Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - DemographieFlux de publication de la direction générale du Trésor - DemographieFluxArticlesTag-DemographieCopyright 20242024-02-12T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr4f99333b-0eb3-46f6-bab3-43d7194891acBrèves économiques des Pays-Bas - Décembre 2023 - Janvier 2024Vous trouverez ci-joint les principales actualités économiques et financières de décembre 2023 et janvier 2024 aux Pays-Bas, vues par le Service Économique Régional de l'Ambassade de France à La Haye.2024-02-12T00:00:00+01:00<p><span style="text-decoration: underline;"><strong>EN BREF</strong></span></p>
<p>D’après les prévisions DNB publiées le 18 décembre 2023, la croissance estimée pour 2024 est de +0,3%, soit un retour timide à la croissance escompté après une année 2023 de stagnation (+0.1% en g.a.). Un rebond plus substantiel est attendu pour 2025 (+1%).</p>
<p> </p>
<p><em><span style="text-decoration: underline;"><strong>AU SOMMAIRE CE NUMÉRO</strong></span></em></p>
<p><strong>Actualités macroéconomiques et financières</strong></p>
<ul>
<li>La banque centrale des Pays-Bas prévoit un refroidissement d’une économie en surchauffe.</li>
</ul>
<ul>
<li>La procédure d’adoption du budget 2024 se finalise avec du retard imputable à la tenue des élections.</li>
</ul>
<ul>
<li>Dégradation du climat d’exportation escompté pour début 2024.</li>
</ul>
<ul>
<li>Les négociations salariales 2024 face à une consommation des ménages positive.</li>
</ul>
<ul>
<li>La consommation des ménages légèrement en hausse en décembre 2023.</li>
</ul>
<ul>
<li>La pénurie de main d’œuvre affectant l’administration fiscale freine le recouvrement des « dettes corona ».</li>
</ul>
<ul>
<li>La démission de S. Kaag, première femme nommée Ministre des Finances aux Pays-Bas.</li>
</ul>
<ul>
<li>La Commission d’Etat sur l’évolution démographique 2050 préconise de contenir la croissance démographique.</li>
</ul>
<p><strong> </strong></p>cd0554fe-0e7c-463e-a750-3fbddcb14153Brèves économiques des Pays-Bas - Octobre-Novembre 2023Vous trouverez ci-joint les principales actualités économiques et financières d'octobre et novembre 2023 aux Pays-Bas, vues par le Service Économique Régional de l'Ambassade de France à La Haye.2023-12-14T00:00:00+01:00<p><span style="text-decoration: underline;"><strong>EN BREF</strong></span></p>
<p>Le 22 novembre 2023, le PVV a pour la première fois, avec 37 sièges, remporté les élections de la Chambre basse, dominées par les thèmes liés à l’immigration et la lutte contre la précarité.</p>
<p> </p>
<p><em><span style="text-decoration: underline;"><strong>AU SOMMAIRE CE NUMÉRO</strong></span></em></p>
<p><strong>Actualités macroéconomiques et financières</strong></p>
<ul>
<li>La non-évaluation par le CPB de tous les programmes électoraux risque de freiner la formation d’une coalition de gouvernement.</li>
</ul>
<ul>
<li>Le secteur privé mitigé par les résultats des élections.</li>
</ul>
<ul>
<li>L’économie néerlandaise a enregistré pour le 3<sup>e</sup> trimestre consécutif une contraction.</li>
</ul>
<ul>
<li>Vers une normalisation de l’inflation ?</li>
</ul>
<ul>
<li>Les incertitudes économiques pèsent sur les prévisions de recettes et de dépenses du budget 2023.</li>
</ul>
<ul>
<li>Rabobank, sur la voie d’une grande restructuration.</li>
</ul>
<ul>
<li>Le nombre de faillites renoue progressivement avec son niveau pré-crise sanitaire.</li>
</ul>
<ul>
<li>Une forte croissance démographique poussée par l’immigration de travailleurs.</li>
</ul>
<p> </p>
<p> </p>3ad6b88c-826a-444d-a989-6f30e8b0557bL'Italie face au défi démographiqueL’Italie pourrait perdre 20 % de sa population d'ici 2070 en raison d’un solde naturel nettement négatif. Dépopulation et vieillissement limitent les ambitions de croissance du PIB et mettent sous pression les finances publiques et la soutenabilité de la dette publique. Des mesures aux effets encore incertains sont prises pour atténuer l’impact des évolutions défavorables de la démographie, alors que l’évolution du système de retraites en 2024 reste à définir. 2023-10-24T00:00:00+02:00<p>L'Italie est le 3ème pays le plus peuplé de l'Union européenne. Après un pic à plus de 60 millions en 2014, la population italienne s'élève à 59 millions en 2022 et pourrait diminuer à 47 millions d'ici 2070. En 2022 la Péninsule a enregistré moins de 400 000 naissances, son niveau le plus bas depuis l'unité du pays en 1861, contre plus de 700 000 décès, son niveau le plus haut après le choc pandémique de 2020. L'immigration ne permet plus de compenser son ample solde naturel négatif.</p>
<p>Le pays vieillit rapidement. L'espérance de vie, désormais à 83 ans, a progressé de plus de 3 ans depuis 2000. Suivant les classifications de la Banque Mondiale, l'Italie est, depuis 2007, une « société très âgée », catégorie qu'elle a rejointe 3 ans après le Japon et 11 ans avant la France. Le déclin de la population italienne préfigure, avec quelques années d'avance, la diminution de la population de l'Union européenne à l'horizon 2030, selon les projections d'Eurostat.</p>
<p>Dépopulation et vieillissement limitent les ambitions en matière de croissance du PIB du fait de l'évolution de la population active et de la participation au marché du travail, d'une part, et de l'investissement et de la productivité, d'autre part, dans une économie caractérisée majoritairement par des TPE-PME familiales confrontées au défi de leur transmission.</p>
<p>Le « choc de longévité » met sous tension les finances publiques, puisque la part des dépenses de retraite, de santé et de dépendance s'alourdit dans le budget. La part des plus de 65 ans augmente, alors que celle des actifs diminue. Ceci augmente le risque sur la soutenabilité de la dette publique qui s'élève à 141,7 % du PIB en 2022.</p>
<p>Des mesures aux effets encore incertains sont prises pour atténuer l'impact des évolutions défavorables de la démographie : politiques pro-natalité, réforme du marché du travail, immigration élective. L’évolution du système de retraites en 2024 reste encore à définir.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-335" src="/Articles/3ad6b88c-826a-444d-a989-6f30e8b0557b/images/f1341beb-cc71-440f-83cf-ad98a9377d48" alt="TE-335" /></p>
<p> </p>
<p> </p>
<h4><strong>+ Télécharger l'étude complète <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/3ad6b88c-826a-444d-a989-6f30e8b0557b/files/e4e78f94-8725-4630-bdaf-4ae90479fa15" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Trésor-Éco n° 335>></a><br /></strong></h4>
<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Fonds Monétaire international (2023), "<a href="https://www.elibrary.imf.org/view/journals/002/2023/274/article-A001-en.xml" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Population Aging in Italy: Economic Challenges and Options for Overcoming the Demographic Drag</a>"<em>, IMF eLibrary</em>. </strong></li>
<li><strong> Charles Goodhart et Manoj Pradhan (2020), "<em><a href="https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/2021/03/book-review-the-great-demographic-reversal-goodhart-pradhan.htm" target="_blank" rel="noopener noreferrer">The Great Demographic Reversal : Ageing Societies, Waning Inequality, and an Inflation Revival</a></em>"<em>, IMF Finance & Development.</em></strong></li>
<li><strong> PA Imam (2013), "<a href="https://www.imf.org/en/Publications/WP/Issues/2016/12/31/Shock-from-Graying-Is-the-Demographic-Shift-Weakening-Monetary-Policy-Effectiveness-40916" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Shock from Graying: Is the Demographic Shift Weakening Monetary Policy Effectiveness</a>", <em>IMF Working Paper.</em></strong></li>
<li><strong> Bastardie M., Fatton H., Genem S. et Ponton C. (2023), « <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2023/03/09/a-quoi-servent-les-plans-de-relance-mis-en-place-apres-la-crise-du-covid-19" target="_blank" rel="noopener noreferrer">À quoi servent les plans de relance mis en place après la crise du Covid-19 ?</a> », <em>Trésor-Éco</em>, n° 324. <br /></strong></li>
</ul>
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<ul>
<li>L’Europe du Sud-Est est confrontée à un déclin démographique inquiétant</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><u>En déclin démographique, la Bulgarie, la Roumanie et la Grèce ont connu une forte baisse de leur population depuis 30 ans.</u> Ainsi, entre 1990 et 2021, la Bulgarie a perdu environ un quart de sa population quand la Roumanie a vu le nombre de ses habitants diminuer de 18% en trente ans. Quant à la Grèce, la perte est plus limitée, avec une baisse de 4,6% de la population en vingt ans. <strong>Plus inquiétant, les projections de long terme indiquent que ce déclin devrait perdurer.</strong> La population roumaine devrait diminuer de 6,5 % à l’horizon 2030 et de près d’un tiers à la fin du siècle. La population bulgare pourrait diminuer de 6 % d’ici 2030 et de 31,8 % à l’horizon 2100. La Grèce quant à elle pourrait compter 8,1 M d’habitants en 2100, soit une baisse de 24% par rapport à 2021, contre une baisse de 4,2% par pour l'ensemble de la zone euro.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Les pays de l’Europe du Sud-Est sont en premier lieu confrontés à un solde naturel déficitaire. </u>Avec un nombre de décès supérieur au nombre de naissances<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"><sup>[1]</sup></a> et des taux de fécondité relativement bas, <strong>le renouvellement des générations n’est pas assuré</strong>. La Bulgarie affiche le taux de mortalité le plus élevé (2,17% en 2021) et l’espérance de vie (71,4 ans) la plus faible de l’UE. De même, pour la Grèce l’indicateur de fécondité est en baisse de plus de 6% au cours de la dernière décennie (s’élevant à 1,39 contre 1,5 pour l’UE) et le pays présente un des taux bruts de natalité les plus faibles d’Europe (0,8%)<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a> et un taux brut de mortalité (1,35% en 2021) supérieur à la moyenne UE (11,9), en hausse de 17% par rapport à 2011. Par contraste, la situation de la Roumanie apparait moins inquiétante en raison du taux de fécondité relativement (mais insuffisant) élevé<a title="" href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a> du pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>De plus, une émigration importante a pénalisé le tissu productif au cours des dernières décennies sans que les flux d’immigration n’aient compensé cette saignée démographique</u>. La Roumanie et la Bulgarie ont connu un flux massif et régulier d’émigration depuis trente ans. Le nombre total d’émigrés bulgares<a title="" href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a> depuis la chute du régime communiste est évalué à environ 1 M de personnes quand les autorités roumaines évaluent à 4M le nombre de Roumains de la diaspora. En Grèce, une <strong>vague massive d’émigration</strong> plus récente (environ 500 000 Grecs ont quitté le pays au cours de la crise<a title="" href="#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a>), qualifiée de « <em>brain drain</em> », a <strong>touché principalement les personnes jeunes et hautement qualifiées</strong>. Une partie substantielle des travailleurs étrangers a elle-même quitté le pays (à la différence de la Roumaine et de la Bulgarie, la Grèce a accueilli d’importants flux d’immigration, notamment d’Albanais).</p>
<p> </p>
<ul>
