Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - ConnectiviteFlux de publication de la direction générale du Trésor - ConnectiviteFluxArticlesTag-ConnectiviteCopyright 20242022-03-16T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr9e53e086-0211-4ede-abf6-ee7e976c998cVisite par l'Ambassadrice de France en Bosnie-Herzégovine et du Service économique de Zagreb, de la Mairie et de l’Aéroport international de MostarLe 10 mars à Mostar, le Service économique de Zagreb, accompagné de l'Ambassadrice de France en Bosnie-Herzégovine, Christine Toudic, s’est réuni dans les locaux de la mairie de Mostar afin de discuter de l’Aéroport international de Mostar. Une visite du site de l’aéroport a été effectuée après la réunion.2022-03-16T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">La conseillère du maire pour l’économie, Mme Komadina, ainsi que le directeur par intérim de l’aéroport de Mostar, M. Ljubic, étaient présents. La nouvelle direction de l’aéroport, ainsi que le nouveau maire de Mostar, souhaitent faire de l’aéroport de Mostar le moteur du développement économique de la ville.</p>
<p style="text-align: justify;">L’aéroport est situé à 7 kilomètres au sud de Mostar et à seulement 25 kilomètres du « sanctuaire marial de Međugorje », site touristique principalement desservi par la Croatie et visité par plus d'un million de touristes chaque année.</p>
<p style="text-align: justify;">Entre avril et septembre, l’aéroport effectue 75 % de son trafic annuel. Plusieurs compagnies aériennes ont exploité des services d'affrètement vers l'aéroport de Mostar au cours des dernières années (Blue Panorama, CityJet, Go2Sky, Albastar, Small Planet Airlines, Eurowings). Les lignes de charters sont établies ponctuellement avec l’Italie, l’Espagne, l’Irlande, la Jordanie.</p>
<p style="text-align: justify;">La situation avec la pandémie de coronavirus et les mesures restrictives ont affecté Mostar plus que d'autres aéroports de Bosnie-Herzégovine, car il s'agit d'un aéroport saisonnier qui dépendait presque exclusivement des touristes gravitant vers l'Herzégovine. Ainsi, en 2021, l’aéroport de Mostar n’a accueilli que 1 940 passagers contre 32 866 en 2020 (diminution de 94,1 % du trafic). La capacité du site est pourtant de 200 000 touristes par an, permettant une perspective de développement croissante. L’accord sur trois ans, signé mi-février 2022, avec l’opérateur polonais, permettra l’arrivée des touristes de Katowice à partir du 21 juin.</p>
<p style="text-align: justify;">Le directeur, M. Ljubić, a souligné que les lignes charters étaient désormais un objectif à court terme. La diversification des opérations de l’aéroport de Mostar, principalement par son utilisation pour le transport de fret (le corridor Vc en construction se trouverait à proximité de l’aéroport ainsi que du chemin de fer) et afin de devenir une base régionale pour lutter contre les incendies, permettrait à l’aéroport d’être ouvert toute l'année et ainsi devenir des alternatives aux aéroports de Sarajevo et de Tuzla. D’après une étude, la localisation de cette base à Mostar permettrait d’intervenir, en cas d’incendies dans trois pays (Bosnie-Herzégovine, Croatie et Monténégro).</p>
<p style="text-align: justify;">Mme Komadina a signalé que le capital de la société est détenu à 88,6 % par la ville de Mostar et à 11,4 % par l’aéroport de Zagreb (Zračna luka Zagreb) ce qui present un lourd fardeau pour le budget de la ville. L’aéroport est essentiellement financé par les subventions et les donations du gouvernement de la Fédération de BiH (FBiH), du Canton d'Herzégovine-Neretva (Canton Hercegovacko-Neretvanski) et de la ville de Mostar.</p>
<p style="text-align: justify;">L'ambassadrice Toudic a souligné l’importance du rôle de l'aéroport de Mostar dans le développement du tourisme local. La région attire un grand nombre de touristes en raison de la présence du sanctuaire marial de Međugorje, mais également grâce à la diversité des paysages et du climat régional. Le potentiel touristique, sous-exploité, offre ainsi une opportunité de développement pour l’aéroport grâce à l’évolution propice des diverses formes du tourisme en Herzégovine (tourisme culturel, rural, montagnard, balnéaire, religieux, et durable). Une ligne directe avec la France permettrait l'arrivée plus massifs des touristes français.</p>5446a717-e6ce-4aaa-9696-e28d6c7d7d46Connectivité: Corridor VcLe Corridor Vc est le projet d’infrastructure le plus ambitieux de Bosnie-Herzégovine, nécessitant d'importantes ressources financières et humaines. Il reliera la Bosnie-Herzégovine avec la Croatie et la Hongrie. Il permettra également d’assurer la connexion avec les corridors X et IV. La construction de ce corridor aura un fort impact au niveau régional, contribuant au développement économique, notamment le tourisme, et au renforcement des liens socioculturels. 2021-02-05T00:00:00+01:00<p> </p>
<p style="text-align: justify;">Pour la Bosnie-Herzégovine l’intérêt est d’avoir une connexion rapide avec le port de Ploče au sud (situé en Croatie), qui est le port de fret principal pour la Bosnie-Herzégovine, et l’accès rapide au nord qui permettrait le désenclavement du pays et l’accès aux autres corridors européens (X). </p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="Corridor Vc" src="/Articles/5446a717-e6ce-4aaa-9696-e28d6c7d7d46/images/ae01e094-81d8-45c1-98eb-d638b880d11a" alt="corridor Vc" width="394" height="208" /></p>
