Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - EmploiFlux de publication de la direction générale du Trésor - EmploiFluxArticlesTag-EmploiCopyright 20242024-03-18T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.frcc6b67c0-2af7-4100-9638-9909241d114bFlash Conjoncture Pays avancés - Le taux de chômage italien est en baisse depuis 2021 Flash Conjoncture Pays avancés - Le taux de chômage italien est en baisse depuis 2021 2024-03-18T00:00:00+01:00<p>En février, l’inflation (au sens de l’IPCH, estimation détaillée) reflue en <strong>Allemagne</strong> (+2,7 % après +3,1 %) et en <strong>Espagne</strong> (+2,9 % après +3,5 %). En revanche, l’inflation (au sens de l’IPC) progresse légèrement aux <strong>États-Unis</strong> (+3,2 % après +3,1 %). Le PIB progresse au 4<sup>e</sup> trimestre 2023 au <strong>Japon</strong> (2<sup>e</sup> estimation, +0,1 % après −0,8 %) et en janvier au <strong>Royaume-Uni</strong> (+0,2 % après −0,1 %). En janvier, la production industrielle (au sens de l’IPI) recule en <strong>zone euro</strong> (−3,2 % après +1,6 %) et au <strong>Royaume-Uni</strong> (−0,2 % après +0,6 %), tandis qu’elle progresse aux États-Unis (+0,1 % après +−0,5 %). La balance commerciale anglaise se dégrade également en janvier (−3,1 Md£ après −2,6 Md£), tandis qu’elle s’améliore en <strong>Italie</strong> (+6,8 Md€ après +5,0 Md€). Le taux de chômage progresse légèrement au <strong>Royaume-Uni</strong> en décembre (3,9 % après 3,8 %). En janvier, les ventes au détail continuent de reculer en Espagne (−0,5 % après −1,1 %) et en Italie (−0,1 % après −0,2 %), mais elles s’améliorent en février aux États-Unis (+0,6 % après −1,1 %).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/cc6b67c0-2af7-4100-9638-9909241d114b/images/993090cb-2062-49d3-b646-e3e5af6fcf04" alt="Indicateurs" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/cc6b67c0-2af7-4100-9638-9909241d114b/images/27c5b04e-de4c-4024-a61c-9594c7426a5b" alt="Zone euro : taux de chômage harmonisé" /></p>07c48a55-5bac-46b2-a5ae-d807206ce283Flash Conjoncture Pays avancés - Aux États-Unis, la perspective d’une baisse prochaine des taux s’éloigneFlash Conjoncture Pays avancés - Aux États-Unis, la perspective d’une baisse prochaine des taux s’éloigne2024-02-26T00:00:00+01:00<p>En février, l’indice des directeurs d’achats (PMI) recule en <strong>zone euro</strong> (46,1 après 46,6), tout comme en <strong>Allemagne</strong> (42,3 après 45,5) et au <strong>Japon</strong> (47,2 après 48,0). À l’inverse, il augmente légèrement au <strong>Royaume-Uni</strong> (47,1 après 47,0). Dans le même temps, le PMI pour les services augmente en <strong>zone euro</strong> (50,0 après 48,4) ainsi qu’en <strong>Allemagne</strong> (48,2 après 47,7). L’indice reste stable outre-Manche (54,3 après 54,3) et il baisse au <strong>Japon</strong> (52,5 après 53,1). Le climat des affaires outre-Rhin (mesuré par l’enquête IFO) progresse (84,1 après 83,5). En janvier, la balance commerciale nippone enregistre à nouveau un excédent (+235 Md ¥ après –440 Md ¥). En <strong>zone euro</strong>, l’inflation (au sens de l’IPCH) baisse légèrement d’après l’estimation définitive (+2,8 % après +2,9 %) mais augmente en <strong>Italie</strong> (+0,9 % après +0,5 %). En <strong>Allemagne</strong>, la 2<sup>nd</sup> estimation du PIB confirme le recul de l’activité au 4<sup>e</sup> trimestre 2023 (–0,3 % après –0,0 %).</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/07c48a55-5bac-46b2-a5ae-d807206ce283/images/6e42756a-f6c2-4d51-a425-d4a8e6a0fca4" alt="Indicateurs" /><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/07c48a55-5bac-46b2-a5ae-d807206ce283/images/8ddfad8d-c309-48d6-9438-75fab907a0b9" alt="Etats-Unis : Inflation et taux Fed Funds" /></p>77897699-fd85-404a-9d3f-96eb98963ea0Brèves économiques d'Autriche et de Slovénie - décembre 2023 et janvier 2024Autriche : Forte inflation en 2023 ++ Recul des subventions de l'Etat en 2022 ++ Salzbourg a affiché la plus forte croissance régionale en 2022 ++ Forte hausse des salaires dans le commerce de détail ++ Signa : la plus importante faillite de l'histoire autrichienne ++ Slovénie : révision à la baisse de la croissance en 2023, sur fond de forte inflation ++ nouveau record dans le port de Koper : plus d'un million de conteneurs ++ Baisse de 11 % d'electricité produite par la centrale de Krsko2024-02-02T00:00:00+01:00<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">Autriche</h2>
</div>
<p style="text-align: right;"> <img class="marge" title="Chiffre à retenir Autriche janvier 2024" src="/Articles/77897699-fd85-404a-9d3f-96eb98963ea0/images/5a9bc320-7ba3-494c-9532-5f9efe45cfb4" alt="Chiffre à retenir Autriche janvier 2024" width="262" height="187" /></p>
<p style="text-align: right;"> </p>
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<h3><em>Zoom sur…</em></h3>
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<p style="text-align: justify;">Le Parlement autrichien a adopté en décembre, sur proposition du ministre écologiste de la Santé, Johannes Rauch, <strong><u>une réforme de la santé</u></strong> visant à rétablir l’équilibre des dépenses entre le secteur libéral et le milieu hospitalier. Le principe retenu est de donner la priorité au numérique et à la télémédecine, face aux soins ambulatoires et stationnaires. Dans le cadre de la péréquation financière, l’Etat fédéral financera 78,5 % du coût de cette réforme évalué à 14 Mrd EUR sur 5 ans (soit 11 Mrd EUR imputés au budget fédéral), comprenant également un volet consacré à la perte d’autonomie et à l’aide à domicile. Un des objectifs de cette réforme est de relancer le conventionnement des médecins, actuellement en recul, grâce à une enveloppe de 300 M EUR. Par ailleurs, jusqu’en 2028, quelque 600 M EUR seront versés aux Bundesländer pour les soutenir dans la réforme des soins ambulatoires afin de désengorger les services d’urgence.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>etc.</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">Slovénie</h2>
</div>
<p style="text-align: right;"> <img class="marge" title="Chiffre à retenir Slovénie janvier 2024" src="/Articles/77897699-fd85-404a-9d3f-96eb98963ea0/images/f5415d7f-ae87-48bd-b406-fe6746b044fe" alt="Chiffre à retenir Slovénie janvier 2024" width="269" height="174" /></p>
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<h3><em>Zoom sur…</em></h3>
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<p style="text-align: justify;">Suite à la mission du FMI en Slovénie du 18 au 30 janvier 2024 pour mener des discussions sur la consultation de 2024 au titre de l'article IV, a été publiée une déclaration notamment sur la situation macroéconomique de la Slovénie. Selon les services du FMI, la croissance se redresserait et l'inflation continuerait à baisser en 2024. Malgré une politique budgétaire plus stricte, la croissance accélèrerait pour atteindre environ 2 % en 2024, grâce à la demande intérieure, portée par les investissements liés aux inondations et la consommation des ménages soutenue par les hausses des salaires réels. La croissance devrait revenir à son potentiel d'environ 2,5 - 2,75 % à moyen terme, à mesure que la consommation des ménages et la situation économique des partenaires commerciaux de la zone euro se renforcent. Dans l'hypothèse d'une stabilité générale des prix des produits de base et d'un maintien des taux d'intérêt au premier semestre, l'inflation devrait tomber en dessous de 3 % d'ici la fin de l'année et être à 2 % en 2025.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>etc.</em></p>
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<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: center;">***</p>
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<p style="box-sizing: border-box; margin: 0px; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; letter-spacing: normal; text-indent: 0px; text-transform: none; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; white-space: normal; text-decoration-thickness: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial; padding: 0px 0px 1em; border: 0px none; outline: 0px; font-size: 18px; vertical-align: baseline; background: #ffffff; color: #44b135; font-family: Abel, Helvetica, Arial, Lucida, sans-serif; font-weight: 500; text-align: center;"><em style="box-sizing: border-box;">Pour lire l'intégralité de nos brèves, merci de cliquer sur le fichier pdf ci-après!</em></p>
<p style="box-sizing: border-box; margin: 0px; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; letter-spacing: normal; text-indent: 0px; text-transform: none; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; white-space: normal; text-decoration-thickness: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial; padding: 0px 0px 1em; border: 0px none; outline: 0px; font-size: 18px; vertical-align: baseline; background: #ffffff; color: #44b135; font-family: Abel, Helvetica, Arial, Lucida, sans-serif; font-weight: 500; text-align: center;"><em style="box-sizing: border-box;">Adoptez l'éco-attitude! N'imprimez que si nécessaire et pensez à recycler votre papier!</em></p>16dd9c0c-4e01-406b-9184-baf4f0f0f4b9Brèves économiques d'Autriche et de Slovénie - octobre/novembre 2023Contraction du PIB en Autriche pour 2023 +++ Revalorisations salariales frolant les 10 % en Autriche +++ Inflation à 4,9% en novembre en Autriche, à 4,5% en Slovénie +++ Chute de 10,6% des exportations slovènes +++ etc.2023-12-01T00:00:00+01:00<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;"><strong>Autriche</strong></h2>
</div>
<p style="text-align: right;"><em><img class="marge" title="Chiffre à retenir AT novembre 2023" src="/Articles/16dd9c0c-4e01-406b-9184-baf4f0f0f4b9/images/f4c5e1b4-b355-4065-8e84-a3b7081d953f" alt="Chiffre à retenir AT novembre 2023" width="326" height="160" /> </em></p>
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<h3><strong><em>Zoom sur…</em></strong></h3>
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<p style="text-align: right;"><img class="sans-marge" title="Klimaticket 2023" src="/Articles/16dd9c0c-4e01-406b-9184-baf4f0f0f4b9/images/f19bf4ff-7008-4eec-9f94-b32af27d1454" alt="Klimaticket 2023" width="254" height="143" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le « Klimaticket » qui consiste en une carte d’abonnement qui permet d’utiliser de façon illimitée, pendant un an, tous les services de transports en commun dans une zone spécifique (régionale, interrégionale ou nationale) a été mis en place en octobre 2021. Le ticket national coûte 1 095 EUR par an (soit 3 EUR par jour). Actuellement, 262 000 tickets sont en circulation. A partir de 2024, les personnes atteignant l’âge de 18 ans auront droit à un ticket gratuit pour un an (à utiliser dans les trois ans à venir jusqu’à l’âge de 21 ans). Cette mesure coûtera 120 M EUR, 88 900 personnes étant actuellement âgées de 17 ans en Autriche. Ont également droit à un ticket gratuit les personnes effectuant leur service militaire ou civil obligatoire et les élèves policiers.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">etc.</p>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">Slovénie</h2>
</div>
<p style="text-align: right;"><em> <img class="marge" title="Chiffre à retenir SI novembre 2023" src="/Articles/16dd9c0c-4e01-406b-9184-baf4f0f0f4b9/images/ca7546b7-ef81-4546-acc8-31a6f2287843" alt="Chiffre à retenir SI novembre 2023" width="292" height="138" /></em></p>
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<h3><strong><em>Zoom sur…</em></strong></h3>
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<p style="text-align: justify;">Au troisième trimestre, l'office slovène des statistiques a constaté une modération de l'activité économique. La croissance économique a été de 1,1 % au T3 2023 par rapport au T3 2022 et de 1,3 % de janvier à septembre 2023. Ce résultat s’explique par une baisse des importations (-12,1 % au T3 par rapport à la même période en 2022), des exportations (-9,2 %) et de la demande intérieure avec une diminution de la consommation des ménages de 0,8 %.</p>
<p style="text-align: justify;">etc.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: center;">***</p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="box-sizing: border-box; margin: 0px; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; letter-spacing: normal; text-indent: 0px; text-transform: none; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; white-space: normal; text-decoration-thickness: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial; padding: 0px 0px 1em; border: 0px none; outline: 0px; font-size: 18px; vertical-align: baseline; background: #ffffff; color: #44b135; font-family: Abel, Helvetica, Arial, Lucida, sans-serif; font-weight: 500; text-align: center;"><em style="box-sizing: border-box;">Pour lire l'intégralité de nos brèves, merci de cliquer sur le fichier pdf ci-après!</em></p>
<p style="box-sizing: border-box; margin: 0px; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; letter-spacing: normal; text-indent: 0px; text-transform: none; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; white-space: normal; text-decoration-thickness: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial; padding: 0px 0px 1em; border: 0px none; outline: 0px; font-size: 18px; vertical-align: baseline; background: #ffffff; color: #44b135; font-family: Abel, Helvetica, Arial, Lucida, sans-serif; font-weight: 500; text-align: center;"><em style="box-sizing: border-box;">Adoptez l'éco-attitude! N'imprimez que si nécessaire et pensez à recycler votre papier!</em></p>b79ff318-0c45-42fb-ba9a-6ecb7f946258Flash Conjoncture Pays avancés - Royaume-Uni : le chômage enregistre un léger reculFlash Conjoncture Pays avancés - Royaume-Uni : le chômage enregistre un léger recul2023-10-30T00:00:00+01:00<p>En octobre, <strong>en zone euro</strong>, l’indice des directeurs d’achats (PMI) dans le secteur manufacturier baisse et reste sous le seuil d’expansion à 50 (43,0 après 43,4) mais augmente <strong>en Allemagne</strong> (40,7 après 39,6) et <strong>au Royaume-Uni</strong> (45,2 après 44,3). Dans le secteur des services, l’indice baisse et reste sous le seuil d’expansion (47,8 après 48,7) <strong>en zone euro</strong>, ainsi qu’<strong>en Allemagne</strong> (48,0 après 50,3) et <strong>au Royaume-Uni</strong> (49,2 après 49,3). <strong>En Allemagne</strong>, l’indice des perspectives économiques de l’enquête IFO s’améliore (84,7 après 83,1). En septembre, <strong>en Espagne</strong>, les ventes au détail progressent (+0,2 % après +0,3 %). Au 3<sup>e</sup> trimestre, <strong>en Espagne</strong>, le PIB augmente de +0,3 % (après +0,4 %) et le chômage augmente (11,8 % après 11,6 %). En septembre, <strong>au Royaume-Uni</strong>, le chômage recule (4,2 % sur 3 mois glissants après 4,3 %). <strong>Aux États-Unis</strong>, au 3<sup>e</sup> trimestre, selon la 1<sup>ère</sup> estimation du BEA, l’activité augmente (+1,2 % après +0,5 %). En septembre, la consommation augmente (+0,4 % après +0,1 %) et les commandes de biens durables se redressent nettement (+4,7 % après −0,1 %). <strong>Au Japon</strong>, en octobre, l’indice PMI est stable dans le secteur manufacturier (48,5 après 48,5) mais recule en restant au-dessus du seuil dans le secteur des services (51,1 après 53,8). Selon les données CPB, <strong>le commerce mondial</strong> progresse en août (+0,4 % après −0,7 %).</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/b79ff318-0c45-42fb-ba9a-6ecb7f946258/images/ab21ed0a-41c2-46db-ac20-ad17be90030b" alt="Indicateurs" /></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/b79ff318-0c45-42fb-ba9a-6ecb7f946258/images/12305f83-cc89-47ca-ab07-f69dde46f4d1" alt="Chômage au Royaume-Uni" /></p>2253719f-f1fc-4657-87a2-da3d33af6367La fiscalité " duale " en vigueur en SuèdeLa Suède a été le premier pays à adopter dès 1991 un régime fiscal dit « dual » de taxation progressive des revenus du travail et de taxation proportionnelle des revenus du capital. Cette réforme, qui a visé une réduction des taux et un élargissement des assiettes, a eu un impact positif de long terme sur l’investissement des entreprises et sur l’offre de travail. Elle a également été suivie, dans la durée, d’une nette réduction des prélèvements obligatoires.2023-09-21T00:00:00+02:00<p>La Suède se distingue de longue date par un haut niveau de prélèvements obligatoires, mais la pression fiscale s'est nettement réduite au cours des deux dernières décennies. La fiscalité suédoise pèse avant tout sur les ménages. L'essentiel des recettes des administrations publiques provient en effet de la fiscalité indirecte et de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. Ce dernier finance en grande partie les collectivités locales et son taux marginal dépasse 50 % pour les tranches supérieures. L'imposition du patrimoine est quant à elle faible.</p>
<p>Surtout, la Suède a été le premier pays à introduire un système dit « dual » de taxation progressive des revenus du travail et de taxation proportionnelle des revenus du capital, lors de la réforme majeure de 1991. Dans un souci de renforcer la compétitivité, un objectif de réduction des taux et d'élargissement de l'assiette a par ailleurs été poursuivi de manière constante. Le taux de l'impôt sur les sociétés a été progressivement ramené à 20,6 %, soit un niveau équivalent à celui de la moyenne européenne.</p>
<p>Le niveau modéré des cotisations sociales s'explique en partie par le fait que le régime de retraites repose fortement sur la capitalisation. Globalement, la taxation du facteur travail demeure cependant relativement élevée, compte tenu de l'existence d'une taxe généralisée sur les salaires.</p>
<p>La réforme de 1991 a été suivie d'un boom des investissements directs étrangers et d'un accroissement du rythme de progression de la productivité globale des facteurs. La Suède affiche sur longue durée un des taux d'investissements des entreprises les plus élevés de l'Union Européenne, mais la fiscalité appliquée sur le facteur travail va de pair avec un chômage structurellement élevé.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-333" src="/Articles/2253719f-f1fc-4657-87a2-da3d33af6367/images/cce6e59d-06c4-4287-82bb-ceec5fd03def" alt="TE-333" /><br /> </p>
<p> </p>
<p> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2253719f-f1fc-4657-87a2-da3d33af6367/files/9437350e-a7a2-4837-8830-fea4dc9ea049" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trésor-Éco n° 333>></a><br /></strong></h4>
<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Agell J., Englund P. et Södesten J. (1995), “<a href="https://www.government.se/contentassets/a636760acb0d49c3be629673e7d8298d/jonas-agell-peter-englund--jan-sodersten-introduction" target="_blank" rel="noopener noreferrer">The Swedish Tax Reform: An Introduction”</a>, <em>Swedish Economic Policy Review</em> 2, 219-228.</strong></li>
<li><strong> Bureau D. (2013) <a href="https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/CEDD%20-%20Ref%20026.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">« Fiscalité verte et compétitivité : la démonstration suédoise </a>», Conseil Économique pour le Développement Durable, <em>Références Economiques</em> N°26.</strong></li>
<li><strong> Edmark K., Lian C-Y, Mörk E. et Selin H. (2012), “<a href="https://www.ifau.se/globalassets/pdf/se/2012/wp12-01-evaluation-of-the-swedish-earned-income-tax-credit.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Evaluation of the Swedish earned income tax credit”</a>, <em>IFAU Working Paper</em> 2012 :1, Insitute for Labour Market Policy Analysis.</strong></li>
<li><strong> Fuest C., Neumeier F., Stimmelmayr M. et Stöhlker D. (2019), “<a href="https://www.svensktnaringsliv.se/bilder_och_dokument/bkyvm6_snl_rapport_ifo_2pdf_1136066.html/SNL_Rapport_IFO_2_1.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">The Economic and Fiscal Consequences of a Capital Income Tax Reduction in Sweden</a>”, Study on behalf of Svenskt Näringsliv, IFO Institute.</strong></li>
</ul>
<h4><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics" target="_blank" rel="noopener noreferrer">English</a></strong></h4>
<h4>+ S’abonner à la collection Trésor-Éco : <a href="https://login.newsletter-dgtresor.fr/users/subscribe/js_id/78ml/id/1" target="_blank" rel="noopener noreferrer">bit.ly/Trésor-Eco</a></h4>f6e549d5-c677-498d-a8de-8460dabdac10Washington Wall Street Watch n°2023-32Réflexions hebdomadaires sur les principaux évènements financiers, institutionnels ou règlementaires, aux Etats-Unis.2023-09-08T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: center;"> Sommaire</h5>
<p><strong>Conjoncture</strong></p>
<ul type="disc">
<li>L’inflation PCE rebondit du fait d’un effet de base</li>
<li>Le marché du travail poursuit son ralentissement</li>
<li>Le <em>Beige Book</em> signale une décélération de l’économie</li>
</ul>
<p><strong>Services financiers</strong></p>
<ul type="disc">
<li>La SEC engage une réforme de la gouvernance et du financement des données de marché</li>
<li>La marge nette d’intérêt des banques poursuit sa diminution</li>
</ul>
<p><strong>Situation des marchés</strong></p>
<p><strong>Brèves</strong></p>
<p> </p>
<h3><strong>Conjoncture</strong></h3>
<p> </p>
<h5><em>L’inflation PCE rebondit du fait d’un effet de base</em></h5>
<p>Selon le <a href="https://www.bea.gov/news/2023/personal-income-and-outlays-july-2023">rapport</a> publié par le <em>Bureau of Economic Analysis</em> (BEA), l’inflation des prix des dépenses de consommation personnelle (<em>Personal Consumption Expenditure</em> - PCE) et sa composante sous-jacente (hors énergie et alimentation) ont toutes deux progressé de +0,2 % en juillet (au même rythme que le mois précédent). Sur douze mois glissants, l’inflation PCE s’est établie à +3,3 % (après +3,0 %) et sa composante sous-jacente à +4,2 % (après +4,1 %).</p>
<p>En évolution mensuelle, les prix de l’énergie poursuivent leur hausse (+0,1 % après +0,6 %) tandis que ceux de l’alimentation rebondissent (+0,2 % après ‑0,1 %). Sur douze mois glissants, les prix de l’énergie ont baissé de ‑14,6 % (après ‑18,9 %) et ceux de l’alimentation continuent de ralentir à +3,5 % (après +4,6 %).</p>
<p>En évolution mensuelle, les prix des biens poursuivent leur baisse (‑0,3 % après -0,1 %) tandis que ceux des services rebondissent à +0,2 % (après -0,1 %). Sur douze mois glissants, l’inflation des biens et des services s’établit respectivement à -0,5 % et +5,2 % (après -0,6 % et +4,9 %).</p>
<p> </p>
<h5><em>Le marché du travail poursuit son ralentissement </em> </h5>
<p>D’après le <a href="https://www.bls.gov/news.release/pdf/empsit.pdf">rapport</a> mensuel du <em>Bureau of Labor Statistics</em> (BLS) sur la situation de l’emploi, publié le 1<sup>er</sup> septembre, les créations d’emplois se sont établies à +187 000 en août (après +157 000 en juillet mais contre +271 000 en moyenne sur les 12 derniers mois). La révision à la baisse des mois précédents (-30 000 en juillet et -80 000 en juin) a nuancé cette surprise à la hausse (attentes du marché à +170 000 créations d’emplois en août). Les créations d’emplois se sont concentrées principalement dans la santé (+71 000), les loisirs et le tourisme (+40 000), les aides sociales (+26 000) et la construction (+22 000).</p>
<p>Le taux de chômage a augmenté à 3,8 % en août (+0,3 point par rapport à juillet). Le taux d’emploi est resté stable à 60,4 % tandis que le taux d’activité a progressé à 62,8 % (+0,2 point).</p>
<p>Enfin, le salaire horaire moyen a progressé de +0,2 % sur un mois et de +4,3 % sur douze mois glissants (-0,1 point par rapport à juillet).</p>
<p> </p>
<h5><em>Le Beige Book signale une décélération de l’économie</em></h5>
<p>Le <em>Beige Book</em> <a href="https://www.federalreserve.gov/monetarypolicy/files/BeigeBook_20230906.pdf">publié</a> le 6 septembre, qui présente l’évolution de la situation économique dans les 12 districts des Fed régionales, témoigne d’une croissance atone de l’activité du fait du ralentissement de la demande.</p>
<p>En dépit de dépenses dans le tourisme plus élevées qu’anticipé, la consommation a globalement ralenti, notamment dans les dépenses discrétionnaires. Certains districts signalent l’épuisement de l’épargne des ménages et une plus grande dépendance au crédit afin de maintenir leur niveau de consommation. L’évolution de la demande de crédit varie en fonction des districts même si elle a globalement augmenté tout comme le taux de défaillances. Les tensions sur les chaînes logistiques se sont globalement apaisées à l’exception du secteur de la construction de maisons individuelles (<em>single-family housing</em>).</p>
<p>Le marché du travail continue de ralentir même si des déséquilibres entre l’offre et la demande de travail persistent, notamment pour les travailleurs qualifiés. Quant aux salaires, malgré leur évolution qui a été plus dynamique qu’initialement anticipé au cours du 1<sup>er</sup> semestre, les entreprises interrogées estiment qu’ils devraient ralentir plus fortement d’ici fin 2023.</p>
<p>Le <em>Beige Book</em> souligne un ralentissement global des prix, plus marqué dans le secteur manufacturier et les biens grâce à l’amélioration de la situation des chaînes logistiques. Les entreprises interrogées soulignent la baisse de la marge bénéficiaire en raison d’une capacité limitée à transmettre la hausse des coûts et des prix des intrants aux prix de vente dans un contexte de demande réduite.<a name="_Hlk137723251"></a><a name="_Hlk139548971"></a></p>
<p> </p>
<p><strong> </strong></p>
<h3><strong>Services Financiers</strong></h3>
<p> </p>
<h5><em>La SEC engage une réforme de la gouvernance et du financement des données de marché</em></h5>
<p>La <em>Securities and Exchange Commission</em> (SEC), l’autorité des marchés financiers, a <a href="https://www.sec.gov/news/press-release/2023-166">publié</a> le 1<sup>er</sup> septembre une ordonnance imposant aux bourses d’actions (NYSE, Nasdaq, Cboe, etc.) et à la Financial Industry Regulatory Authority (FINRA), organisme d’auto-régulation des <em>brokers-dealers</em>, de réformer la gouvernance des données de marché collectées et diffusées en temps réel sur les marchés actions.</p>
<p>La SEC estime que les progrès technologiques et les mutations des marchés actions ont aggravé les conflits d’intérêt existant entre le rôle de supervision des bourses, chargées de veiller à l’application de la règlementation relative aux données de marché et à la disponibilité des informations de cotation et de transaction, et la commercialisation de ces données par les bourses. L’ordonnance vise à réduire ces conflits d’intérêt en demandant à la FINRA et aux bourses de proposer, dans un délai de 45 jours, un nouveau schéma de gouvernance et de gestion de ces données. La SEC souhaite notamment que le dispositif soit administré par une personne n’appartenant pas à une entité commercialisant des données de marché. La SEC a néanmoins renoncé à imposer l’inclusion de personnalités indépendantes des bourses et de la FINRA parmi les membres votants du comité opérationnel, cette disposition ayant été censurée par une décision de justice de 2022 relative à une ordonnance précédente de la SEC.</p>
<p>Par ailleurs, la SEC a <a href="https://www.sec.gov/news/press-release/2023-169">publié</a> le 6 septembre une ordonnance modifiant les modalités de financement du <em>Consolidated Audit Trail</em> (CAT), le système de collecte, d’agrégation et de diffusion des ordres sur les marchés d’actions et d’options. Ce dispositif avait été créé à la demande de la SEC à la suite du « Flash Crash » de 2010, et est entré en vigueur en 2016.</p>
<p>Les coûts associés au CAT étaient jusqu’à présent répartis entre les places de marché (bourses et places de marché alternatives) au prorata de leurs parts de marché. Les places de marché pouvaient ensuite librement répercuter tout ou partie de ces coûts sur les participants de marché. Le nouveau schéma de financement imposé par la SEC prévoit une répartition des coûts du CAT entre (i) les place de marché, les courtiers des ordres d’achat exécutés et les courtiers des ordres de vente exécutés. Cette ordonnance a fait l’objet d’une forte opposition des deux commissaires républicains de la SEC (texte adopté à 3 voix contre 2), de la FINRA et de la SIFMA, l’association représentant les intérêts des courtiers, qui dénonce notamment la forte augmentation des coûts du CAT et la répartition des coûts imposée par la SEC.</p>
<p> </p>
<h5><em>La marge nette d’intérêt des banques poursuit sa diminution</em></h5>
<p>La <em>Federal Deposit Insurance Corporation</em> (FDIC), autorité de garantie des dépôts, a <a href="https://www.fdic.gov/analysis/quarterly-banking-profile/qbp/2023jun/">publié</a> le 7 septembre les résultats trimestriels agrégés des banques américaines pour le T2 2023.</p>
<p>Le taux de marge nette d’intérêt (MNI) agrégé s’établit à 3,28 % au T2 2023, en recul de -3 points par rapport au T1 2023, après une baisse de -7 points entre le T4 2022 et le T1 2023. La baisse du taux de MNI, qui reflète une augmentation de la rémunération de leurs passifs (notamment les dépôts) plus rapide que celle de leurs actifs, est plus marquée pour les petites banques (‑14 points pour les banques ayant entre 1 et 10 Md USD d’actifs) que pour les grands établissements (-2 points pour les banques ayant plus de 250 Md USD d’actifs). Le taux de MNI reste néanmoins supérieur à celui du T2 2023.</p>
<p>Le résultat net agrégé du T2 2023 est en légère baisse par rapport au T1 (-0,1 %) mais en nette hausse sur un an (+10 % par rapport au T2 2022). L’évolution par rapport au T1 2023 s’explique par la baisse de la MNI, la baisse des commissions, l’augmentation des provisions pour pertes de crédit et par le traitement comptable des faillites bancaires récentes (Silicon Valley Bank – SVB, Signature, First Republic).</p>
<p>La FDIC estime que la qualité des actifs bancaires reste satisfaisante, mais celle-ci se dégrade légèrement, comme en témoigne la hausse de la proportion des prêts en impayé depuis plus de 90 jours (0,76 %, +1 point de base), en particulier sur le segment de l’immobilier commercial.</p>
<p>Enfin, la quantité de moins-values latentes des portefeuilles bancaires (558 Md USD à la fin du T2 2022) augmente fortement sur le trimestre (+8 %) et sur un an (+19 %), même si elle reste inférieure à celle de fin 2022. Environ 55 % de ces moins-values sont issues de titres détenus jusqu’à maturité (<em>Held to Maturity – HTM – Securities</em>).</p>
<p> </p>
<h3><strong>Situation des marchés</strong></h3>
<p> </p>
<p>Au cours de la semaine écoulée (de vendredi à jeudi), l'indice S&P 500 a reculé de -1,2 %, à 4 450 points, sur fond de craintes des investisseurs d’une politique monétaire restant plus longuement restrictive (<em>higher-for-longer</em>).</p>
<p>Le titre d’Apple a enregistré une forte baisse (-6 % sur la semaine) à la suite de rumeurs d’une interdiction par la Chine de l’utilisation d’iPhones par les fonctionnaires chinois sur leur lieu de travail.</p>
<p>Le rendement des obligations souveraines (<em>Treasuries</em>) à 2 ans a augmenté de +10 points, à 4,95 % et celui des obligations souveraines à 10 ans a de +15 points, à 4,25 %. Le dollar a atteint son niveau le plus haut par rapport à l’euro depuis juin dernier, à 1 USD = 0,935 EUR.</p>
<p>Selon des données publiées par <a href="https://www.bloomberg.com/news/articles/2023-09-05/september-flurry-of-fresh-corporate-debt-sweeps-global-markets?sref=wSNyvGvc">Bloomberg</a>, cette semaine a été marquée par une hausse des émissions de dette d’entreprises (environ 36 Md USD d’émission, volume hebdomadaire le plus élevé depuis le début de l’année). Les prévisions d’émissions de dette d’entreprises américaines avoisineraient 120 Md USD pour le mois de septembre, un volume nettement plus élevé que ceux de juin, juillet et août, mais inférieur à celui de mai (150 Md USD). Bloomberg estime que cette hausse des émissions, qui exercerait une pression à la hausse sur les rendements obligataires, tient à la volonté des entreprises de sécuriser leurs coûts d’emprunt avant de potentielles nouvelles hausses des taux d’intérêt.</p>
<p> </p>
<p> </p>
<h3><strong>Brèves</strong></h3>
<p> </p>
<ul>
<li>La nomination de Philip Jefferson, actuellement gouverneur de la Fed, au poste de vice-président de la Fed a été <a href="https://www.senate.gov/legislative/LIS/roll_call_votes/vote1181/vote_118_1_00214.htm">confirmée (88-10) par le Sénat le 6 septembre. Le Sénat a également confirmé le même jour le </a><a href="https://www.senate.gov/legislative/LIS/roll_call_votes/vote1181/vote_118_1_00218.htm">renouvellement du mandat de gouverneure de Lisa Cook (51-47) et le 7 septembre, la </a><a href="https://www.congress.gov/nomination/118th-congress/646">nomination d’Adriana Kugler (53-45) comme gouverneure de la Fed. </a></li>
<li><a href="https://www.congress.gov/nomination/118th-congress/646">Les indices PMI publiés par l’<em>Institut for Supply Management </em>(ISM) témoignent d’une amélioration de l’activité en août : dans le secteur manufacturier, l’indice a </a><a href="https://www.ismworld.org/supply-management-news-and-reports/reports/ism-report-on-business/pmi/august/">progressé à 47,6 (+1,2 points par rapport à juillet) tiré par la production, l’emploi et les livraisons. Dans les services, il s’est </a><a href="https://www.ismworld.org/supply-management-news-and-reports/reports/ism-report-on-business/services/august/">établi à 54,5 (+1,8 points) tiré par l’emploi, les nouvelles commandes et les stocks.</a></li>
<li><a href="https://www.ismworld.org/supply-management-news-and-reports/reports/ism-report-on-business/services/august/">La FDIC a </a><a href="https://www.fdic.gov/news/press-releases/2023/pr23071.html">annoncé le 5 septembre le lancement d’une procédure de vente du portefeuille de prêts à l’immobilier commercial qui appartenait à Signature Bank, qui a fait faillite en mars 2023. Le portefeuille représente environ 33 Md USD d’encours et est constitué principalement de prêts garantis par des biens résidentiels (multi-family) situés à New York. Près de la moitié de ces prêts font l’objet de clauses d’encadrement des loyers. Pour ces prêts, la FDIC entend céder uniquement une minorité de ses droits et conserver la majorité dans le cadre d’une joint-venture avec les repreneurs.</a></li>
<li><a href="https://www.fdic.gov/news/press-releases/2023/pr23071.html">Le <em>Financial Accounting Standard Board</em> (FASB), l’autorité américaine des normes comptables, a </a><a href="https://www.fasb.org/page/showpdf?path=CRYPTO-BMHO-20230906.pdf&title=May%2017,%202023%20Board%20Meeting%20Handout">publié le 6 septembre un projet de norme relatif au traitement des crypto-actifs détenus par les sociétés américaines. Le FASB souhaite notamment que ces actifs soient valorisés à leur juste valeur (<em>fair value</em>). Les entreprises seraient tenues de publier, dans leurs comptes financiers, la détention de crypto-actifs (distinctement des autres actifs intangibles) et les gains et pertes associés. La règle finale devrait être publiée avant la fin de l’année, pour une entrée en vigueur en 2025.</a></li>
</ul>
<ul type="disc">
<li><a href="https://www.fasb.org/page/showpdf?path=CRYPTO-BMHO-20230906.pdf&title=May%2017,%202023%20Board%20Meeting%20Handout">La commission des affaires bancaires du Sénat a </a><a href="https://www.banking.senate.gov/hearings/perspectives-on-challenges-in-the-property-insurance-market-and-the-impact-on-consumers">tenu</a> le 7 septembre une audition consacrée à l’assurance habitation face aux risques de catastrophes naturelles. Les sénateurs démocrates ont appelé à une meilleure prise en compte des risques liés au changement climatique par les assureurs. Plusieurs sénateurs républicains ont à l’inverse expliqué le retrait des assureurs de certains territoires à risque par les régulations de États imposant un encadrement trop strict des tarifs ou des polices d’assurance. Le secteur de l’assurance est essentiellement régulé au niveau des États fédérés.</li>
</ul>11bfe4ff-07a7-42fd-9163-92e15dc4d592Washington Wall Street Watch n°2023-31Réflexions hebdomadaires sur les principaux évènements financiers, institutionnels ou règlementaires, aux Etats-Unis.2023-09-01T00:00:00+02:00<h5 style="text-align: center;"> Sommaire</h5>
<p><strong>Conjoncture</strong></p>
<ul type="disc">
<li>La croissance du PIB au T2 2023 est légèrement révisée à la baisse</li>
<li>L’inflation totale augmente du fait d’un effet de base mais sa composante sous-jacente diminue</li>
<li>Le marché du travail poursuit son ralentissement</li>
</ul>
<p><strong>Politiques macroéconomiques</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Fitch dégrade la notation de la dette souveraine américaine de AAA à AA+</li>
<li>La Fed se montre déterminée à faire reculer l’inflation tout en signalant les risques d’un resserrement excessif ou insuffisant</li>
</ul>
<p><strong>Services financiers</strong></p>
<ul type="disc">
<li>La Fed, la FDIC et l’OCC proposent de nouvelles règles pour la résolution des banques</li>
<li>La SEC finalise sa réforme des <em>hedge funds</em> et des fonds de capital-investissement</li>
<li>Les agences Moody’s et S&P dégradent la notation de crédit de plusieurs banques</li>
<li>PayPal annonce le lancement d’un <em>stablecoin</em></li>
<li>Une décision de justice pourrait faciliter la création d’ETF investis en crypto-actifs</li>
</ul>
<p><strong>Situation des marchés</strong></p>
<p><strong>Brèves</strong></p>
<h3> </h3>
<h3><strong>Conjoncture</strong></h3>
<p> </p>
<h5><em>La croissance du PIB au T2 2023 est légèrement révisée à la baisse</em></h5>
<p>Selon la 2<sup>ème</sup> <a href="https://www.bea.gov/news/2023/gross-domestic-product-second-quarter-2023-second-estimate-and-corporate-profits">estimation</a> du <em>Bureau of Economic Analysis</em> (BEA), le PIB des États-Unis a augmenté de +0,5 % au 2<sup>ème</sup> trimestre 2023 (+2,1 % en rythme annualisé) contre +0,6 % (+2,4 %) dans l’estimation préliminaire. Au 2<sup>ème</sup> trimestre, le PIB américain est supérieur de +6,1 % à son niveau prépandémique (4<sup>ème</sup> trimestre 2019). Lors de la 2<sup>ème</sup> estimation, la révision à la baisse de l’investissement privé, des variations des stocks, et du solde commercial a été partiellement compensée par une révision à la hausse de la consommation et de l’investissement publics.</p>
<p> </p>
<h5><em>L’inflation totale augmente du fait d’un effet de base mais sa composante sous-jacente diminue</em></h5>
<p>Selon la <a href="https://www.bls.gov/news.release/cpi.nr0.htm">publication</a> du <em>Bureau of Labor Statistics</em> (BLS), publiée le 10 août, l’indice des prix à la consommation (IPC) et sa composante sous-jacente (hors énergie et alimentation) ont tous deux augmenté de +0,2 % en juillet (après +0,2 % également en juin). Les prix de l’énergie ont augmenté de +0,1 % (après +0,6 %) et ceux de l’alimentation de +0,2 % (après +0,1 %).</p>
<p>Sur douze mois glissants, l’inflation s’établit à +3,2 %, en légère hausse après +3,0 % en juin principalement du fait d’un effet de base (+0,2 point de contribution), et sa composante sous-jacente recule à +4,7 % (après +4,8 %). Les prix de l’énergie baissent de ‑12,5 % (après +16,7 %) et ceux de l’alimentation ralentissent à +4,9 % (après +5,7 %).</p>
<p>Selon une <a href="https://www.newyorkfed.org/newsevents/news/research/2023/20230814">enquête</a> de la Fed de New York publiée le 14 août, les anticipations d’inflation des consommateurs ont baissé à tous horizons, à +3,5 % pour les anticipations d’inflation à un an (‑0,3 point), et à +2,9 % (-0,1 point) pour celles à 3 ans et à 5 ans.</p>
<p> </p>
<h5><em>Le marché du travail poursuit son ralentissement</em></h5>
<p>D’après le <a href="https://www.bls.gov/news.release/pdf/empsit.pdf">rapport</a> mensuel du BLS sur la situation de l’emploi, publié le 4 août, les créations d’emplois se sont établies à +187 000 en juillet (après +185 000 en juin et contre +312 000 en moyenne sur les 12 derniers mois), soit en-deçà des attentes du marché (+200 000). Elles se sont concentrées dans la santé (+63 000), les aides sociales (+24 000), les activités financières (+19 000) et le commerce de gros (+18 000). Par ailleurs, le rapport fait état de révisions à la baisse des créations d’emplois en mai (‑25 000) et en juin (‑24 000), soulignant des créations d’emplois moins dynamiques qu’annoncées dans les rapports précédents.</p>
<p>Le taux de chômage a diminué à 3,5 % en juillet (‑0,1 point par rapport à juin), soit un niveau plus bas qu’attendu par le marché (3,6 %). Il continue d’évoluer entre 3,4 % et 3,7 % depuis mars 2022. Le taux d’emploi a légèrement augmenté à 60,4 % (+0,1 point) tandis que le taux activité est resté stable à 62,6 % pour le 5<sup>ème</sup> mois consécutif.</p>
<p>Enfin, le salaire horaire moyen a progressé de +0,4 % sur un mois et de +4,4 % sur douze mois glissants (au même rythme que le mois dernier).</p>
<p>D’après le <a href="https://www.bls.gov/news.release/jolts.nr0.htm">rapport</a> JOLTS publié le 29 août, les ouvertures de postes ont reculé à 8,8 millions en juillet (‑338 000 par rapport à juin). Les baisses ont été les plus importantes dans les services professionnels (-198 000), la santé (‑130 000) et les collectivités locales et étatiques (129 000). Les démissions ont également reculé à 3,5 millions (‑253 000), ce recul s’expliquant principalement par les services de restauration et d’hébergement (-166 000).</p>
<h3> </h3>
<h3><strong>Politiques macroéconomiques</strong></h3>
<p> </p>
<h5><em>Fitch dégrade la notation de la dette souveraine américaine de AAA à AA+</em></h5>
<p>L’agence de notation Fitch Ratings a <a href="https://www.fitchratings.com/research/sovereigns/fitch-downgrades-united-states-long-term-ratings-to-aa-from-aaa-outlook-stable-01-08-2023">dégradé</a> le 1<sup>er</sup> août la notation souveraine à long terme des États-Unis de AAA à AA+, avec perspectives stables.</p>
<p>L’agence justifie cette dégradation par (i) la détérioration attendue de la situation budgétaire au cours des trois prochaines années, avec une hausse du déficit public (6,3 % en 2023, 6,6 % en 2024 et 6,9 % en 2025 selon les prévisions de Fitch) et de la dette publique (jusqu’à 118,4 % du PIB en 2025) ainsi que (ii) l’érosion de la gouvernance au cours des deux dernières décennies aux États-Unis, avec de nombreuses impasses (« <em>standoffs</em> ») sur le relèvement de la dette, résolues à la dernière minute.</p>
<p>La secrétaire au <em>Treasury</em>, Janet Yellen, a <a href="https://home.treasury.gov/news/press-releases/jy1665">déclaré</a> dans un communiqué qu’elle « exprimait son désaccord sur la décision de Fitch […] fondée sur des données datées ».</p>
<p> </p>
<h5><em>La Fed se montre déterminée à faire reculer l’inflation tout en signalant les risques d’un resserrement excessif ou insuffisant</em></h5>
<p>Lors de la conférence de Jackson Hole, le président de la Fed, Jérôme Powell, a <a href="https://www.federalreserve.gov/newsevents/speech/powell20230825a.htm">réaffirmé</a> la détermination de la Fed à assurer la stabilité des prix, soit une inflation à 2 %. J. Powell a admis que le processus de désinflation a été entamé, mais considère que le niveau d’inflation actuel demeure encore trop élevé et que l’économie américaine reste au-dessus de son niveau potentiel. À cet égard, il n’a pas écarté la possibilité d’une nouvelle hausse du taux directeur. Cette approche est conforme au procès-verbal (<a href="https://www.federalreserve.gov/monetarypolicy/files/fomcminutes20230726.pdf"><em>minutes</em></a>) publié le 16 août, dans lequel les responsables de la Fed évoquent des aléas haussiers pour l’inflation et la possibilité d’une nouvelle hausse du taux directeur.</p>
<p>J. Powell a mis en exergue les incertitudes élevées qui peuvent influer sur l’atteinte de l’objectif de la banque centrale de ramener l’inflation à sa cible de 2 %. Il a notamment mis en avant celle concernant l’ampleur et les délais de transmission de la politique monétaire à l’économie réelle et à l’inflation. Il a également ajouté l’incertitude sur la sensibilité de l’inflation au marché du travail (aussi appelée courbe de Phillips) qui semble plus forte en sortie de crise pandémique. Enfin, J. Powell a insisté sur la difficulté à estimer le taux d’intérêt neutre de l’économie, ce qui crée une nouvelle incertitude sur le niveau optimal du resserrement monétaire. En ce sens, il a indiqué scruter les données économiques entrantes afin d’éviter le risque d’un resserrement excessif, ce qui pourrait causer des dégâts économiques inutiles, et également le risque de ne pas en faire assez, ce qui nécessiterait un resserrement bien plus fort avec un coût économique plus élevé.</p>
<p>Les marchés <a href="https://www.cmegroup.com/markets/interest-rates/cme-fedwatch-tool.html">anticipent</a> à la date du 31 août le maintien des taux <em>fed funds</em> à 5,4 % jusqu’à fin 2023 mais intègrent la possibilité d’une nouvelle hausse de +25 pb en novembre (probabilité estimée à 40 %) ou décembre 2023 (probabilité à 37 %), à 5,6 %. La prochaine réunion du FOMC se tiendra les 19 et 20 septembre.</p>
<h3> </h3>
<h3><strong>Services Financiers</strong></h3>
<p> </p>
<h5><em>La Fed, la FDIC et l’OCC proposent de nouvelles règles pour la résolution des banques</em></h5>
<p>Un mois après la publication du projet de transposition de Bâle III, les régulateurs bancaires (Fed, FDIC et OCC) ont publié le 29 août un paquet de règles relatives à la gestion des faillites bancaires et à la résolution des banques. Celui-ci comprend une <a href="https://www.federalreserve.gov/newsevents/pressreleases/bcreg20230829a.htm">proposition</a> de règle imposant des exigences de dette de long terme (DLT) pour faciliter l’absorption des pertes, une <a href="https://www.fdic.gov/news/press-releases/2023/pr23066.html">proposition</a> renforçant les exigences de plans de résolution que les banques doivent soumettre aux autorités et une <a href="https://www.federalreserve.gov/newsevents/pressreleases/bcreg20230829b.htm">recommandation</a> (<em>guidance</em>) relative à l’élaboration des plans de résolution.</p>
<p>L’objectif de ce paquet est d’améliorer la gestion des crises bancaires à la lumière des faillites du 1<sup>er</sup> semestre (Silicon Valley Bank - SVB, Signature Bank, First Republic), notamment en renforçant les capacités d’absorption des pertes des banques de taille intermédiaire et en limitant le coût des faillites pour la FDIC.</p>
<p>Tandis que seules les banques d’importance systémique (GSIB) sont aujourd’hui soumises à des exigences de de capacité d’absorption des pertes (<em>Total Loss Absorption Capacity</em> – TLAC), la première proposition imposerait à toutes les banques ayant plus de 100 Md USD d’actifs de détenir un niveau minimal de DLT. Cette mesure vise à la fois (i) à prévenir la défaillance de ces banques, l’existence de DLT réduisant le risque de fuite des dépôts non-assurés en cas de pertes importantes, et (ii) à faciliter la résolution des banques en cas de défaillance, en augmentant leur capacité de <em>bail-in</em> et en diminuant le coût supporté par le fonds de garantie des dépôts. L’exigence de DLT serait égale au niveau le plus élevé entre 6 % des actifs pondérés par les risques, 3,5 % des actifs non-pondérés ou, pour les banques soumises au ratio de levier supplémentaire, 2,5 % de leurs expositions au titre de ce ratio. La règle fixe également les conditions d’éligibilité des instruments de dette pour être qualifiée de DLT. Les régulateurs estiment que les banques visées détiennent d’ores-et-déjà 72 % du niveau de dette de long terme requis par la proposition de règle, ce qui représenterait environ 70 Md USD d’émissions de dette en agrégé.</p>
<p>S’agissant des plans de résolution, la proposition de règle augmente la périodicité de ces plans (tous les 2 ans pour toutes les banques ayant plus de 50 Md USD d’actif) et en renforce le contenu pour les banques ayant plus de 100 Md USD d’actifs.</p>
<p>L’ensemble du paquet réglementaire proposé est mis en consultation publique jusqu’au 30 novembre 2023.</p>
<p> </p>
<h5><em>La SEC finalise sa réforme des hedge funds et des fonds de capital-investissement</em></h5>
<p>La <em>Securities and Exchange Commission</em> (SEC), l’autorité des marchés financiers, a <a href="https://www.sec.gov/news/press-release/2023-155">adopté</a> le 23 août une réforme des exigences d’information et de protection des investisseurs des <em>private funds </em>(catégorie juridique intégrant principalement les fonds de capital-investissement et les <em>hedge funds</em>). La réforme, qui fait suite à une proposition de règle de février 2022, a été adoptée à une majorité de 3 contre 2 (opposition des deux commissaires républicains).</p>
<p>La règle prévoit d’abord d’imposer aux fonds de nouvelles obligations de communication trimestrielle aux investisseurs, concernant les dépenses des fonds, les frais et la performance au cours du trimestre. Pour les fonds non liquides, la performance sera mesurée par les taux de rendement interne bruts et nets de frais et par la méthode des multiples des capitaux investis. Une analyse indépendante devra être fournie aux investisseurs lorsque les fonds leur proposent de céder ou d’échanger leurs parts contre des parts d’un autre fonds de la même société de gestion (<em>advisor-led secondary transactions</em>). La règle fixe également des exigences supplémentaires d’audit sur la valorisation des fonds.</p>
<p>La règle autorise le traitement privilégié accordé à certains investisseurs, à condition d’informer l’ensemble des investisseurs actuels et futurs de ces arrangements. Certains privilèges considérés comme préjudiciables aux autres investisseurs, liés aux droits de rachat, que la proposition initiale prévoyait d’interdire, sont autorisés à condition d’être proposés à l’ensemble des investisseurs. La diffusion d’informations de manière privilégiée à certains investisseurs est interdite. </p>
<p>Certaines pratiques considérées comme contraires aux intérêts des investisseurs, telles que la facturation de frais liés à des services non rendus, la répartition inéquitable de certains frais ou les clauses réduisant les restitutions de sommes dues au fonds par les gérants (<em>clawback</em>) en fonction des impôts payés par ces derniers sont soumises à une obligation de communication.</p>
<p> </p>
<h5><em>Les agences Moody’s et S&P dégradent la notation de crédit de plusieurs banques</em></h5>
<p>Le 7 août, l’agence de notation Moody’s a <a href="https://www.moodys.com/researchandratings/market-segment/financial-institutions/banking/005001000/004003?tb=0&ol=-1">annoncé</a> la dégradation d’un cran de la notation de crédit de dix banques américaines ayant entre 10 et 200 Md USD d’actifs (M&T Bank, Webster, BOK Financial, etc.). Elle a également placé cinq banques de taille plus importante (dont State Street, BNY Mellon et Trust Financial) en « révision pour potentielle dégradation » et a attribué une perspective négative à onze banques régionales.</p>
<p>Moody’s explique ces révisions par l’anticipation d’un risque de récession modérée début 2024, qui serait assortie d’une dégradation de la qualité des actifs des banques, en particulier pour les expositions à l’immobilier commercial. Moody’s évoque par ailleurs les moins-values latentes des portefeuilles de titres disponibles à la vente de ces banques, qui ne sont pas prises en compte dans leurs fonds propres réglementaires.</p>
<p>Le 22 août, S&P a à son tour <a href="https://disclosure.spglobal.com/ratings/en/regulatory/ratings-actions">dégradé</a> d’un cran la notation de crédit de plusieurs banques régionales. Les banques dégradées sont : (i) KeyCorp (190 Md USD d’actifs), Comerica (85 Md USD) et UMB Financial (38 Md USD) <a href="https://www.reuters.com/business/finance/sp-downgrades-multiple-us-banks-citing-tough-operating-conditions-2023-08-22/">compte tenu</a> du coût croissant de leurs charges d’intérêt et de la baisse de leurs dépôts ; (ii) Valley National Corp (57 Md USD) et Associated Banc-Corp (39 Md USD), au regard de forte dépendance aux dépôts de courtage. S&P a également dégradé les perspectives de notation de S&T Bank (9 Md USD) et de River City Bank (4 Md USD) au regard de leur exposition à l’immobilier commercial.</p>
<p>Par ailleurs, Fitch a <a href="https://www.cnbc.com/2023/08/15/fitch-warns-it-may-be-forced-to-downgrade-dozens-of-banks.html">indiqué</a> que l’agence était en train de réexaminer son analyse du secteur bancaire américain, pouvant conduire à plusieurs dégradations de banques.</p>
<p> </p>
<h5><em>PayPal annonce le lancement d’un stablecoin</em></h5>
<p>Le groupe de paiement PayPal a <a href="https://newsroom.paypal-corp.com/2023-08-07-PayPal-Launches-U-S-Dollar-Stablecoin">annoncé</a> le 7 août la création de PayPal USD (PYUSD), un stablecoin (crypto-actif arrimé à une devise) à visée de paiement visant un ancrage au dollar.</p>
<p>Le PYUSD est accessible aux clients américains de PayPal, avec plusieurs types de transactions possibles : l’achat-vente de PYUSD via le compte PayPal, la conversion dans les autres crypto-actifs proposés par PayPal, le transfert d’unités de PYUSD entre titulaires de comptes PayPal (ou vers des portefeuilles électroniques éligibles) et l’utilisation à des fins de paiement (via un mécanisme de conversion automatique en monnaie fiat lors du règlement de l’achat).</p>
<p>Ce lancement est opéré en partenariat avec Paxos, une société spécialisée dans les crypto-actifs réglementée dans l’État de New York. L’émission et la gestion des réserves (liquidités et bons du Trésor) du PYUSD revient à Paxos, qui doit veiller à ce que chaque jeton PYUSD soit adossé à un dollar américain (un rapport sur les réserves doit être publié chaque mois par Paxos à compter de septembre 2023).</p>
<p>Dans une interview récente, PayPal a estimé que l’environnement réglementaire américain était en bonne voie pour offrir davantage de clarté. La commission des services financiers de la Chambre des représentants a adopté fin juillet une proposition de loi visant à définir un cadre de régulation fédéral des stablecoins. Le texte devra être discuté en séance plénière avant d’être soumis au Sénat. En l’absence de cadre fédéral, le stablecoin PYUSD sera régi par les règles en vigueur dans l’État de New York.</p>
<p>PayPal <a href="https://s201.q4cdn.com/231198771/files/doc_financials/2023/q2/Q2-23-PayPal-Earnings-Release.pdf">dispose</a> d’une base de clients de plus de 430 millions de comptes actifs dans le monde au 2<sup>ème</sup> trimestre 2023, dont 240 millions aux États-Unis.</p>
<p> </p>
<h5><em>Une décision de justice pourrait faciliter la création d’ETF investis en crypto-actifs</em></h5>
<p>Dans une <a href="https://law.justia.com/cases/federal/appellate-courts/cadc/22-1142/22-1142-2023-08-29.html">décision</a> du 29 août, la Cour d’appel fédérale du District de Columbia a jugé illégal le refus par la <em>Securities and Exchange Commission</em> (SEC), l’autorité des marchés financiers, d’autoriser la transformation d’un <em>trust</em> géré par Grayscale en un fonds coté (<em>exchange-traded fund</em> – ETF) investi en bitcoins.</p>
<p>Historiquement, la SEC a toujours refusé la création d’ETF directement investis en bitcoins aux États-Unis, contrairement à la création d’ETF investis en produits dérivés indexés sur le bitcoin, ces produits dérivés étant échangés sur des marchés réglementés.</p>
<p>La décision du 29 août pourrait constituer une étape vers la création d’ETF investis en crypto-actifs aux États-Unis. La SEC pourrait toutefois décider de faire appel de ce jugement, d’abord auprès d’une formation de jugement plus large de la même juridiction puis, en cas de refus de la juridiction, auprès de la Cour Suprême.</p>
<p>Ces derniers mois, plusieurs acteurs traditionnels de la gestion d’actifs (BlackRock, Fidelity, Invesco) ont annoncé des projets de création d’ETF investis en bitcoins.</p>
<p> </p>
<p> </p>
<h3><strong>Situation des marchés</strong></h3>
<p> </p>
<p>Au cours du mois écoulé (du 1<sup>er</sup> au 31 août), l'indice S&P 500 a baissé de ‑1,8 %, à 4 508 points. Cette évolution s’explique principalement par une hausse de l’aversion au risque après une évolution dynamique des indices boursiers au cours des mois précédents ainsi qu’une réappréciation des perspectives de hausses des taux d’intérêt à la suite du procès-verbal et du discours de J. Powell, président de la Fed, lors de la conférence de Jackson Hole, alors que les indicateurs macroéconomiques semblent fléchir (révision à la baisse de la croissance du PIB et ralentissement du marché du travail).</p>
<p>Le secteur bancaire a enregistré un recul plus marqué sur la période, notamment dans la foulée des dégradations de notation de crédit des banques annoncées par Moody’s et S&P. Les indices KBW Banks et KBW Regional Banks reculent tous deux de -9 % sur un mois et d’environ -20 % depuis le début de l’année.</p>
<p>En dépit des mouvements de volatilité au cours de la semaine, le rendement des obligations souveraines (<em>Treasuries</em>) à 2 ans a augmenté à plus de 5,0 % vers le 25 août sur fonds d’anticipations de nouvelles hausses du taux directeur par la Fed avant de revenir à un niveau proche de celui du début du mois, à 4,9 %. Celui des obligations souveraines à 10 ans progresse de +0,1 point sur le mois, à 4,1 % après avoir dépassé 4,3 % le 21 août. La volatilité implicite sur le marché des <em>Treasuries</em> (MOVE Index) évolue autour de 120 depuis juin 2023 (contre un pic à 150 atteint en octobre 2022 et 50 en moyenne annuelle 2021).</p>
<p> </p>
<h3><strong>Brèves</strong></h3>
<p><strong><br clear="all" /> </strong></p>
<ul>
<li>Selon la publication du <em>Census Bureau</em>, les ventes au détail <a href="https://www.census.gov/retail/marts/www/marts_current.pdf">augmentent de +0,7 % en juillet (+1,0 % hors ventes automobiles) après +0,3 % en juin, surprenant les attentes des marchés à +0,4 %. Cette hausse est tirée par les ventes au détail hors magasins (+1,5 %), les restaurants et bars (+1,4 %) et l’habillement (+1,0 % en juillet). Cette hausse de la consommation est conforme au rebond de l’indice de confiance </a><a href="http://www.sca.isr.umich.edu/files/tbcics.pdf">publié par l’Université du Michigan (71,6 en juillet après 64,4 en juin). Toutefois, l’indice a reculé à 69,5 en août.</a></li>
<li><a href="http://www.sca.isr.umich.edu/files/tbcics.pdf">Selon le </a><a href="https://www.fhfa.gov/AboutUs/Reports/ReportDocuments/HPI_2023Q2.pdf">rapport de l’agence fédérale de financement du logement (<em>Federal Housing Finance Agency</em> – FHFA) publié le 29 août, les prix immobiliers aux États-Unis ont augmenté de +0,3 % en juin (après +0,7 % en mai) et de +3,1 % sur un an (après +2,9 %). L’indice Case-Shiller </a><a href="https://www.spglobal.com/spdji/en/index-announcements/article/sp-corelogic-case-shiller-index-positive-momentum-continues-in-june/">publié par Standard & Poor’s le 29 août également, qui porte sur les prix immobiliers des 20 plus grandes villes américaines, augmente de +0,9 % en juin (après +1,0 % en mai), mais recule sur un an, à ‑1,2 % (après ‑1,7 %).</a></li>
<li><a href="https://www.spglobal.com/spdji/en/index-announcements/article/sp-corelogic-case-shiller-index-positive-momentum-continues-in-june/">Le <em>Treasury</em> a </a><a href="https://home.treasury.gov/news/press-releases/jy1705">publié le 25 août une proposition de règle renforçant les exigences déclaratives des courtiers en crypto-actifs auprès de l’administration fiscale (<em>Internal Revenue Service</em> – IRS) concernant les transactions de leurs clients, afin d’améliorer la lutte contre l’évasion fiscale.</a></li>
<li><a href="https://home.treasury.gov/news/press-releases/jy1705">La SEC a </a><a href="https://www.sec.gov/news/press-release/2023-163">annoncé le 28 août une sanction contre Impact Theory, groupe d’audiovisuel ayant proposé à la vente des jetons de crypto-actifs non-fongibles (<em>Non-Fungible Tokens</em> – NFT). La SEC considère que ces NFT constituent des titres financiers (<em>securities</em>) qui auraient dû être enregistrés auprès d’elle avant leur émission. La SEC fonde notamment son argumentaire sur le fait qu’Impact Theory a présenté les NFT comme un investissement dans ses projets en mettant en avant la perspective d’un retour financier pour les investisseurs.</a></li>
</ul>
<p> </p>5da486b9-ad11-4592-86b2-9a252a16157bFlash Conjoncture Pays avancés - Le taux de chômage espagnol au plus bas depuis 2008 au 2e trimestreFlash Conjoncture Pays avancés - Le taux de chômage espagnol au plus bas depuis 2008 au 2e trimestre2023-07-31T00:00:00+02:00<p>Au 2<sup>e</sup> trimestre 2023, l’activité progresse aux <strong>États-Unis</strong> (+0,6 % après +0,5 % au 1<sup>er</sup> trimestre) et en <strong>Espagne</strong> (+0,4 % après +0,5 %), mais stagne en <strong>Allemagne</strong> (+0,0 % après −0,1 %), selon les 1<sup>ères</sup> estimations des instituts de statistiques nationaux.</p>
<p>En juillet, le PMI manufacturier (estimation <em>flash</em>) poursuit sa baisse au <strong>Royaume-Uni</strong> (45,0 après 46,5), au <strong>Japon</strong> (49,4 après 49,8), en <strong>zone euro</strong> (42,7 après 43,4) et plus particulièrement en <strong>Allemagne</strong> (38,8 après 40,6). Le PMI services diminue également au <strong>Royaume-Uni</strong> (51,5 après 53,7), au <strong>Japon</strong> (53,9 après 54,0), en <strong>zone euro</strong> (51,1 après 52,0) et en <strong>Allemagne</strong> (52,0 après 54,1).</p>
<p>En juillet, l’inflation (estimation <em>flash</em>, au sens de l’IPCH) rebondit en <strong>Espagne</strong> (+2,0 % après +1,6 %), mais recule en <strong>Allemagne</strong> (+6,5 % après +6,8 %). Les ventes au détail progressent en <strong>Espagne</strong> en juin (+0,3 % après +0,4 %), tandis que le taux de chômage diminue au 2<sup>e</sup> trimestre 2023 (11,6 % après 13,3 %). En <strong>Allemagne</strong> en juillet, l’environnement économique continue de se dégrader d’après l’enquête IFO (83,5 après 83,8), de même qu’en <strong>zone euro</strong> selon l’indicateur de sentiment économique de la Commission Européenne (+94,5 après +95,3). En revanche, le commerce mondial a progressé en mai (données CPB), de +0,3 % (après −1,6 %). <strong>Outre-Atlantique</strong>, la confiance des ménages s’améliore en juillet (117,0 après 110,1), avec une consommation des ménages qui s’accélère (+0,4 % après +0,1 %), tout comme les commandes en biens durables (+4,7 % en juin après +2,0 %). En mai, les prix immobiliers ont poursuivi leur hausse d’après les indices de FHFA (+0,7 % après +0,7 %) et de S&P 20 (+1,0 % après +0,9 %).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/5da486b9-ad11-4592-86b2-9a252a16157b/images/194b4be6-3fab-47b0-b10d-386b5dda4f35" alt="Indicateurs" /> </p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/5da486b9-ad11-4592-86b2-9a252a16157b/images/8b93b6d0-eb31-4e36-8dcc-2724d9faba60" alt="Distribution de l'emploi par type de contrat en Espagne" /></p>2ec89834-6696-42f5-95e1-05ab4d6e4c56Brèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°496na2023-06-19T00:00:00+02:00<ul>
<li>Actualité régionale : la BCEAO maintient son taux directeur à 3%</li>
<li>Bénin : création d’un guichet unique de paiements des factures de services publics</li>
<li>Burkina Faso : le taux de pauvreté aurait augmenté de 5,9 points en 2022 selon un rapport de la Banque Mondiale</li>
<li>Cap-Vert : le taux d’emploi informel se situe à 53,8% en 2022</li>
<li>Côte d'Ivoire : création d’un Comité de concertation pour évaluer les conséquences de l’augmentation des tarifs de l’électricité</li>
<li>Gambie : le FMI octroie 6,7 M USD au terme de la dernière revue du programme FEC</li>
<li>Guinée : inauguration du pont de la Soumba</li>
<li>Libéria : ratification de 2 accords d’un montant total de 26 M EUR signés avec Bank Leumi</li>
<li>Mauritanie : approbation de la convention avec Onyx Investment pour la réalisation d’un complexe hôtelier 5 étoiles</li>
<li>Niger : 5 M EUR de l’UE pour renforcer la lutte contre le terrorisme</li>
<li>Sénégal : appui budgétaire de 300 M USD de la BM</li>
<li>Sierra Leone : signature d’un accord avec la FAO et le Vietnam pour soutenir la filière rizicole</li>
<li>Togo : lancement d’un projet de gestion durable des déchets</li>
</ul>e64f3e79-ed75-4a84-b8b2-0b9e1b40226eWashington Wall Street Watch n°2023-19Réflexions hebdomadaires sur les principaux évènements financiers, institutionnels ou règlementaires, aux Etats-Unis.2023-05-12T00:00:00+02:00<p align="center">Sommaire</p>
<p><strong>Conjoncture</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Le marché du travail demeure robuste</li>
<li>L’inflation progresse sur un mois mais baisse sur un an</li>
<li>La Fed publie les résultats de son enquête sur le marché du crédit</li>
</ul>
<p><strong>Politiques macroéconomiques</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Le GAO alerte sur le caractère non soutenable de la trajectoire des finances publiques</li>
</ul>
<p><strong>Services financiers</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Dans son rapport semestriel, la Fed souligne l’exposition du secteur financier à l’immobilier commercial</li>
<li>La FDIC propose un prélèvement spécial sur les plus grandes banques pour renflouer le fonds de garantie des dépôts</li>
<li>Les résultats d’Apollo, KKR et Carlyle sont affectés par la baisse des cessions et des commissions de performance</li>
</ul>
<p><strong>Situation des marchés</strong></p>
<p><strong>Brèves</strong></p>
<p><strong> </strong></p>
<h3><strong>Conjoncture</strong></h3>
<p> </p>
<h5><em>Le marché du travail demeure robuste</em></h5>
<p>D’après le <a href="https://www.bls.gov/news.release/pdf/empsit.pdf">rapport</a> mensuel du <em>Bureau of Labor Statistics</em> (BLS) sur la situation de l’emploi, publié le 5 mai, les créations d’emplois se sont établies en avril 2023 à +253 000 (après +236 000 en mars et +290 000 en moyenne sur les 6 derniers mois), bien au‑delà des attentes du marché (+180 000). Ces créations d’emplois sont concentrées dans les secteurs des services aux entreprises (+43 000), de la santé (+40 000) ainsi que des loisirs et du tourisme (+31 000).</p>
<p>Le taux de chômage a diminué à 3,4 % en avril (‑0,1 point par rapport à mars), soit ­­‑0,2 point par rapport aux attentes du marché. Les taux d’emploi et d’activité sont tous deux restés stables, à 60,4 % et 62,6 % respectivement, inférieurs à leur niveau prépandémique (61,1 % et 63,3 % respectivement en février 2020). Le salaire horaire moyen a accéléré en augmentant de +0,5 % en avril (après +0,3 %) et à +4,4 % sur douze mois glissants (après +4,2 %).</p>
<p> </p>
<h5><em>L’inflation progresse sur un mois mais baisse sur un an</em></h5>
<p>Selon la <a href="https://www.bls.gov/news.release/pdf/cpi.pdf">publication</a> du BLS, l’indice des prix à la consommation (IPC) a progressé de +0,4 % en avril (après +0,1 % en mars). La composante sous‑jacente de l’inflation (hors énergie et alimentation) a augmenté de +0,4 % (au même rythme que le mois précédent), tiré par le logement (+0,6 %) et les véhicules d’occasion (+4,4 %). En particulier, le prix des véhicules d’occasion, qui avait fortement contribué à la hausse de l’inflation en 2020 et 2021 (+54 % entre mars 2020 et janvier 2022), a rebondi en avril après une baisse continue depuis juin 2022 (-13 % sur la période). Les prix de l’énergie ont rebondi de +0,6 % (après ‑3,5 %) tandis que ceux de l’alimentation sont restés stables (+0,0 %) pour le 2<sup>ème</sup> mois consécutif.</p>
<p>Sur un an, l’inflation recule légèrement à +4,9 % (après +5,0 %) tout comme sa composante sous‑jacente (+5,5 % après +5,6 %). Les prix de l’énergie baissent de ‑5,1 % (après ‑6,4 %) alors que ceux de l’alimentation progressent à +7,7 % (après +8,5 %).</p>
<p>Selon une <a href="https://www.newyorkfed.org/newsevents/news/research/2023/20230508">enquête</a> de la Fed de New York publiée le 8 mai, les anticipations d’inflation des consommateurs ont baissé de ‑0,3 point à un an (atteignant +4,4 %), mais ont augmenté de +0,1 point à 3 ans et à 5 ans, atteignant +2,9 % et +2,6 % respectivement.</p>
<p> </p>
<h5><em>La Fed publie les résultats de son enquête sur le marché du crédit</em></h5>
<p>L’<a href="https://www.federalreserve.gov/data/sloos/sloos-202304.htm">enquête</a> de la Fed sur les conditions de crédit (<em>Senior Loan Officer Opinion Survey on Bank Lending Practices</em> - SLOOS), réalisée auprès d’environ 80 organismes financiers et publiée le 8 mai, montre à la fois un durcissement des conditions de crédit et une baisse de la demande de crédit dans l’ensemble des catégories de crédit au cours du T1 2023.</p>
<p>Le durcissement y est notamment expliqué par (i) les perspectives économiques incertaines, (ii) une baisse de la tolérance au risque, (iii) une détérioration des valeurs du collatéral et (iv) des inquiétudes liées au coût de financement et au niveau de liquidité dans le contexte de resserrement monétaire. En particulier, les banques de taille intermédiaire (<em>mid-sized banks </em>- entre 50 et 250 Md USD d’actifs) et les « autres banques » (<em>other banks</em> – moins de 50 Md USD d’actifs) signalent un durcissement plus important du fait d’une plus grande inquiétude liée à leur niveau de liquidité, à la fuite de leurs dépôts et à leur coût de financement souvent plus élevé que celui des <em>large banks </em>(plus de 250 Md USD d’actifs).</p>
<p>La diminution du volume de crédit est attribuée à une baisse conjointe de l’offre et de la demande. Alors que la majorité des banques interrogées ont indiqué avoir un niveau d’exigence stable (54 %) ou en léger durcissement (43 %), elles anticipent la poursuite du durcissement sur l’année 2023 en raison (i) de la dégradation de la qualité de leur portefeuille de crédits et du collatéral des emprunteurs, (ii) d’une plus grande aversion au risque et (iii) des inquiétudes sur le coût de financement, le niveau de liquidité et les fuites des dépôts.</p>
<p> </p>
<p> </p>
<h3><strong>Politiques macroéconomiques</strong></h3>
<p> </p>
<h5><em>Le GAO alerte sur le caractère non soutenable de la trajectoire de finances publiques</em></h5>
<p>Le <em>Government Accountability Office</em> (GAO), organe d’audit, d’enquête et d’évaluation budgétaire attaché au Congrès a <a href="https://www.gao.gov/products/gao-23-106201">publié</a> le 8 mai un rapport annuel intitulé « <em>The Nation’s Fiscal Health</em> » qui décrit la situation et la projection budgétaires des États-Unis.</p>
