Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - CoreeduSudFlux de publication de la direction générale du Trésor - CoreeduSudFluxArticlesTag-CoreeduSudCopyright 20242022-07-01T00:00:00+02:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.frf70a8aea-bfde-48f7-8139-cf00c74c6ac4Lettre Agro Japon-Corée mai-juin 2022Nouvelles économiques du Japon et de la Corée du Sud2022-07-01T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;" align="left"> </p>
<p style="text-align: center;" align="left"><strong> Lettre AGRO Japon – Corée</strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><em><strong>N° 63 - mai - juin 2022</strong></em></p>
<p align="center"> </p>
<p align="center"><strong> <img title="drapeau Japon " src="/Articles/ebea6cab-5fa4-4f68-918c-8b48054d7015/images/143afe5a-d509-4d79-be89-df9897131f8a" alt="drapeau Japon " width="190" height="119" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6 style="text-align: center;"><strong>IMAGE DU MOIS : Un chef sushi (<em>itamae</em>) à Tokyo</strong></h6>
<p><strong> <img class="marge" title="Un chef sushi (itamae) à Tokyo" src="/Articles/f70a8aea-bfde-48f7-8139-cf00c74c6ac4/images/c7fc0c2b-005f-4f06-b70d-c7d2b79068b9" alt="Un chef sushi (itamae) à Tokyo" width="467" height="311" /></strong></p>
<p style="text-align: center;"><em>Photographe : Thomas Marban</em></p>
<h6 style="text-align: center;"><em> </em></h6>
<h6 style="text-align: left;"><strong>Japon</strong></h6>
<ul type="i">
<li style="text-align: justify;"><em><strong>Les exportations agroalimentaires françaises progressent de 30% au premier trimestre 2022.</strong></em></li>
<li style="text-align: justify;"><em><strong style="text-align: justify;">L'inflation sur les produits alimentaires accélère au Japon.</strong></em></li>
<li style="text-align: justify;"><em><strong style="text-align: justify;">Le Japon renforce sa politique de soutien aux exportations agroalimentaires.</strong></em></li>
<li style="text-align: justify;"><em><strong>Le Japon démarche le Maroc et le Canada pour la fourniture d’engrais.</strong></em></li>
<li style="text-align: justify;"><em><strong>Sushiro met fin à son offre de sushi à 100 ¥.</strong></em></li>
<li style="text-align: justify;"><em><strong>Face à la hausse des prix de la viande bovine importée, les Japonais se reportent sur la production nationale.</strong></em></li>
<li style="text-align: justify;"><em><strong>Le Japon souhaite renforcer la protection de ses variétés végétales.</strong></em></li>
<li style="text-align: justify;"><em><strong> Le nouveau livre blanc du MAFF appelle à diversifier les approvisionnements alimentaires et à augmenter le taux d’autosuffisance du Japon.</strong></em></li>
<li style="text-align: justify;"><em><strong>Le Japon confirme 2 nouveaux foyers d’IAHP et lève les restrictions à l’importation depuis les départements français des Yvelines et du Haut-Rhin.</strong></em></li>
<li style="text-align: justify;"><em><strong>Le non-respect de mesures de biosécurité serait à l’origine de la propagation du virus de la peste porcine classique.</strong></em></li>
</ul>
<p><strong><em> </em></strong></p>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ul>
<li style="text-align: justify;"><strong><em>Les exportations agroalimentaires françaises progressent de 41% au premier trimestre 2022.</em></strong></li>
<li style="text-align: justify;"><strong><em>L’inflation atteint en avril son niveau le plus haut depuis plus de 13 ans.</em></strong></li>
<li style="text-align: justify;"><strong><em>La Corée maintient l’interdiction d’importer des produits de la pêche japonais venant de 8 préfectures concernées par l’accident nucléaire de Fukushima.</em></strong></li>
<li style="text-align: justify;"><strong><em>Le MAFRA renforce la surveillance du marché de l’huile de cuisson.</em></strong></li>
<li style="text-align: justify;"><strong><em>La restauration coréenne reste encore fragile malgré une légère reprise depuis la fin de l’année 2021.</em></strong></li>
<li style="text-align: justify;"><strong><em>Le 15<sup>ème</sup> congrès forestier mondial s’est tenu à Séoul en mai.</em></strong></li>
<li style="text-align: justify;"><strong><em>La filière volaille se reconstitue malgré l’influenza aviaire.</em></strong></li>
<li style="text-align: justify;"><strong><em>La peste porcine africaine est de nouveau signalée dans un élevage de suidés.</em></strong></li>
</ul>
</div>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong style="color: #006ce5; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 20px;"><strong style="color: #333333; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 24px; background-color: #ffffff;">Le chiffre du mois : +41%</strong></strong></p>
<p style="text-align: justify;">Progression des exportations agroalimentaires françaises vers la Corée au 1<sup>er</sup> trimestre 2022 (glissement annuel)</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><strong style="color: #333333; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 24px; background-color: #ffffff;">Japon</strong></strong> </p>
<p style="text-align: justify;"><em><strong>a) Actualité politique et économique</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les exportations agroalimentaires françaises progressent de 30% en valeur lors du premier trimestre 2022. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les importations de produits agricoles et agroalimentaires japonaises augmentant de 27% (valeur) glissement annuel sur le 1<sup>er</sup> trimestre, la France conforte donc ses parts de marché. Dans le détail, les exportations françaises de boissons, vins et spiritueux (HS Code 22) augmentent de 31% et celles de viande (HS Code 02) de 39%. La progression est moins marquée pour les produits laitiers (+5%, alors que les importations japonaises augmentent de 12%), confrontés à la concurrence de produits japonais à la compétitivité accrue par les surcoûts frappant les produits importés (transport international, effet de change défavorable) - et sans doute aux arbitrages des consommateurs dans une période d’inflation des produits alimentaires (report possible sur les produits essentiels du régime alimentaire japonais, dont les produits laitiers ne font pas partie). </p>
<p style="text-align: justify;">Sur 12 mois glissants (avril 2021 - mars 2022), les exportations agroalimentaires françaises vers le Japon atteignent 1,28 Md€ (+17% en glissement annuel). Source : <a href="https://www.trademap.org/Bilateral_MQ_TS.aspx?nvpm=1%7c251%7c%7c392%7c%7cTOTAL%7c%7c%7c2%7c1%7c1%7c2%7c2%7c2%7c1%7c1%7c1%7c1">ITC Trade Map</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'inflation sur les produits alimentaires accélère au Japon</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice des prix à la consommation « core » progresse de 2,1% en mai en glissement annuel avec notamment +2,7% pour les produits alimentaires <span style="text-align: justify;">(hors aliments périssables)</span>, plus forte hausse en 7 ans. Cet indice avait déjà progressé de 2,1% en avril et dépasse désormais depuis deux mois <span style="text-align: justify;">l’objectif de 2% fixé par la Banque du Japon (BOJ).</span> Cette hausse reste modérée en comparaison des principales économies de l’OCDE mais devrait se poursuivre dans les prochains mois dans le secteur de l’alimentation, au sein duquel les hausses coûts de production n'ont pas encore été pleinement répercutés dans les prix de vente. La hausse des prix à la consommation reste mal acceptée et le gouverneur de la banque du Japon, Haruhiko KURODA, a dû retirer officiellement un commentaire disant que « les consommateurs étaient devenus tolérants aux hausses de prix », face à la polémique soulevée.</p>
<p style="text-align: justify;">Sources : <a href="https://english.kyodonews.net/news/2022/06/5c4af6a6bdb5-japan-may-core-consumer-prices-up-21-on-year.html?phrase=food&words=food,Food">Kyodo </a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Japon renforce sa politique de soutien aux exportations agroalimentaires</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">Le parlement japonais a adopté le 19 mai une révision du « <em>Agricultural Export Facilitation Act</em> », qui crée un nouveau statut d’organisations de producteurs pour un produit spécifique. Ces groupements pourront mettre en œuvre un système de prélèvements volontaires et établir des standards de qualité et d’emballages. Ils pourront bénéficier de dispositifs publics d’assurance-crédit et de garanties de prêts. Les exportateurs approuvés ayant reçu un agrément par le MAFF auront par ailleurs accès à des soutiens financiers supplémentaires (prêts à intérêts réduits et à long terme pour le financement des infrastructures et des filiales nécessaires à l’export, mécanisme de déduction pour amortissement). Cette loi révisée ouvre également la possibilité aux organismes d’inspection privés enregistrés auprès du MAFF de délivrer des certificats export, lorsque le pays de destination l'autorise.</p>
<p style="text-align: justify;">M. Kaneko Genjiro, ministre de l’agriculture, a par ailleurs rencontré ses homologues en Thaïlande et à Singapour dans l’objectif de renforcer la coopération internationale du Japon sur les systèmes alimentaires durables et d’établir une plateforme de promotion des exportations japonaises dans ces pays.</p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement japonais poursuit enfin ses démarches pour faire lever les dernières restrictions encore appliquées par certains pays tiers sur les produits agricoles issus de préfectures touchées par l’accident nucléaire de Fukushima. Le Japon a ainsi obtenu du Premier ministre britannique Boris Johnson la levée de toute restriction, effective depuis le 29 juin. La même demande est régulièrement adressée à l’Union européenne et à ses Etats membres, alors que les restrictions ont encore été allégées en 2021 et doivent être réexaminées, selon le processus réglementaire de révision, en 2023. Des interdictions restent en vigueur dans quatre pays et régions (Chine, Corée du Sud, Hong-Kong, Macao), 9 (dont l’UE et le Royaume-Uni) appliquant par ailleurs des mesures de contrôle renforcées. Source : <a href="https://apps.fas.usda.gov/newgainapi/api/Report/DownloadReportByFileName?fileName=Japan%20Revises%20Agricultural%20Export%20Facilitation%20Act_Tokyo_Japan_JA2022-0030#:~:text=For%20approval%20and%20registration%20of%20export%20facilities%2C%20the,export%20plans%20of%20farmers%2C%20foresters%2C%20fishers%2C%20food%20manufacturers">USDA</a>, <a href="https://www.maff.go.jp/j/press-conf/220510.html">MAFF</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Japon démarche le Maroc et le Canada pour la fourniture d’engrais.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">M. Arata Takebe, ministre délégué auprès du Ministre japonais de l’agriculture, s’est rendu au Maroc les 15 et 16 mai pour identifier de nouveaux fournisseurs d’engrais, le Maroc étant l’un des principaux producteurs mondiaux de phosphate d’ammonium. Mme Leila Benali, la ministre du développement durable, s’est déclarée favorable à la mise en place d’une collaboration pour assurer un approvisionnement en engrais stable au Japon. M. Mohamed Sadiki, le ministre de l’agriculture marocain, a convenu de développer les relations bilatérales dans les domaines de l’agriculture, de la forêt et de la pêche. Le 21 juin, une démarche similaire a été menée par M. Hiroyuki NAKAMURA, également ministre délégué, au Canada auprès de la ministre de l'agriculture Marie-Claude BIBEAU qui s'est engagée à apporter son soutien au Japon pour sécuriser ses approvisionnements en chlorure de potassium.</p>
<p style="text-align: justify;">En 2021, les principaux fournisseurs d’engrais minéraux du Japon étaient la Chine (49% de parts de marché en valeur), le Canada (15%) et la Malaisie (10%). Pour les engrais phosphatés en particulier, la Chine est à l’heure actuelle le fournisseur quasi-exclusif du Japon (86% de parts de marché en 2021). Sources : <a href="https://fr.le360.ma/economie/phosphate-le-japon-se-tourne-vers-le-maroc-pour-securiser-ses-approvisionnements-260231">Le 360</a>, <a href="https://www.maff.go.jp/j/press/y_kokusai/kokkyo/220517.html">MAFF</a>, <a href="https://www.trademap.org/Bilateral_MQ_TS.aspx?nvpm=1%7c251%7c%7c392%7c%7cTOTAL%7c%7c%7c2%7c1%7c1%7c2%7c2%7c2%7c1%7c1%7c1%7c1">ITC Trade Map</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sushiro met fin à son offre de sushi à 100 ¥.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">À partir d’octobre, le prix plancher de l’assiette de sushi sera fixée entre 120¥ et 150¥ en fonction de l’emplacement de l’enseigne. M. Koichi Mizutome, président de la société mère de Sushiro, Food & Life Cos (F&LC), justifie cette augmentation par différents facteurs : les difficultés logistiques (hausse du coût des transports et échanges ralentis) et le manque de matière première. Ainsi, le volume de poissons pêchés en 2020 au Japon représente environ un tiers du total atteint en 1984, année de fondation de Sushiro. Le nombre de travailleurs du secteur de la pêche a également chuté à 136 000 en 2020, contre 181 000 en 2013. Ces facteurs conjugués favorisent une hausse régulière des prix des produits de la pêche.</p>
<p style="text-align: justify;">La fréquentation des restaurants de la chaîne Sushiro n’a toujours pas retrouvé son niveau d’avant la crise Covid et l’inflation actuelle ne va sans doute pas améliorer la situation. F&LC a annoncé le 7 mai que son bénéfice net consolidé devrait chuter de 34% à 8,7Mds¥ (66,6M$) pour l’année fiscale de l’entreprise se terminant en septembre. Source : <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Food-Beverage/Inflation-kills-100-yen-sushi-at-Japanese-chain-Sushiro">Nikkei</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>90% des boucheries ont déclaré avoir diminué leurs ventes de viande bovine importée, entre septembre 2021 et mars 2022.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les répondants, qui mettent notamment en avant la hausse des prix liée au taux de change défavorable et à la hausse de la demande mondiale, anticipent pour 85% d’entre eux une nouvelle diminution pour le semestre à venir (avril – septembre 2022). Cette situation bénéficie aux producteurs nationaux : 50 à 80% des boucheries indiquent à l’ALIC avoir maintenu ou augmenté leurs ventes de viande de bœuf japonaise. La production japonaise étant principalement tournée vers la viande haut de gamme (bœuf Wagyu en particulier), les distributeurs souhaitent selon l’enquête le développement d’une production domestique d’entrée / milieu de gamme, afin de pouvoir se substituer en partie aux importations sur ces segments de marché. Source : <a href="https://www.agrinews.co.jp/news/index/76045">Agrinews</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><u></u><strong>Le Japon renforce son dispositif de protection des variétés végétales. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement envisage la mise en place d’un organisme de protection de la propriété intellectuelle des sélectionneurs japonais de variétés végétales, en particulier pour les fruits haut de gamme. Cette annonce fait suite à l’entretien en vigueur, en avril 2021, d’une « loi révisée sur la protection des plants et des semences » renforçant le régime de protection des variétés végétales développées au Japon. Cette loi permet l’interdiction, sur demande des producteurs, de l’exportation de semences développées au Japon ainsi qu’un régime de sanctions pour les contrevenants.</p>
<p style="text-align: justify;">Ces mesures ont été adoptées en réponse aux plaintes de producteurs japonais dont plusieurs variétés de fruits ont été cultivées massivement en Chine et en Corée sans leur autorisation. Dans le cas du « Shine Muscat », raisin de haute qualité développé par un institut de recherche japonais, les officiels du ministère estiment que la Chine doit au minimum quelque 80 millions de dollars par an au Japon en droits de licence. Source : <a href="https://www3.nhk.or.jp/nhkworld/fr/news/367083/">NHK World – Japan News</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le nouveau livre blanc du MAFF appelle à diversifier les approvisionnements alimentaires et à augmenter le taux d’autosuffisance du Japon pour compenser l’inflation liée au conflit Russie-Ukraine.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis le début du conflit Russie-Ukraine, le prix des denrées alimentaires connait une hausse au Japon, accentuée par la forte dépréciation du yen depuis quelques mois. Or le Japon est particulièrement dépendant des importations agroalimentaires : son taux d’autosuffisance alimentaire en valeur calorique était en effet de seulement 37% en 2020, en baisse d’1 point par rapport à 2019. Malgré quelques progrès en matière de diversification des approvisionnements alimentaires, reconnus par le livre blanc, ce rapport souligne toutefois que "<em>la structure des importations du Japon reste fortement dépendante de quelques pays spécifiques</em>". Ainsi, les six premiers pays exportateurs représentent environ 60% des importations japonaises en 2021 (s’élevant à 56Mds$), tandis que les deux premiers pays (Etats-Unis et Australie) représentent 80 à 90% des importations japonaises de céréales et de viande bovine.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour enrayer l’inflation, le MAFF vise : i) la sécurisation de ses importations en diversifiant les sources d’approvisionnement ; ii) l’augmentation des stocks alimentaires ; iii) l’augmentation de la production nationale, grâce en particulier au développement des ressources humaines dans le secteur agricole, à la sécurisation du foncier agricole et à l’utilisation des technologies de l’information. L’objectif, fixé avant le conflit Russie-Ukraine, est de porter le taux d’autosuffisance alimentaire à 45% d’ici 2030. Source : <a href="https://english.kyodonews.net/news/2022/05/a0343bb9ff4d-japan-govt-warns-of-risks-to-stable-food-supply-amid-ukraine-crisis.html?phrase=farm&words=farm,farming,farms">Kyodo</a>, <a href="https://jmh.usembassy.gov/20220527191390/">Japan Media Highlights</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;">
<p style="text-align: justify;"><em><strong>b) Actualité sanitaire et phytosanitaire</strong></em></p>
<p><strong>Le Japon confirme 2 nouveaux foyers d’IAHP et lève les restrictions à l’importation depuis les départements français des Yvelines et du Haut-Rhin.</strong></p>
<p>Deux nouveaux foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ont été confirmés dans la préfecture d’Iwate (10 émeus abattus) et celle de Hokkaido (760 volailles abattues), portant à 25 le nombre de foyers confirmés depuis l’automne 2021. Cette épizootie d’IAHP reste ainsi bien moins sévère que l’épisode précédent, puisque 2M de volailles ont été abattues depuis l’automne 2021, contre 10M en 2020-2021. La France en revanche traverse une des plus graves crises d’IAHP de son histoire, avec 16M de volailles abattues. Elle a toutefois réussi à obtenir du ministère japonais en charge de l’agriculture la levée des restrictions à l’importation des volailles et de leurs produits issus des départements des Yvelines et du Haut-Rhin, qui avait été touchés par le virus de l’influenza aviaire lors de l’épizootie d’IAHP de 2020-2021. Source : <a href="https://www.maff.go.jp/j/press/syouan/douei/220518.html">MAFF</a></p>
<p><span style="text-decoration: none;"> </span></p>
<p><strong>Le non-respect de mesures de biosécurité serait à l’origine de la propagation du virus de la peste porcine classique.</strong></p>
<p>Selon les analyses de la <em>National Agriculture and Food Research Organization</em> (NARO), les souches virales de la peste porcine classique détectées, d’une part, dans la préfecture de Yamaguchi en mars et, d’autre part, dans la préfecture de Mie en mai sont très proches. Comme il est très peu probable que les sangliers sauvages se soient déplacés sur une distance aussi grande, environ 500km, l’institut de recherche émet l’hypothèse du non-respect d’une ou plusieurs mesures de biosécurité à l’origine de la contamination : le virus peut ainsi avoir été transporté par les vêtements, les chaussures ou par un véhicule. En parallèle, un 81<sup>ème</sup> foyer de peste porcine classique a été confirmé dans la préfecture de Gunma le 10 mai, entraînant l’abattage de 5500 porcs. Le virus continue donc de se propager sur un rythme lent. Sources : <a href="https://www.agrinews.co.jp/news/index/75787">Agrinews</a> & <a href="https://www.maff.go.jp/j/press/syouan/douei/220510_5.html">MAFF</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
</div>
</div>
<h4 style="color: #333333; text-align: justify;">Corée du Sud </h4>
<div>
<p style="text-align: justify;"><em><strong>a)Actualité politique et économique</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les exportations agroalimentaires françaises progressent de 41% au premier trimestre 2022.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Tirée par la hausse des prix des produits importés et le dynamisme de la demande coréenne, cette hausse par rapport au 1<sup>er</sup> trimestre 2021 est supérieure à celle de l’ensemble des importations agroalimentaires coréennes sur la même période (32%). Parmi les principaux postes, la hausse est particulièrement marquée pour les boissons, vins et spiritueux (+69%) et les produits laitiers (+46%). Les préparations à base de céréales diminuent en revanche de 23%. Sur 12 mois glissants (avril 2021 - mars 2022), les exportations agricoles et agroalimentaires françaises atteignent le niveau record de 585 M€ (+33% en glissement annuel).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><br /> L’inflation a atteint en avril son plus haut niveau depuis plus de 13 ans.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette hausse est tirée par les effets de la pandémie et le conflit en Ukraine, qui entraînent la flambée des prix de l’énergie et perturbent durablement la chaîne d’approvisionnement au niveau mondial, notamment dans l’agroalimentaire. Le prix moyen d’un repas au restaurant a ainsi augmenté de 6,6% en avril en glissement annuel, et les prix des produits agricoles de 1,9% sur la même période, après une hausse de 0,4% en mars. Les prix des produits de première nécessité (141 articles étroitement liés à la vie quotidienne, dont des produits alimentaires, des vêtements et le logement) ont augmenté de 5,7% en glissement annuel. Pour les produits alimentaires, ceux qui sont le plus affectés par l’inflation depuis un an sont notamment : les œufs (5 300 wons, soit +18% pour 30 œufs sur les marchés locaux), le bœuf américain (4 400 wons pour 100g, soit +77%) et le porc importé (1 414 wons pour 100 g, soit +10,6%). Selon le ministre des finances Nam-ki Hong, il est urgent de stabiliser les prix de ces produits, alors que la pression inflationniste restera probablement élevée dans les mois à venir lorsque la saison des récoltes commencera en juillet en Ukraine et sera inévitablement bien inférieure à la normale. Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220503001154320?section=search">Yonhap</a> et <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2022/05/18/business/economy/Korea-Inflation-Egg/20220518191122241.html">Korea Joongang Daily</a></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: none;"> </span></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Corée maintient l'interdiction d'importer des produits de la pêche japonais venant de 8 préfectu</strong><strong>res concernées par l’accident nucléaire de Fukushima.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">M. Cho Seung Hwan, le ministre coréen des océans, a déclaré lors d’une conférence de presse le 25 mai que « <em>[la Corée] a adopté une position résolue sur cette question. Nous n'envisageons pas d'autoriser les importations de produits de la pêche japonais de Fukushima comme une tactique pour obtenir le soutien de notre candidature à l'adhésion au TPP</em> ». Le consentement de tous les pays déjà partie à cet accord de partenariat transpacifique (TPP) est en effet requis pour qu’un nouveau pays puisse le rejoindre, ce qui a pu motiver au moins en partie la levée par Taïwan, également candidat au TPP, des restrictions sur les produits agricoles en lien avec l’accident de Fukushima. Source : <a href="https://jmh.usembassy.gov/20220526191293/">Japan Media Highlights</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le MAFRA renforce la surveillance du marché de l’huile de cuisson.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’offre d’huile de cuisson proposée sur les sites de vente en ligne a diminué d’environ 14% de mars à avril, plus précisément à partir de la semaine du 27 mars, soit après l’annonce par l’Indonésie de la suspension de ses exportations d’huile de palme. L’huile de cuisson devient ainsi une denrée rare : selon Item Scout, une plateforme d’analyse de données du commerce électronique, le mot clé « huile de cuisson » a été recherché 74 070 fois au cours de la cinquième semaine d’avril, soit 5,4 fois plus que lors de la semaine précédente.</p>
<p style="text-align: justify;">Le MAFRA a donc déclaré renforcer la surveillance du marché de l’huile de cuisson et de ses chaînes d’approvisionnement, en organisant des réunions hebdomadaires avec les acteurs du marché afin d’éviter le stockage abusif et donc la pénurie. Les principaux fournisseurs nationaux, dont CJ CheilJedang Corp et Lotte Foods, ont déclaré qu’ils disposaient de stocks encore disponibles pour une durée de deux à quatre mois. Ces entreprises sud-coréennes, orientées vers le marché malaisien, ne prévoient pour l’instant pas d’augmenter à nouveau les prix de l’huile de cuisson, qui avaient connu une récente hausse à 530 wons par centilitre en mars (contre 511 en janvier). Source : <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/tech/2022/05/129_328733.html">The Korea Times</a> et <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220518006600320?section=search">Yonhap</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La restauration coréenne encore fragile malgré une légère reprise depuis la fin de l’année 2021.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le nombre de personnes employées dans les restaurants et les cafés a atteint 1,56M en octobre dernier, soit une augmentation de 1,2% en glissement annuel, mais reste inférieur à celui enregistré avant la pandémie, soit 1,72M en avril 2019. Le secteur de la restauration concentre la plus grande part des emplois en Corée (5,6% des 27,7M salariés). Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220419003000320">Yonhap</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le 15e congrès forestier mondial s’est déroulé à Séoul du 2 au 6 mai. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">12 500 participants étaient inscrits à cette édition prévue initialement en 2021, la première en Asie-Pacifique depuis 44 ans. Le Président sortant Moon Jae-In y a souligné le succès des efforts coréens de reconstitution des forêts engagés après la période de colonisation japonaise (1910-1945) et la guerre de Corée, qui avaient conduit à une déforestation importante. La reforestation est par ailleurs l’un des thèmes de coopération entre les deux Corées retenus en 2018 par les dirigeants des deux pays. Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220419003000320">The Korea Herald</a></p>
