Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - Breves_ASEANFlux de publication de la direction générale du Trésor - Breves_ASEANFluxArticlesTag-Breves_ASEANCopyright 20242024-03-28T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr4e22a7a8-f2e4-4edf-8ca4-509715627630Brèves de l'ASEAN semaine 13 (2024)FAITS SAILLANTS : Indonésie : baisse de 5,4% des revenus de l'État (29 Mds USD) début 2024 | Malaisie : légère reprise de l’inflation à 1,8% en février en g.a. | Vietnam : hausse de 88% des importations de charbon depuis le début de l’année2024-03-28T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/4e22a7a8-f2e4-4edf-8ca4-509715627630/images/e4b10be3-5791-4091-94d2-b189e424a95f" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="e" src="/Articles/4e22a7a8-f2e4-4edf-8ca4-509715627630/images/dcedfe37-17b2-47df-8200-a844d2e585ab" alt="e" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>ONU : nouveau rapport sur le trafic de personnes en Asie du Sud-Est</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un rapport récent de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le trafic de personnes est en augmentation en Asie du Sud-Est en raison des conflits, des conditions climatiques et de la demande de main-d'œuvre à bas salaire, avec un rôle majeur joué également par la corruption. Trois tendances clés ont été identifiées : i) la recherche de travailleurs prêts à accepter des emplois peu rémunérés avec peu de moyens légaux ; ii) la présence de populations nécessitant une protection internationale mais ayant peu de voies légales pour y parvenir ; et iii) la prévalence de la corruption au niveau des administrations. La corruption agit comme un « moteur et facilitateur » du trafic de migrants, contribuant à l'impunité des auteurs. L'étude a interrogé près de 4 785 migrants et réfugiés ainsi que 60 participants supplémentaires dans des entretiens qualitatifs, révélant la persistance des abus, notamment les violences physiques perpétrées par les trafiquants, l'armée, la police ou les gangs criminels. En moyenne, les migrants ont payé 2 380 USD pour être transportés en Asie du Sud-Est, avec les Afghans déboursant le montant le plus élevé, soit 6 004 USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>HSBC lance un fonds de croissance d'1 Md USD pour développer les entreprises du numérique en Asie du Sud-Est</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Annoncé ce mercredi, le « Fonds de Croissance ASEAN » vise à fournir des prêts aux entreprises émergentes opérant via des plateformes numériques dans toute la région. Cette initiative s'inscrit dans la stratégie de HSBC visant à tirer parti de la forte croissance de l'économie numérique en Asie du Sud-Est, qui devrait atteindre 600 Mds USD d'ici la fin de la décennie, contre 218 Mds USD en 2023. « Avec une population active qui est nativement connectée au numérique, en constante expansion, et prête à consommer davantage de biens et de services, en particulier sur le commerce électronique, l'ASEAN présente un énorme potentiel de croissance », a souligné Amanda Murphy, responsable de la banque pour le Sud et le Sud-Est de l'Asie chez HSBC, lors du lancement du fonds.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des revenus de l’Etat depuis le début de l’année</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les recettes fiscales ont enregistré une baisse de 3,7% début 2024 (au 15 mars). Cette diminution est principalement attribuable à des trop-perçus (770 M USD au cours de cette période), les entreprises ayant fait état de performances commerciales inférieures aux attentes en 2023. En excluant ces remboursements, les recettes fiscales ont augmenté de 5,7%. La baisse des prix des produits de base a également pesé sur les recettes des droits d'exportation et d’accises. Au total, les revenus de l'État ont diminué de 5,4% pour atteindre 29 Mds USD, avec un excédent budgétaire de 1,3 Md USD pour la période, soit 0,1% du PIB.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Légère augmentation de l’inflation suite à la hausse des tarifs de l’eau et des coûts de transport</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les prix à la consommation ont augmenté de 1,8% en février en g.a. après 1,5% en janvier. Cette reprise modérée de l’inflation est attribuable en majeure partie aux nouveaux tarifs de l’approvisionnement en eau potable (28,8% contre 2,1% en janvier, en g.a.) mis en vigueur par certains Etats qui se sont alignés sur les recommandations de la SPAN, l’autorité de régulation (+0,04 USD par m3 en moyenne). Dans une moindre mesure, la hausse s’explique également par une augmentation plus importante du coût des transports (1,2% après 0,7% en janvier, en g.a.) en raison d’une forte demande dans le contexte du Nouvel An chinois. La croissance des prix alimentaires continue quant à elle à ralentir (1,9% contre 2,0% en janvier en g.a.) et l’inflation sous-jacente se maintient à 1,8% en g.a. pour le deuxième mois consécutif.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Bilan 2023 contrasté des investissements étrangers sur les marchés financiers et des investissements à l’étranger des sociétés de gestion d’actifs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les informations publiées par l’Autorité des marchés financiers malaisienne (Securities Commission) dans son rapport annuel et dans celui sur la stabilité des marchés de capitaux, les flux d’investissements étrangers sur le marché des actions en 2023 se sont soldés par des sorties nettes s’élevant à 513 M USD (contre 965 M USD d’entrées nettes en 2022). La part détenue par les investisseurs étrangers s’est ainsi réduite à 19,5% en fin d’année contre 20,6% fin 2022. La région Asie-Pacifique a été à l’origine de 42,4% des transactions (41,1% en 2022), devant l’Europe (29,5% après 30,1% en 2022) et l’Amérique du Nord (22,4% après 22,5% en 2022). Le marché des actions est néanmoins demeuré stable, avec un montant total de capitalisation atteignant 393,8 Mds USD (+3,4%), grâce aux investisseurs institutionnels domestiques (724 M USD d’acquisitions nettes contre 1,43 Md USD en 2022). Le marché obligataire (438,5 Mds USD d’encours ; +7,0%) a quant à lui bénéficié, selon l’institution malaisienne, d’un moindre attrait du marché chinois. Ainsi, les transactions d’investisseurs étrangers en Malaisie se sont soldées par des entrées nettes atteignant 5,65 Mds USD ( 2,14 Mds USD en 2022). Ces derniers détenaient 13,5% des titres de créance, avec une préférence marquée pour les obligations à long terme émises par l’Etat (93,8% du total investi). Les investissements à l’étranger des sociétés de gestion d’actifs opérant en Malaisie ont pour leur part augmenté de 16,9%, représentant 72,2 Mds USD fin 2023 (33,8% du montant total des actifs sous gestion). Les Etats-Unis comptent pour 10,7% dans le total des actifs investis, devant la région Asie-Pacifique hors Chine, le Japon et l’ASEAN (6,3%) et l’Union européenne (5,2%). Ces derniers chiffres peuvent être mis en relation avec le message du ministre de l'Investissement, du Commerce et de l'Industrie, Zafrul Aziz, lors de son entretien avec le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger, Franck Riester, le 18 mars, soulignant la nécessité de diversification des investissements à l’étranger des fonds souverains malaisiens.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Transfert de la tutelle du troisième port malaisien à l’Etat de Sarawak</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le vice-Premier ministre en charge des Infrastructures de l’Etat fédéré de Sarawak (Nord Bornéo), Datuk Amar Douglas Uggah Embas, a signé le 22 mars un protocole d’accord avec le ministre fédéral des Transports, Anthony Loke Siew Fook, pour récupérer d’ici 2025 la tutelle administrative du port de Bintulu qui relevait jusqu’à présent de l’Etat fédéral. Cet accord permettra à l’Etat de Sarawak de contrôler l’ensemble des ports situés sur son territoire et ouvrira la voie à la création d’une autorité portuaire. Le port de Bintulu, spécialisé dans l’exportation de gaz naturel liquéfié, est le troisième port de Malaisie en termes de volume de marchandises (44 Mt en 2022) et le second port d’exportation (37 Mt en 2022). Les autres ports du Sarawak sont situés à Kuching, Miri, Tanjung Manis, Samalaju et Sibu.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>L’ancien directeur de la MAS nommé ambassadeur de Singapour pour l’Action Climatique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A partir du 1<sup>er</sup> avril, Ravi Menon, ancien chef de l'Autorité monétaire de Singapour (MAS), deviendra le premier ambassadeur de Singapour pour l'Action Climatique, représentant le pays dans les efforts internationaux contre le changement climatique. Il dirigera les initiatives climatiques de Singapour à l'échelle nationale et internationale, tout en conseillant le Secrétariat national du changement climatique (NCCS). Ses nouvelles responsabilités incluent notamment la promotion de partenariats public-privé pour encourager un avenir à faible émission de carbone.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers un possible assouplissement monétaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La longue période de domination du dollar singapourien (SGD) en tant que devise la plus performante en Asie semble toucher à sa fin selon des économistes de la banque UOB prévoyant un assouplissement monétaire dès avril et ceux de la DBS dès juin. La MAS, qui utilise le taux de change (effectif nominal) comme principal outil de politique monétaire plutôt que les taux d'intérêt, a laissé le SGD s'apprécier contre les principales devises de ses partenaires commerciaux pour contrer les pressions inflationnistes. Avec le ralentissement de l'inflation, cette politique pourrait évoluer, entraînant une nouvelle baisse de la devise locale.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/4e22a7a8-f2e4-4edf-8ca4-509715627630/images/a93c5e39-6f33-4b2d-922b-60d0d6d06640" alt="d" width="658" height="370" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les loyers de bureaux au plus haut depuis 15 ans</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au premier trimestre 2024, les loyers des bureaux à Singapour ont grimpé à leur niveau le plus élevé depuis 15 ans, atteignant 11,42 SGD (environ 8,5 USD) le pied carré pour les espaces de bureau premium dans le quartier central des affaires, selon les données de Jones Lang LaSalle (JLL) publiées le 27 mars.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Effondrement du pont à Baltimore : le navire battant pavillon singapourien avait passé avec succès les inspections portuaires étrangères</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le porte-conteneurs battant pavillon singapourien qui a percuté un pont à Baltimore ce mardi avait réussi deux inspections portuaires étrangères l'année dernière, a déclaré l'Autorité portuaire maritime de Singapour (MPA). Ces inspections ont eu lieu en juin et en septembre 2023 et ont été menées avec succès, sans que des défauts majeurs ne soient identifiés.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La loi révisée sur les établissements de crédit ouvre des opportunités pour les sociétés de crédit-bail</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A partir du 1er juillet, la loi permettra aux sociétés de crédit-bail de créer des filiales pour gérer les créances douteuses et exemptera les transactions de moins de 100 M VND (environ 4 000 USD) de contrôle de l’objectif d’utilisation des fonds. Un décret d’application de la Banque d’Etat devrait être promulgué en vue de la mise en place de ces dispositions. Par ailleurs, les sociétés de crédit-bail proposent au Gouvernement de simplifier leur activité dans le secteur automobile. Selon la Vietnam Financial Leasing Association (VILEA), le ratio montant de crédit-bail/PIB reste faible, à 0,4% quand il atteint 22% aux Etats-Unis et 18% en Chine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Finalisation de la planification de la nouvelle ligne de chemin de fer Lao Cai – Hanoi – Haiphong – Quang Ninh (Ha Long)</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le consultant - Consortium of Transport Consulting and Construction JSC et Transport Design Consulting Corp. - vient d’achever le rapport à mi-parcours sur la planification du chemin de fer Lao Cai – Hanoï – Haiphong – Quang Ninh à l’horizon 2030, avec une vision à l’horizon 2050. Le département des Transports de la province de Lao Cai a pu préciser le projet de chemin de fer reliant la gare de Lao Cai à celle de Ha Long, sur une distance totale de 441,9 km, traversant 10 provinces/villes. À court terme, le plan prévoit une voie unique, pouvant être étendue à une double voie à long terme, pour répondre à la demande de transport de marchandises et de passagers (vitesse allant de 160 à 200 km/h). Ce chemin de fer à écartement standard, compatible avec le réseau chinois, comprendrait 41 gares au total, dont cinq principales à Lao Cai, Yen Thuong, Nam Hai Phong, Ha Long et Cai Lan ; il empruntera 56 ponts et 11 tunnels. Le projet vise donc à établir une infrastructure ferroviaire moderne et efficace pour faciliter le transport entre Lao Cai et Ha Long et soutenir le commerce international avec la Chine. Cette ligne est d’ailleurs l’une des trois lignes du nord du Vietnam sur lesquelles la Chine cherche à se positionner et au sujet desquelles un protocole d’entente avait été signé lors de la visite à Hanoi de Xi Jinping, les 12 et 13 décembre 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Vietnam augmente ses importations de charbon afin de contrer de potentielles pénuries d’électricité</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les importations de charbon, principalement en provenance d'Australie et d'Indonésie, ont presque doublé (+88%) au 15 mars par rapport à la même période de l’année 2023. Cela fait suite à l'augmentation de 61% des importations de ce combustible enregistrée en 2023, les centrales électriques au charbon ayant repris leur production à plein régime. Les importations de charbon devraient encore augmenter au cours du second semestre. Au cours des deux premiers mois de l'année 2024, la production a également augmenté de 3,3% dans les mines nationales, qui couvrent généralement la moitié de la demande du Vietnam, selon les estimations officielles. Le gouvernement s'efforce de rassurer les investisseurs étrangers sur le fait que les usines (en particulier celles du nord du pays) ne seront pas à nouveau confrontées à des pénuries d'électricité comme ce fut le cas à l’été 2023. Alors que le Vietnam accueille les activités d’importantes entreprises sur son territoire telles que Samsung Electronics, Foxconn ou encore Canon, et qu’Intel, entre autres, a récemment pris la décision de ne pas accroître ses investissements au Vietnam du fait – notamment – des risques de pénurie d’électricité, une pression croissante se fait ressentir afin de garantir un approvisionnement continu en électricité. Le Vietnam, qui figure parmi les 20 premiers utilisateurs de charbon au monde en termes de volume, a pris l’engagement de se passer de ce combustible durant la décennie 2040.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des exportations pour le 7ème mois consécutif en février 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les exportations du mois de février 2024 sont en croissance pour le 7e mois consécutif, avec une hausse de 3,6% par rapport à février 2023. Même si ce résultat se situe en-deçà des prévisions (4,4%), cette augmentation continue témoigne d’une dynamique de reprise des échanges entamée depuis août 2023 (malgré une décélération des exportations de -1% sur l’ensemble de l’année). L’objectif de croissance pour 2024 annoncé par le ministère du Commerce se situe entre 1 et 2%, avec néanmoins des risques baissiers liés à la situation géopolitique mondiale, la volatilité des taux de change et la récente contraction des exports de marchandises vers la Chine et le Japon (respectivement -5,7% et -5,8%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Déboursement de 1 350 Mds THB (37 Mds USD) du budget 2024 depuis le 1er octobre, en dépit du retard pris dans l’adoption du budget</strong></p>
<p style="text-align: justify;">1 350 Mds THB (37 Mds USD) sur les 1 830 Mds THB (50 Mds USD) du budget fiscal alloués à la période entre le 1er octobre 2023 et le 8 mars 2024 ont été décaissés, dont 1 260 mds THB (35 Mds USD) pour les dépenses courantes, soit 75,5 % du budget spécifique (1 680 Mds THB ou 46 Mds USD) et 81,9 Mds THB (2,2 Mds USD) pour les dépenses en investissement, soit 52,7% du budget dédié (155 Mds THB ou 4,2 Mds USD). Pour mémoire, en cas de retard dans l’adoption du budget de l’année en cours, le gouvernement peut utiliser la loi budgétaire de l'exercice précédent pour effectuer i) des dépenses courantes dans la limite des deux tiers des dépenses du budget antérieur et ii) des dépenses d’investissement pour les projets dont les contrats ont déjà été signés. Le plan du budget 2024, qui est toujours à l’étude de la Chambre des Représentants prévoit un montant total de 3 480 Mds THB (95 Mds USD), dont 717 Mds (20 Mds USD) sont réservés pour l’investissement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse du salaire minimum dans le secteur du tourisme</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le comité pour les salaires présidé par le Secrétaire permanent du ministère du Travail a approuvé une augmentation du salaire minimum des travailleurs dans le secteur du tourisme dans 10 provinces, devant prendre effet au début de la fête de la nouvelle année thaïlandaise du Songkran, le 13 avril prochain. Le salaire minimum devrait être augmenté à 400 THB (11 USD) par jour pour ces travailleurs, tandis que le salaire minimum national pour les travailleurs thaïlandais se situe dans une fourchette entre 330 et 370 baths (9,0 – 10,1 USD) par jour selon les provinces. Cette hausse s’inscrit dans les objectifs du gouvernement qui avait annoncé dès sa nomination son souhait d’augmenter le salaire minimum à 400 THB par jours pour tous les travailleurs du pays, jusqu’à atteindre un minimum de 600 THB (16,4 USD) d’ici 2027. Pour mémoire, une légère augmentation du salaire minimum national (+2,4% ) avait déjà été actée début janvier 2024.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le changement climatique devrait peser négativement sur la croissance en 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le prolongement annoncé du phénomène El Nino jusqu’au début du mois de juin, avec déjà 37 provinces touchées par la sécheresse, ainsi que l’arrivée prévue au troisième trimestre d’El Nina, devraient peser sur la croissance du secteur agricole qui n’était que de +1,3% en 2023. Ils devraient impacter le taux de croissance du PIB de -0,47 points, selon une étude de la banque centrale, compte-tenu de la part de l’agriculture (9,8%) mais aussi de l’industrie et de la distribution agro-alimentaire dans l’économie du pays (22,2% du PIB).</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Myanmar Airways International agrandit sa flotte dans un contexte d’augmentation des vols domestiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Myanmar Airways International (MAI), une compagnie aérienne privée, a ajouté un douzième appareil à sa flotte le 24 mars. Ce nouvel appareil, le douzième de la flotte MAI, s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par la compagnie pour répondre à la demande croissante de vols intérieurs. La flotte de MAI comprend désormais quatre A319, quatre A320, deux E190, un B733-300F et un ATR 72-600, qui opèrent avec un contrat de leasing de type ACMI (Aircraft, Crew, Maintenance, Insurance). MAI assure à l’heure actuelle des vols entre la Birmanie et 30 villes réparties dans 11 pays et outre le développement des vols intérieurs, prévoit de s’étendre son offre à 14 pays d’ici la fin du deuxième trimestre 2024, se concentrant particulièrement sur l’expansion vers les régions de l’ASEAN, de l’Asie du Nord-Est et du Moyen-Orient</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/4e22a7a8-f2e4-4edf-8ca4-509715627630/images/dd008e5e-234a-41e1-b82c-04f8506d3591" alt="d" /></p>abc1de47-bdb0-43ab-8488-6c6732fe394cBrèves de l'ASEAN semaine 12 (2024)FAITS SAILLANTS : Malaisie : croissance de 4 à 5% en 2024 d’après la banque centrale | Thaïlande : nouvel investissement JP de 1 Md USD dans la construction d’EV | Philippines : reprise des négociations pour la signature d’un ALE avec l’UE2024-03-22T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="bf" src="/Articles/abc1de47-bdb0-43ab-8488-6c6732fe394c/images/f2787846-579d-4628-86cd-c9900b508455" alt="bf" /></p>
<p style="text-align: justify;"> <img class="sans-marge" title="fs" src="/Articles/abc1de47-bdb0-43ab-8488-6c6732fe394c/images/9eaa9f82-d0e5-4829-bec1-2a9a050e39b3" alt="fs" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>AMRO : bénéfices tirés de l’intégration aux chaînes de valeur mondiales et marges de progression</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans une publication du 19 mars, l’AMRO s’est intéressée aux bénéfices tirés de l'intégration progressive de la Chine et de l'ASEAN dans les chaînes de valeur mondiales (CVM) depuis les années 1990. L’ampleur des bénéfices sur la production locale diffère d'un pays à l'autre, du fait de facteurs tels que i) le nombre d'étapes de production situées dans l’économie (« longueur des CVM ») ; ii) sa position dans les CVM (« distance par rapport à la demande finale ») ; iii) la qualité de son écosystème industriel. L'AMRO souligne des marges de progression pour la part de la valeur ajoutée locale dans les exportations de l'ASEAN, qui n’atteignent que 60% environ en 2020 – et 45% seulement au Vietnam, contre 80% en Chine. Cette s’expliquerait par des faiblesses structurelles telles que le manque de travailleurs qualifiés, l'absence de soutien institutionnel et des lacunes en termes d'infrastructures et/ou de financement, qui nuisent à leur compétitivité et limite le transfert de savoir-faire et de technologies. Des réformes en faveur d’un écosystème industriel plus robuste et d’une montée en gamme vers des segments « amont » sont recommandées.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="amro" src="/Articles/abc1de47-bdb0-43ab-8488-6c6732fe394c/images/f2be0451-c128-4eb9-a2b5-7ecf2857612e" alt="amro" width="443" height="438" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pénurie de financement dans la tech </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les startups d'Asie du Sud-Est connaîtraient des difficultés croissantes à obtenir du financement. Le cours de la startup Grab a chuté de 70% depuis son introduction en bourse il y a deux ans, malgré l’annonce de ses premiers bénéfices trimestriels et d’un plan de rachat d'actions. D'autres startups de la région, telles que GoTo et Bukalapak, ont également vu leurs cours baisser d'environ 80% depuis leur introduction en bourse. Ces difficultés sont en partie attribuées à la crise du Vision Fund de SoftBank, qui a longtemps été un investisseur clé dans de nombreuses startups d'Asie du Sud-Est. Les investissements dans les startups d'Asie du Sud-Est ont chuté à environ 800 M USD au premier trimestre 2024, revenant aux niveaux de 2017, selon Preqin. La crise actuelle remet en question le modèle de croissance à tout prix adopté par de nombreuses startups de la région, qui ont dépensé massivement pour acquérir des parts de marché, souvent au détriment de la rentabilité. Les investisseurs estiment que la consolidation du secteur est inévitable, avec des rumeurs de fusion entre Grab et GoTo.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 29% des émissions d’obligations durables dans l'ASEAN+3 en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le marché des obligations durables des économies de l'ASEAN, de la Chine, du Japon et de la Corée du Sud a connu une expansion de 29,3% l'année dernière, atteignant un encours total de 798,7 Mds USD, d’après la Banque asiatique de développement (BAsD). Les émissions d'obligations durables de l'ASEAN ont totalisé 19,1 Mds USD l’an dernier, soit 7,9% des émissions de l'ASEAN+3 en 2023, avec une part significative (80,6%) de financement en monnaie locale et une durée moyenne de 14,7 ans.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>COMAC cible l'Asie du Sud-Est</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le constructeur aéronautique chinois COMAC a présenté ses avions C919 et ARJ21 lors du salon aéronautique de Singapour (AirShow). Bien que des accords aient été signés avec des compagnies aériennes chinoises, COMAC recherche toujours sa première commande à l'étranger pour le C919. Des compagnies aériennes basées en Asie du Sud-Est, comme GallopAir, ont exprimé leur intérêt pour les avions de COMAC. Cependant, l'obtention des certifications américaines et européennes restent un défi majeur pour l'entrée de COMAC sur le marché mondial, car les autorités de l'aviation en Asie du Sud-Est suivent souvent les régulateurs occidentaux. Malgré les défis, COMAC espère rivaliser avec Boeing et Airbus dans le secteur de l'aviation commerciale et répondre à la demande croissante en avions neufs en Asie du Sud-Est, estimée à 4 200 appareils au cours des 20 prochaines années.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>World Happiness Report 2024 : Singapour en tête du classement pour l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’édition 2024 du World Happiness Report édité depuis 2012 par le Réseau des solutions pour le développement durable des Nations Unies sur la base d’enquêtes réalisées par Gallup a été publiée cette semaine. La France arrive en 27<sup>e</sup> position mondiale, tandis que Singapour arrive en tête des pays de l’ASEAN, à la 30<sup>e</sup> place. Le reste de la région fait un tir groupé devant la Chine (60<sup>e</sup>), avec les Philippines (53<sup>e</sup>), le Vietnam (54<sup>e</sup>), la Thaïlande (58<sup>e</sup>) et la Malaisie (59<sup>e</sup>). Plus loin dans le classement se situent l’Indonésie (80<sup>e</sup>), le Laos (94<sup>e</sup>) et le Cambodge (119<sup>e</sup>).</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien de la notation BBB par l’agence Fitch</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Fitch Ratings a maintenu la note de crédit de l'Indonésie à BBB avec une perspective stable. Selon ses prévisions, la croissance du PIB pour 2024 devrait être de 4,9%, légèrement en deçà des 5,05% enregistrés en 2023, et attendrait 5,3% en 2025, grâce à un renforcement de l'investissement. Bien que Fitch anticipe une décélération de la dynamique des exportations au premier semestre en raison d'une demande mondiale en baisse, l’agence de notation prévoit que la croissance sera soutenue par un investissement intérieur et une consommation solides, en partie stimulés par les élections locales prévues en novembre. L'agence s'attend à une continuité dans les politiques économiques sous le prochain gouvernement, avec un accent maintenu sur le développement des infrastructures, la transformation des matières premières et le développement de la fabrication de batteries et de véhicules électriques. Cependant, Fitch a souligné que les risques budgétaires à moyen terme ont augmenté en raison des incertitudes entourant la politique en la matière du prochain gouvernement et des coûts potentiels associés aux promesses de campagne.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La banque centrale maintient son taux directeur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de sa dernière réunion de politique monétaire du 19 mars, la Bank Indonesia a maintenu son taux directeur inchangé à 6,00%, dans un contexte de forte incertitude sur les marchés financiers. Pour mémoire, BI l’avait relevé le 19 octobre 2023 de 25 pdb, après l’avoir maintenu pendant huit mois, afin de soutenir la roupie. La banque centrale poursuit ainsi sa politique visant à stabiliser la roupie et garantir que l'inflation demeure dans la fourchette cible de 1,5 à 3,5% en 2024. La roupie est restée relativement stable en mars (jusqu'au 19 mars 2024) en réponse à la politique de stabilisation mise en place par BI, malgré un rééquilibrage des flux de capitaux étrangers sur les marchés financiers intérieurs. Depuis décembre 2023, elle s’est dépréciée de 2,02% par rapport au dollar US, soit moins que le ringgit malaisien, le won sud-coréen et le baht thaïlandais qui se sont dépréciés respectivement de 3,02%, 3,87% et 5,39%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’excédent commercial se réduit encore</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En février 2024, l'Indonésie a enregistré son 46ème mois consécutif d'excédent commercial, s'élevant à 0,9 Md USD, en recul par rapport aux 2 Mds USD de janvier et en deçà des attentes fixées à 2,3 Mds USD. Cette diminution s’explique par une contraction plus marquée des exportations que des importations en variation mensuelle (v.m). En effet, les exportations totales ont chuté de 5,8% en v.m. ou de 9,5% en glissement annuel (g.a.) en février, tandis que les importations ont augmenté de 15,8% en g.a. (après 0,3% en janvier). Cette contraction des exportations est due à une demande plus faible, notamment pour les produits dérivés de l’huile de palme brute et l'acier, tandis que les exportations de charbon ont progressé, en réponse à une demande accrue en provenance de Chine.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>4 à 5% de croissance en 2024 pour la banque centrale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A l’occasion de la publication de son rapport annuel et des résultats du secteur financier au second semestre 2023, la Bank Negara Malaysia (BNM) a présenté ses prévisions de croissance, en ligne avec celles du gouvernement, entre 4% et 5% pour 2024 (4,3% pour le FMI et la Banque mondiale) après 3,7% en 2023. Le renforcement de l’activité serait porté par la reprise des exportations de biens et de services (+4,0% après -7,9% en 2023) et une hausse des entrées de touristes étrangers (27 millions de personnes contre 20,1 millions en 2023). L’excédent courant s’améliorerait entre 1,8% et 2,8% du PIB (1,2% en 2023), sans retrouver toutefois son niveau de 2022 (3,1% du PIB). L’économie bénéficierait également d’une accélération des dépenses des ménages (+5,7% après +4,7% en 2023) ainsi que des investissements (+6,2% contre +5,5%) avec la poursuite des projets d’infrastructures (ferroviaires et 5G notamment) et la mise en œuvre de la feuille de route pour la transition énergétique. L’inflation s’établirait dans une fourchette de 2,0% à 3,5% en 2024 (2,5% en 2023), en fonction du niveau de révision des subventions aux carburants qui sera décidé au 2nd semestre. Les interventions du ministère des Finances et de la BNM auprès des entreprises publiques pour rapatrier les revenus de leurs investissements à l’étranger, mais aussi auprès des grands exportateurs pour les « inviter » à convertir le produit de leurs ventes à l’international en monnaie locale ont permis d’enrayer la dépréciation du ringgit, qui a regagné 1,2% face au dollar US au 20 mars depuis le point bas atteint 20 février. Les conditions monétaires en 2023 n’ont pas fragilisé le système bancaire qui demeure sain et bien capitalisé, avec un niveau de fonds propres stables (Capital Tier 1) de 15,5%, un ratio de liquidité à court terme (Liquidity Coverage Ratio) à 160,9% et une faible part de prêts non performants (1,1%). Les tests conduits début 2024 ont confirmé la résistance du secteur dans le scénario le plus dégradé (contraction du PIB de 6% et dépréciation du ringgit jusqu’à 31% face au dollar). Les points d’attention sont la dette des ménages qui a augmenté à 84,2% du PIB fin 2023 (81,0% fin 2022) et la situation de certaines PME (hausse des prêts non performants à 3,1% contre 2,8% en 2022).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Petronas : bénéfice en baisse d’environ 13% en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe pétrolier public Petronas a annoncé un bénéfice net de 19,5 Mds USD pour l’année 2023, en baisse de 12,7% par rapport à 2022. Les revenus ont diminué de 7,7% (g.a.) à 73,3 Mds USD, principalement en raison des cours mondiaux moins favorables. Les principales activités de la compagnie ont vu leur bénéfice chuter, de 24% pour l’exploration-production (8,7 Mds USD) et de 30% pour la commercialisation et la distribution de GNL (6,6 Mds USD). Par ailleurs, un total de près de 19 Mds USD a été versé à l’Etat sous la forme de dividende (8,8 Mds USD) et de taxes (10 Mds USD). Gentari, la filiale énergies renouvelables, a atteint une capacité de production de 1,6 GW et mis en chantier 1,3 GW supplémentaire. L’année a été marquée par l’acquisition de 49% de la participation de la société canadienne Northland Power dans le projet Hai Long de production d’énergie éolienne offshore à Taïwan. S’y ajoutent la signature d’accords avec l’indien AM Green Ammonia pour la production de 5 Mt/an d’ammoniaque vert d’ici 2030 et avec la société singapourienne City Energy pour la conduite d’une étude de faisabilité conjointe pour la construction d’un gazoduc destiné à l’exportation d’hydrogène de Johor (sud Malaisie) vers Singapour.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Malaysia Aviation Group annonce ses premiers bénéfices depuis sa restructuration en 2015</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La dynamique Malaysia Aviation Group, maison mère de la compagnie aérienne nationale Malaysia Airlines (MAB), vient d’annoncer un bénéfice net de 168 M USD en 2023, une première depuis sa restructuration en 2015, avec un résultat opérationnel (195 M USD) qui s’est amélioré de 64% par rapport à 2022. Les revenus de MAB ont augmenté de 45% et son résultat opérationnel a bondi à 238,6 M USD (0,3 M USD en 2022) avec la hausse du nombre de passagers (14,5 millions contre 9,9 millions en 2022). Quatre nouvelles destinations ont été lancées en 2023 vers l’Inde (Amritsar, Trivandrum et Ahmedabad) et vers Kertaji en Indonésie. En termes de taux de remplissage, la compagnie reste néanmoins encore en dessous de son niveau de 2019 (-11%). Elle a par ailleurs signé le 21 février avec Safran Electrical & Power, un contrat exclusif de maintenance pour une durée de trois ans sur les harnais électriques équipant les moteurs CFM56-7B des Boeing 737 de la compagnie.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Persistance de l'inflation sous-jacente à Singapour</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La dynamique du cycle de l'inflation de base à Singapour est bien orientée à la baisse, mais elle reste davantage persistante que lors de cycles antérieurs. Les augmentations de la TVA en 2023-24 ont soutenu les prix, même si leur impact est transitoire. Les hausses élevées des coûts salariaux intérieurs ont contribué à maintenir l'inflation des services, où les pressions s'atténuent. L'inflation sous-jacente (qui exclut les transports privés et le logement, mais inclut les denrées alimentaires et l'énergie) a ralenti par rapport à son pic mais continue d’osciller autour de 3% en g.a., au-dessus de la moyenne historique à long terme de 1,7% en glissement annuel. Elle devrait progressivement baisser et être moins persistante courant 2024, avec une prévision moyenne de 3,1% pour 2024, contre 4,2% en 2023. Les facteurs de cette baisse potentielle sont la fin de l'impact de la hausse de la TVA et la modération des coûts salariaux intérieurs, ainsi que des pressions de prix à l'importation contenues.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Huawei-Eve : chargeurs ultra-rapides pour EV à Singapour d'ici fin 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Des chargeurs ultra-rapides capables de charger entièrement un véhicule électrique (VE) en 30 minutes seront installés à Singapour d'ici la fin de 2024, suite à un accord passé entre l’entreprise singapourienne EV-electric (EVe) et le géant chinois de la technologie Huawei. Ces chargeurs, considérés comme les plus rapides en Asie du Sud-Est, ciblent les conducteurs de taxis et de livraison qui ont besoin de recharger rapidement et fréquemment leurs véhicules. EVe prévoit d'installer "un à deux" chargeurs d'ici fin 2024, chacun ayant deux buses de chargement pour deux véhicules à la fois.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Singapour lance des QR codes pour faciliter le passage de la frontière avec la Malaisie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour a introduit un système de QR code pour faciliter le passage des voyageurs aux postes frontières terrestres avec la Malaisie, pour réduire les files d'attente. Les voyageurs peuvent désormais scanner un QR code sur leur smartphone au lieu de présenter leur passeport aux guichets, accélérant ainsi le processus. Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une collaboration visant à renforcer la connectivité entre Singapour et la Malaisie, avec des projets futurs comprenant un système de transit rapide et la relance d'un projet de train à grande vitesse entre les deux pays.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle réglementation sur le projet de construction de centres financiers régionaux et internationaux</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La décision 41/QD-BCDXDTTTC promulguée le 15 mars précise le mécanisme de travail et les responsabilités des membres du comité de pilotage du Projet de construction de centres régionaux et internationaux créé en octobre 2023. Ho Chi Minh – Ville et Danang sont envisagées comme des sites potentiels et les deux villes ont soumis leur projet au Gouvernement pour examen. En février 2023, TheCityUK a été choisi par le Gouvernement britannique pour accompagner Ho Chi Minh – Ville dans son projet. Danang a également sollicité cette organisation en mars 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réduction des flottes des compagnies aériennes vietnamiennes en 2024 et 2025</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Autorité de l'aviation civile du Vietnam (CAAV) a récemment déclaré que la taille des flottes des compagnies aériennes nationales allait diminuer en 2024 et 2025, affectant par conséquent leur capacité de transport sur les routes nationales et internationales. Ainsi, Vietnam Airlines (VNA) devra immobiliser 12 appareils A321, soit 20% de sa flotte dédiée aux liaisons intérieures, en raison de défauts de leurs moteurs Pratt & Whitney, dont les réparations peuvent prendre jusqu'à 300 jours. VietJet est également concerné mais la compagnie n’a pas encore annoncé le nombre d'avions qui seront immobilisés. La compagnie détient par ailleurs déjà quatre avions immobilisés à Nội Bài, qu’une société de location britannique tente de récupérer dans le cadre d'une procédure judiciaire. Bamboo Airways est de son côté toujours en forte difficulté, officiellement en période de restructuration. La compagnie aérienne a pris la décision de suspendre ses vols à destination de Côn Đảo depuis Hanoi et HCMV à partir du 1er avril. Le transporteur a par ailleurs mis fin au contrat de location de trois avions Embraer qui assuraient ces liaisons, ce qui ne lui laissera plus que huit appareils en opération. Malgré ces difficultés, Vietnam Airlines devrait commencer à exploiter des vols directs entre le Vietnam et Munich à partir du 2 octobre, tandis que VietJet prévoit d'ajouter une liaison vers l’Australie en direction de Melbourne. AirAsia envisagerait quant à elle de lancer une filiale au Vietnam.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Inauguration d’une nouvelle centrale à charbon</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La centrale à charbon Van Phong 1 (investissement estimé à 2,6 Mds USD) est entrée en service dans la province de Khanh Hoa au centre-sud du pays. Elle comprend deux turbines d'une capacité nominale de 1,432 MW. Une fois opérationnelle, elle devrait fournir 8,5 Mds de kWh/an supplémentaires, représentant environ 3% de la production totale d’électricité du pays. En tant que plus grand projet d'investissement direct étranger à Khanh Hoa (réalisé par la société japonaise Sumitomo Corporation), la centrale électrique Van Phong 1 a été développée dans le cadre d'un contrat de construction-exploitation-transfert (BOT) signé avec le ministère de l'Industrie et du Commerce (MoIT). La centrale sera transférée au Vietnam après 25 ans d'exploitation. Pour rappel, le pays s’est engagé lors de la COP26 à atteindre un bilan neutre en émissions carbone d’ici 2050 et à se passer du charbon durant la décennie 2040. A la date de la publication du Plan directeur de l’électricité PDP8, dix projets de centrales à charbon sont encore en cours, mais la proportion du charbon dans les capacités installées est appelée à décliner pour atteindre 20% en 2030, puis 0% en 2050. Le plan prévoit de convertir progressivement ces centrales thermiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>VinGroup lance une filiale de stations de recharge</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pham Nhat Vuong, le fondateur de VinGroup et l’homme le plus riche du Vietnam, a annoncé le 18 mars la création de V-Green, filiale qu’il contrôle à 90% ayant vocation à déployer un réseau de stations de recharge de véhicules électriques. Au Vietnam, le groupe assurera la gestion du réseau existant de stations de recharge actuellement assuré par VinFast, permettant ainsi au constructeur automobile de se concentrer sur son développement commercial. Plus de 400 M USD vont par ailleurs être investis au cours des deux prochaines années afin d’étendre et de moderniser ce réseau, qui pourrait s’ouvrir à d’autres modèles que ceux de la marque vietnamienne à horizon cinq ans. A l’international, le groupe est à la recherche de terrains et de partenaires afin de pouvoir utiliser leur réseau et également déployer son propre réseau dans les pays prioritaires pour l’internationalisation du groupe (Etats-Unis, Canada, Europe, Inde, ASEAN, Moyen-Orient, Afrique). </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Ouverture de la phase des dépôts d’application pour la création de banques numériques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis le 20 mars 2024, les entreprises sont autorisées pour la première fois à présenter un projet d’ouverture de banque virtuelle en Thaïlande auprès de la Bank of Thailand. Le régulateur avait initialement prévu de limiter le nombre de licences à 3, mais ce plafond a finalement été supprimé dans le but d’élargir la concurrence. Plusieurs grands groupes thaïlandais souhaitent aujourd’hui se positionner : la SCB X (filiale de la Siam Commercial Bank) en partenariat avec la banque numérique sud-coréenne KakaoBank ; le premier groupe privé, CP Group, qui souhaite développer une nouvelle offre aux personnes non bancarisées ; l’entreprise énergétique Gulf Energy et sa filiale AIS avec Krung Thai Bank. La période de dépôt des candidatures devrait se terminer le 19 septembre 2024 pour une décision finale attendue en juin 2025.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Annonces d’investissements japonais et chinois dans les véhicules électriques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le constructeur automobile japonais Isuzu Motors prévoit d’allouer 32 Mds THB (1 Md USD) d’investissement dans la fabrication de batteries et de pickups électriques en Thaïlande, qui devraient servir de base d’exportations de véhicules électriques. Bien que le groupe n’ait pas encore choisi le lieu de construction de l’usine de production, une première usine d’assemblage de camionnettes électriques devrait être construite dans la région de Samrong (à l’extrémité-est de la Thaïlande). Leur objectif est de pouvoir exporter des batteries vers les pays d’Europe d’ici 2025. L’entreprise produit par ailleurs de l’hydrogène pour des camions et tente de s’aligner avec les projets de neutralité carbone. Par ailleurs, Omoda & Jaecoo, une filiale du fabricant chinois de voitures électriques Chery Auomobile aurait également prévu d’investir dans la construction d’une usine à Rayong. Chery envisage de vendre d’abord aux pays de l’ASEAN avant d’exporter vers l’Océanie et le Moyen-Orient, avec un objectif de production annuelle de 50 000 véhicules en 2025.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Craintes sur les ressources domestiques en gaz</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Bureau de la politique énergétique et de la planification thaïlandais a alerté sur le fait que l’approvisionnement supplémentaire en gaz domestique nécessaire pour la production d’électricité de la Thaïlande pourrait être insuffisante lors de la saison chaude. En 2024, la consommation d’électricité devrait augmenter de 3,1% par rapport à 2023 alors que l’offre domestique (57% du gaz consommé) et en provenance du Myanmar (12%) tendent à diminuer, entraînant la hausse des importations de gaz naturel liquéfié (31%), dont le coût (prix au comptant) est plus élevé que celui des autres sources de gaz.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Reprise des négociations d’un accord de libre-échange avec l’UE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Union européenne (UE) et les Philippines ont annoncé, par l’intermédiaire du vice-président Dombrovskis et du ministre philippin du Commerce et de l’Industrie, la reprise des négociations en vue de la signature d’un accord de libre-échange (ALE) bilatéral. Après un premier cycle de négociations en 2015, les négociations avaient été mises en pause en 2017. L’élection de Marcos Jr en mai 2022 a permis d’initié une reprise des discussions sur un ALE, avec le lancement d’un exercice d’inventaire en fin d’année 2023 pour définir un cadre à la reprise des négociations. L’UE est le 4ème partenaire commercial des Philippines, avec des échanges de biens qui s’élevaient à 18,4 Mds EUR en 2022 et des échanges de services atteignant 4,7 Mds EUR. Les exportations de l’UE vers les Philippines sont dominées par les machines, les équipements de transport, les produits chimiques et les produits alimentaires. Les principales exportations depuis l’archipel vers l’UE sont les équipements de télécommunications, les machines, les produits alimentaires et les instruments optiques. L’UE est également l’un des principaux investisseurs aux Philippines, avec un stock d’IDE de 13,7 Mds EUR en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le BNIC annonce l’enregistrement du cognac comme première indication géographique étrangère</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Fin 2022 était créé aux Philippines un système sui generis de protection des indications géographiques (IG). En juin 2023, après un processus d’examen était enregistrée la première IG philippine : les mangues de Guimaras. Pour mémoire, une IG est un outil de marketing qui met en valeur le caractère distinctif d'un produit et ses caractéristiques attrayantes. L’IG certifie un lien entre la qualité, les caractéristiques et la réputation d'un produit et sa source géographique. L’indication géographique est aussi un outil de propriété industrielle et donc de protection. Cette semaine, le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) a annoncé être la première IG étrangère enregistrée aux Philippines. Cette protection devrait ainsi permettre à la filière cognac de mieux protéger ses intérêts en luttant plus efficacement contre les contrefaçons, les dépôts de marques frauduleux et les usages susceptibles de tromper le consommateur. Cet enregistrement est la démonstration de la possibilité pour des entreprises étrangères de mieux se protéger dans ce pays. D’autres indications géographiques françaises pourraient prochainement bénéficier de cette protection.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Un pas de plus vers la promotion de la pêche durable</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 12 mars, le Sénat a adopté un amendement à l’« Accord de Marrakech » de l’Organisation mondiale du commerce. Cet amendement comprend un accord sur les subventions à la pêche, qui vise à interdire les subventions entraînant la surpêche et menaçant la durabilité des stocks de poissons dans le monde. Cette décision s'inscrit dans la lignée de la politique du Cambodge pour promouvoir une pêche responsable et durable. En d'autres termes, le pays est éligible à recevoir une assistance technique et un financement pour renforcer sa capacité à gérer et à conserver les ressources halieutiques marines. Actuellement, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Union européenne (UE) jouent un rôle actif dans la protection des ressources maritimes du Cambodge dans le cadre du programme cambodgien pour une croissance durable et inclusive dans le secteur de la pêche. Pour mémoire, le Royaume figure, depuis 2013, sur la liste des cartons rouges de l'UE. Le pays ne peut pas exporter de produits de la mer vers l'UE en raison de mesures inadéquates pour lutter contre la pêche illégale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation de nombre de passagers aériens à Siem Reap</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le nombre de passagers arrivant par le nouvel aéroport international de Siem Reap-Angkor a continué de croître, avec un record de 5 000 par jour, contre 2 600 en octobre dernier. Actuellement, l'aéroport accueille des vols en provenance de 5 pays de l’ASEAN et 1 de Kunming (Chine). La Thaïlande et le Vietnam sont en tête des vols vers cet aéroport. D’un budget d’environ1 Md USD, l’aéroport peut accueillir 7 M de passagers par an, et même jusqu’à 12 M à partir de 2040. Pour mémoire, l’ancien aéroport avait accueilli 2,2 M de passagers en 2019. Il peut également accueillir 10 000 t de fret et 65 800 vols par an, et jusqu’à 26 000 t et 112 700 vols après 2040. Même si les aéroports existants ne sont pas à saturation, le Cambodge s’efforce de poursuivre le renforcement de sa capacité pour accueillir des visiteurs internationaux. Il prévoit de mettre en service le nouvel aéroport international de Phnom Penh (surnommé l'aéroport international Techo Takhmao) en 2025. Pour autant, il ne suffit pas d’augmenter la capacité d’accueil des aéroports pour faire venir les touristes…</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La Chine au secours de la transformation numérique du pays</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Laos va s’appuyer sur la Chine pour le développement des technologies et communications numériques, afin de poursuivre ses efforts de désenclavement et de renforcer ses liens avec le reste du monde. Avant même cette coopération entre les deux pays, on se rappellera que Huawei est très présente et active au Laos, et objet de commentaires très louangeurs de la part des autorités ; sans parler des accords signés avec le ministère des Technologies et des Communications. Beyondsoft Technology s’y développe également très bien. Le Laos en attend des progrès en matière d’enquêtes, de collecte de données, de conception de systèmes, d’informatique en nuage… mais, il n’est naturellement pas question de surveillance de la population ou de contrôle de l’internet, deux points d’excellence de la Chine. On n’évoque guère non plus, la protection des données individuelles.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un choix cornélien ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les éventuelles contradictions d’une politique publique s’incarnent parfaitement dans la possible augmentation de la TVA au Laos. Un décret, paru le 19 mars, prévoir que le taux de la TVA revienne à 10%. Cette taxe, au produit très favorable malgré son application inégale, était de 7% depuis le 1er janvier 2022, date à laquelle elle avait été abaissée pour stimuler l’économie à la sortie de la crise sanitaire. Le contexte est différent, mais guère plus favorable avec une inflation supérieure à 25% en février ; et à nouveau à la hausse. Mais, le gouvernement a besoin d’accroître les recettes fiscales, notamment pour faire face au remboursement de la dette. De même, les entreprises tardent à appliquer l’augmentation du salaire minimum. Dès lors, le gouvernement semble encore hésiter. Le décret n’entrera en vigueur qu’après l’approbation de l’Assemblée nationale et du ministère de la Justice. Cela pourrait prendre encore un peu de temps.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Prolongation des contrats de champs gaziers exploités par PTTEP</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon son directeur général, PTTEP, filiale d’exploration-production de la compagnie nationale d’énergie thaïlandaise PTT, envisage de prolonger les contrats d’exploitation des champs gaziers Yadana et Zawtika en Birmanie pour pallier la baisse de la production de son principal gisement thaïlandais, Erawan. L’exploitation des deux champs de Birmanie fait partie de la stratégie en amont de PTTEP visant à augmenter sa production globale à 900 000 barils d’équivalent pétrole par jour d’ici 2028. Pour la Thaïlande et l’opérateur PTTEP, le gaz en provenance de la Birmanie, en particulier du champ de Yadana, revêt une importance majeure en matière d’approvisionnement énergétique, ce gisement alimentant 11 centrales électriques à l’ouest de la Thaïlande, soit environ 17% de la demande nationale d’électricité. PTTEP produit l’équivalent d’environ 50% de la consommation d’électricité du gaz en Birmanie, le reste étant exporté en Thaïlande. Pour mémoire, dans le contexte du départ de TotalEnergies de la Birmanie, PTTEP qui détenait 25,5% dans le champ gazier Yadana aux côtés du groupe français, de l’américain Chevron et du birman MOGE, avait pris la tête du consortium d’exploitation du champ Yadana le 20 juillet 2022. PTTEP est ainsi devenu actionnaire principal à hauteur de 37,1% suite à la cession des parts du groupe français. Les contrats actuels de ces deux champs gaziers devraient expirer en 2028.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau projet de centrale solaire dans la zone économique spéciale de Thilawa</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l’Electricité annonce son intention d’installer une centrale solaire d’une capacité de 14 MW dans la zone économique spéciale (ZES) de Thilawa à Yangon, qui constitue l’un des rares succès de développement économique du pays. La ZES, qui est exploitée en partenariat avec les japonais (Myanmar-Japan Thilawa Development), a déjà attiré les investissements de 114 entreprises de 21 pays. Ce projet de centrale, même s’il devait se réaliser, devrait néanmoins rester insuffisant pour combler le manque criant de production d’électricité (offre déclinante par rapport à une demande qui progresse de +15% par an, entraînant des coupures récurrentes d’électricité).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" title="bb" src="/Articles/abc1de47-bdb0-43ab-8488-6c6732fe394c/images/d26e5dec-afa4-4b18-99bb-ee2f0f05e564" alt="bb" /></p>54e80762-6883-4152-afc5-9a6a359ec5faBrèves de l'ASEAN semaine 11 (2024)FAITS SAILLANTS : Malaisie : prévision du FMI d’une croissance de 4,3% en 2024 | Philippines : hausses record des prix et des importations de riz en janvier | Singapour : trafic de passagers à l’aéroport dépassant les niveaux pré-Covid2024-03-15T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/54e80762-6883-4152-afc5-9a6a359ec5fa/images/56d0a5a6-fa82-47a3-99fa-f74b7603a500" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h1 style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/54e80762-6883-4152-afc5-9a6a359ec5fa/images/b994d2a7-997a-40c9-af2a-86ec0b84b33f" alt="d" /></h1>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>OCDE : potentiel d’emploi offert par la transition</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un nouveau rapport du Centre de Développement de l'OCDE met en lumière les avantages considérables que pourrait générer la transition vers une agriculture durable et des sources d'énergie renouvelables en Asie du Sud-Est. Avec un travailleur sur trois dans la région dépendant des ressources naturelles pour assurer ses moyens de subsistance, cette transition pourrait créer d'importants emplois, notamment en Indonésie, premier exportateur mondial de charbon, où elle pourrait engendrer plus d'un million d'emplois nouveaux, en notamment dans le secteur de l'énergie propre. La promotion de pratiques agricoles durables pourrait également stimuler l'emploi, avec la possibilité de créer près de 5,4 fois plus d'emplois directs en convertissant 5% des terres cultivables de riz en terres bio. Cependant, la transition nécessitera de protéger les travailleurs affectés par la perte d'emplois liés aux combustibles fossiles et de renforcer la protection sociale des travailleurs des secteurs liés à l’environnement et la nature, dont 90% évoluent dans l'économie informelle. Pour une transition efficace, le rapport propose trois mesures clés : i) le renforcement des filets de sécurité sociale ; ii) la planification du développement local et la diversification économique ; iii) l'anticipation des impacts sur l'emploi et la mise en place de mesures de développement des compétences.</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="d" src="/Articles/54e80762-6883-4152-afc5-9a6a359ec5fa/images/2c1d2be8-0f3f-4e12-b8bd-897583bcb3f3" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>HSBC : des perspectives à court-terme soutenues par la demande intérieure</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un rapport publié le 12 mars, les économistes de la banque HSBC se montrent relativement optimistes quant aux perspectives de croissance de l’ASEAN en 2024, en dépit de la fragilité de l’économie mondiale. Cette confiance repose sur la vigueur de la demande intérieure dans la région, qui devrait soutenir les échanges intrarégionaux, représentant une part significative de la demande finale. La banque identifie également plusieurs mesures clés à court terme pour chaque économie : i) révision des subventions en Malaisie afin de les rendre plus ciblées et libérer de l’espace budgétaire, tout en évitant d’accélérer l’inflation ; ii) mise en place de la fiscalité mondiale minimum à Singapour et au Vietnam ; iii) annonce d’un plan de relance budgétaire en Thaïlande, dont la mise en œuvre demeure néanmoins incertaine. Côté inflation, HSBC estime que les banques centrales pourraient réduire leurs taux directeurs à partir du deuxième trimestre de cette année, bien que la hausse des cours du riz - atteignant leur plus haut niveau depuis la crise alimentaire de 2007-2008 - puisse entraver ce mouvement, notamment pour les pays importateurs nets comme les Philippines et l'Indonésie.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de la dette extérieure en janvier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La dette extérieure a légèrement diminué en janvier 2024, passant à 405,7 Mds USD après 408,1 Mds USD en décembre 2023, et stable par rapport à son niveau de janvier 2023. Cette diminution concerne à la fois le secteur public et le secteur privé. La dette extérieure de l’Etat est passée de 196,6 Mds USD en décembre 2023 à 194,4 Mds USD en janvier 2024, principalement en raison de remboursements de titres de créances gouvernementaux. De même, la dette extérieure privée a continué de baisser, passant de 198,1 Mds USD à 196,7 Mds USD. Les principaux contributeurs à la dette extérieure étaient les industries manufacturières, les services d'assurance et financiers, la fourniture d'électricité, de gaz, de vapeur et de climatisation, ainsi que l'extraction minière et l'exploitation de carrières, représentant 78,6% de la dette extérieure privée totale. Ces évolutions ont entraîné une légère baisse du ratio de la dette extérieure par rapport au PIB, passant de 29,7% à 29,4%, avec une prédominance de la dette à long terme, représentant 86,9% de la dette extérieure totale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des exportations de biodiesel malgré une augmentation de la production</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La production de biodiesel en Indonésie, le troisième plus grand producteur mondial, a augmenté de 11,3% pour atteindre 13,15 millions de m3 en 2023, selon les données de l'Association indonésienne des producteurs de biodiesel (APROBI). Cependant, les exportations ont chuté de près de 50% pour atteindre seulement 187 810 m3 en 2023, contre 371 000 m3 l'année précédente. En janvier de cette année, les exportations de biodiesel ont chuté d'environ 73% en g.m. pour atteindre seulement 5 746 m3. Si l’APROBI et des représentants du ministère de l’Energie attribuent cette baisse à la législation européenne, et notamment à l’entrée en vigueur – progressive – de la réglementation sur la déforestation de l'Union européenne (EUDR). Il convient de noter que l’Union européenne ne représentait que 22% des exportations de biodiesel indonésien en 2022 (contre 39% en 2019, pour le code HS 3826) tandis que la part de marché de la Chine était de 53% .</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Article IV FMI : croissance prévue de 4,3% en 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Fonds monétaire international (FMI) a publié le 10 mars son rapport annuel d’évaluation de la situation économique et financière de la Malaisie au titre de l’article IV. L’institution salue la résilience de l’économie malaisienne et félicite les autorités pour leur programme de réformes structurelles qu’elle considère bien ciblé. Néanmoins, la perspective d’un renforcement de la croissance en 2024 (4,3% prévus par le FMI, après 3,7% en 2023) est fragile avec des risques à la baisse, et en particulier de poussée inflationniste (au-delà des 2,9% prévus, contre 2,5% en 2022). Le FMI met ainsi en garde contre un assouplissement prématuré de la politique monétaire et renouvelle sa recommandation de réinstauration d’un système de TVA (sujet politiquement sensible), supprimé en 2018, qui augmenterait les recettes fiscales à 15% du PIB (contre 12% actuellement), permettant de reconstituer des marges budgétaires. Les réformes structurelles prévues devront être mises en œuvre dans les délais pour soutenir la croissance de moyen terme et atteindre l’objectif d’accession à la catégorie des pays à revenu élevé (nouvelle politique industrielle, transition énergétique, numérisation de l’économie, politique salariale progressive). Le FMI insiste sur la nécessité de renforcer les cadres de gouvernance et de lutte contre la corruption ainsi que sur l’importance à assurer la soutenabilité du système de retraite. Il conseille la mise en place de mesures d’accompagnement pour atténuer l’impact du développement de l’intelligence artificielle sur le marché du travail (39% des professions à risque).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Reprise de la production manufacturière en janvier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice de production industrielle (c.v.s.) augmente de 3,3% en janvier en g.a. (-0,1% en décembre 2023), porté par la reprise des exportations (+8,7% en janvier, g.a.). La dynamique de croissance s’est accélérée pour les activités d’extraction de pétrole et gaz (+6,7% après +3,7%, g.a.) et de production d’électricité (+7,9% après +5,0%). Le secteur manufacturier enregistre quant à lui un rebond de 2,3% en g.a., après deux mois consécutifs de recul. La fabrication de composants et cartes électroniques (-8,5% après -14,0% en décembre, g.a.) et le raffinage de produits pétroliers (-3,0% contre -4,6%), industries les plus importantes, demeurent toutefois orientés à la baisse.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>7<sup>ème</sup> Congrès économique bumiputera</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lancée en 1971 la « New economic policy » avait pour objectif d’éliminer la pauvreté et de réduire les inégalités au profit des Bumiputeras (« fils du sol », soit majoritairement les Malais, mais aussi les Orang Asli et d’autres groupes qui bénéficient de l’inclusion dans cette catégorie). Cinquante ans plus tard, si les inégalités ont été fortement réduites, le revenu médian des ménages bumiputeras (1 224 USD en 2022) est encore inférieur à celui des citoyens malaisiens d’origine chinoise (-29%) et indienne (-13%). Près de 7,9% d’entre eux sont en situation de pauvreté absolue (contre 6,2% au niveau national) malgré un taux de chômage proche de la moyenne nationale (4,0% contre 3,9% en 2022), selon les données du département des statistiques. Ces chiffres doivent cependant être interprétés à l’aune de la très grande hétérogénéité de cette catégorie, qui regroupe 64% de la population, et du retard de politiques publiques en faveur des segments les plus défavorisés de la population (Orang Asli, populations autochtones du Sabah-Sarawak). Dans un contexte où le gouvernement d’unité nationale doit démontrer qu’il déploie des politiques en faveur des Malais, s'est tenu du 29 février au 2 mars le 7ème congrès économique bumiputera. Dans son discours de clôture, le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures de soutien. Un milliard de ringgits (0,2 Md USD) sera alloué au soutien de l’entrepreneuriat dans des secteurs à forte croissance et devrait être géré par des entreprises publiques. Un autre milliard de ringgits (0,2 Md USD) soutiendra le microcrédit, notamment à destination des petites entreprises dirigées par des femmes, des jeunes et d’anciens militaires. Enfin, la création d’un fonds de droit islamique (« Mara Madani Waqf Fund »), sous le patronage du Roi, doit permettre de recueillir 1 milliard de ringgits (0,2 Md USD) de donations sur 2 ans pour améliorer les conditions de vie des Bumiputeras. Le Premier ministre présidera un secrétariat permanent qui suivra l’exécution des décisions et un « New Empowerment Agenda for Bumiputeras » sur les dix prochaines années devrait être lancé en juin.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Un trafic de passagers à l'aéroport de Changi dépassant les niveaux d'avant crise</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En février, le mouvement des passagers à l'aéroport de Changi s'est élevé à environ 5,3 millions, soit une augmentation de 4,3% par rapport aux niveaux d'avant la pandémie pour ce mois, selon les statistiques publiées mercredi 13 mars par le Groupe de l'aéroport de Changi (CAG). C'est la première fois que le trafic passager mensuel de l'aéroport dépasse celui du mois correspondant avant la pandémie. Le trafic passager de février était également en hausse de 33,7% par rapport au même mois de l'année dernière. Pour l'ensemble de l'année 2023, l'aéroport de Changi a accueilli 58,9 millions de passagers, contre 68,3 millions avant la pandémie. Les mouvements de fret aérien étaient également en hausse en février, par rapport à la période d'avant la pandémie, avec 143 000 tonnes de fret aérien traitées ce mois-là, soit une augmentation de 4,8% par rapport au mois correspondant avant la pandémie. En février, Singapour a accueilli 1,44 million de voyageurs, en hausse de 50% sur un an, selon l'Office du tourisme de Singapour. Le mois dernier, les voyageurs chinois du continent ont retrouvé leur place de premier contingent de touristes pour Singapour, avec 326 970 arrivées, une multiplication par neuf sur un an. L'Indonésie a pris la deuxième place avec 190 760 arrivées (+21,9% sur un an) et la Malaisie la troisième, avec 100 200 arrivées (+13,8% sur un an).</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="f" src="/Articles/54e80762-6883-4152-afc5-9a6a359ec5fa/images/47e22ac2-cb70-4a49-9d09-0305313d2b74" alt="f" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Enquête MAS : prévisions de croissance pour 2024 légèrement relevées par rapport à décembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une récente enquête menée par l'Autorité monétaire de Singapour (MAS), les analystes ont revu à la hausse leurs prévisions de croissance pour Singapour en 2024, du fait d’une demande externe se portant mieux que prévu. La prévision médiane des 23 économistes interrogés par la MAS est une croissance de 2,4% cette année, contre une prévision de 2,3% dans l'enquête de décembre. Le ministère du Commerce s'attend à ce que le PIB pour 2024 soit compris entre 1,0% et 3,0%. Les économistes interrogés ont également revu à la baisse leurs prévisions d'inflation, avec une prévision d'inflation globale de 3,1% (contre +3,4% en décembre). À titre de comparaison, la MAS prévoit que l'inflation se stabilisera en moyenne entre 2,5 et 3,5% pour 2024. L'enquête a été menée mi-février, après la publication par le gouvernement des résultats du PIB du T4 2023, qui ont été plus lents que les premières estimations (+2,2% vs +2,8% en première estimation). La majorité des répondants à l'enquête ne s'attend pas à ce que la MAS modifie sa politique monétaire lors de l'examen d'avril 2024.</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="e" src="/Articles/54e80762-6883-4152-afc5-9a6a359ec5fa/images/7d47512d-f3f3-4bfd-9122-fd254c0f5c6c" alt="e" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un marché du travail tendu en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'emploi total à Singapour a augmenté de +88 400 en 2023, après une croissance record de +227 800 en 2022, la plus élevée depuis 1991. Cette expansion a été principalement portée par les étrangers (catégorisés comme « non-résidents »), en particulier dans les secteurs de la construction et de l'industrie. Il est à noter que l'emploi des non-résidents avait enregistré des baisses de 181 500 en 2020 et de 30 000 en 2021 (chiffres excluant les travailleurs domestiques migrants), mais ces pertes ont été compensées dès 2022. Malgré la progression de l'emploi des non-résidents, le taux de vacance est resté élevé, avec 1,7 offre d'emploi pour un demandeur au T4 2023, dans un contexte de faible taux de chômage (2,0% en janvier). Les autorités anticipent une demande soutenue sur le marché du travail en 2024, grâce à des perspectives de croissance meilleures qu'en 2023 (« 1 à 3% », contre +1,1% l'année dernière).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="e" src="/Articles/54e80762-6883-4152-afc5-9a6a359ec5fa/images/03b66c41-c05f-49c1-b985-7266c17f3b03" alt="e" width="615" height="369" /></p>
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<h1>Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Les entreprises étrangères contribuent à hauteur de 73% aux exportations au cours des 2 premiers mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les entreprises étrangères maintiennent leur rôle central dans le tissu exportateur du pays, en contribuant aux exportations vietnamiennes à hauteur de 72,5% en 2023 (après 73,6% en 2022) en enregistrant un chiffre d'affaires de 43,2 Mds USD sur les deux premiers mois de l’année, en croissance de 14,7 % par rapport aux deux premiers mois de l’année 2023. Les exportations de téléphones, d'ordinateurs, de machines, d'équipements, de vêtements et de textile ont connu une forte croissance (+33,9%). Entre janvier et février, les exportations vietnamiennes vers l'UE ont augmenté de 14,2% pour atteindre 7,7 Mds USD. Sur cette période, les entreprises étrangères ont enregistré un excédent commercial de 8,3 Mds USD alors que les entreprises vietnamiennes ont réalisé un déficit de 3,5 Mds USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>UOB : croissance prévue de 5,5% au T1 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’United Overseas Bank (UOB) estime que la reprise du secteur manufacturier et du commerce mondial devrait soutenir la croissance économique du Vietnam au premier trimestre 2024. Malgré les baisses de production et d'exportations en février en raison des vacances du Têt, la production et les affaires reviennent à la normale. L’indice des directeurs d’achat du secteur manufacturier (PMI) des deux premiers mois reste ainsi au-dessus du seuil des 50 points. Selon les derniers chiffres publiés par les Douanes vietnamiennes, les exportations (59,2 Mds USD) ont augmenté de 19%, et les importations (54,2 Mds USD) de 17,1% sur les deux premiers mois par rapport à la même période de 2023, tandis que la production industrielle a progressé de 5,7% en g.a. La banque UOB prévoit également une croissance de 6% en 2024 pour l’économie vietnamienne.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Japon pourrait participer au financement de la ligne de train à grande vitesse Nord - Sud </strong></p>
<p style="text-align: justify;">À l’occasion d’une réunion entre les ministères des Finances vietnamien et japonais organisée le 11 mars à Tokyo, des représentants du ministère japonais des Finances ont déclaré être prêts à participer au financement du projet de train à grande vitesse Nord-Sud, ainsi qu’à celui d’autres projets d’infrastructures. L’investissement total de la ligne Nord-Sud devant relier Hanoi à Ho Chi Minh-ville (avec des extensions vers Lao Cai, au nord, et Can Tho, au sud) est actuellement estimé à 67 Mds USD. 30% de ce montant devrait mobiliser des capitaux étrangers. Pour rappel, le 27 novembre 2023, les deux pays ont hissé leur relation bilatérale au rang de « partenariat stratégique global », sommet de la hiérarchie. Aux côtés de la Chine, le Japon semble être le principal candidat au développement de la ligne de TGV Nord-Sud. En 2023, le Premier ministre vietnamien, Pham Minh Chinh, avait appelé publiquement à plusieurs reprises le pays à participer à son financement, sans qu’aucun engagement japonais ne soit toutefois rendu public.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Rencontre officielle entre Srettha Thavisin et Emmanuel Macron </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de sa visite officielle en France du 8 au 12 mars, le Premier ministre thaïlandais Srettha Thavisin a rencontré ce lundi Emmanuel Macron, afin de renforcer les liens entre les deux pays, dans la continuité de la visite officielle du Président de la République française en Thaïlande en novembre 2022. Au niveau mondial, les deux représentants ont rappelé leur vision concordante sur la paix et la stabilité mondiale, ainsi que sur la construction d’une économie plus durable grâce à une transition numérique et verte. Ensuite, Srettha a exposé le plan Thailand Vision 2030, qui consiste à faire du pays un hub industriel régional dans 8 secteurs, dont le tourisme, l’aviation ou encore la finance. Du côté des projets, Srettha a fait la promotion du méga projet du Land Bridge aux investisseurs français et a proposé un investissement conjoint dans le secteur de la défense. Pour ce qui est de l’Europe, le Premier ministre thaïlandais a appelé à renforcer les liens touristiques en plaidant une exemption de visa Schengen pour les touristes thaïlandais, dans un contexte où la Thaïlande vient de transmettre une demande officielle pour rejoindre l’OCDE, et où la Thaïlande ambitionne de finaliser d’ici 2025 les négociations pour un accord sur le libre-échange avec l’UE.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rencontre franco-thaïlandaise sur les sujets aéronautiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre des Transports thaïlandais, Suriya Jungrunggreangkit, qui a accompagné le Premier ministre thaïlandais en France, a rencontré le directeur de la Direction générale de l’aviation civile, Damien Caze. Ils ont notamment réaffirmé leur Mémorandum d’entente sur la coopération technique qui existe entre les deux pays, et ont discuté du fait que la Thaïlande aurait besoin d’améliorer son industrie aéronautique, notamment grâce au développement de nouveaux modèles d’avions. Cela inclurait des drones électriques pour le transport, et des véhicules de mobilité aérienne urbaine. Les discussions auraient également porté sur la cybersécurité dans le domaine de l’aviation ainsi que sur l’utilisation de carburant durable d’aviation. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Négociations de multiples accords de libre-échange</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En plus de l’accord sur le libre-échange avec l’UE, la Thaïlande serait en négociations sur 11 accords différents, dont 5 seraient des améliorations et 6 de nouveaux accords. Parmi ces 6 accords, il y aurait donc l’UE, le Pakistan, le Canada, la Turquie, les Emirats Arabes Unis et l’Association Européenne de libre-échange, qui réunit l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse. La Thaïlande a déjà implémenté 15 accords de libre-échange incluant 18 territoires différents. </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau record pour le prix et les importations de riz en janvier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En janvier 2024, les importations de riz ont connu une augmentation de +253% par rapport à l'année précédente, représentant désormais 2,6% des importations totales de l'archipel, contre seulement 0,6% il y a un an. Les prix des deux principales catégories de riz ont poursuivi leur tendance à la hausse, enregistrant une augmentation supplémentaire en février 2024 de +1,0% et +1,6%, atteignant ainsi leur niveau le plus élevé depuis 2015, à 50,56 PHP/Kg et 47,62 PHP/Kg. En 2023, les Philippines se sont positionnées comme le premier importateur mondial de riz, avec des importations de céréales atteignant 44,85 Mds USD, principalement en provenance du Vietnam et de ses voisins de l'ASEAN. L'archipel est l'un des pays les plus vulnérables aux chocs de sécurité alimentaire dans la zone, notamment en raison de l'impact d'El Niño sur les prix et la culture du riz dans la région et avec une dépendance alimentaire des populations à la céréale : 36 000 tonnes de riz sont consommées quotidiennement dans le pays.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="r" src="/Articles/54e80762-6883-4152-afc5-9a6a359ec5fa/images/44908d72-1a7d-4db6-aef9-5bbb69324138" alt="r" /></p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Seulement une école valide le niveau minimum requis par les standards PISA</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l’Education a déclaré dans le cadre d’une audience au Sénat qu’à l’issue de l’évaluation PISA 2022, seulement 1 des 187 écoles évaluées a passé le seuil minimum de compétences requis par les standards OCDE. Avec un score de 355 en maths, 347 en lecture et 356 en science, le pays est en dessous des moyennes de l’OCDE et derrière le Vietnam, la Malaisie, la Thaïlande et l’Indonésie. Moins de 15% des jeunes philippins évalués ont atteint le niveau requis dans les matières testées. Avec un âge médian de la population à 25,3 ans et un taux de croissance de la population en âge de travailler de +2,1%/an en moyenne, l’éducation fait partie des défis structurels du pays identifiés par le gouvernement et représente le second poste de dépenses (17% du budget total). </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Une bonne dynamique du Cambodge pour attirer les investissements</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le Conseil pour le développement du Cambodge (CDC), les IDE reçus par le Cambodge ont atteint 1,39 Md USD en janvier-février 2024. Ce chiffre a quintuplé par rapport à la même période de 2023. Les investissements chinois s’élevaient à 545 M USD, soit environ 39% du total. Les investisseurs chinois interviennent principalement dans des secteurs tels que l'industrie manufacturière, les infrastructures et l'agro-alimentaire. Toutefois, le Cambodge est désireux de diversifier les investissements reçus. Le pays met en œuvre un réseau d’accords de libre-échange, 9 conventions fiscales bilatérales, en plus de la loi de 2021 sur l’investissement, pour renforcer le cadre permettant d’attirer plus d’investisseurs étrangers. Face à des enjeux de diversification économique et des exportations ainsi qu’aux conséquences de la graduation du statut de PMA du Cambodge (en 2024, avec entrée en vigueur en 2027 au plus tôt), les investissements étrangers restent un puissant moteur de développement économique pour le pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement de nouveaux programmes de l'UE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 12 mars, l’Union européenne a lancé de nouveaux programmes pour promouvoir les chaînes de valeur durables, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables au Cambodge. Les quatre initiatives visent à soutenir le développement dans les secteurs-clés de l’agriculture, de l’habillement, de la chaussure et des articles de voyage, de l’éducation et de la recherche, ainsi que du commerce et du secteur privé, pour un montant total de 79 M EUR. Ces programmes comprennent ainsi le Partenariat cambodgien pour une agriculture et des systèmes alimentaires durables (17 M EUR, couplé à un co-financement par l’Allemagne de 7,3 M EUR) ; le Partenariat pour les pratiques énergétiques durables dans l’industrie textile (6 M EUR) ; le Partenariat UE-Cambodge pour améliorer l’enseignement technique 2024-2027 (49 M EUR) ; et le programme axé sur le commerce et le secteur privé (7 M EUR, avec un co-financement de l’Allemagne de 3 M EUR). L’UE s’est engagée à promouvoir les transitions verte et numérique et à accompagner le Cambodge dans sa prochaine sortie du statut de PMA.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Pénurie d’électricité au Laos</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au titre de sa présidence de l’ASEAN, la Laos accueille nombre de réunions de haut niveau. Le gouvernement fait donc le nécessaire pour s’assurer que les pénuries et coupures d’électricité ne les affecteront pas. De fait, malgré plus de 70 centrales hydroélectriques et une quinzaine de projets en construction, le pays reste affecté par des pénuries d’électricité. Le manque d’eau accentué par El Niño durant la saison sèche devrait entraîner un manque de 2 GWh. Pourtant, en 2023, le Laos a exporté pour 2,4 Mds USD d’électricité, conformément à son ambition d’être la « batterie » de l’Asie du Sud-Est. La conséquence d’un modèle économique qui exporte une grande partie de sa production vers les pays voisins conduit à ce que le réseau de transport de l’électricité ne soit que très imparfaitement unifié au Laos (trois réseaux différents au nord, au centre et au sud du pays). Le poids de la dette d'EDL, qui s'élève à environ 8 Mds USD, entrave la possibilité de financer de nouveaux projets, à moins qu'ils ne parviennent à exporter leur production vers des clients offrant des garanties de paiements ; le plus souvent via des lignes HT privées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plus de trains, moins d’avions</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que le nombre de passagers du train rapide augmente, la société Laos-China Railway Co., Ltd. annonce l’ouverture de deux nouvelles gares, au Laos (Xay) et en Chine (Yuxi). Ce sont 12 allers-retours par jour qui sont annoncés. Selon les chiffres fournis par l’entreprise, plus de 100 000 passagers ont emprunté ces trains en 2023, en hausse de 91% par rapport à 2022. Dans le même temps, Lao Airlines voit le nombre de ses passagers vers le nord du pays, en particulier Luang Prabang, baisser de 30 à 40%. La compagnie porte-drapeau, fortement endettée, prévoit de développer de nouvelles lignes, régionales notamment. Elle compte aussi sur l’année « Visit Laos 2024 » pour mieux remplir ses avions. Au-delà de ces effets, ce transfert modal est pourtant une bonne nouvelle car il est synonyme de moindres émissions de CO2.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Birmanie, 8<sup>ème</sup> pays exportateur de riz en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les données de Statista placent la Birmanie 8<sup>ème</sup> exportateur mondial de riz pour l’année 2023, avec un volume d’exportations total de 1 million de tonnes pour 700 M USD, celui-ci ayant été réduit cette année afin de stabiliser le marché local. Pour mémoire, en 2022, la Birmanie se classait à la 5<sup>ème</sup> place avec 2,4 millions de tonnes exportées. La Fédération du riz birmane (MRF) se fixe un objectif en 2024 de 2 millions de tonnes, pour une valeur de 1 Md USD, et souhaite plutôt accroître la valeur des exportations en se concentrant sur un riz de meilleure qualité. Le principal marché d'exportation du riz est l’UE, suivi de la Chine, l'Indonésie et les Philippines. Quant au Bangladesh, les deux gouvernements ont signé un protocole d’entente en septembre 2022, dans lequel la Birmanie s’engage à exporter 250 000 tonnes de riz et 50 000 tonnes de riz étuvé par an de 2022 à 2027. Le gouvernement Bangladeshi se prépare également à acheter du riz et d’autres produits agricoles au secteur privé de Birmanie afin de répondre à sa demande croissante et de reconstituer les stocks réservés. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="e" src="/Articles/54e80762-6883-4152-afc5-9a6a359ec5fa/images/5cf8eea2-eb8c-43cb-9a59-6e5c02deb079" alt="e" /></p>7fbf1f91-ea5d-4c93-9e77-562785fd6fb6Brèves de l'ASEAN semaine 10 (2024)FAITS SAILLANTS : Thaïlande : inflation négative pour le cinquième mois consécutif en février | Philippines : redressement du déficit budgétaire en 2023 à -6,2% du PIB | Malaisie : les entreprises publiques appelées à la rescousse du ringgit2024-03-08T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/7fbf1f91-ea5d-4c93-9e77-562785fd6fb6/images/60505635-65e9-484d-ab50-c4afcca1b8cb" alt="b" /></p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="f" src="/Articles/7fbf1f91-ea5d-4c93-9e77-562785fd6fb6/images/af9e46bb-44e7-4036-a95f-ce30d07cb14b" alt="f" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement de la coopération entre l’ASEAN et l’Australie, avec la création d’un fond de 1,3 Md USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 6 mars, l’Australie et l'ASEAN ont tenu leur premier sommet spécial depuis 2018 afin de marquer les 50 ans de relations de coopération, avec un accent mis sur la réduction des émissions de carbone et le maintien de la sécurité dans la région. Des discussions sur l'énergie nucléaire et la coopération militaire se sont tenues. Le Premier ministre australien Anthony Albanese a annoncé la création d'un fonds de 1,32 Mds USD pour renforcer le commerce et l'investissement bilatéral avec l'Asie du Sud-Est. Ce fonds se concentrera sur les projets d'infrastructure et de transition vers une économie verte. L'Australie injectera également 92,2 M USD supplémentaires dans son programme de partenariats pour l'infrastructure afin de soutenir les gouvernements de l'ASEAN dans la réalisation de projets. La gestion du nouveau fonds sera confiée à Export Finance Australia. D’après les autorités australiennes, l’ASEAN est le second partenaire commercial de l’Australie, devant les États-Unis et le Japon mais les investissements directs étrangers demeurent limités du fait d’une perception du risque encore marquée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>UOB : direction des flux de capitaux vers l’ASEAN dictée par le cycle monétaire américain</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans une note publiée le 4 mars, la banque singapourienne UOB exprime son optimisme quant à la capacité des principales économies de l'ASEAN à attirer des capitaux en cas d'assouplissement de la politique monétaire américaine. Actuellement, les marchés d'Asie du Sud-Est connaissent globalement des flux nets sortants de capitaux sur les marchés obligataires, du fait des écarts de taux défavorables et d’un climat d'incertitude. Bien que la posture actuelle de la Réserve fédérale américaine ne laisse pas entrevoir de réduction des taux à très court-terme, en raison d’une économie plus robuste que prévue, UOB estime que les quatre pays de l’ASEAN analysés (Indonésie, Thaïlande, Malaisie, Philippines) pourraient profiter d'un retour rapide de capitaux si une telle détente devait se concrétiser, grâce à la bonne tenue de leurs positions extérieures. Ce mouvement de capitaux favoriserait alors une politique monétaire plus souple dans la région, particulièrement en Thaïlande où la Bank of Thailand (BOT) veille à ne pas compromettre une croissance déjà fragile, tandis que les banques centrales d'Indonésie (BI), de Malaisie (BNM) et des Philippines (BSP) pourraient se permettre d'attendre davantage avant de procéder à une série de baisses de taux.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="th" src="/Articles/7fbf1f91-ea5d-4c93-9e77-562785fd6fb6/images/65abf09e-202d-4eb1-a780-d89efe2c4a9a" alt="th" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Discorde autour de l’accord exclusif de Singapour pour les concerts de Taylor Swift</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre Lee Hsien Loong a défendu l'accord exclusif de Singapour avec Taylor Swift pour sa tournée « Eras Tour », affirmant qu'il n'était pas hostile envers les pays voisins de l'ASEAN. Il a souligné que l'accord avait été « un succès et bénéfique pour l'économie et le tourisme de Singapour ». Les concerts de Taylor Swift se déroulent à Singapour du 2 au 9 mars au National Stadium. Les termes exacts de l'accord n'ont pas été divulgués, mais il est estimé que Singapour a offert des subventions considérables pour obtenir l'exclusivité des concerts de Taylor Swift en Asie du Sud-Est, suscitant des réactions controversées dans la région, de la part de la Thaïlande, des Philippines, de l’Indonésie et de Hong Kong. Selon la banque singapourienne DBS, l’impact macroéconomique de la tournée à Singapour pourrait aller jusqu’à 500 M SGD (~ 375 M USD) au T1 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Bilan 2023 des demandes de protection internationale de brevets en provenance de l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le bilan 2023 des demandes de protection internationale des brevets, via le système « Patent Cooperation Treaty » (PCT), selon les pays d’origine, vient d’être publié par l’Organisation Mondiale de la Propriété Industrielle (OMPI). Cette démarche administrative réalisée auprès de l’OMPI par les déposants permet d’engager facilement la protection d’une invention dans plusieurs pays de manière simultanée et simplifiée. En 2023, sur un total de 272 600 demandes dites PCT, les demandes émanant des 10 principaux pays représentent 88% des dépôts. La Chine et les Etats-Unis sont les principaux utilisateurs de ce système. Ces deux pays dominent ce classement avec respectivement 69 610 demandes PCT et 55 678 demandes PCT. La France se classe 6<sup>ème</sup> avec 7 916 demandes de protection derrière le Japon (48 879), la Corée (22 288) et l’Allemagne (16 916). En ce qui concerne l’ASEAN, Singapour est en 16<sup>ème</sup> position du classement avec 1742 demandes dites PCT. Ce chiffre est en recul par rapport à 2022 (1835). L’Indonésie et la Thaïlande sont au 39<sup>ème</sup> rang ex-aequo avec 149 demandes. Si le chiffre thaïlandais est quasi-stable, le nombre de demandes PCT d’origine indonésienne passe de 9 à 149 entre 2022 et 2023. Le Vietnam est en 68<sup>ème</sup> position avec 19 demandes PCT au lieu de 26 en 2022. Les Philippines se trouvent à la 81<sup>ème</sup> position de ce bilan avec 8 demandes PCT ayant pour origine ce pays au lieu de 29 en 2022.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Réserves de change à 144 Mds USD en février 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les réserves de change de l’Indonésie sont restées élevées en février 2024, à 144,0 Mds USD, en légère baisse par rapport aux 145,1 Mds USD fin janvier 2024, et 146,4 Mds USD fin décembre 2023. Cette diminution est attribuée, entre autres, aux paiements de la dette extérieure du gouvernement. La position des réserves de change équivaut à 6,5 mois d'importations, largement au-dessus de la norme internationale d’adéquation d'environ trois mois d'importations.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse du coût de la santé en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2022, les coûts des soins de santé ont augmenté de 13,6% en Indonésie, dépassant la moyenne asiatique de 11,5%. En parallèle, les demandes de remboursement adressées à l’assurance publique BPJS connaissent ont bondi de 40%, à 10 Mds USD. Si les demandes d'indemnisation auprès des compagnies d’assurance, en hausse depuis 2022, n’ont progressé que de 25%, atteignant 1,3 Md USD en 2023, elles ont davantage augmenté que les cotisations perçues par les assureurs. Ainsi, le ratio entre les demandes de remboursement et les cotisations seraient de 138%, selon l’association professionnelle AAJI.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les entreprises publiques appelées à la rescousse du ringgit</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un contexte de forte dépréciation de la devise malaisienne, qui a atteint le 20 février son plus bas niveau face au dollar, les entreprises publiques et les investisseurs institutionnels publics (fonds souverain Khazanah, PNB, fonds de pension) sont fortement encouragés à rapatrier et convertir les revenus de leurs investissements à l’étranger. En 2023, ces revenus ont représenté un total d’environ 17 Mds USD (4,3% du PIB). Dans le même temps, la Banque nationale malaisienne (BNM) a décidé de maintenir son taux directeur inchangé à 3,0% afin de conserver une politique monétaire favorable à l’économie. Il y a cependant des interrogations sur une future baisse des taux. Pour mémoire, la croissance devrait se renforcer en 2024 (+4,3% selon le FMI et la Banque mondiale après +3,7% en 2023) avec la reprise des exportations et l’inflation demeurer modérée (1,5% en janvier).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Signature d’un accord entre HAS International et Airbus pour l’acquisition de 5 hélicoptères</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société malaisienne HAS International a annoncé le 28 février la signature d’un protocole d'accord avec Airbus Helicopters pour l’acquisition de cinq hélicoptères H175 à l’occasion du salon Heli-Expo en Californie au cours duquel le constructeur européen a enregistré 155 intentions d’achat dont 40 commandes fermes. Créée en 2012, HAS est une entreprise de services de transport héliporté pour le secteur pétrolier et gazier offshore, qui opère depuis 2022 une flotte de trois H175 sur sa base de Miri au Sarawak.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau relèvement du salaire minimum pour les visas de travail à partir de 2025</strong></p>
<p style="text-align: justify;">À partir de janvier 2025, les entreprises qui embauchent des professionnels étrangers qualifiés à Singapour devront leur verser des salaires minimums plus élevés pour obtenir des visas de travail. Le salaire minimum mensuel pour un passeport emploi (EP) sera porté à 5 600 SGD (~4 200 USD) pour les nouveaux demandeurs, contre 5 000 SGD actuellement. Le secteur des services financiers devra lui verser un salaire minimum de 6 200 SGD (~4 630 USD). Cette mesure vise à garantir un niveau équitable pour les travailleurs locaux et à maintenir la qualité des recrutements étrangers.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="ep" src="/Articles/7fbf1f91-ea5d-4c93-9e77-562785fd6fb6/images/e600c915-6f44-4757-8163-867500f0dac3" alt="ep" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ventes au détail de janvier en dessous des attentes en raison de la hausse de la TVA</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En janvier, les ventes au détail ont augmenté de 1,3% en glissement annuel, en deçà des attentes de 7,1%. Les ventes au détail, hors véhicules automobiles, ont connu une contraction de 2,1%. Les arrivées de touristes de Chine ont augmenté en janvier, mais la compétitivité de Singapour en tant que destination touristique reste entravée par des niveaux de prix élevés. Les ventes d'articles coûteux ont connu une forte contraction, probablement en raison de l'anticipation des dépenses avant la hausse de la TVA en janvier 2024. Les perspectives à court-terme restent cependant positives, du fait du passage de Taylor Swift (« Eras Tour ») début mars, qui pourrait générer jusqu’à 150 M SGD de ventes de détail supplémentaires selon l’économiste de la banque UOB. Les prix des hôtels et des billets d’avion ont connu une nette hausse sur la période.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>MoU signé pour un corridor vert et numérique entre Singapour et l’Australie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour et l'Australie ont signé un protocole d'accord visant à établir le corridor maritime vert et numérique Singapour-Australie, dans le cadre des efforts pour réduire les émissions de carbone des navires et améliorer leur efficacité. Le protocole vise à explorer les opportunités de développer des chaînes d'approvisionnement en carburant verts pour l'industrie maritime, ainsi qu'à échanger des informations numériques pour faciliter le dédouanement portuaire.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Recul des recettes budgétaires liées à l’import-export</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au cours des deux premiers mois de 2024, ces recettes ont atteint 2,4 Mds USD, en baisse de 2,4% en glissement annuel malgré la hausse des importations (+18% en g.a) et des exportations (+19,2% en g.a). Ce recul s’explique notamment par la baisse en valeur des importations des principaux produits soumis à taxes, notamment de l’essence (baisse de 30,2% en g.a.) et des voitures fabriquées en totalité à l’étranger (-39% en g.a.). Cette année, l’objectif fixé pour ces recettes atteint 15 Mds USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Validation d’une stratégie nationale pour les données</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 2 février 2024, le Premier Ministre a approuvé la « Stratégie nationale pour les données à horizon 2030 » (142/QD-TTg) qui fixe au pays une longue liste d’objectifs en matière de développement des infrastructures de stockage, de gouvernance numérique, d’économie et de « société » numérique, et de sécurité des données à horizon 2030. Pilotée par le ministère de l’Information et de la communication (MIC), la stratégie vise notamment une intégration et un partage intégral des données des ministères au niveau central comme local ainsi qu’une numérisation totale des dossiers administratifs des citoyens ; des ensembles de données exploitables (dataset) doivent être achevés intégralement dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, de la production, de la logistique, des transports publics, etc. ainsi que pour le marché de l’emploi (besoins de recrutement, compétences, etc.). Pour atteindre ces objectifs, la stratégie confie un « rôle central » à l’Etat, notamment en matière de mise en réseau des centres de données et de partage de ces dernières. Plusieurs textes sont attendus, dont notamment : une loi sur technologies numériques ; un décret sur les transactions numériques ; une règlementation et des standards techniques sur le stockage de données, la connectivité et le partage de données, etc. Des plateformes d’échanges de données doivent aussi être créées à titre pilote. La coopération internationale est promue (attraction d’experts, notamment) ; le Vietnam est notamment appelé à participer activement au développement de cadres juridiques, de standards techniques et à la gouvernance internationale « en ligne avec les objectifs et intérêts du Vietnam ». La stratégie suggère enfin d’aider d’autres pays dans le développement de leur marché des données afin de créer des marchés pour les produits et services vietnamiens.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Signature par VietJet Air de nouveaux accords avec Airbus, Thales et Safran</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors du salon de l’aéronautique 2024 à Singapour, Airbus a signé un protocole d’accord avec VietJet qui devrait aboutir sur la vente de 20 A130 néo, construits à Toulouse. Par ailleurs, un protocole d’accord a été signé par Thales avec VietJet pour fournir un système TCAS anticollision destiné aux appareils Boeing. CFM (Safran - General Electric) et Vietjet Air ont également signé un accord pour la maintenance des moteurs sur les 737 Max ainsi que pour certains équipements de sécurité. En parallèle, mi-février, un tribunal britannique a ordonné à VietJet de ne pas entraver l'exportation d’avions saisis. FW Aviation (FWA) a pris possession de quatre Airbus A321 avec l'accord de la compagnie aérienne, après avoir affirmé que cette dernière était en défaut de paiement de location de ces avions depuis 2021. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Positionnement du groupe allemand Siemens sur le ferroviaire et les semi-conducteurs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">À l’occasion d’une visite de travail au Vietnam, fin février 2024, le PDG du conglomérat allemand, Siemens (ferroviaire, énergie, santé, industrie, électronique etc.), a notamment rencontré le Premier Ministre vietnamien pour évoquer les possibles contributions du groupe aux progrès du Vietnam dans les secteurs des énergies renouvelables, du ferroviaire et de l’innovation. Dans le domaine des transports, le Premier Ministre vietnamien a notamment invité Siemens à inclure des transferts de technologies dans l’offre que le groupe s’apprête à faire sur le projet de la ligne 2 du métro de Ho Chi Minh-ville (co-financé par l’Allemagne). Pour sa part, le PDG de Siemens a fait part de l’intérêt du groupe pour le projet de train à grande vitesse entre Hanoi et Ho Chi Minh-ville, précisant pouvoir proposer des solutions en termes de matériel roulant, wagons, systèmes de signalisation, et consentir à des transferts de technologies. Le PDG de Siemens a également rendu visite au telco vietnamien Viettel (sous la tutelle du ministère de la Défense), où il a évoqué des possibilités de coopération dans le domaine de l’usine du futur. Enfin, Siemens EDA a signé un protocole d’entente avec le National Innovation Center (NIC, sous la tutelle du ministère du Plan et de l’investissement – MPI) visant à collaborer dans la conception de semi-conducteurs (mise à disposition d’une suite logicielle, formation, etc.). </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation : tendance toujours à la baisse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En février, la Thaïlande a enregistré une inflation négative pour le cinquième mois consécutif, avec une baisse de 0,77% par rapport à février 2023, en faisant le pays de l’ASEAN avec la plus faible inflation. Cette tendance à la baisse pourrait être attribuée à une diminution des prix des produits de consommation frais (viande, poisson, légumes) ainsi qu’aux subventions accordées par le gouvernement pour l’électricité et le gaz. Cependant, 4 facteurs pourraient potentiellement entraîner une reprise de l’inflation. Premièrement, les conflits au Moyen-Orient pourraient éventuellement faire monter les prix du pétrole. Ensuite, la tendance à la dépréciation du bath pourrait entraîner une augmentation des prix des importations. Les conditions climatiques récentes, notamment le phénomène El Nino, pourraient avoir des répercussions sur les produits agricoles et leurs prix. Enfin, la reprise et l’expansion du tourisme pourraient créer une hausse des prix des produits destinés aux touristes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Investissement de BMW dans les batteries électriques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe automobile BMW a annoncé la construction d’une usine de fabrication de batteries électriques de cinquième génération à Rayong. Le groupe a investi plus de 1,6 Md THB (45 M USD) dans ce projet qui devrait couvrir 4 000 m2, faisant de la Thaïlande le premier pays de l’ASEAN à avoir une usine BMW pour la production de batteries électriques. L’objectif est de pouvoir commencer l’assemblage de véhicules électriques sur le site d’ici 2025, ce qui s’inscrit dans la volonté de la Thaïlande de devenir un hub de la production de véhicules électriques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le secteur aérien de nouveau rentable</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2023, le secteur aérien thaïlandais a retrouvé la rentabilité, avec un bénéfice global de 40 Mds THB (1,12 Md USD) en incluant les performances de Airports of Thailand (AOT). Thai Airways se distingue, avec un bénéfice record de 28 Mds THB (787 M USD), alors qu’elle enregistrait des pertes avant la pandémie, de 12 Mds THB (337 M USD) en 2019. Cette tendance positive se reflète également chez d’autres compagnies aériennes telles que Bangkok Airways ou Thai Air Asia.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Redressement du déficit budgétaire à 6,2% du PIB</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le déficit budgétaire des Philippines en 2023 a diminué de -6,3% pour atteindre 27,1 Mds USD (1 512 Mds PHP), soit un ratio déficit/PIB de 6,2% (contre 7,3% en 2022). Il demeure cependant supérieur de 0,9% à la cible du gouvernement fixé à 26,9 Mds EUR (1 499 Mds PHP). Ce redressement du déficit est attribuable à une hausse des recettes (+7,9%) plus rapide que les dépenses (+3,4%). Les recettes ont atteint 68 Mds USD (3 800 Mds PHP), soit 15,7% du PIB, dépassant ainsi l'objectif fixé à 66,9 Mds USD (3 729 Mds PHP). Cette amélioration notable découle en grande partie d'une meilleure collecte des recettes non-fiscales, qui représentent 10,3% des recettes totales. Les dépenses totales s’élevaient à 95,7 Mds USD (5 336 Mds PHP). Cette hausse est principalement dû à une augmentation des dépenses primaires (+1,1%) et des paiements d'intérêts (+24,95%) reflétant le resserrement des conditions financières mondiales. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation en hausse de 3,4% en février portée par un renchérissement du prix des denrées alimentaires</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice des prix à la consommation a vu son rythme de croissance s’accélérer à nouveau, avec un taux d’inflation à +3,4% en février 2024 (en glissement annuel), après un ralentissement continu depuis le pic à +6,1% en septembre 2023. On demeure cependant en deçà du rythme qui prévalait il y a un an à +8.6% en février 2023. La hausse de ce mois-ci est principalement attribuable à un renchérissement du prix des denrées alimentaires et des boissons non-alcoolisées (+4,6% en février contre +3.1% en janvier). Ces produits ont contribué à hauteur de 1,8 point de pourcentage au taux d’inflation, principalement en raison de l’envolée du prix des céréales (+17,0%). Les 30% de la population les plus pauvres ont été particulièrement vulnérables à cette hausse du fait d’une surpondération des denrées alimentaires dans leur panier de consommation. Le taux d’inflation correspondant au panier de bien de cette tranche de la population était de +4,2% en février 2024 contre +3,6% en janvier. Le prix des denrées alimentaires a augmenté de +6,4% et a contribué à hauteur de 3,4 points de pourcentage à la hausse de leur indice d’ensemble. </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Une marge de croissance pour le secteur de l’assurance</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les primes brutes dans le secteur de l’assurance ont atteint 342 M USD en 2023, en hausse modeste de 3% (contre +10,7% en 2022), selon le régulateur des assurances du Cambodge. Le montant total des indemnités versées par toutes les compagnies d’assurance aux clients s’élevait à 60,8 M USD (+30%). Le Cambodge compte 88 sociétés dans le secteur, dont 18 compagnies d’assurance générale, 15 compagnies d’assurance-vie et une de réassurance, pour un actif cumulé d’environ 1 Md USD. Traditionnellement, les Cambodgiens ne s’assurent que très peu, avec une couverture de 20,72 USD/personne. Il est juste de préciser que l’assurance n’est pas obligatoire pour de nombreuses activités. Pour autant, le régulateur s’est fixé d’atteindre 135 USD/habitant d'ici 2030. Cela offre donc de grandes marges de développement, avec l’émergence d’une classe moyenne. Pour autant, les entreprises du secteur doivent faire des progrès : compétence des personnels, sensibilisation du public, et développement de nouveaux produits. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers le renforcement de secteur de riz au Cambodge</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Fin février, la Fédération cambodgienne du riz (CRF) – en collaboration avec le ministère de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche et la Société coopérative agricole cambodgienne (CACC) – a lancé deux programmes de soutien. Il s’agit de renforcer les chaînes d'approvisionnement, de lancer une « Plateforme de riz durable » au Cambodge et de mettre en service une application mobile pour les ventes/achats de riz brut (CRF Rice). Par ailleurs, des repiqueuses de riz fournies par l'Agence turque de coopération et de coordination (TIKA) seront distribuées. S’agissant de la Plateforme pour le riz durable, elle vise à promouvoir et à renforcer une utilisation efficace des ressources et des pratiques durables dans les flux commerciaux, la production, la consommation et les chaînes d’approvisionnement. Cela vise à garantir la sécurité alimentaire nationale, à renforcer la valeur ajoutée du riz cambodgien et à stimuler les exportations vers les marchés étrangers. Pour mémoire, le Cambodge vise à exporter 1 Mt de riz décortiqué d’ici 2025 (contre 656 323 t en 2023).</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation persistante</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors qu’elle s’établissait à 28% en 2023, contre un objectif affiché dans le budget 2023 de 15%, l’inflation persiste et signe. L’évolution des prix à la consommation était de + 24,4% en janvier et elle s’établit à +25,4% en février. Le contexte international reste défavorable et les incertitudes fortes, mais ce n’est pas le principal problème pour le Laos. Sa situation financière très dégradée et l’absence de signaux pour un traitement de la dette pèsent. Ils pèsent sur la confiance des marchés et donc sur la valeur de la monnaie. Or, on sait que pour 1 point de dépréciation de la valeur du kip, on assiste à une progression d’environ 0,5% de l’inflation (le pays est dépendant des importations pour une large part de sa consommation). Toutes les mesures adoptées par les autorités pour favoriser l’augmentation des réserves de change, notamment en contrôlant mieux les opérations de commerce extérieur, ne produiront que des effets limités. Ce n’est que le retour de la confiance, via un traitement de la question de la dette (environ 130% du PIB), qui permettra une amélioration de la situation économique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’art du trompe l’œil ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les chiffres du commerce extérieur sont en amélioration. En 2023, les exportations ont progressé de 3,5%, à environ 8 Mds USD, quand les importations ont crû de 5%, à près de 7 Mds USD. Sans grande surprise, l’électricité (2,4 Mds USD, mais progressant de moins de 1%), les produits minéraux (1,5 Md USD) et les pâtes et papier (400 M USD) sont les trois premiers produits exportés. Quant aux importations, elles étaient composées de carburants (près de 1,4 Md USD), d’équipements mécaniques (600 M USD) et de véhicules (environ 600 M USD). Ces chiffres, favorables, montrent que la valeur ajoutée des exportations est faible et que ces dernières correspondent à des secteurs plutôt peu intensifs en main d’œuvre. Elles rapportent donc des devises dont le pays a besoin alors que la valeur du kip reste très faible (environ -45% face aux principales monnaies de ses partenaires commerciaux et au dollar en deux ans), notamment pour couvrir ses besoins (importations de biens d’équipement, de carburants, de produits agroalimentaires…). Et la nécessaire montée en gamme des produits, qui passe par des investissements, certes, mais surtout une meilleure formation de la main d’œuvre, risque d’attendre encore.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Offensive aérienne chinoise</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que le tourisme reprend progressivement et que les compagnies aériennes laotiennes renouvelleront une partie de leur flotte, la COMAC est à l’offensive. Cette entreprise d’Etat chinoise a développé, depuis le début des années 2000, un avion régional (ARJ21) et un avion monocouloir moyen-courrier (C919). Ces appareils ont été conçus au prix d’importants transferts de technologies et intègrent des moteurs CFM (co-entreprise entre GE et Safran). Dans un contexte économique très détérioré en Chine, l’entreprise chinoise essaie de séduire des compagnies aériennes de pays de l’ASEAN (Cambodge, Malaisie et Vietnam en plus du Laos), faisant au passage des offres financières extraordinaires. Pourtant, sur des petites liaisons, les avions à turbopropulseurs sont très supérieurs : consommant bien moins de carburant, ils polluent moins et leurs coûts d’exploitation sont plus faibles, d’autant que leur maintenance est moins coûteuse que des avions utilisant des réacteurs. Et quand bien même ils sont un peu moins rapides, leurs temps de parcours peuvent même être moins longs sur des trajets courts, grâce à une altitude de croisière atteinte plus rapidement. Alors, avantage à ATR pour ses appareils ? Assurément, si l’on voit à quel point ses appareils séduisent depuis des années.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Thaïlande, premier partenaire commercial transfrontalier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère du Commerce, au cours des onze premiers mois (avril-février) de l’exercice fiscal de 2023-2024, le commerce bilatéral transfrontalier avec la Thaïlande s’est élevé à 4 Mds USD (exportations à 2,9 Mds USD et importations à 1,2 Mds USD), plaçant la Thaïlande au premier rang des partenaires commerciaux transfrontalier devant la Chine avec un excédent commercial de 1,7 Mds USD. Les principaux produits exportés vers la Thaïlande comprennent les vêtements, les produits agricoles et de la pêche tandis que les importations depuis la Thaïlande se concentrent sur les biens d’équipements, les médicaments, les matières premières industriels, les engrais et les articles électroniques. Pour rappel, depuis le 14 août 2023, la banque centrale birmane a autorisé les banques agréées à utiliser le baht thaïlandais pour les règlements internationaux, ce qui facilite les opérations financières transfrontalières.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des exportations manufacturières</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère du Commerce, les exportations du secteur manufacturier atteignent 8,1 Mds USD au cours des 11 mois de l’exercice 2023-24 en cours, soit une baisse de 2 Mds USD par rapport à la même période de l’exercice précédent. Les exportations manufacturières continuent de devancer les autres secteurs, notamment agricole, grâce aux ventes de l’industrie textile qui constituent le premier poste d’exportation birman.</p>
<p> <img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="t1" src="/Articles/7fbf1f91-ea5d-4c93-9e77-562785fd6fb6/images/3eb58759-40bf-4b66-bc12-d1422e7239f6" alt="t1" /></p>
<p style="text-align: center;"> <img class="sans-marge" title="t2" src="/Articles/7fbf1f91-ea5d-4c93-9e77-562785fd6fb6/images/53fdbf7d-1379-4d69-afc0-0870f1d91e16" alt="t2" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="bf" src="/Articles/7fbf1f91-ea5d-4c93-9e77-562785fd6fb6/images/75ce5cbd-2686-4cc4-8184-8c277f331e8c" alt="bf" /></p>1331b068-8824-43cc-9601-fcb208693efeBrèves de l'ASEAN semaine 9 (2024)FAITS SAILLANTS : Malaisie : hausse de 15% des projets d’investissements étrangers en 2023 | Indonésie : flambée des prix du riz | Singapour : recul inattendu de l’inflation en février à 2,9% en g.a2024-03-01T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/1331b068-8824-43cc-9601-fcb208693efe/images/d1a834e9-0169-4ec7-87cc-07fcaeed9e13" alt="f" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/1331b068-8824-43cc-9601-fcb208693efe/images/1ce96575-d2e0-42e3-a264-f02fdc733486" alt="d" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>PMI : stabilité de l’activité industrielle en février</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les dernières données PMI de S&P, le secteur manufacturier de l'ASEAN a enregistré une amélioration marginale de ses conditions d’opération en février, à 50,4, contre 50,3 en janvier. Cette tendance a été soutenue par une hausse de la production ainsi que de l'emploi, avec une réduction des arriérés de travail. En revanche, les nouvelles commandes ont continué de baisser pour le sixième mois consécutif. Malgré un ralentissement par rapport à janvier, la croissance de la production est ressortie supérieure à la moyenne historique. La demande intérieure et extérieure de biens dans l’ASEAN a continué de diminuer, avec une contraction particulièrement marquée en Thaïlande. Côté prix, les pressions inflationnistes sont restées importantes, avec une augmentation des coûts des intrants au rythme le plus soutenu depuis un an, tandis que l'inflation des prix de vente est demeurée stable.<img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="d" src="/Articles/1331b068-8824-43cc-9601-fcb208693efe/images/648fe4a6-2b98-4f5b-a1bf-1434aaaec4da" alt="d" width="482" height="326" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BAsD : vers un impact relatif du Mécanisme d'Ajustement Carbone aux Frontières (MACF)</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le Rapport sur l'Intégration Économique Asiatique (AEIR) 2024, publié par la Banque asiatique de développement (BAsD) ce lundi 26 février, la taxe aux frontières de l'Union européenne (UE) sur les produits à forte intensité carbone devraient avoir un impact limité sur le changement climatique et un effet négatif modéré sur les économies en Asie et Pacifique. Pour mémoire, le Mécanisme d'Ajustement Carbone aux Frontières (MACF - CBAM en anglais) de l'UE, dont l’entrée en vigueur est prévue en 2026, vise à soumettre les produits importés sur le territoire douanier de l’UE à une tarification du carbone équivalente à celle imposée aux industries européennes produisant ces mêmes produits. Selon la BAsD, le MACF aurait un effet marginal sur la réduction des émissions mondiales de carbone, estimé à moins de 0,2% par rapport à un régime d'échange de droits d'émission avec un prix du carbone de 100 EUR par tonne métrique et sans tarif carbone. De plus, il pourrait entraîner une diminution des exportations mondiales vers l'UE d'environ 0,4% et celles de l'Asie vers l'UE d'environ 1,1%, tout en ayant un impact négatif sur la production de certains fabricants au sein de l'UE. Le rapport de la BAsD souligne également la nécessité d'étendre les initiatives de tarification du carbone à d'autres régions en dehors de l'UE, en particulier en Asie, pour réduire efficacement les émissions de carbone.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="e" src="/Articles/1331b068-8824-43cc-9601-fcb208693efe/images/76a2003c-40ec-4bb2-bb79-17cc52839197" alt="e" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Publication de la Taxonomie pour la finance durable</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 20 février dernier, l'Autorité des services financiers (OJK) a publié la Taxonomie de la finance durable indonésienne (TKBI), une version révisée de l'Édition 1.0 de la Taxonomie verte indonésienne. Cette classification des activités économiques vise à promouvoir le développement durable en couvrant les aspects économiques, environnementaux et sociaux, avec pour objectif de guider l'Indonésie vers l'atteinte des émissions nettes zéro d'ici 2060. Toutefois, des doutes sont déjà émis quant à la crédibilité de cette taxonomie, notamment car le financement de la construction de nouvelles centrales à charbon captives, alimentant en électricité des sites industriels d’extraction et traitement des minéraux critiques, tels que le nickel, utilisés dans les technologies de transition énergétique, est apparenté au financement d’une « activité de transition ». </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Flambée des prix du riz</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les retards dans les récoltes et la diminution des stocks ont entraîné une forte hausse du prix du riz en Indonésie, en hausse de 19,3% en février par rapport au mois précédent selon l’agence indonésienne des statistiques BPS. Le prix moyen pour du riz de qualité intermédiaire s’est élevé à 15 387 IDR par kilogramme (0,98 USD / kg) fin février, dépassant les prix plafonds fixés par le gouvernement (entre 10 900 IDR / kg à Java, notamment, et 11 800 IDR/kg dans les Moluques et en Papouasie). Afin de limiter la hausse des prix, l’agence publique Bulog, en charge de la gestion des réserves de certaines denrées alimentaires et du contrôle des prix, rend possible l’achat de sacs de riz de 5 kg, à moins de 11 000 IDR/kg, dans divers points de vente (agences Bulog régionales, ainsi que marchés de gros et marchés traditionnels). 22 millions de familles bénéficient en outre de distribution de riz. En parallèle, le gouvernement a augmenté le quota d'importation de riz cette année de 1,6 million de tonnes (soit 2%) passant ainsi à 3,6 millions de tonnes. Cette hausse des prix du riz a également provoqué une augmentation des prix d'autres produits de base tels que le maïs (+24% en février) et la manioc (+9%), suscitant des inquiétudes parmi la population à l'approche du Ramadan. Tirée par la forte hausse des prix alimentaires et du tabac (+6,4% en g.a.), l’inflation s’établit donc à 2,8% en g.a. au mois de février, selon BPS. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Adhésion du Timor-Leste à l’Organisation mondiale du commerce</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement du Timor-Leste a officiellement adhéré à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) lors de la 13<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> conférence ministérielle de l'OMC qui s’est tenue à Abu Dhabi le 26 février. Indépendant depuis 2002, le Timor-Leste a commencé le processus d'adhésion en novembre 2016. La rapidité des négociations a été saluée par plusieurs partenaires, facilitant l'adhésion du pays à l'organisation. Cette intégration à l'OMC était attendue afin de soutenir le pays dans ses efforts pour diversifier son économie et réduire la pauvreté (2 400 USD / habitant en 2022). Avec l'adhésion simultanée des Comores, le nombre total de membres de l'OMC s'élève désormais à 166. </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 15% des projets d’investissement étrangers approuvés en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un total de 71,8 Mds USD de projets d’investissement a été approuvé en 2023 (+23% en g.a.). Les projets d’investissements d’origine étrangère représentent 41 Mds USD (57,2% du total), montant en hausse de +15,3% par rapport à 2022. Ils doivent être réalisés pour 68,2% dans les secteurs manufacturiers, électronique et électrique principalement (45,3% du total), et pour 30,1% dans les services. Les principaux pays d’origine sont Singapour (9,5 Mds USD, soit 13,3% du total), les Pays-Bas (7,7 Mds USD ; 10,8%), les Etats-Unis (4,7 Mds USD ; 6,5%), les Iles de Cayman (3,8 Mds USD ; 5,3% et la Chine (3,2 Mds USD ; 4,4%). Les projets d’investissement d’origine domestique (30,7 Mds USD, soit 42,8% du total) ont quant à eux augmenté en valeur de 28,2%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Banque mondiale : rapport sur l’emploi informel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un rapport publié le 21 février, la Banque mondiale estime que la part du travail informel dans le total des emplois a diminué de 38,4% en 2012 à 26,8% en 2022 (4,1 millions de personnes) mais qu’elle a sensiblement augmenté dans le secteur des services atteignant 60,5% en 2022, en lien avec le développement des plateformes numériques de services de transports et de livraison. Ce ratio serait de 24,9% chez les jeunes (15-24 ans) et atteint 31% pour les 35-44 ans et 49,6% pour les 55-65 ans. Par ailleurs, l’écart de salaire avec le secteur formel, qui s’établissait à 43,4% en 2009, s’est réduit à 23,2% en 2022. Il atteint 40,9% pour les femmes contre 16,8% pour les hommes. Afin de renforcer la protection et la productivité des travailleurs du secteur informel, la Banque mondiale émet plusieurs recommandations. Elles incluent notamment l’obligation de cotisations aux régimes de retraite et d’assurance maladie sur les revenus versés par les plateformes numériques, le développement d’une stratégie de protection sociale intégrée dans le cadre du plan directeur national en cours d’élaboration et l’étude de partenariats avec des régimes de micro-assurance. L’institution propose également d’améliorer l'adéquation des formations par le biais de programmes actifs du marché du travail.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des exportations d'huile de palme en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Deuxième producteur mondial (22,8% de la production mondiale en 2023), la Malaisie a vu ses exportations d'huile de palme diminuer de 3,9% en volume en 2023 (15,1 Mt contre 15,7 Mt en 2022) et de 27,1% en valeur (15,3 Mds USD, 4,9% du total des exportations) avec la chute des prix moyens de l’huile de palme brute (CPO) (831 USD/tonnes contre 1 114 USD en 2022). L'Inde est restée la première destination des exportations (2,9 Mt ; -2,8%), suivie par la Chine (1,56 Mt ; -16,8%), le Kenya (0,9 Mt ; +20%), la Turquie (0,5 Mt ; -2,7%) et l’Union européenne (1,1 Mt ; -13,8%) dont les Pays-Bas (0,5 Mt ; -36,3%).</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement inattendu de l'inflation à 2,9%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">À Singapour, l'inflation a ralenti au cours du premier mois de l'année, marquant une décélération surprenante alors que les prix dans des catégories clés telles que l'alimentation (+3,3%), le transport (2,3%) et le logement (2,4%) ont augmenté à un rythme moins soutenu. Selon le Département des statistiques, l'indice des prix à la consommation du pays a augmenté de 2,9% en janvier par rapport à l'année précédente, comparé à une hausse de 3,7% enregistrée en décembre, et était nettement inférieur à l'estimation médiane d'une augmentation de 3,8% projetée dans une enquête du Wall Street Journal menée auprès de neuf économistes. L’inflation sous-jacente (« core inflation »), qui exclut les coûts du transport routier privé et de l'hébergement, a également diminué, passant de 3,3% en décembre à 3,1% en janvier. Cette baisse de l'inflation devrait être bien accueillie dans la cité-État, qui a annoncé la semaine dernière qu'elle déploierait environ 1,4 Md USD sous forme de subventions en espèces, de bons et de remises pour les ménages au cours de l’année fiscale 2024/25 afin de contrer les effets de l'inflation plus élevée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Obligation de reporting climat à partir de 2025</strong></p>
