Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - EspagneFlux de publication de la direction générale du Trésor - EspagneFluxArticlesTag-EspagneCopyright 20242024-03-06T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr5114ff28-07dd-4e6e-bd38-1592493a9c5cFlash Conjoncture Pays avancés - L’inflation est stable ou en baisse dans les principaux pays avancésFlash Conjoncture Pays avancés - L’inflation est stable ou en baisse dans les principaux pays avancés2024-03-06T00:00:00+01:00<p><strong>Aux États-Unis,</strong> le PIB (2e est.) augmente (+0,8 % après +1,2 %) au T4 2023. <strong>Aux États-Unis</strong>, en janvier, la consommation baisse (−0,1 % après +0,6 %), comme les commandes de biens durables (−6,1 % après −0,3 %) et les dépenses de construction non résidentielles (−0,1 % après +0,1 %), tandis que les dépenses de construction résidentielles augmentent (+0,2 % après +1,4 %). <strong>Outre-Atlantique,</strong> l'ISM manufacturier augmente (47,8 après 49,1) en février, tandis que la confiance des ménages baisse (106,7 après 110,9). <strong>Au Royaume-Uni</strong>, le PMI manufacturier définitif de février augmente, mais reste sous son seuil d’expansion (47,5 après 47,0), comme <strong>en Italie</strong> (48,7 après 48,5), alors qu’il baisse <strong>au Japon </strong>(47,2 après 48,0), en <strong>zone euro </strong>(46,5 après 46,6) et <strong>en Allemagne</strong> (42,5 après 45,5). Il passe toutefois au-dessus de son seuil d’expansion <strong>en Espagne </strong>(51,5 après 49,2). <strong>Au Japon</strong>, la production industrielle (IPI) baisse (−7,4 % après +1,2 %) en janvier. En janvier, l’inflation baisse <strong>au Japon</strong> (au sens de l’IPC, +2,2 % après +2,6 %), en <strong>zone euro</strong> (IPCH, +2,6 % après +2,8 %), <strong>en Allemagne </strong>(IPCH, +2,7 % après +3,1 %), <strong>en Espagne</strong> (IPCH, +2,9 % après +3,5 %), et est stable <strong>en Italie </strong>(IPCH, à +0,9 %). <strong>Au Japon</strong>, le chômage baisse (2,4 % après 2,5 %) en janvier, comme en <strong>zone euro</strong> (6,4 % après 6,5 %), alors qu’il stagne <strong>en Allemagne </strong>(à 3,1 %) et <strong>en Italie</strong> (à 7,2 %). <strong>En zone euro</strong>, l'indicateur de sentiment économique de la Commission (ESI) baisse (+95,4 après +96,1) en février. <strong>En Allemagne</strong>, les ventes au détail baissent (−0,4 % après −0,5 %) en janvier.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/5114ff28-07dd-4e6e-bd38-1592493a9c5c/images/537f608e-0213-4e6e-a654-0f65714a4be5" alt="Indicateurs" /></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/5114ff28-07dd-4e6e-bd38-1592493a9c5c/images/7ad41032-6fd5-4b23-8bfe-599371a9b073" alt="Espagne Inflation totale" /></p>6fbbfa23-1b0b-4a4a-9f25-953cfb76f1adBrèves sectorielles d'Espagne et du Portugal : Développement durable, industrie et tourisme - mars 2024Mars 2024.2024-03-06T00:00:00+01:00<h2>Le chiffre: 2,5 Mt/an, l’estimation de production espagnole d’H<sub>2</sub> à horizon 2030</h2>
<p style="text-align: justify;">D'après les conclusions de l'Appel à Manifestation d'Intérêts (AMI) pour « le développement d'un réseau d'infrastructures de transport d'hydrogène » lancé fin 2023 par Enagas (le gestionnaire du réseau de transport de gaz espagnol), dont les résultats ont été présentés le 31 janvier dernier, l'Espagne a pour ambition d'établir une puissance installée d'électrolyseur de 23 GW d'ici 2030, tandis que la demande nationale en hydrogène vert devrait atteindre, à cet horizon, environ 1 Mt/an. Pour concrétiser cet objectif ambitieux et promouvoir le transport de l’hydrogène, Enagas estime que le réseau d'infrastructures national nécessiterait un investissement brut total de 4,9 Md€ (sans compter le financement de 1 Md€ de l’hydrogénoduc BarMar). Dans cette optique, Enagas a prévu de soumettre avant fin avril au ministère espagnol de la Transition écologique un Plan décennal de développement de ses infrastructures.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Energie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Espagne : création d’un organe régulateur spécifique au secteur de l’énergie.</strong> Le Conseil des ministres du 20 février s’est prononcé en faveur de la création d’une nouvelle Commission nationale de l'énergie (CNE). Elle était, depuis 2013, intégrée à la Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC) et sera désormais indépendante. Selon le ministère de la Transition écologique (MITECO), cette décision répond à l'urgence climatique et à la nécessité de mieux réguler la décarbonation du secteur de l’énergie. Dotée de fonctions de supervision et de contrôle, la CNE relèvera de ce dernier et sera soumise au contrôle du Parlement. La procédure législative visant à entériner sa mise en place prendra plusieurs mois. Les énergéticiens craignent déjà que cette initiative génère davantage d’ingérence de la part du MITECO.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal, parmi les meilleurs acteurs européens dans les énergies renouvelables</strong> En 2022, 61% de la consommation brute d’électricité au Portugal provenait de sources renouvelables faisant du pays, le 4<sup>ème</sup> européen avec la part la plus élevée, derrière la Suède, le Danemark et l’Autriche (Eurostat). En janvier 2024, la production en électricité d’origine renouvelable a permis de couvrir 81% de la consommation d’électricité (un record) avec en tête l’hydroélectricité (47%), l’éolien (25%), la biomasse (5%) et le photovoltaïque (4%). La production d'énergie éolienne au Portugal a également atteint un nouveau pic historique le 16 janvier, avec une capacité de pointe de 4 917 MW (REN). En outre, EDP Renováveis a inauguré sa plus grande centrale solaire européenne, Cerca, située dans les communes d'Azambuja et d'Alenque. Achevée en 2023, elle possède une puissance installée de 202 MW.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Espagne adopte un nouveau Plan de gestion de déchets nucléaires.</strong> Le Gouvernement a adopté le 28 décembre dernier un nouveau Plan général de gestion des déchets radioactifs (PGRR), remplaçant celui datant de 2006. Ce plan prévoit la construction de 7 sites de stockage de déchets décentralisés (en plein air), un par réacteur nucléaire. Il s’agira d’entreposer les déchets générés jusqu’à leur enfouissement dans un site dédié (mais non encore identifié) et dont la mise en service serait prévue pour 2073. Le coût de cette construction et de la fermeture des 7 réacteurs (prévue entre 2027 et 2035) est estimé à 20,2 Md€. Le Foro Nuclear (principale association de la filière nucléaire du pays) regrette que le projet de création d’un unique site d’entreposage temporaire (initialement prévu près de Cuenca) n’ait pas été retenu et que les coûts, dont une grande partie est supportée par les énergéticiens propriétaires des centrales (via leur contribution au Fonds de gesiton des déchets nucléaires), aient augmenté. Le Foro Nuclear propose désormais la prolongation de la durée de vie des centrales comme solution alternative.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal adopte une stratégie nationale pour le biométhane.</strong> Le 22 février, le Conseil des ministres a approuvé la Stratégie nationale pour le biométhane. Il remplacera environ 9 % du gaz naturel consommé au Portugal en 2030 et près de 19 % en 2040, correspondant à une économie d’importations de 135 M€ en 2030 et de 278 M€ en 2040. La 1<sup>ère</sup> phase (2024-2026) a pour objectif de développer « un marché à travers la production de biogaz déjà existant, principalement à partir de résidus urbains ». Il est également prévu « l’investissement dans les nouvelles unités de biogaz » et la « création d’un cadre d’incitations pour le biométhane, de la clarification des procédés de licences et de la gestion de l’intégration du gaz renouvelable dans le réseau de gaz naturel », la majeure partie de ces projets pouvant être mise en place d’ici fin 2024, selon le gouvernement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement espagnol rétablit le taux normal de TVA de 21% sur le tarif de l’électricité.</strong> En juin 2021, face à une forte hausse des prix de l'énergie, le Gouvernement avait pris la décision de réduire son taux, le passant d’abord de 21% à 10% puis en 2022 à 5%. Cette mesure fiscale concernait les ménages et entreprises qui disposait d’une puissance installée inférieure à 10 kW. Pour 2024, le Gouvernement a considéré qu’elle ne s’appliquera désormais que lorsque le prix moyen sur le marché de gros était supérieur à 45 €/MWh. Or en février, ce dernier s’est établi à 42 €/MWh, obligeant le Gouvernement à rétablir le taux de TVA en vigueur avant 2021. Selon les prévisions, il devrait rester à 21 % pour les mois de mars, avril, mai et juin (avant de revenir à 10 % en juillet). En effet, les conditions météorologiques des premiers mois de l’année ont été très favorables à la production d’EnR et à une abondance d’offre d’électricité. Elles ont eu pour conséquence de faire chuter les prix. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère espagnol de la Transition écologique envisage une nouvelle enveloppe de 750 M€ de subventions pour le développement des renouvelables (EnR).</strong> Le cadre de l’appel à projets est soumis à la consultation publique jusqu’au 15 mars. Issue du Plan de relance, cette enveloppe vise à renforcer la chaîne de valeur de la filière EnR et et à promouvoir le stockage de l’électricité (création de nouvelles industrielles, expansion des capacités existantes, etc.). L’Institut pour la diversification et les économies d'énergie (IDAE) sous tutelle du ministère de la Transition écologique sera chargé de l’instruction des dossiers. « Nous pensons qu'il ne suffit pas de changer la couleur des molécules ou des électrons ; les industries et les services qui se trouvent derrière sont précisément une grande opportunité de réindustrialiser et de moderniser notre tissu productif » a déclaré la ministre Teresa Ribera.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement espagnol soumet à la consultation du public le projet de décret visant à encadrer la production d’énergie à partir d’éoliennes flottantes.</strong> Cette initiative, portée par le ministère de la Transition écologique s'inscrit dans le cadre de la Feuille de route pour les énergies marines renouvelables (EMR) et le Plan Energie Climat révisé qui prévoient d’ici 2030 d’atteindre jusqu'à 3 GW de capacité installée d’éoliennes flottantes et 60 MW de capacité pour ce qui concerne les autres sources d'énergies marines (énergies houlomotrices, marémotrices, etc.). Le projet de décret prévoit un processus de mise en concurrence pour l’accès aux zones de production, un régime économique adhoc ainsi que le cadre réglementaire des concessions d'utilisation du domaine public maritime et terrestre (dont une liste de critères a été établie et concernent l'occupation de l'espace, l'impact environnemental, les plans de démantèlement, la création d'emplois locaux, la participation des PME, ou encore l'incidence sur la navigation et la pêche). Pour faire face à la complexité des projets, une phase de dialogue public-privé est envisagée.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Environnement</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal sous-performe dans l’atteinte des objectifs de développement durable.</strong> Selon le 5<sup>ème</sup> rapport du <em>Sustainable Development Network Solutions</em>, le Portugal se classe 20<sup>ème</sup> pays européen (sur 34) en termes de qualité de mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations-Unies, avec un indice de 69,95 points sur 100, contre une moyenne de 72 points pour l’ensemble des pays étudiés. En dépit de la trajectoire positive de certains objectifs – comme la lutte contre la pauvreté, la réduction des inégalités et l’accès à l’eau potable, aucun des 17 objectifs de l’Agenda 2030 n’a été atteint. En outre, la Commission européenne a ouvert trois procédures d'infraction contre le Portugal concernant (i) la gestion des déchets, (ii) la conservation des sites Natura 2000 et (iii) la révision des plans de gestion de bassin fluvial.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan d’urgence contre la sécheresse en Catalogne.</strong> En réponse à la sécheresse sévère qui sévit en Catalogne depuis plusieurs mois, les autorités régionales ont déclaré début février l’état d’urgence, phase la plus grave prévue par le Plan spécial sécheresse (PES). Elle concerne désormais 237 municipalités, parmi lesquelles Barcelone, Gérone et Tarragone (où elle était déjà en vigueur), et 6 millions de personnes (75% de la population catalane). Elles ont conçu ce dispositif en 3 sous-phases. Dans la sous-phase actuelle, il est interdit de consommer plus de 200 litres d’eau par habitant et par jour, seuil qui sera ramené à 180 litres puis à 160 litres, selon l’évolution de la situation (même si dans les faits la population catalane, déjà sensibilisée, consomme en moyenne bien moins de 200 litres par jour). Outre les mesures relatives à la consommation humaine, l’agriculture devra limiter l’utilisation de l’eau pour l’irrigation de 80%, l’élevage de 50% et l’industrie de 25% (les nouveaux projets d’exploitation, urbanistiques ou touristiques ne seront pas autorisés). Plusieurs restrictions d’usage ont par ailleurs été prises. Il est notamment interdit de nettoyer les rues avec de l’eau potable ou encore de remplir totalement ou partiellement les piscines, privées ou collectives (y compris celles des hôtels). Au 5 mars, les bassins hydrographiques internes de Catalogne sont toujours remplis à moins de 15% de leur capacité. Face à l’enjeu, le ministère de la Transition écologique s’est engagé à financer la construction de nouvelles centrales de dessalement et à co-organiser, le cas échéant d’ici juin, le transport par voie maritime d’eau potable depuis l’usine de dessalement de Sagonte (province de Valence).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un premier appel à projets pour le développement de la géothermie profonde en Espagne.</strong> Le 15 février dernier, Teresa Ribera, ministre de la Transition écologique, a dévoilé les lauréats du premier appel à projets dédiés à la géothermie profonde. Il inclue le financement des études de faisabilité et les premiers forages profonds (d'au moins 1 000 mètres). Parmi les 11 projets sélectionnés, 10 se trouvent dans les îles Canaries, bénéficiant ainsi de 90 % des 120 M€ alloués à cette technologie dans le cadre du Plan de relance. Grâce à leur nature volcanique, les îles Canaries possèdent la plus grande ressource géothermique du pays, capable théoriquement de contribuer à couvrir une grande partie de leur demande électrique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère espagnol de la Transition écologique attribue 165,5 M€ à 102 projets visant à stimuler l'économie circulaire dans les entreprises</strong>. Le ministère a reçu début mars 351 dossiers de candidature. Les subventions qui seront octroyées aux 102 projets (dont 52% ont été déposés par des PME) iront de 150 000 € à 10 M€ et le cofinancement varie entre 15 % et 60 %, en fonction du type d'action et de la taille de l'organisation. Le montant total des investissements s’élevera à 415,6 M€. La catégorie qui compte le plus grand nombre de projets concerne la gestion des déchets (49 projets et 80,3 M€ de subventions). Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan de relance et plus particulièrement via le Projet stratégique de collaboration publique privée relatif à l’économie circulaire (PERTE Economia circular). Elle s’inscrit par ailleurs dans la continuité d’un autre appel à projets lancé en février qui concerne les secteurs du textile et de la mode ainsi que les déchets pastiques et qui beneficie d’une enveloppe de subventions publiques de 195 M€. Ces initiatives interviennent alors que l’Espagne affiche un taux de réutilisation toujours 10 points en dessous de ma moyenne européenne et que la part des matières premières issues du recyclage est passée de 11,5 % à 7,1 % en 12 ans (depuis 2010).</p>
<h2 style="text-align: justify;">Industrie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au Portugal, l’industrie automobile a le vent en poupe.</strong> En janvier 2024, la production automobile a progressé de 46% en glissement annuel, atteignant une production de 30 000 véhicules avec près de 80% de voitures particulières (+77,5% de croissance par rapport à janvier 2023), selon l'Association portugaise des automobiles (ACAP). 99,3% des véhicules fabriqués au Portugal sont destinés à l’exportation, l’Europe constituant le 1<sup>er</sup> client du Portugal avec 75,4% des exportations – particulièrement vers l’Allemagne (20%), l’Italie (12,8%), l’Espagne (8,6%) et la France (7,3%) – suivi de l’Afrique (16,1%) et de l’Asie (5,5%). Dans un but de modernisation de l’industrie automobile, le projet DIH 4 Global Automotive, un hub d’innovation numérique, a été lancé par un consortium mené par Mobinov, pour une valeur de 6 M€ (dont 4,55 M€ accordés par le PNRR), dont l’intention est d’« impliquer plus de 400 entreprises au cours des deux prochaines années ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal se dote d’une Stratégie nationale pour les semi-conducteurs.</strong> Début janvier, le Portugal a été le premier pays à présenter une stratégie nationale pour les semi-conducteurs suite à l’approbation du règlement de l’Union européenne sur les circuits intégrés (« Chips Act »), adopté en septembre 2023. Par cette initiative, le gouvernement souhaite investir 121 M€ dans la microélectronique d’ici 2027 (avec 207 M€ supplémentaires de fonds européens prévus), créer un pôle de compétences et accroître son poids dans l’enseignement et la recherche scientifique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Espagne , 2<sup>ème</sup> producteur européen d’automobiles, est toujours en retard sur la fabrication de véhicules 100% électriques (7 sur 100 unités construites).</strong> En 2023, les usines espagnoles ont produit 2,45 millions d’unités, soit + 10,4% par rapport à 2022 (-15% par rapport à 2019). Sur ce volume, seuls 157 751 véhicules ont été 100 % électriques (BEV), pour autant en hausse de 24,2 % par rapport à 2022. Par ailleurs, les véhicules électrifiés (incluant les hybrides) n’ont représenté que 11,9% du total des ventes sur l’année 2023 (5,4% pour les seuls véhicules 100% électriques). A ce titre, l’Espagne se trouve en avant-dernière position au niveau européen, juste devant la Grèce (contre 26 % en France, 31% au Portugal, 25% en Allemagne ou encore 90 % en Norvège). Ce retard concerne également le développement des points de recharge électrique. A la fin du 3<sup>ème</sup> trimestre 2023, l’Espagne comptait 27 240 points de charge (+27% par rapport T3 2022), soit 285 bornes par million d'habitants (contre 583 en UE, 604 en Allemagne, 480 en France) et leur utilisation reste faible (estimée en moyenne à 6 %). L’Espagne est ainsi loin d’atteindre les ambitions fixées dans le cadre de son Plan Energie Climat, qui prévoit 5 millions de véhicules de tourisme électrifiés (voitures, camionnettes, motos et buses) en 2030 et 340 000 bornes de recharge à travers le pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère espagnol de l’Industrie annonce le lancement d’ici la fin de l’année d’un 3<sup>ème</sup> appel à projets dédié aux véhicules électriques.</strong> Cet appel à projets s’inscrit dans le cadre du Plan de relance et notamment du projet stratégique de collaboration publique-privée relatif aux véhicules électriques et aux batteries (PERTE VEC). Les deux précédents appel à projets ont mobilisé 877 M€ et 1,4 Md€ d’aides publiques (subventions directes et prêts confondus). Celui annoncé pour cette année devrait tabler sur un minimum de 1,2 Md€ d’aides.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En 2023, les constructeurs automobiles asiatiques triplent leurs ventes de voitures en Espagne.</strong> La composition du marché automobile espagnol évolue avec l'arrivée de nouveaux modèles asiatiques. Il y a quelques années, les premières places étaient occupées par Seat, Renault et Citroën. En 2022 et 2023, Toyota et Kia ont été les marques les plus vendues en Espagne. En l'espace de trois ans, les marques asiatiques ont quadruplé leur présence. Les modèles hybrides de Toyota ont particulièrement attiré les consommateurs espagnols avec 79 883 unités achetées en 2023 (contre 66 245 pour Kia, 63 871 pour Volkswagen, 58 874 pour Hyundai, 58 586 pour Seat et 58 488 pour Peugeot). Outre les constructeurs susmentionnés, le groupe chinois MG commence à prendre progressivement des parts de marché (30 000 unités vendues en 2023). </p>
<h2 style="text-align: justify;">Transport</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>2,4 Md€ pour l'agrandissement de l'aéroport de Madrid-Barajas, qui pourra accueillir jusqu'à 90 millions de passagers d'ici 2031 (soit 28 % de plus que la capacité actuelle).</strong> Le président du gouvernement espagnol a annoncé au salon international du tourisme de Madrid, Fitur 2024, le lancement du projet d'agrandissement de l'aéroport de Madrid-Barajas, avec un investissement de 2,4 Md€. « le plus important de la dernière décennie en matière d'infrastructures aéroportuaires » a-t-il déclaré. Barajas deviendrait un hub puissant renforçant les flux avec l'Amérique latine et l'Asie. Cependant, l'Association des compagnies aériennes (ALA) - dont fait partie Iberia - a préféré prendre cette annonce avec prudence, compte tenu de l'impact qu'elle pourrait avoir sur les redevances aéroportuaires, dont l'augmentation de 4,09 % proposée pour 2024 a déjà suscité de vives interrogations parmi ses membres.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ANA, Aéroports de Portugal-concession de Vinci- conteste l’élimination de Montijo pour les choix du 2<sup>ème</sup> aéroport de Lisbonne.</strong> La Commission technique indépendante (CTI) a finalement rejeté les options de Montijo et de Santarém pour la localisation du deuxième aéroport de Lisbonne, en ayant identifié Alcochete et Vendas Novas comme les deux options viables. Cette décision a été critiqué par ANA – Aeroportos de Portugal (concession de Vinci pendant 50 ans) qui défend Montijo comme une option complémentaire à Lisbonne et « voit avec une grande inquiétude les hypothèses formulées par la CTI en ce qui concerne les projections de trafic à moyen et long terme, les délais pour la construction des options stratégiques et la méthodologie utilisée pour l’évaluation économique » de chaque solution. En outre, après une demande effectuée par ANA en décembre, l’Agence portugaise de l’environnement (APA) a refusé de renouveler la déclaration d’impact environnemental de Montijo, après un avis négatif de l'Institut pour la conservation de la nature et des forêts (ICNF). Toutefois, ANA considère que les arguments invoqués par l’APA ne justifient pas la décision d’invalidité et pourrait faire appel pour se défendre. Le PDG de Ryanair, dont l’objectif est d’ouvrir 14 nouvelles liaisons pour l’été, a exigé au gouvernement portugais d’ouvrir « immédiatement » l’aéroport de Montijo « pour mettre un terme au monopole d'ANA sur les tarifs élevés à Lisbonne ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement des appels d’offres pour la ligne de TGV Lisbonne-Porto.</strong> Le 12 janvier 2024, le gouvernement portugais a lancé le premier appel d’offres international (dont les candidatures prendront fin au 13 juin 2024, 17h), relatif au premier tronçon de la première phase (Porto-Oiã) de la ligne à grande vitesse qui reliera Lisbonne et Porto en 1h15. L’appel d’offres pour le deuxième tronçon de la première phase (Oiã-Soure) est en préparation et devrait être lancé au mois de juin prochain. Le premier tronçon (70 km) fonctionnera en régime de partenariat public-privé (PPP), avec une concession de 30 ans (5 ans de construction et 25 ans de gestion opérationnelle) pour l’entreprise ou le consortium vainqueur, et ce, pour un coût d'environ 4,3 Md€ jusqu'en 2055. Plusieurs consortiums ont commencé à se former – majoritairement composés d’entreprises espagnoles, les français NGE et TSO ayant rejoint le consortium composé de OHLA (espagnol) et de Comsa (catalan). Infraestruturas de Portugal espère pouvoir finaliser les procédures d’appel d’offres pour le premier PPP à la mi-2025. Le gouvernement a envoyé une demande de financement de 729 M€ dans le cadre du programme Connecting Europe Facility for Transport 2 et considère d’autres financements (par la BEI et par les fonds publics). Le coût des travaux du premier tronçon s’élèverait à 1,95 Md€ et le coût total estimé pour la première phase (Porto-Soure) s’élèverait à 3,55 Md€, soit 20% de plus que les estimations de septembre 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En 2023, l'opérateur public Renfe Mercancias a enregistré une baisse de son trafic de 20%.</strong> Celui-ci a atteint 4,4 M tonnes/km entre janvier et novembre 2023. La baisse a touché à la fois le trafic intermodal, qui a totalisé 1,79 M tonnes/km (- 21,7 % au cours de cette période), et le trafic de wagons complets, qui a atteint 2,3 M tonnes/km (- 19,9 %). En 2006, l'entreprise publique avait atteint un volume de trafic de 11,5 M tonnes/km, si bien qu’en deux décennies, elle a perdu plus de la moitié de son trafic ferroviaire. Ces chiffres sont publiés alors que Renfe Mercancias est en train de conclure une alliance avec Medlog, l'opérateur logistique du groupe MSC et propriétaire de Medway. Alliance qui pourrait déboucher sur la privatisation partielle de l’entreprise publique espagnole. Avec l'entrée de la compagnie maritime suisse, Renfe souhaite transformer sa division fret en un opérateur logistique intégré, dans le but ultime d'améliorer ses résultats et d'accroître ses activités tant en Espagne qu'à l'échelle internationale.</p>
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<p style="margin-bottom: 0cm; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 14px; text-align: justify;" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 36.0pt; font-family: Marianne; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman \(Corps CS\)'; color: #00006c; mso-themecolor: text1; mso-themeshade: 191;">97% </span></strong><span style="font-family: Marianne; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman \(Corps CS\)'; color: #000048; mso-themecolor: text1; mso-themeshade: 128; mso-bidi-font-weight: bold;">des entreprises espagnoles de produits de grande consommation estiment que le secteur ferroviaire actuel ne répond pas à leurs besoins de transport.</span></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong><em>Renfe Viajeros</em>, opérateur ferroviaire espagnol de transport de voyageurs, débarque en Italie pour concurrencer l'entreprise publique Trenitalia.</strong> Renfe Voyageurs poursuit son plan d’expansion à l’international et s’intéresse aux marchés français, anglais, tchèque (Leo Express), portugais et italien. En Italie, le marché est dominé par l'entreprise publique italiane Trenitalia, également présent en Espagne au travers de sa filiale Iryo. La stratégie de Renfe serait différente de celle d’Iryo en Espagne. Au lieu de se lancer sur le segment italien de la grande vitesse (libéralisé depuis 2012 et avec deux opérateurs : renitalia et Italo), le groupe espagnol souhaite profiter des opportunités offertes par le marché ferroviaire régional, couvert par des obligations de service public (OSP). Renfe négocie avec un partenaire local (Longitude, une société italienne dirigée par la famille Arena) pour exploiter deux premières lignes situées dans le Piemont : les liaisons entre Cuneo-Saluzzo-Savigliano et Ceva-Ormea. Trenitalia a stoppé son offre de service sur ces lignes en 2012. Le gouvernement régional a l'intention de les réactiver. Renfe et son partenaire envisageraient un service avec une fourchette de 10 à 20 trains par jour, selon le couloir et la période de l'année, à partir de 2025. Pour lancer le projet, les promoteurs demandent au gouvernement piémontais une subvention annuelle d'environ 3,5 M€ afin d’offrir un « tarif journalier attractif ». </p>
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<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000048; font-family: Marianne; font-size: 14px; text-align: center;">En Espagne, à la fin du mois de février, plus de 2 millions de cartes gratuites de transport pour les trains de banlieue et de titres à 50 % pour les lignes de moyenne distance ont été émis par Renfe. Ces titres sont valables jusqu’au 30 avril 2024.</span></p>
</blockquote>
<h2 style="text-align: justify;">Logement</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>La ministre espagnole du Logement présente l'indice de référence des prix, qui fonctionne dans toute l'Espagne comme un autre instrument de contrôle de l'augmentation des prix des loyers.</strong> Le secrétaire d'État au logement et à l'urbanisme, David Lucas, a précisé que le ministère « a fait un grand effort pour homogénéiser le système afin qu'il serve à l'ensemble du territoire espagnol, en sauvegardant les caractéristiques de chacune des zones par rapport aux différences résidentielles qui existent dans les régions autonomes et les villes espagnoles ». « En cas de hausse des prix, les régions autonomes seront appelées à réagir et à s’expliquer devant leurs citoyens » a-t-il ajouté. Cette nouvelle application permet de connaître la fourchette des valeurs locatives d'un logement et servira de base pour la fixation de certains loyers. Dans les zones tendues, identifiées par les régions autonomes (conformément à la loi 12/2023 du 24 mai sur le droit au logement), la valeur supérieure de la fourchette fixera la limite du loyer pour les nouveaux contrats de location passés par les « grands propriétaires » (prioriétaires de plusieurs biens), ainsi que pour les contrats associés à des logements qui n'ont pas été loués au cours des 5 dernières années.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Tourisme</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>2023, meilleure année pour le tourisme portugais.</strong> Avec une hausse du prix des séjours de 30%, le Portugal a clôturé la « meilleure année de son histoire » dans le secteur touristique, avec un chiffre d'affaires de 25 Md€ en 2023 (+37,5% par rapport à 2019). D’après l’INE, les aéroports portugais ont accueilli 67,5 millions de passagers (+19% par rapport à 2022), surpassant le record prépandémique (de 12%), et les recettes touristiques ont atteint 6 Md€ (+20,1% par rapport à 2022 et +40,2% par rapport à 2019). En termes de marchés, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne demeurent les principaux émetteurs. L’année 2023 a, néanmoins, vu « une croissance exceptionnelle » de la demande provenant des Etats-Unis, souligne le secrétaire d'État au Tourisme, au Commerce et au Services, Nuno Fazenda.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En 2023, l'activité touristique en Espagne s'est pleinement rétablie, avec des revenus et un nombre de visiteurs supérieurs à ceux de 2019.</strong> Le tourisme est à nouveau l’un des principaux moteurs économiques du pays représentant 12,8% du PIB. De plus, les prévisions pour 2024 sont optimistes. Cependant, le maintien du leadership mondial et de la compétitivité nécessite une série d'efforts et d'engagements, selon l'étude "Forces, défis et objectifs pour consolider le leadership" réalisée par le groupe <em>«</em><em> </em><em>Mesa del turismo</em><em> </em><em>»</em> (groupe de rencontres, de dialogue et de formation d'opinion composé d'une centaine de personnalités, d'entreprises et de professionnels du secteur touristique privé espagnol) . Parmi les principales revendications : l'homogénéisation de la politique touristique sur l'ensemble du territoire national; la création d'un ministère exclusif du tourisme; une plus grande participation au processus décisionnel des agents du secteur; davantage de fonds dans le budget national pour le tourisme; un nouveau système de formation et d'attraction des talents et la définition d'un plan national des ressources en eau.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les Paradores : un investissement record pour leur rénovation.</strong> Fondée en 1928, l’entreprise publiques <em>Paradores de Turismo de España</em> est propriétaire d’un certain nombre de sites hoteliers, à forte valeur patrimoniale, répartis dans tout le pays (châteaux, forteresses, couvents, monastères et d'autres édifices historiques). Turespaña, l’organismie public chargé de la promotion du tourisme en Espagne rattaché au ministère de l’Industrie et du Toursime) prévoit un investissement de 80 M€ pour la rénovation de 39 Paradores déclarés « Bien de Interés Cultural ». Cette enveloppe s’inscrit dans le cadre du Plan de relance. En outre, un appel d'offres de 11 M€ a été lancé pour l'élaboration, avant 2026, de plans directeurs de conservation de 53 bâtiments historiques du réseau.</p>46d3d45c-e7bc-49cc-bfa2-b4dc1f20a74fBrèves économiques d'Espagne N°02/2024Mars 2024.2024-03-01T00:00:00+01:00<h1 style="text-align: justify;">Zoom sur :</h1>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement espagnol a annoncé la création de la société espagnole pour la transformation technologique (SETT), entreprise publique en charge des participations de l’Etat dans le capital d’entreprises technologiques spécifiquement</strong> (pour rappel, l’Espagne dispose déjà d’une entreprise publique pour les participations de l’Etat tous secteurs confondus, la SEPI). La SETT sera dotée d’un capital de 20 Md€ pour des opérations dans des secteurs stratégiques tels que les télécommunications et l’intelligence artificielle générative, tout en rassemblant d’autres initiatives déjà lancées telles que le projet stratégique (PERTE) des semiconducteurs (12 Md€), le fonds NextTech (4 Md€) ou le fonds du hub audiovisuel (1,7 Md€). Par ailleurs, elle aura sous sa tutelle la société publique de microélectronique et de semiconducteurs (SEMyS), jusqu’ici dépendant de la SEPI et du ministère des Comptes publics, dont l’objectif était de promouvoir le PERTE semi-conducteurs. L’instrument pourrait être utilisé par le gouvernement pour son entrée dans le capital de l’opérateur espagnol Telefónica (10 %).</p>
<h1 style="text-align: justify;">Activités <br /> macroéconomiques & financières</h1>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/46d3d45c-e7bc-49cc-bfa2-b4dc1f20a74f/images/673e21ab-8d0c-4434-bc0b-20133534bb41" alt="Macro" /></p>
<p style="text-align: justify;">* Les prévisions de croissance du PIB et d’inflation correspondent aux prévisions d’hiver de février 2024 ; les prévisions sur le taux de chômage, le déficit public et la dette publique correspondent aux prévisions d’automne de novembre 2023.</p>
<p style="text-align: justify;">**Les prévisions de croissance du PIB et d’inflation correspondent au rapport intermédiaire sur les perspectives économiques de l’OCDE de février 2024 ; les prévisions sur le taux de chômage, le déficit public et la dette publique correspondent à l’étude économique de l’Espagne d’octobre 2023.</p>
<p style="text-align: justify;">*** Les prévisions de croissance du PIB correspondent au rapport intermédiaire sur les perspectives économiques de l’OCDE de février 2024 ; le reste des prévisions correspondent aux perspectives de l’économie mondiale d’octobre 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan national de relance et de résilience (PNRR) - versements : </u></strong>l’Espagne obtient 1,4 Md€ au titre de préfinancement de son PNRR révisé. Début février, la Commission européenne a annoncé deux versements pour l’Espagne au titre du préfinancement du plan de relance révisé, dont 0,340 Md€ correspondant à la partie relevant des prêts et 1,043 Md€ correspondant à la partie relevant des subventions non remboursables.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour rappel, l’Espagne a déjà reçu 37 Md€ du plan de relance européen dont 9 Md€ au titre de préfinancement en août 2021, 10 Md€ en décembre 2021 au titre du 1er versement semestriel, 12 Md€ en juillet 2022 au titre du 2ème versement semestriel et 6 Md€ en mars 2023 au titre du 3ème versement semestriel. Ces versements ont permis de valider 121 des 416 jalons et objectifs prévus dans la 1ère configuration du plan de relance. A la suite de sa révision en octobre, le plan espagnol compte désormais 595 jalons et objectifs dont la validation s’étend jusqu’à 2026 inclus. Depuis, la demande pour le 4ème versement semestriel à hauteur de 10 Md€ a été déposée en décembre 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan national de relance et de résilience (PNRR) – mobilisation de 40 Md€ :</u></strong> le gouvernement annonce la mobilisation de 40 Md€ financés avec les prêts du PNRR révisé par le biais de cinq instruments financiers. Le 27 février, le gouvernement a adopté en conseil des ministres le cadre juridique pour mobiliser ces fonds par le biais de l’agence financière de l’État, l’ICO, en collaboration avec le secteur financier espagnol.</p>
<p style="text-align: justify;">Concrètement, trois nouveaux fonds seront créés, dont :</p>
<p style="text-align: justify;">• La ligne « ICO verte » de 22 Md€ pour octroyer des prêts aux ménages et aux entreprises pour des projets de transport durable, efficience énergétique, énergies renouvelables, décarbonation de l’industrie, gestion de l’eau, économie circulaire et adaptation au changement climatique ;</p>
<p style="text-align: justify;">• La ligne « ICO entreprises et entrepreneurs » de 8,2 Md€ pour soutenir la croissance de la taille des entreprises espagnoles avec notamment 1 Md€ réservé aux entreprises du secteur touristique ;</p>
<p style="text-align: justify;">• Ligne « ICO logement » de 4 Md€ pour financer des projets cherchant à faire augmenter le parc de logement social en régime de location ou de logement à prix abordables, ainsi qu’à améliorer le parc de logement social existant.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, deux instruments existants verront leurs fonds augmenter avec les prêts du PNRR, dont :</p>
<p style="text-align: justify;">• Le dispositif « Spain Audiovisual Hub » de 1,7 Md€ pour financer des projets du secteur audiovisuel (cinéma, télévision, création de contenus, culture numérique, jeux vidéo et effets visuels) ;</p>
<p style="text-align: justify;">• Le fonds « Next Tech » de 4 Md€ pour financer la croissance des start-ups espagnoles dans des technologies disruptives.</p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement indique que les prêts qui s’encadreront dans ces dispositifs pourront être octroyés jusqu’en août 2026. Les modalités précises de chaque dispositif seront indiquées progressivement.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>TVA sur l’électricité :</u></strong> la TVA appliquée sur l’électricité reviendra au taux ordinaire de 21% en mars. Cette hausse intervient alors que le prix moyen de l’électricité dans le marché de gros a été en moyenne de 40 €/MWh en février, soit en dessous du seuil de 45 €/MWh prévu dans le décret-loi mettant à jour les mesures pour limiter l’impact de l’inflation pour 2024.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour rappel, le taux de TVA appliqué à l’électricité avait été ramené de 21% à à 10% en juin 2021, puis à 5% en juillet 2022. Fin 2023, le gouvernement espagnol avait ramené celui-ci de nouveau à 10% pour toute l’année 2024 à condition que le prix moyen du mois précédent reste sous le seuil indiqué de 45 €MWh.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Macroéconomi</strong>e</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance du PIB au T4 2023 :</u></strong> dans sa <a href="https://ine.es/dyngs/Prensa/avCNTR4T23.htm">1<sup>ère</sup> estimation sur la comptabilité nationale</a>, l’INE a indiqué que le PIB espagnol a enregistré une croissance de +0,6% t/t au T4 2023 (+0,2 pp par rapport au T3), portant la croissance du PIB pour l’année 2023 à 2,5%. Le résultat s’explique notamment par les bons résultats de la demande nationale (+0,5), avec la consommation des ménages (+0,3% t/t) et notamment des administrations publiques (+1,4% t/t) qui ont résisté alors que la FBCF a reculé (-2,0%). Le secteur extérieur connait une embellie avec une hausse autant des exportations (+2,9% t/t) que des importations (+2,7% t/t) de biens et services.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u></strong> selon la <a href="https://ine.es/dyngs/Prensa/adIPC0224.htm">1<sup>ère</sup> estimation de l’INE</a>, l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est établie à 2,8 % en glissement annuel en février 2024 (vs. 3,4% en janvier). L’IPC harmonisé au niveau européen (IPCH) s’élève à +2,9% en g.a, soit inférieur de 0,6 point par rapport à janvier. L’inflation sous-jacente s’élève à 3,4% (-0,2 pp par rapport à janvier).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u></strong> le déficit des administrations publiques (hors municipalités), s’élevait à 28,0 Md€ fin novembre (1,9% du PIB), soit une réduction de 6,4% par rapport à la même période en 2022. Par administration, l’État central enregistre un déficit de 28,0 Md€ (1,9% du PIB), les régions de 4,7 Md€ (0,3% du PIB) et la sécurité sociale un surplus de 4,7 (0,3% du PIB).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u></strong> la dette des administrations publiques s’élevait à 1 575 Md€ fin décembre 2023, soit une hausse de +4,8% en glissement annuel. Sur la base du PIB nominal de 2023, le ratio de dette/PIB était de 107,7% à l’issue du 4ème trimestre, soit une réduction de 3,9 points par rapport à fin 2022 et à un niveau inférieur par rapport à la dernière prévision gouvernementale de 108,1% du PIB du projet de plan budgétaire pour 2024 publié en octobre 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage :</u></strong> selon la <a href="https://ine.es/dyngs/INEbase/es/operacion.htm?c=Estadistica_C&cid=1254736176918&menu=resultados&idp=1254735976595#!tabs-1254736195128">série annuelle de l’enquête de population active de l’INE</a>, le taux de chômage de l’Espagne s’élevait en moyenne à 12,1% en 2023, soit son niveau le plus bas depuis 2008 (11,3%) et en baisse de 0,8 point par rapport à 2022 (12,9%). Par ailleurs, le nombre d’actifs atteint un record de 23,9 M de personnes, près de 480 000 personnes en plus par rapport à 2022, et le nombre de personnes occupées dépasse pour la 1ère fois les 21 M de personnes, soit près de 615 000 personnes en plus par rapport à 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fusion Orange-MásMóvil :</u></strong> le projet de fusion 50/50 entre Orange Espagne et MásMóvil, annoncé le 8 mars 2022, a reçu l’avis favorable de la Commission le 20 février 2024. Le nouvel opérateur – valorisé 18,4 Md€ - deviendra co-leader du marché avec l’opérateur historique espagnol Telefónica. L’opération doit encore passer le contrôle espagnol au titre des IDE.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires :</u></strong> selon l’INE, l’indice de chiffre d’affaires des entreprises (<a href="https://www.ine.es/dyngs/Prensa/ICNE1223.htm">ICNE</a>) reste stable à +0,2 % cvs en variation mensuelle (+1,2 % cvs en novembre). L’approvisionnement d’énergie électrique, eau, assainissement et gestion de déchets et les services non financiers de marché enregistrent une légère hausse (+0,7 et +0,4 % respectivement) alors que les Industries extractive et manufacturière (-0,9 %) enregistrent la baisse la plus prononcée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires industrie et services :</u></strong> selon l’INE, le chiffre d’affaires du secteur industriel (<a href="https://www.ine.es/dyngs/Prensa/ICN1223.htm">ICN</a>) enregistre une baisse de -0,9 % cvs en variation mensuelle en décembre 2023. L’énergie (-5,5 %) et les biens d’équipement (-3,0 %) enregistrent les baisses les plus prononcées, alors que les biens de consommation durable affichent le résultat positif le plus élevé (+1,6 %). Le chiffre d’affaires du secteur services (<a href="https://www.ine.es/dyngs/Prensa/IASS1223.htm">IASS</a>) reste stable à -0,1 % cvs en variation mensuelle en décembre 2023. Le secteur hôtelier (+2,5 %) est à la hausse, alors que le commerce de gros et intermédiaires du commerce (-0,6 %) enregistre la baisse la plus prononcée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Indices PMI :</u></strong> l’indice PMI du secteur industriel reste en dessous de 50 pts (contraction) pour le 8ème mois consécutif, à 49,2 pts en janvier (variation de +3 pts par rapport à décembre). L’indice PMI du secteur services reste au-dessus de 50 pts (expansion) pour le 5ème mois consécutif, à 52,1 pts en janvier (variation de +0,6 pts par rapport à décembre).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Création d’entreprises :</u></strong> selon l’<a href="https://www.ine.es/dyngs/Prensa/SM1223.htm">INE</a>, 7 957 sociétés ont été créées en décembre 2023, soit une baisse de -3,7 % par rapport au même mois en 2022. Le capital déposé cumulé pour leur création a été de 692 M€ (+31,1 % par rapport à décembre 2022), avec une moyenne de 87 002 € (+36,3 %). Pendant ce mois, l’institution enregistre la dissolution de 2 669 sociétés (-17,8 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Commerce de détail :</u></strong> l’indice de commerce de détail (<a href="https://www.ine.es/dyngs/Prensa/ICM1223.htm">ICM</a>) enregistre une hausse en variation mensuelle de -0,5 % cvs en décembre 2023. Tous les types de distribution ont enregistré des baisses : les ventes des entreprises ayant un seul établissement (-1,0 %), les petites chaînes (-1,3 %), les grandes chaînes (-1,8 %) et les grandes surfaces commerciales (-0,6 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Bureau national de l’entreprenariat :</u></strong> Dans le cadre des réformes mises en œuvre pour promouvoir la création et la croissance de l’écosystème de startups en Espagne, le gouvernement espagnol a lancé le 27/02 le Bureau National de l’Entreprenariat (<a href="https://one.gob.es/es/sobre-nosotros/plataforma-one">ONE</a>). La plateforme en ligne constitue une source d’information relative aux démarches pertinentes pour les entrepreneurs, agendas d’évènements, parmi d’autres.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Numérique</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Intelligence artificielle :</u></strong> le gouvernement espagnol prévoit de renforcer la stratégie nationale d’intelligence artificielle (IA) avec des aides pour un montant de 300 M€ pour les PME. Pour rappel, cette stratégie comptait déjà avec 500 M€ d’aides prévues pour la période 2023-2026.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Secteur bancaire et financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prêts immobiliers :</u></strong> le nombre de prêts immobiliers sur l’année écoulée sont moins nombreux et plus chers. En 2023 le nombre de prêts immobiliers a diminué de 17,8 % avec un taux d'intérêt moyen de 3,32%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Renégociations des prêts immobiliers :</u></strong> selon les données de la banque d’Espagne, en 2023 les renégociations de prêts ont représenté un montant de 4,8 Md€ et ont augmenté de 147% par rapport à 2022. Cette forte hausse s’explique par la hausse des taux qui impacte directement le coût de financement des ménages et leur capacité de remboursement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Résultats des banques :</u></strong> les grandes banques espagnoles ont clôturé 2023 avec des bénéfices qui s’élèvent à plus de 26 Md€. Les cinq principales banques – Santander, BBVA, CaixaBank, Sabadell et Bankinter –ont dégagé 26 % de bénéfices supplémentaires par rapport à l’année précédente.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Marché de l’immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Encadrement des loyers :</u></strong> Le ministère du logement a présenté son nouvel indice de prix pour encadrer les loyers dans les zones déclarées sous tension qui entrera en vigueur le 13 mars. L’indice mis en place établit une fourchette de valeurs de référence pour le prix de location des logements. Dans les zones déclarées sous tension, la valeur supérieure de la fourchette marquera la limite du loyer pour les biens en location des « grands propriétaires » (ie possédant plus de 10 propriétés ou 5 dans des zones sous tensions), ainsi que pour tous les nouveaux contrats de location pour les logements situés dans ces zones tendues, qui n'ont pas été loués au cours des cinq dernières années. A ce jour, la Catalogne est la seule communauté autonome à avoir déclaré des zones sous tensions, au total 140 municipalités regroupant 80% de la population catalane sont concernées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Marché locatif : </u></strong>en janvier les loyers ont augmenté de 1% en moyenne par rapport à décembre 2023 et de 5% en glissement annuel selon le portail immobilier Fotocasa. En glissement annuel, toutes les régions ont vu le prix des loyers augmenter, les hausses les plus importantes ont été enregistrées aux Baléares (+16,6%), dans la communauté Valencienne (+13,3%) et dans la région de Madrid (+12,8%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Marché de l’achat :</u></strong> selon l'INE, en 2023 les ventes et les achats de logements repartent à la baisse après deux années de hausse à deux chiffres. Par rapport à 2022, le volume des transactions a diminué de 9,7% après avoir enregistré des hausses respectives de 14,8 % et 34,8 % en 2022 et 2021. La seule région où les ventes et les achats de biens immobiliers ont augmenté en 2023 est celle des Asturies (5,6 %), tandis que les îles Baléares ont enregistré la plus forte baisse (-19,9 %).</p>24825f18-7c0f-44fc-ae96-0a096f2c8309Flash Conjoncture Pays avancés - La Commission européenne revoit à la baisse ses prévisions de croissance du PIB pour les principaux pays européens en 2024, à l’exception de l’EspagneFlash Conjoncture Pays avancés - La Commission européenne revoit à la baisse ses prévisions de croissance du PIB pour les principaux pays européens en 2024, à l’exception de l’Espagne2024-02-20T00:00:00+01:00<p>Aux <strong>États-Unis</strong>, en janvier, la production industrielle (−0,1 % après +0,0 %), les ventes au détail (−0,8 % après +0,4 %) et les mises en chantier (−14,8 % après +3,3 %) baissent. On observe également une baisse de l'inflation (au sens de l’IPC, +3,1 % après +3,4 %). Au 4<sup>e</sup> trimestre 2023, selon les 1<sup>ères</sup> estimations, le PIB recule au <strong>Royaume-Uni</strong>, (−0,3 % après −0,1 %), en lien avec le repli du PIB mensuel de décembre (−0,1 % après +0,2 %), et au <strong>Japon </strong>(−0,1 % après −0,8 %). En <strong>zone euro</strong>, la 2<sup>e</sup> estimation confirme la stabilité de l’activité au 4<sup>e</sup> trimestre 2023 (+0,0 % après −0,1 %). En décembre, le taux de chômage outre-Manche (3,8 % après 3,9 %) baissent, alors que la production industrielle (+0,6 % après +0,5 %) et la balance commerciale (−2,6 Md£ après −3,7 Md£) augmentent. La production industrielle nippone augmente également en décembre (+1,2 % après −1,3 %) selon la 1<sup>ère</sup> estimation, tout comme celle de la zone euro (+2,6 % après +0,4 %). En décembre, la balance commerciale baisse en zone euro (+16,8 Md€ après +20,3 Md€).augmente en <strong>Italie</strong> (+4,5 Md€ après +3,0 Md€). En <strong>Allemagne</strong>, en février, l’indice ZEW révèle une nette amélioration des anticipations des analystes du secteur financier (+19,9 après +15,2). En <strong>Espagne</strong>, en janvier, l'inflation (au sens de l’IPCH) augmente (+3,5 % après +3,4 %) selon l’estimation définitive.</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/24825f18-7c0f-44fc-ae96-0a096f2c8309/images/114bd353-c7b8-45de-a9b5-351e7d6897f3" alt="Indicateurs" /><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/24825f18-7c0f-44fc-ae96-0a096f2c8309/images/246035da-92e1-4ebb-99f7-b5efd3ac38a3" alt="Comparaison des prévisions de croissance de la Commission européenne" /></p>4137b619-b01f-4936-96a9-4b369a1ec69fFlash Conjoncture Pays avancés - Recul des ventes au détail en zone euro Flash Conjoncture Pays avancés - Recul des ventes au détail en zone euro 2024-02-12T00:00:00+01:00<p><strong>En zone euro</strong>, en janvier, l’indice des directeurs d’achat (PMI, S&P) recule dans le secteur des services (48,4 après 48,8), ainsi qu’<strong>en Allemagne </strong>(47,7 après 49,3), tandis qu’il augmente <strong>en Espagne</strong> (52,1 après 51,5), <strong>au Royaume-Uni</strong> (54,3 après 53,4), <strong>au Japon</strong> (53,1 après 51,5), <strong>aux Etats-Unis</strong> (ISM : 53,4 après 50,5) et <strong>en Italie</strong>, passant en territoire d’expansion (51,2 après 49,8). En décembre, les ventes au détail reculent <strong>en zone euro</strong> (−1,1 % après +0,3 %) et <strong>en Italie</strong> (−0,1 % après +0,3 %). <strong>En Allemagne</strong>, la production industrielle manufacturière (IPI) recule (−1,2 % après −0,1 %), ainsi qu’<strong>en Espagne </strong>(−0,3 % après +1,1 %) tandis qu’elle progresse en Italie (+1,1 % après −1,3 %). <strong>En Allemagne</strong>, en décembre, la balance commerciale progresse (+22,2 Mds€ après +20,8 Mds€) et les commandes à l’industrie augmentent fortement (+8,9 % après +0,0 %). En janvier, l’inflation harmonisée (IPCH) recule <strong>outre-Rhin</strong> (+3,1 % après +3,8 %).<strong> Aux Etats-Unis</strong>, en décembre le déficit commercial s’accentue (−62,2 Mds$ après −61,9 Mds$).</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/4137b619-b01f-4936-96a9-4b369a1ec69f/images/53213cfa-df28-45a1-8645-cafee203dc0b" alt="Indicateurs" /><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/4137b619-b01f-4936-96a9-4b369a1ec69f/images/fd1e6aac-b126-48b9-a21c-5003bd08b61a" alt="Chiffre d'affaires déflaté du commerce de détail en zone euro" /></p>952b1074-ac1f-41c0-af35-39e46ab74fa9Flash Conjoncture Pays avancés - L’indice PMI manufacturier s’améliore en zone euro Flash Conjoncture Pays avancés - L’indice PMI manufacturier s’améliore en zone euro 2024-02-05T00:00:00+01:00<p>Aux <strong>États-Unis</strong>, en janvier, l'ISM manufacturier (49,1 après 47,1) et la confiance des ménages (114,8 après 108,0) augmentent, et le taux de chômage stagne (à 3,7 %). En décembre, les dépenses de construction résidentielle augmentent (+1,4 % après +1,0 %), mais les dépenses de construction non résidentielle ralentissent (+0,4 % après +0,9 %). Au <strong>Japon</strong>, en décembre, la production industrielle (IPI) augmente (+1,6 % après −1,3 %) selon la 1<sup>ère</sup> estimation, alors que le taux de chômage baisse (2,4 % après 2,5 %). En janvier, le PMI manufacturier augmente dans tous les principaux pays avancés : au <strong>Japon</strong> (48,0 après 47,9), en <strong>zone euro</strong> (46,6 après 44,4), en <strong>Allemagne</strong> (45,5 après 43,3), en <strong>Italie</strong> (48,5 après 45,3), en <strong>Espagne</strong> (49,2 après 46,2) et au <strong>Royaume-Uni</strong> (47,0 après 46,2) selon l’estimation finale. En <strong>zone euro</strong>, en décembre, le taux chômage stagne (à 6,4 %) et en janvier, le sentiment économique (ESI composite) baisse (+96,2 après +96,3), à l’instar de l’inflation (+2,8 % après +2,9 %). L’inflation recule également en <strong>Allemagne </strong>(+3,1 % après +3,8 %) mais stagne en <strong>Espagne</strong> (à 3,4 %) et augmente en <strong>Italie</strong> (+0,9 % après +0,5 %). Au 4<sup>e</sup> trimestre 2023, l’activité baisse en <strong>Allemagne</strong> (−0,3 % après −0,0 %) et augmente en <strong>Italie </strong>(+0,2 % après +0,1 %) et en <strong>Espagne</strong> (+0,6 % après +0,4 %) selon la 1<sup>ère</sup> estimation. En <strong>Allemagne</strong>, en décembre, les ventes au détail baissent (−1,6 % après −0,8 %), et le chômage (au sens du BIT) stagne (à 3,1 %). En <strong>Italie</strong>, en décembre, le taux de chômage baisse (7,2 % après 7,4 %). En <strong>Espagne</strong>, en décembre, les ventes au détail baissent (−0,7 % après +0,8 %).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/952b1074-ac1f-41c0-af35-39e46ab74fa9/images/eff8349f-f651-4283-8ac3-35b57ca23bdf" alt="Indicateurs" /></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/952b1074-ac1f-41c0-af35-39e46ab74fa9/images/e4c0be1f-c89b-4403-ab82-5c5deee11637" alt="Indices PMI dans le secteur manufacturier" /></p>e9455f07-b840-4f10-93e4-05cde4e61581Brèves économiques d'Espagne N°01/2024Janvier 20242024-01-23T00:00:00+01:00<h1 style="text-align: justify;">Zoom sur :</h1>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Hausse des prix :</u> le parlement espagnol valide la prolongation partielle des mesures pour limiter l’impact de l’inflation au 1er semestre 2024. </strong>Concrètement, les mesures suivantes sont maintenues :</p>