<li>Ce déclin démographique a des conséquences majeures sur le marché du travail, les finances publiques et les perspectives de croissance à long terme</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><u></u><u>Le déclin démographique accentue les tensions sur le marché du travail. </u><strong>En Roumanie et en Bulgarie, la baisse de population accroit les problèmes de disponibilité de la main d’œuvre</strong><a title="" href="#_ftn6" name="_ftnref6">[6]</a>. En Roumanie, le coût horaire du travail a doublé en 10 ans alors que le salaire net moyen a triplé, ce qui conduit à élever les prix à la production (+124,4 % depuis 2015, soit la plus forte hausse enregistrée en Union européenne). De même en Bulgarie, ces tensions démographiques<a title="" href="#_ftn7" name="_ftnref7">[7]</a> se répercutent sur un marché du travail tendu avec un taux de chômage faible (5 %) et des salaires qui croissent plus vite que la productivité. L<strong>a situation de la Grèce est différente avec un taux de chômage qui demeure élevé </strong>(autour de 12%, soit le taux le plus élevé de la zone euro après l’Espagne) <strong>et un taux d’emploi faible</strong><a title="" href="#_ftn8" name="_ftnref8"><sup>[8]</sup></a><strong> malgré le nombre élevé d’emplois (400 000) qui seraient à pourvoir.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><u>L’impact sur les finances publiques et les dépenses sociales est majeur</u>. <strong>Le vieillissement de la population, qui entraine une diminution du nombre d’actifs par rapport au nombre de retraités, a un impact négatif sur les systèmes de retraite des pays. </strong>Ainsi, en Roumanie, les dépenses de retraites<a title="" href="#_ftn9" name="_ftnref9">[9]</a> pourraient notamment s’élever à 10,3 % du PIB en 2030 et atteindre 12,8 % en 2050. En Bulgarie, la population âgée de plus de 64 ans pourrait passer de 22% en 2021 à 30 % en 2050, posant le problème du financement du régime de retraite<a title="" href="#_ftn10" name="_ftnref10">[10]</a>. En Grèce, toutes choses égales par ailleurs, le taux de remplacement brut des pensions de vieillesse devrait diminuer à 56% en 2060 contre 69% en 2019 pour tenir du vieillissement de la population. Par ailleurs, le vieillissement de la population devrait conduire à une baisse des recettes fiscales - en raison de la baisse de la population active - et d’une hausse des dépenses de santé.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Les effets de la démographie sur la croissance de long terme sont dramatiques</u>. Alors que la contribution du facteur travail à la croissance du PIB potentiel est aujourd’hui limitée (apport nul du facteur travail à la croissance potentielle bulgare en 2021), les tendances de long terme sont particulièrement préoccupantes. Pour illustration, la Grèce de 2100 verrait son PIB baisser de 31% par rapport en 2019 avec une baisse de 48% du nombre d’emplois et de 19% des recettes fiscales. Au final, le PIB par habitant diminuerait de 10%.</p>
<p> </p>
<ul>
<li>Les solutions esquissées ne sont à ce stade pas à la hauteur pour renverser ces tendances de long terme</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><u>Les mesures de soutien à la natalité sont trop modestes pour permettre de renverser cette tendance au déclin démographique.</u> Alors que les effets d’une relance de la natalité pourraient être théoriquement importants et que les questions démographiques ont pu être identifiées comme des priorités nationales<a title="" href="#_ftn11" name="_ftnref11"><sup>[11]</sup></a>, les mesures prises<a title="" href="#_ftn12" name="_ftnref12">[12]</a> ont pour le moment échoué à relancer la natalité dans la perspective d’assurer le renouvellement des générations.</p>
<p style="text-align: justify;"> <u>Un recours incertain à l’immigration</u>. Alors que l’ouverture à l’immigration des pays d’Europe du Sud-Est pourraient permettre d’enrayer en partie leur déclin démographique<a title="" href="#_ftn13" name="_ftnref13"><sup>[13]</sup></a>, des réticences rendent à ce stade cette option difficilement envisageable. La Roumanie commence néanmoins à s’ouvrir à l’immigration de travail extra-européenne en augmentant les quotas de permis de travail<a title="" href="#_ftn14" name="_ftnref14"><sup>[14]</sup></a>. Les autorités visent plutôt à encourager le retour des diasporas, avec des résultats pour le moment limités. Ainsi, le gouvernement roumain a élargi progressivement le recours à l’immigration auprès des enfants de la diaspora et des communautés roumanophones de Moldavie et d’Ukraine, qui peuvent obtenir la nationalité. En Bulgarie, en dépit des mesures prises, le retour envisagé des émigrés bulgares ne s’est pas concrétisé ni le recours à une immigration qualifiée<a title="" href="#_ftn15" name="_ftnref15"><sup>[15]</sup></a>.</p>
<p style="text-align: justify;"><u>Au final, les pays de la région sont confrontés à des obstacles structurels dont la levée exigerait une remise à plat de certains choix stratégiques.</u> Afin d’enrayer leur déclin démographique, les pays devront réformer des secteurs clés (santé, éducation) et développer des services jusqu’ici embryonnaires (crèches) <em>via</em> des investissements majeurs. La mise en œuvre d’un tel programme d’investissement se heurte toutefois à des freins tels que la réticence à l’emprunt et à l’impôt (Bulgarie et Roumanie) ou inversement à un endettement déjà très élevé (Grèce).</p>
<div><br clear="all" /><hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> En 2022, la Roumanie a enregistré 196 858 naissances pour 336 063 décès. En 2021, la Roumanie a enregistré 9,3 naissances et 17,5 décès pour 1 000 habitants.</p>
</div>
<div id="ftn2" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> Contre 0,91% pour l’ensemble de l’UE, en baisse de 16,7% par rapport à la décennie précédente.</p>
</div>
<div id="ftn3" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> Après être passé sous le seuil de renouvellement des générations en 1990 et avoir atteint un point bas de 1,27 en 2001, le nombre moyen d’enfants par femme s’est progressivement redressé pour atteindre 1,8 en 2021.</p>
</div>
<div id="ftn4" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref4" name="_ftn4">[4]</a> Si le solde net migratoire s’améliore globalement depuis 2019, il reste négatif pour les tranches d’âge 15-19 ans, 20-24 ans et 25-29 ans</p>
</div>
<div id="ftn5" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref5" name="_ftn5">[5]</a> Le flux annuel d’émigration est passé de 28 301 personnes en 2010 à 65 264 en 2012, avant de reculer juste au-dessous des 50 000 pour la première fois en 2018, pour ensuite graduellement diminuer (33 529 en 2020).</p>
</div>
<div id="ftn6" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref6" name="_ftn6">[6]</a> Le taux d’emploi de la population active roumaine est passé de 53,9 % en 2009, à 67,1 % en 2021.</p>
</div>
<div id="ftn7" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref7" name="_ftn7">[7]</a> Le taux de remplacement démographique - rapport entre les 15-19 ans et les 60-64 ans- est passé de 123 en 2002 à 69 en 2021.</p>
</div>
<div id="ftn8" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref8" name="_ftn8">[8]</a> La participation des femmes au marché du travail demeure limitée (52,7% de la population totale âgée de 20 à 64 ans, contre 72,5% pour les hommes). A noter le manque de services de garde d'enfants et de soins aux personnes âgées abordables et de qualité ainsi que la réticence des employeurs à embaucher des femmes en âge de procréer (30-39 ans).</p>
</div>
<div id="ftn9" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref9" name="_ftn9">[9]</a> Une réforme des retraites est comprise dans le PNRR afin de stabiliser ces dépenses sous la barre des 9,4 % du PIB, notamment en remettant en cause les pensions spéciales dont profitent, entre autres, les militaires et policiers. Cependant, cette réforme se heurte à des oppositions. </p>
</div>
<div id="ftn10" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref10" name="_ftn10">[10]</a> Ce dernier est composé de trois piliers et combine les deux grands principes de répartition et de capitalisation.</p>
</div>
<div id="ftn11" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref11" name="_ftn11">[11]</a> Il existe par exemple depuis 2014 en Bulgarie un Conseil national pour la politique démographique placé auprès du Conseil des ministres</p>
</div>
<div id="ftn12" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref12" name="_ftn12">[12]</a> En Bulgarie, le montant de la réduction d’impôt sur le revenu a été augmenté de 20 BGN par enfant/an en 2020 à 450 BGN en 2021 et à 600 BGN en 2022. Les crèches et les écoles maternelles publiques sont gratuites pour tous les enfants depuis le 1er avril 2022.</p>
</div>
<div id="ftn13" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref13" name="_ftn13">[13]</a> L'effet positif correspondant d'une immigration plus élevée est estimé à 7% du PIB en Grèce d’ici 2100.</p>
</div>
<div id="ftn14" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref14" name="_ftn14">[14]</a> Alors qu’ils étaient limités à 25 000 en 2020, le pays en a accordé 140 000 en 2022 et accroit ses relations bilatérales afin de favoriser l’immigration des travailleurs en provenance d’Asie du Sud-Est.</p>
</div>
<div id="ftn15">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref15" name="_ftn15">[15]</a> Le 19 janvier 2023, le parlement a adopté des modifications de la Loi sur la migration et la mobilité de la main d’œuvre afin de faciliter l'accès au marché de spécialistes hautement qualifiés citoyens de pays hors UE.</p>
</div>
</div>20c06b2e-81db-4c77-8a6c-fb1e01b8f87bQuels moteurs de croissance pour le Japon ?La croissance japonaise, très dynamique jusqu’aux années 90, est aujourd’hui contrainte par un capital vieillissant et une population déclinante. Le pays s’attaque à ces problématiques, et mise sur une hausse de la productivité pour retrouver le chemin de la croissance. Il dispose pour cela de marges de manœuvre conséquentes, aussi bien en matière de transition numérique qu’en termes de changements structurels du marché du travail.2023-04-27T00:00:00+02:00<p>Après un rattrapage économique fulgurant dans la période d'après-guerre, le Japon connaît depuis les années 2000 une croissance faible, qui le démarque au sein de l'OCDE, malgré les efforts des gouvernements successifs pour créer une nouvelle dynamique. Alors qu'il avait connu la croissance de PIB par tête la plus forte du G7 jusqu'à la fin des années 1990, le Japon est, avec l'Italie, le pays dont la croissance a le plus diminué en moyenne depuis (<em>cf.</em> Graphique).</p>
<p>Initialement soutenue par une hausse rapide du stock de capital, la croissance japonaise ne repose plus depuis 2010 que sur la main-d'œuvre et la productivité globale des facteurs. Or ces leviers sont aujourd'hui défaillants. La population vieillit et décline, et la productivité horaire du travail croît faiblement, notamment dans les PME, prépondérantes dans le tissu productif et moins productives que les grandes entreprises. Une trop grande partie de l'investissement est destinée à compenser la dépréciation du capital, témoignant d'une mauvaise allocation de ce facteur. La croissance potentielle, d'environ +4,0 % en 1990, serait désormais inférieure à +0,5 %.</p>
<p>Les « Abenomics », lancées en 2013, ont voulu élargir la population active et améliorer les conditions de travail, mais n'ont atteint leurs objectifs que partiellement. Les gouvernements suivants ont mis l'accent sur les investissements d'avenir pour soutenir l'offre et relever durablement la productivité, avec les transformations numériques et la transition bas-carbone lancées à partir de 2020, puis la priorité accordée à l'entrepreneuriat et à la formation professionnelle dans le cadre du plan promouvant un « nouveau capitalisme » formulé en 2021.</p>
