Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - Echanges-bilaterauxFlux de publication de la direction générale du Trésor - Echanges-bilaterauxFluxArticlesTag-Echanges-bilaterauxCopyright 20242024-03-27T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr2528d76e-3d02-4e2a-9fdf-3960bf06fb1aLes relations économiques France – Portugal en 2023Les échanges commerciaux France - Portugal en 20232024-03-27T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">En 2023, le déficit commercial (biens) en défaveur de la France (-1,2Md€) s’est réduit de 26%. D’une part, nos exportations de biens (7Md€) ont été particulièrement dynamiques (+8%), alors que le ralentissement de la demande européenne pénalise les ventes de nos concurrents européens vers le Portugal. D’autre part, nos importations (8,2Md€) semblent relativement moins affectées par la tendance à l’essoufflement de l’export portugais, sur lequel l’inflation pèse cependant toujours. Le déficit de la balance des services a atteint un niveau record (-4,1Md€) en raison de la forte hausse des dépenses des touristes français au Portugal. Les dernières annonces d’IDE témoignent d’une relation d’investissements dynamique, la France renforçant sa présence au Portugal dans les secteurs de la grande distribution, de l’automobile, de l’aéronautique et de l’hôtellerie, tandis que notre pays attire des investissements portugais dans des secteurs d’avenir.</p>3b8f80ec-1ee2-4d48-a9a9-c03ad837e865Rapport économique France-Italie 2023Une relation privilégiée entre l'Italie et la France2023-12-05T00:00:00+01:00<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="FR" src="/Articles/3b8f80ec-1ee2-4d48-a9a9-c03ad837e865/images/2c481133-c1d0-42ea-b577-d307434b14a2" alt="FR" /><br /><img class="marge" title="sommaire" src="/Articles/3b8f80ec-1ee2-4d48-a9a9-c03ad837e865/images/d7cedc58-4078-4af6-ad9f-4136b83fe52b" alt="sommaire" /></p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="IT" src="/Articles/3b8f80ec-1ee2-4d48-a9a9-c03ad837e865/images/da381abc-2c5e-45ee-a48a-ad723a6699bf" alt="IT" /></p>c379ba69-4149-49ce-bb02-c926fbce5a75Les brèves économiques d'Autriche et de Slovénie (juillet à septembre 2023)Autriche : +9,7 %, la revalorisation des retraites en 2024 +++ Pessimisme chez le entrepreneurs +++ 4,5 Mrd EUR pour la petite enfance +++ etc. Slovénie : inondations : un second prêt européen en soutien +++ Croissance à 1,6 % DU PIB +++Baisse des exportations de 7,5 % +++ Hausse des prix de l'immobilier de 7,4 % en glissement annuel +++ etc. 2023-10-06T00:00:00+02:00<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">AUTRICHE</h2>
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<p style="text-align: right;"> <img class="marge" title="Chiffre_retenir_Autriche_SEP23" src="/Articles/c379ba69-4149-49ce-bb02-c926fbce5a75/images/697c947b-0607-40ec-a720-ddf36e34ecd7" alt="Chiffre_retenir_Autriche_SEP23" /></p>
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<h3 style="text-align: left;">En bref</h3>
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<p style="text-align: justify;">Sous la pression de l’opposition qui a demandé une session parlementaire extraordinaire consacrée à la lutte contre l’inflation, le gouvernement autrichien a présenté le 30 août 2023 <strong>un nouveau paquet de mesures centré sur le plafonnement des loyers</strong> réglementés au cours des trois années à venir. Par ailleurs, le dispositif de prélèvement des bénéfices exceptionnels réalisés par le secteur énergétique, introduit fin 2022, sera renforcé. Le paquet comporte également une enveloppe de 150 M EUR en faveur des communes pour leur permettre de geler certaines redevances, comme celle sur l'eau. Le gouvernement annonce, en outre, des mesures dans le domaine de la mobilité : les prix du « Klimaticket » (billet de transport unique, valable à dimension régionale ou nationale) seront gelés ainsi que ceux du péage routier pour les véhicules légers. Le 20 septembre, <strong>l’enveloppe de 150 M EUR en faveur des communes et le renforcement du dispositif sur les surprofits réalisés par le secteur énergétique</strong> ont été adoptés par la chambre basse du Parlement. S’agissant du plafonnement des loyers réglementés, le gouvernement souhaite l’inscrire dans la Constitution. A cette fin, la majorité des deux tiers (donc les voix de l’opposition) serait nécessaire pour l’adoption de cette mesure.</p>
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<h3 style="text-align: justify;">Zoom sur...</h3>
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<p style="text-align: justify;">Sur fond de resserrement de la politique monétaire de la BCE et de hausse des taux, un débat s’est engagé en Autriche entre le gouvernement, le secteur bancaire et les consommateurs sur les taux d'intérêt débiteurs qui renchérissent considérablement les crédits à taux variable. <strong>Selon la banque centrale OeNB, plus de 66 % des prêts immobiliers accordés en janvier 2023 étaient à taux variable.</strong> Au total, ces derniers représentent environ la moitié des prêts immobiliers accordés. Conjuguée à la perte de pouvoir d’achat résultant de la forte inflation, la hausse subite des taux d’intérêt menace l’équilibre financier de certains emprunteurs surexposés. Le président de la branche « Banques et Assurances » au sein de la chambre de commerce et d’industrie, la WKO, M. Willibald Cernko, a annoncé que le secteur bancaire viendra en aide aux clients bancaires en difficulté et pour ce faire renoncera aux frais de recouvrement et aux intérêts moratoires pendant une période de 12 mois.</p>
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<h3 style="text-align: justify;">Prévisions et indicateurs</h3>
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<h5><strong>Les entreprises restent foncièrement pessimistes</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L’enquête que l’institut de recherche économique Wifo réalise mensuellement auprès d’un échantillon d’entrepreneurs montre que le climat des affaires continue de se dégrader. Fin septembre, le sous-indice des perspectives est orienté à la baisse (-8,4 points) mais gagne 0,3 par rapport à la fin août, reflétant ainsi le pessimisme des entreprises face à la conjoncture. Le monde entrepreneurial reste morose avec un niveau élevé d’incertitudes et les prévisions de rentabilité se maintiennent sur une trajectoire baissière dans tous les secteurs d’activité, sauf pour le commerce de détail et les services, où elles restent encore bien orientées. Malgré l’orientation négative des indicateurs, le marché de l’emploi continue de bien résister en dépit de la légère dégradation relevée dernièrement par l’agence autrichienne pour l’emploi AMS. Le nombre de chômeurs devrait continuer de reculer à 4,9 % en 2023, pour s’établir en 2024 à 4,7 %.</p>
<p style="text-align: justify;">En juillet, la fédération des industriels (IV) estimait, après son enquête réalisée auprès de 431 entreprises parmi ses membres, que les signaux d’une récession étaient réunis pour le second semestre 2023 et réclamait un dispositif d’aide à l’industrie, à l’instar de la prime à l’investissement pendant la crise sanitaire. Le baromètre des industriels perdait 11 points par rapport au 1<sup>er</sup> trimestre et s’inscrivait en négatif.</p>
<h5>Echanges : Le commerce bilatéral entre la France et l’Autriche continue d’augmenter</h5>
<p style="text-align: justify;">Après une hausse en 2022 de 18 %, les exportations de la France vers l’Autriche ont augmenté de 11 % au premier semestre 2023 pour atteindre 2,9 Mrd EUR. Ce résultat est d’autant plus remarquable que le total des importations de l’Autriche a reculé de 2,4 % et, s’agissant des importations en provenance de l’UE, de -6,7 %. La France est, à côté de la Suisse et des Etats-Unis, le seul pays parmi les dix fournisseurs les plus importants de l’Autriche dont les exportations vers l’Autriche étaient en hausse. On note notamment une progression de 84 % pour les matériels de transport pour atteindre 553 M EUR ce qui fait de ce poste le plus important des exportations françaises vers l’Autriche, suivi par les machines industrielles et agricoles (336 M EUR, +21 %). En revanche, les importations de la France en provenance de l’Autriche se sont élevées à 3,2 Mrd EUR, en baisse de -1,7 % aboutissant à un déficit bilatéral de la France de 271 M EUR après -614 M EUR au premier semestre 2022, les produits métallurgiques et métalliques affichant le déficit le plus important (-389 M EUR).</p>
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<h5>La banque centrale prévoit un repli conséquent de l’inflation en 2024</h5>
<p style="text-align: justify;">Dans sa dernière analyse, la Banque nationale d’Autriche estimait que, après un pic de l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) à 7,8 % en 2023, l’inflation devrait perdre de sa vigueur en 2024 avec une hausse de 4,3 %, puis se tassant à 3,1 % en 2025. Les banquiers centraux reconnaissent aux mesures gouvernementales de plafonnement des prix de l’électricité et des coûts de réseau un effet atténuateur sur l’inflation, amené toutefois à disparaitre courant 2024 avec l’arrivée à terme des mesures.</p>
<p style="text-align: justify;">Le projet de plafonnement des hausses de loyers et le gel des redevances communales pourraient permettre de contenir une partie de l’inflation des prix des services. Toutefois, cet effet pourrait être contrecarré en 2024 selon les résultats des revalorisations salariales de l’automne 2023. Le recul des prix des matières premières agricoles et des coûts de production agricole devrait se répercuter sur les prix de l’alimentation, toutefois avec inertie (IPCH alimentation = +10,1 % en 2023 mais tendant vers +3,4 % en 2025).</p>
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<h3>Politique économique et sociale</h3>
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<h4>Emploi : le chômage à 5,3 %</h4>
<p style="text-align: justify;">Dans un contexte de morosité économique, voire pour certains secteurs de récession technique, conjuguée à des perspectives internationales en nette détérioration pour l’économie européenne, l’agence nationale pour l’emploi, l’AMS, enregistre une hausse des demandeurs d’emploi, principalement concentrée dans les Länder les plus industrialisés. L’institut européen de la statistique, Eurostat, estime le taux de chômage en Autriche fin août à 5,3 % de la population active (données cjo-cvs) (FR = 7,3 % ; DE = 3,0 % ; zone EUR = 6,4 %), en hausse par rapport au 1<sup>er</sup> semestre où le taux reculait à 4,5 %. Toutefois, le ministre Martin Kocher, en charge de la politique de l’emploi, voit en Autriche un marché du travail résilient et étonnamment stable. En revanche, il observe un recul conséquent des emplois vacants à 106 000 postes (plus de 118 000 fin juin).</p>
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<h4>Affaires sociales</h4>
<h5><strong>Le gouvernement entend investir 4,5 Mrd EUR jusqu’en 2030 dans l’accueil de la petite enfance </strong></h5>
<p style="text-align: justify;">En septembre 2022, dans le but de développer l’enseignement élémentaire en préscolaire, le Parlement adoptait une loi valant accord entre l’Etat fédéral et les Länder qui prévoyait le versement annuel par l’Etat fédéral de 200 M EUR jusqu’en 2027. Les Länder s’engagent à apporter une contribution de 52 % du montant fédéral et à investir 51 % dans le développement de structures d’accueil et 19 % dans le développement linguistique.</p>
<p style="text-align: justify;">Un an plus tard, alors que l’Etat fédéral et les collectivités territoriales ont difficilement trouvé un accord sur la péréquation financière, le gouvernement tente de débloquer la situation et d’accélérer la cadence en allouant jusqu’en 2030 une enveloppe de 4,5 Mrd EUR destinée à financer le développement de structures d’accueil de la petite enfance. Ainsi pourraient être créées environ 50 000 places d’accueil dans des garderies et crèches. Le gouvernement répondrait ainsi autant à une revendication récurrente de la Chambre fédérale d’économie, la WKO, qu’aux recommandations de la Commission européenne en matière d’objectifs de Barcelone. Le développement de ces structures d’accueil, de la compétence des Länder, permettrait en outre de pallier en partie le manque de main-d’œuvre grâce au retour des femmes dans des emplois à temps plein.</p>
<h5><strong>Les retraites et pensions augmenteront de 9,7 % au 1<sup>er</sup> janvier 2024</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">En raison d’un mécanisme d’indexation automatique, lié à l’inflation constatée entre le mois d’août de l’année précédente et le mois de juillet de l’année en cours, le gouvernement se voit contraint d’indexer les retraites et pensions (jusqu’à 5 850 EUR mensuels) à compter du 1<sup>er</sup> janvier 2024 de 9,7 %. Au titre de l’indexation 2023, le gouvernement avait l’an dernier choisi d’indexer les retraites de 5,8 à 10,2 %, en fonction de leur montant, privilégiant les retraites les plus modestes.</p>
<p style="text-align: justify;">Au 1<sup>er</sup> janvier 2024, les retraites supérieures à 5 850 EUR se verront augmentées d’un forfait de 567,45 EUR.</p>
<h5><strong>Début des négociations salariales : les métallurgistes réclament une revalorisation de 11,6 % ; l’économie sociale de 15 %</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Après que le gouvernement a entériné la hausse des retraites de 9,7 % à compter du 1<sup>er</sup> janvier 2024, les représentants syndicaux du secteur de la sidérurgie et de la métallurgie ont déposé auprès des négociateurs de la WKO, représentant le patronat, leurs revendications : +11,6 % pour les quelque 200 000 salariés du secteur. Par ailleurs, ils réitèrent certaines doléances exprimées les années précédentes comme la possibilité de transformer une partie de la revalorisation en temps libre supplémentaire ou de faciliter l’accès à la 6<sup>ème</sup> semaine de congés payés (à partir de 25 ans dans la même entreprise actuellement).</p>
<p style="text-align: justify;">Les représentants des salariés de l’économie sociale (130 000 salariés dont 70 % sont des femmes) réclament une hausse de 15 % ou 400 EUR minimum.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans une interview, Christoph Badelt, président du Fiskalrat (homologue du Haut conseil des finances publiques) et ancien recteur de l’université de sciences économiques de Vienne, soulignait le dilemme des syndicats, entre sauvegarde du pouvoir d’achat des salariés et hausses salariales comme facteur responsable d’une partie non négligeable de l’inflation.</p>
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<h3 style="text-align: justify;">Veille sectorielle</h3>
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<h4>Secteur financier</h4>
<h5><strong>Le ministre de la Protection du consommateur engage une action judiciaire contre le secteur bancaire</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">En charge de la protection du consommateur, le ministre fédéral des affaires sociales Johannes Rauch (Les Verts) a récemment mis en exergue l’écart important entre les faibles taux d’intérêts créditeurs et les taux élevés pour les découverts bancaires (entre 6,75 % et 13,25 %) et a mandaté l’association d’information et de conseil du consommateur VKI (<em>Verein für Konsumenten-information</em>) pour engager une action judiciaire contre cette pratique du secteur bancaire autrichien. Selon la banque centrale OeNB, environ un quart du patrimoine financier privé des Autrichiens (800 Mrd EUR) est placé sous formes de dépôts à vue sur des comptes courants très souvent non rémunérés.<strong> <br /></strong></p>
<h5><strong>L’assureur Uniqa se retire de Russie</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Fin août, l’assureur Uniqa et la banque RBI ont informé avoir conclu un accord avec la compagnie russe d’assurance Renaissance Life pour la vente de leur filiale russe d'assurance Raiffeisen Life. Fondée en 2009 par Uniqa (75 %) et par RBI (25 %), Raiffeisen Life a employé près de 70 personnes et a proposé ses services dans le domaine de l’assurance-vie aux clients de la banque. Depuis un certain temps déjà, l'entreprise avait réduit ses activités, celles-ci ne représentant que moins de 0,1 % du chiffre d'affaires total du groupe à la fin 2022. Grâce à cette transaction, Uniqa se retire complètement de la Russie, la banque RBI y restant présente<strong>.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4>Transports</h4>
<h5><strong>Le transport ferroviaire de marchandises sous pression</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le régulateur <em>Schienen-Control</em> informe dans son rapport annuel que 65 entreprises de transport ferroviaire étaient actives sur le réseau de l’opérateur ferroviaire historique (ÖBB) en 2022. Par rapport à 2021, les entreprises <em>boxXpress</em>, <em>Retrack</em> et <em>Tenforty2-Rail</em> (toutes basées en Allemagne), <em>Medway Italia</em> et <em>STRABAG BahnLogistik</em> sont venues s'ajouter dans le transport de marchandises. Même si, contrairement aux années précédentes, il y a eu relativement peu de restrictions dans le transport international de marchandises en 2022, le fret ferroviaire a été confronté à des difficultés. Outre le manque de personnel qualifié, la pénurie de matériel roulant disponible s'est encore aggravée. L'augmentation massive des prix de l'électricité ferroviaire à partir de fin février, provoquée par la guerre en Ukraine, et la hausse rapide du niveau général des prix qui en a résulté ont également placé les entreprises ferroviaires et le fret ferroviaire devant des défis considérables. Enfin, des travaux d'infrastructure de grande envergure et des déviations dues à des chantiers dans les pays voisins (surtout en Allemagne) ont également eu un impact sur la planification et l'exécution des transports. La directrice de <em>Schienen-Control</em>, Mme Maria-Theresia Röhsler déplore que, en raison de ces difficultés et de la nouvelle baisse des prix du pétrole, la pression en faveur d'un transfert vers la route s'est renforcée dans le transport de marchandises.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4>Communications</h4>
<h5><strong>Le capital des sociétés télécom en Autriche est principalement détenu par des actionnaires étrangers</strong></h5>
<p style="text-align: justify;"><em>Telekom Austria</em>, numéro un en Autriche de la téléphonie mobile avec une part de marché de 38,2 %, a informé que son actionnaire principal, <em>America Movil</em>, du magnat mexicain Carlos Slim a augmenté sa participation pour passer de 51 à 56,55 %. L’Etat détient 28,42 % via la holding des participations de l’Etat ÖBAG, 15,03 % étant flottant. A partir du 1<sup>er</sup> octobre 2023, <em>Telekom Austria</em> intégrera l’indice de la bourse de Vienne ATX, remplaçant l’entreprise de construction <em>Strabag</em>. La part de marché de la deuxième société télécom de l’Autriche, <em>Magenta</em> (filiale de <em>Deutsche Telekom</em>), s’élève à 25,3 %, suivie par <em>Drei</em> (filiale du groupe hongkongais <em>Hutchison</em>) avec 21,9 %. La marque HOT du discounter <em>Hofer</em> (<em>Aldi</em>) atteint 8,7 %.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, selon le rapport annuel 2022 du régulateur télécom RTR (<em>Rundfunk und Telekom Regulierungs-GmbH</em>), 26,5 milliards de minutes ont été passées au téléphone en Autriche, dont 94 % avec un portable. La consommation retrouve son niveau d’avant crise sanitaire, baissant de 5,8 % après les pics de 2020 et 2021. 9.381 pétaoctets de données ont été consommés, soit 10 % de plus qu'en 2021, la hausse concernant notamment les données en mobilité.</p>
<h4 style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Cartes_SIM_AT_PDM_opérateurs" src="/Articles/c379ba69-4149-49ce-bb02-c926fbce5a75/images/98336325-872a-4711-ba5f-125bcfcebe7e" alt="Cartes_SIM_AT_PDM_opérateurs" width="371" height="334" /></h4>
<h4 style="text-align: justify;">Energie et environnement</h4>
<h5><strong>Les importations d’énergie ont dépassé le seuil de 1 000 pétajoules</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L’Autriche importe sept fois plus d’énergie qu’elle n’en exporte. En 2022, les importations d’énergie ont atteint 1 184 pétajoules contre 968 pétajoules en 2021. Il s’agit notamment d’importations d’énergies fossiles (pétrole : 44 %, gaz : 36 %).</p>
<p style="text-align: justify;">Les importations d’électricité ont également été en hausse et constitué 8,7 % du total des importations d’énergie. La facture énergétique de l’Autriche a presque doublé en un an pour atteindre 20 Mrd EUR.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Graphique1_Energie_AT_Importations" src="/Articles/c379ba69-4149-49ce-bb02-c926fbce5a75/images/0dd0589b-6b0d-4eb8-919c-db1e488b744d" alt="Graphique1_Energie_AT_Importations" /> <img class="marge" title="Graphique2_Energie_AT_Importations" src="/Articles/c379ba69-4149-49ce-bb02-c926fbce5a75/images/cdfaba38-6be1-4e8d-8585-82d733d3a3b2" alt="Graphique2_Energie_AT_Importations" /></p>
<h4> Tourisme</h4>
<h5><strong>Plus de 430 000 touristes français ont visité l’Autriche en 2022</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Selon Statistik Austria, en 2022, environ 431 000 touristes français (sur un total de 26 millions de touristes étrangers) ont passé leurs vacances en Autriche dont 140 000 à Vienne et 139 000 au Tyrol. Le temps de séjour s’est élevé à 3,2 jours en moyenne. D’une étude menée par l’office national du tourisme <em>Österreich Werbung</em> pour la période 2017-2022, il ressort que la plupart des touristes français est issue des régions Grand Est et Île-de-France, tout en se distinguant fondamentalement. Alors que les vacanciers de Paris s'intéressent à des vacances urbaines et culturelles, ceux du Grand Est préfèrent les vacances nature/randonnée ou sports d'hiver. Environ un tiers des touristes français venus en Autriche y passent leurs vacances pour la première fois. En hiver (45 %), il y a un peu plus d'habitués qu'en été (35 %). Près de 70 % des vacanciers français en Autriche disposent d’un niveau de formation universitaire.</p>
<p style="text-align: justify;">Les Français sont particulièrement dépensiers en été et, avec 182 EUR par jour et par personne, ils dépensent plus que la moyenne.</p>
<h4>Agriculture</h4>
<h5><strong>Forte hausse des revenus dans l'agriculture en 2022</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Alors que le secteur agricole contribue à hauteur de 1,5 % au PIB autrichien, la valeur de la production agricole a augmenté en 2022 de 23,3 % en glissement annuel, atteignant 13,52 Mrd EUR, dont 10,54 Mrd EUR pour l’agriculture. La balance commerciale 2022 des produits agricoles est équilibrée (-0,05 Mrd EUR). L’Autriche a exporté des denrées agricoles et agroalimentaires pour 16,16 Mrd EUR (+16,7 %) et importé pour 16,21 Mrd EUR (+16,8 %). Les revenus tirés de l’agriculture et de la sylviculture ont progressé de 42,3 % par rapport à ceux de 2021, à plus de 45 000 EUR par exploitation. Tous les secteurs, sauf celui des cultures permanentes, ont profité de cette hausse. Au titre de la PAC, 708 M EUR (+0,7 %), soit 25,7 % du budget agricole, ont été versés aux exploitations agricoles. Le second pilier, dont le développement rural, a permis de verser 1,2 Mrd EUR (+7,6 %), soit 43,6 %. Au titre du budget strictement national, l’Autriche a versé 847 M EUR (+39,9 %) d’aides et subventions.</p>
<p><strong> </strong></p>
<h5><strong>Loup : Repli du nombre de prédations</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Alors que la saison des estives se termine, le bilan provisoire 2023 fait état d’un recul du nombre de prédations relevé par le centre autrichien des grands prédateurs, avec 891 sinistres déclarés dont 9 concernaient des bovins. Au total, 406 animaux d’élevage ont été mortellement blessés en Autriche depuis le début 2023, soit un recul de plus 50 % en glissement annuel. Dans le Tyrol et la Carinthie, selon les autorités régionales, cette nette amélioration a été atteinte grâce au changement de réglementation qui a conduit à délivrer plus d’ordonnances autorisant le tir (16). 3 loups ont ainsi été officiellement abattus dans le Tyrol et 6 en Carinthie.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Relations bilatérales</h3>
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<h5><strong>Le groupe Trèves rachète les activités de revêtements intérieurs pour l’automobile à NEVEON</strong></h5>
<p>Le leader mondial de mousses intégrées NEVEON (groupe Greiner), qui propose des mousses flexibles et composites de polyuréthane, a vendu ses activités de revêtements intérieurs pour l’automobile, connues sous le nom de Perfoam, à l’équipementier automobile français <em>Trèves</em>. La transaction porte sur les sites de Perfoam en Haute-Autriche (266 employés), en Tchéquie, au Mexique et en Chine. En 2022, le chiffre d’affaires de Perfoam a atteint 100 M EUR, le nombre d’employés s’élevant à près de 600.</p>
<p> </p>
<h5><strong>Wienerberger officiellement autorisé à finaliser le rachat du groupe français Terreal</strong></h5>
<p>Le fabricant viennois de briques en terre cuite <em>Wienerberger</em> (plus de 19 000 employés, CA 2022 = 5 Mrd EUR), déjà présent en France, souhaitait fin 2022 acquérir le groupe français <em>Terreal</em> (cf. nos brèves parues en mars 2023) mais, si le projet de rachat avait rapidement reçu l’accord des autorités françaises et allemandes de la concurrence, il avait suscité des questionnements de leur homologue autrichienne (<em>Bundeswettbewerbsbehörde</em>, BWB) qui craignait des effets négatifs générés par la concentration de l’offre en briques. Finalement, après un examen approfondi par la BWB et un catalogue de conditions incluant la transformation d’un site de production en Hongrie important pour le marché autrichien, le groupe Wienerberger a reçu fin août l’autorisation de finaliser cette acquisition.</p>
<h5><strong>OMV fournira à Air France-KLM 2 000 t de carburant durable d’aviation (CDA)</strong></h5>
<p>L’entreprise pétrolière et gazière OMV a signé mi-septembre un accord pour fournir 2 000 tonnes de carburant d'aviation durable (SAF en anglais) au groupe <em>Air France-KLM</em>. Cet accord fait suite à un protocole d'accord (MoU) qui permet à <em>Air France-KLM</em> d'acheter plus de 300 000 tonnes de CDA auprès d'OMV d'ici 2030. <em>Air France-KLM</em> vise à intégrer au moins 10 % de CDA d'ici 2030. Elle a déjà sécurisé 3 % de l’approvisionnement en CDA et continue de développer un réseau mondial de fournisseurs de SAF. Le carburant durable d'aviation est produit par OMV grâce au co-traitement de matières premières durables et régionales, telles que l'huile de cuisson usagée, dans sa raffinerie de Schwechat en Autriche. Par rapport au kérosène conventionnel, le CDA peut réduire les émissions de gaz à effet de serre de plus de 80 % sur l’ensemble du cycle de vie.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Prévisions_macro_AT_SEP23" src="/Articles/c379ba69-4149-49ce-bb02-c926fbce5a75/images/3e75b894-7e4b-4838-a4fe-8472b2dd5d8d" alt="Prévisions_macro_AT_SEP23" /></p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">SLOVENIE</h2>
</div>
<p style="text-align: right;"> <img class="marge" title="Chiffre_retenir_Slovenie_SEP23" src="/Articles/c379ba69-4149-49ce-bb02-c926fbce5a75/images/a3bb13d6-5aa5-400c-abd2-d9d96798a2dc" alt="Chiffre_retenir_Slovenie_SEP23" /></p>
<p style="text-align: right;"> </p>
<div>
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<h3>Zoom sur…</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">Après les inondations du mois d’août 2023, touchant une grande partie de la Slovénie, les dégâts ont été estimés, approximativement, à 4,7 Mrd EUR, soit 7,3 % du PIB. Environ 7 Mrd EUR, soit 10,8 % du PIB, sont prévus au cours des 5 prochaines années pour la reconstruction du pays après les inondations. Le financement pour la reconstruction du pays est réparti entre les fonds européens, le budget de l’Etat, les dons solidaires (citoyens et entreprises), les banques et les assurances privées.</p>
<p> </p>
</div>
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<h3>Prévisions et indicateurs</h3>
</blockquote>
<h5>Croissance</h5>
<p style="text-align: justify;">Dans ses prévisions d'automne, l'Institut de développement et d’analyse macroéconomique (IMAD) prévoit une croissance du PIB de 1,6 % en 2023, ce qui est légèrement inférieur aux prévisions du printemps (1,8 %), tout en augmentant ses prévisions pour 2024 (passant de 2,5 à 2,8 %). En 2025, il prévoit une croissance de 2,5 %. L’inflation devrait poursuivre sa baisse en 2024-2025 en l'absence de chocs extérieurs, pour atteindre 3 % d'ici la fin de l'année prochaine et près de 2 % d'ici la fin de l'année 2025.</p>
<h5>Echanges</h5>
<p style="text-align: justify;">Selon Eurostat, au cours du premier semestre 2023, les exportations ont baissé de 7,5 % par rapport à la même période de l'année dernière. Les exportations slovènes n'ont baissé que deux fois auparavant : en 2009 de 7,8 % et en 2020 de 7,4 %. Ce résultat s’explique par les difficultés rencontrées l’année dernière par l’industrie manufacturière qui se prolongent et s’aggravent même.</p>
<h5>Finances publiques</h5>
<p style="text-align: justify;">Suite aux inondations, le gouvernement slovène a demandé un prêt supplémentaire au titre de la Facilité de Relance et de Résilience (FRR), d’une valeur de 587 M EUR. 705 M EUR d’emprunts étaient déjà été prévus en 2021 au titre de la FRR et, avec cette nouvelle demande, le montant total emprunté s’élèverait donc à 1,3 Mrd EUR. La Commission s’est engagée à fournir une aide rapide et efficace et, à ce titre, elle a confirmé, début septembre, avoir reçu la demande de prêt supplémentaire de la Slovénie au titre de la FRR.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Politique économique et sociale</h3>
</blockquote>
<h4>Questions sociales</h4>
<p style="text-align: justify;">Le 18 septembre 2023, le gouvernement a présenté aux syndicats du secteur public une nouvelle proposition visant à éliminer les disparités salariales et à revaloriser les grilles salariales de la fonction publique, pour un montant environ de 1 Mrd EUR si l'on inclut les hauts fonctionnaires et les directeurs. Le but est d’obtenir un rapport de 1 à 7 entre le salaire le plus bas et le salaire le plus élevé de la fonction publique. La ministre de la Fonction publique slovène espère trouver un accord autour du 15 octobre 2023.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;">Le salaire mensuel brut moyen a atteint 2 202,8 EUR en juillet 2023, soit 10 % de plus qu'il y a un an. En termes réels, la hausse est de 3,7 %, a déclaré l'Office des statistiques slovène (dans le secteur public les salaires s’élèvent en moyenne à 1 659 EUR nets contre 1 326 EUR dans le secteur privé.).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<h3>Veille sectorielle</h3>
</blockquote>
<h4>Secteur financier</h4>
<p style="text-align: justify;">Suite aux catastrophes naturelles survenues début août 2023, le gouvernement et la Banque centrale de Slovénie négocient avec les banques une contribution au financement du Fonds de reconstruction de l’Etat. En tenant compte de l’avis de la BCE, il a été décidé d’envisager une imposition temporaire supplémentaire des banques, s’élevant à 0,2 % du total des actifs pour une période de cinq ans. Cette taxe temporaire pourrait rapporter 100 M EUR par an.</p>
<p style="text-align: justify;">L'un des principaux arguments du gouvernement pour justifier cette taxation est la forte croissance des bénéfices du secteur bancaire en 2023 et l'année dernière. Au cours des sept premiers mois de l'année 2023, les banques slovènes ont généré 636,5 M EUR de bénéfices avant impôts, soit plus du double que durant la même période de l'année dernière, tandis que le bénéfice net a également plus que doublé pour atteindre 557,9 M EUR.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">La Slovénie a lancé une nouvelle émission obligataire à dix ans, la première libellée en USD depuis 2014. D'un montant de 1 Mrd USD, elle est assortie d'un taux d'intérêt nominal de 5 %. La demande des investisseurs a dépassé les 3,8 Mrd USD, témoignant de la confiance des investisseurs institutionnels dans la République de Slovénie selon le ministère des Finances. Le coût réel du financement après échange de devises est donc de 3,802 %.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4>Transports</h4>
<h5><strong>Transport ferroviaire</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le 4 septembre 2023, l’entreprise publique 2TDK, qui gère la construction du doublement de la ligne ferroviaire entre le port de Koper et Divača, a signé un contrat pour la troisième série de travaux du projet. Ce dernier comprend les travaux de finition et de sécurité pour assurer une exploitation sûre de la ligne. Le contrat avec un consortium de quatre entreprises s’élève à 203,8 M EUR. Les travaux devraient être terminés d’ici fin 2025.</p>
<h5><strong>Transport routier</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">La société autoroutière publique DARS a obtenu un permis de construire pour le tronçon Novo Mesto de l’autoroute nord-sud longtemps retardée, connue sous le nom de « troisième axe de développement ». L’entreprise pourra mobiliser environ 35 M EUR de fonds européens pour le projet.</p>
<h5><strong>Transport aérien</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L'aéroport Jože Pučnik Ljubljana a accueilli plus de 689 000 passagers au cours des sept premiers mois de 2023, soit une hausse de 35 % par rapport à la même période de l'année dernière et une baisse de 35 % par rapport à la même période de pré-Covid 2019, selon <em>Fraport Slovenija</em>, l'opérateur du principal aéroport international de Slovénie.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">La compagnie nationale luxembourgeoise <em>Luxair</em> a lancé le 14 septembre 2023 des vols réguliers entre Ljubljana et le Luxembourg. Elle prévoit de transporter environ 12 000 passagers par an sur cette liaison. Une autre destination doit être ajoutée pour cette saison, <em>Wizz Air</em> desservant Skopje fin septembre.</p>
<h4>Energie et environnement</h4>
<p style="text-align: justify;">Le bouclier tarifaire sur les prix de l'électricité, qui expire à la fin de 2023, pourrait être maintenu pour les groupes vulnérables (ménages, petites entreprises et utilisateurs protégés) mais pas pour les autres acteurs économiques. Il ne sera pas prolongé s’agissant du gaz. Les estimations montrent que les prix de l'électricité pourraient augmenter de 60 % en 2024 par rapport à mai 2023 selon le ministre de l’Energie, Bojan Kumer.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;">Du 11 au 14 septembre 2023 a eu lieu la conférence internationale centrée sur le secteur nucléaire : <em>Conference of Nuclear Energy for New Europe</em> (NENE). Avant cette conférence, la société EDF a organisé une rencontre entre les entreprises locales du nucléaire et ses propres équipes afin de témoigner de sa capacité à mener un projet en Slovénie. L’<em>Industry Day</em> d’EDF s’inscrivait dans le cadre de la prospection d’EDF pour le projet de construction de la deuxième unité nucléaire à la centrale de Krško (NEK2).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Alors que, initialement, un projet d’installation d’un réacteur de 1 100 mégawatts (MW) était prévu pour la deuxième unité de la centrale nucléaire de Krško, un nouveau plan ambitieux a été dévoilé à la conférence NENE. <em>GEN Energija</em> a lancé les procédures d’autorisation pour une centrale d’une puissance maximale de 2 400 MW et non plus 1 100. Trois entreprises sont sur le projet et cinq réacteurs nucléaires différents seraient sur la table : le réacteur AP1000 de 1 100 MW de Westinghouse, deux réacteurs EPR du fournisseur français EDF, i.e l’un de 1 650 MW et l’autre de 1 200 MW en cours de développement, ainsi que deux réacteurs APR de la société coréenne KHNP, i.e. l’un de 1 400 MW et l’autre de 1 000 MW encore en cours de développement. Cette modification devrait prolonger les procédures de huit à neuf mois.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">En mars 2024, la Slovénie lancera un nouveau mode de calcul de la facturation d’électricité, visant à modifier le comportement des consommateurs et réduire les coûts, en ajustant les prix en fonction des tranches horaires et de la quantité d’électricité consommée.</p>
<h4>Industrie et innovation</h4>
<p style="text-align: justify;">La valeur ajoutée dans l'industrie manufacturière a baissé de 3,3 % en 2022, une première de cette ampleur depuis la crise économique de 2009. Un recul de même ampleur, voire davantage, toucherait une grande partie de l'industrie manufacturière cette année encore.</p>
<h4>Tourisme</h4>
<p style="text-align: justify;">MM. Matjaž Han, le ministre slovène de l'Economie, du Tourisme et du Sport et Peter Kaiser, le gouverneur de la région autrichienne de Carinthie, ont évoqué la possibilité pour la Slovénie et la Carinthie d'accueillir conjointement les Jeux olympiques d'hiver en 2034. « L'idée est que la Slovénie, la Carinthie et peut-être l'Italie unissent leurs forces et offrent leurs infrastructures existantes, de bonne qualité et testées au niveau international pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver », a déclaré M. Han.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Environ 4,51 millions de personnes ont été enregistrées dans les infrastructures touristiques de Slovénie au cours des huit premiers mois de 2023, ce qui représente une augmentation de 4 % par rapport à la même période de l'année dernière. Elles ont généré 12,03 millions de nuitées, soit 2,6 % de plus qu’en 2022, a indiqué l'Office des statistiques.</p>
<h4>Immobilier</h4>
<p style="text-align: justify;">Les prix de l'immobilier ont augmenté de 1,9 % entre avril et juin 2023 par rapport au premier trimestre de 2023 et de 7,4 % par rapport à la même période en 2022. Le nombre de ventes de biens immobiliers résidentiels a diminué d'un tiers en glissement annuel, a déclaré l'Office des statistiques slovène.</p>
<h4>Industrie</h4>
<p style="text-align: justify;">Le groupe <em>Hisense Europe</em> a lancé la production dans une nouvelle usine à Valjevo, en Serbie, de réfrigérateurs à double porte de marques <em>Hisense</em>, <em>Gorenje</em> et <em>Asko</em>. L'investissement de 45 M EUR permettra d'embaucher 1 000 salariés supplémentaires au cours des trois prochaines années. Basée en Slovénie, <em>Hisense Europe</em> est née de l’acquisition par la société chinoise <em>Hisense</em> du fabricant slovène d'appareils électroménagers <em>Gorenje</em> en 2018.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Pour le ministre de l'Economie Matjaž Han, la société publique de métallurgie MLM a besoin d'un nouveau propriétaire. MLM a reçu plus de 13,3 M EUR sous diverses formes d'aides d'État depuis 2009. Les problèmes de MLM ont commencé avec la faillite de son propriétaire, Metalka, il y a plus de dix ans. Les banques qui sont devenues propriétaires dans le cadre d'une conversion en actions ont refusé de recapitaliser l'entreprise en 2013, ce qui l'a poussée à se placer en redressement judiciaire. Bien que les commandes ne manquent pas, l'entreprise, qui emploie actuellement 350 personnes, n'a pas atteint le seuil de rentabilité depuis 2016. </p>
<h4>Agriculture</h4>
<p style="text-align: justify;">La perte de production agricole est importante suite aux inondations de 2023 avec plus de 2 700 exploitations agricoles sinistrées. Les terres agricoles ont également été altérées par les débris, l'érosion et par les nombreux glissements de terrain qui se sont produits dans la région. L'évaluation actuelle des dommages s'élève à environ 145 M EUR.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Le 18 septembre 2023, le Commissaire européen pour l’agriculture, Janusz Wojciechowski a annoncé envisager une mesure d’urgence financée par la réserve agricole pour que la Slovénie dispose de fonds supplémentaires. La Slovénie a déjà reçu 1,2 M EUR au titre de la réserve agricole de crise pour cette année, insuffisant pour couvrir les dommages liés aux inondations.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="box-sizing: border-box; margin: 0px; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; letter-spacing: normal; text-indent: 0px; text-transform: none; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; white-space: normal; text-decoration-thickness: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial; padding: 0px 0px 1em; border: 0px none; outline: 0px; font-size: 18px; vertical-align: baseline; background: #ffffff; color: #44b135; font-family: Abel, Helvetica, Arial, Lucida, sans-serif; font-weight: 500; text-align: center;"><em style="box-sizing: border-box;">Notre document est également disponible au format pdf sous le lien ci-après!</em></p>