<p style="text-align: justify;">• Réduction du prix des abonnements aux transports publics à hauteur de :</p>
<p style="text-align: justify;">o 100% pour les abonnements et titres multi-voyages en services ferroviaires réalisés par l’opérateur public RENFE dans ses obligations de service public pour les réseaux Cercanías (sorte de RER dans 13 agglomérations espagnoles) et lignes de moyenne distance et pour les titres multi voyages en services de transport routier de passagers régulés par des concessions de l’administration.</p>
<p style="text-align: justify;">o 30% pour les abonnements et titres multi-voyages de transports publics relevant de la compétence des régions et des autorités locales. Celles-ci pourront financer une réduction de 20% supplémentaire si elles le souhaitent.</p>
<p style="text-align: justify;">• Réduction de la TVA sur les produits alimentaires de base avec :</p>
<p style="text-align: justify;">o Réduction du taux ultra-réduit de 4% à 0% pour les produits de première nécessité, soit le pain, les farines, les laits produits par toute espèce animale (transformés ou non), le fromage, les œufs, les fruits, les légumes et les céréales ayant la condition de produits naturels. L’huile d’olive a été rajoutée dans cette liste.</p>
<p style="text-align: justify;">o Réduction du taux réduit de 10% au taux ultra réduit de 5% pour les pâtes alimentaires et les autres huiles.</p>
<p style="text-align: justify;">• Gel du prix de la bombonne de gaz butane de 12,5 kg à 19,55€ ;</p>
<p style="text-align: justify;">• Élargissement de l’éligibilité au tarif social électrique avec la révision des seuils de revenus permettant d’être considéré comme consommateur vulnérable, vulnérable sévère ou en risque d’exclusion sociale et des réductions renforcées des factures d’électricité correspondantes (65% pour les consommateurs vulnérables, 80% pour les vulnérables sévères et 40% pour les ménages avec faibles revenus) ;</p>
<p style="text-align: justify;">• Plafonnement de la hausse du tarif régulé du gaz à 15% sur la partie dédiée à la hausse des matière premières (soit un plafonnement approximatif de 5% par trimestre) ;</p>
<p style="text-align: justify;">• Tarif régulé du gaz pour les communautés de propriétaires se chauffant avec un système centralisé de gaz naturel ;</p>
<p style="text-align: justify;">• Réduction de 80% des péages du système électrique pour les industries électrointensives et maintien des flexibilités pour modifier les contrats de fourniture en gaz et électricité ;</p>
<p style="text-align: justify;">• Mesures en matière de logement dont le plafonnement des hausses de loyers à 3% maximum, l’interdiction de la coupure des approvisionnements en électricité, eau et gaz aux consommateurs vulnérables et l’interdiction des expulsions du logements pour les populations vulnérables en cas d’absence d’alternative de logement.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Les réductions de divers impôts sur l’énergie seront progressivement retirées avec :</p>
<p style="text-align: justify;">• La fin progressive de la suspension de la taxe sur la production d'électricité. Normalement établie à 7% puis ramenée à 0% en septembre 2021, celle-ci sera relevée à 3,5% au 1er trimestre, à 5,25% au 2ème trimestre et reviendra à 7% à partir du 3ème trimestre ;</p>
<p style="text-align: justify;">• La fin progressive de la réduction de l'impôt spécial sur l'électricité au minimum de 0,5%. Normalement établi à 5,11% puis ramené à 0,5% en septembre 2021, celui-ci Il sera relevé à 2,5% au 1er trimestre, à 3,8% au 2ème trimestre et reviendra à 5,11% à partir du 3ème trimestre ;</p>
<p style="text-align: justify;">• Hausse partielle de la TVA sur l’électricité au taux réduit de 10% pour toute l’année 2024. Normalement au taux général de 21%, celle-ci avait été ramené au taux réduit de 10% en juin 2021, puis au taux ultra-réduit de 5% en juillet 2022 ;</p>
<p style="text-align: justify;">• Hausse progressive de la TVA sur le gaz et sur le bois utilisé comme combustible ou pour chauffage au taux général de 21%. Normalement au taux général de 21%, ces catégories avaient été ramenées au taux ultra-réduit de 5% en octobre 2022. Pour le gaz, le taux sera relevé au taux réduit de 10% lors du 1er trimestre et reviendra au taux général de 21% à partir du 2ème trimestre. Pour les autres, le taux sera relevé au taux réduit au 1er semestre et au taux général ensuite.</p>
<p style="text-align: justify;">Le reste des mesures qui étaient en vigueur, notamment les aides sectorielles, ne sont pas renouvelés.</p>
<h1 style="text-align: justify;">Activités <br /> macroéconomiques & financières</h1>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/e9455f07-b840-4f10-93e4-05cde4e61581/images/2d95a8de-eb23-4179-bc28-6433bdeeb16b" alt="2024 - tableau macro 01" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan national de relance et de résilience (PNRR) - versements :</u></strong> l’Espagne demande le 4ème versement semestriel pour un montant de 10 Md€. Le 20 décembre dernier, le gouvernement espagnol a soumis la demande à la Commission européenne qui dispose d’un délai de deux mois pour évaluer l’accomplissement des 44 jalons et 17 objectifs mis en place au 2ème semestre 2022 et en 2023. Parmi les principales mesures qui seront évaluées, il y a notamment la dernière partie de la réforme du système de retraites (introduction du mécanisme d’équité intergénérationnel, adéquation de la période de calcul de la pension de retraite initiale, hausse des bases de cotisations maximales), la loi sur les start-ups, la loi sur la création et la croissance des entreprises, la loi sur le logement et diverses réformes en matière de modernisation de l’administration publique et de la justice.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour rappel, l’Espagne a déjà reçu 37 Md€ du plan de relance européen dont 9 Md€ au titre de préfinancement en août 2021, 10 Md€ en décembre 2021 au titre du 1er versement semestriel, 12 Md€ en juillet 2022 au titre du 2ème versement semestriel et 6 Md€ en mars 2023 au titre du 3ème versement semestriel en validant 121 des 416 jalons et objectifs prévus dans la 1ère configuration du plan de relance. A la suite de sa révision en octobre, le plan espagnol compte désormais 595 jalons et objectifs dont la validation s’étend jusqu’à 2026 inclus.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan national de relance et de résilience (PNRR) – exécution :</u></strong> selon le <a href="https://planderecuperacion.gob.es/sites/default/files/2023-12/21122023_IV_Informe_de_Ejecucion_del_Plan_de_Recuperacion_completo_0.pdf">4ème rapport d’exécution du PNRR</a> présenté fin 2023, le gouvernement indique que près de 33,6 Md€ ont été octroyés par le biais d’appels d’offre ou d’appels à subventions jusqu’à novembre 2023, dont 28 Md€ exécutés par le gouvernement de l’État et 5,6 Md€ par les gouvernements régionaux avec près de 600 000 projets bénéficiaires.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance du PIB au T3 2023 :</u></strong> dans sa <a href="https://ine.es/daco/daco42/daco4214/cntr0323.pdf">2ème estimation sur la comptabilité nationale</a>, l’INE a confirmé que le PIB espagnol a enregistré une croissance de +0,3% t/t au T3 2023 (-0,1 pp par rapport au T2), portant l’acquis de croissance pour l’année à 2,3%. Le résultat s’explique notamment par les bons résultats de la demande nationale (+0,8 %), avec notamment la consommation des ménages qui résiste (+1,4%), alors que le secteur extérieur souffre de la dégradation de la conjoncture dans les principaux partenaires économiques de l’Espagne avec un recul de +4,1% des exportations de biens et services et de 2,9% des importations.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u></strong> selon la <a href="https://ine.es/dyngs/Prensa/IPC1223.htm">2ème estimation de l’INE</a>, l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est établie à 3,1 % en glissement annuel en décembre 2023 (vs. 3,2 % en novembre). L’IPC harmonisé au niveau européen (IPCH) s’élève à +3,3% en g.a, similaire à celui de novembre. L’inflation sous-jacente s’élève à 3,8% (-0,7 pp par rapport à novembre). En moyenne annuelle, l’inflation a augmenté de 3,5% en 2023 (contre +8,4% en 2022).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Endettement des ménages et des entreprises :</u></strong> selon les <a href="https://www.bde.es/f/webbe/GAP/Secciones/SalaPrensa/NotasInformativas/24/presbe2024-02.pdf">comptes financiers de l’économie espagnole</a> publiés par la banque d’Espagne, l’endettement des ménages et des entreprises s’élevait à 113,5% du PIB au T3 2023, soit un recul de 13,6 points par rapport à l’année précédente et le niveau le plus faible depuis mars 2002. Par catégories, la dette des ménages s’élevait à 48,0% du PIB et celle des entreprises à 65,5% du PIB au T3 2023, soit un recul de 5,7 et 8,0 points en un an respectivement (53,7% et 65,5% au T2 2022). </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u></strong> le déficit des administrations publiques (hors municipalités), s’élevait à 19,2 Md€ fin octobre (1,3% du PIB), soit une réduction de 3,2% par rapport à la même période en 2022. Par administration, l’État central enregistre un déficit de 16,7 Md€ (1,1% du PIB), les régions de 2,2 Md€ (0,2% du PIB) et la sécurité sociale était pratiquement à l’équilibre (0,03 Md€).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u></strong> la dette des administrations publiques s’élevait à 1 575 Md€ fin novembre 2023, soit une hausse de +4,6 % en glissement annuel. Pour rappel, le ratio de dette/PIB était de 109,8% à l’issue du 3ème trimestre, en passant sous le seuil des 110% pour la 1ère fois depuis le début de la crise du Covid-19.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Financement du trésor espagnol :</u></strong> selon la <a href="https://www.tesoro.es/sites/default/files/estrategia/Estrategia_Tesoro_Publico_2024_Espan%CC%83ol.pdf">stratégie de financement du trésor public espagnol pour 2024</a>, le coût des nouvelles émissions de dette a augmenté en moyenne de 209 p.b. en 2023 (1,35% en 2022, 3,44% en 2023) et le coût moyen de la dette en circulation a augmenté de 36 p.b. (1,73% en 2022, 2,09% en 2023). La durée de vie moyenne de la dette espagnole est restée stable en 2023 à 7,84 ans (7,86 ans en 2022).</p>
<p style="text-align: justify;">Pour 2024, le trésor public espagnol prévoit une émission nette de dette de 55 Md€, soit une réduction de 10 Md€ par rapport à 2023. Les émissions brutes devraient s’élever à 257,6 Md€, un niveau similaire à celui de 2023 (252,0 Md€).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Salaire minimum :</u></strong> le gouvernement annonce une hausse du SMIC de +5% en 2024. Celui-ci passera de 1 080 € à 1 134 € bruts mensuels en 14 mensualités (ou de 1 260 € à 1 323 € bruts mensuels en 12 mensualités) et sera appliqué rétroactivement depuis le 1er janvier 2024. Cette hausse intervient après l’accord du ministère du Travail avec les syndicats mais sans l’accord des organisations patronales.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage :</u></strong> fin décembre, le nombre de personnes inscrites au chômage s’élève à 2,7 M de personnes, soit une réduction de près de 130 000 personnes sur toute l’année 2023 (-4,6%). Par rapport au mois de novembre, le nombre de personnes au chômage a diminué de près de 27 000 personnes (6 500 en données corrigées de variations saisonnières).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliations à la sécurité sociale :</u></strong> fin décembre, la sécurité sociale comptait près de 20,8 M d’affiliés c.v.s, soit près de 530 000 affiliés c.v.s en plus sur l’ensemble de l’année 2023. Par rapport au mois de novembre, le nombre d’affiliés à la sécurité sociale a augmenté de près de 23 000 personnes c.v.s.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Innovation des entreprises :</u></strong> selon l’<a href="https://www.ine.es/prensa/eie_2022.pdf">INE</a>, les dépenses des entreprises espagnoles en activités innovantes a atteint 20,8 Md€ en 2022, soit 0,9 % de leur chiffre d’affaires cumulé. 50,1 % de ces dépenses correspond à de la R&D interne, 9,7 % à de la R&D externe et 40,2 % à autres activités innovantes (ingénierie, conception et autres travaux créatifs, parmi d’autres). Par secteurs, les services cumulent 55,8 % de ces dépenses (11,6 Md€), l’industrie 42,6 % (8,9 Md€), la construction 1 % (0,2 Md€) et l’agriculture, élevage, sylviculture et pêche 0,6 % (0,1 Md€). Par régions, les trois communautés autonomes cumulant le plus de dépenses sont Madrid (6,3 Md€ ; 30,2 %), Catalogne (5,4 Md€ ; 26,2 %) et le Pays Basque (1,9 Md€ ; 9,1 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires :</u></strong> selon l’INE, l’indice de chiffre d’affaires des entreprises (<a href="https://www.ine.es/dyngs/Prensa/ICNE1123.htm">ICNE</a>) augmente en novembre 2023 de +1,3 % cvs en variation mensuelle (-0,4 % cvs en octobre). L’approvisionnement d’énergie électrique, eau, assainissement et gestion de déchets est à la baisse (-1,8%), alors que le commerce (+1,9 %) et les Industries extractive et manufacturière (+1,7 %) enregistrent les hausses les plus prononcées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires industrie et services :</u></strong> selon l’INE, le chiffre d’affaires du secteur industriel (<a href="https://www.ine.es/dyngs/Prensa/ICN1123.htm">ICN</a>) enregistre une hausse de +1,7 % cvs en variation mensuelle en novembre 2023. Les biens d’équipement (+2,7 %) et les biens de consommation durable (+2,1 %) enregistrent les hausses les plus prononcées, alors que l’énergie est le seul secteur à la baisse (-3,5 %). Le chiffre d’affaires du secteur services (<a href="https://www.ine.es/dyngs/Prensa/IASS1123.htm">IASS</a>) hausse de +1,1 % cvs en variation mensuelle en novembre 2023. Le secteur hôtelier (-2,9 %) est à la baisse, alors que le commerce de gros et intermédiaires du commerce (+4,4 %) enregistre la hausse la plus prononcée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Indices PMI :</u></strong> l’indice PMI du secteur industriel reste en dessous de 50 pts (contraction) pour le 7ème mois consécutif, à 46,2 pts en décembre (variation de -0,1 pts par rapport à novembre). L’indice PMI du secteur services reste au-dessus de 50 pts (expansion) pour le 4ème mois consécutif, à 51,5 pts en décembre (variation de +0,5 pts par rapport à novembre).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Création d’entreprises :</u></strong> selon l’<a href="https://www.ine.es/dyngs/Prensa/SM1123.htm">INE</a>, 9 272 sociétés ont été créées en novembre 2023, soit une hausse de 6,4 % par rapport au même mois en 2022. Le capital déposé cumulé pour leur création a été de 572 M€ (-32,6 % par rapport à novembre 2022), avec une moyenne de 61 674 € (-36,6 %). Pendant ce mois, l’institution enregistre la dissolution de 2 201 sociétés (-17,1 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Commerce de détail :</u></strong> l’indice de commerce de détail (<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco4215/ccm1023.pdf">ICM</a>) enregistre une hausse en variation mensuelle de +0,9 % cvs en novembre 2023. Par type de distribution, les ventes des entreprises ayant un seul établissement sont restées stables, alors que les petites chaînes (+1,7 %), les grandes chaînes (+2,4 %) et les grandes surfaces commerciales (+0,8 %) ont enregistré des résultats positifs.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Secteur bancaire et financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Supervision bancaire :</u></strong> en 2024, deux des quatre banques d’importance systémique (Santander et BBVA) voient leurs exigences CET 1 augmenter de 0,25 pp. Cette augmentation des exigences macro prudentielles est motivée par la révision du cadre méthodologique de la BCE sur les réserves minimales pour les banques d’importance systémique dans le contexte du mécanisme de surveillance unique, qui a conduit à l'adaptation de la méthodologie de la Banque d'Espagne pour la détermination des réserves de capital pour ces établissements. La banque d’Espagne a maintenu les exigences CET1 de CaixaBank et Sabadell.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Code de bonnes pratiques pour la restructuration des prêts immobiliers :</u></strong> en accord avec le secteur financier, le gouvernement élargit le dispositif qui vise à soutenir les ménages endettés les plus vulnérables. En particulier, le plafond de revenu permettant d’accéder aux aides a été relevé de 3,5 IPREM à 4,5 IPREM (soit 38 000€ annuels ; l’IPREM étant l’indice de référence pour les aides publiques en Espagne), l’élimination des commissions pour amortir les prêts se poursuit en 2024, la gratuité de la conversion des prêts à taux variables en prêts à taux fixes est également reportée en 2024 et élargie à la conversion en prêt à taux mixte. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Paiement des impôts en ligne :</u></strong> la région de Madrid offre la possibilité de paiement des impôts régionaux depuis son téléphone via l’application Bizum (équivalent de l’interface française Paylib). La mesure vise à simplifier les procédures administratives et à offrir une option « plus rapide et plus pratique » aux madrilènes selon la présidente de la région Isabel Ayuso.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Marché de l’immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Régulation des loyers :</u></strong> neuf mois après l’adoption de la loi nationale sur le logement qui prévoit une régulation des loyers dans les zones déclarées sous tensions, la Catalogne est la seule communauté autonome à avoir demandé de pouvoir encadrer les loyers à partir de février. La déclaration des zones sous tensions relève en effet de la compétence des communauté autonomes. Toutefois, la région est encore dans l’attente de la création de l’indice national qui permettra cet encadrement des loyers des logements nouvellement sur le marché, le renouvellement des contrats déjà existant est quant à lui plafonné à 3% pour 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prix du logement neuf :</u></strong> selon le dernier rapport sur les tendances immobilières publiées par la société d’évaluation immobilière Sociedad de Tasación, le prix d’achat du logement neuf augmente de 5,1% en 2023 (g.a) et atteint en moyenne les 2871€/m2 fin décembre. Castille-La-Manche est la communauté autonome qui enregistre la hausse en glissement annuel la plus faible (+2,7%) tandis les Baléares enregistrent la hausse la plus haute (+6,8%) suivi de Madrid (+6,3%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Marché locatif :</u></strong> les loyers ont augmenté de 10,1% en moyenne en 2023 selon le portail immobilier Idealista. Toutes les régions ont vu le prix des loyers augmenter, les hausses les plus importantes ont été enregistrées aux Baléares (+18,0%), dans la communauté Valencienne (+15,5%), en Andalousie (+13,1%), dans la région de Madrid (+11,9%) et aux Canaries (+11,3%). Les analystes justifient ces hausses par le manque d’offre et l’augmentation de la demande face aux difficultés d’accès au crédit immobilier.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Nouveaux prêts immobiliers :</u></strong> selon les dernières données disponibles de l’INE, en octobre la contraction du nombre de nouveaux prêts immobiliers se poursuit et baisse de 22,3% par rapport à l’année précédente. Le taux moyen d’emprunt s’établit à 3,32%.</p>56f0d6b7-90bd-4a14-9cc0-5869b008bda0Flash Conjoncture Pays avancés - Production manufacturière : à la peine en Allemagne et en Italie, mais dynamique en EspagneFlash Conjoncture Pays avancés - Production manufacturière : à la peine en Allemagne et en Italie, mais dynamique en Espagne2024-01-15T00:00:00+01:00<p><u>En novembre</u>, la production industrielle (IPI) augmente au <strong>Royaume-Uni</strong> (+0,3 % après −1,3 %) et en <strong>Espagne</strong> (+1,0 % après −0,7 %), tandis qu’elle reste en net recul en <strong>Italie</strong> (−1,5 % après −0,2 %). L’excédent commercial augmente en <strong>Allemagne</strong> (+20,4 Md€ après +17,7 Md€) pendant que le déficit commercial se réduit au <strong>Royaume-Uni</strong> (−1,4 Md£ après −3,2 Md£) et aux <strong>États-Unis</strong> (−63,2 Md$ après −64,5 Md$). Les ventes au détail repartent à la baisse en <strong>zone euro</strong> (−0,3 % après +0,4 %) mais augmentent en <strong>Italie</strong> (+0,4 % après +0,4 %). L<a id="_anchor_1" href="#_msocom_1" name="_msoanchor_1"></a>e taux de chômage diminue légèrement en <strong>zone euro</strong> (6,4 % après 6,5 %). <strong>Outre-Manche</strong>, le PIB mensuel rebondit (+0,3 % après −0,3 %), tout comme les commandes à l’industrie <strong>outre-Rhin</strong> (+0,3 % après −3,8 %). <u>En décembre</u>, l’inflation totale aux <strong>États-Unis</strong> augmente (+3,4 % après +3,1 %), tandis qu’en <strong>Espagne</strong>, l’inflation totale harmonisée (IPCH) reste stable (à +3,3 %). En <strong>zone euro</strong>, l’indicateur du climat économique (ESI) progresse (+96,4 après +94,0).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/56f0d6b7-90bd-4a14-9cc0-5869b008bda0/images/a02e2479-5d35-48e2-8608-7a3512510b40" alt="Indicateurs" /></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/56f0d6b7-90bd-4a14-9cc0-5869b008bda0/images/78209aea-9d39-49ef-8bd4-95a676a490dc" alt="Production manufacturière en zone euro" /></p>51312550-4a34-41ee-8c7e-8ddba29a4f7eBrèves sectorielles d'Espagne et du Portugal : Développement durable, industrie et tourisme - décembre 2023décembre 2023.2023-12-15T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><strong>Démission du Gouvernement portugais de Costa</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 7 novembre 2023, à la suite de l’éclatement d’un scandale politique autour de projets de développement durable au Portugal mettant en cause des membres du Gouvernement, dont le Premier ministre, ce dernier a décidé de présenter sa démission. Les projets concernés par les soupçons de « malversation, corruption active et passive et trafic d’influence » sont deux projets à Sines (le mégacentre de données Smart Campus, le mégaprojet hydrogène vert H2Sines), deux projets de lithium au nord du Portugal (à Boticas par Savannah Ressources et à Montalegre par Lusorecursos : exploitation minière et usine de raffinage). Les deux projets lithium avaient reçu une déclaration d’impact environnemental favorable par l’Agence portugaise pour la protection de l’environnement, respectivement en mai et septembre 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h1 style="text-align: justify;">Energie</h1>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Selon le gestionnaire du réseau électrique espagnol, REE, au cours des neuf premiers mois de l'année 2023, les principales sources de production d'électricité en Espagne ont été</strong><strong> </strong><strong>: l’éolien avec 21,8 % (-1,2 % par rapport à la même période 2022), suivi du nucléaire avec 20,7 % (-2,9 %), les cycles combinés</strong><strong> </strong><strong>avec 17,8 % (-6,8 %), le photovoltaïque avec 15,2 % (+3 %) et l’hydraulique</strong><strong> </strong><strong>avec 8,2 % (+1 %). </strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La consommation d’électricité au Portugal tirées par les énergies renouvelables en octobre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après Redes Energéticas Nacionais (REN), les énergies renouvelables ont fourni plus des deux tiers (67%) de la consommation nationale d’électricité en octobre, les conditions météorologiques ayant été favorables à la production hydroélectrique. La consommation de gaz naturel, quant à elle, continue de reculer, atteignant son point le plus faible depuis 2006. De janvier à octobre, la consommation de gaz naturel a enregistré une baisse de 20% sur un an, avec une baisse de 39% dans le segment de production d'électricité et de 4,3% dans le segment conventionnel. En conséquence (et avec la baisse de la consommation), le prix de l’électricité a atteint son prix moyen de production le plus bas depuis fin janvier 2021, avec un prix moyen de production au 4 novembre de 1,51€/MWh sur le marché ibérique de l’électricité (Mibel). Le 27 novembre, le prix moyen était de 107,85€/MWh d’après OMIE.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Teresa RIBERA reconduite pour quatre ans au poste de ministre espagnole de la Transition écologique et du </strong><strong>D</strong><strong>éfi démographique<a name="_Hlk151470258"></a></strong></p>
<p style="text-align: justify;">En accord avec le programme du gouvernement de coalition PSOE et SUMAR (parti d’extrême gauche), conclu le 24 octobre, Mme Ribera réaffirme les ambitions climatiques de l'Espagne et la sortie du nucléaire. Cet accord gouvernemental réitère les objectifs de parvenir à 48 % d’EnR dans le mix énergétique et 81 % dans le bouquet électrique d'ici 2030 (des objectifs déjà inclus dans la nouvelle version du Plan national intégré énergie climat). Parallèlement, l'accord vise à développer l'industrie de l'hydrogène et à promouvoir l'auto-consommation photovoltaïque, avec un objectif d'installation de 19 GW d'ici 2030. Pour le transport aérien, l'accord encourage la réduction des vols domestiques lorsque des alternatives ferroviaires sont disponibles pour des trajets de moins de 2h30, mais des exceptions sont prévues pour les liaisons internationales via Madrid et Barcelone.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles aides au secteur électro intensif espagnol</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 20 novembre dernier, la Commission européenne a donné son accord à la demande de l'Espagne d'augmenter de 5,6 Md€ le montant initial de 2,9 Md€ attribué en mars 2022 destiné à compenser certaines entreprises énergivores pour les aider à faire face à la hausse des prix de l'électricité (conséquence notamment des tarifs élevés du prix du carbone sur les coûts électriques). De plus, de nouvelles enchères pour un dispositif d'interruptibilité ont été annoncées par le Ministère de la Transition Écologique et du Défi Démographique pour le 30 novembre. Ce dispositif permet au gestionnaire du réseau électrique espagnol (REE) de gérer les situations critiques dans l'exploitation du système électrique en autorisant l'interruption de l'alimentation d'un ou de plusieurs consommateurs industriels si nécessaire.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le pétrolier espagnol Repsol inaugure son 1er électrolyseur d'hydrogène renouvelable dans la banlieue de Bilbao</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Installé sur la raffinerie de la commune de Muskiz près de Bilbao, ce projet a nécessité un investissement de 11 millions d'euros. Cette installation, équipée d'un électrolyseur de 2,5 MW, produira 350 tonnes d'hydrogène vert chaque année, principalement pour réduire l'empreinte carbone de sa raffinerie. Repsol prévoit également la mise en place de deux autres unités plus grandes à l'avenir, de 10 MW et 100 MW respectivement. En outre, l'entreprise utilisera cet hydrogène renouvelable pour alimenter les bus et les transports lourds utilisés par les industriels situés à proximité de la raffinerie. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Biorig, la division biométhane de l'entreprise photo-voltaïque espagnole Solarig, a annoncé un investissement de 250 M€ pour le développement, la construction et l'exploitation de 10 installations de production de biométhane en Castilla et León.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette annonce s'inscrit dans l'objectif de l'entreprise de diversifier ses domaines d'activité vers le développement de projets qui contribuent à la transition énergétique et à la décarbonisation. L'entreprise prévoit de développer 20 usines de production de biométhane en Espagne, dont au moins la moitié serait établie en Castille-et-León. L'entreprise estime que la production de biométhane équivaudrait à la consommation annuelle totale de gaz de 20 % des foyers de la communauté autonome. Les déchets de l'élevage seront la principale source d'énergie pour les usines. En outre, la technologie présente dans les nouvelles installations garantit un rejet nul : du captage du CO2 biogène à l'utilisation de l'eau de pluie, permettant une consommation d'eau nulle et garantissant un rejet nul.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal lance des appels d’offres pour l’éolien offshore et les centrales à biomasse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’ici 2030, des licences seront accordées progressivement pour l’installation de 10 gigawatts (GW) de capacité de production d’énergie éolienne offshore au Portugal, qui est actuellement le premier pays à accueillir un parc éolien offshore flottant, installé par EDP et Engie en 2020, au large de Viana do Castelo. Une cinquantaine d’entreprises et de consortiums, de plus de dix pays, ont déjà manifesté leur intérêt depuis début novembre, dont le consortium Galp et TotalEnergies.</p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l’Environnement et de l’Action climatique s’apprête également à lancer d’ici la fin de l’année un appel d’offres pour l'octroi de licences pour l'injection d'électricité dans le réseau à partir de centrales à biomasse. La capacité à injecter dans le réseau électrique du service public est de 60 MW, chaque centrale étant limitée à concourir pour un maximum de 10 MW. L’objectif est de permettre l’exploitation de nouvelles installations de récupération de la biomasse dans les territoires les plus vulnérables au risque d’incendies ruraux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au Portugal, les familles vulnérables peuvent demander jusqu’à 3 900€ HT de bons efficacité énergétique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le programme Vale Eficiência vise à l’amélioration de la performance énergétique et du confort thermique des logements. Son montant a été porté à 3 900€ maximum par bénéficiaire. Les types d’intervention concernées par le programme sont le remplacement de fenêtres mal isolées, le renforcement de l’isolation thermique, l’installation d’équipements de refroidissement et de chauffage et la pose de panneaux photovoltaïques. Les critères d’éligibilité ont également été élargis afin de couvrir davantage de familles. Il suffit désormais qu’au moins une personne du ménage soit bénéficiaire des prestations sociales minimales pour y avoir droit.</p>
<h1 style="text-align: justify;">Environnement</h1>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>200 millions d'euros d’aides destinés à améliorer la gestion urbaine de l'eau </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 17 novembre, le Ministère espagnol pour la Transition Écologique a annoncé les 30 lauréats des subventions du Plan public-privé nommé « PERTE du cycle de l'eau ». Chaque lauréat bénéficiera d'aides allant de 3,3 à 7,9 M€. Cette initiative s'inscrit dans le volet du plan de relance visant à améliorer la gestion de l'eau, tant dans les zones urbaines que rurales. Les bénéficiaires de ces subventions incluent des administrations publiques, des opérateurs de services d'eau urbaine, des entités locales et diverses entreprises, qu'elles soient publiques, mixtes ou privées. Avec un fonds total de 200 M€, cette initiative touchera 1 676 municipalités et une population totale de 14,7 millions de résidents à travers toute l'Espagne.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Inauguration du Centre de contrôle maritime au Portugal </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre de l’Economie et de la Mer Antonio Costa Silva a inauguré en octobre le Centre de Contrôle Maritime (CMAR). Installé sur le campus de l’Ecole Nautique Infante D. Henrique, à Oeiras, ce centre permettra de garantir le contrôle de l'accès du trafic maritime aux ports, la surveillance de la pêche, le suivi de la flotte portugaise, des infrastructures et des activités en mer et dans les zones marines, ainsi que le contrôle des émissions. Le projet bénéficie d'un investissement d'environ 2,5 M€, dont 1,9 M€ proviennent du programme MAR 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal est l’un des pays les plus décarbonés de l’Union européenne </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le mix énergétique portugais comprend une part de renouvelable (32% en 2021) beaucoup plus élevée que la moyenne de l’UE (19% en 2021), tiré par le secteur de l’électricité, issue à 65% d’énergies renouvelables au Portugal contre 39% pour la moyenne européenne. La volonté du Portugal est d’atteindre 80% d’électricité produite à partir d’énergies renouvelables en 2026, plutôt qu’en 2030. En revanche, certains indicateurs de stress environnemental se sont aggravés : le potentiel d’acidification (ACID) et le potentiel de formation d’ozone troposphérique (TOFP) ont augmenté respectivement de 2,8 % et 3,8 %. Bruxelles demande au Portugal de se conformer à la directive qui établit des engagements nationaux pour réduire les émissions de 5 polluants atmosphériques importants (oxyde d’azote, composés organiques volatils non méthaniques, dioxyde de soufre, ammoniac et particules fines) qui détériorent la qualité de l’air.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les mesures de restriction d’eau prévues en Catalogne ont été officialisées </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement régional catalan a déclaré jeudi 23 novembre l'état de "pré-urgence" en raison de la sécheresse persistante dans les bassins hydrographiques des fleuves Ter et Llobregat, qui parcourent la région. Les réserves d'eau se situent proche du seuil critique de 16 % (actuellement à 18 %). Parmi les mesures annoncées, on note un renforcement des règles déjà en vigueur, notamment la réduction du volume maximum de consommation d'eau par habitant et par jour à 210 litres (contre 230 litres précédemment), affectant au total 6 millions d'habitants, principalement dans les provinces de Barcelone et de Gérone. De plus, l'arrosage des pelouses (à l’exception des installations sportives) sera interdit.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h1 style="text-align: justify;">Industrie</h1>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Espagne : résultats du 2<sup>ème</sup> appel à projet du volet véhicule électrique du plan national de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Gouvernement a annoncé en octobre la liste des premiers lauréats du 2ème appel à projets lancé dans le cadre du plan stratégique de collaboration publique-privée dédié au véhicule électrique (PERTE VEC). 837 M€ d’aides sont notamment prévues pour contribuer à la construction d’usines de production de batteries. Stellantis est l’une des premières entreprises à avoir été retenues pour ce dispositif (66,3 M€ d’aides obtenues). L'entreprise chinoise Envision qui porte un projet de gigafactory près de Cacéres (Extremadure). Elle investira 1,3 Md€ et devrait recevoir 200 M€ de subventions et 100 M€ sous forme de crédits. La filiale de la sud-coréenne Lotte Energy Materials Corps se voit attribuer 49,3 M€ de subventions publiques pour un projet d’usine de production de feuilles en cuivre (elecfoil) pour la confection de batteries électriques. Cette usine sera situé à Mont-Roig del Camp (Catalogne) pour minimum 328 M€ d’investissements. Le ministère travaille par ailleurs sur un 3<sup>ème</sup> appel à projets, pour 2024, avec un budget de 1,25 Md€ Stellantis et l’entreprise slovaque InoBat (qui n’a pas été retenue dans cette phase) ont déjà signalé qu’ils déposeraient d’importants projets dans le cadre de ce 3ème appel à projets.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Cepsa (multinationale espagnole du pétrole et du gaz) lance son projet de construction de 15 usines de biométhane à partir de déchets agricoles et d'élevage, en collaboration avec Kira Ventures (entreprise espagnole de référence dans la promotion et la gestion d'actifs liés aux énergies renouvelables)</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'objectif de Cepsa pour 2030 est de gérer un portefeuille de projets d’une production de 4 TWh par an pour décarboniser son activité industrielle, en remplaçant la consommation de gaz naturel par du biométhane dans ses parcs énergétiques et ses usines chimiques. Il s'agit d'un objectif ambitieux, équivalent à l'énergie de 650 000 foyers, qui lui permettrait de réduire significativement les émissions de CO<sub>2</sub> de ses parcs énergétiques et de ses usines chimiques, tout en constituant un vecteur complémentaire pour la production d'hydrogène vert et l'emploi dans la mobilité durable. L'utilisation de ce gaz renouvelable, à la place des combustibles fossiles, permettra de revaloriser 10 millions de tonnes de déchets par an et d'éviter l'émission de 728 000 tonnes de CO<sub>2</sub> par an.</p>
<p style="text-align: justify;">L'énergéticien a signé une alliance avec Kira Ventures pour lancer la construction de 15 usines de biométhane en Espagne au cours de cette décennie. Les deux entreprises travaillent déjà au développement des cinq premières, qui seront situées en Castille-La Manche et en Castille-et-León, et devraient être opérationnelles entre 2025 et 2026. Ces usines utiliseront des déchets agricoles et d'élevage provenant des zones à proximité, comme le fumier et le lisier, entre autres, et seront 100 % durables, car elles utiliseront de l'électricité provenant de sources renouvelables et de la chaleur générée par le biogaz lui-même.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un centre d’innovation pour la valorisation de toute la chaîne de valeur du lithium au Portugal</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un arrêté signé par la secrétaire d'État à l'Énergie et au Climat, Ana Cláudia Fontoura Gouveia, définit le groupe de travail pour la création d’un centre d'innovation dans la municipalité de Boticas, où, en mai, la mine de lithium Barroso de Savannah a reçu le feu vert de l'Agence portugaise de l'environnement (APA). Ce centre d'innovation a pour objectif de « stimuler le développement et l'innovation tout au long de la chaîne de valeur du lithium ».</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Commission européenne autorise un régime d'aides espagnol d'un montant de 1,1</strong><strong> </strong><strong>Md€ visant à soutenir les investissements dans les équipements pour favoriser la transition vers une économie à zéro émission nette</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le régime a été autorisé au titre de l'encadrement temporaire de crise et de transition en matière d'aides d'État, adopté par la Commission le 9 mars 2023 et modifié le 20 novembre 2023 (conformément au plan industriel du pacte vert). Dans le cadre de cette mesure, qui sera financée par la facilité pour la reprise et la résilience (FRR), l'aide prendra la forme de subventions directes (octroyées au plus tard le 31 décembre 2025). La mesure sera ouverte aux entreprises qui produisent des équipements nécessaires à la transition, à savoir des batteries, des panneaux solaires, des éoliennes, des pompes à chaleur, des électrolyseurs, ainsi que des composants essentiels conçus et utilisés principalement comme intrants directs pour la production de ces équipements ou des matières premières critiques connexes nécessaires à leur production.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère espagnol de l’Industrie accorde 229 millions d'euros d’aides au titre du mécanisme de compensation des coûts des émissions indirectes de gaz à effet de serre pour 2023. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les 185 bénéficiaires retenus opèrent principalement dans les Asturies (avec 21,1 % du total, suivie du Pays basque avec 18,3 % et de l'Andalousie avec 11,7 %). Par secteur, le montant le plus important correspond au secteur des produits sidérurgiques de base et des ferro-alliages, avec 33,3 % du total de l’aide, suivi par le secteur du papier, avec 20,3 %. Il convient de rappeler que l'Union européenne permet à chaque Etat membre de compenser les coûts indirects des industries de certains secteurs ou sous-secteurs considérés comme exposés à un risque important de "fuite de carbone", en raison des coûts liés aux émissions de gaz à effet de serre répercutés sur les prix de l'électricité.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h1 style="text-align: justify;">Transport</h1>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Iryo et Ouigo se préparent à venir concurrencer la Renfe, l’opérateur historique espagnol, sur le corridor méditerranéen (c’est-à-dire le long de la côte entre la frontière française et Algésiras, reliant les principales capitales de Catalogne, Valence, Murcie et l'Andalousie orientale)</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sur les plus de 4 000 Km du réseau ferroviaire à grande vitesse en Espagne, le marché est déjà ouvert sur les corridors vers la Catalogne, le Levant et l'Andalousie. La prochaine vague de libéralisation comprendra, outre le corridor Méditerranée, les lignes vers Murcie, la Galice, les Asturies, l'Estrémadure et le Pays basque.</p>
<p style="text-align: justify;">Inachevé mais très développé ces dernières années après plus de 5 Md€ d’investissements, le corridor méditerrané est l'une des routes les plus intéressantes pour l'opérateur low cost français et son rival italien, car il sera l'une des portes d'entrée en Europe vers plusieurs des destinations les plus demandées par les touristes. Outre Renfe, Iryo et Ouigo, d'autres opérateurs, tels que l'Eco Rail andalou et les opérateurs régionaux Euskotren et FGC, sont également disposés à participer à cette deuxième phase. A ce titre, le gouvernement espagnol a approuvé récemment 400 millions d'euros pour achever le dernier tronçon à grande vitesse manquant entre Murcie et Almeria.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les sociétés Alsa et EcoRail s'associent dans le secteur de la grande vitesse en Espagne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alsa, la filiale espagnole du groupe de transport britannique Mobico (ex-National Express) se prépare à entrer dans le secteur de la grande vitesse avec EcoRail. Les deux entreprises, qui ont participé sans succès à la première vague de libéralisation du secteur ferroviaire espagnol lancée par le gestionnaire d’infrastructure Adif en 2019, se préparent à la 2<sup>ème</sup> phase d'ouverture du marché. Les deux groupes travaillent ensemble depuis trois ans dans le but de former un consortium espagnol et d'obtenir la capacité d'exploiter les nouvelles lignes qui seront ouvertes à la concurrence (à ce stade non public). Alsa et EcoRail pourraient se positionner sur les lignes qui relieront Madrid à la Galice et aux Asturies, ainsi que sur celles qui relieront Madrid à Murcie et Madrid à Cadix.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Leo Express, détenue à 50 % par la Renfe, prévoit de créer une liaison internationale entre la Slovaquie et la Belgique en 2024.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le projet de liaison traversera la Slovaquie, la République tchèque, l'Allemagne et la Belgique. Il est envisagé que le service débute le 15 décembre 2024, mais les opérations en Belgique pourraient être retardées jusqu'au printemps 2025 (Leo Express dispose de certificats de sécurité pour la République tchèque, la Slovaquie et la Pologne et sa société mère dispose d'un certificat de sécurité valide pour les opérations en Allemagne, mais pas pour la Belgique). Le voyage durera environ 19 heures, avec près de 50 arrêts entre la gare de départ et le terminal, dont huit en Belgique : Ostende, Bruges, Gand, les trois gares de Bruxelles, Louvain et Liège. En tant que train de jour, le train partira d'Ostende à 6h15, s'arrêtera à Bruxelles Midi vers 7h22 et à Hanovre vers 13h45. Il devrait arriver à Prague vers 20h00 avant de terminer son voyage vers 01h13 le lendemain.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En Espagne, la "gratuité" des transports publics ne donne pas le résultat attendu.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le subventionnement des transports publics n'a pas suffi à réduire les niveaux de pollution, du moins dans le cas de la ville de Madrid. La 1<sup>ère </sup>étude consacrée à l'analyse de l'impact des subventions publiques visant à rendre les transports publics moins chers a donné des résultats décevants : l'utilisation de la voiture n'a pratiquement pas changé malgré la baisse drastique du prix pour les usagers (rapport publié par l'Esade, <em>Escuela Superior de Administración y Dirección de Empresas</em>). Depuis septembre 2022, le gouvernement espagnol a instauré la gratuité quasi-totale des titres de transport pour les trains de banlieue, ainsi que la réduction de jusqu'à 50-60% sur les abonnements de métro dans les villes espagnoles. Malgré ces réductions substantielles, il n'y a pas de différence significative en termes d’augmentation d’usagers des transports publics et de réduction de trafic à la ville de Madrid.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les Açores lancent un appel d’offres pour le plus grand projet portuaire de la région</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'appel d'offres public pour le plus grand projet de port maritime des Açores a été lancé par le gouvernement régional. Le nouveau port de Lajes, sur l'île de Flores, considéré comme le « plus grand projet portuaire maritime » de la région, a un prix de base de 172 M€ (avec un délai d'exécution de 60 mois et un délai de soumission des propositions de 60 jours). Le Gouvernement régional a déclaré que ce projet permettra de tripler la capacité d'accueil, garantissant de nouvelles et de meilleures conditions d'exploitation ainsi qu’une augmentation substantielle de la capacité de réponse de l'ensemble de l'infrastructure portuaire</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La compagnie aérienne TAP enregistre des bénéfices record jusqu’en septembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La compagnie aérienne portugaise a réalisé un bénéfice de 203,5 M€ sur les neuf mois premiers mois de 2023, après une perte de 90,8 M€ sur la même période en 2022. Dans le communiqué, la compagnie aérienne explique que les revenus d'exploitation des neuf premiers mois de 2023 se sont élevés à 3,2 Md€, en hausse de 725 M€ (+29,7%) par rapport à la même période de 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renfe Mercancías et le géant suisse de la logistique MSC ont annoncé l’ambition de créer une coentreprise détenue à 50 %.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie du Gouvernement « Mercancías 30 », qui vise à faire passer la part modale du rail de moins de 5 % à 10 % dans six ans. Plus précisément, elle découle d’un appel d’offres lancé récemment par la Renfe, auquel avaient également répondu Maersk et CMA-CGM (qui a fait par ailleurs l’acquisition en juillet 2021 de l’opérateur espagnol ferroviaire Continental Rail). La filiale fret de la compagnie espagnole Renfe, qui bénéficie de plus de 50% de part de marché, continuerait à être détenue à 100 % par l'État. En revanche, elle cédera des actifs et une partie de ses activités à la future filiale. Pour les salariés, les conditions de travail pourraient être pratiquement identiques et les volontaires se verraient garantir le droit de revenir à Renfe Mercancías s'ils le demandent. Pour MSC, les objectifs sont doubles : créer un acteur présent tout au long de la chaîne logistique en Espagne et effectuer un saut quantitatif dans les affaires internationales (MSC possède 760 navires, transportant 22 millions de conteneurs par an, et opère dans 155 pays avec 180 000 employés). Ce projet de création sera soumis à l’avis de la Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC) avant que l'accord ne soit acté en Conseil des ministres. Il devra également faire l’objet d’une analyse par les services juridiques de la Commission européenne.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une</strong><strong> </strong><strong>liaison ferroviaire fret entre</strong><strong> </strong><strong>le port de</strong><strong> </strong><strong>Barcelone, Toulouse et</strong><strong> </strong><strong>Lyon</strong><strong> </strong><strong>s'ouvre sous l'impulsion de Synergy. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Synergy, l’opérateur ferroviaire du groupe chinois Hutchison Ports, va ouvrir courant novembre un nouveau service depuis son propre terminal situé dans le port de Barcelone. Exploité avec notamment les moyens ferroviaires de la société française Captrain (groupe SNCF), il pourra ainsi fonctionner en connexion avec d’autres terminaux ferroviaires français au départ de Toulouse et de Lyon. Le principal client de ce nouveau service sera la compagnie maritime Maersk.</p>