<p style="text-align: justify;">À partir de l'année financière 2025, toutes les entreprises cotées à Singapour devront effectuer des reporting liés au climat, une exigence qui sera étendue aux grandes entreprises non cotées deux ans plus tard, selon l'annonce du ministre des Transports et deuxième ministre des Finances, Chee Hong Tat. Ces reporting devront être conformes aux normes locales, alignées sur le Conseil international des normes de durabilité, et incluront une vérification externe sur les émissions de scopes 1 et 2 pour les entreprises cotées et les grandes entreprises non cotées, deux ans après l'entrée en vigueur des exigences de reporting obligatoire. Les émissions de scope 3 seront progressivement intégrées, avec une première exigence pour les entreprises cotées à partir de l'exercice financier 2026, tandis que les grandes entreprises non cotées auront jusqu'à l'exercice financier 2029 pour se conformer. Un examen ultérieur déterminera si ces exigences devront également s'appliquer aux petites entreprises non cotées, tandis que les entreprises déjà engagées dans le reporting selon d'autres normes internationales bénéficieront d'une période de transition de trois ans.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Indications Géographiques : les produits français bénéficient pleinement de cette protection !</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’accord de libre-échange UE-Singapour (novembre 2019), dans son volet propriété industrielle, a permis la mise en place dans la Cité-état d’un système de protection des Indications Géographiques (IGs). À ce jour 165 IGs sont enregistrées et donc protégées à Singapour ; 43 IGs, c’est-à-dire 26% d’entre elles, sont françaises.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les bénéfices des entreprises immobilières touchés par les taux élevés et la baisse du marché</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les sociétés immobilières singapouriennes City Developments Ltd. (CDL) et CapitaLand Investment Ltd. ont annoncé des baisses de bénéfices plus importantes que prévu pour l'ensemble de l'année, après avoir été malmenées par les taux d'intérêt élevés et un ralentissement mondial du secteur de l’immobilier. Le bénéfice net de CDL est passé à 317 M SGD (236 M USD) pour l'année se terminant en décembre, en baisse de 75% par rapport à son record de 2022. Même tendance pour CapitaLand Investment, qui a vu ses bénéfices chuter de 79% à 181 M SGD (135 M USD). Ces résultats marquent une année difficile pour les entreprises, alors que le marché résidentiel de Singapour se refroidit et que la Chine reste enlisée dans une crise immobilière de trois ans (plus d’un tiers des actifs sous-gestion de CapitaLand se trouve dans le pays). Le ralentissement de l'immobilier commercial se fait lui-aussi sentir à l'échelle mondiale, impacté par le double choc des taux d'intérêt élevés et du télétravail post-pandémie.</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="e" src="/Articles/1331b068-8824-43cc-9601-fcb208693efe/images/9b9c0f8c-4094-4a3d-90c6-1ba47d838f36" alt="e" width="562" height="316" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Résultats économiques des deux mois de 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice de la production industrielle (IPI) a enregistré une hausse de 5,7% en 2 mois en glissement annuel (g.a.) et les ventes au détail de marchandises et de services une hausse de 8,1%. Sur les 2 mois, la balance commerciale a été excédentaire de 4,7 Mds USD avec 59,3 Mds USD d’exportations, en hausse de 19,2% en g.a. et 54,6 Mds USD d’importations, en hausse de 18% en g.a. Le taux d’inflation a augmenté en février pour atteindre 4% en g.a., soit +3,7% en moyenne pour janvier et février contre janvier-février 2023. Le total des licences d’IDE entrant au Vietnam délivrées a atteint 4,3 Mds USD depuis le début de l’année, en croissance de 38,6% en g.a, tandis que les IDE décaissés ont atteint 2,8 Mds USD, chiffre en augmentation de 9,8% en g.a.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan d’action national de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le plan vise à mettre en œuvre l'engagement du gouvernement vietnamien envers le Groupe d'action financière (GAFI) et à retirer le Vietnam de la Liste des juridictions sous surveillance renforcée dont le pays fait partie depuis juin 2023, dite "liste grise" (cf. brèves économiques du 29 juin 2023). Il comprend 17 actions spécifiques visant à renforcer la compréhension des risques, à améliorer la coopération nationale et internationale, à réglementer les actifs virtuels et à accroître les enquêtes sur le blanchiment d'argent.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Importations d’électricité depuis le Laos</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sept centrales éoliennes laotiennes souhaitent vendre un total de 4 150 MW au Vietnam, selon l’entreprise nationale d'électricité EVN. Cette vente se ferait par étapes, 682 MW pouvant être fournis avant 2025 et le reste progressivement par la suite. Si le plan directeur national pour l’électricité (PDP8) est mis en œuvre dans les délais prévus, ce qui n’est pour l’instant pas garanti, les régions du centre et du sud disposeraient de suffisamment d'électricité jusqu'en 2030. Cependant, le nord risque de continuer à être confronté à des pénuries, en particulier pendant la saison sèche de mai à juillet, a déclaré EVN. L'importation d'énergie du Laos permettrait d'atténuer ces pénuries et de réaliser des économies. En septembre 2023, pour ces mêmes raisons, EVN avait d’ailleurs demandé au gouvernement l'autorisation d'accélérer l'importation d'électricité en provenance du Laos, planifiant alors d'importer l'équivalent de 225 MW d'électricité de deux centrales hydroélectriques. Le Vietnam importe de l’électricité, principalement de l'hydroélectricité, du Laos depuis 2016 dans le cadre d'accords intergouvernementaux. Toutefois, l’électricité du Laos doit emprunter les lignes de transmission de la province de Quang Tri, dont le réseau a une capacité limitée. Ainsi afin de garantir la stabilité du réseau, EVN a déclaré qu’il ne faudrait acheter qu'un maximum de 300 MW d'énergie éolienne au Laos avant 2025, et uniquement pendant la période de pointe de la demande. De 2026 à 2030, un maximum de 2 500 MW pourrait être acheté.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Autorisation par la banque centrale de partenariats banques-entreprises pour accompagner le désendettement des ménages</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Bank of Thailand a annoncé permettre aux banques publiques de créer conjointement des sociétés de gestion d’actifs avec des entreprises privées. Cette décision fait suite à un endettement des ménages très prononcé en Thaïlande, qui a le ratio le plus élevé de la région, soit 90,9 % du PIB (septembre 2023). La stratégie de la BoT est de déléguer la gestion de la dette des ménages à des tiers afin de proposer un service de conseil et d’accompagnement à tous les débiteurs. Pour la formation de ces partenariats, trois conditions devront être respectées : la société doit être créée avant décembre 2024, sa durée de vie doit être de moins de 15 ans et les transferts de dettes ne devront pas dépasser 20 millions de THB (556 000 USD). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Candidature officielle à l’OCDE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Thaïlande a annoncé avoir officiellement déposé sa candidature pour rejoindre l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE). Ces dernières années, la Thaïlande et l’OCDE ont renforcé leur coopération. La Thaïlande participe aux différentes enquêtes et études de l’OCDE, et elle a adopté divers instruments juridiques de l’OCDE. Les deux acteurs avaient déjà signé en 2018 un premier programme pays visant à développer une coopération sur 16 projets, afin d’amener la Thaïlande au plus près des standards de l’OCDE, opération renouvelée en 2021. Actuellement, seuls deux pays d’Asie sont membres de l’OCDE, la Corée du Sud et le Japon. L’Indonésie a également soumis sa candidature à l’organisation. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une vision de la Thaïlande à horizon 2030 comme hub régional dans 8 domaines</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier Ministre a présenté ses ambitions pour la Thaïlande d’ici 2030, jeudi 22 février, pour faire de la Thaïlande le pays le plus attractif de la région, réaffirmant ainsi les domaines prioritaires d’action du gouvernement. La Thaïlande ambitionne ainsi de renforcer sa position comme hub régional ou de devenir un hub régional pour le tourisme, la santé et le bien-être, l’agriculture et l’agroalimentaire, l’aviation, la logistique, la mobilité du futur, l’économie digitale et la finance. Le plan présenté entend s’appuyer notamment sur le développement du soft power, des infrastructures de transports, dont le Land Bridge, de nouvelles routes aériennes secondaires, de l’IA, de l’éducation et de sources d’énergie décarbonées.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Révision de la liste des projets d’infrastructures pilotes de l’archipel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Agence nationale pour l’économie et le développement (NEDA), organisme gouvernemental en charge de la planification socio-économique des Philippines, a révisé la liste des projets d’infrastructures prioritaires du pays. La NEDA a ajouté 23 nouveaux projets et a retiré le statut prioritaire de 36 d’entre eux. Ce nouvel ajustement porte à 185 le total de projets entrepris dans le cadre du programme Build-Better-More lancé par le Président Marcos, pour un coût total estimé de 156 Mds EUR. Au T4 2023, 74 projets pilotes étaient déjà en phase de mise en œuvre. Parmi les projets en cours, 19 devraient atteindre leur terme cette année. La majorité des projets sont le fait du ministère des transports (86,7 Mds EUR), du département des travaux publics et des autoroutes (38 Mds EUR) et du ministère de l’agriculture (9,4 Mds EUR). Par ailleurs, les principales sources de financement sont l’aide publique au développement (75,5 Mds EUR), les partenariats public-privé (37,4 Mds EUR) et le budget de l’Etat (24,1 Mds EUR).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ratification de l’accord de l’OMC sur la pêche</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les Philippines ont ratifié l’accord de l’OMC portant sur l’encadrement des subventions de la pêche qui établit un ensemble de règles contraignantes visant à garantir que le soutien accordé au secteur de la pêche ne compromet pas la durabilité des ressources maritimes. Les Philippines sont le 70<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> pays à ratifier cet accord conclu dans le cadre de la 12<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> conférence ministérielle de l’OMC en juin 2022. L’accord est important pour les Philippines dans son volet soutien technique et financier. Il contient des dispositions qui facilitent la mise à disposition d’une assistance technique et d’une aide au renforcement des capacités aux pays les moins avancés. Il autorise également les pays a verser des subventions pour aider les acteurs du secteur à faire face aux conséquences des aléas climatiques, élément de vulnérabilité important aux Philippines. L’archipel est un territoire composé à 70% de zone maritime, et 60% de sa population vit sur la côte. L’industrie de la pêche représente environ 1,9% du PIB.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien des Philippines sur la liste grise du GAFI</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 23 février, le Groupe d’action financière (GAFI) a annoncé le maintien des Philippines sur la liste des juridictions à surveillance renforcée (« liste grise ») à l’issue d’une séance plénière. Selon le GAFI, les Philippines n’ont pas atteint les objectifs fixés par le plan d’action de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (AML/CFT), qui vise à remédier à leur défaillance stratégique. Le GAFI identifie des lacunes en matière de surveillance des entreprises non-financières, et des risques associés aux casinos. Il appelle par ailleurs à une augmentation du nombre d’enquêtes et de poursuites judiciaires liées à ces problématiques.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Plan directeur d'infrastructures d’environ 40 Mds USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon « le Plan directeur global du système de transport et de logistique cambodgien 2023-2033 », le Cambodge a besoin d’environ 36,67 Mds USD pour mettre en œuvre des projets d'infrastructure prioritaires. Le schéma directeur identifie 174 projets, dont 94 projets routiers, 8 projets ferroviaires, 23 projets de transport fluvial, 20 projets de transport maritimes,10 projets de transport aérien, 15 projets logistiques et 4 autres projets supplémentaires. Cela offrira d'énormes possibilités d'investissement aux entreprises locales et étrangères. En effet, pour financer ces projets, le Cambodge s’appuiera sur les modèles de financement en partenariats public-privé (concession). Sans surprise, c’est pour éviter d’utiliser le budget de l’Etat et d’augmenter la dette (10,72 Mds USD à la fin du premier semestre 2023). Pour mémoire, ce plan directeur a été approuvé le 2 août 2023 pour renforcer et développer davantage le système de transport de logistique du Cambodge. Il est présenté comme devant accroître la compétitivité du pays, attirer les investissements étrangers, et réduire les coûts de logistique et de transport.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Règlement de l’UE sur la déforestation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le règlement de l'UE sur les produits sans déforestation (EUDR), qui s’appliquera au 1<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">er</span> janvier 2025, vise à interdire l’exportation vers et la mise sur le marché européen de produits ayant contribué à la déforestation ou à la dégradation des forêts. Il couvre actuellement sept produits (café, cacao, caoutchouc, huile de palme, soja, bœuf et bois, ainsi que certains produits qui en sont issus). D’autres produits pourraient être ajoutés à cette liste, après une évaluation du règlement à conduire en 2028.Toute entreprise qui importera et commercialisera ces produits dans l’UE devra prouver que les produits proviennent de parcelles de terre où aucune déforestation ou dégradation des forêts n’a eu lieu postérieurement au 31 décembre 2020. Au Cambodge, nombre d’agriculteurs pourront éprouver des difficultés à répondre aux exigences de cartographie et de traçabilité liées à cette nouvelle règle. Cela pourrait affecter les exportations cambodgiennes de produits tels que le caoutchouc et les produits du bois. Respecter le règlement européen aura un coût pour les producteurs et exportateurs. Toutefois, ceux ayant la capacité de commerce directement avec l’Europe ont normalement une taille suffisante pour faire face à cette exigence, qui est aussi un axe de développement de la compétitivité du Cambodge. Sans compter que le Royaume ne pourra faire l’économie de productions plus durables à l’avenir.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Plusieurs hirondelles font le printemps !</strong></p>
<p style="text-align: justify;">2024 sera l’année du tourisme au Laos (Visit Laos 2024). Occasion pour plusieurs compagnies aériennes de renforcer leurs liaisons en provenance ou à destination du Laos. Ainsi, Lao Airlines, compagnie porte-drapeau, reprend 3 vols par semaine entre Savannakhet et Bangkok (en complément de ses deux vols quotidiens vers Vientiane). Quant à Vietjet Air, elle reprend 4 vols entre Ho Chi Minh-Ville et Vientiane, ce qui offrira une intéressante alternative aux vols exploités par Vietnam Airlines, 4 fois par semaine et qui font le laitier entre via Phnom Penh (et se poursuivent vers Hanoï). Pour le reste, l’aéroport offre de nombreux vols vers la Chine (Nanning, Kunming, Haikou, Xi’an, Canton… mais ni Pékin ou Shanghaï), la Corée du Sud (4 destinations) et Taïwan. L’espoir est bien que la multiplication des vols permette un retour des touristes, le Laos ambitionnant d’accueillir 4 millions de touristes étrangers en 2024 (contre 3,4 millions en 2023).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des ambitions mieux ordonnées ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’ERIA (Economic Research Institute for ASEAN and East Asia), qui réunit pays de l’ASEAN et Australie, Inde, Japon ainsi que Nouvelle-Zélande, aidera le Laos à rédiger son Libre blanc sur la sécurité énergétique. Alors que le Laos se présente comme la batterie de l’Asie (du Sud-Est), cette étude abordera la question de la sécurité énergétique au pays du million d’éléphants, et ses implications pour l’ASEAN. La question du réseau de transport et des interconnexions avec les pays voisins sera étudiée. Au menu de cette étude, on trouve également l’efficacité énergétique, la gestion des systèmes d’énergie, les normes minimales de performance, le développement de l’hydroélectricité durable, le marché des crédits carbone dans l’ASEAN… Et, alors que le Laos a exporté pour plus de 3 Mds USD d’électricité en 2023, le pays continue d’importer massivement du carburant pour le transport et pour des usages résidentiels et commerciaux. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquels les autorités souhaitent promouvoir les mobilités électriques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Multiplication des éoliennes et des nuisances ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après le projet Moonson, d’une première tranche de 600 MW, la Laos confirme son intention de construire une installation éolienne de plus. Elle aurait une capacité de 1 200 MWc et sa production serait exportée vers le Vietnam. Installée dans la province de Savannakhet et prévue pour coûter plus de 2 Mds USD, elle couvrirait une superficie de près de 29 000 ha. Les détracteurs du projet pointent que le projet entraînera une importante déforestation. Ce projet s’ajoute en outre à une autre installation éolienne de 1 000 MWc autorisée dans la province de Sékong pour exporter sa production vers le Vietnam encore. Même si le Laos poursuit la construction de barrages, il en exploite 72 aujourd’hui, l’éolien lui ouvre de nouvelles perspectives. Pour autant, ce secteur très intensif en capital, crée donc peu d’emplois et ne contribue guère à l’amélioration du réseau de transport à haute tension. De fait, ces projets évacuent l’essentiel de leur production vers les pays limitrophes (Vietnam, Thaïlande, Chine de manière croissante et Cambodge), au point que le réseau de transport laotien n’est pas réellement unifié.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Avancement de la coopération dans le domaine de l’énergie entre le Laos et la Birmanie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les études de faisabilité sont actuellement en cours pour un projet de ligne de transmission d’électricité transfrontalière entre le Laos et la Birmanie dans le cadre d’un accord signé en avril 2023 entre les ministères respectifs en charge de l’énergie. Ce projet, réalisé par des entreprises locales des deux côtés de la frontière, devrait permettre de transmettre 1 000 MW d’électricité au lieu de 600 MW prévus dans l’accord initial, directement sur le réseau national existant en Birmanie. La ligne de transmission doit théoriquement être tirée jusqu’à Kengteng dans l’état Chan cette année, puis jusqu’à Meiktila dans la région de Mandalay en 2026. La Birmanie connaît actuellement d’importantes coupures programmées d’électricité quotidiennes dans l’ensemble du pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Du nouveau sur la protection des droits d’auteur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Birmanie a annoncé début février 2024 « accepter l’enregistrement volontaire des droits d’auteur et des droits voisins » suite à l’entrée en vigueur de la loi sur le droit d’auteur 2019 le 31 octobre 2023. Ces demandes d’enregistrement peuvent être déposées par le demandeur par voie électronique, en personne ou par l'intermédiaire d'un représentant local, ou par voie postale. Les demandeurs constitués en société ou résidant en dehors de Birmanie doivent désigner un représentant local pour faire cette demande d’enregistrement volontaire. Si en matière de droits d’auteur, on dit que la protection naît de la création, disposer d’un tel enregistrement permet d’apporter une preuve de titularité de création et d’une date certaine de création et peut s’avérer utile en cas de litiges. Cette évolution permet au Myanmar de se rapprocher de ce qui prévaut dans de nombreux pays de l’ASEAN</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/1331b068-8824-43cc-9601-fcb208693efe/images/bd71137d-6c7c-47b8-8f4d-b7b05a47e23f" alt="f" /></p>60064a29-b2a4-4794-83aa-fa02a17e95f3Brèves de l'ASEAN semaine 8 (2024)FAITS SAILLANTS: Thaïlande : croissance de 1,9% en 2023, après 2,6% en 2022 | Malaisie : contraction de l’excédent courant en 2023 à +3,2% du PIB | Indonésie : lancement du processus d’adhésion à l’OCDE2024-02-23T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/60064a29-b2a4-4794-83aa-fa02a17e95f3/images/336ccb6d-482e-4021-8aae-65e60c29693b" alt="b" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/60064a29-b2a4-4794-83aa-fa02a17e95f3/images/f696ffd7-58dd-421c-956d-40930b6f4e1e" alt="f" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Protection sociale insuffisante en Asie du Sud-Est face aux défis du vieillissement démographique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Asie du Sud-Est connaît un vieillis-sement rapide, avec une part de la population en âge de travailler (15-64 ans) qui pourrait cesser de croître dès cette année. C’est déjà le cas en Thaïlande depuis 2013 et au Vietnam depuis 2014, même si le pays le plus peuplé de la région, l’Indonésie, ne devrait pas être touché avant 2030. Si le facteur démographique a favorisé la croissance économique de la région, les filets de sécurité sociale demeurent insuffisants dans de nombreux pays. Seulement un quart de la population en âge de travailler (15 – 64 ans) est couverte par les systèmes de retraite publique à l’échelle régionale.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="sea" src="/Articles/60064a29-b2a4-4794-83aa-fa02a17e95f3/images/3b1644ba-6f2d-4f75-91f7-ba84a1c14744" alt="sea" width="430" height="235" /></p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="v" src="/Articles/60064a29-b2a4-4794-83aa-fa02a17e95f3/images/440b7d06-cc24-4c07-b732-756e0b6c869b" alt="v" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Airbus et Boeing remportent de nouveaux contrats avec des compagnies aériennes asiatiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Malgré les retards de livraison dus aux turbulences dans la chaîne d'approvisionnement, Airbus et Boeing ont signé de nouveaux contrats avec des compagnies asiatiques à l’AirShow de Singapour. Starlux Airlines (Taiwan) a commandé 5 A350 freighters et 3 A330neo à Airbus pour une livraison entre 2025 et 2026, tandis que Thai Airways a passé commande de 45 avions 787-9 à Boeing, la plus grande commande d'avions jamais enregistrée en Thaïlande, avec des livraisons prévues à partir de 2027. La compagnie vietnamienne VietJet Air a de son côté signé une lettre d'intention avec en vue de l'acquisition de 20 Airbus A330neo. Les prévisions indiquent une forte demande de flotte dans la région Asie-Pacifique, malgré les défis persistants dans la chaîne d'approvisionnement aérospatiale.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le processus d’adhésion à l’OCDE est lancé</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a annoncé mardi 20 février entamer des discussions d'adhésion avec l'Indonésie. L'Indonésie est le premier pays d’Asie du Sud-Est à avoir formulé une demande d’adhésion à l'OCDE (la Thaïlande a également entamé des discussions avec l’Organisation). Pour rappel, l’Indonésie est devenue un partenaire clé de l'organisation en 2007 et a contribué en 2014 au lancement de son programme régional pour l’Asie du Sud-Est. Le processus d’adhésion n’est soumis à aucun délai d’achèvement. Le Secrétaire général préparera prochainement un projet de feuille de route pour l'adhésion aux fins du processus d’examens techniques (réalisés par plus de 20 comités), qui sera soumis au Conseil de l’OCDE lors de sa prochaine réunion. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Excédent de la balance des paiements en 2023 </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au quatrième trimestre de 2023, la balance des paiements indonésienne a enregistré un excédent de 8,6 Mds USD, marquant une nette amélioration par rapport au déficit de 1,5 Mds USD au trimestre précédent. Cette performance s’explique en premier lieu par le retour des investissements de portefeuille dans le pays, tandis que les IDE se sont maintenus, permettant au compte financier d’enregistrer un excédent de 9,8 Mds USD (contre un déficit de 0,1 Md USD au T3 2023). Par ailleurs, le déficit du compte courant est resté contenu grâce à une hausse des exportations de biens stimulées par la demande mondiale et les prix des matières premières ; il s’établit ainsi à 1,3 Md USD (0,4% du PIB), après -1,0 Md USD au T3 2023. Sur l'ensemble de l'année 2023, la balance des paiements a affiché un excédent de 6,3 Mds USD, en hausse après un excédent de 4,0 Mds USD en 2022, principalement grâce à la solide performance du compte financier et du compte capital. Par conséquent, la position des avoirs de réserve à la fin du mois de décembre 2023 s’établit à 146,4 Mds USD (contre 137,2 Mds USD fin 2022), soit l’équivalent de 6,5 mois d’importations et du service de la dette extérieure publique, bien au-dessus de la norme internationale d’adéquation de trois mois d’importations. La banque centrale anticipe que la balance des paiements reste excédentaire en 2024, tirée par le compte de capital et financier, tandis que le compte courant devrait rester légèrement déficitaire, dans une fourchette comprise entre 0,1% et 0,9% du PIB.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BI maintient son taux directeur à 6,0% </strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale a maintenu son taux directeur inchangé à 6,00%. Bank Indonesia poursuit ainsi sa politique pour stabiliser la roupie et garantir que l'inflation demeure dans la fourchette cible de 1,5 à 3,5% en 2024. En janvier 2024, la roupie s’est dépréciée de 2,43% par rapport au dollar américain, mais elle a rebondi en février 2024, enregistrant une appréciation de 0,77% entre le 1er et le 20 février. Ce redressement est attribué à l'entrée de capitaux étrangers sur les marchés locaux, à la politique de stabilisation pratiquée par la banque centrale et aux rendements attractifs des actifs financiers. Ainsi, la roupie n'a perdu que 1,68% par rapport au dollar US depuis la fin de décembre 2023, une dépréciation inférieure à celles enregistrées par le won sud-coréen, le ringgit malaisien et le baht thaïlandais, en recul de 3,69%, 4,27% et 5,31%, respectivement.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Relance des exportations en janvier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après une année compliquée au cours de laquelle les exportations ont reculé de 7,3%, les échanges commerciaux sont en hausse de 13,3% en janvier en g.a. avec la reprise des exportations qui augmentent pour la première fois depuis mars 2023. L’excédent commercial continue néanmoins à se réduire (-44,2% en g.a. à 2,2 Mds USD) en raison d’une croissance plus importante des importations (+18,8% en g.a. à 24,0 Mds USD). D’un point de vue sectoriel, les exportations ont en particulier été tirées par les filières hydrocarbures (18,9% des exportations) et huile de palme (7,4%) qui enregistrent des croissances respectives de 21,9% et 51,2% (g.a.), tandis que le secteur électrique et électronique (36,0% des exportations) connaît une nouvelle baisse (-6,5%). Au plan géographique, elles ont augmenté vers les Etats-Unis (+11,9%), l’Union européenne (+6,4%) et le Japon (+2,8%) mais reculé vers la Chine et Hong Kong (-7,5%) ainsi que Singapour (-2,6%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réduction de l’excédent courant et dégradation de la dette extérieure</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’excédent des transactions courantes s’est fortement réduit depuis le troisième trimestre 2023 et ne représentait plus que 0,1% du PIB au 4ème trimestre 2023 (57 M USD) en raison en particulier de la chute des investissements directs. L’excédent commercial augmente (+4,7% à 5,1 Mds USD) mais essentiellement du fait de la réduction du déficit des échanges de services (-1,6 Md USD après -2,3 Mds USD au T3), portés par le tourisme. Le compte financier enregistre 4,4 Mds USD de sorties de capitaux nettes (+3,3 Mds USD au T3), qui s’expliquent, selon la Banque nationale malaisienne (BNM), par la hausse des remboursements de prêts interbancaires par les banques domestiques et l’acquisition d’obligations à l’étranger par les investisseurs résidents. Pour l’année 2023, l’économie malaisienne enregistre ainsi un excédent courant au plus bas depuis 2014 (5 Mds USD à 3,2% du PIB, après 5,9% en 2022), soit une contraction de 58,7%, et 4,2 Mds USD de sorties de capitaux nettes (contre 2,7 Mds USD d’entrées nettes en 2022). La dette extérieure a augmenté et s’établit à 68,2% du PIB contre 63,9% en 2022, mais l’on observe un ralentissement de cette tendance en fin d’année. La BNM considère néanmoins que ce niveau d’endettement reste soutenable, pour partie en raison de réserves de change permettant de couvrir les échéances de dette à court terme. Cette situation contribue à la faiblesse du ringgit dont le taux de change face au dollar a atteint le 20 février son plus bas niveau en 26 ans.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Malaysia Airlines : annonces avec Thalès et Airbus à l’occasion du Singapore Air Show</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors du salon aéronautique Singapore Air Show, Thalès a annoncé un accord avec la compagnie aérienne nationale Malaysia Airlines pour la fourniture de systèmes embarqués de gestion de vol et de dispositifs anti collision (T3CAS). L’avionique du groupe français équipera les 20 Airbus A330 Neo commandés en août 2022 et dont les quatre premiers exemplaires seront livrés au troisième trimestre cette année. De son côté, Airbus a signé avec Malaysian Aviation Group (MAG), maison-mère de Malaysia Airlines, un accord de coopération d’une durée de deux ans pour explorer les pistes visant à décarboner l’activité de la compagnie aérienne. Les travaux porteront notamment sur l’utilisation de carburant durable et sur les impacts financiers de la réduction de l’empreinte carbone. </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Confirmation du retour des touristes chinois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour a accueilli un nombre record de visiteurs internationaux en janvier, avec 1,4 M arrivées, portés notam-ment par une forte hausse des arrivées en provenance de Chine :+60%, passant de 130 207 en décembre à 211 194 en janvier, avant même qu'une exemption mutuelle de visa de 30 jours n'entre en vigueur en février. L'Indonésie reste toutefois le pays fournissant le plus grand nombre d’arrivées avec 268 972 touristes. Les arrivées totales de visiteurs ont augmenté de 15,9% par rapport au mois précédent et de 54,2% par rapport à la même période en 2023. Les autres principaux pays de provenance des touristes à Singapour sont l'Australie, la Malaisie et l'Inde.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="t" src="/Articles/60064a29-b2a4-4794-83aa-fa02a17e95f3/images/16ec7e04-1d87-4b41-9075-058e9a32ea11" alt="t" width="462" height="255" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Reprise à grande échelle de l’AirShow</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Singapore Airshow, le plus grand événement de l'industrie aérospatiale et de défense en Asie, se déroule du 20 au 25 février. Plus de 1 000 entreprises de plus de 50 pays participent, marquant un retour aux niveaux de 2018. Parmi les participants, COMAC de Chine a annoncé une commande de 40 avions C919 et 10 avions régionaux ARJ21 de Tibet Airlines. Les grands groupes de l’aéronautique français (Airbus, Safran, Thalès) ont également signé plusieurs MoU et annoncé de nouvelles commandes. Environ 25 groupes français du secteur aéronautique et spatial sont implantés à Singapour : avec plus de 4 000 employés, elles représentent 18% des emplois aéronautiques de la Cité-État. Le GIFAS a conduit 21 entreprises françaises sur l’AirShow. A l’occasion de l’inauguration de l’AirShow, l’Autorité de l’Aviation Civile de Singapour (CAAS) s'est engagée à verdir le transport aérien en exigeant que tous les vols au départ de Singapour utilisent du carburant d'aviation durable (SAF) à partir de 2026. L'objectif est d'atteindre une part de 1% de SAF d'ici 2026, avec une augmentation ultérieure à 3-5% d'ici 2030. Pour cela, la CAAS va introduire une taxe SAF pour offrir une certitude de coût aux compagnies aériennes et aux passagers, avec des augmentations de tarifs estimées à environ 3 à 16 dollars pour les vols directs de Singapour à Bangkok, Tokyo et Londres. L'industrie aérospatiale devrait embaucher plus de 2 500 personnes dans la région au cours des 3 à 5 prochaines années afin de soutenir la croissance continue du secteur. En 2023, la production aérospatiale de Singapour a augmenté de 16%, ce qui correspondrait à 15 Mds USD d'après EDB.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>100 M SGD pour améliorer le réseau de fibre optique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Infocomm Media Development Authority (IMDA) investira jusqu'à 100 M SGD (74,5 M USD) pour moderniser le réseau de fibre optique « Nationwide Broadband Network » (NBN) de Singapour, le faisant passer à des vitesses allant jusqu'à 10 gigabits par seconde (Gbps). Cette mise à niveau, prévue de 2024 à 2026, concernera à la fois le réseau arrière du NBN et l'équipement utilisateur frontal, bénéficiant à plus de 500 000 foyers d'ici 2028. Ceci permettra d'offrir des services à haute vitesse à des prix compétitifs aux entreprises et aux consommateurs.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>215 M USD injectés dans le système bancaire début 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ce montant a été injecté par la Banque d'État du Vietnam via des opérations d’open market pour soutenir les banques commerciales. C'est la première fois depuis début 2024 que le système bancaire sollicite un tel montant. Les taux d'intérêt interbancaires ont augmenté après deux baisses consécutives : 1,41% le 19 février 2024 contre 1,04% la semaine précédente, indiquant une demande persistante de prêts. Toutefois, les crédits bancaires n’enregistrent qu’une hausse très faible en janvier (+0,6% par rapport à fin 2023) alors que l’objectif officiel fixé par les autorités est de +15% sur l’année. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Approbation de la stratégie de développement de l’hydrogène</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 7 février 2024, le vice-Premier ministre Tran Hong Ha a approuvé la stratégie de développement de l’hydrogène au Vietnam d’ici 2030, avec une vision à 2050. Le Vietnam encouragera le développement de la production d'énergie à base d'hydrogène et de carburants dérivés de l'hydrogène dans certaines régions du pays à fort potentiel afin d'atteindre des capacités de production d'hydrogène de 100 000 à 500 000 t/an d'ici à 2030 et de 10 à 20 Mt/an d'ici 2050. Les technologies de capture de carbone aux meilleurs standards internationaux doivent être « déployés et appliqués » dans le pays d’ici 2030 et devront avoir été « acquises et maîtrisées » à l’horizon 2050. En ce qui concerne les applications, le document mentionne une utilisation graduelle d’ici 2030 dans les secteurs suivants : le transport (route, rail, eau, air), l’industrie (acier, ciment, chimie, raffinage du pétrole), le commerce et les « usages civils ». Des programmes pilotes doivent notamment être lancés dans les transports publics et de longue distance. Comme dans le reste du monde, une large partie du succès de l’adoption de l’hydrogène comme vecteur d’énergie dépendra de l’évolution de son prix, actuellement encore très élevé. Cette stratégie, qui demeure très générale, ne précise pas les mécanismes de soutien à la filière (fiscalité, standards techniques, règlementation pour la sécurité, etc.) et devra être complétée par de nouveaux textes de mise en œuvre dans les prochaines semaines. Le ministère de l’Industrie et du Commerce (MoIT) est nommé chef de file de cette mise en œuvre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Vietnam devrait proposer des mesures d'incitation pour attirer les entreprises étrangères</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre des Sciences et Technologies a annoncé que des allégements fiscaux et des subventions devraient être offertes aux entreprises de semi-conducteurs afin de contribuer au développement du secteur. Le ministre a mentionné que ces subventions devraient être octroyées via un fonds scientifique. Alors que le pays s’apprête à mettre en œuvre l’impôt minimum global sur les sociétés, Hanoi travaille à la mise en place d’un « Investment Support Fund » qui pourrait co-financer (à hauteur de 50%) les dépenses de formation et d’acquisition d’équipements d’entreprises réalisant des activités de R&D sur le territoire national. Le Vietnam fait aussi partie des sept pays qui devraient bénéficier de subventions américaines dans le cadre du volet international du Chips Act. Le montant sera déterminé sur la base d'une évaluation attendue dans le courant du mois. Le Vietnam a par ailleurs annoncé conclure des accords de transfert de technologie avec les pays qui dominent le secteur des puces et a pour objectif de former 50 000 ingénieurs pour l'industrie d'ici à 2030. Ces derniers mois, le Vietnam, qui s’apprête à publier sa stratégie pour le développement de l’industrie des semi-conducteurs, a manqué des milliards de dollars d'investissements de la part d'entreprises telles qu'Intel et AT&S, qui ont toutes deux récemment choisi la Malaisie pour des déploiements de production importants.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Décélération de la croissance économique en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La NESDC (Insee local) fait état d’un ralentissement de la croissance économique en 2023, qui repasse sous la barre des 2% (+1,9% après +2,6% en 2022 et +1,5% en 2021), en deçà des prévisions les plus récentes du FMI (+2,5%) et de la banque centrale (entre 2 et 2,5%). Malgré la forte accélération du tourisme international (28 M de visiteurs, en deçà néanmoins des 40 M d’entrées en 2019), qui a stimulé les ventes de services (+4,3% après +3,8% en 2022) et la consommation privée (+7,1% après +6,2%), l’activité économique a été entravée par la faiblesse des débouchés extérieurs (-2,8% pour les exportations de biens après +1,1%), la réduction consécutive de la production industrielle (-3,2% après +0,7%) et la chute continue de l’investissement public (-4,6% après -3,9%) en raison du retard pris par la procédure budgétaire avec la formation tardive d’un nouveau gouvernement à la suite des élections de mai. Pour 2024, la NESDC prévoit un rebond de la croissance dans une fourchette comprise entre 2,2 et 3,2% grâce au rebond anticipé des exportations (+2,9%) et à la hausse de la consommation privée (+3,1%), tirée par la poursuite de la reprise du tourisme (34,5 M de visiteurs attendus). Ces prévisions n’intègrent pas le stimulus budgétaire annoncé par le nouveau gouvernement (« portefeuille numérique ») qui, s’il est mis en place, pourrait dynamiser la croissance (+3,8% pour la banque centrale et + 4,4% pour le FMI). Certains risques baissiers pourraient néanmoins impacter l’activité, notamment la détérioration possible de la demande chinoise et internationale, les conséquences potentielles des chocs géopolitiques en cours (Proche-Orient et Ukraine) ou un ralentissement des exportations provoqué par les difficultés structurelles de la production industrielle locale (offre de plus en plus inadaptée à la demande extérieure).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Incitations pour l’achat de véhicules électriques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Comité pour les Véhicules Electriques a approuvé le lancement de nouvelles mesures incitatives pour que les entreprises renouvellent leurs flottes de véhicules commerciaux avec des camions et bus électriques à batteries, ainsi que des subventions en espèces pour les fabricants de ces batteries. L’objectif est de soutenir le développement de véhicules électriques en Thaïlande, en étant le premier pays d’Asie du Sud-Est à avoir un objectif clair d’au moins 30% de véhicules électriques produits en Thaïlande d’ici 2030. Les mesures incitatives prévoient également des modalités de déductions fiscales, de 2 fois le montant d’achat des véhicules électriques lorsqu’ils sont produits localement et de 1,5 fois leur montant lorsqu’ils sont importés.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Adoption du plan décennal de développement de l’industrie maritime</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le président Marcos a récemment annoncé l’adoption du Plan décennal de développement de l’industrie maritime 2028 (MIDP). Il servira de feuille de route nationale pour le développement du secteur et sera piloté par la MARINA (Maritime Industry Authority). Les priorités annoncées se concentrent sur la modernisation et l’expansion de l’industrie nationale de transport maritime, la réparation navale, le développement de l’industrie de transport maritime à l’étranger et la promotion d’une main d’œuvre hautement qualifiée. La MARINA devrait également favoriser davantage la sécurité maritime et le respect de l’environnement. Le président a insisté sur la nécessité d’une bonne coordination entre les différents acteurs impliqués dans la stratégie maritime du pays, qui devrait être favorisée par le travail d’un conseil technique nouvellement créé. Composé de membres de la MARINA et des autres agences concernées, son appui se fera notamment par l’évaluation et le pilotage des politiques liées à la réalisation des objectifs du MIDP. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Concession de l’aéroport de NAIA à San Miguel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des transports a annoncé que le projet de partenariat public-privé (PPP) concernant la réhabilitation et l’expansion des trois terminaux de l’aéroport de NAIA (Ninoy Aquino International Airport) avait été attribué au consortium mené par le groupe San Miguel. Premier aéroport de Manille et des Philippines, l’aéroport de NAIA fonctionne aujourd’hui en surcapacité (45 M de voyageurs/an pour une capacité de 35 M). L’objectif est d’augmenter sa capacité d’accueil à 62 M de passagers et d’améliorer la qualité des services proposés. Le contrat s’élève à 170 Mds PHP (environ 3 Mds USD) et constitue le plus important PPP de l’histoire du pays. Le principal critère d’allocation était la part des revenus que les concurrents étaient en mesure de proposer au gouvernement. Le consortium gagnant offrait le versement de 82,2% des revenus générés par l’activité de l’aéroport au gouvernement, susceptible de rapporter jusqu’à 900 Mds PHP (16,1 Mds USD) de revenus sur les 25 ans d’exploitation de l’aéroport. </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Incitations fiscales pour le tourisme</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l’Economie et des Finances a annoncé le 8 février des incitations fiscales pour soutenir les entreprises touristiques dans la province de Siem Reap. Les avantages comprennent : 1) une exonération de tous types de taxes mensuelles à l'exception de la taxe sur la valeur ajoutée et de celle d'hébergement pour la période d'octobre 2023 au 30 juin 2024 ; 2) une exonération de l’impôt sur le revenu 2023 ; 3) la renonciation à toutes les dettes fiscales datant d'avant 2023 ; et 4) l’absence de contrôles fiscaux pour la période 2020-2023. Le dernier avantage sera également au bénéfice des entreprises touristiques en activité à Phnom Penh, Preah Sihanouk, Kep et Kampot. Selon les données du ministère du Tourisme, le Cambodge a accueilli 5,45 millions de touristes étrangers en 2023 (+139,5% par rapport à 2022). Les recettes du secteur ont augmenté moins vite à 3 Mds USD (+115%). Toutefois, le nombre de touristes internationaux et les recettes de 2023 ont atteint respectivement 82,6% et 62% de leur niveau de 2019. Pour mémoire, le nombre de touristes internationaux au Cambodge était de 6,6 millions en 2019 pour 4,9 Mds USD de recettes. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plus de 2 000 usines opérationnelles au Cambodge</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un rapport du ministère de l’Industrie, de la Science, de la Technologie et de l’Innovation (MISTI), le Cambodge compte 2 125 grandes usines en service à la fin de 2023, en augmentation de 7,2% par rapport à 2022. Elles emploient 1 million de travailleurs. Ces usines représentaient un investissement de 18,6 Mds USD (+11,2%) l’an dernier. La valeur de la production était de 16,4 Mds USD (+3,35%). Avec environ 1 300 usines et 900 000 travailleurs, le secteur textile représente toujours la plus grande part du secteur manufacturier local. Malgré une baisse, les produits textiles au sens large constituaient encore 49% du total des exportations du Cambodge en 2023 (contre 58% en 2022). </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Améliorer l’interconnexion dans l’ASEAN ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">C’est en 1997 qu’a été lancée le projet d’ASEAN Power Grid, initiative destinée à favoriser l’interconnexion des réseaux électriques entre pays de l’ASEAN. Près de 20 ans après, force est de constater que la situation n’a guère évolué. Il existe plusieurs sous-ensembles régionaux (Grand Mékong, péninsule indonésienne, péninsule philippine et ASEAN continentale). Et nombre de pays membres ne disposent pas d’un réseau de transport électrique totalement unifié et télé-conduit. Quant à l’ASEAN, elle n’est pas parvenue à mettre en place le cadre juridique et technique permettant les échanges d’énergie souhaités, en raison de fortes résistances politiques sans doute ; des très importants budgets nécessaires aussi. Le Laos, utilisant sa présidence de l’ASEAN, souhaite faire avancer le dossier. On notera toutefois qu’Electricité du Laos a donné le contrôle d’EDLT, qui gère le réseau haute tension du pays, à une entreprise publique chinoise (China Southern Power Grid). Pas sûr que l’ASEAN soit sa priorité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maximiser les ressources de l’Etat en ligne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après avoir annoncé vouloir mettre de l’ordre dans les concessions minières accordées, les autorités laotiennes s’attaquent aux plateformes de commerce en ligne. Le ministère des Finances a rendu public une nouvelle réglementation les soumettant au paiement de l’impôt. Les grandes entreprises devront percevoir la TVA et l’indiquer clairement, en mentionnant leur n° fiscal et de TVA sur leurs sites et leurs publicités. Elles devront faire toutes les déclarations en ligne, via TaxRIS (Tax Revenue Information Management System). Les microentreprises et les autres entités, personnes physiques ou morales, n’auront pas les mêmes obligations déclaratives en ligne et de publicité. Toutes devront cependant déclarer leur chiffre d’affaires et payer l’ensemble des impôts dus (sur le chiffre d’affaires, sur les bénéfices, sur les salaires et autres, en plus de la TVA). Et toutes devront obtenir un certificat de position fiscale annuel, attestant du paiement de l’impôt.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Sortie d’un groupe malaisien de télécommunications</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Edocto, l’unité de télécommunications de l’opérateur téléphonique malaisien AXIATA, envisage de se retirer de la Birmanie du fait des troubles politiques, dans l’objectif de renforcer son attractivité auprès de nouveaux investisseurs potentiels. Edocto est arrivée en Birmanie en 2015, à la suite de l’acquisition de Myanmar Tower Company, et possède actuellement près de 2 000 tours sur 1 000 sites différents dans le pays, soit environ 3 à 4% de la totalité de ses tours. Malgré des opérations rentables, la compagnie souhaite trouver une voie de sortie efficace et céder ses tours à des acteurs locaux, et planifie de se développer plutôt aux Philippines, en Malaisie et au Bangladesh.</p>
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<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/60064a29-b2a4-4794-83aa-fa02a17e95f3/images/5af8f81b-ca32-4c41-84a8-e09c32d5aef6" alt="f" /></p>98b3ff35-7d2e-4e12-9dc6-e54f1a6d932dBrèves de l'ASEAN semaine 7 (2024)FAITS SAILLANTS: Indonésie : victoire anticipée de Prabowo Subianto à l’élection présidentielle | Malaisie/Singapour : croissance en 2023 révisée à 3,7% et 1,1% | Laos : inflation attendue à 15,2% en 2024 par la Banque mondiale2024-02-16T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/98b3ff35-7d2e-4e12-9dc6-e54f1a6d932d/images/da57026f-e720-481c-bf7c-b26257cd22de" alt="aa" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/98b3ff35-7d2e-4e12-9dc6-e54f1a6d932d/images/6916d214-9c6e-4f84-8c76-218698d34749" alt="ff" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de l’activité de capital-investissement en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un récent rapport du cabinet EY, l'Asie du Sud-Est a enregistré un total de 22 transactions en capital-investissement (Private Equity), déployant 3,9 Mds USD en 2023, contre 38 transactions pour 6,7 Mds USD l'année précédente. Par secteur, les investissements dans la santé représentaient plus d'un tiers du total des transactions (36%), suivis par les télécommunications et les infrastructures du numérique (31%) et les services aux entreprises (15%). La région a également vu 13 sorties soutenues par le capital-investissement en 2023, d'une valeur de 3,3 Mds USD. Le recul de l'activité des Private Equity en Asie du Sud-Est reflète celui dans l’ensemble de l’Asie-Pacifique (71 fonds clôturés levant 35 Mds USD, le plus faible niveau observé depuis 2018) et n'est pas dû à un manque d'opportunités ou d'intérêt, mais plutôt à un rééquilibrage du marché lié à la conjoncture globale.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="ap" src="/Articles/98b3ff35-7d2e-4e12-9dc6-e54f1a6d932d/images/5abef6e3-8729-4d7d-89e5-0f1419340c99" alt="ap" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le taïwanais PSA veut profiter l'essor de la demande de serveurs en Asie du Sud-Est</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le fournisseur taïwanais de composants électroniques, Passive System Alliance (PSA), commencera à expédier des cartes de circuits imprimés (PCB) pour les serveurs depuis sa nouvelle usine en Malaisie cette année. L'usine servira de hub pour approvisionner l'Asie du Sud-Est, en réponse à la demande croissante de diversification des chaînes d’approvisionnement pour les produits technologiques sensibles, donnant à PSA l'occasion de renforcer sa présence.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Victoire anticipée de Prabowo aux présidentielles</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’actuel ministre de la Défense indonésien et candidat à l’élection présidentielle Prabowo Subianto est en tête du scrutin, avec 56,9% des 51,3% des bulletins dépouillés, selon le décompte officiel de la commission électorale vendredi 16 février à 11h. Cette dernière a jusqu’à fin mars pour rendre les résultats officiels. Suite à ces premiers résultats, la bourse indonésienne a clôturé à la hausse le lendemain de l’élection, jeudi 15 février, à 7 303 points (+1,3% par rapport à la veille du scrutin). La roupie indonésienne est restée relativement stable, en hausse de 18 points à 15 585 IDR pour 1 USD jeudi matin, avant de reculer jeudi soir, à 15 622 IDR pour 1 USD, soit 19 points de moins par rapport à la clôture précédente. Selon les observateurs, ces premiers résultats pourraient rassurer les investisseurs internationaux et contribuer à une hausse des flux de capitaux au cours des prochaines semaines. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de l’excédent commercial en janvier </strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Indonésie enregistre un excédent commercial pour le 45<sup>ème</sup> mois consécutif en janvier 2024, à 2,0 Mds USD, en recul par rapport à décembre 2023 (3,3 Mds USD) ainsi que par rapport à janvier 2023 (3,9 Mds USD). Les exportations indonésiennes ont reculé de 8,1% en g.a. en janvier 2024, à 20,5 Mds USD, tandis que les importations sont relativement stables, à 18,5 Mds USD (+0,4%). La Chine reste le premier partenaire commercial de l’Indonésie, représentant 23,9% de ses exportations et 37,6% de ses importations (en progression de 11,9% en g.a.), hors pétrole et gaz. </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Révision à la baisse de la croissance pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après des résultats revus à la baisse pour le 4<sup>ème</sup> trimestre (+3,0% contre 3,4%), la croissance s’établit à 3,7% pour l’année 2023, en dessous des premières estimations de janvier du département des statistiques malaisien (3,8%). Elle a été principalement soutenue, pour 2,8 points, par une consommation privée (61% du PIB) demeurée résiliente (+4,7% en g.a.) ainsi que par les investissements (20%) qui ont continué de croître (+5,5%). L’excédent commercial s’est quant à lui réduit de 11,3%, essentiellement du fait de la chute des exportations de biens (-13,0%). D’un point de vue sectoriel, l’économie a bénéficié de la hausse des services (59% du PIB ; +5,3% en g.a.), tirée par le tourisme, et, dans une moindre mesure, de celle du secteur de la construction (+6,1%). Affecté par la chute de la demande externe, le secteur manufacturier (23% du PIB) n’enregistre qu’une croissance faible (+0,7%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Introduction d’un nouveau dispositif de bouclier tarifaire pour le riz</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Une nouvelle catégorie de riz blanc subventionné dénommée « Malaysia Madani White Rice » sera mise sur le marché domestique à compter du 1<sup>er</sup> mars 2024 à un prix plafond fixé à 6,40 USD par sac de 10 kg, 3,30 USD pour 5 kg et 0,70 USD pour 1 kg. En intégrant le riz importé, non inclus dans le dispositif actuel, cette mesure doit permettre d’augmenter l’offre de riz à prix abordable dans un contexte de hausse au niveau mondial (+13,0% en janvier 2024 en g.a. selon l’indice FAO des prix du riz). Elle vise également à encourager la production locale, le prix de vente du riz blanc produit localement étant resté plafonné depuis 2008 à 0,53 USD au kg. L’objectif du gouvernement est d’atteindre une production de 3 Mt de riz en 2025 en augmentant de 13% la surface cultivée (à 427 895 ha) et en améliorant la productivité, par l’introduction de variétés à rendement élevé notamment, pour répondre à une demande croissante tout en limitant la dépendance aux importations.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des tensions de recrutement pour les entreprises dans une situation de quasi plein emploi en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’offre a augmenté de 2,1% en 2023 en g.a. dans le secteur privé avec la création d’environ 126 470 emplois, principalement dans les services (51,8% du total des emplois) et l’industrie manufacturière (27,6%). La participation au marché du travail s’est renforcée à 70,1% au quatrième trimestre 2023 (contre 69,5% au T4 2022) tandis que le taux de chômage s’est réduit à 3,3% (3,6% au T4 2022), celui des jeunes (15-24 ans) s’établissant à 10,6% en décembre (-1,2 pt en g.a.). La participation des femmes demeure toutefois bien inférieure à celle des hommes (56,3% contre 83,0% au T4 2023). Dans ce contexte, certaines entreprises peinent à recruter. Ainsi, 2,1% des emplois restent vacants en 2023, soit plus de 190 200 emplois dont 17,4% dans le secteur électrique et électronique et 16,3% dans l’agriculture, activité soumise à des limitations de recrutement de main d’œuvre étrangère.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Présentation du budget 2024 le 16 février</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le vice-Premier ministre Lawrence Wong a présenté le budget 2024 de Singapour, intitulé "Construire notre avenir commun ensemble", au Parlement le 16 février. Le budget sera le premier volet des plans établis dans la feuille de route « Forward Singapore », initiée par la quatrième génération de dirigeants. Cette feuille de route, publiée en octobre 2023, met en lumière les efforts de Singapour dans le soutien financier supplémentaire apporté aux personnes défavorisées, aux travailleurs en milieu de carrière et aux personnes âgées. La feuille de route Forward SG a été lancée après une vaste consultation nationale dirigée par le DPM Wong, impliquant plus de 200 000 Singapouriens depuis juin 2022. Cette consultation visait à actualiser le pacte social de Singapour, compte tenu des défis auxquels la Cité-Etat est confrontée, allant d'un environnement extérieur plus tendu à une population vieillissante et à une plus grande insécurité professionnelle due aux changements technologiques rapides.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Révision à la baisse de la croissance pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Ministère du Commerce et de l'Industrie (MTI) a annoncé le 15 février que l'économie singapourienne a connu une croissance de 1,1% en 2023, révisant à la baisse l'estimation préliminaire de 1,2% en raison de la faiblesse des exportations de décembre. Les estimations de croissance du PIB pour 2024 est maintenue entre 1,0 et 3,0%. En 2023, le secteur manufacturier a reculé de 4,3%, tandis que le secteur de la construction a augmenté de 5,2%, soutenu par l’activité accrue dans les travaux de construction publics et privés. Les industries de services ont augmenté de 2,3%, principalement grâce aux services liés aux technologies de l'information et des communications, au transport et à l'entreposage, et autres.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="cr" src="/Articles/98b3ff35-7d2e-4e12-9dc6-e54f1a6d932d/images/d9d5da2c-1403-4707-af45-0caeeb480407" alt="cr" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'AIE ouvre un bureau régional à Singapour</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Agence internationale de l'énergie (AIE) s'associe à Singapour pour établir un bureau régional dans la nation d'Asie du Sud-Est afin d'aider à promouvoir le passage de l'Asie à une énergie plus propre. Le Centre de coopération régionale de l'AIE devrait commencer ses opérations au second semestre 2024 et sera le premier bureau de l'agence en dehors de son siège parisien. Le centre offrira une assistance politique, une assistance technique et une formation, en se concentrant sur le déploiement des énergies renouvelables et d'autres technologies d'énergie propre dans la région, et en améliorant l'accès au financement pour les investissements dans les énergies propres. Singapour, membre associé de l'AIE depuis 2016, renforcera ainsi sa coopération avec l'agence et jouera un rôle clé dans la transition énergétique de la région.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>PMI : amélioration du secteur manufacturier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon S&P, l’indice des directeurs d’achat (PMI – Purchasing Managers Index) du Vietnam s’est amélioré en janvier 2024, passant de 48,9 points en décembre 2023 à 50,3 points. Il s’agit de la première fois depuis 5 mois que le PMI du pays est repassé au-dessus du seuil des 50 points, après avoir atteint 50,5 points en août 2023. Cette évolution s’explique par la reprise de l’économie qui a entraîné une augmentation des nouvelles commandes, selon S&P. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le marché des obligations d’entreprises pourrait atteindre environ 102 Mds USD en 2030</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministre des Finances, à ce jour, ce marché représente seulement 10% du PIB du pays et les obligations sont émises principalement par des banques commerciales. Le secteur devrait représenter 20% du PIB en 2025 et 25% en 2030 selon la « Stratégie de développement du secteur financier » approuvé en 2022.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Thai Airways confirme la commande de 45 Boeing</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La compagnie aérienne thaïlandaise Thai Airways a annoncé ce mercredi avoir passé commande de 45 avions gros-porteurs auprès de l’américain Boeing, qui a remporté l’appel d’offre au détriment d’Airbus. Parmi les raisons mentionnées pour son choix, Thai Airways a notamment évoqué ses désaccords poussés avec le motoriste Rolls Royce (qui équipe les avions Airbus). La compagnie Thai Airways disposait en 2023 de 70 appareils en service qui, sans ces nouvelles acquisitions, seraient retombés à 51 appareils en 2033 compte tenu de l’expiration des contrats de location et des démantèlements d’avions prévus sur la période. Ces nouveaux appareils devraient intégrer la flotte de la compagnie entre 2027 et 2033, portant dès lors le nombre total d’avions de Thai Airways à 96 d’ici 2033.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renouvellement des incitations pour investir dans le TGV entre les 3 aéroports de la région de Bangkok</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Bureau d’Investissement thaïlandais (BoI) a accepté de renouveler les incitations aux investissements pour le consortium Asia Era One, qui a la charge de la construction et de l’exploitation du projet ligne à grande vitesse permettant de relier les aéroports de Don Mueang, Suvarnabhumi et U-Tapao dans l’EEC (« Eastern Economic Corridor »). La demande de prolongation avait été initialement refusée par l’office en charge de l’EEC et le concédant, les chemins de fer thaïlandais (State Railway of Thailand), qui estimaient que le consortium n’avançait pas suffisamment vite, pouvant menacer le développement du projet et la confiance des investisseurs. La construction du projet, dont le coût total est évalué à 224 Mds THB (6,2 Mds USD), n’a toujours pas démarré depuis que le consortium a remporté l’appel d’offres en 2019. La mise en opération est aujourd’hui attendue pour 2027.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réflexion en cours sur une exonération de taxes des importations de moins de 1 500 THB</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Finances thaïlandais réfléchit à détaxer totalement les importations d’une valeur inférieure ou égale à 1500 THB (41 USD). Cette annonce a relancé les débats sur la concurrence déloyale par rapport aux entreprises locales, notamment parce que les produits importés de moins de 1 500 THB (~ 42 USD) ne sont aujourd’hui déjà pas assujettis aux taxes douanières ou à la TVA, ce qui n’est pas le cas des produits locaux pour cette dernière. Les inquiétudes sont d’autant plus importantes que beaucoup de produits importés venant de Chine sont considérés comme « bon marché » et de moins bonne qualité que les produits locaux. Cette concurrence déloyale affecte les chiffres du commerce extérieur de la Thaïlande qui voit la part des parts de ses produits importés dans la consommation privée atteindre aujourd’hui 24% dont 9,1% d’importations depuis la Chine.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Record des envois de fonds de la diaspora en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les flux de transferts de fonds privés de la diaspora philippine vers l’archipel ont atteint le niveau record de 37,2 Mds USD pour l’année 2023, soit 8,5% du PIB, en augmentation de 3,0% par rapport à 2022 (36,1 Mds USD). Cette hausse est principalement attribuable à l’augmentation des transferts réalisés par les travailleurs philippins installés à l’étranger (à différencier des marins philippins déployés en mer). Plus de 90% (33,5 Mds USD) de ces transferts prennent la forme de dépôt de liquidité via les banques. La plus grande part de ces transferts provient des Etats-Unis (40,9% du total) puis de Singapour (7,1%) et l’Arabie Saoudite (6,2%). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau prêt de politique publique accordé par la BAsD aux Philippines</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque Asiatique de Développement (BAsD) a octroyé un prêt de politiques publiques de 400 M USD dans le cadre du programme Domestic Ressource Mobilization visant à soutenir les efforts de numérisation et le renforcement de la stratégie de collecte fiscale de l’Etat philippin. Le prêt est assorti d’une assistance technique au Bureau of Internal Revenue (BIR) en soutien à l’élaboration de politiques budgétaires et fiscales adaptées et pour renforcer l’efficacité de la collecte fiscale. Les engagements de la BAsD dans l’archipel étaient 9,67 Mds USD en 2023, soit 28% de l’aide publique totale.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Commerce extérieur en hausse de près de 20%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les échanges extérieurs du Cambodge ont atteint plus de 4 Mds USD en janvier 2024, en hausse de 16,9% par rapport à janvier 2023, selon la douane cambodgienne. Les exportations cambodgiennes ont augmenté de 27% à 1,97 Md USD et les importations de 8,7% à 2,09 Md USD. Le secteur textile au sens large – premier poste d’exportation du pays – a enregistré une augmentation de 21,6% à 967 M USD en janvier cette année, après un déclin en 2022. Les exportations de produits agricoles (riz, fruits et légumes) ont poursuivi leur croissance pour atteindre 392,6 M USD (+96%) et celles du caoutchouc 121,2 M USD (+123%). Cependant, la filière de machines et équipements électriques et de produits connexes a enregistré une baisse de 42,3% de ses exportations à 134,3 M USD, après une belle performance l’année dernière. C’est sans doute une anticipation de la décision des Etats-Unis d'imposer des droits anti-contournement aux panneaux photovoltaïques fabriqués par des entreprises chinoises au Cambodge et dans 3 autres pays de la région (Malaisie, Thaïlande et Vietnam) à partir de juin 2024. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Belle performance des exportations de riz</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a exporté 46 221 t de riz décortiqué en janvier 2024, soit une augmentation de 25,2% contre 36 900 t enregistrées à la même période de l'année dernière, selon un rapport de la Fédération cambodgienne de riz (FCR). La valeur de ces exportations a atteint 32,6 M USD, en hausse de 13%. L’UE conserve sa place de premier acheteur de riz cambodgien avec 25 005 t (+40%), soit 54% des exportations totales de riz du Cambodge. L’ASEAN arrive en deuxième position avec 11 999 t (+541,3%), devant la Chine avec 5 171 t (- 65,6%) et les autres destinations 4 046 t (+84,8%). Par ailleurs, les exportations de riz non décortiqués se sont élevées à 588 814 t (+133%), pour une valeur estimée à 184 M USD (+100%). Cette croissance globale s’explique par la diversification du marché et la restriction à l’exportation de riz par l’Inde. On note toutefois une baisse importante des exportations de riz cambodgien vers la Chine. Ce dernier pays s'efforce d'augmenter sa production et de réduire ses importations.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un nouveau poste frontalier pour stimuler le commerce avec la Thaïlande</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge et la Thaïlande prévoient d’ouvrir un nouveau poste-frontière à Stung Bot – Ban Nong Ian pour stimuler le commerce bilatéral. L’ouverture de ce nouveau point de passage permettra de faciliter la circulation et de réduire la congestion à la frontière existante entre Poipet et Ban Khlong Luek. En effet, les deux pays visent de plus que tripler leurs échanges à 15 Mds USD d'ici 2025. Selon la douane cambodgienne, après une hausse de 14% en 2022, les échanges commerciaux Cambodge-Thaïlande ont baissé de 17% à 3,7 Md USD en 2023. Les importations en provenance de Thaïlande ont décliné de 20,5% à 2,9 Md USD et les exportations de 1,7% à 817,6 M USD. Le déficit commercial du Cambodge avec la Thaïlande a ainsi reculé de 26% l’année dernière. Il est à noter que plus de 1,3 million de Cambodgiens travaillent à l’étranger, dont 93% en Thaïlande.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Une inflation tenace</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après 22,7% en 2022 et 31,4% en 2023, les prévisions d’inflation sont, selon la Banque mondiale, de 15,2% pour 2024. Pour autant, l’année 2024 commence en fanfare, avec une inflation s’élevant à 24,4% en janvier, en légère accélération par rapport à décembre 2023 (24,3%). Il faut dire que le kip a perdu près de 45% par rapport au dollar ou aux monnaies des trois principaux partenaires économiques du Laos (que sont Chine, Thaïlande et Vietnam). Du coup, l’inflation est mécaniquement entretenue par l’importance des importations laotiennes, que ce soit pour l’alimentation, les véhicules et équipements industriels ou les carburants. On considère d’ailleurs que pour chaque pourcent de dépréciation de la monnaie laotienne, l’indice des prix à la consommation progresse d’un demi-pourcent. Et comme le fort endettement qui pèse sur le Laos pèse sur sa monnaie, réduire l’inflation sera difficile malgré les efforts des autorités laotiennes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance du tourisme, croissance économique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au Laos, comme dans d’autres pays de la région, le secteur du tourisme se relève de la crise sanitaire, mais progressivement. En 2019, le Laos avait accueilli 4,8 millions de touristes en 2019 (pour 934 M USD de recettes). En 2023, il devrait avoir accueilli environ 3,4 millions de touristes (pour 340 M USD de recettes). Il faut dire que les touristes lointains ont été partiellement par des touristes régionaux. Pour autant, les autorités souhaitent valorisés les atouts du pays. Elles visent 4 millions de touristes étrangers et des recettes 932 M USD, s’appuyant sur l’année Visit Laos 2024. Mais, l’offre n’est sans doute pas revenue au niveau d’avant crise, la concurrence étant rude entre destinations touristiques, plusieurs pays de la région offrant d’excellentes alternatives. Et, les touristes chinois ne sont pas revenus au niveau d’avant-crise, la situation économique chinoise ne le favorisant pas.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Reconstituer les réserves de change</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pour rassurer les marchés et alléger les pressions sur le kip, les autorités travaillent aussi, depuis des mois, à récupérer les recettes en devises du commerce extérieur. Après avoir fermé presque tous les bureaux de change, rendu obligatoire le dépôt des recettes en devises dans le système bancaire, les autorités mettent en place un nouveau système. Le ministère des finances, de l’industrie et du commerce ainsi que la banque centrale ont mis en place le CMS (Capital Flow Management System), qui réunit des informations de plusieurs sources (douanières, tirées du système électronique Asycuda ; registre des sociétés ; transactions avec les banques commerciales et la banque centrale). Elles espèrent ainsi que 70% de ces recettes en devises seront déposés dans les banques commerciales, contre une estimation de 40% aujourd’hui. Mécaniquement, les réserves de change passeraient de 2 à 5 mois d’importation. Ce nouveau système, paré de toutes les vertus, doit encore faire ses preuves. Mais, rien de tel que le retour de la confiance dans l’économie pour que le kip se raffermisse.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Paiement direct autorisé en roupie indienne et kyat</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale birmane vient d’autoriser les paiements directs en roupies et kyats via les banques assignées dans le cadre des échanges commerciaux entre l’Inde et la Birmanie. L’Inde est le quatrième client de la Birmanie et son sixième fournisseur. La Punjab National Bank, basée en Inde s’associe aux banques birmanes privées, CB Bank et UAB Bank pour ce système de paiement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement de la présence chinoise dans le domaine hydroélectrique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société chinoise « Changjiang Survey, Planning, Design & Research » (CSDPR) a remporté un appel d’offres lancé en octobre 2023 par le ministère de l’Électricité pour la fourniture de services de conseil en matière d’étude de faisabilité et de conception pour la construction de projets hydroélectriques. CSPDR, qui a ouvert sa succursale en Birmanie en 2021, reprend le rôle du consultant « AFRY Switzerland » qui a mis un terme à ses activités en Birmanie en fin 2023 en raison de l’évolution de la situation sécuritaire dans le pays depuis le coup.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Retrait d’investisseurs étrangers dans la sidérurgie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 13 février, le sidérurgiste HG Metal Investments (HGMI), une filiale du groupe singapourien HG Metal Manufacturing BTG, a cédé la totalité de sa participation (51,04%) dans sa filiale First Fortune International Company pour 2,4 M USD à son partenaire birman. First Fortune s’est établi en 2019 en Birmanie pour exploiter une usine de fabrication d’acier à guichet unique à Yangon. HG Metal s’était allié à trois autres partenaires étrangers (Fortune Peak Investments, Hanwa Co et YNJ Engineering), qui ont également revendu leurs parts au partenaire birman, Rise Capital ventures dont la part initiale est de 5,3%</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/98b3ff35-7d2e-4e12-9dc6-e54f1a6d932d/images/75d82599-7e44-472e-8a8d-4126909133c7" alt="bb" /></p>59520e3a-2ff0-40aa-998c-f06af6cb3567Brèves de l'ASEAN semaine 6 (2024)FAITS SAILLANTS: Indonésie : croissance de 5,0% en 2023 | Thaïlande : nouvelle baisse de l’inflation (-1,1% en janvier en g.a.) et maintien du taux directeur à 2,5% | Philippines : nouveau recul de l’inflation à 2,8% en janvier en g.a.2024-02-08T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/59520e3a-2ff0-40aa-998c-f06af6cb3567/images/31c673d1-a6ad-4d19-ada5-078eda353b47" alt="f" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/59520e3a-2ff0-40aa-998c-f06af6cb3567/images/91e33cbd-db31-4812-9a6a-757547608d87" alt="d" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Commerce France-ASEAN : réduction de moitié du déficit commercial français vis-à-vis de la région</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2023, la France a réduit son déficit commercial avec l’ASEAN de plus de moitié : il atteint 3,4 Mds EUR, après 7,9 Mds EUR en 2022. Les exportations françaises à destination de la région ont progressé de 11,5%, confirmant le rebond enregistré l’an dernier (+18,6%), et dépassent pour la première fois le montant record atteint avant la crise sanitaire (16,8 Mds EUR contre 16,3 Mds EUR en 2019). Ce résultat place la région au rang de 10<sup>ème</sup> client de la France dans le monde, derrière la Suisse et devant la Pologne. Les importations de connaissent à l’inverse une contraction marquée (-11,9%) à 20,2 Mds EUR (19,1 Mds EUR en 2019), s’expliquant notamment par une baisse de nos achats de pétrole raffiné (Malaisie), de vêtements (Vietnam, Cambodge) et de semi-conducteurs (Malaisie, Philippines). Singapour est le 1er client de la France dans la région (10,0 Mds EUR, dont une partie est réexportée dans la région) et redevient en 2023 notre 2ème excédent commercial (7,6 Mds EUR) dans le monde derrière le Royaume-Uni (10,8 Mds EUR). Le 1er fournisseur de la France dans l’ASEAN est le Vietnam (6,4 Mds EUR), devant la Thaïlande (3,5 Mds EUR), qui repasse devant la Malaisie (3,1 Mds EUR) cette année.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="d" src="/Articles/59520e3a-2ff0-40aa-998c-f06af6cb3567/images/d4a3d59c-7a85-47ac-87ca-3e8240a6f733" alt="d" /></p>
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<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/59520e3a-2ff0-40aa-998c-f06af6cb3567/images/879e001a-99c4-4414-ac8f-aeb7892b2195" alt="d" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="d" src="/Articles/59520e3a-2ff0-40aa-998c-f06af6cb3567/images/fc6fbc40-d551-4cdb-ae42-9653ec2ea132" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accélération des investissements japonais</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les investisseurs japonais intensifient leurs investissements en Asie du Sud-Est, attirés par le potentiel de croissance de la région. L'acquisition du singapourien Singlife par la compagnie d'assurance-vie japonaise Sumitomo Life pour 4,6 Mds SGD (3,4 Mds USD) en décembre 2023 exemplifie cette tendance, tout comme l'investissement de 100 M USD de Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG) dans la plateforme de prêt indonésienne Home Credit ainsi que la création d'un fonds de 135 M USD avec la Banque Danamon en Indonésie en février 2023. Ces mouvements reflètent une stratégie d'exploitation des faibles coûts de financement pour capter les opportunités dans une région à la démographie plus favorable, moins saturée de capitaux comparée à l'Australie et la Nouvelle-Zélande, et moins tendue géopolitiquement que la Chine et la Corée du Sud, malgré les tensions entre les États-Unis et la Chine dans la région. L'intérêt s'étend aussi aux startups de la fintech, avec une présence croissante des entreprises technologiques japonaises cherchant à s'implanter dans la région. Les fonds de capital-risque de la région constatent eux-aussi un surcroit d’intérêt des entreprises japonaises pour leur portefeuille fintech. En mai 2023, SMBC a lancé un fonds « SMBC Asia Rising Fund » de 200 M USD pour investir dans les startups fintech en Asie.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement de la croissance à 5,0% en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La croissance indonésienne s’est établie à 5,05% en 2023, selon l’agence indonésienne des statistiques, après 5,31% en 2022, et légèrement en-deçà de la prévision de croissance du gouvernement, qui visait 5,1%. La consommation des ménages a contribué pour plus de moitié à cette croissance (2,55 pp), suivie par l’investissement (1,38 pp). La contribution du commerce extérieur a été négligeable (- 0,02 pp). L’île de Java concentre 57% de l’économie indonésienne, suivie par l’île de Sumatra (22%). En 2024, le gouvernement indonésien table sur une croissance à 5,2% (4,9% pour la Banque mondiale, 5,0% pour le FMI). </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>3ème plus grand marché de la finance islamique au niveau mondial en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A l’occasion de la publication de son tableau de bord sur le secteur bancaire islamique, l’agence de notation Fitch Ratings relève que la Malaisie a conforté sa position de 3ème plus important marché bancaire islamique mondial en 2023 après l’Iran et l’Arabie Saoudite. Les 16 banques islamiques présentes dans le pays détiennent une part croissante sur le marché domestique (40,7% fin 2023 contre 39,5% en 2022) avec un encours de crédits représentant 184 Mds USD fin 2023, en hausse de 8,5%, sur la base des données publiées par la Banque nationale malaisienne (BNM). Leurs actifs (232,2 Mds USD) ont augmenté de 5,5% sur la même période, représentant 31,1% du total des actifs bancaires. Ces établissements affichent des indicateurs prudentiels proches de ceux des banques commerciales traditionnelles, avec un ratio de liquidité à court terme (LCR) à 158% (contre 161%), un ratio de fonds propres CET1 à 13,7% (contre 14,4%) et un faible taux de prêts non performants, à 1,5%, comme pour les autres institutions bancaires. Les filiales d’institutions financières étrangères comptent pour 7,1% dans les actifs bancaires islamiques du pays. Le marché malaisien devrait poursuivre sa croissance en 2024 avec l’arrivée d’une première banque en ligne islamique, AEON Bank (filiale du groupe japonais AEON Financial Service), qui devrait débuter ses opérations au premier semestre 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Perspectives de reprise de l’activité manufacturière après une année en demi-teinte</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après un recul de 0,1% en décembre, l’indice de production industrielle (IPI) n’augmente que de 1,1% en 2023 en g.a., avec des hausses de 0,3% pour les industries extractives et de 2,4% pour le secteur énergétique électrique. La production manufacturière (+1,1%) a été principalement soutenue par le marché domestique (+4,9%) quand celle destinée à l’international s’est contractée de 1,1%, avec la baisse des exportations (-8,0%). Le secteur électrique et électronique (40,4% des exportations malaisiennes), en particulier, enregistre un recul de 4,4%. Les ventes des entreprises manufacturières (382,5 Mds USD) n’ont ainsi augmenté que de 0,2% en 2022 quand les charges salariales ont progressé de 3,5%. L’amélioration de l’indice PMI manufacturier de S&P pour la Malaisie en janvier, à 49,0 (après 47,9), est cependant un signal positif, les résultats de l’enquête de l’agence de notation auprès des directeurs d’achat suggérant une reprise de la demande externe.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des aides aux ménages dans le budget 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les économistes de la banque singapourienne UOB anticipent une augmentation des versements en espèces dans le cadre du Package de Garantie (AP) et des bons du Conseil de Développement de la Communauté (CDC) dans le budget 2024, en réponse à la hausse du coût de la vie et de la GST (TVA). Le gouvernement devrait également déployer de nouvelles incitations pour encourager l'acquisition par la population de nouvelles compétences dans le numérique, l’intelligence artificielle et la transition écologique. La présentation du budget aura lieu le 16 février prochain.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Singapour réaffirme son soutien à la one-China policy</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les relations entre Singapour et la Chine demeurent stables et continuent de progresser de manière constructive, en dépit des critiques formulées par la Chine suite aux félicitations adressées par Singapour à William Lai Ching-te après son succès aux élections à Taiwan, d’après le ministre singapourien des Affaires étrangères, Vivian Balakrishnan. En réponse à une question parlementaire posée ce lundi, il a souligné que Singapour avait réitéré, auprès de la Chine, son « approche de longue date » de soutien à la « politique d'une seule Chine ». Pour mémoire, le 14 janvier, Singapour avait félicité Lai après sa victoire électorale, tout en soutenant le développement pacifique des relations à travers le détroit. La Chine avait alors réprimandé les pays, dont Singapour, ayant félicité le nouveau président élu.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Résultats économiques de janvier 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice de la production industrielle (IPI) a enregistré une hausse de 18,3% en janvier en glissement annuel (g.a.) et les ventes au détail de marchandises et de services une hausse de 8,1%. Les exportations et les importations de janvier ont connu une forte croissance en g.a. avec respectivement 42% et 33,3% pour atteindre 33,6 Mds USD et 30,7 Mds USD. L’inflation est repartie à la hausse par rapport à décembre 2023 (+0,3 pp) pour atteindre 3,4% en janvier. Le total des licences d’IDE entrant au Vietnam délivrées a atteint 2,4 Mds USD, en croissance de 40% en g.a., tandis que les IDE décaissés ont atteint 1,5 Md USD, chiffre en augmentation de 9,6% sur un an. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Bilan commercial des 19 groupes et compagnies générales publics en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2023, le chiffre d’affaires total des sociétés-mères des 19 groupes et compagnies générales a atteint près de 46,5 Mds USD, soit 105,2% du plan prévu pour l’année. Leur bénéfice avant impôts (sans compter le groupe EVN qui a enregistré des pertes en 2022 et en 2023) s’est élevé à environ 2,2 Mds USD, soit 166% du plan. Les 19 groupes et compagnies ont versé au budget de l’Etat plus de 3,3 Mds USD, soit 200% du plan, en hausse de 20% par rapport à 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers une augmentation du prix de l’électricité en 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors qu’Electricité du Vietnam - EVN (qui assure plus d’un tiers de la production d’électricité du pays et détient le monopole sur sa transmission) continue à subir d’importantes pertes financières, le ministère de l’Industrie et du Commerce (MoIT), qui assure la tutelle du groupe, a soumis une proposition d’augmentation du prix de l’électricité au gouvernement vietnamien. Le montant de la hausse proposée n’a pas été précisé, mais pourrait être supérieur à 10%, puisque l’avis du Premier ministre n’est requis qu’à partir de ce seuil. Malgré les deux augmentations du prix de l’électricité déjà intervenues en 2023, le résultat opérationnel de l’électricien reste négatif : en 2023, le déficit avant impôt d’EVN s’est ainsi monté à 690 M USD (il était de 1,1 Md USD en 2022). Du fait de l’augmentation des prix des intrants (qui représentent 80% du prix final de l’électricité au Vietnam) et d’un tarif de vente au détail contrôlé, le groupe perd actuellement 142,5 VND (0,006 USD) par kWh vendu. A plus long terme, il est également prévu qu’EVN propose un nouveau mécanisme de tarification.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>De nouvelles mesures de soutien pour les parcs de hautes technologies vietnamiens</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un décret gouvernemental du 1er février 2024 dont l’entrée en vigueur doit intervenir le 25 mars 2024 prévoit d’étendre les mesures préférentielles prévues pour ces parcs aux activités de construction d’infrastructures techniques et de commerce de produits de hautes technologies. Les entreprises actives au sein de ces parcs bénéficieront aussi d’un accès prioritaire aux services de formation, de recrutement, de transferts de technologies, etc. financés sur budget de l’Etat. Aucune mesure fiscale et migratoire (visas) spécifique n’est néanmoins prévue pour attirer des experts étrangers. Pour rappel, les trois parcs de hautes technologies du pays (Hanoi, Ho Chi Minh-ville, Danang) permettent aux investissement dans les secteurs dits « de haute technologie » de bénéficier de mesures fiscales (absence d’impôt sur les sociétés pendant les quatre premières années d’activité puis réduction de 50% sur les neuf suivantes, etc.) et douanières (importations d’équipements de hautes technologies en franchise de droits de douanes).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Amélioration de la situation financière de plusieurs groupes immobiliers en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Malgré une baisse de chiffre d’affaires, Novaland a connu une forte croissance de son bénéfice au T4-2023, atteignant environ 67,4 M USD. Il s’agit du niveau le plus élevé des 3 dernières années et 13 fois supérieur à celui du T4-2022. Sur l’année, Novaland a enregistré un bénéfice après impôt de 28 M USD. Vinhomes a également connu une hausse de 14% en g.a. de son bénéfice après impôt à 1,4 Md USD et de 49% en g.a. de son chiffre d’affaires net à 5 Mds USD. D’autres entreprises comme An Gia Group, Khai Hoan Land ou Cen Land ont enregistré des résultats positifs au T4-2023 après avoir connu des pertes sur la même période de 2022.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Banque centrale : maintien du taux directeur et baisse des perspectives de croissance en 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 7 février 2024, le Comité de politique monétaire, présidé par la banque centrale de Thaïlande, a annoncé le maintien de son taux directeur à 2,5%, son niveau le plus haut depuis 10 ans, à 5 voix contre 2. Cette décision intervient alors que la Fed a maintenu son principal taux à 5,25-5,5% fin janvier, et annoncé qu’une baisse de taux en mars était peu probable. Dans sa décision, le Comité de politique monétaire revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour 2024 (entre 2,5 et 3% contre 3,2% précédemment), en raison de l’impact négatif sur les exportations et la production industrielle d’une demande globale moindre qu’anticipée, affectée notamment par le ralentissement de la croissance chinoise. Cette prévision dégradée intervient alors que la croissance en 2023 a été plus faible qu’attendue du fait de la baisse des exportations et de la production industrielle, de la faiblesse des dépenses touristiques par tête (en dépit de la hausse importante du nombre de touristes) et de la chute des investissements publics (déboursements gelés du fait du report de l’adoption du budget). La Bank of Thailand insiste par ailleurs sur les contraintes structurelles propres à l’économie thaïlandaise, qui devraient perdurer en 2024 : un rythme de croissance des exportations plus faible que celui de ses concurrents asiatiques (offre industrielle inadaptée et insuffisante, entraînant une hausse des importations dans la consommation totale) et des changements dans les habitudes de consommation des touristes étrangers. En amont de cette décision, le Premier ministre thaïlandais avait appelé à plusieurs reprises à une baisse de taux, arguant d’une inflation plus basse que prévue et d’une nécessaire synchronisation entre politique budgétaire très expansive en 2024 et politique monétaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation en baisse en janvier pour le 4ème mois consécutif</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En janvier 2024, le taux d’inflation a continué de baisser pour le quatrième mois consécutif, s’établissant à -1,1% en glissement annuel, son niveau le plus bas depuis 35 mois et nettement en deçà des prévisions du ministère du Commerce (entre -0,3% et 1,7%). Ce dernier considère néanmoins que cette situation n’est pas le signe d’une entrée en déflation, la baisse des prix depuis octobre s’expliquant principalement par des mesures gouvernementales d’allègement du coût de la vie (subvention aux prix du diesel et de l’électricité notamment). A court et moyen terme, plusieurs facteurs pourraient contribuer à faire remonter le taux d’inflation, à l’instar des tensions géopolitiques au Moyen-Orient qui ont un impact direct sur le prix de produits de consommation de base et les frais de transports. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse importante des demandes d’investissement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le Board of Investment thaïlandais (BoI), le montant des demandes d’investissement en Thaïlande a atteint en 2023 son plus haut niveau depuis 5 ans, à 848 Mds THB (23,7 Mds USD), soit une hausse de 43% par rapport à 2022, équivalant à 2 307 projets (+16%). Ces investissements concernent majoritairement des IDE pour un montant de 663 Mds THB (18,6 Mds USD), en augmentation de 72% par rapport à 2022. Ces investissements concernent majoritairement des IDE pour un montant de 663 Mds THB (18,6 Mds USD), en augmentation de 72% par rapport à 2022. Le premier investisseur étranger en Thaïlande en 2023 est la Chine, suivie par Singapour et les Etats-Unis. La Thaïlande a notamment attiré une large part de nouveaux projets d’implantation (+56%), supérieurs en valeur et en nombre aux projets d’élargissement. Les 5 domaines prioritaires identifiés par le BoI (économie bio circulaire et verte, véhicules électriques, électronique intelligente, digitalisation et industries créatives) constituent les principaux secteurs récipiendaires : 492 Mds THB (13,8 Mds USD), soit 58% du montant total pour 759 projets.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Taux de chômage au plus bas en 2023 depuis 2005</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le taux de chômage pour l’année 2023 était de 4,3%, niveau le plus bas depuis 2005, même en-deçà de la tendance prévalant avant la pandémie (5,6% en moyenne sur la période 2014-2019). Le mois de décembre a également été marqué par un niveau record à 3,1% (4,3% en décembre 2022 et 3,6% en novembre 2023), permis notamment par une augmentation du nombre d’emplois disponibles, en particulier des emplois saisonniers. La qualité des emplois occupés s’est également redressée au cours de l’année 2023, avec une diminution des personnes en situation de sous-emploi (+12,3% en 2023 contre +14,2% en 2022). Le premier employeur reste le secteur des services, représentant 57,3% des personnes occupant un emploi en décembre 2023, suivi par le secteur agricole avec 24,4% puis l’industrie avec 18,3%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation, un retour progressif à la cible</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation poursuit sa tendance baissière pour se fixer à 2,8% au mois de janvier 2024 en g.a. (après 3,9% en décembre 2023), confirmant le processus de normalisation de la croissance des prix entamé en 2023. Le taux enregistré s’inscrit sur la borne inférieure des projections d’inflation de la banque centrale pour janvier 2024 qui prévoyait entre 2,8% et 3,6%. Cette baisse est principalement attribuable à la décélération progressive de l’inflation alimentaire (3,5% contre 5,4% en moyenne en 2023) et à la décélération des prix de l’eau, l’électricité et le gaz (0,7% contre 1,5% en moyenne en 2023). L’évolution des prix alimentaires va continuer d’être déterminante dans le retour du taux d’inflation à sa cible, l’alimentation et les boissons non-alcoolisées représentant encore 1,3 pp de l’inflation globale en janvier. Le prix du riz a, lui, augmenté au rythme record de 22,6% en janvier 2024 (19,6% en décembre), son niveau le plus élevé depuis plus de 10 ans. L’inflation sous-jacente poursuit également sa normalisation pour se fixer à 3,8% (4,4% en décembre 2023). La baisse des prix dans le secteur des transports et des services a largement contribué à cette baisse, qui demeure moins marquée que pour l’indice d’ensemble.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Suspension temporaire des importations d’abats et de viande congelée</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a décidé de suspendre temporairement les importations des abats et de viande congelée pendant six mois, à compter du 12 mars 2024. Cette mesure vise à soutenir les producteurs locaux et à promouvoir les produits cambodgiens sur le marché. Les ministères du Commerce et de l’Agriculture ont publié conjointement une liste détaillée des articles concernés. Elle comprend la langue, le foie et autres abats de bœuf et de buffle ; le foie, autres parties de viande et d’abats de porc ; le foie, la viande et autres abats de poulet, à l’exception des ailes, des cuisses, et de viande désossée. Les poissons sont tous exclus de cette interdiction. La suspension ne s’appliquera pas aux projets d’investissement qualifiés qui importent des produits destinés à être réexportés après transformation. Cette décision intervient après que les éleveurs cambodgiens se sont plaints de la baisse des prix et de leur incapacité à rivaliser avec la viande importée. A cela s’ajoutent les inquiétudes croissantes du grand public concernant les importations illégales de viandes congelées de mauvaise qualité. Selon le ministère de l’Agriculture, la demande de viande au Cambodge est passée de 290 000 t en 2019 à 330 000 t en 2023. La production animale dans le pays a atteint 320 000 t, soit 98% de la demande totale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse significative de l’inflation en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le rapport annuel de la Banque Nationale du Cambodge (BNC) pour 2023, l’inflation dans le pays atteignait 2,1% en 2023, une baisse significative après 5,4% en 2022. Ce recul s’explique surtout par le fort ralentissement des prix de l'énergie qui a entraîné une diminution des prix des denrées alimentaires. Pour 2024, la BNC prévoit une croissance économique de 6,4%, soutenue par la reprise des secteurs du tourisme et de la fabrication. Et l’inflation devrait atteindre 2,5% cette année. Le rapport souligne cependant certains risques externes qui pèsent sur la croissance du pays, en particulier la faible croissance aux Etats-Unis, qui représentent plus de 40% des exportations cambodgiennes, le resserrement monétaire américain, et la menace croissante de la cybercriminalité. Sur le plan interne, la BNC identifie notamment les risques liés à la faiblesse du secteur de la construction et de l’immobilier, les niveaux élevés de la dette privée et la vulnérabilité du secteur agricole aux changements climatiques.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>1,4 Md USD d’exportations agricoles en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère de l’Agriculture, la valeur de la production agricole et forestière au Laos a augmenté de 3,4% en 2023 pour représenter 21,4% du PIB. Le Laos a exporté pour plus de 1,4 Md USD en 2023, dépassant de plus de 20% l’objectif fixé par les autorités pour l’année. Les principaux produits exportés étaient les bananes, le caoutchouc, le manioc, la canne à sucre et les bovins. Cela n’a toutefois pas été suffisant pour empêcher le déficit commercial de se creuser pour le 8ème mois consécutif, avec des importations à 703 M USD et des exportations à 531 M USD en décembre 2023. Et même si cela rend leurs produits moins chers, les agriculteurs souffrent de la dépréciation continue de la valeur du kip. En effet, ils sont confrontés à la hausse des coûts de leurs intrants – équipements, engrais et aliments pour animaux – dont une large part est importée ; sans compter le carburant, importé en totalité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sitôt ouvert, sitôt contesté</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 6 février, Sonexay Siphandone, Premier ministre laotien, a inauguré le nouvel aéroport de Bokéo en présence de son promoteur, le sulfureux homme d’affaires chinois Zhao Wei. Situé dans le Triangle d’or, côté laotien, cet aéroport international pourra accueillir des appareils moyen-courrier (A320 et B737). Il est officiellement destiné à favoriser le développement du tourisme dans la province de Bokéo (nord-ouest du pays, limitrophe de la Birmanie). Il doit également favoriser les investissements, grâce au développement de la zone économique spéciale du Triangle d’or (GTSEZ). Et c’est précisément cette ZES, développée par Zhao Wei qui pose problème. L’intéressé et ses associés sont frappés de sanctions par le Trésor américain, mais également le Royaume-Uni et le Canada, pour trafic d’êtres humains et arnaques en ligne. Le Trésor américain l’accuse en outre de trafic de drogue, de blanchiment d’argent et de corruption active. Zhao Wei est d’abord connu pour être à la tête d’un groupe de casinos (Kings Romans Group), dont le siège est basé à Hong-Kong.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Accord en vue du développement de vols entre Rangoun et le Laos</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un communiqué de presse du 2 février, Yangon Aerodrome Company Limited (YACL), une filiale du conglomérat local Asia World, qui gère l’aéroport international de Yangon depuis 2016, a signé un accord de jumelage avec Airports of Laos (AOL) le 25 janvier. Cet accord vise à développer les échanges d’information entre les deux sociétés, à augmenter la connectivité entre l’aéroport international de Yangon et les aéroports du Laos, et à conduire des opérations de marketing et de promotion conjointes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fermetures d’usines de textile, notamment du fait de pénuries de main d’œuvre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon l’association de « Myanmar Garment Manufacturers », 298 membres avaient cessé leurs opérations en décembre 2023, soit 52 de plus qu’un an plus tôt (36% du total des membres, contre 31% en décembre 2022). Selon les données de la Banque mondiale, en valeur, les exportations de textile avaient toutefois atteint un niveau record en 2022, et représentaient le principal produit d’exportation du pays (environ 30%). Pour expliquer les difficultés, les entreprises du secteur évoquent d’abord la pénurie de main-d’œuvre, avec de nombreux départs de Birmanie, encouragés par les autorités dans un contexte de chômage élevé et de manque de devises étrangères (60 à 70% des démissions du secteur seraient motivées par un départ à l’étranger), ainsi que des départs vers des secteurs plus rémunérateurs. Les perturbations des approvisionnements par les conflits et les coûts de carburant plus élevés pour faire fonctionner les générateurs, alors que les coupures de réseau électrique gagnent en importance, constituent également des facteurs importants. Enfin certaines marques mondiales réévaluent leurs activités en Birmanie, ce qui entraîne une baisse des commandes.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/59520e3a-2ff0-40aa-998c-f06af6cb3567/images/3cabdeaa-9e0a-48a7-b035-f5e5bac8cfeb" alt="d" /></p>f7678d28-da9d-4d67-8f1c-a453e7021949Brèves de l'ASEAN semaine 5 (2024)FAITS SAILLANTS: Philippines : croissance de 5,6% en 2023 selon les autorités | Thaïlande : 18 Mds USD de projets d’infrastructures annoncés en 2024-25 | Singapour : baisse de 44% des promesses d‘investissement en 20232024-02-02T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/f7678d28-da9d-4d67-8f1c-a453e7021949/images/2cc3a19c-efc3-4235-afca-6b93eda5040d" alt="d" /></p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="e" src="/Articles/f7678d28-da9d-4d67-8f1c-a453e7021949/images/3ce14c3e-9461-4358-98ea-b07e160df72e" alt="e" width="703" height="260" /></p>
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<h1 style="text-align: left;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>FMI : prévision de croissance en 2024 revue à la hausse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la hausse ses prévisions pour la croissance mondiale, désormais attendue à 3,1% pour l'année en cours, marquant une augmentation de 0,2 points par rapport aux prévisions d'octobre 2023. Cette révision positive est principalement due à l'amélioration des perspectives économiques aux États-Unis (avec une révision à la hausse de 0,6 point de la croissance prévue) et aux mesures de stimulation budgétaire en Chine (croissance relevée de 0,4 point). La croissance mondiale resterait cependant inférieure à la moyenne des deux dernières décennies (+3,8% entre 2000 et 2019). La prévision de croissance 2024 de l’ASEAN-5 (IDN, MYS, SGP, THA, PHL) est relevée de 0,2 point par rapport à celle d’octobre 2023, à 4,7%, sur fond d’amélioration anticipée de la conjoncture chinoise. Par pays, les prévisions de croissance 2024 pour l'Indonésie et la Malaisie restent inchangées, respectivement à +5% et +4,3%, tandis que celles des Philippines et de la Thaïlande sont appréciées, respectivement à +6,0% (+0,1 pt) et +4,4% (+1,2 pt). La nette révision à la hausse de la croissance thaïlandaise pourrait s’expliquer par les mesures annoncées de soutien à la consommation (non précisé dans le rapport FMI).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="d" src="/Articles/f7678d28-da9d-4d67-8f1c-a453e7021949/images/cdad3273-8408-405c-9c31-1587afdc8661" alt="d" /></p>
<p><strong>Légère croissance de l’industrie en début d’année</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En ce début d’année, le secteur manufacturier de l'ASEAN a légèrement progressé, comme l'indique l'indice PMI manufacturier de S&P qui est passé de 49,7 en décembre à 50,3 en janvier. Cette hausse, la première en cinq mois, signale une amélioration timide du secteur, principalement due à une hausse de la production malgré une demande faible. Quatre des sept pays de l'ASEAN ont vu leur secteur manufacturier croître, l'Indonésie en tête. Cependant, le secteur reste affecté par des coûts croissants et une demande mondiale toujours en berne, ce qui pourrait limiter sa croissance future.</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="d" src="/Articles/f7678d28-da9d-4d67-8f1c-a453e7021949/images/55df7a4e-3162-4acf-9585-bb34cd463218" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement de Nxera, une nouvelle offre de centres de données à Singapour et en Asie du Sud-Est</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En présence du vice-Premier ministre singapourien Heng Swee Keat, Singtel a officialisé ce mercredi le lancement de Nxera, une nouvelle offre de centres de données à Singapour et en Asie du Sud-Est. L'initiative comprend quatre ensembles stratégiques de mémorandums d'entente (MOU) : (i) une collaboration avec NVIDIA pour faciliter l'adoption de l'IA à Singapour et dans la région, en ligne avec la Stratégie nationale pour l’IA 2.0 ; (ii) un partenariat avec des entreprises d’énergie renouvelable tels que Gulf Energy, Medco Power, Sembcorp et TNB Renewables pour accélérer la transition de Nxera vers zéro émission nette de carbone d’ici 2028 ; (iii) la création d'une plateforme de co-innovation avec des partenaires technologiques pour améliorer l'efficacité énergétique et hydrique ainsi que la résilience opérationnelle des centres de données ; et (iv) l'établissement d'une Académie Régionale de Centres de Données Durables avec cinq établissements d'enseignement supérieur pour former plus de 150 étudiants par an. Bill Chang, PDG de Nxera et de l'unité Digital InfraCo de Singtel, a déclaré que le lancement de Nxera est une étape clé pour leur activité de centres de données, avec pour objectif d'étendre leur présence dans la région au-delà de 200MW au cours des trois prochaines années.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Précision des modalités des activités de capture et stockage du CO2 en Indonésie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La réglementation présidentielle n° 14/2024 promulguée le 30 janvier 2024 précise les modalités de capture et stockage du CO2 en Indonésie, suite à l’adoption d’un premier cadre normatif par le ministère de l’énergie et des ressources minières (MEMR) l’année passée. Cette nouvelle réglementation ouvre la possibilité à des acteurs étrangers de stocker leurs émissions en Indonésie même si les capacités de stockage sont avant tout pensées pour répondre aux besoins des industriels indonésiens (au moins 70% des capacités d’un site doivent leur être réservées, et les 30% restant peuvent accommoder des émissions importées, pour autant que l’émetteur justifie d’investissements et d’activités liées en Indonésie). Les opérateurs des sites de stockage doivent faire valider leurs projets par l'autorité de régulation des opérations pétrolières et gazières indonésienne (SKK Migas). Il y aurait actuellement 15 projets en cours d’étude dans le pays, représentant près de 8 Mds USD d’investissements, selon le MEMR, parmi lesquels celui de BP en Papouasie orientale. Les autorités indonésiennes estiment le potentiel de stockage des puits pétroliers épuisés et aquifères salins à plus de 400 gigatonnes d’équivalent CO2.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Reprise du tourisme en Indonésie en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sur l’ensemble de l’année 2023, le nombre de voyageurs internationaux se rendant en Indonésie était de 11,7 millions de visiteurs, soit presque le double du nombre d’entrées enregistrées en 2022 (5,9 millions, soit +98%). L’aéroport de Bali est le premier point d’entrée pour ces voyageurs, avec près de 5,3 millions d’arrivées internationales enregistrées. À l’inverse, au départ de l’Indonésie, 7,5 millions de voyages ont été décomptés par les autorités indonésiennes, en forte hausse par rapport à 2022 (+112%), mais toujours en-deçà des niveaux pré-Covid (11,7 millions de voyageurs en 2019). La Malaisie devient la première destination pour les voyageurs indonésiens (28% des voyages, contre 19% en 2022), devant l’Arabie Saoudite (17%) et Singapour (17%). Sur les neuf premiers mois de l’année, les services associés au secteur du voyage ont rapporté près de 10,5 Mds USD bruts à l’Indonésie, contre 6,8 Mds USD pour l’ensemble de l’année 2022. Toutefois, sur cette même période, les entrées nettes de devises associées à ce secteur ne s’établissent qu’à 1,4 Md USD. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation dans la fourchette cible de la banque centrale en janvier 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation s’établit à 2,6% en g.a. au mois de janvier 2024, stable par rapport au taux mesuré en décembre 2023, et dans la fourchette de 1,5 à 3,5% que se fixe la banque centrale pour l’année 2024. L’inflation sous-jacente recule légèrement, à 1,7% en g.a., après 1,8% en décembre 2023, tandis que l’inflation touchant certains produits alimentaires caractérisés par leurs prix volatils est en hausse, à 7,2% en janvier 2024, après 6,7% en décembre 2023.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles initiatives pour accélérer la production d’énergie renouvelable</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Ministre de la transition énergétique et des services publics a annoncé plusieurs initiatives dans le cadre de la Feuille de route pour la transition énergétique (NETR) qui fixe un objectif de part d’énergie renouvelable dans la puissance installée pour la production d’électricité de 70% en 2050. Ainsi, un 5ème cycle d’appels d’offres pour la production d’énergie solaire à grande échelle (Large scale solar ("LSS") photovoltaic program) sera lancé le 1er avril prochain par la commission de l’énergie et proposera un total de 2 GW avec une limite de participation portée à 500 MW par entreprise, contre 50 MW pour un total de 1 GW lors du précédent cycle. De plus, les petits producteurs indépendants d’énergie bas carbone (éolien, mini hydroélectricité, biogaz, biomasse et hydrogène) seront autorisés à revendre leur énergie dans le cadre du programme New Enhanced Dispatched Arrangement (NEDA). Le volume total est fixé à 400 MW et les autorisations seront données sur la base du premier arrivé, premier servi. Les candidatures pourront être déposées à partir du 5 février. Enfin, à partir de cette même date, les particuliers, d’une part, et les commerces et entreprises, d’autre part, pourront revendre au réseau l’électricité d’origine solaire qu’ils produisent, à concurrence respectivement de 100 MW et 300 MW.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Investissement chinois annoncé dans le secteur de l’énergie dans la région de Johor</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société Maharani Energy Gateway a signé deux accords cadre de partenariat avec le groupe chinois China Energy International, filiale de China Energy Engineering, qui s’est engagé à investir 2 Md USD pour la construction d’une centrale thermique à cycle combiné gaz d’une capacité de 1,4 GW et d’une usine de production d'hydrogène et d'ammoniaque (3 400 Mt et 18 300 Mt par an). Ce projet s’inscrit dans le cadre du développement d’une zone franche au large de Muar (Etat de Johor) qui devrait voir la création de trois îles artificielles et d’un port en eaux profondes. La société Maharani Energy Gateway est détenue, selon la presse malaisienne, à hauteur de 40% par le Sultan de Johor, qui vient d’être intronisé roi de Malaisie pour une période de cinq ans, et pour 45% par la société malaisienne K Energy.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>TotalEnergies signe un accord en vue d’acquérir des actifs gaziers en Malaisie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">TotalEnergies a signé un accord avec l’autrichien OMV pour acquérir 50% de SapuraOMV Upstream (SapuraOMV), un producteur et opérateur de gaz indépendant pour un montant évalué à 903 M USD. Les principaux actifs de SapuraOMV sont ses participations opérées dans deux blocs situés au large de la côte du Sarawak (SK 408 et SK 310). En 2023, la production de SapuraOMV s’est élevée à près de 500 millions de pieds cubes par jour de gaz naturel, destinés à l’usine de liquéfaction de Bintulu, opérée par Petronas, ainsi que 7 000 barils par jour de condensats. Sur le bloc SK408, le développement du champ gazier de Jerun est en cours, pour un démarrage prévu au second semestre 2024. La transaction doit encore obtenir l’approbation des autorités malaisiennes de régulation.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>MAS : maintien de la politique monétaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pour la troisième fois consécutive, l’Autorité monétaire de Singapour (MAS) a maintenu sa politique monétaire, laquelle tient compte de l’évolution de la conjoncture économique à l’échelle nationale et globale. Les dernières prévisions économiques de la MAS indiquent une amélioration continue de l'économie de Singapour, avec une croissance du PIB prévue entre 1 et 3% pour 2024. Une reprise dans le secteur manufacturier et une baisse anticipée des taux d'intérêt mondiaux devraient soutenir cette croissance. Cependant, l'inflation devrait rester élevée en début d'année, du fait notamment de l'augmentation de la taxe sur les biens et services (GST) et de la taxe carbone depuis le 1<sup>er</sup> janvier. La MAS reste ainsi prudente et envisage de maintenir une politique monétaire restrictive jusqu'à une maîtrise confirmée de l'inflation. La banque centrale s'attend à ce que l'inflation globale diminue progressivement en 2024, révisant ses prévisions d'inflation globale à 2,5% - 3,5%, contre une projection antérieure de 3% - 4%.</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="d" src="/Articles/f7678d28-da9d-4d67-8f1c-a453e7021949/images/9022b47b-da93-4e49-911b-8929c9bfec15" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des promesses d’investissement en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2023, les promesses d'investissement en provenance des États-Unis, de l'Europe et de la Chine ont atteint 9,5 Mds USD, marquant une baisse de 44% par rapport au record de 16,8 Mds USD en 2022, année durant laquelle le secteur de l’électronique avait connu un pic d'investissement. Les entreprises américaines sont restées les plus grands investisseurs, avec 51,9% du total, suivies par les entreprises européennes (24,8%), bien que la valeur absolue de leurs investissements ait chuté respectivement de plus de 40% et 30%. Les engagements d'investissement des entreprises chinoises ont connu une baisse plus significative, d'environ 80%, représentant seulement 2,9% du total. Par secteur, les fabricants mondiaux dans le secteur chimique ont dominé les engagements, surpassant l'industrie électronique. Notons toutefois que cette chute des promesses d'investissement en 2023 s'inscrit dans un retour à la normale, alignée sur la moyenne des investissements des deux dernières années (8,8 Mds USD). Cette baisse pouvait être anticipée pour plusieurs raisons : (i) un ralentissement dans le secteur de l'électronique, qui avait dominé les engagements en 2022, face à une demande en baisse ; (ii) une chute significative des investissements chinois, affectée par des défis économiques internes ; (iii) des taux élevés qui ont restreint le financement ; (iv) et une concurrence accrue pour attirer les talents et la production, exacerbée par un coût de la vie élevé à Singapour. Ces facteurs suggèrent une prudence continue dans le climat d'investissement pour 2024, en particulier en fonction des politiques de taux d'intérêt de la FED.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="e" src="/Articles/f7678d28-da9d-4d67-8f1c-a453e7021949/images/9d516ed4-00ba-465e-b9b6-341dd7c66595" alt="e" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p><strong style="text-align: justify;">Électronique : le Vietnam, parmi les pays choisis par les Etats-Unis pour réduire la dépendance à la Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">À l’occasion de sa visite au Vietnam (25 janvier 2024), le sous-secrétaire américain pour la croissance économique, l’énergie et l’environnement, José Fernandez, a déclaré que le Vietnam faisait partie des sept pays prioritaires dans la mise en œuvre du volet international du CHIPS and Science Act. Cette loi d’août 2022, qui prévoit 280 Mds USD d’investissements supplémentaires dans la recherche et de l’industrie microélectronique américaine, inclut une enveloppe de 500 M USD pour améliorer l’environnement des affaires et œuvre à la formation de personnel qualifié dans les secteurs des semi-conducteurs et de la cybersécurité à l’international. Pour rappel : à l’occasion de la visite du Président Biden (10-11 septembre 2023), le renforcement de la coopération dans le secteur des sciences et technologies avait été qualifié de « nouvelle percée » dans la relation et un protocole d’entente sur les semi-conducteurs avait été signé. Le sous-secrétaire a également appelé le Vietnam à agir « avant qu’il ne soit trop tard » pour attirer des investissements dans les domaines des énergies renouvelables (où la planification est en suspens et le cadre juridique incomplet dans de nombreuses filières, dont l’éolien en mer) et des minéraux critiques (le Vietnam dispose des deuxièmes réserves de terres rares au monde mais celles-ci sont actuellement inexploitées). Selon Fernandez, 8 Mds USD d’investissements américains au Vietnam seraient en suspens, faute d’avoir obtenu les approbations administratives nécessaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Émission prévue de 16 Mds USD d’obligations d’État</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Trésor public a annoncé son plan d’appel d’offres d’obligations d'État via des enchères à la Bourse de Hanoï (HNX) pour plus de 16,3 Mds USD pour cette année dont 5,2 Mds USD pour le premier trimestre. En 2023, il a mobilisé près de 12,1 Mds USD en obligations d'État, soit 98% du plan fixé par le ministère des Finances.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Résultat net des banques en forte hausse fin 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le bénéfice net de 12 banques commerciales ayant déjà publié leurs comptes a augmenté de 195% pour dépasser les 229 M USD, tandis que le négoce de titres leur a rapporté plus de 12 Mds USD. La part des revenus liée au commerce et à l'investissement en titres est passée de 4% en 2022 à 15% en 2023. Ces deux secteurs d’activité ont contribué à hauteur de plus de moitié à la croissance des résultats des banques. Pour certaines banques comme NCB et Bac A Bank, le négoce de titres est devenu la principale source de revenus.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de 25% du secteur du e-commerce en 2023 pour atteindre 20,5 Mds USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ce secteur représente 8% des revenus issus de la vente de marchandises et de services. Les vêtements, chaussures et cosmétiques sont les premiers produits achetés en ligne, suivi par les appareils ménagers et les produits électroniques et technologiques.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Annonce de près de 150 projets d’investissement pour 2024 et 2025 par le ministre des Transports</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre des Transports a annoncé le 31 janvier que près de 150 projets d’infrastructure, représentant 652 Mds THB (~18 Mds USD) d’investissement, devraient être lancés en 2024 et 2025. La liste des projets porte sur tous les modes de transport terrestres et maritimes, avec notamment 18 projets autoroutiers, 9 projets de lignes ferroviaires (principalement doublement des voies sur des lignes existantes, mais également l’accélération de la ligne à grande vitesse devant relier Bangkok à Vientiane au Laos) et des projets portuaires (3<sup>ème</sup> phase de la construction du port de Laem Chabang dans l’EEC, mais aussi développements de ports régionaux à Krabi, Phangnga et Phuket et de « ports intelligents » sur la rivière Chao Phraya).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Revue à la baisse des prévisions de croissance du ministère des Finances pour 2023 et 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le bureau de politique budgétaire (Fiscal Policy Office, FPO) a revu en forte baisse sa prévision de croissance pour 2023, à +1,8% au lieu d’une prévision à +2,7% en octobre 2023, du fait principalement de la contraction plus forte qu’attendue des exportations, notamment de voitures et d’électronique. Le FPO prévoit une croissance de 2,8% en 2024, en ligne avec la fourchette basse de la dernière prévision du NESDC (2,7%-3,7%). La publication officielle des résultats du 4<sup>ème</sup> trimestre 2023 par le NESDC est attendue le 19 février.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Tourisme : signature d’un accord d’exemption de visa avec la Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Thaïlande et la Chine ont signé cette semaine un accord d’exemption de visa d’une durée maximale de 30 jours qui entrera en vigueur le 1<sup>er</sup> mars 2024. Cet accord devrait permettre de stimuler le tourisme chinois en Thaïlande, qui n’a pas atteint en 2023 les niveaux espérés par les autorités thaïlandaises (3,5 M, soit seulement 12% des arrivées en 2023 contre 25% en 2019). En 2023, la Thaïlande est le pays de l’ASEAN ayant accueilli le plus de touristes étrangers, enregistrant 28,1 millions d’arrivées sur son territoire, soit 154% de plus que l’année précédente. Les principales provenances sont la Malaisie, la Corée du sud, l’Inde et la Russie. Ce chiffre est proche des prévisions de la « Bank of Thailand » fin novembre 2023 (28,3 millions), et confirment l’accélération de la reprise touristique.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance estimée de 5,6% en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le taux de croissance du PIB pour le T4 2023 a atteint +5,6% en légère baisse par rapport au T3 (+6,0%), portant le taux de croissance annuel pour l’année 2023 à 5,6% (7,6% en 2022), et juste en dessous de la cible du gouvernement fixée entre 6% et 7% de croissance annuelle. À l’image des trimestres précédents, la croissance du dernier trimestre a été tirée par une hausse dans le secteur financier (+11,8% en glissement annuel), le commerce de détails et la réparation de véhicules à moteurs (+5,2%) et le secteur de la construction (+8,5%). Les principaux secteurs d’activités affichent tous une croissance positive en glissement annuel au T4 par rapport au T3, avec respectivement un léger mieux pour le secteur agricole (+1,4% contre +0,9% au T3), en ralentissement pour l’industrie (+3,2% contre +5,6% au T3) et relativement constant pour les services (+7,4% contre +6,8% au T3). Les dépenses publiques se sont contractées au T4 de 1,8%, (+3,3% en 2022), un ralentissement attribuable au plan de consolidation budgétaire du gouvernement. </p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="f" src="/Articles/f7678d28-da9d-4d67-8f1c-a453e7021949/images/1a2d9839-9e68-4f05-8ec7-30f5febfce2b" alt="f" width="569" height="363" /></p>