<p style="box-sizing: border-box; margin: 0px; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; letter-spacing: normal; text-indent: 0px; text-transform: none; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; white-space: normal; text-decoration-thickness: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial; padding: 0px 0px 1em; border: 0px none; outline: 0px; font-size: 18px; vertical-align: baseline; background: #ffffff; color: #44b135; font-family: Abel, Helvetica, Arial, Lucida, sans-serif; font-weight: 500; text-align: center;"><em style="box-sizing: border-box;">Adoptez l'éco-attitude! N'imprimez que si nécessaire et pensez à recycler votre papier!</em></p>d1eda65a-5ea8-465e-a5d1-bc09020cf515Les brèves économiques d'Autriche et de Slovénie (mai-juin 2023)Autriche : une croissance molle dans un contexte d'inflation persistante +++ La compétitivité de l'Autriche se détériore +++ L'IPCH se replie à +8,8 % +++ Kika/Leiner : 1 900 emplois détruits +++ Léger rebond du chômage à 5,1 % +++ etc. Slovénie : Révision à la hausse des prévisions de croissance +++ Déficit public à 4,1 % du PIB en 2023 +++ Amende de 3 M EUR infligée à Generali Investments +++ Politique de transport : un nouveau titre de transports avantageux +++ etc. 2023-07-07T00:00:00+02:00<p> </p>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">AUTRICHE</h2>
</div>
<p style="text-align: right;"> <img class="marge" title="Déficit commercial AT 2022" src="/Articles/d1eda65a-5ea8-465e-a5d1-bc09020cf515/images/dcf16efa-9c4f-4146-894b-1ebd2b175131" alt="Déficit commercial AT 2022" width="323" height="155" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>En bref</h3>
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<p style="text-align: justify;">Faute d’avoir réussi à réformer l’assurance chômage, le ministre Martin Kocher (sans étiquette), en charge du travail et de l’économie, souhaite que l’agence nationale pour l’emploi AMS porte une attention particulière au cumul de l’indemnisation du chômage et d’une activité rémunérée réduite ne dépassant pas 500,91 EUR mensuels bruts, pratiquée par environ 10 % des demandeurs d’emploi. Il s’agit d’intensifier la lutte contre les abus - l’activité réduite étant exonérée de charges sociales hormis l’assurance accidents du travail due par l’employeur (1,1 % du brut). Par ailleurs, avec cette nouvelle responsabilité, l’AMS devrait être en mesure de détecter plus rapidement les employeurs abusant du dispositif, en évitant ainsi le paiement des cotisations patronales. L’initiative du Ministre a provoqué de vives réactions au sein de l’opposition, mais également du parti écologiste, son partenaire de coalition.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3 style="text-align: justify;">Zoom sur...</h3>
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<p style="text-align: justify;">Le 30 juin, l’ensemble des mesures de lutte contre la Covid-19 a pu être levé en raison du recul significatif de la circulation du virus Sars-CoV-2, l’incidence sur 7 jours atteignant 6,9 le 29 juin et 4 patients bénéficiant encore de soins intensifs. Depuis le 1<sup>er</sup> juillet, l’obligation de déclaration des nouveaux cas est abrogée ; les personnes contractant le virus ne sont plus astreintes aux restrictions de circulation. A ce jour, plus de 20 millions de doses de vaccin anti-covid-19 ont été injectées et 1,7 million de personnes ont pu bénéficier d’une dose de rappel (4<sup>ème</sup> injection). S’il n’y a plus de mise à disposition gratuite de tests de dépistage (5 PCR + 5 AG par assuré et par mois), le gouvernement continuera à surveiller étroitement la situation sanitaire, notamment au travers de l’analyse des eaux usées ; il maintiendra la vaccination gratuite et, en cas de symptômes, l’assurance-maladie continuera de prendre en charge les frais de dépistage.</p>
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<h3>Prévisions et indicateurs</h3>
</blockquote>
<h5>Une croissance molle dans un contexte d’inflation persistante</h5>
<p style="text-align: justify;">Sans surprise, les instituts de conjoncture Wifo et IHS ont confirmé leurs prévisions de croissance pour 2023 (+0,3 à +0,5 %) et 2024 (+1,4 %), sans révision notable depuis les conférences trimestrielles de décembre 2022 et mars 2023. Alors que l’industrie pourrait être en récession cette année (-2,0 % en 2023), la croissance serait portée par les services (croissance de 1,2 %). Les économistes ne voient pas se profiler en Autriche le danger d’une récession, contrairement à son voisin allemand. Le sujet principal des économistes reste l’inflation persistante que connait l’Autriche et surtout les projections (+7,5 % en 2023 ; +3,8 % voire +4,0 % en 2024) avec un retour vers une hausse de prix autour des 2 % visés par la BCE au plus tôt en 2028.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans un contexte associant la fin des aides Corona et la disparition progressive des mesures d’atténuation de l’inflation, le déficit public, au sens des critères de Maastricht, devrait se réduire à -2,6 % voire -2,2 % du PIB cette année puis à -1,6 % voire -1,2 % du PIB en 2024.</p>
<p style="text-align: justify;">Malgré un contexte difficile, le marché du travail reste résilient : selon l’IHS, le taux de chômage ne devrait que peu se dégrader passant de 4,8 % (2022) à 5,2 % cette année puis se repliant à 5,0 % en 2024.</p>
<p style="text-align: justify;">Grâce aux revalorisations salariales conséquentes accordées fin 2022 et début 2023 et à l’indexation partielle des tranches du barème de l’IR, mise en œuvre par le ministère des Finances depuis le 1<sup>er</sup> janvier, le revenu disponible des ménages peut progresser (selon le Wifo : +0,8 % en 2022 ; +0,1 % en 2023 et +2,6 % en 2024) et devrait de ce fait soutenir la consommation privée (+0,9 en 2023, +1,8 % en 2024).</p>
<p style="text-align: justify;">Si, sur le danger d’une spirale prix-salaires, le directeur du Wifo a, à mots couverts, contredit le ministre des Finances Brunner, il reconnait que l’inflation restera plus forte en Autriche que chez ses voisins européens. Le différentiel par rapport à son principal partenaire commercial (DE) se creuse et le danger d’une perte de compétitivité des entreprises autrichienne devient menaçant.</p>
<h5>La compétitivité de l’Autriche se détériore</h5>
<p style="text-align: justify;">Selon le <em>World Competitiveness Yearbook 2023</em> réalisé par l’<em>International Institute for Management Development</em> (IMD), l’Autriche est le 24<sup>ème</sup> pays sur 64 le plus compétitif au monde reculant de 4 places par rapport à l’année précédente. Le recul touche trois des quatre piliers : l’efficacité des pouvoirs publics : 36<sup>ème</sup> (-2), l’efficacité des entreprises qui se détériore de huit rangs pour passer du 18<sup>ème</sup> au 26<sup>ème</sup> rang, et les infrastructures de l’Autriche. En 2022, celles-ci figuraient parmi les meilleures au monde (10<sup>ème</sup>) ; en 2023, elles perdent 5 places pour atteindre le 15<sup>ème</sup> rang. En revanche, la performance économique s’améliore de deux places pour atteindre le 22<sup>ème</sup> rang.</p>
<p> </p>
<h5>Inflation</h5>
<h6><strong>L’IPCH s’est replié en mai à +8,8 % ; les prix de l’alimentation restent en hausse significative</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">En raison du repli significatif des prix de l’énergie, l’inflation en Autriche s’est légèrement tassée en mai avec un IPCH affichant une hausse de 8,8 % (FR = 6,0 % ; DE = 6,3 % ; zone EUR = 6,1 %) en glissement annuel (en avril, +9,4 %). Si la baisse des prix de l’énergie a induit une quasi stabilité des prix des transports qui n’ont progressé que de 0,2 %, les prix de l’alimentation (et des boissons non alcoolisées), de la gastronomie et de l’hôtellerie sont restés très dynamiques. L’IPCH Alimentation (données Eurostat) a augmenté de 12,2 % (FR = 14,9 % ; DE = 15,0 % ; zone EUR = 13,7 %), en recul toutefois d’un point par rapport à avril 2023.</p>
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<h3>Politique économique et sociale</h3>
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<h4>Emploi</h4>
<h6><strong>A peine revendue, la chaine d’ameublement Kika/Leiner déclarée en faillite : 1 900 emplois détruits</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Cinq ans après s’être porté acquéreur du réseau d’ameublement Kika/Leiner, le groupe d’investissement immobilier Signa, créé et dirigé par l’investisseur immobilier tyrolien René Benko (qui a de nouveau placé en mars le réseau allemand Karstadt/Galeria Kaufhof en procédure de faillite), proche de l’ancien chancelier Sebastian Kurz, a vendu début juin la plupart des filiales Kika/Leiner (40 sites) en Autriche. Le groupe allemand Supernova, qui avait déjà en 2015 racheté 56 magasins (AT, SI, SK) de la chaine autrichienne de bricolage <em>Baumaxx</em>, a racheté le foncier à <em>Signa Retail</em> alors que l’homme d’affaires Hermann Wieser, ancien cadre dirigeant du groupe <em>Kika/Leiner</em>, reprenait l’activité commerciale. Toutefois, face aux difficultés économiques du groupe, ce nouvel acquéreur a dû se résoudre à déposer le bilan quelques jours après : il a annoncé la fermeture proche de 23 filiales et le licenciement de 1 900 des 3 900 employés. Selon les agences de notation, le passif du groupe en faillite atteindrait 132 M EUR. Le nouveau plan d’assainissement prévoit une décote de 80 % des créances. Entretemps, la presse rapporte l’existence d’une plus-value de 300 M EUR enregistrée par le groupe Signa et réalisée entre 2018 (rachat de la chaine au groupe sud-africain <em>Steinhoff</em>) et la vente de début juin 2023. La vente de Kika/Leiner en 2018 à <em>Signa Retail</em> avait déjà provoqué le licenciement de 1 100 personnes. Actuellement, plus de 1 000 salariés ont été pré-déclarés à l’agence nationale pour l’emploi AMS (<em>Arbeitsmarktservice</em>), selon son directeur Johannes Kopf qui, avec les partenaires sociaux et le chef de l’agence gérant le fonds des faillites, avait été convoqué par le ministre du Travail Martin Kocher afin d’évaluer les actions à mener pour réintégrer les salariés licenciés dans l’emploi. Toutefois, face au manque de main d’œuvre, les nouveaux chômeurs devraient pouvoir retrouver rapidement un emploi ; le ministère de la Défense a également proposé de reprendre des logisticiens. Parallèlement aux licenciements se profile la question des aides consenties par l’Etat autrichien dans le cadre de la crise sanitaire à chacune des filiales du groupe <em>Kika/Leiner</em>, notamment les reports de charges fiscales consenties par les autorités fiscales. Le procureur financier de la République d’Autriche Wolfgang Peschorn salue la désignation d’un second administrateur judiciaire qui pourra éclaircir le déroulé de la faillite depuis le rachat en 2018 et la fusion de <em>Kika</em> et <em>Leiner</em>. Le passif de 132 M EUR comprendrait notamment 42 M EUR d’impôts et de cotisations dus auxquels s’ajoutent 5,5 M EUR d’aides versées par l’agence publique des aides corona, la COFAG.</p>
<h6><strong>Léger rebond du chômage à 5,1 % fin avril</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Alors que les mois de janvier, février et mars avaient connu une contraction du nombre de demandeurs d’emploi en Autriche, depuis fin avril s’est amorcé un léger rebond. Selon Eurostat, le taux de chômage en Autriche s’établissait fin avril 2023 à 5,1 % (données cvs). Le chômage des moins de 25 ans atteignait 10,6 %, stable en glissement annuel. Après avoir cité le repli de la conjoncture mondiale et l’inflation, le directeur de l’agence nationale pour l’emploi AMS, M. Johannes Kopf, attribue le rebond du chômage à la prise en compte des réfugiés ukrainiens dans les statistiques (au 19 juin, l’Autriche accueillait 90 110 réfugiés ukrainiens dont 50 300 bénéficiaient des soins de santé primaires). Fin mai, l’AMS enregistrait plus de 117 000 postes vacants en Autriche et plus de 8 600 places d’apprentissage à pourvoir.</p>
<h4>Affaires sociales</h4>
<h6><strong>Coût de la vie : enfin une aide ciblée pour les plus démunis</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de sa lutte contre les effets de la hausse générale des prix, le gouvernement a complété son ensemble de mesures annoncées en mai par une nouvelle aide ciblée à l’adresse des ménages les plus fragiles. Une aide mensuelle de 60 EUR par enfant est allouée jusqu’à fin 2024 à chaque famille percevant l’indemnisation du chômage, l’aide sociale ou équivalent. Les parents isolés dont les ressources mensuelles brutes sont inférieures à 2 000 EUR, percevront également l’aide mensuelle de 60 EUR par enfant jusqu’à fin 2024. Les personnes bénéficiaires de l’aide sociale (pour une personne seule, son montant maximal mensuel fixé par l’Etat fédéral est de 1 054 EUR, pour un couple de 1 475 EUR, versés 12 fois par an ; les Länder peuvent au titre de la politique sociale verser un complément) pourront également bénéficier de l’aide de 60 EUR mensuels jusqu’à fin 2023. Enfin, pour faciliter la rentrée scolaire 2023, le gouvernement mettra en place une enveloppe de 15 M EUR, destinée à financer l’allocation de rentrée scolaire qui sera portée de 120 à 150 EUR et versée deux fois par an.</p>
<h6><strong>Le ministre des Affaires sociales a annoncé en mai l’ouverture des discussions sur le second pilier de la réforme de la dépendance (<em>Pflegereform</em>)</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">La réforme de la dépendance est un paquet de mesures divisées en deux piliers visant à améliorer la prise en charge des personnes dépendantes, ainsi que les conditions de rémunération et la formation des aides-soignants (salariés, indépendants et proches aidants). Le premier pilier avait été présenté et adopté en mai 2022 et comprenait 20 mesures pour un budget de 1 Mrd EUR. Un an plus tard, le ministre des Affaires sociales, Johannes Rauch (les Verts), a lancé l’examen parlementaire du second pilier, qui comprend 18 mesures pour une enveloppe de 120 M EUR. Ce paquet vient compléter les mesures du 1<sup>er</sup> pilier et vise à améliorer les conditions de travail, la formation professionnelle et l’accueil de personnels étrangers, ainsi que les compensations versées aux proches aidants. L’optimisme du gouvernement, réjoui de mener une réforme par étapes, n’est pas partagé par les organismes sociaux <em>Caritas</em> et <em>Diakonie</em>, qui n’y voient pas un réel revirement de politique. Puisque la prise en charge de la dépendance est de la compétence des régions, la réforme devra également toucher au système de péréquation financière entre l’Etat fédéral et les collectivités territoriales, dimension de la réforme pour laquelle le ministre Rauch s’avère confiant.</p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
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<h4>Secteur financier</h4>
<h6><strong>En quinze ans, les ménages autrichiens ont réduit de plus de 40 Mrd EUR leurs crédits en devises</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Selon l’autorité des marchés financiers (FMA, <em>Finanzmarktaufsicht</em>), le total des crédits en devises accordés aux ménages a diminué en 2022 de 1,6 Mrd EUR (-16 %) pour atteindre 8,6 Mrd EUR soit 4,7 % du total des crédits accordés aux ménages. Au plus fort de leur popularité en 2008, le total des crédits en devises aux ménages s’était élevé à 31,8 % du total des crédits aux ménages. De 2008 à 2022, on observe un recul de 40,4 Mrd EUR soit une baisse de 85 %. Fin 2022, 97,9 % de l'exposition au risque de change était libellée en CHF, le reste étant presque entièrement libellé en JPY. Souscrits afin de bénéficier de taux d’intérêt plus bas, ces emprunts se sont révélés désastreux en raison de l’appréciation du CHF (67,9 % depuis le début de l'année 2008).</p>
<p><strong> </strong></p>
<h6><strong>La part des investisseurs internationaux à la bourse de Vienne de plus en plus importante</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Selon l’étude de <em>S&P Global Market Intelligence</em> publiée tous les deux ans à la demande de la bourse de Vienne, la part des investisseurs institutionnels internationaux dans le total des investisseurs institutionnels à la bourse de Vienne s’élève à 90,9 % en 2022 comparée à 83,4 % en 2020 et à 76,5 % en 2018, les investisseurs américains arrivant en tête avec 32,7 contre 28,4 % il y a deux ans et contre 24,5 % il y a quatre ans. Les investisseurs institutionnels autrichiens reculent de 23,5 % en 2018 à 16,6 % à 2020 pour se limiter à 9,1 % en 2022. La part des actionnaires britanniques a augmenté de 15,7 % en 2020 à 19,8 %, suivis par les français avec 8,4 % (2020 : 6,6 %, 2018 : 6,4 %) qui dépassent les allemands (6,3 % après 7,3 % et 6,1 %). Les investisseurs les plus importants sont désormais les investisseurs américains <em>The Vanguard Group</em> et <em>Black Rock</em> suivis par <em>Erste Asset Management</em> et le fonds de l’Etat norvégien <em>Norges Bank Investment Management</em> qui en 2020 a occupé la première place. Pour la France, <em>Amundi Asset Management</em> avance d’une place pour devenir le 5<sup>ème</sup> investisseur à la bourse de Vienne.</p>
<p style="text-align: right;"> <img class="marge" title="Investisseurs Prime Market Vienne" src="/Articles/d1eda65a-5ea8-465e-a5d1-bc09020cf515/images/7fb2baec-57ef-40f2-9397-47d6dadc5acf" alt="Investisseurs Prime Market Vienne" width="443" height="250" /></p>
<h4>Industrie</h4>
<h6><strong>Projet européen Microélectronique : six entreprises autrichiennes y participent</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">La Commission européenne a rendu le 8 juin 2023 sa décision sur le Projet Important d’Intérêt Européen Commun (PIIEC) portant sur la microélectronique et la connectivité pour des investissements à hauteur de 22 Mrd EUR au total. Pour l’Autriche, elle a autorisé les projets de six entreprises parmi les 68 portés par des entreprises de quatorze Etats membres, dont la France avec douze entreprises. En 2021, l’Autriche avait participé avec 146,5 M EUR au PIIEC Microélectronique I, porté par les sociétés autrichiennes AT&S, spécialisée dans les substrats IC (éléments de connexion entre la carte de circuit imprimé et la puce), la filiale autrichienne du groupe allemand <em>Infineon </em>et la filiale du groupe néerlandais <em>NXP</em>. Pour le PIIEC Microélectronique II, l’Autriche prévoit des subventions à hauteur de 175 M EUR dont 125 M EUR issus du fonds européen pour la relance. Y participent les trois entreprises déjà engagées dans le PIIEC ME I plus les trois sociétés suivantes : <em>AVL</em>, présente dans la sous-traitance automobile, <em>EEMCO</em>, spécialisée dans la production de monocristaux de carbure de silicium, ainsi que <em>Silicon Austria Labs</em> (SAL) en tant que partenaire associé.</p>
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<h4>Energie et environnement</h4>
<h6><strong>En 2022, 166 000 projets d’installations photovoltaïques (PV) et 190 MW d’énergie éolienne ont profité des subventions de l’Etat</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">En 2022, selon l’ÖMAG (l'Agence de compensation et de règlement pour l'énergie verte, fondée en 2006), 166 000 projets d’installations PV (d’une production moyenne de 4,23 GWh) ont été soutenus, dont 55 000 d’une puissance maximale d’au moins 10 kW crête (2,23 GWh). De plus, 190 MW d’énergie éolienne ont été subventionnés, au regard d’un objectif initial de 200 MW. 2023 représentera, selon le ministère du Climat, un « turbo pour les énergies renouvelables » : du côté du PV, 100 000 installations ont été subventionnées par l’Etat fédéral en mars-avril, tandis que le parc éolien devra accroître sa capacité annuelle d’au moins 390 MW.</p>
<p style="text-align: justify;">Le mécanisme à l’œuvre est prévu par la loi pour le renforcement des énergies renouvelables (EAG), qui a acté en juillet 2021 la trajectoire de l’Autriche vers une production d’électricité 100 % verte d’ici 2030. Sur les 27 000 GWh annuels supplémentaires à produire d’ici là, le PV devra participer à hauteur de 11 000 GWh, contre 10 000 GWh pour l’éolien. 2 outils sont mis à la disposition des ménages et des entreprises pour inciter à l’expansion de ces installations énergétiques : une subvention à l’investissement et une prime de marché couvrant l’écart entre le prix de production, tel que prévu au contrat, et le prix de marché.</p>
<h6><strong>Le Parlement a finalement adopté la loi sur l’efficacité énergétique et l’Autriche a échappé aux sanctions européennes</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">La loi sur l’efficacité énergétique (EEfG) est la transposition en Autriche de la directive UE 2018/2002 qui établissait des objectifs d’économie d’énergie ainsi qu’un cadre commun de subventionnement des mesures qui y sont liées. Tardant à la mettre en place (depuis le 25 octobre 2020), la Commission européenne avait menacé l’Autriche d’une amende de 7 M EUR en avril 2023. Le projet de loi autrichien nécessitait notamment la majorité des 2/3 au Parlement car il déclinait des objectifs d’économie d’énergie (baisse de consommation) à l’échelle des régions. Dans le contexte de crise énergétique et de retenue du gouvernement pour alléger la pression sur les ménages vulnérables, le parti social-démocrate (SPÖ) s’était résolu à n’approuver aucune loi portant sur la transition énergétique ou le climat tant que des mesures de soutien n’auraient été mises en place. Afin de contourner cette impasse, le gouvernement de coalition (Conservateur-Verts) a décidé de supprimer les objectifs régionaux, ce qui a permis de faire passer la loi à la majorité simple. En substance, la loi engage entre janvier 2021 et décembre 2030 une économie d’énergie (baisse de consommation) cumulée de 650 pétajoules, au moyen d‘une enveloppe annuelle de 190 M EUR.</p>
<h4>Transports</h4>
<h6><strong>Les dédommagements des passagers versés en 2022 atteignent plus de 1,6 M EUR</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">L’agence pour le droit des passagers (<em>Agentur für Fahrgastrechte</em>) a, en 2022, enregistré 3 581 dépôts de plainte dont 2 673 pour le trafic aérien, 888 pour le trafic ferroviaire et 20 pour le transport par bus. Les dédommagements des passagers ont atteint plus de 1,6 M EUR dont 1,5 M EUR pour les passagers du trafic aérien, 114 600 EUR pour le trafic ferroviaire et 3 300 pour le transport par bus. De plus, en juin 2023, l’agence a informé que l’opérateur ferroviaire historique ÖBB n'a pas atteint en 2022 le taux de ponctualité légal de 95 % (94,8 %). Les détenteurs d’une carte annuelle d’une communauté tarifaire (<em>Verkehrsverbund</em>) ou d’un « ticket climat » ont par conséquent droit à une indemnisation. Selon les explications de l'Agence, les passagers reçoivent une fois par an, à la fin de la période de validité de leur carte annuelle, une indemnisation si le taux de ponctualité de 95 % n'est pas atteint pendant au moins un mois.</p>
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<h4>Tourisme</h4>
<h6><strong>La demande touristique s’est nettement améliorée en 2022</strong></h6>
<p style="text-align: justify;"><br clear="ALL" /> Avec 136,9 millions de nuitées en 2022, la demande touristique a enfin retrouvé son dynamisme (+72,1 % en glissement annuel) et s’est fortement rapprochée du niveau précédant la crise sanitaire (152,7 millions de nuitées).</p>
<p style="text-align: justify;">Les Autrichiens ont représenté 28,4 % des nuitées, tandis que l’Allemagne, avec une part de 39 %, fournit la plus importante clientèle, devant les Pays-Bas (7,3 %). Selon le Wifo, le secteur touristique aurait contribué directement et indirectement au PIB à hauteur de 6,2 % (suscitant une création de richesse de 27,9 Mrd EUR en 2022 contre 14,6 Mrd EUR en 2021 et 30,3 Mrd EUR en 2019). Le secteur employait en 2022 plus de 217 000 salariés, nombre en hausse de 16,5 % sur un an. Toutefois, l’IHS rappelle le caractère saisonnier du secteur qui conduit 140 000 salariés à quitter leur emploi chaque année. Les résultats du secteur ont été davantage portés en 2022 par le tourisme estival (mai - octobre, -1,4 % de nuitées par rapport à 2019) que par le tourisme d’hiver (-29,1 % des nuitées par rapport à novembre 2019-avril 2020, les nuitées étrangères ayant chuté de 32,7 %). Selon le BMAW, cette tendance serait expliquée par une inflation poussant les vacanciers à déplacer leurs dépenses touristiques de l’hiver vers l’été. S’agissant du tourisme d’affaires, Vienne a concentré à elle seule 70 % des congrès tenus en Autriche (162 à Vienne), ce qui place la ville au 11<sup>ème</sup> rang mondial des villes d’accueil, notamment devant Paris (134 congrès tenus).</p>
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<p style="text-align: right;"> <img class="marge" title="graphique comparaisons nbre nuitées AT 2019 à 2022" src="/Articles/d1eda65a-5ea8-465e-a5d1-bc09020cf515/images/61aac1fb-5296-4342-b4f7-298a341e0477" alt="graphique comparaisons nbre nuitées AT 2019 à 2022" width="506" height="344" /></p>
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<h4>Agriculture</h4>
<h6><strong>Grands prédateurs : plainte par une ONG contre un éleveur ovin ; l’Autriche engagée pour la levée du statut d’espèce protégée accordé au loup</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Alors que le nombre de brebis ou de génisses égorgées et la fréquence des incidents ne cessent d’augmenter et que le Tyrol vient d’autoriser le tir d’un 4<sup>ème</sup> loup pendant 8 semaines (les régions procèdent désormais par ordonnance législative, cet instrument s’avérant plus robuste face aux moyens juridiques opposés par les ONG), l’association écologiste à but non lucratif « <em>Verein gegen Tierfabriken</em> » (Association contre l’industrie animale) a déposé une plainte contre un éleveur qui maintenait son troupeau de moutons sans protection sur une estive de Carinthie, au motif qu’il enfreindrait de ce fait la loi sur la protection animale, négligerait son devoir de surveillance du bien-être animal et maltraiterait ainsi son cheptel. Lors d’un entretien télévisé, le ministre Norbert Totschnig a évoqué l’action que l’Autriche mène, aux côtés d’autres Etats membres également touchés, pour une levée du statut protecteur du loup. Il a également rappelé que les animaux hybrides, issus de croisements entre loup et chien, sont à traiter comme des loups en cas de responsabilité avérée envers des élevages ovins ou bovins. Sur le plan politique, si les parlementaires écologistes conviennent qu’un loup errant dans une zone habitée doit être prélevé, ils s’expriment pour plus de moyens financiers alloués aux différents dispositifs de protection des élevages.</p>
<h6><strong>Pour une meilleure reconnaissance des vins autrichiens</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Afin de mieux protéger la production viticole locale et par souci de conformité avec le droit européen, les parlementaires autrichiens ont adopté un amendement permettant d’harmoniser le règlement autrichien relatif aux vins DAC (<em>Districtus Austriae Controllatus</em>) avec les dispositions de l'UE sur la protection des indications géographiques et ainsi de les sécuriser sur le plan juridique. Par ailleurs, l’information du consommateur sur l’origine du vin devra être améliorée. De plus, le nouveau dispositif entend apporter une simplification administrative et une amélioration de la base de données pour la déclaration de récolte et de stock sous forme électronique.</p>
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<h4>Relations bilatérales</h4>
<h6><strong>Le producteur d’épices Wiberg racheté par le fonds français PAI Partners</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Le spécialiste américain des arômes <em>International Flavors and Fragrances</em> (IFF) a finalisé la vente de son activité <em>Savory Solutions</em> au fonds d’investissement français <em>PAI Partners</em> (anciennement <em>Paribas Affaires Industrielles</em>) pour le montant de 900 M USD. La transaction porte sur plusieurs unités commerciales – en Autriche, en Allemagne, en Italie, en Irlande, en Pologne, au Canada, au Mexique et en Thaïlande – avec environ 1 800 collaborateurs. En Autriche, c’est le producteur d’épices <em>Wiberg</em> à Salzbourg avec 250 employés qui est concerné par cette transaction. PAI envisage de regrouper à Salzbourg ses activités mondiales dans les épices sous le nom de <em>NovaTaste</em>.</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Prévisions macroéconomiques AT JUN2023" src="/Articles/d1eda65a-5ea8-465e-a5d1-bc09020cf515/images/48596500-5502-4bc6-9dda-c7b68d091e0d" alt="Prévisions macroéconomiques AT JUN2023" width="882" height="802" /></p>
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<h2 style="text-align: center;">SLOVENIE</h2>
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<p style="text-align: right;"> <img class="marge" title="Taux d'inflation en mai en Slovénie" src="/Articles/d1eda65a-5ea8-465e-a5d1-bc09020cf515/images/49b90580-7868-4f22-a730-b90d3d4e9b38" alt="Taux d'inflation en mai en Slovénie" width="267" height="198" /></p>
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<h3 style="text-align: justify;">Zoom sur…</h3>
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<p style="text-align: justify;">Selon l’Institut de développement et d’analyse macroéconomiques (IMAD), le PIB de la Slovénie a augmenté de 0,7 % au premier trimestre 2023 par rapport à la même période de l'année précédente, grâce notamment à une balance commerciale plus favorable : les exportations ont augmenté de 1,9 % et les importations ont diminué de 3,8 %.</p>
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<h3>Prévisions et indicateurs</h3>
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<p style="text-align: justify;">La Commission européenne a revu à la hausse sa prévision de croissance de la Slovénie, de 1 % à 1,2 % pour cette année et de 2 % à 2,2 % pour 2024. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a fait de même, sa prévision de croissance pour cette année passant de 1 à 1,5 %. En revanche, elle a maintenu sa prévision pour 2024 à 2,3 %. Début juin, l'OCDE prévoyait de son côté que la croissance de la Slovénie allait ralentir à 1,5 % cette année, avant d’augmenter à 2,6 % en 2024.</p>
<p style="text-align: justify;">Cependant, la Commission européenne a relevé sa prévision d'inflation, de 6,1 à 7,0 % cette année et de 3,5 à 3,8 % en 2024.</p>
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<h3>Politique économique et sociale</h3>
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<p style="text-align: justify;">La banque centrale slovène a annoncé assouplir en juillet la mesure macroprudentielle qui restreint l'octroi de crédits aux consommateurs, la nouvelle limite inférieure de solvabilité devant être basée sur les dépenses essentielles de la vie et d’autres facteurs supplémentaires.</p>
<h4>Emploi</h4>
<p style="text-align: justify;">Selon l'Agence pour l'emploi, les employeurs slovènes prévoient une augmentation de l'emploi de 2,7 % au cours des six prochains mois, soit 36 600 postes à pourvoir.</p>
<h4>Social</h4>
<p style="text-align: justify;">Le 23 mai, le Premier ministre Robert Golob a annoncé un ensemble de mesures d'un montant de 100 M EUR visant à soutenir les retraités, comprenant une pension minimale garantie de 700 EUR et une prime de Noël.</p>
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<h3>Finances publiques</h3>
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<h4>Déficit public</h4>
<p style="text-align: justify;">La Commission européenne recommande à la Slovénie et aux autres Etats-membres de mettre fin aux mesures de soutien visant à réduire les prix à la consommation de l'énergie d'ici la fin de l'année. Les économies réalisées devraient être utilisées pour réduire les déficits publics. La Slovénie est l'un des 14 Etats membres qui ne remplissent pas au moins l’un des critères de Maastricht : le déficit public de la Slovénie s'élèverait à 4,1 % du PIB cette année.</p>
<h4>Budget national</h4>
<p style="text-align: justify;">En mai 2023, l'Assemblée nationale a adopté un budget révisé pour 2023, nécessaire après la réforme et la création de plusieurs ministères en janvier. Bien que le déficit budgétaire prévu soit ramené de 3,3 à 2,9 Mrd EUR, soit 4,5 % du PIB, il est toujours considéré comme trop élevé par l'opposition.</p>
<h4>PNRR</h4>
<p style="text-align: justify;">La Commission européenne a averti que le risque de retards dans la mise en œuvre du plan national de relance et de résilience de la Slovénie s'accroît. La Slovénie a été invitée à renforcer ses structures de gouvernance et à veiller à ce que les décisions relatives aux réformes annoncées soient adoptées sans délai. Le plan prévoit environ 1,5 Mrd EUR de subventions et 705 M EUR de prêts pour la Slovénie. Seuls 200 M EUR ont été versés pour le moment à la Slovénie.</p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
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<h4>Secteur financier</h4>
<p style="text-align: justify;">Les banques réalisent des bénéfices record. En effet, lorsque la BCE a commencé à relever les taux d’intérêt, les banques ont rapidement augmenté les taux débiteurs mais les taux des dépôts augmentent remarquablement lentement. En février (les dernières données disponibles de la Banka Slovenije), la différence entre le taux d’intérêt sur les prêts immobiliers et celui des dépôts à long terme a dépassé trois points de pourcentage. Les taux d'intérêt des prêts au logement ont augmenté pour atteindre 4,6 % en 2022, contre 1,5 % pour les taux d'intérêt sur les dépôts. La plus grande banque slovène NLB a ainsi plus que doublé son bénéfice net au premier trimestre.</p>
<p style="text-align: justify;">En mai 2023, l’Agence de protection de la concurrence a infligé une amende de 3 M EUR à Generali Investments en raison de l’omission par Generali d’une déclaration au titre du contrôle des concentrations lors de la reprise du détaillant de compléments sportifs Proteini.si.</p>
<p style="text-align: justify;">En mai 2023, le fonds américain Apollo, ancien propriétaire de la banque NKMB, a entamé la procédure de vente de <em>Summit</em>, le plus grand groupe de leasing de Slovénie.</p>
<p style="text-align: justify;">La société britannique <em>Entain</em> serait intéressée par le rachat de la <em>Loterija Sportive</em>, qui détient le monopole national des paris sportifs. Les Britanniques n'étant légalement autorisés à acquérir qu'un cinquième de la Loterie, ils travaillent avec des partenaires tchèques. Ils sont prêts à payer entre 50 et 60 M EUR, que se partageraient la Fédération slovène de football (NZS), la Fédération slovène de ski (SZS), le Comité olympique de Slovénie (OKS), <em>Loterija Slovenija</em>, Pošta Slovenije et la société Mont.</p>
<h4>Transports</h4>
<h6><strong>Transport ferroviaire</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l’environnement a annoncé qu’un nouveau titre de transport public permettra aux usagers d'utiliser tous les transports publics en Slovénie, à l'exception des transports urbains, à partir du 1<sup>er</sup> juin 2023, pour 70 EUR/mois ou 560 EUR/an. Les transports publics urbains y seront intégrés d'ici la fin de l'année, selon l’évolution du budget de l’année à venir. Ce titre de transport permettra de voyager dans tout le pays en utilisant différents modes de transport et différents prestataires.</p>
<p style="text-align: justify;">La deuxième voie ferroviaire reliant Divača et Koper doit être achevée d'ici la fin de 2025, selon le plan d'investissement révisé qui alloue 1,109 Mrd EUR au projet. De plus, le 14 juin 2023, les chemins de fer slovènes ont signé un contrat portant sur l'achat de 20 nouveaux trains de passagers Stadler. Ce contrat, d'une valeur d'environ 150 M EUR, devrait permettre d'améliorer la qualité des services dans le domaine du transport ferroviaire de passagers.</p>
<h6><strong>Transport routier</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Le 26 mai 2023, le gouvernement a confirmé une augmentation de 6,8 % des péages autoroutiers pour tous les véhicules autres que les camions à compter du 15 juin 2023, la première augmentation des péages depuis dix ans.</p>
<h6><strong>Transport aérien</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement étudie la possibilité d'établir une compagnie aérienne nationale pour améliorer la connectivité aérienne. Si la ministre des Infrastructures, A. Bratušek, et le ministre de l'Economie, M. Han, sont favorables à l'établissement de cette compagnie, les options d’un partenariat privé ou d’un partenariat public-privé restent envisagées. Le ministre des Finances se veut prudent, soulignant que le budget avait ses limites et qu'il fallait choisir des priorités. La viabilité du projet doit tenir compte des premières années déficitaires. L’opinion publique reste également partagée.</p>
<h4>Energie et environnement</h4>
<p style="text-align: justify;">En mai 2023, la Commission européenne a autorisé la compagnie pétrolière hongroise MOL à acquérir OMV Slovenija, le deuxième réseau de stations-service du pays.</p>
<p style="text-align: justify;">Si, entre août et octobre 2022, la Slovénie a dépassé l'objectif de réduction de la consommation de gaz avec une baisse de plus de 16 %, grâce à un début d'automne chaud, elle a ensuite économisé 13,8 % de gaz par rapport à la moyenne des cinq années précédentes, manquant ainsi l’objectif de réduction de 15 % de la consommation de gaz. Elle reste en deçà des résultats de la plupart des EM de l'UE en matière de réduction de consommation.</p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a annoncé qu’il ne prolongerait pas le taux réduit de TVA sur les produits énergétiques utilisés pour le chauffage, une des mesures destinées à aider les consommateurs à faire face aux prix élevés de l'énergie pendant l'hiver. Cette mesure a expiré le 31 mai 2023 et la TVA est remontée à 22 %, contre 9,5 % auparavant.</p>
<p style="text-align: justify;">Le projet d’un second réacteur nucléaire (NEK2) rencontre un certain nombre de critiques : craintes sur les délais de construction du réacteur, peur de voir se reproduire la corruption qui a marqué le projet de la centrale thermique TEŠ 6 (dernier projet énergétique), attrait pour les sources d’énergie plus rapidement construites (centrales solaires et éoliennes), lenteur des investisseurs (notamment <em>Gen Energija</em>) à proposer un plan financier.</p>
<p style="text-align: justify;">Cependant, le Premier ministre Rober Golob a annoncé en juin 2023 que le gouvernement prendrait une décision de principe sur la construction d'un deuxième réacteur nucléaire à Krško (NEK2 ou JEK2) d'ici le 1<sup>er</sup> août 2023. Bien que le gouvernement n'ait pas encore pris de décision, des fournisseurs de technologie nucléaire des États-Unis, de la France et de Corée, se sont positionnés depuis un certain temps.</p>
<p style="text-align: justify;">L'opérateur de la centrale hydroélectrique HESS a inauguré le 21 juin 2023 la plus grande centrale solaire de Slovénie, d'une puissance de six mégawatts, à côté de la centrale hydroélectrique de Brežice dans l'est du pays, sur la rivière Sava. L'investissement s'élève à environ 5,5 M EUR, HESS recevant 750 000 EUR du fonds étatique « <em>Eco Fund </em>». La centrale solaire de Brežice est la première à être raccordée au réseau de transport d'électricité de 110 kV. Sa production est suffisante pour couvrir les besoins en électricité d'environ 1 800 ménages et sa durée de vie est estimée à environ 30 ans.</p>
<h4>Immobilier</h4>
<p style="text-align: justify;">Le 22 mai 2023, le ministère de l'Avenir solidaire s’est engagé à fournir un financement pour la construction de logements locatifs publics : 50 M EUR seront disponibles dans le cadre du Plan de relance et de résilience et 25,5 M EUR supplémentaires provenant du budget de l’Etat. L’objectif est d’assurer une construction suffisante de logements d'ici 2026.</p>
<p style="text-align: justify;">Les prix de l’immobilier ne cessent de grimper. Depuis 2015, les prix de l’immobilier résidentiel en Slovénie ont augmenté de plus de 70 %. Cette hausse est encore plus marquée pour la seule ville de Ljubljana (+ environ 10 p.p. par rapport à la moyenne nationale) et pour les appartements (+ au moins 26 p.p. par rapport au prix des maisons).</p>
<h4>Tourisme</h4>