<p><span style="text-decoration: underline;"><a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20210624000614&ACE_SEARCH=1"><br /></a></span><em><strong>b) Actualité sanitaire et phytosanitaire</strong></em><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La peste porcine africaine est de nouveau signalée dans un élevage de suidés.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un foyer de peste porcine africaine a été confirmé le 26 mai dans un élevage de 1500 porcs du canton de Hongcheon. C’est le premier foyer signalé en élevage depuis octobre 2021, soit depuis 6 mois. Le canton de Hongcheon, situé au nord de la Corée et à l’est de Séoul, abrite 15 exploitations de suidés pour un total de 410 000 porcs. Source : <a href="https://www.agrinews.co.jp/news/index/78378">Agrinews</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Corée du Sud renforce ses contrôles de voyageurs pour éviter l’introduction de maladies animales su</strong>r <strong>son territoire.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette mesure, à mettre en relation avec la reprise du trafic aérien (désormais à 50% du niveau pré-pandémique) s’applique à 8 aéroports et 6 ports, dont ceux d’Incheon, Gimpo et Jeju. L’absence de déclaration d’animaux ou produits d’origine animale transportés par les voyageurs est passible d’une amende de 10M wons (environ 7 800$). Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220517004200320?section=search">Yonhap</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
</div>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;"><strong>Copyright<br /></strong>Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du Service économique régional de Tokyo (adresser les demandes à : <span style="text-decoration: underline;"><a href="mailto:tokyo@dgtresor.gouv.fr">tokyo@dgtresor.gouv.fr</a></span>).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Clause de non-responsabilité<br /></strong>Le Service économique régional s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rédigé par : </strong>Le pôle agriculture et alimentation du Service économique régional de Tokyo et le Service économique de Séoul.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Contact</strong><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;"> : Jérôme PERDREAU, Conseiller agricole, <span style="text-decoration: underline;"><a style="color: #15c7d2; text-decoration: underline;" href="mailto:jerome.perdreau@dgtresor.gouv.fr">jerome.perdreau@dgtresor.gouv.fr</a></span></span><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;"> </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Gaël THEVENOT, Conseillère agricole adjointe, </span><span style="text-decoration: underline;"><a style="color: #15c7d2;" href="mailto:gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr">gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Ryoko ISODA, Attachée sectorielle au pôle agriculture et alimentation, <span style="text-decoration: underline;"><a href="mailto:ryoko.isoda@dgtresor.gouv.fr">ryoko.isoda@dgtresor.gouv.fr</a></span></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Enzo MONIQUE, Chargé de mission, <span style="text-decoration: underline;"><a href="mailto:enzo.monique@dgtresor.gouv.fr">enzo.monique@dgtresor.gouv.fr</a></span></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Jina AHN, Attachée économique en charge des questions agricoles au sein du SE de Séoul, <span style="text-decoration: underline;"><a style="color: #15c7d2; outline: 0px; text-decoration: underline;" href="mailto:jina.anh@dgtresor.gouv.fr">jina.ahn@dgtresor.gouv.fr</a></span></span></p>
<p> </p>
</div>2bec2dcd-d5d2-4fa0-87b1-78b59ee00b22Lettre Agro Japon-Corée avril-mai 2022Nouvelles économiques du Japon et de la Corée du Sud2022-05-11T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;" align="left"><strong>Lettre AGRO Japon – Corée</strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><em><strong>N° 62 - avril - mai 2022</strong></em></p>
<p align="center"> </p>
<p align="center"><strong> <img title="drapeau Japon " src="/Articles/ebea6cab-5fa4-4f68-918c-8b48054d7015/images/143afe5a-d509-4d79-be89-df9897131f8a" alt="drapeau Japon " width="190" height="119" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6 style="text-align: center;"><strong>IMAGE DU MOIS : </strong></h6>
<h6 style="text-align: center;"><em><img class="marge" title="Marché à ciel ouvert à Séoul" src="/Articles/2bec2dcd-d5d2-4fa0-87b1-78b59ee00b22/images/e3db1894-435a-475d-9102-b5d862167d49" alt="Marché à ciel ouvert à Séoul" width="442" height="295" /> </em></h6>
<p style="text-align: center;"><em>Photographe : Mike Swigunski</em></p>
<h6 style="text-align: left;"><strong>Japon</strong></h6>
<ul type="i">
<li><em><strong>Le Japon s’ouvre aux parents de résidents étrangers</strong></em></li>
<li><em><strong>Les visas de nouveau délivrés aux travailleurs étrangers</strong></em></li>
<li><em><strong>Des fonds d’urgence annoncés pour compenser la hausse des prix des intrants agricoles</strong></em></li>
<li><em><strong>Les règles d’étiquetage renforcées suite à des tromperies sur l’origine de palourdes asari</strong></em></li>
<li><em><strong>Le Japon et la Russie concluent les négociations annuelles sur les quotas de pêche dans les eaux japonaises</strong></em></li>
<li><em><strong>Le Japon alloue 500Mds ¥ pour améliorer la gestion de l’eau en Asie du Sud-Est</strong></em></li>
<li><em><strong>Le recrutement de personnes handicapées encouragé par le MAFF</strong></em></li>
<li><em><strong>Le secteur de la restauration se redresse mais reste loin de son niveau d’avant pandémie</strong></em></li>
<li><em><strong>Le gouvernement soutient les exportations par voie maritime de fruits japonais en Asie</strong></em></li>
<li><em><strong>L’influenza aviaire hautement pathogène progresse - ainsi que les restrictions à l’importation</strong></em></li>
<li><em><strong>Deux nouveaux foyers de peste porcine classique détectés</strong></em></li>
</ul>
<p><strong><em> </em></strong></p>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ul>
<li><em><strong>La Corée lève l’obligation du port du masque en extérieur</strong></em></li>
<li><em><strong>Le futur ministre de l’Agriculture nommé par le président élu</strong></em></li>
<li><em><strong>Les exportations de nouilles instantanées progressent de 20%</strong></em></li>
<li><em><strong>Le projet d’adhésion au CPTPP se poursuit</strong></em></li>
<li><em><strong>L’autosuffisance céréalière de la Corée atteint son plus bas niveau historique</strong></em></li>
</ul>
</div>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong style="color: #006ce5; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 20px;"><strong style="color: #333333; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 24px; background-color: #ffffff;">Le chiffre du mois : +4,1%</strong></strong></p>
<p style="text-align: justify;">Hausse des prix à la consommation en Corée en Mars</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><strong style="color: #333333; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 24px; background-color: #ffffff;">Japon</strong></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><em><strong>a)</strong><strong>Covid-19</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Japon s’ouvre aux parents de résidents étrangers</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Seuls les membres de la famille du premier degré (parents, enfants) et second degré (frères, sœurs, grands-parents, petits-enfants) se verront accorder des visas spéciaux permettant des séjours de courte durée. Alors que le pays est désormais ouvert aux étudiants et aux travailleurs étrangers, la réouverture encadrée des frontières à certaines catégories de touristes (réservation via des tour-opérateurs, schémas de déplacement prédéfinis) pourrait avoir lieu en juin, selon une source gouvernementale. Source : <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2022/04/13/national/japan-reopening-parents-foreign-residents/">Japan Times</a>, <a href="https://english.kyodonews.net/news/2022/05/c56cad852703-urgent-japan-looking-to-accept-foreign-tourists-again-in-june-source.html">Kyodo news</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les visas de nouveau délivrés aux travailleurs étrangers </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ces visas sont délivrés dans le cadre d’un programme créé en 2019 pour attirer la main d’œuvre dont les entreprises japonaises, notamment agricoles, manquent fortement. Deux types de visas sont proposés, de catégories 1 et 2 : le visa de catégorie 1, destiné aux travailleurs moyennement qualifiés (ouvriers, travailleurs agricoles), n’est pas renouvelable et permet d’occuper des emplois à responsabilités limitées ; le visa de catégorie 2, destiné aux travailleurs hautement qualifiés, permet d’accéder au statut de résident permanent et à des postes à responsabilités, mieux rémunérés. Selon l’Agence des services de l’immigration, moins de 50 000 ressortissants étrangers avaient reçu en décembre 2021 le visa de catégorie 1. Source<strong> </strong><strong>: </strong><a href="https://japannews.yomiuri.co.jp/society/general-society/20220413-20221/">Japan News</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> <em><strong>b</strong><strong>) Actualité politique et économique</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des fonds d’urgence sont annoncés pour compenser la hausse des prix des intrants agricoles</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement japonais a décidé d’affecter un budget de 75 milliards de yens (environ 553 M€) pour l’agriculture et la forêt, pour pallier la hausse des prix des intrants agricoles. Parmi ces 75 Mds, 43,5 Mds sont destinés au fonds de stabilisation des prix de l’alimentation animale, fortement sollicité depuis le début de l’année. 10 Mds ¥ doivent être attribués à des mesures de diversification des approvisionnements en engrais, gérés en grande partie par la coopérative JA Zen-noh et actuellement très dépendants de la Chine, par la prise en charge d’une partie des frais de transport. 10 Mds ¥ sont dédiés à compenser la hausse des prix du blé importé et à promouvoir l’utilisation du riz et de la farine de riz domestiques. Enfin, 2,5 Mds ¥ doivent soutenir la production nationale de blé (qui couvre moins de 20% de la consommation domestique). Sources : AgriNews <a href="https://www.agrinews.co.jp/news/index/70409">1</a> et <a href="https://www.agrinews.co.jp/news/index/71900">2</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les règles d’étiquetage ont été renforcées suite à des tromperies sur l’origine de palourdes asari</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère en charge de la pêche (<em>Ministry of Agriculture, Forestry and Fisheries</em> – MAFF), 2 485 tonnes de palourdes japonaises (« asari ») auraient été commercialisées en grande surface comme provenant de la préfecture de Kumamoto. Or cette quantité dépasse largement la quantité annuelle de palourdes capturées dans la préfecture : si les prises d’asari de Kumamoto s’élevaient à 40% du total national en 1977, avec 65 000 tonnes, elles ont chuté en 2020 à moins de 30 tonnes. Les prises d’asari sont en baisse au niveau national aussi puisqu’elles sont passées de 160 000 tonnes en 1983 à 4 305 tonnes en 2020. Face à la raréfaction de la ressource, une grande partie des professionnels du secteur a développé les importations de palourdes depuis la Chine ou la Corée du Sud, qu’ils continuent pourtant d’étiqueter comme ayant été élevées au Japon.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour lutter contre cette tromperie sur l’origine, la préfecture de Kumamoto a suspendu en février ses expéditions d’asari. Cependant, 80% des asari faussement étiquetées comme palourdes de Kumamoto auraient été importées via des bureaux de douanes de Shimonoseki (pointe de Honshu face à l’île de Kyushu), point d’entrée au Japon de produits de la pêche et de l’aquaculture en provenance de Corée du Sud et de Chine, où une falsification de documents a pu être observée. Le MAFF et l’agence de la consommation ont, de leur côté, révisé en mars la norme d’étiquetage des produits alimentaires : selon cette nouvelle norme, les palourdes importées ne peuvent être étiquetées comme étant produites au Japon que si elles y ont été cultivées pendant au moins 18 mois par des opérateurs certifiés, qui sont donc tenus de conserver les documents de traçabilité.</p>
<p style="text-align: justify;">Les expéditions d’asari en provenance de Kumamoto ont repris le 12 avril pour la première fois depuis deux mois, après la mise en place d’un nouveau système de traçabilité à partir de QR codes et de tests ADN. Le MAFF poursuit ses contrôles et prévoit de mener une nouvelle enquête à l’échelle nationale afin de vérifier l’efficacité des mesures mises en place. Source : <a href="https://japannews.yomiuri.co.jp/society/general-society/20220425-22736/">Japan News</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Japon et la Russie concluent les négociations annuelles sur les quotas de pêche dans les eaux japonaises</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 25 avril, le Japon et la Russie ont signé un accord partiel sur les quotas de pêche de saumons et truites de mer dans les zones économiques exclusives (ZEE) respectives des deux pays, autour de l’Ile septentrionale d’Hokkaido. Les deux pays ont convenu d’un quota de 2 050 tonnes dans la ZEE du Japon pour 2022, soit le même niveau que l’année dernière, ainsi que du paiement à la Russie d’une « redevance de coopération » comprise entre 200M <a name="_Hlk102037707"></a>¥ (1,5M $) et 300M ¥, calculée en fonction des prises. La plancher de cette redevance – que Tokyo verse à Moscou puisque le saumon et la truite appartiennent au pays dans lequel ils ont été pondus selon la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer – a été réduit de 60M ¥ par rapport à l’année dernière en raison d’une baisse des prises ces dernières années. La saison de pêche, qui devait débuter le 10 avril, a été retardée et a démarré début mai. Le quota de pêche dans la ZEE russe, habituellement négocié simultanément, a en revanche été renvoyé à des discussions distinctes dont le calendrier reste incertain, dans un contexte de tensions liées aux sanctions adoptées par le Japon en réponse à la guerre en Ukraine. Source : <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20220412/p2g/00m/0bu/009000c#:~:text=TOKYO%20(Kyodo)%20%2D%2D%20Japan%20and,for%20its%20invasion%20of%20Ukraine.">Mainichi Shinbun</a>, <a href="https://english.kyodonews.net/news/2022/04/31957d97647f-japan-russia-strike-deal-on-salmon-trout-fishing-despite-sanctions.html?phrase=fishing&words=fishing,Fish,fish">Kyodo news</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Japon offre 500 Mds </strong>¥<strong> à l’occasion du Sommet de l’eau de Kumamoto</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le Premier ministre japonais, ce budget doit contribuer pendant les cinq prochaines années à résoudre les difficultés liées à la ressource en eau dans la région Asie-Pacifique, notamment en développant des infrastructures de haute qualité dans les pays les plus menacés. Les participants au sommet, qui s’est déroulé les 23 et 24 avril, ont discuté de l’optimisation des modalités de gestion de la ressource en eau et des mesures à prendre pour faire face aux inondations et autres catastrophes naturelles, à la fois plus fréquentes et plus graves en raison du changement climatique. Pour clore cet événement, la déclaration de Kumamoto a été adoptée et sera discutée lors de la Conférence des Nations unies sur l’eau prévue en mars 2023. Source : <a href="https://japannews.yomiuri.co.jp/society/imperial-family/20220423-22622/">Japan News</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le recrutement de personnes handicapées est encouragé par le MAFF</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’initiative « <em>Nofuku renkei</em> » (coopération agricole et sociale), lancée par le MAFF en 2019, a pour objectif d’inciter les exploitations agricoles à recruter des personnes handicapées afin de pallier le manque de main d’œuvre, tout en créant un environnement social plus inclusif. Le gouvernement souhaite porter à 3 000 le nombre d’exploitations participant à ce programme d’ici 2024, en distribuant des subventions pour aménager les lieux de travail, alors que l’initiative <em>Nofuku renkei</em> reste méconnue de la quasi-totalité des agriculteurs japonais. 10% seulement des agriculteurs ont déjà participé à cette initiative mais plus de la moitié d’entre eux affirment que les personnes handicapées recrutées sont devenues une main d’œuvre précieuse. 4% seulement se sont désengagés de l’initiative après l’avoir testée. Source : <a href="https://www.agrinews.co.jp/news/index/68961">AgriNews</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le secteur de la restauration se redresse mais reste loin de son niveau d’avant la pandémie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après la levée le 22 mars des restrictions sanitaires, les restaurants ont repris leur fonctionnement habituel, confortant ainsi la progression des recettes notée depuis 4 mois, avec +5,9% enregistrés en mars 2022 par rapport à l’année précédente. Les ventes restent toutefois en-deçà des chiffres de mars 2019 de 13,7%. Parmi les différentes enseignes, les « <em>family restaurants</em> » voient une progression de leur chiffre d’affaires de 4% (-25% par rapport à mars 2019) et les izakayas (pubs) et les bars de 4,3% (-68,5% par rapport à mars 2019). La restauration rapide est le seul secteur qui connait une augmentation par rapport à l’avant-Covid : +2,6%, avec un chiffre d’affaires en hausse de 6,6% en mars 2022 en glissement annuel. Le secteur de la restauration doit toutefois encore composer avec le manque de main d’œuvre, la hausse des coûts des matières premières et les perturbations mondiales des chaînes logistiques. Source : <a href="https://www.nikkei.com/article/DGXZASFL25HPD_V20C22A4000000/">Nikkei</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement soutient les exportations par voie maritime de fruits japonais en Asie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Prisés en Chine en raison de leur qualité, les fruits japonais sont toutefois encore peu exportés en raison notamment des coûts élevés de transport par avion et principalement réservés aux périodes de fêtes. Le transport maritime, moins cher que le fret aérien, reste actuellement peu utilisé en raison des délais plus longs (4 jours vers Hong Kong en temps normal, jusqu’à une semaine actuellement) et son utilisation permettrait d’améliorer la compétitivité prix des produits japonais. </p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de sa stratégie de développement des exportations agricoles, le ministère de l’agriculture japonais souhaite s’appuyer sur le port de Hanshin (Osaka – Kobe), centre logistique équipé avec des entrepôts réfrigérés et plaque tournante nationale pour la distribution de fruits. Le MAFF conduit des expérimentations afin de permettre le recours au transport maritime pour les fruits rapidement périssables (agrumes japonais « mikan », kakis, framboises). L’envoi conjoint de quantités réduites de ces fruits dans des containers de pommes, exportées en grandes quantités, est notamment envisagé : des emballages ont été développés par Mitsui chemicals afin de protéger les fruits périssables des effets du gaz éthylène <span style="text-align: justify;">émis par</span><span style="text-align: justify;"> les pommes durant leur maturation</span>.</p>
<p style="text-align: justify;">Un objectif ambitieux de 5 000 Mds¥ d’exportations agricoles d’ici 2030 (40 Mds€) a été fixé par le MAFF. En 2021, les exportations de produits agricoles japonais ont augmenté de 25% pour atteindre 1,24 trillion¥ (9,7 Mds€), les fruits et légumes représentant 5% des exportations. Source : <a href="https://japannews.yomiuri.co.jp/business/economy/20220409-19223/">Japan News</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;">
<p style="text-align: justify;"><em><strong>c) Actualité sanitaire et phytosanitaire</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><strong>L’influenza aviaire hautement pathogène progresse – au même titre que les restrictions à l’importation</strong></p>
<p>Six nouveaux foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ont été détectés en avril dans des élevages de volaille, portant à 23 le nombre de foyers confirmés depuis l’automne 2021. Un foyer a été enregistré dans la préfecture de Miyagi (32 000 volailles abattues), deux dans les préfectures d’Aomori (280 000 volailles abattues au total), trois à Hokkaido (520 000 poules pondeuses abattues dans le 1<sup>er</sup>, record pour cette préfecture, 500 émeus et 100 poules abattus dans le 2<sup>e</sup>, 100 émeus dans le 3<sup>e</sup>) et un dans la préfecture d’Akita (400 poules abattues).</p>
<p>Par ailleurs, deux cas d’IAHP ont été détectés chez des mammifères sauvages, en l’occurrence un renard et un tanuki, dans l’île septentrionale d’Hokkaido. Les cadavres de ces animaux ont été retrouvés dans une zone proche de celle où des corbeaux contaminés par le virus avaient préalablement été mis en évidence. La préfecture d’Hokkaido penche donc pour une transmission du virus <em>via</em> la consommation de cadavres de corbeaux infectés.</p>
<p>Concernant les restrictions à l’importation de volailles vivantes et de produits de volaille en provenance de France, 30 départements sont désormais concernés, suite à la détection de foyers en élevage ou dans des basses-cours, ou à l’extension de zones de restrictions liées à des foyers de départements voisins. Malgré une situation toujours préoccupante dans les Pays-de-la-Loire et récemment en Dordogne, le MAFF maintient pour la filière avicole française le principe de zonage influenza aviaire, qui consiste à suspendre les exportations uniquement dans les départements touchés par l’épizootie. Sources : MAFF <a href="https://www.maff.go.jp/j/press/syouan/douei/220416_6.html">1</a> et <a href="https://www.maff.go.jp/j/press/syouan/douei/220419.html">2</a>, <a href="https://mainichi.jp/articles/20220408/k00/00m/040/315000c">Mainichi</a></p>
<p> </p>
<p><strong>Deux nouveaux foyers de peste porcine classique ont été détectés</strong></p>
<p>Un 77<sup>e</sup> foyer de peste porcine classique a été enregistré dans un élevage porcin de la préfecture de Tochigi qui avait pourtant déjà mis en œuvre la vaccination chez les suidés domestiques et sauvages. 1 200 porcs ont été abattus. Suite à la détection de sangliers contaminés dans les préfectures d’Hiroshima, Yamaguchi et Shimane, il a par ailleurs été décidé de vacciner tous les suidés. Un 78<sup>e</sup> foyer de peste porcine classique (PPC) a par la suite été signalé dans la préfecture d’Ibaraki (1000 porcs abattus), soit le premier depuis 40 ans pour cette préfecture. La préfecture ayant, comme celle de Tochigi, déjà fait vacciner tous ses élevages, aucune zone de restriction n’a été mise en place. Source : <a href="https://www.maff.go.jp/j/press/syouan/douei/220413.html">MAFF</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
</div>
</div>
<h4 style="color: #333333; text-align: justify;">Corée du Sud</h4>
<div style="text-align: justify;">
<p style="text-align: justify;"><em><strong>a)Covid-19</strong></em></p>
<p><strong>La Corée lève l’obligation du port du masque en extérieur</strong></p>
<p>L’épidémie poursuit son reflux, avec un nombre de cas quotidien globalement en baisse depuis la troisième semaine de mars et désormais inférieur à 50 000 cas par jour. Les capacités hospitalières du pays restent loin de la saturation et les exemples de pays ayant supprimé l’obligation du port du masque en extérieur, dont la France, sont avancés par le gouvernement pour justifier cette levée, effective depuis le 2 mai. Cette mesure est en revanche jugée prématurée au regard de la situation épidémique par l’équipe de transition du président élu Yoon Suk-yeol, qui a pris ses fonctions le 10 mai. Source : <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2022/04/12/national/socialAffairs/Korea-XL-Omicon/20220412175510914.html">JoongAng Daily</a> 1,<a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2022/05/01/national/socialAffairs/Korea-mask-outdoor/20220501164929191.html"> 2</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em><strong>b)Actualité politique et économique</strong></em></p>
<p><strong>Le nouveau ministre de l’Agriculture nommé par le président élu</strong></p>
<p>Nommé ministre de l’agriculture par le président-élu Yoon Suk-yeol, Chung Hwang-keun a fait l’essentiel de sa carrière au sein du ministère de l’agriculture et des affaires rurales (MAFRA). Il a notamment dirigé la <em>Rural Development </em><em>Administration</em> entre 2016 et 2017 (agence du MAFRA chargée de la modernisation du secteur agricole) et a été « secrétaire présidentiel à l’agriculture » (équivalent de conseiller agriculture) sous la présidence de Park Geun-hye. Il a indiqué qu’il utiliserait son mandat pour « <em>renforcer le secteur</em> » et relever « <em>les défis croissants que sont l’instabilité de la chaîne d’approvisionnement, la pénurie de main d’œuvre et le changement climatique</em> ». La prise de fonctions du nouveau gouvernement s'est déroulée le 10 mai. Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220414007951320?section=search">Yoonhap</a></p>
<p> </p>
<p><strong>Les exportations de nouilles instantanées progressent de 20% en mars, malgré une hausse des coûts de production.</strong></p>