<div style="text-align: justify;" align="center"><strong>Baisse continue des investissements de portefeuille avec un niveau de sorties record depuis deux ans</strong></div>
<div style="text-align: justify;" align="center"> </div>
<p style="text-align: justify;">En lien avec la hausse des taux d’intérêt, défavorisant la classe d’actifs des émergents, les investissements de portefeuille aux Philippines ont enregistré le flux net sortant le plus important de ces deux dernières années, à 247 M USD pour 2023 (vs 887 M USD de flux net entrant en 2022). Le solde négatif est attribuable à des flux sortants (13,1 Mds USD) qui ont plus que compensé l’augmentation de flux d’investissements étrangers entrants (12,9 Mds USD). Les sorties correspondent pour 95,1% à des rapatriements de capitaux, dont 63,6% à destination des Etats-Unis. Les flux entrants concernent à 57,3% de l’investissement sur des titres cotés en bourse et à 42,7% de l’achat de titres souverains libellés en PHP. Les principaux flux d’investissements étaient en provenance du Royaume-Uni, de Singapour, des Etats-Unis, du Luxembourg et du Japon.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Programme de relance pour Sihanoukville</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a décidé de créer un groupe de travail chargé de relancer les projets en difficulté dans la province de Sihanoukville et d’attirer de nouveaux investissements. Depuis la crise de la COVID, 362 projets de construction sont officiellement toujours au point mort ; en réalité, c’est sans doute le double au moins. De fait, les investisseurs chinois ont largement quitté la province, où ils étaient extrêmement présents. Outre les fortes difficultés du secteur immobilier en Chine, l’interdiction des jeux d’argent en ligne en 2019 a pesé fortement. On estime qu’il faudrait environ 1 Md USD d’investissements supplémentaires pour remédier à la situation. Par conséquent, le gouvernement a lancé le 31 janvier le « Programme spécial de promotion des investissements dans la province de Sihanoukville 2024 ». Des avantages spéciaux sont prévus. Ils comprennent notamment des exonérations fiscales, la simplification de procédures de demande de permis et de licence, les réductions des frais d'inspection et d'autres certifications liées à la construction, etc. Dans le même temps, le développement de plan directeur visant à faire de cette province côtière une zone économique spéciale polyvalente sur le modèle de Shenzhen avance et devrait être prêt d’ici le deuxième trimestre… avec le soutien de l’Institut de planification urbaine et de conception de Shenzhen (UPDIS).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers le renforcement du secteur agricole</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère de l’Agriculture, le secteur agricole a contribué à environ 22% du produit intérieur brut (PIB) du Cambodge en 2023. La production agricole du Cambodge a été en hausse d’environ 6% par rapport à 2022. Le pays a exporté pour 8,82 Mt de produits agricoles l’année dernière, pour une valeur d'environ 4,8 Mds USD. Fin 2023, le gouvernement a lancé deux programmes politiques prioritaires pour stimuler le secteur agricole. Ces programmes concernent le déploiement des spécialistes agricoles dans toutes les communes à potentiel agricole et la mise en place de 100 M USD de financements pour accroître la production, stabiliser les prix et s’ouvrir de nouveaux marchés à l’exportation. De plus, le ministère du Commerce a mis en place un groupe de travail chargé d'étudier la création de marchés de gros de produits frais à Phnom Penh et dans plusieurs villes de province. Pour mémoire, le secteur agricole demeure confronté à plusieurs défis : faible productivité, coûts de production élevés, manque d’infrastructures et de capacités de transformation... Plus de 90% des exportations des produits agricoles cambodgiennes demeurent sous forme brute, représentant ainsi un manque à gagner de millions de dollars.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Des approvisionnements encore incertains</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis que le Laos traverse des difficultés financières et une crise de change, l’approvisionnement en carburant a connu des périodes difficiles, comme un peu avant l’été 2022. Le pays importe, pour l’essentiel de Thaïlande, la totalité des carburants qu’il utilise et doit régler les factures en devises. En 2023, le Laos a ainsi importé 1 654 Ml de carburants, dont 1 259 Ml de diesel (76%). Et la pénurie de ces derniers jours serait due à un problème de livraison du diesel de Thaïlande. Du coup, la Lao Fuel and Gas Association, en liaison avec les ministères de l’Industrie et du Commerce, de l’Énergie et des Mines ou encore des Affaires étrangères, mais aussi avec la banque centrale, travaille à identifier de nouvelles sources d’approvisionnement. Pas sûr que cela garantisse de toute difficulté dans le futur. Le manque de devise est réel et certaines sources indiquent que des opérations spéculatives autour des importations de carburants n’améliorent pas la situation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Transport d’électricité amélioré… vers la Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En septembre 2021, les autorités laotiennes ont cédé une partie du réseau de transport haute tension (> 230 kV) à des intérêts chinois. Ainsi, Electricité du Laos Transmission Company Limited (EDL-T) a été créée. Co-entreprise entre EDL et une filiale de China Southern Power Grid (CSG), Yunnan International Co., Ltd., elle est majoritairement contrôlée par cette dernière. Il faut dire qu’EDL porte une dette de 8 Mds USD. Compte tenu de l’importance des intérêts chinois dans l’énergie, en particulier hydraulique, dans le nord du pays, les 2 Mds USD que EDL-T annonce vouloir investir contribueront assurément à favoriser les exportations d’électricité vers le sud de la Chine. Certes, cela contribue aux recettes d’exportation. Pour le futur, une fois la concession de 25 ans arrivée à son terme, on s’interroge. La maintenance du réseau pourra-t-elle être assurée par EDL(-T) et, surtout, le réseau électrique laotien sera polarisé vers la Chine, bien loin du projet d’<em>ASEAN Power Grid</em>.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Légère hausse de l’indice PMI en janvier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En janvier 2024, l’indice PMI de S&P Global atteint 44,3 après avoir enregistré son plus bas niveau à 42,9 en décembre 2023. Toujours inférieur à 50, il témoigne néanmoins d’une nouvelle contraction de l’activité industrielle. Dans un contexte d’intensification des violences armées dans le nord du pays, les conditions de production ont en effet continué de se détériorer : manque accru de ressources humaines, pénuries récurrentes de matériel, allongement des délais de livraison, hausse des prix des intrants à des taux historiquement élevés. Pour autant, en dépit des défis actuels, la confiance des entreprises atteint en janvier selon S&P son niveau le plus élevé depuis 4 ans, les entreprises anticipant une augmentation de la production dans les 12 mois à venir.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles sanctions américaines et australiennes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 1<sup>er</sup> février 2024, pour la date du 3<sup>ème</sup> anniversaire de coup d’Etat militaire, les Etats Unis ont publié une nouvelle liste de sanctions visant deux entités, Shwe Byain Phyu et Myanmar Five Star Line Company Limited, qui entretiennent des relations avec Myanmar Economic Holdings Limited-MEHL, une entité économique militaire qui a été mis sous sanctions le 25 mars 2021. La mesure vise également 4 dirigeants de Shwe Byain Phyu qui sont étroitement liées au milieu militaire par leurs relations d’affaires. Quant à l’Australie, elle a adopté des sanctions financières contre cinq entités ayant des liens directs avec le régime militaire , deux banques publiques qui facilitent les activités du régime, la Myanma Foreign Trade Bank et la Myanma Investment and Commercial Bank et 3 sociétés qui fournissent du kérosène à l'armée (Asia Sun Group, Asia Sun Trading et Cargo Link Petroleum Logistics).</p>
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<h1 style="text-align: left;">Conjoncture février 2024</h1>
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<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/f7678d28-da9d-4d67-8f1c-a453e7021949/images/dcaad714-fede-4aa2-bc21-dada93e36f1c" alt="d" /></p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/f7678d28-da9d-4d67-8f1c-a453e7021949/images/3956230d-5ce5-4f60-b803-b97459125e54" alt="d" /></p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="d" src="/Articles/f7678d28-da9d-4d67-8f1c-a453e7021949/images/83b61e4b-4046-4fbc-b24d-c047b9bd183c" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/f7678d28-da9d-4d67-8f1c-a453e7021949/images/6218e487-f98d-41c1-b9d3-c77567c5ede8" alt="d" /></p>17f5bbf4-350a-4cb5-b974-7cbc87c4e146Brèves de l'ASEAN semaine 4 (2024)FAITS SAILLANTS: Indonésie : hausse de 13,7% des IDE entrants en 2023 à 47 Mds USD | Malaisie : recul de 16% de l’excédent commercial en 2023 à 45,4 Mds USD | Singapour : le trafic aérien atteint 86% des niveaux pré-Covid-19 en 20232024-01-26T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/17f5bbf4-350a-4cb5-b974-7cbc87c4e146/images/d4ab8404-979e-4667-a8a0-d3951a1eb49c" alt="b" /></p>
<p> <img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/17f5bbf4-350a-4cb5-b974-7cbc87c4e146/images/2ad0584b-1e85-4750-a807-902ef754711f" alt="f" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Confit en mer rouge: le coût du transport de carburant vers l'Asie grimpe de 182%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis les récentes frappes aériennes des États-Unis et du Royaume-Uni contre les rebelles Houthis au Yémen, les tarifs des pétroliers transportant du carburant du Moyen-Orient vers l'Asie ont presque triplé, passant de 30 000 $ à 83 000 $ par jour, soit une augmentation de 182% depuis le 12 janvier. La situation sécuritaire dans la mer Rouge a incité plusieurs compagnies de transport d’hydrocarbures à contourner l'Afrique par le cap de Bonne-Espérance, réduisant ainsi l'offre sur le marché spot. Cette tendance impacte également les gains sur d'autres itinéraires, notamment de l'Europe vers les États-Unis et du Moyen-Orient vers l'Afrique de l'Est, ainsi que le fret de certains carburants de la Corée du Sud vers Singapour, atteignant des sommets depuis juin 2022. Le trafic maritime sur la route de navigation de la mer Rouge entre l’Asie et l’UE a chuté de 22% en un mois d’après la Commission européenne. La mer Rouge représente jusqu'à 15% du trafic maritime mondial. Après les frappes américaines et britanniques, l'UE envisage de lancer sa propre mission navale en mer Rouge pour protéger le transport maritime international. La finalisation du plan est prévue pour le 19 février lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les Rencontres économiques de l’Indopacifique se sont tenues les 25 et 26 janvier à Singapour</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pendant deux jours d’échanges (25-26 janvier 2024) sur le campus de l’INSEAD à Singapour, 30 panélistes de 7 nationalités différentes ont débattu des grands enjeux de la région. Organisée par le Cercle des Economistes avec le soutien de l’Ambassade de France à Singapour, cette conférence a réuni des représentants des gouvernements (Senior Minister en charge des affaires étrangères et du développement de Singapour, vice-Ministre de l’investissement, du commerce et de l’industrie de Malaisie), des ONG, des chercheurs, des investisseurs (GIC, Tikehau Capital) et des banques de développement (Banque asiatique de développement, AFD). Les 5 tables rondes ont permis un dialogue approfondi autour des thématiques suivantes : (i) is Indo-Pacific a reality or a necessity ? Le concept d’Indopacifique est-il politique, géopolitique ou économique ? ; (ii) The Indo-Pacific’s role in value chain reconfiguration : au-delà de la guerre commerciale et technologique sino-américaine, la reconfiguration des chaînes de valeur est-elle temporaire ou définitive ? ; (iii) Identifying key players in the Indo-Pacific : la place respective de l’Inde et de la Chine comme puissances dans la région ; (iv) Challenges of climate change and energy transition : identifier les barrières à la transition énergétique, et les enjeux d’adaptation et d’efficacité énergétique ; (v) A dynamic employment area under pressure : enjeux du vieillissement des populations dans des pays dont le modèle est très éloigné de celui de l’Etat-providence. Modérées par des économistes français de renom (Philippe Trainar, El Mouhoub Mouhoud, Emmanuelle Auriol, Patrice Geoffron, Alexandra Roulet), ces tables rondes ont donné lieu à des échanges de très haut niveau. Le succès de ces Rencontres de l’Indopacifique a convaincu le Cercle des Economistes de revenir très prochainement à Singapour pour une nouvelle édition.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Scorpio Electric s'associe à BYD pour électrifier les deux-roues en Asie du Sud-Est</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La start-up singapourienne Scorpio Electric, spécialisée dans les motos électriques, s'associe au géant chinois BYD pour lancer ses deux-roues électriques dans toute la région de l'Asie du Sud-Est. Scorpio Electric prévoit de lancer son premier modèle cet été dans des pays tels que la Thaïlande, l'Indonésie, le Vietnam et les Philippines, utilisant les capacités de fabrication de BYD. Scorpio envisage également d'intégrer la technologie de batterie de BYD dans ses motos électriques.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des IDE entrants en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Indonésie a attiré 47 Mds USD de flux entrants d’investissements directs étrangers (hors secteur pétrolier) en 2023, selon le ministère de l’Investissement, en hausse de 13,7% par rapport à l’année 2022. Plus de la moitié (57%) de ces investissements sont à destination du secteur manufacturier, et notamment de l’industrie métallurgique (25% des IDE) et du secteur minier (10%). Singapour est le premier investisseur étranger dans le pays, avec 15,4 Mds USD investis, suivi de la Chine (y compris Hong Kong), avec 13,9 Mds USD, et du Japon, à 4,6 Mds USD. Les investissements domestiques connaissent une hausse encore plus rapide, atteignant 42,6 Mds USD (+22,1%). Ils sont principalement à destination des infrastructures et des services (52%). Pour 2024, le ministère de l’Investissement se fixe l’objectif d’atteindre la cible de 104,2 Mds USD (investissements étrangers et domestiques), soit une progression de 16,3%. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Indonésie révise à la baisse ses ambitions en matière d’énergies renouvelables</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Conseil national de l’énergie a proposé d’abaisser la cible pour la part des renouvelables dans le mix indonésien à 17-19% à horizon 2025, contre 23% initialement. Le ministre de l’Energie et des Ressources minérales, Arifin Tasrif, a admis mi-janvier que l’adoption des énergies renouvelables s’effectuait plus lentement que prévu. Celles-ci représentent 13,1% du mix énergétique indonésien en 2023, alors qu’elles auraient dû s’élever à 17,9% pour atteindre l’objectif de 23% l’année prochaine. Pour certains experts, la nouvelle cible de 17% pourrait elle-aussi être difficile à atteindre, la part des renouvelables n’ayant progressé en moyenne que de 0,5 pp par an au cours des cinq dernières années. </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des exportations et érosion de l’excédent commercial en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un contexte mondial de ralentissement de la demande, d’orientation à la baisse du marché des semiconducteurs et de diminution du prix des matières premières, les exportations malaisiennes (303,5 Mds USD) se sont contractées de 7,8% en 2023, conduisant à une forte érosion de l’excédent commercial à 45,4 Mds USD (-16,4%), selon les premières informations publiées par le Département des statistiques malaisien (DOSM). La baisse a été particulièrement marquée pour les filières huile de palme (-26,0%) et pétrole et gaz (-11,1%), le secteur électrique et électronique (40,4% des exportations) enregistrant un recul de 3%. Les importations (257,3 Mds USD) ont également diminué (-6,4%), en particulier pour les produits électriques et électroniques (29,4% des importations ; - 9,5%), pétroliers (17,1% ; -1,1%) et chimiques (8,6% ; -9,6%). La Chine reste le premier partenaire commercial du pays (21,1% du total des échanges), devant Singapour (13,8%) et les États-Unis (9,5%). Avec une croissance des importations de 4,4% (19,9 Mds USD), l’Union européenne (4ème partenaire commercial ; 43,9 Mds USD) devient le 3ème fournisseur de la Malaisie avec une part de marché de 7,7% (+0,7 pt par rapport à 2022), devant les Etats-Unis (7,0%) mais loin derrière la Chine (22,6%) et Singapour (11,9%). Pour l’année en cours, le gouvernement maintient ses prévisions d’une croissance de 5,1% pour les exportations et de 4,9% pour les importations, sous-jacentes au budget 2024, et se veut rassurant sur les conséquences de la crise en mer rouge.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2023 : l’inflation sous-jacente se maintient à 3,0%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Avec une stabilisation de la hausse de l’indice des prix à la consommation (IPC) en décembre à 1,5%, l’inflation se réduit à 2,5% pour l’année 2023 (contre 3,3% en 2022), niveau qui reste toutefois supérieur à celui des années 2018 et 2019 (0,9% en moyenne), avant la crise sanitaire. L’inflation sous-jacente se maintient quant à elle au même niveau qu’en 2022 (3,0% contre 1,1% sur 2018-2019) en raison de prix à la hausse dans l’hôtellerie et la restauration (+5,6%), portés par la reprise du tourisme, et dans l’alimentaire (+5,8% contre +3,2% fin 2023). Pour 2024, les prévisions anticipent une croissance de l’IPC entre 2,5% et 3,3% avec des interrogations sur l’impact de la crise en mer Rouge, de la hausse des tarifs de l’eau au 1er février et de la révision des subventions sur les carburants au 2ème semestre. S’y ajoutent depuis le 1er janvier la hausse de la taxe sur les ventes (de 6% à 8% pour les services) et son élargissement à d’autres secteurs ainsi qu’une nouvelle taxe de 10% sur les biens vendus en ligne d’un montant inférieur à 500 MYR (140,4 EUR).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Création d’une commission pour la décarbonation de l’industrie sidérurgique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après l’instauration le 15 août 2023 d’un moratoire de 2 ans sur les nouveaux investissements dans le secteur sidérurgique, le ministère de l'Investissement, du Commerce et de l'Industrie (MITI) a annoncé la création d'une commission indépendante chargée de présenter d’ici 6 mois des propositions pour répondre aux problèmes de surcapacité de l'industrie sidérurgique et encourager la décarbonation du secteur et la production d'acier vert. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’engagement de la Malaisie à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 45% d'ici 2030 (par rapport à 2005) et atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 mais aussi dans le contexte de la Nouvelle politique industrielle (NIMP 2030) lancée début septembre 2023, qui ambitionne une montée en gamme du secteur manufacturier au sein des chaînes de valeur mondiales. La commission sera présidée par Omar Siddiq, PDG de HSBC Bank Malaysia, et composée de 4 membres, chercheurs et acteurs de l'industrie.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>MAS : maintien des prévisions d'inflation pour 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Autorité monétaire de Singapour (MAS) maintient ses prévisions pour 2024, malgré une accélération inattendue de l'inflation sous-jacente en décembre. Elle a atteint 3,3% en glissement annuel le mois dernier, dépassant toutes les estimations. Bien que l'inflation puisse connaître une certaine volatilité au début de 2024, les autorités estiment qu'elle devrait ralentir à nouveau au fil de l'année. La MAS maintient ainsi sa prévision pour l'inflation sous-jacente en 2024, entre 2,5% et 3,5%, avec une fourchette inférieure de 1,5% à 2,5% en excluant les effets de la hausse de 1 pp de la GST début 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le trafic aérien atteint 86% des niveaux pré-Covid-19</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’aéroport de Changi a accueilli 58,9 millions de passagers en 2023, atteignant 86% du trafic d'avant la pandémie. Cela représente une augmentation de 83% par rapport aux 32,2 millions de passagers de 2022 et est proche des 68,3 millions de mouvements de passagers de 2019. Entre octobre et décembre 2023, l'aéroport a enregistré 16,1 millions de mouvements de passagers, dépassant 90% des niveaux pré-pandémiques. Décembre a été le mois le plus fréquenté, avec 5,8 millions de passagers, soit 91% du trafic de décembre 2019. La région de l'Amérique du Nord a enregistré la plus forte croissance, dépassant de plus de 25% les niveaux de 2019. Le Nord-Est de l'Asie a été la région la plus performante en 2023, avec une augmentation du trafic passager de plus de quatre fois par rapport à 2022, principalement en raison de la reprise des voyages entre la Chine et Singapour.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ComfortDelGro remporte un contrat pour exploiter le métro de Stockholm</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe ComfortDelGro, en coentreprise avec le groupe britannique Go-Ahead, a obtenu un contrat de 11 ans pour exploiter et entretenir le métro de Stockholm, remportant ainsi son premier contrat ferroviaire en Suède et sa plus grande opération ferroviaire de passagers en dehors de Singapour. Le contrat, qui débutera en mai 2025, couvrira les sept lignes du métro de Stockholm, comprenant 100 stations, six dépôts et 107 km de voies. La coentreprise, Connecting Stockholm, détiendra une participation de 45% dans le projet et fournira des services allant de l'entretien des installations à la planification des services ferroviaires. Cela renforce la stratégie de ComfortDelGro d'étendre ses activités de transport public à l’international. C’est le groupe MTR (Hong Kong) qui opérait le métro de Stockholm depuis 2009.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère vietnamien de l’Industrie et du Commerce (MOIT) collecte les commentaires sur le projet de stratégie de développement du secteur de la logistique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon ce projet, le secteur de la logistique contribuera à hauteur de 6 à 8% au PIB du Vietnam en 2030 et de 12 à 15% en 2050. Des mesures visant le développement du secteur, notamment le renforcement du cadre réglementaire, l’amélioration de l’environnement des affaires et de l’investissement, la promotion de l’investissement dans des infrastructures logistiques y sont proposées. A l’heure actuelle, le secteur affiche une croissance annuelle de 14 à 16%, avec environ 34 000 entreprises actives. Selon la Banque mondiale, le Vietnam s’est classé au 43ème rang mondial pour sa performance logistique en 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Vietnam publie sa stratégie de développement de la filière charbon</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Approuvée le 16 janvier 2024 par le vice Premier ministre, Tran Hong Ha, chargé notamment des sujets environnementaux, la stratégie du Vietnam pour l’industrie du charbon pour 2030 avec horizon 2045 vient d’être rendue publique. Pour atteindre son objectif d’une production annuelle comprise entre 45 et 50 Mt jusqu’à 2030 et entre 38 et 40 Mt sur la période 2031-2045, le Vietnam prévoit d’exploiter à titre exploratoire les gisements du bassin du fleuve Rouge avant 2040 en vue d’une exploitation industrielle d’ici 2050 en cas de succès. Pour ce faire, le pays doit « rechercher activement des partenaires domestiques et étrangers » susceptibles de fournir les technologies et les méthodes d’exploration nécessaires. Le document prévoit aussi la restructuration des entreprises publiques du secteur opérant inefficacement (cette orientation ne devrait pas affecter Vinacomin et l’entreprise du Nord-Est / Tổng công ty Đông Bắc, qui appartient au ministère de la Défense, toutes deux citées comme fers de lance de la filière et de sa modernisation) ainsi que la mise en place d’un marché concurrentiel conforme aux pratiques internationales.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>D’ici 2025, le Vietnam projette la construction de deux à quatre nouveaux câbles sous-marins</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Datée du 11 janvier 2024, la décision no. 36/QD-TTg du Premier ministre, qui fixe les orientations du développement des infrastructures d’information et de télécommunications pour la période 2021-2030, projette de voir le Vietnam se doter de deux à quatre nouveaux câbles sous-marins internationaux d’ici 2025 et de quatre à six nouveaux câbles d’ici 2030. Ces objectifs sont cohérents avec ceux du ministère de l’Information et de la communication, dont le ministre avait déclaré en février 2023 qu’« au moins 10 câbles sous-marins » devraient relier le Vietnam au reste du monde d’ici 2025. Pour rappel : le Vietnam est actuellement principalement relié au réseau internet international par cinq câbles sous-marins (dont un doit être retiré du service en 2025), par lesquels transitent plus de 95% de ses flux de données. Entre décembre 2022 et janvier 2023, tous ont été partiellement indisponibles, contraignant le Vietnam à ponctuellement rediriger vers la Chine une large partie de ses flux internationaux. La pose de nouveaux câbles n’émancipera toutefois pas forcément le Vietnam de cette dépendance puisque la Chine refuse depuis 2020 de délivrer des autorisations pour la pose de câbles non-chinois dans la zone de Mer de Chine du sud qu’elle revendique. Ces nouveaux câbles pourraient donc être fournis par le chinois HMN. Par ailleurs, signe de possibles contraintes à venir en matière d’accès au marché pour les fournisseurs étrangers, le texte, qui mentionne le terme « sécurité » à plus de 100 reprises, précise que, d’ici 2025, 70% des entreprises vietnamiennes devront utiliser les services de cloud de fournisseurs locaux. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hanoi pourrait confier deux infrastructures clefs à China Pacific Construction Group</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les termes de du protocole d’entente signé le 18 janvier 2024 entre China Pacific Construction Group, Vinaconex et le département des Transports de la ville de Hanoi, les trois parties doivent mener des études conjointes portant sur plusieurs infrastructures clefs de la capitale vietnamienne, dont en particulier le projet de pont de Tu Lien (investissement estimé à 750 M EUR) et le projet de ligne 5 du métro de Hanoi devant relier Van Cao et le parc de hautes technologies de Hoa Lac (38 km ; investissement estimé à près de 2,5 Mds EUR). Spécialisé dans la construction d’infrastructures de transport (routes, ponts, ports, etc.) et de parcs industriels, China Pacific Construction Group est un groupe privé sis à Urumqi, au Xinjiang. Particulièrement actif en Asie du Sud-Est (et notamment en Malaisie, où le groupe a fait l’acquisition d’une compagnie de construction locale) depuis quelques années, le groupe envisagerait d’implanter son siège régional à Hanoi. L’accord de janvier 2024 intervient après une série d’entretiens entre le président du groupe chinois, Yan Jiehe, et le Premier ministre vietnamien (janvier 2023), le secrétaire du Parti de Hanoi (septembre 2023) et le vice-président du comité populaire de la même ville (octobre 2023). </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de libéralisation accrue des services</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère du Commerce a pour projet d’accélérer la libéralisation des services, en visant une ouverture accrue à la concurrence étrangère de 10 secteurs, dont les télécommunications. Auramon Supthaweethum, ancienne directrice du département des négociations commerciales et responsable actuelle au sein du département du développement des entreprises du ministère du Commerce de la loi sur les entreprises étrangères (« Foreign Business Act »), a indiqué que ces propositions sont en cours de finalisation et doivent encore faire l’objet d’une approbation du cabinet du Ministre. Les services concernés figurent pour l’instant dans la liste 3 du « Foreign Business Act », comprenant les activités pour lesquelles les autorités considèrent que les entreprises locales ne sont pas prêtes à affronter la concurrence étrangère. Selon la réglementation actuelle, toute participation étrangère égale ou supérieure à 50% pour ces activités est conditionnée à l’obtention d'une autorisation spécifique (une licence d’exploitation étrangère), qui n'est accordée qu'au cas par cas par le gouvernement (le Comité des affaires étrangères), après consultation des associations professionnelles thaïlandaises concernées. Le projet de libéralisation, qui prévoit de supprimer cette autorisation préalable, témoigne ainsi d’une ambition de mise en conformité progressive de la réglementation thaïlandaise aux standards européens dans le cadre des négociations en cours de l’accord de libre-échange avec l’UE.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Jugement favorable de la Cour constitutionnelle à l’égard de l’ancien Président du parti Move Forward</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 24 janvier, la Cour constitutionnelle a estimé que la détention de parts dans la société de media iTV par Pita Limjaroenrat, ancien président du Move Forward (MFP), premier parti d’opposition (et vainqueur écarté des dernières élections générales), était compatible avec la députation. Il s’agit d’une victoire importante pour Pita qui lui permet de retrouver son mandat de député, dont il avait été suspendu depuis juillet 2023. Cette décision a été bien accueillie par les observateurs tant politiques qu’économiques qui la perçoivent comme un facteur d’apaisement politique. Une autre décision déterminante pour l’avenir du MFP est néanmoins attendue le 31 janvier, la Cour devant statuer sur l’intention ou non du parti de renverser la monarchie à travers sa volonté de réformer l’article 112 du Code pénal sur le crime de lèse-majesté. Un jugement défavorable pourrait entraîner la dissolution du Move Forward.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Excédent de la balance des paiements de 3,7 Mds USD en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au mois de décembre 2023, la balance des paiements des Philippines a enregistré un surplus de 642 M USD, portant le solde annuel à un excédent de 3,7 Mds USD. Cette amélioration a été permise par le redressement du déficit de la balance commerciale, une hausse du niveau des transferts de fonds et du commerce de services, et par les opérations de change menées par la banque centrale. Le niveau des réserves internationales brutes a également augmenté pour atteindre 103,8 Mds USD fin décembre (contre 102,7 Mds USD fin novembre), soit l’équivalent de 7,8 mois d’importation de biens et de services et des revenus primaires. Ces réserves permettent de garantir la disponibilité de devises pour répondre aux besoins en financement extérieur, dont le paiement des importations et du service de la dette (les réserves représentent près de 6 fois la dette extérieure à court terme du pays sur sa maturité initiale).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les emprunts étrangers pour le secteur public domestique ont atteint 14,5 Mds USD en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au cours de l’année 2023, la banque centrale a enregistré un total de de 14,5 Mds USD d’emprunts étrangers pour le secteur public domestique, après deux années de baisse consécutives. Cette dette extérieure se compose de 24 emprunts étrangers à moyen-long terme prenant la forme de 2 émissions obligataires (4 Mds USD), 12 prêts-projets (5,7 Mds USD) et 10 prêts-programmes (4,8 Mds USD). Si l’émission obligataire était moindre par rapport à 2022, les deux autres postes d’endettement ont largement compensé cette diminution. L’endettement concerne principalement le financement de projets d’infrastructures, notamment dans le secteur des transports (4.,1 Mds USD), de financement du fonctionnement général de l’Etat (4 Mds USD) mais aussi des projets dans le secteur de l’éducation, l’agriculture, la résilience climatique et la protection de l’environnement.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>2023 : le tourisme atteint 82% des niveaux pré-covid</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a accueilli 5,43 millions de touristes étrangers en 2023, en hausse spectaculaire mais relative de 139% par rapport aux 2,27 millions en 2022, selon le ministère du Tourisme. Les visiteurs de Thaïlande arrivent en première place avec 1,8 million (+113%), suivis du Vietnam (1 million, +120%), de la Chine (0,5 million, +412,5%), du Laos (372 285, +302%) et des États-Unis (184 780, +98%). Le nombre de touristes arrivés par les 3 aéroports internationaux a atteint 1,86 million, en hausse de 135% par rapport à 2022 (791 603). Pour mémoire, le nombre de touristes internationaux au Cambodge était de 6,6 millions en 2019, dont 2,3 millions de touristes chinois, et 4,4 millions touristes arrivés par voie aérienne. Les recettes du secteur étaient de 4,9 Mds USD en 2019. Bien que les chiffres actuels demeurent inférieurs à ceux en 2019, le secteur du tourisme poursuit sa reprise. Le Cambodge espère accueillir 7 millions de touristes d’ici 2025. La croissance des prochaines années serait notamment soutenue par un essor du tourisme chinois.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance continue de la filière des machines et équipements électriques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a exporté pour 3,1 Mds USD de machines et équipements électriques et de produits connexes en 2023, en augmentation de 56,6% par rapport à 2022, selon les données de la douane cambodgienne. Cette filière représente près de 14% de la valeur totale des exportations du Cambodge de 22,6 Mds USD l’année dernière. En 2022, elle ne représentait que 9% des exportations totales (22,2 Mds USD). Cette évolution continue est sans doute en partie le résultat de la politique de développement industrielle menée par le pays pour diversifier davantage la production industrielle. En tout cas, le secteur fait partie des priorités affichées de la loi sur les investissements d’octobre 2021. Selon la note budgétaire pour 2024 du ministère de l'Économie et des Finances (MEF), l'économie du Cambodge devrait croître de 6,6% cette année, avec une croissance du secteur industriel de 8,5%. Pour autant, la décision des Etats-Unis d'imposer des droits anti-dumping aux panneaux photovoltaïques fabriqués au Cambodge et dans 3 autres pays de la région (Malaisie, Thaïlande et Vietnam) à partir de juin 2024 devraient affecter les exportations cambodgiennes. </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>2024, année du tourisme au Laos</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que le Laos assume la présidence de l’ASEAN, le pays en profite pour faire de 2024 une année du tourisme (Visit Laos Year). Face à un retour des touristes plus lent que prévu, les autorités sonnent la mobilisation générale. Il faut dire que seuls 3,4 millions de touristes ont visité le pays en 2023, contre 4,7 millions en 2019. En plus de l’ASEAN Tourism Forum 2024, le Laos a accueilli le selon TRADEX, rassemblant des entreprises du tourisme du monde entier. 70 acheteurs – dont des français et de nombreux européens – sont venus à la rencontre des professionnels laotiens du tourisme. Le Laos vise notamment les pays de l’ASEAN, dont les touristes sont désormais plus nombreux au Laos, compensant pour partie le manque durable de touristes chinois. Les autorités espèrent accueillir 4,6 millions de touristes en 2024, objectif raisonnablement ambitieux, sous réserve de mettre en place les actions nécessaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fort développement du tourisme possible selon la Banque mondiale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que le tourisme représente aujourd’hui 5% du PIB, la Banque mondiale estime qu’il pourrait atteindre jusqu’à 10% d’ici 10 ans. Les touristes ne sont toutefois pas revenus aux mêmes niveaux qu’en 2019, ni n’ont rapporté le même niveau de recettes. La Banque mondiale précise que ce fort développement économique ne peut se faire que sous certaines conditions. Il faut améliorer la connaissance du secteur en produisant plus de données sur l’évolution du tourisme. Sur cette base, la Banque suggère de mettre en place des politiques commerciales dynamiques ainsi que de développer l’offre et le niveau de services. Cela passe encore par une amélioration de la formation des employés du secteur. Enfin, la Banque recommande d’exploiter les atouts naturels du pays, en visant un tourisme plus durable, en écho aux priorités affichées du gouvernement laotien.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des paiements électroniques facilités pour les touristes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque pour le commerce extérieur du Laos (BCEL), première banque du pays, lance une nouvelle application de paiement électronique. EZYkip permettra à des touristes, ne disposant pas d’un compte bancaire au Laos, d’alimenter l’application sur leur téléphone portable à partir d’une carte bancaire (Visa, Mastercard, Union Pay, JCB, Alipay et WeChat). Ceci fait, les utilisateurs pourront régler leurs achats en payant directement avec l’application chez les commerçants (système de QR code BCEL et BCEL One). Ils pourront également retirer du numéraire dans l’un des 400 distributeurs automatiques de billets de la BCEL partout au Laos. De fait, le système de paiement par QR code est dominant dans les commerces au Laos. A la fin de leur séjour, les utilisateurs pourront recréditer leur carte de crédit du solde non dépensé. Sans être totalement nouveau sur le principe, LOCA – l’équivalent de Grab au Laos – permettant d’alimenter son compte utilisateur à partir de sa carte de crédit, c’est une innovation bienvenue car EZYkip est très simple d’utilisation. Naturellement, les touristes en provenance du Cambodge ou du Laos pourront continuer d’utiliser leur propre système de paiement par QR code, ces trois pays ayant des accords de compensation entre systèmes nationaux.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Points forts à l’exportation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sur les 9 premiers mois de l’exercice 2023-24 (avril-décembre), l’industrie textile et le gaz naturel sont les deux principaux secteurs d’exportation : respectivement 3,3 Mds USD et 2,5 Mds USD, soit plus de la moitié du montant total des exportations (11 Mds USD). Les ventes de produits agricoles atteignent, quant à elles, 2,2 Mds USD. Les dix principaux pays d’exportation sont la Thaïlande, la Chine, le Japon, l’Inde, les Etats-Unis, l’Allemagne, la Pologne, l’Espagne, la Corée du Sud et l’Italie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ouverture aux investisseurs étrangers d’un projet de modernisation du système d’immatriculation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Afin de moderniser la gestion des immatriculations de véhicules, le ministère des Transports et des Communications a invité les investisseurs nationaux et étrangers à mettre en œuvre le système d'identification par radiofréquence (RFID) en soumettant des demandes de préqualification (du 22 janvier au 5 février).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/17f5bbf4-350a-4cb5-b974-7cbc87c4e146/images/6f37a857-5d46-4bcb-b54a-0304d97b06dd" alt="f" /></p>42091eb6-f16c-4a54-b13c-b08cc1d9eaedBrèves de l'ASEAN semaine 3 (2024)FAITS SAILLANTS : Malaisie : croissance de 3,8% en 2023 | Singapour : recul de 12% du commerce total de marchandises en 2023 | Philippines : croissance prévue de 5,8% par la Banque mondiale en 20242024-01-19T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/42091eb6-f16c-4a54-b13c-b08cc1d9eaed/images/1b352170-d984-4a5e-8f38-1b652ff3e359" alt="f" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="s" src="/Articles/42091eb6-f16c-4a54-b13c-b08cc1d9eaed/images/e8971563-8c6a-468a-958c-89f5c65a1249" alt="s" /></p>
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<h1>Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Investissements internationaux : à l’Est rien de (vraiment) nouveau ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un rapport préliminaire publié le 17 janvier, la CNUCED donne quelques indications sur les grandes tendances des investissements internationaux (IDE) dans le monde en 2023.</p>
<p style="text-align: justify;">Les commentateurs du « découplage » et de la réorganisation des chaînes de valeur seront heureux d’y lire que les IDE vers la Chine ont reculé de 6% en 2023 (pour mémoire, ils avaient augmenté de 5% en 2022). Ils découvriront cependant avec amertume que les IDE vers l’ASEAN ont diminué davantage encore, de 16% (ils avaient augmenté de 5% en 2022, soit la même progression que vers la Chine). L’autre moteur annoncé de la croissance mondiale en 2024, l’Inde, fait encore moins bien (-47% en 2023). L’Asie du Sud-Est, qui représentait 17% des flux d’IDE en 2022, redescend à 14% en 2023 (son niveau de 2021).</p>
<p style="text-align: justify;">Ces premières indications seront probablement nuancées avec la publication, au second semestre 2024, des statistiques détaillées pour 2023. Le poids de Singapour dans les IDE reçus par l’Asie du Sud-Est (75% des flux en 2022) déforme considérablement les statistiques régionales, et le recul global pourrait masquer des tendances par pays plus encourageantes, notamment au niveau des investissements Greenfield (+37% pour l’ASEAN en 2023). </p>
<p style="text-align: justify;">À ce stade, ces observations préliminaires viennent en tout cas confirmer deux théorèmes chers au SER :</p>
<ol style="text-align: justify;" type="i">
<li>Dans le domaine des IDE, les stocks sont plus significatifs que les flux (qui connaissent des amplitudes très fortes en fonction de quelques opérations seulement) ;</li>
<li>Le découplage, c’est comme l’effet des nouvelles technologies sur la productivité : on le voit partout, sauf dans les statistiques.</li>
</ol>
<p style="text-align: justify;"><strong>Montant des exportations chinoises vers l’ASEAN supérieur à celui vers les États-Unis pour la 1<sup>ère</sup> fois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2023, la Chine a exporté davantage vers l'Asie du Sud-Est que les États-Unis pour la première fois, témoignant d’une réorientation du commerce international de biens, sur fond de tensions économiques entre Washington et Pékin. Les dix pays de l’ASEAN ont importé pour 524 Mds USD de biens chinois, soit plus que les exportations chinoises vers les États-Unis (500 Mds USD) ou celles vers l'Union européenne (501 Mds USD). La déflation en Chine a contribué à la baisse des prix à l'exportation, rendant ses produits plus compétitifs à l'étranger. Selon Bloomberg, le découplage entre les économies chinoise et américaine reste cependant à prouver, les exportations de la Chine vers le Mexique ayant augmenté de plus de 5% jusqu'en novembre, suggérant que certains produits pourraient être réexportés vers les États-Unis.</p>
<p><img class="sans-marge" title="s" src="/Articles/42091eb6-f16c-4a54-b13c-b08cc1d9eaed/images/29418660-6984-408e-bac1-70bacc26d93f" alt="s" width="580" height="324" /></p>
<p> <strong>Singapour et les Philippines réprimandés par la Chine pour avoir félicité le nouveau président élu de Taiwan</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Chine a convoqué l'ambassadeur des Philippines suite aux félicitations adressées par le président Ferdinand Marcos Jr au nouveau président élu de Taïwan, Lai Ching-te, pour sa victoire électorale. Cette réaction fait suite aux reproches formulés par Pékin à l'égard de pays ayant félicité Lai pour sa victoire, notamment les États-Unis, le Japon, Singapour et plusieurs nations européennes. Pour rappel, la Chine n'entretient pas de relations diplomatiques avec les pays reconnaissant Taïwan et s'oppose aux communications officielles avec Taipei par des puissances étrangères.</p>
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<h1>Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Excédent commercial de 36,9 Mds USD en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sur l’année 2023, l’Indonésie a enregistré un excédent commercial de 36,9 Mds USD, en recul par rapport aux 54,5 Mds USD enregistrés en 2022. En effet, la baisse des prix des matières premières sur les marchés mondiaux a diminué l’avantage des termes de l’échange dont bénéficiait le pays, ses exportations passant de 291,9 Mds USD en 2022 à 258,8 Mds USD en 2023, tandis que ses importations ont enregistré une plus faible baisse, de 237,5 Mds USD à 221,9 Mds USD. L’Indonésie enregistre cependant son 44<sup>ème</sup> mois consécutif d’excédent commercial en décembre 2023. Le premier partenaire commercial de l’Indonésie reste la Chine, qui représente 25,1% de ses exportations et 28,3% de ses importations au cours de l’année passée. Les ventes indonésiennes à destination de l’Europe reculent à 16,5 Mds USD contre 21,3 Mds USD en 2022, tandis que les importations d’Europe progressent de 2,4 Mds USD à 14,0 Mds USD, selon Statistics Indonesia. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Taux directeur maintenu à 6,0%</strong><br clear="ALL" /> Lors de sa dernière réunion de politique monétaire du 17 janvier, la banque centrale indonésienne a décidé de maintenir son taux directeur à 6,0%. Pour mémoire, Bank Indonesia l’avait relevé le 19 octobre 2023 de 25 pdb, après l’avoir maintenu pendant huit mois, afin de soutenir la roupie. Début 2024, la devise a enregistré une dépréciation de 1,2% par rapport au dollar américain, après avoir une modeste appréciation de 0,4% sur l’année 2023. Cette dépréciation s’explique par un recul des entrées de capitaux étrangers sur les marchés financiers nationaux, à 3,0 Mds USD contre 5,4 Mds USD au cours du mois précédent. Sur l’ensemble de l’année 2023, la Banque centrale estime que la balance des paiements indonésienne devrait être excédentaire et anticipe un maintien de cet excédent en 2024, en dépit d’un léger déficit courant, qui pourrait se situer entre 0,1 et 0,9% du PIB en 2024. </p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="s" src="/Articles/42091eb6-f16c-4a54-b13c-b08cc1d9eaed/images/4a73168d-293e-4a23-b20b-91bd78b8f794" alt="s" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Une production de charbon record en 2023</strong></p>
<p>Au cours de l’année passée, la production de charbon a atteint 775 M de tonnes, soit une augmentation de 13% par rapport à 2022, selon le ministre de l’Énergie et des Ressources minérales, Arifin Tasrif. Ce dernier a déclaré qu’il s’agissait d’un record, dépassant l’objectif des autorités de 695 M de tonnes (relevé de 32 M de tonnes en juillet 2023). Selon le ministère, 66,8% de cette production est exporté, soit 518 M de tonnes contre 465 M en 2022. La consommation intérieure enregistre également une progression, avec 213 M de tonnes contre 177 M en 2022. Pour l’année 2024, le gouvernement indonésien a fixé un objectif de production de 710 M de tonnes. </p>
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<h1>Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Premières estimations de croissance à 3,8% pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les premières estimations du département des statistiques (DOSM), la variation du PIB s’est légèrement renforcée au T4 23 de 3,4% en g.a. après 3,3% au T3. La croissance s’établirait ainsi à 3,8% pour l’année 2023 (+8,7% en 2022), en dessous des attentes du gouvernement (+4,0%). Elle est principalement tirée par les services (+5,4%) qui y contribuent pour 3,2 pt. Le secteur de la construction (3,6% du PIB) enregistre, quant à lui la plus forte hausse, de 5,8%, quand le secteur manufacturier (23,4%) n’a crû que de 0,8%. Le ralentissement de la croissance en 2023 s’explique notamment par celui des exportations (-8,0% en g.a., à 302,2 Mds USD) qui a conduit à une érosion l’excédent commercial (-16,4% ; 45,4 Mds USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des tarifs de l’eau</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après la hausse des prix de l’électricité entrée en vigueur le 1<sup>er</sup> janvier, le gouvernement a décidé de relever les tarifs de l’eau pour les consommateurs de la péninsule et du territoire fédéral de Labuan à hauteur de 22 cents par m<sup>3</sup> en moyenne (0,04 USD) à partir du 1<sup>er</sup> février. Cela devrait se traduire par une augmentation mensuelle de l’ordre de 0,34 USD à 1,70 USD pour les ménages selon le vice-ministre de la Transition énergétique et des services publics. Cette mesure vise à favoriser les investissements pour améliorer les infrastructures et garantir la sécurité de l’approvisionnement hydrique. Le tarif de l’eau était resté inchangé depuis plusieurs dizaines d’années dans certains États et serait l’un des plus faibles en ASEAN selon l’autorité malaisienne de régulation du secteur (National Water Services Commission – SPAN).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Choix d’Alstom confirmé pour le remplacement de l’aérotrain de l’aéroport de Kuala Lumpur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Malaysia Airports (MAHB), société gestionnaire de l’aéroport international de Kuala Lumpur (KLIA), a annoncé le 17 janvier la signature d’un nouvel accord avec Alstom et la JV malaisienne constituée de IJM Construction et Pestech, pour le remplacement de l’aérotrain de KLIA. La coordination des travaux est confiée à Alstom qui devra livrer 3 nouveaux trains et 2 lignes pour le deuxième trimestre 2025. Avec une hausse plafonnée à 15% hors exploitation et maintenance, le coût du projet est porté à environ 97 M USD. MAHB avait décidé en août 2023 de mettre fin au contrat attribué à Pestech fin 2021, avec Alstom comme partenaire pour la fourniture du matériel roulant, en raison des difficultés financières de la société malaisienne et de ses difficultés à mener à bien le projet dans les délais fixés. Les entreprises qui avaient candidaté à l’appel d’offres avaient alors été invitées à présenter de nouvelles propositions.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Candidats au projet de LGV Kuala Lumpur–Singapour</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la société de projet publique MyHSR, 7 consortiums malaisiens et étrangers, réunissant 31 entreprises, ont répondu à l’appel à propositions lancé en juillet 2023, et clôturé ce 15 janvier, pour relancer le projet de LGV Kuala-Lumpur avec un schéma de financement de type DFBOT (Design, Finance, Built and Transfer). Après analyse des propositions et de la capacité des candidats à financer la totalité des coûts estimés à 21 Mds USD, des discussions seront engagées avec les consortiums retenus. Le calendrier prévu et le nom des entreprises n’ont pas été communiqués.</p>
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<h1>Singapour</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de 12% des échanges commerciaux en 2023 mais une hausse de la part de marché française à 3,3%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En lien avec le ralentissement de l'activité économique mondiale, le commerce total de biens de Singapour a diminué de 11,7% en valeur en 2023, après une croissance de 17,7% en 2022 et de 19,7% en 2021. Cette contraction inclut une baisse de 13,1% des exportations hors pétrole et réexportations. Hors ASEAN, la Chine reste le principal partenaire commercial de Singapour, représentant 13,9% du commerce total (contre 12,8% en 2022), suivie des États-Unis (10,7%, contre 9,7%) et de l'Union Européenne (8,7%, contre 8,3%). Fait intéressant, les États-Unis ont surpassé la Chine en tant que premier client de Singapour pour les exportations hors pétrole et réexportations, avec 17% du total, contre 16,2% pour la Chine. Le secteur de l'électronique a connu une baisse continue tout au long de l'année, terminant en décembre avec un recul de 11,7% en glissement annuel. Du fait d’une chute des importations plus marquée (-13%) que celle des exportations totales (-10%), Singapour enregistre un excédent commercial supérieur à celui de 2022, s'élevant à 53 Mds USD. Parmi les pays européens, la France voit sa part de marché augmenter de 2,7% à 3,3%, surpassant, comme en 2022, l'Allemagne (2,4%), le Royaume-Uni (2,0%) et l'Italie (1,3%).</p>
<p> <img class="sans-marge" title="s" src="/Articles/42091eb6-f16c-4a54-b13c-b08cc1d9eaed/images/8ff4ec67-9502-4830-84d8-88f4b179684f" alt="s" width="500" height="349" /></p>
<p style="text-align: left;"><strong>Accélération de l’expansion de Blackstone</strong></p>
<p>Le gestionnaire mondial d'actifs alternatifs prévoit de doubler ses effectifs dans le capital-investissement à Singapour au cours des deux prochaines années pour renforcer sa présence en Asie du Sud-Est. Cette expansion permettra à Blackstone de se rapprocher de sa base d'investisseurs, qui comprend des fonds souverains, des family offices et des investisseurs individuels. Cette initiative s'inscrit dans un contexte où de nombreux gestionnaires d'actifs mondiaux cherchent des bases alternatives à la Chine en raison de tensions géopolitiques et d'une reprise économique lente. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Doublement anticipé de la demande de biocarburants marins d'ici 2025</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon TotalEnergies, la demande de biocarburants marins à Singapour, principal hub mondial de ravitaillement pour navires, pourrait presque doubler en 2025, atteignant près d'un million de tonnes métriques, comparé aux niveaux de 2023. Les ventes de carburants marins « bio-blended » ont déjà plus que triplé l'année dernière, dépassant les 500 000 tonnes, stimulées par les nouvelles réglementations sur l'indicateur d'intensité de carbone (CII). Cette tendance est cependant conditionnée par les prix des biocarburants et le développement des infrastructures. Les prix des mélanges de biocarburants marins B24 restent supérieurs d'au moins 200 USD par rapport au fioul à faible teneur en soufre. L'utilisation de biocarburants pourrait permettre une réduction des émissions nettes de carbone de près de 20% par rapport au fioul traditionnel.</p>
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<h1>Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Possibles pénuries d’électricité dans le Nord et renforcement des importations de la Chine et du Laos</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une filiale d’EVN, le nord du Vietnam (Hung Yen, Bac Giang, Phu Tho, Quang Ninh, Thai Nguyen, Nam Dinh et Vinh Phuc) devrait être à nouveau confronté à une pénurie d'électricité d'environ 1 200 à 2 500 MW entre mai et juillet 2024. Alors qu’aucune nouvelle capacité significative n’a été reliée au réseau du nord du pays en 2023, EVN doit présenter son plan pour résoudre ce problème avant le 15 mars 2024. La question se pose de renforcer les importations d'électricité depuis la Chine et le Laos. Le 8 janvier 2024, EVN a déjà signé 19 contrats d'achat d'électricité portant sur près de 2 700 MW provenant de 26 centrales hydroélectriques au Laos, à l'occasion d'une visite du premier ministre vietnamien dans le pays. Cependant, ces approvisionnements proviennent pour la plupart de projets hydrauliques qui contribuent au manque de sédiments auquel est confronté le delta du Mékong. EVN envisage également d'importer de l'énergie éolienne du Laos, moins onéreuse que celle actuellement produite au Vietnam. Dans le même temps, et malgré les objectifs de décarbonation ambitieux que s’est fixé le Vietnam (net zéro en 2050), le ministre de l'Industrie et du commerce demande d'achever les procédures d'importation de charbon et de construire de nouvelles lignes de transmission du Laos au Vietnam.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement du livre blanc d’EuroCham</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 15<sup>ème</sup> Livre blanc d’EuroCham, ouvrage qui dresse chaque année l’inventaire des barrières à l’accès au marché vietnamien, a été lancé le 16 janvier dernier. Pour la première fois, le Groupe de travail sur la réforme administrative créé par le Premier ministre a été associé à l’événement. L’ensemble des comités sectoriels d’EuroCham ont ensuite évoqué de façon technique leurs priorités en termes de réformes (et de levée d’obstacles à l’accès au marché vietnamien) qui permettraient au pays, si elles sont menées à bien de mieux résister à un environnement économique mondial moins favorable et de relever les défis auxquels le pays est confronté : transparence fiscale et juridique, ressources humaines (mouvements de personnes et formation), responsabilité étendue des producteurs, accélération et allègement des procédures (pharmacie, énergies renouvelables), croissance verte, numérique, propriété intellectuelle ont notamment été abordés.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Deux scénarios pour la croissance en 2024 selon CIEM</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le premier scénario, le pays devrait enregistrer une croissance du PIB de 6,1%, une hausse de 4% de ses exportations portant l’excédent commercial à 5,6 Mds USD et inflation à 3,9%. Pour le deuxième, le PIB devrait augmenter de 6,5%, les exportations de 5,2% portant l’excédent commercial à 6,3 Mds USD et l’inflation de 3,7%.</p>
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<h1>Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hypothèses du budget 2025 officiellement validées</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 16 janvier, le gouvernement a validé le plafond de dépenses pour le budget central 2025, autour de 3 600 Mds THB (102 Mds USD), en hausse de 3,4% par rapport au budget actuellement en discussion au Parlement pour l’année budgétaire 2023-2024. Les recettes totales seraient en hausse de 3,6%, à 2 880 Mds THB (81 Mds USD), soit un déficit de plus de 700 Mds THB (3,6% du PIB). Les dépenses courantes augmenteraient de 7,1% et les dépenses d’investissement de 3,4%. La dette publique totale s’établirait à 63,7% du PIB, en hausse d’un point de PIB par rapport au budget précédent. Ce cadre budgétaire repose sur les hypothèses suivantes : croissance comprise entre 3,1% et 4,1% (prévision centrale 3,6%), inflation entre 1,3% et 2,3%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mise en place prochaine d’un système public de vente d’électricité verte aux industriels</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre de l’énergie a annoncé la mise en place le mois prochain d’un tarif régulé réservé à l’achat d’électricité verte par les industriels (« utility green tariff »), associé à un système de certification des producteurs d’énergie renouvelable. Le gouvernement achètera l'électricité aux producteurs certifiés et la revendra aux industriels. Les objectifs avancés sont de permettre aux exportateurs de s’adapter aux exigences du mécanisme européen d’ajustement carbone aux frontières, de faciliter l’atteinte par les entreprises de leurs propres objectifs de décarbonation et de contribuer à l’atteinte des objectifs de décarbonation du pays (net zéro à l’horizon 2065).</p>
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<h1>Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Banque Mondiale : prévisions de croissance abaissées</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque Mondiale a légèrement abaissé ses prévisions de croissance à 5,8% pour 2024 et 2025 (contre 5,9% dans son rapport de juin 2023). Les estimations pour 2023 ont également été abaissées à 5,6% (contre 6% en juin 2023). Pour 2024, les prévisions sont en deçà de l’intervalle cible du gouvernement, entre 6,5 et 7,5% pour 2024. Le moindre dynamisme de la croissance est notamment lié au resserrement de la politique monétaire, à des pressions inflationnistes parmi les plus fortes de l’ASEAN, une réduction des gains à l’export (-13,7% en glissement annuel en novembre 2023) et à la diminution des flux d’IDE (-17,5% en g.a. en octobre 2023). L’impact différé du resserrement monétaire et le maintien des taux directeurs à un niveau élevé devraient continuer de peser sur la croissance jusqu’en 2025. Le rythme de hausse des prix à la consommation qui a progressivement ralenti au cours de 2023 (avec un taux de 8,7% en janvier et de 3,9% en décembre) pour atteindre en année pleine 6,0% en légère hausse par rapport à 2022 (+5,8%) ainsi que la relative stabilité du marché du travail ont, malgré tout, permis à l’économie de maintenir de bonnes performances, relativement au reste de l’ASEAN (4,7% de croissance pour 2024-25).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Taux de chômage à son plus faible niveau depuis 2005</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En novembre 2023, le taux de chômage a atteint 3,6%, niveau le plus faible enregistré depuis avril 2005, en-dessous de la cible du gouvernement établie par le Plan de Développement des Philippines à 5,3% - 6,4%. Parmi les secteurs admettant une hausse du nombre de personnes employées entre novembre 2022 et novembre 2023, le secteur agricole (+1.24 M d’emplois) s’inscrit en tête, suivi par la construction (+453 000) et les transports (+308 000). Le secteur des services emploie aujourd’hui 59,5% de la population, largement devant le secteur agricole à 24,6% et l’industrie à 15,9%. Le dynamisme du marché de l’emploi devrait contribuer à stimuler la croissance économique du dernier trimestre 2023 en favorisant la hausse des dépenses de consommation (principal moteur de la croissance, environ 75% du PIB).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ralph G. Recto nommé ministre des Finances</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 12 janvier, le Bureau du président de la République a annoncé la nomination de Ralph G. Recto aux fonctions de ministre des Finances. Élu pour la première fois en 1992, Ralph G. Recto a mené une carrière de parlementaire à la Chambre des représentants (1992-2001 puis 2022-2024) et au Sénat (2001-2007 puis 2010-2022) et occupe brièvement les fonctions de directeur générale de l’Autorité nationale pour l’économie et le développement (NEDA) sous la présidence de Gloria Macapagal Arroyo (2008-2009). Au cours de ses mandats successifs, il a contribué à des réformes économiques majeures telles que l’amendement à la Special Economic Law (1995), le Comprehensive Tax Reform Program de 1996, la Retail Trade Liberalization Law (2000), le Ease of Doing Business/Expanded Anti-Red Tap Act (2018), le National ID System Act (2019) le Universal Healthcare Act (2019). À sa nomination, il exerçait les fonctions de représentant du 6<sup>ème</sup> district de Batangas à la Chambre et de vice-président de la Chambre des représentants.</p>
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<h1>Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Soutien au secteur de l’immobilier et construction</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l’Economie et des Finances a annoncé le maintien de certaines exonérations fiscales pour le secteur de l’immobilier et de la construction jusqu’à la fin 2024. Cette décision vise à stabiliser le marché et à créer un environnement propice, ainsi qu’à attirer davantage d’investisseurs. Les avantages comprennent : 1) la prolongation de l'exonération du droit de timbre sur le transfert de propriété d’une valeur égale ou inférieur à 70 000 USD ; 2) le report continu de l’application de la taxe sur les plus-values ; 3) la prolongation de l'exonération de redressement fiscal en matière de taxe foncière ; et 4) la suspension de la taxe sur les terrains inutilisés. La reprise dans l’immobilier et la construction demeure lente. La baisse des taux d’intérêt aux États-Unis, attendue dans les mois à venir, serait une source d’optimisme pour stimuler les activités du secteur. Reste que la situation économique et les faillites nombreuses dans secteur immobilier en Chine privent le pays de nombreux investissements, quand ce n’est tout simplement pas le retard voire l’abandon de projets.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Importation en provenance de l’UE en hausse de 17%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après une hausse de 15,9% en 2022, les échanges commerciaux entre le Cambodge et l’UE ont baissé de 4,9% à 4,6 Mds USD en 2023, selon le ministère cambodgien du Commerce. Les exportations vers les pays européens ont baissé de 9,4% à 3,66 Mds USD). Ce déclin est dû au ralentissement économique mondial et aux incertitudes qui ont entraîné une chute des commandes en provenance de l'Europe. L’UE demeure le deuxième client pour les produits cambodgien, en absorbant 15,5% des exportations totales du pays. Toutefois, les importations en provenant de l’Europe se sont élevées à 946,4 M USD en 2023, en hausse de près de 16,9%. L’excédent commercial avec l’UE s’est donc réduit à 2,7 M USD en 2023 contre 3,23 Mds USD en 2022. Il est à noter que le Premier ministre Hun Manet a effectué sa première visite en Europe, et plus précisément en France. Elle a été marquée par une grande réunion avec des entreprises françaises au MEDEF (15 janvier), la signature de nombreux accords et la une visite officielle (18-19 janvier). À ce titre, il a été reçu par le Président de la République, le Premier ministre, ainsi que le président du Sénat et la présidente de l’Assemblée nationale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>215 M EUR de la France pour 3 secteurs prioritaires</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 18 janvier, l’AFD et le ministère cambodgien de l'Économie et des Finances ont signé trois conventions de financement, lors de la visite officielle en France de Hun Manet, Premier ministre. Dans le domaine de l’eau potable, un financement de 120 M EUR permettra à la régie des eaux de Phnom Penh (PPWSA) l’extension de l'usine de traitement d'eau de Bakheng, en faisant la 2<sup>ème</sup> plus grande usine d'eau d'Asie du Sud-Est. 80 M EUR sont prévus en 2024 pour l'amélioration du réseau d’adduction d’eau, avec une subvention potentielle de l'UE pour des initiatives sociales. Un autre prêt bonifié de 70 M EUR est encore destiné à renforcer le réseau de transport d’électricité d’EDC, introduisant la première sous-station numérique du pays. Le projet inclut des batteries de stockage d’une capacité de 75 MWh, adossées à une centrale photovoltaïque, pour une énergie plus verte et fiable. Afin de renforcer le capital humain, un soutien de 25 M EUR est réservé pour la formation professionnelle de haut niveau. Ce projet est couplé à un prêt de 80 M USD de la BAsD, axée sur les emplois verts et les professions numériques.</p>
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<h1>Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Achats d’électricité Laos-Cambodge renforcés</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 13 janvier, juste avant qu’il s’envole vers la France avec le Premier ministre cambodgien, le ministre des Mines et de l’Énergie a été reçu par le Premier ministre laotien, Sonexay Siphandone. Ce déplacement se place dans la perspective de la visite qu’HUN Manet, Premier ministre du Cambodge, a prévu de faire au Laos. Pour rappel, le Cambodge dépend, pour sa consommation électrique, d’importations du Vietnam et du Laos principalement, et de façon plus marginale, de la Thaïlande. Grâce à l’entrée en service d’une ligne de 500 kV du sud du Laos vers le Cambodge, contre 115 kV précédemment, les achats d’électricité cambodgiens pourraient être multipliés par plus de 10 d’ici 2030. De son côté, le Cambodge développe également une liaison nord-sud à 500 kV – avec un appui de l’AFD –, qui pourrait également servir à évacuer de l’électricité verte à destination de Singapour ; à plus long terme. Pour mémoire, le Laos dispose d’une capacité installée de 11 GW, produisant plus de 75% d’électricité décarbonée (dont près de 80% sont exportés).</p>
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<h1>Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Chute de 59% des IDE sur 9 mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le registre du Directorate of Investment & Company Administration (DICA), les investissements directs étrangers approuvés se sont élevés à 602 M USD sur les 9 premiers mois de l’année fiscale 2023-24 (avril à décembre 2023), soit une baisse de 59% par rapport à la même période de 2022-23. Singapour est le premier investisseur avec 345 M USD devant la Chine (223 M USD) et Hong Kong (16 M USD). Les investissements sont concentrés dans le secteur électricité (375 M USD) suivi par le secteur manufacturier (112 M USD) et les transports (78 M USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="r" src="/Articles/42091eb6-f16c-4a54-b13c-b08cc1d9eaed/images/e4f4e51b-f566-48da-a242-4f9124d98054" alt="r" /></p>873c6b2b-0237-44d4-a836-fa8cab337251Brèves de l'ASEAN semaine 2 (2024)FAITS SAILLANTS : Indonésie : 3,7% d’inflation en 2023 | Philippines : inflation de 6,0% en 2023 | Cambodge : baisse du déficit commercial à 1,5 Md USD en 20232024-01-12T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/873c6b2b-0237-44d4-a836-fa8cab337251/images/a6c906fb-c12e-47f1-9fe0-987208c86f11" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/873c6b2b-0237-44d4-a836-fa8cab337251/images/1e5235ae-b2b1-4684-ae9d-86acf25ebde4" alt="a" width="625" height="246" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Révision à la baisse des prévisions de croissance de la Banque mondiale pour l’Asie du Sud-Est</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le dernier rapport de la Banque mondiale sur les perspectives économiques mondiales, l'économie mondiale devrait enregistrer en 2024 sa plus faible croissance en 30 ans, à 2,4%. Les perspectives pour l’Asie du Sud-Est (hors Singapour et Brunei) sont plus favorables à 4,3% (moyenne des prévisions par pays calculée par le SER), malgré une révision à la baisse de 0,2 pdb par rapport aux précédentes estimations de juin 2023. La moyenne des prévisions de croissance de la région en 2023 a également été révisée à la baisse (-0,5 pdb) à 3,8%, en dépit d’une demande intérieure solide qui devrait se maintenir en 2024. En 2023, les économies de la région ont vu les effets de la réouverture de la Chine sur les économies de la région s’atténuer rapidement, freinés notamment par la faiblesse persistante du secteur immobilier. Le contexte géopolitique mondial, avec le ralentissement des échanges commerciaux, demeure le principal risque à moyen-long terme pour la région.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/873c6b2b-0237-44d4-a836-fa8cab337251/images/ba97497c-0581-4039-82fd-1e8d71e22220" alt="a" width="544" height="192" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Optimisme mesuré des banques au regard des perspectives de croissance de la région</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Côté secteur privé, les chiffres prévisionnels pour la croissance de l’ASEAN-6 (ID, SG, MY, PH, TH, VN) rejoignent les estimations de la Banque mondiale. Les économistes de Natixis tablent sur une croissance de l'ASEAN-6 de 4,5% en 2024 (contre 3,8% en 2023), Singapour et le Vietnam enregistrant les plus forts rebonds. DBS anticipe une croissance de 4,7%, un rebond jugé modeste et reposant majoritairement sur les économies orientées vers le commerce et la reprise du cycle de l'électronique et du secteur du tourisme. Les deux banques soulèvent néanmoins des défis tels que le ralentissement des importations de la Chine et les taux plus élevés du dollar qui affectent la Malaisie, le Vietnam et Singapour (selon Natixis), ainsi que le redémarrage économique encore trop lent de la Chine, et le contexte économique mondial très incertain (DBS). DBS estime également que l'inflation devrait rester dans les fourchettes cibles. Natixis table sur une réduction des taux directeurs de la Fed à partir de mai 2024, qui bénéficiera aux économies de la région.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/873c6b2b-0237-44d4-a836-fa8cab337251/images/6572e8e4-1c85-4929-aa95-aa5c24780bb7" alt="a" width="292" height="293" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation moyenne de 3,7% sur 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation en décembre a ralenti en Indonésie à 2,6% en g.a., contre 2,9% le mois précédent, portant l’inflation moyenne sur 2023 à 3,7% contre 4,2% en 2022. Pour 2024, la banque centrale anticipe qu’elle restera dans la fourchette cible de 2,5% ±1%, diminuée de 0,5 point de pourcentage par rapport à 2023 (2%-4%). L’inflation de base, qui exclut les prix administrés (1,7% en g.a.) et les prix de certains produits alimentaires (6,7% en g.a.), a décéléré à 1,8% en g.a. (contre 1,9% en g.a.) en décembre 2023, portant la moyenne annuelle à 2,5% contre 2,8% en 2022. Dans ce contexte, Bank Indonesia devrait maintenir son taux directeur à 6,0%. Ce dernier avait été relevé en octobre dernier de 25 pdb, huit mois après la dernière hausse (février 2023), pour soutenir la stabilité de la roupie, qui s’est appréciée de +0,4% depuis décembre 2022 (en date du 20/12/2023). Cependant, il existe des risques potentiels de hausse des prix : notamment l’impact du changement climatique et du phénomène El Niño, ainsi que les restrictions à l’exportation imposées par plusieurs exportateurs de denrées alimentaires, notamment l’Inde, la Thaïlande et le Vietnam. Le gouvernement a décidé de prolonger l’aide directe en espèces liée à El Niño jusqu’en juin 2024, avec un budget annoncé de 7 520 Mds IDR soit 480 M USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/873c6b2b-0237-44d4-a836-fa8cab337251/images/b5f52696-1ca5-42a6-93a6-6978843bac42" alt="a" width="427" height="288" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réserves de change à 146,4 Mds USD fin 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En décembre 2023, les réserves de change de l’Indonésie ont progressé de 8,3 Mds USD, atteignant leur niveau le plus haut sur l’ensemble de l’année passée, à 146,4 Mds USD. Cette progression sur un mois est la plus importante enregistrée au cours des dix dernières années et permet au pays d’enregistrer une position des réserves de change bien au-dessus de la norme internationale d’adéquation de trois mois d’importations (6,7 mois d’importations) et du niveau de fin d’année 2022 (130,2 Mds USD).</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Un pas vers la création d’une zone économique spéciale Johor-Singapour</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans la suite à la retraite des dirigeants en octobre 2023, la Malaisie et Singapour ont signé le 11 janvier un protocole d’accord pour travailler à la création d’une zone économique spéciale Johor-Singapour (JS-SEZ). Dans ce cadre, les deux pays s’efforceront d’améliorer les flux transfrontaliers de marchandises et de personnes et de renforcer l'écosystème d’affaires pour soutenir les investissements. D’autres initiatives seront par ailleurs explorées, notamment pour faciliter la coopération en matière d’énergies renouvelables dans la JS-SEZ.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des résultats mitigés pour l’huile de palme en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Malaisie termine l’année avec des stocks d'huile de palme brute (2,3 Mt) en hausse de 4,3% par rapport à fin 2022, principalement en raison de la baisse des exportations (-3,9% en volume). La production n’a augmenté que de 0,5% en 2023, à 18,6 Mt, avec un recul de 3,3% en Malaisie péninsulaire. Elle a progressé de 5,2% dans le Sabah et le Sarawak, qui contribuent pour 47% du total.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Amélioration de l’emploi en novembre 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le taux de chômage se réduit à 3,3% en novembre, après avoir stagné à 3,4% au cours des cinq mois précédents, et retrouve son niveau de 2019, avant la pandémie. Le nombre d’emplois augmente de 2,0% sur un an et le taux de participation au marché du travail reste stable à 70,1%. Pour les jeunes, le taux de chômage s’établit à 10,6% (-0,1 pt par rapport au mois précédent). Selon la banque malaisienne d’investissement MIDF, le taux de chômage se maintiendra à 3,4% en 2024 avec un renforcement du marché du travail soutenu par une dynamique encourageante de l’économie domestique et une reprise du commerce extérieur.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Adoption d’une nouvelle loi en matière de contrôle des investissements dans les secteurs stratégiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Parlement singapourien a adopté récemment le projet de loi sur l'examen des investissements importants (Significant Investments Review Bill), qui confère au ministre du Commerce et de l'Industrie des « pouvoirs étendus » pour superviser ou bloquer les acquisitions d'entreprises qui pourraient constituer une menace pour la sécurité nationale. Selon le ministre du Commerce, cette mesure réglementaire s'aligne sur les tendances mondiales, compte tenu de l'existence de mesures similaires dans plus de 37 pays. Le champ des « entités désignées » spécifiquement soumises à cette surveillance sera précisé ultérieurement et devrait cibler notamment les télécommunications, les banques et les services d'utilité publique. La loi exige que les acheteurs potentiels notifient le gouvernement lorsqu'ils acquièrent des parts importantes et que les changements majeurs dans l'actionnariat soient soumis à approbation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plusieurs MoU signés entre des entreprises singapouriennes et l'État indien du Tamil Nadu</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Plusieurs entreprises singapouriennes ont signé des protocoles d'accord avec l'État indien du Tamil Nadu pour une valeur de 5 Mds SGD (3,8 Mds USD), lors de la réunion des investisseurs mondiaux du Tamil Nadu à Chennai. Ces investissements, qui seront réalisés sur plusieurs années, se concentrent sur des secteurs à forte croissance tels que le développement durable, les infrastructures, la technologie et le développement des compétences. Le Tamil Nadu, l'un des principaux contributeurs au PIB de l'Inde, partage un lien culturel historique étroit avec Singapour, ce qui a suscité un vif intérêt de la part des entreprises singapouriennes. Parmi les principaux investissements figurent les 500 M SGD (376 M USD) de l’entreprise singapourienne CapitaLand à Chennai et le partenariat de Lionsbot avec les universités du Tamil Nadu pour le développement de talents dans le domaine de la robotique. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'objectif du Tamil Nadu de devenir une économie de 1 000 Mds USD d'ici 2030.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Création d’un nouveau centre dédié à l'innovation dans l'aviation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Autorité de l'aviation civile de Singapour (CAAS) a créé le Centre international pour l'innovation dans l'aviation (ICAI), placé sous la direction de Patrick Ky, ancien directeur de I'Agence européenne pour la sécurité de l'aviation civile. Le centre a pour mission de traiter des problématiques liées aux contraintes de l'espace aérien et de la main-d'œuvre et de réduire les émissions de carbone dans le secteur de l'aviation. Il prévoit de se concentrer sur la navigation aérienne de nouvelle génération, les aéroports automatisés et intelligents, les systèmes d'aviation sans pilote et l'aviation durable. Financé à hauteur de 140 M SGD (soit 105 M USD) par la Fondation nationale pour la recherche de Singapour (NRF), le centre cherche à développer des solutions pratiques pour répondre à la demande croissante de transport aérien dans la région Asie-Pacifique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Foodtech : ouverture au Vietnam de la plus grande usine de production d’insectes d’Asie par le groupe Entobel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Entobel, une société de biotechnologies basée à Singapour, a inauguré à Vung Tau, au Vietnam, une usine de production de larves de mouche soldat noire (BSF). Selon un rapport de Cision PR News Wire, il s'agit de la plus grande usine de production d'insectes d'Asie. Cette installation devrait produire jusqu'à 10 000 t/an de protéines d'insectes. Les produits d'Entobel, notamment les protéines dérivées des insectes, l'huile et l'amendement organique des sols, sont principalement utilisés dans les secteurs de l'aquaculture et de l'agriculture.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Perspectives de redressement du marché immobilier en 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après une année 2023 difficile, la situation du marché immobilier devrait s'améliorer notamment à partir du troisième trimestre 2024 selon des experts. Premièrement, l'économie devrait se redresser en 2024, avec une estimation de croissance de 6 à 6,5% et une baisse attendue des taux d'intérêt. Deuxièmement, l’entrée en vigueur de lois révisées sur le commerce immobilier et sur les logements ainsi que l’adoption de la loi foncière révisée et de la loi révisée sur les établissements de crédit, prévue pour 2024, auront des impacts positifs sur ce marché. Troisièmement, un meilleur accès au crédit pourrait être attendu en 2024. La Banque d’Etat vise une croissance du crédit d’environ 15% en 2024 et envisage également la révision de textes réglementaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Amélioration du marché obligataire en 2023 mais des défis attendus pour 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Vers le deuxième semestre de 2023, le marché obligataire a connu une amélioration significative, avec un nombre d’émissions 6 fois supérieur à celui du premier semestre. Selon la Vietnam Bond Market Association (VBMA), en 2023, 315 émissions ont été réalisées, pour une valeur totale d’environ 13 Mds USD. Ces obligations ont été émises principalement de manière privée (88% des émissions) par des banques (56,5% de la valeur totale) et des entreprises immobilières (23,5%). Les institutions financières demeurent les émetteurs et acheteurs principaux, seuls 6,8% des obligations ont été achetées par les investisseurs individuels. Les politiques, notamment le Décret 08/2023 sur les obligations d’entreprises, ont favorisé la reprise de ce marché en autorisant le réaménagement des obligations. Cependant, en 2024, le marché est confronté à des défis majeurs, avec environ 15,5 Mds USD d’obligations arrivant à échéance alors qu’environ 103 entreprises affichent des retards de paiement, représentant près de 19% de la dette totale et dont 70% appartient aux sociétés immobilières. Le gouvernement a demandé un rapport sur la possible prolongation du Décret 08 et souligné la nécessité de diversifier les produits pour cibler les investisseurs professionnels et institutionnels, renforçant ainsi la confiance des investisseurs et assurant la stabilité du marché financier.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Bilan 2023 de PetroVietnam et perspectives pour 2024 : accélération des projets, sécurité énergétique et transition durable</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 8 janvier, le Premier ministre a participé à une conférence récapitulant le travail accompli en 2023 et les perspectives 2024 de l’entreprise d’Etat, PetroVietnam (PVN). Il a également nommé Le Manh Hung, directeur général de PVN, au poste de Président du Conseil d’administration du groupe, succédant à Hoang Quoc Vuong, récemment placé en détention pour des faits qui se sont produits lorsque l’intéressé était vice-ministre de l’Industrie et du Commerce. En 2023, PVN a dépassé ses objectifs de production de pétrole en enregistrant une production de pétrole de plus de 7 Mt à la raffinerie de Dung Quat (principale société dans l’industrie nationale du raffinage et de pétrole, dont la capacité de production répond à plus de 30% de la demande nationale), alors que la capacité de cette dernière est théoriquement de 6,5 Mt/an. Le groupe a réalisé un bénéfice consolidé avant impôt de 2,3 Mds USD. Pour 2024, le Premier ministre a demandé au groupe de garantir la progression et l'efficacité des projets clés dans le secteur de l'énergie, en particulier la chaîne de projets gaziers et électriques du bloc B - O Mon, le projet des centrales Nhon Trach 3 et 4, la modernisation et l'expansion de la raffinerie de pétrole de Dung Quat, ainsi que de la centrale électrique et de gaz d'engrais de Ca Mau. Pour rappel, plus d’1,2 Md USD devront être alloués à la modernisation et à l’expansion de la raffinerie de Dung Quat. Lors des épisodes de pénurie en fin d’année 2022, cette raffinerie avait dû augmenter ses capacités de production à plusieurs reprises afin de contribuer à réduire la pression sur l'approvisionnement national en essence et en diesel. En mai 2023 par ailleurs, la raffinerie de Nghi Son a connu des difficultés financières et menaçait de fermer, ce qui aurait entraîné de fortes pénuries dans le pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les enquêtes se poursuivent dans le secteur des énergies renouvelables</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Faisant suite aux enquêtes diligentées dans le secteur de l'électricité, la Commission d'inspection du Comité central du Parti ayant identifié de nombreuses irrégularités (18 au 20 décembre) dans la surveillance de l'approvisionnement en carburant et des projets d'énergie solaire et éolienne. Fin décembre une inspection du gouvernement a notamment transmis au ministère de la Sécurité publique des dossiers concernant quatre projets énergétiques dans la province de Ninh Thuan pour enquête. Sont également visées les deux fermes solaires flottantes dans la province de Bà Rịa - Vũng Tàu, qui fonctionnent actuellement sans licence, entre autres violations présumées. Une centrale éolienne située dans la province de Quảng Trị a également été critiquée par les médias nationaux, car 21 des 30 turbines du projet ne sont pas situées au bon endroit, tandis que les habitants des environs affirment que les structures ont nui à leurs cultures (les éoliennes ont été construites avant l'entrée en vigueur de la règlementation sur la distance à respecter avec les résidences). Alors que le pays a connu une ruée vers l'énergie solaire en 2019/2020, stimulée par un régime tarifaire généreux, cet engouement a dépassé à la fois les attentes (10 fois plus de panneaux solaires à grande échelle raccordés au réseau en 2020 que prévu par le PDP7) et les limites physiques du réseau national. Par conséquent, aujourd’hui, les centrales solaires doivent souvent fonctionner en dessous de leur capacité, en particulier dans les provinces ensoleillées de la côte sud-centrale. En outre, une partie de ces installations ont été construites sans fondement juridique, car le ministère de l'Industrie et du Commerce n'avait pas achevé son plan national de développement de l'énergie solaire avant d'approuver 114 projets. Alors que de nombreux investissements étrangers ont été consacrés au développement des EnR, que le Vietnam a pris des engagements carbones ambitieux et que de graves pénuries d’énergie ont touché le nord du pays il y a moins d’un an (qui pourraient se reproduire dans quelques mois), ces enquêtes touchant le secteur de l’énergie et EVN pourraient retarder davantage le lancement et le développement de nouveaux projets.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La décision du Conseil d’Etat sur le projet de loi sur le financement du portefeuille numérique ne lève pas tous les doutes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 8 janvier, le ministre délégué des Finances, Julapun Amornvivat, a annoncé que le Conseil d’État avait approuvé le projet de loi du gouvernement visant à financer sa mesure phare, le portefeuille numérique (versement de 10 000 THB à 50 millions d’individus), au travers d’un nouveau prêt spécial (500 Mds THB, environ 14 Mds USD), précisant que l’adoption du projet de loi pouvait se faire en vertu des articles 53 et 57 de la loi de 2018 sur la discipline fiscale et financière de l'État. Toutefois le Conseil d’État, dont la décision n’est pas publique, a précisé qu’il s’était prononcé uniquement sur les conditions de la légalité d’une telle loi, qui supposait encore de démontrer l’existence d’une urgence économique. Le Premier ministre Srettha a ainsi reconnu que le Conseil d’Etat recommandait une phase de consultations avec le NESDC, des experts et des membres du comité mis en place par le gouvernement sur le portefeuille numérique. Il s’agit néanmoins d’une étape importante pour les autorités thaïlandaises dont le comité d’orientation sur le portefeuille numérique va se réunir prochainement pour décider de la date de mise en place de la mesure, le Premier ministre ayant confirmé son souhait que celle-ci intervienne en mai. Pour rappel, cette mesure fait l’objet de vives critiques de la part des observateurs économiques qui pointent sa faible efficience (multiplicateur attendu très inférieur à l’unité), son absence d’effet positif pour la croissance potentielle à moyen terme, et la dégradation des finances publiques et donc des marges de manœuvre pour financer des politiques plus structurelles qu’elle entraînerait.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère du Commerce vise la signature de trois ALE en 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que le nouveau gouvernement a fait du développement des accords commerciaux un axe central de sa politique économique, le ministère du Commerce ambitionne de signer trois accords de libre-échange en 2024 : avec Sri Lanka, l’AELE (Association Européenne de Libre-Echange), ainsi qu’une mise à niveau de l’accord existant entre l’ASEAN, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Avec Sri Lanka, la signature est attendue en ce début d’année lors de la visite officielle du Premier ministre Srettha prévue du 3 au 4 février. L’accord prévoit des droits de douane réduits ou nuls pour l’ensemble des biens listés dans les négociations (1 000 du côté thaïlandais et 8 000 du côté sri-lankais). L’ALE avec l’AELE pourrait quant à lui être signé en juin. Par ailleurs, la nouvelle directrice des négociations commerciales du ministère du Commerce, Chotima Iaemsawasdiku, a réaffirmé lors d’une récente conférence de presse la priorité des autorités accordée aux négociations en cours avec l’UE, l’objectif étant pour la partie thaïlandaise de conclure un accord en 2025. Le ministère prévoit également d’initier de nouvelles négociations avec la Corée du sud et le Bhoutan.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Promulgation du Ease of Doing Taxes Act</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 5 janvier, le président Marcos Jr a promulgué un amendement au Code des recettes domestiques intitulé « Ease of Doing Taxes Act » qui entrera en vigueur à partir du 20 janvier. Le texte de loi prévoit que les contribuables, qu’ils soient résidents ou non-résidents, puissent déclarer leurs revenus en ligne ou manuellement au Bureau des recettes domestiques (BIR) via tout agent bancaire ou fournisseur de logiciel d’impôt certifié. Le BIR dispose d’un délai de 180 jours pour traiter les demandes de remboursement d’impôts prélevés par erreur. Pour les petites entreprises, le nombre de pages de la déclaration de revenus a été diminué par deux. La loi prévoit également la possibilité de payer les impôts auprès du trésorier municipal et réduit la quantité de documents requis dans le cadre des procédures de déclaration et de paiements. Par ailleurs, le BIR est chargé de préparer une feuille de route sur la numérisation des procédures de mise en conformité fiscale afin de simplifier les procédures administratives qui pèsent sur les entreprises, et notamment les PME.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation moyenne atteint 6,0% en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les Philippines enregistrent une inflation de 3,9% en décembre 2023 (en g.a.) soit son niveau le plus bas au cours de l’année 2023 (4,1% en novembre). Cette décélération de l’inflation observée en glissement annuel est principalement attribuable à l’indice des prix sur le logement, l’eau, l’électricité, le gaz et les carburants (1,5% en décembre contre 2,5% en novembre en g.a.), et sur les produits alimentaires et les boissons non-alcoolisées (5,4% contre 5,7% en novembre). Sur l’ensemble de l’année 2023, l’inflation moyenne atteint 6,0% (contre 5,8% en 2022) et s’inscrit donc bien au-dessus de l’intervalle cible fixé par le gouvernement, entre 2 et 4%. Pour les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées, qui représentent 37,8% du panier de consommation, l’inflation moyenne atteint 7,9% en 2023, contre 5,9% en 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les réserves de change brutes atteignent 102,5 Mds USD à la fin 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A la fin du T4-2023, les réserves de change brutes atteignent 102,5 Mds USD, soit une augmentation de 4,4% par rapport au T3 (et +6,5% en glissement annuel). Ces réserves sont équivalentes à 7,7 mois d’importations de biens et services et de revenus primaires. Elles représentent de plus 6 fois la dette externe du pays à court terme.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Commerce en légère baisse mais reprise encourageante des exportations</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après la reprise de sa croissance en 2021 et en 2022, les échanges extérieurs du Cambodge ont légèrement baissé en 2023 (- 1,9% à 46,8 Mds USD), selon la douane cambodgienne. Les exportations du pays ont atteint 22,6 Mds USD l’année dernière (+1,8%) et les importations 24,2 Mds USD (-5,0%). La croissance des exportations a été portée par celle des équipements électriques et électroniques (3,1 Mds USD, +56,6%), celle du riz, des fruits et des légumes (3 Mds USD, +39,6%), de caoutchouc (919 Mds USD, +69,6%), et des pelleteries et fourrures (355 M USD, +118,6%). Cependant, le secteur textile au sens large – premier poste d’exportation du pays – a enregistré un déclin de 13,4% à 10,9 Mds USD. La baisse de ces exportations s'est traduite par une réduction correspondante des importations des intrants textiles, mais aussi de biens de consommation. Le déficit commercial s’est donc réduit à 1,5 Md USD en 2023, contre 3,2 Mds USD en 2022. La concentration géographique fragilise en partie la croissance économique du pays, d’autant plus que les importations ont été affectées par la hausse des prix. La diversification industrielle et la conclusion d’accords commerciaux commence à avoir des effets visibles sur les exportations.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exportation de riz en hausse de 13% en valeur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a exporté 656 323 t de riz usiné en 2023 (+3%) pour un montant de 466 M USD (+13%), selon la Fédération du riz du Cambodge. L’UE est le premier acheteur du riz cambodgien, en absorbant 264 683 t (+19,5%), soit 40% des exportations cambodgiennes de riz décortiqué. Les exportations vers la Chine ont baissé de 26% pour atteindre 212 756 t (32% du total). L’achat par sept pays de l’ASEAN a augmenté de 44% à 93 376 t (14% du total) et les autres destinations 85 508 t (13% du total). Le Cambodge a également exporté 4,38 Mt de riz non décortiqué en 2023 (+26,5%), pour une valeur de 1,32 Md USD (+56,7%). La fédération a fixé un objectif d’exportation de riz usiné pour le Cambodge à 1 Mt d’ici 2025. Ainsi, le Cambodge cherche activement à renforcer les marchés existants et diversifier ses marchés d’exportation. Une nouvelle stratégie pour l’exportation de riz usiné est en cours d’élaboration par les ministères de l’Agriculture et du Commerce.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Incitation pour les exportations du caoutchouc</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a accordé une incitation pendant deux années supplémentaires en faveur des exportations de caoutchouc, à compter du 1er janvier 2024. Cette mesure vise à soutenir les producteurs et les exportateurs face à la baisse des prix due à une baisse de la demande internationale. Par conséquent, les exportations de caoutchouc ne seront pas soumises à la taxe à l’exportation, si le prix du caoutchouc naturel tombe en dessous de 1 600 USD/t. En fonction du prix et de la valeur des exportations, la taxe d’exportation est ensuite calculée de manière graduelle, entre 25 USD/t et 200 USD/t (lorsque les cours atteignent 3 700 USD/t). En novembre, le prix du caoutchouc était de 1 333 USD/t, soit une baisse de 7,7% par rapport à la même période en 2022. Il est à noter que le Vice-premier ministre et premier vice-président du Conseil pour le développement du Cambodge (CDC), Sun Chanthol a signé un protocole d'accord avec un centre de recherche chinois pour renforcer l’industrie du caoutchouc au Cambodge durant sa visite en Chine du 5 au 8 janvier. Le Centre national de recherche en ingénierie pour le caoutchouc et les pneus (NERCRAT) envisage ainsi d’investir 1 Md USD dans ce secteur.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Déploiement de la 5G à Vientiane</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’entreprise publique Lao Telecom a officiellement lancé le 10 janvier son service 5G au Laos. Elle est le premier exploitant du pays à proposer un service complet de la cinquième génération de téléphonie mobile. Le 5G est actuellement disponible à Vientiane. Il est prévu de l’étendre au reste du pays, à une date non précisée. Pour mémoire, Lao Telecom a commencé à lancer dès 2019 le système 5G à Vientiane, la capitale laotienne, sur 28 sites, couvrant des zones urbaines, des lieux importants et diverses attractions touristiques. Le déploiement de la 5G est considéré comme favorable au développement de l’économie numérique dans le pays et au renforcement de l’intégration régionale et internationale. Selon un rapport sur l’état du numérique au Laos publié en février 2023 sur le site Datareportal, le Laos comptait 6,45 M de connexions mobiles en janvier 2023 (+7,8%), soit 85% de la population totale du pays. Le nombre d’utilisateurs d’internet s’élevait à 4,7 M, avec un taux de pénétration de 62% de la population.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation, toujours élevée</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Malgré les efforts du gouvernement, l’inflation du Laos a enregistré une moyenne de 31,2% en 2023 selon un rapport du Bureau des statistiques du Laos. Les causes principales sont la faiblesse du kip, la faible capacité de production nationale, ainsi que la valeur élevée des importations qui ont accru la pression sur le taux de change. La première cause de cette pression sur le change est l’endettement considérable du Laos (> 120% du PIB), auquel aucune réponse durable n’est apportée. Bien qu'elle soit en légère baisse par rapport aux 25,2% de novembre, l’inflation est toujours à 24,4% en décembre en glissement annuel. La banque centrale continue de resserrer la politique monétaire et de se concentrer sur la stabilisation de la valeur du kip. De son côté, le gouvernement laotien a signé une ordonnance augmentant les droits d’accises sur 18 produits de luxe et articles non essentiels (véhicules thermiques, boissons alcoolisées, tabac, machines de jeu…), afin d’accroître les réserves en devises étrangères (tout en pesant sur les dépenses). De plus, la banque centrale demande désormais aux investisseurs étrangers d’ouvrir des comptes bancaires spécifiques au Laos pour procéder à toute transaction financière.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Déficit commercial sur les 9 premiers mois de l’année budgétaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les statistiques du ministère du Commerce, le volume des échanges commerciaux au cours des 9 premiers mois de l’année fiscale 2023-24 (avril-décembre) a diminué à 22,7 Mds USD (-11%) par rapport à la même période de l’année précédente. La balance commerciale est déficitaire de 2,7 Mds USD, conséquence de la forte diminution des exportations qui se sont élevées à 10,7 Mds USD (- 15%), notamment de biens manufacturés (-20%) et de produits agricoles (-14%). A noter que les flux des exportations par les deux voies de commerce extérieur chutent : -18% pour le commerce maritime et -9% pour le commerce frontalier. Les importations, qui atteignent 12 Mds USD, sont également en baisse tous secteurs confondus (-7%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aide socio-économique de l’Inde</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Deux protocoles d’entente (MoU) ont été signé le 9 janvier entre le Myanmar et l’Inde portant sur les projets à impact rapide (QIP). Le gouvernement indien mobilisera 50 000 USD sur chaque projet identifié : constructions dans la zone auto-administré de Naga, région de Sagaing au nord-ouest du pays (i) d’une salle polyvalente dans le village de Taikyan (ii) d’un pont Bailey entre les villes de Lahe et Nahnyun et (iii) d’une route reliant Laung Kyan Naut Kone, Taikyan et Lanhtein. Pour rappel, le premier MoU a été signé le 6 novembre dernier pour un montant de 150 000 USD couvrant 3 projets.</p>c8073f7c-bacd-44df-9776-ad337d1370e3Brèves de l'ASEAN semaine 1 (2024)FAITS SAILLANTS : Vietnam/Singapour : croissances respectives de 5,1% et 1,2% en 2023 | Thaïlande : déficit budgétaire estimé par le gouvernement à 3,6% du PIB en 2024 | Cambodge : hausse de 22% en valeur des projets d’investissement en 20232024-01-05T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/c8073f7c-bacd-44df-9776-ad337d1370e3/images/c5d44911-5f57-4fc3-9d04-fe345a2e11dc" alt="b" /></p>
<p> <img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/c8073f7c-bacd-44df-9776-ad337d1370e3/images/28954ec7-2aa0-4192-b8a3-e51b30b4ea77" alt="f" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Contraction du secteur manufacturier en décembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En décembre 2023, le PMI manufacturier de l'ASEAN a régressé à 49,7, alors qu’il se situait au seuil neutre de 50 le mois précédent, lequel marque la frontière entre contraction et expansion de l'activité. Le PMI est ainsi entré pour la troisième fois en quatre mois en zone de contraction. Les nouvelles commandes ont connu leur plus forte baisse en 28 mois, tandis que la croissance de la production a perdu de son élan. Par pays, la détérioration de l’activité a été la plus marquée en Birmanie (42,9), suivi par la Thaïlande (45,1), la Malaisie (47,9) et le Vietnam (48,9). En revanche, les Philippines (51,5), Singapour (52) et l’Indonésie (52,2) ont connu une amélioration de leurs conditions économiques. En 2024, les directeurs d’achat espèrent une amélioration de la demande mondiale afin d’éviter de réduire davantage leur production.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="pmi" src="/Articles/c8073f7c-bacd-44df-9776-ad337d1370e3/images/46ee2055-38d7-405e-8d5c-ef77bcb9ba4f" alt="pmi" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’ASEAN plus rémunératrice que la Chine en 2023 pour Citi et J.P. Morgan</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon Nikkei Asia, pour la première fois depuis 2008, diverses banques d'investissement ont généré en 2023 plus de revenus en frais de conseil auprès de leurs clients d'Asie du Sud-Est qu'auprès de ceux de Chine. Les données de Dealogic indiquent en effet que les frais totaux ont atteint 892 M USD en Asie du Sud-Est, surpassant légèrement les 854 M USD en Chine. Cette inversion s'explique par la forte demande pour les introductions en bourse (IPO) en Indonésie, ainsi que par le renforcement par Pékin des règlementations sur les IPO à l'étranger. De plus, les émissions d'obligations à haut rendement par les sociétés immobilières chinoises ont été suspendues. J.P. Morgan se distingue en tant que leader, avec 89 M USD de frais dans la région Asie du Sud-Est, marquant la deuxième année consécutive où la banque a enregistré davantage de revenus dans l’ASEAN qu’en Chine. UBS, Credit Suisse et Bank of America Securities ont également affiché des résultats significatifs, témoignant d'un déplacement stratégique vers ces marchés émergents face au ralentissement économique chinois.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/c8073f7c-bacd-44df-9776-ad337d1370e3/images/2826f535-a51b-4256-9ee3-9948a46e8085" alt="f" width="481" height="312" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CMA CGM : augmentation des tarifs de fret entre l'Asie et la Méditerranée</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe maritime français CMA CGM annoncé une augmentation des tarifs de fret entre l'Asie et la région méditerranéenne, avec une hausse allant jusqu'à 100% à partir du 15 janvier par rapport au 1<sup>er</sup> janvier. Les tarifs pour un conteneur de 40 pieds passeront à 6 000 USD, contre 3 000 USD précédemment. Les prix des expéditions vers l'Est de la Méditerranée, l'Adriatique, la mer Noire et la Syrie ont également été fortement augmentés. Cette décision intervient suite à des attaques de militants houthis au Yémen, provoquant une hausse anticipée des prix du transport en raison de l'allongement des routes maritimes.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Mise en place d’une base de données pour mieux orienter les subventions</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre a lancé le 2 janvier la base de données « Central Database Hub » (PADU) qui doit permettre de mieux cibler et réduire les dépenses d’aides sociales et de subventions à l’énergie (électricité, carburants). Gérée par le Département des statistiques malaisien (DOSM), elle rassemble près de 300 types de données non bancaires provenant de 455 agences et ministères. Ouverte jusqu’au 31 mars aux citoyens et résidents permanents pour vérification et mise à jour des informations personnelles et fiscales les concernant, elle devrait être pleinement opérationnelle d’ici la fin du premier semestre. Par ailleurs, toujours dans un objectif de réduction des dépenses de subventions, près de 1,2 million de foyers domestiques consommant entre 601 kWh et 1 500 kWh, verront leur facture d’électricité augmenter entre 4,2 et 6% dès le début de cette année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Indice PMI manufacturier stable en décembre après une nette amélioration en novembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice des directeurs d’achat (PMI) du secteur manufacturier pour la Malaisie, élaboré par l’agence de notation S&P, reste inchangé en décembre après avoir atteint son plus haut niveau sur sept mois en novembre (47,9 après 46,8 en octobre). Les conditions d’affaires demeurent néanmoins difficiles en raison de la faiblesse de la demande. Sur la base de ces résultats, S&P estime que la croissance du PIB devrait s’établir au 4<sup>ème</sup> trimestre à un niveau similaire à celui du trimestre précédent (+3,3% en g.a.).</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement de la croissance du PIB à 1,2% en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les premières estimations du ministère du Commerce et de l’Industrie (MTI), l'économie singapourienne a connu une croissance de 1,2% en 2023, évitant de peu une récession dans un contexte de ralentissement économique mondial et de taux d'intérêt élevés. La croissance annuelle du PIB est ainsi plus modeste que les 3,6% de 2022, freinée par le recul des exportations, en particulier vers des partenaires commerciaux clés tels que les États-Unis, l'Europe et la Chine. Au quatrième trimestre, la croissance s'est accélérée à 2,8% (g.a), comparativement à 1% au trimestre précédent, portée notamment par les secteurs de l'aviation et du tourisme qui ont bénéficié de la hausse des arrivées de touristes. Le secteur manufacturier, en particulier l'industrie électronique, a enregistré une croissance au dernier trimestre malgré une demande plus faible. Les prévisions de croissance pour 2024 sont estimées entre 1% et 3%.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="gst" src="/Articles/c8073f7c-bacd-44df-9776-ad337d1370e3/images/0512dafc-c3bc-4d65-92cf-075c464175ca" alt="gst" width="523" height="271" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Relèvement du taux de GST de 8% à 9%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour a porté son taux de taxe sur les biens et services (GST) de 8% à 9% depuis le 1<sup>er</sup> janvier 2024. Cette mesure, qui vise à augmenter les recettes fiscales, pourrait temporairement affecter la consommation intérieure. La MAS, banque centrale de Singapour, a déclaré que l'inflation de base serait donc impactée en début d'année en raison de la hausse de la GST. Le relèvement du taux est l’une des illustrations des efforts de Singapour pour faire face à la hausse des coûts de santé du fait du vieillissement de la population.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="gst" src="/Articles/c8073f7c-bacd-44df-9776-ad337d1370e3/images/76dadfb4-a883-415a-ba32-4039fda557ac" alt="gst" width="492" height="280" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Seatrium : annulation d’un contrat de parc éolien</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un contrat de parc éolien attribué à la société singapourienne Seatrium, d’une valeur de plus de 180 M USD, a été annulé par Empire Offshore Wind, une co-entreprise entre la société énergétique norvégienne Equinor et le pétrolier BP. La raison donnée est l'impact de conditions macroéconomiques sur le projet Empire Wind 2 au large de Long Island aux États-Unis. Le contrat faisait partie d'un accord de 376 M USD signé en mai 2023 pour développer des plateformes pour deux parcs éoliens offshore. Comme la construction du projet aurait dû commencer en juin 2024, Seatrium réaffectera sa capacité de construction à d'autres projets.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de 5,1% en 2023 et PIB de 430 Mds USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le Département général des Statistiques (GSO), sur l’ensemble de l’année, le secteur de l’industrie et de la construction a augmenté de 3,7% en glissement annuel (g.a.), le secteur des services de 6,8%, et le secteur de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche de 3,8%. Ainsi, le PIB par habitant s’est élevé à 4 284 USD, en hausse de 3,9% par rapport à 2022. Les exportations et les importations ont reculé respectivement de 4,4% et de 8,9% en g.a., portant la baisse du volume total des échanges commerciaux du pays à 6,6%. Le total des licences d’IDE délivrées au Vietnam s’est élevé à 36,6 Mds USD, en hausse de 32,1% en g.a. et les IDE décaissés à 23,2 Mds USD, en légère croissance de 3,5%. L’inflation a atteint 3,3% en moyenne annuelle, en dessous de l’objectif fixé (4,5%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prolongation de la réduction de deux points du taux de TVA jusqu’à mi-2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette prolongation vient d’être approuvée par l’Assemblée nationale et représenterait une perte de recettes de l’ordre de 1 Md USD. Elle avait été mise en place du 1<sup>er</sup> juillet au 31 décembre 2023 pour les biens et services soumis à un taux de TVA de 10%. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vietnam Airlines : 20 M USD de coûts liés à la congestion des aéroports en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que Vietnam Airlines devrait enregistrer une quatrième année consécutive de pertes et devrait être détrôné par VietJet comme leader du transport aérien en nombre de passagers, son Président a indiqué au ministère des Transports que la congestion des aéroports vietnamiens – à la fois au sol et dans les airs – avait coûté 20,6 M USD à la compagnie en 2023. Ces surcoûts sont principalement dus aux retards (et aux éventuels remboursements associés) et la surconsommation de carburant. Pour rappel : avec 22 aéroports dont 9 aéroports internationaux, le Vietnam dispose d’une capacité totale d’accueil d’environ 104 M passagers par an. Dès avant l’apparition de la pandémie, en 2019, le nombre des passagers avait atteint 116,5 M : l'aéroport International de Noi Bai (capacités de 22 M passagers/an) est le seul aéroport à desservir Hanoi et accueillait déjà 29 M passagers en 2019 ; l’aéroport de Tan Son Nhat (HCMV) a accueilli 41,1 M passagers en 2019, soit bien au-delà de ses capacités théoriques de 28 M passagers ; l’aéroport de Da Nang, d’une capacité de 10 M passagers a accueilli 15,5 M passagers en 2019, etc. </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Début de l’examen du budget 2024 au Parlement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La procédure d’examen au Parlement du budget 2023-2024 a commencé le 3 janvier. L’année budgétaire s’étend normalement du 1<sup>er</sup> octobre au 30 septembre mais la longueur des tractations pour former un nouveau gouvernement après les élections générales de mai 2023 ont causé un retard important dans la procédure. L’adoption définitive du budget est prévue courant avril. Fondé sur une hypothèse de croissance entre 2,7% et 3,7%, le budget prévoit un déficit de 3,6% du PIB. La croissance en valeur des dépenses serait de 9,3%, celle des recettes de 4,5%. La dette augmenterait à 62,7% du PIB. Les dépenses courantes représenteraient 73% du total, les investissements 21%, le reste étant dédié au remboursement de la dette et au renforcement des réserves du Trésor. Le Premier ministre et ministre des Finances Srettha Thavisin a présenté le budget selon six axes d’action du gouvernement : sécurité nationale (11% du budget : dont gestion de la frontière Sud, maintien de la paix et de l’unité nationale, lutte contre la drogue), compétitivité (17% : dont sécurité énergétique, digitalisation, cybersécurité), ressources humaines (16% : éducation et santé publique), égalité (27% : sécurité sociale, préparation à une société du grand âge, soutien aux très petits entrepreneurs), soutenabilité (7% : gestion des ressources et des déchets), transformation de l’administration (21% : dont lutte contre la corruption, digitalisation, réformes législatives). L’opposition (Move Forward) s’est montrée très critique du projet, qui serait une présentation nouvelle de mesures de l’ancien gouvernement, pointant notamment l’absence d’allocation claire des enveloppes aux politiques spécifiques du gouvernement, la présentation manquant d’organisation et d’objectifs. Elle s’est également interrogée sur l’absence de mention dans le budget du portefeuille électronique, mesure phare du gouvernement de distribution monétaire à 50M de Thaïlandais devant coûter l’équivalent de 2,7% du PIB. Le financement de ce dernier par un emprunt spécial doit faire l’objet d’un projet de loi dédié, actuellement en examen par le Conseil d’Etat. Le déficit sous-jacent au projet de loi et l’endettement résultant, seraient à ce stade hors effet du portefeuille électronique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des taxes sur les alcools décidée par le Conseil des ministres</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 2 janvier, le Conseil des ministres thaïlandais a approuvé un projet de baisse des taxes sur les boissons alcoolisées, dans l’espoir d’augmenter les dépenses touristiques. Les vins feraient l’objet d’une exemption générale et pérenne des droits de douane, actuellement entre 54% et 60% de la valeur déclarée. Les accises sur les vins seraient également ramenées de 10 à 5%. Les baisses, généralisées et donc applicables notamment aux vins et spiritueux français, pourraient prendre effet rapidement, après publication d’un arrêté ministériel, selon le porte-parole du gouvernement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Début prévu des opérations par huit compagnies aériennes en 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Huit nouvelles compagnies ont reçu une licence pour opérer en Thaïlande. Elles pourront importer jusqu’à 60 avions. 130 millions de passagers sont attendus sur des vols passant par la Thaïlande cette année. Les huit compagnies concerned sont Pattaya Airways, Asian Aerospace Service, Avanti Air Charter, Siam Seaplane, Asia Atlantic Airlines, Really Cool Airlines.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Coupure de courant massive dans les Visayas occidentales</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans l’après-midi du mardi 2 janvier, une coupure de courant massive a affecté la région des Visayas occidentales, sur les îles de Panay, Guimaras et dans certaines zones de Negros. En lien avec la mise en arrêt de deux unités de production et la maintenance programmée d’une troisième unité, le réseau de Panay a perdu l’accès à 425 MW soit 68,75% de la capacité installée de l’île. Le courant a pu être rétabli dans la soirée du 2 janvier, mais seul 50% de la puissance était à nouveau disponible à Guimaras, Panay et Ioloilo le jeudi 4 janvier. Le courant est distribué sur la base d’une rotation sur trois heures, avec une priorité donnée aux installations essentielles et aux hôpitaux.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>5 Mds USD d’investissement approuvés en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2023, le Conseil pour le développement du Cambodge (CDC) a approuvé 268 nouveaux projets et projets d'expansion (+44%), pour une valeur de 4,9 Md USD (+22%). Cela montre une bonne dynamique du Cambodge pour attirer les investissements, après une baisse de 7% en 2022. Pour mémoire, selon FDIIntelligence (Financial Times), basée sur les dernières données du FMI, le Cambodge est classé en tête des pays les plus dynamique pour l’accueil des IDE pour 2024. Les projets d’investissement de 2023 concernent le secteur manufacturier (248 projets), les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire (9 projets), les infrastructures (7 projets), et le tourisme (4 projets). Les montants investis dans le secteur manufacturier et les infrastructures s’élèvent respectivement à 2,26 Mds USD (46% du total) et à 2,16 Mds USD (44% du total). À l’heure actuelle, la Chine conforte toujours sa place de premier investisseur, représentant 66% du total des investissements. Les investisseurs locaux représentent 24%. Les investissements en provenance d'autres pays et régions demeurent encore faibles. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>6,6% de croissance en 2024 selon le MEF</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la note budgétaire pour 2024 du ministère de l'Économie et des Finances (MEF), l'économie du Cambodge devrait croître de 6,6% cette année. Elle serait soutenue par la croissance du secteur manufacturier (hors textile), l’augmentation des investissements directs étrangers, l’augmentation de la consommation intérieure, et la reprise progressive du tourisme. L’ensemble du secteur industriel devrait connaître une croissance de 8,5%, les services 6,9% et l’agriculture 1,1%. L’inflation devrait se limiter à 2,5% en 2024. Cependant, il faut mettre en garde contre les impacts négatifs potentiels des incertitudes économiques mondiales actuelles, qui pourraient déstabiliser la demande extérieure, en particulier de la part des États-Unis et de l'UE. Pour autant, le rapport indique que les réserves internationales du Cambodge devraient atteindre environ 21,3 Md USD en 2024, contre 19,4 Md USD en 2023. Ils permettraient de couvrir les importations des biens et des services pendant 6,6 mois, en baisse par rapport à 6,9 mois de 2023. Ce niveau, bien que suffisant en l’état, reste limité. Il contribuera toutefois au maintien de la valeur du riel face au dollar (4 065 riels pour 1 dollar).</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Les visiteurs étrangers à 67% des niveaux de 2019</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Laos a accueilli 2,4 millions de touristes internationaux durant les neuf premiers mois de 2023, en progression de 285% par rapport à la même période de 2022. Ce faisant, le pays dépasse son objectif de 1,4 million fixé pour l’année entière. En fait, le pays devrait terminer 2023 avec environ 3,2 millions, soit 67% des arrivées de 2019 (effet de base marqué). Cela marque une relative reprise du tourisme. Contrairement à son voisin, le Cambodge, l’origine géographique des touristes internationaux au Laos reste presque inchangée par rapport à la situation d’avant-crise, avec les Thaïlandais au premier rang (42% du total en 2023 contre 45% en 2019) suivis par les Vietnamiens (25% en 2023 contre 19% en 2019) et les Chinois (20% contre 21%). Ces trois nationalités comptent désormais pour 87% des arrivées (contre 85% en 2019). En effet, la plupart des touristes au Laos viennent, depuis longtemps, des pays asiatiques, avec 94% d’Asie-Pacifique, dont 67 points de l’ASEAN en 2019. Cette année, avec la présidence laotienne de l’ASEAN et un objectif de 4,6 millions de visiteurs, le gouvernement promeut de nouvelles destinations touristiques, et vise à gagner des recettes de 712 M USD. Elles étaient à 935 M USD en 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Projets miniers – pas d’activité, plus de permis !</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les autorités laotiennes, les investisseurs dans le secteur minier pourraient voir leur permis révoqué si leurs projets sont jugés inactifs. La décision d’examiner l'efficacité de tous les projets miniers au Laos a été récemment annoncé par le Premier ministre après que 70 des plus de 90 entreprises autorisées à exploiter des installations pilotes se sont révélées inefficaces. Dans la province de Xekong, au sud du Laos, les autorités viennent de trouver des projets inactifs depuis trois ans consécutifs. Ce réexamen des projets étudiera également les types de minéraux qui devraient être préservés et pour lesquels certains projets seront suspendus. Au cours des dernières années, le gouvernement a autorisé plus de 37 678 hectares de terres pour des activités minières pilotes, mais les bénéfices pour ce pays enclavé ont été relativement négligeables. On constate cependant que les produits minéraux sont toujours parmi les premiers postes d’exportation (2 Mds USD pour environ le quart du total), et que la tendance à la hausse se poursuit. Les minéraux cruciaux exploités au Laos comprennent, sans s'y limiter, le cuivre, l'or, le fer, l'argent, le charbon, le gypse, le plomb, la potasse, le saphir, l'étain et le zinc.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Forte baisse de l’indice PMI en décembre </strong></p>