<p style="text-align: justify;">L'Office slovène du tourisme (STO) prévoit une bonne saison touristique malgré la hausse des prix et la pénurie de personnel car les réservations pourraient atteindre, voire dépasser, les chiffres de 2019 avec l'augmentation de l'afflux de visiteurs étrangers.</p>
<p style="text-align: justify;">En 2022 par rapport à 2019, le nombre de nuitées d’étrangers a été encore inférieur de 8,6 % tandis que le nombre de voyageurs arrivant en Slovénie par voie aérienne a été en baisse de 39 %, sans qu’il soit statistiquement possible d’établir un lien univoque entre les deux. Peu de liaisons aériennes directes entre la Slovénie et le reste du monde ont disparu entre 2019 et 2023 et il n’y a pas eu systématiquement de baisse concomitante du nombre de nuitées des voyageurs originaires des Etats n’ayant plus de vols directs avec la Slovénie.</p>
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<h3>Relations internationales</h3>
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<p style="text-align: justify;">Le 6 juin 2023, l'Assemblée générale des Nations Unies a élu les cinq nouveaux membres non-permanents au Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) pour 2024-2025. En lice pour un siège au sein du groupe des Etats d'Europe orientale, la Slovénie a été élue face à la Biélorussie, obtenant la majorité requise des deux tiers parmi les membres de l'ONU (153 voix sur 193).</p>
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<p style="text-align: center;">***</p>
<p style="box-sizing: border-box; margin: 0px; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; letter-spacing: normal; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration-thickness: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial; padding: 0px 0px 1em; border: 0px none; outline: currentcolor none 0px; font-size: 18px; vertical-align: baseline; background: #ffffff none repeat scroll 0% 0%; color: #44b135; font-family: Abel, Helvetica, Arial, Lucida, sans-serif; font-weight: 500; text-align: center;"><em style="box-sizing: border-box;">Notre document est également disponible au format pdf sous le lien ci-après!</em></p>
<p style="box-sizing: border-box; margin: 0px; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; letter-spacing: normal; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration-thickness: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial; padding: 0px 0px 1em; border: 0px none; outline: currentcolor none 0px; font-size: 18px; vertical-align: baseline; background: #ffffff none repeat scroll 0% 0%; color: #44b135; font-family: Abel, Helvetica, Arial, Lucida, sans-serif; font-weight: 500; text-align: center;"><em style="box-sizing: border-box;">Adoptez l'éco-attitude! N'imprimez que si nécessaire et pensez à recycler votre papier!</em></p>f9a4963b-3d9a-4014-8fa7-cd7674010aa3Les échanges commerciaux France - Portugal en 2022Les échanges commerciaux France - Portugal en 20222023-05-05T00:00:00+02:00<p><em>En 2022, le déficit commercial en défaveur de la France s’est légèrement redressé (-1,5 Md€) après le déficit record de 2021 (-1,8 Md€). L’export de biens français vers le Portugal a en effet connu une forte dynamique en 2022 (6,53 Md€, +23%), quand l’import en France de biens portugais (8,04 Md€), s’il a atteint un niveau historique, a connu une moindre progression (+13%). La France reste cependant pour la troisième année consécutive le 1<sup>er</sup> excédent de biens du Portugal. Ce constat contraste avec les excédents commerciaux réalisés par nos concurrents européens au Portugal, dont le commerce extérieur est fortement déficitaire (-31 Md€). La composition sectorielle de nos échanges de biens (14,6 Md€ exports et imports cumulés) illustre l’importance de l’automobile dans nos relations commerciales bilatérales et est cohérente avec nos points forts respectifs. La France redevient le 2<sup>ème</sup> excédent (et 2<sup>ème</sup> importateur) de services du Portugal derrière le Royaume-Uni. </em></p>b67f4862-b24b-45f0-bf42-6b78e7a605f1Relations commerciales bilatérales France-SuèdeLa France est le 11ème partenaire commercial de la Suède pour les échanges de biens et les exportations françaises vers la Suède ont progressé de manière dynamique en 2022 (+7%). Après un rééquilibrage de 2018 à 2020, le déficit commercial français vis-à-vis de la Suède se détériore toutefois depuis 2020. Les échanges de service, équilibrés, ont connu un essor remarquable en 2022 (+40%) portant le commerce bilatéral total à 21 Mds € (13,5 Mds€ pour les biens et 7,4 Mds € pour les services).2023-03-31T00:00:00+02:00<p>Les parts de marché des entreprises françaises sur le marché suédois s’érodent depuis 2014 et ont atteint 3,2% en 2022, en dépit d’une hausse de nos exportations de 6,9% (+10,9% pour nos importations depuis la Suède). Les échanges commerciaux bilatéraux sont particulièrement denses dans trois grands secteurs : les équipements mécaniques, électriques, électroniques et informatiques, les matériels de transports, et les produits chimiques. Le poste » bois, papier et carton » contribue pour près des ¾ au déficit bilatéral. Les échanges de service, équilibrés, ont été très dynamiques en 2022 (+40%) portant le commerce bilatéral total à 21 Mds € (13,5 Mds€ pour les biens et 7,4 Mds € pour les services).</p>d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4Brèves économique d'Autriche et de Slovénie - janvier à mars 2023+++ Forte inflation à +8,6 % en 2022 +++ Des revendications salariales élevées +++ La Bourse de Vienne enregistre un recul de 19 % en 2022 +++ Revalorisation conséquente du SMIC slovène +++ Réduction des activités de l'assembleur et équipementier austro-canadien Magna en Slovénie, etc.2023-03-20T00:00:00+01:00<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">AUTRICHE</h2>
</div>
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<p style="text-align: right;"><img class="marge" title="Chiffre_Autriche_Inflation_2022" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/0a8d27cc-2732-47fb-9c52-18f8ef8fd62b" alt="Chiffre_Autriche_Inflation_2022" width="320" height="202" /></p>
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<h2 style="text-align: left;">En bref....</h2>
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<h4>Les orientations du gouvernement pour la dernière année du mandat</h4>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement fédéral, composé des conservateurs et des Verts et dirigé par le chancelier (conservateur) Karl Nehammer et le vice-chancelier (vert) Werner Kogler, s’est réuni les 10 et 11 janvier en séminaire dans le but d’ajuster les priorités du programme de coalition aux nouvelles réalités qu’imposent la crise énergétique, l’invasion russe en Ukraine et la flambée des prix. Trois axes de travail ont été identifiés : (i) l’accélération des énergies renouvelables (EnR), (ii) le renforcement de l’économie et du marché du travail, (iii) la lutte contre la corruption. Grâce à un amendement de la loi sur l’évaluation de l’impact environnemental (<em>UVP-Novelle</em>), les procédures d'autorisation des grandes installations de production d’électricité seront accélérées. De plus, le projet de loi sur l’accélération des EnR a été présenté ; il prévoit une enveloppe de subventions pour les petites installations photovoltaïques de 600 M EUR en 2023 après 395 M EUR en 2022. S’agissant du marché du travail, le gouvernement entend pallier le manque de main-d’œuvre en (i) créant des incitations pour garder les seniors plus longtemps en emploi par des exonérations et des avantages fiscaux ; (ii) renforçant l’intérêt d’un cumul emploi/retraite ; (iii) augmentant la défiscalisation des heures supplémentaires ; (iv) prolongeant la prime de qualification, introduite en 2020, jusqu’à fin 2023. De plus, le gouvernement a présenté un nouveau projet de loi anti-corruption. A noter que, selon le dernier rapport du Groupe d’Etats contre la corruption (GRECO) du Conseil de l’Europe, l’Autriche présente de graves lacunes en matière de lutte et de prévention de la corruption.</p>
<p> </p>
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<h2>Zoom sur...</h2>
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<h4>...Le discours à la Nation du chancelier autrichien ou le discours d’ouverture de la campagne électorale du chef des conservateurs (ÖVP) ?</h4>
<p style="text-align: justify;">Cette adresse de 90 minutes de M. Nehammer devant un aréopage des principales personnalités de l’ÖVP a repris de nombreux éléments déjà connus du programme du parti, comme la dénonciation de filets sociaux trop généreux ou la valorisation du travail. En revanche, il a passé en revue et réaffirmé les différents points du programme des conservateurs qu’il n’a pas été possible d’adopter avec le parti des Verts, tels la réforme de l’assurance chômage ou la minoration des aides sociales aux étrangers présents depuis moins de 5 ans en Autriche. En refusant la disparition en 2035 des véhicules neufs à moteur thermique, le chef des conservateurs autrichiens n’a pas hésité à bousculer son partenaire de coalition, l’accusant d’avoir fait échouer le plafonnement des loyers, et a ouvertement critiqué l’activisme de certains en faveur de la lutte contre le changement climatique, dénonçant une posture rétrograde et pouvant conduire à des résultats catastrophiques.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Prévisions et indicateurs</h3>
</blockquote>
<h5><strong>Croissance du PIB estimée à 5,0 % en 2022</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Les premières estimations de la croissance montrent que l’économie autrichienne a crû de 5,0 %, supérieure de 0,4 point à la prévision d’hiver de la Commission européenne. La croissance s’est surtout concentrée sur le 1<sup>er</sup> semestre en fort rebond après deux années de crise sanitaire. Les deux derniers trimestres de 2022 ont affiché une croissance faible (0,1 % au 3<sup>ème</sup> trimestre) voire une stagnation (au 4<sup>ème</sup> trimestre). Selon les économistes de l’institut de recherche économique Wifo, le secteur de la construction s’inscrirait en repli déjà depuis le début du second semestre 2022 et la conjoncture mondiale, actuellement en phase de ralentissement, affecterait également la production manufacturière en Autriche. Pour 2023, la Commission européenne estime la croissance à +0,5 %.</p>
<p style="text-align: justify;">Contrairement à la tendance engagée au sein de l’Union européenne, l’inflation ne faiblit pas en Autriche et continue de s’inscrire sur un haut palier, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) s’établissant à 11 % en février après 11,5 % en janvier (zone EUR : 8,5 % en février 2023). En 2022, l’inflation (IPCH) a atteint 8,6 % (FR = 5,9 % ; DE = 8,7 % ; UE = 9,2 %). Selon la Commission, l’inflation devrait ralentir en 2023 à 6,6 %.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h5>Budget 2022 : l’exécution meilleure que prévu</h5>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère des Finances, l’exécution budgétaire 2022 a été meilleure qu’attendu, bien que marquée par les crises. Les dépenses ont été supérieures de 7,4 Mrd EUR (+7,1 %) à celles de 2021 pour atteindre 111,4 Mrd EUR dont 5,7 Mrd EUR au titre des mesures de lutte contre l’inflation, 3,8 Mrd EUR pour le financement de la réserve stratégique de gaz et 2,8 Mrd EUR pour couvrir la hausse du coût de la dette. Les recettes se sont élevées à 90,6 Mrd EUR, soit une hausse de 4,6 Mrd EUR (+5,3 %), dont 35,4 Mrd EUR pour la TVA (+15,5 %), 13,7 Mrd EUR pour l’impôt sur les sociétés (+38,7 %) et 5,9 Mrd EUR pour l’impôt sur les revenus (+31,2 %). Au total, l’Etat fédéral a enregistré un déficit de 20,8 Mrd EUR (2021 : 18 Mrd EUR), inférieur de 2,3 Mrd EUR par rapport au déficit prévu dans le budget.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h5>Les aides nuisibles à l’environnement comprises entre 4 et 5,6 Mrd EUR par an</h5>
<p style="text-align: justify;">Selon le rapport annuel sur les subventions (<em>Förderungsbericht 2021</em>) publié par le ministère des Finances, le montant des subventions accordées par l’Etat en 2021 a atteint 34,3 Mrd EUR soit 8,4 % du PIB (2020 : 9 %) contre une moyenne de 7 % en Union européenne et de 7,2 % en zone euro. Sur fond de crise sanitaire, les aides covid en faveur des entreprises ont représenté 60 % des subventions accordées par l’Etat.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans ce contexte, l’institut de recherche économique Wifo chiffre à 4 Mrd EUR minimum par an les aides nuisibles à l’environnement dont 61 % pour le transport. 63 % des aides nuisibles à l’environnement sont destinées aux entreprises, notamment sous forme de moindre taxation (<em>Mineralölsteue</em>r) du diesel (0,397 EUR par litre) par rapport à l’essence (0,482 EUR par litre), et 37 % aux ménages (notamment sous forme de l’abattement forfaitaire pour les trajets domicile-travail – <em>Pendlerpauschale</em>).</p>
<p style="text-align: justify;">A noter que, en octobre 2022, a été introduite en Autriche la taxe carbone qui s’élève en 2023 à 32,5 EUR par tonne de CO<sub>2</sub> soit 0,098 EUR supplémentaire par litre de diesel et 0,089 EUR supplémentaire par litre d'essence. Selon le Wifo, les aides nuisibles à l’environnement affichent actuellement une forte augmentation en raison des mesures de soutien face la hausse des prix énergétiques pour atteindre 14,5 Mrd EUR pour la période 2022-2026 dont 8,3 Mrd EUR pour le soutien aux entreprises (<em>Energiekostenzuschuss I+II</em>) et 3,6 Mrd EUR pour le soutien aux ménages (<em>Strompreisbremse</em>).</p>
<p style="text-align: right;"> </p>
<p style="text-align: left;"><img class="marge" title="Aides_nuisibles_environnement" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/f419fec7-92ea-45ee-9d9f-9399d849f9b5" alt="Aides_nuisibles_environnement" width="456" height="289" /> </p>
<p style="text-align: right;"><img class="marge" title="Dispositifs_fiscaux_favorables_chgt_climat" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/fcec5eb9-e3a7-4ae0-a574-aa4dbe42f87c" alt="Dispositifs_fiscaux_favorables_chgt_climat" width="397" height="363" /></p>
<p> </p>
<h5>Le nombre de faillites en forte hausse pour retrouver le niveau d’avant-crise</h5>
<p style="text-align: justify;">En 2022, le nombre des faillites a augmenté de 58 % à 4 750, selon Statistik Austria, dont 1 080 pour les services, 840 pour la construction et 820 pour le commerce. Cette hausse s’explique par l’effet de rattrapage après le niveau bas de faillites observé pendant la pandémie. La plus grande faillite (138 M EUR) a été enregistrée par le constructeur de centrales électriques Bertsch Energy, suivi par le constructeur de machines et d’équipements industriels Christof Industries (109 M EUR). S’agissant des faillites personnelles, leur nombre a atteint 9 000 (+18 %).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Echanges</h3>
</blockquote>
<h5>Les exportations de la France vers l’Autriche ont poursuivi en 2022 leur croissance d’après-crise</h5>
<p style="text-align: justify;">Les exportations françaises vers l’Autriche ont poursuivi leur croissance déjà amorcée en 2021 et progressé en 2022 de 18,1 % (de 4,5 à 5,4 Mrd EUR). Les trois principaux postes d’exportation ont légèrement changé depuis 2021 : tandis que les matériels de transport se sont tout juste maintenus à la première place (729 M EUR en 2022), les produits métallurgiques et métalliques se sont désormais classés en deuxième position (727 M EUR) devant les produits chimiques, parfums et cosmétiques (641 M EUR). La croissance des ventes sur ces trois postes s’est avérée inégale : alors que les matériels de transport ont plutôt stagné (+2,5 %) et que les produits chimiques, parfums et cosmétiques ont connu une augmentation non négligeable (+16,4 %), les produits métallurgiques et métalliques ont présenté une accélération remarquable tant en valeur relative (+49 %) qu’absolue (+239 M EUR).</p>
<p style="text-align: justify;">Viennent ensuite les exportations de machines industrielles et agricoles qui, malgré une hausse de 9,9 %, sont passées de la troisième à la quatrième position (580 M EUR). Ce poste est concurrencé par celui des produits pharmaceutiques, en raison de la croissance soutenue des ventes (+12,6 %, 548 M EUR).</p>
<p style="text-align: justify;">.</p>
<h5>Exportinvest Green Energy – un nouveau dispositif de financement pour les exportateurs</h5>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Finances et la banque OeKB (<em>Oesterreichische Kontrollbank</em>) ont informé mi-février qu’ils mettent à disposition des entreprises exportatrices un nouveau dispositif de financement pour un montant total de 3 Mrd EUR. Les entreprises dont le taux d'exportation est supérieur à 20 % et investissant au moins 2 M EUR dans la conversion de sources d'énergies fossiles en énergies renouvelables (EnR) sur leur site en Autriche peuvent désormais profiter des conditions avantageuses de financement du programme dit <em>Exportinvest Green Energy</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">.</p>
<p> </p>
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<h3>Politique économique et sociale</h3>
</blockquote>
<ul>
<li>
<h5>Emploi : une polémique lancée sur le temps partiel</h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">La polémique lancée par le ministre du Travail et de l’économie Martin Kocher (sans étiquette) à la mi-février dans l’optique de combler le manque de main-d’œuvre ne faiblit pas. Afin de renforcer l’attractivité de l’emploi à temps plein, le Ministre évoquait une éventuelle réduction des prestations sociales versées aux salariés à temps partiel. Face à la critique massive des partenaires sociaux, le Ministre s’est vu contraint de réviser ses propos. Les médias rapportent que le problème majeur reste le manque de structures pour l’accueil des enfants et la fiscalité. Mais bien souvent, l’assistance à des personnes en perte d’autonomie peut également être un facteur de recours au temps partiel.</p>
<p style="text-align: justify;">Le parti libéral NEOS (groupe Renew au PE) a proposé ce 7 mars, d’une part, la mise en place d’une « prime au temps plein » prenant la forme d’une déduction fiscale de 100 EUR par mois de travail à temps plein avant tout destinée aux jeunes employés, de l’autre, une augmentation du nombre d’heures supplémentaires défiscalisées, qui passerait de 10 à 20. De son côté, la fédération de l’industrie <em>Industriellenvereinigung</em> (IV, homologue du MEDEF) estime qu’une réduction du temps de travail ne serait pas la solution adéquate, car elle générerait une hausse des coûts du travail. </p>
<h5>Négociations salariales de printemps</h5>
<p><strong>Premiers débrayages et une progression des salaires de 12,9 % exigée</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les négociations salariales de printemps viennent de débuter avec des débrayages de quelques heures du personnel de bord de la filiale autrichienne de Lufthansa, Austrian Airlines, provoquant des retours et des annulations de vols court courrier. Il s’agit pour les 3 200 salariés (personnel de cabine et pilotes) d’augmenter la pression sur la direction après 10 séances de négociations sans résultat.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, les syndicats représentant les quelques 60 000 salariés de l’industrie électrique et électronique réclament une hausse des salaires de 12,9 %, mettant en avant l’inflation de 9,5 % sur les 12 derniers mois et la croissance de 5 % en 2022.</p>
<p style="text-align: justify;">Les salariés du secteur de l’industrie du bois et des scieries ont réussi à obtenir une hausse salariale de 9,8 % à compter du 1<sup>er</sup> mai tandis que les employés du secteur de la lutte contre les nuisibles ont eu une revalorisation de 9,7 % dès le 1<sup>er</sup> mars.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, après des négociations menées à leur terme le 22 février, le secteur touristique, qui emploie plus de 230 000 salariés, verra les salaires progresser de 9,3 % à compter du 1<sup>er</sup> mai. Le salaire mensuel minimum de la branche atteindra alors 1 860 EUR bruts pour un employé qualifié.</p>
<p style="text-align: justify;">Au-delà des revalorisations salariales, les organisations syndicales réclament également des jours de congés supplémentaires selon l’ancienneté (+1 par tranche de 5 ans), une réduction du temps de travail hebdomadaire à 36 heures pour les salariés postés et une plus grande flexibilité dans le choix entre temps de loisirs et revalorisation salariale.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<ul>
<li>
<h5>Affaires sociales</h5>
</li>
</ul>
<p><strong>L’écart de salaire horaire brut moyen est de 18,8 % entre les hommes et les femmes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La journée des droits de la femme du 8 mars a été l’occasion de rappeler que, en 2021, la rémunération brute horaire moyenne des femmes était en Autriche 18,8 % plus faible que celle des hommes. Cet écart se situe à un niveau supérieur à la moyenne de l’UE (12,7 %) ainsi qu’à celui de l’Allemagne (17,6 %) et de la France (15,4 %), mais est en repli continu depuis dix ans (2011 : 23,5 %). Le gouvernement de coalition a demandé en session parlementaire à la ministre de la Condition féminine Susanne Raab (conservatrice) de soutenir « la visibilité et l’autonomie des femmes âgées », une proposition jugée « vide de sens » par les partis d’opposition socialiste (SPÖ) et d’extrême-droite (FPÖ).</p>
<p> </p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
</blockquote>
<ul>
<li>
<h4>Secteur financier</h4>
</li>
</ul>
<h5><strong>L’année boursière 2022 s’achève sur une baisse de 19 %</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Après la hausse de 39 % en 2021, l’indice ATX a reculé de 19 % au cours de l’année boursière 2022, le montant des transactions restant stable à 72 Mrd EUR. Parmi les vingt entreprises de l’ATX, des performances négatives ont été notamment enregistrées par le producteur de cellulose et de fibres <em>Lenzing</em> (-55 %) qui souffre des perturbations sur les marchés de l'énergie et des matières premières, et la banque <em>Raiffeisen Bank International</em> (-40 %) pénalisée pour son fort engagement en Russie et en Ukraine. S’agissant des gagnants, le leader mondial de la fabrication d’équipements destinés au forage des gisements pétroliers et gaziers <em>Schoeller-Bleckmann Oilfield Equipment</em> se trouve en tête de liste avec +89 % (à noter que le groupe pétrolier et gazier <em>OMV</em> a perdu 2,4 %), suivi par l’équipementier industriel <em>Andritz</em> (+19,55 %). Aucune introduction en bourse a été effectuée en 2022 à la bourse de Vienne.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Bourse_de_Vienne_2022" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/ba5341da-5dab-4d36-8929-123aab03174b" alt="Bourse_de_Vienne_2022" width="462" height="326" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h5><strong>Le montant des fonds d’investissement durable a fortement progressé en 2022</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Selon l’Association des sociétés autrichiennes d’investissement <em>VÖIG</em>, le total des fonds gérés par les entreprises de gestion d’actifs en Autriche a reculé en 2022 à 187,7 Mrd EUR soit une baisse de 14 %. <em>Erste Asset Management</em> est la première société de gestion d’actifs en Autriche avec une part de marché de 21 %, suivie par <em>Raiffeisen Kapital-Anlagegesellschaft</em> (19 %) et <em>Amundi Austria</em> avec un volume géré de 22,7 Mrd EUR soit une part de marché de 12 %. En revanche, les fonds d’investissement immobilier enregistrent une augmentation de 2,5 % pour atteindre 11 Mrd EUR. S’agissant des fonds d'investissement durable, leur montant a fortement progressé (+11 %), passant de 77,5 Mrd EUR en 2021 à 81,6 Mrd EUR en 2022. La performance sur un an des fonds d'actions durables a été de -15 %, celle des fonds d’investissement immobilier durable de +2,1 %.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<ul>
<li>
<h4>Industrie</h4>
</li>
</ul>
<h5><strong>Sous-traitance automobile : le groupe ZKW réduit ses effectifs en Basse-Autriche et renforce sa présence à l’étranger</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L’équipementier automobile <em>ZKW Group</em>, qui avait été repris en 2018 par le groupe sud-coréen <em>LG</em>, a annoncé fin février vouloir supprimer 600 des 2 600 emplois sur le site de Wieselburg en Basse-Autriche. Selon les explications du groupe, l'industrie automobile en Europe de l’Ouest est confrontée à plusieurs défis structurels tels que la pression accrue sur les prix dans l'ensemble du secteur, la désindustrialisation croissante de l'Europe occidentale et les coûts salariaux élevés. Le problème se serait aggravé et accéléré, entre autres, par les énormes coûts énergétiques, l'inflation élevée, les augmentations des coûts des matériaux et la fragilité des chaînes mondiales d'approvisionnement. <em>ZKW</em> prévoit d’augmenter ses capacités de production en Chine, au Mexique et en Slovaquie. En 2022, le chiffre d’affaires a atteint 1,36 Mrd EUR, le nombre d’employés s’élevant à 10 000 sur douze sites.</p>
<h5><strong> </strong><strong>L'Autriche – championne de la production et du commerce de skis</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Selon Eurostat, les Etats membres de l'UE ont produit 3,6 millions de paires de skis et de snowboards en 2021 (+3 % par rapport à 2020) dont près de la moitié (1,6 million) en Autriche. S’agissant des exportations, l’Autriche a été le plus grand exportateur de skis et de snowboards avec plus d'un tiers des exportations européennes (2 029 000 paires de skis et snowboards, soit 35 %), suivie de la France (648 700, 11 %) et de la Bulgarie (630 800, 11 %).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Production_européenne_ski_2021" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/a2cc2d76-7602-4480-a95d-8cce6ef49dfc" alt="Production_européenne_ski_2021" width="569" height="407" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<ul>
<li>
<h4>Transports</h4>
</li>
</ul>
<h5><strong>Le transport aérien en 2022 à 75 % du niveau de l’année record 2019</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L’aéroport de Vienne a accueilli 23,7 millions de passagers en 2022 soit plus que le double par rapport à 2021 et les trois quarts par rapport à l’année record 2019. Le nombre de vol a augmenté de près de 70 % entre 2021 et 2022 pour atteindre environ 188 400, les vols de fret reculant de 4 % pour atteindre 250 600. Le bénéfice net est passé de 6,6 M EUR à 128,1 M EUR, le chiffre d'affaires ayant augmenté de plus de 70 % pour atteindre 692,7 M EUR. Pour l’ensemble des six aéroports autrichiens, <em>Statistik Austria</em> compte 26,5 millions de passagers (+137,4 %). Le volume de fret a en revanche diminué de 3,0 % pour atteindre 214 842 tonnes.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, avec l’accord du ministère du Travail et de l’économie, le fonds australien IFM a racheté aux petits actionnaires de l’aéroport de Vienne leurs actions pour 34 EUR par action ce qui a porté sa participation de 39,9 à 43,37 %. Les Länder de Vienne et de Basse-Autriche en détiennent chacun 20 % + 4 actions, la part de la fondation des employés s’élevant à 10 %. Le flottant s’est réduit à 6,63 %.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Bilan_aeroport_VIE_2022" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/b5e47021-f813-48c9-b775-81026236b981" alt="Bilan_aeroport_VIE_2022" width="319" height="393" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<h5><strong>ASFINAG : Les recettes de péage dépassent le niveau d’avant crise</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L’entreprise publique ASFINAG (<em>Autobahnen- und Schnellstrassenfinanzierungs-AG</em>) qui gère le réseau routier à haut débit a prélevé des péages en 2022 à hauteur de 2,53 Mrd EUR (contre 2,38 Mrd EUR en 2021 et 2,31 Mrd EUR avant la crise covid en 2019). Le trafic des poids lourds a augmenté de 0,5 %, tandis que celui des véhicules légers était en hausse de 10,1 %. Le bénéfice net d’ASFINAG a atteint 822 M EUR contre 755 M EUR en 2021 dont, comme l’année dernière, 200 M EUR sont versés à l’Etat sous forme de dividende. L’entreprise prévoit pour 2023 un recul des bénéfices en raison de la hausse des frais de personnel (+10 %) et des prix de l’énergie (+50 %) et annonce vouloir investir 200 M EUR dans des installations PV le long des autoroutes. De plus, lors d’une conférence de presse le 12 décembre dernier avec la ministre des Transports, Leonore Gewessler (Les Verts), ASFINAG a annoncé vouloir renforcer son offre de bornes de recharge électrique sur les autoroutes avec l’objectif en 2030 de 1 500 bornes de 150 kW minimum pour les véhicules légers et, pour les poids lourds, des bornes de 1 MW ainsi que des bornes de recharge nocturne.</p>
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<h5><strong>La part des véhicules électriques continue à augmenter</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">En 2022, les immatriculations de véhicules particuliers neufs ont baissé de 10 % pour atteindre 215 000 dont 36 % de véhicules à essence (-14 %) et 22 % de véhicules diesel (-17 %). 41 % des nouvelles immatriculations, soit 88 000, sont des véhicules à propulsion alternative (+3,5 %) dont 40 700 véhicules hybrides essence/électriques (-5,5 %) et 34 100 véhicules électriques (+2,4 %). La part des immatriculations de véhicules neufs électriques a atteint 16 %. Ces derniers sont achetés à 79 % par des sociétés. Au total, fin 2022, 5,15 millions de voitures particulières étaient immatriculées en Autriche, soit une augmentation de 0,3 % par rapport à l'année précédente.</p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Transports continue en 2023 son offensive en faveur de l’e-mobilité qui prévoit des subventions de respectivement 5 000 EUR et 2 500 EUR pour l’achat de véhicules à propulsion électrique et de véhicules hybrides rechargeables par des personnes privées. La subvention en faveur des sociétés a été supprimée. Par ailleurs, en 2022, l’indice des prix de l’achat, de l’utilisation, de l'entretien et de la réparation des véhicules particuliers a augmenté de 17,2 %, après une hausse supérieure à la moyenne de 6,8 % en 2021, selon <em>Statistik Austria</em>. Cette évolution s’explique notamment par la hausse des prix des carburants (+42,0 % en 2022 et +17,3 % en 2021). En outre, les prix à l’achat des voitures ont fortement augmenté : ceux des véhicules d'occasion de 21,5 % (2021 : +3,7 %) ; ceux des voitures neuves de 7,9 % (2021 : +3,2 %). Les prix de réparation des moyens de transport privés ont augmenté de 5,2 % (2021 : +4,0 %).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Nouvelles_immatriculations_VL_2022" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/45bc621d-4891-4e5c-9b4c-f7ae9e70482f" alt="Nouvelles_immatriculations_VL_2022" width="361" height="383" /></p>
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<ul>
<li>
<h4>Energie et environnement</h4>
</li>
</ul>
<h5><strong>Le gouvernement amplifie son dispositif d’aide aux entreprises et aux ménages affectés par la hausse des prix de l’énergie</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">A la demande des milieux économiques, inquiets du large périmètre des aides aux entreprises mises en place par le gouvernement allemand, et soucieux de préserver la compétitivité des entreprises autrichiennes, le gouvernement a décidé d’amplifier son dispositif d’aide aux entreprises affectées par la hausse des prix de l’énergie grâce à des compensations en hausse, une procédure simplifiée et un montant par entreprise pouvant atteindre 150 M EUR. Le coût total de cette nouvelle tranche d’aides est estimé à 7 Mrd EUR. Cette mesure a été adoptée le 31 janvier par la chambre basse du Parlement. Parallèlement a été votée à la majorité des deux tiers une enveloppe de 558 M EUR en faveur des ménages pour atténuer la hausse des coûts du réseau électrique dont 80 % seront déduits de leurs factures d’électricité. De plus, le Bund mettra à disposition des Länder une dotation spécifique unique de 450 M EUR afin de leur permettre d’aider les ménages à couvrir leurs coûts de chauffage et de logement.</p>
<p><strong> </strong></p>
<h5><strong>L’Autriche a atteint son objectif européen de gaz à effet de serre (GES) en 2021</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L’ensemble des émissions autrichiennes de GES en 2021 ont augmenté de 4,9 % par rapport à l'année précédente pour atteindre 77,5 millions de tonnes équiv. CO<sub>2</sub> selon l’office fédéral de l’Environnement (<em>Umweltbundesamt</em>) dans son bilan des rejets de CO<sub>2</sub> de l’Autriche. Malgré cette hausse, l’Autriche a atteint son objectif européen pour 2021. Avec 48,8 millions de tonnes équiv. CO<sub>2</sub>, le total des émissions de gaz à effet de serre hors ETS est supérieur de 32,8 kilotonnes (+0,07 %) à l’objectif intermédiaire annuel. Pour 2022, l’office fédéral de l’Environnement prévoit une baisse significative des émissions d'environ 5 %, due principalement à la crise énergétique et à la diminution de la consommation de diesel et de gaz naturel qui en découle.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, le 26 janvier, la Commission a demandé à 14 Etats membres dont l’Autriche de respecter leurs engagements en matière de réduction de plusieurs polluants atmosphériques, comme l'exige la directive 2016/2284. L’Autriche est tenue d'établir un programme national de lutte contre la pollution atmosphérique afin de montrer comment ses engagements de réduction sont respectés.</p>
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<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Emissions_GES_2005-2021" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/7210d5af-2a44-43a2-8e9d-265037d16daf" alt="Emissions_GES_2005-2021" width="409" height="334" /></p>
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<ul>
<li>
<h4>Tourisme</h4>
</li>
</ul>
<h5><strong>Nuitées des touristes en Autriche : l’année 2022 parmi les top cinq</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Avec 136,9 millions de nuitées, l’année 2022 est marquée par un rattrapage solide du tourisme, mais insuffisant pour retrouver le niveau d’avant-crise (+72,1 % en glissement annuel mais -10,3 % par rapport à 2019). En termes d’origine, la distribution des nuitées en 2022 est de 28 % pour les Autrichiens et 72 % pour les étrangers. Parmi ces derniers, l’Allemagne occupe la première place, représentant 54,5 % des touristes étrangers sur l’année 2022 (plus de 53 millions de nuitées), suivie des Pays-Bas avec 10,2 %. La France se retrouve à la 12<sup>ème</sup> place avec 1,4 % des nuitées étrangères. Par rapport à l’année record 2019, on observe un recul de 2,7 % pour les touristes autrichiens et de 13 % pour les touristes étrangers. Le recul est particulièrement fort pour les touristes asiatiques (-75 %) et américains (-25 %). S’agissant des touristes russes qui étaient au nombre de 1,2 million en 2019, on observe une diminution de 88 %.</p>
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<ul>
<li>
<h4>Agriculture</h4>
</li>
</ul>
<h5><strong>Mercosur : le ministre (conservateur) de l’Agriculture réaffirme la position de refus de l’Autriche</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le projet d’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur crée des dissensions au sein du parti conservateur du chancelier Karl Nehammer, les ministres de l’économie Martin Kocher (sans étiquette mais nommé sur un portefeuille tenu par les conservateurs), et de l’agriculture Norbert Totschnig, affichant des positions nettement opposées. Les Verts, en coalition avec les conservateurs, ont, par la voix du vice-chancelier Werner Kogler, rappelé leur opposition à l’accord de libre-échange ainsi que la motion contraignante adoptée par le Parlement en 2021, donnant instruction au gouvernement de s’opposer à la signature de l’accord en l’état.</p>
<h5><strong>Interdiction des néonicotinoïdes : l’arrêt de la CJUE reste incompréhensible pour les betteraviers</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Face à l’arrêt rendu le 19 janvier par la Cour de justice de l’Union européenne, interdisant les autorisations dérogatoires que les Etats membres pouvaient délivrer, autorisant ainsi l’utilisation de certains néonicotinoïdes pour l’enrobage des semences de betterave, les betteraviers autrichiens déplorent « l’hypocrisie et le double langage de l’UE » à laquelle ils reprochent de « vouloir se draper d’un manteau écologique et d’ouvrir parallèlement la porte aux importations de pays tiers produisant selon des standards bien moins exigeants ». Le principal syndicat agricole autrichien mise également sur l’action en France de la FNSEA auprès du gouvernement en vue d’obtenir des réponses concrètes sur ces importations.</p>
<h5><strong>Aides Corona : 161 M EUR versées au secteur agricole</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le secteur agricole a pu bénéficier de versements à hauteur de 161 M EUR jusqu’à fin 2022, au titre du fonds d’aides d’urgence (Härtefallfonds). Quelque 71,1 M EUR ont été versés dans le cadre des activités agricoles et forestières et près de 90 M EUR dans le cadre des activités connexes comme l’agrotourisme. Au total, ce sont plus de 16 700 ayants-droits du secteur qui ont ainsi été soutenus, dont 40 % au Tyrol et 15 % dans le Land de Salzbourg.</p>
<h5><strong>Etiquetage de l’origine : une obligation d’information dans la restauration collective</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">A compter du 1er septembre, la restauration collective (cantine, foyer, restaurant administratif, restauration dans les milieux hospitalier et scolaire, etc.) aura l’obligation d’indiquer la provenance de certains produits agricoles comme les œufs, le lait et ses dérivés et la viande. Dans ce dernier cas, l’étiquetage devra indiquer le pays de naissance, d’élevage et d’abattage de l’animal. L’affichage devra être clair, visible et lisible. Il s’agit là d’un des engagements pris par le gouvernement dans son programme de coalition. Comme l’ont fait remarquer les ministres Norbert Totschnig (agriculture ; parti conservateur) et Johannes Rauch (santé, bien-être animal et protection du consommateur ; les Verts), 2,2 millions de plats préparés sont servis quotidiennement en Autriche : la transparence obtenue par ce dispositif sert autant les consommateurs que les agriculteurs. Les ministres se montrent confiants que la restauration collective profitera de cette obligation pour mieux valoriser les produits régionaux par un affichage plus détaillé. L’ancienne ministre de l’agriculture, Mme Elisabeth Köstinger (parti conservateur), s’était opposée, au début des négociations entre les partis coalisés, à étendre l’obligation au secteur gastronomique.</p>
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<h3 style="text-align: justify;">Relations bilatérales</h3>
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<h5><strong>Les nouvelles rames d’Alstom pour la desserte régionale Vienne-Baden sont mises en circulation</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le groupe Alstom, fournisseur des tramways « Flexity » pour la ville de Vienne où il dispose d’un site de production, se félicite d’avoir obtenu juste avant Noël l'autorisation d’exploitation des nouvelles rames pour la ligne <em>Badner Bahn</em> entre l’Opéra de Vienne et la ville de Baden au sud de la capitale. Au cours du premier trimestre 2023, la tranche des 18 trains à plancher surbaissé devrait être entièrement livrée. Les nouvelles rames remplaceront les anciennes rames à plancher haut. Outre l'accessibilité et la climatisation, les nouvelles rames offrent des places assises supplémentaires, plus d'espace pour les poussettes et les fauteuils roulants, le wifi ainsi que des prises électriques et des possibilités de recharge USB pour les smartphones, les tablettes et les ordinateurs portables. En 2022, les trains de la <em>Badner Bahn</em> ont transporté 12,6 millions de passagers (+22 %).</p>
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<h5><strong>VINCI Energies a acquis l’essentiel des activités de services IT de Kontron</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">VINCI Energies a finalisé fin décembre l’acquisition de la majeure partie des activités de services IT de Kontron (précédemment S&T), un des principaux acteurs dans le domaine des objets connectés en Europe, sis à Linz. Le périmètre de la transaction recouvre onze Etats d’Europe centrale et orientale. Grâce à cette acquisition, VINCI Energies – au travers de sa marque dédiée Axians – se renforce sur le marché européen des TIC en intégrant un CA d’environ 360 M EUR et 1 600 nouveaux collaborateurs.</p>
