Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - Financement-entreprisesFlux de publication de la direction générale du Trésor - Financement-entreprisesFluxArticlesTag-Financement-entreprisesCopyright 20242017-10-11T00:00:00+02:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr2dfd557f-7280-40a2-94d4-d78381155571Séminaire Fourgeaud - "Financement des entreprises, crise et productivité"Financement des entreprises, crise et productivité - séminaire Fourgeaud du 11 octobre 20171er exposé : Papier de Christophe Cahn, Anne Duquerroy et William Mullins, par Anne Duquerroy (Banque de France) - coauteurs Christophe Cahn (Banque de France) et William Mullins (Université du Maryland).2nd exposé : Papier de Romain Duval, Gee Hee Hong et Yannick Timmer, par Romain Duval (Fonds Monétaire International - FMI), - coauteurs Gee Hee Hong (FMI) et Yannick Timmer (Trinity Collège de Dublin). Discussion : Guy Lalanne (direction générale du Trésor).Sur la photo : Romain Duval, Anne Duquerroy et Guy Lalanne. Le séminaire Fourgeaud du 11 octobre 2017, septième séminaire de l’année 2017, a porté sur le thème "Financement des entreprises, crise et productivité". Tout d’abord, Anne Duquerroy (Banque de France) a exposé les principaux résultats d’un article co-écrit Christophe Cahn (Banque de France) et William Mullins (Université du Maryland) intitulé "Politique monétaire non conven2017-10-11T00:00:00+02:00<h2><strong>Financement des entreprises, crise et productivité - séminaire Fourgeaud du 11 octobre 2017</strong></h2>
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<li><a title="Présentation d'Anne Duquerroy" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2dfd557f-7280-40a2-94d4-d78381155571/files/b6ac6117-6507-4432-abef-2829f1bf3d2f">1<sup>er</sup> exposé</a> : <a title="Papier de Christophe Cahn, Anne Duquerroy et William Mullins" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2dfd557f-7280-40a2-94d4-d78381155571/files/29dfb4b4-c890-4e26-bd74-a8516db291a4">Papier de Christophe Cahn, Anne Duquerroy et William Mullins</a>, par Anne Duquerroy (Banque de France) - coauteurs Christophe Cahn (Banque de France) et William Mullins (Université du Maryland).</li>
<li><a title="Présentation de Romain Duval" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2dfd557f-7280-40a2-94d4-d78381155571/files/f1f8e212-6fff-4b64-8ba8-71540dd7e2d2">2<sup>nd</sup> exposé</a> : <a title="Papier de Romain Duval, Gee Hee Hong et Yannick Timmer" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2dfd557f-7280-40a2-94d4-d78381155571/files/3a0b288a-8548-4e38-801d-c47df6f7ddc2">Papier de Romain Duval, Gee Hee Hong et Yannick Timmer</a>, par Romain Duval (Fonds Monétaire International - FMI), - coauteurs Gee Hee Hong (FMI) et Yannick Timmer (Trinity Collège de Dublin).<em> </em></li>
<li>Discussion : <a title="Discussion de Guy Lalanne" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2dfd557f-7280-40a2-94d4-d78381155571/files/e173f486-81bf-4bda-84c1-5716827d1911">Guy Lalanne</a> (direction générale du Trésor).</li>
</ul>
<p><img style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Les intervenants au séminaire du 11 octobre 2017" src="/Articles/2dfd557f-7280-40a2-94d4-d78381155571/images/20a92d7d-b2d8-420a-9380-532c0abd7de4" alt="Les intervenants au séminaire du 11 octobre 2017" width="710" height="462" /></p>
<p>Sur la photo : Romain Duval, Anne Duquerroy et Guy Lalanne. </p>
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<p>Le séminaire Fourgeaud du 11 octobre 2017, septième séminaire de l’année 2017, a porté sur le thème "Financement des entreprises, crise et productivité". Tout d’abord, <strong>Anne Duquerroy </strong>(Banque de France) a exposé les principaux résultats d’un article co-écrit <strong>Christophe Cahn </strong>(Banque de France) et<strong> William Mullins </strong>(Université du Maryland) intitulé "<strong>Politique monétaire non conventionnelle et financement relationnel bancaire</strong>". Ensuite, <strong>Romain Duval </strong>(Fonds Monétaire International - FMI) a présenté une étude réalisée avec <strong>Gee Hee Hong</strong> (FMI) et <strong>Yannick Timmer</strong> (Trinity Collège de Dublin) intitulée "<strong>Frictions financières et ralentissement de la productivité</strong>". La discussion a été introduite par <strong>Guy Lalanne </strong>(direction générale du Trésor) </p>
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<h3><strong>Voici un bref résumé des études présentées :</strong></h3>
<h4><strong><em><br /> </em></strong><strong><em>« Politique monétaire non conventionnelle et financement relationnel bancaire », par Christophe Cahn, Anne Duquerroy et William Mullins </em></strong></h4>