<p>La Corée du Sud a exporté le mois dernier pour plus de 71,6M$ de nouilles instantanées, ou « ramyeon » en coréen, contre 59,6M$ un an plus tôt selon les données du service des douanes coréennes et des sources industrielles. Ces bons résultats sont à mettre en relation avec la popularité mondiale de la culture coréenne (films, séries télévisées et musique coréenne notamment), ainsi qu’avec l’augmentation des repas pris à la maison depuis le début de la pandémie de Covid-19. Le premier marché à l’étranger est la Chine (19,1M$ d’exportations), suivi des Etats-Unis (9,75M$) et du Japon (5,7M$). Les exportations vers la Russie ont toutefois chuté le mois dernier suite à l’invasion de l’Ukraine, de 58% en glissement annuel, pour atteindre 540k$.</p>
<p>Ce dynamisme pourrait toutefois être contrarié par la hausse du prix des matières premières, en particulier la farine de blé suite au conflit russo-ukrainien, alors que cette farine représente 40 à 50% des coûts de production des nouilles. Par ailleurs, l’Indonésie, plus grand producteur d’huile de palme à l’échelle mondiale (59% en 2021), a annoncé mettre fin à ses exportations d’oléine de palme RBD (huile raffinée à partir de l’huile de palme brute) à partir du 28 avril, et ce pour une durée indéterminée. L’huile de cuisson utilisée pour les nouilles instantanées étant majoritairement constituée d’oléine RBD, cette hausse se traduira sur les coûts de production. L’entreprise Ottogi avait déjà augmenté le prix de ses ramyeon de 11,9% en moyenne en août 2021, soit sa première hausse de prix depuis 4 ans, et de nouvelles hausses des coûts des matières premières devront vraisemblablement être répercutées sur les prix de vente aux consommateurs. Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220425000700320?section=search">Yonhap</a> et <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2022/04/24/business/industry/indonesia-palmoil-ramyeon/20220424173203283.html?detailWord=">Joongang Daily</a></p>
<p> </p>
<p><strong>Le projet d’adhésion au CPTPP se poursuit</strong></p>
<p>La Corée prévoit de déposer sa demande d’adhésion à l’accord global et progressif pour le partenariat transpacifique (CPTPP) avant la fin du mois d’avril, pour une durée totale de procédure qui peut aller jusqu’à 2 ans. Une hausse de 0,33 à 0,35 point de PIB (environ 2,9Mds $) est attendue de l’adhésion à cet accord, qui contribuerait à la mise en place d’une chaîne d’approvisionnement stable en Asie-Pacifique pour la Corée (les pays membres du CPTPP représentaient 23,2% des exportations et 24,8% des importations coréennes en 2019). Le gouvernement a déclaré « <em>poursuivre le processus [d’adhésion] tout en maintenant des canaux de communication ouverts avec les agriculteurs et les pêcheurs</em> », qui craignent de perdre des parts de marché importantes si l’accord est conclu, face à la concurrence des pays signataires de ce traité (Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour et Vietnam). Source : <a href="http://www.koreatimes.co.kr/www/tech/2022/04/129_327542.html">KoreaTimes</a></p>
<p> </p>
<p><strong>L’autosuffisance céréalière de la Corée atteint son plus bas niveau historique</strong></p>
<p>Selon les données de la FAO, le taux d’approvisionnement en céréales de la Corée a atteint 19,3% en 2020, soit une baisse de 11,6 points depuis 2000, ce qui place la Corée au dernier rang des membres de l’OCDE. Une loi sur la promotion de la filière du blé domestique, adoptée en 2019 pour renforcer les investissements de l’ensemble des opérateurs de la filière, n’a pas permis à ce jour d’enrayer cette baisse. Par ailleurs, le prix du blé importé continue sa progression, aggravée par le conflit russo-ukrainien, avec une hausse de 41% enregistrée par rapport à mars 2021. Sources : <a href="http://www.koreatimes.co.kr/www/tech/2022/04/129_327057.html">KoreaTimes</a> et <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220420000900320?section=search">Yonhap</a></p>
<p> </p>
<p><strong>La restauration coréenne encore fragile malgré une reprise depuis la fin de l’année 2021</strong></p>
<p>Le nombre de personnes employées dans les restaurants et les cafés a atteint 1,56M en octobre dernier, soit une augmentation de 1,2% en glissement annuel, chiffre qui reste toutefois inférieur à celui enregistré au tout début de la pandémie, soit 1,72M en avril 2019. Le secteur de la restauration concentre la plus grande part des emplois en Corée (5,6% des 27,7M salariés). Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220419003000320?section=search">Yonhap</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
</div>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;"><strong>Copyright<br /></strong>Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du Service économique régional de Tokyo (adresser les demandes à : <span style="text-decoration: underline;"><a href="mailto:tokyo@dgtresor.gouv.fr">tokyo@dgtresor.gouv.fr</a></span>).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Clause de non-responsabilité<br /></strong>Le Service économique régional s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rédigé par : </strong>Le pôle agriculture et alimentation du Service économique régional de Tokyo et le Service économique de Séoul.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Contact</strong><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;"> : Jérôme PERDREAU, Conseiller agricole, <span style="text-decoration: underline;"><a style="color: #15c7d2; text-decoration: underline;" href="mailto:jerome.perdreau@dgtresor.gouv.fr">jerome.perdreau@dgtresor.gouv.fr</a></span></span><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;"> </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Gaël THEVENOT, Conseillère agricole adjointe, </span><span style="text-decoration: underline;"><a style="color: #15c7d2;" href="mailto:gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr">gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Ryoko ISODA, Attachée sectorielle au pôle agriculture et alimentation, <span style="text-decoration: underline;"><a href="mailto:ryoko.isoda@dgtresor.gouv.fr">ryoko.isoda@dgtresor.gouv.fr</a></span></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Enzo MONIQUE, Chargé de mission, <span style="text-decoration: underline;"><a href="mailto:enzo.monique@dgtresor.gouv.fr">enzo.monique@dgtresor.gouv.fr</a></span></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Jina AHN, Attachée économique en charge des questions agricoles au sein du SE de Séoul, <span style="text-decoration: underline;"><a style="color: #15c7d2; outline: 0px; text-decoration: underline;" href="mailto:jina.anh@dgtresor.gouv.fr">jina.ahn@dgtresor.gouv.fr</a></span></span></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
</div>5a8c6607-385d-470b-a053-5fe4be303057Lettre Agro Japon-Corée mars-avril 2022Nouvelles économiques du Japon et de la Corée du Sud2022-04-05T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;" align="left"><strong> Lettre AGRO Japon – Corée</strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><em><strong>N° 61 - mars - avril 2022</strong></em></p>
<p align="center"> </p>
<p align="center"><strong> <img title="drapeau Japon " src="/Articles/ebea6cab-5fa4-4f68-918c-8b48054d7015/images/143afe5a-d509-4d79-be89-df9897131f8a" alt="drapeau Japon " width="190" height="119" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6 style="text-align: center;"><strong>IMAGE DU MOIS : <span style="font-family: sans-serif;">Restaurant de yakitori dans le quartier de Shinjuku</span></strong></h6>
<p style="text-align: center;"><strong><img class="marge" title="mage upload failed due to a XHR Transport" src="/Articles/5a8c6607-385d-470b-a053-5fe4be303057/images/bff15516-ec69-4a19-97d0-ed18cd478955" alt="mage upload failed due to a XHR Transport" width="574" height="383" /></strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><em>Photographe : Linh Nguyen</em><br /></strong></p>
<h6 style="text-align: center;"><em> </em></h6>
<h6 style="text-align: left;"><strong>Japon</strong></h6>
<ul type="i">
<li><em><strong>Les mesures de restriction sanitaire sur le secteur des bars et de la restauration sont levées au Japon</strong></em></li>
<li><em><strong>Les perturbations du fret entre l’Europe et l’Asie liées au conflit en Ukraine devraient affecter négativement les exportations françaises vers le Japon et la Corée</strong></em></li>
<li><em><strong>La hausse des coûts de production et des importations continue de peser sur les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation</strong></em></li>
<li><em><strong>Le Ministère de l’agriculture annonce une hausse du prix réglementé du blé de 17% et des prévisions de consommation stables pour 2022</strong></em></li>
<li><em><strong>Le MAFF prépare une réforme de la gestion du foncier par les « banques des terres agricoles »</strong></em></li>
<li><em><strong>Les acteurs de la distribution se mobilisent pour limiter le plastique à usage unique, en amont de l’entrée en vigueur de la loi sur le recyclage le 1er avril</strong></em></li>
<li><em><strong>Les groupes japonais investissent dans la production agricole bio et les intrants biologiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Le virus de la peste porcine classique continue de circuler</strong></em></li>
<li><em><strong>De nouveaux foyers d’influenza aviaire apparaissent, les restrictions se poursuivent sur les importations de volailles françaises</strong></em></li>
</ul>
<p><strong><em> </em></strong></p>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ul>
<li><strong><em> Le nombre de cas quotidiens liés à la COVID 19 repart à la hausse fin mars, alors qu’un Coréen sur 5 aurait déjà été infecté depuis le début de la pandémie</em></strong></li>
<li><em><strong>Le MAFRA souhaite augmenter les réserves publiques de blé</strong></em></li>
<li><strong><em>L’inflation sur les produits alimentaires progresse en Corée du Sud</em></strong></li>
<li><strong><em>Les revenus des riziculteurs augmentent en 2021</em></strong></li>
<li><strong><em><strong style="text-align: justify;">Le projet d’adhésion de la Corée à l’accord de partenariat transpacifique suscite l'opposition d'agriculteurs et pêcheurs</strong></em></strong></li>
<li><em><strong>Le MAFRA présente un plan pour une industrie de l’élevage durable</strong></em></li>
</ul>
</div>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong style="color: #006ce5; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 20px;"><strong style="color: #333333; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 24px; background-color: #ffffff;">Le chiffre du mois : +29%</strong></strong></p>
<p style="text-align: justify;">Valeur des importations de produits alimentaires au Japon en février (glissement annuel)</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><strong style="color: #333333; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 24px; background-color: #ffffff;">Japon</strong></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><em><strong>a)</strong><strong>Covid-19</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les mesures de restriction sanitaire sur le secteur des bars et de la restauration sont levées au Japon</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cet assouplissement fait suite à l’expiration, le 21 mars dernier, des « quasi-états d’urgence » encore en vigueur dans 18 préfectures. À Tokyo, les autorités locales incitent toujours les commerces à ne plus vendre d’alcool à partir de 21h et à limiter leur nombre de clients mais ces recommandations ne sont pas contraignantes. La décision marque également la fin de l’attribution d’aides financières par le gouvernement, ce qui suscite des inquiétudes dans le secteur de la restauration, qui craint une reprise lente (la dernière levée de l’état d’urgence en octobre 2021 ne s’était pas traduite par un redémarrage rapide de l’activité). Les nouveaux cas quotidiens, en diminution régulière depuis plusieurs semaines, esquissent un léger rebond fin mars (53 753 cas le 30 mars).</p>
<p style="text-align: justify;">Source : <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Coronavirus/Japan-drops-COVID-restrictions-on-bars-and-restaurants-nationwide">Nikkei</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> <em><strong>b</strong><strong>) Actualité politique et économique</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les perturbations du fret entre l’Europe et l’Asie liées au conflit en Ukraine devraient affecter négativement les exportations françaises vers le Japon et la Corée</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La fermeture de l’espace aérien russe aux compagnies européennes et son évitement par les compagnies asiatiques limitent fortement la capacité de cargo (emport plus faible en raison du carburant supplémentaire pour les vols passagers qui empruntent la route sud, voire capacité nulle pour les vols passant par la route polaire ; surcoût et retards pour les vols cargo dédiés). Vers l’Asie du Nord Est, les professionnels observent une baisse de l’ordre de 20 % de la capacité, un rallongement de 2h et une forte hausse des tarifs, qui pourraient atteindre près de cinq fois le prix d’avant-crise dans les prochaines semaines.</p>
<p style="text-align: justify;">Ces perturbations devraient renchérir à court terme les exportations depuis l’Europe de produits nécessitant un acheminement rapide. Dans le cas de la France, sont concernés en particulier les exportations de produits laitiers (en 2021, 100 M€ vers le Japon, 116 M€ vers la Corée), d’animaux vivants (environ 15 M€ en 2021 vers le Japon) de plants et fleurs (2 M€ en 2021) ou de Beaujolais nouveau (16 M€).</p>
<p style="text-align: justify;">Le coût du transport maritime, également en forte hausse (triplement a minima par rapport à la moyenne des cinq dernières années), devrait être répercuté de façon moins immédiate pour les produits à longue durée de conservation (vins et spiritueux en particulier), qui font l’objet de livraisons plus espacées et pour lesquels des stocks peuvent parfois être constitués dans des plateformes logistiques régionales comme Singapour. Des hausses de prix sont toutefois à attendre d’ici l’été, Sapporo annonçant par exemple des hausses allant de 1,6 à 49,8% sur les vins importés à partir du 1er juillet prochain.</p>
<p style="text-align: justify;">Sources : <a href="https://www.agrinews.co.jp/news/index/62956">The Japan Agricultural News</a>, <a href="https://news.nissyoku.co.jp/news/oka20220324120508237">The Japan food journal</a>, Douanes françaises</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La hausse des coûts de production et des importations continue de peser sur les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les effets des tensions sur les marchés mondiaux de l’alimentation et de l’énergie sont visibles dans les données du commerce extérieur japonais : la valeur des importations de produits alimentaires de l’archipel a augmenté de 29% (glissement annuel) en février, tirée en fin de mois par les hausses de cours liés à la crise ukrainienne. Tous les articles ont connu une forte augmentation, en particulier les céréales, quasi stables en volume (+1%) mais qui progressent de 54 % en valeur pour atteindre 95,2 milliards de yens. La viande a augmenté de 30% à 126,3 milliards de yens (+8% en volume). Les légumes ont augmenté de 4% en valeur (-7% en volume). Dans le même temps, la valeur des exportations de produits alimentaires a augmenté de 18 % pour atteindre 75,4 milliards yens, soit le 20e mois consécutif d'augmentation.</p>
<p style="text-align: justify;">Le retrait de la clause de la nation la plus favorisée pour la Russie entraînera par ailleurs une hausse limitée des droits de douane sur les exportations russes de saumon (droits relevés de 3,5% à 5%), de crabe (droits relevés de 4 à 6%) et d’oursins (10% au lieu de 7%), qui constituent l’essentiel des exportations agroalimentaires russes au Japon et bénéficient d’une image prestigieuse. La Russie est devenue en 2021 le premier exportateur de produits issus de la pêche vers le Japon (environ 1 Md€).</p>
<p style="text-align: justify;">Ces hausses des coûts des importations de produits alimentaires et d’intrants (alimentation animale, carburant, engrais) affecteront des secteurs déjà fragilisés par les restrictions sanitaires liées à l’épidémie de COVID 19, dans un contexte de Yen faible face au dollar qui renchérit le coût des produits importés. Le Premier Ministre Fumio Kishida a annoncé le 29 mars un plan de soutien d’un montant d’un trillion de yens (7,7 Md€) pour les secteurs les plus affectés, dont l’agriculture, la pisciculture, la sylviculture et l’alimentation font partie. Les modalités en seront précisées d’ici mi-avril par les ministères concernés.</p>
<p style="text-align: justify;">Source : <a href="https://news.tbs.co.jp/newseye/tbs_newseye6007885.html">TBS News</a>, <a href="https://www.trademap.org/Country_SelProductCountry_TS.aspx?nvpm=1%7c392%7c%7c%7c%7c03%7c%7c%7c2%7c1%7c1%7c1%7c2%7c1%7c2%7c1%7c1%7c1">ITC Trade Map</a>, <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2022/03/30/national/japan-fresh-stimulus/">Japan Times</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Ministère de l’agriculture annonce une hausse du prix réglementé du blé de 17% et des prévisions de consommation stables pour 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de la Sylviculture (MAFF) prévoit une consommation de blé stable en 2022 (5,6MT). La production nationale est estimée à 1 MT (+16%), soit un taux d’approvisionnement de 18%. 4,5MT devront donc être importées, le Japon s’approvisionnant en totalité auprès des Etats-Unis (53% en 2021), du Canada (32%) et de l’Australie (15%). Le blé est intégralement importé par l’Etat et revendu à un prix fixe, révisé tous les six mois. Les minoteries sont tenues de conserver un stock équivalant à 2,3 mois de consommation de blé importé (880 000T).</p>
<p style="text-align: justify;">Le prix du blé importé par l’Etat augmentera de 17% lors de la prochaine réévaluation semestrielle le 1er avril et atteindra 72K JPY (560€), pour se rapprocher du record atteint en 2008 (76K JPY). Il devrait en résulter une hausse de 1,5% du prix du pain et de 4,4% de la farine pour les consommateurs.</p>
<p style="text-align: justify;">Sources : <a href="https://www.maff.go.jp/j/press/nousan/boeki/220318.html">MAFF</a>, <a href="https://www.nikkei.com/article/DGXZQOUB084PF0Y2A300C2000000/">Nikkei</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le MAFF prépare une réforme de la gestion du foncier par les « banques des terres agricoles »</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère cherche une alternative au système actuel d’appel public à candidatures pour l’affectation des terres par les « banques des terres agricoles », structures de gestion intermédiaires créées par une loi de 2014 au niveau des préfectures pour faciliter le regroupement foncier des exploitations. Le système d’appel d’offres, introduit en 2016 afin d’ouvrir la concurrence et d’attirer des candidats au-delà des limites régionales, n’a pas donné satisfaction et sera supprimé, au profit d’un mécanisme d’identification d’acquéreurs potentiels en amont des transactions, dans le cadre de schémas régionaux. En complément des incitations déjà en place pour les propriétaires acceptant de confier la gestion de leurs terres (abattement de taxe foncière pour les biens loués au moins 10 ans), ceux-ci pourront bénéficier gratuitement des travaux d’aménagement d’infrastructures mis en œuvre par les banques des terres agricoles.</p>
<p style="text-align: justify;">La réforme de 2014 a permis de faire progresser nettement le taux de remembrement (58% en 2020, en progression de 8 points par rapport à 2014), qui reste toutefois éloigné de l’objectif de 80% fixé pour 2023.</p>
<p style="text-align: justify;">Sources : <a href="https://www.agrinews.co.jp/news/index/63171">The Japan Agricultural News</a>, <a href="https://www.maff.go.jp/j/keiei/koukai/kikou/index.html">MAFF</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les acteurs de la distribution se mobilisent pour limiter le plastique à usage unique, en amont de l’entrée en vigueur de la loi sur le recyclage le 1er avril</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette loi ne comporte pas de mesure contraignante mais incite les commerces à limiter le recours au plastique jetable et notamment aux couverts distribués gratuitement avec les repas à emporter, dont l’utilisation a fortement augmenté depuis le début de la pandémie. Elle s’inscrit dans le prolongement de la loi japonaise de 2020, appliquant un tarif à la vente de sacs en plastique par les magasins de proximité et supermarchés (1 ¥), et témoigne d’un volontarisme nouveau en la matière, dans un pays ou le phénomène de suremballage est traditionnellement très prégnant.</p>
<p style="text-align: justify;">Certaines chaînes (Lawson, Seven-Eleven Japan) passeront à des ustensiles fabriqués dans d’autres matériaux, tandis que d’autres prévoient de ne plus distribuer ces articles gratuitement (Family Mart). De nombreuses entreprises sont réticentes à introduire des mesures rendant l’usage de ces ustensiles payant, craignant de perdre des clients. Cependant, une enquête menée par Biglobe Inc. dévoile que 65,5% des 1 000 personnes interrogées seraient favorables à l’introduction d’un tel système. Bio c’Bon Japon, unité de supermarché aujourd’hui détenue par Aeon, vend déjà des fourchettes et autres ustensiles 100% recyclables pour 5 ¥ pièce. Cette tendance ouvre des opportunités à l’industrie du papier, de plus en plus sollicitée pour développer des alternatives (par exemple, bâtonnets en papier épais à haute densité mis au point par Daio Paper Corp, briques de lait sans paille par Nippon Paper Industries).</p>
<p style="text-align: justify;">Source : <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2022/03/26/business/single-use-plastic-cut/">Japan Times</a></p>
<p style="text-align: justify;"><br /><strong>Les groupes japonais investissent dans la production agricole bio et les intrants biologiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Rakuten Farm, filiale du géant de la distribution en ligne produisant et distribuant des légumes bio, a conclu un partenariat avec la préfecture de Yamaguchi pour promouvoir l’agriculture bio et l’utilisation des champs abandonnés. Rakuten Farm cultive déjà des produits bio sur 3 préfectures (Ehime, Hiroshima, Shizuoka) et assure leur transformation dans son usine située dans la préfecture d’Ehime.</p>
<p style="text-align: justify;">Sumitomo chemical va de son côté investir dans le développement de son usine aux Etats-Unis (Iowa), spécialisée dans les intrants biologiques dont Sumitomo est le leader mondial. Le groupe japonais réalise actuellement 10% de son CA avec les produits biologiques mais ambitionne de doubler ce chiffre d’affaires et y consacre 20 à 30% de son budget de R&D. Nippon Nouyaku, autre acteur japonais des produits phytosanitairess encore peu présent sur ce marché, prévoit également de développer ses activités par croissance interne et acquisitions.</p>
<p style="text-align: justify;">L’agriculture biologique est encore très peu développée au Japon, tant en termes de production (seule 0,25% de la surface agricole utile y était consacrée en 2019) que de consommation (1% de la demande mondiale). Dans le cadre de la révision de 2020 de son plan de base pour l’agriculture et l’alimentation, le Japon s’est fixé comme objectifs pour 2030 de tripler la production et le nombre d’exploitations en bio, ainsi qu’un doublement du marché bio, qui atteindrait 325 Mds Yen (2,5 Mds€), contre 185 MdY en 2017 (1,4 Md€).</p>
<p style="text-align: justify;">Sources : Nikkei <a href="https://www.nikkei.com/article/DGXZQOUC14ERE0U1A011C2000000/">1</a> et <a href="https://www.nikkei.com/article/DGXZQOCC187930Y2A310C2000000/">2</a>, <a href="https://www.fibl.org/fileadmin/documents/shop/1150-organic-world-2021.pdf">FIBL</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;">
<p style="text-align: justify;"><em><strong>c) Actualité sanitaire et phytosanitaire</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le virus de la peste porcine classique continue de circuler</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un nouveau foyer de peste porcine classique a été détecté le 25 mars dans un élevage de 1200 porcs de la préfecture de Tochigi (nord de Tokyo), portant à 77 le nombre total de foyers en élevage depuis le début de l’épizootie en septembre 2018. Les 1200 porcs ont été abattus et la préfecture, qui avait déjà mis en œuvre la vaccination des suidés domestiques et sauvages, ne mettra pas en place de zones de restriction autour du foyer. Le virus continue donc de circuler, lentement, chez les suidés domestiques puisque le dernier foyer en élevage avait été signalé en décembre. De nouveaux cas ont également été recensés chez des sangliers sauvages des préfectures de Yamaguchi et Shimane (ouest de l’île de Honshu), jusqu’ici épargnées. Le MAFF a donc décidé de vacciner contre la peste porcine classique les suidés domestiques et sauvages dans les deux préfectures touchées, ainsi que dans celle voisine d’Hiroshima, pour tenter une nouvelle fois d’endiguer la propagation du virus aux élevages, via la faune sauvage.</p>
<p style="text-align: justify;">Source : <a href="https://www.maff.go.jp/j/press/syouan/douei/220325_4.html">MAFF</a>, <a href="https://www3.nhk.or.jp/news/html/20220323/k10013547831000.html">NHK</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>De nouveaux foyers d’influenza aviaire apparaissent, les restrictions se poursuivent sur les importations de volailles françaises</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un nouveau foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (souche H5) a été notifié le 25 mars dans un élevage de 32 000 poulets de chair de la préfecture de Miyagi, qui ont donc été abattus. C’est la première fois que cette préfecture est touchée au cours de ce nouvel épisode d’IAHP qui a démarré en novembre 2021, et ce alors que l’éleveur semblait avoir correctement appliqué les mesures de biosécurité (en particulier pose de filets pour empêcher l’entrée des animaux sauvages, sources potentielles de contamination).</p>