<p>La croissance japonaise restera contrainte par les tendances démographiques, ce qui justifie de poursuivre la promotion de l'emploi des séniors, de l'immigration et de la natalité par des réformes structurelles ambitieuses. Le Japon dispose aussi d'une marge de manœuvre dans l'amélioration de l'allocation du capital et le déploiement des nouvelles technologies, un secteur à fort potentiel de croissance.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-326" src="/Articles/20c06b2e-81db-4c77-8a6c-fb1e01b8f87b/images/9f71fbd9-b8e7-4787-ad18-205464fd4e61" alt="TE-326" /></p>
<p> </p>
<p> </p>
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<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Colacelli M. Hong G. L. (2019), “<a href="https://www.imf.org/en/Publications/WP/Issues/2019/07/01/Productivity-Drag-from-Small-and-Medium-Sized-Enterprises-in-Japan-46951" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Productivity Drag from Small and Medium-Sized Enterprises in Japan</a>”, <em>IMF Working Papers</em> n° 2019/137.</strong></li>
<li><strong> Bergeaud A., Cette G. et Drapala S. (2023), « <a href="https://www.insee.fr/fr/statistiques/6791188" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Télétravail et productivité avant, pendant et après la pandémie de Covid-19 </a>», INSEE, <em>Statistiques et études.</em></strong></li>
<li><strong> Hosono K. Takizawa M. Yamanouchi K. (2020), “<a href="https://www.rieti.go.jp/jp/publications/dp/20e001.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Firm Age, Productivity, and Intangible Capital</a>”, <em>RIETI Discussion Paper Series,</em> 20-E-001. <br /></strong></li>
</ul>
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<li>Régional : Le taux d'inflation de l'UEMOA ralentit à +5,7% en g.a. en février 2023</li>
<li>Bénin : Accord au niveau des services du FMI pour la 2ème revue du programme MEDC/FEC</li>
<li>Burkina Faso : 12 M EUR mobilisés sur le 1er trimestre 2023 par le Fonds de soutien patriotique</li>
<li>Cap-Vert : Plus de la moitié des exportations à destination d'Espagne en février 2023</li>
<li>Côte d'Ivoire : Augmentation de la somme allouée dans le cadre du programme avec le FMI</li>
<li>Guinée : La production industrielle en hausse de 10,2% en 2022</li>
<li>Libéria : Vanu déploiera 200 tours télécoms pour Orange sur 2 ans</li>
<li>Mali : Lancement de la 2ème phase du Programme de restructuration et de mise à niveau des entreprises</li>
<li>Mauritanie : Reprise des prêts souverains de l’AFD</li>
<li>Niger : Croissance économique à 2 chiffres en 2022 selon le gouvernement</li>
<li>Sénégal : Inflation à +9,4% en g.a. en février 2023</li>
<li>Sierra Leone : La Banque centrale augmente son taux directeur de 50 points de base à 18,75%</li>
<li>Togo : 8,1 M d'habitants recensés sur le territoire selon le RGPH-5 </li>
</ul>7122319a-0453-4405-b9eb-20c21056b7a8Les inégalités d'accès aux crèches et leurs enjeux économiquesL’accueil formel des jeunes enfants avant leur entrée à l’école maternelle sert un double objectif : soutenir l’activité professionnelle des parents et favoriser le développement cognitif des enfants. Tandis que le déficit actuel d’offre de garde en France constitue un frein à la réduction des inégalités sociales et des inégalités femmes-hommes, différents leviers permettent d’augmenter le recours à la garde en crèche et auprès d’assistants parentaux. 2023-01-26T00:00:00+01:00<p>Les politiques publiques d'accueil des enfants de moins de 3 ans poursuivent un double objectif : soutenir l'activité professionnelle des parents et favoriser le développement des enfants jusqu'à leur entrée à l'école maternelle. Elles regroupent l'ensemble des dispositifs de congés post-naissance, de soutien financier pour couvrir les frais de garde formelle auprès d'un assistant parental ou en crèche, et d'offre de services en crèche.</p>
<p>Lors des premiers mois de l'enfant, c'est la garde par les parents qui est la plus favorable à son développement, surtout lorsqu'elle est exercée par les deux parents. Mais après la première année, l'accueil formel, particulièrement en structure collective, devient plus favorable à l'enfant, surtout s'il est issu d'un milieu modeste. À long terme, le financement de places d'accueil des jeunes enfants permet ainsi de développer leurs capacités, le capital humain en général, et de réduire les inégalités sociales.</p>
<p>L'offre d'accueil en crèche inégalement répartie sur le territoire rend parfois difficile l'accès à la garde formelle et limite la capacité des parents à exercer un emploi, en particulier dans les familles monoparentales. De plus, les restes-à-charge liés à la garde formelle en limitent le recours chez les familles modestes. La garde par les parents, essentiellement exercée par les mères, les éloigne de l'emploi lorsqu'elle est prolongée trop longtemps et vient ainsi nourrir les inégalités sociales et de genre.</p>
<p>Le développement de l'offre d'accueil en crèche nécessite d'en améliorer la gouvernance, en définissant un chef de file parmi les nombreux acteurs concernés. En outre, rapprocher le reste-à-charge de la garde par un assistant parental, par ailleurs moins coûteuse pour les finances publiques, de celui de la garde en crèche, comme prévu par la loi de financement de la sécurité sociale 2023, permettra de favoriser le recours des ménages modestes à la garde formelle.<br /> </p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="TE-322" src="/Articles/7122319a-0453-4405-b9eb-20c21056b7a8/images/69b440b6-a8bb-436f-89a9-71ffedfc6987" alt="TE-322" /><br /> </p>
<p> </p>
<p> </p>
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<h4><strong>+ Autres publications à consulter sur le sujet :</strong></h4>
<ul>
<li><strong> Berger L. M. <em>et al.</em> (2021), “<a href="https://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/30325/working_paper_2020_254_childcare_collective.childcare.fr.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">The Impact of Center-Based Childcare Attendance on Early Child Development: Evidence from the French Elfe Cohort</a>”,<em> Demography.</em></strong></li>
<li><strong> OCDE (2017), « <a href="https://www.oecd-ilibrary.org/docserver/9789264300491-fr.pdf?expires=1665762056&id=id&accname=ocid35103460&checksum=5FBA0D4901D6FBFD12CCF3D838E2CA7A" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Petite enfance, grands défis 2017 : Les indicateurs clés de l’OCDE sur l’éducation et l’accueil des jeunes enfants</a> », <em>OECD Publishing</em>. </strong></li>
<li><strong> Périvier H. et Verdugo G. (2021), « <a href="https://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/pbrief/2021/OFCEpbrief88.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Cinq ans après la réforme du congé parental (PreParE), les objectifs sont-ils atteints ?</a> », <em>Policy Brief de l’OFCE</em> n° 88. </strong></li>
<li><strong> Collombet C. <em>et al. </em>(2017), « <a href="https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/na-56-creche-web_0.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Places en crèche : pourquoi l’Allemagne fait-elle mieux que la France depuis dix ans ?</a> », <em>Note d’analyse de France Stratégie</em> n° 48. <br /></strong></li>
</ul>
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<li>Actualité régionale : La BCEAO relève ses taux directeurs de 25 points de base</li>
<li>Bénin : Bientôt 10 usines de transformation de coton sur le site de la GDIZ</li>
<li>Burkina Faso : Baisse de l’approvisionnement en gasoil</li>
<li>Côte d'Ivoire : La CIDT obtient un prêt de 15,4 M EUR de la SFI pour financer son expansion</li>
<li>Gambie : L’économie se relève, mais les déficits budgétaires et courants sont en hausse</li>
<li>Guinée : Fin d’une mission de consultation du FMI</li>
<li>Libéria : La BEI soutient la filière riz, avec un premier financement de 4 M EUR</li>
<li>Mali : Les pertes de recettes publiques sur le carburant estimées à 328 M EUR en 2022</li>
<li>Mauritanie : Le FMI achève une mission d’évaluation de la gouvernance</li>
<li>Niger : 122 M EUR de revenus générés par le secteur extractif en 2019</li>
<li>Sénégal : Appui budgétaire record de 300 M USD de la Banque mondiale</li>
<li>Sierra Leone : 20,8 M USD du FMI au titre de la 5<sup>ème</sup> revue du programme FEC</li>
<li>Togo : Reprise du trafic aéroportuaire en 2021</li>
</ul>ab3c008e-4353-4267-9a15-e0591628b592Brèves économiques du Danemark #13Actualités économiques et financières du Danemark - semaine du 3 juin 20212021-06-24T00:00:00+02:00<p>Les principaux titres sont :</p>
<ul>
<li>Nouvelles prévisions : le gouvernement danois se dit confiant dans la reprise économique ;</li>
<li>Prévision démographique : augmentation de la population dans les grandes villes ;</li>
<li>Contrat record pour Green Hydrogen Systems ;</li>
<li>Triangle Energy Alliance : nouveau partenariat pour la production de carburants verts ;</li>
<li>Nouvelle initiative du gouvernement : « Des villes vertes et une capitale en développement » ;</li>
<li>Expansion de Lagkagehuset au Danemark, à Londres et à New York ;</li>
<li>Hausse des dons des fondations actionnaires ;</li>
<li>Rains : hausse du chiffre d’affaires et expansion à l’international ;</li>
<li>Eurofins pourrait bientôt analyser les eaux usées du Danemark ;</li>
<li>Tryg devient la plus grande compagnie d’assurance de Scandinavie.</li>
</ul>82263acf-064e-4958-8e33-870e255febcfDémographieProgrès enregistrés sur l’espérance de vie en 20192020-11-10T00:00:00+01:00<p>Le rapport des Nations Unies sur l’état de la population mondiale (<em>State of World Population Report 2020</em>, UNFPA) rendu public le 30 juin dernier fait ressortir la progression de l’espérance de vie au Bangladesh. Elle se situe à une moyenne de 73 ans à la naissance en 2019, avec un taux de fertilité de 2,0.</p>
<p>Par ailleurs, le Bangladesh Bureau of Statistics a publié son rapport annuel sur la population en 2019 qui établit l’espérance moyenne à 72,6 ans (71,1 ans pour les hommes et 74,2 pour les femmes, contre respectivement 70,8 et 73,8 années en 2018) ; la population estimée l’an dernier au 1<sup>er</sup> juillet s’élève à 166,5 millions (164,6 M en 2018) dont 83,17 M de femmes (50%). Le taux de progression annuel (1,37%) est constant depuis les quatre dernières années. Le taux moyen d’alphabétisation progresse de 73,2% à 74,4%. Selon le Planning familial, le taux moyen de fertilité s’élève à 2,3 en 2019.</p>
<p>Deux sujets de préoccupation demeurent selon l’UNFA : le mariage précoce qui reste très prégnant au Bangladesh, et l’usage insuffisant des moyens de contraception ; 59% des femmes mariées n’ont pas atteint 18 ans (au même niveau qu’en 2018) et 10% ont moins de 15 ans ; par ailleurs, à peine 48% des femmes entre 15 et 49 ans ont recours à des méthodes modernes de contraception et 11% s’y voient refuser l’accès.</p>
<p>Dans son édition 2019, l’UNFPA estimait que le taux de natalité des adolescentes (15 à 19 ans) n’avait pas baissé depuis 25 ans et restait très élevé, à 31% en 2018, soit 750.000 naissances par an, contre 33% en 1994.</p>ec1b7cc3-277d-4126-bf75-a0bb1a3557feTrésor-Economics No. 245 - Southeast Asia faces an ageing future Population ageing in South-East Asia is occurring rapidly (25 years) and at a relatively modest level of per capita income. This phenomenon could have an impact on the development trajectory of some countries in the region, with a "middle income trap" that may eventually close in Thailand and Vietnam. However, the rapid increase in health needs offers many opportunities for technical cooperation and new markets. 2019-09-24T00:00:00+02:00<p>Three Southeast Asian countries – Singapore, Thailand and Vietnam – are already "ageing societies", by World Health Organization (WHO) and United Nations (UN) metrics, meaning that over-65s make up between 7% and 14% of the population. Malaysia is expected to join the group in 2020 or soon after.</p>
