget 2023 retient une hypothèse de croissance de +3,1%. Le montant total de recettes attendues est de 301 Mds USD, en hausse de +8% par rapport au montant budgété en 2022 (279 Mds USD). Le montant total des dépenses programmées est de 297 Mds USD, en nette hausse de 16% par rapport au budget précédent (255 Mds USD). Le budget de l’Etat saoudien présente un excédent budgétaire plus modeste qu’en 2022 de 4,3 Mds USD, soit 0,4% du PIB. 2022-12-27T00:00:00+01:00<p>Le budget 2023 retient une hypothèse de croissance de +3,1%. Le montant total de recettes attendues est de 301 Mds USD, en hausse de +8% par rapport au montant budgété en 2022 (279 Mds USD) mais en baisse de -9% par rapport à l’exécution estimée pour cette même année (329 Mds USD). Le montant attendu des recettes pétrolières n’a pas été rendu public, pour la troisième année consécutive. Le montant total des dépenses programmées est de 297 Mds USD, en nette hausse de 16% par rapport au budget précédent (255 Mds USD). Cette prévision s’inscrit en une légère diminution de -1% par rapport à l’exécution budgétaire estimée pour 2022 (301 Mds USD). Le budget de l’Etat saoudien présente un excédent budgétaire plus modeste qu’en 2022 de 4,3 Mds USD, soit 0,4% du PIB après l’excédent nettement plus élevé programmé dans le budget 2022 (24 Mds USD ; 2,5% du PIB) et celui de l’exécution estimé pour cette même année (27 Mds USD ; 2,6% du PIB). La dette publique prévue pour 2023 est stable en valeur à 254 Mds USD et diminue à 24,6% du PIB contre 25,9% budgété en 2022 et 24,9% estimé cette même année.</p>8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440cBrèves économiques d'Autriche et de Slovénie - novembre-décembre 2022Staglation prévue en Autriche en 2023, record dans les IDE, indexation des barèmes de l'IRPP, taxation des surprofits, etc.2022-12-20T00:00:00+01:00<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">Autriche</h2>
</div>
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<h3 style="text-align: left;">En bref</h3>
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<p><img class="marge" style="float: right;" title="Chiffre à retenir AT" src="/Articles/8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440c/images/34b3b393-2cbf-4d4c-9e9a-d4758eca3de6" alt="Chiffre à retenir AT" width="340" height="221" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La loi de finances pour 2023, présentée le 12 octobre par le ministre des Finances Magnus Brunner, a été adoptée le 17 novembre par le Parlement. Depuis le point bas atteint par le solde public en 2020 (déficit de 8 % du PIB), l’Autriche poursuit la consolidation de ses finances publiques. Le déficit primaire se réduirait, passant de 2,5 à 1,7 % du PIB entre 2022 et 2023, ce qui permettrait de compenser le doublement de la charge d’intérêts dans le budget de l’Etat (de 4,3 Mrd EUR en 2022 à 8,7 Mrd EUR en 2023). En 2023, le déficit public s’établirait à 2,9 % du PIB, contre 3,5 % en 2022. La baisse du ratio de la dette publique sur le PIB, de 78,3 % en 2022 à 76,7 % en 2023, est due essentiellement au dénominateur (effet du PIB en valeur).</strong></p>
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<h3>Zoom sur...</h3>
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<p style="text-align: justify;"><strong>…l’indexation partielle sur l’inflation des tranches du barème de l’IR. Régulièrement promise mais jamais appliquée, l’indexation des barèmes fiscaux sur l’inflation a enfin été adoptée par le parlement. Jusqu’alors, les gouvernements successifs adoptaient en règle générale une réforme fiscale tous les 5 ans, redistribuant ainsi aux contribuables une partie de la hausse des recettes fiscales. A partir de 2023, les tranches du barème de l’IR seront indexées sur l’inflation. Seule la dernière tranche du barème (taux de 55 % pour les revenus au-delà d’1 M EUR) ne bénéficiera pas de cette indexation. La perte de recettes fiscales pour l’Etat est estimée à 16 Mrd EUR jusqu’en 2026. Le gouvernement accède ainsi à une revendication de longue date des représentants syndicaux et des milieux économiques. Les prestations familiales et sociales seront également indexées à partir de 2023, pour un coût estimé à 4 Mrd EUR jusqu’en 2026.</strong></p>
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<h3>Prévisions et Indicateurs</h3>
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<h5> Stagflation en 2023 ; amélioration de la situation en 2024</h5>
<p style="text-align: justify;">Le 15 décembre, les instituts de conjoncture Wifo et IHS ont présenté leurs pronostics de croissance pour les années 2023 et 2024 et n’ont révisé leurs prévisions de septembre qu’à la marge. Comme le prédisait dernièrement la Commission européenne, 2023 devrait afficher une stagnation, le PIB ne progressant que de 0,3 % (Wifo), voire 0,4 % (IHS) ; la croissance pourrait être plus soutenue en 2024 avec + 1,8 % (IHS = +1,2 % ; CE = +1,1 %) sans toutefois retrouver son niveau de 2021 et 2022 (autour de +4,7 %), deux années marquées par l’effet de rattrapage en sortie de crise sanitaire. Grâce aux dispositifs d’atténuation de la hausse des prix de l’énergie mis en place par le gouvernement, à la réforme fiscale introduisant l’indexation partielle des barèmes de l’IR et l’indexation de prestations sociales, la consommation des ménages, solide en 2021 et 2022 (+3,6 %), pourrait rester certes bien orientée mais perdrait en dynamique en 2023 avec une hausse estimée à +1,3 % avant un léger rebond en 2024 avec une progression de 1,7 %. Avec la crise énergétique, l’inflation a également atteint l’Autriche avec une hausse des prix à la consommation de 8,5 % cette année qui pourrait rester encore forte en 2023 (+6,5 %) et se tasserait à +3,2 % à l’horizon 2024. Selon les prévisionnistes, le pic de l’inflation a été atteint, les prix de l’énergie ayant déjà amorcé un repli. Toutefois, les économistes n’attendent pas de répercussion immédiate de ce recul sur les prix à la consommation.</p>
<p style="text-align: justify;">Étonnamment, le marché du travail autrichien résiste bien et reste marqué par un manque de main d’œuvre qualifiée. Estimé à 4,6 % fin 2022 (CE = 5,0 %), le taux de chômage devrait rester sous la barre des 5 % avec 4,7 % en 2023 et 4,5 % en 2024.</p>
<p style="text-align: justify;">Wifo et IHS valident la trajectoire des finances publiques du gouvernement avec un déficit public autour de 3,5 % du PIB en 2022 et en baisse en 2023, dans une mesure plus grande (2 %) que celle affichée par le gouvernement (2,9 %). Depuis peu, l’institut Wifo inclut dans ses perspectives macroéconomiques une prévision des émissions de gaz à effet de serre (GES) : l’Autriche dépasserait en 2023 et 2024 de 15 % la trajectoire pour atteindre la neutralité carbone en 2040.</p>
<p style="text-align: justify;">A noter que le FMI reste plus optimiste dans ses prévisions, créditant l’économie autrichienne d’une croissance modérée de 1 % en 2023, suivie d’un rebond plus vigoureux à 1,9 % en 2024.</p>
<h5>L'Autriche prévoit d'emprunter un montant record en 2023</h5>
<p style="text-align: justify;">L’agence de financement de l’Etat, l’OeBFA, prévoit d’emprunter, en 2023, 70 à 75 Mrd EUR après 68,4 Mrd EUR en 2022. Un calendrier des émissions obligataires a été établi : les enchères auront lieu une fois par mois. </p>
<p style="text-align: justify;">A la fin du mois de novembre 2022, la dette de l’Etat fédéral s’est élevée à 270,67 Mrd EUR avec un taux d’intérêt effectif de 1,20 % par an, l’écart entre les obligations d’Etat autrichiennes à 10 ans et celles de l’Allemagne étant de 60 points de base. La durée résiduelle moyenne des emprunts de l’Etat s’est élevée à 11,01 ans.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Financement brut de l'Etat autrichien" src="/Articles/8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440c/images/3875b305-e1a1-435b-9efc-514dbdf7cacd" alt="Financement brut de l'Etat autrichien" width="404" height="342" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h5>Echanges : les investissements directs étrangers atteignent de nouveaux records</h5>
<p style="text-align: justify;">Après un recul en 2020 dans le contexte de la crise sanitaire, les investissements directs autrichiens à l’étranger ou étrangers en Autriche s’inscrivent en hausse en 2021 pour dépasser le niveau d’avant crise : le stock sortant de l’Autriche atteint 229 Mrd EUR (soit 56 % du PIB) tandis que le stock entrant augmente à 188 Mrd EUR (46 % du PIB), soit respectivement 15 et 20 Mrd EUR de plus. Les investissements étrangers les plus importants portaient notamment sur le secteur immobilier autrichien. L’Allemagne reste le premier investisseur avec 56 Mrd EUR et le premier pays destinataire (39 Mrd EUR). Selon les chiffres publiés par l’institut national de la statistique, <em>Statistik Austria</em>, en octobre 2022 et portant sur l’année 2020, le nombre d’entreprises étrangères présentes en Autriche s’élèvait à 12 500 (+6,7 %) employant 634 800 personnes (-2 %) et réalisant un CA de 260 Mrd EUR (-9 %). Le nombre d’entreprises autrichiennes présentes à l’étranger s’élevait à 6 700 (+12 %), avec 1,2 million d’employés (+8,1 %) et un CA de 395 Mrd EUR (-13,4 %).</p>
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<h3>Politique économique et sociale</h3>
</blockquote>
<h5>Emploi : La réforme de l’assurance chômage abandonnée</h5>
<p style="text-align: justify;">Le ministre fédéral du travail et de l’économie, Martin Kocher (sans étiquette mais nommé par le parti conservateur), a définitivement enterré ses espoirs de pouvoir présenter une réforme de l’assurance chômage, faute d’un accord entre les deux partis formant le gouvernement fédéral autrichien : le parti conservateur (ÖVP) et le parti des Verts (die Grünen). Actuellement, le niveau d’indemnisation est de 55 % du dernier salaire. Après avoir étudié différents modèles européens, dont le danois, le ministère semblait privilégier une plus forte indemnisation en début de période d’allocation (jusqu’à 70 %) et l’assortir d’une dégressivité plus rapide afin d’inciter les demandeurs d’emploi à une recherche active. Les deux partis n’ont pas réussi à trouver de compromis sur les détails de l’indemnisation, notamment sur une éventuelle activité annexe cumulable avec les indemnités chômage. Par ailleurs, fin novembre, le nombre de chômeurs en Autriche était de 257 500 personnes soit un recul en glissement annuel (g.a.) de 11 %. En comparaison internationale (données Eurostat), l’Autriche affichait fin octobre (dernières données disponibles) un taux de chômage de 4,6 %, en recul de 1,2 point ; et de 10,3 % pour les jeunes de moins de 25 ans. Tous les secteurs de l’économie et toutes les régions indiquent un recul du nombre de demandeurs d’emploi. En revanche, le nombre de postes vacants à pourvoir s’inscrit en hausse et atteint presque 115 000. Il en est de même pour les places d’apprentissage où près de 10 000 places (+12,3 % en g.a.) restent immédiatement à pourvoir.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Négociations salariales : des accords trouvés malgré un contexte tendu</h5>
<p style="text-align: justify;">Sur fond de forte inflation et de crise énergétique, les négociations salariales en Autriche ont pris cette année une dimension nouvelle avec plusieurs mouvements de grève, notamment chez les cheminots qui ont cessé le travail pendant 24 heures. Alors que le secteur de la métallurgie, traditionnellement 1<sup>er</sup> de cordée dans l’exercice annuel, avait réussi à trouver un accord revalorisant les salaires de 7,44 % en moyenne, les négociations se sont avérées beaucoup plus âpres dans les autres secteurs, notamment dans les métiers du social et dans le commerce de détail. Globalement, les revalorisations consenties s’échelonnent entre 7,1 et 8,56 % en moyenne, certaines branches préférant verser des primes compensant une partie de l’inflation constatée cette année (500 EUR pour les cheminots).</p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Revalorisations salariales Autriche 2022" src="/Articles/8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440c/images/4258f147-6433-4bc6-a654-67adf6207c6b" alt="Revalorisations salariales Autriche 2022" width="391" height="267" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
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<h4>Secteur financier</h4>
<h5><strong>Recommandations de l'OeNB pour le renforcement de la stabilité financière</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Les résultats des derniers tests de résistance de la banque centrale autrichienne, l’OeNB, montrent que le secteur bancaire présente une solide capacité à supporter les risques. Les effets négatifs de l'inflation et les tensions géopolitiques persistantes ont toutefois entraîné une augmentation des risques sur les marchés financiers au cours de l'année 2022. Malgré cela, les banques ont réalisé un bénéfice de 3,8 Mrd EUR au premier semestre 2022, profitant de la hausse des taux d'intérêt, de la forte demande de crédits et d'effets exceptionnels positifs. Pour faire face aux risques accrus, l'OeNB recommande aux banques autrichiennes de :</p>
<ul type="A">
<li style="text-align: justify;">renforcer d’une façon durable et prudente leur base de capital, notamment en faisant preuve de retenue dans la distribution des bénéfices,</li>
<li style="text-align: justify;">respecter les normes de durabilité dans l’attribution des financements de l'immobilier résidentiel et commercial,</li>
<li style="text-align: justify;">gérer d’une façon adéquate les risques de crédit et de taux d'intérêt dans un environnement économique volatil, en particulier après une longue période de faibles risques,</li>
<li style="text-align: justify;">développer et mettre en œuvre les stratégies appropriées pour faire face aux défis posés par les nouvelles technologies de l'information, les cyber-risques et le changement climatique.</li>
</ul>
<h5><strong>Près de la moitié des nouveaux prêts bancaires sont à taux variable</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">La croissance des crédits bancaires aux ménages, en particulier pour le financement de l'immobilier résidentiel, s'est récemment ralentie. Toutefois, elle reste élevée, à 4,7 % en septembre 2022, soit un niveau supérieur à celui de toutes les années entre 2008 et 2020. En dépit de la forte croissance des crédits, l'endettement des ménages ramené à leur revenu disponible ne croit pas. Près de la moitié des nouveaux prêts bancaires accordés au cours des cinq dernières années sont à taux variable, de sorte que de nombreux ménages endettés sont confrontés à une nette augmentation du service de la dette. Alors que les dépenses d’acquisition augmentent en raison de la forte hausse des prix, la proportion de ménages susceptibles d'avoir des difficultés de remboursement augmente.<strong> <br /></strong></p>
<h5><strong>Le patrimoine financier des ménages en baisse</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le patrimoine financier des ménages autrichiens s'élevait à 799 Mrd EUR à la fin du premier semestre 2022, soit 3,4 % de moins qu'à la fin de l'année 2021. Cette baisse, enregistrée pour la première fois depuis la crise financière de 2008, s'explique notamment par les baisses des cours des actions et des certificats d'investissement. Depuis le début de la pandémie, ce type de placement a été nettement plus demandé qu'auparavant.</p>
<p style="text-align: justify;">Entre 2020 et le premier semestre 2022, près de 40 % des investissements financiers des ménages ont été consacrés aux actions et aux certificats d'investissement (2015-2019 : 25 %), qui avaient, dans un premier temps, généré des plus-values importantes (2020-2021 : 16 Mrd EUR). Toutefois, l'évolution volatile des marchés boursiers au premier semestre 2022 a entraîné des pertes à hauteur de 18 Mrd EUR.</p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Composition des actifs FIN AT" src="/Articles/8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440c/images/9024c13b-e6e7-478f-951f-9aacc92f392a" alt="Composition des actifs FIN AT" width="488" height="345" /></p>
<p> </p>
<h4>Industrie</h4>
<h5><strong>Changement de stratégie pour OMV</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le groupe pétrolier et gazier OMV, détenu à 31,5 % par l'État autrichien et à 24,9 % par le fonds souverain d'Abu Dhabi, avait entamé sous son ancien PDG Rainer Seele une transformation stratégique qui faisait de la Russie un marché-clé dans le domaine de la production gazière du groupe. Sous le nouveau PDG Alfred Stern, en fonction depuis septembre 2021, et sur fond de l’agression russe de l’Ukraine, OMV a réduit son exposition en Russie à 2 % du total de ses actifs dans le monde et le groupe s'est lancé dans une diversification en direction de la Norvège et du Moyen-Orient. Malgré ces difficultés, OMV a affiché entre janvier et septembre 2022 des bénéfices à hauteur de 3,7 Mrd EUR, en hausse de 100 %, dû notamment au niveau élevé des prix de l’énergie. Un dividende spécial à hauteur de 2,25 EUR par action, s’ajoutant au dividende régulier, sera versé aux actionnaires. Sur fond de volatilité des prix du gaz, une discussion s'est engagée sur la nationalisation de la filiale de négoce de gaz d'OMV, OGMT (<em>OMV Gas Marketing & Trading</em>). L'Etat assumerait alors les risque d'approvisionnement et de prix.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4>Transports</h4>
<h5><strong>19 Mrd EUR en faveur des infrastructures ferroviaires entre 2023 et 2028</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Renouvelé chaque année pour une période de six ans, le plan-cadre pour les infrastructures ferroviaires au cours de la période 2023-2028 a été adopté en conseil des ministres du 21 octobre. Il porte sur 19 Mrd EUR (soit 0,8 Mrd EUR de plus que pour la période 2022-2027) dont 3,22 Mrd EUR pour l’année 2023. Sont notamment prévus le développement des transports publics dans les agglomérations, l’aménagement accéléré des infrastructures pour le transport des marchandises, la rénovation des gares, la poursuite de l’électrification des lignes de chemins de fer. Avec 9,1 Mrd EUR, le gros des investissements entre 2023 et 2028 est consacré à la construction du tunnel de base du Brenner.</p>
<p> </p>
<h4>Energie et environnement</h4>
<h5><strong>La consommation énergétique était en hausse de 6 % en 2021, +10 % pour les ménages</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Selon le bilan énergétique établi par Statistik Austria, la consommation énergétique a progressé en 2021 de 6 % pour atteindre 1 123 pétajoules (PJ) dont 321 PJ pour les ménages (+10 %), 319 PJ pour l’industrie (+5 %), 292 PJ pour le transport (+3 %) et 109 PJ pour les services (+7 %). L’augmentation de la consommation s’explique notamment par la reprise de l’économie et de la mobilité ainsi que par les basses températures en hiver.</p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Consommation énergétique 1970-2021 Autriche" src="/Articles/8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440c/images/321ab361-a475-4b35-9517-25826cf68084" alt="Consommation énergétique 1970-2021 Autriche" width="426" height="462" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h5><strong>L’Autriche taxe les surprofits réalisés par le secteur énergétique</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">A la suite du règlement (UE) 2022/1854 du Conseil du 6 octobre 2022 sur une intervention d’urgence pour faire face aux prix élevés de l’énergie, a été adoptée par la chambre basse du Parlement le 13 décembre 2022 une loi introduisant des taxes sur les surprofits réalisés par le secteur énergétique. La loi comprend deux mesures : une contribution solidaire pour les énergies fossiles (<em>Energiekrisenbeitrag-fossile Energieträger</em>, EKBF) qui s'applique aux entreprises pétrolières et gazières, et une contribution solidaire pour l'électricité (<em>Energiekrisenbeitrag-Strom</em>, EKBS), qui introduit un plafond de recettes pour les producteurs d'électricité. Si les modalités de ces deux instruments varient en termes de date d’entrée en vigueur et de base de taxation, elles ont un point commun : les taux de taxation seront réduits pour les entreprises effectuant des investissements dans la transition écologique. Selon les estimations du ministère des Finances, ces mesures permettront de générer entre 2 et 4 Mrd EUR de recettes qui serviront à financer des aides aux ménages et aux entreprises. Pour les producteurs d’électricité, 90 % des recettes dépassant 140 EUR par mégawattheure sont prélevés. Si des investissements dans la transition énergétique peuvent être prouvés, ce plafond augmente jusqu'à 180 EUR. Cette mesure est entrée en vigueur le 1<sup>er</sup> décembre et est limitée jusqu’au 31 décembre 2023. Pour les entreprises pétrolières et gazières, si leurs bénéfices sont supérieurs de 20 % à la moyenne des quatre dernières années cette année et l'année prochaine, ce surcroît de bénéfices sera taxé à hauteur de 33 % avec effet rétroactif du 1<sup>er</sup> juillet 2022 au 31 décembre 2023. Si aucun investissement dans la transition énergétique ne peut être prouvé, le taux augmente jusqu'à 40 %.</p>
<h5><strong>Les émissions de GES restent élevées</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), le budget carbone mondial restant était de 420 GtCO<sub>2</sub> en 2018 et serait épuisé au cours de cette décennie si les émissions restaient constantes. Le budget CO<sub>2</sub> de l’Autriche s’établirait à 240 MtCO<sub>2</sub> ou 280 MtCO<sub>2</sub>eq à partir de 2022, si l'on prend en compte toutes les émissions de GES. Malgré les engagements internationaux et nationaux de réduction des GES, les émissions en Autriche sont restées à un niveau élevé et ont même recommencé à augmenter ces dernières années (à l'exception de l'année 2020). Ainsi, si les émissions restaient inchangées, le budget GES autrichien serait déjà épuisé à la mi-2025. De plus, les coûts d'adaptation au changement climatique pourraient plus que doubler d'ici le milieu du siècle, pour atteindre plus de 2 Mrd EUR, et les coûts des dommages, compris entre 6 et 12 Mrd EUR, seraient trois à six fois plus élevés qu'aujourd'hui.</p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Autriche émission GES 2050" src="/Articles/8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440c/images/fe16c81a-d7a8-4985-aedf-7a26f9693346" alt="Autriche émission GES 2050" width="434" height="371" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h4><strong>Agriculture</strong></h4>
<h5><strong>Un plan d’action pour la bioéconomie</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le 8 novembre, les ministres Leonore Gewessler (les Verts), en charge de la protection du climat, de l’environnement, de l’énergie et des transports, et Norbert Totschnig (conservateur), chargé de l’agriculture et de la sylviculture, ont présenté le plan d’action en faveur de la bioéconomie, un des projets phares du gouvernement de coalition ÖVP - Die Grünen. Ce plan comprend plus d’une centaine de mesures avec pour objectif une utilisation durable et raisonnée des ressources naturelles renouvelables en substitution des ressources fossiles. Dans ce contexte, l’économie forestière et la filière bois sont appelées à remplir un rôle capital en vue d’une décarbonation de l’économie. Une enveloppe de 20 M EUR est d’emblée réservée à l’initiative Bois pour les constructions en bois et la recherche en vue d’un meilleur usage du bois. Finançant l’initiative bois à hauteur de 93,5 M EUR, le ministre Totschnig a rappelé que les forêts autrichiennes profitent du fonds Forêt d’un montant total de 350 M EUR et précisé que la chaine Forêts/Bois/Papier emploie plus de 300 000 personnes et génère une valeur ajoutée de plus de 20 Mrd EUR. Par ailleurs, le 3 novembre, les ministres Marc Fesneau et Norbert Totschnig ont signé une déclaration commune visant à renforcer la coopération entre la France et l’Autriche dans le domaine du bois et des forêts. Il s’agit de développer une coopération dans le domaine de la formation, dans le transfert de connaissances et dans la promotion de la construction en bois ainsi que de la gestion durable et multifonctionnelle des forêts et l’accroissement de leur résilience.</p>
<p> </p>
<h5><strong>Un élevage de volaille pas si exemplaire : le label de qualité AMA critiqué</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">A l’instar de l’association française L214, l‘ONG « Association contre les usines animales » (<em>Verein gegen Tierfabrik</em>, VGT) a diffusé des images troublantes tournées en caméra cachée dans un élevage de volaille de Styrie, pourtant labellisé par l’organisme de marketing agroalimentaire AMA. Ces images caractérisant un défaut flagrant en matière de bien-être animal ont choqué l’opinion publique autrichienne, très attachée aux hauts standards de production inlassablement rappelés par le ministère de l’agriculture et les milieux professionnels. L’ONG a également déposé une plainte contre deux autres élevages. La fédération des éleveurs de volaille a immédiatement mis au ban l’éleveur incriminé et le label de qualité AMA-<em>Gütesiegel</em> lui a été retiré. L’organisme de marketing AMA, qui a immédiatement engagé un examen approfondi de l’exploitation, promet des contrôles renforcés ; l’exploitation a dû dans un premier temps suspendre son activité. Au-delà des conditions d’élevage, une discussion s’est engagée sur la race de poulet élevée, à savoir à croissance rapide afin de répondre à la demande.</p>
<p style="text-align: justify;">Parallèlement, la branche des éleveurs de dinde déplore le recul de la consommation de viande de dindes élevées en Autriche et la préférence donnée par la grande distribution et la restauration à la dinde importée. 92 % de la viande de dinde transformée dans la gastronomie en Autriche provient de l’étranger.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Relations bilatérales</h3>
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<h5><strong>La relation économique franco-autrichienne continue de se développer</strong></h5>
<p><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sur fond d’une augmentation du montant total des IDE en Autriche, le stock d’investissements directs français en Autriche s’est établi en 2021 à 4,2 Mrd EUR en hausse de 300 M EUR. Dans les statistiques de l’OeNB, la France est le 10<sup>ème</sup> investisseur en Autriche. <em>Statistik Austria</em> chiffre à 354 le nombre de filiales d’entreprises françaises présentes en Autriche, employant 21 513 personnes pour un CA de 7,3 Mrd EUR. Les entreprises françaises représentent 2,8 % des entreprises étrangères en Autriche et sont au 8<sup>ème</sup> rang en termes d’emplois. En sens inverse, le stock des investissements directs autrichiens en France a atteint 1,9 Mrd EUR en 2021, selon l’OeNB. <em>Statistik Austria</em> chiffre à 177 le nombre d’entreprises autrichiennes présentes en France, employant 17 765 personnes et dégageant un CA de 5,9 Mrd EUR. Les entreprises autrichiennes en France représentent 2,6 % des entreprises autrichiennes à l’étranger.</p>
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<h5><strong>Swarovski et Essilor Luxottica signent un accord de licence exclusif</strong></h5>
<p style="text-align: justify;"><em>Swarovski</em> et <em>EssilorLuxottica</em> annoncent la signature d’un accord de licence exclusif pour la conception, la production et la distribution mondiale de lunettes Swarovski Eyewear. Cet accord se poursuivra jusqu’au 31 décembre 2028, avec une option de renouvellement automatique pour cinq années supplémentaires. La première collection issue de cet accord sera lancée en septembre 2023.</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Prévisions macroéconomiques Autriche 2023-2024" src="/Articles/8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440c/images/f8e8a3d9-39ea-43a6-9edb-a53a78271113" alt="Prévisions macroéconomiques Autriche 2023-2024" width="761" height="671" /></p>
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<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Meilleurs voeux 2023" src="/Articles/8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440c/images/63848a85-1224-4e23-a678-a57c582605d3" alt="Meilleurs voeux 2023" width="670" height="445" /></p>
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<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">SLOVENIE</h2>
</div>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" style="float: right;" title="SI Chiffres a retenir DEC22" src="/Articles/8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440c/images/c8d29f7c-3628-48a3-9969-79d6605a74ae" alt="SI Chiffre à retenir DEC22" width="282" height="204" /></p>
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<h3 style="text-align: left;">Zoom sur ...</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dans ses prévisions d’automne, la Commission européenne a revu pour l’année 2022 sa prévision de croissance en Slovénie à la hausse de 0,8 p.p. par rapport à ses prévisions d’été, prévoyant ainsi une croissance de 6,2 % en 2022. Elle anticipe une faible croissance en 2023, de 0,8 %, prévision revue à la baisse de 0,2 p.p. en raison de la persistance de l’environnement incertain et de l’inflation élevée. Une légère reprise de l’activité économique est prévue à l’horizon 2024, avec une croissance de 1,7 %. La CE prévoit un taux d’inflation annuel de 9,2 % en 2022, de 6,5 % en 2023 et de 3,5 % en 2024. Malgré le ralentissement économique, la CE prévoit, après un niveau historiquement bas de 4,1 % en 2022, un taux de chômage à 4,3 % en 2023, qui pourrait revenir à 4,1 % en 2024. Le déficit public en 2022 devrait s’établir à 3,6 % du PIB, en baisse par rapport aux 4,7 % observés en 2021, pour toutefois culminer à 5,2 % du PIB en 2023 en raison du soutien apporté par le gouvernement aux entreprises afin d’atténuer l’impact des prix élevés de l’énergie.</strong></p>
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<h3>Prévisions et indicateurs</h3>
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<p style="text-align: justify;">Le taux d’inflation annuel de la Slovénie est passé sous la barre des 10 % pour la première fois depuis mai 2022, atteignant 9,9 % en octobre 2022, soit une baisse de 0,1 p.p. par rapport à septembre 2022. La hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie continue de stimuler l’inflation.</p>
<p style="text-align: justify;">Grâce à la résilience économique du pays, à ses politiques appropriées et à son accès favorable aux marchés financiers, l’agence de notation Moody’s a confirmé la note de crédit de la Slovénie à A3 avec une perspective stable, note dont le pays bénéficie depuis octobre 2022, date à laquelle la note a été relevée d’un cran par rapport à Baa1.</p>
<p style="text-align: justify;">Le taux d’épargne brut de la Slovénie, c’est-à-dire la part du revenu disponible que les ménages épargnent, était de 18,7 % en 2021, contre une moyenne de 17,9 % dans la zone euro, d’après les données d’Eurostat. Les Slovènes se tiennent principalement aux formes traditionnelles d’épargne, à savoir les dépôts bancaires et les liquidités, mais aussi les investissements dans des biens immobiliers.</p>
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<h3>Europe</h3>
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<p style="text-align: justify;">Le ministre slovène des Affaires Etrangères a salué la décision du Conseil de l’UE confirmant que la Croatie rejoindra l’espace Schengen le 1er janvier 2023, soulignant l’importance du libre déplacement des citoyens slovènes et croates. La Slovénie et la Croatie ont toutes les deux préparé des déclarations unilatérales concernant la décision d’arbitrage frontalier de 2017 définissant leur frontière commune. La déclaration de la Slovénie stipule que la frontière entre la Slovénie et la Croatie est définie par l’arbitrage définitif et contraignant de 2017, tandis que celle de la Croatie stipule que ce même arbitrage ne prévaut pas pour la Croatie, la frontière restant donc à être déterminée.</p>
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<h3>Politique économique et sociale</h3>
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<p style="text-align: justify;">Les budgets de 2023 et 2024, adoptés le 28 septembre 2022 par le gouvernement slovène, sont fortement marqués par les mesures post-Covid, l’aggravation de la crise énergétique et la hausse des prix. Le budget 2023 prévoit 13,4 Mrd EUR de recettes, tandis que les dépenses pourraient atteindre 16,7 Mrd EUR, soit 25 % de plus que prévu dans le budget initial adopté en novembre 2021. Ainsi, un déficit de 3,3 Mrd EUR est envisagé, soit 5,3 % du PIB. Les dépenses augmenteraient en raison principalement des mesures d'urgence (+1,86 Mrd EUR), des soins de santé (+335 M EUR), de l'éducation et du sport (+228 M EUR), de la sécurité sociale (+195 M EUR) et de la protection de l'environnement et des infrastructures environnementales (+141 M EUR). Pour l’année 2024, les recettes atteindraient 13,8 Mrd EUR et les dépenses 15,5 Mrd EUR, portant ainsi le déficit à 1,7 Mrd EUR, soit 2,6 % du PIB.</p>
<p style="text-align: justify;">L’avocate Nataša Pirc Musar (indépendante) a été élue première femme présidente de Slovénie, après avoir battu l’ancien ministre des Affaires étrangères Anže Logar (SDS) au second tour des élections présidentielles le 13 novembre 2022 avec 53,89 % des voix. Dans son premier discours, Nataša Pirc Musar s’est engagée à travailler dur pour les droits de l’homme et la démocratie. Nataša Pirc Musar deviendra la cinquième présidente de la Slovénie et succèdera au président sortant Borut Pahor le 23 décembre 2022, dont le second mandat de 5 ans expire la veille.</p>
<p style="text-align: justify;">L’Assemblée nationale a adopté le 28 novembre des modifications à la réforme de l’impôt sur le revenu adoptée plus tôt cette année sous le gouvernement précédent, supprimant notamment une augmentation progressive de l’allègement fiscal général pour tous les revenus et ramenant le taux d’imposition pour les plus hauts revenus de 45 à 50 %. Le gouvernement compte mettre en œuvre une réforme fiscale plus importante en 2023.</p>
<h4>Emploi</h4>
<p style="text-align: justify;">La Slovénie connaît une forte demande de main-d’œuvre étrangère. L’agence pour l’emploi a reçu 54 000 demandes de permis de travail au cours des 9 premiers mois de l’année, soit autant que pendant tout 2021. Cette hausse est due aux divergences structurelles sur le marché du travail, la demande de main-d’œuvre étant très élevée tandis que l’offre est faible en raison d’un taux de chômage historiquement bas. En raison de la population vieillissante de la Slovénie et de sa faible natalité, l’agence pour l’emploi s’attend à ce que la forte demande de main-d’œuvre étrangère persiste à l’avenir, notamment dans les domaines de la construction, de l’industrie, de l’entreposage, de l’hôtellerie et de la réparation des véhicules à moteur.</p>
<h4>Revalorisations salariales</h4>
<p style="text-align: justify;">Suite à des mois de négociations, le gouvernement et les syndicats du secteur public ont conclu le 25 octobre 2022 un accord pour augmenter le salaire de tous les employés du secteur public de 4,5 <strong>% </strong>à partir d'octobre 2022. Le coût pour le budget de l’État avoisine les 611 M EUR.</p>
<p style="text-align: justify;">La dernière augmentation du salaire minimum a eu lieu le 1<sup>er</sup> janvier 2022 : plus 4,9 % pour atteindre 1 074 EUR bruts (contre 1 024 EUR en 2021). Cette hausse a été calculée de manière à refléter l’inflation de l’année 2021. En vertu de la loi du 27 octobre 2022, le gouvernement slovène a décidé d’augmenter de 4,5 % le salaire minimum (soit au minimum 1 133,37 EUR bruts) d’ici la fin de l’année au lieu de janvier 2023 ainsi que les retraites dès novembre 2022. Cette augmentation des retraites devrait coûter entre 22 et 25 M EUR à l’État chaque année.</p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
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<h4>Secteur financier</h4>
<p style="text-align: justify;">L’Assemblée nationale a adopté des modifications à la loi de 2014 sur la holding souveraine slovène (SSH). Ces modifications visent à transférer les actifs de la structure de défaisance du pays (Bank Assets Management Company, BAMC) à la SSH d’ici la fin 2022, dans le but d’améliorer la gouvernance des entreprises publiques. La liquidation de BAMC est prévue d’ici la fin 2022, son actif et son passif devant être repris par la SSH, le dépositaire des actifs de l’État.</p>
<p style="text-align: justify;">Suite à son entrée sur le marché du leasing en Slovénie au printemps 2020 avec sa société NLB Lease&GO, NLB, le plus grand groupe bancaire de Slovénie, a créé une nouvelle société de leasing en Macédoine du Nord et a acheté une société de leasing en Serbie. Les premières activités de ces sociétés ont débuté en décembre 2022.</p>
<h4>Transports</h4>
<p style="text-align: justify;">Le transbordement de voitures au port de Luka Koper a augmenté de 20 % entre janvier et septembre 2022 en glissement annuel (g.a.) en dépit du climat d’incertitude et des interruptions des chaînes d’approvisionnement. Le port de Luka Koper a dépassé son record annuel de voitures transbordées (754 409 unités en 2018) lors de la première semaine de décembre 2022. Le port attribue une telle croissance à un réacheminement favorable, obtenu grâce à des services fiables et à des infrastructures supplémentaires construites ces dernières années.</p>
<p style="text-align: justify;">L’aéroport de Ljubljana, avec des liaisons vers 14 destinations assurées par 12 transporteurs, a retrouvé son niveau d’activité d’avant l’épidémie. Le nombre de passagers a augmenté de 174 % au cours des 3 premiers trimestres de 2022 en g.a. et de 82 % en septembre 2022 par rapport à septembre 2021. Le transport de fret a également augmenté de 7,4 % en septembre 2022 par rapport à septembre 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">La Slovénie recevra près de 91 M EUR du Mécanisme pour une Europe Connectée (CEF) afin de moderniser son infrastructure ferroviaire, dont près de 57 M EUR seront dédiés à la modernisation de la gare de Jesenice (fin des travaux prévue en octobre 2025) et plus de 34 M EUR à la modernisation de plusieurs gares entre Ljubljana et Maribor (fin des travaux prévue en août 2026).</p>
<h4>Energie et environnement<a name="_Hlk121999402"></a></h4>
<p style="text-align: justify;">La centrale thermique de Šoštanj (TEŠ) a été déconnectée du réseau électrique du 14 octobre au 5 décembre 2022, HSE (compagnie d’électricité publique qui exploite la centrale) estimant qu’il était préférable d’économiser le charbon pour l’hiver lorsque la demande d’électricité et les prix de l’électricité importée augmenteront.</p>
<p style="text-align: justify;">La centrale à charbon de Velenje a signé en novembre deux contrats avec la société Petraco Oil Company, basée à Lugano, pour importer du charbon d’Indonésie, pour un montant de 48,57 M EUR. Cette importation de charbon, dont la qualité est bien supérieure à celle du lignite local, fait suite à la mise hors réseau de la centrale TEŠ, l’exploitation de la mine de Velenje ayant été ralentie en raison de difficultés techniques. Des pourparlers sont en cours avec des fournisseurs des Balkans et d’Europe de l’Est en vue d’un approvisionnement supplémentaire en charbon.<em> <br /></em></p>
<p style="text-align: justify;">La centrale nucléaire de Krško a été reconnectée au réseau électrique le 8 novembre, faisant suite à un peu plus d’un mois d’arrêt en raison de travaux de maintenance et de mises à niveau technologiques.</p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe gazier Geoplin a signé un accord avec l’algérien Sonatrach le 15 novembre, prévoyant l’importation de 300 millions de m<sup>3</sup> de gaz naturel à partir du 1<sup>er</sup> janvier 2023, équivalant au tiers des besoins en gaz de la Slovénie. Le gaz naturel sera livré via l’Italie, du 1<sup>er</sup> janvier 2023 au 31 décembre 2025.</p>
<p style="text-align: justify;">La Slovénie s’est retirée en novembre du traité sur la Charte de l’énergie, estimant que l’accord international est dépassé et qu’il constitue un obstacle majeur à des politiques environnementales et climatiques efficaces, ainsi qu’à des politiques énergétiques responsables.</p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre Robert Golob et son homologue hongrois Viktor Orbán ont inauguré l’achèvement de la ligne électrique Cirkovce-Pince, reliant le réseau slovène à celui de la Hongrie. Cette connexion électrique était la dernière qui manquait à la Slovénie et à la Hongrie afin d’avoir une connexion avec tous leurs pays frontaliers. Les deux Premiers ministres ont également évoqué la construction éventuelle d’un gazoduc entre la Slovénie et la Hongrie afin de réduire la dépendance de la Hongrie au gaz russe.</p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a adopté le 6 décembre une loi afin d’aider les moyennes et grandes entreprises à faire face à la crise énergétique, prévoyant des subventions pour les prix élevés de l’électricité, du gaz et de la vapeur (du 1<sup>er</sup> janvier au 31 décembre 2023), ainsi qu’un régime de subventions publiques pour le chômage partiel (du 1<sup>er</sup> janvier au 31 mars 2023) et la mise au chômage technique (valable pour une période de 30 jours du 1<sup>er</sup> janvier au 30 juin 2023), en plus de la fourniture de prêts à taux réduit pour améliorer la liquidité des entreprises. La loi, dont le coût est estimé à 1,2 Mrd EUR, pourrait néanmoins menacer la viabilité des finances publiques. La loi sera soumise à l'approbation de l'Assemblée nationale, mais doit être auparavant approuvée par la Commission européenne.</p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a adopté le 9 décembre un projet de loi d’urgence imposant une taxe exceptionnelle aux entreprises énergétiques en 2022 et 2023 afin de subventionner les énergies renouvelables et de financer des mesures visant à réduire la demande d’électricité pendant les périodes de pointe. Toute recette supérieure à 180 EUR/MWh pour l’électricité produite en Slovénie, à l’exception de celle produite à partir de gaz naturel ou de lignite, et vendue sur le marché de gros sera versée au budget national.</p>
<p>Le groupe énergétique public HSE a été recapitalisé par l’État à hauteur d’une première tranche de 300 M EUR le 5 décembre. Une deuxième tranche à hauteur de 192 M EUR est prévue pour le 15 décembre. HSE s’engage à rembourser ces montants d’ici fin 2024. Une telle injection de capital était nécessaire en raison de la faible production d’hydroélectricité et des problèmes d’approvisionnement en charbon en provenance de la mine de Velenje. </p>
<h4>Industrie et innovation</h4>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses intérieures brutes de la Slovénie en recherche et développement se sont élevées à 1,1 Mrd EUR en 2021, soit 11 % de plus qu’en 2020, d’après l’Office des statistiques. Malgré cette augmentation, la part des dépenses en R&D exprimée en pourcentage du PIB a néanmoins diminué de 0,1 p.p. en 2021, atteignant 2,14 %.</p>
<p style="text-align: justify;">La Commission européenne a approuvé l’acquisition par Gonvarri, fournisseur espagnol de l’industrie automobile, d’une participation à hauteur de 42 % dans le conglomérat industriel slovène Hidria, l’un des principaux fournisseurs slovènes de l’industrie automobile mondiale. Le partenariat Gonvarri-Hidria vise à devenir un fournisseur de premier plan de composants automobiles électriques et hybrides. La valeur de la transaction n’a pas été communiquée.</p>
<h4>Tourisme</h4>
<p style="text-align: justify;">Le secteur du tourisme est en reprise depuis l’amélioration de la situation sanitaire, la Slovénie ayant enregistré 4,9 millions d’arrivées de touristes au cours de la période de janvier à septembre 2022, soit une hausse de 64,2 % par rapport à la même période de l’année dernière, selon les chiffres de l’Office des statistiques.</p>
<h4>Immobilier</h4>
<p style="text-align: justify;">D’après les statistiques nationales, le marché immobilier slovène entre dans une phase de refroidissement, malgré une augmentation record des prix en glissement annuel au cours du premier semestre 2022 (+ 12 % pour les appartements anciens, + 8 % pour les maisons). Suite à une forte baisse du nombre d’appartements vendus, le nombre de transactions a diminué de 4 % en glissement annuel. Cette baisse devrait être amplifiée par la hausse des taux d’intérêt sur les prêts hypothécaires. Ainsi, le marché immobilier pourrait voir ses prix baisser si l’offre de nouveaux appartements actuellement en construction venait à dépasser la demande et que le stock de logements invendus commençait à s’accumuler.</p>
<h4>Agriculture</h4>
<p style="text-align: justify;">La Commission européenne a approuvé le 28 octobre 2022 le plan stratégique de la Slovénie dans le cadre de la PAC 2023-2027, à hauteur d’environ 1,2 Md EUR. Environ un tiers du montant sera consacré au premier pilier de la PAC (paiements directs, secteurs viticole et apicole), tandis que près des deux tiers seront dédiés au deuxième pilier (développement rural).</p>
<p style="text-align: justify;">La Commission européenne a approuvé le 2 décembre 2022 le programme du Fonds européen pour la mer, la pêche et l’aquaculture en faveur de la Slovénie, en vertu duquel le pays recevra un total de 24 M EUR au cours des six prochaines années, en plus des 10 M EUR provenant du budget national. A titre indicatif, 6,1 M EUR (soit 25,6 %) des fonds du programme seront consacrés à la pêche durable, 7,7 M EUR (soit 32,3 %) seront investis dans l’aquaculture durable, la transformation et la commercialisation, 9,1 M EUR (soit 38 %) seront consacrés à l’économie bleue durable et 1 M EUR (soit 4,1 %) seront investis dans le renforcement de la gouvernance internationale des océans. Toutes les activités soutenues contribueront aux objectifs de l’UE en matière d’environnement et de climat.</p>
<p style="text-align: justify;">La Slovénie s’est engagée à soutenir à hauteur d’1 M EUR le programme « Grain from Ukraine » du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Dans le cadre de ce programme, l’Ukraine fera don de céréales aux pays les moins développés d’Afrique et d’Asie, le financement des donateurs servant à payer les frais d’expédition. L’aide de la Slovénie sera transférée via le Programme alimentaire mondial de l’ONU.</p>
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<div class="focus">
<h4 style="text-align: center;">Retrouvez l'intégralité de notre document sous format pdf en cliquant sur le lien ci-après.</h4>
</div>985816e7-8cce-47f1-a547-6e8d1cc01f94Exécution budgétaire de l’Arabie saoudite sur les neuf premiers mois de 2022En cumulé sur les neuf premiers mois de 2022, les recettes ont atteint 253 Mds USD (+36% en g.a). Les dépenses budgétaires ont atteint 213 Mds USD (+14% en g.a). L’Arabie saoudite a enregistré un excédent budgétaire de 40 Mds USD contre un déficit de 1,4 Md USD sur la même période un an plus tôt. Pour l’ensemble de l’année, les prévisions d’octobre 2022 des institutions internationales tablent sur un excédent budgétaire de 5,5% du PIB selon le FMI et de 8,6% du PIB pour la Banque mondiale.2022-11-14T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">En 2022, les finances publiques de l’Arabie saoudite bénéficient des cours pétroliers élevés et de l’augmentation de la production. La forte croissance économique attendue sur l’année (8%) alimente par ailleurs les recettes des impôts et taxes.</p>
<p style="text-align: justify;">Cette situation budgétaire très favorable contribue positivement aux capacités de financement des grands programmes d’infrastructures et de diversification économique du pays. L’essentiel des financements publics est apporté par le fonds souverain Public Investment Fund (PIF).</p>0f9782c4-8c38-452f-83c5-b8ac9245f8e6Brèves économiques d'Autriche et de Slovénie - août à mi-octobre 2022édition de AUG_OCT222022-10-21T00:00:00+02:00<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">Autriche</h2>
</div>
<p><img class="marge" title="Chiffre à retenir AT OCT22" src="/Articles/0f9782c4-8c38-452f-83c5-b8ac9245f8e6/images/4e2970ce-2916-49d4-8352-961f88b9a249" alt="Chiffre à retenir AT OCT22" /></p>
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<h3>En bref</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a adopté en conseil des ministres le 7 septembre un dispositif pour contenir le prix de l’électricité facturé aux ménages. A partir du 1<sup>er</sup> décembre 2022 (et jusqu’au 30 juin 2024) et dans la limite de 2 900 kWh par an, chaque ménage paiera 0,10 EUR son kWh d’électricité, sauf si le prix du kWh dépasse 0,40 EUR, auquel cas la subvention de l’Etat sera plafonnée à 0,30 EUR/kWh. Au-delà de 2 900 kWh par an, l’électricité consommée sera facturée au prix convenu dans le contrat entre le consommateur et son fournisseur d’électricité. Afin de parvenir à un plus grand ciblage sur les foyers les plus modestes, il est prévu d'octroyer en outre aux ménages exemptés de la contribution à l’audiovisuel public une subvention équivalente à 75 % des coûts de d’acheminement de l’électricité, plafonnée à 200 EUR. Le coût total de ce dispositif est estimé à 4 Mrd EUR.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Aide Etat plafonnant prix électricité" src="/Articles/0f9782c4-8c38-452f-83c5-b8ac9245f8e6/images/3c6d1a8e-495a-4063-8e9b-fad6c5b68f81" alt="Aide Etat plafonnant prix électricité " width="372" height="394" /></p>
<p style="text-align: right;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3 style="text-align: justify;">Zoom sur</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les aides aux </strong><strong>entreprises :</strong> Le 28 septembre, le gouvernement autrichien a adopté un dispositif d’aides aux entreprises pour atténuer la hausse des prix d’énergie. Sont éligibles les entreprises dont les coûts énergétiques annuels dépassent 3 % de la valeur de production ou du CA, enregistrés au cours de l’exercice 2021 ou, à condition d’une confirmation de la part d’un conseiller fiscal, entre février et septembre 2022. Quatre niveaux d’aide ont été définis, la subvention maximale étant fixée à 50 M EUR. Le coût budgétaire de 450 M EUR initialement prévu est porté à 1,3 Mrd EUR, en raison de la forte augmentation des prix de l’énergie.</p>
<p> </p>
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<h3>Prévisions et indicateurs</h3>
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<h5>Le spectre de la stagflation menacerait l’économie en 2023</h5>
<p style="text-align: justify;">Selon les économistes des instituts de conjoncture Wifo et IHS, la croissance devrait atteindre 4,8 % cette année, fortement soutenue par le secteur touristique, après avoir progressé de 4,6 % en 2021. Mais alors que l’inflation atteint mois après mois des valeurs records, la progression du PIB en 2023 pourrait fortement ralentir et quasiment stagner avec une hausse de 0,2 %. Du côté de l’inflation, pour 2023, les scenarii des prévisionnistes prévoient une hausse des prix de 6,5 % après 8,3 % cette année. En 2021, l’inflation n’avait atteint que 2,8 %. Le chômage qui a atteint 6,2 % en 2021 pourrait reculer à 4,6 % cette année puis très légèrement rebondir à 4,7 % en 2023.</p>
<h5>Des fonds supplémentaires pour la transformation de l’économie</h5>
<p style="text-align: justify;">Afin d’atteindre la neutralité carbone en 2040, le projet de loi de finance pour 2023, présenté le 12 octobre par le ministre des Finances Magnus Brunner devant le Parlement, prévoit de nouvelles dépenses en faveur de la transformation de l’économie à hauteur de 863 M EUR. Pour la période 2023-2026, un total de 4,9 Mrd EUR y est consacré. En 2023, le gros (748 M EUR) de ces fonds supplémentaires est destiné à la mise en œuvre de processus de transformation en matière de politique climatique et énergétique, notamment dans le domaine de la décarbonisation de l'industrie à forte consommation d'énergie et du soutien aux ménages pour la transition vers des systèmes énergétiques efficaces et durables dans le secteur du bâtiment et du chauffage. De plus, 100 M EUR sont mis à la disposition de la recherche dans le domaine des technologies d'avenir vertes et numériques pour une transformation durable et innovante dans les industries clés. Le reliquat de 15 M EUR est destiné au Fonds pour le climat et l'énergie afin de développer des solutions technologiques pour l'industrie énergo-intensive.</p>
<h4>Echanges</h4>
<h5>Le commerce bilatéral entre la France et l’Autriche continue à accélérer</h5>
<p style="text-align: justify;">Après une hausse en 2021 de 22 %, les exportations de la France vers l’Autriche ont augmenté de 17 % au premier semestre 2022 pour atteindre 2,6 Mrd EUR. On note notamment une progression de 58 % pour les produits métallurgiques et métalliques pour atteindre 363 M EUR ce qui fait de ces produits le poste le plus important des exportations françaises vers l’Autriche, suivi par les produits chimiques, parfums et cosmétiques (348 M EUR, +23 %). Sur fond de baisse des ventes de véhicules neufs, les matériels de transport (299 M EUR) reculent à la troisième position (-18 %). En revanche, les importations de la France en provenance de l’Autriche se sont élevées à 3,2 Mrd EUR, en hausse de 18 % aboutissant à un déficit bilatéral de la France de 606 M EUR après 480 M EUR au premier semestre 2021, les machines industrielles et agricoles affichant le déficit le plus important (389 M EUR).</p>
<p> </p>
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<h3>Politique économique et sociale</h3>
</blockquote>
<h5>Négociations salariales : les syndicats demandent une hausse de 10,6 %</h5>
<p style="text-align: justify;">Comme tous les automnes, le secteur de la métallurgie a ouvert dans la seconde moitié de septembre le cycle annuel des négociations salariales pour les quelque 190 000 salariés du secteur. Dans la mesure où les résultats de ces négociations donneront la tendance pour les autres branches, les syndicats ont d’entrée frappé fort avec leur revendication principale d’une augmentation de 10,6 % pour faire face à la hausse des prix de 6,3 % sur les 12 derniers mois. Les représentants des salariés réclament également une augmentation substantielle des gratifications des apprentis, l’introduction d’un supplément pour les heures travaillées le samedi, une hausse de la majoration pour heure supplémentaire à partir de la 10<sup>ème</sup> heure de travail journalier et un accès plus souple à la 6<sup>ème</sup> semaine de congés. Le ton se durcit, le recours à des débrayages et grèves ne semblant pas exclu, alors que le patronat juge démesurées les exigences syndicales, au prétexte que les trains de mesures mis en place par le gouvernement atténuent déjà largement les effets de l’inflation. Sa contre-proposition prévoit une revalorisation de 4,1 %. Selon les représentants des employeurs, les revendications menaceraient directement la viabilité du secteur autrichien. Au-delà de la métallurgie, les négociations ont entretemps débuté pour les professions de la santé et du social (130 000 salariés) et le commerce de détail (environ 500 000 salariés). La Fonction publique devrait entamer ses négociations dans la seconde quinzaine d’octobre.</p>
<h5>Emploi</h5>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre des procédures d’infraction pour non-communication, la Commission européenne a adressé des lettres de <strong>mise en demeure à l’Autriche </strong>pour ne pas avoir communiqué les mesures nationales de transposition de deux directives dans le domaine de l’emploi. Il s’agit d’un côté de la directive (UE) 2019/1152 relative à des <strong>conditions de travail transparentes et prévisibles </strong>qui confère à 182 millions de travailleurs au sein de l'UE des droits et une protection en matière de travail plus étendus et en phase avec la situation actuelle. Grâce aux nouvelles règles, les travailleurs ont, par exemple, le droit à une plus grande prévisibilité en ce qui concerne les tâches qui leur sont assignées et le temps de travail. Ils auront également le droit de recevoir en temps utile des informations plus complètes sur les éléments essentiels de leur emploi, comme le lieu de travail et la rémunération. Les nouvelles règles profiteront en particulier à 2 à 3 millions de travailleurs occupant des formes d'emploi précaires.</p>