<p style="text-align: justify;">La préfecture d’Hokkaido recense par ailleurs une recrudescence de cas d’IAHP chez les corbeaux, avec 53 corbeaux contaminés sur 60 oiseaux sauvages trouvés positifs.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour éviter la contamination de son cheptel via les produits importés, le Japon a également suspendu l’importation de volailles et des produits avicoles depuis les pays et zones contaminés. Ainsi, à la date du 31 mars, les importations de volailles et produits avicoles français sont suspendus depuis 23 départements français, soit parce qu’un ou des foyers d’IAHP ont été confirmés (en élevage ou en basse-cour), soit parce que la zone de surveillance d’un foyer dans un département voisin déborde sur le département en question.</p>
<p style="text-align: justify;">Sources : <a href="https://www3.nhk.or.jp/news/html/20220323/k10013547831000.html">Online News</a>, The Japan Agricultural News <a href="https://www3.nhk.or.jp/news/html/20220323/k10013547831000.html">1</a>, <a href="https://www.maff.go.jp/j/press/syouan/douei/220324_1.html">MAFF</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
</div>
</div>
<h4 style="color: #333333; text-align: justify;">Corée du Sud</h4>
<div>
<p style="text-align: justify;"><em><strong>a)Covid-19</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le nombre de cas quotidiens repart à la hausse fin mars, alors qu’un Coréen sur 5 aurait déjà été infecté depuis le début de la pandémie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Plus de 420 000 nouveaux cas ont ainsi été enregistrés le 30 mars. Les autorités évoquent la possibilité d’une poursuite épidémique en raison de la propagation rapide du variant BA2 et de l’assouplissement, depuis le 21 mars, des règles de distanciation sociale. Les capacités d’hospitalisation en soins critiques, utilisées aux deux tiers, restent toutefois loin du seuil de saturation alors que 86,6% du total de la population coréenne présente un schéma vaccinal complet.</p>
<p style="text-align: justify;">Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220322001555320">Yonhap</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em><strong>b)Actualité politique et économique</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le MAFRA souhaite augmenter les réserves publiques de blé</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Afin de faire face à la hausse des cours du blé et aux difficultés d’approvisionnement liées au conflit ukrainien (6% des volumes de blé importés par la Corée en 2021 provenaient d’Ukraine), le Ministère de l’Agriculture, de l’alimentation et des Affaires rurales (MAFRA) a indiqué qu’il entendait porter les réserves de blé publiques à 14 000 T, contre 8 400 T en 2021. Le gouvernement achètera cette année aux agriculteurs coréens le blé dès sa récolte en juin, au lieu de juillet habituellement.</p>
<p style="text-align: justify;">La mise sur le marché à coût réduit des stocks publics peut être une solution de court terme pour limiter les tensions sur les marchés agricole et agroalimentaire coréens, même si les quantités annoncées restent très limitées au regard de la consommation annuelle (3,5 MT, dont 2,3 MT pour la consommation humaine et 1,2 MT pour l’alimentation animale). À plus long terme, en l’absence de foncier disponible en Corée pour développer une production domestique jusqu’ici très limitée (25 000 T en 2021), la politique coréenne d’investissement à l’étranger dans le domaine agricole pourrait être relancée. La Corée, comme le Japon, dispose d’un des taux d’autosuffisance alimentaire les plus faibles du monde, avec en particulier un taux d’approvisionnement en blé tombé à 21% en 2019. Le taux d’autosuffisance global progresse toutefois pour atteindre 45,8% en 2019, aidé par les politiques agricoles mises en place en ce sens.</p>
<p style="text-align: justify;">Sources : <a href="http://www.koreatimes.co.kr/www/tech/2022/03/129_325866.html">Korea times</a>, Douanes coréennes</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation sur les produits alimentaires progresse en Corée du Sud</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En février, le gouverneur de la Banque de Corée a relevé sa prévision de hausse annuelle des prix à la consommation à 3,1 %, soit une hausse de 1,1 point par rapport à l'estimation précédente. Dans le domaine alimentaire, les repas en extérieur pourraient notamment devenir plus chers en raison de la demande croissante stimulée par l’assouplissement des mesures sanitaires. Par rapport au mois précédent, les prix de la restauration ont augmenté de 6,2% en février.</p>
<p style="text-align: justify;">Source : <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2022/03/08/business/economy/inflation-Food-price-RussiaUkraine-war/20220308200842511.html?detailWord=">JoongAng Daily</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les revenus des riziculteurs augmentent en 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Grâce à une récolte très favorable de riz en 2021, le revenu moyen des riziculteurs a fortement progressé, pour atteindre son plus haut niveau en 20 ans, à 502 000 KRW (environ 370 €) pour 1000 m² (0,1 ha). Cette évolution a bénéficié de conditions météorologiques propices et d’une forte hausse des rendements (+9,7%), qui a plus que compensé la hausse des coûts de production.</p>
<p style="text-align: justify;">Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220330004800320?section=search">Yonhap</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le projet d’adhésion de la Corée à l’accord de partenariat transpacifique suscite l'opposition d'agriculteurs et pêcheurs </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Une coalition d’une douzaine d’organisations d’agriculteurs et de pêcheurs coréens a manifesté le 25 mars devant les locaux du ministère de l’agriculture coréen à Sejong. Les manifestants s’opposent au projet d’adhésion de la Corée à l’accord de partenariat transpacifique (Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership / CPTPP) annoncé par le gouvernement coréen en 2021. Si des bénéfices globaux pour l’économie coréenne sont attendus (estimés, par le Korea Institute for International Economic Policy compris entre 0,33 et 0,35 points de PIB par an), les agriculteurs et pêcheurs redoutent les effets d’une concurrence accrue sur leurs secteurs en l’absence de mesures d’accompagnement significatives. L’entrée de la Corée en février dernier dans le Regional Comprehensive Economic Partnership (RCEP) avait déjà conduit à une ouverture de son secteur agricole aux 14 autres pays d’Asie qui en sont membres, dont la Chine et le Japon. Le CPTPP conduirait à une ouverture encore plus large de son marché agricole (95% des produits concernés, contre 85% pour le RCEP). La Chine et Taïwan ont également annoncé leur intention de rejoindre le CPTPP.</p>
<p style="text-align: justify;">Source : <a href="http://www.koreatimes.co.kr/www/nation/2022/03/113_326319.html">Korea Times</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le MAFRA présente un plan pour une industrie de l’élevage durable</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l’agriculture coréen prévoit notamment une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 30% d’ici 2030. Deux tiers des réductions attendues proviendraient d’une meilleure gestion des effluents d’élevage (traitement et valorisation en biogaz, biocarburants et biochar) ; le reste serait atteint grâce à l’optimisation de l’alimentation des animaux, de la densité d’élevage et la recherche variétale.</p>
<p style="text-align: justify;">Le plan prévoit également des actions de limitation des nuisances olfactives (aménagement des installations, renforcement des normes et des moyens de mesure) et un volet sur l’amélioration de l’environnement d’élevage. Avec 9 M de tonnes équivalent CO2 en 2018, les émissions de GES de l’élevage représentent une part modeste (moins de 2%) des émissions totales coréennes.</p>
<p style="text-align: justify;">Source : <a href="https://www.mafra.go.kr/english/756/subview.do?enc=Zm5jdDF8QEB8JTJGYmJzJTJGZW5nbGlzaCUyRjI1JTJGMzI5Njg4JTJGYXJ0Y2xWaWV3LmRvJTNGYmJzQ2xTZXElM0QlMjZyZ3NFbmRkZVN0ciUzRCUyNmJic09wZW5XcmRTZXElM0QlMjZwYXNzd29yZCUzRCUyNnNyY2hDb2x1bW4lM0QlMjZwYWdlJTNEMSUyNnJnc0JnbmRlU3RyJTNEJTI2cm93JTNEMTAlMjZpc1ZpZXdNaW5lJTNEZmFsc2UlMjZzcmNoV3JkJTNEJTI2">MAFRA </a></p>
</div>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">Copyright<strong><br /></strong>Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du Service économique régional de Tokyo (adresser les demandes à : <span style="text-decoration: underline;"><a href="mailto:tokyo@dgtresor.gouv.fr">tokyo@dgtresor.gouv.fr</a></span>).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Clause de non-responsabilité<br /></strong>Le Service économique régional s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rédigé par : </strong>Le pôle agriculture et alimentation du Service économique régional de Tokyo et le Service économique de Séoul.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Contact</strong><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;"> : Jérôme PERDREAU, Conseiller agricole, <span style="text-decoration: underline;"><a style="color: #15c7d2; text-decoration: underline;" href="mailto:jerome.perdreau@dgtresor.gouv.fr">jerome.perdreau@dgtresor.gouv.fr</a></span></span><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;"> </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Gaël THEVENOT, Conseillère référente SPS, </span><span style="text-decoration: underline;"><a style="color: #15c7d2;" href="mailto:gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr">gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Ryoko ISODA, Attachée sectorielle au pôle agriculture et alimentation, <span style="text-decoration: underline;"><a href="mailto:ryoko.isoda@dgtresor.gouv.fr">ryoko.isoda@dgtresor.gouv.fr</a></span></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Enzo MONIQUE, Chargé de mission, <span style="text-decoration: underline;"><a href="mailto:enzo.monique@dgtresor.gouv.fr">enzo.monique@dgtresor.gouv.fr</a></span></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Jina AHN, Attachée économique en charge des questions agricoles au sein du SE de Séoul, <span style="text-decoration: underline;"><a style="color: #15c7d2; outline: 0px; text-decoration: underline;" href="mailto:jina.anh@dgtresor.gouv.fr">jina.ahn@dgtresor.gouv.fr</a></span></span></p>
<p> </p>
</div>4fa2fde4-130d-4747-92bb-449d26208bd8Lettre Agro Japon-Corée février-mars 2022Nouvelles économiques du Japon et de la Corée du Sud2022-03-16T00:00:00+01:00<p style="text-align: center;" align="left"> </p>
<p style="text-align: center;" align="left"><strong> Lettre AGRO Japon – Corée</strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><em><strong>N° 60 - février - mars 2022</strong></em></p>
<p align="center"> </p>
<p align="center"><strong> <img title="drapeau Japon " src="/Articles/ebea6cab-5fa4-4f68-918c-8b48054d7015/images/143afe5a-d509-4d79-be89-df9897131f8a" alt="drapeau Japon " width="190" height="119" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6 style="text-align: center;"><strong>IMAGE DU MOIS : Une rizière de la province de Gyeongsang en Corée du Sud</strong></h6>
<p style="text-align: center;"><strong><img src="/Articles/4fa2fde4-130d-4747-92bb-449d26208bd8/images/c6b0652e-34fa-4ce2-b1d4-128a0629205f" alt="Une rizière de la province de Gyeongsang en Corée du Sud" width="467" height="350" /></strong></p>
<h6 style="text-align: center;"><em> </em></h6>
<h6 style="text-align: left;"><strong>Japon</strong></h6>
<ul type="i">
<li><em><strong>Covid-19 : Assouplissement des restrictions d’entrée au Japon à partir de début mars</strong></em></li>
<li><em><strong>En dépit </strong><strong>d’échanges commerciaux limités avec l’Ukraine et la Russie, le secteur agricole et alimentaire japonais sera affecté par les hausses des</strong><strong> cours des aliments et de l’énergie</strong></em></li>
<li><em><strong>Kirin Holdings se désengage du Myanmar et de la Chine</strong></em></li>
<li><em><strong>Une commission parlementaire sur la sécurité alimentaire créée à l’initiative du Parti Libéral-démocrate (PLD)</strong></em></li>
<li><em><strong>Un nouveau foyer d’influenza aviaire déclaré en préfecture de Iwate</strong></em></li>
</ul>
<p><strong><em> </em></strong></p>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ul>
<li><strong><em> Poursuite des assouplissements des mesures sanitaires en dépit de niveaux record de contaminations</em></strong></li>
<li><strong><em>La Corée du Sud cherche à sécuriser son approvisionnement en denrées agroalimentaires dans le contexte de la crise ukrainienne</em></strong></li>
<li><strong><em>Hausse de 29% des exportations françaises agricoles et agroalimentaires en Corée</em></strong></li>
<li><strong><em>Menace de grève des éleveurs laitiers face au projet du gouvernement de baisser les prix du lait aux producteurs</em></strong></li>
<li><strong><em>La consommation de riz atteint son niveau le plus faible en 2021</em></strong></li>
<li><strong><em>Les exportations de tracteurs coréens en forte hausse en 2021, tirées par les agriculteurs amateurs</em></strong></li>
<li><strong><em>La Corée confirme un 44ème foyer d'influenza aviaire et fair face à une recrudescence des cas de peste porcine africaine dans la faune sauvage</em></strong></li>
</ul>
</div>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong style="color: #006ce5; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 20px;"><strong style="color: #333333; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 24px; background-color: #ffffff;">Le chiffre du mois : +29%</strong></strong></p>
<p style="text-align: justify;">Augmentation des exportations agroalimentaires en Corée en 2021</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><strong style="color: #333333; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 24px; background-color: #ffffff;">Japon</strong></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><em><strong>a)</strong><strong>Covid-19 </strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Assouplissement des restrictions d’entrée au Japon à partir de début mars </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le pic de la 6<sup>e</sup> vague due au variant omicron étant dépassé selon le ministère de la santé, le Premier Ministre F. Kishida a annoncé la réouverture progressive du pays aux voyageurs entrant au Japon pour toute raison autre que le tourisme à partir du 1<sup>er</sup> mars. Le plafond quotidien d’entrées au Japon est relevé à 5000 voyageurs, puis 7000 à compter du 14 mars (3 500 auparavant) et la quarantaine réduite à 7 jours (potentiellement 3 en cas de test négatif à l’issue), voire supprimée pour les passagers présentant un schéma vaccinal complet (3 doses). Le quasi-état d’urgence, encore en vigueur dans 31 préfectures, sera prolongé après le 14 mars pour 18 d’entre elles. Cet allègement des mesures aux frontières bénéficiera aux secteurs les plus dépendants de la main d’œuvre étrangère, comme l’agriculture. Sources : <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2022/02/17/national/japan-eases-covid-border-restrictions/">Japan Times</a>, <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Japan-immigration/Japan-eases-COVID-border-curbs-raises-daily-entry-cap-to-5-000">Nikkei</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> <em><strong>b</strong><strong>) Actualité politique et économique</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En dépit d’échanges commerciaux limités avec l’Ukraine et la Russie, l</strong><strong>e secteur agricole et alimentaire japonais sera affecté par les hausses des cours des aliments et de l’énergie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre de l’agriculture Genjiro Kaneko a annoncé que les effets de la crise ukrainienne sur le secteur agricole japonais seraient minimes, le Japon étant peu exposé en raison de ses échanges avec la Russie. Les exportations de denrées agroalimentaires russes représentaient 1,1Mds€ en 2021 (1,9% des parts de marché), essentiellement constituées de produits de la pêche (96%). La Russie est par ailleurs un marché très limité pour les productions agroalimentaires japonaises (47M€ en 2021). Les échanges agroalimentaires avec l’Ukraine (29<sup>e</sup> fournisseur du Japon avec 0,6% de parts de marché) sont encore plus réduits.</p>
<p style="text-align: justify;">Au-delà des échanges directs avec la Russie et l’Ukraine, l’agriculture japonaise subira vraisemblablement un impact majeur au regard des effets de la crise actuelle sur les cours des intrants. Les approvisionnements en hydrocarbures ne paraissent pas menacés par d’éventuelles mesures de rétorsion russes mais la hausse des cours mondiaux se répercutera à la fois sur les coûts de l’énergie et des engrais pour les producteurs. S’agissant des importations de céréales, dont le Japon dépend à la fois pour l’alimentation humaine et animale, les perturbations liées au conflit en cours devraient également avoir des effets sur les cours mondiaux et, par conséquent, sur les coûts de production.</p>
<p style="text-align: justify;">Afin de limiter ces effets, le ministère se dit également prêt à utiliser son système de subventions pour contrer la hausse du prix du pétrole brut pour les agriculteurs et les pêcheurs. Le Japon met notamment en œuvre des dispositifs de compensation des hausses des coûts de production pour les différentes filières d’élevage, dont le financement est partagé entre filières professionnelles et Etat et qui permettent la prise en charge de 90% du différentiel entre coûts moyens de production et de vente.</p>
<p style="text-align: justify;">La crise ukrainienne intervient dans un contexte de reprise de l’inflation et devrait contribuer à soutenir ce mouvement: l’indice des prix à la consommation (IPC) pour janvier a augmenté de 0,5%, la plus grosse part de cette poussée étant due à la nourriture (0,3%). Ainsi, certains articles alimentaires connaissent une hausse marquée sur l’année en cours (16,5% pour le thon, 22,5% pour le poulpe, 10% pour le bœuf), tirée par les prix de l’énergie et des consommations intermédiaires, la faiblesse du Yen contre dollar et les difficultés d’approvisionnement. Dans un contexte de stagnation du pouvoir d’achat depuis plusieurs années, de telles hausses étaient jusqu’ici inenvisageables pour les producteurs et distributeurs. Sources : <a href="https://www.reuters.com/world/asia-pacific/japan-will-strengthen-sanctions-against-russia-target-banks-2022-02-25">Reuters</a>, <a href="https://www.maff.go.jp/j/kokusai/kokusei/kaigai_nogyo/attach/pdf/index-23.pdf">MAFF</a>, <a href="https://asia.nikkei.com/Politics/Ukraine-conflict/How-Russia-s-Ukraine-attack-affects-Asian-business-5-things-to-know2">Nikkei Asia</a>, <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2022/02/04/business/farm-exports-record-high/">Japan Times</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Kirin Holdings se désengage du Myanmar et de la Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sous pression pour avoir initialement maintenu sa présence au Myanmar via une joint-venture avec une entreprise détenue par la junte militaire, le géant japonais des boissons (14 Md€ de CA en 2021) exprime « ses regrets » à propos du coup d’Etat de février 2021 et annonce entamer les procédures de fermeture de son activité dans le pays et de vente de ses unités commerciales. Cette décision survient malgré une volonté initiale formulée par l’entreprise d’y poursuivre son activité. Le frabricant japonais sera donc contraint de se retirer en vendant ses unités commerciales au Myanmar.</p>
<p style="text-align: justify;">Kirin a également annoncé la vente de sa participation de 40% dans la joint-venture qu’il détient avec China Resources Enterprise Ltd. pour environ 880 M€. Selon Kirin, cette vente s’inscrit dans la révision de son portefeuille d’activités mais son partenariat avec China Resources Enterprise sera maintenu. Sources : <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Myanmar-Crisis/Kirin-makes-painful-decision-to-exit-Myanmar-over-human-rights">Nikkei</a>, <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2022/02/14/business/corporate-business/kirin-withdraw-myanmar/">Japan Times</a>, <a href="https://www.morningstar.com/news/dow-jones/2022021515706/kirin-holdings-to-sell-40-china-jv-stake-for-1-billion">Morningstar</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une commission parlementaire sur la sécurité alimentaire créée à l’initiative du Parti Libéral-Démocrate (PLD)</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le parti majoritaire depuis 2012 a annoncé la création de cette commission parlementaire pour répondre aux faiblesses japonaises dans le domaine de la sécurité alimentaire. Présidée par l'ancien ministre de l'agriculture Hiroshi Moriyama, elle examinera les mesures visant à améliorer l'autosuffisance alimentaire et à garantir un approvisionnement stable en denrées, dans un contexte de hausse des prix des matières premières (alimentation animale et engrais en particulier) et de la demande croissante de denrées alimentaires à l'étranger. Le secteur de l’alimentation ne figurant pas dans le projet de loi sur la promotion de la sécurité économique en cours d’élaboration, le président Moriyama souhaite élaborer une proposition spécifique pour ce secteur et l'intégrer dans la « politique de base pour la gestion et la réforme économique et fiscale ». La commission rendra ses recommandations d'ici mai.</p>
<p style="text-align: justify;">Le Japon, qui possède un taux d’approvisionnement alimentaire parmi les plus faibles du monde (37% en apports caloriques en 2020, en baisse d’un point par rapport à 2019), a fixé comme priorité la réduction de sa dépendance aux importations dans sa stratégie fondamentale en matière agricole et alimentaire (objectif de taux d’approvisionnement de 45% en 2030) mais n’a pas enregistré à ce jour d’amélioration notable de ce ratio. Source : <a href="https://www.agrinews.co.jp/news/index/58593">Agrinews</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;">
<p style="text-align: justify;"><em><strong>c) Actualité sanitaire et phytosanitaire</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un nouveau foyer d’influenza aviaire déclaré en préfecture d’Iwate </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Avec la découverte de ce nouveau foyer, situé au nord de l’île principale de Honshu, 45 000 poulets ont été abattus, portant le total à plus de 1 million. Il s’agit du 16<sup>ème</sup> foyer déclaré en élevage de volaille depuis le début de l’épizootie en novembre 2021 et lié au virus H5N1. L’an dernier, le Japon avait fait face à un nombre de contaminations par l’influenza aviaire hautement pathogène bien plus important, avec l’élimination de près de 10 millions de volailles, entraînant des effets importants sur les prix de vente et sur les importations (+11,18% en volume en 2021) pour subvenir à une demande structurellement en hausse (+24,48% depuis 2010). Pour ce nouvel épisode d’influenza aviaire, la filière volaille japonaise semble avoir évité ce scénario, tout du moins à ce stade. Source : douanes japonaises</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
</div>
</div>
<h4 style="color: #333333; text-align: justify;">Corée du Sud</h4>
<div>
<p style="text-align: justify;"><em><strong>a)Covid-19</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Poursuite des assouplissements des mesures sanitaires en dépit de niveaux records de contaminations.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La vague Omicron ne marque pas encore de recul et connait au contraire une reprise (nombre record de 260 000 contaminations atteint le 4 mars), après la levée de l’obligation de pass vaccinal dans la plupart des lieux publics (dont les cafés, restaurants et cinémas). Le nombre de décès et de patients en soins critiques reste toutefois mesuré, de l’avis du gouvernement, qui poursuit l’assouplissement des mesures engagé en février dans le cadre de la politique de «retour à la normale » énoncée par l’ancien président Moon. Le couvre-feu pour les cafés et restaurants est notamment assoupli d’une heure, afin de soutenir les petits commerçants qui subissent de plein fouet les retombées de la crise sanitaire. Sources : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220316002700320?section=national/national">Yonhap</a>, <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/nation/2022/02/119_324420.html">Korea Times</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em><strong>b)Actualité politique et économique</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Corée du Sud cherche à sécuriser son approvisionnement en denrées agroalimentaires dans le contexte de la crise ukrainienne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le pays a annoncé qu’il prévoyait de suspendre les transactions financières avec sept grandes banques russes et leurs filiales afin de se joindre aux efforts mondiaux visant à imposer des sanctions financières à Moscou en raison de son attaque contre l’Ukraine. Cependant, le gouvernement a indiqué qu’il appliquerait les mêmes normes que les Etats-Unis pour les transactions autorisées à titre exceptionnel, maintenant notamment les échanges dans les domaines de l’assistance médicale Covid-19, de l’approvisionnement en énergie et de l’agriculture. En effet, la Russie est un partenaire agricole important de la Corée, principalement pour les produits de la pêche (24% de parts de marché en valeur en 2021).</p>