<p style="text-align: justify;">En décembre 2023, l’indice des directeurs d’achats (PMI) de S&P Global est tombé à 42,9 contre 48,1 le mois précédent. Ce chiffre reflète la pire détérioration des conditions d’opération de l’ensemble de l’année 2023. La baisse des nouvelles commandes résulte de l’effondrement récent des demandes en lien avec l’escalade du conflit armé, et aux restrictions financières imposées aux clients qui se traduisent par une baisse des ventes. Dans le même temps, la production a diminué en raison de la pénurie de matériaux, d’électricité et de carburant. Les performances des fournisseurs ont connu la plus forte détérioration jamais enregistrée, en raison de capacités d’exploitation encore plus limitées. Sur le front des prix, l’inflation du coût des intrants s’est accélérée en raison de la hausse du prix des matériaux, des carburants et des fournisseurs, ainsi que du taux de change défavorable. En conséquence, les coûts de production ont augmenté. Enfin, le climat des affaires s’est affaibli pour atteindre son niveau le plus bas en dix mois, dans un contexte d’instabilité politique et d’incertitude croissante.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Tentative de relance des travaux sur un projet sino-birman de port en eau profonde</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 26 décembre, la junte et l’entreprise d’État chinoise CITIC ont tenu une cérémonie de signature d’un addendum à l’accord de concession pour le projet de port en eau profonde de Kyaukphyu. L’objectif de l’addendum, qui porte a priori sur des concessions supplémentaires à la partie chinoise, est de faciliter la reprise des travaux de ce projet de 1,3 Md USD, annoncé à l’origine en 2013 et pour lequel un accord de concession avait été conclu en 2020 entre la Birmanie et l’entreprise d’État chinoise CITIC, gagnante de l’appel d’offre dès 2015. Ce projet clé fait partie des Nouvelles Routes de la Soie et du plan birman de développement du corridor économique Chine-Myanmar (CMEC). La part birmane dans le projet est de 30% et de 70% pour la Chine (entreprise CITIC). Il doit comprendre quatre phases et s’accompagner d’un projet de parc industriel. CMEC s’étend sur 1 700 kilomètres et doit relier Kyaukphyu, situé à l’ouest du pays et porte d’entrée maritime occidentale, à Kunming dans la province chinoise du Yunnan en passant par la partie centrale à Mandalay. Le port serait le premier port de niveau international de la Birmanie, doté de dix jetées pouvant accueillir sept millions de conteneurs par an.</p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: none;"> </span></p>
<p style="text-align: justify;"> <img class="sans-marge" title="tu" src="/Articles/c8073f7c-bacd-44df-9776-ad337d1370e3/images/f1f6e0d4-0921-4e89-8254-8e3fc8945960" alt="tu" /></p>
<p> <img class="sans-marge" title="td" src="/Articles/c8073f7c-bacd-44df-9776-ad337d1370e3/images/8f91f56c-3ab7-4031-8543-24e4cb689b57" alt="td" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/c8073f7c-bacd-44df-9776-ad337d1370e3/images/26d0fabf-3a2b-422c-b8bc-35320720f9da" alt="a" /></p>dc55217c-be89-4df6-907a-6276c4453733Brèves de l'ASEAN semaine 51 (2023)FAITS SAILLANTS : Région : 4,5% de croissance en 2024 d’après le JCER/Nikkei, après 4,0% en 2023 | Malaisie : Baisse de 43,1% du solde commercial en novembre | Vietnam : emprunt supplémentaire de 1,3 Md USD prévu avant fin 20232023-12-22T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/dc55217c-be89-4df6-907a-6276c4453733/images/b2038215-19ce-4a4f-bbd6-74e01299d3d6" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/dc55217c-be89-4df6-907a-6276c4453733/images/c6737c74-5e44-42da-8fac-ebe9abe64650" alt="a" width="632" height="301" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Prévision d’accélération de la croissance dans l’ASEAN-5 en 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La croissance économique de l'Asie du Sud-Est devrait se renforcer en 2024, selon une enquête du Japan Center for Economic Research et du journal Nikkei. L'étude prévoit un taux de croissance combiné de 4,5% pour l’ASEAN-5 (ID, MY, PH, SG, TH). Les Philippines devraient connaître le taux de croissance le plus élevé de la région (5,9%), suivies de l'Indonésie (5,1%) et de la Malaisie (4,5%). Singapour devrait connaître une croissance de 2,8%, en lien avec une reprise attendue des exportations de semi-conducteurs et d'électronique, tandis que l’étude prévoit une croissance de 3,3% pour la Thaïlande. Des inquiétudes persistent au regard du ralentissement économique de la Chine et de l'impact potentiel des tensions géopolitiques, en particulier le conflit Israël-Hamas, sur les prix du pétrole et les marchés mondiaux.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/dc55217c-be89-4df6-907a-6276c4453733/images/5559a08f-6239-4be5-b4ad-66558ff71e24" alt="a" width="474" height="336" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sommet de l’AZEC : lancement d’une campagne de décarbonation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le sommet inaugural de l'Asia Zero Emission Community (AZEC), présidé par le Japon et comprenant l'Australie et les membres de l'ASEAN (à l'exception de la Birmanie), s'est concentré sur l'abandon des combustibles fossiles en Asie et sur la promotion du financement de la transition pour des économies plus vertes. Les membres ont convenu de soutenir l'investissement dans le financement de la transition, reconnaissant son importance pour les transitions énergétiques et la décarbonation globale. Un nouveau centre, l'Asia Zero Emission Center, sera créé à l'Institut de recherche économique pour l'ASEAN et l'Asie de l'Est (ERIA) - think tank international financé par le gouvernement japonais - afin de contribuer à la recherche sur les politiques et les projets, et d'apporter un soutien aux stratégies de décarbonation. Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a souligné la nécessité d'un financement substantiel estimé à 28 000 Mds USD pour la décarbonation en Asie et a présenté le projet du Japon d'émettre 1 600 Mds USD d’obligations pour la transition climatique.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien du taux directeur de la Banque centrale, dans un contexte de consolidation des comptes extérieurs de l’Indonésie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de sa dernière réunion de politique monétaire du 20-21 décembre, la Banque centrale indonésienne a décidé de maintenir son taux directeur à 6,0%. Cette décision doit permettre de continuer de stabiliser la roupie et de maintenir l’inflation dans la fourchette cible de 1,5 à 3,5% que s’est fixée Bank Indonesia pour 2024. Alors que la devise indonésienne s’était dépréciée par rapport au dollar entre mai et octobre 2023, elle s’est appréciée suite au relèvement du taux directeur décidé par Bank Indonesia le 19 octobre, et enregistre désormais une très légère appréciation par rapport à fin décembre 2022 (0,37%). Cette décision de la Banque centrale intervient dans un contexte de consolidation des comptes extérieurs de l’Indonésie, les réserves de change progressant légèrement, à 138,1 Mds USD fin novembre 2023 (cf. Brèves de la semaine 49). La balance commerciale indonésienne a enregistré un excédent de 2,4 Mds USD le mois dernier, en dépit de la progression des importations (19,6 Mds USD en novembre 2023, après 14,7 Mds USD en octobre 2023, et en hausse de 3,3% par rapport à leur niveau de novembre 2022). Les exportations indonésiennes ont atteint 22,0 Mds USD, en très léger recul par rapport au mois précédent et en baisse de 8,6% en g.a. Par ailleurs, l’Indonésie a bénéficié d’entrées de capitaux étrangers sous la forme d’investissements de portefeuille, enregistrant un afflux net de 5,1 Mds USD sur le dernier trimestre de l’année 2023 (en date du 19 décembre).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>De nouvelles réserves gazières découvertes en Indonésie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société Mubadala Energy, filiale du fonds souverain d’Abu Dhabi, et l'autorité de régulation des opérations pétrolières et gazières indonésienne (SKK Migas), ont annoncé le 20 décembre la découverte par Mubadala d’un gisement gazier évalué à plus de 170 Mds m3, à travers le puits d’exploration Layaran-1, à près de 100 km au large de la côte nord de Sumatra. Cette découverte intervient après celle d’Eni d’un gisement de gaz évalué à 140 Mds m3 à travers le puits de Geng North-1, au large de la côte orientale de Bornéo (Kalimantan East), en octobre dernier. Le régulateur indonésien espère que ces nouvelles découvertes permettront au pays d’attirer davantage d’investissements dans ce secteur et ainsi de se rapprocher de son objectif de production de 348 M m3 de gaz par jour (12,3 Mds pieds cube) à horizon 2030. Au cours des dernières années, la production gazière indonésienne a reculé, s’établissant à 955 000 barils équivalent pétrole par jour (5,4 Mds pieds cube) en 2022, contre 1,4 M dans les années 2010 (environ 8,4 Mds pieds cube).</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de 43,1% du solde commercial en novembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les dernières statistiques des échanges commerciaux pour le mois de novembre font état d’une baisse des exportations qui s’accélère à 5,9% en glissement annuel (-4,5% en octobre) et d’une hausse des importations de 1,7% (- 0,3% en octobre). En conséquence, le solde commercial, toujours positif à 2,52 Md EUR, chute de 43,1% ( -30% en octobre). Les exportations ont surtout été impactées par une plus faible demande en produits électriques et électroniques ( -14%) et en produits chimiques (15,7%) alors que les importations ont été soutenues par les produits pétroliers (+7,6%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle taxe sur les ventes en ligne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">À compter du 1er janvier 2024, le gouvernement appliquera une taxe de vente de 10% sur les biens importés et vendus en ligne dont le montant n’excède pas 500 MYR (114 USD). Cette mesure devrait rapporter près de 45,5 M USD soit seulement 1% des revenus générés par le système actuel de taxe sur les services et les ventes (SST). Cette taxe vise avant toute chose à compenser une disparité de traitement entre les biens vendus au détail, et soumis à une taxe de 5 à 10%, et les biens de faible montant importés qui étaient jusqu’à présent exemptés de toute taxe pour des raisons de facilitation des procédure douanières.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Assouplissement des critères pour attirer les résidents étrangers à hauts revenus</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Afin de stimuler l’investissement sur les marchés financiers et le secteur de l’immobilier, le gouvernement a restructuré son programme d’accueil des résidents étrangers « Malaysia My Second Home » (MM2H) en assouplissant les critères d'éligibilité. Les candidats retenus bénéficieront de traitements fiscaux favorables sur le rapatriement des capitaux et, en fonction du montant des avoirs déposés dans le pays, d’un visa à entrées multiples avec une validité de 5 ans à 15 ans voire d’un statut de résident permanent (PR). A ce jour, près d’un tiers des 48 500 bénéficiaires de ce programme créé en 2002 sont chinois, suivi des japonais (10,6%) et des bangladais (8,9%).</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de Singapour dans le classement des pays les plus riches</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour a reculé à la 15<sup>ème</sup> place du classement mondial des pays riches réalisé par The Economist, une baisse significative attribuée aux ajustements des coûts et des heures de travail. Initialement classée 6<sup>ème</sup> sur la base du PIB par habitant, Singapour est passée à la 2<sup>ème</sup> place après ajustement des différences de coûts, mais a considérablement régressé si l'on tient compte à la fois des coûts et des heures de travail. Cela suggère que les revenus élevés des Singapouriens s’expliqueraient davantage par un temps de travail plus long plutôt que par des salaires horaires plus importants, soulevant ainsi des inquiétudes quant à l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée et à la prospérité économique de la cité-Etat.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles règles de l’OMC pour le e-commerce mondial</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Initiative de déclaration conjointe (IDC) de l'OMC sur le commerce électronique, coprésidée par l'Australie, le Japon et Singapour, a annoncé la conclusion des négociations sur les règles du e-commerce mondial. Il s'agit d'un progrès significatif depuis le début des négociations en janvier 2019. Les règles portent sur i) la facilitation du e-commerce ; ii) les environnements numériques ouverts et iii) la confiance des entreprises et des consommateurs. L'IDC continuera à aborder les questions non résolues en 2024, notamment concernant les droits de douane sur les transmissions électroniques et les services de télécommunications. L'Initiative, qui compte aujourd'hui 90 participants représentant plus de 90% du commerce mondial, vise à favoriser un environnement commercial numérique stable et prévisible, en mettant l'accent sur l'inclusivité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Suspension temporaire des transferts de fonds non bancaires vers la Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Autorité monétaire de Singapour (MAS) a ordonné aux sociétés de transfert de fonds de suspendre les transferts non bancaires et sans carte vers la Chine à partir de janvier 2024 pour une durée de trois mois. Cette décision fait suite à plus de 670 signalements de transferts de fonds bloqués en Chine, pour un montant d'environ 9,8 M USD (13 M SGD). Les sociétés de transfert de fonds utilisaient des agents à l'étranger, ce qui entraînait le gel des fonds par les autorités chinoises. La MAS conseille d'utiliser des réseaux de banques ou de cartes comme Union Pay International pour les envois de fonds afin d'éviter tout incident et met en garde contre l'utilisation d'agents tiers avant que la suspension prenne effet.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Construction d’une usine de stockage d’énergie au Japon</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a name="_Hlk154147092"></a>La société Gurin Energy, basée à Singapour, prévoit d'investir <a name="_Hlk154147079"></a>639 M USD (91 Mds JPY) <a name="_Hlk154147103"></a>dans la construction d'une large installation de stockage d'énergie au Japon, afin de répondre aux besoins croissants du pays en matière de stockage dans le cadre d'une transition vers les énergies renouvelables. L'installation, qui devrait être opérationnelle d'ici 2028, aura une puissance de 500 MW et une capacité de stockage de 2 000 MWh, ce qui permettra de recharger 50 000 véhicules électriques.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le Vietnam envisage d’emprunter <a name="_Hlk154147144"></a>1,3 Md USD de plus d’ici la fin de l’année</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère vietnamien des Finances, 12 prêts d’un montant total de 1,3 Md USD sont en cours de négociation entre le Vietnam et ses bailleurs traditionnels de fonds (Banque mondiale, KFW allemande, Agence française de développement, Banque européenne d’investissement, etc.) et devraient être signés d’ici la fin de l'année. Ils concernent les secteurs prioritaires comme le transport, les énergies et l’environnement. A mi-novembre, le Vietnam avait conclu 6 accords avec le Fonds international pour le développement agricole (FIDA), la Corée du Sud et le Japon, totalisant 531,79 M USD. Selon les estimations du MoF, la dette publique du Vietnam représenterait environ 39-40% du PIB et les dettes extérieures environ 37-38% fin 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Vietnam parmi les 20 pays à la croissance la plus élevée au monde</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Vietnam, la Chine et quelques d’autres pays asiatiques sont classés parmi les 20 pays ayant enregistré la croissance la plus élevée au monde au cours des dix dernières années selon Yahoo ! Finance, en se fondant sur des données du Fonds monétaire international (FMI). Entre 2012 et 2022, le PIB du Vietnam a affiché une croissance annuelle moyenne de 6,1%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plusieurs responsables politiques dont un membre du Politburo suspectés d’avoir contrevenu à la règlementation applicable dans le secteur de l’énergie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un rapport rendu à l’issue de sa 34<sup>ème</sup> session organisée entre le 18 et le 20 décembre, la Commission d’inspection du comité central du Parti communiste vietnamien (PCV) a annoncé que plusieurs responsables politiques étaient accusés d’avoir manqué à leur devoir de supervision des projets de production d’énergie éolienne, solaire, ainsi que dans l’utilisation du fonds de stabilisation des prix du carburant – entre autres. La liste des personnalités incriminées inclut Tran Tuan Anh, ancien ministre de l’Industrie et du commerce (MoIT) et désormais président de la Commission économique centrale et membre du bureau politique du Parti Communiste vietnamien (plus haute instance décisionnelle du pays), l’ancien vice-Premier Ministre Trinh Dinh Dung, l’actuel vice-ministre du MoIT, Do Thang Hai, Hoang Quoc Vuong, président de Vietnam National Oil and Gas Group (PetroVietnam) et ancien vice-ministre du MoIT. La Commission d’inspection a recommandé des mesures disciplinaires à leur encontre. Si Tran Tuan Anh devait être exclu du Parti, il s’agirait du troisième membre du Politburo à subir ce sort depuis décembre 2022. Des enquêtes ont cours au sein du MoIT depuis plusieurs mois.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La province du centre Quan Tri lance deux projets d’infrastructures</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’administration de la province de Quan Tri (centre du Vietnam) a lancé deux projets majeurs, à savoir la construction d'un parc industriel et d'un aéroport, représentant un investissement total de plus de 324 M USD. Le parc industriel, couvrant une superficie de 481 hectares, est soutenu par des investissements de plus de 82,9 M USD et implique des partenaires clés tels que le consortium Quang Tri Development, comprenant des entreprises vietnamiennes, singapouriennes et japonaises. Ce parc vise à accueillir diverses industries allant du textile à l'alimentation, et représente 40 000 créations d’emplois. Cinq entreprises (Hong Kong, Singapour, Vietnam) ont pour l’heure manifesté leur intérêt et ont à cette occasion signé un protocole d’accord pour la location de terrains. En parallèle, le projet d'aéroport, ayant reçu l’aval du Premier ministre pour être réalisé en partenariat public-privé, couvrira plus de 316 hectares et nécessitera un investissement de plus de 241 M USD. Ce dernier devrait être opérationnel d'ici 2026, avec une capacité de 5 M passagers par an et la possibilité de traiter plus de 25 500 tonnes métriques de marchandises. Le consortium gagnant pour ce projet est composé de sociétés basées à Hanoï.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Banque mondiale : faiblesse de la croissance potentielle de long terme</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son dernier rapport sur l’économie de la Thaïlande, la Banque mondiale a légèrement rabaissé sa prévision de croissance à 2,5% pour 2023 (contre + 2,6% antérieurement) en lien avec le ralentissement de l’activité économique enregistrée au T3 (+1,5%) sous l’effet de la contraction des exportations et de la production industrielle. Pour 2024, ses prévisions tablent sur une accélération de la croissance du PIB à +3,1%, tirée par le tourisme, la consommation intérieure et le rebond attendu des exportations en dépit du ralentissement de l’économie chinoise. Un gain supplémentaire de croissance compris entre 0,5 à 1 pt de base est anticipé sur les deux prochaines années en cas de mise en place de la mesure de portefeuille numérique. La Banque alerte néanmoins sur la <a name="_Hlk154147434"></a>croissance potentielle de long terme de la Thaïlande qu’elle chiffre comme étant l’une des plus faibles de la région d’Asie-pacifique <a name="_Hlk154147423"></a>(+2,7% contre +4,8% en moyenne pour la région <a name="_Hlk154147458"></a>sur la période 2023-30) du fait du vieillissement démographique et de la baisse de productivité générée. Pour contrer cette tendance, la Thaïlande devra accélérer ses réformes structurelles, notamment augmenter ses recettes fiscales pour financer les investissements requis en capital physique, en capital humain (qualité de l’éducation), dans la santé ainsi que la mise en place d’un système d’assurance sociale et de retraites adapté (ciblant notamment les populations les plus fragiles).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan gouvernemental de promotion de l’intelligence artificielle</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Ministère de l’économie et de la société digitale (DES) vient d’annoncer un plan à court terme pour promouvoir l’intelligence artificielle (IA) et l’informatique en nuage, qui comprend des objectifs à 100 jours, six mois et un an pour 2024. Actuellement, ce domaine d’activité, bien que considéré comme essentiel pour assurer la transformation digitale du pays, reste localement peu développé du fait notamment de l’absence d’une politique claire d’incitation à l’adoption de ces technologies tant dans les secteurs privé que public et du faible niveau de connaissance du public en la matière. Parmi les mesures attendues, le Ministère prévoit : (i) sur 100 jours, de nouvelles mesures incitatives par le « Board of Investment » pour attirer les importateurs de ces technologies et la nomination d’un nombre plus large de représentants du secteur privé au sein du comité national de l’IA ; (ii) sur six mois, la construction d’un quartier de l'IA dans la « Thailand Digital Valley » à Chonburi (projet central de la feuille de route ministérielle pour la transformation numérique) et l’élaboration des lignes directrices en vue de la création d'un fonds de co-investissement dans l’IA ; (iii) d’ici un an, attirer des producteurs étrangers d’IA pour investir en Thaïlande et augmenter le nombre de producteurs locaux de 2 actuellement à 4.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Entrée en vigueur du Code des partenariats public-privé</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le nouveau Code des partenariats public-privé (PPP) des Philippines est entré en vigueur le 20 décembre. Cette loi vise à consolider les dispositions applicables aux PPP et énumère explicitement les montages PPP autorisés, tels que (i) les joint-ventures, (ii) les accords sur les opérations de péages, (iii) les contrats impliquant la participation d’un partenaire privé sur une propriété foncière du gouvernement, (iv) les sous-composantes d’un projet PPP prenant la forme de baux, et (v) tout accord contractuel entre une agence publique de mise en œuvre et un partenaire privé pour le financement, le design, la construction, l’opération et la maintenance d’infrastructures, de services ou de projet de développement. Le texte prévoit que les projets dont le coût est supérieur à 15 Mds PHP (270 M USD) soient soumis à la validation du Comité de coordination de l’investissement de l’Autorité nationale pour le développement économique (NEDA ICC). Les projets dont le coût est inférieur peuvent être autorisés par le directeur de l’agence publique de mise en œuvre, sauf si le projet (i) affecte un autre projet gouvernemental, (ii) nécessite une allocation budgétaire de l’Etat, (iii) prévoit un mécanisme de paiement de mise en disponibilité, ou (iv) si la contribution de l’agence publique de mise en œuvre à joint-venture excède 50% de ses actifs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Création du Bureau de l’Assistant spécial du Président pour l’Investissement et les Affaires économiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Executive Order n°49/2023 du président Marcos Jr a créé le Bureau de l’assistant spécial du Président pour l’Investissement et les Affaires économiques (OSAPIEA) en charge d’assurer l’intégration, la coordination et la mise en œuvre effective des investissements, programmes et politiques économiques gouvernementales. Le conseiller présidentiel pour l’investissement et les affaires Frederick D. Go est promu au rang d’assistant spécial à la tête du bureau, soit une position dont le rang est équivalent à celui d’un ministre. Le SAPIEA exerce les fonctions de président du Groupe de développement économique (EDG), anciennement nommé « Cluster de développement économique ») en charge de la coordination des politiques économiques. L’EDG était précédemment présidée par ministre des Finances qui occupe désormais les fonctions de vice-président, au même titre que le directeur général de l’Autorité nationale pour le développement économique (NEDA). Par ailleurs, le SAPIEA représente le président de la République au sein des comités exécutifs de la NEDA (ICC, SDC, INFRACOM, DBCC), et auprès des ministères et agences gouvernementales membres de l’EDG (NEDA, DBM, DOF, DTI, BOI, PEZA, SEC) tenues d’assister l’OSAPIEA dans ses missions.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Vers un renforcement de la finance verte</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 19 décembre, la Banque nationale du Cambodge (BNC) et la Société financière internationale (SFI – groupe Banque mondiale) ont signé un accord de coopération pour promouvoir la finance verte. L'initiative vise à lutter contre le changement climatique et à créer un environnement propice au développement durable au Cambodge. Selon la Banque mondiale, le Royaume aurait besoin de près de 36 Mds USD d’investissements supplémentaires pour atteindre son objectif de neutralité carbone d’ici 2050. Le pays devra donc créer un écosystème financier propice à canaliser et encourager les investissements, publics et privés, dans des projets respectueux du climat. La coopération entre la BNC et la SFI permettra de renforcer le cadre réglementaire en matière de finance verte. Une taxonomie nationale conforme aux meilleures pratiques internationales sera développée et mise en place en 2025. Pour mémoire, la Banque mondiale signale que sans mesures d’adaptation et d’atténuation appropriées, le changement climatique pourrait coûter jusqu’à 9% du PIB du Cambodge d’ici à 2050. Et le taux de pauvreté pourrait augmenter de 6 points d’ici à 2040.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un commerce extérieur en demi-teinte</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la douane cambodgienne, au cours de la période janvier-novembre les exportations du Cambodge ont atteint 20,5 Mds USD, en légère hausse de 1,2% en glissement annuel. Les importations ont baissé de 5,4% pour atteindre 22 Md USD. Cela permet donc une réduction du déficit commercial de 50% à 1,5 Mds USD, contre 3 Mds USD de janvier à novembre 2022. La diminution des importations s’explique principalement par la baisse de la demande dans les secteurs de la construction, de l'automobile, de l'électronique. La Chine demeure la première source d’importation, avec 9,8 Mds USD, devant le Vietnam (3,3 Mds USD) et la Thaïlande (2,6 Mds USD). Les États-Unis et l’UE restent les principaux clients pour les produits cambodgiens, représentant respectivement 8,1 Mds USD et 3,3 Mds USD, suivi par le Vietnam avec 2,6 Mds USD. On note que les produits agricoles et les équipements électriques montrent une bonne dynamique à l’exportation, contrairement aux produits textiles.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Plus d’électricité verte pour le Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La future centrale Monsoon (600 MW), plus grande installation éolienne d’Asie du Sud-Est, est co-financée par des investisseurs privés, la BAD et la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB). Ce projet de près d’un milliard de dollars devrait produire 1 700 GWh/an au tarif d’achat de 0,0695 USD/kWh, sensiblement plus bas que la production vietnamienne. L’intégralité de sa production devrait être exportée vers les provinces vietnamiennes de Quang Tri et du Nghe An. Electricité du Vietnam (EVN) prévoit de construire une ligne à 220 kV de 75 km, qui s’ajoute à la ligne de 65 km à 500 kV initialement prévue vers la province de Quang Nam. Lancé en 2017, ce projet devrait entrer en exploitation en 2025. Le Vietnam prévoit, d’ici 2030, de s’appuyer sur 5 GW de capacités installées au Laos pour faire face à la consommation dans le nord du pays (il lui aura manqué plus de 10 TWh pour faire face à sa consommation en 2023). A ce jour, EVN a signé 19 contrats d’achat d’électricité avec 24 centrales au Laos. Au moins ce projet ne viendra-t-il pas plomber plus les comptes d’Electricité du Laos, dont la dette est estimée à 8 Mds USD.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien de la présence du groupe danois Maersk</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A.P. Moller – Maersk, l’entreprise danoise de logistique maritime a indiqué qu’elle poursuivrait ses activités en Birmanie. Cette décision dénote avec les nombreuses annonces de retrait de groupes étrangers depuis deux ans. Pour rappel, Maersk fournit des services de transport de conteneurs et de logistique en Birmanie depuis 2013 et emploie directement plus de 300 employés locaux à Yangon en s’appuyant sur les chaînes d’approvisionnement locales.</p>034583ba-2b3f-4bed-a3ce-23533c8859e8Brèves de l'ASEAN semaine 50 (2023)FAITS SAILLANTS : Région : 4,7% de croissance en 2024 d’après la BAsD, après 4,3% en 2023 | Vietnam : Fitch réhausse la note de BB à BB+ avec perspective « stable » | Thaïlande : l'indice boursier chute à son plus bas niveau en trois ans2023-12-15T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/034583ba-2b3f-4bed-a3ce-23533c8859e8/images/4ce53103-ec55-42c1-b15c-3ee37387d5b4" alt="b" /></p>
<p> <img class="sans-marge" title="fs" src="/Articles/034583ba-2b3f-4bed-a3ce-23533c8859e8/images/e073fb41-996d-4676-a18e-3d24be7f0c3f" alt="fs" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>BAsD : croissance revue de 4,6% à 4,3% en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) a abaissé ses prévisions de croissance pour l'Asie du Sud-Est, de 4,6% à 4,3% en 2023, et de 4,8% à 4,7% en 2024. La révision à la baisse est principalement due à la faible performance du secteur manufacturier en Malaisie, en Thaïlande et au Vietnam. Pour cette année, la prévision de croissance de la Thaïlande a été particulièrement révisée à la baisse, de 3,5% à 2,5%, en raison de la contraction des exportations et de la baisse des dépenses publiques. Les taux de croissance du Vietnam et de la Malaisie ont également été revus à la baisse, de 5,8% à 5,2%, et de 4,5% à 4,2%, respectivement. Quant aux Philippines, à l’Indonésie et à Singapour, leurs prévisions respectives de 5,7%, 5% et 1% sont maintenues.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="ba" src="/Articles/034583ba-2b3f-4bed-a3ce-23533c8859e8/images/dbab43eb-926f-48e6-adc1-55e41b9dd284" alt="ba" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Natixis : résilience de la région en 2023 et 2024 face au ralentissement de l’économie chinoise</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans une récente note, la banque française revient sur la trajectoire économique régionale en 2023, évoquant les attentes non comblées d'une accélération de la croissance liée à la réouverture de la Chine et la surprise face à un resserrement monétaire américain plus prononcé que prévu. Malgré un recul notable des exportations, en particulier dans le secteur électronique, la banque estime que les économies asiatiques sont restées résilientes en 2023 et prévoit la poursuite de cette robustesse en 2024, même face au ralentissement structurel de l'économie chinoise. Si l’évolution de la demande extérieure reste incertaine, un potentiel rebond dans le secteur des semi-conducteurs pourrait être bénéfique aux économies de la région, de même qu’une normalisation de la politique monétaire de la FED. Enfin, l'urbanisation croissante des économies et la hausse des IDE, découlant des efforts de diversification des chaînes de valeur hors de Chine, pourraient également venir soutenir la croissance.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="na" src="/Articles/034583ba-2b3f-4bed-a3ce-23533c8859e8/images/78558460-577f-441c-bee2-4dad3e5d52dd" alt="na" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sanctions internationales face à la croissance des réseaux d’arnaques en ligne dans la région</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La pression internationale s'intensifie sur l'industrie de la cyber-arnaque en Asie du Sud-Est, avec des sanctions du Royaume-Uni contre des acteurs au Cambodge, en Birmanie et au Laos, une opération coordonnée par Interpol et la Chine émettant des mandats d'arrêt. Le Royaume-Uni a récemment sanctionné neuf personnes et cinq entités liées aux "fermes d'arnaques en ligne" dans ces pays. L'opération vise à stopper les activités illégales florissantes au Cambodge, au Myanmar et au Laos. En octobre, Interpol avait mené l'opération "Storm Makers II", aboutissant à 281 arrestations et au sauvetage de près de 150 victimes.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles mesures en faveur des investissements dans le secteur des véhicules électriques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La réglementation n°79/2023, promulguée par le Président le 8 décembre, cherche à attirer davantage d’investissements dans le secteur des véhicules électriques, en accordant des exemptions fiscales ainsi que des facilités d’importation (y compris pour des véhicules finis et non plus seulement pour les pièces détachées – CKD) aux constructeurs qui s’engagent à investir dans des lignes de production d’ici à 2025. La réglementation révise également les exigences en matière de contenu local, avec une obligation de produire 40% de la valeur en Indonésie jusqu’en 2026, puis 60% à partir de 2027 (contre 2024 précédemment) et enfin 80% en 2030. Des décrets d’application doivent encore être adoptés par les ministères de l’Investissement, de l’Industrie, du Commerce ainsi que des Finances. Pour mémoire, le gouvernement a pour ambition de produire 300 000 véhicules par an à horizon 2030.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prise de contrôle par Tiktok de la plateforme de e-commerce Tokopedia</strong></p>
<p style="text-align: justify;">TikTok a annoncé un investissement de 840 M USD visant à acquérir 75% de la branche e-commerce du conglomérat GoTo (issu du rapprochement entre GoJek et Tokopedia). L’entreprise chinoise a également indiqué son souhait d’investir dans le développement de Tokopedia, ce qui porterait le coût total de l’opération à 1,5 Md USD. Cette dernière devrait être conclue en 2024 et permettre à TikTok de relancer son activité de e-commerce TikTok Shop en Indonésie -qui sera gérée par Tokopedia. Ce service avait été suspendu début octobre suite à l’entrée en vigueur de la réglementation interdisant la vente de biens via les médias sociaux (cf. Brèves de la semaine 39).</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Remaniement ministériel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre Anwar Ibrahim a annoncé le 12 décembre, un an après la prise de fonction de son premier gouvernement d'unité nationale, un remaniement ministériel qui porte le nombre de ministres de 28 à 31. Dans la sphère économique et financière, les changements notables sont la création d’un poste de ministre des Finances II, le Premier ministre conservant son portefeuille de ministre des Finances, et la scission du ministère des Ressources naturelles, de l’environnement et du climat (NRECC) et celui des Communications et du numérique. Dans cette nouvelle organisation, Nik Nazmi conserve les compétences de ministre des Ressources naturelles et du développement durable, et Fahmi Fadzil, celles de ministre des Communications. Le vice Premier ministre, Fadillah Yusof, récupère le portefeuille de la transition énergétique ainsi que les affaires relatives au Sabah et au Sarawak, dont il est originaire et qui occupe une place importante dans la nouvelle politique énergétique du pays. La création d’un ministère du Numérique à part entière voit le retour de Gobind Singh Deo, un avocat qui avait occupé le poste de ministre des Communications et du multimédia entre 2018 et 2020. Amir Hamzah Azizan, le nouveau ministre des Finances II, dirigeait jusqu’à présent le plus important fonds de pension malaisien (EPF), et a occupé diverses fonctions de haut niveau au sein d’entreprises publiques (Tenaga Nasional, Petronas, Sime Darby). Enfin, le ministère des Affaires étrangères revient à Mohamad Hasan, ex-ministre de la Défense et actuel numéro 2 de l’UNMO, et le ministère des Plantations et des produits de base, dont l’huile de palme, est confié à Johari Abdul Ghani, trésorier de l’UMNO et ancien ministre des Finances II de 2016 à 2018.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles ressources d’hydrocarbures découvertes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La compagnie pétrolière nationale Petronas a annoncé avoir enregistré, pour 2023, 19 nouvelles découvertes de réserves pétrolière et évalué avec succès le potentiel de deux champs offshores, le tout pour volume estimé à 1 Md de barils équivalent pétrole. Près de la moitié de ces découvertes ont été réalisées dans le bassin du Sarawak, dont les plus importantes dans les puits de edombak-1, Sinsing-1, Machinchang-1 and Mirdanga-1 par la filiale Petronas Carigali (PCSB) et ceux de Babadon-1 and Chenda-1 par la compagnie thaïlandaise PTTEP.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>COP28 : Singapour renonce à réclamer des fonds pour les dommages climatiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour a annoncé lors de la COP28 que le pays n'utilisera pas le fonds de compensation pour les pertes et dommages liés au changement climatique, malgré ses investissements importants dans la protection côtière. Au lieu de cela, le pays soutiendra les pays de l'Alliance des petits États insulaires (Aosis) pour faciliter l'accès à ce fonds. La ministre de l'Environnement, Mme Grace Fu, a souligné que l'objectif était d'aider les autres pays vulnérables, en particulier ceux ayant des difficultés techniques à soumettre des projets pour recevoir ces fonds. Actuellement, le fonds de pertes et dommages est doté à hauteur de plus de 790 M USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Légère revue à la baisse de la croissance prévue en 2024 par les économistes du secteur privé </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une enquête trimestrielle de la MAS, les économistes du secteur privé ont révisé à la baisse leurs attentes de croissance pour le PIB de Singapour en 2024, passant de 2,5% à 2,3%, principalement en raison du risque accru d'un ralentissement économique mondial. Les principaux risques identifiés sont les répercussions d'un ralentissement de la croissance mondiale, les tensions géopolitiques, les pressions inflationnistes et les conséquences d'une croissance plus faible en Chine. Certains économistes ont souligné une probable reprise des exportations électroniques de Singapour et une croissance plus robuste en Chine comme des facteurs positifs potentiels pour 2024. Les prévisions d'inflation ont également été révisées à la hausse pour 2024, avec une prévision d'inflation globale de 3,4% et d'inflation de base de 3%.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="sg" src="/Articles/034583ba-2b3f-4bed-a3ce-23533c8859e8/images/2075bd8a-1bb1-4df7-a8a6-e978c0f53e4b" alt="sg" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>800 M USD levés par Seraya Partners pour des infrastructures vertes en Asie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Seraya Partners a levé 800 M USD pour sa première levée de fonds, dépassant son objectif initial de 750 M USD. Le fonds, soutenu par BlackRock, cible de nouvelles infrastructures en Asie, mettant l'accent sur la transition vers les énergies vertes et les datas centers. La levée des fonds s’est faite principalement auprès d'investisseurs institutionnels, notamment des fonds souverains, des fonds de pension, des assureurs et des family offices en Amérique du Nord, en Europe et dans la région Asie-Pacifique. Les partenaires comprennent la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB) et Alberta Investment Management. La moitié des fonds est déjà allouée à des entreprises telles qu'Empyrion DC, Cyan Renewables et Astrid Renew dans le domaine des énergies renouvelables et des infrastructures numériques.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Fitch : révision à la hausse de la note souveraine à de BB à BB+ avec perspective « stable »</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’agence de notation Fitch Ratings vient de relever la note souveraine du Vietnam à ‘BB+’, avec une perspective « stable ». Cette note reflète les perspectives de croissance favorables à moyen terme du pays, renforcées par de forts flux d’investissements étrangers. À moyen terme, Fitch prévoit une croissance moyenne du PIB à 7% grâce à des entrées d'IDE élevées soutenues par la compétitivité du Vietnam en termes de coûts, de disponibilité de main d’œuvre et d’intégration commerciale. L’amélioration des réserves de change après une forte baisse en 2022 (89 Mds USD à fin septembre 2023), le maintien de la dette publique autour de 38%, niveau inférieur à la médiane « BB » et la stabilisation du déficit budgétaire du Vietnam constituent des indicateurs positifs selon Fitch.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BAsD : revue à la baisse de la croissance en 2023 de 5,8% à 5,2%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son dernier rapport sur les perspectives de développement en Asie, la Banque asiatique de développement (BAsD) a révisé à la baisse la croissance du Vietnam à 5,2% en 2023, contre une prévision de 5,8% en septembre. Selon la BAsD, la reprise plus faible que prévu en raison de la faiblesse de la demande extérieure continuera à freiner le taux de croissance des secteurs industriels et des services et à provoquer un ralentissement de la reprise de l’emploi et de la consommation intérieure. La BAsD prévoit également que le pays enregistrera une croissance de 6% en 2024. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Visite d’Etat de Xi Jinping : le Vietnam rejoint à reculons une « communauté de futur partagé » encore essentiellement symbolique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les 12 et 13 décembre, la (troisième) visite du Secrétaire général (SG) du Parti Communiste chinois (PCC) et président chinois, Xi Jinping, à Hanoi intervient trois mois après celle du président américain (10-11 septembre), à l’issue de laquelle les Etats-Unis avaient rejoint le club des pays disposant d’un « partenariat stratégique global » avec le Vietnam. L’allié japonais avait suivi en novembre. Cette visite au « camarade et frère » vietnamien avait pour principal objectif le rehaussement du statut de la relation bilatérale, objectif qui a été atteint puisque les deux pays se sont accordés pour faire évoluer la relation vers une « communauté de futur partagé à dimension stratégique ». Si l’alliance objective en vue de garantir la sécurité des régimes (coopération dans le domaine du renseignement, de la propagande, du judiciaire) semble gagner en substance, peu d’avancées ont en revanche été actées dans les domaines économiques : malgré ses efforts de ces derniers mois, la Chine n’est pas parvenue à se positionner sur le train à grande vitesse, les minéraux critiques ni les câbles sous-marins. De son côté, la partie vietnamienne semble avoir obtenu des garanties de la part de la Chine sur le traitement du commerce transfrontalier et les exportations agricoles.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Craintes d’une baisse accrue de l’indice boursier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les experts économiques thaïlandais (banques privées, courtiers et fonds d’investissement) anticipent une détérioration accrue de l’indice boursier thaïlandais (SET index). Ce dernier, qui a chuté le 12 décembre à son plus bas niveau depuis 3 ans, pourrait encore diminuer à court terme et passer en-deçà de la barre des 1 300 points, sous la pression des sorties de capitaux étrangers. Pour mémoire, les investisseurs étrangers, dont les transactions correspondent à environ 40% des échanges sur le marché boursier thaïlandais, se sont portés vendeurs nets à hauteur d’environ 300 M USD depuis le début d’année 2023 (ventes de titres pour 5,75 Mds USD contre des achats pour 5,45 Mds USD). Pour les observateurs économiques locaux, alors que de nombreuses places boursières ont récemment enregistré de meilleures performances favorisées par une inflation déclinante et une pause dans le durcissement de la politique monétaire, ces mêmes causes n’ont eu aucun effet sur le marché boursier thaïlandais qui a continué de chuter, principalement en raison de contraintes domestiques qui affectent la confiance des investisseurs étrangers : (i) la mise en place annoncée d’un portefeuille numérique qui pourrait avoir un impact considérable sur l’endettement et les finances publiques ; (ii) le défaut de paiement potentiel d’obligations du secteur privé à hauteur de 29 Mds USD (beaucoup d’entreprises, en particulier des secteurs financiers et de la construction, pourraient se retrouver en difficultés financières si elles n’arrivent pas à refinancer leur dette au mois de janvier prochain) ; (iii) des entrées touristiques moins élevées qu’anticipées (moindres recettes attendues du fait notamment de la faiblesse des flux touristiques en provenance de Chine).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Projets gaziers en Malaisie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">PTTEP, la filiale en exploration et production pétrolière du premier groupe public thaïlandais PTT, devrait augmenter sa production de gaz suite à la découverte de gisements en Malaisie, deux dans la région de Sarawak et un autre à Lang Lebah (plus important gisement découvert par PTTEP en Malaise). Ces nouveaux champs proposeraient du pétrole et du gaz de haute qualité, avec notamment une quantité conséquente de grès gazeux doux d'une épaisseur allant jusqu'à 200 mètres. Ces découvertes sont importantes en vue de sécuriser l’approvisionnement gazier de la Thaïlande, le gaz représentant environ 60% de son mix électrique. Pour mémoire, PTTEP est très engagé, tant au niveau domestique qu’au niveau international, pour assurer cet approvisionnement (mis à mal par les baisses de production des gisements en Thaïlande et en Birmanie notamment) : (i) en Thaïlande, reprise de l’exploitation des champs d’Erawan (à l’américain Chevron), dont la production devrait augmenter à 800 M de m<sup>3</sup> par jour d’ici avril 2024, et de Bongkot (au groupe français Total Energies en mars 2023) situés dans le Golfe de Thaïlande; (ii) à l’étranger, reprise de la tête du consortium d’exploitation du gisement de Yadana en juillet 2022 (après la sortie de Total Energies puis de Chevron) et plusieurs acquisitions majeures (comme en Malaisie, à Oman ou encore aux Emirats Arabes Unis).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mesures face au surendettement des ménages</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre Srettha a annoncé ce jeudi un ensemble de mesures visant à lutter contre l’endettement des ménages (90% du PIB). Ainsi, les emprunteurs en difficulté seront répartis en 4 catégories pour lesquelles des mesures spécifiques d’allègement de dette seront mis en place. Le premier groupe comprendra ceux qui ont été directement affectés par la crise sanitaire de la COVID-19 (proposition d’un soutien financier ou d’un moratoire sur leur dette auprès de deux banques publiques). Le second concernera les personnes bénéficiant d’un revenu fixe mais surendettés, qui seront-elles-mêmes catégorisées en deux sous-groupes (les fonctionnaires, dont la totalité des dettes sera transférée à une structure de défaisance, et ceux endettés par carte de crédit qui bénéficieront d’un programme de refinancement proposant un allongement de maturité jusqu’à 10 ans et une baisse des taux de 16-25% actuellement à 3-5%). La troisième catégorie regroupera ceux qui n’ont aucun revenu fixe, tels que les agriculteurs, emprunteurs de crédit-bail et étudiants qui devraient bénéficier d’un moratoire de dette, d’une réduction des taux d’intérêt ou d’une diminution des tranches de remboursement. Enfin, un quatrième groupe, les emprunteurs dont les crédits sont classifiés comme dans la catégorie des prêts non performants, verra sa dette également transférée à un gestionnaire d‘actifs qui aura la charge de restructurer les prêts.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>BAsD : maintien des prévisions de croissance 2023-24</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans sa dernière édition de l’Asian Development Outlook, la BAsD a confirmé ses prévisions de croissance pour les Philippines de respectivement 5,7% et 6,2% en 2023 et 2024 grâce à un niveau élevé de consommation malgré le niveau toujours élevé des taux d’intérêt. Les plus élevés au sein de l’ASEAN, ces taux de croissance demeurent toutefois en deçà des prévisions du gouvernement de respectivement 6 à 7% en 2023 et de 6,5% à 8% en 2024. Les prévisions d’inflation sont de 6,2% en 2023 et 4% en 2024 avec la réduction progressive de la hausse des prix alimentaires.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le Cambodge en tête de l’accueil des IDE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Bien sûr, ce n’est pas en volume des investissements eu égard à la taille du marché cambodgien ; ça l’est en termes de dynamisme. De fait, selon <em>FDIIntelligence</em> (Financial Times), basée sur les dernières données du FMI, le Cambodge est classé en tête des pays les plus dynamique pour l’accueil des IDE pour 2024. Le Cambodge prend la tête de ce classement, devant les Philippines, le Kenya, l’Iraq ou encore l’Inde. Bon an mal an, les IDE représentent 7 à 8% du PIB cambodgien, finançant l’essentiel des infrastructures (quand l’aide publique au développement représente encore 6 à 7% du PIB). En outre, le Royaume pourrait, selon le FMI, connaître la plus forte croissance économique d’Asie du Sud-Est (+6,1%). Et il met en œuvre un réseau d’accords de libre-échange favorable à son commerce extérieur. Même si la Chine reste le principal investisseur étranger, le Cambodge est désireux de varier les investissements reçus, tant géographiquement – des appels du pied sont faits aux entreprises françaises – que sectoriellement. Les entreprises sud-coréennes, sont par exemple de plus en plus présentes dans le pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Démarrage de la négociation fiscale avec la France</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les experts de la Direction de la législation fiscale de Bercy (DLF) ont rencontré leurs homologues cambodgiens à Phnom Penh du 5 au 7 décembre pour le premier tour de la négociation d’une convention fiscale bilatérale. Le deuxième tour, prévu à Paris, abordera les points les plus sensibles de la négociation. Une fois conclue, la convention contribuera au renforcement de la coopération fiscale bilatérale et à la stimulation des investissements entre les deux pays. À noter que la présence économique française reste la première parmi les pays occidentaux au Cambodge. Elle repose à la fois sur les investissements de grands groupes (Vinci, TotalEnergies, Accor, BRED, CMA CGM, Newrest…) et sur la présence de nombreuses PME créées par des français (des EFE).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nombre de projets de construction toujours en baisse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a approuvé 2 598 projets de construction au cours des trois premiers trimestres 2023, en baisse de 19% par rapport à la même période en 2022. Dans le même temps, les montants investis annoncés s’élèvent à près de 5 Md USD (+153%). Les projets couvrent une surface totale de 12 M m2 (+146%). Pour autant, en septembre 2023, le secteur de la construction a connu une forte baisse d’activité. Ainsi, seuls 231 projets ont obtenu des permis de construire, représentant 427 582 m² et un investissement de 202,3 M USD. Par rapport à août 2023, le nombre de projets a diminué de 30%, les surfaces de construction de 88% et les investissements de 87%. En glissement annuel, cela représente respectivement une baisse de 36%, de 46%, et de 32%. Les activités économiques étant relativement stagnantes, le secteur de la construction connaît un difficile redressement. Il peine à retrouver son niveau d’avant la crise sanitaire. Pour mémoire, le secteur de la construction a attiré des investissements de 9,35 Md USD en 2019, avec 4 446 projets approuvés.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le triangle d’or se renouvelle…</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Zone à la réputation historiquement sulfureuse, elle abrite – côté laotien – la zone économique spéciale du triangle d’or (GTSEZ), située à Bokéo. Les trafics d’êtres humains liés à des arnaques de grande ampleur sur internet ont attiré l’attention du Canada, des Etats-Unis et du Royaume-Uni. Après le Trésor américain (OFAC) en janvier 2018, ces trois pays viennent de prendre des sanctions coordonnées contre 9 personnes et 5 entreprises à l’origine de ces trafics. Côté laotien et sans surprise, Zhao Wei, est visé. Fondateur de Romans Casino (Hong Kong), il est le président de la GTZES. Les autres personnes sanctionnées sont originaires de Birmanie (OO Saw Min ; THU Saw Chit), de Thaïlande (RUNGTAWANKHIRI Nat ; ), de Chine (SHE Zhijiang ; SU Guiqin ; ) ou du Cambodge (SOVANNY Hum). Et les entités sanctionnées sont originaires du Cambodge (Golden Sun Sky Entertainment Co., Ltd. ; Heng He Casino ; K.B. Hotel ; Pacific Real Estate Property Management Company ; et Zhengheng Group Co. Ltd.).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers une meilleure connaissance de l’émigration</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La représentante de l’Organisation internationale des migrations (OMI) et un vice-ministre du plan et des investissements (MPI) ont présenté le dernier rapport de l’OMI sur les migrations au Laos. On y apprend, avec des données parfois un peu anciennes (2020 et 2021), que le pays connaît un solde migratoire négatif. 1,3 million de Laotiens résident à l’étranger, majoritairement des femmes (56%), contre 50 000 étrangers résidant au Laos (originaires principalement de Chine, de Birmanie et du Vietnam). Les transferts de ces migrants représentent jusqu’à 2% du PIB (non compris une part supplémentaire de transferts informels, évaluée à 1%). Et environ 15% des foyers laotiens en bénéficient, avec un impact non négligeable sur la réduction de la pauvreté. Cet effet positif est à mettre en regard de pénuries de main dans certains secteurs (secteur du tourisme, secteur manufacturier…). OMI et MPI vont travailler à affiner les données, destinées à élaborer des politiques publiques plus adaptées.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Banque mondiale : une économie amorphe, victime d’une accélération du conflit</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son dernier rapport sur l’économie de la Birmanie, la Banque Mondiale s’attend à une croissance économique très amoindrie pour le pays pour l’année fiscale 2023/24 (avril à mars), soit environ 1% contre un taux à 3% prévu dans son précédent rapport (juin 2023). L’intensification du conflit depuis octobre, provoquant le déplacement d’environ 500 000 personnes (plus de 2 M depuis le coup d’Etat de février 2021), a aggravé les contraintes logistiques et commerciales qui, combinées à la volatilité du Kyat et une inflation persistante (anticipée à +20,1% g.a.), ont entraîné un net ralentissement de la croissance. Le poids de l’économie birmane reste ainsi inférieur de 10% à celui qui prévalait en 2019, faisant de la Birmanie le seul pays du sous-continent est-asiatique à ne pas avoir encore retrouvé son niveau d‘activité économique pré-Covid. Tandis que les indicateurs de l’activité des entreprises se sont détériorés depuis la mi-2023 (les firmes opérant à seulement 56% de leur capacité en septembre, soit une diminution de 16 points par rapport à mars), les ménages ont vu leur revenus baisser (40% d’entre eux auraient reporté une diminution de revenus par rapport à l’année précédente) et le coût de la vie encore augmenter, en particulier l’inflation alimentaire, sous le poids notamment de la dépréciation du Kyat et des effets de l’intensification du conflit sur les transports de marchandises. Pour 2024/25, la Banque mondiale prévoit une légère amélioration de la situation, avec un taux de croissance anticipée à 2%.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/034583ba-2b3f-4bed-a3ce-23533c8859e8/images/cf5dece2-027e-497d-8301-8fa7069dd677" alt="f" /></p>6a7d3078-dcc5-4ef6-b0a5-707abb45c1e7Brèves de l'ASEAN semaine 49 (2023)FAITS SAILLANTS : Thaïlande : inflation de nouveau négative en novembre à -0,44% en g.a. | Singapour : signature d’un ALE avec le Mercosur | Philippines : nouvelle décélération de l’inflation à +4,1% en novembre en g.a., au plus bas depuis 18 mois2023-12-08T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/6a7d3078-dcc5-4ef6-b0a5-707abb45c1e7/images/eadae0f6-b225-4338-a2af-1a544f1bd460" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/6a7d3078-dcc5-4ef6-b0a5-707abb45c1e7/images/55ff0f90-4bd3-4d3b-80a4-f04f57d9f29a" alt="a" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Résilience financière de l'ASEAN face aux vents contraires mondiaux</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Bureau de recherche macroéconomique de l'ASEAN+3 (AMRO) a publié cette semaine son rapport sur la stabilité financière de l'ASEAN+3 pour l'année 2023, soulignant la résilience financière des pays de la région en dépit des risques pesant sur la conjoncture internationale. Le rapport souligne la solidité des fondements macroéconomiques de l'ASEAN+3 et le renforcement des systèmes réglementaires depuis la crise financière asiatique, tout en soulignant les incertitudes et la volatilité accrues dans l'environnement financier actuel. Les principales préoccupations sont la résurgence potentielle de l'inflation, la hausse des taux d'intérêt, la volatilité des marchés financiers – bien que celle des marchés actions de l'ASEAN aient, en moyenne, diminué – et les risques liés aux vulnérabilités du secteur bancaire américain. Le rapport souligne également l'impact d'un endettement élevé sur la stabilité financière, les niveaux d'endettement dans l'ASEAN+3 atteignant 300% du PIB de la région d'ici la fin de 2022. Sur l’endettement des ménages, bien que le ratio dette des ménages/PIB soit nettement plus élevé que la moyenne mondiale en Corée du Sud, à Hong Kong et en Thaïlande, il reste faible dans la plupart des économies de l'ASEAN. Le ratio moyen de la dette des entreprises rapportée au PIB dans les économies de l'ASEAN a, lui, atteint un pic de 89% en 2020, suivi d'une baisse modérée. Enfin, pour parer aux risques de défaillance et aux problèmes de refinancement engendrés par la suppression progressive des mesures de soutien liées au COVID-19, l’AMRO suggère une combinaison de politiques monétaires, fiscales et macroprudentielles, et promeut davantage de coordination régionale.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/6a7d3078-dcc5-4ef6-b0a5-707abb45c1e7/images/772adc57-ea9d-4a9a-a3ca-75afff6425f4" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles lignes de swaps avec la Chine, le Japon, et la Corée du Sud</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’ASEAN, le Japon, la Chine et la Corée du Sud ont convenu ce jeudi 7 décembre de lancer un nouveau programme de financement d'urgence pour faire face aux futures pandémies et catastrophes naturelles, dans le cadre de leur dernière tentative pour garantir la stabilité financière dans la région. Cette initiative vise à renforcer le filet de sécurité financière dans le cadre de l'initiative de Chiang Mai, qui a vocation à fournir jusqu'à 240 Mds USD de lignes de swap. La décision a été prise lors d'une réunion à Kanazawa, au Japon, et une approbation officielle est attendue pour le printemps prochain. Cette nouvelle initiative permettra aux pays membres d'accéder rapidement à des fonds en cas d'urgence causée par des chocs externes tels que les catastrophes naturelles et les pandémies. Cette décision fait notamment suite aux récentes catastrophes naturelles qui ont frappé l'Indonésie et les Philippines.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Partenariat entre l’AFD et l’ERIA</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Agence Française de Développement (AFD) et l'Institut de Recherche Économique pour l'ASEAN et l'Asie de l'Est (ERIA), situé à Jakarta, ont signé un MoU pour formaliser un partenariat visant à promouvoir le développement durable dans la région. Les efforts se concentreront sur des enjeux environnementaux tels que l'économie bleue, la lutte contre la pollution plastique, et la promotion de chaînes de valeur de la pêche durables. Les projets communs débuteront en 2024, avec une étude prévue sur les déchets plastiques marins dans l'ASEAN. L’ERIA est un organisme de recherche travaillant étroitement avec le secrétariat de l’ASEAN et les instituts de recherche d’Asie du Sud-Est et de l’Est pour produire des travaux académiques et de recommandations autour de trois principaux piliers : (i) Deepening Economic Integration, (ii) Narrowing Development Gaps et (iii) Sustainable Development.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation des réserves de change</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En novembre 2023, les réserves de change de l’Indonésie ont progressé de 5 Mds USD, atteignant 138,1 Mds USD, en raison de recettes fiscales et de services, d’émission de sukuk (obligations islamiques) et de décaissements des prêts extérieurs par le gouvernement. Cette position des réserves de change est bien au-dessus de la norme internationale d’adéquation de trois mois d’importations (6,3 mois d’importations) et du niveau de la fin d’année 2022 (130,2 Mds USD). Pour mémoire, les réserves de change de l’Indonésie étaient plus élevées encore en début d’année, atteignant 145,2 Mds USD en mars. Elles ont reculé du fait des échéances de remboursement de la dette extérieure du gouvernement. Enfin, la règlementation gouvernementale (n°66/2023), exigeant que les exportateurs placent les devises provenant de l’exportation de ressources naturelles dans le système financier indonésien pour une durée minimum de 3 mois, en œuvre depuis le 1er août, sera prolongée, afin de contribuer à la stabilité de la roupie. D’après les autorités, cette mesure aurait permis le placement de 10,5 Mds USD en août, 9 Mds USD en septembre et 10,2 Mds USD en octobre.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien de la note de la Malaisie à BBB+ par Fitch</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’agence de notation Fitch a annoncé le 5 décembre le maintien de la note souveraine de la Malaisie à BBB+ avec des perspectives stables. L’agence estime que l’économie est diversifiée et présente de solides perspectives de croissance à moyen terme mais souligne les risques liés à une dette publique élevée et des considérations politiques qui pourraient entraver la définition de politiques de long terme et la mise en œuvre des réformes par le gouvernement de coalition. Pour Fitch, la croissance s’établirait à 4,0% en 2023 puis 4,2% en 2024 et le ratio de dette publique sur PIB se réduirait légèrement à 72,3% en 2023 (contre 72,8% en 2022).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des projets d’investissement approuvés à fin septembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon l’agence pour les investissements MIDA, les projets d’investissement étrangers approuvés sur les neuf premiers mois de l’année se sont élevés à 27,7 Mds USD, en baisse de 3,8% sur un an. Les principaux pays d’origine sont les Pays-Bas (27,8%), Singapour (16,2%), les États-Unis (15,0%), la Chine (9,2%) et le Japon (8,9%). Les projets concernent le secteur manufacturier à hauteur de 67,5%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle étape dans le feuilleton 5G</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après quatre mois de négociations, les cinq opérateurs malaisiens de téléphonie mobile CelcomDigi, Maxis, U Mobile, Telekom Malaysia et YTL Power sont finalement entrés le 1er décembre, à hauteur de 70% au capital de l’opérateur d’infrastructure 5G Digital Nasional Berhad (DNB). Cette nouvelle donne permet à l’Etat malaisien, jusqu’à présent actionnaire unique, de limiter son exposition financière mais suscite par là même des inquiétudes quant à la future politique tarifaire de DNB alors que l’objectif du gouvernement était de proposer au consommateur malaisien une offre 5G très accessible. Par ailleurs, trois des nouveaux actionnaires de DNB (Celcom-Digi, Maxis et U Mobile) souhaitent toujours voir la création d’un second opérateur 5G, faisant peser un doute sur la pérennité de leur participation au sein de DNB.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Initiatives annoncées lors de la COP28</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de la 28<sup>ème</sup> Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP28) à Dubaï, Singapour a annoncé plusieurs initiatives clés visant à stimuler les investissements verts et le développement durable en Asie, et plus spécifiquement dans l'Asie du Sud-Est. Ces initiatives comprennent une collaboration avec Allied Climate Partners (ACP), l’International Finance Corporation (IFC) et le fonds singapourien Temasek, dans un protocole d'accord dédié aux énergies renouvelables et au transport durable. La cité-Etat a également conclu des partenariats bilatéraux par le biais de protocoles d'accord avec les Fidji, le Rwanda et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, et s'apprête à conclure des accords similaires avec le Bhoutan et le Paraguay, visant tous à alimenter les marchés de crédits carbone conformément à l'Accord de Paris. Parallèlement, l'Autorité monétaire de Singapour (MAS) a introduit la Singapore-Asia Taxonomy dans le domaine de la finance durable et a lancé l'initiative Fast-P en vue de mobiliser 5 Mds USD de blended finance pour des projets verts et transitoires. Ces mesures, qui s'inscrivent dans le cadre de l'engagement pris par Singapour lors de la COP28, visent à accélérer la transition de la région vers des émissions nettes nulles et à soutenir une croissance économique durable.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Signature d’un ALE avec les pays du Mercosur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ce jeudi 7 décembre, un accord de libre-échange Mercosur-Singapour (MCSFTA) a été signé lors du 63<sup>ème</sup> sommet des chefs d'État du Mercosur et des États associés à Rio de Janeiro, au Brésil, marquant le premier accord commercial entre les États membres du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) et un pays d'Asie du Sud-Est. Cet accord vise à renforcer les relations économiques en abaissant les droits de douane, en améliorant les conditions d'investissement et en encourageant la coopération dans des domaines tels que la numérisation et le développement durable. Il fait suite à la conclusion des négociations entre Singapour et le Mercosur en juillet 2022. Le processus de ratification est en cours dans les pays concernés. Le Mercosur, avec un PIB combiné de 2 700 Mds USD et 272 millions d'habitants, représentait 45% du commerce de Singapour avec l'Amérique latine en 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Singapour, 10<sup>ème</sup> place financière mondiale selon le nouvel indice OFEX</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Institut Louis Bachelier et le Center for Financial Studies de l'Université Goethe de Francfort, ont présenté récemment un nouvel indice synthétique, l'Open Financial Ecosystem Index (OFEX), destiné à mesurer l'attractivité des places financières mondiales. L'OFEX utilise 55 critères répartis en deux catégories pour évaluer les centres financiers. Alors que New York, Chicago et Londres dominent le classement, Singapour se classe à la 10<sup>ème</sup> position, devant Hong Kong (12<sup>ème</sup>) et Shanghai (15<sup>ème</sup>). Cette initiative franco-allemande vise notamment à enrichir le débat sur la comparaison des centres financiers internationaux.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/6a7d3078-dcc5-4ef6-b0a5-707abb45c1e7/images/f9f2e922-0257-4c95-a515-ffbde41db1f6" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement de la coopération avec la Chine, avec un accord pour une exemption temporaire de visa</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour et la Chine ont convenu d'établir un accord mutuel d'exemption de visa de 30 jours, annoncé lors de la 19<sup>ème</sup> réunion du Conseil conjoint pour la coopération bilatérale à Tianjin, en Chine. Cette initiative, qui vise à renforcer les échanges bilatéraux et la connectivité aérienne après la pandémie, sera mise en œuvre dès le début de l'année 2024. La réunion, coprésidée par le Vice-Premier ministre singapourien, Lawrence Wong, et le Vice-Premier ministre chinois, Ding Xuexiang, a également passé en revue les orientations futures de la coopération, et prévoit la signature de plus de 20 accords bilatéraux. En parallèle, Lawrence Wong et le Premier Ministre chinois, Li Qiang, se sont également rencontrés cette semaine à Pékin, et ont réaffirmé les liens bilatéraux étroits qui unissent les deux pays ainsi que leur volonté partagée d’accélérer la coopération dans des domaines tels que l'économie numérique et les énergies renouvelables.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Les actifs des institutions financières vietnamiennes estimés à 817 Mds USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la Vietnam National Financial Supervisory Commission (NFSC), au 30 septembre 2023, les actifs totaux des institutions financières s’élèvent à environ 817 Mds USD. Les établissements de crédit représentent 93,2% du volume total des actifs, les compagnies d’assurance 4,4% et les sociétés de bourse et de gestion de fonds 2,4%. La croissance du crédit sur les neuf premiers mois de l’année était de 7%, soit le 2e taux le plus bas pour les trois premiers trimestres depuis 2017, et devrait s’établir à 10% pour l’ensemble de l’année 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les entreprises exportatrices vietnamiennes face aux risques de défense commerciale sur les marchés des pays membres du CPTPP</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis la mise en place du CPTPP (Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership) en 2019, les exportations vietnamiennes vers les marchés des pays membres de l’accord ont considérablement augmenté, notamment vers le Canada, le Mexique, le Pérou et le Chili. En 2021, les exportations vietnamiennes vers le Canada et le Mexique ont augmenté respectivement de 75% et 105% par rapport à la période précédant l’entrée en vigueur du CPTPP. Par contre, selon le ministère vietnamien de l’Industrie et du Commerce, depuis l’entrée en vigueur du CPTPP, le nombre d’enquêtes sur les exportations vietnamiennes menées par les pays membres de l’accord a fortement augmenté par rapport à la période précédente. A ce jour, ces enquêtes représentent plus de 20% du nombre total d’enquêtes menées par les membres de l’OMC contre le pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le plan de mise en œuvre du JETP dévoilé à la COP28 par le Premier ministre vietnamien</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le week-end du 1<sup>er</sup> au 3 décembre, le Premier ministre Pham Minh Chinh a participé à la COP28 à Dubaï, menant à plusieurs déclarations officielles. Vendredi, la version finale du plan de mobilisation des ressources (RMP) du partenariat pour une transition énergétique juste « JETP » a été dévoilée avec les pays du groupe des partenaires internationaux (IPG – la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Union européenne, le Canada, le Danemark, le Japon, la Norvège, le Royaume-Uni et les États-Unis). Atteignant un montant total de 15,5 Mds USD, le financement sera également assuré par la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ). Ce RMP contient en outre la liste des mesures censées améliorer le cadre réglementaire pour la transition énergétique. Pour rappel, le vice-Premier ministre, Tran Hong Ha, avait approuvé un plan de mise en œuvre de la déclaration politique sur l'établissement du JETP à la fin du mois d'août 2023. A l’occasion de la COP, le PM s'est par ailleurs exprimé lors d'un séminaire présidé par le Président de la République, Emmanuel Macron, sur l'élimination progressive des centrales électriques au charbon. Le Premier ministre vietnamien a également rencontré Ajay Banga, le président de la Banque mondiale, qui a déclaré qu'il pourrait accorder des prêts d'une valeur maximale de 7 Mds USD pour plusieurs projets clés au Vietnam, dont notamment un chemin de fer express de 39 km à Hanoi.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le leader industriel chinois du secteur des terres rares intéressé à coopérer avec le Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A l’occasion d’un entretien avec le président de la Commission de gestion du capital d’Etat (CGCE) organisé le 23 novembre 2023, le groupe chinois China Rare Earth Group a exprimé son souhait de coopérer avec l’entreprise publique vietnamienne, Vinacomin, dans le domaine des terres rares. Vinacomin est actionnaire de Lai Chau Rare Earth JSC, qui dispose de la licence d’exploitation de la mine de Dong Pao, où sont situées les plus importantes réserves de terres rares du Vietnam (12 Mt). Le président de la CGCE a affirmé que cette possible coopération serait discutée avec les ministères compétents (MPI, MoIT, MonRe). Situé dans la province du Jiangxi, China Rare Earth Group a été constitué par la fusion, en 2021, de trois des six grands groupes chinois du secteur. Le groupe dispose des droits d’exploitation des ressources en terres rares des provinces chinoises du Jiangxi, Shandong, Sichuan, Hunan, et Guangxi (limitrophe du Vietnam) et contrôle près de 70% de la production chinoise de terres rares et plus de 40% des activités de traitement. Pour mémoire : le Vietnam disposerait des deuxièmes réserves mondiales de terres rares (22 Mt) mais a jusqu’ici échoué à les exploiter. Le manque de maîtrise des technologies de traitement desdites terres est la principale cause de cet échec. La Chine fait partie des quelques pays à maîtriser ces technologies et contrôle actuellement 70% de la production mondiale. Le Vietnam est actuellement perçu par de nombreux gouvernements comme une possible alternative à la domination chinoise sur ces ressources stratégiques. Un partenariat industriel avec la Chine remettrait en question ce positionnement.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Enquête PISA : baisse importante du niveau scolaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les derniers résultats de la dernière enquête PISA de l’OCDE pour la Thaïlande témoignent d’une baisse importante du niveau des élèves évalués (âgés de 15 ans), avec un score de 394 en mathématiques (contre 419 en 2018), de 409 en sciences (contre 426) et de 379 en lecture (après 393), plaçant la Thaïlande au 58ème rang sur 81 pays en mathématiques et en science et au 64ème rang en lecture. Alors que le pays aura besoin d’une main d’œuvre qualifiée en quantité suffisante pour relever ses défis socio-économiques, cette évolution inquiète aujourd’hui les autorités et la classe politique qui considèrent que le système éducatif thaïlandais demeure inadapté et inefficace (alors que le budget dédié à l’éducation, à 12,1% du PIB, est le troisième plus important après les services publics généraux et les affaires économiques). Les critiques pointent notamment l’importance trop grande accordée à l’apprentissage par cœur au détriment du développement des capacités analytiques et de résolution de problèmes. D’autres facteurs sont également avancés pour expliquer cette dégradation, comme la malnutrition et l’addiction aux jeux en ligne, et plus globalement les confinements provoqués par l’épidémie du COVID-19. Dans la foulée de l’annonce des résultats, le ministre de l’Education a indiqué qu’un panel d’experts allait rapidement être formé pour mettre en place un plan d’actions.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des recettes touristiques inférieures aux attentes en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les recettes touristiques de la Thaïlande en 2023 ne devraient pas atteindre les objectifs affichés en début d’année selon la « Tourism Authorithy of Thailand » (TAT). Cette dernière s’attend ainsi à un niveau de recettes de 2 070 Mds THB (59 Mds USD) en deçà de l’objectif fixé à 2380 Mds THB (68 Mds USD), du fait de dépenses des touristes étrangers moins importantes qu’anticipées (28 Mds USD sur les 11 mois de l’année contre une cible à 45 Mds USD sur l’ensemble de l’année), impactées notamment par des dépenses par tête plus faibles que prévues (1 193 contre 1 420 USD) et la relative faiblesse du flux touristique en provenance de Chine (attendu à 3,4 M de visiteurs cette année contre un objectif initial à plus de 4 M). Afin d’augmenter les recettes touristiques, la TAT propose d’étendre l’exemption de visas pour les chinois et les pays qui constituent d’importants pourvoyeurs de touristes, de rallonger la période de séjour sans visa pour les pays bénéficiaires d’exemption de visa, ou encore de développer des visas multiples entrées pour les voyageurs disposant d’un visa de touriste.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle diminution des prix en novembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le niveau général des prix a de nouveau décru en novembre de - 0,44% après -0,3% en octobre, en raison d’abord de la diminution continue des prix de l’énergie (en particulier électricité, diesel et gazole) mais également des prix alimentaires (porc et poulet notamment) et de certains biens de consommation durables (télévisions, machines à laver, climatisation notamment). Pour la plupart des analystes, bien que cette déflation s’explique en première instance par les mesures de plafonnement des prix sur l’énergie pour stimuler la consommation, ce facteur n’est pas suffisant pour expliquer la dynamique récente des prix qui, hors composante énergétique et alimentaire, demeure extrêmement faible (à +0,06% en novembre après +0,08% en octobre). La faiblesse du coût de la vie contribue à l’augmentation de l’indice de confiance des consommateurs qui a atteint 60,9 en novembre, soit son niveau le plus élevé sur les 45 derniers mois.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Poursuite de la décélération de l’inflation au mois de novembre 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice des prix à la consommation a augmenté de 4,1% au mois de novembre, soit le taux mensuel le plus bas depuis dix-huit mois, prolongeant une décélération quasi continue depuis le pic de 8,7% de janvier 2023. Le ralentissement de la hausse des prix de l’alimentation (+5,8% contre +7,1% en octobre) et la baisse des prix des transports (-0,8% contre +1,0% en novembre) expliquent l’essentiel de la décélération de l’inflation tandis que le taux d’inflation sous-jacente diminue à +4,7% contre + 5,3% en octobre dernier. En 2023, le taux d’inflation devrait finalement être d’environ 5,8%, avant de diminuer l’année prochaine à 3,5% selon les dernières prévisions. Le taux d’intérêt de référence de la banque centrale, qui a régulièrement augmenté depuis juin 2022 face à l’inflation, pour atteindre 6,25%, devrait pouvoir diminuer au premier semestre 2023 sans toutefois pouvoir retrouver son niveau de référence des années 2020-2022 (2%).</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de prix de l’électricité pour le tourisme</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Autorité de l'électricité du Cambodge (EAC) a annoncé le 5 décembre une réduction de 15% des prix de l'électricité pour les entreprises du secteur du tourisme. Cette mesure vise à stimuler les activités commerciales liées au tourisme pendant la haute saison. La réduction est prévue pour s’appliquer pendant 3 mois, de décembre 2023 à février 2024. Elle est applicable à tous les consommateurs du secteur mentionné à travers le Cambodge, pour la quantité consommée au-delà de la moyenne des six derniers mois. En septembre 2023, le gouvernement a également réduit les prix de l'électricité de 10 à 20% pour les propriétaires d'entreprises industrielles pendant trois mois. On notera toutefois que le déficit d’EDC est d’environ 130 M USD cette année, contre 100 M USD en 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Soutien européen pour le secteur de la pêche</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Union européenne a alloué environ 7 M USD de subvention au ministère de l’Economie et des Finances pour soutenir le secteur de la pêche au Cambodge. Faisant partie du programme CAPFISH-Capture, ce financement vise à renforcer les aspects clés de la réforme de la pêche, notamment le suivi, le contrôle, la surveillance, la protection des forêts inondées, la protection des pêcheries marines, la distribution de subventions aux communautés de pêche, ainsi que la recherche et la sécurité alimentaire. A ce jour, la filière halieutique demeure peu exportatrice et la lutte contre la pêche illégale demeure peu développée au Cambodge. La FAO a organisé en novembre, en collaboration avec l'Administration des pêches, une formation pour renforcer la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, en se concentrant sur les points clés de l'Accord sur les mesures du ressort de l'État pour les ports (PSMA). A noter que le Royaume figure toujours sur la liste des cartons rouges de l'UE, ce qui signifie que le pays ne peut pas exporter de produits de la mer vers l'UE en raison de mesures inadéquates pour dissuader la pêche illégale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Première émission d'obligations vertes à la bourse de Phnom Penh</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cellcard (CAMGSM PLC.), filiale de Royal Group, est devenue la première entreprise de télécommunication à être cotée en bourse. Elle est également la première à émettre des obligations de développement durable au Cambodge. Cellcard a officiellement émis les titres de créance « CamGSM Sustainability Bond » le 24 novembre. Cette opération a permis de lever près de 20 M USD avec une maturité de dix ans, portant 5,5% d’intérêt payés semestriellement. Le produit de ces obligations vertes est destiné à renforcer les activités commerciales de l’entreprise et étendre la couverture des zones rurales. Au 24 novembre, la bourse de Phnom Penh (CSX), l’une des plus petites au monde, compte 21 sociétés cotées pour une capitalisation de 349 M USD.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Vietjet Air et Lao Airlines renforcent leurs relations</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au terme d’un accord signé à Vientiane le 4 décembre, les deux compagnies aériennes vont renforcer leurs relations. Vietjet Air, première compagnie à bas coûts, et Laos Airlines, compagnie nationale, vont approfondir leurs relations commerciales (échanges de siège, accord sur les billets, partage de code, gestion des bagages…) et techniques (maintenance des appareils). Lao Airlines va ouvrir une liaison entre Vientiane et Danang (centre du Vietnam) quand Vietjet Air prévoit d’en ouvrir une entre Ho Chi Minh-Ville et Vientiane. Aujourd’hui, c’est Vietnam Airlines qui assure cette liaison, via une escale à Phnom Penh. Un peu de concurrence fera assurément du bien. Pour mémoire, Vietjet Air exploitent 78 Airbus (A320, A321 et A330) et Lao Airlines en exploitent 10 (3 ATR42, 3 ATR72 et 4 A320).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un chemin pavé de difficultés selon la Banque mondiale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son dernier rapport sur le Laos, la Banque mondiale souligne que le pays se remet de graduellement la pandémie. Après 2,7% en 2022 et une prévision de à 3,7% en 2023, la croissance pourrait attendre 4,1% en 2024. Pour autant, les défis auxquels l’économie laotienne est confrontée restent nombreux. L’inflation dépasse toujours les 25%, alors que la dette publique représente environ 120% du PIB, la valeur du kip reste très faible et le manque de main d’œuvre est vif. Certes, le tourisme reprend, tout comme les services de transport et la logistique, tout en voyant un retour des investisseurs étrangers. Les difficultés du Laos, structurelles, pèsent sur l’économie et empêchent toute amélioration à court terme comme durables. Ainsi, selon la Banque mondiale, pour chaque recul de 1% la valeur du kip, l’inflation serait accrue de 0,5%. Et la Banque souligne que les recettes fiscales sont insuffisantes pour financer les nécessaires politiques (santé et enseignement en particulier), mais surtout faire face au service de la dette... ce qui affaiblit le kip.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Coopérations agricoles avec la Corée</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les universités nationales du Laos (NUOL) et de Séoul (SNU) discutent la mise en place d’une ferme-école de production laitière. Sa mise en place représenterait un investissement de 2,6 M USD. Au-delà de l’enseignement direct, cette ferme – qui impliquera des entreprises laotiennes – doit aider à diffuser les savoir-faire auprès des agriculteurs laotiens. Dans le même temps, l’Institut national de recherche en agriculture et sylviculture du Laos (NAFRI) continuera de travailler avec le Programme coréen sur l’agriculture internationale (KOPIA) au développement de variétés de riz résistantes aux effets du changement climatique. Lancée en 2021, cette coopération, qui a permis de sélectionner 4 variétés de riz, devrait se poursuivre jusqu’en 2026. Deux exemples de plus du fort développement de la présence coréenne au Laos comme dans plusieurs pays de la région.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Fin du taux de change administré pour les échanges de devises</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 5 décembre 2023, la banque centrale birmane (CBM) a publié une directive indiquant qu’elle supprimait le contrôle des changes pour les achats et ventes de devises, qui pourront donc être librement échangées aux taux du marché par les banques agréées. Toutefois, le comité de surveillance des changes (Foreign Exchange Supervisory Committee-FESC) continuera d’exercer un contrôle sur le transfert de devises de la Birmanie vers l'étranger. Cette mesure de libéralisation semble néanmoins partielle, ne s’appliquant pas à la totalité des exportations. Ainsi, d’après une autre directive de la CBM, 35% des exportations devront encore être converties au taux administré, les 65% pouvant être échangés au taux du marché.</p>
<p> </p>
<p> </p>5c1be23d-9537-4839-8977-fa90fddd56c7Brèves de l'ASEAN semaine 48 (2023)FAITS SAILLANTS : Thaïlande : anticipations de croissance de la banque centrale revues à la baisse | Philippines : note S&P maintenue à BBB+ | Vietnam : hausse de 15% des promesses d’IDE depuis le début de l’année2023-12-01T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/5c1be23d-9537-4839-8977-fa90fddd56c7/images/2c00d7ca-7225-47cf-bc64-a682629a6667" alt="f" /></p>
<p> <img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="d" src="/Articles/5c1be23d-9537-4839-8977-fa90fddd56c7/images/8fc9f59d-994f-4adc-9e50-4ce1e9b11634" alt="d" /></p>
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<h1 style="text-align: left;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Stabilisation de l’activité industrielle en novembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En novembre, l'activité manufacturière de l'ASEAN a montré des signes de stabilisation après deux mois de baisse consécutive. D'après les données récentes de S&P, l'indice PMI du secteur manufacturier est passé de 49,6 en octobre à 50,0 en novembre, marquant ainsi son niveau le plus élevé en trois mois. Cette amélioration a été particulièrement notable aux Philippines et en Indonésie, où les PMI ont atteint respectivement 52,7 et 51,7. En Indonésie et à Singapour, l'indice a également progressé, se situant à 51,7 dans les deux pays. Toutefois, le Vietnam a enregistré la détérioration la plus marquée à cause de coûts d'approvisionnement élevés, son PMI tombant à 47,3, le plus bas en cinq mois. La Malaisie et la Thaïlande ont également connu des améliorations mais sont restées sous le seuil de neutralité de 50, avec des indices de 47,9 et 47,6 respectivement. Les analystes notent cependant une faiblesse continue de la demande, avec un déclin des nouvelles commandes pour le troisième mois d'affilée, ce qui pourrait peser sur les performances industrielles à venir, malgré une diminution des pressions inflationnistes.</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="d" src="/Articles/5c1be23d-9537-4839-8977-fa90fddd56c7/images/124a1864-6bd9-4608-881d-83785cea5841" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BaSD : dégradation des conditions financières</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son dernier rapport "Asia Bond Monitor" daté de novembre, la Banque Asiatique de Développement (BAsD) souligne la dégradation des conditions financières dans les pays d'Asie de l'Est - l'ASEAN, la Chine, Hong-Kong et la Corée du Sud -, survenue entre le 1<sup>er</sup> septembre et le 10 novembre 2023. Cette détérioration est attribuée principalement à l'anticipation d'une persistance de taux d'intérêt élevés aux États-Unis, ce qui a provoqué une appréciation du dollar face aux devises régionales et des sorties nettes de capitaux des marchés émergents. En réaction, certaines banques centrales, incluant celles d'Indonésie, des Philippines et de Thaïlande, ont augmenté leurs taux d'intérêt pour lutter contre l'inflation et maintenir la stabilité financière. La BAsD note que la persistance de taux d’intérêt élevés pose un défi particulier aux pays les plus endettés de la région, comme le Laos, qui nécessitent des liquidités pour refinancer leur dette. Globalement, des coûts d'emprunt élevés sont susceptibles de fragiliser les équilibres fiscaux des économies régionales. Toutefois, la BAsD prévoit une baisse de l’inflation l'année prochaine, ce qui pourrait inciter les banques centrales à assouplir leur politique monétaire.</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="f" src="/Articles/5c1be23d-9537-4839-8977-fa90fddd56c7/images/124e13dd-7b78-4120-b535-39616381c170" alt="f" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Natixis : la transition à l’épreuve de la croissance</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La COP28 inclura la toute première évaluation globale des actions climatiques (Global Stock Take), convenu dans l'Accord de Paris. Ce processus quinquennal vise à mesurer l'impact global des actions climatiques entreprises jusqu'à présent. Dans une récente note, la banque Natixis indique que tous les pays asiatiques présenteraient un écart significatif entre leurs émissions actuelles et les niveaux de réduction nécessaires pour honorer leurs engagements de 2030. L'augmentation des cours du pétrole en 2022 est identifiée comme l’un des freins aux investissements dans les énergies renouvelables, mais, dans une perspective plus large, Natixis soutient que les avantages d'une croissance à court terme continuent de prévaloir sur les gains à long terme d'une réduction des émissions. La banque française souligne qu’en 2023, l'Indonésie a exporté plus de 50% du charbon thermique mondial, dont la moitié destinée à la Chine. Le charbon représentait respectivement 56% et 40% de leur consommation énergétique primaire. Selon un rapport de l'ONU, même si tous les pays atteignaient leurs objectifs de 2030, les contributions déterminées au niveau national (CDN) actuelles se révèlent insuffisantes pour contenir la hausse des températures mondiales en dessous de 2,0°C, avec un écart estimé à environ 50%.</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="c" src="/Articles/5c1be23d-9537-4839-8977-fa90fddd56c7/images/b6f78eb1-995b-497f-b647-287f68f60939" alt="c" /></p>
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<h1>Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation des salaires minimums mensuels régionaux en 2024 </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement régional de DKI Jakarta a fixé le salaire minimum mensuel (UMP) pour 2024 par publication du décret n°818, prévoyant un UMP de 5 067 381 IDR (327 USD), contre 4 901 798 IDR (316 USD) en 2023, soit une augmentation de 3,4%. Jakarta conserve l’UMP régional le plus élevé, tandis qu’à Java Centre, il atteindra 2 036 947 IDR (131 USD), après une progression de 4,0% par rapport à 2023. Ces ajustements suivent la base de calcul du règlement gouvernemental n°51/2023, tenant notamment compte de l’inflation et de la croissance. Ainsi, les Moluques du Nord enregistrent la plus importante variation, +7,5%, et Gorontalo, la plus modeste, de +1,2%. Pour information, le salaire moyen mensuel au niveau national est actuellement de 3 178 227 IDR (205 USD) (août 2023), avec une forte disparité de genre : 3 469 760 IDR pour les hommes (224 USD) et 2 641 403 IDR pour les femmes (170 USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Promulgation du budget 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le projet de budget de l’Etat indonésien pour 2024, adopté par la Chambre des représentants en septembre, a été promulgué par le Président Joko Widodo le 16 octobre. Ce dernier a présenté le budget aux membres du gouvernement, directeurs d’institutions et gouverneurs, le mercredi 29 octobre. Ce budget d’année électorale est construit sur des prévisions raisonnablement optimistes : une croissance de 5,2%, une inflation de 2,8%, un taux de change IDR/USD voté à 15 000 IDR et un prix du baril de pétrole de 80 USD. À 216 Mds USD (3 325 000 Mds IDR), soit 14,6% du PIB, ce budget s’inscrit dans la continuité des exercices précédents et poursuit l’objectif d’assainissement budgétaire débuté en 2022, avec un déficit public de 2,3% du PIB. Les recettes fiscales devraient atteindre 181 Mds USD (2 802 300 Mds IDR). Les dépenses, en hausse de 6,4% par rapport au budget révisé pour 2023, visent à répondre aux priorités de moyen-terme, avec 56,8% du budget concentré par les postes budgétaires « capital humain » et « infrastructures ».</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="r" src="/Articles/5c1be23d-9537-4839-8977-fa90fddd56c7/images/2d379b82-c4b1-4e8b-ba39-adef3d6bc9f5" alt="r" /></p>
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<h1>Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Assouplissement de la politique de visa pour accélérer la reprise du tourisme</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le « Plan pour la libéralisation des visas » qui entre en vigueur à compter du 1<sup>er</sup> décembre 2023, introduit, pour les séjours de 30 jours maximum, une exemption temporaire de visa, jusqu’à fin 2024, pour les ressortissants chinois et indiens ainsi que la possibilité d’obtenir un visa à entrées multiples pour les citoyens de 23 pays à haut revenu et faible risque, dont la France. Les étudiants étrangers de ces 23 pays pourront de leur côté bénéficier d’un visa de longue durée, jusqu’à 12 mois, leur permettant de poursuivre leurs études, voyager ou travailler à temps partiel dans des secteurs autorisés en Malaisie. La durée de validité des visas délivrés est par ailleurs étendue de 3 à 6 mois. Ces mesures visent à stimuler la relance du tourisme et répondre aux besoins des entreprises en emplois qualifiés. Le nombre d’entrées de touristes reste en effet bien inférieur en 2022 à son niveau d’avant la crise sanitaire (10 M en 2022 contre 26 M en 2019) ainsi que la contribution de l’industrie du tourisme au PIB malaisien (14,0% contre 15,9%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Introduction d’un système de salaire progressif pour stimuler la croissance</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a déposé au Parlement, le 30 novembre, son livre blanc sur le système de salaire progressif par secteur d’activités et catégorie d’emploi et basé sur la productivité, qu’il entend introduire à partir de 2025. Le modèle proposé n’aura pas de caractère obligatoire et ne s’appliquera pas aux entreprises publiques et aux multinationales. Il ne concernera que les salariés de nationalité malaisienne employés à temps plein sur contrat d’une durée supérieure à trois ans. Il s’appliquera la première année à ceux percevant un salaire inférieur à 5 000 MYR (1 107 USD) et supérieur au salaire minimum (1 500 MYR, soit 332 USD). Le dispositif s’accompagne d’une aide aux entreprises qui le mettront en œuvre, à hauteur de 200 MYR à 300 MYR par mois et salarié sur 12 mois (44 USD à 66 USD). Ce système doit permettre de générer de 0,22 pt à 0,56 pt de croissance supplémentaire en relevant le niveau des salaires et en réduisant le taux de chômage de 0,14 pt à 0,35 pt. Des lignes directrices seront éditées en 2024 et actualisées chaque année. Il est prévu la conduite d’un projet pilote de juin à septembre 2024 impliquant 1 000 entreprises.</p>
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<h1>Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Singapour, ville la plus chère du monde selon l'EIU</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour a une fois de plus été classée comme la ville la plus chère du monde, partageant la première place avec Zurich cette année, par l'Unité de recherche économique de The Economist (EIU). C'est la neuvième fois en onze ans que Singapour occupe la première place de la liste. Cette position est liée au coût élevé des produits alimentaires, de l'alcool, des vêtements et prix du droit de détention d’un véhicule. Parmi les plus fortes baisses dans la liste de l'EIU, on trouve des villes chinoises et japonaises, du fait de la dépréciation du yuan chinois et du yen japonais. Les villes chinoises de Nanjing, Wuxi, Dalian et Beijing ont toutes chuté de plus de 25 places, tandis que Tokyo et Osaka au Japon ont chuté respectivement de 23 et 27 places. Hong-Kong occupe la cinquième place.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Publication du rapport 2023 sur la stabilité financière</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son rapport annuel sur la stabilité financière paru lundi, l’Autorité monétaire de Singapour (MAS), la banque centrale du pays met en lumière les vulnérabilités engendrées par des taux d'intérêt mondiaux élevés sur le long terme. Le rapport fait référence aux récentes faillites bancaires aux États-Unis et souligne les fragilités accumulées durant la crise sanitaire. Il attire l'attention sur les risques accrus de dette publique dans les marchés émergents, susceptibles de provoquer une aversion au risque et des sorties de capitaux. D'autres risques incluent les tensions géopolitiques, le changement climatique, le conflit au Proche-Orient, la guerre en Ukraine, et un ralentissement de l'économie chinoise. Cependant, le rapport considère Singapour comme bien positionnée pour faire face à ces défis, grâce à une solide qualité de crédit dans les banques et une résilience des entreprises et des ménages face aux hausses de taux d'intérêt. Dans le secteur immobilier en particulier, la MAS anticipe une réduction des pressions inflationnistes sur les prix et les loyers, en raison d'une augmentation de l'offre de logements. L'inflation semble également s'atténuer, avec une demande privée ralentie par des taux d'intérêt plus élevés et une croissance salariale modérée.</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="g" src="/Articles/5c1be23d-9537-4839-8977-fa90fddd56c7/images/4612d727-fb2d-40d5-8f38-8f1ef32b0891" alt="g" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de création d’îles artificielles de 800 hectares</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour envisage un ambitieux projet d'expansion urbaine à East Coast, intitulé « Long Island », couvrant une superficie de 800 hectares, soit le double de Marina Bay. Ce projet comprend la construction de nouveaux logements ainsi que la création d'un réservoir d'eau douce et l'installation de stations de pompage pour renforcer la résilience de la ville face à la montée des eaux et au risque d'inondations. Cette initiative s'inscrit dans la continuité des efforts de Singapour pour étendre sa superficie, qui a déjà augmenté de près de 25% entre 1960 et 2019, passant de 581 km² à 726 km². En 2013, le « Population White Paper » avait fixé l'objectif stratégique d'atteindre 766 km² d'ici 2030 pour faire face à la croissance démographique. Après une phase initiale d'études techniques prévue pour durer au moins cinq ans, le projet, s'il est validé, s'étendrait sur plusieurs décennies. </p>
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<h1>Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Résultats économiques des onze mois de 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice de la production industrielle (IPI) a enregistré une légère hausse de 1% sur les 11 mois en glissement annuel (g.a.) et les ventes au détail de marchandises et de services une hausse de 9,6%. Sur les 11 mois, la balance commerciale a été excédentaire de 24,4 Mds USD avec 306,1 Mds USD d’exportations, en baisse de 6,4% en g.a. et 281,6 Mds USD d’importations, en baisse de 11,7%. Le taux d’inflation a augmenté en novembre pour atteindre 3,5% en g.a., soit +3,2% en g.a. sur les 11 mois, notamment en raison de la hausse du prix de l’électricité. Le total des entrées d’IDE au Vietnam a atteint 28,9 Mds USD depuis le début de l’année, en croissance de 14,8% en g.a, tandis que les IDE décaissés se sont élevés à 20,3 Mds USD, chiffre en augmentation de 2,9% en g.a.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement déterminé à décaisser au moins 95% du plan des investissements publics en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre vietnamien a demandé aux ministères, administrations, villes et provinces d’accélérer le décaissement des investissements publics d’ici fin 2023 afin d’atteindre un taux de décaissement de 95%. Jusqu'à fin octobre 2023, seuls 55% (16 Mds USD) du plan d'investissement avait été décaissé en raison de défis opérationnels et d’obstacles administratifs. Ce chiffre représente toutefois une hausse de 35% par rapport au montant décaissé au cours de la période correspondante de 2022. Le montant restant à décaisser s’élève à 10,2 Mds USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des fonds envoyés au Vietnam par les Vietnamiens vivant à l’étranger</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ces envois de fonds devraient continuer à croître d'ici la fin de l'année. Le pays devrait recevoir 14 Mds USD de fonds en 2023 et 14,4 Mds USD en 2024. Ho Chi Minh - Ville est en tête avec plus de 6,7 Mds USD reçus entre janvier et septembre, montant en hausse de 40% par rapport à la même période de 2022. La ville a été le plus grand récipiendaire de fonds depuis l’étranger au cours des cinq dernières années, représentant près la moitié du total national. Selon la Banque mondiale, le Vietnam est parmi les dix premiers pays en termes de transfert de fonds depuis l’étranger, dépassant les 10 Mds USD annuellement, avec environ 5,3 M de Vietnamiens travaillant dans 130 pays et territoires à travers le monde.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Orsted : fin des projets d’énergie éolienne en mer du fait de retards et d’imprécisions règlementaires</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Présente depuis 2021 au Vietnam, l’entreprise publique danoise Orsted a décidé au bout de trois années de mettre fin à ses projets d’investissement dans l’éolien en mer au Vietnam. Orsted est le plus grand développeur mondial d’éolien offshore, représentant 29% de la capacité mondiale installée (plus de 7,6 GW de capacité éolienne en exploitation et 2,3 GW en construction dans sept pays). Le 1er novembre 2022, Orsted et le conglomérat vietnamien T&T (finance, immobilier, énergie, transport, santé, etc.) avaient signé un protocole d’entente avec le National Innovation Center (NIC, sous la tutelle du ministère du Plan et de l’Investissement), pour développer 21 GW d’éolien en mer dans le pays pour un investissement total estimé à environ 30 Mds USD. À la mi-octobre, le consortium a néanmoins informé les Comités populaires de Haiphong et de la province de Thai Binh de sa décision d’arrêter deux mégaprojets d’une capacité respective de 3 900 MW et 3 000 MW. Le groupe a également annoncé qu’il ne renouvèlerait pas son accord avec T&T. Orsted justifie sa décision par le retard accumulé pour définir un cadre juridique et tarifaire applicable à l’éolien en mer. Malgré la publication, en mai 2023, du PDP, le marché demeure en effet en attente du plan de mise en œuvre qui doit notamment préciser les mécanismes de sélection des investisseurs. Le mécanisme de prix d’achat de l’électricité produite par l’énergie éolienne en mer (négociations de gré à gré avec un prix plafond ou prix fixe préférentiel) n’a toujours pas été défini non plus.</p>
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<h1>Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien du taux directeur et révisions à la baisse de la croissance par la banque centrale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors du dernier comité de politique monétaire (29 novembre), la Bank of Thailand (BoT) a décidé de laisser inchangé son taux directeur à 2,5%. Cette décision s’explique par son souhait de ne pas freiner la reprise économique en cours, alors que le taux d’inflation s’est nettement replié ces derniers mois pour devenir négatif en octobre dernier à -0,3% (sous l’effet de la diminution des prix des matières premières et agricoles, ainsi que de la politique de subvention des prix à l’énergie). Pour la BoT, malgré la baisse des exportations et de la production industrielle, l’économie de la Thaïlande poursuit en effet son redressement, tirée par la consommation domestique, en particulier de services, que favorise la hausse des revenus du travail (stimulés par les ventes de services liées à l’afflux touristique étranger) et un taux de chômage très limité (0,99% fin septembre). La Banque centrale a néanmoins abaissé ses prévisions de croissance : (i) à 2,4% en 2023 (contre 2,8% en septembre), même si la croissance annuelle devrait bénéficier d’une hausse du PIB plus forte au quatrième trimestre (attendu à +3,7%) en raison d’un effet de base favorable ; (ii) à 3,8% en 2024 (contre 4,4% précédemment), du fait d’une révision à la baisse de l’impact attendu du portefeuille numérique, tandis que la hausse des exportations de biens et services devrait s’accélérer (+5,6%). Hors portefeuille numérique, la croissance économique resterait contenue à 3,2%. S’agissant de l’inflation, la BoT table sur 1,3% en 2023 (1,6% en septembre) et 2,2% en 2024 avec inclusion des effets du portefeuille numérique (contre 2,6% précédemment), 2% sans.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des salaires dans le secteur public</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le cabinet des ministres a approuvé une hausse de 20% des salaires dans le secteur public pour les nouvelles recrues. Le salaire mensuel de base devrait ainsi passer de 15 000 THB (425 USD) à 18 000 THB (510 USD), avec une première hausse à 16 500 THB (470 USD) à partir du mois de mai prochain après validation du nouveau budget. Cette mesure vise surtout à améliorer l’attractivité de la fonction publique pour les jeunes diplômes par rapport au secteur privé. Outre ces conséquences budgétaires (dépenses estimées à 453 M USD), certaines critiques soulignent qu’une telle mesure pourrait accroître la pression financière sur les PME et affecter leur compétitivité, les obligeant à augmenter à leur tour leur salaire pour attirer la main d’œuvre.</p>
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<h1>Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>S&P : maintien de la note de crédit souverain à BBB+</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’agence de notation américaine S&P a annoncé le maintien de sa notation du crédit souverain des Philippines à BBB+ pour le long terme et A-2 pour le court terme, en lien avec la reprise économique durable soutenue par les efforts du gouvernement pour répondre au déficit en infrastructure et améliorer le climat des affaires (réforme du cadre réglementaire pour les PPP, incitations fiscales et diminution de l’impôt sur les sociétés avec la loi CREATE). L’agence prévoit une croissance du PIB philippin de 5,4% pour 2023, puis 5,9% pour 2024, 6,2% en 2026. S&P prévoit que le déficit de l’Etat décline progressivement à 3,8% du PIB en 2023, puis 4,4% en 2024, en lien avec le maintien dans la trajectoire fixé par le cadre budgétaire à moyen terme (MTFF) pour la période 2022-2028. Néanmoins, S&P a annoncé qu’une dégradation de la note du crédit souverain serait envisageable si le déficit budgétaire excédait 4%, si le ratio dette/PIB excédait les 60% ou si les paiements des intérêts sur la dette dépassaient 15% des recettes publiques de façon durable. En juillet 2023 à l’occasion du discours sur l’état de la nation du Président de la République Marcos Jr, le ministre des Finances Benjamin Diokno avait fixé l’objectif d’obtenir une note de A pour le crédit souverain d’ici la fin du mandat en cours en 2028.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Visite d’une délégation philippine à Paris pour une mission d’études sur l’écosystème nucléaire français</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La semaine du 20 novembre, une délégation philippine conduite par l’Undersecretary du ministère de l’Energie Sharon S. Garin a pris part à une mission d’études financée par la direction générale du Trésor portant sur l’écosystème nucléaire français. Cette délégation était composée de représentants du gouvernement philippin (ministères de l’Energie, du Commerce et de l’Industrie, et de la Justice), du Philippine Nuclear Research Institute (PNRI), ainsi que des principaux énergéticiens du pays (Meralco, Prime, Aboitiz Power Corporation). Ce séjour en France a permis de présenter une vision globale de la filière française électronucléaire à la délégation philippine et de renforcer la coopération bilatérale en matière de sécurité énergétique, à l’heure où le gouvernement philippin prévoit de développer une infrastructure nationale pour l’électronucléaire. </p>
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<h1>Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Banque mondiale : croissance prévue de 5,8% en 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La croissance économique du Cambodge devrait atteindre 5,4% en 2023, en légère baisse par rapport aux 5,5% prévus en mai, selon la Banque mondiale. La croissance économique du pays devrait s’améliorer pour atteindre 5,8% en 2024 et 6,1% en 2025, grâce à l’augmentation des investissements dans les infrastructures et à l’amélioration des exportations grâce aux accords commerciaux régionaux. Toutefois, la capacité limitée du pays en matière de transport et de logistique et le manque relatif de fiabilité de l’approvisionnement en énergie continuent d’imposer des coûts élevés aux entreprises et aux consommateurs. Et bien que les touristes internationaux reviennent progressivement, les recettes du secteur sont bien inférieures aux niveaux d’avant la pandémie. Le secteur manufacturier, en particulier celui du textile, fait face à une baisse de la demande mondiale. De même, la hausse des taux d’intérêt comme des prix (énergie et alimentation) ainsi que l’accroissement de l’endettement privé pèsent sur les perspectives de croissance cambodgienne. Selon la Banque mondiale, le Cambodge doit continuer d’améliorer l’environnement des affaires pour accroître la productivité et la compétitivité, moderniser les infrastructures et de la connectivité, ainsi que renforcer les compétences de la main-œuvre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le GNL ou la solution de transition</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Souhaitant accélérer sa décarbonation, afin de tenir son objectif de zéro émission nette en 2050, le Cambodge a décidé d’abandonner un important projet de construction de centrale à charbon de 700 MW. Confié à Royal Group dans la province de Koh Kong, ce projet cédera la place à une centrale au gaz naturel liquéfié (800 MW, en service après 2030). Un terminal GNL est également prévu, faisant du Cambodge un importateur comme le Vietnam et les Philippines déjà (quand la Malaisie est toujours le 5<sup>ème</sup> exportateur mondial). Le GNL permet de réduire les émissions de CO2 d’environ 50%, mais ne peut constituer qu’une solution transitoire. C’est la raison pour laquelle le ministre cambodgien de l’Énergie, ancien directeur général d’Electricité du Cambodge, a annoncé vouloir accélérer le développement du solaire, de l’éolien et de l’hydraulique, y compris via du pompage-turbinage. Alors qu’un peu plus de 40% de l’électricité est décarbonée au Cambodge, il affiche l’objectif d’atteindre 70% en 2030. Il ambitionne encore d’électrifier le plus d’activités possible, notamment les transports légers (tuk-tuks inclus). Pour mémoire, trois centrales à charbon d’une capacité totale de 1375 MW sont actuellement en service.</p>