<p style="text-align: justify;">La branche du Corridor V en Bosnie-Herzégovine appelé Vc compte 335 km. La première pierre du corridor a été posée en 2000. À ce jour, seulement 113 kilomètres d'autoroute ont été construits sur le corridor Vc à travers la BiH :</p>
<p style="text-align: justify;">- le tronçon Svilaj – Odzak (10,7 km) au nord du pays + le pont frontalier avec la Croatie sur la Save à Svilaj, la mise en service est en attente de la construction d’un poste douanière prévu en 2021 ;</p>
<p style="text-align: justify;">- le contournement de Zenica (11 km, 225 millions d’euros), finalisé en décembre 2020 mais pas encore mise en service ;</p>
<p style="text-align: justify;">- le tronçon Zenica Sud – Sarajevo- Tarčin (81 km) ;</p>
<p style="text-align: justify;">- le tronçon Medjugorje – Bijača/frontière avec la Croatie au sud.</p>
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<p>En tout, 6 tronçons d'environ 40 kilomètres de long sont actuellement en cours de construction en FBiH pour une valeur totale d'environ 400 millions d'euros.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour information, pas un seul des 46,6 kilomètres de l'autoroute du Corridor Vc qui devrait traverser la République serbe de Bosnie n'a été construit à ce jour. Mais les appels d’offres ont été lancés. En revanche, la République Serbe a construit ces dernières années, 106 kilomètres d’autoroute Gradiska-Banja Luka-Doboj, financé par la BEI. La construction en cours d’un pont frontalier à Gradiska, investissement commun avec la Croatie, permettra la connexion rapide de cette région situe au nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine à l’autoroute Croate A3, l’ancienne autoroute Zagreb-Belgrade. Le pont devrait être terminé en printemps 2022.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon le Plan d'affaires de la société publique des Autoroutes de la FBH, la construction de 10 tronçons totalisant 98 km devraient être lancés d’ici 2022.</p>
<p>Les tronçons plus difficiles restent pour la fin :</p>
<p>Cela concerne les travaux et la maîtrise d’œuvre sur les tronçons au sud de Sarajevo vers la ville de Mostar:</p>
<p>- Ovčari – Tunnel Prenj – Mostar nord (35 km, 600 millions d’euros).</p>
<p>- Mostar nord – Mostar sud (15 km, 240 millions d’euros).</p>
<p style="text-align: justify;">Il s’agit des tronçons les plus complexes à construire sur le corridor Vc (10 ponts, 12 tunnels et deux échangeurs). Le tronçon le plus complexe est le tunnel de Prenj (10,2 km), considéré comme le tunnel le plus long dans la région.</p>
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<p> </p>4b6a0086-d6a0-406c-a187-6deb785ab68fAppel d'offres pour la construction de deux tronçons sur le corridor autoroutier Vc d'une valeur estimée à 1 milliard d’eurosLe 18/12/2019, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et la société publique « Les autoroutes de la Fédération de Bosnie-Herzégovine (JP Autoceste FBiH)» ont lancé un appel d’offres pour la construction de deux tronçons sur le corridor autoroutier Vc dont la valeur est estimée à 1 milliard d’euros. Ces projets représentent des opportunités intéressantes pour les sociétés françaises.2019-12-24T00:00:00+01:00<p><strong>Ce projet concerne deux tronçons au sud de Sarajevo vers la ville de Mostar (terrain très accidenté et complexe) :</strong></p>
<p style="text-align: justify;">- <strong>Ovčari – Tunnel Prenj – Mostar nord </strong> (35 km), financement de 600 Mns d’euros assuré par la BERD et la BEI. Le bénéficiaire va demander le cofinancement du CIBO à la hauteur de 120 millions d’euros.</p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://ecepp.ebrd.com/delta/viewNotice.html?displayNoticeId=10250605" target="_blank" rel="noopener noreferrer">https://ecepp.ebrd.com/delta/viewNotice.html?displayNoticeId=10250605</a></p>
<p style="text-align: justify;">- <strong>Mostar nord – Mostar sud</strong> (15 km), financement de 240 millions d’euros assuré d’une part par un consortium des banques commerciales et d’autre part par la BERD. Le bénéficiaire va demander le cofinancement du CIBO à la hauteur de 12 millions d’euros.</p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://ecepp.ebrd.com/delta/viewNotice.html?displayNoticeId=10218049" target="_blank" rel="noopener noreferrer">https://ecepp.ebrd.com/delta/viewNotice.html?displayNoticeId=10218049</a></p>
<p style="text-align: justify;">Il s’agit des tronçons les plus complexes à construire sur le corridor autoroutier Vc (10 ponts, 12 tunnels et deux échangeurs). Le tronçon le plus complexe est le tunnel de Prenj (10,2 km), considéré comme le tunnel le plus long de la région</p>
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<p> </p>9ced5d67-6187-41da-91dc-98ea4eeda23cConnectivité : Revitalisation du port fluvial de Brcko en bonne voie.Le gouvernement du district de Brcko a accepté le prêt de la BERD à hauteur de 10 M EUR. Le cout total du projet est estimé à 13 M EUR, et un don à hauteur de 3 M EUR a été approuvé à l’occasion du Sommet de Trieste en 2017. Le délai de remboursement est de 15 ans avec un taux d’intérêt de 1% et une période de grâce de 3 ans. Le port de Brčko a le statut de port international et constitue un point de transit essentiel pour le trafic de marchandises en provenance et à destination des industries lourdes de BiH. 2019-03-11T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="color: #000000;">Le gouvernement du district de Brcko a accepté le prêt de la BERD à hauteur de 10 M EUR. Le cout total du projet est estimé à 13 M EUR, et un don à hauteur de 3 M EUR a été approuvé à l’occasion du Sommet de Trieste en 2017. Le délai de remboursement est de 15 ans avec un taux d’intérêt de 1% et une période de grâce de 3 ans. Le port de Brčko a le statut de port international et constitue un point de transit essentiel pour le trafic de marchandises en provenance et à destination des industries lourdes de BiH.</span></span></p>