<p>Dans ce rapport, le GAO indique que l’État fédéral fait face à une trajectoire de finances publiques non soutenable et réaffirme la nécessité de prendre des mesures correctives. Selon le GAO, la dette a fortement augmenté sous l’effet de l’accroissement des déficits et des intérêts de la dette. La part du service de la dette dans les dépenses fédérales devrait fortement progresser (8 % en 2022, 26 % en 2051 et 48 % en 2096 selon la projection du GAO), ce qui réduirait la marge de manœuvre en cas de nouvelles crises ou de catastrophes naturelles.</p>
<p>En réponse à cette situation, le GAO recommande à l’administration (i) d’établir une règle et des cibles budgétaires afin de mieux contrôler les dépenses et les recettes, (ii) de procéder à des évaluations régulières ainsi que des analyses des déterminants du déficit primaire, et (iii) de proposer une nouvelle approche institutionnelle sur le plafond de la dette de telle sorte à réduire tout risque de dérapage. Par exemple, le GAO avance une approche selon laquelle le <em>Treasury</em> modifierait le montant statutaire du plafond de dette dans le cadre de la procédure budgétaire avec une mise en œuvre automatique sauf en cas de refus explicite du Congrès.</p>
<p> </p>
<p> </p>
<h3><strong>Services Financiers</strong></h3>
<p> </p>
<h5><em>Dans son rapport semestriel, la Fed souligne l’exposition du secteur financier à l’immobilier commercial</em></h5>
<p>La Fed a <a href="https://www.federalreserve.gov/publications/financial-stability-report.htm">publié</a> le 8 mai son rapport semestriel sur la stabilité du système financier américain, qui évalue les risques pour la stabilité financière sur quatre segments : la valorisation des actifs, l’emprunt des entreprises et des ménages, le niveau de levier dans le secteur financier, les risques de financement.</p>
<p>La Fed souligne la forte volatilité des marchés depuis novembre 2022 (en particulier des marchés des bons du Trésor), en lien avec des incertitudes sur la conjoncture économique et la trajectoire de la politique monétaire, ainsi que les difficultés rencontrées par le secteur bancaire. S’agissant de la dette des entreprises et des ménages, la Fed met en avant un risque modéré, alors que le niveau de dette combiné des sociétés non-financières et des ménages a augmenté moins vite que le PIB nominal sur le second semestre 2022. Ensuite, concernant le niveau de levier dans le secteur financier, la Fed soutient que le risque est modéré, soulignant notamment que les banques affichent des niveaux de capitalisation suffisamment élevés, et que les actions extraordinaires mises en place en mars 2023 semblent avoir rassuré les déposants. Enfin, les conditions de financement restent globalement satisfaisantes selon la Fed, même si certains établissements ont éprouvé des difficultés d’accès à la liquidité dans le contexte de stress du marché bancaire.</p>
<p>La Fed consacre un développement spécifique au crédit à l’immobilier commercial. Le recours au télétravail a réduit la demande de bureaux, ce qui pourrait entraîner une correction de la valeur des bureaux et des commerces. En outre, la hausse des taux d'intérêt augmente le risque que les emprunteurs ne soient pas en mesure de refinancer leurs prêts lorsque ceux-ci arrivent à échéance. Alors que les valorisations restent élevées, l'ampleur d'une correction pourrait être considérable et donc entraîner des pertes de crédit pour les détenteurs de la dette afférente. Le secteur bancaire (qui détient 60 % de la dette du secteur), en particulier les banques de moins de 100 Md USD d’actifs, est particulièrement exposé.</p>
<p>Enfin, la Fed recense plusieurs facteurs de risques pour la stabilité financière américaine : les difficultés du secteur bancaire ; l’inflation persistante et la poursuite de la hausse des taux, notamment dans les économies développées ; l’aggravation des tensions géopolitiques ; le blocage en cours entre le Congrès et la Maison Blanche concernant le plafond de la dette.</p>
<p> </p>
<h5><em>La FDIC propose un prélèvement spécial sur les plus grandes banques pour renflouer le fonds de garantie des dépôts</em></h5>
<p>La <em>Federal Deposit Insurance Corporation </em>(FDIC), agence chargée de la garantie des dépôts et des résolutions bancaires, a adopté le 11 mai 2023 une proposition visant à financer le coût pour le fonds de garantie des dépôts (<em>Deposit Insurance Fund – DIF</em>) de la couverture des dépôts non assurés de <em>Silicon Valley Bank</em> et <em>Signature Bank</em>. Ce coût, consécutif au déploiement exceptionnel décidé le 12 mars par le <em>US Treasury</em>, sur recommandation de la FDIC et de la Fed, d’une garantie des dépôts illimitées (au-delà des 250 000 USD normalement couverts par le DIF) a été estimé par la FDIC à 15,8 Md USD. Le ré‑abondement du fonds par le secteur bancaire en cas de perte subie par le DIF pour la couverture de dépôts non assurés est prévu par le <em>Federal Deposit Insurance Act</em>.</p>
<p>La proposition prévoit un prélèvement spécial sur les banques qui ont bénéficié le plus de la garantie exceptionnelle activée en mars par les régulateurs en raison d’un risque systémique, c’est-à-dire celles qui ont le plus de dépôts non assurés. La FDIC recouvrera cette contribution spéciale à un taux annuel de 0,125 % des dépôts non assurés au 31 décembre 2022 pour chaque banque concernée, après déduction d’une franchise de 5 Md USD (ce qui revient à exonérer l’ensemble des établissements de moins de 5 Md USD d’actifs). Selon les estimations de la FDIC, les banques de plus de 50 Md USD d’actifs (48 banques représentant 76 % des actifs bancaires américains) financeraient 95 % de la mesure. Au total, 113 banques seraient concernées (sur plus de 4 000 banques aux États-Unis). Le recouvrement entrerait en vigueur au 1<sup>er</sup> trimestre 2024 et serait étalé sur une durée de 8 trimestres, afin de limiter l’impact sur la liquidité des établissements concernés. Cette durée serait adaptable en fonction notamment de l’évolution de l’estimation du coût final au fur et à mesure de la vente des actifs des deux banques conservées par la FDIC. L’impact de cette proposition, qui sera enregistrée dans les comptes des banques concernées dès l’adoption de la mesure, est estimé en moyenne à 0,61 % du capital Tier 1 et à 17,5 % d’un trimestre de résultat des banques concernées. La proposition est mise en consultation pour une durée de 60 jours.</p>
<p> </p>
<h5><em>Les résultats d’Apollo, KKR et Carlyle sont affectés par la baisse des cessions et des commissions de performance</em></h5>
<p>Apollo Global Management (598 Md USD d’actifs sous gestion) a <a href="https://ir.apollo.com/financial-results">publié</a> le 9 mai ses résultats pour le premier trimestre 2023. Apollo Global Management (598 Md USD d’actifs sous gestion) a <a href="https://ir.apollo.com/financial-results">publié</a> le 9 mai ses résultats pour le 1<sup>er</sup> trimestre 2023. Son résultat issu de ses commissions de gestion (<em>fee related earnings – FRE</em>) atteint 397 M USD, en hausse de +28 % en glissement annuel, en raison d’une hausse de +17 % des actifs sous gestion, notamment expliquée par l’acquisition d’un portefeuille d’actifs de Crédit Suisse en novembre 2022. En revanche, son résultat distribuable (<em>distributable earnings</em> - <em>DE</em>) qui prend également en compte les revenus nets issus de la performance des fonds gérés baisse de -6,6 %. Le groupe dispose de 52 Md USD de poudre sèche.</p>
<p>KKR (510 Md USD d’actifs sous gestion) a <a href="https://irpages2.eqs.com/download/companies/kkrinc/Quarterly%20Reports/KKR%20Q123%20Earnings%20Release.pdf">publié</a> le 8 mai ses résultats pour le 1<sup>er</sup> trimestre 2023. Ses résultats issus de ses commissions de gestion représentent 549 M USD, en baisse de -9 % en glissement annuel. Les résultats distribuables baissent de ‑26 % à 719 M USD. Le groupe a levé 12 Md USD au 1<sup>er</sup> trimestre, portant son montant de poudre sèche à 106 Md USD.</p>
<p>Carlyle (381 Md USD d’actifs sous gestion) a <a href="https://monintranet.dgtresor.gouv.fr/bureau/WAS/NYC/travail/WWSW/2023/CG%202023%203.31%208-K%20EX-99.2%20(carlyle.com)">publié</a> le 4 mai ses résultats pour le 1<sup>er</sup> trimestre 2023. Son résultat issu des commissions de gestion atteint 193 M USD, en hausse de +6 % par rapport au premier trimestre 2022, en raison notamment des levées de fonds réalisés, mais son résultat distribuable a baissé de -10 % à 272 M USD. Carlyle dispose de 73 Md USD de fonds disponibles à l’investissement.</p>
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<h3><strong>Situation des marchés</strong></h3>
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<p>Au cours de la semaine écoulée (de vendredi à jeudi), l'indice S&P 500 a progressé de +1,1 %, à 4 131 points. Malgré les inquiétudes persistantes d’une éventuelle récession et du risque de défaut de paiement lié au plafond de dette, les marchés ont rebondi avec la stabilisation du secteur bancaire et une baisse continue de l’inflation. Toutefois, les craintes d’une dégradation du secteur bancaire persistent : la banque Pacific West (44 Mds USD d’actifs) a <a href="https://www.sec.gov/edgar/search/#/q=pacwest&dateRange=30d">indiqué</a> le 11 mai avoir perdu environ 10 % de son dépôt sur la semaine écoulée, entraînant une baisse de son cours de ‑22,7 % sur la journée.</p>
<p>Le rendement des obligations souveraines (<em>Treasuries</em>) à 2 ans a augmenté de +0,2 point, à 3,9 % tandis que celui à 10 ans est resté stable 3,4 %. Compte tenu d’une baisse de l’inflation, le marché anticipe une baisse plus rapide des taux <em>fed funds</em>, ce qui a tiré vers le bas les rendements des obligations souveraines. Toutefois, le risque de défaut de paiement exerce des pressions haussières sur les obligations à très court terme (le taux des <em>Treasuries</em> à 1 mois a progressé au cours de la semaine écoulée de +0,9 points, à 5,5 %).</p>
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<h3><strong>Brèves</strong></h3>
<p><strong><br clear="all" /> </strong></p>
<p>-La <em>Securities and Exchange Commission</em> (SEC) a <a href="https://www.sec.gov/news/press-release/2023-89">annoncé</a> le 5 mai l’octroi d’une récompense de 279 M USD à un lanceur d’alertes, dont les informations ont permis la poursuite d’acteurs coupables d’agissements illégaux et la collecte de pénalités atteignant 4 Md USD. Il s’agit de la plus grosse récompense décernée par l’agence depuis la mise en place du programme en 2011.</p>
<p>-La Commission sur les services financiers de la Chambre des représentants a tenu le <a href="https://financialservices.house.gov/calendar/eventsingle.aspx?EventID=408755">10</a> mai et le <a href="https://financialservices.house.gov/calendar/eventsingle.aspx?EventID=408760">11</a> mai deux auditions portant sur l’action des régulateurs lors des faillites bancaires récentes, faisant intervenir le 10 mai des universitaires et représentants du secteur financier, et le 11 mai un responsable du GAO, qui a publié un <a href="https://www.gao.gov/products/gao-23-106736">rapport</a> sur le sujet. Les représentants républicains ont à cette occasion critiqué les rapports dédiés publiés par la Fed et la FDIC et ont publié des ébauches de projets de loi visant à accroître la transparence et la responsabilité de ces agences devant le Congrès.</p>
<p>-Le 9 mai, plusieurs sénateurs démocrates dont Sherrod Brown (D-Ohio), président de la commission sur les affaires bancaires, ont <a href="https://www.warren.senate.gov/oversight/letters/senators-warren-brown-lawmakers-seek-answers-from-credit-card-issuers-on-exorbitant-late-fees">adressé</a> une lettre à dix banques majeures, demandant des informations sur leurs pratiques en matière de pénalités de retard sur les cartes de crédit, à la suite d’une proposition de règle du CFPB visant à limiter les frais de retard excessifs, et ayant suscité une forte opposition du secteur bancaire.</p>
<p>-La plateforme de trading en ligne Robinhood a <a href="https://blog.robinhood.com/news/2023/5/9/the-24-hour-market-is-here">annoncé</a> le 10 mai qu’elle permettra à ses clients de négocier des actions et des fonds négociés en bourse 24 heures sur 24, cinq jours par semaine (dans le régime existant, les clients de la plateforme sont limités aux heures d’ouverture des bourses).</p>
<p>-Le<em> California Department of Financial Protection and Innovation </em>(DFPI), régulateur financier pour l’État de Californie, a <a href="https://dfpi.ca.gov/2023/05/08/california-dfpi-announces-results-from-review-of-the-supervision-and-closure-of-silicon-valley-bank/">publié</a> le 8 mai un rapport portant sur sa supervision de <em>Silicon Valley Bank</em> (SVB). Le rapport, qui rappelle que le superviseur principal de la banque était la Fed de San Francisco, reconnaît que la supervision de l’établissement a été inadéquate. Il met également en exergue l’accroissement du risque de paniques bancaires en raison de la numérisation des services bancaires et de l’usage des réseaux sociaux.</p>
<p>-Le département de la Justice de l’État de New York a <a href="https://ag.ny.gov/press-release/2023/attorney-general-james-proposes-nation-leading-regulations-cryptocurrency">publié</a> le 5 mai un projet de loi visant à renforcer significativement la régulation du secteur des crypto-actifs. La proposition prévoit notamment des exigences renforcées en matière de connaissance et contrôle des clients des plateformes, de prévention des conflits d’intérêts, d’audit des éléments financiers, et une compétence accrue du département de la Justice dans le contrôle et la poursuite des acteurs suspectés de fraude.</p>f61a6cdb-b223-403e-94ce-614e71548c34Brèves économiques d'Autriche et de Slovénie - édition de mars - avril 2023Autriche : +++ confirmation d'une croissance molle cette année +++ Le déficit public en 2022 au-dessus du critère de Maastricht de 3% +++ Inflation : les coûts de l'alimentation sous surveillance +++ le taux d'épargne recule à 8 % +++ D'importantes revalorisations salariales +++ Progression de la pauvreté +++ Slovénie : +++ La part des investissements dans les obligations vertes en hausse +++ vers une meilleure connectivité aérienne +++ Stratégie pour l'internet à très haut débit2023-05-02T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"> </p>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">AUTRICHE</h2>
</div>
<p style="text-align: right;"> <img class="marge" title="Chiffre à retenir Autriche" src="/Articles/f61a6cdb-b223-403e-94ce-614e71548c34/images/cbcd4e5a-6725-4ec3-93ac-8ebc42dcf9e5" alt="Chiffre à retenir Autriche" width="318" height="204" /></p>
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<h3 style="text-align: justify;">En bref</h3>
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<p style="text-align: justify;">Avec une hausse des prix fin mars de 14,5 %, la forte inflation persistante affectant les denrées alimentaires inquiète le gouvernement ; le ministre J. Rauch, compétent pour les Affaires sociales et la protection du consommateur, tentera au travers d’un sommet prévu début mai sur l’alimentaire avec les industriels de l’agroalimentaire et les enseignes de la grande distribution de dégager des solutions pour faire baisser les prix sur les biens alimentaires (cf. article ci-après).</p>
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<h3 style="text-align: justify;">Zoom sur...</h3>
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<p style="text-align: justify;">Le programme de stabilité (PSTAB) 2022-2026 a été présenté par le ministre des Finances Magnus Brunner (conservateur) en conseil des ministres le 26 avril 2023. Le scénario macro-économique du PSTAB résulte des prévisions de l’institut de recherche économique Wifo, publiées fin mars 2023, et prévoit pour 2023 un faible taux de croissance de 0,3 %. Ce programme de stabilité présente les prévisions de croissance et la trajectoire des finances publiques que le gouvernement s’est fixée à horizon 2026. Cette trajectoire traduit l’objectif de diviser par deux le déficit public à partir de 2024. En 2023, la prévision de déficit public reste inchangée à 3,2 % par rapport à 2022, mais tombera nettement sous le seuil de 3 % du PIB dès 2024 pour atteindre 1,6 % et poursuivra son recul à 1,3 % en 2026. Le ratio de dette publique (2022 : 78,4 %) continuerait de baisser avec une stricte décroissance année après année pour s’établir à 71,4 % en 2026. Pour comparaison : en 2019, avant les crises sanitaires et de l’énergie, le ratio de dette publique était de 70,6 %. Selon le ministre Brunner, une baisse significative des déficits et une diminution du taux d'endettement seraient importantes pour créer des marges de manœuvre pour les générations futures et pour résister à d’éventuelles crises à l'avenir.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Prévisions et indicateurs</h3>
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<h4>Prévisions des instituts Wifo et IHS : confirmation d’une croissance molle cette année</h4>
<p style="text-align: justify;">C’est sans grande surprise que les instituts de recherche économique ont confirmé fin mars leurs prévisions macroéconomiques de décembre 2022. Selon les prévisionnistes, la croissance en 2023 devrait rester modeste avec une légère hausse de 0,3 à 0,5 % qui devrait gagner en vigueur au second semestre pour progresser à 1,4 voire 1,8 % en 2024. Malgré le contexte inflationniste persistant, la consommation des ménages devrait rester soutenue à +1,3 % cette année pour atteindre +2,0 % en 2024. Grâce au rebond après la crise sanitaire, le marché de l’emploi reste bien orienté, le chômage pourrait encore reculer cette année à 4,7 % puis à 4,5 % en 2024, selon la définition du BIT. Selon l’IHS, le déficit public, qui a atteint 3,2 % du PIB en 2022, devrait revenir sous la barre des 3 % cette année, à 2,9 % (Wifo : -1,8 %), puis continuer à se replier à -2,3 % (Wifo : -0,4 %) en 2024. Les économistes des deux instituts se montrent inquiets du taux d’inflation qui persiste en Autriche à haut niveau, malgré le recul des prix de l’énergie. Pour 2023, la hausse des prix pourrait encore atteindre 7,1 voire 7,5 % pour reculer en 2024 à 3,5 %. Un des principaux postes d’inflation est actuellement la gastronomie et l’hôtellerie avec une hausse de 13,2 % en mars.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon les premières estimations du Wifo, le 1<sup>er</sup> trimestre 2023 s’est soldé en glissement trimestriel par un repli du PIB de 0,3 %, dans le sillage des trimestres précédents (T3 2022 = +0,1 % ; T4 2022 = 0,0 %).</p>
<p style="text-align: justify;">Selon le département Recherche de la filiale d’Unicredit, Bank Austria, l’indice composite des directeurs d’achats est à fin avril de 42, son plus bas niveau depuis mai 2020. Le sous-indice des perspectives à 12 mois n’atteint que le niveau 47, bien en deçà du seuil d’expansion.</p>
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<h4>Le déficit public est resté au-dessus du critère de Maastricht de 3 % en 2022</h4>
<p style="text-align: justify;">En 2022, le solde public autrichien s’est élevé à -3,2 % du PIB (-5,8 % en 2021). L’endettement progresse en valeur absolue de 16,4 Mrd EUR pour atteindre 350,8 Mrd EUR, mais baisse en pourcentage du PIB de 3,9 points pour atteindre 78,4 % (82,3 % en 2021). Les dépenses de l’Etat ont progressé de 3,7 % pour atteindre le montant record de 236 Mrd EUR, tandis que les recettes ont augmenté de 8,6 % à 221,7 Mrd EUR. On note notamment une forte augmentation, d’une part, des impôts sur les produits (+10,7 %), de l’autre de l’impôt sur le revenu (+14,3 %).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Dette et endettement de l'Autriche" src="/Articles/f61a6cdb-b223-403e-94ce-614e71548c34/images/a634aafc-6eb1-450b-8778-5ad0d99880bf" alt="Dette et endettement de l'Autriche" width="365" height="425" /></p>
<h5 style="text-align: justify;"> </h5>
<h4>Inflation : les coûts de l’alimentation sous surveillance</h4>
<p style="text-align: justify;">Alors que, en Autriche, le gouvernement a jusqu’à maintenant fait le choix de ne pas intervenir sur les prix de l’alimentation, leur hausse conséquente s’inscrivant dans la durée commence à inquiéter le ministre des Affaires sociales Johannes Rauch (Les Verts) également compétent pour la protection du consommateur. Après un pic de l’IPCH Alimentation à +17,0 % en janvier, la hausse s’est légèrement tassée à +14,5 % fin mars 2023 (France = +16,9 %). Déjà en octobre 2022, l’autorité de la concurrence (<em>Bundeswettbewerbsbehörde</em>, BWB) lançait une enquête auprès de plus de 1 500 fournisseurs des quatre plus grands distributeurs en Autriche qui concentrent 90 % du marché de la distribution alimentaire, afin d’identifier des éventuels problèmes de concurrence.</p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre Rauch entend tenir début mai un sommet de l’alimentaire avec les experts du secteur et les principaux acteurs afin de déterminer les causes de la hausse et de son maintien à haut niveau et d’inciter la distribution à contenir l’augmentation des prix. Les grands groupes de la distribution rejettent la responsabilité sur les coûts de production. De son côté, le ministre de l’Economie Martin Kocher (sans étiquette mais nommé par les conservateurs) estime qu’une intervention du gouvernement sur les prix n’est pas nécessaire et pourrait être contreproductive. Une réduction de la TVA sur l’alimentation ne semble pas non plus envisageable et le contre-exemple du voisin hongrois engage le gouvernement autrichien à agir avec prudence.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Chiffre d'affaires des distributeurs Rewe Autriche et Spar Autriche" src="/Articles/f61a6cdb-b223-403e-94ce-614e71548c34/images/f644a816-9624-4cd8-9c15-bd129f6c1940" alt="Chiffre d'affaires des distributeurs Rewe Autriche et Spar Autriche" width="405" height="479" /></p>
<h4>Les dépenses de R&D pourraient s’élever en 2023 à 15,5 Mrd EUR (3,22 % du PIB)</h4>
<p style="text-align: justify;">D’après une estimation de l’institut statistique national (Statistik Austria), l’Autriche pourrait dépenser en 2023 15,5 Mrd EUR au titre de la R&D, un montant représentant 3,22 % du PIB (2022 : 3,2 %). Elle se place ainsi en troisième position au sein de l’UE derrière la Suède (3,35 %) et la Belgique (3,22 %) et devant l’Allemagne (3,13 %). Ces dépenses devraient être financées à 50 % par les entreprises domestiques, à 33 % par le gouvernement (Etat fédéral 4,2 Mrd EUR ; régions 630 M EUR) et à 17 % par les filiales d’entreprises étrangères.</p>
<h4>Le taux d’épargne recule à 8,8 %</h4>
<p style="text-align: justify;">Après le taux record de 13,3 % enregistré en 2020, la propension à épargner des foyers autrichiens est retombée à 8,8 % en 2022.</p>
<h4>En 2022, les prix de l’immobilier ont augmenté de 11,6 %, mais le nombre de permis de construire délivrés a reculé de 23 %</h4>
<p style="text-align: justify;">L’institut autrichien de la statistique, <em>Statistik Austria</em>, a publié fin mars son étude du marché immobilier pour 2022. Les prix de l’immobilier, à savoir les transactions dans l’ancien et le neuf pour les maisons et appartements, ont augmenté de 11,6 % en 2022 par rapport à l’année précédente. Pour les trois premiers trimestres 2022, le marché autrichien (+12,9 %) se situe clairement au-dessus de la moyenne de la zone euro (+8,6 %) et des Etats membres de l’UE (+9,2 %), sachant que, au cours du quatrième trimestre, les prix de l’immobilier ont affiché pour la première fois depuis 2016 un recul de 0,6 %. En 2022, à 58 900, le nombre de permis de construire délivrés pour la construction de logements a reculé de 23 % par rapport à 2021, ce qui correspond à 17 100 logements en moins. 22 % des permis de construire délivrés concernaient la capitale fédérale, suivie de la Basse-Autriche (19 %) et de la Haute-Autriche (16 %).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Evolution des prix de l'immobilier d'habitation" src="/Articles/f61a6cdb-b223-403e-94ce-614e71548c34/images/2254120e-3edb-4ab4-88e3-74b3e16f63a3" alt="Evolution des prix de l'immobilier d'habitation" width="355" height="397" /></p>
<h4>Echanges : Le commerce extérieur de l’Autriche poursuit sa reprise, mais le déficit se creuse</h4>
<p style="text-align: justify;">En 2022, dans le prolongement de la reprise entamée en 2021, les exportations de l’Autriche ont augmenté de 17,2 % en valeur et les importations de 19,8 %. Le déficit commercial s’est creusé de 52 % pour atteindre 19,6 Mrd EUR (presque 5 % du PIB) en raison de l’accroissement des déséquilibres des échanges avec la Chine et la Russie, cette dernière étant devenue le 6<sup>ème</sup> fournisseur de l’Autriche sous l’effet de la forte augmentation du prix du gaz. L’Allemagne est le premier fournisseur de l’Autriche (part de marché : 32,2 %), loin devant la Chine (8,1 %). Elle est aussi son premier client (29,9 %), bien devant l’Italie (6,8 %). Sur la base des statistiques autrichiennes, la France occupe le 11<sup>ème</sup> rang des fournisseurs depuis 2021 et est restée en 2022 le 5<sup>ème</sup> importateur de produits autrichiens, <em>ex aequo</em> avec la Hongrie.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Politique économique et sociale</h3>
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<h4>Emploi</h4>
<h6><strong>Face à la pénurie de main d’œuvre, les pistes d’amélioration proposées par le ministre du Travail</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Alors que l’Autriche reste confrontée à une pénurie de main d’œuvre accompagnée d’un vieillissement de sa population, à l’instar de nombreux Etats européens, le ministre du Travail et de l’économie Martin Kocher a depuis quelques mois lancé une réflexion sur le travail en Autriche. Après avoir attaqué le travail à temps partiel, auquel de nombreuses femmes doivent avoir recours, souvent par manque de structures d’accueil de la petite enfance, le Ministre a dernièrement proposé de moindres salaires pour les seniors, solution souvent avancée par le patronat. Selon le ministre Kocher, le coût salarial des seniors serait un frein à leur réinsertion sur le marché du travail. La proposition du Ministre a provoqué de vives réactions, y compris de l’incompréhension, de la part des milieux syndicaux qui y voient une ingérence dans le partenariat social. Une autre piste évoquée par le Ministre consisterait en une défiscalisation partielle des heures supplémentaires : selon lui, l’imposition du revenu dissuaderait de nombreux salariés à temps partiel de travailler plus.</p>
<h6><strong>D’importantes revalorisations salariales négociées</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">La compagnie aérienne nationale, <em>Austrian Airlines</em>, filiale du groupe Lufthansa, et le personnel navigant (3 500 salariés), représenté par le syndicat vida, se sont entendus sur une revalorisation salariale de 11 %, comprenant une hausse de 8,5 % et des primes défiscalisées, à compter du 1<sup>er</sup> mars. Parallèlement avec l’abandon du programme d’austérité de la maison-mère, les grilles salariales ont été révisées : le salaire mensuel brut de base pour le personnel de cabine est porté à 2 000 EUR la 1<sup>ère</sup> année pour atteindre 2 600 EUR avec une ancienneté de trois ans.</p>
<p style="text-align: justify;">Les salariés de l’industrie de l’électricité et de l’électronique bénéficieront à partir du 1<sup>er</sup> mai d’une revalorisation conséquente des salaires : après d’âpres et longues négociations, les partenaires sociaux se sont entendus sur une hausse de 9,9 % ou une progression mensuelle d’au moins 325 EUR. Dans le secteur de la logistique, la revalorisation salariale consentie aux 25 000 salariés, à compter du 1<sup>er</sup> avril, après quatre rendez-vous entre partenaires sociaux, atteint 11,3 % en tenant compte de la réduction du temps de travail hebdomadaire qui passe de 40 à 38,5 heures. Par ailleurs, une prime défiscalisée de 600 EUR sera versée à chaque employé à temps plein (au moins 300 EUR pour un temps partiel). Enfin, les apprentis du secteur verront leur indemnisation progresser de 13,32 %.</p>
<p><strong>Le coin fiscal est resté élevé en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon l’édition 2023 de l’étude de l’OCDE sur les impôts sur les salaires, le coin fiscal pour un salarié vivant seul a certes baissé par rapport à 2021 d’un point de pourcentage mais avec 46,8 % est resté en 2022 un des 4 plus hauts taux parmi les 38 Etats membres de l’OCDE (en moyenne 34,6 %), derrière la Belgique (53 %), l’Allemagne (47,8 %) et la France (47,0 %) et devant l’Italie (45,9 %).</p>
<p style="text-align: justify;"> En termes de coût du travail, les dernières données d’Eurostat placent l’Autriche en 8<sup>ème</sup> position parmi les 27 Etats membres. Le coût horaire du travail est estimé à 39,00 EUR par heure travaillée, loin derrière le Luxembourg (50,70 EUR/h), le Danemark (46,80 EUR/h), la Belgique (43,50 EUR/h) et la France (40,80 EUR/h). La Bulgarie occupe la dernière place du classement avec un cout horaire de 8,20 EUR.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Affaires sociales</h3>
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<h5><strong>Avec l’inflation, la pauvreté progresse et touche désormais 2,3 % de la population</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">La reprise économique après la crise sanitaire et le recul du chômage n’auront pas suffi pour faire reculer la pauvreté en Autriche en 2022 : alors que, en 2021, l’institut national de la statistique répertoriait 1,8 % de la population autrichienne considérablement défavorisée sur le plan matériel et social (soit environ 160 000 personnes), en 2022, sous la pression de la forte inflation, ce nombre a atteint plus de 201 000 personnes (2,3 %), en majorité des foyers monoparentaux. Les femmes de 18 ans et plus sont les plus touchées par les déprivations matérielles et sociales avec une part de 47 % ; les hommes d’au moins 18 ans représentent 35 % du total ; les enfants et les adolescents constituent le reliquat de 18 %. Les déprivations les plus fréquemment constatées concernent le logement : 28 % des personnes touchées par la pauvreté consacrent plus de 40 % de leurs ressources au logement, attendu que la majorité vit dans des logements sociaux. Par ailleurs, l’enquête annuelle EU-SILC révèle que 80,1 % des personnes interrogées, touchées par la pauvreté, estiment précaire la situation financière de leur foyer et 48,4 % qualifient de mauvais leur état de santé.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
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<h4>Secteur financier</h4>
<h6><strong>Le secteur bancaire affiche un résultat record en 2022</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Dans un contexte de hausse des taux, les établissements de crédit ont affiché un résultat annuel de 10,2 Mrd EUR en 2022 soit une augmentation de 66,9 %. Selon l’analyse de la banque centrale de l’Autriche, l’OeNB, cette augmentation exceptionnelle de 4,1 Mrd EUR est toutefois à relativiser dans la mesure où la possibilité de rapatrier les bénéfices des filiales en Biélorussie et en Russie est actuellement limitée suite à la guerre d’agression russe en Ukraine. C’est notamment vrai pour la Raiffeisen Bank International qui réalise en Russie près de la moitié de son bénéfice mondial. RBI a quadruplé son bénéfice net en 2022 pour atteindre 3,6 Mrd EUR, dont 2,1 Mrd EUR au titre de ses activités en Russie, que RBI ne peut rapatrier en Autriche en raison de la législation russe. Hors activités en Russie, en Biélorussie et la vente d’actifs en Bulgarie (453 M EUR), le résultat serait encore de presque 1 Mrd EUR.</p>
<p> </p>
<h6><strong>Les assureurs autrichiens accusent des pertes massives de rentabilité</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Sur fond de guerre en Ukraine, de hausse des prix énergétiques et d’inflation, le secteur autrichien des assurances, fortement investi en Europe de l’est, a affiché en 2022 un résultat technique de 585 M EUR, en baisse de 24 %. Le résultat financier recule de 29 % pour atteindre 2,18 Mrd EUR, tandis que celui des opérations courantes s’est détérioré de 50 % pour s’établir à 967 M EUR. L’actif des assureurs dans son ensemble a enregistré une baisse notable de valeur de 12 % soit un recul de 14 Mrd EUR pour s’établir à 102 Mrd EUR. Malgré ce contexte difficile, le montant des primes affiche une croissance de 5,36 % pour atteindre 20,82 Mrd EUR. L’activité principale reste les dommages et accidents (12,85 Mrd EUR, +8,59 %), suivie par l’assurance-vie (5,34 Mrd EUR, -1 %) et l’assurance maladie (2,63 Mrd EUR, +3,2 %). Les deux premiers assureurs autrichiens restent Vienna Insurance Groupe (VIG) avec un montant de primes de 12,6 Mrd EUR (+14,1 %) et Uniqa qui affiche une hausse des primes de 4 % pour atteindre 6,6 Mrd EUR.</p>
<p> </p>
<h6><strong>Avec des financements de 1,62 Mrd EUR en 2022, le Groupe BEI a enregistré un niveau d’activité stable en Autriche</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">En 2022, le Groupe BEI, composé de la Banque européenne d’investissement et du Fonds européen d’investissement, a accordé des prêts en Autriche pour un montant total de 1,62 Mrd EUR dont 675 M EUR en faveur des PME et 518 M EUR en faveur des projets relevant de la catégorie « Innovation, transformation numérique et capital humain ». Ce montant est stable depuis les dernières quatre années. Parmi les projets phares relevant du pilier « Energies durables et ressources naturelles » qui a bénéficié au total de 280 M EUR, figure le prêt à <em>Österreichische Bundesforste </em>(homologue de l’Office national des forêts) à hauteur de 3 M EUR pour financer la construction et l’exploitation de quatre éoliennes supplémentaires destinées à renforcer la capacité du parc éolien de Pretul, dans le Land de Styrie, et qui s’ajoute au prêt initial accordé en 2015 à hauteur de 36,7 M EUR. Compte tenu de sa localisation en milieu alpin, à une altitude d’environ 1 600 mètres, le projet est l’un des premiers en Autriche à utiliser le tout dernier modèle de turbine conçu pour un climat froid.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Ventilation des investissements de la BEI en 2022" src="/Articles/f61a6cdb-b223-403e-94ce-614e71548c34/images/7f73bb81-77d7-4aaa-a8ff-176f97ea0a63" alt="Ventilation des investissements de la BEI en 2022" width="371" height="296" /></p>
<p> </p>
<h4>Industrie</h4>
<h6><strong>AVL List est le champion autrichien des brevets</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Selon l’Office autrichien des brevets (<em>Österreichisches Patentamt</em>), en 2022, les entreprises autrichiennes ont déposé 2 231 brevets. C’est l’entreprise AVL List, présente dans le secteur automobile et important investisseur en France, qui prend la tête du classement avec 189 brevets déposés, suivi par l’entreprise Julius Blum, spécialisée dans la fabrication et la distribution de ferrures pour les meubles (79). Suivent Siemens Mobility Austria et la société Engel qui est un des plus grands fabricants de presses à injecter de plastique, avec 26 brevets chacun. Au niveau des Länder, la Haute-Autriche, creuset industriel de l’Autriche, conserve la première place avec 470 brevets déposés. Par ailleurs, le 12 avril a été adopté par la commission de la recherche du Parlement l’amendement à la loi sur les brevets (Patentgesetz) en vue de l’introduction au 1<sup>er</sup> juin 2023 du brevet unitaire européen. Attendu de longue date, le brevet unitaire européen permettra de protéger une invention dans 17 Etats membre de l’Union européenne avec un seul dépôt.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Bilan 2022 des dépôts de brevet en Autriche" src="/Articles/f61a6cdb-b223-403e-94ce-614e71548c34/images/dde32dc9-a23e-492a-acfb-bebeb17b4b49" alt="Bilan 2022 des dépôts de brevet en Autriche" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h6><strong>L’ASCII analyse les causes des goulots d’étranglement dans le marché des antibiotiques </strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Ce 6 mars 2023, un nouvel institut de recherche sur les chaînes mondiales de valeur, l’ASCII (<em>Austrian Supply Chain Intelligence Institute</em>), a été fondé en Haute-Autriche. Il est présidé par le chef de l’institut de recherche économique, le Wifo, M. Gabriel Felbermayr, et comprend dans son comité consultatif Mme Sabine Herlitschka, CEO du site de production de semi-conducteurs Infineon à Villach (Carinthie) et vice-présidente de la fédération autrichienne des industriels. Financé par le ministère fédéral du Travail et de l’économie et par la région de Haute-Autriche, l’ASCII a rendu le 27 mars sa première étude sur le marché des antibiotiques et l’origine des goulots d’étranglement dont l’Autriche souffre actuellement. En cause, une structure de marché internationalisée et concentrée sur la Chine et l’Inde, qui abritent 76 % des sites de fabrication de produits intermédiaires et 59 % des producteurs de principes actifs. Tandis que la pandémie de SARS-CoV-2 avait réduit la demande d’antibiotiques de 20 %, la levée des restrictions sanitaires a favorisé le rebond de cette dernière, contrarié cependant par les pénuries dans la chaine d’approvisionnement. En Autriche, bien que le site de Kundl (Tyrol), exploité par l’entreprise Sandoz (filiale de Novartis), soit un des rares producteurs européens d’antibiotiques (pénicilline), ses obligations contractuelles vis-à-vis de l’Espagne et de la Chine notamment ne lui permettent pas de garantir la fourniture d’antibiotiques à la population locale. L’ASCII recommande ainsi trois types de mesures : investir dans les infrastructures de collecte de données et de planification afin de mieux quantifier les besoins en antibiotiques ; modifier la structure du marché pour internaliser le risque de perturbation de l’approvisionnement ; et inciter à la recherche et au développement de nouveaux antibiotiques.</p>
<h4>Transports</h4>
<h6><strong>Le transport des marchandises sur le Danube affiche le volume le plus bas de son histoire</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">En 2022, en raison notamment du recul de plus de 50 % du volume de transport en provenance de l’Ukraine vers l’Autriche de 0,8 million de tonnes en 2021 à 0,4 million de tonnes en 2022, le transport fluvial des marchandises sur le Danube a baissé de 23 % pour atteindre 6,4 millions de tonnes. C’est le chiffre le plus bas jamais enregistré. S’agissant du trafic national, le volume transporté a affiché une baisse encore plus accentuée (-81 %) pour passer de 0,7 million de tonnes en 2021 à seulement 0,1 million de tonnes en 2022 ce qui s’explique par la fin des constructions de routes et de ponts dans la région de la ville de Linz (Haute-Autriche) et la fin des transports exceptionnels de matériaux qui en résultaient. Le transport sur le Danube a été touché par les faibles précipitations et le faible niveau du débit d’eau, notamment au mois d’août où on a observé un recul de 61 % du volume du transport fluvial. Par ailleurs, le 3 avril, le ministère de la Protection du climat en coopération avec l’entreprise étatique <em>Viadonau</em>, qui gère le transport fluvial, a présenté le plan « <em>Aktionsprogramm Donau 2030</em> » qui met en œuvre, dans le domaine du transport fluvial, le plan directeur de mobilité publié en 2021 par le gouvernement. Le plan définit comme objectif l’augmentation de la part modale du transport fluvial des marchandises de 2 % en 2018 à 3 % en 2040.<strong><br /></strong></p>
<h6><strong>Les ÖBB affichent un résultat en hause en 2022 grâce à leur branche voyageurs</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">En 2022, l’opérateur ferroviaire historique ÖBB (<em>Österreichische Bundesbahnen</em>) a enregistré un résultat opérationnel avant impôts de 193 M EUR contre 170 M EUR en 2021. L’activité a été particulièrement bonne dans la branche « voyageurs » qui affiche un EBT de 158 M EUR en hausse de 69 M EUR, le nombre de passagers atteignant 210 millions (+47 millions). En revanche, le résultat opérationnel avant impôts de la branche « fret » a diminué de 114 M EUR pour atteindre un niveau légèrement positif (7 M EUR). Le transport ferroviaire de marchandises a été en effet confronté à de multiples crises : de la guerre en Ukraine à la hausse massive des prix de l'énergie, en passant par des réductions de production, des pénuries de matériaux, des goulots d’étranglement et de nombreux chantiers ferroviaires dans toute l'Europe. Ainsi, en 2022, le volume du fret ferroviaire a reculé de 1 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 102,7 millions de tonnes En raison de la hausse des prix de l’énergie qui, selon ÖBB, auraient triplé, l’EBT de <em>ÖBB Infrastruktur</em> a été négatif en 2022 (-15 M EUR) contre +11 M EUR en 2021, le montant des investissements s’élevant à 3,9 Mrd EUR<strong>.</strong></p>
<h4>Agriculture</h4>
<h6><strong>Pas de brevet sur les plantes et les animaux</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Sur proposition de la ministre fédérale de la Protection climatique et de l’environnement Leonore Gewessler (Les Verts), la chambre basse du Parlement a adopté une révision du droit des brevets et a à cette occasion exclu la possibilité de déposer des brevets sur les espèces végétales ou animales. Le président du principal syndicat agricole, le Bauernbund, Georg Strasser, se félicite de cette exclusion qui, à ses yeux, protège les exploitations agricoles, permet d’assurer la sécurité alimentaire et aux agriculteurs de poursuivre leur activité innovante en vue de développer de nouvelles espèces assurant de meilleurs rendements.</p>
<h6 style="text-align: justify;"><strong>Lutte contre les pratiques déloyales : plus de 200 plaintes en un an</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Depuis sa création, il y a maintenant un an, en application de la réglementation européenne, l’office de médiation et de lutte contre les pratiques commerciales déloyales (<em>Fairness-Büro</em>) dans la distribution a enregistré plus de 200 plaintes et, dans 21 cas, les règles de la concurrence ont été contournées ou non respectées. L’office cite notamment les actions commerciales comme les remises de 25 % sur certaines catégories de produits dont les coûts sont directement répercutés sur les producteurs du secteur agroalimentaire. Contrairement à l’autorité fédérale de la concurrence (<em>Bundeswettbewerbsbehörde</em> BWB), le « <em>Fairness-Büro</em> » peut être saisi de manière informelle par tout agriculteur, producteur, groupe de producteurs ou fournisseur qui serait confronté à des pratiques déloyales dans la vente des produits agricoles ou agroalimentaires. Le bureau est tenu par la loi de garantir l’anonymat et la confidentialité des plaignants. Le marché de la distribution alimentaire en Autriche est très concentré et largement dominé par le groupe allemand Rewe, la branche autrichienne du groupe Spar et les discounters Hofer (Aldi) et Lidl.</p>
<h6><strong>Forte hausse des revenus agricoles en 2022</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Dans un contexte de hausse des prix de l’énergie et des matières premières, la production du secteur agricole en valeur a pour la première fois passé la barre des 10 Mrd EUR, affichant ainsi une progression en glissement annuel de 22 %, résultat d’une hausse de 22,7 % des prix à la production alors que le volume de la production s’est inscrit en très légère baisse de 0,7 %. En 2022, la production végétale a progressé en valeur de 26,8 %, portée par les prix des betteraves à sucre, des céréales et plantes fourragères, alors que le volume produit reste stable. En termes de production animale, la hausse constatée est de 19,4 %, notamment en raison des prix du lait et de ses dérivés.</p>
<h6><strong>Plan de résilience en 5 points pour sécuriser les approvisionnements alimentaires</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Le ministre fédéral de l’Agriculture Norbert Totschnig a présenté un plan en 5 points destiné à améliorer la résilience de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire autrichiennes en vue d’assurer la sécurité des approvisionnements. Il s’agit de soutenir, grâce à une enveloppe de 5 M EUR, les investissements en vue de prévenir les éventuels défauts d’approvisionnement électrique (blackout), de favoriser la recherche pour développer des solutions d’avenir durables, de rendre les chaines de valeur alimentaire plus résilientes au travers du plan national stratégique décliné dans le cadre de la PAC 2027. Plus de 700 M EUR seront à ce titre disponibles pour les investissements dans les exploitations agricoles et 125 M EUR pour les chaines de valeur alimentaire.</p>
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<h3>Relations bilatérales</h3>
</blockquote>
<h6><strong>Kelag et Energie d’ICI concluent un contrat de fourniture d’électricité en France</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">L’opérateur d’électricité de Carinthie, Kelag, qui en 2021 avait racheté à l’opérateur allemand RWE, un portefeuille de centrales hydrauliques en France, a confié en mars 2023 sa production française à Energie d’ICI pour une vente directe aux consommateurs. Energie d’ICI s’engage à acheter, sans engagement de production, l’électricité des 14 centrales hydrauliques françaises de Kelag. De la Seine au Var en passant par la Loire, ces centrales produisent une électricité renouvelable au fil de l’eau. La capacité de production annuelle de ces 14 centrales s’élève à 120 GW. Le groupe KELAG a annoncé vouloir continuer de rénover et de développer des projets hydrauliques en France, contribuant ainsi à la transition énergétique.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: center;">***</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Tableau prévisions macroéconomiques de l'Autriche - AVR23" src="/Articles/f61a6cdb-b223-403e-94ce-614e71548c34/images/12eaf959-4af3-43b3-a04e-399e2bcc3e57" alt="Tableau prévisions macroéconomiques de l'Autriche - AVR23" /></p>
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<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">SLOVENIE</h2>
</div>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: right;"> <img class="sans-marge" title="Chiffre à retenir SI brèves AVR23" src="/Articles/f61a6cdb-b223-403e-94ce-614e71548c34/images/e1ff5ac9-1ca3-40fe-8772-3819382dc66a" alt="Chiffre à retenir SI brèves AVR23" width="249" height="288" /></p>
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<h3> Zoom sur…</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales publié en avril, le FMI a revu à la baisse ses prévisions globales de croissance économique, y compris celles de la Slovénie. Le PIB du pays devrait ainsi augmenter de 1,6 % cette année, soit une baisse de 0,2 point de pourcentage par rapport aux prévisions d'automne, et de 2,1 % en 2024. Le scénario envisagé par le FMI concernant la croissance est ainsi légèrement plus pessimiste que celui exposé en mars par l’IMAD, principal institut de conjoncture slovène, dans ses prévisions de printemps (1,8 % en 2023, 2,5 % en 2024). Le FMI a également revu à la hausse le niveau d’inflation attendu pour cette année, désormais prévu à 6,4 %, contre 5,1 % à l’automne dernier. Selon l’IMAD, celle-ci s’élèverait à 7,1 % en 2023.</p>
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<h3>Prévisions et indicateurs</h3>
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<p style="text-align: justify;">D’après une étude menée par le cabinet de conseil Deloitte à l’automne 2022 dans 15 pays d’Europe centrale auprès de 620 directeurs financiers d’entreprises publiques et privées, ceux en Slovénie s’avèrent plus pessimistes que la moyenne quant au climat des affaires dans leur pays.</p>
<p style="text-align: justify;">La guerre en Ukraine a en effet considérablement affecté leurs prévisions pour 2023 : 93 % des directeurs financiers slovènes interrogés s’attendent ainsi à un environnement commercial et économique incertain, 16 points de pourcentage au-dessus de la moyenne du sondage.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Finances publiques</h3>
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<p style="text-align: justify;">Le 14 mars 2023, le ministère des Finances a officiellement présenté au centre de congrès de Brdo les premières orientations de la réforme fiscale prévue par le gouvernement, cherchant un « consensus social » avant de faire une quelconque proposition. Ainsi, il ne veut pas aller « trop loin » en proposant déjà des solutions concrètes. L’objectif de cette réforme est de rendre le système fiscal simple et transparent. Selon le Premier ministre Robert Golob, la réforme viserait à réduire la charge sur le travail et à augmenter l'impôt sur la richesse. M. Golob a annoncé que les modifications de l'impôt sur le revenu seraient mises en œuvre en 2024 et que celles de l'impôt foncier suivraient un an plus tard, en 2025. L'idée principale des modifications de l'impôt sur le revenu est d'envisager un système d'imposition sur le revenu net, c'est-à-dire un système de déductions plutôt que d'allègements. La réforme pourrait prévoir la taxation progressive des biens immobiliers, en fonction de leur valeur plutôt que du nombre de propriétés.</p>
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<h3>Echanges</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">D’après des données provisoires publiées par l’Office slovène des statistiques le 31 mars dernier, l'économie slovène a enregistré un déficit dans ses transactions avec le reste du monde en 2022 pour la première fois en dix ans, en grande partie en raison des prix élevés de l'énergie et de la perturbation des chaînes d’approvisionnement. Ainsi, alors que la Slovénie avait affiché un excédent de 2,14 Mrd EUR (4,1 % du PIB) en 2021, celle-ci a annoncé un déficit de 606 M EUR en 2022 (1 % du PIB).</p>
<h4 style="text-align: center;"> </h4>
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<h3>Politique économique et sociale</h3>
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<h4>Emploi</h4>
<p style="text-align: justify;">Le 28 mars, afin de répondre à la grave pénurie de main d’œuvre traversée par le pays, l’Assemblée nationale slovène a amendé la loi sur l'emploi des étrangers et pris des mesures visant à simplifier l'embauche de travailleurs non ressortissants de l'UE. Désormais, seul un permis du service de l'emploi, et non une décision d'une unité administrative, sera nécessaire pour qu'un salarié non européen puisse changer d'employeur pendant la période où il dispose d'un permis uniforme valide (permis permettant de travailler et de vivre en Slovénie). Dans les secteurs d’activité où la pénurie est la plus conséquente, à savoir la santé et l’aide sociale, l’assouplissement est plus important puisqu’aucun permis du service de l’emploi ne sera nécessaire pour embaucher des salariés étrangers.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
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<h4>Secteur financier</h4>
<p style="text-align: justify;">Dans un communiqué de presse publié le 27 mars, la Banque centrale slovène a révélé avoir augmenté de six points de pourcentage la part de ses investissements dans des obligations vertes, sociales et durables entre 2018 et fin 2022, les portant à 7 % du total investi (280 M EUR). La Banque a annoncé souhaiter poursuivre sur cette voie conformément aux objectifs européens de neutralité climatique et espère atteindre 400 M EUR d’ici fin 2025.</p>
<p style="text-align: justify;">SKB, la banque slovène rachetée en décembre 2019 par le groupe hongrois OTP pour un montant de 323 M EUR, a clôturé son exercice 2022 avec des chiffres record. Elle a enregistré un bénéfice net de 61,1 M EUR, en hausse de 33 % par rapport à 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">D’après l’Agence slovène de supervision des assurances, le secteur de l'assurance (y compris les réassureurs) a collecté en 2022 plus de 3 Mrd EUR de primes, un chiffre record. Les assureurs ont ainsi collecté au cours de l’année 2,63 Mrd EUR de primes d’assurance brutes (5,9 % de plus qu’en 2021) et versé 1,77 Mrd EUR de dédommagements (12 % de plus qu'en 2021), la plus forte croissance des indemnités concernant l’assurance maladie et l’assurance automobile.</p>
<p style="text-align: justify;">La hausse du salaire minimum de janvier a eu pour conséquence de restreindre l’accès au crédit, un individu devant disposer de 76 % du salaire minimum brut après avoir remboursé tous ses prêts. Pour y remédier, le gouvernement a amendé le 28 mars dernier, en accord avec la banque centrale, la loi sur la surveillance macroprudentielle afin de permettre à cette dernière d’ajuster plus librement les restrictions portant sur l’octroi de prêts. La Banque centrale slovène est ainsi désormais libre de fixer un autre critère pour déterminer le montant des dépenses de subsistance essentielles, tout en veillant à écarter le risque de surendettement. Elle n’a pas encore communiqué la date d’une potentielle décision à ce sujet.</p>
<h4>Transports</h4>
<p style="text-align: justify;">Le 3 avril, la Commission européenne a approuvé le programme slovène de subventions visant à stimuler la connectivité aérienne. La Slovénie y consacrera une enveloppe de 16,8 M EUR d'aides d'État, réparties sur une durée de trois ans. Le programme prévoit de subventionner 50 % du montant des redevances aéroportuaires pour les compagnies aériennes qui desserviront les destinations souhaitées. La liste des destinations prioritaires se compose de 10 villes : Vienne, Bruxelles, Copenhague, Athènes, Madrid, Amsterdam, Helsinki, Prague, Berlin et Skopje. L’appel à candidatures a été publié le 4 avril par le ministère des Infrastructures. Paris ne fait pas partie de la liste des destinations pour l’instant mais pourrait potentiellement la rejoindre si des fonds venaient à rester à l’issue de l’appel à candidatures.</p>
<h4 style="text-align: justify;">Energie et environnement</h4>
<p style="text-align: justify;">Le 13 avril, le gouvernement a prolongé le plafonnement des prix de l'électricité et du gaz jusqu'à la fin de l’année 2023, alors que la mesure était supposée arriver à échéance le 30 juin pour les PME et le 31 août pour les ménages et autres utilisateurs protégés.</p>
<p style="text-align: justify;">Ainsi, aux heures pleines, le prix maximum par mégawattheure (MWh) sera fixé à 118 EUR pour les ménages et à 217 EUR pour les PME (respectivement 82 et 155,5 EUR aux heures creuses). Certaines organisations patronales, telles que la Chambre de Commerce et d’Industrie slovène (GZS), exhortent cependant le gouvernement à une baisse des plafonds retenus, qu’ils considèrent encore trop élevés pour permettre aux PME d’être compétitives.</p>
<h4>Industrie</h4>
<p style="text-align: justify;">En présence du PDG de Sandoz Richard Saynor et du Premier ministre Robert Golob, le PDG de Lek (président de Sandoz Slovénie) Robert Ljoljo a signé le 9 mars dernier un MoU avec le ministre slovène de l’Economie Matjaž Han concernant la construction d’un nouveau centre de haute technologie pour la production de médicaments biosimilaires. L’investissement futur de Lek dans ce projet est estimé à environ 400 M EUR, pour une mise en service attendue en 2026. Il s’agit de son plus gros investissement depuis sa création et probablement de l’un des plus importants jamais réalisés en Slovénie. L’accord prévoit également un co-financement par l’Etat slovène à hauteur de 50 M EUR.</p>
<h4>Télécommunications</h4>
<p style="text-align: justify;">Le 23 mars, le gouvernement a adopté une stratégie pour la numérisation à l’horizon 2030, destinée à encourager la digitalisation de l’administration publique, des entreprises et de la société dans son ensemble. Alors que 88 % des ménages slovènes ont actuellement accès à l'internet à haut débit, l’un des objectifs du plan est de porter cette proportion à 100 % d'ici 2030. La Slovénie s'était déjà engagée à accélérer la transition numérique avec la stratégie 2020 Digital Slovenia, approuvée par le gouvernement en mars 2016, que la stratégie 2030 vient compléter. Sur les 60 mesures prévues, 33 d'entre elles (55 %) ont été mises en œuvre à ce jour.</p>
<h4 style="text-align: justify;">Immobilier</h4>
<p style="text-align: justify;">Selon les données publiées par l’Office des statistiques en mars 2023, les prix de l’immobilier en Slovénie ont augmenté de 11,3 % en 2022, soit la deuxième plus forte hausse de ces dernières années (-4,5 p.p. par rapport à 2021). Par rapport aux prix moyens de 2015, les logements étaient ainsi plus chers de 78 % à la fin de l’année 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: center;">***</p>
<blockquote>
<p style="box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px 0px 1em; border: 0px none; outline: currentcolor none 0px; font-size: 18px; vertical-align: baseline; background: #ffffff none repeat scroll 0% 0%; color: #666666; font-family: Abel, Helvetica, Arial, Lucida, sans-serif; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: 500; letter-spacing: normal; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration-thickness: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial; text-align: center;"><em><strong>Notre document est également disponible au format pdf sous le lien ci-après. </strong></em></p>
<p style="box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px 0px 1em; border: 0px none; outline: currentcolor none 0px; font-size: 18px; vertical-align: baseline; background: #ffffff none repeat scroll 0% 0%; color: #666666; font-family: Abel, Helvetica, Arial, Lucida, sans-serif; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: 500; letter-spacing: normal; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration-thickness: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial; text-align: center;"><em><strong>Adoptez l'éco-attitude! N'imprimez que si nécessaire et pensez à recycler votre papier.</strong></em></p>
</blockquote>0fef5ff9-eb7c-4fef-8711-abef177550bcWashington Wall Street Watch n°2023-15Réflexions hebdomadaires sur les principaux évènements financiers, institutionnels ou règlementaires, aux Etats-Unis.2023-04-14T00:00:00+02:00<p align="center">Sommaire</p>
<p><strong>Conjoncture</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Le marché du travail demeure robuste malgré des signes de ralentissement</li>
<li>L’inflation recule sur un an mais sa composante sous-jacente demeure persistante</li>
</ul>
<p><strong>Politiques macroéconomiques</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Les responsables de la Fed sont particulièrement attentifs au risque de resserrement du crédit</li>
</ul>
<p><strong>Services financiers</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Les banques régionales voient leurs dépôts se stabiliser mais réduisent leurs prêts</li>
</ul>
<p><strong>Situation des marchés</strong></p>
<p><strong>Brèves</strong></p>
<p> </p>
<h3><strong>Conjoncture</strong></h3>
<p> </p>
<h5><em>Le marché du travail demeure robuste malgré des signes de ralentissement</em></h5>
<p>D’après le <a href="https://www.bls.gov/news.release/pdf/empsit.pdf">rapport</a> mensuel du <em>Bureau of Labor Statistics</em> (BLS) sur la situation de l’emploi, publié le 7 avril, les créations d’emplois se sont établies en mars 2023 à 236 000 (après 326 000 révisé de +15 000 en février, et 334 000 en moyenne sur les 6 derniers mois), en ligne avec les attentes du marché (238 000). Ces créations d’emplois sont principalement concentrées dans le secteur des loisirs et du tourisme (+72 000) et celui des services de restauration (+50 000).</p>
<p>Le taux de chômage a diminué à 3,5 % en mars (‑0,1 point par rapport à février). Le taux d’emploi et le taux d’activité ont progressé, atteignant 60,4 % (+0,2 point) et 62,6 % (+0,1 point) respectivement, restant toutefois inférieurs à leur niveau prépandémique (61,1 % et 63,3 % respectivement en février 2020). Le salaire horaire moyen a progressé de +0,3 % en mars (après +0,2 % en février) mais il a ralenti sur douze mois glissants à +4,2 % (après +4,6 %).</p>
<p> </p>
<h5><em>L’inflation recule sur un an mais sa composante sous-jacente demeure persistante</em></h5>
<p>Selon la <a href="https://www.bls.gov/news.release/pdf/cpi.pdf">publication</a> du BLS, l’indice des prix à la consommation (IPC) a nettement ralenti en mars (+0,1 % après +0,4 % en février). Les prix de l’énergie ont baissé de ­­‑3,5 % (après ‑0,6 %) et ceux de l’alimentation sont restés stables (+0,0 %) après +0,4 %. La composante sous-jacente de l’inflation (hors énergie et alimentation) a légèrement ralenti (+0,4 % après +0,5 %), tirée par les services de transport (+1,4 %) et de logement (+0,6 %).</p>
<p>En glissement annuel, l’inflation a nettement reculé à +5,0 % (après +6,0 %), soit la plus faible évolution depuis mai 2021. Les prix de l’énergie ont baissé de ‑6,4 % (après avoir augmenté de +5,2 %), et ceux de l’alimentation ont augmenté de +8,5 % (après +9,5 %). L’inflation sous-jacente a progressé à +5,6 % (après +5,5 %).</p>
<p>Selon une <a href="https://www.newyorkfed.org/newsevents/news/research/2023/20230410">enquête</a> de la Fed de New York publiée le 10 avril, les anticipations d’inflation des consommateurs ont augmenté à un an (+4,7 %, soit +0,5 point), et à 3 ans (+2,8 %, soit +0,1 point), tandis qu’elles ont baissé à 5 ans (+2,5 %, soit ‑0,1 point).</p>
<p> </p>
<p> </p>
<h3><strong>Politiques macroéconomiques</strong></h3>
<p> </p>
<h5><em>Les responsables de la Fed sont particulièrement attentifs au risque de resserrement du crédit</em></h5>
<p>Selon le <a href="https://www.federalreserve.gov/monetarypolicy/files/fomcminutes20230322.pdf">procès-verbal</a> (<em>minutes</em>) du dernier comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) qui s’est tenu les 21 et 22 mars 2023, les responsables ont indiqué leur volonté de poursuivre le resserrement monétaire pour faire face à un niveau d’inflation toujours trop élevé dans un contexte de marché du travail tendu. Ils se sont accordés à dire que les conditions de crédit ont commencé à se durcir à la suite des perturbations dans le système bancaire, notant toutefois une incertitude sur l’ampleur et les effets de ce durcissement. Ils ont donc indiqué scruter les données relatives à l’évolution de la conjoncture, dont notamment celles du crédit.</p>
<p>Sur les perspectives économiques, les responsables de la Fed ont affirmé que les dernières données sur l’inflation, l’emploi et l’activité économique étaient plus robustes que prévu initialement. Selon eux, le système bancaire américain demeure solide et résilient, mais le durcissement des conditions de crédit devrait peser sur l’activité économique, l’emploi et l’inflation. Les économistes (<em>staff</em>) de la Fed anticipent notamment une légère récession fin 2023, suivie d’une reprise de l’activité et d’un retour de l’inflation à 2 % au cours des deux années suivantes.</p>
<p>Sur la politique monétaire, le FOMC a décidé à l’unanimité d’une hausse de 25 points de base (pb) des taux <em>Fed Funds</em>, ainsi que la poursuite de la réduction du bilan de la Fed, suivant les principes directeurs publiés en janvier 2022. Toutefois, plusieurs membres ont évoqué l’idée de faire une pause à l’occasion de ce FOMC pour évaluer les effets des turbulences bancaires mais se sont ralliés à la poursuite du resserrement au regard de l’apaisement de la situation grâce aux mesures prises par la Fed et les agences fédérales. Certains membres ont quant à eux indiqué qu’ils auraient plaidé pour une hausse de 50 points de base (pb) en l’absence des perturbations bancaires.</p>
<p>À la date du 13 avril, les marchés <a href="https://www.cmegroup.com/markets/interest-rates/cme-fedwatch-tool.html">estiment</a> à 66,5 % la probabilité d’une hausse de 25 pb lors de la réunion du FOMC des 2 et 3 mai, et à 33,5 % celle d’un <em>statuquo</em>.</p>
<p> </p>
<p> </p>
<h3><strong>Services Financiers</strong></h3>
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<h5><em>Les banques régionales voient leurs dépôts se stabiliser mais réduisent leurs prêts</em></h5>
<p>Selon les <a href="https://www.federalreserve.gov/releases/h8/current/">données</a> publiées par la Fed le 7 avril, l’ensemble des banques ont perdu 65 Md USD de dépôts entre le 22 et le 29 mars (contre 172 Md USD la semaine précédente). Les banques régionales ont vu leurs dépôts se stabiliser (+ 2 Md USD du 22 au 29 mars, contre - 41 Md USD la semaine précédente et - 196 Md USD la semaine antérieure). Les grandes banques (‑ 40 Md USD) et les banques non-américaines (‑ 26 Md USD) ont quant à elles continué de perdre des dépôts. Le total des dépôts perdus par le système bancaire sur la semaine du 22 au 29 mars (- 65 Md USD) est de nouveau très proche de la collecte des fonds monétaires sur la même période (+ 66 Md USD).</p>
<p>Par ailleurs, l’encours de prêts accordés par les banques a continué de baisser (- 45 Md USD du 22 au 29 mars, contre - 60 Md USD la semaine précédente). Cette baisse est essentiellement due aux banques régionales qui ont fortement diminué leurs prêts (- 35 Md USD du 22 au 29 mars), tandis que la réduction est beaucoup plus limitée pour les grandes banques et pour les banques non américaines (- 6 Md USD et - 4 Md USD, respectivement). La baisse des prêts sur les deux dernières semaines sur l’ensemble du système bancaire (-105 Md USD) est la plus forte baisse mi-mensuelle enregistrée par les banques depuis la mise en place de ces statistiques en 1973, d’après Bloomberg.</p>
<p>Par ailleurs, les données de <a href="https://www.federalreserve.gov/releases/h41/20230413/">tirages</a> des banques sur les facilités de refinancement de la Fed, publiées le 13 avril, montrent que les banques ont de nouveau diminué leurs emprunts sur la semaine du 5 au 12 avril. La baisse concerne tant la <em>discount window</em> (-2 Md USD), principale facilité de refinancement de la Fed, que le <em>Bank Term Funding Program</em> (-7,2 Md USD) mis en place lors de la faillite de Silicon Valley Bank (SVB). Au total, les tirages des banques s’établissent à 321 Md USD, en recul de ‑11 Md USD par rapport à la semaine dernière, mais encore très au-dessus de leur niveau pré- faillite de SVB (15 Md USD au 8 mars).</p>
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<h3><strong>Situation des marchés</strong></h3>
<p> Au cours de la semaine écoulée (de jeudi à jeudi), l'indice S&P 500 a progressé de +1 % pour atteindre 4 146 points. En dépit d’une inquiétude de récession persistante, notamment en lien avec le resserrement monétaire et le durcissement des conditions de crédit, les marchés ont été soulagés par un recul de l’inflation plus marqué qu’attendu ainsi qu’un marché du travail qui demeure robuste.</p>
<p>Les actions des banques sont également en progression sur la semaine. L’indice des grandes banques (SP500 BK) progresse de +2 % sur la semaine (dont +1,2 % pour JP Morgan, +2,6 % pour Bank of America, +3,2 % pour Citigroup et +4,6 % pour Wells Fargo). L’indice des banques régionales (DJSRBK) progresse quant à lui de +1 % sur la semaine. Par rapport au 1<sup>er</sup> mars, les actions des banques restent en retrait de -19 % (grandes banques) et -30 % (banques régionales).</p>
<p>La banque First Republic est de nouveau en baisse de -3 % sur la semaine, notamment à la suite d’une <a href="https://www.fitchratings.com/research/banks/fitch-downgrades-first-republic-preferred-shares-to-c-12-04-2023">dégradation</a> de la notation de ses actions préférentielles par Fitch (de CCC à C, plus bas niveau avant un défaut) et d’une forte révision à la baisse de la position du service d’analyse de Barclays sur le titre.</p>
<p>Les rendements des obligations d’État souveraines à 2 ans et à 10 ans ont progressé de +0,2 point et de +0,1 point sur 5 jours, à 4,0 % et 3,4 % respectivement. La volatilité implicite sur le marché des <em>Treasuries</em> (MOVE Index) a également baissé à 120 le 13 avril, après 150 le 6 avril et près de 200 le 15 mars.</p>
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<h3><strong>Brèves</strong></h3>
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<p>-La <em>Commodity Futures Trading Commission</em> (CFTC), régulateur des marchés de dérivés, a <a href="https://www.cftc.gov/PressRoom/PressReleases/8685-23">annoncé</a> avoir sanctionné à hauteur de 15 M USD la banque Goldman Sachs. Dans le cadre de la procédure, la banque a admis avoir omis de divulguer à ses clients des informations clés concernant des contrats de <em>swaps</em> vendus en 2015 et 2016.</p>
<p>-Le 13 avril, le courtier en ligne eToro a <a href="https://www.cnbc.com/2023/04/13/twitter-to-let-users-access-stocks-crypto-via-etoro-in-finance-push.html">annoncé</a> la mise en place d’un partenariat avec le réseau social Twitter. Dans le cadre de ce partenariat, les utilisateurs de l’application Twitter pourront accéder à un large spectre d’informations de marché en temps réel, et bénéficieront d’un lien direct à la plateforme de trading de eToro pour réaliser des opérations financières.</p>
<p>-Selon le <a href="https://www.bls.gov/news.release/pdf/ppi.pdf">rapport</a> du BLS publié le 13 avril, l’indice des prix à la production (<em>Producer Price Index</em> - PPI) a baissé de ‑0,5 % en mars (après être resté stable en février et avoir augmenté de +0,4 % en janvier), soit la plus forte baisse depuis le début de la pandémie (‑0,6 % en février 2020). En un an, l’indice a augmenté de +2,7 %, en net recul par rapport aux mois précédents (+4,9 % en février et +5,9 % en janvier). L’inflation sous-jacente de la demande finale (hors énergie, alimentation et services commerciaux) a quant à elle augmenté de +0,1 % en mars (après +0,2 %) et de +3,6 % sur un an (après +4,5 %).</p>
<p>-Une vingtaine de groupes d’intérêt, dont l’Americans for Tax Reform, ont <a href="https://www.atr.org/letter/atr-organizes-coalition-letter-in-opposition-to-enhanced-deposit-insurance/?source=email">adressé</a> au Congrès une lettre pour manifester leur opposition à tout projet qui viserait à étendre le mécanisme de garantie des dépôts bancaires. Ils estiment qu’une extension aggraverait l’aléa moral dans le secteur bancaire (baisse de l’incitation à une gestion prudente des risques) et accroîtrait excessivement les contributions prélevées auprès des banques.</p>d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4Brèves économique d'Autriche et de Slovénie - janvier à mars 2023+++ Forte inflation à +8,6 % en 2022 +++ Des revendications salariales élevées +++ La Bourse de Vienne enregistre un recul de 19 % en 2022 +++ Revalorisation conséquente du SMIC slovène +++ Réduction des activités de l'assembleur et équipementier austro-canadien Magna en Slovénie, etc.2023-03-20T00:00:00+01:00<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">AUTRICHE</h2>