<p style="text-align: justify;">D’autre part, la directive (UE) 2019/1158 sur l'<strong>équilibre entre vie professionnelle et vie privée </strong>vise à garantir l'égalité dans la participation au marché du travail en encourageant le partage des responsabilités entre les parents. Elle a instauré le <strong>congé de paternité</strong>, qui garantit aux pères/deuxièmes parents le droit de prendre au moins dix jours ouvrables de congé de paternité aux alentours de la date de naissance de l'enfant. La directive établit également un congé parental d'au moins quatre mois et dispose qu'au moins deux de ces quatre mois ne sont pas transférables d'un parent à l'autre. Elle prévoit cinq jours ouvrables par an de congé d'aidant pour chaque travailleur qui fournit des soins personnels ou une aide personnelle à un membre de la famille ou à une personne vivant dans le même ménage et donne à tous les parents qui travaillent et ont des enfants dont l'âge ne dépasse pas huit ans et à tous les aidants le droit de demander des formules souples de travail. <strong>La date limite de transposition de ces deux directives était fixée à début août 2022.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Autriche dispose à présent d'un délai de deux mois pour répondre aux lettres de mise en demeure et mener la transposition à bien.</p>
<h5>Revalorisation des retraites en 2023</h5>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a, lors du conseil des ministres du 5 octobre, décidé une <strong>revalorisation générale des pensions et retraites de 5,8 %</strong> à compter du 1<sup>er</sup> janvier 2023. Toutefois, afin d’atténuer les effets de l’inflation sur le pouvoir d’achat des petites retraites, une majoration plus importante sera accordée aux bénéficiaires de retraites de moins de 1030 EUR mensuels, (soit environ 10 % des retraités ou 200 000 personnes) qui bénéficieront, par le biais de la revalorisation exceptionnelle de 7,8 % de l’indemnité compensatrice (<em>Ausgleichzulage</em>) et d’une allocation unique plafonnée à 500 EUR et versée en mars, d’une <strong>revalorisation totale de 10,2 %</strong>. Au total, la majorité des retraités (jusqu’à 2 500 EUR mensuels bruts) percevra une pension majorée de 8,2 %, selon le ministre des affaires sociales, Johannes Rauch. A partir de 2 360 EUR mensuels, la revalorisation sera limitée à 5,8 % (environ 1/5 des retraités). Enfin, les retraités percevant plus de 5 670 EUR mensuels bruts ne percevront qu’une allocation forfaitaire de 329 EUR.</p>
<h5>Les prestations sociales indexées partiellement sur l’inflation</h5>
<p style="text-align: justify;">Parallèlement aux retraites, les allocations familiales, certaines prestations sociales, comme la prestation partagée d’éducation ou l’allocation de rentrée scolaire, et avantages fiscaux liés aux enfants à charge seront <strong>revalorisées de 5,8 % en 2023</strong>. Dans le sillage des mesures d’atténuation de l’inflation, la chambre basse du Parlement a adopté le 12 octobre le projet de loi du gouvernement.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
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<h4>Secteur financier</h4>
<h5><strong>Le résultat du secteur bancaire reste stable au S1 2022</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale d’Autriche vient de publier le résultat pour l’ensemble du secteur bancaire au S1 2022. Les banques autrichiennes ont réalisé un résultat net de 3,8 Mrd EUR, contre 3,7 Mrd EUR au S1 2021. Les deux grandes banques commerciales du pays, le groupe <em>Erste</em> et la <em>Raiffeisen Bank International </em>(RBI), ont respectivement enregistré des bénéfices à hauteur de 1,1 Mrd EUR (contre 918 M EUR au S1 2021) et de 1,7 Mrd EUR (y compris le montant de 453 M EUR résultant de la vente de la filiale bulgare).</p>
<h4>Industrie</h4>
<h5><strong>Après six mois de fonctionnement réduit, OMV reprend l’exploitation de sa raffinerie à Schwechat</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">La raffinerie d‘OMV situé à Schwechat fonctionne à nouveau depuis le 7 octobre. Le 3 juin, OMV avait informé qu'un incident mécanique s‘était produit à la raffinerie qui avait subi son arrêt de maintenance depuis le 19 avril 2022. Deux personnes avaient été légèrement blessées. L'incident avait endommagé l'unité principale de distillation du pétrole brut, seul un fonctionnement partiel étant alors possible. Cet été, des réserves avaient déjà été débloquées à deux reprises : 112 000 tonnes de diesel et 56 000 tonnes d'essence le 4 juin ; 100 000 tonnes de diesel et 45 000 tonnes de produits semi-finis le 12 juillet. Selon le ministère de l’Energie et du climat, la reconstitution des réserves commencera immédiatement après la remise en service de la raffinerie, les réserves de carburant ayant été réduites à 65 jours. Par ailleurs, le gouvernement a accédé à la demande de la Chambre du travail (AK) de créer une commission des prix pour les produits pétroliers. Les marges brutes de raffinage des groupes pétroliers auraient triplé depuis le début de la guerre en Ukraine. En cas de politique de prix injustifiée ayant des répercussions négatives sur l'économie nationale, le ministre fédéral des Affaires économiques doit fixer un prix maximum pour une durée de six mois.</p>
<h5 style="text-align: justify;"><br clear="ALL" /> <strong>Face à l’envolée des prix du gaz, certaines entreprises réduisent leur production</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Confrontés à la hausse des prix de l’énergie, en particulier du gaz, les producteurs de briques de la Haute-Autriche (<em>Senftenbacher</em>, <em>Danreiter</em>, <em>Eder</em>, <em>Klimabloc</em> et <em>Pichler</em>) se voient contraints de mettre leur production en pause cet hiver. Début septembre déjà, le groupe industriel de Haute-Autriche, <em>Lenzing</em>, producteur de fibres textiles à partir de cellulose, avait été contraint de fermer deux des trois lignes de production sur son site du Burgenland.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Indice prix gaz AT OCT22" src="/Articles/0f9782c4-8c38-452f-83c5-b8ac9245f8e6/images/44353ddc-f90e-44f7-b93a-d67f356040a6" alt="Indice prix gaz AT OCT22" width="423" height="344" /></p>
<p style="text-align: justify;">A titre préventif, une partie des effectifs avait été déclarée en chômage partiel auprès de l’agence nationale de l’emploi, l’AMS. On note également une réduction de la production de 20 % pour le fabricant de charnières Blum (CA 2,6 Mrd EUR) pour ses usines dans le land de Vorarlberg et en Pologne, causée par des goulots d’étranglement.</p>
<h4>Transports</h4>
<h5><strong>Westbahn desservira Innsbruck à partir de décembre</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L’opérateur ferroviaire privé <em>Westbahn</em>, détenu à 17,4 % par la SNCF et qui offre actuellement ses services entre Vienne et Salzbourg, proposera à partir de décembre trois liaisons quotidiennes entre Vienne et Innsbruck. Le lancement de ce nouveau service est prévu pour le 11 décembre pour marquer le 11<sup>ème</sup> anniversaire de l’entrée de <em>Westbahn</em> sur le marché autrichien. Outre les arrêts entre Vienne et Salzbourg, un arrêt sera également effectué à Kufstein et à Wörgl avant d’arriver dans la capitale tyrolienne.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Desserte Westbahn Wien-Innsbruck" src="/Articles/0f9782c4-8c38-452f-83c5-b8ac9245f8e6/images/6a74ed7e-96fd-494b-9178-65f0eb99d85a" alt="Desserte Westbahn Wien-Innsbruck" width="603" height="365" /></p>
<h5 style="text-align: justify;"> </h5>
<h5><strong>Quatre Airbus A320NEO pour Austrian Airlines</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le 13 septembre 2022, la compagnie aérienne <em>Austrian Airlines, </em>filiale du groupe allemand<em> Lufhansa,</em> a reçu son premier Airbus A320neo (New Engine Option). Au total quatre Airbus A320neo seront livrés depuis Toulouse d’ici au printemps 2023 en remplacement des anciens modèles de la flotte A320, qui compte actuellement 29 avions d’une moyenne d’âge de 17 ans (et six A321 de plus de 24 ans de moyenne d’âge). Les A320neo d’une capacité de 180 sièges seront exploités sur des vols continentaux, initialement sur des liaisons vers Londres-Heathrow, Amsterdam et Francfort.</p>
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<h4>Energie et environnement</h4>
<h5><strong>Le manque d’eau et de vent a pesé sur la production d’électricité renouvelable en 2021</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Selon le rapport sur l’électricité verte (<em>EAG Monitoringbericht</em>) publié chaque année par le régulateur E-Control, la part de l’électricité renouvelable a atteint 71 % en 2021 contre 77 % en 2020. Ce recul de 2 433 GWh s’explique par la pénurie de vent et d’eau constatée l’an dernier et qui devrait perdurer cette année. Cette baisse de production a été enregistrée alors même que 1.003 MW d’installations supplémentaires d’EnR ont été mises en service en 2021.</p>
<p>Au total, la production d’électricité a atteint 70 000 GWh, en baisse de 2,9 %, dont 42 500 GWh pour l’hydroélectricité (-6,4 %), 13 500 GWh pour les énergies fossiles (+4,1 %), 6 700 GWh pour l’éolienne (-0,8 %), 3 000 GWh pour la biomasse (-4,3 %) et 2 400 GWh pour le photovoltaïque (+28,3 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Production electricité AT -comparaison 2020-2021" src="/Articles/0f9782c4-8c38-452f-83c5-b8ac9245f8e6/images/e9e6dae8-a188-46a6-b68f-aa9937f356c4" alt="Production electricité AT -comparaison 2020-2021" /></p>
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<h5><strong>Six entreprises autrichiennes sélectionnées pour participer aux projets européens « hydrogène »</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement autrichien a présenté le 2 juin dernier sa stratégie en matière d’hydrogène qui prévoit notamment la mise en place d’une capacité d’électrolyse d’1 GW d’ici la fin de la décennie et l’utilisation d’hydrogène propre principalement pour la décarbonation de l’industrie en remplacement de l’hydrogène fossile d’ici à 2030. Au total, des subventions à hauteur de 500 M EUR y seront consacrées. La publication de cette stratégie a été presque concomitante avec l’autorisation par la Commission européenne le 15 juillet 2022 du PIIEC Hy2Tech auquel participent quatre entreprises autrichiennes : <em>AVL</em>, <em>Christof Industries</em>, <em>Plastic Omnium Autriche</em> et <em>Bosch Autriche</em>. De plus, le 21 septembre, la Commission a autorisé le PIIEC Hy2Use auquel participent <em>Borealis</em> et <em>Verbund</em>. Le plan national de relance et de résilience (PNRR), présenté par l’Autriche le 30 avril 2021, prévoit un montant de 125 M EUR pour les PIIEC hydrogène.</p>
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<h4>Agriculture</h4>
<h5><strong>Première hausse des revenus depuis 4 ans dans l'agriculture</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Alors que le secteur primaire contribue à hauteur de 1,2 % au PIB autrichien, la valeur de la production agricole a augmenté en 2021 de 16,5 % en glissement annuel, atteignant presque 11 Mrd EUR, dont 8,5 Mrd EUR pour l’agriculture, selon l’édition 2022 du Rapport vert publié annuellement par le ministère fédéral de l’Agriculture. La balance commerciale 2021 des produits agricoles est équilibrée (-4,4 M EUR). L’Autriche a exporté des denrées agricoles et agroalimentaires pour 13,8 Mrd EUR (+8,5 %) dont 75 % vers d’autres EM de l’UE et importé pour 13,88 Mrd EUR (+7,8 %) dont 83 % en provenance de l’UE. Les revenus tirés de l’agriculture et de la sylviculture ont progressé de 15 % par rapport à ceux de 2020, à plus de 32 000 EUR par exploitation. Tous les secteurs, sauf la production de vignes mères de greffons, ont profité de cette hausse. Au titre de la PAC, 707 M EUR, soit 29 % du budget agricole, ont été versés aux 103 000 exploitations agricoles. Le second pilier, dont le développement rural, a permis de verser 1,1 Mrd EUR à près de 104 000 exploitations et près de 2 000 entreprises et instituts. Au titre du budget strictement national, l’Autriche a versé par le biais des régions 582 M EUR d’aides et subventions. Par ailleurs, le 13 septembre 2022, la Commission européenne a donné son feu vert au Plan stratégique national de l’Autriche pour la future politique agricole commune (PAC) pour les années 2023-2027. Des aides à hauteur de 1,8 Mrd EUR par an seront disponibles en faveur de la stabilité de l'agriculture et de la sylviculture nationales ainsi que pour le développement rural.</p>
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<h5><strong>L’Autriche crée une alliance pour la forêt</strong></h5>
<p>Afin de mieux protéger et de développer la gestion durable et active des forêts, l’Autriche, dont le relief est couvert à plus de 50 % par des forêts, a choisi de créer avec la Suède, la Finlande et la Slovénie un groupe informel des pays riches en surfaces boisées. Alors que l’Union européenne entend se doter d’une nouvelle stratégie pour les forêts, l'objectif principal de ce partenariat est d'échanger des connaissances et des bonnes pratiques, mais surtout de garantir des processus décisionnels liés à la forêt au niveau de l'UE, conformément au concept de gestion durable des forêts. Le ministre fédéral de l’agriculture et de la sylviculture invite d’autres Etats membres à se joindre à ce groupe qui tiendra une conférence annuelle sur le sujet. L’Autriche envisage d’en assurer la première présidence tournante et de donner le coup d’envoi en 2023.</p>
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<h3>Relations bilatérales</h3>
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<h5><strong>Equans et Portalp : un groupement français pour les façades de quai de la ligne de métro U5 à Vienne</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">La régie des transports publics de la ville de Vienne (<em>Wiener Linien</em>) a confié aux entreprises françaises <em>Equans</em> et <em>Portalp</em> la fourniture, l’installation et la maintenance de 144 portes automatiques dans les stations de la nouvelle ligne de métro U5. Il s’agit des portes palières qui couvrent toute la longueur du quai. Les premières portes ont été installées cet été à la station Volkstheater. A l’horizon 2026, la ligne U5, première ligne automatique de Vienne, entrera en exploitation.</p>
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<h5><strong>Meridiam s’associe à Magenta Telekom pour déployer la fibre optique à grande échelle</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L'investisseur français <em>Meridiam</em> et le fournisseur d’accès internet <em>Magenta Telekom</em> (filiale de <em>Deutsche Telekom AG</em>) prévoient d’investir plus de 1 Mrd EUR pour déployer un réseau de fibre optique jusqu’au domicile de plus de 650 000 foyers en Autriche, principalement dans les zones rurales mal desservies et les villes de taille moyenne. En plus du projet avec <em>Magenta Telekom</em>, <em>Meridiam</em> investit plus de 150 M EUR dans le district de Liezen en Styrie afin de connecter jusqu’à 60 000 foyers à l’internet haut débit.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Tableau prévisions macro AT OCT22" src="/Articles/0f9782c4-8c38-452f-83c5-b8ac9245f8e6/images/d899d25a-1ed3-4d2c-9e73-2f698933c800" alt="Tableau prévisions macro AT OCT22" width="886" height="503" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">SLOVENIE</h2>
</div>
<p style="text-align: justify;"> <img class="marge" title="Chiffre à retenir SI OCT22" src="/Articles/0f9782c4-8c38-452f-83c5-b8ac9245f8e6/images/4ce7c4d8-483d-4d63-af43-5c4c870c5ba4" alt="Chiffre à retenir SI OCT22" width="318" height="232" /></p>
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<h3 style="text-align: justify;"> Prévisions et indicateurs</h3>
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<p style="text-align: justify;">L’économie slovène a enregistré un taux de croissance annuel de 8,2 % au 2<sup>ème</sup> trimestre de 2022, en ralentissement par rapport au taux de 9,6 % enregistré au 1<sup>er</sup> trimestre. La croissance du PIB slovène a été portée par la consommation des ménages soutenue par l’augmentation de leur revenu disponible, la baisse continue du chômage et par le bon départ de la saison touristique. L’IMAD prévoit une croissance de 5 % pour l’année 2022, suivie d’un ralentissement, avec une croissance prévue de 1,4 et 2,6 % pour 2023 et 2024 respectivement. L’IMAD prévoit un taux d’inflation annuel de 9,8 % en 2022, qui baisserait ensuite, avec des taux d’inflation annuels prévus à 3,9 et 2,2 % pour 2023 et 2024.</p>
<h4>Echanges</h4>
<p style="text-align: justify;">Au cours de la période janvier-août, les entreprises slovènes ont exporté des marchandises pour une valeur de 34,38 Mrd EUR, soit une hausse de 34,9 % par rapport aux huit mêmes mois de l'année dernière. Les marchandises importées ont augmenté de 45,7 % pour atteindre 37,27 Mrd EUR au cours de cette période.</p>
<p style="text-align: justify;">L'entreprise postale nationale autrichienne, <em>Österreichische Post</em>, est entrée sur le marché postal slovène. Sa filiale slovène Express One Slovenia, qui vient d'être créée, se concentre sur le commerce électronique, les clients B2B et B2C, le détaillant de vêtements en ligne Zalando faisant partie de sa clientèle. L'an dernier, les recettes totales de Pošta Slovenije, entreprise d'Etat responsable du service postal en Slovénie, se sont élevées à 461 M EUR.</p>
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<h3>Europe</h3>
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<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a adopté le 28 septembre 2022 le programme de la politique européenne de cohésion pour la période 2021-2027 qui doit maintenant être approuvé par les deux régions de cohésion slovènes avant d'être soumis à la Commission européenne pour validation. La Slovénie disposera de 2,4 Mrd EUR au titre du Fonds européen de développement régional, dont 1,2 Mrd EUR pour stimuler la compétitivité et la connectivité numérique, et 1,1 Mrd EUR pour mettre en œuvre le Green Deal (transition vers une économie circulaire, mobilité durable, adaptation au changement climatique, réduction des émissions de gaz à effet de serre et protection de la biodiversité). Près de 300 M EUR seront affectés à la restructuration des régions charbonnières de Šaleska dolina et de Zasavje.</p>
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<h3>Politique économique et sociale</h3>
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<h4>Finances publiques</h4>
<p style="text-align: justify;">Le budget de l'État slovène a enregistré un déficit de 324 M EUR au cours de la période janvier-septembre, selon les données provisoires publiées par le Conseil fiscal et le ministère des finances. Ce chiffre est à comparer avec un déficit de 2,45 Mrd EUR pour la même période de l'année dernière. Sans l'effet direct des mesures visant à atténuer l'impact de la pandémie de Covid-19 et des coûts énergétiques élevés, le budget aurait eu un excédent de 377 M EUR au cours des neuf premiers mois de l'année, d'après les calculs du conseil.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">L'Assemblée nationale a approuvé le 28 septembre 2022 le budget révisé du pays pour cette année. Les dépenses devraient augmenter de 640 M EUR par rapport au budget initial pour atteindre un montant record de 14,58 Mrd EUR afin de faire face aux crises du Covid et de l'énergie, et de mettre en œuvre la politique de cohésion. Malgré l'augmentation des dépenses, le déficit budgétaire de 2022 pourrait s'élever à 3,6 % du PIB, en baisse par rapport aux 4,4 % initialement prévus, car les recettes restent robustes en raison des prix élevés et de la manne fiscale qui en résulte.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a confirmé le 26 septembre une série de changements apportés à cinq lois fiscales qui, pour la plupart, annulent les réductions d'impôts mises en place par le gouvernement précédent, dans le but de consolider les finances publiques et de créer un système fiscal plus distributif. Pour ceux qui se situent dans la tranche supérieure de l'impôt sur le revenu et dont les revenus dépassent 74 000 EUR, le taux d'imposition, qui avait été ramené de 50 à 45 % cette année, reviendra à 50 %. Un autre changement majeur est le retour de l'imposition des revenus locatifs à leur taux précédent de 25 %, au lieu de 15 %.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">L'Assemblée nationale a approuvé le 31 août à l'unanimité 2 textes de loi qui prévoient 2 aides d'urgence : une aide au coût de la vie pour les groupes de population les plus vulnérables à hauteur de 41 M EUR et une aide aux entreprises durement touchées par les prix élevés du gaz et de l'électricité. Cette dernière, d’abord prévue à hauteur de 40 millions, a été revue à la hausse pour atteindre un montant de 86 M EUR, dont 80 seront utilisés afin de subventionner les prix de l’électricité et du gaz naturel et 6 pour des prêts de liquidité à taux réduit.</p>
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<h4>Emploi</h4>
<p style="text-align: justify;">Le nombre total de chômeurs a atteint son plus bas niveau depuis l’indépendance du pays en juin 1991, avec 52 043 chômeurs inscrits en septembre, soit une baisse de 3,5 % par rapport à août et de 21,3 % par rapport à septembre 2021. Du côté de la demande de travail, les employeurs ont signalé 15 122 postes vacants en septembre, soit une baisse de 14 % par rapport à août et de 2,5 % par rapport à septembre 2021. La plupart des employeurs à la recherche d’employés opèrent dans les secteurs de l’industrie manufacturière, de la santé et des services sociaux, ainsi que de l’éducation. Le nombre de travailleurs indépendants a continuellement augmenté depuis le début de l'année 2022, atteignant un niveau record de 98 000 en juillet, la plus forte augmentation ayant été enregistrée dans la construction.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
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<h4>Secteur financier</h4>
<p style="text-align: justify;">Selon Banka Slovenije, la banque centrale du pays, le système bancaire est résilient pour faire face à la matérialisation potentielle de toute une série de risques : poursuite de l'agression militaire russe contre l'Ukraine et ses conséquences macroéconomiques ; poursuite de la forte croissance des prix de l'immobilier et de l'augmentation des prêts au logement, dans un contexte où les prêts immobiliers à long terme à taux fixe sont de plus en plus nombreux, augmentant ainsi le risque de taux pour les banques.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon la banque centrale, les banques opérant en Slovénie ont généré 212,5 M EUR de bénéfices avant impôts au cours du premier semestre de 2022, soit 15,4 % de moins qu'au cours de la même période de l'année dernière. Cette baisse résulte de l'augmentation des coûts d'exploitation, de dépréciations et de la constitution de provisions.</p>
<p style="text-align: justify;">Les banques slovènes, notamment les deux principales, NLB et NKBM, ont annoncé qu'elles cesseraient d'imposer des taux d'intérêt négatifs sur les gros dépôts des particuliers et des personnes morales à partir du 1er août 2022, après le relèvement par la BCE de ses taux directeurs de 0,5 point de pourcentage le 18 juillet 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4>Transports</h4>
<p style="text-align: justify;">L'Assemblée nationale a adopté le 28 septembre 2022 un projet de loi sur la planification globale des transports, qui vise à modifier la structure des transports en faveur de formes de mobilité plus durables, plus économes en énergie, réduisant la pollution et contribuant à une utilisation plus économique de l'espace.</p>
<p style="text-align: justify;">En août 2022, la Slovénie a enregistré 42 % de vols en moins par rapport à 2019, ce qui la place en queue de peloton en Europe en termes de reprise du trafic aérien. Le trafic aérien en Slovénie pourrait n'atteindre le niveau d'il y a trois ans qu'en 2026, indique l'Association des transports à la Chambre de Commerce et d'Industrie de Slovénie (GZS), qui a pointé du doigt le manque de liaisons aériennes et la faillite de la compagnie nationale Adria Airways juste avant l'apparition de la pandémie de Covid-19. En 2019, l'aéroport de Ljubljana assurait des liaisons régulières vers 29 destinations, alors que cette année, ce nombre n’est que de 19.</p>
<p style="text-align: justify;">Augmentation du fret maritime en 2021 : le seul port de navires de charge de Slovénie, le port de Koper, a accueilli 2 290 navires de marchandises l'année dernière, soit 190 de plus qu'en 2020, et a transbordé 20 millions de tonnes de marchandises, soit une augmentation de 9 % par rapport à 2020. En raison de l’interdépendance du fret maritime et du fret ferroviaire, ce dernier a également augmenté de 5 % en 2021 par rapport à 2020, avec un total de 20,3 millions de tonnes de marchandises transportées.</p>
<p style="text-align: justify;">Les ventes de voitures neuves en Slovénie au cours du premier semestre de 2022 ont chuté de 17 % par rapport au premier semestre de 2021. Les ventes de voitures électriques au cours de la même période ont augmenté de 56 % par rapport au premier semestre de 2021, pour représenter 4 % du marché.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4>Energie et environnement</h4>
<p style="text-align: justify;">La production domestique d’énergie de la Slovénie a atteint les 143 000 TJ (térajoules) en 2021, soit une baisse de 7 % par rapport à l’année précédente. La consommation domestique d’énergie a atteint les 202 000 TJ en 2021, soit une hausse de presque 7 % par rapport à 2020. Les plus importantes sources domestiques de production d’énergie en 2021 étaient le nucléaire (44 %, soit une baisse marginale par rapport à 2020), les EnR (35 %, soit une hausse de 4 pp par rapport à 2020) et le charbon (21 %, soit une baisse de 3 pp par rapport à 2020). Sans changements par rapport à l’année précédente, les transports ont représenté 37 % de la consommation totale d’énergie en 2021, l’industrie 28 % et les ménages 24 %.</p>
<p style="text-align: justify;">La société d’énergie slovène GEN-I a construit la plus grande centrale solaire de Macédoine du Nord, pouvant produire 25 000 MWh d’énergie verte afin de répondre aux besoins de plus de 5 500 ménages.</p>
<p style="text-align: justify;">Blaž Košorok, PDG depuis avril 2022 de la compagnie d’électricité GEN Energija, le plus grand groupe énergétique de la Slovénie détenu à 100 % par l’État, quittera ses fonctions le 15 novembre suite à un accord commun trouvé avec le conseil de surveillance. Il s’agit du dernier exemple en date de remplacements à des postes de direction dans les entreprises publiques du pays.</p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement prévoit une augmentation du capital de Geoplin devant dépasser les 200 M EUR. Geoplin, encourant des risques de liquidités, est le plus grand acteur du marché du gaz, assurant 70 % de l’approvisionnement en gaz de la Slovénie, ainsi que la seule grande entreprise énergétique du pays, à part Petrol, qui ne soit pas détenue majoritairement par l’État (Petrol détenant 74,34 % des parts et l’État 25,01 %). Selon Bojan Kumer, ministre des infrastructures, une telle augmentation de capital est nécessaire afin d’assurer le meilleur approvisionnement en gaz possible, de diversifier les sources d’approvisionnement en gaz et pour que l’État ait le temps de se préparer à toutes les mesures nécessaires, sans pour autant affecter la conclusion d’un accord prévu avec un fournisseur de gaz algérien.</p>
<p style="text-align: justify;">Ayant fonctionné pendant 513 jours consécutifs, souvent à pleine capacité afin de compenser la baisse de production des centrales hydroélectriques due à la sécheresse, la centrale nucléaire de Krško (unique centrale nucléaire de Slovénie) arrêtera sa production tout le mois d’octobre 2022 en raison de travaux de maintenance et de la nécessité de remplacer le combustible nucléaire. Ces travaux sont estimées à 90-100 M EUR et permettront d’augmenter la capacité de la centrale d’environ 10 MW.</p>
<p style="text-align: justify;">La centrale thermique de Šoštanj (TEŠ 6) a été temporairement déconnectée du réseau électrique le 14 octobre 2022, ses exploitants jugeant que celle-ci peut produire suffisamment d’électricité et qu’il est préférable d’économiser le charbon pour les mois d’hiver lorsque la demande d’électricité atteindra son pic. Il s’agit là d’un arrêt préventif pour préserver les stocks de charbon, car la mine de Velenje n’a pas fourni assez de charbon en raison de problèmes techniques.</p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des infrastructures a commencé à préparer une version actualisée du Plan National Intégré pour l'Énergie et le Climat (PNIEC) qui devrait inclure des objectifs plus ambitieux en matière d'utilisation des énergies renouvelables et d'efficacité énergétique. La part cible des énergies renouvelables, qui est actuellement fixée à 27 % d'ici 2030 (32 % au niveau de l'UE), sera plus élevée, mais le ministère n'a pas encore publié le nouveau chiffre. La Slovénie est en retard sur les objectifs actuels en matière d'énergies renouvelables : en 2020, leur part dans la production d'électricité n’était que de 35,1 %, alors que l'objectif était de 39,3 % pour 2020 et de 43 % pour 2030. L'année cible pour l'élimination progressive du charbon devrait rester 2033 dans le cadre de la mise à jour du PNIEC, et la décision sur la construction d’un second réacteur nucléaire restera vraisemblablement la même, à savoir 2027.</p>
<p style="text-align: justify;">La commission parlementaire de politique étrangère a approuvé le 9 septembre 2022 un accord avec la Croatie sur des mesures de solidarité visant à préserver la sécurité de l'approvisionnement en gaz. En vertu de cet accord, les deux pays peuvent se demander mutuellement une aide solidaire en cas de crise d'approvisionnement. Le mécanisme sera activé après qu'un pays a mis en œuvre toutes les mesures sur son territoire pour fournir du gaz aux clients protégés et une fois que tous les clients non protégés ont été coupés. Selon la loi slovène sur l'énergie, les clients protégés sont les ménages, les établissements de santé et d'enseignement, ainsi que les prestataires de services sociaux. Un même accord de solidarité énergétique entre la Slovénie et l’Italie a déjà été ratifié par l’Assemblée Nationale le 14 juillet 2022. Des discussions pour un tel accord sont également en cours avec l'Autriche. Un accord avec la Hongrie n'est pas prévu car il n'y a pas de connexion gazière entre les deux pays pour le moment.</p>
<p style="text-align: justify;">L'Assemblée nationale a adopté le 23 août 2022, à l'unanimité, des modifications de la loi sur la TVA réduisant la TVA sur l'électricité, le gaz, la biomasse et le chauffage à distance de 22 à 9,5 % entre le 1<sup>er</sup> septembre 2022 et le 31 mai 2023. Ces modifications s'inscrivent dans le cadre des efforts visant à atténuer la crise du coût de la vie. Le gouvernement estime que la baisse de la TVA n'atteindra son objectif que si les prix sont également régulés. Cette baisse de taxe concerne l'électricité et le gaz pour les ménages, les petites entreprises et les utilisateurs classés comme protégés, y compris les écoles et les maisons de soins. Le manque à gagner lié à cette mesure est estimé à 130 M EUR.</p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a décidé de plafonner à partir du 1<sup>er</sup> septembre les prix du gaz pour les ménages, les petites entreprises et les prestataires de services sociaux de base pour une durée d'un an. Les prix du gaz pour les ménages seront plafonnés à 0,07300 euro hors TVA par kWh, tandis que le plafond pour les petites entreprises et les prestataires de services sociaux sera fixé à 0,07900 EUR par kWh. Les prestataires de services sociaux de base comprennent les hôpitaux, les résidences universitaires, les maisons de retraite et les prisons, tandis que les petits utilisateurs commerciaux sont définis comme des entreprises dont la consommation annuelle ne dépasse pas 100 000 kWh. Comme pour l'électricité, le gouvernement a décidé de prolonger la réduction de 50 % du droit d'accise sur le gaz.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4>Industrie et innovation</h4>
<p style="text-align: justify;">La Chambre de Commerce et d’Industrie slovène (GZS) a signé un accord avec le ministère de l’éducation, des sciences et du sport afin de promouvoir la coopération entre le CERN et les entreprises slovènes.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4>Tourisme</h4>
<p style="text-align: justify;">Le ministère du développement économique et de la technologie a décidé d'allouer un total de 69,14 M EUR à 20 projets de développement et de restructuration de stations de ski, ainsi qu'à la construction d'hébergements supplémentaires ou à la rénovation des installations existantes.</p>
<p style="text-align: justify;">Au premier semestre 2022, 2,3 millions de touristes ont passé plus de 6 millions de nuitées dans le pays. En juillet, les touristes ont passé 2,7 millions de nuitées dans le pays, soit une augmentation de 17 % par rapport au niveau de juillet 2021 et de 5 % par rapport au niveau de juillet 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4>Immobilier</h4>
<p style="text-align: justify;">Les prix des propriétés résidentielles en Slovénie ont continué à augmenter au cours du deuxième trimestre de l'année pour dépasser de 3,5 % la moyenne du trimestre précédent et de 15,6 % les prix observés il y a un an.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4>Agriculture</h4>
<p style="text-align: justify;">La valeur ajoutée brute de l'agriculture en 2021 a diminué de 28 % en glissement annuel pour atteindre 424 M EUR, représentant 0,8 % du PIB de la Slovénie, soit une baisse de 0,4 point de pourcentage. Une part aussi faible de l'agriculture dans le PIB n'a jamais été enregistrée auparavant.</p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a approuvé une version actualisée du plan stratégique de la politique agricole commune (PAC) pour la période 2023-2027. Près de 1,8 Mrd EUR ont été réservés, dont 684 M EUR seront consacrés au premier pilier de la PAC - paiements directs, secteurs viticole et apicole - et 1,1 Mrd EUR au deuxième pilier - développement rural. Ce dernier montant comprend près de 551 M EUR provenant du budget de l'UE et plus de 564 M EUR provenant du budget de la Slovénie.</p>5b9dd056-db45-43ca-973d-2320c5157d59Publication du rapport économique, social et financier (PLF pour 2023)Après un très fort rebond en 2021 (+6,8 %), l’économie française poursuit son rattrapage en 2022 (2,7 %). Malgré un contexte international moins favorable, en particulier en raison du niveau élevé des prix de l’énergie, l’activité résisterait en 2023 (+1,0 %), grâce aux mesures prises par le Gouvernement pour protéger les ménages et les entreprises.2022-10-04T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;"><strong><img class="marge" title="RESF 2023" src="/Articles/5b9dd056-db45-43ca-973d-2320c5157d59/images/fd4695ea-97e0-4cd9-ae7c-4e4a31950fd9" alt="RESF 2023" width="570" height="380" /></strong></p>
<p> </p>
<blockquote>
<p>Après un très fort rebond en 2021 (+6,8 %), l’économie française poursuit son rattrapage en 2022 (2,7 %). Malgré un contexte international moins favorable, en particulier en raison du niveau élevé des prix de l’énergie, l’activité résisterait en 2023 (+1,0 %), grâce aux mesures prises par le Gouvernement pour protéger les ménages et les entreprises.</p>
</blockquote>
<p>En 2021, la France a été le grand pays européen où l’activité a le plus vite rattrapé son niveau d’avant la crise sanitaire. L’invasion russe en Ukraine a assombri les perspectives économiques, en entraînant une forte hausse des prix des matières premières, un rebond des tensions d’approvisionnement et une augmentation de l’incertitude.</p>
<p>En 2022, l’économie française reste toutefois portée par le retour vers la normale des secteurs touchés par la crise sanitaire : en moyenne annuelle, l’investissement et la consommation restent dynamiques, et les créations d’emplois sont élevées. En 2023, l’activité serait principalement soutenue par la consommation des ménages, grâce aux mesures en faveur du pouvoir d’achat et à une légère baisse du taux d’épargne.</p>
<p>L’inflation, contenue par le bouclier tarifaire, amorcerait une décrue : elle s’établirait à +4,2 % en moyenne annuelle 2023 après +5,3 % en 2022. Le pouvoir d’achat des ménages serait préservé en 2022 et augmenterait de 0,9 % en 2023.</p>
<p>Malgré un contexte incertain, le rétablissement des finances publiques se poursuit tout en préservant le potentiel de croissance de la France et en protégeant les ménages et les entreprises face à la hausse des prix : l’objectif de solde public est maintenu à −5,0 % en 2022 comme en 2023.</p>
<div class="focus">
<p><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Le rapport économique, social et financier (RESF) est joint au projet de loi de finances, conformément à l'article 50 de la loi organique relative aux lois de finances. Il présente la stratégie économique du Gouvernement et détaille les prévisions macroéconomiques et de finances publiques sur lesquelles repose le PLF 2023. Il est rédigé par la direction générale du Trésor, avec l’appui de la direction du budget.</span></p>
</div>
<h4 style="color: #333333;">+ <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/5b9dd056-db45-43ca-973d-2320c5157d59/files/7d5a8ecc-fc65-4a02-960d-000aa71a191b">Télécharger le RESF 2023 >></a></h4>
<p><strong>+<a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/5b9dd056-db45-43ca-973d-2320c5157d59/files/4c7f0ff7-7560-4226-83fa-a3c733b3366c"> </a></strong><strong><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/5b9dd056-db45-43ca-973d-2320c5157d59/files/48d8cac7-2115-47ca-94e6-aaa8b2c3382f">Télécharger les données du RESF au format excel</a> >><br /></strong></p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><strong><img class="marge" title="RESF 2023" src="/Articles/5b9dd056-db45-43ca-973d-2320c5157d59/images/1e9abef6-e885-4089-b710-3045b1fcf291" alt="RESF 2023" width="395" height="557" /></strong></p>
<p> </p>
<p><strong>[SOMMAIRE]</strong></p>
<p>Le RESF 2023 s'articule autour de 6 grandes parties :</p>
<ol>
<li>Stratégie de politique économique</li>
<li>Perspectives économiques</li>
<li>Perspectives des finances publiques</li>
<li>Annexe méthodologique</li>
<li>Tableaux prévisionnels détaillés</li>
<li>Tableaux des finances publiques jusqu'en 2021</li>
</ol>5aa80055-df6d-4707-be5b-9d46f70c9853Présentation du Programme de Stabilité 2022-2027Le Programme de Stabilité (PSTAB) 2022-2027 a été présenté en Conseil des ministres ce vendredi 29 juillet. 2022-07-29T00:00:00+02:00<center>
<p><img class="marge" title="pstab 2022" src="/Articles/5aa80055-df6d-4707-be5b-9d46f70c9853/images/22106cc9-dc56-4294-8fde-dbf348c73a39" alt="couverture du programme de stabilité - juillet 2022" /></p>
</center>
<p>Ce Programme de Stabilité présente les prévisions de croissance et la trajectoire de finances publiques que le Gouvernement s’est fixée à horizon 2027 : il permet de présenter les principales ancres de finances publiques et de politique économique pour le quinquennat. Cette trajectoire traduit l’objectif de retour à des comptes publics normalisés une fois la crise sanitaire passée : le déficit public reviendrait sous le seuil de 3 % à l’horizon 2027, grâce à un ajustement structurel de 0,3 point de PIB par an à compter de 2024. Cela conduirait à une décrue du ratio de la dette publique à compter de 2026.</p>
<h2>En 2022, une réponse forte aux conséquences de la guerre en Ukraine et aux tensions inflationnistes</h2>
<p>L’année 2022 est marquée par un environnement économique international dégradé depuis la fin du mois de février en raison de l’invasion russe en Ukraine, qui a notamment entraîné une forte hausse des prix des matières premières et une augmentation de l’incertitude. Dans ce contexte, le Gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs pour contenir la hausse des prix de l’énergie, protéger le pouvoir d’achat des ménages et soutenir les entreprises. Ces mesures ont été mises en œuvre depuis l’automne 2021 et continuent de l’être, notamment à travers le Projet de loi de finances rectificative et le Projet de loi en faveur du pouvoir d’achat.</p>
<p>Pour 2022, la prévision présentée par le Gouvernement pour le Programme de Stabilité est identique à celle retenue pour le Projet de loi de finances rectificative.</p>
<p>La croissance de l’activité s'établirait à +2,5 % en 2022, et le déficit continuerait de se résorber à 5,0 % du PIB, après 6,4 % en 2021.</p>
<h2>Les mesures du programme présidentiel seront mises en œuvre tout en garantissant la soutenabilité de nos finances publiques</h2>
<p>L’écart de production, actuellement encore très creusé à la suite de la crise, se fermerait progressivement à l’horizon de prévision : la croissance serait supérieure à son rythme potentiel d’ici 2027. La croissance serait notamment soutenue par le dynamisme de l’emploi en lien avec les réformes qui permettraient d’atteindre le plein emploi. <br />L’amélioration du solde public sera permise par la maîtrise de l’augmentation de la dépense publique dans toutes ses sphères (+0,6 % en volume hors urgence et relance en moyenne sur la période 2023-2027). Le Gouvernement aura l’occasion d’exposer de manière détaillée l’ensemble des mesures mises en œuvre pour assurer cette stratégie à l’automne, lors de l’élaboration de la nouvelle loi de programmation des finances publiques.</p>
<h4 style="box-sizing: border-box; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-weight: bold; line-height: 1.1; color: #333333; margin-top: 48px; margin-bottom: 12px; font-size: 24px; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; letter-spacing: normal; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: #ffffff; text-decoration-thickness: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial;"><strong>+</strong> Consulter <a style="box-sizing: border-box; background-color: transparent; color: #006ce5; text-decoration: none; transition: color 0.35s ease 0s;" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/5aa80055-df6d-4707-be5b-9d46f70c9853/files/ca47c6df-97c7-464c-a4d5-01318852fe18" target="_blank" rel="noopener noreferrer">le Programme de Stabilité 2022 >></a></h4>
<div class="focus">
<p>Les services de la direction générale du Trésor élaborent le Programme de Stabilité (PSTAB) avec la participation de la direction du Budget.</p>
</div>
<p><br class="Apple-interchange-newline" /><br /></p>77b03a5c-7ed1-4d5a-b932-9c62fa637ee0Présentation du programme national de réforme 2022Le 2 mai 2022, le Gouvernement a transmis à la Commission Européenne son programme national de réforme 2022 (PNR) dans le cadre du semestre européen. 2022-05-09T00:00:00+02:00<p>Ce programme expose le bilan de la politique économique du Gouvernement au cours des cinq dernières années et comment celui-ci a pu répondre aux grands défis de l’économie française. Il expose également l’état de la mise en œuvre du Plan National de Relance et de Résilience (PNRR), volet français du plan de relance européen.</p>
<p>Depuis l’exercice 2011, le PNR s’inscrit dans le cadre de la mise en place du Semestre européen, qui articule son examen avec celui du PSTAB. En particulier, les PNR élaborés par chaque État membre de l’UE pour présenter leurs stratégies de réformes nationales sont un des éléments clefs de la coordination des politiques économiques à l’œuvre au sein de l’UE, qui aboutit, au mois de juillet de chaque année, aux recommandations pays adoptées par le Conseil</p>
<h4>+ Consulter le <a title="programme national de réforme 2022" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/77b03a5c-7ed1-4d5a-b932-9c62fa637ee0/files/71f0fd08-50c4-482a-9e3b-6114700bf656" target="_blank" rel="noopener noreferrer">programme national de réforme 2022 >></a></h4>
<h4>+ Consulter <a title="annexe au programme national de réforme 2022" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/77b03a5c-7ed1-4d5a-b932-9c62fa637ee0/files/41ef8964-ac3d-4781-940b-474405318397" target="_blank" rel="noopener noreferrer">l'annexe au programme national de réforme 2022 >></a></h4>
<div class="focus">
<p>Le programme national de réforme (PNR) fait l’objet d’un processus d’élaboration interministérielle coordonné par le Secrétariat Général aux Affaires Européennes (SGAE), dans lequel les services de la Direction Générale du Trésor jouent un rôle moteur.</p>
</div>
<p> </p>
<p> </p>955572b2-749e-4e9f-9645-742bef30ff65Publication du Rapport économique, social et financier - PLF pour 2022Après un recul historiquement marqué de l’activité en 2020 (−8,0 %), l’économie française a rapidement et fortement rebondi. Les mesures d’urgence ont permis de préserver le pouvoir d’achat des ménages et la capacité productive de l’économie, alors que la mise en œuvre du plan France Relance soutient le rebond de l’activité. La croissance est attendue à 6 % en 2021 puis 4 % en 2022.2021-10-04T00:00:00+02:00<center>
<p><img class="marge" title="RESF 2022" src="/Articles/955572b2-749e-4e9f-9645-742bef30ff65/images/d82b069c-37ce-4c21-aee8-903b4e1834f0" alt="RESF 2022" width="604" height="379" /></p>
</center>
<blockquote>
<p>Après un recul historiquement marqué de l’activité en 2020 (−8,0 %), l’économie française a rapidement et fortement rebondi. Les mesures d’urgence ont permis de préserver le pouvoir d’achat des ménages et la capacité productive de l’économie, alors que la mise en œuvre du plan France Relance soutient le rebond de l’activité. La croissance est attendue à 6 % en 2021 puis 4 % en 2022.</p>
</blockquote>
<p>La reprise a été portée par un redressement marqué de l’investissement, de l’emploi puis de la consommation, à mesure de l’amélioration de la situation sanitaire. L’investissement et l’emploi ont dépassé leur niveau d’avant-crise dès le 1<sup>er</sup> semestre 2021, et l’économie française retrouvera ce niveau à la fin 2021.</p>
<p>Le rapport économique, social et financier détaille les prévisions macroéconomiques et de finances publiques sur lesquelles repose le projet de loi de finances 2022. Il comporte un dossier sur l’économie française après la pandémie.</p>
<div class="focus">
<p>Le rapport économique, social et financier est joint au projet de loi de finances lors de son dépôt au bureau de l’Assemblée nationale, conformément aux dispositions de l’article 50 de la loi organique relative aux lois de finances. Ce rapport est rédigé par la direction générale du Trésor, avec l’appui de la direction du budget, de la direction de la législation fiscale et de la direction de la sécurité sociale.</p>
</div>
<h4>+ <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/955572b2-749e-4e9f-9645-742bef30ff65/files/35e14352-1582-4d77-beef-75b8c7acebd0" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Télécharger le RESF 2022 >></a></h4>
<p><strong>+ </strong><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/955572b2-749e-4e9f-9645-742bef30ff65/files/76b01422-e8cf-49d4-9310-8e4d73ff7c9b" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><strong>Télécharger les données du RESF au format excel >></strong> </a></p>
<center><a title="resf" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/955572b2-749e-4e9f-9645-742bef30ff65/files/35e14352-1582-4d77-beef-75b8c7acebd0" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img class="marge" title="resf" src="/Articles/955572b2-749e-4e9f-9645-742bef30ff65/images/ddca735a-309e-425f-9f7c-3efe6a65cbca" alt="resf" width="377" height="537" /></a></center><center></center>
<p><strong>[SOMMAIRE]</strong></p>
<p>Le RESF 2022 s'articule autour de 6 grandes parties :</p>
<ol>
<li>Stratégie de politique économique</li>
<li>Perspectives économiques</li>
<li>Perspectives des finances publiques</li>
<li>Dossier thématique : L'économie après la pandémie</li>
<li>Tableaux prévisionnels détaillés</li>
<li>Tableaux des finances publiques jusqu'en 2020</li>
</ol>1976c42a-e398-44fa-afae-dabeefd8b71bPrésentation du Programme de Stabilité 2021-2027Le Programme de Stabilité (PSTAB) 2021-2027 a été présenté en Conseil des ministres ce mercredi 14 avril. Transmis chaque année au mois d’avril à la Commission européenne, le PSTAB donne lieu à une recommandation du Conseil au mois de juin ou juillet. 2021-04-14T00:00:00+02:00<center>
<p><img class="marge" title="PSTAB 2021" src="/Articles/1976c42a-e398-44fa-afae-dabeefd8b71b/images/2a5eb86f-60e4-4bc9-ac83-7f268d670065" alt="PSTAB 2021" width="845" height="583" /></p>
</center>
<p> </p>
<p><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2020/04/16/le-programme-de-stabilite-2020" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Le Programme de Stabilité (PSTAB) 2020</a> avait été réalisé dans des conditions exceptionnelles, en avril 2020, au cœur de la crise, et se concentrait sur la réponse à la première vague de l’épidémie et à l’évolution de l’économie face aux mesures de confinement. La croissance s’est établie à -8,2 % et le déficit est ressorti à 9,2 % du PIB et la dette à 115,7 % du PIB.</p>
<h2>En 2021, une réponse toujours forte à la pandémie</h2>
<p>Cette année, le Programme de Stabilité présente les perspectives de sortie de crise, avec une trajectoire de croissance et de finances publiques à l’horizon 2027.</p>
<p>Pour l’année 2021, la prévision de croissance présentée par le Gouvernement s'établit à +5 %. Le déficit serait toujours creusé cette année, à 9,0 % du PIB, du fait notamment des mesures de soutien à l’économie et de l’accélération du plan de relance.</p>
<h2>En sortie de crise, un retour à la maîtrise des finances publiques afin d’assurer la soutenabilité de la dette publique</h2>
<p>À la faveur du retour à la normale sur le plan sanitaire, la croissance serait encore forte en 2022 et, au-delà, reviendrait au rythme tendanciel attendu avant la survenue de la pandémie. La situation normalisée permettrait un retour à des finances publiques maîtrisées, avec le début de la baisse du ratio d’endettement à compter de 2026. Le déficit reviendrait sous le seuil de 3 % en 2027 avec un redressement reposant sur une croissance de la dépense ramenée à 0,7 % en volume de 2022 à 2027.</p>
<p>Cette trajectoire demeure ambitieuse, et témoigne de la volonté du Gouvernement d’assurer la soutenabilité de nos finances publiques une fois la crise passée.</p>
<h4 style="box-sizing: border-box; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-weight: bold; line-height: 1.1; color: #333333; margin-top: 48px; margin-bottom: 12px; font-size: 24px; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; letter-spacing: normal; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: #ffffff; text-decoration-thickness: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial;"><strong>+</strong> Consulter <a style="box-sizing: border-box; background-color: transparent; color: #006ce5; text-decoration: none; transition: color 0.35s ease 0s;" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/1976c42a-e398-44fa-afae-dabeefd8b71b/files/74a7f4e0-57e3-48f5-acad-67b87c06e3b1" target="_blank" rel="noopener noreferrer">le Programme de Stabilité 2021 >></a></h4>
<div class="focus">
<p>Les services de la direction générale du Trésor élaborent le Programme de Stabilité (PSTAB) avec la participation de la direction du Budget.</p>
</div>
<p><br class="Apple-interchange-newline" /><br /></p>e8b9877e-739c-4788-b2b4-625df8238b76Brèves économiques d'IrlandeL’économie irlandaise pourrait enregistrer une croissance positive en 2020. Pourtant, l’herbe n’est pas plus verte qu’ailleurs. Le chômage touche près d’un cinquième de la population active en ce début d’année tristement marqué par la propagation du variant britannique en Irlande.2021-01-29T00:00:00+01:00<h2>Sommaire</h2>
<h5>Macroéconomie, p. 2</h5>
<ol>
<li>Prévisions de croissance </li>
<li>Activité économique</li>
<li>Chômage</li>
<li>Immobilier</li>
<li>Inflation</li>
<li>Commerce extérieur</li>
</ol>
<h5>Finances publiques, p. 7</h5>
<ol>
<li>Exchequer</li>
<li>Financement de l'Etat </li>
</ol>
<h5>Secteur financier et assurances, p. 9</h5>
<ol>
<li>Épargne des ménages</li>
<li>Banques</li>
</ol>
<h5>Entreprises, p. 10</h5>
<ol>
<li>Covid-19</li>
<li>Brexit</li>
<li>IDE</li>
<li>Objectifs de développement durable </li>
</ol>91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58eÉire Éco - Décembre 2020Point mensuel sur la situation économique et financière de l'Irlande.2020-12-18T00:00:00+01:00<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>ESTIMATIONS DE CROISSANCE RÉELLE ANNUELLE DU PIB </strong>– <em>(Mise à jour) </em>Les derniers comptes trimestriels (<em>voir infra</em>) publiés par le <em>Central Statistics Office </em>(CSO), l’équivalent irlandais de l’INSEE, semblent indiquer que l’Irlande pourrait enregistrer une croissance positive cette année malgré l’impact économique de la pandémie. Plusieurs instituts dont le think-tank de référence <em>Economic & Social Research Institute</em> (ESRI) <a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> font état de la bonne performance des exportations irlandaises ; encourageant une révision à la hausse de leurs prévisions. L’ESRI anticipe ainsi une croissance du PIB réel de +3,4% en 2020, suivie de +1,5% en cas de « <em>no-deal</em> » sur les relations futures entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni.</p>
<p style="text-align: center;"><strong style="text-align: center;">Tableau récapitulatif des prévisions de croissance<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p style="text-align: center;"><a style="background-color: #ffffff;" title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/d9f7be13-8a5d-4163-8e3b-838c5393a2fa" alt="Tableau des prévisions de croissance" /></a></p>
<p style="text-align: center;"><a style="background-color: #ffffff; text-align: justify;" title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a><span style="text-align: justify;"> Le dernier rapport trimestriel de l’ESRI sera présenté plus en détails dans l’Éire Éco du mois prochain.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Comptes trimestriels </strong>– D’après la première estimation des comptes trimestriels publiés par le CSO, le PIB réel en volume a fortement rebondi avec la levée des restrictions au T3 2020, à +11,1% (en glissement trimestriel, g.t.) après -3,2% (g.t.) au T2 et -3,5% (g.t.) au T1. Ces chiffres semblent indiquer que l’Irlande pourrait enregistrer une croissance positive cette année, et non une récession estimée à ce stade à -2,4% par le <em>Department of Finance</em> (DoF : Ministère des finances irlandais).</p>
<p align="center"><strong>Figure 1 : Taux de croissance du PIB et du PNB en Irlande<br /></strong><strong>En glissement trimestriel (%)<br /></strong>Source : CSO</p>
<p align="center"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/cf3d6d05-abdb-455a-bfeb-be3e97ac296c" alt="Figure 1" width="410" height="174" /></p>
<p style="text-align: justify;">Parmi les principaux postes de la demande intérieure, la consommation des ménages a nettement progressé (+21,3%, g.t.), grâce notamment à la réouverture des commerces, et occupe une part importante de la demande intérieure finale ce trimestre (47,9%). La reprise de l’investissement (+4,4%, g.t.) et celle de la consommation publique (+0,1%, g.t.) sont, en comparaison, plus modestes. Au total, la demande intérieure modifiée*, mesure alternative corrigée de l’activité des firmes multinationales (FMN), connait un rebond de +19% (g.t.). Néanmoins, d’une année sur l’autre, l’investissement (-12,8% en glissement annuel, g.a.) et la consommation des ménages (-5,7%, g.a.) se contractent au T3 2020 par rapport au T3 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Sur le plan du commerce extérieur, les exportions de biens et de services progressent au T3 2020 (+5,7%, g.t.) et enregistrent un excédent de 41,5 Mds€. Si les importations (-10,6%, g.a.) diminuent sur une base annuelle, les exportations totales (+5,5%, g.a.) mais surtout de biens (+14%, g.a.) progressent également, tirées par l’envol de la demande en produits médicaux et pharmaceutiques en temps de crise sanitaire. </p>