<p><br /> Soutenir l’octroi de crédit aux entreprises en période de récession constitue un enjeu politique majeur. Ce papier examine la dynamique d’ajustement des portefeuilles de prêts bancaires octroyés aux Petites et Moyennes Entreprises, en France, en période de crise. Il exploite pour cela un choc, non anticipé, ayant conduit à une diminution du coût de refinancement bancaire d’une catégorie spécifique de prêts aux entreprises. Cette baisse des coûts de refinancement, induite par une mesure de politique monétaire non-conventionnelle introduite fin 2011, a conduit à une augmentation relative de l’octroi de crédit aux entreprises ciblées par la politique de 9% sur un an, par rapport aux entreprises non éligibles. La mesure a également contribué à une diminution significative des incidents de paiement envers les fournisseurs et à une réduction de la probabilité de dégradation de la notation de crédit. Ces résultats montrent, de manière causale, que des mesures de politique monétaire non conventionnelles, ciblant une classe d’actif en particulier, peuvent être un levier efficace pour accroître l’offre de financement privé et réduire les effets de contagion.</p>
<p>L’effet du choc d’offre positif que nous étudions est entièrement tiré par les entreprises monobancaires, un groupe nombreux et sous-étudié, et sa transmission varie en fonction de la qualité de la relation bancaire. Nous trouvons que, pour les emprunteurs les moins risqués, le financement dit relationnel permet de maintenir un accès au crédit en période de crise. Nos résultats suggèrent également que les entreprises monobancaires étaient plus contraintes financièrement que les entreprises multibancaires.</p>
<h4><strong><em><br /> « Frictions financières et ralentissement de la productivité », par Romain Duval, Gee Hee Hong, et Yannick Timmer</em></strong></h4>
<p>Exploitant la variation quasi expérimentale de l'exposition des firmes à l'effondrement de Lehman Brothers, cet article met en évidence un impact majeur du resserrement des conditions de crédit et des vulnérabilités financières des firmes au ralentissement de la productivité dans les pays avancés depuis la crise financière de 2008-2009. Plus précisément : (<em>i</em>) les entreprises ayant abordé la crise avec des bilans plus fragiles ont connu une baisse de croissance de la productivité totale des facteurs plus marquée que celle des autres firmes après la crise ; (<em>ii</em>) cette baisse a été plus large pour les firmes confrontées à un resserrement plus sévère des conditions de crédit — telles celles dont les principales banques créancières ont été les plus touchées par le choc Lehman ; (<em>iii</em>) les entreprises aux bilans les plus fragiles ont réduit leurs investissements en actifs intangibles, ce qui est l’une des raisons pour lesquelles les frictions financières ont affaibli la productivité. Ces différents effets sont très persistants et quantitativement importants ; les frictions financières ont pu contribuer pour environ un tiers au ralentissement de productivité au sein des firmes au cours de la période après-crise. Nos résultats ont des implications significatives pour la conduite des politiques monétaires et macro-prudentielles.</p>
<p><em>Ce séminaire généraliste de la direction générale du Trésor est un lieu d'échanges de tous ceux qui participent au progrès de l'économie quantitative : membres de l'administration économique, universitaires, économistes de banques ou d'entreprises, représentants d’institutions économiques et financières internationales, etc. À tonalité scientifique, ce séminaire cherche à favoriser la réflexion sur les grandes questions économiques, notamment de politique économique, ainsi qu'à faire progresser les méthodes permettant d’analyser ces questions. Les thèmes abordés couvrent l'ensemble des domaines d'intervention de la direction générale du Trésor et font l'objet d'exposés présentés tant par ses membres que par des spécialistes extérieurs.</em></p>
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<p>Crédit photo : © Patrick Bagein, Secrétariat général des ministères économiques et financiers, droits réservés.</p>af3a8f6b-8473-43cd-8977-86cca5472a92Trésor-Economics No. 69 - Reducing French corporate debt: why and how?Non-financial corporations registered a sharp increase in their debt between 2004 and 2008 (by 10 percentage points of their value added). By 2008 this had reached 121% of their value added (€1,203 billion).This increase in debt since 2004 appears unrelated to the acquisition of financial assets, unlike in the late-1990s. Against a background of relatively stable mark-ups and rising dividend payouts, the increase in corporate indebtedness since 2004 mainly reflects the need to finance steeply rising investment. The borrowing requirement rose from 2.9 percentage points to 7.2 percentage points of value added between 2004 and 2008.Low interest rates facilitated this growth in indebtedness, by limiting the corresponding financial burden (insolvency rates remain low). In addition, most of this debt is long-term, thereby limiting the risk of illiquidity. However, companies may seek to reduce their debt in the aftermath of the 2008 financial crisis.Two debt reduction episodes, in 1992009-12-17T00:00:00+01:00<p>Non-financial corporations registered a sharp increase in their debt between 2004 and 2008 (by 10 percentage points of their value added). By 2008 this had reached 121% of their value added (€1,203 billion).</p>