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<p style="text-align: right;"><img class="marge" title="Chiffre_Autriche_Inflation_2022" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/0a8d27cc-2732-47fb-9c52-18f8ef8fd62b" alt="Chiffre_Autriche_Inflation_2022" width="320" height="202" /></p>
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<h2 style="text-align: left;">En bref....</h2>
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<h4>Les orientations du gouvernement pour la dernière année du mandat</h4>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement fédéral, composé des conservateurs et des Verts et dirigé par le chancelier (conservateur) Karl Nehammer et le vice-chancelier (vert) Werner Kogler, s’est réuni les 10 et 11 janvier en séminaire dans le but d’ajuster les priorités du programme de coalition aux nouvelles réalités qu’imposent la crise énergétique, l’invasion russe en Ukraine et la flambée des prix. Trois axes de travail ont été identifiés : (i) l’accélération des énergies renouvelables (EnR), (ii) le renforcement de l’économie et du marché du travail, (iii) la lutte contre la corruption. Grâce à un amendement de la loi sur l’évaluation de l’impact environnemental (<em>UVP-Novelle</em>), les procédures d'autorisation des grandes installations de production d’électricité seront accélérées. De plus, le projet de loi sur l’accélération des EnR a été présenté ; il prévoit une enveloppe de subventions pour les petites installations photovoltaïques de 600 M EUR en 2023 après 395 M EUR en 2022. S’agissant du marché du travail, le gouvernement entend pallier le manque de main-d’œuvre en (i) créant des incitations pour garder les seniors plus longtemps en emploi par des exonérations et des avantages fiscaux ; (ii) renforçant l’intérêt d’un cumul emploi/retraite ; (iii) augmentant la défiscalisation des heures supplémentaires ; (iv) prolongeant la prime de qualification, introduite en 2020, jusqu’à fin 2023. De plus, le gouvernement a présenté un nouveau projet de loi anti-corruption. A noter que, selon le dernier rapport du Groupe d’Etats contre la corruption (GRECO) du Conseil de l’Europe, l’Autriche présente de graves lacunes en matière de lutte et de prévention de la corruption.</p>
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<h2>Zoom sur...</h2>
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<h4>...Le discours à la Nation du chancelier autrichien ou le discours d’ouverture de la campagne électorale du chef des conservateurs (ÖVP) ?</h4>
<p style="text-align: justify;">Cette adresse de 90 minutes de M. Nehammer devant un aréopage des principales personnalités de l’ÖVP a repris de nombreux éléments déjà connus du programme du parti, comme la dénonciation de filets sociaux trop généreux ou la valorisation du travail. En revanche, il a passé en revue et réaffirmé les différents points du programme des conservateurs qu’il n’a pas été possible d’adopter avec le parti des Verts, tels la réforme de l’assurance chômage ou la minoration des aides sociales aux étrangers présents depuis moins de 5 ans en Autriche. En refusant la disparition en 2035 des véhicules neufs à moteur thermique, le chef des conservateurs autrichiens n’a pas hésité à bousculer son partenaire de coalition, l’accusant d’avoir fait échouer le plafonnement des loyers, et a ouvertement critiqué l’activisme de certains en faveur de la lutte contre le changement climatique, dénonçant une posture rétrograde et pouvant conduire à des résultats catastrophiques.</p>
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<h3>Prévisions et indicateurs</h3>
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<h5><strong>Croissance du PIB estimée à 5,0 % en 2022</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Les premières estimations de la croissance montrent que l’économie autrichienne a crû de 5,0 %, supérieure de 0,4 point à la prévision d’hiver de la Commission européenne. La croissance s’est surtout concentrée sur le 1<sup>er</sup> semestre en fort rebond après deux années de crise sanitaire. Les deux derniers trimestres de 2022 ont affiché une croissance faible (0,1 % au 3<sup>ème</sup> trimestre) voire une stagnation (au 4<sup>ème</sup> trimestre). Selon les économistes de l’institut de recherche économique Wifo, le secteur de la construction s’inscrirait en repli déjà depuis le début du second semestre 2022 et la conjoncture mondiale, actuellement en phase de ralentissement, affecterait également la production manufacturière en Autriche. Pour 2023, la Commission européenne estime la croissance à +0,5 %.</p>
<p style="text-align: justify;">Contrairement à la tendance engagée au sein de l’Union européenne, l’inflation ne faiblit pas en Autriche et continue de s’inscrire sur un haut palier, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) s’établissant à 11 % en février après 11,5 % en janvier (zone EUR : 8,5 % en février 2023). En 2022, l’inflation (IPCH) a atteint 8,6 % (FR = 5,9 % ; DE = 8,7 % ; UE = 9,2 %). Selon la Commission, l’inflation devrait ralentir en 2023 à 6,6 %.</p>
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<h5>Budget 2022 : l’exécution meilleure que prévu</h5>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère des Finances, l’exécution budgétaire 2022 a été meilleure qu’attendu, bien que marquée par les crises. Les dépenses ont été supérieures de 7,4 Mrd EUR (+7,1 %) à celles de 2021 pour atteindre 111,4 Mrd EUR dont 5,7 Mrd EUR au titre des mesures de lutte contre l’inflation, 3,8 Mrd EUR pour le financement de la réserve stratégique de gaz et 2,8 Mrd EUR pour couvrir la hausse du coût de la dette. Les recettes se sont élevées à 90,6 Mrd EUR, soit une hausse de 4,6 Mrd EUR (+5,3 %), dont 35,4 Mrd EUR pour la TVA (+15,5 %), 13,7 Mrd EUR pour l’impôt sur les sociétés (+38,7 %) et 5,9 Mrd EUR pour l’impôt sur les revenus (+31,2 %). Au total, l’Etat fédéral a enregistré un déficit de 20,8 Mrd EUR (2021 : 18 Mrd EUR), inférieur de 2,3 Mrd EUR par rapport au déficit prévu dans le budget.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h5>Les aides nuisibles à l’environnement comprises entre 4 et 5,6 Mrd EUR par an</h5>
<p style="text-align: justify;">Selon le rapport annuel sur les subventions (<em>Förderungsbericht 2021</em>) publié par le ministère des Finances, le montant des subventions accordées par l’Etat en 2021 a atteint 34,3 Mrd EUR soit 8,4 % du PIB (2020 : 9 %) contre une moyenne de 7 % en Union européenne et de 7,2 % en zone euro. Sur fond de crise sanitaire, les aides covid en faveur des entreprises ont représenté 60 % des subventions accordées par l’Etat.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans ce contexte, l’institut de recherche économique Wifo chiffre à 4 Mrd EUR minimum par an les aides nuisibles à l’environnement dont 61 % pour le transport. 63 % des aides nuisibles à l’environnement sont destinées aux entreprises, notamment sous forme de moindre taxation (<em>Mineralölsteue</em>r) du diesel (0,397 EUR par litre) par rapport à l’essence (0,482 EUR par litre), et 37 % aux ménages (notamment sous forme de l’abattement forfaitaire pour les trajets domicile-travail – <em>Pendlerpauschale</em>).</p>
<p style="text-align: justify;">A noter que, en octobre 2022, a été introduite en Autriche la taxe carbone qui s’élève en 2023 à 32,5 EUR par tonne de CO<sub>2</sub> soit 0,098 EUR supplémentaire par litre de diesel et 0,089 EUR supplémentaire par litre d'essence. Selon le Wifo, les aides nuisibles à l’environnement affichent actuellement une forte augmentation en raison des mesures de soutien face la hausse des prix énergétiques pour atteindre 14,5 Mrd EUR pour la période 2022-2026 dont 8,3 Mrd EUR pour le soutien aux entreprises (<em>Energiekostenzuschuss I+II</em>) et 3,6 Mrd EUR pour le soutien aux ménages (<em>Strompreisbremse</em>).</p>
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<p style="text-align: left;"><img class="marge" title="Aides_nuisibles_environnement" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/f419fec7-92ea-45ee-9d9f-9399d849f9b5" alt="Aides_nuisibles_environnement" width="456" height="289" /> </p>
<p style="text-align: right;"><img class="marge" title="Dispositifs_fiscaux_favorables_chgt_climat" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/fcec5eb9-e3a7-4ae0-a574-aa4dbe42f87c" alt="Dispositifs_fiscaux_favorables_chgt_climat" width="397" height="363" /></p>
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<h5>Le nombre de faillites en forte hausse pour retrouver le niveau d’avant-crise</h5>
<p style="text-align: justify;">En 2022, le nombre des faillites a augmenté de 58 % à 4 750, selon Statistik Austria, dont 1 080 pour les services, 840 pour la construction et 820 pour le commerce. Cette hausse s’explique par l’effet de rattrapage après le niveau bas de faillites observé pendant la pandémie. La plus grande faillite (138 M EUR) a été enregistrée par le constructeur de centrales électriques Bertsch Energy, suivi par le constructeur de machines et d’équipements industriels Christof Industries (109 M EUR). S’agissant des faillites personnelles, leur nombre a atteint 9 000 (+18 %).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Echanges</h3>
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<h5>Les exportations de la France vers l’Autriche ont poursuivi en 2022 leur croissance d’après-crise</h5>
<p style="text-align: justify;">Les exportations françaises vers l’Autriche ont poursuivi leur croissance déjà amorcée en 2021 et progressé en 2022 de 18,1 % (de 4,5 à 5,4 Mrd EUR). Les trois principaux postes d’exportation ont légèrement changé depuis 2021 : tandis que les matériels de transport se sont tout juste maintenus à la première place (729 M EUR en 2022), les produits métallurgiques et métalliques se sont désormais classés en deuxième position (727 M EUR) devant les produits chimiques, parfums et cosmétiques (641 M EUR). La croissance des ventes sur ces trois postes s’est avérée inégale : alors que les matériels de transport ont plutôt stagné (+2,5 %) et que les produits chimiques, parfums et cosmétiques ont connu une augmentation non négligeable (+16,4 %), les produits métallurgiques et métalliques ont présenté une accélération remarquable tant en valeur relative (+49 %) qu’absolue (+239 M EUR).</p>
<p style="text-align: justify;">Viennent ensuite les exportations de machines industrielles et agricoles qui, malgré une hausse de 9,9 %, sont passées de la troisième à la quatrième position (580 M EUR). Ce poste est concurrencé par celui des produits pharmaceutiques, en raison de la croissance soutenue des ventes (+12,6 %, 548 M EUR).</p>
<p style="text-align: justify;">.</p>
<h5>Exportinvest Green Energy – un nouveau dispositif de financement pour les exportateurs</h5>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Finances et la banque OeKB (<em>Oesterreichische Kontrollbank</em>) ont informé mi-février qu’ils mettent à disposition des entreprises exportatrices un nouveau dispositif de financement pour un montant total de 3 Mrd EUR. Les entreprises dont le taux d'exportation est supérieur à 20 % et investissant au moins 2 M EUR dans la conversion de sources d'énergies fossiles en énergies renouvelables (EnR) sur leur site en Autriche peuvent désormais profiter des conditions avantageuses de financement du programme dit <em>Exportinvest Green Energy</em>.</p>
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<h3>Politique économique et sociale</h3>
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<ul>
<li>
<h5>Emploi : une polémique lancée sur le temps partiel</h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">La polémique lancée par le ministre du Travail et de l’économie Martin Kocher (sans étiquette) à la mi-février dans l’optique de combler le manque de main-d’œuvre ne faiblit pas. Afin de renforcer l’attractivité de l’emploi à temps plein, le Ministre évoquait une éventuelle réduction des prestations sociales versées aux salariés à temps partiel. Face à la critique massive des partenaires sociaux, le Ministre s’est vu contraint de réviser ses propos. Les médias rapportent que le problème majeur reste le manque de structures pour l’accueil des enfants et la fiscalité. Mais bien souvent, l’assistance à des personnes en perte d’autonomie peut également être un facteur de recours au temps partiel.</p>
<p style="text-align: justify;">Le parti libéral NEOS (groupe Renew au PE) a proposé ce 7 mars, d’une part, la mise en place d’une « prime au temps plein » prenant la forme d’une déduction fiscale de 100 EUR par mois de travail à temps plein avant tout destinée aux jeunes employés, de l’autre, une augmentation du nombre d’heures supplémentaires défiscalisées, qui passerait de 10 à 20. De son côté, la fédération de l’industrie <em>Industriellenvereinigung</em> (IV, homologue du MEDEF) estime qu’une réduction du temps de travail ne serait pas la solution adéquate, car elle générerait une hausse des coûts du travail. </p>
<h5>Négociations salariales de printemps</h5>
<p><strong>Premiers débrayages et une progression des salaires de 12,9 % exigée</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les négociations salariales de printemps viennent de débuter avec des débrayages de quelques heures du personnel de bord de la filiale autrichienne de Lufthansa, Austrian Airlines, provoquant des retours et des annulations de vols court courrier. Il s’agit pour les 3 200 salariés (personnel de cabine et pilotes) d’augmenter la pression sur la direction après 10 séances de négociations sans résultat.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, les syndicats représentant les quelques 60 000 salariés de l’industrie électrique et électronique réclament une hausse des salaires de 12,9 %, mettant en avant l’inflation de 9,5 % sur les 12 derniers mois et la croissance de 5 % en 2022.</p>
<p style="text-align: justify;">Les salariés du secteur de l’industrie du bois et des scieries ont réussi à obtenir une hausse salariale de 9,8 % à compter du 1<sup>er</sup> mai tandis que les employés du secteur de la lutte contre les nuisibles ont eu une revalorisation de 9,7 % dès le 1<sup>er</sup> mars.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, après des négociations menées à leur terme le 22 février, le secteur touristique, qui emploie plus de 230 000 salariés, verra les salaires progresser de 9,3 % à compter du 1<sup>er</sup> mai. Le salaire mensuel minimum de la branche atteindra alors 1 860 EUR bruts pour un employé qualifié.</p>
<p style="text-align: justify;">Au-delà des revalorisations salariales, les organisations syndicales réclament également des jours de congés supplémentaires selon l’ancienneté (+1 par tranche de 5 ans), une réduction du temps de travail hebdomadaire à 36 heures pour les salariés postés et une plus grande flexibilité dans le choix entre temps de loisirs et revalorisation salariale.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<ul>
<li>
<h5>Affaires sociales</h5>
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</ul>
<p><strong>L’écart de salaire horaire brut moyen est de 18,8 % entre les hommes et les femmes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La journée des droits de la femme du 8 mars a été l’occasion de rappeler que, en 2021, la rémunération brute horaire moyenne des femmes était en Autriche 18,8 % plus faible que celle des hommes. Cet écart se situe à un niveau supérieur à la moyenne de l’UE (12,7 %) ainsi qu’à celui de l’Allemagne (17,6 %) et de la France (15,4 %), mais est en repli continu depuis dix ans (2011 : 23,5 %). Le gouvernement de coalition a demandé en session parlementaire à la ministre de la Condition féminine Susanne Raab (conservatrice) de soutenir « la visibilité et l’autonomie des femmes âgées », une proposition jugée « vide de sens » par les partis d’opposition socialiste (SPÖ) et d’extrême-droite (FPÖ).</p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
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<ul>
<li>
<h4>Secteur financier</h4>
</li>
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<h5><strong>L’année boursière 2022 s’achève sur une baisse de 19 %</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Après la hausse de 39 % en 2021, l’indice ATX a reculé de 19 % au cours de l’année boursière 2022, le montant des transactions restant stable à 72 Mrd EUR. Parmi les vingt entreprises de l’ATX, des performances négatives ont été notamment enregistrées par le producteur de cellulose et de fibres <em>Lenzing</em> (-55 %) qui souffre des perturbations sur les marchés de l'énergie et des matières premières, et la banque <em>Raiffeisen Bank International</em> (-40 %) pénalisée pour son fort engagement en Russie et en Ukraine. S’agissant des gagnants, le leader mondial de la fabrication d’équipements destinés au forage des gisements pétroliers et gaziers <em>Schoeller-Bleckmann Oilfield Equipment</em> se trouve en tête de liste avec +89 % (à noter que le groupe pétrolier et gazier <em>OMV</em> a perdu 2,4 %), suivi par l’équipementier industriel <em>Andritz</em> (+19,55 %). Aucune introduction en bourse a été effectuée en 2022 à la bourse de Vienne.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Bourse_de_Vienne_2022" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/ba5341da-5dab-4d36-8929-123aab03174b" alt="Bourse_de_Vienne_2022" width="462" height="326" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h5><strong>Le montant des fonds d’investissement durable a fortement progressé en 2022</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Selon l’Association des sociétés autrichiennes d’investissement <em>VÖIG</em>, le total des fonds gérés par les entreprises de gestion d’actifs en Autriche a reculé en 2022 à 187,7 Mrd EUR soit une baisse de 14 %. <em>Erste Asset Management</em> est la première société de gestion d’actifs en Autriche avec une part de marché de 21 %, suivie par <em>Raiffeisen Kapital-Anlagegesellschaft</em> (19 %) et <em>Amundi Austria</em> avec un volume géré de 22,7 Mrd EUR soit une part de marché de 12 %. En revanche, les fonds d’investissement immobilier enregistrent une augmentation de 2,5 % pour atteindre 11 Mrd EUR. S’agissant des fonds d'investissement durable, leur montant a fortement progressé (+11 %), passant de 77,5 Mrd EUR en 2021 à 81,6 Mrd EUR en 2022. La performance sur un an des fonds d'actions durables a été de -15 %, celle des fonds d’investissement immobilier durable de +2,1 %.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<li>
<h4>Industrie</h4>
</li>
</ul>
<h5><strong>Sous-traitance automobile : le groupe ZKW réduit ses effectifs en Basse-Autriche et renforce sa présence à l’étranger</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L’équipementier automobile <em>ZKW Group</em>, qui avait été repris en 2018 par le groupe sud-coréen <em>LG</em>, a annoncé fin février vouloir supprimer 600 des 2 600 emplois sur le site de Wieselburg en Basse-Autriche. Selon les explications du groupe, l'industrie automobile en Europe de l’Ouest est confrontée à plusieurs défis structurels tels que la pression accrue sur les prix dans l'ensemble du secteur, la désindustrialisation croissante de l'Europe occidentale et les coûts salariaux élevés. Le problème se serait aggravé et accéléré, entre autres, par les énormes coûts énergétiques, l'inflation élevée, les augmentations des coûts des matériaux et la fragilité des chaînes mondiales d'approvisionnement. <em>ZKW</em> prévoit d’augmenter ses capacités de production en Chine, au Mexique et en Slovaquie. En 2022, le chiffre d’affaires a atteint 1,36 Mrd EUR, le nombre d’employés s’élevant à 10 000 sur douze sites.</p>
<h5><strong> </strong><strong>L'Autriche – championne de la production et du commerce de skis</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Selon Eurostat, les Etats membres de l'UE ont produit 3,6 millions de paires de skis et de snowboards en 2021 (+3 % par rapport à 2020) dont près de la moitié (1,6 million) en Autriche. S’agissant des exportations, l’Autriche a été le plus grand exportateur de skis et de snowboards avec plus d'un tiers des exportations européennes (2 029 000 paires de skis et snowboards, soit 35 %), suivie de la France (648 700, 11 %) et de la Bulgarie (630 800, 11 %).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Production_européenne_ski_2021" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/a2cc2d76-7602-4480-a95d-8cce6ef49dfc" alt="Production_européenne_ski_2021" width="569" height="407" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<ul>
<li>
<h4>Transports</h4>
</li>
</ul>
<h5><strong>Le transport aérien en 2022 à 75 % du niveau de l’année record 2019</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L’aéroport de Vienne a accueilli 23,7 millions de passagers en 2022 soit plus que le double par rapport à 2021 et les trois quarts par rapport à l’année record 2019. Le nombre de vol a augmenté de près de 70 % entre 2021 et 2022 pour atteindre environ 188 400, les vols de fret reculant de 4 % pour atteindre 250 600. Le bénéfice net est passé de 6,6 M EUR à 128,1 M EUR, le chiffre d'affaires ayant augmenté de plus de 70 % pour atteindre 692,7 M EUR. Pour l’ensemble des six aéroports autrichiens, <em>Statistik Austria</em> compte 26,5 millions de passagers (+137,4 %). Le volume de fret a en revanche diminué de 3,0 % pour atteindre 214 842 tonnes.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, avec l’accord du ministère du Travail et de l’économie, le fonds australien IFM a racheté aux petits actionnaires de l’aéroport de Vienne leurs actions pour 34 EUR par action ce qui a porté sa participation de 39,9 à 43,37 %. Les Länder de Vienne et de Basse-Autriche en détiennent chacun 20 % + 4 actions, la part de la fondation des employés s’élevant à 10 %. Le flottant s’est réduit à 6,63 %.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Bilan_aeroport_VIE_2022" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/b5e47021-f813-48c9-b775-81026236b981" alt="Bilan_aeroport_VIE_2022" width="319" height="393" /></p>
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<h5><strong>ASFINAG : Les recettes de péage dépassent le niveau d’avant crise</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L’entreprise publique ASFINAG (<em>Autobahnen- und Schnellstrassenfinanzierungs-AG</em>) qui gère le réseau routier à haut débit a prélevé des péages en 2022 à hauteur de 2,53 Mrd EUR (contre 2,38 Mrd EUR en 2021 et 2,31 Mrd EUR avant la crise covid en 2019). Le trafic des poids lourds a augmenté de 0,5 %, tandis que celui des véhicules légers était en hausse de 10,1 %. Le bénéfice net d’ASFINAG a atteint 822 M EUR contre 755 M EUR en 2021 dont, comme l’année dernière, 200 M EUR sont versés à l’Etat sous forme de dividende. L’entreprise prévoit pour 2023 un recul des bénéfices en raison de la hausse des frais de personnel (+10 %) et des prix de l’énergie (+50 %) et annonce vouloir investir 200 M EUR dans des installations PV le long des autoroutes. De plus, lors d’une conférence de presse le 12 décembre dernier avec la ministre des Transports, Leonore Gewessler (Les Verts), ASFINAG a annoncé vouloir renforcer son offre de bornes de recharge électrique sur les autoroutes avec l’objectif en 2030 de 1 500 bornes de 150 kW minimum pour les véhicules légers et, pour les poids lourds, des bornes de 1 MW ainsi que des bornes de recharge nocturne.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h5><strong>La part des véhicules électriques continue à augmenter</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">En 2022, les immatriculations de véhicules particuliers neufs ont baissé de 10 % pour atteindre 215 000 dont 36 % de véhicules à essence (-14 %) et 22 % de véhicules diesel (-17 %). 41 % des nouvelles immatriculations, soit 88 000, sont des véhicules à propulsion alternative (+3,5 %) dont 40 700 véhicules hybrides essence/électriques (-5,5 %) et 34 100 véhicules électriques (+2,4 %). La part des immatriculations de véhicules neufs électriques a atteint 16 %. Ces derniers sont achetés à 79 % par des sociétés. Au total, fin 2022, 5,15 millions de voitures particulières étaient immatriculées en Autriche, soit une augmentation de 0,3 % par rapport à l'année précédente.</p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Transports continue en 2023 son offensive en faveur de l’e-mobilité qui prévoit des subventions de respectivement 5 000 EUR et 2 500 EUR pour l’achat de véhicules à propulsion électrique et de véhicules hybrides rechargeables par des personnes privées. La subvention en faveur des sociétés a été supprimée. Par ailleurs, en 2022, l’indice des prix de l’achat, de l’utilisation, de l'entretien et de la réparation des véhicules particuliers a augmenté de 17,2 %, après une hausse supérieure à la moyenne de 6,8 % en 2021, selon <em>Statistik Austria</em>. Cette évolution s’explique notamment par la hausse des prix des carburants (+42,0 % en 2022 et +17,3 % en 2021). En outre, les prix à l’achat des voitures ont fortement augmenté : ceux des véhicules d'occasion de 21,5 % (2021 : +3,7 %) ; ceux des voitures neuves de 7,9 % (2021 : +3,2 %). Les prix de réparation des moyens de transport privés ont augmenté de 5,2 % (2021 : +4,0 %).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Nouvelles_immatriculations_VL_2022" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/45bc621d-4891-4e5c-9b4c-f7ae9e70482f" alt="Nouvelles_immatriculations_VL_2022" width="361" height="383" /></p>
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<ul>
<li>
<h4>Energie et environnement</h4>
</li>
</ul>
<h5><strong>Le gouvernement amplifie son dispositif d’aide aux entreprises et aux ménages affectés par la hausse des prix de l’énergie</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">A la demande des milieux économiques, inquiets du large périmètre des aides aux entreprises mises en place par le gouvernement allemand, et soucieux de préserver la compétitivité des entreprises autrichiennes, le gouvernement a décidé d’amplifier son dispositif d’aide aux entreprises affectées par la hausse des prix de l’énergie grâce à des compensations en hausse, une procédure simplifiée et un montant par entreprise pouvant atteindre 150 M EUR. Le coût total de cette nouvelle tranche d’aides est estimé à 7 Mrd EUR. Cette mesure a été adoptée le 31 janvier par la chambre basse du Parlement. Parallèlement a été votée à la majorité des deux tiers une enveloppe de 558 M EUR en faveur des ménages pour atténuer la hausse des coûts du réseau électrique dont 80 % seront déduits de leurs factures d’électricité. De plus, le Bund mettra à disposition des Länder une dotation spécifique unique de 450 M EUR afin de leur permettre d’aider les ménages à couvrir leurs coûts de chauffage et de logement.</p>
<p><strong> </strong></p>
<h5><strong>L’Autriche a atteint son objectif européen de gaz à effet de serre (GES) en 2021</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L’ensemble des émissions autrichiennes de GES en 2021 ont augmenté de 4,9 % par rapport à l'année précédente pour atteindre 77,5 millions de tonnes équiv. CO<sub>2</sub> selon l’office fédéral de l’Environnement (<em>Umweltbundesamt</em>) dans son bilan des rejets de CO<sub>2</sub> de l’Autriche. Malgré cette hausse, l’Autriche a atteint son objectif européen pour 2021. Avec 48,8 millions de tonnes équiv. CO<sub>2</sub>, le total des émissions de gaz à effet de serre hors ETS est supérieur de 32,8 kilotonnes (+0,07 %) à l’objectif intermédiaire annuel. Pour 2022, l’office fédéral de l’Environnement prévoit une baisse significative des émissions d'environ 5 %, due principalement à la crise énergétique et à la diminution de la consommation de diesel et de gaz naturel qui en découle.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, le 26 janvier, la Commission a demandé à 14 Etats membres dont l’Autriche de respecter leurs engagements en matière de réduction de plusieurs polluants atmosphériques, comme l'exige la directive 2016/2284. L’Autriche est tenue d'établir un programme national de lutte contre la pollution atmosphérique afin de montrer comment ses engagements de réduction sont respectés.</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Emissions_GES_2005-2021" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/7210d5af-2a44-43a2-8e9d-265037d16daf" alt="Emissions_GES_2005-2021" width="409" height="334" /></p>
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<ul>
<li>
<h4>Tourisme</h4>
</li>
</ul>
<h5><strong>Nuitées des touristes en Autriche : l’année 2022 parmi les top cinq</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Avec 136,9 millions de nuitées, l’année 2022 est marquée par un rattrapage solide du tourisme, mais insuffisant pour retrouver le niveau d’avant-crise (+72,1 % en glissement annuel mais -10,3 % par rapport à 2019). En termes d’origine, la distribution des nuitées en 2022 est de 28 % pour les Autrichiens et 72 % pour les étrangers. Parmi ces derniers, l’Allemagne occupe la première place, représentant 54,5 % des touristes étrangers sur l’année 2022 (plus de 53 millions de nuitées), suivie des Pays-Bas avec 10,2 %. La France se retrouve à la 12<sup>ème</sup> place avec 1,4 % des nuitées étrangères. Par rapport à l’année record 2019, on observe un recul de 2,7 % pour les touristes autrichiens et de 13 % pour les touristes étrangers. Le recul est particulièrement fort pour les touristes asiatiques (-75 %) et américains (-25 %). S’agissant des touristes russes qui étaient au nombre de 1,2 million en 2019, on observe une diminution de 88 %.</p>
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<ul>
<li>
<h4>Agriculture</h4>
</li>
</ul>
<h5><strong>Mercosur : le ministre (conservateur) de l’Agriculture réaffirme la position de refus de l’Autriche</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le projet d’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur crée des dissensions au sein du parti conservateur du chancelier Karl Nehammer, les ministres de l’économie Martin Kocher (sans étiquette mais nommé sur un portefeuille tenu par les conservateurs), et de l’agriculture Norbert Totschnig, affichant des positions nettement opposées. Les Verts, en coalition avec les conservateurs, ont, par la voix du vice-chancelier Werner Kogler, rappelé leur opposition à l’accord de libre-échange ainsi que la motion contraignante adoptée par le Parlement en 2021, donnant instruction au gouvernement de s’opposer à la signature de l’accord en l’état.</p>
<h5><strong>Interdiction des néonicotinoïdes : l’arrêt de la CJUE reste incompréhensible pour les betteraviers</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Face à l’arrêt rendu le 19 janvier par la Cour de justice de l’Union européenne, interdisant les autorisations dérogatoires que les Etats membres pouvaient délivrer, autorisant ainsi l’utilisation de certains néonicotinoïdes pour l’enrobage des semences de betterave, les betteraviers autrichiens déplorent « l’hypocrisie et le double langage de l’UE » à laquelle ils reprochent de « vouloir se draper d’un manteau écologique et d’ouvrir parallèlement la porte aux importations de pays tiers produisant selon des standards bien moins exigeants ». Le principal syndicat agricole autrichien mise également sur l’action en France de la FNSEA auprès du gouvernement en vue d’obtenir des réponses concrètes sur ces importations.</p>
<h5><strong>Aides Corona : 161 M EUR versées au secteur agricole</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le secteur agricole a pu bénéficier de versements à hauteur de 161 M EUR jusqu’à fin 2022, au titre du fonds d’aides d’urgence (Härtefallfonds). Quelque 71,1 M EUR ont été versés dans le cadre des activités agricoles et forestières et près de 90 M EUR dans le cadre des activités connexes comme l’agrotourisme. Au total, ce sont plus de 16 700 ayants-droits du secteur qui ont ainsi été soutenus, dont 40 % au Tyrol et 15 % dans le Land de Salzbourg.</p>
<h5><strong>Etiquetage de l’origine : une obligation d’information dans la restauration collective</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">A compter du 1er septembre, la restauration collective (cantine, foyer, restaurant administratif, restauration dans les milieux hospitalier et scolaire, etc.) aura l’obligation d’indiquer la provenance de certains produits agricoles comme les œufs, le lait et ses dérivés et la viande. Dans ce dernier cas, l’étiquetage devra indiquer le pays de naissance, d’élevage et d’abattage de l’animal. L’affichage devra être clair, visible et lisible. Il s’agit là d’un des engagements pris par le gouvernement dans son programme de coalition. Comme l’ont fait remarquer les ministres Norbert Totschnig (agriculture ; parti conservateur) et Johannes Rauch (santé, bien-être animal et protection du consommateur ; les Verts), 2,2 millions de plats préparés sont servis quotidiennement en Autriche : la transparence obtenue par ce dispositif sert autant les consommateurs que les agriculteurs. Les ministres se montrent confiants que la restauration collective profitera de cette obligation pour mieux valoriser les produits régionaux par un affichage plus détaillé. L’ancienne ministre de l’agriculture, Mme Elisabeth Köstinger (parti conservateur), s’était opposée, au début des négociations entre les partis coalisés, à étendre l’obligation au secteur gastronomique.</p>
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<h3 style="text-align: justify;">Relations bilatérales</h3>
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<h5><strong>Les nouvelles rames d’Alstom pour la desserte régionale Vienne-Baden sont mises en circulation</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le groupe Alstom, fournisseur des tramways « Flexity » pour la ville de Vienne où il dispose d’un site de production, se félicite d’avoir obtenu juste avant Noël l'autorisation d’exploitation des nouvelles rames pour la ligne <em>Badner Bahn</em> entre l’Opéra de Vienne et la ville de Baden au sud de la capitale. Au cours du premier trimestre 2023, la tranche des 18 trains à plancher surbaissé devrait être entièrement livrée. Les nouvelles rames remplaceront les anciennes rames à plancher haut. Outre l'accessibilité et la climatisation, les nouvelles rames offrent des places assises supplémentaires, plus d'espace pour les poussettes et les fauteuils roulants, le wifi ainsi que des prises électriques et des possibilités de recharge USB pour les smartphones, les tablettes et les ordinateurs portables. En 2022, les trains de la <em>Badner Bahn</em> ont transporté 12,6 millions de passagers (+22 %).</p>
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<h5><strong>VINCI Energies a acquis l’essentiel des activités de services IT de Kontron</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">VINCI Energies a finalisé fin décembre l’acquisition de la majeure partie des activités de services IT de Kontron (précédemment S&T), un des principaux acteurs dans le domaine des objets connectés en Europe, sis à Linz. Le périmètre de la transaction recouvre onze Etats d’Europe centrale et orientale. Grâce à cette acquisition, VINCI Energies – au travers de sa marque dédiée Axians – se renforce sur le marché européen des TIC en intégrant un CA d’environ 360 M EUR et 1 600 nouveaux collaborateurs.</p>
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<h5 style="text-align: justify;"><strong>Wienerberger envisage l’acquisition des activités de Terreal</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le leader dans la fourniture de matériaux de construction et de solutions durables d’infrastructure Wienerberger a annoncé en fin d’année 2022 avoir formulé une offre visant à acquérir la majeure partie des activités de Terreal, fournisseur dans le domaine des produits de couverture dédiés à la rénovation et à la réparation, qui a son siège en France. Le périmètre de l’opération comprend les activités de Terreal en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne et aux Etats-Unis. Les activités en Autriche, en Pologne et en Hongrie resteraient dans les mains des actionnaires actuels de Terreal. L’acquisition générera un chiffre d’affaires annuel supplémentaire d’environ 740 M EUR et portera sur 29 sites.</p>
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<h5><strong>Coopération tripartite dans l’analyse des marchés agroalimentaires</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Les institutions publiques française, autrichienne et allemande, compétentes pour la collecte et la publication de données relatives aux produits agroalimentaires, <em>FranceAgriMer</em>, <em>AgrarMarkt Austria</em> (AMA) et <em>Bundesanstalt für Landwirtschaft und Ernährung</em> (BLE) ont renouvelé en mars l’accord de coopération les liant depuis plusieurs années. Cela a été l’occasion d’échanger sur le règlement européen sur la transparence du marché. Le but de cette coopération est de renforcer la fiabilité des collectes de données et d’en dégager une analyse renforcée mais également d’échanger sur les méthodes permettant de mieux remplir la mission d’information des acteurs agricoles dans un contexte de crise.</p>
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<p style="text-align: center;">***</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Tableau_macro_AT_MAR23" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/8fe083fd-57b4-48c5-98ae-1fff075e19ba" alt="Tableau_macro_AT_MAR23" width="845" height="706" /></p>
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<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">SLOVENIE</h2>
</div>
<p style="text-align: right;"><img class="marge" title="Chiffre_retenir_SI_Deficit" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/c6f4a6f6-028f-4858-aaf3-d4ab62b6fb4d" alt="Chiffre_retenir_SI_Deficit" width="318" height="205" /></p>
<p> </p>
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<h2>Zoom sur...</h2>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">Le niveau d’inflation a amplement dépassé les prévisions faites pour 2022. Si l’IMAD, principal institut slovène de conjoncture, prévoyait en avril 2022 une inflation en g.a. à 6,4 % (une estimation revue à 8,9 % en juillet 2022), il constate finalement dans son dernier rapport que celle-ci a atteint 10,3 % en g.a. en décembre 2022, soit son plus haut niveau depuis 20 ans. Celle-ci a principalement été alimentée par la hausse des prix de l’alimentation (18,6 % en g.a.) ainsi que par ceux du gaz et autres carburants (18 % en g.a.). Cependant, bien que l’inflation ait légèrement diminué en janvier (-0,3 p.p. par rapport à décembre) le gouverneur de la Banque centrale slovène Boštjan Vasle estime que celle-ci est loin d’être maîtrisée. Ce dernier se dit déterminé à soutenir l’augmentation des taux d’intérêt directeurs par la BCE.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Prévisions et indicateurs</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">Le PIB de la Slovénie, corrigé des variations saisonnières, a augmenté de 5,7 % en 2022 selon les données publiées en février par l’Office des statistiques. Cette croissance a été tirée par les dépenses de consommation finale et la formation brute de capital, tandis que le commerce extérieur a eu un impact négatif puisque les importations ont cru à un rythme plus rapide que les exportations.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Finances publiques</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">La Slovénie a émis le 4 janvier des obligations à dix ans pour un montant de 1,25 Mrd EUR. Celles-ci seront exclusivement allouées au financement de projets axés sur le développement durable. C’est la deuxième fois que le gouvernement a recours à ce type de titre, la première émission d’obligations consacrées à la transition verte datant de fin juin 2021. </p>
<p style="text-align: justify;">Selon les données publiées par le ministère des Finances début janvier, le déficit budgétaire pour 2022 a atteint un peu moins de 1,4 Mrd EUR, en baisse de 55 % par rapport à l’année précédente. Il atteint ainsi 2,8 % du PIB, soit un point de pourcentage de moins que le taux initialement annoncé par les prévisionnistes.</p>
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<h3>Europe</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">Le 2 mars dernier, la Commission européenne a approuvé le régime slovène d’aide aux PME d’un montant de 1,5 M EUR. Censées apporter un soutien financier aux PME les plus affectées par la guerre en Ukraine, les aides prendront la forme de subventions directes accordées avant le 31 mars et dont le montant ne pourra dépasser les 100 000 EUR par entreprise. Cette décision intervient un peu moins d’un mois après que la Commission a approuvé le projet du gouvernement slovène de débloquer une enveloppe de 100 M EUR d’aides à destination d’entreprises touchées par l’augmentation de leurs coûts dans les secteurs de la fruiticulture, de l’horticulture et de l’élevage de porcs.</p>
<p style="text-align: justify;">Le 9 mars, le ministère des Finances et la représentation de la Commission européenne en Slovénie ont organisé une conférence au centre de congrès de Brdo. Les panelistes, parmi lesquels figuraient Paolo Gentiloni, commissaire européen à l’Économie et Paschal Donohoe, président de l’Eurogroupe, étaient invités à débattre sur la réforme du cadre de gouvernance économique de l’Union européenne.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3 style="text-align: justify;">Politique économique et sociale</h3>
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<ul>
<li>
<h5>Salaire minimum</h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Le ministre du Travail, Luka Mesec, a annoncé le 12 janvier que le salaire minimum légal serait désormais fixé à 878 EUR net par mois, en hausse de 100 EUR par rapport à l’année précédente. Le salaire minimum brut augmente de 12 % pour atteindre 1 203,36 EUR, après avoir augmenté de 4,9 % l'année précédente. Cette hausse substantielle du coût du travail est la plus importante enregistrée depuis 10 ans. Rapidement, les entreprises ont fait part de leur inquiétude quant à l’impact que cette hausse aurait sur leurs performances, déjà fortement dégradées par la crise énergétique. Certains craignent également que cette hausse n'augmente la pression pour que d'autres salaires soient également revalorisés, ce qui alimenterait potentiellement l'inflation.</p>
<ul>
<li>
<h5>Pensions et retraites</h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">En début d’année, l'Institut slovène d'assurance retraite et invalidité (ZPIZ) avait décidé de revaloriser les pensions de 5,2 % en 2023 selon le mode de calcul habituel. Suite à cette décision, la pension minimale garantie après 40 années de cotisation s’élevait donc à 688 EUR pour 2023, un montant légèrement inférieur aux 700 EUR initialement prévus par l’accord de coalition. Cependant, ce dernier montant sera finalement atteint à compter du 1er avril puisque le ZPIZ a accédé à la demande de l’Union des associations de retraités (ZDUS) de procéder à un ajustement supplémentaire pour faire face à l’inflation. L’ensemble des retraites bénéficieront ainsi d’une augmentation supplémentaire de 3,5 %, portant la pension minimale à 712 EUR.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
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<ul>
<li>
<h5>Secteur financier</h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">L’autorité slovène de régulation des marchés a autorisé le 1<sup>er</sup> février dernier le rachat de la banque NKBM par le groupe hongrois OTP, plus d’un an et demi après la signature du contrat d’acquisition, conclu en mai 2021. OTP possédait déjà une part de marché de 8,2 % en 2021, obtenue grâce au rachat en décembre 2019 de SKB Bank (ex-filiale de la Société Générale) pour un montant de 323 M EUR. Avec l’acquisition de NKBM, il détient à présent une part de marché de 29,6 %, passant ainsi devant NLB et devenant le nouveau numéro un du secteur bancaire slovène.</p>
<p style="text-align: justify;">D’après les résultats d’une enquête commandée par <em>Advantage Austria Ljubljana</em>, l’antenne en Slovénie de la Chambre autrichienne de commerce et d’industrie, la Slovénie demeure une destination attractive pour les investisseurs autrichiens. L’enquête, menée fin 2022 auprès d’un panel de 55 entreprises détenues par des Autrichiens, révèle que 78 % d’entre elles considèrent la Slovénie comme telle. En 2021, avec un stock d’IDE valorisé à plus de 2,8 Mrd EUR en Slovénie, l’Autriche constituait ainsi le premier investisseur dans le pays.</p>
<ul>
<li style="text-align: justify;">
<h5>Transports</h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Depuis le 1<sup>er</sup> janvier, le port de Koper accorde une réduction des droits portuaires aux bateaux considérés comme « respectueux de l’environnement » par l’<em>Environmental Ship Index</em> (ESI). Impliquant une baisse comprise entre 5 et 10 % desdits droits, cette mesure entend encourager la décarbonation des chaînes d’approvisionnement.</p>
<p style="text-align: justify;">Le 27 janvier dernier, le gouvernement a adopté un projet de loi destiné à améliorer la connectivité aérienne de la Slovénie, qui connaît un déclin considérable ces deux dernières années, une chute jugée indissociable de la faillite en septembre 2019 du seul transporteur national <em>Adria Airways</em>. À titre d’exemple, on recensait en août 2022 42 % de vols en moins qu’en août 2019. Pour y remédier, une enveloppe annuelle de 5,6 M EUR sera ainsi allouée à différentes mesures de relance pour une durée de trois ans. En attendant l’approbation de la Commission européenne, différentes options sont sur la table. Si le communiqué de presse du gouvernement précise que les subventions (allègement de la redevance aéroportuaire) seront probablement allouées aux transporteurs pour de nouvelles liaisons ou des vols plus fréquents sur des liaisons existantes, un groupe de travail réfléchit également à la création d’une nouvelle compagnie aérienne nationale.</p>
<p style="text-align: justify;"><em>Luka Koper</em>, exploitant du seul port maritime de Slovénie, a clôturé son exercice de 2022 avec des résultats records. Le chiffre d'affaires net a augmenté de 37 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 313,5 M EUR tandis que le bénéfice net a plus que doublé (+133 %) pour atteindre 74,2 M EUR. Le flux de marchandises en transit a quant à lui augmenté de 12 %, permettant au port de franchir le cap historique du million d’EVP traités en l’espace d’un an (+2 % en g.a.).</p>
<ul>
<li>
<h5>Energie et environnement</h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Pour la deuxième année consécutive, en 2021, la Slovénie n'a pas atteint l’objectif européen fixé à 25 % de part d’énergies renouvelables (EnR) dans la consommation finale brute d'énergie. La part d’EnR a en effet atteint 24,64 % en 2021, en légère hausse par rapport à 2020 où elle représentait 24,16 % de la consommation finale. Afin d’assurer la part manquante dans son bilan (0,36 p.p.) et ainsi répondre aux exigences européennes, la Slovénie a donc conclu un accord avec la République tchèque, qui a dépassé l’objectif de 25 %. Cette dernière a ainsi pu procéder au transfert statistique de 208 GWh d’EnR, vendus à la Slovénie pour un montant de 2 M EUR.</p>
<p style="text-align: justify;">Le premier groupe énergétique de Slovénie, <em>GEN Energija</em>, a réalisé un chiffre d’affaires de 4,1 Mrd EUR en 2022, soit 600 M EUR de plus qu’en 2021. Le bénéfice net s’est cependant établi à seulement 23 M EUR, en baisse de 82 M par rapport à l’année précédente. L’activité de la compagnie publique d’électricité a en effet été affectée par la baisse de la production des centrales hydroélectriques due à la sécheresse, par l'achat d'énergie de remplacement pendant l'arrêt de la centrale de Krško ainsi que par le plafonnement des prix pour les ménages et les PME.</p>
<ul>
<li>
<h5>Industrie et innovation</h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">2022 a été une année moins favorable pour le secteur automobile en Slovénie. À cause d’une production insuffisante de véhicules neufs, les ventes de voitures ont enregistré une baisse de 14,2 % par rapport à l’année précédente et ainsi atteint leur niveau le plus bas depuis 20 ans avec 46 339 voitures nouvellement immatriculées dans le pays. Selon l’Association slovène de l’automobile (AZMS), l’industrie a particulièrement souffert de la guerre en Ukraine, qui a entraîné une augmentation des prix et des délais de livraison à cause des difficultés rencontrées pour se procurer des composants, en particulier des semi-conducteurs. En termes de ventes, <em>Renault</em> constitue la troisième marque la plus populaire (8,6 % de parts de marché) après <em>Volkswagen</em> et <em>Škoda</em>. À noter cependant que les ventes de véhicules électriques augmentent par rapport à 2021, affichant une hausse de près de 12 % sur la période.</p>
<p style="text-align: justify;">Face à un marché perturbé et une baisse de la demande, la multinationale austro-canadienne <em>Magna</em> a annoncé le 1<sup>er</sup> mars qu’elle cesserait ses activités de production en Slovénie. L’activité de l’atelier de peinture de carrosserie automobile qui avait commencé en 2019 à Hoče, près de Maribor, sera ainsi désormais entièrement réalisée sur leur site autrichien, à Graz. 50 des 158 employés du site slovène resteront cependant sur place pour soutenir l’activité du centre de développement que l’entreprise compte y installer.</p>
<p style="text-align: justify;">Le chiffre d’affaires du groupe pharmaceutique slovène <em>Krka</em> s’est élevé à 1,7 Mrd EUR en 2022. En hausse de 10 % par rapport à l’année précédente, c’est le chiffre d’affaires le plus élevé jamais réalisé par le groupe. Le bénéfice net a augmenté plus rapidement (+17 %) pour atteindre 361 M EUR.</p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe chinois <em>Hisense</em>, propriétaire du groupe slovène d’électroménager <em>Gorenje</em> depuis 2018, a inauguré à Velenje un centre de recherche et développement le 13 février dernier. Le groupe y développera des appareils électroménagers pour le marché européen et des équipements de cuisine haut de gamme pour le marché mondial.</p>
<ul>
<li>
<h5>Agriculture</h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">À l’occasion de l’édition 2023 du Salon international de l’Agriculture qui se déroulait à Paris du 25 février au 5 mars, la ministre slovène de l’Agriculture Irena Šinko a rencontré son homologue français Marc Fesneau le 28 février dernier. Ils ont notamment échangé sur la proposition de l’UE d’interdire l’utilisation de produits phytosanitaires dans certaines zones agricoles sensibles et l’impact que celle-ci aurait sur les exploitations des agriculteurs dans leurs pays respectifs. Après sa rencontre avec le ministre français, Irena Šinko a tenu plusieurs autres réunions bilatérales en marge du salon, notamment avec des représentants de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) et de l'Institut technique agricole (ACTA).</p>795ae1ef-631a-46e3-938b-e3785f0789a2Washington Wall Street Watch n°2023-11Réflexions hebdomadaires sur les principaux évènements financiers, institutionnels ou règlementaires, aux Etats-Unis.2023-03-17T00:00:00+01:00<h3 align="center">Sommaire</h3>
<p><strong>Conjoncture</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Le marché du travail ralentit mais demeure robuste</li>
<li>Les prix ralentissent mais la composante sous-jacente augmente sur un mois</li>
<li>Les ventes au détail baissent en février</li>
</ul>
<p><strong>Politiques macroéconomiques</strong></p>
<ul type="disc">
<li>La secrétaire au Trésor est auditionnée au Congrès sur le budget et la situation économique</li>
</ul>
<p><strong>Services financiers</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Silicon Valley Bank et Signature Bank font faillite, perturbant fortement les marchés financiers</li>
<li>Les régulateurs et la Fed déploient des mesures exceptionnelles pour rassurer les marchés et les déposants</li>
<li>Les réactions politiques se concentrent sur la recherche d’éventuelles défaillances et des implications pour le modèle prudentiel bancaire</li>
<li>11 grandes banques annoncent renforcer les dépôts de First Republic Bank à hauteur de 30 Md USD</li>
<li>Les banques ont massivement tiré sur les facilités de refinancement de la Fed</li>
<li>La SEC propose plusieurs règles de cybersécurité pour les institutions financières</li>
</ul>
<p><strong>Situation des marchés</strong></p>
<p><strong>Brèves</strong></p>
<p> </p>
<p> </p>
<h3><strong>Conjoncture</strong></h3>
<p> </p>
<h5><em>Le marché du travail ralentit mais demeure robuste</em></h5>
<p>Le <a href="https://www.bls.gov/news.release/pdf/empsit.pdf">rapport</a> mensuel du <em>Bureau of Labor Statistics</em> (BLS) sur la situation de l’emploi, publié le 10 mars, fait état de 311 000 créations nettes d’emplois en février 2023 (après 504 000 en janvier, révisé de ‑13 000, et 343 000 en moyenne sur les 6 derniers mois). Les créations d’emploi sont principalement concentrées dans les secteurs des loisirs et du tourisme (+105 000), des services de restauration (+70 000), et des ventes au détail (+50 000).</p>
<p>Le taux de chômage a augmenté à 3,6 % en février (+0,2 point par rapport à janvier). Le taux d’emploi et le taux d’activité ont tous deux progressé de +0,1 point, à 60,2 % et 62,4 % respectivement. Le taux d’activité demeure toutefois inférieur à son niveau d’avant-crise (63,3 % en février 2020).</p>
<p>Le salaire horaire moyen a légèrement ralenti à +0,2 % en février (après +0,3 % en janvier) mais il a accéléré sur douze mois glissants à +4,6 % (après +4,4 %).</p>
<p> </p>
<h5>Les prix ralentissent mais la composante sous-jacente accélère sur un mois</h5>
<p>Selon la <a href="https://www.bls.gov/news.release/pdf/cpi.pdf">publication</a> du BLS, l’indice des prix à la consommation (IPC) a légèrement ralenti en février (+0,4 % après +0,5 % en janvier). La composante sous-jacente de l’inflation (hors énergie et alimentation) a, quant à elle, légèrement progressé (+0,5 % après +0,4 %), largement tirée par les prix du logement (+0,8 %). Les prix de l’énergie baissent de ­‑0,6 % (après avoir augmenté de +2,0 % en janvier) mais ceux de l’alimentation progressent de +0,4 % (après +0,5 %).</p>
<p>En glissement annuel, l’inflation poursuit son recul à +6,0 % (après +6,4 % et +6,5 % les deux mois précédents). Les prix de l’énergie et ceux de l’alimentation ont tous deux reculé (+5,2 % après +8,7 % et +9,5 % après +10,1 % respectivement). La composante sous-jacente de l’inflation a légèrement reculé à +5,5 % (après +5,6 %).</p>
<p>Selon une <a href="https://www.newyorkfed.org/newsevents/news/research/2023/20230313">enquête</a> de la Fed de New York publiée le 13 mars, les anticipations d’inflation des consommateurs ont fortement diminué à un an (+4,2 %, soit ‑0,8 point de base), sont restées stables à 3 ans (à +2,7 %), et ont légèrement augmenté à 5 ans (+2,6 %, +0,1 point de base).</p>
<p> </p>
<h5><em>Les ventes au détail baissent en février</em></h5>
<p>Selon les données <a href="https://www.census.gov/retail/marts/www/marts_current.pdf">publiées</a> par le <em>Census Bureau</em>, les ventes au détail ont baissé de -0,4 % en février (après avoir rebondi de +3,2 % en janvier, révisé de +0,2 point de base par rapport à l’estimation préliminaire), soit légèrement en-deçà des attentes du marché (‑0,3 %). Sur douze mois glissants, l’évolution des ventes au détail s’élève à +5,4 % (après +6,7 %).</p>
<p>En évolution mensuelle, les ventes ont reculé dans les magasins d’ameublement (‑2,5 %), les bars et les restaurants (‑2,2 %), les magasins de véhicules neufs et de pièces détachées (‑1,8 %), les magasins de détails divers (‑1,8 %), les magasins de vêtements et accessoires (‑0,8 %), et les stations-services (‑0,5 %), tandis qu’elles ont augmenté pour les détaillants hors-magasins (+1,6 %), les magasins de soins de santé (+0,9 %), les magasins d’alimentation et de boissons (+0,5 %), et les magasins d’électronique et d’appareils électroménagers (+0,3 %).</p>
<p> </p>
<p><strong> </strong></p>
<h3><strong>Politiques macroéconomiques</strong></h3>
<p> </p>
<h5><em>La secrétaire au Trésor est auditionnée au Congrès sur le budget et la situation économique</em></h5>
<p>Janet Yellen, secrétaire au Trésor, a été auditionnée le 10 mars à la commission des voies et moyens du <a href="https://waysandmeans.house.gov/event/hearing-on-president-bidens-fiscal-year-2024-budget-request-with-treasury-secretary-yellen/">Sénat</a> et le 16 mars à la commission des affaires financières du <a href="https://www.finance.senate.gov/hearings/the-presidents-fiscal-year-2024-budget-with-treasury-secretary-janet-l-yellen">Sénat</a>.</p>
<p>Dans ses propos liminaires, J. Yellen a rappelé les objectifs du budget demandé par le Président Biden tout en défendant un bilan économique positif des deux premières années de l’administration Biden. Sur les sujets budgétaires, les Républicains ont critiqué une hausse excessive des dépenses publiques, exigeant des coupes dans les dépenses, alors que les Démocrates ont salué un budget qui permettrait de réduire le déficit sur 10 ans. J. Yellen a appelé les élus à relever ou suspendre le plafond de dette sans condition et au plus vite, en mettant en garde contre « un effondrement économique et financier ».</p>
<p>S’agissant de la situation économique, J. Yellen a réaffirmé que la baisse de l’inflation demeurait la « priorité absolue » de l’administration Biden, qui vise à soutenir l’offre tout en limitant les hausses de coûts dans certains secteurs, notamment de l’énergie et de la santé. Les Républicains ont également critiqué l’augmentation du budget de 80 Md USD de l’<em>Internal Revenue Service </em>(IRS), administration fiscale chargée de la collecte et de recouvrement d’impôts et du contrôle fiscal. Enfin, interrogé sur le pilier 1 de l’accord de l’OCDE, la secrétaire au Trésor l’a défendu en affirmant que les entreprises américaines n’en pâtiraient pas et que la Chine n’en bénéficierait pas. Elle a esquivé des questions sur ses effets sur les finances publiques, indiquant qu’il était difficile d’estimer l’impact avec précision en raison des négociations toujours en cours.</p>
<p>Enfin, J. Yellen a indiqué que le système bancaire était sain en dépit de récents problèmes de liquidités rencontrés par certaines banques.</p>
<p> </p>
<p><strong> </strong></p>
<h3>Services Financiers</h3>
<p> </p>
<h5><em>Silicon Valley Bank et Signature Bank font faillite, perturbant fortement les marchés financiers</em></h5>
<p>La banque régionale Silicon Valley Bank (SVB) a été <a href="https://dfpi.ca.gov/2023/03/10/california-financial-regulator-takes-possession-of-silicon-valley-bank/">fermée</a> par le régulateur californien le 10 mars. SVB était une banque spécialisée dans les prêts et la gestion de trésorerie pour les start‑ups dans le secteur des nouvelles technologies, qui comptait 210 Md USD d’actifs et 175 Md USD de dépôts fin 2022. Le 8 mars, SVB a annoncé publiquement avoir enregistré 1,8 Md USD de pertes liées à la cession d’actifs obligataires en moins-values, et chercher à lever du capital supplémentaire afin de les compenser, suscitant un mouvement de fuite des dépôts et de chute de son action les 9 et 10 mars, qui s’est achevé par la fermeture de la banque par le régulateur californien.</p>
<p>Dans le sillage de SVB, de nombreuses banques américaines, plus particulièrement les banques régionales ou présentant un modèle d’affaires proche, ont vu leur action décrocher. Le 9 mars, l'indice KBW Bank, qui suit 24 grandes banques américaines, a chuté de 7,7 %, sa plus forte baisse quotidienne depuis près de trois ans.</p>
<p>Signature Bank (110 Md USD d’actifs au 31 décembre 2022) a été <a href="https://www.dfs.ny.gov/reports_and_publications/press_releases/pr20230312">fermée</a> par le régulateur new-yorkais le 12 mars. La banque, qui présentait aussi une clientèle de professionnels, avec une forte exposition à l’immobilier commercial et au secteur des crypto-actifs, a subi un mouvement de retraits massifs dans le sillage de la faillite de SVB.</p>
<p> </p>
<h5><em>Les régulateurs et la Fed déploient des mesures exceptionnelles pour rassurer les marchés et les déposants</em></h5>
<p>Les régulateurs américains (Trésor, FDIC, Fed) ont <a href="https://home.treasury.gov/news/press-releases/jy1337">annoncé</a> le déploiement d’un mécanisme dérogatoire pour garantir l’ensemble des dépôts de SVB et Signature. 96% des dépôts de SVB et 90% des dépôts de Signature n’étaient pas couverts par la garantie fédérale des dépôts, celle-ci étant plafonnée à 250 000 USD par compte. Les autorités américaines ont activé l’exemption pour risque systémique permettant au fonds fédéral de garantie des dépôts (FDIC) de protéger tous les dépôts sans plafond chez SVB et Signature. Une contribution exceptionnelle levée sur les banques doit couvrir le manque à gagner pour le fonds de garantie.</p>
<p>Simultanément, la Fed a <a href="https://www.federalreserve.gov/newsevents/pressreleases/monetary20230312a.htm">annoncé</a> la mise en place d’un outil nouveau dénommé <em>Bank Term Funding Program</em> afin de soutenir la liquidité des banques. Cette facilité offre des prêts jusqu’à un an aux établissements bancaires, en contrepartie du dépôt en collatéral de bons du Trésor, titres de dette ou titres hypothécaires garantis par une agence publique. Exceptionnellement et contrairement à la pratique en matière de gestion du collatéral, ces titres seront acceptés à leur valeur nominale et non à la valeur de marché et ne subiront pas de décote. Cette facilité de prêts bénéficie d’une garantie publique du <em>Treasury</em> à hauteur de 25 Md USD.</p>
<p> </p>
<h5><em>Les réactions politiques se concentrent sur la recherche d’éventuelles défaillances et des implications pour le modèle prudentiel bancaire</em></h5>
<p>La Fed a <a href="https://www.federalreserve.gov/newsevents/pressreleases/bcreg20230313a.htm">annoncé</a> le 13 mars le lancement d’une enquête interne concernant la supervision de SVB, avec une publication des résultats prévue pour le 1er mai. Les sénateurs Elizabeth Warren (D – Massachussetts) et Richard Blumenthal (D – Connecticut) ont <a href="https://www.blumenthal.senate.gov/newsroom/press/release/blumenthal-warren-seek-comprehensive-doj-and-sec-investigation-of-silicon-valley-bank-executives-after-banks-collapse">adressé</a> une lettre au Ministre de la Justice, Merrick Garland et au Président de la SEC (<em>Securities and Exchange Commission</em>, régulateur des marchés financiers), Gary Gensler, afin de demander la mise en place d’une enquête sur la responsabilité des dirigeants de SVB.</p>
<p>Plusieurs élus républicains ont <a href="https://www.reuters.com/world/us/us-republicans-seek-answers-regulators-over-svbs-collapse-thune-2023-03-15/">mis en cause</a> la responsabilité des régulateurs financiers et de l’administration démocrate. Le camp républicain apparaît par ailleurs divisé dans son traitement des outils d’intervention exceptionnels mis en œuvre : si le Président de la Chambre, Kevin McCarthy a <a href="https://www.reuters.com/article/global-banks-svb-mccarthy-idUKS0N35A006">paru</a> soutenir l’action de la Fed et du Trésor, l’ancien Président Donald Trump ou la candidate à la présidentielle Nikki Haley ont <a href="https://www.cnbc.com/2023/03/13/svb-collapse-trump-desantis-haley-ramaswamy-weigh-in.html">critiqué</a> un « bail out » (sauvetage) des banques, au détriment des contribuables américains.</p>
<p>La faillite de SVB s’inscrit dans un contexte plus large de débats sur la régulation bancaire, alors que la Fed <a href="https://www.federalreserve.gov/newsevents/speech/barr20221201a.htm">conduit</a> actuellement une « revue holistique » des exigences de fonds propres des banques. Le 15 mars, un groupe de 50 élus démocrates du Congrès, emmenés par la sénatrice Elizabeth Warren (D – Massachussetts) et la représentante Katie Porter (D – Californie) ont <a href="https://porter.house.gov/news/documentsingle.aspx?DocumentID=521">déposé</a> une proposition de loi qui viserait à restaurer certaines réglementations prudentielles bancaires qui ont été allégées par l’administration Trump en 2018 pour les banques dont l’actif est inférieur à 250 Md USD. Cet allégement est cité parmi les causes de la faillite de SVB par les auteurs de la proposition. Par ailleurs, le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer (D – New York) a <a href="https://www.reuters.com/world/us/top-us-senate-democrat-schumer-us-needs-strong-bipartisan-legislation-banking-2023-03-15/">souhaité</a> que les travaux législatifs sur la correction d’éventuelles défaillances de la supervision bancaire s’inscrivent dans une logique bipartisane, alors que les républicains s’opposent déjà à la proposition d’Elizabeth Warren.</p>
<p> </p>
<h5><em>11 grandes banques annoncent renforcer les dépôts de First Republic Bank à hauteur de 30 Md USD</em></h5>
<p>Le 16 mars, 11 grandes banques américaines ont <a href="https://www.businesswire.com/news/home/20230316005695/en/">annoncé</a> une opération conjointe de dépôt de près de 30 Md USD auprès de First Republic Bank (195 Md USD d’actifs), afin de soutenir la banque régionale : Bank of America, Citigroup, JPMorgan et Wells Fargo ont chacune déposé 5 Md USD ; Goldman Sachs et Morgan Stanley ont déposé 2,5 Md USD ; BNY Mellon, PNC Bank, State Street, Truist et U.S. Bank ont déposé 1 Md USD. Les régulateurs américains (Trésor, FDIC, Fed) ont <a href="https://home.treasury.gov/news/press-releases/jy1349">salué</a> cette décision, qu’ils estiment être une démonstration de la résilience du système bancaire. First Republic Bank avait vu son cours fortement sanctionné en bourse cette semaine sur fonds d’inquiétude quant à une éventuelle fuite de dépôts. Le 15 mars, S&P avait <a href="https://disclosure.spglobal.com/ratings/en/regulatory/article/-/view/type/HTML/id/2960193">dégradé</a> sa notation de crédit (de A- à BB+).</p>
<p> </p>
<h5><em>Les banques ont massivement tiré sur les facilités de refinancement de la Fed</em></h5>
<p>La Fed a <a href="https://www.federalreserve.gov/releases/h41/20230316/">publié</a> le 16 mars le détail de son bilan, permettant d’identifier les tirages des banques sur ses principaux dispositifs de refinancement.</p>
<p>Le nouveau <a href="https://www.federalreserve.gov/newsevents/pressreleases/monetary20230312a.htm">programme</a> Bank Term Funding Program (BFTP), mis en place par la Fed le 12 mars dans le cadre de la gestion de la faillite de SVB et de Signature Bank, a donné lieu à 12 Md USD de <a href="https://www.federalreserve.gov/releases/h41/20230316/">tirages</a> de la part des banques entre le 13 mars et le 15 mars. Ce dispositif permet aux banques d’emprunter des sommes auprès de la Fed, pour une durée d’un an et contre le dépôt d’un collatéral (obligation souveraine américaine ou garantie par une administration fédérale) valorisé au pair.</p>
<p>Par ailleurs, les tirages des banques auprès de la <em>discount window</em>, mécanisme de refinancement auprès de la Fed préexistant (prêts à 90 jours, collatéral en valeur de marché), ont fortement progressé la semaine dernière, pour atteindre 153 Md USD d’encours au 15 mars (contre 5 Md USD au 8 mars). Les banques semblent ainsi avoir privilégié le dispositif préexistant, qui était disponible avant le 13 mars.</p>
<p>Enfin, la ligne des « autres dispositifs de crédit » (<em>other credit extensions</em>), qui inclut essentiellement les prêts consentis aux établissements relais (<em>bridge banks</em>) mis en place par la FDIC pour la gestion des faillites bancaires, a fait l’objet de 143 Md USD de tirages sur la semaine, portant ainsi le total des tirages auprès de la Fed à prêt de 300 Md USD.</p>
<p> </p>
<h5><em>La SEC propose plusieurs règles de cybersécurité pour les institutions financières</em></h5>
<p>La <em>Securities and Exchange Commission</em> (SEC), autorité des marchés financiers, a publié le 15 mars trois propositions de règles visant à renforcer les exigences applicables aux institutions financières en matière de cybersécurité.</p>
<p>La <a href="https://www.sec.gov/news/press-release/2023-51">première</a> imposerait aux <em>broker-dealers</em> (courtiers et institutions financières opérant pour compte propre) et aux gestionnaires d’actifs d’informer leurs clients dont les données personnelles auraient fait l’objet d’une fuite ou d’un vol de données. La règle renforcerait également les modalités de protection de ces données.</p>
<p>Deux autres propositions de règles, portant sur la protection cyber des institutions, ont été adoptées. L’<a href="https://www.sec.gov/news/press-release/2023-52">une</a> imposerait à de nombreuses institutions financières (<em>broker-dealers</em>, bourses, chambres de compensation, etc.) de formaliser davantage leurs politiques de gestion des risques cyber et de mettre en place une revue au moins annuelle de ces politiques. L’<a href="https://www.sec.gov/news/press-release/2023-53">autre</a> vise à renforcer la résilience des infrastructures essentielles de marché, en imposant des exigences de cybersécurité à un champ plus large d’institutions (chambres de compensation, plateformes de négociation de swaps sur titres financiers, etc.) et en complétant les exigences applicables aux institutions concernées, qui devront notamment renforcer leurs dispositifs anti-intrusion et la supervision de leurs prestataires de <em>cloud</em>.</p>
<p>Les propositions de règle sont soumises à consultation pour 60 jours.</p>
<p> </p>
<p> </p>
<h3>Situation des marchés</h3>
<p> </p>
<p>Sur la semaine écoulée (vendredi à jeudi), l’indice S&P 500 a progressé de +1,2 %, à 3 960 points. Les marchés ont toutefois affiché une forte volatilité sur la semaine écoulée, imputable notamment aux difficultés du secteur bancaire : l’indice KBW Bank, qui suit 24 grandes banques américaines, a baissé de -16 % au total entre le 9 et le 16 mars.</p>