<p style="text-align: justify;">Le port de Barcelone disposant des trois écartements de voies européens, le service ne nécessitera pas de changement de locomotive ni d’arrêt à la frontière franco-espagnole. Il s’agit d’une première que les différents acteurs concernés espèrent pérenniser sur le long terme. Pour ces derniers, un abaissement des péages du tunnel transfrontalier du Perthus serait indispensable.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Portugal réduit l’aide à l’achat de voitures électriques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de son Budget pour 2024, le gouvernement portugais avait annoncé la création d’une incitation à la casse de véhicules immatriculées jusqu’au 30 juin 2007 – d’un impact budgétaire de 129 M€ – accompagné d’une mesure – d’un impact budgétaire de 84 M€ – d’augmentation de l’IUC (Impôt Unique de Circulation) pour les véhicules légers immatriculés avant 2007 (cette dernière mesure jugée polémique a finalement été amendée avec une actualisation de l’IUC sur la base du taux d’inflation en 2024 (2,9%) pour tous les véhicules hors diésel, après avoir recueillie plus de 400 000 signatures sur une pétition à son encontre). Par la première mesure, le gouvernement a ainsi décidé de réduire l’aide à l’acquisition de voitures et de vélos électriques, la dotation du Fonds environnemental passant de 10 M€ à 6,1 M€. L’aide à la mobilité électrique n’étant pas cumulable avec les incitations à la casse des voitures immatriculées jusqu’au 30 juin 2007.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<h1 style="text-align: justify;">Tourisme</h1>
<p style="text-align: justify;"><strong>Indicateurs économiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Espagne devrait clôturer cette 2023 avec un chiffre record de dépenses touristiques, supérieur à celui de 2019 qui a dépassé les 92,3 Md€. L’activité consoliderait ainsi sa reprise entamée au 2<sup>ème</sup> trimestre 2022 et permettrait de retrouver le niveau d’avant crise sanitaire, avec une contribution finale au PIB national de 12,6 %.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>De nouveaux records pour le tourisme portugais en août</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon l’Institut national de statistiques, le tourisme a généré 878,3 M€ de recettes en août (+37,6% par rapport à 2019), soit la valeur la plus élevée jamais enregistrée. Cette augmentation est principalement due aux recettes générées par les nuitées, reflétant une hausse des prix des séjours qui ont atteint des valeurs maximales dans toutes les régions et se sont élevées à 709,8M€ (+39,6% par rapport à août 2019). En outre, la croissance du tourisme continue de stimuler les déplacements dans les aéroports. Le nombre de passagers dans les aéroports portugais a constitué un nouveau record en août avec 7,2 millions de passagers en transit dans les infrastructures aéroportuaires du Portugal, une croissance de 13,2% par rapport à août 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Loi pour réglementer l'hébergement touristique dans les Iles Canaries: "Notre durabilité, l’environnement urbain et le droit à un logement sont en jeu"</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’hébergement touristique dans les Canaries a connu une croissance exponentielle, représentant aujourd'hui 33% de l'offre d’habitation insulaire, avec plus de 42 000 logements et 179 000 lits. Ces chiffres placent, en termes de pourcentage de logements touristiques, les Canaries au 2<sup>ème</sup> rang des régions espagnoles derrière les Baléares. Le nouveau règlement ne se limiterait pas à mettre à jour le décret sur la location de vacances, mais réglementerait l'ensemble de l’utilisation touristique des logements.</p>990ccb77-970a-47a3-b1be-96b604a9d018Flash Conjoncture Pays avancés - Les PMI services s’améliorent en novembre dans les pays avancés Flash Conjoncture Pays avancés - Les PMI services s’améliorent en novembre dans les pays avancés 2023-12-11T00:00:00+01:00<p>En novembre, l’indice des directeurs d’achat (PMI ; estimation définitive) des services diminue en <strong>Espagne</strong> (51,0 et 51,1) et au <strong>Japon</strong> (50,8 après 51,6), mais est en hausse en <strong>zone euro</strong> (48,7 après 47,8), en <strong>Allemagne </strong>(49,6 après 48,2), en <strong>Italie</strong> (49,5 après 47,7), et au <strong>Royaume-Uni</strong> (50,9 après 49,5). Outre Atlantique, l’indice ISM des services s’améliore également (52,7 après 51,8). Au 3<sup>e</sup> trimestre 2023, le recul du PIB en <strong>zone euro</strong> est confirmé en 3<sup>e</sup> estimation à −0,1 % (après +0,2 %) et est révisé à la baisse au <strong>Japon</strong> de −0,2 pt (−0,7 % après +0,9 % ; 2<sup>e </sup>estimation). En octobre, l’excédent de la balance commerciale augmente en <strong>Allemagne</strong> (+17,8 Md€ après +16,7 Md€), tandis que le déficit de la balance commerciale se creuse aux <strong>États-Unis</strong> (−64,3 Md$ après −61,2 Md$). En octobre, la production industrielle (au sens de l’IPI) recule en <strong>Allemagne</strong> (−0,1 % après −1,8 %), en <strong>Italie</strong> (−0,2 % après +0,1 %) et en <strong>Espagne</strong> (−0,5 % après +1,1 %). Les ventes au détail progressent en octobre en <strong>zone euro</strong> (+0,1 % après −0,1 %) et en <strong>Italie </strong>(+0,4 % après −0,4 %). Aux <strong>États-Unis</strong>, le taux de chômage d’octobre baisse à 3,7 % (après 3,9 %). En <strong>Allemagne</strong>, l’inflation recule en novembre (+2,3 % après 3,0 % ; estimation détaillée) et les commandes à l’industrie se contractent à nouveau en octobre (−3,7 % après +0,7 %). </p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/990ccb77-970a-47a3-b1be-96b604a9d018/images/abc8e587-14b0-4641-8c08-a672c4cccb99" alt="Indicateurs" /></p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/990ccb77-970a-47a3-b1be-96b604a9d018/images/1294de32-da99-47f2-9167-cffce773daaa" alt="Indices PMI dans les services" /></p>e3196287-7c50-405c-9585-bbcef82749faBrèves économiques d'Espagne N°07/2023Décembre 2023.2023-12-07T00:00:00+01:00<h1 style="text-align: justify;">Zoom sur :</h1>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Forum économique France-Espagne, coorganisé par le Medef et la CEOE, a tenu sa 4ème réunion annuelle à la résidence de France le mardi 28 novembre</strong>. Patrick Martin, nouveau président du Medef élu au mois de juillet dernier, a conduit une délégation d’une douzaine de représentants d’entreprises, ainsi que des représentants du Medef dans les régions. La délégation espagnole, conduite par le président de la CEOE Antonio Garamendi était composée des dirigeants de grandes entreprises espagnoles, dont Indra, CAF, Talgo, Antolin, Gestamp et Enagas.</p>
<p style="text-align: justify;">Les participants ont échangé autour de trois tables rondes thématiques sur (I) la protection et le financement de la compétitivité européenne, (II) les coopérations industrielles et technologiques franco-espagnoles et (III) la sécurité et la coopération énergétique. La secrétaire d’Etat au commerce Xiana Méndez a clôturé le forum. Par ailleurs, une déclaration commune, <a href="https://www.medef.com/uploads/media/default/0020/02/15459-declaration-commune-medef-ceoe-fr.pdf">« Pour une Europe compétitive et résiliente »</a>, a été signée par les présidents du Medef et de la CEOE.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h1 style="text-align: justify;">Activités <br /> macroéconomiques & financières</h1>
<p><img class="marge" src="/Articles/e3196287-7c50-405c-9585-bbcef82749fa/images/53dffcf6-d486-49eb-b6ca-f46346a88870" alt="Prévisions 2023" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan national de relance et de résilience (PNRR) :</u></strong> le conseil ECOFIN valide le PNRR révisé de l’Espagne déposé par le gouvernement le 6 juin dernier. Le plan intègre un montant total de 163,0 Md€, soit 13,7 % du PIB de 2019, en comptabilisant les 69,5 Md€ en subventions de la Facilité pour la reprise et la résilience (FRR) du plan dans sa version initiale auxquels s’ajoutent 7,7 Md€ en subventions supplémentaires de la FRR à la suite de la révision de la répartition des subventions opérée en juin 2022, 83,2 Md€ du volet de prêts de la FRR qui revenaient à l’Espagne et qui n’avaient pas encore été mobilisés et 2,6 Md€ en subventions de REPowerEU, le plan mis en œuvre par la Commission européenne en mai 2022 pour répondre aux défis en matière énergétique dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. L’exécutif a indiqué que la demande du 4ème versement semestriel du plan à hauteur de 10 Md€ sera demandé à la Commission européenne avant la fin de l’année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Mesures pour limiter l’impact économique de la hausse des prix :</u></strong> le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a annoncé lors de son débat d’investiture au parlement qu’il maintiendra les réductions de TVA pour certains produits alimentaires au 1er semestre 2024. Pour rappel, depuis début 2023, l’exécutif a réduit le niveau de TVA ultra-réduit de 4% à 0% pour certains produits de 1ère nécessité (pain, farines, lait, fromage, œufs, fruits, légumes et céréales) et autorisé le passage du taux réduit de 10% au taux ultra réduit de 5% pour les pâtes et les huiles. Par ailleurs, le président a également confirmé que les jeunes, les personnes au chômage et les mineurs pourront continuer de bénéficier de la gratuité des transports publics en 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prévisions économiques :</u></strong> le gouvernement espagnol revoit à la hausse ses prévisions pour 2023 (+2,4%, soit +0,3 pp) mais à la baisse pour 2024 (+2,0%, soit -0,4 pp). Dans le cadre du projet de plan budgétaire transmis à la Commission européenne, l’exécutif a mis à jour ses dernières prévisions macroéconomiques qui dataient du plan de stabilité d’avril dernier. En 2024, le gouvernement anticipe que la croissance sera soutenue par la demande interne, avec une évolution dynamique de la consommation privée (+3,0%) soutenue par le dynamisme du marché du travail, des gains de pouvoir d’achat des ménages grâce à une évolution salariale positive et une inflation plus contrôlée et le désendettement des ménages espagnols lors de la dernière décennie qui limiterait l’impact de la hausse des taux. De même, la FBCF connaitrait une hausse de 4,0% sous l’impulsion du déploiement des fonds du plan national de relance et de résilience et la création d’emplois. En revanche, le secteur extérieur souffrirait de la dégradation de la conjoncture économique, notamment en zone euro, le principal partenaire économique de l’Espagne.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance du PIB au T3 2023 :</u></strong> selon la <a href="https://ine.es/daco/daco42/daco4214/cntr0323a.pdf">1ère estimation de l’INE</a>, le PIB trimestriel espagnol a enregistré une croissance de +0,3 % au T3 2023 (-0,1 pp par rapport au T1), portant l’acquis de croissance pour l’année à 2,3%. Le résultat s’explique notamment par les bons résultats de la demande nationale (+0,8 %), avec notamment la consommation des ménages qui résiste (+1,4%), alors que le secteur extérieur souffre de la dégradation de la conjoncture dans les principaux partenaires économiques de l’Espagne avec un recul de +4,0% des exportations de biens et services et de 3,1% des importations. Par ailleurs, l’INE a opéré une révision de -0,1 pp du trimestre précédent qui passe de +0,5% t/t à +0,4 t/t.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u></strong> selon la <a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco421/ipcia1123.pdf">1ère estimation de l’INE</a>, l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est établie à 3,2 % en glissement annuel en novembre 2023 (vs. 3,5 % en octobre). L’IPC harmonisé au niveau européen (IPCH) s’élève à +3,2% en g.a. L’inflation sous-jacente s’élève à 4,5% (-0,7 pp par rapport à octobre). L’INE indique que cette évolution s’explique principalement par une baisse des prix des carburants et des paquets touristiques, plus importantes que celles enregistrées en novembre 2023. Par ailleurs, la hausse des prix des aliments et boissons non alcooliques est moindre que celle du même mois de l’année dernière (les détails par catégories seront publiés avec la 2ème estimation).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Projet de plan budgétaire 2024 :</u></strong> le gouvernement espagnol maintient l’objectif de revenir à un déficit public de 3,0% du PIB pour 2024. Dans le cadre du projet de plan budgétaire, l’exécutif a maintenu les objectifs de déficit public qui avaient déjà été adoptés dans le plan de stabilité au printemps, à savoir un retour à -3,9% du PIB en 2023 et -3,0% en 2024. Cet objectif serait atteint à condition de ne pas prolonger les mesures extraordinaires pour limiter l’impact de la hausse des prix qui arrivent à échéance fin 2023. La commission a jugé ce projet de plan budgétaire globalement conforme aux recommandations du Conseil de juillet 2023 mais estime que le déficit s’établirait plutôt à 3,2% en 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u></strong> le déficit des administrations publiques (hors municipalités), s’élevait à 22,9 Md€ fin septembre (1,6% du PIB), soit -3,7% par rapport à la même période en 2022. Par administration, l’État central enregistre un déficit de 23,5 Md€ (1,6% du PIB), les régions de 0,5 Md€ (0,03% du PIB) et la sécurité sociale un surplus de 1,3 Md€ (0,1% du PIB).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u></strong> la dette des administrations publiques s’élèverait à 1 578 Md€ fin septembre 2023, soit une hausse de +4,9 % en glissement annuel. Le ratio de dette/PIB s’élève à 109,9% au 3ème trimestre et passe pour la 1ère fois sous le seuil des 110% depuis le début de la crise sanitaire avec un pic atteint au 1er trimestre 2021 (125,3%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Impôts temporaires sur les secteurs de l’énergie et financier :</u></strong> la ministre des Comptes publics a estimé que le recouvrement de ces deux impôts extraordinaires a été 2,908 Md€ en 2023, dont 1,644 Md€ concernant le volet « énergie » et 1,263 Md€ concernant le volet « finances ». En février, les entreprises concernées avaient dû verser un 1er paiement correspondant à 50% de l’impôt qui avait permis d’obtenir 1,454 Md€ (0,817 Md€ pour les énergéticiens et 0,637 Md€ pour les entités financières). En septembre, celles-ci ont versé les 50% restants pour un montant de 1,453 Md€ (0,827 Md€ pour les énergéticiens et 0,626 Md€ pour les entités financières). Avec ces résultats provisoires, le gouvernement a pratiquement atteint les prévisions de recouvrement annoncées en 2022 pour ces deux impôts extraordinaires, de 3 Md€ par année. Pour rappel, ceux-ci sont en vigueur en 2023 et 2024 mais pourraient faire l’objet d’une prolongation.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Enquête de population active :</u></strong> selon l'<a href="https://ine.es/dyngs/INEbase/es/operacion.htm?c=Estadistica_C&cid=1254736176918&menu=ultiDatos&idp=1254735976595">INE</a>, le taux de chômage augmente de 0,2 pp et s’élève à 11,8% au T2 2023 (contre 11,6 % au T2 2023). Le nombre de personnes en recherche d’emploi s’élève à près de 2,9 M de personnes (+92 700 personnes par rapport au trimestre précédent). Malgré cette légère hausse du chômage, l’Espagne atteint un record de 21,3 M de personnes occupées (+209 100 personnes par rapport au T2) et la population active augmente de 301 900 personnes par rapport au T2 et atteint les 24,1 M de personnes.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Télécommunications :</u></strong> Vodafone a annoncé le 31/10 la vente au fonds d’investissement britannique Zegona de l’ensemble de ses activités en Espagne, son 2ème marché d’Europe, pour un montant total de 5 Md€. Vodafone explique l’opération comme un rééquilibre de son portefeuille, afin de soutenir sa croissance et de se concentrer sur les pays où il dispose d’une taille critique. La transaction prévoit le versement d’un montant d’au moins 4,1 Md€ en espèces, accompagné de l’octroi d’actions préférentielles convertibles pour environ 0,9 Md€. La cession devrait être finalisée au S1 2024. Cette opération intervient dans un marché telecom espagnol en pleine restructuration avec la fusion prévue d’Orange et de MasMovil.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires :</u></strong> selon l’INE, l’indice de chiffre d’affaires des entreprises (<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/icne/icne0923.pdf">ICNE</a>) augmente en septembre 2023 de +0,9 % cvs en variation mensuelle (-0,1 % cvs en août). Le commerce (+0,1 %) et les Industries extractive et manufacturière (+0,7 %) sont légèrement à la hausse, alors que l’approvisionnement d’énergie électrique, eau, assainissement et gestion de déchets est à la baisse (-1 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires industrie et services :</u></strong> selon l’INE, le chiffre d’affaires du secteur industriel (<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/icn/icn0923.pdf">ICN</a>) enregistre une hausse à +1,2 % cvs en variation mensuelle en septembre 2023. Le sous-secteur enregistrant la hausse la plus importante est l’énergie (+5,3 %), les biens de consommation durable étant le seul sous-secteur n’affichant pas de hausse (tout en restant stable à 0 %). Le chiffre d’affaires du secteur services (<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/iass/iass0923.pdf">IASS</a>) augmente de +0,7 % cvs en variation mensuelle en septembre 2023. Le secteur du transport et logistique (-0,7 %) et les activités administratives et les services auxiliaires (-0,2 %) sont à la baisse, alors que le secteur des TIC (+2,4 %) enregistre la hausse la plus prononcée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Industrie :</u></strong> l’indice (PMI) du secteur industriel reste en dessous de 50 pts (contraction) pour le 7ème mois consécutif, à 45,1 pts en octobre (variation de -2,6 pts par rapport à septembre). La décélération est observable dans tous les secteurs (production, commandes, emplois et achats).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Création d’entreprises :</u></strong> selon l’<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco424/sm0923.pdf">INE</a>, 6 735 sociétés ont été créées en septembre 2023, soit une baisse de 1,5 % par rapport au même mois en 2022. Le capital déposé cumulé pour leur création a été de plus de 278 M€ (-30,4 % par rapport à septembre 2022), avec une moyenne de 41 334 € (-29,3 %). Pendant ce mois, l’institution enregistre la dissolution de 1 245 sociétés (-12,9 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Commerce de détail :</u></strong> l’indice de commerce de détail (<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco4215/ccm1023.pdf">ICM</a>) reste stable en variation mensuelle à -0,2 % cvs en octobre 2023. Par type de distribution, les entreprises ayant un seul établissement ont augmenté leurs ventes de +0,3%, alors que les petites chaînes (-0,6 %), les grandes chaînes (+1,0 %) et les grandes surfaces commerciales (+0,8 %) ont enregistré des résultats négatifs.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Numérique</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Usage des TIC :</u></strong> Selon une enquête réalisée par l’<a href="https://www.ine.es/prensa/tich_2023.pdf">INE</a> en 2023, 95,4 % de la population espagnole de 16 à 74 ans a utilisé internet au cours des trois derniers mois (+0,9 pp par rapport à 2022) et 90 % de façon quotidienne (+2,9 pp). Par ailleurs, 55,9 % des personnes enquêtées ont réalisé des achats en ligne au cours des trois derniers mois (+0,6 pp) et 66,2 % ont des compétences numériques basiques ou avancées.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Secteur bancaire et financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Résultats des grandes banques :</u></strong> au cours des trois premiers trimestres de 2023 les 6 banques espagnoles cotées en bourse enregistrent des bénéfices qui s’élèvent à 19,8 Md€ (+23,5% par rapport à la même date l’année dernière). Ce résultat s’approche celui de l'ensemble de l'année 2022, qui était de 20,8Md€. Le secteur bancaire espagnol bénéficie de la hausse des taux en répercutant une grande partie de cette hausse sur les prix du crédit et pratiquement pas sur les dépôts.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prêt BEI :</u></strong> la BEI approuve un prêt de 700 M€ à l’appui de l’agrandissement et de la modernisation du réseau de distribution d’électricité de Naturgy. Le projet financé permettra entre autres le raccordement de nouveaux utilisateurs, et participera à la double transition énergétique et numérique de l’entreprise en accélérera la transformation numérique du réseau et soutenant la poursuite de la décarbonation du mix énergétique espagnol. Par ailleurs, plus de 75 % du total des investissements associés seront déployés dans des régions où le revenu par habitant est inférieur à 75 % de la moyenne de l’UE à l’instar de la Gallice, Castille-et-Léon ou Castille-La-Manche. Ces régions bénéficieront également de la création de 5 000 emplois à temps plein au cours de la phase de mise en œuvre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Hausse des taux et réévaluation des prêts à taux variable :</u></strong> la banque d’Espagne estime que près d’un tiers des ménages vont faire faire à une réévaluation de leur prêt à taux variable de plus 100 pdb. La charge financière pesant sur les ménages devrait ainsi s’alourdir au second semestre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Nouveaux prêts immobiliers :</u></strong> selon les dernières données disponibles de l’INE, en septembre la contraction du nombre de nouveaux prêts immobiliers se poursuit et baisse de 29,6% par rapport à l’année précédente. Le taux moyen d’emprunt s’établit à 3,26%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Diminution des dépôts :</u></strong> selon les derniers chiffres de la Banque d’Espagne, les dépôts des ménages ont diminué de plus de 27Md € entre janvier et octobre 2023, soit la plus forte baisse au cours des 10 premiers mois de l’année depuis le relevé des séries en 2004. Ce comportement pourrait s’expliquer par la recherche de produits plus rentables à l’instar des lettres du trésor ou des fonds d’investissements mais également par l’augmentation des mensualités des taux à variables et à l’augmentation générale des prix.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Marché de l’immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Marché locatif :</u></strong> le prix de la location au niveau national reste inchangé en octobre, s’établissant à 11,8€/m2 selon le portail immobilier Idealista. En revanche, les prix continuent d’augmenter dans certaines villes comme Barcelone (+2,0%) ou Madrid (+0,8%). Au cours du dernier trimestre les prix ont diminué de 0,6% par rapport au trimestre précédent, en revanche les prix enregistrent une hausse de 9,4% par rapport à l’année dernière.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Marché de l’achat :</u></strong> en octobre le prix du logement à l’achat augmente de 0,4% par rapport au mois précédent et de 6,6% par rapport à l’année dernière pour atteindre 2159€/m2 selon le portail immobilier Fotocasa. C’est aux Baléares et à Madrid que le prix de l’ancien est le plus élevé avec des prix respectifs de 3 805 €/m2 et 3 577 €/m2.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Recommandations OCDE :</u></strong> dans son dernier rapport « Étude économique » sur l’Espagne, l’organisation recommande au pays d’assouplir le contrôle des loyers, de baisser les taxes sur les ventes de logements et d’augmenter le parc de logements sociaux. Ces recommandations ont pour but d’améliorer l’accès au logement des ménages, et favoriser l’émancipations des jeunes qui sont pénalisés lorsqu’il s’agit de trouver un logement dans une zone porteuse d’emplois.</p>997cbc1b-81d5-4102-8839-6445e186fbd6Flash Conjoncture Pays avancés - Baisse de l’inflation en zone euro en novembreFlash Conjoncture Pays avancés - Baisse de l’inflation en zone euro en novembre2023-12-05T00:00:00+01:00<p>En novembre, la confiance des ménages augmente aux <strong>États</strong><strong>-Unis</strong> (102,0 après 99,1). L’estimation <em>flash </em>de l’inflation (IPCH) de novembre est en baisse en <strong>zone euro</strong> (+2,4 % après +2,9 %), en <strong>Allemagne</strong> (+2,3 % après +3,0 %), en <strong>Italie</strong> (+0,7 % après +1,8 %) et en <strong>Espagne</strong> (+3,3 % après +3,5 %). L’ESI composite de la <strong>zone euro</strong> est en légère hausse en novembre (93,8 après 93,5). En octobre, la consommation <strong>américaine</strong> est en légère hausse (+0,2 % après +0,3 %) et la production industrielle <strong>japonaise</strong> connaît une hausse sensible (+1,9 % après +0,2 %). En octobre, le chômage stagne en <strong>zone euro</strong> (6,5 %) et en <strong>Allemagne</strong> (3,1 %), alors qu’il augmente en <strong>Italie</strong> (7,8 % après 7,6 %). Les ventes au détail <strong>allemandes</strong> connaissent une hausse en octobre (+1,1 % après −0,1 %), alors qu’elles sont en baisse en<strong> Espagne</strong> (−0,2 % après +0,1 %). En septembre, aux <strong>É</strong><strong>tats-Unis</strong>, l’indice des prix immobiliers FHFA est en hausse (+0,6 % après +0,7 %), tout comme l’indice S&P 20 (+0,7 % après +0,8 %). Le PIB <strong>américain</strong> du 3<sup>e</sup> trimestre 2023 (2<sup>e</sup> estimation) est révisé de +0,1 pt (à +1,3 % après +0,5 %).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/997cbc1b-81d5-4102-8839-6445e186fbd6/images/384c7563-d9ee-4e28-8a14-e217a0e12ed7" alt="Indicateurs" width="363" height="287" /></p>
<p> </p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/997cbc1b-81d5-4102-8839-6445e186fbd6/images/9d149965-7903-4e76-89c7-1ca8d8c48cca" alt="Inflation totale en zone euro par pays" /></p>b42b39e5-39a1-4117-bc68-f16aa9ceb39dFlash Conjoncture Pays avancés - L’inflation baisse dans la plupart des pays avancésFlash Conjoncture Pays avancés - L’inflation baisse dans la plupart des pays avancés2023-11-21T00:00:00+01:00<p>Aux <strong>États-Unis</strong>, en octobre, l’indice des prix à la consommation (IPC) ralentit (+3,2 % après +3,7 %), comme au <strong>Royaume-Uni </strong>(+4,6 % après +6,7 %). L’inflation, au sens de l’IPCH, recule également en octobre en <strong>zone euro </strong>(+2,9 % après +4,3 %), en <strong>Italie</strong> (+1,8 % après +5,6 %), mais rebondit <strong>Espagne </strong>(+3,6 % après +3,3 %). Aux <strong>États-Unis, </strong>la production industrielle (IPI) recule en octobre (−0,6 % après +0,1 %), ainsi qu’en <strong>zone euro</strong> en septembre (−1,1 % après +0,6 %). La production industrielle progresse en revanche au <strong>Japon</strong> en octobre (+0,2 % après −0,5 %). Au 3<sup>e</sup> trimestre 2023, l’activité recule en <strong>zone euro</strong> selon la 2<sup>e</sup> estimation d’Eurostat (−0,1 % après +0,2 %), et au <strong>Japon</strong> selon la 1<sup>ère</sup> estimation du <em>Statistics Bureau of Japan</em> (−0,5 % après +1,1 %). En septembre, le solde de la balance commerciale de la <strong>zone euro</strong> s’améliore (+10,0 Md€ après +5,9 Md€), tandis que celui de l’<strong>Italie</strong> se réduit (+3,3 Md€ après +4,2 Md€). Le déficit commercial du <strong>Japon</strong> se creuse en octobre (−462 Md¥ après −420 Md¥). En novembre, en <strong>Allemagne</strong>, l'indice ZEW révèle une nette amélioration des anticipations des analystes du secteur financier allemand (+9,8 après −1,1). Aux <strong>États-Unis</strong>, en octobre, les ventes au détail reculent légèrement (−0,1 % après +0,9 %). Au <strong>Royaume-Uni</strong>, le chômage baisse légèrement en septembre (4,2 % après 4,3 %). Aux <strong>États-Unis</strong>, en octobre, les mises en chantier augmentent (+1,9 % après +3,1 %).</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/b42b39e5-39a1-4117-bc68-f16aa9ceb39d/images/9e86f003-49a6-4a17-990a-a791bee57c73" alt="Indicateurs" /><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/b42b39e5-39a1-4117-bc68-f16aa9ceb39d/images/0191b8c0-8ecd-4073-8b8c-031953bd02f7" alt="Inflation dans les principaux pays avancés" /></p>2ffbc432-902e-4b2c-a08d-2dc41ac78bf2Flash Conjoncture Pays avancés - L’indice PMI composite augmente légèrement en septembre en zone euroFlash Conjoncture Pays avancés - L’indice PMI composite augmente légèrement en septembre en zone euro2023-10-09T00:00:00+02:00<p>En septembre, l’indice des directeurs d’achat manufacturier (PMI, estimation déf.) progresse en <strong>Allemagne</strong> (39,6 après 39,1), en <strong>Italie </strong>(46,8 après 45,4), en <strong>Espagne</strong> (47,7 après 46,5) et au <strong>Royaume-Uni</strong> (44,3 après 43,0), mais stagne en <strong>zone euro </strong>(43,4 après 43,5) et recule au<strong> Japon </strong>(48,5 après 49,6). Dans le secteur des services, en septembre, le PMI progresse en <strong>zone euro </strong>(48,7 après 47,9), en <strong>Allemagne</strong> (50,3 après 47,3) et en <strong>Espagne </strong>(50,5 après 49,3), mais stagne en Italie (49,9 après 49,8) et recule au <strong>Royaume-Uni </strong>(49,3 après 49,5) et au <strong>Japon </strong>(53,8 après 54,3). Outre-Atlantique, l’Indice des directeurs d’achat (ISM) manufacturier progresse en septembre (49,0 après 47,6), tandis qu’il se dégrade dans les services (53,6 après 54,5). En septembre, le taux de chômage recule en <strong>zone euro</strong> (6,4 % après 6,5 %) et en <strong>Italie</strong> (7,3 % après 7,5 %), et stagne aux <strong>États-Unis</strong> à 3,8 %. En août, la balance commerciale s’améliore aux <strong>États-Unis</strong> (−58,3 Md$ après −64,7 Md$), mais se dégrade en <strong>Allemagne </strong>(+16,6 Md€ après +17,7 Md€). En août, les ventes au détail reculent en <strong>zone euro</strong> (−1,2 % après −0,1 %) et en <strong>Italie</strong> (−0,4 % après +0,4 %). Aux <strong>Etats-Unis</strong>, les dépenses de construction résidentielles et non résidentielle augmentent (resp. +0,6 % et +0,4 % après +1,6 % et +0,3 %). En <strong>Allemagne</strong>, les commandes à l’industrie progressent en août (+3,9 % après −11,3 %). En <strong>Espagne</strong>, la production industrielle (IPI) recule en août (−0,8 % après +0,1 %).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/2ffbc432-902e-4b2c-a08d-2dc41ac78bf2/images/9d126276-e637-4dad-bb01-0a96b1017573" alt="Indicateurs" /><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/2ffbc432-902e-4b2c-a08d-2dc41ac78bf2/images/a3cd5d7b-73d0-4378-a84c-3110f1fd8904" alt="Indices PMI composite" /></p>9016fa78-5baf-449e-9c84-eb31375dbcfaBrèves sectorielles d'Espagne et du Portugal : Développement durable, industrie et tourisme - octobre 2023octobre.2023-10-06T00:00:00+02:00<blockquote>
<p style="text-align: justify;"> <em>« Les brèves trimestrielles du Développement Durable et de l’Industrie prennent désormais une envergure régionale et changent de format pour une lecture plus agréable à l’écran ! Elles seront désormais mutualisées et co-rédigées par le service économique régional de Madrid et le service économique de Lisbonne. Nous vous souhaitons une bonne lecture ». </em></p>
<p style="text-align: justify;">Emmanuel Cros et Nicolas Séjour</p>
</blockquote>
<h1 style="text-align: justify;">Energie</h1>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Un projet pilote d’autoconsommation photovoltaïque dans le secteur ferroviaire espagnol. L’opérateur ferroviaire RENFE annonce son premier projet d'autoconsommation photovoltaïque d'une capacité de 20 MW pour alimenter ses trains. RENFE prévoit d'investir près de 27 M€ dans la construction de la première centrale pilote (qui sera située dans la ville d’Olmedo, dans la province de Valladolid), qui marquera le début d'un projet qui comprendra jusqu'à 34 centrales photovoltaïques et qui représentera un investissement de 350 M€ sur l’ensemble du territoire.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement portugais revoit à la hausse ses ambitions énergétiques dans le cadre de la révision de son Plan National pour l’Energie et le Climat (PNEC) 2030. Le 30 juin 2023, le Portugal a soumis à la Commission européenne un projet d’actualisation de son PNEC 2030. Les travaux de révision de ce plan se poursuivront dans les prochains mois, en vue de soumettre une version finale d'ici le 30 juin 2024. Ce nouveau plan revoit à la hausse les principaux objectifs à l’horizon 2030, avec entres autres : une réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2005 (contre -45% à -55% avant révision), une part de 85% de renouvelables dans le mix électrique (contre 80% avant révision) et de 49% dans la consommation finale brute d’énergie. Ces objectifs seraient atteints par une augmentation significative de la capacité installée dans l’éolien offshore (de 0,3 GW à 10 GW), le photovoltaïque (de 9 GW à plus de 20 GW) et l’hydrogène vert (de 2,5 GW à 5,5 GW).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Soutien du ministère espagnol de la Transition Ecologique (MITERD) à la création de communautés énergétiques. Le MITERD a récemment annoncé la sélection de 79 projets dans le cadre du 1<sup>er</sup> appel à manifestation d’intérêt visant à soutenir les communautés énergétiques, avec une enveloppe de 200 M€ provenant des fonds<em> Next Generation</em>. L'objectif est de stimuler la création de nouvelles communautés énergétiques de diverses natures en mettant en œuvre des initiatives de sensibilisation, de conseil et de soutien visant à promouvoir et à étendre la connaissance générale de cette approche coopérative de production et de consommation d'EnR. Il est important de noter que 63 % des bénéficiaires sont des entités publiques, parmi lesquelles la Catalogne (1,9 M€), l'Andalousie (1,9 M€), la région de Valence (1,8 M€) et l'Aragon (1,7 M€).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">La hausse des importations portugaises de gaz, notamment de Russie, remplie les réservoirs à 100% de leur capacité. La concurrence sur les prix pour début octobre est lancée. Après avoir été sous la barre des 100% depuis début juin, les réserves de gaz naturel liquéfié (GNL) du Portugal sont depuis la mi-août au maximum de leur capacité, grâce notamment à un arrivage provenant de Russie – le 3<sup>ème</sup> de l’année – au début du mois d’août. D’après l’<em>Aggregated Gas Storage </em>Inventory, le stockage de GNL couvrirait 6,3% de la consommation annuelle (contre 28% en UE), démontrant une importante dépendance aux importations périodiques. Les principaux fournisseurs en GNL sont le Nigéria (43% sur les huit premiers mois de l’année) et les Etats-Unis (40%). Avec la hausse des importations en 2023, la Russie se place désormais comme 3<sup>ème</sup> fournisseur (8,7%). Quant à eux, les prix du gaz devraient augmenter de 4% au 1<sup>er</sup> octobre pour le fournisseur Galp, conséquence de « la hausse des coûts de l’énergie dans les marchés de gros et de la hausse des tarifs d’accès au réseau ». Le fournisseur Energias de Portugal (EDP) réduira, quant à lui, la facture de ses clients de 26% au 1<sup>er</sup> octobre.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">L’association des professionnels de la filière nucléaire contre la fermeture programmée du parc espagnol à l’horizon 2035. La Sociedad Nuclear Española, principale association professionnelle du secteur, a exprimé ses positions lors de son congrès annuel qui s'est tenu les 3 et 4 octobre à Tolède. L'association a plaidé en faveur de la « reconnaissance de l'énergie nucléaire comme un objectif stratégique majeur pour le futur gouvernement ». Elle a souligné l'importance cruciale des centrales nucléaires dans la réduction des coûts énergétiques. De plus, elle a appelé à la prolongation de la durée de vie des centrales au-delà de 2035, s'opposant ainsi à la proposition de l'actuel gouvernement de coalition PSOE – Podemos, qui défend un plan de fermeture échelonnée, entre 2027 et 2035, des sept réacteurs en service.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Financement d'études de faisabilité pour la conversion de déchets biodégradables en biogaz En amont du Salon international sur le biogaz qui s'est tenu à Valladolid les 3 et 4 octobre et auquel ont participé une dizaine d’entreprises françaises (dont VEOLIA, WAGA, S3D, METHALAC), le ministère espagnol de la Transition Ecologique a annoncé un financement de 1,35 M€ (issus des fonds Next Generation). Ce financement vise à soutenir la réalisation d’études de faisabilité sur la conversion des déchets en biogaz, principalement pour l'autoconsommation en chauffage et la production d'électricité. Les études évalueront les solutions techniques et les retours sur investissement, offrant ainsi aux entreprises et aux administrations les éléments nécessaires pour prendre des décisions éclairées. Les analyses se dérouleront progressivement, l'IDAE prenant des décisions en fonction des résultats obtenus. Les études comprendront des tests en laboratoire et des essais visant à caractériser les substrats utilisés." Par ailleurs, alors que la production annuelle de biogaz atteint actuellement environ 3 TWh, le plan national révisé en matière d'énergie et de climat vise à augmenter cette production à 20 TWh d'ici à 2030.</p>
<h1 style="text-align: justify;">Environnement</h1>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Lancement d’un nouvel appel d’offres international pour la prospection de lithium au Portugal prévu pour les prochains mois. Le gouvernement avait annoncé publiquement en février 2022 que l’appel d’offres pour la prospection et la recherche de lithium dans six nouvelles régions du Portugal était prêt à démarrer, suite à l'évaluation environnementale stratégique – demandée en 2020 et réalisée en 2021 – par la Direction générale de l'énergie et de la géologie (DGEG). Un an et demi plus tard, une source officielle du ministère de l’Environnement et de l’Action climatique a déclaré à la presse que le dossier était en cours d’achèvement et que l’attribution des droits serait prévue dans les mois à venir. Le Portugal est considéré comme le pays possédant les plus grandes réserves de lithium en Europe. Début septembre 2023, l’Agence environnementale portugaise a donné son feu vert au 2<sup>ème</sup> projet d’exploitation minière de lithium dans le pays.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Présentation du rapport sur la gestion de la sécheresse en 2023. En septembre, les ministères espagnols de la Transition Ecologique et de l'Agriculture ont publié un rapport alarmant sur la sécheresse. Il indique que 14,6 % du territoire se trouve en situation d'urgence, tandis que 27,4 % est en alerte en raison de précipitations insuffisantes. Cette situation a contribué à l’importante diminution des quantités d'eau dans les réservoirs, avec seulement 37 % de leur capacité totale de stockage (20 482 hm<sup>3</sup>) au 30 septembre. Les secteurs les plus durement touchés sont la région de Murcie (28 %) et le fleuve Guadalquivir (20,2 %). Pour relever ce défi, le gouvernement prévoit d'investir 11,8 Md€ (issus des fonds Next Generation) dans les Plans Hydrologiques de 3<sup>ème</sup> génération couvrant la période 2022-2027 et axés sur le dessalement, la réutilisation de l'eau et l'amélioration des infrastructures hydrauliques. De plus, 3 Md€ seront alloués à la digitalisation du cycle de l'eau (voir brève ci-dessous).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">2<sup>ème</sup> appel à projets dédié à la digitalisation du cycle de l’eau. Le 26 septembre, le ministère espagnol de la Transition écologique a précisé que 30 projets avaient été retenus dans le cadre de ce 2<sup>ème</sup> appel à projets, pour un total de 200 M€ de subventions publiques. Il s’inscrit dans le cadre du Plan de relance. Ces projets visent à financer différentes initiatives, notamment l'installation de capteurs en temps réel pour surveiller les prises d'eau publiques, la mise en place de compteurs intelligents pour surveiller la consommation d'eau, la réduction des pertes d'eau potable, la surveillance en temps réel des stations d'épuration et des déversements dans les cours d'eau publics. De plus, ces projets comprennent la création de jumeaux numériques et la modélisation mathématique des systèmes hydrauliques pour utiliser l'intelligence artificielle dans leur gestion, ainsi que la mise en place de plateformes de gestion de l’eau intégrées.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Les éleveurs espagnols souhaitent relancer le débat concernant l'interdiction totale de la chasse au loup. L'organisation agricole et des éleveurs espagnole (Coordinadora de Organizaciones de Agricultores y Ganaderos) a annoncé son intention de solliciter auprès du futur gouvernement une révision de la législation en vigueur depuis 2021 qui classe le loup parmi les espèces strictement protégées partout sur le territoire. Elle souhaite ainsi que la chasse puisse être à nouveau autorisée au nord du fleuve Douro, soutenant que l’actuelle interdiction aurait entraîné depuis sa mise en place une augmentation de 20 % des attaques de loups contre le bétail en milieu rural (et 35 attaques signalées chaque jour).</p>
<h1 style="text-align: justify;">Industrie</h1>
<p style="text-align: justify;">Projet stratégique de collaboration publique-privée relatif aux véhicules électriques de 2<sup>ème</sup> génération (PERTE VEC II) : le ministère espagnol de l'Industrie a reçu 186 propositions.</p>
<p style="text-align: justify;">Le PERTE VEC II se décompose en deux lignes d’action :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>La première vise à encourager les investissements dans les capacités de production industrielle de batteries pour véhicules électriques, leurs composants essentiels et la production ou la récupération des matières premières clés nécessaires (34 entreprises concernées et 48 projets déposés pour un investissement total envisagé de 5,8 Md€) ;</li>
<li>La seconde à soutenir les plans d'investissement ciblant la chaîne de valeur industrielle des véhicules électriques et connectés, leurs systèmes, sous-systèmes et composants, ainsi que certains systèmes d'infrastructure auxiliaires nécessaires à leur déploiement (251 projets individualisés déposés pour un investissement total envisagé de 2,76 Md€).</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Respectivement, elles pourraient mobiliser 909 M€ et 892 M€ de subventions directes (ainsi que 166 M€ et 319 M€ d’aides sous forme de prêt). Ces projets sont en cours d’évaluation. Le ministère travaillerait déjà sur un PERTE VEC de 3<sup>ème</sup> génération qui pourrait être doté de 1,25 Md€ d’aides publiques. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme par intérim, Héctor Gómez, s’est rendu au congrès Airspace Integration Week, qui s’est tenu à Madrid la semaine 25 septembre. A cette occasion, il a insisté sur la nécessité pour le secteur public de continuer à soutenir l'initiative privée dans un domaine d’activité "en constante transformation technologique" et qui fait face à des "défis de durabilité très importants" dans un contexte de croissance constante du trafic aérien. Il a rappelé que son ministère avait lancé dès 2021 un fonds d'aide à l'industrie aéronautique, appelé Aerofondo, doté de 100 M€, avec la participation de la Société publique de propriété industrielle (SEPI), d'Airbus et d'un fonds d'investissement. Il a également rappelé qu’un projet stratégique de collaboration publique-privée (PERTE) a été présenté récemment dans le cadre du Plan de relance. Géré par le ministère des Sciences et de l’Innovation, il mobilisera environ 4,5 Md€ d’investissement d’ici à 2025 (dont 2,2 Md€ financés par des fonds publics) et a pour objectif de faire de l'industrie aérospatiale espagnole un acteur clé des nouveaux défis et opportunités liés aux transformations majeures attendues dans le secteur.</p>
<h1 style="text-align: justify;">Transport</h1>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">La Catalogne souhaite instaurer une nouvelle taxe sur la pollution des navires de croisière. La nouvelle taxe, qui s'ajouterait à la taxe touristique payée par les croisiéristes (avec un supplément pour ceux qui font escale à Barcelone), devrait être approuvée dans les prochains mois. Elle vise les émissions d'oxyde d'azote générées par les grands navires de plus de 5 000 tonnes lorsqu’ils sont à quai ou à l'ancre et s’établirait à 1440 € par navire. Les navires de croisière ne seraient pas les seuls concernés, puisque les pétroliers devraient payer environ 3 000 € par poste d'amarrage et les porte-conteneurs 550 €.</p>
<p style="text-align: justify;">Ce projet trouve son origine dans la loi espagnole sur le changement climatique adoptée en 2019. Cette taxe, pionnière en Espagne mais similaire à celles déjà en vigueur dans certains pays d'Europe du Nord, pourrait rapporter environ 7,5 M€ par an au cours de sa première année complète d'application.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">L’opérateur ferroviaire espagnol, RENFE, privatise sa division fret avec MSC comme partenaire industriel. L'entreprise publique espagnole a choisi l’armateur italo-suisse MSC comme nouveau partenaire pour sa filiale <em>Renfe Mercancías </em>(fret ferroviaire), à qui elle cédera au moins 50% des parts ainsi que la totalité de sa gestion. Depuis plusieurs années <em>Renfe Mercancias</em> accumule les pertes et se aujourd’hui à la limite de ses possibilités financières. MSC est un acteur de premier plan dans le domaine de la logistique en Europe. La compagnie a été retenue devant les deux autres finalistes, également dirigées par des armateurs : le danois Maersk et le français CMA CGM. Le montant de l'opération n'a pas été divulgué (il serait estimé à 200 M€). Une option serait de créer ex nihilo une entreprise commune, une autre serait de transférer les actifs au profit d’une des filiales de MSC.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Après avoir dépensé plus de 3 M€ en réalisation d’études pour la Ligne Grande Vitesse entre Lisbonne et Porto, Infraestruturas de Portugal souhaite lancer son premier PPP en janvier 2024. Le projet ferroviaire, qui doit relier Lisbonne et Porto en 1h15 (contre 2h49 actuellement) et qui sera étendu jusqu’à Vigo (Espagne), se découpe en trois phases de développement sur la partie portugaise, dont la première démarrerait en 2025. Le coût de la liaison entre Porto et Lisbonne est estimé à 4,5 Md€. En deux ans, Infraestruturas de Portugal (IP) a déjà signé 11 contrats d’acquisition de services sur le tronçon Lisbonne – Porto, pour une valeur de 3 M€. En juillet dernier, le vice-président d’IP, Carlos Fernandes, a annoncé vouloir lancer le partenariat public-privé (PPP) pour le premier tronçon de la ligne Porto - Oiã en janvier 2024, en accord avec l’engagement défini avec le gouvernement. Le deuxième PPP serait lancé les trois à quatre années suivantes. Le modèle pour chacun des PPP sera un contrat de concession pour la conception, la construction, la maintenance et le financement.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">D’après le premier ministre portugais, la suspension des activités d’Autoeuropa pourrait avoir des conséquences nefastes sur le PIB et les exportations. L’usine de fabrication Volkswagen Autoeuropa de Palmela (près de Lisbonne) est considérée comme l’un des « plus grands investissements dans le pays » (inaugurée en 1991, pour l’équivalent de 4 Md€). Conséquence d’inondations survenues en août, l’usine slovène KLS de Ljubno – fournisseur du composant essentiel des moteurs des voitures qui sortent des usines d’Autoeuropa – enregistre des dégâts matériels à hauteur de 100 M€ et une reprise partielle d’activité prévue pour octobre. Sans composant, le fabricant portugais d’Autoeuropa a décidé de suspendre sa production jusqu’au 2 octobre. Près de 134 salariés temporaires de deux entreprises du parc industriel d’Autoeuropa ont déjà été licenciés. Le premier ministre António Costa déplore des conséquences négatives sur le PIB et les exportations portugaises.</p>
<div class="focus" style="text-align: justify;">
<p><strong><span style="color: #000048; font-family: Marianne; font-size: 14px; text-align: justify;">La Commission européenne et le Gouvernement espagnol se sont mis d’accord pour différer le projet de remettre des péages sur les autoroutes espagnoles en 2024. En contrepartie, ce dernier s’est notamment engagé à stimuler le transport durable, en particulier le fret ferroviaire.</span></strong></p>
</div>
<h1 style="text-align: justify;">Tourisme</h1>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Conjoncture. Tous les records n'ont pas été battus, comme le prévoyaient les plus optimistes des acteurs du secteur touristique début 2023 après une excellente année 2022. Néanmoins, cet été a été très positif pour les entreprises, qui ont pu récupérer les pertes subies en 2020 et une partie de 2021. Avec une différence essentielle par rapport à 2019 : les prix sont à un niveau record après deux années d'escalade. Malgré cela, la demande s'est maintenue. L'activité touristique continue d'être l'un des principaux moteurs de la croissance économique en Espagne. Au premier semestre 2023, le tourisme a apporté un solde de 5,5 Md€ à la balance des paiements.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p><em>« Le tourisme représente un dixième de la production totale de services de l'économie espagnole, ce qui constitue une faiblesse potentielle. »</em></p>
<p>Agence de notation S&P dans son analyse de la santé de l'économie espagnole</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Un plan de 100 M€ pour investir dans le secteur touristique portugais, dont la moitié dans le tourisme durable. Le ministre de l’Economie et de la Mer portugais, António Costa Silva a annoncé un programme d'investissement de 100 M€ pour le secteur du tourisme au Portugal. L'objectif principal est de transformer le tourisme au Portugal en l'un des plus durables au monde, sachant que 80% de la population se trouve sur la bande côtière et génère 70% du PIB national. 50 M€ seront alloués pour le développement d’un tourisme plus durable, en soutien des entreprises qui investissent dans ce segment. Le restant sera alloué à deux programmes : (i) un programme localisé en Algarve pour les entreprises qui souhaitent requalifier l’offre touristique (30 M€) et (ii) un programme « Call Turismo + Crescimento » de Portugal Ventures pour les entreprises qui souhaitent développer leurs activités et qui manquent de capitalisation (20 M€).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Le tourisme, stimulateur de l’économie portugaise, souffre d’un manque de main d’œuvre. En 2022, le tourisme a généré une contribution directe et indirecte de 29,2 Md€ au PIB portugais en 2022, soit 15,8% du total (9,8% en 2021). Au premier trimestre 2023, les recettes touristiques ont dépassé de 38% celles de 2019 sur la même période et le nombre de passagers aériens a atteint un niveau record de 31 millions (+28% en glissement annuel). Pourtant, il manquerait près de 50 000 travailleurs dans le secteur. Au T2 2023, l’hébergement et la restauration employaient 286 600 personnes, soit près de 6% de la main d’œuvre du pays.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">En Espagne, le taux d'occupation des hôtels est proche de son niveau d'avant pandémie, malgré des prix 25% en hausse depuis 2019. Les entreprises affirment qu'une partie des augmentations est due à la hausse des coûts (en particulier pour l'énergie), à l'amélioration des installations hôtelières et à la recherche d’une clientèle aux revenus plus élevés. Les hôtels cinq étoiles ont connu les plus fortes augmentations de prix depuis 2019 : l'indice global a augmenté de 42%. La plus forte augmentation concerne les hôtels une étoile (49% au cours des 4 dernières années). Les hôtels deux, trois et quatre étoiles ont connu une hausse comprise entre 20 % et 30 %. Les prix hôteliers cet été n’ont jamais été aussi élevés. En août, le tarif moyen par chambre occupée s'est établi au niveau record de 136,45 €, soit 25% de plus qu'en 2019 (selon l'Institut national de la statistique, INE). Malgré la hausse des prix, les nuitées ont continué de croître, en hausse de 1,2% par rapport à août 2022, et se sont rapprochées des niveaux d'il y a quatre ans : 46,7 millions, 99% de ceux enregistrés l'été avant l'apparition du coronavirus. Le taux d'occupation s'établit à 75 %, proche de 77 % de 2019.</p>91f6fc07-ac40-441b-8c06-41d077d1f989Brèves économiques d'Espagne N°06/2023octobre 2023.2023-10-05T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 40px; font-weight: bold;">Zoom sur :</span></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le groupe Saoudien STC a annoncé l’acquisition d’une participation de 9,9 % (structurée financièrement en 4,9 % actions et un instrument financier lui permettant d’acquérir 5,0 % d’actions complémentaires après autorisation des autorités espagnoles – cf. infra) dans le groupe espagnol Telefonica, devenant son 1er actionnaire</strong> devant la banque espagnole BBVA (4,9 %). Depuis la réforme du contrôle des investissements adoptée en juillet 2023, toute acquisition étrangère de plus de 5 % de participation dans le cas d’entreprises stratégique doit être autorisé par le Conseil des ministres (3 mois pour rendre une décision). Le gouvernement espagnol a annoncé qu’il serait particulièrement attentif à préserver l’ « autonomie stratégique ».</p>