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<h5 style="text-align: justify;"><strong>Wienerberger envisage l’acquisition des activités de Terreal</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le leader dans la fourniture de matériaux de construction et de solutions durables d’infrastructure Wienerberger a annoncé en fin d’année 2022 avoir formulé une offre visant à acquérir la majeure partie des activités de Terreal, fournisseur dans le domaine des produits de couverture dédiés à la rénovation et à la réparation, qui a son siège en France. Le périmètre de l’opération comprend les activités de Terreal en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne et aux Etats-Unis. Les activités en Autriche, en Pologne et en Hongrie resteraient dans les mains des actionnaires actuels de Terreal. L’acquisition générera un chiffre d’affaires annuel supplémentaire d’environ 740 M EUR et portera sur 29 sites.</p>
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<h5><strong>Coopération tripartite dans l’analyse des marchés agroalimentaires</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Les institutions publiques française, autrichienne et allemande, compétentes pour la collecte et la publication de données relatives aux produits agroalimentaires, <em>FranceAgriMer</em>, <em>AgrarMarkt Austria</em> (AMA) et <em>Bundesanstalt für Landwirtschaft und Ernährung</em> (BLE) ont renouvelé en mars l’accord de coopération les liant depuis plusieurs années. Cela a été l’occasion d’échanger sur le règlement européen sur la transparence du marché. Le but de cette coopération est de renforcer la fiabilité des collectes de données et d’en dégager une analyse renforcée mais également d’échanger sur les méthodes permettant de mieux remplir la mission d’information des acteurs agricoles dans un contexte de crise.</p>
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<p style="text-align: center;">***</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Tableau_macro_AT_MAR23" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/8fe083fd-57b4-48c5-98ae-1fff075e19ba" alt="Tableau_macro_AT_MAR23" width="845" height="706" /></p>
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<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">SLOVENIE</h2>
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<p style="text-align: right;"><img class="marge" title="Chiffre_retenir_SI_Deficit" src="/Articles/d3b108de-e430-4f82-a232-adc8947cf8c4/images/c6f4a6f6-028f-4858-aaf3-d4ab62b6fb4d" alt="Chiffre_retenir_SI_Deficit" width="318" height="205" /></p>
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<h2>Zoom sur...</h2>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">Le niveau d’inflation a amplement dépassé les prévisions faites pour 2022. Si l’IMAD, principal institut slovène de conjoncture, prévoyait en avril 2022 une inflation en g.a. à 6,4 % (une estimation revue à 8,9 % en juillet 2022), il constate finalement dans son dernier rapport que celle-ci a atteint 10,3 % en g.a. en décembre 2022, soit son plus haut niveau depuis 20 ans. Celle-ci a principalement été alimentée par la hausse des prix de l’alimentation (18,6 % en g.a.) ainsi que par ceux du gaz et autres carburants (18 % en g.a.). Cependant, bien que l’inflation ait légèrement diminué en janvier (-0,3 p.p. par rapport à décembre) le gouverneur de la Banque centrale slovène Boštjan Vasle estime que celle-ci est loin d’être maîtrisée. Ce dernier se dit déterminé à soutenir l’augmentation des taux d’intérêt directeurs par la BCE.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Prévisions et indicateurs</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">Le PIB de la Slovénie, corrigé des variations saisonnières, a augmenté de 5,7 % en 2022 selon les données publiées en février par l’Office des statistiques. Cette croissance a été tirée par les dépenses de consommation finale et la formation brute de capital, tandis que le commerce extérieur a eu un impact négatif puisque les importations ont cru à un rythme plus rapide que les exportations.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Finances publiques</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">La Slovénie a émis le 4 janvier des obligations à dix ans pour un montant de 1,25 Mrd EUR. Celles-ci seront exclusivement allouées au financement de projets axés sur le développement durable. C’est la deuxième fois que le gouvernement a recours à ce type de titre, la première émission d’obligations consacrées à la transition verte datant de fin juin 2021. </p>
<p style="text-align: justify;">Selon les données publiées par le ministère des Finances début janvier, le déficit budgétaire pour 2022 a atteint un peu moins de 1,4 Mrd EUR, en baisse de 55 % par rapport à l’année précédente. Il atteint ainsi 2,8 % du PIB, soit un point de pourcentage de moins que le taux initialement annoncé par les prévisionnistes.</p>
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<h3>Europe</h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">Le 2 mars dernier, la Commission européenne a approuvé le régime slovène d’aide aux PME d’un montant de 1,5 M EUR. Censées apporter un soutien financier aux PME les plus affectées par la guerre en Ukraine, les aides prendront la forme de subventions directes accordées avant le 31 mars et dont le montant ne pourra dépasser les 100 000 EUR par entreprise. Cette décision intervient un peu moins d’un mois après que la Commission a approuvé le projet du gouvernement slovène de débloquer une enveloppe de 100 M EUR d’aides à destination d’entreprises touchées par l’augmentation de leurs coûts dans les secteurs de la fruiticulture, de l’horticulture et de l’élevage de porcs.</p>
<p style="text-align: justify;">Le 9 mars, le ministère des Finances et la représentation de la Commission européenne en Slovénie ont organisé une conférence au centre de congrès de Brdo. Les panelistes, parmi lesquels figuraient Paolo Gentiloni, commissaire européen à l’Économie et Paschal Donohoe, président de l’Eurogroupe, étaient invités à débattre sur la réforme du cadre de gouvernance économique de l’Union européenne.</p>
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<h3 style="text-align: justify;">Politique économique et sociale</h3>
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<h5>Salaire minimum</h5>
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</ul>
<p style="text-align: justify;">Le ministre du Travail, Luka Mesec, a annoncé le 12 janvier que le salaire minimum légal serait désormais fixé à 878 EUR net par mois, en hausse de 100 EUR par rapport à l’année précédente. Le salaire minimum brut augmente de 12 % pour atteindre 1 203,36 EUR, après avoir augmenté de 4,9 % l'année précédente. Cette hausse substantielle du coût du travail est la plus importante enregistrée depuis 10 ans. Rapidement, les entreprises ont fait part de leur inquiétude quant à l’impact que cette hausse aurait sur leurs performances, déjà fortement dégradées par la crise énergétique. Certains craignent également que cette hausse n'augmente la pression pour que d'autres salaires soient également revalorisés, ce qui alimenterait potentiellement l'inflation.</p>
<ul>
<li>
<h5>Pensions et retraites</h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">En début d’année, l'Institut slovène d'assurance retraite et invalidité (ZPIZ) avait décidé de revaloriser les pensions de 5,2 % en 2023 selon le mode de calcul habituel. Suite à cette décision, la pension minimale garantie après 40 années de cotisation s’élevait donc à 688 EUR pour 2023, un montant légèrement inférieur aux 700 EUR initialement prévus par l’accord de coalition. Cependant, ce dernier montant sera finalement atteint à compter du 1er avril puisque le ZPIZ a accédé à la demande de l’Union des associations de retraités (ZDUS) de procéder à un ajustement supplémentaire pour faire face à l’inflation. L’ensemble des retraites bénéficieront ainsi d’une augmentation supplémentaire de 3,5 %, portant la pension minimale à 712 EUR.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
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<ul>
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<h5>Secteur financier</h5>
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</ul>
<p style="text-align: justify;">L’autorité slovène de régulation des marchés a autorisé le 1<sup>er</sup> février dernier le rachat de la banque NKBM par le groupe hongrois OTP, plus d’un an et demi après la signature du contrat d’acquisition, conclu en mai 2021. OTP possédait déjà une part de marché de 8,2 % en 2021, obtenue grâce au rachat en décembre 2019 de SKB Bank (ex-filiale de la Société Générale) pour un montant de 323 M EUR. Avec l’acquisition de NKBM, il détient à présent une part de marché de 29,6 %, passant ainsi devant NLB et devenant le nouveau numéro un du secteur bancaire slovène.</p>
<p style="text-align: justify;">D’après les résultats d’une enquête commandée par <em>Advantage Austria Ljubljana</em>, l’antenne en Slovénie de la Chambre autrichienne de commerce et d’industrie, la Slovénie demeure une destination attractive pour les investisseurs autrichiens. L’enquête, menée fin 2022 auprès d’un panel de 55 entreprises détenues par des Autrichiens, révèle que 78 % d’entre elles considèrent la Slovénie comme telle. En 2021, avec un stock d’IDE valorisé à plus de 2,8 Mrd EUR en Slovénie, l’Autriche constituait ainsi le premier investisseur dans le pays.</p>
<ul>
<li style="text-align: justify;">
<h5>Transports</h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Depuis le 1<sup>er</sup> janvier, le port de Koper accorde une réduction des droits portuaires aux bateaux considérés comme « respectueux de l’environnement » par l’<em>Environmental Ship Index</em> (ESI). Impliquant une baisse comprise entre 5 et 10 % desdits droits, cette mesure entend encourager la décarbonation des chaînes d’approvisionnement.</p>
<p style="text-align: justify;">Le 27 janvier dernier, le gouvernement a adopté un projet de loi destiné à améliorer la connectivité aérienne de la Slovénie, qui connaît un déclin considérable ces deux dernières années, une chute jugée indissociable de la faillite en septembre 2019 du seul transporteur national <em>Adria Airways</em>. À titre d’exemple, on recensait en août 2022 42 % de vols en moins qu’en août 2019. Pour y remédier, une enveloppe annuelle de 5,6 M EUR sera ainsi allouée à différentes mesures de relance pour une durée de trois ans. En attendant l’approbation de la Commission européenne, différentes options sont sur la table. Si le communiqué de presse du gouvernement précise que les subventions (allègement de la redevance aéroportuaire) seront probablement allouées aux transporteurs pour de nouvelles liaisons ou des vols plus fréquents sur des liaisons existantes, un groupe de travail réfléchit également à la création d’une nouvelle compagnie aérienne nationale.</p>
<p style="text-align: justify;"><em>Luka Koper</em>, exploitant du seul port maritime de Slovénie, a clôturé son exercice de 2022 avec des résultats records. Le chiffre d'affaires net a augmenté de 37 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 313,5 M EUR tandis que le bénéfice net a plus que doublé (+133 %) pour atteindre 74,2 M EUR. Le flux de marchandises en transit a quant à lui augmenté de 12 %, permettant au port de franchir le cap historique du million d’EVP traités en l’espace d’un an (+2 % en g.a.).</p>
<ul>
<li>
<h5>Energie et environnement</h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Pour la deuxième année consécutive, en 2021, la Slovénie n'a pas atteint l’objectif européen fixé à 25 % de part d’énergies renouvelables (EnR) dans la consommation finale brute d'énergie. La part d’EnR a en effet atteint 24,64 % en 2021, en légère hausse par rapport à 2020 où elle représentait 24,16 % de la consommation finale. Afin d’assurer la part manquante dans son bilan (0,36 p.p.) et ainsi répondre aux exigences européennes, la Slovénie a donc conclu un accord avec la République tchèque, qui a dépassé l’objectif de 25 %. Cette dernière a ainsi pu procéder au transfert statistique de 208 GWh d’EnR, vendus à la Slovénie pour un montant de 2 M EUR.</p>
<p style="text-align: justify;">Le premier groupe énergétique de Slovénie, <em>GEN Energija</em>, a réalisé un chiffre d’affaires de 4,1 Mrd EUR en 2022, soit 600 M EUR de plus qu’en 2021. Le bénéfice net s’est cependant établi à seulement 23 M EUR, en baisse de 82 M par rapport à l’année précédente. L’activité de la compagnie publique d’électricité a en effet été affectée par la baisse de la production des centrales hydroélectriques due à la sécheresse, par l'achat d'énergie de remplacement pendant l'arrêt de la centrale de Krško ainsi que par le plafonnement des prix pour les ménages et les PME.</p>
<ul>
<li>
<h5>Industrie et innovation</h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">2022 a été une année moins favorable pour le secteur automobile en Slovénie. À cause d’une production insuffisante de véhicules neufs, les ventes de voitures ont enregistré une baisse de 14,2 % par rapport à l’année précédente et ainsi atteint leur niveau le plus bas depuis 20 ans avec 46 339 voitures nouvellement immatriculées dans le pays. Selon l’Association slovène de l’automobile (AZMS), l’industrie a particulièrement souffert de la guerre en Ukraine, qui a entraîné une augmentation des prix et des délais de livraison à cause des difficultés rencontrées pour se procurer des composants, en particulier des semi-conducteurs. En termes de ventes, <em>Renault</em> constitue la troisième marque la plus populaire (8,6 % de parts de marché) après <em>Volkswagen</em> et <em>Škoda</em>. À noter cependant que les ventes de véhicules électriques augmentent par rapport à 2021, affichant une hausse de près de 12 % sur la période.</p>
<p style="text-align: justify;">Face à un marché perturbé et une baisse de la demande, la multinationale austro-canadienne <em>Magna</em> a annoncé le 1<sup>er</sup> mars qu’elle cesserait ses activités de production en Slovénie. L’activité de l’atelier de peinture de carrosserie automobile qui avait commencé en 2019 à Hoče, près de Maribor, sera ainsi désormais entièrement réalisée sur leur site autrichien, à Graz. 50 des 158 employés du site slovène resteront cependant sur place pour soutenir l’activité du centre de développement que l’entreprise compte y installer.</p>
<p style="text-align: justify;">Le chiffre d’affaires du groupe pharmaceutique slovène <em>Krka</em> s’est élevé à 1,7 Mrd EUR en 2022. En hausse de 10 % par rapport à l’année précédente, c’est le chiffre d’affaires le plus élevé jamais réalisé par le groupe. Le bénéfice net a augmenté plus rapidement (+17 %) pour atteindre 361 M EUR.</p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe chinois <em>Hisense</em>, propriétaire du groupe slovène d’électroménager <em>Gorenje</em> depuis 2018, a inauguré à Velenje un centre de recherche et développement le 13 février dernier. Le groupe y développera des appareils électroménagers pour le marché européen et des équipements de cuisine haut de gamme pour le marché mondial.</p>
<ul>
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<h5>Agriculture</h5>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">À l’occasion de l’édition 2023 du Salon international de l’Agriculture qui se déroulait à Paris du 25 février au 5 mars, la ministre slovène de l’Agriculture Irena Šinko a rencontré son homologue français Marc Fesneau le 28 février dernier. Ils ont notamment échangé sur la proposition de l’UE d’interdire l’utilisation de produits phytosanitaires dans certaines zones agricoles sensibles et l’impact que celle-ci aurait sur les exploitations des agriculteurs dans leurs pays respectifs. Après sa rencontre avec le ministre français, Irena Šinko a tenu plusieurs autres réunions bilatérales en marge du salon, notamment avec des représentants de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) et de l'Institut technique agricole (ACTA).</p>5c383a0f-8f7d-4d25-a54b-deafe8ddd16dLes échanges commerciaux entre la France et l’ASEAN en 2022En 2022, les échanges commerciaux entre la France et les pays de l’ASEAN se relèvent significativement (+23,5%, 37,9 Mds EUR), et représentent 2,8% de notre commerce mondial, un niveau cependant toujours en retrait par rapport aux chiffres pré-crise (3,3% de nos échanges de 2019). Les exportations françaises affichent une nette progression (+18,7%), se rapprochant du montant enregistré en 2019, tandis que nos importations poursuivent leur tendance haussière (+26,9%, 22,9 Mds EUR). 2023-03-08T00:00:00+01:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">En 2022, les échanges commerciaux entre la France et les pays de l’ASEAN (cf. <em>graphique 5</em>) se relèvent significativement (+23,5%, 37,9 Mds EUR), et représentent 2,8% de notre commerce mondial, un niveau cependant toujours en retrait par rapport aux chiffres pré-crise (3,3% de nos échanges de 2019)<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>. Les exportations françaises affichent une nette progression (+18,7%), se rapprochant du montant enregistré en 2019. La baisse des ventes aéronautiques (11,0% du total exporté en 2022, contre 14,0% en 2021), secteur qui pâtit encore des effets de la pandémie (32% en 2019), a été compensée par la progression de nos exports dans d’autres domaines, tandis que nos importations poursuivent leur tendance haussière (+26,9%, 22,9 Mds EUR). Si la France est excédentaire vis-à-vis de Singapour (1<sup>er</sup> excédent au niveau mondial) et de Brunei, elle reste déficitaire vis-à-vis des 8 autres pays de la région. Les principaux postes à l’export sont les produits de luxe<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a> (26,5%), le secteur aéronautique et spatial (11,0%), les produits informatiques, électroniques et optiques (10,9%), ainsi que les produits pharmaceutiques (10,5%) et l’agroalimentaire (14,2% dont 8,2% de boissons). Deux pays se distinguent comme nos principaux partenaires commerciaux dans la région : Singapour, qui compte pour 60,1% de nos exportations, et le Vietnam, qui représente 30,2% de nos importations.</p>
</div>
<h5 style="text-align: justify;">I. La reprise de nos exportations vers l’ASEAN (+18,7%,15,1 Mds EUR) s’accélère, se rapprochant de leur niveau pré-crise sanitaire (16,5 Mds EUR en 2019)</h5>
<div>
<p style="text-align: justify;"><strong>En 2022, l’ASEAN reste le <u>6<sup>ème</sup> client de la France (2,6% des exportations totales françaises)</u></strong>, après l’Union européenne, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine et la Suisse. En hausse de 18,7%, les exportations françaises vers l’ASEAN poursuivent leur reprise bien que les performances enregistrées soient encore en deçà des résultats de 2019 (-8,6%). <strong>Singapour </strong>(cf. <em>graphique 1</em>) <strong>compte pour plus de la moitié de nos exportations totales dans la région (60,1% du total, +24,6%), en raison principalement de son rôle de plateforme de réexportation </strong>(d’après les douanes singapouriennes, 55% des exportations totales depuis la cité-État sont des réexportations), bien qu’il ne soit pas possible de mesurer l’ampleur exacte de ce phénomène. Dans les autres pays de la région, les performances des ventes varient sensiblement : les exportations vers les Philippines (+22,1%, 939,6 M EUR), la Birmanie (+30%, 52,7 M EUR) et le Laos (+31,9%, 19,5 M EUR) affichent une hausse significative, les ventes augmentent de plus de moitié (+65,5%, 1,3 Md EUR) vers la Malaisie. A l’inverse, les exportations à destination du Cambodge (-41%, 130,2 M EUR) régressent de près de moitié, les ventes vers le Vietnam (-6,3%, 1,2 Md EUR) diminuent après une progression en 2021, et l’Indonésie (-2%, 890,9 M EUR) poursuit son recul.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En 2022, nos principaux postes d’exportation vers l’ASEAN sont les produits de luxe (26,5% de nos ventes) incluant les produits textiles, habillement, cuir et chaussures (15,5%) qui deviennent notre 1<sup>er</sup> poste de ventes dans la région, devant le secteur aéronautique (11% de nos exportations contre 32% en 2019),</strong> <strong>suivis par les produits informatiques, électroniques, optiques et pharmaceutiques</strong> (cf. <em>graphique 3</em>). Hors aéronautique, la progression de l’ensemble de nos exportations vers l’ASEAN est sensiblement plus marquée, à +22,9%, le recul des ventes aéronautiques en 2022 ayant limité nos performances globales à l’export. Depuis la crise sanitaire, nos exportations hors aéronautique ont progressé de manière significative : +18,8% par rapport aux résultats de 2019, alors que les exportations totales demeurent inférieures de 8,6% aux niveaux pré-crise.</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><strong>Devenu premier poste à l’export en 2022, devant le secteur aéronautique qui peine à se redresser, les ventes françaises de </strong><strong><u>textiles, habillement, cuir et chaussures</u></strong> ont augmenté de plus de moitié : +55,5% à 2,3 Mds EUR et représentent 15,5% de nos exportations totales. Elles sont largement dominées par Singapour (2,0 Mds EUR, en hausse de 55,0%) et composées à 80% de produits en cuir, bagages et chaussures. La cité-Etat absorbe plus des trois quarts des ventes de produits de luxes à destination de l’ASEAN, confirmant son rôle de plateforme commerciale. Restant minoritaires, les exportations vers la Thaïlande (+60,7%, 179,7 M EUR), le Vietnam (+51,9%, 76,8 M EUR), la Malaisie (+46,1%, 60,9 M EUR), les Philippines (+122,5%, 33,5 M EUR), et l’Indonésie (+66%, 30,5 M EUR) augmentent néanmoins.</li>
<li><strong>Après avoir commencé à se redresser modérément en 2021, les <u>ventes aéronautiques et spatiales</u> reculent de nouveau</strong> à 1,7 Md EUR (-7,3%), soit un niveau inférieur de deux tiers à celui de 2019, <strong><u>s’établissant à la deuxième place de nos principaux postes à l’export</u></strong>. Alors que la dynamique de rattrapage de nos ventes dans le secteur est particulièrement marquée dans le monde (cf. <em>graphique 7</em>) - en Amérique (+53,5%) et au Proche et Moyen Orient (+30,7%) notamment, le secteur aéronautique dans l’ASEAN reste en retard de cycle et représente en 2022 seulement 11,0% de nos exportations totales vers la zone (cf. <em>graphique 7</em>). Les exportations progressent modérément vers Singapour, notre principal client (+10,1%, 897,7 M EUR), atteignant à peine plus de 40% du montant pré-crise. Les ventes vers la Malaisie (+506,8%, 295,8 M EUR, soit un peu plus de la moitié du niveau de 2019) et le Laos (+555,4%, 0,5 M EUR) affichent les progressions les plus importantes. Les Philippines, 2<sup>ème</sup> marché de la France dans la zone, enregistrent également une nouvelle hausse de 30,9% atteignant 304 M EUR, à l’instar de la Birmanie (+97,1%, 0,7 M EUR). Dans le reste de la région, la tendance est à la baisse, notamment en Thaïlande (-50,6%, 95,6 M EUR) et au Vietnam (-90,9%, 19,4 M EUR), qui présentent des niveaux proches de ceux enregistrés en 2020 où les ventes avaient chuté de plus de 96% dans les deux pays. L’Indonésie enregistre également une baisse conséquente (-79,3% à 37,5 M EUR).</li>
<li><strong>Troisième poste à l’export, les <u>exportations de parfums et cosmétiques</u> progressent</strong> de 10,9% à 1,6 Md EUR, et comptent pour 10,9% de nos exportations. Elles sont en grande partie dominées par les exportations vers la cité-Etat (1,4 Md EUR, en hausse de 10,8% par rapport à 2021). Les ventes vers le Vietnam (+18,5%, 103,1 M EUR), la Thaïlande (+67,5%, 61,1 M EUR) et la Malaisie (+46,6%, 35,7 M EUR) augmentent mais tout en restant à des niveaux faibles.</li>
<li><strong>Les <u>exportations de produits informatiques, électroniques et optiques</u> augmentent sensiblement </strong>de 29,3% à 1,6 Md EUR, et comptent pour 10,9% de nos exportations totales. Elles sont composées à 63% de composants et de cartes électroniques, dans une région très intégrée aux chaînes de valeur de l’électronique. Les exportations vers Singapour, notre client le plus important de l’ASEAN, progressent de 30,9%, à 1,2 Md EUR. Dans la région, la France enregistre dans tous les pays, à l’exception de la Birmanie (-21,5%, 1,1 M EUR), une croissance de ses exportations : Malaisie (+31,8%, 183,0 M EUR), Thaïlande (+32,1%, 94,2 M EUR), Philippines (22,4%, 79,1 M EUR), Indonésie (+20,1%, 55,8 M EUR), ou encore Vietnam (+0,7%, à 50,1 M EUR).</li>
<li><strong>Les <u>exportations de produits pharmaceutiques</u> affichent une nouvelle hausse en 2022</strong> de 16,8% à 1,6 Md EUR, bénéficiant notamment du contexte de crise sanitaire. En 2022, elles représentent 10,5% des ventes françaises vers l’ASEAN (contre 7,2% en 2019). Par pays, les ventes s’accroissent vers Singapour (+9,7%, à 736,5 M EUR), le Vietnam (+26,8%, 295,3 M EUR), la Thaïlande (+21,7%, 151,0 M EUR), les Philippines (+31,4%, 132,7 M EUR), la Malaisie (+22,9%, 101,8 M EUR) et l’Indonésie (+3,6%, 84,4 M EUR), à l’exception de Brunei.</li>
<li><strong>Enfin, <u>les produits agroalimentaires</u> </strong>enregistrent une hausse des ventes de 15,5% (2,1 Mds EUR, 14,2% du total exporté), <strong>tirées essentiellement par les ventes de boissons (+15,2%, à 1,2 Md EUR)</strong> <strong>qui représentent 8,2% de nos exportations totales. </strong>80,3% des exportations de boissons – boissons alcoolisées distillées et vins majoritairement - vers l’ASEAN sont absorbées par Singapour (988,9 M EUR, en hausse de 7,2%), mais seulement 52,4% des exportations agroalimentaires dans leur ensemble le sont. Le rythme de croissance des ventes de boissons s’accélère considérablement en Thaïlande (+98,8%, 69,1 M EUR), en Malaisie (+56,0%, à 66,2 M EUR), au Vietnam (+66,6%, 52,3 M EUR), aux Philippines (+64,3%, à 20,8 M EUR), ou encore au Cambodge (+41,8%, 18,4 M EUR).</li>
</ul>
<h5 style="text-align: justify;">II. Les importations depuis l’ASEAN augmentent à un rythme plus rapide que les exportations vers la zone : +26,9%, à 22,9 Mds EUR, un plus haut historique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les importations françaises depuis l’ASEAN, en hausse de 26,9%, se sont élevées à 22,9 Mds EUR en 2022, ce qui maintient la région à la <u>5<sup>ème</sup> place de nos fournisseurs (3% de nos importations totales),</u></strong> après l’Union européenne, la Chine, les États-Unis et le Royaume-Uni. Le Vietnam reste notre principal fournisseur dans la région (30,2% du total), avec une forte hausse des ventes de 25,4% à 6,9 Mds EUR, en raison de sa spécialisation dans les téléphones portables et l’électronique, et dans le textile/habillement (cf. <em>graphique 2</em>). Les importations depuis chaque pays de la région ont enregistré une croissance : les ventes depuis Singapour progressent de 16,1%, portées en partie par la hausse considérable de nos importations de produits pétroliers (409,0 M EUR, soit le quadruple du montant de 2021) en lien avec la guerre en Ukraine et un effet prix important. La Malaisie (+37,2% d’importations, 4,1 Mds EUR) remplace la Thaïlande (+18,5%, 3,7 Mds EUR) en tant que 2<sup>ème</sup> fournisseur de la France dans la région, portée par la hausse de nos importations de pétrole - près des deux tiers de nos importations de pétrole dans la région proviennent de Malaisie (0,7 Md EUR, +49,3%) qui a bénéficié indirectement des sanctions sur le pétrole russe et d’un effet prix important. Nos achats depuis l’Indonésie (+27,9%, 2,5 Mds EUR), le Cambodge (+33,3%, 1,3 Md EUR), les Philippines (+35,2%, 1,3 Md EUR), la Birmanie (+59,7%, 545,4 M EUR) ou encore le Laos (+1,1%, 42,7 M EUR) affichent tous une progression.</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li><strong><u>Nos achats de textiles, habillement, cuir et chaussures, premier poste à l’import, augmentent sensiblement</u></strong><strong> de 32,2% à 6,1 Mds EUR et constituent 26,7% de nos importations totales </strong>(cf. <em>graphique 4</em>). Les importations en provenance de l’ASEAN comptent pour plus d’un dixième de nos importations mondiales dans ce secteur, et augmentent depuis tous les pays de la région : +32,2%, à 3,2 Mds EUR depuis le Vietnam, +30,6% à 1,2 Md EUR pour le Cambodge, +28,8% à 819,1 M EUR en Indonésie, et +64,3% à 489,1 M EUR en Birmanie.</li>
<li><strong><u>Deuxième poste d’importation, nos achats de produits informatiques, électroniques et optiques se redressent</u></strong> de 20% à 5,2 Mds EUR et comptent pour 22,9% de nos importations totales depuis la région. Les importations de ce secteur en provenance de la zone, composées de près de deux tiers de composants électroniques et équipements de communication (dont téléphones), comptent pour 9,1% de nos importations mondiales dans le domaine. Elles sont en hausse pour la quasi-totalité des pays de la région : +37,6% pour la Malaisie (1,6 Md EUR), +29% pour la Thaïlande (831,7 M EUR), +8,1% pour Singapour (649,9 M EUR) et +49,8% pour les Philippines (555,9 M EUR), à l’exception du Vietnam (-0,8%, 1,5 Md EUR) et du Laos (-37,1%, 3,1 M EUR).</li>
</ul>
<h5 style="text-align: justify;">III. Le déficit commercial vis-à-vis de l’ASEAN continue de se creuser, à 7,8 Mds EUR</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>En 2022, notre <u>déficit commercial vis-à-vis de l’ASEAN se creuse davantage (+47%)</u> à 7,8 Mds EUR </strong>(cf. <em>graphique 9</em>), en lien avec des ventes d’aéronautique qui, bien loin de se redresser, régressent. Il s’agit de la 8<sup>ème</sup> année consécutive de déficit commercial, qui représente 4,1% de notre déficit mondial. Ce creusement est à interpréter dans un contexte où le solde commercial de la France dans le monde se détériore considérablement de 76,2%, en particulier avec l’Asie, région exportatrice d’énergie qui a bénéficié à la fois de la redirection de nos imports suite aux sanctions sur les énergies russes, et d’un effet prix important.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’excédent bilatéral dégagé dans les échanges avec <u>Singapour (6,6 Mds EUR), devenu notre 1<sup>er</sup> excédent commercial au niveau mondial,</u> ne suffit pas à compenser notre déficit commercial vis-à-vis de la plupart des autres pays de l’ASEAN </strong>(cf. <em>graphique 8).</em> Dans le reste de la région, notre balance commerciale est déficitaire vis-à-vis du Vietnam (-5,7 Mds EUR), de la Malaisie (-2,8 Mds EUR), de la Thaïlande (-2,3 Mds EUR), de l’Indonésie (-1,6 Md EUR), du Cambodge (-1,2 Md EUR), de la Birmanie (-492,7 M EUR), des Philippines (-345,3 M EUR) et du Laos (-23,3 M EUR), à l’exception de Brunei (7,0 M EUR). L’accroissement de l’excédent enregistré avec Singapour (+1,5 Md EUR par rapport à 2021) confirme son rôle de plateforme commerciale pour les réexportations vers les autres pays de l’ASEAN, vis-à-vis desquels la France accuse un fort déficit commercial.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Les chiffres retenus sont ceux des douanes françaises (hors matériel militaire). À noter qu’ils peuvent différer de ceux publiés par l’ASEAN.</p>
</div>
<div id="ftn2">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> Textile et maroquinerie, parfums et cosmétiques.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>Annexes disponibles en téléchargement au format PDF</em></p>
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</div>
</div>2108f078-4d3d-45bd-88d5-81037620c3b9Brèves économiques - Edition de février et mars 2022xcxc2022-04-11T00:00:00+02:00<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">Autriche</h2>
</div>
<p><img title="Part gaz russe dans les importations AT" src="/Articles/2108f078-4d3d-45bd-88d5-81037620c3b9/images/a253fe26-665f-4a93-acc1-31e3a336c3bb" alt="Part gaz russe dans les importations AT" width="283" height="204" align="left" hspace="12" /></p>
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<h2>En bref</h2>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">Lors des 5 dernières années, la Russie a toujours fait partie des 20 premiers partenaires commerciaux de l’Autriche. En 2021, la part de marché de la Russie a atteint 2,6 % des importations. Le premier poste en provenance de Russie reste l’énergie et les carburants avec 86,6 % des importations. Quant à l’Ukraine, avec 0,6 % des importations autrichiennes et 0,4 % des exportations, elle n’est pas un partenaire de premier rang pour la république alpine. Dans ce conflit armé, l’Autriche n’est pas exposée directement en termes d’échanges bilatéraux avec les deux belligérants ni pour les engrais ni pour les céréales. En revanche, sa forte dépendance aux importations de gaz russe explique le refus exprimé jusqu’ici par le gouvernement autrichien à un embargo sur le gaz russe.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p> </p>
<blockquote>
<h2>Zoom sur</h2>
</blockquote>
<p><strong>…un plan d’allégement de 3,7 Mrd EUR pour compenser la hausse des prix de l’énergie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après l’annonce fin janvier d’un premier plan de soutien aux ménages et aux entreprises d’un montant total de 1,7 Mrd EUR (0,44 % du PIB), le ministre des finances, Magnus Brunner (conservateur), et la ministre de la protection du climat, compétente pour l’énergie, Leonore Gewessler (Verte), ont présenté, dimanche 20 mars en conférence de presse, un second paquet d’allègements fiscaux et de mesures compensatoires. Destiné à protéger le pouvoir d’achat des ménages et la trésorerie des entreprises, ce second paquet prévoit de mobiliser 2 Mrd EUR, portant le montant total des mesures à 3,7 Mrd EUR (0,91 % du PIB) dont 900 M EUR pour la réduction de 90 % des taxes sur le gaz naturel et l'électricité jusqu’à fin juin 2023 et 400 M EUR pour la hausse de 50 % de l’abattement fiscal forfaitaire pour les trajets domicile-travail (1,3 million de bénéficiaires) jusqu’à fin juin 2023, complétée par un crédit d’impôt de 100 EUR pour les personnes non imposables. L’accueil de ce nouveau paquet par le monde entrepreneurial a été réservé. Devant l’ampleur de la hausse des prix de l’énergie, M. Brunner n’exclut plus une réduction de la fiscalité sur les produits pétroliers (<em>Mineralölsteuer</em>) qui pourrait entrainer une baisse à la pompe comprise entre 8 (diesel) et 15 centimes (essence).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h3 style="text-align: justify;">Prévisions et indicateurs</h3>
</blockquote>
<h5>Dégradation des prévisions macro-économiques 2022 et 2023</h5>
<p style="text-align: justify;">Tout comme leurs homologues allemands, en raison de l’agression russe de l’Ukraine, les trois instituts économiques autrichiens de référence (la banque centrale OeNB, l’IHS et le Wifo) ont revu à la baisse leurs prévisions de croissance pour 2022 et 2023. Alors que les prévisions de décembre 2021 anticipaient une croissance du PIB d’environ 4,5 % en 2022, le consensus se situe désormais autour de 3,5 % (correction allant de -0,6 à -1,3 pp). Pour 2023, le taux de croissance se situerait aux alentours de 2 %, au lieu des 2,5 % prévus en décembre dernier. Les combats en Ukraine et les sanctions contre la Russie devraient également aggraver les tensions inflationnistes. Les trois instituts s’attendent à une hausse de l’IPCH supérieure à 5,5 % en 2022 (correction de +2,5 pp) suivie d’un retour progressif à la normale. En 2023, le taux annuel d’inflation atteindrait encore 3 % (correction allant de +0,5 à +1,0 pp). Sous l’effet de cette conjoncture dégradée, le chômage et le déficit budgétaire reflueraient moins vite que prévu. Le solde public autrichien resterait toutefois bien en-deçà de la limite de 3 % du PIB inscrite dans le traité de Maastricht.</p>
<h5>Le déficit public atteint 23,9 Mrd EUR en 2021, en amélioration de 6,6 Mrd EUR</h5>
<p style="text-align: justify;">Comme l’année précédente, l’exécution budgétaire 2021 a été dominée par l’impact de la crise de la Covid-19. Les dépenses publiques ont été supérieures de 9,4 Mrd EUR (+4,4 %) à celles de 2020 pour atteindre 225,7 Mrd EUR. Les subventions sont restées à un niveau très élevé en 2021 (18,1 Mrd EUR), bien qu’en légère baisse par rapport à l'année précédente (-0,9 Mrd EUR soit -4,7 %). Il en va de même pour les mesures liées au Covid, qui se sont élevées à 11 Mrd EUR en 2021, après 12,3 Mrd EUR en 2020. Les recettes ont atteint 201,8 Mrd EUR, soit une hausse de 16,1 Mrd EUR (+8,7 %), dont +2,7 Mrd EUR au titre de l’impôt sur les sociétés, +2,6 Mrd EUR pour la TVA et +7,3 Mrd EUR pour l’impôt sur les revenus. Au total, les administrations publiques autrichiennes ont enregistré un déficit de 23,9 Mrd EUR (5,9 % du PIB) en 2021, en amélioration de 6,6 Mrd EUR par rapport à 2020 (8 % du PIB). Sur un an, la dette publique a augmenté en termes absolus de 18,1 Mrd EUR et s'élevait fin 2021 à 334,1 Mrd EUR (316 Mrd EUR fin 2020). Le taux d'endettement public s’est en revanche réduit de 0,5 pp à 82,8 % du PIB (fin 2020 : 83,3 %) en raison de la forte croissance du PIB en valeur.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Fig. 1 : les finances publiques de l'Autriche, 2001-2021</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><img title="Déficit public+ dette AT 2001-2021" src="/Articles/2108f078-4d3d-45bd-88d5-81037620c3b9/images/3b1f99cc-4219-4016-8a56-14e0f9762604" alt="Déficit public+ dette AT 2001-2021" /></p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, le 8 mars, l’agence de financement de l’Etat, l’OeBFA, a émis une tranche supplémentaire de l’obligation à taux zéro 2021-2031 de 575 M EUR, lancée le 27 janvier 2021 pour un montant de 4 Mrd EUR. A l’époque, un rendement de -0,331 % a été atteint contre un rendement de +0,426 % pour la tranche du 8 mars. On note notamment un élargissement du spread avec le Bund allemand, qui a atteint 44 points de base le 8 mars contre 28 points observé lors de l’émission de la tranche du 11 janvier 2022 (rendement : +0,143 %).</p>
<h5>L'inflation a atteint 6,8 % en mars</h5>
<p style="text-align: justify;">Selon une estimation provisoire de Statistik Austria, l’inflation aurait atteint 6,8 % en mars en glissement annuel, soit le plus haut niveau depuis novembre 1981. La hausse des prix continue ainsi d’accélérer par rapport au mois précédent : en février, l’inflation s’élevait à 5,9 %. Les cours de l'énergie restent le principal moteur de la hausse des prix.</p>
<h5> Echanges commerciaux bilatéraux : les exportations de la France vers l’Autriche ont dépassé leur niveau d’avant-crise</h5>
<p style="text-align: justify;">Après la baisse à 3,7 Mrd EUR en 2020, les exportations de la France vers l’Autriche ont progressé de 22,5 % en 2021 pour s’établir à 4,5 Mrd EUR, soit 12 % au-dessus de leur niveau de 2019 (4 Mrd EUR). En 2021 comme avant la crise sanitaire, les trois principaux postes d’exportation de la France vers l’Autriche sont les matériels de transport (697 M EUR en 2021), les produits chimiques, parfums et cosmétiques (550 M EUR), les machines industrielles et agricoles (527 M EUR). Ces trois postes ont connu une croissance importante tant par rapport à 2020 (entre +27 et +33 %) que par rapport à 2019 (+11 % pour les matériels de transport et pour les machines industrielles et agricoles ; +22 % pour les produits chimiques, parfums et cosmétiques). Les importations françaises en provenance de l’Autriche n’ont augmenté que de 0,9 % entre 2020 et 2021, après avoir chuté de 11 % entre 2019 et 2020. Avec 5,5 Mrd EUR en 2021, les achats de la France à l’Autriche restent 9 % en-deçà de leur niveau de 2019 (6 Mrd EUR). Alors qu’il dépassait 2 Mrd EUR en 2019, le déficit commercial de la France avec l’Autriche s’est réduit à 982 M EUR en 2021, soit une amélioration de plus de 50 %.</p>
<p> </p>
<blockquote>
<h3>Politique économique et sociale</h3>
</blockquote>
<h4>Aides Covid-19</h4>
<p style="text-align: justify;">A compter du 1<sup>er</sup> avril, de nombreuses aides liées à la crise sanitaire sont arrivées à leur terme. Au 31 mars, l’Etat fédéral avait versé ou réservé depuis le début de la crise sanitaire près de 43 Mrd EUR (10,6 % du PIB 2021) sous forme d’aides aux entreprises et aux ménages. A noter que, dans ce total, les garanties de l’Etat (PGE, cautionnement) représentent 5,8 Mrd EUR pour lesquels le ministère des finances espère que seule une faible part sera effectivement décaissée. Le principal poste de dépense reste le chômage partiel ; la préservation de 1,3 million d’emplois aura coûté plus de 9,6 Mrd EUR. Les dépenses de santé liées à la Covid-19 ont atteint 5,1 Mrd EUR. Selon les rapports de la COFAG, entité chargée de traiter les demandes et de verser les aides pour le compte du ministre fédéral des finances, plus de 166 000 entreprises ont déposé près de 700 000 dossiers au titre de la compensation de la perte de recettes (<em>Ausfallbonus</em>), 4,5 Mrd EUR ont ainsi été versés et 43 % des versements concernaient le secteur de la gastronomie et de l’hôtellerie.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<table style="width: 579px; height: 296px; border-color: #5771db; margin-left: auto; margin-right: auto;" border="3" cellspacing="0" cellpadding="0"><caption><strong><span style="text-decoration: underline;">Fig. 2 : Ventilation des aides contre les effets de la crise sanitaire (31/03/2022)</span></strong></caption>