<p>Plusieurs banques régionales américaines ont de nouveau été sanctionnées en bourse les 15 et 16 mars en début de journée, notamment First Republic, PacificWest et Western Alliance, sur fond de crainte de retraits massifs des dépôts au profit de plus grandes banques jugées plus robustes et vers des fonds monétaire « <em>government</em> » et des obligations souveraines (<em>Treasuries</em>) qui offrent en outre des rendements attractifs.</p>
<p>Les obligations d’État souveraines à 2 ans et 10 ans ont nettement reculé sur 5 jours, à 4,2 % (‑0,7 point) et à 3,6 % (-0,3 point). Cette baisse s’explique par la hausse de l’aversion au risque induisant un phénomène « <em>flight to quality</em><em> </em><em>» </em>ainsi que la révision de la trajectoire de taux futurs. En effet, les marchés anticipent désormais un taux <em>fed funds</em> terminal plus bas. La volatilité implicite sur le marché des <em>Treasuries</em> (MOVE Index) a atteint le 16 mars près de 200, son plus haut niveau depuis fin 2008, avant de reculer à 168.</p>
<p> </p>
<p><strong> </strong></p>
<h3><strong>Brèves</strong></h3>
<p><strong> </strong></p>
<p>-La Fed a annoncé le 15 mars que son service FedNow serait lancé en juillet 2023, et qu’elle commencerait à enregistrer les futurs participants du réseau à partir d’avril. Le projet FedNow vise à moderniser le système de paiement interbancaire de la Fed, en offrant notamment un fonctionnement permanent (24/7 sur 365 jours) et un règlement quasi-immédiat (au lieu de 2 à 3 jours actuellement). </p>7122319a-0453-4405-b9eb-20c21056b7a8Les inégalités d'accès aux crèches et leurs enjeux économiquesL’accueil formel des jeunes enfants avant leur entrée à l’école maternelle sert un double objectif : soutenir l’activité professionnelle des parents et favoriser le développement cognitif des enfants. Tandis que le déficit actuel d’offre de garde en France constitue un frein à la réduction des inégalités sociales et des inégalités femmes-hommes, différents leviers permettent d’augmenter le recours à la garde en crèche et auprès d’assistants parentaux. 2023-01-26T00:00:00+01:00<p>Les politiques publiques d'accueil des enfants de moins de 3 ans poursuivent un double objectif : soutenir l'activité professionnelle des parents et favoriser le développement des enfants jusqu'à leur entrée à l'école maternelle. Elles regroupent l'ensemble des dispositifs de congés post-naissance, de soutien financier pour couvrir les frais de garde formelle auprès d'un assistant parental ou en crèche, et d'offre de services en crèche.</p>
<p>Lors des premiers mois de l'enfant, c'est la garde par les parents qui est la plus favorable à son développement, surtout lorsqu'elle est exercée par les deux parents. Mais après la première année, l'accueil formel, particulièrement en structure collective, devient plus favorable à l'enfant, surtout s'il est issu d'un milieu modeste. À long terme, le financement de places d'accueil des jeunes enfants permet ainsi de développer leurs capacités, le capital humain en général, et de réduire les inégalités sociales.</p>
<p>L'offre d'accueil en crèche inégalement répartie sur le territoire rend parfois difficile l'accès à la garde formelle et limite la capacité des parents à exercer un emploi, en particulier dans les familles monoparentales. De plus, les restes-à-charge liés à la garde formelle en limitent le recours chez les familles modestes. La garde par les parents, essentiellement exercée par les mères, les éloigne de l'emploi lorsqu'elle est prolongée trop longtemps et vient ainsi nourrir les inégalités sociales et de genre.</p>
<p>Le développement de l'offre d'accueil en crèche nécessite d'en améliorer la gouvernance, en définissant un chef de file parmi les nombreux acteurs concernés. En outre, rapprocher le reste-à-charge de la garde par un assistant parental, par ailleurs moins coûteuse pour les finances publiques, de celui de la garde en crèche, comme prévu par la loi de financement de la sécurité sociale 2023, permettra de favoriser le recours des ménages modestes à la garde formelle.<br /> </p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-322" src="/Articles/7122319a-0453-4405-b9eb-20c21056b7a8/images/69b440b6-a8bb-436f-89a9-71ffedfc6987" alt="TE-322" /><br /> </p>
<p> </p>
<p> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/7122319a-0453-4405-b9eb-20c21056b7a8/files/1f6e9647-caac-47e4-9554-4e9c8c62c17f" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trésor-Éco n° 322>></a><br /></strong></h4>
<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Berger L. M. <em>et al.</em> (2021), “<a href="https://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/30325/working_paper_2020_254_childcare_collective.childcare.fr.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">The Impact of Center-Based Childcare Attendance on Early Child Development: Evidence from the French Elfe Cohort</a>”,<em> Demography.</em></strong></li>
<li><strong> OCDE (2017), « <a href="https://www.oecd-ilibrary.org/docserver/9789264300491-fr.pdf?expires=1665762056&id=id&accname=ocid35103460&checksum=5FBA0D4901D6FBFD12CCF3D838E2CA7A" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Petite enfance, grands défis 2017 : Les indicateurs clés de l’OCDE sur l’éducation et l’accueil des jeunes enfants</a> », <em>OECD Publishing</em>. </strong></li>
<li><strong> Périvier H. et Verdugo G. (2021), « <a href="https://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/pbrief/2021/OFCEpbrief88.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Cinq ans après la réforme du congé parental (PreParE), les objectifs sont-ils atteints ?</a> », <em>Policy Brief de l’OFCE</em> n° 88. </strong></li>
<li><strong> Collombet C. <em>et al. </em>(2017), « <a href="https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/na-56-creche-web_0.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Places en crèche : pourquoi l’Allemagne fait-elle mieux que la France depuis dix ans ?</a> », <em>Note d’analyse de France Stratégie</em> n° 48. <br /></strong></li>
</ul>
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<p><strong>Conjoncture</strong></p>
<ul>
<li>Le marché du travail ralentit mais demeure robuste</li>
<li>L’inflation poursuit son recul</li>
</ul>
<p><strong>Politiques macroéconomiques</strong></p>
<ul>
<li>Le président de la Fed rappelle les principes directeurs de la banque centrale</li>
<li>La Chambre des représentants, désormais à majorité républicaine, élit son nouveau président</li>
</ul>
<p><strong>Services financiers</strong></p>
<ul>
<li>Le <em>lobby</em> des banques américaines s’oppose aux projets de Circle</li>
</ul>
<p><strong>Situation des marchés</strong></p>
<p><strong>Brèves</strong></p>
<p> </p>
<h3>Conjoncture</h3>
<p> </p>
<h5><em>Le marché du travail ralentit mais demeure robuste</em></h5>
<p>Le <a href="https://www.bls.gov/news.release/pdf/empsit.pdf">rapport</a> mensuel du <em>Bureau of Labor Statistics</em> (BLS) sur la situation de l’emploi fait état de 223 000 créations nettes d’emplois en décembre 2022, un niveau légèrement supérieur aux attentes du marché (200 000).</p>
<p>Les emplois créés sont principalement concentrés dans le secteur du tourisme (+67 000), des soins de santé (+55 000), de la construction (+28 000) et de l’assistance sociale (+20 000).</p>
<p>En décembre, le taux de chômage a reculé à 3,5 % (-0,2 point par rapport à novembre), retournant ainsi à son niveau d’avant-crise de février 2020. Le taux d’emploi progresse légèrement à 60,1 % (+0,1 point). Quant au taux d’activité, il a également progressé à 62,3 % (+0,1 point) mais demeure en-deçà de son niveau d’avant-crise (63,3 %).</p>
<p>Enfin, la croissance du salaire horaire s’élève à +0,3 % en décembre et celle de novembre a été révisée à la baisse, à +0,4 % (contre +0,6 % dans la publication précédente). Sur douze mois glissants, le salaire horaire ralentit à +4,6 % en décembre après +4,8 % en novembre.</p>
<p>Le président Joe Biden a immédiatement <a href="https://www.whitehouse.gov/briefing-room/statements-releases/2023/01/06/statement-by-president-joe-biden-on-the-december-jobs-report/">salué</a> la publication en soulignant le taux de chômage au plus bas, un taux de participation élevé des minorités ethniques et la progression des salaires réels résultant de leur dynamisme et de la baisse de l’inflation. Il a indiqué que le ralentissement des créations était lié à la normalisation du marché du travail après une reprise très vigoureuse tout au long de l’année 2022.</p>
<p> </p>
<h5><em>L’inflation poursuit son recul</em></h5>
<p>Selon la publication du BLS, l’<a href="https://www.bls.gov/news.release/pdf/cpi.pdf">indice</a> des prix à la consommation (IPC) a reculé de -0,1 % en décembre (après +0,1 % en novembre) tandis que sa composante sous-jacente (hors énergie et alimentation) a progressé de +0,3 % (après +0,2 %). Les prix de l’énergie ont fortement reculé (-4,5 % en évolution mensuelle) alors que ceux de l’alimentation ont progressé (+0,3 %).</p>
<p>Sur douze mois glissants, l’inflation a reculé à +6,5 % (après +7,1 % en novembre) et sa composante sous-jacente à +5,7 % (après +6,0 %). Les prix de l’énergie ont progressé de +7,1 % (après +13,0 %) et ceux de l’alimentation de +10,5 % (après +10,7 %). L’ensemble des composantes de l’inflation sous-jacente comme le transport, la santé et le logement ont toutes reculé.</p>
<p>Par ailleurs, à compter de janvier 2023, l’indice des prix à la consommation sera calculé avec une nouvelle pondération issue des données de dépenses de consommation de l’année 2021. Les poids des composantes de l’indice seront désormais revus annuellement (contre une révision biannuelle précédemment).</p>
<p> </p>
<p> </p>
<h3>Politiques macroéconomiques</h3>
<p> </p>
<h5><em>Le président de la Fed rappelle les principes directeurs de la banque centrale</em></h5>
<p>Le président de la Fed, Jerome Powell, a <a href="https://www.federalreserve.gov/newsevents/speech/powell20230110a.htm">rappelé</a> les principes directeurs de la banque centrale américaine lors d’un sommet des banques centrales organisé par la Banque royale suédoise (<em>Sveriges Riksbank</em>).</p>
<p>Premièrement, J. Powell a insisté sur l’indépendance de la Fed, qui constitue un pilier institutionnel indispensable pour la conduite de sa politique monétaire. En particulier, selon J. Powell, cette indépendance permet à la Fed de prendre distance avec les considérations politiques de court-terme et de poursuivre une politique qui peut être peu populaire mais nécessaire comme le resserrement actuel qui vise à restaurer la stabilité des prix.</p>
<p>Deuxièmement, J. Powell a souligné que cette indépendance s’accompagnait de la responsabilité, notamment en matière de transparence. Cette dernière permet un contrôle efficace du Congrès et assure ainsi une légitimité démocratique de la Fed.</p>
<p>Troisièmement, la Fed doit se concentrer sur les mandats et les objectifs qui lui sont assignés, à savoir la stabilité des prix et le maximum d’emploi. En ce sens, J. Powell a indiqué que la Fed devait résister à certaines aspirations politiques qui ne sont pas étroitement liées à ses objectifs statutaires. Par exemple, même si les risques climatiques doivent être pris en compte dans la supervision bancaire, selon J. Powell, la Fed ne devrait pas jouer le rôle de régulateur climatique. Autrement dit, elle ne devrait pas « s’égarer » en utilisant les outils de politique monétaire ou de supervision bancaire pour promouvoir une transition écologique ou atteindre des objectifs climatiques.</p>
<p> </p>
<h5><em>La Chambre des représentants, désormais à majorité républicaine, élit son nouveau président</em></h5>
<p>La Chambre des représentants du 118<sup>ème</sup> Congrès, à majorité républicaine à la suite des élections de mi-mandat, a <a href="https://www.house.gov/feature-stories/2023-1-9-118th-congress-begins">élu</a> le 7 janvier Kevin McCarthy (R-Californie) comme <em>speaker</em> (président de l’assemblée) après une série de tours de vote liés à des divisions internes au camp républicain. Les nouveaux présidents de commission ont été désignés cette semaine par le comité de pilotage de la majorité républicaine (<em>steering committee</em>).</p>
<p>Jodey Arrington (R-Texas) a été <a href="https://budget.house.gov/press-release/arrington-selected-to-serve-as-chair-of-house-budget-committee/">désigné</a> le 9 janvier comme président de la commission du budget. Il a déclaré lutter contre l’augmentation de la dette en citant l’exemple de négociations sur la sécurité sociale entre le président républicain Ronald Reagan et le <em>speaker</em> démocrate, Tip O’Neil (D-Massachusetts) en 1983.</p>
<p>Jason Smith (R-Missouri) a été <a href="https://waysandmeans.house.gov/j-smith-statement-on-selection-as-next-chairman-of-the-house-ways-and-means-committee/">désigné</a> le 9 janvier président de la commission des voies et moyens. Il a indiqué avoir pour objectifs de revenir sur l’augmentation du financement (+80 Md USD pour le recrutement de 87 000 agents supplémentaires) de l’administration fiscale chargée du contrôle et du recouvrement fiscal (<em>Internal Revenue Service</em> – IRS), de définir une fiscalité sur la logique du <em>Tax Cuts et Jobs Act</em> (2017) voté sous l’administration Trump et de proposer des mesures visant à inciter le retour des travailleurs sur le marché du travail.</p>
<p>Patrick McHenry (R-Caroline du Nord) a été <a href="https://financialservices.house.gov/news/documentsingle.aspx?DocumentID=408499">désigné</a> le 11 janvier président de la commission des services financiers. Il a mentionné, parmi ses priorités, la facilitation et le développement du financement de l’économie et la régulation des crypto-actifs. Par ailleurs, Glenn Thompson (R-Pennsylvanie) a été <a href="https://agriculture.house.gov/news/documentsingle.aspx?DocumentID=7465#:~:text=Washington%2C%20December%208%2C%202022&text=Yesterday%2C%20the%20House%20Republican%20Steering,Pennsylvania%20in%20nearly%20170%20years.">désigné</a> président de la commission chargée de l’agriculture. Cette commission est chargée notamment de la supervision de la <em>Commodity Futures Trading Commission </em>(CFTC), qui régule les marchés de dérivés et participe aux discussions relatives à la régulation des crypto-actifs.</p>
<p>Les démocrates ayant conservé la majorité au Sénat, la présidence des commissions chargées de ces politiques n’a pas été modifiée dans cette assemblée.</p>
<p> </p>
<p> </p>
<h3>Services financiers</h3>
<p> </p>
<h5><em>Le lobby des banques américaines s’oppose aux projets de Circle</em></h5>
<p>Le <em>Bank Policy Institute</em> (BPI), qui représente les intérêts des banques américaines, a <a href="https://bpi.com/will-usdcs-blackrock-money-fund-create-a-back-door-cbdc-give-usdc-an-account-at-the-fed-or-both/">publié</a> le 4 janvier un article soulignant sa préoccupation vis-à-vis des projets de Circle, société américaine émettrice du <em>stablecoin</em> USDC (crypto-actif dont le cours être stable par rapport au dollar et disposant de 45 Md USD d’encours).</p>
<p>BPI rappelle en premier lieu que Circle a <a href="https://www.circle.com/blog/deepening-our-partnership-with-blackrock">annoncé</a> son intention d’investir ses réserves dans le fonds monétaire dédié <em>Circle Reserve Funds</em>, géré par <a href="https://www.blackrock.com/cash/en-us/products/329365/circle-reserve-fund#/">BlackRock</a> et investi en obligations souveraines américaines.</p>
<p>D’après BPI, BlackRock prévoit de demander à la Fed un accès de ce fonds à l’<em>Overnight Reverse Repo Facility </em>(ON RRP), un dispositif permettant aux fonds monétaires et à certaines institutions financières de réaliser des transactions de mise en pension inversée (dépôt de liquidité contre prise en pension de titres) auprès de la banque centrale.</p>
<p>BPI estime qu’un tel mécanisme conduirait à octroyer à Circle un accès aux comptes de la Fed – un service généralement réservé aux banques, voire à la création d’une « pseudo monnaie numérique de banque centrale » (« <em>back-door CBDC</em> ») permettant à un acteur privé d’émettre une monnaie dont les actifs seraient garantis par la banque centrale. BPI souligne en particulier les risques de fuite des dépôts bancaires et de déstabilisation du système financier induit par de tels mécanismes. BPI appelle par conséquent la Fed à rejeter la demande d’accès de Circle Reserve Funds à l’ON RRP, et plus généralement à réduire la taille du dispositif ON RRP.</p>
<p> </p>
<p> </p>
<h3>Situation des marchés</h3>
<p> </p>
<p>Sur la semaine écoulée (vendredi à jeudi), l’indice S&P 500 a progressé de +4,2 %, à 3 983, le ralentissement du marché du travail et des prix ayant rassuré les marchés. En particulier, la croissance des salaires en novembre 2022 a été révisée à la baisse, ce qui a été interprété comme un signal baissier de l’inflation future, notamment celle des services.</p>
<p>Le rendement des obligations d’État américaines (<em>Treasuries</em>) à 2 ans et à 10 ans ont reculé respectivement à 4,1 % (-0,4 point) et à 3,4 % (‑0,3 point) sur fonds d’optimisme sur la capacité de la Fed à assurer un atterrissage en douceur (<em>soft landing</em>) de l’économie américaine. La volatilité implicite sur le marché des <em>Treasuries</em> (MOVE Index) est resté relativement stable (112 le 12 janvier contre 150 en octobre 2022 et 50 en moyenne annuelle 2021).</p>
<p> </p>
<p> </p>
<h3><strong>Brèves </strong></h3>
<p><strong><br clear="all" /> </strong></p>
<ul>
<li>La <em>Financial Industry Regulatory Authority</em> (FINRA), organisme d’autorégulation des courtiers, a <a href="https://www.finra.org/media-center/newsreleases/2023/finra-publishes-2023-report-exam-and-risk-monitoring-program">présenté le 10 janvier ses priorités pour 2023. La FINRA indique qu’elle sera particulièrement attentive aux courtiers proposant des transactions décimalisées (ordres inférieurs à une part) sur des titres, à la suite de manquements constatés sur ce type de transactions en 2022.</a></li>
<li><a href="https://www.finra.org/media-center/newsreleases/2023/finra-publishes-2023-report-exam-and-risk-monitoring-program">Le Bureau de protection des consommateurs de services financiers (CFPB) a </a><a href="https://www.consumerfinance.gov/about-us/newsroom/cfpb-proposes-rule-to-establish-public-registry-of-terms-and-conditions-in-form-contracts-that-claim-to-waive-or-limit-consumer-rights-and-protections/">publié le 11 janvier une proposition de règle qui créerait un registre public répertoriant les prestataires financiers dont les contrats conduisent les consommateurs à renoncer à leurs droits (interdictions d’agir en justice, clauses d’arbitrage, etc.).</a></li>
<li><a href="https://www.consumerfinance.gov/about-us/newsroom/cfpb-proposes-rule-to-establish-public-registry-of-terms-and-conditions-in-form-contracts-that-claim-to-waive-or-limit-consumer-rights-and-protections/">Gary Gensler, président de la <em>Securities and Exchange Commission</em> (SEC), le régulateur des marchés financiers, a </a><a href="https://www.sec.gov/news/statement/gensler-fall-2022-reg-flex-agenda-20230104">commenté le nouveau programme réglementaire de l’administration, </a><a href="https://www.reginfo.gov/public/do/eAgendaMain">publié le 3 janvier. Le programme prévoit notamment la finalisation de la règle de la SEC sur la transparence climatique des sociétés cotées pour avril 2023. </a></li>
<li><a href="https://www.reginfo.gov/public/do/eAgendaMain">Les banques américaines ont engagé, selon la </a><a href="https://www.reuters.com/business/finance/global-banks-cut-jobs-cost-pressures-mount-2023-01-11/">presse, d’importants plans de licenciements touchant principalement les activités de banque d’investissement. Goldman Sachs prévoirait par exemple la suppression d’environ 3 000 postes dans le monde, contre 1 600 pour Morgan Stanley.</a></li>
<li><a href="https://www.reuters.com/business/finance/global-banks-cut-jobs-cost-pressures-mount-2023-01-11/">Les liquidateurs judiciaires de FTX aux Bahamas ont </a><a href="https://www.prnewswire.com/news-releases/ftx-debtors-and-ftx-dm-bahamas-announce-cooperation-agreement-301715690.html">annoncé le 6 janvier avoir conclu un accord de coopération avec la procédure en cours aux États-Unis. L’accord prévoit un partage d’information des parties, une coordination dans le cadre des contentieux avec les tiers et les modalités de participation des liquidateurs bahaméens à la procédure de faillite américaine. Lors d’une audience tenue le 11 janvier dans le cadre de cette procédure, l’avocat de FTX a par ailleurs </a><a href="https://www.reuters.com/business/finance/ftx-seeks-court-rulings-asset-sales-customer-privacy-2023-01-11/">indiqué avoir identifié environ 5 Md USD d’actifs liquides (liquidités, titres cotés et crypto-actifs) non-saisis par les autorités des Bahamas. </a></li>
<li><a href="https://www.reuters.com/business/finance/ftx-seeks-court-rulings-asset-sales-customer-privacy-2023-01-11/">L’offre de rachat de Digital Voyager, plateforme de crypto-actifs en procédure de faillite, par Binance, aurait fait l’objet d’un accord préliminaire du juge le 10 janvier, selon </a><a href="https://www.reuters.com/technology/voyager-seeks-expedite-national-security-review-binance-deal-2023-01-10/">Reuters. L’offre de rachat devrait désormais faire l’objet d’un vote des créanciers et être approuvée par le tribunal lors d’une audience ultérieure. L’acquisition fait par ailleurs l’objet d’un contrôle du <em>Committee on Foreign Investment in the United States</em> (CFIUS), comité chargé du contrôle des investissements étrangers.</a></li>
<li><a href="https://www.reuters.com/technology/voyager-seeks-expedite-national-security-review-binance-deal-2023-01-10/">La SEC a </a><a href="https://www.sec.gov/news/press-release/2023-7?utm_medium=email&utm_source=govdelivery">annoncé le 12 janvier qu’elle engageait une action en justice contre la plateforme de crypto-actifs Gemini. La SEC considère que l’un des produits proposés par Gemini, qui permettait à ses clients de prêter leurs crypto-actifs sur la plateforme en échange d’une rémunération, constituait une émission non enregistrée, et dès lors non autorisée, de titres financiers (<em>securities</em>). La SEC souligne également que Gemini a suspendu depuis novembre 2022 les retraits des clients ayant souscrit à cette offre.</a></li>
</ul>
<p> </p>8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440cBrèves économiques d'Autriche et de Slovénie - novembre-décembre 2022Staglation prévue en Autriche en 2023, record dans les IDE, indexation des barèmes de l'IRPP, taxation des surprofits, etc.2022-12-20T00:00:00+01:00<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">Autriche</h2>
</div>
<blockquote>
<h3 style="text-align: left;">En bref</h3>
</blockquote>
<p><img class="marge" style="float: right;" title="Chiffre à retenir AT" src="/Articles/8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440c/images/34b3b393-2cbf-4d4c-9e9a-d4758eca3de6" alt="Chiffre à retenir AT" width="340" height="221" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La loi de finances pour 2023, présentée le 12 octobre par le ministre des Finances Magnus Brunner, a été adoptée le 17 novembre par le Parlement. Depuis le point bas atteint par le solde public en 2020 (déficit de 8 % du PIB), l’Autriche poursuit la consolidation de ses finances publiques. Le déficit primaire se réduirait, passant de 2,5 à 1,7 % du PIB entre 2022 et 2023, ce qui permettrait de compenser le doublement de la charge d’intérêts dans le budget de l’Etat (de 4,3 Mrd EUR en 2022 à 8,7 Mrd EUR en 2023). En 2023, le déficit public s’établirait à 2,9 % du PIB, contre 3,5 % en 2022. La baisse du ratio de la dette publique sur le PIB, de 78,3 % en 2022 à 76,7 % en 2023, est due essentiellement au dénominateur (effet du PIB en valeur).</strong></p>
<p> </p>
<blockquote>
<h3>Zoom sur...</h3>
</blockquote>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>…l’indexation partielle sur l’inflation des tranches du barème de l’IR. Régulièrement promise mais jamais appliquée, l’indexation des barèmes fiscaux sur l’inflation a enfin été adoptée par le parlement. Jusqu’alors, les gouvernements successifs adoptaient en règle générale une réforme fiscale tous les 5 ans, redistribuant ainsi aux contribuables une partie de la hausse des recettes fiscales. A partir de 2023, les tranches du barème de l’IR seront indexées sur l’inflation. Seule la dernière tranche du barème (taux de 55 % pour les revenus au-delà d’1 M EUR) ne bénéficiera pas de cette indexation. La perte de recettes fiscales pour l’Etat est estimée à 16 Mrd EUR jusqu’en 2026. Le gouvernement accède ainsi à une revendication de longue date des représentants syndicaux et des milieux économiques. Les prestations familiales et sociales seront également indexées à partir de 2023, pour un coût estimé à 4 Mrd EUR jusqu’en 2026.</strong></p>
<p> </p>
<blockquote>
<h3>Prévisions et Indicateurs</h3>
</blockquote>
<h5> Stagflation en 2023 ; amélioration de la situation en 2024</h5>
<p style="text-align: justify;">Le 15 décembre, les instituts de conjoncture Wifo et IHS ont présenté leurs pronostics de croissance pour les années 2023 et 2024 et n’ont révisé leurs prévisions de septembre qu’à la marge. Comme le prédisait dernièrement la Commission européenne, 2023 devrait afficher une stagnation, le PIB ne progressant que de 0,3 % (Wifo), voire 0,4 % (IHS) ; la croissance pourrait être plus soutenue en 2024 avec + 1,8 % (IHS = +1,2 % ; CE = +1,1 %) sans toutefois retrouver son niveau de 2021 et 2022 (autour de +4,7 %), deux années marquées par l’effet de rattrapage en sortie de crise sanitaire. Grâce aux dispositifs d’atténuation de la hausse des prix de l’énergie mis en place par le gouvernement, à la réforme fiscale introduisant l’indexation partielle des barèmes de l’IR et l’indexation de prestations sociales, la consommation des ménages, solide en 2021 et 2022 (+3,6 %), pourrait rester certes bien orientée mais perdrait en dynamique en 2023 avec une hausse estimée à +1,3 % avant un léger rebond en 2024 avec une progression de 1,7 %. Avec la crise énergétique, l’inflation a également atteint l’Autriche avec une hausse des prix à la consommation de 8,5 % cette année qui pourrait rester encore forte en 2023 (+6,5 %) et se tasserait à +3,2 % à l’horizon 2024. Selon les prévisionnistes, le pic de l’inflation a été atteint, les prix de l’énergie ayant déjà amorcé un repli. Toutefois, les économistes n’attendent pas de répercussion immédiate de ce recul sur les prix à la consommation.</p>
<p style="text-align: justify;">Étonnamment, le marché du travail autrichien résiste bien et reste marqué par un manque de main d’œuvre qualifiée. Estimé à 4,6 % fin 2022 (CE = 5,0 %), le taux de chômage devrait rester sous la barre des 5 % avec 4,7 % en 2023 et 4,5 % en 2024.</p>
<p style="text-align: justify;">Wifo et IHS valident la trajectoire des finances publiques du gouvernement avec un déficit public autour de 3,5 % du PIB en 2022 et en baisse en 2023, dans une mesure plus grande (2 %) que celle affichée par le gouvernement (2,9 %). Depuis peu, l’institut Wifo inclut dans ses perspectives macroéconomiques une prévision des émissions de gaz à effet de serre (GES) : l’Autriche dépasserait en 2023 et 2024 de 15 % la trajectoire pour atteindre la neutralité carbone en 2040.</p>
<p style="text-align: justify;">A noter que le FMI reste plus optimiste dans ses prévisions, créditant l’économie autrichienne d’une croissance modérée de 1 % en 2023, suivie d’un rebond plus vigoureux à 1,9 % en 2024.</p>
<h5>L'Autriche prévoit d'emprunter un montant record en 2023</h5>
<p style="text-align: justify;">L’agence de financement de l’Etat, l’OeBFA, prévoit d’emprunter, en 2023, 70 à 75 Mrd EUR après 68,4 Mrd EUR en 2022. Un calendrier des émissions obligataires a été établi : les enchères auront lieu une fois par mois. </p>
<p style="text-align: justify;">A la fin du mois de novembre 2022, la dette de l’Etat fédéral s’est élevée à 270,67 Mrd EUR avec un taux d’intérêt effectif de 1,20 % par an, l’écart entre les obligations d’Etat autrichiennes à 10 ans et celles de l’Allemagne étant de 60 points de base. La durée résiduelle moyenne des emprunts de l’Etat s’est élevée à 11,01 ans.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Financement brut de l'Etat autrichien" src="/Articles/8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440c/images/3875b305-e1a1-435b-9efc-514dbdf7cacd" alt="Financement brut de l'Etat autrichien" width="404" height="342" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h5>Echanges : les investissements directs étrangers atteignent de nouveaux records</h5>
<p style="text-align: justify;">Après un recul en 2020 dans le contexte de la crise sanitaire, les investissements directs autrichiens à l’étranger ou étrangers en Autriche s’inscrivent en hausse en 2021 pour dépasser le niveau d’avant crise : le stock sortant de l’Autriche atteint 229 Mrd EUR (soit 56 % du PIB) tandis que le stock entrant augmente à 188 Mrd EUR (46 % du PIB), soit respectivement 15 et 20 Mrd EUR de plus. Les investissements étrangers les plus importants portaient notamment sur le secteur immobilier autrichien. L’Allemagne reste le premier investisseur avec 56 Mrd EUR et le premier pays destinataire (39 Mrd EUR). Selon les chiffres publiés par l’institut national de la statistique, <em>Statistik Austria</em>, en octobre 2022 et portant sur l’année 2020, le nombre d’entreprises étrangères présentes en Autriche s’élèvait à 12 500 (+6,7 %) employant 634 800 personnes (-2 %) et réalisant un CA de 260 Mrd EUR (-9 %). Le nombre d’entreprises autrichiennes présentes à l’étranger s’élevait à 6 700 (+12 %), avec 1,2 million d’employés (+8,1 %) et un CA de 395 Mrd EUR (-13,4 %).</p>
<blockquote>
<h3>Politique économique et sociale</h3>
</blockquote>
<h5>Emploi : La réforme de l’assurance chômage abandonnée</h5>
<p style="text-align: justify;">Le ministre fédéral du travail et de l’économie, Martin Kocher (sans étiquette mais nommé par le parti conservateur), a définitivement enterré ses espoirs de pouvoir présenter une réforme de l’assurance chômage, faute d’un accord entre les deux partis formant le gouvernement fédéral autrichien : le parti conservateur (ÖVP) et le parti des Verts (die Grünen). Actuellement, le niveau d’indemnisation est de 55 % du dernier salaire. Après avoir étudié différents modèles européens, dont le danois, le ministère semblait privilégier une plus forte indemnisation en début de période d’allocation (jusqu’à 70 %) et l’assortir d’une dégressivité plus rapide afin d’inciter les demandeurs d’emploi à une recherche active. Les deux partis n’ont pas réussi à trouver de compromis sur les détails de l’indemnisation, notamment sur une éventuelle activité annexe cumulable avec les indemnités chômage. Par ailleurs, fin novembre, le nombre de chômeurs en Autriche était de 257 500 personnes soit un recul en glissement annuel (g.a.) de 11 %. En comparaison internationale (données Eurostat), l’Autriche affichait fin octobre (dernières données disponibles) un taux de chômage de 4,6 %, en recul de 1,2 point ; et de 10,3 % pour les jeunes de moins de 25 ans. Tous les secteurs de l’économie et toutes les régions indiquent un recul du nombre de demandeurs d’emploi. En revanche, le nombre de postes vacants à pourvoir s’inscrit en hausse et atteint presque 115 000. Il en est de même pour les places d’apprentissage où près de 10 000 places (+12,3 % en g.a.) restent immédiatement à pourvoir.</p>
<h5 style="text-align: justify;">Négociations salariales : des accords trouvés malgré un contexte tendu</h5>
<p style="text-align: justify;">Sur fond de forte inflation et de crise énergétique, les négociations salariales en Autriche ont pris cette année une dimension nouvelle avec plusieurs mouvements de grève, notamment chez les cheminots qui ont cessé le travail pendant 24 heures. Alors que le secteur de la métallurgie, traditionnellement 1<sup>er</sup> de cordée dans l’exercice annuel, avait réussi à trouver un accord revalorisant les salaires de 7,44 % en moyenne, les négociations se sont avérées beaucoup plus âpres dans les autres secteurs, notamment dans les métiers du social et dans le commerce de détail. Globalement, les revalorisations consenties s’échelonnent entre 7,1 et 8,56 % en moyenne, certaines branches préférant verser des primes compensant une partie de l’inflation constatée cette année (500 EUR pour les cheminots).</p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Revalorisations salariales Autriche 2022" src="/Articles/8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440c/images/4258f147-6433-4bc6-a654-67adf6207c6b" alt="Revalorisations salariales Autriche 2022" width="391" height="267" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
</blockquote>
<h4>Secteur financier</h4>
<h5><strong>Recommandations de l'OeNB pour le renforcement de la stabilité financière</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Les résultats des derniers tests de résistance de la banque centrale autrichienne, l’OeNB, montrent que le secteur bancaire présente une solide capacité à supporter les risques. Les effets négatifs de l'inflation et les tensions géopolitiques persistantes ont toutefois entraîné une augmentation des risques sur les marchés financiers au cours de l'année 2022. Malgré cela, les banques ont réalisé un bénéfice de 3,8 Mrd EUR au premier semestre 2022, profitant de la hausse des taux d'intérêt, de la forte demande de crédits et d'effets exceptionnels positifs. Pour faire face aux risques accrus, l'OeNB recommande aux banques autrichiennes de :</p>
<ul type="A">
<li style="text-align: justify;">renforcer d’une façon durable et prudente leur base de capital, notamment en faisant preuve de retenue dans la distribution des bénéfices,</li>
<li style="text-align: justify;">respecter les normes de durabilité dans l’attribution des financements de l'immobilier résidentiel et commercial,</li>
<li style="text-align: justify;">gérer d’une façon adéquate les risques de crédit et de taux d'intérêt dans un environnement économique volatil, en particulier après une longue période de faibles risques,</li>
<li style="text-align: justify;">développer et mettre en œuvre les stratégies appropriées pour faire face aux défis posés par les nouvelles technologies de l'information, les cyber-risques et le changement climatique.</li>
</ul>
<h5><strong>Près de la moitié des nouveaux prêts bancaires sont à taux variable</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">La croissance des crédits bancaires aux ménages, en particulier pour le financement de l'immobilier résidentiel, s'est récemment ralentie. Toutefois, elle reste élevée, à 4,7 % en septembre 2022, soit un niveau supérieur à celui de toutes les années entre 2008 et 2020. En dépit de la forte croissance des crédits, l'endettement des ménages ramené à leur revenu disponible ne croit pas. Près de la moitié des nouveaux prêts bancaires accordés au cours des cinq dernières années sont à taux variable, de sorte que de nombreux ménages endettés sont confrontés à une nette augmentation du service de la dette. Alors que les dépenses d’acquisition augmentent en raison de la forte hausse des prix, la proportion de ménages susceptibles d'avoir des difficultés de remboursement augmente.<strong> <br /></strong></p>
<h5><strong>Le patrimoine financier des ménages en baisse</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le patrimoine financier des ménages autrichiens s'élevait à 799 Mrd EUR à la fin du premier semestre 2022, soit 3,4 % de moins qu'à la fin de l'année 2021. Cette baisse, enregistrée pour la première fois depuis la crise financière de 2008, s'explique notamment par les baisses des cours des actions et des certificats d'investissement. Depuis le début de la pandémie, ce type de placement a été nettement plus demandé qu'auparavant.</p>
<p style="text-align: justify;">Entre 2020 et le premier semestre 2022, près de 40 % des investissements financiers des ménages ont été consacrés aux actions et aux certificats d'investissement (2015-2019 : 25 %), qui avaient, dans un premier temps, généré des plus-values importantes (2020-2021 : 16 Mrd EUR). Toutefois, l'évolution volatile des marchés boursiers au premier semestre 2022 a entraîné des pertes à hauteur de 18 Mrd EUR.</p>
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<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Composition des actifs FIN AT" src="/Articles/8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440c/images/9024c13b-e6e7-478f-951f-9aacc92f392a" alt="Composition des actifs FIN AT" width="488" height="345" /></p>
<p> </p>
<h4>Industrie</h4>
<h5><strong>Changement de stratégie pour OMV</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le groupe pétrolier et gazier OMV, détenu à 31,5 % par l'État autrichien et à 24,9 % par le fonds souverain d'Abu Dhabi, avait entamé sous son ancien PDG Rainer Seele une transformation stratégique qui faisait de la Russie un marché-clé dans le domaine de la production gazière du groupe. Sous le nouveau PDG Alfred Stern, en fonction depuis septembre 2021, et sur fond de l’agression russe de l’Ukraine, OMV a réduit son exposition en Russie à 2 % du total de ses actifs dans le monde et le groupe s'est lancé dans une diversification en direction de la Norvège et du Moyen-Orient. Malgré ces difficultés, OMV a affiché entre janvier et septembre 2022 des bénéfices à hauteur de 3,7 Mrd EUR, en hausse de 100 %, dû notamment au niveau élevé des prix de l’énergie. Un dividende spécial à hauteur de 2,25 EUR par action, s’ajoutant au dividende régulier, sera versé aux actionnaires. Sur fond de volatilité des prix du gaz, une discussion s'est engagée sur la nationalisation de la filiale de négoce de gaz d'OMV, OGMT (<em>OMV Gas Marketing & Trading</em>). L'Etat assumerait alors les risque d'approvisionnement et de prix.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4>Transports</h4>
<h5><strong>19 Mrd EUR en faveur des infrastructures ferroviaires entre 2023 et 2028</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Renouvelé chaque année pour une période de six ans, le plan-cadre pour les infrastructures ferroviaires au cours de la période 2023-2028 a été adopté en conseil des ministres du 21 octobre. Il porte sur 19 Mrd EUR (soit 0,8 Mrd EUR de plus que pour la période 2022-2027) dont 3,22 Mrd EUR pour l’année 2023. Sont notamment prévus le développement des transports publics dans les agglomérations, l’aménagement accéléré des infrastructures pour le transport des marchandises, la rénovation des gares, la poursuite de l’électrification des lignes de chemins de fer. Avec 9,1 Mrd EUR, le gros des investissements entre 2023 et 2028 est consacré à la construction du tunnel de base du Brenner.</p>
<p> </p>
<h4>Energie et environnement</h4>
<h5><strong>La consommation énergétique était en hausse de 6 % en 2021, +10 % pour les ménages</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Selon le bilan énergétique établi par Statistik Austria, la consommation énergétique a progressé en 2021 de 6 % pour atteindre 1 123 pétajoules (PJ) dont 321 PJ pour les ménages (+10 %), 319 PJ pour l’industrie (+5 %), 292 PJ pour le transport (+3 %) et 109 PJ pour les services (+7 %). L’augmentation de la consommation s’explique notamment par la reprise de l’économie et de la mobilité ainsi que par les basses températures en hiver.</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Consommation énergétique 1970-2021 Autriche" src="/Articles/8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440c/images/321ab361-a475-4b35-9517-25826cf68084" alt="Consommation énergétique 1970-2021 Autriche" width="426" height="462" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h5><strong>L’Autriche taxe les surprofits réalisés par le secteur énergétique</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">A la suite du règlement (UE) 2022/1854 du Conseil du 6 octobre 2022 sur une intervention d’urgence pour faire face aux prix élevés de l’énergie, a été adoptée par la chambre basse du Parlement le 13 décembre 2022 une loi introduisant des taxes sur les surprofits réalisés par le secteur énergétique. La loi comprend deux mesures : une contribution solidaire pour les énergies fossiles (<em>Energiekrisenbeitrag-fossile Energieträger</em>, EKBF) qui s'applique aux entreprises pétrolières et gazières, et une contribution solidaire pour l'électricité (<em>Energiekrisenbeitrag-Strom</em>, EKBS), qui introduit un plafond de recettes pour les producteurs d'électricité. Si les modalités de ces deux instruments varient en termes de date d’entrée en vigueur et de base de taxation, elles ont un point commun : les taux de taxation seront réduits pour les entreprises effectuant des investissements dans la transition écologique. Selon les estimations du ministère des Finances, ces mesures permettront de générer entre 2 et 4 Mrd EUR de recettes qui serviront à financer des aides aux ménages et aux entreprises. Pour les producteurs d’électricité, 90 % des recettes dépassant 140 EUR par mégawattheure sont prélevés. Si des investissements dans la transition énergétique peuvent être prouvés, ce plafond augmente jusqu'à 180 EUR. Cette mesure est entrée en vigueur le 1<sup>er</sup> décembre et est limitée jusqu’au 31 décembre 2023. Pour les entreprises pétrolières et gazières, si leurs bénéfices sont supérieurs de 20 % à la moyenne des quatre dernières années cette année et l'année prochaine, ce surcroît de bénéfices sera taxé à hauteur de 33 % avec effet rétroactif du 1<sup>er</sup> juillet 2022 au 31 décembre 2023. Si aucun investissement dans la transition énergétique ne peut être prouvé, le taux augmente jusqu'à 40 %.</p>
<h5><strong>Les émissions de GES restent élevées</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), le budget carbone mondial restant était de 420 GtCO<sub>2</sub> en 2018 et serait épuisé au cours de cette décennie si les émissions restaient constantes. Le budget CO<sub>2</sub> de l’Autriche s’établirait à 240 MtCO<sub>2</sub> ou 280 MtCO<sub>2</sub>eq à partir de 2022, si l'on prend en compte toutes les émissions de GES. Malgré les engagements internationaux et nationaux de réduction des GES, les émissions en Autriche sont restées à un niveau élevé et ont même recommencé à augmenter ces dernières années (à l'exception de l'année 2020). Ainsi, si les émissions restaient inchangées, le budget GES autrichien serait déjà épuisé à la mi-2025. De plus, les coûts d'adaptation au changement climatique pourraient plus que doubler d'ici le milieu du siècle, pour atteindre plus de 2 Mrd EUR, et les coûts des dommages, compris entre 6 et 12 Mrd EUR, seraient trois à six fois plus élevés qu'aujourd'hui.</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Autriche émission GES 2050" src="/Articles/8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440c/images/fe16c81a-d7a8-4985-aedf-7a26f9693346" alt="Autriche émission GES 2050" width="434" height="371" /></p>
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<h4><strong>Agriculture</strong></h4>
<h5><strong>Un plan d’action pour la bioéconomie</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le 8 novembre, les ministres Leonore Gewessler (les Verts), en charge de la protection du climat, de l’environnement, de l’énergie et des transports, et Norbert Totschnig (conservateur), chargé de l’agriculture et de la sylviculture, ont présenté le plan d’action en faveur de la bioéconomie, un des projets phares du gouvernement de coalition ÖVP - Die Grünen. Ce plan comprend plus d’une centaine de mesures avec pour objectif une utilisation durable et raisonnée des ressources naturelles renouvelables en substitution des ressources fossiles. Dans ce contexte, l’économie forestière et la filière bois sont appelées à remplir un rôle capital en vue d’une décarbonation de l’économie. Une enveloppe de 20 M EUR est d’emblée réservée à l’initiative Bois pour les constructions en bois et la recherche en vue d’un meilleur usage du bois. Finançant l’initiative bois à hauteur de 93,5 M EUR, le ministre Totschnig a rappelé que les forêts autrichiennes profitent du fonds Forêt d’un montant total de 350 M EUR et précisé que la chaine Forêts/Bois/Papier emploie plus de 300 000 personnes et génère une valeur ajoutée de plus de 20 Mrd EUR. Par ailleurs, le 3 novembre, les ministres Marc Fesneau et Norbert Totschnig ont signé une déclaration commune visant à renforcer la coopération entre la France et l’Autriche dans le domaine du bois et des forêts. Il s’agit de développer une coopération dans le domaine de la formation, dans le transfert de connaissances et dans la promotion de la construction en bois ainsi que de la gestion durable et multifonctionnelle des forêts et l’accroissement de leur résilience.</p>
<p> </p>
<h5><strong>Un élevage de volaille pas si exemplaire : le label de qualité AMA critiqué</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">A l’instar de l’association française L214, l‘ONG « Association contre les usines animales » (<em>Verein gegen Tierfabrik</em>, VGT) a diffusé des images troublantes tournées en caméra cachée dans un élevage de volaille de Styrie, pourtant labellisé par l’organisme de marketing agroalimentaire AMA. Ces images caractérisant un défaut flagrant en matière de bien-être animal ont choqué l’opinion publique autrichienne, très attachée aux hauts standards de production inlassablement rappelés par le ministère de l’agriculture et les milieux professionnels. L’ONG a également déposé une plainte contre deux autres élevages. La fédération des éleveurs de volaille a immédiatement mis au ban l’éleveur incriminé et le label de qualité AMA-<em>Gütesiegel</em> lui a été retiré. L’organisme de marketing AMA, qui a immédiatement engagé un examen approfondi de l’exploitation, promet des contrôles renforcés ; l’exploitation a dû dans un premier temps suspendre son activité. Au-delà des conditions d’élevage, une discussion s’est engagée sur la race de poulet élevée, à savoir à croissance rapide afin de répondre à la demande.</p>
<p style="text-align: justify;">Parallèlement, la branche des éleveurs de dinde déplore le recul de la consommation de viande de dindes élevées en Autriche et la préférence donnée par la grande distribution et la restauration à la dinde importée. 92 % de la viande de dinde transformée dans la gastronomie en Autriche provient de l’étranger.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Relations bilatérales</h3>
</blockquote>
<h5><strong>La relation économique franco-autrichienne continue de se développer</strong></h5>
<p><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sur fond d’une augmentation du montant total des IDE en Autriche, le stock d’investissements directs français en Autriche s’est établi en 2021 à 4,2 Mrd EUR en hausse de 300 M EUR. Dans les statistiques de l’OeNB, la France est le 10<sup>ème</sup> investisseur en Autriche. <em>Statistik Austria</em> chiffre à 354 le nombre de filiales d’entreprises françaises présentes en Autriche, employant 21 513 personnes pour un CA de 7,3 Mrd EUR. Les entreprises françaises représentent 2,8 % des entreprises étrangères en Autriche et sont au 8<sup>ème</sup> rang en termes d’emplois. En sens inverse, le stock des investissements directs autrichiens en France a atteint 1,9 Mrd EUR en 2021, selon l’OeNB. <em>Statistik Austria</em> chiffre à 177 le nombre d’entreprises autrichiennes présentes en France, employant 17 765 personnes et dégageant un CA de 5,9 Mrd EUR. Les entreprises autrichiennes en France représentent 2,6 % des entreprises autrichiennes à l’étranger.</p>
<p> </p>
<h5><strong>Swarovski et Essilor Luxottica signent un accord de licence exclusif</strong></h5>
<p style="text-align: justify;"><em>Swarovski</em> et <em>EssilorLuxottica</em> annoncent la signature d’un accord de licence exclusif pour la conception, la production et la distribution mondiale de lunettes Swarovski Eyewear. Cet accord se poursuivra jusqu’au 31 décembre 2028, avec une option de renouvellement automatique pour cinq années supplémentaires. La première collection issue de cet accord sera lancée en septembre 2023.</p>
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<p style="text-align: center;">***</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Prévisions macroéconomiques Autriche 2023-2024" src="/Articles/8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440c/images/f8e8a3d9-39ea-43a6-9edb-a53a78271113" alt="Prévisions macroéconomiques Autriche 2023-2024" width="761" height="671" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Meilleurs voeux 2023" src="/Articles/8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440c/images/63848a85-1224-4e23-a678-a57c582605d3" alt="Meilleurs voeux 2023" width="670" height="445" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">SLOVENIE</h2>
</div>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" style="float: right;" title="SI Chiffres a retenir DEC22" src="/Articles/8dac8675-4c28-43ad-993f-70906ea0440c/images/c8d29f7c-3628-48a3-9969-79d6605a74ae" alt="SI Chiffre à retenir DEC22" width="282" height="204" /></p>
<p style="text-align: right;"> </p>
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<h3 style="text-align: left;">Zoom sur ...</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dans ses prévisions d’automne, la Commission européenne a revu pour l’année 2022 sa prévision de croissance en Slovénie à la hausse de 0,8 p.p. par rapport à ses prévisions d’été, prévoyant ainsi une croissance de 6,2 % en 2022. Elle anticipe une faible croissance en 2023, de 0,8 %, prévision revue à la baisse de 0,2 p.p. en raison de la persistance de l’environnement incertain et de l’inflation élevée. Une légère reprise de l’activité économique est prévue à l’horizon 2024, avec une croissance de 1,7 %. La CE prévoit un taux d’inflation annuel de 9,2 % en 2022, de 6,5 % en 2023 et de 3,5 % en 2024. Malgré le ralentissement économique, la CE prévoit, après un niveau historiquement bas de 4,1 % en 2022, un taux de chômage à 4,3 % en 2023, qui pourrait revenir à 4,1 % en 2024. Le déficit public en 2022 devrait s’établir à 3,6 % du PIB, en baisse par rapport aux 4,7 % observés en 2021, pour toutefois culminer à 5,2 % du PIB en 2023 en raison du soutien apporté par le gouvernement aux entreprises afin d’atténuer l’impact des prix élevés de l’énergie.</strong></p>
<p> </p>
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<h3>Prévisions et indicateurs</h3>
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<p style="text-align: justify;">Le taux d’inflation annuel de la Slovénie est passé sous la barre des 10 % pour la première fois depuis mai 2022, atteignant 9,9 % en octobre 2022, soit une baisse de 0,1 p.p. par rapport à septembre 2022. La hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie continue de stimuler l’inflation.</p>
<p style="text-align: justify;">Grâce à la résilience économique du pays, à ses politiques appropriées et à son accès favorable aux marchés financiers, l’agence de notation Moody’s a confirmé la note de crédit de la Slovénie à A3 avec une perspective stable, note dont le pays bénéficie depuis octobre 2022, date à laquelle la note a été relevée d’un cran par rapport à Baa1.</p>
<p style="text-align: justify;">Le taux d’épargne brut de la Slovénie, c’est-à-dire la part du revenu disponible que les ménages épargnent, était de 18,7 % en 2021, contre une moyenne de 17,9 % dans la zone euro, d’après les données d’Eurostat. Les Slovènes se tiennent principalement aux formes traditionnelles d’épargne, à savoir les dépôts bancaires et les liquidités, mais aussi les investissements dans des biens immobiliers.</p>
<p> </p>
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<h3>Europe</h3>
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<p style="text-align: justify;">Le ministre slovène des Affaires Etrangères a salué la décision du Conseil de l’UE confirmant que la Croatie rejoindra l’espace Schengen le 1er janvier 2023, soulignant l’importance du libre déplacement des citoyens slovènes et croates. La Slovénie et la Croatie ont toutes les deux préparé des déclarations unilatérales concernant la décision d’arbitrage frontalier de 2017 définissant leur frontière commune. La déclaration de la Slovénie stipule que la frontière entre la Slovénie et la Croatie est définie par l’arbitrage définitif et contraignant de 2017, tandis que celle de la Croatie stipule que ce même arbitrage ne prévaut pas pour la Croatie, la frontière restant donc à être déterminée.</p>
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<h3>Politique économique et sociale</h3>
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<p style="text-align: justify;">Les budgets de 2023 et 2024, adoptés le 28 septembre 2022 par le gouvernement slovène, sont fortement marqués par les mesures post-Covid, l’aggravation de la crise énergétique et la hausse des prix. Le budget 2023 prévoit 13,4 Mrd EUR de recettes, tandis que les dépenses pourraient atteindre 16,7 Mrd EUR, soit 25 % de plus que prévu dans le budget initial adopté en novembre 2021. Ainsi, un déficit de 3,3 Mrd EUR est envisagé, soit 5,3 % du PIB. Les dépenses augmenteraient en raison principalement des mesures d'urgence (+1,86 Mrd EUR), des soins de santé (+335 M EUR), de l'éducation et du sport (+228 M EUR), de la sécurité sociale (+195 M EUR) et de la protection de l'environnement et des infrastructures environnementales (+141 M EUR). Pour l’année 2024, les recettes atteindraient 13,8 Mrd EUR et les dépenses 15,5 Mrd EUR, portant ainsi le déficit à 1,7 Mrd EUR, soit 2,6 % du PIB.</p>
<p style="text-align: justify;">L’avocate Nataša Pirc Musar (indépendante) a été élue première femme présidente de Slovénie, après avoir battu l’ancien ministre des Affaires étrangères Anže Logar (SDS) au second tour des élections présidentielles le 13 novembre 2022 avec 53,89 % des voix. Dans son premier discours, Nataša Pirc Musar s’est engagée à travailler dur pour les droits de l’homme et la démocratie. Nataša Pirc Musar deviendra la cinquième présidente de la Slovénie et succèdera au président sortant Borut Pahor le 23 décembre 2022, dont le second mandat de 5 ans expire la veille.</p>
<p style="text-align: justify;">L’Assemblée nationale a adopté le 28 novembre des modifications à la réforme de l’impôt sur le revenu adoptée plus tôt cette année sous le gouvernement précédent, supprimant notamment une augmentation progressive de l’allègement fiscal général pour tous les revenus et ramenant le taux d’imposition pour les plus hauts revenus de 45 à 50 %. Le gouvernement compte mettre en œuvre une réforme fiscale plus importante en 2023.</p>
<h4>Emploi</h4>
<p style="text-align: justify;">La Slovénie connaît une forte demande de main-d’œuvre étrangère. L’agence pour l’emploi a reçu 54 000 demandes de permis de travail au cours des 9 premiers mois de l’année, soit autant que pendant tout 2021. Cette hausse est due aux divergences structurelles sur le marché du travail, la demande de main-d’œuvre étant très élevée tandis que l’offre est faible en raison d’un taux de chômage historiquement bas. En raison de la population vieillissante de la Slovénie et de sa faible natalité, l’agence pour l’emploi s’attend à ce que la forte demande de main-d’œuvre étrangère persiste à l’avenir, notamment dans les domaines de la construction, de l’industrie, de l’entreposage, de l’hôtellerie et de la réparation des véhicules à moteur.</p>
<h4>Revalorisations salariales</h4>
<p style="text-align: justify;">Suite à des mois de négociations, le gouvernement et les syndicats du secteur public ont conclu le 25 octobre 2022 un accord pour augmenter le salaire de tous les employés du secteur public de 4,5 <strong>% </strong>à partir d'octobre 2022. Le coût pour le budget de l’État avoisine les 611 M EUR.</p>
<p style="text-align: justify;">La dernière augmentation du salaire minimum a eu lieu le 1<sup>er</sup> janvier 2022 : plus 4,9 % pour atteindre 1 074 EUR bruts (contre 1 024 EUR en 2021). Cette hausse a été calculée de manière à refléter l’inflation de l’année 2021. En vertu de la loi du 27 octobre 2022, le gouvernement slovène a décidé d’augmenter de 4,5 % le salaire minimum (soit au minimum 1 133,37 EUR bruts) d’ici la fin de l’année au lieu de janvier 2023 ainsi que les retraites dès novembre 2022. Cette augmentation des retraites devrait coûter entre 22 et 25 M EUR à l’État chaque année.</p>
<p> </p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
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<h4>Secteur financier</h4>
<p style="text-align: justify;">L’Assemblée nationale a adopté des modifications à la loi de 2014 sur la holding souveraine slovène (SSH). Ces modifications visent à transférer les actifs de la structure de défaisance du pays (Bank Assets Management Company, BAMC) à la SSH d’ici la fin 2022, dans le but d’améliorer la gouvernance des entreprises publiques. La liquidation de BAMC est prévue d’ici la fin 2022, son actif et son passif devant être repris par la SSH, le dépositaire des actifs de l’État.</p>
<p style="text-align: justify;">Suite à son entrée sur le marché du leasing en Slovénie au printemps 2020 avec sa société NLB Lease&GO, NLB, le plus grand groupe bancaire de Slovénie, a créé une nouvelle société de leasing en Macédoine du Nord et a acheté une société de leasing en Serbie. Les premières activités de ces sociétés ont débuté en décembre 2022.</p>
<h4>Transports</h4>
<p style="text-align: justify;">Le transbordement de voitures au port de Luka Koper a augmenté de 20 % entre janvier et septembre 2022 en glissement annuel (g.a.) en dépit du climat d’incertitude et des interruptions des chaînes d’approvisionnement. Le port de Luka Koper a dépassé son record annuel de voitures transbordées (754 409 unités en 2018) lors de la première semaine de décembre 2022. Le port attribue une telle croissance à un réacheminement favorable, obtenu grâce à des services fiables et à des infrastructures supplémentaires construites ces dernières années.</p>
<p style="text-align: justify;">L’aéroport de Ljubljana, avec des liaisons vers 14 destinations assurées par 12 transporteurs, a retrouvé son niveau d’activité d’avant l’épidémie. Le nombre de passagers a augmenté de 174 % au cours des 3 premiers trimestres de 2022 en g.a. et de 82 % en septembre 2022 par rapport à septembre 2021. Le transport de fret a également augmenté de 7,4 % en septembre 2022 par rapport à septembre 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">La Slovénie recevra près de 91 M EUR du Mécanisme pour une Europe Connectée (CEF) afin de moderniser son infrastructure ferroviaire, dont près de 57 M EUR seront dédiés à la modernisation de la gare de Jesenice (fin des travaux prévue en octobre 2025) et plus de 34 M EUR à la modernisation de plusieurs gares entre Ljubljana et Maribor (fin des travaux prévue en août 2026).</p>
<h4>Energie et environnement<a name="_Hlk121999402"></a></h4>
<p style="text-align: justify;">La centrale thermique de Šoštanj (TEŠ) a été déconnectée du réseau électrique du 14 octobre au 5 décembre 2022, HSE (compagnie d’électricité publique qui exploite la centrale) estimant qu’il était préférable d’économiser le charbon pour l’hiver lorsque la demande d’électricité et les prix de l’électricité importée augmenteront.</p>
<p style="text-align: justify;">La centrale à charbon de Velenje a signé en novembre deux contrats avec la société Petraco Oil Company, basée à Lugano, pour importer du charbon d’Indonésie, pour un montant de 48,57 M EUR. Cette importation de charbon, dont la qualité est bien supérieure à celle du lignite local, fait suite à la mise hors réseau de la centrale TEŠ, l’exploitation de la mine de Velenje ayant été ralentie en raison de difficultés techniques. Des pourparlers sont en cours avec des fournisseurs des Balkans et d’Europe de l’Est en vue d’un approvisionnement supplémentaire en charbon.<em> <br /></em></p>
<p style="text-align: justify;">La centrale nucléaire de Krško a été reconnectée au réseau électrique le 8 novembre, faisant suite à un peu plus d’un mois d’arrêt en raison de travaux de maintenance et de mises à niveau technologiques.</p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe gazier Geoplin a signé un accord avec l’algérien Sonatrach le 15 novembre, prévoyant l’importation de 300 millions de m<sup>3</sup> de gaz naturel à partir du 1<sup>er</sup> janvier 2023, équivalant au tiers des besoins en gaz de la Slovénie. Le gaz naturel sera livré via l’Italie, du 1<sup>er</sup> janvier 2023 au 31 décembre 2025.</p>
<p style="text-align: justify;">La Slovénie s’est retirée en novembre du traité sur la Charte de l’énergie, estimant que l’accord international est dépassé et qu’il constitue un obstacle majeur à des politiques environnementales et climatiques efficaces, ainsi qu’à des politiques énergétiques responsables.</p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre Robert Golob et son homologue hongrois Viktor Orbán ont inauguré l’achèvement de la ligne électrique Cirkovce-Pince, reliant le réseau slovène à celui de la Hongrie. Cette connexion électrique était la dernière qui manquait à la Slovénie et à la Hongrie afin d’avoir une connexion avec tous leurs pays frontaliers. Les deux Premiers ministres ont également évoqué la construction éventuelle d’un gazoduc entre la Slovénie et la Hongrie afin de réduire la dépendance de la Hongrie au gaz russe.</p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a adopté le 6 décembre une loi afin d’aider les moyennes et grandes entreprises à faire face à la crise énergétique, prévoyant des subventions pour les prix élevés de l’électricité, du gaz et de la vapeur (du 1<sup>er</sup> janvier au 31 décembre 2023), ainsi qu’un régime de subventions publiques pour le chômage partiel (du 1<sup>er</sup> janvier au 31 mars 2023) et la mise au chômage technique (valable pour une période de 30 jours du 1<sup>er</sup> janvier au 30 juin 2023), en plus de la fourniture de prêts à taux réduit pour améliorer la liquidité des entreprises. La loi, dont le coût est estimé à 1,2 Mrd EUR, pourrait néanmoins menacer la viabilité des finances publiques. La loi sera soumise à l'approbation de l'Assemblée nationale, mais doit être auparavant approuvée par la Commission européenne.</p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a adopté le 9 décembre un projet de loi d’urgence imposant une taxe exceptionnelle aux entreprises énergétiques en 2022 et 2023 afin de subventionner les énergies renouvelables et de financer des mesures visant à réduire la demande d’électricité pendant les périodes de pointe. Toute recette supérieure à 180 EUR/MWh pour l’électricité produite en Slovénie, à l’exception de celle produite à partir de gaz naturel ou de lignite, et vendue sur le marché de gros sera versée au budget national.</p>
<p>Le groupe énergétique public HSE a été recapitalisé par l’État à hauteur d’une première tranche de 300 M EUR le 5 décembre. Une deuxième tranche à hauteur de 192 M EUR est prévue pour le 15 décembre. HSE s’engage à rembourser ces montants d’ici fin 2024. Une telle injection de capital était nécessaire en raison de la faible production d’hydroélectricité et des problèmes d’approvisionnement en charbon en provenance de la mine de Velenje. </p>
<h4>Industrie et innovation</h4>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses intérieures brutes de la Slovénie en recherche et développement se sont élevées à 1,1 Mrd EUR en 2021, soit 11 % de plus qu’en 2020, d’après l’Office des statistiques. Malgré cette augmentation, la part des dépenses en R&D exprimée en pourcentage du PIB a néanmoins diminué de 0,1 p.p. en 2021, atteignant 2,14 %.</p>
<p style="text-align: justify;">La Commission européenne a approuvé l’acquisition par Gonvarri, fournisseur espagnol de l’industrie automobile, d’une participation à hauteur de 42 % dans le conglomérat industriel slovène Hidria, l’un des principaux fournisseurs slovènes de l’industrie automobile mondiale. Le partenariat Gonvarri-Hidria vise à devenir un fournisseur de premier plan de composants automobiles électriques et hybrides. La valeur de la transaction n’a pas été communiquée.</p>
<h4>Tourisme</h4>
<p style="text-align: justify;">Le secteur du tourisme est en reprise depuis l’amélioration de la situation sanitaire, la Slovénie ayant enregistré 4,9 millions d’arrivées de touristes au cours de la période de janvier à septembre 2022, soit une hausse de 64,2 % par rapport à la même période de l’année dernière, selon les chiffres de l’Office des statistiques.</p>
<h4>Immobilier</h4>
<p style="text-align: justify;">D’après les statistiques nationales, le marché immobilier slovène entre dans une phase de refroidissement, malgré une augmentation record des prix en glissement annuel au cours du premier semestre 2022 (+ 12 % pour les appartements anciens, + 8 % pour les maisons). Suite à une forte baisse du nombre d’appartements vendus, le nombre de transactions a diminué de 4 % en glissement annuel. Cette baisse devrait être amplifiée par la hausse des taux d’intérêt sur les prêts hypothécaires. Ainsi, le marché immobilier pourrait voir ses prix baisser si l’offre de nouveaux appartements actuellement en construction venait à dépasser la demande et que le stock de logements invendus commençait à s’accumuler.</p>
<h4>Agriculture</h4>
<p style="text-align: justify;">La Commission européenne a approuvé le 28 octobre 2022 le plan stratégique de la Slovénie dans le cadre de la PAC 2023-2027, à hauteur d’environ 1,2 Md EUR. Environ un tiers du montant sera consacré au premier pilier de la PAC (paiements directs, secteurs viticole et apicole), tandis que près des deux tiers seront dédiés au deuxième pilier (développement rural).</p>
<p style="text-align: justify;">La Commission européenne a approuvé le 2 décembre 2022 le programme du Fonds européen pour la mer, la pêche et l’aquaculture en faveur de la Slovénie, en vertu duquel le pays recevra un total de 24 M EUR au cours des six prochaines années, en plus des 10 M EUR provenant du budget national. A titre indicatif, 6,1 M EUR (soit 25,6 %) des fonds du programme seront consacrés à la pêche durable, 7,7 M EUR (soit 32,3 %) seront investis dans l’aquaculture durable, la transformation et la commercialisation, 9,1 M EUR (soit 38 %) seront consacrés à l’économie bleue durable et 1 M EUR (soit 4,1 %) seront investis dans le renforcement de la gouvernance internationale des océans. Toutes les activités soutenues contribueront aux objectifs de l’UE en matière d’environnement et de climat.</p>
<p style="text-align: justify;">La Slovénie s’est engagée à soutenir à hauteur d’1 M EUR le programme « Grain from Ukraine » du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Dans le cadre de ce programme, l’Ukraine fera don de céréales aux pays les moins développés d’Afrique et d’Asie, le financement des donateurs servant à payer les frais d’expédition. L’aide de la Slovénie sera transférée via le Programme alimentaire mondial de l’ONU.</p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<div class="focus">
<h4 style="text-align: center;">Retrouvez l'intégralité de notre document sous format pdf en cliquant sur le lien ci-après.</h4>
</div>cac02c72-268d-4cf3-b74d-0468ce4783ddBrèves économiques des Pays-Bas - Novembre 2022Vous trouverez ci-joint les principales actualités économiques, financières et sectorielles de novembre 2022 aux Pays-Bas, vues par le Service Économique Régional de l'Ambassade de France à La Haye.2022-11-23T00:00:00+01:00<p> </p>
<p><span style="text-decoration: underline;"><strong style="text-align: justify;">AU SOMMAIRE DE CE NUMÉRO</strong></span></p>
<p><strong>Actualités macroéconomiques et financières</strong></p>
<p>1 – L’économie au seuil de la récession</p>
<p>2 – La pénurie de main-d’œuvre se poursuit</p>
<p>3 – Introduction du bouclier tarifaire pour les ménages et d’un dispositif en soutien des PME énergivores</p>
<p>4 – La réforme sur les fonds de pension de nouveau reportée</p>
<p>5 – Secteur de l’assurance</p>
<p>6 – Secteur bancaire</p>
<p>7 – Lutte contre le blanchiment d’argent</p>
<p><strong>Actualités sectorielles</strong></p>
<p>1 – Stratégie nationale pour l’éolien en mer</p>
<p>2 – Les Pays-Bas, futur hub européen de l’hydrogène</p>
<p>3 – Le secteur du BTP face à la crise de l’azote</p>
<p>4 – Investissements dans les infrastructures</p>
<p>5 – Émission d’obligations par le groupe Air France – KLM</p>
<p>6 – Semiconducteurs</p>
<p>7 – Sécurisation des approvisionnements en pétrole</p>da0bcb59-3599-4c48-8055-8e1a4b27fd26Brèves économiques des Pays-Bas - juillet 2022Vous trouverez ci-joint les principales actualités économiques, financières et sectorielles de juillet 2022 aux Pays-Bas, vues par le Service Économique Régional de l'Ambassade de France à La Haye.2022-07-28T00:00:00+02:00<p><strong>ÉDITO</strong></p>
<div>
<p><strong>En bref</strong> </p>
</div>
<p style="text-align: justify;">L’indicateur national d’inflation CPI est en recul en juin, à +8,6% après +8,8% en mai, d’après l’institut de statistiques néerlandais CBS. La hausse des prix énergétiques (+84%) était moins importante qu’au mois précédent (+105% en mai), tandis que le prix des denrées alimentaires ont davantage augmenté (+11,2% en juin contre +9,1% en mai).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Zoom sur le plan de relance et de résilience des Pays-Bas</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Entériné par le Parlement et validé en Conseil des ministres, le PNRR néerlandais, dernier au sein de l’UE, a été officiellement soumis à la Commission le 8 juillet dernier. Le PNRR néerlandais présente 21 réformes et 28 investissements. 4,7 Mds€ de subventions sont disponibles dans le cadre de la facilité européenne pour la reprise et la résilience (FRR) dont 50,9% seront consacrés au soutien des objectifs climatiques, tandis que 23,1% viseront à accélérer la transition numérique. Comme précisé par le gouvernement dès décembre dernier, le PNRR reprend les grands axes de l’accord de coalition (feuille de route pour les 5 ans à venir) et porte notamment sur le climat, la numérisation de l’économie, le logement, l’enseignement, le secteur de la santé et le marché du travail. Des réformes sont également prévues pour renforcer la lutte contre le blanchiment d'argent et la planification fiscale agressive. La FRR viendra ainsi compléter les fonds nationaux mobilisés par le gouvernement pour la transformation de son économie. La Commission a désormais 2 mois pour soumettre son rapport d’analyse aux Etats membres.</p>
<p> </p>