<p style="text-align: justify;">D’un trimestre à l’autre, la reprise est forte pour les secteurs d’activité tournés vers le marché intérieur : la valeur ajoutée (en volume) dans la construction (+53,4%, g.t.) et dans les secteurs du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration (+46,9%, g.t.) a ainsi nettement progressé cet été par rapport au recul observé au printemps. Les secteurs tournés vers le marché international tels que l’informatique (+24,9%, g.t.) ou l’industrie (+4,6%, g.t.) – elle-même dominée par le secteur pharmaceutique – continuent de progresser.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le CSO enregistre une augmentation des sorties des profits des FMN dans les comptes (+54,3%, g.t.), contribuant à tirer le Produit National Brut (PNB) en territoire de contraction (-1,9%, g.t.).</p>
<p style="text-align: justify;">Commentant ces chiffres, le ministre des finances irlandais, Paschal Donohoe, a rappelé que le PIB n’était pas un indicateur fiable de l’économie irlandaise compte tenu de l’importance du secteur dominé par les FMN. D’après lui, ces chiffres révèlent le double impact de la pandémie en Irlande avec, d’un côté, les exportations du secteur pharmaceutique qui ont largement bénéficié de l’envol de la demande en médicaments et produits liés au traitement de la COVID-19 et, de l’autre, la faiblesse des activités de services, à commencer par l’« <em>hospitality </em>» (hébergement, restauration, pubs), les arts et les spectacles, qui demeure malgré le rebond observé dans certains secteurs de l’économie domestique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE</strong> – Les indices des directeurs d’achats (PMI) de l’institut Markit soulignent l’impact inégal des restrictions sanitaires selon les secteurs d’activité. Alors que les services décrochent, sans toutefois atteindre les niveaux extrêmement bas du premier confinement, l’industrie et la construction progressent au mois de novembre. Dans l’ensemble, ces indices montrent que l’activité économique est nettement plus préservée pendant la deuxième vague du virus que la première.</p>
<div class="focus" style="margin-top: 24px; margin-bottom: 24px; padding: 30px; text-align: justify;">
<p style="text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: -webkit-center; background-color: #006ce5;">Note méthodologique</strong></p>
<p>Les indices PMI (<em>Purchasing Manager’s Index</em>) pour l’Irlande sont calculés chaque mois par la société IHS Markit, sur la base de questionnaires envoyés auprès d’un panel représentatif d’environ 250 entreprises pour l’industrie et 400 entreprises pour les services.</p>
<p>L’indice PMI pour l’industrie (<em>Manufacturing PMI</em>) est une moyenne pondérée des soldes des nouvelles commandes (30%), de la production passée (25%), de l’emploi (20%), des délais de livraison des fournisseurs (15%) et des stocks d’achats (10%).</p>
<p>L’indice PMI pour les services (<em>Services Business Activity Index</em>) correspond au seul solde de l’activité commerciale passée.</p>
<p>Au total, l’indice PMI permet de mesurer l’évolution de l’activité d’un secteur à la lumière de l’activité observée le mois précédent. Les valeurs inférieures à 50 indiquent une contraction du secteur d’un mois à l’autre tandis que les valeurs supérieures à 50 indiquent son expansion. La valeur de 50 traduit, quant à elle, une stabilité sur un mois.</p>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>Figure 2 : Indice PMI – Industrie<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par AIB Ireland</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img style="float: left;" src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/38eefce0-6752-484d-94df-4cc172113a91" alt="Figure 2" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI du secteur manufacturier irlandais progresse à nouveau en novembre 2020 (+1,9 pts à 52,2), reflet d’une amélioration quasi continue, d’un mois à l’autre, des conditions d’activité ces six derniers mois (<em><span style="text-decoration: underline;">Voir Figure 2</span></em>). L’indice passe ainsi au-dessus de sa tendance de long-terme (51,8) et témoigne du maintien des activités dans le secteur de l’industrie, considéré comme « essentiel » pendant le confinement d’automne. Les cinq soldes composant l’indice se situent en territoire d’expansion (une première depuis avril 2019), y compris les nouvelles commandes et les stocks. Ce dernier présente la hausse la plus significative, probablement en raison de l’impact imminent de la fin de période de transition du Brexit. L’indice PMI dans l’industrie pour l’Irlande s’établit à un niveau inférieur à celui de la zone euro (53,8). Enfin, le niveau de confiance des entreprises interrogées sur les perspectives des douze mois à venir est à son plus haut depuis le début de l’année, sur fond d’espoirs que des vaccins contre le virus soient mis à disposition prochainement.</p>
<p style="text-align: right;"><strong>Figure 3 : Indice PMI – Services<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par AIB Ireland</p>
<p style="text-align: justify;"><img style="float: right;" src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/3a988dec-57e9-4a59-843f-9e6cd1053640" alt="Figure 3" /></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI dans les services demeure en-dessous de la barre symbolique des 50 (-2,9 pts à 45,4) au mois de novembre 2020, indiquant à nouveau un recul de l’activité par rapport au mois précédent. Cette dégradation est moins soutenue que celle connue dans la zone euro (-5,2 pts à 41,7), reflet de la recrudescence de l’épidémie qui, partout, freine la reprise du secteur tertiaire (<em><span style="text-decoration: underline;">Voir Figure 3</span></em><span style="text-decoration: underline;">)</span>. Cette dégradation n’a toutefois rien de comparable à l’effondrement qu’avait observé l’indice lors du premier confinement au printemps : trois des quatre sous-secteurs interrogés pour la constitution de l’indice enregistrent une expansion des nouvelles affaires. À l’instar du PMI dans l’industrie, les entreprises interrogées sont davantage optimistes sur les perspectives des douze mois à venir, en raison principalement des avancées liées aux vaccins contre la Covid-19.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI dans la construction, calculé par <em>Ulster Bank</em>, progresse pour le quatrième mois consécutif, et à un rythme soutenu, en novembre 2020 (+4,9 pts à 53,5) pour s’établir en territoire d’expansion. Considérés comme « essentiels » par le gouvernement, les chantiers du BTP sont restés ouverts malgré le niveau d’alerte maximale dans lequel était placé le pays. Au total, l’indice observe sa plus forte progression depuis août 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CHÔMAGE </strong>– Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières (cvs) en Irlande augmente au mois de novembre 2020 par rapport au mois précédent (+0,3 points de pourcentage ou pp) et s’élève à 7,5% de la population active (186 900 chômeurs en novembre contre 180 000 en octobre). Pour mémoire, il s’élevait à 4,8% en février dernier.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 4 : Évolution du chômage en Irlande<br /></strong><strong>En milliers de chômeurs et en pourcentage de la population active<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par le CSO Ireland</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/bab798a6-0ca9-4a23-8060-34c76918ff66" alt="Figure 4" /></p>
<p style="text-align: justify;">Sur une base annuelle, il progresse néanmoins de +2,8 pp, soit +71 900 chômeurs (<em><u>Voir Figure 4</u></em>). Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie, ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation Internationale du Travail. Le CSO a évalué le taux de chômage si l’ensemble des bénéficiaires de l’allocation spécifique mise en place en réponse à la crise sanitaire (<em>Pandemic Unemployment Payment</em> ou PUP) au sein des chômeurs était pris en compte. Comme attendu, le <em>COVID-19 Adjusted Measure of Unemployment</em> a continué de progresser en raison de la fermeture des commerces « non essentiels », pour s’établir à 21% au mois de novembre, contre 20,2% au mois d’octobre (+0,8 pp).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le taux de chômage des jeunes (mesure standard) s’élève à 20,2% en novembre 2020. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités liées à la crise sanitaire dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 47,3%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>IMMOBILIER </strong>– D’après l’agence de notation financière <em>Fitch Rating</em>, les prix de l’immobilier pourraient continuer à chuter ces deux prochaines années, entre -2% et -4% par an, sous l’effet conjugué de la pandémie et d’un « <em>no-deal</em> » sur les relations futures entre l’Union européenne et le Royaume-Uni.</p>
<p style="text-align: justify;"> D’après le dernier rapport sur le logement publié par la <em>Banking & Payments Federation Ireland</em> (BPFI), la pandémie a entraîné une baisse significative des logements mis en chantier (-36%) ou livrés (-10%) au T3 2020 par rapport au T3 2019. Par conséquent, l’offre de logements est peu susceptible de répondre à la demande sur le marché avant la fin de l’année 2023, avec seulement 20 000 logements neufs disponibles en 2020 contre les 35 000 estimés nécessaires par an. À l’inverse, le montant record de prêts immobiliers approuvés au mois d’octobre 2020 (<em>voir infra</em>) laisse suggérer que la demande résiste mieux à la crise sanitaire que l’offre. Cela tient à l’aide abondante mise en place par le gouvernement en faveur des revenus des ménages qui s’accompagne d’une hausse de l’épargne irlandaise. Selon une enquête initiée par <em>MyHome.ie</em>, 70% des futurs acheteurs de biens immobiliers prévoient effectivement de devenir propriétaires en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>INFLATION</strong> – Les prix à la consommation (<em>Consumer Price Index </em>ou CPI) chutent pour le huitième mois consécutif au rythme soutenu de -1,1% (g.a.) en novembre 2020 par rapport à novembre 2019 (<em><u>Voir Figure 5</u></em>), tirés par la baisse des prix des articles d’habillement et des chaussures (-7,9%, g.a.), des meubles, équipements ménagers et articles d’entretien courant de la maison (-3,7%, g.a.) ou encore des transports (-3%, g.a.). Les prix progressent toutefois, d’un mois à l’autre, pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire : +0,3% (g.m.) en novembre 2020 par rapport au mois précédent.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice des prix à la consommation harmonisé (<em>Harmonised Index of Consumer Prices</em> ou HICP) suit la même tendance en novembre 2020 : -1% (g.a.) et +0,3% (g.m.).</p>
<p style="text-align: right;" align="right"><strong>Figure 5 : Évolution mensuelle des prix à la consommation en Irlande<br /></strong><strong>Variation annuelle en pourcentage (%)<br /></strong>Source : CSO Ireland</p>
<p><img style="float: right;" src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/329d10da-976e-42f8-bacd-97a747759996" alt="Figure 5" /></p>
<p style="text-align: justify;">Cette déflation – la plus importante depuis dix ans – fait écho au contexte actuel. La pandémie et les restrictions contraignent la demande, le trafic aérien et tirent le cours des produits énergétiques ainsi que les prix immobiliers vers le bas. À noter également l’impact des mesures fiscales pour relancer l’économie : le gouvernement irlandais a, en effet, réduit le taux standard de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 23 à 21% pendant six mois à compter du 1<sup>er</sup> septembre 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>VENTES DE DÉTAIL </strong>– Les ventes de détail (en volume et cvs) tous secteurs confondus ont diminué de -0,7% (g.m.) en octobre 2020 par rapport au mois précédent. Elles baissent de -0,2% (g.m.) si l’on exclut les ventes de voitures. </p>
<p style="text-align: justify;">Dans l’ensemble, les ventes de détail ont retrouvé leur niveau d’avant-crise : +10,6% en octobre 2020 par rapport à février dernier ou encore +8,1% (g.a.) par rapport à octobre 2019. La reprise demeure toutefois inégale selon les secteurs. D’après le CSO, les ventes de boissons dans les bars (-75%, g.a.), de carburant (-21%, g.a.) ou encore de livres, journaux et papeterie (-10%, g.a.) demeuraient inférieures à leur niveau atteint l’année précédente.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon un sondage réalisé par <em>Retail Excellence</em>, 90% des détaillants ont enregistré des ventes en ligne supérieures ou égales à leurs attentes pour le mois de novembre 2020. Néanmoins, celles-ci ne permettront pas de compenser les pertes subies pendant le confinement ; les commerces étant considérés comme « non essentiels » et ayant dû fermer leurs locaux pendant six semaines. Au total, les ventes en ligne réalisées en novembre pourraient représenter entre 20% et 25% des ventes totales habituellement observées ce mois-là.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CONFIANCE DES CONSOMMATEURS</strong> – Le niveau de confiance exprimé par les consommateurs irlandais et mesuré par le <em>Consumer Sentiment Index</em>, un indice créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI, rebondit à nouveau au mois de décembre 2020. L’indice s’établit à 74,6 ce mois-ci contre 65,5 au mois de novembre, soit une hausse de +9,1 pts et un nouveau record depuis le début de la crise sanitaire. Il confirme le regain d’optimisme observé le mois précédent à l’approche des fêtes de fin d’année et est encouragé par plusieurs facteurs, tels que la tendance à la baisse des nouveaux cas de Covid-19, la levée des restrictions sanitaires ainsi que les avancées liées aux vaccins. Si l’indice demeure inférieur au niveau avec lequel l’année 2020 avait démarré en janvier dernier (85,5), celui-ci reste encourageant compte tenu des difficultés rencontrées depuis le mois de mars. D’après la banque KBC, les consommateurs irlandais estiment que « <em>le pire de la pandémie est maintenant derrière eux</em> » ; ce qui devrait se traduire par une période de noël « <em>solide mais peu spectaculaire</em> » en termes de dépenses de consommation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>COMMERCE EXTÉRIEUR</strong> – Selon les chiffres préliminaires publiés par le CSO, la valeur des exportations de marchandises (cvs) diminue à nouveau au mois d’octobre 2020, pour s’établir à 12,2 Mds€ (-1,2 Mds€ ou -9%, g.m.) par rapport au mois de septembre. À l’inverse, la valeur des importations de biens progresse (+484 M€ ou +8%, g.m.) pour atteindre 6,7 Mds€. Au total, l’Irlande affiche un excédent commercial de 5,5 Mds€, en baisse de -23% (g.m.) ou -1,7 Mds€ par rapport au mois précédent.</p>
<p style="text-align: justify;">Le CSO révèle, par ailleurs, que la valeur des exportations de biens pour la période janvier-octobre 2020 s’élève à 134 Mds€, soit une augmentation de +6,4 Mds€ ou +5% par rapport à la période correspondante en 2019. Cette croissance des exportations résulte d’une hausse de la demande en temps de crise sanitaire, d’une part, de produits médicaux et pharmaceutiques (38% de la valeur totale des exportations à cette période de l’année) dont la valeur pour la période janvier-octobre 2020 a augmenté de +19,5% par rapport à janvier-octobre 2019 et, d’autre part, des produits chimiques organiques (20% de la valeur totale des exportations à cette période de l’année) dont la valeur a crû de +6,8% sur la même période.</p>
<div class="focus">
<h3 style="text-align: center;">Le chiffre du mois<br />229</h3>
<p style="text-align: center;">Tous les États membres de l’UE contribuent au budget de l'UE et en bénéficient en retour, mais dans des proportions différentes. En 2019, l’Irlande figurait parmi les pays "contributeurs nets", ayant versé 229 M€ (soit 0,08% de son GNI*) de plus au budget européen qu'elle n'en recevait. Mais l’Irlande est longtemps restée du côté des « bénéficiaires nets », grâce aux fonds structurels et fonds de cohésion qui lui ont permis d’atteindre les standards européens, passant d’un des pays les plus pauvres d’Europe de l’Ouest à la fin des années 1980 à celui dont l’essor économique illustrait parfaitement le principe de convergence au tournant des années 2000.</p>
</div>
<h2 style="text-align: justify;">Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>EXCHEQUER </strong>– Les recettes fiscales totales cumulées du 1<sup>er</sup> janvier au 30 novembre 2020 connaissent une baisse de -6,9% (-3,7 Mds€) par rapport à la période correspondante en 2019, pour s’établir à 51,1 Mds€<em>. </em>Reflétant la baisse de la consommation sous l’effet des mesures de confinement liées à la pandémie de Covid-19, les recettes cumulées pour la TVA et les droits d'accise se contractent respectivement de -17,7% (-2,6 Mds€) et -10,2% (-543 M€) par rapport à la même période l’année dernière. Les recettes cumulées de l'impôt sur le revenu – plutôt résilientes face à la crise jusqu’à présent – diminuent, quant à elles, de -7,5% (-1,6 Mds€). Cette baisse est, en partie, le résultat d’une sous-performance de cet impôt pour le mois de novembre qui est généralement le plus important ; les travailleurs indépendants ayant bénéficié d’un report du paiement de leur impôt sur le revenu au 10 décembre cette année (au lieu du 12 novembre). </p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong>Figure 6 : Recettes fiscales totales cumulées du 1<sup>er</sup> janvier au 31 octobre en 2019-2020<br /></strong><strong>En milliards d’euros (Mds €)<br /></strong>Source : PBO</p>
<p style="text-align: center;" align="right"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/3770df35-b37d-4a4a-a592-41d2f5e041d6" alt="Figure 6" /></p>
<p style="text-align: justify;" align="right">À l’inverse, les recettes cumulées de l’impôt sur les sociétés (IS), tirées par les FMN progressent de +7,1% (+708 M€). Toutefois, cette dynamique à la hausse observée pour les recettes de l’IS ne se retrouve ni dans les chiffres du mois d’octobre ni dans celui de novembre. À noter, enfin, que le plein impact du confinement d’automne n’apparaîtra que dans les recettes des mois de décembre 2020 et janvier 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">D’après le <em>Parliament Budget Office </em>(PBO), malgré tout, les recettes fiscales totales devraient être plus élevées que prévu initialement par le DoF dans son programme de stabilité au printemps dernier – de l’ordre de +14,4% en 2020 et +11,4% en 2021 – grâce à la résilience de l’impôt sur le revenu tout au long de la crise et à la surperformance de l’IS (<em><u>Voir Figure 6</u></em>).</p>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses du gouvernement central à cette période de l’année dépassent les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises pour faire face à la pandémie, essentiellement en matière de santé et de protection sociale. Les dépenses brutes se sont établies à 73,5 Mds€ pour la période allant du 1<sup>er</sup> janvier au 30 novembre 2020, soit +16,4% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +23,1% par rapport à la fin novembre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Le DoF prévoit un déficit budgétaire – le plus élevé depuis 2011 – de -21,6 Mds€ en 2020, soit -6,2% du PIB ou -10,7% du GNI*, mesure alternative au PIB corrigée de l’activité des FMN.</p>
<p style="text-align: justify;">L’<em>Irish Fiscal Advisory Council </em>(Ifac), l’équivalent irlandais du Haut Conseil des Finances Publiques, estime que les restrictions sanitaires visant à contenir la propagation du virus cet automne pourraient creuser le déficit public à hauteur d’1,6 Mds€ supplémentaires (soit 0,5% du PIB) en 2020. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BUDGET 2021</strong> – L’Ifac a récemment publié son rapport semestriel évaluant la position des finances publiques irlandaises et analysant plus en détails le contenu du budget présenté par le gouvernement plus tôt cet automne. Dans son rapport, le conseil budgétaire envoie un message d’alerte sur une augmentation « substantielle » (+5,4 Mds€) des dépenses courantes sans lien avec la pandémie et qui pourrait, en l’absence de financement sur une base durable, nécessiter un effort d’ajustement budgétaire à moyen terme sans toutefois impliquer une politique d’austérité post-crise comme cela avait été le cas après la crise financière de 2008.</p>
<h2 style="color: #333333; text-align: justify;">Secteur financier et assurances</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>ÉPARGNE DES MÉNAGES </strong>– Le montant des dépôts des ménages irlandais auprès d'établissements bancaires continue d’augmenter avec le confinement de cet automne et la baisse des dépenses subséquente. Au total, l’encours des dépôts des ménages s’établit à 122,9 Mds€ en octobre 2020 par rapport à 121,1 Mds€ en septembre (+1,4%, g.m.) ou 112 Mds€ en février, soit une hausse de +10,8 Mds€ (+9,6%) depuis le début de la crise sanitaire. Il continue également de croître à un rythme soutenu d’une année sur l’autre : +11,4% en octobre 2020 par rapport à octobre 2019, soit le taux de croissance annuel le plus important depuis l’éclatement de la bulle immobilière en 2007.</p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong>Figure 7 : Taux d’épargne des ménages et leurs composants<br /></strong><strong>Variation en pourcentage (%)<br /></strong><strong>T2 2020 vs T1 2020<br /></strong>Source : Eurostat</p>
<p style="text-align: center;" align="right"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/b1c9b7b7-5ad6-4050-8426-df93989ba097" alt="Figure 7" /></p>
<p style="text-align: center;" align="right"> </p>
<p style="text-align: justify;">D’après les données publiées par Eurostat, l’Office statistique de l’UE, le taux d’épargne des ménages (épargne divisée par le revenu disponible) a augmenté de +18,1 pp en Irlande contre +8,0 pp dans la zone euro au T2 2020 par rapport au T1 2020. Cette hausse du taux d’épargne en Irlande est la plus élevée de l’UE, soutenue par une baisse plus prononcée qu’ailleurs des dépenses de consommation et, <em>a contrario</em>, d’un revenu disponible stable sinon en progression marginale (<em><u>Voir Figure 7</u></em>).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PRÊTS AUX PMEs</strong> – En Irlande, les prêts garantis par l’État au titre de la <em>Covid-19 Credit Guarantee Scheme</em> (2 Mds€) ont été introduits relativement tard (à la fin de l’été) dans le contexte de la crise sanitaire. Ce programme de financement garantit 80% des prêts à terme, ces derniers pour un montant entre 10 000€ et 1 M€, contractés par les PMEs auprès des banques AIB, Bank of Ireland ou Ulster Bank, et pour une durée maximale de 7 ans. Toutefois, la valeur totale des prêts accordés dans le cadre de ce dispositif n’était que de 74 M€ (1 516 entreprises) d’après les derniers chiffres publiés par le gouvernement, le 11 décembre. La valeur totale des demandes déposées auprès des banques s’élevait, quant à elle, à 173 M€ (2 821 entreprises). Pour encourager son utilisation, le gouvernement a prolongé la durée du fonds jusqu’à la fin du mois de juin prochain (au lieu de décembre cette année) et pourrait élargir le nombre d’institutions participatives.</p>
<p style="text-align: justify;">De son côté, la Banque Centrale d’Irlande (BCI) continue d’encourager les banques à prêter davantage au cours de l’année à venir, signalant qu’un accès insuffisant des entreprises au crédit bancaire pourrait aggraver le ralentissement économique résultant de la pandémie. Cet avertissement s’accompagne de données indiquant que le montant des prêts accordés aux entreprises dans les secteurs du commerce de gros, de détail et de l’hébergement s’est contracté de près de -60% au T2 2020 par rapport au T2 2019. Dans son rapport semestriel sur la stabilité financière en Irlande, la BCI a ainsi annoncé son intention de maintenir le taux de coussin de fonds propres contra-cyclique à 0% l’année prochaine : une décision qui, en pratique, permet de réduire ses exigences en fonds propres pour que les banques puissent davantage soutenir leurs clients en difficulté sur une période donnée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PRÊTS HYPOTHÉCAIRES </strong>– Selon les données publiées par la BPFI, le montant total en valeur des prêts hypothécaires accordés a connu une progression de +11,8% (g.m.) ou +22,9% (g.a.) en octobre 2020, pour s’établir à 1,25 Mds€ – soit le montant le plus élevé jamais atteint sur une base mensuelle depuis la création de la série de données en 2011. Près de 60% de l’encours total (soit 744 M€) ont été approuvés pour des primo-accédant. L’encours total des prêts immobiliers accordés à cette période de l’année est toutefois en baisse de -14% par rapport à la période correspondante en 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>FINANCE DURABLE </strong>– La BPFI a annoncé le mois dernier qu’elle adhérait aux Principes pour une Banque Responsable du Programme des Nations Unies pour l’Environnement. En application de ces derniers, le secteur bancaire irlandais, au sens large, s’engage à aligner ses activités sur les objectifs de l’Accord de Paris ainsi que les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies.</p>
<p style="text-align: justify;">À l’occasion de la troisième édition de la <em>Irish Climate Finance Week</em>, la banque AIB a mis en avant son objectif de conclure des prêts verts avec 70 % de ses nouveaux clients d’ici à 2030, en ce compris des prêts destinés à améliorer la performance énergétique d’un logement, à acquérir un véhicule électrique ou à financer un projet lié aux énergies renouvelables, par exemple. En 2020, AIB a lancé un fonds de 300 M€ destiné à fournir 2 000 logements sociaux à faible consommation d’énergie et prêté 245 M€ d’éco-prêts à taux réduits pour aider ses clients à acheter des logements éco-énergétiques. D’après <em>The Irish Times</em>, AIB serait la première banque irlandaise à avoir investi le marché des émissions vertes. Elle a récemment levé 1 milliard d’euros de capital pour soutenir son portefeuille de prêts verts égal à 1,7 Mds€. Enfin, la banque a déclaré qu’elle avait réduit ses émissions de gaz à effet de serre de -40% depuis 2014. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ASSURANCES</strong> – Sur la base des données publiées par la <em>National Claims Information Database</em> (NCID), la plateforme <em>HelloSafe</em> estime que les compagnies d’assurance automobile pourraient économiser jusqu’à 287 M€ sous l’effet de la crise sanitaire et de la réduction des réclamations en vertu de l’assurance auto (-35% en 2020 par rapport à 2019). Les nouvelles habitudes de déplacement s’accompagnent d’une réduction des risques auxquels sont exposés les automobilistes et représentent ainsi un coût moindre pour les assureurs, pouvant dès lors conduire à une réduction de la prime d’assurance auto.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Entreprises</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>COVID-19 </strong>– Les réactions des entreprises au plan de réouverture de l’économie, marquant la fin du confinement d’automne, sont mitigées. Les propriétaires de pubs se sont dits extrêmement déçus par la décision du gouvernement de ne pas autoriser la réouverture des lieux ne fournissant pas de services de restauration. Les hôteliers ont, par ailleurs, déclaré que les restrictions sur les déplacements entre comtés jusqu’au 18 décembre maintenaient leurs activités en difficulté. <em>Retail Excellence</em> a accueilli favorablement la réouverture des commerces dès la levée du confinement et insiste sur la nécessité de les maintenir ouverts par la suite, et ce malgré le fait qu’ils soient considérés comme « non essentiels ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BREXIT</strong> – En l’absence d’accord sur les relations futures entre l’UE et le Royaume-Uni, il est estimé qu’environ 1,4 Mds€ de droits de douane pourraient être prélevés sur les denrées alimentaires irlandaises, dont plus de 700 M€ sur la viande bovine. Dans cette hypothèse, le gouvernement pourrait alors lancer des mécanismes spéciaux de soutien tarifaire pour compenser l’impact des droits de douane et réintroduire certaines mesures mises en place pendant la crise sanitaire afin que les entreprises exportatrices de produits alimentaires puissent continuer à vendre leurs produits sur le marché britannique.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/5dff5ea5-f959-4492-a294-556c49b78335" alt="Tableau mensuel" /></strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/ce5ea14a-0d12-4159-9458-05dfa02d39fa" alt="Tableau annuel" /></strong></p>
<p><strong> </strong></p>47a7539a-0308-4c82-930d-42fdc0506f1eLUMIERE TURQUOISE n°90Lumière Turquoise est la publication bimestrielle du SER d'Ankara2020-11-02T00:00:00+01:00<div style="text-align: justify;">L’activité économique connait en Turquie un redressement soutenu (p. 2 & 10), porté par le rebond de la production et de la consommation interne. Mais les politiques de relance mises en oeuvre ont aggravé les fragilités traditionnelles de l’économie turque (p. 3). Le creusement du déficit de la balance des paiements et l’accélération de l’inflation des prix à la production ont ainsi poussé l’Exécutif à diminuer les stimuli des politiques publiques et à resserrer progressivement les conditions de la politique monétaire (pour la première fois depuis le 18 décembre 2019, le taux d’intérêt réel est redevenu positif). Cependant, les vives tensions géopolitiques avec l’Union européenne (qui se sont notamment traduites par le report du comité conjoint sur l’Union douanière à après le Conseil européen de décembre, lequel donnera le « la » sur la relation bilatérale pour les prochains mois), l’approche des élections aux États-Unis qui ravive le spectre des sanctions (p. 7) ainsi que le reconfinement de l’Europe, principal partenaire commercial de la Turquie, alimentent les pressions à la baisse sur la devise turque.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">L’appel au boycott des marques françaises, bien que largement reprise par les médias locaux, n’a qu’un impact très limité à ce stade. Si ses effets potentiels dépendront de la durée de la campagne, plusieurs facteurs jouent leur rôle d’amortisseur : (1) le positionnement de l’offre française en Turquie, très orientée sur du BtoB, (2) les modes de présence française en Turquie qui s’appuient sur des partenariats solides, (3) la très faible élasticité de la demande pour de nombreuses marques françaises ou (4) la faible appropriation de cette campagne par les ménages, dont la principale préoccupation reste la baisse de leur pouvoir d’achat. Par ailleurs, la grande majorité du monde des affaires turc appelle à la modération en soulignant qu’une telle initiative va à l’encontre des intérêts économiques et commerciaux des deux pays et en mettant en avant l’importance de la contribution des entreprises françaises à l’économie turque (emploi, export, recherche et développement, etc.).</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">L’épisode de tensions entre la France et la Turquie ainsi que la crise sanitaire ont, ce qui au premier regard pourrait paraître paradoxal, contribué à l’intensification du dialogue entre les communautés d’affaires françaises et turques dont les regards sont tournés vers « l’après-crise ». Elles n’ont pas eu, non plus, d’impact négatif sur la coopération institutionnelle qui se poursuit (de manière virtuelle).</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">En Géorgie (p.9), l’ampleur de la contestation au lendemain des élections législatives est encore difficile à mesurer (un second tour aura lieu le 21 novembre). Pour autant, la situation ne suscite que peu d'inquiétudes dans les milieux économiques qui n’attendent pas de changement radical de politique économique ni d'orientation diplomatique, quel que soit le résultat définitif.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Enfin, le conflit dans le Haut-Karabakh, qui mobilise toute l’attention du gouvernement azerbaidjanais, pourrait dégrader encore davantage une conjoncture déjà très marquée par la pandémie de Covid, notamment en accentuant la baisse de la consommation et des investissements.</div>6efc6c82-e294-48ed-87a4-559ecc13747cPublication du Rapport économique, social et financier - PLF pour 2021Après une année 2019 qui avait vu la croissance française résister et les créations d’emplois se poursuivre dans un contexte international dégradé, la décrue du chômage se poursuivre et la compétitivité de nos entreprises progressivement se rétablir, l’année 2020 sera marquée par une récession d’une ampleur inédite. L’épidémie de Covid-19 a été à l’origine d’une crise économique soudaine et profonde. 2020-10-05T00:00:00+02:00<center>
<p><img class="marge" title="RESF 2021" src="/Articles/6efc6c82-e294-48ed-87a4-559ecc13747c/images/9039ef41-5921-4960-9060-88661dba3157" alt="RESF 2021" width="684" height="456" /></p>
</center>
<blockquote>
<p>Après une année 2019 qui avait vu la croissance française résister et les créations d’emplois se poursuivre dans un contexte international dégradé, la décrue du chômage se poursuivre et la compétitivité de nos entreprises progressivement se rétablir, l’année 2020 sera marquée par une récession d’une ampleur inédite. En effet, l’épidémie de Covid-19 a été à l’origine d’une crise économique soudaine et profonde.</p>
</blockquote>
<p>L’action du Gouvernement a atténué l’impact du choc au plus fort de la première vague de l’épidémie par la mise en œuvre d’un ensemble de mesures d’urgence d’une ampleur sans précédent. Le plan « France relance », annoncé le 3 septembre, permettra d’amplifier la reprise de l’activité et de minimiser les effets de long terme de la crise, tout en renforçant la résilience de l’appareil productif et en accélérant sa transition numérique et environnementale.</p>
<p>Le rapport économique, social et financier, annexé au projet de loi de finances 2021, recense les <span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">prévisions macroéconomiques et de finances publiques. Il comporte un dossier sur les conséquences de la Covid 19 sur les bilans des entreprises, l’emploi, et les chaînes de valeurs mondiales </span>et montre que les mesures du Gouvernement protègent les ménages et les entreprises et préparent ainsi le rebond.</p>
<div class="focus">
<p>Le rapport économique, social et financier est joint au projet de loi de finances lors de son dépôt au bureau de l’Assemblée nationale, conformément aux dispositions de l’article 50 de la loi organique relative aux lois de finances. <br />Ce rapport est rédigé par la direction générale du Trésor, avec l’appui de la direction du Budget, de la direction de la Législation fiscale et de la direction de la Sécurité sociale.</p>
</div>
<h4>+ <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6efc6c82-e294-48ed-87a4-559ecc13747c/files/38833aa8-5cdd-45da-8ca2-e5b2fdffb352" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Télécharger le RESF 2021 >></a></h4>
<p><strong>+ Télécharger <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6efc6c82-e294-48ed-87a4-559ecc13747c/files/ca59601e-0c32-46f0-bf46-cf6735201487" target="_blank" rel="noopener noreferrer">les données du RESF au format excel >></a></strong></p>
<center>
<p><img class="marge" title="resf" src="/Articles/6efc6c82-e294-48ed-87a4-559ecc13747c/images/1d247c48-6d61-4d97-9c62-f53f156a5759" alt="resf" width="377" height="537" /></p>
</center>
<p><strong>[SOMMAIRE]</strong></p>
<p>Le RESF 2021 s'articule autour de 6 grandes parties :</p>
<ol>
<li>Stratégie de politique économique</li>
<li>Perspectives économiques : vue d’ensemble</li>
<li>Perspectives des finances publiques</li>
<li>Dossiers thématiques : <br />> Les mesures mises en place protègent largement ménages et entreprises de la crise au niveau agregé et préparent ainsi le rebond ;<br />> La crise aura un fort impact sur les bilansde nombreusesentreprises, ce qui appelle a soutenir leur capacité à investir ;<br />> L’emploi a été fortement affecté par la crise de la covid-19 ,un choc toutefois amorti par des mesures de soutien massives ;<br />> La crise mondiale a revele des fragilités d’approvisionnement qui devront être corrigées, notamment pour les biens stratégiques.</li>
<li>Tableaux prévisionnels détaillés</li>
<li>Tableaux des finances publiques jusqu'en 2019</li>
</ol>bcd0d73d-f5a5-4a24-bacd-63f4d7abcbdeBrèves économiques pour le Mexique, l’Amérique centrale et les Caraïbes - 24 au 30 septembre 2020Brèves économiques pour le Mexique, l’Amérique centrale et les Caraïbes - 24 au 30 septembre 20202020-10-01T00:00:00+02:00<h2>Mexique</h2>
<p> </p>
<blockquote>
<p>COVID-19</p>
</blockquote>
<ul>
<li>A la fin de la journée du 30 septembre, le Mexique enregistrait 77 646 décès en raison de l’épidémie de COVID-19.</li>
</ul>
<blockquote>
<p>Finances Publiques</p>
</blockquote>
<ul>
<li>La dette publique du Mexique atteindra 54,7 % du PIB en 2020, le niveau le plus élevé depuis des décennies, malgré une "situation budgétaire stricte" et des "recettes plus élevées que prévues", a estimé l'agence de notation Fitch.</li>
<li>Le Mexique a dégagé un excédent primaire de 155,3 Mds MXN (7 Mds USD) entre janvier et août 2020, a indiqué mercredi 30 septembre la Secretaria de Hacienda (SHCP).</li>
</ul>
<blockquote>
<p>Economie</p>
</blockquote>
<ul>
<li>Au deuxième trimestre, l'investissement atteint son niveau le plus bas depuis 1996.</li>
<li>La Banque centrale du Mexique (Banxico) a décidé le mardi 24 septembre une baisse du taux d’intérêt directeur pour la 11ème fois consécutive.</li>
<li>Le gouverneur de la banque centrale du Mexique, Alejandro Diaz de Leon, a déclaré le 30 septembre que la sortie "importante" de capitaux dans le contexte de la pandémie pourrait rendre plus complexe l'ajustement des marchés financiers et le maintien d'une inflation faible et stable.</li>
<li>Les transferts de fonds des migrants (remesas) augmentent de 5,32 % g.a en août et résistent pour le cinquième mois consécutif à la crise mondiale déclenchée par la pandémie.</li>
</ul>
<blockquote>
<p>Entreprises et grands contrats</p>
</blockquote>
<ul>
<li>Le Mexique perd 5 places dans l'Indice de compétitivité numérique en 2020.</li>
<li>Avec l'entrée en vigueur du nouvel étiquetage des aliments transformés et des boissons non alcoolisées (NOM-051), les produits afficheront à présent des avertissements et des conseils de prudence. </li>
<li>Le gouvernement fédéral a modifié le projet du Tren Maya, l’un des grands projets d’infrastructures du Président Lopez Obrador, pour qu’il soit électrifié à hauteur de 40 % du trajet (et un 60 % au diesel).</li>
</ul>
<h2>Amérique centrale</h2>
<p><u> </u></p>
<blockquote>
<p>Costa Rica</p>
</blockquote>
<ul>
<li>Le Colon costaricain (CRC) poursuit sa tendance à l’appréciation.</li>
<li>Un prêt de 1,75 Mds USD sera négocié avec le FMI, à partir de jeudi 24 septembre 2020.</li>
</ul>
<blockquote>
<p>Guatemala</p>
</blockquote>
<ul>
<li>L’état de calamité ne sera pas prolongé, a indiqué le Président Giammatei.</li>
</ul>
<blockquote>
<p>Honduras</p>
</blockquote>
<ul>
<li>Le PIB a reculé de 17,6% en g.t. au 2e trimestre, et de 18,5% en g.a.</li>
<li>La Banque centrale maintient son taux directeur à 3,75%.</li>
</ul>
<blockquote>
<p>Nicaragua</p>
</blockquote>
<ul>
<li>Le Parlement a entamé l’examen de la Loi de régulation des agents étrangers.</li>
</ul>
<blockquote>
<p>Panama</p>
</blockquote>
<ul>
<li>Au cours du deuxième trimestre 2020, l’activité de la Zone Franche de Colon a fortement ralenti par rapport à la même période de 2019.</li>
<li>Au 24 septembre, un total de 62 019 contrats de travail ont été réactivés dans tout le pays, selon le Ministère du Travail.</li>
</ul>
<blockquote>
<p>Salvador</p>
</blockquote>
<ul>
<li>Selon le patronat, le nombre de cotisants à la Sécurité sociale a reculé à son niveau d’il y a sept ans.</li>
</ul>
<h2><strong>Caraïbes</strong></h2>
<p> </p>
<blockquote>
<p>Zone Caraïbes</p>
</blockquote>
<ul>
<li>La Banque de développement des Caraïbes (CDB) a approuvé un prêt de 40 M USD pour les Bahamas et de 30 M USD pour Sainte-Lucie afin de soutenir la reprise économique de ces pays suite à la crise sanitaire.</li>
</ul>
<blockquote>
<p>Cuba</p>
</blockquote>
<ul>
<li>Washington met en œuvre de nouvelles mesures à l’encontre de Cuba.</li>
<li>Nouveaux projets de coopération entre Cuba et la Chine.</li>
</ul>
<blockquote>
<p>République dominicaine</p>
</blockquote>
<ul>
<li>L'Agence française de développement (AFD) et l'Union européenne (UE) subventionnent l'Institut national du transit et des transports terrestres (INTRANT) pour des projets de mobilité urbaine durable à hauteur de 10 M EUR.</li>
<li>De janvier à septembre 2020, la République dominicaine a approuvé l'installation de 28 nouvelles entreprises et la construction de 5 parcs sous le statut de zone franche.</li>
</ul>c7617854-efee-44d4-bd4c-6c6f43518390Le Cameroun adopte une LFR pour prendre en compte l’impact du Covid-19 sur les finances publiques La loi de finances rectificative 2020, adoptée le 3 juin 2020 par une ordonnance du Chef de l’Etat, consacre la création d’un compte d’affection spéciale dont les emplois sont fixés à 180 Mds FCFA pour la lutte contre le coronavirus et ses répercussions économiques et sociales.2020-09-07T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;">La loi de finances rectificative 2020, adoptée le 3 juin 2020 par une ordonnance du Chef de l’Etat, consacre la création d’un compte d’affection spéciale dont les emplois sont fixés à 180 Mds FCFA pour la lutte contre le coronavirus et ses répercussions économiques et sociales. La baisse du budget 2020 de l’Etat de 11 % est largement imputable à la crise sanitaire mondiale. Le déficit budgétaire se creuserait à -4,5 % du PIB contre -2,1 % prévu initialement et serait financé en grande partie par des appuis extérieurs et le moratoire sur le service de la dette accordé par les pays membres du G20.</p>5ae19eaf-f05c-4b76-9c20-8f07a0a4c49bActualités économiques Nigéria - Ghana semaine 30 du 20 au 26 juillet 2020Publication du Service économique régional d’Abuja, réalisée avec les contributions des SE de Lagos et d’Accra.2020-07-27T00:00:00+02:00<blockquote>
<p>Faits saillants</p>
</blockquote>
<p>- <strong>Nigéria</strong> : la Banque centrale maintient sa politique monétaire inchangée et annonce un projet de société financière dédiée aux infrastructures de transport ; les banques nigérianes cherchent à atténuer le risque de change en limitant le montant des dépenses autorisées à l'étranger ; le secteur aurifère pourrait rapporter 500 MUSD de taxes par an à l’Etat ; l’IATA chiffre les pertes du secteur aérien à 900 MUSD depuis le début de la crise du Covid-19 ;</p>
<p>- <strong>Ghana</strong> : présentation d’un déficit de -11,4% du PIB au Parlement lors du budget de mi- année.</p>68f7f5b0-4403-4019-9e6e-91363fe0493bActualités économiques Nigéria - Ghana semaine 29 du 13 au 19 juillet 2020Publication du Service économique régional d’Abuja, réalisée avec les contributions des SE de Lagos et d’Accra.2020-07-17T00:00:00+02:00<blockquote>
<p>Faits saillants</p>
</blockquote>
<div align="justify">- <strong>Nigéria</strong> : le Nigéria conserve son rang de première économie d’Afrique en 2019 ; le gouvernement prévoit une progression du budget fédéral en 2021 ; le maïs rejoint la liste des produits interdits à l’importation ; les startups toujours très actives au Nigéria : TradeDepot se renforce, Opay se retire ;</div>
<div align="justify">- <strong>Ghana</strong> : la Commission pétrolière indique que le secteur aurait perdu près de 5,7 Mds GHS depuis le début de la crise du COVID-19 ; signature d’un protocole d’accord entre le ministère de l’Aviation et un consortium turc pour l’injection de capitaux dans l’aéroport d’Accra ; la Société financière internationale va financer une usine d’acier à Kumasi.</div>eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3Eire Eco - Juin 2020Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de juin 2020.2020-06-15T00:00:00+02:00<p><img class="marge" title="Eire Eco" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/a82fed89-fe03-457a-958e-cdb9e45681b8" alt="Eire Eco" width="886" height="384" /></p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Macroéconomie</h2>
<p><strong>Estimations de croissance réelle annuelle et trimestrielle du PIB –</strong></p>
<p><em>(Mise à jour)</em> La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduira par l’entrée en récession de l’économie irlandaise en 2020.<strong> Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -1,6% et -17%</strong>.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="croissance" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/fee70f58-a4c0-42ec-8479-0b1e5e166196" alt="croissance" /><em>N.B : lorsqu’un seul chiffre est présenté pour le scénario avec crise sanitaire, cela signifie que l’institution n’a pas estimé nécessaire de publier deux scénarios.</em></p>
<p align="center"><em>Source : SE de Dublin</em></p>
<p><em>1/ CSO</em></p>
<p>L’estimation préliminaire de la croissance au premier trimestre 2020 ressort <strong>à +1,2%</strong> en glissement trimestriel et corrigé des variations saisonnières (g.t./csv) après +1,7% au dernier trimestre 2019. Les principaux facteurs de croissance au premier trimestre ont été les exportations nettes (+1,9Mds€), en raison d'une baisse des importations (-1,5%) et d'une hausse des exportations (+0,2%), et la consommation des administrations publiques (+0,5%). Le secteur manufacturier enregistre une croissance significative de +15,4% (g.t./csv), dynamique s'expliquant par la hausse de l'activité du secteur pharmaceutique dans le cadre de la pandémie. L’investissement total se stabilise à -0,0% (après une hausse de +154,1% au quatrième trimestre 2019), malgré une hausse des brevets de propriété intellectuelle (+51,4Mds€). Ces opérations augmentant les importations dans les mêmes proportions, l’impact sur le PIB est neutre. En parallèle, la consommation des ménages se contracte de -4,7% au premier trimestre 2020. De même, la demande totale intérieure modifiée, mesure alternative corrigée de l’activité des multinationales, enregistre une baisse de -3,8%. Les secteurs dit traditionnels voient leur activité se contracter substantiellement : l'agriculture et l'hôtellerie/restauration/distribution enregistrent respectivement une contraction de -4,7% et -12,7% (g.t./csv).</p>
<p><em>2/ ESRI</em></p>
<p>L'ESRI (<em>Economic and Social Research Institute</em> - think tank irlandais) a publié le jeudi 28 mai son dernier rapport trimestriel sur la situation macroéconomique irlandaise. S'inscrivant dans la lignée des prévisions réalisées par le ministère des Finances ou la Banque Centrale d'Irlande, le rapport estime à -12,4% la contraction du PIB pour l'année 2020 dans son scénario central, révisant ainsi à la baisse sa précédente estimation datant de mars 2020 (à -7,5%, soit -4,9 pp). Autre nouveauté, le centre de recherche, qui s'était jusque-là centré sur un scénario, propose ici de compléter le scénario central par une perspective plus sévère ainsi qu'une plus clémente (cette approche rejoint celle choisie par l'Ifac, organisme de surveillance budgétaire irlandais). Ainsi, la contraction du PIB irlandais en 2020 pourrait s'établir entre -9% et -17%, selon l'évolution de la situation sanitaire. Le think-tank estime ainsi que l'impact de la crise sera a priori bien plus important que précédemment envisagé. Il recommande par ailleurs la mise en place d'un plan de relance ambitieux au second semestre 2020 et avertit des risques pesant sur les prêts hypothécaires en raison de l'augmentation du chômage et de la baisse anticipée des prix de l'immobilier.</p>
<p>Dans le scénario central, la consommation chuterait de -13,3% (-20% scénario sévère et -12% scénario clément) en glissement annuel, en raison d'une part des restrictions sanitaires limitant les possibilités d'achat et d'autre part de la hausse de l'épargne de précaution ainsi que des modifications comportementales. Selon le rapport, les aides exceptionnelles mises en place par le gouvernement aux ménages en difficulté devraient accroître le taux d'épargne (+6% du GNI*) et ainsi agir comme un stimulus lors de la reprise de l'activité économique. Les investissements enregistreraient une diminution de -27% en 2020 (-39% scénario sévère, -18,4% scénario clément), en raison 1/ de l'incertitude, 2/ des fermetures obligatoires pour certaines entreprises et 3/ de l'interruption globale des chaines d'approvisionnement. Pour mémoire, au pire de la crise financière de 2008, les investissements avaient enregistré une chute de -17% en glissement annuel (2009).</p>
<p>Les exportations irlandaises connaîtraient une baisse de -8,2% en 2020 (-9,7% scénario sévère, -6,7% scénario clément). De même, les importations diminueraient de -12% en 2020 (-13,2% scénario sévère, -9,9% scénario clément). Le rapport mentionne que les secteurs de fourniture en machinerie et équipements ainsi qu'en biens de consommation non périssables devraient être plus touchés par cette baisse des importations.</p>
<p>Concernant le marché du travail, le taux de chômage en 2020 devrait s'établir à 17,4% (19,4% scénario sévère, 15,2% scénario clément), enregistrant un pic au T2 2020 à 24%.</p>
<p>Enfin, en matière de finances publiques, l'ESRI ne présente dans son rapport que les résultats du scénario central en raison du niveau d'incertitude très élevé concernant les recettes fiscales ainsi que les dépenses gouvernementales. Les recettes fiscales devraient enregistrer une baisse de -16% en 2020, passant de 59,3Mds€ en 2019 à 51Mds€ en 2020. L'ESRI estime à -27Mds€ le déficit budgétaire pour 2020 (soit -8% du PIB) mais rappelle que ce chiffre pourrait augmenter au cours de l'année. Le ratio dette publique rapportée au PIB est estimé à 76% en 2020, alors que sa version corrigée de l'activité des multinationales (ratio dette publique rapportée au GNI*) pourrait s'établit à 127%.</p>
<p><em>Note explicative : le scénario central se fonde ici sur la mise en place réussie du plan de réouverture progressive de l'économie présenté par le gouvernement irlandais et qui doit s'étaler jusqu'en août 2020 avec la mise en place de mesures sanitaires de type distanciation physique. Le scénario dit sévère s'articule autour de l'apparition d'une nouvelle vague d'infection au moment de la réouverture progressive de l'économie avec pour résultat le re-confinement de la population (le think-tank souligne que d'autres raisons indépendantes d'une nouvelle vague pourraient déclencher une récession plus sévère). Enfin, le scénario clément table sur la disparition de la pandémie permettant une reprise plus rapide de l'activité économique, avec un retour à la normale dès la fin de l'année 2020.</em></p>
<p><em>3/ OCDE</em></p>
<p>Les estimations de l'OCDE sont sensiblement plus optimistes que celles du ministère des finances irlandais ou de la Banque Centrale d'Irlande. L'organisme se fonde sur deux scénarios distincts : un scénario pessimiste avec une seconde vague de contaminations en automne et un nouveau confinement et un scénario optimiste pour lequel l'épidémie serait contrôlée. Dans le cas du scénario pessimiste, le PIB réel irlandais enregistrerait une contraction de -8,75% en 2020 suivie par une absence de redressement de l'économie en 2021 (-0,2% de contraction du PIB). Dans le cas du scénario optimiste, l'économie irlandaise se contracterait à -6,75% en 2020 avant d'enregistrer une croissance de +4,75% en 2021. L'OCDE indique que malgré sa résilience, l'économie irlandaise reste marquée par les reliquats de la crise financière de 2008 qui la rendent vulnérable à de nouveaux chocs négatifs. Un endettement encore élevé des ménages, la faible rentabilité du secteur bancaire et un niveau de dette souveraine important pourraient ainsi aggraver l'impact de la crise économique actuelle. L'OCDE signale également les risques liés aux négociations entre le Royaume-Uni et l'Union Européenne et à la mise en place de droits de douanes après la période de transition. Sur une note positive, le rapport note que la part importante du secteur pharmaceutique en Irlande pourrait limiter les effets négatifs de la crise via des externalités positives sur l'économie intérieure. Le gouvernement doit rester attentif et prêt à mettre en place de nouvelles mesures de soutien à l'économie, particulièrement dans le cas du scénario pessimiste.</p>
<p><strong>Activité économique –</strong> L’activité du secteur manufacturier irlandais continue de se contracter au mois de mai 2020. L’indice PMI manufacturier irlandais se maintient en effet sous la barre symbolique des 50 et s’établit à 39,2 en mai 2020 contre 36 le mois précédent, soit en hausse de 3,2 points. L'indicateur n'atteint pas donc les records enregistrés lors de la crise financière de 2008 (33,2 niveau le plus bas jamais publié pour le secteur manufacturier irlandais). Il demeure en ligne avec les PMI manufacturiers de la zone euro et du Royaume-Uni dont le score s’établit respectivement à 39,4 et à 40,7 pour le mois de mai 2020.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/a2d7d47e-4f23-46cb-b6dc-eb09635608f5" alt="PMI" />Selon les entreprises sondées, la demande, intérieure et extérieure, restait toujours très faible au mois de mai en raison des mesures strictes de confinement. Les entreprises continuent par ailleurs de déstocker massivement, leur production se maintenant pour le moment à des niveaux très bas. De même, les stocks d'intrants continuent de diminuer, les entreprises signalant des difficultés substantielles au sein des chaines d'approvisionnement. Sur une note positive, les entreprises du secteur manufacturier irlandais font preuve d'un léger optimisme au mois de mai (38% d'entre elles envisageant de la croissance dans les 12 mois à venir).</p>
<p>Le PMI des services rebondit légèrement au mois de mai 2020 après s'être effondré au mois d'avril, mais reste à un niveau faible dans les annales de l'indice. Il s'établit à 23,4, très loin de la barre des 50 signifiant une croissance du secteur, en hausse de 9,5 points par rapport au mois d'avril 2020 (13,9). Pour mémoire, au pire de la crise financière, le PMI des services irlandais s'était établi à 31,8 début 2009. Le PMI des services indique à première vue une reprise plus lente du secteur en Irlande, l'indicateur étant inférieur à ses homologues de la zone euro (30,5) et britannique (29). L'indicateur plus spécifique concernant le secteur du tourisme s'établit à 18,4 (après 5,2) pour le mois de mai. 61% des entreprises sondées pour la construction de l'indicateur ont rapporté une baisse de leurs activités (contre 78% en avril) ; 65% rapportent une faiblesse de la demande en partie en raison d'hésitations de la part de leurs clients. Une baisse des prix est à nouveau observée pour les intrants et les produits sortants. Sur une note positive, le degré de pessimisme des entreprises du secteur quant aux 12 prochains mois semble diminuer.</p>