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<h1>Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles du front !</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La guerre déclarée à l’inflation peine à produire ses effets. Après 25,88% en août, 25,69% en septembre et 26% en octobre, l’indice des prix à la consommation progresse encore de 25,2% en novembre. Difficile d’y voir une franche baisse, mais plutôt un plateau. Et encore, la population conteste-t-elle – reproches classiques connus dans de nombreux pays, Europe comprise – ces chiffres, qui ne décriraient pas la réalité. Cette inflation étant largement importée, y compris sur l’alimentation et pas seulement les seuls biens d’équipements et carburants, elle apparaît durable. Ses effets sont d’ailleurs accentués par la dépréciation du kip (-16/17% par rapport aux dollar, bath, dong et yuan, monnaies utilisées pour son commerce extérieur). Le contexte international ne favorise pas plus les efforts des autorités laotiennes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des terres rares partout et pour tous ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Nombreux sont les pays qui disposent de terres rares, métaux qui ne le sont pas tant que cela dans l’écorce terrestre. Les gisements peuvent toutefois varier par leurs concentrations et les déchets radioactifs que leur exploitation produit. Compte tenu de la forte concentration de la production de terres rares en Chine – 85% de la production mondiale, le solde étant assuré par l’australienne Lynas RE – et des prix de certains de ses concentrés (jusqu’à 70 000 USD/kilo pour les plus chères), il est tentant de se lancer dans cette exploitation. Elle demande toutefois de lourds investissements, de très forts savoir-faire et une maîtrise technologique poussée. En outre, elle peut entraîner de fortes pollutions sauf à édicter des règles d’extraction et surtout de raffinage très exigeantes. Enfin, nombre des acheteurs potentiels prennent en compte la dimension stratégique de la production, souhaitant ne pas dépendre d’un seul pays. Pas sûr qu’une éventuelle production au Laos remplisse ces critères, en particulier le dernier.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BRI sous couvert de présidence laotienne ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Chine avance avec sa Belt and Road Initiative en direction de l’ASEAN, même si cette politique affiche une vocation mondiale. La présidence laotienne de l’ASEAN offre un double intérêt pour la Chine. D’une part, la construction du train rapide, reliant Thaïlande et Chine via le Laos, est cité en exemple (quand bien même il a précipité la crise de la dette que traverse la Laos au point d’être en défaut). D’autre part, le Laos est un allié très proche qui n’a rien à refuser à la Chine (qui détient environ 50% de la dette laotienne et lui évite formellement le défaut). La Chine veut donc convaincre les autres pays de l’ASEAN, Vietnam, Thaïlande, Cambodge, Malaisie… d’accepter ses projets.</p>
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<h1>Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des exportations manufacturières</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sur la période d’avril à mi-novembre de l’année fiscale 2023-24, les exportations de produits manufacturés s’élèvent à 5,9 Mds USD (dont 3,8 Mds émanant des entreprises privées et 2,1 Mds du secteur public), soit une baisse de 20% par rapport à la même période de l’exercice précédent. L’industrie manufacturière reste néanmoins le premier secteur d’exportation pour la Birmanie, représentant 64% des exportations totales, avec comme principales composantes l’industrie textile, le sucre et le gaz naturel.</p>
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<h1 style="color: #006ce5;">Conjoncture - décembre 2023</h1>
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<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="e" src="/Articles/5c1be23d-9537-4839-8977-fa90fddd56c7/images/c77981ec-3f8d-492b-a8cc-d48f937ca91d" alt="e" /></p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="d" src="/Articles/5c1be23d-9537-4839-8977-fa90fddd56c7/images/8672e343-3284-4a26-90e0-fc0f26db4a62" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="e" src="/Articles/5c1be23d-9537-4839-8977-fa90fddd56c7/images/0fdaa99c-49c7-466e-922e-29be166ce1be" alt="e" /></p>cf812791-1c51-43f8-805a-be3a1e05312dBrèves de l'ASEAN semaine 47 (2023)FAITS SAILLANTS : Thaïlande : ralentissement de la croissance au T3-23 à 1,5% en g.a. | Singapour : l’inflation repart à la hausse en octobre à 4,7% | Vietnam : deux cabinets d’avocats américains lancent des enquêtes visant VinFast2023-11-24T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/cf812791-1c51-43f8-805a-be3a1e05312d/images/e4551e76-cb33-41ae-8122-4f7734168660" alt="b" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/cf812791-1c51-43f8-805a-be3a1e05312d/images/670d1ee8-685e-4ccb-8e17-c48d967df4db" alt="f" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>2024 : perspectives de croissance mitigées</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La croissance économique en Asie du Sud-Est pourrait s'améliorer en 2024, mais l’instabilité caractérisant actuellement la conjoncture régionale devrait se traduire par des situations différentes selon les pays. Alors que le FMI estime la croissance de Singapour en 2024 à 2,1% (1 à 3% selon les autorités), après environ 1% en 2023. Des facteurs externes, tels que le ralentissement de la croissance en Chine et dans les grandes économies, pourraient influencer à la baisse ces perspectives. Singapour (1,1%), la Thaïlande (1,5%) et l'Indonésie (4,9%) ont enregistré au troisième trimestre 2023 des taux de croissance au ralenti, tandis que la Malaisie (3,3%), les Philippines (5,9%) et le Vietnam (5,3%) ont affiché de meilleures performances. HSBC prévoit une croissance collective de 4,6% pour les six principales économies de l'ASEAN en 2024, avec des variations individuelles de 2,4% à 6,3%. L'inflation devrait par ailleurs diminuer à 2,6% en 2024 sur l’ensemble de la zone, selon l'AMRO.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="g" src="/Articles/cf812791-1c51-43f8-805a-be3a1e05312d/images/658bca4c-0936-44a8-9b70-f570d91c3d96" alt="g" width="441" height="372" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte exposition de l’ASEAN à la hausse mondiale des températures</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Asie du Sud-Est a été particulièrement touchée par les températures records enregistrées en 2023. L'impact du changement climatique sur la santé est déjà grave, avec une augmentation des décès et des maladies liées. Les températures extrêmes entraînent une augmentation des cas de dengue et de malaria en Thaïlande et en Malaisie. De plus, la pollution de l'air est responsable de 4 M de décès prématurés chaque année dans la région Asie-Pacifique. Le premier sommet ministériel de la santé de la COP28 à Dubaï rassemblera des ministres de la Santé de plus de 50 pays pour discuter des effets du changement climatique sur la santé. A noter que moins de 0,5% des financements climatiques multilatéraux sont alloués à des projets de santé. Par ailleurs, bien que les contributions nationales déterminées (CND) des pays de l’ASEAN aient été réhaussées ces dernières années, des études montrent qu'elles ne sont pas suffisantes pour atteindre les objectifs de décarbonation. Seul un nombre limité de pays de la région a introduit un système de taxe carbone à ce jour, à des niveaux encore faibles en termes de comparaison internationale.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="s" src="/Articles/cf812791-1c51-43f8-805a-be3a1e05312d/images/98cd4d42-d44c-4588-9864-c015737c2a13" alt="s" width="404" height="420" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien du taux directeur </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de sa dernière réunion de politique monétaire du 23 novembre, la banque centrale indonésienne a décidé de maintenir son taux directeur à 6,0%. Pour mémoire, Bank Indonesia l’avait relevé le 19 octobre dernier de 25 pdb, après l’avoir maintenu pendant huit mois, afin de soutenir la roupie, qui s’était dépréciée d’environ 8,0% par rapport au dollar américain depuis mai. Depuis, la devise a repris près de 2,0% par rapport au billet vert, à un niveau correspondant à une modeste dépréciation de 0,04%, par rapport à fin décembre 2022. L’appréciation récente de la roupie s’explique par les entrées de capitaux étrangers sur les marchés financiers nationaux, conformément à la perception positive des investisseurs concernant les perspectives économiques nationales prometteuses, ainsi qu’au maintien de la stabilité et à des rendements attractifs sur les actifs financiers locaux, malgré la persistance d’une grande incertitude sur les marchés financiers mondiaux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Amélioration de la balance des paiements au T3 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le déficit de la balance des paiements s’est réduit au T3 2023, à 1,5 Md USD, contre 7,4 Mds USD au T2. Cette amélioration a été permise par une contraction du déficit courant ainsi que la réduction du déficit du compte de capital et financier. Ainsi, le déficit courant était de 0,9 Md USD (0,2% du PIB) au T3 2023, contre 2,2 Mds USD (0,6% du PIB) au cours du trimestre précédent. Cela fait suite à une amélioration de la balance commerciale dont l’excédent atteignait 7,8 Mds USD au T3 2023. Surtout, le compte de capital et financier a enregistré un déficit de 0,3 Md USD (0,1% du PIB), bien en-deçà du déficit de 4,8 Mds USD (1,4% du PIB) du T2 2023, en raison d’entrées de capitaux étrangers sous la forme d’investissements de portefeuille, enregistrant un afflux net de 2,6 Mds USD au 21 novembre 2023. Par conséquent, la position des avoirs de réserve à la fin du mois de septembre 2023 est restée élevée à 134,9 Mds USD, soit l’équivalent de 6 mois d’importations et du service de la dette extérieure publique, ce qui est bien au-dessus de la norme internationale d’adéquation de trois mois d’importations. Les autorités indonésiennes anticipent un compte courant proche de l’équilibre, maintenu dans la fourchette d’un excédent de 0,4% à un déficit de 0,4% du PIB en 2023. Les autorités s’attendent par ailleurs à une amélioration de la performance de la balance des paiements en 2024, soutenue par les entrées de capitaux étrangers, conformément aux perspectives économiques encourageantes.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="c" src="/Articles/cf812791-1c51-43f8-805a-be3a1e05312d/images/d535a5b4-2d75-4f49-8e7f-35702e385bd4" alt="c" width="477" height="310" /></p>
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<h1 style="text-align: left;">Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Légère hausse de l’excédent courant et de la dette extérieure au 3ème trimestre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La balance des paiements enregistre une légère augmentation de l’excédent des transactions courantes au 3e trimestre pour s’établir à environ 2,0 Mds USD, soit 2,0% du PIB (2,1% au T2). Cette amélioration s’explique principalement par une hausse de 10,9% (en variation trimestrielle, v.t.) du solde, structurellement excédentaire, des échanges de biens et la poursuite de la réduction du déficit des services (8,5%). Le compte financier présente 3,2 Mds USD d’entrées nettes après cinq trimestres consécutifs de sorties de capitaux, mais principalement du fait des autres investissements (7,5 Mds USD), qui incluent les prêts interbancaires. La dette extérieure augmente à 69% du PIB (267 Mds USD, +3,2% en v.t.) contre 67,1% au T2 2023 mais reste soutenable selon la banque nationale malaisienne. Les réserves de change, bien que réduites à 110,1 Mds USD fin septembre (-1,8% en v.t.), permettent de couvrir la dette extérieure de court terme et de financer 5,1 mois d’importations. Le stock des investissements directs étrangers (IDE) entrants en Malaisie continue quant à lui de s’accroître, atteignant 202,6 Mds USD au T3 (+1,6% v.t.).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Annonce de 14 Mds USD de promesses d’investissements américains sur 10 à 15 ans</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Malaisie a annoncé avoir collecté plus 14,0 Mds USD de promesses d’investissements américains sur 10 à 15 ans à l’occasion du déplacement du Premier ministre aux Etats-Unis pour la réunion des dirigeants économiques de l’APEC, du 14 au 17 novembre. Selon le communiqué de l’agence pour les investissements malaisienne MIDA, sur ce montant, 12,1 Mds USD sont issus des rencontres du Premier ministre avec les grandes entreprises de la Tech tels que Google, Microsoft, TikTok et Enovix, dont le projet d’investissement de 1,2 Md sur 15 ans pour la construction d’une usine de fabrication de batteries avait été annoncé le 16 novembre. Le restant (1,8 Md USD) concerne les sociétés américaines Abbott Laboratories et Hematogenix, (pharmaceutique), Mondelez International (agroalimentaire), Amsted Rail (ferroviaire), PerkinElmer (matériel de mesure scientifique), Ford Motor Company, Boeing, Amazon Web Services et Lam Research (équipements pour l’industrie des semiconducteurs).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des mesures pour faciliter les investissements et les échanges commerciaux</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère du Commerce international et de l’Investissement (MITI) a annoncé la création auprès de MIDA de l’Invest Malaysia Facilitation Centre (IMFC), guichet unique destiné à faciliter et accélérer les investissements dans le pays. Le gouvernement a par ailleurs décidé d’étendre, à partir du 1er janvier 2024, à l’ensemble des ports dépendant de l’administration fédérale, les dispositions limitant à 3 jours les délais d’examen des conteneurs maritimes déjà en vigueur à Port Klang, à l'exception de ceux nécessitant une inspection plus approfondie.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Révision à la hausse de la croissance au T3 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère du Commerce et de l’Industrie (MTI) a révisé à la hausse la croissance du troisième trimestre 2023, à 1,4% par rapport en v.t., dépassant les estimations initiales. La croissance du PIB pour les trois premiers trimestres de l'année s'établit à 0,7%, incitant le gouvernement à affiner ses prévisions pour l'ensemble de l'année à environ 1%, par rapport à la fourchette précédente de 0,5% à 1,5%. Pour 2024, une accélération de la croissance est prévue entre 1% et 3%. Malgré les risques liés aux coûts d'emprunt mondiaux élevés, à la volatilité des prix de l'énergie et au rythme de la reprise en Chine, Singapour reste anticipe de bonnes performances dans le secteur du tourisme et une amélioration dans la production industrielle et du commerce, soutenus par la demande mondiale d'électronique.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="g" src="/Articles/cf812791-1c51-43f8-805a-be3a1e05312d/images/fe5374f3-4a7c-48b9-8928-d6560222072a" alt="g" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de l’inflation en octobre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'inflation globale est passée à 4,7% en octobre par rapport à 4,1% en septembre, reflétant la hausse de l'inflation sous-jacente et des prix des transports privés. Après 5 mois de réduction, l'inflation sous-jacente est également repartie à la hausse, à 3,3% en glissement annuel (g.a.), dépassant les 3,0% de septembre. Cette hausse est principalement due à une augmentation des coûts de l'électricité et du gaz, ainsi qu'à une inflation accrue des services et des biens de consommation courante. Les prix mondiaux du pétrole connaissent une volatilité récente, chutant fortement ces dernières semaines après avoir augmenté plus tôt, tandis que les prix mondiaux des denrées alimentaires et des biens manufacturés continuent à se modérer. Ces facteurs, combinés aux effets de la politique de change singapourienne, devraient atténuer davantage les pressions sur les coûts d'importation. Sur le plan national, les coûts unitaires de la main-d'œuvre devraient augmenter à un rythme plus lent.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="sans-marge" title="i" src="/Articles/cf812791-1c51-43f8-805a-be3a1e05312d/images/1688b1da-9c47-4232-b18b-e5e831d7b626" alt="i" width="645" height="306" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un nouveau régime de filtrage des investissements en discussion au Parlement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un nouveau projet de loi, le "Significant Investments Review Bill," a été présenté au Parlement singapourien le 6 novembre 2023. Le régime s'appliquera tant aux investisseurs locaux qu'étrangers, cherchant à équilibrer les intérêts de sécurité nationale avec l'attractivité de Singapour pour les investisseurs étrangers. Seules les entités « cruciales » pour la sécurité nationale de Singapour seront placées sous ce nouveau régime et réglementées, plutôt que d'adopter une approche sectorielle complète. Le projet de loi complète la législation sectorielle existante, étendant son champ aux entités des secteurs tels que la banque, l'assurance, les télécommunications et les services publics. Les entités non désignées mais agissant contre les intérêts de sécurité nationale peuvent également voir leurs transactions examinées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Family offices : délai de création allongé à 18 mois en raison d'un contrôle plus strict</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’attente pour la création d'une family office à Singapour s'est allongé jusqu'à 18 mois, les investisseurs devant être en conformité avec une nouvelle réglementation plus stricte mise en place par la MAS en juillet 2023. Celle-ci fixe notamment la taille minimale des fonds à 20 M SGD. Au moins 200 000 SGD doivent également être investis chaque année dans des entreprises locales, telles que des start-ups, ou dans la bourse de Singapour. La MAS estime que les family offices détenaient environ 67,1 Mds USD (90 Mds SGD) d'actifs à la fin de l'année 2021.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation du seuil relatif aux transactions devant faire l’objet de déclaration auprès de la SBV</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de la réglementation de lutte contre le blanchiment d’argent, les transactions de plus de 400 M VND (16 700 USD) devront être déclarées à la Banque d’Etat du Vietnam (SBV) à compter du 1er décembre 2023. Ce seuil était fixé à 300 M VND depuis 2013. Les entités concernées incluent les institutions financières (banques, sociétés intermédiaires de paiement, agences boursières, etc.) et les acteurs non financiers spécifiés par la loi anti-blanchiment (sociétés actives dans des jeux d'argent, des jeux en ligne, de loterie ; sociétés dans le secteur immobilier - sauf activités de location, relocation et de conseils, etc).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Deux cabinets d'avocats américains enquêtent sur VinFast</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les cabinets d’avocats américain spécialisés dans les actions collectives, Robbins Geller Rudman & Dowd LLP et Pomerantz ont annoncé les 17 et 19 novembre 2023, respectivement, le lancement d’enquêtes visant le constructeur automobile vietnamien, VinFast. L’enquête de Robbins Geller Rudman & Dowd LLP porte sur des déclarations potentiellement trompeuses de la part du groupe et de certains de ces dirigeants ainsi que sur la possibilité que ces derniers aient omis de communiquer certaines informations aux investisseurs. Celle de Pomerantz porte sur la possibilité que le groupe ou ses dirigeants se soient rendus coupables de fraude en matière de valeurs mobilières ou aient commis d’autres pratiques commerciales illégales. Pour rappel : fondé en 2017 par VinGroup, premier conglomérat privé du pays, VinFast (11 300 unités vendues au S1 2023) est coté au Nasdaq depuis août 2023. Le directeur juridique de VinGroup a réagi en déclarant que le groupe s’était préparé à de possibles recours, qu’il estime être une pratique courante aux Etats-Unis. Cet incident représente un nouveau coup dur pour le groupe, dont l’implantation commerciale aux Etats-Unis a été émaillée de nombreuses difficultés : rappel de l’ensemble des 999 véhicules envoyés dans le pays en décembre 2022 du fait de défaillances techniques ; accusation de publicité mensongères quant à l’autonomie de ses véhicules ; retard pris dans la construction de l’usine du groupe en Caroline du Nord, etc. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le géant chinois de la distribution Alibaba acquière une participation minoritaire au capital du détaillant de cosmétiques et de produits de beauté, Hasaki</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cet opération, réalisée par l'intermédiaire de son unité Alibaba International Digital Commerce Group (AIDC – exploitant notamment les plateformes de commerce en ligne Alibaba.com, AliExpress, Lazada, etc.), concerne le détaillant de cosmétiques et de produits de beauté, Hasaki. Fondée en 2016 à Danang, Hasaki exploite actuellement plus de 140 magasins et cliniques au Vietnam. En sus de son réseau de magasins physiques, Hasaki exploite une plateforme de vente en ligne. En novembre 2023, l’entreprise comptait 3,8 M membres dont 750 000 acheteurs mensuels. Le secteur de la beauté et des soins personnels est l'un des segments de consommation ayant la croissance la plus rapide au Vietnam, avec une taille de marché totale de 2,2 Mds USD et un taux de croissance annuel de 7%. Hasaki vise 35% des parts du marché vietnamien d’ici 2027. Le groupe Alibaba est déjà présent depuis 2021 dans le secteur de la distribution au Vietnam via sa participation au capital de The CrownX, filiale du groupe Masan, à hauteur de 5,5%. Le montant de la participation au capital de Hasaki n’a pas été dévoilé.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles (MoNRE) définit des critères pour un label écologique visant les emballages plastiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les emballages plastiques concernés incluent les sacs et les films utilisés pour emballer, couvrir, stocker et protéger les produits, les biens et les marchandises, dans les secteurs domestique ou industriel, agricole et de la construction. Le label écologique comprend quant à lui les emballages en plastique biodégradable et les emballages en plastique respectueux de l'environnement, principalement composés de polyéthylène (PE) ou de polypropylène (PP). Les critères pour l'obtention du label écologique incluent des exigences telles que la fabrication des produits dans des installations respectueuses de l'environnement et conformes aux lois de protection de l'environnement en vigueur. Trois critères spécifiques concernent les matériaux, les substances et les combustibles ; les caractéristiques techniques et les limites admissibles des paramètres de pollution dans le produit ; et la récupération, le recyclage, le traitement et l'élimination. Pour rappel, le décret sur la mise en œuvre de la loi sur la protection environnementale (2022) devrait être appliqué à partir du 1er janvier 2024, 2025 ou 2027 en fonction du produit considéré (responsabilité étendue du producteur ou REP). Cela entrainera une responsabilité des producteurs et importateurs quant au recyclage, à la collecte et au traitement des déchets ; l’impact se fera principalement sur les emballages en plastique, notamment les bouteilles en PET, le PSE, le PSP, le PVC, aluminium, films plastiques, verre, etc.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement de la croissance du PIB au T3 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La croissance du PIB a de nouveau ralenti au T3 2023, atteignant 1,5% g.a. après 1,8% au T2 et 2,6% au T1. Sur les 9 premiers mois de l’année, le PIB croît de 1,9%. Cette décélération s’explique surtout par la détérioration continue de la croissance industrielle qui demeure négative pour le quatrième trimestre consécutif (-4,0% au T3 après - 3,2% au T2, -3,0% au T1 et -5,0% au T4 2022), affectée par la diminution persistante des exportations de biens en valeur (-3,1% au T3 après -5,7% au T2 et -6,4% au T1), en particulier de produits informatiques et électroniques qui se révèlent de plus en plus inadaptés à la demande mondiale (popularité croissante des disques électroniques au détriment des disques durs). La croissance reste néanmoins tirée par la robustesse de la consommation domestique privée (+ 8,1% au T3 contre +7,8% au T2 et + 5,8% au T1), stimulée par les ventes de service (+4,9%), en particulier d’hôtellerie et de restauration (+14,9%) qui bénéficient de la reprise continue du tourisme international (7,1 M de touristes étrangers au T3 contre 6,4 M au T2 et 6,5 M au T1, soit 20 M sur les 9 premiers mois de l’année). Quant à la dynamique des investissements, celle-ci demeure mitigée, avec des investissements privés qui accélèrent légèrement (+2,8% au T3 après +2,0% au T2), portés par les investissements étrangers, mais des investissements publics en berne (-2,6% après -1,1%), ce qui s’explique en partie par l’instabilité politique qui a suivi les élections générales du 14 mai dernier (le nouveau gouvernement n’ayant été nommé que début septembre). Sur l’ensemble de l’année 2023, le NESDC a revu sa prévision de croissance du PIB à la baisse (+2,5%, soit le bas de la fourchette des 2,5% à 3,0% anticipés précédemment) et prévoit pour 2024 une croissance comprise entre 2,7 et 3,7%. Cette dernière projection ne tient pas compte néanmoins des mesures d’incitation à la consommation annoncées par l’actuel gouvernement, notamment la mise en place d’un portefeuille numérique, à la différence des dernières prévisions de la Banque centrale (+4,4% en 2024).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Premières annonces sur la feuille de route du gouvernement pour 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors d’une allocution récente, le Premier ministre Srettah a annoncé la mise en place à venir de nouvelles mesures visant, d’une part, à lutter contre le surendettement des ménages et, d’autre part, à développer le secteur agricole. Le gouvernement prévoit de lancer, en collaboration avec les provinces, un plan pour contrer l’augmentation de la dette sur le marché noir (dette informelle), dont les taux intérêts demeurent très au-dessus des taux légaux, tandis qu’une stratégie pour restreindre l’endettement légal sera dévoilée le 12 décembre prochain. Pour l’agriculture, le gouvernement ambitionne de tripler le revenu des agriculteurs dans les 4 prochaines années au travers d’une nouvelle politique de développement qui sera annoncée à la mi-février 2024. Celle-ci intégrera un plan de prévention et d'atténuation des crises de l'eau en cas d'inondations et de sécheresse, des mesures pour (i) développer de nouvelles productions agricoles (nouvelles variétés de riz ; production de soja notamment), (ii) améliorer la productivité agricole (via l’usage des nouvelles technologies de production et distribution des produits agricoles) et (iii) éliminer les importations illégales de produits agricoles, en particulier de porc, de bœuf et de caoutchouc qui entraînent une distorsion des prix sur le marché intérieur.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Extension jusqu’en 2027 du Système de préférences généralisées Plus (SPG +) pour les Philippines</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 21 novembre 2023, la Commission européenne a transmis au Parlement européen son rapport de suivi des clauses de mise en œuvre du SPG+ permettant sa reconduction automatique pour 4 années supplémentaires jusqu’au 31 décembre 2027. La Commission porte un avis globalement positif sur le respect par le pays des 27 conventions internationales sur le travail, la gouvernance, le climat et les droits de l’homme qu’il a signé. Cette extension permet aux Philippines de continuer à bénéficier d’une exemption de droits de douane pour plus de 6 000 produits, dans l’attente d’une éventuelle réouverture des négociations sur un accord de libre-échange (FTA) une fois connues les conclusions de la phase d’état des lieux lancée en juillet dernier. Les négociations initialement lancées en 2015 avaient été suspendues en 2017 sous la présidence Duterte, sous la pression du Parlement européen et des associations de défense des droits de l’Homme. Les échanges commerciaux entre les Philippines et l’UE représentent 17 Mds USD, dont 9 Mds USD d’exportations des Philippines, soit 11,7% des exportations du pays.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Plus d’énergies renouvelables, mieux c’est !</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que les pays de l'ASEAN se sont engagés à produire 35% de leur énergie à partir de sources propres ou renouvelables d'ici 2030, le Cambodge a déjà largement dépassé cet objectif. En 2022, plus de 60% de l’énergie produite localement provenaient de sources renouvelables (54% de l’hydroélectrique, 7% de solaire, et moins de 1% de biomasse). Toutefois, les chiffres devraient tomber à environ 40% cette année avec la mise en place d’une centrale à charbon de 700 MW. Le Cambodge s’engage à poursuivre le développement des énergies renouvelables et envisage d’en exporter vers les pays de la région, notamment à Singapour. Cependant, le Royaume dépend encore d’importations d’électricité pour 30% de sa consommation. Il l’importe du Laos pour l’essentiel, et assez marginalement du Vietnam et de Thaïlande. Cela représente des possibilités de nouveaux investissements dans le secteur énergétique du pays (production comme transport, y compris l’interconnexion avec les réseaux des pays voisins). A noter que deux projets hydroélectriques viennent d’être approuvés le 21 novembre par le Conseil pour le développement du Cambodge (170 MWc pour 447,5 M USD, province de Koh Kong).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement du secteur agricole</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre a lancé le 20 novembre les 5ème et 6ème programmes prioritaires du gouvernement pour stimuler le secteur agricole. Les deux priorités portent sur la production agricole, l'expansion des marchés, le maintien de l'équilibre des coûts et des prix agricoles et la modernisation des communautés agricoles. Le gouvernement déploiera également des agents agricoles dans toutes les communes à potentiel dans les provinces rurales. Un budget de 100 M USD est prévu à cette fin. Et, lors du dernier Forum gouvernement-secteur privé du 13 novembre, le Premier ministre a encore annoncé la prolongation des incitations fiscales (TVA, impôt minimum, retenue à la source) jusqu’à 2025 pour les entreprises produisant du riz, du maïs, des graines de haricots, du poivre, du manioc, des noix de cajou et du caoutchouc. Sont également éligibles celles produisant des longanes, mangues, produits locaux à base d'huile de palme (comme matière première pour l'alimentation animale) ainsi que celles de l'aquaculture et de l'élevage. Les exportations agricoles du Cambodge ont dépassé 6,2 Mt au cours des dix premiers mois de l'année, pour une valeur de plus de 3,5 Mds USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Soutien de la Banque mondiale pour l’accès à l’eau et l’assainissement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque mondiale a approuvé le 21 novembre un projet de 163 M USD pour renforcer les services d'approvisionnement en eau et d'assainissement au Cambodge. Le projet bénéficiera à plus de 175 000 personnes dans quatre provinces (Battambang, Pursat, Mondulkiri et Kandal). D’une durée de six ans, ce projet sera mis en œuvre par le ministère de l’Industrie, des Sciences, de la Technologie et de l’Innovation pour les activités relatives à l’approvisionnement en eau potable, et le ministère des Travaux publics et des Transports pour l’assainissement. Selon la Banque mondiale, moins d’un tiers des Cambodgiens ont accès à un approvisionnement approprié en eau et un peu plus d’un tiers utilisent des installations sanitaires gérées en toute sécurité. L’Agence française de développement est également très présente dans le secteur de l’eau potable au Cambodge, en particulier pour son appui à la régie des eaux de Phnom Penh, avec le financement de la construction d’une usine de potabilisation de l’eau qui produira près de 600 000 m3/jour d’ici fin 2025.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le déficit commercial se maintient</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En août, pour le 7ème mois consécutif, le commerce extérieur laotien a été en déficit. Pour un commerce total de 985 M USD, le déficit s’est élevé 264 M USD. Encore, le premier poste d’exportation était-il les métaux précieux, suivi des produits agricoles. S’agit des importations, peu de surprise avec au premier rang les carburants, les véhicules (motos comprises) et le papier et la pâte à papier (en raison de l’importante usine de transformation installée dans le pays et exportant vers la Chine). La faiblesse du kip explique pour partie ces mauvais résultats, et contrecarre les différents efforts du gouvernement pour y remédier. Sinon, sans surprise, le trio de têtes des partenaires commerciaux du Laos reste la Chine et la Thaïlande suivis du Vietnam (même si la place de la Chine tend à augmenter car elle était nettement derrière la Thaïlande en 2022).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Développer le e-commerce au profit des PME</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les autorités laotiennes ont annoncé, lors d’un récent séminaire, que le commerce électronique devait être utilisé pour développer les PME. Comme dans tant d’autres pays, le commerce en ligne s’est développé à la faveur des restrictions imposées lors de la pandémie de COVID-19. Et, même si le marché laotien reste modeste, un acteur laotien émerge déjà, la plateforme OneX du groupe AIF. Dès lors, le ministre de l’Industrie et du Commerce a pris un nouveau décret sur le commerce électronique en 2021 et cherche à développer des politiques de promotion des PME par ce biais. La hausse du chiffre d’affaires répond toutefois à plusieurs déterminants et le commerce électronique ne suffira sans doute pas à redonner du pouvoir d’achat en période de forte inflation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accélération du développement du e-gouvernement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Fournie sous forme d’une application disponible sur Play Store et App Store, Gov-X est l’application de services électroniques du gouvernement laotien. Elle devrait permettre d’accéder à de nombreux services administratifs en ligne (enregistrement de cartes SIM, obtention de formulaires et documents pour l’état civil, les passeports, les procurations, ou encore obtenir des informations sur la sécurité sociale). Elle devrait donner accès aux licences commerciales, mais aussi aux programmes scolaires officiels. Cette application a été développée par le ministère laotien des Télécommunications, avec le soutien du PNUD. Pour mémoire, le Laos devrait – via le portail NSWA+ – avoir déployé d’ici la fin de l’année, à tous ses postes frontières, une application permettant de réaliser toutes les opérations de commerce extérieur en ligne (déclarations, licences et paiement des droits de douane, accises et TVA).</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Coopération russo-birmane dans le domaine de la production d’engrais</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le fonds d’investissement russe Roscongress est en discussion avec les autorités birmanes en vue de sélectionner 5 sites pour la construction d’usines d’engrais, dans le territoire de Nay Pyi Taw (capitale), à Bago (à proximité de Yangon), Magway et Mandalay (centre du pays) et Ayarwaddy (région delta). Ces projets devraient permettre de réduire la dépendance de la Birmanie vis-à-vis de ses voisins pour ses approvisionnements d’engrais (80% de l’engrais consommé est importé de Chine, de Thaïlande et de Malaisie).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" title="z" src="/Articles/cf812791-1c51-43f8-805a-be3a1e05312d/images/97d29f95-932c-412d-b31a-01bfca43bd1d" alt="z" /></p>c4ddcd04-8432-4fc4-920e-e8e78691292fBrèves de l'ASEAN semaine 46 (2023)FAITS SAILLANTS : Région : connexion de systèmes de paiements entre Singapour et ses voisins indonésien et malaisien | Indonésie : nouvelle diminution de la dette extérieure au T3 2023 | Thaïlande : précisions sur la mesure de portefeuille électronique2023-11-17T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/c4ddcd04-8432-4fc4-920e-e8e78691292f/images/0c98ec75-7477-4eaa-9d77-7873fad9c27e" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/c4ddcd04-8432-4fc4-920e-e8e78691292f/images/46c9b063-81ff-4fa8-8fa5-aaf6f15800fc" alt="a" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Perspectives de croissance pour la Green FinTech, malgré une chute des investissements dans la FinTech</strong></p>
<p style="text-align: justify;">UOB, PwC Singapour et la Singapore FinTech Association ont publié cette semaine leur rapport « FinTech in ASEAN 2023 : Seeding the Green Transition ». Ce rapport met en évidence un intérêt croissant pour les technologies financières vertes (Green FinTech) malgré un contexte macroéconomique incertain en 2023. Singapour a maintenu sa position de leader dans l'ASEAN-6 (IN, MN, PH, SG, TH, VN) en matière de FinTech, en absorbant 747 M USD, soit 59% du financement total de la région, malgré une baisse de 65% par rapport à l'année précédente. Les investissements mondiaux du secteur FinTech dans l'ASEAN ont chuté à 1,3 Md USD au cours des neuf premiers mois de 2023. A l’échelle régionale, la cité-Etat et l'Indonésie représentent plus de 86% du financement total, dominant ainsi les investissements dans le secteur. La Green FinTech et la finance verte ont suscité l’intérêt des investisseurs, en témoigne un financement de 169 M USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/c4ddcd04-8432-4fc4-920e-e8e78691292f/images/d1ea7bd8-47e4-41b2-9a83-3a7874088b70" alt="a" width="293" height="291" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveaux systèmes de paiements entre Singapour et ses voisins indonésien et malaisien</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ravi Menon, le directeur général de l'Autorité monétaire de Singapour (MAS), a annoncé, lors du Singapore FinTech Festival (SFF), plusieurs initiatives visant à favoriser les paiements transfrontaliers dans la région. D'ici la fin de la semaine, la cité-Etat disposera en effet de liens de paiement instantanés entre son système PayNow et le système malaisien DuitNow. Singapour et l’Indonésie s'apprêtent également à introduire des paiements transfrontaliers par QR code. Cette évolution s’inscrit dans la lignée d’autres accords de paiement déjà conclus par Singapour avec la Thaïlande, l'Inde, et la Chine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Potentiel des CBDC dans la région souligné par le FMI lors du Singapore Fintech Festival</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette semaine, le Singapore Fintech Festival (SFF), un événement majeur dans le domaine de la FinTech, a attiré des experts du secteur, des investisseurs et des représentants de gouvernements et de banques centrales du monde entier. Lors de ce forum, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a souligné le rôle que pourrait jouer les monnaies numériques des banques centrales (CBDC) dans la révolution des paiements transfrontaliers, qui sont encore aujourd'hui considérés comme lents et coûteux. Kristalina Georgieva a soutenu que les CBDC pourraient non seulement remplacer l'argent liquide, mais aussi favoriser l'inclusion financière, en particulier dans les régions où les services bancaires traditionnels sont moins accessibles. Pour ce faire, le FMI a présenté un nouveau manuel visant à accélérer l'adoption et le lancement des CBDC.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de l’excédent commercial</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’excédent commercial sur les 10 premiers mois de l’année 2023 a reculé à 31,2 Mds USD, contre 45,4 Mds USD entre janvier et octobre 2022. En effet, les exportations en valeur ont diminué de 12,2% sur cette période, passant de 244,1 Mds USD à 214,4 Mds USD. Et les importations, de 7,8%, passant de 198,6 Mds USD à 183,2 mds USD. Premier partenaire commercial de l’Indonésie, la Chine représente 25,4% des exportations et 33,1% des importations indonésiennes (en valeur) sur cette période, les échanges bilatéraux atteignant 102,2 Mds USD - hors produits pétroliers et gaziers -. Cette tendance est relativement stable avec une diminution de 0,5% des exportations et de 8,0% des importations indonésiennes. Avec une part de marché bien inférieure avec seulement 6,9% des exportations et 7,7% des importations indonésiennes (en valeur), l’Union Européenne a, quant à elle, connu une forte modification de ses échanges sur la période considérée - hors produits pétroliers et gaziers -. En effet, avec la baisse des prix des produits de base, les exportations indonésiennes à destination de l’UE ont reculé de 23,1% et les importations ont progressé de 25,0%. Ainsi, si la balance commerciale indonésienne reste excédentaire pour le 42ème mois consécutif, le pays voit ses termes de l’échange s’éroder, ce qui pèse sur la croissance qui repose à plus de 40% sur le commerce extérieur.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Diminution de la dette extérieure au T3 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La dette extérieure de l’Indonésie continue de diminuer progressivement : elle atteint ainsi 393,7 Mds USD au T3, contre 396,5 Md USD au T2 et 403,2 Mds USD au T1 2023. Ce recul s’explique principalement par celui de la dette extérieure de l’Etat, alors que la dette extérieure du secteur privé a enregistré une légère progression. À la fin du troisième trimestre de 2023, la dette extérieure de l’Etat était de 188,3 Md USD, contre 192,5 Md USD au deuxième trimestre de 2023. Celle du secteur privé (qui inclut la dette des entreprises publiques) était de 196,0 Md USD à la fin du deuxième trimestre 2023, contre 194,4 Md USD au dernier trimestre. Le ratio de la dette extérieure sur le PIB est de 28,9% au cours de la période considérée, contre 29,3% un trimestre plus tôt.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
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<p><strong>Confirmation d’une amélioration de la croissance à 3,3% au 3<sup>ème</sup> trimestre</strong></p>
<p>Les données publiées par le département des statistiques malaisien le 17 novembre confirment les premières estimations du 20 octobre, d’une croissance du PIB de 3,3% au T3 après 2,9% le trimestre précédent. Elle bénéficie du soutien d’une consommation privée qui augmente de 4,6% en g.a., apportant une contribution de 2,8 pt à la croissance du PIB, ainsi que de la hausse des investissements (+6,9%) tant privés que publics. L’excédent de la balance des biens et services s’érode quant à lui fortement, de 22,7%. D’un point de vue sectoriel, le principal contributeur est le secteur des services (59,1% du PIB), qui progressent en volume de 5,0% quand ceux des industries manufacturières (23,2%) et extractives (5,8%) enregistrent chacun un recul de 0,1%. Les autres secteurs sont en hausse de 7,2% pour la construction et 0,8% pour l’agriculture.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> Instauration d’un moratoire de deux ans sur le secteur du fer et de l’acier malaisien </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre de l’investissement, du commerce et de l’industrie a annoncé un moratoire de deux ans débutant le 15 août 2023 pour le secteur du fer et de l’acier domestique. Cette suspension temporaire s’applique aux nouvelles demandes de licences de fabrication et à celles en cours d’examen ainsi qu’aux transferts de licences, extensions, diversifications et délivrance de certificats d’exemption. L’objectif est de permettre la transition des entreprises du secteur vers des pratiques ESG et de décarbonation, et une industrie à haute valeur ajoutée, conformément aux objectifs du Nouveau Plan Directeur Industriel (NIMP2030) lancé début septembre 2023. Des exceptions pourront être envisagées pour les demandes s’inscrivant dans le cadre du NIMP, telles que les projets de produits sidérurgiques complexes à haute valeur ajoutée et équipés de technologies à faibles émissions de CO2 ou de réduction carbone (CCUS par ex.). En 2022, le secteur du fer et de l’acier a contribué pour 1,7 % au PIB et pour 2,2% aux exportations malaisiennes (soit 7,4 Mds USD).</p>
<p><strong>Investissement d’Enovix pour la production de batteries en Malaisie</strong></p>
<p>Selon l’agence de promotion des investissements malaisienne MIDA, la société américaine Enovix Corporation a annoncé le 15 novembre, à l’occasion de sa rencontre avec le Premier ministre en marge du sommet APEC de San Francisco, un investissement de 1,2 Md USD sur 15 ans pour l’établissement d’usine de fabrication de batteries à Penang, sa première dans le pays. Ce montant inclut les 70 M USD déjà prévus pour la ligne de production développée en partenariat avec la société malaisienne YBS International.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de création d’un fonds d’obligations d’Etat tokenisées en dollars singapouriens</strong></p>
<p style="text-align: justify;">SC Ventures, la division d'innovation et de capital-risque de la banque internationale Standard Chartered, a lancé une nouvelle unité blockchain baptisée « Libeara ». Cette initiative, qui vise à faciliter la tokenisation des instruments financiers traditionnels, s'inscrit dans la stratégie de la banque pour étendre sa présence sur le marché asiatique des actifs numériques. Libeara, en partenariat avec FundBridge Capital, travaille à la création du premier fonds d'obligations d'Etat tokenisées en dollars singapouriens pour les investisseurs professionnels, sous réserve d’approbation réglementaire. La plateforme devrait permettre l'émission directe d'unités de fonds tokenisées aux investisseurs, favorisant ainsi une plus grande efficacité et transparence. SC Ventures augmente également son implication dans l'espace des actifs numériques par le biais d’investissements dans les services de garde et d'échange de cryptos. Ce développement s'inscrit dans une tendance plus large au sein des institutions financières traditionnelles qui explorent de plus en plus les applications de la technologie blockchain.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>SC Capital Partners : construction de plusieurs centres de données au Japon</strong></p>
<p style="text-align: justify;">SC Capital Partners, une société privée de placements immobiliers institutionnels basée à Singapour, s'apprête à investir environ 660 M USD (100 Mds JPY) dans la construction de deux centres de données à Osaka, dont le premier devrait ouvrir ses portes en 2027. Ces centres, qui seront d'abord loués à des entreprises avant d'être vendus, ont une capacité de 50 mégawatts chacun, ce qui devrait permettre de soutenir des activités intensives de traitement de données. Ce développement reflète la demande croissante de capacités de traitement des données, stimulée par les progrès des technologies 5G et de l'IA, incitant de nombreuses entreprises à rechercher des sites de données de secours à Osaka. Opérant par le biais de sa filiale SC Zeus Data Centers, SC Capital, qui s'adresse au marché de l'Asie-Pacifique, a déjà reçu des engagements d'investissement de la part de l'Abu Dhabi Investment Authority, et anticipe un potentiel de croissance allant jusqu'à 2 Mds USD. La société étudie également d'autres projets de centres de données à Tokyo et Osaka, en réponse à l'escalade de la valeur de l'immobilier au Japon.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Interruption des émissions d’obligations par la Banque d’État du Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La SBV a cessé l'émission d’obligations après presque deux mois d’émission consécutifs dans un contexte où les taux d’intérêt interbancaires ont rebondi, passant de 0,14% au 21 septembre – date de reprise de l’émission d’obligations par la SBV – à 0,83% au 8 novembre. Par ailleurs, la décision de maintien des taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine (Fed) lors de sa dernière réunion début novembre a fait chuter le dollar et a réduit la pression sur le taux de change entre le dollar et le dong. Le 9 novembre, le taux de change USD/VND était à 24 250 dongs par dollar, en baisse de 0,9% par rapport à la semaine précédente. Entre le 21 septembre et le 8 novembre, la SBV a émis des titres pour un montant cumulé d’environ 9,5 Mds USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Approbation de la stratégie de développement de la State Capital Investment Corporation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le vice-Premier ministre Le Minh Khai a approuvé la stratégie de développement de la SCIC jusqu'en 2030 avec une vision jusqu'en 2035 et son programme d’activité et d’investissement jusqu'en 2025. Cette stratégie vise à transformer la SCIC, équivalent de l’Agence française des participations de l’Etat, en une organisation d'investissement financier majeure au Vietnam. La SCIC se concentrera sur la réception, la privatisation et la vente des capitaux des entreprises d'État, tout en soutenant leur restructuration pour améliorer leur efficacité. La SCIC investira dans des secteurs clés, notamment les secteurs de hautes technologies, l’économie numérique, l’énergie, la ville intelligente, la santé, les finances, l’agriculture à haute technologie et des projets importants (aéroportuaires, autoroutiers, de chemin de fer).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation de 4,5% du prix de l’électricité</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 9 novembre, le ministère de l'Industrie et du Commerce (MoIT) a annoncé l’augmentation de 4,5% (2000 VND/kWh soit 0,82 USD/kWh) du prix de vente au détail de l'électricité (TVA non incluse) à effet immédiat. D'ici fin 2023, cette hausse des prix rapportera au groupe EVN, très endetté (dette de 2,26 Mds USD courant de début de 2022 à fin d’août 2023), un supplément de plus de 3 200 Mds VND (131,5 M USD). Cette hausse correspond à la hausse maximale à laquelle EVN pouvait procéder sans autorisation du ministère MoIT (entre 5 et 10%) ou du Premier ministre (si supérieure à 10%) mais demeure insuffisante pour redresser les finances du groupe, qui devrait perdre 1,8 Md USD en 2023 et entre 1,6 à 1,7 Md USD en 2024 La hausse, en année pleine, ne couvre donc que la moitié des pertes au grand maximum. Il s’agit de la seconde augmentation cette année, après l’ajustement à la hausse de 3% survenue en mai dernier. Par ailleurs, le 5 novembre 2023, le ministère de la Sécurité publique a arrêté et mis en examen M. Nguyen Danh Son, directeur de la Electricity Power Trading Company, filiale d’EVN, et cinq autres cadres du MoIT et d’EVN pour abus de position et de pouvoirs dans l'exercice de ses fonctions officielles. Les violations porteraient sur des autorisations et certifications d’acceptation de mise en service commercial (COD) de projets solaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Report de l’assemblée générale des actionnaires de Vietnam Airlines pour la quatrième fois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Arguant d’une préparation « incomplète », la compagnie nationale publique vietnamienne, Vietnam Airlines, a repoussé pour la quatrième fois en 2023 son assemblée générale initialement prévue pour le 22 novembre 2023. D’après la Loi sur les entreprises, une assemblée générale doit se tenir dans les quatre mois précédant la fin de l’année fiscale. Cotée à la bourse de Ho Chi Minh-ville, Vietnam Airlines est menacée de sortie de la cotation en cas de déficit sur son résultat consolidé pour l’année 2022. Des rapports indépendants font état d’une perte cumulée de 1,35 Md USD en 2022. En 2023, toutefois, les revenus de l’entreprise ont augmenté de 32% pour atteindre 2,8 Mds USD ; et les pertes brutes étaient estimées à 135,8 M USD, soit moins de la moitié des pertes de 2022 (312,7 M USD VND). Des rumeurs circulent selon lesquelles les employés du groupe ne se verraient verser qu’une partie du salaire leur étant du.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Investissements attendus par les géants du web américains</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors du sommet de l’APEC à San Francisco, le Premier Ministre a rencontré les cadres dirigeants des trois géants américains des nouvelles technologies, Google, Microsoft et Amazon, qui prévoient d’investir environ 300 Mds THB (8,5 Mds USD) en Thaïlande dans des centres de données (Google et Microsoft) et dans l’infrastructure informatique en nuage (Amazon). Google et le gouvernement thaïlandais ont par ailleurs annoncé entrer en collaboration stratégique afin d’améliorer la compétitivité numérique de la Thaïlande et y accélérer l’innovation en matière d’intelligence artificielle. Cette ambition repose sur 4 piliers : les investissements dans les infrastructures numériques (création d’un nouveau centre de données) ; accélérer l’adoption par le secteur public des technologies d’intelligence artificielle (collaboration prévue avec le ministère de l’économie numérique pour explorer l’usage de l’IA dans les domaines des services d'administration en ligne, de la technologie financière, de la santé, de l’éducation et des transports) ; l’ancrage des politiques « cloud first » (soutenir le ministère dans la mise en place d'une stratégie "go cloud-first" pour la Thaïlande) ; rendre les compétences numériques plus accessibles aux thaïlandais (partenariat en cours avec le ministère et le « Board of Investment of Thailand »). Enfin, la venue du PM à San Francisco a aussi été l’occasion de promouvoir le projet du « Land Bridge » auprès d’investisseurs américains.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Précisions sur le projet de portefeuille électronique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que le projet de portefeuille électronique fait l’objet de nombreuses critiques et oppositions (de la part des économistes du secteur privé comme du milieu universitaire), le gouvernement tente actuellement de préciser la justification et les caractéristiques de cette mesure. Pour les nouvelles autorités, ce stimulus économique s’avère essentiel du fait de la « forme en K » de la reprise en Thaïlande depuis la fin de la pandémie, qui traduit une aggravation des inégalités économiques entre les classes aisées et les segments pauvres de la population (ce qu’illustre la hausse continue de la dette des ménages en pourcentage du PIB qui atteint 91% actuellement). Concernant l’éligibilité, celle-ci sera limitée aux citoyens âgés de 16 ans ou plus bénéficiant d’un revenu mensuel maximal de 70 000 THB (environ 2000 USD) ou dont la somme des dépôts bancaires ne dépasse pas 500 000 THB (14 200 USD), soit un total de 50 M de personnes (contre 56 M dans la version initiale sans limite de revenu). Sur un plan technique, le portefeuille fonctionnera via l’application « Pao Tang », déjà utilisée pour des injections d’espèces durant la crise sanitaire par le précédent gouvernement (application comportant une authentification de type KYC, auxquels ont déjà procédé 40 M de personnes). En termes de calendrier, le gouvernement prévoit de démarrer le programme en mai 2024. Valide 6 mois partir de sa première utilisation, le portefeuille devra être utilisé pour des achats de nourriture, de boissons ou de biens de consommation (avec néanmoins des achats communs possibles pour des biens d’équipement comme des machines agricoles), dans une limite géographique étendue aux limites du district d'origine du bénéficiaire (contre, précédemment, un seul rayon de 4 km autour de son logement). Tous les magasins seront par ailleurs éligibles, y compris ceux opérant en dehors du système fiscal, le programme visant néanmoins à inciter les acteurs de l’économie informelle à s’enregistrer auprès des autorités fiscales (via des mécanismes incitatifs comme la possibilité pour les seuls magasins enregistrés de déposer sur un compte bancaire les recettes des ventes liées au portefeuille). Enfin, le coût de cette mesure est estimé à 500 Mds THB (14 Mds USD) que le gouvernement ambitionne de financer au travers d’un prêt spécial dont la légalité est actuellement à l’étude par le Conseil d’Etat.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Visite d’une délégation d’entreprises françaises du secteur de l’industrie sucrière</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La semaine du 13 novembre, une délégation composée d’une dizaine d’entreprises françaises spécialisées dans la fourniture d’équipements et de services pour les industries sucrières s’est rendue aux Philippines pour rencontrer les acteurs clés de l’industrie sucrière philippine et les agences de régulation du secteur. Cette délégation a été organisée par Business France et la Chambre de Commerce et d’Industrie Française aux Philippines (CCIFP) dans le cadre de la Team France Export, et en partenariat avec le Consortium d’équipements et Techniques (CODETEC). Les Philippines sont le 11ème producteur mondial de canne à sucre, soit 26,3 millions de tonnes en 2021. L’industrie sucrière locale dispose encore d’une importante marge de progression. En 2021, le rendement moyen atteignait 62,5 tonnes par hectare aux Philippines, soit un niveau bien inférieur au rendement moyen dans les 10 plus grands producteurs mondiaux (77,9 tonnes par hectare).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Entrée en vigueur de la révision du règlement d’exécution sur la création du fonds Maharlika</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La révision du règlement d’exécution de la loi de création du Maharlika Investment Fund est entré en vigueur le 10 novembre, moins d’un mois après la suspension de la mise en œuvre du règlement d’exécution initial par le président Marcos. La version amendée du texte laisse une plus grande marge de manœuvre au Conseil d’administration de Maharlika Investment Corporation pour déterminer la composition du comité d’audit du fonds, et les fonctions du comité de gestion des risques. Les conditions d’expérience professionnelle et de diplômes déterminant l’éligibilité aux fonctions d’administrateur et de PDG ont été retirées, et celles pour l’accès aux fonctions de directeur des investissements et des opérations ont été allégées. La révision accorde explicitement au président de la République le pouvoir d’accepter ou de rejeter les candidatures aux fonctions d’administrateurs et du PDG proposées par le comité consultatif (composé des ministres des Finances et du Budget et du directeur général du Trésor philippin), qui doit le cas échéant proposer une liste additionnelle de candidats.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rafael Consing Jr nommé PDG de l’entreprise publique Maharlika Investment Corporation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 13 novembre, le président Marcos a nommé Rafael Consing Jr à la tête de Maharlika Investment Corporation (MIC), l’entreprise publique en charge de la gestion et de la gouvernance du fonds d’investissement Maharlika (MIF) créé en juillet 2023. Rafael Consing Jr avait précédemment été nommé directeur général du Bureau du conseiller présidentiel pour l’investissement et les affaires économiques, après avoir occupé des fonctions de direction dans le secteur (HSBC, Bankers Trust Company, Aboitiz, Multinational Investment Bancorporation), notamment en tant que directeur financier de International Container Terminal Services (ICTSI) entre 2007 et 2023. Cette nomination a fait l’objet de critiques dans la presse et sur les réseaux sociaux liées à deux affaires pour fraude et usage de documents publics falsifiés - en 2003 et en 2013 - ayant impliqué Rafael Consing Jr et ayant débouché sur des non-lieux. </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Soutien continu de la France pour la réforme budgétaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Agence française de développement et le ministère de l’Economie et des Finances ont signé, le 10 novembre, un accord sur la mise en œuvre de la phase 3 du projet d’appui à la réforme budgétaire du Cambodge. Ce projet de soutien à la mise en œuvre de la stratégie de réforme budgétaire 2018-2025 est mis en œuvre par Expertise France (phase 1, 2019-2021 phase 2, 2021-2023). La phase 3 a commencé en septembre et devrait s’achever en 2025, avec le financement français 700 000 USD. Cette phase est destinée à fournir un appui technique à la direction général du budget pour la rédaction des arrêtés et circulaires nécessaires à la mise en place effective des dispositions portées par la loi du 10 mars 2023 portant sur le système des finances publiques. Elle prévoit également un partage d’expériences sur le thème du budget vert et de l’émission d’obligations vertes en réponse à la demande du ministère de l’Économie et des Finances.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau câble sous-marin à fibre optique en 2025</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge disposera d’un nouveau câble sous-marin à fibre optique de près de 3 000 km reliant Sihanoukville à Hong-Kong en 2025. Un accord a été signé entre China Unicom, l’un des principaux exploitants chinois et le ministère cambodgien des Postes et des Télécommunications en octobre dernier. Le projet vise à augmenter l’accès à internet à haut débit du Cambodge. Le pays en attend des données moins chères et plus largement disponibles. Ce projet, à capitaux publics, sera financé par des prêts du gouvernement chinois… remboursés par les recettes tirées de la vente de l’accès à internet. Pour mémoire, la construction de ce câble sous-marin est annoncée pour coûter environ 170 M USD (ce qui ne semble pas totalement crédible). Ce faisant, le Cambodge renforcera sa dépendance vis-à-vis de la Chine, qui aura le contrôle d’une partie de son accès à internet. Actuellement, le pays est connecté à 2 câbles sous-marins en service (le Malaysia-Cambodia-Thailand et l’Asia-Africa-Europe-1).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Potentiel pour développer le secteur de l’assurance</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les primes brutes dans le secteur de l’assurance ont atteint 87,3 M USD au cours des neuf premiers mois de cette année, en hausse de 2,6% par rapport à la même période de l’an dernier, selon le régulateur des assurances du Cambodge. L’assurance-vie est le segment le plus important avec 48,1 M USD (-2,4%), suivie de l’assurance générale 37,2 M USD (+8,7%) et de la micro-assurance 1,9 M USD (+28,3%). Les indemnités versées par toutes les compagnies d’assurance aux clients au cours de cette période s’élevaient à 17 M USD (+33,5%). Actuellement, le marché cambodgien de l’assurance représente un actif cumulé d’environ 1 Md USD (+9%). Le marché cambodgien de l’assurance est donc très peu développé, avec un coût de 20,5 USD/personne. Le régulateur s’est fixé d’atteindre un taux de prime d'assurance de 135 USD/habitant d'ici 2030, ce qui laissera encore de grandes marges de développement.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Bancariser les recettes du commerce extérieur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le contexte de forte dépréciation de la monnaie et d’une inflation – largement importée du coup – élevée, les autorités cherchent à récupérer toutes les devises possibles. Celles liées au commerce extérieur en constituent une source importante. Différentes directives du ministère des Finances comme de la banque centrale ont été prises en ce sens. Désormais, les autorités souhaitent accélérer le déploiement de la LNSW (devenue NSWA+ avec l’intégration d’Asycuda, développée par la CNUCED, dans le système laotien) à tous les postes frontières d’ici la fin de l’année. Lourd travail, qui devrait permettre de mieux faire entrer dans le système bancaire les flux financiers liés au commerce extérieur, mais aussi de mieux les contrôler. Cela devrait également faciliter la vie des entreprises qui pourront réaliser toutes leurs opérations de commerce extérieur via une seule application en ligne : gain de temps, traçabilité, réduction des coûts et application uniforme des règles seront au rendez-vous. Certains flux, qui ne se traduisent par le passage de marchandises physiques aux frontières, resteront hors d’atteinte. Ce faisant, on se rapprocherait de ce qui existe en France avec le système Delta par exemple.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une base de données unique pour les entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l’Industrie et du commerce, via son service National Enterprise Database (NED), ainsi que la Banque du Laos et le ministère des Finances souhaitent favoriser l’enregistrement des entreprises dans une base de données unique. Ce n’est pour l’heure pas le cas, de nombreux services procédant à des enregistrements à différents titres, sans coordination. L’objectif est d’avoir une bonne connaissance du tissu d’entreprises au Laos, locales comme étrangères. Cela permettra naturellement d’assurer des contrôles plus efficaces (respect des règles liés aux devises, au commerce extérieur, à la fiscalité…). Cet enregistrement unique devrait aussi permettre une simplification des démarches… même si cela doit encore être vérifié. Les autorités laotiennes en attendent aussi la capacité à mieux cibler leurs politiques économiques, notamment de financement de l’économie. La NED est donc attendue avec impatience et pourrait constituer une sorte de registre des entreprises et du commerce qui fait défaut au pays.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des investissements directs étrangers</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le DICA (Directorate of Investment & Company Administration), le montant des investissements directs étrangers (IDE) approuvés s’est élevé à 567,4 M USD pour 42 projets étrangers au cours des 7 premiers mois de l’année fiscale 2023-2024, soit une baisse de 61% par rapport à 2022-2023. Singapour est le premier investisseur étranger en Birmanie, avec 5 projets pour montant de 337 M USD suivi par la Chine (27 projets pour 207 M USD). L’électricité constitue le premier secteur récipiendaire (374 M USD).</p>
<p> </p>24782af3-3eae-4ad8-b2b1-eb9345c6c7e7Brèves de l'ASEAN semaine 45 (2023)FAITS SAILLANTS : Thaïlande, Philippines : baisse de l’inflation en octobre, à respectivement -0,3% et 4,9% en g.a. | Singapour : Lawrence Wong, futur Premier ministre en 2024 | Indonésie, Philippines : respectivement 4,9% et 5,9% de croissance au T3-2023 en g.a.2023-11-10T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/24782af3-3eae-4ad8-b2b1-eb9345c6c7e7/images/30877590-d494-4d2a-b494-c53ad60babe9" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/24782af3-3eae-4ad8-b2b1-eb9345c6c7e7/images/3b92fe10-bd6d-4cde-ab8b-5adf78190d8f" alt="d" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Près de la moitié des entreprises d'Asie du Sud-Est prévoient d'élargir leur chaîne d'approvisionnement en Chine dans les 12 prochains mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une enquête publiée par la banque HSBC à l’occasion de la China International Import Expo (CIIE) se tenant à Shanghai ce lundi, 45% des entreprises d'Asie du Sud-Est auraient l'intention d'étendre leur chaîne d'approvisionnement en Chine au cours de la prochaine année. L'Indonésie (92%), le Vietnam (89%) et les Philippines (87%) se montrent particulièrement intéressés par le renforcement de leurs réseaux de fournisseurs en Chine. Près de trois quarts (73%) des entreprises anticipent ainsi un renforcement de leur présence en Chine au cours des trois prochaines années. L'enquête suggère que la Chine demeure un acteur clé au sein des chaînes d'approvisionnement mondiales. Les entreprises manufacturières, notamment celles opérant dans l'industrie alimentaire et électronique, démontrent un intérêt particulièrement marqué pour le pays. L'économie numérique chinoise, le commerce électronique, l'intelligence artificielle et les paiements numériques suscitent également l'intérêt.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Face à la Chine, le Japon se tourne vers l'Asie du Sud-Est pour renforcer son réseau de sécurité</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a conclu une visite de trois jours en Asie du Sud-Est, cherchant à renforcer les liens de sécurité et de défense avec la Malaisie et les Philippines. Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts du Japon pour élargir son réseau de partenaires en matière de sécurité, compte tenu des inquiétudes croissantes concernant la montée en puissance militaire de la Chine. La Malaisie et les Philippines devraient bénéficier du nouveau programme d'aide militaire lancé par Tokyo, avec un accent mis sur la sécurité maritime. Des discussions sur un accord d'accès réciproque avec les Philippines ont également été formellement lancées, marquant une évolution significative dans la politique de sécurité de la région.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Léger ralentissement de la croissance au T3 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au troisième trimestre 2023, le PIB indonésien a ralenti à 4,9% en g.a. (après 5,2% au T2 2023), portant la croissance des 9 premiers mois de l’année à 5,1%. La croissance trimestrielle s’explique à 52,6 % par la consommation privée (+5,1% en g.a.) et à 40,8% par le commerce extérieur. Cependant, les exportations continuent de reculer, de 4,3% en g.a. au T3 2023 (-2,8% au T2 2023), en raison de la baisse des prix mondiaux. Elles restent supérieures aux importations, qui enregistrent une baisse de -6,2% en g.a. au T3 2023 (+3,1% au T2 2023). Ainsi, malgré un recul de la consommation publique, qui a enregistré une baisse de -3,8% en g.a. au T3 2023, après une forte croissance au T2 2023 (+10,6%) – historiquement les dépenses publiques sont réalisées aux T2 et T4, les facteurs intérieurs ont contrebalancé le ralentissement du commerce extérieur. Par ailleurs, l’investissement a progressé de 5,8% en g.a. au T3 2023 (+4,6% au T2 2023). Les autorités indonésiennes maintiennent leurs prévisions d’une croissance de 5,1% en 2023, légèrement inférieure aux 5,3% enregistrés en 2022. Cette projection est en ligne avec celles des principales institutions internationales : 5,0% pour le FMI (octobre 2023) ; 5,0% pour la Banque Mondiale (octobre 2023) ; 5,0% pour la BAsD (septembre 2023) et 4,7% pour l’OCDE (septembre 2023).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réduction du taux de chômage et progression du secteur formel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La population en âge de travailler s’élève à 212,6 M de personnes en Indonésie en août 2023, dont 69,5% forme la population active. Et parmi cette population active de 147,7 M de personnes, 139,9 M avaient un emploi en août 2023. Ce nombre d’actifs ayant un emploi a progressé de 4,6 M par rapport à 2022 et de 8,8 M par rapport à 2021, ces nouveaux emplois sont partiellement absorbés par le secteur informel, qui représente 59,1% des actifs ayant un emploi en août 2023, contre 60,1% en février 2023. Aussi, le taux de chômage s’est réduit à 5,3%, soit 7,9 M de personnes, contre 5,9% en 2022 et 6,5% en 2021. Pour rappel, le budget voté pour 2024 ambitionne un taux de chômage entre 5,0% et 5,7%.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="d" src="/Articles/24782af3-3eae-4ad8-b2b1-eb9345c6c7e7/images/41c595f1-0bf8-4b92-b7fb-b25d2d193be0" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Décélération de la production industrielle au T3</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice de production industrielle malaisien (IPI, cvs) enregistre en septembre un recul de 0,6% en g.a. avec une nouvelle baisse de la production des industries extractives (-5,2%), pétrole et gaz essentiellement, et le ralentissement de celle du secteur manufacturier (+0,6%). Sur le 3e trimestre 2023, la croissance de l’IPI ralentit ainsi à +0,9% sur un an (après +1,7% au T2). Elle est essentiellement soutenue par la demande interne, la production destinée à l’export chutant pour le deuxième trimestre consécutif (- 2,4% après -1,6%). Le secteur électronique en particulier voit sa production baisser à nouveau, de 2,4% (-1,5% au T2). L’impact sur l’emploi apparaît limité, le taux de chômage continuant à se réduire (3,4% au T3 contre 3,5% au T2) avec une participation au marché du travail en hausse continue (70,1%, soit +0,1 pdb par rapport au T2).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Report de la date de dépôt des propositions pour le projet de LGV Kuala Lumpur-Singapour</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société publique MyHSR Corporation a annoncé le 7 novembre le report de la date limite de réponse à l’appel à manifestation d’intérêt (RFI) sur le projet de LGV Kuala Lumpur-Singapour du 15 novembre au 15 janvier 2024. Le schéma de financement envisagé est de type DFBOT (Design, Finance, Built and Transfer), sans financement et garantie de l’Etat. Le projet n’a pas été évoqué avec Singapour lors de la rencontre des dirigeants des deux pays le 10 octobre dernier selon les autorités malaisiennes.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le calendrier de la transition politique se précise</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au pouvoir depuis près de 20 ans, Lee Hsien Loong a annoncé son intention de passer le relais à Lawrence Wong l'année prochaine, apportant ainsi plus de clarté au processus de succession politique longtemps retardé à Singapour. Après cette transition, Lawrence Wong dirigera le Parti d'action populaire (PAP), seul parti au pouvoir depuis l’indépendance, lors des prochaines élections générales prévues avant novembre 2025. Lee Hsien Loong a ajouté que la succession devrait avoir lieu d'ici le 21 novembre 2024, à l'occasion du 70ème anniversaire de la fondation du PAP. Lawrence Wong devrait donc devenir le quatrième Premier ministre de Singapour depuis l'indépendance du pays en 1965.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La MAS lance un programme pilote pour inciter les assureurs à investir dans des projets verts en Asie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale de Singapour (MAS) a lancé un programme pilote visant à faciliter les investissements des assureurs dans des projets d'infrastructures durables en Asie. L'objectif de cette initiative est de familiariser davantage les assureurs avec les investissements verts et de les encourager à allouer une partie de leurs portefeuilles à des projets de décarbonation. Le programme pilote évalue des mécanismes de gestion des risques, des réglementations adaptées au niveau de risque et des initiatives de renforcement des compétences. Le Vice-Premier ministre et ministre des Finances, Lawrence Wong, espère que cette démarche incitera les assureurs à jouer un rôle clé dans la transition de la région vers un bilan carbone net zéro.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Singapore Airlines enregistre un bénéfice record de plus d’1 Md USD sur 6 mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La compagnie aérienne nationale de Singapour a annoncé ce mardi un bénéfice net record de 1,44 Md SGD (environ 1,06 Md USD) pour les 6 mois se terminant le 30 septembre, enregistrant ainsi une hausse de 55,4% par rapport aux 927 M SGD (683 M USD) de l'année précédente. Cette croissance exceptionnelle est le résultat d'une demande robuste pour les voyages aériens, stimulée par la réouverture complète de la Chine, de Hong Kong, du Japon et de Taïwan. Les recettes ont également augmenté de 9% pour atteindre 6,8 Mds USD. Malgré ces succès, des défis subsistent, notamment la baisse de la demande de fret aérien due aux tensions géopolitiques et des pressions inflationnistes sur les coûts hors carburant.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Vietnam réinscrit sur la liste des pays sous surveillance pour manipulation de leur devise des Etats-Unis</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Vietnam vient d’être réinscrit dans la « liste de surveillance » des politiques de change dans le dernier rapport semestriel sur les politiques macroéconomiques et de change des principaux partenaires commerciaux du département du Trésor américain. Figurent toujours sur cette liste la Chine, l’Allemagne, la Malaisie, Singapour et Taïwan. Parmi les critères que le Trésor américain regarde, le Vietnam en a dépassé deux : excédent commercial bilatéral de biens et de services avec les Etats-Unis (105 Mds USD au cours des 12 mois écoulés entre juin 2022 et 2023) et excédent du compte courant (4,7% du PIB en juin 2023, dépassant le seuil de 3%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Premier ministre néerlandais au Vietnam avec une délégation d’entreprises de semi-conducteurs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En visite officielle au Vietnam (pour la troisième fois) les 1er et 2 novembre 2023, le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, était accompagné d’une délégation d’une trentaine d’entreprises dont plus d’une dizaine issue du secteur des semi-conducteurs. Les décisions d’investissement sont encore peu nombreuses : seul BE Semiconductor Industries (BESI), un équipementier du secteur, a annoncé un investissement initial de 5 M USD dans la location d’une usine dans le sud du pays - mais au moins deux autres entreprises de la délégation auraient des projets d’investissements concrets dans le pays, ainsi que VDL Enabling Technologies (qui n’était pas membre de la délégation). Cet accent nouveau mis sur les nouvelles technologies intervient alors qu’un nombre croissant de multinationales de l’électronique réorientent leurs investissements depuis la Chine vers les pays de l’ASEAN, dans un contexte de tensions commerciales et géostratégiques entre les Etats-Unis et la Chine. Leader mondial de la lithographie extrême ultraviolette, le groupe néerlandais ASML, qui ne faisait pas partie de la délégation, a ainsi vu ses équipements les plus avancés interdits d’export vers la Chine. Comptant parmi les principaux récipiendaires régionaux de ces flux, le Vietnam projette de rendre publique sa première stratégie de développement de l’industrie des semi-conducteurs dans les prochaines semaines.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Signes de reprise du marché des obligations d'entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le marché des obligations d’entreprises du Vietnam a affiché des signes d’amélioration avec plus de 850 M USD d’obligations émises en octobre (en hausse de 50% par rapport à septembre), portant la valeur totale des émissions d’obligations depuis le début de l’année à 8,6 Mds USD. Les secteurs bancaire et immobilier étaient les plus grands émetteurs avec une part de 47,3% et 32,6% respectivement. Vinhomes (principal promoteur immobilier vietnamien) a enregistré le plus important volume d’émission (205 M USD) et SaiGon Capital (société de gestion de fonds) le taux d’intérêt le plus élevé à 12,5% par an. Selon le ministère des Finances, grâce au décret n°08/2022/ND-CP, le marché des obligations d’entreprises a commencé à s’améliorer à partir du deuxième trimestre de l’année.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des prix en octobre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En octobre, les prix ont décru de -0,3% g.a., soit la première baisse du niveau général des prix enregistrée depuis 25 mois. Cette évolution s’explique principalement par la faiblesse des prix de l’énergie (diesel et électricité) favorisée notamment par les mesures de contrôle des prix mises en place par le récent gouvernement (nouveau tarif d'électricité à 0,1 USD par kilowattheure ; coût du diesel plafonné à 0,8 USD par litre). En outre, les prix agricoles et agroalimentaires se sont également réduits (-0,65% sur an), en lien avec la baisse des prix de la viande (en particulier porc et poulet) et des légumes frais qui ont bénéficié de conditions météorologiques favorables l’année passée. Certains économistes (de banques locales, de banques internationales comme Bank of America, et de courtiers) s’inquiètent néanmoins de cette récente diminution des prix, qu’ils interprètent comme le signe avant-coureur d’un risque déflationniste, reflétant le manque de dynamisme de l’économie thaïlandaise, notamment de sa demande domestique en dépit de l’essor du tourisme (consommation affectée par le haut niveau d’endettement des ménages ; faiblesse récurrente de la demande d’investissement domestique). La plupart des observateurs économiques s’attendent ainsi à un taux d’inflation proche de zéro sur les deux prochains mois. Sur l’ensemble de l’année 2023, les dernières prévisions de la BoT (11 octobre) anticipent un taux d’inflation moyen de +1,6% (après +6,1% en 2022).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Révision à la hausse de la croissance 2024 par le FMI</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le FMI vient de réorienter à la hausse la croissance du PIB en 2024, à +3,6% contre +3,2% dans son dernier rapport d’octobre, considérant que la Thaïlande devrait bénéficier d’une demande extérieure plus soutenue (contribuant à augmenter les exportations) tandis que la consommation privée resterait robuste, tirée notamment par l’essor continu du tourisme. Dans ce contexte plus favorable, le FMI préconise que les autorités thaïlandaises poursuivent leur politique de consolidation fiscale, en trouvant les moyens d’augmenter les recettes fiscales et en améliorant l’efficacité de la dépense publique, ce qui permettrait notamment d’augmenter et de mieux cibler l’investissement public. Dans le même temps, le Fonds recommande de mettre en place des mesures fiscales ciblant les groupes de population les plus vulnérables comme les titulaires de la carte d’assistance sociale, qui bénéficient le moins de la reprise actuelle.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Modernisation du secteur automobile</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Thaïlande va bénéficier d’un nouvel investissement chinois dans le secteur des véhicules électriques, avec l’annonce récente du groupe chinois SMOGO d’établir une usine de production de motos électriques dans l’« Eastern Economic Corridor ». L’investissement se hisserait à environ 300 M USD pour produire jusqu’à 150 000 unités par an. Ce nouvel investissement découle de la politique de modernisation du secteur automobile promue par les autorités thaïlandaises, qui après avoir annoncé le prolongement des aides au développement de l’industrie des véhicules électriques, souhaitent également promouvoir l’investissement des constructeurs automobiles dans l’automation et la robotique, tant pour les entreprises déjà présentes que pour les futurs entrants, au travers de nouveaux avantages fiscaux (réduction de 50% de l’impôt sur les sociétés pour des investissements réalisés sur 3 ans ; exemption de taxe de 100% sur le capital investi pour les projets utilisant des machines automatisées pour au moins 30% de la production totale de véhicules).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>La croissance du PIB atteint 5,9% au 3e trimestre 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au T3-2023, les Philippines enregistrent une croissance de 5,9% en glissement annuel, en nette hausse par rapport au T2 (+4,3%), portant la croissance depuis le début de l’année à 5,5%. Les principaux secteurs contributeurs à la croissance sont le commerce de détail et de gros et la réparation de véhicules à moteur (+5,0%), les activités financières et d’assurance (+9,5%) et la construction (+14,0%). Les dépenses de consommation finale des ménages augmentent de 5,0%, tandis que celle de l’Etat augmentent de 6,7%. Afin d’atteindre l’intervalle cible de croissance fixé par le gouvernement entre 6% et 7% pour l’année 2023, l’activité économique devra croître d’au moins 7,2% au T4. Selon le ministre de la Planification socio-économique, Arsenio Balisacan. Cet objectif peut toujours être atteint, malgré les défis causés par les tensions géopolitiques et la persistance de l’inflation, via notamment une accélération de la dépense publique en fin d’année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation ralentie à 4,9% en g.a. en octobre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La hausse du niveau général des prix atteint 4,9% en g.a. au mois d’octobre 2023, soit un niveau bien inférieur à celui enregistré au mois de septembre (+6,1%) et inférieur aux prévisions de la banque centrale (5,1% à 5,9% pour le mois de septembre). Depuis le début de l’année, l’inflation atteint 6,4% et s’inscrit donc bien au-dessus de l’intervalle cible fixé par le gouvernement entre 2 et 4%. Le ralentissement de l’inflation observée au mois d’octobre est principalement lié à la décélération de la hausse des prix des denrées alimentaires et des boissons alcoolisées (+7,0% contre +9,7% en septembre), qui représentent 37,8% du panier de consommation, ainsi que des prix de l’hôtellerie et de la restauration (+6,3% contre +7,1% en septembre).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lutte contre le changement climatique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le Rapport sur le climat et le développement du Cambodge (CCDR), publié par la Banque mondiale, le Cambodge peut atteindre ses objectifs de développement tout en luttant contre le changement climatique. Il peut réduire son exposition et sa vulnérabilité au changement climatique, en réorientant sa trajectoire zéro carbone et son économie afin de saisir les nouvelles opportunités offertes par la transition verte mondiale. Le rapport indique que sans mesures d’adaptation et d’atténuation appropriées, le changement climatique pourrait coûter jusqu’à 9% du PIB du Cambodge d’ici à 2050. Le taux de pauvreté pourrait augmenter de 6 points d’ici à 2040. Pour parvenir à la neutralité carbone en 2050, le gouvernement s’engage à faire des réformes dans les secteurs de l’énergie, de la construction, des transports, de l’industrie, de l’agriculture ou encore de la gestion des déchets. Le ministère des Mines et de l’Energie souhaite développer rapidement les énergies renouvelables (solaire surtout, éolien aussi, hydraulique encore). Outre les investissements directs, cela nécessitera aussi d’investir le réseau de transport électrique (amélioration de l’automatisation et de la téléconduite ainsi qu’interconnexion avec les réseaux des pays voisins). Le ministère des Mines et de l’Energie souhaite d’ailleurs accélérer les travaux nécessaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lutte contre la déforestation et exportation vers l’UE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le nouveau règlement de l'UE sur les produits sans déforestation (EUDR), qui s’appliquera dès fin 2024 à tous les produits importés dans l’UE ou exportés hors d’UE, pourrait affecter les exportations cambodgiennes de produits tels que le caoutchouc et les produits du bois (meubles). Selon l’EuroCham (Cambodge), de nombreux agriculteurs locaux n’ont pas la capacité technique de répondre aux exigences de la nouvelle réglementation qui devrait permettre aux acheteurs de retracer les origines de marchandises. L’EuroCham estime néanmoins que le règlement rendrait les marchés et le secteur des produits forestiers plus transparents et durables. Le Cambodge devrait adopter des modèles commerciaux durables, le non-respect des nouvelles réglementations affecterait la compétitivité du Cambodge sur le marché européen. Au cours des neuf premiers mois de cette année, le Cambodge a exporté 242 304 t de caoutchouc sec (+3,5% par rapport à la même période de 2022). Toutefois, la valeur de ces exportations a baissé de près de 10% à 355,6 M USD, selon la direction générale du caoutchouc du ministère de l’Agriculture.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renouveau… du déficit commercial</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après avoir dégagé des excédents commerciaux au cours des 4 dernières années, l’année 2023 devrait se solder par un important déficit commercial. Au cours des 9 premiers mois de l’année, derniers chiffres publiés, le déficit commercial atteint 675 M USD. La dépréciation forte de la valeur du kip (17% depuis un an et 50% depuis 2 ans), la hausse des cours du pétrole et des prix de nombreux produits dans un contexte international défavorable expliquent cette évolution. On note également un recul des exportations laotiennes, avant même l’effet négatif de la dépréciation du kip. Cela n’est pas une bonne nouvelle alors que la situation extérieure du Laos reste difficile et que les mesures prises par les autorités laotiennes peinent à contenir l’inflation ou la valeur de la monnaie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Retour des touristes, à suivre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que le Laos avait accueilli 4,8 millions de touristes internationaux en 2019, il en a accueilli 1,3 million en 2022. Pour les 9 premiers mois de l’année, le chiffre est de 2,4 millions. Même si on est loin des chiffres d’avant crise, la progression est notable… pour un pays pour lequel les recettes en devises tirées du tourisme sont capitales. Pour 2024, se basant sur cette tendance positive, sur le fait que le Laos assumera la présidence de l’ASEAN et que 2024 a été désignée Visit Laos Year, le ministère du Tourisme table sur 4,6 millions de visiteurs étrangers, proche des niveaux d’avant crise. Toutefois, comme dans les pays voisins, les recettes touristiques ne suivent qu’imparfaitement en raison d’un moindre retour des touristes hors ASEAN. Ainsi, en 2019, les recettes touristiques avaient été de 935 M USD. Pour 2024, le ministre du Tourisme vise des recettes de 712 M USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une communauté d’affaires dynamique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Du 8 au 10 novembre, les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) ont organisé le Forum économique France-Laos à Vientiane (avec extension à Savannakhet). Il a été ouvert par MM. Malaithong KORMASIT, ministre, de l’Industrie et du Commerce et Olivier Becht (en vidéo), ministre délégué au Commerce extérieur. L’événement a réuni 140 entreprises françaises et EFE – y compris de pays voisins – ainsi que laotiennes. Il a offert aux participants une meilleure compréhension du marché et de l’économie, et des échanges entre entreprises. Deux accords ont également été signés entre entreprises françaises et laotiennes. L’ambassadrice de France, Siv-Leng Chhuor, a également remis au président de la Chambre nationale laotienne de commerce et d’industrie la lettre matérialisant la demande de création de la Chambre de commerce et d’industrie France-Laos. La CCIFL devait être officiellement créée en début d’année prochaine. Dans le même temps, les CCEF du Laos ont complété leur demande de création d’un comité Laos.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Aide socio-économique de l’Inde</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un protocole d’accord (MoU) a été signé le 6 novembre entre le Myanmar et l’Inde portant sur les projets à impact rapide (QIP). Le gouvernement indien mobilisera 150 000 USD sur 3 projets identifiés : pompage solaire pour l’approvisionnement en eau dans les villages touchés par la sécheresse dans le centre du pays, bibliothèque électronique départementale, électrification de villages ruraux par de petites éoliennes dans le canton de Kungyangon à Yangon.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Continuité de la coopération économique sino-birmane</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du corridor économique Chine-Myanmar (CMEC) de la Nouvelle Route de la Soie, les autorités birmanes ont lancé un appel à manifestation d’intérêt (EOI) pour la réalisation du projet de port en eau profonde dans la zone économique spéciale de Kyaukphyu, à l’ouest du pays. Par ailleurs, un accord a été signé le 7 novembre entre la Chine et le Myanmar pour l’achat d’électricité produite à partir de trois projets de centrales solaires situés dans les régions centrales de Magway et Mandalay. Développés par « Power China Resources », leur capacité totale est de 90 MW.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/24782af3-3eae-4ad8-b2b1-eb9345c6c7e7/images/8813bbc0-4ea1-49a1-939f-63f8ec5668cf" alt="d" /></p>76fa0f10-e884-4cbb-a0a1-be2a9377e2dfBrèves de l'ASEAN semaine 44 (2023)FAITS SAILLANTS : Cambodge : dépenses publiques en baisse pour 2024 | Thaïlande : nouvelles subventions prévues pour les VE | Vietnam et Indonésie : accélération de l’inflation en octobre en g.a., à 3,6% et 2,6% respectivement2023-11-03T00:00:00+01:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/76fa0f10-e884-4cbb-a0a1-be2a9377e2df/images/41ad0803-b182-498b-87a2-4a864b142d47" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/76fa0f10-e884-4cbb-a0a1-be2a9377e2df/images/6d10b867-6dbe-46ac-9eb6-ec414c641d28" alt="a" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de 11% de l’économie numérique selon Google</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le dernier rapport de Google, Temasek et Bain&Co « e-Conomy SEA 2023 », la valeur de l’économie numérique de la région atteindrait près de 218 Mds USD cette année, soit une croissance d’environ 11% par rapport à 2022, relativement satisfaisante compte tenu d’un contexte moins porteur que les années précédentes. L'économie numérique a généré 100 Mds USD de revenus - soit 8 fois plus qu’il y a 8 ans. 70% des dépenses totales de l’économie numérique reposent sur 30% d’utilisateurs, ce qui souligne l'importance des utilisateurs à forte valeur ajoutée. Cependant, le financement privé en Asie du Sud-Est est tombé à son niveau le plus bas depuis six ans, reflétant l'évolution mondiale vers des coûts de capital plus élevés et les problèmes liés au cycle de vie du financement. Selon le rapport, l’économie en ligne devrait pouvoir atteindre 295 Mds USD d'ici 2025, contre une prévision de 330 Mds USD l’année dernière.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/76fa0f10-e884-4cbb-a0a1-be2a9377e2df/images/942ae236-c66c-4f82-bdc4-1dece92655c3" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PMI inchangé à 49,6 en octobre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après une première détérioration des conditions d'exploitation depuis un peu plus de deux ans en septembre, le secteur manufacturier de l'ASEAN a maintenu son indice PMI en octobre à 49,6. Le ralentissement a été marqué par une baisse des nouvelles commandes et une faible croissance de la production. Dans la région, cinq pays de l’ASEAN ont enregistré une détérioration de l’état de leur secteur manufacturier, soit le plus grand nombre de pays à signaler une baisse depuis août 2021. La Malaisie a enregistré une contraction pour le quatrième mois consécutif (46,8), suivie par la Thaïlande (47,5). De légères détériorations des conditions commerciales ont été observées à Singapour (48,6), en Birmanie (49,0) et au Vietnam (49,6). Seules l'Indonésie (51,5) et les Philippines (52,4) ont connu un regain d’optimisme de leur secteur manufacturier. S&P signale que les entreprises manufacturières pourraient réduire leur production dans les mois à venir si la demande venait à s'affaiblir davantage.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/76fa0f10-e884-4cbb-a0a1-be2a9377e2df/images/74cc24d7-b5f5-4bd8-a526-43cb241d10f0" alt="a" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Légère reprise de l’inflation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation indonésienne a légèrement repris en octobre, à 2,6% en g.a. contre 2,3% en g.a. le mois précédent, mais demeure dans la fourchette cible de 2%-4% de la banque centrale. Cette légère hausse s’explique par des variations transitoires, notamment la hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants, en raison de l’impact du phénomène El Niño sur les récoltes rizicoles et des restrictions à l’exportation imposées par l’Inde, et de l’augmentation des prix du pétrole. En effet, l’inflation de base, qui exclut les prix administrés dans le secteur de l’énergie (+2,1% en g.a.) et les prix de certains produits alimentaires (+5,5% en g.a.), décélère, elle, à 1,9% en g.a., contre 2,0% en g.a. en septembre. Pour mémoire, la banque centrale a relevé son taux directeur le 19 octobre (cf. Brèves de l’ASEAN, semaine 42) de 25 pdb, le portant à 6,0%, après l’avoir maintenu pendant huit mois, afin de soutenir la roupie indonésienne, dans un contexte d’appréciation du dollar sur les marchés mondiaux.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/76fa0f10-e884-4cbb-a0a1-be2a9377e2df/images/9a66793e-bbf0-4f23-9211-55e098b335c0" alt="a" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Libéralisation du marché du poulet</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Conformément à l’annonce faite à l’occasion de la présentation du projet de budget 2024, le gouvernement a décidé la levée, à partir du 1<sup>er</sup> novembre 2023, du plafond imposé sur le prix de vente de la viande de poulet et la fin des compensations versées à ce titre. Cette mesure devrait permettre d’économiser environ 22 M USD par mois selon le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire. Le plafonnement sur le prix des œufs, qui devait également être revu, est quant à lui maintenu. Le coût total de ces deux dispositifs avait atteint plus de 500 M USD en dépenses budgétaires en 2022 (0,6% du total).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Feu vert au projet de câbles sous-marins pour l’exportation d’ENR du Sarawak vers Singapour</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A l’occasion de la 10<sup>ème</sup> rencontre de haut niveau entre la Malaisie et Singapour, le 30 octobre, les Premiers ministres ont affirmé leur engagement à collaborer sur le co-développement d’énergies renouvelables (ENR) et le commerce transfrontalier d’électricité. Cette collaboration s’étend à d’autres domaines, tels que le partage de technologies d’ENR et bas carbone, la capture et le stockage de CO<sub>2</sub> et les crédits carbone. La Malaisie s’est engagée de son côté à apporter l’appui du gouvernement fédéral aux discussions en cours pour l’exportation d’ENR du Sarawak vers Singapour pour accélérer le processus. Dans la suite de cette rencontre, le gouvernement fédéral a donné son aval aux discussions ente l’Etat du Sarawak et Singapour pour la construction de câbles sous-marin reliant l’île de Bornéo et la région, qui doit permettre l’exportation de 1000 MW d’électricité verte à Singapour.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Cession par OSRAM de sa nouvelle usine de microLED malaisienne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société autrichienne OSRAM a annoncé le 29 octobre la signature avec le fonds d’investissement public PNB et les fonds de pension EPF et KWAP d’un contrat de vente et de cession bail sur 10 ans pour la nouvelle usine de microLED construite par OSRAM à Kulim. A l’issue de la transaction fin 2023/début 2024, chacun des nouveaux actionnaires détiendra une part de 33,3%. OSRAM avait engagé en 2022 un investissement d’environ 222 M USD pour la construction de l’usine de Kulim. L’opération de cession s’inscrit dans le cadre du plan de financement et de restructuration annoncé par la société autrichienne le 27 septembre 2023 et doit permettre de générer environ 478 M USD (450 M EUR) de revenus.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance modérée et inflation persistante anticipées pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Autorité monétaire de Singapour (MAS) indique que la croissance du PIB de Singapour s'est accélérée au troisième trimestre 2023, après avoir stagné au cours des trois trimestres précédents. Des signes de convergence ont été observés dans les trois pôles de l'économie, avec une certaine reprise dans les secteurs tournés vers l'extérieur, tels que l'industrie manufacturière, même si la croissance des secteurs tournés vers le marché intérieur s'est ralentie. À Singapour, l'industrie manufacturière devrait connaître un redémarrage progressif, parallèlement à un début de reprise de l'industrie électronique mondiale. Pour l'ensemble de l'année 2023, la croissance du PIB devrait se situer dans la moitié inférieure de la fourchette de prévision de 0,5 à 1,5%, avant de croître à un rythme plus rapide en 2024, en particulier au second semestre de l’année. L'inflation sous-jacente devrait atteindre 2,5-3,0% d'ici la fin de l'année. Pour l'ensemble de l'année 2023, l'inflation sous-jacente et l'inflation globale devraient s'établir en moyenne à environ 4% et 5%, respectivement, avec un pic en début de l’année en raison de la hausse de la taxe des les produits et services (« GST »).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/76fa0f10-e884-4cbb-a0a1-be2a9377e2df/images/c28cd1dc-a36e-47d3-a8c2-d4643a5c9c6c" alt="a" width="291" height="237" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de zone économique spéciale avec Johor</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour et la Malaisie prévoient de signer un protocole d'accord (MoU) pour la création d'une zone économique spéciale (ZES) à Johor d'ici janvier de l'année prochaine. Des discussions sont en cours pour finaliser les détails du projet, qui entend renforcer le commerce transfrontalier et la circulation des personnes, ainsi que stimuler l'écosystème de la région de développement d'Iskandar. Les dirigeants des deux pays ont discuté de la coopération économique, de la collaboration avec les PME, des énergies renouvelables et de la connectivité transfrontalière, avec des progrès notables dans ces domaines.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement de la cybersécurité financière et création d’une sandbox réglementaire sur l’IA générative</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe consultatif sur la cybersécurité (CSAP) de l'Autorité monétaire de Singapour a mis en évidence des stratégies clés pour renforcer la cybersécurité dans le secteur financier. Parmi ces mesures, figurent i) l’adoption d’une approche écosystémique pour lutter contre les logiciels malveillants mobiles, ii) le renforcement de l'authentification multifactorielle sans mot de passe, iii) la sensibilisation aux risques et aux avantages de l’adoption de l'IA générative (GenAI) et iv) l’utilisation de l'IA pour renforcer les capacités des institutions financières en matière de cybersécurité. En parallèle, l’Infocomm Media Development Authority (IMDA) et l'AI Verify Foundation ont lancé le « Gen AI Evaluation Sandbox », une initiative menée en collaboration avec plusieurs entreprises, dont Google et Microsoft, leur fournissant un espace pour tester et développer des produits d'IA générative fiables à l'aide d'un nouveau catalogue d'évaluation.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Publication par le Département général des statistiques (GSO) des résultats économiques du Vietnam des dix premiers mois de 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice de la production industrielle (IPI) a enregistré une légère hausse de 0,5% sur les 10 premiers mois en glissement annuel (g.a.) et les ventes au détail de marchandises et de services une hausse de 9,4%. Au mois d’octobre, la balance commerciale a été excédentaire de 3 Mds USD, portant l’excédent cumulé depuis le début de l’année à 24,6 Mds USD. Les exportations continuent de montrer des signes de reprise progressive depuis septembre avec une croissance de 5,9% en g.a. au mois d’octobre et s’accélèrent avec l’amélioration du niveau des commandes selon les estimations de HSBC. Le taux d’inflation a augmenté en octobre pour atteindre 3,6% en g.a., soit +3,2% en g.a. sur les 10 mois. Le total des entrées d’IDE au Vietnam a atteint 25,8 Mds USD depuis le début de l’année, en croissance de 14,7% en g.a, tandis que les IDE décaissés ont atteint 18 Mds USD, chiffre en augmentation de 1,3% en g.a.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse continue du PMI du Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le PMI (Manufacturing Purchasing Managers’ Index) du Vietnam a chuté de 49,7 points en septembre à 49,6 points en octobre selon l’agence de notation S&P Global. Il s’agit de la deuxième baisse mensuelle consécutive du secteur manufacturier en raison d’une légère détérioration des conditions commerciales mondiales, notamment liée à la hausse du coût des matières premières.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Bamboo Airways suspend dix liaisons internationales</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Bamboo Airways, la compagnie aérienne fondée par FLC, a suspendu 10 liaisons long-courrier depuis 29 octobre et a décidé de mettre fin à l'utilisation du Boeing 787 afin de se concentrer sur les vols intérieurs. La compagnie a entrepris une importante restructuration en septembre. Une trentaine de pilotes étrangers auraient quitté la compagnie dès le mois de juin. La semaine dernière, Bamboo a nommé Lương Hoài Nam (ancien Président Directeur Général de Pacific Airlines) au poste de Directeur général, devenant ainsi la quatrième personne à porter ce titre en 2023. S’étaient auparavant succédés Nguyễn Minh Hải (démissionnaire en juillet après moins de deux mois en poste), Oshima Hideki (deux semaines en poste) et Lê Thái Sâm (démissionnaire en août). Si, en août, le Premier ministre avait demandé à plusieurs ministères de soutenir la compagnie privée Bamboo, la situation du transporteur ne semble pas s'être améliorée depuis. Bamboo, qui a déclaré une perte d'environ 17 000 Mds VND (environ 700 M USD) pour 2022, réfute cependant les rumeurs de faillite potentielle.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Cérémonie de signature des projets « gas-to-power » Bloc B - O Mon</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A l’issue de près de 20 ans de négociations entre les partenaires, le Premier ministre a assisté le 30 octobre 2023 à la cérémonie de signature de plusieurs projets dans le secteur gazier relatifs à l’exploitation, par Petrovietnam (groupe national pétrolier et gazier) et ses partenaires japonais et thaïlandais, du bloc B - O Mon. L’ensemble de projets comprend le projet de développement du champ Bloc B (en amont), le projet de pipeline Bloc B - O Mon (au centre) et quatre centrales électriques à gaz O Mon I, II, III, IV (capacité totale de 3 800 MW) en aval, représentant un investissement à hauteur de près de 12 Mds USD. La production attendue est d'environ 5,06 Mds m3 de gaz/an. Ce projet a notamment vocation à participer aux objectifs de réduction des émissions de carbone du Vietnam ainsi qu’au développement socio-économique de la région du delta du Mékong.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau programme de subvention aux véhicules électriques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le comité en charge de la politique nationale pour les véhicules électriques, présidé par le Premier ministre, vient d’approuver un nouveau train de mesures s’étalant sur 2024-2027 visant à accélérer l’usage et la production de ces véhicules en Thaïlande. Ce nouveau plan prolonge jusqu’en 2027 les mesures précédemment adoptées en 2022, avec un certain nombre d’ajustements. Ainsi, les autorités ont maintenu le programme de subvention pouvant aller jusqu’à 100 000 THB (2 800 USD) par véhicule, en adoptant néanmoins une nouvelle répartition selon le type de véhicules : (i) pour les voitures électriques vendues à prix inférieur ou égal à 2 M THB (56 000 USD) et équipées d’une batterie d’au moins 50 kWh, les aides oscilleront entre 50 000 (1 400 USD) et 100 000 THB (2 800 USD) par véhicule ; (ii) pour celles dont la batterie est inférieure à 50kWh, entre 20 000 (560 USD) et 50 000 (1 400 USD) ; (iii) pour les pick-up électriques de 2 M THB ou moins et équipés d’une batterie inférieure à 50 kWh, entre 50 000 et 100 000 THB ; (iv) pour les motos électriques d’un prix inférieur ou égal à 150 000 THB (4 200 USD), entre 5 000 THB (140 USD) et 10 000 THB (280 USD). Le nouveau plan prévoit également (i) des exonérations de droits de douane jusqu’à 40% en 2024 et en 2025 sur les voitures entièrement construites d’un prix maximal de 2 M THB et (ii) une réduction de la taxe d’accise de 8 à 2% pour les voitures dont le prix ne dépasse pas 7 M THB (195 500 USD), à condition que les importateurs respectent le ratio d’une voiture importée pour deux voitures électriques produites localement en 2026 et d’une voiture importée pour trois produites en Thaïlande en 2027. L’ambition gouvernementale est de faire de la Thaïlande un centre régional de production de voiture électrique, avec un objectif de 725 000 véhicules d’ici 2030, soit 30% de la production automobile totale. Jusqu’à maintenant, le précédent train de subventions a permis de stimuler la croissance du secteur, avec notamment 50 340 nouvelles immatriculations sur les 9 premiers mois de l’année 2023 (x7,6 en glissement annuel). Depuis 2017, 61,4 Mds THB (1,7 Md USD) ont été investis dans l’industrie des véhicules électriques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Avancées des négociations de l’ALE avec l’AELE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère du commerce souhaite finaliser d’ici la mi-2024 les négociations en vue de la signature d’un accord de libre-échange avec l'Association européenne de libre-échange (AELE), comprenant l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse. Le 7<sup>ème</sup> cycle de négociation aura lieu entre le 6 et le 9 novembre à Genève en Suisse et se composera de neuf sous-groupes : le commerce de biens ; les règles d’origine ; les mesures correctives commerciales ; les échanges de service ; l’investissement ; le commerce numérique ; les marchés publics ; la coopération et l’assistance technique ; la promotion des PME. En outre, deux autres groupes se réuniront à la mi-novembre et début décembre sur les enjeux de propriété intellectuelle et le règlement des litiges. Les gains à terme attendus de cet ALE sont néanmoins assez limités pour la Thaïlande : +0,18 % de PIB (886 M USD) ; + 0,14% d’exportations (405 M USD) mais + 0,22% pour les importations (615 M USD). Entre janvier et septembre 2023, le volume des échanges commerciaux entre la Thaïlande et l’AELE a atteint 7 Mds USD, dont 3,2 Mds d’exportations et 3,8 Mds d’importations thaïlandaises.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Signature d’un contrat entre TotalEnergies ENEOS et Real Steel Corporation pour réduire l’empreinte carbone d’une installation métallurgique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En joint-venture avec la société japonaise ENEOS, TotalEnergies a signé un contrat avec le philippin Real Steel Corporation pour l’installation et la maintenance de panneaux solaires de toiture sur le site métallurgique de RSC à Pampanga, pour une capacité installée de 16,8 MW (soit 26 000 MWh). Selon RSC, cette installation lui permettra de baisser ses coûts tout en réduisant ses émissions de CO<sub>2</sub> d’environ 12 800 tonnes par an.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de loi de finances 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Conseil des ministres a approuvé le 27 octobre le projet de loi de finances pour 2023, qui prévoit des dépenses publiques d’environ 9,4 Mds USD, en baisse de 5,3% par rapport à 2023. Les dépenses pour 2024 se concentreront principalement sur le secteur social, l’éducation, la formation professionnelle et la santé. Le gouvernement vise un montant de ressources budgétaires d’environ 8,1 M USD, en baisse de 11,6%. Les recettes fiscales s’élèveraient à 7 Mds USD (+9,3%), Le déficit budgétaire devrait s’établir autour de 3,22% du PIB. Le gouvernement prévoit de recourir aux prêts concessionnels dans la limite de 1 700 M SDR et d’émettre des obligations souveraines en riels pour une valeur de 108 M USD, pour combler le déficit budgétaire. Il est à noter que dans ce projet de loi de finances, le ministère de l’Economie et des Finances prévoit un taux de croissance du Cambodge de 6,6% en 2024 grâce au dynamisme des secteurs de l’industrie, des services et de l’agriculture.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau partenariat pour les énergies renouvelables</strong></p>
<p style="text-align: justify;">TotalEnergies et Royal Group Power (RGP) ont signé, le 25 octobre à Singapour, un protocole d'accord (MoU) visant à identifier de nouveaux projets d'énergies renouvelables au Cambodge et d'autres initiatives de décarbonation pour un éventuel développement et investissement conjoint. Il est à noter que RGP a signé le 15 mars un accord d’achat et d’exportation d’électricité avec Keppel Energy. RGP prévoit de développer des capacités de production d’énergies renouvelables d’environ 2,5 GW, dont environ 40% de l’énergie produite seront exportées vers Singapour. Ce projet doit toutefois régler deux points : la production d’énergie renouvelable au Cambodge, qui souhaite accentuer la décarbonation de son électricité, et le financement de la construction d’une ligne sous-marine reliant le Cambodge à la Cité-Etat, d’un coût d’environ 4 Mds USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le riz parfumé cambodgien remporte un prix d’or en Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après avoir été distingué comme meilleur riz au monde pour la variété Pkar Rumduol en novembre 2022, le riz parfumé cambodgien Sen Kra'op (SKO) a remporté un prix d'or lors de l’événement « China-ASEAN Taste Quality Appraisal Activities of High-Quality Indica Rice Variety ». 61 variétés de riz, dont 12 provenant de cinq pays de l'ASEAN, ont été sélectionnées pour participer au concours. Ce prix contribuerait à la promotion de riz cambodgien sur les marchés internationaux, selon la Fédération cambodgienne de riz (CRF). Au cours des neuf premiers mois de l’année, le Cambodge a exporté 456 581 t de riz décortiqué (+1,6% en g.a.), pour une valeur de 327,4 M USD. Le riz parfumé représente 82% des exportations totales. L’UE a absorbé 190 788 t (+14,7%), soit 42% des exportations cambodgienne de riz, devenant ainsi le plus gros marché du riz cambodgien. Les exportations vers la Chine ont baissé de 21,6% pour atteindre 155 366 t, soit 34% de la part du marché, contre 45% l’an dernier. La CRF explique cette baisse par la production insuffisante de variété SKO pour répondre à la demande chinoise. Peut-être aussi une question de prix d’achat…</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Toujours plus d’(hydro)électricité</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que la SIEW 2023 s’était achevée depuis quelques jours, la visite du premier ministre thaïlandais au Laos a donné l’occasion d’annoncer que son pays accroîtrait ses achats d’électricité au Laos. L’an dernier, le Laos a exporté pour 2,4 Mds USD d’électricité soit 29% de ses exportations totales, dont 2 Mds USD pour la seule Thaïlande (soit 86% de ses exportations électriques ou 36 266 GWh). Dans le même temps, la société PowerChina – via la co-entreprise Nam Ou River Basin Hydropower Company Ltd. –, qui exploite les barrages sur la rivière Nam Ou (qui traverse les provinces de Phongsaly, Oudomxay et Luang Prabang, pour se jeter dans le Mékong en amont de la ville de Luang Prabang), annonçait lancer un nouveau système de gestion de ses 7 réservoirs. Elle précise ainsi améliorer la production et sa sécurité. Pour mémoire, 14 entreprises chinoises exploitent des installations hydroélectriques au Laos, pour une puissance installée de 2,3 GWc, soit environ 40% de la puissance hydraulique installée. Ces projets sont naturellement labellisés BRI.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mieux décrire la réalité pour mieux l’appréhender</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque mondiale financera un projet de renforcement du bureau laotien des statistiques (LSB), en association avec le ministère du plan et de l’investissement. Doté de 21 M USD, ce projet vise à renforcer la qualité des statistiques ainsi la rapidité et la régularité de leur mise à disposition. Sans surprise, il s’agit d’offrir une meilleure connaissance de la réalité économique et sociale du pays, afin d’améliorer la qualité des politiques publiques. Ces statistiques devront également être plus facilement accessibles aux chercheurs indépendants. A terme, cela permettra encore d’améliorer l’évaluation des politiques publiques. L’objectif est également d’assurer une meilleure évaluation et programmation des finances publiques, question centrale au Laos.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Jusqu’en Thaïlande !</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A l’occasion de sa récente visite au Laos, le premier ministre thaïlandais a également inauguré, avec son homologue laotien, la gare de Vientiane Khamsavath. Sa construction a été financée par l’agence de coopération thaïlandaise (NEDA), pour un budget de 46 M USD, dont 30% de don. Cette gare est un élément central du projet de liaison ferroviaire vers la Thaïlande, dans le prolongement de la ligne de train rapide vers le nord du Laos et la Chine. Cette gare se raccorde également, par une ligne de 7,5 km, à la gare de Thanaleng, à proximité de la frontière avec la Thaïlande. La Thaïlande contribue, ainsi, au financement d’un chemin de fer revendiqué ensuite par la Chine comme un projet BRI. D’ailleurs, les travaux de la liaison vers Bangkok avancent bien et devraient même être accélérés. Une fois achevés, ils couvriront 626 km.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de l’indice PMI en octobre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En octobre, l’indice des directeurs d’achats (PMI) de S&P Global est tombé à 49, contre 50,1 le mois précédent. Il passe ainsi sous la barre de 50,0 pour la première fois en neuf mois, la production et les nouvelles commandes ayant diminué pour le deuxième mois consécutif et à un rythme plus élevé. Dans le même temps, l’emploi a diminué pour le cinquième mois consécutif. L’activité d’achat a baissé pour le quatrième mois consécutif, tandis que les délais de livraison des fournisseurs se sont allongés en raison des difficultés à obtenir des licences d’importation, des pénuries de matériaux et de l’encombrement des douanes. En ce qui concerne les prix, l’inflation du coût des intrants a ralenti pour atteindre son niveau le plus bas depuis le début de l’année en raison de l’affaiblissement de la demande.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles sanctions américaines, canadiennes, et britanniques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 31 octobre 2023, l'entreprise publique MOGE a été la cible de nouvelles sanctions imposées par les Etats-Unis, interdisant aux particuliers américains de lui fournir des services financiers, directement ou indirectement, à compter du 15 décembre. Parallèlement, le Royaume Uni a adopté des sanctions à l’encontre de 5 individus et 1 entité impliqués dans la fourniture de services financiers au régime, ou encore dans la fourniture de biens soumis à restrictions, notamment des pièces d’avion, tandis que le Canada a renforcé ses propres sanctions à l’encontre de 39 individus et 22 entités publiques et privées pour leur participation au soutien du régime militaire, notamment à travers la fourniture d'armes, le soutien logistique et financier.</p>
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<h2>Conjoncture - novembre 2023</h2>
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<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/76fa0f10-e884-4cbb-a0a1-be2a9377e2df/images/be68f37f-7b96-47ca-8b6c-62300ac52b70" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/76fa0f10-e884-4cbb-a0a1-be2a9377e2df/images/69513c27-f32b-4e37-814e-4f5f24e87774" alt="a" /></p>c1b3d1d0-32a9-4159-ba4b-e6d18f302108Brèves de l'ASEAN semaine 43 (2023)FAITS SAILLANTS : Malaisie : +3,3% de croissance au T3-23 en g.a. | Philippines : relèvement du taux directeur de 6,25% à 6,5% | Vietnam : forte croissance du taux de créances douteuses2023-10-27T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/c1b3d1d0-32a9-4159-ba4b-e6d18f302108/images/b2a19bd1-b357-452c-a431-363ddaf638b7" alt="a" /></p>