<p> <img title="Brcko" src="/Articles/9ced5d67-6187-41da-91dc-98ea4eeda23c/images/892de7a3-3d9c-4443-950a-d34deb0934bb" alt="Brcko" /></p>
<p><img title="Port de Brcko" src="/Articles/9ced5d67-6187-41da-91dc-98ea4eeda23c/images/b5508a67-13eb-48bc-a17e-d88dcc1df787" alt="Port de Brcko" /></p>d2d6bcad-e0d8-41ae-9610-11f40d3da756Informations économiques d'Afrique de l'Ouest anglophone semaine 5 du 28 janvier au 3 février 2019Faits saillants :- Régional : Classement Transparency International 2018 stable en Afrique de l’Ouest anglophone ;- Nigéria : L’étude de faisabilité du projet de gazoduc Nigeria-Maroc serait terminée ; OCP Africa entend intensifier son action au Nigéria ; levée de 100 MUSD par la startup nigériane Andela spécialisée dans l’externalisation de services informatiques ; signature de l’ordre exécutif 007 : lancement de 19 projets de routes portés par 6 entreprises ; annonce du lancement des travaux de la ville nouvelle d’Alaro par le gouverneur Ambode ;- Ghana : Le stock de la dette publique a augmenté de près de 25% en un an ; une délégation de Renault a rencontré le Président ghanéen ;- Libéria : Lors son discours sur l’état de la Nation le Président George Weah note des progrès dans la mobilisation des ressources internes ;- Sierra Leone : Lancement d’un code de gouvernance des entreprises ; le taux de pénétration internet s’élève à 13%.2019-02-01T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">Faits saillants :</p>
<p style="text-align: justify;">- Régional : Classement Transparency International 2018 stable en Afrique de l’Ouest anglophone ;</p>
<p style="text-align: justify;"><br />- Nigéria : L’étude de faisabilité du projet de gazoduc Nigeria-Maroc serait terminée ; OCP Africa entend intensifier son action au Nigéria ; levée de 100 MUSD par la startup nigériane Andela spécialisée dans l’externalisation de services informatiques ; signature de l’ordre exécutif 007 : lancement de 19 projets de routes portés par 6 entreprises ; annonce du lancement des travaux de la ville nouvelle d’Alaro par le gouverneur Ambode ;</p>
<p style="text-align: justify;"><br />- Ghana : Le stock de la dette publique a augmenté de près de 25% en un an ; une délégation de Renault a rencontré le Président ghanéen ;</p>
<p style="text-align: justify;"><br />- Libéria : Lors son discours sur l’état de la Nation le Président George Weah note des progrès dans la mobilisation des ressources internes ;</p>
<p style="text-align: justify;"><br />- Sierra Leone : Lancement d’un code de gouvernance des entreprises ; le taux de pénétration internet s’élève à 13%.</p>76419001-cd5a-497f-b835-ed43f5df6d82L’Initiative 16+1 se concrétise en Bosnie-Herzégovine dans le domaine des infrastructures routièresLes contrats annoncés lors du Sommet 16+1 à Sofia du juillet 2018 se concrétisent en Republika Srpska par la signature de la première concession routière en Bosnie-Herzégovine au profit d’une entreprise chinoise. Il s’agit du contrat de concession entre le partenaire chinois « SDHS-CSI » et le gouvernement de la Republika Srpska (RS) pour l’autoroute Banja Luka – Prijedor-Novi Grad (86 km). Dans une première phase le tronçon Banja Luka –Prijedor (42 km) sera construit pour un budget de 297 M EUR. Selon ce contrat de concession sur 33 (3+30) ans de type DFBOM (Disign-Finance-Buit-operate and maintenance), la RS paiera une redevance annuelle de 32,5 M EUR au concessionnaire. Il est également prévu que le concessionnaire reversera au gouvernement de la RS 5% des revenus générés par les péages.2018-12-14T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">Les contrats annoncés lors du Sommet 16+1 à Sofia du juillet 2018 se concrétisent en Republika Srpska par la signature de la <strong>première concession routière en Bosnie-Herzégovine au profit d’une entreprise chinoise</strong>. Il s’agit du contrat de concession entre le partenaire chinois « SDHS-CSI » et le gouvernement de la Republika Srpska (RS) pour l’autoroute Banja Luka – Prijedor-Novi Grad (86 km). Dans une première phase le tronçon <strong>Banja Luka –Prijedor (42 km)</strong> sera construit pour un budget de <strong>297 M EUR</strong>. Selon ce contrat de concession sur 33 (3+30) ans de type <strong>DFBOM (Disign-Finance-Buit-operate and maintenance)</strong>, la RS paiera une redevance annuelle de 32,5 M EUR au concessionnaire. Il est également prévu que le concessionnaire reversera au gouvernement de la RS 5% des revenus générés par les péages.