<p><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage en Irlande enregistre une hausse marginale (+0,2 pp) au mois de mai 2020. Il s’établit à <strong>5,6% </strong>corrigé des variations saisonnières (csv), contre 5,4% en avril 2020. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 139 200 en mai 2020, soit 5 400 de plus qu’en avril 2020 et 14 400 de plus qu’en mai 2019. Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie (voir chiffres du <em>Live Register</em> ci-dessous), ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation internationale du travail. Le CSO a cependant évalué quel serait le taux de chômage si l’on intégrait l’ensemble des bénéficiaires des allocations spéciales : il serait alors au maximum <strong>de 26,1% pour le mois de mai 2020, contre 28,2% au mois d’avril 2020</strong>. Le taux de chômage des jeunes (mesure standard) se stabilise à 13,5% en mai 2020, après 12,6% en avril 2020. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités spéciales dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 51,0% en mai 2020.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="chomage" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/00ae5a3e-22e9-4dbc-a683-a0ad95f14568" alt="chomage" />Le nombre des inscriptions au Live Register, équivalent irlandais de Pôle Emploi, a enregistré une augmentation entre avril et mai 2020 (+8 900), alors que les demandes supplémentaires liées à la pandémie enregistrent une baisse marginale : -58 943 pour le dispositif de chômage spécifique (<em>Pandemic Unemployment Payment</em> ou PUP) et - 581 pour le dispositif d’indemnisation du chômage partiel (<em>Temporary Wage Subsidy Scheme</em> ou TWSS). En prenant en compte les inscriptions liées au coronavirus, le nombre de demandeurs d’indemnités chômage s’établit à 1 140 579 individus, en baisse de -36 830 comparé au chiffre d'avril 2020. Au total, environ 1,1 million d’individus reçoivent donc des allocations via un des trois programmes gouvernementaux. Ces chiffres apparaissent plus optimistes que ceux communiqués à la même date par le ministère de l’emploi et de la protection sociale qui recensait 1,26 millions de travailleurs aidés et une croissance de 13 000 bénéficiaires supplémentaires du TWSS.</p>
<p><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel, les prix de l’immobilier à l’échelle nationale ont enregistré une hausse au mois de mars 2020, après une baisse marginale au mois de février 2020. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat se stabilisent (+0,0% g.m) au mois de mars 2020, contre une augmentation le mois précédent (+0,1% g.m). Hors Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat enregistrent une hausse après 4 mois consécutifs de baisse (+0,1% en mars 2020, contre -0,3% le mois précédent).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="immob 1" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/87f29ecd-3ed4-42dd-993b-7a72f0d82416" alt="immob 1" /></p>
<p>Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. Les prix de l’immobilier sur l’ensemble du territoire se stabilisent alors que les prix de l’immobilier à Dublin enregistrent une hausse après 7 mois consécutifs de baisse. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à +0,6% en mars 2020 contre –0,1% en février 2020 et -0,5% en janvier 2020. En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin continue de ralentir pour s’établir à +1,5% en mars 2020 contre +2,2% le mois précédent.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="immob 2" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/385bf752-4f7e-4063-a53d-1d64378ae869" alt="immob 2" width="418" height="324" /></p>
<p>Selon <em>Ballymore</em>, principal promoteur immobilier en Irlande, le nombre de logements construits en 2020 devrait être fortement revu à la baisse au niveau national, passant de 28 000 envisagés avant la pandémie à seulement 15 000. Le directeur exécutif du groupe, Sean Mulryan, a cependant rappelé qu’il était à ce stade difficile de quantifier l’impact de la crise sur le secteur de la construction. Pour mémoire, l’Irlande a vu la construction de 21 241 nouveaux logements en 2019, contre 17 952 en 2018, soit une augmentation de +18,3 %, pour un besoin estimé à 35 000 par an.</p>
<p><strong>Ventes de détail –</strong> Les ventes au détail ont chuté de -43,3% au mois d’avril 2020 (en glissement annuel, -35,4% en glissement mensuel), enregistrant ainsi la baisse la plus importante depuis janvier 2009 (chiffres cependant faussés par les ventes de voiture). Les ventes au détail hors automobile ont diminué de -24,8 % au mois d’avril en glissement annuel (-23,7 % en glissement mensuel). Seuls les détaillants spécialisés dans la vente de tabac, d’alcool et de produits d’alimentation (hors supermarchés) et les magasins non spécialisés (incluant les supermarchés) ont enregistré une hausse des ventes au détail, respectivement à +1,8% et +1,6% au mois d’avril 2020. Les détaillants de mobiliers et luminaires représentent les commerces les plus touchés, enregistrant une baisse de -84,1% des ventes. De même, les bars et les magasins de vêtements ont vu leurs ventes diminuer respectivement de -77,1% et de -73,6%.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="détails" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/19010869-5be0-4e0c-bac2-171608074c16" alt="détails" width="462" height="321" /><strong>Confiance des consommateurs</strong> <strong>–</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le <em>think-tank</em> irlandais ESRI) rebondit significativement au mois de mai 2020 après s’être effondré le mois précédent. L’indice s’établit à 52,3 en mai 2020 contre 42,6 le mois précédent, soit une hausse de 9,7 points. Ce chiffre est bien inférieur au niveau de l’indice au mois de mai 2019, qui s’établissait alors à 89,9. La hausse de l’indice observée entre le mois d’avril et de mai correspond à la plus importante enregistrée depuis janvier 2015. Malgré ce rebond encourageant au mois de mai, la confiance des consommateurs reste à un niveau équivalent à celui enregistré au pire de la crise financière de 2008. Une question posée spécialement pour le sondage du mois de mai rapporte que 86% des consommateurs sondés anticipent la mise en place d’une politique d’austérité dans les années à venir. Selon l’économiste en chef de KBC Ireland, Austin Hughes, l’anticipation d’un retour à l’austérité par les consommateurs irlandais pourrait ralentir le retour de la croissance.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="conf" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/e0cf8076-fea9-46c2-aed8-7d718b4f4d23" alt="conf" width="461" height="312" />Selon un sondage réalisé par le cabinet de conseil EY (<em>EY Future Consumer Index</em>), environ 75% des consommateurs seraient mal à l'aise à l'idée de renouer avec des activités quotidiennes, telles que le cinéma (78%), la salle de sport (76%) ou encore le pub (74%). De même, 75% des personnes sondées se disent mal à l'aise à l'idée de reprendre les transports publics, et 70% de retourner dans un restaurant. Ces chiffres pourraient encourager les entreprises à renforcer leurs mesures sanitaires afin de rassurer leurs potentiels clients.</p>
<p><strong>Salaires –</strong> Les salaires progressaient en Irlande avant la crise sanitaire, dans le secteur privé comme dans le secteur public. Le salaire hebdomadaire moyen s’établit à 791,71 € tout secteur confondu, en hausse de +3,63 %, au premier trimestre 2020 (au T4 2019, la croissance s’était établie à +4,30 % en g.a.). Le salaire horaire moyen a augmenté de +3,23 % en g.a, à 24,3 €. La croissance des salaires moyens hebdomadaires dans le secteur public s’établit à +3,46 % (en g.a.) au premier trimestre 2020, équivalente à la croissance de ces mêmes salaires dans le secteur privé (+3,41 % en g.a.). Le niveau des salaires moyens hebdomadaires reste cependant plus élevé dans le secteur public (998,17 €) que dans le secteur privé (729,95 €).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="salaires" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/3f77b5b5-c151-4bfa-89f5-1f5f1d8a2d40" alt="salaires" /></p>
<p><strong>Compte courant –</strong> Les exportations irlandaises ont enregistré un nouveau record au mois de mars, s'établissant à 15,7 Mds€ (hausse de +4,3 Mds€ ou +38% en glissement mensuel). Ces chiffres s'expliquent notamment par la demande en hausse de produits pharmaceutiques et médicaux provoquée par la crise sanitaire. Les exportations de produits pharmaceutiques ont en effet augmenté de +60% (glissement mensuel) pour s'établir à 5,8Mds€.</p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales cumulées collectées au mois de mai sont supérieures de +10,9% au montant cible post-Covid principalement en raison de l’impôt sur les sociétés (+945M€) et de la TVA (+495M€). Les recettes totales des cinq premiers mois de 2020 sont équivalentes (+0,0%, glissement annuel) à celles de 2019, principalement du fait d’une baisse de la TVA (-21,7%) et des droits d’accise (-22,5%) compensée par une hausse de l’impôt sur les sociétés (+91,8%), des frais de mutation (+17,0%) et de l’impôt sur le revenu (+4,8%), soulignant à la fois l’impact de la crise économique et la résilience de certains secteurs de l’économie irlandaise. Les recettes totales non cumulées du mois de mai 2020 enregistrent quant à elles une hausse de +1,3% (glissement annuel).</p>
<p>En glissement annuel, les recettes totales cumulées issues de l’impôt sur les sociétés (IS) sur les cinq premiers mois de l’année 2020 sont supérieures de +91,8 % aux recettes observées en 2019 à la même période. En isolant les résultats du mois d’avril, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une augmentation de +91,4 % des recettes d’IS (glissement annuel). Cette performance des recettes de l’IS s’explique par 1/ les modalités de collecte de l’impôt dont une partie se fonde sur l’activité économique des entreprises en 2019 (dernier mois de collecte de l’IS pour l’année 2019) et 2/ la résilience du secteur pharmaceutique face à la crise économique. Sachant que la collecte d’IS a enregistré une progression exceptionnelle en 2018 (+27%) confirmée en 2019 (+4,9%), l’erreur de prévision de +945M€ pourrait indiquer une dynamique similaire en 2020. Le mois de juin sera plus informatif à ce titre.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central sur les cinq premiers mois de l’année 2020 ont dépassé les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises par le gouvernement en réaction à la crise sanitaire. Les dépenses courantes se sont établies à 29,4 Mds€, soit +17,2% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +21,6% (en glissement annuel). Les dépenses du ministère de l'emploi et de la protection sociale ont notamment augmenté de +38,6%.</p>
<p>Le gouvernement central enregistre donc pour l'instant un déficit budgétaire de -6 Mds€ (contre -0,06 Md€ l'an dernier à la même époque), en ligne avec les prévisions du ministère des finances pour l’année 2020 (déficit budgétaire de -23 Mds€ ou -7,4% du PIB).</p>
<p><strong>Recettes fiscales et crise sanitaire</strong> – Selon une récente étude publiée par le <em>think-tank</em> irlandais ESRI, la chute de la consommation des ménages pourrait provoquer une baisse des recettes fiscales (impôts indirects) de -6,7 Mds€ dans le pire des scénarios (seconde vague et re-confinement strict). Dans le cas d'un scénario moins sévère avec la mise en place des pratiques de distanciation sociale, l'étude prévoit une diminution de -20,5 % des recettes fiscales indirectes (soit -4,3 Mds€). Enfin, si un vaccin est trouvé, les recettes fiscales indirectes devraient enregistrer une baisse de -18,7%, soit -3,9 Mds€.</p>
<p><strong>Obligations souveraines – </strong>La NTMA, homologue irlandais de l’AFT, a confirmé la levée de 6Mds€ via la syndication d'une obligation à 10 ans au taux de +0,285%, après avoir annulé une adjudication prévue le 11 juin (le groupe derrière la syndication serait composé de Barclays, BNP Paribas, Danske Bank, Davy, NatWest Markets et Nomura). La NTMA a ainsi levé 18,5Mds€ depuis le début de l'année (via des adjudications et des syndications) et se rapproche de son intervalle cible pour 2020 (20-24Mds€). Selon les analystes du courtier irlandais <em>Davy Research</em>, les résultats en demie teinte des finances publiques pour le mois de mai 2020 semblent en ligne avec les prévisions centrales du ministère des finances irlandais (soit -23Mds€ de déficit budgétaire, -7% du PIB) et non avec les prévisions les plus pessimistes récemment considérées comme plus probables par le gouvernement (-30Mds€, -9,5% du PIB). La NTMA ne devrait pas avoir à réévaluer à nouveau à la hausse son objectif de financement pour l'année 2020. Dans le cadre de son programme d’urgence d’achat des actifs (<em>Pandemic Emergency Purchase Programme</em> - PEPP), la BCE a acquis 3Mds€ d’obligations souveraines irlandaises.</p>
<p><strong>Evaluation de la situation budgétaire –</strong> L’Ifac (<em>Irish Fiscal Advisory Council</em>), homologue irlandais du Haut Conseil des Finances Publiques, a publié le 27 mai son rapport semestriel évaluant la position des finances publiques irlandaises et exposant ses recommandations de lutte contre la crise économique. Selon trois scénarios plus ou moins sévères, l’organisme anticipe un redressement de l’économie irlandaise à son niveau d’avant crise dans deux ans pour le scénario le plus optimiste et dans trois ans et demi pour le plus pessimiste. Les recommandations de l’Ifac s’articulent autour de 3 phases : une réponse directe et forte à la crise sanitaire qui doit s’inscrire dans la lignée des mesures gouvernementales d’ores et déjà mises en place, un plan de relance ambitieux afin de stimuler la croissance et d’user des capacités de production non utilisées au sein de l’économie, et enfin un retour progressif à une prudence budgétaire avec pour objectif la stabilisation de la dette publique. L’organisme estime qu’il n’est pas nécessaire de mettre en œuvre des politiques d’austérité budgétaire. Lors d'un échange précédent la publication du rapport, Sebastian Barnes, directeur suppléant de l'Ifac, a tenu à rappeler que le gouvernement n'avait pas su utiliser les recettes exceptionnelles et non soutenables à long-terme de l'impôt sur les sociétés afin de matérialiser plus tôt un excédent budgétaire. Avant la crise sanitaire, l'Ifac avertissait régulièrement le gouvernement sur l'instabilité des recettes de l'IS, estimant qu'environ 6 Mds€ de ces recettes ne seraient pas pérennes sur le long terme car reposant sur un très petit nombre de multinationales. Le gouvernement aurait ainsi pu matérialiser un excédent budgétaire plus tôt ou allouer des ressources plus élevées à son fonds contra-cyclique, le <em>Rainy Day Fund</em> (doté seulement l'an dernier des ressources initiales à hauteur de 1,5Mds€).</p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Secteur financier et assurances</h2>
<p><strong>Prêts hypothécaires </strong>– L’encours total des prêts accordés s’effondre au mois d’avril 2020. Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en baisse de -43,6 % en avril 2020 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en avril 2020 s’établit à 525 M€, dont 256 M € pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en avril 2020 est en diminution de -48,0% (glissement annuel).</p>
<p>Selon d’autres données publiées par la BPFI, le nombre de demandes d’accès au moratoire de 6 mois sur le paiement des intérêts dans le cadre de prêts contractés auprès des institutions bancaires irlandaises s’établirait à 78 000 à la fin du mois de mai, seulement pour les prêts hypothécaires (soit une hausse de +20% en moins de un mois). Au total, 140 000 demandes de suspension de paiements ont été enregistrées.</p>
<p><strong>Fin du moratoire sur les intérêts –</strong> Les principales banques irlandaises (Bank of Ireland, AIB et Permanent TSB) ont entamé une procédure d'approche de leurs clients ayant bénéficié du moratoire de 6 mois les exemptant de mensualités. La démarche adoptée par les banques consiste à identifier les clients qui se trouveraient dans une situation critique et ne pourraient pas reprendre normalement le versement des mensualités à la fin des 6 mois. Ces clients seraient encouragés à trouver des solutions de long-terme et à se rapprocher activement de leur banque. Cette approche permettrait aux banques d'éviter une augmentation abrupte et non anticipée des arriérés en septembre, date de fin du moratoire.</p>
<p><strong>Notation des banques irlandaises –</strong> L'agence de notation <em>DBRS Morningstar</em> a dégradé sa notation des trois principales banques irlandaises (Bank of Ireland, AIB et Permanent TSB), passant ainsi à "négative" en raison des inquiétudes autour de la résurgence des prêts non performants dans le bilan des banques ainsi que d'une baisse de la demande de crédit déclenchée par la pandémie. Selon DBRS, les mesures de confinement et la fermeture de l'économie font peser des risques supplémentaires sur le modèle opérationnel des banques irlandaises ainsi que leur rentabilité et la qualité de leurs actifs. L'agence de notation a cependant souligné que les banques irlandaises étaient entrées dans la crise dans une position plus forte que lors de la crise précédente.</p>
<p><strong>Epargne –</strong> Selon les derniers chiffres publiés par la Banque Centrale d'Irlande (CBI), l'épargne des ménages irlandais a enregistré une hausse record au mois d'avril 2020, à +3 Mds€ soit l'augmentation mensuelle la plus forte jamais observée depuis la création de la base de données par la CBI en 2003. Aussi fortement touchés par la pandémie, l'encours des prêts à la consommation a diminué de -277 M€ en avril, soit la baisse la plus importante depuis 2014, alors que l'encours des prêts hypothécaires chutait de -73 M€. Selon l'économiste en chef du cabinet de conseil EY, Neil Gibson, les dépôts des ménages irlandais devraient connaître une hausse de 8 à 10 Mds€ d'ici la fin de l'année, reflétant 1/ les contraintes en matière de consommation mais aussi 2/ l'efficacité des mesures gouvernementales dans la préservation des salaires.</p>
<p><strong>Déontologie financière et crise sanitaire –</strong> Derville Rowland, directrice du département de déontologie financière à la Banque Centrale d'Irlande (CBI), a rappelé vendredi 5 juin que les institutions financières créditrices devraient adapter leurs offres aux clients toujours en difficulté à la fin du moratoire de 6 mois sur les paiements des intérêts. Elle a en outre souligné que les banques avaient l'obligation de satisfaire toutes les exigences en matière de protection du consommateur dans le cadre du moratoire. La CBI a demandé aux institutions financières de laisser la possibilité à leurs clients de s'acquitter de leur dette dans la période établie pré-Covid ou en allongeant cette période de la durée du moratoire, et ce peu importe le type de prêts.</p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Entreprises</h2>
<p><strong>Impact de la crise sur les détaillants irlandais –</strong> Selon le sondage réalisé par le lobby <em>Retail Excellence</em> comprenant les réponses de 360 gérants de 4 500 magasins (hors supermarchés), le chiffre d'affaire en magasin des détaillants irlandais devrait diminuer de -65% en moyenne en juin. Certaines branches du secteur, comme les cinémas, pourraient être totalement ruinées. En cause, les restrictions imposées par les mesures de distanciation sociale ainsi que le comportement des consommateurs modifié par la peur d'une contamination. Les gérants sondés envisagent une baisse de -25% de leur chiffre d'affaire pour la période de Noël, soit novembre et décembre. Si la plupart des entreprises devraient enregistrer une hausse de leurs ventes en ligne, ces dernières ne devraient pas permettre de compenser les pertes liées à la baisse des ventes en magasin. Selon David Fitzsimons, directeur exécutif de <em>Retail Excellence</em>, la stratégie de réouverture de l'économie mise en place par le gouvernement devrait être adaptée afin de limiter les pertes pour le secteur de la vente de détail.</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="color: #ffffff; text-align: center;"><span style="text-decoration-line: underline;"><strong>Chiffre du mois</strong></span></p>
<h2 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong>0,36</strong></h2>
<p>Il s’agit de la part (%) des personnes employées par le transport aérien dans l’emploi total en Irlande, selon l’institut de la statistique européen (Eurostat). Elle se situe ainsi parmi les pays de l’Union Européenne ayant la plus forte part de main d’œuvre travaillant pour le secteur du transport aérien après : le Luxembourg (1,00%), Malte (0,45%), les Pays-Bas (0,37%) et le Portugal (0,36%). La part des employés du transport aérien dans l’emploi total s’établit à 0,34% en France et à 0,21% pour l’Union Européenne (27) dans son ensemble. Les pays de l’Europe de l’Est (Pologne, Roumanie et Bulgarie) apparaissent comme ayant la part la plus faible des employés au sein du secteur du transport aérien ; les données ne sont cependant pas fiables concernant ces pays, selon Eurostat.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="chiffre mois" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/4ae2c003-deeb-470b-860d-7afdd421b8ef" alt="chiffre mois" width="498" height="378" /></p>
</div>
<p style="margin-bottom: 0px; color: #ffffff; text-align: center;"> </p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p> <img class="marge" title="mensuel" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/538eef5b-0d3c-4363-b0cb-f88a04d15081" alt="mensuel" width="879" height="552" /></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p> <img class="marge" title="annuel" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/13526e45-4f30-4616-89a3-e05a6134d322" alt="annuel" width="551" height="595" /></p>df9f143e-aada-445b-815f-d263ed503902Entretien avec le vice-Premier ministre et ministre des Finances, M. Ali Abdul-Amir AllawiM. Bruno Aubert, Ambassadeur de France en Irak, accompagné du Service Economique de Bagdad, s’est entretenu, le 4 juin, avec le vice-Premier ministre et ministre des Finances, M. Ali Abdul-Amir Allawi.2020-06-04T00:00:00+02:00<p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Entretien avec le vice-Premier ministre et ministre des Finances, M. Ali Abdul-Amir Allawi" src="/Articles/df9f143e-aada-445b-815f-d263ed503902/images/e540557a-cf08-49e4-96de-44c8b4486bb4" alt="Entretien avec le vice-Premier ministre et ministre des Finances, M. Ali Abdul-Amir Allawi" width="735" height="490" /></p>
<p style="text-align: center;"><em>Crédit photo : Ministère des Finances, République d'Irak</em></p>
<p style="text-align: justify;">Les discussions ont notamment porté sur les mesures que le ministre Allawi, nouvellement nommé, comptait mettre en œuvre pour surmonter la crise financière à laquelle l’Irak fait actuellement face. L’ambassadeur Aubert a rappelé la disposition de la France à soutenir l’Irak via de la coopération technique mais également à travers l’enveloppe de financement d’un milliard d’euros destinée à financer des projets d’infrastructures, dans le cadre de la reconstruction du pays.</p>a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604Eire Eco - Mai 2020Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de mai 2020.2020-05-13T00:00:00+02:00<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;"><img class="marge" title="EireEco" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/aae8a914-5cf4-44eb-b547-dc269656af5a" alt="EireEco" /></h2>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Macroéconomie</h2>
<p><strong>Estimations de croissance annuelle réelle du PIB en réaction à la crise sanitaire –</strong></p>
<p><em>(Mise à jour)</em> La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduira par l’entrée en récession de l’économie irlandaise en 2020. Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -1,6% et -15,25%.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Croissance" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/0ffc947c-b41b-49b7-8167-8bad2ece7142" alt="Croissance" width="721" height="255" /></p>
<p><em>1/ Ministère des Finances irlandais</em></p>
<p>Le ministère des finances a publié le mardi 21 avril la mise à jour de son programme de stabilité, exercice annuel inscrit dans le cadre du semestre européen, qui prend en 2020 une dimension particulière du fait de la pandémie de coronavirus. Selon les dernières estimations du ministère, l’économie irlandaise connaîtrait en 2020 une récession substantielle. <strong>Dans le scénario central, avec limitation des mesures de confinement au seul deuxième trimestre, le PIB irlandais se contracterait de -10,5%</strong> (-13,75% si les mesures sont reconduites au troisième trimestre, -15,75% si elles se prolongent jusqu’à la fin de l’année). La demande intérieure modifiée (mesure alternative de la demande intérieure et la plus pertinente pour évaluer la santé de l’économie irlandaise selon le ministère) devrait baisser de -15,1% en 2020.</p>
<p>Le taux de chômage devrait enregistrer un pic au second trimestre 2020, s’établissant à 22%, pour ensuite demeurer à 13,9% à l’année. Le ministère prévoit un déficit budgétaire de -7,4% du PIB (-23Mds€), modifiant ainsi substantiellement la trajectoire des finances publiques irlandaises. Le ratio dette publique rapportée au PIB enregistrerait une hausse, passant de 58,8% en 2019 à 69,1% en 2020 ; de même, le ratio dette publique rapportée au GNI* (mesure alternative du PIB corrigée de l’activité des multinationales) s’établirait à 125,1% en 2020, après être passé sous la barre symbolique des 100% en 2019 (99,2%). Enfin, le ministère prévoit une déflation de -0,6% en 2020. Le rebond de l’économie irlandaise attendu en 2021 devrait se matérialiser avec une croissance réelle du PIB de +6%.</p>
<p><em>2/ Commission Européenne</em></p>
<p>Alors que l'Irlande avait entamé 2020 dans des conditions favorables (après une croissance réelle du PIB de +5,5% et une croissance de la demande nationale modifiée de +3% en 2019), l<strong>a Commission Européenne estime que l'économie irlandaise devrait se contracter de -8% en 2020, avant de connaitre un rebond de +6% en 2021. </strong>La consommation des ménages pourrait baisser de -9% en 2020 avant de se rétablir partiellement en 2021, à +4,5%; de même, les investissements devraient enregistrer une chute de -40% en 2020. Le maintien du solde commercial (expliqué par une baisse substantielle des importations couplée à la résilience des exportations du secteur pharmaceutique) devrait atténuer l'impact de la chute de la consommation des ménages et de l'investissement sur la production nationale.</p>
<p>La Commission souligne que les incertitudes pesant sur les estimations actuelles sont aggravées dans le cas de l'Irlande en raison notamment 1/ des négociations entre l'Union Européenne et le Royaume-Uni, 2/ de l'activité des multinationales et 3/ des modifications à venir de la fiscalité mondiale des entreprises. La Commission prévoit une période de déflation en Irlande, à -0,3% pour 2020.</p>
<p>Concernant le marché du travail, la Commission envisage une hausse du taux de chômage, qui devrait s'établir à 7,5% en 2020. Enfin, concernant les finances publiques, la Commission prévoit la matérialisation d'un déficit budgétaire de -5,5% du PIB en 2020 (avec un déficit de -3% du PIB en 2021, toutes choses égales par ailleurs). Ainsi, le ratio dette publique rapportée au PIB s'établirait à 66,5% en 2020 puis à 66,75% en 2021.</p>
<p><strong>Activité économique –</strong> L’activité du secteur manufacturier irlandais continue de se contracter au mois d’avril 2020. L’indice PMI manufacturier irlandais enregistre un nouveau record, avec sa plus forte chute mensuelle depuis la création de l’indicateur en mai 1998 (-9,1 points) et s’établit à 36,0 en avril 2020 contre 45,1 le mois précédent. Le PMI irlandais demeure supérieur aux PMI manufacturiers de la zone euro et du Royaume-Uni dont le score s’établit respectivement à 33,4 et à 32,6 pour le mois d’avril 2020. </p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="PMI" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/5d2a63fc-4e54-46ec-9aa0-1bccf841899d" alt="PMI" width="518" height="274" /></p>
<p>Selon les entreprises sondées, leur activité s’est contractée au mois d’avril en raison principalement d’une détérioration substantielle de la demande nationale ainsi que de la demande extérieure. Presque 70% des entreprises sondées rapportent également une baisse de leur production, de même que deux tiers d’entre elles signalent une chute des nouvelles commandes. Au vu des perspectives économiques, la confiance des entreprises du secteur manufacturier continue de se dégrader et a atteint son niveau le plus bas en avril 2020 depuis juin 2012, certaines entreprises anticipant une crise économique prolongée.</p>
<p>Le PMI des services s'effondre au mois d'avril 2020 en raison des mesures de confinement strict, à un niveau inédit depuis la création de l'indice. Il s'établit à 13,9, très loin de la barre des 50 signifiant une croissance du secteur, et en baisse de -18,6 points par rapport au mois de mars 2020 (32,5). A titre de comparaison, au pire de la crise financière, le PMI des services irlandais s'était établi à 31,8 début 2009. Les résultats du mois d'avril 2020 contrastent aussi de manière substantielle avec l'activité du secteur avant la crise sanitaire, qui connaissait une croissance soutenue (indice à 59,9 en février 2020). Le PMI des services irlandais reste cependant en ligne avec ces homologues de la zone euro (11,7) et britannique (12,3). L'indicateur plus spécifique concernant le secteur du tourisme s'établit à 5,2 seulement pour le mois d'avril. 78% des entreprises sondées ont rapporté une baisse de leurs activités, 80% une chute des nouvelles commandes, et plus de 40% des licenciements. Une baisse des prix est observée pour les intrants et les produits sortants. Sur une note positive, la confiance des entreprises du secteur quant aux 12 prochains mois semble se stabiliser.</p>
<p>Enfin, tout comme le PMI manufacturier et le PMI des services, le PMI du secteur de la construction enregistre une baisse substantielle (-24,1) et s’établit à 4,5 au mois d’avril, contre 28,6 au mois de mars, soit le niveau le plus bas jamais observé depuis la création de l’indicateur.</p>
<p><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage en Irlande enregistre une hausse marginale au mois d’avril 2020. Il s’établit à <strong>5,4% </strong>corrigé des variations saisonnières (csv), contre 5,3% en mars 2020. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 132 900 en avril 2020, soit 2 000 de plus qu’en mars 2020 et 7 800 de plus qu’en avril 2019. Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie (voir chiffres du <em>Live Register</em> ci-dessous), ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation internationale du travail. Le CSO a cependant évalué quel serait le taux de chômage si l’on intégrait l’ensemble des bénéficiaires des allocations Covid au sein des chômeurs : il serait alors au maximum <strong>de 28,2% pour le mois d’avril 2020, contre 15,5% au mois de mars 2020</strong>. Le taux de chômage des jeunes (mesure standard) se stabilise à 12,5% en avril 2020, après 12,5% en mars 2020. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités Covid dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 52,8% en avril 2020 (contre 50,6% en mars 2020).</p>
<p>Les chiffres du <em>Live Register</em> (nombre de personnes inscrites à l'équivalent du Pôle Emploi afin de percevoir des indemnités chômage) enregistrent une augmentation substantielle au mois d’avril 2020, toujours en lien avec la pandémie.</p>
<p>Le nombre des inscriptions au <em>Live Register</em> a enregistré une augmentation entre mars et avril 2020 (+7 000), à laquelle s'ajoutent les demandes supplémentaires liées à la pandémie (+318 978 et + 425 204). Ainsi, en prenant en compte les inscriptions liées au coronavirus, le nombre de demandeurs d’indemnités chômage s’établit à 1 244 211 individus, soit une hausse de +726 578 comparé au chiffre de mars 2020. Au total, environ 1,2 million d’individus reçoivent des allocations via un des trois programmes gouvernementaux. Les secteurs les plus touchés sont le tourisme, l’hôtellerie et la restauration, la vente au détail et construction. Les jeunes, les personnes peu qualifiées et les femmes en particulier celles précédemment employées à temps partiel sont les plus concernés. Selon les chiffres publiés au 5 mai 2020, le coût hebdomadaire des mesures gouvernementales s’élèvent à 208M€.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="chomage" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/d9d7ff33-9ecd-4230-9052-90e51e12469a" alt="chomage" width="518" height="262" /><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel, les prix de l’immobilier à l’échelle nationale ont enregistré une baisse au mois de février 2020, après une légère hausse au mois de janvier 2020. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat se stabilisent (+0,0 % g.m) au mois de février 2020, contre une augmentation le mois précédent (+0,8% g.m). Hors Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat enregistrent une baisse pour le 4<sup>ème</sup> mois consécutif (-0,3% en février 2020, contre -0,3% le mois précédent).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="immob 1" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/399a3140-2f65-40bc-84d6-6814326c6ea3" alt="immob 1" width="442" height="348" /></p>
<p>Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. La croissance des prix de l’immobilier sur l’ensemble du territoire hors Dublin se maintient alors que les prix de l’immobilier à Dublin enregistrent une baisse pour le 7<sup>ème</sup> mois consécutif. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à -0,1% en février 2020 contre –0,4% en janvier 2020 et -1,7% en décembre 2019. En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +2,4% en février 2020 contre +2,7% le mois précédent.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="immob 2" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/d3b32dbf-ae21-46c0-8dc7-b2f6feb590b5" alt="immob 2" width="446" height="346" /></p>
<p>Le nombre de nouveaux logements construits au premier trimestre 2020 est en hausse de +17,2% par rapport aux chiffres du premier trimestre 2019 (glissement annuel). Le nombre total de logements construits s’établit à 4 986 au premier trimestre 2020, contre 4 254 au premier trimestre 2019. Le nombre d’appartements construits augmente de +75,2% à 1 044 au T1 2020 contre 569 au T1 2019.</p>
<p><strong>Ventes de détail –</strong> Les ventes au détail ont diminué de -11,2% au mois d’avril 2020 (en glissement annuel, -12,8% en glissement mensuel), enregistrant ainsi la baisse la plus importante depuis janvier 2009 (chiffres cependant faussés par les ventes de voiture). Les ventes au détail hors automobile ont diminué de -0,5 % au mois d’avril en glissement annuel (-1,9 % en glissement mensuel). Le CSO note que la diminution des ventes de détail aurait pu être bien plus importante sans les comportements observés à l'annonce de la fermeture des écoles et du confinement et ayant mené à une ruée des ménages vers les commerces de proximité. Les bars représentent les commerces les plus touchés, enregistrant une baisse de -53,1% des ventes, de même que les magasins de vêtements qui ont vu leurs ventes diminuer de -49%. A contrario, les magasins non spécialisés (incluant les supermarchés) ont vu leurs ventes augmenter de +14%.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="ventes" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/dba34bcc-0c0d-4dda-9e62-5605707f9288" alt="ventes" width="453" height="338" /><strong>Confiance des consommateurs</strong> <strong>–</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le think-tank irlandais ESRI) s’effondre au mois d’avril 2020 après avoir déjà enregistré une forte baisse le mois précédent. L’indice s’établit à 42,6 en avril 2020 contre 77,3 le mois précédent, soit une chute de 34,7 points. Ce chiffre est bien inférieur au niveau de l’indice au mois d’avril 2019, qui s’établissait alors à 87,7. La chute de l’indice entre le mois de mars et d’avril correspond à la plus importante enregistrée depuis la création de l’indicateur et reflète un tournant majeur dans la manière dont les consommateurs irlandais abordent la situation économique actuelle. Selon l’économiste en chef de la banque KBC, Austin Hughes, une relance économique par la demande sera nécessaire afin de rétablir la confiance des consommateurs en Irlande.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="conf conso" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/5017b808-11b0-485f-8704-c28e1bd1b3f3" alt="conf conso" width="435" height="298" /></p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Selon le ministère des finances irlandais, la crise sanitaire et économique provoquée par le coronavirus engendrerait une perte de -13,9Mds€ pour les recettes fiscales du gouvernement en 2020. Les recettes totales cumulées au mois d'avril 2020 s'établissent à 15,4 Mds€, en baisse de -0,6% par rapport au même montant en avril 2019. Les recettes totales non cumulées du mois d'avril 2020 enregistrent quant à elles une baisse de -8,0%, illustrant une forte chute des recettes concentrée sur le mois d'avril mais compensée jusqu’ici par les résultats positifs du premier trimestre 2020. Les droits d'accises et l'impôt sur le revenu sont les postes ayant connus les baisses les plus importantes, -47,9% et -5,8% respectivement (pour les recettes non cumulées au mois d'avril 2020 en glissement annuel).</p>
<p>En glissement annuel, les recettes totales cumulées issues de l’impôt sur les sociétés (IS) sur les quatre premiers mois de l’année 2020 sont supérieures de +93,0 % aux recettes observées en 2019 à la même période. En isolant les résultats du mois d’avril, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une augmentation de +158,5 % des recettes d’IS (glissement annuel). Selon le rapport mensuel du ministère des finances irlandais, il est encore trop tôt pour évaluer l’impact de la crise sanitaire et économique sur les recettes de l’IS, toujours maintenues à un niveau élevé grâce à la présence des multinationales en Irlande.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central sur les quatre premiers mois de l’année 2020 ont dépassé les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises par le gouvernement en réaction à la crise sanitaire. Les dépenses courantes se sont établies à 22,7Mds€, soit +12,5% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +20,9% (en glissement annuel). Les dépenses du ministère de l'emploi et de la protection sociale ont notamment augmenté de +30,9%. </p>
<p>Le gouvernement central enregistre donc pour l'instant un déficit budgétaire de -7,5Mds€ (contre -3,2M€ l'an dernier à la même époque), en ligne avec les prévisions du ministère des finances pour l’année 2020 (déficit budgétaire de -23Mds€ ou -7,4% du PIB). </p>
<p><strong>Mesures budgétaires supplémentaires en réponse à la crise sanitaire – </strong>Le gouvernement irlandais a adopté le samedi 2 mai un nouveau train de mesures de soutien à l’économie d’un montant de 6 Mds€. Ces mesures s’ajoutent à celles précédemment en place (1Md€), portant le total à 7 Mds€, et le total des mesures à 13,5Mds€ (4% du PIB). Elles ont été unanimement saluées par les organisations représentatives des entreprises qui ont estimé qu’elles répondaient aux demandes formulées ces dernières semaines. Ainsi :</p>
<p>- Une subvention pour un montant allant jusqu’à 10 000 € pourra être alloué aux microentreprises pour financer la réouverture de leurs activités (<em>Restard Fund</em>), reprenant une revendication formulée par Chambers Ireland, fédération des chambres de commerce irlandaises ;</p>
<p>- Le taux des impôts locaux a été réduit à zéro pour les entreprises pendant trois mois (commercial rates waiver), conformément à la demande des associations de commerçants (<em>Retail Ireland</em>),</p>
<p>- Un fonds d’investissement doté de 2Mds€ est ouvert par l’ISIF (<em>Ireland Strategic Investment Fund</em>, fonds souverain irlandais) qui prendra des participations au capital des PME et des grandes entreprises (<em>Pandemic Stabilisation and Recovery Fund</em>), en réponse aux critiques de l’Ibec (équivalent irlandais du Medef) qui estimait les fonds précédemment disponibles insuffisants pour relancer l’activité ;</p>
<p>- Un fonds de garantie de 2Mds€ destiné à garantir 80% des prêts contractés par les PME (COVID-19 <em>Credit Guarantee Scheme</em>) qui complète le dispositif existant depuis 2012 auprès des banques AIB et Ulster bank, en ligne avec les mesures proposées par l’Ibec dans son plan de reprise.</p>
<p>Le gouvernement a, en outre, acté un moratoire sur les obligations fiscales des entreprises. Dans la mesure où elles remplissent leurs obligations déclaratives, les entreprises touchées par la pandémie peuvent suspendre le paiement de leurs impôts, sans pâtir d’intérêts moratoires. Elles pourront négocier avec l’administration fiscale un paiement échelonné dans les 12 mois qui suivront la reprise de leurs activités. Cette mesure nécessite des adaptations législatives qui seront prises prochainement.</p>
<p><strong>Plan d’aide européen</strong> – Depuis le début de la crise sanitaire et économique, l’Irlande s’est montrée coopérative au niveau européen. Elle soutient les propositions faites dans le sens d’un renforcement de la solidarité et de la coopération européenne – l’Irlande a notamment été signataire d’une tribune en faveur de l’émission d’obligations souveraines européennes – ou encore « <em>coronabonds</em> ». De même, concernant le plan de relance européen, l’Irlande (et plus spécifiquement le ministère des finances irlandais dans le cadre de l’ECOFIN) a souligné l’importance de la coordination européenne et accueille favorablement les décisions prises ces dernières semaines, autant au niveau national qu’européen. Le ministre des Finances irlandais, Pascal Donohoe, accueille favorablement l'accord des ministres des finances des pays de la zone euro autour de la création d'un nouvel instrument d'aide (<em>Pandemic Crisis Support Instrument</em>) dans le cadre du mécanisme européen de stabilité (MES). L’Irlande considère que cet accord matérialise la solidarité au sein de l'Eurogroupe ainsi que sa capacité à réagir rapidement dans un contexte de crise. Pascal Donohoe a souligné qu'il s'agissait d'un filet de protection crédible pour la zone euro, par sa taille (2% du PIB pour chaque Etat Membre, soit au total plus de 240Mds€) et son accessibilité à tous les Etats Membre (critères du MES allégés pour la soutenabilité de la dette). Selon lui, l’Irlande ne devrait cependant pas y recourir. Il a souligné que l’Irlande pourrait solliciter des fonds de la Banque Européenne d'Investissement (mis à disposition pour financer directement les entreprises).</p>
<p><strong>Rendements souverains – </strong>Le 1er avril, la NTMA (homologue irlandais de l'AFT) a annoncé son calendrier pour le deuxième trimestre 2020, dans le contexte de la crise sanitaire.Après l'émission d'une nouvelle obligation en avril (syndication), la NTMA prévoit des adjudications en mai (14) et en juin (11). Elle estime que l'Irlande reste en bonne position pour se financer via l'emprunt. En effet, le rendement souverain à 10 ans demeure attractif et s'établit à 0,28% au 7 avril. Le taux souverain a cependant enregistré une hausse de 25 points de base en une semaine - il s'établissait à 0,031% le 31 mars. La NTMA a réalisé l’opération par syndication susmentionnée le 7 avril, émettant une obligation souveraine à maturité 7 ans (15 mai 2027, dénomination en euros) et permettant ainsi la levée de 6 Mds€. Le groupement des banques ayant permis la syndication est composé de: BNP Paribas, BofA Securities, Cantor Fitzgerald Ireland, Danske Bank, Goldman Sachs International Bank et JP Morgan. La NTMA avait précédemment réalisé l'émission d’une obligation souveraine de 1 Md€ à échéance 2029 pour un taux fixe historiquement bas de -0,15% le jeudi 12 mars.</p>
<p><strong>Analyse des mesures gouvernementales –</strong> Une analyse de l’ESRI (principal <em>think-tank</em> irlandais), datée du 8 avril, juge efficace le dispositif de soutien aux revenus des ménages mis en place par le gouvernement. L’ESRI constate que le paiement forfaitaire du chômage de 350€ par semaine dans le dispositif dédié semble être le dispositif qui contribue le plus au soutien des revenus. Selon les estimations de l’organisme, ce dispositif permettrait de limiter à 210 000 le nombre de personnes dont le revenu disponible baisse de plus de 20%. Ce nombre aurait été de 400 000 en application des règles préexistantes d’indemnisation du chômage. Cependant, l’analyse estime que la hausse du chômage entrainera un coût d’environ 800 M€ trimestre pour l’Etat pour chaque tranche de 100 000 personnes au chômage.</p>
<p> </p>
<h2>Secteur financier et assurances</h2>
<p><strong>Prêts hypothécaires </strong>– Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en baisse de -4,5% en mars 2020 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en mars 2020 s’établit à 879Mds€, dont 463M € pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en mars 2020 est en diminution de -2,1% (glissement annuel). Selon les analystes du courtier irlandais <em>Davy Research</em>, l’incertitude concernant la santé financière de potentiels emprunteurs devrait impacter négativement la demande de prêts hypothécaires.</p>
<p><strong>Extension du moratoire pour les clients ayant contracté un prêt – </strong>Le moratoire de 3 mois accordé aux emprunteurs a été étendu à 6 mois. Entre la mise en place du moratoire le 18 mars et la fin du mois d'avril, les banques ont accordé plus de 65 000 suspensions des paiements pour des prêts hypothécaires et 22 000 pour des prêts accordés à des PME. Les acteurs du secteur financier ayant signé l'accord sont: les cinq principales banques de détail en Irlande (AIB, BoI, PTSB, Ulster Bank et KBC Ireland), Dilosk, Finance Ireland ainsi que les entreprises gestionnaires de prêts pour le compte de fonds d'investissement.</p>
<p><strong>Publications de la Banque Centrale d’Irlande – </strong>Deux études récemment publiées par la Banque Centrale d'Irlande (CBI) étudient l'impact économique des mesures sanitaires prises par le gouvernement en réaction à la pandémie. La première étude, analysant les données journalières des achats par carte bancaire et retraits de liquide, montre que le comportement de consommation des ménages s'est rapidement adapté aux différentes annonces faites par le gouvernement. En effet, à la fin du mois de mars, le montant quotidien des dépenses réalisées par carte bancaire avait diminué de -27% en comparaison avec le début du mois, de même que les retraits avaient presque été divisés par deux. L'étude estime que, suivant cette dynamique, le montant total des dépenses via carte bancaire et retraits pourrait être inférieur de -40% (-2,6Mds€) au chiffre observé en avril 2019. La seconde étude, réalisée en partenariat avec <em>Indeed</em> et qui se concentre sur les publications d'offres d'emploi, semble indiquer que les secteurs les plus touchés par une baisse des offres d'emploi sont ceux représentés comme les plus à risque dans le cadre d'un confinement strict - soit les secteurs du tourisme, de l'hôtellerie et restauration, du bien-être, de la construction et de la vente de détail. A titre d'exemple, les données indiquent une baisse de -75,9% entre le 3 avril 2020 et le 3 avril 2019 pour les offres d'emploi publiées et catégorisées dans le secteur du tourisme et de l'hôtellerie. L'étude montre aussi que l'Irlande, pays dont la part des secteurs les plus touchées par la crise sanitaire au sein de l'économie est relativement importante, semble être un des pays les plus affectés en termes d'opportunités d'emploi.</p>
<p><strong>Assurances – </strong>Pascal Donohoe, le ministre des finances, a organisé une téléconférence vendredi 17 avril avec <em>Insurance Ireland</em>, la fédération des assurances en Irlande, afin de rappeler la nécessité pour les assureurs de participer activement à la réponse coordonnée face à la pandémie. Le ministre a souligné l’engagement d’<em>Insurance Ireland</em> qui a publié des analyses permettant de clarifier notamment l’interprétation favorable des réclamations faites par les clients dont l'activité est touchée par l'épidémie. Cependant, des inquiétudes persistent car certains acteurs du secteur semblent refuser cette approche. Le ministre a également rappelé que le coût et la qualité de l'offre des produits d'assurance reste une priorité du gouvernement intérimaire et sera une priorité du futur gouvernement.</p>
<p>Selon le document de presse publié sur le site du ministère des finances irlandais, les points principaux abordés ont été: 1/ l'importance du rôle du secteur de l'assurance et de sa coordination avec les autres secteurs de l'économie, 2/ la reconnaissance des clarifications faites par <em>Insurance Ireland </em>concernant notamment une interprétation favorable des réclamations faites par les clients dont l'activité est touchée par l'épidémie, 3/ les inquiétudes concernant l'approche choisie par certains acteurs du secteur de l'assurance et qui pourrait affecter négativement la réputation du secteur, 4/ un appel par le ministre à la souplesse concernant les produits d'assurance automobile et 5/ un rappel que le coût et l'offre des produits d'assurance reste une priorité du gouvernement intérimaire et sera une priorité du futur gouvernement.</p>
<p>Par ailleurs, un article dans l'Irish Times mentionne que les réclamations de perte d'activité faites par les entreprises impactées par l'épidémie pourraient coûter entre 10 et 20Mds€ au secteur de l'assurance.</p>
<p><strong>Notation des banques irlandaises –</strong> L'agence de notation Standard & Poor's a dégradé la notation des banques irlandaises (passant de stable à "négative") en raison de craintes autour de la réémergence substantielle de prêts non performants (PNP) dans leur bilan. L’agence anticipe des pertes sur créances irrécouvrables des prêteurs irlandais du fait de la pandémie. Malgré le rebond de l'économie anticipé par l'agence et la résilience démontrée par le secteur bancaire irlandais, S&P s'inquiète des difficultés que pourraient rencontrer les banques irlandaises en matière de modèle opérationnel et de rentabilité (baisse des revenus et de la qualité des actifs). L'agence estime que l'économie irlandaise pourrait enregistrer une contraction du PIB de -5,5% en 2020, avant une croissance réelle de +5,5% en 2021.</p>
<p><strong>Exigences en fonds propres de la CBI –</strong> La banque centrale d'Irlande (CBI) devrait maintenir la suspension déjà annoncée de certaines mesures micro et macro-prudentielles jusqu’au premier trimestre 2021. La BCI a en effet assoupli ses exigences en fonds propres dès le mois d'avril 2020 en réponse à la crise sanitaire afin que les banques irlandaises puissent jouer leur rôle de financement de l'économie. La suspension du coussin contra-cyclique (CCyB) a notamment permis de débloquer environ 940Mds€. Si les banques irlandaises font un usage total des fonds mis à disposition par la suspension de la CCyB, leur capacité de prêts pourrait aller de 10 à 16 Mds€, selon la CBI.</p>
<p> </p>
<h2>Entreprises</h2>
<p><strong>Utilisation du fonds d’aide gouvernemental par les PME – </strong>Actualisation des montants versés aux entreprises : en une semaine les montants versés ont doublé, passant de 10M€ à 20,5M€. Au 23 avril, 11,5 M€ ont été attribués aux entreprises sous forme de prêts à taux bonifiés (SBCI COVID-19 <em>Working Capital Scheme</em>). 4,2 M€ ont été versés aux microentreprises au titre du dispositif de prêt dédié. Et autour de 4,8 M€ ont été attribués aux entreprises pour leur permettre de bénéficier de services de consultant afin de procéder à une analyse de leurs activités, de définir une stratégie de résilience à la crise économique et de se former.</p>
<p><strong>Inquiétudes concernant l’accès des PME aux liquidités nécessaires –</strong> La Banque centrale irlandaise (CBI) a publié une étude le 23 avril relative aux besoins en liquidités des PME irlandaises. La CBI estime que ces besoins, hors agriculture, seraient compris entre 2,4Mds€ et 5,7Mds€ en fonction des hypothèses retenues, si leurs revenus sont presque nuls pendant trois mois. Le montant nécessaire dépend en particulier de l’évolution des aides gouvernementales en faveur du revenu des ménages. Ces dernières ont permis d’alléger les charges des entreprises en matière de personnels. Les PME emploient environ 1 million de salariés, soit 68,4% de l’emploi total.</p>
<p><strong>Plan de relance proposé par la BPFI – </strong>L'association des banques irlandaise (BPFI) appelle le gouvernement à mettre en place un plan qui permettrait de garantir jusqu'à 90% des emprunts contractés par les PME afin de soutenir la reprise de l'économie irlandaise. L'association a publié son programme pour le redressement de l'économie dans lequel elle souligne notamment que les besoins des PME irlandaises en matière de financement s'établiraient entre 6 et 8 Mds€ (si elles devaient toutes faire appel à une aide supplémentaire pour assurer la liquidité de leurs activités).</p>
<p><strong>Sondage du CSO –</strong> Selon un sondage publié par le CSO, homologue irlandais de l’Insee, près d’un quart des entreprises irlandaises (23,3%) ont décidé de cesser leurs activités commerciales en réaction à la crise sanitaire. Le sondage recoupe les réponses de 3000 entreprises irlandaises et couvre la période du 13 mars au 19 avril. Le CSO note ainsi que : 69% des entreprises sondées ont mis en place une forme de télétravail ; 34,6% des entreprises sondées ont permis à leurs employés de s’arrêter temporairement de travailler, alors que 32% ont diminué les heures de travail. Enfin, presque la moitié des entreprises sondées ont fait appel au plan d'aide mis en place par le gouvernement (<em>Revenue Temporary COVID19 Wage Subsidy</em>).</p>
<p><strong>Demande de coordination entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord –</strong> L'Ibec (équivalent irlandais du Medef) et son homologue britannique ont adressé au premier ministre irlandais (Taoiseach), Léo Varadkar, une lettre pour demander la coopération et la coordination des mesures entre Dublin et Belfast, soulignant que la divergence en matière de politiques publiques pourrait aggraver la crise sanitaire et économique. Les deux groupes ont mis l'accent sur l'intégration des chaines d'approvisionnement entre les deux parties de l'île, intégration particulièrement élevée pour le secteur pharmaceutique et le secteur agricole.</p>
<div class="focus">
<p style="color: #ffffff; text-align: center;"><span style="text-decoration-line: underline;"><strong>Chiffre du mois</strong></span></p>
<h2 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong>-4,2</strong></h2>
<p>Il s’agit de la baisse, exprimée en pourcentage, des émissions de dioxyde de carbone (CO2) dues à la consommation d’énergie (combustion de combustibles fossiles - principalement pétrole et produits pétroliers, charbon, tourbe et gaz naturel) en Irlande entre 2018 et 2019. Selon les données publiées le 6 mai par Eurostat (institut européen de la statistique), l’Union Européenne a en moyenne enregistré en 2019 une baisse de -4,3% des émissions de CO2 générées par la consommation d’énergie, par rapport à 2018 (en glissement annuel). Avec une diminution de -4,2%, l’Irlande se positionne ainsi dans la moyenne des pays de l’Union Européenne. L’Estonie enregistre la plus forte baisse (-22,1%) suivie par le Danemark (-9,0%) et la Slovaquie (-8,9%). Le Luxembourg voit quant à lui ses émissions de CO2 dues à la consommation d’énergie augmenter de +7,5%. Enfin, la France enregistre une baisse de -2,0%, la plaçant ainsi en deçà de la moyenne européenne.</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chiffre mois" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/d4903741-399b-4291-b801-df6feae637c2" alt="Chiffre mois" width="506" height="428" /></p>