<p style="text-align: center;"> <img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/c1b3d1d0-32a9-4159-ba4b-e6d18f302108/images/f90bae65-fe0d-48f1-b844-315f108a0cd0" alt="f" width="668" height="249" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Essor des prêts en ligne grâce à l’utilisation des données</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon Nikkei Asia, les fintechs offrant des services "buy now, pay later" ainsi que les banques en ligne pourraient contribuer à réduire considérablement le déficit en matière de prêts dans la région. De plus, ces fintechs sont aujourd’hui en mesure d’améliorer la qualité de leurs prêts en tirant profit de la généralisation des smartphones et de l'accès aux données des clients, y compris ceux sans historique de crédit. Un rapport du CIIP (Centre for Impact Investing and Practices), une entité à but non lucratif de Temasek Trust basée à Singapour, estime que le taux de défaut moyen pondéré des fintechs s’élevait en 2022 à 2,8%, à peine au-dessus des banques traditionnelles à 2,5%. Selon Dawn Chan, PDG du CIIP, la montée en puissance des fintechs témoigne de la sous-bancarisation d’une large population de l’ASEAN. Dans ce contexte, de nombreuses banques asiatiques s'engagent davantage dans le prêt en ligne, anticipant un marché de 116 Mds USD d'ici 2025, soit près de trois fois plus qu'en 2021, d’après un rapport de Google, Temasek Holdings et Bain & Co.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/c1b3d1d0-32a9-4159-ba4b-e6d18f302108/images/d5abe933-4cf9-4837-a404-e3ee63006bf4" alt="f" width="597" height="361" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau cadre de coopération avec les six pays du Golfe (GCC)</strong><br clear="ALL" /> Le 20 octobre dernier s'est tenu à Riyadh le premier sommet réunissant l’ASEAN et les six pays du Conseil de coopération du Golfe (GCC), comprenant l'Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar. Les deux blocs ont appelé à une résolution pacifique du conflit israélo-palestinien et ont renforcé leurs liens économiques et diplomatiques, avec l'adoption d'un nouveau plan de coopération pour la période 2024-2028 couvrant divers secteurs, du commerce au climat. De plus, la Malaisie a proposé la création d'un accord de libre-échange (ALE) entre l'ASEAN et le CCG. Malgré le pivot du CCG vers l'Asie au cours des 20 dernières années, le commerce bilatéral ne représente que 4% des échanges totaux de l’ASEAN en moyenne depuis 2010. Dans le futur, l'ALE liant le CCG et Singapour pourrait servir de modèle pour un accord entre les blocs. Le prochain sommet est prévu pour 2025 en Malaisie.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="gcc" src="/Articles/c1b3d1d0-32a9-4159-ba4b-e6d18f302108/images/5fe1121d-e6ea-4f04-861c-0502dcd8fe8c" alt="gcc" width="653" height="398" /></p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Investissements élevés au T3 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au T3 2023, l’Indonésie a attiré 23,5 Mds USD d’investissements, en hausse de 21,6% en g.a. L’investissement direct étranger représente 52,4% de ce montant, à 12,4 Mds USD (contre 10,9 Mds USD au T3 2022) et l’investissement local 47,6%, avec 11,1 Mds USD (contre 9,0 Mds USD). Au S1 2023, les IDE avaient atteint 24,2 Mds USD et l’investissement local 19,8 Mds USD. Ainsi, les investissements cumulés de janvier à septembre grimpent à 67,5 Mds USD, soit plus de 76,9% de l’objectif annuel du gouvernement (87,8 Mds USD). Ces investissements sont à destination de l’industrie métallurgique (+29,3% en g.a.), laquelle concentre 15,2% de l’investissement total, l’exploitation minière (+48,1% en g.a.), avec une part de 11,2%, ainsi que les secteurs du transport, du stockage et des communications (+25,8% en g.a.) avec 10,9%. Ces allocations reflètent les ambitions indonésiennes de remonter les chaînes de valeur (notamment dans les secteurs minier et métallurgique), au moyen de mesures protectionnistes à l’instar de l’interdiction d’exportation du nickel. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Poursuite de l’assainissement budgétaire en 2023 </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le déficit budgétaire pour 2023 devrait être moins important que prévu (2,3% du PIB), selon la ministre des Finances, Sri Mulyani. Le gouvernement indonésien table désormais sur un déficit budgétaire de 30,5 Mds USD en 2023, contre 37,5 Mds USD dans le budget (APBN) 2023. En effet, au cours des 9 premiers mois de l’année, le budget a enregistré un excédent de 4,3 Mds USD (soit 0,3% du PIB) en raison d’une forte collecte des recettes et d’un décalage dans le temps des décaissements. Les dépenses publiques devraient augmenter en fin d’année en raison de l’annonce de nouvelles incitations visant à soutenir la consommation des ménages, à l’instar du programme Bantuan Langsung Tunai pour faire face à la hausse du prix des denrées alimentaires en raison de l’impact du phénomène El Niño sur les récoltes rizicoles, ou encore d’un dispositif fiscal pour l’acquisition d’un logement. </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de 3,3% g.a au T3 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les premières estimations du département des statistiques malaisien (DOSM), la croissance du PIB s’est établie à 3,3% au T3 2023 (g.a.), en amélioration par rapport au trimestre précédent (+2,9%). Le secteur des services (+5,1%, 59,3% du PIB) est resté le principal contributeur à la croissance du pays, à hauteur de 3,0 pt, devant celui de la construction (+5,8%), pour 0,2 pt. La contribution en valeur de l’industrie manufacturière au PIB (23,6%) s’est contractée de 0,1% (g.a.), comme celle des industries extractives (5,8%). L’économie malaisienne enregistre ainsi une croissance de 3,9% sur les neuf premiers mois de l’année. Sur la même période, le taux moyen d’inflation s’établit à +2,8%, après une nouvelle modération en septembre (à +1,9%), avec une inflation sous-jacente à +3,3%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle contraction de l’excédent commercial au T3</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les échanges de biens se soldent par une nouvelle contraction de l’excédent commercial au T3 2023 (13,1 Mds USD), de 9,1% (après 9,2% au T2, en g.a.), avec une chute de 15,2% des exportations (79,3 Mds USD) et de 16,3% pour les importations (66,1 Mds USD). Sur les neuf premiers mois de 2023, la Malaisie enregistre en conséquence une diminution de son excédent commercial de 5,7% en g.a. (à 39,5 Mds USD). La baisse est de 8,4% pour les exportations (235,8 Mds USD), dont 1,5% vers Singapour, 9,8% en Chine, 3,6% aux Etats-Unis, 3,6% vers l’UE et 10,0% à Hong Kong, premiers clients de la Malaisie. Elles ont reculé en valeur, sur la période, de 0,6% dans le secteur électrique et électronique (41,1% du total), de 11,1% dans la filière pétrolière et gazière (16,3%) et de 29,6% dans celle de l’huile de palme (7,1%). Parmi les premiers fournisseurs du pays, la diminution des importations (-8,9% ; 196,3 Mds USD) a concerné principalement la Chine (-8,7% ; 21,1% des importations), les Etats-Unis (-15,5% ; 7,2%) et Taïwan (21,1% ; 7,0%). Les importations depuis l’UE (7,9% du total) ont pour leur part augmenté de 5%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accord avec les EAU pour le développement de projets ENR en Malaisie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’agence de promotion des investissements malaisiennes (MIDA) a signé, le 9 octobre, un protocole d’accord avec la société d’énergies renouvelables des Emirats Arabes Unis, Masdar, pour un investissement de 8 Mds USD en vue du développement de 10 GW de projets ENR en Malaisie d’ici 2035. Masdar avait par ailleurs signé le 27 juillet 2023 un protocole d’accord avec la société malaisienne Citaglobal pour le développement d’une ferme solaire de 2 GW dans l’Etat de Pahang.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse marginale de l’inflation globale à 4,1% en septembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En septembre, l'inflation globale a progressé pour atteindre 4,1%, principalement en raison des prix record des certificats de droit d'utilisation (COE) - nécessaires pour devenir propriétaire et utiliser un véhicule à Singapour - qui ont atteint 77 000 USD pour un véhicule motorisé dont la puissance est inférieure à 130ch. Pour rappel, Singapour a introduit le système de COE en 1990 dans le but de réduire la congestion routière. Ces certificats, d'une validité de dix ans, coûtent désormais quatre fois plus cher qu'en 2020. L'inflation globale est prévue à 5% pour l'année 2023. L'inflation sous-jacente a augmenté à un rythme plus lent pour le cinquième mois consécutif, atteignant 3%. Toutefois, l'évolution des prix demeure incertaine en raison des récentes évolutions au Moyen-Orient, susceptibles d'exercer une pression haussière sur les prix de l'énergie.</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="m" src="/Articles/c1b3d1d0-32a9-4159-ba4b-e6d18f302108/images/5663c51b-a44e-438d-8b29-17f471c6bf95" alt="m" width="464" height="343" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>MAS : vers une responsabilité accrue pour les banques et télécoms en cas d'escroquerie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les institutions financières et les sociétés de télécommunications de Singapour pourraient devoir indemniser leurs clients victimes d'arnaques si elles sont reconnues responsables de négligence. Un cadre de responsabilité partagée est proposé par l'Autorité monétaire de Singapour (MAS) et l'Infocomm Media Development Authority (IMDA). Les entreprises pourraient être tenues responsables si elles ne remplissent pas leurs devoirs, comme l'absence d'alertes pour les transactions sortantes par les banques ou l'absence de filtre anti-escroquerie pour les SMS par les opérateurs télécoms. Le cadre de responsabilité partagée vise principalement les escroqueries par hameçonnage. Les parties prenantes ont jusqu'au 20 décembre 2023 pour donner leur avis sur ce cadre, qui devrait être mis en place l'année prochaine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>SIEW : Singapour aspire à devenir un hub d'énergie renouvelable en Asie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">À l’occasion de la Semaine internationale de l'énergie de Singapour (SIEW), qui s’est tenue du 23 au 27 octobre 2023, le Ministre de l'industrie, M. Gan Kim Yong et le Ministre en charge de l'énergie, M. Tan See Leng, se sont exprimés sur les enjeux de la transition énergétique à Singapour et dans la région. Les débats de la SIEW ont été l’occasion de mettre en avant l’intérêt de créer un marché de l'électricité intégré à l'échelle régionale, pour faciliter les échanges entre les pays et favoriser le transfert d’énergie décarbonée. Dans ce contexte, le Ministre Tan a rappelé l’objectif de Singapour d’importer 4 GW d'électricité à faible émission de carbone d'ici 2035. Il a précisé que la cité-Etat avait accordé des approbations conditionnelles pour importer jusqu'à 3 GW d'électricité à faible teneur en carbone d'Indonésie et du Cambodge, et a annoncé une nouvelle approbation conditionnelle à hauteur de 1,2 GW pour l’importation d’électricité verte depuis le Vietnam (voir ci-dessous). La SIEW 2023 a été l’occasion pour le Ministre de l’Industrie d’annoncer que 6 acteurs venaient d’être sélectionnés suite à un appel à manifestation d’intérêt, pour promouvoir des projets impliquant l'utilisation d'ammoniac à faible teneur en carbone pour la production d'électricité et le soutage. Il s’agira d’un des premiers projets au monde de ce type.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Forte croissance du taux de créances douteuses</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le taux de créances douteuses du système bancaire a fortement augmenté, passant de 2% en début d’année à 3,6% en juillet, avec un total de plus de 18 Mds USD. Si l'on inclut les créances vendues à la Société de gestion des actifs du Vietnam (VAMC) mais non recouvrées, ce taux atteint 6,2%. Cette hausse touche particulièrement cinq banques placées sous le contrôle spécial de la Banque d'État du Vietnam (SBV) : SCB, Dong A Bank, CBBank, OceanBank et GPBank. Le secteur immobilier a également vu son taux de créances douteuses augmenter de 1,8% en juillet 2022 à 2,58% en juillet 2023. Les experts estiment que la qualité du crédit du système bancaire serait encore sous pression mais que le taux de créances douteuses aurait atteint son pic au T3 2023 et commencerait à diminuer progressivement à partir de 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Loi sur les zones économiques et les parcs industriels</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère du Plan et des Investissements (MPI) a proposé l’élaboration d’une loi sur les Zones économiques (ZE) et les Parcs industriels (PI). Sur proposition du MPI, la loi établira des orientations pour le développement de ces zones conformément aux plans d’aménagement régionaux et provinciaux, avec des incitations spéciales pour les ZE et les PI situées dans des régions à conditions socio-économiques difficiles. Elle établira également des règles pour les investissements dans les infrastructures des ZE et des PI, ainsi que des politiques de promotion des liens sectoriels au sein de ces zones. En décembre 2022, le pays comptait 407 parcs industriels, dont 4 zones franches, couvrant une superficie totale de 128 684 ha. Ces zones ont attiré 10 400 projets à investissements vietnamiens et 11 200 projets à investissements étrangers (IDE), avec une valeur totale de 105 Mds USD et 231 Mds USD respectivement, contribuant à 50% au total des exportations. Le projet de loi devrait être discuté lors de la 15<sup>ème</sup> Assemblée nationale en cours et adopté en mai 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Singapour pourrait importer 1,2 GW d'énergie à faible teneur en carbone du Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Autorité du marché de l'énergie (EMA) de Singapour a annoncé le 24 octobre qu'elle avait donné son accord provisoire à des projets d'importation de 1,2 GW d'électricité - essentiellement éolienne offshore - en provenance du Vietnam. Ce projet d’importation d’électricité, impliquant société singapourienne Sembcorp Utilities (SCU) et la société publique vietnamienne PetroVietnam Technical Services Corporation (PTSC), prévoit la pose de câbles électriques sous-marins sur une distance d'environ 1 000 kilomètres entre les deux pays. L’accord de coopération entre PTSC et SCU en matière d'investissement pour l'exportation d'énergie vers Singapour à partir d'énergies renouvelables offshore au Vietnam avait été signé en février 2023 lors d'une visite officielle du Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh à Singapour. Pour rappel, cette approbation conditionnelle accordée aux projets d'importation d'électricité fait suite à des autorisations similaires pour un plan d'importation de 1 GW en provenance du Cambodge et de 2 GW en provenance de l'Indonésie, survenues plus tôt en 2023.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement envisage de réduire la portée de sa mesure phare, le portefeuille numérique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Mesure emblématique du nouveau gouvernement, soutenue personnellement par le Premier ministre Srettha, la distribution de 10000THB (275,8 USD) à tous les citoyens de plus de 16 ans sous forme de portefeuille électronique pourrait finalement être assortie de conditions de revenu et de patrimoine, a annoncé le 26 octobre le ministre délégué des finances Julapun Amornvivat. Le coût initial estimé à 15,4 Mds USD (560 Mds THB), soit près de 3% du PIB de la Thaïlande, pourrait, selon les paramètres retenus, être divisé par 3 à 4. Le ciblage des bas revenus est de nature à augmenter l’effet multiplicateur de la mesure. La mise en place effective du portefeuille numérique, initialement annoncée pour février 2024, pourrait aussi être décalée de 7 à 8 mois, avec un potentiel étalement du coût sur deux années budgétaires, en fonction du schéma de financement retenu.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Thaïlande pourrait réemprunter prochainement sur les marchés internationaux</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre délégué des Finances Julapun Amornvivat a déclaré le 25 octobre que le Premier ministre et ministre des Finances Srettha Thavisin avait demandé au bureau de gestion de la dette publique (Public debt management office, PDMO) d’élaborer un plan d’émission de titres sur les marchés internationaux, en rupture avec la pratique du pays depuis 30 ans. La dette publique thaïlandaise est libellée à 98,5% en THB, les 1,5% restants étant principalement constitués de prêts des banques de développement. L’objectif annoncé est de créer une référence pour le secteur privé, afin que celui-ci puisse également se financer sur les marchés de capitaux internationaux. Les montants et le calendrier envisagés pour ce programme ne sont pas connus.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des résultats meilleurs que prévu pour les exportations en septembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pour le deuxième mois consécutif, les exportations thaïlandaises ont connu une hausse en septembre, de +2,1% en glissement annuel (g.a.). Ce résultat a surpris les analystes, qui attendaient une stabilité ou une légère contraction, et se démarque des résultats des autres pays de la région qui ont connu en septembre un recul de leurs exportations en g.a., à l’exception du Vietnam. Cette croissance est tirée principalement par les produits agricoles et agroalimentaires, alors que le secteur manufacturier est globalement en légère baisse. Sur les neuf premiers mois de l’année, les exportations restent en recul par rapport à 2022, de 3,8%, et sur l’année le ministère du Commerce prévoit toujours une contraction de 1%.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Signature d’un accord de financement UE-Philippines pour le programme « économie verte » mis en œuvre en partenariat avec Expertise France</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le mercredi 25 octobre, un accord UE-Philippines a été signé à Bruxelles par le ministère des Finances philippin Benjamin Diokno et la Commissaire européenne pour les partenariats internationaux Jutta Urpilainen pour le financement du programme philippin « économie verte » via un don de l’UE de 60 M EUR (63,3 M USD). Le programme vise à promouvoir l’économie circulaire, à réduire les déchets et l’usage des plastiques, à renforcer l’approvisionnement en eau et son traitement, et à promouvoir l’efficacité énergétique et le déploiement des énergies renouvelables aux Philippines. L’Union européenne a attribué la mise en œuvre de la composante « secteur privé » du projet à Expertise France, dont la contribution vise à soutenir la croissance d’éco-entreprises et renforcer l’écosystème entrepreneurial philippin, et à soutenir le développement de projets de partenariats public-privé dans le secteur de la gestion des déchets municipaux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique marine en augmentation de plus de 20% en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2022, les Philippines ont enregistré une croissance de leurs activités économiques marines de 21,2%, pour atteindre 858 Mds PHP (15,7 Mds USD) soit 3,9% du PIB (contre 3,6% en 2021). Les principaux secteurs de l’économie marine sont la pêche océanique (31,5% de l’activité marine totale), l’industrie manufacturière à base de produits issus de la mer (21,6%), et le transport maritime et le stockage côtier (14,6%). Les principaux secteurs contributeurs à la croissance de l’activité marine sont la pêche océanique (20,5%), l’hôtellerie et la restauration côtière (20,0%), l’industrie manufacturière à base de produits de la mer (14,9%), le transport maritime et le stockage côtier (14,1%), et les activités minières côtières et offshore (13,5%). Prise dans son ensemble, l’économie marine emploie 2,2 M de personnes aux Philippines (+10,9% par rapport à 2021), soit 4,7% de l’emploi total. La pêche océanique représente à elle seule 51,4% des emplois du secteur. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La banque centrale relève son taux directeur de 25 points de base</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 27 octobre, la banque centrale a opéré une remontée hors cycle de son taux d’intérêt directeur de 25 points de base (pour atteindre 6,25%) dans un contexte de fortes pressions inflationnistes sur les prix du transport, de l’électricité, des carburants, et sur les salaires minimums dans la région métropolitaine de Manille. Cette décision fait suite au relèvement des prévisions pour l’inflation annuelle moyenne à 4,7% (contre 4,3% précédemment), qui dévierait largement de l’intervalle cible fixé par le gouvernement entre 2 et 4%.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Autorisation de cumul étendu de l’origine avec le Vietnam </strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Union européenne (UE) a accordé au Cambodge la possibilité d’un cumul étendu, permettant ainsi l'utilisation de matières premières ou de composants originaires du Vietnam dans sa production de bicyclettes destinées au marché européen de TSA. En effet, depuis l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange qui le lie à l’UE, le Vietnam ne fait plus partie des pays bénéficiaires du SPG. En conséquence, depuis le 1er janvier 2023, les vélos cambodgiens assemblés à partir des pièces vietnamiennes ne pouvaient plus bénéficier de TSA. Le Cambodge demeure donc fortement dépendant de composants vietnamiens pour cette production. A noter que les exportations cambodgiennes de bicyclettes ont baissé de 42,8% à 424 M USD au cours des neuf premiers mois de cette année. La décision favorable de l’UE devrait stimuler à nouveau ces exportations. Elle contribuera également aux efforts du Cambodge dans sa diversification industrielle.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les IDE en hausse de près de 9%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Conseil pour le développement du Cambodge (CDC) a approuvé, au cours des trois premiers trimestres de cette année, 191 projets d'investissement direct étranger, soit une augmentation de 27%, contre 150 projets lors de la même période de 2022. Ces projets approuvés représentent un montant total de 3,76 Md USD (+8,6%). Les principaux investisseurs étrangers au Cambodge comprennent la Chine, la Malaisie, les îles Vierges britanniques, Singapour et le Vietnam. Les projets d’investissement concernent les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire, le secteur manufacturier, le tourisme, et les infrastructures. Les accords commerciaux existants et les nouveaux accords de libre-échange, ainsi que l’application de la loi de 2021 sur l’investissement, sont considérés comme des instruments stratégiques destinés à permettre au Cambodge d’attirer plus d’investissements.  Il est toutefois difficile, à ce stade, d’en mesurer l’impact exact.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une initiative numérique pour améliorer le secteur agricole</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l'Économie et des Finances, en collaboration avec le Techo Startup Center, a lancé le 24 octobre la deuxième phase du programme d’accélération de l’agriculture numérique, dans le cadre du projet Sustainable Assets for Agriculture Markets, Business and Trade (SAAMBAT). L’objectif est de trouver des candidats pour un financement de projet axé sur l’introduction de technologies numériques innovantes dans le secteur agricole, afin d’augmenter la productivité et de renforcer l’économie rurale. Le fonds d’accélération permet de financer des projets à hauteur de 200 000 USD. Lancé le 3 février 2020 à Phnom Penh, SAAMBAT est un projet de développement rural doté de 125 M USD, mis en œuvre grâce à un partenariat entre le Fonds international de développement agricole (FIDA), la BEI et le gouvernement du Cambodge. Le projet vise à améliorer les conditions de vie de 200 000 familles rurales cambodgiennes, en améliorant les routes, la sécurité routière et la résilience face aux catastrophes naturelles, ainsi que d’autres infrastructures rurales clés, comme les marchés agricoles. Le projet devrait créer jusqu’à 4 500 emplois et 500 nouvelles PME.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Favoriser les relations économiques franco-laotiennes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A l’occasion du 70<sup>ème</sup> anniversaire de l’indépendance du Laos, les conseillers du commerce extérieur de la France du Laos organisent un <a href="mailto:contact@forumfrancelaos.org">Forum économique France Laos</a>. S’étendant sur deux jours (8-9 novembre), ce forum permettra aux entreprises françaises de rencontrer des entreprises laotiennes, mais également des responsables des administrations. Les entreprises françaises participantes pourront également de bénéficier de présentations sur les différents secteurs de l’économie laotienne faites par des entreprises françaises déjà présentes. Elles pourront ainsi avoir un aperçu complet des spécificités et potentiels du marché laotien en un temps réduit. Une extension d’une journée, le 10, est proposée pour visiter le port sec et la ZES de Savannakhet, occasion d’une présentation plus concrète des enjeux logistiques au Laos.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un train pour désenclaver le Laos… via le Vietnam !</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Une étude de préfaisabilité d’une ligne ferroviaire rapide devant relier la ville côtière de Vung An (province de Ha Tinh) à la ville frontalière de Mu Gia (province de Quang Binh) devrait être prochainement lancée. Le projet coûterait 27 485 Mds VND (1,1 Md USD) pour une longueur de 103 km et 8 gares. Dans le même temps, la ligne reliant Vientiane via Thakhek (province de Khammouane) à ce même point de la frontière avec le Vietnam est prévue pour entrer en service en 2028. Le calendrier peut sembler optimiste, d’autant que le chiffrage du projet serait d’environ 4 Mds USD pour la portion laotienne (près de 400 km). L’intégralité du projet serait réalisée en PPP par Laos Petrotrade (Laos) et Deo Ca Group (Vietnam), ce qui semble très ambitieux. Pour autant, cette liaison semble prometteuse, qui avait déjà été envisagée dans les années 1920. Pour mémoire, le col de Mu Gia – qui permet de franchir la cordillère annamitique – était un point de passage stratégique de la piste Ho Chi Minh. La réalisation de projet offrirait en tout état de cause un débouché rapide et direct à la mer, dans une logique politique propre à l’ASEAN.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ICBC, chambre de compensation du yuan</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Industrial and Commercial Bank of China, succursale de Vientiane, avait demandé à pouvoir assurer la compensation des transactions en yuans au Laos dès 2019. Mais ce n’est que fin 2023 qu’elle en a obtenu l’autorisation. Le Premier ministre laotien, le gouverneur de la banque nationale du Laos et le chargé d’affaires chinois ainsi que le vice-président d’ICBC ont célébré cette décision le 23 octobre. La Banque populaire de Chine avait déjà donné son accord en septembre 2022. Même si la Chine n’est que le troisième partenaire commercial du Laos, le développement des relations entre les deux pays est rapide et affecte tous les secteurs. La partie chinoise a présenté cette avancée comme devant permettre un approfondissement des échanges avec le Laos, en particulier en favorisant les investissements chinois et en réduisant le coût du change.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Recherche énergie verte désespérément</strong></p>
<p style="text-align: justify;">À l’occasion de la visite du ministre singapourien des affaires étrangères au Laos (12-13 octobre), les deux pays ont notamment évoqué le renouvellement de l’accord d’achat d’électricité entre Electricité du Laos and Keppel Electric Pte. Pour mémoire, c’est Keppel que les Singapouriens ont sélectionné pour l’étude d’une liaison sous-marine de 500 kV destinée à relier le Laos à Singapour via le Cambodge pour importer de l’électricité décarbonée. D’ailleurs, le Laos vient de signer un accord avec une entreprise chinoise, dont le nom n’est pas révélé – mais qui pourrait être China Southern Power Grid, qui détient la majorité du réseau de transport électrique haute tension laotien depuis mars 2021 – pour développer la ligne à 500 kV destinée à alimenter le Cambodge via la province d’Attapeu (Laos). Du côté cambodgien également, le projet de ligne à 500 kV, construite selon un axe nord-sud et destinée à importer de l’électricité du Laos, avance. Pour mémoire, le Cambodge importe environ un tiers de l’énergie qu’il consomme, très majoritairement du Laos (environ 5 TWh). Ce serait un embryon de réalisation d’une interconnexion des réseaux de transports électriques de l’ASEAN, mais sous le contrôle plus ou moins direct de la Chine.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Extension du réseau ferroviaire – poursuite de projets d’aciéries avec la Russie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La mise à niveau du tronçon ferroviaire Shwenyaung-Taunggyi-Naung Kar et la construction d’une nouvelle voie ferrée entre Naung Kar et Pangpet (17,35 Km) ont été inaugurés le 22 octobre dans le sud de l’Etat Shan. Cette nouvelle construction vise à faciliter le transport de matières premières de l’aciérie n° 2 - Pangpet, à destination à l’aciérie n° 1 – Myingyan au centre du pays. Les usines de Myingyan et Pangpet joueront un rôle majeur dans la satisfaction des besoins en fer et en acier du pays qui sont estimés par la junte à 2 M de tonnes par an. Un accord avait été signé en 2014 entre le ministère de l’Industrie et VO Tyazhpromexport, une filiale du conglomérat Rostec, entreprise publique Russe, pour 137M€ pour la production de fonte et de minerai de fer à partir d’un procédé propriétaire de Tyazhprom. Pour mémoire, les deux projets d’aciérie à Pinpet et Myingyan avaient été suspendus par le gouvernement civil en 2017 après une revue de plusieurs projets jugés non rentables. Ils ont été relancés par la junte en 2021 pour une mise en opération en 2023-2024.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/c1b3d1d0-32a9-4159-ba4b-e6d18f302108/images/d7273c62-05ac-42e6-9efa-53c9cf8d0697" alt="f" /></p>0d040c2d-e7f0-4adc-b34e-1c076086e5ddBrèves de l'ASEAN semaine 42 (2023)FAITS SAILLANTS : Indonésie : relèvement du taux directeur de 5,75% à 6% | Malaisie : nouveau montant record pour le budget 2024 | Thaïlande : soutien confirmé aux projets d’infrastructures2023-10-20T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/0d040c2d-e7f0-4adc-b34e-1c076086e5dd/images/6e667c55-ba7a-4009-99b1-c08c69d43cd8" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/0d040c2d-e7f0-4adc-b34e-1c076086e5dd/images/82d31790-6d75-4dd3-81e1-6585186e01c2" alt="d" /></p>
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<h1>Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Dépréciation des monnaies régionales face au dollar</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le journal Asia Nikkei, la dépréciation des devises sud-est asiatiques depuis le début de l’année pourrait entraîner une hausse des coûts d'importation, donc de l’inflation. Les exportateurs éprouveraient également des difficultés à profiter de la baisse, en raison notamment du ralentissement de l’économie chinoise. Le 13 octobre, les devises s’étant le plus affaiblies face au dollar étaient le ringgit malaisien, le baht thaïlandais, et le dong vietnamien (-6,9%, -4,4% et -3,4%, respectivement). Cette évolution s'explique par la robustesse de l'économie américaine et de l'écart croissant avec les taux d'intérêt de la FED, qui se situent désormais entre 5,25% et 5,5%.</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="d" src="/Articles/0d040c2d-e7f0-4adc-b34e-1c076086e5dd/images/1cef9cd7-b603-4699-b0da-7930336991ed" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>8 Mds USD de retraits de capitaux sur les marchés asiatiques émergents en septembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon l’Institut de la finance internationale (IIF), les sorties de capitaux des marchés émergents, comprenant les titres de dette et les actions, ont atteint 13,8 Mds USD en septembre, dont 8,1 Mds USD provenant de pays asiatiques émergents. De plus, les sorties de capitaux des marchés d'actions des marchés émergents, à l'exception de la Chine, ont atteint leur niveau le plus élevé depuis septembre 2022. Ces ventes importantes depuis août sont en grande partie dues à l'augmentation des taux d'intérêt dans les marchés développés. Cependant, malgré ces sorties récentes, les marchés émergents, à l'exclusion de la Chine, ont enregistré un total de 178 Mds USD d'entrées de capitaux depuis le début de l'année, témoignant d’une tendance positive sur l'ensemble de l’année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance rapide de l’industrie laitière régionale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’ASEAN connaît une croissance rapide de la filière laitière, comme en Indonésie, où les revenus du marché atteignaient 5,1 Mds USD en 2021, avec une croissance annuelle moyenne de 12,3 % entre 2016 et 2021. Des sociétés telles que Growtheum (70 M USD) et General Atlantic (130 M USD) investissent massivement dans des sociétés laitières indonésiennes. Au Vietnam, les revenus du secteur laitier ont presque doublé, de 4,4 Mds USD en 2017 à 8,4 Mds USD en 2021, avec une consommation de lait par habitant prévue pour atteindre 40 litres d'ici 2030. Malgré ce potentiel de croissance, des défis persistent dans la chaîne d'approvisionnement. En Indonésie, les pratiques agricoles fragmentées et une infrastructure logistique sous-développée entravent par exemple la distribution nationale des produits laitiers. Le Vietnam et l'Indonésie demeurent également des importateurs nets de lait.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Relèvement du taux directeur de 25 points de base</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de sa réunion mensuelle le 19 octobre, Bank Indonesia a relevé son taux directeur de 25 points de base, le portant à 6,0 % - soit son plus haut niveau depuis juin 2019 -, de même que les taux de facilité de dépôt (5,2 %) et de facilité de prêt (6,75 %). Il s’agit de la seconde hausse de l’année, après avoir maintenu ses taux pendant huit mois dans un contexte de ralentissement de l’inflation (2,3 % en g.a. en septembre 2023). Cette décision de la banque centrale vise à soutenir la stabilité de la roupie, laquelle s’est dépréciée récemment (-1,03% depuis de le début de l’année, avec -5,4 % au S2 2023), atteignant son plus bas niveau depuis 2020. La devise indonésienne est sous-pression, en raison d’un renforcement du dollar suite à l’annonce de la Fed d’une possible hausse de ses taux d’ici à la fin de l’année, d’un resserrement des écarts de politique monétaire entre l’Indonésie et les Etats-Unis et de la faiblesse des flux de portefeuille malgré les mesures de gestion des flux de capitaux pour augmenter les réserves intérieures.<br /><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="c" src="/Articles/0d040c2d-e7f0-4adc-b34e-1c076086e5dd/images/c98927a0-fd43-48a1-a893-07406d9963d7" alt="c" /></p>
<p style="text-align: justify;">Cette décision de la banque centrale vise à soutenir la stabilité de la roupie, laquelle s’est dépréciée récemment (-1,03 % depuis de le début de l’année, avec -5,4 % au S2 2023), atteignant son plus bas niveau depuis 2020.</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="s" src="/Articles/0d040c2d-e7f0-4adc-b34e-1c076086e5dd/images/0c8d27b9-90b4-41f6-8348-12a34e76a16f" alt="s" /></p>
<p style="text-align: justify;">La devise indonésienne est sous-pression, en raison d’un rallye du dollar suite à l’annonce de la Fed d’une possible hausse de ses taux d’ici à la fin de l’année, d’un resserrement des écarts de politique monétaire entre l’Indonésie et les Etats-Unis et de la faiblesse des flux de portefeuille malgré les mesures de gestion des flux de capitaux pour augmenter les réserves intérieures.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de l’excédent commercial</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En septembre, l’Indonésie a enregistré un excédent commercial pour le 41ème mois consécutif. Celui-ci atteint 3,4 Mds USD et porte l’excédent total enregistré depuis le début de l’année à 27,8 Mds USD, contre 39,9 Mds USD sur la période janvier-septembre 2022. Ce recul de 30,4 % s’explique par la réduction de l’avantage indonésien des termes de l’échange, du fait de la baisse des prix des produits de base, qui avaient fortement augmenté en 2022. Cependant, en septembre, l’excédent reste supérieur aux anticipations des analystes en raison d’une contraction plus forte des importations que des exportations, en particulier sur des biens de consommation et d’équipement - du fait, entre autres, du ralentissement de l’économie chinoise et des projets de construction indonésiens dans un contexte pré-électoral. </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau montant record pour le budget 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’un montant de 87,6 Mds USD (19,9% du PIB), le projet de budget pour 2024 déposé au Parlement le 13 octobre est en hausse de 2,7% par rapport au budget initial pour 2023. Basé sur une prévision de croissance entre 4% et 5% l’année prochaine, il présente néanmoins un déficit réduit à 4,3% du PIB (5,0% prévus pour 2023). La levée du plafonnement des prix des poulets et des œufs et la révision des dispositifs de contrôle des prix qui sera engagée l’année prochaine, pour le diesel et l’électricité dans un premier temps, doit permettre de réduire les dépenses de subventions et aide sociale de 10%. L’amélioration du solde budgétaire est également le fait d’une baisse de 7,2% des dépenses d’investissement (20 Mds USD ; 4,6% du PIB) et d’une croissance des recettes de 5,5% (68,4 Mds USD ; 15,6% du PIB). Les recettes fiscales sont prévues pour augmenter de 11,6% (à 12,3% du PIB), sous l’effet notamment d’une hausse de la taxe sur les services de 6% à 8% et de son élargissement à d’autres services (logistique courtage et souscription pour des services non financiers, karaoké) et de l’entrée en application de dispositions annoncées dans le budget 2023. Sont ainsi confirmées pour 2024 l’introduction d’une taxe de 10% sur les plus-values réalisées sur la vente d’actions non cotées et d’une taxe de 5% à 10% sur les produits de luxe (détails non encore connus). L’enjeux est de réduire la dette fédérale qui pourrait atteindre 64% en PIB (61,9% fin août 2023) et dont les charges d’intérêt devraient absorber 16% des recettes budgétaires en 2024. Il est par ailleurs prévu un abattement fiscal de 70% à 100% pour l’investissement dans les secteurs à haute valeur ajoutée et forte croissance (électronique, agriculture et agro-industrie, tech et numérique, transition énergétique, terres rares).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fin de l’aventure pour MYAirline</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La compagnie aérienne low-cost MYAirline a été contrainte de suspendre ses activités en raison de difficultés financières, moins d’un an après le démarrage de ses opérations en décembre 2022, après qu’un investisseur potentiel se soit retiré. Elle pourrait voir son autorisation de vol non renouvelée en novembre 2024 si elle ne parvient à redresser ses finances. Son actionnaire majoritaire Allan Goh (98% des actions), son épouse et son fils ont été arrêtés dans le cadre d’une enquête sur un éventuel blanchissement d’argent. Fondée en 2021, la compagnie emploie plus de 500 employés et opère 9 Airbus A320-200. Le remboursement des 125 000 passagers affectés la suspension des vols est estimé à 20 M MYR (4,2 M USD).</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Politique monétaire inchangée en octobre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de sa réunion du 13 octobre, l’Autorité monétaire de Singapour (MAS) a annoncé ne pas modifier sa politique monétaire en vigueur. Elle a donc maintenu la pente, la largeur et le centre de la bande de fluctuation du dollar singapourien par rapport à un panier de devises sélectionnées. En outre, elle a annoncé passer de réunions semestrielles à des réunions trimestrielles de politique monétaire à partir de l'année prochaine pour répondre plus rapidement aux évolutions de la conjoncture économique. La MAS prévoit une inflation globale comprise entre 3,0 % et 4,0% en 2024, en baisse par rapport aux 5,0% anticipés en 2023. Ces annonces font suite à la publication de chiffres de croissance au T3 2023, avec une progression de 0,7% en glissement annuel, un chiffre au-dessus du consensus de +0,4 %.</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="f" src="/Articles/0d040c2d-e7f0-4adc-b34e-1c076086e5dd/images/bd25ed6a-25bb-48e2-a592-b3233ccf6a36" alt="f" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Négociations en cours pour un accord sur le commerce numérique entre l'UE et Singapour</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La délégation de l’Union européenne (UE) à Singapour et les autorités singapouriennes (MTI) souhaitent intégrer le numérique dans leur partenariat, grâce au partenariat numérique UE-Singapour et des principes du commerce numérique convenus plus tôt cette année. Ces négociations permettront à l'UE et à Singapour de façonner et de fixer des normes élevées en matière de commerce numérique. Ces règles et normes devraient notamment : i) garantir un environnement en ligne sûr et sécurisé pour les consommateurs ; ii) apporter de la transparence, de la prévisibilité et des règles claires pour les entreprises opérant en ligne ; iii) prévenir et supprimer les obstacles injustifiés au commerce numérique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Espoirs d’avancées sur l’IPEF</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le vice-Premier ministre de Singapour a déclaré qu'il espérait des progrès substantiels dans les discussions autour du « Cadre économique indopacifique pour la prospérité » (IPEF) dirigées par les États-Unis, à temps pour le sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) le mois prochain. Le président américain Joe Biden a relancé l'IPEF pour intensifier l'engagement économique avec l'Asie. Ce cadre ne dispose pas encore de conditions d'accès au marché, ni de libéralisation des échanges que les États asiatiques, à l’instar de Singapour, souhaiteraient<a name="_Hlk148029325"></a> voir se concrétiser. Au regard des difficultés à obtenir un consensus parmi les 14 membres de l’IPEF, Singapour a par ailleurs déclaré que sa coopération bilatérale avec les États-Unis pourrait servir d'exemple à suivre pour d'autres pays.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Proposition d’extension de la réduction de la TVA</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement vietnamien a proposé de prolonger de six mois supplémentaires, jusqu'à mi-2024, la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 2%, ce qui représente une perte de recettes de l’ordre de 1 Md USD. Cette réduction avait été mise en place du 1<sup>er</sup> juillet au 31 décembre 2023 pour les biens et services soumis à un taux de TVA de 10%. Cette initiative a pour objectif de stimuler la consommation, soutenir la production et le commerce, ainsi que d'aider les entreprises à se redresser et à contribuer au budget de l'État. En 2022, une réduction similaire avait apporté un soutien financier d’environ 1,9 Md USD aux entreprises et aux particuliers.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La gestion de la dette publique sur la bonne voie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère vietnamien des Finances (MoF), fin 2022, la dette publique du pays atteignait 37,4% du PIB, alors que la dette extérieure totale atteignait 36,1% du PIB. Le MoF estime que tous les objectifs de remboursement de la dette publique fixés par l’Assemblée nationale ont été atteints. La durée moyenne des obligations gouvernementales, notamment, a respecté les objectifs fixés (de 9 à 11 ans). Les niveaux d'emprunt et de remboursement des budgets locaux sont restés dans les limites approuvées. Ces résultats ont conduit Moody’s et S&P à améliorer la notation de crédit du Vietnam en 2022, respectivement de Ba3 à Ba2 avec perspective Stable et de BB à BB+ avec perspective Stable.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Possibles coopérations internationales pour le développement du transport ferroviaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors d’un entretien entre les vice-ministres des Transports russe et vietnamien, le vice-ministre russe a proposé d’élargir la coopération bilatérale dans le domaine des infrastructures de transport ferroviaire, intégrant notamment la construction d’un complexe de ponts ferroviaires dans la zone portuaire de Cai Mep et la construction d’une ligne de tramway (LRT) de Ho Chi Minh-Ville à l’aéroport de Long Thanh (province de Dong Nai). Ensuite, une étude financée par le gouvernement chinois sur le projet de la construction de la ligne ferroviaire liant Hanoi – Lao Cai - Hai Phong (388 km) est en cours de réception finale (2017-2022). Les grands groupes CREC et PowerChina s’intéressent à ce projet (100 000 Mds VND, soit 4,1 Mds USD). L’Ambassadeur de Chine au Vietnam a par ailleurs rappelé lors d’une rencontre officielle que la Chine considérait la connectivité routière et ferroviaire, y compris la connexion avec les « Deux corridors, une ceinture » du Vietnam, comme une priorité de la coopération. Enfin, la Banque mondiale a déclaré qu’elle envisagerait de prêter 5 à 7 Mds USD pour investir dans de grands projets d’infrastructures de transport, notamment ferroviaires (potentiellement la ligne Bien Hoa - Vung Tau, 140 km, 3,2 Mds USD). Le ministère des Transports devrait par ailleurs soumettre au gouvernement en novembre le projet de chemin de fer à grande vitesse sur l'axe Nord-Sud (> 1500 km), avant de le soumettre à l'Assemblée Nationale pour approbation en 2025 ; l’investissement total devrait s’échelonner entre 59 à 65 Mds USD. </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Soutien confirmé du gouvernement aux principaux projets d’infrastructure</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 17 octobre s’est tenu le premier comité politique de l’Eastern economic corridor (EEC) depuis la nomination du nouveau gouvernement. Priorité du gouvernement précédent, l’EEC est en charge du développement d’une zone destinée à attirer les investissements étrangers dans 12 secteurs industriels. Le comité a réaffirmé le plein soutien du gouvernement à l’EEC, avec l’objectif d’attirer 500 Mds THB (environ 14 Mds USD) d’investissements supplémentaires dans les 5 prochaines années, et à la poursuite des projets d’infrastructure associés : l’extension de l’aéroport d’Utapao situé environ 130 km au Sud de Bangkok, et la liaison ferroviaire à grande vitesse entre les trois aéroports de Bangkok, Don Mueang, Suvarnabhumi et Utapao, dont la mise en opération est attendue pour 2028. Ces décisions mettent fin à une période de doute sur le niveau de soutien du gouvernement à ces projets. Le gouvernement a par ailleurs confirmé également en Conseil des ministres le 16/10 son souhait d’accélérer le projet de « pont terrestre » (Land bridge) entre les deux rives du pays, offrant une route alternative au passage par le détroit de Malacca. Ce projet monumental, estimé à 1 000 Mds THB (28 Mds USD), avec construction d’une autoroute de 93 km doublée d’une voie ferrée à deux voies et d’un port en eau profonde à Ranong sur la mer d’Andaman, et extension du port existant de Chumphon dans le golfe de Thaïlande, pourrait permettre à des groupes français de se positionner sur des lots importants. La Thaïlande compte principalement sur les investissements étrangers pour financer ce projet qui doit être réalisé en partenariat public privé, avec une tournée auprès d’investisseurs privés étrangers prévue entre novembre 2023 et janvier 2024 et le lancement des premiers appels d’offre entre avril et juin 2024. La pertinence économique du projet reste à établir, ainsi que son impact géostratégique, pouvant primer dans les décisions d’investissement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Visite du Premier ministre en Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Fidèle à la politique thaïlandaise d’équilibre entre les grandes puissances, après une première visite aux Etats-Unis en septembre, le Premier ministre Srettha s’est rendu cette semaine en Chine où il a notamment participé au 3<sup>ème</sup> forum de coopération internationale sur la Nouvelle route de la soie. À cette occasion, il a pu présenter les priorités stratégiques de la Thaïlande en matière de développement durable, à savoir la mise en œuvre de la transition verte dans tous les secteurs de l’économie (transport, énergie et infrastructure), l’importance centrale accordée à la conservation de l’écosystème et de l’environnement (notamment, objectif d’ étendre les zones vertes jusqu'à 55% de la superficie totale du pays) et le développement d’une finance verte (la Thaïlande ayant déjà émis des obligations vertes pour un montant total de 12,5 Mds USD). Le Premier ministre a par ailleurs appelé à une coopération accrue avec la Chine en matière d’économie verte et, plus généralement, sur les grands projets d’infrastructure, en insistant sur les coopérations possibles concernant le projet de « Land Bridge » pour lequel le groupe chinois de logistique maritime China Harbour Engineering a récemment exprimé son intérêt. Autre signe particulièrement fort de sa volonté de maintenir une position géopolitique équilibrée, le Premier ministre a rencontré, en marge du forum, le Président russe Vladimir Poutine, à qui il a proposé d’effectuer une visite officielle en Thaïlande en 2024, invitation qu’aurait acceptée le Président russe.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Versements de prêts immobiliers de Pag-IBIG atteignant 1,6 Md USD sur neuf mois de 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le fonds Pag-IBIG pour le logement abordable a enregistré une augmentation de ses versements de prêts immobiliers de 6% en glissement annuel, pour atteindre 88,3 Mds PHP soit 1,6 Md USD sur la période janvier-septembre 2023. Ces prêts permettent de financer 68 211 unités de logement. Selon Pag-IBIG, les prêts octroyés par le fonds représentent près de 40% des prêts immobiliers hypothécaires aux Philippines. Au total, 3,5 Mds PHP (613 M USD) soit 4,0% des versements de prêts sont destinés aux financements de logements sociaux pour 8 216 bénéficiaires issus des secteurs d’activité à faibles revenus ou rémunérés au salaire minimum.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Reprise encourageante des exportations</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les échanges commerciaux du Cambodge ont atteint 35,2 Mds USD au cours des trois premiers trimestres de cette année, en baisse de 3,5% en g.a, selon la douane cambodgienne. Les exportations ont atteint près de 17 Mds USD (-0,8%) et les importations un peu plus de 18 Mds USD (-6%). La balance commerciale du pays a affiché un déficit de 1,27 Md USD, en baisse substantielle par rapport aux 2,28 Mds USD de la même période de l'année dernière. En effet, les exportations cambodgiennes montrent actuellement un bon signe de reprise, celles du mois de septembre atteignant 1,88 Md USD (+17,2% par rapport à septembre 2022). Les chiffres du commerce extérieur sont en relative amélioration, en fin de période, grâce au dynamisme des exportations de produits agricoles et des équipements électriques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les IDE en hausse de près de 9 %</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Conseil pour le développement du Cambodge (CDC) a approuvé, au cours des trois premiers trimestres de cette année, 191 projets d'investissement direct étranger, soit une augmentation de 27%, contre 150 projets lors de la même période de 2022. Ces projets approuvés représentent un montant total de 3,76 Mds USD (+8,6%). Les principaux investisseurs étrangers au Cambodge comprennent la Chine, la Malaisie, les îles Vierges britanniques, Singapour et le Vietnam. Les projets d’investissement concernent les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire, le secteur manufacturier, le tourisme, et les infrastructures. Les accords commerciaux existants et les nouveaux accords de libre-échange, ainsi que l’application de la loi de 2021 sur l’investissement, sont considérés comme des instruments stratégiques destinés à permettre au Cambodge d’attirer plus d’investissements.  Il est toutefois difficile, à ce stade, d’en mesurer l’impact exact.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvel aéroport international de Siem Reap en service</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après trois ans de construction, le nouvel aéroport international de Siem Reap-Angkor (SIA) a ouvert ses portes le 16 octobre 2023. D’un budget d’environ 1 Md USD, cet aéroport pourra accueillir 7 M de passagers par an, et même jusqu’à 12 M à partir de 2040. Il peut également accueillir 10 000 t de fret et 65 800 vols par an, et jusqu’à 26 000 t et 112 700 vols après 2040. L’inauguration officielle en présence du Premier ministre est prévue le 1<sup>er</sup> décembre 2023. Au cours des 9 premiers mois de cette année, les trois aéroports internationaux du Cambodge ont accueilli un total de 3,7 M de passagers, soit une augmentation de 162% par rapport à la même période en 2022 ; mais 740 884 à l’aéroport de Siem Reap (contre 1,48 M en 2019). Le nouvel aéroport disposera donc de marges de progression considérables, d’autant plus qu’il est situé à une heure de route de Siem Reap et que le développement de ses vols ne gênera pas son voisinage.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Un train pour désenclaver le Laos… via le Vietnam !</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Une étude de préfaisabilité d’une ligne ferroviaire rapide devant relier la ville côtière de Vung An (province de Ha Tinh) à la ville frontalière de Mu Gia (province de Quang Binh) devrait être prochainement lancée. Le projet coûterait 27 485 Mds VND (1,1 Md USD) pour une longueur de 103 km et 8 gares. Dans le même temps, la ligne reliant Vientiane via Thakhek (province de Khammouane) à ce même point de la frontière avec le Vietnam est prévue pour entrer en service en 2028. Le calendrier peut sembler optimiste, d’autant que le chiffrage du projet serait d’environ 4 Mds USD pour la portion laotienne (près de 400 km). L’intégralité du projet serait réalisé en PPP par Laos Petrotrade (Laos) et Deo Ca Group (Vietnam), ce qui semble très ambitieux. Pour autant, cette liaison semble prometteuse, qui avait déjà été envisagée dans les années 1920. Pour mémoire, le col de Mu Gia – qui permet de franchir la cordillère annamitique – était un point de passage stratégique de la piste Ho Chi Minh. La réalisation de projet offrirait en tout état de cause un débouché rapide et direct à la mer, dans une logique politique propre à l’ASEAN.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Recherche énergie verte désespérément</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A l’occasion de la visite du ministre singapourien des affaires étrangères au Laos (12-13 octobre), les deux pays ont notamment évoqué le renouvellement de l’accord d’achat d’électricité entre Electricité du Laos and Keppel Electric Pte. Pour mémoire, c’est Keppel que les Singapouriens ont sélectionné pour l’étude d’une liaison sous-marine de 500 kV destinée à relier le Laos à Singapour via le Cambodge pour importer de l’électricité décarbonée. D’ailleurs, le Laos vient de signer un accord avec une entreprise chinoise, dont le nom n’est pas révélé – mais qui pourrait être China Southern Power Grid, qui détient la majorité du réseau de transport électrique haute tension laotien depuis mars 2021 – pour développer la ligne à 500 kV destinée à alimenter le Cambodge via la province d’Attapeu (Laos). Du côté cambodgien également, le projet de ligne à 500 kV, construite selon un axe nord-sud et destinée à importer de l’électricité du Laos, avance. Pour mémoire, le Cambodge importe environ un tiers de l’énergie qu’il consomme, très majoritairement du Laos (environ 5 TWh). Ce serait un embryon de réalisation d’une interconnexion des réseaux de transports électriques de l’ASEAN, mais sous le contrôle plus ou moins direct de la Chine.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Coopération nucléaire renforcée avec la Russie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un protocole d’entente a été signé le 11 octobre entre le ministère de la Science et de technologie et Rosatom, l’entreprise d’État russe spécialisée dans l’énergie nucléaire pour une construction des petits réacteurs modulaires (SMR). Le secteur nucléaire est aujourd’hui au cœur de la coopération entre les deux pays qui ont déjà signé de nombreux accords dans ce domaine au cours des quinze derniers mois. Plusieurs universités de Birmanie et de Russie ont aussi signé des accords visant à former des techniciens birmans dans les domaines de la technologie nucléaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/0d040c2d-e7f0-4adc-b34e-1c076086e5dd/images/291135b0-3e23-45da-85bb-2477c3f785fe" alt="f" /></p>375c7228-220a-48d0-a62a-d12cf6bb0f23Brèves de l'ASEAN semaine 41 (2023)FAITS SAILLANTS : Région : croissance de 4,2% en 2023 et 4,5% en 2024 d’après le FMI dans l’ASEAN-5 | Singapour : 0,7% de croissance au T3 2023 en g.a. | Laos : inflation stable à 25,7% en septembre en g.a.2023-10-13T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="e" src="/Articles/375c7228-220a-48d0-a62a-d12cf6bb0f23/images/324329cd-aeca-4721-a242-266337ae6801" alt="f" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/375c7228-220a-48d0-a62a-d12cf6bb0f23/images/6b600b9e-9546-4f71-bc0f-b80644f835d1" alt="f" /></p>
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<h1>Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Révision à la baisse des prévisions de croissance de la région en 2023 et 2024 par le FMI</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Suite à la mise à jour d’octobre du World Economic Outlook (WEO) du Fonds monétaire international (FMI) publiée ce mercredi, l'ASEAN-5 (ID, MY, TH, PH, SG) a vu sa prévision de croissance réduite de 0,4 pp à 4,2% en 2023 et de 0,1 pp en 2024 à 4,5%. Concernant l’inflation, le FMI abaisse sa prévision pour la région à 3,6% en 2023 (contre 4,3% dans les prévisions de juillet). Tous les pays de la région voient leurs prévisions de croissance 2023 révisées à la baisse, à l’exception de l’Indonésie (+0,4 pp), et du Laos et de la Birmanie (stables). Le FMI abaisse également les prévisions d’inflation pour 2023 dans presque toute la région, à l’exception du Laos. En 2023 et en 2024, le Cambodge devrait connaitre la croissance la plus forte de l’ASEAN (5,6%, et 6,1% respectivement), devant les Philippines et le Vietnam. Au niveau global, le FMI anticipe un ralentissement de la croissance mondiale, passant de 3,5% en 2022 à 3,0% en 2023, et à 2,9% en 2024, ce qui est nettement en dessous de la moyenne de ces 20 dernières années de 3,8% (de 2000 à 2019).</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="f" src="/Articles/375c7228-220a-48d0-a62a-d12cf6bb0f23/images/0911bfd5-2937-40e2-9d6c-264b7cd888d1" alt="f" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La réorganisation des chaînes d’approvisionnement dope les IDE vers l’Asie du Sud-est</strong></p>
<p style="text-align: justify;">DBS a publié cette semaine une série d’articles sur les liens entre les investissements directs étrangers (IDE) dans l'ASEAN-6 (Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Vietnam) la stratégie « China Plus One ». Deux facteurs auraient contribué à accélérer ces investissements depuis 2017 : la réduction des risques (« de-risking ») résultant des tensions entre les États-Unis et la Chine, ainsi que la reconfiguration des chaînes d'approvisionnement du fait de la pandémie. Les IDE chinois vers l'ASEAN ont enregistré une croissance très élevée, avec un taux de croissance moyen de 13,5% par an de 2013 à 2018, puis de 8,0% entre 2018 et 2022. Les entrées d’IDE dans les pays de l'ASEAN-6, en proportion des flux mondiaux, ont dépassé celles de la Chine au cours des deux dernières années ; Singapour, le Vietnam et l'Indonésie étant les pays qui ont le plus bénéficié de ces flux. Les économistes de la DBS prévoient une croissance continue des IDE dans l'ASEAN-6, avec des entrées nettes cumulées estimées à près de 400 Mds USD d'ici 2030.</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="d" src="/Articles/375c7228-220a-48d0-a62a-d12cf6bb0f23/images/901d8202-b89b-4ef7-b313-5720d12dfad3" alt="d" /> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les consommateurs d'Asie du Sud-Est dépensent avec plus de prudence</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un rapport de Meta, Bain & Company et DSG Consumer Partners, bien que la confiance des consommateurs en Asie du Sud-Est se redresse dans la plupart des marchés, environ quatre répondants sur dix à Singapour, en Malaisie et en Thaïlande ont déclaré avoir réduit leurs dépenses de 2022 à 2023, contre 32% pour la période de 2021 à 2022. Les principales raisons de cette prudence dans les dépenses sont l'inquiétude concernant la stabilité économique (63%) et le coût de la vie plus élevé (58%). Les produits de consommation les plus touchés sont l'alcool, l'électronique et le tourisme, tandis que l'alimentation, les produits de soin et de bien-être restent stables.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’ASEAN vers une approche favorable aux entreprises en matière de réglementation de l'IA</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après Reuters, le projet de "Guide de l'IA sur l'éthique et la gouvernance" de l’ASEAN, dont le contenu n’a pas encore été publié officiellement, adopterait une approche favorable aux entreprises en matière de réglementation s’éloignant de l’ambition, notamment européenne, d’instaurer des règles harmonisées à l'échelle mondiale plus strictes Le "Guide de l'IA" de l'ASEAN inviterait les entreprises à tenir compte des différences culturelles de chaque pays. Cette approche pourrait simplifier le processus de conformité pour les entreprises opérant dans la région.</p>
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<h1>Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de la solidité de la situation extérieure et de la marge de manœuvre de la banque centrale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation indonésienne a ralenti à 2,3% en g.a. en septembre, contre 3,3% en g.a. en août, ramenant l’inflation sur les neuf premiers mois de l’année à une moyenne de 3,9% en g.a., contre 4,2% en 2022. Cependant, avec des taux d’intérêts américains élevés qui perdurent, alors que la Fed a déclaré rester sur un positionnement « belliciste », la marge de manœuvre de Bank Indonesia se resserre. Le soutien à la stabilité de la roupie se réduit alors que l’Indonésie a enregistré un déficit du compte courant, le premier en deux ans, au T2 2023. Ce déficit s’explique par un excédent commercial qui commence à décroitre avec le ralentissement des exportations, et un compte financier en déficit net, alors que la hausse des investissements directs étrangers a été compensée par des sorties de portefeuille d’obligations - dues à la réduction des différentiels de taux entre le dollar américain et la roupie indonésienne - et des remboursements de la dette extérieure. La situation extérieure se fragilise donc, et la balance des paiements a enregistré un déficit de -7,4 Mds USD au T2 2023, contre un excédent de +3,0 Mds USD au T1 2023. Dans ce contexte, la roupie s’est dépréciée de -3,8% par rapport au dollar américain depuis le milieu de l’année. Pour lutter contre les pressions à la dépréciation de la monnaie, et alors que les taux directeurs sont maintenus depuis février, la banque centrale mobilise d’autres outils notamment sur la gestion des flux de capitaux, comme la récente obligation de rétention des devises provenant des exportations (DHE) de ressources naturelles (n°66/2023), qui tardent toutefois à montrer des résultats alors que les réserves de change sont passées à 134,9 Mds USD en septembre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Révision de la loi concernant la capitale indonésienne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En juin 2023, la Commission parlementaire en charge du budget avait approuvé une allocation supplémentaire de 1,1 Md USD, au budget de cette année pour la construction de la nouvelle capitale, Nusantara, le portant à 2,1 Mds USD. Dans le cadre du budget 2024, le gouvernement va y allouer 2,7 Mds USD. Les travaux actuels reposent essentiellement sur un financement étatique, mais ce dernier est limité par la loi à 20% de la somme totale, soit 6,4 Mds USD des 32 Mds USD. Afin de stimuler la confiance et l’intérêt des investisseurs, le Parlement a approuvé le 3 octobre 2023 la révision de la loi n°3/2022 concernant la capitale de l’Etat, autorisant les baux fonciers à long terme : droits d’utilisation commerciale (HGU), droits d’utilisation des bâtiments (HGB) et droits d’utilisation pour deux périodes de 95 ans chacune, donnant aux locataires le contrôle des terres IKN pendant 190 ans.</p>
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<h1>Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Publication du rapport annuel de la Banque mondiale sur l’économie malaisienne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les dernières prévisions de la Banque mondiale, la croissance malaisienne s’établira à 3,9% en 2023 (contre 4,0% pour le FMI) puis 4,3% en 2024. Elle sera principalement soutenue en 2023 par la consommation privée (+5,2%) et les investissements (+5,3%), quand les exportations reculeront de 5,8%. L’inflation devrait s’établir entre 2,5% et 3,0% cette année (+2,9% pour le FMI). Le rapport identifie plusieurs enjeux pour une croissance durable : renforcement de l’attractivité du pays pour les investissements étrangers, montée dans les chaînes de valeur mondiales, réduction des inégalités et de la pauvreté (6% des ménages en situation de pauvreté absolue en 2022), amélioration du niveau de salaire. La priorité de court terme doit être donnée à la reconstitution de marges budgétaires, en réorientant les aides vers les ménages les plus vulnérables et en augmentant les recettes fiscales. L’institution recommande ainsi un élargissement de la base de l’impôt sur les revenus, une taxe indirecte sur la consommation plus large que la taxe sur les ventes existante, telle que la TVA, et des taxes sur les produits ayant un impact négatif sur la santé (tabac, alcools, produits sucrés).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dépôt au Parlement du projet de loi sur les finances publiques et la responsabilité budgétaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a déposé au Parlement le projet de loi sur les finances publiques et la responsabilité budgétaire pour un deuxième examen le 11 octobre. Maintes fois annoncé par les précédentes administrations, le document présenté vise à assurer un minimum de dépenses d’investissement (au moins 3% du PIB) et la soutenabilité des finances publiques, et à limiter les risques de garanties. La trajectoire de moyen terme (période de 3 à 5 ans) présentée dans les projets de budgets annuels devra ainsi tendre vers un objectif de réduction du déficit budgétaire à au moins 3% du PIB et de la dette fédérale à 60% du PIB (contre 5,6% et 60,4% en 2022). Le montant total des garanties financières concédées par l’Etat est quant à lui plafonné à 25% du PIB (17,8% en 2022).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Publication de la feuille route pour l’hydrogène</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La feuille de route pour l’hydrogène (Hydrogen Economy & Technology Roamap) publiée le 5 octobre s’inscrit dans le cadre de la feuille de route pour la transition énergétique présenté en août. Elle vise à accélérer le développement de technologies et d’un écosystème compétitif dans ce domaine d’ici 2050 pour faire de la Malaisie un pays exportateur important en Asie-Pacifique. Un ensemble de mesures sont prévues parmi lesquelles la signature d’accords partenariats B2B avec des pays cibles (Japon, Corée du Sud, Singapour et Chine en 2024, autres pays importateurs à partir de 2025) pour l’exportation et l’importation d’hydrogène, le développement et l’échange de technologies et le transfert de connaissances. Priorité sera donnée dans un premier temps à l’hydrogène bleue (à base de gaz naturel mais avec capture de CO2). L’hydrogène vert, dont le modèle économique reste à établir, est considéré comme une solution de plus long terme. L’ambition est de réaliser les premières exportations en 2027. La feuille de route doit permettre de générer 89 Mds USD de revenus et 200 000 emplois à terme.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Présentation du projet de loi sur l’efficacité énergétique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans la suite de la feuille de route transition énergétique, le projet de loi sur l’efficacité énergétique (Energy Efficiency and Conservation Act 2023) a été déposé au Parlement. Le texte instaure notamment l’obligation de notation de l’efficacité énergétique des produits électriques distribués et importés ainsi que la conduite d’audits énergétiques périodiques par les gestionnaires de biens immobiliers et les entreprises. La commission en charge de faire respecter cette loi bénéficiera de pouvoirs élargis en matière d’inspection, d’accès aux locaux, de saisie, de sanctions et de dépôt de plainte. Le ministre des Ressources naturelles, de l’Energie et du Climat a précisé que les exigences introduites par la loi s’adresseront aux entreprises industrielles (environ 1 500) et commerciales (environ 500) consommant 21 600 gigajoules d’énergies par an, et que le montant des sanctions financières pourra aller de 20 000 MYR à 100 000 MYR (4 450 à 22 250 USD).</p>
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<h1>Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance trimestrielle supérieure aux attentes au T3</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans sa déclaration de politique monétaire publiée ce vendredi, la MAS a annoncé que l'économie de Singapour affiche au T3-23 une croissance de 1,0% en variation trimestrielle et de 0,7% en glissement annuel (g.a.). Cependant, la durabilité de cette performance dépendra de la reprise de la demande mondiale de biens, alors que des défis potentiels, tels que le ralentissement de la Chine et les coûts énergétiques croissants liés au conflit au Moyen-Orient et en Ukraine, subsistent. Les prévisions de croissance pour 2023 et 2024 ont été réduites respectivement à 0,9% et 2,2%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’économie numérique compte pour 17% du PIB</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après un rapport de l’Infocomm Media Development Authority (IMDA), l'économie numérique de Singapour a connu une croissance exceptionnelle, contribuant à plus de 17% de son PIB en 2022, contre 13% en 2017, ce qui correspond à 77,5 Mds USD en 2022. La croissance a été particulièrement forte dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC), enregistrant des taux de croissance annuels moyens de l’ordre de 70%. L'adoption croissante de nouvelles technologies numériques par les entreprises a entraîné la création d'emplois dans le domaine de la technologie, faisant passer leur nombre de 155 500 en 2017 à 201 100 en 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausses des tarifs des services publics et des transports à venir</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'inflation croissante pèse sur les budgets des ménages, avec des hausses des tarifs des services publics et des transports annoncées ce mois-ci. Les tarifs des transports publics augmenteront de 7% à partir de décembre, tandis que les tarifs postaux ont déjà augmenté de 65% à partir de ce lundi. L'électricité et le gaz ont également vu leurs tarifs augmenter. <a name="_Hlk148029325"></a>Malgré les annonces d’un programme de soutien de 800 M USD pour atténuer l'impact de l'inflation sur les ménages, la hausse du coût de la vie pourrait encourager une partie de la main d’œuvre étrangère qualifiée à quitter la cité-État.</p>
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<h1>Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Multiplication des mesures protectionnistes américaines</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les États-Unis ont renforcé leurs mesures de défense commerciale visant les importations, en particulier celles en provenance du Vietnam. Jusqu’en mai 2023, les États-Unis ont lancé 55 enquêtes de défense commerciale contre le Vietnam, représentant 25% du nombre total d’investigations engagées à l’encontre des exportations vietnamiennes. Parmi les produits visés figurent, entre autres, l’acier, le bois, les produits aquatiques, les produits textiles et d’habillement ainsi que des produits à plus faible chiffre d’affaires comme le miel, les tondeuses à gazon, les matelas en mousse, etc. Ils intègrent souvent une part importante d’entrants ou de composants chinois faiblement transformés sur place.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>VinFast ambitionne de construire des usines en Inde et en Indonésie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La compagnie vietnamienne de véhicules électriques VinFast vise à construire des usines en Inde et en Indonésie (assemblage de pièces détachées produites dans l’usine d’Hai Phong) pour un investissement atteignant 400 M USD lors de la première phase, alors qu’elle est loin d’avoir achevé la construction de son usine aux Etats-Unis. VinFast vise une capacité de 50 000 véhicules électriques par an et par usine, avec un début de production en 2026. En parallèle, elle anticipe une injection de fonds de 1,2 Md USD de la part de son fondateur Pham Nhat Vuong, entre autres, alors que le producteur de véhicules électriques coté au Nasdaq (depuis le mois d’août) espère être distribué sur 50 marchés d'ici la fin de 2024. Selon les déclarations de VinFast, l’entreprise aurait vendu 10 027 véhicules électriques au troisième trimestre (9 535 véhicules au deuxième trimestre). La majorité de ces véhicules ont été vendus à la compagnie de taxis de Pham Nhat Vuong. Pour rappel, en août, VinFast était devenue la première entreprise vietnamienne à entrer en bourse aux États-Unis. Moins de 1% des actions de VinFast étant échangées (Vuong contrôle la majeure partie des 2,3 milliards d'actions de VinFast détenues par des particuliers), d’étonnantes fluctuations ont été provoquées. Cela a pu donner à l'entreprise une valorisation artificiellement élevée – ayant ainsi pu dépasser par moments celle de certains des plus grands constructeurs automobiles mondiaux tels que celle de General Motors ou Ford. VinFast a clôturé la valeur de son action à 8,50 USD le 5 octobre, alors qu'elle avait atteint un sommet de près de 69 USD à la fin du mois d'août.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Reprise d’émission de billets de la SBV après 6 mois d’arrêt</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A la suite de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) pendant laquelle elle avait décidé de maintenir ses taux, la Banque d’Etat du Vietnam (SBV) a repris ses émissions de titres à court terme pour un montant cumulé d’environ 6 Mds USD entre le 21 septembre et le 9 octobre. La société Viet Dragons Securities (VDSC) estime que ces émissions ne signalent pas un retournement de la politique monétaire de la SBV mais vise à ajuster la liquidité à court terme du système bancaire, pour réduire les tensions sur le taux de change.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance du crédit en deçà de la cible fixée</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque d'État (SBV) a annoncé que les crédits à l'économie s'élevaient à 531 Mds USD au 29 septembre, en hausse de 6,9% par rapport à fin 2022, alors que l’objectif fixé pour 2023 est de 14%. Cette situation s’explique par la croissance économique inférieure aux attentes au troisième trimestre. Les experts prévoient que la croissance du crédit pourrait ralentir à environ 12% en 2023 en raison de conditions immobilières moins favorables, de difficultés dans la production et du ralentissement des exportations. Malgré la diminution des taux d'intérêt sur les dépôts, les dépôts bancaires ont continué d'augmenter fortement au cours des 9 premiers mois.</p>
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<h1>Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le satellite Theos-2, développé par Airbus D&S pour l’agence thaïlandaise GISTDA, lancé avec succès</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le lancement a eu lieu dimanche 8 octobre à 22h36 heure de Kourou en présence de Supamas Isarabhakdi, ministre thaïlandaise de l’Enseignement supérieur, de la Science, de la Recherche et de l’Innovation, du directeur de la GITSDA, Pakorn Apaphant, et d’Olivier Chalvet, directeur régional Asie du Sud-est d’Airbus Defence and Space. Fruit d’une étroite collaboration entre l’agence spatiale thaïlandaise (Geo-Informatics and Space Technology Development Agency - GISTDA) et Airbus Defence and Space, en charge de sa mise en œuvre et de sa construction, le satellite d’observation apporte à la Thaïlande une résolution de 50 cm au sol, et ses données seront utilisées pour diverses applications telles que l’aménagement urbain, la surveillance de l’environnement, notamment des projets de reforestation, la gestion des catastrophes naturelles et l’agriculture.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement thaïlandais face au défi de la dette des entreprises publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La dette publique de la Thaïlande s’est fortement accrue entre 2019 et 2022, passant de 41,0% du PIB à plus de 60%. Près de 10% de cette dette est portée par les entreprises publiques, notamment Electricity generating authority of Thailand (EGAT) et State Railway of Thailand (SRT). La dette d’EGAT s’est considérablement accrue avec la crise récente de l’énergie, EGAT portant le coût des subventions décidées par le gouvernement d’alors sur les prix de vente de l’électricité entre septembre 2021 et mai 2023. Depuis mai 2023, une partie du tarif régulé en vigueur, 4,45 THB/kWh, devait permettre à EGAT de rembourser sa dette d’ici avril 2025. La décision du nouveau gouvernement en septembre dernier de réduire le tarif régulé pour les 4 derniers mois de l’année, à 3,99 THB/kWh, pour accroître le pouvoir d’achat des ménages et pour la compétitivité des entreprises, qui avaient bien reçu la mesure, met EGAT sous pression pour tenir ses échéances. A court terme, le gouvernement cherche des expédients pour faciliter la gestion de sa trésorerie par EGAT et le groupe pétro-gazier PTT a annoncé le 11 octobre avoir accepté un report de l’échéance de paiements pour un montant de 8 à 9 Mds THB (220 à 250 M USD) de gaz acheté par EGAT pour ses centrales. A plus long terme, EGAT craint pour la notation de sa dette et pour sa capacité à financer ses investissements. Le gouvernement semble en revanche s’attaquer structurellement à la dette de SRT (loyers inférieurs aux coûts d’opération du réseau et dépenses de retraite importantes). Tout en demandant à SRT de diminuer les coûts non essentiels, le ministère des Transports a annoncé le 10 octobre travailler sur un plan pour accroître les revenus de SRT, envisageant l’augmentation des loyers, une meilleure valorisation du foncier détenu par l’entreprise, l’accroissement du nombre de lignes et le développement du fret pour remédier à la sous-utilisation des lignes existantes.</p>
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<h1>Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le nombre de travailleurs philippins à l’étranger a augmenté de 7,6%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une étude de l’Autorité philippine des statistiques (PSA), le nombre de travailleurs philippins à l’étranger (Overseas Filipino Workers, OFW) a augmenté de 7,6% en glissement annuel, pour atteindre 1,96 M sur la période d’avril à septembre 2022. Parmi ces OFW, 57,8% sont des femmes, 23,4% sont âgés de 30 à 34 ans et 22,7% ont plus de 45 ans. Les OFW exerçant des professions élémentaires représentent 44,4% du total (69,8% de femmes), suivi par les travailleurs des services et de la vente (15,5%) et les conducteurs d’installations et de machines et les ouvriers de l’assemblage (12,4%). Les principaux bassins d’émigration sont les provinces de Calabarzon (15,3%) et Central Luzon (13,3%) à proximité de la capitale, Western Visayas (11,1%), et la région métropolitaine de Manille (10,9%). Le Moyen-Orient concentre 54,8% des OFW, plus particulièrement en Arabie saoudite (23,0%), aux Emirats arabes unis (13,7%), au Koweït (7,7%) et au Qatar (5,8%). En Asie-Pacifique, les principales destinations sont Hong Kong (6,1%), Singapour (5,0%) et Taïwan (5,4%). L’Europe concentre 9,0% des OFW, contre 6,3% pour l’Amérique du Nord et du Sud. Les envois de fonds des travailleurs philippins à l’étranger via le système bancaire ont atteint 32,5 Mds USD sur l’ensemble de l’année 2022, soit 8,0% du PIB.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fitch Ratings abaisse ses prévisions de croissance pour les Philippines à 4,8% pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Fitch Ratings abaisse ses prévisions de croissance pour les Philippines à 4,8% pour 2023, contre 6,8% lors de ses dernières prévisions au mois de mai. Selon ces prévisions, la croissance serait bien inférieure à l’intervalle cible fixé par le gouvernement, entre 6 et 7%. L’agence prévoit une croissance de 6,2% en 2024, et 6,3% en 2025 (pour un objectif fixé par le gouvernement entre 6,5 et 8%), et une réduction progressive du ratio dette/PIB à 53,7% en 2023, 53,1% en 2024 et 52,3% en 2025 (contre 60,9% en fin d’année 2022). Le ralentissement de la croissance est principalement attribué à l’augmentation des taux d’intérêts, et à la persistance de l’inflation (6,6% en moyenne entre janvier et septembre 2023).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>NGCP prévoit d’achever le Batangas-Mindoro Interconnection Project (BMIP) d’ici 2027</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le concessionnaire du réseau national d’électricité, National Grid Corporation of the Philippines (NGCP), consortium entre les sociétés philippines Monte Oro Grid Resources et Calaca High Power Corporation et State Grid Corporation of China, prévoit d’achever le projet de connexion inter-îles Batangas-Mindoro (BMIP) d’ici 2027, en contradiction avec une déclaration du ministère de l’Energie datant du mois dernier (engagement de NGCP à achever le projet en 2025). Le projet avait été déposé à la Commission de régulation de l’énergie (ERC) en 2011, mais avait fait l’objet d’une seconde soumission afin d’ajuster les coûts et de prendre en compte l’évolution des infrastructures électriques dans la région. L’ERC a donné son accord pour le projet en février 2023, pour une date de fin d’ici 2027. Le projet prévoit de connecter Mindoro à Luzon via un câble sous-marin d’une capacité de 500 MW afin de réduire les risques et la fréquence des coupures d’électricité, et de réduire le coût de l’énergie sur l’île.</p>
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<h1>Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Un accès aux marchés de capitaux plus difficile en baht</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après que Thai Rating and Information Services (TRIS), agence de notation thaïlandaise, a dégradé sa note souveraine BBB- à BB, le Laos va éprouver plus de difficultés à émettre des obligations en baht. TRIS justifie cette dégradation, sans grande surprise, par la forte dépréciation du kip et par une inflation qui reste très élevée. De fait, le kip a perdu 86% de sa valeur au cours officiel depuis mi-août 2021 et l’inflation était toujours à près de 26% en septembre, après avoir atteint plus de 41% en février dernier. Cette dégradation signale aux investisseurs potentiels que les obligations laotiennes, du gouvernement comme d’Electricité du Laos – dont l’endettement atteint les 8 Mds USD, sont désormais considérées comme spéculatives. D’ailleurs, lors de la dernière émission sur le marché thaïlandais, les autorités laotiennes n’ont obtenu que 785,5 M LAK (21,2 M USD) contre une cible de 3,6 Mds LAK (97 M USD). Certes, les autorités laotiennes parviennent encore à mobiliser des fonds sur leur propre marché, mais à des taux très élevés et pour des maturités assez courtes. Pour combien de temps encore ?</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Comment mieux gérer sa dette ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) a organisé, en liaison avec le ministère laotien des Finances, un “High-Level Policy Dialogue on Good Practices for Enhancing Public Debt Management in Laos”, destiné à favoriser, auprès de hauts responsables gouvernementaux, une approche globale de la gestion de la dette. Réunissant des experts publics et privés et s’appuyant sur les expériences de pays étrangers, le séminaire a également montré les interactions entre gestion de la dette et politiques budgétaire, monétaire et financière. Parmi les solutions jugées intéressantes, on trouve une meilleure coordination des actions, la prise en compte de l’équilibre entre politiques monétaire, budgétaire et financière, une gestion plus transparente des dettes (sous toutes leurs formes, y compris les différentes garanties accordées à des entreprises publiques ou dans le cadre de PPP) ou encore une meilleure appréhension des risques budgétaires. Toutes ces mesures techniques sont naturellement bienvenues. Mais, tant que la gestion de la dette et les modalités de son rééchelonnement resteront opaques, la confiance des marchés ne reviendra pas, et la valeur du kip continuera de baisser. Or, cette forte baisse de la monnaie laotienne explique pour partie l’accroissement de la dette laotienne rapportée à son PIB, puisqu’elle est largement libellée en dollar (y compris celle due à la Chine).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation peine à baisser désormais</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un environnement international toujours très défavorable – et le conflit en cours au Proche orient pèse aussi sur les prix de l’énergie, l’inflation semble se stabiliser juste end-dessous de 26%. La dépréciation continue du kip associée à une hausse des prix des produits importés neutralisent pour partie les mesures de stabilisation des prix des autorités laotiennes. Il faut dire que le pays importe nombre de biens de consommations comme d’équipement et que la volonté de leur substituer des productions locales, ce qui n’est jamais simple, prendra du temps. Et le Laos importe tout le carburant dont il a besoin. Dans ce contexte, il est probable que le contrôle des prix de certaines denrées ou l’accroissement des recettes fiscales et douanières (souvent incomplètement perçues) ne suffira pas à stabiliser les prix, pas plus que les nombreuses mesures destinées à bancariser – au Laos – les opérations de commerce extérieur. Le retour de la confiance, qui nécessitera une meilleure transparence et une meilleure gouvernance, serait sans doute la mesure la plus efficace en permettant de réduire les pressions sur le kip ; c’est aussi la plus difficile à obtenir.</p>
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<h1>Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Volume du commerce extérieur en baisse au premier semestre de l’année fiscale 2023-24</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les statistiques du ministère du Commerce, le volume du commerce extérieur a diminué de 6% à 16 Mds USD au cours du premier semestre de l’année fiscale 2023-24 en cours (avril-septembre). La balance commerciale est déficitaire de 0,8 Md USD, les importations atteignant 8,4 Mds USD, tirées principalement par les achats de biens intermédiaires (produits pétroliers, matières premières industrielles) tandis que les exportations sont en baisse à 7,6 Mds USD, conséquence de la diminution des ventes de biens manufacturés (-19%) et de produits agricoles (-8%). Le commerce extérieur est surtout tiré par le commerce frontalier, en croissance de 17% alors que le volume du commerce maritime plonge (-13%). La Thaïlande est le premier partenaire en termes d’échanges transfrontaliers (2,7 Mds USD) suivie par la Chine (2 Mds USD). Ces premiers résultats vont à l’encontre des prévisions initiales des autorités birmanes qui anticipaient en début d’année un léger excédent commercial, de 500 M USD en 2023-24, avec des exportations attendues à 16,5 Mds USD et des importations à 16 Mds USD.</p>
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<h1 style="color: #006ce5;">Conjoncture – Octobre 2023</h1>
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<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="d" src="/Articles/375c7228-220a-48d0-a62a-d12cf6bb0f23/images/94918e9b-9c2e-43f0-8869-91c01354df42" alt="d" /></p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="d" src="/Articles/375c7228-220a-48d0-a62a-d12cf6bb0f23/images/72d5f88b-5af1-479e-9c91-cc2c26fe3c00" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="c" src="/Articles/375c7228-220a-48d0-a62a-d12cf6bb0f23/images/fefe1274-d591-4961-924b-7206eaae0d36" alt="c" /></p>b3397b5a-b00b-40a6-8e77-8877cb64aac2Brèves de l'ASEAN semaine 40 (2023)FAITS SAILLANTS :Vietnam : croissance de 5,3% au troisième trimestre en g.a. | Thaïlande : prévisions de la Banque mondiale revues à la baisse | Philippines : accélération de l’inflation à 6,1% en septembre2023-10-06T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="n" src="/Articles/b3397b5a-b00b-40a6-8e77-8877cb64aac2/images/b59a77c0-bfc0-4646-b7ce-8f9f203b4c07" alt="n" /></p>
<p> <img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/b3397b5a-b00b-40a6-8e77-8877cb64aac2/images/58f5aeed-625b-48f4-9c82-fb0d7853e9ed" alt="f" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Région</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>PMI inférieur à 50 pour la première fois en deux ans</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le secteur manufacturier de l'ASEAN s'est détérioré pour la première fois en 25 mois, avec un PMI de 49,6 en septembre, contre 51,0 en août. Le ralentissement a été marqué par une baisse des nouvelles commandes et une faible croissance de la production. La Malaisie a connu la plus forte contraction, tandis que la Birmanie, les Philippines et l'Indonésie ont été les seuls pays à connaître une amélioration. La Malaisie a connu la plus forte baisse de l'industrie manufacturière pour le troisième mois consécutif, avec un indice de 46,8, le plus bas depuis 2023. Singapour (47,3) et la Thaïlande (47,8) ont également connu de fortes contractions. En revanche, le Vietnam a connu une détérioration marginale avec un PMI de 49,7. La Birmanie (50,1), les Philippines (50,6) et l'Indonésie (52,3) sont les seuls pays dont les conditions d'exploitation se sont améliorées, bien qu'à un rythme plus lent.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="pmi" src="/Articles/b3397b5a-b00b-40a6-8e77-8877cb64aac2/images/1dbdccd7-70ab-4cae-8b6d-8483a63c25d8" alt="pmi" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>AMRO : prévisions revues marginalement à la baisse</strong><br clear="ALL" /> L’AMRO a publié le 4 octobre ses nouvelles prévisions de croissance pour l’ASEAN, abaissées d’un point de pourcentage par rapport aux prévisions de juillet dernier, à 4,4% et 5,0% pour 2023 et 2024 respectivement. Cette révision marginale à la baisse est justifiée par le ralentissement du commerce mondial et les pressions inflationnistes induites par les conflits géopolitiques mondiaux. Dans la région, les économies dont les taux de croissance ont été le plus revu à la baisse en 2023 sont le Cambodge (5,3% ; -0,4 pp), les Philippines (5,9% ; -0.3 pp), la Thaïlande (3,5% ; -0,4 pp) et Singapour (1,0% ; -0,3 pp). En revanche, le Vietnam voit sa prévision de croissance s’améliorer de 0,3 pp à 4,7% pour l’année en cours. Sur le plan de l’inflation, l’AMRO relève sa prévision régionale à 8,2% cette année (+0,4 pp par rapport à juillet) ainsi qu’à 4,5% l’an prochain (+0,5 pp). L’inflation resterait particulièrement élevée au Laos (+30,0%) et en Birmanie (+26,0%), et resterait au-dessus du seuil de 5% aux Philippines et à Singapour (+5,5% et +5,2%, respectivement).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/b3397b5a-b00b-40a6-8e77-8877cb64aac2/images/44cba941-c608-4818-8203-5f8ea516c934" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers un renforcement des liens avec le sud de la Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Chine tend à renforcer son pivot vers l'Asie du Sud et du Sud-Est dans un contexte de tensions prolongées avec les Etats-Unis et de déploiement de leur Belt and Road Initiative. La province du Yunnan pourrait jouer un rôle dans le développement des liens économiques les pays de l’ASEAN. En effet, la Commission nationale pour le développement et la réforme (NDRC) soutiendra le Yunnan, qui partage des frontières avec la Birmanie, le Vietnam et le Laos, pour accélérer la construction de corridors dans les domaines du transport, de la logistique, de l'énergie et de la connectivité numérique avec ses voisins du sud. Pour mémoire, l'ASEAN est devenue le plus grand partenaire commercial de la Chine en 2021. Les géants de la tech verte chinoise renforcent par ailleurs les chaînes d'approvisionnement en Asie du Sud-Est. Les entreprises chinoises, comme BYD, CATL, JinkoSolar et Goldwind, investissent massivement dans les industries essentielles à la transition énergétique (terres rares, batteries, panneaux solaires, véhicules électriques) en Asie du Sud-Est. La Chine détient au moins 60% de la capacité de fabrication mondiale pour la plupart des technologies à faible émission de carbone, notamment les panneaux photovoltaïques, les systèmes éoliens et les batteries pour véhicules électriques. Elle investit également massivement dans la chaîne d'approvisionnement en énergie propre d'Asie du Sud-Est, avec des projets totalisant jusqu'à 11,5 Mds USD en Indonésie.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Indonésie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement d’une bourse au carbone</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Président Joko Widodo a officiellement lancé la bourse indonésienne au carbone le 26 septembre dernier. Elle sera gérée par la Bourse indonésienne BEI. Ce nouveau mécanisme devrait permettre l’échange de quotas d’émissions ainsi que de titres de compensation. Les premiers titres échangés étaient des titres de compensation proposés par la filiale de géothermie de Pertamina et ont été achetés par plusieurs institutions financières. Des quotas d’émission ont été attribués à 99 centrales à charbon (représentant une capacité totale installée de 33,6 GW, soit 86% de la capacité des centrales au charbon sur l’ensemble du pays), qui pourront rejoindre ce marché. Le gouvernement a par ailleurs prévu l’introduction d’un dispositif de taxe carbone, mais dont l’entrée en vigueur a été repoussée à 2025. </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Malaisie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Risque sur la production d’huile de palme en raison du vieillissement des plantations</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la Malaysian Palm Oil Association, les palmiers à huile âgés de 25 ans et plus représentent 12% de la superficie plantée en Malaisie et cette part atteindra 33% en 2027 pour les arbres de plus de 20 ans. L’association évalue à 3 Mds USD le montant d’investissement nécessaire pour les remplacer, avec un coût moyen de 4 265 USD par hectare. Les palmiers à huile, qui commencent à produire au bout de trois ans, voient leur rendement baisser à partir de la 18<sup>ème</sup> année et doivent être renouvelés à partir de 25 ans.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles mesures pour faire face à la pénurie de riz</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que les inquiétudes montent sur un risque de pénurie de riz, le gouvernement a décidé d’une allocation de 89 M USD à destination des cantines des établissements publics ainsi que d’une subvention d’environ 211 USD par tonne pour les états du Sabah et du Sarawak, pour permettre l’achat de riz importé. La limitation des appels d’offres publics à l’achat de riz domestique est également levée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement au secours du fonds de pension des forces armées LTAT</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre a annoncé une allocation de 66,8 M USD pour aider le fonds LTAT à faire face à ses problèmes de liquidités et qu’un total de 445 M USD serait nécessaire d’ici la fin de l’année. Le fonds avait finalisé en juin 2023 l’acquisition de participations pour monter au capital du conglomérat Boustead à hauteur de 97,63%. Les difficultés de LTAT font suite à la chute de la valeur boursière de la filiale Boustead Plantation après l’échec de son projet de cession à la société KLK qui avait été annoncé le 28 août. Créé en 1972, LTAT gère 2,1 Mds USD d’actifs en mai 2023 et compte 116 456 adhérents.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Singapour</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Publication de critères d’éligibilité pour les crédits carbones internationaux</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour a publié cette semaine la liste des critères d'éligibilité pour les crédits carbone internationaux (CCI). Les réductions ou suppressions certifiées d'émissions devront respecter sept critères, notamment le fait de ne pas être comptées plusieurs fois, être quantifiées de manière réaliste et vérifiable, et de ne pas violer les lois ou obligations internationales du pays hôte. Ces critères ont été élaborés en consultation avec des partenaires des secteurs privé et public, en référence à des normes internationales telles que CORSIA. Le ministère de l'Environnement (MSE) et l'Agence nationale de l'environnement (NEA) de Singapour dévoileront plus de détails plus tard cette année, y compris une liste des pays hôtes éligibles, des programmes de crédit carbone et des méthodologies pour faciliter le développement des projets CCI.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau centre de distribution régional de Farizon</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le constructeur chinois de véhicules utilitaires électriques et hybrides Farizon renforce sa présence en Asie du Sud-Est, au-delà de la Thaïlande, en désignant Hong Seh Motors (HSM), basé à Singapour, comme son distributeur pour Singapour, la Malaisie et l'Indonésie. Une cérémonie de signature a eu lieu à Singapour le 6 octobre. Farizon espère que leur présence à Singapour les aidera à tisser des liens économiques et politiques étroits avec d'autres pays de l'ASEAN, et à établir l'influence de la marque dans la région.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Vietnam</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de 4,2% sur les 9 premiers mois de 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Vietnam a enregistré une hausse de son PIB de 5,3% au troisième trimestre, après au 3,3% au premier et 4,1% au second. La croissance est tirée par le secteur des services (+6,3% en g.a.), suivi par le secteur de l’agriculture (+3,4%) et l’industrie et de la construction (+2,4%). Au cours de cette période, les échanges commerciaux du Vietnam se sont élevés à 497,7 Mds USD, en baisse de 11% en g.a. La balance commerciale a été excédentaire de 21,7 Mds USD. Les exportations vers les États-Unis, l’UE et l’ASEAN ont diminué respectivement de -16,8%, -8,2% et -5,5% en g.a alors qu’elles sont plus résistantes à destination de la Chine (+2,1% en g.a.). Le total des entrées d’IDE au Vietnam a atteint 20,2 Mds USD sur les 9 mois, en hausse de 7,7% en g.a. Les IDE décaissés ont atteint 15,9 Mds USD (+2,2% en g.a).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Investissements à l'étranger en hausse de 4,6%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Entre le début de l’année et le 20 septembre, le Vietnam compte 1 667 projets d'investissement à l'étranger valides, avec un capital combiné de près de 22,1 Mds USD, dont 52,8% réalisés par des entreprises à capitaux publics. Les investissements sont concentrés sur l'exploitation minière (31,5%) et l'agroforesterie-pêche (15,5%). Les principales destinations des investissements vietnamiens sont le Laos (24,7%), le Cambodge (13,3%) et le Venezuela (8,3%). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Construction d’une ligne de transmission 500 kV reliant le centre du Vietnam au Laos</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe public EVN a débuté le 30 septembre 2023 les travaux d'une ligne de transmission de 500kV reliant une sous-station électrique de la province de Quang Nam, au centre du Vietnam, au parc éolien de Monsoon, au Laos. L’investissement s’élève à 45,3 M USD, pour une ligne à double circuit qui s'étendra sur 44,7 kilomètres du district de Nam Giang jusqu'au Laos. Cette ligne de transport d'électricité vise à faciliter les importations d'énergie du Vietnam en provenance du pays voisin. La semaine dernière, EVN avait demandé au gouvernement l'autorisation d'accélérer l'importation d'électricité en provenance du Laos, en raison des prévisions de pénuries dans le nord du pays. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Investissement de plus de 1,2 Md USD pour la modernisation et l’expansion de la raffinerie de pétrole de Dung Quat</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une décision du vice-Premier Ministre, Tran Hong Ha, plus d’1,2 Md USD vont être investis dans un projet de modernisation et d'expansion de la raffinerie de pétrole de Dung Quat (Binh Son Refining and Petrochemical JSC, BSR). Il s’agit de la principale société vietnamienne dans le secteur du raffinage du pétrole, avec une capacité de production qui répond à plus de 30% de la demande nationale d'essence et de diesel. L'extension de Dung Quat portera la capacité de la raffinerie à 171 000 barils par jour, contre 148 000 barils actuellement. Le projet devrait être opérationnel au premier trimestre 2028 et devrait contribuer au budget de l’Etat à hauteur de 1 360 Mds VND (plus de 55,75 M d'USD). Lors des épisodes de pénurie en fin d’année 2022, la raffinerie de Dung Quat avait dû augmenter ses capacités de production à plusieurs reprises afin de contribuer à réduire la pression sur l'approvisionnement national en essence et en diesel. L’expansion de cette importante raffinerie s’inscrit dans la stratégie du pays, qui a fait de sa sécurité énergétique une priorité.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Thaïlande</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Révision à la baisse des perspectives de croissance de la Banque Mondiale pour 2023 et 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque Mondiale (BM) vient de revoir à la baisse ses prévisions de croissance à +3,4% en 2023 (contre +3,6% antérieurement) et à +3,5% en 2024 (contre +3,7%). Pour 2023, cette dégradation prend en compte les résultats mitigés du second trimestre (+1,8% g.a) et la contraction de la demande internationale qui affecte les exportations (baisse attendue de 2,1% sur l’ensemble de l’année) et les effets négatifs de l’incertitude politique récente sur les investissements publics et privés. À cet égard, le report de l’adoption du budget 2023/24 au mois d’avril 2024, aura pour effet de retarder les dépenses d’investissements publics (hors investissements des entreprises publiques déjà validés), qui ne pourront donc être effectuées avant le deuxième trimestre de l’année prochaine. Pour 2024, la BM s’attend à ce que le tourisme international retrouve son niveau prépandémie et que la consommation privée reste soutenue mais anticipe une reprise limitée des exportations en lien avec la faiblesse persistante de la demande internationale. En outre, ses prévisions pour 2024 n’intègrent pas encore l’effet des mesures de soutien à la consommation annoncées par le nouveau gouvernement. Pour mémoire, les dernières prévisions de la banque centrale sont plus optimistes que la BM pour 2024 (+4,4%) car elles anticipent un rebond plus significatif des exportations et prennent en compte les effets sur la demande des mesures de soutien à la consommation du gouvernement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dépréciation marquée du baht depuis début 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le baht thaïlandais s’est nettement déprécié par rapport au dollar américain depuis le début d’année, atteignant 37,14 THB pour 1 USD le 3 octobre contre 34,61 THB au 1<sup>er</sup> janvier, soit une dépréciation de 6,8% sur la période considérée, ce qui fait du baht l’une des trois devises asiatiques s’étant le plus dépréciée par rapport au dollar américain en 2023. Cette perte de valeur tient à des causes globales, comme le différentiel de taux d’intérêt entre les Etats-Unis et la Thaïlande (5,5% contre 2,5%, soit un différentiel de 300 points de base) et l’augmentation du prix du pétrole (la Thaïlande étant importateur net de pétrole brut), mais également domestiques, en particulier la baisse continue des exportations sur les 8 premiers mois (-4,5%) et surtout les sorties importantes de capitaux étrangers (sorties nettes estimées à 8,1 Mds USD, dont 4,1 Mds sur le marché des actions et 4 Mds sur le marché obligataire, depuis le début d’année) affectées par l’incertitude politique qui a marqué la période récente et la crainte d’une détérioration de la situation budgétaire en lien avec les annonces récentes du nouveau gouvernement. Pour autant, certains analystes financiers (comme Asia Plus Securities) s’attendent à une appréciation du baht au dernier trimestre 2023 en lien avec la forte hausse attendue des entrées touristiques (haute saison touristique) et la résorption progressive du déficit commercial (accroissement des exportations). Par ailleurs, entre 2017 et 2022, le baht a eu tendance à se renforcer face au dollar américain au cours du dernier trimestre.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Philippines</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>6,1% d’inflation en septembre </strong></p>
<p style="text-align: justify;">La dynamique d’accélération de l’inflation observée en glissement annuel se poursuit au mois de septembre 2023, soit 6,1% contre 5,3% en août et 4,7% en juillet. Depuis le début de l’année, le taux d’inflation mensuel moyen atteint 6,6% et s’inscrit bien au-dessus des prévisions de la banque centrale (inflation moyenne de 5,6% le 17 août 2023) et de l’intervalle cible fixé par le gouvernement (entre 2 et 4%) pour l’année en cours. La hausse du niveau des prix atteint donc son niveau de mai 2023, période pendant laquelle l’inflation suivait une dynamique de décélération après un pic enregistré à 8,7% en janvier. En septembre, l’inflation est principalement alimentée par la hausse des prix des denrées alimentaires (+10,0% contre 8,7% en août) et notamment du riz (+17,9% contre 8,7% en août) et des fruits et noix (+11,6% contre 9,6% en août). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Levée du plafond des prix du riz</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 4 octobre, le président Marcos a annoncé la levée du plafond des prix du riz, qui avait été fixé entre 41 et 45 PHP (0,7 et 0,8 EUR) par kilo le 5 septembre. La décision de plafonner le prix du riz était intervenue dans un contexte de forte inflation sur le prix du riz (jusqu’à 60 PHP début septembre soit 1 EUR par kilo), attribuée par le gouvernement à des ententes illicites et à la spéculation. Selon le ministère de l’Agriculture, 80 à 90% des distributeurs se sont conformés au plafond réglementaire. Le gouvernement a mis en place une allocation pour les petits distributeurs de riz, qui ont vu leurs marges se réduire fortement. Cette mesure de soutien a permis de subventionner les petits commerces distributeurs de riz à hauteur de 15 000 PHP (252 EUR) pour 14 480 entreprises, soit une dépense publique totale de 217 M PHP (3,6 M EUR).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers une baisse des coûts logistiques et de transport grâce à l’interdiction de collecte des droits de passage sur les véhicules de transport de marchandises</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Executive Order de septembre 2023 interdit la collecte par les collectivités locales (LGU) de droits de passage pour les véhicules de transport de marchandises sur les routes nationales et les routes non construites ou financées par les LGU. Les LGU disposent de 30 jours à compter du 25 septembre pour se conformer au règlement. Cette mesure devrait entraîner une diminution significative des coûts logistiques et de transport. Selon l’association Alliance of Concerned Truck Owners and Organizations (ACTOO), les droits de passage représentent environ 30% des frais des conducteurs de camions. Dans les LGU de la région de Manille, les droits de passage atteignent 2 000 à 2 500 PHP (34 à 42 EUR) par camion par mois. </p>
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<h1 style="text-align: justify;">Cambodge</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle politique Fintech 2023-2028 </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l’Economie et des finances a lancé le 4 octobre une nouvelle politique de développement des technologies financières 2023-2028, visant à développer un écosystème fintech dynamique pour renforcer l'inclusion financière, maintenir la stabilité financière et promouvoir l'innovation. Le secteur a connu une croissance significative ces dernières années, notamment s’agissant des paiements et transferts numériques. La pandémie a bien accéléré cette tendance. La banque centrale a joué un rôle central dans ce développement. Elle a encouragé et soutenu les services numériques comme moyen de réduire les coûts, d'améliorer l'interopérabilité et de promouvoir l'inclusion financière. Ainsi, après une augmentation de 19% en 2021 pour atteindre 113 Mds USD, la valeur des paiements en ligne au Cambodge a poursuivi sa croissance de 140% pour atteindre 272,8 Mds USD en 2022. Pour autant, le pays doit encore renforcer son cadre juridique, ses compétences numériques et la cybersécurité pour accompagner ces progrès technologiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 2% du salaire minimum mensuel dans le secteur textile</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En janvier 2024, le salaire minimum dans le secteur textile sera relevé à 204 USD mensuels (hors primes pouvant représenter plus de 10% du salaire de base). Cette augmentation est de 2% alors que l’inflation pourrait atteindre 4% l’année prochaine. Le salaire minimum mensuel pour le secteur est de 200 USD en 2023, contre 194 USD en 2022. Les industriels pointent toutefois, et sans surprise, que cette hausse remettra en cause leur compétitivité. Ils demandent ainsi au gouvernement de réduire les coûts de productions dans tous les aspects afin de maintenir la compétitivité du secteur. À noter que les exportations de produits textiles au sens large ont atteint environ 6,27 Mds USD au cours des 7 premiers mois de 2023 soit une baisse de 20,4% sur un an (douane cambodgienne).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de 128,8 M USD pour promouvoir l’élevage et sécurité alimentaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge et la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB) a signé un accord de financement de 43 M USD dans le cadre d’un projet transfrontalier de la sous-région du Grand Mékong sur la santé animale et l’amélioration des chaînes de valeur du bétail (Cross-Border Livestock Health and Value Chains Improvement Project). Ce financement est composé d’un prêt concessionnel de 33 M USD de l’AIIB et d’une subvention de 10 M USD du Fonds pour la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies. Le projet sera également financé par un prêt concessionnel de 50 M USD de la Banque asiatique de développement, une subvention de 12 M USD du Fonds asiatique de développement et une subvention de 0,9 M USD du Fonds pour le changement climatique. Le gouvernement cambodgien apportera une contrepartie de 22,9 M USD. Le projet vise à renforcer la sécurité de la santé animale et humaine en améliorant la production et l'hygiène grâce à l'approche One Health. Il permettra également de promouvoir le commerce transfrontalier d'animaux entre les pays de la sous-région du Grand Mékong (Cambodge, Laos, Vietnam, Thaïlande et Chine).</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Laos</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Energie quand tu nous tiens !</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Laos abrite sans cesse de nouveaux projets liés à l’électricité. Cela fait sa richesse, à travers une production développée et peu chère. Cela fait aussi ses malheurs (endettement de 8 Mds USD d’Electricité du Laos, atteintes à la biodiversité…). Pour l’heure, la construction des 45 km de la partie vietnamienne de la ligne à 500 kV qui évacuera l’électricité de la centrale éolienne Monsoon (600 MWc) vers la province de Quang Nam (Vietnam) a débuté. D’un coût de 45 M USD, elle est financée par la banque vietnamienne Agribank. De même, la construction de la ligne de 500 kV et son poste de transformation à Phouvong (province d’Attapeu) débutera bientôt. Cette ligne permettra d’exporter jusqu’à 3,2 Mds kWh par an vers le Cambodge (et, qui sait, à terme, jusqu’à Singapour). Sans compter les annonces de nouveaux projets, photovoltaïques, éoliens et hydrauliques, qui sont légion, et pas seulement de Chine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La panacée du véhicule électrique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2022, Le Laos comptait à peine 5 000 véhicules électriques, dont 36% de deux-roues. En 2025, le Laos espère en compter 20 000, soit 1% de son parc automobile (proportion qui serait portée à 30% en 2030). Pour ce faire, le gouvernement d’ajouter 50 nouvelles stations de recharge aux 18 existantes. Il souhaite aussi développer un écosystème (concessionnaires, garages, pièces détachées… et même usine(s) d’assemblage). Il en attend une réduction sensible de sa facture pétrolière de 20%. De fait, le Laos a importé pour 1,15 Md USD de carburants en 2022 (14% de ses importations). Or, le Laos est un très gros producteur d’électricité décarbonée. Développer le véhicule électrique ferait également du bien à l’environnement ; au moins en ville. Mais, l’état des routes hors des centres urbains et la durée des trajets ne se prêtent pas toujours aux véhicules électriques. Sans compte qu’il est peu probable, compte tenu de l’étroitesse du marché laotien – immatriculation de moins de 22 000 véhicules par an – comme de la forte concurrence régionale, que des constructeurs se précipitent pour s’installer au pays du million d’éléphants.</p>