<h1 style="text-align: justify;">Activités <br /> macroéconomiques & financières</h1>
<p><strong><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/91f6fc07-ac40-441b-8c06-41d077d1f989/images/73452007-456b-4a3d-93cb-179790a76ab6" alt="macro_oct_2023" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><u>Plan national de relance et de résilience (PNRR) :</u> la Commission européenne a donné un avis positif le 2 octobre au PNRR révisé de l’Espagne déposé par le gouvernement le 6 juin dernier. Le plan intègre désormais un montant total de 163,0 Md€, soit 13,7 % du PIB de 2019, en comptabilisant les 69,5 Md€ en subventions de la Facilité pour la reprise et la résilience (FRR) du plan dans sa version initiale auxquels s’ajoutent 7,7 Md€ en subventions supplémentaires de la FRR à la suite de la révision de la répartition des subventions opérée en juin 2022, 83,2 Md€ du volet de prêts de la FRR qui revenaient à l’Espagne et qui n’avaient pas encore été mobilisés et 2,6 Md€ en subventions de REPowerEU, le plan mis en œuvre par la Commission européenne en mai 2022 pour répondre aux défis en matière énergétique dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le plan doit encore être validé par le conseil ECOFIN d’ici un mois.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Conjonctures macroéconomiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><u>Prévisions économiques :</u> le consensus des prévisionnistes de l’économie espagnole, établi par le think tank Funcas, a revu à la hausse la prévision de croissance espagnole de 1,7 % (mai) à 2,1 % (juillet) pour 2023, en ligne avec les prévisions du gouvernement. Un ralentissement de la croissance est attendu pour 2024, à 1,8 %. Les prévisions pour l’indice des prix à la consommation (IPC) sont de 3,6 % pour 2023 et de 2,9 % pour 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Croissance du PIB 2020-2022 :</u> l’institut national des statistiques (INE) revoit à la hausse ses estimations du PIB pour la période 2020-2022. Lors de sa révision annuelle de la comptabilité nationale, l’INE a notamment revu à la hausse ses prévisions de croissance du PIB pour 2021, qui passent de +5,5% préalablement à +6,4% (+0,9 pp). L’ensemble des composantes de la demande nationale ont été revues à la hausse, dont notamment la formation brute de capital fixe (FBCF), qui passe de +5,9% à +9,4% (+3,5 pp), et la consommation des ménages, qui passe de +6,0% à +7,1% (+1,1 pp). En 2022, la croissance du PIB est revue légèrement à la hausse, de +5,5% à +5,8% (+0,3 pp), grâce à un comportement meilleur que prévu du secteur extérieur avec des exportations plus dynamiques (de +14,4% +a +15,2%) et des importations moindres (de +7,9% +a +7,0%). En revanche, la contribution de la demande nationale est revue à la baisse : si la consommation des ménages a finalement connu un meilleur comportement (de +4,4% à +4,7%), la FBCF a été fortement revue à la baisse (de +3,5% à +1,4%). En 2020, les estimations restent pratiquement inchangées, avec un recul du PIB légèrement moins important (-11,2% au lieu de -11,3%, soit +0,1 pp).</p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère des Affaires économiques et de la Transition numérique, cette révision confirme que l’économie espagnole avait atteint le niveau pré-crise, soit celui du T4 2019, au cours du T3 2022, et non lors du T1 2023, comme estimé auparavant.</p>
<p style="text-align: justify;">La révision suppose également un nouveau calcul des ratios de dette publique et de déficit public des dernières années. Le ministère des affaires économiques estime dans son rapport de situation économique adopté en conseil des ministres le 26/09 que la hausse du PIB nominal fin 2022 de près de 20 Md€ s’est traduit par une nouvelle trajectoire du ratio de dette publique/PIB (116,8% du PIB en 2021 et 111,6% en 2022) et de déficit public / PIB (6,8% du PIB en 2021 et 4,7% en 2022). L’exécutif estime que le ratio dette publique/PIB passera sous le seuil de 110% dès 2023, un an plus tôt que prévu dans le plan de stabilité 2023-2026.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Croissance du PIB au T2 2023 :</u> selon la 2ème estimation de l’<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco4214/cntr0223a.pdf">INE</a>, le PIB trimestriel espagnol a enregistré une croissance de +0,5 % au T2 2023 (-0,1 pp par rapport au T1), portant l’acquis de croissance pour l’année à 2,3%. Le résultat s’explique notamment par les bons résultats de la demande nationale (+1,0 %), alors que les exportations de biens et services (-3,2%) et les importations (-2,1%) reculent.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, l’INE a opéré une révision du profil des trimestres précédents : pour 2022, +0,3% t/t au T1 (+0,9 pt), +2,5% t/t au T2 (-0,3 pt) et +0,5% t/t au T4 (+0,1 pt) ; pour 2023, +0,6% t/t au T1 (-0,1 pt).</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Inflation :</u> selon la 1ère estimation de l’INE, l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est établie à 3,5 % en glissement annuel en septembre 2023 (vs. 2,6 % en août). L’<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco421/ipcia0823.pdf">IPC</a> harmonisé au niveau européen (IPCH) s’élève à +3,2% en g.a. L’inflation sous-jacente s’élève à 5,8% (-0,3 pp par rapport à août). L’INE indique que cette évolution s’explique principalement par une hausse des prix de l’électricité des carburants, et, en moindre mesure, des combustibles liquides par rapport aux baisses d’août 2022 (les détails par catégories seront publiés avec la 2ème estimation).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><u>Déficit public :</u> le déficit des administrations publiques (hors municipalités), s’élevait à 31,5 Md€ fin juillet (2,2% du PIB), soit +17,6% par rapport à la même période en 2022. Par administration, l’État central enregistre un déficit de 34,7 Md€ (2,4% du PIB), les régions de 1,1 Md€ (0,1% du PIB) et la sécurité sociale un surplus de de 4,3 Md€ (0,3% du PIB).</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Dette publique :</u> la dette des administrations publiques s’élèverait à 1 569 Md€ fin juin 2023 (111,2% du PIB), soit une hausse de +6,3 % en glissement annuel.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Impôt temporaire sur les grandes fortunes :</u> le ministère des Comptes publics estime que le recouvrement de cet impôt extraordinaire a été 0,623 Md€ en 2023 et précise que 12 010 contribuables ont été imposés avec un paiement en moyenne de 52 000€. L’essentiel des contribuables étaient situés à la région de Madrid (10 302 contribuables, recouvrement de 0,555 Md€).</p>
<p style="text-align: justify;">Pour rappel, cet impôt avait été créé fin 2022 dans le cadre des mesures pour répondre à l’impact économique de la guerre en Ukraine et de la hausse des prix, en parallèle aux impôts extraordinaires sur les entreprises des secteurs de l’énergie et de la banque. Il concerne les patrimoines nets supérieurs à 3 M€ pour les années 2023 et 2024. Pour éviter la double imposition, l’impôt sur le patrimoine qui est géré par les régions est déductible du nouvel impôt.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><u>Enquête de population active :</u> selon l'INE, le taux de chômage diminue de 1,7 pp et s’élève à 11,6% au T2 2023 (contre 13,3 % au T1 2023). Le nombre de personnes en recherche d’emploi passerait à près de 2,7 M de personnes (-365 300 personnes par rapport au trimestre précédent). Cette baisse du taux de chômage s’explique principalement par une hausse des personnes occupées de près de 604 000 personnes, pour s’établir à près de 21 M de personnes.</p>
<p style="text-align: justify;">Au niveau mensuel, le nombre de personnes inscrites au chômage augmente de 24 826 par rapport à juillet. Toutefois, cette première hausse depuis 5 mois s’explique par le caractère cyclique du modèle de production de l’économie espagnole. Ainsi, en données corrigées des variations saisonnières, le nombre d’inscrits au chômage diminue de 23 373 personnes.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Marché du travail :</u> selon un rapport de Randstad et de l’organisation patronale CEOE, 72% des entreprises perçoivent l'existence de problèmes de pénurie de talents, tant sur le marché en général qu'au sein de leur propre entreprise.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><u>Chiffre d’affaires :</u> selon l’INE, l’indice de chiffre d’affaires des entreprises (<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/icne/icne0723.pdf">ICNE</a>) est à la hausse en juillet 2023 à +1,1 % cvs en variation mensuelle (-1,2 % cvs en juin). Le commerce (+1,1 %), les Industries extractive et manufacturière (+0,8 %) et les services non financiers de marché (+0,8 %) sont à la hausse, alors que l’approvisionnement d’énergie électrique, eau, assainissement et gestion de déchets n’affiche pas de variations.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Chiffre d’affaires industrie et services :</u> selon l’INE, le chiffre d’affaires du secteur industriel (<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/icn/icn0723.pdf">ICN</a>) enregistre une hausse à +0,8 % cvs en variation mensuelle en juillet 2023. Les sous-secteurs enregistrant les hausses les plus importantes sont l’énergie (+9,8 %) et les biens d’équipement (+2,9 %). Le chiffre d’affaires du secteur services (<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/iass/iass0723.pdf">IASS</a>) est également à la hausse à +0,8 % cvs en variation mensuelle en juillet 2023. Le secteur hôtelier (-1,1 %) et le transport et logistique (-0,7 %) sont à la baisse, alors que le secteur des TIC (+3,1 %) enregistre la hausse la plus prononcée.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Industrie :</u> l’indice (PMI) du secteur industriel reste en dessous de 50 pts (contraction) pour le 4ème mois consécutif, à 47,8 pts en juillet (variation de -0,2 pts par rapport à juin). Selon S&P Global Market Intelligence, la contraction du secteur s’expliquerait par détérioration de la demande (particulièrement extérieure), malgré une baisse des prix des intrants.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Création d’entreprises :</u> selon l’<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco424/sm0723.pdf">INE</a>, 8 292 sociétés ont été créées en juillet 2023, soit une hausse de 15,4 % par rapport au même mois en 2022. Le capital déposé cumulé pour leur création a été de plus de 352 M€ (+10,7 % par rapport à juillet 2022), avec une moyenne de 42 521€ (-4,1 %). Pendant ce mois, l’institution enregistre la dissolution de 1 546 sociétés (-4,8 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Commerce de détail :</u> l’indice de commerce de détail (<a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco4215/ccm0723.pdf">ICM</a>) reste stable en variation mensuelle à 0,2 % cvs en juillet 2023. Par type de distribution, les entreprises ayant un seul établissement ont diminué leurs ventes de -0,5%, alors que les petites chaînes (+2,1 %), les grandes chaînes (+0,6 %) et les grandes surfaces commerciales (+0,1 %) ont enregistré des résultats positifs.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Secteur bancaire et financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><u>Hausse des taux d’intérêts :</u> Les renégociations des conditions de remboursement des prêts immobiliers atteignent un volume de 2,2 Md€ au S1 2023, un chiffre trois fois supérieur aux chiffres de l’année dernière à la même période. Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis le S1 2016, semestre au cours duquel la BCE a entamé sa politique de taux nuls. Les ménages essayent ainsi d’amortir ou de rallonger la période de remboursement, de renégocier leur taux d'intérêt ou d’obtenir le passage d'un taux fixe à un taux variable ou inversement. </p>
<p style="text-align: justify;"><u>Rémunération des dépôts :</u> les banques espagnoles augmentent la rémunération de l’épargne mais restent en bas de classement au sein des pays de la zone euro. La rentabilité proposée pour les dépôts à terme d'une durée inférieure ou égale à un an est passée de 0,46 % en janvier 2023 à 2,34 % en août, selon les dernières données disponibles de la Banque centrale européenne. Malgré cela, elle reste derrière la rémunération moyenne de la zone euro (3,04%) et loin derrière la France (3,57%).</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, la vice-présidente et ministre de l’Economie espagnole Nadia Calviño a lancé un appel au secteur afin de mieux rémunérer les dépôts.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Financement de l’économie :</u> les conditions d’accès au crédit continuent de s’endurcir au T2 tandis que la demande de prêts diminue à un rythme plus modéré. Conformément à ces évolutions contractionnistes du côté de l'offre, le pourcentage de demandes de crédit rejetées aurait légèrement augmenté pour tous les types de crédit.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Marché de l’inmobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><u>Contraction des prêts immobiliers :</u> selon les derniers chiffres disponibles de l’INE, l’octroi de nouveaux prêts immobiliers a diminué pour le cinquième mois consécutif en juin.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Hausse des prix à l’achat :</u> selon les derniers chiffres disponibles de l'INE, la variation annuelle de l'indice des prix du logement au T2 2023 augmente par rapport au trimestre précédent (+0,1 pp) et atteint 3,6 %. Cette hausse est tirée par les logements neufs dont le taux annuel s'établit à 7,7 % contre 2,9% pour l'ancien.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon l'indice général statistique de la société d'évaluation immobilière Tinsa, le prix des logements à l’achat ont augmenté de 5,3% en août par rapport au même mois de l’année dernière néanmoins les prix sont relativement stables par rapport au mois dernier.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Marché locatif :</u> en moyenne les loyers ont augmenté de 0,5% en août par rapport au mois précédent. La hausse la plus prononcée a été enregistrée à Alicante, où les loyers ont augmenté de 3,5%, suivie par Santa Cruz de Tenerife (3,1%), Segovia (3%), San Sebastian (3%), Lugo (2,6%) et Barcelone (2,5%). Barcelone reste la capitale de province où les loyers sont les plus chers avec un prix de 19,4 euros/m2, suivie de Madrid (17,4 euros/m2) et de Saint-Sébastien (17 euros/m2). Barcelone, Madrid, Saint-Sébastien, Palma, Malaga et Valence atteignent leurs prix les plus élevés depuis que le portail immobilier Idealista (leader du marché) les enregistre. Par ailleurs, il est estimé que partager un logement en location coûte en moyenne 73% plus cher qu’en 2015 (vs. +60% pour un loyer en moyenne sur la même période).</p>1bf12721-45b8-43ae-a587-b424f04e4aa7Flash Conjoncture Pays avancés - L’indice PMI services en recul en zone euro et en progression au JaponFlash Conjoncture Pays avancés - L’indice PMI services en recul en zone euro et en progression au Japon2023-09-11T00:00:00+02:00<p>L’activité progresse au <strong>Japon</strong> au 2<sup>e</sup> trimestre (2<sup>nde</sup> estimation) (+1,2 % après +0,8 %). En <strong>zone euro</strong>, l’activité progresse légèrement au 2<sup>e</sup> trimestre (3<sup>e</sup> estimation) (+0,1 % après +0,1 %).</p>
<p>En juillet, la balance commerciale se détériore aux <strong>États-Unis</strong> (−65,0 Md$ après −63,7 Md$) et en <strong>Allemagne </strong>(+16,0Md€ après +18,7Md€). Les ventes au détail se contractent en <strong>zone euro</strong> (−0,2 % après +0,2 %) mais progressent en <strong>Italie</strong> (+0,4 % après −0,2 %). La production industrielle (IPI) progresse en <strong>Espagne</strong> (+0,2 % après −1,0 %) et recule en <strong>Allemagne</strong> (−1,6 % après −1,0 %). En <strong>Allemagne</strong>, les commandes à l’industrie chutent (–11,7 % après +7,6 %).</p>
<p>En août, l’indice des directeurs d’achat pour le secteur des services (ISM) progresse aux <strong>États-Unis</strong> (54,5 après 52,7) tandis qu’il (PMI) se dégrade en <strong>zone euro</strong> (47,9 après 50,9), en <strong>Allemagne</strong> (47,3 après 52,3), en <strong>Italie </strong>(49,8 après 51,5), en <strong>Espagne</strong> (49,3 après 52,8) et au <strong>Royaume-Uni</strong> (49,5 après 51,5), seul le <strong>Japon</strong> voit son indice services progresser, bien au-dessus du seuil d’expansion à 50 (54,3 après 53,8). En <strong>Allemagne</strong>, l’inflation (IPCH) est en léger recul (+6,4 % après +6,5 %).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1bf12721-45b8-43ae-a587-b424f04e4aa7/images/8f0f5e31-5b5e-4610-af77-a6de518aa098" alt="Indicateurs" /></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/1bf12721-45b8-43ae-a587-b424f04e4aa7/images/9b2a822c-1c36-4178-804f-e4eafe889a27" alt="Indices PMI dans les services" /></p>3fff832c-95da-4ad6-978d-96edce14a0a2Flash Conjoncture Pays avancés - L’inflation est stable en zone euroFlash Conjoncture Pays avancés - L’inflation est stable en zone euro2023-09-04T00:00:00+02:00<p>En juillet, le chômage (au sens du BIT) est stable (à 6,4 % après 6,4 %) en <strong>zone euro</strong> et en<strong> Allemagne </strong>(à 2,9 % après 2,9 %)), et augmente légèrement en<strong> Italie </strong>(à 7,6 % après 7,5 %). Les ventes au détail reculent en juillet en<strong> Allemagne</strong> (−0,8 % après −0,2 %), tandis qu’elles augmentent en <strong>Espagne</strong> (+0,2 % après +0,3 %). En août, en<strong> zone euro</strong>, l’indice des directeurs d’achats manufacturier (PMI) augmente mais reste en territoire de contraction (43,5 après 42,7), ainsi qu’en<strong> Allemagne</strong> (39,1 après 38,8) et en<strong> Italie</strong> (45,4 après 44,5), tandis qu’il poursuit sa baisse en<strong> Espagne</strong> (46,5 après 47,8) et au<strong> Royaume-Uni </strong>(43,0 après 45,3). L’inflation (IPCH <em>flash</em>) est stable en août en<strong> zone euro</strong> (+5,3 % après +5,3 %), elle baisse légèrement en<strong> Allemagne</strong> (+6,4 % après +6,5 %) et plus nettement en<strong> Italie</strong> (+5,5 % après +6,3 %), tandis qu’elle augmente en<strong> Espagne</strong> (+2,3 % après +2,0 %). Le sentiment économique (ESI composite) baisse légèrement en<strong> zone euro</strong> (93,3 après 94,5). Au 2<sup>e</sup> trimestre 2023, l’activité recule en <strong>Italie</strong> selon l’estimation détaillée (−0,4 % après +0,6 %).</p>
<p>Au 2<sup>e</sup> trimestre, l’activité progresse aux <strong>États-Unis</strong> (+0,5 % après +0,5 %). En juin, les prix de l’immobilier augmentent selon les indices FHFA (+0,3 % après +0,7 %) et S&P 20 (+0,9 % après +1,0 %). En juillet, la consommation des ménages continue d’augmenter (+0,6 % après +0,4 %), les dépenses de construction résidentielle augmentent (+1,4 % après +1,5 %), comme les non-résidentielles (+0,1 % après −0,0 %). En août, le chômage augmente (3,8 % après 3,5 %), l’indice des directeurs d’achats (ISM) augmente mais reste en territoire de contraction (47,6 après 46,4), mais la confiance des consommateurs recule (106,1 après 114,0). En juillet, <strong>au Japon</strong>, la production industrielle (IPI) recule (−1,7 % après +2,9 %) et le chômage augmente (à 2,7 % après 2,5 %). En août, l’indice des directeurs d’achats (PMI) est stable et reste proche mais inférieur au seuil d’expansion (49,6 après 49,6).</p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/3fff832c-95da-4ad6-978d-96edce14a0a2/images/0e2aa919-14df-4f5e-902e-b112f0a029c3" alt="Indicateurs" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/3fff832c-95da-4ad6-978d-96edce14a0a2/images/e878fd3b-2c5e-41ac-b16d-05331c6953cb" alt="Inflation totale en zone euro par pays" /></p>cffbc2e0-1cd5-4377-a6cf-228ea8a40a60Le marché des actifs sûrsLa détention et le marché de certains actifs dits sûrs jouent un rôle essentiel en matière de stabilité financière. La définition de ces actifs n'est pas consensuelle, car diverses qualités peuvent contribuer à la sécurité offerte par un titre financier : contracyclicité, liquidité, qualité du crédit, stabilité. L'étude identifie un ensemble de titres jouant le rôle d'actifs sûrs selon ces critères et propose une analyse de l’offre et de la demande de ceux-ci depuis une vingtaine d’années.2023-08-29T00:00:00+02:00<p>La détention et le marché de certains actifs, dits sûrs, jouent un rôle essentiel en matière de stabilité financière. La définition de ces actifs n'est cependant pas consensuelle, car différentes qualités peuvent contribuer à la sécurité offerte par un titre financier : stabilité, contracyclicité, liquidité, solidité des fondamentaux, transparence de la valorisation, etc., et l'importance relative de ces différentes dimensions varie selon les investisseurs et la situation des marchés financiers.</p>
<p>On peut mesurer l'apport de différentes catégories de titres aux différentes dimensions de la sécurité. Cela permet d'identifier un ensemble de titres jouant le rôle d'actifs sûrs et d'analyser l'évolution de leur marché depuis une vingtaine d'années.</p>
<p>Sur la décennie 2010, l'offre d'actifs sûrs a fortement augmenté, via notamment les émissions obligataires des différents Trésors, mais leur accessibilité a été réduite par les achats de titres par les banques centrales dans le cadre des politiques monétaires non conventionnelles, notamment en Europe. Malgré l'accroissement de l'offre, une pénurie d'actifs sûrs a persisté au cours de cette période dans la mesure où la demande d'actifs sûrs a significativement augmenté en Europe comme aux États-Unis, résultant principalement d'un durcissement des exigences prudentielles mises en place en réponse à la crise financière de 2008.</p>
<p>Au niveau mondial, le déséquilibre de marché résultant de ces dynamiques divergentes s'est en partie résorbé depuis la crise sanitaire en 2020. L'augmentation très rapide de l'offre globale d'actifs sûrs, tirée en grande partie par les émissions de titres souverains pour financer les plans de soutien public déployés en réponse à la crise sanitaire, a permis une convergence entre offre et demande.</p>
<p>À terme, plusieurs tendances structurelles importantes pourraient avoir un effet sur le marché, à la fois <em>via</em> l'offre – recomposition de l'univers des actifs sûrs avec la transition écologique, soutenabilité de certaines dettes et dégradation de notations, évolution du système monétaire international – et <em>via</em> la demande – normalisation des politiques monétaires non conventionnelles, évolution des normes réglementaires en particulier concernant les institutions financières non bancaires, etc.</p>
<p> </p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="TE-331" src="/Articles/cffbc2e0-1cd5-4377-a6cf-228ea8a40a60/images/b5c14e4f-70b1-4807-9419-50044b0bb19c" alt="TE-331" /></p>
<p> </p>
<p> </p>
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<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Del Negro M., Giannoni M., Giannone D. et Tambalotti A. (2017), "<a href="https://www.brookings.edu/wp-content/uploads/2017/08/delnegrotextsp17bpea.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Safety, liquidity, and the natural rate of interest</a>", <em>Brookings Papers on Economic Activity.</em> </strong></li>
<li><strong>Faubert V. et Sode A. (2013), « <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/e6ab8797-3cc6-49ef-95c8-ceb179464813/files/a6aea43b-bfef-4c33-bd00-3965030fabe0" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Raréfaction des actifs " sans risque " : estimations et perspectives </a>», <em>Trésor-Éco</em>, n° 117.</strong></li>
<li><strong> Golec P. et Perotti E. (2017), "<a href="https://econpapers.repec.org/paper/ecbecbwps/20172035.htm" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Safe assets: a review</a><em>", ECB working paper series</em>, n° 2035. </strong></li>
<li><strong> Krishnamurthy A. et Vissing-Jorgensen A. (2012), "<a href="https://econpapers.repec.org/article/ucpjpolec/doi_3a10.1086_2f666526.htm" target="_blank" rel="noopener noreferrer">The Aggregate Demand for Treasury Debt</a>", <em>Journal of Political Economy</em>, vol. 120, n° 2, pp. 233-267.</strong></li>
</ul>
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<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/6884c059-f047-44a9-8ad8-b6d475b740a3/images/8465cce8-71b9-4849-9cbf-deaee18c9350" alt="Indicateurs" /><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/6884c059-f047-44a9-8ad8-b6d475b740a3/images/03a545a8-2211-4b55-bd32-6c39130a21c0" alt="Chiffre d'affaires déflaté du commerce de détail" /></p>5da486b9-ad11-4592-86b2-9a252a16157bFlash Conjoncture Pays avancés - Le taux de chômage espagnol au plus bas depuis 2008 au 2e trimestreFlash Conjoncture Pays avancés - Le taux de chômage espagnol au plus bas depuis 2008 au 2e trimestre2023-07-31T00:00:00+02:00<p>Au 2<sup>e</sup> trimestre 2023, l’activité progresse aux <strong>États-Unis</strong> (+0,6 % après +0,5 % au 1<sup>er</sup> trimestre) et en <strong>Espagne</strong> (+0,4 % après +0,5 %), mais stagne en <strong>Allemagne</strong> (+0,0 % après −0,1 %), selon les 1<sup>ères</sup> estimations des instituts de statistiques nationaux.</p>
<p>En juillet, le PMI manufacturier (estimation <em>flash</em>) poursuit sa baisse au <strong>Royaume-Uni</strong> (45,0 après 46,5), au <strong>Japon</strong> (49,4 après 49,8), en <strong>zone euro</strong> (42,7 après 43,4) et plus particulièrement en <strong>Allemagne</strong> (38,8 après 40,6). Le PMI services diminue également au <strong>Royaume-Uni</strong> (51,5 après 53,7), au <strong>Japon</strong> (53,9 après 54,0), en <strong>zone euro</strong> (51,1 après 52,0) et en <strong>Allemagne</strong> (52,0 après 54,1).</p>
<p>En juillet, l’inflation (estimation <em>flash</em>, au sens de l’IPCH) rebondit en <strong>Espagne</strong> (+2,0 % après +1,6 %), mais recule en <strong>Allemagne</strong> (+6,5 % après +6,8 %). Les ventes au détail progressent en <strong>Espagne</strong> en juin (+0,3 % après +0,4 %), tandis que le taux de chômage diminue au 2<sup>e</sup> trimestre 2023 (11,6 % après 13,3 %). En <strong>Allemagne</strong> en juillet, l’environnement économique continue de se dégrader d’après l’enquête IFO (83,5 après 83,8), de même qu’en <strong>zone euro</strong> selon l’indicateur de sentiment économique de la Commission Européenne (+94,5 après +95,3). En revanche, le commerce mondial a progressé en mai (données CPB), de +0,3 % (après −1,6 %). <strong>Outre-Atlantique</strong>, la confiance des ménages s’améliore en juillet (117,0 après 110,1), avec une consommation des ménages qui s’accélère (+0,4 % après +0,1 %), tout comme les commandes en biens durables (+4,7 % en juin après +2,0 %). En mai, les prix immobiliers ont poursuivi leur hausse d’après les indices de FHFA (+0,7 % après +0,7 %) et de S&P 20 (+1,0 % après +0,9 %).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/5da486b9-ad11-4592-86b2-9a252a16157b/images/194b4be6-3fab-47b0-b10d-386b5dda4f35" alt="Indicateurs" /> </p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/5da486b9-ad11-4592-86b2-9a252a16157b/images/8b93b6d0-eb31-4e36-8dcc-2724d9faba60" alt="Distribution de l'emploi par type de contrat en Espagne" /></p>28eea726-669b-42a6-bbb3-baf3d8f50ad9Flash Conjoncture Pays avancés - L’inflation recule en zone euro.Flash Conjoncture Pays avancés - L’inflation recule en zone euro.2023-07-24T00:00:00+02:00<p>En juin, l’inflation (au sens de l’IPCH) est en baisse en<strong> zone euro</strong> (+5,5 % après +6,1 %) et en<strong> Italie </strong>(+6,4 % après +7,6 %)<strong>.</strong> Au <strong>Royaume-Uni</strong>, l’inflation (au sens de l’IPC) est également en recul en juin (+7,9 % après +8,7 %). Au <strong>Japon</strong>, l’inflation (au sens de l’IPC) est quant à elle en légère hausse (+3,3 % après +3,2 %) en juin tandis que le déficit de la balance commerciale s’améliore légèrement (−553 Md¥ après −771 Md¥) sur cette même période. Aux <strong>États-Unis</strong>, en juin, les ventes au détail progressent légèrement (+0,2 % après +0,5 %) tandis que les mises en chantier enregistrent un net recul (−8,0 % après +15,7 %) et que la production industrielle (IPI) recule (−0,5 % après −0,5 %).</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/28eea726-669b-42a6-bbb3-baf3d8f50ad9/images/4b1db332-5af5-445d-8f8a-b524579ff87a" alt="Indicateurs" /></p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/28eea726-669b-42a6-bbb3-baf3d8f50ad9/images/b8e5f09e-de55-49bb-914c-d02ccef6d9e1" alt="Contributions à l'inflation totale en zone euro" /></p>5b50478c-fbc2-40d2-8af0-a3e37602a95fNouvelles d'Espagne et du Portugal, Agriculture et Pêche n° 33Actualités Agriculture et Pêche du mois de juin 20232023-07-11T00:00:00+02:00<p><strong>SITUATION POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE</strong></p>
<p><u>Convocation d’élections générales anticipées pour le 23 juillet</u></p>
<p><u>L’Espagne prend la Présidence du Conseil de l’Union européenne le 1<sup>er</sup> juillet</u></p>
<p><u>Sécheresse</u></p>
<ul>
<li>De violentes intempéries sont venues s’ajouter à la sécheresse en mai.</li>
<li>Cependant, les réserves en eau ne parviennent pas à se reconstituer en Espagne et l’usage de l’eau pourrait générer des tensions entre le Portugal et l’Espagne.</li>
<li>La Commission européenne octroiera une partie de la réserve de crise agricole à l’Espagne et au Portugal pour aider les deux pays à faire face à la sécheresse.</li>
</ul>
<p><strong>ACTUALITÉS AGRICOLES PAR SECTEUR</strong></p>
<p><u>Grandes cultures</u></p>
<p><u>Fraises</u></p>
<p><u>Filière vitivinicole</u></p>
<p><u>Filière bovine</u></p>
<p><strong>ACTUALITÉS AGRICOLES ET PÊCHE LIÉES A L’UKRAINE</strong></p>
<p><u>Inflation</u></p>
<ul>
<li>L’inflation continue à ralentir en Espagne et au Portugal et le gouvernement espagnol décide de prolonger la baisse de la TVA sur les produits alimentaires.</li>
</ul>
<p><strong>AUTRES ACTUALITÉS AGRICOLES</strong></p>
<p><u>PAC</u></p>
<ul>
<li>Premières données de demande pour la campagne actuelle en Espagne, inquiétude au Portugal sur les demandes d’aides et les paiements</li>
</ul>
<p><u>Consommation de produits bio en nette hausse</u></p>
<p><u>Accord de commerce avec le Mercosur</u><u> </u></p>caa1dd65-eb94-47c4-8ac7-9421f9ed0fdcFlash Conjoncture Pays avancés - L’indice des directeurs d’achat recule en zone euroFlash Conjoncture Pays avancés - L’indice des directeurs d’achat recule en zone euro2023-07-10T00:00:00+02:00<p><strong>En zone euro, </strong>l’indice des directeurs d’achat (PMI) pour le secteur manufacturier est en baisse en juin (43,4 après 44,8), notamment en <strong>Allemagne</strong> (40,6 après 43,2), en <strong>Italie</strong> (43,8 après 45,9) et en <strong>Espagne</strong> (48,0 après 48,4), ainsi qu’au <strong>Royaume-Uni</strong> (46,5 après 47,1), au <strong>Japon</strong> (49,8 après 50,6), et aux <strong>États-Unis</strong> (46,0 après 46,9 pour l’indice ISM). L’évolution des indices du secteur des services est plus disparate, celui-ci baisse en juin en <strong>zone euro </strong>(52,0 après 55,1), en <strong>Allemagne </strong>(54,1 après 57,2), en <strong>Italie</strong> (52,2 après 54,0), en <strong>Espagne</strong> (53,4 après 56,7), au <strong>Royaume-Uni </strong>(53,7 après 55,2) et au <strong>Japon</strong> (54,0 après 55,9) mais progresse aux <strong>États-Unis</strong> (53,9 après 50,3). En <strong>zone euro</strong> en mai, les ventes au détail sont stables (+0,0 % après −0,1 %), tandis qu’elles progressent légèrement en <strong>Italie</strong> (+0,7 % après +0,2 %). En mai, la production industrielle totale se redresse en <strong>Espagne</strong> (+0,6 % après −1,9 %), mais recule en <strong>Allemagne</strong> (−0,2 % après +0,2 %), alors que les commandes à l’industrie allemande rebondissent (+6,4 % après +0,2 %). L’excédent commercial de l’<strong>Allemagne </strong>diminue en mai (+14,4 Md€ après +16,5 Md€), et le déficit commercial des <strong>États-Unis </strong>se réduit (−69,0 Md$ après −74,4 Md$). En juin, le taux de chômage des <strong>États-Unis</strong> baisse (3,6 % après 3,7 %).</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/caa1dd65-eb94-47c4-8ac7-9421f9ed0fdc/images/27f1656c-5270-45d1-b719-af2660c8d292" alt="Indicateurs" /><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/caa1dd65-eb94-47c4-8ac7-9421f9ed0fdc/images/1b5d1558-e15c-4fef-bc16-47d800d37368" alt="Indices PMI composite" /></p>564e59fc-5dae-4281-adc2-d22597add459Brèves économiques d'Espagne N°05/202306/07/2023.2023-07-06T00:00:00+02:00<div>
<h5 style="text-align: justify;">Zoom sur : Adoption du projet de révision du PNRR</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement espagnol a adopté le projet de révision du plan national de relance et de résilience lors du conseil des ministres du 6 juin 2023.</strong> L’Espagne prévoit de mobiliser 94,3 Md€ supplémentaires pour la période 2024-2026 qui complèteront les 69,5 Md€ du plan initial pour 2021-2023.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour ce 2ème volet, le gouvernement mobilisera 10,3 Md€ en subventions, dont 7,7 Md€ en subventions supplémentaires attribuées en juin 2022 à partir du montant recalculé des droits à subvention selon l’évolution du PIB en 2020 et 2021 et 2,6 Md€ des adaptations de la facilité de relance dans le cadre du règlement RePowerEU. Par ailleurs, l’Espagne utilisera également les 84 Md€ en prêts de la facilité de relance et de résilience qui lui reviendraient.</p>
<p style="text-align: justify;">Les priorités du plan révisé se concentrent sur le renforcement de l’autonomie stratégique en matière énergétique, agroalimentaire, industrielle, technologique et numérique. Ceci se déclinera par :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Un renforcement du financement des 12 projets stratégiques de relance (« PERTE ») avec 28,3 Md€ supplémentaires, dont les 10,3 Md€ de subventions et 17,9 Md€ de prêts. Avec les 14,2 Md€ du plan initial, les projets stratégiques obtiendront au total 42,5 Md€ ;</li>
<li>Le déploiement de 14 fonds, dont 11 nouveaux, avec les 66,3 Md€ restants de prêts sur les priorités suivantes :</li>
</ul>
<ul style="text-align: justify;" type="circle">
<li>Fonds de résilience régionale de 20 Md€ destinés à des investissements des communautés autonomes et qui sera géré par la BEI ;</li>
<li>Lignes de financement pour la transition écologique (15,5 Md€) et la croissance et la résilience des entreprises (7,0 Md€) gérées par l’agence publique ICO ;</li>
<li>Ligne Next Tech pour favoriser le scale-up des start-ups technologiques de 4,0 Md€ ;</li>
<li>Ligne de promotion du logement social sous la modalité de location de 4,0 Md€ ;</li>
<li>Fonds pour financer le nouveau dispositif pérenne de chômage partiel dit « mécanisme RED » de 3,0 Md€ ;</li>
<li>Fonds d’inclusion sociale pour des investissements en capital humain et de réduction de la pauvreté infantile de 2,5 Md€ ;</li>
<li>Fonds pour financer des incitations fiscales pour des investissements « verts » des entreprises et des ménages de 2,3 Md€ ;</li>
<li>Instrument de cyber-résilience et sécurité pour les administrations et les secteurs de la sécurité, la défense, l’aéronautique et l’espace de 2,2 Md€ ;</li>
<li>Fonds de co-investissements de 2,0 Md€ ;</li>
<li>Fonds Spain Audiovisual Hub pour soutenir des productions audiovisuelles en Espagne de 1,5 Md€ ;</li>
<li>Fonds de soutien aux entreprises touchées par la crise du Covid19 de 1,0 Md€ ;</li>
<li>Instrument d’appui aux PME de 0,9 Md€ ;</li>
<li>Fonds pour des investissements d’impact social et/ou environnemental de 0,4 Md€.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Le projet de plan révisé sera désormais évalué par la Commission européenne dans un délai de deux mois (prolongeable).</p>
<h5 style="text-align: justify;">Prévisions macroéconomiques</h5>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/564e59fc-5dae-4281-adc2-d22597add459/images/ced1cc5e-10ac-41e6-8b9a-bcf3d07f8bfe" alt="Prev macro" /></p>
</div>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Mécanisme ibérique :</u> la Commission européenne a donné son accord à l’extension du « mécanisme ibérique » jusqu’au 31 décembre 2023</strong> (mécanisme de plafonnement du prix du gaz utilisé pour produire de l’électricité). Initialement prévu pour une durée d’un an (juin 2022-mai 2023), l’Espagne et le Portugal ont demandé de proroger ce mécanisme qui aurait permis une économie de près de 5 milliards d’euros pour le consommateur, selon le gouvernement espagnol. Le plafond de prix du gaz électrogène, actuellement de 55 €/MWh, passera à 56,1 €/MWh en juin et augmentera progressivement d’1,1 point par mois jusqu’à 65 €/MWh en décembre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Mesures contre l’inflation :</u> le gouvernement prolonge la majorité des mesures en vigueur pour le 2ème semestre 2023.</strong> Le 27 juin, l’exécutif a adopté un décret-loi laissant en vigueur la plus grande partie des mesures adoptées en décembre dernier pour limiter l’impact économique de l’inflation dont notamment :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>La baisse de la TVA de 4% à 0% pour une série de produits alimentaires de base (pain, farine, lait, fromage, œuf, fruits, légumes, légumineuses, tubercules et céréales) et de 10% à 5% pour les huiles et les pâtes. La mesure sera désactivée à partir de novembre si l’inflation sous-jacente passe sous le seuil de +5,5% en g.a. au mois de septembre ;</li>
<li>Réduction des abonnements pour les transports publics régionaux et locaux de 50%, dont 30% à charge de l’État pour un montant de 380 M€ (les réductions pour les abonnements pour les transports publics gérés par l’État étaient déjà prévues pour toute l’année 2023 dans le budget) ;</li>
<li>Réduction des prix à la pompe pour les usages professionnels (transport routier, agriculture, pêche, taxis et ambulance) avec néanmoins une sortie progressive du dispositif (de 0,20€/L actuellement à 0,10 €/L au 3ème trimestre et 0,05 €/L au 4ème trimestre) ;</li>
<li>Le prix plafond pour la vente de bouteilles de gaz butane et propane à 19,55€ (pour une bouteille de butane de 12,5kg) ;</li>
<li>La réduction de 80% des coûts d'accès au réseau et de distribution des entreprises électrointensive ;</li>
<li>Pour rappel, les réductions des impôts sur l’énergie était déjà en vigueur pour toute l’année 2023 (TVA sur l’électricité, le gaz, les briquettes/pellets provenant de biomasse et bois pour chauffage à 5%, impôt spécial sur l’électricité à 0,5% et moratoire sur l’impact de génération électrique pour les producteurs d’électricité. </li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, le gouvernement a mis en œuvre une déduction de 15% sur l’impôt sur le revenu pour l’achat de véhicules électriques. Cette mesure sera en vigueur jusqu’à fin 2024, sous condition que l’acheteur prenne à sa charge l’installation d’un point de recharge dans son lieu de résidence. La déduction maximale se calculera sur une base maximale de 20 000€, montant comprenant l'acquisition, les frais et les taxes inhérents à un achat de cette nature.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Mesures contre l’inflation :</u> la banque d’Espagne estime que les mesures pour limiter l’impact de la hausse des prix ont permis de réduire l’inflation de 2,3 pp et d’augmenter la croissance de 1,1 pp en 2022</strong> dans son <a href="https://www.bde.es/f/webbde/SES/Secciones/Publicaciones/PublicacionesAnuales/InformesAnuales/22/Fich/InfAnual_2022_Cap4.pdf">chapitre dédié à l’énergie dans le rapport annuel 2022</a>. Pour 2023, la banque d’Espagne demande de retirer les mesures de soutien général et de privilégier les mesures ciblées.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance du PIB :</u> selon la 2ème estimation de l’institut national des statistiques (INE), le PIB trimestriel espagnol a enregistré une croissance de +0,6 % au T1 2023 par rapport au trimestre précédent et confirme le retour au niveau de PIB du T4 2019, le dernier trimestre avant le début de la crise sanitaire</strong>. Le résultat s’explique notamment par les bons résultats du secteur extérieur, avec une hausse des exportations (+5,7%) supérieure à celle des importations (+2,6%), et de l’investissement (+1,1%). En revanche, la consommation, notamment des ménages (-1,3%) recule pour le 2ème trimestre consécutif. Dans l’ensemble, la contribution de la demande nationale reste négative (-0,9%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Par ailleurs, l’INE a opéré une révision du profil des trimestres de 2022 (tout en laissant le PIB annuel inchangé)</strong> : -0,5% t/t au T1 (-0,1 pt), +2,6% t/t au T2 (+0,1 pt) et +0,6% t/t au T4 (+0,1 pt).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> selon la 1ère estimation de l’institut national des statistiques (INE), l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est établie à 1,9 % en glissement annuel en juin 2023</strong> (vs. 3,2 % en mai). L’inflation sous-jacente s’élève à 5,9% et cumule quatre mois consécutifs à la baisse (-0,1 pp en mars, -0,9 pp en avril, -0,5 pp en mai et -0,2 pp en juin) après avoir atteint un pic de 7,6% en février. L’INE indique que cette évolution s’explique par une hausse moindre des prix des carburants, de l’électricité et des boissons non alcooliques par rapport à juin 2022 (les détails par catégories seront publiés avec la 2ème estimation).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prévisions économiques :</u> le gouvernement a mis à jour son scénario macroéconomique dans le plan de stabilité et prévoit une croissance de +2,1% en 2023 et +2,4% en 2024</strong>. Pour 2023, la prévision reste inchangée par rapport au projet de plan budgétaire d’octobre 2023 mais la composition varierait avec notamment une révision à la hausse de la consommation privée (de +1,3% à +2,1%) qui deviendrait le principal moteur de croissance grâce au dynamisme du marché du travail et la modération attendue des prix. Par la suite, la croissance du PIB se rapprocherait progressivement de son potentiel de croissance en 2025 (+1,8%) et 2026 (+1,7%).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan de stabilité 2023-2026 :</u> l’Espagne prévoit de revenir à un déficit public de 3,0% du PIB dès 2024.</strong> Le 27 avril, la ministre des Comptes publics a présenté la trajectoire de déficit public du plan de stabilité 2023-2026. Pour 2023, l’exécutif maintient l’objectif de 3,9% de déficit déjà prévu dans le plan de stabilité 2022-2025 mais avance d’un an le retour sous le seuil de 3,0% de déficit, qui serait atteint en 2024, et respecté également en 2025 (2,7%) et 2026 (2,5%). Au niveau de la dette publique, celle-ci maintiendrait sa tendance à la baisse en 2023 (111,9%), 2024 (109,1%) et 2025 (107,9%) pour atteindre 106,8% du PIB à l’horizon 2026.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u> fin avril, le déficit des administrations publiques, à l’exception des autorités locales, s’élevait à 4,5 Md€ (0,3% du PIB), soit -49,8% par rapport à la même période en 2022. </strong>Par administration, l’État central enregistre un déficit de 23 M€ (0,00% du PIB, soit -99,6% par rapport à 2022), les régions de 3,4 Md€ (0,24% du PIB) et la sécurité sociale de 0,9 Md€ (0,06% du PIB).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> la dette des administrations publiques s’élèverait à 1 526 Md€ fin avril 2023, soit une hausse de +5,6 % en glissement annuel.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Enquête de population active :</u> selon l'institut national des statistiques (INE), le taux de chômage augmente de 0,4 pp et s’élève à 13,3% au T1 2023 (contre 12,9% au T4 2022).</strong> Le nombre de personnes en recherche d’emploi passerait à près de 3,1 M de personnes (+104 000 personnes par rapport au trimestre précédent). <strong>Cette hausse du taux de chômage s’explique principalement par une hausse de la population active, qui augmente de près de 93 000 personnes sur le trimestre</strong> pour atteindre près de 23,6 M de personnes. Par ailleurs, les personnes occupées reculent de près de 11 000 personnes, pour s’établir à près de 20,5 M de personnes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Accord hausse des salaires :</u> Les organisations d’entreprises espagnoles CEOE et des PME CEPYME ont adopté un accord avec les syndicats UGT et CC OO fixant des orientations générales pour la hausse des salaires de 4 % en 2023 et de 3 % en 2024 et 2025.</strong> Par ailleurs, l’accord prévoit une clause de révision salariale qui, en cas de déviation de l’inflation estimée, prévoit une hausse supplémentaire de 1 % par an sur la période, applicable à partir de l’année suivante. A noter que cet accord est une orientation pour les entreprises et les syndicats négociant les conventions collectives au niveau sectoriel et provincial, mais son application n’est pas obligatoire et ne sert que de base pour les négociations par branche d’activité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Coût du travail :</u> selon l’</strong><a href="https://www.ine.es/daco/daco42/icla/icla0123.pdf"><strong>INE</strong></a><strong>, le coût de la main-d’œuvre par heure travaillée a augmenté de +4,1 % cvs au T1 2023 en variation annuelle</strong> et de +1,6 % cvs en variation trimestrielle.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliations à la sécurité sociale :</u> fin juin, la sécurité sociale récupère, en moyenne mensuelle, près de 55 000 affiliés par rapport à mai. </strong>Corrigé des variations saisonnières, on compte près de 20 000 affiliés en moins, soit 20,7 M d’affiliés à la sécurité sociale cvs. Sur l’ensemble du 1er semestre 2023, l’Espagne a récupéré près de 448 000 affiliés cvs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage (statistiques administratives) :</u></strong> au total, 2,69 M de personnes étaient inscrites au chômage fin juin (-50 268 personnes par rapport à mai), le niveau le plus faible depuis septembre 2008. Sur un an, le nombre de personnes inscrites au chômage s’est réduite de près de 190 000 personnes, -6,7%.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires :</u> selon l’INE, l’indice de chiffre d’affaires des entreprises (</strong><a href="https://www.ine.es/daco/daco42/icne/icne0423.pdf"><strong>ICNE</strong></a><strong>) est à la baisse en avril 2023 à -2,5 % cvs</strong> en variation mensuelle (-2,3 pp par rapport à mars). Les Industries extractive et manufacturière (-0,4 %), le commerce (-0,6 %), et l’approvisionnement d’énergie électrique, eau, assainissement et gestion de déchets (-8,3 % cvs) sont à la baisse, alors que les services non financiers de marché enregistrent une faible hausse (+0,7 % cvs).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires industrie et services :</u> selon l’INE, le chiffre d’affaires du secteur industriel (</strong><a href="https://www.ine.es/daco/daco42/icn/icn0423.pdf"><strong>ICN</strong></a><strong>) enregistre une faible baisse à -0,4 % cvs en variation mensuelle en avril 2023.</strong> Les sous-secteurs enregistrant les baisses les plus importantes sont les biens de consommation durable (-4,9 %) et l’énergie (-3,9 %). <strong>Le chiffre d’affaires du secteur services (</strong><a href="https://www.ine.es/daco/daco42/iass/iass0423.pdf"><strong>IASS</strong></a><strong>) reste stable à -0,1 % cvs en variation mensuelle en avril 2023.</strong> Le commerce de gros (-5,9 %) et la vente et réparation de véhicules et motocycles (-2 %) sont à la baisse, alors que le secteur hôtelier (+7,9 %) enregistre la hausse la plus prononcée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Création d’entreprises :</u> selon l’</strong><a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco424/sm0423.pdf"><strong>INE</strong></a><strong>, 8 623 sociétés ont été créées en avril 2023, soit une hausse de 1,7 % par rapport au même mois en 2022.</strong> Le capital déposé cumulé pour leur création a été de plus de 280 M€ (-0,8 % par rapport à mars 2022), avec une moyenne de 32 538 € (-2,5 %). Pendant ce mois, l’institution enregistre la dissolution de 1 540 sociétés (-7,4 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Commerce de détail :</u> l’indice de commerce de détail (</strong><a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco4215/ccm0423.pdf"><strong>ICM</strong></a><strong>) a enregistré une légère baisse mensuelle de -0,9 % cvs en avril 2023</strong>. Par type de distribution, les entreprises ayant un seul établissement ont augmenté leurs ventes de +4,0 %, les petites chaînes de +2,1 %, les grandes chaînes de +1,0 % et les grandes surfaces commerciales de +0,3 %.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Bénéfices d’Iberdrola :</u> l’énergéticien espagnol enregistre une hausse de 40% de ses bénéfices au T1 2023</strong> avec près d’1,5Md € sur le premier trimestre de l’année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>La Renfe soupçonnée de pratiques anti-concurrentielles par la commission européenne :</u> la commission a ouvert une enquête pour abus de position dominante sur la compagnie ferroviaire</strong>. La Commission européenne, "craint que Renfe n'ait restreint la concurrence sur le marché espagnol des services de billetterie ferroviaire en ligne en refusant de fournir aux plateformes tierces des contenus complets sur sa gamme de billets et de réductions, ainsi que des données en temps réel (avant le voyage, pendant le voyage ou après le voyage) relatives à ses services de transport ferroviaire de passagers".</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Indra :</u> José Vicente de los Mozos, ancien PDG de Renault Espagne, est nommé comme nouveau directeur général de l’entreprise technologique et de défense Indra.</strong> Cette décision sera ratifiée lors de la prochaine assemblée ordinaire d’actionnaires le 30 juin.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Amazon :</u> 15 000 PME espagnoles ont enregistré des exportations de jusqu’à 950 M€ en 2022 sur la plateforme Amazon</strong> (contre 850 M€ en 2021). Les ventes internationales en dehors de l’UE ont atteint 160 M€, soit le double par rapport à 2021. Les principaux pays de destination ont été la France, l’Allemagne, l’Italie, les Etats-Unis, et le Royaume-Uni. Au total, les PME espagnoles présentes sur la plateforme ont vendu 100 millions de produits (+15 % par rapport à 2021). 60 % de ces PME sont localisés en dehors de Madrid et de Barcelone (dont 30 % dans des villes de moins de 30 000 habitants).</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur bancaire et financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Financement de l’économie :</u> selon la banque d’Espagne, les conditions d’accès aux nouveaux prêts ont continué à se durcir tandis que la demande a diminué au premier trimestre.</strong> La baisse de la demande de nouveaux prêts s’expliquerait par une augmentation du coût de financement et une baisse des investissements côté entreprises tandis que les ménages seraient plus méfiants.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>7 Marché de l’immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Loi logement :</u> La 1ère loi nationale sur le logement depuis l’adoption de la Constitution de 1978 a été voté en 1ère lecture le 27 avril par le Parlement puis approuvé par le Sénat le 17 mai.</strong> Parmi les principales nouveautés introduites par la loi, on note : une limitation des hausses de loyers en 2024 (3% maximum, avec des revalorisations des loyers indexées ensuite à un nouvel indice – qui sera créé par l’INE - à partir de 2025) ; une nouvelle définition des « zones sous tension » (zones ayant des dépenses moyennes associées au logement dépassant les 30 % du revenu moyen des foyers ou si les prix d’achat ou de location ont augmenté +3 pp de l’IPC lors des 5 dernières années) ; une nouvelle définition des « grands propriétaires » (possession de 5 propriétés ou plus en « zones sous tension » ou 10 propriétés ou plus ailleurs).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Logement social :</u> le gouvernement souhaite ajouter 50 000 logements publics au parc existant (qui en compte 300 000 actuellement).</strong> Pour ce faire, le gouvernement souhaite mettre à disposition des administrations publiques les 50 000 actifs que compte la SAREB (la Société de gestion des actifs issus de la restructuration bancaire). La Sareb a été créée en 2012 avec des actifs bancaires toxiques liés à la pierre, l’entité a jusqu'à 2027 pour se débarrasser des prêts irrécouvrables et de leurs actifs livrés en garantie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La région de Madrid lance un nouveau plan pour développer près de 2000 logements à des prix « accessibles »</strong> (intermédiaire entre des prix de marché et des prix de logement sociaux). Ces logements seront également efficaces énergétiquement et financés à l’aide des fonds européennes EU Next Generation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Catalogne va elle aussi mobiliser les fonds européens pour investir dans son parc de logement. La région prévoit 161M€ d’aides pour construire plus de 3000 logements sociaux.</strong> Tous les logements construits à l’aide de cette subvention devront être achevés au plus tard en juin 2026, seront classés comme « officiellement protégés » pour une période indéfinie et devront être loués ou cédés à des bénéficiaires à faibles revenus</p>30a783df-0162-471a-865c-1e650ea3a167Nouvelles d'Espagne et du Portugal - Agriculture et Pêche n°33juin 20232023-06-28T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">SITUATION POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Élections générales du 23 juillet</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Convocation d’élections générales pour le 23 juillet après le revers du Parti socialiste (PSOE) aux élections régionales et municipales. </strong>Le 28 mai a été marqué en Espagne par la tenue de deux scrutins majeurs. D’une part, toutes les communes organisaient des élections municipales. D’autre part, la plupart des communautés autonomes<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> avaient également convoqué des élections ce jour-là (à l’exception de la Galice, de l’Andalousie, de Castilla-y-Léon, de Catalogne et du Pays Basque dont les élections ont été anticipées). Les deux scrutins ont vu le succès du <em>Parti Populaire </em>(parti de l’opposition, conservateur) –qui a réuni 31,5% des suffrages aux élections municipales– et dans une moindre mesure de <em>Vox</em> (parti d’extrême-droite, 7,18% des suffrages contre 2,9% aux précédentes élections municipales). Le parti du président du gouvernement, le <em>PSOE</em>, a quant à lui réuni 28,1% des voix aux élections municipales, alors que son partenaire de coalition, <em>Podemos</em> (extrême-gauche), perd du terrain depuis la dernière élection. Ainsi, le bloc de droite récupérait 6 des 10 communautés autonomes présidées par le PSOE. En réaction à cette déconvenue électorale, Pedro Sanchez a annoncé dès le lendemain des élections, prenant ainsi tous les observateurs de court, qu’il convoquait des élections générales anticipées pour le 23 juillet, alors qu’elles devaient initialement se tenir en novembre ou en décembre 2023. Ces élections législatives déterminent en Espagne la constitution d’un gouvernement. Cette annonce a surpris aussi bien l’opposition que les commentateurs politiques, qui interprètent cette manœuvre comme un « coup de poker », empêchant l’opposition d’engranger les bénéfices de sa victoire et forçant les partis de gauche à s’unir pour faire barrage à l’alliance annoncée entre le PP et Vox.</p>