<tbody>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="34"><strong>Aides Covid-19</strong></td>
<td style="width: 137.233px;"><strong>Montant</strong><br /><strong> (en Mrd EUR)</strong></td>
<td style="width: 79.1333px;"><strong>Part</strong></td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Chômage partiel</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">9,6</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">22,3%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Garanties (PGE, cautionnement,...)</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">5,8</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">13,5%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Santé</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">5,1</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">11,8%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Aide d'ugences et soutien divers</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">5</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">11,6%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Prime de défaillance</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">4,5</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">10,4%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Compensation de perte de CA</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">3,4</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">7,9%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Subvention des frais fixes</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">3,1</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">7,2%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Fonds d'aides urgences indépendants et TPE</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">2,5</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">5,8%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Report de charges fiscales</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">1,6</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">3,7%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Aide aux collectivités territoriales (Loi KIG 2020)</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">0,9</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">2,1%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Compensation des pertes</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">0,9</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">2,1%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20">Fonds de secours associatif (NPO)</td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;">0,7</td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;">1,6%</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px;" height="20"><strong>Total</strong></td>
<td style="width: 137.233px; text-align: right;"><strong>43,1</strong></td>
<td style="width: 79.1333px; text-align: right;"> </td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 361.633px; text-align: right;" height="20"><em>(Source : ministère des finances BMF)</em></td>
<td style="width: 137.233px;">
<p> </p>
</td>
<td style="width: 79.1333px;"> </td>
</tr>
<!--EndFragment--></tbody>
</table>
<p style="text-align: justify;">Toutefois, quelques aides, dont le dispositif adapté du chômage partiel, ont dû être reconduites (d’au moins deux mois pour l’activité réduite) en raison de la crise ukrainienne.</p>
<h4> </h4>
<h4>Emploi</h4>
<h5><strong>Création d’une fondation pour le travail pour la transformation énergétique</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Portée par les partenaires sociaux, la chambre fédérale de commerce WKO et la confédération syndicale ÖGB, présentée par le ministre fédéral du travail Martin Kocher (conservateur, <em>ÖVP</em>) et la ministre fédérale de la protection climatique Leonore Gewessler (verte, <em>die Grünen</em>), une fondation pour le travail, dotée de 17,5 M EUR dont 10 M EUR issus du budget de l’agence pour l’emploi AMS et 7,5 M EUR apportés par les entreprises partenaires, a été créée le 1<sup>er</sup> avril dans le but de former 1 000 demandeurs d’emploi, notamment des femmes, des seniors et des chômeurs de longue durée, dans les domaines du développement durable et de la protection climatique. Les formations qualifiantes, dispensées par l’AMS pendant une durée allant de 6 semaines à 3 ans, seront sanctionnées par l’obtention d’un diplôme : le taux de réussite visé est de 80 % ; au moins 70 % des bénéficiaires ainsi formés devraient être à l’issue recrutés par les entreprises partenaires. Pendant la durée de la formation, les bénéficiaires continuent de percevoir l’indemnisation du chômage, majorée d’une bourse d’au moins 200 EUR mensuels versée par les entreprises. Les axes de formation seront les énergies renouvelables, la production de chaleur, l’e-mobilité, la transition numérique, l’économie circulaire et l’agriculture.</p>
<p> </p>
<h5><strong>Le chômage recule sous le niveau de 2008</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Fin mars, le nombre de demandeurs d’emploi déclarés auprès de l’agence pour l’emploi AMS atteignait près de 336 000 personnes, soit le plus bas niveau de ces 14 dernières années. En données Eurostat (définition du BIT), le taux de chômage s’établissait fin février (dernière donnée disponible) à 4,8 % de la population active, en recul de 2,2 points en glissement annuel (UE27 = 6,2 %). Dans la catégorie des moins de 25 ans, il était de 9 %, en recul de 3,4 points de pourcentage (EU27 : 14 %). La forte reprise de l’activité économique se traduit par des baisses remarquables du chômage dans tous les secteurs ; la gastronomie et l’hôtellerie affichent certes un recul en glissement annuel de 52,7 % mais la branche ne parvient pas à recruter le personnel indispensable à son acticité.</p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Fig. 3 : Risque de chômage par niveau de qualification obtenue</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"> <img title="Risque chômage par niveau de formation obtenue" src="/Articles/2108f078-4d3d-45bd-88d5-81037620c3b9/images/3ca96e22-ff7a-4e53-866d-81416be7c8dd" alt="Risque chômage par niveau de formation obtenue" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Le manque de main d’œuvre se fait de plus en plus criant en Autriche : fin mars, près de 124 000 emplois étaient à pourvoir immédiatement ; près de 10 000 places d’apprentissage étaient vacantes et plus de 15 000 autres le seront prochainement.</p>
<p> </p>
<h4>Questions sociales</h4>
<h5><strong>Frais d’agence immobilière : ils devraient passer à la charge du bailleur</strong></h5>
<p>Le gouvernement a déposé au Parlement un projet de loi modifiant profondément les règles des agences immobilières. Alors que, jusqu’à maintenant, seul le locataire devait acquitter les frais d’agence immobilière (d’un montant de 2 mois de loyer nu pour un bail de 3 ans et plus), la nouvelle réglementation, si elle est adoptée par le Parlement, retient que, à partir de 2023, seul le bailleur devra acquitter ces frais. Pour les locataires, les frais connexes à la location (frais d’agence + caution de 3 mois, charges comprises +10 % TVA) représentaient un frein toujours plus important à l’amélioration du cadre de vie. La nouvelle loi prévoit que l’agence pourra réclamer des frais au locataire si celui-ci l’a mandatée pour une recherche de logement et si le bien immobilier n’a pas été proposé à la location via une publication. Ce changement de paradigme était réclamé de longue date par les organisations syndicales, l’économie sociale et les représentations estudiantines. Le marché immobilier autrichien compte environ 5 500 agences immobilières employant 10 000 salariés.</p>
<p> </p>
<blockquote>
<h3>Veille sectorielle</h3>
</blockquote>
<h4>Secteur financier</h4>
<h5><strong>Forte progression des montants investis dans les fonds d’investissements en 2021</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Fin 2021, le total des fonds gérés par les gestionnaires d’actifs en Autriche s’est élevé à 218,8 Mrd EUR, en progression de 14 % par rapport à l’année précédente. <em>Erste Asset Management </em>est le premier gestionnaire d’actifs en Autriche avec une part de marché de 21,8 %, suivi par <em>Raiffeisen Kapitalanlagesellschaft </em>(20,44 %) et <em>Amundi Austria </em>(11,62 % soit un montant géré de 25,43 Mrd EUR). S’agissant de la performance, les fonds investis en actions autrichiennes sortent en tête de liste ce qui reflète la bonne performance de la bourse de Vienne en 2021, l’indice ATX gagnant 39 % (44 % y compris les dividendes). Parallèlement, l’épargne logement a continué en 2021 à perdre de son attractivité : les quatre caisses d’épargne logement (<em>Raiffeisen Bausparkasse</em>, <em>S-Bausparkasse</em>, <em>Wüstenrot</em> et <em>Start: Bausparkasse</em>) ont géré 3,58 millions de comptes en 2021 soit un recul de 10,9 % par rapport à 2020. En 2013, elles en avaient compté plus de 5 millions.</p>
<h5><strong>Fin d’activité pour Sberbank Europe</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Après avoir annoncé dans la nuit du 27 février un moratoire complet sur les opérations de Sberbank Europe qui a son siège à Vienne, l’autorité autrichienne de surveillance des marchés FMA a interdit à <em>Sberbank Europe </em>toute activité à partir du 1<sup>er</sup> mars 2022. Le système national de garantie des dépôts (ESA) a été déclenché. Le chef de l’ESA chiffre à 947 M EUR les coûts de garantie dont 40 % pour l’ESA, 36 % pour le groupe <em>Raiffeisen</em> et 24 % pour le groupe des Caisses d’épargne.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4>Industrie</h4>
<h5><strong>Changement de stratégie du groupe OMV</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Alfred Stern, PDG de l’entreprise énergétique à participation publique OMV (35 Mrd EUR de CA en 2021; 31,5 % du capital détenu par l’Etat fédéral autrichien) a présenté le 17 mars dernier la « stratégie d'avenir 2030 » du groupe. OMV prévoit de se retirer progressivement de la production d’hydrocarbures et d’augmenter les investissements dans les activités pétrochimiques et dans la transition énergétique. La nouvelle stratégie constitue un revirement par rapport au précédent plan : en 2018, le groupe s’était fixé pour objectif de doubler sa production de pétrole et de gaz d’ici 2025 en investissant dans l’amont. Pour ce faire, le plan de 2018 prévoyait l’acquisition de champs gaziers, la Russie étant la première destination des investissements. La présentation de la nouvelle stratégie est intervenue dans un contexte défavorable pour OMV. A la suite de l’agression de l’Ukraine, la direction du groupe a annoncé début mars le gel de ses investissements en Russie et la conduite d’un « examen stratégique » d’un certain nombre d’investissements passés. OMV a également dû inscrire à son bilan une perte de valeur de près de 2 Mrd EUR au titre de ses activités en Russie. La diversification et la décarbonation sont au cœur de la nouvelle stratégie. D’ici 2030, OMV entend réduire sa production de pétrole de 30 % et de gaz de 15 %, ce qui doit contribuer à la baisse des émissions nettes de CO<sub>2</sub> du groupe (objectifs : -30 % d’ici 2030 ; -60 % d’ici 2040 ; neutralité carbone d’ici 2050). A la place, OMV prévoit d’augmenter ses investissements dans la géothermie, la production d’hydrogène vert et les bornes de recharge pour les véhicules électriques.</p>
<p> </p>
<h5><strong>Délocalisation : EKB délocalise 300 emplois vers la Roumanie</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L’équipementier automobile EKB, détenu par le groupe bavarois Dräxlmaier, a entrepris une restructuration de son site de production de Braunau pour faire face aux nouveaux défis que l’industrie automobile doit relever. Déjà affecté par l’agression de l’Ukraine par la Russie, en raison des ruptures d’approvisionnement en faisceaux électriques et constatant un recul de son CA de 30 % en mars et avril, le fournisseur de grandes marques telles Audi, BMW, Jaguar, Mercedes-Benz et Volkswagen, transfèrera à partir de septembre 300 emplois en Roumanie afin de sauvegarder les 720 restants sur son site de Haute-Autriche. Un plan social est en cours d’élaboration. Faute de possibilité de pouvoir développer la production à Braunau et afin d’optimiser les capacités des autres entités du groupe, le site autrichien sera entièrement dédié à la R&D.</p>
<p> </p>
<h4>Télécommunications</h4>
<h5><strong>2 Mrd EUR pour soutenir le déploiement de réseaux à haut débit</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">La Commission européenne a autorisé, en vertu des règles de l'UE en matière d'aides d'État, un régime autrichien d'un montant de 2 Mrd EUR au titre de la facilité pour la reprise et la résilience (FRR) en vue du déploiement d'infrastructures passives pour réseaux fixes à haut débit dans les régions du pays où aucun réseau capable de fournir un débit descendant d'au moins 100 mégabits par seconde (Mbps) n'existe actuellement ou n'est prévu. La mesure s'inscrit dans la stratégie mise en place par l'Autriche pour répondre aux besoins des citoyens et des entreprises dans le cadre du passage du pays au numérique. Le régime sera appliqué jusqu'au 31 décembre 2026 et l'aide prendra la forme de subventions directes.</p>
<p> </p>
<h4>Immobilier</h4>
<h5><strong>La hausse des prix immobiliers s’est accentuée en 2021</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Selon Statistik Austria, l'indice des prix immobiliers est en progression de 12,3 % en 2021 par rapport à l'année précédente, après +7,7 % en 2020 et +5,8 % en 2019. Il s'agit de la plus forte augmentation annuelle depuis la création de l’indice en 2010. La ville de Vienne enregistre la plus forte hausse (+18,6 %), suivie du Tyrol (+14,5 %) et du Burgenland (+13,7 %). Au total, le nombre de transactions a augmenté de 13,1 %. En comparaison européenne, l'indice autrichien des prix immobiliers, avec une hausse des prix de 11,5 % sur les trois premiers trimestres 2021 (le 4<sup>ème</sup> trimestre ne sera publié au niveau international qu'en avril 2022), a augmenté nettement plus rapidement que ceux de la zone euro (+7,2 %) et de l’Union européenne (+7,6 %).</p>
<p> </p>
<h4>Agriculture</h4>
<h5><strong>Plan stratégique national : la Commission réclame des améliorations</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Dans sa réponse de trente-deux pages, la Commission européenne a réagi au plan stratégique national que la ministre Köstinger a présenté dans le cadre de la PAC 2023-2027. Si la Commission salue les initiatives prévues pour améliorer la situation économique des petites exploitations, la hausse des moyens du 2<sup>ème</sup> pilier consacrés aux interventions climatiques et environnementales (le programme ÖPUL sera abondé de 125 M EUR supplémentaires) et les interventions pour le développement rural, globalement, <strong>il est demandé à l’Autriche de faire preuve d’encore plus d’ambition</strong> en matière de protection climatique et environnementale, de réduction de l’emploi des produits phytosanitaires (PPS), notamment des pesticides. Dans le cadre du 1<sup>er</sup> pilier et des aides directes, <strong>la Commission demande à l’Autriche de prévoir une meilleure répartition</strong>, notamment au profit des petites exploitations, au-delà des 70 M EUR prévus dans le cadre du plafonnement. Selon l’édition 2021 du rapport annuel vert de l’agriculture, toutes origines des crédits confondues, 2,3 Mrd EUR sont consacrés chaque année à ce secteur : 57 % en provenance du budget européen, 24 % sont apportés par les Länder et 19 % par l’Etat fédéral. Les ONG avaient déjà mis en avant le manque d’ambition de l’Autriche pour la période 2023-2027.</p>
<p style="text-align: justify;">A la lettre d’observation de la Commission, le président de la Chambre fédérale d’agriculture, Josef Moosbrugger, a réagi en manifestant de l’incompréhension, reprochant à la Commission une surenchère des exigences sans compensation pour les agriculteurs. La ministre fédérale Elisabeth Köstinger promet de tenir compte des recommandations de la Commission autant que faire se peut.<strong> <br /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" title="Moisson céréales" src="/Articles/2108f078-4d3d-45bd-88d5-81037620c3b9/images/0bc3b6ee-c12a-4197-832a-d626d7b6ebae" alt="Moisson céréales" width="345" height="194" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h5><strong>Balance commerciale des produits agricoles et alimentaires à l’équilibre</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Grâce à une forte hausse de 9,4 % en valeur des exportations de produits agricoles et alimentaires, l’Autriche a réussi à ramener presque à l’équilibre sa balance commerciale en réduisant son solde dans cette catégorie de produits à 7 M EUR. En 2021, le secteur agricole et des IAA a exporté 13,947 Mrd EUR quand les importations de produits agricoles et agroalimentaires ont atteint 13,954 Mrd EUR, en hausse de 9,3 %. Pour autant la part des exportations agricoles dans le commerce extérieur de l’Autriche, biens et service inclus, s’est contractée à 8,4 % en valeur après avoir atteint 9,0 % en 2020. Parmi les partenaires commerciaux de l’Autriche, l’Allemagne reste largement en tête avec une part de 37,4 % des exportations autrichiennes dans cette catégorie, soit en valeur 5,2 Mrd EUR (en hausse de 11,8 % par rapport à 2020). Avec une hausse de 7,8 % en glissement annuel et un montant de 0,7 Mrd EUR, les produits laitiers représentent la 1<sup>ère</sup> catégorie de produits exportés vers l’Allemagne, suivis par la charcuterie (0,4 Mrd EUR, +2,1 %). L’Italie arrive au second rang avec 9,7 % des exportations (1,35 Mrd EUR ; +10,2 %), suivie par les Etats-Unis avec 6,5 % malgré un fort recul par rapport à 2020 (0,9 Mrd EUR ; -19,8 %). La France est le 8<sup>ème</sup> client du secteur agricole et des IAA autrichiennes avec 2,4 % de part de marché (0,34 Mrd EUR, +12,5 %).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Prévisions économiques instituts nationaux et organisations internationales" src="/Articles/2108f078-4d3d-45bd-88d5-81037620c3b9/images/30ee217a-c6a0-4054-8a8e-da123ce7c57d" alt="Prévisions économiques instituts nationaux et organisations internationales" width="913" height="812" /></p>
<p> </p>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">SLOVENIE</h2>
</div>
<p><img class="marge" title="Part gaz russe importations SI" src="/Articles/2108f078-4d3d-45bd-88d5-81037620c3b9/images/1a4f5aae-6bfc-477b-8894-83026cdd0332" alt="Part gaz russe importations SI" /></p>
<blockquote>
<h3>Politique économique et sociale</h3>
</blockquote>
<h4>Mesures pour soutenir le pouvoir d’achat</h4>
<h5><strong>Mesures pour lutter contre la hausse des coûts énergétiques</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L'Assemblée nationale slovène a adopté le 22 février 2022 un paquet législatif sur les mesures visant à atténuer les effets des prix élevés de l'énergie. La mesure centrale de ce paquet législatif est une allocation énergétique de solidarité unique de 150 EUR (appelée chèque énergie) pour quelque 710 000 personnes vulnérables, et une exonération temporaire de trois mois (du 1<sup>er</sup> février au 30 avril) des contributions et des frais de réseau pour tous les ménages, ce qui devrait réduire les factures d'environ 30 %. Les paiements seront effectués au plus tard le 15 avril 2022. Environ 108 M EUR du Fonds pour le changement climatique leur sont réservés.</p>
<p style="text-align: justify;">Les tarifs des opérateurs de distribution et de transport de l’électricité seront également gelés pendant trois mois. L'Agence slovène de l'énergie s'oppose fermement à la réduction des redevances de réseau, estimant qu'elle est contraire au droit européen.</p>
<p style="text-align: justify;">Les aides à l'économie et à l'agriculture, s’élevant à 70 M EUR, ont également été confirmées dans ce paquet, prévoyant une subvention unique pour les entreprises dont les coûts énergétiques augmenteront de plus de 40 % cette année par rapport à l'année dernière, et une compensation forfaitaire par hectare pour les agriculteurs, en fonction de l’utilisation des terres (prairies ou terres arables par exemple).</p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Plafonnement des prix des produits pétroliers</strong></h5>
<p>Le gouvernement a plafonné à compter du 16 mars 2022 pour une période de 30 jours les prix des carburants. Le ministre slovène de l’économie a annoncé la mise en place d’un prix maximum de l’essence de 1,503 EUR/l et du diesel de 1,541 EUR/l afin de limiter l’impact de l’augmentation du prix de l’énergie sur le pouvoir d’achat. Le prix a été calculé sur la base d'une moyenne représentative des prix sur sept jours, que le ministère des infrastructures envoie à la Commission européenne. Le gouvernement suivra la situation au cours des 30 jours et prendra des mesures supplémentaires si nécessaire.</p>
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<h3>Veille sectorielle</h3>
</blockquote>
<h4>Secteur financier</h4>
<h5><strong>Acquisition de Sberbank Slovénie par la NLB</strong></h5>
<p>La NLB (<em>Nova Ljubljanska banka</em>), la plus grande banque de Slovénie, a acquis le 2 mars 2022 la filiale slovène de la banque russe Sberbank avec 40 000 clients. Selon la Banque de Slovénie, cette opération permettra de préserver la stabilité financière du pays après que les banques appartenant à des Russes ont perdu la confiance en raison des sanctions contre la Russie. La NLB va d'abord changer le nom de la banque et procèdera à une intégration progressive.</p>
<h4>Energie</h4>
<h5><strong>Changement à la tête de Gen Energija</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Blaž Košorok, jusqu'à il y a quelques jours secrétaire d'État au ministère des infrastructures, a été nommé le 31 mars 2022 président de GEN Energija, la plus grande holding énergétique publique, qui exploite la centrale nucléaire de Krško. Il a été choisi parmi six candidats, dont le PDG de longue date de GEN Energija, Martin Novšak, qui a été licencié il y a un peu plus d'un mois.</p>
<p style="text-align: justify;">Il s'agit de la dernière en date d'une série de nominations à des postes à responsabilité dans des entreprises publiques du secteur de l'énergie au cours du mandat du gouvernement actuel.</p>
<p>La perspective d'un changement à la tête de GEN Energija a provoqué une certaine agitation à Posavje, la région où se trouvent l'entreprise et la centrale nucléaire.</p>
<h4>Transports</h4>
<h5><strong>Acquisition du fleuron de l’aéronautique slovène Pipistrel par l’américain Textron</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le géant américain Textron, propriétaire des marques Beechcraft, Hawker et Cessna, a signé le 24 mars 2022 un accord pour un montant de 218 M EUR portant sur l'acquisition du fabricant slovène d'avions ultralégers Pipistrel, le plus innovant des constructeurs aéronautiques et à ce jour le seul au monde à avoir certifié un avion électrique. La stratégie de Textron est d’accélérer le développement d’aéronefs tout électriques et hybrides. L’entreprise indique que cette acquisition fournira à Pipistrel un accès à de plus grandes ressources, à une expertise technique et réglementaire, ainsi qu’à un réseau mondial de vente d’aéronefs et de soutien. Pipistrel sera ainsi à même d’accélérer son développement et la certification de ses aéronefs tout électriques et hybrides.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p>À la clôture de la transaction, prévue au deuxième trimestre 2022, Textron prévoit de former un nouveau segment d’affaires – Textron eAviation – axé sur le développement d’aéronefs durables, lequel inclura Pipistrel. Textron s'est engagé à maintenir la marque, le siège social, la recherche et le développement, ainsi que les sites de fabrication de Pipistrel en Slovénie et en Italie. Le fondateur et PDG de Pipistrel, Ivo Boscarol, restera actionnaire minoritaire ainsi que président émérite. Ses services de consultant seront requis dans le cadre des plans et stratégies de produits à venir, et ce, pendant une période de deux ans.</p>
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<h3>Relations bilatérales</h3>
</blockquote>
<h5><strong>Le constructeur automobile Revoz anticipe le passage à une équipe unique</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L'impact de la persistance des problèmes d'approvisionnement en semi-conducteurs a obligé la direction de l’usine de Renault à Novo mesto de passer d’une équipe et demie à une seule équipe dès le 28 février 2022, un mois plus tôt que prévu. Environ 450 travailleurs seront touchés et le plan de licenciement sera progressif et consiste à employer environ 1 600 personnes d'ici la fin de l'année.</p>
<p style="text-align: justify;">La production sera réduite de 486 à 325 véhicules par jour. La crise des semi-conducteurs n’est toujours pas terminée et, après la fin du partenariat entre Renault et Daimler au début de l’année, Revoz doit faire face à l’arrêt de la production de la Smart ForFour électrique. Jusqu’à présent, le groupe Renault n’a fourni aucune information sur ses plans pour Revoz après l’entrée en fonction de la nouvelle direction.</p>
<p>Dans le contexte difficile de la crise de l'approvisionnement en semi-conducteurs et de l'impact de l'épidémie de Covid-19, l’usine a produit 95 797 véhicules en 2021, soit une baisse de 31 % par rapport à 2020.<strong> <br /></strong></p>
<h5><strong>Adria Mobil élargit sa production</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Adria Mobil, constructeur des véhicules de loisirs basé à Novo mesto, faisant partie du groupe français Trigano depuis 2017, a commencé le 25 mars 2022 la production de véhicules de loisirs dans une nouvelle usine située dans des locaux loués à l'entreprise à capital français Trèves qui a arrêté son activité en Slovénie en septembre dernier.</p>
<p style="text-align: justify;">Adria Mobil a investi 4 M EUR pour la rénovation du site qui permettra la production de 7 000 <em>vans </em>par an. L’ouverture de ce nouveau site est due à des contraintes d'espace sur le site de Novo mesto et à la nécessité d'augmenter la production. Le nouveau site emploie 140 personnes, et plus de 200 devraient s’y ajouter avec la mise en place d’une seconde équipe.</p>
<p style="text-align: justify;">La société mère Adria Mobil emploie 1 340 personnes, tandis que le groupe dans son ensemble représente 2 200 salariés. En termes d'activité, plus de 18 000 caravanes, camping-cars et <em>vans</em> ont été produits (plus de 20 000 pour l'ensemble du groupe).</p>
<p style="text-align: justify;">L’entreprise a généré un chiffre d'affaires de plus de 500 M EUR et un résultat d'exploitation record. Elle a également amélioré sa position sur le marché européen (9 % pour les caravanes et 6,3 % pour les camping-cars).</p>f3fa17de-c0d1-4cee-8a6b-1144fff04b6fBrèves économiques d'Autriche et de Slovénie (octobre-novembre 2021)En bref2021-12-02T00:00:00+01:00<blockquote>
<h3>En bref</h3>
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<p style="text-align: justify;">Face à la forte propagation du virus Sars-CoV2 (incidence nationale à 1 075 le 25/11), le gouvernement s’est résigné à confiner depuis le 22 novembre tout le pays pour une période de deux fois dix jours assortie d’une évaluation à mi-parcours. Le double objectif est de tenter d’éviter une tension excessive sur les services de soins intensifs et de motiver les nombreux indécis et réfractaires à se faire vacciner le plus rapidement possible. Si les commerces non essentiels et les services à la personne sont fermés, le système scolaire fonctionne sous régime hybride, sans obligation de présence pour les élèves. Le rappel de vaccination est désormais ouvert à toute personne de 18 ans et plus, 4 mois après la dernière injection. A compter du 13/12, seules les personnes non vaccinées ou non guéries devraient rester confiner. Une vaccination obligatoire à partir de 14 ans devrait être mise en place à partir de février. Les partenaires sociaux se sont entendus pour une ouverture exceptionnelle des commerces non essentiels le dimanche 19 décembre, si la situation sanitaire le permet.</p>
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<h3>Zoom sur …les dispositifs d’aides Corona prolongés</h3>
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<p style="text-align: justify;">En raison du nouveau confinement qui inclut des fermetures administratives dans de nombreux secteurs, le gouvernement n’a eu d’autre choix que de reconduire ou de prolonger certaines aides de soutien et de relance en faveur de l’emploi et des entreprises touchées. Ainsi les aides mises en place depuis le début de la crise sanitaire telles la compensation partielle des pertes de chiffres d’affaires ou la couverture des coûts fixes sont reconduites jusqu’à fin mars 2022. Des exonérations de certaines taxes et droits de timbres sont reconduites jusqu’à fin juin 2022. De même, le chômage partiel, entré depuis le 1<sup>er</sup> juillet dans sa 5<sup>ème</sup> phase, sera reconduit jusqu’en mars 2022. Par ailleurs, afin de favoriser l’embauche dans le secteur touristique, une nouvelle prime est mise en place : chaque nouveau recrutement pendant une période donnée permettra à l’entreprise de récupérer auprès de l’agence pour l’emploi 65 % des coûts salariaux, dès lors que le nouveau salarié n’est pas placé en chômage partiel. A noter également, une prime de 500 EUR nets octroyée sous conditions à chaque salarié en chômage partiel en novembre. Début novembre, le ministère des finances estimait le volume global des aides et mesures liées à la crise sanitaire à 41,3 Mrd EUR.</p>
<p> </p>
<p>Au sommaire de cette édition :</p>
<ul>
<li>Croissance à moyen terme de 2,6 % par an ;</li>
<li>Inflation : +4,1 % en novembre ;</li>
<li>
<p>Les investissements directs étrangers étaient en retrait en 2020 ;</p>
</li>
<li>
<p>Prolongation du chômage partiel;</p>
</li>
<li>revalorisations salariales;</li>
<li>etc.</li>
</ul>
<p> </p>
<p>Pour lire l'intégralité de notre nouvelle édition, merci de cliquer sur le fichier pdf ci-après.</p>b240afc0-6bdf-48be-b785-3bd8836a27e7Brèves économiques d'Autriche - édition de juillet-août 2021Brèves économiques d'Autriche- édition de juillet-août 20212021-09-07T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="+3,6% Croissance T2 2021" src="/Articles/b240afc0-6bdf-48be-b785-3bd8836a27e7/images/32dc6db9-4d74-4aac-b7a2-32b14681d16d" alt="Chiffre-a-retenir-JUL-AUG21" /></p>
<h3>En bref</h3>
<div>
<p style="text-align: justify;">Près de 10,5 millions de doses de vaccin contre la Covid-19 ont été injectées en Autriche, permettant ainsi à 58,7 % de la population totale d’être complétement immunisée. Toutefois, face à la propagation du variant delta, le taux d’incidence, affichant 7,2 début juillet, est reparti à la hausse (108,3 le 31/08), contraignant ainsi les autorités autrichiennes à revoir les conditions d’obtention du pass sanitaire et à adapter leur politique d’ouverture. Malgré cette 4<sup>ème</sup> vague, le milieu hospitalier ne connait pas encore de tension particulière : seuls 7 % des lits de soins intensifs sont actuellement occupés par des patients atteints de la Covid-19. Comme dans de nombreux pays, la rentrée scolaire sera le principal défi à relever en l’absence de vaccins pour les enfants de moins de 12 ans. Confronté à la plus forte incidence en Autriche, le Land de Vienne diminuera la durée de validité des tests PCR et antigéniques.</p>
<h3>Zoom sur</h3>
<p style="text-align: justify;">…<strong>la forte demande de crédit en raison du rebond économique</strong> ! Selon la banque nationale d’Autriche (OeNB), les banques autrichiennes ont été fortement sollicitées au 2<sup>ème</sup> trimestre 2021, autant par les entreprises que par les ménages. Les instituts bancaires ont enregistré de la part des entreprises la plus forte demande en crédits depuis le 4<sup>ème</sup> trimestre 2018. Contrairement au 1<sup>er</sup> semestre 2020, où les demandes des entreprises portaient principalement sur des crédits-relais et sur leur refinancement lié à la baisse brutale d’activité, les entreprises affichent au 2<sup>ème</sup> trimestre 2021 un besoin croissant en financement en vue des investissements dans l’expansion de leur capacité de production. Par rapport à 2020, le recours aux garanties de l’Etat pour l’obtention d’un crédit a fortement reculé, notamment de la part des grandes entreprises. Pour le 3<sup>ème</sup> trimestre, les banques attendent une demande croissante, autant des grandes entreprises que des PME, les conditions d’octroi des crédits ne devant pas fortement évoluer. En ce qui concerne les ménages, la demande en crédits pour l’immobilier, notamment la construction de logement, reste forte.</p>
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</div>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">Prévisions et indicateurs</h2>
</div>
<h5>Croissance : +3,6 % au 2ème trimestre 2021</h5>
<div>
<p style="text-align: justify;">Dans sa dernière estimation provisoire, l’institut national de la statistique, <em>Statistik Austria</em>, a crédité l’économie autrichienne d’une croissance de 3,6 % au 2<sup>ème</sup> trimestre 2021 en glissement trimestriel (UE = +1,9 % ; FR = +1,1 %, DE = +1,6 %). Alors que le T1 2021 affichait une contraction de 1,1 % (UE =</p>
<p style="text-align: justify;">-0,1 %, FR = 0,0 %, DE = -2,0 %). Le 2<sup>ème</sup> trimestre a, suite à la levée progressive des restrictions et après 5 trimestres consécutifs en récession technique, connu un rebond significatif de l’activité économique. Comparée au 2<sup>ème</sup> trimestre 2019, l’économie autrichienne a retrouvé entre avril et juin 2021 97,6 % de son niveau d’avant-crise. De nombreux secteurs, tels le secteur manufacturier, la construction, le secteur bancaire ou le commerce ont maintenant surmonté la crise alors que le secteur touristique (hôtellerie et restauration), malgré le regain d’activité au 2<sup>ème</sup> trimestre, souffre encore des effets des fermetures administratives : le secteur n’atteint que 47,7 % de son niveau d’avant-crise quand la construction et le commerce dépassent, avec respectivement 102,1 % et 104,4 % leur niveau du deuxième trimestre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon le baromètre de la reprise, indicateur composite réalisé par Statistik Austria, le chiffre d’affaires de l’industrie et de la construction affichait en juillet une hausse de 10 % par rapport à son niveau d’avant crise (juillet 2019). En termes de commerce extérieur, en mai 2021, les importations autrichiennes ont atteint 101,1 % du niveau d’avant-crise, les exportations 98 %. En comparaison aux 5 premiers mois de 2020, les exportations de véhicules terrestres ont affiché une hausse de 43,5 % sur le même période de 2021, suivis des métaux et produits métalliques (+25,5 %) et des machines-outils (+18,5 %). Les produits pharmaceutiques enregistrent avec -6,2 % une baisse significative des exportations (cf. <u>ci-dessous</u>).</p>
<h5>Avec +3,1 % en août, l’inflation reste forte</h5>
<p style="text-align: justify;">L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) a affiché en juillet une progression de 2,8 % en glissement annuel (UE = +2,2 % ; FR = +1,5 % ; DE = +3,1 %) et reste sur la trajectoire observée ces derniers mois. Les produits responsables de cette hausse sont les transports (+8,1 %) en raison de l’évolution du prix des billets d’avion qui a progressé de 23,6 % et des prix des carburants (+21,6 %). Les autres postes responsables de l’envolée de l’IPCH restent le logement et l’énergie (+7,1 %). Le fuel domestique a connu une hausse de 28,2 % par rapport à juillet 2020, l’électricité de 5,3 % et le gaz de 4,5 %. Les loyers ont augmenté de 1,2 %. Dans les autres secteurs, les prix de l’hôtellerie et la restauration progressent de 3,3 %, ceux du textile et de la chaussure de 2,4 % Les prix de l’alimentation et les boissons non alcoolisées sont restés stables.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="inflation UE_AT_DE_FR" src="/Articles/b240afc0-6bdf-48be-b785-3bd8836a27e7/images/ae695079-bda4-40ef-b5eb-a4b3b5b6394c" alt="inflation UE_AT_DE_FR" width="448" height="293" /></p>
<br />
<p style="text-align: justify;">En données provisoires, l’institut autrichien de la statistique estime la hausse des prix en août à +3,1 % (IPCH) en glissement annuel (FR = +2,4 %).</p>
<h5>Les exportations françaises vers l’Autriche en hausse d’un quart au premier semestre</h5>
<p style="text-align: justify;">Selon les Douanes françaises, les exportations de la France vers l’Autriche ont augmenté de 25 % pour atteindre 2,2 Mrd EUR au cours du premier semestre 2021. Les matériels de transport affichent l’augmentation la plus importante (+70 %) et atteignent 365 M EUR, suivis par les produits chimiques, parfums et cosmétiques (280 M EUR, +25 %). Les importations de la France en provenance de l’Autriche s’élèvent à 2,7 Mrd EUR, en recul de plus de 10 % compte tenu de la chute des importations de produits pharmaceutiques à hauteur de -79 % (207 M EUR). Les machines industrielles et agricoles sont le poste le plus important des exportations autrichiennes vers la France (571 M EUR), suivies par les produits métallurgiques et métalliques (515 M EUR). Le déficit bilatéral de la France se limite à 467 M EUR après 1,2 Mrd EUR au premier semestre 2020, le solde des échanges des produits pharmaceutiques étant désormais légèrement positif avec 27 M EUR.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">Politique économique et sociale</h2>
</div>
<h3>Emploi</h3>
<h5><strong>Décrue significative du chômage</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Après avoir atteint 7,3 % en janvier 2021, une décrue conséquente du chômage s’est engagée depuis la levée des restrictions qui touchaient principalement le commerce, l’hôtellerie et la restauration en Autriche. En juillet 2021, le taux de chômage, selon eurostat, atteignait 6,2 % (UE = 6,9 % ; FR = 7,9 % ; DE = 3,6 %), soit 1,5 point de moins qu’au plus fort de la crise sanitaire (7,7 % en juin 2020). La tendance positive sur le marché de l’emploi s’est poursuivie pendant l’été : plus de 124 000 personnes ont retrouvé un emploi en comparaison à l’été 2020. Les projections de l’agence autrichienne pour l’emploi (AMS) laissent espérer un retour au niveau d’avant-crise dans quelques mois si la stratégie de tests et de vaccination permet d’endiguer la 4<sup>ème</sup> vague et d’éviter de nouvelles restrictions dans les secteurs les plus exposés. Selon l’AMS, le secteur du tourisme a connu en août le plus fort recul avec une baisse de 41% en glissement annuel du nombre de demandeurs d’emploi, suivi des secteurs des transports et de la logistique (-30 %). En glissement annuel, fin août, affichant un volume de près de 114 000 postes, le nombre d’emplois à pourvoir immédiatement était en nette augmentation (+72,5 %), tout comme le nombre de places en apprentissage (+21 %). Seul point noir au tableau du chômage : le nombre de personnes en chômage de longue durée reste élevé : en glissement annuel, il affiche une progression de 14,4 %. Le chômage des moins de 25 ans s’établissait fin juillet à 11,0 % selon la définition internationale.</p>
<p style="text-align: justify;">A noter que les entreprises connaissent de nouveau des difficultés grandissantes de recrutement. Selon une étude du cabinet de conseil EY, 75 % des PME autrichiens peinent à trouver une main d’œuvre qualifiée et 35 % connaissent un repli de leur chiffre d’affaires en raison du manque de personnel. Nombreux sont également les salariés du secteur touristique à s’être tournés vers d’autres branches compte tenu de la durée des fermetures administratives.</p>
Le ministre du Travail, Martin Kocher, prépare une réforme de l’assurance chômage pour début 2022 afin de rendre plus incitative une reprise rapide de l’activité salariée : Le taux d’indemnisation, actuellement de 55 %, pourrait être relevé en début de période mais serait plus rapidement dégressif qu’actuellement. Par ailleurs, le directeur de l’AMS préconise de mettre fin au cumul de l’indemnité chômage et d’un faible revenu d’activité annexe (moins de 475 EUR mensuels). Les négociations autour de cette réforme s’annoncent déjà âpres entre le parti conservateur du Chancelier Kurz et les Verts, formant le gouvernement de coalition.