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<h1 style="text-align: justify;">Birmanie</h1>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de l’indice PMI en septembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En septembre, l’indice des directeurs d’achats (PMI) de S&P Global s’est abaissé à 50,1 après 53,0 le mois précédent. Il s’agit de l’indice le plus faible depuis 8 mois, résultant de la contraction de la production et des nouvelles commandes. L’activité d’achat diminue ainsi pour le 3<sup>ème</sup> mois consécutif tandis que les délais de livraison des fournisseurs se sont allongés pour atteindre en septembre des niveaux jamais enregistrés jusqu’alors. L’inflation s’est par ailleurs accélérée en raison de la hausse des coûts des matières premières et de la dépréciation du Kyat par rapport aux devises étrangères. Globalement, le climat des affaires s’est nettement détérioré en raison des inquiétudes liées à la pénurie de matières premières et à l’affaiblissement de la demande.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Investissements publics dans l’électricité</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pour l’année fiscale 2023-24, le ministère de l’Électricité allouera plus de 160 Mds MMK (77 M USD) aux 3 projets hydroélectriques ; Shweli-3 (projet abandonné par l’entreprise française EDF), Thahtay et Upper Kengtawng. En outre, un total de 1,5 Md MMK (0,8 M USD) sera consacré à l'étude de nouveaux projets hydroélectriques, 230 Mds MMK (110 M USD) aux sous-stations et lignes de câbles électriques, 127 Mds MMK (61 M USD) à la fourniture d'électricité et 3 Mds MMK (1,6 M USD) à l'entretien des barrages et des centrales hydroélectriques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Priorités à la réduction des importations</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Afin de limiter la demande en devises étrangères et de réduire le déficit commercial, le ministère du Commerce a établi une liste de 3 grands groupes de biens pour lesquels des mesures de limitation d’importations seront appliquées : (1) les produits pharmaceutiques et les appareils médicaux, les engrais, les carburants, l’huile comestible, les matières premières industrielles et plastiques ; (2) le fer et l’acier, les matériaux de construction, l’équipement de secteurs électrique, automobiles et télécommunications ; (3) les produits électroniques, les denrées alimentaires et les biens de consommation et les véhicules à usage commercial.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Supplément de salaire pour les fonctionnaires</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Finances vient d’annoncer qu’à partir d’octobre 2023, les fonctionnaires et les personnels militaires recevront une allocation supplémentaire mensuelle de 30 000 MMK (14 USD au taux officiel de la banque centrale), en plus de leur salaire actuel afin de pouvoir faire face à l’inflation galopante. Le salaire journalier des travailleurs du secteur privé quant à lui reste inchangé à 4 800 MMK.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/b3397b5a-b00b-40a6-8e77-8877cb64aac2/images/9372d6b8-64ab-4185-87b7-a923147eb196" alt="f" /></p>04bf5c09-a41c-4852-a1c0-9c9d63b32c99Brèves de l'ASEAN semaine 39 (2023)FAITS SAILLANTS : Thaïlande : hausse du taux directeur de 2,25% à 2,5% | Singapour : recul de l’inflation à 4,0% en août en g.a. | Vietnam : redémarrage de la plus grande mine de terres rares en 20242023-09-29T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="d" src="/Articles/04bf5c09-a41c-4852-a1c0-9c9d63b32c99/images/e88662b5-effc-4f99-ad61-b25adcd7129b" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/04bf5c09-a41c-4852-a1c0-9c9d63b32c99/images/bf4d42da-2939-4f83-a3f3-0149aff4338d" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p><strong>Région</strong></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Global Innovation Index 2023 : réduction de l’écart entre la région et l’Europe</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) a publié le Global Innovation Index (GII). Ce classement, fondé sur 80 indicateurs, mesure la « Performance Innovation » de 132 pays. Huit économies de l’Asie du Sud-Est, Asie orientale et Océanie améliorent leur classement cette année. Singapour (+2 places) entre dans le top 5 international et devient le leader dans ce classement en Asie et Océanie, devant la Corée du Sud (10<sup>ème</sup>) et la Chine (13<sup>ème</sup>). Le Vietnam (46<sup>ème</sup>), les Philippines (56<sup>ème</sup>) et l’Indonésie (61<sup>ème</sup>) enregistrent des « performances supérieures aux attentes compte tenu du niveau de développement » et font partie du groupe des « économies à revenu intermédiaire » ayant gravi le plus rapidement les échelons en 10 ans. La France se classe 11<sup>ème</sup> (+1 place).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/04bf5c09-a41c-4852-a1c0-9c9d63b32c99/images/106c353e-0a1a-4bc1-a5b6-8baf71d7e081" alt="f" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nomura : impact prévu de la hausse du prix du pétrole</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Une récente note de Nomura évalue l'impact de l’augmentation des prix du pétrole, qui a progressé de plus 30% depuis fin juin. L'estimation s'avère complexe en raison de divers facteurs. En effet, les prix à la consommation sont souvent plafonnés, subventionnés ou accompagnés de réductions d'impôts pour atténuer l'impact sur le coût de la vie, tandis que des entreprises peuvent absorber une partie ou la totalité des coûts, sans incidence sur les budgets nationaux. Nomura anticipe donc un impact varié selon les politiques énergétiques de chaque pays. Singapour et les Philippines ne devraient pas être affectés en raison de l'absence de subventions, tandis que la Malaisie verrait son coût de maintien des prix réglementés du carburant financé par la hausse de ses recettes gouvernementales. En Indonésie et en Thaïlande, une hausse de 10% du prix du pétrole entraînerait un coût budgétaire équivalent à 0,2% du PIB. Dans le cas thaïlandais, l'impact serait atténué par l’existence d’un fonds de subvention Oil Fuel Fund distinct du budget.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/04bf5c09-a41c-4852-a1c0-9c9d63b32c99/images/0aeb62b2-118b-46a8-9d77-a4ba07e31c6f" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>DBS : lien entre démographie et trajectoire économique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son analyse macroéconomique hebdomadaire publiée ce lundi 25 septembre, la banque singapourienne DBS analyse la dynamique démographique en Asie. Elle souligne que le vieillissement de la population n’entraîne pas nécessairement un déclin économique, tout comme une population jeune ne garantit pas la prospérité. En dépit de son vieillissement, la Chine, à l’inverse de l’Inde, dispose d'une main-d'œuvre qualifiée et en bonne santé. Les économistes mettent ainsi en avant l'importance de la productivité, des transferts de richesse et des investissements dans la santé, la formation et les infrastructures pour favoriser la prospérité économique. Bien que la démographie joue un rôle crucial, elle ne constitue donc qu'un des facteurs influant sur la croissance économique.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="g" src="/Articles/04bf5c09-a41c-4852-a1c0-9c9d63b32c99/images/dca84e92-a283-47fd-ba33-a3faba0d24ba" alt="g" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan d’action pour lutter contre le crime organisé convenu par l'ASEAN, la Chine et les Nations Unis</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Publié ce mardi 26 septembre sous le titre "Casinos, cybercriminalité et traite des personnes à des fins de criminalité forcée en Asie du Sud-Est", un rapport de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) met en lumière l'expansion rapide de l'industrie des casinos et des jeux en ligne en Asie du Sud-Est. Le crime organisé dans la région, principalement depuis la Birmanie, le Cambodge et le Laos, continue de générer d’importants profits. Le rapport indique que le montant total des escroqueries dans un des pays de la région générerait entre 7,5 et 12,5 Mds USD, soit la moitié de la valeur du PIB de ce pays. Des hauts responsables de l'ASEAN et de la Chine ont convenu d’une nouvelle feuille de route pour i) prévenir la prolifération de la criminalité organisée dans toutes les sphères de la société, ii) poursuivre les groupes criminels, iii) protéger les victimes, et iv) promouvoir la coopération internationale.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Indonésie</strong></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Interdiction aux médias sociaux de vendre en ligne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre du Commerce Zulkifli Hasan a annoncé le 27 septembre la promulgation, avec effet immédiat, du règlement ministériel 31/2023, lequel définit différents types de commerce en ligne et interdit la vente de biens sur les médias sociaux ainsi que la facilitation de paiements en ligne par les « commerces sociaux » (média social offrant des services publicitaires). Le règlement précise également une liste de biens pouvant être importés de l’étranger pour être vendus en ligne - avec un prix minimum de 100 USD pour certains. Cette décision est motivée par la volonté de soutenir les commerces locaux face aux plateformes étrangères et d’éviter l’utilisation des données personnelles des utilisateurs à des fins commerciales.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fusion des systèmes de transport entre les villes de Jakarta, Bogor, Depok et Bekasi</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les systèmes de transport entre les villes de Jakarta, Bogor, Depok et Bekasi devraient être fusionnés à brève échéance, a annoncé le ministre des Affaires maritimes et de l’Investissement Luhut Binsar Pandjaitan, suite à une réunion portant sur l’intégration des modes de transports publics. Cette réorganisation doit permettre de faciliter l’expérience des usagers, notamment en ne rendant nécessaire l’achat que d’un seul titre de transport, couvrant l’intégralité de leur trajet. La ligne à grande vitesse Jakarta-Bandung pourrait également être intégrée aux services de LRT et de bus de Jakarta. Le gouvernement réfléchirait également à la mise en place d’un système de subvention, visant à réduire le coût du billet. Enfin, le ministre Luhut a également indiqué suite à cette réunion que les études pour la construction d’un système de LRT à Bali se poursuivaient, avec pour objectif un début des travaux en 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Malaisie</strong></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une évolution des prix de production inégale en août</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La valeur de l’indice des prix de production malaisien corrigé des variations saisonnières, qui avait atteint un pic en juin 2022, a diminué de 2,4% sur la période janvier-août 2023 en glissement annuel. La baisse concerne essentiellement les secteurs des industries extractives et manufacturières, les prix de production ayant augmenté pour l’énergie (+0,8%) et l’eau (+3,2%). Dans l’agriculture, on observe une réorientation des prix à la hausse depuis juillet (+2,9% en août, g.a) après un recul de 25,0% au 1er semestre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Avancées dans le feuilleton 5G</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre du Numérique et des Communications a assuré que les opérateurs de téléphonie mobile Celcom-Digi, Maxis, Telekom Malaysia (TM), U-Mobile and YTL Communications, qui participent au déploiement du réseau 5G en Malaisie, détiendront chacun une part égale dans Digital Nasional Berhad (DNB), l’opérateur national unique du réseau 5G. L’annonce en mai dernier de l’ouverture du marché à un second opérateur d’infrastructure avait conduit Celcom-Digi, TM et YTL Communications à se retirer de l’accord de souscription qu’ils avaient signé avec DNB.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Singapour</strong></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau recul de l'inflation en août à 4,0%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après les données publiées par l’Autorité monétaire de Singapour (MAS) et le ministère du Commerce et de l’Industrie, l'inflation a poursuivi sa tendance à la baisse, s’établissant à 4,0% en glissement annuel, après avoir atteint 4.1% g.a. en juillet et 4,5% en juin. L'inflation sous-jacente, qui exclut les coûts des transports privés et du logement, a également diminué, à 3,4% en août, contre 3.8% en juillet. Le gouvernement maintient ses estimations inchangées, anticipant une inflation globale prévue entre 4,5% et 5,5% pour l’année 2023, tandis que l’inflation sous-jacente devrait se situer entre 3,5% et 4,5%.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/04bf5c09-a41c-4852-a1c0-9c9d63b32c99/images/6bf2bc13-5cc6-4fdd-8547-ea42045ed206" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>11<sup>ème</sup> mois de contraction de la production industrielle</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En août, la production industrielle de Singapour a enregistré une baisse de 12,1% en glissement annuel, marquant le onzième mois consécutif de contraction, dépassant largement les attentes des économistes (-3.1% g.a. initialement estimés). Cette baisse est principalement attribuée à un effondrement de la production électronique, qui a chuté de 20% par rapport à l'année dernière. Cette tendance suscite des craintes quant à la croissance économique de Singapour pour l'année 2023, avec des prévisions officielles précédemment révisées à la baisse, entre 0,5% et 1,5%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>DBS : vers une pause du resserrement monétaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un contexte d’atténuation des pressions inflation-nistes, trois experts de la banque DBS estiment que l’Autorité monétaire de Singapour (MAS) devrait maintenir sa politique monétaire inchangée lors de sa prochaine réunion bi-annuelle courant octobre. Selon eux, l’inflation globale devrait continuer de se modérer pour atteindre en moyenne 4,7% sur l’année et 3,5% en 2023/24, mais restant toujours au-dessus des niveaux pré-Covid.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/04bf5c09-a41c-4852-a1c0-9c9d63b32c99/images/fe701693-801a-48fc-909a-abd981d14ea1" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau programme de soutien financier aux Singapouriens face à l’augmentation du coût de la vie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette semaine, le programme de soutien au coût de la vie a été renforcé afin de venir en aide à la population. L’enveloppe, d’un montant total de 800 M USD, permettra notamment aux Singapouriens dont le revenu annuel est inférieur à 73 200 USD de recevoir un versement spécial en espèces supplémentaire pouvant atteindre 150 USD en décembre. Au total, les Singapouriens éligibles pourraient donc recevoir jusqu'à 585 USD à la fin de l’année. Le budget prévoit également une augmentation de 150 USD des bons CDC (Conseil de développement communautaire) en janvier 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p><strong>Vietnam</strong></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le dong soutenu par la banque centrale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque d'État du Vietnam a vendu 2 Mds USD d’obligations auprès du système bancaire. Cette décision vise à réduire la liquidité du marché afin de réduire la pression sur le dong, dont la valeur par rapport au dollar se déprécie depuis mai 2023. Au niveau mondial, le dollar a atteint son plus haut niveau depuis 10 mois, en raison des rendements obligataires états-uniens qui atteignent des sommets depuis 16 ans, alors même que la banque centrale du Vietnam a baissé ses taux à plusieurs reprises depuis le début de l’année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>VNX membre de la Fédération mondiale des bourses </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette nouvelle adhésion marque une étape supplémentaire dans l’intégration internationale du marché boursier vietnamien, qui a également rejoint le Forum du marché obligataire de l'ASEAN, l’Association des bourses de l’ASEAN et la Fédération des bourses asiatiques et océaniennes. Après une année 2022 difficile (baisse de la capitalisation boursière de 30% par rapport à 2021), le marché boursier a rebondi depuis le début de l’année 2023 pour atteindre une capitalisation boursière de 230 Mds USD, soit 60% du PIB. Malgré ces avancées, la bourse du Vietnam reste considérée comme un marché frontière par Morgan Stanley Capital International et FTSE Russell en raison des limites sur la propriété étrangère et des critères de publication des informations encore limités. Le Vietnam pourrait cependant être relevé au statut de marché émergent secondaire très prochainement par FTSE – à condition que le pays clarifie le calendrier des réformes de ses marchés financiers.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Redémarrage prévu de la plus grande mine de terres rares en 2024 </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre d'un projet soutenu par plusieurs pays occidentaux, le Vietnam prévoit de redémarrer sa plus grande mine de terres rares en 2024. Ce projet s'inscrit dans le cadre d'une initiative plus large visant à réduire la domination de la Chine dans un secteur clef pour de nombreuses technologies de pointe. Le gouvernement vietnamien a l'intention, dans un premier temps, de lancer des appels d'offres pour plusieurs blocs de sa mine de Dong Pao avant la fin 2023 selon une dirigeante de la société australienne Blackstone Minerals Ltd, qui prévoit de faire une offre pour au moins une concession. Si la date de mise aux enchères pourrait encore évoluer, le gouvernement prévoit de redémarrer l’exploitation de la mine en 2024, d’après le président de Vietnam Rare Earth JSC (VTRE), principal raffineur du pays et partenaire de Blackstone dans le projet. L’objectif du Vietnam, qui possède les deuxièmes plus grands gisements de terres rares au monde (22 M tonnes), serait de parvenir progressivement à mettre en place une chaîne d'approvisionnement en terres rares, notamment en développant sa capacité à raffiner les minerais pour en faire des métaux utilisés dans les aimants des véhicules électriques, des smartphones et des turbines éoliennes. Ces gisements sont à l’heure actuelle encore largement inexploités.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p><strong>Thaïlande</strong></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse du taux directeur en lien avec des prévisions de croissance et d’inflation revues à la hausse en 2024 </strong></p>
<p style="text-align: justify;">La « Bank of Thailand » (BoT) a annoncé une nouvelle hausse de son taux directeur de 25 points de base à 2,5%, soit la huitième augmentation consécutive depuis août 2022. Alors que la BoT a nettement abaissé sa prévision de croissance pour 2023 (+2,8% contre +3,6% antérieurement), affectée par le ralentissement économique enregistré au T2 et la faiblesse de la demande internationale malgré la reprise du tourisme international (28,5 M de visiteurs internationaux attendus en 2023), sa décision s’explique principalement par l’anticipation d’une croissance économique plus forte que prévue en 2024 (prévision +4,4% contre + 3,8% précédemment), tirée par la consommation intérieure, le rebond continu du tourisme (35 M en 2024) et le redressement attendu des exportations. La BoT s’attend ainsi à une inflation contenue en 2023 (+1,6% contre + 2,5%) et à son accélération en 2024 (+2,6% contre +2,4%), avec un risque haussier lié aux mesures de soutien à la consommation du gouvernement et au possible durcissement des conditions climatiques (phénomène El Nino).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="g" src="/Articles/04bf5c09-a41c-4852-a1c0-9c9d63b32c99/images/a09bc513-1806-4f0c-8917-d3bada1bf8a9" alt="g" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Moratoire sur la dette des agriculteurs </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le cabinet des ministres a approuvé la mise en place d’un moratoire sur la dette des agriculteurs de 3 ans, l’une des mesures phare proposées par le nouveau gouvernement pour faire face aux risques de défaut de paiement du secteur privé. Le coût budgétaire de ce programme est actuellement estimé à 30 Md THB (800 M USD), dont la première phase débutera le 1er octobre sur une période d’un an pour un coût de 12 Mds THB (330 M USD). Les agriculteurs éligibles au moratoire concernent les emprunteurs auprès de la principale banque agricole du pays, la BAAC (« Bank for Agriculture and Agricultural Cooperatives »), dont l’encours de dette ne dépasse pas 300 000 THB (8 200 USD). Au total, le moratoire pourrait concerner 2,7 M d’agriculteurs (64% des emprunteurs de la BAAC) pour un montant cumulé de dette de 300 Mds THB (8,2 Mds USD). Ce programme intègre également un plan d’aide à la reconversion des agriculteurs en proposant des mesures visant à améliorer leurs compétences et en les autorisant à contracter un prêt maximal de 100 000 THB (2 730 USD) auprès de la BAAC pour financer des activités de reconversion. Par ailleurs, un moratoire sur la dette des PME ayant souffert du Covid est en cours d’arbitrage et devrait concerner principalement, dans un premier temps au moins, les PME endettées auprès d’institutions publiques.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p><strong>Philippines</strong></p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 12% du salaire mensuel moyen sur 2020-22</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une étude de l’Autorité philippine des statistiques (PSA), le salaire mensuel moyen a augmenté de 11,7% entre 2020 et 2022 pour atteindre 18 423 PHP soit 338 USD. En moyenne, les professions avec les salaires les plus élevées sont les pilotes d’avions et assimilés (135 363 PHP soit 2 485 USD), les développeurs de logiciels (70 595 PHP soit 1 296 USD) et les mathématiciens et les actuaires (69 654 PHP soit 1 279 USD). Les salaires mensuels des travailleurs non qualifiés atteignent 12 276 PHP (225 USD) en moyenne, soit une augmentation de 5,9% depuis 2020. Le revenu médian avant les primes atteint 14 588 PHP (268 USD) par mois, soit +6,9%. Dans la région de Manille, il atteint 16 861 PHP (310 USD). Le revenu médian avant prime des femmes est supérieur à celui des hommes de 3,5% (14 916 PHP soit 274 USD). Cet écart est plus marqué dans la région de Manille, où il atteint 19,8% (18 776 PHP soit 345 USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Amélioration de l’indice de confiance des consommateurs à l’inverse de celle des entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice de confiance des consommateurs de la banque centrale a augmenté pour atteindre -9,6 au T3-2023, contre -10,5 au T2. Cette augmentation reflète la diminution du pourcentage de pessimistes, principalement liée à l’augmentation du nombre d’emplois disponibles, de l’augmentation des salaires et des envois de fonds de la diaspora, et du travail additionnel des membres de la famille. Par rapport au T2, les consommateurs sont moins pessimistes à propos de l’évolution de l’économie, mais plus pessimiste sur la situation financière familiale et les revenus familiaux. Ils sont moins hésitants aux gros achats (-62,7 contre -67,7 au T2). D’autre part, l’indice de confiance des entreprises à décliné de 40,8% au T2 à 35,8%. Le déclin de l’optimiste observé par la banque centrale dans le secteur privé est principalement attribuable au déclin des ventes et au recul de la demande en biens et services liés à des facteurs saisonniers et aux évènements climatiques, à l’inflation et à l’augmentation des coûts de productions et des taux, et à la dépréciation du peso.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réunion du comité de pilotage sur la coopération entre autorités de l’aviation civile Philippines-France</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 21 septembre, l’Autorité de l’aviation civile des Philippines (CAAP) a reçu la Direction générale de l’aviation civile française (DGAC) à Manille dans le cadre du comité de pilotage prévu par un accord de coopération technique bilatérale. Dans le cadre de cet accord de 2018, la DGAC fournit une assistance technique à la CAAP en matière de sécurité aérienne avec le soutien d’Airbus. Le 22 septembre, la CAAP a tenu une formation destinée à ses cadres, en partenariat avec Bureau Veritas, pour solidifier la gestion de la sécurité de l’aviation civile philippine en conformité avec les normes et bonnes pratiques de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p><strong>Cambodge</strong></p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Plus de touristes, moins de recettes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère du Tourisme, le Cambodge a accueilli environ 3,5 millions de touristes internationaux au cours des huit premiers mois de cette année, soit une augmentation de 250% par rapport à la même période en 2022. Le nombre de touristes intérieurs s'est élevé à environ 12,4 millions (+62,5%). Cependant, 77% des participants d’une enquête menée par l’Association cambodgienne des restaurants (Cambodia Restaurant Association – CRA) ont déclaré que leurs revenus étaient en baisse par rapport à l’an dernier ; 45% des 175 personnes interrogées ont même signalé une baisse de plus de 20% de leurs chiffres d’affaires. De la même manière, les hôteliers se plaignent de la faiblesse du taux d’occupation, en raison d’une reprise plus lente que prévue du tourisme international. De fait, on constate que plus de 60% de touristes arrivent désormais par voie terrestre (Thaïlande et Vietnam), quand les touristes européens, américains ou japonais tardent à revenir. De même, alors que les touristes chinois étaient 2,3 millions en 2019, ils sont moins de 400 000 à avoir visité le Royaume depuis le début de l’année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Des conventions fiscales pour attirer les investisseurs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a conclu 11 accords de non double imposition (CDI), dont 9 sont actuellement en vigueur (Singapour, Chine, Brunei, Thaïlande, Indonésie, Vietnam, Hong-Kong, Malaisie et Corée du Sud). L’accord avec Macao entrera en vigueur le 1er janvier 2024, tandis que les procédures pour la mise en œuvre de l’accord bilatéral avec la Turquie devraient être finalisées prochainement, selon la direction générale des impôts (GDT). De plus, le Cambodge en négocie 6 supplémentaires avec le Japon, les Philippines, le Laos, et les Emirats arabes unis, la Birmanie et le Maroc. Face à des enjeux de diversification économique et des exportations ainsi qu’aux conséquences de la graduation du statut de PMA du Cambodge (en 2027 sans doute), ces accords de non double imposition renforcent le cadre permettant d’attirer plus d’investisseurs étrangers ; tout comme la loi de 2021 sur l’investissement, entrée réellement en application en juin dernier. L’investissement étranger, y compris dans les infrastructures sous forme de concessions, est en effet un puissant moteur de développement économique pour le pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcer la main-d’œuvre et les services publics</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) a accordé au Cambodge un nouveau prêt de 140 M USD. L’accord de prêt a été signé le 26 septembre entre la BAsD et le ministère de l’Economie et des Finances. Ces 100 M USD sont destinés à renforcer le développement du capital humain dans le cadre du programme de développement sectoriel « Skills for Future Economy ». Ce programme devrait permettre au Cambodge d’améliorer les compétences et la qualité de main d’œuvre pour répondre aux demandes de l’industrie. L’Agence française de développement co-financera ce projet pour un montant de 25 M USD. Et les 40 M USD restants (BAsD) visent à améliorer les prestations des administrations locales grâce à des réformes des finances publiques et de la décentralisation. Le stock de prêt de la BAsD au Cambodge s'élève à ce jour à 4,9 Mds USD. Sur ce montant, les prêts concessionnels représentent 4,4 Mds USD pour la mise en œuvre de 137 projets et programmes. Et quelques 568 M USD ont pris la forme de subventions pour la mise en œuvre de 70 projets.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p><strong>Laos</strong></p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Megafactory solaire chinoise au Laos </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Zhongrun Solar Technology Co., Ltd. a annoncé la construction d’une usine d’une capacité de production annuelle de 5 GW de panneaux solaire au Laos. La société chinoise, créée en 2011, est le 4ème exportateur mondial de panneaux photovoltaïques. On annonce une production annuelle, à pleine capacité, de 2,4 Md USD. Une grande partie de la production, annoncée comme très automatisée, même si 1 200 emplois seraient créés, sera exportée. La société Zhongrun Laos Solar Technology contribuerait ainsi largement aux objectifs gouvernementaux de diversification et de montée en gamme de la production. Pour mémoire, les fabricants chinois de panneaux photovoltaïques sont déjà très présents dans l’ASEAN (Cambodge, Malaisie, Thaïlande et Vietnam). Pour autant, certaines de ces entreprises sont visées par le ministère du Commerce américain, qui estiment que la valeur ajoutée produite dans ces pays est très faible. Le ministère américain, après enquête et publication de résultats définitifs en août 2023, estime donc qu’une dizaine de ces usines servent à contourner les droits anti-dumping imposés à des fabricants chinois.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p><strong>Birmanie</strong></p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Enregistrement obligatoire des entreprises de commerce en ligne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère du Commerce a d’ordonné que les entreprises de commerce en ligne s’enregistrent auprès des autorités à compter du 2 octobre sous peine de poursuites à compter du 1er janvier 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Taxation accrue des résidents birmans à l’étranger</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Conseil administratif de l’Etat a modifié la loi fiscale de l’Union afin d’imposer, à partir du 1er octobre jusqu’au 31 mars 2024, un prélèvement de 10% sur les revenus en devises des citoyens birmans travaillant à l’étranger, à l’exception des salaires. Cet amendement abroge ainsi l’exonération fiscale accordée aux citoyens résidant à l’étranger depuis 2012. Par ailleurs, le ministère du Travail a ordonné début septembre que les travailleurs birmans à l’étranger transfèrent 25% de leur salaire aux membres de leur famille par l’intermédiaire de comptes bancaires désignés par la banque centrale. Ces mesures interviennent alors que le pouvoir birman connaît d’importantes difficultés pour amasser des devises, notamment depuis les sanctions américaines contre deux banques publiques majeures.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="r" src="/Articles/04bf5c09-a41c-4852-a1c0-9c9d63b32c99/images/c93ef090-fbd5-4688-b471-70b370e67b04" alt="r" /></p>3cbcb3ff-2b2f-4e8d-b431-af612761a0b9Brèves de l'ASEAN semaine 38 (2023)FAITS SAILLANTS : Région : croissance de 4,6% et inflation de 4,2% attendues en 2023 selon la BAsD | Cambodge : nouvelle taxe sur les plus-values de 20% | Vietnam : visite du PM aux Etats-Unis, juste après la Chine2023-09-22T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/3cbcb3ff-2b2f-4e8d-b431-af612761a0b9/images/93011e22-e81a-47d1-bda1-a8e879a48613" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/3cbcb3ff-2b2f-4e8d-b431-af612761a0b9/images/733862b9-def1-42ee-8cd0-fda641c83ad6" alt="a" /></p>
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<h5 style="text-align: justify;">Région</h5>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>BAsD : très légère révision à la baisse des prévisions de croissance 2023 à +4,6%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques de la région (septembre 2023), la Banque asiatique de développement (BAsD) a révisé légèrement à la baisse ses prévisions pour l’Asie du Sud-Est, de 4,7% à 4,6% en 2023 et de 5,0% à 4,8% en 2024. Le ralentissement de la demande mondiale en produits manufacturés, couplé aux pressions inflationnistes toujours élevées dans plusieurs pays de la région, devrait peser sur la croissance et les exportations, bien que la demande intérieure et la reprise progressive du tourisme aient eu un impact positif sur l’emploi et le revenu, ce qui contribue à maintenir la croissance à un niveau proche de sa moyenne à long terme. Côté inflation, les prévisions ont été abaissées de 0,2 point, de 4,4% à 4,2% en 2023, mais demeurent inchangées pour 2024 à 3,3% (détente des cours mondiaux des produits de base, ralentissement du resserrement des politiques monétaires).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/3cbcb3ff-2b2f-4e8d-b431-af612761a0b9/images/01bba76d-f799-43d2-b6b5-c9c19ec0f59b" alt="a" width="512" height="317" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Singapour prend la 1ère place du classement de l’Institut Fraser sur la liberté économique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour a détrôné Hong Kong en tant qu'économie la plus « libre » du monde, d’après l’édition 2023 du classement « Economic Freedom of the World » de l'Institut Fraser. Le groupe de réflexion canadien indépendant attribue ce recul de Hong Kong à l’érosion de l’impartialité du système judiciaire, ainsi qu'à une augmentation des risques d'ingérence, et s’attend à ce que le score de la ville continue de baisser dans les années à venir. Singapour, de son côté, a bénéficié de l’arrivée d’expatriés et d’entreprises étrangères qui ont quitté Hong Kong pour s’installer dans la cité-État, en raison des inquiétudes suscitées par l'affaiblissement des libertés. Dans la région, les autres pays se situent entre la 56ème (Malaisie) et la 150ème place (Birmanie) : la Thaïlande (64), les Philippines (70), l’Indonésie (74), le Cambodge (78), le Vietnam (106), le Laos (107). La Suisse, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis suivent Hong Kong dans le classement, tandis que la position de la Chine est inchangée (111ème).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/3cbcb3ff-2b2f-4e8d-b431-af612761a0b9/images/f41173e9-9913-46c7-a485-bd416bb0a00d" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accélération de la coopération régionale dans les énergies renouvelables</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Asie du Sud-Est connaît une multiplication des accords transfrontaliers en matière d'énergies renouvelables, notamment sous l'impulsion de Singapour, dont les capacités de production sont limitées par sa petite taille et qui souhaite importer 4 gigawatts d'électricité à faible teneur en carbone d'ici à 2035. Le Laos, qui dispose d'une importante capacité hydroélectrique, exporte d’ores et déjà de l'électricité vers Singapour et le Cambodge. Le Vietnam, riche en potentiel éolien, prévoit d’en fournir également à Singapour tout en important de l'électricité du Laos. Le développement des accords transfrontaliers vise à renforcer la sécurité énergétique dans la région et à réduire la dépendance à l'égard des combustibles fossiles, conformément à l'objectif de l'ASEAN de produire plus de 40% de son électricité à partir de sources d'énergie renouvelables d'ici à 2030. Toutefois, les incertitudes pèsent sur l'achèvement de projets de grand envergure, tels que l'Australia-Asia Power Link (liaison électrique entre l'Australie et l'Asie par câble sous-marin).</p>
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<h5 style="text-align: justify;">Indonésie</h5>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Taux directeur inchangé à 5,75%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de sa réunion mensuelle, la banque centrale n’a pas relevé son taux directeur qui se maintient à 5,75% depuis huit mois, malgré une légère hausse de l’inflation en août. L’inflation sous-jacente demeure dans la cible de 2% à 4% (2,2% en g.a. en août) tout comme l’indice général (IPC, de 3,3% en g.a.), après avoir culminé à 6,0% en septembre 2022. Les autorités ambitionnent une inflation dans les limites de la cible de 2,5% ±1% en 2024 (plus haute de 0,5 point par rapport à celle de 2023). Par ailleurs, afin de maintenir le taux de change de la roupie, laquelle s’est appréciée de 1,22% par rapport au dollar américain en comparaison avec la position enregistrée fin décembre 2022, Bank Indonesia a émis des titres à court-terme SRBI en roupie (Bank Indonesia Rupiah Securities) le 15 septembre. Les souscriptions pour ces titres ont atteint 3,0 Mds USD et se sont avérées supérieures à la cible que s’était fixée la banque centrale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien d’une position extérieure globale solide au T2 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’état financier des actifs et passifs extérieurs de l’Indonésie est stable au T2 2023, alors que le passif net accumulé par le pays s’élève à 253,3 Mds USD (18,7% du PIB), contre 254 Mds USD à la fin du trimestre précédent. La légère baisse de la position des passifs financiers étrangers, 716 Mds USD contre 720,1 Mds USD, est due à une baisse de la dette extérieure – laquelle s’élevait à 396,2 Mds USD fin juin contre 403,7 Mds USD fin mars – tandis que les IDE ont progressé. Cette diminution du passif est supérieure à celle des créances indonésiennes : en effet, la position des actifs financiers étrangers a également diminué, à 462,7 Mds USD à la fin du T2 2023 contre 466,1 Mds USD au T1 2023, corolaire des transactions d’actifs de réserve, elles-mêmes justifiées par la nécessité d’assurer le service de la dette extérieure du gouvernement et la prévision de demande de liquidités en devises dans le secteur bancaire. Pour rappel, la position extérieure globale nette du pays était de -251,6 Mds USD fin 2022 et de -277,4 Mds USD fin 2021.</p>
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<h5 style="text-align: justify;">Malaisie</h5>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de 27% des projets d’investissements étrangers au S1 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon l’agence de promotion des investissements (MIDA), la Malaisie a enregistré 13,6 Mds USD de projets d’investissements étrangers approuvés au premier semestre 2023, soit un recul de 27,6% par rapport au S1 2022. Singapour est le premier investisseur dans le pays avec 2,9 Mds USD de projets, suivi par le Japon (2,0 Mds USD), les Pays-Bas (1,9 Md USD), la Chine (1,8 Md USD) et les Iles Vierges Britanniques (1,5 Md USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une politique pour le développement de technologies nucléaires</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre des Sciences, de la Technologie et de l'Innovation (MOSTI) a présenté, le 20 septembre, sa politique pour le développement de technologies nucléaires à usage civil dans le pays d’ici 2030 (DTNN 2030). Six grands secteurs sont ciblés : médecine et santé, alimentation et agriculture, fabrication d’appareils et équipements nucléaires, gestion de l’environnement et des ressources naturelles, applications industrielles, sécurité nucléaire. Avec un objectif de 520 M USD d’investissements d'ici 2030, cette stratégie doit permettre d’accroître de 40% l’utilisation de technologies nucléaires dans le pays et de générer jusqu’à près de 540 M USD d’exportations en 2030 (+10% par an).</p>
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<h5 style="text-align: justify;">Singapour</h5>
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<p style="text-align: justify;"><strong>1,8 Md USD saisis dans le cadre d’une affaire de blanchiment d’argent</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de l’enquête la plus importante jamais menée à Singapour sur des faits de blanchiment d'argent, les autorités ont révélé que des biens d'une valeur totale d’environ 1,8 Md USD (2,4 Mds SGD) ont été saisis. Ces biens comprennent plus de 56 M USD en espèces, 68 lingots d'or, des cryptomonnaies évaluées à plus de 28 M USD, 110 propriétés et 62 véhicules d'une valeur combinée supérieure à 877 M USD. La police n'a pas divulgué de détails spécifiques sur les récentes saisies d'actifs ni sur la manière dont elles ont été découvertes. Pour rappel, cette affaire, qui avait été rendue publique le 16 août dernier, a conduit à l'arrestation de dix individus dans le cadre d'une enquête approfondie concernant des faits de blanchiment d'argent et d’activités criminelles organisées, notamment des escroqueries et des jeux d'argent en ligne.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle baisse des exportations en août</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les données d’Enterprise Singapore, les exportations hors pétrole et réexportations (« NODX », pour Non-Oil Domestic Exports) ont poursuivi leur baisse pour le 11ème mois consécutif en août, chutant de 20,1% en glissement annuel (g.a.). Ce recul fait suite à une baisse révisée de 20,3% en juillet et à une contraction de 15,7% en juin. Le repli du mois d'août a été inférieur aux prévisions de l'enquête Reuters, qui tablait sur une diminution de 15,8%. Les exportations de produits électroniques – notamment les circuits intégrés, les supports de disque et les ordinateurs portables – se sont contractées de 21,1% en août en g.a., tandis que les exportations de produits non électroniques ont diminué de 19,9%. Les États-Unis (- 32,4 %), l’UE (-28,9 %) et la Chine (-16,4 %) ont le plus contribué à la baisse des exportations de Singapour le mois dernier.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Singapour appelle à une coopération internationale pour réguler l’IA</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors d'une réunion organisée en marge de l'Assemblée générale des Nations unies qui s’est tenue le 18 septembre 2023, le ministre des Affaires étrangères de Singapour, Vivian Balakrishnan, a plaidé en faveur d’un engagement multipartite impliquant l’engagement des gouvernements, de l’industrie et de la société civile, pour mettre en place un cadre réglementaire de l’IA. Il a souligné la position proactive de Singapour, illustrée notamment par la publication d'un cadre de gouvernance de l'IA en 2019 et par la création de la Fondation AI Verify en juin 2023. Cette fondation, qui regroupe aujourd'hui plus de 60 organisations, dont IBM, Google et Microsoft, est un exemple de partenariat public-privé civique que la cite-Etat souhaite promouvoir, et qui vise à développer des outils de test de l'IA.</p>
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<h5 style="text-align: justify;">Vietnam</h5>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Révision à la baisse des prévisions de croissance par la Banque asiatique de développement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sous l’effet de la baisse de la demande extérieure (exportations en baisse de 12,1% en g.a. au S1), la croissance a ralenti à 3,7% en g.a. au premier semestre, poussant la Banque asiatique de développement (BAsD) à réduire ses prévisions de croissance à 5,8% pour 2023 et à 6,0% pour 2024 (contre 6,5% et 6,8% auparavant). Les prévisions d’inflation sont également revues à la baisse par la BAsD, à 3,8% et 4,0% en 2023 et 2024 respectivement (au lieu de 4,5% et 4,2%). Une envolée de l’inflation n’est cependant pas à exclure en raison de l’augmentation du prix du riz (sauf à réduire ou encadrer les exportations), tirée par la hausse de la demande mondiale, notamment suite à l’embargo indien sur le riz.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Potentiel d’accroissement des exportations grâce aux plateformes numériques transfrontalières</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un rapport d'Access Partnership, les exportations de produits vietnamiens via les plateformes de commerce en ligne ont atteint 3,5 Mds USD en 2022 (1% des exportations totales), en hausse de 7,1% par rapport à 2021. Ce chiffre pourrait augmenter de 9% par an pour atteindre 5 Mds USD d’ici 2027. Amazon, partenaire du MoIT depuis 2019, est un partenaire privilégié pour les exportateurs : le nombre de vendeurs vietnamiens sur Amazon a augmenté de 80% l'année dernière tandis que les exportations ont augmenté de 45% (soit la hausse la plus élevée au monde) pour atteindre plus de 10 millions d'articles. L’accès à d’autres plateformes de commerce en ligne, telles que Taobao et Tmall d'Alibaba en Chine, est cependant nécessaire pour diversifier les accès aux marchés étrangers. Afin d’aider les entreprises nationales à tirer parti de l’essor du commerce numérique au niveau mondial, le gouvernement a réduit de 50% les frais d'enregistrement des magasins en ligne et mis en place un programme de formation de 5 000 entreprises au commerce électronique transfrontalier.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Premier ministre vietnamien, Pham Minh Chinh, se rend (à nouveau) en Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au lendemain de la visite du président américain à Hanoi (10-11 septembre) et moins de trois mois après sa propre visite à Pékin et Tianjin (25-28 juin), le Premier ministre vietnamien s’est rendu à Nanning (Guangxi) les 16 et 17 septembre à l’occasion de la 20ème exposition Chine-ASEAN. Il a pu y rencontrer son homologue chinois, Li Qiang. Pour rappel : le 11 septembre, suite à la signature du « partenariat stratégique global » entre le Vietnam et les Etats-Unis, les autorités chinoises avaient bloqué plusieurs camions transportant des fruits à la frontière ; or, dans les provinces frontalières, où le yuan, la devise chinoise, a été autorisée en 2018 comme moyen de paiement, de nombreuses communautés agricoles dépendent des échanges avec la Chine. Son homologue chinois, Li Qiang, lui a assuré que la Chine était prête à importer davantage de produits finis vietnamiens de qualité, et a notamment appelé à renforcer les connexions ferroviaires ainsi que la coopération dans le secteur des minéraux stratégiques. Le Premier ministre vietnamien a également rencontré plusieurs entreprises chinoises dont l’équipementier télécom Huawei, de facto exclu des réseaux télécom vietnamiens post-3G, et le groupe public controversé, China Communications Construction Co. (CCCC). Ce dernier a déjà participé à la construction de plus de vingt projets d’infrastructures au Vietnam (autoroute Hanoi-Haiphong, notamment) et a notamment manifesté un intérêt pour participer à des projets d’infrastructures portuaires et aéroportuaires ainsi qu’à la construction d’une autoroute nord-sud. Le Premier Ministre vietnamien a également évoqué des besoins importants dans le réseau électrique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le potentiel de coopération bilatérale dans le secteur des semi-conducteurs mis en avant lors de la visite du Premier ministre vietnamien aux Etats-Unis</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Suite à la visite du président américain Joe Biden au Vietnam début septembre, à l’occasion de laquelle les deux pays avaient exprimé leur volonté de renforcer leur coopération dans le domaine des semi-conducteurs, le Premier ministre Pham Minh Chinh s’est ensuite rendu aux Etats-Unis (17-23 septembre) pour participer à l’Assemblée générale des Nations Unies et poursuivre par une visite bilatérale. Il y a rencontré les principales entreprises américaines de l'industrie des semi-conducteurs le 19 septembre, qui ont estimé que le potentiel de coopération entre les deux pays dans ce secteur était considérable et ont évoqué les possibilités d'investissement. À plus long terme, les entreprises américaines envisageraient la possibilité de construire des usines de fabrication de puces. Plusieurs protocoles d’entente ont été signés à cette occasion : sur le renforcement des capacités de conception et de développement de puces entre le Centre national d'innovation du Vietnam (NIC) et Cadence Design Systems Inc, sur le développement des ressources humaines entre le NIC et l'université d'État de l'Arizona, ainsi qu’entre le ministère vietnamien de l'éducation et de la formation et Intel. Par ailleurs, la première usine de fabrication de semiconducteurs au Nord du Vietnam (province de Bac Giang), Hana Micron Vina, a été inaugurée ce 16 septembre. L’investissement à hauteur de 1 Md USD (à horizon 2025) est réalisé par l’entreprise coréenne Hana Micron, spécialisée dans l'assemblage et l'emballage de produits ainsi que dans les services d'essai et de fabrication de modules, et qui prévoit de relocaliser au Vietnam jusqu’à 70% de la main d’œuvre globale du groupe.</p>
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<h5 style="text-align: justify;">Thaïlande</h5>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Soutien gouvernemental au développement des infrastructures de transport</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement ambitionne de développer plusieurs projets importants d’infrastructure, notamment dans le domaine aéroportuaire, en lien avec son objectif affiché de favoriser l’essor du tourisme en Thaïlande. Deux projets d’aéroport sont aujourd’hui soutenus en particulier par le nouveau Premier ministre : la construction d’un second aéroport à Chiang Mai et d’un aéroport à Phangnga, situé sur les berges de la mer d’Andaman. Le premier projet vise à augmenter le trafic voyageur de 8 M actuellement à 20 M, tandis que le second permettrait d’accroître le nombre de visiteurs dans la région Andaman d’environ 15 M par an. AoT (Airports of Thailand) prévoit d’allouer un budget de 140 Mds THB (4 Mds USD) pour la construction de ces deux aéroports, construction qui devrait s‘étaler sur une durée de 7 ans. Par ailleurs, après quelques réticences initiales, le nouveau gouvernement semble enclin à poursuivre le projet du « Land Bridge » initié par l’ancien gouvernement visant à relier un port en eau profonde, à construire à Ranong sur le Golfe du Bengale, avec un port à agrandir à Chumphon, situé sur le Golfe de Thaïlande. Un tel passage alternatif améliorerait le transport maritime dans la région en offrant une alternative au goulot d’étranglement du détroit de Malacca, l’une des routes commerciales les plus fréquentées au monde. Le nouveau ministre des Transports prévoit ainsi d’organiser des « roadshows » en Chine, en Europe et aux Etats-Unis afin de contribuer au financement de ce projet, qui requiert un investissement global de 1 000 Mds THB (environ 28 Mds USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Volonté de resserrer les liens économiques avec les Etats-Unis après un entretien avec Joe Biden</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La venue du Premier ministre Srettha à la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York a permis d’organiser des rencontres de haut niveau avec les responsables américains, du secteur public comme du secteur privé, et de témoigner de la volonté de la Thaïlande de renforcer ses liens économiques avec les Etats-Unis. Ainsi, le Premier ministre a-t-il pu échanger avec le Président américain Joe Biden lors d’un gala organisé par la Chambre de commerce américaine. Les deux responsables politiques se sont engagés à favoriser l’accroissement des échanges commerciaux bilatéraux et ont proposé que des discussions à ce sujet soient organisés lors du prochain sommet de l’APEC, qui se tiendra en novembre à San Francisco. Autre signe de rapprochement, l’entretien du Premier ministre avec Larry Fink, le PDG de BlackRock, la plus importante société de gestion d’actifs au monde, qui a évoqué son souhait d’étendre les activités de BlackRock en Thaïlande, et d’investir notamment dans les domaines des énergies renouvelables et dans les obligations vertes émises par le gouvernement thaïlandais.</p>
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<h5 style="text-align: justify;">Philippines</h5>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La Banque asiatique de développement abaisse ses prévisions de croissance à 5,7% pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La BAsD abaisse ses prévisions de croissance à 5,7% pour 2023, contre 6,0% lors de ses dernières prévisions au mois de juillet. Cette dégradation vise à prendre en compte la persistance de l’inflation (+5,3% en août) et la dynamique globale de ralentissement de la croissance. Au T2-2023, les Philippines avaient enregistré une croissance 4,3% en glissement annuel (contre 6,4% au T1-2023), soit son niveau le plus bas depuis le retour en terrain positif de la croissance au T2-2021. Pour l’année 2024, les projections de la BAsD demeurent inchangées à 6,2%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La valeur des échanges de produits agricoles diminue de 14,9% au 2ème trimestre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le volume d’échanges de produits agricoles diminue de 14,9% en glissement annuel, pour atteindre 5,9 Mds USD au 2ème trimestre. Le déficit de la balance commerciale agricole atteint 2,7 Mds USD (soit +0,2% en g.a.). Les exportations de produits agricoles chutent de 24,4% (1,6 Md USD). Sur la même période, les importations diminuent de 10,7% pour atteindre 4,3 Mds USD.</p>
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<h5 style="text-align: justify;">Cambodge</h5>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Taxe sur les plus-values à compter du 1er janvier 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après avoir été reporté à trois reprises, l’application de la taxe sur les plus-values de 20% est prévue à partir du 1er janvier 2024. L’impôt sur les plus-values couvre les gains réalisés sur la vente de biens immobiliers, baux, investissements/actifs financiers, biens (licences et marques), propriété intellectuelle et devises étrangères. De plus, la vente et le transfert de terres agricoles détenues ou occupées par des agriculteurs, qui y cultivent activement des récoltes et y résident, est exonérée de cette taxe. Le public a exprimé ses inquiétudes quant à son impact négatif sur le secteur immobilier, en grande difficulté depuis la crise sanitaire (et plus encore suite aux déboires du secteur en Chine, principale origine d’investissements étrangers dans le secteur). En effet, l’impôt sur les plus-values n’est pas exactement nouveau au Cambodge, car les entreprises l’ont toujours payé. La différence essentielle est qu’elle s’appliquera désormais aux particuliers… s’il n’y a pas de changement d’ici l’année prochaine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de prix de l’électricité pour les secteurs industriel et agricole</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 20 septembre, le ministère des Mines et de l'Énergie a annoncé une réduction des prix de l'électricité pour les entreprises industrielles et agricoles d’octobre à décembre. Cette mesure immédiate fait suite à la demande du Premier ministre cambodgien. La réduction du prix de l'électricité est applicable à tous les consommateurs industriels et agricoles connectés aux réseaux moyenne et haute tension à travers le Cambodge, y compris des consommateurs disposant de systèmes solaires raccordés au réseau national, pour la quantité consommée au-delà de la moyenne des six derniers mois, d'avril à septembre. Les réductions iront de 10 (heures pleines) à 20% (heures creuses). Cette mesure est présentée comme devant améliorer la compétitivité des industries et de l’agriculture. Elle est prévue pour s’appliquer pendant 3 mois. On notera toutefois que le coût du KWh n’est déjà pas suffisant pour couvrir les coûts de production (déficit annuel d’EDC d’environ 100 M USD/an), ce qui réduit d’autant les capacités d’investissement et de modernisation du réseau par l’électricien national.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de 5,3% cette année selon la BAsD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son dernier rapport « Asian Development Outlook September 2023 », la Banque asiatique de développement (BAsD) a revu à la baisse ses prévisions de croissance du Cambodge pour 2023 de 5,5% à 5,3%, avec un taux d’inflation annuel de 3,0%. L’économie cambodgienne continue d'être affectée par une croissance plus lente que prévu du secteur industriel. Les exportations du secteur textile au sens large ont chuté de 18,6% au cours des six premiers mois de l’année par rapport à 2022. Toutefois, cette baisse est en partie compensée par une augmentation de 22,9% des exportations d’autres produits manufacturés tels que des pièces de véhicules, des panneaux solaires et des meubles. Les services sont le principal contributeur à la croissance, le tourisme ayant connue une reprise encourageante. Par autant, plusieurs risques pèsent sur les perspectives de croissance du pays : la faible demande américaine et européenne, de moindres recettes touristiques et des flux d’IDE en baisse. De même, le resserrement prolongé des conditions financières, une hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation ainsi que l’accroissement de l’endettement privé pèsent encore.</p>
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<h5 style="text-align: justify;">Laos</h5>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Caprices hydrauliques et énergétiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’hydroélectricité est une ressource décarbonée et relativement stable. De fait, si elle est affectée d’une forte saisonnalité en pays de mousson, elle n’est pas intermittente. Las ! Outre des facteurs environnementaux et sociaux, les risques d’inondations – limitant le lâcher d’eau et donc la production électrique –, ou de basses eaux – limitant aussi la production – peuvent peser. Ainsi, le barrage de Nam Theun 2 a suspendu le turbinage pour soulager la rivière en aval, aux niveaux trop élevés. Production mise à part, le barrage joue ici un rôle salutaire de régulation des débits et des niveaux. Dans le même temps, on apprend que le ministère de l’Energie et des Mines a gelé tous les projets d’énergies renouvelables, dans l’attente de l’élaboration d’un plan directeur sur la politique énergétique. Pour autant, le projet développé par China General Nuclear Group – entreprise publique chinoise qui exploite les centrales nucléaires de Daya Bay – ne semble pas affecté. Situé dans le nord du pays, il comprendra des capacités solaires, éoliennes et hydrauliques, associées à du stockage. L’énergie produite sera évacuée vers la province chinoise limitrophe du Yunnan via une ligne à 500 KV à construire, très vraisemblablement par China Southern Power Grid Yunnan International (CSG). CSG est une autre entreprise publique chinoise, qui détient la majorité du réseau de transport électrique du nord du Laos (dans le cadre de la co-entreprise avec Electricité du Laos, EDLT).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le salut par le tourisme</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le retour attendu des touristes se précise, même si les Chinois ne sont pas revenus en masse. Les touristes originaires de pays de l’ASEAN ont partiellement compensé ce manque. En tout état de cause, le Laos s’y prépare activement. Ainsi, Bangkok et Vientiane souhaitent développer les liaisons routières entre les deux pays. Ce sera le cas entre les provinces de Loei (Thaïlande) et de Vientiane, y compris le projet d’un second pont de l’amitié Thaïlande-Laos, dans le district de Pak Chom (province de Loei). Le premier pont se situe au niveau de la ville de Kenethao (province laotienne de Sayaboury, à l’ouest de Vientiane). Et, côté laotien, Vientiane se prépare à accueillir le Forum de l’ASEAN en 2024, année où le Laos assumera la présidence de l’ASEAN. 2024 marquera aussi la Visit Laos Year. Du coup, sites touristiques, monuments et autres lieux vont être rénovés et les capacités d’accueil améliorées. L’ouverture de trois nouveaux hôtels 5 étoiles est prévue, pour une capacité totale à Vientiane de 10 000 lits. En 2024, le Laos espère attirer 2,7 millions de visiteurs pour des recettes – en devises – de 401 M USD. Pour mémoire, en 2019, le Laos avait accueilli 4,8 millions de touristes pour des recettes de plus de 930 M USD.</p>
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<h5 style="text-align: justify;">Birmanie</h5>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Remaniement des principaux comités économiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les trois principaux comités en charge des questions économiques internationales – le Foreign Exchange Supervisory Committee, la Myanmar Investment Commission et le Central Committee on Ensuring Smooth Flow of Trade and Goods – ont connu un important remaniement interne. Suite à l’enquête de corruption visant le Président de ces trois organes, il a été remplacé par l’actuel ministre des transport et des communications. Suite à l’enquête de corruption visant le président de ces trois organes, il a été remplacé par l’actuel ministre des Transport et des Communications. Par ailleurs, le Conseiller économique du Chef du conseil d’administration de l’Etat, qui est aussi à la tête des deux entités militaires économiques sous sanctions occidentales (Myanmar Economic Corporation et Myanmar Economic Holding), devient également membre de ces trois comités.</p>cf6ded1a-6efa-4ff0-847b-18f4551fbeb2Brèves de l'ASEAN semaine 37 (2023)FAITS SAILLANTS : Région :Thaïlande : priorité du nouveau gouvernement donnée au soutien de la consommation | Vietnam : relation avec les États-Unis hissée au rang de partenariat stratégique global | Philippines : recul de 20% sur un an des flux d’IDE au premier semestre 2023-09-15T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/cf6ded1a-6efa-4ff0-847b-18f4551fbeb2/images/9cb3aa19-fe80-4881-96b0-16472193f5a8" alt="b" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="fs" src="/Articles/cf6ded1a-6efa-4ff0-847b-18f4551fbeb2/images/d1a3814e-5a78-4051-bf3c-6ee9f4c0544b" alt="fs" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>AMRO : opportunités liées à la montée en gamme des exportations chinoises</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une récente étude de l'AMRO, la Chine réoriente progressivement ses exportations, passant de secteurs à forte intensité de main-d'œuvre (représentant 26% de ses exportations) à des secteurs à plus forte valeur ajoutée et intensité technologique. Cette transition offre des opportunités aux pays de l’ASEAN, qui est devenu en 2020 son premier partenaire commercial, en tant que fournisseur clé de matières premières et de biens intermédiaires. Jusqu'à présent, les gains de parts de marché de l'ASEAN dans les secteurs où la Chine perd les siennes sont toutefois moins importants que ceux de l'Union européenne. L'AMRO recommande donc aux gouvernements de la région de tirer parti de cette réorientation, notamment en mettant en place des politiques visant à développer de nouvelles industries et améliorer le capital humain. Dans la région, l’AMRO souligne le cas du Vietnam, qui se distingue par sa capacité à capter certaines parts de marché de la Chine en déclin et à s’aligner sur des secteurs porteurs.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="c" src="/Articles/cf6ded1a-6efa-4ff0-847b-18f4551fbeb2/images/550157c9-ed77-40cb-be33-c97fc43e4893" alt="c" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Australie : nouvelle stratégie commerciale pour l’Asie du Sud-Est</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Australie a dévoilé une nouvelle stratégie nationale visant à renforcer les échanges commerciaux et les investissements avec l'Asie du Sud-Est. Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a lancé cette stratégie lors du sommet de l’ASEAN et du Forum ASEAN-Indopacifique (AIPF). L'objectif est d'accroître les échanges commerciaux et les investissements bilatéraux entre l'Australie et les pays de l'ASEAN d'ici 2040. Les secteurs clés désignés comprennent l'agriculture, la sécurité énergétique, la transition vers les énergies propres, les infrastructures, l'éducation, l'économie numérique et le tourisme. Malgré la croissance de l'Asie du Sud-Est, les échanges commerciaux et les investissements de l'Australie dans la région n'ont pas suivi le rythme. Des efforts seront déployés pour sensibiliser aux opportunités commerciales et augmenter les investissements étrangers de l'Australie dans la région. Un budget de 60 M USD a été alloué pour soutenir ces initiatives, notamment des équipes basées en Asie du Sud-Est pour identifier et soutenir les opportunités pour les investisseurs australiens, et mettre en œuvre les 75 recommandations de la stratégie.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Revue à mi-parcours du 12<sup>ème</sup> plan quinquennal 2021-2025</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La revue à mi-parcours du 12<sup>ème</sup> plan a conduit à une redéfinition de la politique économique et sociale pour les années 2023 à 2025. Alignée sur le programme économique du gouvernement (Madani Economy) présenté fin juillet, la nouvelle stratégie, déposée au Parlement le 11 septembre, renouvelle l’ambition de la Malaisie d’accéder à la catégorie des pays à revenu élevé et de devenir un leader économique en ASEAN. Déclinée en 17 « grandes mesures ambitieuses » (« Big Bold measures ») et 71 stratégies et initiatives, elle vise en particulier à accélérer le développement d’une industrie à haute valeur ajoutée et une forte croissance. Les secteurs concernés sont l’électrique-électronique, l’aérospatial, les terres rares, les services mondiaux (Global Services), l’agriculture et l’agro-industrie et la transition énergétique. L’accélération de la digitalisation de l’économie et le renforcement des connectivités et des infrastructures de transport restent également des priorités, comme l’éradication de la pauvreté. La dotation budgétaire allouée au plan est portée à 93 Mds USD (+3,5%). Cette nouvelle politique doit permettre de viser une croissance du PIB de 5% à 6% par an.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Interventions suite à l’interdiction indienne d’exportation de riz</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les autorités malaisiennes ont décidé de limiter les achats de riz blanc produit localement à 100 kg par acheteur et par an au prix de 0,56 USD/kg. Ces mesures font suite à la décision de l’Inde d’interdire les exportations de riz, provoquant une hausse des cours mondiaux. La Malaisie, qui produit environ 62% de sa consommation nationale de riz, devrait voir la demande augmenter de 10,3% en 2025 par rapport à 2020. La modernisation du secteur agricole pour assurer la sécurité alimentaire du pays est ainsi l’un des axes du 12èm plan pour 2023-2025 avec pour objectif une production de 3 millions de tonnes de riz en fin de période, permettant de couvrir 94% de la demande interne.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Investissement de 4 Mds USD dans l’extension d’une usine GlobalFoundries</strong></p>
<p style="text-align: justify;">GlobalFoundries inaugure l’extension d’une usine de fabrication de semi-conducteurs de 4 Mds USD à Singapour, créant 1 000 emplois. Malgré le récent ralentissement de la demande mondiale de puces, l'entreprise mise sur la croissance à long terme grâce à l'intelligence artificielle et à la technologie 5G. L’extension de l'usine permettra de produire 450 000 plaquettes de 300 mm supplémentaires chaque année, portant la capacité totale de GlobalFoundries à environ 1,5 million de plaquettes de 300 mm par an à Singapour. La majorité des emplois créés seront occupés par des Singapouriens, qui bénéficieront de nouvelles compétences en matière de fabrication et de recherche et développement. Singapour représente aujourd’hui environ un tiers du chiffre d'affaires de GlobalFoundries, mais cette part pourrait atteindre 45% une fois que l'usine étendue sera pleinement opérationnelle.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de l’emploi portée exclusivement par les non-résidents au T2 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au T2 2023, Singapour a connu pour la première fois en trois ans une contraction de l'emploi des résidents (i.e. citoyens et détenteurs d’un visa permanent), avec une diminution de 1 200 emplois, principalement due à des facteurs saisonniers dans les secteurs du commerce de détail et de la restauration. Cependant, l'emploi total a augmenté pour le septième trimestre consécutif (+24 300) du fait de l’embauche de non-résidents (+25 500, regroupant l’ensemble des détenteurs d’un visa de travail, hors travailleurs domestiques). Le taux de chômage est passé à 2% en juillet 2023, légèrement en hausse par rapport à 1,9% en juin. Les postes vacants ont diminué pour le cinquième trimestre consécutif, atteignant 87 900 en juin, avec un ratio de 1,94 postes vacants pour chaque personne au chômage. Néanmoins, le ministère du Travail ne s'attend pas à ce que la contraction de l'emploi résident persiste, prévoyant une reprise avec la reprise du tourisme et des célébrations de fin d'année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Multiplication des investissements dans la Deep Tech</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Malgré un environnement international moins favorable pour les levées de fond, Vertex Ventures, fonds soutenu par Temasek, clôture un fonds de 541 M USD pour l'ASEAN et l'Inde. Le financement provient de nouveaux investisseurs, dont la Japan Investment Corporation, la Société financière internationale de la Banque mondiale (IFC) et la DEG allemande. Pour la première fois, le fonds comprend une enveloppe de co-investissement dédiée de 50 M USD pour soutenir les startups fondées par des femmes. Le fonds a dépassé son objectif initial de 450 M USD malgré le contexte difficile du financement dans la région en raison de la montée des taux d'intérêt et de la baisse des valorisations des entreprises technologiques. De plus, Temasek, NUS et NTU investissent 55,1 M USD (75 M SGD) dans le soutien aux start-ups technologiques, issues des universités. L'investissement sera principalement déployé aux stades de pré-amorçage, d'amorçage et de série A. Au moins deux start-ups seront lancées chaque année.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La relation bilatérale Vietnam-Etats-Unis, désormais hissée au rang de « partenariat stratégique global »</strong></p>
<p style="text-align: justify;">À l’occasion de la visite du président américain à Hanoi les 10 et 11 septembre 2023, les deux pays ont rehaussé leur partenariat de deux rangs, au niveau de « partenariat stratégique global » (soit au même niveau que la Chine, la Russie, l’Inde et la Corée du sud). Si les motivations sont essentiellement géopolitiques, les deux parties se sont également mises d’accord pour renforcer leur coopération dans les domaines des sciences et technologies, en particulier l’intelligence artificielle (parmi les accords signés dans le domaine, un accord entre Microsoft et Truthing Social, et un second entre Nvidia et FPT, Viettel et Vingroup), la R&D, la santé, la médecine, la science du climat, et les biotechnologies. Parmi les grands contrats signés ou annoncés : l’achat de 50 Boeing 737 Max par Vietnam Airlines et un accord de principe entre SSA Marine (Seattle) et Gemadept pour le développement du centre logistique maritime à Cai Mep Ha pour un montant de 6,7 Mds USD. Le développement de l’écosystème électronique vietnamien semble faire partie des nouvelles priorités de la relation bilatérale : 1,6 Md USD d’investissement dans une usine de semi-conducteurs à Bac Ninh par Amkor Technology a été annoncé, ainsi que le lancement de deux centres de Design à Ho Chi Minh Ville par Synopsys et Marvell, respectivement. Dans ce secteur, un protocole d’entente a aussi été signé visant notamment à améliorer la formation des ingénieurs vietnamiens (Memorandum of Cooperation on Semiconductor Supply Chains, Workforce and Ecosystem Development). Après Donald Trump, Joe Biden est le deuxième président américain à visiter le Vietnam lors de son premier mandat (et le cinquième au total) depuis 1995 et la normalisation des relations diplomatiques entre les deux anciens belligérants. Pour rappel : en 2022, les deux pays ont échangé pour 124 Mds USD de biens et services, et les entreprises américaines ont investi un montant cumulé de 11 Mds USD au Vietnam (11èm investisseur étranger dans le pays). Les Etats-Unis sont le premier marché à l’export du Vietnam et le Vietnam, le septième partenaire commercial des Etats-Unis.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse continue de l’encours de crédits verts</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les banques ont augmenté leur encours de crédits verts de 23% par an sur la période 2017-2022, atteignant 22 Mds USD fin 2022 (dont 45% dans le secteur de la transition énergétique et 31% dans l’agriculture), ce qui représente néanmoins seulement 4,2% de l’ensemble des encours. Avec 70% de ses prêts dans le secteur de l’agriculture, le développement des crédits verts pourrait être particulièrement stratégique pour Agribank. Au cours de la période 2018-2020, les crédits verts d'Agribank ont déjà rapidement augmenté, de 100% à 350% par an. À l’occasion de la visite du président Biden, la banque américaine de développement (DFC) a par ailleurs annoncé de nouveaux financements pour les PME actives dans le secteur de la protection de l’environnement et/ou dirigées par des femmes, pour un montant total de 450 M USD affecté à VP Bank, TP Bank et le Beacon Fund. Par rapport à l’exposition des banques vietnamiennes aux projets à forte empreinte carbone (18% du total des crédits fin 2021), la croissance des crédits verts reste cependant limitée. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>49% du plan d’investissements publics décaissé à la fin du mois d’août</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'investissement public est un moteur de croissance important de l'économie vietnamienne, notamment dans le contexte actuel de ralentissement de la croissance, mais au cours des huit derniers mois, les décaissements d'investissements publics à l'échelle nationale n'ont atteint que 49,4% du plan annuel pour un montant total de 14,5 Mds USD. Le plan étant très ambitieux cette année (+35% par rapport à 2022 pour un montant de 30 Mds USD), cela représente toutefois une hausse de 23% par rapport au montant décaissé à la même période de l’année dernière. Les experts estiment que le PIB en 2023 augmenterait d'environ 1,3% si l'objectif de décaissement de 95% des capitaux d'investissement publics était atteint cette année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Retards dans les projets et pénuries d’électricité à prévoir au cours des prochains mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Si le secteur de l'électricité vietnamien fait l’objet de nombreux projets d'investissement, des difficultés demeure quant à l’approvisionnement national à court/moyen terme. Dans un rapport au gouvernement, le ministère de l'Industrie et du Commerce a indiqué qu'une pénurie de 420 à 1 770 MW (soit 10% de la demande totale d'électricité de la région) est attendue en juin et juillet 2024, si les réservoirs hydroélectriques continuent d’enregistrer de faibles niveaux d'eau. Pour rappel, un projet de PTSC et Sembcorp vise à développer un parc éolien en mer d’une capacité d’environ 2 300 MW, à vocation d’exportation vers Singapour. Les projets de gaz naturel liquéfié en cours de développement rencontrent par ailleurs des difficultés (malgré le calendrier serré fixé par le PDP8), notamment concernant la fixation des prix d'achat, pourtant essentiel pour conclure des contrats d'achat d'électricité. </p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Déclaration de la politique générale du nouveau gouvernement : priorité donnée au soutien à la consommation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La déclaration devant le Parlement, le 11 septembre, de la politique générale du nouveau gouvernement par le Premier ministre Shretta s’est fortement concentrée sur les défis économiques de la Thaïlande et sur les réponses que le gouvernement ambitionne d’y apporter. Le Premier ministre, après avoir listé les défis économiques majeurs auxquels est confrontée la Thaïlande (notamment : vieillissement de la population ; productivité déclinante ; endettement des ménages ; dépendance accrue à la conjoncture internationale) et géopolitiques (rivalité entre superpuissances), a énoncé un certain nombre de mesures économiques, majoritairement orientées vers le soutien à la consommation domestique, laissant pour l’instant peu de place aux réformes structurelles et à la relance de l’investissement de long terme. Ainsi, outre la mise en place d’un portefeuille numérique de 10 000 THB (280 USD) pour tous les thaïlandais de plus de 16 ans courant 2024 (coût total estimé dans la presse de près de 3% du PIB), les principales annonces concernent des mesures salariales (nouvelle hausse du salaire minimum à 400 THB/jour courant 2024 , soit + 13 à 15% environ par rapport au montant actuel), de contrôle des prix (mise en place d’un billet de train à un prix unique de 20 THB ou 0,6 USD dans la région de Bangkok, avec un projet pilote qui concernera d’abord la ligne violette du métro de Bangkok à partir du 1<sup>er</sup> janvier 2024 ; la réduction des prix d’électricité de 4,45 à 4,1 THB/KW à partir de septembre et du prix du diesel à moins de 30 THB/litre contre 32 THB actuellement), des mesures de soutien au tourisme international (suppression des visas pour les touristes de Chine et du Kazakhstan sur une période d’essai allant du 25 septembre et le 29 février 2024) et d’allègement de dette (mise en place au T4 2023 d’un moratoire sur les dettes des agriculteurs et des TPME pour une période de 3 ans). Ces mesures font déjà l’objet d’un certain nombre de critiques de la part des observateurs économiques (analystes de banque et de fonds d’investissement essentiellement), qui pointent non seulement leurs effets possibles sur l’inflation (et la politique monétaire, déjà restrictive depuis 1 an) mais également leur caractère « court-termiste » (incompatible avec l’objectif d’atteinte d’une croissance potentielle supérieure à 3%) ainsi que leurs conséquences budgétaires (hausse probable de l’endettement public au-delà de 70% du PIB). Le gouverneur de la banque centrale s’est également montré réservé sur les mesures annoncées, appelant notamment à cibler le moratoire sur les dettes sur les seuls publics les plus fragiles, et à stimuler l’investissement privé plus que la consommation. Dans la foulée de la déclaration de politique générale, l’indice boursier de la SET a clôturé sur une baisse de 0,4% le même jour, témoignant d’un certain scepticisme des investisseurs eu égard aux annonces gouvernementales.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Choix d’Airbus pour la fourniture d’un satellite de communications</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Thaicom, l'un des principaux opérateurs de satellites en Thaïlande qui avait remporté 2 positions orbitales en janvier 2023 dans le cadre de l’appel d’offres relancé par la NTBC (le régulateur du secteur des télécommunications), a choisi le groupe Airbus pour la fourniture de son satellite de communication : le satellite reconfigurable à haut débit OneSat. Ce dernier fournira une connectivité étendue dans la région Asie-Pacifique pour l’ensemble des utilisateurs et partenaires de Thaicom. Le groupe français concevra et fabriquera le satellite, et fournira également les composants du segment sol. Airbus prévoit de livrer le satellite en 2027. Ce contrat est important pour les intérêts économiques français car permettra de mettre une nouvelle fois en valeur notre savoir-faire dans le domaine spatial et de stimuler dans une large mesure nos exportations industrielles.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Diminution de 20% sur un an des flux entrants nets d’IDE au premier semestre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au S1 2023, les flux entrants nets d’IDE ont atteint 3,9 Mds USD (soit -20,4% en glissement annuel). Ces investissements se sont principalement orientés vers l’industrie manufacturière (54%), l’immobilier (15%), et les activités financières et l’assurance (10%). Les flux entrants provenaient principalement du Japon, de l’Allemagne, des Etats-Unis et de Singapour. Selon la banque centrale, la diminution des flux entrants est principalement attribuable à une perception accrue du risque dans un contexte de ralentissement globale de l’activité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BAsD : prêt de 303 M USD pour le renforcement de la gestion des risques d’inondations</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) a validé un prêt de 303 M USD visant à financer le renforcement des capacités philippines en matière de gestion des risques d’inondations. Le projet permettra notamment de financer des infrastructures de gestion de l’eau et de protection contre les inondations dans les bassins fluviaux de l’Abra (North Luzon), de Ranao/Agus et de Tagum-Libuganon (Southern Mindanao). À l’échelle locale, une assistance sera apportée à 22 collectivités et environ 150 barangays pour améliorer la gestion des risques climatiques et intégrer les risques d’inondations dans les plans de développement locaux. Les Philippines font parties des pays les plus vulnérables aux changements climatiques : entre 2010 et 2019, les catastrophes naturelles ont causés 463 Mds PHP (soit 8,1 Mds USD) de dommages, dont 29% dû aux inondations. </p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse continue des exportations des ZES</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge compte actuellement 24 zones économiques spéciales (ZES) en activité, avec des investissements en capital de 8,1 Md USD, principalement dans des secteurs tels que le textile (habillement, chaussure et articles de voyage), l’automobile (pièces et pneus, assemblage), l'électronique, et l’assemblage de vélos, selon le Conseil pour le développement du Cambodge. Les exportations des zones économiques spéciales (ZES) du Cambodge ont considérablement augmenté depuis 10 ans, passant de 200 M USD en 2011 (ou 4% des exportations totales du pays) à 5,2 Mds USD en 2022 (23%). Ces exportations cumulées représentent 25,7 Mds USD entre 2011 et 2023. Selon la loi de 2021 sur l’investissement, les projets d’investissement qualifiés (PIQ) situés dans des zones économiques spéciales sont éligibles aux mêmes avantages fiscaux et protections que les autres PIQ. Les projets du secteur textile, au sens large, demeurent éligibles, mais leurs incitations fiscales sont moins importantes contrairement à ceux dans le secteur électrique et électronique par exemple.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Reprise encourageante du secteur aérien</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les trois aéroports internationaux du Cambodge ont accueilli au total 3,4 M de passagers au cours des huit mois de cette année, soit une augmentation de 180% par rapport à la même période en 2022, selon le Secrétariat d'État à l'aviation civile. Le nombre de vols s'est élevé à 33 146 (+147,6%). Bien que moins nombreux qu'avant la pandémie de Covid-19, la reprise des vols et l'ouverture de nouvelles liaisons aériennes ont contribué à la croissance du nombre de passagers et de touristes étrangers au Cambodge. Actuellement, 31 compagnies aériennes sont en service au Cambodge, contre 53 en 2019 (et 11,6 M de passagers). Les difficultés économiques mondiales, les conséquences de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, la disponibilité limitée de vols et le prix élevé des billets expliquent en partie la reprise très progressive du secteur. Cela n’empêche pas le Cambodge de poursuivre le renforcement de sa capacité pour accueillir des visiteurs internationaux… même si les aéroports existants ne sont pas à saturation. Il mettra ainsi en service un nouvel aéroport international à Siem Reap mi-octobre 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exportation de riz : encore un peu loin de l’objectif</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a exporté 401 699 t de riz décortiqué pendant les huit premiers mois de l’année, soit une augmentation de 3,3%. En valeur, en revanche, avec 278,6 M USD, l’augmentation est de 14,7%, en grande partie en raison des tensions sur les marchés, créées par l’interdiction d’exportation imposée par l’Inde. Ce chiffre représente 58% du volume de 700 000 t d'exportation fixé par les autorités cette année. L’Union européenne est le principal acheteur de riz décortiqué du Cambodge, avec 164 682 t (41% des exportations cambodgiennes de riz), suivie de la Chine et des pays de l’ASEAN, avec respectivement 143 818 t (35% du total) et 36 692 t (9% du total). Le Cambodge s’est fixé l’objectif ambitieux d’exporter plus d’un million de tonnes de riz usiné d’ici 2025. Il cherche ainsi activement à diversifier ses marchés d’exportation. Par ailleurs, le Cambodge cherche également à attirer des investisseurs dans les intrants agricoles tels que les semences, les engrais, les pesticides… afin de réduire les coûts de production. À noter que les investissements dans le secteur agricole peuvent prétendre à des incitations fiscales offertes par la loi de 2021 sur l’investissement.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le solaire photovoltaïque, facteur de stabilité énergétique au Laos ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sur le papier, l’équation est simple. L’hydroélectricité représente 83% du bouquet énergétique laotien (le charbon 16% et le reste 1%). Or, pendant la saison sèche, la demande de pointe est de 1,8 GW quand la production assure environ 1,3 GW (pour une capacité installée d’environ 1,2 GW). Il reste 500 MW à importer, ce qui est coûteux et source d’incertitudes potentielles. Développer le solaire apparaît une réponse, compte tenu de coûts de production en baisse. Pour autant, avec le coût de l’électricité le plus bas de l’ASEAN, la partie de réseau est difficile à atteindre. Et, au-delà du besoin quantitatif pur, la question d’un réseau de transport non unifié – une partie de ce réseau est en fait destiné à l’exportation vers les pays limitrophes – est cruciale. Desservir des zones non raccordées au réseau, pour des besoins limités en énergie est donc possible. Fournir une capacité suffisante pour combler les 0,5 GW manquants nécessitera des investissements élevés et prendra du temps.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan de soutien au développement économique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Via la Banque du Laos, les autorités mettent en place un programme de prêts bonifiés de 4,5 trillions de kips (225 M USD). Ce programme complète un plan de bonification de prêts existants, géré par la BOL déjà et doté de 2,5 trillions de kips (100 M USD). Les provinces recevront chacune 80 Md LAK, sauf celles de Vientiane, Champassak et Savannakhet (100 M LAK chacune). Ces prêts seront cédés, d’ici 2025, aux banques commerciales à un taux de 2,5% pour des maturités de 5 ans, à charge pour elles d’accorder des taux de 6% maximum. L’objectif est de favoriser les productions locales, dans presque tous les secteurs économiques. Ceux de l’agriculture, de la sylviculture, de l’agroalimentaire, du commerce et du tourisme en premier lieu. Enfin, ces prêts seront plutôt destinés aux PME, avec un montant unitaire maximal de 5 Md LAK (250 000 USD). Le système bancaire est toutefois connu pour avoir des difficultés à financer les PME. Pour mémoire, la dernière émission d’obligations de la BOL portait un intérêt de 15% pour une maturité de 6 mois.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Thaïlande, premier partenaire commercial de la Birmanie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère du Commerce, au cours des cinq premiers mois (avril-août) de l'exercice fiscal de 2023-2024, le commerce bilatéral avec la Thaïlande s'est élevé à 2,4 Mds USD (exportations à 1,6 Mds USD et importations à 0,8 Mds USD), plaçant la Thaïlande au premier rang des partenaires commerciaux de la Birmanie, devant Singapour et la Malaisie. La Birmanie exporte principalement vers la Thaïlande du gaz naturel, des produits de la pêche, du charbon, des légumineuses et du bois tandis que les importations depuis la Thaïlande se concentrent sur les biens d’équipements, les produits industriels bruts tels que le ciment et les engrais, les biens de consommation, l’huile végétale comestible et les produits alimentaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Birmanie se prépare à utiliser la carte bancaire russe « Mir »</strong> </p>
<p style="text-align: justify;">Suite à l'accord signé entre la banque centrale et six banques commerciales de Birmanie, le système de paiement par carte pour les transferts électroniques de fonds établi en 2017 par la banque centrale russe, la carte de paiement "Mir", pourra être utilisée sur les plateformes de paiement de ces six banques en Birmanie à partir du mois prochain. Pour rappel, un protocole d’entente sur la coopération bancaire entre la banque centrale birmane et la banque centrale russe a été signé le 5 décembre 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/cf6ded1a-6efa-4ff0-847b-18f4551fbeb2/images/c72386a2-9dbf-4f27-bb3a-495ad9aab115" alt="f" /></p>2679984f-4a80-4ef6-99a8-1c6bb9166ec7Brèves de l'ASEAN semaine 36 (2023)FAITS SAILLANTS : Région : indice PMI en hausse à 51,0 en août | Malaisie : nouvelle politique industrielle 2023-2030 | Indonésie : notation Fitch maintenue à BBB2023-09-08T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="hg" src="/Articles/2679984f-4a80-4ef6-99a8-1c6bb9166ec7/images/9df6449a-5a48-4eb4-9c82-6381bd20d003" alt="lk" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/2679984f-4a80-4ef6-99a8-1c6bb9166ec7/images/dec60ca0-c8bf-4161-8f8c-709c194bea31" alt="g" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Intensification des échanges commerciaux entre la Chine et l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les exportations chinoises vers les dix pays membres de l’ASEAN ont grimpé en flèche depuis le début de l’année pour atteindre près de 600 Mds USD, selon la moyenne mobile sur 12 mois calculée par HSBC et relayé dans un article de Bloomberg. Ce chiffre place le bloc des 10 nations devant les États-Unis et l'Union européenne, qui ont enregistré une forte baisse de leurs importations en provenance de Chine en 2023. Cette évolution intervient un an après l’entrée en vigueur du Regional Comprehensive Economic Partnership (RCEP) ; un partenariat entre 15 nations de l'Asie-Pacifique, dont les pays membres de l’ASEAN, créant la plus grande zone de libre-échange au monde. D’après l’économiste de HSBC, cette tendance indiquerait un recentrage des échanges commerciaux vers l’Asie, notamment entre l’Asie du Sud-Est et la Chine.</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="f" src="/Articles/2679984f-4a80-4ef6-99a8-1c6bb9166ec7/images/c54cef17-0a6e-415f-9651-b5b4124565c5" alt="f" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PMI : amélioration de l’activité manufacturière en août</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le secteur manufacturier de l'ASEAN continue de s'améliorer au milieu du 3<sup>ème</sup> trimestre. L’indice PMI manufacturier dans les pays de l’ASEAN s’est redressé à 51,0 en août, contre 50,8 en juillet, qui avait marqué le plus bas niveau de l’indice en 7 mois. Les dernières données de S&P Global mettent en avant l’accélération de la croissance de la production, qui a atteint son plus haut niveau en 3 mois. Les niveaux d'emploi sont globalement stables, mettant ainsi fin à une séquence de 5 mois de réduction des effectifs. L’enquête indique néanmoins une intensification des pressions sur les prix ; les coûts et prix de vente ayant augmenté à des taux plus élevés à ceux observés en juillet. Ces hausses restent cependant historiquement légères.</p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="f" src="/Articles/2679984f-4a80-4ef6-99a8-1c6bb9166ec7/images/c899df34-1bb4-45cc-8a8f-afbad78c9c35" alt="f" width="430" height="295" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>93 projets identifiés lors d’un forum en marge du 43<sup>ème</sup> sommet de l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Plus de 90 projets concrets, d'une valeur de 38,2 Mds USD, allant du développement d'une fonderie d'aluminium à la création d'une zone portuaire, ont été identifiés lors du Forum de l'ASEAN pour l’Indopacifique (AIPF) qui s’est tenu en marge du 43<sup>ème</sup> sommet à Jakarta cette semaine. 73 autres opportunités potentielles, d'une valeur de 17,8 Mds USD, ont également été discutées. La plupart des partenaires de dialogue de l'ASEAN ont promis leur soutien aux projets, bien qu'aucun calendrier de mise en œuvre n'ait été fixé. Parallèlement, la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a fait plusieurs recommandations à la région, afin de l’aider à surmonter ses difficultés économiques actuelles et atténuer la perte de 8% de sa production potentielle durant la pandémie. Ces recommandations sont au nombre de trois : i) maintenir la stabilité macroéconomique et financière, en vue de garantir la confiance des consommateurs et des investisseurs ; ii) investir dans l'éducation et les compétences ; et iii) investir dans la connectivité numérique et l'économie verte.</p>
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<p>Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Fitch : confirmation de la notation souveraine de BBB</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 1<sup>er</sup> septembre, Fitch Ratings a confirmé la note de crédit souveraine de l’Indonésie à BBB (long terme) avec une perspective stable, en raison des perspectives de croissance favorables à moyen terme et d’un faible ratio dette publique sur PIB. Cependant, l’agence de notation a souligné la faiblesse des recettes publiques et la normalisation à venir de plusieurs indicateurs de financement extérieur, avec une baisse attendue des prix des produits de base. Ainsi, Fitch anticipe un compte courant excédentaire en 2023 (1,0 % du PIB), mais de nouveau en léger déficit d’ici 2025. Fitch Ratings prévoit une croissance de 5,0% en 2023, s’appuyant sur une croissance de la consommation intérieure et des dépenses publiques, dans un contexte pré-électoral, malgré la décélération des exportations nettes ainsi que la faible reprise économique de la Chine, 1<sup>er</sup> partenaire commercial. À moyen-terme, Fitch prévoit une croissance de 5,2% en 2024 et 5,0% en 2025, considérant que l’activité devrait être stimulée par la mise en œuvre de réformes et le développement d’infrastructures, avec notamment le chantier de la nouvelle capitale, Nusantara. Concernant l’inflation, Fitch estime qu’elle devrait rester sous contrôle : 2,7% en 2023 et 3,0% en 2024. Par ailleurs, l’agence estime que le gouvernement parviendra à converser un déficit budgétaire inférieur au plafond de 3,0% du PIB (après un retour à 2,4% du PIB en 2022) et prévoit une diminution progressive de la dette publique, de 38,9% du PIB en 2023 à 38,0% du PIB en 2025 (pour mémoire, elle se situait à 30,6% du PIB en 2019).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Stabilité des réserves de change</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En août 2023, les réserves de change de l’Indonésie ont diminué de 0,6 Md USD, atteignant 137,1 Mds USD. La Banque centrale explique le recul observé depuis plusieurs mois (les réserves de change du pays étaient de 145,2 Mds USD en mars) par l’obligation de remboursement de la dette extérieure du gouvernement. Cependant, cette position des réserves de change reste bien au-dessus de la norme internationale d’adéquation de trois mois d’importations (6,2 mois d’importations) et du niveau de fin d’année 2022 (130,2 Mds USD). La mise en œuvre, à compter du 1<sup>er</sup> août, de la nouvelle règlementation gouvernementale (n°66/2023) - exigeant que les exportateurs placent les devises provenant de l’exportation de ressources naturelles dans le système financier indonésien pour une durée minimum de 3 mois (cf. Brèves ASEAN - semaine 30) -, a attiré un montant cumulé de 1,9 Md USD jusqu’à présent. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Première collecte de fonds de Merah-Putih</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Fonds Merah-Putih a été lancé par cinq sociétés de capital-risque appartenant à l’Etat indonésien (Mandiri, Telkom Group, BRI, BNI et Telkomsel) et introduit par le Président Jokowi le 17 décembre 2021. Soutenu par le ministre des Entreprises d’Etat, le Fonds a levé 300 M USD lors de sa première collecte. L’initiative, présentée par le ministre des entreprises d’Etat, vise à accroître les financements pour les start-ups indonésiennes « late-stage » et à renforcer la présence des investisseurs locaux. Selon la Vice-ministre des Entreprises d’Etat, la valeur potentielle de l’économie numérique du pays atteignait environ 77 Mds USD en 2022 et devrait presque doubler, pour atteindre 130 Mds USD d’ici 2030.</p>
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<p>Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement de la Nouvelle Politique Industrielle 2023-2030</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre Anwar Ibrahim a présenté le 1<sup>er</sup> septembre la Nouvelle Politique Industrielle de la Malaisie (NIMP 2030) pour la période 2023-2030, qui vise à renforcer la position du pays dans les chaines de valeur mondiales. Elle s’appuie sur 21 stratégies sectorielles et 62 plans d’actions. Les principaux secteurs ciblés sont le pharmaceutique, l'aérospatial, les semi-conducteurs, l'automobile, les industries extractives, la chimie et le ferroviaire. Cette stratégie doit permettre d’améliorer la compétitivité de l’industrie par une hausse de la complexité économique ainsi que de contribuer à la création d’emplois hautement qualifiés, au développement de pôles industriels, à l'inclusion économique des PME et au renforcement des engagements ESG. Elle devrait générer, pour le secteur manufacturier, une croissance de 61% de la valeur ajoutée, de 20% des emplois et de 128% pour les salaires médians. Les moyens alloués à la mise en œuvre de cette politique prévoient une contribution publique de ~268 M USD au budget 2024 et un budget total de ~22 Mds USD, financé à 90% par le secteur privé.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des dividendes à verser à l’Etat par Petronas pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La compagnie pétrolière nationale Petronas a réalisé un chiffre d’affaires de 38 Mds USD (-0,1% en g.a.) au 1<sup>er</sup> semestre 2023 mais vu ses bénéfices nets reculer de 13,5%, à 9 Mds USD en raison de la baisse des prix. Les dividendes à verser à l’Etat fédéral augmentent à 8,9 Mds USD contre 7,8 Mds USD initialement prévus. Leur montant avait atteint plus de 11 Mds USD en 2022, permettant de couvrir près de 13% des dépenses budgétaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Partenariat entre Engie et Gamuda pour le développement de cités durables</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 5 septembre, Engie a signé un accord de partenariat avec Gamuda Land, filiale de Gamuda, l'un des principaux promoteurs immobiliers malaisiens, pour le développement de cités durables en Malaisie. Dans ce cadre, les deux sociétés collaboreront à l’étude et à la mise en œuvre de technologies solaires, d’efficience énergétique et de solutions de transports durables. Ce partenariat inclut l’installation de panneaux solaires et d’infrastructures de transport vertes dans les 3 projets de cité développées par Gamuda dans l’état de Selangor d’ici 2024 (Gamuda Cove à Kuala Langat, Gamuda Gardens à Rawang, et Twentyfive7 à Kota Kemuning).</p>
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<p>Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Tharman Shanmugaratnam élu Président de Singapour</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Tharman Shanmugaratnam devient le 10<sup>ème</sup> Président de Singapour depuis l'indépendance le 9 août 1965. L'ancien vice-Premier ministre de 66 ans a remporté une importante victoire lors de l'élection présidentielle du 1<sup>er</sup> septembre en recueillant plus de 70% des suffrages exprimés. Issu du Parti d’Action Populaire (PAP), parti politique le plus influent de la cité-État, le nouveau Président a su largement s’imposer face à ses adversaires Ng Kok Song, 75 ans, ancien Directeur des investissements du fonds souverain GIC (~16% des voix) et Tan Kin Lian, 75 ans, ancien Directeur général de la coopérative d'assurance NTUC Income (~14% des voix).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Recettes fiscales en hausse de 13,1% lors de l’exercice fiscal 2022/2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pour l'exercice fiscal 2022/2023, 68,6 Mds SGD (~50,3 Mds USD) de recettes fiscales ont été collectés, soit une augmentation de 13,1% par rapport à l’exercice précédent. Selon l'Inland Revenue Authority of Singapore (IRAS), cette hausse est à relier avec la reprise économique post-pandémie. Le total des recettes perçues représente 75,4% des recettes de fonctionnement du gouvernement et 10,7% du PIB de Singapour. L'IRAS précise par ailleurs avoir versé un total de 4,6 Mds SGD (~3,4 Mds USD) de subventions, soit près de 15% des revenus fiscaux pour 2022/2023, à plus de 120 000 entreprises pour soutenir l'embauche locale et l’augmentation des salaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Succession de Chia Der Jiun à Ravi Menon à la tête de la MAS</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ravi Menon va quitter ses fonctions de Directeur général de l'Autorité monétaire de Singapour (MAS) à la fin de l’année, sept mois après avoir été reconduit dans ses fonctions pour deux années supplémentaires. Il aura passé 36 ans dans le service public, a déclaré ce lundi la Division du service public (PSD). Depuis sa prise de fonction à la tête de la banque centrale en 2011, Ravi Menon a joué un rôle important dans le positionnement de Singapour en tant que hub fintech de premier plan, en pilotant la croissance de l’écosystème des paiements électroniques, en promouvant l'utilisation des actifs numériques et en supervisant l'introduction de licences bancaires numériques (4 en 2020). L’Autorité monétaire de Singapour a annoncé la nomination de son successeur, Chia Der Jiun, à compter du 1<sup>er</sup> janvier 2024 jusqu’au 31 mai 2026. Actuel Secrétaire Permanent au ministère de l'Emploi singapourien (MOM), il a passé 18 ans au sein de la banque centrale et a déjà occupé les fonctions de Directeur général adjoint sous Ravi Menon en 2019.</p>
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<p>Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Indice PMI au-dessus de la barre des 50 pour la première fois en six mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">À 50,5 en août, l'indice est en hausse de deux points par rapport à juillet, signe de la reprise de la demande et des commandes. L’indice cumulé sur les 8 premiers mois de l’année a légèrement diminué de 0,45% en glissement annuel (par rapport à une augmentation de 9,2% au cours de la même période l'année dernière). La production industrielle devrait continuer de se redresser au second semestre ; la demande des principaux partenaires commerciaux du Vietnam s’étant améliorée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle circulaire dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La circulaire, préparée par la Banque centrale du Vietnam, est entrée en vigueur fin juillet 2023, soit un mois après que le pays a été placé sur liste grise par le GAFI. Afin de mettre en œuvre la loi sur la lutte contre le blanchiment d'argent adoptée en novembre 2022, le texte précise notamment les critères et les méthodes d'évaluation des risques de blanchiment de capitaux des entités supervisées, les procédures de gestion des risques et de classification des clients en fonction des niveaux de risque ainsi que le format et le délai de déclaration des transactions importantes et suspectes, notamment électroniques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Japon de nouveau invité à développer le projet de ligne de TGV Nord-Sud</strong></p>
<p style="text-align: justify;">À l’occasion du 43<sup>ème</sup> sommet de l’ASEAN, le Premier ministre vietnamien a demandé à son homologue japonais, présent sur place, d’étudier la possibilité d’aider le Vietnam à développer un projet de chemin de fer à grand vitesse entre Hanoi et Ho Chi Minh-ville. L’aide du Japon avait déjà été sollicitée publiquement en juillet 2022 (JBIC) puis en janvier 2023 (ministre des Finances). Le Japon et la Chine semblent être les principaux candidats au développement de cette ligne de 1 559 km, dont les travaux doivent commencer d’ici 2030 pour un coût initial estimé à 64,8 Mds USD. En juin 2023, à l’occasion d’une visite officielle en Chine, Pham Minh Chinh avait évoqué avec son homologue chinois la possibilité d’une ligne de train à grande vitesse reliant le Vietnam (Hanoi) au réseau chinois. Pour rappel : Nguyen Van Thang, le nouveau Ministre des transports vietnamien, réputé très favorable au développement du ferroviaire, s’était rendu en visite en Chine pendant trois jours en mai 2023 pour y rencontrer les autorités ferroviaires chinoises.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Risque à la baisse sur les exportations suite à mauvais résultats de Samsung</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que les exportations de Samsung représentent environ 20% des exportations totales du Vietnam, les exportations de smartphones produits au Vietnam par le groupe sud-coréen ont décliné de 22,5% au premier trimestre 2023. Sur la même période, Samsung Electronics Vietnam a vu ses revenus reculer dans des proportions similaires, de 27,1%. Selon le journal Nikkei, le groupe aurait en outre décliné l’invitation du Premier ministre vietnamien de construire une usine de semi-conducteurs dans le pays. Dans un marché déprimé, les livraisons globales de smartphones du groupe ont baissé de 9% au deuxième trimestre 2023, alors que le groupe rencontre par ailleurs des difficultés sur le marché des puces mémoires.</p>
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<p>Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau gouvernement : mainmise du Pheu Thai sur plusieurs postes économiques clés</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La composition officielle du nouveau gouvernement a été rendue officielle le 2 septembre et reflète la priorité donnée à l’économie. Le parti du Premier ministre Srettha Thavisin (Pheu Thai) détient les principaux leviers économiques : Srettha supervisera directement le ministère des Finances, le Pheu Thaï aura également la main sur le ministère du Commerce (Phumtham Wechayachai, Vice-premier ministre) ainsi que sur celui de l’Économie numérique (Prasert Chantararuangthong), deux postes clés répondant à des marqueurs économiques et sociaux de la campagne du parti auprès de son électorat : engagement de relancer l’activité, notamment par des mesures de soutien à la consommation (chèque électronique de 10 000 baths, soit ~280 USD ; revenu mensuel minimum de 20 000 baths, soit ~560 USD, par famille). Le Pheu Thaï reprend également le poste des Transports (Suriya Jungrungreangkit) qui devrait être notamment chargé d’examiner la mise en place de mesures d’accompagnement social (mise en place d’un billet de train plafonné) mais aussi de suivre des projets stratégiques en termes de développement du territoire (liaison trans-maritime à travers l’isthme de Kra ; liaison ferroviaire vers la Chine). Les importants ministères de l’Énergie (Pirapan Salirathavibhaga) et de l’Industrie (Pimphattra Wichaikul) échoient cependant à un autre parti de la coalition, le United Thai Nation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Première mesure phare annoncée : un chèque électronique d’environ 280 USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Parmi les mesures phares visant à stimuler la consommation, le gouvernement prévoit la mise en place d’un chèque électronique de 10 000 baths (~280 USD) pour les Thaïlandais de plus de 16 ans, qui devra être dépensé sur une durée de six mois dans des magasins situés dans un rayon de quatre kilomètres du lieu de résidence. Selon le Pheu Thai, cette mesure pourrait coûter environ 560 Mds THB (~15,7 Mds USD) et entraîner un supplément de croissance du PIB de 3%. Néanmoins, plusieurs analystes restent critiques sur l’impact d’une telle mesure, considérant qu’il ne s’agit que d’une mesure de court terme, ponctuelle, dont les effets multiplicateurs ne sont pas évidents. Ainsi, ceux qui n’auraient pas un besoin urgent de dépenser (notamment les classes moyennes et supérieures) pourraient ne pas utiliser cet argent, ou l'allouer dans le cadre de leurs plans de dépenses existants, neutralisant l’impact sur la consommation. Par ailleurs, se pose la question de son financement (pouvant se traduire par une réallocation des recettes au détriment d’autres dépenses comme les dépenses d’investissement, ou par une hausse de l’endettement public). Les modalités précises de cette mesure, qui pourrait prendre la forme d’un portefeuille de « utility tokens », restent en cours de discussion.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Important plan d’acquisition d’avions par Thai Airways</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Thai Airways, la première compagnie aérienne thaïlandaise, envisagerait l’achat de 95 nouveaux avions (80 avions gros porteurs et 15 monocouloirs). Ces acquisitions répondraient à la fois au besoin de reconstituer une flotte fortement impactée par la crise sanitaire, et de répondre à la croissance du secteur anticipée. Actuellement, Thai Airways et ses filiales disposent de 67 avions en activité, dont 20 monocouloirs et 47 avions gros porteurs. Bien que Thai Airways ait obtenu d’excellents résultats en 2022 et devrait sortir plus rapidement que prévu initialement de son plan de réhabilitation financière mené par ses actionnaires, des questions se posent néanmoins sur la capacité réelle de financement et les garanties de financement disponibles.</p>
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<p>Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Accélération de l’inflation qui atteint 5,3% au mois d’août</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation atteint 5,3% en glissement annuel en août, soit une accélération par rapport au mois de juillet (+4,7%). Observée en glissement annuel, l’inflation avait connu une période de décélération continue depuis le pic enregistré au mois de janvier 2023 (+8,7%). Depuis le début de l’année, l’inflation atteint 6,6% et demeure donc largement supérieure à l’intervalle cible fixé par le gouvernement (entre 2 et 4%). Néanmoins, les Philippines enregistrent une décélération de l’inflation sous-jacente, soit +6,1% en août contre +6,7% en juillet. L’inflation est principalement portée par la hausse des prix des légumes (+31,9%) et du riz (+8,7%), qui représentent respectivement 2,8% et 8,9% du panier de consommation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plafonnement du prix du riz à 0,72-0,79 USD par kg</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Executive Order n°39 de 2023 fixe un plafonnement du prix du riz à 41 PHP (0,72 USD) par kg pour le riz blanchi de qualité moyenne et 45 PHP (0,79 USD) par kg pour le riz blanchi de qualité supérieure. Sur le marché intérieur, le prix du riz au détail s’établit entre 37 et 55 PHP. Selon l’Autorité nationale du développement et de l’économie (NEDA), le marché du riz est fortement affecté par le phénomène de sécheresse El Niño et par les mesures de restrictions à l’exportations mis en place dans certains grands pays exportateurs - notamment l’Inde. Selon la Federation of Free Farmers, le plafonnement pourrait entraîner une baisse de revenu de 120 Mds PHP (2,2 Mds USD) par an pour la filière. Un projet de loi a été déposé par la majorité pour allouer 2 Mds PHP (35 M USD) au soutien de la filière.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 8,1% en valeur de la production de minerai au premier semestre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La production de minerai atteint 113,9 Mds PHP (2 Mds USD), soit une augmentation de 8,1% en glissement annuel. En valeur, cette production est principalement composée de nickel (46,7%), d’or (41,6%) et de cuivre (10,4%). Le volume de minerai de nickel produit a augmenté 40% pour atteindre 12 millions de tonnes métriques sèches. Néanmoins, son prix moyen a décliné de 15,2% pour atteindre 10,98 USD par livre. Au cours du premier semestre 2023, les taxes d’accises issues de l’exploitation minière perçues par l’Etat ont atteint 3,3 Mds PHP (58 M USD), contre 0,9 Md PHP (16 M USD) pour les royalties. </p>
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<p>Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le Cambodge toujours en faible risque de surendettement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère de l’Economie et des Finances (MEF), la dette publique du Cambodge a atteint 10,72 Mds USD à la fin du premier semestre 2023, en hausse de 7,3% par rapport à la fin de 2022. La dette extérieure en représente à peu près l’intégralité (10,67 Mds USD). La valeur actuelle de la dette extérieure publique par rapport au PIB, est de 24,2% alors que le seuil de tolérance se situe à 40%. La situation reste donc gérable et le risque de surendettement demeure faible, selon le MEF. La dette cambodgienne est très concessionnelle, avec de faibles taux d’intérêt, et des différés de remboursement. Au cours de ces six premiers mois, le gouvernement a signé de nouveaux prêts concessionnels avec des partenaires au développement pour un montant total de 787 M USD (+24% par rapport à l’année précédente) pour financer des projets d'investissement publics.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les exportations sur le marché américain en forte baisse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les échanges commerciaux entre le Cambodge et les États-Unis ont atteint 5,3 Mds USD au premier semestre de cette année, en baisse de 14% par rapport aux 6,2 Mds USD la même période l’année dernière, selon un rapport de l’US Census Bureau. Le Cambodge a exporté pour 5,1 Md USD (-10,6%) vers les États-Unis et en a importé pour environ 164 M USD seulement (-37%). La plupart des exportations du Cambodge sur le marché américain sont des produits textiles, ce qui explique la baisse des commandes en provenance des États-Unis en raison du ralentissement de la croissance américaine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation du quota d’exportation de riz vers l’Indonésie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge et l’Indonésie ont convenu de réviser un protocole d'accord sur le commerce du riz entre les deux pays pour un volume de 250 000 tonnes par an sur une période de quatre ans. L’Indonésie prévoit d’augmenter ses importations de riz en provenance du Cambodge pour préserver sa sécurité alimentaire. En retour, l’Indonésie soutiendra la sécurité alimentaire du Cambodge en fournissant des engrais et des formations aux agriculteurs cambodgiens. Par ailleurs, selon la Fédération cambodgienne du riz (CRF), les restrictions sur les exportations de divers types de riz en Inde, l'un des principaux exportateurs mondiaux de riz, représente une opportunité pour le Cambodge d’augmenter ses exportations de riz. Cela conduit également à une hausse des prix du riz au Cambodge (+13%).</p>
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<p>Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Des barrages plus verts et plus performants ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Laos, avec son ambition d’être la « pile de l’Asie », dispose déjà de plus de 70 barrages hydroélectriques. Cela ne va pas sans poser de difficultés, sociales (déplacements de population, pas toujours indemnisée), environnementales (atteinte à la biodiversité, à l’environnement, au régime des cours d’eau, y compris en aval…), de sécurité (en cas de rupture) ; de production encore, puisque la saison sèche fait fortement chuter les capacités de turbinage. Les autorités laotiennes viennent donc de donner leur accord à la construction de deux barrages (Nam E-moun 1 et 2, province de Sékong, sud du Laos). Pour 450 M USD, ces barrages auront une capacité installée totale de 225 MWc. Ils comporteront une capacité classique de 75 MWc, une station de pompage-turbinage de 100 MWc et des installations solaires flottantes de 50 MWc. Cela réduira l’empreinte carbone des installations et les variations de production entre saisons sèche et des pluies. En revanche, pas d’effet automatique sur le respect des normes sociales et environnementales.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle émission de bons gouvernementaux</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après une première émission d’environ 340 M USD en juin 2022 au taux de 20%, une deuxième en mai dernier pour environ 58 M USD) la Banque du Laos émet une nouvelle tranche de 150 M USD d’obligations supplémentaires. Ouvertes à la souscription par les particuliers et entreprises hors banques et institutions financières, ces obligations sont un outil de plus des autorités pour « bancariser » les avoirs détenus hors du système bancaire et contribuer à la stabilisation de la monnaie. Portant un intérêt de 15% et une maturité de 6 mois, elles sont présentées, dans un contexte financier laotien qui reste difficile, comme un placement sûr. Ces obligations dématérialisées sont commercialisées par 7 banques commerciales laotiennes (BCEL, LDB, APB, LaoVietBank, JDB, ICBC et BIC). Un outil de plus au service d’une défense du kip, mais sans doute pas tout à fait à la mesure des problèmes qui pèsent sur la monnaie laotienne.</p>
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<p>Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Indice PMI à son plus haut niveau depuis 3 mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En août, l’indice PMI de S&P Global est resté au-dessus du seuil des 50 pour le 7<sup>ème</sup> mois consécutif, atteignant 53 contre 51,1 le mois précédent, soit son plus haut niveau depuis le mois de mai. Tirée par l’essor de la demande domestique, la production comme les nouvelles commandes ont continué d’augmenter tandis que l’emploi a reculé pour le 3<sup>ème</sup> mois consécutif. Toutefois, le secteur industriel reste fortement perturbé par les contraintes logistiques (allongement des délais de livraison des fournisseurs en raison de pénuries de matériaux, de retards de dédouanement et des difficultés de transport) qui, couplées à un taux de change défavorable, affectent les coûts de production (plus haut niveau en 11 mois).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement de la coopération russo-birmane</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Global New Light of Myanmar, le journal officiel du conseil administratif d’Etat (SAC), et l’agence d’information Sputnik basée en Russie ont signé un accord de coopération en matière d’échange d’information. En outre, comme annoncé au Forum économique de Saint-Pétersbourg en juin dernier, les liaisons aériennes hebdomadaires entre Yangon et Mandalay en Birmanie et Novosibirsk en Russie viennent d’être mises en place, le Myanmar Airways International (MAI) ayant lancé son premier vol ce mardi. La MAI devrait bientôt desservir Moscou et Saint-Pétersbourg en Russie.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> <img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/2679984f-4a80-4ef6-99a8-1c6bb9166ec7/images/fc657d41-7f73-4c4b-9c45-355c7b63093f" alt="f" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="f" src="/Articles/2679984f-4a80-4ef6-99a8-1c6bb9166ec7/images/4965933f-9b20-4328-a12a-6059b1226f52" alt="f" /></p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="f" src="/Articles/2679984f-4a80-4ef6-99a8-1c6bb9166ec7/images/39e4081d-923a-4436-8e8c-b95ae6840708" alt="f" /></p>
<p> </p>