<p style="text-align: justify;">Les derniers sondages semblent en effet prédire une victoire aux élections du 23 juillet pour le Parti Populaire, sans majorité absolue néanmoins et donc contraint de s’allier à l’extrême-droite pour gouverner.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accords entre le Parti populaire et Vox pour le gouvernement de plusieurs grandes régions ou communes. </strong>Alors que le Parti populaire (PP) a été la première force politique lors des élections du 28 mai dans de nombreuses communautés autonomes, il n’a obtenu la majorité absolue nécessaire pour gouverner seul que dans les régions de Madrid et de La Rioja. Dans le reste des régions et dans 140 communes, le PP pourrait chercher l’appui de Vox<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>. Dans la Communauté Valencienne, les deux partis sont déjà parvenus à un accord, Vox entrant au gouvernement de la région (le parti obtient la vice-présidence ainsi que les ministères régionaux de la culture, de la justice, de l’intérieur et <strong>de l’agriculture</strong>). Dans la région de Murcie, où il lui manque deux sièges pour atteindre la majorité absolue, le PP n’a pas inclus Vox dans le bureau de l’Assemblée régionale et souhaite gouverner en solitaire. Avec ces conditions, Vox a menacé de voter contre l’investiture du candidat du PP, ce qui conduirait à convoquer de nouvelles élections. De ce fait, Vox entend peser autant que possible dans les gouvernements régionaux et annonce ouvertement que, après les élections générales, le PP devra compter sur sa présence au gouvernement de l’Espagne s’il souhaite en prendre la tête.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La dissolution du Parlement reporte l’adoption des lois et des mesures attendues dans le secteur agricole. </strong>Comme le prévoit la Constitution, la convocation d’élections générales a mené à une dissolution du <em>Congreso de Diputados</em> (Assemblée nationale) et à la mise en place d’une <em>députation permanente</em>, qui exerce une partie des pouvoirs du Parlement, gère les affaires courantes et peut valider ou abroger les décrets adoptés par le gouvernement. De ce fait, alors que les organisations agricoles avaient exprimé leur inquiétude quant à la validation du décret royal pour contrer les effets de la sécheresse du 11 mai, la députation permanente a voté le texte, ce qui permettra la mise en place des mesures annoncées (entres autres, des aides directes pour l’élevage ou encore une augmentation de la subvention pour les primes d’assurance agricole).</p>
<p style="text-align: justify;">Néanmoins, plusieurs projets de loi sont à l’arrêt jusqu’à la constitution d’un nouveau congrès des députés. Sont notamment concernés les projets de loi sur le gaspillage alimentaire, sur l'amélioration des conditions de travail et de la protection sociale des travailleurs agricoles indépendants et des travailleurs agricoles temporaires en Andalousie et en Estrémadure ou encore sur les mesures visant à garantir l'accès à l'internet à haut débit à 100 Mbps dans les zones rurales.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Présidence du Conseil de l’Union européenne</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le président du gouvernement a présenté les priorités de la présidence espagnole (PEUE). </strong>Le jeudi 15 juin, Pedro Sanchez a présenté les priorités de la Présidence espagnole, qui commence le 1<sup>er</sup> juillet, lors d’un discours au siège du gouvernement. Sous un logo sobre et un slogan vantant « l’Europe plus proche », le chef du gouvernement a rappelé l’attachement profond de l’Espagne à l’UE et sa gratitude affirmant que l’Espagne ferait « tout ce qu’elle peut pour l’Europe » avant les élections du Parlement européen en 2024. La première priorité, <u>réindustrialiser l’Europe</u>, était reliée à la question de l’autonomie stratégique ouverte, faisant le lien avec l’apparition de dépendances croissantes dans les domaines de la santé, de l’alimentation ou du numérique, se référant à la feuille de route du sommet de Versailles de mars 2022, sans mentionner toutefois les questions de défense. Mettant en avant la notion d’ouverture (l’« autonomie stratégique » devenant même « ouverture stratégique »), l’importance du renforcement des relations avec l’Amérique latine constituera l’un des marqueurs de la présidence, via le sommet UE-CELAC des 17 et 18 juillet. Les autres priorités portaient sur la <u>transition écologique</u> (réforme du marché de l’électricité, réduction des déchets et élimination du plastique), <u>la justice sociale</u> (lutte contre l’évasion fiscale, réforme de la gouvernance économique) et <u>le renforcement de l’UE</u> (consolidation des fonds NextGenEU, pacte sur l’asile et les migrations).</p>
<p style="text-align: justify;">En matière d’agriculture, l’Espagne a expliqué vouloir clôturer la modification du règlement sur les Indications Géographiques et souhaite avancer sur le règlement sur l’usage durable des produits phytosanitaires. L’Espagne souhaite aussi avancer sur des dossiers qui seront présentés par la Commission au cours du deuxième semestre : l’autorisation de nouvelles technologies génomiques, la révision du règlement sur le bien-être animal, etc. En matière de pêche, l’Espagne souhaite encourager la décarbonisation et la modernisation de la flotte de l’Union européenne.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sécheresse et aléas climatiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Après plus de 125 jours sans pluie dans certaines zones du pays, le mois de mai a été marqué en Espagne par de violentes intempéries. </strong>Alors que le début d’année 2023 était marqué par une absence historique de précipitations, la deuxième moitié du mois de mai a été l’occasion de perturbations météorologiques qui, si elles ont atténué le manque d’eau, ont aussi causé de forts dommages sur les récoltes. La plupart du territoire espagnol a connu des épisodes de pluies torrentielles, de grêle ou d’inondations. L’entité Agroseguro, qui regroupe les assurances privées opérant dans le système assurantiel agricole, a estimé que ces aléas climatiques ont provoqué des dommages sur 150 000 hectares assurés, pour des indemnisations qui devraient approcher les 100 M€. Certaines cultures ont été particulièrement affectées : dans certaines zones d’Estrémadure, 80% des cerises ont été perdues et dans la région de Castilla-la-Mancha, les pertes dans la récolte d’ail ont pu atteindre les 90%. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les réserves en eau peinent à se reconstituer. </strong>L’Espagne traverse depuis plus d’un an une situation de sécheresse, qui ne parvient pas à s’améliorer malgré les récents épisodes de pluies, parfois torrentielles, dans la majeure partie du territoire. Selon le ministère de la Transition écologique (MITECO), pendant la semaine du 20 au 27 juin, la réserve en eau dans les barrages était à 47,2% de ses capacités à 26 470 hm3, soit +1,9% par rapport à l’année précédente (qui était également une année de sécheresse) et – 27,8% par rapport à la moyenne des dix dernières années. Pendant la semaine du 5 au 12 juin, pour la première fois depuis trois mois, en raison des précipitations intenses, la quantité d’eau dans les barrages avait augmenté par rapport à la semaine précédente, mais dans une très faible proportion (+0,1%). Selon le président de la fédération espagnole d’irrigants, bien que les précipitations aient eu un faible impact sur les réserves, elles ont toutefois permis de ne pas irriguer les cultures et de préserver les réserves.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, selon les données du MITECO, 39,9% du territoire est en situation d’alerte ou d’urgence en raison de pénuries d’eau temporaires, les principales régions concernées étant celles de Catalogne et d’Andalousie. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Après le gouvernement, plusieurs régions annoncent des aides à l’agriculture pour faire face à la sécheresse. </strong>Dans le décret-royal 4/2023, le gouvernement espagnol annonçait une série d’aides au secteur agricole (784M€) et l’investissement dans les sources d’eau non conventionnelles (1.4Md€) pour augmenter la ressource en eau, pour un montant total de près de 2,2 Md€. Par la suite, les régions de Catalogne, Estrémadure, Murcie et Castilla-la-Mancha ont annoncé établir des mesures complémentaires pour aider le secteur agricole.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cas de l’Estrémadure, le gouvernement régional a publié un décret en mai qui prévoit des aides de 10 M€ pour les céréales d’hiver, 1,5 M€ pour les secteurs porcin et équin extensifs, 2,7 M€ pour les exploitations apicoles et 2 M€ pour aider les agriculteurs à souscrire une assurance agricole. Castilla-la-Mancha destinera 60 M€ aux agriculteurs : 44,4M € seront dirigées pour les cultures en sec (dont 11 M€ pour les zones de montagne) et 15 M€ pour les cultures ligneuses. La Catalogne a prévu un budget de 10 M€ dans des aides à l’élevage (bovin, équin, ovin et caprin), à l’apiculture et à la cuniculture. Enfin, la région de Murcie a fait le choix de proposer des prêts pour un montant total de 5 M€, destinés aux exploitations de cultures en sec et d’élevage d’ovins et de caprins. Les prêts, qui devront être concrétisés avant le 31 décembre 2023, seront compris entre 40 000€ et 150 000€.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La sécheresse frappe durement le Portugal et mène à des premières restrictions. </strong>La sécheresse extrême continue de sévir au Portugal : plus du tiers du territoire national est actuellement affecté, en particulier dans le sud du pays. Dans ce contexte, le gouvernement portugais a commencé à prendre des mesures restrictives. Le jeudi 1<sup>er</sup> juin 2023, des restrictions sur la consommation d'eau dans l'est de l'Algarve ont été annoncées, dans le but de la réduire de 15%. Des mesures vont être mises en place au barrage d'Odeleite : réduction de 20 % du quota d'eau pour l'agriculture ; réduction de 20 % de l'eau utilisée pour les terrains de golf. Une semaine avant l’annonce de ces mesures, le gouvernement portugais avait déjà interdit les nouvelles plantations d’oliviers, d’avocatiers et de fruits rouges, dans les régions de l’Alentejo et de l’Algarve, en raison de la sécheresse. Ces mesures ont fait fortement réagir la profession agricole (CAP) qui continue de dénoncer l’absence de mesures d’aides au secteur agricole, conjoncturelles comme structurelles. La demande majeure porte sur des investissements massifs pour le stockage de l’eau, à l’instar de l’exemple espagnol. Dans ce contexte, les agriculteurs portugais anticipent des pertes supérieures à celles de la saison passée, déjà affectée par ce phénomène. Parmi les sous-secteurs les plus sévèrement touchés, sont citées la production d’huile d’olive, de cerises, de céréales et de miel. Dans ce dernier cas, les apiculteurs prévoient une chute de leur production entre 80et 90% et dénoncent l’absence de soutien de la part du gouvernement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La sécheresse pourrait provoquer des tensions entre l’Espagne et le Portugal pour l’usage de l’eau.</strong> La pénurie d’eau a poussé la communauté d’irrigants de Palos de la Frontera (province de Huelva en Andalousie) à demander au gouvernement central de redéfinir la convention d’Albufeira, qui régit la gestion des eaux frontalières entre l’Espagne et le Portugal (fleuves Miño, Limia, Douro, Tage, Guadiana). La convention d’Albufeira prévoit notamment que la gestion du Guadiana est une compétence du Portugal, sauf pour l’affluent Chanza. La communauté d’irrigants espagnole veut pourtant augmenter le pompage d’eau à l’embouchure du Guadiana pour irriguer les productions de la province de Huelva. De leur côté, les Portugais souhaitent également pomper plus d’eau du Guadiana pour irriguer davantage en Algarve. Ces usages contradictoires de l’eau pourraient générer des tensions entre les deux pays, puisque toute utilisation d’eau non prévue par la convention d’Albufeira doit être approuvée à la fois par le Portugal et par l’Espagne.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Demande d’activation de la réserve agricole de crise de l’Union européenne pour faire face à la sécheresse. </strong>La France, l’Espagne et l’Italie se sont joint à la demande du Portugal de mobilisation de la réserve de crise pour répondre aux problèmes causés par la sécheresse dans les pays du littoral méditerranéen. Le Portugal a porté cette demande lors du conseil des ministres « Agriculture et pêche » de l’Union européenne du 30 mai. La PAC comprend une réserve financière d’au moins 450 M€ par an, qui a déjà été mobilisée à plusieurs reprises cette année pour les pays affectés par l’importation de céréales d’Ukraine (deux paquets, de 56,3 M€ et 100 M€) et l’Italie (27,2 M€ pour le secteur avicole). La Commission européenne a proposé le 26 juin une répartition des 330M€ restants dans la réserve – le commissaire à l’agriculture, Janusz Wojciechowski, avait annoncé que la réserve agricole serait augmentée de 80M€ en 2023, passant de 250M€ à 330M€. L’Espagne devrait recevoir 81M€ et le Portugal 11M€. Par ailleurs, l’Italie recevra 60,5M€ et la France 53,1M€.</p>
<p style="text-align: justify;">En plus de la mobilisation de la réserve de crise, les pays se sont mis d’accord pour demander à la Commission européenne la flexibilisation des règles de la PAC et l’augmentation des paiements anticipés jusqu’au maximum légal. La Commission a proposé que 70% des aides directes et 85% des aides au développement rural puissent être accordées par un versement anticipé, et elle permettra de la flexibilité dans certains programmes sectoriels (vin, fruits et légumes), et propose aux états membres de modifier leurs plans stratégiques nationaux de la PAC.</p>
<h5 style="text-align: justify;">ACTUALITÉS AGRICOLES PAR SECTEUR</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Grandes cultures - céréales</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les dernières estimations font état d’une récolte de céréales d’hiver catastrophique en Espagne. </strong>Depuis le mois d’avril, les prévisions de récolte des céréales d’hiver se succèdent et dressent un panorama de plus en plus sombre. L’organisation agricole Cooperativas agro-alimentarias estime que la récolte sera de 9 Mt, soit -48,5% par rapport à la précédente récolte. Les données d’Accoe, association des commerçants de céréales, prévoient une diminution de 45,2%. Dans le détail, selon Accoe, la récolte de blé tendre sera de 3,17 Mt (-37,7%), celle de blé dur de 363 000 t (-37,2%), celle d’orge de 3,8Mt (-47,1%) et celle d’avoine de 307 000 t (-65,85%). Le syndicat agricole ASAJA, a des prévisions encore plus pessimistes et estime que la production sera réduite de 65% et atteindra les 5Mt seulement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La récolte de la campagne 2022/2023 risque de renforcer la dépendance espagnole aux importations de céréales. </strong>L’Espagne consomme habituellement près de 40 Mt de céréales, dont la moitié est importée. La baisse de la récolte intérieure, ainsi que l’augmentation de la demande pour l’alimentation animale liée à l’effet de la sécheresse sur les pâturages promettent un volume d’importations plus élevé cette année. L’Espagne est déjà destinataire de 35% des importations extracommunautaires de l’UE et le deuxième bénéficiaire des céréales en provenance d’Ukraine par la mer Noire, derrière la Chine. Selon les données de l’ONU, entre le 3 août 2022 et le 4 juin 2023, l’Espagne avait importé 5,7 Mt de céréales (essentiellement du maïs et du blé tendre) à travers le corridor, soit 18% des exportations ukrainiennes. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fraises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La polémique autour de l’irrigation près du parc de Doñana</strong> <strong>entraîne des boycotts internationaux.</strong> La polémique autour de Doñana ne cesse d’enfler depuis l’annonce par le Parlement andalou d’une loi controversée visant à étendre les surfaces irriguées près du parc de Doñana (voir le dernier numéro de mai). Alors que chaque parti politique national s’était emparé de la question, la polémique a atteint des proportions internationales. La plateforme <em>Campact</em> a lancé une campagne de signatures pour dissuader les supermarchés allemands (Edeka, Lidl, Rewe et Aldi) de vendre des fraises de la province de Huelva, qu’ils accusent d’être la cause de l’assèchement de l’écosystème protégé. Avec 196 000 signatures, cette pétition a tout de même déclenché une vague de réactions en Espagne et en Europe. L’interprofession de la fraise, Interfresa, a réagi à l’appel au boycott en l’accusant de répandre des fausses informations sur l’utilisation de l’eau pour les cultures. Une délégation de députés allemands qui devait effectuer un voyage en Espagne pour s’informer sur la sécheresse et sur le problème de Doñana, avait prévu de s’entretenir avec le gouvernement central à Madrid puis le gouvernement régional en Andalousie. Ce dernier voyage a été prudemment annulé par les députés allemands pour éviter toute ingérence dans la campagne électorale pour les élections du 23 juillet. Lidl a réagi en affirmant travailler avec des producteurs faisant un usage durable de l’eau, et préférant acheter des fraises allemandes quand cela était possible. En réaction à ces événements, la ministre régionale de l’agriculture de la région d’Andalousie (PP) s’est élevée en défense du secteur de la fraise, en affirmant que 90% des exportateurs de fraises et fruits rouges d’Huelva ont une certification Global G.A.P., qui certifie une utilisation durable de l’eau. Elle soutient par ailleurs l’intention de la filière de déposer une indication géographique, marque de qualité pour la fraise de Huelva. Le ministre de l’Agriculture, Luis Planas, a également affirmé que le ministère de l’Agriculture (MAPA) soutiendrait les initiatives de l’interprofession pour obtenir une telle reconnaissance, tout en rappelant que la situation avait été provoquée par la loi sur l’irrigation du Parlement andalou.</p>
<p style="text-align: justify;">La production de fruits rouges dans la province de Huelva constitue 98% de la production espagnole et l’Allemagne est la destination d’un tiers des fraises espagnoles. Si la campagne actuelle est terminée, la polémique pourrait avoir un impact sur la demande de fraises pendant la prochaine campagne de production.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Filière vitivinicole</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Echec de la mesure de vendage en vert. </strong>Face à l’excédent d’offre dans le secteur vinicole, le gouvernement espagnol avait annoncé la mise en place de la vendange en vert, pour un montant de 15 M€. Les demandes de subventions étaient ouvertes jusqu’au 30 avril, pour des paiements s’étalant jusqu’au 15 octobre. Cette mesure n’a pas eu le succès escompté, puisqu’en Aragon, les demandes ont concerné moins de 2% de la surface de vigne de la région. L’organisation agricole d’Aragon, UAGA-COAG, a expliqué que l’échec de cette mesure provenaient de sa faible attractivité, puisque l’indemnisation était au maximum égale à 50% de la valeur moyenne du raisin. De même, dans la région de La Rioja, les aides concernent moins de 40% de la surface de vignoble et dans celle d’Estrémadure, 442 hectares de vignoble bénéficieront des aides, soit moins de 1% de la surface de la région.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le MAPA a publié une proposition de résolution pour permettre la distillation de crise dans plusieurs communautés autonomes.</strong> Le ministère a accédé aux demandes des producteurs de vin d’autoriser la distillation de crise et a publié le 13 juin une proposition fixant les montants et les volumes qui pourront être distillés dans 2 communautés autonomes. Les aides proviendront du Programme Sectoriel pour le Vin (PASVE) de l’exercice 2023 dans le cas de la Catalogne et de l’Intervention Sectorielle du Vin (ISV) de l’exercice 2024 pour l’Estrémadure<a title="" href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>. La proposition prévoit que 23 470 Hl de vin pourront être distillés en Catalogne, pour un montant de 700 000€ (réparti à parts égales entre le financement de l'UE et le financement propre du gouvernement catalan) et 68 224 Hl pourront être distillés en Estrémadure, avec des aides de 2,02M€. La distillation devra être effectuée avant le 15 octobre. Le MAPA avait au départ prévu l’inclusion de la région de La Rioja dans cette proposition de résolution et prévoyait d’autoriser la distillation de 62 050 Hl pour un montant de 5,1 M€. Finalement, La Rioja – tout comme le Pays Basque – activera la mesure avec des fonds propres.</p>
<p style="text-align: justify;">D’un autre côté, l’association Unió Llauradora a dénoncé le fait que les producteurs de la région de Valence n’auront pas d’aides pour la distillation car le ministère de l’agriculture de la région n’en a pas fait la demande à temps. D’autres régions, comme Castilla-la-Mancha, n’ont pas souhaité mettre la mesure en place, en expliquant que le niveau des réserves régionales n’était pas anormal.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Filière bovine</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Tensions autour des mouvements du cheptel bovin en lien avec la tuberculose bovine.</strong> L’Espagne a de nouveau été sur le devant de la scène européenne ces dernières semaines après la décision du gouvernement de la région de Castilla-y-Léon de flexibiliser les normes sanitaires de déplacements de bétail. Le 15 mai, le gouvernement de Castilla-y-Léon (Parti Populaire et Vox) a publié une résolution qui établissait une réduction des contrôles pour la classification d’une exploitation comme libre de la <strong>tuberculose bovine</strong>. En particulier, la résolution exemptait les exploitations des tests de mouvements obligatoires pour éviter la propagation de la maladie et assouplissait les conditions d’obtention du statut d’exploitation libre de la maladie. De ce fait, le cadre réglementaire de la région enfreignait les réglementations nationale et européenne et faisait courir le risque de contagion à des exploitations indemnes, dans la région mais aussi dans le reste du territoire espagnol et de l’UE. Afin de contrer cette décision, le ministère espagnol (MAPA) a présenté le 23 mai un recours au Tribunal Supérieur de Justice de Castilla-y-Léon, puis a publié le 29 mai un arrêté ministériel ne permettant les mouvements de bétail que si la destination était un abattoir ou si des contrôles stricts ont été effectués. La Commission européenne s’est également émue de la décision régionale en pressant le gouvernement central d’agir.</p>
<p style="text-align: justify;">Le Tribunal Supérieur de Justice a décidé le 5 juin de suspendre la résolution du gouvernement de Castilla-y-Léon, décision à laquelle ne s’est pas opposé ledit gouvernement. Le même jour, les éleveurs de la région ont manifesté leur mécontentement face à l’annulation de la résolution devant le siège du gouvernement régional, allant jusqu’à provoquer un affrontement avec les forces de l’ordre. Finalement, le MAPA a publié un nouvel arrêté le 8 juin pour lever les restrictions à la circulation du bétail, une fois que le cadre normatif a été rétabli.</p>
<h5 style="text-align: justify;">ACTUALITÉS AGRICOLES ET PÊCHE LIÉES A L’UKRAINE</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ralentissement de l’inflation s’est confirmé en mai en Espagne, alors que le gouvernement décide de prolonger la mesure de baisse de la TVA. </strong>Selon les données de l’Institut national de statistiques du pays, l’inflation s’établit en mai à 3,2% (4,1% en avril) en glissement annuel en Espagne. En ce qui concerne les denrées alimentaires, leur prix a augmenté de 12% (vs. 12,9% en avril) en Espagne. Ces résultats semblent confirmer un ralentissement de l’inflation dans le pays et s’expliquent en partie par la mesure de réduction de la TVA sur les produits alimentaires (de 4% à 0% pour une liste d’aliments de base et de 10% à 5% pour les pâtes et les huiles). Selon l’Agence fiscale, la mesure a représenté une baisse de 254 M€ de collecte fiscale, qui aurait dû être totalement répercutée sur les consommateurs. Cependant, l’association de protection des consommateurs FACUA a dénoncé des manquements dans l’application de la mesure par la grande distribution. FACUA avait dénoncé en début d’année à la Commission Nationale des Marchés et de la Concurrence (CNMC) l’action de sept chaînes de supermarchés (Aldi, Lidl, Carrefour, Mercadona), accusées de ne pas respecter les règles du décret instaurant la baisse de la TVA. En juin, l’association analysait que 4 produits sur 10 avaient vu leur prix augmenter (contre 1 sur 3 en mars et 1 sur 5 en février), alors que les chaînes visées par la plainte n’avaient pas déclaré de hausses de leurs coûts. Devant l’absence de réponse de la CNMC, FACUA a saisi le Défenseur du Peuple.</p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a approuvé le 27 juin un quatrième paquet d’aides liées aux conséquences de la guerre en Ukraine, parmi lesquelles se trouve le maintien de la mesure de réduction de la TVA, qui devait arriver à échéance le 30 juin. La réduction est prolongée jusqu’au 31 décembre – ou jusqu’à ce que l’inflation sous-jacente passe sous les 5,5%. La prolongation de la mesure était demandée par tout le secteur agroalimentaire : les organisations de producteurs, de l’industrie et des distributeurs avaient remis début juin une lettre à la ministre de l’Economie Nadia Calviño pour lui demander de garder la baisse de la TVA en place jusqu’à fin septembre. Dans ce 4<sup>ème</sup> paquet d’aides, le gouvernement a aussi inclus la prolongation de l’aide à l’achat de carburant pour l’agriculture et la pêche (aide de 10 centimes jusqu’au 30 septembre et de 5 centimes jusqu’à la fin de l’année).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La «</strong><strong> </strong><strong>TVA Z</strong><strong>é</strong><strong>ro</strong><strong> </strong><strong>»</strong><strong> contribue </strong><strong>à</strong><strong> faire baisser le taux d</strong><strong>’</strong><strong>inflation au mois de mai au Portugal. </strong>Afin de contenir le phénomène inflationniste, qui se fait durement sentir par la population portugaise depuis plusieurs mois, le gouvernement portugais a décidé en avril dernier de mettre en place une mesure de « TVA Zéro », qui exonère de la TVA 46 produits alimentaires (légumes, fruits, viande, poisson, pain etc.). Selon l’Institut national de Statistiques (INE), cette mesure aurait permis de désaccélérer l’inflation au mois de mai. Ainsi, le taux d’inflation portugais s’élève à 4% en mai, alors qu’il était de 5,7% en avril, ce qui représente une baisse d’1,7 point de pourcentage. Dans ce contexte, la « TVA Zéro » serait responsable d’une diminution de 0,8 point de pourcentage du taux d’inflation. Notons cependant que le prix de certaines denrées alimentaires, tels que ceux de la viande de bœuf, de la daurade et des oranges, ont continué d’augmenter au mois de juin. </p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>AUTRES ACTUALITES AGRICOLES </strong></h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>PAC</strong><strong> </strong><strong>: données de la première campagne de demande des aides pour la période 2023-2027. </strong>Dans un entretien pour le média EFEAgro, le secrétaire général d’Agriculture et d’Alimentation du MAPA, Fernando Miranda, est revenu sur les demandes d’aides de la PAC en Espagne dont la clôture de la période de demande est prévue le 30 juin. Selon lui, en date du 31 mai, 83% du nombre des demandes attendues ont été reçues, dont 67% sont clôturées et le reste est en cours. Le secrétaire général a aussi expliqué qu’entre 70% et 80% de la surface totale accueillera des éco-régimes, ce qui correspond aux prévisions du gouvernement. Enfin, Fernando Miranda a annoncé que le gouvernement distribuerait 4 M€ aux organisations du secteur agroalimentaire qui aideront les agriculteurs à effectuer leurs demandes. Ces organisations peuvent demander des aides pendant 20 jours à partir du 15 juin et celles-ci seront attribuées via un système d’appel d’offres.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Difficultés dans les demandes d’aides de la PAC au Portugal et crainte de paiements retardés. </strong>Début juin, la Confédération des Agriculteurs du Portugal (CAP) a alerté sur le retard dans le dépôt des dossiers de demandes d’aides PAC, dont la campagne a été prolongée jusqu’au 15 juillet. Un « manque d’articulation entre les services du Ministère de l’Agriculture », serait à l’origine de difficultés informatiques empêchant le dépôt de nombre de dossiers. Ainsi, au 4 juin 2023, seuls les 18 % de la surface attendue pour l’aide au paiement de base auraient fait l’objet d’un dépôt de demande formel (soit environ 0,6M ha sur 3,0M ha). La CAP a rappelé son exigence que les « paiements dus aux agriculteurs soient effectués au mois d’octobre sans retard ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Opposition des organisations agricoles et de certaines régions à la mise en place d’un registre numérique de traitements phytosanitaires. </strong>Dans le cadre du règlement UE 2022/2379, l’Espagne a publié le 27 décembre un décret royal qui s’inscrit dans la volonté de l’administration espagnole de numériser le secteur pour disposer d’un meilleur suivi des pratique agricoles. Le décret crée donc le SIEX, un système qui permettra de mettre en relation et de centraliser toutes les bases de données relatives à l’agriculture et l’élevage, pour simplifier les démarches de l’agriculteur et permettre une meilleure circulation de l’information au sein de l’administration. De plus, le décret crée le <em>Cuaderno digital de explotacion</em> (CUE). Le CUE est un « cahier » ou registre numérique développé par l’administration (ou répondant à des spécificités identiques) dans lequel l’agriculteur devra inscrire les traitements phytosanitaires, l’utilisation de fertilisants ou encore l’irrigation qu’il réalise sur son exploitation. Le décret du 11 mai relatif à la sécheresse a néanmoins retardé l’entrée en vigueur de cet outil en définissant plusieurs dates d’entrée selon la taille des exploitations avec une priorité donnée aux enregistrements liés aux éco-régimes de la PAC. Ne subsiste au 1<sup>er</sup> septembre 2023 que l’obligation pour les grandes exploitations (+ de 30ha de SAU ou + 10 ha de cultures permanentes) de renseigner les éléments liés aux éco-régimes. Le reste des données n’est attendu que pour le 1<sup>er</sup> janvier 2024 et les petites exploitations bénéficient d’un délai d’un an.</p>
<p style="text-align: justify;">Les organisations agricoles se sont élevées dès le départ contre cette mesure, en expliquant qu’elle supposait une charge de travail supplémentaire pour les agriculteurs, qui sont souvent concernés par la fracture numérique. Bien que le décret du 11 mai ait repoussé la date d’entrée en vigueur du CUE, aussi bien les organisations agricoles que les administrations régionales réclament un nouveau report au gouvernement national. Ainsi, l’association Union de Uniones souhaite que le CUE n’entre en vigueur qu’en 2028, lorsque le règlement européen l’exigera. La région d’Andalousie souhaite elle aussi un report jusqu’en 2026. Face à ces demandes, le Secrétaire général du MAPA Fernando Miranda a récemment laissé entendre que l’entrée en vigueur du CUE serait repoussée, probablement d’au moins un an.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nette augmentation de la consommation de produits bio. </strong>L’association Ecovalia a publié son rapport annuel sur la production et la consommation de produits bio en Espagne. Les résultats montrent une forte augmentation de la consommation de produits bio, qui se situe en 2022 à 60€ par habitant et par an, contre 53,41€/hab/an en 2020 et seulement 21,25€/hab/an en 2012. Bien que le bio gagne du terrain en Espagne, la consommation reste cependant très faible par rapport aux autres pays européens (moyenne UE en 2021 : 104,3€/hab/an, France 187€/hab/an, Suisse : 425€/hab/an). Le panier bio est composé à 64% par des produits d’origine végétale. Les produits bio résistent également mieux à l’inflation que les produits conventionnels (+7,32% en moyenne sur l’année 2022 pour les produits bio contre +8,70% pour les produits conventionnels). A noter que l’Espagne est l’une des pays de l’UE avec le plus de surface utilisée pour l’agriculture biologique, essentiellement située en Andalousie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accord de commerce avec le Mercosur</strong><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le revers électoral du gouvernement de Pedro Sanchez fin mai aux élections locales, qui a provoqué la convocation d’élections législatives dès le 23 juillet, aura-t-elle un effet sur la signature de l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur ? Cet accord, négocié depuis plus de 20 ans a été placé très haut dans la liste des priorités de la présidence espagnole. L’Espagne, du fait de ses liens historiques avec le continent sud-américain, veut faire de ce bloc « un partenaire stratégique de l’UE ». Pour la première fois depuis 8 ans, un sommet des chefs d’Etat de l’UE et de l’Amérique Latine et des pays caribéens se tiendra les 17 et 18 juillet à l’initiative de la présidence espagnole du Conseil de l’UE. Au-delà de ce temps fort politique, ce que vise l’Espagne est la conclusion du projet d’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur. Soutenu par un bloc de pays européen, dont le Portugal, l’Espagne annonçait depuis plusieurs mois cet objectif. Mais l’avancée des élections législatives au mois de juillet et leur résultat incertain, risquent de priver le gouvernement espagnol de la crédibilité nécessaire au niveau européen pour aboutir au résultat escompté. Répondant sur cette question le 15 juin dernier, Pedro Sanchez semblait pour la première fois marquer un affaiblissement de la volonté espagnole sur le sujet, affichant seulement d’avancer « autant que possible » au vu des réserves affichées par certains partenaires. De son côté, le gouvernement Portugais œuvre en soutien de son voisin espagnol. Le Premier ministre portugais a réaffirmé l'importance d'une conclusion rapide de l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur, et a considéré l'approfondissement des relations luso-brésiliennes comme une priorité. Il a également exprimé son espoir que la présidence espagnole de l'Union européenne puisse donner une impulsion décisive à la conclusion de l'accord commercial avec le Mercosur</p>
<div><br clear="all" /><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Echelon administratif équivalent aux régions en France. Les compétences dévolues aux <em>comunidades autónomas</em> sont plus importantes que celles octroyées aux régions en France, conférant un poids politique conséquent aux 17 gouvernements régionaux.</p>
</div>
<div id="ftn2" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> A noter que cette situation est inédite en Espagne : l’extrême-droite est entrée au gouvernement d’une région pour la première fois en mars 2022 dans la région de Castilla-y-Léon.</p>
</div>
<div id="ftn3">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> Le PASVE était en vigueur entre 2019 et 2023 et est remplacé par l’ISV dans le Plan stratégique national pour la période 2024-2027 .</p>
</div>
</div>65d83670-f4c0-4674-8c8b-37aac5eeedcdNouvelles d'Espagne: Développement durable, industrie et tourisme N°2/2023juin 2023.2023-06-22T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">Zoom : priorités de la présidence espagnole du Conseil de l’UE</h5>
<p style="text-align: justify;">La présidence espagnole du conseil de l’UE débutera le 1<sup>er</sup> juillet prochain et tentera de répondre aux grands défis sociaux, économiques et environnementaux au regard de 4 priorités:</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>réindustrialiser l’Europe et garantir l’autonomie stratégique ouverte ;</li>
<li>faire progresser la transition écologique et limiter la dégradation de l'environnement ;</li>
<li>parvenir à une plus grande justice sociale et économique ;</li>
<li>renforcer l’unité de l’UE.</li>
</ul>
<h5>Energie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère espagnol de la Transition Ecologique (MITECO) </strong><strong>lance un nouvel appel à projets en faveur de l’hydrogène.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ouvert entre le 1<sup>er</sup> juin et le 31 juillet et doté de 150 M€, cet appel à projets veut encourager la mise en œuvre d’initiatives combinant production, distri-bution et utilisation de l’hydrogène vert dans une même localisation territoriale, en particulier dans les secteurs où la décarbonation est la plus difficile (dans l’industrie ou le secteur de la mobilité lourde). Il s’inscrit dans le cadre du Plan de relance (et plus particulièrement dans le cadre des projets de collaboration publique privée dédiés aux EnR et au développement de l’hydrogène). Le précédent appel à projets date de 2022.</p>
<p style="text-align: justify;">19 projets avaient été retenus (situés dans 9 communautés autonomes). Grâce au déploiement de ce mécanisme d’aide, l’Espagne tend vers les objectifs fixés dans le cadre de sa feuille de route sur l’hydrogène (300 MW à 600 MW de puissance d’électrolyse installée en 2024 et de 4 GW en 2030).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Conseil des ministres du 13 juin a adopté un décret visant à modifier la méthode de calcul du tarif réglementé de l'électricité et à limiter le nombre de bénéficiaires de ce tarif. </strong>Cette réforme, qui entrera en vigueur au 1<sup>er</sup> janvier 2024, permettra de lisser les fortes hausses et baisses du prix quotidien de l’énergie. Jusqu’à présent, le modèle de calcul du tarif réglementé est indexé sur les prix du marché de gros et dépend donc des prix horaires enregistrés sur ce marché. Avec cette réforme, une partie du prix de l’électricité proviendra du marché à terme, moins volatil et garantissant une plus grande stabilité des prix. Cette transition vers les contrats à terme se fera progressivement, représentant 25 % en 2024, 40 % en 2025 et 55 % en 2026. Actuellement, le tarif réglementé dont bénéficient 9 millions de consommateurs (soit 35 % des ménages espagnols) n’est limité que par la puissance contractuelle, qui doit être inférieure à 10 kW. Avec cette réforme, le nouveau tarif réglementé sera réservé uniquement aux ménages et aux micro-entreprises (≤ 10 salariés) fournissant une «déclaration responsable» attestant de leur statut.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le MITECO poursuit le déploiement des certificats d’économie d’énergie (CEE).</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Début juin, le ministère de la Transition écologique (MITECO) a lancé une consultation publique portant sur la publication du catalogue de mesures standardisées d’actions en matière d’efficacité énergétique (à ce stade 40 fiches). D’après le MITECO, le dispositif CEE devrait générer un investissement cumulé de plus de 41 Md€ d’ici 2030. L’Espagne est très en retard sur ses partenaires européens. Cette initiative, qui découle de la Directive relative à l’efficacité énergétique, arrive a quelques mois de la Présidence espagnole de l’UE.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>TotalEnergies a obtenu le feu vert de l’administration pour développer 48 centrales solaires en Espagne.</strong> Le groupe les développera dans la communauté de Madrid (soit des capacités installées de 1,9 GW), dans la région de Murcie (plus de 350 MW), en Castille-La Manche (plus de 300 MW), en Andalousie (263 MW) et en Aragon (150 MW). Les travaux devraient débuter début 2024 et permettre de générer environ 6 TWh d'électricité par an, « de quoi couvrir la demande en électricité de près de 4 millions de personnes », affirme le groupe français. Ce dernier précise également qu’une série de mesures de compensation comme le marquage des oiseaux pour « observer leur comportement », la location de 400 hectares supplémentaires « pour des actions de conservation », ainsi que l’allocation de 1,5% de la production de ces centrales « pour des remises sur les factures d’électricité des habitants locaux, tout en offrant une formation en construction et en opération & maintenance aux habitants des communes avoisinantes ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le MITECO publie le cadre général du banc d'essai réglementaire (<em>sandbox</em>) pour la promotion de la recherche et de l'innovation dans le secteur de l'électricité. </strong>Les projets participant au banc d'essai devront être innovants, limités en volume, en durée et en portée géographique. Ils pourront bénéficier d'un financement public allant jusqu'à 60 % des coûts éligibles (sans dépasser 15 M€ par entreprise et par projet) et ainsi que de dérogations à la réglementation sectorielle pour leur dévelop-pement. La durée maximale de participation au banc d'essai sera de 2 ans. Ces projets peuvent être développés dans des domaines tels que les réseaux intelligents, l'agrégation de la demande, la fourniture de services de flexibilité et le stockage de l'énergie. Les entreprises ont jusqu'au 1<sup>er</sup> août pour soumettre leurs demandes sur le site internet du MITECO.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le MITECO promeut la géothermie profonde. </strong>Un appel à subventions doté de 120 M€ a été lancé par le MITECO pour soutenir l’exploration et la recherche de ressources géothermiques en vue des premiers projets de production d’électricité ou d’utilisation thermique directe. Ces aides s’inscrivent dans le cadre du Plan de relance et sont par ailleurs financées par le programme DEEP GEOTHERMIC de l’UE. L’appel à subventions est ouvert du 15 juin au 7 septembre 2023. Le développement de l’utilisation de la géothermie est partie intégrante de la stratégie de transition énergétique de l’Espagne dont l’objectif fixé par le PNIEC est d’atteindre une capacité de production d’électricité de 15 MW d’ici 2025 grâce à cette ressource (et 30 MW d’ici 2030) .</p>
<h5 style="text-align: justify;">Environment</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement prépare les plans de gestion de 15 aires marines protégées.</strong> Les travaux menés par le ministère de la Transition écologique (MITECO), en collaboration avec les acteurs sociaux et les secteurs concernés, portent sur 10 plans de gestion qui comprendront des mesures pour 15 aires marines protégées. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet européen LIFE INTEMARES. A ce titre, 39 Zones de Protection spéciales pour les oiseaux (ZPS) et 10 Sites d’Importance Communautaire (SIC) ont été identifiés représentant un total de 7,3 millions d’hectares. Un certain nombre de montagnes sous-marines ont été intégrées à ces espaces (le <em>Banco de Galicia</em>, le <em>Seco de los Olivos </em>situé au large d’Almeria et le Banco de la Concepción situé au nord de Lanzarote) tout comme le canal de Minorque (présentant d’importantes prairies posidonies), le golfe de Cadix ou encore le couloir méditerranéen de migration des cétacés situé dans l’archipel des Baléares (46 000 km²). La Fondation pour la biodiversité sous tutelle du MITECO coordonne le projet.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un printemps 2023 très chaud et sec</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les réserves espagnoles en eau s’élèvent actuellement à 26 600 hm<sup>3</sup>, soit 47% de la capacité totale et ce malgré les précipitations de ces deux dernières semaines sur le versant méditerranéen et le centre de l’Espagne. Mai 2023 a été le deuxième mois le plus sec du XXI<sup>ème</sup> siècle selon l’Agence espagnole de Météorologie (AEMET). Les réserves actuelles sont inférieures de 1,6% à celles de la même semaine de l’année 2022 mais diminuent de 20% par rapport à la moyenne des dix dernières années (2012-2022). Le niveau des réserves diffère selon les régions, le sud de l’Espagne et les régions du littoral méditerranéen étant particulièrement touchées (Galice : 73,7%, Castilla-y-Léon : 64,5%, Catalogne : 41,6% et Murcie : 37,1%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement lance un 2<sup>ème</sup> appel à subventions de 200 M€ inscrit dans le PERTE Digitalisation du cycle de l’eau. </strong>Alors que le premier appel s’adressait aux municipalités de moins de 5 000 habitants, celui-ci est étendu à celles de moins de 20 000 habitants. Les subventions, de 1 à 10 M€ par projet, seront destinées à améliorer l’efficacité du cycle de l’eau et à réduire les pertes. Afin d’obtenir un financement, les municipalités éligibles devront élaborer des plans d’urgence en cas de sécheresse.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une conférence franco-espagnole sur la construction durable et les politiques d’économie d’énergie des bâtiments. </strong>Cet événement a été organisé le 14 juin dernier par le SER de Madrid en partenariat avec les ministères français de la Transition écologique et de la Transition énergétique, l’association Green Building Council España et les entreprises Saint-Gobain et Ingerop. Il a été inauguré par le secrétaire d’Etat aux Transports, à la Mobilité et à l’Agenda urbain, David Lucas Parrón, et a rassemblé 140 personnes autour de la place de l’économie circulaire dans le secteur de la construction (dont un focus sur les JO de Paris) et du déploiement des certificats d’économie d’énergie (CEE). La journée s’est terminée par une réunion technique bilatérale dédiée au déploiement des CEE et regroupant des équipes du MITECO et du ministère français de la Transition énergétique.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Industrie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement du programme Moves III (aides d'État destinées au véhicule électrique). </strong>A partir des recommandations du secteur, le Gouvernement a approuvé ce nouveau dispositif de subventions dédié à l'acquisition de flottes de véhicules électriques semi-neufs (dont l'immatriculation remonte au maximum à 12 mois). La taille des flottes éligibles passe de 50 à 250 voitures, dans le but de faciliter le renouvellement des flottes publiques ou professionnelles. Géré par le ministère des Transports, le programme MOVES s’inscrit dans le cadre du plan de relance. Il est doté de 1,2 Md€ (800 M€ prévus initialement et 400 M€ ajoutés en décembre dernier) dont 876 M€ ont déjà été transférés aux communautés autonomes, qui sont les responsables de l’instruction des demandes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère de l’Industrie lance un 2<sup>ème</sup> appel à subvention pour des projets de développement du véhicule électrique (1,4 Md€) et annonce le lancement dans la foulée d’une 3<sup>ème</sup> édition (1,2 Md€). </strong></p>
<p style="text-align: justify;">A ce jour, sur les 2,9 Md€ prévus dans le cadre du plan de relance (PERTE VEC) seuls 834 M€ ont été alloués pour 10 projets retenus (dont le principal bénéficiaire est le groupe Volkswagen qui recevra 397,4 M€, notamment pour la construction d'une giga-factory de cellules de batterie). Parmi les raisons qui expliquent ce constat : la complexité et les exigences élevées pour bénéficier du dispositif. Le 2ème appel à projet sera doté de 1,41 Md€ (850 M€ pour les batteries et 560 M€ pour le développement de véhicules électriques). En plus de ce montant, le Gouvernement envisage de lancer au 1<sup>er</sup> juillet un PERTE VEC 2 et d’ajouter 1,2 Md€ à l’enveloppe susmentionée (et atteindre ainsi un total de 3,4 Md€ d’aides publiques pour le secteur).</p>
<h5 style="text-align: justify;">Transport</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ouverture à la concurrence des lignes ferroviaires à grande vitesse de Galice, des Asturies et de Murcie.</strong> Le gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire espagnole, Adif, travaille sur la 2<sup>ème</sup> phase du processus de libéralisation du TGV afin d'étendre l'arrivée de la concurrence aux régions de Galice, des Asturies et de Murcie. Adif a pour objectif de développer un processus similaire à celui réalisé en 2019 dans les 3 principaux corridors : Madrid-Barcelone, Madrid-Valence et Madrid-Andalousie. Renfe, Iryo et Ouigo ont déjà exprimé leur intérêt pour l'extension de leur capacité actuelle. D'autres opérateurs, comme Eco Rail en Andalousie et les opérateurs régionaux Euskotren et FGC, sont également prêts à participer.</p>