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4 style="text-align: justify;">Social</h4>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 11 % des dépenses sociales en 2020</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Selon l’institut autrichien de la statistique, les dépenses sociales pendant l’année 2020 se sont élevées à 130 Mrd EUR, soit une hausse de 11,4 % par rapport à 2019 (117 Mrd EUR). En raison de la contraction du PIB (-6,3 %) due à la crise, ces dépenses ont représenté 34,4 % du PIB, soit une augmentation historique de 5,1 points de pourcentage. A titre comparatif, lors de la crise financière en 2009, elles atteignaient 29,6 % du PIB.</p>
<p style="text-align: justify;">Compte tenu des mesures de soutien prises par le gouvernement pour contenir les effets de la crise de COVID-19, les dépenses liées à la politique de l’emploi, à travers l’assurance chômage, le dispositif du chômage partiel et le soutien aux indépendants et microentrepreneurs, ont affiché avec un volume total de 13 Mrd EUR la plus forte progression (6 Mrd EUR en 2019). Les familles percevant les allocations familiales ont également pu bénéficier d’une aide exceptionnelle unique pour un volume total de 656 M EUR, soit une hausse de 21 %. Représentant 42,6 % du total des prestations sociales (dépenses sociales diminuées des coûts d’administration et des intérêts), avec 54,1 Mrd EUR (+5,6 %), la vieillesse (comprenant les retraites) reste toutefois le premier poste de dépenses, suivie de la santé (31,6 Mrd EUR, 24,9 %) et du chômage (10,2 %). Les prestations sociales liées aux enfants ont coûté 11,4 Mrd EUR dont 4,2 Mrd EUR au titre des allocations familiales.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Evolution dépenses sociales AT" src="/Articles/b240afc0-6bdf-48be-b785-3bd8836a27e7/images/2a8b6d02-b55a-40da-989e-88ddc629b5d0" alt="Evolution dépenses sociales AT" /></p>
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<p style="text-align: justify;"> </p>
<div class="focus" style="text-align: justify;">
<h2 style="text-align: center;">Veille sectorielle</h2>
</div>
<h4 style="text-align: justify;">Secteur financier</h4>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Les banques autrichiennes solides face aux stress tests de l'ABE</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">L'Autorité bancaire européenne (ABE) et la banque centrale européenne BCE ont mis à l'épreuve 89 grands établissements financiers de l'UE représentant 75 % des actifs bancaires européens dans le cadre d'un exercice repoussé d'un an pour cause de pandémie de COVID-19. Les banques ont globalement affiché une solide performance ce qui accroît leur capacité à verser à nouveau des dividendes (la BCE lèvera fin septembre les restrictions imposées aux banques depuis la pandémie sur les rachats d'actions et le paiement de dividendes). Le scénario le plus défavorable envisagé par l’ABE prévoyait une longue crise économique liée à la pandémie de COVID jusqu’en 2023. En Autriche, ont été testés le groupe <em>Erste</em>, la <em>Raiffeisen Bank International (RBI)</em>, le groupe <em>Bawag</em>, la banque régionale <em>Raiffeisen</em> de la Haute-Autriche, le groupe des <em>Volksbanken</em> (banques populaires) ainsi que la filiale autrichienne de la banque russe <em>Sberbank</em>. Dans le scénario le plus défavorable, le ratio de capitaux propres rapporté aux actifs pondérés en fonction du risque perdrait respectivement 3,7 et 2,75 points de base pour le groupe <em>Erste</em> et <em>RBI</em> pour retomber à 11,17 % et 10,49 % au lieu de 14,87 % et 13,24 %.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, le 30 juillet, l’autorité autrichienne des marchés financiers FMA a interdit à <em>AutoBank AG</em>, sise à Vienne, de poursuivre ses activités commerciales dans leur intégralité avec effet immédiat. Cette décision a à nouveau déclenché le système national de garantie des dépôts à hauteur de 70 M EUR, après les faillites de deux banques régionales en 2020.</p>
<p> </p>
<h4>Transports</h4>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Un plan directeur mobilité pour l’Autriche</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Au moment de la publication par l’Union européenne de son plan « Fit for 55 » qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 55 % au cours de la prochaine décennie, la ministre de la protection du climat, Mme Leonore Gewessler, a présenté pour l’Autriche le plan directeur mobilité « Mobilitätsmasterplan 2030 ». Ce plan formule cinq objectifs :</p>
<ul style="text-align: justify;" type="A">
<li>Toutes les voitures neuves immatriculées à partir de 2030 seront des véhicules à émission nulle (objectif UE : 2035) ;</li>
<li>Les trains de nuit remplaceront les vols court-courrier (ÖBB prévoit 26 liaisons d’ici 2024) ;</li>
<li>Transfert du transport des marchandises sur les rails. Objectif : 40 % d’ici 2040 (contre 31 % actuellement) ;</li>
<li>Augmenter la part de la mobilité par sa propre force (à pied, à vélo) à 35 % d’ici 2040 (contre 23 % actuellement) ;</li>
<li>Utilisation de carburants verts pour les avions et les transports lourds (e-fuels, hydrogène, par ex.). A partir de 2035, tous les poids lourds seront des véhicules à émission nulle, 2040 pour les avions.</li>
</ul>
<p><img class="marge" title="Evolution modes transport 2018_2041 BMK" src="/Articles/b240afc0-6bdf-48be-b785-3bd8836a27e7/images/e7d5892a-2639-4cff-91c0-1d269a493dd5" alt="Evolution modes transport 2018_2041 BMK" width="414" height="251" /></p>
<br />
<p style="text-align: justify;">S’agissant de l’infrastructure autoroutière, tous les projets de construction sont actuellement réévalués selon des critères environnementaux déclenchant les critiques du parti conservateur. La Ministre Gewessler annonce également pour octobre le lancement de la carte annuelle dite « <em>1-2-3 Klimaticket</em> » qui intègre tous les transports collectifs sur le territoire national. Elle espère trouver d’ici-là un accord avec les régions orientales de l’Autriche (Basse-Autriche, Burgenland et Vienne) qui pour le moment restent en dehors du dispositif.</p>
<p> </p>
<h4>Energie et environnement</h4>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>1 Mrd EUR par an pour les énergies renouvelables</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Le 7 juillet a été adoptée la loi fédérale relative au renforcement des énergies renouvelables (<em>EAG, Erneuerbarenausbaugesetz</em>) par le Parlement grâce aux voix du gouvernement et des partis de l’opposition SPÖ et NEOS. Le parti social-démocrate SPÖ a donné son accord après avoir obtenu la prise en compte de certains amendements visant à alléger les contributions des ménages défavorisés. La loi qui entrera en vigueur au 1<sup>er</sup> du mois suivant l’approbation par la COM, est présentée comme une contribution à la réalisation des objectifs de l'accord de Paris et de l'objectif de l'UE de couvrir au moins 32 % de la consommation finale brute d'énergie de l'Union par des énergies renouvelables (EnR) d'ici 2030, ainsi que comme effort pour atteindre la neutralité carbone de l'Autriche d'ici 2040. Les efforts porteront sur la construction, l'extension et la revitalisation des installations de production d'électricité à partir de sources renouvelables afin que la consommation totale d'électricité soit couverte en totalité par des sources d'énergies renouvelables à partir de 2030 (avec recours aux énergies non-renouvelables et des importations depuis l’étranger en période de pointe). 100 % d’électricité provenant de sources renouvelables signifierait une augmentation d’environ 27 TWh d’ici 2030 sur base 2019, décliné en sous objectifs : porter la capacité de production photovoltaïque (PV) à 11 TWh (l'objectif d'équiper un million de toits en photovoltaïque), l’éolien à 10 TWh, l’hydroélectricité à 5 TWh et la biomasse à 1 TWh. Afin d’atteindre ces objectifs, le gouvernement autrichien mettra à disposition 1 Mrd EUR par an.</p>
<p style="text-align: justify;"> La gestion des aides sera assurée par une agence de règlement, <em>EAG-Förderabwicklungsstelle, </em>désignée par le ministère de la protection du climat (BMK) qui accordera des subventions en faveur de la construction et de l’aménagement des installations de production d’électricité à partir des sources renouvelables. De plus, des primes de marché seront introduites visant à couvrir la différence entre les coûts de production de l'électricité provenant de sources renouvelables et le prix moyen du marché de l'électricité pour une période donnée. Elles sont fixées une fois par mois pour l’hydraulique, l’éolien et la photovoltaïque ainsi qu’une fois par an pour la biomasse et le biogaz. Le financement des subventions est assuré par l’introduction d’un forfait pour la subvention des EnR (<em>Erneuerbaren-Förderpauschale</em>), prélevé sur les factures d’énergie des consommateurs (ménages et entreprises) et qui remplace le forfait dit <em>Ökostrompauschale</em>. Celui-ci s’élevait en 2020 à 90 EUR par an pour les ménages. Selon le ministère, le nouveau forfait sera de 115 EUR par an soit une augmentation de 25 EUR. En revanche, les ménages défavorisés seront exonérés du forfait. En outre, un plafond de coût de 75 EUR par an a été établi pour les autres ménages à faibles revenus. Grâce aux subventions, le gouvernement espère déclencher des investissements à hauteur de 30 Mrd EUR d’ici 2030.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Evolution modes transport 2018_2041 BMK" src="/Articles/b240afc0-6bdf-48be-b785-3bd8836a27e7/images/abc71589-8e7b-4c95-ac31-1ea8981c471f" alt="Part EnR mix energetique pays choisis" width="439" height="262" /></p>
<p> </p>
<h4>Tourisme</h4>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Eté 2021 : un bilan à mi-parcours positif mais encore loin de son niveau d’avant-crise</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Après un été 2020 fortement affecté par la crise sanitaire et les restrictions, les premières statistiques relatives à la saison touristique estivale 2021 laissent espérer un retour à de meilleurs jours, sans toutefois retrouver le niveau d’avant-crise. Le bilan à mi-parcours du nombre de nuitée pour les mois de mai, juin et juillet, montre une progression de 19,5 % en avec un volume de 25,8 millions de nuitées. Comparée à la période 2020, cette hausse repose autant sur les séjours de clients étrangers (+21,3 %) que sur la clientèle locale (+17,0 %). Toutefois, il convient de garder à l’esprit que les saisons estivales 2020 et 2021 restent marquées par les restrictions sanitaires au niveau européen et les fermetures administratives mises en place par le gouvernement autrichien, biaisant ainsi la pertinence des comparaisons. En comparaison à la période de mai à juillet 2019, la saison estivale 2021 reste toutefois profondément affectée par la crise sanitaire (-33,6 %). En termes de nuitées, le seul mois de juillet 2021 est resté largement en deçà des résultats de juillet 2019 (-17,7 %) et peine à rivaliser avec juillet 2020 (-0,8 %). Par rapport à juillet 2020, la réouverture de destinations touristiques, telles la Grèce ou l’Espagne, notamment les Baléares, a été nettement ressentie en Autriche : les nuitées en Autriche de la clientèle allemande ont affiché en juillet un recul de 6,4 %, celle de la clientèle autrichienne de 1,9 %. Les Allemands restent tout de même la plus importante clientèle avec 6,3 millions de nuitées, loin devant les Néerlandais (1 million de nuitée, -1,4 %) et les Tchèques (0,4 million, +27,1 %).</p>
<p> </p>
<h4>Agriculture</h4>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Rapport Vert 2021 : Hausse de 1,4 % du revenu agricole en 2020</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Malgré la crise sanitaire, les revenus agricoles ont pu s’inscrire en légère hausse de 1,4 % en 2020, selon l’édition 2021 du Rapport vert produit par le ministère de l’agriculture. En moyenne, le revenu annuel par exploitation a atteint 28 368 EUR. La Ministre Köstinger relève notamment les gains de production dans la production céréalière, la production laitière, l’augmentation des prix de marchés pour les oléagineuses et pour les fruits et les aides de soutien versées par le gouvernement dans le cadre de la crise COVID-19. En revanche, les dégâts occasionnés par les scolytes sur la production forestière, les coûts d’élevage et d’entretien des cheptels mais également l’augmentation de l’amortissement des machines agricoles sont autant de facteurs influant négativement le revenu des agriculteurs et exploitants forestiers. Dans le détail, les exploitations de montagne ont dégagé en 2020 un revenu moyen de 21 827 EUR par exploitation, soit une baisse de 4 % quand les exploitations hors zones montagneuses affichaient une progression de 5 %. Les exploitations pratiquant l’agriculture biologique ont vu leur revenu annuel stagner à 27 951 EUR en moyenne (+1 %). Les exploitations forestières ont enregistré en 2020 une hausse de leur revenu annuel moyen de 6 % après avoir vu leur revenu 2019 se replier de 10 %, et ont pu compenser par une augmentation des coupes leur exposition à la problématique des scolytes et de la sécheresse.</p>
<p style="text-align: justify;">A noter que, suite à la publication d’une étude de la Commission européenne sur l’impact du Pacte vert européen sur l’agriculture européenne, la Ministre Elisabeth Köstinger a clairement fait part de ses craintes : le Pacte vert, en l’état, menacerait directement le modèle agricole autrichien, basé sur des structures agricoles de petite taille, qui a pourtant entre 1990 et 2019 réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 14,3 %. Le président de la Chambre fédérale d’agriculture exige de profondes modifications du Pacte Vert européen.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>Stratégie Protéines végétales: réduction des importations de soja de 50 % d’ici 2030</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">A la sortie d’un sommet Protéines organisé par le ministère de l’agriculture et associant pouvoirs publics, politiques et professionnels, la Ministre Köstinger présentait le 12 juillet l’objectif et les grandes lignes de la stratégie Protéines autrichienne. Alors que l’Autriche importe annuellement 500 000 tonnes de soja ou dérivés et en produit sur 75 000 ha plus de 200 000 tonnes (5<sup>ème</sup> producteur européen), dont 40 % issus de l’agriculture biologique, la nouvelle stratégie prévoit de réduire d’ici 2030 les importations de 50 %. En Autriche, le recours au soja se répartit à parts égales entre l’alimentation animale et l’alimentation humaine alors qu’au niveau mondial, le soja est utilisé principalement (79 %) pour l’alimentation animale.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">La stratégie protéinique présentée par la ministre fixe trois axes : (i) augmentation des surfaces agricoles dédiées au soja, (ii) réduction de l’emploi de protéines dans l’alimentation animale (donc diminution du besoin en engrais azoté et donc des émissions ammoniaquées), (iii) développement des marchés de commercialisation et compensation permanente des coûts supplémentaires pour les protéines européennes par les acteurs du marché et les consommateurs. La ministre a rappelé que ni agriculteurs ni le budget ne sauraient supporter les coûts y afférents qui devront être répercutés à moyen-long terme sur les prix finaux.</p>
<p style="text-align: justify;">Le président de la Chambre fédérale d’agriculture a salué l’initiative et y voit une opportunité pour le secteur qui, selon lui, peut assurer jusqu’à 80 % des besoins nationaux. Par ailleurs, cette stratégie pourrait améliorer la stabilité des marchés et les perspectives des exploitations.</p>
</div>
<div>
<p> </p>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">Relations bilatérales</h2>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong> La marque « Alles gurgelt » devient française</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le laboratoire Lifebrain avec lequel la ville de Vienne a conclu un contrat pour la mise à disposition de tests PCR salivaires gratuits, connus sous le nom de « Alles gurgelt » est racheté par le spécialiste français du diagnostic <em>Cerba HealthCare</em>. Ces autotests peuvent être réalisés à domicile et sont à déposer dans une filiale du groupe de distribution <em>REWE. </em>Le résultat est accessible de manière sécurisée à partir d'un mail reçu à l'adresse déclarée par l'utilisateur. Aucune information n’a été fournie sur le prix d’achat. L’acquisition devrait être achevée au 4<sup>ème</sup> trimestre.</p>
<p style="text-align: justify;"> <strong>Fusion des activités de Saint-Gobain en Autriche</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe français <em>Saint-Gobain</em>, spécialisé dans les matériaux de construction, a fusionné au mois de juillet ses sociétés <em>Isover, Rigips</em> et <em>Weber Terranova</em>, qui étaient auparavant indépendantes en Autriche, au sein de <em>Saint-Gobain Austria GmbH</em>. Selon le CEO Peter Giffinger, la fusion permettra de recentrer les compétences sur le plan stratégique et de renforcer les marques. Les sites d'exploitation de Bad Aussee, Puchberg, Stockerau et Vienne ainsi que les marques <em>Isover, Rigips, Weber, Deitermann et Kaimann</em> resteront inchangés.</p>
<p><strong> BAWAG rachète Hello Bank! de BNP Paribas</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le numéro 1 en Autriche des placements en ligne <em>Hello Bank!</em> qui, en octobre 2017, avait intégré le groupe <em>BNP Paribas</em>, est racheté par le groupe bancaire <em>BAWAG</em>. <em>Hello Bank!</em> emploie 160 personnes et compte 80 000 clients dont les dépôts s’élèvent à 8 Mrd EUR. Le siège se trouve à Salzbourg. Il s’agit de la deuxième restructuration dans le secteur bancaire autrichien depuis le début de l’année. En mars, la banque néerlandaise ING avait annoncé se retirer des activités de détail en Autriche. La plupart des comptes-clients ont été repris par le nouvel institut bancaire <em>Bank99</em> appartenant à la Poste autrichienne (<em>Österreichische Post</em>).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> <img class="marge" title="Tableau_previ_macro_JUL_AUG21" src="/Articles/b240afc0-6bdf-48be-b785-3bd8836a27e7/images/5d6a1d67-df4a-4e3c-ac9b-2e0724079f09" alt="Tableau_previ_macro_JUL_AUG21" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;">******</p>
<blockquote>
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</blockquote>
</div>13140aec-ead8-474d-9b0d-3c0f1b3fab99France - Italie : rapport économique 2021Le Service économique régional de Rome en partenariat avec le bureau de BUSINESS France en Italie, le comité Italie des CCEF (conseillers du commerce extérieur de la France), le bureau d’ATOUT France en Italie et la CCIFI (chambre de commerce et d’industrie France-Italie) présente le rapport économique 2021 France-Italie2021-06-30T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="c" src="/Articles/13140aec-ead8-474d-9b0d-3c0f1b3fab99/images/795f06f1-008a-47a9-b0f4-2a0c58ed5451" alt="c" /></p>4e085c76-e157-4adc-8f75-9316f47854f6Brèves économiques d'Autriche et de Slovénie - mars 2021Actualités économiques d'Autriche et de Slovénie2021-04-09T00:00:00+02:00<blockquote>
<h2>En bref</h2>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">Affectée par la crise sanitaire, l’économie autrichienne s’est contractée de 6,6 % en 2020, malgré un rebond significatif au troisième trimestre (+11,8 % par rapport au trimestre précédent). Le quatrième trimestre s’est soldé par un repli de 2,7 % par rapport au troisième trimestre et de 5,7 % en glissement annuel. Alors que l’industrie a pu redémarrer son activité, le commerce et les services ont largement pâti des confinements successifs en fin d’année. La consommation des ménages a reculé de 5,5 % au T4 2020 par rapport à la période précédente.</p>
<blockquote>
<h3><strong>Zoom sur</strong></h3>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>34</strong><strong> Mrd</strong><strong> EUR</strong>, c’est le montant des aides engagées ou versées par le gouvernement autrichien jusqu’au 31 mars au titre des mesures d’urgence et du plan de soutien à la conjoncture (sur 50 Mrd EUR environ budgétés pour 2020 et 2021). Avec presque 11 Mrd EUR autorisés, l’effort le plus important reste de loin le soutien à l’emploi à travers le dispositif d’activité réduite, suivi pour les entreprises des garanties et cautionnement pour plus de 7 Mrd EUR, et des reports et allégement de charges fiscales qui représentent 5,5 Mrd EUR, proftant autant aux ménages qu’aux entreprises.</p>
<p style="text-align: justify;">Tous dispositifs confondus, les subventions aux entreprises ont atteint fin mars un volume de presque 6 Mrd EUR. Enfin, les collectivités territoriales ont déjà reçu plus de 600 M EUR en compensation des défauts de recettes engendrées par la crise sur 3,5 Md EUR prévus.</p>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">Autriche</h2>
</div>
<h2><strong>Prévisions et indicateurs</strong></h2>
<ul>
<li>
<h6><em>Le rebond attendu en 2021 moins dynamique qu’escompté</em></h6>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Si le commerce extérieur et la production manufacturière ont été très peu touchés par les confinements en fin d’année 2020 et se sont même redressés grâce à la reprise des marchés mondiaux, le secteur du tourisme (recul de 70 %) et la consommation des ménages, en repli de 9,6 %, ont souffert des fermetures administratives mises en place depuis novembre. Pour 2021, les perspectives sont à nouveau assombries par la réintroduction des mesures restrictives à l’Est du pays (Vienne, Basse Autriche, Burgenland, 44% de la population) du 1<sup>er </sup>au 18 avril. Le WIFO (26 mars) prévoit désormais une croissance de 2,3% en 2021 sous hypothèse d’un confinement de 4 semaines maximum en avril, mais de 1,5% si les mesures devaient se prolonger au-delà.</p>
<p> </p>
<table style="width: 603px; margin-left: auto; margin-right: auto;" border="2" cellspacing="0" cellpadding="0">
<tbody>
<tr style="height: 51px;">
<td style="width: 188px; height: 101px;" rowspan="2" valign="top">
<p>En % du PIB</p>
</td>
<td style="width: 86px; height: 101px;" rowspan="2" valign="top">
<p align="center">2020</p>
</td>
<td style="width: 166px; height: 51px;" colspan="2" valign="top">
<p align="center">2021</p>
</td>
<td style="width: 161px; height: 51px;" colspan="2" valign="top">
<p align="center">2022</p>
</td>
</tr>
<tr style="height: 50px;">
<td style="width: 82px; height: 50px; text-align: center;" valign="top">
<p>Wifo</p>
</td>
<td style="width: 84px; height: 50px; text-align: center;" valign="top">
<p>IHS</p>
</td>
<td style="width: 79px; height: 50px; text-align: center;" valign="top">
<p>Wifo</p>
</td>
<td style="width: 82px; height: 50px; text-align: center;" valign="top">
<p>IHS</p>
</td>
</tr>
<tr style="height: 36px;">
<td style="width: 188px; height: 36px;" valign="top">
<p>PIB</p>
</td>
<td style="width: 86px; height: 36px;" valign="top">
<p align="right">-6,6</p>
</td>
<td style="width: 82px; height: 36px;" valign="top">
<p align="right">+2,3</p>
</td>
<td style="width: 84px; height: 36px;" valign="top">
<p align="right">+2,6</p>
</td>
<td style="width: 79px; height: 36px;" valign="top">
<p align="right">+4,3</p>
</td>
<td style="width: 82px; height: 36px;" valign="top">
<p align="right">+4,3</p>
</td>
</tr>
<tr style="height: 50px;">
<td style="width: 188px; height: 50px;" valign="top">
<p>Conso des ménages</p>
</td>
<td style="width: 86px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">-9;6</p>
</td>
<td style="width: 82px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+2,4</p>
</td>
<td style="width: 84px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+4,4</p>
</td>
<td style="width: 79px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+4,0</p>
</td>
<td style="width: 82px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+4,4</p>
</td>
</tr>
<tr style="height: 50px;">
<td style="width: 188px; height: 50px;" valign="top">
<p>Demande intérieure</p>
</td>
<td style="width: 86px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">-6,4</p>
</td>
<td style="width: 82px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right"> </p>
</td>
<td style="width: 84px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+3,3</p>
</td>
<td style="width: 79px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right"> </p>
</td>
<td style="width: 82px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+3,8</p>
</td>
</tr>
<tr style="height: 50px;">
<td style="width: 188px; height: 50px;" valign="top">
<p>Exportations de biens</p>
</td>
<td style="width: 86px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">-6,9</p>
</td>
<td style="width: 82px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+5,0</p>
</td>
<td style="width: 84px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+7,8</p>
</td>
<td style="width: 79px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+4,7</p>
</td>
<td style="width: 82px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+4,0</p>
</td>
</tr>
<tr style="height: 50px;">
<td style="width: 188px; height: 50px;" valign="top">
<p>Importations de biens</p>
</td>
<td style="width: 86px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">--7,4</p>
</td>
<td style="width: 82px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+4,5</p>
</td>
<td style="width: 84px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+8,5</p>
</td>
<td style="width: 79px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+5,0</p>
</td>
<td style="width: 82px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+4,0</p>
</td>
</tr>
<tr style="height: 50px;">
<td style="width: 188px; height: 50px;" valign="top">
<p>Chômage</p>
</td>
<td style="width: 86px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">5,4</p>
</td>
<td style="width: 82px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">5,0</p>
</td>
<td style="width: 84px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">5,3</p>
</td>
<td style="width: 79px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">4,8</p>
</td>
<td style="width: 82px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">5,0</p>
</td>
</tr>
<tr style="height: 50px;">
<td style="width: 188px; height: 50px;" valign="top">
<p>Inflation</p>
</td>
<td style="width: 86px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+1,4</p>
</td>
<td style="width: 82px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+1,8</p>
</td>
<td style="width: 84px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+2,0</p>
</td>
<td style="width: 79px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+1,8</p>
</td>
<td style="width: 82px; height: 50px;" valign="top">
<p align="right">+1,9</p>
</td>
</tr>
<tr style="height: 37px;">
<td style="width: 188px; height: 37px;" valign="top">
<p>Solde public</p>
</td>
<td style="width: 86px; height: 37px;" valign="top">
<p align="right">-10,4</p>
</td>
<td style="width: 82px; height: 37px;" valign="top">
<p align="right">-7,1</p>
</td>
<td style="width: 84px; height: 37px;" valign="top">
<p align="right">-6,6</p>
</td>
<td style="width: 79px; height: 37px;" valign="top">
<p align="right">-3,7</p>
</td>
<td style="width: 82px; height: 37px;" valign="top">
<p align="right">-3,5</p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;">Selon l’institut de la statistique, le solde public autrichien s’est élevé à -8,9 % du PIB (+0,7 % en 2019). Progressant en 2020 de 34,8 Mrd EUR pour atteindre un volume de 315,2 Mrd EUR, l’endettement grimpe à 83,9 % du BIP (70,5 % en 2019). A noter qu’après un excédent budgétaire de 197 M EUR en 2019, la Sécurité sociale a enregistré en 2020 un déficit de 228 M EUR.</p>
<p> </p>
<ul>
<li>
<h6><em>Bilan commercial en 2020</em></h6>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">En 2020, selon l’institut national de la statistique, le commerce extérieur de l’Autriche a significativement chuté : -8,6 % pour les importations et -7,5 % pour les exportations. Son déficit commercial s’est amélioré, passant de -4,32 Mrd EUR à -2,27 Mrd EUR (recul de 52 %). Comme en 2019, les relations commerciales avec l’UE constituent environ 70 % du total du commerce extérieur de l’Autriche. Avec les pays tiers, les importations ont diminué de -8,8 % et les exportations de -9,5 %.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Pricinpaux_fournisseurs_AT_2020" src="/Articles/4e085c76-e157-4adc-8f75-9316f47854f6/images/fded9c2f-7a4a-46e4-92c8-66e1093bf9cb" alt="Pricinpaux_fournisseurs_AT_2020" width="580" height="375" /></p>
<p style="text-align: justify;">A noter qu’en 2020, pour la 1<sup>ère</sup> fois la Chine a devancé l’Italie et devient le deuxième fournisseur de l’Autriche (7 % des importations autrichiennes viennent de Chine contre 6,3 % d’Italie). La France reste le 10<sup>ème</sup> fournisseur (2,6 % des importations) et le 5<sup>ème</sup> client de l’Autriche (4,3 % des exportations). Par ailleurs, les exportations autrichiennes vers la France (-9 %) ont plus chuté que vers l’Allemagne (-3,8 %) et l’UE (-6,5 %). Les machines et véhicules sont les produits les plus importants du commerce extérieur de l’Autriche représentant 34,9 % des importations et 38,2 % des exportations.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Principaux_clients_AT_2020" src="/Articles/4e085c76-e157-4adc-8f75-9316f47854f6/images/d10c6b93-d412-4b61-b219-13f31a3a6aa3" alt="Principaux_clients_AT_2020" width="581" height="350" /></p>
<h2> <strong>Politique économique et sociale</strong></h2>
<ul>
<li>
<h4><em>Emploi</em></h4>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Selon la définition du BIT , le nombre d’actifs occupés en 2020 a reculé de 1,3 % en glissement annuel ; le taux d’emploi a baissé de 1,2 point à 72,4 % par rapport à 2019 tandis que le taux de chômage a progressé à 5,4 % soit 0,9 point de plus qu’en 2019. La dégradation de la situation de l’emploi aurait été plus marquée en l’absence du dispositif du chômage partiel qui, au plus fort de la crise, a permis de maintenir dans l’emploi jusqu’à un million de salariés. Depuis le 1<sup>er</sup> mars, le dispositif de chômage partiel adapté est entré dans sa 4<sup>ème</sup> phase qui sera maintenue jusqu’à fin juin. Actuellement, près de 13 % de l’emploi salarié est déclaré en situation d’activité réduite, permettant ansi aux salairés de percevoir entre 80 % et 90 % de leur salaire net.</p>
<ul>
<li>
<h4><em>Aides aux familles menacées de précarité</em></h4>
</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Le Parlement a adopté le 24 mars le versement unique d’une aide de 200 EUR par enfant à toute famille percevant l’équivalent du RSA ou les aides sociales pour un volume de 26 M EUR. Par ailleurs, le fonds d’aide d’urgence aux familles sera abondé de 76 M EUR supplémentaires, notamment en faveur des parents isolés. Au total, ce sont 178 M EUR supplémentaires qui seront consacrés à des aides sociales aux profit des familles touchées par les effets de la pandémie. Parallèlement, le gouvernement a consenti à maintenir l’aide d’urgence – qui prend le relai du chômage) au niveau de l’indemnité de chomâge jusqu’en juin.</p>
<ul>
<li>
<h4><em>Climat et environnement</em></h4>
</li>
</ul>
<p><strong>Adoption par la commission de l’environnement du Parlement (chambre basse) d’une résolution sur la gouvernance de la politique climat</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La commission s’est penchée sur des pétitions pour des referenda sur le climat. La proposition de résolution déposée par les conservateurs et les verts a été adoptée au regard des pétitions. Elle prévoit :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>la création d’un « cabinet climat » sous la présidence du chancelier et de la ministre climat ;</li>
<li>les objectifs climatiques et les trajectoires seront inscrits dans la loi ;</li>
<li>la création d’un conseil scientifique sur le climat, chargé de vérifier le respect du budget CO<sub>2</sub> ;</li>
<li>le service parlementaire du budget fournira des analyses sur l’efficacité climatique et étudiera les lois existantes et futures sous l’angle climatique ;</li>
<li>la sortie des énergies fossiles ( pétrole, charbon et gaz naturel) jusqu’en 2040 ;</li>
<li>Le déploiement d’une mobilité respectueuse du climat (ticket 1.2.3) ;</li>
<li>la mise en place <strong>d’une convention citoyenne climat</strong>, organe participatif en vue de formuler des propositions de mesures.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, la résolution dispose également :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>d’avancer sur la réforme fiscale éco-sociale ;</li>
<li>la mise en place d’un fonds de responsabilité climatique ;</li>
<li>des mesures de transformation de l’agriculture et de la sylviculture ;</li>
<li>une évaluation du système actuel de subventions ;</li>
<li>une offensive technologique.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;">Il est également envisagé de passer commande pour une étude sur les possibilités d’ancrer dans la Constitution la protection climatique comme droit fondamental. Le 26 mars, les débats en session plénière ont conduit les députés à adopter une résolution novatrice en 50 points que le gouvernement devra inclure dans son projet de loi.</p>
<h2>L’Autriche et l’Europe</h2>
<h6><em>Projet européen sur la microélectronique : l’Autriche y participe à hauteur de 146,5 MEUR</em></h6>
<p style="text-align: justify;">La Commission européenne vient d’autoriser une aide autrichienne d'un montant de 146,5 M EUR en faveur des entreprises Infineon Austria, AT&S Austria et NXP Semiconductors Austria rejoignant le projet important d'intérêt européen commun («PIIEC») dans le domaine de la microélectronique. Les projets des trois entreprises autrichiennes visent à apporter des innovations technologiques supplémentaires en ce qui concerne les semi-conducteurs à haut rendement énergétique, la sécurité et les interconnexions avancées, ainsi que les aspects technologiques de l'emballage biologique.</p>
<h6 style="text-align: justify;"><em>En 2020, la BEI a accordé des prêts à hauteur de 1,63 Mrd EUR en Autriche</em></h6>
<p style="text-align: justify;">La banque européenne d’investissement (BEI) a accordé en 2020 au total 1,63 Mrd EUR pour des projets en Autriche. A titre d’exemples, un prêt de 250 M EUR accordé à Borealis,pour le développement de solutions circulaires pour les plastiques ; 180 M EUR pour la mise en place de 75 unités de soins primaires interdisciplinaires ou 150 M EUR en faveur de l’équipementier automobile ZKW Group ou encore 63 M EUR pour financer des parcs éoliens de Windkraft Simonsfeld. Dans le cadre de la mobilité, AVL a bénéficié de 50 M EUR pour son programme de R&D et TTTech Auto de 30 M EUR pour le développement de sa plateforme logicielle de sécurité de pointe ciblant la conduite automatisée.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h2>Veille sectorielle</h2>
<ul>
<li>
<h3>Secteur financier</h3>
</li>
</ul>
<h6><strong>Les taux d’intérêt négatifs pour les dépôts des entreprises atteignent l’Autriche</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">En décembre 2020, le taux d'intérêt moyen pour les dépôts à vue des entreprises a été négatif pour la première fois en Autriche, à -0,002 %. Le taux d'intérêt pour les dépôts à court terme nouvellement investis d'une durée inférieure ou égale à un an était déjà négatif par le passé et affichait -0,14 % en décembre 2020, selon la Banque nationale autrichienne OeNB. Les dépôts des entreprises auprès des banques ont malgré tout bondi en 2020, tant en Autriche (19,7 % ; 19,4 % pour la Z€), ce qui pourrait s'expliquer par le report des investissements. En Autriche, les taux d’intérêt négatifs (voire zéro) sur les dépôts d'épargne des ménages ne sont pas autorisés suite à une décision de la Cour de cassation.</p>
<h6><strong>Les banques autrichiennes affichent des bénéfices en baisse en 2020</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Selon le rapport de l’OeNB, paru le 6 avril, les établissements de crédit autrichiens ont réalisé un résultat annuel de 3,7 Mrd EUR en 2020 soit un recul de 50 % par rapport à l’année précédente. Alors que, dans les activités opérationnelles, la pandémie COVID 19 n’est pas visible - le résultat d’exploitation est resté pratiquement inchangé- la forte chute du résultat annuel est principalement due aux dépréciations et provisions fortement accrues liées à la pandémie.</p>
<h6 style="text-align: justify;"><strong>La crise de COVID-19 est à l’origine d’une forte hausse du taux d’épargne</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Ainsi, après 8,2 % en 2019, la propension à épargner des foyers autrichiens a atteint 14,5 % en 2020.</p>
<h6><strong>Les assureurs ont renforcé leur position en Europe de l’Est en 2020</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">En 2020, le volume des primes du secteur autrichien des assurances affiche une croissance de 8,6 % pour atteindre 19 Mrd EUR. L’activité principale reste les dommages et accidents (11,3 Mrd EUR ;+2,4 %), suivis par les assurances-vie (5,3 Mrd EUR ;-1,1 %) et les assurances maladie (2,43 Mrd EUR ; +4 %). Les dépenses pour sinistres ont progressé de 2,8 % pour s’établir à 15,76 Mrd EUR. Les deux premiers assureurs autrichiens restent Vienna Insurance Group (VIG) avec un volume de primes de 10,4 Mrd EUR (+0,3 %), dont 4 Mrd EUR pour le marché autrichien (+2,2 %), notamment présent en Roumanie, en Hongrie, en Pologne et depuis 2020 en Turquie, et Uniqa qui affiche une hausse des primes de 3,6 % pour atteindre 5,56 Mrd EUR, et qui a repris en 2020 les activités du groupe AXA en Pologne, République tchèque et en Slovaquie.</p>
<ul>
<li>
<h3>Industrie</h3>
</li>
</ul>
<h6><strong>Magna Steyr construit le nouveau SUV électrique de Fisker</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">L’assembleur automobile styrien <em>Magna</em> (Graz) a été choisi par le groupe canadien <em>Fisker</em> pour fabriquer son premier modèle de SUV (sport utility vehicle) électrique, baptisé "Ocean". L'usine de Graz fait partie d'un réseau d'usines avec le site slovène de Hoce, au sud de Maribor. La production devrait commencer fin 2022 pour atteindre un objectif annuel de 50 000 véhicules. A cette heure, 12 500 voitures ont déjà été "réservées". Actuellement, le site de Graz construit aussi la série électrique "I-Pace" du constructeur indo-britannique <em>Jaguar Land Rover</em>. Juste avant le début de la pandémie, Magna était également en négociations avec Sony pour la construction d'une voiture électrique.</p>
<ul>
<li>
<h3>Transports</h3>
</li>
</ul>