<p>Taken as a whole, the region has a relatively young population, with a median age of 29 years (compared with 41 in France in 2019). Yet the speed at which its society is ageing will pose challenges for economic growth.</p>
<p>Southeast Asia's population is ageing at a similar pace to Japan's. But in countries like Thailand and Vietnam, per-capita income remains modest and, although it is rising, there is a real risk that the region could fall victim to the "middle income trap".</p>
<p>This demographic shift is constraining Southeast Asia's potential growth in two ways. First, the working-age population is expanding at a slower pace and, eventually, will begin to contract. And second, the way the region's economies are structured, coupled with the predominance of manual jobs, is causing labour productivity to decline. In Singapore and Thailand, where the ageing process is at its most advanced, the drag on potential growth could be felt in the next decade.</p>
<p>Pension-related issues could also weigh on consumer spending. In Thailand and Vietnam, for instance, less than 20% of working-age people pay into a pension. Region-wide, those who do tend not to save enough, and the pension benefits they receive once they retire are inadequate.</p>
<p>The ageing population is placing increasing strain on the public purse and could lead to fiscal sustainability headaches in Vietnam and Thailand.</p>
<p>At present, raising the retirement age seems to be the most common strategy for mitigating the adverse effects of an ageing society. Countries could also bring in more foreign workers, or increase women's participation in the labour force, in an effort to contain the rising age-related dependency ratio.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Economics No. 245" src="/Articles/ec1b7cc3-277d-4126-bf75-a0bb1a3557fe/images/035d7200-15be-4398-8e06-f3b1dc91f5a9" alt="Trésor-Economics No. 245" /></p>f6b9e845-d27d-42c5-912b-198311deefc8Trésor-Éco n° 245 - L'Asie du Sud-Est se prépare au vieillissement de sa populationLe vieillissement de la population en Asie du Sud-Est intervient rapidement (25 ans) et à un niveau de revenu par habitant qui demeure relativement modeste. Ce phénomène pourrait peser sur la trajectoire de développement de certains pays de la région, avec un « piège du revenu intermédiaire » qui risque de se refermer à terme sur la Thaïlande et le Vietnam. L'accroissement rapide des besoins de santé offre toutefois de nombreuses opportunités de coopérations techniques et de nouveaux marchés. 2019-09-24T00:00:00+02:00<p>Plusieurs pays d'Asie du Sud-Est sont déjà des « sociétés vieillissantes » selon le critère de classification retenu par l'OMS et les Nations-Unies, en particulier Singapour, la Thaïlande et le Vietnam. Dans ces trois pays, les personnes âgées de plus de 65 ans représentent, en effet, entre 7 et 14 % de la population totale. La Malaisie devrait rejoindre cette catégorie aux alentours de 2020.</p>
<p>Alors que, dans son ensemble, la région demeure relativement jeune, avec un âge médian de 29 ans (contre 41 ans en France en 2019), elle sera confrontée à la difficulté de conjuguer la nécessité de sa croissance économique à la vitesse du vieillissement de sa population.</p>
<p>En effet, cette transformation démographique s'opère à une vitesse comparable à celle du vieillissement de la population japonaise, mais intervient alors que le niveau de revenu par habitant reste modeste, accroissant, notamment pour la Thaïlande et le Vietnam, le risque d'être pris dans le « piège du revenu intermédiaire ».</p>
<p>Les changements démographiques affectent la croissance potentielle de la zone via plusieurs canaux : i) le ralentissement de la croissance de la population en âge de travailler, et à terme la décroissance, ii) un ralentissement de la productivité du travail, notamment liée à la structure des économies et aux types d'emplois -essentiellement manuels- qui prévalent dans la région. Plus avancés dans leurs processus de vieillissement démographique, Singapour et la Thaïlande pourraient en ressentir dès la prochaine décennie les effets négatifs sur leur potentiel de croissance.</p>
<p>La consommation privée pourrait également ralentir en raison d’une épargne insuffisante des personnes âgées durant la vie active, ainsi que du caractère inadéquat des systèmes de retraite. Le taux de couverture de ces derniers demeure faible en Asie du Sud-Est (moins de 20 % de la population en âge de travailler cotise à un système de retraite en Thaïlande et au Vietnam) et les sommes versées aux retraités sont modiques.</p>
<p>La hausse rapide des dépenses publiques liées au vieillissement représente un risque pour la soutenabilité des finances publiques au Vietnam et en Thaïlande.</p>
<p>Pour l'heure, les efforts d'atténuation des effets négatifs du vieillissement sont essentiellement passés par un recul de l'âge de départ à la retraite. Le recours à la main d'œuvre étrangère et une plus grande participation des femmes sur le marché du travail pourraient également compenser la hausse du ratio de dépendance due au vieillissement.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Éco n° 245" src="/Articles/f6b9e845-d27d-42c5-912b-198311deefc8/images/583d6f5b-cc95-4aed-a413-da36c39a1300" alt="Trésor-Éco n° 245" /></p>
<p> </p>e3ea17df-4854-427f-bfc7-6ba5de92f938Japon - Impact du vieillissement démographique en Macro-économie Les autorités japonaises se préoccupent fortement du déclin démographique de l’archipel. Le Gouvernement étudie chaque levier permettant de minorer l’impact négatif du vieillissement et du déclin démographique.2019-08-16T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><em> Les autorités japonaises se préoccupent fortement du déclin démographique de l’archipel associé à un vieillissement accéléré. Les conséquences sur l’économie sont jugées négatives. Le PIB risquerait de reculer, l’investissement dans l’archipel pourrait être compromis, le déficit budgétaire s’aggraverait entraînant une déstabilisation du système de santé et de retraites, la dette publique déjà très élevée (238% du PIB) pourrait devenir insoutenable. Par ailleurs, la politique monétaire pourrait perdre en efficacité et le système financier serait fortement fragilisé, en particulier les banques régionales japonaises. Le Gouvernement étudie chaque levier permettant de minorer l’impact négatif du vieillissement et du déclin démographique.</em></p>
<p> </p>
<p><strong>1) <u>Constat d’un vieillissement accéléré et d’un déclin démographique au Japon</u></strong></p>
<p style="text-align: justify;">La <strong>population active</strong> du Japon diminue depuis 1995, à l’instar de nombreux pays développés. La singularité du Japon provient de son <strong>déclin démographique</strong> : la population totale du Japon ne cesse de diminuer depuis 2007 et <strong>cette baisse va s’accélérer dans les 30 prochaines années. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après un pic à 128 millions d’habitants en 2007, la population nippone s’élève désormais à 126 millions d’habitants. Dans un siècle, le Japon devrait compter 50 millions d’habitants seulement. Le vieillissement et le déclin démographique pèsent déjà sur le système de santé et de retraite, la croissance, l’équilibre budgétaire et donc la dette. En 2050, les plus de 65 ans représenteront près de 40% de la population contre 28% en 2018. Le déficit public du pays pourrait dépasser les 15% du PIB, la dette publique dépasserait les 600% du PIB d’après les recherches du professeur Sagiri KITAO de l’Université de Tokyo (<a href="https://sites.google.com/site/sagirikitao/">https://sites.google.com/site/sagirikitao/</a>)</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="pyramide des âges au Japon" src="/Articles/e3ea17df-4854-427f-bfc7-6ba5de92f938/images/81aaf52d-51a7-4019-9a8f-088cc3cb68e6" alt="pyramide des âges au Japon" width="766" height="445" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2) <u>L’impact macro-économique du vieillissement de la population : un recul certain du PIB, une évolution incertaine de l’épargne et l’investissement.</u> </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le vieillissement de la population pèsera sur le <strong>PIB global </strong>du pays, sous l’effet d’une <strong>baisse de l’offre de travail, qui réduira la croissance potentielle.</strong> Le déclin démographique, quant à lui, pèsera inéluctablement sur <strong>la demande domestique</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">Le vieillissement de la population pourrait également affecter <strong>l’équilibre entre épargne et investissement</strong>. Le plus souvent, le vieillissement de la population est associé à une <strong>baisse de l’épargne privée</strong>. Pour autant, plusieurs économistes, qui se sont exprimés lors d’un symposium en marge du G20 Finances suppléants, considèrent qu’un mouvement inverse pourrait être observé, à savoir une hausse de l’épargne.</p>
<p style="text-align: justify;">La démographie pèsera également sur les <strong>perspectives d’investissements domestiques, </strong>incitant les entreprises à se développer sur des <strong>marchés étrangers plus dynamiques</strong>. Par ailleurs, le manque de main d’œuvre réduit théoriquement l’investissement. Ce point, toutefois, n'est pas davantage consensuel : dans l'histoire récente du Japon, la pénurie de main d’œuvre a provoqué une hausse de l’investissement (automatisation et rationalisation des postes de travail).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>3) <u>L'impact sur la politique budgétaire : une aggravation du déficit public</u></strong></p>
<p style="text-align: justify;">La baisse du PIB du pays aura un <strong>effet baissier immédiat sur les recettes fiscales </strong>du pays. La hausse de la TVA prévue dès octobre 2019 (augmentation de 8 à 10%) est envisagée en ce sens pour réduire le déficit public nippon.</p>
<p style="text-align: justify;">Le vieillissement de la population aura un <strong>effet négatif sur les recettes du système de santé</strong> (moindres cotisations payées par moins d’actifs) et un<strong> effet inflationniste sur les dépenses de santé</strong>. Il met clairement en péril la soutenabilité du système actuel dont le principe repose sur une participation de l’assuré aux frais de santé dégressive selon l’âge. (10% pour les plus de 75 ans, 20% pour les plus de 65 ans contre 30% pour les actifs).</p>
<p style="text-align: justify;">La <strong>soutenabilité du système de répartition des retraites </strong>est également en jeu. Le Japon a déjà fait évoluer son système de retraite (augmentation des cotisations, mécanisme de sous-indexation des retraites, recul de l’âge de la retraite (65 ans pour le pilier 1 et 2, obligation de l’employeur de proposer un poste jusqu’à 65 ans, alignement du régime de base des fonctionnaires sur le régime obligatoire des salariés...). Pour autant, il ne pourra pas faire face à une diminution accélérée des actifs cotisants et à une augmentation du nombre de retraités. Sans nouvelles réformes,<strong> les actifs du fonds de pension public japonais, </strong>le GPIF, qui s’élèvent actuellement à 1 250 milliards d’euros,<strong> seraient totalement consommés en 2055,</strong> d’après les travaux effectués par Sagiri KITAO.</p>
<p style="text-align: justify;">De plus, toute réforme du système de retraite et de santé exercera tôt ou tard un impact sur le revenu des ménages et donc sur leur <strong>consommation</strong>, avec un effet induit négatif sur le PIB, comme sur leur<strong> épargne </strong>et sur le <strong>solde courant</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>4) <u>Une moindre efficacité de la politique monétaire et un système financier fragilisé </u></strong></p>