</p>40d4c261-58d7-4491-96bc-891e0c81cdf2UE : Sommet UE-Balkans occidentaux à Sofia le 17 mai 2018 / Agenda connectivitéBrève région Danube-Balkans - 11 au 17 mai 2018UE : Sommet UE-Balkans occidentaux à Sofia le 17 mai 2018 / Agenda connectivitéLe Sommet a réuni les chefs d'État ou de gouvernement des États membres de l'UE, le président du Conseil européen, Donald Tusk et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ainsi que les dirigeants des six pays des Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monténégro, Macédoine et Kosovo). Le Sommet s’est tenu à l'invitation de Boïko Borissov, Premier ministre de la Bulgarie, laquelle exerce actuellement la présidence du Conseil de l’UE. Le Sommet visait à insuffler une nouvelle dynamique aux relations entre l'UE et les Balkans occidentaux. Dans cette perspective, il avait pour but de renforcer les liens sur le plan de la connectivité numérique et des infrastructures, mais aussi de renforcer la collaboration pour relever des défis communs, tels que la sécurité, les migrations, les évolutions géopolitiques et les relati2018-05-21T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;"><strong><img class="marge" title="Sommet de Sofia" src="/Articles/40d4c261-58d7-4491-96bc-891e0c81cdf2/images/3d574cf8-c00c-4f61-992d-da2f4e93da95" alt="Sommet de Sofia " width="697" height="392" /></strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong>Brève région Danube-Balkans - 11 au 17 mai 2018</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong>UE : Sommet UE-Balkans occidentaux à Sofia le 17 mai 2018 / Agenda connectivité</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Sommet a réuni les chefs d'État ou de gouvernement des États membres de l'UE, le président du Conseil européen, Donald Tusk et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ainsi que les dirigeants des six pays des Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monténégro, Macédoine et Kosovo). Le Sommet s’est tenu à l'invitation de Boïko Borissov, Premier ministre de la Bulgarie, laquelle exerce actuellement la présidence du Conseil de l’UE. Le Sommet visait à insuffler une nouvelle dynamique aux relations entre l'UE et les Balkans occidentaux. Dans cette perspective, il avait pour but de renforcer les liens sur le plan de la connectivité numérique et des infrastructures, mais aussi de renforcer la collaboration pour relever des défis communs, tels que la sécurité, les migrations, les évolutions géopolitiques et les relations de bon voisinage.</p>
<p style="text-align: justify;">Lors de ce Sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats-membres de l’UE ont approuvé une liste de neuf projets d’investissements concernant cinq pays des Balkans de l’ouest pour un montant d’investissement de 773 M EUR et 181 M EUR de subventions. Il s’agit :</p>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li>Albanie : Réaménagement du port de Durres : 28 M EUR</li>
<li>Bosnie-Herzégovine : Trois projets de financement d’autoroute : Corridor VC : 33 M EUR</li>
<li>ARYM : Deux projets d’interconnexion routiers : 23 M EUR</li>
<li>Monténégro : Projet routier de contournement de Budva : 42 M EUR</li>
<li>Monténégro : Rénovation ferroviaire sur la voie ferrée reliant la Serbie : 14 M EUR</li>
<li>Serbie : Projet d’autoroute de contournement de Nis : 41 M EUR</li>
</ul>
<p style="text-align: center;"><strong>UE : publication d’une étude de l’Institut de Vienne des études économiques internationales sur les perspectives d’adhésion des Balkans à l’UE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’institut estime que l’objectif d’une adhésion des pays des Balkans occidentaux pour 2025 représente un scénario très ambitieux, mais n’écarte toutefois pas la possibilité que le Monténégro et la Serbie rejoignent l’UE autour de cette échéance. L’institut souligne que ces pays doivent combler leurs déficits en termes d’infrastructure et de gouvernance, ainsi qu’étendre leur base industrielle, afin d’accélérer le processus de convergence et de remplir les critères économiques d’adhésion. Par ailleurs, l’institut de Vienne estime que le développement économique et la connectivité régionale sont encore entravés par les tensions politiques au sein des Balkans.</p>61b72c7e-d5f5-4ecc-833d-d382658cc619Brève région Danube-Balkans - du 23 février au 1er mars 2018IFIs : Sommet de la BERD consacré aux Balkans occidentaux pour attirer les investisseurs étrangers dans la régionLe Sommet sur l’Investissement dans les Balkans occidentaux de la BERD s’est tenu le 26 février dernier à Londres. Il s’agit de la troisième édition de cet évènement, organisé tous les deux ans depuis 2014, qui a réuni les Premiers ministres des six pays (ARYM, Albanie, B-H, Kosovo, Monténégro et Serbie), le Premier ministre bulgare Boïko Borissov et des chefs d’entreprise. Au cours de ce Sommet a été présentée une plateforme en ligne pour promouvoir l’investissement dans la région. Des panels de discussions ont été organisés sur la connectivité régionale, en particulier dans les transports et l’énergie. Ce Sommet a enfin été l’occasion pour la BERD de publier un rapport de diagnostic sur le niveau de convergence de ces pays et les obstacles persistants auxquels ils font face.Activité de la BERD dans la région (Janvier 2018)UE : visite de Jean-Claude Juncker et Joh2018-03-02T00:00:00+01:00<p style="text-align: center;"><strong>IFIs : Sommet de la BERD consacré aux Balkans occidentaux pour attirer les investisseurs étrangers dans la région</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Sommet sur l’Investissement dans les Balkans occidentaux de la BERD s’est tenu le 26 février dernier à Londres. Il s’agit de la troisième édition de cet évènement, organisé tous les deux ans depuis 2014, qui a réuni les Premiers ministres des six pays (ARYM, Albanie, B-H, Kosovo, Monténégro et Serbie), le Premier ministre bulgare Boïko Borissov et des chefs d’entreprise. Au cours de ce Sommet a été présentée une plateforme en ligne pour promouvoir l’investissement dans la région. Des panels de discussions ont été organisés sur la connectivité régionale, en particulier dans les transports et l’énergie. Ce Sommet a enfin été l’occasion pour la BERD de publier un rapport de diagnostic sur le niveau de convergence de ces pays et les obstacles persistants auxquels ils font face.</p>