<h6><strong>Une carte annuelle pour toute l’Autriche au prix de 3 EUR par jour</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Fin mars, le Parlement a autorisé le ministère des Transports à créer la société <em>One Mobility GmbH</em> pour mettre en place une plateforme nationale de distribution d’une nouvelle carte annuelle, dite <em>1-2-3-Klimaticket</em>. Le <em>1-2-3-Klimaticket</em>, qui intègre tous les transports collectifs sur le territoire national, est la mesure phare dans le domaine des transports prévu dans l’accord de coalition. Le tarif sera fixé à 1 EUR par jour par région, 2 EUR pour deux régions avoisinantes et 3 EUR pour la totalité du territoire (avec des tarifs réduits pour les étudiants). Dans un premier temps, il est prévu d’introduire la carte annuelle à 3 EUR par jour pour toute l’Autriche. Ainsi, la société <em>One Mobility GmbH</em> devra assurer une distribution non discriminatoire de la carte, garantir des tarifs transparents et une uniformisation de la billetterie dans les transports publics. Pour introduire la carte à l’échelle nationale, les négociations entre le ministère et les Länder sont en cours et portent notamment sur le financement du dispositif. Ce dernier fait l’objet d’une répartition complexe entre l’Etat fédéral, les Länder, les municipalités et les opérateurs. Il est prévu que les coûts de mise en œuvre du <em>1-2-3-Klimaticket</em> soient financés par les ventes de tickets et par des subventions du budget fédéral. Les Länder de Salzbourg, Tyrol, Vorarlberg et la Haute-Autriche se sont déjà engagés à mettre en œuvre le ticket national.</p>
<ul>
<li>
<h3>Energie et environnement</h3>
</li>
</ul>
<h6><strong>Les prix de l’énergie en fort recul en 2020, l’électricité en hausse</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Après la légère augmentation de 1,1 % en 2019, l’indice du prix de l’énergie s’est inscrit en forte baisse de -5,6 % en 2020, en raison de la chute des prix des carburants. Avec +5,7 %, l’électricité, par contre, s’est considérablement renchérie ce qui s’explique non seulement par la hausse des coûts de l'énergie, mais également par l'augmentation des frais de réseau. Dans ce contexte, l’agence de l'énergie rappelle que le gouvernement a mis à disposition 650 M EUR pour les années 2021 et 2022 au titre de la rénovation thermique et de l’initiative « sortie du fioul et du gaz » pour atteindre l’objectif de fin du fioul et du gaz pour le chauffage résidentiel au plus tard en 2035, comme le prévoit le programme du gouvernement.</p>
<ul>
<li>
<h3>Tourisme</h3>
</li>
</ul>
<h6><strong>Un recul sans précédent</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Les échanges de services touristiques de l’Autriche ont été tout particulièrement touchés par la crise : alors qu'en 2019, l’Autriche enregistrait un excédent de +10,1 Mrd EUR, soit <strong>+20,5 Mrd EUR </strong>de recettes grâce aux touristes étrangers et -10,4 Mrd EUR de dépenses des touristes autrichiens à l’étranger, les échanges en 2020 ont été extrêmement ralentis avec un excédent de +7,9 Mrd EUR, soit seulement<strong> +12,3 Mrd EUR</strong> de recettes et - 4,3 Mrd EUR de dépenses ( Source OeNb). </p>
<p>Entre novembre 2020 et février 2021, le recul des nuitées en Autriche s’élevait à 93,5 % dont 97,6 % par les touristes en provenance de l’étranger (DE = -98,7 % ; CZ = -96,9 % ; IT = -94,3 %), pénalisés par la fermeture administrative de l’hôtellerie et de la gastronomie. Le recul des touristes autrichiens affichait 78,5 %.</p>
<ul>
<li>
<h3>Immobilier</h3>
</li>
</ul>
<h6><strong>Les effets de la pandémie sur l’immobilier résidentiel en Autriche</strong><strong> : +7,6</strong><strong> %</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">En 2020, les prix de l’immobilier en Autriche ont sensiblement plus augmenté que les années précédentes : le marché a connu une croissance des prix de +7,6 % en 2020 contre +5,8 % en 2019 et +4,7 % en 2018. Par rapport à 2019, on constate une hausse de +5,7 % du nombre de ventes de logements pour les ménages. Avec le télétravail, les maisons indépendantes ont été plus convoitées (hausse des prix de +8,9 % pour les maisons unifamiliales) que les appartements. Si les prix ont augmenté différemment dans tous les Länder, la demande a été particulièrement forte pour les logements dans les zones rurales (hausse de +20,0 % du nombre de ventes d’appartements à la campagne). Enfin, de janvier à septembre 2020, on constate que cette augmentation des prix (+7,8 %) se situe bien au-dessus de la moyenne UE de +5,0 % (DE : +7,1 %, IT : +2,0%).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Evolution_indice_immobilier 2010_2020" src="/Articles/4e085c76-e157-4adc-8f75-9316f47854f6/images/f48cc1e0-33b8-406e-87a0-1c3ffb9ee3b1" alt="Evolution_indice_immobilier 2010_2020" width="546" height="368" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h2>Relations bilatérales</h2>
<h6><strong>Doppelmayr France construira le premier téléphérique francilien</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Le groupement emmené par le leader mondial des remontées mécaniques Doppelmayr, avec Egis Rail, Spie Batignolles GC, Atelier Schall et France Travaux, a été choisi par Ile de France Mobilités pour concevoir et réaliser le futur Câble A entre Créteil et Villeneuve-Saint-Georges. Le projet coûtera 132 M EUR. L’entreprise autrichienne Doppelmayr qui a son siège dans le Vorarlberg emploie 3 400 personnes dont la moitié en Autriche. Le chiffre d’affaire a atteint 872 M EUR pour l’exercice 2019/20.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p> </p>
<div class="focus">
<h2 style="text-align: center;">Slovénie</h2>
</div>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;">La Slovénie va assumer la présidence tournante de l’UE au second semestre, la deuxième fois depuis son adhésion à l’UE.</p>
<h2>Prévisions et indicateurs</h2>
<p><strong>Après une récession de 5,5</strong><strong> % en 2020, l’économie slovène devrait rebondir de 4,6</strong><strong> % en 2021</strong>, suivie d’une croissance de 4,4 % en 2022 selon les prévisions de printemps de l’IMAD.</p>
<p style="text-align: justify;">Le commerce extérieur, la prodution manufacturière et la construction avait relativement bien résisté fin 2020. L'IMAD s'attend à ce que le rythme de la reprise diffère d'un secteur à l'autre, la croissance devant se poursuivre dans les secteurs de la fabrication et de la construction et des services connexes. La croissance des investissements devrait également être relativement forte, en particulier dans les projets d'infrastructure et résidentiels.</p>
<p style="text-align: justify;">La réouverture progressive des services à partir du printemps stimulera les dépenses privées, à condition que le revenu disponible augmente et si les ménages commencent à dépenser leur épargne. Le commerce international devrait également continuer de croître, en particulier dans le domaine des biens, mais progressivement aussi dans celui des services. Le plus lent sera la reprise des services liés au tourisme, IMAD prévoyant que ce secteur les plus durement touché pourraient atteindre son niveau d'avant la crise principalement d'ici 2023.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;">Les finances publiques se dégradent en conséquence : le déficit a progressé à -8,6 % en 2020 et devrait se résorber un peu en 2021 – 6,6 %, tandis que la dette atteindrait 80,9 % cette année (82,4 % en 2020). Le gouvernement mise sur les fonds européens, estimés à 10 Mrd EUR sur la période 2021-2027, et notamment le plan national de relance et de résilience adossée à la facilité européenne pour financer un programme massif d’investissements en 2021 et 2022. Le plan national devrait être soumis à la Commission européenne d’ici la fin du mois d’avril.</p>
<p> </p>
<div align="right">
<table style="width: 507px; float: left;" border="2" cellspacing="0" cellpadding="0" align="right">
<tbody>
<tr>
<td style="width: 297px;">
<p><strong>Croissance du PIB (en </strong><strong> </strong><strong>%)</strong></p>
</td>
<td style="width: 112px;">
<p align="center"><strong>2021</strong></p>
</td>
<td style="width: 94px;">
<p align="center"><strong>2022</strong></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 297px;">
<p>IMAD</p>
<p>(mars 2021)</p>
</td>
<td style="width: 112px;">
<p align="right">4,6</p>
</td>
<td style="width: 94px;">
<p align="right">4,4</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 297px;">
<p>FMI</p>
<p>(mars 2021)</p>
</td>
<td style="width: 112px;">
<p align="right">3,7</p>
</td>
<td style="width: 94px;">
<p align="right">4,5</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 297px;">
<p>Commission européenne (février 2021)</p>
</td>
<td style="width: 112px;">
<p align="right">4,7</p>
</td>
<td style="width: 94px;">
<p align="right">5,2</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 297px;">
<p>Banque de Slovénie</p>
<p>(décembre 2020)</p>
</td>
<td style="width: 112px;">
<p align="right">3,1</p>
</td>
<td style="width: 94px;">
<p align="right">4,5</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 297px;">
<p>OCDE</p>
<p>(décembre 2020) </p>
</td>
<td style="width: 112px;">
<p align="right">3,4</p>
</td>
<td style="width: 94px;">
<p align="right">3,5</p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
</div>4906fb82-028c-4bb3-a4a1-c1d78dc330cfLes échanges commerciaux France - Portugal en 2020Les échanges commerciaux France - Portugal en 20202021-03-22T00:00:00+01:00<p align="justify"><em>Alors qu’en 2019 la balance commerciale de </em><em><u>biens</u></em><em> avec le Portugal devenait légèrement positive (+151M€) pour la France pour la 1</em><em><sup>ère</sup></em><em> fois en 10 ans, elle redevient nettement négative (-1 467M€) en 2020, un chiffre très proche de 2018 (-1 424M€). Nos échanges de biens avec le Portugal viennent donc de connaître deux années atypiques : (i) une année 2019 marquée par d’importantes livraisons d’aéronefs depuis la France et (ii) une année 2020 marquée par une chute des échanges autour du confinement du printemps avec quelques exceptions (médicaments, tabac). </em></p>
<p align="justify"><em>S'agissant des échanges de </em><em><u>services</u></em><em>, 2019 s’inscrivait dans la tendance observée les années précédentes d’un renforcement du déficit commercial français (-3 471M€)</em><em>. L’année 2020 inverse cette tendance, le déficit (-2 156M€)</em><em><sup>1</sup></em><em> constituant une diminution de 38% en glissement annuel, moins marquée toutefois que celle des échanges Royaume-Uni - Portugal.</em></p>
<p><em>Finalement, la France est devenue en 2020 le 1</em><em><sup>er</sup></em><em> excédent commercial du Portugal à la fois dans les échanges de services et les échanges de biens. C’était déjà dans une période de crise, celle de la dette de la zone euro, que la France avait occupé cette 1</em><em><sup>ère</sup></em><em> place ; ce qui peut être interprété comme le résultat d’une plus grande résilience dans les liens économiques et humains entre les deux pays. </em></p>0a30fdb4-0a65-4543-b542-b1629642f4e7Les échanges commerciaux franco-hongrois en 2020 En 2020, les échanges commerciaux se sont contractés du fait de l’épidémie de la Covid-19 (baisse de 3,3%, après une croissance de 4,4% en 2019). Les exportations françaises ont fait preuve d’une remarquable résilience avec une baisse limitée à 0,9%, nos ventes sur le marché hongrois s’élèvent ainsi à 3,69 Mds €. Nos importations se dégradent plus sensiblement (-5,3%) à 4,19 Mds € permettant ainsi de réduire davantage le déficit commercial à moins de 500 M EUR.2021-03-16T00:00:00+01:00<p><strong>1/ Des échanges commerciaux en définitive peu impactés par la pandémie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les échanges commerciaux entre la France et la Hongrie enregistrent depuis de nombreuses années une excellente dynamique puisqu’ils ont doublé en 17 ans, passant de 3,8 Mds€ en 2003 à 7,8 Mds€ en 2020. Alors que l’année 2018 avait été le témoin d’une progression modeste de nos échanges (+2%) pour atteindre 7,8 Mds €, l’année 2019 avait été marquée par une hausse plus ferme (+4,4%), soit un montant d’échanges cumulés de 8,14 Mds €. Cet élan a toutefois été interrompu en 2020 du fait de l’impact de l’épidémie de la covid-19, les échanges cumulés se contractant de 3,3%. La France constitue le 9<sup>e</sup> partenaire commercial de la Hongrie, avec 4,1% du total des échanges commerciaux.</p>
<p><strong>2/ Nos exportations témoignent de la résilience de l’économie hongroise</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans ce contexte économique très tourmenté, les exportations françaises ont connu en 2020 une baisse limitée à 0,9%, nos ventes sur le marché hongrois diminuant de 3,725 Mds € à 3,693 Mds €. <strong>Cette excellente performance est imputable à la résilience du secteur industriel hongrois auquel se destinent principalement les ventes de nos entreprises, et qui est à l’origine de la résilience de l’économie hongroise dont le PIB n’a diminué que de 5,0% en 2020.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Comme les années précédentes, <strong>les produits industriels constituent en 2020 le poste le plus important de nos exportations (1,48 Md €)</strong>, <strong>devançant les équipements mécaniques, matériels électriques, électroniques et informatiques (1,22 Md €) et les matériels de transport (699,5 M€).</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Du fait de la pandémie, les ventes de</strong> <strong>produits pharmaceutiques</strong>, un des points forts de nos exportations (10% de nos ventes à la Hongrie) sont en <strong>hausse de 8,3% avec 381 M €</strong>. Tandis que les produits chimiques, parfums et cosmétiques connaissent une légère baisse (-1,5%) pour atteindre 398 M € en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;">Le poste <strong>matériel de transport a augmenté de 17,2%</strong> en 2020, les livraisons de véhicules automobiles affichent une baisse de 32,7% à 189,5 M € et celles des pièces automobiles de 5,7% à 142,7 M € ; le poste des <strong>livraisons d’aéronefs connait une hausse significative </strong>(333,5 M € contre 124 M € en 2019). Ce dernier poste est très dépendant des livraisons d’appareils d’Airbus à la compagnie aérienne hongroise WizzAir, ce dernier a annoncé en 2017 l’achat de 146 appareils de la famille Airbus A320 NEO livrés jusqu’à fin 2022.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, <strong>les ventes du secteur agroalimentaire (produits agricoles + produits des industries agroalimentaires) sont stables en 2020 (260 M €) </strong>le secteur agroalimentaire représente 7% de l’ensemble de nos ventes à la Hongrie en 2020. Les ventes de produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture augmentent de 2,2%, avec un montant de 117,2 M€, grâce à la contribution des ventes de céréales, de café et de thé ainsi que des légumes et melons, racines et tubercules.</p>
<p><strong>3/ Alors que nos importations subissent une baisse de 5,3%</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nos importations en provenance de la Hongrie connaissent une baisse de 5,3% en 2020 après une hausse modérée de 2,4% en 2019.</strong> Les ventes hongroises sont concentrées sur les secteurs industriels traditionnellement performants (pharmacie, machines électriques, électroniques, informatiques), ainsi que sur le secteur automobile, secteur industriel majeur de l’économie hongroise, avec la présence des fabricants Audi, Mercedes, PSA/OPEL et Suzuki et l’ensemble de la sous-traitance qu’ils génèrent.</p>
<p style="text-align: justify;">Ainsi, le secteur des <strong>équipements mécaniques, matériels électriques, électroniques et informatiques, avec 1 466 M </strong><strong>€</strong><strong>, </strong>constitue en 2020, <strong>35% des ventes hongroises</strong> à la France. Les autres produits industriels désormais 2<sup>ème</sup> poste hongrois à l’exportation (33,6% des exportations hongroises vers la France) progressent légèrement (+2,74% à 1 477 M€), devançant les matériels de transport (24% des exportations hongroises vers la France) qui diminuent fortement (-14,4% à 1 006 M €).</p>
<p style="text-align: justify;">Les livraisons <strong>d’automobiles, premier poste à l’exportation, connaissent une forte baisse (-26,7% à 655 M€) </strong>et les ventes de pièces automobiles diminuent légèrement de 3,8% à 224 M€ en 2020. Cependant, les ventes des produits électroniques grand public, en hausse de 19%, s’élèvent à 269 M € en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, du fait de la pandémie, <strong>les produits pharmaceutiques</strong> qui sont un secteur traditionnellement important (8%), <strong>connaissent une hausse spectaculaire de 50% à 338,4 M€.</strong></p>
<p><strong>4 / Notre solde commercial déficitaire poursuit son redressement</strong></p>
<p><strong>Le solde commercial déficitaire depuis de nombreuses années avait atteint 1 Md EUR en 2016, et continue de se résorber progressivement pour atteindre 499 M € de déficit</strong> contre 699 M € en 2019 et 797 M€ en 2018.</p>b6bd53a6-fa0f-4562-bbe8-b9c26c1a53f1Echanges commerciaux entre la France et la Lettonie en 2020Echanges commerciaux entre la France et la Lettonie en 20202021-03-04T00:00:00+01:00<p>La France et la Lettonie ont eu jusqu’à présent des échanges économiques modestes et inférieurs à leur potentiel (523 M EUR en 2020). Toutefois, de nombreuses opportunités existent grâce au Plan de Relance et de Résilience pour créer une dynamique à court–moyen terme entre les deux pays. L’année 2020 aura été marquée par une baisse importante de nos exportations vers la Lettonie en raison de la pandémie de la Covid. Les boissons alcoolisées, le matériel électrique, les machines et équipements mécaniques sont nos premiers postes à l'exportation En revanche, le montant de nos importations a fait l’objet d’une légère augmentation de 2,5%. Le solde commercial de la France reste excédentaire en 2020.</p>761dc492-2c23-4b52-a972-2919bfd0fe43Commerce extérieur de la Hongrie et échanges avec la France au 1er semestre 2020Le commerce extérieur hongrois a été fortement impacté par la crise de la Covid-19 lors du 1er semestre 2020 avec une chute des exportations des biens de 11,5% et des importations de 10,4% par rapport à la même période en 2019. Sans surprise, les échanges bilatéraux sur cette même période ont été également affectés, les exportations françaises s’élevant à 1,77 Md EUR (-10,5%), contre 1,9 Md pour les importations (-17,3%), d’après les douanes françaises.2020-12-04T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><strong>1. Baisse significatives des échanges commerciaux </strong></p>
<p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;">La crise épidémiologique a fortement impacté le commerce extérieur hongrois, qui a enregistré une baisse de 11,7 Mds EUR sur les 6 premiers mois de l’année par rapport à la même période de 2019. Au premier semestre 2020, les exportations et les importations ont chuté de respectivement 6,3 Mds et 5,4 Mds EUR, le solde commercial s’étant détérioré de 911 millions EUR sur un an. Si les échanges ont plongé dès le mois de mars, c’est surtout aux mois d’avril et mai que leur valeur a été à son plus bas, respectivement à -39,2% et -30,6% sur un an. Le déconfinement survenu à la mi-/fin mai entraine un redressement progressif, la baisse de la valeur des échanges n’étant que de 3,7% au mois de juin.</p>
<p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;">La baisse drastique des échanges s’explique principalement par l’arrêt partiel ou complet du secteur de l’automobile, occupant une place prioritaire dans le commerce extérieur de la Hongrie (18,1% des exportations).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1.1 Côté biens</strong>, l’excédent de la balance commerciale a baissé de 911 millions EUR par rapport à la même période de l’année dernière, pour s’élever à 2 Mds EUR. La valeur totale des échanges a enregistré une baisse de 12,3%. La valeur des exportations s’est élevée à 48,8 Mds EUR (-11,5% sur un an), celle des importations à 46,7 Mds EUR (-10,4%). A noter également la détérioration importante de la devise nationale (7,7% par rapport à l’euro, et 10% par rapport à USD).</p>
<p style="text-align: justify;">Presque <strong>tous les secteurs</strong> sont touchés par le recul des échanges, hormis les produits alimentaires, le tabac et les boissons alcoolisés. <strong>En termes</strong> <strong>d’exportations</strong>, ces postes enregistrent une hausse de 5,3% sur un an ; celui des matières premières est quant à lui en baisse de -17,8%, celui des produits énergétiques de -11,7%, alors que celui des machines et équipements de transport de -13,2%. <strong>Côté</strong> <strong>importations</strong>, le poste des produits énergétiques est particulièrement affecté (-14,4%) ; ceux des matières premières (-9,3%) et des équipements de transport (-11,9%) étant également impactés.</p>
<p style="text-align: justify;">Les importations hongroises vers les Etats membres de l’UE sont en repli de 15% au premier semestre, pour s’élever à 32,9 Mds EUR ; celles hors UE s’élèvent à 13,8 Mds EUR (+1%). Les exportations sont quant à elles d’un montant total de 37,7 Mds EUR, en baisse de -17% vers l’UE, et de 12 Mds EUR (+11%) hors Union Européenne (par une progression des exportations vers l’Asie de +12%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>1.2 Côté services</strong>, les <strong>exportations</strong> se sont élevées à 9,7 Mds EUR, les <strong>importations</strong> à 7,3 Mds EUR, ce qui représente une baisse de respectivement 25% (-3,1 Mds EUR) et 15 % (1,3 Mds EUR). La diminution de l'excédent s'explique par la baisse drastique de l’apport du poste tourisme (- 86%), et la baisse du solde des services de transport (de 69%). Le solde commercial des services s’est ainsi élevé à 2,4 Mds EUR, contre 4,3 Mds du premier semestre 2019. Le solde des échanges avec les autres Etats membres a baissé de 8,9%, et avec 17% avec les pays hors UE, principalement du fait de la baisse drastique des exportations avec les Etats-Unis, dont l’actif a enregistré une baisse de 56% au premier semestre.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><strong>2. Recul des échanges avec la France</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les statistiques douanières françaises, ainsi que celles publiées par l’Office central des Statistiques (KSH) donnent une image similaire de l’évolution de nos échanges bilatéraux lors du 1<sup>er</sup> semestre de l’année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nos exportations vers la Hongrie ont reculé de 10,5% sur les six premiers mois par rapport à la même période de l’année dernière, pour s’élever à 1,77 Md EUR</strong>. Les postes principaux demeurent l’électronique et l’informatique (582 millions EUR, soit -11% sur un an), les matériels de transport (279,6 millions EUR, soit -27,1%), ainsi que les produits chimiques, parfums et cosmétiques (217,5 millions EUR, soit -7% sur un an). Dans ce contexte morose, les ventes de produits agricoles sont en hausse de 27% à 78 M EUR, les produits alimentaires étant en baisse de 5% à 70 M EUR.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La baisse des importations en provenance de Hongrie</strong> est quant à elle plus importante, de l’ordre de -17,3%, ces dernières s’élèvent ainsi à 1,89 Mds EUR. Les principaux postes concernés sont l’électronique et l’informatique (644,3 millions EUR, soit -22,1% sur un an), les matériels de transport (415,3 millions EUR, soit -33,3%), ainsi que les produits en caoutchouc et en plastique (157,5 millions EUR, soit -9,5%). A noter toutefois, la progression de 55% de nos achats de produits pharmaceutiques hongrois, point fort de l’industrie hongroise après l’automobile.</p>
<p style="text-align: justify;">La contraction plus forte de nos importations permet donc de poursuivre la réduction du solde déficitaire de nos échanges avec la Hongrie. Le déficit sur six mois se réduit ainsi à 117 M EUR sur le premier semestre 2020, contre 306 M EUR sur la même période en 2019.</p>
<p><strong><img class="sans-marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="echanges" src="/Articles/761dc492-2c23-4b52-a972-2919bfd0fe43/images/1d9998ca-259c-4cc2-8a68-b2f16c3d9dfc" alt="echanges" /></strong></p>
<p style="text-align: right;">Tableau glissant, valeurs de juin à juin</p>
<p align="right"><em>Source : Douanes françaises</em></p>
<p> </p>378d343c-37e8-4601-b2ac-4549c59f765eLes échanges commerciaux entre la France et le Portugal au 1er semestre 2020Echanges commerciaux bilatéraux au 1er semestre 20202020-09-21T00:00:00+02:00<p><em>Alors qu’en 2019 la balance commerciale de biens avec le Portugal devenait positive pour la 1<sup>ère</sup> fois en 10 ans, faisant alors du Portugal l’un des principaux contributeurs à la réduction du déficit commercial français, le solde commercial redevient négatif au 1<sup>er</sup> semestre 2020. La dégradation débute dès la fin 2019, avec l’affaiblissement des exportations en aéronautique et automobile, avant que la crise sanitaire n’aggrave la situation. Le déficit commercial se creuse alors progressivement en 2020 (-165 M€ au 1<sup>er</sup> trimestre puis -422 M€ au 2<sup>ème</sup>). Ainsi, la pandémie de Covid-19 – et le contrecoup d’une année 2019 exceptionnelle – non seulement limite les échanges commerciaux, mais diminue, sur les deux premiers trimestres de 2020, d’avantage les exportations françaises au Portugal (-58%) que nos importations (-17%). Ces chiffres s’inscrivent dans une tendance plus générale du commerce extérieur français, où la contraction des exportations (-22%) est plus forte que celle des importations (-18%), comme du commerce extérieur portugais où, au contraire, les importations ont connu une plus forte réduction (-20%) que les exportations (-16%) sur la première moitié de l’année.</em></p>0b0e278e-0a84-4bf1-bd31-6e25598fa2f1Brèves économiques Afrique de l'Est et Océan Indien du 15 septembre OUGANDA - TANZANIE : Signature d’un accord entre le gouvernement ougandais et Total pour le projet EACOP. 2020-09-16T00:00:00+02:00<blockquote>
<p style="text-align: center;">Actualités Régionales</p>
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<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>Covid19 : Évolution de la situation sanitaire régionale.</u></strong> Après un recul de 26 % la semaine passée, le nombre de nouveaux cas hebdomadaires sur la zone AOEI diminue à nouveau cette semaine de 15 %, notamment au Kenya (+943), à Madagascar (+468) et pour la deuxième semaine consécutive au Soudan (+63), au Rwanda (+216) et en Ethiopie (+6 422). En Ethiopie, cette baisse s’explique i) par une évolution de la stratégie des tests qui se focalisent désormais en province (80 % des tests) où il y a moins de cas recensés et ii) la réduction du nombre de tests durant les festivités du Nouvel An (11 septembre). Au Kenya, la baisse est également liée à la réduction du nombre de tests effectués. Par exemple, 1 081 personnes ont été testées le 14 septembre contre 4 424 deux semaines plus tôt. Après avoir pourtant diminué fin août, le nombre de nouveaux cas progresse fortement pour la deuxième semaine consécutive en Ouganda (+1164 et +783 la semaine passée). <em>* Le nombre de cas reportés par l’OMS peut subir, compte tenu des délais de transmission, un léger décalage avec les données nationales, variable pour chaque pays. Aussi, la stabilité du nombre de cas en Tanzanie reflète l’arrêt de la comptabilisation par le gouvernement depuis fin avril ; </em><em>les émeutes en Éthiopie ont perturbé la communication régulière sur le suivi de l’épidémie.</em></li>
</ul>
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<p style="text-align: center;"> Actualités Pays</p>
<p style="text-align: center;">Burundi</p>
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<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>Dépréciation continue du taux de change depuis un an et demi.</u></strong> Les réserves du pays seraient équivalentes à moins d’un mois d’importations (0,7 en 2020 selon le FMI). Afin de limiter les tensions sur le franc burundais (BIF), plusieurs mesures ont été prises depuis 2016 : toutes les entités étrangères publiques ainsi que les entités d’aide et de coopération recevant des fonds étrangers doivent domicilier leurs comptes en devises auprès de la Banque centrale. Par ailleurs, l’utilisation de devises à des fins privées est strictement encadrée. Malgré ces mesures, l’écart entre le taux de change officiel et le taux parallèle se dégrade depuis 4 ans tout en étant volatile : alors que le taux officiel est de 1932 BIF/USD en septembre 2020 (dépréciation continue, de 5 % sur un an), il oscille entre 2600 (en juin) et 3050 BIF/USD actuellement, soit près de 20 % de variation en 3 mois.</li>
</ul>
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<p style="text-align: center;">Comores</p>
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<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>La France reste le premier client des Comores durant le 1<sup>er</sup> trimestre 2020.</u></strong> Dans son dernier bulletin trimestriel, la Banque Centrale des Comores (BCC) constate qu’au premier trimestre 2020, la France demeure le premier client du pays (53 % des exportations comoriennes) et son 3<sup>ème</sup> fournisseur (13 % des importations) derrière les Emirats Arabes Unis et la Chine. La BCC note néanmoins une forte baisse du commerce extérieur comorien au second trimestre 2020, avec des exportations baissant de 70 % en glissement annuel en raison de la chute des exportations de produits de rente (vanille, ylang-ylang) dans le contexte de la crise de la Covid-19. Les importations ont baissé de 3 % en glissement annuel en raison de la diminution des achats de biens d’équipement.</li>
</ul>
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<p style="text-align: center;"><strong>Somalie</strong></p>
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<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>Nouveau projet portuaire entre Djibouti et la Somalie.</u></strong> Dans le cadre d’une étude de faisabilité en vue de la construction d’un nouveau port en Somalie, une délégation de l’Autorité des Ports et des Zones Franches de Djibouti s’est rendue à Hobyo, en région Galmoudoug. L’objectif de cette visite officielle était de faire valoir l’expertise djiboutienne en matière d’infrastructure portuaire. Accompagnés d’ingénieurs et de représentants de l’entreprise marocaine <em>SOMAGEC</em>, la délégation a expertisé la faisabilité d’un accompagnement de la Somalie dans la construction d’un port conforme aux normes internationales. Situé entre les ports de Bossasso (nord) et Mogadishu (sud), ce nouveau port devrait permettre d’améliorer la connectivité du territoire somalien.</li>
</ul>
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<p style="text-align: center;">Erythrée</p>
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<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>Conclusion de la campagne de semis entre juin et août</u></strong><u>.</u> D’après le rapport de la FAO sur la sécurité alimentaire du 28 août, les semis (blé, orge, sorgho, maïs, teff, légumineuses) pour la récolte de novembre prochain, ont été conclus en juillet dans les régions du centre et de l'ouest du pays. La saison des pluies, qui s'étend normalement de fin juin à septembre, a été caractérisée par des quantités de précipitations cumulées supérieures à la moyenne, mais avec une distribution temporelle erratique. Les fortes pluies de fin juillet et début août ont compensé les déficits d'humidité et amélioré les perspectives de rendement, particulièrement dans la région du Gash Barka (+50 % de la production de céréales). Pour rappel, les terres arables représentent 26 % du total des terres en Érythrée. L’agriculture qui emploie 80 % de la population active ne contribuerait qu’à 17 % du PIB.</li>
</ul>
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<p style="text-align: center;">Ethiopie</p>
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<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>Approbation du décret d’application de la nouvelle loi sur les investissements.</u></strong> Ratifiée en janvier 2020, la loi sur les investissements est entrée en vigueur le 2 septembre. Alors que les services bancaires restent interdits aux investisseurs étrangers, les secteurs des transports aériens, transports publics et les importations/exportations d’électricité sont ouverts aux investisseurs étrangers en participation minoritaire (49 %) avec le gouvernement ou des investisseurs locaux. Si les secteurs du commerce de gros et de détail sont fermés aux investisseurs étrangers en général, le nouveau règlement fait une exception pour les entreprises de commerce en ligne. Cette nouvelle loi fait partie des réformes entreprises par l’Éthiopie pour développer son attractivité vis-à-vis des investissements directs étrangers (IDE).</li>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>En croissance sur 2019/20, les autorités visent un objectif d’exportation de +30 % pour l’année à venir.</u></strong> Selon le ministère du Commerce et de l’Industrie (MOTI), le montant total des exportations éthiopiennes a atteint 3 Mds USD sur l’année budgétaire 2019/20, en hausse de 13 % par rapport à l’année précédente. Cette croissance a été portée par les exports agricoles, qui atteignent 2,4 Mds USD contre 2,1 Mds l’année passée. L’objectif affiché par le gouvernement était de 3,8 Mds USD. Pour l’année 2020/21, la presse rapporte une cible du MOTI fixée à 3,9 Mds USD (dont 2,9 Mds pour les produits agricoles), soit un objectif en progression de 30 % par rapport aux résultats de 2019/20.</li>
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<p style="text-align: center;">Kenya</p>
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<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>La lutte contre les déchets plastiques menacée.</u></strong> De grands groupes pétrochimiques américains, regroupés au sein de l’<em>American Chemistry Council</em>, font actuellement pression pour tenter d’affaiblir la politique antiplastique du Kenya, qui a la réputation d’être l’une des plus strictes au monde. Ces groupes proposent d’investir dans des filières de recyclage au Kenya, si le pays autorise le commerce des déchets plastiques. Cette opération de lobbying intervient dans le cadre des négociations de l’accord commercial entre les Etats-Unis et le Kenya, ouvertes jusqu’en 2025, et tente de répondre au besoin des Etats-Unis d’exporter une grande quantité de ses déchets (les Etats-Unis ont exporté à travers le monde plus de 500 millions de tonnes de déchets plastiques en 2019). Contrairement aux Etats-Unis, le Kenya est signataire de la Convention de Bâle, qui a statué qu’aucun pays hors de l’OCDE ne pourra échanger de plastiques mélangés, contaminés ou non recyclables avec les Etats-Unis, dès 2021.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>Rapport critique de la Cour des Comptes européenne (ECA) sur l’aide au développement de l’UE.</u></strong> Dans son rapport du 8 septembre sur l’efficacité de l’aide européenne déployée au Kenya, l’EAC conclut que la Commission européenne (EC) et le Service européen pour l’Action extérieure (SEAS) n’ont pas démontré que leurs projets aient contribué à lever les obstacles au développement du pays et à réduire la pauvreté. Selon le rapport : i) les financements européens sont répartis entre un trop grand nombre de secteurs ce qui limitent leur impact, ii) le secteur manufacturier, potentiel pourvoyeur d’emploi, pourrait être davantage soutenu, iii) les financements ne sont pas adossés à des conditionnalités ou des exigences de performance alors que l’indice de perception de la corruption dans le pays est élevé et iv) la coordination entre les bailleurs a une incidence limitée sur le choix des secteurs prioritaires. La Commission européenne et le SEAS ont défendu leur choix de programme, en soulignant que i) la stratégie de l’UE au Kenya est alignée avec l’agenda national, ii) son action a un effet de levier important sur les autres bailleurs via les facilités de mixage et les garanties budgétaires, iii) les projets d’infrastructures urbaines, financés par l’UE visent à l’exploitation du plein potentiel de création d’emplois de Nairobi.</li>
</ul>
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<p style="text-align: center;">Madagascar</p>
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<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>La nouvelle loi bancaire déclarée conforme à la Constitution.</u></strong> La nouvelle loi bancaire a été déclarée conforme à la Constitution le 31 août et devrait prochainement être promulguée. Elle vise à i) renforcer l’inclusion financière, ii) clarifier la catégorisation des établissements de crédit notamment les banques commerciales, banques de développement, banques d’affaires, établissements d’épargne, institutions de microfinance et les établissements de monnaie électronique, iii) favoriser la protection des consommateurs à travers la transparence des informations financières, iv) prévenir les crises bancaires et promouvoir la stabilité du système bancaire à travers le renforcement de l’indépendance et des pouvoirs de la Commission de Supervision Bancaire et Financière (CSBF).</li>
<li style="text-align: justify;"><strong><em><u>Sumitomo</u></em></strong><strong><u> devient le nouvel actionnaire majoritaire du projet <em>Ambatovy</em>.</u></strong> Suite à l’approbation d’un plan d’arrangement par la justice canadienne, le japonais <em>Sumitomo</em> devient actionnaire majoritaire d’<em>Ambatovy</em> (plus grand projet minier du pays) en échangeant des prêts financiers octroyés à l’actionnaire canadien <em>Sherritt</em> contre des parts détenues par ce dernier. Dans cette opération, les parts de <em>Sumitomo</em> passent de 47,7 % à 54,17 % des parts et celles de <em>Sherritt</em> de 12 % à 5,53 % du capital. De leur côté, les actionnaires coréens du projet détenant 39,87 % du capital ont annoncé leur intention de sortir prochainement du capital du projet. <em>Ambatovy</em> devrait reprendre ses activités d’ici la fin de l’année 2020.</li>
</ul>
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<p style="text-align: center;">Maurice</p>
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<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>Achat de<em> Saham Kenya </em>pour 8,8 MEUR par<em> Mauritius Union Assurance Company Limited</em></u></strong>. La <em>Mauritius Union Assurance Company Limited</em> (MUA Ltd) financera la plus importante société d’assurance de Maurice, a annoncé l’émission de nouvelles actions sur la bourse de Maurice valorisées à 8,8 MEUR. Par l’intermédiaire de sa filiale <em>MUA Insurance Kenya Ltd</em>, cela lui permettra de financer l’acquisition de 100 % des parts de <em>Saham Assurance Company Kenya Ltd</em> (filiale du groupe d'assurances panafricain <em>Sanlam Pan Africa</em>). A travers ce rachat approuvé début juillet par les régulateurs kenyans, MUA renforce sa présence au Kenya après le rachat en 2014 de 66 % des parts de l’assureur <em>Phoenix TransAfrica Holdings</em>, auparavant détenus par la famille Alibhai.</li>
</ul>
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<p style="text-align: center;"> Ouganda</p>