</div>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p> <img class="marge" title="mensuel" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/a392b1db-02c8-481a-bdfe-f5a3ba72a14b" alt="mensuel" /></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="annuel" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/2a32b9f7-a92e-479f-b88d-e6f8243f202d" alt="annuel" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>034e74a0-d44b-4d82-9652-3c99b7cae000Présentation du programme de stabilité et du programe national de réforme 2020Le programme de stabilité (PSTAB) 2020 a été présenté en Conseil des ministres le 15 avril.2020-05-12T00:00:00+02:00<center>
<blockquote>
<p>Le programme de stabilité (PSTAB) 2020 a été présenté en Conseil des ministres le 15 avril. Transmis chaque année au mois d’avril à la Commission européenne, le PSTAB donne lieu à une recommandation du Conseil au mois de juin ou juillet (suite à une proposition de la Commission), qui doit être prise en compte par les autorités nationales dans la construction du Projet de Loi de Finances. La programme national de réforme (PNR) 2020 a quant à lui été transmis à la Commission début mai et participe d’un dialogue sur la stratégie de réforme économique des Etats-membres.</p>
</blockquote>
<p><img class="marge" title="drapeaux France UE - Crédit photo ©BercyPhoto Gezelin Gree" src="/Articles/034e74a0-d44b-4d82-9652-3c99b7cae000/images/0933c41c-0e98-42d4-854a-4aaf79485e70" alt="drapeaux France UE - Crédit photo ©BercyPhoto Gezelin Gree" width="581" height="399" /></p>
</center>
<h3>Réponse directe à la crise actuelle et sur l'année 2020 uniquement</h3>
<p>Du fait de l’incertitude particulièrement forte, le Programme de Stabilité d’avril 2020 se concentre sur la réponse directe à la crise actuelle et sur l’année 2020 uniquement, conformément aux lignes directrices édictées par la Commission européenne le 6 avril 2020.</p>
<p>La prévision de croissance présentée par le Gouvernement s'établit à -8% pour l’année 2020. Une récession d’une telle ampleur n’a jamais été observée depuis la seconde guerre mondiale</p>
<h3>Activer la clause pour récession économique sévère, pour permettre une réponse budgétaire coordonnée à la pandémie au niveau européen</h3>
<p>Au vu de l’ampleur de la crise, le Conseil ECOFIN a soutenu la proposition de la Commission européenne d’activer la clause pour récession économique sévère, pour permettre une réponse budgétaire coordonnée à la pandémie au niveau européen. Cette clause du Pacte de Stabilité et de Croissance est une clause dérogatoire et générale, qui n’avait jamais été activée auparavant, et qui autorise, a minima pour 2020, une déviation par rapport aux cibles budgétaires fixées par le Conseil. La France s’inscrit dans ce dispositif exceptionnel, qui lui fournit la flexibilité requise afin d’adopter les mesures nécessaires au soutien des systèmes de santé et à la protection de l’économie.</p>
<h3>Un PNR centré sur le bilan des réformes de la première moitié du quinquennat et sur la réponse à la crise du Covid-19</h3>
<p>Depuis l’exercice 2011, le PNR s’inscrit dans le cadre de la mise en place du Semestre européen, qui articule son examen avec celui du PSTAB. En particulier, les PNR élaborés par chaque État membre de l’UE pour présenter leurs stratégies de réformes nationales sont un des éléments clefs de la coordination des politiques économiques à l’œuvre au sein de l’UE, qui aboutit, au mois de juillet de chaque année, aux recommandations pays adoptées par le Conseil. Ces programmes s’inscrivent également dans le cadre de la stratégie « Europe 2020 », adoptée par l'Union européenne, pour une croissance économique « intelligente, durable et inclusive ». Ils constituent l’instrument de suivi et d’évaluation du volet national de cette stratégie.</p>
<p>En 2020, compte-tenu de la pandémie du Covid-19 qui a atteint l’Europe aux premiers mois de l’année et des incertitudes qui en découlent, le PNR a été recentré sur la présentation de mesures adoptées par le Gouvernement en réponse aux effets de la crise dans leur triple dimension sanitaire, économique et sociale. Le PNR présente également les réformes mises en œuvre en application des recommandations pays du Conseil du 9 juillet 2019 mises en place jusqu’au 31 mars 2020. Pour la première fois, le PNR inclut un point d’étape sur les progrès dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) conformément au souhait de la Présidente Ursula Von der Leyen, en plus de l’état des lieux des objectifs Europe 2020 ainsi que l’utilisation des fonds structurels européens au 31 décembre 2019.</p>
<h4>+ Consulter <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/034e74a0-d44b-4d82-9652-3c99b7cae000/files/4018c382-5915-48bd-b1dd-5295d2131c5d" target="_blank" rel="noopener noreferrer">le Programme de Stabilité 2020 >></a></h4>
<h4>+ Consulter <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/034e74a0-d44b-4d82-9652-3c99b7cae000/files/f3bdb7ee-d29b-4ca2-8228-81b764174588">le Programme national de réforme 2020 >></a></h4>
<div class="focus">Les services de la Direction Générale du Trésor élaborent le programme de stabilité (PSTAB) avec la participation de la Direction du Budget. Le programme national de réforme (PNR) fait quant à lui l’objet d’un processus d’élaboration interministérielle coordonné par le Secrétariat Général aux Affaires Européennes (SGAE), dans lequel les services de la Direction Générale du Trésor jouent un rôle moteur.</div>
<h5>Pour aller plus loin :</h5>
<ul>
<li>Le PSTAB 2020 sur le site de la <a title="https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/actualites/2020/presentation-programme-stabilite-2020" href="https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/actualites/2020/presentation-programme-stabilite-2020">la direction du Budget</a></li>
<li><a href="https://www.gouvernement.fr/conseil-des-ministres/2020-04-15/loi-de-finances-rectificative-pour-2020">La communication en Conseil des ministres</a> du 15 avril 2020</li>
</ul>
<p> </p>
<p><em>Publié le 16/04/2020 - Mise à jour le 12/05/2020</em></p>888a0ca5-d27a-43ff-a596-f65535e5319aLa lettre d'Afrique centrale n°16La bonne gestion des finances publiques est un sujet complexe, parce qu’elle renvoie à des problématiques très diverses, toutes essentielles pour la bonne marche du pays.2020-04-01T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;">La bonne gestion des finances publiques est un sujet complexe, parce qu’elle renvoie à des problématiques très diverses, toutes essentielles pour la bonne marche du pays. Certaines touchent aux fondamentaux de la démocratie – le vote des lois de finances, qui devrait garantir à la fois la légitimité de l’impôt et celle de la dépense, la responsabilité des gouvernements vis-à-vis des contribuables, l’intégrité des responsables. D’autres sont liées à l’efficacité de l’action de l’Etat en matière économique : contrôle des équilibres budgétaires, efficacité de l’investissement public, capacité de la puissance publique à financer les fonctions essentielles de l’Etat. Les sujets sont souvent techniques, ils nécessitent une administration compétente et des outils adaptés. C’est un travail de longue haleine, mais à la suite du sommet de Yaoundé, fin 2016, les partenaires techniques et financiers ont cherché à donner un coup d’accélérateur pour aider les pays de la CEMAC sur ces différents chantiers. Le travail réalisé est variable d’un pays à l’autre, mais il n’est pas négligeable. Comptes uniques du trésor, connexion entre les régies, comptabilité en droit constaté, premières ébauches de budgets sous forme de budget de programme, progrès en matière de transparence ou de respect de l’annualité budgétaire, efforts d’élargissement de la base fiscale, les chantiers sont nombreux. Mais les résultats ne sont pas suffisamment rapides, probablement parce que l’impulsion politique est encore insuffisante. Les recettes restent assises sur une base de contribuables trop étroite et l’augmentation de la pression fiscale et des contrôles se traduit par une dégradation du climat des affaires et de l’attractivité de la région pour les investisseurs. Les budgets d’investissements ont été les plus touchés par l’effort d’ajustement engagé depuis 2016 – il aurait probablement été préférable de mieux contrôler les dépenses courantes, mais dès lors que les crédits disponibles baissaient, il était d’autant plus important que les sommes restantes soient utilisées de la manière la plus efficiente possible. Le bilan tiré par les différentes études n’est pas bon. Difficile de dire, au moment où cette nouvelle lettre va paraître, si l’impact du Coronavirus est susceptible de fragiliser à nouveau la région. Mais on peut espérer que le travail de fond qui a été réalisé dans la période récente va pouvoir donner, rapidement, les résultats qui permettraient à la fois aux pays de la CEMAC et à la RDC de mieux financer leurs dépenses essentielles et de mobiliser les outils disponibles pour assurer l’efficacité du prélèvement et de la dépense.</p>15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738aEire Eco - Février 2020Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de février 2020.2020-02-11T00:00:00+01:00<p><img class="marge" title="Eire Eco" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/7ee4f123-2582-44c0-9673-409d5c743901" alt="Eire Eco" width="870" height="377" /></p>
<h2>Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique –</strong> L’activité dans le secteur manufacturier irlandais connait un rebond au mois de janvier 2020. L’indice PMI manufacturier irlandais s’établit à 51,4 en janvier 2020, enregistrant une augmentation de 1,9 point en comparaison au chiffre du mois précédent (49,5). Ce chiffre encourageant signale un retour de la croissance du secteur après un second semestre 2019 marqué par une stagnation de l’activité manufacturière. Le PMI irlandais demeure supérieur au PMI manufacturier de la zone euro dont le score s’établit à 47,9 pour le mois de décembre 2019 ainsi qu’à celui du Royaume-Uni (50,0).</p>
<p style="text-align: justify;">Selon les entreprises sondées, l’amélioration de l’indice au mois de janvier 2020 s’expliquerait par un rebond général de l’activité manufacturière en zone euro et au Royaume-Uni ainsi que par une baisse de l’incertitude liée au <em>Brexit</em>. L’indicateur des nouvelles commandes a notamment enregistré sa plus forte croissance depuis avril 2019. En parallèle, la confiance des entreprises du secteur manufacturier continue de s’améliorer et observe sa plus forte augmentation mensuelle en trois ans, atteignant son niveau le plus élevé depuis mai 2019. Selon Oliver Mangan, chef économiste de la banque Allied Irish Banks (AIB), l’optimiste du secteur pourrait être éprouvé cette année par les négociations autour de l’accord commercial entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne.</p>
<p style="text-align: justify;">Le PMI des services enregistre une nouvelle hausse au mois de janvier 2020 et s’établit à 56,9, soit 1,0 point de plus que le mois précédent (55,9 en décembre 2019). Les entreprises sondées ont notamment rapporté une augmentation des commandes sur le marché national ainsi qu’à l’exportation, dont l’indicateur enregistre sa croissance la plus soutenue depuis décembre 2018. La confiance des entreprises du secteur des services quant au développement de leur activité sur les douze prochains mois progresse à nouveau pour atteindre son niveau le plus élevé depuis juillet 2018, en raison de la diminution de l’incertitude liée au <em>Brexit</em>.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/ed754cbf-8859-48a2-b2c2-40cb466aa27b" alt="PMI" width="556" height="300" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage se maintient sous la barre des 5% en Irlande. Le taux de chômage s’établit à 4,8 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois de janvier 2020 (contre 4,7 % en décembre 2019) après une légère mise à jour des données. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 120 200 en janvier 2020, soit 3 300 de plus qu’en décembre 2019 et 4 000 de moins qu’en janvier 2019.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Chom 1" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/4e724457-0188-4e26-a888-5c863720a54d" alt="Chom 1" width="646" height="328" /></p>
<p style="text-align: justify;">Les chiffres du chômage des jeunes ont connu une révision substantielle ce mois-ci, la nouvelle série décrivant une dynamique plus encourageante que l’ancienne malgré une augmentation du taux de chômage des jeunes. Ce dernier s’établit ainsi à 11,8% en janvier 2020, contre 11,1% en décembre 2019.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Chom 2" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/c8b9ddeb-c64d-45a8-a9fe-9a4c5f47a61a" alt="Chom 2" width="507" height="290" /></p>
<p>En parallèle, le nombre de personnes enregistrées auprès du <em>Live Register</em> (homologue irlandais de Pôle Emploi) a à nouveau diminué alors qu’il avait déjà atteint son niveau le plus faible depuis janvier 2008 en décembre 2019. Pour le mois de janvier 2020, il s’établit donc à 183 900 soit 1 300 de moins que le mois précédent et 15 872 de moins qu’en janvier 2019.</p>
<p><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel, la croissance des prix de l’immobilier à l’échelle nationale se stabilise au mois de novembre 2019. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat se stabilisent (+0,0 % g.m) au mois de novembre 2019, après avoir enregistré une légère baisse le mois précédent (-0,1% g.m). Hors Dublin, les prix de l’immobilier continuent d’augmenter, à un rythme cependant plus faible (+ 0,1%, contre + 0,3% le mois précédent).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 1" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/b3539197-c408-4fc2-b735-205775830664" alt="Immob 1" width="489" height="393" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. La croissance des prix de l’immobilier s’accélère marginalement sur l’ensemble du territoire hors Dublin alors que les prix de l’immobilier continuent de diminuer à Dublin, pour le quatrième mois consécutif. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à -0,7 % en novembre 2019 contre -1,5 % en octobre 2019 et -1,1% en septembre 2019 (g.a.). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +3,6% en novembre 2019 contre 3,5% le mois précédent (g.a.).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Immob 2" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/024f9860-a701-46d6-b2b4-2e2064235178" alt="Immob 2" width="559" height="422" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ventes de détail – </strong>Les ventes au détail ont enregistré une hausse substantielle de +3,6 % en décembre 2019 en glissement mensuel (csv) et de +5,8% en glissement annuel (csv) en raison de la période de Noël, du Black Friday (compris dans la période analysée – 24 novembre au 28 décembre) et d’une diminution de l’incertitude liée au Brexit et de ses conséquences sur la consommation des ménages. Les chiffres sont cependant faussés par les ventes de voiture, de nombreux ménages réalisant leurs achats de voiture au Royaume-Uni afin de profiter d’un taux de change avantageux. En excluant les ventes d’automobile, les ventes de détail sont en hausse de +2,8% en glissement mensuel et de +5,0% en glissement annuel.</p>
<p style="text-align: justify;">La consommation des ménages a progressé à un rythme soutenu de +3,3% au troisième trimestre 2019 (en glissement annuel), confirmant une dynamique positive pour l’année 2019.</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Détail" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/c0dd70b7-c878-453e-98a9-9d0f6e27f290" alt="Détail" width="489" height="347" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong> Confiance des consommateurs – </strong>La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le think-tank irlandais ESRI) enregistre son troisième mois de hausse consécutif, atteignant son niveau le plus élevé depuis juin 2019. L’indice s’établit à 85,5 en janvier 2020 contre 81,4 le mois précédent, soit une augmentation de 4,1 points. Ce chiffre reste néanmoins inférieur au niveau de l’indice au mois de janvier 2019, qui s’établissait alors à 98,8. Tout comme pour les deux mois précédents, l’amélioration de l’indice semble pointer vers une réduction à court-terme des risques liés à une sortie brutale du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Le rapport reste prudent et souligne que l’augmentation de la confiance des consommateurs irlandais serait un effet de rattrapage plutôt qu’un regain de confiance structurel.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Conso" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/2c0fe11f-c78a-4391-b0d5-78c007cfdc1b" alt="Conso" width="450" height="294" /></p>
<h2> </h2>
<h2>Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales en ce début d’année 2020 ont été dynamiques, <strong>s’établissant à 5,9Mds € et supérieures de +10,0 % (en glissement annuel) à celles de 2019</strong>, principalement du fait de l’impôt sur le revenu (+16,7 %) et des droits d’accise (10,4%). Les recettes de TVA affichent quant à elle une baisse de -1% (g.a). Contrairement à 2019, les recettes de l’impôt sur les sociétés (IS) ont été positives en janvier 2020 (116M€ contre -102M€ en janvier 2019 en raison de remboursements). Les dépenses totales du gouvernement central pour le mois de janvier 2020 étaient cependant également en hausse de +8,2% (g.a) à 5,3Mds€ en raison des dépenses dans l’éducation, l’emploi et la sécurité sociale.</p>
<p style="text-align: justify;">L’Exchequer (budget du gouvernement central) affichait un excédent de 1,66 Mds€ en janvier 2020, en hausse de +23 M€ par rapport à janvier 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>NAMA –</strong> En 2018, la NAMA a réalisé un bénéfice net de 795M€, soit une augmentation de +65% (481M€ en 2017). Entre sa création et la fin de l’année 2019, l’agence a généré des revenus à hauteur de 45Mds€, dont 3,3Mds€ en 2018 et 1,3Mds€ en 2019, répartis entre la ventes des actifs et d’autres sources de revenus, en particulier les recettes de location. La NAMA prévoit la matérialisation d’un excédent final de 4Mds€. 2Mds€ de cet excédent devraient être alloués aux recettes du budget du gouvernement central en 2020 et les 2Mds€ restants en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">Après la publication du rapport de point d’étape en juin 2019 par le ministère des Finances, le gouvernement a demandé l’extension de la période d’activité de la NAMA (jusqu’en 2025), qui devait originellement cesser en 2021. En effet, la NAMA pourrait continuer à gérer un très faible pourcentage de son portefeuille originel (moins de 1%), constitué de prêts 1/ dont les collatéraux sont sujets à des procédures judiciaires en cours (projet Eagle) ou 2/ sécurisés par des actifs résidentiels dont la valeur pourrait être significativement réévaluée à la hausse après 2021. La demande du gouvernement irlandais a été acceptée par la Commission Européenne le 25 juillet 2019.</p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Marché hypothécaire – </strong>Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en augmentation de +6,1 % en décembre 2019 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en novembre 2019 s’établit à 696 M€, dont 362 M€ pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en décembre 2019 est en augmentation de +20,4 % (glissement annuel).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêts non-performants (PNP) – </strong>La banque irlandaise <em>Allied Irish Banks</em> (AIB) envisagerait la cession de portefeuilles de PNP hypothécaires, ces derniers représentant actuellement plus de la moitié de l’encours total des PNP de la banque. AIB avait jusque-là considéré cette option comme une option de dernier recours et favorisait son engagement auprès des emprunteurs. Selon le courtier irlandais <em>Davy Research</em>, AIB négocierait actuellement la cession d’un portefeuille composé de « milliers de PNP hypothécaires », projet nommé « Project Oak », représentant la première cession d’un tel portefeuille par la banque. Cette vente s’inscrit dans la stratégie globale d’AIB de réduire son taux de PNP bien en dessous de la barre des 5%.</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></p>
<h6 align="center"><strong>1 706,9<br /></strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Il s’agit du salaire brut minimum mensuel national en Irlande. Le gouvernement irlandais a annoncé le 19 décembre 2019 une hausse du salaire minimum horaire national, qui est entrée en vigueur le 1er février 2020. Le salaire minimum horaire irlandais est ainsi passé de 9,8€ à 10,1€, soit une augmentation de +30% amenant le salaire minimum mensuel à 1 706,9€. Le ministère des Finances irlandais a estimé qu’environ 127 000 travailleurs irlandais bénéficieraient de la mesure. Alors que le salaire brut minimum national n’avait pas connu d’augmentation entre 2007 et 2015 en raison de la crise, le gouvernement irlandais a depuis 2015 instauré une réévaluation annuelle à la hausse, portant à +13,2% l’augmentation enregistrée par le salaire minimum horaire entre 2015 et 2020. En comparaison avec les autres pays de l’Union Européenne, l’Irlande possède le salaire minimum mensuel national le plus élevé après le Luxembourg (2 142,0€) et avant les Pays-Bas (1 635,6€).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Mois" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/83af1351-0bad-41e7-8b94-35fe1056d50b" alt="Mois" width="531" height="340" /></p>
</div>
<p> </p>
<h2>Brexit</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Estimation de l’impact de l’accord commercial sur l’économie irlandaise – </strong>Le centre de recherche danois <em>Copenhagen Economics</em> a publié fin janvier 2020 une mise à jour de son étude (mandatée par le gouvernement irlandais) traitant de l’impact du <em>Brexit</em> sur l’économie irlandaise. L’analyse inclut désormais deux nouveaux scénarios prenant en compte les conséquences de l’accord, en cours de négociation, sur les relations futures entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne. En se fondant sur le texte et les engagements pris dans le <em>Revised Political Declaration</em> (RPD), l’organisme développe un scénario considéré comme la meilleure interprétation possible des déclarations (proche de l’appartenance à l’espace économique européen – comme la Norvège) et un second scénario considéré comme la pire interprétation possible des déclarations (proche de l’appartenance à l’union douanière – comme la Turquie). <strong>Les résultats montrent qu’un accord commercial fondé sur les déclarations de l’accord de retrait pourrait diminuer de -3,2% à -3,9% le PIB irlandais à l’horizon 2030, en fonction de l’interprétation retenue. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette étude se fonde cependant sur une déviation marginale du RPD alors que les récentes déclarations du gouvernement britannique laissent penser que le Royaume-Uni pourrait se diriger vers un accord commercial type Canada (soit le scénario type accord de libre-échange « <em>FTA</em> » dans l’étude) voire même un accord type Australie (soit le scénario « <em>WTO</em> », l’accord par défaut réglementé par l’OMC).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Brexit" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/b474cf65-2343-475c-87f4-74abffeac4bb" alt="Brexit" width="457" height="324" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sondage –</strong> Selon l’étude trimestrielle publiée par l’association des chefs d’entreprise irlandais (<em>Institute of Directors in Ireland</em>), 30% des chefs d’entreprise se disent optimistes au quatrième trimestre 2019 quant à l’issue de la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, soit une hausse substantielle par rapport au chiffre du troisième trimestre 2019 de seulement 9%. Ce résultat reste cependant inférieur à celui obtenu au quatrième trimestre 2018, quand 32% des chefs d’entreprise se considéraient comme optimistes quant à l’issue du <em>Brexit</em>. 66% des membres de l’association estiment que l’incertitude liée au <em>Brexit</em> a eu un impact sur le développement de leurs activités. 88% des sondés pensent que le <em>Brexit</em> aura un impact négatif sur l’économie irlandaise à court-terme, contre 47% à long-terme. Enfin, 89% d’entre eux estiment que travailler à améliorer les relations entre l’Irlande et le Royaume-Uni dans un contexte post-<em>Brexit</em> constituera un enjeu primordial.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h2 style="text-align: justify;">Elections générales</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Trois partis en tête et incertitude quant à la constitution d’un gouvernement – </strong>Les élections générales du 8 février ont vu la matérialisation d’un résultat historique avec le <em>Sinn Fein </em>(parti de gauche nationaliste et pronant une politique anti-austérité) se positionnant en pole position et remportant le vote populaire, après les premiers tours de décompte des voix. Les résultats préliminaires font état d’un trio de tête, <em>Sinn Fein</em>, <em>Fianna Fail</em> et <em>Fine Gael</em>. Des négociations en vue de former une coalition gouvernementale vont s’engager, vraisemblablement autour du <em>Sinn Fein</em> et du <em>Fianna Fail</em>. Ce processus pourrait prendre plusieurs semaines et créer un climat d’incertitude en l’absence d’un gouvernement, pesant sur l’activité économique. Alors que le <em>Fianna Fail</em> et le <em>Fine Gael</em> sont des partis très proches en matière de politiques économiques (centre-droit), le <em>Sinn Fein</em> semble incarner un changement notamment en matière de fiscalité des personnes sans pour autant afficher des positions novatrices en matière de fiscalité des entreprises.</p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Mensuel" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/36131b58-1741-4dd8-bd00-bf60a7e2e923" alt="Mensuel" width="884" height="553" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Annuel" src="/Articles/15a7cc95-a868-4b8c-8096-65d14782738a/images/c138c55a-772d-491a-a18a-b1e5dff8d9e9" alt="Annuel" width="897" height="978" /></strong></p>bb1798b4-3134-4045-a538-98fe9169a521Le budget 2020/2021 de l’Etat du KoweïtLe projet de budget du Koweït pour l'année fiscale 2020/2021 s’inscrit dans la continuité du budget précédent, avec des recettes légèrement en baisse (-6,5%) de 14,8 Md de dinars koweïtiens (KWD), soit environ 44 Md€ et 35% du PIB, et des dépenses stables estimées de 22,5 Md KWD, soit environ 67 Md€ et 54% du PIB. Calculé après transfert au Fonds de Réserve des Générations Futures (1,5 Md KWD), le déficit budgétaire prévisionnel s’établirait à 9,2 Md KWD, soit 22% du PIB.2020-02-02T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">Les prévisions budgétaires pour l’année fiscale 2020/2021 se fondent sur <strong>l’hypothèse d’un baril de brut koweïtien<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"><sup>[1]</sup></a> à 55$,</strong> stable par rapport à l’année précédente et conforme aux prévisions habituellement prudentes des autorités koweïtiennes (le prix du baril de Brent se situe aujourd’hui autour des 60$). Le budget se base sur <strong>une production pétrolière de 2,70 millions de baril par jour </strong>(contre 2,80 mb/j en 2019/2020) et sur un prix du baril permettant d’assurer l’équilibre budgétaire à 81$ avant transfert au Fonds de Réserve des Générations Futures<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2"><sup>[2]</sup></a> (86$ après transfert).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les recettes budgétaires sont estimées à 14,8 Md KWD, soit 35% du PIB, en baisse de 6,5%</strong> par rapport aux 15,8 Md KWD estimés pour l’année budgétaire 2019/2020. Les recettes liées aux <strong>hydrocarbures</strong> s’élèveraient à 12,9 Md KWD (31% du PIB), en baisse de 6,9% sur un an, et constitueraient toujours <strong>87% des recettes totales</strong>. Les revenus « hors hydrocarbures » (principalement issues de ventes de biens et services, de taxes sur les transactions internationales et d’impôt sur le profit des entreprises) s’établiraient à 1,87 Md KWD, en baisse de 3,8%. Les prévisions de recettes sont affectées par un cours du baril de pétrole relativement faible mais surtout par un niveau de production plafonné à 2,7 millions de baril par jour en raison des accords OPEP+, alors même que le Koweït est en capacité d’en produire 3 millions.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les dépenses publiques sont stables et s’élèveront à 22,50 Md KWD, soit 53,5% du PIB. </strong>Elles se répartissent de la façon suivante :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><strong>Salaires et émoluments (53,7%) </strong>: 12,08 MdKWD, en hausse de 0,7% sur un an.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Cela prend notamment en compte les salaires des agents des ministères et des autorités publiques (7,69 MdKWD, soit 63,7% du total), une contribution au fonds de pension koweïtien (2,22 MdKWD) et la compensation aux salariés koweïtiens du secteur privé (objectif de koweïtisation des emplois ; 930 MKWD).</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><strong>Subventions (17,6%) </strong>: 3,97 MdKWD, en hausse de 6,4% sur un an.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Les principaux secteurs d’activités bénéficiant des subventions sont l‘énergie (50,6% du total), l’éducation (20%), le logement (9,9%) et la santé (9,3%).</p>
<p style="text-align: justify;">Au total, <strong>salaires et subventions représentent 71,3% du budget</strong> prévisionnel 2020/2021, en légère hausse par rapport au budget précédent (69,9%).</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><strong>Dépenses d’investissements</strong> : 3,57 MdKWD, en baisse de 4,5% sur un an, représentant <strong>15,9% du budget</strong>.</li>
<li><strong>Autres dépenses </strong>(10%) : 2,50 MdKWD, en baisse de 7,4% sur un an. Il s’agit de dépenses relatives aux prestations sociales, missions officielles, indemnisations et dédommagements.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Pour la 7<sup>ème</sup> année de suite, le gouvernement koweïtien présente un budget en <strong>déficit, le plus important de son histoire</strong>. Calculé en excluant les revenus dégagés par les actifs que gère la Kuwait Investment Authority (KIA) et après transfert au FGF, le déficit prévisionnel s’établirait à <strong>9,2 Md KWD, soit 22% du PIB,</strong> à l’issue de l’année fiscale 2020/2021, en <strong>hausse de 11,2%</strong> par rapport au budget prévisionnel précédent (-8,2 Md KWD). Avant transfert, le déficit budgétaire s’établirait à 7,7 Md KWD, soit 18% du PIB, en hausse de 15,3% sur un an. Comme chaque année, le déficit exécuté devrait cependant être moindre qu’annoncé, en raison des prévisions particulièrement conservatrices des autorités koweïtiennes, notamment s’agissant du prix du pétrole.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div>
<p align="center"><strong>Tableau comparatif du budget koweïtien pour les années fiscales 2017/2018 à 2020/2021</strong></p>
<table border="1" width="0" cellspacing="0" cellpadding="0">
<tbody>
<tr>
<td valign="top" width="139">
<p align="center">Montants en Md KWD</p>
</td>
<td valign="top" width="85">
<p align="center">2017/2018 (exécuté)</p>
</td>
<td valign="top" width="93">
<p align="center">2018/2019 (exécuté)</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">2019/2020 (estimation)</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">2020/2021 (estimation)</p>
</td>
<td valign="top" width="78">
<p align="center">Evolution y/y (%)</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td valign="top" width="139">
<p align="center">Recettes</p>
<p align="center"> </p>
</td>
<td valign="top" width="85">
<p align="center">16,00</p>
</td>
<td valign="top" width="93">
<p align="center">20,56</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">15,81</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">14,79</p>
</td>
<td valign="top" width="78">
<p align="center">-6,5%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td valign="top" width="139">
<p align="center">Hydrocarbures</p>
</td>
<td valign="top" width="85">
<p align="center">14,28</p>
</td>
<td valign="top" width="93">
<p align="center">18,4</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">13,86</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">12,91</p>
</td>
<td valign="top" width="78">
<p align="center">-6,9%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td valign="top" width="139">
<p align="center">Hors hydrocarbures</p>
</td>
<td valign="top" width="85">
<p align="center">1,72</p>
</td>
<td valign="top" width="93">
<p align="center">2,1</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">1,95</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">1,87</p>
</td>
<td valign="top" width="78">
<p align="center">-3,8%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td valign="top" width="139">
<p align="center">Dépenses publiques</p>
</td>
<td valign="top" width="85">
<p align="center">19,25</p>
</td>
<td valign="top" width="93">
<p align="center">21,85</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">22,50</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">22,50</p>
</td>
<td valign="top" width="78">
<p align="center">+ 0%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td valign="top" width="139">
<p align="center">Subventions et allocations diverses</p>
</td>
<td valign="top" width="85">
<p align="center">2,97</p>
</td>
<td valign="top" width="93">
<p align="center">3,74</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">3,73</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">3,97</p>
</td>
<td valign="top" width="78">
<p align="center">+ 6,4 %</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td valign="top" width="139">
<p align="center">Salaires (fonction publique)</p>
</td>
<td valign="top" width="85">
<p align="center">11,01</p>
</td>
<td valign="top" width="93">
<p align="center">11,49</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">12,00</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">12,08</p>
</td>
<td valign="top" width="78">
<p align="center">+ 0,7%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td valign="top" width="139">
<p align="center">Dépenses d’investissement</p>
</td>
<td valign="top" width="85">
<p align="center">3,22</p>
</td>
<td valign="top" width="93">
<p align="center">3,74</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">3,74</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">3,57</p>
</td>
<td valign="top" width="78">
<p align="center">-4,5%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td valign="top" width="139">
<p align="center">Autres dépenses</p>
</td>
<td valign="top" width="85">
<p align="center">2,04</p>
</td>
<td valign="top" width="93">
<p align="center">2,53</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">2,70</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">2,50</p>
</td>
<td valign="top" width="78">
<p align="center">-7,4%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td valign="top" width="139">
<p align="center">Bilan avant transfert FGF</p>
</td>
<td valign="top" width="85">
<p align="center">-3,25</p>
</td>
<td valign="top" width="93">
<p align="center">-1,29</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">-6,69</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">-7,71</p>
</td>
<td valign="top" width="78">
<p align="center">+15,3%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td valign="top" width="139">
<p align="center">FGF</p>
</td>
<td valign="top" width="85">
<p align="center">1,60</p>
</td>
<td valign="top" width="93">
<p align="center">2,06</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">1,58</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">1,48</p>
</td>
<td valign="top" width="78">
<p align="center">-6,5%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td valign="top" width="139">
<p align="center">Bilan après transfert FGF</p>
</td>
<td valign="top" width="85">
<p align="center">-4,85</p>
</td>
<td valign="top" width="93">
<p align="center">- 3,35</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">- 8,27</p>
</td>
<td valign="top" width="95">
<p align="center">-9,19</p>
</td>
<td valign="top" width="78">
<p align="center">+11,2%</p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p align="center"><strong><em>Source : Ministère des Finances</em></strong></p>
<p align="center"><strong> </strong></p>
<br clear="all" /><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Le pétrole koweïtien, compte tenu de ses caractéristiques (degré de viscosité élevé), se négocie à un prix moins élevé que le baril de Brent, avec un rabais de l’ordre de 5$.</p>
</div>
<div id="ftn2">
<p><a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> Le FGF est un des fonds géré par le fonds souverain (Kuwait Investment Authority) et a été mis en place pour capter une partie de la rente pétrolière sous forme d’un prélèvement annuel équivalent à 10% des recettes budgétaires. Le FGF sert à financer des actifs diversifiés pour assurer les besoins de la population future du Koweït.</p>
</div>
</div>6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8Eire Eco - Janvier 2020Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de janvier 2020. 2020-01-13T00:00:00+01:00<p><img class="marge" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/460b0926-5d94-4f2d-82e2-2892b971ca91" alt="Eire Eco" width="877" height="380" /></p>
<h2>Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance trimestrielle du PIB – </strong>Au troisième trimestre 2019, la croissance du PIB s’est établie à +1,7 % en glissement trimestriel (g.t) corrigé des variations saisonnières (csv) après -0,1 % (révisé à la baisse de 0,8 point) au deuxième trimestre 2019, principalement grâce à la consommation des ménages (+0,9 %) et la consommation des administrations publiques (+1,2 %). L’investissement (FBCF) a diminué de -55,3 % en raison d’un retour à la normale des agrégats après l’importation massive de brevets de propriété intellectuelle au deuxième trimestre 2019. Ces mouvements diminuant les importations dans les mêmes proportions, l’impact sur le PIB est neutre. La demande totale domestique modifiée (demande totale corrigée des investissements en brevets de propriété intellectuelle et du leasing aéronautique) affiche une croissance de +3,6 % au troisième trimestre 2019. La croissance du secteur de l’industrie s’établit à +1,1% csv et celle du secteur de la construction à +1,3% csv. En revanche, les secteurs de l’agriculture et de l’hôtellerie/restauration enregistrent respectivement une contraction de leurs activités de -3,2% et -1,0%. L’acquis de croissance pour 2019 s’établit à +5,6% à l’issue du troisième trimestre 2019.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PIB" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/f8420917-28d5-475d-9b31-205b62b453d8" alt="PIB" width="467" height="352" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique –</strong> L’activité dans le secteur manufacturier irlandais continue de se contracter en décembre 2019. L’indice PMI manufacturier irlandais s’établit à 49,5 en décembre 2019, enregistrant une baisse de 0,2 point en comparaison au chiffre du mois précédent (49,7) et signalant pour la sixième fois en sept mois une contraction du secteur manufacturier irlandais. Le PMI irlandais demeure supérieur au PMI manufacturier de la zone euro dont le score s’établit à 46,3 pour le mois de décembre 2019 ainsi qu’à celui du Royaume-Uni (47,5).</p>
<p style="text-align: justify;">Selon les entreprises sondées, la faiblesse de la demande extérieure, en particulier au Royaume-Uni (<em>Brexit</em>), demeure, tout comme au mois de novembre, la raison principale du repli modéré du secteur observé au mois de décembre. L’indicateur des nouvelles commandes a enregistré quant à lui une baisse négligeable. En parallèle, la confiance des entreprises du secteur manufacturier continue de s’améliorer et a atteint son niveau le plus élevé depuis juin 2019, en raison notamment de la réduction de l’incertitude liée au <em>Brexit</em> et d’un rétablissement attendu de la demande aux Etats-Unis et en Europe.</p>
<p style="text-align: justify;">Le PMI des services enregistre une nouvelle hausse substantielle au mois de décembre 2019 et s’établit à 55,9, soit 2,2 points de plus que le mois précédent (53,7 en novembre). Les entreprises sondées ont notamment rapporté une augmentation des commandes sur le marché national ainsi qu’à l’exportation. La confiance des entreprises du secteur des services quant au développement de leur activité sur les douze prochains mois a atteint son niveau le plus élevé sur les derniers dix-sept mois, en raison là aussi de la diminution de l’incertitude liée au <em>Brexit</em>. Néanmoins, l’indice PMI des services pour 2019 (54,8) reste le plus faible observé depuis 2012 (52,3).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="PMI" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/946dee1a-9769-4f7c-abb4-56c96bef333f" alt="PMI" width="594" height="321" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage se maintient sous la barre des 5% en Irlande. Le taux de chômage s’établit ainsi à 4,8 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois de décembre 2019 (contre 4,8 % en novembre 2019). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 119 000 en décembre 2019, soit 1 100 de plus qu’en novembre 2019 et 12 900 de moins qu’en décembre 2018. Le taux de chômage des jeunes s’établit à 12,6 % en décembre 2019, contre 12,5 % en novembre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">En parallèle, le nombre de personnes enregistrées auprès du <em>Live Register</em> (homologue irlandais de Pôle Emploi) a atteint son plus faible niveau depuis janvier 2008 en décembre 2019, s’établissant à 185 300 soit 1 100 de moins que le mois précédent et 263 600 de moins qu’au pic atteint en août 2011. L’économie irlandaise est actuellement considérée comme étant au plein emploi.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chômage" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/f41b9600-e39d-47e0-b78d-ffb9005255a8" alt="Chômage" width="526" height="267" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel, la croissance des prix de l’immobilier à l’échelle nationale a sensiblement diminué au mois d’octobre 2019. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat se stabilisent (+0,0 % g.m) au mois d’octobre 2019, après être repartis à la hausse entre avril et août 2019. Hors Dublin, les prix de l’immobilier continuent d’augmenter (+ 0,1 %), contre + 0,1 % le mois précédent.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 1" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/1784c722-96c3-4135-b8c9-feda23fc0e6f" alt="Immob 1" width="440" height="353" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. La croissance des prix de l’immobilier continue de nettement ralentir sur l’ensemble du territoire hors Dublin alors que les prix de l’immobilier diminuent à Dublin pour le troisième mois consécutif. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à -1,5 % en octobre 2019 contre -1,2 % en septembre 2019 et -0,4 % en août 2019 (g.a.). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +3,3 % en octobre 2019 contre +3,4 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 2" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/fed32576-108b-4c58-8416-63e7d35fef47" alt="Immob 2" width="443" height="334" /></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les dernières estimations publiées par la banque irlandaise Allied Irish Banks (AIB), le nombre de nouveaux logements construits en 2019 pourraient atteindre 21 500, en progression depuis 2018 (17 995 logements construits) mais toujours bien en dessous de la demande estimée par la Banque Centrale d’Irlande (34 000 nouveaux logements nécessaires par an).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Emploi et multinationales – </strong>Les derniers chiffres publiés par l’<em>Industrial Development Authority</em> (IDA, organisme gouvernemental accompagnant les entreprises étrangères dans leur installation en Irlande) ont montré une forte croissance de l’emploi en 2019 au sein des entreprises multinationales (FMN) implantées en Irlande. L’emploi total au sein des FMN a augmenté de +6 % (en glissement annuel) et plus spécifiquement de +7 % dans le secteur pharmaceutique, +6 % dans le secteur financier, +9 % pour le secteur des services internationaux et + 7 % concernant le secteur des innovations et technologies médicales. En outre, l’IDA a laissé entendre qu’une nouvelle vague d’investissements directs à l’étranger (IDE) serait attendue au premier semestre 2020, soutenant ainsi la croissance de l’économie irlandaise pour l’année 2020. A ce titre, les analystes de Davy Research ont réévalué leur prévision de croissance pour 2020, passant de +4,1 % à +5,5 %, jugeant les estimations du gouvernement « conservatrices » (le ministère des Finances irlandais estime à +3,9 % la croissance de l’Irlande pour l’année 2020, voir § Budget 2020 ci-dessous).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Confiance des consommateurs</strong> <strong>–</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le think-tank irlandais ESRI) enregistre une nouvelle forte hausse après celle déjà observée en novembre 2019. L’indice s’établit à 81,4 en novembre contre 77,1 le mois précédent, soit une augmentation de 4,3 points. Ce chiffre reste néanmoins inférieur au niveau de l’indice au mois de novembre 2018, qui s’établissait alors à 96,5. Le saut de l’indice sur les deux derniers mois est le plus élevé observé depuis janvier 2015 et reflète principalement la réduction à court-terme des risques liés à une sortie brutale du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Le rapport reste prudent quant à souligner un réel retour de l’optimisme chez les consommateurs irlandais.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Conso" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/f7c2768e-d8e9-4a20-a289-520da9c04913" alt="Conso" width="447" height="293" /></p>
<p> </p>
<h2 style="text-align: justify;">Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales à la fin de l’année 2019 (59,3Mds€) ont été estimées à environ +2,4 % au-dessus du montant cible principalement en raison de l’impôt sur les sociétés (+1 408 M€) et l’impôt sur les gains en capital (+75 M€). Elles sont supérieures de +6,8 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait des droits d’accise (+9,6 %), de l’impôt sur les gains en capital (+8,2 %), de l’impôt sur le revenu (+8 %) et de la TVA (+6,2 %).</p>
<p><strong>Les recettes totales cumulées de l’impôt sur les sociétés (IS) ont dépassé le montant exceptionnel de 10 Mds€ en 2019, s’établissant à 10,8 Mds€, soit une augmentation de +4,8 % en glissement annuel. </strong>Les recettes générées par l’IS au mois de décembre se sont parfaitement alignés au montant cible mensuel (non cumulé). Enfin, les recettes totales cumulées sont supérieures de +14,9 % aux prévisions du gouvernement, qui estimaient les recettes cumulées pour l’année 2019 à 9,5 Mds€.</p>
<p>Après deux années consécutives de recettes de l’IS hors-normes, le ministre des finances, Pascal Donohoe, a rappelé la nécessité et l’engagement du gouvernement à ne pas dépendre de ces recettes pour financer des dépenses de fonctionnement, notamment via la mise en œuvre d’excédents budgétaires. Les recettes fiscales ayant affiché un montant record en 2019, le gouvernement actuel devrait être en mesure de présenter un excédent budgétaire d’environ +0,4 % du PIB en 2019 (+1,5Mds€), soit une révision à la hausse de 0,2 point de pourcentage. L’objectif du ministre des finances est d’afficher un excédent budgétaire de +1% du PIB à l’horizon 2022.</p>
<p>Les dépenses totales du gouvernement central pour 2019 ont dépassé les plafonds inscrits dans le Budget 2019, principalement en raison à nouveau des dépenses de santé (+334M€, contre +650M€ en 2018). Les dépenses courantes se sont établies à 62,9Mds€ durant l’année 2019, soit +0,8 % en dessus des limites budgétaires et en augmentation de +4,9 % (glissement annuel). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 7,4 Md€, soit +22,5 % en glissement annuel.</p>
<p><strong>Budget 2020 –</strong> Le ministre des finances, Pascal Donohoe, a publié le 9 janvier 2020 la mise à jour des estimations des indicateurs macroéconomiques et budgétaires inscrits dans le projet de budget 2020. Se fondant maintenant sur l’hypothèse d’une sortie ordonnée du Royaume-Uni de l’Union Européenne, le ministère des finances irlandais prévoit une croissance de +6,3% en 2019 (+5,5 % précédemment) et une croissance de +3,9 % en 2020 (+0,7 % dans le cas d’un <em>Brexit</em> désordonné et +3,1 % dans le cas d’un <em>Brexit</em> ordonné précédemment). Le gouvernement anticipe la matérialisation d’un excédent budgétaire de +0,7 % du PIB pour 2020. Enfin, le ministère des finances estime à -500M€ la perte annuelle incrémentale qu’observeront les recettes de l’IS à partir de 2022, après la mise en place des réformes dans le cadre du projet BEPS (<em>Base Erosion and Profit Shifting</em>) à l’OCDE.</p>
<p><strong>Emissions souveraines –</strong> L’Etat irlandais a d’ores et déjà levé 40% de sa cible minimale en matière de financement grâce à la vente d’obligations souveraines de long-terme (4Mds€), le mercredi 8 janvier 2020. La NTMA, <em>National Treasury Management Agency</em> – homologue irlandais de l’Agence France Trésor, prévoit en effet de lever entre 10Mds et 14Mds€ via l’émission d’obligations souveraines en 2020, principalement avec pour objectif de financer les services de la dette (10,6Mds€ d’obligations souveraines arriveront à maturité en avril 2020). En 2019, la NTMA a levé 15,4Mds€ (alors que les prévisions de l’organisme envisageaient de lever entre 14Mds€ et 18Mds€).</p>
<p> </p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Marché hypothécaire – </strong>Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en augmentation de +7,2 % en novembre 2019 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en novembre 2019 s’établit à 960 M€, dont 493 M€ pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en novembre 2019 est en augmentation de +12,6 % (glissement annuel).</p>
<p><strong>Taux d’emprunt pour les prêts hypothécaires –</strong> Selon les dernières données publiées par la Banque Centrale d’Irlande (CBI), le taux d’emprunt moyen pondéré pour les prêts hypothécaires accordés au mois de novembre 2019 s’établissait à 2,9%, soit en baisse de 11 points de base depuis le début de l’année 2019 (3,01%). Malgré cette diminution notable, le taux d’emprunt pour les prêts hypothécaires en Irlande se maintient bien au-dessus de la moyenne au sein de la zone euro (1,37%).</p>
<p> </p>
<h2 style="text-align: left;">Brexit</h2>
<p><strong>Préparation des PME</strong> – Selon le dernier rapport publié par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), jusqu’à 85% des PME irlandaises pourraient être négativement affectées par une sortie désordonnée du Royaume-Uni de l’Union Européenne (contre 72% dans le cas d’une sortie ordonnée). A l’approche du 31 janvier, le groupe a publié une feuille de route (<em>Brexit finance checklist</em>) afin d’aider les PME à se préparer à l’impact du <em>Brexit </em>sur la gestion de leur budget et de leurs financements. Selon un récent sondage du ministère des entreprises et de l’innovation (DBEI) irlandais, 49% des PME se considèrent vulnérables aux changements en matière de douanes mais seulement 10% ont entamé les démarches nécessaires afin de se protéger contre la sortie du Royaume-Uni. En matière de liquidité et de taux de change, 26% des entreprises sondées s’estiment vulnérables mais seulement 4% ont là aussi entamé des démarches.</p>
<p><strong>Préparation des autorités</strong> – Le <em>Revenue Commissioners</em> (autorité fiscale irlandaise) a augmenté de 586 postes en 2019 les emplois liés au <em>Brexit</em> au sein de sa structure. Niall Cody, son président, a signalé que plus de 103 000 entreprises irlandaises avaient été contacté par écrit, s’ajoutant aux 29 000 entreprises contactées par téléphone, dans le cadre des préparations au <em>Brexit</em>. Ainsi, 24 100 entreprises irlandaises supplémentaires ont entamé les démarches afin d’obtenir un numéro de douanes unique EORI (d’enregistrement et d’identification des opérateurs économiques), nécessaire à la continuité de leurs échanges commerciaux avec le Royaume-Uni.</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></p>
<h6 align="center"><strong>16,5<br /></strong></h6>
<p>Il s’agit de la part d’entreprises considérées comme ayant une forte croissance (plus de 10%) en pourcentage du nombre total d’entreprises d’au moins 10 employés en 2017. Selon les dernières données publiées par l’institut européen de la statistique (Eurostat), l’Irlande affiche la part la plus élevée des entreprises à forte croissance au sein de l’Union Européenne (UE). Elle est suivie par l’Espagne (15,02%) et le Portugal (14,15), alors que la moyenne au sein de l’UE s’établit à 11,3%. Les pays membres de l’UE dont la part des entreprises à forte croissance est la plus faible sont la Grèce (6,7%), la Roumanie (2,85%) et Chypre (2,67%). Enfin, le pourcentage des entreprises à forte croissance en France s’établit à 10,66%.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chiffre" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/e84b3a1a-892d-478f-8232-faab9b7f403c" alt="Chiffre" width="524" height="377" /></p>
</div>
<p style="text-align: center;"><em> </em></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Mensuel" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/66927e13-76ea-43d7-88ab-9d43a162c9ac" alt="Mensuel" width="887" height="555" /></strong></p>
<p> </p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Annuel" src="/Articles/6b62f04c-5229-4aa9-be3b-3fb16bf46fa8/images/f789427b-ce45-46e3-bc71-3028046b7792" alt="Annuel" width="886" height="1036" /></strong></p>e61d6d0c-c617-48c1-aa71-c71d4d201a90Point de situation économiqueLa croissance économique devrait atteindre 3,9 % en 2019 (contre 4,1 % en 2018) selon les prévisions du FMI mises à jour à l’occasion de la mission qui s’est rendue à Yaoundé fin octobre-début novembre pour préparer la cinquième revue du programme. 2019-12-20T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">La croissance économique devrait atteindre 3,9 % en 2019 (contre 4,1 % en 2018) selon les prévisions du FMI mises à jour à l’occasion de la mission qui s’est rendue à Yaoundé fin octobre-début novembre pour préparer la cinquième revue du programme. Alors qu’une poursuite du rebond entamé en 2018 était espérée, l’activité serait finalement moins dynamique en raison d’un ralentissement plus important que prévu de la croissance dans le secteur non pétrolier (3,8 % en 2019 contre 4,4 % en 2018). Ce ralentissement serait particulièrement sensible dans le secteur secondaire, les services de transport aérien et la téléphonie mobile. En revanche, la production de gaz apporte satisfaction et permettrait au secteur extractif de croître de 6,0 % en 2019 après trois années de contraction.</p>
<p style="text-align: justify;">La croissance camerounaise reste néanmoins nettement supérieure à celle observée au niveau de la CEMAC (2,5 % en 2019, soit un niveau identique à 2018).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h5 align="center"><strong>Tableau.</strong> Croissance du PIB réel au Cameroun</h5>
<p style="text-align: center;"><em>Source : FMI</em></p>
<div align="center">
<table border="0" width="0" cellspacing="0" cellpadding="0">
<tbody>
<tr>
<td nowrap="nowrap" width="116"> </td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center"><strong>2016</strong></p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center"><strong>2017</strong></p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center"><strong>2018e</strong></p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center"><strong>2019p</strong></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td nowrap="nowrap" width="116">