<p style="text-align: justify;">Les trois principaux opérateurs ferroviaires ont toutefois émis des réserves compte tenu des coûts d’exploitation (notamment dûs au prix de l’énergie) et de redevances en augmentation ainsi que des campagnes commerciales agressives qu’ils appliquent les uns contre les autres (avec des baisses moyennes du prix des billets de plus de 22 %). Adif n'a encore pas précisé les conditions d’accès à ces nouvelles capacités de service à grande vitesse.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ouigo a fêté en mai son 2<sup>ème</sup> anniversaire en Espagne, avec près de 6 millions de voyageurs transportés.</strong> La filiale de la SNCF a commencé à offrir ses services sur la ligne Madrid-Barcelone avec 5 fréquences quotidiennes (juste après la levée de l'état d'urgence Covid). L’entreprise continue à consolider sa position en Espagne avec la récente inauguration de la ligne Madrid-Valence ( 3 fréquences quotidiennes) et de la ligne Madrid-Albacete-Alicante (2 fréquences quotidiennes). Ouigo a pour prochain objectif de relier Madrid à Cordoue, Séville et Malaga. Pour cela, l’opérateur travaille à l'adaptation de ses rames aux spécificités du réseau à grande vitesse andaloux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Iberia : possibilité de fractionner le paiement des billets d’avion.</strong> Pour faire face à l’augmentation des prix des vols, la compagnie aérienne propose (via sa plateforme internet ) à ses clients au départ de l’Espagne de payer les billets d’avion sur une période pouvant aller de 3 à 13 mois. Le montant maximum serait de 10 000 €. Iberia a l'intention d'étendre ce dispositif d’incitation à d'autres pays de l'UE (notamment à l’Italie, la France, l’Allemagne et la Belgique). Sa filiale <em>Iberia Cards</em> (43,5 % Iberia, 42,5 % Banco Santander, 7 % IAG Loyalty et 7 % d'actions propres) agit comme intermédiaire entre le client et la société de financement (SeQura et Aplazame). De nouveaux fournisseurs sont en cours d'évaluation pour élargir l'offre de financement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Cet été, les 18-30 ans pourront bénéficier de réductions sur les billets de bus et de train en Espagne et Europe</strong>. Pour bénéficier des tarifs réduits, les jeunes nés entre 1993 et 2005 doivent remplir un formulaire d’inscription en ligne accessible sur le site internet du ministère des Transports (MITMA). Cette démarche doit être effectuée au moins 24h avant l'achat du 1<sup>er</sup> billet. Un code personnel est attribué à chaque bénéficiaire. 50 % de réduction est prévu pour la carte Interrail. Ce pourcentage atteint 90 % du prix des billets pour des liaisons moyenne et longue distance sur le territoire espagnol par l’opérateur étatique d’autobus. Les services TGV bénéficieront d'une réduction de 50 % (avec une aide maximale de 30 €). Pour cela le Gouvernement a prévu une dotation de 170 M€ (70 M€ pour les services à grande vitesse et à longue distance, 60 M€ pour les lignes d'autobus, 30 M€ pour les moyenne distance et 10 M€ pour financer le rabais Interrail). Il estime que ces réductions concerneront 12,5 millions de voyages effectués par les jeunes au cours de l'été, et qu'elles permettront de doubler la vente des cartes Interrail.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Publication d’un guide de recom-mandations pour la conception d'infrastructures cyclables</strong><strong>. </strong>Ce guide, disponible sur le site internet du ministère des Transports (MITMA), est destiné à aider les administrations à planifier, construire et entretenir des pistes cyclables. Sa publication s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale pour le vélo, approuvée en juin 2021 et qui repose sur 2 principes: les infrastructures cyclables doivent être perçues comme sûres par l'usager et la construction de ce type de route ne doit pas priver les piétons d'espace (notamment les enfants et les personnes âgées qui sont situés au sommet de la « nouvelle pyramide de la mobilité »). Un révision périodique est envisagée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Signature d'une nouvelle convention collective entre le MITMA et les contrôleurs aériens. </strong>Le ministère des Transports (MITMA), par l’intermédiaire de l’entreprise publique ENAIRE, a conclu une 3<sup>ème</sup> convention collective avec les contrôleurs aériens afin de faciliter la « stabilité de l'emploi et la paix sociale » pour les années à venir tout en garantissant la viabilité de l'entreprise. Elle sera en vigueur 5 ans (prolongeable de 5 ans). Le secrétaire d’Etat aux Transports a souligné que cet accord permettrait à ENAIRE d'accroître sa compétitivité, de réduire ses coûts d'exploitation et d'atteindre les objectifs fixés pour l'Espagne par la CE dans ses plans de performance (tout en améliorant les carrières professionnelles et l'équilibre avec la vie privée). Notamment, il améliorerait l'efficacité des services en réduisant progressivement le coût unitaire par contrôleur en maintenant le temps de travail à 1 615 heures. L’accord intervient 24 ans après la signature du 1<sup>ér</sup> accord avec les contrôleurs aériens et après plus d'une décennie de relations de travail régies par une sentence arbitrale de 2011.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Tourisme</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le tourisme de croisière dans les ports espagnols a presque doublé au cours des 4 premiers mois de l'année. </strong>Selon les données fournies par Puertos del Estado, on estime qu'environ 2,7 millions de passagers ont transité par ses ports au cours de cette période. Au mois d'avril, environ 500 navires de croisière ont accosté dans les ports espagnols (la plupart à Barcelone avec 264 371 passagers et à Las Palmas avec 148 638 passagers). En tout, près d'un million de croisiéristes ont été accueillis dans leurs terminaux en avril. Si l'on additionne le trafic total de passagers, y compris ceux qui utilisent des lignes régulières et ceux qui voyagent sur des navires de croisière, depuis le début de l'année, plus 6,1 millions d'utilisateurs ont été transportés (4,7 millions sur des lignes régulières et 1,4 millions de croisiéristes).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'Espagne dépasse les 8,8 millions de passagers aériens internationaux en mai, soit 14% de plus qu'il y a un an. </strong>Depuis le début de l’année, l’Espagne a accueilli 34 millions de passagers internationaux (+28,8% par rapport à la même période de 2022). Pour le ministre de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme, Héctor Gómez, la haute saison devrait permettre d’égaler le niveau de fréquentation d’avant crise Covid. Sur le nombre total de passagers, 55,7 % provenaient de l'UE, soit une augmentation de 12,6 %, tandis que le flux en provenance du reste du monde, le 44,3 % restant, a augmenté de 15,5 %. En termes de pays, et en comparaison avec les chiffres de mai 2022, les marchés ayant connu la plus forte croissance sont la Pologne, avec 36,4 %, suivie du Portugal et de l'Italie, avec 24,1 % et 22,6 %. En termes de volume, le Royaume-Uni a été le 1<sup>er</sup> émetteur de passagers en mai (2 167 830), avec une croissance annuelle de 9,5 % soit 24,6% du total des arrivées. L’Allemagne et l’Italie sont respectivement en 2<sup>ème</sup> et 3<sup>ème</sup> position, suivis par la France avec 7,9 % du nombre total de passagers en mai.</p>aeb9880b-ed92-4804-8cc0-39969b2b4c01Conférence franco-espagnole « Construire durablement : entre économie circulaire et économie d'énergie » (14/06)14/06/20232023-06-20T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;">Le 14 juin 2023, le service économique de <strong>l’Ambassade de France</strong> à Madrid a organisé, en partenariat avec les <strong>ministères français de la Transition Ecologique et de la Transition Énergétique, Saint-Gobain </strong>et<strong> Ingerop</strong>, une conférence franco-espagnole dédiée à la décarbonation du secteur de la construction. Elle a réuni <strong>138</strong> participants et s’est déroulée dans les locaux de l’Institut français de Madrid.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/Articles/aeb9880b-ed92-4804-8cc0-39969b2b4c01/images/72a8da88-96be-466c-8e8e-1420cf7de4f3" alt="photo_1" width="143" height="212" align="left" hspace="8" /></p>
<p style="text-align: justify;"> Pour cette occasion, le <strong>Secrétaire d’État espagnol aux Transports, à la Mobilité et à l’Agenda urbain</strong>, David Lucas Parrón, a inauguré officiellement l’évènement. Il a rappelé l’engagement du Gouvernement sur cet enjeu et son objectif dans le cadre du Plan national intégré énergie climat (PNIEC) de réhabiliter 300.000 logements/an jusqu’en 2030. Pour cela, il a précisé que deux instruments législatifs structurants ont été adoptés en juin 2022 : la loi sur la réhabilitation des bâtiments (liée aux fonds du plan de relance) et la loi sur la qualité architecturale. Il a également précisé qu’11 Md€ ont été affectés ces dernières années pour la mise en œuvre en lien avec les collectivités territoriales de différents programmes d’efficacité énergétique et de réhabilitations des bâtiments (dont 1 Md€ pour la construction de logements sociaux basse consommation).</p>
<p style="text-align: justify;">Organisée en 2 tables rondes binationales, la conférence a ensuite permis d’échanger et de débattre sur la place de l’économie circulaire dans le secteur de la construction et sur les politiques d’efficacité énergétique des bâtiments, notamment sur les certificats d’économie d’énergie.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/Articles/aeb9880b-ed92-4804-8cc0-39969b2b4c01/images/12ed8e5e-d2a3-46dd-80d2-c2cfbc9e1f77" alt="photo_2" width="280" height="177" align="left" hspace="8" /><a name="_Hlk137827247"></a>Tout d’abord, la première table ronde a été l’occasion de présenter les ambitions environnementales des <strong>Jeux olympiques de Paris 2024 </strong>(14 250 athlètes et 25 000 de journalistes attendus) et notamment le rôle de <strong>l’entreprise publique Solideo</strong>, chargée de livrer les infrastructures pérennes et de coordonner 30 maîtres d´ouvrage. Le directeur de la stratégie et de l´innovation, Antoine du Souich, a notamment précisé que ces infrastructures ont 10 ans d’avance en matière de décarbonation et qu’à ce titre, elles s’inscrivent dans le cadre de la Stratégie nationale bas carbone (dont les ambitions seront prochainement revues à la hausse). En mobilisant toute la chaîne des acteurs de la construction et de l´aménagement, en particulier les département R&D des entreprises, et en agissant comme un laboratoire vivant de solutions décarbonées pour le secteur - notamment grâce à leur Fonds Innovation - la Solideo est ainsi parvenu à diminuer de <strong>47%</strong> la consommation de CO<sub>2</sub> pour la construction du Village des Athlètes. Dans le même ordre d´idée, Gaël Desveaux, qui représentait l’<strong>AREP, l’Agence d'architecture filiale de la SNCF</strong>, a insisté sur l’importance des filières de matériaux de réemploi ainsi que sur l’usage de béton bas-carbone et de la filière bois (autant de matériaux pour lesquels le secteur assurantiel doit notamment pouvoir proposer des contrats adaptés). Il a également insisté sur la nécessité de proposer des projets de sobriété architecturale en matière de rénovation. La nouvelle gare Nîmes Pont-du-Gard, présentée lors de la table ronde, est construite à partir de ces matériaux bas-carbone. Antoine du Souich et Gaël Desveaux ont souligné l’importance de l’innovation en matière d’architecture, comme en témoigne la future piscine olympique, dont la charpente concave en bois (la plus grande au monde) permettra d’optimiser le volume chauffé. Javier Agirre Orcajo, directeur de la qualité environnementale et de l'économie circulaire du<strong> Gouvernement basque</strong>, a insisté sur le potentiel de développement en Espagne d’une filière de production et d’utilisation de matériaux de construction décarbonés ou recyclés.</p>
<p style="text-align: justify;">Le Pays Basque est très engagé dans cette voie et a déjà intégré dans sa législation régionale l'obligation d’incorporer 40% de matériaux recyclés dans les projets de construction publics et d’intégrer les impacts du changement climatique lors de la conception de tout édifice (plusieurs guides sont disponibles sur le site internet de l’entreprise publique <strong>Ihobe</strong>). La France est déjà outillée pour cela grâce à la nouvelle norme<strong> RE2020</strong>, qui impose depuis un an la réalisation d’une analyse cycle de vie à tous nouveaux projets de constructions (c’est-à-dire l’évaluation de l’empreinte carbone du bâtiment, de l’extraction des matériaux jusqu’à leur recyclage).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/Articles/aeb9880b-ed92-4804-8cc0-39969b2b4c01/images/a2041912-eebf-455d-97a6-0c2a900025a1" alt="photo_3" width="265" height="221" align="left" hspace="8" />Le 2<sup>nd</sup> table ronde s’est concentrée sur le déploiement en France en Espagne du dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE). Angélique Lequai, responsable de la Directive relative à l’efficacité énergétique au sein du ministère français de la Transition Energétique, a précisé qu’environ 3/4 des CEE sont délivrés à la suite d’opérations de rénovation de bâtiment, et principalement dans le secteur résidentiel. Elle précise que les ambitions d’économie d’énergie ont été, par périodes, revues à la hausse, si bien qu’en 2023 celles-ci se traduiraient par près de 4 à 5 Md€ d’investissements réalisés. Elle a par ailleurs insisté sur l’importance de déployer les moyens nécessaires pour lutter contre la fraude, notamment afin de crédibiliser le dispositif auprès des usagers et des obligés. Dans cette optique, un Pôle National CEE (PNCEE) a été créé en France en 2011, avec notamment comme mission de superviser ou de réaliser en direct des contrôles documentaires et sur site (en 2022 : 5 M€ de budget et 6 400 contrôles réalisés sur site, 380 000 questionnaires envoyés). Julie Pisano, représentante de l’Association Technique Energie Environnement (ATEE) et chargée de coordonner la production des fiches d’opération standardisées techniques de ces certificats a dressé un bilan positif du déploiement de ce dispositif en France. En juin 2023, 218 fiches d’opérations standardisées sont en vigueur et sont rassemblées dans un catalogue<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>. Elle a insisté sur la pertinence de la rénovation globale pour des questions de performance énergétique et de coût global de l’opération. Le Gouvernement français a introduit des bonifications incitatives (<em>coups de pouce</em>) afin de favoriser la mise en œuvre de certaines opérations. Enfin, Lluis Morer Forns de l’Institut catalan de l’énergie (ICAEN) a fait un état des lieux de la mise en place de ces CEE en Espagne, avec notamment la publication récente par le ministère espagnol de la Transition Ecologique (MITECO) d’une proposition de catalogue avec 40 fiches standardisées. Il a souligné l’importance de s’inspirer du retour d’expérience français et a présenté les principaux travaux et ambitions catalanes en matière d’efficacité énergétique.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/Articles/aeb9880b-ed92-4804-8cc0-39969b2b4c01/images/7f87f898-d3df-48e0-a5ab-4b685a9f5b7f" alt="photo_4" width="338" height="151" align="left" hspace="8" vspace="4" />Dans la continuité de cette table ronde, une <strong>réunion technique bilatérale de 2 heures</strong> a permis au MITECO (en particulier au sous-directeur en charge de l’efficacité énergétique) d’approfondir, avec ses homologues français, certains points essentiels pour le déploiement des CEE. De nombreux sujets ont ainsi été abordés, notamment en ce qui concerne le processus d’instruction des opérations spécifiques et son accompagnement des porteurs de projet ainsi que la mise en œuvre des opérations standardisées (actions de contrôle, élaboration des fiches etc.). Les enjeux associés à la révision de la directive efficacité énergétique, la prise en compte des gaz à effet de serre et de la précarité énergétique dans le dispositif des CEE ou encore le besoin de structurer la filière pour les rénovations globales ont également été évoqués. Cette réunion a ainsi été riche d’enseignements et s’est conclue par l’objectif de réitérer ces échanges techniques bilatéraux entre la France et l’Espagne. Les intervenants français ont par ailleurs prévu de transmettre des exemples de fiches de calcul pour déterminer une situation de référence ainsi qu’un modèle de courrier de publipostage élaboré par le PNCEE.</p>
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<p style="text-align: center;"><strong>Quelques photos...</strong></p>
<p style="text-align: center;"><img src="/Articles/aeb9880b-ed92-4804-8cc0-39969b2b4c01/images/604ead9b-ce4d-458e-aa44-0025e88ad6b8" alt="photo_5" /></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><em>Gare Nïmes Pont du Gard (AREP)</em></p>
<p style="text-align: center;"><img src="/Articles/aeb9880b-ed92-4804-8cc0-39969b2b4c01/images/dffd707b-c602-4e02-a2be-31aa02f43ed9" alt="photo_6" /></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><em>Gare et projet urbain Nyugati, Budapest (AREP)</em></p>
<p style="text-align: center;"><img src="/Articles/aeb9880b-ed92-4804-8cc0-39969b2b4c01/images/94f9fff2-ce07-4431-b547-bac312d2f61e" alt="photo_7" /></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><em>Arena Porte de la Chapelle – Mai 2023 (SOLIDEO)</em></p>
<p style="text-align: center;"><img src="/Articles/aeb9880b-ed92-4804-8cc0-39969b2b4c01/images/6af77b63-914d-4de3-a8a2-bf2cd412d4b3" alt="photo_8" /></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><em>Centre Aquatique Olympique – Avril 2023 (SOLIDEO)</em></p>
<p style="text-align: center;"><img src="/Articles/aeb9880b-ed92-4804-8cc0-39969b2b4c01/images/ca9e9b52-1ce5-4f8b-9d48-48e1a103035a" alt="photo_9" /></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><em>Village des Athlètes - Avril 2023 (SOLIDEO)</em></p>
<p> </p>
<div><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Lien vers le catalogue : <a href="https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Catalogue%20des%20fiches%20d%27op%C3%A9rations%20standardis%C3%A9es%20CEE.pdf">https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Catalogue%20des%20fiches%20d%27op%C3%A9rations%20standardis%C3%A9es%20CEE.pdf</a></p>
</div>
</div>ebdddc0f-2718-49a9-a209-5cf6944ba640Flash Conjoncture Pays avancés - Une activité économique dynamique en Espagne et en Italie au 1er trimestre 2023, mais à l’arrêt en Allemagne.Flash Conjoncture Pays avancés - Une activité économique dynamique en Espagne et en Italie au 1er trimestre 2023, mais à l’arrêt en Allemagne.2023-05-02T00:00:00+02:00<p>En<strong> zone euro (19)</strong>, le PIB progresse de +0,1 % au 1<sup>er</sup> trimestre 2023 (après −0,0 %) et l’indicateur de sentiment économique ESI a légèrement augmenté en avril (99,3 après 99,2 en mars). En <strong>Allemagne</strong>, le PIB stagne au 1<sup>er</sup> trimestre 2023 (+0,0 % après −0,5 %). En avril, l’enquête IFO du climat des affaires s’améliore (92,2 après 91,0 en mars) et l’inflation recule (+7,6 % après +7,8 %). Le taux de chômage se stabilise à 2,9 % en mars. Le PIB augmente au 1<sup>er</sup> trimestre 2023 <strong>en Italie</strong> (+0,5 % après −0,1 %) comme <strong>en</strong> <strong>Espagne</strong> (+0,5 % après +0,4 %), où le taux de chômage augmente par ailleurs à 13,3 %, après 12,9 % au 4<sup>e</sup> trimestre 2022. Par ailleurs, les ventes au détail augmentent en mars (+0,5 % après −0,2 %), à l’instar de l’indice des prix à la consommation en avril (+3,8 % après +3,0 %). Aux <strong>États-Unis</strong>, le PIB augmente de +0,3 % au 1<sup>er</sup> trimestre 2023 (après +0,6 %). La consommation des ménages diminue à nouveau en mars (−0,0 % après −0,1 %) et la confiance des ménages se dégrade en avril (101,3 après 104,0). Les commandes de biens durables augmentent en mars (+3,2 %, après −1,2 %). En février, les prix immobiliers ont augmenté de +0,1 % dans les 20 plus grandes villes du pays selon l’indice S&P (après −0,4 %), et de +0,5 % au niveau national selon l'indice <em>Federal Housing Finance Agency </em>(après +0,1 %). Au <strong>Japon</strong>, la production industrielle augmente en mars (+0,1 % après +4,5 %), comme le taux de chômage (2,8 % après 2,5 %). Enfin, le <strong>commerce mondial</strong> en biens recule en février (de −0,9 % après +0,3 % en janvier).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/ebdddc0f-2718-49a9-a209-5cf6944ba640/images/2f85510c-d22c-45f4-b1c4-974ffadac852" alt="Indicateurs" /></p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/ebdddc0f-2718-49a9-a209-5cf6944ba640/images/40f9f7d8-c10e-416b-9dd0-6d6fb4a7dc60" alt="PIB dans les principaux pays avancés" /></p>ec595777-c7b4-40bc-9606-78f6ea59d296Nouvelles d'Espagne: Développement durable, industrie et tourisme N°1/202304/04/20232023-04-04T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: justify;">Zoom sur la révision du plan national énergie-climat</h5>
<p style="text-align: justify;">L’Espagne prévoit de soumettre à la Commission européenne avant le 15 mars 2023, une version actualisée de son PNIEC. Une consultation publique a eu lieu d’août à septembre 2022. Dans ce cadre, l'Association espagnole de l'énergie éolienne (AEE) et l’Union photovoltaïque espagnole (UNEF) ont remis au ministère espagnol de la Transition écologique un rapport dans lequel elles lui demandent de rehausser les objectifs EnR du PNIEC. Elles estiment à ce titre que la capacité d’EnR pourrait atteindre 82% du mix électrique (contre 74%).</p>
<h5 style="text-align: justify;">Energie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Importations espagnoles de gaz russe.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, a envoyé une lettre aux entreprises énergétiques et aux distributeurs privés de gaz en Espagne, leur demandant de cesser d'acheter du combustible en provenance de Russie. Cela fait suite à une augmentation de 45% des importations de gaz russe en Espagne en 2022, passant de 37 027 GWh en 2021 à 53 859 GWh, ce qui fait de la Russie le quatrième plus grand fournisseur de gaz en Espagne après les États-Unis, l'Algérie et le Nigeria.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Adoption du Plan d’aménagement des zones pour le déploiement des éolien-nes en mer.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le conseil des ministres espagnol du 28 février dernier a adopté le premier plan quinquennal (2022-2027), définissant les principales zones à fort potentiel (zonas de alto potencial) pour le développement de l’éolien en mer. Ces dernières se situent notamment au large de la Galice, dans la mer d’Alboran, dans le golfe de Cadix et autour des archipels (Canaries et Baléares). Alors que l’Espagne n’a jusqu’ici déployé aucune éolienne en mer (en raison du fait que la topographie des fonds marins espagnols), le Gouvernement s’est fixé dans sa feuille de route adoptée en décembre 2021 un objectif, à l’horizon 2030, de 1 à 3GW de puissance installée d’éolienne flottante. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Espagne poursuit sa montée en puissance de nouvelles capacités EnR. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2022, la production totale d’électricité s’est élevée à 276 TWh (+6,5% de plus qu’en 2021). L’éolien a représenté 22% de ce total, derrière les cycles combinés (24,1%) mais devant l’énergie nucléaire (21%). Les EnR dans leur ensemble (dont l’éolien, le photovoltaïque, l’hydroélectrique et le solaire thermique) ont représenté 42,2% du mix électrique , soit une production de 116,5 TWh. En terme de puissance installée, les EnR ont représenté 70,5 GW en 2022 (soit 59,2% de la puissance installée totale) avec 5,9 GW de nouvelles puissances installées (4,5 GW de photovoltaïque et 1,4 GW d’éolien).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aides à la décarbonation de la filière électro-intensive.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le conseil des ministres du 14 mars 2023 a annoncé l’adoption d’une enveloppe de subventions de 244 M€ destinées à la réduction des émissions indirectes des entreprises électro-intensives. Le montant de ces aides variera en fonction du niveau de production et de consommation des entreprises en 2022.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Environnement</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Situation des ressources hydriques.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Celles-ci s’élèvent actuellement à 28 800 hm<sup>3</sup>, (51,2% de la capacité totale) soit +6% à celles de la même semaine 2022 et -12% par rapport à la moyenne des dix dernières années (2012-2022). Afin d’aborder les importants défis auxquels est confronté le pays en matière de gestion de ses ressources hydriques dans le contexte des effets croissants du changement climatique, le Gouvernement espagnol vient d’adopter deux plans d’actions (l’un dédié à la Mer mineure et doté de 382 M€, l’autre au parc de Doñana et doté de 356 M€) ainsi qu’un Plan stratégique pour les zones humides à l'horizon 2030. Il prévoit également l’adoption prochaine d’une stratégie de restauration des principaux cours d’eau (objectif de 3000 km à l’horizon 2030). Cette dernière a déjà fait l’objet d’une récente consultation publique et devrait acter une enveloppe de 2,5 Md€ d’investissements publics et commencer le déploiement du programme de modernisation en matière d’irrigation (enveloppe de 300 M€) d’environ 30 000 ha.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère de la Transition écologique (MITECO) s’engage dans la révision et l'actualisation de ses Plans Spéciaux Sécheresse (PSE). </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans cette perspective, les confédérations hydrographiques (équivalent français des agences de l’eau) ont soumis les nouvelles versions (les actuelles datent de 2007) à la consultation du public pour trois mois (avril, mai et juin). Cette actualisation s’inscrit dans la continuité de l'approbation en janvier 2023 des nouveaux plans hydrologiques de bassin établis pour la période 2022-2027. Les PSE contiennent trois éléments essentiels sur lesquels se concentrent principalement les améliorations envisagées :</p>
<p style="text-align: justify;">1) Un système d'indicateurs hydrométéorologiques qui permet d'évaluer objectivement la situation naturelle en ce qui concerne les sécheresses prolongées et les pénuries conjoncturelles qui rendent difficile la satisfaction des demandes en eau (publications mensuelles sur le site du MITECO).</p>
<p style="text-align: justify;">2) Des actions de gestion à court terme et de mesures d'atténuation des effets de la sécheresse et de la pénurie dans les différents territoires.</p>
<p style="text-align: justify;">3) La coordination des plans d'urgence des systèmes d'approvisionnement urbains, que les autorités locales doivent établir et réviser afin de garantir l'approvisionnement même en cas de pénurie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rapport du CIEM concernant les mesures d'atténuation visant à réduire les prises accessoires de dauphin commun dans le golfe de Gascogne.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 9 février s’est tenue une réunion entre les représentants de la DG des pêches du ministère espagnol de l’agriculture (MAPA), des régions côtières du nord de l’Espagne (Pays Basque, Cantabrie, Asturies et Galice), de l’Institut océanographique espagnol (IOE), de la fondation AZTI (centre espagnol de recherche sur la mer), afin d’analyser le dernier rapport publié en la matière par le CIEM sur les cétacés. La nouvelle DG des pêches, Isabel Artime, s’est engagée à poursuivre les mesures (dont la présence d’observateurs à bord et de caméras) déjà déployées par le MAPA et à étudier l’impact que pourraient avoir d’autres mesures d’atténuation de ces captures accidentel-les.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Industrie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le nouveau ministre de l'industrie, du commerce et du tourisme, Héctor Gómez (ex porte-parole du Parlement) remplace Mme Maroto, candidate à la mairie de Madrid pour le PSOE.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’un des principaux défis du nouveau ministre de l’industrie est le suivi du « PERTE VEC ou véhicule électrique et connecté)» un ambitieux programme stratégique de subventions et de prêts à 0% (financé par les fonds <em>Next Generation</em>) visant la transition du secteur automobile. A ce jour, seuls 25% des fonds prévus ont été alloués (environ 2,2 Md€ d'argent public). Un 2<sup>ème</sup> appel à projet sera lancé prochainement. Ses critères d’attribution seront plus flexibles. La date limite de réalisation des projets est notamment portée à 2028 (au lieu de 2025 précédemment). Il comporterait par ailleurs une ligne spécifique pour les projets de batteries (une des priorités du Gouvernement). A ce titre, l'Espagne accuse un certain retard sur ses partenaires européens. Le projet le plus important est dirigé par Volkswagen, qui construira une gigafactory d'une capacité de 40 GWh près de Valence, dont la 1<sup>ère</sup> pierre vient d'être posée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les marques asiatiques ont dominé en 2022 le marché espagnol des ventes de voitures neuves. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le marché espagnol des ventes de véhicules a clôturé l'année 2022 avec 830 000 unités avec une baisse de -3 % par rapport à 2021. Les raisons sont principalement liées au phénomène d’incertitude économique, marquée par une forte inflation et une augmentation des coûts de l'énergie et des matières premières, ainsi qu’au manque de puces électroniques nécessaires à la fabrication des véhicules. Dans ce contexte, Toyota, Kia et Hyundai ont dépassé les marques européennes avec une forte augmentation des ventes en 2022 (Toyota : 75 000 unités vendues en hausse de 20 % sur l’année ; Kia : 63 000 unités en hausse de 10 % et Hyundai : 60 000 unités en hausse de 8 %). Cette même année, près d'une voiture sur quatre vendue en Espagne appartenait à l'une de ces trois marques. Une situation sans précédent en Espagne, résultat de délais de livraison plus courts qui profitent aux constructeurs asiatiques (disponibilité des puces électroniques sous 2 - 4 mois contre 10 mois pour les constructeurs européens) et d’une large gamme de produits à des prix compétitifs (à l’instar des Toyota hybrides). A l’inverse, les marques traditionnelles, telles que Peugeot, Renault, Opel, Fiat, Seat et Skoda, qui ont perdu entre 10% et 30% de leurs ventes par rapport à 2021. Volkswagen et Citroën ont un peu mieux résisté avec des baisses inférieures à 7 %, tandis que Ford et Dacia ont connu une légère augmentation de leurs ventes. L'année dernière, les ventes de voitures à énergie alternative ont dépassé 40 %, tandis que les voitures à essence représentaient 42 % et les voitures diesel 17 %.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'Anfac, l’association espagnole des constructeurs d’automobiles, s’oppose au projet de norme européenne Euro7. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Anfac demande au Gouvernement d’intervenir contre la mise en place de cette norme. L’association reprend les arguments présentés par l'Association des constructeurs européens, selon lesquels cette dernière implique des investis-sements importants pour une faible réduction des émissions à un moment où l’effort est mis sur l'électrification. L'Anfac souligne par ailleurs que l’Euro7 toucherait surtout l'Espagne car cette norme aurait un impact plus important sur les voitures à combustion de petites tailles, un marché important en Espagne. "La plupart des véhicules que nous fabriquons en Espagne disparaîtrait si l’Euro7 entrait en vigueur en juillet 2025", a prévenu le président de l’Anfac, M. Griffiths, en présence du ministre de l'industrie espagnole. M. Griffits a souligné également que la proposition de règlement de la Commission européenne est "irréaliste" en ce qui concerne les délais de mise en œuvre, car ils sont "techniquement et financièrement irréalisables".</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Cepsa a pour ambition de devenir un leader dans le domaine des bio-carburants et prévoit 1 Md€ pour la construction d'une usine à Huelva. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société Cepsa, l’anciene compagnie pétrolière espagnole avec son siège à Madrid (détenue aujourd’hui par le fonds souverain d'Abu Dhabi -Mubadala- et le fonds d'investissement américain The Carlyle Group ) cherche à devenir le leader des biocarburants de nouvelle génération en Espagne et au Portugal. Elle prévoit d’en produire 2,5 millions de tonnes par an d'ici à 2030.</p>
<p style="text-align: justify;">La nouvelle usine de production sera située à proximité de la raffinerie de"La Rábida" à Palos de la Frontera (Hueva, Andaloussie). Ces biocarburants seront fabriqués à partir de déchets organiques, tels que les huiles de cuisson usagées ou les déchets agricoles, ce qui favorisera l'économie circulaire. L'usine produira des carburants durables pour les transports aériens (SAF), maritimes et terrestres, ce qui lui permettra de réduire ses émissions de CO2 jusqu'à 90 %.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Transport</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère des Transports lance un appel d'offres pour des travaux de raccordement d'Almería au réseau LGV.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le MITMA a donné un coup de pouce décisif à l'arrivée du train à grande vitesse à Almería en lançant un contrat pour l'intégration de la voie ferrée dans la ville et la rénovation de la gare. 196,7 M€ du plan de relance seront mobilisés. Adif Alta Velocidad a ainsi approuvé l'appel d'offres pour le contrat de connexion de la grande vitesse avec la capitale régionale au moyen d'un tunnel de 1,86 km, qui garantira l'intégration et la perméabilité urbaine, en gagnant de l'espace pour les citoyens et en transformant la gare en un nœud intermodal. La mise en place d’un 3<sup>ème</sup> rail est également envisagé pour permettre la circulation des trains conventionnels et des trains à grande vitesse (écartement standard). Ce projet constitue une étape décisive dans la construction de la LGV Murcie-Alméria, pour laquelle un investissement de 3,5 Md€ est estimé, et dans la réalisation du corridor méditerranéen.</p>
<p style="text-align: justify;">La ministre espagnole des transports, en déplacement aux Baléares, a annoncé la mise en place d’une seconde OSP aérienne avec le territoire continental. Mme Raquel Sanchez a précisé que son ministère travaille en lien étroit avec la Région des Baléares afin d’établir une obligation de service public (OSP) pour la liaison aérienne reliant Barcelone et Port-Mahon (capitale de l’île de Minorque). Cette OSP serait prévue de manière expérimentale dès la prochaine période estivale afin d’imposer des prix plafonds. Une OSP existe déjà entre Madrid et Port-Mahon qui permet notamment un minimum de liaisons pendant les périodes creuses de l’année. La ministre a toutefois annoncé qu’un nouveau contrat est en cours d’élaboration et devrait être finalisé en novembre 2023. Il permettra d’augmenter à la marge le nombre de liaisons, notamment pendant les jours fériés. Elle a par ailleurs précisé qu’une enveloppe de 124 M€ du plan de relance serait prévue pour réhabiliter 8 737 logements et leur environnement, et pour construire 492 logements sociaux locatifs. La ministre a enfin assuré que l'accord pour le financement du Tramway de Palma est en bonne voie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ouigo lance fin avril son 3ème service de TGV low-cost en Espagne sur la ligne Madrid-Alicante</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans la continuité des liaisons opérées par Ouigo sur les lignes Madrid-Barcelone et Madrid-Valence, à partir ce 27 avril, la compagnie proposera deux A/R quotidiens (4 trajets par jour) entre Madrid et Alicante (avec un arrêt à Albacete). Elle utilisera ses trains duplex d’une capacité de plus de 1 000 places. Des billets à 9 € seront prévus en entrée de gamme. Le tarif moyen s’établira entre 19 et 25 €. La compagnie espère capter une grande partie des voyageurs qui, jusqu'à présent, choisissaient le véhicule privé, spécialement les familles.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Renfe se prépare à rentrer sur le marché français et mise sur une rentabilité en quelques années.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le responsable des opérations internationales à grande vitesse de Renfe a déclaré mi-février que les opérations commerciales envisagées sur les liaisons Barcelone-Lyon et Madrid-Marseille, actuellement en phase d'essais techniques, seront rentables "d'ici deux ou trois ans". Les nouveaux trains devraient être mis en service avant l'été, une fois finis les tests de qualification de son personnel. Dans un premier temps, 3 allers-retours par semaine pour atteindre graduellement 4 A/R quotidiennes (28 trajets par semaine). L'objectif final est d’opérer une connexion avec Paris. Pour cela, l’entrée en service des trains de la série 106 (modèle Avril) de Talgo est essentielle : Renfe prévoit de recevoir 30 unités dont 10 seraient destinées au marché français. Par ailleurs, Renfe est très intéressée par l'exploitation de services régionaux français et dans d'autres pays voisins, notamment en vue de la libéralisation, en Espagne, des trains de banlieue en 2028.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans un contexte de concurrence tant au niveau du fret, des lignes à grande vitesse et de trains de banlieue, Renfe a besoin de s'internationaliser. Son objectif est de réaliser 10% de son CA à l’étranger en 2028. Dans ce sens, outre son renforcement en France, Renfe a souscrit deux macro-contrats de LGV au Texas et en Arabie Saoudite, ainsi que l’achat à 50% de l'opérateur tchèque Leo Express en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des vélos gratuits à Madrid entre mars et la fin juillet 2023. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de sa stratégie de durabilité environnementale « Madrid 360 », la mairie de Madrid dispose d’un <strong>service de location de vélos électriques, BiciMAD. Ce système relève de l</strong><strong>'</strong>Entreprise municipale des transports de Madrid (EMT). La Mairie a pour ambition de renforcer encore la place du vélo, en tant que service de mobilité du quotidien. <strong>Créé en 2020, BiciMAD compte un total de 258 stations et 3 000 vélos répartis dans 15 quartiers de la ville. La Mairie vient de décider de les mettre à disposition gratuitement jusqu’au 31 juillet 2023. Son objectif à moyen terme est de disposer de 7</strong><strong> </strong><strong>500 vélos et 611 stations. </strong>Les nouveaux vélos prévus seront plus ergonomiques et intégreront un GPS intégré, un feu de freinage et des roues anti-crevaison.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Tourisme</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La compagnie aérienne Iberia et la Communauté de Madrid se lancent à la conquête du marché américain du tourisme "haut de gamme".</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A New York et Dallas, les délégations ont rencontré des voyagistes pour présenter les avantages de Madrid pour les touristes de luxe américains (En Espagne, un touriste de luxe nord-américain dépense en moyenne 1200 €/jour face 860 €/jour pour la moyenne de touristes de luxe). Avec 8 destinations aux États-Unis et plus de 100 vols par semaine ( +21 % de vols et + 15% de sièges vs 2019) depuis l'aéroport de Madrid-Barajas, Iberia augmente son offre notamment vers Dallas, Washington et San Francisco (en plus de sa liaison historique vers New York notamment). La région de Madrid souligne, entre autres, son offre croissante d'hébergements de luxe, 24 restaurants étoilés Michelin, une ample offre de boutiques et de marques de luxe et un important réseau de loisirs et de spectacles.</p>
<p style="text-align: justify;">En 2021, Madrid a égalisé la Catalogne en volume de visiteurs nord-américains. En 2022, 14% des touristes de la région de Madrid provenaient des États-Unis. Désormais, Madrid et la Catalogne sont à égalité en termes de parts de marché (31 % de ces touristes en Espagne dans chaque ville) et des dépenses légèrement supérieures pour Madrid.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'Espagne et le Portugal ratifient une stratégie touristique transfrontalière 2022-2024 axée sur le développement durable dans le XXIII<sup>ème</sup> sommet hispano-portugais. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le but est de promouvoir les investissements dans les destinations et les expériences touristiques des deux côtés de la frontière et de positionner la Péninsule Ibérique comme l'une des destinations touristiques les plus compétitives et les plus durables au monde. Le plan dispose de 3 axes : environnemental (restauration et gestion des espaces naturels, économie circulaire, réhabilitation durable des bâtiment, adaptation au changement climatique et amélioration de l'efficacité énergétique); territorial (garantissant l'impact transformateur dans la zone transfrontalière et dans les deux pays) ; et socio-économique (emplois de meilleure qualité, mieux rémunérés et avec de meilleures conditions de performance et des opportunités de formation et aussi, un secteur responsable avec les communautés dans lesquelles il est développé).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des taux d’occupation record à Pâques, un été complet et des prix 21% supérieurs à la période prépandémique, le tourisme redevient la force motrice de l’économique espagnole.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Avec 73% des réservations sur la disponibilité de cet été, il est prévisible que les réservations dépasseraient 90% ou 95% les mois de juillet et août. Par ailleurs, si l'année 2022 s'est achevée sur des hausses de tarifs moyennes proches de 7% (en haute saison, elles ont dépassé les deux chiffres), le premier trimestre 2023 table sur une hausse de 17% par rapport à la même période de 2019 (21% d’hausse est attendu pour cet été). La hausse serait justifiée par les dépassements de coûts dus à la crise énergétique, l'amortissement des dettes acquises à cause des fermetures de l'activité pendant la pandémie et le renforcement de la main-d'œuvre dans l’actuelle période de pénurie d’effectifs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le programme touristique des séniors</strong><strong> </strong><strong>: 900 000 places par toute l’Espagne et une augmentation moyenne de tarifs de 7,5 % pour la saison 2023-2024.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après des années de gel, l’offre touristique destinée aux seniors proposée par l’Imserso (organisme de gestion de la sécurité sociale rattaché au ministère des droits sociaux et de l'Agenda 2030) augmentera ses tarifs de 7,5% en moyenne. Une hausse inférieure d'un point à celle des retraites permettant de satisfaire les agences de voyage et les hôtels qui ont subi une perte de marges en raison de la hausse de l'inflation.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour la saison 2023-2024 ( octobre 2023 à juin 2024 inclus) 900 000 places seront offertes soit une augmentation de 70 000 places par rapport à l’édition actuelle. Il sera possible de visiter les 52 provinces en Espagne (Ceuta et Melilla incluses) grâce à un programme de voyages et d’activités plus large en destinations culturelles et de nature ainsi qu’avec davantage de places pour les voyageurs seuls.</p>
<p style="text-align: justify;">Crée 1985, le programme touristique de l’Imserso a le double objectif d’améliorer la qualité de vie des seniors et de favoriser la création et le maintien de l’emploi du secteur touristique en basse saison. Devenu un succès social et économique, le programme est fiancé par le Budget de l’état (environ 22%) et le reste à la charge du voyageur.</p>9a2f5b3d-77db-450f-99d8-6eb03faaaf7fBrèves économiques d'Espagne N°04/202304/04/2023.2023-04-04T00:00:00+02:00<div>
<h5 style="text-align: justify;">Zoom sur : L’Espagne finalise sa réforme des retraites</h5>
<p style="text-align: justify;">Le 30 mars, le parlement espagnol a voté le dernier volet de la réforme du système des retraites engagée au cours de la législature actuelle (2020-2023) qui prévoit notamment une hausse des recettes du système par le biais des mécanismes suivants :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Une augmentation et prolongation du mécanisme d’équité intergénérationnelle, qui avait été introduit en 2021 pour pallier le déséquilibre et qui supposait une cotisation supplémentaire à hauteur de 0,6 point entre 2023 et 2032. Désormais, celui-ci sera étendu jusqu’à 2050 et passera progressivement de 0,6 point en 2023 à 1,2 en 2029</li>
<li>Un relèvement progressif des bases maximales de cotisation (actuellement de 4 495 €/mois) entre 2024 et 2050 de l’IPC+1,2% chaque année. Le montant des pensions maximales sera relevé proportionnellement sur la période 2051-2065</li>
<li>Une nouvelle cotisation salariale, dite « de solidarité », touchant les revenus excédant la base maximale de cotisations selon un barème progressif, qui sera relevé progressivement entre 2025 et 2045.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, la réforme introduit un nouveau modèle de calcul de la pension de retraite initiale. Jusqu’en 2044, les nouveaux retraités pourront choisir entre les deux mécanismes suivants celui qui leur est le plus favorable :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>le mécanisme de calcul actuel, reposant sur les cotisations des 25 dernières années ;</li>
<li>un nouveau mécanisme déployé progressivement entre 2026 et 2037 avec un allongement de la durée prise en compte et l’introduction de la possibilité de retirer les « moins bonnes années » de cotisations. Soit les 29 dernières années auxquelles peuvent être retirées 2 ans. À partir de 2045, seul ce 2ème mécanisme de calcul sera utilisé.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Enfin, un mécanisme de soutenabilité est introduit qui permettra une hausse de la cotisation dite de « solidarité intergénérationnelle » lorsque le système est en déséquilibre (une évaluation sera réalisée tous les trois ans par l’autorité budgétaire indépendante) et à défaut d’un choix concerté entre le gouvernement et les partenaires sociaux.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Mécanisme ibérique :</u> le gouvernement espagnol a annoncé le 28/03 que le mécanisme ibérique (plafonnement du prix du gaz utilisé pour produire de l’électricité) sera prolongé jusqu’à fin 2023</strong> (sous réserve de validation par la Commission). Ce régime dérogatoire a permis une économie de près de 5 milliards d'euros pour le consommateur, selon le gouvernement espagnol. Le plafond de prix du gaz électrogène, actuellement de 55 €/MWh, va être relevé progressivement jusqu'à 65 €/MWh en décembre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Mesures contre l’inflation :</u> le gouvernement espagnol évalue à 22 Md€ le coût des mesures contre l’inflation en 2022.</strong> La ministre des comptes publics María Jesús Montero a indiqué que de ces 22 Md€, plus de 8 Md€ correspondent à des moindres recettes fiscales (baisse de la TVA du gaz et de l’électricité) et les près de 14 Md€ restants à des dépenses destinées à la remise sur les carburants (5,7 Md€), aux aides aux ménages (6,2 Md€) et à des secteurs économiques ciblés (1,7 Md€).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Visite du président du gouvernement espagnol en Chine du 30 au 31 mars 2023 :</u> le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez a été le premier des dirigeants européens à rencontrer le président chinois (le 31/03) depuis la proposition par Pékin d’activer un plan de paix pour l’Ukraine.</strong> Il a participé par ailleurs au Forum de Boao pour l’Asie (BFA) le 30/03, sur l’île de Hainan. Il s’agit par ailleurs de la deuxième visite d’un dirigeant d’un pays de l’UE depuis le début de la pandémie après le chancelier allemand Olaf Scholz en novembre 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> la banque d’Espagne estime que la dette des administrations publiques s’est élevée à 1 503 Md€ fin 2022, soit 113,2 % de PIB</strong> et une baisse de 5,1 pts du ratio de dette par rapport à 2021. Le ratio de dette s’établit ainsi 2 points en dessous de l’objectif du gouvernement établi dans le plan de stabilité pour l’année 2022 (115,2 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u> selon le compte provisoire des administrations publiques pour 2022, le déficit public s’est situé à 4,8% du PIB, soit 63,8 Md€</strong>, mieux que prévu dans le Projet de Plan Budgétaire transmis à la Commission européenne en octobre 2022 (-5,0% du PIB). Par rapport à 2021 (-6,9% du PIB, 82,9 Md€), le déficit s’est réduit de 23,1% et le ratio de déficit sur PIB de 2,1 points. Le gouvernement met en valeur la forte consolidation budgétaire depuis le pic de 2020 avec une réduction du ratio de déficit sur deux ans de 5,3 points et en niveau de 49,5 Md€. Par ailleurs, les mesures économiques pour limiter l’impact économique de l’inflation en 2022 ont un impact budgétaire chiffré à 22,2 Md€ en 2022, ce qui représente 1,7 points de déficit public en 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliations à la sécurité sociale :</u> fin mars, la sécurité sociale récupère, en moyenne mensuelle, près de 206 000 affiliés par rapport à février. </strong>Corrigé des variations saisonnières, on compte près de 152 000 nouveaux affiliés, dépassant pour la 1ère fois les 20,5 M d’affiliés à la sécurité sociale cvs. Sur l’ensemble du 1er trimestre 2023, l’Espagne a récupéré près de 291 000 affiliés et dépasse désormais le niveau prépandémie d’1,1 M d’affilies.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage (statistiques administratives) :</u> au total, 2,86 M de personnes étaient inscrites au chômage fin mars</strong> (-48 755 personnes par rapport à février), le niveau le plus faible depuis mars 2008.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Commerce international de services :</u> selon <a href="https://www.ine.es/daco/daco42/ecis/ecis0422.pdf">l’institut national de statistiques (INE)</a>, l’Espagne a enregistré une hausse de ses exportations de services de 18,5 % g.a à 26,9 Md€ et une hausse de ses importations de 14,6 % g.a à 17,5 Md€ au T4 2022.</strong> Le solde de services est ainsi excédentaire et atteint 9,5 Md€ (+26,4 % g.a). Les principaux secteurs dans les deux sens sont les services aux entreprises (36,6 % des exportations et 37,2 des importations), le transport (23,6 % et 25,2 %) et les assurances et pensions (6,1 % et 7,7 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires industrie et services :</u> selon l’INE, <a href="https://www.ine.es/daco/daco42/icn/icn0123.pdf">le chiffre d’affaires du secteur industriel (ICN)</a> a diminué de -0,9 % cvs en variation mensuelle en janvier 2023.</strong> Les sous-secteurs enregistrant les baisses les plus importantes sont les biens de consommation durable (-5,7 %), les biens intermédiaires (-4,9 %) et le secteur énergétique (-4,1 %). <strong><a href="https://www.ine.es/daco/daco42/iass/iass0123.pdf">Le chiffre d’affaires du secteur services (IASS)</a> a également diminué de -0,5 % cvs en variation mensuelle en janvier 2023</strong>. Les secteurs d’information et communication (-1,2 %), transport et stockage (-1 %) et activités administratives (-0,9 %) sont à la baisse, alors que la vente et réparation de véhicules et motocycles enregistre une hausse prononcée (+5 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Services :</u> l’indice (PMI) du secteur des services progresse pour l’Espagne à 56,7 en février</strong> (variation de +4 pts par rapport à janvier), 4ème mois consécutif en positif (au-dessus de 50 pts). Selon S&P Global Market Intelligence, la croissance du secteur s’expliquerait par une amélioration durable de la demande, malgré une certaine prudence vis-à-vis des pressions inflationnistes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Commerce de détail :</u> <a href="https://www.ine.es/daco/daco42/daco4215/ccm0223.pdf">l’indice de commerce de détail (ICM)</a> a enregistré une hausse en variation annuelle de +4 % g.a cvs en février 2023.</strong> Par type de distribution, les entreprises ayant un seul établissement ont réduit leurs ventes de –0,8 % g.a cvs, alors que les petites chaînes, les grandes chaînes et les grandes surfaces commerciales ont enregistré des hausses de +3,5, +6,8 et +2,5 % respectivement.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Gouvernement</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Remaniement ministériel :</u></strong> dans le cadre d’un mini-remaniement ministériel avant les élections locales, le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez a annoncé le 27 mars 2023 que la ministre de l’Industrie, du commerce et du tourisme Reyes Maroto (candidate à la mairie de Madrid) sera remplacée par Héctor Gómez, ancien porte-parole du groupe parlementaire socialiste au congrès des députés et ex-directeur de Turespaña (organisme de promotion du tourisme). Par ailleurs, la ministre de la santé Carolina Darias (candidate à la mairie de Las Palmas de Gran Canaria), sera remplacée par José Manuel Miñones Conde, ancien délégué du gouvernement régional de Galice</p>88be1947-3b78-472a-a487-854c53812cfaFlash Conjoncture Pays avancés - L’inflation continue de baisser en zone euro Flash Conjoncture Pays avancés - L’inflation continue de baisser en zone euro 2023-04-03T00:00:00+02:00<p>En mars, l’inflation recule en <strong>zone euro</strong> (+6,9 % après +8,5 %), en <strong>Allemagne</strong> (+7,8 % après +9,3 %), en <strong>Italie</strong> (+8,2 % après +9,8 %) et en <strong>Espagne</strong> (+3,1 % après +6,0 %). Le chômage stagne en <strong>zone euro</strong> (6,6 %), en <strong>Allemagne</strong> (à 2,9 %) et en <strong>Italie</strong> (à 8,0 %), mais augmente légèrement au <strong>Japon</strong> (2,6 % après 2,4 %). Au 4<sup>e</sup> trimestre 2022, le PIB augmente au <strong>Royaume-Uni</strong> (2<sup>e</sup> est.) de +0,1 % (après −0,1 % au 3<sup>e</sup> trimestre 2022 ; révision de +0,1 pt par rapport à la dernière estimation) et aux <strong>États-Unis</strong> (3<sup>e</sup> est.) de +0,6 % (après +0,8 % au 3<sup>e</sup> trimestre 2022 ; révision de −0,0 pt par rapport à la dernière estimation). En février, les ventes au détail reculent en <strong>Allemagne</strong> (−1,3 % après +0,1 %) et en <strong>Espagne</strong> (−0,3 % après +0,4 %). En <strong>Allemagne</strong>, en mars, le climat des affaires (enquête IFO) s’améliore (91,2 après 88,4) alors que l’indicateur du climat économique (ESI composite) se dégrade légèrement en <strong>zone euro</strong> (99,3 en mars après 99,6). De l’autre côté de l’Atlantique, la consommation des ménages baisse en février (−0,1 % après +1,5 %) mais la confiance des ménages s’améliore en mars (104,2 après 103,2). Au <strong>Japon, </strong>la production industrielle (IPI) repart à la hausse en février (+4,4 % après −4,9 %). En janvier, les prix immobiliers augmentent aux <strong>États-Unis</strong> selon l’indice FHFA (+0,2 % après −0,1 %) mais reculent selon l’indice S&P 20 (−0,4 % après −0,5 %).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/88be1947-3b78-472a-a487-854c53812cfa/images/2f33bb91-fd54-475d-8519-1bcf6b8bb388" alt="Indicateurs" /></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/88be1947-3b78-472a-a487-854c53812cfa/images/a5ef6742-7aa2-475b-b249-a8b63abf2122" alt="Inflation totale en zone euro par pays" /></p>d9f48a21-7b85-4a23-bc5f-6558d9055744Brèves économiques d'Espagne N°03/2023mars 2023.2023-03-09T00:00:00+01:00<div>