<p><strong>AU SOMMAIRE DE CE NUMÉRO</strong></p>
<p><strong>Actualités macroéconomiques et financières</strong></p>
<ul>
<li>Secteur financier</li>
<li>Marché du travail</li>
<li>Évasion fiscale</li>
<li>Prix immobiliers </li>
</ul>
<p><strong>Actualités sectorielles</strong></p>
<ul>
<li>Sécurité d'approvisionnement</li>
<li>Fiscalité automobile</li>
<li>Déploiement du réseau 5G</li>
</ul>ef76d6b8-8acd-480a-9e44-2357910a75f8Les Pays-Bas se classent au 5ème rang des investisseurs étrangers en FranceLes entreprises néerlandaises sont à l’origine de 103 projets d’investissement en France en 2021, une valeur en hausse de 22% par rapport à 2020. Ces projets ont permis la création ou la sauvegarde d’environ 1600 emplois.2022-07-12T00:00:00+02:00<p>En 2021, <strong>1 607 projets d’investissement</strong> internationaux ont été recensés en France, soit une hausse de 32 % par rapport à 2020. Ces projets ont permis la création ou le maintien de <strong>45</strong><strong> </strong><strong>008 emplois</strong>, soit une augmentation de 30 % par rapport à l’année dernière. Le niveau atteint est historique, la France n’a jamais été aussi attractive qu’en 2021.</p>
<p> </p>
<p><strong>En bref :</strong></p>
<p>👉 51 % des projets correspondent à des créations</p>
<div>
<p>👉 Les extensions représentent 44% des projets</p>
<p>👉 460 projets industriels d’origine étrangère ont été recensés, soit une augmentation de 49 %</p>
<p>👉 43 % des investissements se localisent dans des agglomérations de moins de 200 000 habitants</p>
<p><strong>👉 </strong>l’Allemagne devient le premier pays investisseur en France devant les Etats-Unis</p>
</div>
<p> </p>
<p><strong>Les entreprises néerlandaises contribuent à ce bon résultat!</strong></p>
<p><strong>La France est le premier pays européen d’accueil des investissements portés par les entreprises néerlandaises. </strong><strong>40 % des investissements néerlandais vers l’Europe annoncés en 2021 sont dirigés vers la France.</strong></p>
<p>Un millier de filiales d’entreprises néerlandaises sont présentes sur le territoire français, où elles emploient 166 000 personnes. <strong>En 2021, les entreprises situées aux Pays-Bas ont réalisé 103 projets d’investissement</strong> en France conduisant à la création de près de 1 600 emplois. Soit une augmentation de 22 % des projets et de 36 % des emplois recensés par rapport à 2020.</p>
<p>Plus de la moitié des projets d’investissement néerlandais en France correspondent à des services aux particuliers, ils ont conduit à la création de plus d’un emploi recensé sur trois. Les dossiers de production représentent par ailleurs 17 % des projets et 21 % des emplois.</p>
<p>Les Pays-Bas sont à l’origine de la quasi-totalité des emplois créés en 2021 dans le secteur des sports et loisirs, notamment grâce à l’expansion du réseau de salles de sport Basic Fit. Le secteur agro-alimentaire reçoit 10 % des projets du pays et celui du commerce et de la distribution 24 % des emplois.</p>
<p>L’ensemble des régions françaises métropolitaines ont accueilli des projets d’entreprises néerlandaises. En particulier, l’Île-de-France est la première région de destination des projets (20 % des projets recensés) suivi d’Auvergne-Rhône-Alpes (12 %) et des Hauts-de-France (11 %).</p>
<p><strong> </strong></p>
<p><strong>Exemple de projet néerlandais en France :</strong></p>
<p>PICNIC, supermarché en ligne et licorne néerlandaise, s’est en l’espace de 8 ans imposé comme leader de la livraison à domicile de produits alimentaires aux Pays-Bas. Il propose une livraison (en mini-camionnettes électriques) sous 24 heures de produits frais et de proximité. En France, Picnic a implanté un site pilote dans les Hauts-de-France, à Fretin (59) et a ouvert 3 autres centres de distribution dans le département du Nord en 2021. Ces investissements permettront la création de 360 emplois.</p>
<p><strong> </strong></p>
<p><em>«</em><em> </em><em>L</em><em>’</em><em>attractivit</em><em>é</em><em> de la France se manifeste d</em><em>é</em><em>sormais, au-delà des atouts structurels reconnus, grâce à son savoir-faire unique. Dans l’expertise médicale : la France est la première destination en Europe pour la localisation des projets de santé et il s’agit du premier secteur industriel pour les investisseurs étrangers en France. Ces investissements ont concerné aussi bien des projets industriels que des projets de R&D destinés à l’industrie pharmaceutique. Dans le secteur de l’agroalimentaire</em><em> </em><em>également, secteur privilégié en temps de crise sanitaire : avec 77 projets et 1</em><em> </em><em>500 emplois </em><em>à</em><em> la cl</em><em>é</em><em>. Ces résultats très encourageants sont les fruits d’un travail collectif mené par les réseaux diplomatiques, Business France, nos partenaires et par une politique nationale de soutien exemplaire</em><em> </em>», affirme <strong>Christophe LECOURTIER</strong>, Directeur général de Business France.</p>
<p>« <em>Les entreprises néerlandaises ont fait des Pays-Bas le cinquième investisseur étranger en France, résultat qui témoigne de l’approfondissement de la relation bilatérale entre nos deux pays. La promotion de l’environnement des affaires et de l’agenda de réformes du gouvernement est au cœur de l’action de cette ambassade en soutien de l’action des autorités françaises. Les échanges organisés avec les décideurs économiques néerlandais au niveau du poste ou lors des visites ministérielles constituent une part importante de notre activité, comme par exemple se fut le cas lors du déplacement du Ministre Franck Riester le 15 octobre dernier à Amsterdam qui a permis des contacts privilégiés avec grandes entreprises et PME ayant fait le choix d’investir en France</em> » déclare <strong>Luis VASSY</strong>, Ambassadeur de France aux Pays-Bas.</p>
<p> </p>
<p><strong>A propos de Business France</strong></p>
<p>Business France est l’agence nationale au service de l’internationalisation de l’économie française. Elle est chargée du développement international des entreprises et de leurs exportations, ainsi que de la prospection et de l’accueil des investissements internationaux en France. Elle gère et développe également le V.I.E (Volontariat International en Entreprise).</p>
<p>Pour plus d’informations : <a href="https://www.businessfrance.fr/">www.businessfrance.fr</a> <a href="https://www.linkedin.com/company/business-france/">@businessfrance</a></p>8fbb9270-346e-486b-8db0-afa4752c24ecBrèces économiques d'Autriche et de Slovénie - édition d'avril-mai 2022Brèces économiques d'Autriche et de Slovénie - édition d'avril-mai 20222022-06-13T00:00:00+02:00<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;"><strong>Autriche</strong></h2>
</div>
<p><strong><img class="marge" title="Chiffre à retenir AT mai22" src="/Articles/8fbb9270-346e-486b-8db0-afa4752c24ec/images/5fcb18c0-8aae-42eb-ae20-8cfea46c2ca7" alt="Chiffre à retenir AT mai22" width="287" height="275" /></strong></p>
<blockquote>
<h3><strong>En bref</strong></h3>
</blockquote>
<p> </p>
<p>Le 9 mai 2022, la ministre autrichienne du Numérique et de l’économie, Mme Margarete Schramböck (conservatrice), a démissionné de ses fonctions avec effet immédiat. Sa démission est intervenue quelques heures après celle de la ministre de l’Agriculture, des régions et du tourisme, Mme Elisabeth Köstinger. Les deux ministres, proches de l’ancien chancelier Sebastian Kurz, ont déclaré vouloir se retirer de la vie politique. M. Martin Kocher (sans étiquette), jusque-là ministre du travail, prend la tête d'un grand ministère regroupant économie et travail et succède ainsi à Mme Schramböck. Déjà entre 2000 et 2007, l’économie et le travail avaient été rassemblés au sein d’un ministère unique. En revanche, le suivi du numérique est rattaché au ministère des Finances avec la création d’un poste de secrétaire d'État au Numérique, attribué à M. Florian Tursky. Le ministère des Finances devient par ailleurs compétent pour les postes et télécommunications et l'exploitation minière (auparavant suivies par le ministère de l'Agriculture). Le directeur du syndicat agricole proche du parti conservateur, M. Norbert Totschnig, devient ministre de l’Agriculture et des territoires. Il perd néanmoins la compétence pour le déploiement du très haut débit et pour le tourisme, ce dernier étant confié à Mme Susanne Kraus-Winkler, nouvelle secrétaire d’Etat auprès du ministre fédéral de l’économie et du travail.</p>
<p> </p>
<blockquote>
<h3><strong>Zoom sur …</strong></h3>
</blockquote>
<h5>…<strong>La dépendance de l’Autriche aux hydrocarbures russes</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">En 2021, l'Autriche a acheté 80 % de ses importations de gaz naturel à la Russie, soit 63 TWh. Le gaz a représenté 22,7 % de la consommation domestique brute d’énergie. Il a permis de produire 16,3 % de l’électricité et 34,9 % de la chaleur utilisée par les réseaux de chaleur. 25 % de tous les ménages utilisent le gaz naturel pour le chauffage et la production d’eau chaude. 35 % du gaz naturel sont consommés par l’industrie ; 30 % pour la génération d’électricité et de chaleur ; 20 % par les ménages ; 20 % par l’agriculture, le commerce et autres. Par ailleurs, l'Autriche a acheté 28 % de ses importations de charbon à la Russie en 2021, soit un cinquième en valeur. En revanche, la Russie n’est qu’un fournisseur marginal de pétrole brut de l’Autriche. Seuls 7,8 % des importations autrichiennes de pétrole brut provenaient de Russie en 2021, soit 596 000 tonnes. Le principal fournisseur de pétrole de l'Autriche est le Kazakhstan, avec une part de marché de 38,9 % en 2021. En deuxième et troisième position se trouvent la Libye (22,1 %) et l'Irak (20,7 %). Du fait de sa moindre dépendance à la Russie pour ses importations de pétrole, l’Autriche a stoppé l’approvisionnement depuis ce pays dès le mois de mars. A noter toutefois que l’Autriche est importatrice de produits pétroliers raffinés en Allemagne partiellement à partir de pétrole brut russe.</p>
<p> </p>
<blockquote>
<h3> Prévisions et indicateurs</h3>
</blockquote>
<h5>Croissance de +1,5% au 1er trimestre</h5>
<p style="text-align: justify;">Selon les premières estimations, l’économie autrichienne a renoué au 1er trimestre 2022 avec la croissance du PIB, la hausse s’établissant à +1,5 % par rapport au trimestre précédent après une contraction de 1,5 % au T4 2021 par rapport au T3 2021. En glissement annuel, la croissance du T1 2022 a atteint +9,5 % du PIB ; le T4 2021 avait par rapport au T4 2020 crû de 6,3 %. Les économistes estiment toutefois que la croissance ralentira au cours des prochains trimestres, une tendance que confirmerait la baisse des perspectives des directeurs d’achats des entreprises interrogées.</p>
<h5>Dette publique : le Fiskalrat reste optimiste…</h5>
<p style="text-align: justify;">Les prévisions du Fiskalrat, équivalent autrichien du Haut conseil pour les finances publiques, font état d’un déficit budgétaire en 2022 s’établissant à 2,9 % du PIB, donc respectant la limite imposée par le Traité de Maastricht. L’endettement de l’Autriche devrait donc atteindre 79,9 % du PIB cette année pour tendre vers 67,7 % à l’horizon 2026, et ainsi revenir sous son niveau d’avant-crise. Toutefois, comme l’a fait remarquer le président du Fiskalrat, M. Christoph Badelt, de nombreuses incertitudes subsistent, qu’il s’agisse de la durée du conflit russo-ukrainien, des dysfonctionnements des chaines d’approvisionnement ou de l’évolution de la pandémie. Les projections ne tiennent pas compte des possibles mesures d’atténuation de l’inflation que le gouvernement entend annoncer prochainement.</p>
<h5> …mais le gouvernement reste prudent en raison du conflit russo-ukrainien</h5>
<p style="text-align: justify;">L'Autriche devrait connaitre en 2022 un déficit public et un taux d'endettement plus élevés que prévu par la loi de finances. Mercredi 27 avril, le conseil des ministres a décidé d'adapter la loi de finances pluriannuelle 2022-2025 et a adopté un PLFR. Le ministère des Finances s’attend désormais à un déficit de 3,1 % du PIB (au lieu de 2,3 %) et à un taux d’endettement de 80 % (au lieu de 79 %) en 2022. Dans une déclaration écrite, le ministre des Finances, Magnus Brunner (ÖVP), attribue la dégradation des indicateurs budgétaires au conflit en Ukraine et aux mesures d'allègement et d’investissement destinées à en maitriser les effets économiques.</p>
<h5>Inflation : +8,1 % en mai</h5>
<p style="text-align: justify;">Selon les premières estimations de l’institut Statistik Austria, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), permettant des comparaisons entre les Etats membres de l’UE, affichait fin mai une progression de 8,1 % en glissement annuel (+7,1 % en avril), portée par les prix de l’énergie et des carburants. En avril, le panier de la ménagère, correspondant aux achats hebdomadaires et comprenant également les carburants, a connu une hausse de 14,4 % en glissement annuel. Il faut remonter à septembre 1975 pour retrouver des niveaux comparables. Les instituts de conjoncture majeurs, Wifo et IHS, ont révisé à la hausse leurs prévisions d’inflation qui devrait ainsi atteindre entre 6,5 et 7 % cette année pour redescendre à +4 % en 2023.</p>
<h5>Un déficit pour la balance des paiements en 2021</h5>
<p style="text-align: justify;">La balance des paiements pour 2021 présentée début mai par la banque centrale d’Autriche OeNB affiche pour la première fois depuis 20 ans un déficit de 2,1 Mrd EUR après un excédent de 7,2 Mrd EUR en 2020. La faiblesse du tourisme et le renchérissement des importations d'énergie ont pesé sur le résultat. </p>
<p><img class="sans-marge" title="Balance paiements AT 20 ans" src="/Articles/8fbb9270-346e-486b-8db0-afa4752c24ec/images/70ecd4b5-1f35-43a8-95d6-b4a3dc8b6933" alt="Balance paiements AT 20 ans" width="537" height="480" /></p>
<h5>Les dépenses R&D à 3,26 % du PIB en 2022</h5>
<p style="text-align: justify;">Les investissements dans la R&D ont atteint 12,19 Mrd EUR en 2020 et 12,9 Mrd EUR en 2021, ce qui correspond à une part de la R&D de respectivement 3,22 % et 3,21 % dans le PIB, bien au-delà de la moyenne des Etats membres de l’UE, qui s’élevait à 2,32 % en 2020. Cela place l’Autriche au 3ème rang européen, derrière la Suède et la Belgique. Pour 2022, Statistik Austria prévoit une augmentation des dépenses de recherche et développement de 9,3 % pour atteindre 14,1 Mrd EUR, soit 3,26 % du PIB.</p>
<h5><img class="marge" title="Dépenses R&D Etats membres UE en 2020" src="/Articles/8fbb9270-346e-486b-8db0-afa4752c24ec/images/30002a0e-d824-40ea-8c2a-2617987557e4" alt="Dépenses R&D Etats membres UE en 2020" /></h5>
<h5>Regain d’activité dans le secteur secondaire</h5>
<p style="text-align: justify;">Les estimations de la conjoncture par Statistik Austria ont fait apparaitre en avril une forte progression du chiffre d‘affaires du secteur secondaire depuis le début 2022 : en glissement annuel, la hausse a atteint 28,1 %. Le secteur a dépassé son niveau d’avant crise puisque, en comparaison avec 2019, l’augmentation du CA atteint 41,1 %. Ces évolutions positives de l’activité concernent autant l’industrie avec une hausse de 30,3 % que la construction avec +14,8 % en glissement annuel. L’emploi salarié dans ces deux secteurs est également en progression de respectivement 2,0 % et 2,1 % en glissement annuel. Pour mémoire, il convient de garder à l’esprit que l’année 2021 a débuté par un confinement généralisé jusqu’au 7 février suivi de mesures restrictives jusqu’à fin mars puis d’un confinement régional (est de l’Autriche) entre le 1er et le 11 avril. </p>
<h5>Echanges : l’importance de l’Autriche pour les Etats des Balkans</h5>
<p style="text-align: justify;">L’Autriche est un acteur économique de première importance dans les Balkans. Premier investisseur étranger en Bosnie-Herzégovine et en Slovénie, elle y est à l’origine de respectivement 18 % et 25 % du stock d’investissements directs étrangers. L’Autriche est aussi le deuxième investisseur étranger en Bulgarie, en Croatie, en Macédoine du Nord et en Serbie. Dans les autres Etats (Albanie, Kosovo, Monténégro), l’Autriche fait partie des dix principaux investisseurs étrangers. Au total, l’Autriche est donc l’un des principaux pourvoyeurs d’IDE en Europe du sud-est. L’influence économique de l’Autriche dans les Balkans se manifeste également par la présence de nombreuses filiales. Particulièrement forte en Croatie (174 filiales employant environ 29 500 personnes en 2019) et en Slovénie (156 filiales employant environ 27 500 personnes), la présence de filiales d’entreprises autrichiennes est également significative en Serbie (125 filiales employant environ 24 700 personnes) et en Bosnie-Herzégovine (54 filiales employant environ 7 000 personnes). Les groupes autrichiens dominent notamment le secteur de la banque et de l’assurance dans plusieurs Etats des Balkans. Le premier assureur de l’Autriche, le groupe VIG, est le premier acteur en Bulgarie et en Macédoine du Nord, le deuxième en Albanie et le cinquième en Bosnie-Herzégovine. Le deuxième assureur, le groupe Uniqa, est le premier acteur en Albanie, le deuxième au Kosovo, le troisième en Bosnie-Herzégovine, en Macédoine du Nord et au Monténégro. S’agissant du marché bancaire en 2021, Erste Group est la troisième banque en Croatie ; Raiffeisen Bank International est le premier acteur au Kosovo, le deuxième en Bosnie-Herzégovine, le troisième en Albanie et le cinquième en Croatie. </p>
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<h3>Politique économique et sociale</h3>
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<h5>Emploi : modernisation du permis de travail dit « carte rouge-blanc-rouge »</h5>
<p style="text-align: justify;">Face à une pénurie récurrente de main d’œuvre qualifiée, le gouvernement prévoit de moderniser le dispositif d’immigration choisie, introduit en 2011 et maintes fois réformé, sans grand succès par ailleurs. Espérant pouvoir délivrer jusqu’à 8 000 permis de travail de ce type par an, l’économie autrichienne a dû se résoudre à n’attirer qu’environ 2 000 personnes d’Etats tiers par an, hors travailleurs saisonniers. Avec un catalogue de points révisé, des adaptations en matière de seuil salarial et des facilités en faveur du regroupement familial, l’Autriche tente de retrouver son attractivité alors qu’elle est en concurrence avec son premier partenaire commercial, l’Allemagne. Si le projet présenté est approuvé par le patronat, il s’attire l'irritation des représentants syndicaux qui y préfèreraient des efforts en matière de formation professionnelle. Le projet que les députés auront prochainement à examiner ne devrait pas foncièrement différer de celui présenté le 28 avril et déposé ce même jour en consultation préalable au Parlement. </p>
<h5>Social : perte d’autonomie – réforme de l’aide à la dépendance</h5>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement de coalition conservateurs/verts a présenté le 12 mai les grandes lignes de la réforme tant attendue sur l’aide à la dépendance selon trois axes d’efforts principaux : renforcer l’attractivité des métiers de l’aide aux personnes dépendantes et former, fidéliser les salariés de ce secteur critique et soulager les personnes dépendantes et leurs proches aidants. Le coût de cette réforme qui comprend 20 mesures est estimé à 1 Mrd EUR, imputable sur les exercices budgétaires 2022 et 2023. Toutefois, le financement de cette réforme sur le moyen/long terme devra encore faire l’objet de négociations, notamment avec les Länder, compétents pour les aspects sociaux, dans le cadre de la prochaine loi de péréquation financière. Les acteurs de la dépendance jugent que la réforme présentée ne répond pas aux besoins de l’aide 24/7, que ce soit à domicile ou en établissement spécialisé.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
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<h4><span style="text-decoration: underline;">Secteur financier</span></h4>
<h5>Emission de la première obligation verte par l’Etat</h5>
<p style="text-align: justify;">Le 24 mai, l'Autriche a émis sa première obligation verte pour un montant total de 4 Mrd EUR. Doté d'un coupon de 1,85 %, le titre a généré un rendement de 1,876 %. Au cours des deux ans à venir, il est prévu d’émettre des obligations d'État vertes pour un total de 10 Mrd EUR. Cela correspondrait à 3,4 % des dépenses fédérales et à 1,3 % du PIB. Sberbank Europe poursuit son processus de liquidation ordonnéeAyant reçu l’autorisation de vendre la majorité de son portefeuille d'actifs, Sberbank Europe a évité l’insolvabilité et a pu rembourser en intégralité la somme de 926 M EUR versée à ses clients par le mécanisme autrichien de garantie des dépôts ESA (Einlagensicherung Austria). De même, la banque a intégralement remboursé sa dette de 428 M EUR envers la Banque nationale d'Autriche (OeNB) et la BCE et entamera bientôt le remboursement des dépôts de ses clients excédant 100 000 EUR, non couverts par l’ESA. Pour rappel, Sberbank Europe s'est vu interdire toute poursuite de ses activités le 1er mars 2022 par la décision FOLTF (« failed or likely to fail ») de la BCE, déclenchant la garantie légale des dépôts et le processus de liquidation.</p>
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<h4><span style="text-decoration: underline;">Industrie</span></h4>
<h5 style="text-align: justify;">Année record pour le sidérurgiste Voestalpine</h5>
<p style="text-align: justify;">Le sidérurgiste Voestalpine, qui a son siège à Linz, a réalisé au cours de l’exercice 2021/22 un bénéfice record de 1,3 Mrd EUR contre 31 M EUR l’année précédente. Le dividende passera de 0,5 à 1,2 EUR par action. La nouvelle aciérie, située sur le site de Voestalpine à Kapfenberg, sera progressivement mise en service cet été, pour fonctionner à pleine capacité à partir de l'automne. Les premières installations sont déjà en cours d'essai dans l'usine qui produira 205 000 tonnes d'aciers spéciaux pour les industries internationales de l'aérospatiale, du pétrole et du gaz naturel, de l'automobile et de l'outillage. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4><span style="text-decoration: underline;">Transports</span></h4>
<h5>L’opérateur ferroviaire ÖBB renoue avec les résultats d’avant-crise</h5>
<p style="text-align: justify;">L’opérateur historique des chemins de fer ÖBB a réalisé en 2021 un chiffre d’affaires de 4,36 Mrd EUR, en hausse de 7 % par rapport à 2020 (4,08 Mrd EUR) et quasiment égal au niveau pré-crise sanitaire (4,41 Mrd EUR en 2019). Le résultat avant impôts (EBIT) du groupe s’élève à 170 M EUR en 2021, soit un quasi triplement par rapport à 2020 (59 M EUR), dont 89 M EUR pour la branche « voyageurs », 121 M EUR pour la branche « fret » et 10 M EUR pour l’infrastructure. Le groupe renoue ainsi avec sa rentabilité d’avant-crise (EBIT de 169 M EUR en 2019). </p>
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<h4><span style="text-decoration: underline;">Energie et environnement</span></h4>
<h5>L’Autriche renforce son stockage de gaz</h5>
<p style="text-align: justify;">Sur fond de la guerre en Ukraine, les ministres Leonore Gewessler (les Verts), en charge de l’énergie, et le ministre des Finances, Magnus Brunner (ÖVP), ont présenté au Parlement le 18 mai un paquet de mesures visant à assurer le remplissage d’au moins 80 % des capacités nationales de stockage de gaz d’ici le début de la période hivernale. Le projet de loi contient un amendement à la loi sur le pilotage de la consommation d'énergie (Energielenkungsgesetz), lequel garantit pour trois ans aux entreprises stockant du gaz pour leurs propres besoins que 50 % de leurs réserves sont insaisissables et qui prévoit une indemnisation (au prix d’achat majoré des frais additionnels) dans le cas où les autorités publiques saisiraient tout ou partie des 50 % restants au titre des mesures de pilotage de la consommation d'énergie. Economie circulaire : une prime « réparation »La prime « réparation » (Reparaturbonus) est entrée en vigueur en Autriche le 26 avril 2022. Elle vise à faire en sorte que réparer un appareil électrique ou électronique soit économiquement plus avantageux qu’en acquérir un nouveau. Accessible sur le site reparaturbonus.at, le bon de réparation couvre 50 % des frais de réparation de l’appareil dans la limite de 200 EUR. Lorsque le bon a été utilisé, le client peut demander un nouveau bon et l'utiliser pour la réparation d'un autre appareil. 130 M EUR issus du fonds Next Generation EU sont mis à disposition pour financer la prime réparation jusqu'en 2026. Recyclage : Introduction d’une consigne à l’achat d’emballages de boissons à usage uniqueA partir de 2025, les bouteilles en plastique et les canettes seront soumises à une consigne si elles sont à usage unique. Cette consigne sera payée lors de l'achat de tels emballages et remboursée aux clients lorsqu'ils rapportent l'emballage au magasin. Par ailleurs, tous les commerces alimentaires de plus de 400 m² devront progressivement proposer des boissons dans des emballages réutilisables à partir de 2024. Cela concerne toutes les catégories de boissons : bières et boissons mixtes à base de bière, eaux minérales, boissons rafraîchissantes sans alcool (comme les limonades), jus de fruits et lait.Vöslauer, le plus grand fournisseur d'eau minérale du pays, vient d’inaugurer la seule usine de PET réutilisable d'Autriche. Dès à présent, des bouteilles réutilisables d'un litre, d'un poids de 55 grammes et portant le label écologique autrichien, sont disponibles dans le commerce. Pour permettre le retour de la bouteille en PET réutilisable, retirée des rayons il y a 13 ans, Vöslauer a investi environ 7 M EUR dans de nouvelles installations et de nouveaux emballages.</p>
<h4><span style="text-decoration: underline;">Tourisme</span></h4>
<h5>52,7 millions de nuitées pour la saison hivernale 2021/2022</h5>
<p style="text-align: justify;">Les premières estimations de l’institut Statistik Austria font état d’un volume de nuitées de 52,7 millions lors de la saison touristique d’hiver 21/22. Malgré un début difficile dû au confinement de novembre et décembre 2021 et à la propagation du variant omicron du Sars-CoV-2, la saison a finalement gagné en vigueur à partir du mois de février, sans toutefois pouvoir égaler avec les excellents résultats de la saison 2018/2019 (72,9 millions de nuits). 75 % du total des nuitées de la saison écoulée ont été réalisées par la clientèle étrangère. </p>
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<h4><span style="text-decoration: underline;">Agriculture</span></h4>
<h5>Etiquetage de l’origine dès 2023</h5>
<p style="text-align: justify;">Dans la semaine précédant sa démission, la ministre Elisabeth Köstinger a présenté avec le ministre Johannes Rauch (Vert), compétent pour la santé et la protection du consommateur, plusieurs projets inscrits au programme de coalition entre les partis conservateur et écologiste. Il s’agit tout d’abord d’imposer dès 2023 l’étiquetage obligatoire de l’origine des produits transformés contenant du lait, de la viande et des œufs, imposé aux industries agroalimentaires et à la restauration collective dans un premier temps. Après de longues négociations et un long travail de préparation, deux projets d’ordonnance ont été déposés au Parlement pour consultation préalable à l’examen parlementaire. Cet étiquetage, traditionnellement réclamé par les organisations paysannes autrichiennes, a été favorablement accueilli, notamment par le président de la Chambre fédérale d’agriculture qui y voit la possibilité de mieux faire connaitre la qualité des produits locaux, issus d’une agriculture traditionnelle et familiale, ainsi que de mieux assurer la sécurité des approvisionnements agroalimentaires en Autriche. </p>
<h5>Industrie du bois : +29 % en 2021</h5>
<p style="text-align: justify;">Malgré la hausse des prix de l’énergie et des matières premières, la demande en bois d’origine domestique reste à un haut niveau. En 2021, l’industrie du bois en Autriche a pu dégager un chiffre d’affaires de 10,4 Mrd EUR, soit une hausse de 29 % par rapport à 2020. En termes de commerce extérieur, le solde reste positif pour l’Autriche, le montant des exportations ayant dépassé de 1,6 Mrd EUR celui des importations. L’agression par la Russie de l’Ukraine, deux importants pays exportateurs de bois sur les marchés européens, profite à l’industrie locale qui a pu compenser la perte de ces deux sources d’approvisionnement : la crise ukrainienne prive le marché d’environ 10 % de la consommation européenne de bois. En 2021, 10,8 millions de m3 de bois de sciage ont été extraits des forêts autrichiennes. Une augmentation de 5 %, soit 700 000 m3, serait possible et permettrait de compenser les importations de bois russe (en 2021, l’Autriche a importé 146 000 m3 de sciage de résineux de Russie) et d’approvisionner le marché européen. Toutefois, l’industrie autrichienne du bois considère qu’elle se heurterait alors aux réglementations européennes et enfreindrait les stratégies européennes relatives au Green Deal et à la biodiversité. </p>
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<h2 style="text-align: center;">Slovénie </h2>
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<p> <img class="marge" title="Chiffre à retenir SI mai 2022" src="/Articles/8fbb9270-346e-486b-8db0-afa4752c24ec/images/20e3ee59-b2aa-43b6-95ed-975aba996099" alt="Chiffre à retenir SI mai 2022" width="301" height="195" /></p>
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<h3>Zoom sur …</h3>
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<p style="text-align: justify;">Un accord de coalition, entre les trois formations vainqueurs des élections législatives du 24 avril 2022, a été signé le 24 mai dernier. Le nouveau Premier ministre, M. Robert Golob, et son gouvernement ont été investis le 1<sup>er</sup> juin. Le ministre de l’Economie, du sport et du tourisme est M. Matjaž Han, le ministre des Finances est M. Klemen Boštjančič, la ministre de la Transformation numérique est Mme Emilija Stojmenova Duh et le ministre du Climat et de l’énergie est M. Bojan Kumer. L’opposition ayant déposé une proposition de référendum sur la modification de la loi gouvernementale visant à augmenter le nombre de portefeuilles ministériels, Bojan Kumer sera également en charge des infrastructures au début de son mandat, tandis qu’Alenka Bratušek, candidate pour le poste de ministre des Infrastructures, sera secrétaire d’Etat, jusqu’à la modification de la loi gouvernementale.</p>
<p style="text-align: justify;">L’accord de coalition prévoit notamment de revenir sur les réductions d'impôts votées il y a quelques mois. La politique budgétaire visera la croissance et abandonnera l'austérité préjudiciable sur le plan économique et social, tout en veillant à garantir la viabilité budgétaire à long terme. La coalition entrante souhaite mettre en œuvre une réforme des retraites, augmenter les pensions modestes et le salaire minimum, renforcer le dialogue social, introduire un système d'intégration pour les étrangers, tout en fournissant des logements abordables et en régulant les prix de l'énergie et des denrées alimentaires si nécessaire. En cas d’accord des partenaires sociaux, un abaissement du temps de travail jusqu’à 30h sera possible.</p>
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<h3>Prévisions et indicateurs</h3>
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<p style="text-align: justify;">Depuis le début de la guerre en Ukraine, les prévisions économiques slovènes pour 2022 et 2023 ont été revues à la baisse par les instituts, avec un taux de croissance estimé entre 3,7 % (Commission européenne et FMI) et 4,2 % (IMAD) pour l’année 2022. Le FMI et l’IMAD ont respectivement baissé leurs prévisions de 0,9 pp et 0,5 pp par rapport à celles de l’automne 2021. L’inflation devrait atteindre 6,4 % en 2022 selon le dernier rapport de l’IMAD (6,7 % pour le FMI et 6,1 % pour la Commission européenne) et n’approcher les 2 % qu’à partir de 2024, à condition que la pression sur les prix s’atténue.</p>
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<h3>Politique économique et sociale</h3>
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<p style="text-align: justify;">Face à l’augmentation continue des prix de l’énergie, le gouvernement a prolongé de trois mois, jusqu'au 31 juillet, la réduction des taxes et des droits d'accises sur l'électricité, les carburants, le fioul domestique et le gaz naturel pour le chauffage. Après avoir décidé fin avril de ne pas prolonger le plafonnement des prix du pétrole, en vigueur depuis mi-mars, le gouvernement a finalement réintroduit le plafonnement des prix des deux carburants les plus utilisés. Cette mesure est en vigueur pour trois mois.</p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
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<h4><span style="text-decoration: underline;">Transports</span></h4>
<p style="text-align: justify;">Le conseil de surveillance de Luka Koper, l'exploitant du seul port maritime de Slovénie, a confirmé un projet de plan d'investissement d'une valeur de 248 M EUR jusqu'en 2030, destiné à porter la capacité du terminal à conteneurs à 1,75 million d'unités par an.</p>
<p style="text-align: justify;">L’achèvement des travaux relatifs à la construction d’une deuxième voie ferrée reliant la ville portuaire de Koper et la jonction de Divača à l’intérieur des terres est prévu pour 2025. Néanmoins, l'unique offre pour la construction de la voie et des tunnels a été écartée du fait d’un coût trop élevé, à plus de 50 M EUR au-dessus de la valeur limite. </p>
<h4><span style="text-decoration: underline;">Energie et environnement</span></h4>
<p style="text-align: justify;">La Slovénie cherche à importer du GNL à partir du terminal installé sur l'île croate de Krk. L’entreprise publique slovène Geoplin n’a pas remporté l’appel d'offres ouvert en avril pour réserver des capacités du terminal. Une alternative pourrait être un achat auprès d'un intermédiaire.</p>
<p style="text-align: justify;">Le nouvel accord de coalition confirme que le projet de construction d’un deuxième réacteur au sein de la centrale nucléaire de Krško sera soumis à référendum avant 2026. Si le projet est approuvé, le réacteur ne pourra être opérationnel que dans 15 ans, compte-tenu des délais administratifs et de construction. </p>
<h4><span style="text-decoration: underline;">Immobilier</span></h4>
<p style="text-align: justify;">Le marché immobilier slovène a connu une année record en 2021 en termes d'augmentation des prix et du nombre de transactions portant sur des terrains destinés à des bâtiments résidentiels. L'Autorité de topographie et de cartographie a fait état de plus de 37 000 transactions d'une valeur totale de 2,9 Mrd EUR. Cette augmentation a été principalement due aux ventes record de maisons, causées par la demande croissante de maisons en dehors des centres urbains. La forte demande de biens résidentiels à usage personnel et, surtout, en tant qu'investissement a été encore largement alimentée par les faibles taux d'intérêt et l'accessibilité des prêts et, plus récemment, par les craintes croissantes d'une accélération de l'inflation. La forte croissance des coûts de construction due à la hausse mondiale des prix de l'énergie et des matériaux de construction en raison de la pandémie de Covid-19 et, depuis peu, de la guerre en Ukraine, exerce une pression supplémentaire sur les prix de l'immobilier.</p>
<h4><span style="text-decoration: underline;">Tourisme</span></h4>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement sortant a adopté, le 10 mai, sa nouvelle stratégie pluriannuelle pour le développement touristique (2022 – 2028). Celle-ci prévoit une augmentation modérée de la capacité d'hébergement et met l'accent sur une meilleure qualité. La demande touristique totale devrait générer 2,1 Mrd EUR de valeur ajoutée en 2028, ce qui représenterait une augmentation de 59 % par rapport à 2019. La stratégie est basée sur l'offre d'un « tourisme de proximité durable de qualité supérieure, fondé sur l'identité naturelle et culturelle slovène ». </p>
<h4><span style="text-decoration: underline;">Agriculture</span></h4>
<p style="text-align: justify;">La guerre en Ukraine a entraîné une hausse significative des prix de certains produits agricoles. Les prix du bœuf et du porc ont augmenté de 80 %, respectivement depuis octobre et mars derniers, et les engrais de 400 à 500 %, tandis que le coût des matières premières a doublé. Une aide de 5 M EUR pour les agriculteurs slovènes devrait être accordée afin de limiter l’augmentation du prix des denrées alimentaires. 1,7 M EUR proviendront de fonds européens, a déclaré le ministre sortant de l'Agriculture, Jože Podgoršek. </p>
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<h3>Relations bilatérales</h3>
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<p style="text-align: justify;">Le groupe Renault a conclu un accord avec le groupe israélien Taavura pour lui vendre sa filiale de distribution en Slovénie, qui importe et distribue les marques Renault, Dacia et Alpine. Le groupe Taavura va également devenir le nouveau distributeur des véhicules Nissan en Slovénie. Il reprendra également les activités de vente et de service de Nissan en Croatie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Kosovo, Albanie et Macédoine du Nord.</p>d00fe0c1-23d4-4bf8-8f33-9b4964868f90Brèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest (hors Nigéria-Ghana) n°447Actualité régionale.. 150 M EUR de la BOAD pour 6 projets de développement en Afrique de l’Ouest2022-05-30T00:00:00+02:00<ul>
<li>Actualité régionale : 150 M EUR de la BOAD pour 6 projets de développement en Afrique de l’Ouest</li>
<li>Bénin : Lancement du processus pour la mise en œuvre de 4 centrales photovoltaïques</li>
<li>Burkina Faso : Une ligne de garantie de portefeuille de 3,8 M EUR de l’AGF en faveur des PME</li>
<li>Cap-Vert : 52% des emplois sont informels selon l’INE</li>
<li>Côte d'Ivoire : Hausse de la production industrielle de 13,4% en g.a. en février 2022</li>
<li>Gambie : Le secteur tertiaire contribue pour plus de 57% au PIB en 2021</li>
<li>Guinée : Inflation à +11% en avril 2022 en g.a</li>
<li>Mali : Près de 24 M EUR du budget national pour le renforcement des stocks de riz</li>
<li>Mauritanie : Signature d’accords pour développer des projets d’hydrogène et d’acier verts</li>
<li>Niger : Adoption de 3 accords de financement d’un montant total de 294 M EUR</li>
<li>Sénégal : Lancement des travaux de l’Agropole centre</li>
<li>Sierra Leone : Les réserves de change en progression de 2,8% en décembre 2021 en g.m</li>
<li>Togo : Baisse de près de 25% de la production cotonnière en 2021-2022</li>
</ul>20bd74e6-87cc-4f24-a5e8-7ec948f8363cBrèves de l'ASEAN semaine 17 (2022)FAITS SAILLANTS: Indonésie : amélioration de la perspective associée à la notation souveraine S&P | Vietnam : inflation de 3,9% fin 2022 selon le FMI | Thaïlande : exportations automobiles affectées par la pénurie de pièces détachées2022-04-29T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/20bd74e6-87cc-4f24-a5e8-7ec948f8363c/images/742b0104-5e1a-449c-a183-463092ae1705" alt="e" /><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/20bd74e6-87cc-4f24-a5e8-7ec948f8363c/images/0f4c729b-aa39-4195-922b-9f3efa27e278" alt="a" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Mise en garde du FMI contre les risques de stagflation en Asie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le risque de stagflation - une croissance plus faible et une inflation plus élevée – se serait renforcé dans la région, selon le FMI, en raison des incertitudes générées par la guerre en Ukraine, la hausse des prix des matières premières et le ralentissement de la croissance chinoise, ainsi que des principaux partenaires commerciaux européens. La croissance en 2022 dans le continent ressortirait à 4,9%, soit 0,5 point de moins qu’en janvier. L’accélération du resserrement monétaire de la Réserve fédérale américaine représente également un risque pour la croissance des économies asiatiques, en raison de l’importance du dollar dans leurs dettes. À plus long terme, une fragmentation potentielle des chaînes d'approvisionnement et des tensions géopolitiques supplémentaires resteront des risques pour la région. Le FMI prévoit une inflation en Asie de 3,4% en 2022 soit 1 point de pourcentage de plus que prévu en janvier et anticipe une hausse des taux d’intérêt dans un certain nombre de pays de la région.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Standard and Poor’s : amélioration de la perspective associée à la notation souveraine de « négative » à « stable »</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 27 avril dernier, Standard and Poor’s (S&P) a révisé la perspective de la notation souveraine indonésienne de « négative » à « stable », et confirmé une notation financière à BBB (long terme) / A-2 (court terme). L’agence explique sa révision par l’amélioration de la position extérieure nette et celle des revenus budgétaires. Le pays bénéficie de termes de l’échange favorables grâce à la hausse des prix des matières premières (charbon, huile de palme, gaz naturel, nickel notamment) dont la demande est en croissance. Pour 2022, S&P prévoit une amélioration de la situation des finances publiques avec un déficit à 4% du PIB (contre 4,7% en 2021 et 6,1% en 2020) et une stabilisation de la dette publique de l’Etat à 41,2% du PIB. Prévision que conforte l’enregistrement, pour le 3<sup>ème</sup> mois consécutif d’un excédent budgétaire en mars, portant l’excédent à 718 M USD sur le T1 2022. S&P prévoit une croissance à 5,1% en 2022 et 4,8% en 2023, alors que les activités économiques progressent et que l’élargissement de la couverture vaccinale se confirme.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Interdiction de l’exportation d’huile de palme brute et de ses dérivés pour l’alimentation depuis le 28 avril</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis le 28 avril dernier, l’Indonésie interdit la majorité des exportations d’huile de palme (brute et ses dérivés pour l’alimentation) jusqu’à ce que les prix de vente domestique de l’huile de cuisson redeviennent abordables (1 USD/l contre actuellement 1,5 USD/l). Alors que les diverses mesures mises en place depuis le début de l’année (exportations sous condition de vente domestique à prix plafond, taxes plus élevées à l’exportation) n’ont pas rempli leur objectif, le Président avait annoncé le 22 avril une interdiction globale d’exportation, avant des précisions du gouvernement le 26 avril limitant l’interdiction d’exportation à l’oléine de palme. Le 27 avril, le même ministre coordinateur des Affaires Économiques a indiqué que la mesure incluait l’huile de palme brute et ses dérivés pour l’alimentation. Avec cette mesure large, le gouvernement veut ainsi faire pression sur les industriels qui sont en effet accusés de privilégier les exportations plus rentables économiquement en raison des cours très élevés actuellement au détriment de la vente domestique. Si cette mesure durait, ses effets pourraient se faire ressentir au niveau international avec une augmentation encore plus forte des prix et des risques de pénuries d’huile végétale. Ses effets se feraient également ressentir sur le commerce extérieur de l’Indonésie, l’huile de palme étant la deuxième source de revenus à l’exportation (10% du total, après le charbon) : en 2021, les exportations d’huile de palme et dérivés s’élevaient à 32,8 Mds USD selon les statistiques indonésiennes. Pour des raisons similaires, une même interdiction avait été introduite en janvier 2022 sur le charbon et avait duré 2 semaines.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Allègement des contraintes sanitaires pour relancer l’économie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après la réouverture des frontières le 1<sup>er</sup> avril dernier, le ministre de la Santé a annoncé l’allègement de la plupart des contraintes sanitaires liées au COVID-19. Le passage en phase endémique est destiné à favoriser un redémarrage de l’économie. Le tourisme représente jusqu’à 18% du PIB, en comptant largement les secteurs en profitant, et alors que l’investissement ne reprend pas encore, le principal moteur de la croissance à côté du commerce extérieur – très dynamique, mais à la merci d’une demande extérieure, notamment chinoise, imprévisible – sera le commerce de détail. Il a d’ailleurs crû de 8,5% sur un an en février dernier et bénéficiera largement du retour des touristes étrangers.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Huile de palme – le retour d’un irritant commercial ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que le groupe spécial de l’OMC étudiant la plainte de la Malaisie contre l’Union européenne (et la France) tiendra des auditions à compter du 10 mai, les interdictions d’importations aux Etats-Unis pour travail forcé ou l’annonce par Ferrero et Cargill de leur volonté de ne plus acheter d’huile de palme de Sime Darby Plantations – premier producteur mondial et entreprise publique – ont fini par agacer les autorités malaisiennes. Zurraida Kamaruddin, ministre des Plantations industrielles et des matières premières, a annoncé, sur un mode agressif, vouloir régler ces difficultés jugées abusives sous un délai de 6 mois. Elle a également dénoncé la propagande anti-huile de palme.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>IDEAS encourage la Malaisie à ratifier le CPTPP dès que possible</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cercle de réflexion influent en Malaisie, <em>l’Institute for Democraty and Economic Affairs</em> enjoint les autorités malaisiennes de ratifier dès que possible le <em>Comprehensive and Progressive Trans-Pacific Partnership</em> que la Malaisie a signé en mars 2018. Soulignant que plusieurs pays souhaitent y adhérer – Royaume-Uni, Taïwan, Chine, Thaïlande… – IDEAS estime que la Malaisie prend du retard en termes de commerce international et, de manière plus préoccupante, d’investissements étrangers. IDEAS demande également que le gouvernement malaisien rende publique l’étude d’impact sur l’économie malaisienne de l’entrée dans le CPTPP, étude achevée depuis plusieurs mois au moins. L’Institut estime que faire partie du CPTPP accroîtrait le PIB de la Malaisie de 1% et créerait 140 000 emplois. Sur les 11 signataires de l’accord, seuls la Malaisie, le Brunéi et le Chili ne l’ont pas encore ratifié.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation sous-jacente à son plus haut niveau en dix ans</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'inflation sous-jacente - qui exclut les coûts d'hébergement et de transport privé – a atteint 2,9% en mars en glissement annuel, contre 2,2% en février, dépassant ainsi les prévisions du dernier sondage de Bloomberg (2,5%). Dans l'ensemble, les prix à la consommation (inflation globale) ont augmenté de 5,4% en mars, contre 4,3% en février, en raison de la hausse des prix de l'alimentation (+3,3%), des services (+2,6%) et des transports (+21,5%). Les prix de l'électricité et du gaz ont également augmenté à un rythme plus rapide de 17,8% en mars, contre 16,7% en février, dans un contexte de hausse des cours mondiaux du pétrole. L’Autorité monétaire de Singapour (MAS) anticipe une inflation de base entre 2,5% et 3,5% en 2022, contre une prévision antérieure de 2% à 3%. L'inflation globale devrait se situer entre 4,5% et 5,5% (contre une prévision antérieure de 2,5% à 3,5%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Production industrielle : vers une révision à la hausse des chiffres du PIB au T1</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La production industrielle (IP) a ralenti en mars à 3,4% sur un an, après une hausse de 17,5% en février, selon le Singapore Economic Development Board (EDB), en raison de la forte baisse de la fabrication biomédicale. Hors secteur biomédical, la production industrielle a augmenté de 9,7% en glissement annuel, portée par la hausse de la production du segment aérospatial (+39,3% g.a) et du secteur de l’ingénierie des transports (+20,7% g.a.). Au total, la croissance de la production industrielle au T1 devrait ainsi atteindre 7,1%, contre une estimation antérieure de 6%. La croissance plus forte que prévue de la production industrielle devrait avoir un effet haussier sur les chiffres du PIB de Singapour au premier trimestre (+3,4% g.a en première estimation). À court et moyen-terme, l’EDB met toutefois en garde contre les impacts potentiels de confinements prolongés en Chine, une croissance plus faible dans l'Union Européenne et la hausse des prix de l'énergie pour la production et le commerce mondial.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement de la croissance de l’emploi au T1 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère du Travail, l’emploi total à Singapour a augmenté à un rythme plus lent au T1 2022 qu'au dernier trimestre 2021. L'emploi total, hors travailleurs domestiques migrants (employés domestiques), a augmenté de 41 100 au T1 2022, contre 47 900 au T4 2021. Selon les autorités, les travailleurs étrangers ont contribué le plus fortement à la croissance de l’emploi sur la période, notamment grâce à l’allégement récent des restrictions aux frontières. Le taux de chômage global a légèrement augmenté à 2,2% contre 2,1% en février mais reste en ligne avec les niveaux pré-Covid.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Mission FMI au titre de l’article IV : atteinte d’une inflation de 3,9% fin 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au terme de sa mission au titre de l’article IV du 4 au 20 avril 2022, le FMI a estimé que le Vietnam devrait enregistrer une croissance de 6% en 2022, malgré une croissance moins dynamique du secteur des services, tandis que l'inflation devrait rester modérée, à 3,9% en fin d’année, témoignant d’un impact relativement modéré du conflit en Ukraine. Selon le Fonds, les autorités devraient s’attacher à consolider la reprise, préserver la stabilité macroéconomique et promouvoir une croissance plus inclusive. Des réformes structurelles doivent être menées sur l'environnement des affaires, la main-d'œuvre et la gouvernance et une attention particulière doit être accordée à l’accroissement des risques financiers. Selon les statistiques vietnamiennes, le pays a connu une inflation de 2,64% en glissement annuel en avril tandis que la production industrielle et les ventes de détail ont respectivement progressé de 9,4% et 12,1% par rapport à la période correspondante de 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement d’une Joint-venture entre CMA CGM et International Transportation and Trading Joint Stock Company</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe français CMA CGM et la société vietnamienne International Transportation and Trading Joint Stock Company (ITC) ont lancé une joint-venture (GIL – General International Logistics) pour fournir des services de barge au Vietnam. Ces services aideront à relier les exportations vietnamiennes aux principaux marchés d'Amérique du Nord et d'Europe via les ports SP-ITC et Cai Mep. Selon ITC, GIL héritera des forces et de l'expérience de CMA CGM et d'ITC pour devenir un leader de la logistique au Vietnam avec 4 routes maritimes longue distance de CMA CGM qui arriveront au port de Cai Mep chaque semaine.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Les exportations thaïlandaises à leur plus haut niveau depuis dix ans en mars</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En mars, les exportations thaïlandaises ont augmenté de 19,5% en glissement annuel pour atteindre 28,8 Mds USD, soit leur niveau le plus élevé depuis 1991. Sur le premier trimestre 2022, elles s’accroissent de 14,9% à 73,6 Mds USD tandis que les importations augmentent de 18,4% à 74,5 Mds USD, entrainant ainsi un déficit commercial de 944 M USD sur la période. La forte hausse des exportations thaïlandaises en mars s’explique essentiellement : (i) par les effets indirects du conflit en Ukraine sur certaines productions thaïlandaises qui ont bénéficié de la hausse des prix de l’énergie, des matières premières et des denrées agricoles (en particulier le fer, l’acier, le pétrole brut et raffiné, le plastique, le riz, le sucre, le poulet transformé, les fruits de mer et l’huile de palme), et (ii) par la reprise continue de la demande mondiale résultant de l’amélioration globale de la situation sanitaire, couplée à un cours du baht faible. Pour autant, le gouvernement reste préoccupé par les perspectives de certains secteurs clés du Royaume tels que l’automobile et pièces détachées, mais aussi les produits en caoutchouc, dont les exportations ont chuté respectivement de 10% et 13,4% en mars. La croissance des exportations sur certains marchés clés tels que la Chine, le Japon et l'UE a également diminué.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les exportations automobiles affectées par la pénurie de pèces détachées</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la Fédération des industries thaïlandaises (FTI), les exportations en volume de véhicules automobiles en provenance de Thaïlande ont chuté de 10,2% en glissement annuel en mars, à 93 840 unités, en raison d'une pénurie de semi-conducteurs et de pièces automobiles affectant les ventes de nombreux modèles de voitures vers les marchés australien, européen et asiatique. Cette pénurie est due notamment aux mesures de confinement strict touchant actuellement la région de Shanghai, confinement qui a considérablement affecté les chaînes d’approvisionnement mondiales de l’industrie automobile. Sur le premier trimestre 2022, bien que les exportations en valeur aient très légèrement augmenté (+1% à 4 Mds USD), le volume des exportations a diminué de -5,8% à 243 124 unités. Toutefois, les ventes sur le marché domestique ont continué à croître en mars (+9,1% en glissement annuel à 87 245 unités), de même que sur le premier trimestre (+19% à 231 189 unités). Pour rappel, le secteur de la construction automobile représente environ 12% du PIB national.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Amélioration attendue sur le front de l’emploi au T1 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après les derniers chiffres du ministère du Travail, la situation de l’emploi devrait s’améliorer en Thaïlande au premier trimestre 2022 grâce à la croissance soutenue des exportations et à une reprise progressive du secteur du tourisme. Le nombre de travailleurs employés a ainsi augmenté à 11,2 M en février (+ 1% en g.a.) après 11,1 M en janvier. Cette évolution se situe dans la continuité des résultats du dernier trimestre 2021 quand le taux de chômage avait diminué à 1,6% (632 000 personnes) après 2,2% au troisième trimestre 2021, en grande partie due à la reprise du secteur manufacturier et du tourisme.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Réduction du déficit budgétaire en mars 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le déficit budgétaire des Philippines a diminué de 1,97% en glissement annuel au mois de mars du fait d’une hausse importante des recettes de l’Etat. Ces dernières ont augmenté de 36% en g.a en mars grâce à une croissance en g.a de 29% des recettes fiscales et de 88% des recettes non fiscales suite à la reprise économique et à la baisse des restrictions liées au Covid-19. Les dépenses publiques ont quant à elles augmenté de 18,1% en g.a en mars en raison notamment d’un soutien budgétaire aux sociétés détenues et contrôlées par l’Etat, mais aussi d’une hausse du budget alloué à l’éducation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle loi réglementant l’industrie des véhicules électriques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le président Duterte a signé au mois d’avril une loi pour le développement et la réglementation de l’industrie des véhicules électriques (VE) afin d’accélérer la transition énergétique et de réduire la dépendance aux énergies fossiles. La loi encadre toutes les étapes de la production des VE allant de la R&D à la commercialisation et la maintenance. Cette loi stipule entre autres que des secteurs tels que la logistique, la livraison de nourriture ou bien l’hôtellerie seront soumis à un quota de 5% de flotte électrique pour leurs activités suivant un calendrier propre à chaque secteur. De plus, les établissements avec plus de 20 places de parking se doivent de réserver 5% de leurs espaces pour les VE et fournir des points de recharge.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Reprise progressive du tourisme : 300 000 visiteurs étrangers depuis février</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Plus de 300 000 touristes étrangers sont entrés sur le territoire philippin depuis la réouverture du pays le 10 février dernier à certaines nationalités et le 1<sup>er</sup> avril à toutes les nationalités. Les Philippines sont actuellement l’un des pays d’Asie où les conditions d’entrées sont les moins contraignantes. Pour rappel, les Philippines avaient imposé des conditions d’entrée strictes pendant deux ans. Le nombre de visiteurs avait chuté de 82% en 2020 par rapport à 2019, alors que le secteur du tourisme représentait 12,8% de l’économie du pays en 2019. Dès 2021 néanmoins, la part de l’industrie du tourisme dans l'économie a augmenté de 129,5% par rapport à 2020 soit un apport de 803 M USD pour le pays.</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvel assouplissement des conditions de quarantaine et suppression du port obligatoire du masque en extérieur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La quarantaine pour les voyageurs non ou partiellement vaccinés a été raccourcie de 14 à 7 jours depuis le 21 avril. Les voyageurs arrivant par voie terrestre doivent effectuer un test rapide à l’arrivée et un autre au 7<sup>ème</sup> pour mettre fin à leur quarantaine. Quant aux passagers arrivant par avion, seul un test rapide au 7<sup>ème</sup> jour est requis. Le gouvernement a par ailleurs annoncé la levée du port obligatoire de masque à l’extérieur. Le port du masque reste cependant obligatoire dans les espaces à clos tels les bureaux, les salles de réunion ou les cinémas.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Programme de prêts à taux réduit pour le secteur du tourisme</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque publique des PME a annoncé le lancement en juin prochain d’un « programme de cofinancement pour la relance du tourisme » doté de 150 M USD. Ce programme vise à fournir aux entreprises touristiques en difficulté des prêts à faible taux d’intérêt pour stimuler la reprise post-Covid-19. Les PME du secteur pourraient ainsi obtenir des prêts d’un montant maximum de 400 000 USD sur 7 ans au taux de 6,5% l’an.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 16% du trafic de conteneurs à Sihanoukville au T1</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Malgré les perturbations des chaînes d'approvisionnement causées par la reprise post-Covid, le nombre de conteneurs transitant par le port autonome de Sihanoukville a atteint 18 182 EVP au T1 2022, soit +16,3% par rapport à la même période de 2021. Un projet est par ailleurs prévu pour développer davantage l’infrastructure portuaire. Un prêt de 203 M USD de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) sera dédié à la phase 1 de ce projet. Des financements pour les phases 2 et 3 seront également fournis par la JICA mais leurs montants ne sont pas encore connus.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des partenariats privés nécessaires pour dynamiser le secteur de l’électronique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge souhaite développer encore son secteur électronique, qui a enregistré une forte croissance des exportations ces dernières années (1,3 Md USD soit 7% des exportations du Cambodge en 2020, contre seulement 0,4 Md USD en 2015). La « feuille de route » (roadmap) pour le secteur électronique adoptée récemment par le gouvernement en fait un secteur prioritaire, dans le cadre notamment du plan de relance économique 2021-2023.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Premier trajet d’un train frigorifié de Shenzhen au Laos et à la Thaïlande</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un premier train frigorifique reliant Shenzhen au Laos (en 5 jours) et à la Thaïlande (en 7 jours) a transporté des produits frais (642 tonnes de durians thaïlandais notamment) en Chine. La voie ferrée peut ainsi réduire de 2 à 3 jours les temps de transport vers le Laos, la plupart des pays frontaliers (Thaïlande, Birmanie et Vietnam) en profitant également.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>15<sup>ème</sup> anniversaire de la Zone économique spéciale du Triangle d’Or</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Implantée le long du Mékong dans la province de Bokeo face à la Thaïlande et à la Birmanie pour une durée de 99 ans, la GTSEZ fête ses 15 années d’existence. Son directeur Xiong Jiantian mentionne 1 000 ha déjà développés, sur lesquels plus de 500 entreprises auraient investi. Plusieurs sources hors du Laos font cependant état d’activités illicites (escroqueries informatiques notamment), pour lesquelles des employés étrangers attirés dans la zone seraient ensuite contraints de travailler sous peine de menaces.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1,3 M de Laotiens sortis de la pauvreté sur les 18 dernières années</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sur les 18 dernières années, 1,3 million de Laotiens (2 262 villages) sont sortis de la pauvreté d’après une enquête sur la consommation et les dépenses menée par le Fonds de Réduction de la Pauvreté. Ce Fonds est notamment financé par la Banque Mondiale (40%), la Suisse (20%), l’Australie (8%), le gouvernement laotien (7,6%) et le Japon (1,25%). Grâce à ces financements, de nombreux projets d’infrastructures, de développement socio-économique, d’éducation, de santé et d’agriculture ont pu être menés.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mise en place d’un comité dédié à la réforme d’Electricité du Laos</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un comité présidé par un vice-ministre des Finances a été mis en place pour réformer la gestion d’Electricité du Laos (EDL), afin que cette entreprise publique génère davantage de revenus et rembourse ses dettes. Devenue structurellement déficitaire, EDL est aujourd’hui un poids pour les finances publiques laotiennes. Elle a annoncé en février son intention de réduire ses dépenses.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Publication de la liste des entités exemptées du taux de change administré</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale birmane (CBM) a publié la liste des catégories exemptées de la directive du 3 avril 2022 rendant obligatoire sous 24 heures la conversion en monnaie locale de toutes les rentrées de devises à un taux administré. Le document inclut les entreprises ayant investi par le biais de la <em>Myanmar Investment Commission</em>, les entreprises situées dans les zones économiques spéciales, les ambassades, les Nations Unies et ses agences, les agences de développement, les ONG internationales, les organisations internationales et les compagnies aériennes. À ce stade, le mode opératoire n’a toujours pas été transmis aux banques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Arrestations dans le secteur de l’énergie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement militaire vient de placer en détention quatre anciens hauts responsables du gouvernement civil (ex-ministre et ex-vice-ministre en charge de l’énergie et de l’électricité ainsi que l’ex-ministre en charge des ressources naturelles et l’ex directeur général de l’entreprise publique Mining Entreprise 1) ainsi que l’actuel numéro trois du ministère de l’Energie et de l’électricité. Ces derniers sont accusés de corruption dans le cadre du projet de développement de la mine de charbon et de la centrale électrique de Tigyit dans l’Etat Shan. M Chit Khine, Président du groupe EDEN et son fils, qui sont associés à ce projet, ont également été arrêtés</p>f2b22af4-b7c4-4d2d-9130-79e4784fe2c9Arabie saoudite - Marché de l'emploi saoudien en 2021La fin de l’année 2021 confirme une amélioration de l’état du marché du travail saoudien grâce à une forte reprise de l’activité économique. Le taux de chômage des Saoudiens a diminué de 1,6 point en glissement annuel (11% au T4 2021). Le chômage des jeunes saoudiens (15-24 ans) reste élevé à 15,9% et est particulièrement important pour les jeunes femmes saoudiennes (25,2%). Le marché du travail est marqué par des disparités de genre. 2022-04-26T00:00:00+02:00<p>La fin de l’année 2021 confirme une amélioration de l’état du marché du travail saoudien grâce à une forte reprise de l’activité économique. Le taux de chômage des Saoudiens a diminué de 1,6 point en glissement annuel (11% au T4 2021). Le chômage des jeunes saoudiens (15-24 ans) reste élevé à 15,9% et est particulièrement important pour les jeunes femmes saoudiennes (25,2%). Le marché du travail est marqué par des disparités de genre. Le taux d’activité des femmes saoudiennes était de 35,6% au T4 2021, contre 66,8% pour les hommes saoudiens. Ce taux d’activité des femmes est cependant en progression constante et a doublé en cinq ans (17,4% au T4 2016). La différence de rémunération moyenne entre femmes et hommes saoudiens est de 34%. Les hommes saoudiens sont surreprésentés dans l’administration (37,3% des emplois des hommes saoudiens) et dans l’énergie. Les femmes saoudiennes sont employées majoritairement dans l’enseignement (27,5%) et dans le commerce (18%). La saoudisation, politique de préférence nationale à l’emploi dans le secteur privé, vise à lutter contre un taux de chômage structurel élevé. Le niveau de rémunération des Saoudiens supérieur à celui des travailleurs étrangers, à qualification égale, peut mener à une baisse de la compétitivité des entreprises. Il existe une inadéquation entre les compétences des Saoudiens et les obligations de recrutement imposées par les quotas de saoudisation.</p>2108f078-4d3d-45bd-88d5-81037620c3b9Brèves économiques - Edition de février et mars 2022xcxc2022-04-11T00:00:00+02:00<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">Autriche</h2>
</div>
<p><img title="Part gaz russe dans les importations AT" src="/Articles/2108f078-4d3d-45bd-88d5-81037620c3b9/images/a253fe26-665f-4a93-acc1-31e3a336c3bb" alt="Part gaz russe dans les importations AT" width="283" height="204" align="left" hspace="12" /></p>
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<h2>En bref</h2>
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<p style="text-align: justify;">Lors des 5 dernières années, la Russie a toujours fait partie des 20 premiers partenaires commerciaux de l’Autriche. En 2021, la part de marché de la Russie a atteint 2,6 % des importations. Le premier poste en provenance de Russie reste l’énergie et les carburants avec 86,6 % des importations. Quant à l’Ukraine, avec 0,6 % des importations autrichiennes et 0,4 % des exportations, elle n’est pas un partenaire de premier rang pour la république alpine. Dans ce conflit armé, l’Autriche n’est pas exposée directement en termes d’échanges bilatéraux avec les deux belligérants ni pour les engrais ni pour les céréales. En revanche, sa forte dépendance aux importations de gaz russe explique le refus exprimé jusqu’ici par le gouvernement autrichien à un embargo sur le gaz russe.</p>
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<h2>Zoom sur</h2>
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<p><strong>…un plan d’allégement de 3,7 Mrd EUR pour compenser la hausse des prix de l’énergie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après l’annonce fin janvier d’un premier plan de soutien aux ménages et aux entreprises d’un montant total de 1,7 Mrd EUR (0,44 % du PIB), le ministre des finances, Magnus Brunner (conservateur), et la ministre de la protection du climat, compétente pour l’énergie, Leonore Gewessler (Verte), ont présenté, dimanche 20 mars en conférence de presse, un second paquet d’allègements fiscaux et de mesures compensatoires. Destiné à protéger le pouvoir d’achat des ménages et la trésorerie des entreprises, ce second paquet prévoit de mobiliser 2 Mrd EUR, portant le montant total des mesures à 3,7 Mrd EUR (0,91 % du PIB) dont 900 M EUR pour la réduction de 90 % des taxes sur le gaz naturel et l'électricité jusqu’à fin juin 2023 et 400 M EUR pour la hausse de 50 % de l’abattement fiscal forfaitaire pour les trajets domicile-travail (1,3 million de bénéficiaires) jusqu’à fin juin 2023, complétée par un crédit d’impôt de 100 EUR pour les personnes non imposables. L’accueil de ce nouveau paquet par le monde entrepreneurial a été réservé. Devant l’ampleur de la hausse des prix de l’énergie, M. Brunner n’exclut plus une réduction de la fiscalité sur les produits pétroliers (<em>Mineralölsteuer</em>) qui pourrait entrainer une baisse à la pompe comprise entre 8 (diesel) et 15 centimes (essence).</p>
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<h3 style="text-align: justify;">Prévisions et indicateurs</h3>
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<h5>Dégradation des prévisions macro-économiques 2022 et 2023</h5>
<p style="text-align: justify;">Tout comme leurs homologues allemands, en raison de l’agression russe de l’Ukraine, les trois instituts économiques autrichiens de référence (la banque centrale OeNB, l’IHS et le Wifo) ont revu à la baisse leurs prévisions de croissance pour 2022 et 2023. Alors que les prévisions de décembre 2021 anticipaient une croissance du PIB d’environ 4,5 % en 2022, le consensus se situe désormais autour de 3,5 % (correction allant de -0,6 à -1,3 pp). Pour 2023, le taux de croissance se situerait aux alentours de 2 %, au lieu des 2,5 % prévus en décembre dernier. Les combats en Ukraine et les sanctions contre la Russie devraient également aggraver les tensions inflationnistes. Les trois instituts s’attendent à une hausse de l’IPCH supérieure à 5,5 % en 2022 (correction de +2,5 pp) suivie d’un retour progressif à la normale. En 2023, le taux annuel d’inflation atteindrait encore 3 % (correction allant de +0,5 à +1,0 pp). Sous l’effet de cette conjoncture dégradée, le chômage et le déficit budgétaire reflueraient moins vite que prévu. Le solde public autrichien resterait toutefois bien en-deçà de la limite de 3 % du PIB inscrite dans le traité de Maastricht.</p>