<p style="text-align: center;"><strong>Activité de la BERD dans la région (Janvier 2018)</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img title="Activité BERD BO" src="/Articles/61b72c7e-d5f5-4ecc-833d-d382658cc619/images/86b8dd70-f682-4fd2-bdcf-bb1c55ef1bc4" alt="Activité BERD BO" /></strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong>UE : visite de Jean-Claude Juncker et Johannes Hahn dans la région</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a effectué une tournée dans la région, visitant chacun des pays des Balkans occidentaux en compagnie du Commissaire en charge des négociations d’élargissement, Johannes Hahn. Cette tournée a permis de confirmer les engagements de chaque partie en faveur de l’adhésion à l’UE, et s’est conclue par une rencontre multilatérale à Sofia, le 1<sup>er</sup> mars.</p>9b9b3ef7-8e11-4298-b7e3-b5bd60307ce9Lancement d'une consultation publique européenne sur la connectivité Europe - AsieL’Union européenne mène actuellement une réflexion sur la coopération UE-ASIE en matière de connectivité (infrastructures de transport terrestre, maritime et aérien, numériques, et réseaux d’énergie). Un rapport devrait être publié au second semestre 2018.La société civile est invitée à contribuer à la réflexion en cours en partageant ses analyses et témoignages d’expérience, dans le cadre de la consultation publique européenne lancée le 6 février ( clôture le 6 mars 2018). Le service européen pour l’action extérieure et les services de la Commission européenne organiseront également des tables rondes sur ce thème auxquelles la société civile pourra s’inscrire.Accès à la consultation sur le site de la Commission européenne 2018-02-08T00:00:00+01:00<blockquote>L’Union européenne mène actuellement une réflexion sur la coopération UE-ASIE en matière de connectivité (infrastructures de transport terrestre, maritime et aérien, numériques, et réseaux d’énergie). Un rapport devrait être publié au second semestre 2018.</blockquote>
<p>La société civile est invitée à contribuer à la réflexion en cours en partageant ses analyses et témoignages d’expérience, dans le cadre de la consultation publique européenne lancée le 6 février ( clôture le 6 mars 2018). Le service européen pour l’action extérieure et les services de la Commission européenne organiseront également des tables rondes sur ce thème auxquelles la société civile pourra s’inscrire.</p>
<ul>
<li><a href="http://ec.europa.eu/info/law/better-regulation/initiatives/ares-2018-698599_en">Accès à la consultation sur le site de la Commission européenne</a></li>
</ul>
<p> </p>bff4e91c-4033-4097-b479-85efd1547b15La ville durable norvégienne, une ville connectée ?En 2017, la Norvège a été élue pays le plus numérisé par l’institut finlandais Etla [1]. La connectivité est considérée comme un enjeu majeur pour le futur. Les villes norvégiennes telles qu’Oslo ou Stavanger s’imposent comme leader dans le domaine.Que ce soit par le développement du réseau, les services aux citoyens, la gestion de l’énergie ou encore par l’expansion de l’OpenData, les nouveaux marchés de la vile connectée (« Smart City ») représentent de nombreuses opportunités pour le secteur privé.Des stratégies « Smart City » …Selon l’institut d’analyse Frost & Sullivan, le marché mondial des villes connectées (« Smart Cities ») représente plus de 13 000 Mrds de NOK (soit environ 1 391 Mrds €) pour les 5 prochaines années. Une part importante de ce marché est portée par les autorités gouvernementales, que ce soit par des investissements ou par la mise en place de plans de développement urbain. Depuis quelques années, la Norvège se lance sur ce nouveau marché. Ainsi, selon le2017-10-02T00:00:00+02:00<blockquote>
<p>En 2017, la Norvège a été élue pays le plus numérisé par l’institut finlandais Etla<a title="" href="#1"> [1]</a>. La connectivité est considérée comme un enjeu majeur pour le futur. Les villes norvégiennes telles qu’Oslo ou Stavanger s’imposent comme leader dans le domaine.</p>
<p>Que ce soit par le développement du réseau, les services aux citoyens, la gestion de l’énergie ou encore par l’expansion de l’OpenData, les nouveaux marchés de la vile connectée (« <em>Smart City</em> ») représentent de nombreuses opportunités pour le secteur privé.</p>
</blockquote>
<h2>Des stratégies « Smart City » …</h2>
<p>Selon l’institut d’analyse Frost & Sullivan, le marché mondial des villes connectées (« <em>Smart Cities</em> ») représente plus de 13 000 Mrds de NOK (soit environ 1 391 Mrds €) pour les 5 prochaines années. Une part importante de ce marché est portée par les autorités gouvernementales, que ce soit par des investissements ou par la mise en place de plans de développement urbain. <br /> Depuis quelques années, la Norvège se lance sur ce nouveau marché. Ainsi, selon le rapport NBCI (<a href="#2">2</a>), 1/3 des municipalités norvégiennes possèdent une stratégie Ville Connectée. Les municipalités de Baerum (<em>IT-strategi, Smart IT – en enklere hverdag 2014-2020</em>), d’Oslo (<em>Smart Oslo Strategy</em>) et de Stavanger (<em>IKT-strategi 2014-2017 basée sur une stratégie digitale à long terme 2014-2029</em>) et de Trondheim (<em>Temaplan : IKT, digitalisering og velferdsteknologi 2015-2018)</em> sont les villes les plus avancées dans le domaine. <br /> On retrouve également d’autres initiatives dans certaines villes norvégiennes telles que Bodø (<em>une collaboration entre le projet local New City – New Airport et un groupe de réflexion entre les représentants de la municipalité, l’université de Nordland, le conseil de recherche de Norvège et l’administration publique en charge des routes</em>) ou encore Sparsborg (<em>Smart city Sparsborg, un projet de collaboration entre la municipalité, les entreprises locales et les experts du Centre d’Expertise Norvégien et du Marché des Énergies Intelligentes d’Halden</em>).