<p style="text-align: justify;">La grande majorité des économistes considère que le vieillissement de la population va tirer à <strong>la baisse les taux d’intérêt de long terme</strong>. La baisse de la population active, en augmentant le ratio capital/travail, tirera à la baisse la productivité marginale du capital et donc les taux d’intérêt réels. Cet effet, accompagné du ralentissement de la croissance potentielle, pèsera sur le taux d’intérêt naturel et donc sur l’<strong>efficacité de la politique monétaire</strong> qui reste contrainte par la borne zéro des taux d’intérêt (transmission imparfaite des taux d'intérêt négatifs par le canal des prêts bancaires).</p>
<p style="text-align: justify;">Dans ce contexte, les banques commerciales souffriraient d’une part d’une baisse des volumes de prêts, donc d’une concurrence accrue sur un marché domestique en déclin, d’autre part, de marges d’intermédiation étroites.</p>
<p style="text-align: justify;">Cette double contrainte pèse déjà<strong> sur le résultat des</strong> <strong>banques régionales </strong>(qui représentent 1/3 du total des dépôts et des crédits au Japon) : elle les a incité à se diversifier et à prendre des risques y compris sur de l’immobilier en province et sur des actifs internationaux. Les autorités de contrôle nippones craignent une maîtrise imparfaite de cette stratégie de diversification. De plus, la désertification des campagnes accélère la baisse des <strong>ressources des banques régionales :</strong> les sorties des contrats d’assurance vie se font, en grande majorité, sous forme de capital au profit d’héritiers urbains, et l'augmentation du nombre de logements vacants dans les régions diminue la valeur du collatéral des prêts immobiliers.</p>
<p style="text-align: justify;"> <strong>5) <u>Des solutions existent pour minorer l’impact négatif du vieillissement et du déclin de la population japonaise, parmi lesquelles :</u></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’augmentation de la productivité</strong> (42,1US$ PIB/heure travaillée en 2018 soit 19<sup>ème</sup> dans l’OCDE, contre 61,5 US$ pour la France) et de <strong>la</strong> <strong>participation au travail</strong> (77% pour les 15 à 64 ans, dont 71,3% pour les femmes japonaises).</p>
<p style="text-align: justify;">Le soutien à une <strong>politique axée sur l’innovation</strong>, l’intelligence artificielle et l’internet des objets pour parvenir à une meilleure allocation de la ressource travail, contrebalancer le manque de facteur travail, et créer de nouveaux débouchés bénéfiques à l’économie : soins aux personnes âgées, nouveaux services pour les banques / assurances / fonds de pension, produits avec rendement amélioré et capital garanti rapidement.</p>
<p style="text-align: justify;">Le recours à <strong>l'immigration</strong> et <strong>un nouveau recul de l'âge de départ à la retraite </strong>: comme le rappelle Toshitaka Sekine (économiste à la Banque du Japon) un homme de 65 ans en 1970 équivaut à un homme de 77 ans en 2016.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La participation des femmes au travail </strong>dans des emplois à temps plein aurait un très <strong>fort effet de levier : </strong>selon Sagiri KITAO de l’Université de Tokyo, le scénario le plus favorable serait observé si les femmes travaillaient et gagnaient autant que les hommes.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>Face au déclin et au vieillissement démographique, l’augmentation de la productivité et de la participation au travail apparaissent comme les axes de politique économique susceptibles d'avoir le plus d'impact pour redynamiser la croissance potentielle du Japon (aujourd'hui cantonnée à 0,85%, contre 4% dans les années 1990). La réduction des inégalités de salaires et de participation au travail hommes / femmes présenterait l'un des effets les plus bénéfiques, ce qui conforte la politique du" work style reform" et la « révolution des ressources humaines » prônée dans le cadre des Abenomics en faveur d'un traitement équitable des salariés "equal pay for equal work" et d'une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie privée. </em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em><img class="marge" title="Personnes âgées au Japon" src="/Articles/e3ea17df-4854-427f-bfc7-6ba5de92f938/images/d89e7729-c542-4ffe-a8fd-c503e0b4e0a6" alt="Personnes âgées au Japon" width="714" height="402" /></em></p>75634819-3e44-478c-86cc-fe1c4089ebd1Brèves économiques régionales d’Afrique de l’Ouest n°310Zoom sur… le rapport de l’ONU sur les perspectives de la population mondiale 20192019-06-21T00:00:00+02:00<p><strong><u>Faits saillants de la semaine : </u></strong></p>
<p> </p>
<ul>
<li><strong>Zoom sur</strong>… le rapport de l’ONU sur les perspectives de la population mondiale 2019 ;</li>
</ul>
<p> </p>
<p><img title="Croissance de la population mondiale" src="/Articles/75634819-3e44-478c-86cc-fe1c4089ebd1/images/c197f5de-b869-4649-844f-d1253736e119" alt="Croissance de la population mondiale" /></p>
<p> Source : ONU, <a href="https://population.un.org/wpp/Publications/">Perspectives de la population dans le monde 2019</a></p>
<p> </p>
<ul>
<li><strong>Actualité régionale :</strong> monnaie unique : l’échéance à 2020 et le nom « ECO » officiellement maintenus lors du comité ministériel de la CEDEAO ; une croissance de 6,3% au premier trimestre 2019 d’après la BCEAO ;</li>
<li><strong>Burkina Faso </strong>: ratification d’une convention avec l'AFD sur le financement du projet régional d’interconnexion électrique ;</li>
<li><strong>Côte d’Ivoire </strong>: adoption de la 5<sup>ème</sup> revue au titre des accords de la FEC et du MEDC en faveur du pays ; important recul de l’excédent commercial du pays en 2018 ; promotion du secteur privé au forum Africallia ; recherche de financement pour l’assainissement et le drainage dans le district d’Abidjan ;</li>
<li><strong>Guinée</strong> : lancement du projet routier entre la Guinée et la Guinée-Bissau ;</li>
<li><strong>Guinée-Bissau</strong> : l’élection présidentielle annoncée pour le 24 novembre 2019 ;</li>
<li><strong>Mali</strong> : vers un nouveau programme d’assistance du FMI ? </li>
<li><strong>Niger :</strong> le pipeline Niger-Bénin se précise ; Telecel et Rimbo, derniers candidats en lice pour la reprise d’Orange Niger.</li>
</ul>
<p> </p>
<p>Abonnez-vous à notre compte Twitter : <a href="https://twitter.com/FR_Eco_RCI" target="_blank" rel="noopener noreferrer">@FR_Eco_RCI </a></p>761fbcc1-0002-4188-8375-8665a5c21029Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 25 février et 4 mars 2019 Des craintes de plus en plus pesantes d’une récession au regard des derniers indicateurs macroéconomiques. L’économie a rebondi de 0,5% au quatrième trimestre 2018 selon la seconde révision du Cabinet Office et le marché du travail reste caractérisé par un quasi plein-emploi (taux de chômage de 2,5% en janvier). 2019-03-15T00:00:00+01:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 25 février et 4 mars 2019</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" src="/Articles/761fbcc1-0002-4188-8375-8665a5c21029/images/f1cddfa5-10f2-44bd-929e-7977543f12d0" alt="Drapeaux" width="265" height="100" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Recession" src="/Articles/761fbcc1-0002-4188-8375-8665a5c21029/images/63852f70-02dd-43c5-b0a4-b0e7556a72b7" alt="Recession" width="341" height="192" />Des craintes de plus en plus pesantes d’une récession au regard des derniers indicateurs macroéconomiques. </strong>L’économie a rebondi de 0,5% au quatrième trimestre 2018 selon la seconde révision du Cabinet Office et le marché du travail reste caractérisé par un quasi plein-emploi (taux de chômage de 2,5% en janvier). Les économistes sont néanmoins divisés sur l’analyse de l’économie japonaise en ce début 2019 étant donné la faiblesse des derniers chiffres du commerce extérieur et de la production industrielle. Les exportations ont effet baissé de 8,4% en janvier tandis que l’indice de production industrielle a diminué de 3,7% pour le troisième mois consécutif. Autre indicateur alarmant, l’indice des directeurs d’achats dans le secteur manufacturier, est passé pour la première fois en dessous de 50 en février en sortant à 48,9 ce qui est synonyme d’une contraction de l’activité. Alors que certains économistes comme Kentaro Arita (<em>Mizuho Research Institute</em>) préfèrent attendre les chiffres de février en raison de l’impact du Nouvel an lunaire en janvier – cet évènement ayant débuté plus tôt qu’en 2018 - d’autres économistes tels que Takeshi Minami (<em>Norinchukin Research Institute</em>) affirment que la récession a d’ores et déjà commencée. <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Ahead-of-tax-hike-Japan-economists-split-on-recession-fears"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a> ; <a href="http://www.asahi.com/ajw/articles/AJ201903080048.html"><span style="text-decoration: underline;">Asahi</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L<img class="marge" style="float: left;" src="/Articles/761fbcc1-0002-4188-8375-8665a5c21029/images/96650016-c175-4fbb-b984-ed123c73c26f" alt="USA Trade" width="261" height="223" />e Japon est le 4<sup>ème</sup> pays avec lequel les Etats-Unis enregistrent le plus important déficit commercial en 2018. </strong>Le déficit commercial entre les Etats-Unis et le Japon s’est établi à 68 milliards de dollars tandis que la Chine est restée le premier pays avec lequel ces derniers sont déficitaires, à hauteur de 419 Mds$. Sur le podium, la Chine est suivie du Mexique, de l’Allemagne et du Japon. Globalement, le déficit commercial américain s’est creusé de 10,4% à un niveau record de 878Mds$. Le déficit avec la Chine s’est accru de 11,6%, et celui avec le Japon de 1,8%. Le président Donald Trump est actuellement en conflit commercial avec la Chine mais pourrait démarrer les négociations avec le Japon prématurément (« <em>Trade Agreement on Goods</em> » ou « <em>TAG</em> ») dès le mois de mars, en ciblant prioritairement les marchés de l’automobile et de l’agriculture. <a href="http://mainichi.jp/english/articles/20190307/p2g/00m/0bu/006000c"><span style="text-decoration: underline;">Mainichi</span></a> ; <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/03/06/business/economy-business/japan-stresses-weak-link-strength-yen-exports-ahead-u-s-trade-talks/"><span style="text-decoration: underline;">Japan Times<em><br /></em></span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>2. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>C<img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/761fbcc1-0002-4188-8375-8665a5c21029/images/bc7de48d-ad90-42fd-ac51-3c9a433dbb7a" alt="Solar Power" width="389" height="260" />onversion des terres cultivables de Fukushima en centrales solaires. </strong>La conversion de terres agricoles en centrales solaires géantes se poursuit dans les 12 villes et villages de la Préfecture de Fukushima évacués suite à la catastrophe de la centrale nucléaire opérée par TEPCO. Selon le Yomiuri Shimbun, 783 hectares de terres arables ont ainsi été converties, à fin 2018 ; le total des terrains en conversion représente 3% des surfaces qui étaient cultivées avant mars 2011. Certains agriculteurs préfèrent louer leurs terrains à des opérateurs solaires plutôt que les cultiver, en raison de difficulté à commercialiser leurs produits agricoles, dont l'image a été ternie. Même si les projets solaires sont majoritairement bien accueillis car permettant de maintenir une activité économique sur ces terres, des voix s'élèvent : 80% des terres converties sont en effet dites "zones agricoles de qualité supérieure". La conversion nécessite un accord de la préfecture ou de la ville ; à Tomioka, la municipalité qui a autorisé cette conversion indique avoir cherché un compromis entre le besoin de reconstruction de la ville et le retour d'une activité agricole. <a href="http://the-japan-news.com/news/article/0005584695"><span style="text-decoration: underline;">The Japan News</span></a>, <em>Yomiuri Shimbun, 6 mars 2019</em></p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Début d’année très compliqué pour les exportations coréennes</strong><em>. </em>Si les exportations coréennes avaient progressé de 5,5 % en <img class="marge" style="float: left;" src="/Articles/761fbcc1-0002-4188-8375-8665a5c21029/images/9bf35b62-0450-4615-9360-889a73e9165b" alt="Exports Korea" width="426" height="240" />2018 à 605 Mds USD, les premiers mois dessinent une tendance bien moins positive : après un recul de 1,8 % sur un an en décembre, les exportations mensuelles en valeur ont reculé de 5,9 % en janvier et de 11,8 % en février. Ce déclin s’explique par la forte baisse en valeur des exportations de semi-conducteurs (129 MDS USD en 2018, soit 29,8 % des exportations coréennes): -8,4 % en décembre en g.a, - 23,3 % en janvier, -24,8 % en février. Les exportations en direction de la Chine, qui avaient progressé de 14,1 % en 2017 et 17,8 % en 2018, se sont contractées fortement : -17,4 % sur un an en février 2019 après -19,1 % en janvier 2019. Le gouvernement coréen estimait en début d’année que les exportations devraient croître en 2019 de 3,1 % en volume, mais s’exposaient cependant à une contraction en valeur de l’ordre de -1,3 %. Les chiffres des premiers mois, plus négatifs qu’attendus, devraient entrainer une revue à la baisse des chiffres d’exportation de la Corée. <a href="https://www.ft.com/content/0da56c98-3bb8-11e9-b72b-2c7f526ca5d0"><span style="text-decoration: underline;">Financial Times</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La natalité coréenne au plus bas en 2018</strong><em>. </em>Le taux de fécondité, qui était déjà le plus bas de l’OCDE en 2017 à 1,05, est passé en <img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/761fbcc1-0002-4188-8375-8665a5c21029/images/6e5ba0ee-be31-4a63-bac5-6976d37c2560" alt="Taux de natalité" width="416" height="234" />deçà de la barre symbolique de 1 enfant par femme en 2018 (0,98). Ce chiffre est très inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE, qui était de 1,68 en 2016, et surtout très loin du seuil de renouvellement, estimé à 2,1 enfants par femme. La Corée connaît de fait un vieillissement accéléré : elle est désormais considérée, au sens des Nations-Unies, comme une société âgée puisque plus de 14 % de sa population a plus de 65 ans (14,2 % en 2017). Cette dynamique devrait peser fortement sur la croissance potentielle de la Corée du Sud qui, selon la Banque de Corée, s’élevait à 3,9 % entre 2000 et 2015 et pourrait chuter à 1,9 % sur la période 2016-2025 puis à 0,4 % entre 2026 et 2035. Par ailleurs, la part d’étrangers résidant en Corée ne s’élevait en 2017 qu’à 2,9 % de la population totale, bien moins que la moyenne de l’OCDE (13 % en 2013). <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/South-Korea-fertility-rate-at-new-lows-dipping-below-1.0-threshold"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>5 entreprises fintech ont reçu l’autorisation de délivrer des services financiers conventionnels. </strong>Sur les 15 dossiers déposés auprès de la Financial Services Commissions (FSC), 5 sociétés ont été sélectionnées et travailleront en partenariat avec des acteurs traditionnels de l’industrie financière coréenne afin de tirer profit de technologies innovantes telles que l’intelligence artificielle ou la big data. La FSC espère ainsi accélérer les procédures comme l’octroi de prêts et aider à qualifier certains segments client n’ayant pas suffisamment d’historique financier. Viva Republica, nouvelle licorne coréenne comptant 11 M d’inscrits sur son application Toss, fournira par exemple des micro-prêts de court terme à faibles taux d’intérêts avec Standard Chartered Bank Korea. Après 2 ans, ces services devront être agréés en tant que société financière ou absorbées par l’une d’entre elles. La FSC souhaite créer plus de partenariat de ce type d’ici 2020. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>0b78ea6a-4683-4a5f-9951-d38fd001b442Kenya – vers un dividende ou un fardeau démographique ? À l’échelle africaine, le Kenya se positionne dans le premier tiers des pays les plus avancés dans le processus de transition démographique, transition amorcée à la fin des années 70 et caractérisée par la baisse continue du taux de fertilité, estimé à 3,8 enfants par femme aujourd’hui contre 8,0 enfants en 1975. Le Kenya est ainsi aujourd’hui en plein milieu de sa transition démographique, qui devrait s’achever d’ici une quarantaine d’années. Cette dynamique se traduit en premier lieu par une forte hausse de la population active relativement aux populations dites « dépendantes » et, ainsi, par des flux d’actifs considérables sur le marché du travail chaque année. Une telle mutation démographique a des impacts économiques majeurs qui peuvent soit se révéler très positifs si le marché pourvoit suffisamment d’emplois pour absorber les cohortes de jeunes, soit représenter un réel facteur de déstabilisation dans le cas contraire. La notion de « dividende démographique » renvoie au premie2018-12-31T00:00:00+01:00<p>À l’échelle africaine, le Kenya se positionne dans le premier tiers des pays les plus avancés dans le processus de transition démographique, transition amorcée à la fin des années 70 et caractérisée par la baisse continue du taux de fertilité, estimé à 3,8 enfants par femme aujourd’hui contre 8,0 enfants en 1975. Le Kenya est ainsi aujourd’hui en plein milieu de sa transition démographique, qui devrait s’achever d’ici une quarantaine d’années. Cette dynamique se traduit en premier lieu par une forte hausse de la population active relativement aux populations dites « dépendantes » et, ainsi, par des flux d’actifs considérables sur le marché du travail chaque année. Une telle mutation démographique a des impacts économiques majeurs qui peuvent soit se révéler très positifs si le marché pourvoit suffisamment d’emplois pour absorber les cohortes de jeunes, soit représenter un réel facteur de déstabilisation dans le cas contraire. La notion de « dividende démographique » renvoie au premier scénario. Le terme fut popularisé dans les années 80, pour souligner le rôle de la démographie dans l’essor économique des Tigres Asiatiques<a title="" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/New#_ftn1"><span style="text-decoration: underline;">[1]</span></a>. De nombreuses études ont en effet montré que le dividende démographique fut un facteur clé du décollage économique de l’Asie de l’Est et du Sud-Est<a title="" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/New#_ftn2"><span style="text-decoration: underline;">[2]</span></a>.</p>
<p>Or, à ce jour, il est clair que le marché du travail kényan ne crée pas suffisamment d’emplois. A titre d’exemple, 85 000 nouveaux emplois formels ont été recensés en 2016, un chiffre à mettre en regard du million de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail et jusqu’en 2045. Dans ce contexte, le secteur informel progresse régulièrement, atteignant 83 % de l’emploi total et agissant aujourd’hui comme un stabilisateur économique et social puissant. Dans son sillage, il entraîne avec lui une hausse du sous-emploi : une jeunesse, de plus en plus éduquée, migre vers les villes pour trouver des emplois de qualité mais, face aux difficultés d’accéder à l’emploi formel, se reporte sur des emplois faiblement productifs qui ne correspondent ni à ses attentes, ni à ses compétences. Autre conséquence de la difficulté pour l’économie kényane de générer suffisamment d’emplois formels, le chômage augmente et touche principalement les jeunes : le PNUD a estimé à 35 % le taux de chômage pour les 18-25 ans.</p>
<p>Trois orientations pourraient être prises pour éviter que le dividende ne devienne un fardeau démographique : (i) améliorer la qualité de l’environnement des affaires: de nombreux goulots d’étranglement freinent encore le développement du secteur privé et la formalisation de l’économie de façon générale ; à titre d’illustration, les réglementations imposées en 2007 par le nouveau code du travail auraient dissuadé une partie des entreprises du secteur informel de se formaliser ; (ii) faire progresser l’agriculture sur les chaînes de valeur : l’amélioration de la productivité agricole et le développement d’activité à forte valeur ajoutée peuvent permettre d’augmenter sensiblement le revenu des agriculteurs et, partant, limiter l’exode de la jeunesse vers les villes ; (iii) renforcer la formation technique et professionnelle : en dépit des efforts réalisés au cours des dernières années, le système national présente de vraies carences ; des réformes profondes doivent être envisagées pour améliorer la qualité du facteur humain tout en assurant une meilleure adéquation entre l’offre et la demande de travail </p>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<p> </p>
<div>
<div>
<p><a title="" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/New#_ftnref1"><span style="text-decoration: underline;">[1]</span></a> Corée du Sud, Taïwan, Hong Kong, et Singapour.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Admin/Articles/New#_ftnref2"><span style="text-decoration: underline;">[2]</span></a> Selon l’étude de Bloom et Williamson (1998), un tiers de la croissance économique de l’Asie de l’Est et du Sud-Est de 1980 à 1990 est imputable à la modification des structures d’âge de la population. Selon l’étude de Mason (2005), axée sur une méthodologie de comparaison des taux de croissance, cette part s’élève à un quart.</p>
</div>
</div>f5f132b5-b2b6-45b5-9f1b-c0eec744f5bbLe vieillissement de la population au Vietnam Les recensements nationaux de la population effectués de 1979 à 2009 (le prochain aura lieu en 2019) montrent que le paysage démographique du Vietnam a évolué rapidement. En 1979, le pays ne comptait que 53 millions d’habitants alors qu’en 2009, il en comptait 88 millions. En 2018, la population avoisine 96 millions de personnes. Cette évolution s’est accompagnée d’un vieillissement accéléré de la population : la part des vietnamiens âgés de plus de 65 ans va passer de 6,7% de la population en 2015 à 14,4% en 2035, faisant basculer le Vietnam d’une « société vieillissante » à une « société âgée ». Si le vieillissement de la population en lui-même pose des défis économiques, sociaux et politiques majeurs dans un pays encore en développement, sa rapidité rend les réponses à apporter encore plus urgentes.2018-12-18T00:00:00+01:00<p style="text-align: left;"><img class="marge" title="vieillissement population" src="/Articles/f5f132b5-b2b6-45b5-9f1b-c0eec744f5bb/images/ba259e6d-596e-40fc-bbc4-114b52fcdb2c" alt="vieillissement population" width="418" height="452" /></p>