<h5>Le déficit public atteint 23,9 Mrd EUR en 2021, en amélioration de 6,6 Mrd EUR</h5>
<p style="text-align: justify;">Comme l’année précédente, l’exécution budgétaire 2021 a été dominée par l’impact de la crise de la Covid-19. Les dépenses publiques ont été supérieures de 9,4 Mrd EUR (+4,4 %) à celles de 2020 pour atteindre 225,7 Mrd EUR. Les subventions sont restées à un niveau très élevé en 2021 (18,1 Mrd EUR), bien qu’en légère baisse par rapport à l'année précédente (-0,9 Mrd EUR soit -4,7 %). Il en va de même pour les mesures liées au Covid, qui se sont élevées à 11 Mrd EUR en 2021, après 12,3 Mrd EUR en 2020. Les recettes ont atteint 201,8 Mrd EUR, soit une hausse de 16,1 Mrd EUR (+8,7 %), dont +2,7 Mrd EUR au titre de l’impôt sur les sociétés, +2,6 Mrd EUR pour la TVA et +7,3 Mrd EUR pour l’impôt sur les revenus. Au total, les administrations publiques autrichiennes ont enregistré un déficit de 23,9 Mrd EUR (5,9 % du PIB) en 2021, en amélioration de 6,6 Mrd EUR par rapport à 2020 (8 % du PIB). Sur un an, la dette publique a augmenté en termes absolus de 18,1 Mrd EUR et s'élevait fin 2021 à 334,1 Mrd EUR (316 Mrd EUR fin 2020). Le taux d'endettement public s’est en revanche réduit de 0,5 pp à 82,8 % du PIB (fin 2020 : 83,3 %) en raison de la forte croissance du PIB en valeur.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Fig. 1 : les finances publiques de l'Autriche, 2001-2021</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><img title="Déficit public+ dette AT 2001-2021" src="/Articles/2108f078-4d3d-45bd-88d5-81037620c3b9/images/3b1f99cc-4219-4016-8a56-14e0f9762604" alt="Déficit public+ dette AT 2001-2021" /></p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, le 8 mars, l’agence de financement de l’Etat, l’OeBFA, a émis une tranche supplémentaire de l’obligation à taux zéro 2021-2031 de 575 M EUR, lancée le 27 janvier 2021 pour un montant de 4 Mrd EUR. A l’époque, un rendement de -0,331 % a été atteint contre un rendement de +0,426 % pour la tranche du 8 mars. On note notamment un élargissement du spread avec le Bund allemand, qui a atteint 44 points de base le 8 mars contre 28 points observé lors de l’émission de la tranche du 11 janvier 2022 (rendement : +0,143 %).</p>
<h5>L'inflation a atteint 6,8 % en mars</h5>
<p style="text-align: justify;">Selon une estimation provisoire de Statistik Austria, l’inflation aurait atteint 6,8 % en mars en glissement annuel, soit le plus haut niveau depuis novembre 1981. La hausse des prix continue ainsi d’accélérer par rapport au mois précédent : en février, l’inflation s’élevait à 5,9 %. Les cours de l'énergie restent le principal moteur de la hausse des prix.</p>
<h5> Echanges commerciaux bilatéraux : les exportations de la France vers l’Autriche ont dépassé leur niveau d’avant-crise</h5>
<p style="text-align: justify;">Après la baisse à 3,7 Mrd EUR en 2020, les exportations de la France vers l’Autriche ont progressé de 22,5 % en 2021 pour s’établir à 4,5 Mrd EUR, soit 12 % au-dessus de leur niveau de 2019 (4 Mrd EUR). En 2021 comme avant la crise sanitaire, les trois principaux postes d’exportation de la France vers l’Autriche sont les matériels de transport (697 M EUR en 2021), les produits chimiques, parfums et cosmétiques (550 M EUR), les machines industrielles et agricoles (527 M EUR). Ces trois postes ont connu une croissance importante tant par rapport à 2020 (entre +27 et +33 %) que par rapport à 2019 (+11 % pour les matériels de transport et pour les machines industrielles et agricoles ; +22 % pour les produits chimiques, parfums et cosmétiques). Les importations françaises en provenance de l’Autriche n’ont augmenté que de 0,9 % entre 2020 et 2021, après avoir chuté de 11 % entre 2019 et 2020. Avec 5,5 Mrd EUR en 2021, les achats de la France à l’Autriche restent 9 % en-deçà de leur niveau de 2019 (6 Mrd EUR). Alors qu’il dépassait 2 Mrd EUR en 2019, le déficit commercial de la France avec l’Autriche s’est réduit à 982 M EUR en 2021, soit une amélioration de plus de 50 %.</p>
<p> </p>
<blockquote>
<h3>Politique économique et sociale</h3>
</blockquote>
<h4>Aides Covid-19</h4>
<p style="text-align: justify;">A compter du 1<sup>er</sup> avril, de nombreuses aides liées à la crise sanitaire sont arrivées à leur terme. Au 31 mars, l’Etat fédéral avait versé ou réservé depuis le début de la crise sanitaire près de 43 Mrd EUR (10,6 % du PIB 2021) sous forme d’aides aux entreprises et aux ménages. A noter que, dans ce total, les garanties de l’Etat (PGE, cautionnement) représentent 5,8 Mrd EUR pour lesquels le ministère des finances espère que seule une faible part sera effectivement décaissée. Le principal poste de dépense reste le chômage partiel ; la préservation de 1,3 million d’emplois aura coûté plus de 9,6 Mrd EUR. Les dépenses de santé liées à la Covid-19 ont atteint 5,1 Mrd EUR. Selon les rapports de la COFAG, entité chargée de traiter les demandes et de verser les aides pour le compte du ministre fédéral des finances, plus de 166 000 entreprises ont déposé près de 700 000 dossiers au titre de la compensation de la perte de recettes (<em>Ausfallbonus</em>), 4,5 Mrd EUR ont ainsi été versés et 43 % des versements concernaient le secteur de la gastronomie et de l’hôtellerie.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<table style="width: 579px; height: 296px; border-color: #5771db; margin-left: auto; margin-right: auto;" border="3" cellspacing="0" cellpadding="0"><caption><strong><span style="text-decoration: underline;">Fig. 2 : Ventilation des aides contre les effets de la crise sanitaire (31/03/2022)</span></strong></caption>
<tbody>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="34"><strong>Aides Covid-19</strong></td>
<td style="width: 137.233px;"><strong>Montant</strong><br /><strong> (en Mrd EUR)</strong></td>
<td style="width: 79.1333px;"><strong>Part</strong></td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Chômage partiel</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">9,6</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">22,3%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Garanties (PGE, cautionnement,...)</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">5,8</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">13,5%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Santé</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">5,1</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">11,8%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Aide d'ugences et soutien divers</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">5</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">11,6%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Prime de défaillance</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">4,5</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">10,4%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Compensation de perte de CA</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">3,4</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">7,9%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Subvention des frais fixes</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">3,1</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">7,2%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Fonds d'aides urgences indépendants et TPE</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">2,5</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">5,8%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Report de charges fiscales</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">1,6</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">3,7%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Aide aux collectivités territoriales (Loi KIG 2020)</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">0,9</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">2,1%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Compensation des pertes</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">0,9</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">2,1%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Fonds de secours associatif (NPO)</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">0,7</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">1,6%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20"><strong>Total</strong></td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;"><strong>43,1</strong></td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;"> </td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px; text-align: right;" height="20"><em>(Source : ministère des finances BMF)</em></td>
<td style="width: 137.233px;">
<p> </p>
</td>
<td style="width: 79.1333px;"> </td>
</tr>
<!--EndFragment--></tbody>
</table>
<p style="text-align: justify;">Toutefois, quelques aides, dont le dispositif adapté du chômage partiel, ont dû être reconduites (d’au moins deux mois pour l’activité réduite) en raison de la crise ukrainienne.</p>
<h4> </h4>
<h4>Emploi</h4>
<h5><strong>Création d’une fondation pour le travail pour la transformation énergétique</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Portée par les partenaires sociaux, la chambre fédérale de commerce WKO et la confédération syndicale ÖGB, présentée par le ministre fédéral du travail Martin Kocher (conservateur, <em>ÖVP</em>) et la ministre fédérale de la protection climatique Leonore Gewessler (verte, <em>die Grünen</em>), une fondation pour le travail, dotée de 17,5 M EUR dont 10 M EUR issus du budget de l’agence pour l’emploi AMS et 7,5 M EUR apportés par les entreprises partenaires, a été créée le 1<sup>er</sup> avril dans le but de former 1 000 demandeurs d’emploi, notamment des femmes, des seniors et des chômeurs de longue durée, dans les domaines du développement durable et de la protection climatique. Les formations qualifiantes, dispensées par l’AMS pendant une durée allant de 6 semaines à 3 ans, seront sanctionnées par l’obtention d’un diplôme : le taux de réussite visé est de 80 % ; au moins 70 % des bénéficiaires ainsi formés devraient être à l’issue recrutés par les entreprises partenaires. Pendant la durée de la formation, les bénéficiaires continuent de percevoir l’indemnisation du chômage, majorée d’une bourse d’au moins 200 EUR mensuels versée par les entreprises. Les axes de formation seront les énergies renouvelables, la production de chaleur, l’e-mobilité, la transition numérique, l’économie circulaire et l’agriculture.</p>
<p> </p>
<h5><strong>Le chômage recule sous le niveau de 2008</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Fin mars, le nombre de demandeurs d’emploi déclarés auprès de l’agence pour l’emploi AMS atteignait près de 336 000 personnes, soit le plus bas niveau de ces 14 dernières années. En données Eurostat (définition du BIT), le taux de chômage s’établissait fin février (dernière donnée disponible) à 4,8 % de la population active, en recul de 2,2 points en glissement annuel (UE27 = 6,2 %). Dans la catégorie des moins de 25 ans, il était de 9 %, en recul de 3,4 points de pourcentage (EU27 : 14 %). La forte reprise de l’activité économique se traduit par des baisses remarquables du chômage dans tous les secteurs ; la gastronomie et l’hôtellerie affichent certes un recul en glissement annuel de 52,7 % mais la branche ne parvient pas à recruter le personnel indispensable à son acticité.</p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Fig. 3 : Risque de chômage par niveau de qualification obtenue</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"> <img title="Risque chômage par niveau de formation obtenue" src="/Articles/2108f078-4d3d-45bd-88d5-81037620c3b9/images/3ca96e22-ff7a-4e53-866d-81416be7c8dd" alt="Risque chômage par niveau de formation obtenue" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Le manque de main d’œuvre se fait de plus en plus criant en Autriche : fin mars, près de 124 000 emplois étaient à pourvoir immédiatement ; près de 10 000 places d’apprentissage étaient vacantes et plus de 15 000 autres le seront prochainement.</p>
<p> </p>
<h4>Questions sociales</h4>
<h5><strong>Frais d’agence immobilière : ils devraient passer à la charge du bailleur</strong></h5>
<p>Le gouvernement a déposé au Parlement un projet de loi modifiant profondément les règles des agences immobilières. Alors que, jusqu’à maintenant, seul le locataire devait acquitter les frais d’agence immobilière (d’un montant de 2 mois de loyer nu pour un bail de 3 ans et plus), la nouvelle réglementation, si elle est adoptée par le Parlement, retient que, à partir de 2023, seul le bailleur devra acquitter ces frais. Pour les locataires, les frais connexes à la location (frais d’agence + caution de 3 mois, charges comprises +10 % TVA) représentaient un frein toujours plus important à l’amélioration du cadre de vie. La nouvelle loi prévoit que l’agence pourra réclamer des frais au locataire si celui-ci l’a mandatée pour une recherche de logement et si le bien immobilier n’a pas été proposé à la location via une publication. Ce changement de paradigme était réclamé de longue date par les organisations syndicales, l’économie sociale et les représentations estudiantines. Le marché immobilier autrichien compte environ 5 500 agences immobilières employant 10 000 salariés.</p>
<p> </p>
<blockquote>
<h3>Veille sectorielle</h3>
</blockquote>
<h4>Secteur financier</h4>
<h5><strong>Forte progression des montants investis dans les fonds d’investissements en 2021</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Fin 2021, le total des fonds gérés par les gestionnaires d’actifs en Autriche s’est élevé à 218,8 Mrd EUR, en progression de 14 % par rapport à l’année précédente. <em>Erste Asset Management </em>est le premier gestionnaire d’actifs en Autriche avec une part de marché de 21,8 %, suivi par <em>Raiffeisen Kapitalanlagesellschaft </em>(20,44 %) et <em>Amundi Austria </em>(11,62 % soit un montant géré de 25,43 Mrd EUR). S’agissant de la performance, les fonds investis en actions autrichiennes sortent en tête de liste ce qui reflète la bonne performance de la bourse de Vienne en 2021, l’indice ATX gagnant 39 % (44 % y compris les dividendes). Parallèlement, l’épargne logement a continué en 2021 à perdre de son attractivité : les quatre caisses d’épargne logement (<em>Raiffeisen Bausparkasse</em>, <em>S-Bausparkasse</em>, <em>Wüstenrot</em> et <em>Start: Bausparkasse</em>) ont géré 3,58 millions de comptes en 2021 soit un recul de 10,9 % par rapport à 2020. En 2013, elles en avaient compté plus de 5 millions.</p>
<h5><strong>Fin d’activité pour Sberbank Europe</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Après avoir annoncé dans la nuit du 27 février un moratoire complet sur les opérations de Sberbank Europe qui a son siège à Vienne, l’autorité autrichienne de surveillance des marchés FMA a interdit à <em>Sberbank Europe </em>toute activité à partir du 1<sup>er</sup> mars 2022. Le système national de garantie des dépôts (ESA) a été déclenché. Le chef de l’ESA chiffre à 947 M EUR les coûts de garantie dont 40 % pour l’ESA, 36 % pour le groupe <em>Raiffeisen</em> et 24 % pour le groupe des Caisses d’épargne.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4>Industrie</h4>
<h5><strong>Changement de stratégie du groupe OMV</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Alfred Stern, PDG de l’entreprise énergétique à participation publique OMV (35 Mrd EUR de CA en 2021; 31,5 % du capital détenu par l’Etat fédéral autrichien) a présenté le 17 mars dernier la « stratégie d'avenir 2030 » du groupe. OMV prévoit de se retirer progressivement de la production d’hydrocarbures et d’augmenter les investissements dans les activités pétrochimiques et dans la transition énergétique. La nouvelle stratégie constitue un revirement par rapport au précédent plan : en 2018, le groupe s’était fixé pour objectif de doubler sa production de pétrole et de gaz d’ici 2025 en investissant dans l’amont. Pour ce faire, le plan de 2018 prévoyait l’acquisition de champs gaziers, la Russie étant la première destination des investissements. La présentation de la nouvelle stratégie est intervenue dans un contexte défavorable pour OMV. A la suite de l’agression de l’Ukraine, la direction du groupe a annoncé début mars le gel de ses investissements en Russie et la conduite d’un « examen stratégique » d’un certain nombre d’investissements passés. OMV a également dû inscrire à son bilan une perte de valeur de près de 2 Mrd EUR au titre de ses activités en Russie. La diversification et la décarbonation sont au cœur de la nouvelle stratégie. D’ici 2030, OMV entend réduire sa production de pétrole de 30 % et de gaz de 15 %, ce qui doit contribuer à la baisse des émissions nettes de CO<sub>2</sub> du groupe (objectifs : -30 % d’ici 2030 ; -60 % d’ici 2040 ; neutralité carbone d’ici 2050). A la place, OMV prévoit d’augmenter ses investissements dans la géothermie, la production d’hydrogène vert et les bornes de recharge pour les véhicules électriques.</p>
<p> </p>
<h5><strong>Délocalisation : EKB délocalise 300 emplois vers la Roumanie</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L’équipementier automobile EKB, détenu par le groupe bavarois Dräxlmaier, a entrepris une restructuration de son site de production de Braunau pour faire face aux nouveaux défis que l’industrie automobile doit relever. Déjà affecté par l’agression de l’Ukraine par la Russie, en raison des ruptures d’approvisionnement en faisceaux électriques et constatant un recul de son CA de 30 % en mars et avril, le fournisseur de grandes marques telles Audi, BMW, Jaguar, Mercedes-Benz et Volkswagen, transfèrera à partir de septembre 300 emplois en Roumanie afin de sauvegarder les 720 restants sur son site de Haute-Autriche. Un plan social est en cours d’élaboration. Faute de possibilité de pouvoir développer la production à Braunau et afin d’optimiser les capacités des autres entités du groupe, le site autrichien sera entièrement dédié à la R&D.</p>
<p> </p>
<h4>Télécommunications</h4>
<h5><strong>2 Mrd EUR pour soutenir le déploiement de réseaux à haut débit</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">La Commission européenne a autorisé, en vertu des règles de l'UE en matière d'aides d'État, un régime autrichien d'un montant de 2 Mrd EUR au titre de la facilité pour la reprise et la résilience (FRR) en vue du déploiement d'infrastructures passives pour réseaux fixes à haut débit dans les régions du pays où aucun réseau capable de fournir un débit descendant d'au moins 100 mégabits par seconde (Mbps) n'existe actuellement ou n'est prévu. La mesure s'inscrit dans la stratégie mise en place par l'Autriche pour répondre aux besoins des citoyens et des entreprises dans le cadre du passage du pays au numérique. Le régime sera appliqué jusqu'au 31 décembre 2026 et l'aide prendra la forme de subventions directes.</p>
<p> </p>
<h4>Immobilier</h4>
<h5><strong>La hausse des prix immobiliers s’est accentuée en 2021</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Selon Statistik Austria, l'indice des prix immobiliers est en progression de 12,3 % en 2021 par rapport à l'année précédente, après +7,7 % en 2020 et +5,8 % en 2019. Il s'agit de la plus forte augmentation annuelle depuis la création de l’indice en 2010. La ville de Vienne enregistre la plus forte hausse (+18,6 %), suivie du Tyrol (+14,5 %) et du Burgenland (+13,7 %). Au total, le nombre de transactions a augmenté de 13,1 %. En comparaison européenne, l'indice autrichien des prix immobiliers, avec une hausse des prix de 11,5 % sur les trois premiers trimestres 2021 (le 4<sup>ème</sup> trimestre ne sera publié au niveau international qu'en avril 2022), a augmenté nettement plus rapidement que ceux de la zone euro (+7,2 %) et de l’Union européenne (+7,6 %).</p>
<p> </p>
<h4>Agriculture</h4>
<h5><strong>Plan stratégique national : la Commission réclame des améliorations</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Dans sa réponse de trente-deux pages, la Commission européenne a réagi au plan stratégique national que la ministre Köstinger a présenté dans le cadre de la PAC 2023-2027. Si la Commission salue les initiatives prévues pour améliorer la situation économique des petites exploitations, la hausse des moyens du 2<sup>ème</sup> pilier consacrés aux interventions climatiques et environnementales (le programme ÖPUL sera abondé de 125 M EUR supplémentaires) et les interventions pour le développement rural, globalement, <strong>il est demandé à l’Autriche de faire preuve d’encore plus d’ambition</strong> en matière de protection climatique et environnementale, de réduction de l’emploi des produits phytosanitaires (PPS), notamment des pesticides. Dans le cadre du 1<sup>er</sup> pilier et des aides directes, <strong>la Commission demande à l’Autriche de prévoir une meilleure répartition</strong>, notamment au profit des petites exploitations, au-delà des 70 M EUR prévus dans le cadre du plafonnement. Selon l’édition 2021 du rapport annuel vert de l’agriculture, toutes origines des crédits confondues, 2,3 Mrd EUR sont consacrés chaque année à ce secteur : 57 % en provenance du budget européen, 24 % sont apportés par les Länder et 19 % par l’Etat fédéral. Les ONG avaient déjà mis en avant le manque d’ambition de l’Autriche pour la période 2023-2027.</p>
<p style="text-align: justify;">A la lettre d’observation de la Commission, le président de la Chambre fédérale d’agriculture, Josef Moosbrugger, a réagi en manifestant de l’incompréhension, reprochant à la Commission une surenchère des exigences sans compensation pour les agriculteurs. La ministre fédérale Elisabeth Köstinger promet de tenir compte des recommandations de la Commission autant que faire se peut.<strong> <br /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" title="Moisson céréales" src="/Articles/2108f078-4d3d-45bd-88d5-81037620c3b9/images/0bc3b6ee-c12a-4197-832a-d626d7b6ebae" alt="Moisson céréales" width="345" height="194" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h5><strong>Balance commerciale des produits agricoles et alimentaires à l’équilibre</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Grâce à une forte hausse de 9,4 % en valeur des exportations de produits agricoles et alimentaires, l’Autriche a réussi à ramener presque à l’équilibre sa balance commerciale en réduisant son solde dans cette catégorie de produits à 7 M EUR. En 2021, le secteur agricole et des IAA a exporté 13,947 Mrd EUR quand les importations de produits agricoles et agroalimentaires ont atteint 13,954 Mrd EUR, en hausse de 9,3 %. Pour autant la part des exportations agricoles dans le commerce extérieur de l’Autriche, biens et service inclus, s’est contractée à 8,4 % en valeur après avoir atteint 9,0 % en 2020. Parmi les partenaires commerciaux de l’Autriche, l’Allemagne reste largement en tête avec une part de 37,4 % des exportations autrichiennes dans cette catégorie, soit en valeur 5,2 Mrd EUR (en hausse de 11,8 % par rapport à 2020). Avec une hausse de 7,8 % en glissement annuel et un montant de 0,7 Mrd EUR, les produits laitiers représentent la 1<sup>ère</sup> catégorie de produits exportés vers l’Allemagne, suivis par la charcuterie (0,4 Mrd EUR, +2,1 %). L’Italie arrive au second rang avec 9,7 % des exportations (1,35 Mrd EUR ; +10,2 %), suivie par les Etats-Unis avec 6,5 % malgré un fort recul par rapport à 2020 (0,9 Mrd EUR ; -19,8 %). La France est le 8<sup>ème</sup> client du secteur agricole et des IAA autrichiennes avec 2,4 % de part de marché (0,34 Mrd EUR, +12,5 %).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Prévisions économiques instituts nationaux et organisations internationales" src="/Articles/2108f078-4d3d-45bd-88d5-81037620c3b9/images/30ee217a-c6a0-4054-8a8e-da123ce7c57d" alt="Prévisions économiques instituts nationaux et organisations internationales" width="913" height="812" /></p>
<p> </p>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">SLOVENIE</h2>
</div>
<p><img class="marge" title="Part gaz russe importations SI" src="/Articles/2108f078-4d3d-45bd-88d5-81037620c3b9/images/1a4f5aae-6bfc-477b-8894-83026cdd0332" alt="Part gaz russe importations SI" /></p>
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<h3>Politique économique et sociale</h3>
</blockquote>
<h4>Mesures pour soutenir le pouvoir d’achat</h4>
<h5><strong>Mesures pour lutter contre la hausse des coûts énergétiques</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L'Assemblée nationale slovène a adopté le 22 février 2022 un paquet législatif sur les mesures visant à atténuer les effets des prix élevés de l'énergie. La mesure centrale de ce paquet législatif est une allocation énergétique de solidarité unique de 150 EUR (appelée chèque énergie) pour quelque 710 000 personnes vulnérables, et une exonération temporaire de trois mois (du 1<sup>er</sup> février au 30 avril) des contributions et des frais de réseau pour tous les ménages, ce qui devrait réduire les factures d'environ 30 %. Les paiements seront effectués au plus tard le 15 avril 2022. Environ 108 M EUR du Fonds pour le changement climatique leur sont réservés.</p>
<p style="text-align: justify;">Les tarifs des opérateurs de distribution et de transport de l’électricité seront également gelés pendant trois mois. L'Agence slovène de l'énergie s'oppose fermement à la réduction des redevances de réseau, estimant qu'elle est contraire au droit européen.</p>
<p style="text-align: justify;">Les aides à l'économie et à l'agriculture, s’élevant à 70 M EUR, ont également été confirmées dans ce paquet, prévoyant une subvention unique pour les entreprises dont les coûts énergétiques augmenteront de plus de 40 % cette année par rapport à l'année dernière, et une compensation forfaitaire par hectare pour les agriculteurs, en fonction de l’utilisation des terres (prairies ou terres arables par exemple).</p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Plafonnement des prix des produits pétroliers</strong></h5>
<p>Le gouvernement a plafonné à compter du 16 mars 2022 pour une période de 30 jours les prix des carburants. Le ministre slovène de l’économie a annoncé la mise en place d’un prix maximum de l’essence de 1,503 EUR/l et du diesel de 1,541 EUR/l afin de limiter l’impact de l’augmentation du prix de l’énergie sur le pouvoir d’achat. Le prix a été calculé sur la base d'une moyenne représentative des prix sur sept jours, que le ministère des infrastructures envoie à la Commission européenne. Le gouvernement suivra la situation au cours des 30 jours et prendra des mesures supplémentaires si nécessaire.</p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
</blockquote>
<h4>Secteur financier</h4>
<h5><strong>Acquisition de Sberbank Slovénie par la NLB</strong></h5>
<p>La NLB (<em>Nova Ljubljanska banka</em>), la plus grande banque de Slovénie, a acquis le 2 mars 2022 la filiale slovène de la banque russe Sberbank avec 40 000 clients. Selon la Banque de Slovénie, cette opération permettra de préserver la stabilité financière du pays après que les banques appartenant à des Russes ont perdu la confiance en raison des sanctions contre la Russie. La NLB va d'abord changer le nom de la banque et procèdera à une intégration progressive.</p>
<h4>Energie</h4>
<h5><strong>Changement à la tête de Gen Energija</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Blaž Košorok, jusqu'à il y a quelques jours secrétaire d'État au ministère des infrastructures, a été nommé le 31 mars 2022 président de GEN Energija, la plus grande holding énergétique publique, qui exploite la centrale nucléaire de Krško. Il a été choisi parmi six candidats, dont le PDG de longue date de GEN Energija, Martin Novšak, qui a été licencié il y a un peu plus d'un mois.</p>
<p style="text-align: justify;">Il s'agit de la dernière en date d'une série de nominations à des postes à responsabilité dans des entreprises publiques du secteur de l'énergie au cours du mandat du gouvernement actuel.</p>
<p>La perspective d'un changement à la tête de GEN Energija a provoqué une certaine agitation à Posavje, la région où se trouvent l'entreprise et la centrale nucléaire.</p>
<h4>Transports</h4>
<h5><strong>Acquisition du fleuron de l’aéronautique slovène Pipistrel par l’américain Textron</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le géant américain Textron, propriétaire des marques Beechcraft, Hawker et Cessna, a signé le 24 mars 2022 un accord pour un montant de 218 M EUR portant sur l'acquisition du fabricant slovène d'avions ultralégers Pipistrel, le plus innovant des constructeurs aéronautiques et à ce jour le seul au monde à avoir certifié un avion électrique. La stratégie de Textron est d’accélérer le développement d’aéronefs tout électriques et hybrides. L’entreprise indique que cette acquisition fournira à Pipistrel un accès à de plus grandes ressources, à une expertise technique et réglementaire, ainsi qu’à un réseau mondial de vente d’aéronefs et de soutien. Pipistrel sera ainsi à même d’accélérer son développement et la certification de ses aéronefs tout électriques et hybrides.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p>À la clôture de la transaction, prévue au deuxième trimestre 2022, Textron prévoit de former un nouveau segment d’affaires – Textron eAviation – axé sur le développement d’aéronefs durables, lequel inclura Pipistrel. Textron s'est engagé à maintenir la marque, le siège social, la recherche et le développement, ainsi que les sites de fabrication de Pipistrel en Slovénie et en Italie. Le fondateur et PDG de Pipistrel, Ivo Boscarol, restera actionnaire minoritaire ainsi que président émérite. Ses services de consultant seront requis dans le cadre des plans et stratégies de produits à venir, et ce, pendant une période de deux ans.</p>
<blockquote>
<h3>Relations bilatérales</h3>
</blockquote>
<h5><strong>Le constructeur automobile Revoz anticipe le passage à une équipe unique</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L'impact de la persistance des problèmes d'approvisionnement en semi-conducteurs a obligé la direction de l’usine de Renault à Novo mesto de passer d’une équipe et demie à une seule équipe dès le 28 février 2022, un mois plus tôt que prévu. Environ 450 travailleurs seront touchés et le plan de licenciement sera progressif et consiste à employer environ 1 600 personnes d'ici la fin de l'année.</p>
<p style="text-align: justify;">La production sera réduite de 486 à 325 véhicules par jour. La crise des semi-conducteurs n’est toujours pas terminée et, après la fin du partenariat entre Renault et Daimler au début de l’année, Revoz doit faire face à l’arrêt de la production de la Smart ForFour électrique. Jusqu’à présent, le groupe Renault n’a fourni aucune information sur ses plans pour Revoz après l’entrée en fonction de la nouvelle direction.</p>
<p>Dans le contexte difficile de la crise de l'approvisionnement en semi-conducteurs et de l'impact de l'épidémie de Covid-19, l’usine a produit 95 797 véhicules en 2021, soit une baisse de 31 % par rapport à 2020.<strong> <br /></strong></p>
<h5><strong>Adria Mobil élargit sa production</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Adria Mobil, constructeur des véhicules de loisirs basé à Novo mesto, faisant partie du groupe français Trigano depuis 2017, a commencé le 25 mars 2022 la production de véhicules de loisirs dans une nouvelle usine située dans des locaux loués à l'entreprise à capital français Trèves qui a arrêté son activité en Slovénie en septembre dernier.</p>
<p style="text-align: justify;">Adria Mobil a investi 4 M EUR pour la rénovation du site qui permettra la production de 7 000 <em>vans </em>par an. L’ouverture de ce nouveau site est due à des contraintes d'espace sur le site de Novo mesto et à la nécessité d'augmenter la production. Le nouveau site emploie 140 personnes, et plus de 200 devraient s’y ajouter avec la mise en place d’une seconde équipe.</p>
<p style="text-align: justify;">La société mère Adria Mobil emploie 1 340 personnes, tandis que le groupe dans son ensemble représente 2 200 salariés. En termes d'activité, plus de 18 000 caravanes, camping-cars et <em>vans</em> ont été produits (plus de 20 000 pour l'ensemble du groupe).</p>
<p style="text-align: justify;">L’entreprise a généré un chiffre d'affaires de plus de 500 M EUR et un résultat d'exploitation record. Elle a également amélioré sa position sur le marché européen (9 % pour les caravanes et 6,3 % pour les camping-cars).</p>15428e6c-9012-448e-b3d1-9c30572d6e8dRegards - La lettre économique et financière - mars 2022Regards sur l'économie italienne - 31 mars 20222022-04-01T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="sommaire" src="/Articles/15428e6c-9012-448e-b3d1-9c30572d6e8d/images/f64a8cdc-fef2-43da-b6b9-d3cdb066a8de" alt="sommaire" /></p>196a8729-75d4-48ba-8d22-467854084278Brèves économiques des Pays-Bas - février 2022Vous trouverez ci-joint les principales actualités économiques, financières et sectorielles de février 2022 aux Pays-Bas, vues par le service économique régional de l'Ambassade de France à La Haye.2022-02-28T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><strong>En bref</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le<strong> <a href="https://www.cbs.nl/nl-nl/nieuws/2022/07/werkloosheid-in-januari-afgenomen">taux de chômage</a> </strong>atteint un point bas de 3,6% en janvier 2022. Le bureau des statistiques a dénombré 354 000 chômeurs lors de ce mois. Leur nombre a reculé d’environ 9 000 par mois lors du dernier trimestre. Le taux de participation à l’emploi a atteint 74,3% et dépasse ainsi le niveau d’avant-crise.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Zoom sur la pénurie d'emplois</strong></p>
<div style="text-align: justify;">
<p>Au quatrième trimestre 2021, le nombre de postes vacants a dépassé le nombre de chômeurs (<strong><a href="https://www.cbs.nl/nl-nl/nieuws/2022/07/arbeidsmarkt-in-vierde-kwartaal-2021-nog-krapper">CBS</a></strong>). Le nombre de postes vacants a augmenté de 92 000 pour atteindre 387 000, un record. Ainsi, il y avait 105 postes vacants pour 100 chômeurs. La demande d’emploi était la plus forte dans le secteur des commerces (79 000 postes), les services aux entreprises (62 000) et les soins de santé (55 000). Ensemble, ces trois secteurs représentent plus de la moitié des postes vacants. La pénurie d’emploi pourrait affecter à la croissance économique en 2022, ainsi que les projets d’investissement du nouveau gouvernement dans la transition énergétique et la construction de logements notamment.</p>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>Actualités macroéconomiques et financières</strong></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Croissance économique en 2021</li>
<li>Hausse des prix et de la facture énergétique</li>
<li>Entreprises</li>
<li>Bilan des investissements étrangers</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>Actualités sectorielles</strong></p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Transport aérien</li>
<li>Economie circulaire</li>
<li>Sommet Techleap : État des lieux de la Tech aux Pays-Bas</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>Revoir les événements de l’Ambassade dans le cadre de la PFUE et les événements à venir</strong></p>778c88f2-cb0a-4f14-a326-33672e238110Senior Employment in FranceIn France, the employment rate of people aged 55 and over is increasing steadily, but it remains low in comparison with Europe after the age of 60. In addition to a relatively early retirement age, other conditions linked to the labour supply of older people may explain this lower activity: arduousness, weak financial incentives. On the demand side, the gap (real or perceived) between productivity and remuneration and discrimination must be mentioned.2022-02-17T00:00:00+01:00<p>While France’s employment rate for the seniors (aged 55 and older) has been steadily increasing, it remains low compared to other European countries, particularly in the over-60 age group. This can be explained by France’s lower average pension eligibility age. Also, while seniors are less likely to be unemployed than other age groups, they are also less likely to find work after a period of unemployment.</p>
<p>Demand for senior workers is constrained by a number of factors. For example, declining employability with age, whether real or perceived, is likely compounded by lower rates of vocational training in later working years, which limits options for job adjustments. Additionally, in cases where wage levels are not tied to productivity (e.g. if determined by a salary scale), it can drive down employer demand.</p>
<p>On the supply side, unemployment benefit rules designed to better protect seniors may financially disincentivise some people from seeking employment in later working years.</p>
<p>For some jobs, a lack of ageing-friendly working conditions can also cause people to exit the labour market early: seniors who are unemployed but not yet retired are more likely to report ill health than those who are employed, a state of affairs that appears to be more predominant in France than in its European neighbours.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-302en" src="/Articles/778c88f2-cb0a-4f14-a326-33672e238110/images/a3d426e6-34e2-412a-a85b-70da7f56af63" alt="TE-302en" /> </p>2ccdb6f1-a6cd-46b6-aa06-e5277af05110L’emploi des seniors en FranceEn France, le taux d’emploi des 55 ans et plus augmente continument mais il demeure faible en comparaison européenne après 60 ans. Outre un âge d’ouverture des droits à la retraite relativement précoce, d’autres conditions liées à l’offre de travail des seniors peuvent expliquer cette moindre activité : pénibilité, faibles incitations financières. Côté demande de travail des entreprises, l’écart (réel ou perçu) entre productivité et rémunération et des discriminations doivent être mentionnés.2022-02-17T00:00:00+01:00<p>En France, le taux d'emploi des seniors (55 ans et plus), bien qu'en augmentation constante, reste faible en comparaison avec les autres pays européens, en particulier chez les plus de 60 ans. Cet écart peut notamment s'expliquer par l'âge normal d'ouverture des droits qui est plus faible en France. Par ailleurs, si les seniors sont moins souvent au chômage, les chômeurs de longue durée sont plus fréquents dans cette catégorie d’âge.</p>
<p>Les freins à la demande de travail pour les seniors existent : en particulier, la perte d'employabilité avec l'âge – qu'elle soit réelle ou perçue – est probablement acentuée par un recours à la formation plus faible en fin de carrière, ce qui limite les possibilités d'adaptation des emplois. De même, les niveaux de salaires, s'ils sont déterminés indépendamment de la productivité – par exemple par le biais de grille salariales – peuvent peser dans certains cas sur la demande de travail de la part des entreprises.</p>
<p>Du côté de l'offre de travail, les règles d'indemnisation chômage, plus protectrices des salariés seniors, conduisent dans le même temps à réduire les incitations financières à l'emploi en fin de carrière.</p>
<p>Enfin, pour certains métiers, le manque d'adaptation des conditions de travail au vieillissement peut également conduire à une sortie précoce de l'emploi : les seniors ni en emploi ni en retraite se déclarent plus souvent en mauvaise santé que ceux qui ont un emploi, une perception qui apparaît plus dégradée en France que chez ses voisins européens.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-302" src="/Articles/2ccdb6f1-a6cd-46b6-aa06-e5277af05110/images/9ee1f24f-babd-4893-91a1-739032dad159" alt="TE-302" /><br /> </p>
<p> </p>
<p> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2ccdb6f1-a6cd-46b6-aa06-e5277af05110/files/50df0892-fcec-42ad-b3f1-81d13ad75dad" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trésor-Éco n° 302>></a><br /></strong></h4>
<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li>
<h6><strong> Assemblée Nationale (septembre 2021), <a href="https://www2.assemblee-nationale.fr/static/15/commissions/CAffSoc/rapports/Rapport_MI_emploi_travailleurs_experimentes_sans_CR.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Rapport d’information sur l’emploi des travailleurs expérimentés</a>. </strong></h6>
</li>
<li>
<h6><strong> France Stratégie (octobre 2018), <a href="https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs_rapport-seniors-emploi-retraite_01102018_0.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Les seniors, l’emploi et la retraite</a>. </strong></h6>
</li>
<li>
<h6><strong> Organisation de Coopération et de Développement Economiques (mais 2018), <a href="https://www.oecd.org/els/emp/FranceFR_Principales%20mesures_Final.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Principales politiques pour promouvoir l’allongement de la vie professionnelle en France</a>. <br /></strong></h6>
</li>
<li>
<h6><strong> Conseil d’Analyse Economique (mai 2016), <a href="https://www.cae-eco.fr/staticfiles/pdf/cae-note032.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">L’emploi des seniors : un choix à éclairer et à personnaliser</a>. <br /></strong></h6>
</li>
</ul>
<h4><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics" target="_blank" rel="noopener noreferrer">English</a></strong></h4>464636f0-e77f-4675-8701-86258ca4f0faBrèves économiques d'Autriche et de Slovénie (déc. 2021-janv. 2022)Brèves économiques d'Autriche et de Slovénie (déc. 2021-janv. 2022)2022-02-16T00:00:00+01:00<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">AUTRICHE</h2>
</div>
<p><img class="marge" style="float: right;" title="Chiffre_cle_inflation_AT_JAN22" src="/Articles/464636f0-e77f-4675-8701-86258ca4f0fa/images/5e025008-693a-4237-8bbf-f6135defeb59" alt="Chiffre_cle_inflation_AT_JAN22" width="317" height="205" /></p>
<p style="text-align: right;"> </p>
<blockquote>
<h3>En bref</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">L’Autriche introduira au 1<sup>er</sup> juillet 2022 une taxe carbone de 30 EUR/t de CO<sub>2</sub> dans les secteurs hors système européen d’échanges de quotas d’émissions (SEQE). La taxe augmentera progressivement jusqu’à 55 EUR/t en 2025 et sera remplacée par un marché national du carbone à partir de 2026. Pour compenser l’impact sur les ménages et les entreprises, le gouvernement prévoit plus de 6 Mrd EUR de dépenses budgétaires et d’allégements fiscaux directs sur la période 2022-2025. La mesure de compensation la plus emblématique est un « bonus climat » qui sera versé à chaque résident. Compris entre 100 et 200 EUR par an pour un adulte, le montant est échelonné selon les caractéristiques de la région (offre de transports en commun et longueur des trajets du quotidien). Au total, le dispositif devrait se traduire par un transfert net de 2 Mrd EUR au profit des ménages et des entreprises. L’impact écologique de la taxe carbone devrait rester modeste et ne représenter qu’une fraction des efforts que doit réaliser l’Autriche en matière de réduction des émissions de CO<sub>2</sub>.</p>
<p> </p>
<blockquote>
<h3>Zoom sur</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">Le 3 février 2022, le Parlement autrichien a définitivement adopté <strong>la réforme fiscale dite « éco-sociale »</strong>. La réforme cherche à concilier trois objectifs : augmentation du pouvoir d’achat des ménages, soutien à la compétitivité des entreprises et accélération de la transition écologique. La mesure emblématique est l’introduction d’un prix national du carbone, associée à d’importantes mesures de compensation pour les ménages et les entreprises (supra). La loi renforce aussi les incitations à investir dans la transition écologique en instaurant des aides à la rénovation thermique des bâtiments et au remplacement des systèmes de chauffage. Enfin, la réforme procède à des allégements fiscaux significatifs en faveur des ménages (baisse des taux marginaux d’IR, allégements de cotisations d’assurance maladie, revalorisation des avantages liés à la situation familiale) et des entreprises (baisse de 2 pp du taux d’IS, franchise d’investissement avec un montant majoré pour les investissements dans la transition écologique, amortissement immédiat des actifs de faible valeur). Au total, la loi prévoit 18 Mrd EUR de réductions des prélèvements obligatoires sur la période 2022-2025.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<h3>Prévisions et indicateurs</h3>
</blockquote>
<h4>Croissance</h4>
<h6><strong>Poursuite de la reprise à +4,3 % malgré l’incertitude sanitaire</strong></h6>
<p style="text-align: justify;"><br clear="ALL" /> Après une récession historique de 6,7 % en 2020, la croissance du PIB pourrait atteindre 4,3 % en 2022, après 4,7 % en 2021, et ralentir en 2023 à 2,3 %, selon la Commission européenne. Portée par la consommation des ménages soutenue par le recul du chômage, la progression dynamique des salaires et la baisse du taux d’épargne, l’investissement et les exportations, elle devrait rester inégale selon les secteurs. La reprise économique devrait permettre une consolidation budgétaire rapide et un reflux progressif de l’endettement public. L’évolution de la situation épidémique reste la principale source d’incertitude. Les autres risques pesant sur les prévisions sont liés au contexte international : conjoncture dans les pays voisins, approvisionnements en composants et matières premières, prix de l’énergie, ces deux derniers facteurs conduisant à un pic d’inflation en 2022.</p>
<h4>Inflation</h4>
<h6><strong>Forte progression à +4,6 % en janvier</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Selon une estimation rapide de l’institut national de la statistique, l’inflation (IPCH, indice des prix à la consommation harmonisé) en janvier pourrait avoir atteint 4,6 % en glissement annuel, portée principalement par les prix de l’énergie et des carburants. Il faut remonter à mai 1984 pour retrouver un niveau comparable. Sur l’ensemble de l’année 2021, l’IPCH a atteint 111,46 (2015 = base 100), soit une inflation de 2,8 %. Cette progression repose essentiellement sur la hausse des prix de l’énergie (+6,6 %) et des dépenses liées au logement (+3,6 %). Dernièrement la hausse significative des prix du gaz, générée par la demande mondiale accrue et les retards de livraison, a amplifié la tendance.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans ses prévisions macroéconomiques d’hiver 2022, la Commission européenne estime l’inflation (IPCH) en Autriche en 2022 à +3,3 % (+0,8 point par rapport aux prévisions d’automne 2021) et +2,2 en 2023 (+0,2 point).</p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Inflation en Autriche (IPCH)" src="/Articles/464636f0-e77f-4675-8701-86258ca4f0fa/images/3e7721e2-0179-4f44-ab7b-85087f3b76a5" alt="Inflation en Autriche (IPCH)" width="566" height="366" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p> </p>
<h4>Finances publiques</h4>
<h6><strong>L’agence de financement de l’Etat prévoit d’emprunter jusqu’à 65 Mrd EUR en 2022</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">A la fin du troisième trimestre 2021, la dette publique a atteint 84,1 % du PIB (+5,6 points en glissement annuel et +13,5 points par rapport à 2019). Pour 2022, l’agence de financement de l’Etat OeBFA prévoit d’emprunter 60 à 65 Mrd EUR après 62 Mrd EUR en 2021. La durée résiduelle moyenne des emprunts de l’Etat s’élève actuellement à 10,72 ans, le taux d’intérêt effectif étant de 1,18 % par an, l'écart entre les obligations d'État autrichiennes à 10 ans et celles de l’Allemagne étant de 20 points de base.</p>
<h4>Aides publiques</h4>
<h6><strong>Forte hausse des subventions de l’Etat à 9 % du PIB en 2020 contre 6,8 % en zone euro</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Selon le rapport annuel sur les subventions (<em>Förderungsbericht 2020</em>) publié par le ministère des finances, le montant des subventions accordées par l’Etat a atteint 34,2 Mrd EUR (+14,2 Mrd EUR) soit 9 % du PIB (2019 : 5 %) contre une moyenne de 6,8 % en zone euro (2019 : 4,7 %). Sur fond de crise sanitaire, les subventions directes accordées par l’Etat en 2020 ont atteint 17,8 Mrd EUR après 6,3 Mrd EUR en 2019, dont 37 % pour l’emploi (chômage partiel), 24 % pour les aides aux entreprises et 11 % pour les aides agricoles. Pour 2021, des subventions directes à hauteur de 19,5 Mrd EUR ont été budgétées.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<h3>Politique économique et sociale</h3>
</blockquote>
<h4>Emploi</h4>
<h6><strong>Le chômage sous le niveau d’avant-crise</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Le nombre de personnes en situation de chômage en Autriche a atteint fin janvier 2022 près de 333 000 personnes, soit plus de 22 300 salariés en moins qu’en janvier 2020 (-6,3 %). En glissement annuel, le recul est encore plus important avec -28,9 %, sans aucun doute en raison d’un effet base important. Selon les données provisoires d’Eurostat (définition du BIT), le taux de chômage fin décembre 2021 atteignait 4,7 % (FR = 7,7 % ; DE = 2,9 % ; UE27 = 6,3 %), à comparer avec 4,8 % en janvier 2020. Une des raisons invoquées par le ministre Martin Kocher quant à cette reprise du marché de l’emploi par rapport à janvier 2020 est la douceur de l’hiver qui permet au secteur de la construction de poursuivre son activité pendant les mois d’hiver. L’agence pour l’emploi AMS évoque également le fait que plus de 72 000 salariés du secteur touristique sont déclarés actuellement en situation de chômage partiel, ce qui n’était pas possible dans de telles ampleurs avant la crise sanitaire. En termes d’emplois vacants, l’AMS dénombrait fin janvier près de 110 000 postes à pourvoir immédiatement. L’inadéquation entre le nombre de demandeurs d’emploi et les emplois vacants amène le ministre Kocher à engager la réforme de l’assurance chômage qu’il a promise depuis son arrivée à ce portefeuille.</p>
<p style="text-align: justify;">A compter du 7 mars, une mission parlementaire, associant des experts et les partenaires sociaux, sera mise sur pied pour définir les contours de cette réforme. Le système danois qui permet un retour rapide dans l’emploi des chômeurs, pourrait servir d’exemple.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Emplois vacants et chômage en Autriche" src="/Articles/464636f0-e77f-4675-8701-86258ca4f0fa/images/e62851d2-04f9-45d6-8b7c-a66646e2ff25" alt="Emplois vacants et chômage en Autriche" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h4>Santé</h4>
<h6><strong>Covid-19 : une obligation vaccinale pour tous</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">En 1980, les autorités publiques autrichiennes levaient la dernière vaccination obligatoire (contre la variole) après que l’OMS a déclaré la maladie infectieuse éradiquée. Depuis 1981, le système de santé autrichien n’imposait aucune vaccination. Depuis le 5 février 2022, l’Autriche est devenue le premier pays européen à instaurer une obligation vaccinale contre la Covid-19 à l’ensemble de sa population. Toute personne résidant en Autriche, de 18 ans et plus, devra s’y soumettre et pourra se voir sanctionner à compter du 16 mars 2022. Des exceptions sont prévues dans le dispositif législatif à l’adresse notamment des femmes enceintes ou des personnes immunodépressives. La procédure accélérée des sanctions prévoit une amende de 600 EUR, Mais à peine votée et mise en application, cette obligation vaccinale et son régime de sanctions sont déjà remis en question par certains présidents de région, qui, après l’avoir fortement réclamée, y voient désormais une atteinte à l’intégrité de la personne et relativisent son utilité face à de nouveaux variants.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<h3>Veille sectorielle</h3>
</blockquote>
<h4>Secteur financier</h4>
<h6><strong>La FMA a finalisé la résolution de l’ancienne banque Hypo Alpe Adria</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Le 29 décembre 2021, l’autorité de surveillance des marchés financiers (FMA) a déclaré, en sa fonction d’autorité de résolution, avoir finalisé la résolution de la structure de défaisance de l’ancienne banque <em>Hypo Alpe Adria</em> (HAA), <em>Heta Asset Resolution</em> (Heta) qui a été placée en résolution le 1<sup>er</sup> mars 2015 en application de la loi du 1<sup>er</sup> janvier 2015 (<em>BaSAG, Bundesgesetz zur Sanierung und Abwicklung von Banken</em>) transposant la directive BRRD (<em>Bank Recovery and Resolution Directive</em>). La résolution de Heta a été le premier cas à l’échelle européenne d’application du nouveau régime de résolution européen. Les ventes des actifs ont généré 11,1 Mrd EUR ce qui a permis de verser 10,8 Mrd EUR aux créanciers. Selon le haut conseil des finances publiques (<em>Fiskalrat</em>), les pertes totales pour l’Etat s’élèvent à 9 Mrd EUR.</p>
<h4>Industrie</h4>
<h6><strong>JO de Pékin : le savoir-faire autrichien à l’honneur </strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Si les Jeux Olympiques d’hiver de Pékin font battre plus fort le cœur des Autrichiens avec des espoirs de médaille de leurs athlètes, l’économie du pays alpin a déjà engrangé plusieurs succès à l’export à cette occasion : autant le sidérurgiste Voestalpine, que le fabricant de remontées mécaniques Doppelmayr, avec 14 téléphériques, ou la société AST, proposant des technologies de fabrication de glace des patinoires artificielles, ou la société Axess, développant des solutions de billetteries et d’accès automatiques et déjà présente au musée de Shanghai, figurent parmi les premiers médaillés autrichiens.</p>
<h4>Transports</h4>
<h6><strong>Arrêt de la construction de certains projets routiers</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">La ministre de la protection climatique, Mme Leonore Gewessler, compétente également pour les transports et ayant donc autorité sur la société de gestion du réseau routier à haut débit ASFINAG, avait soumis tous les projets routiers de l’ASFINAG, dont le tunnel de la Lobau, à une évaluation, notamment de leur durabilité et de la protection des sols. Le 1<sup>er</sup> décembre 2021, après avoir reçu les conclusions de la commission qui a réuni des experts du ministère fédéral, de la société ASFINAG et des scientifiques de l’institut fédéral de l’environnement, il a été décidé d’arrêter certains projets de construction dont le projet de tunnel sous le parc national des Prairies alluviales du Danube dit « <em>Lobautunnel</em> » qui remonte à 2005. Le maire de Vienne a annoncé vouloir faire appel de la décision de la ministre fédérale, qualifiant l’arrêt du projet d’atteinte à la qualité de vie de la ville, des Viennois et de toute la région orientale de l’Autriche. Alors que le parti libéral Neos, les ONG, telles Greenpeace, Global2000 et WWF ont salué la décision de la ministre Gewessler, la chambre d’économie de Vienne a estimé l’impact de cet arrêt pour les entreprises et l’économie autrichienne à un manque à gagner de 12,7 Mrd EUR.</p>
<h4>Energie et environnement</h4>
<h6><strong>Taxonomie : L’Autriche vent debout contre la proposition de la Commission</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">La Commission européenne a présenté le 2 février un acte délégué complémentaire relatif aux objectifs climatiques de la taxonomie qui fixe des conditions claires et strictes pour l'ajout de certaines activités gazières et nucléaires à la liste des activités transitoires déjà couvertes par le premier acte délégué relatif à l'atténuation du changement climatique et à l'adaptation au changement climatique, applicable depuis le 1<sup>er</sup> janvier 2022. Ces conditions strictes sont les suivantes : les activités tant gazières que nucléaires doivent contribuer à la transition vers la neutralité climatique ; les activités nucléaires doivent satisfaire à des exigences de sûreté nucléaire et environnementale ; les activités gazières doivent contribuer à la transition du charbon vers des sources d'énergie renouvelables. Le Parlement européen et le Conseil disposeront de quatre mois pour examiner le document et pour exprimer des éventuelles objections à son égard. La ministre de la protection du climat, Leonore Gewessler (verte), annonce vouloir examiner de près cet acte en vue – une fois adopté – d’un recours en annulation arguant que l'acte délégué ne correspondrait pas aux bases du règlement sur la taxonomie et que la Commission outrepasserait ses compétences.</p>
<h4>Tourisme</h4>
<h6><strong>Les saisonniers enfin éligibles au chômage partiel</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Si le chômage partiel a représenté pendant la crise sanitaire un pilier indispensable pour préserver les emplois dans un secteur très affecté par les confinements et les restrictions de circulation, il ne permettait ni de pérenniser les emplois saisonniers ni de fidéliser une main d’œuvre, souvent étrangère, convoitée. Avec le nouveau dispositif, mis en place aux termes de négociation avec les partenaires sociaux et le ministère du travail, il est possible aux employeurs depuis le 7 janvier de demander le remboursement de 65 % du cout salarial brut des périodes non travaillées par les travailleurs saisonniers recrutés entre le 3 novembre et le 17 décembre 2021. La ministre en charge de l’agriculture et du tourisme Elisabeth Köstinger se félicite d’une solution praticable pour près de 20 000 travailleurs saisonniers.</p>
<h4>Agriculture</h4>
<h6><strong>180 M EUR pour soutenir l’investissement agricole</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l’agriculture met une enveloppe de 180 M EUR à disposition du secteur agricole pour aider au financement d’investissements agricoles. Chaque année, environ 1 500 demandes de subventionnement de l’investissement sont déposées. Ces crédits d'investissement agricole sont des crédits bonifiés, généralement accordés en plus des subventions à l'investissement. En principe, la bonification d'intérêts s'élève à 36 % pour les investissements dans le traitement, la transformation et la commercialisation sur l'exploitation agricole, les installations de chauffage à la biomasse, les alpages, l'amélioration de l'impact sur l'environnement, les appareils d'épandage de lisier, l'horticulture, l'arboriculture et la viticulture. Pour tous les autres crédits d'investissement agricoles dans les zones défavorisées, la bonification d'intérêts s'élève à 50 % du taux d'intérêt brut facturé. Par effet de levier, la ministre Köstinger attend des investissements hauteur d’environ 300 M EUR.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Relations bilatérales</h3>
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<h6>Sanofi a racheté Origimm Biotechnology et s’engage dans le traitement de l’acné</h6>
<p style="text-align: justify;">Sanofi a racheté en fin d’année 2021 l’entreprise de biotechnologie autrichienne Origimm Biotechnology, spécialisée dans la découverte de composants virulents du microbiote cutané et le développement d’antigènes issus de bactéries à l’origine de maladies de la peau, comme l’acné. Avec cette acquisition, Sanofi poursuit l’exécution de sa stratégie globale Play to Win, notamment la recherche d’opportunités de croissance.</p>
<h6>Stellantis numéro un des véhicules utilitaires en Autriche</h6>
<p style="text-align: justify;">En 2021, Stellantis a obtenu de très bons résultats en Autriche dans le secteur des véhicules utilitaires légers jusqu'à 3,5 tonnes. Au total, 15.218 véhicules utilitaires légers des marques Citroën, Fiat Professional, Jeep, Opel et Peugeot ont été vendus et mis en circulation. Cela représente une part de marché de 25,9 % et donne à Stellantis la position de leader du marché en Autriche. A noter que, depuis le 18 octobre 2021, Stellantis avait dû mettre sa production de boites de vitesse sur son site viennois d’Aspern en berne en raison de la pénurie de puces électroniques. Les effectifs du site ont pu bénéficier du dispositif de chômage partiel. Début janvier, la production sur ce site employant 460 salariés a pu reprendre.</p>
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<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">SLOVENIE</h2>
</div>
<p style="text-align: right;"> <img class="sans-marge" title="Chiffre_cle_SI_FEV22" src="/Articles/464636f0-e77f-4675-8701-86258ca4f0fa/images/f50d5929-b42f-4cdb-b26f-ab638495b209" alt="Chiffre_cle_SI_FEV22" width="315" height="203" /></p>
<p style="text-align: right;"> </p>
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<h3>Prévisions et indicateurs</h3>
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<h4>Croissance</h4>
<h6><strong>La Commission européenne vient de publier ses prévisions d’hiver selon lesquelles le PIB de la Slovénie devrait avoir augmenté de 6,9 % en 2021</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">La croissance au cours des trois premiers trimestres a été forte dans toutes ses composantes, en particulier l'investissement. Les importations ont augmenté plus que les exportations, ce qui a entraîné une contribution négative des exportations nettes. L'emploi a repris et le taux de chômage a diminué, ce qui constitue une bonne base pour la croissance en 2022. L'augmentation rapide des prix et les goulots d’approvisionnement devraient limiter la croissance au début de l'année 2022. Néanmoins, le niveau élevé de l'emploi et la croissance robuste des salaires devraient soutenir une forte augmentation de la consommation. En outre, la croissance des investissements devrait rester élevée, également soutenue par le FRR. La forte demande sur les marchés d'exportation devrait se poursuivre, mais les exportations nettes devraient être négatives en raison des importations élevées. Globalement, le PIB devrait croître de 3,8 % en 2022 et de 3,6 % en 2023.</p>
<h4>Inflation</h4>
<h6><strong>Progression à +3,7 % en 2022</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">L'inflation au dernier trimestre de 2021 a été particulièrement élevée, principalement en raison des prix de l'énergie. Dans l'ensemble, l'inflation a atteint une moyenne de 2 % en 2021 et devrait rester élevée au début de cette année. Elle devrait diminuer progressivement au second semestre de l'année, pour atteindre une moyenne de 3,7 % en 2022. En 2023, compte tenu de la baisse anticipée des prix de l'énergie, l'inflation devrait atteindre 2,1 %.</p>
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<h4> </h4>
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<h3>Politique économique et sociale</h3>
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<h4>Emploi</h4>
<h6><strong>Hausse du salaire minimum</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Après avoir consulté les partenaires sociaux, le ministre slovène du travail, de la famille, des affaires sociales et de l'égalité des chances, a annoncé que l'ajustement du salaire minimum pour 2022 serait identique à l'augmentation des prix à la consommation de l'année dernière, soit 4,9 %. Conformément à la loi sur le salaire minimum, celui-ci est ajusté chaque année au moins en fonction de l'augmentation des prix à la consommation. En conséquence, le nouveau salaire minimum brut en Slovénie pour 2022 s'élève à partir du 1<sup>er</sup> janvier à 1 074,43 EUR. Cette augmentation inquiète les syndicats face à la compression des salaires dans le tiers inférieur de l’échelle des rémunérations dans le secteur public.</p>
<h4>Pouvoir d’achat</h4>
<h6><strong>Compensation de la hausse de l’énergie</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement slovène a confirmé fin janvier 2022 la mise en place d'un système de chèques énergie et autres mesures pour atténuer la hausse des prix de l’énergie. Préparées par le ministère de l’infrastructure, ces mesures seront en vigueur pendant trois mois et sont destinées aux groupes les plus vulnérables, aux entreprises et aux agriculteurs, sous forme de bons d’énergie, d’une réduction des frais de réseau pour l’électricité et d’une baisse des droits d’accises sur le fioul domestique et l’essence. Dans l’ensemble, le gouvernement prévoit que ces aides aux ménages et aux entreprises représenteront 200 M EUR. Les critiques ont qualifié ces mesures du gouvernement comme une stratégie pré-électorale.</p>
<p> </p>
<h4>Innovation</h4>
<h6><strong>La Slovénie a signé une déclaration commune en faveur de l’initiative paneuropéenne Scale-up</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">La France et l'Allemagne ont signé avec le Danemark, l'Estonie, la Grèce, l'Espagne, l'Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, les Pays-Bas, l'Autriche, le Portugal, la Roumanie, la Finlande, la Suède, la Bulgarie et la Slovénie, une déclaration commune soutenant l’initiative paneuropéenne Scale-up dotée à terme de 10 Mrd EUR.</p>
<p style="text-align: justify;">Ce fonds de fonds de 10 Mrd EUR devrait permettre la création de 10 à 20 fonds paneuropéens de plus d'1 Mrd EUR chacun. Appelé « European Tech Champions Initiative » (ETCI), il sera géré et administré sous mandat par le Fonds européen d'investissement (FEI), filiale de la Banque européenne d'investissement (BEI). La Bulgarie, le Danemark, l'Estonie, la Grèce, l'Espagne, l'Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, les Pays-Bas, l'Autriche, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Finlande et la Suède préciseront leur engagement dans les semaines/mois à venir.</p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
</blockquote>
<h4>Energie</h4>
<h6><strong>Soutien de la Slovénie à l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie européenne</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">La Slovénie a réitéré son soutien à l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie européenne, après que la Commission européenne a dévoilé son projet d’acte délégué complémentaire relatif aux objectifs climatiques, incluant des activités spécifiques liées à l’énergie nucléaire et au gaz dans la liste des technologies vertes couvertes par la taxonomie européenne du financement durable. L’objectif de la Slovénie est l’extension de la durée d’exploitation de sa centrale nucléaire existante jusqu’en 2043. Tout aussi importants sont les investissements dans la construction et l’exploitation de la deuxième tranche de la centrale de Krško. La Slovénie devra prendre une décision sur la construction de la deuxième unité de la centrale nucléaire de Krško dans les années à venir. La Slovénie considère que l'énergie nucléaire est une solution très adaptée à un approvisionnement en électricité sécurisé et à faible émission de carbone.</p>
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<h3>Relations bilatérales</h3>
</blockquote>
<h6>Arrivée à échéance du contrat de concession du traitement des eaux usées à Maribor</h6>
<p style="text-align: justify;">Dans un peu plus de deux ans (31 mai 2024), le contrat de concession pour le traitement des eaux usées entre la municipalité de Maribor (deuxième ville de la Slovénie) et Aquasystems (Suez/Veolia) arrivera à échéance. L’intention de l’entreprise est de concourir pour le renouvellement de la concession tandis que les autorités municipales disent travailler sur toutes les options possibles, y compris une reprise de l’activité en régie directe.</p>
<h6> Le réseau des concessionnaires Renault-Nissan Slovénie accusé d’être en infraction avec les règles de concurrence</h6>
<p style="text-align: justify;">L'organisme slovène de surveillance de la concurrence considère que l’entreprise de commercialisation des marques Renault, Nissan et Dacia « Renault Nissan Slovenija » et ses quatre ateliers de réparation automobile Renault se seraient entendus pendant plus de dix ans pour lutter contre la concurrence dans le domaine de la réparation et de l'entretien des véhicules Renault. L'une des entreprises a reconnu son implication et fourni des preuves supplémentaires en échange d'une peine plus légère.</p>
<h6>Le constructeur automobile Revoz poursuit la réduction de sa production</h6>
<p style="text-align: justify;">Après être passé de deux équipes à une équipe et demie à la mi-novembre 2021, l’usine de Renault à Novo mesto, qui génère environ 3 % du PIB de la Slovénie, continue de réduire sa production en passant à une seule équipe en avril 2022. Environ 450 travailleurs seront touchés. La production sera réduite de 486 véhicules par jour à 325. La crise des semi-conducteurs n’est toujours pas terminée et, après la fin du partenariat entre Renault et Daimler au début de l’année, Revoz doit faire face à l’arrêt de la production de la Smart ForFour électrique. Jusqu’à présent, le groupe Renault n’a fourni aucune information sur ses plans pour Revoz après l’entrée en fonction de la nouvelle direction.</p>
<p style="text-align: center;">***</p>