<br /> En 2013, l’industrie des technologies de l’information et de la communication (TIC) représentait 4,9% de la création de valeur en Norvège et 3,8% des emplois (hors secteurs des hydrocarbures et de la construction navale) <br /> L’innovation et la créativité ainsi favorisées permettent la mise en place d’initiatives impliquant divers acteurs (publics comme privés) et ayant pour objectif la création d’une ville connectée et efficace au service de ses habitants.</p>
<h2><strong>…visant différents domaines </strong></h2>
<h3>Développement du réseau </h3>
<p>Afin de pouvoir développer des outils innovants permettant à titre d’exemple un meilleur dialogue entre les citoyens et les autorités publiques ou encore une meilleure efficacité énergétique, la mise en œuvre des réseaux de communication adaptés est nécessaire. Étape essentielle du développement d’une Ville Connectée, la mise en place de réseaux 4G ou de réseaux Wi-Fi ainsi que de réseaux de fibres optiques dessine un maillage global à destination des différents équipements connectés et des réseaux de capteurs qui grâce aux informations clés qu’ils enverront aux systèmes d’information et par exemple aux terminaux des personnels municipaux, permettront d’optimiser le fonctionnement de la cité. Les projets de la ville de Trondheim et de Stavanger sont particulièrement révélateurs de cette volonté : <br /> <strong>Triangulum</strong>. La ville de Stavanger fait partie, avec les villes de Manchester et d’Eindhoven, des villes phares du projet européen de Smart City Triangulum. Ces trois villes collaborent depuis 2015 (et jusqu’à 2020) afin de développer, de mettre en place et de partager des solutions innovantes et connectées dans les domaines de la mobilité, de l’énergie et des TIC. Le projet rassemble plus d’une vingtaine d’acteurs de divers horizons (industrie, municipalité, recherche…) dont l’objectif est de reproduire les initiatives qui fonctionnent dans les villes de Prague, Leipzig, Tianjin et Sabadell. Avec un budget total de 30 M € (auquel le fond de la Commission européenne participe à hauteur de 25 M €), le projet est coordonné par l’institut Fraunhofer (IAO) de Stuttgart et soutenu par le Centre Steinbeis-Europa. Dans le cadre de ce projet, la ville de Stavanger développe un réseau de fibres optiques à haute performance afin d’accélérer la transmission et l’échange des données. Cette initiative permet de renforcer la position de Stavanger comme ville leader à l’échelle européenne dans le domaine des Villes Connectées. <br /> <strong>Le réseau sans-fil de Trondheim</strong>. Avec une population étudiante importante, les réseaux WiFI de NTNU et Eduroam couvrent deux larges zones. À cela s’ajoute Trådløse Trondheim, le réseau Wifi de la ville. Ce projet qui a débuté comme un projet universitaire a permis la mise en place de 500 point d’accès au réseau Wifi en centre-ville. Un usage standard de 3 heures est tarifé à 10 NOK (1 €) et celui de 24 heures à 30 NOK (3,2 €).</p>
<h3>Faciliter l’usage des transports en commun</h3>
<p>À Oslo, plus de 60% des émissions de GES proviennent du secteur du transport. À l’échelle nationale, le secteur représente 18, 6% des émissions de GES totales en 2016. Dans ce contexte, le développement des transports en commun (bus, tramway…) est un enjeu majeur pour les municipalités. Outre la nécessité en infrastructures et en équipement, c’est l’ensemble de l’écosystème des transports en commun qui doit être repensé. C’est en rendant <strong>plus pratiques et plus accessibles</strong> les mobilités durables que l’on peut favoriser le report modal (<a href="#3">3 </a>) de la voiture individuelle vers celles-ci. Les nouvelles technologies d’information et de communication sont alors des outils efficaces pour faciliter l’accès au transport en commun pour les habitants. À titre d’exemple, dans le cadre de son projet Smart Oslo, la municipalité d’Oslo a organisé à plusieurs reprises des concours tels que le Smart Mobility Hackaton afin de récompenser les startups innovantes. <br /> Ruter (<a href="#4">4 </a>), la société responsable de la gestion des transports en commun d’Oslo et d’Askhersus, a mis au point une application, RuterBillet, permettant de planifier des itinéraires ainsi que d’acheter directement des billets et abonnements, rendant caduque l’utilisation de tickets papiers. Ce système est très pratique, notamment pour les locaux ; pour les touristes ou les réfractaires aux nouvelles technologies existe toujours la possibilité d’acheter des tickets papier dans les nombreux « Seven-Eleven » ou autres boutiques telles « Narvesen ». Un système similaire est disponible à Trondheim. AtB est une application issue des autorités de transport locales, permettant l’achat direct de ticket fournissant ainsi un flash-code qu’il suffit de présenter au chauffeur pour valider son trajet. Les tickets « en ligne » (24,8 NOK) sont ainsi moins chers que leurs analogues papiers (33 NOK et 40 NOK si achetés dans le moyen de transport).</p>