<p>This increase in debt since 2004 appears unrelated to the acquisition of financial assets, unlike in the late-1990s. Against a background of relatively stable mark-ups and rising dividend payouts, the increase in corporate indebtedness since 2004 mainly reflects the need to finance steeply rising investment. The borrowing requirement rose from 2.9 percentage points to 7.2 percentage points of value added between 2004 and 2008.</p>
<p>Low interest rates facilitated this growth in indebtedness, by limiting the corresponding financial burden (insolvency rates remain low). In addition, most of this debt is long-term, thereby limiting the risk of illiquidity. However, companies may seek to reduce their debt in the aftermath of the 2008 financial crisis.</p>
<p>Two debt reduction episodes, in 1991-1998 and in 2001-2003, led to a slowdown in investment by non-financial corporations, to reduced dividend payments and, in the latter period, to asset sales. According to the forecasts appended to the 2010 Budget Bill, companies are expected to bolster their financing capacity thanks mainly to tax cuts (in particular the business tax reform), inventory rundowns, falling investment and pay restraint, all of which should help to reduce their debt.</p>
<p>The reform of the business tax and measures to boost corporate liquidity and that of banks (in return for a commitment on their part to go on lending), are helping to reduce the risk of a forcible debt reduction, which would be harmful to investment.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Economics No. 69" src="/Articles/af3a8f6b-8473-43cd-8977-86cca5472a92/images/890238a4-643d-4f5d-b254-3ac7ad0fb1c2" alt="Trésor-Economics No. 69" /></p>646beded-8007-4cf9-b8cc-990478a329a8Trésor-Éco n° 69 - Le désendettement des entreprises françaises : pourquoi et comment ?La dette des sociétés non financières (SNF) s'est fortement accrue entre 2004 et 2008 (+10 points de leur valeur ajoutée) et a atteint en 2008 121 % de leur valeur ajoutée (1 203 milliards d'euros).Cette augmentation de la dette depuis 2004 ne semble pas liée à des acquisitions d'actifs financiers, à la différence de la fin des années 1990. Dans un contexte de relative stabilité du taux de marge et d'une tendance à la hausse des dividendes versés, la progression de l'endettement des entreprises depuis 2004 est surtout le reflet du besoin de financement d'investissements en forte croissance. Entre 2004 et 2008, le besoin de financement est ainsi passé de 2,9 points à 7,2 points de la valeur ajoutée.Cet accroissement de la dette a été facilité par des taux d'intérêt faibles qui ont limité la charge financière correspondante (le ratio d'insolvabilité est resté faible). De plus, cette dette est en grande majorité à long terme ce qui restreint le risque d'illiquidité. Cependant, à la 2009-12-17T00:00:00+01:00<p>La dette des sociétés non financières (SNF) s'est fortement accrue entre 2004 et 2008 (+10 points de leur valeur ajoutée) et a atteint en 2008 121 % de leur valeur ajoutée (1 203 milliards d'euros).</p>
<p>Cette augmentation de la dette depuis 2004 ne semble pas liée à des acquisitions d'actifs financiers, à la différence de la fin des années 1990. Dans un contexte de relative stabilité du taux de marge et d'une tendance à la hausse des dividendes versés, la progression de l'endettement des entreprises depuis 2004 est surtout le reflet du besoin de financement d'investissements en forte croissance. Entre 2004 et 2008, le besoin de financement est ainsi passé de 2,9 points à 7,2 points de la valeur ajoutée.</p>
<p>Cet accroissement de la dette a été facilité par des taux d'intérêt faibles qui ont limité la charge financière correspondante (le ratio d'insolvabilité est resté faible). De plus, cette dette est en grande majorité à long terme ce qui restreint le risque d'illiquidité. Cependant, à la suite de la crise financière de 2008, les entreprises pourraient chercher à infléchir leur endettement.</p>
<p>Deux épisodes de désendettement se sont produits en 1991-1998 et en 2001-2003 qui ont donné lieu à un ralentissement de l'investissement des SNF, des rémunérations versées et, pour la dernière période, à des ventes d'actifs. En 2009 et 2010, selon les prévisions associées au Projet de Loi de Finances 2010, les entreprises renoueraient avec une capacité de financement principalement grâce à la baisse des impôts, dont notamment la réforme de la taxe professionnelle, au déstockage, à la baisse de l'investissement et à une masse salariale contenue, ce qui est susceptible de favoriser ce désendettement.</p>
<p>La réforme de la taxe professionnelle et les mesures prises en faveur de la trésorerie des entreprises, et des banques en contrepartie de leur engagement sur la dynamique de crédit, contribuent à réduire le risque d'une contraction forcée de la dette nuisible à l'investissement.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Éco n° 69" src="/Articles/646beded-8007-4cf9-b8cc-990478a329a8/images/580c4eb1-5f49-43f4-bfff-0dc8a9b03e5f" alt="Trésor-Éco n° 69" /></p>