<h5 style="text-align: justify;">Zoom sur : Avant-projet de loi pour la représentation paritaire des femmes et des hommes dans le secteur public et privé</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement espagnol a présenté le 07/03 un avant-projet de loi en conseil des ministres pour garantir la représentation paritaire des femmes et des hommes dans le secteur public et privé </strong>qui sera désormais soumis à consultation publique.</p>
<p style="text-align: justify;">Ce texte a pour objectif de transposer la directive (UE) 2022/2381 du 23 novembre 2022 relative à un meilleur équilibre entre les femmes et les hommes parmi les administrateurs des sociétés cotées et à des mesures connexes et prévoit dans cette 1ère version :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Au moins 40% de femmes et 40% d’hommes dans les conseils d’administration et la direction des entreprises de plus de 250 salariés et 50 M€ de chiffres d’affaires ou actif supérieur à 43 M€ cotées en bourse avant juillet 2024 et non cotées avant juillet 2026. Le non-respect de ce principe par les entreprises cotées en bourse sera considéré comme une infraction grave avec sanction ;</li>
<li>Au moins 40% de femmes dans les directions des organismes professionnels (par exemple : conseil de l’ordre des avocats, des médecins, etc.) ;</li>
<li>Au moins 40% de femmes et 40% d’hommes parmi les ministres ;</li>
<li>Une « représentation équilibrée » dans les instances supérieures et de direction de l’administration de l’État (secrétariats d’état, sous-secrétariats et directions générales) et des entreprises publiques, dans un délai de 5 ans ;</li>
<li>Une obligation pour les partis politiques d’élaborer des listes alternées avec alternance systématique entre candidats hommes et femmes pour toutes les élections (Congrès des Députés, Sénat, Parlement Européen, assemblées régionales, municipalités et conseils insulaires).</li>
</ul>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Covid-19 :</u> le gouvernement a mis fin à l’obligation de porter le masque dans les transports publics à partir du 08/02.</strong> Cette mesure était en vigueur depuis le 04/05/2020. L’utilisation du masque reste obligatoire dans les centres sanitaires et dans les pharmacies.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan de relance :</u> le 17/02, la Commission européenne a rendu un avis favorable au 3ème versement des fonds européens de relance pour l’Espagne, à hauteur de 6 Md€, après avoir vérifié le respect des 29 objectifs et jalons réalisés au 1er semestre 2022.</strong> La demande de versement sera désormais analysée par le Conseil dans un délai approximatif de 6 semaines. En cas d’évaluation positive, l’Espagne deviendrait le 1er état-membre de l’UE à recevoir un 3ème versement semestriel de la facilité de relance et résilience après avoir rempli près de 30% des objectifs et jalons prévus dans son plan de relance (121 des 416 prévus).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan de relance :</u> selon la Banque d’Espagne, 12,5 % des fonds du plan de relance (soit 8,7 Md€) seront destinés à l’achat de biens et services à l’étranger</strong>, nécessaires pour l’exécution des programmes prévus dans le plan. Des fonds qui seront utilisés sur le territoire national, la majorité sera utilisé dans les secteurs de la construction (18,5 Md€), des services d’information (10,3 Md€) et d’éducation (9,9 Md€).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Carburants :</u> en janvier 2023, premier mois sans la subvention des carburants de 0,20 € par litre, les prix de l’essence et du gazole ont augmenté de 20 % et 17 % respectivement par rapport à janvier 2022.</strong> A noter que les prix sont encore loin des niveaux records de juin 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Impôts extraordinaires sur les énergéticiens et sur les banques :</u> le gouvernement annonce un recouvrement de près d’1,5 Md€ avec le paiement anticipé de ces deux nouveaux impôts.</strong> Selon le ministère des comptes publics, l’agence des impôts a recouvré 1,455 Md€, dont 0,817 Md€ de l’impôt sur les énergéticiens et 0,637 Md€ de l’impôt sur les banques, en ligne avec les 1,5 Md€ qui étaient prévus par l’exécutif. Ce montant correspond au paiement anticipé qui devait être présenté entre le 1er et le 20 février par les entreprises concernées et qui représente 50% du montant annuel dû. La déclaration de l’impôt (et le paiement du 50% restant), devra être réalisée entre le 1er et le 20 septembre prochain. Dans les deux cas, les entreprises concernées ont déposé un recours auprès du juge administratif via leurs associations sectorielles.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prévisions économiques :</u> la commission européenne a revu à la hausse ses prévisions de croissance économique pour l’Espagne pour 2023 à +1,4 % (+0,4 pp par rapport aux prévisions d’automne) mais laisse inchangées celles pour 2024 (+2,0%).</strong> Pour 2023, il s’agit d’une des prévisions les plus élevées parmi les principales économies européennes et supérieure à celles de la zone euro (+0,9%) et de l’UE (+0,8%). <strong>Par ailleurs, elle a revu également à la baisse ses prévisions d’inflation pour 2023 à 4,4% en moyenne annuelle (-0,4 pp par rapport aux prévisions d’automne) </strong>mais laisse inchangées celles pour 2024 (+2,3%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Revenu disponible des ménages :</u> le revenu disponible brut réel par habitant en Espagne aurait reculé sensiblement depuis le T4 2019, d’après l’OCDE.</strong> Selon les chiffres de l’organisation , la baisse s’établirait à 7,8% entre le T4 2019 et le T3 2022. Sur la même période, le RDB moyen pour l’ensemble des pays de l’OCDE aurait augmenté de 1,9%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> selon la première estimation de l’institut national des statistiques (INE), l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est établie à 6,1 % en glissement annuel en février 2023</strong> (vs. 5,9 % en janvier). L’inflation sous-jacente s’élève à 7,7%, la valeur la plus haute enregistrée.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> la dette des administrations publiques s’élèverait à 1 502 Md€ fin 2022, soit une baisse de 5,2 pts par rapport à 2021. La dette atteindrait 113,1 % du PIB fin 2022</strong>, 2,1 pts en dessous de l’objectif du gouvernement établi dans le plan de stabilité pour l’année 2022 (115,2 %).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Salaire minimum :</u> le gouvernement a formellement adopté la hausse du salaire minimum espagnol à 1 080€/mois bruts sur 14 mois en 2023 (soit 1 260 €/mois bruts sur 12 mois).</strong> Le conseil des ministres a approuvé cette hausse mi-février. Elle sera rétroactive au 1er janvier.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Enquête de population active :</u> selon l'institut national des statistiques, le taux de chômage s'est élevé en moyenne annuelle à 12,9% en 2022.</strong> L'Espagne enregistre pour la 2ème année consécutive une réduction du taux de chômage, avec –1,9 pp par rapport à 2021 (14,8%) et -2,6 pp par rapport à 2020 (15,5%), pic atteint lors de la crise sanitaire. Le taux de chômage se situe également à un niveau inférieur au niveau pré-crise de 2019 (14,1%) et constitue le niveau le plus bas depuis 2008 (11,3%), année qui a marqué le début de la crise financière.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliations à la sécurité sociale :</u> fin février, la sécurité sociale récupère, en moyenne mensuelle, près de 89 000 affiliés par rapport à janvier. </strong>Corrigé des variations saisonnières, on compte près de 82 000 nouveaux affiliés, dépassant pour la 1ère fois les 20,3 M d’affiliés à la sécurité sociale cvs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage (statistiques administratives) :</u> au total, 2,91 M de personnes étaient inscrites au chômage fin février</strong> (+ 2 618 personnes par rapport à janvier).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Cessation d’activité des entreprises :</u> selon l’institut national de statistique (INE) 26 207 sociétés ont cessé leurs opérations en 2022, soit une hausse de +10,1 % par rapport à 2021.</strong> Il s’agit du résultat le plus élevé depuis le début de la série statistique en 2000, le dernier pic ayant été enregistré en 2013 (24 794 entreprises). La création d’entreprises a diminué de 2,1 % en 2022 à 99 067 entreprises (+101 000 en 2021).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires industrie et services :</u> selon l’INE, le chiffre d’affaires du secteur industriel a augmenté de 20,6 % en moyenne en 2022. </strong>Le sous-secteur enregistrant la hausse la plus élevée est le secteur énergétique (+80 %). <strong>Le chiffre d’affaires du secteur services a augmenté de 19,9 % en moyenne en 2022.</strong> Le secteur hôtelier est celui qui a élevé le plus son chiffre d’affaires pendant cette période (+44,4 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Services :</u> l’indice (PMI) du secteur des services progresse pour l’Espagne à 52,7 en janvier (variation de +1,1 pt par rapport à décembre)</strong>, 3ème mois consécutif en positif (au-dessus de 50 pts). Selon S&P Global Market Intelligence, la croissance du secteur s’expliquerait par une amélioration de la demande et un certain optimisme des entreprises vis-à-vis de l’activité des douze prochains mois, permettant une hausse du recrutement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fusion Orange-Más Movil :</u> le projet de fusion entre les deux entreprises de télécommunications a été notifié mi-février à la Commission</strong> qui doit décider si la fusion est autorisée ou si une analyse approfondie des effets sur la concurrence est nécessaire (« Phase II investigation ») avant de l’autoriser.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Salaires des employés des grandes entreprises :</u> selon l’agence fiscale, le salaire des employés des grandes entreprises a augmenté de 3,7 % en 2022, en dessous de l’inflation de fin décembre (5,7 %).</strong> Par ailleurs, le nombre d’employés des grandes entreprises a augmenté de 5,2 %, alors que les ventes totales ont augmenté 5,9 %.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur bancaire et financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Recours contre l'impôt extraordinaire sur les banques :</u> l'Association bancaire espagnole (AEB) et la Confédération espagnole des caisses d'épargne (CECA) ont déposé des recours en justice pour contester l'arrêté ministériel réglementant les modèles de déclaration et de paiement anticipé du nouvel impôt pesant sur le secteur. </strong>Parmi les arguments avancés figure l'inconstitutionnalité de l'impôt et le fait qu'il a créé une différence entre l’Espagne et les autres législations européennes. En outre, ils soutiendront que la taxe est non-conforme au droit européen. Quatre des dix banques concernées par l'impôt (Abanca, Bankinter, Kutxabank et Sabadell) ont par ailleurs déposé des recours particuliers en leur nom.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Emissions de titres de dettes par le Trésor espagnol :</u> les « Letras del Tesoro » à 3 et 9 mois (titres à très court terme du Trésor espagnol) se sont établies à presque 2,5% et 3,0% (rendement annualisé) soit les taux les plus hauts depuis 2012 et 2013 respectivement.</strong> Les Letras sont devenues l'un des actifs attractifs de l'investissement sans risque du début de l'année 2023, avec un intérêt fort des particuliers.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>7 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Transactions immobilières :</u> selon le conseil général des notaires, l’achat-vente de logements a augmenté de 6,1 % (719 680) et les prix de 7,2 % en 2022 (1 615 €/m2).</strong> Le nombre de transactions est le plus élevé depuis 15 ans. Par type de logement, la vente d’appartements a augmenté de 7,8 % à 548 631 opérations, alors que la vente de maisons unifamiliales a enregistré une faible hausse de 0,7 % (171 049). L’achat-vente a augmenté dans 14 régions (la Cantabrie, Madrid et La Rioja à la baisse), concentrant 85 % des transactions. Les régions enregistrant les hausses des prix les plus élevées sont Madrid (+12,2 %), Murcie (11,0 %), les Canaries (10,4 %) et la C. Valencienne (10,3 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Marché locatif :</u> les loyers ont augmenté de 8,7% en moyenne par rapport à janvier 2022 (et +1,6% par rapport à décembre 2022) et atteignent des maximums dans 12 capitales régionales.</strong> La réduction sensible de l’offre de logements mis en location (cf. infra) exerce une pression à la hausse sur les prix. Les prix atteignent notamment des maximums dans les villes de Barcelone (+16,5%), Madrid (+12,4%), Malaga (+31,3%) et Palma de Mallorca (+24,2%). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Offre locative :</span> en 2022 le marché a souffert d’une chute de l’offre de logements mis en location selon les données des principaux agents du secteur.</strong> D’après une étude réalisée par l’agence immobilière Technocasa en collaboration avec l’université Pompeu Fabra de Barcelone, cette baisse atteindrait 27% au niveau national. L’étude rapporte une chute de l’ordre de 38% à Madrid, 33% à Séville, 42% à Barcelone et Valences. Idealista relève une tendance similaire puisque le portail immobilier signale une baisse de 17 % d'offre de locations entre le T4 2022 et le T4 2021.</p>668e9ccc-98e0-417c-a4e3-819575378723À quoi servent les plans de relance mis en place après la crise du Covid-19 ?Les pays de l’Union européenne se sont accordés sur une réponse commune inédite basée sur un endettement commun pour accompagner la reprise après la crise du Covid. La relance européenne devrait favoriser la convergence des niveaux de vie dans l’UE, soutenir l’innovation, le potentiel productif, ainsi que la baisse du chômage structurel. Elle contribuera aussi à relever le défi de la transition verte et numérique. 2023-03-09T00:00:00+01:00<p>Après la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19 et les mesures d'urgence déployées pour limiter les pertes de revenus des ménages et des entreprises, les États membres de l'Union européenne (UE) se sont accordés sur une réponse commune inédite pour accompagner la reprise, le plan NextGenerationEU (NGEU), qui met à disposition des États membres un peu plus de 800 Md€.</p>
<p>Le plan de relance européen repose sur un financement par endettement commun ainsi que sur des ressources nationales (<em>cf.</em> Graphique). Sa pièce maîtresse, la Facilité pour la reprise et la résilience (FRR), finance les Plans nationaux de relance et de résilience (PNRR) composés des réformes et des investissements définis par les États membres.</p>
<p>Les plans de relance européens devraient favoriser la convergence des niveaux de vie dans l'UE. En effet, la répartition des fonds de la FRR favorise les pays présentant de faibles niveaux de PIB par habitant.</p>
<p>Les réformes et les investissements des plans de relance devraient soutenir l'innovation et le potentiel productif, et ainsi renforcer la croissance potentielle et faire baisser le chômage structurel, en particulier dans les pays qui souffraient de faiblesses structurelles plus importantes avant la pandémie. La relance européenne contribuera aussi à relever le défi de la transition verte et numérique, auxquelles les plans de relance doivent consacrer une part dédiée.</p>
<p>Les pays en déficit courant ont orienté leur plan vers des mesures d'offre. Toutefois, la réduction des déséquilibres externes au sein de l'UE et de la zone euro aurait bénéficié d'une plus grande coordination dans la mise en œuvre du plan de relance européen : les pays présentant de larges excédents courants auraient ainsi pu orienter davantage leurs plans de relance vers la demande. À cet égard, un renforcement de l'outil de surveillance macroéconomique européen pourrait favoriser une meilleure coordination des politiques économiques.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="TE-324" src="/Articles/668e9ccc-98e0-417c-a4e3-819575378723/images/dd950a96-da19-4145-8fc4-62cf02f56444" alt="TE-324" /></p>
<p> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/668e9ccc-98e0-417c-a4e3-819575378723/files/56b8cde4-595a-46f7-821e-eab36aefab73" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trésor-Éco n° 324>></a><br /></strong></h4>
<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Bankowski K. <em>et al.</em> (2022), "<a href="https://www.ecb.europa.eu/pub/pdf/scpops/ecb.op291~18b5f6e6a4.en.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">The economic impact of next generation EU: A euro area perspective</a>", <em>ECB Occasional Paper</em>, No. 291. </strong></li>
<li><strong> Pfeiffer P., Varga J. et J. in ’t Veld (2021), "<a href="https://economy-finance.ec.europa.eu/system/files/2021-07/dp144_en.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Quantifying Spillovers of NGEU investment</a>", <em>European Economy Discussion Papers</em>, n° 144.</strong></li>
<li><strong> Commission européenne (2022), <a href="https://commission.europa.eu/system/files/2022-03/com_2022_75_1_fr.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Premier rapport annuel sur la mise en œuvre de la facilité pour la reprise et la résilience</a>, 1<sup>er</sup> mars 2022.</strong></li>
<li><strong> Commission européenne, <a href="https://ec.europa.eu/economy_finance/recovery-and-resilience-scoreboard/index.html?lang=en" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Recovery and Resilience Scoreboard</a>.</strong>
<p><strong> </strong></p>
</li>
</ul>
<h4><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics" target="_blank" rel="noopener noreferrer">English</a></strong></h4>
<h4>+ S’abonner à la collection Trésor-Éco : <a href="https://login.newsletter-dgtresor.fr/users/subscribe/js_id/78ml/id/1" target="_blank" rel="noopener noreferrer">bit.ly/Trésor-Eco</a></h4>5e2dc030-70c9-461d-8106-5bb9cbdc1836Quel effet du marché carbone européen sur la productivité des entreprises ?Le système européen d'échange de quotas d'émission a été créé en 2005 afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre des secteurs émetteurs de l’UE. Son effet sur la productivité est cependant ambigu car il contraint les processus de production. Nous démontrons que le SEQE n’a pas nui à la productivité des entreprises de 2005 à 2017, malgré des effets hétérogènes selon la productivité initiale, la taille, les contraintes financières, le secteur et le pays (France, Italie, Espagne).2023-02-14T00:00:00+01:00<p>Le système européen d'échange de quotas d'émission (SEQE) a été introduit en 2005 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des secteurs de la production d'électricité et de chaleur, de la grande industrie (raffineries, métaux, ciment, chimie, verre, polymères, papier, carton) et de l'aviation intra-européenne. Il permet de réduire ces émissions de manière efficace en termes de coûts, sans favoriser de technologie particulière. Les installations assujetties doivent disposer de quotas (achetés sur le marché ou reçus à titre gratuit) correspondant à leurs émissions effectives, ce qui les incite à investir pour décarboner leur processus de production.</p>
<p>Nous avons cherché à évaluer l'effet du SEQE sur la productivité des entreprises couvertes. À court terme, on pourrait s'attendre à un effet négatif, le signal-prix mis sur le carbone augmentant les coûts, notamment pour la production de biens à forte intensité en émissions. Cependant, le SEQE modifie aussi les plans d'investissement des entreprises, encourageant les investissements dans des technologies bas-carbone. À moyen et long terme, le coût des émissions peut donc être réduit et la performance des entreprises pourrait être améliorée.</p>
<p>La littérature empirique sur le sujet présente des résultats peu concluants, variables en fonction des phases étudiées (par exemple, phase de lancement du SEQE peu contraignante en termes de prix des quotas versus dernière phase plus ambitieuse, voir Graphique) ou des pays. L'étude des entreprises manufacturières en France, en Italie et en Espagne, indique que le SEQE n'a pas été préjudiciable (effet agrégé non significatif) à la productivité moyenne sur la période 2005-2017.</p>
<p>Les effets sont néanmoins hétérogènes. Parmi les entreprises étudiées et soumises au SEQE, les effets du SEQE sur la productivité auraient été globalement plus favorables parmi les entreprises proches de la frontière technologique et peu contraintes financièrement, c'est-à-dire celles qui étaient le mieux placées pour investir dans la décarbonation.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-323" src="/Articles/5e2dc030-70c9-461d-8106-5bb9cbdc1836/images/86b718e5-0338-407f-af6c-b02313a5458c" alt="TE-323" /></p>
<p> </p>
<p> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/5e2dc030-70c9-461d-8106-5bb9cbdc1836/files/7038348a-80b6-408a-b767-59674e6c90bb" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trésor-Éco n° 323>></a><br /></strong></h4>
<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Albrizio S., Kozluk T. et Zipperer V. (2017), "<a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0095069616300602?via%3Dihub" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Environmental policies and productivity growth: evidence across industries and firms</a>", <em>Journal of environmental economics and management</em>, 81, 209-226. </strong></li>
<li><strong> European Commission (2015), "<a href="https://cedelft.eu/wp-content/uploads/sites/2/2021/04/ex-post_investigation_of_cost_en.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Ex-post investigation of cost pass-through in the EU ETS</a>". </strong></li>
<li><strong> Löschel A., Lutz B. et Managi S. (2019), "<a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0928765516303785?via%3Dihub" target="_blank" rel="noopener noreferrer">The impacts of the EU ETS on efficiency and economic performance-an empirical analysis for German manufacturing firms</a>", <em>Resource and Energy Economics</em>, 56, 71-95.</strong></li>
<li><strong> Kozluk T. et Zipperer V. (2014), "<a href="https://www.oecd.org/economy/growth/Environmental-policies-and-productivity-growth-a-critical-review-of-empirical-findings-OECD-Journal-Economic-Studies-2014.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Environmental policies and productivity growth: a critical review of empirical findings</a>", <em>OECD Journal: Economic Studies</em>, 2014/1. <br /></strong></li>
</ul>
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<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/474bb741-4c09-4d71-8cac-af69d8ad57f5/images/6c76bed6-0ab2-4920-888d-a620ad2ca4f1" alt="Indicateurs" /></p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/474bb741-4c09-4d71-8cac-af69d8ad57f5/images/ab5876d7-4ff9-4b72-b586-53e8e31edff2" alt="Indice de production industrielle dans le secteur manufacturier" /></p>05d79b08-5667-4276-993d-c917c0642a67Flash Conjoncture Pays avancés - Zone euro : une activité en hausse au 4e trimestreFlash Conjoncture Pays avancés - Zone euro : une activité en hausse au 4e trimestre2023-02-06T00:00:00+01:00<p>Le PIB progresse au 4<sup>e</sup> trimestre 2022 (1<sup>e</sup> estimation) en <strong>zone euro </strong>(+0,1 % après +0,3 %), mais recule en <strong>Allemagne</strong> (−0,2 % après +0,5 %) et en <strong>Italie</strong> (−0,1 % après +0,5 %). En janvier, l’inflation harmonisée (estimation <em>flash</em>) reflue en <strong>zone euro</strong> (+8,5 % après +9,2 %) et en <strong>Italie</strong> (+10,9 % après +12,3 %), mais rebondit en <strong>Espagne</strong> (+5,8 % après +5,5 %). Les ventes au détail diminuent en décembre en <strong>Espagne</strong> (−1,7 % après +3,2 %) et plus intensément en <strong>Allemagne</strong> (−5,3 % après +1,9 %). Outre-Rhin, la balance commerciale se dégrade en décembre (+10,0 Md€ après +10,9 Md€). En zone euro, l’ESI composite de la Commission européenne augmente en janvier à 99,9 après 97,1.</p>
<p>L’indice des directeurs d’achat définitif (PMI) augmente en janvier mais reste en zone de contraction dans le secteur manufacturier en<strong> zone euro</strong> (48,8 après 47,8) ainsi qu’au<strong> Royaume-Uni </strong>(47,0 après 45,3), en<strong> Allemagne</strong> (47,3 après 47,1) et en <strong>Espagne</strong> (48,4 après 46,4). Il repasse en revanche en zone d’expansion en <strong>Italie</strong> (50,4 après 48,5). Le PMI services repasse également en zone d’expansion en <strong>zone euro</strong> (50,8 après 49,8), en<strong> Allemagne </strong>(50,7 après 49,2) et en <strong>Italie</strong> (51,2 après 49,9). Il poursuit sa hausse en <strong>Espagne</strong> (52,7 après 51,6), mais recule à nouveau au <strong>Royaume-Uni </strong>(48,7 après 49,9).</p>
<p>En décembre, le taux de chômage stagne en <strong>zone euro</strong> (à 6,6 %), en <strong>Italie</strong> (à 7,8 %), en <strong>Allemagne</strong> (à 3,0 %) et au <strong>Japon</strong> (à 2,5 %). Au <strong>Japon</strong>, la 1<sup>e</sup> estimation de la production industrielle (IPI) indique un recul en décembre (–0,4 % après +0,7 %).</p>
<p>Aux <strong>États-Unis</strong>, l’ISM manufacturier diminue (47,4 après 48,4), tandis que l’ISM services augmente (55,2 après 49,2). En janvier, le taux de chômage recule à 3,4 % (après 3,5 %), ainsi que l’indice de confiance des ménages à 107,1 (après 109,0). En décembre, les dépenses de construction résidentielle et non résidentielle diminuent (−0,3 % après −0,6 %, et −0,5 % après +1,5 % respectivement). En novembre, les prix immobiliers reculent de −0,1 % (après +0,0 %) d’après l’indice FHFA, et de −0,5 % (après −0,5 %) d’après l’indice S&P 20.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/05d79b08-5667-4276-993d-c917c0642a67/images/93050794-fc29-4afc-9407-64599c39ba79" alt="Indicateurs" /></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/05d79b08-5667-4276-993d-c917c0642a67/images/e5e0b794-ebf1-4d95-87f8-8dfd3fc9f237" alt="Activité dans les principaux pays de la zone euro" width="474" height="316" /></p>7dd1f059-477e-4f99-8cf0-0e4bf7faba94Brèves économiques d'Espagne - N°02/202303/02/2023.2023-02-03T00:00:00+01:00<div>
<h5 style="text-align: justify;">Zoom sur : Les bénéfices records dans le secteur bancaire</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les plus grandes banques espagnoles enregistrent des bénéfices records en 2022. </strong>Santander a annoncé des bénéfices de 9,6 Md€ en 2022 (+149% par rapport à 2021), BBVA a réalisé un bénéfice qui s’élève à 6,4 Md€ (+38% par rapport à 2021), Sabadell 0,9 Md€ (+62% par rapport à 2021), Bankinter gagne 0,6 Md€ (+28% par rapport à 2021) et Unicaja a presque doublé ses bénéfices en 2022 avec 0,3 Md€ (+89% par rapport à 2021). La Caixabank voit ses bénéfices atteindre 3,1 Md€ en 2022 et ainsi augmenter de +29,7 % par rapport à 2021 (hors impact de l’opération exceptionnelle de fusion avec Bankia).</p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Actualité économique</strong></h5>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Projet stratégique de relance « décarbonation de l’industrie » :</u> le gouvernement a adopté en décembre dernier un nouveau projet stratégique dans le cadre de son plan de relance, portant sur la décarbonation de l’industrie, pour un investissement total de jusqu’à 11,8 Md€</strong> (investissements publics de 3,1 Md€) pour financer des investissements dédiés à la décarbonation et l’efficacité énergétique du secteur manufacturier, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Le gouvernement estime que ce projet permettra d’augmenter la compétitivité du secteur de près de 10 %, de créer environ 8 000 emplois et de réduire les émissions de CO2 de 13 M de tonnes par an.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Projet stratégique de relance « agroalimentaire » :</u> le gouvernement a lancé le 23/01 le premier appel d’offres du projet stratégique du secteur agroalimentaire, pour un montant total de 510 M€ en subventions (310 M€) et prêts (200 M€)</strong> ; taux d’intérêt 0 %, délai de remboursement à 10 ans et 3 ans de période de grâce). L’appel d’offres vise des projets de consolidation de l’industrie agroalimentaire et finira le 28/02. Pour rappel, le projet stratégique agroalimentaire (1,1 Md€) dispose également un deuxième paquet d’aides à la digitalisation (454 M€) et un troisième pour le soutien à l’innovation et la recherche (148 M€). Le gouvernement estime que ce projet stratégique aura un impact sur l’économie de 3 Md€ et une création nette de 16 000 emplois.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance du PIB en 2022 :</u> selon la 1ère estimation de l’institut national des statistiques (INE), le PIB espagnol a enregistré une croissance de +0,2 % au T4 2022 par rapport au trimestre précédent (même résultat qu’au T3). </strong>Le résultat du dernier trimestre 2022 s’explique notamment par les bons résultats du secteur extérieur, alors que la consommation a ralenti de -0,8%, particulièrement des ménages (-1,8%) et l’investissement de 1,2%. Par ailleurs, l’INE a opéré une révision de ses prévisions des trimestres précédents en 2022 : 0,0% t/t au T1 (-0,1 pt), +2,2% t/t au T2 (+0,2 pt) et +0,2% t/t au T3 (+0,1 pt). Sur l’ensemble de l’année 2022, le PIB espagnol aurait donc connu une croissance de 5,5%. L’Espagne se situe au T4 2022 à -0,9% du niveau du T4 2019, et se rapproche du niveau antérieur à la crise sanitaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prévisions 2023 :</u> différentes institutions ont annoncé en janvier de nouvelles prévisions de croissance pour l’année 2023</strong> :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>FMI : +1,1 % (-0,1 pp par rapport à leur dernière prévision)</li>
<li>Airef (autorité budgétaire indépendante) : +1,6 % (+0,1 pp)</li>
<li>Funcas (think tank espagnol) : +1,0 % (+0,3 pp)</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> selon la première estimation de l’institut national des statistiques (INE), l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est établi à 5,8 % en glissement annuel en janvier 2023</strong> (vs. 5,7 % en décembre). En janvier 2023, l’INE a révisé sa méthodologie de calcul de l’IPC, notamment pour mieux prendre en compte les prix des contrats de fourniture d’électricité et de gaz.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Tourisme :</u> le secteur fortement touché par la pandémie continue son rattrapage même si le nombre de touristes est encore inférieur au record de 2019.</strong> En 2022, l’Espagne a accueilli près de 72M de touristes (+129,5% par rapport à 2021) qui ont dépensé 87Md€ (+149,4%).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u> fin novembre 2022, le déficit des administrations publiques, à l’exception des autorités locales, s’élevait à 25,8 Md€ (1,9% du PIB), soit -58,3% par rapport à la même période en 2021.</strong> Par administration, l’État central enregistre un déficit de 24,3 Md€ (-1,83% du PIB, soit un déficit 66,5% plus faible par rapport à 2021) et les régions de 7,3 Md€ (-0,55% du PIB,). En revanche, la sécurité sociale enregistre un excédent de 5,79 Md€ (+0,44% du PIB). Le gouvernement a prévu un déficit de 5,0% du PIB en 2022 alors que l’autorité budgétaire indépendante et la Commission Européenne estiment que le solde public sera meilleur avec des prévisions de déficit de 4,5% et 4,6% du PIB respectivement (donnée définitive attendue fin mars 2023).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> la dette des administrations publiques s’élèverait à 1 506 Md€ fin novembre 2022, soit une hausse de +5,6 % en glissement annuel.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Salaire minimum :</u> le gouvernement a décidé d’augmenter le SMI (SMIC espagnol) à 1080€/mois bruts sur 14 mois en 2023 (1 260 €/mois bruts en 12 mois).</strong> Cette hausse correspond à la fourchette haute parmi les 4 propositions formulées par la commission d’experts sur le SMIC qui avait rendu son rapport en fin d’année dernière (1 046€, 1 054€, 1 066€ et 1 082€ à partir de différentes estimations du salaire moyen net de 2022 afin de calculer le SMIC pour 2023 qui serait l’équivalent à 60% du salaire moyen net de 2022). Selon l’exécutif, cette hausse concernera 2,5 M de travailleurs. La hausse sera rétroactive et appliquée dès le 01/01/2023. Le patronat, qui préconisait une hausse limitée à 1 040€, a manifesté son désaccord en n’assistant pas à la dernière réunion de négociations avec les syndicats.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliations à la sécurité sociale :</u> fin janvier, la sécurité sociale perd, en moyenne mensuelle, 215 047 affiliés par rapport à décembre.</strong> Corrigé des variations saisonnières, on compte 57 726 nouveaux affiliés, soit 20,3 M d’affiliés à la sécurité sociale cvs fin janvier. L’Espagne maintient un nombre d’affiliés à la sécurité sociale au-dessus des 20M depuis avril 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage :</u> selon l’enquête de population active de l’Institut National des Statistiques, le taux de chômage a légèrement augmenté au 4ème trimestre (+0,2 pp) pour atteindre 12,9% de la population active </strong>(12,7% au T3). Au total, 2,91 M de personnes étaient inscrites au chômage fin janvier (+ 70 744 personnes par rapport à décembre).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Confiance des entreprises :</u> l'indicateur harmonisé de confiance des entreprises a augmenté de 1,4% pour le T1 cette année</strong>, contrastant avec la baisse de 2,9% enregistrée au cours du T4 de 2022. Parmi les cinq secteurs analysés, celui dont la confiance a le plus augmenté au T1 2023 est l'industrie (+3,5%), suivi du commerce (+2,6%), de la construction (+1,8%) et des autres services (+1,1%). En revanche, la confiance des entreprises a baissé de 3% dans les secteurs des transports et des hôtels-restaurants.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Industrie :</u> l’indice (PMI) du secteur industriel reste en dessous de 50 pts (contraction) pour le 7ème mois consécutif, même si en ralentissement pour le 3ème mois consécutif, à 48,4 pts en décembre (variation de +2 pts par rapport à décembre).</strong> Selon les entreprises enquêtées par S&P Global Market Intelligence, ces résultats s’expliquent par la faiblesse de la demande, observée également dans la baisse des commandes et une chute de la production.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Commerce de détail :</u> l’indice de commerce de détail (ICM) a enregistré une légère baisse mensuelle de -1,7 % cvs en novembre 2022.</strong> Par type de distribution, les entreprises ayant un seul établissement ont augmenté leurs ventes de +1,1 % et les petites chaînes de +0,6 %, alors que les grandes chaînes et les grandes surfaces commerciales ont baissé leurs ventes (-1,9 % et -5,6 % respectivement).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Telefónica :</u> le groupe Telefónica a investi 5,7 M€ dans 40 startups à travers son accélérateur Wayra en 2022.</strong> Parmi ces startups, 16 sont espagnoles (1,8 M€). Parmi les secteurs concernés on note la santé (Indya, startup valencienne de nutrition), les jeux-vidéo (Metasoccer, startup de métavers de football de Barcelone), la fintech (Brand.app dans les finances, Devengo dans les virements instantanés et Crossmint dans l’achat-vente de NFTs, l’é-commerce (Qoala et Rever), parmi d’autres.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur bancaire et financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Financement de l’économie :</u> selon une enquête de la banque d’Espagne, les critères d’accès au crédit se sont durcis au T4 2022</strong> et cela pour le troisième trimestre consécutif. La demande de crédit des ménages a diminué (crédit immobilier ainsi que crédit à la consommation et autres) tandis que celle des entreprises a légèrement augmenté en raison d’un besoin de financement accru. La banque d’Espagne prévoit de nouveau une contraction de l’offre ainsi qu’une baisse généralisée de la demande de crédit.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>7 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prix de l’immobilier :</u> en janvier le prix des logements à l’achat augmente à 1922€ le m2 en Espagne (+0,1% par rapport à décembre) avec des disparités entre les municipalités.</strong> Si les prix de Madrid et Barcelone ont baissé respectivement de 0,3% et 0,2%, Valence voit ses prix augmenter de 1,1%, Séville de 0,3% tandis que ceux de Malaga et Bilbao augmentent de 0,8%. Au total 22 capitales de province ont vu leurs prix de l’immobilier à l’achat baisser.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>8 Relations internationales</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Sommet Espagne-Maroc :</u> les gouvernements espagnols et marocain ont tenu le 1er et le 2 février à Rabat le premier sommet bilatéral entre les deux royaumes depuis 2015.</strong> Dans le volet économique, le ministère de l’industrie espagnol a annoncé une nouvelle ligne de financement de 800 M€ (la ligne précédente était de 400 M€) pour financer les investissements d’entreprises espagnoles au Maroc. Par ailleurs, la Compagnie espagnole de financement du développement (Cofides) a signé un accord avec le fonds souverain marocain Ithmar, pour renforcer les relations bilatérales existantes entre les deux institutions financières, notamment en identifiant conjointement les projets d’investissements susceptibles d’être financés.</p>7fbb695c-9737-4d89-8c33-081218898ae9Brèves économiques d'Espagne - N°01/202316 janvier 2023.2023-01-16T00:00:00+01:00<div>
<h5 style="text-align: justify;">Zoom sur : Sommet franco-espagnol du 19 janvier 2023 à Barcelone</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le sommet franco-espagnol, qui sera présidé le 19 janvier par le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, et le président français, Emmanuel Macron, se tiendra à Barcelone. </strong>Un traité d'amitié franco-espagnol sera signé par Pedro Sanchez et Emmanuel Macron. Outre les questions bilatérales, Sánchez et Macron, qui seront accompagnés de plusieurs ministres, aborderont divers sujets de l'agenda européen, notamment en amont de la présidence espagnole du conseil de l’Union européenne au 2ème semestre 2023.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan anti-inflation :</u> l’Espagne a adopté le 27 décembre un nouveau plan de 10 Md€ face à la hausse des prix et limite la réduction des prix des carburants.</strong> Le gouvernement espagnol a annoncé le 3ème plan en un an, qui prolonge la plupart des mesures instaurées en 2022 pour l’année 2023. Parmi les principales nouveautés, on peut mentionner :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><strong>Le passage du taux ultra-réduit de TVA de 4% à un taux de 0% pour les produits alimentaires de 1ère nécessité (pain, farine, lait, fromage, œufs, fruits, légumes et céréales) et une réduction du taux réduit de 10% à un taux ultra-réduit de 5% pour les pâtes et les huiles.</strong> Ces baisses sont temporaires et seront en vigueur pendant 6 mois (réduit à 4 mois dans le cas où l’inflation sous-jacente fin avril 2023 s’établirait en-deçà de 5,5%) ;</li>
<li><strong>La limitation de la réduction des prix des carburants aux usages professionnels (transport routier, taxis, ambulances, agriculture et pêche)</strong> qui se substitue à une réduction généralisée de 0,20€/L dans les stations-essence entre avril et décembre 2022.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan de relance :</u> le gouvernement espagnol a présenté son 2ème plan de relance, qui se concentrera sur le renforcement de l’autonomie stratégique.</strong> Celui-ci va mobiliser les 7,7 Md€ complémentaires en subventions attribués à l’Espagne, les 84 Md€ en prêts attribués à l’Espagne et les 2,6 Md€ attendus en subventions du programme RePowerEU, soit 94 Md€ au total, avec des investissements qui s’étendront jusqu’à 2026 (pour rappel, le plan actuel est concentré sur 2021-2023).</p>
<p style="text-align: justify;">Le plan, qui devrait être présenté à la commission européenne en 2023, devrait se répartir de la manière suivante :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Les 7,7 Md€ en subventions seraient intégralement dédiés à renforcer le financement des 12 projets stratégiques, « PERTE », déjà adoptés, dont celui sur la décarbonation de l’industrie, adopté en décembre 2022 ;</li>
<li>Les prêts seraient notamment mobilisés pour nourrir 12 fonds, dont le fonds d’investissements durables pour les régions (20 Md€), le fonds de soutien aux entreprises géré par la banque publique espagnole ICO (15 Md€) et le fonds Next Tech pour soutenir les scale-ups (4 Md€), parmi d’autres ;</li>
<li>Les subventions de RePowerEU seraient mobilisées pour renforcer les investissements déjà prévus pour la transition écologique.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan de relance :</u> selon les données d’exécution du gouvernement à fin novembre, l’Espagne avait engagé 64% et versé 54% des fonds du plan de relance prévus pour 2022.</strong> Par administrations, l’État a résolu des appels d’offre pour un montant et 18,7 Md€ et versé 20,4 Md€ aux régions, dont 3,4 Md€ ont été versés à leur tour via des appels d’offre des administrations régionales.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance T3 2022 :</u> selon la 2ème estimation de l’institut national de statistiques (INE), le PIB espagnol a enregistré une croissance de +0,1 % au T3 par rapport au trimestre précédent, soit -0,1 point par rapport à la 1ère estimation.</strong> À cette occasion, l’INE a également revu ses estimations pour le 1er trimestre (+0,1% au lieu de -0,2%, soit +0,3 point) et pour le 2ème trimestre (+2,0% au lieu de +1,5 %, soit +0,5 point). L’acquis de croissance à l’issue du 3ème trimestre est de 5,2%, après 5,5%% en 2021, au-delà des principales prévisions.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> selon la première estimation de l’institut national des statistiques (INE), l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est établi à 5,8 % en glissement annuel en décembre 2022</strong> (vs. 6,8 % en novembre), son niveau le plus faible depuis novembre 2021 (5,5 %). En cas de confirmation de cette donnée, l’inflation annuelle moyenne en Espagne se situerait à +8,4% en 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Tourisme :</u> selon l’institut national des statistiques (INE), le poids du tourisme dans le PIB espagnol a atteint 8 % en 2021, soit 97,1 Md€.</strong> Il récupère 3,2 points par rapport à 2020, année marquée par les restrictions à la mobilité qui ont fortement touché le secteur (5,8% du PIB), mais reste encore près de 5 points en dessous du niveau pré-crise en 2019 (12,6% du PIB). En ce qui concerne son poids sur l’emploi, celui-ci s’élève à 11,4% en 2021, inférieur de 0,5 point par rapport à 2020 et encore en dessous du niveau prépandémie de 2019 (12,7%).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u> fin octobre, le déficit des administrations publiques, à l’exception des autorités locales, s’élevait à 15,2 Md€ (1,2% du PIB), soit -71,5% par rapport à la même période en 2021.</strong> Par administration, l’État central enregistre un déficit de 15,8 Md€ en comprenant l’aide financière (1,21% du PIB, soit -73,6% par rapport à 2021) et les régions un déficit de 5,5 Md€ (0,42% du PIB, soit +146,1 par rapport à 2021). En revanche, la sécurité sociale enregistre un excédent de 5,5 Md€ (0,42% du PIB, soit -192,0% par rapport à 2021). Le gouvernement a prévu un déficit de 5,0% du PIB en 2022 alors que l’autorité budgétaire indépendante et la Commission Européenne estiment que le solde public sera meilleur avec des prévisions de déficit de 4,4% et 4,6% du PIB respectivement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> la dette des administrations publiques s’élèverait à 1 497 Md€ fin octobre 2022, soit une hausse de +5,3 % en glissement annuel.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliations à la sécurité sociale :</u> malgré le contexte de crise internationale, le marché du travail a résisté en 2022 avec 471 360 nouveaux affiliés cvs et enregistre 20 mois consécutifs à la hausse.</strong> Au total, l’Espagne compte fin décembre 2022 avec 20,3 M d’affiliés cvs à la sécurité sociale, soit plus de 815 000 nouveaux affiliés cvs par rapport à août 2021, lorsque le niveau prépandémie a été dépassé. Par ailleurs, au T3, l’Espagne a enregistré le taux de création d’emploi le plus élevé de l’UE à +1,4 % (+0,2 % UE).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Semaine de 4 jours :</u> le gouvernement lance le 16/12 le programme pilote pour la mise en place d’une semaine de 4 jours de travail sans réduction salariale dans plus de 50 PME espagnoles.</strong> Le programme aura une durée de deux ans et permettra de faire des recommandations pour une future prise de décision à concernant l’extension de ce modèle dans l’ensemble de l’économie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Réformes en matière de droit du travail :</u> le 10 janvier, le conseil des ministres a adopté un décret-loi, sorte d’ordonnance en droit espagnol, qui prévoit :</strong></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><strong>Une révision du système d’incitations à l’embauche :</strong> à partir du 1er septembre 2023, un nouveau régime simplifié d’incitations à l’embauche entrera en vigueur autour de 15 modalités principales (face au 76 existantes préalablement). Les nouvelles incitations donneront la priorité aux embauches en CDI et se concentreront sur 15 catégories de personnes dont l’intégration dans le monde du travail suppose plus de difficultés ;</li>
<li><strong>La création d’une prestation-chômage spéciale pour le personnel des secteurs culturel et artistique :</strong> les potentiels bénéficiaires pourront obtenir cette prestation équivalente à 100% de l’indice de référence pour établir les prestations sociales en Espagne dit « IPREM », qui s’élève à 600 €/mois en 2023 (déterminé chaque année dans le projet de loi de finances), pendant 4 mois. Les bénéficiaires devront avoir cotisé 60 jours à la sécurité sociale lors des 18 derniers mois ou avoir été couvert par la sécurité sociale au moins 180 jours lors des 6 dernières années pour des prestations de services d’activités artistiques. La prestation sera compatible avec la perception de droits de propriété intellectuelle et à l’image.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Dans les deux cas, il s’agit d’engagements de réformes de l’Espagne dans le cadre de son plan de relance.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chiffre d’affaires :</u> le chiffre d’affaires des entreprises a enregistré une hausse de 19,9 % g.a cvs en octobre 2022</strong> (-6,5 pp par rapport à septembre). Selon l’INE, l’indice de chiffre d’affaires des entreprises (ICNE) enregistre 20 mois à la hausse, mais les 2 derniers mois consécutifs en ralentissement. Tous les secteurs étudiés ont enregistré des variations annuelles positives : Industries extractive et manufacturière (+17,1 % g.a cvs), approvisionnement d’énergie électrique, eau, assainissement et gestion de déchets (+49,7 % g.a cvs), commerce (+16,8 % g.a cvs) et services non financiers de marché (+13,4 % g.a cvs).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Industrie :</u> l’indice (PMI) du secteur industriel reste en dessous de 50 pts (contraction) pour le 6ème mois consécutif pour l’Espagne à 46,4 pts en décembre</strong> (variation de +0,7 pts par rapport à novembre). Selon S&P Global Market Intelligence, si l’industrie espagnole a été très impactée par l’inflation et l’instabilité économique au S2 2022, ce résultat peut signifier un début de stabilisation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Services :</u> l’indice (PMI) du secteur industriel progresse et dépasse les 50 pts (croissance) à 51,6 pts en décembre</strong> (variation de +0,4 pts par rapport à novembre). Selon S&P Global Market Intelligence, cette évolution s’explique par une hausse de la demande et la croissance de l’emploi.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Commerce de détail :</u> l’indice de commerce de détail (ICM) a enregistré une légère hausse mensuelle de +3,8 % cvs en novembre 2022.</strong> Par type de distribution, les entreprises ayant un seul établissement ont baissé leurs ventes de -0,7 %, alors que les petites chaînes, les grandes chaînes et les grandes surfaces commerciales ont tous augmenté leurs ventes (+1,1 %, +4,8 % et +7,5 % respectivement).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>«Spain Investors day» :</u> la 13e édition du forum s'est tenu à Madrid les 11 et 12 janvier</strong> avec la présence du président de gouvernement P. Sánchez, des vice-présidentes N. Calviño et T. Ribera, et de la ministre R.Maroto ainsi que de maire de Madrid M. Almeida et de la présidente de la communauté de Madrid, Mme. Ayuso. Le forum avait pour but de promouvoir l'investissement en Espagne et a réuni de nombreux investisseurs étrangers.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Transactions immobilières :</u> le nombre de transactions immobilières a augmenté de +11,4 % g.a en octobre 2022.</strong> Selon l’INE, les transactions immobilières enchaînent 20 mois de variations annuelles positives et cumulent une hausse de 17,6 % sur les 10 premiers mois de 2022. 51 615 opérations ont été enregistrées ce mois, chiffre record pour un mois d’octobre depuis 2007.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>7 Secteur financier</strong></p>
<strong><u>Bourse :</u> les dividendes espagnols versés aux actionnaires en 2022 sont les plus hauts depuis 2 ans.</strong> Ils culminent à 26 Md€ mais restent en dessous des 31,7 Md€ distribués en 2019.