<p style="text-align: justify;">Pour les céréales, la part importée depuis l’Ukraine varie selon les années mais avait atteint 13% de parts de marché en 2020. Pour la campagne en cours, le secteur de l’alimentation animale en Corée serait menacé de rupture d’approvisionnement en maïs : les données des ports ukrainiens indiquent que 309 000 t, à destination de la Corée, sont bloquées depuis fin février. Si des possibilités alternatives d’achat existent à échéance de mai ou juin, le marché à court terme est plus tendu et les producteurs d’alimentation animale pourraient connaitre des ruptures d’ici avril. Les importations coréennes de maïs en provenance d’Ukraine avaient atteint 1 900 000 t en 2020 (16% de parts de marché) avant de chuter à 176 000 t en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">Avec la plupart des ports de la Mer noire actuellement inopérables, le cours des intrants est très probablement amené à augmenter, se répercutant sur les coûts de production des filières agricoles et animales coréennes et des produits alimentaires. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220301004751320?section=search">Yonhap</a>, <a href="https://www.trademap.org/Bilateral_TS.aspx?nvpm=1%7c410%7c%7c643%7c%7cTOTAL%7c%7c%7c2%7c1%7c1%7c1%7c2%7c1%7c1%7c1%7c1%7c1">ITC Trade Map</a>, <a href="https://www.agricensus.com/Article/S-Korean-feed-makers-mull-force-majeure-on-Ukraine-corn-loss-20921.html">Agricensus</a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 29% des exportations françaises agricoles et agroalimentaires françaises en Corée</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les douanes françaises, les exportations françaises de produits agroalimentaires vers la Corée atteignent 545M€ en 2021. Les vins de raisin constituent le 1er poste, à 159M€ (+66%), suivis des produits laitiers (116M€, +22%), de la viande et des produits à base de viande (44M€, +90%). Les produits de boulangerie / pâtisserie et biscuits atteignent 27M€ (+34%). Les boissons alcoolisées distillées se redressent, à 17M€ (+15%) mais restent loin de leur niveau d’avant COVID (32M€ en 2019). Source : douanes françaises</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Menace de grève des éleveurs laitiers face au projet du gouvernement de baisser les prix du lait aux producteurs </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Indexés sur les coûts de production, les prix du lait en Corée sont actuellement parmi les plus chers au monde (0,80€/L). Le système d’encadrement des prix, très protecteur pour les producteurs, rend la production domestique peu compétitive face aux produits importés. On observe de fait une chute du taux d’autosuffisance coréen pour le lait, passé de 77% en 2001 à 48% en 2020, ainsi que du nombre d’exploitations (moins 61%) et du cheptel (-625%) sur la période.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans l’objectif de re-dynamiser le marché domestique, le gouvernement précédent entendait baisser le prix du lait en divisant la production en deux catégories : celle destinée à la vente en gros et au détail, et celle dont les produits sont destinés à la transformation. Le projet prévoit que cette dernière catégorie voie son prix à la vente réduit à 0,44€/L, tout en bénéficiant d’une aide gouvernementale de 0,15€/L. Selon les agriculteurs opposés à ce plan, la baisse des prix n’est pas certaine de garantir une augmentation de la demande de lait cru par un plus grand nombre de fabricants de produits transformés.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, la colère des agriculteurs est également dirigée vers une récente réforme du Comité coréen des produits laitiers, un groupe d’intérêt représentant les producteurs et créé pour contrôler l’offre de lait sur le marché. Conformément à cette réforme, la présence de deux-tiers des quinze membres du conseil n’est plus obligatoire pour qu’il se réunisse, éliminant toute possibilité de veto de la part des sept agriculteurs en faisant partie. Source : <a href="http://www.koreatimes.co.kr/www/tech/2022/02/129_323695.html">Korea Times</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La consommation de riz atteint son plus bas niveau historique en 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les Sud-Coréens ont consommé en moyenne 56,9kg de riz l’année dernière (-1,4% sur un an). Cette diminution est moins marquée que les années précédentes, alors que la demande de « plats de remplacement à domicile » augmente dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Une grande partie de la population, composée par une part croissante de ménages d’une personne, a ainsi choisi ou été contrainte de cuisiner et de manger à domicile en raison de la fermeture des restaurants et des distanciations sociales mises en place par le gouvernement. La consommation de riz des industries agroalimentaires a progressé de 4,6% sur un an, dont 16% pour les repas préparés. Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220127006100320?section=search">Yonhap</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les exportations de tracteurs coréens en forte hausse en 2021, tirées par les agriculteurs amateurs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">À 1,1Md$ (+53% en glissement annuel), dont 800M$ pour le marché nord-américain, les exportations de trateurs coréens dépassent pour la première fois la barre du milliard de dollards sur un an. Les fabricants coréens Daedong et TYM ont notamment profité de l’augmentation du nombre d’ « agriculteurs amateurs » aux Etats-Unis depuis le début de l’épidémie de Covid, qui s’est accompagnée d’une demande forte de tracteurs légers, pour lesquels les constructeurs coréens proposent une offre large.</p>
<p style="text-align: justify;">Le marché de l’entreprise Daedong connaît ainsi une augmentation marquée de 39% en Amérique du Nord et 55% en Europe. Les constructeurs coréens de matériel agricole sont toutefois encore peu compétitifs à l’échelle internationale sur le segment des produits innovants et de haute technologie. Source : <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2022/02/20/business/industry/tractor/20220220070009797.html?detailWord=">JoongAng</a></p>
<p><span style="text-decoration: underline;"><a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20210624000614&ACE_SEARCH=1"><br /></a></span><em><strong>c) Actualité sanitaire et phytosanitaire</strong></em><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Corée confirme un 44<sup>e </sup>foyer supplémentaire d’influenza aviaire et fait face à une recrudescence des cas de peste porcine africaine dans la faune sauvage.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ces nouveaux foyers d’influenza aviaire hautement pathogène, liés au virus H5N1, témoignent de la difficulté qu’éprouvent les autorités coréennes à endiguer l’épizootie. La situation reste toutefois moins problématique que celle de l’hiver précédent, au cours de laquelle la Corée a essuyé une perte d’environ 15% du cheptel avicole ainsi qu’une flambée du prix des œufs (+45% en comparaison au premier trimestre 2020) des suites de l’épizootie.</p>
<p style="text-align: justify;">Sur le front de la peste porcine africaine, présente en Corée depuis septembre 2019, les autorités sanitaires déclarent une augmentation des cas dans la faune sauvage, qui s’étend vers le sud du pays : 292 sangliers ont été trouvés porteurs du virus depuis le début de l’année, dans le centre et l’est de la Corée. Le gouvernement a donc renforcé la chasse, la recherche active de cadavres de sangliers et l’installation de barrières pour arrêter la progression des sangliers. Au niveau des élevages, le ministère de l’agriculture insiste sur les mesures de biosécurité : opérations de désinfection et incitations financières à la construction de bâtiments de quarantaine à partir d’avril (12,5M$ budgétés pour soutenir cette construction). Sources : <a href="https://apps.fas.usda.gov/newgainapi/api/Report/DownloadReportByFileName?fileName=Poultry%20and%20Products%20Annual_Seoul_Korea%20-%20Republic%20of_09-01-2021.pdf">USDA</a>, Yonhap (<a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220204008500320?section=search">1</a> et <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220221003400320?section=search">2</a>)</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
</div>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;"><strong>Copyright<br /></strong>Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du Service économique régional de Tokyo (adresser les demandes à : <span style="text-decoration: underline;"><a href="mailto:tokyo@dgtresor.gouv.fr">tokyo@dgtresor.gouv.fr</a></span>).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Clause de non-responsabilité<br /></strong>Le Service économique régional s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rédigé par : </strong>Le pôle agriculture et alimentation du Service économique régional de Tokyo et le Service économique de Séoul.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Contact</strong><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;"> : Jérôme PERDREAU, Conseiller agricole, <span style="text-decoration: underline;"><a style="color: #15c7d2; text-decoration: underline;" href="mailto:jerome.perdreau@dgtresor.gouv.fr">jerome.perdreau@dgtresor.gouv.fr</a></span></span><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;"> </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Gaël THEVENOT, Conseillère agricole adjointe, </span><span style="text-decoration: underline;"><a style="color: #15c7d2;" href="mailto:gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr">gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Ryoko ISODA, Attachée sectorielle au pôle agriculture et alimentation, <span style="text-decoration: underline;"><a href="mailto:ryoko.isoda@dgtresor.gouv.fr">ryoko.isoda@dgtresor.gouv.fr</a></span></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Enzo MONIQUE, Chargé de mission, <span style="text-decoration: underline;"><a href="mailto:enzo.monique@dgtresor.gouv.fr">enzo.monique@dgtresor.gouv.fr</a> </span></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Jina AHN, Attachée économique en charge des questions agricoles au sein du SE de Séoul, <span style="text-decoration: underline;"><a style="color: #15c7d2; outline: 0px; text-decoration: underline;" href="mailto:jina.anh@dgtresor.gouv.fr">jina.ahn@dgtresor.gouv.fr</a></span></span></p>
<p> </p>
</div>589c1281-c174-4db1-b68e-f63d95dd9451Lettre Agro Japon-Corée Janvier - Février 2022Nouvelles économiques du Japon et de la Corée du Sud2022-02-14T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;" align="left"> </p>
<p style="text-align: center;" align="left"><strong> Lettre AGRO Japon – Corée</strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><em><strong>N° 59 - janvier - février 2022</strong></em></p>
<p style="text-align: center;" align="center"> </p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong> <img title="drapeau Japon " src="/Articles/ebea6cab-5fa4-4f68-918c-8b48054d7015/images/143afe5a-d509-4d79-be89-df9897131f8a" alt="drapeau Japon " width="190" height="119" /></strong></p>
<div>
<p style="text-align: left;"><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
<div class="focus" style="text-align: justify;">
<h6 style="text-align: center;"><strong>IMAGE DU MOIS : Echouage de sardines congelées au nord de Hokkaido.</strong></h6>
<p><strong> <img class="marge" title="Echouage de sardines congelées au nord de Hokkaido." src="/Articles/589c1281-c174-4db1-b68e-f63d95dd9451/images/e9e0f8bf-1042-4748-854e-c395d6a37df3" alt="Echouage de sardines congelées au nord de Hokkaido." /></strong></p>
<h6 style="text-align: center;"><em>Source : Asahi TV News</em></h6>
<h6 style="text-align: left;"><strong>Japon</strong></h6>
<ul>
<li><em><strong>Covid-19 : rétablissement du quasi-état d’urgence dans 34 préfectures face à la vague Omicron</strong></em></li>
<li><em><strong>Rebond des exportations agroalimentaires françaises vers le Japon en 2021</strong></em></li>
<li><em><strong>Entrée en vigueur du RCEP, premier accord de libre-échange associant le Japon et la Corée</strong></em></li>
<li><em><strong>Selon la Japan External Trade Organization (JETRO), les exportations sont essentielles pour accroître les revenus des agriculteurs</strong></em></li>
<li><em><strong>La sous-déclaration des captures de thon rouge serait une pratique répandue au Japon </strong></em></li>
<li><em><strong>L’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène s’étend</strong></em></li>
</ul>
<p style="color: #ffffff;"><strong><em> </em></strong></p>
<h6 style="color: #ffffff; margin-top: 0px;"><strong>Corée</strong></h6>
<ul>
<li><em><strong>Covid-19 : prolongement pour deux semaines des mesures de distanciation en Corée</strong></em></li>
<li><em><strong>Le candidat du parti au pouvoir aux élections présidentielles Lee Jae-Myung présente son programme dans le domaine agricole</strong></em></li>
<li><em><strong>Face à la hausse des prix des produits alimentaires, le gouvernement augmente les approvisionnements liés aux fêtes du nouvel an lunaire</strong></em></li>
<li><em><strong>La hausse des repas à domicile en 2021 dope les achats d’aliments en ligne, livraisons et plats préparés</strong></em></li>
<li><em><strong>Une dizaine de nouveaux foyers d’influenza aviaire hautement pathogène, toujours concentrés dans l’ouest du pays</strong></em></li>
</ul>
</div>
<p style="margin-bottom: 0px; text-align: justify;"> </p>
<p style="margin-bottom: 0px; text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong style="color: #006ce5; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 20px;"><strong style="color: #333333; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 24px; background-color: #ffffff;">Le chiffre du mois : + 13,8%</strong></strong></p>
<p style="text-align: justify;" align="center">Augmentation des importations agroalimentaires en provenance de France en 2021, selon les douanes japonaises</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><strong style="color: #333333; font-family: 'Roboto Slab', Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 24px; background-color: #ffffff;">Japon</strong></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><em><strong>a)</strong><strong>Covid-19</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rétablissement du quasi-état d’urgence dans 34 préfectures face à la vague Omicron </strong></p>
<p style="text-align: justify;"> Alors que la 6<sup>e</sup> vague liée au variant Omicron continue sa progression (environ 100 000 nouveaux cas par jour la semaine du 7 février), le gouvernement a placé 34 préfectures sous le régime de « quasi-état d’urgence, qui permet aux gouverneurs d’instaurer des mesures de distanciation sociale renforcées (limitation des rassemblements, jauges dans la restauration). Afin de prévenir les perturbations sociales et économiques liées à l’absentéisme, la durée d’isolement des cas contacts est réduite de 10 à 7 jours, tout comme la quarantaine lors de l’arrivée au Japon. Les professionnels de certains secteurs jugés essentiels (police, santé, garde d’enfants) voient cette durée réduite de 6 à 5 jours. L<span style="text-align: justify;">e</span><span style="text-align: justify;"> 13 février, l</span>e Premier ministre F. Kishida a toutefois indiqué que les règles de quarantaine et les restrictions d'accès au territoire pourraient être assouplies à compter de mars prochain. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em><strong>b</strong><strong>) Actualité politique et économique</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rebond des exportations agroalimentaires françaises vers le Japon en 2021 </strong></p>
<p style="text-align: justify;"> Selon les douanes japonaises, les importations en provenance de France progressent de 13,8% après avoir diminué de 13,6% en 2020 (soit une baisse globale de près de 2% par rapport à la situation d’avant COVID) et atteignent 2 043 MdY (1, 574 Md€) en 2021. Les effets de la crise sanitaire ont encore été perceptibles en 2021, avec une forte augmentation des ventes en commerce de détail mais une baisse drastique de la fréquentation des restaurants et des bars, des grands magasins ainsi que l’annulation des cérémonies. Le maintien, jusqu’en octobre 2021, d’un régime d’état d’urgence dans les principales agglomérations du Japon n’a pas permis un retour à la normale pour le secteur de la restauration hors domicile, important débouché des exportations françaises.</p>
<p style="text-align: justify;">Le secteur des boissons, qui représente 62% des importations japonaises de produits agricoles et agroalimentaires français, progresse de 13,7% et atteint 126 MdY (971 Mds€), proche de son niveau record atteint en 2019. Les ventes de vins pétillants, qui avaient chuté de 25% en 2020, progressent de 26% en valeur, pour 11% en volume, indiquant une forte hausse du prix moyen ; celles des vins tranquilles augmentent de 15% en valeur et diminuent de 1% en volume. La France reste le premier fournisseur du Japon en valeur (59% de parts de marché, +4 points). Les parts de marché françaises progressent également en volume (25%, +2 points), désormais proches de celles du Chili (26%, -4 points), qui reste le 1<sup>er</sup> fournisseur en volume, bien qu’en net recul sur un an. Les eaux minérales (-33%) comme les alcools distillés (-16%) sont en revanche en baisse pour la deuxième année consécutive.</p>
<p style="text-align: justify;">L’alimentation pour animaux, deuxième poste du secteur, recule fortement en volume (-15%) mais progresse de 2% en valeur, à 13 MdY (100 M€).</p>
<p style="text-align: justify;">Les ventes de produits laitiers progressent de 8% sur un an et atteignent 12,8 MdY (98,6 M€), en raison d’une forte progression des ventes de fromages (+14%, après -4% en 2020) ; les importations de beurre français diminuent de 14% en valeur sur la période.</p>
<p style="text-align: justify;">Les produits de boulangerie, viennoiserie, pâtisserie et biscuits enregistrent une hausse de 42% en valeur, pour atteindre 11,8 MdY (91) M€.</p>
<p style="text-align: justify;">Les ventes de viandes et de produits à base de viande, qui avaient reculé de 15% en 2020, augmentent de 15% et atteignent 80 M€. La viande de porc, notamment, affiche une hausse de 10% (60 M€) et les exportations de volailles, fortement affectées par les épidémies d’Influenza aviaire en 2020 et 2021, se redressent néanmoins de 8% (8M€). Source : Douanes japonaises</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Entrée en vigueur du RCEP, premier accord de libre-échange associant le Japon et la Corée</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> Déjà en vigueur depuis le 1<sup>er</sup> janvier pour la plupart des pays signataires, le Regional comprehensive economic partnership (RCEP), associant 11 pays d’Asie dont la Chine, le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, s’applique également en Corée depuis le 1<sup>er</sup> février.</p>
<p style="text-align: justify;">La diminution des droits de douane sur les produits agricoles, forestiers et de la pêche entre le Japon et la Corée s’établit à 49%, soit un niveau plus faible que celui consenti par le Japon dans le cadre du Partenariat Trans-Pacifique (TPP) et de l'APE UE-Japon (82% dans les deux cas). La baisse de droits entre le Japon et la Chine dans le cadre du RCEP est quant à elle de 56%.</p>
<p style="text-align: justify;">Ce niveau de réduction limité s’explique par la demande du Japon d’exclure du RCEP les "cinq produits essentiels " (riz, blé, viande de bœuf et porc, produits laitiers et « produits sucrés »), ainsi que la volaille. Dans le cas de la Corée en particulier, les légumes ont été exclus en raison de la concurrence avec les produits nationaux (cf. lettre agro de décembre 2021). Certains fruits, tels que les poires et les pêches, verront leurs droits de douane éliminés mais le ministère de l’agriculture japonais précise que les importations de ces produits, aujourd’hui nulles, ne devraient pas augmenter sensiblement. Source : <a href="file:///C:\Users\jperdreau\AppData\Local\Microsoft\Windows\INetCache\Content.Outlook\6RW7ROHE\Premier%20APE%20entre%20Japon%20et%20la%20Corée%20du%20Sud">Agrinews</a>, <a href="file:///C:\Users\jperdreau\AppData\Local\Microsoft\Windows\INetCache\Content.Outlook\6RW7ROHE\L'élimination%20des%20droits%20de%20douane%20sur%20les%20produits%20agricoles,%20forestiers%20et%20de%20la%20pêche%20avec%20la%20Corée%20reste%20à%2049%25.%20Pour%20le%20Partenariat%20Trans-Pacifique%20(TPP)%20et%20l'APE%20UE-Japon%20est%2082%25,%20et%20avec%20la%20Chine%2056%25.%20Donc%20avec%20la%20Corée%20reste%20inférieur%20aux%20autres%20APE.">NHK World</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Selon la Japan External Trade Organization (JETRO), les exportations sont essentielles pour accroître les revenus des agriculteurs</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> Selon Mitsuhito Sendai, vice-président exécutif de JETRO, il est possible pour le Japon d’atteindre l’objectif fixé par le gouvernement d’exporter des produits agroalimentaires pour un total de 5 000 MdY (38 Md€) en 2030, voire doubler cet objectif compte tenu de l’augmentation générale des exportations en 2021 (+28%).</p>
<p style="text-align: justify;">Pour ce faire, M. Sendai propose de lancer un programme permettant aux petits exportateurs de se concentrer davantage sur les marchés étrangers, la participation aux salons, et le développement de projets numériques pour faciliter les transactions à distance. JETRO prévoit d’allouer 4 milliards de yen à la réalisation de ce programme en 2022.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour mémoire, le Japon s’est doté d’objectifs ambitieux en matière d’exportations agricoles : 1 MdY en 2020 (finalement atteint en 2021), 2 MdY en 2025 et 5 MdY en 2030. La stratégie de soutien aux exportations repose sur quelques productions ciblées à haute valeur ajoutée (bœuf <em>Wagyu</em>, saké, thé, fruits). Elle implique un soutien financier aux producteurs, un effort d’ouverture de marchés et d’adaptation aux normes internationales, ainsi qu’une réorganisation des services de soutien à l’exportation au sein du ministère de l’agriculture japonais et des services à l’étranger (Cf. lettre agro de décembre 2021). Source : <a href="http://english.agrinews.co.jp/?p=10200">Agrinews</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La sous-déclaration des captures de thon rouge serait une pratique répandue au Japon</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> En vertu des règles internationales imposées par la Western and Central Pacific Fisheries Commission dont le Japon fait partie, la pêche des thons est soumise au respect de quotas établis par l’Agence des pêches du Japon et répartis par préfecture.</p>
<p style="text-align: justify;">10 tonnes de thon rouge d’Oma, pêché au large de la préfecture d’Aomori, ont cependant été expédiées sans être signalées en novembre dernier et ce cas serait, selon un officiel du gouvernement, « <em>la pointe de l’iceberg</em> ». Les professionnels craignent que ce cas nuise au thon en provenance d’Oma, parmi les plus réputés au Japon.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour empêcher les produits illégaux d’entrer sur le marché, l’Agence des pêches a introduit en décembre un système qui obligera les opérateurs à tenir des registres de leurs transactions. Toutefois, le nouveau système ne couvrira pas les registres relatifs au thon rouge, mais uniquement ceux relatifs à l’ormeau et aux autres espèces présentant un risque élevé de braconnage, en dépit des critiques croissantes de la part de la communauté internationale et de certains acteurs japonais. Source : <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2022/01/30/national/bluefin-tuna-management/">Japan Times</a></p>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<p style="text-align: justify;"><em><strong>c) Actualité sanitaire et phytosanitaire</strong></em></p>
<p><strong>L’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène s’étend</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> Neuf nouveaux foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), répartis dans quatre régions différentes, ont été notifiés en janvier par le Japon (souche virale H5N1). Trois foyers concernent la préfecture d’Ehime (à l’ouest de l’île de Shikoku) et sont reliés épidémiologiquement à un quatrième élevage. Un foyer est localisé dans la préfecture de Kagoshima (au sud de l’île de Kyushu). Deux foyers ont été détectés dans la préfecture de Chiba, un dans la préfecture d’Ibaraki et deux enfin dans la préfecture de Saitama. Ces trois derniers foyers d’Ibaraki et Saitama sont par ailleurs liés à l’un des foyers de la préfecture de Chiba. Le Japon compte désormais 20 foyers d’IAHP dans des élevages et plus d’1 million de volailles ont été abattues. A noter qu’Ibaraki, Kagoshima et Chiba sont, par ordre décroissant, les trois premières préfectures en terme de production d’œufs, et que Kagoshima se classe au second rang pour la production de viande de volaille (derrière Miyazaki). Côté faune sauvage enfin, 24 oiseaux ont été retrouvés un peu partout dans le pays, contaminés par plusieurs types de souches d’IAHP : H5N1, H5N3, H5N8 et H7N7. Source : OIE, <a href="https://www.maff.go.jp/j/syouan/douei/tori/r3_hpai_kokunai.html">MAFF</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h4 style="color: #333333; text-align: justify;">Corée du Sud</h4>
<div>
<p><em><strong>a)Covid-19</strong></em></p>
<p><strong>Prolongement pour deux semaines des mesures de distanciation en Corée</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> Le nombre de nouveaux cas quotidiens de COVID-19 a atteint 50 000 le 9 février et les autorités, qui craignent une accélération suite aux festivités du nouvel an lunaire, ont annoncé prolonger les mesures de distanciation sociales de deux semaines, jusqu’au 20 février. Le gouvernement prévoit néanmoins d’alléger graduellement les restrictions après cette date même si les contaminations poursuivent leur hausse, sous réserve que les capacités hospitalières soient suffisantes et que le nombre de morts reste stable. Les autorités sanitaires ont annoncé que le nombre quotidien de contaminations pourrait atteindre 170 000 d’ici la fin du mois de février.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><em><strong>b)Actualité politique et économique</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le candidat du parti au pouvoir aux élections présidentielles Lee Jae-Myung présente son programme dans le domaine agricole</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> Lee Jae-Myung a annoncé vouloir <em>«</em><em> </em><em>reconna</em><em>î</em><em>tre l</em><em>’</em><em>importance de l</em><em>’</em><em>agriculture en Cor</em><em>é</em><em>e et </em><em>œ</em><em>uvrer activement </em><em>à</em><em> son d</em><em>é</em><em>veloppement en l</em><em>’</em><em>incluant dans la strat</em><em>é</em><em>gie de croissance nationale</em><em> </em><em>»</em>. Le développement du secteur agricole doit permettre de renforcer l’autonomie alimentaire du pays, en visant un taux d’autoapprovisionnement de 60%. A l’heure actuelle, la Corée ne produit que 46% de sa consommation de produits alimentaires et le ministère coréen de l’agriculture s’est fixé un objectif de 55% en 2022 (cf. lettre agro de septembre 2021).</p>