<h3>Collecte d’informations et Open data</h3>
<p>La ville connectée est aussi une ville de collecte et de traitement des données. La mise en place de capteurs au sein de la cité permet d’avoir une perception de la ville en temps réel ainsi que d’améliorer l’efficacité des services dispensés. Une étude publiée en 2015 par Det Norske Veritas estime que le marché de l’Open data s’élèvera à lui seul à hauteur de 30 Mrds de NOK (3,2 Mrds €) sur une période de 15 ans. <br /> L’agence Norvégienne pour la Gestion Publique et le e-Government, appelé Difi, a lancé en 2011 le portail <a title="data.norge.no/" href="https://data.norge.no/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">data.norge.no</a>, en application de la politique nationale d’accessibilité aux données publiques. L’un des principaux objectifs de ce portail est de permettre une meilleure coordination entre le secteur privé et le secteur public. Chaque acteur peut ainsi partager ses banques de données. <br /> L’Open data est utilisé dans de nombreux domaines en Norvège. Par exemple, afin de répondre aux objectifs nationaux de réduction des GES, le contrôle environnemental de la qualité de l’air en milieu urbain est devenu essentiel. Les différences de méthodologie pour la mesure des émissions entre les différentes municipalités norvégiennes (et dans le reste du monde de façon plus générale), nécessitent une harmonisation. Le projet Carbon Track and Trace Project (CTT), en collaboration entre les villes de Trondheim et de Vejle (Danemark), a pour objectif de réduire les émissions de CO2, combattre le réchauffement climatique et développer les systèmes de contrôle des émissions de GES. Il est à l’initiative du Low Carbon City Lab du programme européen sur le climat KIC. Le NTNU a dirigé ce projet, basé sur des réseaux de capteurs sans fil (Technologie Plug & Sense! Smart Environment PRO), mesurant les taux de CO2, NO, PM1, PM2.5, PM10, la température, la pression et l’humidité. Outre les retours quant à l’efficacité des actions en faveur de la qualité de l’air que cela peut permettre, les informations récoltées sont accessibles aux habitants pour connaitre l’état de la pollution en temps réel. En assurant un suivi environnemental, un retour vers les citoyens est réalisé sur les mesures entreprises et leur efficacité. L’universalité du système permet d’obtenir des mesures homogènes suivant une même méthodologie et dont la comparaison est d’autant plus pertinente. De plus, il s’agit d’un outil de communication performant, favorisant <strong>la transparence des autorités gouvernementales par rapport à la population</strong>.</p>
<h3>Éfficacité énergétique</h3>
<p>Selon l’Agence internationale pour l’Énergie (IEA), l’efficacité énergétique est le paramètre le plus important pour atteindre les objectifs fixés par l’accord de Paris. Le rapport sur l’efficacité énergétique réalisé par la fondation environnementale Bellona et l’entreprise allemande Siemens en 2007 a démontré que la Norvège pourrait économiser l’équivalent de <strong>20% de sa consommation en électricité en utilisant une technologie adéquate. </strong><br /> Bien que le prix de l’électricité soit bien en dessous de la moyenne européenne (<a href="#5">5 </a>), des économies peuvent (et doivent) être réalisées. À cet effet, limiter l’éclairage public avec la mise en place d’un éclairage intelligent permettrait de réduire la facture énergétique et la pollution lumineuse. 11 municipalités de l’ouest de la Norvège (Sud de Rogaland) vont mettre en place, avec la collaboration de Philips Lighting, un projet d’éclairage urbain intelligent. Plus de 18 000 lampadaires connectés vont être installés permettant ainsi un réglage manuel et centralisé en fonction des conditions météorologiques, saisonnières, de trafic…. Ce projet permettrait des économies d’énergie allant jusqu’à 70% et une réduction d’émissions de CO2 annuelle de 1 100 tonnes. Le projet devrait être finalisé d’ici 2019. Une initiative similaire a vu le jour à Oslo : la solution Streetlight Vision, développée par l’entreprise française CITELIUM, a été déployée de 2012 à 2013. <br /> D’autre part, les bâtiments représentent 35% de la consommation en énergie et 3% des émissions de GES en Norvège. L’efficacité énergétique des bâtiments est donc aussi un outil performant pour le développement d’une ville durable. La commune de Stavanger – comme de nombreuses autres municipalités – possèdent de nombreux systèmes de gestion des bâtiments. La gestion quotidienne de tels systèmes est devenue un travail complexe. La commune a lancé un appel d’offre, afin <strong>d’unifier les systèmes</strong> en une seule interface permettant la visualisation de l’ensemble des bâtiments. (Surveillance, alarme…). Une version web et une version mobile devaient être fournies. La commune de Stavanger en collaboration avec F5 IT, une entreprise qui opérait dans le secteur des hydrocarbures avant de se convertir vers le marché des Smart Cities en utilisant le savoir-faire et les technologies hérités de ses activités précédentes, ont développé l’outil Smart Automation, une plateforme rassemblant les informations recueillies dans les différents bâtiments municipaux. Tous les capteurs peuvent être gérés depuis le même tableau de bord et les opérateurs n’ont plus besoin de contrôler chaque équipement (tels que les systèmes de ventilation) individuellement. Une analyse coût-avantage réalisée par le NHO (organisation norvégienne représentative du secteur privé) et le National Program of Suppliers Development a estimé que le budget du projet serait entre 9,3 M et 24,5 M NOK (soit entre 1 M et 2,6 M€). </p>