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Emissions de titres de dettes par le Trésor espagnol :</u> La hausse des taux de la BCE entraîne des taux élevés pour l'émission de titres de dette à très court terme. </strong>Au cours de la première vente de l’année, les « Letras del Tesoro » à 6 et 12 mois (titres à très court terme du Trésor espagnol) ont culminé à presque 2,6% et 3,0% soit les taux les plus hauts depuis 2012.</p>
</div>
<p> </p>7d1a3e3f-1e36-4f7e-ad87-9167a4a3c753La mesure de la consommation publique et ses enjeux pour l'activité en 2020 et 2021La consommation publique comprend les services fournis aux ménages par les administrations publiques. Elle a nettement reculé au 1er semestre 2020 en France et au Royaume-Uni, alors qu’elle était stable ou en hausse en Allemagne, en Italie et en Espagne. Ces écarts reflètent surtout des choix différents pour mesurer l’activité des services publics lors des confinements. Ils plaident pour une lecture prudente des différences de croissance entre pays européens en 2020 et 2021.2023-01-12T00:00:00+01:00<p>Dans la comptabilité nationale, la consommation publique est une composante de la demande finale, qui regroupe les services fournis aux ménages par les administrations publiques. Elle recouvre à la fois la production directe de services publics par l'État, les collectivités et les organismes de sécurité sociale (comme l'éducation ou la défense) et la prise en charge par la collectivité de services fournis par des acteurs privés (remboursement de soins par exemple).</p>
<p>La consommation publique représentait 23 % du PIB en France en 2019, un ordre de grandeur similaire à celui des autres grands pays européens. L'évolution de la consommation publique est donc une composante importante de la croissance du PIB, mais elle est plus difficile à mesurer que d'autres composantes, en l'absence notamment de prix de marché.</p>
<p>Pendant le premier confinement au printemps 2020, l'Insee et l'ONS (Office for National Statistics, son équivalent britannique) ont estimé que la production dans les services publics avait nettement diminué. Dans les autres grands pays européens (Allemagne, Italie et Espagne), les instituts statistiques ont au contraire considéré que l'activité des services publics n'avait pas baissé.</p>
<p>L'Insee et l'ONS ont en effet mobilisé des indicateurs complémentaires, en notant par exemple qu'une partie des cours dans les établissements d'enseignement n'avait pas pu avoir lieu, alors que les autres instituts ont conservé leur méthodologie habituelle.</p>
<p>En 2020, selon les instituts statistiques nationaux, la baisse de la consommation publique a pesé à hauteur de –0,9 pt sur l'évolution du PIB en France et de –1,4 pt au Royaume-Uni, alors qu'elle était un facteur de soutien pour 0,8 pt en Allemagne et 0,7 pt en Espagne.</p>
<p>Dans la mesure où ces écarts reflètent au moins pour partie des choix méthodologiques différents pour la mesure de l'activité en 2020, ils plaident pour une lecture prudente des différences de croissance du PIB entre les pays européens en 2020 et 2021. Ces choix n'affectent plus la croissance du PIB en 2022.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-320" src="/Articles/7d1a3e3f-1e36-4f7e-ad87-9167a4a3c753/images/96900d71-0fc6-4d76-8bfe-fb51c18084dd" alt="TE-320" /></p>
<p> </p>
<p> </p>
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<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Insee (2020) <a href="https://blog.insee.fr/sante-education-services-administratifs-la-difficile-mesure-des-activites-non-marchandes-en-temps-de-crise-sanitaire/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">« Santé, éducation, services administratifs : la difficile mesure des activités non marchandes en temps de crise sanitaire »</a>.</strong></li>
<li><strong> OCDE et ONS (2022), « <a href="https://www.oecd-ilibrary.org/economics/international-comparisons-of-the-measurement-of-non-market-output-during-the-covid-19-pandemic_301f1306-en" target="_blank" rel="noopener noreferrer">International comparisons of the measurement of non-market output during the COVID-19 pandemic</a> », <em>OECD Statistics Working Papers</em> n° 03. </strong></li>
<li><strong> ONS (2021) « <a href="https://www.ons.gov.uk/economy/economicoutputandproductivity/output/methodologies/internationalcomparisonsofthemeasurementofnonmarketoutputduringthecoronaviruscovid19pandemic" target="_blank" rel="noopener noreferrer">International comparisons of GDP during the coronavirus (COVID-19) pandemic</a> ». <br /></strong></li>
</ul>
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<h4>+ S’abonner à la collection Trésor-Éco : <a href="https://login.newsletter-dgtresor.fr/users/subscribe/js_id/78ml/id/1" target="_blank" rel="noopener noreferrer">bit.ly/Trésor-Eco</a></h4>be8614c0-ee3a-4b86-b1a8-a2c1aac87974Flash Conjoncture Pays avancés - L’inflation baisse en zone euro en décembreFlash Conjoncture Pays avancés - L’inflation baisse en zone euro 2023-01-09T00:00:00+01:00<p>En décembre, l’indice PMI définitif des services progresse dans l’ensemble des pays, tout en restant sous le niveau de contraction (50) : modérément en <strong>Italie</strong> (49,9 après 49,5) et en <strong>Espagne</strong> (51,6 après 51,2), et dans des proportions plus importantes en <strong>Allemagne</strong> (49,2 après 46,1) et au <strong>Royaume-Uni</strong> (49,9 après 48,8). Sur l’ensemble de la <strong>zone euro</strong>, l’indice s’est établi à 49,8, après 48,5 en novembre. Dans l’industrie manufacturière, l’indice PMI définitif augmente en <strong>Allemagne </strong>(47,1 après 46,2), en <strong>Espagne</strong> (46,4 après 45,7) ainsi que dans l’ensemble de la <strong>zone euro</strong> (47,8 après 47,1). En revanche, il est relativement stable en <strong>Italie</strong> (48,5 après 48,4) et recule au <strong>Royaume-Uni</strong> (45,3 après 46,5). L’amélioration des PMI s’inscrit dans la lignée de l’indicateur de sentiment économique (ESI) de la commission européenne, qui s’établit à 95,8 en décembre en <strong>zone euro</strong>, (après 93,7). De l’autre côté de l’atlantique, l’indice ISM se dégrade nettement dans les services en décembre (49,6 après 56,5), et dans une moindre mesure dans le secteur manufacturier (48,4 après 49,0). Les dépenses de construction progressent dans le secteur non-résidentiel (+0,9 % en novembre après +0,3%) mais reculent dans le secteur résidentiel (−0,5 % après −0,8 %), tandis que le taux de chômage reste stable, à 3,7 % en décembre. Pour le deuxième mois consécutif, l’inflation recule en décembre en <strong>zone euro</strong>, et s’établit à +10,1 %, (après +10,6 %). En novembre, en <strong>Allemagne, </strong>les commandes à l’industries ont enregistré une baisse de 5,3 % (après une progression de +0,6 %), les ventes au détail ont augmenté de +1,1 % (après −2,8 %) et la balance commerciale outre-Rhin a progressé pour se hisser à +10,8 Md€, après +6,8 Md€. Cette dernière s’améliore également aux <strong>États-Unis</strong>, de −77,8 Md$ à −61,5 Md$.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/be8614c0-ee3a-4b86-b1a8-a2c1aac87974/images/8af63a36-939e-4c7f-926d-386bec9bb76a" alt="Indicateurs" /></p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/be8614c0-ee3a-4b86-b1a8-a2c1aac87974/images/840df18e-21f2-4502-81d1-761a46b2ffe7" alt="Inflation totale en zone euro par pays" /></p>91604fea-d776-4c45-8d26-e65277921f2cNouvelles d'Espagne: Développement durable, industrie et tourisme N°5/2022Décembre 20222022-12-19T00:00:00+01:00<div>
<h5 style="text-align: justify;">Zoom sur</h5>
Le photovoltaïque connaît depuis ces dernières années un essor conséquent en Espagne. En septembre 2022 cette technologie est devenue la troisième en termes de capacité installée (17 GW), devant l’hydraulique mais derrière l’éolien (29 GW) et les cycles combinés (26 GW) alors qu’il y a cinq ans, elle occupait encore la cinquième place (avec seulement 5 GW). Cette évolution est en partie due aux différents appels à projets lancés par le Gouvernement et à la conclusion de plusieurs contrats d'énergie renouvelable de long terme (PPA.)</div>
<h5 style="text-align: justify;">Energie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de Plan de nouveau plan de gestion des déchets radioactifs.</strong> Le Gouvernement vient de soumettre pour consultation à l’autorité de sûreté nucléaire, le nouveau Plan de déchets radioactifs ou PGRR (le 7<sup>ème</sup> dans l’histoire du pays). Ce plan prévoit la construction de sept centres de stockage de déchets radioactifs décentralisés ou ATD (coût estimé à 2,4 Md€) auprès de chacun des réacteurs, écartant ainsi l’autre option envisagée (dans la version publiée cet été), à savoir la construction d’un centre de stockage centralisé. Le 7<sup>ème</sup> PGRR propose de réhausser la contribution fiscales des producteurs d’énergie nucléaire passant de 6,69€/MWh à 8€/MWh (soit +17%). Cette contribution doit permettre à la Société nationale des déchets radioactifs (ENRESA) de financer les travaux de construction de ces ATD, ainsi que le démantelement progressif des 5 centrales espagnoles (et à plus long terme la construction d’un site de stockage geologique profond). Cette initiative est critiquée par les opérateurs concernés qui se plaignent d'une charge fiscale toujours plus importante (et qui, à certaines périodes, n'a pas pu être couverte par leurs recettes). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réforme du code minier.</strong> Le Ministère de la transition écologique a lancé une consultation publique (jusqu’au 23 décembre prochain) en vue de la réforme du Code minier actuellement en vigueur. Cette réforme fait partie de l’une des 46 actions prévues dans le cadre de la feuille de route relative à la gestion durable des matières premières adoptée le 30 août 2022 (cf. <a href="https://www.miteco.gob.es/es/ministerio/planes-estrategias/materias-primas-minerales/default.aspx">Hoja de Ruta para la gestión sostenible de las Materias Primas Minerales (miteco.gob.es)</a>). La consultation publique prévoit entre autres la création d’un organe de gouvernance entre l’Etat, les Régions et les entités locales. Cette initiative s’inscrit dans l’objectif de renforcer l’autonomie stratégique de l’Espagne et ouvre la voie à de futurs projets d’exploitation de terres rares sur le territoire national.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Appels à projet pour de nouvelles capacités d’EnR. </strong>Le ministère de la transition écologique (MITECO) a lancé le 23 novembre un appel à projet pour l’installation de nouvelles capacités d’EnR (le 4<sup>ème</sup> depuis janvier 2021). Il vise l’installation d’une capacité de 1 800 MW pour du photovoltaique et de 1500 MW pour de l’éolien (au prix moyen pondéré de 43€/MWh). Depuis janvier, le MITECO aura alloué 6 381 MW de capacité de production électrique (3 302 MW d'éolien, 2 933 MW de PV et 146 MW de biomasse). Le prix moyen pondéré établi pour les technologies éoliennes et photovoltaique s’établit à 43€/MWh. Pour la technologie utilisant de la biomasse il s’établit à 93,09 €/MWh. La production d'électricité des installations lauréates doit remplacer la production à partir d'énergies fossiles, principalement des centrales à gaz à cycle combiné (ce qui permettra d'économiser 1,7 TWh de gaz par an, soit 0,45 % de la consommation du pays en 2021). Pour mémoire, le plan national intégré pour l'énergie et le climat 2021-2030 prévoit l'installation de quelque 60 GW d’EnR (soit 74 % de toute l'électricité du pays).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aides à des nouveaux modèles de négoce énergétiques.</strong> Le MITECO a lancé une consultation publique pour l’adoption d’un cadre réglementaire définissant les critères d’octroi des aides destinées à des nouveaux modèles de production énergétique. Ces aides (dont un premier montant de 100 M€ sera accordé début 2023) sont destinées à financer des « sandboxes » réglemen-taires (visant la promotion de la recherche et de l'innovation dans le secteur de l'électricité), des produits et services innovants (apportant de la flexibilité au système énergétique, une plus grande interopérabilité et une gestion intelligente de l'énergie) ainsi que le renforcement du stockage de l'énergie tout au long de sa chaîne de valeur (dont la récupération des matériaux et une seconde vie des équipements).</p>
<h5 style="text-align: justify;">Environnement</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement déclare 67 nouvelles réserves hydrologiques, dont des lacs et des aquifères. </strong>Avec ces ajouts, le catalogue national des réserves hydrologiques comprendrait désormais 289 réserves. Pour la première fois, plus de 12 km<sup>2</sup> de lacs et 1 000 km<sup>2</sup> d'aquifères sont inclus, en plus des nouveaux tronçons de rivières et de ceux déjà déclarés, soit un total de plus de 3 848 km de cours d'eau. Ce processus est le résultat des travaux menés par les confédérations hydro-graphiques pour la révision des plans hydrologiques du troisième cycle (2022-2027). Depuis 2015, le ministère de la transition écologique a investi plus de 5,5 M€ dans le développement de mesures de conservation et d'amélioration. Actuellement, 3,8 M€ sont en cours d'exécution et 14 M€ d’investissements sont inscrits dans le plan de relance. En d'autres termes, un total de près de 22 M€ auront été mobilisé dans la préservation de ces zones naturelles de grande valeur écologique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Protection des zones humides.</strong> Le ministère de la transition écologique vient d’adopter un Plan stratégique pour la protection des zones humides à l’horizon 2030. Cette feuille de route sera axée, entre autres, sur l'amélioration des connaissances sur les zones humides, leur protection, leur conservation et leur gestion, leur amélioration et leur restauration, et la réduction des menaces auxquelles elles sont confrontées. Parmi ses points forts, le plan stratégique prévoit la restauration partielle d'ici 2030, en collaboration avec les autorités compétentes, de certaines des zones humides les plus grandes et les plus emblématiques qui ont disparu par le passé.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Industrie</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le faible niveau des ventes de voitures neuves en Espagne situe le secteur aux niveaux de la crise economique de 2008</strong>. L’ensemble de l’année 2022 cumule une baisse dans les ventes de voitures neuves de 4,4 % par rapport à la même période en 2021 et de 36 % par rapport à 2019, malgre les derniers 4 mois de hausse<strong>.</strong> L'incertitude économique, marquée par une inflation et des taux d'intérêt élévés ainsi que la crise des « micro-chips », qui a entraîné un manque de stock chez les concessionnaires, expliquent ce constat. Les previsions pour 2022 indiquent 820 000 unités vendues, chiffre en dessous des 860 000 de 2021 et très loin des ventes prépandemiques (de plus d'un million d'unités). Toyota, Kia et Hyndai seraient les marques les plus vendues en 2022 suivies par Volkswagen, Peugeot, Seat et Renault. En terme de modele de voiture, le Hyundai Tucson devrait être la voiture la plus vendue en Espagne avec près de 20 500 unités. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement a lancé une aide de 192 M€ pour promouvoir l'économie circulaire dans les entreprises. </strong>Cet appel à projets vise à promouvoir la durabilité et la circularité des processus industriels et commerciaux pour améliorer la compétitivité et l'innovation des entreprises. Il s’inscrit dans le cadre du projet stratégique de collaboration publique-privée dédié à l’économie circulaire (PERTE economia circular) lui-même issu du plan de relance. Les subventions seront accordées sur une base concurrentielle, avec 4 catégories d'actions éligibles : la réduction de la consommation de matières premières vierges, l’écoconception et mise sur le marché de produits fabriqués selon des régimes d'écoconception, l’amélioration de la gestion des déchets et la digitalisation des processus de production (visant à améliorer la traçabilité des produits et des déchets et à favoriser l'utilisation efficace des ressources). La date limite de soumission des propositions est fixée au 21 janvier 2023.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Transport</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Iberia s’associe à deux énergéticiens et effectue ses 1<sup>er</sup> vols à partir de biocarburants produits en Espagne.</strong> En novembre, un vol Madrid-Bilbao et un vol Madrid-Séville ont été réalisés avec 4,5% de biocarburants produits à partir des déchets des raffineries de Repsol (Petronor) et de Cepsa. Ces vols sont une nouvelle étape vers la décarbonisation du secteur de l’aviation. Le vol Madrid-Bilbao a notamment permis une réduction des émissions de 1,4 t de CO2. Pour mémoire, la Commission européenne prévoit de fixer cette quantité à 2% d’ici 2025 (cf. projet de réglement ReFuelEU Aviation issu du paquet Fit for 55). Le groupe IAG (maison mère d’Iberia) prévoit d'exploiter 10 % de ses vols avec des biocarburants d'ici 2030.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le dispositif d’aide de 20 centimes d'euro sur les carburants ne devrait pas être reconduit en 2023.</strong> La ministre de l'Économie et de la Transformation numérique a déclaré qu’il serait « souhaitable » de mettre fin à cette subvention ou en tout le cas, la limiter à la sphère professionnelle ou aux catégories de personnes les plus vulnérables. Par ailleurs, le budget général de l'État 2023 ne prévoit aucun poste spécifique à cet effet. Cette mesure devrait couter 4,5 Md€ à l’Etat sur l’année 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement valide le projet de loi sur la mobilité et le transmettra au Parlement pour approbation en 2023.</strong> Il établit un nouveau cadre réglementaire pour le transport et la mobilité et repose sur 4 piliers :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>la reconnaissance de la mobilité comme un droit de tous les citoyens et un élément de cohésion sociale ;</li>
<li>la décarbonisation du secteur et promotion d’une mobilité respectueuse de l'environ-nement et de la santé ;</li>
<li>la création de l’<em>Espace de données intégré sur la mobilité</em> (EDIM) au service des acteurs de la planification/l’aménagement du territoire ;</li>
<li>et une plus grande participation du public et transparence dans le processus de décision en matière d’investissement (rentabilité socio-environnementale des projets).</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Il introduit notamment l'obligation pour les entreprises de plus de 500 salariés de disposer de plans de mobilité durable et d’opter pour la promotion de la mobilité active, de la mobilité électrique, de la mobilité partagée ou des transports collectifs, ou encore pour des horaires de début et de fin de journée flexibles ainsi que pour le télétravail.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Gouvernement met en place un groupe de travail interministériel pour la promotion de la mobilité à vélo. </strong>L'objectif est de promouvoir ce mode de transport dans tous les domaines : mobilité quotidienne, loisirs, sport, santé, tourisme et chaîne de valeur industrielle. Avec la participation d'entités telles que l'Institut de diversification et d'économie d'énergie, le Centre national d'information géographique, le gestionnaire d’infrastructure ferroviaire Adif et le ministère des transports (MITMA), ce groupe de travail s’inscrit dans la Stratégie nationale « vélo » de juillet 2021. Le MITMA prévoit de lancer, par l'intermédiaire de la Fondation des chemins de fer espagnols, une série d'appels à candidatures pour des aides au déploiement du réseau cyclable et à son intégration aux gares et aux centres éducatifs, sanitaires et sportifs, entre autres (en complément des fonds du plan de relance).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le réseau ferroviaire à grande vitesse atteindra les 4 000 km d'ici fin 2022, consolidant ainsi le leadership mondial de l'Espagne dans ce domaine. </strong><a name="_Hlk120794897"></a>Avec à la mise en service iminente de la ligne reliant Madrid à Murcie (2h45), le réseau ferroviaire espagnol à grande vitesse poursuit son développement. Depuis la mise en service de la ligne Madrid-Séville, le gestionnaire d’infrastructure Adif estime que plus de 57 Md€ ont été alloués à la grande vitesse. Adif prévoit 12 Md€ supplémentaires d’ici 2025, grace aux fonds du plan de relance. Par ailleurs et avec l’arrivée de la compagnie ferroviaire italienne, Iryo, l’Espagne est le premier pays européen a disposé de 3 opérateurs distincts sur son réseau. Jusqu’en octobre, 49 millions de TGV ont circulé par km, soit une augmentation de 35% par rapport à la même période de 2021. Avec Iryo en plus ces chiffres vont encore s’accentuer. Le grand défi est également d'accélérer les travaux du réseau à grande vitesse pour atteindre la côte cantabrique, les Asturies et le Pays basque.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'inspection des transports routiers sera renforcée en 2023. </strong>Le ministère des transports (MITMA) a approuvé un nouveau plan national d'inspection du transport routier, afin de s'assurer que les entreprises de transport ne travaillent pas à perte et qu’elles veillent à respecter la réglementation qui interdit aux conducteurs de réaliser les chargements et déchargements de marchandises. En outre, l'activité d'inspection poursuivrait la lutte contre la concurrence déloyale causée par les entreprises délocalisées, en collaboration avec l'inspection du travail. De nouveaux outils informatiques ont été mis au point, avec le développement, entre autres, de nouvelles procédures télématiques, ainsi qu'un nouveau service de récupération des plaintes anonymes visant à signaler d'éventuelles infractions ou non-conformités.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Tourisme</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le secteur hôtelier espagnol prévoit de dépasser le niveau prépandémique malgré la menace de récession. </strong>La reprise du tourisme, en Espagne, poursuit sa récupération. L'activité en septembre et en octobre a dépassé les niveaux pré-pandémiques et la tendance devrait se poursuivre tout au long de l'hiver pour tous les types de tourisme (soleil et plage, urbain, culturel et nature) et profiter à toutes les régions espagnoles. Les principaux voyants économiques sont au vert : le bénéfice moyen par chambre et le taux d'occupation sont positifs (respectivement 13% et 15%) par rapport à la même période de 2019. Le tourisme a joué un rôle important dans la reprise de l'économie espagnole en 2021 et 2022. </p>
<p style="text-align: justify;">L<strong>’Espagne porte une feuille de route ambitieuse pour adapter l’OMT au tourisme du futur.</strong> La Ministre de l’industrie, du commerce et du tourisme, Reyes Maroto, a défendu devant le 117e Conseil exécutif de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) une feuille de route ambitieuse visant à reformuler et à renforcer son rôle, afin de progresser vers un tourisme de qualité, durable, numérique et inclusif. Elle a par ailleurs expliqué que l’Espagne travaillait avec l’Arabie saoudite et l’OMT sur une proposition de règles de fonctionnement qui permettront de réaliser un plan stratégique sur 5 ans avec l’objectif de développer un tourisme responsable, durable et universellement accessible, et qui accorderait une place particulière aux pays en développement.</p>dace90ab-fa18-494c-9ddb-d74bb4214387Flash Conjoncture Pays avancés - Le PIB japonais recule au 3e trimestreFlash Conjoncture Pays avancés - Le PIB japonais recule au 3e trimestre2022-12-12T00:00:00+01:00<p>En novembre, l’indice PMI du secteur des services (estimation définitive) stagne au <strong>Royaume-Uni</strong> (à 48,8), et diminue en <strong>zone euro</strong> (48,5 après 48,6) et en <strong>Allemagne</strong> (46,1 après 46,5). À l’inverse, il augmente en <strong>Italie</strong> (49,5 après 46,4), et repasse au-dessus du seuil d’expansion en <strong>Espagne</strong> (51,2 après 49,7).</p>
<p>En octobre, la production industrielle (IPI) recule en Allemagne de –0,9 % (après +1,3 %) et en Espagne de –0,4 % (après –0,1 %).</p>
<p>Au 3<sup>e</sup> trimestre, la croissance du PIB diminue en zone euro tout en restant positive (+0,3 % après +0,8 %) et recule au Japon (–0,2 % après +1,1 %).</p>
<p>En octobre, les ventes au détail reculent en zone euro (–1,8 % après +0,8 %) et en Italie (–0,4 % après +0,5 %). En Allemagne, les commandes à l’industrie progressent en octobre (+0,8 % après –2,9 %).</p>
<p>Aux <strong>États-Unis</strong>, l’ISM services augmente à 56,5 en novembre après 54,4, et la balance commerciale se creuse à −78,2 Md$ en octobre après −74,1 Md$.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/dace90ab-fa18-494c-9ddb-d74bb4214387/images/cfe3f5d5-0ea8-4217-a350-a9af4f5f4710" alt="Indicateurs" /></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/dace90ab-fa18-494c-9ddb-d74bb4214387/images/a1df94d2-1b2f-4923-beae-b0790173cd8f" alt="Indices PMI dans les services" /></p>9d4065ba-4a2a-4d91-86aa-99241587923dFlash Conjoncture Pays avancés - L’inflation recule dans les grands pays de la zone euro Flash Conjoncture Pays avancés - L’inflation recule dans les grands pays de la zone euro 2022-12-06T00:00:00+01:00<p>Dans la<strong> zone euro</strong>, l’inflation amorce une légère baisse (+10,0 % après +10,6 %), de même qu’en <strong>Allemagne</strong> (+11,3 % après +11,6 %) et en <strong>Italie</strong> (+12,5 % après +12,6 %), tandis qu’elle décroit plus significativement en <strong>Espagne</strong> (+6,6 % après +7,3 %). Par ailleurs, la croissance du troisième trimestre 2022 en<strong> Italie</strong> résiste (+0,5 % après 1,1 %). L’indice ESI composite de la Commission européenne montre une légère amélioration du sentiment économique <strong>en zone euro</strong> en novembre (+93,7 après +92,7). De façon similaire, l’indice PMI manufacturier augmente en novembre dans la zone euro (47,1 après 46,4), en <strong>Allemagne</strong> (46,2 après 45,1), en <strong>Espagne</strong> (45,7 après 44,7) et au <strong>Royaume-Uni</strong> (46,5 après 46,2), et de manière plus marquée en <strong>Italie</strong> (48,4 après 46,5). En octobre, les ventes au détail continuent leur hausse en <strong>Espagne</strong> (+0,4 % après +0,3 %) mais chutent en <strong>Allemagne</strong> (−2,8 % après +1,2 %). Cette dernière voit sa balance commerciale s’améliorer (+6,9 Md€ après +2,9 Md€). Le chômage augmente légèrement en octobre en <strong>Allemagne</strong> (3,1 % après 3,0 %) à la différence de la <strong>zone euro</strong> (6,5 % après 6,6 %) et de <strong>l’Italie</strong> (7,8 % après 7,9 %) où il poursuit sa baisse.</p>
<p>Aux<strong> États-Unis</strong>, la croissance reprend au troisième trimestre 2022 (+0,7 % après −0,1 %) et le chômage reste stable en novembre (à 3,7 %). L’indice des directeurs d’achat du manufacturier se dégrade en novembre (49,0 après 50,2) tout comme la confiance des ménages (100,2 après 102,2). En octobre, la consommation continue d’augmenter (+0,5 % après +0,3%), tandis que les dépenses de constructions non-résidentielles amorcent une baisse (−0,3 % après +0,9 %) et continuent leur baisse dans le secteur résidentiel (−0,3 % après −0,6 %). Les prix immobiliers augmentent en septembre d’après l’indice FHFA (+0,1 % après −0,7 %) mais semblent se stabiliser d’après l’indice S&P 20 (−1,2 % après −1,3 %).</p>
<p>Au<strong> Japon,</strong> en octobre, la production industrielle continue sa chute (−2,6 % après −1,3 %) tandis que le chômage reste stable (à 2,6 %).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/9d4065ba-4a2a-4d91-86aa-99241587923d/images/7194759e-42ce-4cbb-8c00-14d6cfbe25df" alt="Indicateurs" width="349" height="492" /></p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/9d4065ba-4a2a-4d91-86aa-99241587923d/images/e8a33d81-1a96-46ff-87b8-865b0195327b" alt="Inflation totale en zone euro par pays" /></p>dc5f4514-9888-40ae-84cb-328f3b8ed130Brèves économiques d'Espagne - N°08/2022Du 08/10 au 05/12.2022-12-05T00:00:00+01:00<div>
<h5><strong>Principales prévisions économiques</strong></h5>
<div align="center">
<table border="0" width="595" cellspacing="0" cellpadding="0">
<tbody>
<tr>
<td width="76"> </td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><strong>Gouvernement</strong></p>
</td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><strong>Commission</strong></p>
</td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><strong>BDE</strong></p>
</td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><strong>OCDE</strong></p>
</td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><strong>FMI (2)</strong></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="76"> </td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><em>(10/22)</em></p>
</td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><em>(11/22)</em></p>
</td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><em>(10/22)</em></p>
</td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><em>(11/22)</em></p>
</td>
<td colspan="2" width="104">
<p align="center"><em>(10/22)</em></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="76"> </td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2022</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2023</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2022</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2023</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2022</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2023</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2022</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2023</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2022</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center"><strong>2023</strong></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="76">
<p align="center"><strong>Croissance PIB</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">4,4%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">2,1%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">4,5%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">1,0%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">4,5%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">1,4%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">4,7%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">1,3%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">4,6%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">1,2%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="76">
<p align="center"><strong>Taux de chômage</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,8%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,2%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,7%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,7%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,8%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,9%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,9%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,9%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,7%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">12,3%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="76">
<p align="center"><strong>Déficit public<br /> (% du PIB)</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-5,0%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-3,9%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-4,6%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-4,3%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-4,3%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-4,0%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-4,9%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-4,2%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-4,9%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">-4,4%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="76">
<p align="center"><strong>Dette publique (% du PIB)</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">115,2%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">112,4%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">114,0%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">112,5%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">113,3%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">110,7%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">115,9%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">115,2%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">113,6%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">112,1%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td width="76">
<p align="center"><strong>Inflation<br /> (moy. ann.)</strong></p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">7,7% (1)</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">4,1% (1)</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">8,5%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">4,8%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">8,7%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">5,6%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">8,6%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">4,8%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">8,8%</p>
</td>
<td width="52">
<p align="center">4,9%</p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
</div>
<p style="text-align: justify;">(1) Correspond au déflateur de la consommation privée (le PPB ne fournit pas de données sur l’inflation annuelle moyenne).</p>
<p style="text-align: justify;">(2) Les prévisions de croissance du PIB correspondent aux conclusions de l’article IV publiées en novembre alors que le reste des prévisions correspondent aux prévisions d’octobre 2022.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Zoom sur : Mesures pour protéger les ménages face à la hausse des taux d’intérêts de leur crédit immobilier</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement a présenté au conseil des ministres ce mardi 22 novembre, un plan pour protéger les ménages modestes face à la hausse des taux d’intérêts de leur crédit immobilier.</strong> Les mesures se basent sur des codes de bonnes pratiques des banques dans le rééchelonnement des prêts, résultats de négociations entre le gouvernement, les associations des banques espagnoles et la Banque d’Espagne. Si ces codes sont d’adhésion volontaire, une fois adoptées par les banques leur mise en œuvre est juridiquement contraignante. <strong>L’objectif annoncé du gouvernement est d’alléger la charge hypothécaire de 1M de foyers vulnérables ou en risque de vulnérabilité à cause de la hausse de l’euribor.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les mesures prévues dans le nouveau code de bonnes pratiques sont <u>l’allongement jusqu’à 7 ans de la maturité des prêts</u>. La maturité totale du prêt ne pourra toutefois pas dépasser 40 ans. Par ailleurs, il sera possible de <u>modérer la hausse des taux ainsi qu’un moratoire sur les remboursements pendant 12 mois</u>. Pourront bénéficier de ces mesures tous les ménages ayant contracté un prêt immobilier avant le 31 décembre 2022, dont les revenus annuels sont inférieurs à 29 400€. Par ailleurs, pour être éligibles, les ménages doivent avoir une charge de crédit est supérieure à 30% de leurs revenus nets et avoir enregistré une hausse de leur charge de crédit par rapport à leurs revenus d’au moins 20% sur les 4 dernières années. Les banques <u>Caixabank, Sabadell, Unicaja ont déjà adhéré à ce nouveau code. </u></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Par ailleurs, l’actuel code de bonnes pratiques en vigueur, qui avait été adopté en 2012 pour soutenir les ménages vulnérables ayant contracté un prêt immobilier, est renforcé.</strong> En plus des outils déjà existants, les ménages éligibles pourront demander <u>une restructuration de leur prêt avec un taux d’intérêt plus faible pendant 5 ans</u> (euribor -0,1% contre euribor + 0,25% actuellement). Ils pourront aussi <u>avoir recours à une deuxième restructuration de la dette</u>. Enfin le délai pour demander la dation en paiement du bien sera étendu à deux ans.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des mesures ont été aussi annoncés pour faciliter le remboursement des crédits de l’ensemble des ménages.</strong> Le gouvernement de P. Sanchez a annoncé <u>l’élimination en 2023 des commissions pour remboursement anticipé et pour la conversion d’un crédit à taux variable vers un crédit à taux fixe</u>. Le taux fixe proposé sera fixé librement par la banque.<em><span style="text-decoration: none;"> </span></em></p>
<h5 style="text-align: justify;">Actualité économique</h5>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Plan de relance :</u> l’Espagne demande le versement du 3ème paiement semestriel du plan de relance européen pour un montant de 6 Md€. </strong>Le 12 novembre, le gouvernement espagnol a soumis formellement la demande à la commission européenne, devenant le 1er état membre à le faire. La commission dispose désormais d’un délai de 3 mois pour évaluer l’accomplissement de 23 jalons et 6 objectifs mis en place lors du 1er semestre 2022 dont notamment la réforme des lois sur la faillite des entreprises, sur les télécommunications, sur le système scientifique et sur la communication audiovisuelle, l’entrée en vigueur de la loi contre la fraude fiscale, la révision de l’impôt sur les gaz fluorés ou la réforme partielle du système de retraites en ce qui concerne les cotisations des travailleurs indépendants, afin de passer progressivement du système forfaitaire actuel à un système basé sur les revenus réels, et le développement d’un nouveau mécanisme de retraites complémentaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pour rappel, l’Espagne a déjà reçu 31 Md€ du plan de relance européen</strong>, dont 9 Md€ à titre de préfinancement en août 2021, 10 Md€ en décembre 2021 au titre du 1er versement semestriel et 12 Md€ en juillet 2022 au titre du 2ème versement semestriel en validant l’accomplissement de 92 des 416 jalons et objectifs prévus pour l’Espagne.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Mesures sur les prix de l’énergie :</u> le gouvernement a adopté en octobre de nouvelles mesures pour limiter l’impact de la hausse des prix de l’énergie sur les ménages et les entreprises pour une valeur de 3 Md€.</strong> Lors du conseil des ministres du 18 octobre, l’exécutif a adopté un décret-loi prévoyant :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>La prolongation du plafonnement des hausses sur les tarifs régulés du gaz, dits « tarifs de dernier recours (TUR) », à des hausses trimestrielles de maximum à +15% sur la part énergie, une mesure déjà en vigueur depuis octobre 2021 ;</li>
<li>L’élargissement de ces tarifs TUR aux copropriétés disposant d’un chauffage collectif au gaz (jusqu’à décembre 2023) et qui couvrira près d’1,7 M de familles. L’individualisation des compteurs sera une condition nécessaire pour être éligible au nouveau tarif ;</li>
<li>Le maintien des flexibilités pour les entreprises pour changer de modalités des approvisionnements en énergie (puissance et pression) ;</li>
<li>L’élargissement des tarifs sociaux électrique et thermique. Pour celui concernant l’électricité, les rabais automatiques sur les factures atteindront 65% pour les consommateurs considérés vulnérables et 80% pour ceux considérés vulnérables sévères. Pour celui concernant le gaz, l’aide moyenne sera haussée jusqu’à 375 €/ménage/année en moyenne.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Ces mesures de protection des consommateurs s’inscrivent dans le plan « Plus de sécurité énergétique » adopté le 11 octobre qui recense les 73 mesures espagnoles pour réduire la consommation énergétique en lien avec les objectifs européens.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Budget 2023 :</u> le parlement adopte en première lecture projet de loi de finances pour 2023.</strong> Le 24 novembre, le Congrès des Députés a voté en 1ère lecture le PLF pour 2023 à une majorité de 187 voix pour et 158 voix contre. Désormais, le sénat dispose d’un délai d’un mois maximum pour se prononcer.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Exception ibérique :</u> le président du gouvernement Pedro Sánchez a indiqué le 22/10 que l’exception ibérique (plafonnement du prix du gaz utilisé pour générer de l’électricité) a permis aux consommateurs espagnols d’économiser 2,9 Md€.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Fonds européens :</u> la banque BBVA estime que, à novembre 2022, 73,5 % (22,8 Md€) des fonds européens versés à l’Espagne (31 Md€) ont déjà fait l’objet d’un appel d’offres.</strong> Cependant, seul 32 % de ces appels d’offre (7,4 Md€) aurait déjà donné lieu à une attribution de fonds.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance T3 2022 :</u> selon les données avancées de l’institut national de statistiques (INE), le PIB espagnol a enregistré une croissance de +0,2 % au T3 par rapport au trimestre précédent</strong> (+1,5 % au T2). L’acquis de croissance à l’issue du 3ème trimestre est de 4,6% (après 5,5%% en 2021).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u> selon la première estimation de l’institut national des statistiques (INE), l’indice des prix à la consommation (IPC) aurait connu une hausse interannuelle de 6,8 % en novembre 2022</strong> (vs. 7,3 % en octobre).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Croissance :</u> l’autorité budgétaire indépendante (AIReF) et le think tank espagnol Funcas estiment que l’économie espagnole entrera en récession technique</strong> avec une activité en léger recul au T4 2022 et au T1 2023. Au contraire, la Banque d’Espagne et BBVA Research estiment que la croissance restera positive T4 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Impôts extraordinaires :</u> le parlement espagnol avance dans l’adoption de la loi créant les nouveaux impôts extraordinaires et temporaires sur les énergéticiens, les banques et les grands patrimoines. </strong>Le 24 novembre, le Congrès des Députés a voté en première lecture la proposition de loi qui institue :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><u>Un impôt sur les entreprises des secteurs de l’électricité, du gaz et des hydrocarbures avec un chiffre d’affaires supérieur à 1 Md€ en 2019 :</u> ces sociétés verront leur chiffre d’affaires imposé à hauteur de 1,2% en 2023 et 2024 en excluant les activités régulées, les systèmes extra-péninsulaires, les installations d’énergies renouvelables du système Recore et les recettes obtenues à l’étranger. Le gouvernement anticipe un recouvrement de 3,6 Md€ au total sur les 2 ans d’application prévus.</li>
<li><u>Un impôt sur les banques présentes en Espagne (espagnoles et étrangères) dont les marges d’intérêt et commissions dans le monde étaient supérieurs à 800 M€ en 2021 :</u> ces entités verront leurs marges d’intérêt et commissions imposées à hauteur de 4,8% en 2023 et 2024 pour les revenus obtenus sur le territoire espagnol. Le gouvernement anticipe un recouvrement de 3 Md€ au total.</li>
<li><u>Un impôt de solidarité sur les grands patrimoines :</u> les personnes physiques avec un patrimoine net supérieur à 3 M€ seront imposées à hauteur de 1,7% pour un patrimoine net compris entre 3 et 5 M€, de 2,1% entre 5 et 10 M€ et de 3,5% au-delà de 10 M€. Le gouvernement anticipe un recouvrement de 3 Md€ au total.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">La proposition sera désormais discutée au sénat. En cas de vote positif, il est prévu que les 3 nouveaux impôts entrent en vigueur le 1er janvier 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u> fin septembre, le déficit des administrations publiques, à l’exception des autorités locales, s’élevait à 20,9 Md€ (1,6% du PIB), soit -63,5% par rapport à la même période en 2021. </strong>Par administration, l’État central enregistre un déficit de 14,2 Md€ en comprenant l’aide financière (1,08% du PIB, soit -75,6% par rapport à 2021), les régions un déficit de 5,9 Md€ (0,45% du PIB, soit +170,6 par rapport à 2021) et la sécurité sociale de 0,2 Md€ (0,02% du PIB, soit -96,9% par rapport à 2021). L’autorité budgétaire indépendante et la Commission Européenne estiment que le déficit devrait s’élever à 4,4% et 4,6% du PIB en 2022 respectivement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u> La dette des administrations publiques atteint 1 504 Md€ fin septembre, soit une hausse interannuelle de +5,0%.</strong> A l’issue du 3ème trimestre, le ratio dette/PIB atteignait 116,0 % du PIB, au-dessus de l’objectif du gouvernement établi dans le projet de plan budgétaire pour l’année 2022 (115,2%), et des estimations de la Commission Européenne (114,0%) et de l’autorité budgétaire indépendante (113,9% du PIB). Le taux d’emprunt de l’Etat espagnol poursuit sa hausse et atteint 3,2% pour les obligations à 10 ans (+260 p.b. en 1 an au 13/11). La prime de risque, calculée en écart de taux avec l’obligation allemande diminue légèrement (à 105p.b., soit -10 p.b. en un mois, mais +32p.b. en un an).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Pression fiscale :</u> selon Eurostat, la pression fiscale en Espagne (exprimée en ratio de recettes fiscales /PIB) a augmenté de 1,5 pp en 2021 pour atteindre 39 % du PIB.</strong> L’Espagne serait ainsi toujours en dessous de la moyenne de l’UE (41,7 %).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage :</u> selon l’enquête de population active de l’Institut National des Statistiques, le taux de chômage a légèrement augmenté au 3ème trimestre (+0,2 pp) pour atteindre 12,7% de la population active (12,5% au T2).</strong> Au total, 2,88 M de personnes étaient inscrites au chômage fin novembre (-33500 personnes en novembre).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliations à la sécurité sociale :</u> En corrigeant pour les variations saisonnières, le marché du travail résiste en novembre avec 78 695 nouveaux affiliés et enregistre 19 mois consécutifs à la hausse.</strong> Au total, l’Espagne compte fin novembre avec 20,3 M d’affiliés à la sécurité sociale, soit plus de 480 000 nouveaux affiliés depuis le début d’année et près de 825 000 nouveaux affiliés par rapport à août 2021, lorsque le niveau prépandémie a été dépassé.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3<sup>ème</sup> forum économique MEDEF-CEOE : les organisations patronales française (MEDEF) et espagnole (CEOE) ont célébré le 3ème forum économique franco-espagnol le 28 et le 29 novembre à Paris</strong>, en présence du ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albares, du secrétaire d’Etat espagnol à l’économie Gonzalo Garcia, de la ministre française de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et du ministre français au commerce extérieur, Olivier Becht. Les présidents des deux organisations, Geoffroy Roux de Bézieux (MEDEF) et Antonio Garamendi (CEOE) ont signé une déclaration commune articulée autour de trois priorités :</p>
<ol style="text-align: justify;">
<li>Faire face aux conséquences économiques dans un contexte géopolitique polarisé en intensifiant la coopération industrielle et technologique ;</li>
<li>Apporter une réponse européenne à la crise énergétique pour limiter ses effets sur notre économie et notre compétitivité ;</li>
<li>Diversifier les partenariats commerciaux au sein d’une économie mondiale de plus en plus polarisée.</li>
</ol>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Confédération espagnole des associations d’entreprises (CEOE) :</u> le président actuel de la CEOE, Antonio Garamendi, est réélu avec 83 % des voix. </strong>Antonio Garamendi renouvelle son mandat de 4 ans. L’autre candidate était Virginia Guinda (vice-présidente de l’association d’entreprises catalanes Foment del Treball).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Industrie :</u> l’indice (PMI) du secteur industriel baisse notablement pour l’Espagne à 44,7 en octobre</strong> (variation de -4,3 pt par rapport à septembre). Il s’agit du 4ème mois consécutif à la baisse, et le résultat le plus faible depuis mai 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Utilisation d’outils technologiques dans les entreprises :</u> selon les résultats de <a href="https://www.ine.es/prensa/tic_e_2021_2022.pdf">l’enquête publiée par l’INE</a>, 9 sur 10 entreprises ont une mesure de sécurité TIC et 8 sur 10 ont des collaborateurs ayant un accès à distance</strong> (messagerie, documents ou logiciels de l’entreprise). Par ailleurs, que 8,3 % utilisent des robots, 12,6 % utilisent l’intelligence artificielle et 15,1 % ont réalisé une analyse de big data.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6 Secteur immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Construction de logement social :</u></strong> un accord a été signé entre le ministère des transports et la Sepes (l’entité publique d'exploitation du sol) pour permettre la construction de 17 000 logements sociaux sur des terrains publics.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Madrid Nuevo Norte :</u></strong> les travaux de construction du plus grand projet d’urbanisme en Espagne ont commencé avec le début des travaux de recouvrement des voies de la gare de Chamartin (gare du « Nord » de Madrid).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>7 Secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Résultats des banques :</u> les banques espagnoles ont enregistré des bénéfices en nette hausse sur les trois premiers trimestres de 2022.</strong> De janvier à septembre 2022, le bénéfice de Santander s’élève à 7,3 Md€ ; 4,8Md€ pour BBVA et 2,5 Md€ pour Caixabank. Additionnés ensemble, les bénéfices des 5 plus grandes banques espagnoles ont progressé de 17,6% par rapport à la même période en 2021.</p>02a11b63-8fc6-42a1-9691-16f5734c807bFlash Conjoncture Pays avancés - Les PMI poursuivent leurs tendances baissières sur le mois d’octobre en zone euro et aux États-Unis.Flash Conjoncture Pays avancés - Les PMI poursuivent leurs tendances baissières sur le mois d’octobre en zone euro et aux États-Unis.2022-11-07T00:00:00+01:00<p><strong>Au 3<sup>e</sup> trimestre 2022, l’activité économique ralentit en zone euro (+0,2 après +0,8 %), notamment en Italie (+0,5 % après +1,1 %). </strong>Le taux de chômage se stabilise en septembre en Allemagne (à 3,0 %) ainsi qu’en Italie (à 7,9 %), mais il recule dans l’ensemble de la zone euro (6,6 % après 6,7 %). En <strong>zone euro</strong>, l’inflation augmente à nouveau en octobre (+10,7 % après +9,9 %). Les indices des directeurs d’achat (PMI) de la zone poursuivent leur baisse, comme en <strong>Italie</strong>, en particulier pour le secteur manufacturier (46,4 après 48,4 en zone euro et 46,5 après 48,4 en Italie) et, dans une moindre mesure, pour les services (48,6 après 48,8 en zone euro et 48,6 après 48,8 en Italie). En <strong>Allemagne </strong>et en <strong>Espagne</strong>, les PMI suivent une tendance divergente en octobre : ils progressent pour le secteur des services (46,5 après 45,0 en Allemagne et 49,7 après 48,5 en Espagne), ils se réduisent à nouveau pour le secteur manufacturier (45,1 après 47,8 en Allemagne et 44,7 après 49,0 en Espagne), alors que les commandes à l’industrie régressent en septembre (-4,0 % après -2,0 %) en Allemagne. En revanche, les ventes au détail progressent (+0,9 % après -1,4 %), comme l’excédent commercial (+3,7 Md€ après +1,2 Md€) en septembre.</p>
<p>Aux<strong> États-Unis</strong>, les indices des directeurs d’achat (ISM) pour le secteur manufacturier et des services sont en recul en octobre (à respectivement 50,2 après 50,9, et 54,4 après 56,7). En septembre, le déficit commercial se détériore (-73,3 Md$ après -65,7 Md$), et les dépenses de construction résidentielle se stabilisent (0,0 % après -1,0 %) alors que les non-résidentielle augmentent (+0,5 % après -0,1 %). Contrairement à la zone euro, ce dernier augmente aux États-Unis en octobre (3,7 % après 3,5 %). Au <strong>Royaume-Uni</strong>, les indices PMI se contractent également, pour le secteur manufacturier (46,2 après 48,4) et pour les services (48,8 après 50,0), qui passent en-dessous du seuil d’expansion de l’activité. Au <strong>Japon</strong>, la production industrielle diminue à nouveau en septembre (-1,2 % après -2,6 %).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/02a11b63-8fc6-42a1-9691-16f5734c807b/images/e6b248fe-e6fa-407f-a212-61b73d2c9f67" alt="Indicateurs" /></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/02a11b63-8fc6-42a1-9691-16f5734c807b/images/ca90c446-7919-4d73-8d08-c161d7ee1d0b" alt="Indices PMI dans le secteur manufacturier" /></p>16f1e29f-2dd2-4e88-9ae2-c2bdcac82f2fFlash Conjoncture Pays avancés - En octobre, l’inflation poursuit sa progression en Italie et en Allemagne mais baisse en EspagneFlash Conjoncture Pays avancés - En octobre, l’inflation poursuit sa progression en Italie et en Allemagne mais baisse en Espagne2022-10-31T00:00:00+01:00<p><strong>Au 3</strong><strong><sup>e</sup></strong><strong> trimestre 2022, l’activité rebondit aux États-Unis (+0,6 % après −0,1 %) et en Allemagne (+0,3 % après +0,1 %), mais ralentit en Espagne (+0,2 % après +1,5 %)</strong>. <strong>En zone euro</strong>, l’indice de sentiment économique de la Commission européenne (ESI) est en baisse en octobre (+92,5 après +93,6), alors qu’on observe une chute de l’indice des directeurs d’achat (PMI) des services (48,2 après 48,8) et surtout du secteur manufacturier (46,6 après 48,4) dans son estimation <em>flash</em>. Des chutes comparables sont observées <strong>au Royaume-Uni</strong> (47,5 après 50,0 dans les services et 45,8 après 48,4 dans le manufacturier) et en Allemagne (44,9 après 45,0 dans les services et 45,7 après 47,8 dans le manufacturier). Outre-Rhin, l’indice IFO montre toutefois une légère amélioration du climat des affaires en octobre (75,6 après 75,3) alors que l’inflation augmente (+11,6 % après +10,9 %), comme <strong>en Italie</strong> (+12,8 % après +9,4 %) et à la différence de l’Espagne (+7,3 % après +9,0 %).</p>
<p>En septembre, le chômage remonte <strong>au Japon</strong> (2,6 % après 2,5 %) et en Espagne (12,7 % après 12,5 %).</p>
<p><strong>Aux États-Unis</strong>, la confiance des ménages se dégrade nettement en octobre (102,5 après 107,8). En septembre, la consommation des ménages poursuit sa hausse (+0,3 % après +0,3 %), de même que les commandes de biens durables (+0,4 % après +0,2 %). La chute des prix de l’immobilier accélère en août d’après les indices FHFA (−0,7 % après −0,6 %) et S&P 20 (−1,3 % après −0,7 %).</p>
<p>D’après le CPB, le commerce mondial reprend sa hausse en août (+0,7 %) après une stagnation en juillet.</p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/16f1e29f-2dd2-4e88-9ae2-c2bdcac82f2f/images/b13f0dee-81c6-46cc-aee0-7555ba4ed907" alt="Indicateurs" /></p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/16f1e29f-2dd2-4e88-9ae2-c2bdcac82f2f/images/5da1f688-40af-4423-8917-9aaba86c7f43" alt="Inflation en Zone euro" /></p>f4cabfee-16a5-431a-b1d5-004aa1f75888Flash Conjoncture Pays avancés - En Espagne, l’inflation poursuit sa baisseFlash Conjoncture Pays avancés - En Espagne, l’inflation poursuit sa baisse2022-10-17T00:00:00+02:00<p>En août, l’indice de production industrielle (IPI) rebondit en <strong>zone euro</strong> (+1,5 % après –2,3 %), continue de progresser en <strong>Italie</strong> (+2,3 % après +0,5 %) et se dégrade davantage au <strong>Royaume-Uni</strong> (–1,8 % après –1,1 %). Le déficit commercial se creuse en août en zone euro à −50,9Md€ après −33,9Md€, de même qu’au Royaume-Uni où le déficit atteint –7,1Md£ après −5,4Md£.</p>
<p>Le PIB mensuel au Royaume-Uni recule de –0,3 % en août (après +0,1 %), et le chômage outre-Manche diminue à 3,5 % après 3,6 %.</p>
<p>En septembre, la hausse de l’inflation en <strong>Allemagne</strong> est confirmée à +10,9 % (au sens de l’IPCH, après +8,8 %) et à +9,0 % en <strong>Espagne</strong> (revue de −0,3 pt par rapport à l’estimation <em>flash</em>, après +10,5 % en août), tandis que l’inflation recule légèrement à +8,2 % aux <strong>États-Unis</strong> (au sens de l’IPC, après +8,3 %).</p>
<p>Les ventes au détail ont stagné aux États-Unis en septembre (–0,0 % après +0,4 %).</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/f4cabfee-16a5-431a-b1d5-004aa1f75888/images/5611791c-db02-4917-9069-3b86abbd866e" alt="Indicateurs" /></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/f4cabfee-16a5-431a-b1d5-004aa1f75888/images/2eaefbda-9dca-4a30-8c05-a40c34d89d39" alt="Inflation totale en zone euro par pays" /></p>69d8c6fb-3c1c-4305-a577-cb60b4ac623dFlash Conjoncture Pays avancés - Les PMI diminue en septembre en Europe et aux Etats-UnisFlash Conjoncture Pays avancés - Les PMI diminue en septembre en Europe et aux États-Unis2022-10-10T00:00:00+02:00<p>En septembre dans <strong>la zone euro,</strong> l’indice des directeurs d’achat montre une dégradation des perspectives dans l’industrie (48,4 après 49,6) et les services (48,8 après 49,8). Cette baisse dans le secteur des services se retrouve <strong>en Allemagne</strong> (45,0 après 47,7), <strong>en Italie</strong> (48,8 après 50,5), <strong>en Espagne</strong> (48,5 après 50,6) et <strong>au Royaume-Uni</strong> (50,0 après 50,9). L’indice PMI du secteur manufacturier diminue également en Allemagne (47,8 après 49,1) et en Espagne (49,0 après 49,9) alors qu’il augmente en Italie (48,3 après 48,0) et au Royaume-Uni (48,4 après 47,3) tout en restant sous le seuil d’expansion. En août, l’indice de production industrielle (IPI) rebondit en Espagne (+0,5 % après −1,1 %) mais continue sa chute en Allemagne (−0,5 % après −0,4 %). Outre-Rhin, l’excédent commercial se réduit en août (+1,2 Md€ après +3,4 Md€) et les commandes à l’industrie sont également en baisse (−2,4 % après +1,9 %), de même que les ventes au détail (−1,3 % après +0,7 %). Ces dernières se retournent en Italie (−0,4 % après +1,3 %) et poursuivent leur affaiblissement en zone euro (−0,3 % après −0,4 %).</p>
<p><strong>Aux États-Unis</strong>, le taux de chômage baisse en août (3,5 % après 3,7 %) tandis que l’indice des directeurs d’achat ISM recule et se rapproche du seuil d’expansion dans le secteur manufacturier (50,9 après 52,8) et baisse légèrement dans les services (56,7 après 56,9). En août, le déficit commercial se résorbe (−67,4 Md$ après −70,5 Md$).</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/69d8c6fb-3c1c-4305-a577-cb60b4ac623d/images/7eb50788-8ed2-42a2-a0ad-0581072308e9" alt="Indicateurs" /></p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/69d8c6fb-3c1c-4305-a577-cb60b4ac623d/images/889aa3ac-5200-4fcb-a923-756af6826dd5" alt="Indices PMI dans le secteur manufacturier" /></p>047cf790-bb0b-46d5-ba4a-4abe0651ac43Brèves économiques d'Espagne - N°07/2022Du 03/09 au 07/10.2022-10-07T00:00:00+02:00<h5>COVID-19</h5>
<p style="text-align: center;"><strong>Données vaccination Covid-19 (semaines 38-39)</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/047cf790-bb0b-46d5-ba4a-4abe0651ac43/images/8d094b29-5a6a-4c68-a6a7-23d0c61ec2c3" alt="Vaccin semaine 39" /></strong><em>Source</em><em> </em><em>: Ministère de la santé</em></p>
<h5 style="text-align: justify;" align="center">Actualité économique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>1 Mesures de réponse à la crise et de relance</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Projet de budget pour 2023 :</u></strong> le gouvernement a présenté le 4 octobre le projet de budget pour 2023. En matière de recettes, l’exécutif a annoncé dès le 29 septembre la hausse de certains impôts sur les hauts revenus et les grandes entreprises dont :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>La limitation temporaire de 50% de la possibilité de déduire de l’impôt sur les sociétés les pertes des filiales au sein d’un même groupe à hauteur de 50% en 2023 ;</li>
<li>La hausse des taux de l’impôt sur le revenu pour les revenus du capital au-delà de 200 000€, passant de 26% à 27% jusqu’à 300 000€ et de 26% à 28% au-delà ;</li>
<li>La création d’un impôt minimal sur le patrimoine au niveau national (cf. plus bas).</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Ces mesures seront combinées avec des baisses d’impôts pour les ménages modestes, travailleurs indépendants et PME, concrètement avec :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Un relèvement du seul minimum imposable de 14 000€ à 15 000€ ;</li>
<li>Une réduction sur la base imposable pour les revenus du travail aux revenus inférieur à 21 000€ (contre 18 000€ auparavant). Ce relèvement correspond au salaire médian en Espagne ;</li>
<li>Une réduction de l’impôt sur les revenus des travailleurs indépendants ;</li>
<li>Une réduction du taux nominal de l’impôt sur les sociétés sera réduite pour les PME de 25% à 23%.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Quant aux dépenses, l’exécutif a annoncé plusieurs mesures qui seront insérées dans le budget dont une prolongation des réductions des abonnements de transports publics jusqu’à 50% et de la gratuité des abonnements aux réseaux de type RER dans les agglomérations pour toute l’année 2023, un renforcement de l’allocation chômage à 60% de la base de cotisation à la sécurité sociale après 6 mois au chômage (50% préalablement) et un renforcement des allocations familiales pour les familles ayant des enfants entre 0-3 ans à préciser.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Cadre macroéconomique – budget 2023</strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong><img class="marge" src="/Articles/047cf790-bb0b-46d5-ba4a-4abe0651ac43/images/b0a45aae-7fc5-4bfb-b311-c245f322005a" alt="Cadre macro 2023" /></strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><em>Source</em><em> </em><em>: La Moncloa</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Exécution du plan de relance :</u></strong><strong> au 14 septembre 2022, le gouvernement indique avoir transféré au total 18,4 Md€ aux régions au titre des fonds européens de relance et avoir octroyé directement des appels d’offre pour un montant supérieur à 11 Md€</strong> pour près de 53 600 projets qui ont bénéficié à 42 000 entreprises, 5 800 entités locales et 2 800 universités et centres technologiques. Sur l’année 2022, 67% des fonds de la Facilité de Relance et de Résilience prévus dans le budget ont été autorisés (18 Md€), 54% engagés (15 Md€) et 43% reconnus (12 Md€).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Impact des investissements et réformes du plan de relance :</u></strong><strong> la vice-présidente Nadia Calviño a chiffré cet impact à 2,6 pts du PIB annuel pendant la période 2021-2031.</strong> Le gouvernement espagnol estime que les investissements et les réformes mises en place permettront la mobilisation d’entre 30 et 40 Md€ supplémentaires en faveur de l’économie espagnole. L’impact des réformes en 2022 serait de 0,6 pts du PIB (1,5 pts en 2023), la réforme du travail étant celle ayant le plus d’impact en termes de stabilisation macroéconomique, hausse de l’activité et de la consommation, ainsi que de réduction des inégalités et de la précarité. L’impact des appels d’offre lancés à ce stade dépasserait les 2,2 pts du PIB.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Prix et consommation énergétique :</u></strong><strong> d’après la </strong><a href="https://www.bde.es/f/webbde/SES/Secciones/Publicaciones/InformesBoletinesRevistas/BoletinEconomico/22/T3/Fich/be2203-it-Rec5.pdf"><strong>1ère évaluation de la sensibilité de la consommation d’énergie face à la hausse des prix en Espagne</strong></a><strong> de la Banque d’Espagne (BdE), l’impact de la hausse des prix sur la consommation a été faible au S1 2022</strong>. En termes de carburants, si les prix ont augmenté de 30,9 % pour l’essence et de 33,5 % pour le gazole par rapport au S1 2019, la consommation au S1 2022 a augmenté de 6,7 % et diminué que de 6,5 % respectivement. L’étude considère que ces résultats peuvent s’expliquer partiellement par une évolution du parc automobile espagnol, avec une augmentation du poids relatif des voitures à essence par rapport à ceux à gazole. En ce qui concerne l’électricité, la consommation au S1 2022 a diminué de 3,7 % par rapport à 2019 : cette faible baisse pourrait s’expliquer par une expectative de la part des ménages et des entreprises que les changements de prix soient temporaires, les quelques mesures compensatoires pour les groupes plus vulnérables et la disponibilité de l’épargne accumulé pendant la crise sanitaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>TVA gaz naturel :</u></strong><strong> le conseil des ministres du 20/09 a adopté la baisse de la TVA gaz naturel de 21 à 5 % pour les entreprises et les particuliers jusqu’à la fin de l’année 2022.</strong> La mesure pourrait être prolongé jusqu’en 2023 si nécessaire.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2 Macroéconomie</strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Principales prévisions macroéconomiques </strong><strong>(septembre – octobre 2022)</strong><strong><br /><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/047cf790-bb0b-46d5-ba4a-4abe0651ac43/images/ce06af77-b7f8-40f6-a8f6-0aa1c440f44f" alt="Prévisions ES" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>PIB :</u></strong><strong> l’Institut National des Statistiques (INE) revoit à la baisse le taux de croissance du PIB en 2019 et 2020 et à la hausse en 2021.</strong> Selon la dernière révision des données de la comptabilité nationale, l’impact de la crise sanitaire aurait été plus important que prévu en 2020 avec un recul historique du PIB de 11,3%, contre 10,8% selon l’estimation précédente. En revanche, le rebond de 2021 aurait été plus important que prévu initialement, de 5,5% contre 5,1% préalablement, en raison principalement d’une évolution plus dynamique prévu de la consommation privée (+6,0% contre +4,6% préalablement). Par ailleurs, la croissance du PIB en 2019 aurait été moindre que prévu initialement, de 2,0% au lieu de 2,1%. Pour 2022, l’INE estime que l’activité aurait reculé de 0,2% au 1er trimestre et rebondit d’1,5% au 2ème trimestre, soit des révisions de -0,4 pp et de +0,4 pp respectivement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Inflation :</u></strong><strong> selon la première estimation de l’institut national des statistiques (INE), l’indice des prix à la consommation (IPC) aurait connu une hausse interannuelle de 9 % en septembre 2022</strong> (vs. 10,5 % en août).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3 Finances publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Impôt sur les « grandes fortunes :</u></strong><strong> La ministre espagnole des comptes publics, María Jesús Montero, a annoncé la création d’un nouvel impôt national sur le patrimoine.</strong> Il s’agit d’un projet d’impôt de nature temporaire, qui devrait être mis en œuvre en 2023 pour 2 ans, avec une possibilité de prolongation. Seront concernées les personnes dont le patrimoine excède 3 000 000€ (hors résidence principale et entreprise familiale) avec 1,7% jusqu’à 5M€, puis de 2,1% jusqu’à 10M€ et enfin 3,5% au-delà.</p>
<p style="text-align: justify;">Les personnes qui sont déjà redevables de l’impôt sur le patrimoine au niveau régional (taux et seuils variables selon les régions) ne seront pas imposées deux fois ; le nouvel impôt fonctionnerait comme un minimum et ne serait payé que lorsqu’il excède l’impôt régional (et à hauteur de la différence).</p>
<p style="text-align: justify;">L’exécutif estime que 23 000 contribuables seraient concernés avec un recouvrement anticipé d’1,5 Md€.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Déficit public :</u></strong><strong> au 1er semestre 2022, le déficit des administrations publiques s’élevait à 30,5 Md€ (2,33% du PIB), soit -45,4% par rapport à la même période en 2021. </strong>Par administration, l’État central enregistre un déficit de 21,8 Md€ (1,67% du PIB, soit -42,5% par rapport à 2021), les régions un déficit de 8,2 Md€ (0,62% du PIB, soit -9,1% par rapport à 2021) et les entités locales de 0,9 Md€ (0,08% du PIB, soit -12,9% par rapport à 2021). En revanche, la sécurité sociale a obtenu un surplus de 0,9 Md€ (0,07% du PIB, soit -113% par rapport à 2021).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Dette publique :</u></strong><strong> La dette des administrations publiques s’élèverait à 1 475 Md€ au 2ème trimestre 2022, soit une hausse interannuelle de +3,6 %, atteignant 116,1 % du PIB</strong>, au-dessus de l’objectif du gouvernement établi dans le plan de stabilité pour l’année 2022 (115,2 %). Le taux d’emprunt de l’Etat espagnol poursuit sa hausse et atteint 3,2% pour les obligations à 10 ans (+275 p.b. en 1 an). La prime de risque, calculée en écart de taux avec l’obligation allemande, continue sa lente mais progressive ascension (à 122p.b., soit +54p.b. en un an).</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>4 Emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Chômage :</u></strong><strong> selon les données du dernier </strong><a href="https://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/14698137/3-30092022-BP-FR.pdf/81a494ec-23c3-6628-55be-7f72d6e16f0b?t=1664459494955"><strong>baromètre d’Eurostat sur le chômage dans l’UE</strong></a><strong>, l’Espagne a enregistré la baisse interannuelle la plus importante d’août (-2,2 pp) pour atteindre 12,4 %</strong>. Malgré ce résultat, le taux de chômage espagnol reste le plus élevé de l’UE-27 (à la 2ème position derrière la Grèce -28,6 %- en termes de chômage des jeunes avec 26,6 %). Selon les données du service public de l’emploi espagnol, le nombre de chômeurs a augmenté de 17 679 personnes en septembre, portant le total à 2 941 919 personnes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Affiliations à la sécurité sociale :</u></strong><strong> le marché du travail résiste en septembre avec 51 079 nouveaux affiliés cvs</strong>. Au total, l’Espagne compte fin septembre avec 20,2 M d’affiliés cvs à la sécurité sociale, soit près de 385 000 nouveaux affiliés cvs depuis le début d’année et près de 729 000 nouveaux affiliés cvs par rapport à août 2021, lorsque le niveau prépandémie a été dépassé. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Salaires réels :</u></strong><strong> d’après le rapport sur </strong><a href="https://www.oecd.org/employment-outlook/2022/"><strong>les perspectives des marchés du travail dans les pays de l’OCDE en 2022</strong></a>, l’OCDE prévoit une chute de -4,5 % des salaires réels en Espagne en 2022. Selon l’institution, si les salaires nominaux auraient augmenté en 2021 en raison d’une pénurie de main d’œuvre dans les secteurs du tourisme, l’agriculture, la construction et la technologie, cette hausse reste insuffisante pour protéger le pouvoir d’achat dans le contexte actuel d’inflation. L’Espagne serait le 2ème pays ayant la chute la plus importante après la Grèce (-6,9 %).</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>5 Entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Industrie :</u></strong><strong> l’indice (PMI) du secteur industriel fléchit pour l’Espagne à 49 en septembre</strong> (variation de -0,9 pt par rapport à août). Il s’agit du 3ème mois consécutif à la baisse, les résultats de septembre étant en dessous de ceux attendus (49,2).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Enchères 5G :</u></strong><strong> le gouvernement espagnol met en place les procédures nécessaires pour lancer ses enchères sur les 26 GHz dès la fin de l’année</strong>, un des jalons du S2 inclus dans le plan de relance. Le ministère d’affaires économiques et transformation numérique a lancé une consultation publique concernant les conditions de l’adjudication : le prix de départ des enchères sera d’environ 105 M€ avec 12 concessions nationales et 38 concessions régionales pour une période de 20 ans (prorogeable pour 20 ans supplémentaires).</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>6 Immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Aides au logement :</u></strong><strong> le budget 2023 prévoit un nouveau programme pour le logement abordable (260M€).</strong> Le programme sera géré par l’entreprise publique de gestion des sols (SEPES). Les détails du plan ne sont pas encore connus.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><u>Taux d’emprunt :</u> le taux moyen des prêts immobiliers de plus de 3 ans poursuit sa hausse, et atteint de 2,2% en Espagne en août</strong> (dernière donnée disponible). Avec la nouvelle hausse des taux directeurs de la BCE (+75 p.b.) en septembre, le taux d’intérêt devrait poursuivre sa hausse cet automne.</p>