<p style="text-align: justify;">Pour ce faire, le candidat promet de mettre en place un revenu minimum allant jusqu’à 1 million de won (730€) destiné aux « <em>résidents des villages d’agriculteurs et des pêcheurs </em>». Le programme complet de soutien au secteur agricole pourrait représenter 5% du budget gouvernemental et des travaux seraient réalisés pour améliorer la qualité de l’immobilier, de l’éducation et des soin aux personnes âgées dans les zones rurales.</p>
<p style="text-align: justify;">Lee Jae-Myung s’est également engagé à créer des « <em>villages </em><em>é</em><em>nerg</em><em>é</em><em>tiques </em>» dont l’objectif serait de produire et vendre des énergies renouvelables, et de reverser l’intégralité des recettes aux agriculteurs sous la forme d’une pension. Les élections présidentielles se tiendront le 9 mars 2021. Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220125002500315?section=search">Yonhap</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Face à la hausse des prix des produits alimentaires, le gouvernement augmente les approvisionnements liés aux fêtes du nouvel an lunaire.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> En 2021, les prix à la consommation en Corée du Sud ont augmenté de 2,5%, rythme inédit depuis 10 ans. Les prix sont tirés par la hausse des coûts de l’énergie mais également des produits de l’agriculture et de la pêche, qui s’établit à 8,7% sur un an. Les plus fortes hausses concernent les œufs (+41%, en raison de l’épizootie d’influenza aviaire), ainsi que les oignons (+38%). Le porc augmente de 11% sur l’année, le bœuf de 8%. La hausse des cours des matières premières, des produits importés (viande notamment) et le dynamisme de la demande intérieure expliquent cette accélération de l’inflation. Les prix de plusieurs produits de la mer sont également en forte hausse en raison de prises en recul en fin d’année et d’une diminution de la production piscicole dont les acteurs n’ont pas anticipé le rebond de la consommation.</p>
<p style="text-align: justify;">Afin de maîtriser la pression inflationniste, le gouvernement a prévu d’augmenter l’approvisionnement en produits alimentaires clés nécessaires à la préparation des vacances du Nouvel An Lunaire se déroulant du 31 janvier au 2 février, en s’engageant à fournir une quantité record de 204 000 tonnes de denrées alimentaires liées à ces festivités (choux napa, bœuf, porc…).</p>
<p style="text-align: justify;">Malgré une inflation des prix à la consommation dépassant 3% pour le troisième mois consécutif en décembre, la Banque de Corée vise à maintenir l’inflation annuelle à 2% à moyen terme. Le ministère des finances s’attend pour sa part à ce que les prix à la consommation augmentent de 2,2% en 2022. Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220121006300320?section=search">Yonhap</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La hausse des repas à domicile en 2021 dope les achats d’aliments en ligne, livraisons et plats préparés.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Tirées par les restrictions liées à la pandémie de COVID-19, les ventes en ligne de produits alimentaires ont atteint 58,5 trillions de KRW (43 Md€). Les ventes réalisées via smartphone ont progressé de 40% et représentent 84% du marché, les commandes sur internet augmentant de 13%.</p>
<p style="text-align: justify;">Les livraisons à domicile progressent de 48% sur un an et atteignent 25,7 trillions de KRW (18 Md€), soit un niveau multiplié par neuf en quatre ans.</p>
<p style="text-align: justify;">Le marché des plats préparés achetés en magasins, enfin, est également en forte croissance depuis quatre ans. Les ventes de « <em>plats de remplacement </em><em>à</em><em> domicile</em> », selon la terminaison coréenne, ont représenté 2 trillions de KRW (1,46 Md€) en 2020, en hausse de 18,7% par rapport à 2019 et en hausse de 145% depuis 2016, tirées par la pandémie de COVID-19 et le développement du réseau de magasins de proximité (« <em>convenience stores</em> »). Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220207000700320?section=search">Yonhap</a>, <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220118004900320?section=search">Yonhap</a>, <a href="https://koreaherald.com/view.php?ud=20220207000095">Korea Herald</a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><em><strong>c) Actualité sanitaire et phytosanitaire</strong></em><strong> </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une dizaine de nouveaux foyers</strong> <strong>d’influenza aviaire hautement pathogène, toujours concentrés dans l’ouest du pays</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> Ces nouveaux foyers en élevage, qui portent le total à 26 depuis le début de l’épizootie en novembre 2021, ont été détectés à Hwaseong (40 km au sud de Séoul) Cheonan (92 km au sud de Séoul) et Buan (280 km au sud de Séoul) et sont tous reliés à la souche virale H5N1. Les cas en faune sauvage se concentrent aussi à l’ouest mais certains ont été détectés dans le sud-est du pays. Ils sont tous reliés à la souche virale H5N1, à l’exception d’un oiseau sauvage porteur de la souche H5N8.</p>
<p style="text-align: justify;">Le cheptel de poules pondeuses, qui s’était effondré suite à l’épizootie d’IAHP de 2020-2021, a été reconstitué et a même dépassé au dernier trimestre 2021 les chiffres enregistrés pour le même trimestre de 2020 (72,61 millions de poules pondeuses, soit une hausse de 33 000 têtes), ce qui devrait permettre d’éviter la flambée des prix des œufs enregistrée en 2021. Le cheptel de palmipèdes est lui en baisse (6,75 millions au T4 2021, soit une baisse de 1,17 million). Le cheptel bovin enregistre enfin une augmentation de 160 000 têtes (3,55 millions en tout), tout comme le cheptel porcin (+139 000 têtes, soit 11,2 millions en tout). Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20220126012500320?section=search">Yonhap</a>, OIE, <a href="https://www.maff.go.jp/j/syouan/douei/tori/r3_hpai_kokunai.html">MAFF</a></p>
<p> </p>
</div>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;"><strong>Copyright<br /></strong>Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du Service économique régional de Tokyo (adresser les demandes à : <a href="mailto:tokyo@dgtresor.gouv.fr">tokyo@dgtresor.gouv.fr</a>).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Clause de non-responsabilité<br /></strong>Le Service économique régional s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rédigé par :</strong> Le pôle agriculture et alimentation du Service économique régional de Tokyo et le Service économique de Séoul.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Contact :</strong> Jérôme PERDREAU, Conseiller agricole, <a href="mailto:jerome.perdreau@dgtresor.gouv.fr">jerome.perdreau@dgtresor.gouv.fr</a></p>
<p style="text-align: justify;">Gaël THEVENOT, Conseillère référente SPS, <a href="mailto:gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr">gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr</a></p>
<p style="text-align: justify;">Ryoko ISODA, Attachée sectorielle au pôle agriculture et alimentation, <a href="mailto:ryoko.isoda@dgtresor.gouv.fr">ryoko.isoda@dgtresor.gouv.fr</a></p>
<p style="text-align: justify;">Enzo MONIQUE, Chargé de mission, <a href="mailto:enzo.monique@dgtresor.gouv.fr">enzo.monique@dgtresor.gouv.fr</a></p>
<p style="text-align: justify;">Jina AHN, Attachée économique, en charge des questions agricoles au sein du SE de Séoul <a href="mailto:jina.ahn@dgtresor.gouv.fr">jina.ahn@dgtresor.gouv.fr</a></p>
<p> </p>
</div>
</div>aabaeb57-c4e3-472f-a66c-d823b2b4bd66Lettre Agro Japon-Corée novembre 2021Intelligence artificielle au service de la culture des raisins2021-12-08T00:00:00+01:00<p style="text-align: center;" align="left"> </p>
<p style="text-align: center;" align="left"><strong> Lettre AGRO Japon – Corée</strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><em><strong>N° 57 - novembre 2021</strong></em></p>
<p align="center"> </p>
<p align="center"><strong> <img title="drapeau Japon " src="/Articles/ebea6cab-5fa4-4f68-918c-8b48054d7015/images/143afe5a-d509-4d79-be89-df9897131f8a" alt="drapeau Japon " width="190" height="119" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6 style="text-align: center;"><strong>IMAGE DU MOIS : Intelligence artificielle au service de la culture des raisins</strong></h6>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="smart glasses" src="/Articles/aabaeb57-c4e3-472f-a66c-d823b2b4bd66/images/253963a3-544c-4255-aa03-4fef079117c4" alt="smart glasses" width="218" height="228" /></p>
<h6 style="text-align: center;"><em>Source : <a href="https://english.kyodonews.net/news/2021/11/19c1d0a247e5-feature-experimental-ai-lending-helping-hand-to-fruit-producers.html?phrase=food&words=Food,foods,food">Kyodo</a></em></h6>
<h6 style="text-align: left;"><strong>Japon</strong></h6>
<ul type="i">
<li><strong><em>Retour des restrictions d’accès au territoire suite à l’apparition du variant omicron</em></strong></li>
<li><strong><em>Rebond des exportations agro-alimentaires françaises vers le Japon de +3,6% sur les 3 premiers trimestres 2021, après 12,4% de baisse en 2020</em></strong></li>
<li><strong><em>Tensions multiples sur les approvisionnements alimentaires</em></strong></li>
<li><strong><em>Hausse du coût des intrants tirée par les cours du pétrole et du transport international</em></strong></li>
<li><strong><em>Expansion en Inde du fabricant de machines agricoles Kubota et partenariats dans le domaine de la « smart agriculture »</em></strong></li>
<li><strong><em>Face au manque de main d’œuvre agricole, multiplication de projets de véhicules autonomes et de recours à l’intelligence artificielle</em></strong></li>
<li><strong><em>Retour de l’influenza aviaire au Japon</em></strong></li>
<li><strong><em>Nouveau foyer de peste porcine classique</em></strong></li>
</ul>
<p><strong><em> </em></strong></p>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ul type="i">
<li><strong><em>Remise en cause de la stratégie de « vie avec le virus », suite à la hausse des contaminations et l’apparition du variant omicron</em></strong></li>
<li><strong><em>Hausse record des exportations agricoles et agroalimentaires en 2021</em></strong></li>
<li><strong><em>Le secteur agricole et alimentaire également affecté par la pénurie de solution d’urée</em></strong></li>
<li><strong><em>Interdiction des produits jetables dans la restauration à partir de janvier 2022</em></strong></li>
<li><strong><em>Retour de l’influenza aviaire en Corée du Sud</em></strong></li>
</ul>
<p><strong><em> </em></strong></p>
<p><strong> </strong></p>
</div>
<h4 style="color: #333333;"><strong>Japon</strong></h4>
<p><em><strong>a)Covid -19</strong></em></p>
<p><strong>Retour des restrictions d’accès au territoire suite à l’apparition du variant omicron </strong></p>
<p>Alors qu’un assouplissement des conditions d’entrée sur le territoire et des règles de quarantaine avait été mis en œuvre depuis le 8 novembre, les craintes autour du nouveau variant omicron poussent le 1<sup>er</sup> ministre F. Kishida à refermer l’accès au territoire japonais pour une durée d’un mois. En dehors des ressortissants japonais et de voyageurs relevant de circonstances exceptionnelles, l’entrée au Japon est à nouveau interdite au moins jusqu’à fin décembre. Le plafond d’entrées quotidiennes est abaissé à 3500 et une quarantaine de 14 jours est désormais requise, même pour les voyageurs vaccinés. Certains pays se voient en outre imposer une période en début de quarantaine dans un lieu désigné par le gouvernement et surveillé : 3 jours pour la France, l’Australie, la République tchèque et Hong Kong ; 6 pour l’Allemagne, la Suède, Israel, le Royaume uni, l’Italie, les Pays Bas, le Portugal et la Corée. En dépit de ces mesures, le Japon faisait état, le 8 décembre, de 4 cas confirmés d’infection au variant omicron sur son territoire. Le nombre de nouvelles infections reste à un niveau faible (moins de 300 par jour depuis fin octobre).</p>
<p>Enfin, la campagne d’administration de vaccinations de doses de rappel a débuté pour les personnels soignants et sera étendue aux plus de 65 ans à compter du mois de janvier, avec un délai de 8 mois entre la 2e et la 3e dose : le gouvernement étudie toutefois la possibilité de passer à un délai de 6 mois entre les 2<sup>ème</sup> et 3<sup>ème</sup> dose.</p>
<p>Le 30 novembre, le ministre de l’agriculture a rappelé en conférence de presse que ces restrictions temporaires ne remettaient pas en cause les mesures déjà prises pour sécuriser la main d’œuvre déjà sur place (prolongation des visas, embauche des personnes provenant d’autre secteurs et aides financières d'urgence). Source : <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Coronavirus/Japan-to-suspend-entry-of-overseas-travelers-due-to-omicron">Nikkei</a>, <a href="https://www3.nhk.or.jp/news/special/coronavirus/data-widget/#mokuji0">NHK</a>, <a href="https://www.maff.go.jp/j/press-conf/211130.html">MAFF</a></p>
<p> </p>
<p> <em><strong>b</strong><strong><em>) Actua</em>lité politique et économique</strong></em></p>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<p><strong>Rebond des exportations agro-alimentaires françaises vers le Japon de 3,6% sur les 3 premiers trimestres 2021 (par rapport à la même période en 2020), après 12,4% de baisse en 2020.</strong></p>
<p>La France fait notamment mieux que ses voisins pour les vins et spiritueux, qui se redressent de 6,6%, sans retrouver toutefois leur niveau de 2019, et progresse sur les préparations à base de céréales (+27,6%), les préparations de fruits et légumes (+14,1%) et les poissons et crustacés (+64,8%). Parmi les postes en baisse figurent les produits laitiers (-3,5%), les résidus des industries alimentaires (-5,9%) et la viande (-14,2%, après avoir diminué de 10% en 2020 par rapport à 2019). Ce recul concerne à la fois la viande de porc, dans un contexte de report des exportateurs vers la Chine, et la volaille, affectée par les restrictions d’importation depuis certains départements français, liées à l’épidémie d’influenza aviaire hautement pathogène. Source : FranceAgriMer, douanes japonaises</p>
<p> </p>
<p><strong>Tensions multiples sur les approvisionnements alimentaires</strong></p>
<p>Le secteur de la restauration hors domicile (RHD) est affecté par des tensions et ruptures d’approvisionnement sur plusieurs produits alimentaires. Sont notamment en cause les perturbations des chaînes d’approvisionnement maritimes, dans le cas des crevettes importées depuis le Vietnam, ou le manque de main d’œuvre étrangère dans les pays voisins (volaille en Thaïlande – cf. Lettre agro de septembre). Dans le domaine de la viande de bœuf, la demande dynamique sur la zone Asie (Chine et Corée notamment) limite le pouvoir de marché des acheteurs japonais alors que les producteurs de bœuf américain peinent à répondre aux besoins. Si les plus grands groupes de restauration, qui contractualisent sur des volumes et des durées importantes, sont encore relativement épargnées par ces tensions, certaines enseignes spécialisées dans le bœuf ou la volaille sont contraintes de diversifier leur carte, alors que d’autres rationnent les portions.</p>
<p>L’approvisionnement en fraises connait également des tensions à l’approche des fêtes de fin d’année, en raison d’un recul de la production domestique (-10% en 10 ans) et du nombre d’exploitations cultivant les fraises (-30% depuis 2015). Les producteurs prévoient de réduire la quantité par barquette pour faire face à la demande. Source : <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Food-Beverage/Container-shipping-crisis-bites-Japan-s-chicken-and-wine-lovers">Nikkei</a></p>
<p> </p>
<p><strong>Hausse du coût des intrants</strong> <strong>tirée par les cours du pétrole et du transport international</strong></p>
<p>Les producteurs agricoles sont confrontés à une hausse globale du prix des intrants. Le prix des engrais est ainsi en hausse de 17% cet automne par rapport au printemps dernier et l’index des matériels agricoles augmente de 7% sur un an. Ces hausses sont d’autant plus pénalisantes pour les producteurs qu’elles ne sont pas répercutées sur les prix des légumes, à des niveaux particulièrement bas cet automne. Les prix des ingrédients importés pour l’alimentation animale sont également en hausse depuis le printemps 2021 et le fonds gouvernemental de stabilisation des prix des fourrages, quasiment épuisé (près de 39 MdY d’aides attribuées depuis mi-août), devrait être réabondé lors du budget supplémentaire de l’exercice 2021. Source : <a href="http://english.agrinews.co.jp/?p=10102">Agrinews</a></p>
<p><strong> </strong></p>
<p><strong>Expansion en Inde du fabricant de machines agricoles Kubota et partenariats dans le domaine de la «</strong><strong> </strong><strong>smart agriculture</strong><strong> </strong><strong>»</strong></p>
<p>L’acquisition par Kubota du fabricant de machines agricoles indien Escort permet à Kubota de consolider sa position en Inde, principal marché en Asie pour les agroéquipements. Kubota annonce par ailleurs vouloir développer sa plateforme « smart agriculture », qui vise à améliorer l’efficience et la performance environnementale des exploitations agricoles (utilisation d’intrants, gestion des ressources en eau, réduction des émissions de gaz à effet de serre et du gaspillage alimentaire). Source : <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-deals/Japan-s-Kubota-to-buy-Indian-farm-equipment-maker-Escorts2">Nikkei</a></p>
<p> </p>
<p><strong>Face au manque de main d’œuvre agricole, multiplication de projets de véhicules autonomes et de recours à l’intelligence artificielle </strong></p>
<p>Face à la pénurie de main d’œuvre agricole, que le vieillissement de la population japonaise devrait accentuer, le recours à l’intelligence artificielle (IA) fait l’objet de plusieurs expérimentations dans le secteur. Dans la préfecture de Chiba (sud de Tokyo), un projet associe ainsi le développement de moyens de transport autonomes des fruits et le recours à l’IA pour détecter, pour chaque fruit, la date optimale de cueillette. Un projet similaire a fait l’objet d’une expérimentation pour la culture du raisin dans la préfecture de Yamanashi (sud de Nagano).</p>
<p>Le fabricant japonais Kubota a de son côté annoncé en octobre dernier un partenariat avec le fabricant américain de cartes graphiques Nvidia, dans le domaine des tracteurs autonomes, qui s’appuira sur les processeurs graphiques de Nvidia et sur un recours à l’intelligence artificielle. Kubota développe déjà depuis 2017 la ligne de tracteurs Agrirobo, qui permet une conduite autonome mais requiert une supervision humaine. Nvidia collabore déjà avec plusieurs constructeurs automobiles dans le domaine des véhicules autonomes mais ce partenariat est une première en matière agricole. Source : <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-deals/Japan-s-Kubota-to-buy-Indian-farm-equipment-maker-Escorts2">Nikkei</a>, <a href="https://english.kyodonews.net/news/2021/11/19c1d0a247e5-feature-experimental-ai-lending-helping-hand-to-fruit-producers.html?phrase=food&words=Food,foods,food">Kyodo</a></p>
<p><span style="text-decoration: underline;"><a href="https://www.agrinews.co.jp/news/index/10546"><br /></a></span><em><strong>c) Actualité sanitaire et phytosanitaire</strong></em></p>
<p><strong>Retour de l’influenza aviaire au Japon</strong></p>
<p>Suite à la mise en évidence de cas d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en Corée du Sud, le ministère japonais en charge de l’Agriculture (MAFF) avait relevé début novembre le niveau de risque à 2 sur une échelle de 3. Toutefois, après une première suspicion – <em>in fine</em> infirmée- dans la préfecture de Nara (au centre de l’île principale de Honshu), le virus H5N8 a été mis en évidence le 11 novembre dans un élevage de poules pondeuses de la préfecture d’Akita (au nord de l’île principale de Honshu), entraînant l’abattage des 143 000 oiseaux de l’élevage. Deux autres foyers ont ensuite été détectés dans la préfecture de Kagoshima (île de Kyushu, au sud du Japon), le premier avec la souche virale H5N1 (39 000 poules pondeuses), le second avec la souche virale H5N8 (11 000 volailles). Un quatrième foyer, lié à la souche virale H5N1, a été confirmé une semaine après dans la préfecture de Hyogo (au centre de l’île principale de Honshu), entraînant l’abattage des 155 000 poules pondeuses de l’élevage. Un oiseau sauvage porteur du virus H5N8 a par la suite été retrouvé mort dans la préfecture de Kagoshima (sud Kyushu). La propagation du virus continue début décembre, avec 4 nouveaux foyers confirmés, dans des localisations très différentes : le premier à Kumamoto (67 000 volailles abattues, souche virale H5N1), le deuxième à Chiba (340 canards), le troisième à Saitama (17 000 volailles) et le quatrième à Hiroshima (30 000 volailles). Source : <a href="https://wahis.oie.int/#/events?viewAll=true">OIE</a>, <a href="https://wahis.oie.int/#/events?viewAll=true">Agrinews</a>, <a href="file:///\\S-TYO-SRV16.si.local\TYO$\Travail\Agro\00_TRANSVERSAL\00_Brèves%20agricoles\Lettre%20agro%20Japon-Corée\58-2021%20novembre\鹿児島県における高病原性鳥インフルエンザの疑似患畜の確認(国内2例目)について:農林水産省%20(maff.go.jp)">MAFF</a></p>
<p> </p>
<p><strong>Nouveau foyer de peste porcine classique</strong></p>
<p>Ce nouveau foyer, le 74<sup>ème</sup> depuis le début de l’épizootie en septembre 2018, a été confirmé le 27 novembre dans un élevage de 2400 porcs de la préfecture de Gunma, localisée au centre de l’île principale de Honshu. Tous les porcs de la préfecture ayant déjà été vaccinés, aucune zone de restriction n’a été mise en place autour du foyer. Source : <a href="https://www.maff.go.jp/j/press/syouan/douei/211126_4.html">MAFF</a></p>
<p> </p>
</div>
</div>
<h4 style="color: #333333; text-align: justify;">Corée du Sud</h4>
<div>
<p><em><strong>a)Covid-19</strong></em></p>
<p><strong>Remise en cause de la stratégie de «</strong><strong> </strong><strong>vie avec le virus</strong><strong> </strong><strong>»</strong><strong> suite à la hausse des contaminations et l’apparition du variant omicron </strong></p>
<p>La hausse des contaminations, qui ont atteint le niveau inédit de 7000 cas quotidiens le 8 décembre, remet en cause la stratégie du gouvernement de « vie avec le virus ». Cette stratégie devait comporter plusieurs phases successives d’allègement des restrictions, dont la 1<sup>ère</sup> a été mise en œuvre le 1<sup>er</sup> novembre dernier (rassemblements autorisés jusqu’à 10 personnes, restrictions levées dans les restaurants, cafés et cinémas). La hausse des cas s’accompagne d’un niveau record de cas sévères ou critiques (723 le 1<sup>er</sup> décembre), mettant sous pression le système hospitalier. L’hospitalisation à domicile est ainsi désormais privilégiée, faute de capacités d’hospitalisation suffisantes. Face au risque nouveau lié au variant omicron (38 cas confirmés au 8 décembre), un renforcement des règles de quarantaine a par ailleurs été annoncé et les limitations aux rassemblements en intérieur rétablies. Source : <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20211201000187">Korea herald</a></p>
<p><em><strong>b)Actualité politique et économique</strong></em></p>
<p><strong>Hausse record des exportations agricoles et agroalimentaires en 2021</strong></p>
<p>Portées par le succès actuel des productions culturelles coréennes (culture « Hallyu » ou « K wave »), les exportations de produits de l’agriculture et de la pêche dépassent pour la 1ère fois la barre des 10 Md$ (10,1 Md$ entre janvier et novembre, en hausse de 16,1% par rapport à la même période en 2020). Le principal poste est celui des algues, à 600 M$. Les exportations de framboises, raisins et produits traditionnels (kimchi, ginseng) sont également dynamiques. Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20211128000900320?section=search">Yonhap</a></p>
<p><strong> </strong></p>
<p><strong>Le secteur agricole et alimentaire également affecté par la pénurie de solution d’urée </strong></p>
<p>La Corée du sud est confrontée depuis début novembre à une pénurie de solution d’urée en raison de la suspension des exportations chinoises, qui représentaient 97% des approvisionnements en Corée sur les 10 derniers mois. Le processus de production de l’urée, très énergivore, est en effet affecté par les tensions d’approvisionnement de la Chine suite à l’embargo qu’elle a imposé au charbon australien.</p>
<p> </p>
<p>Le secteur agroalimentaire est affecté par la perturbation des chaînes logistiques qu’entraîne cette pénurie : la solution azotée est en effet nécessaire au fonctionnement des filtres antipollution diesel des véhicules de transport routier, rendus obligatoires par une réglementation introduite en 2015 afin de limiter leurs émissions d’oxyde d’azote. La production agricole est également affectée directement, la solution étant nécessaire à la fabrication domestique d’engrais azotés et au fonctionnement des dispositifs antipollution des engins agricoles. Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20211112003400320?section=search">Yonhap</a></p>
<p> </p>
<p><strong>Interdiction des produits jetables dans la restauration à partir de janvier 2022</strong></p>
<p>L’usage du plastique jetable avait déjà été interdit par une loi de 2018 mais son application avait été suspendue pendant la pandémie de COVID. Plusieurs chaines de restauration conduisent déjà des expérimentations en ce sens. Ainsi, la Ville de Séoul a mis en place un dispositif de location de gobelets réutilisables à destination des cafés volontaires. Les distributeurs, mis à disposition de cafés, permettent également le retour en consigne des gobelets. La chaine Starbucks, qui figure parmi les participants, s’était engagée en octobre à supprimer totalement de ses magasins à Séoul les gobelets jetables. Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20211119008000315?section=search">Yonhap</a>, <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20211104000633&ACE_SEARCH=1">Korea Herald</a></p>
<p> </p>
<p><span style="text-decoration: underline;"><a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20210624000614&ACE_SEARCH=1"><br /></a></span><em><strong>c) Actualité sanitaire et phytosanitaire</strong></em><strong> </strong></p>
<p> </p>
<p><strong>Retour de l’influenza aviaire en Corée du Sud</strong></p>