<h3>Replacer le bien-être et les besoins des habitants au cœur de la ville </h3>
<p>La ville connectée, pour s’inscrire dans les trois grands piliers du développement durable, doit <strong>replacer l’habitant au cœur de la ville</strong>. La municipalité d’Oslo a mis en place différentes applications disponibles sur SmartPhone. Elle s’est tournée vers les enfants pour développer une application mobile Trafikkagenten permettant de savoir où construire de nouveaux trottoirs et où limiter la vitesse. Conçue comme un jeu dans lequel les plus jeunes deviennent des agents secrets, cette application leur permet de reporter des informations sur les dangers ou inconforts qu’ils rencontrent sur le chemin de l’école. Cela permet de cerner les besoins actuels des habitants et d’y répondre efficacement. <br /> De plus, le développement de politiques d’e-Gouvernement permet de renforcer le dialogue entre les citoyens et les autorités gouvernementales. La Norvège numérise depuis plusieurs années son secteur public. En 2015, la Norvège se voit accorder la 3ème place des pays les plus avancés en matière de numérisation du service public, selon le World Justice Project Open Government Index. Avec le « Norwegian eGovernment Program », la Norvège se positionne donc comme leader dans ce domaine. De ce programme est issu le livre blanc « Digital Agenda for Norway (2015-2016) » qui déploie 5 axes clés : se focaliser sur les utilisateurs, positionner le secteur des TIC comme moteur de l’innovation et la productivité, renforcer les compétences et connaissances en numérisation, effectuer une numérisation efficace du secteur public et garantir la sécurité des données. Ainsi, afin de s’inscrire dans l’ère de la révolution numérique et de suivre au mieux les besoins et les attentes de la population, les autorités publiques doivent peu à peu numériser leurs services. <br /> Les innovations technologiques pour le bien être des habitants sont développées en Norvège, selon le rapport NBCI. Seule une minorité (environ 15 municipalités) n’a pas de plan ou de stratégie dans ce domaine. A contrario, la ville de Trondheim a développé un programme pour les technologies “Bien-être” à l’horizon 2020 avec un plan d’action 2015-2016. <br /> Trialog, une société française dont le siège se trouve à Paris et qui s’est spécialisée dans les nouvelles technologies dans le domaine de l’énergie, de la mobilité électrique, de la cyber sécurité et de la santé, s’est récemment établie à Oslo en développant une plateforme INOtailored et des applications associées afin de faciliter la vie quotidienne des personnes âgées. Une application appelée Here and Now a été créée afin de favoriser les interactions entre les organisations locales et les habitants. Cet outil permet aux citoyens de se renseigner sur les informations des autorités locales, des associations, des magasins et des entreprises. D’autres applications permettent, via la plateforme INO, de partager des données personnelles en toute sécurité (rendez-vous, contacts professionnels, documents médicaux, assurances…) ou encore procure un environnement pour les utilisateurs afin qu’ils s’intègrent socialement sur leur territoire. C’est la première entreprise française à joindre le Norwegian Smart Care Cluster (NSCC).</p>
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<p><strong>Commentaires</strong></p>
<p>Outre un aspect pragmatique indéniable, la ville connectée suppose des habitants connectés. Les personnes ne possédant pas des smartphones adaptés se retrouvent parfois gênées/défavorisées pour l’utilisation de certains services plus facilement disponibles via l’utilisation d’outils adéquats. Cette problématique se pose non pas tant pour les usagers locaux que pour les touristes, même si les billets papiers sont encore disponibles dans toutes les épicerie de type « Seven - Eleven ». D’autre part, un tel degré de numérisation soulève des questions en termes de cyber-sécurité. Les récentes attaques (WannaCry le 12 mai 2017 ou encore NotPetya le 27 juin 2017) soulignent le manque de sécurité des données et la nécessité de la renforcer. Sur ce marché on trouve évidemment d’importants groupes industriels français, tels que Thales, Airbus Group, Bull, Safran, mais aussi de nombreuses entreprises de taille plus modeste. Parmi les championnes tricolores, on note la présence de Dictao, spécialiste de la sécurisation des transactions (authentification, coffre-fort numérique…), très présente dans l’administration, la banque, l’assurance… </p>
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<p><em>1</em><em> Suivi par la Finlande, la Suède et le Danemark </em></p>
<p><a name="2"></a>2<em> Nordic Broadband City Index 2016</em></p>
<p><a name="3"></a>3<em> Pourcentage des déplacements effectués selon un mode de transport particulier sur l’ensemble des déplacements réalisés.</em></p>
<p><a name="4"></a>4<em> Possédée à 60% par la municipalité d’Oslo et à 40% par le conseil régional d’Askhersus.</em></p>
<p><a name="5"></a>5<em> 0,16 €/kWh contre un prix moyen en Europe de 0,21 €/kWh</em></p>
<p><em><img style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" src="/Articles/bff4e91c-4033-4097-b479-85efd1547b15/images/84a2c877-493a-46b9-bd19-1a595ee650d1" alt="Illustration ville connectée" width="783" height="522" /></em></p>
<p>Crédit illustration <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Pixabay</span></span></p>