<h5 style="text-align: center;"><em><strong>Une version imprimable (pdf) est à votre disposition en cliquant sur le fichier ci-après !</strong></em></h5>2319b5df-9a60-426d-9a5d-d24ae30d4466Flash Conjoncture Pays avancés - Malgré la vague Omicron, le taux de chômage aux États-Unis est stable en janvierFlash Conjoncture Pays avancés - Malgré la vague Omicron, le taux de chômage aux États-Unis est stable en janvier2022-02-07T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><strong>En zone euro,</strong> le PIB est à la hausse <strong>au 4<sup>ème</sup> trimestre</strong> (+2,3 % après +0,3 %), de même qu’<strong>en Italie</strong> (+2,6 % après +0,6 %). <strong>En décembre</strong>, le chômage recule <strong>en zone euro</strong> (7,0 % après 7,1 %) ainsi qu’<strong>en Italie </strong>(9,0 % après 9,1 %). Les ventes au détail reculent <strong>en zone euro</strong> (-3,0 % après +1,0 %), <strong>en Allemagne</strong> (-5,5 % après +0,8 %) et <strong>en Espagne</strong> (-5,9 % après +5,6 %). <strong>En janvier</strong>, l’indice des directeurs d’achats manufacturier (PMI manuf.) progresse <strong>en zone euro</strong> (58,7 après 58,0) ainsi qu’<strong>en Allemagne</strong> (59,8 après 57,7), reste stable <strong>en Espagne</strong> (56,2 après 56,2), et recule <strong>en Italie</strong> (58,3 après 60,2) et <strong>au Royaume-Uni</strong> (57,3 après 57,9). Le PMI services recule en zone euro (51,1 après 53,1) ainsi qu’<strong>en Italie</strong> (48,5 après 53,0) et <strong>en Espagne</strong> (46,6 après 55,8), il progresse <strong>en Allemagne</strong> (52,2 après 48,7) et <strong>au Royaume</strong>-Uni (54,1 après 53,6). L’inflation atteint un nouveau record <strong>en zone euro</strong> (+5,1 % après +5,0 %), diminue <strong>en Allemagne</strong> (+5,1 % après +5,7 %) et <strong>en Espagne</strong> (+6,1 % après +6,6 %) et croît <strong>en Italie</strong> (+5,3 % après +4,2 %). <strong>En Allemagne</strong>, les commandes à l’industrie ralentissent <strong>en décembre</strong> (+2,8 % après +3,6 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au Japon</strong>, la production industrielle baisse <strong>en décembre</strong> (-0,8 % après +6,3 %), et le chômage diminue (2,7 % après 2,8 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aux États-Unis</strong>, <strong>en décembre</strong>, les dépenses de construction résidentielle progressent (+1,1 % après +0,7 %) contrairement aux dépenses de construction non résidentielle (-0,7 % après +0,6 %). <strong>En janvier</strong>, le chômage augmente légèrement (4,0 % après 3,9 %). L’ISM manufacturier recule (57,6 après 58,8) ainsi que l’ISM services (59,9 après 62,3).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/2319b5df-9a60-426d-9a5d-d24ae30d4466/images/9ab4ab1e-1c8f-4304-9795-7fd3d9c74d3f" alt="Indicateurs" /></p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/2319b5df-9a60-426d-9a5d-d24ae30d4466/images/db62cc7c-1cb2-43d4-8909-c427beb04e5c" alt="Etats-Unis emplois non agricoles en millions" /></p>71b77d5e-0596-4e8a-9a61-dc7433c211b7Séminaire "Politiques de l'emploi" - À la frontière du salariat : quels droits pour les indépendants économiquement dépendants ?Retour sur notre webinaire, co-organisé avec le Ministère du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion, le 14 décembre 2021.2022-01-31T00:00:00+01:00<p><strong>Si le salariat demeure toujours, et de très loin, la forme principale d’organisation du travail, le nombre d’emplois sous statut d’indépendant a significativement augmenté en France ces deux dernières décennies, tirés notamment par la création du statut de micro-entrepreneur</strong> (mis en place dans l’esprit du législateur pour favoriser la création d’entreprises en France, en particulier pour des publics éloignés de l’emploi). Une évolution similaire s’observe dans deux autres pays de l’OCDE, les Pays-Bas et le Royaume-Uni : ils ont également mis en œuvre au début des années 2000 des politiques visant à développer les emplois indépendants. Mais, à part ces trois exceptions, la part de l’emploi indépendant demeure stable, voire diminue dans les autres pays avancés. Le salariat ne paraît donc pas menacé aujourd'hui par le développement de l’emploi indépendant.</p>
<p><strong>Mais de nouvelles formes d’emplois peu qualifiés se sont développées, et font émerger des zones grises entre salariat et non-salariat. </strong>L’opposition entre salariat d’un côté, socle d’une protection sociale élevée au prix d’une « subordination juridique permanente », et indépendance de l’autre, offrant plus d’autonomie au prix de droits sociaux moins étendus, structure la construction de notre système de protection sociale. Ce contrat implicite est mis à mal par le développement du micro-entreprenariat, notamment <em>via</em> les plateformes collaboratives ; mais pas uniquement, avec des travailleurs à la fois peu autonomes économiquement et soumis à des formes de subordination, et dans le même temps faiblement protégés : absence de rémunération minimale, de protection en cas d’accident du travail, accès restreint à l’assurance chômage, <em>etc.</em>.</p>
<p><strong>Ce brouillage des frontières interroge la construction des droits sociaux des travailleurs indépendants peu qualifiés. </strong>De premières réponses ont été apportées. S’agissant des travailleurs des plateformes de mobilité, certains pays ont fait le choix de les requalifier en salariés (par exemple l’Espagne), d’autres (Royaume-Uni, Italie, <em>etc</em>.) avaient créé dans une catégorie intermédiaire ente les salariés et indépendants, avec des droits sociaux <em>ad hoc</em>. La France a fait le choix, en cohérence avec les ordonnances Travail de septembre 2017, de donner toutes ses chances au dialogue social pour construire des normes protectrices adaptées à ces activités. Plus généralement, l’assurance chômage a été ouverte aux indépendants mais de façon limitée.</p>
<p><strong><span style="text-decoration: underline;">D’un point de vue économique</span></strong><strong>, le séminaire a d’abord dressé un panorama statistique des évolutions des différentes formes d’emploi indépendant.</strong> Il a cherché à documenter l’hétérogénéité des « indépendants » souvent vus comme un bloc monolithique, alors que les conditions d’activité (temps de travail, rémunération, pluralité ou unicité des clients/donneurs d’ordre) varient très fortement, ainsi que le changement des figures emblématiques de « l’indépendant » au cours du temps, pour mieux saisir la spécificité des enjeux d’aujourd’hui.</p>
<p><strong>Le séminaire a ensuite éclairé les opportunités et les risques de ces évolutions, en matière de protection sociale pour les travailleurs indépendants peu qualifiés ; mais également de concurrence</strong>, entre les différentes formes d’emploi et entre les entreprises y recourant. Qui doit-on protéger davantage ? Qui doit prendre en charge le financement de cette protection additionnelle ?</p>
<p><strong><span style="text-decoration: underline;">D’un point de vue juridique</span>, le séminaire a illustré les différences en termes de protection offertes en matière de droit du travail et de protection sociale entre ces différentes formes d’emplois. </strong>Il a également comparé les avantages et inconvénients des réponses construites dans les pays avancés. En prenant l’exemple des pays étrangers ayant progressé sur ce thème (Espagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, Californie) et les réflexions en cours au niveau de l’Union Européenne, il a tenté de formuler des préconisations afin de réconcilier flexibilité et sécurité de l’emploi : faut-il privilégier le <em>statu quo</em>, un redéploiement de certaines des protections offertes par le salariat aux autres formes d’emploi ou encore la création d’un « statut unique de l’actif », avec des droits sociaux de base garantis à tous ?</p>
<p>Ces problématiques ont été évoquées en interventions croisées en trois parties par :</p>
<ul>
<li><strong>Jacques Delpla</strong> – Directeur de la Fondation Astérion</li>
<li><strong>Lara Muller </strong>– Directrice des études et analyses à l'Unédic</li>
<li><strong>Sophie Robin-Olivier </strong>– Professeure de droit à l’université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne, spécialiste de droit comparé et de plateformes numériques</li>
</ul>
<p><em>Le séminaire « Politiques de l’emploi – Interactions de l’économique et du juridique » est organisé conjointement par le Ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance et le Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. Son objectif est de permettre la confrontation objective des points de vue entre économistes et juristes, et plus largement entre les acteurs intéressés par la réflexion sur les politiques d’emploi, universitaires comme praticiens.</em></p>
<p><em>Il est présidé par :</em></p>
<ul>
<li><em><strong>Gilbert Cette </strong>- Professeur d'économie associé à la faculté de sciences économiques de l'université d'Aix-Marseille, Adjoint au directeur général des études et des relations internationales de la Banque de France</em></li>
<li><em><strong>Jean-Emmanuel Ray</strong> - Professeur à l'Université Paris I - Sorbonne, Membre de la Mission Frouin "Réguler les plateformes numériques de travail" (2020)</em></li>
</ul>
<p style="cursor: text; padding: 0px; counter-reset: list-1 0 list-2 0 list-3 0 list-4 0 list-5 0 list-6 0 list-7 0 list-8 0 list-9 0; font-family: Inter, -apple-system, BlinkMacSystemFont, 'Segoe UI', Roboto, Oxygen-Sans, Ubuntu, Cantarell, 'Helvetica Neue', sans-serif; margin-bottom: 16px; border: 0px solid currentcolor;"> </p>
<h6 style="cursor: text; padding: 0px; counter-reset: list-1 0 list-2 0 list-3 0 list-4 0 list-5 0 list-6 0 list-7 0 list-8 0 list-9 0; font-family: Inter, -apple-system, BlinkMacSystemFont, 'Segoe UI', Roboto, Oxygen-Sans, Ubuntu, Cantarell, 'Helvetica Neue', sans-serif; margin-bottom: 16px; border: 0px solid; text-align: center;"> Le replay de l'événement >></h6>
<p style="text-align: center;"><iframe title="YouTube video player" src="https://www.youtube.com/embed/QwYQEeIcCpY" width="560" height="315" frameborder="0" allowfullscreen=""> </iframe></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p><strong>Retrouvez le programme du séminaire <a title="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/71b77d5e-0596-4e8a-9a61-dc7433c211b7/files/c4388636-cb74-433a-ba39-f158ec460de6" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Evenements/121c02f1-6e62-41a8-b4d5-dc5ec3425ddd/files/92f72404-cb7f-4af0-b1f1-1e27766f4750" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ici</a>.</strong></p>
<p><strong>Retrouvez la bibliographie du séminaire <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Evenements/121c02f1-6e62-41a8-b4d5-dc5ec3425ddd/files/d77f0515-c46f-46e2-a47d-d8c9ca00fd74https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/71b77d5e-0596-4e8a-9a61-dc7433c211b7/files/9e22e20d-d509-45d6-9c14-da04d9a2594b" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ici</a>.</strong></p>
<p><strong>Retrouvez la synthèse des interventions et des débats <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/71b77d5e-0596-4e8a-9a61-dc7433c211b7/files/71ab86bb-6548-4f40-8e3d-0725525d12f2" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ici</a>.</strong></p>
<p><strong>Retrouvez le support de présentation <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/71b77d5e-0596-4e8a-9a61-dc7433c211b7/files/039ddcd1-ef2c-4568-9e96-fbccadcc436b">ici</a>.</strong></p>
<p><strong>Retrouvez la composition du comité de pilotage du séminaire <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/71b77d5e-0596-4e8a-9a61-dc7433c211b7/files/fe73b0c2-a214-4792-8023-e2f8870172b9" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ici</a>.</strong></p>8de79dd0-a7fe-401b-8b0a-e9343176fdb9Flash Conjoncture Pays avancés - Le chômage recule aux États-UnisFlash Conjoncture Pays avancés - Le chômage recule aux États-Unis2021-12-06T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><strong>En zone euro, en octobre, les ventes au détail</strong> ont augmenté (+0,2 % après −0,4 %) mais baissé <strong>en Allemagne</strong> (−0,3 % après −1,9 %). <strong>Le chômage</strong> a baissé (7,3 % après 7,4 %) mais augmenté <strong>en Italie</strong> (9,4 % après 9,2 %). <strong>En novembre, l’inflation</strong> a augmenté <strong>en zone euro</strong> (+4,9 % après +4,1 %), de même <strong>en Allemagne</strong> (+6,0 % après +4,6 %), <strong>en Italie</strong> (+4,0 % après +3,2 %) et <strong>en Espagne</strong> (+5,6 % après +5,4 %). <strong>En zone euro</strong>, l’indicateur de sentiment économique (<strong>ESI composite</strong>) a baissé (117,5 après 118,6). L’indice des directeurs d’achats manufacturiers (<strong>PMI manufacturier</strong>) a progressé (58,4 après 58,3) mais reculé <strong>en Allemagne</strong> (57,4 après 57,8). Le <strong>PMI services</strong> a progressé <strong>en Allemagne</strong> (52,7 après 52,4), <strong>en Italie</strong> (55,9 après 52,4) et <strong>en Espagne</strong> (59,8 après 56,6). <strong>Au 3<sup>ème</sup> trimestre, le PIB italien</strong> a continué sa progression (+2,6 % après +2,7 %). <strong>Au Royaume-Uni, le PMI manufacturier </strong>a augmenté (58,7 après 57,8) contrairement au <strong>PMI services</strong> (58,5 après 59,1). <strong>Au Japon, en octobre</strong>, la production industrielle (<strong>IPI</strong>) est repartie à la hausse (+1,1 % après −5,8 %). <strong>Le chômage</strong> a reculé (2,7 % après 2,8 %). <strong>Aux États-Unis, en novembre, l’ISM manufacturier</strong> a progressé (61,1 après 60,8) ainsi que <strong>l’ISM services</strong> (69,1 après 66,7). <strong>La confiance des ménages</strong> a baissé (109,5 après 111,6) et <strong>le chômage</strong> a baissé (4,2 % après 4,6 %). <strong>En octobre, les dépenses de construction résidentielles</strong> baissent (−0,5 % après −0,3 %) tandis qu’elles augmentent pour <strong>la construction non-résidentielle</strong> (+0,9 % après +0,0 %). <strong>En septembre, les prix de l’immobilier FHFA</strong> (+0,9 % après +1,0 %) et <strong>S&P 20</strong> (+1,0 % après 1,2 %) augmentent. <strong>La semaine du 15 au 20 novembre, les demandes de chômage hebdomadaires</strong> baissent (199K après 268K).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/8de79dd0-a7fe-401b-8b0a-e9343176fdb9/images/2cfd1eb5-2c10-4b34-8c81-7f7b73473d37" alt="Indicateurs" /></p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" src="/Articles/8de79dd0-a7fe-401b-8b0a-e9343176fdb9/images/acbeb957-0c2a-4e2b-9d04-ce7d0d73320c" alt="Etats-Unis Décomposition du chômage en pourcentage de la population active" /></p>6dee3f50-fccb-47af-a271-3601f1ea3f45OFFRE D'EMPLOI DU Service économique régional de La HayeLe service économique régionale de La Haye recrute un RESPONSABLE D’ETUDES2021-11-24T00:00:00+01:00<div>
<p align="center"><strong>RESPONSABLE D’ETUDES</strong></p>
<p align="center"><strong>au Service économique régional de l'Ambassade de France aux Pays-Bas</strong></p>
</div>
<p><strong> </strong></p>
<p><strong><em><u>Environnement professionnel</u></em></strong></p>
<p>Rattaché à l’Ambassade de France aux Pays-Bas, située Anna Paulownastraat 76 – La Haye, le Service Économique Régional (SER) appartient au réseau de la Direction Générale du Trésor du Ministère de l'Économie, des Finances et de la Relance.</p>
<p> </p>
<p>Il est également le correspondant aux Pays-Bas des Ministères de l’Économie des finances et de la Relance, de la Transition Ecologique, de la Mer et de la Cohésion des territoires ainsi que des directions et autorités concernées.</p>
<p> </p>
<p>À ce titre il assure principalement 2 missions :</p>
<ul>
<li>une mission d’analyse et d’information sur les questions économiques et financières générales ou sectorielles aux Pays-Bas, y compris dans leur dimension européenne;</li>
<li>l’animation des relations économiques et financières entre la France et les Pays-Bas, en relation avec les acteurs institutionnels (ministères, collectivités, organisations professionnelles) et les entreprises (dont les visites officielles bilatérales et les coopérations bilatérales).</li>
<li>La promotion de l’attractivité de la France et l’animation de la communauté d’affaires</li>
</ul>
<p> </p>
<p>Le SER de La Haye est composé de 6 personnes, dont le Chef de service, et est organisé autour de 2 pôles : i) économie et finance, ii) politiques sectorielles.</p>
<p> </p>
<p><strong><em><u>Fonctions et missions</u></em></strong></p>
<p>Sous le pilotage du Chef de service et des deux chefs de pôles régionaux, et dans le cadre des objectifs du Service, le ou la responsable d’études sera chargé(e), pour chacun des sujets relevant de son portefeuille :</p>
<ul>
<li>d’une veille économique et financière, incluant, en cas de besoin, des traductions ;</li>
<li>de l’organisation de visites et missions et d’événements organisés par l’ambassade et le service économique ;</li>
<li>de l’entretien, en propre, d’un réseau de contacts auprès d’administrations et d’institutions néerlandaises, incluant des prises de rendez-vous ;</li>
<li>du suivi des positions néerlandaises dans le cadre des négociations européennes ;</li>
<li>de la constitution d’une base de connaissance des enjeux, des principaux acteurs et des équilibres politiques néerlandais (suivi des débats au Parlement notamment) ;</li>
<li>de la rédaction de notes : principalement des études comparatives internationales et des notes d’analyse et de synthèse relatives aux sujets suivis (cf. ci-après) ;</li>
<li>de l’organisation d’événements ;</li>
<li>de missions d’ordre administratif pour le bénéfice du service.</li>
</ul>
<p> </p>
<p>Le spectre de sujets sur lequel le ou la responsable d’études sera amené(e) à exercer ces activités pourra couvrir :</p>
<ul>
<li>les politiques économiques et financières en lien avec le conseiller financier régional chef du pôle économie finances ;</li>
<li>l’économie numérique et la transition numérique en lien avec le conseiller régionale de développement durable ;</li>
<li>la politique commerciale.</li>
</ul>
<p> </p>
<p>Il ou elle assurera la représentation du Service au conseil d’administration de la French Tech.</p>
<p> </p>
<p>Dans l’exercice de ses missions, le ou la responsable d’études pourra être amené(e) à apporter son appui et sa contribution aux autres pôles du service, ainsi qu’aux autres services de l’ambassade. Il ou elle sera amené(e) également à assurer des fonctions administratives (ex : recrutement de stagiaires, administration de base de données, du site internet et des réseaux sociaux pour le service).</p>
<p> </p>
<p><strong><em><u>Profil et qualités requises </u></em></strong></p>
<p>Le ou la candidat(e) présentera une forte motivation à travailler dans un environnement international et multiculturel, environnement avec lequel il ou elle aura été idéalement familiarisé(e). Il ou elle sera doté(e) de très bonnes capacités d’analyse et de synthèse, ainsi que de rédaction en français.</p>
<p> </p>
<p>Le ou candidat(e) devra présenter un niveau d’éducation de niveau master, idéalement avec une majeure ou spécialité en études économiques ou sciences politiques. </p>
<p>Une expérience dans le domaine des affaires publiques et/ou européennes est un plus</p>
<p> </p>
<p>Le ou la candidat(e) devra parfaitement maîtriser le français et le néerlandais (niveau C2 minimum), et devra présenter un bon niveau d’anglais (au minimum niveau B2).</p>
<p> </p>
<p><strong><em><u>Conditions d’emploi </u></em></strong></p>
<p><em>Agent de droit local. Recrutement en contrat à durée déterminée (CDD) d’un an avec une période d’essai d’un mois ; perspective de contrat à durée indéterminée (CDI) à l’issue du CDD. </em></p>
<p><em>Emploi à temps complet de 37h30 hebdomadaires.</em></p>
<p><em>Salaire compris dans une fourchette de 3200 à 3500 euros brut mensuel, en fonction du profil du ou de la candidat(e) retenu(e) ). </em></p>
<p><em>L’employé(e) bénéficiera également :</em></p>
<ul>
<li><em>d’une prime de vacances dont le montant brut est égal à 8% du salaire brut annuel perçu ;</em></li>
<li><em>d’un complément de rémunération pour la retraite complémentaire au titre du 3<sup>ème</sup> pilier, soit 5% du salaire brut mensuel hors prime de vacances ;</em></li>
<li><em>de 30 jours ouvrés de congés administratifs par an.</em></li>
</ul>
<p><em> </em></p>
<p><em>Le poste est à pourvoir à compter du 17 janvier 2022. </em></p>
<p><em> </em><em> </em></p>
<p><strong>Envoi des lettres de motivation et CV de candidature jusqu’au 15 décembre à l’adresse : </strong></p>
<p><strong><a href="mailto:lahaye@dgtresor.gouv.fr">lahaye@dgtresor.gouv.fr</a></strong></p>
<p> </p>413c7990-9c50-4b89-a0f8-1ec9b4d30d72Flash Conjoncture Pays avancés - Le chômage américain se normalise en septembre Flash Conjoncture Pays avancés - Le chômage américain se normalise en septembre 2021-11-08T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><strong>En zone euro</strong>, les indices PMI manufacturiers définitifs reculent légèrement en octobre (58,3 après 58,6 en septembre). C’est aussi le cas de l’<strong>Allemagne</strong> (57,8 après 58,4), alors qu’ils progressent au <strong>Royaume-Uni</strong> (59,1 après 55,4). Les PMI services suivent le même schéma, en recul en <strong>zone euro </strong>(54,6 après 56,4), en <strong>Allemagne</strong> (52,4 après 56,2), en <strong>Italie</strong> (52,4 après 55,5) et en <strong>Espagne</strong> (56,6 après 56,9) mais en progression au <strong>Royaume-Uni</strong> (59,1 après 55,4). En septembre<strong>, </strong>le chômage au sens du bureau international du travail (BIT) reflue légèrement <strong>en zone euro</strong> (7,4 % après 7,5 % en août) et en <strong>Italie</strong> (9,2 % après 9,3 %). Les ventes au détail reculent en <strong>zone euro </strong>(-0,3 % après +1,0 %) et en <strong>Allemagne</strong> (-2,5 % après +1,2 %); elles progressent en <strong>Italie</strong> (+0,3 % après +0,5 %). En <strong>Allemagne</strong>, l’indice de production industriel (IPI) recule en septembre (-1,1 % après -3,5 %), tandis que les commandes à l’industrie progressent (+1,3 % après -8,8 %). L’IPI rebondit en <strong>Espagne</strong> (+0,3 % après -0,2 %).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aux États-Unis</strong>, la balance commerciale se dégrade en septembre (-80,9 Md$ après -72,8 Md$), comme les dépenses de constructions résidentielles (-0,4 % après +0,1 %) et non résidentielles (-0,6 % après +0,0 %). L’expansion du secteur manufacturier <strong>américain</strong> ralentit en octobre selon l’indice ISM manufacturier (60,8 après 61,1), tandis que le secteur tertiaire continue d’accélérer (66,7 après 61,9). Le chômage <strong>américain</strong> s’améliore en octobre (4,6 % après 4,8 %). Dans la semaine du 24 au 30 octobre, <strong>aux États-Unis</strong>, les demandes de chômage hebdomadaires ont à nouveau chuté (+269K après 283K).</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/413c7990-9c50-4b89-a0f8-1ec9b4d30d72/images/9d331553-e483-4821-bbd9-57d38ab79413" alt="Indicateurs" /></p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/413c7990-9c50-4b89-a0f8-1ec9b4d30d72/images/6482f273-5411-4377-8ef3-3d1066a7dc20" alt="Etats-Unis Décomposition du chômage" /></p>2418f1f7-345b-4638-b682-e6c6803c9b2eAssessment of the 2008 Reform of the Research Tax CreditThe research tax credit (CIR) is a tax measure to support companies' research and development (R&D) activities. Following the 2008 reform of the CIR, the claims associated with the CIR increased from €1.8bn in 2007 to €6.5bn in 2018. Existing studies highlight the positive effects of the reform at the microeconomic level. Evaluated using the DG Treasury's Mésange model, the CIR reform would have increased activity by 0.5 points of GDP 15 years later.2021-09-29T00:00:00+02:00<p>The research tax credit (CIR), which was introduced in France in 1983, is a tax scheme to support businesses' R&D. The amount of the tax credit is calculated on the basis of R&D expenditure and offset against corporation tax. The measure underwent a reform in 2008, at which point the tax credit stopped factoring in the increase in expenditure in order to be calculated solely on the volume of expenditure, at a rate of 30% up to €100m and 5% thereafter.</p>
<p>The 2008 reform generated a sharp rise in government expenditure in support of private-sector R&D. Subsequently, accrued research tax credits jumped from €1.8bn in 2007 to €6.5bn in 2018, thus making the tax credit the main R&D support scheme available to businesses in France. By stimulating companies' R&D expenditure, the reform fosters both innovation and productivity, which are crucial for long-term growth and competitiveness.</p>
<p>Existing studies highlight the positive impact of the research tax credit reform at the microeconomic level, especially in terms of R&D expenditure and productivity of beneficiary companies. In 2019, the French Innovation Policy Assessment Commission (CNEPI) published initial microeconomic assessments which set forth an additionality effect following the 2008 reform, namely that one euro of research tax credit leads to one additional euro of private-sector R&D expenditure. As such, the reform has helped increase the level of private-sector R&D expenditure in France. Nevertheless, the CNEPI's most recent report in 2021 found that the effects of the reform have been heterogeneous depending on company size, substantial for firms with less than 250 employees but non-significant for larger businesses.</p>
<p>When assessed using the DG Trésor's Mésange model, it is estimated that the reform will have increased economic activity by 0.5 percentage points of GDP and enabled the creation of 30,000 jobs after 15 years, as its impact on the economy is felt with a lag. In the longer term, the reform should boost activity by 0.8 percentage points of GDP and create 60,000 jobs. These effects take account of the funding of the reform through a cut in government expenditure, excluding the research tax credit. That said, they are still shrouded in great uncertainty.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-290en" src="/Articles/2418f1f7-345b-4638-b682-e6c6803c9b2e/images/ed8c4db7-b866-42a6-b744-c389361b2bcb" alt="TE-290en" /></p>7e114a21-4f00-4d51-8e58-523b99ae76aaÉvaluation de la réforme du Crédit Impôt Recherche de 2008Le crédit d’impôt recherche (CIR) est une mesure fiscale de soutien aux activités de recherche et développement (R&D) des entreprises. Suite à la réforme du CIR de 2008, les créances associées au CIR sont passées de 1,8 Md€ en 2007 à 6,5 Md€ en 2018. Les études existantes mettent en évidence des effets positifs de la réforme au niveau microéconomique. Évaluée à l’aide du modèle Mésange de la DG Trésor, la réforme du CIR aurait permis d’accroître l’activité de 0,5 point de PIB 15 ans plus tard.2021-09-28T00:00:00+02:00<center>
<div style="position: relative; padding-bottom: 56.25%; height: 0; overflow: hidden;"><iframe style="width: 100%; height: 100%; position: absolute; left: 0px; top: 0px; overflow: hidden;" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x85np4b?autoplay=1" width="100%" height="100%" frameborder="0" allowfullscreen=""> </iframe></div>
</center>
<p> </p>
<p>Mis en place en 1983, le crédit d'impôt recherche (CIR) est une mesure fiscale de soutien aux activités de recherche et développement (R&D) des entreprises. Calculé sur la base de leurs dépenses de R&D, le montant du crédit est imputé sur l'Impôt sur les Sociétés (IS). Le dispositif a connu un tournant en 2008, lorsque le crédit d'impôt a cessé de prendre en compte l'accroissement des dépenses pour n'être désormais calculé que sur leur volume des dépenses, à un taux de 30 % sur le volume de dépense jusqu'à 100 M€ puis de 5 % sur le volume additionnel.</p>
<p>La réforme du CIR de 2008 a entraîné une forte augmentation de la dépense publique en faveur de la R&D privée. Suite à cette réforme, les créances associées au CIR sont passées de 1,8 Md€ en 2007 à 6,5 Md€ en 2018, faisant du CIR le principal dispositif de soutien à la R&D des entreprises en France. La réforme du CIR, en stimulant les dépenses en R&D des entreprises, favorise l'innovation et la productivité, facteurs clefs de la croissance et de la compétitivité à long terme.</p>
<p>Les études existantes mettent en évidence des effets positifs de la réforme du CIR au niveau microéconomique (notamment sur les dépenses en R&D et sur la productivité des entreprises bénéficiaires). La Commission Nationale d'Évaluation des Politiques d'Innovation (CNEPI) a publié de premières évaluations microéconomiques en 2019, qui mettent en avant un effet d'additionnalité du dispositif à partir de sa réforme en 2008, un euro de CIR conduisant à un euro de dépense supplémentaire en R&D privée. La réforme du CIR aurait contribué à augmenter les dépenses en R&D privée de la France. Le dernier rapport de la CNEPI en 2021 montre cependant que les effets de la réforme de 2008 ont été hétérogènes selon la taille des entreprises, significatifs pour les entreprises de moins de 250 salariés, mais non pour les plus grandes entreprises.</p>
<p>Évaluée à l'aide du modèle Mésange de la DG Trésor, la réforme du CIR aurait permis d'accroître l'activité de 0,5 point de PIB et de créer 30 000 emplois 15 ans plus tard, les effets mettant du temps à se matérialiser. À long terme, la réforme permettrait de rehausser l'activité de 0,8 pt de PIB et de créer 60 000 emplois. Ces effets prennent en compte le financement de la réforme via une baisse des dépenses publiques hors CIR. Ils demeurent toutefois entourés d'une forte incertitude.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-290" src="/Articles/7e114a21-4f00-4d51-8e58-523b99ae76aa/images/932c1e5d-e483-4499-9c28-6c44d5d9ed82" alt="TE-290" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/7e114a21-4f00-4d51-8e58-523b99ae76aa/files/0ab81d2a-0f49-42d5-8101-85c5a37c019d" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trésor-Éco n° 290>></a><br /></strong></h4>
<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> « <a href="https://www.strategie.gouv.fr/publications/evaluation-credit-dimpot-recherche-rapport-cnepi-2021" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Évaluation du crédit d’impôt recherche</a> », rapport CNEPI, juin 2021. <br /></strong></li>
<li><strong> Bach L. <em>et al. </em>(2021) « <a href="https://www.ipp.eu/publication/juin-2021-les-impacts-du-credit-impot-recherche-sur-la-performance-economique-des-entreprises/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Les impacts du crédit d’impôt recherche sur la performance économique des entreprises </a>», <em>Rapport IPP n° 33.</em><br /></strong></li>
<li><strong> Lhuillery S. <em>et al. </em>(2021) « <a href="https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/2021_rapport_final_neoma_bs_cir_et_rd_des_groupes.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">La R&D des groupes français et le CIR </a>», <em>Document de travail NEOMA BS.</em> </strong></li>
<li><strong> Le Mouël P. et P. Zagamé (2020) « <a href="https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/seureco_cir-rapport-final-v04-05-2021_avec_synth_vf.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Évaluation économique du renforcement du CIR : exercice de simulation avec le modèle NEMESIS </a>», <em>Rapport Seureco.</em> </strong></li>
<li><strong> Lopez J. et J. Mairesse (2018), « <a href="https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/lopez_et_mairesse_rapport_final_14122018.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Impacts du CIR sur les principaux indicateurs d’innovation des enquêtes CIS et la productivité des entreprises</a> », Étude pour le MESRI. </strong></li>
</ul>
<h4><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics" target="_blank" rel="noopener noreferrer">English</a></strong></h4>b240afc0-6bdf-48be-b785-3bd8836a27e7Brèves économiques d'Autriche - édition de juillet-août 2021Brèves économiques d'Autriche- édition de juillet-août 20212021-09-07T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="+3,6% Croissance T2 2021" src="/Articles/b240afc0-6bdf-48be-b785-3bd8836a27e7/images/32dc6db9-4d74-4aac-b7a2-32b14681d16d" alt="Chiffre-a-retenir-JUL-AUG21" /></p>
<h3>En bref</h3>
<div>
<p style="text-align: justify;">Près de 10,5 millions de doses de vaccin contre la Covid-19 ont été injectées en Autriche, permettant ainsi à 58,7 % de la population totale d’être complétement immunisée. Toutefois, face à la propagation du variant delta, le taux d’incidence, affichant 7,2 début juillet, est reparti à la hausse (108,3 le 31/08), contraignant ainsi les autorités autrichiennes à revoir les conditions d’obtention du pass sanitaire et à adapter leur politique d’ouverture. Malgré cette 4<sup>ème</sup> vague, le milieu hospitalier ne connait pas encore de tension particulière : seuls 7 % des lits de soins intensifs sont actuellement occupés par des patients atteints de la Covid-19. Comme dans de nombreux pays, la rentrée scolaire sera le principal défi à relever en l’absence de vaccins pour les enfants de moins de 12 ans. Confronté à la plus forte incidence en Autriche, le Land de Vienne diminuera la durée de validité des tests PCR et antigéniques.</p>
<h3>Zoom sur</h3>
<p style="text-align: justify;">…<strong>la forte demande de crédit en raison du rebond économique</strong> ! Selon la banque nationale d’Autriche (OeNB), les banques autrichiennes ont été fortement sollicitées au 2<sup>ème</sup> trimestre 2021, autant par les entreprises que par les ménages. Les instituts bancaires ont enregistré de la part des entreprises la plus forte demande en crédits depuis le 4<sup>ème</sup> trimestre 2018. Contrairement au 1<sup>er</sup> semestre 2020, où les demandes des entreprises portaient principalement sur des crédits-relais et sur leur refinancement lié à la baisse brutale d’activité, les entreprises affichent au 2<sup>ème</sup> trimestre 2021 un besoin croissant en financement en vue des investissements dans l’expansion de leur capacité de production. Par rapport à 2020, le recours aux garanties de l’Etat pour l’obtention d’un crédit a fortement reculé, notamment de la part des grandes entreprises. Pour le 3<sup>ème</sup> trimestre, les banques attendent une demande croissante, autant des grandes entreprises que des PME, les conditions d’octroi des crédits ne devant pas fortement évoluer. En ce qui concerne les ménages, la demande en crédits pour l’immobilier, notamment la construction de logement, reste forte.</p>
<p> </p>
</div>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">Prévisions et indicateurs</h2>
</div>
<h5>Croissance : +3,6 % au 2ème trimestre 2021</h5>
<div>
<p style="text-align: justify;">Dans sa dernière estimation provisoire, l’institut national de la statistique, <em>Statistik Austria</em>, a crédité l’économie autrichienne d’une croissance de 3,6 % au 2<sup>ème</sup> trimestre 2021 en glissement trimestriel (UE = +1,9 % ; FR = +1,1 %, DE = +1,6 %). Alors que le T1 2021 affichait une contraction de 1,1 % (UE =</p>
<p style="text-align: justify;">-0,1 %, FR = 0,0 %, DE = -2,0 %). Le 2<sup>ème</sup> trimestre a, suite à la levée progressive des restrictions et après 5 trimestres consécutifs en récession technique, connu un rebond significatif de l’activité économique. Comparée au 2<sup>ème</sup> trimestre 2019, l’économie autrichienne a retrouvé entre avril et juin 2021 97,6 % de son niveau d’avant-crise. De nombreux secteurs, tels le secteur manufacturier, la construction, le secteur bancaire ou le commerce ont maintenant surmonté la crise alors que le secteur touristique (hôtellerie et restauration), malgré le regain d’activité au 2<sup>ème</sup> trimestre, souffre encore des effets des fermetures administratives : le secteur n’atteint que 47,7 % de son niveau d’avant-crise quand la construction et le commerce dépassent, avec respectivement 102,1 % et 104,4 % leur niveau du deuxième trimestre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon le baromètre de la reprise, indicateur composite réalisé par Statistik Austria, le chiffre d’affaires de l’industrie et de la construction affichait en juillet une hausse de 10 % par rapport à son niveau d’avant crise (juillet 2019). En termes de commerce extérieur, en mai 2021, les importations autrichiennes ont atteint 101,1 % du niveau d’avant-crise, les exportations 98 %. En comparaison aux 5 premiers mois de 2020, les exportations de véhicules terrestres ont affiché une hausse de 43,5 % sur le même période de 2021, suivis des métaux et produits métalliques (+25,5 %) et des machines-outils (+18,5 %). Les produits pharmaceutiques enregistrent avec -6,2 % une baisse significative des exportations (cf. <u>ci-dessous</u>).</p>
<h5>Avec +3,1 % en août, l’inflation reste forte</h5>
<p style="text-align: justify;">L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) a affiché en juillet une progression de 2,8 % en glissement annuel (UE = +2,2 % ; FR = +1,5 % ; DE = +3,1 %) et reste sur la trajectoire observée ces derniers mois. Les produits responsables de cette hausse sont les transports (+8,1 %) en raison de l’évolution du prix des billets d’avion qui a progressé de 23,6 % et des prix des carburants (+21,6 %). Les autres postes responsables de l’envolée de l’IPCH restent le logement et l’énergie (+7,1 %). Le fuel domestique a connu une hausse de 28,2 % par rapport à juillet 2020, l’électricité de 5,3 % et le gaz de 4,5 %. Les loyers ont augmenté de 1,2 %. Dans les autres secteurs, les prix de l’hôtellerie et la restauration progressent de 3,3 %, ceux du textile et de la chaussure de 2,4 % Les prix de l’alimentation et les boissons non alcoolisées sont restés stables.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="inflation UE_AT_DE_FR" src="/Articles/b240afc0-6bdf-48be-b785-3bd8836a27e7/images/ae695079-bda4-40ef-b5eb-a4b3b5b6394c" alt="inflation UE_AT_DE_FR" width="448" height="293" /></p>
<br />
<p style="text-align: justify;">En données provisoires, l’institut autrichien de la statistique estime la hausse des prix en août à +3,1 % (IPCH) en glissement annuel (FR = +2,4 %).</p>
<h5>Les exportations françaises vers l’Autriche en hausse d’un quart au premier semestre</h5>
<p style="text-align: justify;">Selon les Douanes françaises, les exportations de la France vers l’Autriche ont augmenté de 25 % pour atteindre 2,2 Mrd EUR au cours du premier semestre 2021. Les matériels de transport affichent l’augmentation la plus importante (+70 %) et atteignent 365 M EUR, suivis par les produits chimiques, parfums et cosmétiques (280 M EUR, +25 %). Les importations de la France en provenance de l’Autriche s’élèvent à 2,7 Mrd EUR, en recul de plus de 10 % compte tenu de la chute des importations de produits pharmaceutiques à hauteur de -79 % (207 M EUR). Les machines industrielles et agricoles sont le poste le plus important des exportations autrichiennes vers la France (571 M EUR), suivies par les produits métallurgiques et métalliques (515 M EUR). Le déficit bilatéral de la France se limite à 467 M EUR après 1,2 Mrd EUR au premier semestre 2020, le solde des échanges des produits pharmaceutiques étant désormais légèrement positif avec 27 M EUR.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">Politique économique et sociale</h2>
</div>
<h3>Emploi</h3>
<h5><strong>Décrue significative du chômage</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Après avoir atteint 7,3 % en janvier 2021, une décrue conséquente du chômage s’est engagée depuis la levée des restrictions qui touchaient principalement le commerce, l’hôtellerie et la restauration en Autriche. En juillet 2021, le taux de chômage, selon eurostat, atteignait 6,2 % (UE = 6,9 % ; FR = 7,9 % ; DE = 3,6 %), soit 1,5 point de moins qu’au plus fort de la crise sanitaire (7,7 % en juin 2020). La tendance positive sur le marché de l’emploi s’est poursuivie pendant l’été : plus de 124 000 personnes ont retrouvé un emploi en comparaison à l’été 2020. Les projections de l’agence autrichienne pour l’emploi (AMS) laissent espérer un retour au niveau d’avant-crise dans quelques mois si la stratégie de tests et de vaccination permet d’endiguer la 4<sup>ème</sup> vague et d’éviter de nouvelles restrictions dans les secteurs les plus exposés. Selon l’AMS, le secteur du tourisme a connu en août le plus fort recul avec une baisse de 41% en glissement annuel du nombre de demandeurs d’emploi, suivi des secteurs des transports et de la logistique (-30 %). En glissement annuel, fin août, affichant un volume de près de 114 000 postes, le nombre d’emplois à pourvoir immédiatement était en nette augmentation (+72,5 %), tout comme le nombre de places en apprentissage (+21 %). Seul point noir au tableau du chômage : le nombre de personnes en chômage de longue durée reste élevé : en glissement annuel, il affiche une progression de 14,4 %. Le chômage des moins de 25 ans s’établissait fin juillet à 11,0 % selon la définition internationale.</p>
<p style="text-align: justify;">A noter que les entreprises connaissent de nouveau des difficultés grandissantes de recrutement. Selon une étude du cabinet de conseil EY, 75 % des PME autrichiens peinent à trouver une main d’œuvre qualifiée et 35 % connaissent un repli de leur chiffre d’affaires en raison du manque de personnel. Nombreux sont également les salariés du secteur touristique à s’être tournés vers d’autres branches compte tenu de la durée des fermetures administratives.</p>
Le ministre du Travail, Martin Kocher, prépare une réforme de l’assurance chômage pour début 2022 afin de rendre plus incitative une reprise rapide de l’activité salariée : Le taux d’indemnisation, actuellement de 55 %, pourrait être relevé en début de période mais serait plus rapidement dégressif qu’actuellement. Par ailleurs, le directeur de l’AMS préconise de mettre fin au cumul de l’indemnité chômage et d’un faible revenu d’activité annexe (moins de 475 EUR mensuels). Les négociations autour de cette réforme s’annoncent déjà âpres entre le parti conservateur du Chancelier Kurz et les Verts, formant le gouvernement de coalition.
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4 style="text-align: justify;">Social</h4>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 11 % des dépenses sociales en 2020</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Selon l’institut autrichien de la statistique, les dépenses sociales pendant l’année 2020 se sont élevées à 130 Mrd EUR, soit une hausse de 11,4 % par rapport à 2019 (117 Mrd EUR). En raison de la contraction du PIB (-6,3 %) due à la crise, ces dépenses ont représenté 34,4 % du PIB, soit une augmentation historique de 5,1 points de pourcentage. A titre comparatif, lors de la crise financière en 2009, elles atteignaient 29,6 % du PIB.</p>
<p style="text-align: justify;">Compte tenu des mesures de soutien prises par le gouvernement pour contenir les effets de la crise de COVID-19, les dépenses liées à la politique de l’emploi, à travers l’assurance chômage, le dispositif du chômage partiel et le soutien aux indépendants et microentrepreneurs, ont affiché avec un volume total de 13 Mrd EUR la plus forte progression (6 Mrd EUR en 2019). Les familles percevant les allocations familiales ont également pu bénéficier d’une aide exceptionnelle unique pour un volume total de 656 M EUR, soit une hausse de 21 %. Représentant 42,6 % du total des prestations sociales (dépenses sociales diminuées des coûts d’administration et des intérêts), avec 54,1 Mrd EUR (+5,6 %), la vieillesse (comprenant les retraites) reste toutefois le premier poste de dépenses, suivie de la santé (31,6 Mrd EUR, 24,9 %) et du chômage (10,2 %). Les prestations sociales liées aux enfants ont coûté 11,4 Mrd EUR dont 4,2 Mrd EUR au titre des allocations familiales.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Evolution dépenses sociales AT" src="/Articles/b240afc0-6bdf-48be-b785-3bd8836a27e7/images/2a8b6d02-b55a-40da-989e-88ddc629b5d0" alt="Evolution dépenses sociales AT" /></p>
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<div class="focus" style="text-align: justify;">
<h2 style="text-align: center;">Veille sectorielle</h2>
</div>
<h4 style="text-align: justify;">Secteur financier</h4>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Les banques autrichiennes solides face aux stress tests de l'ABE</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L'Autorité bancaire européenne (ABE) et la banque centrale européenne BCE ont mis à l'épreuve 89 grands établissements financiers de l'UE représentant 75 % des actifs bancaires européens dans le cadre d'un exercice repoussé d'un an pour cause de pandémie de COVID-19. Les banques ont globalement affiché une solide performance ce qui accroît leur capacité à verser à nouveau des dividendes (la BCE lèvera fin septembre les restrictions imposées aux banques depuis la pandémie sur les rachats d'actions et le paiement de dividendes). Le scénario le plus défavorable envisagé par l’ABE prévoyait une longue crise économique liée à la pandémie de COVID jusqu’en 2023. En Autriche, ont été testés le groupe <em>Erste</em>, la <em>Raiffeisen Bank International (RBI)</em>, le groupe <em>Bawag</em>, la banque régionale <em>Raiffeisen</em> de la Haute-Autriche, le groupe des <em>Volksbanken</em> (banques populaires) ainsi que la filiale autrichienne de la banque russe <em>Sberbank</em>. Dans le scénario le plus défavorable, le ratio de capitaux propres rapporté aux actifs pondérés en fonction du risque perdrait respectivement 3,7 et 2,75 points de base pour le groupe <em>Erste</em> et <em>RBI</em> pour retomber à 11,17 % et 10,49 % au lieu de 14,87 % et 13,24 %.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, le 30 juillet, l’autorité autrichienne des marchés financiers FMA a interdit à <em>AutoBank AG</em>, sise à Vienne, de poursuivre ses activités commerciales dans leur intégralité avec effet immédiat. Cette décision a à nouveau déclenché le système national de garantie des dépôts à hauteur de 70 M EUR, après les faillites de deux banques régionales en 2020.</p>
<p> </p>
<h4>Transports</h4>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Un plan directeur mobilité pour l’Autriche</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Au moment de la publication par l’Union européenne de son plan « Fit for 55 » qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 55 % au cours de la prochaine décennie, la ministre de la protection du climat, Mme Leonore Gewessler, a présenté pour l’Autriche le plan directeur mobilité « Mobilitätsmasterplan 2030 ». Ce plan formule cinq objectifs :</p>
<ul style="text-align: justify;" type="A">
<li>Toutes les voitures neuves immatriculées à partir de 2030 seront des véhicules à émission nulle (objectif UE : 2035) ;</li>
<li>Les trains de nuit remplaceront les vols court-courrier (ÖBB prévoit 26 liaisons d’ici 2024) ;</li>
<li>Transfert du transport des marchandises sur les rails. Objectif : 40 % d’ici 2040 (contre 31 % actuellement) ;</li>
<li>Augmenter la part de la mobilité par sa propre force (à pied, à vélo) à 35 % d’ici 2040 (contre 23 % actuellement) ;</li>
<li>Utilisation de carburants verts pour les avions et les transports lourds (e-fuels, hydrogène, par ex.). A partir de 2035, tous les poids lourds seront des véhicules à émission nulle, 2040 pour les avions.</li>
</ul>
<p><img class="marge" title="Evolution modes transport 2018_2041 BMK" src="/Articles/b240afc0-6bdf-48be-b785-3bd8836a27e7/images/e7d5892a-2639-4cff-91c0-1d269a493dd5" alt="Evolution modes transport 2018_2041 BMK" width="414" height="251" /></p>
<br />
<p style="text-align: justify;">S’agissant de l’infrastructure autoroutière, tous les projets de construction sont actuellement réévalués selon des critères environnementaux déclenchant les critiques du parti conservateur. La Ministre Gewessler annonce également pour octobre le lancement de la carte annuelle dite « <em>1-2-3 Klimaticket</em> » qui intègre tous les transports collectifs sur le territoire national. Elle espère trouver d’ici-là un accord avec les régions orientales de l’Autriche (Basse-Autriche, Burgenland et Vienne) qui pour le moment restent en dehors du dispositif.</p>
<p> </p>
<h4>Energie et environnement</h4>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>1 Mrd EUR par an pour les énergies renouvelables</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le 7 juillet a été adoptée la loi fédérale relative au renforcement des énergies renouvelables (<em>EAG, Erneuerbarenausbaugesetz</em>) par le Parlement grâce aux voix du gouvernement et des partis de l’opposition SPÖ et NEOS. Le parti social-démocrate SPÖ a donné son accord après avoir obtenu la prise en compte de certains amendements visant à alléger les contributions des ménages défavorisés. La loi qui entrera en vigueur au 1<sup>er</sup> du mois suivant l’approbation par la COM, est présentée comme une contribution à la réalisation des objectifs de l'accord de Paris et de l'objectif de l'UE de couvrir au moins 32 % de la consommation finale brute d'énergie de l'Union par des énergies renouvelables (EnR) d'ici 2030, ainsi que comme effort pour atteindre la neutralité carbone de l'Autriche d'ici 2040. Les efforts porteront sur la construction, l'extension et la revitalisation des installations de production d'électricité à partir de sources renouvelables afin que la consommation totale d'électricité soit couverte en totalité par des sources d'énergies renouvelables à partir de 2030 (avec recours aux énergies non-renouvelables et des importations depuis l’étranger en période de pointe). 100 % d’électricité provenant de sources renouvelables signifierait une augmentation d’environ 27 TWh d’ici 2030 sur base 2019, décliné en sous objectifs : porter la capacité de production photovoltaïque (PV) à 11 TWh (l'objectif d'équiper un million de toits en photovoltaïque), l’éolien à 10 TWh, l’hydroélectricité à 5 TWh et la biomasse à 1 TWh. Afin d’atteindre ces objectifs, le gouvernement autrichien mettra à disposition 1 Mrd EUR par an.</p>
<p style="text-align: justify;"> La gestion des aides sera assurée par une agence de règlement, <em>EAG-Förderabwicklungsstelle, </em>désignée par le ministère de la protection du climat (BMK) qui accordera des subventions en faveur de la construction et de l’aménagement des installations de production d’électricité à partir des sources renouvelables. De plus, des primes de marché seront introduites visant à couvrir la différence entre les coûts de production de l'électricité provenant de sources renouvelables et le prix moyen du marché de l'électricité pour une période donnée. Elles sont fixées une fois par mois pour l’hydraulique, l’éolien et la photovoltaïque ainsi qu’une fois par an pour la biomasse et le biogaz. Le financement des subventions est assuré par l’introduction d’un forfait pour la subvention des EnR (<em>Erneuerbaren-Förderpauschale</em>), prélevé sur les factures d’énergie des consommateurs (ménages et entreprises) et qui remplace le forfait dit <em>Ökostrompauschale</em>. Celui-ci s’élevait en 2020 à 90 EUR par an pour les ménages. Selon le ministère, le nouveau forfait sera de 115 EUR par an soit une augmentation de 25 EUR. En revanche, les ménages défavorisés seront exonérés du forfait. En outre, un plafond de coût de 75 EUR par an a été établi pour les autres ménages à faibles revenus. Grâce aux subventions, le gouvernement espère déclencher des investissements à hauteur de 30 Mrd EUR d’ici 2030.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Evolution modes transport 2018_2041 BMK" src="/Articles/b240afc0-6bdf-48be-b785-3bd8836a27e7/images/abc71589-8e7b-4c95-ac31-1ea8981c471f" alt="Part EnR mix energetique pays choisis" width="439" height="262" /></p>
<p> </p>
<h4>Tourisme</h4>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Eté 2021 : un bilan à mi-parcours positif mais encore loin de son niveau d’avant-crise</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Après un été 2020 fortement affecté par la crise sanitaire et les restrictions, les premières statistiques relatives à la saison touristique estivale 2021 laissent espérer un retour à de meilleurs jours, sans toutefois retrouver le niveau d’avant-crise. Le bilan à mi-parcours du nombre de nuitée pour les mois de mai, juin et juillet, montre une progression de 19,5 % en avec un volume de 25,8 millions de nuitées. Comparée à la période 2020, cette hausse repose autant sur les séjours de clients étrangers (+21,3 %) que sur la clientèle locale (+17,0 %). Toutefois, il convient de garder à l’esprit que les saisons estivales 2020 et 2021 restent marquées par les restrictions sanitaires au niveau européen et les fermetures administratives mises en place par le gouvernement autrichien, biaisant ainsi la pertinence des comparaisons. En comparaison à la période de mai à juillet 2019, la saison estivale 2021 reste toutefois profondément affectée par la crise sanitaire (-33,6 %). En termes de nuitées, le seul mois de juillet 2021 est resté largement en deçà des résultats de juillet 2019 (-17,7 %) et peine à rivaliser avec juillet 2020 (-0,8 %). Par rapport à juillet 2020, la réouverture de destinations touristiques, telles la Grèce ou l’Espagne, notamment les Baléares, a été nettement ressentie en Autriche : les nuitées en Autriche de la clientèle allemande ont affiché en juillet un recul de 6,4 %, celle de la clientèle autrichienne de 1,9 %. Les Allemands restent tout de même la plus importante clientèle avec 6,3 millions de nuitées, loin devant les Néerlandais (1 million de nuitée, -1,4 %) et les Tchèques (0,4 million, +27,1 %).</p>
<p> </p>
<h4>Agriculture</h4>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Rapport Vert 2021 : Hausse de 1,4 % du revenu agricole en 2020</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Malgré la crise sanitaire, les revenus agricoles ont pu s’inscrire en légère hausse de 1,4 % en 2020, selon l’édition 2021 du Rapport vert produit par le ministère de l’agriculture. En moyenne, le revenu annuel par exploitation a atteint 28 368 EUR. La Ministre Köstinger relève notamment les gains de production dans la production céréalière, la production laitière, l’augmentation des prix de marchés pour les oléagineuses et pour les fruits et les aides de soutien versées par le gouvernement dans le cadre de la crise COVID-19. En revanche, les dégâts occasionnés par les scolytes sur la production forestière, les coûts d’élevage et d’entretien des cheptels mais également l’augmentation de l’amortissement des machines agricoles sont autant de facteurs influant négativement le revenu des agriculteurs et exploitants forestiers. Dans le détail, les exploitations de montagne ont dégagé en 2020 un revenu moyen de 21 827 EUR par exploitation, soit une baisse de 4 % quand les exploitations hors zones montagneuses affichaient une progression de 5 %. Les exploitations pratiquant l’agriculture biologique ont vu leur revenu annuel stagner à 27 951 EUR en moyenne (+1 %). Les exploitations forestières ont enregistré en 2020 une hausse de leur revenu annuel moyen de 6 % après avoir vu leur revenu 2019 se replier de 10 %, et ont pu compenser par une augmentation des coupes leur exposition à la problématique des scolytes et de la sécheresse.</p>
<p style="text-align: justify;">A noter que, suite à la publication d’une étude de la Commission européenne sur l’impact du Pacte vert européen sur l’agriculture européenne, la Ministre Elisabeth Köstinger a clairement fait part de ses craintes : le Pacte vert, en l’état, menacerait directement le modèle agricole autrichien, basé sur des structures agricoles de petite taille, qui a pourtant entre 1990 et 2019 réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 14,3 %. Le président de la Chambre fédérale d’agriculture exige de profondes modifications du Pacte Vert européen.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Stratégie Protéines végétales: réduction des importations de soja de 50 % d’ici 2030</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">A la sortie d’un sommet Protéines organisé par le ministère de l’agriculture et associant pouvoirs publics, politiques et professionnels, la Ministre Köstinger présentait le 12 juillet l’objectif et les grandes lignes de la stratégie Protéines autrichienne. Alors que l’Autriche importe annuellement 500 000 tonnes de soja ou dérivés et en produit sur 75 000 ha plus de 200 000 tonnes (5<sup>ème</sup> producteur européen), dont 40 % issus de l’agriculture biologique, la nouvelle stratégie prévoit de réduire d’ici 2030 les importations de 50 %. En Autriche, le recours au soja se répartit à parts égales entre l’alimentation animale et l’alimentation humaine alors qu’au niveau mondial, le soja est utilisé principalement (79 %) pour l’alimentation animale.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">La stratégie protéinique présentée par la ministre fixe trois axes : (i) augmentation des surfaces agricoles dédiées au soja, (ii) réduction de l’emploi de protéines dans l’alimentation animale (donc diminution du besoin en engrais azoté et donc des émissions ammoniaquées), (iii) développement des marchés de commercialisation et compensation permanente des coûts supplémentaires pour les protéines européennes par les acteurs du marché et les consommateurs. La ministre a rappelé que ni agriculteurs ni le budget ne sauraient supporter les coûts y afférents qui devront être répercutés à moyen-long terme sur les prix finaux.</p>
<p style="text-align: justify;">Le président de la Chambre fédérale d’agriculture a salué l’initiative et y voit une opportunité pour le secteur qui, selon lui, peut assurer jusqu’à 80 % des besoins nationaux. Par ailleurs, cette stratégie pourrait améliorer la stabilité des marchés et les perspectives des exploitations.</p>
</div>
<div>
<p> </p>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">Relations bilatérales</h2>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong> La marque « Alles gurgelt » devient française</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le laboratoire Lifebrain avec lequel la ville de Vienne a conclu un contrat pour la mise à disposition de tests PCR salivaires gratuits, connus sous le nom de « Alles gurgelt » est racheté par le spécialiste français du diagnostic <em>Cerba HealthCare</em>. Ces autotests peuvent être réalisés à domicile et sont à déposer dans une filiale du groupe de distribution <em>REWE. </em>Le résultat est accessible de manière sécurisée à partir d'un mail reçu à l'adresse déclarée par l'utilisateur. Aucune information n’a été fournie sur le prix d’achat. L’acquisition devrait être achevée au 4<sup>ème</sup> trimestre.</p>
<p style="text-align: justify;"> <strong>Fusion des activités de Saint-Gobain en Autriche</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe français <em>Saint-Gobain</em>, spécialisé dans les matériaux de construction, a fusionné au mois de juillet ses sociétés <em>Isover, Rigips</em> et <em>Weber Terranova</em>, qui étaient auparavant indépendantes en Autriche, au sein de <em>Saint-Gobain Austria GmbH</em>. Selon le CEO Peter Giffinger, la fusion permettra de recentrer les compétences sur le plan stratégique et de renforcer les marques. Les sites d'exploitation de Bad Aussee, Puchberg, Stockerau et Vienne ainsi que les marques <em>Isover, Rigips, Weber, Deitermann et Kaimann</em> resteront inchangés.</p>
<p><strong> BAWAG rachète Hello Bank! de BNP Paribas</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le numéro 1 en Autriche des placements en ligne <em>Hello Bank!</em> qui, en octobre 2017, avait intégré le groupe <em>BNP Paribas</em>, est racheté par le groupe bancaire <em>BAWAG</em>. <em>Hello Bank!</em> emploie 160 personnes et compte 80 000 clients dont les dépôts s’élèvent à 8 Mrd EUR. Le siège se trouve à Salzbourg. Il s’agit de la deuxième restructuration dans le secteur bancaire autrichien depuis le début de l’année. En mars, la banque néerlandaise ING avait annoncé se retirer des activités de détail en Autriche. La plupart des comptes-clients ont été repris par le nouvel institut bancaire <em>Bank99</em> appartenant à la Poste autrichienne (<em>Österreichische Post</em>).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> <img class="marge" title="Tableau_previ_macro_JUL_AUG21" src="/Articles/b240afc0-6bdf-48be-b785-3bd8836a27e7/images/5d6a1d67-df4a-4e3c-ac9b-2e0724079f09" alt="Tableau_previ_macro_JUL_AUG21" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p style="text-align: center;">******</p>
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</div>24870ecd-eec6-4385-93e5-67c7217e6f56Brèves économiques du Danemark #15Actualités économiques et financières au Danemark - semaine du 22 juin 20212021-07-14T00:00:00+02:00<p>Les principaux titres sont :</p>
<ul>
<li>Plans nationaux de relance et de résilience (PNRR) européens : opportunités pour les entreprises danoises ;</li>
<li>Augmentation des inégalités de revenus depuis 2010 ;</li>
<li>L’industrie de la défense, prête à des exportations ‘’vertes’’ ;</li>
<li>Le manque de main-d’œuvre se fait ressentir au sein des entreprises danoises ;</li>
<li>Année record pour la grande distribution ;</li>
<li>La compagnie d’assurance Alm. Brand fait l’acquisition des opérations de Codan au Danemark ;</li>
<li>Déficit record pour la chaîne de magasins Flying Tiger ;</li>
<li>Introduction en bourse de Green Hydrogen Systems ;</li>
<li>Nouvel accord politique pour soutenir six projets Power-to-X au niveau européen.</li>
</ul>a9a1fbc1-57bd-4003-976a-40dcbb6ff2cbBrèves économiques d'Autriche et de Slovénie - édition de mai-juin 2021Une publication du Service économique de Vienne et de l'Antenne de Ljubljana2021-07-09T00:00:00+02:00<blockquote>
<h3>En bref</h3>
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<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de sa tournée des capitales européennes, la présidente de la Commission, Mme Ursula Von der Leyen, s’est déplacée à Vienne le 21 juin pour donner le feu vert au plan national de relance et de résilience déposé par l’Autriche. La république alpine pourra donc bénéficier des aides européennes au titre de la FRR pour 3,5 Mrd EUR de subventions. Selon la Commission, 59 % des mesures contenues dans le plan autrichien bénéficieront aux objectifs climatiques et 53 % à la transformation numérique. Dès l’accord du Conseil, une avance de 450 M EUR, soit 13 % du volume, pourra être versée à l’Autriche.</p>
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<h3>Zoom sur</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">Le programme Tremplin, mis en place par le gouvernement autrichien, a pour ambition de ramener dans l’emploi 15 000 personnes en situation de chômage de longue durée d’ici la fin 2021. Pour ce faire, 100 M EUR seront prélevés sur le budget alloué à la politique de l’emploi (AMS). Dès 2022, 300 M EUR supplémentaires y seront alloués, permettant de porter le nombre de bénéficiaires à 50 000 sur les 150 000 chômeurs de longue durée. La stratégie du gouvernement prévoit, entre autres, la prise en charge de 50 % des coûts salariaux pour une durée maximale de 12 mois et le placement intérimaire dans des activités d’intérêt public. Le ministre du travail Martin Kocher mise sur la mise en réseau des différents acteurs : agence pour l’emploi, industrie, PME et agences de placement.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: left;"> </p>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;"><strong>Autriche</strong></h2>
</div>
<blockquote>
<h4 style="text-align: left;">Prévisions et indicateurs</h4>
<p><img class="marge" title="Chiffre à retenir AT JUN21" src="/Articles/a9a1fbc1-57bd-4003-976a-40dcbb6ff2cb/images/112e16fc-3e4d-4bde-ba22-fa64515ffa16" alt="Chiffre à retenir AT JUN21" /></p>
</blockquote>
<ul>
<li style="text-align: left;"><strong>Forte révision à la hausse des indicateurs</strong></li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">La forte reprise du commerce mondial et le rebond de la consommation privée en Autriche ont contraint les instituts nationaux de conjoncture à revoir fortement leurs prévisions macroéconomiques pour cette année et 2022. Selon le principal institut Wifo, la croissance pourrait atteindre +4,0 % en 2021 et progresser de 5,0 % en 2022 (contre 1,5 % et 4,7 % dans les prévisions de mars). Le déficit public devrait atteindre 6,6 % du PIB cette année, après -8,8 % en 2020, et pourrait repasser, à politique inchangée, dès 2022 sous la barre des 3 % avec -2,3 %.</p>
<p style="text-align: right;"> <em>En % du PIB</em></p>
<table style="width: 500px; height: 150px; margin-left: auto; margin-right: auto;" border="3">
<tbody>
<tr>
<td style="width: 255.483px;"><strong>Indicateurs</strong></td>
<td style="width: 84.1833px; text-align: center;"><strong>2020</strong></td>
<td style="width: 79.6667px; text-align: center;"><strong>2021</strong></td>
<td style="width: 79.6667px; text-align: center;"><strong>2022</strong></td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 255.483px;">Croissance</td>
<td style="width: 84.1833px; text-align: right;">-6,3</td>
<td style="width: 79.6667px; text-align: right;">+4,0</td>
<td style="width: 79.6667px; text-align: right;">+5,0</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 255.483px;">Consommation privée</td>
<td style="width: 84.1833px; text-align: right;">-9,2</td>
<td style="width: 79.6667px; text-align: right;">+5,0</td>
<td style="width: 79.6667px; text-align: right;">+5,5</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 255.483px;">Exportations B&S</td>
<td style="width: 84.1833px; text-align: right;">-10,0</td>
<td style="width: 79.6667px; text-align: right;">+5,2</td>
<td style="width: 79.6667px; text-align: right;">+8,7</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 255.483px;">Importations B&S</td>
<td style="width: 84.1833px; text-align: right;">-9,6</td>
<td style="width: 79.6667px; text-align: right;">+8,7</td>
<td style="width: 79.6667px; text-align: right;">+7,1</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 255.483px;">Inflation (IPC)</td>
<td style="width: 84.1833px; text-align: right;">+1,4</td>
<td style="width: 79.6667px; text-align: right;">+2,2</td>
<td style="width: 79.6667px; text-align: right;">+2,0</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 255.483px;">Solde public</td>
<td style="width: 84.1833px; text-align: right;">-8,8</td>
<td style="width: 79.6667px; text-align: right;">-6,6</td>
<td style="width: 79.6667px; text-align: right;">-2,3</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p style="text-align: center;"> <em>Source : Wifo</em></p>
<p style="text-align: justify;">Pour la période 2021-2025, le Wifo présage d’une croissance moyenne de 2,8 % par an. Le rebond de 2021 (+4,0 %) et 2022 (+5,0 %) se tassera à +1,8 % en 2023 et 2024 pour s’établir en fin de période sous revue à +1,5 %. La consommation des ménages portera largement cette croissance : après une hausse de 5,0 % et de 5,5 % en 2021 et 2022, elle restera sur une trajectoire solide mais se tassant de 2,9 % en 2023 à +1,7 % en 2025. Le solde public atteindrait, selon ce scenario, -1,0 % du PIB en 2025.</p>
<p style="text-align: justify;">La dette publique s’élevait à la fin du T1 2021 à 326,9 Mrd EUR, soit 87,4 % du PIB.</p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation (IPCH) estimée par l’institut autrichien de la statistique pour le mois de juin 2021 affiche une hausse de 2,8 % en glissement annuel. En mai, l’indice des prix du secteur manufacturier s’inscrivait également en hausse de 6,0 % en glissement annuel.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<ul>
<li><span style="text-decoration: underline;"><strong>Fiscalité</strong></span></li>
</ul>
<p style="text-align: left;"><strong>Le coin fiscal en Autriche reste élevé</strong></p>
<p style="text-align: justify;" align="right">Avec 47,3 % du coût du travail fin 2020, le coin fiscal (le rapport entre le montant des impôts payés par un travailleur salarié moyen sans enfant et les coûts totaux de main-d'œuvre qu'il représente pour son employeur) reste élevé en comparaison avec les partenaires européens et n’a que très peu évolué au cours des 10 dernières années (2010 = 48,2 %). Selon l’OCDE, l’Autriche se range au 3<sup>ème</sup> rang, derrière la Belgique (51,5 %) et l’Allemagne (49,0 %) et devant la France (46,6 %) et l’Italie (46,0 %). Par rapport à 2019, la pression fiscale a toutefois quelque peu diminué en Autriche, se réduisant de 0,56 point, grâce notamment à la réforme de l’impôt sur le revenu (-0,49 point). Les cotisations sociales dues par le salarié ont en revanche légèrement augmenté de 0,02 point quand les cotisations patronales reculaient de 0,09 point. Toutefois, il convient de remarquer que pour un parent isolé avec 2 enfants à charges, l’Autriche reste certes dans le premier tiers des pays de l’OCDE mais à la 11<sup>ème</sup> place. Dans cette configuration, avec un salaire égal à 67 % du salaire moyen, la pression fiscale, réduite des prestations versées, a diminué en 10 ans de 6,3 points. Grâce à la réforme fiscale avancée à 2020 et aux allègements de cotisations consentis pour les bas salaires pendant la crise sanitaire, la pression fiscale de l’impôt sur le revenu pour un parent isolé avec deux enfants et percevant 67 % du salaire moyen, était négative de 2,6 % en 2020 (-1,9 % en 2019). A noter qu’en France, le coin fiscal est passé de 49,9 % du coût du travail fin 2010 à 46,6 % fin 2020. <em> <br /></em></p>
<p style="text-align: justify;" align="right"> </p>
<ul>
<li style="text-align: left;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Echanges</strong></span></li>
</ul>
<p style="text-align: left;"><strong>Forte croissance pour le commerce extérieur de l’Autriche au premier trimestre 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les résultats provisoires pour le premier trimestre 2021 fournis par Statistik Austria, les importations de l’Autriche ont augmenté de 6,4 % pour s’établir à 40,4 Mrd EUR. Les exportations ont progressé de 3,8 % à 38,8 Mrd EUR. Ce développement s’explique notamment par les fortes augmentations des échanges avec la Chine (+29,2 % pour les importations et 35,7 % pour les exportations). Le déficit commercial des échanges de biens a triplé ainsi à 1,55 Mrd EUR comparé à 0,54 Mrd EUR. Par ailleurs, Statistik Austria vient de publier les résultats définitifs pour le commerce extérieur de l’Autriche en 2020 marqués par un fort recul en raison de la pandémie (-8,5 % pour les importations et -7,1 % pour les exportations). La position de la France en tant que 10<sup>ème</sup> fournisseur et 5<sup>ème</sup> client de l’Autriche a été confirmée.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<ul>
<li style="text-align: left;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Consommation privée</strong></span></li>
</ul>
<p style="text-align: left;"><strong>Analyse de la consommation des ménages en 2019-2020, dans un contexte de pandémie et en comparaison avec 2014-2015 </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une enquête de consommation menée de juin 2019 à juin 2020 par Statistik Austria, les dépenses de consommation mensuelles moyennes des ménages privés en Autriche s'élèvent à environ 3 250 EUR pour un revenu moyen mensuel des ménages de 4 020 EUR. En moyenne, les ménages privés consacrent un peu moins de 25 % de leurs dépenses mensuelles au logement et à l'énergie. Le transport représente la deuxième part la plus importante des dépenses mensuelles avec 13,9 %, suivi de près par les dépenses pour les loisirs et le sport avec une part de 13,4 %. L'alimentation (dont boissons non alcoolisées) représente en moyenne 12,1 % des dépenses des ménages. Pendant la première phase de restrictions dues à la pandémie, soit de de la mi-mars à juin 2020, les dépenses mensuelles moyennes observées ont été inférieures de 13,5 % par rapport à la moyenne annuelle (sur toute l'enquête). Durant cette période, les dépenses mensuelles en restauration (-55,9 %), en habillement et chaussures (-30,3 %) ainsi que les dépenses en alimentation et boissons non alcoolisées (+10,7 %) s'écartent le plus significativement de la moyenne annuelle. Par rapport aux résultats de l'enquête sur la consommation de 2014-2015, les dépenses mensuelles moyennes des ménages ont augmenté de 8,4 % en termes nominaux ; corrigées de l'inflation, ces dépenses ont seulement progressé de 1,1 %. Cette augmentation finalement plutôt faible est à mettre en perspective avec les effets de la pandémie de Covid-19 et des mesures de confinement.</p>