<p>Le 2 novembre, le premier cas depuis 7 mois d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a été confirmé chez un oiseau sauvage, entraînant le relèvement du risque au niveau rouge, le plus élevé. Ce renforcement des mesures de biosécurité n’a malheureusement pas permis d’éviter la contamination des élevages de volaille puisqu’une première suspicion a été annoncée le 9 novembre dans un élevage de cailles, entraînant l’abattage préventif des 774 405 oiseaux de l’élevage. Depuis, 9 nouveaux foyers ont été notifiés dans des élevages de volailles (canards essentiellement mais aussi volailles de chair), entraînant l’abattage de plus d’1 M d’oiseaux. La souche H5N1 a été mise en évidence dans les premiers foyers (typage encore en cours pour les derniers). C’est un nouveau coup dur pour la filière volaille sud-coréenne après l’épisode d’IAHP de 2020-2021, dû à la souche H5N8, qui avait entraîné l’abattage de plus de 30 M de volailles et la flambée des prix des produits alimentaires de cette filière, en particulier des œufs. Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20211102002600320?section=search">Yonhap</a>, <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20211109006300320?section=search">Yonhap</a>, OIE. </p>
</div>
<div> </div>
<div class="focus">
<p><strong>Copyright<br /></strong>Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du Service économique régional de Tokyo (adresser les demandes à : <span style="text-decoration: underline;"><a href="mailto:tokyo@dgtresor.gouv.fr">tokyo@dgtresor.gouv.fr</a></span>).</p>
<p><strong>Clause de non-responsabilité<br /></strong>Le Service économique régional s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication.</p>
<p><strong>Rédigé par : </strong>Le pôle agriculture et alimentation du Service économique régional de Tokyo.</p>
<p><strong style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Contact</strong><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;"> : Jérôme Perdreau, Conseiller agricole, <a style="color: #15c7d2;" href="mailto:gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr">jerome.perdreau@dgtresor.gouv.fr</a></span><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;"> </span></p>
<p><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Gaël Thévenot, Conseillère agricole adjointe, </span><span style="text-decoration: underline;"><a style="color: #15c7d2;" href="mailto:gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr">gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr</a></span></p>
<p><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Ryoko ISODA, Attachée sectorielle au pôle agriculture et alimentation, <a href="mailto:ryoko.isoda@dgtresor.gouv.fr">ryoko.isoda@dgtresor.gouv.fr</a></span></p>
</div>98ef4216-b881-498c-afa8-720a14025ef3Lettre Agro Japon-Corée octobre 2021Dîner en toute sécurité dans un hôtel de luxe à Tokyo 2021-11-08T00:00:00+01:00<p style="text-align: center;" align="left"> </p>
<p style="text-align: center;" align="left"><strong> Lettre AGRO Japon – Corée</strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><em><strong>N° 56 - octobre 2021</strong></em></p>
<p align="center"> </p>
<p align="center"><strong> <img title="drapeau Japon " src="/Articles/ebea6cab-5fa4-4f68-918c-8b48054d7015/images/143afe5a-d509-4d79-be89-df9897131f8a" alt="drapeau Japon " width="190" height="119" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6 style="text-align: center;"><strong>IMAGE DU MOIS : Dîner en toute sécurité dans un hôtel de luxe à Tokyo </strong></h6>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Dîner en toute sécurité dans un hôtel de luxe à Tokyo " src="/Articles/98ef4216-b881-498c-afa8-720a14025ef3/images/c72f05aa-46e2-4041-9e8a-3cc32e5ab982" alt="Dîner en toute sécurité dans un hôtel de luxe à Tokyo " width="360" height="240" /></p>
<h6 style="text-align: center;"><em>Source : <a href="https://mainichi.jp/graphs/20211020/mpj/00m/040/037000f/1">Journal Mainichi</a></em></h6>
<h6 style="text-align: left;"><strong>Japon</strong></h6>
<ul type="i">
<li><em><strong>Levée de l’état d’urgence et des restrictions pour les bars et les restaurants</strong></em></li>
<li><em><strong>Premier discours du nouveau ministre japonais chargé de l’Agriculture</strong></em></li>
<li><em><strong>Augmentation des surfaces cultivées de blé panifiable</strong></em></li>
<li><em><strong>Condamnation pour corruption du directeur d’Akita Foods Co.</strong></em></li>
<li><em><strong>Quotas d’importation de beurre et de lait écrémé en baisse</strong></em></li>
<li><em><strong>Simplification de la procédure de certification de l’agriculture biologique</strong></em></li>
<li><em><strong>Deux nouveaux foyers de peste porcine classique en octobre</strong></em></li>
<li><em><strong>Renforcement des mesures de biosécurité dans les élevages</strong></em></li>
<li><em><strong>Lobbying continu afin de lever les restrictions sur les produits agricoles de Fukushima</strong></em></li>
</ul>
<p> </p>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ul type="i">
<li><strong><em>Pénurie de main d’œuvre étrangère préoccupante pour la production agricole</em></strong></li>
<li><strong><em>Augmentation des exportations de produits agroalimentaires coréens</em></strong></li>
<li><strong><em>Nouveau foyer de peste porcine africaine</em></strong></li>
<li><strong><em>Baisse du nombre de volailles</em></strong></li>
</ul>
<p> </p>
<p><strong> </strong></p>
</div>
<h4 style="color: #333333;"><strong>Japon</strong></h4>
<h6 style="color: #333333;"><strong>Covid-19</strong></h6>
<p><strong>Levée de l’état d’urgence et des restrictions pour les bars et restaurants</strong></p>
<p>Dans un contexte de baisse du nombre de cas quotidiens (200 en moyenne fin octobre) et d’augmentation rapide du taux de vaccination (70,1% des Japonais avaient reçu 2 doses de vaccination le 27 octobre), l’état d’urgence encore en place dans certaines préfectures dont Tokyo a été levé le 30 septembre. Depuis le 25 octobre, les préfectures de Tokyo, Saitama, Chiba, Kanagawa et Osaka autorisent à nouveau les restaurants qui respectent les mesures sanitaires à servir de l’alcool après 20h et à rester ouverts après 21h. À Tokyo, les restaurants qui ne sont pas considérés par les autorités comme respectant ces mesures sont incités à ne pas servir d’alcool après 21h et à ne pas accepter plus de 4 clients par table.</p>
<p>En septembre, le secteur de la restauration n’avait pas complètement retrouvé le niveau d’activité enregistré avant la crise de la Covid-19 : le chiffre d’affaires du secteur représentait alors 78,3% de celui du mois de septembre de l’année 2019 et 91,8% de celui du même mois de l’année 2020. Les bars et <em>izakayas</em> sont les plus affectés, avec un chiffre d’affaires du mois de septembre équivalent à 19,6% seulement de celui réalisé au même mois en 2020 et 9,5% de celui enregistré pour le mois de septembre 2019.</p>
<p>Sources : <a href="file:///C:\Users\flore\Downloads\都飲食店25日から">NHK</a>, <a href="file:///C:\Users\flore\Downloads\5都府県で時短解除、東京の「認証店」は11か月ぶり通常営業%20(msn.com)">Yomiuri</a>, <a href="http://www.jfnet.or.jp/files/getujidata-2021-09.pdf">Food service association</a></p>
<p> </p>
<p><em><strong>a) Actualité politique et économique</strong></em></p>
<p><strong>Premier discours du nouveau ministre japonais chargé de l’Agriculture</strong></p>
<p>Le 8 octobre, M. Genjiro KANEKO, ministre de l’Agriculture, de la Forêt et des Pêches (MAFF) du gouvernement du nouveau Premier ministre japonais, a prononcé un premier discours axé sur le relèvement des quotas de pêche, la relance de l’agriculture japonaise affectée par la pandémie de la Covid-19 et le maintien de la politique de renforcement des exportations agricoles. M. KANEKO poursuit donc l’ouverture sur l’export initiée par le gouvernement de l’ancien Premier ministre M. Shinzo ABE, alors même que le taux d’autosuffisance alimentaire du Japon est en baisse (37% en 2020, soit une perte d’1 point par rapport à 2019). Concernant la pêche, M. KANEKO a annoncé que le sous-comité de la <em>Western and Central Fisheries Commission</em> (WCPFC) avait accepté la demande japonaise d’augmenter de 15% le quota pour les poissons de grande taille, décision qui devra toutefois être entérinée lors de la réunion annuelle de décembre.</p>
<p>Dans les discours suivants, le ministre chargé de l’Agriculture a affirmé son attachement au modèle de l’agriculture familiale et au secteur défavorisé de l’agriculture dans les zones de montagne. Très préoccupé par la baisse continue du prix du riz, il a décidé l’achat par le MAFF de 150 000 tonnes de riz pour maintenir un prix de vente correct pour les agriculteurs.</p>
<p>Source : <a href="file:///C:\Users\flore\Downloads\令和3年10月8日%20金子農林水産大臣記者会見:農林水産省%20(maff.go.jp)">MAFF</a></p>
<p> </p>
<p><strong>Augmentation des surfaces cultivées de blé panifiable</strong></p>
<p>Les surfaces cultivées de blé panifiable ont été multipliées par 2,5 entre 2010 et 2020, passant de 20 000 ha à 50 000 ha. Cette augmentation suit l’évolution des habitudes culinaires japonaises : la consommation de pain et de nouilles chinoises progresse et concurrence celle du riz et des nouilles japonaises (udon et soba). Elle permet également d’amortir la flambée des prix du blé importé. <em>In fine</em>, la surface totale de blé cultivé reste la même mais la proportion de blé dédié à la fabrication de pain et de nouilles chinoises, autrefois très faible, s’élève en 2020 à 23% de la surface totale de blé cultivé. Les instituts de recherche comme le <em>National Agriculture and Food Research Organization</em> (NARO) ou le RIKEN développent des variétés de blé panifiable résistantes à la germination, caractéristique importante au Japon pour faire face à la saison des pluies, de plus en plus précoce.</p>
<p>Source : <a href="https://www.agrinews.co.jp/news/index/29444">Japan Agricultural News</a></p>
<p><strong> </strong></p>
<p><strong>Condamnation pour corruption du directeur d’Akita Foods Co.</strong></p>
<p>M. Yoshiki AKITA, ancien directeur d’Akita Foods Co., grande entreprise japonaise spécialisée dans la production d’œufs, a été condamné par la Cour de Tokyo à 4 ans de prison dont 20 mois fermes pour avoir corrompu un ancien ministre chargé de l’Agriculture, M. Takamori YOSHIKAWA. Les 5M¥ (40 000 €) versés en espèces à l’ancien Ministre entre novembre 2018 et août 2019 avaient pour but d’empêcher la mise en œuvre par le Ministre de normes internationales strictes sur le bien-être animal, et d’étendre l’application d’un programme d’aides destiné à couvrir les pertes des éleveurs en cas de chute brutale du prix des œufs, mesures qui auraient augmenté les coûts de production des éleveurs. Selon le président du tribunal, cette affaire a sérieusement entamé la confiance de la population japonaise vis-à-vis des dirigeants publics et privés du domaine agricole.</p>
<p>Source : <a href="https://english.kyodonews.net/news/2021/10/133d02dd311f-former-head-of-egg-producer-convicted-for-bribing-ex-farm-minister.html">Kyodo news</a></p>
<p> </p>
<p><strong>Quotas d’importation de beurre et de lait écrémé en baisse</strong></p>
<p>Les réserves nationales étant encore suffisantes, les quotas d’importation de beurre et de lait écrémé en poudre pour 2021 ont diminué par rapport à l’an dernier : 9 500 tonnes pour le beurre, contre 20 000 t en 2020 ; 750 t pour le lait écrémé en poudre contre 4000 t en 2020. La quantité totale stockée de 137 000 tonnes d’équivalent en lait liquide reste ainsi inchangée pour 2021. Elle représente 42 410 t de beurre et 90 547 t de lait écrémé en poudre.</p>
<p>Source : <a href="https://www.maff.go.jp/j/press/chikusan/c_gyunyu/211001.html">MAFF</a></p>
<p><strong> </strong></p>
<p><strong>Simplification de la procédure de certification de l’agriculture biologique</strong></p>
<p>À compter d’octobre 2021, la procédure de certification des agriculteurs convertis à l’agriculture biologique est simplifiée afin d’encourager les agriculteurs à cette conversion. Ainsi, les agriculteurs ne sont plus contraints d’obtenir du MAFF une autorisation d’emploi des engrais ainsi que d’autres produits chimiques avant toute utilisation. Le MAFF a également la possibilité de réaliser ses enquêtes annuelles à distance et non obligatoirement <em>in-situ </em>comme c’était le cas jusqu’à présent. Ces évolutions réglementaires sont à mettre en relation avec le système d’aides publiques mis en place par le MAFF pour soutenir les projets de coopération entre agriculteurs, distributeurs et chercheurs engagés dans l’agriculture biologique (<em>cf</em>. Lettre agro de septembre).</p>
<p>Sources : <a href="https://www.agrinews.co.jp/news/index/32260">Japan Agricultural News</a></p>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<p><span style="text-decoration: underline;"><a href="https://www.agrinews.co.jp/news/index/10546"><br /></a></span><em><strong>b) Actualité sanitaire et phytosanitaire</strong></em></p>
<p><strong>Deux nouveaux foyers de peste porcine classique en octobre</strong></p>
<p>Le 6 octobre, un nouveau foyer de peste porcine classique a été confirmé dans un élevage de 1 400 porcs de la préfecture de Shiga (près de Kyoto). Le 19 octobre, c’est dans la préfecture de Gunma qu’un nouveau foyer a été notifié, dans un élevage de 3 450 porcs, entraînant l’abattage de ces animaux ainsi que des 450 porcs d’un élevage qui lui était épidémiologiquement lié. Ces deux nouveaux foyers concernent des préfectures déjà contaminées du centre de l’île principale du Japon, Honshu, qui constitue le point de départ de l’épizootie en septembre 2018 (préfecture de Gifu pour mémoire). Le virus circule donc toujours dans cette zone où toutes les préfectures ont procédé à la vaccination, non seulement des sangliers sauvages, mais aussi des porcs domestiques.</p>
<p>Sources : <a href="https://www.maff.go.jp/j/press/syouan/douei/211006.html">MAFF</a>, <a href="https://www.maff.go.jp/j/press/syouan/douei/211019_4.html">MAFF</a></p>
<p> </p>
<p><strong>Renforcement des mesures de biosécurité dans les élevages</strong></p>
<p>À compter du 1<sup>er</sup> octobre, le MAFF renforce les mesures de biosécurité applicables aux élevages pour prévenir l’apparition de maladies contagieuses. Le Japon est en effet touché par la peste porcine classique depuis septembre 2018 et vient d’essuyer de lourdes pertes dans les élevages de volaille suite à une épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène (plus de 10 millions de volailles abattues). Chaque élevage doit ainsi désigner un responsable sanitaire, qui se verra confier la surveillance d’au maximum 100 000 animaux dans les élevages de volaille et 3 000 dans les élevages de porcs. Plusieurs responsables sanitaires seront donc nécessaires dans les élevages de grande taille. Pour les élevages de bovins, cette mesure s’appliquera à compter du 1<sup>er</sup> octobre 2022. Les responsables d’exploitation doivent par ailleurs identifier, avant toute épizootie, un lieu d’enfouissement ou d’incinération approprié pour les animaux : cette règle s’applique dès le 1<sup>er</sup> octobre pour les grandes exploitations de volailles (à savoir plus de 500 000 poules pondeuses ou 200 000 poulets de chair), et à partir d’avril 2023 pour les grands élevages de porcs (10 000 porcs et plus). Enfin, les grands élevages devront rédiger un plan d’intervention en cas d’épizootie, précisant les règles de circulation, le matériel et le personnel nécessaires, ainsi que les procédures à mettre en œuvre.</p>
<p>Source : <a href="https://www.agrinews.co.jp/news/index/29038">Japan agricultural news</a></p>
<p> </p>
<p><strong>Lobbying continu afin de lever les restrictions sur les produits agricoles de Fukushima</strong></p>
<p>En septembre, les Etats-Unis annonçaient lever toute restriction sur les produits agricoles issus de Fukushima et des préfectures touchées par l’accident nucléaire de 2011, tandis que l’Union européenne affichait de nouveaux allègements des contrôles à l’importation de ces produits sur son territoire (<em>cf</em>. Lettre agro de septembre). C’est au tour du Royaume-Uni d’être la cible des pressions du gouvernement japonais pour lever toute restriction, pressions particulièrement fortes en cette année de dixième anniversaire de l’accident nucléaire. Le Premier ministre britannique a ainsi promis à son homologue japonais d’étudier la possibilité de lever complètement les restrictions encore appliquées. Sorti de l’Union européenne depuis le début de l’année, le Royaume-Uni, qui appliquait jusqu’à l’an dernier les mesures décidées par la Commission européenne, doit désormais négocier bilatéralement avec le Japon.</p>
<p>Source : <a href="https://www.fda.gov/news-events/public-health-focus/fda-response-fukushima-daiichi-nuclear-power-facility-incident">FDA</a>, Japan agricultural news, <a href="https://www.nikkei.com/article/DGXZQOUA213HF0R20C21A9000000/">Nikkei</a></p>
<p> </p>
</div>
</div>
<h4 style="color: #333333; text-align: justify;">Corée du Sud</h4>
<div>
<p> <em><strong>a) Actualité politique et économique</strong></em></p>
<p><strong>Pénurie de main d’œuvre étrangère préoccupante pour la production agricole</strong></p>
<p>La fermeture des frontières coréennes suite à la pandémie de la Covid-19 entraîne une pénurie de main d’œuvre étrangère dans le secteur agricole, qui compromet les récoltes. Seulement 1 590 travailleurs étrangers (originaires de pays asiatiques essentiellement) ont été admis sur le territoire sud-coréen entre janvier et août 2021, soit une baisse de -82% par rapport à 2019. Le système sud-coréen propose 3 types de visas, E-8, E-9 et C-4, qui permettent à des étrangers en provenance de 16 pays asiatiques de venir travailler dans des secteurs peu qualifiés comme la pêche et l’agriculture. Ce système est avantageux pour les travailleurs étrangers, qui obtiennent un emploi temporaire mieux rémunéré que dans leur pays d’origine, mais aussi pour les agriculteurs coréens, qui peuvent rémunérer ces travailleurs étrangers à moindre coût. Toutefois, depuis le début de la crise de la Covid-19, très peu de visas sont délivrés, ce qui entraîne un manque de travailleurs étrangers admis sur le territoire et une augmentation de leurs salaires (jusqu’à un doublement selon certains agriculteurs). En conséquence, certaines exploitations agricoles sont contraintes de réduire leur production, parfois drastiquement, et les prix des produits agroalimentaires ne cessent d’augmenter : au 2<sup>ème</sup> trimestre 2021, la Corée se classait ainsi au 3<sup>ème</sup> rang des pays de l’OCDE ayant connu la plus forte augmentation de ces prix. Pour aider les agriculteurs, certaines provinces sud-coréennes proposent de louer du matériel agricole à prix réduit, ou encore de mobiliser certains de leurs employés pour aider les agriculteurs. Ces derniers attendent toutefois des mesures plus conséquentes, comme des aides publiques pour pouvoir supporter les coûts plus élevés liés à l’embauche de travailleurs étrangers. Le gouvernement quant à lui redoute que les agriculteurs emploient de la main d’œuvre non déclarée.</p>
<p>Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20211015006600315?section=search">Yonhap</a></p>
<p> </p>
<p><strong>Augmentation des exportations de produits agroalimentaires coréens</strong></p>
<p>Au cours des neuf premiers mois de l’année 2021, les exportations de produits agricoles sud-coréens ont augmenté de 12,3%, soit dans le détail : +14,1% pour le <em>kimchi</em> (chou fermenté et épicé) ; +22,9% pour les produits à base de ginseng ; +16,5% pour les sauces et +8,6% pour les nouilles instantanées. Ces produits sont majoritairement exportés vers les pays d’Asie du Sud-Est puis le Japon, la Chine et enfin les Etats-Unis. Cette augmentation est à relier avec la popularité croissante de la culture coréenne (K-pop, K-drama, <em>etc</em>.), encore qualifiée de vague « <em>hallyu</em> », qui a des effets sur l’ensemble des produits coréens, dont la gastronomie. Les produits agroalimentaires considérés bénéfiques pour la santé comme le <em>kimchi </em>ou les produits à base de ginseng sont par ailleurs particulièrement appréciés depuis la pandémie de la Covid-19. Sur la même période, les importations de <em>kimchi</em>, en provenance de Chine majoritairement, ont baissé de -9,7% : la balance commerciale pour ce produit devient ainsi positive pour la première fois depuis 12 ans (près de 22 M€ de gains). La baisse des importations fait suite à la diffusion en mars d’une vidéo montrant des pratiques insalubres de saumurage du choux dans une usine chinoise. Le <em>kimchi</em> chinois reste toutefois bien meilleur marché que le <em>kimchi</em> coréen, si bien que 8 restaurants coréens sur 10 servent du <em>kimchi</em> chinois. Le ministère coréen en charge de la sécurité sanitaire des aliments (MFDS) a donc dû rappeler qu’il effectuait des contrôles sur le <em>kimchi</em> importé pour rassurer la population.</p>
<p>Sources : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20211012001500320?section=market/economy">Yonhap</a>, <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20211006002000320?section=search">Yonhap</a>, <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2021/04/04/business/industry/kimchi-pao-cai-china/20210404180113697.html">Korea JoongAng Daily</a></p>
<p><span style="text-decoration: underline;"><a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20210624000614&ACE_SEARCH=1"><br /></a></span><em><strong>b) Actualité sanitaire et phytosanitaire</strong></em><strong> </strong></p>
<p><strong>Nouveau foyer de peste porcine africaine</strong></p>
<p>Le ministère coréen de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales (MAFRA) a déclaré le 6 octobre un nouveau foyer de peste porcine africaine dans un élevage de 550 porcs situé dans la province d’Inje, à moins de 200 km à l’Est de Séoul. Aucun autre élevage n’était situé dans un rayon de 10 km autour du foyer. Le précédent foyer datait de plus d’un mois et trois autres avaient été notifiés plus tôt dans l’année. Le total, depuis le début de l’épizootie en septembre 2019, s’élève à 21 foyers dans des élevages porcins (14 foyers en 2019 et 2 en 2020), chiffre relativement peu élevé. Néanmoins, le virus continue de circuler dans la faune sauvage et dans la population domestique.</p>
<p>Source : <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20211006008300320?section=search">Yonhap</a></p>
<p> </p>
<p><strong>Baisse du nombre de volailles</strong></p>
<p>Le nombre de poules pondeuses a baissé de -4,2% au 3<sup>ème</sup> trimestre 2021 comparativement à la même période l’an dernier et atteint 70,7 millions (contre 73,8 millions l’an dernier). Cette réduction est à mettre en relation avec l’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène des derniers mois, qui a entraîné l’abattage de 30 millions de volailles. Le MAFRA a en effet procédé, pendant un temps, à l’abattage préventif des élevages situés dans un rayon de 3 km autour des foyers pour endiguer la propagation du virus. Le cheptel de volailles est toutefois en cours de reconstitution par rapport aux mois précédents : fin mars, la Corée n’enregistrait que 62,1 millions de poules pondeuses, chiffre le plus bas depuis plus de 3 ans. Cette reconstitution devrait s’accompagner d’une stabilisation du prix des œufs, très attendue après la flambée des derniers mois. Dans le même temps, le cheptel bovin a augmenté de 4,3% et le cheptel porcin de 0,9%.</p>
<p> Source:<a style="background-color: #ffffff;" href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20211021000737">Yonhap</a></p>
</div>
<div> </div>
<div class="focus">
<p><strong>Copyright<br /></strong>Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du Service économique régional de Tokyo (adresser les demandes à : <span style="text-decoration: underline;"><a href="mailto:tokyo@dgtresor.gouv.fr">tokyo@dgtresor.gouv.fr</a></span>).</p>
<p><strong>Clause de non-responsabilité<br /></strong>Le Service économique régional s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication.</p>
<p><strong>Rédigé par : </strong>Le pôle agricole et agro-alimentaire du Service économique régional de Tokyo.</p>
<strong style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Contact</strong><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;"> : Jérôme Perdreau Conseiller agricole , <a style="color: #15c7d2;" href="mailto:gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr">jerome.perdreau@dgtresor.gouv.fr</a> </span></div>
<div class="focus"><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Gaël Thévenot, Conseillère agricole adjointe, </span><span style="text-decoration: underline;"><a style="color: #15c7d2;" href="mailto:gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr">gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr</a></span><br style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;" /><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Ryoko ISODA, Attachée sectorielle pôle agriculture et alimentaire , <a href="mailto:ryoko.isoda@dgtresor.gouv.fr">ryoko.isoda@dgtresor.gouv.fr</a></span></div>27f7005e-3e4a-4d9d-a9fd-30cfbcdeaf78Lettre Agro Japon-Corée septembre 2021entrainement de l'abbatage2021-10-12T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;" align="left"> </p>
<p style="text-align: center;" align="left"><strong> Lettre AGRO Japon – Corée</strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><em><strong>N° 55 - septembre 2021</strong></em></p>
<p align="center"> </p>
<p align="center"><strong> <img title="drapeau Japon " src="/Articles/ebea6cab-5fa4-4f68-918c-8b48054d7015/images/143afe5a-d509-4d79-be89-df9897131f8a" alt="drapeau Japon " width="190" height="119" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6 style="text-align: center;"><strong>IMAGE DU MOIS : entrainement à l'abattage des porcs par la coopérative agricole JA</strong></h6>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="entrainement pour abbatage" src="/Articles/27f7005e-3e4a-4d9d-a9fd-30cfbcdeaf78/images/fc5c8259-e182-4e4b-9211-d81abb9d6434" alt="entrainement pour abbatage" width="360" height="240" /></p>
<h6 style="text-align: center;"><em>Source : Journal Yamagata</em></h6>
<h6 style="text-align: left;"><strong>Japon</strong></h6>
<ul type="i">
<li><strong><em>Entre augmentation des exportations et baisse du taux d’autosuffisance alimentaire : un bilan agricole contrasté pour le gouvernement sortant</em></strong></li>
<li><strong><em>Des aides d’Etat pour développer l’agriculture biologique</em></strong></li>
<li><strong><em>Des quotas à l’étude pour la pêche sportive et de loisir</em></strong></li>
<li><strong><em>Hausse des prix agricoles face à une demande mondiale croissante, de mauvaises récoltes, un manque de main d’œuvre et des coûts de transport toujours élevés</em></strong></li>
<li><strong><em>Plusieurs ouvertures de marché à des produits d’origine animale issus de pays tiers</em></strong></li>
<li><strong><em>Une taxe sur les pailles et cuillères en plastique</em></strong></li>