<p>Croissance du PIB</p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center">+4,6%</p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center">+3,5%</p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center">+4,1%</p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center">+3,9%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td nowrap="nowrap" width="116">
<p><em> PIB pétrolier</em></p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center"><em>-3,6%</em></p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center"><em>-16,4%</em></p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center"><em>-2,5%</em></p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center"><em>+6,0%</em></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td nowrap="nowrap" width="116">
<p><em> PIB non pétrolier</em></p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center"><em>+5,3%</em></p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center"><em>+5,0%</em></p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center"><em>+4,4%</em></p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center"><em>+3,8%</em></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td nowrap="nowrap" width="116">
<p>Moyenne CEMAC</p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center">-0,3%</p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center">+1,0%</p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center">+2,5%</p>
</td>
<td nowrap="nowrap" width="80">
<p align="center">+2,5%</p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
</div>
<p align="center"><em> </em></p>
<p style="text-align: justify;">Les deux incendies qui se sont déclarés aux mois de mai et de juin sur les installations de la Société nationale de raffinage (SONARA) à Limbé ne devraient pas avoir d’impact macroéconomique significatif en 2019, ni sur la croissance ni sur le déficit du compte courant, ce dernier étant attendu à 3,7 % du PIB soit le même niveau qu’en 2018. En revanche, leur impact sur les finances publiques est estimé à environ 220 Mds FCFA (soit 335 M EUR), ce qui correspond à la fois au manque à gagner en termes de recettes fiscales et douanières ainsi qu’à la prise en charge de certains engagements financiers de l’entreprise par l’État. Par ailleurs, une augmentation de la subvention au carburant est attendue compte tenu du fait que l’absence de production de la SONARA doit être compensée par des importations de produits raffinés, plus coûteuses.</p>
<p style="text-align: justify;">L’exécution du budget à fin août révèle une légère augmentation des recettes (hors dons) (+2,5 % par rapport à 2018) grâce à la forte augmentation des recettes pétrolières (+28,1 % à 397 Mds FCFA). Celle-ci compense le recul des recettes non pétrolières (-1,9 % à 1 747 Mds FCFA). Les dépenses augmentent de 2,3 % sous l’effet de la reprise des dépenses de transfert (+50,5 % à 3589 Mds FCFA) qui avaient fortement baissé durant la crise. En revanche, les dépenses en capital baissent de manière significative (-15,3 % à 801 Mds FCFA), tant sur les dépenses sur financement intérieur (-15,6 %) qu’extérieur (-15,3 %). A fin août, le déficit budgétaire s’établit à 345 Mds FCFA soit un creusement de 23 Mds par rapport à la même période en 2018. Pour le FMI, la situation financière de l’État devrait se dégrader au deuxième semestre en conséquence des déboires de la SONARA, de la crise dans les régions anglophones mais aussi de l’absence de mesures fiscales ayant permis d’élargir la base fiscale. Les dépenses de sécurité pèsent également plus lourdement que prévu sur le budget. Le Fonds et les autorités se sont ainsi entendus sur une nouvelle cible de déficit budgétaire à 2,3 % du PIB pour 2019, contre 2,0 % prévu au départ. Le rythme d’endettement public devrait légèrement se ralentir en 2019 (+1,3 point sur un an à 40,8 % du PIB). Le niveau élevé du service de la dette reste un sujet d’inquiétude et le Cameroun reste classé en risque élevé de surendettement par le FMI.</p>
<p style="text-align: justify;">Le déroulement du programme conclu en juin 2017 avec le FMI se poursuit. Une mission préparatoire à la cinquième revue a rendu ses conclusions fin novembre et le passage du dossier camerounais au Conseil d’administration est prévu début janvier 2020. Selon le communiqué de presse publié à l’issue de cette mission, l’ensemble des critères quantitatifs du programme ont été respectés à fin juin. En revanche, les avancées en matière de réformes structurelles sont lentes et la mise en place de mesures permettant d’élargir l’assiette fiscale sont attendues. Les services du FMI enjoignent également les autorités à accroître la part des financements concessionnels afin de préserver la soutenabilité de la dette. Les réserves de change – mises en commun à l’échelle de la CEMAC – continuent à augmenter : elles s’élevaient 4 284 Mds FCFA à fin août 2019, soit +13,4 % depuis le début de l’année. Elles dépassent ainsi à nouveau le seuil des trois mois d’importations.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le secteur bancaire continue à être handicapé par le niveau élevé des créances en souffrance. Elles s’élevaient à plus de 580 Mds FCFA à fin août 2019 (soit 16,3 % des crédits bruts), en hausse de 10,1 % en glissement annuel. Le taux de provision de ces créances est néanmoins relativement élevé (76,9 % à fin août). L’activité de crédit progresse timidement (+1,3 % par rapport à août 2018), principalement sous l’effet du crédit aux particuliers et au secteur public. Le crédit aux entreprises privées se contracte en revanche de 4,6 % sur un an à fin août 2019.</p>
<p> </p>4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ecEire Eco - Décembre 2019Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de décembre 2019.2019-12-10T00:00:00+01:00<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="EE" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/e316360f-fae9-4476-86dc-984121f1f17a" alt="EE" width="826" height="358" /></p>
<h2 style="text-align: left;"> </h2>
<h2 style="text-align: left;">Macroéconomie</h2>
<p><strong>Activité économique –</strong> Le PMI manufacturier irlandais s’établit à 49,7 en novembre 2019, passant à nouveau au-dessous de la barre symbolique des 50 et enregistrant une baisse de 1 point en comparaison au chiffre du mois précédent (50,7). Le PMI irlandais demeure supérieur au PMI manufacturier de la zone euro dont le score s’établit à 46,6 pour le mois de novembre 2019 ainsi qu’à celui du Royaume-Uni (48,3).</p>
<p>Selon les entreprises sondées, la baisse de la demande extérieure, en particulier au Royaume-Uni (<em>Brexit</em>) et aux Etats-Unis, représente la raison principale du repli modéré du secteur observé au mois de novembre, alors que l’indicateur des nouvelles commandes enregistre cependant une hausse. Les chiffres des derniers mois semblent ainsi pointer vers une stagnation du secteur manufacturier irlandais. En parallèle, la confiance des entreprises du secteur manufacturier, toujours positive, a atteint son niveau le plus élevé en cinq mois, même si l’incertitude liée au <em>Brexit</em> continue de peser sur le moral des entreprises.</p>
<p>Après cinq mois de baisse consécutive, le PMI des services enregistre une hausse substantielle au mois de novembre et s’établit à 53,7, soit 3,1 points de plus que le mois précédent (50,6 en octobre). Toutes les branches du secteur ont enregistré une augmentation de leurs activités. Les entreprises sondées ont notamment rapporté une hausse substantielle des nouvelles commandes à l’exportation et conservent leur optimisme quant au développement de leur activité sur les douze prochains mois. Néanmoins, les difficultés à honorer les nouvelles commandes pourraient indiquer des contraintes croissantes sur la capacité de production du secteur.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/4c7ffcd3-7710-4b16-ad26-85705c5be43f" alt="PMI" width="497" height="268" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: left;"><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage se maintient sous la barre des 5% en Irlande. Le taux de chômage s’établit ainsi à 4,8 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois de novembre 2019 (contre 4,8 % en octobre 2019). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 117 800 en novembre 2019, soit 100 de plus qu’en octobre 2019 et 17 600 de moins qu’en novembre 2018. Le taux de chômage des jeunes s’établit à 12,5 % en novembre 2019, contre 12,2 % en octobre 2019. L’économie irlandaise est actuellement considérée comme étant au plein emploi.</p>
<p style="text-align: left;">Les chiffres publiés dans le dernier Labour Force Survey (parution trimestrielle du CSO, homologue irlandais de l’INSEE, traitant des évolutions de l’emploi) en novembre ont montré la résilience du marché du travail irlandais malgré l’incertitude liée au <em>Brexit</em>. En effet, le niveau total d’emploi a augmenté de +0.8 % au troisième trimestre 2019 (en glissement trimestriel, corrigé des variations saisonnières). En glissement annuel, le niveau total d’emploi continue d’augmenter (+ 2,4 % au troisième trimestre 2019) à un rythme cependant plus faible que celui observé en 2018 (+3 % au troisième trimestre 2018 en g.a.).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chômage" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/ca3817fa-8c6b-4ccc-a272-3e69b0e2819d" alt="Chômage" width="534" height="270" /></p>
<p> </p>
<p><strong>Immobilier – </strong>A l’échelle nationale, la croissance des prix de l’immobilier a sensiblement diminué au mois de septembre 2019, selon les variations exprimées en glissement mensuel. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat sont en baisse de -0,1 % (g.m.) au mois de septembre 2019, après être repartis à la hausse entre avril et août 2019. Hors Dublin, les prix de l’immobilier continuent d’augmenter (+ 0,2 %), contre + 0,3 % le mois précédent.</p>
<p style="text-align: left;"><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 1" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/c6b29405-774f-43c5-9e0a-c86930cea85e" alt="Immob 1" width="419" height="337" />Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. La croissance des prix de l’immobilier continue de nettement ralentir sur l’ensemble du territoire hors Dublin alors que les prix de l’immobilier diminuent à Dublin pour le deuxième mois consécutif. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à -1,3 % en septembre 2019 contre -0,4 % en août 2019 et +0 % en juillet 2019 (g.a.). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +1,1 % en septembre 2019 contre +2 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 2" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/21a11947-02fa-4d2d-ad92-3e1e5dcc0530" alt="Immob 2" width="413" height="311" /></p>
<p>Le secteur de la construction connaît actuellement un développement significatif. Selon les dernières données publiées par le ministère du logement, la construction de 7 596 logements a débuté au troisième trimestre 2019, soit une augmentation substantielle de 33% en glissement annuel. Le nombre de logements dont la construction a été lancée entre octobre 2018 et septembre 2019 inclus s’établit à 26 106. Ce chiffre s’élève à 19 856 sur les neuf premiers mois de l’année 2019 au niveau national (en hausse de +22 % en glissement annuel) et à 6 474 uniquement à Dublin (en hausse de 18% en glissement annuel).</p>
<p> </p>
<p><strong>Salaires </strong>– Les salaires continuent de progresser en Irlande, dans le secteur privée tout comme dans le secteur public. Le salaire hebdomadaire moyen s’établit à 780,78 € tout secteur confondu, en hausse de +4 % au troisième trimestre 2019 en g.a. (au T2 2019, la croissance s’était établie à +3,49 % en g.a.). Le salaire horaire moyen a augmenté de +3,8 % en g.a, à 24,05 €. La croissance des salaires moyens hebdomadaires dans le secteur public s’établit à +1,3 % (en g.a.) au troisième trimestre 2019, bien plus modérée que la croissance de ces mêmes salaires dans le secteur privé (+4,8 % en g.a.). Le niveau des salaires moyens hebdomadaires reste cependant bien plus élevé dans le secteur public (975,86 €) que dans le secteur privé (721,42 €).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Salaires" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/68ec84ad-f54c-46b0-9882-a5aca16cef28" alt="Salaires" width="432" height="286" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Confiance des consommateurs –</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le <em>think-tank</em> irlandais ESRI) enregistre une forte hausse pour la première fois depuis juin 2019. L’indice s’établit à 77,1 en novembre contre 69,5 le mois précédent, soit une augmentation de 7,6 points. Ce chiffre contraste néanmoins fortement avec le niveau de l’indice au mois de novembre 2018, qui s’établissait alors à 96,5. Le rebond de l’indice au mois de novembre s’explique par la réduction des risques liés à une sortie brutale du Royaume-Uni de l’Union Européenne et par les performances toujours positives de l’économie irlandaise.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Conso" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/ac175360-488d-48b2-a52d-7c277cc8df13" alt="Conso" width="420" height="275" /></p>
<p> </p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales à la fin du mois de novembre 2019 ont été estimées à environ +2,7 % au-dessus du montant cible mensuel principalement en raison de l’impôt sur les sociétés (+1 408 M€) et l’impôt sur les gains en capital (+69 M€). Elles sont supérieures de +6,7 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur les gains en capital (+10,2 %), de l’impôt sur le revenu (+8,6 %) et des droits d’accise (+7,1 %).</p>
<p>Les recettes générées par l’impôt sur les sociétés (IS) au mois de novembre <strong>ont dépassé de + 30 % le montant cible mensuel (non cumulé). Alors que le gouvernement</strong> <strong>irlandais misait sur des recettes de l’IS 2019 plus faibles que celles observées en 2018, les chiffres du mois de novembre confirment la similitude des dynamiques en 2018 et 2019. Les recettes totales cumulées de l’IS ont d’ores et déjà dépassé le montant exceptionnel – et maintenant symbolique – de 10 Mds€, s’établissant exactement à 10,008 Mds€. </strong>A titre de comparaison, les recettes de l’IS s’établissaient l’an dernier à 9,4 Mds€ au mois de novembre (en cumulé), soit une augmentation de + 5,9%. Enfin, les recettes totales cumulées sont supérieures de +16,4 % aux prévisions du gouvernement, qui estimaient les recettes cumulées au mois de novembre 2019 à 8,6 Mds€.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 56,9 Mds€ durant les onze premiers mois de l’année 2019, soit -0,5 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de +4,9 % (glissement annuel). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 5,5 Md€, soit +23,4 % en glissement annuel.</p>
<p><strong>Objectifs budgétaires de moyen terme</strong> – Lors d’une conférence organisée par l’IIEA, <em>think-tank</em> irlandais, Pascal Donohoe, ministre de l’économie irlandais, a annoncé de nouvelles cibles budgétaires de moyen-terme ambitieuses. Le ministre souhaite en effet voir le ratio de la dette publique rapportée au GNI* (revenu national brut modifié, variable corrigée de l’activité des multinationales) s’établir à 85% à l’horizon 2025, alors qu’il s’élève à 104,3% pour 2018 et est estimé à 100,2% pour 2019. En outre, le ministre a déclaré cibler un excédent budgétaire de 1% du PIB à l’horizon 2022. Selon les prévisions du gouvernement, l’Irlande devrait afficher un excédent budgétaire de +0,4 % du PIB en 2019, contre +0,2 % du PIB précédemment estimé en cas de <em>Brexit</em> ordonnée ou de report de la sortie du Royaume-Uni.</p>
<p><strong>Evaluation du projet de budget 2020 –</strong> L’IFAC (homologue du HCFP) a publié son rapport final sur le projet de budget 2020 irlandais. Alors que l’économie irlandaise continue d’afficher un rythme de croissance soutenu et un taux de chômage proche du niveau de plein emploi, l’organisme pointe du doigt 1/ les risques de surchauffe et 2/ l’incertitude liée à l’environnement international. L’IFAC accueille positivement la prise en compte des dépassements budgétaires récurrents par le gouvernement dans ses prévisions mais exprime néanmoins des inquiétudes face à la part croissante des recettes de l’IS dans les recettes fiscales totales et maintient ses critiques concernant les dérapages des dépenses publiques, notamment celles de santé, qui s’expliqueraient par des problèmes de gestion budgétaire et un manque de crédibilité des plafonds budgétaires. L’IFAC regrette enfin le manque de transparence du gouvernement concernant les dépenses hors Exchequer (hors gouvernement central) et la décision du gouvernement de diminuer les dotations annuelles du <em>Rainy Day Fund</em> (passant de 1Md€ à 500 M€). Le gouvernement s’est défendu des critiques de l’IFAC, arguant que l’Irlande faisait partie des neufs pays dont la Commission Européenne avait validé le projet de budget 2020.</p>
<p><strong>Notation de la dette souveraine</strong> – Fin novembre 2019, l’agence de notation Standard and Poor’s (S&P) a annoncé une réévaluation de la notation à long-terme de la dette souveraine irlandaise, passant de A+ (groupe A dit de « qualité moyenne supérieure ») à AA- (groupe AA dit de « haute qualité »). L’Irlande renoue ainsi avec le niveau de notation que lui attribuait l’agence S&P avant le lancement du plan d’aide par la Troïka (FMI, Banque Centrale Européenne et Commission Européenne) en 2010. Il s’agit en outre de la première réévaluation de la notation à long-terme de la dette souveraine irlandaise depuis juin 2015.</p>
<p> </p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Marché hypothécaire –</strong> Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en augmentation de +10 % en octobre 2019 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en octobre 2019 s’établit à 1Md€, dont 547 M€ pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en octobre 2019 est en augmentation de +22,6 % (glissement annuel).</p>
<p><strong>Politiques macro-prudentielles </strong>– Gabriel Makhlouf, gouverneur de la Banque Centrale d’Irlande (CBI), a annoncé le 4 décembre que les règles macro-prudentielles appliquées au crédit immobilier resteraient inchangées et n’avaient pas vocation à être temporaires. La position ferme du gouverneur fait suite à de nombreux appels de la part du secteur financier et de certains politiques d’assouplir les règles limitant l’accès au crédit immobilier (encours d’un prêt qui ne peut dépasser de 3,5 fois le revenu de l’emprunteur et dépôt requis fonction de la valeur vénale du bien immobilier). La CBI a admis que, le rythme de croissance des prix de l’immobilier étant plus élevé que celui des revenus, les règles prudentielles se trouvaient être actuellement plus contraignantes. Cependant, les analystes de Davy Research estiment que les règles prudentielles ne devraient pas ralentir le rapide développement du secteur de l’immobilier observé en 2019. Conor O’Toole, économiste à l’ESRI (think-tank irlandais) a en outre rappelé lors d’une conférence en novembre qu’assouplir les règles sur le crédit immobilier ne permettrait pas de résoudre l’actuelle crise du logement en Irlande et pourrait participer à la création d’une bulle immobilière similaire à celle pré-2008.</p>
<p><strong>Notation des banques irlandaises</strong> – L’agence de notation Moody’s a réévalué à la hausse à la notation de trois banques irlandaises, Allied Irish Banks (AIB), Bank of Ireland (BoI) et Permanent TSB (PTSB). Cette réévaluation reflète les progrès réalisés en matière de prêts non performants ainsi que les efforts des banques afin d’améliorer leurs apports en capital.</p>
<p> </p>
<h2>Investissement et compétitivité</h2>
<p><strong>Investissements Directs Etrangers –</strong> D’après les données publiés par le Bureau national de la Statistique irlandais (CSO), le stock net d’investissements étrangers en Irlande s’établissait à 874 Mds€ fin 2018, en baisse de 8 Mds€ par rapport à fin 2017. Cette baisse était principalement le résultat d’une contraction du stock d’investissements néerlandais (-106 Mds€), du stock d’investissements luxembourgeois (-58 Mds€), du stock d’investissements suisses (-3 Mds€) et du stock d’investissements britanniques (-5 Mds€), partiellement compensée par une hausse du stock d’investissements américains (+94 Mds€) et du stock d’investissements des plateformes offshores (+77 Mds€). Selon la règle de l’investisseur ultime (nationalité de l’investisseur ayant le contrôle final des actifs), les Etats-Unis demeurent le premier investisseur en Irlande avec un stock s’élevant à 649 Mds€. La différence constatée avec la nationalité des « investisseurs immédiats » suggère que des sociétés américaines investissent en Irlande depuis leurs filiales basées principalement dans les centres offshores, le Luxembourg et la Suisse. Par ailleurs, l’Irlande apparait comme le deuxième investisseur ultime en Irlande (92 Mds€), ce qui s’explique par le fait que des entreprises irlandaises réinvestissent dans leur pays de résidence via des filiales implantées dans des pays tiers.</p>
<p> <img class="marge" title="IDE1" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/0802f59e-d799-4c56-a913-033417f2b148" alt="IDE1" width="433" height="343" /><img class="marge" title="IDE2" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/71d89b00-f65c-462f-9dca-286c72c6d812" alt="IDE2" width="436" height="345" /></p>
<p>Le stock d’investissements irlandais à l’étranger a quant à lui enregistré une augmentation marginale (+1 Md€ par rapport à fin 2017), s’établissant à 824 Mds€ fin 2018. Ce mouvement s’explique avant tout par une hausse des investissements irlandais aux Luxembourg (+47 Mds€) et des plateformes offshores (+36 Mds€), partiellement compensé par une diminution du stock d’investissement irlandais aux Pays-Bas (-82 Mds€). Près de 40% (331 Mds€) des investissements directs irlandais à l’étranger se trouvent au Luxembourg, ce qui apparait là encore comme une conséquence de l’application de la règle de l’investisseur immédiat : il peut s’agir d’actifs financiers détenus au Luxembourg par des sociétés américaines et britanniques ayant établi leur siège fiscal en Irlande.</p>
<p>Les flux entrants étaient en baisse de -71 Mds€, passant d’un investissement de +47 Mds€ en 2017 à un désinvestissement de -24 Md€ en 2018 – notamment dû à un désinvestissement de -155 Mds€ de l’Europe partiellement compensé par un investissement de +73 Mds€ des Etats-Unis, de +42 Mds€ des Bermudes et de +19 Mds de l’Asie. Les flux sortants ont enregistré une augmentation avec un investissement de +0,616 Mds€ en 2018 (contre un désinvestissement de -1,8 Mds€ en 2017).</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></p>
<h6 align="center"><strong>24,3<br /></strong></h6>
<p>Il s’agit du pourcentage des dépenses courantes de logement (dont loyer, électricité, eau, gaz) faites par les ménages rapportées au total des dépenses. Les ménages irlandais allouent 24,3% de leurs dépenses à leur logement, soit un pourcentage proche de la moyenne au sein de l’Union Européenne (24%). Les dépenses de logement des ménages français s’établissent quant à elles à 26,3%, se classant ainsi 4ème, après la Finlande (28,5%), le Danemark (28,1%) et la Slovaquie (27,7%). Les ménages maltais (10,3%), lithuaniens (15%) et chypriotes (15,1%) sont respectivement les ménages européennes affichant les pourcentages des dépenses courantes de logement les plus faibles au sein de l’Union Européenne.</p>
<p style="text-align: left;"><em> </em></p>
<p style="text-align: left;"><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Dépenses" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/58a84c2a-2347-4d88-84c5-b968ea4d5480" alt="Dépenses" width="566" height="407" /></p>
</div>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Mensuel" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/a30dd495-6c51-4cc3-be82-5da05253371c" alt="Mensuel" width="887" height="556" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Annuel" src="/Articles/4c8410be-3c80-4f43-9abf-e42d960d29ec/images/1816bfdd-5cfe-4099-ab8a-cae325777e9c" alt="Annuel" width="889" height="1039" /></strong></p>9240b5c3-cc42-45d3-bf6a-1378b3606ee9Brèves économiques pour le Mexique, l'Amérique centrale et les Caraïbes - 21 novembre au 27 novembre 2019Veuillez trouver ci-joint les brèves économiques pour le Mexique, l’Amérique Centrale et les Caraïbes pour la période du 21 novembre au 27 novembre 2019, rédigées avec le concours des Services Economiques de Guatemala, de Panama, de Saint-Domingue et de La Havane.2019-11-29T00:00:00+01:00<h2><strong><u>Mexique</u></strong></h2>
<h4><strong><u>Relations avec les États-Unis</u></strong></h4>
<ul type="i">
<li>Le président López Obrador a envoyé un courrier à Nancy Pelosi pour lui demander d’accélérer la ratification de l’accord commercial nord-américain (USMCA).</li>
<li>J. Seade, vice-ministre des affaires étrangères pour l’Amérique du Nord, n’écarte pas la possibilité d’une ratification de l’USMCA par le congrès étatsunien dans les prochains jours.</li>
</ul>
<h4><strong><u>Présentation du Plan National d’Infrastructures</u></strong></h4>
<ul type="i">
<li>Le président AMLO a présenté un plan d’investissement en infrastructures qui repose intégralement sur le financement par le secteur privé, pour un total de 44 Mds USD.</li>
<li>Le financement des projets serait intégralement issu du secteur privé.</li>
</ul>
<h4><strong><u>Économie</u></strong></h4>
<ul type="i">
<li>Après révision des chiffres par l’institut des statistiques, le Mexique est entré en récession.</li>
<li>Le FMI et la Banque centrale mexicaine (Banxico) ont tous deux abaissé leurs prévisions de croissance pour le Mexique en 2019, à 0,0 %.</li>
<li>Les exportations mexicaines ont atteint 40,7 Mds USD sur le mois d’octobre, soit une baisse de 1,5 % g.a. et la plus forte chute en 3 ans.</li>
<li>La balance courante mexicaine a enregistré un excédent de 2 Mds USD au T3 2019, soit 0,7 % du PIB. Il s’agit du 2ème trimestre consécutif d’excédent de la balance courante.</li>
<li>L’inflation atteint 3,1 % (+0,68 % g.m.) sur la première quinzaine de novembre, permettant selon certains économistes à Banxico d’envisager une nouvelle baisse du taux directeur avant la fin de l’année.</li>
<li>Le FMI a renouvelé la ligne de crédit flexible du Mexique pour deux ans supplémentaires. Le montant de celle-ci a toutefois été abaissé, passant de 73,4 Mds USD lors de la précédente revue à 61 Mds USD.</li>
<li>Le secteur de la construction a enregistré un quinzième mois consécutif de baisse de son activité au mois de septembre (-10 % g.a.).</li>
<li>L’agence de notation Standard & Poor’s a annoncé que la faible croissance économique mexicaine affectera les comptes budgétaires, la capacité de l’État à répondre à la dette de PEMEX et donc sa note souveraine.</li>
</ul>
<h4><strong><u>Finances publiques</u></strong></h4>
<ul type="i">
<li>Le congrès mexicain a approuvé le budget des dépenses pour 2020 le 22 novembre dernier.</li>
<li>Le budget pour 2020 reflète les priorités du gouvernement : le ministère de l’Energie voit son budget multiplié par près de 20 dans le cadre du financement de la nouvelle raffinerie de Dos Bocas ; PEMEX enregistre une hausse de +9,3 % de son budget ; le budget du ministère du bien‑être augmente de 17 % ; et le budget du ministère du travail, en charge du programme de bourses et d’apprentissage pour les jeunes, est multiplié par près de 7.</li>
<li>Le budget 2020 alloue 2,2 Mds USD de ressources au Ministère de l’agriculture, en baisse de 27 % par rapport à l’an dernier.</li>
<li>Le vice-ministre des finances G. Yorio a indiqué que la réforme fiscale pourrait être anticipée si les recettes publiques n’atteignent pas les montants prévus par le budget pour 2020.</li>
</ul>
<h4><strong><u>Entreprises et grands contrats</u></strong></h4>
<ul type="i">
<li>PEMEX prévoit d’augmenter de 36 % la production de pétrole brut dans le champ d’Ek Balam, qui produira ainsi 68 000 barils de brut par jour en 2020. L’investissement s’élèvera à 1,2 Md USD pour le forage de 12 nouveaux puits.</li>
<li>80 % des entreprises mexicaines n’ont pas contracté de nouveaux prêts bancaires au troisième trimestre 2019 contre 75 % au T2 2019.</li>
</ul>
<table border="0" width="0" cellspacing="0" cellpadding="0" align="left">
<tbody>
<tr>
<td width="207">
<p align="center"><strong>Indicateur</strong></p>
</td>
<td width="132">
<p align="center"><strong>Variation hebdomadaire</strong></p>
</td>
<td width="132">
<p align="center"><strong>Variation sur un an glissant</strong></p>
</td>
<td width="132">
<p align="center"><strong>Niveau du 27/11/2019</strong></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="207">
<p align="center">Bourse (IPC)</p>
</td>
<td width="132">
<p align="center">-1.2 %</p>
</td>
<td width="132">
<p align="center">+5,1 %</p>
</td>
<td width="132">
<p align="center">43 063 points</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="207">
<p align="center">Taux de change USD/Peso</p>
</td>
<td width="132">
<p align="center">+0,3 %</p>
</td>
<td width="132">
<p align="center">-3,8 %</p>
</td>
<td width="132">
<p align="center">19,53 USD/MXN</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="207">
<p align="center">Taux de change Euro/Peso</p>
</td>
<td width="132">
<p align="center">-0.3 %</p>
</td>
<td width="132">
<p align="center">-6.9 %</p>
</td>
<td width="132">
<p align="center">21,48 EUR/MXN</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="207">
<p align="center">Prix du baril mexicain</p>
</td>
<td width="132">
<p align="center">+3.3 %</p>
</td>
<td width="132">
<p align="center">-4.1 %</p>
</td>
<td width="132">
<p align="center">51.24 USD/b</p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p> </p>
<h2><strong><u>Amérique centrale</u></strong></h2>
<ul type="i">
<li>Selon un rapport de la Banque Interaméricaine de Développement (BID), les exportations de services des pays d’Amérique centrale ont atteint 38,1 Mds USD en 2018.</li>
</ul>
<h4><strong><u>Costa Rica</u></strong></h4>
<ul type="i">
<li>Les recettes fiscales ont représenté 10,5 % du PIB en octobre dernier (+0,5 point de pourcentage g.a.).</li>
<li>Le déficit budgétaire du secteur public costaricien s’établit à 3,2 % du PIB en septembre dernier.</li>
</ul>
<h4><strong><u>Salvador</u></strong></h4>
<ul type="i">
<li>La Chambre Salvadorienne des Petits et Moyens Producteurs Agricoles (CAMPO) estime que 27,4 M USD d’investissements ont été perdus en 2019.</li>
<li>Le vice-ministère des transports évalue la possibilité de construire un train aérien dans l’Aire Métropolitaine de San Salvador (AMSS) avec l’appui de la BID.</li>
</ul>
<h4><strong><u>Guatemala</u></strong></h4>
<ul type="i">
<li>L’Association de l’industrie sucrière estime la production à 2,9 M de tonnes métriques pour la saison 2019-2020, soit l’équivalent de la saison passée.</li>
<li>Le Ministère de l’Economie et le Bureau du Procureur de la Nation (PNG) ont reçu une plainte de l’entreprise Grupo de Energia de Bogota risquant d’exposer l’État à un litige.</li>
</ul>
<h4><strong><u>Honduras</u></strong></h4>
<ul type="i">
<li>La Banque Centraméricaine d’Intégration Economique (BCIE) a signé un contrat d’expertise-conseil de près de 726 000€ avec le bureau d’études français SETEC pour le développement d’une étude de faisabilité d’un réseau de transport par câble aérien à Tegucigalpa.</li>
<li>L’ex-ministre au Tourisme a annoncé que 3 compagnies aériennes internationales avaient exprimé un intérêt pour le développement de lignes au Honduras.</li>
</ul>
<h4><strong><u>Nicaragua</u></strong></h4>
<ul type="i">
<li>Le FMI a revu sa prévision de croissance pour 2019 et estime la baisse du PIB à -5,7 % sur l’année.</li>
<li>L’agence de notation Fitch Ratings a revu sa perspective pour le Nicaragua, qui passe de « Négative » à « Stable ». Fitch maintient la note du pays à « B- ».</li>
</ul>
<h4><strong><u>Panama</u></strong></h4>
<ul type="i">
<li>L’économie panaméenne enregistre une croissance de 3,2 % entre janvier et septembre 2019.</li>
<li>Le gouvernement a émis pour 1,3 Md USD de titres publics panaméens sur les marchés internationaux le 20 novembre dernier. Le déficit du secteur public atteint 2,5 Mds USD en septembre 2019 (3,6 % du PIB), soit 250 M USD de plus qu’en 2018.</li>
<li>Le Consortium coréen <em>HPH Joint Venture</em> a remporté l’appel d’offre pour la réalisation de la ligne 3 du métro.</li>
<li>Une délégation panaméenne se rendra à Paris pour la réunion annuelle du Forum Global sur la Transparence et les échanges d’information fiscale organisé par l’OCDE.</li>
</ul>
<p> </p>
<h2><strong><u>Caraïbes</u></strong></h2>
<ul type="i">
<li>La République dominicaine, la Jamaïque et Cuba sont les leaders de la construction hôtelière dans la zone caribéenne.</li>
</ul>
<h4><strong><u>Cuba</u></strong></h4>
<ul type="i">
<li>Quelques jours après l’Equateur, la Bolivie a suspendu l’accord bilatéral de coopération médicale avec Cuba.</li>
<li>Business France et le centre pour la promotion du commerce extérieur et de l’investissement étranger de Cuba (ProCuba) ont signé un accord de collaboration et d’assistance technique le 22 novembre dernier pour la mise en place d’un programme d’échange d’expériences et de renforcement des capacités.</li>
</ul>
<h4><strong><u>Haïti</u></strong></h4>
<ul type="i">
<li>Le FMI estime que la croissance en Haïti atteindra -1,2 % pour l’année fiscale 2018/19 ayant pris fin en septembre dernier.</li>
<li>Le ministre de l’économie et des finances, J. Jouthe, et le gouverneur de la Banque centrale J. Baden Dubois ont signé un « pacte de gouvernance économique et financière » pour l’exercice fiscal 2019-2020.</li>
</ul>
<h4><strong><u>Jamaïque</u></strong></h4>
<ul type="i">
<li>Le gouverneur de la Banque centrale jamaïcaine s’est engagé à maintenir la stabilité et à limiter la volatilité sur le marché de l’USD/JMD,</li>
<li>La banque de développement de la Jamaïque, en coopération avec les banques commerciales, a annoncé qu’elle offrira 320 Mds USD (45 Mds JMD) de prêts aux micros, petites et moyennes entreprises sur les 5 prochaines années.</li>
</ul>
<h4><strong><u>République dominicaine</u></strong></h4>
<ul type="i">
<li>La confiance des consommateurs a enregistré sa 4ème baisse consécutive en novembre dernier.</li>
<li>L’indice d’activité manufacturière a augmenté en octobre dernier, à 62,3 pts (+8,2 pts vs. septembre).</li>
<li>La République dominicaine a adhéré à l’accord contre le blanchiment d’argent de l’OCDE.</li>
</ul>040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758Eire Eco - Novembre 2019Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de novembre 2019.2019-11-12T00:00:00+01:00<p><strong><img class="marge" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/992d8795-2ed7-444f-b882-c613f0b31ab0" alt="Eire Eco" width="884" height="383" /></strong></p>
<h2><strong>Macroéconomie</strong></h2>
<p><strong>Prévisions de croissance annuelle – </strong>Selon les prévisions d’automne publiées par la Commission Européenne le 7 novembre 2019, la croissance réelle du PIB pour l’Irlande a été réévaluée à la hausse en 2019, passant de +4,0 % à +5,6% (proche de la dernière estimation du ministère des finances irlandais, +5,5%). La Commission prévoit une croissance de seulement +3,5 % en 2020 et +3,2 % en 2021 en raison des contraintes liées aux capacités physiques de l’économie et d’une baisse attendue des dépenses du gouvernement. La croissance de la demande domestique modifiée (corrigée de l’activité des multinationales) s’est établit à +2,3 %, grâce à une consommation des ménages soutenue et l’investissement substantiel dans le secteur de la construction.</p>
<p>Selon la Commission, l’Irlande fait actuellement face à un niveau d’incertitude très élevé en raison 1/ du <em>Brexit</em>, 2/ des changements à venir en matière de fiscalité internationale et 3/ du caractère imprévisible de l’activité des multinationales. Le rapport de la Commission pointe également les risques domestiques de surchauffe.</p>
<p><strong>Activité économique – </strong>Octobre 2019 marque le retour au développement pour le secteur manufacturier irlandais, après quatre mois consécutifs de contraction. Le PMI manufacturier irlandais s’établit à 50,7 en octobre 2019, passant au-dessus de la barre symbolique des 50 et enregistrant une hausse de 2 points en comparaison au chiffre du mois précédent (48,7). Le PMI irlandais demeure supérieur au PMI manufacturier de la zone euro dont le score s’établit à 45,9 pour le mois de septembre 2019 ainsi qu’à celui du Royaume-Uni (49,6) et des Etats-Unis (48,3).</p>
<p>Selon les entreprises sondées, une hausse de la production et des nouvelles commandes ainsi qu’une reprise de l’emploi sont citées comme les raisons principales du retour à une croissance modérée du secteur manufacturier irlandais. Les exportations continuent cependant de diminuer en raison d’une demande plus faible au Royaume-Uni expliquée par les incertitudes liées au <em>Brexit</em>. En parallèle, la confiance des entreprises du secteur manufacturier, toujours positive, est en légère hausse après avoir atteint son niveau le plus faible depuis la création de l’indice, il y a de cela plus de 7 ans.</p>
<p>Le PMI des services enregistre une importante diminution ce mois-ci et s’établit à 50,6, soit 2,5 points de moins que le mois précédent (53,1 en octobre). Le rythme de développement du secteur a atteint son niveau le plus bas depuis août 2012, enregistrant une baisse pour le cinquième mois consécutif. L’incertitude autour du <em>Brexit</em>, pesant sur la demande des consommateurs, reste la raison principale de cette baisse du PMI des services. Malgré tout, le moral des entreprises a enregistré une hausse au mois d’octobre, contrastant avec la baisse constatée lors des deux mois précédents.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/f8b7e291-a412-4145-85b3-7c16110c01b8" alt="PMI" width="496" height="268" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Chômage – </strong>Après une légère révision des données, le taux de chômage repasse sous la barre des 5% en Irlande. Le taux de chômage s’établit ainsi à 4,8 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois d’octobre 2019 (contre 4,9 % en septembre 2019 selon les nouvelles données). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 117 300 en octobre 2019, soit 800 de moins qu’en septembre 2019 et 19 400 de moins qu’en octobre 2018. Le taux de chômage des jeunes s’établit à 12,3 % en octobre 2019, contre 12,2 % en septembre 2019.</p>
<p>Dans la lignée des derniers constats établis par les observateurs de l’économie irlandaise, une analyse conduite par le site Irishjobs.ie (plateforme d’offres d’emploi en Irlande) indique que les publications de nouvelles offres d’emploi sont en diminution de -8 % au troisième trimestre 2019 en glissement annuel et de -5 % en glissement trimestriel. Les baisses les plus substantielles ont été enregistrées dans 1/ le secteur pharmaceutique (-24 %), 2/ le secteur de la santé (-18 %) et 3/ le secteur bancaire (-1 %). Malgré les incertitudes liées au <em>Brexit</em>, le secteur du tourisme enregistre une croissance de +7 % en au troisième trimestre 2019 (glissement trimestriel).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/fdc58909-52c7-4b6e-9ea4-4e3dd75b7c79" alt="Chômage" width="483" height="244" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Immobilier – </strong>A l’échelle nationale, la croissance des prix de l’immobilier à l’achat a sensiblement diminué au mois d’août 2019, notamment hors Dublin, selon les variations exprimées en glissement mensuel. La croissance des prix de l’immobilier s’établit à +0,6 % à Dublin au mois d’août 2019, confirmant ainsi la tendance observée depuis mai 2019. Au mois d’août 2019, les prix de l’immobilier ont augmenté de +0,1 % à l’échelle nationale hors Dublin, contre +1,1 % le mois précédent.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/24a5aefc-db47-48a1-b0c3-06ec298bc303" alt="Immob 1" width="394" height="317" /></p>
<p>Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. La croissance des prix de l’immobilier se stabilise sur l’ensemble du territoire hors Dublin alors que les prix de l’immobilier diminuent à Dublin pour le deuxième mois consécutif. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à -0,3 % en août 2019 contre -0,1 % en juillet 2019 et +0,1 % en juin 2019 (g.a.). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +4,4 % en août 2019 contre +4,6 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/7829770e-39f9-4e16-a58c-d2d3a2ce6acb" alt="Immob 2" width="393" height="297" /></p>
<p>Les prix de l’immobilier ayant connu une évolution non uniforme en variation mensuelle entre août 2018 et août 2019, la diminution des prix à Dublin en variation annuelle est à interpréter avec précaution. En réalité, les prix de l’immobilier à l’achat à Dublin se stabilisent.</p>
<p>Le marché locatif reste quant à lui extrêmement tendu. Selon le rapport trimestriel publié par Daft.ie (plateforme de publication d’offres de ventes et de locations immobilières en Irlande), le loyer moyen en Irlande a atteint son niveau le plus élevé jamais observé, s’établissant à 1 403 € par mois. Les loyers ont augmenté de +5,2 % au troisième trimestre 2019 (g.a.), chiffre cependant en diminution en comparaison au taux de croissance observé mi-2018 (plus de +12 %).</p>
<p><strong>Ventes au détail </strong>– Les ventes au détail ont augmenté de +4,3 % en septembre 2019 en glissement mensuel et de +4,7% en glissement annuel malgré les craintes autour du <em>Brexit</em> et de ses conséquences sur la consommation des ménages. Les chiffres sont cependant faussés par les ventes de voiture, de nombreux ménages réalisant leurs achats de voiture au Royaume-Uni afin de profiter d’un taux de change avantageux. En excluant les ventes de voiture, les ventes au détail sont en hausse de +2,3 % en glissement mensuel et de +4,7 % en glissement annuel. Les secteurs ayant enregistré les taux de croissance les plus élevés sont 1/ les produits électroniques (+18 %), 2/ les fournitures d’ameublement (+8 %) et 3/ la quincaillerie (+7 %).</p>
<p>Selon les analystes du cabinet Davy Research, la consommation des ménages reste solide et l’endettement des ménages continue de diminuer. Au second trimestre 2019, le revenu disponible agrégé des ménages a augmenté de +5,2 % (s’établissant à 116Mds€) alors que la consommation réelle des ménages enregistrait une hausse de +3,1 % (s’établissant à 109Mds€).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/95bc5621-0e38-447b-8440-2b7539c0b6e2" alt="Vente" width="432" height="306" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Confiance des consommateurs –</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le think-tank irlandais ESRI) enregistre une baisse pour le quatrième mois consécutif, atteignant ainsi son niveau le plus bas depuis août 2013. L’indice s’établit à 69,5 en octobre, contre 75,3 le mois précédent. Ce chiffre contraste fortement avec le niveau de l’indice au mois d’octobre 2018, qui s’établissait alors à 93,5. La chute de l’indice au mois d’octobre s’explique par les inquiétudes fortes des consommateurs quant à l’issue du <em>Brexit</em> ainsi qu’à relative une désillusion après la publication du projet de budget 2020 le 8 octobre 2019.</p>
<p style="text-align: left;"><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/2330142e-d08e-40be-90c6-d73ff3fe5f06" alt="Confiance" width="409" height="268" /></p>
<p style="text-align: left;"> </p>
<h2 style="text-align: left;"><strong>Finances publiques</strong></h2>
<p style="text-align: left;"><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales à la fin du mois d’octobre 2019 ont été estimées à environ +1,6 % au-dessus du montant cible mensuel principalement en raison de l’impôt sur les sociétés (+660M€), l’impôt sur les gains en capital (+63 M€) et les droits d’accise (+81 M€). Elles sont supérieures de +6,7 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur les gains en capital (+14,6 %), des droits d’accise (+10,8 %) et de l’impôt sur le revenu (+8,1 %), résultats qui reflètent une croissance économique solide en Irlande.</p>
<p>Les recettes générées par l’impôt sur les sociétés (IS) au mois de septembre ont dépassé de + 10,8 % le montant cible mensuel (non cumulé). Alors que le gouvernement irlandais misait sur des recettes de l’IS 2019 plus faible que celles observées en 2018, les chiffres des derniers mois semblent indiquer une dynamique très similaire à celle de 2018 (pourtant considérée comme exceptionnelle). Le mois de novembre sera déterminant, mois pour lequel la collecte de l’IS est la plus élevée. En glissement annuel, les recettes totales cumulées issues de l’IS sont supérieures de +10,6 % aux recettes observées en 2018 à la même période. En isolant les résultats du mois d’octobre, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une diminution de -33,7 % des recettes de l’IS (glissement annuel).</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 51,5 Mds€ durant les dix premiers mois de l’année 2019, soit -0,4 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de +5,8 % (glissement annuel). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 4,7 Md€, soit +24,3 % en glissement annuel.</p>
<p><strong><em>Rainy Day Fund</em></strong><strong> – </strong>Le gouvernement irlandais a officiellement alloué au <em>Rainy Day Fund</em> la dotation de lancement s’élevant à 1,5Md€ (montant transféré du fonds d’investissements stratégiques). Le ministre des Finances, Pascal Donohoe, a qualifié l’instauration du fonds contra-cyclique comme une avancée supplémentaire dans les préparations au <em>Brexit</em>. Dans le cas d’une sortie désordonnée du Royaume-Uni de l’Union Européenne, le fonds pourra être mis à disposition des secteurs en difficulté – point qui n’avait pas été clarifié auparavant. </p>
<p><strong> </strong></p>
<h2><strong>Secteur bancaire</strong></h2>
<p><strong>Marché hypothécaire – </strong>Selon le rapport annuel de la Banque Centrale d’Irlande (CBI) traitant de la dette et du crédit fait aux ménages, l’encours total des prêts hypothécaire a été en baisse depuis 2011 et s’établit à 93Mds€ au second trimestre 2019 (contre environ 130Mds€ au second trimestre 2011). La croissance du crédit hypothécaire aux ménages s’établit à +1,5 % au second trimestre 2019 en glissement annuel (en grande partie dû à une croissance forte du crédit pour résidence principale). Les chiffres publiés par la Banque Centrale semblent indiquer que les remboursements des prêts hypothécaires constituent actuellement une part moins importante du revenu net des ménages irlandais. Concernant les nouveaux prêts hypothécaires accordés aux ménages, les primo-accédant comptent pour 49,6 % du montant total au second trimestre 2019.</p>
<p>Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en augmentation de +11 % au 3ème trimestre 2019 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés au 3ème trimestre 2019 s’établit à 2,6Mds€, dont 500M € pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant au 3ème trimestre 2019 est en augmentation de +18,8 % (glissement annuel).</p>
<p><strong>Endettement des ménages –</strong> Selon le même rapport, les ménages irlandais ont substantiellement réduit le poids de la dette dans leur revenu disponible (le ratio de la dette rapportée au revenu disponible des ménages s’établit à 119,8 % au premier trimestre 2019, contre 128,8 % au premier trimestre 2018, atteignant ainsi son pourcentage le plus faible depuis 2003). La dette des ménages (dette privée) s’élevait à 136,9Mds€ à la fin du premier trimestre 2019, soit 28 186€ par personne. Nonobstant ce désendettement significatif, le ratio de la dette privée rapportée au revenu disponible des ménages irlandais est le 5ème plus élevé au sein de l’Union Européenne, derrière le Danemark, les Pays-Bas, la Suède et le Royaume-Uni.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/fa47322c-0fd4-438e-a1b9-f1c34cfef272" alt="Debt" width="304" height="318" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Prêts non performants –</strong> Après la publication le mois dernier des progrès réalisés par la banque irlandaise Permanent TSB (PTSB) dans la réduction de son niveau de prêts non performants (PNP), une autre banque irlandaise, Allied Irish Banks (AIB), a confirmé la cession d’un portefeuille de PNP (850M€) à une filiale du groupe Cerberus. Le portefeuille cédé est composé principalement des arriérés hypothécaires de long-terme (75% des arrières étant non performants depuis plus de deux ans et 50% depuis plus de cinq ans). L’objectif d’afficher un taux de PNP d’environ 5% à la fin de l’année 2019 devrait donc être atteint selon AIB.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/a60da876-0b61-449d-bace-2e8d5d8fb5df" alt="PNP" width="368" height="368" /></p>
<p> </p>
<h2>Investissement et compétitivité</h2>
<p><strong>Innovation des PME irlandaises – </strong>Selon un rapport publié par l’OCDE (réalisé à la demande du gouvernement irlandais), la présence des PME irlandaises sur les marchés internationaux reste faible et, bien qu’innovantes, elles souffrent actuellement d’une stagnation de leur productivité. Sur 250 000 entreprises dites « actives » en Irlande en 2016, 92 % d’entre elles comptent moins de 10 employés alors que seulement 0,2 % d’entre elles dénombrent plus de 250 employés. Les PME représentent 56 % de l’emploi du secteur manufacturier et 74 % de l’emploi du secteur des services En 2014, la part des entreprises ayant une croissance dite élevée était de 12,3 %, s’établissant ainsi au-dessus de la moyenne au sein de l’Union Européenne (10 %). En 2015, le taux de survie après cinq ans des start-ups en Irlande se trouvait être bien au-dessus de la moyenne au sein des pays de l’OCDE, 66,9 % contre 50 %. Malgré un environnement favorable aux entreprises, l’accès au financement pour les PME et le déficit croissant en travailleurs qualifiés représentent des barrières à l’innovation pour les PME irlandaises. Le rapport propose au gouvernement irlandais la mise en place des mesures favorisant l’entreprenariat et l’innovation des PME comme l’introduction d’un plan visant à renforcer les connaissances financières et managériales des patrons de PME ou encore à favoriser l’émergence de réseaux régionaux des managers afin d’identifier plus facilement les blocages locaux. Permettre aux PME irlandaises de s’internationaliser figure aussi parmi les recommandations principales.</p>
<p> </p>
<h2>Union Européenne</h2>
<p><strong><em>Brexit</em></strong><strong> et <em>Flextension </em>– </strong>Les dirigeants irlandais ont accueilli favorablement la décision de l’Union Européenne d’accorder une « <em>flextension</em> » de trois mois au Royaume-Uni le lundi 28 octobre. La principale inquiétude des Irlandais étant une sortie sans accord du Royaume-Uni, cette nouvelle extension est vue en Irlande comme une opportunité de ratifier le nouvel accord négocié entre le Royaume-Uni et l’Europe. Cependant, l’introduction de la « <em>flextension</em> » ne devrait pas agir comme une incitation pour le Royaume-Uni à rester dans l’UE jusqu’à la nouvelle date butoir du 31 janvier 2020. La diminution du risque d’une sortie sans accord du Royaume-Uni a provoqué une amélioration du moral des entreprises. Les ménages irlandais restent quant à eux très sceptiques vis-à-vis des avancées récentes des négociations entre le Royaume-Uni et l’UE.</p>
<p><strong>Cadre financier pluriannuel –</strong> La Commission Européenne a publié le 5 novembre 2019 une série de documents détaillant notamment les estimations des contributions par pays pour le prochain cadre financier pluriannuel (CFP 2021-27). La contribution annuelle moyenne de l’Irlande au CFP 2021-27 est estimée à 0,91 % du revenu national brut, soit une augmentation de +0,08 point de pourcentage par rapport à sa contribution annuelle moyenne au CFP 2014-20 (0,83 % du RNB). Les ressources propres annuelles moyennes collectées par l’Irlande pour le prochain CFP sont estimées à 0,14 % du RNB (soit 320M€ - prix constants 2018). Selon les chiffres de la Commission Européenne, le marché unique bénéficie à l’Irlande à hauteur de 30,74Mds€ en moyenne par an, soit 9,8% du RNB.</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></p>
<h6 align="center"><strong>37,3<br /></strong></h6>
<p>Il s’agit de l’âge médian de la population irlandaise en 2018. L’Irlande affiche ainsi l’âge médian le plus bas au sein de l’Union Européenne, suivie par Chypre (37,5) et le Luxembourg (39,4). L’âge médian de la population totale de l’Union Européenne s’établit à 43,1 en 2018, alors que celui pour la France est de 41,6. Le top 3 des pays affichant les âges médians les plus élevés en 2018 sont 1/ l’Italie (46,3), 2/ l’Allemagne (46) et 3/ le Portugal (44,8). La population irlandaise se trouve ainsi être la population la plus jeune de l’Union Européenne, peu marquée pour le moment par la dynamique de vieillissement de la population observée dans les pays développés.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/deaffeed-fb53-42bc-b81f-f93f85f82df7" alt="Chiffre mois" width="631" height="474" /></p>
</div>
<p><em> </em></p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/52f90dc0-9be9-4a9c-8387-1d4f9ac576a4" alt="Mensuel" width="859" height="538" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" src="/Articles/040ef0d6-a4e7-4dc4-8619-07d6c5216758/images/6e13d4f4-98a9-422b-bc35-4e6553ce8855" alt="Annuel" width="884" height="1034" /></strong></p>ee3c662c-9dfc-4694-9aab-b474c32129aeFinances publiquesRelance du secteur des assurances publiques2019-11-11T00:00:00+01:00<p>L’Association Internationale de Développement (IDA, groupe Banque Mondiale) va financer avec le gouvernement jusqu’à fin 2022 un projet de couverture d’assurance à hauteur de 65,7 M€. Il comprend un important volet de renforcement des capacités institutionnelles (24,6 M€), avec notamment la création d’une unité statistique et de recherche pour actualiser les bases de données (mortalité et morbidité).</p>
<p>L’IDA apportera un prêt de 53,3 M€ et le gouvernement 12,3 M€, via le ministère des Finances (<em>Financial Institutions Division</em>). Le régulateur IDRA (<em>Insurance Development and Regulatory Authority</em>) sera l’agence d’exécution.</p>
<p>Alors que le pays dispose d’un secteur bancaire hypertrophié (59 banques commerciales), l’assurance est particulièrement peu développée. La mise à jour en 2010 (<em>Insurance Act</em>) de la réglementation qui datait de 1938 n’a pas donné les résultats escomptés, le corpus réglementaire est incomplet, la mise en place en 2010 d’un régulateur (IDRA) n’est pas encore opérationnelle, ni l’organisme de formation (<em>Insurance Academy </em>de Mohakhali) ; enfin, les compagnies publiques restent peu performantes. Les deux compagnies d’assurance publiques <strong>Sadharan Bima Corporation</strong> (SBC, fondée en 1973 comme assureur non vie et réassureur général unique après la nationalisation des compagnies privées), et <strong>Jiban Bima Corporation</strong> (assureur vie) devraient recevoir 36,9 M€ pour se moderniser.</p>
<p>Ce projet ambitionne de porter la population d’assurés (vie et non vie) à 22 M de clients fin 2022 sur une population globale qui s’élèverait alors à 171 M de personnes (soit 13%). Selon le Bureau des Statistiques (BBS), le secteur financier ne représentait en 2018 que 3,7% du PIB (dont 0,3% pour les assurances et 3,2% pour les banques).</p>
<p>Par ailleurs, le Ministre des Finances souhaite renforcer la position de l’assureur public SBC <strong>dans la réassurance</strong>, pour limiter le versement de primes à des acteurs étrangers. Une nouvelle législation (Insurance Corporation Bill, 2019, remplaçant un texte de 1973) a été votée par le parlement et promulguée le 30 avril 2019 pour moderniser le cadre législatif ; elle a également permis de renforcer les bases financières des compagnies publiques : le capital social de JBC est désormais de 3 Mds TK et celui de SBC de 10 Mds TK (107 M€), leur capital libéré se situant respectivement à 300 MK et 5 Mds TK. L’interprofession <em>Bangladesh Insurance Association</em> plaide pour l’octroi d’une licence de réassurance à un opérateur privé national.</p>