<p style="text-align: justify;">Les recensements nationaux de la population effectués de 1979 à 2009 (le prochain aura lieu en 2019) montrent que le paysage démographique du Vietnam a évolué rapidement. En 1979, le pays ne comptait que 53 millions d’habitants alors qu’en 2009, il en comptait 88 millions. En 2018, la population avoisine 96 millions de personnes. Cette évolution s’est accompagnée d’un vieillissement accéléré de la population : la part des vietnamiens âgés de plus de 65 ans va passer de 6,7% de la population en 2015 à 14,4% en 2035<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1"></a>, faisant basculer le Vietnam d’une « société vieillissante » à une « société âgée ». Si le vieillissement de la population en lui-même pose des défis économiques, sociaux et politiques majeurs dans un pays encore en développement, sa rapidité rend les réponses à apporter encore plus urgentes.</p>84f1bb95-e9b8-4a85-a91e-9f559662c7f2Démographie : nouvelle baisse de la population pour les pays de la région en 2017Brève région Danube-Balkans - 13 au 19 juillet 2018Démographie : nouvelle baisse de la population pour les pays de la région en 2017Selon Eurostat, mis à part la Macédoine qui a connu une légère augmentation de sa population (+0,8‰) et le Monténégro une stagnation, tous les autres pays de la région Danube-Balkans voient à nouveau leur population baisser en 2017, alors que la population de l’UE augmente, en raison notamment du phénomène migratoire. Les trois Etats-membres connaissent la plus forte baisse, avec -11,8‰ pour la Croatie, -7,3‰ en Bulgarie et -6,2‰ en Roumanie.2018-07-20T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;">Brève région Danube-Balkans - 13 au 19 juillet 2018</p>
<p style="text-align: center;">Démographie : nouvelle baisse de la population pour les pays de la région en 2017</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Selon Eurostat, mis à part la Macédoine qui a connu une légère augmentation de sa population (+0,8‰) et le Monténégro une stagnation, tous les autres pays de la région Danube-Balkans voient à nouveau leur population baisser en 2017</strong>, alors que la population de l’UE augmente, en raison notamment du phénomène migratoire. Les trois Etats-membres connaissent la plus forte baisse, avec -11,8‰ pour la Croatie, -7,3‰ en Bulgarie et -6,2‰ en Roumanie.</p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="démo" src="/Articles/84f1bb95-e9b8-4a85-a91e-9f559662c7f2/images/97d672c5-e136-4f02-bb5b-df8ca0f06f9d" alt="démo" /></p>29dbcdbf-3671-4ca1-b0c7-0d613cd9d698Tendances démographiques de long terme pour l’EspagneL’Espagne affiche une espérance de vie plus élevée que la plupart des pays occidentaux et sa génération des « baby-boomers » est née plus tardivement. Après une longue stagnation du taux de fécondité pendant trois décennies, les perspectives démographiques de l’Espagne sont marquées par le vieillissement de la population et structurent les perspectives macroéconomiques à moyen et long termes du pays.2018-06-05T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><em>L’Espagne affiche une espérance de vie plus élevée que la plupart des pays occidentaux et sa génération des « baby-boomers » est née plus tardivement. Après une longue stagnation du taux de fécondité pendant trois décennies, les perspectives démographiques de l’Espagne sont marquées par le vieillissement de la population et structurent les perspectives macroéconomiques à moyen et long termes du pays.</em></p>
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<p><img title="im1" src="/Articles/29dbcdbf-3671-4ca1-b0c7-0d613cd9d698/images/de0a2b08-c114-4e39-a26a-eb03ebd2d3a4" alt="im1" width="316" height="325" /><img title="im3" src="/Articles/29dbcdbf-3671-4ca1-b0c7-0d613cd9d698/images/49c168bb-9286-465e-b68d-ced3283a2fb7" alt="im3" width="316" height="330" /><img title="im3" src="/Articles/29dbcdbf-3671-4ca1-b0c7-0d613cd9d698/images/769aedb7-77f9-47e7-afdb-3c940b07595f" alt="im3" width="279" height="358" /></p>
</div>43cd29af-8f1e-427d-bb15-b4b68cb95359Impacts économiques de l'évolution démographique en RoumanieLa Roumanie fait face à un problème démographique important en raison du déclin naturel de sa population (faible taux de natalité) et d’une forte émigration. Depuis 1990, le pays a perdu 4 M d’habitants, tandis que le vieillissement s’accélère : les personnes âgées de plus de 65 ans représentent 17% de la population, contre 10% en 1990. La population roumaine pourrait décroître de 18% d’ici 2050 selon la Commission européenne. Le vieillissement démographique pourrait avoir un coût significatif sur les finances publiques du pays en raison de l’augmentation des dépenses de santé et de retraite. Dans le même temps, le déclin démographique pourrait peser sur la croissance potentielle du pays. 2018-01-15T00:00:00+01:00<p><img src="/Articles/43cd29af-8f1e-427d-bb15-b4b68cb95359/images/3c100d32-d4c1-4bc6-b1cf-93e5518aa2d8" alt="Démographie" width="281" height="148" /></p>
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<p>La Roumanie fait face à un problème démographique important en raison du déclin naturel de sa population (faible taux de natalité) et d’une forte émigration. Depuis 1990, le pays a perdu 4 M d’habitants, tandis que le vieillissement s’accélère : les personnes âgées de plus de 65 ans représentent 17% de la population, contre 10% en 1990. La population roumaine pourrait décroître de 18% d’ici 2050 selon la Commission européenne. Le vieillissement démographique pourrait avoir un coût significatif sur les finances publiques du pays en raison de l’augmentation des dépenses de santé et de retraite. Dans le même temps, le déclin démographique pourrait peser sur la croissance potentielle du pays.</p>
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</div>571a6bf3-1db0-4369-86c5-0ccfe254910aTrésor-Éco n° 211 - Les défis de la démographie au MaghrebLes pays du Maghreb ont amorcé leur transition démographique à partir des années 1940-1950 en raison de la baisse de la mortalité infantile. La seconde phase a débuté dans les années 1960 avec la planification des naissances et la baisse consécutive de la fécondité. L'Algérie, le Maroc et la Tunisie ont connu une mutation rapide de la structure par âge de leur population. Cette situation devrait leur être profitable jusqu'en 2050. 2017-12-13T00:00:00+01:00<dir>
<p dir="LTR" align="JUSTIFY">Les pays du Maghreb ont amorcé leur transition démographique à partir des années 1940-1950 en raison de la baisse de la mortalité infantile. La seconde phase a débuté dans les années 1960 avec la planification des naissances et la baisse consécutive de la fécondité. L'Algérie, le Maroc et la Tunisie ont connu une mutation rapide de la structure par âge de leur population. Cette situation devrait leur être profitable jusqu'en 2050. La proportion de la population en âge de travailler augmentera avant de connaitre un vieillissement à l'instar des pays développés.</p>
<p dir="LTR" align="JUSTIFY">L'augmentation massive de la population en âge de travailler peut représenter un gain de croissance important pour les pays du Maghreb à condition qu'ils trouvent la voie d'une croissance plus inclusive et durable.</p>
<p dir="LTR" align="JUSTIFY">Pour l'instant, le marché du travail se caractérise surtout par un niveau élevé du chômage des jeunes et un faible niveau d'insertion des femmes. L'insertion des jeunes sur le marché du travail se heurte à un modèle de développement économique insuffisamment créateur d'emplois, auquel viennent s'ajouter des formations en décalage avec les besoins du marché et le déficit d'emplois décents dans le secteur formel. Si les flux migratoires permettent de détendre la pression sur le marché de travail et de mieux équilibrer les comptes externes, des réformes structurelles telles que mises en œuvre par certains pays asiatiques dans les années 1970 et même en Europe permettraient aux pays du Maghreb de mieux profiter de ce bonus démographique.</p>
<p dir="LTR" align="JUSTIFY">Autre défi à moyen terme, le Maghreb devra faire face au vieillissement de sa population à l'horizon 2050, à des niveaux toutefois différents selon les pays. Anticiper l'impact du vieillissement de la population implique de préserver la viabilité financière des régimes de protection sociale et de s'interroger sur les réformes de leur financement et de leur fonctionnement dans un contexte où les solidarités intergénérationnelles continuent de jouer un rôle important.</p>
<p dir="LTR" align="JUSTIFY"><img style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Trésor-Éco n° 211" src="/Articles/571a6bf3-1db0-4369-86c5-0ccfe254910a/images/67f96048-7e21-47c0-ad85-c8d4087eeddb" alt="Trésor-Éco n° 211" /></p>
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<p> </p>c38d304b-c968-4aad-b3ce-d012b56c6e37Trésor-Economics No. 211 - Demographic challenges in the Maghreb countriesFollowing a decline in infant mortality, Maghreb countries entered a demographic transition phase in the 1940s and 1950s. A second phase began in the 1960s with birth planning and the subsequent fall in the fertility rate. The age pyramids of Algeria, Morocco and Tunisia have undergone rapid changes. This situation should be beneficial for them until 2050. The proportion of the population of working age will increase before ageing, as in developed countries.The massive increase in the working age population could boost growth significantly in the Maghreb countries, provided they find a path to more inclusive and sustainable growth.At present, the labour market is characterised by a high level of youth unemployment and a low integration level for women. The integration of young people into the labour market is hampered by an economic development model that fails to create enough jobs, coupled with training ill-suited to market needs and the lack of decent jobs in the formal sector2017-12-13T00:00:00+01:00<p>Following a decline in infant mortality, Maghreb countries entered a demographic transition phase in the 1940s and 1950s. A second phase began in the 1960s with birth planning and the subsequent fall in the fertility rate. The age pyramids of Algeria, Morocco and Tunisia have undergone rapid changes. This situation should be beneficial for them until 2050. The proportion of the population of working age will increase before ageing, as in developed countries.</p>
<p>The massive increase in the working age population could boost growth significantly in the Maghreb countries, provided they find a path to more inclusive and sustainable growth.</p>
<p>At present, the labour market is characterised by a high level of youth unemployment and a low integration level for women. The integration of young people into the labour market is hampered by an economic development model that fails to create enough jobs, coupled with training ill-suited to market needs and the lack of decent jobs in the formal sector. Although migration outflows ease the pressure on the labour market and improve current account balances, structural reforms such as those implemented by certain Asian countries in the 1970s and even in Europe would allow the Maghreb countries to better benefit from their demographic dividend.</p>
<p>Another medium-term challenge for Maghreb countries is the ageing of their populations by 2050, which will differ across countries. Addressing the impact of population ageing involves ensuring the financial sustainability of social protection schemes, considering reforms of how they are financed and run, in a context where intergenerational solidarity continues to play an important role.</p>