<li><strong><em>Des avancées dans le domaine de la recherche agricole japonaise</em></strong></li>
<li><strong><em>Quelques innovations du secteur agroalimentaire japonais</em></strong></li>
<li><strong><em>Les Etats-Unis, un pays attractif pour les industries japonaises de l’agroalimentaire</em></strong></li>
<li><strong><em>De nouveaux allègements sur les produits agricoles de Fukushima</em></strong></li>
<li><strong><em>La peste porcine classique présente au Japon depuis 3 ans</em></strong></li>
</ul>
<p> </p>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ul type="i">
<li><strong><em>Autosuffisance alimentaire et environnement au cœur de la nouvelle politique agricole</em></strong></li>
<li><strong><em>La riziculture et les stocks publiques de riz en légère augmentation</em></strong></li>
<li><strong><em>Les exportations agroalimentaires françaises en progression</em></strong></li>
<li><strong><em>Résurgence de la peste porcine africaine</em></strong></li>
<li><strong><em>Un système de notation des élevages pour prévenir l’influenza aviaire</em></strong></li>
</ul>
<p> </p>
<p><strong> </strong></p>
</div>
<h4 style="color: #333333;"><strong>Japon</strong></h4>
<p> <em><strong>a) Actualité politique et économique</strong></em></p>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<p><strong>Entre augmentation des exportations et baisse du taux d’autosuffisance alimentaire</strong><strong> </strong><strong>: un bilan agricole contrast</strong><strong>é</strong><strong> pour le gouvernement sortant</strong></p>
<p>Le ministre de l’agriculture nommé par le Premier ministre sortant Yoshihide SUGA, M. Kotari NOGAMI, avait fixé les priorités suivantes pour l’agriculture japonaise : renforcement de la stratégie d’exportation de produits cible coûteux et à forte image (type viande de bœuf <em>wagyu</em>, <em>saké</em>), stratégie déjà initiée en 2016 par le gouvernement de S. ABE ; promotion des produits japonais sur le marché national ; développement des technologies. L’objectif était notamment de relancer l’agriculture affectée, comme tous les secteurs économiques, par la pandémie. Pour y parvenir, la part du budget agricole consacrée à l’agriculture intelligente a été augmentée de 23% pour l’année fiscale 2021 par rapport à 2020, et celle du soutien à l’exportation de 8%. Une réorganisation administrative a été mise en place avec la création d’un bureau rapprochant à la fois les services du ministère de l’agriculture (MAFF) en charge de l’exportation et ceux en charge des affaires internationales, mais aussi des agents venant d’autres ministères (économie, transport et tourisme, affaires étrangères et santé), de façon à créer un guichet unique destiné à appuyer les entreprises souhaitant exporter. Un plan pour une agriculture intelligente a enfin été adopté en juin 2021 dans le cadre de la Stratégie japonaise pour un système alimentaire vert, afin d’encourager les projets de digitalisation, intelligence artificielle, partage de données et automatisation dans le domaine agricole.</p>
<p>Un an après, le bilan est contrasté : les exportations de produits agricoles ont effectivement augmenté, de 1,1% en 2020 par rapport à 2019, et dépassent 922 Mds ¥. Il semble toutefois difficile d’atteindre l’objectif fixé pour 2030 à 5 000 Mds ¥ (soit une multiplication par 5 par rapport aux exportations de 2019). D’autant plus que, dans le même temps, la production nationale a baissé, en lien notamment avec une diminution des surfaces agricoles, si bien que le taux d’autosuffisance alimentaire du Japon atteint en 2020 un niveau historiquement bas de 37% en base calorique (-1 point par rapport à 2019). De toute évidence, l’objectif d’un taux d’autosuffisance alimentaire de 45% en 2030 paraît inatteignable. Car si la stratégie de soutien des exportations agricoles peut contribuer à diffuser au niveau international l’image de produits japonais de qualité et raffinés, il est permis de douter de sa capacité à inverser le déclin continu de l’agriculture japonaise qui fait face à des problématiques anciennes : fort conservatisme entretenu par le puissant lobby des coopératives ; dépendance historique aux aides gouvernementales ; diminution et vieillissement de la population agricole qui paraissent inexorables (en 2020, le nombre d’agriculteurs japonais a encore baissé, -3,8% par rapport à 2019, et l’âge moyen continue de diminuer, avec une baisse du nombre d’agriculteurs de moins de 49 ans qui se poursuit pour la 5<sup>ème</sup> année consécutive, soit -0,9% par rapport à 2019). Les exportations agricoles, tout comme la consommation nationale, risquent enfin de souffrir de la mauvaise image liée au rejet en mer des eaux de refroidissement traitées de la centrale nucléaire de Fukushima, décidé par le gouvernement sortant. Pour compenser, le gouvernement prévoit la mise en place d’un fonds d’Etat destiné à racheter temporairement les produits de la pêche en cas d’effondrement de leur consommation, système qui ne fait toutefois que renforcer la dépendance de ce secteur aux aides publiques. </p>
<p><a href="https://www.nippon.com/en/news/yjj2021020500383/">Nippon.com</a><em>, </em><a href="https://the-japan-news.com/news/article/0007713596">Japan News</a></p>
<p> </p>
<p><strong>Des aides d’Etat pour développer l’agriculture biologique</strong></p>
<p>Pour parvenir à la neutralité carbone du secteur agricole en 2050, objectif inscrit dans sa Stratégie pour un système alimentaire vert, le MAFF cherche notamment à développer l’agriculture biologique pour atteindre 25% de surfaces agricoles converties à l’agriculture biologique d’ici 2050, soit 1M ha. Objectif ambitieux loin s’en faut puisqu’en 2018 seulement 0,5% des terres agricoles étaient engagées dans ce mode de culture (en augmentation de 45,4% depuis 2009, alors que dans le même temps les surfaces converties ont doublé au niveau mondial). Pour y parvenir, le MAFF prévoit un système d’aides attribuées aux régions en pointe dans le domaine, qui soutiennent les projets de coopération entre producteurs, distributeurs et chercheurs autour de l’agriculture biologique.</p>
<p><a href="https://www.arabnews.jp/en/features/article_54698/">Jiji Press</a></p>
<p> </p>
<p><strong>Des quotas à l’étude pour la pêche sportive et de loisir</strong></p>
<p>L’Agence japonaise des pêches étudie la mise en place de quotas pour la pêche sportive et de loisir du thon rouge du Pacifique. Face à l’augmentation des prises de thons rouges de moins de 30 kg par ce mode de pêche, l’Agence a en effet déjà été contrainte d’interdire au mois de juin la pêche de thons de moins de 30 kg <em>via</em> cette activité et a imposé aux pêcheurs sportifs et de loisir de rapporter le poids de leurs prises. Une interdiction totale de la pêche au thon leur a ensuite été imposée entre août 2021 et mai 2022. Les pêcheurs sportifs et de loisir contestent cette décision qui entraîne des effets négatifs sur l’économie locale, certaines préfectures (en particulier celles du Nord-Est du Japon comme Aomori) mettant en avant la pêche sportive et de loisir comme atout touristique. Dans ce contexte, l’Agence japonaise des pêches envisage la mise en place d’un quota pérenne, qui constituerait une mesure équitable vis-à-vis de la pêche industrielle, soumise de longue date à un système de quotas. </p>
<p><u>Jiji Press</u></p>
<p> </p>
<p><strong>Hausse des prix agricoles face à une demande mondiale croissante, de mauvaises récoltes, un manque de main d’oeuvre et des coûts de transport toujours élevés</strong></p>
<p>Le gouvernement japonais a indiqué qu’à compter du 1<sup>er</sup> octobre, les prix sur le blé importé et vendu à des entreprises japonaises subiraient une hausse de 19%, la plus forte hausse depuis 2008 (+30%), sachant que toutes les importations de blé sont réalisées <em>via</em> le gouvernement japonais. Cette décision intervient dans un contexte international de hausse des prix, liée à une forte demande chinoise, des coûts de transport toujours élevés et des récoltes médiocres dans la plupart des pays producteurs de blé, touchés par des conditions climatiques défavorables (sécheresse en particulier). L’augmentation du prix du blé importé devrait entraîner une hausse du prix du pain (+2,3 ¥ par pain) et de la farine destinée aux particuliers (+14,1¥ par kg).</p>
<p>L’agriculture japonaise est également affectée par des conditions climatiques peu favorables cette année, avec une saison des pluies qui a entraîné des dégâts chiffrés <em>in fine</em> à 83,7 Mds¥ et concernant 39 des 47 préfectures (soit sensiblement moins qu’à l’été 2020 qui avait connu des pluies torrentielles). Les pays d’Asie du Sud-Est quant à eux font face à une pénurie de main d’œuvre liée à la Covid-19, à la fois dans les exploitations agricoles et la distribution agroalimentaire. Les récoltes de nombreuses matières premières agricoles sont ainsi en baisse et le prix de vente de ces produits augmente sur le marché japonais : +32% pour l’huile de palme par rapport à l’an dernier ; le prix du poivre noir a doublé et celui du poivre blanc a augmenté de 60% par rapport à l’an dernier.</p>
<p>Compte tenu de ce contexte global peu favorable, plusieurs groupes japonais de l’industrie agroalimentaire prévoient d’augmenter dès l’automne le prix de vente de certains de leurs produits. Meiji, qui distribue du lait et du chocolat, va ainsi augmenter le prix de la margarine, entre +4,3% et +12,8% à compter d’octobre. Le groupe Starzen prévoit des retards de livraison de 2 mois pour la viande de volaille (qui s’affiche désormais à 390 ¥ par kg pour une cuisse de poulet congelée) et regarde du côté du Brésil pour trouver d’autres fournisseurs que la Thaïlande, qui fournit habituellement 25% de la viande de volaille importée par le Japon mais ne peut plus satisfaire la demande japonaise.</p>
<p><a href="https://jen.jiji.com/jc/eng?g=eco&k=2021090800813">Jiji Press</a>, <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Agriculture/ASEAN-supply-chain-woes-drive-up-food-prices-in-Japan">Nikkei Asia</a>, <u>MAFF</u></p>
<p><strong> </strong></p>
<p><strong>Plusieurs ouvertures de marché à des produits d’origine animale issus de pays tiers</strong></p>
<p>Le 23 août, le Japon a officiellement autorisé l’importation de poussins d’1 jour en provenance du Brésil. En 2020, les pays en tête des exportations de volaille et poussins d’1 jour vers le Japon étaient le Royaume-Uni, suivi des Pays-Bas et de la France, puis des Etats-Unis, et enfin du Canada et de la Nouvelle-Zélande.</p>
<p>Le 31 août, le Japon a levé toute restriction à l’importation de la viande de bœuf importée du Danemark, permettant ainsi l’importation de viande et produits à base de viande issue de bovins de plus de 30 mois. Sur l’exercice juillet 2020-juin 2021, c’est l’Australie qui s’est placée en tête des exportateurs de viande de bœuf vers le Japon, et ce malgré une baisse des exportations de ce pays liées à la pandémie. </p>
<p><u>MAFF</u></p>
<p> </p>
<p><strong>Une taxe sur les pailles et cuillères en plastique</strong></p>
<p>Le ministère en chargé de l’économie (METI) a présenté en juin une proposition de règlement visant à réduire l’utilisation de plastique, notamment dans le domaine alimentaire, proposition fondée sur la "loi de promotion du recyclage des ressources plastiques" adoptée ce même mois et qui entrera en vigueur en avril 2022. Ainsi, les entreprises qui utilisent plus de cinq tonnes par an de pailles et cuillères en plastique seront soumises à une taxe ou contraintes de les recycler.</p>
<p><a href="https://www.nikkei.com/article/DGXZQOUA222C20S1A820C2000000/">Nikkei</a></p>
<p> </p>
<p><strong>Des avancées dans le domaine de la recherche agricole japonaise</strong></p>
<p>Dans le domaine végétal, le JIRCAS (<em>Japan International Research Center for Agricultural Sciences</em>) a mis au point une nouvelle variété de blé qui permet de réduire de 60% les apports azotés tout en maintenant des rendements élevés. Cette variété, destinée à l’export, sera également cultivée au Japon. Le Centre de recherche en biotechnologie forestière et le NARO (<em>National Agriculture and Food Research Organization</em>, équivalent de l’INRAE français) ont mis au point la première variété de cèdre non allergisant grâce à une technique génomique consistant à couper le gène responsable de la production de pollen.</p>
<p>Dans le domaine agroalimentaire, une équipe de chercheurs de l’université d’Osaka a assemblé, <em>via</em> une impression 3-D, différents types de cellules de bœuf <em>wagyu</em> cultivées <em>in vitro</em> pour obtenir un steak de bœuf de 10 mm de long et 5 mm de diamètre. </p>
<p><a href="https://www.nature.com/articles/s41467-021-25236-9">Nature communications</a>, <a href="https://www.agrinews.co.jp/news/index/23320">Japan Agricultural News</a>, <a href="https://www.agrinews.co.jp/farming/index/22967">Japan Agricultural News</a></p>
<p><strong> </strong></p>
<p><strong>Quelques innovations du secteur agroalimentaire japonais</strong></p>
<p>L’entreprise NTT Data a ouvert un supermarché sans caisses : les 32 caméras disposées dans le supermarché enregistrent les articles achetés par les consommateurs et débitent le montant correspondant depuis le compte bancaire du client, qui aura préalablement enregistré ses coordonnées bancaires.</p>
<p>Evian commercialise ses premières bouteilles d’eau sans étiquette plastique, pour réduire les déchets.</p>
<p>Mitsubishi Food lance une gamme de vin obtenu à partir de raisin espagnol issu de l’agriculture biologique, en petites bouteilles en aluminium de 290 ml (présentation qui facilite la vente).</p>
<p><a title="NHK supermarché sans caisse" href="https://www3.nhk.or.jp/news/html/20210906/k10013245791000.html">NHK</a>, <a title="Journal Alimentaire" href="https://shokuhin.net/46492/2021/08/27/inryou/inryou-inryou/">Nisshoku</a>, <a title="mitsubishi" href="https://news.nissyoku.co.jp/news/oka20210903092105096">Japan Food Journal</a></p>
<p><strong>Les Etats-Unis, un pays attractif pour les industries japonaises de l’agroalimentaire</strong></p>
<p>Plusieurs industries japonaises, déjà présentes aux Etats-Unis, renforcent leurs investissements pour profiter de la croissance du marché américain de l’agroalimentaire, en augmentation de 6,6% sur la période avril à juin 2021, contre 1,3% sur la même période pour le marché japonais.</p>
<p>Toyo Suisan, qui produit les nouilles instantanées Maruchan, compte ainsi investir 3 Mds¥ (23 M€) au cours de l’année fiscale 2022 pour ajouter de nouvelles lignes de production dans son usine du Texas, somme qui s’ajoute aux 5 Mds¥ (38 M€) déjà investis en mai pour des travaux d’agrandissement. Les <em>ramen</em> Maruchan, vendues en particulier dans les magasins Walmart, représentent 70% du marché américain des nouilles instantanées. L’usine de Toyo Suisan au Texas exporte également vers le Mexique et l’entreprise cherche à augmenter ses exportations globales de nouilles instantanées de 9% d’ici mars 2022, pour atteindre 102,6 Mds¥ (783 M€).</p>
<p>Pour répondre à une demande américaine de tofu en augmentation, en lien avec la popularisation de la cuisine asiatique et végétarienne, House Foods Group va ouvrir une nouvelle ligne de production dans son usine de Los Angeles. Ce projet d’extension nécessite plusieurs milliards de yens, qui viendront s’ajouter aux 4 Mds¥ (30,5 M€) déjà investis en 2020.</p>
<p>Enfin Morinaga va augmenter sa production de confiseries en Caroline du Nord et compte augmenter la vente de ces produits sur le marché américain pour atteindre 10 Mds¥ (76 M€) d’ici mars 2024 (7,2 Mds¥ - 55 M€ - en mars 2021). </p>
<p><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Food-Beverage/From-ramen-and-tofu-to-Hi-Chew-Japanese-food-brands-boost-US-investment#:~:text=TOKYO%20%2D%2D%20Some%20of%20Japan's,lines%20at%20a%20Texas%20plant.">Nikkei Asia</a></p>
<p><span style="text-decoration: underline;"><a href="https://www.agrinews.co.jp/news/index/10546"><br /></a></span><em><strong>b) Actualité sanitaire et phytosanitaire</strong></em></p>
<p><strong>De nouveaux allègements sur les produits agricoles de Fukushima</strong></p>
<p>Suite à l’annonce par l’Union européenne (UE) de l’allègement des restrictions mises en place après l’accident nucléaire de 2011 et portant sur certains produits agricoles issus de Fukushima et des préfectures alentour, le ministère de l’agriculture japonais (MAFF) présente cette décision comme le résultat de sa nouvelle politique, à savoir : création d’un nouveau bureau, qui rassemble les agents en charge de l’export et ceux en charge des affaires internationales, autrefois séparés (voir article sur le bilan du gouvernement sortant) ; démarches menées dans le cadre du sommet des Nations Unies pour des systèmes alimentaires durables (UNFSS, qui s’est tenu le 23 septembre), notamment auprès de la Commission européenne, pour obtenir cet allègement. Ainsi, à compter du 10 octobre, l’UE n’exigera plus d’analyse de radioactivité pour plusieurs produits dont les champignons cultivés (les champignons sauvages restent soumis à analyse), les racines de bambou et les kakis frais (les kakis séchés restent soumis à analyse) en provenance de certaines préfectures. Les Etats-Unis annoncent dans le même temps avoir levé toute restriction sur les produits agricoles japonais, en lien avec l’accident de Fukushima. A noter toutefois que les Etats-Unis avaient interdit l’importation d’une centaine de produits suite à cet accident, alors que l’UE n’avait mis en place que des obligations d’analyse de radioactivité.</p>
<p><u>MAFF</u>, <a href="https://jen.jiji.com/jc/i?g=eco&k=2021092100977">Jiji Press</a>, <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20210922/p2g/00m/0na/016000c">Mainichi</a></p>
<p><strong> </strong></p>
<p><strong>La peste porcine classique présente au Japon depuis 3 ans</strong></p>
<p>Réapparue au Japon depuis septembre 2018, donc présente depuis plus de 3 ans, la peste porcine africaine touche désormais 14 des 47 préfectures, avec 71 foyers notifiés dans des élevages de porc et 250 000 animaux abattus. Le MAFF renforce encore une fois les mesures de biosécurité qui doivent s’appliquer en élevage à travers une nouvelle norme sanitaire qui entrera en vigueur le 1<sup>er</sup> octobre 2021. Le MAFF, qui a enregistré 20% de cessation d’activité parmi les éleveurs touchés par l’épizootie depuis septembre 2018 faute de moyens financiers et/ou de successeur, espère que ces nouvelles mesures permettront d’éradiquer l’épizootie qui s’installe et décourage certains éleveurs. </p>
<p><u>MAFF</u></p>
<p> </p>
</div>
</div>
<h4 style="color: #333333; text-align: justify;">Corée du Sud</h4>
<div>
<p> <em><strong>a) Actualité politique et économique</strong></em></p>
<p><strong>Autosuffisance alimentaire et environnement au cœur de la nouvelle politique agricole</strong></p>
<p>Le ministère coréen en charge de l’agriculture (MAFRA) a présenté en septembre son nouveau plan pour l’agriculture, centré sur l’augmentation du taux d’autosuffisance alimentaire (objectif fixé à 55,4% en 2022 alors que le taux s’élevait à 45,8% en 2019) et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Presque autosuffisante en riz, la Corée reste en effet largement dépendante des Etats-Unis, de la Chine, de l’Australie et du Brésil pour les autres denrées de base. Le MAFRA cherche en particulier à améliorer la production de céréales et vise un taux d’autosuffisance de 5% pour le blé en 2025 (soit une augmentation conséquente, le taux de 2019 étant seulement de 0,7%) et un taux de 33% pour les haricots (26,7% en 2019). Les réserves de céréales seront également augmentées : 450 000 tonnes de riz en 2022 (350 000 tonnes en 2021) et 14 000 tonnes pour le blé (soit 4 fois plus qu’en 2020).</p>
<p>Sur le plan environnemental, le MAFRA, qui doit participer à l’objectif de neutralité carbone fixé par le gouvernement pour 2050, vise une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’origine agricole d’un million de tonnes d’ici 2030. Pour ce faire, le MAFRA encouragera les exploitations agricoles à utiliser des énergies renouvelables et à réduire l’utilisation de fertilisants (233 kg par ha fixé pour 2025, contre 266 kg par ha en 2020).</p>
<p><a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20210916002900320">Yonhap</a></p>
<p> </p>
<p><strong>La riziculture et les stocks publics de riz en légère augmentation</strong></p>
<p>La surface totale des rizicultures coréennes a légèrement augmenté en 2021 (+0,8%), atteignant 732 000 ha (soit un peu plus de la moitié de l’Etat du Connecticut). Le prix du riz subit, lui aussi, une légère hausse : 55 335 wons les 20 kg à la fin du mois d’août contre 54 621 wons au mois de janvier. Les pluies torrentielles de juillet et le typhon Omais d’août, qui ont frappé le sud de la Corée, n’ont donc pas affecté la riziculture.</p>
<p>Le MAFRA prévoit d’acheter 350 000 tonnes de riz en 2021, un chiffre en légère augmentation par rapport à 2020 (332 000 tonnes). Le riz sera initialement acheté au prix de 30 000 wons les 40 kg et l’éventuelle différence de prix sera restituée aux riziculteurs à partir d’un prix moyen estimé à partir des prix du marché enregistrés entre le 5 octobre et le 25 décembre. En 2020, le MAFRA avait acheté le riz 75 140 wons les 40 kg. L’objectif de ces achats est de stabiliser le prix du riz, les stocks étant remis sur le marché lorsque la demande est plus forte. Parmi ces 350 000 tonnes, 10 000 tonnes seront destinées aux pays d’Asie du Sud-Est dans le cadre du programme de soutien APTERR et 5 000 tonnes seront constituées de riz "écologique" qui sera acheté à un prix plus élevé.</p>
<p><a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20210915001500320">Yonhap</a>, <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20210830000746">Korea Herald</a></p>
<p> </p>
<p><strong>Les exportations agroalimentaires françaises en progression</strong></p>
<p>Au premier semestre 2021, les exportations agroalimentaires françaises ont augmenté de 28% par rapport au premier semestre 2020 et atteignent 271,9 M€. Les vins, qui représentent depuis 2020 le premier poste en valeur, sont en très forte progression (+ 53% à 83,4 M€). Il s’agit désormais de la première boisson alcoolisée importée par la Corée, devant la bière. La France se classe en tête des pays exportateurs (28,3%), devant le Chili (17,7 %), les Etats-Unis (17 %), l’Italie (14,8 %) et l’Espagne (7,8 %). Les exportations de produits laitiers vers la Corée enregistrent également une belle progression (+20% avec 56,6 M€).</p>
<p><u>Douanes françaises</u></p>
<p><span style="text-decoration: underline;"><a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20210624000614&ACE_SEARCH=1"><br /></a></span><em><strong>b) Actualité sanitaire et phytosanitaire</strong></em><strong> </strong></p>
<p> </p>
<p><strong>Résurgence de la peste porcine africaine</strong></p>
<p>3 nouveaux foyers ont été signalés dans des élevages de porcs au mois d’août, alors qu’aucun foyer n’avait été déclaré depuis le mois de mai. Le MAFRA a mis en garde les éleveurs contre le risque de propagation du virus pendant le passage du typhon Chanthu sur le sud du pays à partir du 15 septembre. Il était en particulier recommandé de vérifier les clôtures afin d’éviter tout contact des élevages de porcs avec les sangliers. Si aucun foyer n’a été enregistré après ce typhon, le MAFRA a toutefois déclaré un nouveau cas début octobre. </p>
<p><u>MAFRA</u></p>
<p> </p>
<p><strong>Un système de notation des élevages pour prévenir l’influenza aviaire </strong></p>
<p>La Corée a été très durement touchée par l’influenza aviaire hautement pathogène depuis l’automne 2020, entraînant une hausse des prix pour l’ensemble de la filière volaille et en particulier pour les œufs (plus de 50%). La situation se stabilise depuis le mois d’avril, aucun nouveau cas n’ayant été signalé, tant dans les élevages de volaille que dans la faune sauvage, ce qui devrait permettre une stabilisation des prix. Pour éviter une nouvelle crise dans les prochains mois, le MAFRA a mis en place en septembre un système de notation des élevages de poules pondeuses, destiné à encourager une meilleure application des mesures de biosécurité. Les élevages volontaires doivent déposer leur candidature auprès des collectivités locales chargées de les classer selon 3 catégories (A, B ou C) en fonction de différents critères (installations et équipements, application des mesures de biosécurité, historique de contamination par l’influenza aviaire). La note A sera attribuée aux élevages disposant d’installations et équipements suffisants, appliquant correctement les mesures de biosécurité et n’ayant jamais été contaminés par l’IAHP. La note B sera attribuée aux élevages présentant les mêmes caractéristiques mais ayant déjà connu un ou plusieurs épisodes d’influenza aviaire. Enfin la note C correspondra aux élevages non conformes sur l’ensemble des critères. Les élevages notés A ou B pourront être dispensés d’un abattage préventif en cas de foyer d’IAHP déclaré à proximité. Le MAFRA avait en effet procédé à des abattages préventifs massifs en 2020-2021, mesure fortement décriée par la filière volaille. </p>
<p><u>MAFRA</u></p>
</div>
<div> </div>
<div class="focus">
<p><strong>Copyright<br /></strong>Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du Service économique régional de Tokyo (adresser les demandes à : <span style="text-decoration: underline;"><a href="mailto:tokyo@dgtresor.gouv.fr">tokyo@dgtresor.gouv.fr</a></span>).</p>
<p><strong>Clause de non-responsabilité<br /></strong>Le Service économique régional s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication.</p>
<p><strong>Rédigé par : </strong>Le pôle agricole et agro-alimentaire du Service économique régional de Tokyo.</p>
<strong style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Contact</strong><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;"> : </span><br style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;" /><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Gaël Thévenot, Conseillère agricole adjointe, </span><span style="text-decoration: underline;"><a style="color: #15c7d2;" href="mailto:gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr">gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr</a></span><br style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;" /><span style="color: #ffffff; background-color: #006ce5;">Ryoko ISODA, Attachée sectorielle pôle agriculture et alimentaire , <a href="mailto:ryoko.isoda@dgtresor.gouv.fr">ryoko.isoda@dgtresor.gouv.fr</a></span></div>