<p> </p>
<blockquote>
<h4 style="text-align: left;">Politique économique et sociale</h4>
</blockquote>
<ul>
<li style="text-align: left;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Emploi : forte inadéquation</strong></span></li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Alors que la reprise économique s’annonce vigoureuse au T2 2021, le nombre de personnes en recherche d’emploi reste élevé avec un taux de chômage en données mensuelles de 6,9 % en mai (données eurostat), en baisse toutefois de 0,4 point par rapport à fin avril. Selon le ministère du travail, la réouverture des secteurs confinés a permis en mai 2021 à plus de 64 000 personnes de retrouver un emploi. Depuis le 1<sup>er</sup> janvier, plus de 290 000 personnes ont pu retrouver une activité, dont plus de 62 000 dans le secteur touristique. Toutefois, l’inadéquation entre offres d’emploi et qualification reste flagrante avec plus de 109 000 emplois non pourvus fin juin, confrontant les entreprises à de graves problèmes de recrutement et affectant ainsi la relance. Cet état des lieux amène le ministre du travail Martin Kocher à envisager une réforme de l’assurance chômage, inspirée du modèle préconisé par les milieux économiques et le patronat. Des mesures incitatives couplées à une plus grande rigueur dans l’application de sanctions en cas de refus non motivé et à un taux de remplacement de l’allocation chômage plus élevé (actuellement 55 %) mais plus rapidement dégressif pourraient selon le ministre permettre de répondre à ces défis. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<ul>
<li style="text-align: left;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Le chômage partiel entre dans sa 5ème phase</strong></span></li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">La 4ème phase du chômage partiel adaptée à la crise sanitaire arrivant à son terme fin juin, le ministère du travail, le ministère des finances et les partenaires sociaux se sont entendus pour prolonger d’une 5<sup>ème</sup> phase le dispositif d’activité réduite. A compter du 1<sup>er</sup> juillet, deux modèles de chômage partiel cohabiteront : le premier, à l’adresse des entreprises et secteurs encore particulièrement touchés par la crise (recul de plus de 50 % du CA au T3 2020 par rapport au T3 2019), reconduira les conditions actuelles mais avec un temps de travail d’au moins 30 % et sera limité à l’année 2021. Le second régime s’adressera aux autres entreprises et prévoit une participation financière des entreprises par le biais d’une réduction de l’aide de 15 %. Ce modèle pourra perdurer jusqu’à la mi-2022.</p>
<p style="text-align: justify;">Fin juin, près de 300 000 salariés (7,8 % de l’emploi salarié) étaient déclarés en activité réduite. Le ministre du travail Kocher attend toutefois un chiffre réel à mois échu bien inférieur, compte tenu de la reprise vigoureuse.</p>
<p> </p>
<blockquote>
<h4 style="text-align: left;">Veille sectorielle</h4>
</blockquote>
<ul style="text-align: left;">
<li><span style="text-decoration: underline;"><strong>Secteur financier</strong></span></li>
</ul>
<p style="text-align: left;"><strong>La bourse de Vienne est de retour sur le chemin de la croissance</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après le recul de 12 % en 2020, la bourse de Vienne est de retour à la hausse, l’indice ATX qui fête ses trente ans cette année (voir graphique) progressant de 24 % au premier semestre 2021. Les vingt entreprises qui forment l’ATX étaient toutes en hausse. Les augmentations les plus importantes sont affichées par l’<em>Österreichische Post AG</em> (+56 %), le groupe pétrolier et gazier <em>OMV</em> (+45 %) et le fabricant de semi-conducteurs <em>AT&S</em> (+39 %).</p>
<p><img class="sans-marge" title="Performances de l'indice ATX" src="/Articles/a9a1fbc1-57bd-4003-976a-40dcbb6ff2cb/images/370f99f0-6d3d-425b-9a70-94aad5cef270" alt="Perf_ATX_30_ans" width="450" height="284" /></p>
<p><em>Source : Bourse de Vienne</em></p>
<p> </p>
<p style="text-align: left;"><strong>Raiffeisen quitte le système national de garanties</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’autorité des marchés financiers FMA ainsi que la BCE ont donné leur accord fin mai à la création d’un système de garanties par le groupe <em>Raiffeisen</em> (crédits agricoles). Le groupe <em>Raiffeisen</em> avait annoncé son intention de quitter le système national de garanties suite à la faillite en 2020 de deux petites banques qui lui ont coûté 247 M EUR au total. Parmi les 358 banques <em>Raiffeisen</em>, cinq banques ont opté pour le maintien dans le système national « pour garder leur indépendance ». A partir de décembre 2021, aucune des deux grandes banques commerciales autrichiennes ne contribuera au fonds unique, le groupe <em>Erste</em> (caisses d’épargne) étant resté en dehors du dispositif dès sa création en 2019, préférant un IPS.</p>
<p> </p>
<ul>
<li style="text-align: left;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Industrie</strong></span></li>
</ul>
<p style="text-align: left;"><strong>OMV se réoriente vers la chimie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A l’initiative du PDG sortant M. Rainer Seele, le groupe pétrolier et gazier OMV s’est réorienté vers la chimie avec la montée au capital dans sa filiale chimique Borealis. Le changement de stratégie semble s’accélérer avec la nomination de l’ancien dirigeant de Borealis, M. Alfred Stern, à la tête d’OMV à partir du 1<sup>er</sup> septembre. L’objectif de production de 600 000 barils équivalent pétrole par jour est revu à la baisse à 500 000. OMV se trouve au début d'une transformation majeure vers les produits chimiques et l'économie circulaire, dans laquelle il souhaite gérer un vaste portefeuille le long d'une chaîne de valeur très étendue - du puits aux raffineries et stations-service, en passant par les produits chimiques à haute valeur ajoutée et le recyclage. De plus, l’accent est désormais mis sur la production d’hydrogène vert et le recyclage des plastiques.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: left;"><strong>Sauvetage de l’usine de MAN à Steyr</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le constructeur allemand MAN, qui appartient à la branche poids lourds du groupe Volkswagen (Traton), avait annoncé en septembre 2020 vouloir supprimer 9 500 emplois dans le monde, soit un quart de ses effectifs, dans le cadre d'un plan de restructuration mondial. Cette « réorientation de grande envergure » devait permettre de réaliser des économies d'un montant de 1,8 Mrd EUR. Trois usines, dont celle de Steyr en Haute-Autriche, fondée en 1914 et reprise par MAN en 1989, ont été menacées de fermeture, le groupe prévoyant de développer des capacités de production en Pologne. Avec ses 2 215 employés, MAN produit sur le site de Steyr tous les camions légers et moyens de la marque MAN (jusqu’à un PTAC de 26 t.) ainsi que des véhicules spéciaux lourds. En outre, le site de Steyr fournit des composants pour le réseau de production internationale de MAN et exploite notamment le plus grand atelier de peinture d'Europe pour les pièces rapportées en plastique des camions. Dans une région creuset de l’industrie lourde autrichienne et compte tenu des enjeux en termes d’emplois, le projet de fermeture du site a provoqué un bras de fer avec les syndicats et l’émoi des politiques. Après de longues et âpres négociations, il a été annoncé le 10 juin 2021 que l’entrepreneur autrichien Siegfried Wolf viendrait au secours de l’usine en la rachetant (pour un prix non-communiqué) via sa fondation WSA. L’ancien CEO de Magna International est depuis 2010 président du conseil de surveillance du groupe Russian Machines de l’oligarque Oleg Deripaska et détient 10 % du constructeur automobile russe GAZ qui fait partie du groupe Russian Machines. Selon les projets de M. Wolf, il est prévu de limiter la production à deux types de fourgonnettes que GAZ produit déjà sous la marque Gazelle, un petit bus et un camion, également dérivés des modèles GAZ. Il est envisagé d’obtenir l'homologation pour l'UE et pour un total de 44 pays vers lesquels l'entreprise a l'intention d'exporter, principalement vers des pays où il existe une demande de véhicules bon marché et robustes, notamment en Asie et en Afrique du Nord.</p>
<p> </p>
<ul>
<li style="text-align: left;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Transports</strong></span></li>
</ul>
<p style="text-align: left;"><strong>ASFINAG se félicite d’un résultat meilleur que prévu</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’entreprise publique ASFINAG (<em>Autobahnen- und Schnellstrassenfinanzierungs-AG</em>) qui gère le réseau routier à haut débit a prélevé des péages en 2020 à hauteur de 2,1 Mrd EUR (-7 %) dont 1,5 Mrd EUR pour les poids lourds et les bus (-1 %) et 586 M EUR pour les voitures particulières (-14 %). Le bénéfice net a atteint 742 M EUR (-14 %) dont 165 M EUR ont été versés à l’Etat sous forme de dividende (inchangé par rapport à 2019). Par ailleurs, ASFINAG, à la tête d’un consortium formé de 15 entreprises, mène un projet pilote, intitulé DOMINO et financé par le ministère des Transports à travers l’agence autrichienne de promotion de la recherche (FFG). Le projet porte sur la combinaison intelligente de différents modes de transports dans trois régions pilotes en Basse-Autriche, Haute-Autriche et Salzbourg. Y participent, entre autres, l’opérateur historique ferroviaire ÖBB avec sa filiale iMobility GmbH, le centre de recherche AIT et le club automobile ÖAMTC.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: left;"><strong>Les ÖBB veulent doubler le volume du fret ferroviaire d'ici 2040 </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les ÖBB prévoient de dépenser plus de 25 Mrd EUR pour l'expansion et la modernisation de l'ensemble du système ferroviaire d'ici 2026. Lors de la présentation de la deuxième phase d'extension du terminal sud de Vienne, le PDG des ÖBB, Andreas Matthä, a déclaré vouloir, grâce à ces investissements, doubler les services de fret ferroviaire d'ici 2040. L'extension du terminal sud de Vienne devrait permettre d'augmenter de moitié la capacité de manutention. Ce terminal, mis en service fin 2016, est à la fois la principale gare de transport de marchandises de la région orientale et une plaque tournante centrale du réseau européen de l'industrie du transport et du chargement. Après seulement trois ans et une capacité utilisée à 80 %, la décision a été prise d'agrandir le terminal. Selon M. Matthä, outre les investissements dans les chemins de fer, des conditions-cadres équitables sont également cruciales pour permettre le transfert du trafic de marchandises de la route au rail, dans un objectif de transition climatique. Ainsi, il déplore le déséquilibre dans la tarification des coûts externes, qui se traduit par exemple par une différence de taxation fiscale : tandis que les chemins de fer doivent payer des péages jusqu'au dernier kilomètre et la TVA complète pour les billets de train internationaux, le diesel bénéficie d’une fiscalité allégée sur les routes, et les billets d'avion d'une fiscalité préférentielle.</p>
<p align="right"><span style="text-decoration: underline;"><strong><em> </em></strong></span></p>
<ul>
<li style="text-align: left;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Energie et environnement</strong></span></li>
</ul>
<p style="text-align: left;"><strong>Des panneaux solaires pour les toits du centre commercial <em>Shopping City Süd</em></strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 14 juin a été inaugurée une installation de panneaux solaires sur les toits de Shopping City Süd géré par le groupe français Unibail-Rodamco-Westfield en présence de la Ministre Eleonore Gewessler (Verts, compétente pour le climat, l’environnement et l’énergie) et de la gouverneur de Basse-Autriche Mme Johanna Mikl-Leitner (conservatrice). Cette installation représente la plus grande « ferme » solaire installée sur les toits d’un centre commercial en Europe. Selon M. Paul Douay, directeur des opérations en Allemagne et en Autriche, elle marque l’engagement en matière de développement durable du Groupe Unibail-Rodamco-Westfield et du centre commercial <em>Shopping City Süd</em>.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: left;"><strong>Une réserve de réseau assurera la sécurité de l'approvisionnement en électricité </strong></p>
<p style="text-align: justify;">En septembre 2020, l'Autriche avait notifié à la Commission européenne son intention de créer une réserve de réseau, dans le cadre de son système de gestion de la congestion, afin de faire en sorte que la capacité électrique soit suffisante à tout moment pour éliminer les goulets d'étranglement dans le réseau de transport. Fin juin, la Commission a autorisé, en vertu des règles de l'UE en matière d'aides d'État, les projets de l'Autriche visant à créer une réserve de réseau pour le marché autrichien de l'électricité. La mesure temporaire restera en vigueur jusqu'à fin 2025. Dans le cadre de ce régime, le gestionnaire de réseau de transport autrichien, Austrian Power Grid AG (APG) paiera les exploitants de centrales électriques qui auront fait part de leur intention de cesser leur activité, mais qui sont utiles pour maintenir l'équilibre du réseau électrique, afin que leur capacité reste disponible sur le réseau. Les installations utilisant les sources les plus polluantes telles que le charbon, le lignite ou le diesel, sont effectivement exclues de la réserve, grâce à une limite d'éligibilité en termes d'émissions de CO<sub>2</sub> par kilowatt/heure. En outre, des centrales électriques étrangères et des agrégateurs combinant plusieurs unités de production ou de consommation peuvent également faire l'objet de marchés et ensuite être tenus d'augmenter ou de diminuer leur production pour maintenir l'équilibre du réseau électrique si le gestionnaire de réseau de transport le demande. Par ailleurs, des contrats peuvent être conclus avec des consommateurs d'électricité, qui sont ensuite tenus de diminuer leur consommation moyennant rémunération.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<ul>
<li style="text-align: left;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Tourisme</strong></span></li>
</ul>
<p style="text-align: left;"><strong>Même une très bonne saison estivale ne pourra pas compenser les pertes sur l’année </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les estimations actuelles de l’institut d’économie WIFO, le nombre de nuitées pour la saison estivale 2021 devrait augmenter de 22,5 % par rapport à l'été 2020, ce qui correspondrait à une baisse de -16,5 % par rapport à l'été 2019 (saison normale). La demande des hôtes internationaux devrait diminuer d'environ 25 % par rapport à l’été 2019 (pour atteindre 42,0 millions de nuitées), tandis que celle des voyageurs nationaux devrait battre un nouveau record d'environ 3,9 millions (+2,5 % par rapport au précédent record de 2019). Le tourisme de cet été 2021 devrait nettement plus profiter aux zones rurales, qui attirent les Autrichiens pour les paysages alpins, le sport et les loisirs en extérieur, qu’aux villes. Au niveau des Länder, comme en 2020, le Burgenland, la Carinthie et la Styrie devraient à nouveau être les plus performants tandis que Vienne devrait encore encaisser des pertes importantes. Les perspectives pour l’ensemble de l’année 2021 sont beaucoup plus sombres. En raison de la longue fermeture des établissements d’hébergement, d’une saison d’hiver quasi à l’arrêt et de la baisse drastique de touristes étrangers, l'écart par rapport au pic de 2019 devrait s'élever à environ 66,4 millions, soit une baisse de -43,5 % entre l’année 2019 et l’année 2021.</p>
<p> </p>
<ul>
<li style="text-align: left;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Innovation</span></strong></li>
</ul>
<p style="text-align: left;"><strong>Malgré une croissance un peu moins rapide que le reste de l’UE, l’Autriche reste le 8<sup>ème</sup> pays le plus innovant de l’UE </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Se maintenant à la 8<sup>ème</sup> position, l’Autriche se classe une fois de plus parmi les « innovateurs forts » dans le « Tableau de bord européen de l'innovation » (TBEI) publié le 21 juin. Néanmoins, l'objectif fixé par la nouvelle stratégie de recherche (FTI-Strategie 2030), qui est de se hisser à la 5<sup>ème</sup> place du TBEI, est loin d’être atteint. Selon le rapport, les sept pays les plus innovants de l'UE sont la Suède, la Finlande, le Danemark et la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne et le Luxembourg. Par ailleurs, si en moyenne la performance de l’UE en matière d'innovation a augmenté de +12,5 % depuis 2014, elle s’est seulement accrue de +11 % en Autriche. En effet, depuis 2017, l’Autriche progresse moins vite que le reste de l’UE dans ce domaine (cf. graphique).</p>
<p style="text-align: justify;">NB : Le TBEI évalue la capacité d’innovation de chaque pays selon 32 indicateurs, regroupés en douze « dimensions de l'innovation ». Dans les dimensions « durabilité » (rang 12), « numérisation » (12) et « utilisation des technologies de l'information» (14), l'Autriche peine à tirer son épingle du jeu. Au contraire, dans les dimensions « potentiel intellectuel » (rang 4), « financement et soutien » (5) et « système de recherche attractif » (6), l’Autriche se trouve parmi les meilleurs pays.</p>
<p> </p>
<blockquote>
<h6 style="text-align: center;"><strong>Tableau des indicateurs macroéconomiques de l'Autriche</strong></h6>
</blockquote>
<p><img class="marge" title="Tableau des indicateurs macro de l'Autriche" src="/Articles/a9a1fbc1-57bd-4003-976a-40dcbb6ff2cb/images/6ef9a767-40a7-41b2-bf3a-98360a5ab8bb" alt="Tableau_macro_AT_MAI_JUN21" /></p>
<p> </p>
<p> </p>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">Slovénie</h2>
</div>
<p><img class="marge" title="Chiffre à retenir SI JUN21" src="/Articles/a9a1fbc1-57bd-4003-976a-40dcbb6ff2cb/images/fb783a6c-3081-4cfa-a324-e9ce2f572b59" alt="Chiffre à retenir SI JUN21" /></p>
<blockquote>
<h5> Prévisions et indicateurs</h5>
</blockquote>
<p><strong>La Banque centrale de Slovénie revoit à la hausse la croissance du PIB à 5,2 % pour l’année 2021, soit 2,1 points de pourcentage de plus que lors de ses prévisions de décembre.</strong> Pour 2022, il est prévu 4,8 % contre 4,5 %, puis 3,1 % en 2023.</p>
<table style="width: 500px; height: 200px; margin-left: auto; margin-right: auto;" border="3" cellspacing="0" cellpadding="0">
<tbody>
<tr>
<td style="width: 278px;" valign="top">
<p><strong>GDP forecast</strong></p>
</td>
<td style="width: 65px;" valign="top">
<p><strong>2021</strong></p>
</td>
<td style="width: 65px;" valign="top">
<p><strong>2022</strong></p>
</td>
<td style="width: 62px;" valign="top">
<p><strong>2023</strong></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 278px;" valign="top">
<p><strong>Banka Slovenije (June </strong>2021)</p>
</td>
<td style="width: 65px;" valign="top">
<p align="right">5,2</p>
</td>
<td style="width: 65px;" valign="top">
<p align="right">4,8</p>
</td>
<td style="width: 62px;" valign="top">
<p align="right">3,1</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 278px;" valign="top">
<p>OECD (May 2021)</p>
</td>
<td style="width: 65px;" valign="top">
<p align="right">3,5</p>
</td>
<td style="width: 65px;" valign="top">
<p align="right">4,6</p>
</td>
<td style="width: 62px;" valign="top">
<p align="right"> </p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 278px;" valign="top">
<p>IMF(May 2021)</p>
</td>
<td style="width: 65px;" valign="top">
<p align="right">3,9</p>
</td>
<td style="width: 65px;" valign="top">
<p align="right">4,5</p>
</td>
<td style="width: 62px;" valign="top">
<p align="right">3,6</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 278px;" valign="top">
<p>European Commission (May 2021)</p>
</td>
<td style="width: 65px;" valign="top">
<p align="right">4,9</p>
</td>
<td style="width: 65px;" valign="top">
<p align="right">5,1</p>
</td>
<td style="width: 62px;" valign="top">
<p align="right"> </p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 278px;" valign="top">
<p>IMAD (March 2021)</p>
</td>
<td style="width: 65px;" valign="top">
<p align="right">4,6</p>
</td>
<td style="width: 65px;" valign="top">
<p align="right">4,4</p>
</td>
<td style="width: 62px;" valign="top">
<p align="right">3,3</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 278px;" valign="top">
<p>EBRD (October 2020)</p>
</td>
<td style="width: 65px;" valign="top">
<p align="right">3,5</p>
</td>
<td style="width: 65px;" valign="top">
<p align="right"> </p>
</td>
<td style="width: 62px;" valign="top">
<p align="right"> </p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p style="text-align: center;" align="right"><em>Source: Individual forecasts</em></p>
<p> </p>
<blockquote>
<h5>Politique économique et sociale</h5>
</blockquote>
<p><strong>Le Plan de relance et de résilience présenté par la Slovenie (2,5 Mrd EUR, dont 1,8 Mrd EUR de dons, 705 M EUR en prêts) a été approuvé par la Commission le 1er juillet. </strong>Celle ci estime qu'il remplit les exigences requises par l'instrument de Facilité européenne de relance. Ces fonds soutiendront la mise en oeuvre d'ici 2026 d'investissements et de réformes qui permettront à la Slovenie de sortir renforcer de la pandémie de la COVID et d'engager les transformations écologiques et digitales nécessaires.</p>
<p><strong>La Slovénie a émis sa première obligation d’1 Mrd EUR consacrée au financement de projets exclusivement durables</strong>, inscrits dans le plan du budget national.</p>
<p style="text-align: justify;">D’une échéance de 10 ans, l’obligation a été émise avec un taux d’intérêt nominal de 0,125 % et un rendement à l’échéance de 0,170 %. Plus de 47 % des acheteurs sont des gestionnaires de fonds et des assureurs et plus de 28 % proviennent d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse, près de 12 % de France et du Benelux contre 11,6 % qui viennent de Slovénie. L’Etat avait engagé les banques Barclays, Goldman Sachs Bank Europe SE, J.P. Morgan, NKBM et notamment BNP Paribas et Crédit Agricole CIB pour organiser les appels aux investisseurs. Le Crédit Agricole CIB est intervenu en tant que conseiller en structuration de l’émission. A noter que la Slovénie est le 1<sup>er</sup> pays d’Europe centrale et de l’Est et le 2<sup>ème</sup> Etat membre de l’UE à émettre ces obligations « vertes ».</p>
<p> </p>
<p><strong>Le gouvernement a adopté une loi d’urgence prévoyant un fonds de 243 M EUR pour aider le secteur du tourisme, en difficulté</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">La majeure partie du fonds est destinée aux « bons de vacances » (total de 192 M EUR). Toute personne majeure résidant en Slovénie recevra un bon d’une valeur de 100 EUR à dépenser pour des activités en lien avec le tourisme, le sport et la culture. La 2<sup>ème</sup> mesure concerne un ensemble d’aides à l’emploi pour le secteur du tourisme, d’un montant de 20 M EUR.</p>
<p> </p>
<blockquote>
<h5>La Slovénie et l’Union européenne</h5>
</blockquote>
<p><strong>Un total de 300 M EUR de fonds sera alloué aux PME en Slovénie dans le cadre d’un appel à candidatures pour la transformation numérique des PME (P4D React EU)</strong>. L’intégralité de la somme sera apportée par le FEDER. Il s’agit du 5<sup>ème</sup> investissement dans le cadre de React-EU qui vise à promouvoir la reprise verte, numérique et résiliente après la pandémie.</p>
<blockquote>
<h5>Veille sectorielle</h5>
</blockquote>
<ul>
<li><strong><span style="text-decoration: underline;">Secteur financier</span></strong></li>
</ul>
<p><strong>Le groupe hongrois OTP Bank a signé le contrat d’acquisition de la totalité des parts de NKBM (Nova Kreditna Banka Maribor), la 2<sup>ème</sup> plus grande banque de Slovénie</strong>. Cette acquisition ferait d’OTP le plus grand acteur du marché bancaire slovène et contrôlerait ainsi 29 % du marché. OTP possède déjà SKB Banka qu’elle a acquise en 2019 auprès de la société française Société Générale pour 323 M EUR.</p>
<p>NKBM contrôle actuellement 20,5 % du marché slovène, et était jusqu’à présent détenue à 8 0% par le fonds américain Apollo et à 20 % par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. NKBM a terminé l’année 2020 avec un bénéfice net de 208,9 M EUR et son actif total s’élevait à 9,17 Mrd EUR.</p>
<p> </p>
<ul>
<li><span style="text-decoration: underline;"><strong>Télécommunications</strong></span></li>
</ul>
<p><strong>Le ministre du Développement économique et de la Technologie et le directeur d’Hisense Europe Electronics ont signé un contrat qui accorde 1 M EUR de fonds non remboursables à l’usine de production de téléviseurs Gorenje à Velenje</strong>. L’objectif est de faire passer la production annuelle de l’usine de 2 millions et demi de téléviseurs (entre 6 000 et 7 000/jour) la 1<sup>ère</sup> année à près de 4 millions dans les deux prochaines années. L’usine devrait employer 1 200 personnes d’ici là. Conformément au plan 2025 de l’entreprise chinoise Hisense, le chiffre d’affaires annuel devrait passer de 2,5 Mrd EUR à 6,5 Mrd EUR, dont une grande partie de la croissance devrait provenir d’Europe.</p>
<p> </p>
<ul>
<li><span style="text-decoration: underline;"><strong>Energie</strong></span></li>
</ul>
<p><strong>Le fabricant slovène de batterie de démarrage pour voitures TAB et la société chinoise Haidi Energy Technology ont récemment fondé la coentreprise TAB-Haidi pour lancer la production de cellules lithium-ion à PREVALJE (centre-nord).</strong> Le lancement est prévu au printemps 2022 et le projet, d’une valeur de 100 M EUR devra permettre la création de 300 emplois. En plus de fournir de l’énergie dans les foyers via la production de cellules lithium-ions, TAB espère également pénétrer le marché des véhicules électriques.</p>
<p> </p>
<ul>
<li><span style="text-decoration: underline;"><strong>Plateformes numériques</strong></span></li>
</ul>
<p><strong>Le Parlement a adopté (50 votes contre 36) des amendements à la loi sur le transport routier</strong> qui créent une base juridique pour l’installation des plateformes numériques (Uber ou Lyft) en Slovénie. La proposition prévoit que les chauffeurs utilisant ces plateformes devront obtenir une licence.</p>1fe0a7c7-23a0-41eb-b5bf-18b498f4395bCompétences et réallocations intersectorielles des emplois après la criseLa crise pourrait accélérer des réallocations sectorielles d’emplois. Même après le rebond attendu une fois les restrictions levées, l’activité de certains secteurs pourrait rester en deçà du niveau d’avant-crise. Cela impliquera des destructions d’emploi dans des secteurs, et des créations dans d’autres dont l’ampleur dépendra de la capacité de l’emploi à se réallouer. Pour accompagner les reconversions il est important d’informer les actifs sur les dispositifs d’accompagnement et de formation.2021-06-24T00:00:00+02:00<center>
<div style="position: relative; padding-bottom: 56.25%; height: 0; overflow: hidden;"><iframe style="width: 100%; height: 100%; position: absolute; left: 0px; top: 0px; overflow: hidden;" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x83uy1i?autoplay=1" width="100%" height="100%" frameborder="0" allowfullscreen=""> </iframe></div>
</center>
<p> </p>
<p>En 2020, 296 000 emplois salariés ont été détruits en France (1,2 % des emplois). Quelques secteurs concentrent la majorité des destructions d'emploi, dont l'hébergement-restauration, les arts et spectacles, le commerce ou la fabrication de matériels de transport. D'autres secteurs ont créé de l'emploi en 2020, comme la santé, l'hébergement médico-social, l'enseignement, ou la construction. Au total la baisse nette de l'emploi est restée limitée au regard de la perte d'activité de 8 % sur l'année, et l'emploi est reparti en hausse au 1er trimestre 2021.</p>
<p>Si la très grande majorité des travailleurs vont retrouver un emploi dans leur secteur d'origine après la crise, des réallocations devront néanmoins s'opérer en raison d'évolutions durables de la demande, telles que le développement du télétravail ou le recul des voyages d'affaires. La fluidité de ces réallocations sera déterminante pour la vigueur du rebond de l'économie et de la productivité. L'enjeu est d'éviter une situation où un niveau de chômage élevé coexisterait avec des emplois non pourvus.</p>
<p>Des tensions de recrutement existaient avant crise dans certains métiers. Une partie pourrait subsister, car les facteurs qui en sont à l'origine persisteront – par exemple, celles qui sont liées à un manque de personnes formées (aides-soignants, infirmiers, sages-femmes, techniciens et ingénieurs de l'informatique, ou personnel d'étude et de recherche).</p>
<p>Certaines compétences (le management d'équipe, la gestion des commandes, l'utilisation des technologies de l'information), très présentes dans les secteurs détruisant de l'emploi, le sont aussi parmi les secteurs créateurs, tandis que d'autres (comme la gestion des stocks, la vente, la relation client) le sont beaucoup moins. En général, les travailleurs peu qualifiés disposent de compétences plus éloignées des métiers en croissance.</p>
<p>Pour faciliter les réallocations intersectorielles en sortie de crise, il faut bien informer les demandeurs d'emploi et les salariés sur les opportunités d'emploi et d’évolution qui s'offrent à leurs compétences et les accompagner dans leur besoin de formation. La Loi pour la Liberté de Choisir son avenir professionnel et le Plan de relance mettent des moyens importants à leur disposition dans ce sens.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-287" src="/Articles/1fe0a7c7-23a0-41eb-b5bf-18b498f4395b/images/edb12f89-cc67-4e7d-adb3-e687947c4f7e" alt="TE-287" /></p>
<p> </p>
<p> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/1fe0a7c7-23a0-41eb-b5bf-18b498f4395b/files/cf0d743e-5916-4467-a90f-f68d7d321289" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trésor-Éco n° 287>></a><br /></strong></h4>
<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li>
<h6>"<a href="https://www.imf.org/en/Publications/WEO/Issues/2021/03/23/world-economic-outlook-april-2021" target="_blank" rel="noopener noreferrer">World Economic Outlook: Managing Divergent Recoveries</a>", FMI, avril 2021, chapitre 3 : "Recessions and Recoveries in Labor Markets: Patterns, Policies, and Responses to the COVID-19 Shock"</h6>
</li>
<li>
<h6>Dares Analyse, « <a href="https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publications/changer-de-metier-quelles-personnes-et-quels-emplois-sont-concernes" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Changer de métier : quelles personnes et quels emplois sont concernés ?</a> », novembre 2018</h6>
</li>
<li>
<h6><strong> France Stratégie, « <a href="https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-2021-na-101-cartographie-competences-metiers-mai.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Cartographie des compétences par métiers</a> », note d'analyse n°101, mai 2021<br /></strong></h6>
</li>
<li>
<h6>D. Brochier (2021), «<a href="https://www.cereq.fr/des-reconversions-aux-transitions-un-nouvel-age-des-mobilites-professionnelles" target="_blank" rel="noopener noreferrer"> Des reconversions aux transitions : un nouvel âge des mobilités professionnelles ?</a> », <em>Cereq Bref </em>n° 405, avril 2021</h6>
</li>
</ul>
<h4><strong>+ Voir toute la collection des études Trésor-Éco : <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Eco" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Français</a> / <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/tags/Tresor-Economics" target="_blank" rel="noopener noreferrer">English</a></strong></h4>2b634c62-0062-468c-af88-fca1948a944cSkills and Intersectoral Labour Reallocation in the aftermath of the COVID-19 CrisisThe crisis could accelerate sectoral reallocations of jobs. Even after the expected rebound once the restrictions are lifted, activity in some sectors could remain below pre-crisis levels. This will imply job losses in some sectors and job creation in others, the extent of which will depend on the capacity of employment to reallocate. In order to support retraining, it is important to inform workers about support and training schemes.2021-06-24T00:00:00+02:00<p>In 2020, France reported 296,000 net payroll job losses, or 1.2% of total jobs. Most occurred in a small number of sectors, including accommodation and food services, arts and entertainment, trade, and transportation equipment manufacturing. By contrast, sectors reporting net job creations included health, residential care activities, education and construction. All told, net job losses were limited compared to the 8% drop in GDP, and employment began rising again in the first quarter of 2021.</p>
<p>While most workers will return to jobs in the same sector following the crisis, there will nevertheless be reallocations owing to long-term changes in demand, e.g. the expansion of teleworking and the decline in business travel. How smoothly the reallocations occur will determine the strength of the rebound in the economy and in productivity. The challenge is to avoid a situation in which high unemployment exists alongside unfilled job vacancies.</p>
<p>A number of occupations faced recruitment shortages before the crisis. Some could continue, because the underlying factors will remain unresolved, e.g. those related to a lack of trained workers (nurses, nursing assistants, midwives, IT technicians and engineers, and R&D personnel).</p>
<p>Some skills that are widespread in sectors with net job losses (e.g. team management, order management, computer proficiency) are also required in job-creating sectors, whereas others (inventory management, sales, customer relations) are in far less demand. As a general rule, there is more distance between the skills possessed by low-skilled workers and those required by occupations in growing demand.</p>
<p>To facilitate intersectoral labour reallocation post-crisis, jobseekers and payroll employees should be fully informed regarding employment and career opportunities, and given support in addressing their training requirements. The Career Choice Act and the recovery plan provide significant resources for this purpose.</p>
<p>.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-287en" src="/Articles/2b634c62-0062-468c-af88-fca1948a944c/images/ba1b52fd-5435-4f54-9c6d-0fcbedb25e08" alt="TE-287en" /></p>20861352-a0b2-4d33-93d7-3f42d14e417eWestminster & City News du 11 au 17 juin 2021Publication du SER2021-06-18T00:00:00+02:00<p><strong>Fait Marquant</strong></p>
<p>Mandaté par le gouvernement, un groupe de travail parlementaire <a href="https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/994125/FINAL_TIGRR_REPORT__1_.pdf">préconise</a> des réformes financières pour capter les opportunités post-Brexit</p>
<p><strong>Actualité macro-économique</strong></p>
<p>Le PIB britannique a cru de 2,3 % en avril, en-dessous du consensus à 2,5 %</p>
<p>L’inflation a dépassé la cible de 2 % de la Banque d’Angleterre en mai</p>
<p>La reprise économique s’observe sur le marché du travail</p>
<p>La croissance des prix immobiliers a ralenti en avril</p>
<p>Le gouvernement prolonge l’interdiction des expulsions des locataires commerciaux et annonce un cadre de gestion partagée des dettes locatives </p>
<p><strong>Actualité commerciale</strong></p>
<p>Le Royaume-Uni a conclu un accord de principe avec l’Australie en vue d’un traité de libre-échange</p>
<p><strong>Actualité financière</strong></p>
<p>Le régulateur britannique lancera cet été une étude d'impact quantitative afin de préparer sa révision de la réglementation des assurances post-Brexit</p>
<p>Les perspectives de retour au bureau des banquiers britanniques sont décalées face à la propagation du variant Delta</p>
<p>Un rapport souligne la persistance des inégalités entre les femmes et les hommes dans le secteur financier britannique</p>
<p>Les prises de participation dans les PME britanniques ont augmenté de 9 % l'année dernière, atteignant leur plus haut niveau depuis dix ans</p>
<p>LGIM retire l'assureur américain AIG d'un portefeuille de 58 Mds£ en l’absence de mesures concernant le charbon thermique notamment</p>
<p>Pour l'ancien PDG du <em>Financial Reporting Coucil</em> P. Boyle, la restructuration du marché de l'audit prévue au Royaume-Uni faillit à s'attaquer pleinement à la domination des <em>Big Four</em></p>e54484f1-6d2e-4a2e-8bd8-35b5a8924cefBrèves de l'ASEAN semaine 22 (2021)FAITS SAILLANTS: Nouveaux plans de soutien en Malaisie (9,7 Md$) et en Thaïlande (4,5 Md$) | Philippines: recul de 33% des investissements étrangers au T1 2021 | Vietnam: les recettes de l'Etat en hausse de 12% sur 5 mois en 20212021-06-04T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/e54484f1-6d2e-4a2e-8bd8-35b5a8924cef/images/19c10171-9876-4af0-98de-e8a98f0b86df" alt="e" /></p>
<blockquote>
<h6>Faits saillants: </h6>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">► </span>Nouveaux plans de soutien en Malaisie (9,7 Md$) et en Thaïlande (4,5 Md$)</p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">► </span>Philippines : recul de 33% des investissements étrangers au T1 2021</p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">► </span>Vietnam : les recettes de l’Etat en hausse de 12% sur 5 mois en 2021</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/e54484f1-6d2e-4a2e-8bd8-35b5a8924cef/images/ebebeb97-f687-4b9f-8377-b773c3d03706" alt="e" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p style="text-align: center;">Région</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement des négociations pour l'adhésion du Royaume-Uni au CPTPP</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les membres de l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP), parmi lesquels Singapour, Malaisie, Brunei et Vietnam au sein de l’ASEAN, ont approuvé la décision du Conseil du CPTPP sur le lancement du processus de négociations sur l'adhésion à l’Accord du Royaume-Uni ainsi que la Déclaration commune ministérielle des 11 pays membres sur cette question. Un groupe de travail présidé par le Japon et co-présidé par Singapour et l'Australie supervisera le processus, notamment la conduite de négociations et la soumission d'un rapport sur les termes et conditions de l'accession.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le chômage attendu à 3,2% en 2022 en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Organisation Internationale du Travail (OIT) prévoit que le chômage en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique se stabilisera à 3,2% en 2022 contre 2,6% en 2019. Une reprise prolongée de l'emploi viendra en partie d’un afflux de travailleurs migrants, contraints de rentrer chez eux par la pandémie, ainsi que de la reprise de l'industrie manufacturière, qui a représenté 30% des pertes d'emplois en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/e54484f1-6d2e-4a2e-8bd8-35b5a8924cef/images/99ecbd33-5c1f-4fa1-9b6f-01708910b2ef" alt="e" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La reprise en 2021 des exportations de l’Asie du Sud-Est portée par la demande chinoise et américaine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les principales économies d'Asie du Sud-Est devraient connaître une hausse de leurs exportations en 2021, alimentées par le dynamisme de la demande de la Chine et des États-Unis, selon un rapport <em>d’Oxford Economics</em>. Le Vietnam en serait le premier bénéficiaire, suivi de la Malaisie et de Singapour, notamment du fait de la demande à court terme de semi-conducteurs et de produits médicaux liés à la pandémie. La croissance de l'investissement des entreprises en Chine devrait également profiter au Vietnam et à Singapour, compte tenu de leurs exportations importantes de biens d'équipement vers la Chine. Les gains économiques d'une reprise commerciale dans la région pourraient toutefois être contrebalancés par la performance nuancée des économies plus exposées à la demande venant d’Asie du Sud et d’Asie du Sud-est, comme l'Indonésie et les Philippines, qui perdraient en compétitivité manufacturière, selon le rapport.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: center;">Indonésie </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Emission de 3 Mds USD de sukuks souverains</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Indonésie a émis cette semaine un montant de 3 Mds USD d’obligations islamiques (sukuks). L’émission se décompose en trois catégories : 1,25 Md USD pour une durée de 5 ans à 1,5%, 1 Md USD pour une durée de 10 ans à 2,55% et 750 M USD pour une durée de 30 ans à 3,55%. Les sukuks d'une durée de 30 ans seront utilisés pour financer ou refinancer des dépenses directement liées à des projets verts. Il s’agit du premier sukuk vert indonésien d’une telle maturité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de l’inflation en mai, mais niveau faible compte tenu du traditionnel contexte inflationniste du Ramadan</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le taux d'inflation s'est accéléré en mai en raison de la hausse traditionnelle des prix pendant le Ramadan et la fête de l'Aïd el-Fitr. Les prix à la consommation ont augmenté de 0,32% au mois de mai, portant l'inflation annuelle à 1,68%. Bien que l'augmentation mensuelle ait été plus élevée qu'en mai 2020, l'inflation globale reste inhabituellement faible, par rapport notamment aux 2,19% observés un an plus tôt.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Bank Mandiri, première banque indonésienne en termes d’actifs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque publique indonésienne <em>Bank Mandiri</em> est devenue la plus grande banque indonésienne en termes d’actifs, dépassant une autre banque publique, <em>Bank Rakyat Indonesia</em> (BRI), après avoir enregistré une forte croissance de ses actifs ces derniers mois. Ils s’élèvent à 110,6 Mds USD en mars 2021, en hausse de 20% en glissement annuel (g.a.).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Stratégies indonésiennes pour la présidence 2022 du G20</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un comité national a été formé le 27 mai 2021 par décret présidentiel (12/2021) dans le cadre de la préparation du G20 2022 dont l’Indonésie assurera la présidence. Le ministre coordinateur des Affaires économiques, Airlangga Hartarto, a été nommé pour diriger le <em>G20 Sherpa Track</em> qui discutera des questions économiques non financières concernant l'énergie, le développement, le tourisme, l'économie numérique, l'éducation, le travail, l'agriculture, le commerce, l'investissement, l'industrie, la santé et la lutte contre la corruption. Airlangga Hartato a déclaré que le G20 portera le grand thème « <em>Recover Together, Recover Stronger</em> » qui permettra notamment d’afficher la volonté de l'Indonésie de participer à de grands partenariats mondiaux pour surmonter l’impact de la crise sanitaire.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: center;"> Malaisie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement des mesures de confinement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Quelques jours après une première annonce de renforcement du confinement au niveau national, le gouvernement a annoncé la mise en place de nouvelles mesures qui vont, cette fois, considérablement affecter l’activité économique. Seuls 18 secteurs industriels et de service, ainsi que les commerces essentiels, sont autorisés à fonctionner (à 60% de leurs effectifs) ; et les activités sociales sont proscrites. Cette 1<sup>ère</sup> phase de confinement strict est instaurée pour une période de 2 semaines ; elle sera suivie, si les conditions le permettent, d’une 2<sup>ème</sup> phase de 4 semaines de reprise progressive des activités.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau plan de soutien de 9,7 Mds USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 31 mai, le Premier ministre a annoncé un septième plan de soutien à l’économie d’un montant de 40 Mds MYR (9,7 Mds USD, soit 2,7% du PIB), dont 5 Mds MYR (1,2 Md USD) de dépenses budgétaires directes ; de mars 2020 à mars 2021, 6 plans successifs ont été annoncés, totalisant 340 Mds MYR (82,4 Mds USD), dont 65 Mds MYR (15,7 Mds USD) de dépenses budgétaires directes. Ce nouveau plan, « <em>Pemerkasa+</em> », vise, comme les précédents, à soutenir le service public de santé (1 Md MYR), aider les petites entreprises (6 Mds MYR) et assister les populations les plus défavorisées ou affectées par la crise (33 Mds MYR, dont 30 Mds au titre d’un moratoire de 3 mois sur les remboursements de dettes). Dans le même temps, le Premier ministre a indiqué que 200 Mds MYR (48,4 Mds USD) des plans précédents n’avaient pas encore été utilisés.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte progression du commerce extérieur en avril en glissement annuel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les échanges extérieurs ont augmenté de 43,2% en avril en g.a. (leur plus forte progression depuis 1998) ; les exportations enregistrent une hausse de 63% et les importations de 24,4%, l’excédent commercial atteignant 20,5 Mds MYR (5 Mds USD). Il faut toutefois garder en mémoire que les résultats d’avril 2020 avaient été fortement affectés par le premier confinement, très strict en Malaisie : pour l’illustrer, les résultats en variation mensuelle montrent une progression de 0,6% pour les exportations et de 5,4% pour les importations, ainsi qu’une baisse de 15,4% de l’excédent commercial.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Multiplication des allégations de travail forcé</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après l’interdiction d’importation aux Etats-Unis de certaines productions malaisiennes de gants en latex ou d’huile de palme, c’est désormais le ministère canadien de l’Emploi et du Développement social qui a lancé une enquête sur les conditions de travail dans ces deux secteurs en Malaisie. Par ailleurs, le fabricant de pneumatiques <em>Goodyear Malaysia</em> (co-entreprise avec le fonds d’investissement public malaisien <em>PNB</em>), qui fait face à une plainte de la part de travailleurs étrangers pour non-paiement de salaires, dépassement d’horaires de travail et menaces, a déjà été condamné par l’<em>Industrial Court of Malaysia </em>pour les mêmes raisons en 2019 et 2020, et a fait appel de cette décision.</p>
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<p style="text-align: center;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Ouverture de la vaccination au 12-18 ans et approbation du vaccin Sinovac</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre singapourien a annoncé l’ouverture du programme de vaccination COVID-19 aux adolescents à partir du 1<sup>er</sup> juin ainsi que l’intensification des tests et du traçage, y compris via la vente libre de tests COVID. Le ministère de la Santé a également annoncé que le vaccin chinois Sinovac pourrait dorénavant être administré à Singapour après avoir été approuvé pour une utilisation d'urgence par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Plus d'un tiers des 5,7 M d'habitants de Singapour ont reçu jusqu'à présent au moins une première dose de vaccin.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement d’une enquête sur le naufrage du X-Press Pearl au large du Sri Lanka</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Autorité maritime et portuaire de Singapour (MPA) a déclaré que des opérations étaient en cours pour minimiser l'impact environnemental du naufrage du <em>X-Press Pearl</em>, qui avait pris feu le 20 mai dans les eaux du Sri Lanka après avoir quitté le port indien de Hazira et qui a commencé à couler le 2 juin. La cause de l'incident n’est pas encore déterminée mais le gouvernement de Colombo a porté plainte contre l’entreprise singapourienne qui possède le cargo. La MPA a déclaré qu'elle avait proposé une assistance aux autorités sri lankaises et a demandé à l'exploitant du navire de coopérer pleinement. Le ministère des Transports singapourien s’est saisi du dossier et conduit en parallèle sa propre enquête sur l’incident.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>DBS Bank émet pour 11,3 M USD de digital bonds</strong></p>
<p style="text-align: justify;">DBS Bank a annoncé l'émission de digital bonds de 15 M SGD (11,3 M USD) dans le cadre de son offre de security token (STO). L'obligation numérique DBS, d'une maturité de six mois et d'un taux de coupon de 0,6% par an, sera négociée en lots de 10 000 SGD (7 557 USD).</p>
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<p style="text-align: center;"> Vietnam </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>L’AFD et le GCF mobilisent des fonds pour soutenir la transition énergétique et l’adaptation au changement climatique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’AFD a accordé une ligne de crédit concessionnel de 100 M USD à la BIDV (<em>Banque d’investissement et de développement du Vietnam</em>) pour encourager les investissements dans les EnR et l’efficacité énergétique. Le Fonds vert pour le climat (GCF-UNFCCC) a mobilisé un don de 30,2 M USD afin d’appuyer le pays dans l’adaptation au changement climatique à travers le projet « Renforcer la résilience de la petite agriculture face à l'insécurité hydrique induite par le changement climatique dans les régions des hauts plateaux centraux et de la côte sud-centrale du Viêt Nam » (SACCR), qui doit bénéficier aux habitants des provinces de Khanh Hoa, Binh Thuan, Ninh Thuan, Dak Nong et Dak Lak.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les recettes de l’Etat en progression de 12% sur 5 mois en 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les recettes du budget de l’Etat collectées au mois de mai ont augmenté de 20% en glissement annuel pour atteindre 3,1 Mds USD, selon le ministère des Finances (MOF). Les revenus intérieurs constituaient 95% des recettes mensuelles. Sur les cinq premiers mois de l’année 2021, les recettes du budget de l’Etat ont enregistré une hausse de 12% en g.a. pour s’élever à 24,5 Mds USD, soit plus de la moitié de l’objectif annuel fixé par l’Assemblée Nationale. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La JICA et la BAsD financent un projet éolien</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) vient de signer au Vietnam un prêt de 25 M USD pour financer le projet d’énergie éolienne de PCC1 d’une capacité de 144 MW dans la province de Quang Tri, en association avec Banque asiatique de développement (BAsD). Il s’agit du premier projet d’énergie éolienne financé par la JICA au Vietnam. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les exportateurs pénalisés par la hausse de prix du fret maritime</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La hausse des coûts de transport maritime fragilise grandement les petites entreprises exportatrices du Vietnam. Les frais d'expédition de l'Asie vers l'Europe ont dépassé 10 000 USD par conteneur pour la première fois la semaine dernière, +485 % en g.a. selon le <em>Drewry World Container Index</em>.</p>
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<p style="text-align: center;"> Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau paquet budgétaire de 4,5 Mds USD pour lutter contre le Covid-19</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a approuvé un ensemble de mesures d’une valeur de 140 Mds THB (4,5 Mds USD) destinées à atténuer l’impact du Covid-19 sur l’économie. 93 Mds THB (3 Mds USD) seront alloués au financement de coupons de consommation pour 31 millions de personnes. 16,4 Mds THB (530 M USD) seront distribués en espèces à 13,65 millions de titulaires de cartes d’aide sociale et 3 Mds THB (1 M USD) seront distribués à 2,5 millions de personnes considérées comme membres de groupes spéciaux, tels que les personnes handicapées. 28 Mds THB (900 M USD) seront aussi alloués à des cash-back pour 4 millions de personnes à revenu élevé. Ces mesures devraient être mises en œuvre à partir de juillet. Une mesure complémentaire en cours d’adoption viserait également à soutenir l’emploi dans les PME en subventionnant sous forme de cofinancement les salaires de leurs employés.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La start-up Flash Group deviant la 1ère licorne thaïlandaise</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La start-up thaïlandaise <em>Flash Group</em> est devenue la première licorne du pays après une levée de fonds de 150 M USD. Elle est spécialisée dans les services logistiques liés au e-commerce, notamment de livraison rapide avec <em>Flash Express</em>. Parmi les principaux investisseurs dans cette levée de fonds sont présentes la <em>Siam Commercial Bank</em>, la société <em>Chanwinich Security Printing</em>, le fonds singapourien <em>Funder’s Fund Buer Capital</em>, <em>PTTOR</em>, ou encore <em>Krungsri Finnovate</em>. La société créée en 2018 emploie 30 000 personnes, à 70% des livreurs, et compte employer 40 000 personnes d’ici la fin de l’année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement des débats sur le projet de loi de finances</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Parlement a commencé les débats sur le projet de loi de finances pour l’année fiscale 2022. Selon les hypothèses retenues, la croissance serait comprise dans une fourchette de 2,5% à 3,5% ; le NESDC, organe de planification du gouvernement, prévoit lui une croissance entre 1,5% et 2,5%. Le déficit public serait de 700 Mds THB (22,4 Mds USD, +15%). Les dépenses publiques atteindraient de 3 100 Mds THB (99 Mds USD, -5,7%), la hausse du déficit étant liée à une baisse des recettes fiscales.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau système de médiation sur les crédits automobiles</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque de Thaïlande a mis en place un nouveau système de médiation sur les crédits automobiles afin d’aider les emprunteurs en difficulté en raison de la crise économique. Le montant total des crédits automobiles en Thaïlande s’élève à 2 500 Mds THB (80 Mds USD) pour 6,6 millions d’emprunteurs et un montant moyen de 380 000 THB (12 200 USD). Cette mesure permettrait d’aider 100 000 emprunteurs dont l’encours de crédit est de 38 Mds THB (1,2 Md USD). Par ailleurs, le <em>Taïwanais Foxconn</em>, principal fabricant d’Iphones, et l’entreprise publique thaïlandaise <em>PTT</em> ont annoncé un partenariat dont les détails ne sont pas encore publics pour la fabrication de voitures électriques en Thaïlande.</p>
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<p style="text-align: center;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Notation stable de S&P Global Ratings pour les Philippines</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Malgré l’affaiblissement économique du pays en raison de la pandémie de COVID-19, l’agence de notation <em>S&P Global Ratings </em>confirme la note « BBB+ » des Philippines. L’agence prévoit de bonnes perspectives de reprise économique une fois la pandémie contenue, les performances budgétaires du gouvernement devant notamment se renforcer en conséquence. Qualifiée de « stable », cette notation devrait être maintenue pour une durée de six mois à deux ans. S&P a également maintenu sa notation de crédit à court terme « A-2 » pour l’archipel. L’agence prévoit une croissance du PIB philippin de 7,9% cette année, au-dessus des prévisions officielles (6 à 7%), et 7,2% en 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les Philippines n’atteindraient l’immunité collective qu’en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon <em>Moody's Analytics</em>, l’immunité collective, ou une situation dans laquelle 65% de la population adulte a été vaccinée, ne se produira aux Philippines, en Indonésie, en Thaïlande, à Taïwan et au Vietnam que d'ici 2023. Sur la base des données de l'Université Johns Hopkins, seulement 1,12% de la population philippine a été entièrement vaccinée depuis le début de la campagne vaccinale en mars dernier. <em>Moody's Analytics</em> prévoit une croissance de l'économie philippine de 5,3% du PIB cette année, et un retour de l'économie à un niveau pré-pandémique d'ici le troisième trimestre de 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les investissements étrangers atteignent 410 M USD au T1 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après l’Autorité philippine des statistiques (PSA), les investissements étrangers approuvés ont atteint 19,6 Mds PHP (410 M USD) au T1 2021, en baisse de 32,9% en g.a.. Le Japon représente 54,8% du total, suivi des Iles Caïmans (5,8%) et de la Corée du Sud (3,0%). Le secteur manufacturier a reçu 57% (231,5 M USD) du total des engagements, devant celui des TIC avec 23,4% (99,4 M USD) et l’immobilier en troisième position avec 11,5% (46,1 M USD). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte croissance des transactions numériques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Encouragées par la Banque centrale (BSP), les transactions numériques continuent d’augmenter aux Philippines. Les moyens de paiement numérique ont été encouragés par l’institution afin d’effectuer des transactions financières en toute sécurité pendant la crise. <em>PESONet</em> et <em>InstaPay</em> proposent divers services de transfert de fonds aux Philippines. Au mois d’avril 2021, leurs transactions combinées étaient plus élevées de 276% en volume et de 127% en valeur, en glissement annuel. En outre, le volume et la valeur des paiements « QR Ph » (standard des QR codes aux Philippines) pour les transactions de P2P en avril 2021 ont augmenté de 23 et 38% par rapport au mois précédent. La BSP a également révélé que fin avril 2021, 82 des institutions financières qu’elle supervise utilisent <em>PESONet</em> et 52 <em>InstaPay</em>. </p>
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<p style="text-align: center;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 24% des exportations au T1 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les exportations cambodgiennes ont atteint 4,4 Mds USD au T1 2021, soit une augmentation de plus de 24% par rapport à la même période en 2020. Les ventes de produits agricoles ont battu un record, avec une augmentation de 70% par rapport à la même période l'an dernier pour atteindre 1 Md USD. Les exportations textile se sont élevées à 2,5 Mds USD, en baisse de 5,4%, tandis que les exportations des autres produits (chaussures, électronique, bicyclettes, etc.) ont augmenté de 52% à 887 M USD. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>867 M EUR de financements de l’AFD pour la période 2021-2026</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’AFD portera ses financements annuels à 100-200 M EUR sous forme de prêts concessionnels pour la période 2021-2026. Le secrétaire d'Etat permanent au ministère de l’Economie et des Finances a souligné, lors de la réunion du Policy Dialogue Meeting avec l’AFD, que la France n'était pas seulement un pays ami ayant notamment contribué à ramener la paix au Cambodge, mais aussi un partenaire de développement ayant apporté un important soutien technique et financier après les Accords de Paris. Sur cette base, le Cambodge a obtenu successivement des financements d'environ 867 M EUR, dont 507 M EUR de prêts concessionnels. De 2018 à 2021, la France a fourni au Cambodge plus de 240 M EUR pour soutenir des projets d'eau potable, d'éducation et de formation, de rénovation des infrastructures rurales, de développement agricole, d'atténuation du changement climatique et de relance du tourisme post-COVID-19. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Résilience du secteur bancaire en 2020</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le secteur bancaire du Cambodge est resté résilient en 2020 malgré les impacts économiques du Covid-19. Le total des actifs bancaires a atteint 50,5 Mds USD, +17,6% par rapport à 2019. Alors que les flux d’investissements directs étrangers (IDE) ont baissé de 1% dans l'ensemble du pays, les secteurs financier et bancaire ont bénéficié d'une hausse de 12,8%. Les réserves en devises ont augmenté de 14% pour atteindre 21,3 Mds USD fin 2020. La Banque Nationale du Cambodge indique par ailleurs dans son rapport qu’après une contraction de 3,1% en 2020, l’économie du Cambodge devrait connaître une croissance de 4,0% cette année, soutenue par la reprise économique chez ses principaux partenaires commerciaux et la diversification des exportations.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ouverture d’un poste frontière entre le Cambodge et le Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge et le Vietnam ont ouvert le 31 mai un poste frontière à Meun Chey-Tan Nam dans le but de faciliter les échanges de marchandises entre les deux pays. Il permet désormais de relier la province cambodgienne de Prey Veng à celle de Tay Ninh au Vietnam. A noter que le Cambodge a exporté pour 1,4 Md USD vers le Vietnam au T1 2021, soit une hausse spectaculaire de 443% par rapport au T1 2020. Les échanges commerciaux bilatéraux ont plus que doublé pour atteindre 2,7 Mds USD au cours de cette période.</p>
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<p style="text-align: center;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Mesures fiscales pour atténuer l’impact économique de la pandémie de COVID-19</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a décidé une exonération d’impôt sur le revenu pendant 3 mois (avril à juin 2021) pour les employés qui perçoivent des salaires inférieurs à 5 M LAK (530 USD) ainsi que pour les micro-entreprises. Les entreprises ayant payé des acomptes d’IS en avril ou mai verront la période d’exonération étendue d’autant. Le gouvernement avait déjà annoncé en mars le report au 30 juin de la date de remise des comptes pour l’exercice 2020 des entreprises.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des recettes d’Electricité Du Laos d’environ 1,9 M USD de mai à juillet 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Même si la réduction de 3% des prix de l’électricité de mai à juillet n’est pas considérable, il s'agit d'une contribution significative d’<em>Electricité du Laos </em>pour atténuer l’impact économique de la pandémie pour les ménages, cette réduction entraînant une perte mensuelle de recettes supérieure à 6 Mds LAK (environ 635 000 USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation des prix de vente des carburants </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Suite à l'évolution des prix de carburants sur les marchés mondiaux, le ministère de l’Industrie et du Commerce a annoncé le 29 mai une augmentation des prix des carburants, allant de 1,2 à 1,27 USD le litre d’essence de qualité supérieure (+11 à +15% par rapport à janvier 2021), de 1,07 à 1,14 USD pour l’essence ordinaire (+8% par rapport à janvier) et de 0,92 à 0,99 USD pour le diesel (+3% par rapport à janvier).</p>
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<p style="text-align: center;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Net recul des investissements directs étrangers en Birmanie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Fin avril 2021, les IDE approuvés vers la Birmanie ont atteint 1,25 Md USD en stock depuis le début de l’année fiscale 2020/21 (1er octobre) alors que le pays a pour objectif d’atteindre 5,5 Mds USD d’ici la fin de l’année. Les IDE sont en net recul (-63%) par rapport à leur niveau à la même date il y a un an. Le Japon est devenu le premier investisseur dans le pays devant Singapour et la Chine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Entre 30 et 50% des travailleurs du secteur de la construction auraient perdu leur emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la <em>Myanmar Construction Entrepreneurs Association</em> (MCEA), le secteur de la construction éprouve de grandes difficultés face à la suspension de grands projets publics, au renchérissement de certains matériaux de construction importés (ex. le prix du ciment a doublé) et aux limitations d’accès au cash et aux crédits bancaires. Plus de 500 000 travailleurs du secteur auraient ainsi perdu leur emploi depuis le coup d’Etat du 1er février.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une entreprise publique sous sanction américaine a mis aux enchères 10 000 tonnes de bois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La <em>Myanmar Timber Enterprise</em>, entreprise publique visée par les sanctions américaines, a organisé des ventes aux enchères de 10 000 tonnes de bois durant le mois de mai. Face au faible nombre d’enchérisseurs, les ventes auraient totalisé 5,2 M USD, soit 10% en dessous du prix habituel de marché</p>66009920-090d-4d83-928d-4c8a019f72f3[Royaume-Uni] Westminster & City News du 14 au 20 mai 2021Publication du SER2021-05-21T00:00:00+02:00<p><strong>Fait Marquant</strong></p>
<p>La situation du marché de l’emploi s’améliore en mars</p>
<p><strong>Actualité macro-économique</strong></p>
<p>L’inflation s’est établie à 1,5 % en avril, contre 0,7 % en mars</p>
<p>Le coût des mesures d’urgence prises pendant la pandémie atteindrait 372 Md£ fin mai</p>
<p>Les prix immobiliers ont augmenté de 10,2 % en mars en glissement annuel</p>
<p><strong>Actualité financière</strong></p>
<p>D’après David Frost, la <em>City</em> de Londres doit prendre acte du Brexit et « faire ses propres affaires »</p>
<p>Le marché des <em>swaps</em> migre hors de Londres post- Brexit</p>
<p>Le régulateur financier propose une série de nouvelles obligations afin de renforcer la protection des consommateurs</p>
<p>Plus d'un tiers des actionnaires ont voté contre la rémunération des dirigeants dans au moins 15 entreprises du FTSE 350 en 2021</p>
<p>Selon Sarah Breeden, directrice exécutive de la Banque d'Angleterre, les acteurs financiers sous-estiment l'impact potentiel du changement climatique sur leurs activités</p>
<p>La FCA exprime son inquiétude face aux fintech ne divulguant pas de façon adéquate les différences de protection entre comptes de monnaie électronique et comptes bancaires</p>
<p>En amont de la fin des mesures de soutien liées à la pandémie prévue pour fin juin 2021, l’administration des finances publiques britannique et les ministres sont appelés à aider les entreprises menacées de faillite</p>
<p>Les liquidateurs de Carillion acceptent de financer le procès de 250 M£ contre KPMG</p>
<p>Post-pandémie, le cabinet comptable BDO maintiendra une approche flexible concernant le télétravail</p>6757a8a0-476f-4d58-b213-c64f1db910f1Regards - La lettre économique et financière - mai 2021Regards sur l'économie italienne - 19 mai 20212021-05-19T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="sommaire" src="/Articles/6757a8a0-476f-4d58-b213-c64f1db910f1/images/3746c2f7-2fd0-472a-a1a3-e923e722819c" alt="sommaire" /></p>a94898fa-86e5-4880-b6ac-6dad8cf0eea5Les brèves économiques du Danemark #6Actualités économiques et financières au Danemark - semaine du 24 mars 20212021-05-17T00:00:00+02:00<p>Les principaux titres sont :</p>
<p><br />• Les dépôts de brevets au Danemark stables en 2020 ;<br />• Netcompany et Trifork vont développer le passeport corona danois ; <br />• Lancement d’un nouveau partenariat public-privé pour la numérisation ; <br />• L’entreprise Queu-it s’associe à Akamai, afin de faciliter la prise de rendez-vous en ligne pour la vaccination ;<br />• La part du revenu des ménages accordée à l’immobilier à son plus bas niveau depuis 2004 ;<br />• Le Danemark manquera de 99 000 travailleurs qualifiés d’ici 2030 ;<br />• Le télétravail en baisse, malgré les recommandations sanitaires ;<br />• Chiffre d’affaires en baisse pour Rambøll en 2020, alors que les ventes de l’industrie de l’ingénierie atteignent un record (30 Mds DKK, soit 4 Mds €) ;<br />• Une entreprise danoise sur trois s’attend à sortir renforcée de la crise ;<br />• Les fabricants de matériaux d’isolation Rockwool et Isover sont en avance sur les objectifs « verts » pour 2030 ;<br />• Better Energy va construire deux nouveaux parcs solaires, sans subvention étatique ;<br />• Les projets Power-to-X du Danemark nécessiteraient 4 Mds DKK (540 M €) de subvention étatique ;<br />• La rémunération des directions d’entreprises intègre de plus en plus des critères de durabilité.</p>38a6fccd-7cbd-4db1-90d6-74abcf122318Le marché de l’emploi en Arabie saoudite en 2020A fin 2020, le nombre de salariés s’élevait à 13,35 millions, dont 3,25 millions de Saoudiens et 10,1 millions d’étrangers. Dans le contexte de contraction de l’activité, le nombre de salariés étrangers a diminué de 365 000 en 2020. A fin 2020, le secteur public comptait 1,63 million de salariés, soit près de 17% du total des emplois salariés. 46% des Saoudiens étaient employés dans le secteur public et 54% dans le secteur privé. 2021-04-29T00:00:00+02:00<p>A fin 2020, le nombre de salariés s’élevait à 13,35 millions, dont 3,25 millions de Saoudiens et 10,1 millions d’étrangers. Dans le contexte de contraction de l’activité, le nombre de salariés étrangers a diminué de 365 000 en 2020. A fin 2020, le secteur public comptait 1,63 million de salariés, soit près de 17% du total des emplois salariés. 46% des Saoudiens étaient employés dans le secteur public et 54% dans le secteur privé. Les étrangers étaient employés à 62% dans le secteur privé, 36% sur des emplois de domestiques et 1% dans le secteur public. Les femmes représentaient 19% de la population salariée. Le taux d’activité des femmes saoudiennes est cependant en hausse constante. Il est passé de 17% début 2017 à 26% au 1<sup>er</sup> trimestre 2020, pour atteindre 33% fin 2020. Pour faire face à un chômage structurel élevé, les autorités ont mis en place dès 2011 une politique de préférence à l’emploi des nationaux dans le secteur privé. L’efficacité de cette politique se heurte toutefois à des problèmes de qualifications et de coût de la main d’œuvre saoudienne dont les rémunérations sont supérieures à celles des salariés étrangers.</p>09dafea4-8183-4586-9ad6-ff84a862b72aRegards - La lettre économique et financière - avril 2021Regards sur l’économie italienne - 20 avril 20212021-04-20T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="regards" src="/Articles/09dafea4-8183-4586-9ad6-ff84a862b72a/images/509adec4-76e7-41c1-b7ec-1a16ca518022" alt="regards" /></p>