<p style="text-align: center;"><img title="Trésor-Economics No. 211" src="/Articles/c38d304b-c968-4aad-b3ce-d012b56c6e37/images/3b082e82-558c-475c-83e2-2926aff09ec2" alt="Trésor-Economics No. 211" /></p>b45e32af-c792-4c86-a64c-6e261607799132 millions d’habitants en Malaisie Selon le Département des Statistiques malaisien, la population du pays en 2017 est de 32 millions d’habitants (dont 28,7 millions de citoyens malaisiens répartis entre 14,4 millions d’hommes et 14,2 millions de femmes), soit une progression de +1,3% par rapport à 2016 (31,6 millions). Par tranches d’âge, les 0-14 ans représentent 24,1% de la population (7,7 millions) et les 15-64 ans 69,7% (22,3 millions). Les plus de 65 ans comptent désormais pour 6,2% de la population (2 millions), une proportion qui devrait passer à 7% en 2020. L’espérance de vie à la naissance est de 72,7 ans pour les hommes et 77,4 ans pour les femmes. Alors que le taux de naissance brut est de 16,1 pour 1 000, le taux de fertilité tombe à 1,9 enfant par femme.2017-08-17T00:00:00+02:00<p> Selon le Département des Statistiques malaisien, la population du pays en 2017 est de 32 millions d’habitants (dont 28,7 millions de citoyens malaisiens répartis entre 14,4 millions d’hommes et 14,2 millions de femmes), soit une progression de +1,3% par rapport à 2016 (31,6 millions). Par tranches d’âge, les 0-14 ans représentent 24,1% de la population (7,7 millions) et les 15-64 ans 69,7% (22,3 millions). Les plus de 65 ans comptent désormais pour 6,2% de la population (2 millions), une proportion qui devrait passer à 7% en 2020. L’espérance de vie à la naissance est de 72,7 ans pour les hommes et 77,4 ans pour les femmes. Alors que le taux de naissance brut est de 16,1 pour 1 000, le taux de fertilité tombe à 1,9 enfant par femme.</p>bdeb39e3-78e6-4c26-9238-806313f46ab4Trésor-Economics No. 149 - Will demography disrupt the German economic model?Germany's population decline has already begun, despite the short-term stabilisation provided by immigration. In 2013, Germany's total population of 81.3 million had already fallen by 500,000 since 2003. In very recent years, it has been stabilised by a strong wave of immigration, but whether that pattern will persist remains uncertain, as shown by alternating periods of positive and negative net flows in the past. Since 2008, Germany has again become a host country for immigrants. Despite increased flows from the southern part of the euro area due to the economic crisis, the main sources of inflows have been the Eastern European countries. Future annual net inflows of immigrants are projected to vary between 100,000 and 250,000, with differences depending on the time horizon and assumptions. In any event, however, those levels will be too low to stop Germany's population from shrinking.Over the long term, Germany's population decline should accelerate, with the total population se2015-07-24T00:00:00+02:00<p>Germany's population decline has already begun, despite the short-term stabilisation provided by immigration. In 2013, Germany's total population of 81.3 million had already fallen by 500,000 since 2003. In very recent years, it has been stabilised by a strong wave of immigration, but whether that pattern will persist remains uncertain, as shown by alternating periods of positive and negative net flows in the past. Since 2008, Germany has again become a host country for immigrants. Despite increased flows from the southern part of the euro area due to the economic crisis, the main sources of inflows have been the Eastern European countries. Future annual net inflows of immigrants are projected to vary between 100,000 and 250,000, with differences depending on the time horizon and assumptions. In any event, however, those levels will be too low to stop Germany's population from shrinking.</p>
<p>Over the long term, Germany's population decline should accelerate, with the total population set to be less than that of France as from 2050. The trend should intensify and Germany's population should continue to age owing to rising life expectancy at birth and low fertility. The total population is projected to contract by 13.5% between now and 2060, according to the European Commission. The working-age population is expected to shrink to an even greater extent, by roughly 30%. By 2050, Germany's population should have fallen to 75 million, the same level as France where the population should continue to climb to 75.7 million compared with 65.7 million in 2013.</p>
<p>The simulations project a decline in the economically active population by 2060. The trend is expected to be quite pronounced in the period until 2035, before easing between 2035 and 2060. The German economy, already close to full employment, should experience a labour-force shortage, constraining the labour supply and therefore potential growth. International organisations see potential growth falling from 1.5% a year in 2015 to 0.7% around 2030, before rising to roughly 0.9% in 2050-2060.<br />Population ageing should entail higher social spending for pensions, health and long-term care, rising from 18% of GDP in 2010 to 25% in 2060. If government revenue as a percentage of GDP remains unchanged, that could lead to a severe worsening of the general government fiscal balance, and then public debt.</p>
<p>The authorities have taken action to deal with these issues, including efforts to raise the birth rate through a more generous family policy and broader access to day care for young children, easing of restrictions on the free movement of workers from Central and Eastern European countries, facilitating the immigration of skilled labour, and encouraging labour market participation by older people and women. The impact of these measures, however, remains uncertain.</p>
<p style="text-align: center;"><img title="Trésor-Economics No. 149" src="/Articles/bdeb39e3-78e6-4c26-9238-806313f46ab4/images/73cd369c-d4d8-4edc-995c-4e157a804dba" alt="Trésor-Economics No. 149" /></p>98e09118-f788-4138-9257-0085b1e183dfTrésor-Éco n° 149 - La démographie de taille à bouleverser le modèle économique allemand ?L'affaiblissement démographique allemand est déjà engagé malgré l'immigration, force stabilisatrice de court terme. En 2013, l'Allemagne comptait une population totale de 81,3 millions de personnes, en diminution de 500 000 personnes par rapport à 2003. Elle s'est cependant stabilisée sur la période très récente grâce à la forte hausse de l'immigration, dont la pérennité est incertaine, comme en témoigne l'alternance de périodes de flux nets positifs et négatifs sur le passé. Depuis 2008, l'Allemagne est à nouveau une terre d'accueil, principalement grâce aux flux en provenance des pays d'Europe de l'est, malgré le renforcement des flux en provenance du sud de la zone euro avec la crise. En projection, les estimations tablent sur des soldes migratoires annuels nets oscillant entre +100 000 et +250 000 personnes, en fonction de l'horizon temporel et des hypothèses, des niveaux qui restent dans tous les cas trop faibles pour enrayer le déclin démographique outre-Rhin.À long terme, la d2015-07-24T00:00:00+02:00<p>L'affaiblissement démographique allemand est déjà engagé malgré l'immigration, force stabilisatrice de court terme. En 2013, l'Allemagne comptait une population totale de 81,3 millions de personnes, en diminution de 500 000 personnes par rapport à 2003. Elle s'est cependant stabilisée sur la période très récente grâce à la forte hausse de l'immigration, dont la pérennité est incertaine, comme en témoigne l'alternance de périodes de flux nets positifs et négatifs sur le passé. Depuis 2008, l'Allemagne est à nouveau une terre d'accueil, principalement grâce aux flux en provenance des pays d'Europe de l'est, malgré le renforcement des flux en provenance du sud de la zone euro avec la crise. En projection, les estimations tablent sur des soldes migratoires annuels nets oscillant entre +100 000 et +250 000 personnes, en fonction de l'horizon temporel et des hypothèses, des niveaux qui restent dans tous les cas trop faibles pour enrayer le déclin démographique outre-Rhin.<br /><br />À long terme, la diminution de la population devrait s'accélérer outre-Rhin où la population totale deviendrait inférieure à celle de la France à partir de 2050. La tendance baissière devrait s'accentuer et la population allemande continuer de vieillir, suivant l'allongement de l'espérance de vie à la naissance et le faible niveau de fécondité. Elle se contracterait de 13,5 % d'ici 2060 selon la Commission européenne. Le recul de la population en âge de travailler serait plus important encore, de l'ordre de 30 %. En 2050, la population totale allemande s'élèverait à 75 millions de personnes, identique au niveau atteint en France, où la population poursuivrait ensuite sa progression jusqu'à 75,7 millions de personnes contre 65,7 en 2013.<br /><br />Les simulations réalisées font état d'une diminution de la population active d'ici 2060. Le mouvement serait particulièrement prononcé d'ici à 2035, pour ensuite s'atténuer entre 2035 et 2060. Déjà proche du plein emploi, l'économie allemande serait privée d'une partie de sa population active, contraignant l'offre de travail et donc la croissance potentielle, qui, selon les organisations internationales, tomberait à +0,7 % autour de 2030, pour remonter à environ +0,9 % à horizon 2050 - 2060, contre +1,5 % en 2015.</p>
<p><br />Le vieillissement de la population s'accompagnerait d'une augmentation des dépenses sociales liées à la retraite, la santé ou la dépendance, jusqu'à 25 % du PIB en 2060 contre 18 % en 2010. À recettes inchangées, cela pourrait conduire à une importante dégradation du solde public, puis de la dette publique. <br /><br />Les autorités ont pris des mesures pour faire face au phénomène : relancer la natalité via une politique familiale plus généreuse ou l'élargissement de l'accueil des enfants en bas âge, alléger les restrictions à la libre circulation des travailleurs issus des pays d'Europe centrale et orientale, encourager l'immigration de personnel qualifié, inciter l'insertion des seniors et des femmes sur le marché du travail, etc. L’impact de ces mesures reste néanmoins encore incertain.</p>
<p style="text-align: center;"><img title="Trésor-Éco n° 149" src="/Articles/98e09118-f788-4138-9257-0085b1e183df/images/77814c21-140d-4296-a27d-739c985a758c" alt="Trésor-Éco n° 149" /></p>0d0a3714-eaa3-49c2-ad62-3f6f9ca5243cDocument de Travail de la DG Trésor n° 2009/11 - Les dépenses de santé en France : déterminants et impact du vieillissement à l'horizon 2050La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.La part du revenu national consacrée à la santé est en forte croissance depuis plusieurs décennies. Cette dépense étant largement socialisée, il est capital d’évaluer si cette tendance a des chances de se poursuivre, quelles en sont les causes profondes, et si les politiques publiques peuvent l’infléchir. Ce document passe en revue les déterminants possibles de l’augmentation des dépenses de santé. Il conclut que si certains facteurs passés pourraient peser moins lourdement à l’avenir, la santé reste fondamentalement une industrie en croissance tirée par l’innovation technico-médicale. L’ampleur de la hausse à venir paraît néanmoins très incertaine : les estimations passées ici en revue anticipent une hausse du poids de la santé dans le PIB comprise entre 0 et plus de 10 points d’ici 2050. Dans un2009-07-30T00:00:00+02:00<blockquote>
<p>La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.</p>
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<p>La part du revenu national consacrée à la santé est en forte croissance depuis plusieurs décennies. Cette dépense étant largement socialisée, il est capital d’évaluer si cette tendance a des chances de se poursuivre, quelles en sont les causes profondes, et si les politiques publiques peuvent l’infléchir. Ce document passe en revue les déterminants possibles de l’augmentation des dépenses de santé. Il conclut que si certains facteurs passés pourraient peser moins lourdement à l’avenir, la santé reste fondamentalement une industrie en croissance tirée par l’innovation technico-médicale. L’ampleur de la hausse à venir paraît néanmoins très incertaine : les estimations passées ici en revue anticipent une hausse du poids de la santé dans le PIB comprise entre 0 et plus de 10 points d’ici 2050. Dans une deuxième partie, une estimation originale de l’effet du vieillissement démographique est proposée. D’après nos estimations, l’impact du vieillissement sur la dépense de santé devrait être compris entre ½ et 2 ½ points de PIB d’ici 2050, selon que la santé des seniors ira spontanément en s’améliorant ou qu’au contraire les soins aux personnes âgées s’intensifient.</p>