<p><strong>Sadharan Bima Corporation</strong> a vu ses résultats financiers s’améliorer de 10% en 2018 (année calendaire), avec un bénéficie net de 2,33 Mds TK (25 M€) contre 22,7 M€ à fin 2017 ; SBC a ainsi versé 500 M Tk (5,4 M€) de dividendes à l’Etat l’an dernier. La société bénéficie d’une position dominante au sein de la sphère publique et semi-publique qui a obligation via <em>l’Insurance Corporation (Amendment) Act 1990</em> de souscrire auprès d’elle au moins la moitié de ses polices d’assurance ; sur le marché général de l’assurance non vie, SBC détient une part de marché estimée à 20%.</p>
<p>Dans les nouvelles dispositions portées par la BIA figure la suppression de l’assurance automobile au tiers et le règlement effectif de la TVA et des taxes afférentes sur les commissions perçues par les courtiers, qui seront plafonnées à 15% net.</p>c1e3503e-28d9-45f8-82ec-1f1fecec33b8Finances publiques1er lancement d’une émission obligataire en Taka sur la bourse de Londres2019-11-11T00:00:00+01:00<p>L’<em>International Finance Corporation </em>(IFC, groupe Banque mondiale) va lancer le 11 novembre prochain sur la bourse des valeurs londonienne (LSE) la première émission obligataire libellée en Taka ("Bangla Bond") pour l’équivalent de 10 M$, portant la garantie de l’IFC et classée AAA; l’argent collecté sera destiné à financer des investissements privés au Bangladesh soutenus par l’IFC. Un premier accord a été trouvé avec le groupe PRAN.</p>
<p>En cas de succès, d’autres émissions sont prévues pour un montant global de 1 Mds$, en ciblant la diaspora bangladaise, les fonds souverains, et les banques centrales. La maturité initiale sera à moyen terme (2 à 5 ans) mais l’IFC espère à terme la porter sur des maturités longues (5, 7 et 10 ans).</p>
<p>L’IFC a déjà soutenu des émissions dans 52 monnaies. L’Inde a commencé en 2014 à lever des fonds sur les marchés européens avec une émission libellée en roupie ("Masala Bond"), pour financer des projets d’infrastructures ; elle a ainsi collecté en 3 ans 2,7 Mds$. L’opération « Bangla Bond » a été initiée en avril 2015.</p>
<p> </p>9212593c-374c-42e1-a1f5-933af4ac2aacFinances publiquesLancement d’un projet de loi sur les retraites2019-11-11T00:00:00+01:00<p>Le gouvernement bangladais prépare un projet de loi sur les retraites, visant à garantir un minimum retraite à la population, dont 40% en est actuellement dépourvue. 8<sup>ème</sup> population mondiale (estimée à 163 M habitants en 2016), le Bangladesh bénéficie d’un dividende démographique avec plus de la moitié (53%) de sa population âgée de moins de 25 ans (76 M sur 144 M sur le recensement de 2011 contre 6,8 M âgés de plus de 65 ans), , et d’une espérance de vie qui progresse régulièrement (estimée à 72,7 ans en 2017, dont 74,4 ans pour les femmes).</p>
<p>La classe du 3<sup>ème</sup> âge est aujourd’hui estimée à 7,9 M dont à peine 40% bénéficient d’une pension (<em>Old-Age Allowance</em>) ; à peine 10% des salariés du secteur privé ont un système de retraite et 7,6% touchent une retraite de fonctionnaire.</p>
<p>Les acteurs du secteur textile-habillement (20% du PIB et 86% des exportations) doutent de la faisabilité d’un système de cotisation, les syndicats arguant de nombreux retards dans le versement des salaires et les employeurs d’un taux élevé de rotation de l’emploi. D’autres voix soulignent qu’en dépit d’un reclassement du Bangladesh depuis 2015 comme pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure (<em>Lower-middle income</em> avec un revenu moyen brut par habitant compris entre 1026$ et 3995$ selon les critères en vigueur au 1<sup>er</sup> juillet 2019), près d’un quart de la population vit encore sous le seuil de pauvreté.</p>c08d1fef-e71c-445d-b731-a027fc21f956Actualités économiques d'Afrique de l'Ouest Nigéria - Ghana semaine 44 du 28 octobre au 3 novembre 2019Publication du Service économique régional d’Abuja, réalisée avec les contributions des SE de Lagos et d’Accra.2019-11-04T00:00:00+01:00<p><img class="marge" src="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/6676f1ef-de07-4686-bd03-ef56290bf24f/images/c8b2f535-ddcf-48cb-8388-4289f651c150" alt="twitter" width="34" height="34" />Rejoignez-nous sur Twitter ! <a href="https://twitter.com/FR_Eco_Nigeria">@FR_Eco_Nigeria</a></p>
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<p style="text-align: justify;">Faits saillants</p>
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<p style="text-align: justify;">- Nigéria : Les budgets des Etats fédérés continuent à être largement dépendants des allocations fédérales ; la Banque centrale poursuit son soutien au secteur textile ; la production de matières premières reste en majorité destinée aux marchés étrangers ; Dangote Cement Plc signe un accord avec General Electric pour digitaliser ses usines ;</p>
<p style="text-align: justify;">- Ghana : Visite du FMI: les conditions macroéconomiques restent favorables ; le secteur aurifère du Ghana en fort développement.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>6ecef657-45bb-4679-b09f-a53673f43bad[Royaume-Uni] Westminster & City News du 18 au 24 octobre 2019 Vous trouverez ci-joint une synthèse de l’actualité économique et financière de la période écoulée.2019-10-29T00:00:00+01:00<p><a href="#eco"><strong>Actualit</strong><strong>é é</strong><strong>conomique</strong></a> </p>
<ul>
<li>Le gouvernement devrait renoncer à ses promesses de baisses d’impôt au profit des dépenses publiques</li>
<li>Dégradation des finances publiques sur les six premiers mois de l’année budgétaire 2019-20</li>
<li>Les ratés de l’externalisation public-privé auraient coûté 14 Md£ à l’État depuis 2016</li>
<li>Le Nord-Est de l’Angleterre pourrait être la région britannique la plus affectée en cas de no deal</li>
</ul>
<p><a href="#fin"><strong>Actualit</strong><strong>é</strong><strong> financi</strong><strong>è</strong><strong>re</strong></a> </p>
<ul>
<li>Pour Mark Carney, une sortie avec accord n’emporterait pas nécessairement une hausse de taux</li>
<li>Le Brexit constitue une opportunité pour les sociétés de capital-investissement</li>
<li>Près d’un million de cas de fraude par carte de paiement ont été évités en 2019</li>
<li>Mark Carney appelle le système financier international à poursuivre la décarbonation de ses financements</li>
<li>L’Autorité européenne des marchés financiers épingle la FCA sur sa supervision de produits dérivés</li>
<li>Chute de l’empire Woodford</li>
<li>Les banques devraient réduire de manière drastique leurs offres de prêts d’ici la fin de l’année</li>
<li>Les parlementaires accusent PwC et EY de complicité dans la faillite de Thomas Cook</li>
<li>Le FRC alerte sur le manque de femmes associées dans les cabinets d’audit</li>
</ul>805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05Eire Eco - Octobre 2019Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois d'octobre 2019.2019-10-09T00:00:00+02:00<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Eire Eco" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/780c5860-6777-4417-bd42-630fb63106c5" alt="Eire Eco" width="766" height="332" /></p>
<h2 style="text-align: left;">Macroéconomie</h2>
<p><strong>Croissance trimestrielle du PIB –</strong> La croissance du PIB au second trimestre 2019 s’établit à +0,7 % (g.t. cvs) après 2,7 % (révisé à la hausse de +0,3 pt) au premier trimestre 2019. Sur le premier semestre, le PIB progresse de +6,6 % par rapport à la même période 2018. L’acquis de croissance pour 2019 à l’issue du second trimestre s’élève à +5,1 %. Les principaux facteurs de croissance ont été la consommation des ménages (+0,8 %) et la consommation des administrations publiques (+1.0 %). L’investissement total progresse de 183 % (environ +31,4Mds€) en raison de l’importation massive de brevets de propriété intellectuelle au second trimestre 2019 ; les importations étant augmentées dans les mêmes proportions, l’impact sur le PIB est neutre. La construction progresse de +0,4 %. Le secteur de l’activité agricole, forestière et de la pêche enregistre une croissance de +3,9 %.</p>
<p>Différents observateurs de l’activité économique irlandaise ont réévalué à la hausse leurs prévisions de croissance pour 2019 : l’ESRI (<em>Economic and Social Research Institute</em>, <em>think tank</em> irlandais) estime la croissance pour l’année 2019 à +4,9 % contre +4 % et Davy Research (groupe d’analystes) à +6 % contre +5 %.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="PIB" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/656a4d0a-a916-4aca-a907-89f7b9035dc2" alt="PIB" width="459" height="346" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Activité économique – </strong>Septembre 2019 marque le quatrième mois consécutif de contraction du secteur manufacturier en Irlande. Le PMI manufacturier irlandais se maintient sous la barre des 50, s’établissant à 48,7 en septembre 2019, soit une très légère hausse de 0,1 point en comparaison au chiffre du mois précédent (48,6). Le PMI irlandais demeure supérieur au PMI manufacturier de la zone euro dont le score s’établit à 45,6 pour le mois de septembre 2019.</p>
<p>Selon les entreprises sondées, le ralentissement mondial du secteur manufacturier ainsi que les inquiétudes liées au Brexit se révèlent être les raisons principales affectant négativement la production du secteur en Irlande. En parallèle, la confiance des entreprises du secteur manufacturier, toujours positive, a tout de même atteint son niveau le plus faible depuis la création de l’indice, il y a de cela plus de 7 ans.</p>
<p>Le PMI des services enregistre une légère diminution ce mois-ci et s’établit à 53,1, soit 1,5 points de moins que le mois précédent (54,6 en août). Le rythme de développement du secteur a atteint son niveau le plus bas depuis mai 2013 et la perspective du <em>Brexit</em> ainsi que la probabilité grandissante d’une sortie sans accord du Royaume-Uni semblent altérer la demande des consommateurs. Cependant, le secteur des services continue de connaître une expansion en Irlande, se situant au-dessus du chiffre observé en zone euro (51,6).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/8a6438e1-d14e-4ec7-8383-c234eeabafe1" alt="PMI" width="517" height="279" /></p>
<p><strong>Chômage – </strong>Après la révision des données pour le mois d’août, le taux de chômage continue de se stabiliser légèrement au-dessus de 5% en Irlande. Le taux de chômage s’établit ainsi à 5,3 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois de septembre 2019 (contre 5,3 % en août selon les nouvelles données). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 126 900 en septembre 2019, soit 600 de moins qu’en août 2019 et 7 500 de moins qu’en septembre 2018. Le taux de chômage des jeunes se maintient à 14,8 % en septembre 2019 pour le quatrième mois consécutif.</p>
<p>Dans le projet de budget 2020, le nombre de nouveaux emplois créés a été estimé à 19 000 pour l’année 2020, témoignant d’un taux de croissance de l’emploi plus faible.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chômage" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/26ba3d60-2327-4312-b272-6949c396adcc" alt="Chômage" width="507" height="257" /></p>
<p><strong>Immobilier – </strong>A l’échelle nationale, la hausse des prix de l’immobilier continue de s’accélérer, notamment hors Dublin, selon les variations exprimées en glissement mensuel. L’augmentation des prix de l’immobilier s’établit à +0,6 % à Dublin au mois de juillet 2019, confirmant ainsi la tendance observée depuis mai 2019. Au mois de juillet 2019, les prix de l’immobilier ont augmenté de +1,3 % à l’échelle nationale hors Dublin.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 1" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/a0ff3b91-7b1f-4954-80f5-073a52e36223" alt="Immob 1" width="465" height="373" />Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. L’inflation s’accélère sur l’ensemble du territoire hors Dublin alors que les prix de l’immobilier diminuent à Dublin pour la première fois depuis septembre 2012 selon les données CSO. La baisse des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à -0,2 % en juillet 2019 contre +0,1 % en juin 2019 et +0,0 % en mai 2019 (g.a.). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à +4,8 % en juillet 2019 contre +4,0 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p>Cependant, les prix de l’immobilier ayant connu une évolution non uniforme en variation mensuelle entre juillet 2018 et juillet 2019, la diminution des prix à Dublin en variation annuelle est à interpréter avec précaution. En réalité, les prix de l’immobilier se stabilisent.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 2" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/9cea81cf-650d-4467-b8dc-0a15d796c606" alt="Immob 2" width="467" height="353" /></p>
<p style="text-align: left;">En parallèle, l’ESRI a revu à la baisse les prévisions concernant le nombre total de nouveaux logements construits en 2019. Le <em>think tank</em> estime ce chiffre à 21 000 unités dans son rapport trimestriel publié en septembre, contre 23 500 unités dans le rapport trimestriel précédent.</p>
<p>Enfin, les derniers chiffres publiés par la fédération des locataires en Irlande (<em>Residential Tenancies Board</em>) montrent une augmentation de +7 % des loyers à l’échelle nationale au second trimestre 2019 en glissement annuel, et de +3 % en glissement trimestre. L’inflation des loyers à Dublin s’établit à +3,5 % en glissement trimestriel et à +7,1 % en glissement annuel. Selon le rapport, le coût élevé d’un achat immobilier pousse de nombreuses personnes à se rabattre sur la location, augmentant les pressions inflationnistes au sein du marché locatif déjà hautes en raison d’une offre bien en deçà de la demande.</p>
<p><strong>Confiance des consommateurs –</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI) est en baisse pour le troisième mois consécutif en septembre 2019 et a atteint son niveau le plus bas des six dernières années. L’indice s’établit ainsi à 75,3 en septembre, contre 77,2 le mois précédent. Ce chiffre contraste fortement avec le niveau de l’indice pour le mois de septembre 2018, qui s’établissait alors à 96,4. La chute de l’indice s’explique par les inquiétudes très fortes des consommateurs irlandais liées à l’approche du Brexit et au risque d’une sortie sans accord du Royaume-Uni. Les consommateurs irlandais semblent accorder au Brexit un poids bien plus décisif aux perspectives économiques et suggère une nervosité des consommateurs irlandais, ces derniers ayant le sentiment que la période faste du redressement économique pourrait déjà être révolue.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Confiance" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/20c23130-c529-4fd3-a6c1-73656c62dd29" alt="Confiance" width="422" height="276" /></p>
<p> </p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales à la fin du troisième trimestre de l’année 2019 ont été estimées à environ +1,7 % au-dessus du montant cible mensuel principalement en raison de de l’impôt sur les sociétés (+558 M€) et des droits d’accise (+89 M€). Elles sont supérieures de +8,7 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur les gains en capital (+31,7%), de l’impôt sur les sociétés (+13,2 %) et des droits d’accise (+12,5 %), résultats qui reflètent une croissance économique solide en Irlande.</p>
<p>Les recettes générées par l’impôt sur les sociétés (IS) au mois de septembre ont dépassé de +36,5 % le montant cible mensuel (non cumulé), suggérant une dynamique similaire à celle de 2018. En glissement annuel, les recettes totales cumulées issues de l’IS sont supérieures de +13,2 % aux recettes observées en 2018 à la même période. En isolant les résultats du mois de septembre, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une augmentation de +14,8 % des recettes d’IS (glissement annuel).</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 46,1 Mds€ durant les trois premiers trimestres de l’année 2019, soit -0,4 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de +5,2 % (glissement annuel). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 4,1 Md€, soit +24,9 % en glissement annuel.</p>
<p><strong>Projet de Budget 2020 – </strong>Le ministre des Finances, Pascal Donohoe, a présenté le 8 octobre le projet de budget 2020 de l’Irlande, dont les prévisions budgétaires reposent sur l’hypothèse d’une sortie sans accord (« <em>no-deal</em> ») du Royaume-Uni de l’Union européenne. Ainsi, même si les perspectives de croissance du PIB restent favorables (+0,7 % en 2020, +5,5% en 2019 contre +3,9 % pour les précédentes estimations), elles n’en restent pas moins négativement affectées par le choix du « <em>no-deal</em> » comme scénario principal. Le gouvernement prévoit un déficit budgétaire de -0,6 % du PIB dans le cas d’une sortie sans accord du Royaume-Uni (contre un excédent budgétaire de +0,2 % du PIB dans le cas d’une sortie avec accord).</p>
<p>Le projet de budget 2020 établit la création d’un fonds d’urgence dédié au <em>Brexit</em>, dont le montant alloué sera d’1,2Md€ dans le cas d’un « <em>no-deal</em> ». 200M€ seront disponibles et répartis entre les différents ministères afin d’améliorer la préparation des différents secteurs immédiatement après la sortie du Royaume-Uni de l’UE, puis, 1Md€ sera emprunté à moyen-terme afin de soutenir graduellement l’économie irlandaise - notamment les secteurs potentiellement les plus touchés comme l’agriculture et le tourisme.</p>
<p>Selon les analystes du groupe Davy Research, les incertitudes autour du <em>Brexit</em> ont permis au gouvernement de présenter un projet de budget 2020 centré sur la maîtrise des dépenses publiques, point faible des finances publiques irlandaises. En effet, l’absence de baisses des impôts ou d’augmentations significatives des aides sociales ainsi que l’absence de dérapages des dépenses du ministère de la santé devraient permettre au gouvernement, dans le cas d’un accord entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne, d’assurer l’excédent budgétaire estimé à 600M€ en 2019. Enfin, Pascal Donohoe a annoncé que le <em>Rainy Day Fund</em> ne serait pas doté des 500M€ prévus (dotation annuelle du fonds en plus de la dotation de lancement de 1,5Md€) à la fin de l’année 2019. Le ministre a précisé qu’il ne voyait pas, dans le cas d’un « <em>no-deal</em> », l’intérêt d’emprunter afin de doter le fonds des 500M€ supplémentaires.</p>
<p>La lutte contre le changement climatique et les moyens qui lui sont consacrés ont été mis en avant par Pascal Donohoe dans son allocution. Au titre des mesures phares figure l’augmentation de 6€ par tonne de la taxe sur le carbone (soit 26€/t en 2020), générant des recettes estimées à 90M€ en 2020 dont l’intégralité sera utilisée pour financer des mesures environnementales, au premier rang desquelles celles permettant d’assurer une « juste transition ».</p>
<p><strong>Dette souveraine</strong> – La NTMA (<em>National Treasury Management Agency</em>), homologue irlandais de l’Agence France Trésor, prévoit l’émission d’obligations souveraines « vertes » supplémentaires afin de financer des projets dits « verts » (gestion durable des déchets et de l’eau, transports propres ou encore énergies renouvelables). Cette annonce fait suite à l’émission en octobre 2018 de la première obligation souveraine irlandaise dite « verte » (maturité à 12 ans) qui avait permis la levée de 3Mds€.</p>
<p>Selon les dernières données publiées par le CSO (homologue irlandais de l’INSEE), l’estimation provisoire du solde budgétaire s’établit à +0,1% du PIB, soit un excédent budgétaire pour l’année 2018 (0,2Md€). Les estimations précédentes (publiées dans le programme de stabilité et de croissance 2019) donnaient un excédent de +0,01% du PIB (0,045Md€). Le <em>White Paper</em> (document publié dans le cadre du processus budgétaire) fournit d’autres chiffres concernant les finances publiques en amont de la présentation du budget : l’excédent budgétaire attendu représente +0,2 % du PIB pour l’année 2019 (et 0,0% pour 2020). Les recettes générées par l’impôt sur les sociétés sont estimées à 10 280 millions d’euro pour 2019, 10 443 millions d’euro pour 2020 (10 385 millions d’euro de recettes effectives en 2018).</p>
<p> </p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Marché hypothécaire – </strong>Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en augmentation de +4 % au mois d’août (en glissement annuel), après une croissance exceptionnelle observée en juillet (+28 %). L’encours total des prêts hypothécaires accordés au mois d’août s’établit à 968M€, dont 500M € pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant au mois d’août 2019 est en augmentation de +14,7 % (glissement annuel). Quant aux prêts accordés aux personnes déménageant, l’encours total s’établit à 309M € et connaît une baisse de -0,2 % en août 2019 (glissement annuel).</p>
<p><strong>Prêts aux entreprises –</strong> Les données récentes publiées par la Banque Centrale d’Irlande (CBI) semblent indiquer que l’incertitude entourant l’issue du <em>Brexit</em> n’a pas totalement altéré la demande de crédit en provenance des PME en Irlande. L’encours total de prêts aux PME irlandaises a augmenté de +0,9 % au second trimestre 2019 (glissement trimestriel), s’établissant à 22,6Mds€. La croissance du crédit aux PME restent cependant marginale (total de +1,4Md€ de nouveaux prêts aux PME pour le second trimestre 2019, contre seulement +1,1Md€ au premier trimestre 2019). Après une décennie d’assainissement des bilans et de désendettement, l’offre de prêts aux PME semble actuellement se stabiliser. Au second trimestre 2019, l’encours total des prêts a pour la première fois depuis 2012 enregistré une croissance nette positive (glissement trimestriel). En glissement annuel, l’encours total des prêts aux PME a malgré tout diminué de -3 % au second trimestre 2019, contre une baisse de -3,9 % au premier trimestre 2019.</p>
<p><strong>Prêts non performants –</strong> La banque irlandaise Permanent TSB (PTSB) continue de réaliser des progrès supplémentaires dans la réduction de son niveau de prêts non performants (PNP). Après la récente cession de 500M€ de PNP, le taux de PNP de PTSB a chuté pour s’établir actuellement à 7 % du total des encours de prêts (contre 10% fin 2018 et 26% fin 2017).</p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></p>
<h6 align="center"><strong>48<br /></strong></h6>
<p>Il s’agit du pourcentage de la population irlandaise dont les compétences numériques sont considérées comme étant « élémentaires » ou « élevées ». L’Irlande se situe ainsi en dessous de la moyenne européenne, s’établissant à 57%. Les trois pays européens dont la part est la plus faible sont la Bulgarie (29%), la Roumanie (29%) et la Croatie (41%). Le Luxembourg, les Pays-Bas ainsi que la Suède représentent les trois pays dont la part de la population ayant des compétences numériques « élémentaires » à « élevées » est la plus haute au sein de l’Union Européenne avec respectivement 85%, 79% et 77%. La France, quant à elle, se situe dans la moyenne, avec une part de 57% de la population ayant des compétences numériques « élémentaires » à « élevées ».</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Chiffre mois" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/b249023d-e9f7-4665-9078-007d637ff8c9" alt="Chiffre mois" width="510" height="510" /></p>
<p><em>L’indicateur calculé par le bureau européen de la statistique (Eurostat) est construit de façon à approximer les compétences numériques des individus via la réalisation de tâches dans 4 catégories différentes (information, communication, résolution de problèmes et maitrise des logiciels). Un individu ayant été capable de réaliser une seule tâche de la liste donnée pour une catégorie sera considéré comme d’un niveau « élémentaire » pour cette catégorie. Un individu dont les compétences sont considérées comme « élémentaires » dans chaque catégorie aura un niveau global de compétences numériques « élémentaire » (il ne peut réaliser qu’un nombre limité de tâches qui requièrent la maitrise de certaines compétences numériques).</em></p>
</div>
<p> </p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Mensuel" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/8999baac-f886-48db-9890-5fd927983d5b" alt="Mensuel" width="896" height="561" /></strong></p>
<p> </p>
<p><strong>Tableau annuel<br /></strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Annuel" src="/Articles/805c5c16-1870-4842-a3f2-95d9975c7b05/images/7bb0e325-e0e0-48bc-b84c-495b54e6a948" alt="Annuel" width="891" height="1041" /></strong></p>913ca061-93bb-44c7-a860-04468507d5bbPublication du Rapport économique, social et financier - PLF pour 2020Le 27 septembre 2019 à Bercy, le ministre de l'Économie et des Finances, le ministre de l’Action et des Comptes publics, les secrétaires d'État auprès des ministres, ont présenté les grandes lignes du projet de loi de Finances pour 2020.2019-10-01T00:00:00+02:00<div class="focus" style="text-align: justify;">
<p style="text-align: justify;">Le rapport économique, social et financier est joint au projet de loi de finances lors de son dépôt au bureau de l’Assemblée nationale, conformément aux dispositions de l’article 50 de la loi organique relative aux lois de finances. <br />Ce rapport est rédigé par la direction générale du Trésor, avec l’appui de la direction du Budget, de la direction de la Législation fiscale et de la direction de la Sécurité sociale.</p>
</div>
<h3 style="text-align: justify;">Ce rapport expose la stratégie de politique économique du Gouvernement autour de quatre piliers :</h3>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Renforcer notre modèle social pour construire une société plus juste ;</li>
<li>Libérer le plein potentiel de l’Économie française ;</li>
<li>Faire émerger le modèle de croissance de demain ; </li>
<li>Transformer l’Etat et restaurer l’équilibre de nos finances publiques.</li>
</ul>
<h3 style="text-align: justify;">Ce rapport détaille également les perspectives économiques 2019-2020</h3>
<p>Dans le scénario macroéconomique sous-jacent au projet de loi de Finances pour 2020, la croissance resterait solide, à +1,4 % en 2019 et +1,3 % en 2020. La croissance française résiste mieux au ralentissement mondial en cours que celle de certains de ses partenaires européens. Ce scénario de croissance est proche des dernières anticipations des autres prévisionnistes.</p>
<h3 style="text-align: justify;">Ce rapport expose par ailleurs les perspectives de finances publiques</h3>
<p>Dès son arrivée, le Gouvernement a obtenu des résultats tangibles en matière de redressement des comptes publics, à commencer par la sortie de la procédure pour déficit excessif, en 2018. Cette stratégie, qui repose sur la maîtrise des dépenses publiques, permettant de financer des baisses d'impôts favorables à la croissance et d’assurer la soutenabilité des finances publiques, se poursuivra tout au long du quinquennat. Les réponses apportées par le Gouvernement à l’urgence économique et sociale en décembre 2018 puis en avril 2019, à l’issue du Grand débat national, s’inscrivent pleinement dans cette stratégie.</p>
<p>La prévision de déficit public pour 2019 s’établit à 3,1 % du PIB, principalement sous l’effet de la transformation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) en allègements pérennes de cotisations sociales, qui dégrade le déficit à hauteur de 0,8 point. En 2020, le déficit reviendrait très largement en dessous du seuil des 3 %, à 2,2 % du PIB et diminuerait de plus de 20 Md€. Au total le ratio de dette publique amorcerait une baisse en 2020.</p>
<h3>Ce rapport comprend enfin deux dossiers thématiques</h3>
<p>Outre les chapitres sur la stratégie de politique économique, les perspectives économiques et des finances publiques, le rapport comprend deux dossiers thématiques, dont le premier est intitulé « <em>Les politiques pour la convergence des territoires</em> » et le second porte sur le « <em>Pacte Productif 2025 : anticiper les évolutions pour transformer le tissus productif français</em> ». </p>
<ul>
<li><a title="RESF 2020" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/913ca061-93bb-44c7-a860-04468507d5bb/files/b1ac7248-60bc-4094-9029-1761bae604c2" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Télécharger le rapport économique, social et financier </a></li>
<li><a title="Télécharger les données au format XLS" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/913ca061-93bb-44c7-a860-04468507d5bb/files/5c162a06-2bbb-4890-b0f2-7d11b07e251b" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Télécharger les données au format XLS</a></li>
<li><a title="Télécharger les données au format ODT" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/913ca061-93bb-44c7-a860-04468507d5bb/files/18454191-b5bf-48b2-b313-9935965e2d3f" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Télécharger les données au format ODT</a> (fichier compressé)</li>
</ul>
<p><img class="marge" src="/Articles/913ca061-93bb-44c7-a860-04468507d5bb/images/554ce52c-2090-419f-aa36-affd143a96e1" alt="RESF 2020" width="309" height="379" /></p>
<p> </p>
<p> </p>
<p>Crédit photo : Gézelin Grée, BercyPhotos</p>b1855e2c-d086-422b-b58f-0f7b5b2cb880[Royaume-Uni] Westminster & City News du 12 au 19 septembre 2019Vous trouverez ci-joint une synthèse de l’actualité économique et financière de la période écoulée. 2019-09-19T00:00:00+02:00<p><a href="#eco"><strong>Actualit</strong><strong>é é</strong><strong>conomique</strong></a> </p>
<ul>
<li>Le MPC maintient la politique monétaire inchangée mais adopte un ton plus souple</li>
<li>Possible report de la nomination du prochain gouverneur de la BoE</li>
<li>Chute de l’inflation à 1,7 % en août après 2,1 % en juillet</li>
<li>Intervention de l’autorité de la concurrence dans l’acquisition d’une entreprise britannique dans le secteur de la défense</li>
</ul>
<p><a href="#fin"><strong>Actualit</strong><strong>é</strong><strong> financi</strong><strong>è</strong><strong>re</strong></a> </p>
<ul>
<li>L’état de préparation des Fintech du RU à un Brexit sans accord est inégal</li>
<li>Le RU doit bénéficier d’un régime d’équivalence permanent de sa législation sur les marchés financiers</li>
<li>Climat morose pour le secteur financier</li>
<li>Le London Stock Exchange (LSE) refuse l’offre de rachat de la bourse de Hong-Kong (HKEX)</li>
<li>HSBC pourrait se séparer de sa banque de détail en France</li>
<li>Les taux d'intérêt sur les cartes de crédit ont atteint leur plus haut niveau depuis 13 ans</li>
<li>Le gestionnaire de fortune Schroders-Lloyds se lance dans une guerre des prix avec SPJ</li>
<li>Les travaillistes souhaitent mettre un terme à l’optimisation fiscale</li>
<li>Les associés de PwC UK vont recevoir leur plus grosse augmentation de salaire depuis 10 ans</li>
</ul>765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005Eire Eco - Septembre 2019Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de septembre 2019.2019-09-09T00:00:00+02:00<h2>Macroéconomie</h2>
<p><strong>Croissance annuelle et trimestrielle du PIB –</strong> La croissance réelle du PIB s’établit à <strong>+8,2%</strong> en 2018 (résultats définitifs). La croissance est ainsi révisée à la hausse par rapport à l’estimation préliminaire publiée par le CSO (homologue irlandais de l’INSEE) en mars 2019 (+6,7%) et supérieure à celle de la Commission (+6,8%). Le PIB irlandais s’établit à <strong>324 Mds€</strong> en 2018. Le <strong>GNI*</strong> (mesure alternative au PIB, corrigée de l’effet des multinationales) s’établit à 197 Mds€. 2018 se caractérise par la <strong>forte croissance du secteur de l’information et de la communication</strong> (+21,2 %). Le secteur des services administratifs d’appui, dominé par les activités de leasing aéronautique, a crû de +6,3% et le secteur de la construction de +11,0%, tandis que le secteur agricole a affiché une croissance négative de -14,6% et l’industrie (sauf construction) une croissance de +9,6%. <strong>Les principaux facteurs de la croissance en 2018 sont la consommation des ménages (+3,4%) et la consommation des administrations publiques (+4,4%)</strong>. La part des investissements dans la croissance diminue substantiellement (-21,1%) ce que le CSO explique par une moindre localisation de brevets de propriété intellectuelle en Irlande par rapport à 2017 (même si le niveau reste élevé). L’impact est neutre sur le PIB car compensé par la diminution symétrique des importations de brevets de propriété intellectuelle.</p>
<p style="text-align: left;"><strong>L’estimation provisoire de la croissance au premier trimestre 2019 ressort à +2,4% (g.t./cvs) après +0,3% au dernier trimestre 2018 (réévaluation du chiffre T4 de +0,2 pp par rapport à la première estimation de mars</strong>). Les principaux facteurs de croissance au T1 ont été les exportations nettes (+11,7%) et la consommation des ménages (+0,9 %). L’investissement se contracte de -24,9% en raison des actifs incorporels (-27,3 %) et des biens d’équipement (-24,8%).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PIB" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/400a09ca-05e0-4082-a5d3-06dc11d1f40d" alt="PIB" width="403" height="304" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Valeur ajoutée brute</strong> – La part des multinationales dans la création de la valeur ajoutée brute en Irlande continue d’augmenter. Les derniers chiffres publiés par le CSO montrent que la valeur ajoutée brute créée par les secteurs dominés par les multinationales s’établissait à 127 Mds € en 2018, contre 111 Mds € en 2017 (+13,9 % en glissement annuel). La valeur ajoutée créée par les autres secteurs s’élève à 172 Mds € en 2018, contre 166 Mds € en 2017 (+ 3,9 % en glissement annuel). La part des secteurs dominés par les multinationales dans la création de la valeur ajoutée brute totale est passée de 24,3 % en 2010 à 41,6 % en 2018 (soit 1,4 point de pourcentage supplémentaire en comparaison avec l’année 2017).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="VAB" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/a29ba75e-ef97-4ebe-9039-826f74c7cb84" alt="VAB" width="407" height="262" /></p>
<p><strong>Activité économique – </strong>Août 2019 marque le troisième mois consécutif de contraction du secteur manufacturier en Irlande. <strong>Le PMI manufacturier irlandais se maintient sous la barre des 50, s’établissant à 48,6 en août 2019, soit une baisse de 0,1 point en comparaison au chiffre du mois précédent (48,7).</strong> Le PMI irlandais demeure supérieur au PMI manufacturier de la zone euro dont le score s’établit à 47,0 pour le mois d’août 2019.</p>
<p>Le ralentissement mondial de l’activité industrielle ainsi que les incertitudes liées au <em>Brexit</em> sont citées comme les raisons principales pesant sur le secteur manufacturier en Irlande. En parallèle, la confiance des entreprises irlandaises du secteur a atteint son niveau le plus bas depuis 3 ans en raison, à nouveau, des incertitudes liées au <em>Brexit</em>.</p>
<p style="text-align: left;"><strong>Le PMI des services enregistre une légère diminution ce mois-ci et s’établit à 54,6, soit 0,4 points de moins que le mois précédent (55 en juillet).</strong> Le rythme de développement du secteur a atteint son niveau le plus bas depuis janvier 2019, notamment en raison des inquiétudes autour du <em>Brexit</em>. Cependant, le secteur des services continue de connaître une expansion en Irlande, se situant au-dessus du chiffre observé en zone euro (53,4).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/a4cfbda8-877a-4b3f-8a54-172336675d2c" alt="PMI" width="452" height="244" /></p>
<p><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage en Irlande est en hausse en août, en partie du fait de la révision saisonnière du CSO pour intégrer les nouvelles données du <em>Labour Force Survey</em> (équivalentes aux données de Pôle Emploi en France). Les chiffres mensuels depuis mars 2019 ont été substantiellement modifiés et dépeignent un taux de chômage se stabilisant légèrement au-dessus de 5%. <strong>Le taux de chômage s’établit ainsi à 5,2 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois d’août 2019 (contre 5,3 % en juillet selon les nouvelles données)</strong>. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 126 000 en août 2019, soit 1 800 de moins qu’en juillet 2019 et 6 400 de moins qu’en août 2018. Le taux de chômage des jeunes se maintient à 14,7 % en août 2019 (nouvelles données).</p>
<p style="text-align: left;">L’économie irlandaise se maintient au plein emploi malgré quelques craintes d’un ralentissement du marché du travail après la parution du <em>Labour Force Survey</em> fin août (publication trimestrielle du CSO traitant des évolutions de l’emploi). En effet, le niveau total d’emploi a diminué de – 0.9% au second trimestre 2019 (en glissement trimestriel, corrigé des variations saisonnières). En glissement annuel, le niveau total d’emploi continue d’augmenter (+ 2% au second trimestre 2019) à un rythme cependant plus faible que celui observé précédemment (+3,4 % au second trimestre 2018 en g.a.).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chômage" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/d0cc7465-14a5-48c5-86d5-93c10babe759" alt="Chômage" width="465" height="262" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Immobilier – </strong>A l’échelle nationale, l’inflation des prix de l’immobilier s’accélère depuis avril 2019, selon les variations exprimées en glissement mensuel. Les prix de l’immobilier sont repartis à la hausse à Dublin (+0,2 %) depuis mai 2019, chiffre de croissance qui se confirme en juin (+0,2%). Au mois de juin 2019, les prix du secteur immobilier ont augmenté de +0,5 % à l’échelle nationale hors Dublin.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob1" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/433fbd08-cd4a-41ca-89a3-397d1066e826" alt="Immob1" width="410" height="329" /></p>
<p style="text-align: left;">Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. L’inflation continue de nettement ralentir sur l’ensemble du territoire. La hausse des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +3,9 % en juin 2019 contre +5,3 % en mai 2019 et +5,4 % en avril 2019 (g.a.). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à +0,1 % en juin 2019 contre +0,0 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob2" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/02556dfb-53fe-47dd-ac99-d99dbadd5906" alt="Immob2" width="405" height="306" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Ventes au détail - </strong>Les ventes au détail ont diminué de <strong>-4,4 % au mois de juillet 2019</strong> (en glissement annuel, -4,3% en glissement mensuel). Les chiffres sont cependant faussés par les ventes de voiture. De nombreux ménages réalisent leurs achats de voiture au Royaume-Uni afin de profiter d’un taux de change avantageux. Les ventes au détail hors automobile ont augmenté de +4,2 % au mois de juillet en glissement annuel (+1,9 % en glissement mensuel). Selon les analystes du cabinet Davy Research, les nouvelles données semblent indiquer que les revenus des ménages augmenteraient de manière plus soutenue que les dépenses de consommation, ouvrant la porte à une hausse de la consommation ainsi qu’au maintien d’un taux d’épargne élevé favorisant la réduction de l’endettement des ménages.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Ventes" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/c532b40b-047b-47a6-9212-1adf98bfd6b1" alt="Ventes" width="391" height="277" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Salaires</strong> – Les salaires continuent de progresser en Irlande, dans le secteur privée tout comme dans le secteur public. <strong>Le salaire hebdomadaire moyen s’établit à 771,12 € tout secteur confondu, en hausse de +3,49 % (au T1 2019, la croissance s’était établie à +3,60 % en g.a.).</strong> Le salaire horaire moyen a augmenté de +3,79 % en g.a, à 23,81 €. La croissance des salaires moyens hebdomadaires dans le secteur public s’établit à +1,96 % (en g.a.) au second trimestre 2019, bien plus modérée que la croissance de ces mêmes salaires dans le secteur privée (+3,86 % en g.a.). Le niveau des salaires moyens hebdomadaires reste cependant bien plus élevé dans le secteur public (980,98 €) que dans le secteur privé (709,98 €). L’économie se trouvant actuellement au plein emploi, les salaires devraient commencer à se stabiliser dans les mois à venir.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Salaires" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/cd35a45d-509b-4565-b38f-c6cf50430e9a" alt="Salaires" width="449" height="298" /></p>
<p><strong>Commerce extérieur</strong> - L’excédent commercial pour 2018 a été revu à la hausse, à 34,2 Mds€ (10,6% du PIB) contre 28,9 Mds€ (9,1% du PIB) selon l’estimation précédente. L’excédent courant pour 2017 a été à nouveau fortement révisé à la baisse, passant de 25 Mds€ (8,5% du PIB) pour les estimations publiées en juillet 2018 à 1,5 Md€ (0,5% du PIB). Cette révision se justifie par l’importation massive de brevets de propriété intellectuelle au second trimestre 2017.</p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales sur les 8 premiers mois de l’année 2019 ont été estimées à environ +0,7 % au-dessus du montant cible mensuel principalement en raison de l’impôt sur les sociétés (+ 314M€) et de l’impôt sur les gains en capital (+53M€). Elles sont supérieures de +8,1 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur le revenu (+12,9 %), les droits d’accises (+12,7 %) et l’impôt sur le revenu (+7,9 %), résultats qui reflètent une croissance économique solide en Irlande.</p>
<p>Les recettes générées par l’impôt sur les sociétés (IS) au mois d’août <strong>ont dépassé de +48,9 % le montant cible mensuel (non cumulé), suggérant une dynamique similaire à celle de 2018</strong>. En glissement annuel, les recettes totales cumulées issues de l’IS sont supérieures de +12,9 % aux recettes observées en 2018 à la même période. En isolant les résultats du mois d’août, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une augmentation de +73,4 % des recettes d’IS (glissement annuel).</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en-deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 40,7 Mds€ durant les 8 premiers mois de l’année 2019, soit -0,6 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de +5,1 % (glissement annuel). Aux inquiétudes autour de potentiels dérapages des dépenses de santé se rajoutent les incertitudes liées au <em>Brexit</em> et à l’augmentation des chances d’une sortie sans accord du RU. Le budget 2020 sera présenté le 8 octobre 2019 et les appels à la prudence budgétaire se multiplient chez les analystes et économistes (Davy, IFAC, Banque Centrale d’Irlande). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 3,4 Md€, soit +25,5 % en glissement annuel.</p>
<p><strong>Dette souveraine</strong> - Les données annuelles et trimestrielles publiées en juillet 2019 concernant les comptes nationaux confirment une trajectoire à la baisse de la dette publique. Dans un contexte de taux d’intérêt très bas et de croissance soutenue, le ratio dette publique/PIB irlandais se rapproche facialement des critères de Maastricht (63,6%). En effet, le ratio dette publique/GNI* (mesure alternative du PIB corrigée de l’activité des multinationales) reste supérieur à 100% et s’établit à 104,7%, suggérant un poids de la dette publique toujours très élevé en Irlande.</p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Prêts hypothécaires </strong><strong>– </strong>Selon les données publiées par la fédération irlandaise du secteur bancaire (Banking & Payments Federation Ireland, BPFI), l’encours total des prêts hypothécaires est en augmentation de +25 % au mois de juillet (en glissement annuel), soit la plus forte hausse enregistrée depuis le début de l’année 2019. L’encours total des prêts hypothécaires s’établit à 1,2 Mds € au mois de juillet, dont 616 M € pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédants au mois de juillet 2019 est en augmentation de + 43,8 % (glissement annuel). Quant aux prêts accordés aux personnes déménageant, l’encours total s’établit à 365 M € et connaît une croissance de 11,3 % en juillet 2019 (glissement annuel)</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></p>
<h6 align="center"><strong>307</strong></h6>
<p style="text-align: left;">Il s’agit du nombre de médecins par millier d’habitants en Irlande en 2017. Selon les données publiées par le site Eurostat (institut statistique de la Commission Européenne), la moyenne du nombre de médecins par millier d’habitants au sein de l’Union Européenne est de 357. L’Irlande se situe donc en dessous de la moyenne de l’UE et fait partie des cinq pays ayant le plus faible nombre de médecins par millier d’habitants en Europe (avec la Pologne, le Royaume-Uni, la Roumanie et le Luxembourg). La France affiche quant à elle un chiffre de 316, la plaçant elle aussi en dessous de la moyenne au sein de l’UE. L’Autriche arrive en tête du classement avec 518 médecins par milliers d’habitants, suivie par la Lituanie (456) et l’Allemagne (425). <em><br /></em></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Médecins" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/3960763e-f27b-4f7b-9ce1-82eb5dafd6d6" alt="Médecins" width="590" height="395" /></p>
<p> </p>
</div>
<h3> </h3>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Mensuel" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/a90f8e22-0c59-4d53-b82e-9924c6ad8d9c" alt="Mensuel" width="889" height="556" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Annuel" src="/Articles/765c485a-45d3-4028-9d99-99693cd03005/images/8135f44d-5896-4b4f-b41e-a090cc02fe9d" alt="Annuel" width="887" height="1053" /></strong></p>
<p> </p>1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66cEire Eco - Juillet 2019Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de juillet 2019.2019-07-05T00:00:00+02:00<h2><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/a71f8993-3415-4241-a4da-0c1462ec45e3" alt="Eire Eco" width="766" height="332" /></h2>
<h2>Macroéconomie</h2>
<p><strong>Activité économique - </strong>Pour la première fois depuis mai 2013, le PMI manufacturier irlandais est passé sous la barre des 50, signalant ainsi une contraction du secteur. Le PMI du mois de juin 2019 s’établit à 49,8, en baisse de 0,6 points par rapport au mois précédent. Avec ce résultat, l’Irlande s’inscrit dans un ralentissement mondial du secteur manufacturier : le PMI des Etats-Unis en juin a atteint son niveau le plus bas depuis 10 ans (50,1), celui du Royaume-Uni est aussi passé sous la barre des 50 (49,4) et celui de la zone euro diminue à nouveau, s’établissant à 47,8.</p>
<p>Parmi les autres raisons expliquant ce résultat, une forte diminution des nouvelles commandes ainsi que les incertitudes liées au Brexit sont mentionnées par les entreprises sondées. La confiance de ces dernières a d’ailleurs atteint son niveau le plus bas en 34 mois. Pour autant, la contraction observée au mois de juin reste qualifiée de marginale.</p>
<p>Le PMI des services enregistre une très légère diminution ce mois-ci et s’établit à 56,9, soit 0,1 points de moins que le mois précédent (57 en mai). Le secteur des services continue donc de connaître une forte expansion en Irlande, se situant bien au-dessus du chiffre observé en zone euro (53,4). L’optimisme des entreprises du secteur s’en voit conforté et se renforce à l’horizon des douze prochains mois.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/c5381b05-561b-4919-bfca-bfd23730dd89" alt="PMI" width="456" height="246" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Chômage - </strong>Après la révision des données au mois de mai, le nombre de chômeurs se stabilise au mois de juin. Ainsi, il s’établit à 4,5 % corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois de juin 2019 (contre 4,5 % en mai). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 109 700 en juin 2019, soit 300 de plus qu’en mai 2019 et 30 500 de moins qu’en juin 2018. Le taux de chômage des jeunes enregistre une légère hausse de +0,1 pp en juin 2019 par rapport au mois précédent, à 10,0%.</p>
<p>Selon plusieurs économistes irlandais issus du ministère des finances, de <em>think-tank</em> publics ou d’organismes indépendants, l’économie irlandaise se trouve maintenant au plein emploi.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/b66c80f1-83f9-49a1-9ba6-6d2467ddd2ed" alt="Chômage" width="461" height="234" /></p>
<p style="text-align: left;"> </p>
<p style="text-align: left;"><strong>Immobilier – </strong>Les variations exprimées en glissement mensuel confirment un retour modéré à la hausse des prix de l’immobilier à l’échelle nationale. Les prix de l’immobilier stagnent à Dublin (+0,0 %) pour la première fois depuis novembre 2018, après cinq mois consécutifs de diminution. Les prix hors Dublin ont augmenté de +0,5 % en avril.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/dcd871b2-aa41-4bef-8d1a-f8bd7ffb2ec2" alt="Immobilier 1" width="422" height="339" />Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. L’inflation continue de nettement ralentir sur l’ensemble du territoire. La hausse des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +5,6 % en avril 2019 contre +6,9 % en mars 2019 et +7,3 % en février 2019 (glissement annuel). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à +0,5 % en avril 2019 contre +0,9 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p style="text-align: left;"><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/cdf96586-6764-44a8-8c69-7e3de3a6d987" alt="Immobilier 2" width="426" height="322" /></p>
<p style="text-align: left;"> </p>
<p style="text-align: left;"><strong>Ventes au détail – </strong>Les ventes au détail ont augmenté de +2,9 % sur les cinq premiers mois de 2019 (glissement annuel). Malgré une diminution en volume de -2,4 % entre avril et mai, les ventes au détail sont en hausse de +1,0 % sur un an. Les chiffres sont cependant faussés par les ventes de voiture. Un nombre croissant de ménages réalisent leurs achats de voiture au Royaume-Uni afin de profiter d’un taux de change avantageux.</p>
<p>Les ventes au détail hors automobile ont augmenté de +3,6 % au mois de mai en glissement annuel (+5,9 % sur les quatre premiers mois de 2019). La consommation des ménages ne semble donc pour le moment pas influencée négativement par les incertitudes liées au Brexit. Enfin, les analystes du cabinet Davy Research estiment que l’augmentation substantielle des salaires réels des ménages irlandais en 2019 favorisera une hausse de leur consommation des ménages, une stabilisation de leur épargne et une diminution de leur endettement.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/bb1e1b80-6786-462d-9479-91822f00f694" alt="Ventes au détail" width="474" height="336" /></p>
<p> </p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales au premier semestre 2019 ont été estimées à environ -0,5 % en dessous du montant cible mensuel principalement en raison de la TVA (-148M€). Elles sont supérieures de +6,9 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur le revenu (+7,7 %), la TVA (+4,9 %) et les droits d’accises (+18,2 %), résultats qui reflètent une croissance économique solide en Irlande.</p>
<p>Les recettes générées par l’impôt sur les sociétés (IS) au mois de juin <strong>ont dépassé de +7,9 % le montant cible mensuel (non cumulé) et atteignent un nouveau record de 2,4Mds€, suggérant une dynamique similaire à celle de 2018</strong>. En glissement annuel, les recettes totales du premier semestre 2019 issues de l’IS sont supérieures de +3,5 % aux recettes observées en 2018 à la même période. En isolant les résultats du mois de juin, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une augmentation de +21,3 % des recettes d’IS (glissement annuel). Le mois de juin correspond à une étape déterminante dans la collecte annuelle de l’IS. Après novembre, il s’agit du mois pour lequel les recettes d’IS sont les plus élevées.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en-deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 30,5 Mds€ durant le premier semestre de 2019, soit -0,8 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de +4,9 % (glissement annuel). Certains analystes et économistes (Davy Research, IFAC) rappellent toutefois que de potentiels dérapages des dépenses de santé pourraient avoir lieu en fin d’année. Les dépenses d’investissement se sont élevées à 2,3 Mds€, soit +17,8 % en glissement annuel.</p>
<p><strong>Summer Economic Statement 2019</strong> - Le gouvernement irlandais a publié le 25 juin 2019 son traditionnel Summer Economic Statement (SES). Ce document publié chaque année en début d’été, fournit les premières orientations de la prochaine loi des finances, sans entrer dans le détail de la répartition des crédits ministériels. La singularité du SES 2019 est la présentation de deux scénarios budgétaires possibles en fonction de l’évolution du Brexit. La proposition de la loi des finances 2020 sera en effet présentée le 8 octobre, trois semaines avant la fin de l’extension de la période de négociations entre le Royaume-Uni de l’Union Européenne (le 31 octobre). Le ministère des finances irlandais a choisi de présenter deux scénarios distincts : un Brexit ordonné (scénario A) et un Brexit désordonné (scénario B). Dans le scénario A, le solde budgétaire resterait inchangé pour 2020 (+0,4% du PIB) en revanche, les excédents pour la période 2021-2024 sont légèrement revus à la baisse. Dans le scénario B (Brexit désordonné), le solde budgétaire serait de nouveau déficitaire en 2020 (entre -1,5 et -0,5 % du PIB) pour se contracter jusqu’en 2023 et redevenir excédentaire en 2024.</p>
<p>Le SES 2019 a déclenché de nombreuses réactions parmi les économistes irlandais, certains estimant le scénario B peu réaliste (trajectoire du solde budgétaire trop optimiste) et d’autres soulignant l’absence d’analyse substantielle concernant les risques posés par la possible surchauffe de l’économie irlandaise dans le scénario A.</p>
<p><strong>Dette souveraine</strong> - La National Treasury Management Agency (NTMA), homologue irlandais de l’Agence France Trésor, a publié le 1<sup>er</sup> juillet 2019 son rapport annuel 2018 faisant état des développements positifs concernant la dette souveraine irlandaise. Les taux d’intérêt bas ont permis de ramener le service de la dette à 5Mds€ pour 2019 et 4,5Mds€ pour 2020. En outre, le programme d’émissions pour la période 2018-2020 a été lui aussi revu à la baisse grâce au remboursement de 60Mds€ de dette. Selon la NTMA, ces évolutions vont permettre de stabiliser les besoins de financement annuel du pays et faciliter l’étalement des remboursements sur le long terme via la diversification de l’endettement en termes de maturité. Le directeur exécutif de la NTMA, Conor O’Kelly, appelle malgré tout à la vigilance en rappelant que la dette en Irlande s’élève toujours à plus de 200Mds€ et reste donc sensible à une augmentation des taux d’intérêt sur le moyen-terme. Le taux d’intérêt des obligations à 10 ans émises par le gouvernement irlandais a atteint en ce début du mois de juillet un niveau historiquement bas à 0,05 % (contre 0,29% le mois précédent).</p>
<p> </p>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Prêts aux PME </strong><strong>– </strong>Selon les données publiées par la Banque Centrale d’Irlande (CBI), l’encours des prêts aux PME a augmenté en volume de 1,1Md€ au premier trimestre 2019, soit la plus faible hausse enregistrée depuis le troisième trimestre 2017. Les différents sondages montrent que les inquiétudes des PME concernant une possible sortie sans accord du Royaume-Uni ont provoqué la mise en suspens des projets de développement économique, agissant ainsi négativement sur la demande de crédit. L’encours total des prêts fournis par les banques aux PME a diminué de -3,9 % au premier trimestre 2019 (22,1Mds€).</p>