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<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>Signature d’un accord entre le gouvernement ougandais et Total pour le projet <em>East Africa Crude Oil Pipeline Project</em> (EACOP).</u></strong> Ce projet d’oléoduc de 1445 km doit permettre d’acheminer le pétrole brut issu des gisements du Lac Albert au port de Tanga en Tanzanie (capacité de 216 000 barils jour). Le 10 septembre à Entebbe, le Président Yoweri Museveni, Patrick Pouyanné, PDG de Total et l’Etat ougandais ont signé l’accord <em>Host government agreement</em> (HGA). L’accord fixe les dispositions contractuelles relatives aux obligations des parties, leurs responsabilités, les normes environnementales et sociales et autres normes, les conditions de résiliation ainsi que les modalités de la participation de la société nationale ougandaise, l’<em>Uganda National Oil Company</em>. Les présidents ougandais et tanzanien ont annoncé leur intention de mettre en œuvre le projet. Cette avancée constitue une étape décisive vers la signature de la décision finale d’investissement attendue pour fin 2020. Pour mémoire, le gisement du Lac Albert, découvert en 2006, est estimé à 6,5 milliards de barils dont 1,7 exploitables. L’investissement nécessaire est estimé à 3,5 Mds USD pour le projet EACOP et entre 10 et 20 Mds USD pour l’exploitation du Lac Albert et la raffinerie. La construction de l’oléoduc pourrait démarrer début 2021 et durer trois ans.</li>
</ul>
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<p style="text-align: center;">Rwanda</p>
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<li style="text-align: justify;"><strong><u>L’inflation atteint 11,5 % en glissement annuel en juillet.</u></strong> L'indice global des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 11,5 % entre juillet 2019 et juillet 2020 et de 0,2 % par rapport à juin 2020. Cette augmentation est plus forte dans les milieux ruraux : 13,2 % en glissement annuel (contre 9,2 % en milieux urbains), et de 1,6 % par rapport à juin 2020. Elle est provoquée par (i) le ralentissement du commerce transfrontalier en raison de la pandémie de Covid-19 et (ii) la mauvaise saison agricole due au climat.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong><em><u>Fitch Ratings</u></em></strong><strong><u> confirme la note B+ du Rwanda.</u></strong> L’Agence internationale de notation de crédit, <em>Fitch Rating</em>, a évalué la solvabilité du Rwanda à B+ avec perspective stable. Dans sa dernière publication, l'agence a noté que la performance macroéconomique du Rwanda était stable avant la crise du Covid-19, marquée par une croissance élevée (10,1 % en 2019), une inflation relativement faible (2,4 % en 2019), une gouvernance solide et un environnement des affaires propice. Cependant, la pandémie de Covid-19 a entaché le paysage économique, entrainant une hausse du déficit du compte courant (16 % du PIB en 2020/21 contre 9,2 % l’année précédente), une dette croissante (65 % du PIB contre 58 % en 2019) et une réduction des revenus. Toutefois, l'agence a observé qu'un retour à une forte croissance du PIB compatible avec la stabilisation de la dette permettra au Rwanda d'absorber l'impact négatif de la pandémie de coronavirus sur sa solvabilité.</li>
</ul>
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<p style="text-align: center;">Seychelles</p>
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<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>Adoption du nouveau Code de Transparence des Banques Centrales du FMI.</u></strong> Le 9 septembre, le conseil d’administration de la Banque Centrale des Seychelles (CBS) a approuvé l’adoption du nouveau Code de Transparence des Banques Centrales du FMI mis en place début juillet 2020. Les Seychelles feront ainsi partie des premiers pays à rejoindre cette initiative qui succède au Code de transparence des politiques monétaires et financières datant de 1999. Le pays s’engage désormais à respecter les cinq piliers de transparence du nouveau code en matière de gouvernance, d’opérations, de résultats en matière de responsabilité financière, et de relations avec les institutions.</li>
</ul>
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<p style="text-align: center;">Somalie</p>
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<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>Détérioration globale de la sécurité alimentaire sur fonds de chocs multiples.</u></strong> La croissance moyenne annuelle du PIB de 2012 à 2019 à 2,5 % a été inférieure à la croissance démographique (2,8 %). En 2020, le PIB devrait se contracter de 2,5 % selon le FMI ou de 5,4 %, selon la BAD, si la pandémie venait à persister jusqu’à la fin de l’année. Cette dégradation est alimentée par la convergence de multiples chocs, climatique, sanitaire, économique et la persistance de conflits armés. Selon le bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), les précipitations combinées à l’urbanisation anarchique et la dégradation des infrastructures d’eau, ont provoqué 149 000 déplacés depuis début 2020, alors que le pays compte déjà 2,6 millions de déplacés internes. Au nord du pays des essaims de criquets pèlerins ont affecté les cultures. Enfin, la pandémie mondiale a réduit les transferts de la diaspora, source principale de revenus pour de nombreuses familles. Les projections alarmantes indiquent que 3,5 millions de personnes pourrait être en situation d’insécurité alimentaire grave dont un million d’enfants en malnutrition et non scolarisés. En août 2020, seule la moitié des financements nécessaires pour le plan de réponse humanitaire ont été reçus, soit 527 MUSD pour un besoin d’1 Md USD.</li>
</ul>
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<p style="text-align: center;">Soudan</p>
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<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>Forte volatilité de la livre soudanaise sur la semaine.</u></strong> En une semaine, la variation du SDG a atteint jusqu’à 22 % de sa valeur. Il est passé de 204 SDG/USD à 210 SDG/USD entre le 6 et le 13 septembre, avec un pic à 250 SDG/USD le 10 septembre. Cette chute a perturbé l’ensemble des opérateurs économiques avec un arrêt de la distribution de certains produits et une suspension momentanés des activités de change. Face à cette situation, le gouvernement a déclaré le 10 septembre l’état d’urgence économique, renforçant les sanctions contre les spéculateurs, les changeurs non officiels et les activités de contrebande. Les autorités soudanaises se sont engagées vis-à-vis du FMI à harmoniser ce mois-ci les différents taux de change à l’exception de celui permettant le calcul des droits de douane et de la TVA sur les produits importés, qui restera à 15 SDG/USD. Ces attaques contre la monnaie tombent à un moment où le Soudan doit faire face à de fortes inondations, qui ont déjà laissées plus d’un demi-million de personnes sans abri.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>Deux projets financés par la Chine.</u></strong> Le ministère des Infrastructures et du Transport a signé un contrat avec la société chinoise <em>CRRC ZITANG</em> pour la fourniture de 27 locomotives, ainsi que du matériel d’entretien qui permettra la réhabilitation de 20 autres locomotives actuellement hors service. Le contrat financé par le ministère des Finances soudanais à hauteur de 50 MEUR, s’inscrit dans le cadre d’un plan de réhabilitation des chemins de fer au Soudan. Cette même semaine, le ministère des Finances a également annoncé un don chinois pour la construction d’un abattoir.</li>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>Reprise des exportations d’arachides.</u></strong> Le ministre de l’Industrie et du Commerce a annoncé la reprise des exportations d’arachides, annulant ainsi l’interdiction de mars dernier justifiée par la volonté du gouvernement d’encourager l’exportation de produits à plus forte valeur ajoutée. En 2019, les exportations d’arachides ont dépassé 200 MUSD, marquant une très forte progression de +243 % en valeur et +275 % en volume. Elles représentent dorénavant le 5<sup>ème</sup> poste d’exportation dépassant les deux cultures emblématiques du Soudan : le coton et la gomme arabique.</li>
</ul>
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<p style="text-align: center;">Soudan du Sud</p>
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<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>Arriérés sur le paiement du salaire des fonctionnaires.</u></strong> Le Soudan du Sud manque de réserves en devises, conséquence de la faiblesse du prix du pétrole et de la crise sanitaire. La production officielle de brut a chuté à 180 000 barils par jour (contre 350 000 en 2011) et reste la seule exportation majeure du pays. Le pays a généré 18 MUSD de recettes non pétrolières en août, ce qui lui a permis de payer les salaires d’avril des agents de l’État. Le gouvernement mise à court-terme sur une augmentation des revenus non pétroliers pour régler les arriérés de mai à août via la production d’or et de la gomme arabique. Le pays a également sollicité l’aide de l’<em>African Export-Import Bank </em>et est en pourparlers avec le FMI et la Banque Mondiale.</li>
</ul>
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<p style="text-align: center;">Tanzanie</p>
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<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong><u>Alerte du patronat tanzanien sur le risque de conflit d’intérêt de la <em>Tanzania Shipping Agency Corporation (</em>TASAC).</u></strong> Depuis mars 2019, la TASAC, nouvelle autorité de réglementation du transport maritime de la Tanzanie, est l’unique entité habilitée à exercer les fonctions de dédouanement et d'expédition pour les produits dits « sensibles » (machineries, équipements, produits liés aux minéraux et au pétrole, armes, munitions et animaux vivants). Le président du patronat tanzanien, Zacky Mbenna, a demandé au gouvernement de revoir la loi de 2017 qui a créé la TASAC afin de faciliter les prestations de service dans le port et d’éliminer le risque de conflit d’intérêt. En effet, la TASAC agit en même temps comme agent maritime et régulateur des services de transport maritime.</li>
</ul>
<p> </p>d65419a2-5c31-4229-8f15-10d2b55299d5Impact de la crise sur les échanges bilatéraux de biens France-Canada au 1er semestre 2020D’après les douanes françaises, on enregistre au S1 2020 une baisse des échanges de biens entre les deux pays par rapport au S1 2019 (-5%, soit une baisse de 164 M€ en g.a.), en particulier au niveau des exportations françaises vers le Canada (-20%, avec une baisse de 372 M€ en g.a.). Les importations françaises en provenance du Canada ont augmenté de 15% en g.a., soit +207 M€. Ainsi, on constate au 1er semestre 2020 un déficit commercial pour la première fois depuis le 1er semestre 2017.2020-09-16T00:00:00+02:00<p align="center"><strong><u>Quelques chiffres clés</u></strong></p>
<p>• Les secteurs majeurs les plus touchés par la baisse des exportations françaises vers le Canada au 1<sup>er</sup> semestre 2020 sont les matériels de transport (159 M€ ; -60% en g.a.), dont les produits de la construction aérospatiale et automobile (respectivement -21,4% à 115,5 M€ et -97,1% à 5,9 M€); les matériels et pièces électroniques, électriques et informatiques (302 M€ ; -17% en g.a.), le textile et l’habillement (83 M€; -17% en g.a.), le métal (63 M€ ; -29% en g.a.) et les produits manufacturés divers (65 M€ ; -16,5% en g.a.).</p>
<p>• La croissance des importations françaises en provenance du Canada au 1er semestre 2020 est soutenue par la hausse des importations de produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture (262 M€ ; +234% en g.a.), notamment de céréales, légumineuses et oléagineux (248,1 M€ ; +313% en g.a.).</p>82a7d290-a05f-4adb-8503-849c28e8ce39La Lettre du Levant du premier trimestre 2020 - Echanges commerciaux avec la FranceLa Lettre du Levant du premier trimestre 2020 n°173 / Publication régionale trimestrielle 2020-04-06T00:00:00+02:00<p>Nous avions décidé, en son temps, de consacrer ce numéro de la Lettre du Levant à l’analyse des échanges commerciaux de la France avec les différents pays de la région au cours de l’année 2019 qui vient de s’achever. Vous trouverez donc au sommaire de ce numéro des articles, rédigés avec le concours des Services Economiques de la région, qui dressent le bilan de la performance commerciale de la France en Egypte, en Irak, en Iran, en Israël, en Jordanie, au Liban et en Palestine. Ces articles nous semblent utiles pour vous éclairer, que vous soyez prospecteur, exportateur, importateur, acteur institutionnel ou analyste, sur la nature des économies de la région et sur leur lien économique et commercial avec la France.</p>
<p>L’actualité a, entretemps, été bouleversée par le développement de ce qui est devenue en quelques semaines la pandémie du Covid-19. Nous y reviendrons en détail dans la prochaine édition de la Lettre du Levant, quand nous commencerons à avoir du recul sur les événements. Les tensions sociales et politiques préexistantes, la faiblesse en général de la gouvernance et de l’administration, et les fragilités économiques et financières, se combinent pour créer une incertitude complète sur les perspectives. Ce sont ces sujets que nous traiterons dans le prochain numéro, à paraître à la fin du deuxième trimestre de l’année.</p>11d86037-17db-4c1a-9ba4-b6ff20e33c29Lettre économique d'Egypte - Février 2020La lettre économique d'Egypte est une publication mensuelle du Service Economique du Caire. Elle regroupe l'essentiel de l'actualité économique, mais également sectorielle et juridique en partenariat avec les cabinets Dentons et Gide.2020-03-03T00:00:00+01:00<p>Au sommaire du dernier numéro de février 2020 :</p>
<ol>
<li>Les échanges commerciaux France-Egypte en 2019 : une année record</li>
<li>Atelier Egypte : plus de 90 entreprises françaises présentes</li>
<li>L’évolution du secteur touristique égyptien depuis 2016</li>
<li>Banque Centrale : nouvelles initiatives de soutien à l’économie égyptienne</li>
<li>Brèves et indicateurs économiques</li>
</ol>8f1026dc-210a-4cbb-8546-6192d31cdf77Estimation de potentiels de commerce par un modèle de gravitéLe modèle de gravité de la DG Trésor décrit les flux d’exportations bilatéraux globaux et sectoriels par des forces d’attraction telles que la distance et la taille économique des partenaires. Il permet ainsi d’identifier les pays et les secteurs vers lesquels il existe des gains commerciaux potentiels et de simuler l’impact d’un choc tarifaire sur les flux commerciaux.2020-01-28T00:00:00+01:00<blockquote>
<p>La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.</p>
</blockquote>
<p> </p>
<p>Ce document de travail présente le modèle de gravité développé par la Direction générale du Trésor du Ministère de l’Économie et des Finances. Ce type de modèle, très répandu dans l’analyse des déterminants du commerce international, décrit la relation entre les flux commerciaux bilatéraux et des variables représentatives de forces d’attraction telles que la distance et la taille économique des partenaires, mais aussi l’existence de frontières communes, de systèmes juridiques similaires, d’anciens liens coloniaux ou encore d’un accord de libre-échange entre eux. Le modèle de gravité de la DG Trésor est estimé à un niveau agrégé (sur la base de flux de commerce bilatéraux annuels globaux entre 184 pays sur une période allant de 1949 à 2015) <em>via</em> la méthode du pseudo-maximum de vraisemblance de Poisson avec effets fixes, tenant ainsi compte des flux de commerce nuls et des termes de résistance multilatérale. L’approche agrégée étant susceptible de masquer des spécificités sectorielles, le modèle est également décliné à un niveau sectoriel (pour 11 secteurs d’échanges de biens et 3 secteurs d’échanges de services). Les flux d’exportations théoriques résultant de l’estimation par le modèle de gravité sont appelés potentiels de commerce. Leur analyse permet notamment : <em>(i)</em> de vérifier si les exportations d’un pays avec ses partenaires sont en ligne avec la structure gravitaire mondiale du commerce, une déviation par rapport à cet équilibre pouvant alors renseigner sur l’existence d’autres déterminants que ceux du modèle dans la relation commerciale bilatérale <em>(ii)</em> d’identifier les pays et les secteurs vers lesquels il existe des gains commerciaux potentiels dans l’optique d’aider à mieux cibler les politiques d’accompagnement du commerce extérieur et <em>(iii)</em> de simuler l’impact d’un choc tarifaire sur les flux commerciaux.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Document de Travail n° 2020/1" src="/Articles/8f1026dc-210a-4cbb-8546-6192d31cdf77/images/4e463c8c-8e78-4a22-a69d-f7df7aa3a79f" alt="Document de Travail n° 2020/1" /></p>7a4cf790-0c21-4222-b11b-e5f16af47964Les échanges de biens entre la France et le Danemark au premier semestre 2019Les échanges entre la France et le Danemark poursuivent leur croissance durant le premier semestre 2019. Les exportations françaises augmentent à un rythme près de deux fois supérieur à celui des importations en provenance du Danemark, ce qui contribue à créer un excédent sensiblement supérieur en 2019 en faveur de la France. Cependant, la France perd une place et devient le 10ème fournisseur du Danemark (9ème au S1 2018) du fait de la poussée des exportations américaines sur le marché danois.2019-12-02T00:00:00+01:00<p><img class="marge" title="Solde commercial" src="/Articles/7a4cf790-0c21-4222-b11b-e5f16af47964/images/31957de4-e5ed-4f25-917d-f13781ad406e" alt="Solde commercial" /></p>859d25b2-4ad7-49ed-887e-dcad54993315Les échanges commerciaux entre la France et l’Amérique centrale (CA-4 + Belize), en 2018.Entre 2014 et 2018, les échanges entre la France et les pays d’Amérique centrale (CA-4 + Belize) ont plafonné chaque année en moyenne autour de 395 M€ (+9% en moyenne chaque année).Ils se sont élevés à 517 M€ en 2018.L’année 2018 a été marquée par plus de 180 M€ de ventes aéronautiques françaises vers le Salvador, faisant de ce pays notre 1er client et nouveau 1er partenaire commercial de la région, devant le Honduras et le Guatemala.Le Honduras demeure notre principal pays fournisseur avec 50% du total de nos achats. Déficitaire depuis 2014, notre balance commerciale avec le Belize est pour la première fois excédentaire depuis 5 ans. La crise socio-politique qui secoue le Nicaragua depuis avril 2018 ne semble pas avoir encore perturbé nos échanges avec ce pays, lesquels restent modestes.2019-05-16T00:00:00+02:00<p>Entre 2014 et 2018, <strong>les échanges entre la France et les pays d’Amérique centrale (CA-4 + Belize)</strong> ont plafonné <strong>chaque année en moyenne autour de 395 M€</strong> (+9% en moyenne chaque année).Ils se sont élevés à <strong>517 M€ en 2018</strong>.</p>
<p>L’année 2018 a été marquée par plus de 180 M€ de ventes aéronautiques françaises vers le Salvador, faisant de ce pays notre 1<sup>er</sup> client et nouveau 1<sup>er</sup> partenaire commercial de la région, devant le Honduras et le Guatemala.</p>
<p>Le Honduras demeure notre principal pays fournisseur avec 50% du total de nos achats. Déficitaire depuis 2014, notre balance commerciale avec le Belize est pour la première fois excédentaire depuis 5 ans. La crise socio-politique qui secoue le Nicaragua depuis avril 2018 ne semble pas avoir encore perturbé nos échanges avec ce pays, lesquels restent modestes.</p>2f982a62-e04d-40f0-bcce-3e696be26903France-Italie – Les échanges commerciaux bilatéraux en 2018La croissance des échanges commerciaux a ralenti en 2018, avec un volume de 78,9 Md€, soit une hausse de 2,2% contre +8% en 2017. Le déficit commercial français avec l’Italie s’est réduit légèrement à -6,5 Md€, sous l’effet d’un ralentissement de nos importations (42,7 Md€) plus fort que celui de nos exportations (36,2 Md€). Notre déficit commercial hors énergie est resté stable (‑7,8 Md€) avec une hausse de 1,3% des exportations (33,7 Md€), suivant le même rythme que celle des importations (41,5 Md€), mais inférieur à celui de la croissance nominale des économies des deux pays (+2,5% en France et +1,7% en Italie). Les échanges de véhicules automobiles et de produits pharmaceutiques, premiers produits exportés en Italie, sont demeurés dynamiques.La France maintient sa position de 2e partenaire commercial de l’Italie (2e fournisseur et 2e client) mais notre pays voit sa part de marché se réduire, à 8,6% (soit -0,1 point) sous la pression des concurrences allemande et chinoise. L’I2019-05-10T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><em>La croissance des échanges commerciaux a ralenti en 2018, avec un volume de 78,9 Md€, soit une hausse de 2,2% contre +8% en 2017. </em></p>
<p style="text-align: justify;"><em>Le déficit commercial français avec l’Italie s’est réduit légèrement à -6,5 Md€, sous l’effet d’un ralentissement de nos importations (42,7 Md€) plus fort que celui de nos exportations (36,2 Md€). Notre déficit commercial hors énergie est resté stable (‑7,8 Md€) avec une hausse de 1,3% des exportations (33,7 Md€), suivant le même rythme que celle des importations (41,5 Md€), mais inférieur à celui de la croissance nominale des économies des deux pays (+2,5% en France et +1,7% en Italie). Les échanges de véhicules automobiles et de produits pharmaceutiques, premiers produits exportés en Italie, sont demeurés dynamiques.</em></p>
<p style="text-align: justify;"><em>La France maintient sa position de 2<sup>e </sup>partenaire commercial de l’Italie (2<sup>e </sup>fournisseur et 2<sup>e </sup>client) mais notre pays voit sa part de marché se réduire, à 8,6% (soit -0,1 point) sous la pression des concurrences allemande et chinoise. L’Italie reste quant à elle le 3<sup>ème</sup> fournisseur et le 3<sup>ème</sup> client de la France ; elle voit aussi sa part de marché se réduire en France à 7,6% (-0,1 point), mais moins fortement que les parts de marché de l’Allemagne et de la Chine. </em></p>05c60e68-965a-4b03-923e-b14d26cb4c7dLes échanges commerciaux entre la France et le Portugal en 2018 Dans le prolongement de l’année 2017, le déficit de la balance des biens de la France avec le Portugal continue de se creuser, selon un rythme accru (+ 15 % vs + 13 % en 2017) ; il a atteint 1,4 Md€ en 2018 contre 1,2 Md€ l’année précédente. Les exportations françaises vers le Portugal se sont élevées à 5,3 Md€ (+ 10 %), tandis que les importations en provenance du Portugal ont atteint 6,7 Md€ (+ 11 %). La France maintient sa position de 2ème client et de 3ème fournisseur de biens du Portugal, mais ce dernier demeure un partenaire commercial secondaire pour la France (17ème client et 15ème fournisseur).Le déficit de la balance des services de la France avec le Portugal s’est creusé de 8 %, pour atteindre 3,4 Md€. Les exportations françaises de services vers le Portugal ont augmenté de 7,2 % (1,4 Md€), tandis que les importations ont crû de 7,5 % (4,9 Md€). La France a été dépassée par le Royaume-Uni (5 Md€) devenu le 1er client du Portugal en 2018, mais demeure son 3ème fournisseur2019-04-02T00:00:00+02:00<div>
<p><em>Dans le prolongement de l’année 2017, le déficit de la balance des biens de la France avec le Portugal continue de se creuser, selon un rythme accru (+ 15 % vs + 13 % en 2017) ; il a atteint 1,4 Md€ en 2018 contre 1,2 Md€ l’année précédente. Les exportations françaises vers le Portugal se sont élevées à 5,3 Md€ (+ 10 %), tandis que les importations en provenance du Portugal ont atteint 6,7 Md€ (+ 11 %). La France maintient sa position de 2<sup>ème</sup> client et de 3<sup>ème</sup> fournisseur de biens du Portugal, mais ce dernier demeure un partenaire commercial secondaire pour la France (17<sup>ème</sup> client et 15<sup>ème</sup> fournisseur).</em></p>
<p><em>Le déficit de la balance des services de la France avec le Portugal s’est creusé de 8 %, pour atteindre 3,4 Md€. Les exportations françaises de services vers le Portugal ont augmenté de 7,2 % (1,4 Md€), tandis que les importations ont crû de 7,5 % (4,9 Md€). La France a été dépassée par le Royaume-Uni (5 Md€) devenu le 1<sup>er</sup> client du Portugal en 2018, mais demeure son 3<sup>ème</sup> fournisseur de services.</em></p>
</div>f1e718bc-1c84-42f6-a48c-1e3829233d8bLes échanges commerciaux entre la France et l’Iran en 2018 Le rétablissement des sanctions américaines au dernier semestre de l’année 2018 a brisé la dynamique de nos échanges commerciaux bilatéraux. Dominées par les secteurs aéronautiques et automobiles, les exportations françaises vers l’Iran sont fortement exposées aux sanctions américaines et accusent un repli de 42% en 2018 par rapport à l’année précédente. 2019-03-04T00:00:00+01:00<div>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le rétablissement des sanctions américaines au dernier semestre de l’année 2018 a brisé la dynamique de nos échanges commerciaux bilatéraux. Dominées par les secteurs aéronautiques et automobiles, les exportations françaises vers l’Iran sont fortement exposées aux sanctions américaines et accusent un repli de 42% en 2018 par rapport à l’année précédente. </strong></p>
</div>f431ec11-cb49-471b-ae74-b19af21a4601La chute de nos exportations vers la Guinée équatoriale se poursuit au premier semestre 2018, nos importations s’effondrent en l’absence d’achats d’hydrocarburesLa contraction des exportations françaises à destination de la Guinée équatoriale, observée depuis 2011, s’est poursuivie au premier semestre 2018 (-15,6 % à 13,8 M EUR). Nos importations se réduisent à 11,6 M EUR (-88,9 %) en l’absence d’achats d’hydrocarbures. En conséquence, le solde commercial affiche un excédent de 2,2 M EUR, alors que la balance commerciale était jusqu’à maintenant structurellement déficitaire.Nos exportations à destination de la Guinée équatoriale se sont contractées de 15,6 % sur les six premiers mois de l’année, après avoir baissé de 31,5 % en 2017, en lien avec la profonde récession que traverse le pays depuis la chute des cours du pétrole. Les exportations françaises vers la Guinée équatoriale sont désormais les plus faibles de la CEMAC. Les ventes de produits des industries agroalimentaires, premier poste d’exportation, se replient de 28,5 % à 5,4 M EUR sous l’effet notamment de la baisse de moitié des exportations de boissons (-54,9 % à 1,5 M EUR). Le2018-11-23T00:00:00+01:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">La contraction des exportations françaises à destination de la Guinée équatoriale, observée depuis 2011, s’est poursuivie au premier semestre 2018 (-15,6 % à 13,8 M EUR). Nos importations se réduisent à 11,6 M EUR (-88,9 %) en l’absence d’achats d’hydrocarbures. En conséquence, le solde commercial affiche un excédent de 2,2 M EUR, alors que la balance commerciale était jusqu’à maintenant structurellement déficitaire.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nos exportations à destination de la Guinée équatoriale se sont contractées de 15,6 % sur les six premiers mois de l’année, après avoir baissé de 31,5 % en 2017, en lien avec la profonde récession que traverse le pays depuis la chute des cours du pétrole.</strong> Les exportations françaises vers la Guinée équatoriale sont désormais les plus faibles de la CEMAC. Les ventes de produits des industries agroalimentaires, premier poste d’exportation, se replient de 28,5 % à 5,4 M EUR sous l’effet notamment de la baisse de moitié des exportations de boissons (-54,9 % à 1,5 M EUR). Les exportations de produits industriels chutent également de 27,9 % (à 3,0 M EUR), emportées par la baisse des produits métallurgiques et métalliques (-62,1 % à 0,7 M EUR).</p>
<p style="text-align: justify;">Quelques postes affichent des hausses significatives, à l’image des postes « matériel électrique » (+191 % à 1,7 M EUR) ou « bois et articles en bois » (1,0 M EUR au premier semestre 2018 contre un montant quasi-nul un an plus tôt).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les importations françaises en provenance de Guinée équatoriale sont très dépendantes des achats de produits pétroliers. En l’absence d’achats au premier semestre (contre 103,5 M EUR à la même période en 2017), les importations françaises dans leur ensemble ont chuté de 88,9 % et se sont limitées à 11,6 M EUR.</strong> Elles sont composées à plus de 85 % (9,9 M EUR) de produits métallurgiques et métalliques, principalement de l’or. Le solde est réparti en achats de produits sylvicoles (1,2 M EUR, en hausse de 7,7 % sur un an) et de boissons (0,4 M EUR). Les autres postes affichent des montants négligeables.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La France affiche ainsi un excédent commercial de 2,2 M EUR vis-à-vis de la Guinée équatoriale au premier semestre 2018, contre un déficit de 88,3 M EUR à la même période en 2017.</strong></p>164a97b0-b579-4a7d-afde-031d56837483Le commerce bilatéral entre la France et le Portugal au 1er semestre 2018La France maintient sa position de 2ème client (13,1 % des exportations portugaises) et de 3ème fournisseur (7,8 % des importations portugaises) du Portugal, tandis que ce dernier reste un partenaire commercial secondaire pour la France, en étant son 14ème client (1,1% des exportations françaises, + 1 place par rapport à 2017) et fournisseur (1,3% des importations françaises, - 1 place par rapport à 2017). Les exportations françaises vers le Portugal se sont élevées à 2,7 Md€ (+ 7,7 %) et les importations en provenance du Portugal, à 3,5 Md€ (+ 15,8 %) ; il en résulte pour la France un déficit commercial de - 836 M€, contre – 549,3 M€ au 1er semestre 2017.2018-09-13T00:00:00+02:00<p><em>La France maintient sa position de 2<sup>ème</sup> client (13,1 % des exportations portugaises) et de 3<sup>ème</sup> fournisseur (7,8 % des importations portugaises) du Portugal, tandis que ce dernier reste un partenaire commercial secondaire pour la France, en étant son 14<sup>ème</sup> client (1,1% des exportations françaises, + 1 place par rapport à 2017) et fournisseur (1,3% des importations françaises, - 1 place par rapport à 2017). Les exportations françaises vers le Portugal se sont élevées à 2,7 Md€ (+ 7,7 %) et les importations en provenance du Portugal, à 3,5 Md€ (+ 15,8 %) ; il en résulte pour la France un déficit commercial de - 836 M€, contre – 549,3 M€ au 1<sup>er</sup> semestre 2017.</em></p>6dd27e38-297f-4395-91e5-4e1532d634f7Comptes extérieurs : excédent commercial de la France sur la région Danube Balkans au premier semestre 2018Brève région Danube-Balkans - 24 au 30 août 2018Comptes extérieurs : Excédent commercial de la France sur la région Danube Balkans au premier semestre 2018La France dégage un excédent commercial des biens de 16 M EUR vis-à-vis de la région au premier semestre 2018, alors qu’elle affichait un déficit de 2 M EUR au premier semestre 2017. Nos exportations ont augmenté sur un an vers l’ensemble des pays de la zone à l’exception du Monténégro. Notre déficit commercial avec la Bulgarie se creuse alors que notre excédent vis-à-vis de la Croatie augmente.2018-09-03T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;"><strong>Brève région Danube-Balkans - 24 au 30 août 2018</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong>Comptes extérieurs : Excédent commercial de la France sur la région Danube Balkans au premier semestre 2018</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La France dégage un excédent commercial des biens de 16 M EUR vis-à-vis de la région au premier semestre 2018, alors qu’elle affichait un déficit de 2 M EUR au premier semestre 2017</strong>. Nos exportations ont augmenté sur un an vers l’ensemble des pays de la zone à l’exception du Monténégro. Notre déficit commercial avec la Bulgarie se creuse alors que notre excédent vis-à-vis de la Croatie augmente.</p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Echanges commerciaux premier semestre" src="/Articles/6dd27e38-297f-4395-91e5-4e1532d634f7/images/47f166b3-2453-4851-88d4-c63e37108c78" alt="Echanges commerciaux premier semestre" /></p>ef07349a-09ca-42c9-8db5-0af9a2438c88Trésor-Economics No. 68 - French and German export specialization: similarity or divergence?Various studies of the trade performance of France and Germany find similarity in the two countries' sectoral export specializations. An examination of highly disaggregated data using the CEPII revealed comparative advantage indicator yields a more nuanced view. When examining aggregated data, France and Germany are found to have similar areas of revealed comparative advantage but those areas are concentrated in fewer sectors in Germany than in France. The similarity in revealed comparative advantage is far less clear-cut when the data are examined at a more detailed level.According to the aggregated sector data, both countries have revealed comparative advantage in Vehicles, Chemicals, Machinery (including aeronautics), and to a lesser degree in the Electrical sector. France also has comparative advantage in Food-Agriculture and to a lesser degree in Iron-Steel. But Germany's revealed comparative advantage in the Machinery and Vehicles sectors is far higher than France's.Over th2009-12-07T00:00:00+01:00<p>Various studies of the trade performance of France and Germany find similarity in the two countries' sectoral export specializations. An examination of highly disaggregated data using the CEPII revealed comparative advantage indicator yields a more nuanced view. When examining aggregated data, France and Germany are found to have similar areas of revealed comparative advantage but those areas are concentrated in fewer sectors in Germany than in France. The similarity in revealed comparative advantage is far less clear-cut when the data are examined at a more detailed level.</p>
<p>According to the aggregated sector data, both countries have revealed comparative advantage in Vehicles, Chemicals, Machinery (including aeronautics), and to a lesser degree in the Electrical sector. France also has comparative advantage in Food-Agriculture and to a lesser degree in Iron-Steel. But Germany's revealed comparative advantage in the Machinery and Vehicles sectors is far higher than France's.</p>
<p>Over the 1995-2007 period, Germany's structure of comparative advantage was more stable than France's, as the Vehicles and Machinery sectors remained distinctly in the lead in Germany. On the other hand, France's comparative advantage was gradually concentrated in the Machinery sector, on the strength of aeronautics, while the Vehicles sector lost considerable ground at the end of the period. The concentration of comparative advantage in aeronautics leaves French exports particularly exposed to changes in the euro.</p>
<p>Germany's concentration of areas of revealed comparative advantage by product appears even more clearly at a more detailed disaggregated level: France's highest comparative advantage is in products in the Machinery, Electrical, Food-Agriculture, and Chemicals sectors, and luxury products, while Germany's comparative advantage is concentrated in products in the Vehicles and Machinery sectors. France appears to have more diversified areas of comparative advantage, whereas Germany's are concentrated in top-of-the-range vehicles and capital goods.</p>
<p>Since 2000, both countries have achieved their largest gains in comparative advantage in high-technology products (the Electrical, Machinery and Chemicals sectors for France, and the Machinery, Electrical and Vehicles sectors for Germany). There are greater divergences in the two countries' losses in comparative advantage. For France, these areas are concentrated in numerous high-technology products (for the essential part, in the Electrical and Vehicles sectors), while Germany's losses are in low-value-added, low-technology products.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Economics No. 68" src="/Articles/ef07349a-09ca-42c9-8db5-0af9a2438c88/images/391f5335-9dfc-412f-8473-5cbb73be4f3b" alt="Trésor-Economics No. 68" /></p>8491e517-cbde-48ed-8662-f793edeb8c12Trésor-Éco n° 68 - Spécialisations à l'exportation de la France et de l'Allemagne : similitude ou divergence ?Diverses études sur les performances commerciales de la France et de l'Allemagne constatent des spécialisations sectorielles à l'exportation similaires pour les deux pays. L'indicateur des avantages comparatifs révélés du CEPII sur des données très désagrégées donne un éclairage plus nuancé. France et Allemagne ont des avantages comparatifs révélés similaires sur données agrégées, mais ils sont concentrés sur quelques secteurs en Allemagne alors qu'ils couvrent plus de secteurs en France. La similarité des avantages comparatifs révélés est, en revanche, bien moins nette lorsque l'on s'intéresse à des données plus fines.Sur données agrégées, les deux pays ont des avantages comparatifs révélés dans l'automobile, la chimie, la mécanique (dont aéronautique) et, dans une moindre mesure, l'électricité. La France possède également des avantages dans l'agroalimentaire et, de façon moins marquée, la sidérurgie. En revanche, les avantages comparatifs révélés allemands sont beaucoup plus pous2009-12-07T00:00:00+01:00<p>Diverses études sur les performances commerciales de la France et de l'Allemagne constatent des spécialisations sectorielles à l'exportation similaires pour les deux pays. L'indicateur des avantages comparatifs révélés du CEPII sur des données très désagrégées donne un éclairage plus nuancé. France et Allemagne ont des avantages comparatifs révélés similaires sur données agrégées, mais ils sont concentrés sur quelques secteurs en Allemagne alors qu'ils couvrent plus de secteurs en France. La similarité des avantages comparatifs révélés est, en revanche, bien moins nette lorsque l'on s'intéresse à des données plus fines.</p>
<p>Sur données agrégées, les deux pays ont des avantages comparatifs révélés dans l'automobile, la chimie, la mécanique (dont aéronautique) et, dans une moindre mesure, l'électricité. La France possède également des avantages dans l'agroalimentaire et, de façon moins marquée, la sidérurgie. En revanche, les avantages comparatifs révélés allemands sont beaucoup plus poussés dans les secteurs mécanique et automobile qu'en France.</p>
<p>La structure des avantages comparatifs révélés de l'Allemagne sur la période 1995-2007 est plus stable qu'en France : les secteurs automobile et mécanique sont restés nettement en tête pour l'Allemagne. Les avantages comparatifs en France se sont, en revanche, progressivement concentrés sur le secteur mécanique, grâce à l'aéronautique, tandis que le secteur automobile a perdu beaucoup de terrain en fin de période. Cette concentration des avantages sur l'aéronautique expose particulièrement nos exportations à l'évolution de l'euro.</p>
<p>À un niveau plus fin, la concentration des avantages comparatifs révélés par produits de l'Allemagne apparaît encore plus nettement qu'au niveau agrégé : la France tire ses plus gros avantages de produits des secteurs mécanique, électrique, agroalimentaire, chimique, produits de luxe, tandis que l'Allemagne les concentre sur les produits de l’automobile et de la mécanique. La France semble présenter des avantages plus diversifiés, tandis que l'Allemagne concentre ses compétences sur l'automobile haut de gamme et les biens d'équipement.</p>
<p>Depuis 2000, les plus gros gains d'avantages comparatifs des deux pays concernent des produits à haut contenu technologique (secteurs électrique, mécanique et chimie pour la France et secteurs mécanique, électrique et automobile pour l'Allemagne). Les deux pays se distinguent davantage sur leurs pertes d'avantages comparatifs. Pour la France, celles-ci se concentrent sur de nombreux produits à fort contenu technologique (pour l'essentiel dans les secteurs électrique et automobile) tandis que les pertes de l'Allemagne sont dans des branches à faible valeur ajoutée et faible contenu technologique.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Éco n° 68" src="/Articles/8491e517-cbde-48ed-8662-f793edeb8c12/images/411f4e9d-76ec-4cba-b51f-cf1c3a454caf" alt="Trésor-Éco n° 68" /></p>