<p>Cette dynamique a notamment été observée dans les secteurs de l’agroalimentaire, de l’industrie, de la vente de détails et de gros, de l’hôtellerie et la restauration ainsi que de l’immobilier. Seul le secteur de la construction enregistre une dynamique contraire avec un encours total de nouveaux prêts aux PME s’élevant à 111M€, soit le montant observé le plus élevé depuis 2011 (année de création des données).</p>
<p><strong>Endettement des ménages –</strong> Selon les données récemment publiées par la Banque Centrale d’Irlande (CBI), l’endettement des ménages irlandais a atteint son niveau le plus bas depuis 2005 au dernier trimestre 2018, s’établissant à 137,5Mds€. A l’issue d’un long processus de désendettement consécutif à la crise financière, le ratio dette des ménages/revenu disponible brut en Irlande devient le cinquième plus faible en Europe, soit 123,5% pour le dernier trimestre 2018. A titre de comparaison, le Royaume-Uni affiche un ratio de 124%.</p>
<p> </p>
<h2>Commerce International</h2>
<p><strong>Accord UE/Mercosur – </strong>Le projet d’accord commercial conclu entre l’Union Européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) a provoqué de nombreuses réactions en Irlande, notamment de la part de représentants de la filière bovine. En effet, l’accord autorise les pays du Mercosur à exporter 99 000 tonnes de viande bovine par an sur le marché européen. Le ministre de l’agriculture irlandais, Michael Creed, a notamment décrit l’accord comme étant « très décevant pour la filière bovine irlandaise ». Le ministre a mentionné la possibilité, conjointement avec d’autres membres de l’Union Européenne, de s’opposer à sa ratification via le parlement européen. L’Irish Farmers’ Association (IFA, homologue irlandais du FNSEA – Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) a estimé que les pertes annuelles induites pourraient s’élever à 750M€. L’accord commercial vient s’ajouter aux inquiétudes liées au Brexit (la filière bovine irlandaise exportant 300 000 tonnes de viande par an au Royaume-Uni) ainsi qu’à un marché européen de la viande bovine dont l’offre dépasse déjà marginalement la demande. Le secteur pharmaceutique irlandais pourrait quant à lui profiter de l’accord, avec notamment une suppression des tarifs douaniers (fixés à 14 % actuellement).</p>
<div class="focus">
<p align="center"><u>LE CHIFFRE DU MOIS</u></p>
<p align="center"><strong>0,918</strong></p>
<p>Il s’agit de l’indice d’éducation publié par le Programme de développement des Nations Unies. Cet indice compris entre 0 et 1 reflète le nombre moyen d’années d’éducation pour les adultes et d’années d’éducation espérées pour les enfants exprimée. Au sein des 28 pays de l’Union Européenne, l’Irlande se classe en 3<sup>e</sup> position avec un score de 0,918 signifiant que la moyenne des années d’éducation réalisées ou espérées est très proche du maximum d’années d’éducation possible. Le score de la France s’établit quant à lui à 0,84. L’Allemagne affiche le score le plus élevé (0,94) et le Portugal, le plus faible (0,759). Il convient toutefois de noter que la construction de cet indice repose sur des paramètres purement quantitatifs et ne prend pas en compte les différences entre les systèmes d’éducation secondaire et tertiaire au sein de l’Union Européenne.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/24bbd466-e7e8-4c98-8578-119b60694aee" alt="Chiffre du mois" width="644" height="386" /></p>
</div>
<p> </p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong> <img class="marge" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/8f34432f-d04f-4965-a18c-16b5b90f1985" alt="Tableau mensuel" width="897" height="563" /><br /> </strong></p>
<p> </p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><img class="marge" src="/Articles/1fc9bc7c-550a-45d8-90a7-c9fd0452a66c/images/386b599f-b3d4-44ff-b96a-f0653053f88c" alt="Tableau annuel" width="904" height="1056" /></p>fd71a5a8-4f00-46ce-b0f3-868826b5564aFinances publiques43 Mds Tk (450 M€) de pertes pour les entreprises publiques sur l’année fiscale 2018-20192019-06-28T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;">Après 5 années consécutives de profit, les 49 entreprises publiques <u>non financières</u> retombent dans le rouge, cumulant 43,2 Mds Tk (-450 M€) de pertes pour l’année fiscale 2018-2019, contre un bénéfice global de 93 Mds TK sur l’exercice précédent (967 M€). Ce mauvais résultat s’explique partiellement par un creusement du déficit pour deux entreprises et par le tassement des profits pour deux autres.</p>
<p style="text-align: justify;">D’une part, l’augmentation mécanique du volume des subventions versées par Bangladesh Power Development Board (BPDB) aux producteurs publics et privés d’électricité pour contenir les tarifs aux consommateurs a fait culminer les pertes à 102,71 Mds Tk (soit près de 1,1 Mds€), contre -92,8 Mds TK en 2017, BPDB affichant depuis dix ans des résultats négatifs ; par ailleurs l’entreprise publique de transformation de jute (Bangladesh Jute Mills Corporation, BJMC) a vu ses pertes passer de 4,97 Mds TK à 6,95 Mds TK (73 M€), notamment pour apurer des arriérés de salaires. Un financement chinois est attendu depuis plusieurs années afin de moderniser les infrastructures de BJMC.</p>
<p style="text-align: justify;">D’autre part, Bangladesh Telecommunication Regulatory Commission (BTRC) a vu son bénéfice fondre de moitié, soit 25,5 Mds Tk (266 M€) contre 62,6 Mds Tk dans l’exercice précédent quand elle avait bénéficié de la vente de bande passante pour la 4G pour 50 Mds TK (520 M€). Enfin, la hausse des cours du pétrole a pesé sur les comptes de la Bangladesh Petroleum Corporation (BPC) qui ne les a pas répercuté sur ses tarifs, comme elle n’avait pas tenu compte de la baisse des cours en 2015 et 2016 ; BPC enregistre un bénéfice de 19,4 Mds Tk (200 M€) contre 25,5 Mds Tk en 2017-2018 et 86,5 Mds Tk en 2016-2017. </p>8c8f4f64-5b4b-4633-a96c-a7058345640dClub de Paris et IIF : débat sur les vulnérabilités de la dette, le financement durable et la transparence de la detteParis, le 18 juin 2019 – Des représentants des créanciers publics et privés se sont réunis à l’occasion de la 19ème réunion annuelle du Club de Paris et de l’Institute of International Finance (IIF), pour discuter des vulnérabilités de la dette des marchés émergents et des pays en développement.2019-06-20T00:00:00+02:00<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: #222222; font-family: 'Arial',sans-serif;">La réunion a rassemblé les 22 membres du Club de Paris, ainsi que les 3 membres ad hoc du Club de Paris (Chine, Inde et Afrique du Sud) et de l'Arabie Saoudite au titre de sa présidence à venir du G20. Elle a également rassemblé plus de cinquante représentants du secteur privé. Le FMI et la Banque mondiale ont également participé à cette réunion. Cette réunion annuelle est un événement unique conçu pour favoriser le dialogue et la coopération entre tous les créanciers, qu’ils soient publics ou privés, et pour refléter les développements récents et les tendances à long terme dans le domaine de la dette souveraine.</span></p>
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p>
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: #222222; font-family: 'Arial',sans-serif;">Dans le contexte d'inquiétudes croissantes face à la hausse des niveaux d'endettement public dans plusieurs pays émergents et en développement et face à la complexité croissante de la composition de la dette, les créanciers publics et privés ont échangé leurs points de vue sur les vulnérabilités de la dette et les perspectives d'avenir. Les participants ont notamment discuté de la situation financière des pays en situation de surendettement ou fortement vulnérables en matière de dette en Amérique latine, en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud.</span></p>
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: #222222; font-family: 'Arial',sans-serif;"> </span></p>
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: #222222; font-family: 'Arial',sans-serif;">Les participants ont également discuté de la manière de combler le déficit d'infrastructure dans les marchés émergents et les pays en développement et de couvrir les besoins de financement correspondants, tout en maintenant l'endettement sur une trajectoire durable. Ils ont également partagé leurs points de vue sur l'utilisation et les caractéristiques des instruments de dette résilients au changement climatique, susceptibles de fournir un allégement du service de la dette dans les pays régulièrement touchés par des catastrophes naturelles.</span></p>
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: #222222; font-family: 'Arial',sans-serif;"> </span></p>
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: #222222; font-family: 'Arial',sans-serif;">Enfin, les participants ont débattu des moyens d’améliorer la transparence de la dette au profit des prêteurs comme des emprunteurs et d’améliorer la viabilité de la dette grâce à un assainissement des pratiques de financement. Dans ce contexte, le FMI a rendu compte de la mise en œuvre des Principes opérationnels en faveur du financement soutenable adoptés par les pays membres du G20 et l'IIF a présenté ses travaux appuyés par le G20 à Fukuoka sur les Principes volontaires pour la transparence de la dette. Ces principes volontaires constituent un cadre permettant aux créanciers privés de rendre publics les détails des prêts aux pays en développement à faible revenu.</span></p>
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p>
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: #222222; font-family: 'Arial',sans-serif;">Crédit photo, Bercy photos</span></p>28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72Eire Eco - Juin 2019Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de juin 2019.2019-06-12T00:00:00+02:00<h2><strong><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Eire Eco" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/83d96745-750d-4955-82eb-91ffc50983e5" alt="Eire Eco" width="881" height="382" /></strong></h2>
<h2 style="text-align: left;"><strong>Macroéconomie</strong></h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique - </strong>Le PMI manufacturier du mois de mai 2019 s’établit à <strong>50,4</strong>, en baisse de 2,1 par rapport au mois précédent (52,5). Il s’agit de la performance la plus faible enregistrée depuis le référendum sur la sortie de l’Union Européenne du Royaume-Uni fin juin 2016. Nonobstant ce résultat en demi-teinte et à peine supérieur de 0,4 point au seuil de référence (50, limite entre récession et croissance), le secteur connaît un développement économique depuis maintenant six ans de manière ininterrompue.</p>
<p style="text-align: justify;">Les acteurs économiques sondés mentionnent 1/ un ralentissement global du secteur manufacturier, 2/ une demande mondiale plus faible et 3/ la fin d’une période de constitution de stocks en prévision du Brexit comme raisons expliquant la faible performance du mois de mai. Le niveau d’emploi dans le secteur manufacturier a de même progressé à son taux le plus faible en presque trois ans. Malgré tout, la confiance des entreprises de ce secteur atteint son niveau le plus élevé en cinq mois.</p>
<p style="text-align: justify;"> Le PMI des services connaît une dynamique bien différente et s’établit à <strong>57</strong> en mai 2019, soit 2,3 points de plus que le mois précédent (54,7 en avril). Il s’agit de la croissance la plus rapide qu’ait connu le secteur depuis novembre 2018, soutenue par un accroissement significatif des commandes et une solide croissance de l’emploi. La confiance des entreprises du secteur des services a atteint son niveau le plus élevé depuis janvier.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/213305b3-13a6-4cff-aa85-0bae07a1c837" alt="PMI" width="497" height="268" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chômage - </strong>Le taux de chômage en Irlande est en forte baisse en mai, en partie du fait de la révision saisonnière du CSO (homologue irlandais de l’INSEE) pour intégrer les nouvelles données du <em>Labour Force Survey</em> (équivalentes aux données de Pôle Emploi en France). Les chiffres mensuels pour la dernière année ont été substantiellement modifiés dépeignant une tout autre dynamique du taux de chômage. Alors que ce dernier semblait se stabiliser autour de 5,5 %, les nouveaux chiffres montrent au contraire une diminution continue depuis novembre 2018. Ainsi, le taux de chômage s’établit à <strong>4,4 %</strong> corrigé des variations saisonnières (cvs) au mois de mai 2019 (contre 4,6 % en avril selon les nouvelles données et 5,4 % auparavant). L’économie irlandaise est désormais quasiment en situation de plein-emploi. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 108 200 en mai 2019, soit 4 300 de moins qu’en avril 2019 et un quart de moins qu’en mai 2018.</p>
<p style="text-align: justify;">Le taux de chômage des jeunes enregistre une nouvelle légère baisse de -0,3 pp en mai 2019 par rapport au mois précédent, à 10,3%. Ces données ont, elles aussi, fait l’objet d’une importante révision ce mois-ci puisque le taux d’avril 2019 (10,3 % après révision) a été revu à la baisse de 2,5pts.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chômage" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/6d6c06e7-0211-4921-a617-5e2372f50e83" alt="Chômage" width="537" height="315" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Immobilier – </strong>Pour la première fois depuis décembre 2018, le prix moyen national de l’immobilier repart à la hausse en glissement mensuel. En revanche, ils continuent de diminuer à Dublin pour le cinquième mois consécutif. Au mois de mars 2019, les prix du secteur immobilier ont diminué de –0,3 % à Dublin mais ont augmenté de +0,8 % en dehors de la capitale. Une dualité du marché de l’immobilier se confirme entre Dublin et le reste de l’Irlande, dynamique s’expliquant notamment par les politiques prudentielles de la CBI (Banque Centrale d’Irlande) qui ont un impact plus significatif en matière de gestion/stabilisation de l’inflation là où les prix sont les plus élevés.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 1" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/e8876b5f-63fc-400b-b58d-0c6db3ac8f29" alt="Immob 1" width="387" height="311" /></p>
<p>Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. Les prix continuent de nettement ralentir sur l’ensemble du territoire, dynamique confirmée par la révision des chiffres sur les quatre derniers mois (séries comparées, graphique de droite). La hausse des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +6,8 % en mars 2019 contre +7,3 % en février 2019 et +7,8 % en janvier 2019 (glissement annuel). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à +1,2 % en mars 2019 contre +1,4 % le mois précédent (g.a.).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 2" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/edd56a45-3e62-4333-96fe-85e996eea5f6" alt="Immob 2" width="425" height="321" /></p>
<p> </p>
<p><strong>Salaires – </strong>Les salaires continuent de progresser en Irlande, à la fois dans le secteur public et dans le secteur privé. Les nouvelles données publiées par le CSO font état d’un salaire hebdomadaire moyen de 769,98 € tout secteur confondu, en hausse de +3,4 % en g.a cvs (au T4 2018, la croissance s’était établie à +3,5 % en g.a.). Le salaire horaire moyen connait une croissance moindre mais toujours solide, de +2,3 % en g.a, à 23,93 €. Si la croissance des salaires moyens hebdomadaires du secteur public (+1,2 % en g.a.) a été bien moins rapide que celle du privé (+4,2 % en g.a), leur niveau moyen demeure plus élevé (à 964,36€ contre 714,67€ dans le privé). Le taux de chômage continuant de diminuer, l’accélération des salaires devrait se poursuivre.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Salaires" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/fe5d16ab-0498-41ea-8390-2325fb0f465b" alt="Salaires" width="423" height="296" /></p>
<p> </p>
<p><strong>Commerce extérieur – </strong>En mars 2019, les exportations de biens ont chuté de -16 % (glissement mensuel) et les importations ont diminué de -1,4 %. L’excédent commercial a ainsi baissé de 34 % par rapport à février, s’établissant à 4,1Mds€. Les exportations au premier trimestre 2019 ont augmenté de +12 % en comparaison avec les exportations du premier trimestre 2018. Les importations au premier trimestre 2019 ont connu une hausse de +1,5 %.</p>
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<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales collectées au mois de mai sont inférieures de 1,1 % au montant cible principalement en raison de la TVA (-112M€) et de l’impôt sur les sociétés (-233M€). Les recettes totales des cinq premiers mois de 2019 sont supérieures de +5,7 % (glissement annuel) à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur le revenu (+7,8 %), la TVA (+5,7 %) et les droits d’accises (+18 %) confirmant la croissance économique solide en Irlande. La dynamique clé de ce mois-ci reste les faibles recettes générées par l’impôt sur les sociétés (IS), inférieures de 13,2 % en glissement annuel et de 11,4 % au montant cible mensuel (cumulé). Le ministère des Finances indique que mai était le dernier mois de collecte de l’IS pour l’année 2018 et que le mois de juin devrait être plus informatif concernant la collecte de l’IS en 2019. Le mois de mai est celui durant lequel les entreprises effectuent le paiement de régulation de l’impôt sur les sociétés (IS) acquitté l’année précédente. Sachant que la collecte d’IS a enregistré une progression exceptionnelle en 2018 (+2,2 Mds €, soit +27 %), l’erreur de prévision de -233M€ reste raisonnable.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en-deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 26 Mds€ durant les cinq premier mois de 2019, soit 0,3 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de 7,7 % (glissement annuel). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 1,9 Md€, soit +31,8 % en glissement annuel.</p>
<p><strong>Déficit structurel</strong> - Alors que, dans son Budget 2019, l’Irlande prévoyait d’atteindre son Objectif de Moyen Terme (OMT – outil de prévention budgétaire contenu dans le Pacte de Stabilité et de Croissance européen, requérant un déficit structurel maximal de 0,5% du PIB) en 2019, le ministère des Finances a annoncé qu’il ne serait pas atteint avant 2020. Le déficit structurel de l’Irlande devrait ainsi s’établir à -1,1 % du PIB cette année et -0,4 % du PIB l’année suivante. Selon le Ministère, cette détérioration est principalement imputable à la distorsion du PIB irlandais par l’activité des multinationales en Irlande : il est en effet difficile d’estimer la position de l’économie dans le cycle malgré l’utilisation de mesures alternatives.</p>
<p><strong>Obligations souveraines</strong> - Le taux d’intérêt des obligations à 10 ans émises par le gouvernement irlandais a atteint début juin son niveau le plus bas jamais observé (<strong>0,29 %</strong> au 7 juin) après s’être stabilisé pendant les trois derniers mois autour de 0,50/0,60%. Le taux d’intérêt des obligations à 10 ans a chuté rapidement début juin en amont et à la suite de la conférence de presse de Mario Draghi (président de la Banque Centrale Européenne) le 6 juin. Lors de cette conférence de presse, Mario Draghi a notamment 1/ annoncé le maintien des taux directeurs jusqu’au second trimestre 2020, 2/ annoncé la possibilité d’une nouvelle phase d’assouplissement quantitatif lors des questions/réponses (via de nouveaux programmes d’achats d’actifs) et 3/ explicité les modalités du troisième tour d’opérations de refinancement ciblées à long terme (TLTRO). Les marchés anticipent quant à eux une nouvelle baisse des taux directeurs, en raison des tensions commerciales, du Brexit et des craintes autour d’un retour du protectionnisme.</p>
<p>L’écart entre le taux d’intérêt des obligations à 10 ans irlandaises et celui des obligations à 10 ans allemandes suit une dynamique de diminution depuis février 2019 malgré une hausse fin mai. Le 7 juin, l’écart était de 54 points de base (contre 64 pdb le 30 mai, 78 pdb le 8 février).</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p align="center"><strong><span style="text-decoration: underline;">LE CHIFFRE DU MOIS</span></strong></p>
<h2 align="center"><strong>12,47<br /></strong></h2>
<p style="text-align: center;">C’est <strong>le volume d’émissions carbone (exprimé en tonnes d’équivalent CO2)</strong>, par habitant en Irlande pour l’année 2017. L’Irlande fait partie des trois pays émettant le plus de gaz à effet de serre par habitant au sein de l’Union Européenne, se situant à la troisième place du classement, derrière l’Estonie (15,51 tonnes par habitant) et le Luxembourg (17,07 tonnes par habitant). La moyenne de l’Union Européenne s’établit à 8,90 tonnes d’équivalent CO2 émises par habitant. La France, quant à elle, fait partie des dix pays de l’UE émettant le moins de gaz à effet de serre par habitant, avec 6,67 tonnes d’équivalent CO2 émises par habitant en 2017. La réduction des émissions de gaz à effet de serre représente un enjeu central pour l’Irlande qui peine pour le moment à atteindre les objectifs établis par la Commission Européenne (réduction des émissions de 20 % à l’horizon 2020).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Emissions" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/6d15d105-b67a-40b8-8da4-b23790a27068" alt="Emissions" width="547" height="373" /></p>
</div>
<h2>Secteur bancaire</h2>
<p><strong>Permanent TSB – </strong>La Banque Centrale d’Irlande (CBI) a décidé le 30 mai dernier de sanctionner la banque irlandaise Permanent TSB d’une amende de 21M€ suite au scandale des « <em>tracker mortgages</em> » (prêts hypothécaires indexés sur les taux directeurs de la BCE). Les clients ayant souscrit à ce type de prêts se sont vus refuser la possibilité de modifier le taux d’intérêt à la baisse (alors qu’il pouvait être modifié à la hausse). Au-delà de l’amende payée à la CBI, la banque irlandaise a au total versé une compensation d’environ 54,3M€ à 2 007 clients ayant souscrit à des « <em>tracker mortgages</em> ». La banque a annoncé que l’amende n’aurait qu’un impact financier faible pour son bilan 2019. Permanent TSB est la première banque à se voir condamner à payer une amende suite au scandale des « <em>tracker mortgages</em> ». La CBI pourrait décider de sanctionner prochainement les banques suivantes : Bank of Ireland, Allied Irish Banks et sa filiale EBS, Ulster Bank, et KBC Bank.</p>
<p><strong>Prêts hypothécaires –</strong> Les données publiées par la <em>Banking and Payment Federation Ireland</em> (BPFI) indiquent que l’octroi de prêts hypothécaires est en progression soutenue. En avril, l’encours total des prêts accordés s’est établi à 931M€, soit une augmentation de +11 % en glissement annuel (hausse de +21 % en mars 2019). L’encours total des prêts accordés pour un achat de maison a atteint 781 M€ en avril (croissance identique de +11 % en glissement annuel).</p>
<p><strong>Banque Centrale</strong> – M. Gabriel Makhlouf, actuel dirigeant du Trésor néo-zélandais et désigné comme successeur de Philip Lane à la tête de la banque centrale irlandaise (CBI), est au cœur d’une polémique en Nouvelle-Zélande après que des données confidentielles du budget auraient été par inadvertance rendues accessibles sur Internet. La police a rapidement écarté la possibilité d’un piratage informatique. Le parti d’opposition reproche notamment à M. Makhlouf d’avoir qualifié l’incident de « <em>hacking</em> » (piratage informatique). En Irlande, l’incident provoque de vives réactions dans la presse et au sein de la classe politique. Plusieurs députés ont demandé au ministre des Finances irlandais de revenir sur sa décision de nommer M. Makhlouf à la tête de la CBI.</p>
<p> </p>
<h3>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h3>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Tableau mensuel" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/25d4cb7c-23e7-49d3-9f22-31c6739c0bcf" alt="Tableau mensuel" width="883" height="561" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" title="Tableau annuel" src="/Articles/28bd2c3b-2afb-4032-be42-e194ddbc1b72/images/3bee5f48-ffdf-4aa2-8e49-3726060e5b6d" alt="Tableau annuel" width="892" height="1042" /></strong></p>f09c88ea-89a0-436e-9ae1-ef4ce8863e45Situation macroéconomique et financière En 2018, l’Indonésie a dû faire face à trois catastrophes naturelles de grande ampleur, à cinq attaques terroristes et, sur le plan économique, à des sorties de capitaux importantes en raison de la hausse des taux de la FED. Cet environnement intérieur et extérieur adverse n’a pas affecté la croissance, l’inflation et les comptes publics comme on aurait pu le craindre. Cette résilience s’explique par des facteurs structurels ainsi que par une politique économique active et rigoureuse.2019-05-21T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><strong>Sur un plan structurel, fort de ses richesses démographiques et naturelles, le pays est un émergent incontournable. </strong>L’Indonésie est la principale économie de l’ASEAN (35% du PIB régional) et la 16<sup>ème</sup> économie mondiale. Bénéficiant du cours élevé des matières premières (qui représentent près de 50% des exportations) et de la croissance de la Chine, le PIB est passé de 165 Mds USD en 2000 à 1040 Mds USD en 2018. Le PIB/habitant a été multiplié par quatre en 20 ans, passant de 857 USD à 3 927 USD en 2018. Il reste cependant inférieur à celui de ses voisins émergents. Le taux de pauvreté absolue a connu une chute notable depuis la crise de 1997 (-50%) et se situe aujourd’hui à 9,7%. Un des moteurs de l’économie est la population de 260 millions d’habitants (la 4<sup>ème </sup>plus importante du monde), majoritairement jeune (dividende démographique jusqu’en 2030 et âge médian de 28 ans) et dont la consommation représente 56% du PIB.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En 2018, l’Indonésie a traversé une période de tension sur sa monnaie. </strong>A partir de février 2018, l’accélération du resserrement de la politique monétaire américaine et la cristallisation des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ont entraîné des sorties de capitaux des pays émergents. Les flux de portefeuilles entrant en Indonésie se sont contractés de 40 % en g.a sur l’année. En parallèle<strong>, </strong>la hausse des cours du pétrole (dont l’Indonésie est importateur net depuis 2011) et la baisse de celui de l’huile de palme (10 % de ses exportations) ont contribué à la dégradation du solde des échanges de biens. Sur l’année, l’Indonésie a enregistré son premier déficit commercial depuis 2014 (-9,8 Mds USD après +11,2 Mds USD en 2017). Le déficit du compte courant a quasiment doublé, passant de 16 Mds USD à 31 Mds USD (équivalent à 1,6% et 2,98% du PIB). L’excédent du compte financier (réduit à 25 Mds USD après 29 Mds USD) n’a pas suffi à contrebalancer le déficit courant comme il l’avait fait les années précédentes, et les réserves de change ont diminué de 7 Mds USD. La roupie a perdu 6,5% sur l’ensemble de l’année (s’établissant à 14 481 IDR/USD fin décembre) après s’être dépréciée de 11,2% au plus fort des pressions en octobre. Ces tensions sur la devise nationale illustrent la vulnérabilité accrue de l’économie aux chocs extérieurs, en raison notamment du déficit croissant du compte courant, financé en grande partie par des capitaux étrangers de court terme (depuis 2016, les IDE représentent moins de 50% des flux de capitaux entrants). La dette extérieure a augmenté de 7% en g.a et était équivalente à 36% du PIB fin 2018 (elle était inférieure à 30% cinq ans plus tôt).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les autorités indonésiennes ont réagi activement afin de préserver la stabilité macroéconomique et financière. </strong>La Banque centrale est intervenue régulièrement sur les marchés des changes et des obligations, en s’appuyant sur des réserves confortables (de leur plus haut niveau, à 132 Mds USD, en janvier, elles sont passées à 115 Mds USD fin septembre), et a relevé ses taux directeurs <a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"></a>à six reprises, de 175 points de base au total. De son côté, le gouvernement a pris des mesures pour encourager la substitution de produits locaux aux importations et attirer les investissements directs entrants (élargissement des dispositifs d’exemptions fiscales, proposition d’une révision de la liste des secteurs ouverts (DNI)).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Malgré ces difficultés, la croissance du PIB indonésien s’est établie à 5,17% en 2018,</strong> en hausse pour la 3<sup>ème</sup> année consécutive (5,07 en 2017, 5,03 en 2016 et 4,88 en 2015). La dépréciation de la devise n’a pas entraîné de hausse de l’inflation qui a été de 3,2% en moyenne (3,8% l’année précédente). Cette stabilité des prix a été rendue possible notamment car le gouvernement a gelé les prix de l’énergie (qui n’ont donc pas reflété la hausse des prix mondiaux) dans le but de préserver le pouvoir d’achat de la population.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="macro graphiques indonésie 2018" src="/Articles/f09c88ea-89a0-436e-9ae1-ef4ce8863e45/images/2ccc3500-b2b8-46c3-8387-479bfbdfe132" alt="macro graphiques indonésie 2018" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La politique budgétaire appliquée par la ministre Sri Mulyani a permis une réduction significative du déficit public </strong>à 1,8% du PIB en 2018 (2,5% en 2017 et 2016, 2,6% en 2015). Le budget pour l’année 2019 a été adopté, malgré l’approche des élections présidentielles, avec des objectifs de déficit et dépenses constants à 1,8% et 15% du PIB respectivement. Le ministère des finances met l’accent sur l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques et la hausse des recettes fiscales (+15,5% en 2018). Celles-ci sont inférieures à 11% du PIB, limitant les dépenses publiques productives (investissements, services publics). La dette publique est restée relativement stable à 30,1% du PIB, contre 29,4% un an plus tôt mais est détenue à 60% par des non-résidents, un point de vulnérabilité important.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Afin de soutenir l’activité, le gouvernement a poursuivi sa politique d’investissement dans les infrastructures et de réformes structurelles, avec des résultats en demi-teinte.</strong> Comme en 2017, 2,8% du PIB ont été investis par le gouvernement dans les infrastructures l’année dernière (contre 1,5% en 2014), un niveau encore largement inférieur à la moyenne de 5% observée en ASEAN. En dépit de la volonté des autorités de développer les PPP, le secteur privé demeure faiblement mobilisé en raison du cadre réglementaire complexe et des difficultés de financement (faible épargne domestique). Les réformes pour améliorer d’attractivité se sont poursuivies avec notamment la simplification des démarches administratives des entreprises (nouveau service en ligne, <em>Online Single Submission</em>). Toutefois, certaines réformes souhaitées par gouvernement peinent à entrer en œuvre car elles se heurtent à l’inertie administrative et aux intérêts établis. La politique sociale fait l’objet d’une attention particulière des autorités qui ont renforcé le programme d’aide financière conditionnelle (<em>Program Keluarga Harapan</em>), les aides alimentaires non monétaires (BPNT), et poursuivi la généralisation de la sécurité sociale obligatoire (BPJS).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La solidité du secteur financier indonésien est un atout malgré son rôle restreint dans l’économie</strong>. Les encours de crédit et les dépôts n’atteignent que 36% et 38 % du PIB respectivement, le niveau le plus bas dans la région. Le secteur est fortement capitalisé (ratio d’adéquation en capital de 23%) et l’autorité des services financiers (OJK) étoffe régulièrement le cadre prudentiel domestique. Malgré la hausse des taux directeurs de la Banque centrale, la part des prêts non performants a diminué en 2018 (de 2,6% fin 2017 à 2,4%) et la croissance du crédit s’est accélérée (de +8,3% en 2017 à +12%). On constate toutefois une dégradation de la qualité des actifs et une tension du ratio de liquidité compte tenu de la faible croissance des dépôts bancaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>A moyen terme, un risque croissant pèse sur les entreprises publiques qui ont été mises à contribution dans le cadre du plan de développement des infrastructures et des mesures de contrôle des prix</strong>. Dès mars 2018, un rapport de Standard & Poor’s mettait en évidence la dégradation de leur situation financière (le ratio dette/EBITDA moyen est passé de 1 à 4,5 depuis 2011). Le ratio de dette des entreprises publiques non financières sur le PIB est passé de 3,5% fin 2015 à 6,2% fin 2018. Les entreprises de l’énergie, Pertamina et PLN (également les deux sociétés les plus importantes du pays), sont par ailleurs exposées au risque de change et subissent le coût du blocage des prix de certains des carburants et des tarifs électriques pour les catégories défavorisées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>A long terme, les défis structurels sont importants pour permettre à l’Indonésie d’augmenter durablement son niveau de vie. </strong>Pour ce faire, il est nécessaire d’augmenter la croissance qui est inférieure à celle d’autres pays lorsqu’ils étaient au même niveau de développement (la croissance de la Chine était supérieure à 9%). Le pays doit poursuivre l’amélioration de son environnement des affaires et notamment la gouvernance (89<sup>ème</sup>/180 au classement Transparency International) pour attirer les IDE. Il doit aussi développer l’épargne locale (200 Mds USD d’épargne indonésienne se trouveraient à Singapour). Le renforcement du capital humain et le développement des infrastructures (déficit estimé à 1500 Mds USD) sont deux défis incontournables pour accroître le revenu par habitant et surmonter les inégalités géographiques. Ils sont indispensables à une montée en gamme de l’appareil productif, qui permettrait de dé-corréler l’économie des cours internationaux de matières premières. Enfin, le pays est parmi les pays d’Asie-Pacifique les plus vulnérables au changement climatique (3<sup>ème</sup> en termes d’impact d’une montée des eaux sur les zones urbaines et l’agriculture) et ne peut plus négliger l’environnement dans la détermination de son modèle de croissance future.</p>
<div> </div>21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97Éire Éco - Mai 2019MacroéconomieEstimations de croissance du PIB (printemps 2019) – La Commission Européenne a publié le 7 mai ses nouvelles estimations concernant la croissance du PIB au sein de l’Union Européenne. L’Irlande enregistrerait une dixième année de croissance consécutive, mais les prévisions ont été revues à la baisse (3,8 % pour 2019 au lieu de +4,1 %). Ces chiffres restent en ligne avec une croissance solide de l’économie mais témoignent des incertitudes européennes et internationales : selon la Commission, les principaux facteurs de la croissance ayant subi une diminution de leurs estimations sont les exportations irlandaises (à seulement +4,5 %) mais aussi la consommation des ménages (+2,4 %) et la création d’emploi (+2 %). Pour 2020, la Commission prévoit une croissance réelle du PIB de +3,4 %.Activité économique - Le PMI manufacturier du mois d’avril est en baisse par rapport à son niveau au mois de février (53,9 précédemment contre 52,5) et s’établit à son niveau le plus bas depui2019-05-14T00:00:00+02:00<h2 style="text-align: justify;"><img class="marge" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/90b294ee-ba6d-4563-a956-4646d72bea76" alt="En tête" width="891" height="386" /></h2>
<h2 style="text-align: justify;">Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Estimations de croissance du PIB (printemps 2019) – </strong>La Commission Européenne a publié le 7 mai ses nouvelles estimations concernant la croissance du PIB au sein de l’Union Européenne. L’Irlande enregistrerait une dixième année de croissance consécutive, mais les prévisions ont été revues à la baisse (<strong>3,8 % pour 2019 au lieu de +4,1 %</strong>). Ces chiffres restent en ligne avec une croissance solide de l’économie mais témoignent des incertitudes européennes et internationales : selon la Commission, les principaux facteurs de la croissance ayant subi une diminution de leurs estimations sont les exportations irlandaises (à seulement +4,5 %) mais aussi la consommation des ménages (+2,4 %) et la création d’emploi (+2 %). Pour 2020, la Commission prévoit une croissance réelle du PIB de +3,4 %.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique - </strong>Le PMI manufacturier du mois d’avril est en baisse par rapport à son niveau au mois de février (53,9 précédemment contre<strong> 52,5</strong>) et s’établit à son niveau le plus bas depuis octobre 2016. Malgré cette diminution, il semble que le secteur continue d’afficher une croissance stable, toujours bien au-dessus de la moyenne au sein de la zone Euro (47,8). La diminution des demandes extérieures et intérieures (provoquant notamment une plus faible croissance des nouvelles commandes) ainsi qu’un ralentissement de l’emploi expliquent le niveau du PMI ce mois-ci. Malgré ce résultat médiocre, les entreprises sondées restent optimistes quant aux perspectives sur les douze mois à venir.</p>
<p style="text-align: justify;">Le PMI des services est lui-aussi en baisse (<strong>54,7</strong> enregistré pour le mois d’avril contre 55,3 le mois précédent), repassant ainsi pour la seconde fois depuis octobre 2016 en dessous de la barre des 55 (la première fois ayant été janvier 2019). Dans la lignée du mois de mars, le Brexit ainsi qu’un environnement international plus difficile continuent de peser sur l’optimisme des entreprises dans le secteur tertiaire, malgré une croissance soutenue.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/75738cc7-1055-4294-b693-86b8db0f4afb" alt="PMI" width="425" height="229" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chômage - </strong>Le taux de chômage en Irlande se stabilise et se maintient entre mars et avril 2019 à <strong>5,4</strong>% corrigé des variations saisonnières (cvs). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 129 700 en avril 2019, soit 1 600 de moins qu’en mars 2019 et 9 800 de moins qu’en avril 2018. Le taux de chômage des jeunes enregistre une nouvelle légère baisse de -0,7pp en avril 2019 par rapport au mois précédent, à 13,5%. Les données semblent en ligne avec les prévisions du gouvernement pour l’année 2019 avec un taux de chômage annuel estimé autour de 5,4%.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/3971b4ea-711e-4b0c-8ea2-9547d512355a" alt="Chômage" width="505" height="251" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Immobilier –</strong> Les variations exprimées en glissement mensuel montrent une diminution des prix de l’immobilier à l’échelle nationale depuis novembre 2018 (exception faite du taux de croissance hors Dublin en décembre 2018). Au mois de février 2019, les prix du secteur immobilier ont diminué de <strong>-0,1</strong>% à Dublin ainsi qu’à l’échelle nationale. Le premier trimestre 2019 semble donc marqué par une diminution des prix de l’immobilier (en glissement mensuel), une première en Irlande depuis le deuxième trimestre 2013.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/c3a150c3-5dee-446f-8228-4864f872122e" alt="Immob mensuel" width="382" height="307" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. L’inflation continue de nettement ralentir sur l’ensemble du territoire, dynamique confirmée par la révision des chiffres sur les quatre derniers mois (séries comparées, graphique de droite). La hausse des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à <strong>+7,5 %</strong> en février 2019 contre +8,1 % en janvier 2019 et +8,8 % en décembre 2018 (glissement annuel). En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à<strong> +1,4 %</strong> en février 2019 contre +2,3 % le mois précédent (g.a.).<img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/9f14d18f-3605-47af-852d-be0f30e22454" alt="Immob annuel" width="400" height="302" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Confiance des consommateurs</strong> – La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI) s’établit à <strong>87,7</strong> en avril, contre 93,1 le mois précédent. Cette baisse de 5,4 points efface en grande partie l’augmentation de 6,6 points observée entre les mois de février et mars. La chute de l’indice s’explique par les incertitudes et inquiétudes des consommateurs liées aux perspectives économiques et suggère une nervosité des consommateurs irlandais, ces derniers ayant le sentiment que la période faste du redressement économique pourrait déjà être révolue.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/4cdeebd7-e92d-4ed4-9dc2-7951061dfb51" alt="Conso" width="444" height="290" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ventes au détail – </strong>Les ventes au détail en Irlande ont augmenté de <strong>+6 %</strong> au premier trimestre 2019. Malgré une diminution en volume de -0,8 % entre février et mars, les ventes au détail sont en hausse de <strong>+4,9 %</strong> pour mars 2019 (en glissement annuel). Les chiffres globaux de ventes au détail sont cependant faussés par les ventes de voiture. En effet, un nombre croissant de ménages a décidé d’effectuer leurs achats de voiture au Royaume-Uni afin de profiter d’un taux de change avantageux. Les ventes au détail ont augmenté de +8,2 % au mois d’avril en glissement annuel, en partie favorisées par le week-end de Pâques. Cette croissance fut majoritairement due aux secteurs suivants : cosmétiques et produits pharmaceutiques (10 %), prêt-à-porter (15%), l’ameublement (34 %), le matériel informatique (16 %) ainsi que l’électroménager (22 %). Les analystes de Davy Research estiment que la consommation des ménages devrait augmenter de +3 % en 2019 (chiffre plus élevé que les prévisions officielles à +2 %). Malgré des signes d’inquiétude chez les consommateurs, il semble n’y avoir aucun signe d’une augmentation supplémentaire de l’épargne chez les ménages irlandais (épargne déjà considérable permettant leur désendettement).</p>
<p style="text-align: left;"><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/2b615af0-a67e-4d7d-a795-9521a91f3721" alt="Détail" width="556" height="394" /></p>
<h2 style="text-align: left;"> </h2>
<h2 style="text-align: justify;">Finances Publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales collectées au mois d’avril ont été estimées à environ <strong>-6 %</strong> en dessous du montant cible mensuel principalement en raison de la TVA (-169M€) et de l’impôt sur les sociétés (-110M€). Le ministère des Finances a cependant expliqué que ces dynamiques mensuelles étaient dues à des remboursements et n’étaient pas représentatives des tendances réelles.</p>
<p>Les recettes totales du premier trimestre 2019 étaient supérieures de +9 % (glissement annuel), bien au-delà des estimations gouvernementales. Cependant, le manque à gagner observé en avril aura entièrement neutralisé l’excédent du premier trimestre, établissant les recettes des quatre premiers mois à<strong> 0,2 %</strong> en dessous des cibles du budget. Néanmoins, les recettes des quatre premiers mois sont supérieures de +5,7 % à celles de 2018, principalement du fait de l’impôt sur le revenu (+6,6 %), la TVA (+3 %) et les droits d’accises (+18 %) indiquant une croissance économique solide en Irlande.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central se sont maintenues en-deçà des plafonds inscrits dans le Budget 2019. Les dépenses courantes se sont établies à 19 Mds€ durant les quatre premier mois de 2019, soit -0,8 % en dessous des limites budgétaires et en augmentation de +4 % (glissement annuel). Les dépenses d’investissement se sont élevées à 1,4 Md€, soit +26 % en glissement annuel.</p>
<p>Les estimations de la Commission européenne sont optimistes concernant le budget du gouvernement central et maintiennent la prévision d’un léger excédent budgétaire pour l’année 2019 ainsi que pour l’année 2020 (respectivement à +0,0 % et +0,3 % du PIB).</p>
<p> </p>
<h2 style="text-align: justify;">Secteur Bancaire</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêts non performants – </strong>Des progrès concernant les prêts non performants ont été réalisés par Allied Irish Banks (AIB) et Bank Of Ireland (BOI) avec respectivement une vente de 1 Md€ et une vente de 375 M€ de créances hypothécaires résidentielles titrisées (RMBS). Les dirigeants des principales banques ont récemment réaffirmé devant la commission des Finances, que la réduction des prêts non performants demeurait l’une de leurs priorités.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêts hypothécaires –</strong> 1,9 Md€ de prêts hypothécaires ont été accordés durant le premier trimestre 2019, soit une augmentation de +10,6 % par rapport au premier trimestre 2018. Cette tendance est en partie due à une augmentation importante (+39 %) de l’activité liée au refinancement de prêts plus anciens pour profiter de la baisse des taux. Les prêts immobiliers liés à l’achat d’une maison s’établissent à 1,5Md€, soit une augmentation de +6 % en glissement annuel (ou +4,2 % en volume).</p>
<p style="text-align: justify;">Pour le seul mois de mars, le montant total des nouveaux prêts immobiliers accordés s’établissait à 920M€, soit une croissance de +21 % en glissement annuel. Il s’agit du taux de croissance le plus élevé depuis octobre 2017. L’encours des prêts accordés pour des achats de maison a connu une augmentation de +18 % (g.a.), à 757M€, chiffre stimulé en grande partie par les primo-accédants (+21 %) et les personnes déménageant (+14%). Ainsi, les autorisations données pour des achats immobiliers ont augmenté de +8,7 % au premier trimestre 2019, soit une augmentation bien plus forte que celle observée au premier trimestre 2018 (+2,9 %). Les chiffres publiés en mars montrent une accélération claire (+21 % en g.a.) après une légère baisse en janvier (-2 % g.a.) et une hausse de +10 % en février (g.a.).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Banque centrale </strong>– Début mai, le conseil des ministres irlandais a nommé M. Gabriel Makhlouf gouverneur de la Banque centrale d’Irlande (CBI) pour succéder à M. Philip Lane (qui deviendra dans quelques semaines le Chef économiste de la Banque centrale européenne). M. Makhlouf dirigeait depuis 2011 le Trésor néo-zélandais. Agé de 59 ans, né au Caire d’un père anglo-chypriote et d’une mère arménienne, il a effectué l’essentiel de sa carrière au Trésor britannique. Il fut notamment l’un des conseillers de Gordon Brown alors chancelier de l’Echiquier. Il s’agit du premier gouverneur étranger de l’histoire de la CBI. Le gouvernement a préféré la candidature de M. Makhlouf à celles de Mme Sharon Donnery (vice-gouverneure de la CBI et candidate malheureuse à la présidence du Mécanisme de supervision unique européen) et de M. Andrew McDowell (ancien conseiller économique du Taoiseach Enda Kenny et actuel vice-président de la Banque européenne d’investissement).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Couverture contre les risques systémiques (SRB)</strong> – Dans un discours le 16 avril, Philip Lane, actuel gouverneur de la Banque Centrale d’Irlande (CBI), a déclaré vouloir activer une nouvelle mesure prudentielle connue sous le nom de « Systemic Risk Buffer (SRB) ». Ce coussin complémentaire a pour objectif de limiter l’impact des risques systémiques de long-terme dont la nature acyclique n’est pas couverte par le règlement concernant les exigences prudentielles sur les fonds propres (CRR).</p>
<p style="text-align: justify;">Le coussin pourrait varier soit entre établissements financiers, soit entre groupements d’établissements. Selon le gouverneur Lane, l’Irlande fait actuellement face à plusieurs risques systémiques dont la mondialisation, l’innovation technologique ainsi que le réchauffement climatique. En ce qui concerne la mondialisation couplée à l’innovation technologique, l’Irlande a bénéficié d’un statut de pays d’accueil durant les dernières décennies avec notamment la présence des multinationales. Toujours selon le gouverneur, ces dernières jouant un rôle moteur au sein de l’économie irlandaise, toute modification structurelle défavorable à leur activité représente un risque extrême pour l’Irlande. Il a également mentionné les risques liés à la fiscalité internationale ainsi qu’au commerce mondial.</p>
<p style="text-align: justify;">Il existe par ailleurs un coussin complémentaire de fonds propres pour les institutions dites d’importance systémique à l’échelle intérieure et/ou européenne s’appliquant en Irlande à trois établissements financiers et dont l’introduction progressive s’étalera sur une période de trois ans et débutera en juin 2019. Les trois banques concernées sont AIB, BoI et Ulster Bank Ireland qui devront respectivement générer des coussins de 1,5% de leurs fonds propres pour les deux premières et 0,5% pour la troisième.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêts aux PME</strong> – La Banque Centrale d’Irlande (CBI) a récemment publié son rapport 2019 sur l’activité des petites et moyennes entreprises (PMEs). Après une longue période de désendettement, l’encours total des prêts aux PME (hors secteur immobilier) s’établit à 15Mds€, une diminution de 34Mds€ depuis le début de la décennie. L’encours total de crédits a chuté de -3,2 % au dernier trimestre 2018 (glissement annuel), alors qu’il n’avait baissé que de -0,7 % au dernier trimestre 2017. Il semblerait que l’approche du Brexit soit en grande partie responsable de cette accélération du désendettement des PME irlandaises. En effet, la perspective du Brexit tend à dissuader les entreprises d’engager de nouveaux projets de développement malgré la croissance toujours solide de l’activité en Irlande. L’encours total de nouveaux prêts accordés aux PME s’établit à 3,5Mds€ en 2018, soit 3,6Mds€ de moins qu’en 2017.</p>
<p style="text-align: justify;">La diminution observée dans l’attribution de nouveaux prêts aux PME peut s’expliquer par un recours au financement propre traditionnellement plus élevé en Irlande que dans les autres pays de l’Union Européenne. En outre, le taux de refus concernant les demandes de prêts reste plus élevé en Irlande que dans les autres pays de la zone euro et s’établit à 6,4% au dernier trimestre 2018 (5,6% pour le groupe Portugal, Italie, Espagne et Grèce et 4,5% pour le groupe Belgique, Allemagne, Pays-Bas, France, Finlande et Autriche).</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><strong><u>LE CHIFFRE DU MOIS</u></strong></p>
<h2 style="text-align: center;">68</h2>
<p style="text-align: center;">C’est <strong>la densité de population (nombre d’individus au kilomètre carré) en Irlande</strong> selon le site World Population Review. En sélectionnant les données pour les pays membres de l’Union Européenne, on observe que la Finlande possède le taux le plus faible (16 individus au kilomètre carré) et Malte le taux le plus élevé (1367 individus au kilomètre carré) – qui représente un cas particulier au vue de la distribution parmi les pays de l’UE. La moyenne observée en Union Européenne est de 173 individus par kilomètre carré, l’Irlande se trouvant donc bien en dessous de cette moyenne (7ème pays le moins densément peuplé dans l’Union Européenne).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/2e825fad-6a83-4bbf-9654-3651fe981662" alt="Densité" width="662" height="393" /></p>
</div>
<p> </p>
<h2>Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img class="marge" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/94dd6769-5793-4a50-b6e5-5378a8c6d966" alt="Tableau M" width="876" height="562" /></strong></p>
<p> </p>
<p><strong>Tableau annuel<br /></strong></p>
<p><strong><img class="marge" src="/Articles/21a2003e-7a85-4342-a90a-81b50115ee97/images/51b71896-6485-4008-aefb-732090b40d1d" alt="Tableau A" width="844" height="986" /></strong></p>b6de73bd-6f77-4c99-bd71-1cdcdfb57499Le budget 2019 adopté Le budget de l’Etat adopté le 5 avril par le parlement a pour objectif de ramener le déficit public à 4,4% du PIB (contre 5,3% en 2018). Par rapport à l'exercice précédent, les recettes progressent de 21,8% et restent majoritairement constituées par les recettes fiscales (53%). Les dépenses publiques augmentent de +13,0%, pour représenter 20,2% du PIB. Le ministère de la Défense obtient l’enveloppe la plus importante (12,5% du budget).2019-05-10T00:00:00+02:00<p>Le budget adopté pour 2019 est ambitieux avec pour objectif de ramener le déficit public à 4,4% du PIB. Avec des recettes de 2 464 Mds LKR et des dépenses de 3 149 Mds LKR, le solde budgétaire attendu est de -685 Md LKR. Ce déficit sera essentiellement financé localement (pour 92%) contrairement aux années précédentes (moins de 40% en 2018). Le gouvernement anticipe un excédent du solde primaire de 1,5% du PIB (après 0,6% en 2018 et 0% en 2017). Le ministère de la Défense obtient l’enveloppe la plus importante (393 Mds LKR, soit 12,5% du budget). Les recettes restent majoritairement constituées par les recettes fiscales (53%). Ces dernières devraient progresser de +21,3% comparé à 2018, grâce à la poursuite de l’application du nouveau code fiscal entré en vigueur en avril 2018. Parmi les nouvelles impositions figurent l’instauration de la TVA sur les ventes d’appartements et d’une taxe dite « de luxe » sur les importations de véhicules motorisés, dont le taux varie selon le type de moteur (de 60% de la valeur CAF pour les véhicules électriques à 120% pour les moteurs à diesel. L’impôt sur les revenus devrait constituer 16% du total des recettes. Le gouvernement a prévu une augmentation des dépenses publiques de +13,0%, qui atteindront 20,2% du PIB. Les dépenses courantes vont progresser de +10,7%, pour représenter 15,5% du PIB et 77% des dépenses totales (15,2% du PIB en 2018). </p>
<p>Un certain nombre de dispositions sont prévues pour améliorer l’accès des PME sri lankaises aux financements bancaires (création d’un fonds de garantie des emprunts des PME ; marge de préférence de 10% dans l’évaluation des offres lors des passations de marchés publics) et pour soutenir les entreprises à l’exportation. L’objectif de 28 Mds USD d’exportations de biens et services d’ici 2020 a été fixé par le gouvernement (20,2 Mds USD réalisés en 2018). Pour attirer davantage d’investissements directs étrangers (IDE), le budget propose un paquet d’incitations fiscales, incluant notamment des déductions pouvant atteindre jusqu’à 150% du montant investi, et la suppression des taxes prélevées sur les coûts initiaux des investissements dépassant 50 M USD.</p>
<p>Différentes mesures sont annoncées : (i) en matière de santé et protection sociale , avec un projet de refonte du système de sécurité sociale et pour accroitre la participation des femmes (inférieure à 35% actuellement) telles que l’augmentation du recours au temps-partiel, et la prise en charge de 50% du salaire pour les femmes du secteur public comme du privé en congés maternité ; (ii) pour favoriser notamment le développement urbain et rural ainsi que le tourisme (l’objectif est d’atteindre 5 M d’arrivées d’ici 2020). Un effort particulier est annoncé pour soutenir les entreprises nationales de construction : les entreprises étrangères ne pourront plus répondre à des appels d’offres lancés par le gouvernement sans former de joint-venture avec des entreprises locales, à moins que le projet ne soit entièrement financé par des capitaux étrangers. Et au plan fiscal, les entreprises nationales bénéficieront d’une suppression de la NBT (Nation Building Tax) sur leurs activités, et d’une réduction des taxes sur les importations de matériaux de construction.</p>
<p>Le budget est bâti sur une prévision de croissance du PIB de 3,5% en 2019 (3,2% observés en 2018), qui est aussi celle du FMI.</p>