<p><img class="sans-marge" title="g" src="/Articles/2679984f-4a80-4ef6-99a8-1c6bb9166ec7/images/e261db62-62c3-4694-b878-a1b08c67f842" alt="g" /></p>7ffce4cc-0ba8-4143-a776-759bd8227d6cBrèves de l'ASEAN semaine 35 (2023)FAITS SAILLANTS : Indonésie : 3,3% d’inflation en août en g.a. | Vietnam : IPI en baisse de -0,4% sur 8 mois | Singapour : contraction de la production industrielle de -0,9% en juillet en g.a. 2023-09-01T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/7ffce4cc-0ba8-4143-a776-759bd8227d6c/images/0b498ee0-b9e9-4942-ba89-99b2a63a4865" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/7ffce4cc-0ba8-4143-a776-759bd8227d6c/images/5cf96daf-bad7-4cae-8e07-b77939534f1b" alt="a" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement de la connectivité régionale en matière de paiements</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a name="_Hlk143727323"></a>Le Vietnam, les Philippines et Brunei adopteront prochainement le système de paiement transfrontalier par code QR déjà utilisé par les principales économies d'Asie du Sud-Est. L'objectif de cette initiative est de promouvoir l'utilisation des monnaies locales dans les transactions, afin de réduire la dépendance des pays de la région à l'égard du dollar américain. Ces nouvelles adhésions font suite à l'introduction réussie des transactions bilatérales par code QR entre l'Indonésie, la Thaïlande, la Malaisie et Singapour, qui a débuté l'année dernière. L'Indonésie, qui pilote actuellement le projet avec Singapour, a annoncé que les quatre pays déjà utilisateurs seront interconnectés d'ici la fin de l'année - du bilatéral au multilatéral. Conclu lors du sommet des dirigeants de l’ASEAN qui s'est tenu en Indonésie en mai, cette expansion du système illustre une volonté marquée de renforcer la collaboration régionale en matière de connectivité des paiements, et devrait permettre de renforcer la stabilité macroéconomique et financière des économies de la région.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Développement des centres de données en Malaisie et en Indonésie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les opérateurs de centres de données de Singapour se tournent progressivement vers la Malaisie et l'Indonésie en raison des contraintes d'espace et d'environnement qui pèsent sur les nouvelles constructions à Singapour. L’opérateur de centres de données Princeton Digital Group (PDG), basé à Singapour, devrait achever d’ici mai 2024 la construction d’un centre de données d’une valeur de 450 M USD et d’une capacité de 150 MW à Johor Bahru, en Malaisie, et prévoit une autre installation sur l'île de Batam, en Indonésie, conformément à la volonté partagée des deux pays d’y développer des infrastructures numériques et énergétiques. Bien que le gouvernement ait mis fin à un moratoire de trois ans sur la construction de centres de données, la capacité des nouveaux centres de données a été limitée à 80 MW. Par ailleurs, des opérateurs américains comme EdgeConneX et Vantage Data Centers développent également leurs activités dans la région en raison de la forte demande.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Légère hausse de l’inflation en août à 3,3%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En août, l'Indonésie a connu une légère hausse de l'inflation annuelle, atteignant 3,27% (contre 3,08% en juillet), bien qu'elle soit restée dans la fourchette cible de la banque centrale de 2% à 4%. L'inflation sous-jacente, qui exclut les prix alimentaires volatils et contrôlés par le gouvernement, a diminué à 2,18% en août, contre 2,43% le mois précédent, en deçà du taux anticipé de 2,30%. La hausse des prix du riz, du carburant et des cigarettes a été le principal facteur de l'augmentation de l'inflation globale. Les prix du riz ont connu leur augmentation la plus rapide depuis plus de dix ans (+13,8% en g.a.), en raison de la sécheresse provoquée par El Niño, qui a affecté les rizières. Les économistes prévoient une hausse limitée des prix du riz en raison des importations prévues, et s'attendent à ce que l'inflation globale reste maîtrisée, s'alignant sur les prévisions de la banque centrale de 3% pour la fin de 2023.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Présentation du 2<sup>ème</sup> volet de la feuille de route transition énergétique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après la présentation du 1er volet le 27 juillet, la 2<sup>ème</sup> phase de la feuille de route nationale pour la transition énergétique (National Energy Transition Roadmap, NETR) a été dévoilée le 29 août. Elle prévoit la mise en place en octobre 2023 du Conseil national de l'énergie dont la création avait été annoncé en septembre 2022. Chargé d’assurer la mise en œuvre de la feuille de route, il sera présidé par le Premier ministre. Un instrument de financement mixte public-privé (Energy Transition Facility), auquel le gouvernement apportera 445 M USD, est créé pour soutenir les projets ayant un accès limité au crédit. La mise en place d'un système d'échange transfrontalier d’électricité renouvelable est annoncée pour 2024. L’opérateur électrique national TNB prévoit d’investir 20 Mds USD au cours des six prochaines années pour renforcer et développer le réseau.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Création d'une zone financière spéciale pour Forest City</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre Anwar Ibrahim a annoncé la création d'une zone financière spéciale à Forest City (Johor) avec des avantages en matière de visa (entrées multiples), une taxe sur les revenus fixe de 15% pour les travailleurs qualifiés et un passage de frontière facilité avec Singapour. Cette annonce intervient dans un contexte d’inquiétudes sur la situation financière du promoteur chinois du projet, Country Garden. Lancé en 2015 et freiné par la crise sanitaire, le projet prévoit la création de 4 îles gagnées sur la mer à proximité de Singapour d’ici 2035 (20 km2) et de logements pour 700 000 personnes. Présenté comme une ville durable et numérique, Forest City est l’objet de critiques en raison de son impact environnemental et de prix immobiliers peu accessibles aux citoyens malaisiens.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement de la croissance du secteur des services à +3,9% en g.a. au T2</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le secteur des services a connu un ralentissement de la croissance pour le 4<sup>ème</sup> trimestre consécutif, de 3,9% en g.a. des recettes des entreprises au cours du T2-23. Cette décélération s’explique en partie par la croissance révisée de 7,7% du trimestre précédent, selon SingStat. Le secteur des transports et de l'entreposage s'est distingué par une baisse significative de 16,8%. En revanche, les loisirs et les services personnels ont enregistré une hausse substantielle de 19,6% en g.a., portée par l'augmentation des recettes dans les jeux et les attractions. Le secteur de la finance et de l'assurance, ainsi que celui de l'immobilier, ont également enregistré une croissance à deux chiffres. La croissance trimestrielle a aussi été tirée par le secteur des TIC (notamment l’édition de logiciels et les services d'information).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Contraction modérée de la production industrielle de 0,9% en g.a. en juillet</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La production industrielle de Singapour a décliné de 0,9% en juillet en glissement annuel. Cette baisse a été compensée par une amélioration constatée dans le secteur de l'électronique, qui a renoué avec la croissance. Si l'on exclut le secteur biomédical, très volatil, la production industrielle a enregistré en juillet une croissance de 1,7% en glissement annuel. Bien qu'il s'agisse du 10<sup>ème</sup> mois consécutif de contraction, les chiffres sont meilleurs que la prévision de contraction de 3,8% des économistes interrogés par Bloomberg. Une reprise progressive de l'activité manufacturière est attendue pour le second semestre, en dépit de la conjoncture internationale.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/7ffce4cc-0ba8-4143-a776-759bd8227d6c/images/b58931d7-57ac-416c-bec7-e685b38daa27" alt="a" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Résultats économiques des huit premiers mois de 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice de la production industrielle (IPI) a enregistré une baisse de -0,4% sur les 8 premiers mois de l’année en g.a. et les ventes au détail de marchandises et de services une hausse de 10%. Au mois d’août, la balance commerciale a été excédentaire de 3,8 Mds USD, portant l’excédent cumulé depuis le début de l’année (7 mois) à 20,2 Mds USD. Le taux d’inflation a augmenté en août pour atteindre 3% en g.a., soit +3,1% en g.a. sur les 8 mois. Le total des entrées d’IDE au Vietnam a atteint 18,2 Mds USD depuis le début de l’année (+8,2% en g.a.), tandis que les IDE décaissés ont atteint 13,1 Mds USD (+1,3% en g.a.).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Vietnam envisage de vendre de l’électricité décarbonée à Singapour</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A l’occasion d’une visite officielle du Premier ministre singapourien au Vietnam, le ministre du Plan et de l’investissement (MPI) a déclaré qu’il proposerait prochainement au gouvernement la mise en place d’un groupe travail visant à finaliser le cadre juridique afin de permettre au Vietnam d’exporter de l’énergie décarbonée vers Singapour. La société vietnamienne PTSC (Petrovietnam Technical Services Corporation) et son partenaire singapourien Sembcorp ont pour leur part obtenu une licence d'étude et une lettre d'intention pour mener à bien un projet de développement d'énergie renouvelable en mer au Vietnam et d'exportation d'électricité propre vers Singapour. La cité-Etat, dont le bouquet énergétique est actuellement très dépendant du gaz, ambitionne d’atteindre le net zéro à horizon 2050. Approuvé en mai 2023, le Power Development Plan VIII (PDP8) vietnamien cible une capacité d’export d’énergie d’électricité décarbonée comprise entre 5 000 et 10 000 MW à horizon 2030. De nombreux autres accords de coopération ont par ailleurs été signés, notamment dans le domaine de l’innovation, des technologies de l’information, du développement durable et de la formation professionnelle.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Suspension de l’application de certaines clauses de la circulaire sur les activités de prêts des institutions de crédit et des succursales de banques étrangères</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque d’État du Vietnam (SBV) avait, par la circulaire 6 du 28 juin 2023, élargi les cas dans lesquels les établissements de crédit n’étaient pas autorisés à accorder des prêts. Afin de faciliter l’obtention de prêts bancaires et stimuler la croissance économique du Vietnam, la SBV vient de décider de supprimer temporairement ces restrictions à compter du 1er septembre prochain.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plusieurs projets étrangers pourraient voir le jour dans les prochains mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon Reuters, Star Group Industrial (Corée du sud) et Baotou INST Magnetic (Chine) pourraient prochainement investir dans des capacités de raffinage de terres rares au Vietnam. Le projet coréen ambitionnerait de produire 5 000 t de néodyme (NdFeB, utilisé notamment dans les batteries pour véhicules électriques) à horizon 2025. Le Vietnam détient les deuxièmes réserves mondiales (22 Mt) ; bien qu’encore presque entièrement inexploitées, ces dernières font actuellement l’objet de convoitises : en juin 2023, la Corée du sud a signé un protocole d’entente visant à établir une chaine d’approvisionnement conjointe en terres rares et tungstène ; le même mois, le communiqué conjoint qui a conclu la visite du Premier ministre vietnamien en Chine mentionnait la possibilité de coopérations sino-vietnamiennes dans le secteur des « minéraux clefs ». L’installation croissante, au Vietnam, de nombreuses multinationales électroniques permet également de trouver des débouchés sur le marché national directement. Baotou INST est d’ailleurs un fournisseur d’Apple depuis 2021.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse continue des exportations sur 10 mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les exportations ont enregistré leur 10ème mois consécutif de baisse en juillet : -6,2% g.a. à 22,1 Mds USD. Sur les 7 premiers mois de l’année 2023, elles ont régressé de 5,5% à 163 Mds USD et les importations de 4,7% à 172 Mds USD, entraînant un déficit commercial de 8,3 Mds USD. La baisse continue des exportations s’explique principalement par une demande internationale atone, affectée par les effets des politiques monétaires restrictives menées aux Etats-Unis et dans l’UE, deux des principaux marchés de la Thaïlande, alors que la Chine enregistre, dans le même temps, un ralentissement marquée de son activité économique. Le ministère du Commerce se montre plus confiant sur les cinq prochains mois, anticipant notamment une demande internationale accrue pour les produits agricoles. Sur l’ensemble de l’année, les prévisions restent négatives, avec une réduction attendue des exportations d’environ 2% par le NESDC (Institut statistique local).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Probable report de l’adoption du budget 2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le service du budget du ministère des Finances prévoit un retard de 8 mois pour l’adoption du nouveau budget 2024 (octobre 2023-septembre 2024). Le délai provoqué par l’incertitude politique des derniers mois devrait rendre difficile l’adoption d’un nouveau budget d’ici la fin septembre, même si la situation s’est normalisée avec la nomination d’un nouveau Premier ministre et la formation du gouvernement qui pourrait intervenir officiellement la semaine prochaine. Pour l’heure, le service du budget anticipe une approbation du nouveau budget pour le mois de mai. D’ici là, c’est le budget de 2023 qui devrait rester en application. Le ministère des Finances estime le coût d’un éventuel retard de 8 mois dans l’adoption du budget 2024 à 0,05% du PIB.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 20,7% des subventions aux entreprises contrôlées par l’Etat au S1-23</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au S1-2023, les subventions aux entreprises contrôlées par l’Etat (GOCC) ont augmenté de 20,7% en glissement annuel, pour atteindre 63,7 Mds PHP (1 123 M USD). Elles ont principalement été dirigées vers la santé publique et les infrastructures. La principale entreprise bénéficiaire est la National Irrigation Administration, qui reçoit 18,3 Mds PHP (323 M USD), devant la Philippine Health Insurance Corp (265 M USD), qui n’avait pas reçu de subventions l’an passé à la même période. Les autres principaux bénéficiaires sont la Power Sector Assets and Liabilities Management Corp. (88 M USD), la National Food Authority (81 M USD), la Bases Conversion and Development Authority (51 M USD) et la Philippine Crop Insurance Corp. (34 M USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>81,8% des ménages philippins sont propriétaires de leur logement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une étude de l’Autorité philippine des statistiques (PSA) basée sur des données de 2020, 81,8% des ménages philippins sont propriétaires de leur logement. Parmi ceux-ci, 57,3% sont également propriétaire du terrain, 3,9% louent le terrain sur lequel est installé le logement, 18,6% ont leur logement sur un terrain qui leur est mis à disposition gratuitement, et 2,1% vivent sur un terrain sans le consentement du propriétaire. Les locataires de logement représentent 10,8% des ménages. Les 7,3% restants vivent dans un logement qu’ils ne possèdent pas, à titre gratuit et avec ou sans le consentement du propriétaire. Dans la région de Manille, le taux de logement loué atteint 32,6%. La plupart des logements ont été acquis par héritage (45,3%) ou don (4,2%). Sur l’ensemble du pays, 33,5% des loyers mensuels sont inférieurs à 2 000 PHP (32 EUR), et seuls 13,3% des loyers sont supérieurs à 6 000 PHP (97 EUR).</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau Premier ministre et ses priorités</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le parlement cambodgien a confirmé le 22 août la nomination de Hun Manet, fils de Hun Sen, en tant que Premier ministre du Cambodge pour un mandat de cinq ans (2023-2028). Il s’est engagé à faire de vastes réformes économiques en vue d’assurer une croissance d’environ 7% par an en moyenne, pour faire du Cambodge un pays à revenu élevé d'ici à 2050. Le gouvernement donnerait également sa priorité au développement du capital humain, de la technologie, de l’économie verte, des infrastructures et de la protection sociale, en particulier l’éducation et la santé. Hun Manet est diplômé de l’Académie militaire américaine de West Point (1999), a obtenu une maîtrise en économie de l’Université de New York (2002) et un doctorat en économie de l’Université de Bristol (2008). Malgré son solide parcours international, des observateurs estiment qu’il n’y aurait pas beaucoup de changements significatifs par rapport à son père, qui occupait le poste de Premier ministre depuis près de 40 ans. Il est peut-être encore trop tôt pour juger ?</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Encore une belle performance pour les exportations de matériel électrique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">De janvier à juillet, le Cambodge a exporté pour 1,9 Md USD de machines et équipements électriques et de produits connexes, en hausse significative de 105% par rapport aux 927 M USD de la même période en 2022, selon la douane cambodgienne. Cette filière représente ainsi près de 14% de la valeur totale des exportations du Cambodge (13,5 Mds USD au cours des sept premiers mois de cette année). Pour mémoire, en 2019, les exportations de ce poste s’élevaient à 700 M USD. Cette croissance continue est sans doute en partie le résultat de la politique de développement industrielle menée par le pays pour diversifier davantage la production industrielle. En tout cas, le secteur fait partie des priorités affichées de la loi sur les investissements d’octobre 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rationalisation des contrats de prêt</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Association des banques du Cambodge (ABC) et l’Association cambodgienne de la microfinance (CMA) ont lancé le 29 août un nouveau contrat de prêt standard pour toutes les banques et les institutions financières du pays. Il s’appliquera aux nouveaux prêts à partir du 1er novembre 2023. La Banque nationale du Cambodge est à l’initiative de ce projet, lancée en 2021. L’objectif est de contribuer à la promotion d'une concurrence transparente, à la protection des clients et au développement du secteur bancaire et financier au Cambodge. Les banques commerciales étant très nombreuses – 60 banques commerciales, avec une capitalisation minimale de seulement 75 M USD, les institutions de microfinances omniprésentes (elles sont 87 et leurs encours représentent 34% du PIB), avec des pratiques régulièrement mises en cause, le secteur nécessite assurément d’être plus supervisé.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La difficile équation es travailleurs migrants laotiens</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis le début de l’année, un peu plus de 31 000 Laotiens sont officiellement partis chercher un emploi à l’étranger (à 96% en Thaïlande). Le niveau des salaires au Laos, qui reste faible malgré la récente hausse du salaire minimum, pousse à l’émigration ; tout comme une inflation très élevée renchérissant fortement le coût de la vie des plus modestes. Ces chiffres officiels sont toutefois loin de la réalité. L’Organisation internationale du travail estime, en effet, que plus d’un million de Laotiens travaillent à l’étranger, bien souvent dans de mauvaises conditions. De son côté, le gouvernement a signé des accords de fourniture de travailleurs avec la Thaïlande et la Corée. Dans le même temps, l’industrie textile laotienne peine à recruter 10 000 travailleurs par an, qualifiés ou non. Et l’industrie manufacturière, en général, ne pourra attirer des investissements que si les employeurs trouvent les ressources nécessaires au Laos. Cela renvoie également à la productivité des travailleurs et donc à leur niveau de formation. Des sujets complexes et de longue haleine. Sans compter que ces travailleurs migrants renvoient près de 430 M USD au pays par an, soit près de 3% du PIB. Difficile, dès lors, de conduire une politique publique totalement cohérente.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une économie décidément bien désobéissante</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis de nombreux mois, les autorités ont fait de la lutte contre l’inflation le cœur de leur politique économique. En vain, puisqu’elle s’établit encore à 25,9% en glissement annuel en août (contre 41,3% en février il est vrai). Directives et ordres adressés aux ministères, au secteur bancaire et autres acteurs économiques se multiplient. <a name="_Hlk144480226"></a>Le kip y semble sourd, qui a perdu 51,3% de sa valeur face au dollar, 48,8% face au dong ou 47,3% face au baht depuis 2 ans. Réduire les importations de produits de luxe, des produits qui pourraient être produits au Laos (mais ne le sont pas nécessairement) tout en promouvant l’importation à terme de 500 000 véhicules électriques pour économiser sur les importations de carburants pourraient ne pas suffire ; les autorités souhaitent même assouplir leur politique de visas pour attirer plus de touristes. Toutefois, tant que la confiance ne sera pas restaurée – l’endettement pèse toujours très lourd, il est douteux que la situation économique s’améliore, d’autant que le contexte international reste incertain ; quelles que soient les mesures plus ou moins restrictives mises en place.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Développement du commerce frontalier avec Laos</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Financé par le fonds spécial de l’instance de coopération Lancang-Mékong 2021, un nouveau poste commercial frontalier a été ouvert le 26 août 2023 à Kenglat (nord-est du pays) entre la Birmanie et le Laos, dans le but d’accroître les échanges commerciaux entre les deux pays. Cette nouvelle ouverture renforce l’ancrage des deux pays vers la Chine, qui constitue la principale source de financement de la coopération Lancang-Mékong, le Lancang étant la partie du Mékong qui traverse la Chine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Priorités de développement économique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de la réunion du Comité économique, le chef du gouvernement militaire a pu énoncer certaines priorités de développement économique, centrées notamment sur le développement des liens commerciaux au niveau régional et, son corollaire, celui des infrastructures de transport : améliorer les postes de commerce frontalier de Kampaiti, Muse, Chinshwehaw avec la Chine et Tachileik, Myawaddy avec la Thaïlande ; construire le chemin de fer Muse (ville frontalière avec la Chine) – Mandalay (centre du pays) et Chinshwehaw (ville frontalière Chine) – Lashio (nord du pays) ; mettre en œuvre le projet ferroviaire entre le port en eau profonde de Kyaukphyu (ouest du pays) et Mandalay (centre du pays) afin d’améliorer le flux de marchandises ; rétablir la route de Tamu (ville frontalière avec l’Inde) qui contribue à la voie de communication tripartite Inde-Myanmar-Thaïlande. </p>010eed1d-04b5-4ddc-b669-a01403980931Brèves de l'ASEAN semaine 34 (2023)FAITS SAILLANTS : Thaïlande : Srettha Thavisin élu Premier ministre | Indonésie : déficit public de 2,3% du PIB dans le projet de Loi de finances 2024 | Singapour : 4,1% d’inflation en juillet en g.a.2023-08-25T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/010eed1d-04b5-4ddc-b669-a01403980931/images/ae868b19-a100-4627-afc6-92737e8b246c" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/010eed1d-04b5-4ddc-b669-a01403980931/images/dc483ab2-87b0-4b2d-aac5-873e1303228c" alt="a" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région<a name="_Hlk111729437"></a></p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nette réduction du déficit commercial de la France avec l’ASEAN au S1 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La France enregistre au premier semestre 2023 une réduction marquée de son déficit commercial vis- à-vis des pays de l’ASEAN, qui passe de -3,4 Mds EUR au S1 2022 à -1,9 Md EUR, soit une contraction de 45,4% en glissement annuel. Les exportations françaises dans la région progressent de 15,0% en g.a. à 8,4 Mds EUR, portées par la reprise des livraisons aéronautiques (+33,0% à 1,3 Md EUR), qui devraient redevenir cette année le premier poste d’exportation dans la zone. Les importations en provenance de l’ASEAN reculent de 4,3% en g.a. (10,2 Mds EUR), du fait notamment de la baisse des achats de produits pétroliers raffinés (-28,2%), de composants et cartes électroniques (-14,1%) et d’articles d’habillement (- 4,3%). Sur le plan bilatéral, notre excédent s’accroît avec Singapour (+3,8 Mds EUR, +23,0% en g.a.), la France redevient excédentaire par rapport aux Philippines (+55,4 M EUR) et le reste légèrement vis-à-vis de Brunei (+2,5 M EUR). Notre déficit bilatéral avec le Vietnam, notre premier fournisseur de la région, se creuse de 4,0% en g.a. (-2,7 Mds EUR) mais se résorbe vis-à-vis de la plupart des autres pays de la zone : -1,1 Md EUR avec la Malaisie (-12,9%), -0,9 Md EUR avec la Thaïlande (-21,3%), -0,4 Md EUR avec l’Indonésie (-52,1%) et -0,5 Md EUR avec le Cambodge (-2,6%).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/010eed1d-04b5-4ddc-b669-a01403980931/images/5d334b5b-6996-4d51-8adc-68a40e255e07" alt="a" /><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/010eed1d-04b5-4ddc-b669-a01403980931/images/b93eb748-7273-4e55-9de3-250795cb3472" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><a name="_Hlk143727323"></a><strong>Recul général de l’inflation mais baisse plus graduelle de l’inflation sous-jacente</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après les données rassemblées par CEIC dans son ASEAN Economic Monitor, l'inflation globale dans l'ASEAN a suivi une tendance à la baisse depuis le début de l’année, témoignant des efforts concertés des autorités monétaires de la région pour contenir la flambée des prix. En juin 2023, les prix à la consommation ont ainsi connu une croissance moyenne de 3% en glissement annuel dans l'ASEAN-6 (IDN, MYS, PHL, THA, SGP, VNM), marquant un plus bas depuis 18 mois. La baisse de l'inflation sous-jacente - qui exclut les facteurs volatils tels que les denrées alimentaires et l'énergie – a cependant été plus graduelle. Atteignant 3,8% en juin, elle excède le niveau de l'inflation globale depuis avril, suggérant un ancrage plus large des pressions inflationnistes malgré la tendance générale au ralentissement.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/010eed1d-04b5-4ddc-b669-a01403980931/images/b8914bdd-69b9-427c-bf5a-35539e4f8a53" alt="a" width="386" height="278" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>MoU signé entre l’OMPI et l’ASEAN en matière de propriété intellectuelle</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au regard du potentiel économique de l’ASEAN, l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) a souhaité engager une nouvelle collaboration pour faire de la Propriété Intellectuelle (PI) un outil au service du développement de la région. La signature, le 20 août, du protocole d’accord OMPI-ASEAN comporte 4 objectifs : 1) donner aux PME les moyens d'utiliser la PI pour soutenir le commerce et les exportations ; 2) utiliser la PI pour les technologies numériques au service de la réussite des entreprises ; 3) débloquer la PI et les actifs incorporels pour la collatéralisation et la monétisation ; 4) soutenir les industries créatives de l’ASEAN. Quelques actions concrètes ont été définies : i) personnaliser les outils et les plateformes pour les chefs d'entreprise, notamment en utilisant l'outil de diagnostic de la PI de l'OMPI - cet outil a déjà aidé 22 000 PME à comprendre leurs droits de PI depuis son lancement il y a 18 mois. Ces outils seront modifiés et adaptés, et traduits dans les langues locales ; ii) proposer des programmes de formation et de mentorat sur mesure pour les personnes dans des secteurs numériques en pleine évolution tels que l'IA et les jeux vidéo ; iii) intensifier les travaux sur le financement et l'évaluation garantis par la PI, dans le but d'aider les entreprises de toutes tailles à tirer parti de leurs actifs incorporels, pour accéder au financement dont elles ont besoin pour se développer ; iv) développer de nouvelles méthodes de suivi et de mesure de la valeur des industries créatives, pour permettre par exemple à des artistes de gagner leur vie grâce à leurs créations.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien des taux directeurs de la banque centrale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de sa réunion mensuelle, la banque centrale a maintenu son taux 7-Day Reverse Repo Rate à 5,75% par rapport à la réunion de janvier. Elle constate une diminution des pressions inflationnistes : la hausse sur 12 mois de l’indice des prix à la consommation était de 3,08% en juillet contre 3,52% en juin, l’indice de l’inflation sous-jacente était de 2,43% en juillet contre 2,58% en juin. La banque centrale est donc confiante quant au respect des cibles d’inflation de 2%-4% pour 2023 et 1,5%-3,5% pour 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Présentation des grandes lignes du budget 2024 devant le Parlement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le président indonésien Joko Widodo a présenté le 16 août, la veille de la fête nationale, les grandes lignes du projet de loi de finances pour 2024. Ce projet se fonde sur une prévision de croissance de 5,2% en 2024, une inflation de 2,8%, un taux de change moyen de 15 000 roupies pour un dollar, un taux de 6,7% pour les taux des bons du Trésor à 10 ans. Le projet de loi de finances conduit à un déficit public de 2,29% du PIB pour 2024, identique à l’estimation actuelle du déficit pour 2023. Avec les données indiquées par le Président, le PIB indonésien devrait être de 1 522 Md USD en 2024. Le montant proposé pour les dépenses publiques est en hausse de 6% par rapport aux prévisions de celles de 2023 (qui seront inférieures au budget 2023), les recettes fiscales sont en hausse de 5,5%. Les discussions sur ce projet de loi (le dernier du Président Jokowi) devraient conduire à une adoption en septembre ou octobre. Dans son discours, le Président Jokowi a rappelé que « le programme de transformation économique, y compris le développement en aval des ressources naturelles, tant minières qu’alimentaires, sera poursuivi ».</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/010eed1d-04b5-4ddc-b669-a01403980931/images/283a5639-e952-4c86-93ca-148104aa03ae" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement d’un différend à l’OMC sur les droits de douane de l’UE sur les importations de biodiesel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Indonésie a saisi l’OMC pour des consultations sur un différend avec l’Union européenne sur l’imposition par le bloc de droits de douane relatifs à l’importation de biodiesel indonésien. L’UE est la troisième destination de l’Indonésie, premier producteur mondial d’huile de palme, pour les produits à base d’huile de palme et constitue un marché important pour son biodiesel, produit à partir d’huile de palme. Selon l’Indonésie, les droits compensateurs de l’UE et l’enquête qui a conduit à leur imposition seraient incompatibles avec les dispositions de l’OMC. Les droits compensateurs sont imposés en vertu des règles de l’OMC dans le but de neutraliser les effets négatifs des subventions. Cette demande de consultations est la première étape prévue par le système de règlement des différends de l’OMC et, en cas d’échec des consultations, pourrait aboutir à une demande d’établissement d’un groupe spécial devant l’Organe de règlement des différends. L’UE impose des droits compensateurs compris entre 8% et 18% pour le biodiesel indonésien depuis 2019, selon Djatmiko Bris Witjaksono, directeur général des coopérations commerciales internationales au ministère indonésien du Commerce. Les exportations totales de biodiesel de l’Indonésie ont chuté de 28% en 2019 par rapport à l’année précédente, pour atteindre 1,2 Mt, selon l’institut de statistiques BPS. L’UE représentait environ 52% de ses expéditions de biodiesel en 2018 et 45% en 2019. L’Indonésie a expédié 435 827 tonnes de biodiesel en 2022, dont 22,47% vers l’UE.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Ambitions d'expansion de TNB sur le marché européen des EnR</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’opérateur électrique national malaisien Tenaga Nasional (TNB) souhaite étendre son portefeuille d’actifs en énergies renouvelables en Asie-Pacifique et en Europe pour atteindre son objectif de 8 300 MW de capacités EnR en 2025 (2 786,6 MW en 2022). La France, l'Espagne et l'Irlande font partie des nouveaux marchés ciblés en Europe, par l’intermédiaire de sa filiale anglaise Vantage RE créée en 2021 et détenue à 100%. La capacité de production d’EnR de Vantage RE s’établit à 530 MW en 2022, avec des parts de 0,3% dans l'éolien terrestre et de 2,3% dans le solaire au Royaume-Uni. Les aspirations internationales de TNB s’illustrent également par l'organisation d’une première conférence sur la transition énergétique les 28 et 29 août.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte contraction des bénéfices de Sime Darby Plantation au S1 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sime Darby Plantation, le plus grand producteur d'huile de palme de Malaisie, a vu ses bénéfices chuter de 68% au S1 2023 en g.a., à 119 M USD. Cette situation est largement due à la forte baisse des prix de l'huile de palme (-60,7% en g.a.) ainsi qu'à des coûts d'exploitation et de main-d'œuvre plus élevés. Au niveau national, les exportations malaisiennes d'huile de palme ont diminué de 0,7% en volume et de 32,9% en valeur (8,1 Mds USD), en glissement annuel.</p>
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<p style="text-align: justify;"><a name="_Hlk143727360"></a>Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau ralentissement de l'inflation en juillet, à 4,1% en glissement annuel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après les données publiées mercredi 23 juillet par l’Autorité monétaire de Singapour (MAS) et le ministère du Commerce et de l’Industrie (MTI), l'inflation globale à Singapour a poursuivi sa tendance à la baisse, s’établissant à 4,1% en glissement annuel, après avoir atteint 4,5% g.a. en juin (+5,4% en moyenne depuis le début de l’année). L'inflation sous-jacente, qui exclut les coûts des transports privés et du logement, a également diminué, à 3,8% en juillet, contre 4,2% en juin. L'inflation a ralenti pour les principales grandes catégories – conformément à la prévision médiane de certains économistes du secteur privé interrogés par Bloomberg – que sont les transports privés (+4,8% g.a. en juillet, contre +5,8% en juin), l’électricité et le gaz (-1,6% contre +3,1%) et les produits alimentaires (+5,3%, contre +5,9%). Pour l'année 2023, la MAS maintient ses prévisions et anticipe une inflation globale se situant entre 4,5 et 5,5%.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/010eed1d-04b5-4ddc-b669-a01403980931/images/b1e13fd9-c38d-4587-84b2-3827db6f26f4" alt="a" width="382" height="238" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Acquisition d’actifs de Carrefour au Brésil par le fonds souverain GIC</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le fonds souverain singapourien GIC, en collaboration avec Barzel Properties, a acquis neuf actifs de Carrefour au Brésil pour un montant d'environ 241 M USD. L'opération porte sur cinq centres de distribution et quatre magasins de détail appartenant au groupe Carrefour Brésil, avec un accord de cession-bail de 20 ans. Barzel Properties, une société immobilière spécialisée dans les propriétés de classe A au Brésil, conservera les biens dans le cadre d'un contrat de location. Carrefour Brésil, le plus grand groupe de distribution alimentaire du pays, vise désormais à capitaliser sur son expertise en développant des magasins de proximité dans le pays. En 2021, GIC avait déjà investi dans des entreprises brésiliennes, comprenant V.tal et Biotrop Solucoes Biologicas.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle émission d’obligation verte souveraine à 50 ans</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Autorité monétaire de Singapour (MAS) a annoncé que Singapour s'apprêterait à lever près de 2 Mds USD supplémentaires grâce à la relance de son obligation verte souveraine à 50 ans, destinée à soutenir ses initiatives en matière de changement climatique. La MAS a mobilisé plusieurs banques, dont Citigroup, DBS Group Holdings, Oversea-Chinese Banking Corporation, Standard Chartered et United Overseas Bank, pour l’opération qui devrait débuter cette semaine. Cette initiative s'inscrit dans le sillage de la tendance mondiale des gouvernements et des entreprises à émettre des obligations vertes, l'année 2023 étant marquée par une augmentation de 17% de ce type d'émissions, qui atteindront près de 340 Mds USD. Les fonds provenant de cette émission s'inscrivent dans l'objectif de Singapour de lever jusqu'à 35 Mds SGD (soit environ 25,8 Mds USD) d’obligations vertes souveraines d'ici à 2030, les recettes déjà obtenues ayant été allouées à l'expansion des transports publics ainsi qu'à d'autres projets durables.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Multiplication des mesures commerciales</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Indonésie a ouvert le 14 août une enquête antidumping sur les copolymères de polypropylène en provenance du Vietnam et d’autres pays à la demande de l’entreprise PT Chandra Asri Petrochemical Tbk. La Commission européenne a ouvert le 11 août 2023 une enquête sur un éventuel contournement des mesures antidumping instituées sur les importations de produits plats laminés à froid en aciers inoxydables originaires d’Indonésie par des importations de produits similaires expédiés de plusieurs pays, dont le Vietnam, et soumettant à enregistrement les importations de produits plats laminés à froid en aciers inoxydables expédiés depuis plusieurs pays, dont le Vietnam. Cette décision a été prise à la suite de la demande déposée par Eurofer, l’Association européenne de la sidérurgie. Le 8 août 2023, la Commission antidumping australienne a décidé de clore l’enquête ouverte en juin 2022 sur les exportations de nitrate d’ammonium par le Vietnam et d’autres pays vers l’Australie. Tout en constatant des pratiques de dumping par le Vietnam, celle-ci a considéré que les exportations vietnamiennes (et d’autres pays) n'avaient causé qu’un préjudice minimal à l’industrie australienne. Le 7 août, le département du Commerce des États-Unis a ouvert une enquête sur l’exportation de roues en acier en provenance du Vietnam intégrant des composants chinois, à la demande de Dexstar Company. Ces produits sont suspectés de contourner les mesures antidumping et compensatoires appliquées par les États-Unis pour les produits similaires en provenance de Chine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveaux investissements étrangers dans le secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale a autorisé Sumitomo Mitsui Banking Corporation (SMCB) à procéder au rachat de 1,2 Md d’actions nouvelles émises par VPBank (VPB) pour un montant de l’ordre de 1,5 Md USD (soit à un prix supérieur de 39% au dernier cours de bourse de VPB), qui avait été annoncé en mars dernier. A l’issue de cette opération, l’établissement japonais détiendra 15% du capital de la 8<sup>ème</sup> banque vietnamienne en termes d’actifs. Dans le même temps, Reuters rapporte que la banque thaïlandaise KasikornBank serait en discussion pour reprendre la filiale vietnamienne Home Credit Vietnam de la société de crédit à la consommation Home Credit Group, pour un montant allant jusqu’à 1 Md USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Proposition de liaison ferroviaire avec le Laos</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un consortium composé de la société vietnamienne Deoca Group et de la société laotienne Petroleum Trading Lao Public (PetroTrade) vient de déposer un projet très préliminaire visant à développer un tronçon ferroviaire de 103 kms pour relier le Vietnam au Laos. Ce projet, d’un coût estimé à 1,2 Md USD, serait réalisé en partenariat public-privé.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La troisième compagnie aérienne en difficulté ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la presse vietnamienne, le Premier ministre aurait demandé aux ministères compétents de soutenir Bamboo Airways afin de faciliter l’augmentation du capital de la compagnie aérienne, le transfert d’actions à de nouveaux investisseurs et l’expansion de sa flotte. Une rumeur, reprise par la presse, fait état d’une demande que la compagnie aurait adressée au gouvernement de se placer sous la protection de la loi sur les faillites, rumeur qu’elle a démentie.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nomination d’un nouveau Premier ministre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Parlement thaïlandais vient d’approuver à une large majorité (482 voix sur 750) la candidature de l’homme d’affaires Srettha Thavisin, candidat du Pheu Thai, au poste de premier ministre, nomination suivie le lendemain par l’obtention de l’investiture officielle du roi. Ce résultat met fin à cent jours d’incertitude et permet au Pheu Thaï, après avoir essuyé un semi échec en mai aux élections législatives, de devenir la force motrice de la nouvelle coalition du gouvernement (11 partis), après avoir écarté son ancien allié et concurrent Move Forward. Cette victoire n’a été possible que grâce aux ouvertures faites par le Pheu Thai vers les partis conservateurs de la coalition sortante du général Prayut, qui seront associés au prochain gouvernement, et dont l’appui a permis de gagner le soutien du Sénat (nommé par les militaires). Cette nomination a été bien accueillie par les milieux d’affaire thaïlandais, qui la considèrent comme une première étape vers le rétablissement d’un climat politique stable et plus prévisible. Alors que la plupart des observateurs politiques espèrent la formation rapide du nouveau gouvernement, les réformes économiques et sociales sont aujourd’hui au centre des engagements portés par le Pheu Thai (lutte contre les inégalités économiques, amélioration du niveau de vie des personnes âgées et « porte-monnaie électronique »).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement de la croissance économique au T2 et baisse des prévisions de croissance pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au T2 2023, le taux de croissance du PIB a décliné par rapport au trimestre précédent, atteignant +1,8% (g.a.) contre +2,6% au T1. Cette décélération de l’activité s’explique d’abord par la faiblesse continue de la demande internationale, et en premier chef de la demande chinoise, qui affecte les exportations de biens (-5,6% en valeur après – 6,7% au T1), entraînant une diminution marquée de la production industrielle (-3,3% après -3,0%). La contraction des débouchés extérieurs, couplée à l’incertitude politique qui a suivi les élections générales du 14 mai dernier, a par ailleurs détérioré la confiance des investisseurs, provoquant un net ralentissement de la demande d’investissement (+0,4% contre +3,1%) tandis que les dépenses de consommation publique ont continué à se réduire (-4,3% après -6,3%) en raison de moindres dépenses de santé (après une forte hausse au T1). Seule la robustesse de la consommation privée domestique (+7,8% après + 5,8%) et des ventes de service (+4,1% après + 5,2%) induites par l’essor des entrées touristiques (12,9 M fin juin) ont permis de tirer la croissance du PIB. Dans ce contexte, sur l’ensemble de l’année 2023, la NESDC (Insee locale) a abaissé sa prévision de croissance à 2,5-3% contre une fourchette de 2,7-3,7% en mai dernier, anticipant une décrue plus prononcée des exportations (-1,8% contre -1,6% précédemment) et un ralentissement accru des investissements (+1,6% contre + 2,1%), tandis que le tourisme (29 M) et la consommation domestique (+5,0% contre +3,7%) devraient continuer de stimuler l’activité économique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nombre de saisies de produits contrefaisants en hausse au S1 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les statistiques sur l’application des droits de Propriété Intellectuelle pour le 1<sup>er</sup> semestre 2023 ont été publiés. Au S1 2023, le nombre d’affaires affiche une hausse d’environ 5% par rapport au 1<sup>er</sup> semestre de 2022 (1087 affaires contre 1032). En volume, c’est-à-dire concernant le nombre produits contrefaisants saisis, l’augmentation est de 130%, soit 1,7 million de produits saisis contre 777 000 sur les 6 premiers mois de l’année précédente.</p>
<p style="text-align: justify;" align="center"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/010eed1d-04b5-4ddc-b669-a01403980931/images/0c2792f0-4bf0-4e97-87d9-3c7641555a96" alt="a" width="669" height="332" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Signature d’un MoA entre Metro Pacific et San Miguel pour deux projets autoroutiers</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les entreprises Metro Pacific Tollways Corp (MPTC) et San Miguel Corp (SMC) ont annoncé la signature d’un mémorandum d’accord pour le design, la construction et l’opération des projets d’autoroutes Cavite-Batangas Expressway (CBEx) et Nasugbu-Bauan Expressway (NBEx). Le projet de CBEx s’étend sur 27 km et prévoit de connecter la Cavite-Laguna Expressway (Calax) opérée par MPTC, la municipalité de Nasugbu située dans la province de Batangas. Le projet de NBEx s’étend sur 61 km et vise à étendre le réseau jusqu’à Bauan, en périphérie de la ville de Batangas. Le coût total des deux projets est estimé à 72 Mds PHP, soit 1,3 Md USD. MPTC avait obtenu l’accord du ministère des Travaux publics et des Autoroutes (DPWH) en 2018 pour le projet Cavite-Tagaytay-Batangas Expressway (CTBEX) dont certains segments se superposaient avec les projets CBEx et NBEx de San Miguel, qui avaient déjà reçu l’approbation des collectivités locales de Batangas et de Cavite. </p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Contournement des droits anti-dumping sur les panneaux solaires</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les États-Unis ont finalisé le 18 août leur décision d'imposer des droits anti-dumping aux panneaux photovoltaïques fabriqués au Cambodge et dans 3 autres pays de la région (Malaisie, Thaïlande et Vietnam). Ces pays représentent environ 80% de l'approvisionnement en panneaux des États-Unis. Toutefois, ces droits n'entreront en vigueur qu'en juin 2024, grâce à une dérogation de 2 ans accordée par le président américain Joe Biden dans le cadre de sa promotion des énergies propres. D'autres entreprises actives dans ces pays peuvent obtenir une certification destinée à prouver qu'elles ne contournent pas les mesures anti-dumping américaines. Pour mémoire, l'enquête du ministère du Commerce américain a révélé que les sociétés chinoises BYD, Trina Solar, Longi Green Energy et Canadian Solar contournaient les mesures anti-dumping américaines sur leurs cellules et les panneaux solaires en effectuant des transformations mineures dans ces 4 pays de l’Asie du Sud-Est avant d'expédier leurs produits finaux sur le marché américain. C’est un schéma de commerce utilisé par des entreprises chinoises depuis plusieurs années, et pas uniquement dans les panneaux solaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Déficit commercial avec la Corée du Sud en baisse de 45%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le commerce bilatéral entre le Cambodge et la Corée du Sud a diminué de 8,3% à 447,1 M USD au cours de la période janvier-juillet 2023. Les exportations cambodgiennes sur le marché sud-coréen ont atteint 164,7 M USD (+21,6%), et les importations 282,3 M USD (-19,8%). Le Cambodge a réduit ainsi son déficit commercial à 117,6 M USD, contre 216,5 M USD en 2022. L’accord de libre-échange entre les deux pays, ainsi que le RCEP ont ouvert des possibilités au Cambodge pour diversifier ses produits et augmenter ses exportations vers la Corée du Sud. Selon des experts, il existe encore un grand potentiel de croissance pour les produits cambodgiens sur le marché coréen, en particulier les produits agricoles. Le Cambodge entend encore améliorer la qualité et la capacité de production et de transformation de son secteur agricole pour accélérer la hausse de ses exportations. Intéressantes perspectives, qui nécessitent toutefois de nombreuses réformes, bien au-delà du secteur agricole.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Coopération économique renforcée avec l’Indonésie ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les échanges commerciaux entre le Cambodge et l'Indonésie ont atteint 671 M USD au cours des sept premiers mois de 2023, en hausse de 22% par rapport à la même période de l’année dernière. Selon la douane cambodgienne, les exportations cambodgiennes vers l'Indonésie ont augmenté de 41,5% sur un an pour atteindre 24,3 M USD, et les importations de 21,4% à 646,7 M USD, soit un lourd déficit pour le Cambodge. Une grande quantité de marchandises importées d’Indonésie sont des matières premières ou des intrants pour la production et la transformation dans le pays pour la réexportation sur les marchés internationaux. Le 7 août, un accord sur les services financiers a été signé à Phnom Penh par les représentants des deux pays afin d'accroître la confiance et l'attractivité des commerçants et des investisseurs. Le Cambodge et l’Indonésie ont conclu également un accord portant sur l’exportation de 125 000 tonnes de riz cambodgien. Le Cambodge espère pouvoir davantage réduire son déficit commercial avec ce pays d’ASEAN.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Beaucoup de bruit pour rien ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">C’est un fait, la ligne de chemin de fer entre Kunming (province du Yunnan, Chine) et Vientiane est un projet hors norme ; y compris pour l’endettement qu’il a provoqué pour le Laos, précipitant ses difficultés financières. S’agissant des passagers, c’est plus nuancé. Depuis son entrée en service en décembre 2021, elle a transporté un peu plus de 20 millions de passagers, dont 17 millions en Chine et seulement 53 000 ayant traversé la frontière. L’afflux de touristes chinois n’est donc pas tout à fait au rendez-vous au Laos. Pour autant, le volume de fret atteint plus de 27 millions de tonnes. Surtout, c’est une parfaite illustration d’un outil d’influence chinois comme l’illustre les projets d’extension de cette ligne vers la Thaïlande, le Cambodge et au-delà. La mise en place d’un centre de formation technique aux métiers ferroviaires, dans la banlieue de Vientiane, l’illustre tout autant, stratégie redoutable d’efficacité à plus long terme.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Poursuite de la stratégie de désenclavement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Totalement enclavé, le Laos affiche sa volonté de multiplier les liens avec ses pays voisins. Il se pose même en point de passage entre pays de la région, Chine et au-delà… jusqu’en Europe. Les projets se multiplient, d’autoroutes, de liaisons ferroviaires, de ports secs, de convoyeur de charbon, de lignes à haute tension… Le dernier en date ? Une autoroute entre la Thaïlande et le Vietnam, qui passerait au sud du pays. Ses 160 kilomètres relieraient Savannakhet à la frontière avec la Thaïlande à la frontière vietnamienne, vers Hué et Danang. Des études de faisabilité ont également été lancées pour une autoroute reliant Vientiane à la province de Houaphan et à la province vietnamienne de Thanh Hoa. Si le désenclavement du pays est un objectif parfaitement compréhensible, la multiplication des projets autoroutiers aura un coût considérable. Ainsi, les projets – certes limités au Laos – reliant Vang Vieng à Luang Prabang et Luang Prabang à Oudomxay ont été pour l’instant abandonnés.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Appel d’offres pour le projet d’hydroélectricité Shweli-3</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l’Électricité a lancé un appel d'offres visant à poursuivre le projet hydroélectricité de Shwe Li (3), situé dans le nord de l'État Shan. Ce projet, d’une valeur d’investissement de 1,5 Mds USD et prévu pour produire plus de 670 MW, devait initialement être achevé en 2025. Mené par un consortium regroupant EDF (France), Marubeni,(Japon) et Ayar Hinthar (Birmanie), ce dernier avait décidé de suspendre la mise en oeuvre du projet suite au coup d’Etat de février 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Investissement chinois en Birmanie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère de l’Investissement et des relations économiques extérieures, la Chine dispose de 597 projets d'investissement en Birmanie pour une valeur totale de 21,9 Mds USD. Ces investissements chinois représentent 23,5% de l’IDE, dont la majorité dans le secteur de l’électricité. La Chine s’emploie également à accroître ses investissements dans les infrastructures de transport et d’énergie tels que le port en profonde à Kyaukphyu dans l’Etat de Rakhine à l’ouest du pays, le chemin de fer reliant Kyaukphyu à la ville frontalière de Muse via Mandalay, la deuxième ville au centre du pays, ou encore les exploitations minières d’étain, de cuivre et de terres rares.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sanctions américaines contre les fournisseurs de carburants utilisés par la junte militaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les Etats-Unis ont décidé de renforcer leurs sanctions contre la Birmanie en visant les acteurs birmans du secteur du kérosène, impliqués dans l’approvisionnement et la distribution de carburéacteur au régime militaire : 2 individus (Khin Phyu Win et Zaw Min Tun) et 3 entités (shoon Energy Pte Ltd ; P.E.I Energy Pte Ltd ; PEIA Pte Ltd) détenues ou contrôlées par ces personnalités.</p>f32f6678-f645-4e3b-a9cb-c3aae915be4aBrèves de l'ASEAN semaine 33 (2023)FAITS SAILLANTS : Région : baisse de 56% des levées de fonds des startups de la zone au premier semestre | Malaisie : croissance de 2,9% au T2 2023 en g.a. | Birmanie : H&M annonce un retrait progressif de ses activités de sourcing2023-08-18T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/f32f6678-f645-4e3b-a9cb-c3aae915be4a/images/36a2ec26-6f44-438c-8020-4f7fd19d2af1" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/f32f6678-f645-4e3b-a9cb-c3aae915be4a/images/e67a3496-a1a4-44b9-b67f-61e41424d2fd" alt="a" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région<a name="_Hlk111729437"></a></p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Startups : baisse de près de 60% des levées de fonds dans la région au deuxième trimestre 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après DealStreetAsia, les pays d’Asie du Sud-Est ont enregistré une baisse des levées de fonds par les startups de la zone de 58,6% au 2<sup>ème</sup> trimestre de cette année (-45% sur la phase d’amorçage), soit 2,1 Mds USD contre 5,1 Mds USD au T2 2022. Singapour arrive en tête des levées de fonds au T2 2023 avec 1,2 Md USD d’investissements, devant le Vietnam (413 M USD) et l’Indonésie (327 M USD). Sur le premier semestre, les levées de fonds n’atteignent que 44% des montants investis sur la même période en 2022, soit 4,2 Mds USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chine/ASEAN : baisse des taux de fret de 30% depuis cinq mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un article de Nikkei Asia, se fondant sur l’indice du Shanghai Shipping Exchange, les taux de fret entre la Chine et l'Asie du Sud-Est ont enregistré une chute de 30% au cours des cinq derniers mois. Cette diminution survient dans un contexte de repli des échanges entre la région et la Chine. Les exportations chinoises vers le bloc ont en effet connu une baisse de 21,3% en juillet en glissement annuel, après avoir déjà reculé de 16,9% en juin et de 15,9% en mai. Cette évolution va à l'encontre des prévisions de certains analystes qui anticipaient en début d'année que l'ASEAN serait un moteur de croissance pour les exportations chinoises. Cette situation s'explique par la forte dépendance commerciale du bloc à la demande globale. Cependant, certaines entreprises de fret évoquent également la possibilité que ce recul des échanges puisse être accentué par des facteurs saisonniers, notamment l'arrêt de certains chantiers durant la saison des pluies dans les pays au climat tropical.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de l'excédent commercial indonésien : 1,3 Md USD en juillet et 21,2 Mds USD sur sept mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Indonésie a enregistré en juillet son 39ème mois consécutif d'excédent commercial : celui-ci a été de 1,3 Md USD contre 3,5 Mds USD en juin. Les exportations ont atteint 20,9 Mds USD, en hausse de 1,4% par rapport à juin mais en recul de 18,0% par rapport à juillet 2022. Les importations, de 19,6 Mds USD en juillet, sont en hausse de 14,1% par rapport à juin mais en recul de 8,3% par rapport à juillet 2022. Sur la période de 7 mois, les exportations sont de 149,5 Mds USD, les importations de 129,3 Mds USD et l’excédent commercial de 21,2 Mds USD (contre 29,1 en janvier-juillet 2022). La Chine est le premier client (24,8%), loin devant les Etats-Unis (9,6%), le Japon (8,2%), l’Inde (8,0%) et l’UE (7,1%).La Chine est également le premier fournisseur (32,7%), devant le Japon (8,9%), l’UE (7,8%), la Corée (5,4%) et les Etats-Unis (5,1%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La dette extérieure de l’Indonésie a légèrement diminué au T2 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La dette extérieure de l'Indonésie a diminué au deuxième trimestre 2023 par rapport au trimestre précédent, passant de 403,2 Mds USD à 396,3 Mds USD. Tant la dette extérieure du gouvernement que celle du secteur privé ont diminué. À la fin du deuxième trimestre de 2023, la dette extérieure du gouvernement était de 192,5 Mds USD, contre 194,0 Mds USD au premier trimestre de 2023. Celle du secteur privé (qui inclut la dette des entreprises publiques ) était de 194,4 Mds USD à la fin du deuxième trimestre 2023, contre 199,7 Mds USD au dernier trimestre. Le ratio de la dette extérieure sur le PIB est de 29,3% au cours de la période considérée, contre 30,1% un trimestre plus tôt.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance du PIB de 2,9% au T2 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le PIB de la Malaisie a augmenté de 2,9% en glissement annuel au deuxième trimestre 2023, mais reste inférieur à la croissance de 5,6% atteinte au T1 2023. Au 1er semestre 2023, le PIB de la Malaisie a donc enregistré une hausse de 4,2%. La croissance économique a surtout été tirée par l’augmentation de la consommation privée (+4,3%) ainsi que par la hausse des investissements privés (+5,1%) et publics (+7,9%). Le ralentissement de la croissance est principalement dû à la baisse de la demande extérieure avec un net recul du solde commercial (-9,7%). L’expansion du secteur des services (+4,7% en g.a.) a été le principal contributeur à la hausse du PIB, devant le secteur manufacturier (+0,1%), le secteur extractif (-2,3%) et l'agriculture (-1,1%). Au T2 2023, la balance courante malaisienne était excédentaire de 2,1 Mds USD tandis que le compte financier a affiché des sorties nettes de capitaux de 2,5 Mds USD. Les flux d’IDE entrants en Malaisie ont été de 688 M USD au T2 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le résultat des élections régionales ouvre la voie aux réformes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les élections régionales du 12 août 2023 dans 6 des 13 États de la Fédération de Malaisie n’ont pas changé les grands équilibres politiques, avec 3 États remportés par la coalition au pouvoir et 3 États conservés par l'opposition. Le gouvernement d'union d'Anwar Ibrahim a été validé par cette échéance démocratique qui a vu cependant l'affaiblissement de son allié politique, le Barisan Nasional, et des avancées notables du parti islamiste PAS. Le gouvernement bénéficie désormais de conditions favorables pour déployer son programme et poursuivre la mise en œuvre des réformes économiques attendues.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Publication par l’EPF de ses résultats financiers pour le 1er semestre 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le fonds de pension public « Employees Provident Fund » (EPF), qui gère l'épargne des travailleurs du secteur privé en Malaisie, a enregistré une hausse de 39,7% en g.a. de ses bénéfices au cours du 1er semestre 2023. Les bénéfices du fonds ont atteint 3,9 Mds USD au T2 2023 (+103% en g.a.), principalement générés par des investissements en actions (53%) et en obligations et titres malaisiens (27%). En juin 2023, les actifs financiers d’EPF s'élevaient à 233,7 Mds USD, dont 38,6% étaient investis à l'étranger, générant des revenus de 2,4 Mds USD au T2 2023 (61% du total des revenus). L'EPF a également augmenté le nombre de ses membres à 8,47 millions de cotisants, ce qui représente 50,2% des travailleurs actifs malaisiens.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des exportations non pétrolières en juillet de 20,2% en g.a.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les exportations non pétrolières (NODX) de Singapour ont connu une baisse de 20,2% en glissement annuel en juillet, marquant ainsi le dixième mois consécutif de contraction. Les exportations de produits électroniques et non électroniques ont toutes deux diminué, de respectivement 26,1% et 18,5%. Les économistes prévoient de nouvelles baisses à court terme, certains anticipant une reprise dans la deuxième moitié du S2 2023. Les exportations vers les principaux marchés de Singapour ont diminué, à l'exception des États-Unis.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/f32f6678-f645-4e3b-a9cb-c3aae915be4a/images/6399825c-c340-41d0-8e05-ac9aa146fa8d" alt="a" width="484" height="254" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Introduction d’un cadre réglementaire pour les stablecoins</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Autorité monétaire de Singapour (MAS) a présenté un cadre réglementaire visant à renforcer la stabilité des stablecoins à monnaie unique. Ces nouvelles règles s'appliqueront aux émetteurs non bancaires de stablecoins indexés sur le dollar singapourien ou sur certaines devises du G10, dès lors que leur circulation dépassera 5 M SGD (soit environ 3,7 M USD). Ces pièces seront appelées « stablecoins régulés par la MAS ». Ce cadre, qui fait l'objet de consultations législatives et d'une approbation parlementaire, vise à garantir la stabilité de la valeur, les exigences en matière de capital, le remboursement rapide et la transparence de l'information pour les émetteurs. Il devrait également contribuer à atténuer les risques associés aux investissements en stablecoins et à soutenir leur potentiel en tant que moyen d'échange sécurisé pour les transactions d'actifs numériques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Reprise marquée du tourisme en juillet (+25,7%), portée par les visiteurs chinois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour a connu une reprise substantielle du tourisme en juillet, portée principalement par un afflux important de voyageurs en provenance de Chine. Les arrivées de visiteurs internationaux ont augmenté de 25,7%, atteignant un record post-pandémique de 1,42 million sur le mois, contre 1,13 million en juin. Les performances du secteur ont plus que doublé les chiffres de l'année dernière pour la même période, portant le nombre total de touristes internationaux pour les sept premiers mois de 2023 à 7,7 millions. En juillet, les arrivées de touristes chinois ont progressé de 104%, portant leur nombre à 231 330 visiteurs, pour un séjour moyen plus long de 4,78 jours. Alors que la Chine a repris sa place de premier marché émetteur de touristes à Singapour en juillet, elle reste à la deuxième place du classement de l’année, derrière l'Indonésie mais devant l'Inde, la Malaisie et l'Australie.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>VinFast réussit son entrée en bourse aux Etats-Unis</strong></p>
<p style="text-align: justify;">VinFast, qui a fusionné avec le SPAC (Special Purpose Acquisition Company) Black Spade, a fait des débuts remarqués sur le Nasdaq cette semaine, après une introduction/fusion valorisant l’entreprise autour de 23 Mds USD. L’action a clôturé à 37 USD le 15 août, pour un cours fixé initialement à 10 USD, ce qui valorise la société à 85 Mds USD, soit près du double de Ford ou de General Motors. Dans la mesure où le capital de VinFast est en très large majorité contrôlé directement ou indirectement par le milliardaire vietnamien Pham Nhat Vuong (99%), l’action présente toutefois un caractère extrêmement volatile. Elle a ainsi perdu 19% le 16 août.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prévision de croissance de la Banque mondiale à 4,7% en 2023 pour le Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque mondiale, dans son rapport d’août 2023 (« Mettre les investissements publics au service de la croissance ») ramène sa prévision de croissance pour le Vietnam en 2023 à 4,7% (comme le FMI), avant un rebond à 5,5% en 2024 et 6% en 2025. Elle souligne que le Vietnam est fortement exposé au ralentissement économique chez ses principaux partenaires commerciaux, que les effets de base post-Covid s’atténuent alors que les incertitudes progressent, pesant sur la demande intérieure. Elle identifie, comme principaux facteurs de risque, le niveau de la demande mondiale adressée au Vietnam, la poursuite du resserrement monétaire mondial et l’accroissement des divergences entre les orientations de la politique monétaire du Vietnam et celle des pays développés, le changement climatique, la détérioration de la qualité des actifs du secteur financier et les coupures d'électricité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des bénéfices des banques et hausse des créances douteuses</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les 25 principales banques cotées en bourse ont dégagé un bénéfice cumulé avant impôts de 61 600 Mds VND (2,6 Mds USD) au 2e trimestre, en baisse de 3,1% en g.a., avec des crédits en hausse de 4,7%, contre + 9,4% en 2022 en raison des difficultés rencontrées dans le secteur immobilier. Les créances douteuses ont progressé pour atteindre 2,1% fin juin 2023, à comparer à 1,5% environ fin juin 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveaux projets EnR, mais hausse des importations de charbon</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Vietnam a procédé le 10 août à la connexion au réseau national de 18 nouveaux projets de production d’électricité renouvelable pour une capacité installée de 952 MW. D’après la direction générale des Douanes, le pays a consacré 4,3 Mds USD à l’importation de 29,6 Mt de charbon au cours des 7 premiers mois de l’année 2023, soit +53% en volume mais -12% en valeur ; le prix du charbon importé est en effet passé de 255 USD/t au cours des 7 premiers mois de 2022 à 146 USD/t en 2023.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Vers une stabilisation des taux directeurs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouverneur de la Bank of Thailand a déclaré que les taux directeurs étaient désormais proches de l'équilibre et a souligné que le retard dans la formation d'un gouvernement n'aurait pas d’incidence sur la conduite de la politique monétaire. Depuis août 2022, la banque centrale a relevé son taux directeur à sept reprises, le fixant à 2,25% (+175 points de base cumulés). Cette approche a permis d'atténuer les pressions inflationnistes tout en soutenant la reprise. Le gouverneur a également exprimé le souhait que la politique monétaire reste adaptée à long terme afin de ramener l'inflation dans une fourchette cible de 1% à 3%. Il anticipe notamment un retour de l'inflation, actuellement très faible (+0,4% en juillet), à ces niveaux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Perturbations sur le marché thaïlandais du riz après la suspension des exportations de l’Inde</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La récente suspension des exportations de riz par l'Inde a entraîné d'importantes perturbations sur le marché en Thaïlande, deuxième exportateur mondial de riz. Des achats de masse et une thésaurisation spéculative ont provoqué des pénuries d'approvisionnement et une augmentation d'environ 20% des prix du riz blanchi sur le marché intérieur. Par conséquent, le prix à l'exportation du riz blanc a lui aussi augmenté de 5% pour atteindre 610 USD/t, suivant l'escalade des prix mondiaux. La Thaïlande, dont la production annuelle oscille autour de 20 Mt de riz, fait face à la menace d'une sécheresse associée au phénomène El Nino. Tous ces facteurs pourraient compromettre les perspectives d'exportation de riz du pays pour l'année en cours.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La banque centrale maintient son taux d’intérêt directeur à 6,25%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au cours du conseil de la politique monétaire du 17 août, la banque centrale a décidé de maintenir son taux d’intérêt directeur à 6,25%. Cette décision intervient dans un contexte de décélération de l’inflation (4,7% en juillet contre 5,2% en juin en g.a.) et de ralentissement de la croissance (+4,3% en g.a. au T2 contre 6,4% au T1) principalement lié à la baisse des dépenses publiques (-7,1%) et aux effets différés du resserrement monétaire opéré entre mai 2022 et mars 2023 (+425 points de base). Selon la banque centrale, l’inflation moyenne devrait atteindre 5,6% en 2023, avant de revenir à 3,3% en 2024 et 3,4% en 2025. Les pressions inflationnistes demeurent élevées, en lien avec de potentielles hausse des salaires minima régionaux et les effets attendus du phénomène El Niño sur les récoltes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Villar Group acquiert Muntinlupa Cavite Expressway (MCX)</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société Prime Asset Ventures Inc filiale de Villar Group a signé un accord avec Ayala Corp pour l’acquisition de la Muntinlupa Cavite Expressway (MCX) pour 3,8 Mds PHP (67 M USD). La transaction avait reçu l’accord du ministère des Travaux publics et des Autoroutes le 19 juillet 2023. Construit par Ayala, MCX s’étend sur 4 km et relie Las Piñas et Bacoor à la South Luzon Expressway (SLEX) dans la province de Cavite. Villar Group détient de nombreux projets immobiliers et commerciaux dans cette zone, et a récemment annoncé être en discussion avec Ayala et Metro Pacific pour l’extension de la ligne LRT1 jusqu’à Cavite, où se situe une partie de son projet Villar City qui s’étend sur 3 500 hectares.</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>L’efficacité énergétique des appareils électriques obligatoirement évaluée</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 11 août 2023, un décret a été publié qui vise à améliorer l'efficacité énergétique des appareils électriques à travers le pays. Il rend obligatoires les étiquettes d'efficacité énergétique (EE) délivrées par le ministère des Mines et de l'Énergie (MME) pour tous les appareils électriques commercialisés au Cambodge, qu’ils soient fabriqués localement ou importés. Tous les importateurs et fabricants sont tenus d'enregistrer ces produits auprès du MME, en vue d’obtenir les étiquettes. Le MME doit encore publier une directive détaillée avec la liste des appareils ciblés pour la mise en œuvre de labels EE. Les ministères de l'Industrie, de la Science, de la Technologie et de l'Innovation, du Commerce, et des Finances (douane) s’impliqueront également dans la supervision, l'inspection et la vérification de l’application de cette réglementation. Pour mémoire, la politique nationale d'efficacité énergétique 2022-2030 prévoit de réduire la consommation finale totale d'énergie du pays de 19% d'ici 2030 (de 89 837 GWh à 72 470 GWh). Pour ce faire, le pays prévoit de répartir les efforts entre les secteurs : transports (-5%), logement (-34%) ou encore industrie (-20%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pas de signe positif pour le textile</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les exportations de produits textiles ont atteint environ 6,3 Mds USD au cours des 7 premiers mois de 2023, soit une baisse de 20,4% par rapport à la même période de 2022 (douane cambodgienne). Par catégorie, les vêtements représentaient 4,5 Mds USD (-20,6%), les articles de voyages 1 Md USD et les chaussures 808,5 M USD. Le secteur reste en difficulté et continue de souffrir d’une baisse de commandes en provenance des Etats-Unis et de l’UE – les deux principales destinations d'exportation du Cambodge – en raison de difficultés mondiales liées aux conséquences de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine. Ainsi, des usines ont réduit les heures de travail quand certains ont suspendu leurs activités. Pour assurer son redressement et sa compétitivité, notamment vis-à-vis du Vietnam, de l'Indonésie, de la Birmanie et du Bangladesh, le Cambodge devrait continuer de relever des défis du secteur : coûts de main-d'œuvre et de logistique, productivité, facilitation des échanges ainsi que la durabilité sociale et environnementale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Coopération Cambodge-Laos sur le marché des capitaux</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le régulateur de la bourse cambodgienne (SERC) et le Bureau de la commission des valeurs mobilières du Laos (LSCO) ont signé un accord pour renforcer la coopération dans le développement des marchés des valeurs mobilières dans les deux pays. L'accord permet à ces deux établissements de se soutenir mutuellement et d'échanger des informations. Il prévoit également d'améliorer la collaboration bilatérale en matière de réglementation, en travaillant au renforcement des capacités de leur personnel et au développement du marché boursier. Lancée en 2012, la bourse du Cambodge CSX est une coentreprise entre le gouvernement cambodgien (55% des parts) et la bourse coréenne (45%). CSX est l’une des plus petites bourses du monde (20 sociétés cotées), pour une capitalisation de 330 M USD.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Panne sèche pour l’hydraulique ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un rapport de l’Autorité de production de l’électricité de Thaïlande (EGAT), si la sécheresse s’aggravait au Laos, le pays ne pourrait livrer les quantités d’électricité agréées. De fait, la production hydroélectrique baisse fortement en saison sèche alors qu’en 2022 la Thaïlande a signé un nouvel accord prévoyant la fourniture de 10,5 GWh (contre 9 initialement). Non seulement la Laos pourrait ne pas tenir ses engagements, mais, surtout, il perdrait d’importantes recettes d’exportation. Pour les 6 premiers mois de l’année, elles représentaient 66 M USD pour la seule Thaïlande (pour 2,4 Mds USD en 2022, soit 29% des exportations laotiennes). En cette année El Niño, le Mékong pourrait ne pas connaître ses débits habituels… malgré les importantes récentes inondations. Du coup, le lancement de projets éoliens (Moonsoon de 600 MGWc et AMI Savannakhet de 1,22 GWc, tous deux tournés vers le Vietnam) est de bon augure, permettant de diversifier la production. Pas sûr, toutefois, que cela compense la baisse de la production hydroélectrique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’électronique au secours de la lutte contre la corruption</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La direction des impôts du ministère des finances laotien a annoncé que les paiements seraient dorénavant payés en ligne, à l’exclusion du règlement auprès de ses agents. Elle annonce le déploiement d’un site internet, le Tax Revenue Information System (TaxRIS) à cette fin. Il sera également possible de payer ses impôts auprès des établissements bancaires. C’est le second exemple d’application en ligne qui permet de limiter la corruption, après celui destiné aux opérations de commerce extérieur (Lao National Single Windows). Ce dernier, actuellement en cours d’extension – tant pour la couverture des produits que des postes frontières – permet de réaliser toutes les opérations et paiements liés au commerce extérieur en ligne. Supprimer l’interaction avec des agents des administrations, en limitant la corruption, permet avant tout de maximiser la perception des recettes publiques, dont le Laos a bien besoin. Une motivation comme une autre pour limiter la corruption.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Autorisation de l’utilisation du baht thaïlandais dans les transactions internationales</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 14 août 2023, la banque centrale birmane a publié une directive autorisant les banques agréées à utiliser le baht thaïlandais pour les paiements et règlements internationaux. Cette décision permet aux banques de faire usage du baht thaïlandais dans leurs opérations financières transfrontalières. Pour rappel, deux banques publiques menant des activités à l’international ont été récemment sanctionnées par les Etats-Unis.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>H&M annonce à son tour la suspension de ses opérations de sourcing</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après plusieurs autres grandes enseignes du secteur de l’habillement, le Suédois H&M vient à son tour d’annoncer son intention de mettre un terme progressivement à ses activités de sourcing en Birmanie. Au-delà de la pression liée à la situation politique, les groupes du secteur de l’habillement doivent également faire face à la publication de rapports par des ONG sur l’existence de conditions de travail abusives dans les usines de confection du pays. </p>986e8119-1d7b-444c-b24d-44f198caa37bBrèves de l'ASEAN semaine 32 (2023)FAITS SAILLANTS : Indonésie/Philippines : croissance de 5,2% et 4,3% respectivement au T2 2023 en g.a. | Thaïlande : inflation de 0,4% en g.a. en juillet | Singapour : revue à la baisse de la prévision officielle de croissance en 2023 entre 0,5% et 1,5%2023-08-11T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/dcabb2ee-a9a5-43b2-a405-2eb9d9dcee10/images/0c37f545-7229-446c-88ac-f84317c3b09d" alt="d" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Faits saillants" src="/Articles/986e8119-1d7b-444c-b24d-44f198caa37b/images/98214980-8c5e-4de7-b7b3-a083f45d8fbd" alt="Faits saillants" /></p>
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<p>Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Risques liés à une prolongation du phénomène climatique El Ninö</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une récente publication de la banque singapourienne DBS, une sécheresse ou un déficit de précipitation provoqué par le phénomène climatique El Niño pourrait constituer une menace pour les économies de la région. Cette préoccupation fait suite à l’estimation par l'Administration nationale des océans et de l'atmosphère (NOAA) d'une probabilité de 90% que le phénomène perdure au second semestre. La région abrite des acteurs majeurs de la production alimentaire mondiale, notamment pour le riz (Vietnam, Thaïlande) et l'huile de palme (Malaisie, Indonésie). Même si la part du secteur agricole dans l'ASEAN-6 ne représente en moyenne que 10% du PIB, près d'un quart des emplois y sont liés. Une diminution des récoltes aurait donc probablement un impact sur les revenus et la consommation des ménages. Les pays importateurs sont également vulnérables en raison du risque de hausse des prix. Selon l'analyse comparée de DBS, l'économie philippine serait la plus exposée à une intensification du phénomène, tandis que l'économie indonésienne serait relativement plus résiliente.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="1" src="/Articles/986e8119-1d7b-444c-b24d-44f198caa37b/images/dcd43413-0665-4e53-b325-f30cf3280fca" alt="1" width="574" height="222" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de 5,2% au T2 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au second trimestre 2023, le PIB a augmenté de 5,2% par rapport au T2 2022, portant la croissance du S1 2023 à 5,1% en glissement annuel. La croissance des six premiers mois de l’année s’explique à 40% par le commerce extérieur. La progression semestrielle des exportations de +4,4% en valeur, est supérieure aux importations qui enregistrent une augmentation de 0,3% au S1 2023. Cependant, les exportations sont impactées par la baisse des prix mondiaux. En effet, après une croissance de 12,2% au T1 2023 elles ont diminuées de 2,8% au T2 2023. Entre-temps, la consommation publique a connu une forte croissance, pour la première fois depuis la dernière décennie (+10,6% au T2 2023 et +7,5% au S1 2023), dans un contexte pré-électoral. Aussi, la consommation privée (+4,9% au S1 2023) est stimulée par la baisse des pressions inflationnistes.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="2" src="/Articles/986e8119-1d7b-444c-b24d-44f198caa37b/images/a839e51a-b6f2-4d8c-bca0-1c8591888c80" alt="2" width="452" height="303" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Stabilité des réserves de change</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En juillet 2023, les réserves de change de l’Indonésie ont progressé de 2 M USD, atteignant 137,7 Mds USD, en raison de l’évolution des recettes fiscales et de services. Cette position des réserves de change est bien au-dessus de la norme internationale d’adéquation de trois mois d’importations (6,2 mois d’importations) et du niveau de fin d’année 2022 (130,2 Mds USD). On observe un recul depuis plusieurs mois de ces réserves en raison de l’obligation de remboursement de la dette extérieure du gouvernement. Ainsi elles atteignaient 145,2 Mds USD en mars.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau défaut de l’entreprise publique Waskita, principalement endettée auprès des banques publiques indonésiennes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’entreprise publique de construction PT Waskita Karya Tbk a accumulé d’importantes dettes auprès de banques, indonésiennes et étrangères (cf. Brèves ASEAN - semaine 24), et a - de nouveau - fait défaut le 6 août sur une obligation domestique d’une valeur de 7,6 M USD. En mai, un premier défaut domestique avait conduit la Bourse de Jakarta à suspendre sa cotation. Au S1 2023, le passif de Waskita s’élèverait à 5,5 Mds USD, dont 3,3 Mds USD de dette bancaire de long terme. En particulier la dette de long terme envers les banques publiques indonésiennes serait proche de 1,9 Mds USD. La question de l’endettement bancaire (surtout auprès des banques publiques indonésiennes) et plus globalement du passif des entreprises publiques a été citée comme point d’attention récemment dans le rapport semestriel de la Banque mondiale et dans l’article IV du FMI. En difficulté dès 2021, pour le remboursement de ses prêts bancaires, Waskita avait reçu cette année-là l’approbation de sept banques (indonésiennes et étrangères) pour restructurer 1,3 Md USD de sa dette totale. Or, le processus de restructuration n’est toujours pas achevé. En conséquence, le ministère des Finances avait reporté en mai l’injection de capital de l’Etat de 3 000 Mds IDR (171 M USD), approuvée par la Chambre des représentants dans le cadre d’un soutien étatique aux entreprises d’Etats endettées. Le Ministre des entreprises publiques serait favorable à l’utilisation de la procédure de sauvegarde, LKPU, utilisée pour la compagnie aérienne Garuda (qui avait conduit à un abandon de créances d’environ 80%).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de l’emploi en juin malgré une baisse de la production industrielle</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pour le mois de juin 2023, l'indice de la production industrielle a baissé de 2,2% (en particulier pour les produits pétroliers à -10,8% et les produits électroniques à -4,0%) et les ventes du secteur manufacturier ont diminué de 4,0% en glissement annuel (notamment de -14,6% pour l’industrie agroalimentaire et de -12,4% pour l’industrie pétrochimique). D’autre part, en juin, le nombre de personnes employées a augmenté de 2,7% en g.a. et le taux de chômage est tombé à 3,4% (-0,4 pdb depuis l'année dernière).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prévision d’un investissement de 5 Mds EUR par le fabricant de semi-conducteurs Infineon</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe allemand Infineon a annoncé le 3 août 2023 son intention d’investir 5 milliards d’euros supplémentaires, en plus des 2 milliards d’euros déjà engagés, dans l’expansion de ses capacités de production sur son site de Kulim. Cet investissement permettra de produire des composants d’électroniques de puissance sur plaquettes de carbure de silicium de 200 mm destinés au secteur automobile. Une fois les travaux réalisés, il s’agira de la plus importante unité de production au monde pour ce type de technologie.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sélection des producteurs d’électricité solaire par le régulateur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le régulateur de l'électricité a sélectionné 22 consortiums pour produire de l'énergie solaire dans le cadre du programme d'achat d’électricité virtuelle Corporate Green Power Programme (CGPP). Ces derniers pourront vendre à des entreprises en Malaisie péninsulaire l’électricité verte via le réseau de Tenaga Nasional (TNB), dans la limite d'un quota de production. Plusieurs groupes malaisiens ont réussi à obtenir des volumes importants, notamment Solarvest (90 MW) et TNB (90 MW). Parmi les entreprises sélectionnées, Engie Renewable et Total Energies Renewables ont obtenu chacune un quota de 30 MW.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Singapour</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Revue à la baisse de la croissance au T2 2023 et sur l’ensemble de l’année</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 11 août, le ministère du Commerce et de l'Industrie (MTI) a révisé ses estimations de croissance pour le deuxième trimestre 2023, à 0,5% en glissement annuel alors qu'elle était précédemment estimée à 0,7%. De plus, le MTI a revu à la baisse sa projection de croissance du PIB de Singapour pour l'ensemble de l'année, passant d'une fourchette de « 0,5% à 2,5% » à une fourchette de « 0,5% à 1,5% ». Les autorités expliquent cette détérioration des perspectives de croissance par de plus faibles débouchés pour l'industrie singapourienne en Chine et dans les pays développés. Pour rappel, la croissance de Singapour avait atteint 3,6% en 2022.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="3" src="/Articles/986e8119-1d7b-444c-b24d-44f198caa37b/images/088fc64c-0cd9-44b2-8c2d-e1a4dc85ad9e" alt="3" width="446" height="286" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Annonce par la MAS de 150 M SGD d’investissements pour soutenir l’innovation dans le secteur financier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Autorité monétaire de Singapour (MAS) a annoncé cette semaine qu’elle allait renouveler son programme de soutien à l’innovation dans le secteur financier, le Financial Sector Technology and Innovation Scheme (FSTI 3.0). Cette décision se traduira par l’injection de 150 M SGD (111 M USD) de financements dans les 3 prochaines années visant à renforcer et accélérer l’innovation financière. Depuis 2015 et le lancement de la première version du FSTI, 340 M SGD (253 M USD) de financements ont été accordées par la banque centrale pour promouvoir l’innovation financière.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Vietnam</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse du taux de créances douteuses au premier semestre 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le taux des créances douteuses de nombreuses banques a bondi au premier semestre de cette année en raison du ralentissement économique. Pour les banques commerciales privées, on constate une forte augmentation du taux de ces créances au S1 par rapport au taux enregistré en début de l’année : TPBank (2,21% contre 0,84%), BaoVietBank (4,69% contre 3,34%), ABBank (4,55% contre 2,89%), Techcombank (1,07% contre 0,9%). En ce qui concerne les banques commerciales publiques, le taux des créances douteuses a connu une légère hausse, selon leurs résultats partiellement publiés : Vietinbank (taux contrôlé à 1,1%), Vietcombank (hausse de 0,13%). Selon les experts, les taux atteints vont continuer à croître car de nombreuses dettes n’ont pas encore été rééchelonnées conformément aux dispositions de la circulaire 02/2023 de la Banque d’État du Vietnam sur la restructuration des prêts, qui expirera en juin 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Difficultés sur le projet de nouvel aéroport de Ho Chi Minh-Ville</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les difficultés sur le projet de construction d’un nouvel aéroport à Ho Chi Minh-Ville (aéroport de Long Thanj) se poursuivent. Airport Corporation of Vietnam (ACV) a annoncé début août que seule l’offre déposée par le consortium Vietur (qui comprend la société turque IC ISTAS et des entreprises locales de construction), parmi les trois déposées (par Coteccons et China Harbour Engineering Co. pour les deux autres), répondait aux exigences techniques de l’appel d’offres de 1,5 Md USD pour la construction du terminal passagers. Les capacités financières des offres doivent désormais être évaluées. Cet appel d’offres fait suite à celui infructueux lancé l’année dernière. Le consortium dirigé par Coteccons a dénoncé le consortium Vietur, qui aurait, selon lui, violé les règles de l'appel d'offres et qui ne disposerait pas de capacités suffisantes pour mener ce projet à bien.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation plus faible que prévu en juillet</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice des prix à la consommation (IPC) a progressé de 0,38% en juillet en g.a., soit un niveau légèrement plus élevé que le mois précédent (0,23%) mais inférieur aux prévisions (0,64%). C’est le troisième mois consécutif que l’inflation est inférieure à l’intervalle cible de la banque centrale, compris entre 1% et 3%. Le ministère du Commerce anticipe toutefois une accélération de l’inflation en août, même si celle-ci devrait au final rester inférieure à 0,5% sur le second semestre 2023. L’inflation sous-jacente a reculé à 0,86% en juillet en g.a., après 1,3% en juin. Sur l’année, le ministère du Commerce anticipe une inflation de 1% à 2%, sachant que depuis le début de l’année (janvier-juillet), l’IPC s’élève à 2,2% actuellement en glissement annuel (1,7% pour l’inflation sous-jacente). Pour mémoire, la banque centrale a relevé son taux directeur de 25 pdb la semaine passée, à 2,25%.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement de la croissance du PIB à 4,3% au T2</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les Philippines enregistrent une croissance de 4,3% au T2 2023 en g.a., soit son niveau le plus bas depuis la reprise postpandémique. Les principaux secteurs contributeurs à la croissance sont le commerce de gros et de détail et la réparation des véhicules à moteurs (+5,3%), les activités financières et d’assurance (+5,0%) et le transport et le stockage (+17,3%). La consommation finale des ménages a augmenté de 5,5%, tandis que la consommation finale de l’Etat a diminué de 7,1%. Les exportations de biens et de services ont augmenté de 4,1%, contre une diminution des importations de biens et de services de 0,4%. La formation brute de capital est restée stable. Sur l’ensemble du S1, la croissance du PIB atteint 5,3%. Les Philippines devront enregistrer une croissance de 6,6% au S2-2023 pour atteindre la tranche basse de l’intervalle cible fixé par le gouvernement pour l’ensemble de l’année, entre 6 et 7%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle décélération de l’inflation à 4,7% en juillet</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation atteint 4,7% en juillet en glissement annuel, soit son niveau le plus bas depuis mars 2022. En juin, les Philippines avaient enregistré une inflation de 5,4%. En glissement annuel, cette décélération de la hausse du niveau général des prix est principalement liée à la baisse des prix du logement, de l’électricité, du gaz et des autres carburants (4,5% contre 5,6% en juin), et des produits alimentaires et des boissons non-alcoolisées (6,3% contre 6,7% en juin), qui représentent 37,8% du panier de consommation. En parallèle, la diminution des prix du transport atteint 4,7%, contre 3,1% au mois de juin en glissement annuel. Depuis le début de l’année, l’inflation moyenne s’élève à 6,8% et demeure donc pour le moment bien supérieure à l’’intervalle cible fixée par le gouvernement entre 2 et 4%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réduction du déficit commercial de 6,3% au premier semestre 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au S1 2023, le déficit commercial des Philippines s’est réduit de 6,3% en glissement annuel, pour atteindre 28,0 Mds USD. Cette réduction est principalement liée à la contraction des importations (8,0%), qui atteignent 62,9 Mds USD. Les importations de produits électroniques diminuent de 17,7% (soit 13,9 Mds USD), en lien avec la réduction de la valeur des importations de semiconducteurs (9,7 Mds USD soit -17,2%) et d’appareils électroniques de traitement de données (1,2 Mds USD soit -39,2%) utilisées comme intrants par l’industrie domestique. Les importations de combustibles fossiles diminuent de 16,2% en valeur, pour atteindre 10,0 Mds USD. En parallèle, les exportations atteignent 34,9 Mds USD, soit une contraction de 9,3%. Cette baisse est largement attribuable à la diminution des exportations de produits électroniques (19,3 Mds USD soit -9,3%).</p>
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<p>Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>600 M USD pour équilibrer le budget national</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un rapport budgétaire du ministère de l'Économie et des Finances, les recettes publiques ont atteint environ 3,5 Mds USD au premier semestre 2023, soit 50,7% de l’objectif annuel, mais 7,5 points de moins que pour la même période en 2022. La conjoncture internationale a entraîné une baisse des exportations de textile vers les marchés américains et européens, et donc de moindres recettes fiscales. De même, la forte baisse des importations de véhicules automobiles a entraîné une baisse des recettes douanières, accentuée par la montée en puissance des accords de libre-échange. Et les recettes du secteur touristiques restent faibles. Or, les dépenses publiques se sont élevées à 43,5% du budget annuel de 9,6 Md USD. Dès lors, le budget national affiche un déficit d’environ 232 M USD fin juin 2023 ; il devrait atteindre environ 412 M USD en fin de l’année (7,3% du PIB). Le gouvernement prévoit donc de mobiliser 600 M USD d’épargne nationale par l’emprunt pour couvrir ce déficit budgétaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le train entre la Thaïlande et le Cambodge, c’est parti !</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 26 juillet, Royal Railway Plc a commencé d’exploiter avec succès sa première liaison de fret ferroviaire depuis la Thaïlande, en transportant des produits pétroliers. Aujourd’hui, cette liaison entre la Thaïlande et le Cambodge devrait être exploitée au cas par cas, à la commande des clients. Et la ligne n’est pas encore ouverte au transport régulier de passagers. Selon des experts en transport, cette récente connexion est un développement important qui devrait contribuer au développement économique des deux pays et contribuera également à l’intégration de l’ASEAN et au développement de la sous-région du Grand Mékong. Le Cambodge envisage également d’utiliser cette voie ferrée pour exporter son riz vers la Chine via la ville de Vientiane. En revanche, la perspective pour la ligne entre Phnom-Penh et Ho Chi Minh-Ville, évoquée régulièrement, ne connaît pas d’avancée réelle.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Enquête de la SFI sur la microfinance au Cambodge</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le « Compliance Advisor Ombudsman » de la Société financière internationale (SFI) a annoncé qu’il poursuivait son enquête sur six établissements bancaires et de microfinance (IMF) cambodgien ayant bénéficié de ses financements. Ces établissements – ACLEDA, Amret, Prasac, Hattha Bank, LOLC et Sathapana – représentent plus de 70% du marché de la microfinance du Royaume. L’enquête en cours a révélé des « indications préliminaires de préjudice » pour les emprunteurs et des violations des normes environnementales et sociales appliquées par la SFI par ces six établissements ainsi que par quatre intermédiaires financiers. Le Cambodge est l'un des pays où le secteur de la microfinance est le plus développé. Le total des actifs du secteur des IMF s'élevait à 10,8 Mds USD au 31 décembre 2022. Si le secteur contribue au développement du pays, les mauvaises pratiques de prêt des IMF et les garanties excessives font depuis longtemps l’objet des critiques par différents observateurs, comme dans un rapport de l’Université de Duisbourg commandité par le ministère allemand de la coopération ou une enquête de la LICADHO (ligue cambodgienne des droits de l’Homme).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le déficit commercial se creuse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Juillet a vu le déficit commercial se creuser à 166 M USD, le plus élevé depuis le début de l’année, pour un volume d’échanges d’un peu plus de 1 Md USD. Sans surprise, les principales exportations principales laotiennes sont des produits de base (dans l’ordre potasse, papiers et pulpes, minerais d’or et de fer, produits agricoles…). Quant aux importations, elles sont constituées de produits manufacturés (dans l’ordre, carburants, automobiles et pièces détachées, équipements mécaniques, produits de plastique, acier et produits en acier, pulpe et déchets de papier, produits électroniques…). Les trois principaux fournisseurs du pays restent la Thaïlande (42,7%), la Chine (32,3%) et le Vietnam (4,9%) tout comme ses trois principaux clients (Chine à 45,7%, Vietnam 21% et Thaïlande à 11,2%) ; sans surprise ses trois voisins immédiats pour un pays enclavé. À noter que ces mauvaises performances s’expliquent largement par la dépréciation du kip, mais également par la faible valeur ajoutée des produits exportés et une forte dépendance aux importations, y compris alimentaires.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une gare du chemin de fer vers la Thaïlande</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’agence thaïlandaise de coopération économique de voisinage (Neighbouring Countries Economic Development Cooperation Agency) est sur le point d’accorder un prêt de 51 M USD au Laos pour le développement de la gare de Khamsavaht. Située à Vientiane, cette gare est orientée vers la Thaïlande, via la ligne reliant la capitale laotienne à la province thaïlandaise de Nong Khai. La ligne reliant les gares laotienne et thaïlandaise entrera bientôt en service. Ce prêt financera également la formation de personnels laotiens. Il servira encore à relier la gare laotienne à la route nationale en provenance de la province thaïlandaise de Nakhon Phanom et à destination de celle de Quảng Bình (Vietnam). Si Thaïlande et Laos mettent en avant leurs liens ferroviaires, il s’agit surtout de la poursuite de la ligne en provenance de Chine, qui s’inscrit dans la cadre de la BRI (quel qu’en soit l’avatar).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Approfondissement des liens monétaires avec la Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que la Banque du Laos essaie de faire entrer les recettes des exportations dans le système bancaire par tous les moyens, elle vient de signer un accord de coopération avec la Banque populaire de Chine. Au terme de cet accord, les deux banques centrales se sont engagées à un accord de coopération autour du kip et du yuan, avec l’objectif affiché de favoriser commerce et investissement entre les deux pays. L’objectif, non affiché, est également de réduire l’empreinte du dollar… quand bien même la Chine n’est pas la dernière à l’utiliser (y compris pour certains de ses prêts au Laos). En tant que premier investisseur au Laos et deuxième partenaire commercial, la Chine pousse ainsi son avantage dans un pays où elle est déjà omniprésente ; elle en profite pour vanter sa stabilité monétaire et financière ainsi que sa croissance économique. Un peu ironiquement pour cette dernière puisqu’elle tend à se tasser. Ironie supplémentaire : une partie de la faiblesse de la monnaie laotienne s’explique par le fort endettement du pays, notamment dû à la construction de la ligne de chemin de fer par et vers la Chine.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles sanctions par la Suisse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Suisse a imposé le 2 août 2023 une nouvelle série de sanctions en Birmanie, visant six personnes et une entité, dont les ministres de l'Immigration et de la population, du travail, de la santé et l’entreprise publique Mining Enterprise N° 2. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/dcabb2ee-a9a5-43b2-a405-2eb9d9dcee10/images/5fd2fa5a-580d-4b4e-83a0-31f86205b140" alt="f" /></p>dcabb2ee-a9a5-43b2-a405-2eb9d9dcee10Brèves de l'ASEAN semaine 31 (2023) FAITS SAILLANTS : Indonésie, Malaisie : nouveau recul de l’inflation à, respectivement, 3,1% et 2,4% | Thaïlande : hausse du taux directeur de la banque centrale de 25 pdb | Philippines : reprise des négociations pour un accord de libre-échange avec l’UE2023-08-04T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/dcabb2ee-a9a5-43b2-a405-2eb9d9dcee10/images/0c37f545-7229-446c-88ac-f84317c3b09d" alt="d" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/dcabb2ee-a9a5-43b2-a405-2eb9d9dcee10/images/4edcfe72-2b46-41c7-b400-f6d7d4be367c" alt="f" /></p>
<p> </p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>PMI manufacturier de l’ASEAN : légère baisse en juillet</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'indice S&P Global ASEAN Manufacturing Purchasing Managers’ Index (PMI) est resté au-dessus du seuil neutre de 50,0 pour le vingt-deuxième mois consécutif en juillet, mais a légèrement reculé, à 50,8, à comparer à 51,0 en juin, indiquant la plus faible amélioration depuis décembre dernier. La Chine a enregistré son premier déclin depuis avril, avec un indice PMI manufacturier de 49,2 en juillet, ce qui pourrait peser sur l’activité dans la région des les semaines qui viennent. Seuls quatre des sept pays de l'ASEAN ont enregistré une amélioration des conditions opérationnelles en juillet, l'Indonésie menant les classements PMI pour la première fois en 20 mois. Cependant, la croissance a été principalement stimulée par les marchés intérieurs, car les nouvelles commandes de l'étranger ont diminué. Avec le recul de l'inflation dans la plupart des économies de la zones, les politiques monétaires pourraient devenir plus souples si la tendance se poursuit, comme récemment au Vietnam, et ainsi soutenir l’activité des entreprises.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/dcabb2ee-a9a5-43b2-a405-2eb9d9dcee10/images/a295994a-1f39-4668-adf5-26b16d91ac37" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ASEAN : baisse des prix des déchets papier en raison d'une faible demande</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les prix des exportations de déchets de papier vers l'Asie du Sud-Est restent bas en raison de la faiblesse de la demande dans la région et de l'augmentation de l’offre en provenance d'autres pays, reflétant un ralentissement mondial de l'industrie papetière. Les prix ont chuté de 40% à 50% pour les exportations de déchets de carton provenant des États-Unis, de l'Europe et du Japon depuis l'automne dernier. Les papéteries d'Asie du Sud-Est réduisent leurs achats de déchets de papier en raison de la baisse des exportations de la région, notamment de produits électroniques.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation poursuit son ralentissement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation indonésienne en juillet a ralenti à son plus bas niveau en 16 mois (3,1% en g.a.), après avoir atteint la fourchette cible de 2% - 4% de la banque centrale en mai. L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix administrés (+8,4% en g.a.) et les prix de certains produits alimentaires (-0,03% en g.a.), décélère à 2,4% en g.a., contre 2,6% en ga en juin. Dans ce contexte, la banque centrale a mis fin à son cycle de resserrement monétaire au T1 2023, invoquant des pressions modérées sur les prix pour justifier sa décision de ne pas relever son taux directeur depuis février (5,75%). Et Bank Indonesia prévoit que l’inflation restera stable, dans la fourchette cible de 2% - 4% pour le reste de l’année 2023. Cependant, des risques potentiels de hausse des prix subsistent : notamment l’impact du changement climatique et du phénomène El Niño, ainsi que les restrictions à l’exportation imposées par plusieurs exportateurs de denrées alimentaires, notamment l’Inde, la Thaïlande et le Vietnam. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Indonésie lance la première bourse de crypto-monnaies au monde</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 20 juillet 2023, l’Indonésie a officiellement lancé la première bourse de crypto-monnaies au monde, soutenue par l’Etat et supervisée par l’Agence de surveillance du commerce à terme des matières premières (Bappebti). La société locale PT Kliring Berjangka Indonesia a été désignée comme chambre de compensation des contrats à terme pour le règlement des cryptoactifs, tandis qu'une autre société locale, PT Tennet Depository Indonesia, a été choisie comme gestionnaire du stockage des cryptoactifs. Grâce à cette bourse, les autorités indonésiennes espèrent renforcer l'environnement réglementaire du secteur des crypto-monnaies, et développer un écosystème d'échange de crypto-monnaies sûr et équitable, alors que l’Indonésie concentre 40% des 77 Mds USD de transactions numériques d’Asie du Sud-Est. Bien que le gouvernement interdise actuellement l'utilisation des crypto-monnaies comme moyen de paiement, il autorise les investissements dans les crypto-monnaies et leur échange en tant que marchandises. Selon Bappebti, l'Indonésie compte environ 17 M d'utilisateurs de crypto-monnaies, en plein essor dans le pays avec des échanges atteignant 56 Mds USD en 2021, contre 4,6 Mds USD en 2020.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation malaisienne recule à 2,4% fin juin 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'indice des prix à la consommation de la Malaisie pour le mois de juin est passé à 2,4% en g.a., soit le niveau le plus bas depuis le début de l’année (3,7% en janvier). Bien que toujours élevée, l'inflation a ralenti en juin dans l'alimentation et les boissons (4,7%, -1,2 pdb par rapport à mai) et dans la restauration-hôtellerie (5,4%, -1,3 pdb). L'inflation sous-jacente reste supérieure et s’établit à 3,1% en juin en g.a., en diminution également par rapport à janvier (3,9%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’indice PMI manufacturier reste faible à 47,8 en juillet</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI a légèrement augmenté à 47,8 en juillet, contre 47,7 en juin, se situant toutefois sous la barre des 50 pour le 11ème mois consécutif. S&P Global rapporte que les commandes adressées aux industriels voient leur plus fort recul depuis 6 mois. L’augmentation des coûts, notamment sur les 4 derniers mois, a également contribué à la baisse de la production manufacturière. Le nombre d'emplois dans le secteur baisse par ailleurs pour le 3ème mois consécutif.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ouverture par Bosch d’une unité de semi-conducteurs à Penang</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société Bosch a inauguré le 2 août à Penang son premier site en Malaisie de test et d’assemblage de semi-conducteurs. Il s’agit de la quatrième implantation du groupe à Penang, après ses usines d'électronique automobile, d'outils électriques et de composants automobiles. La Malaisie est devenue le principal centre industriel de l’entreprise en Asie du Sud-Est, où elle emploie 4 200 personnes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de réaménagement de la gare KL Sentral</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre des Transports, Anthony Loke, a annoncé le lancement du projet de réaménagement de la gare centrale de Kuala Lumpur (KL Sentral). L’opération sera confiée au conglomérat Malaysian Resources Corp (MRCB) avec une privatisation d’une partie de la gare dans le cadre d’un partenariat public-privé. Le coût des travaux, qui devrait dépasser les 220 M USD, sera entièrement pris en charge par MRCB qui a reçu en contrepartie l’autorisation de construire des espaces commerciaux.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>GIC intensifie ses investissements dans les infrastructures en Inde et en ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le fonds souverain singapourien, GIC, se tourne vers les investissements dans les infrastructures et se en Inde et en Asie du Sud-Est, cherchant des rendements plus stables que ceux offerts par les actions et les obligations. Le fonds, estimé à 700 Mds USD, est en train de revoir la composition de ses actifs et ses politiques d'investissement pour améliorer sa performance, en mettant l'accent sur les infrastructures. GIC va investir dans un projet avec Genus Power & Infrastructures en Inde pour développer des compteurs électriques intelligents (« smart meters »). GIC détiendra une participation de 74%, le reste étant détenu par Genus. Ses investissements dans les infrastructure ont augmenté pour atteindre entre 10 et 20 Mds USD par an ces dernières années. Le fonds se concentre sur les entreprises générant des flux de trésorerie stables et prévisibles, principalement dans la décarbonation, l'électricité et la numérisation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers le renforcement des dispositifs de lutte anti-blanchiment pour les family offices</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La MAS envisage des mesures pour renforcer la surveillance des family offices en amtière de gestion des risques de blanchiment. Les changements proposés incluent l'obligation pour les Single Family Offices (SFOs) d'embaucher une institution financière régulée par la MAS pour les auditer, ainsi que de rapporter leurs actifs totaux à la fin de chaque année civile. Ces mesures visent à mieux surveiller les SFOs opérant à Singapour et à identifier les risques de blanchiment d'argent. Le nombre de SFOs à Singapour a considérablement augmenté pour atteindre 1 100 à la fin de l'année dernière, contre 400 fin 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La MAS et SGX renforcent l'accès aux données de transition climatique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Autorité monétaire de Singapour (MAS) et la bourse de Singapour (SGX Group) ont signé un accord avec le Climate Data Steering Committee (CDSC) pour renforcer l'accès mondial aux données liées à la transition climatique. Cette collaboration vise à connecter les plateformes « MAS Project Greenprint's ESGenome » et le « Net-Zero Data Public Utility » (NZDPU) du CDSC, permettant aux entreprises de transmettre leurs données sur les émissions de gaz à effet de serre au NZDPU. Cette initiative vise à améliorer le suivi des engagements climatiques des entreprises et à soutenir leurs efforts de décarbonisation. Le projet commencera au premier trimestre 2024.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Embargo indien sur le riz : opportunité ou risque pour le Vietnam ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’annonce par l’Inde d’un embargo sur ses exportations de riz blanc non basmati a généré une augmentation du prix au Vietnam : le riz brisé à 5% a atteint la plus haute valeur enregistrée depuis 2011 (550-575 USD par tonne), soit une augmentation de l’ordre de 10% en g.a. qui aura un fort impact sur l’inflation compte tenu du poids important de cette denrée alimentaire de base dans l’indice des prix. Inquiet quant à la sécurité alimentaire nationale, le gouvernement a demandé aux exportateurs de riz du pays de respecter strictement des taux de mise en réserve (de 5% du volume exporté au cours des six mois précédents) et aux négociants de stabiliser les prix. Les besoins nationaux semblent cependant garantis compte tenu des estimations de production pour 2022. La hausse de la demande mondiale, également tirée par les inquiétudes quant aux répercussions d’El Niño, peut représenter une opportunité pour le Vietnam, 3<sup>ème</sup> exportateur de riz après l’Inde et la Thaïlande. Les exportations du Vietnam ont d’ores et déjà connu un fort accroissement depuis le début de l’année, après avoir enregistré une année 2022 record, où les exportations ont atteint le niveau de 7,1 Mt pour 3,46 Mds USD (+13,8% en volume et +5,1% en valeur, en g.a.) – à destination essentiellement des Philippines, de la Chine et de l’Indonésie. Selon le gouvernement, les exportations pourraient atteindre entre 7,2 et 8 Mt en 2023, avec une augmentation des prix de 30 - 40% par rapport à 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des retards de remboursement sur le marché des obligations d’entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au cours des six premiers mois de l'année 2023, environ 82 entreprises ont repoussé les paiements du principal ou des intérêts, portant la valeur totale des montants en retard à 7,71 Mds USD, soit 17% du marché total des obligations. Les entreprises immobilières représentent environ 73% du total des retards de paiement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les évolutions de VinFast aux Etats-Unis</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 28 juillet, l’entreprise automobile VinFast (filiale du grand groupe vietnamien VinGroup) a organisé la cérémonie de lancement de la construction de son usine de véhicules électriques en Caroline du Nord, qui avait été retardée (l’ouverture de l’usine de 720 ha, initialement programmée en 2024, a été reportée à 2025). Etape importante dans son plan d’expansion international, l’investissement lors de la première phase de la construction devrait s’élever à 2 Mds USD. Par ailleurs, son plan d'introduction en bourse aux États-Unis semble se compliquer : Black Spade, avec qui VinFast avait constitué un SPAC (Special Purpose Acquisition Company) pour ce projet, a prolongé le délai pour le projet de fusion au 20 juillet 2024, et 80% des actionnaires de Black Spade ont cédé leurs actions (laissant moins de 30 M USD de fonds disponibles). VinFast avait prévu de réaliser cette fusion avant le 20 juillet, mais cette date est désormais dépassée.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle hausse du taux directeur en raison des risques persistants d'inflation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque de Thaïlande a augmenté son taux d'intérêt clé pour la septième fois consécutive, le portant à 2,25%, en raison des préoccupations liées aux risques persistants d'inflation et dans un contexte d’incertitudes mondiales et d'instabilité politique nationale. Cette hausse de taux représente une augmentation totale de 175 points de base depuis août 2022, lorsque le taux était au plus bas à 0,50%. À l'avenir, la plupart des économistes s'attendent à ce que le taux reste à 2,25% au moins jusqu'à la mi-2024, quelques-uns anticipant toutefois un pic à 2,50%.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="th" src="/Articles/dcabb2ee-a9a5-43b2-a405-2eb9d9dcee10/images/2706d097-86b1-439a-b29d-05abd2a48469" alt="th" width="630" height="351" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La banque centrale prévoit 3,6% de croissance en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'activité économique s'améliore progressivement, principalement tirée par le tourisme, tandis que les exportations ne devraient pas s'améliorer avant la fin de l'année. La banque centrale prévoit une croissance économique de 3,6% cette année et de 3,8% en 2024. Les principaux aléas à la baisse sont le ralentissement économique mondial et le retard dans la formation d'un nouveau gouvernement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Energy Absolute s'associe à la Chine pour la production de batteries</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Energy Absolute, principal opérateur d'énergie renouvelable en Thaïlande, envisage de construire une nouvelle usine de batteries pour véhicules électriques (VE) en partenariat avec deux fabricants chinois, EVE Energy et Sunwoda Mobility Energy Technology. L'usine aurait une capacité de production annuelle de 6 GWh, rivalisant avec les projets similaires menés par PTT, le conglomérat pétrolier et gazier du pays. Cette collaboration vise à renforcer la capacité de production de batteries pour VE en Thaïlande, soutenue par le gouvernement. La décision d'investissement sera prise d'ici la fin de l'année et l'usine sera située près de l'installation existante d'Energy Absolute dans la province de Chachoengsao.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Annonce de la reprise des négociations d’un accord de libre-échange UE-Philippines</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A l’occasion d’une visite aux Philippines, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé le 31 juillet la reprise des négociations pour un accord de libre-échange entre l’UE et les Philippines. Après un lancement en décembre 2015, les discussions portant sur un accord de libre-échange et de protection de l’investissement avaient été mises en pause en 2017. Lors du dernier cycle de négociations, l’objectif était d’atteindre un accord couvrant les droits de douanes, les barrières non-tarifaires, les échanges de services et l’investissement, ainsi que les procédures de passation de marché, la propriété intellectuelle, le droit de la concurrence et le développement durable. Selon le ministre du Commerce et de l’Industrie, Alfredo Pascual, les discussions sur l’agenda des négociations reprendront au mois de septembre 2023 afin de permettre le lancement d’un nouveau cycle de négociations dès le début de l’année 2024. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le FMI relève ses prévisions de croissance à 6,2% pour l’année 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le FMI a relevé ses prévisions de croissance pour les Philippines à 6,2%, contre 6,0% pour les dernières prévisions datant d’avril 2023. Selon le représentant du FMI aux Philippines, Ragnar Gudmunsson, cette révision vise à prendre en compte la croissance plus élevée qu’initialement attendue au T1-2023 (6,4%) et la vigueur de la consommation. Les prévisions de croissance du FMI demeurent à l’intérieur de l’intervalle cible fixé par le gouvernement, entre 6 et 7%. Cependant, le FMI a abaissé ses prévisions de croissance à 5,5% pour 2024 (contre 5,8% en avril), soit bien en dessous des objectifs gouvernementaux (6,5 à 8% pour 2024), afin de prendre en compte le ralentissement attendu de l’économie mondiale et les effets différés du resserrement monétaire entrepris par la banque centrale philippine (+425 points de base entre mai 2022 et mars 2024). </p>
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<p>Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>100 M USD pour améliorer les compétences technologiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) a approuvé le 1er août un nouveau prêt de 100 M USD pour renforcer le capital humain du Cambodge, dans le cadre du programme de développement sectoriel « Skills for Future Economy ». Ce projet vise à améliorer les ressources en capital humain, en mettant l’accent sur des réformes et des investissements dans l’enseignement et la formation technique et professionnelle. Il sera mis en œuvre par le ministère du Travail et de la Formation professionnelle. Selon ce dernier, le Cambodge compte environ 10,8 M de travailleurs. Le secteur industriel emploie 2,5 M de personnes, soit environ 23% de la main-d’œuvre totale du pays, 3,1 M dans les services (29%), 3,4 M dans l’agriculture (31%), 500 000 dans la fonction publique (5%) ; 1,3 M de de Cambodgiens travaillent en outre à l’étranger (12%). Face aux enjeux de diversification industrielle, le Cambodge devrait ainsi améliorer les compétences et la qualité de la main d’œuvre pour répondre à la demande de l’industrie en particulier.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Toujours 400 bâtiments inachevés à Sihanoukville</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La province de Sihanoukville tente de résoudre le problème des constructions inachevées. Depuis la crise de la COVID, près de 400 projets immobiliers sont toujours au point mort. Les investisseurs chinois ont largement quitté la province, où ils étaient extrêmement présents. Outre les fortes difficultés du secteur immobilier en Chine, l’interdiction des jeux d’argent en ligne en 2019 a pesé fortement. Ces 400 projets sont en effet pris dans des problèmes juridiques entre les propriétaires de projets, financeurs et constructeurs. Les autorités provinciales encouragent les règlements à l’amiable, tout en s’appuyant sur les incitations prévues par le gouvernement. Le développement de plan directeur visant à faire de cette province côtière une zone économique spéciale polyvalente sur le modèle de Shenzhen avance… avec le soutien de l’Institut (chinois) de planification urbaine et de conception de Shenzhen (UPDIS). Il est toutefois à craindre que nombre de ces projets resteront inachevés.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>18,4 Mds USD de réserves de change en juin 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les réserves de change du Cambodge ont atteint 18,4 Mds USD jusqu’en juin 2023, en hausse de 3,2%, contre 17,8 Md USD fin 2022, selon le rapport semestriel de la Banque nationale du Cambodge. Ces réserves permettent de garantir sept mois d’importations de biens et de services. Ce niveau, bien que suffisant en l’état, reste limité. Il contribue toutefois au maintien de la valeur du riel face au dollar américain (peg informel autour de 4 075 riels pour 1 USD). Cette stabilité monétaire est, en effet, un élément central de la confiance dans le riel et donc un élément central pour attirer des investisseurs étrangers. Cette stabilité monétaire contribue également à contenir l’endettement extérieur du Royaume, actuellement à 37% du PIB. Les réserves de change du Cambodge étaient de 18,8 Mds USD en 2019, 21,3 Mds USD en 2020 et 20,3 Mds USD en 2021. La politique de la banque centrale ne devrait guère évoluer avec la nomination de CHEA Serey en tant que nouvelle gouverneure. Déjà gouverneure adjointe de la Banque Nationale du Cambodge, elle est la fille du précédent gouverneur, CHEA Chanto.</p>
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<p>Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation continue de se modérer</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après 38,9% en mai et 28,8% en juin, l’inflation continue de reculer pour s’établir à 27,8% en juillet. Depuis le début de l’année, l’inflation s’élève à un peu plus de 38%, ce qui reste très loin des 9% prévus – souhaités ? – par les autorités laotiennes. Il faut dire que le contexte international reste incertain, mais, surtout, que le kip reste faible. L’inflation est donc très largement importée, restant dès lors largement hors de portée du gouvernement. De fait, le Laos importe environ 80% des produits qu’il consomme. Ce sont d’abord les biens durables, mais également les produits alimentaires ou les produits de santé. Au cours de l’année écoulée, le kip a encore perdu 27% face au dollar américain, après 60% au cours des 12 mois précédents. Stabiliser la monnaie prendra encore un peu de temps car il faut régler d’abord l’endettement du pays. L’inflation devrait donc rester durablement élevée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le retour des touristes se poursuit</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au cours du premier semestre, le Laos a accueilli près de 1,7 M de visiteurs étrangers. Les principaux touristes sont thaïlandais (40%), vietnamiens (24%), chinois (19%) ou encore sud-coréens (4%). Les touristes occidentaux reviennent plus lentement : ils ne représentent que 8,4% des arrivées, dont 1,8% pour les Américains et un plus modeste encore 1,1% pour les Français. La cible d’accueillir au moins 2 M de touristes étrangers en 2023 devrait donc être atteinte (pour une cible de recettes d’environ 700 M USD). Toutefois, on constate, comme dans la plupart des pays de la région, que le tourisme évolue. Les touristes chinois ne sont pas tout à fait revenus aux niveaux d’avant crise, tout comme les touristes occidentaux. Les touristes originaires de l’ASEAN sont en revanche plus nombreux, mais dépensent moins. Pour mémoire, en 2019, dernière année avant la COVID, le Laos avait accueilli 4,8 M de visiteurs étrangers, pour des recettes de près de 1 Md USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Suisse appuie la sécurité des barrages</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Laos, avec son ambition constamment réaffirmée d’être la « pile de l’ASEAN », compte plus de 70 barrages hydroélectriques en service (et prévoit d’en construire 30 de plus d’ici 2030). Le pays travaille à des nouveaux projets, dont certains controversés pour leur impact sur l’environnement voire le patrimoine (comme celui en amont de Luang Prabang). Ces barrages peuvent, à l’occasion, présenter d’autres risques. Ainsi, le 23 juillet 2018, un barrage annexe du site de Xe Pian Xe Namnoy (province d’Attapeu) avait rompu, entraînant 71 morts et plus de 14 000 déplacés. Le projet suisse, doté de 5,2 M USD vise donc à appuyer les efforts laotiens pour renforcer la sécurité des barrages, en amont desquels vivent directement 1,5 M de personnes. Il s’insère dans le plan national de renforcement de la sécurité des barrages en appuyant les capacités techniques du ministère de l’Energie et des Mines, en étudiant les meilleures pratiques internationales et en renforçant le cadre juridique laotien ; en renforçant la formation de spécialistes laotiens de la sécurité des barrages.</p>
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<p>Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle amélioration de l’indice PMI en juillet</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En juillet, l’indice PMI de S&P Global s’est hissé à 51,1 contre 50,4 le mois précédent. Ce dernier relevé indique le sixième mois consécutif d’expansion, stimulé par une augmentation continue des demandes. Les nouvelles commandes ont augmenté à un rythme plus rapide conduisant une nouvelle hausse de la production. Dans le même temps, l’emploi a reculé et les délais de livraison se sont allongés en raison de pénuries de matériaux et de difficultés de transport. L’inflation importée a en outre accélérée pour atteindre son niveau le plus élevé depuis septembre 2022, en raison des pénuries des matériaux et des fluctuations défavorables de la monnaie locale par rapport aux devises étrangères</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="tbm" src="/Articles/dcabb2ee-a9a5-43b2-a405-2eb9d9dcee10/images/cc9672bf-542d-40ed-b999-bcc92e6e8117" alt="tbm" /></p>
<p style="text-align: center;"> <img class="sans-marge" title="t1" src="/Articles/dcabb2ee-a9a5-43b2-a405-2eb9d9dcee10/images/fdcc9382-98fc-4d2f-85ca-ce9e4867367c" alt="t1" /></p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="t2" src="/Articles/dcabb2ee-a9a5-43b2-a405-2eb9d9dcee10/images/3bb0be85-5769-44df-96a8-ed7eb029b8ef" alt="t2" /></p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="t3" src="/Articles/dcabb2ee-a9a5-43b2-a405-2eb9d9dcee10/images/8927553e-ed14-4435-81a6-dd838ecb9f0c" alt="t3" /></p>
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<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/dcabb2ee-a9a5-43b2-a405-2eb9d9dcee10/images/5fd2fa5a-580d-4b4e-83a0-31f86205b140" alt="f" /></p>88dae9b5-13f5-457a-85c4-b0055564608fBREVES ECONOMIQUES : AUSTRALIE, NOUVELLE-ZELANDE, PACIFIQUE Semaine du 14 au 20 juillet 2023Chaque semaine, retrouvez l'actualité de l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Pacifique. Vous pouvez télécharger la brève à la fin de l'article.2023-08-02T00:00:00+02:00<p align="center">BREVES ECONOMIQUES : AUSTRALIE, NOUVELLE-ZELANDE, PACIFIQUE</p>
<p align="center">Semaine du 14 au 20 juillet 2023</p>
<p align="center"><img class="sans-marge" title="Australie" src="/Articles/88dae9b5-13f5-457a-85c4-b0055564608f/images/626e1bdd-a53a-46ba-9ed9-3b99ec6f2d90" alt="Australie" width="605" height="38" /></p>
<p align="center"><strong>L'État du Victoria renonce à organiser les Jeux du Commonwealth 2026 en raison de contraintes financières</strong></p>
<p align="center">Le coût attendu de l’événement de 12 jours initialement estimé à 2,6 Mds AUD est désormais de plus de 7 Mds AUD. Le premier du Victoria, Daniel Andrews, a déclaré qu’il « ne retirerait pas d’argent des hôpitaux et des écoles pour financer un événement dont le coût est trois fois supérieur au coût estimé et budgétisé pour l’année dernière ». De son côté, le directeur général des Jeux du Commonwealth en Australie, Craig Phillips, a déclaré que la décision était « plus que décevante » et que les dépassements déclarés par le gouvernement étaient une « grossière exagération ». <a href="https://www.afr.com/companies/sport/not-a-difficult-decision-andrews-scraps-commonwealth-games-20230718-p5dp3f">AFR</a></p>
<p align="center"> </p>
<p align="center"><strong>Le trésorier australien optimiste sur les exportations vers la Chine</strong></p>
<p align="center">Jim Chalmers a signalé un assouplissement potentiel par Pékin des restrictions sur les exportations australiennes, à la suite d’une réunion avec le ministre chinois des finances, en marge de la réunion des ministres des finances du G20 en Inde – le premier contact ministériel de ce type en quatre ans. Les deux hauts responsables économiques ont discuté des récents changement positifs, notamment la reprise des exportations de charbon australien et la levée d’une quarantaine chinoise sur les grumes de bois. La réunion a fait suite aux derniers chiffres montrant que la reprise de la Chine s'est essoufflée. Le compte rendu de la dernière réunion de la RBA a également révélé la préoccupation grandissante relative à l'évolution de la situation en Chine. <a href="https://www.theaustralian.com.au/nation/politics/treasurer-jim-chalmers-upbeat-on-exports-tochina/news-story/3932a3eeb517d4c112b18d4b85da1e6f">The Australian</a></p>
<p> </p>
<p align="center"><strong>Les ménages australiens peinent à faire face à la hausse du coût de la vie</strong></p>
<p align="center">La moitié des Australiens affirment qu’ils peuvent difficilement faire face à des dépenses imprévues, conséquence de la flambée des taux d’intérêt, du coût de l’électricité et des denrées alimentaires. Depuis le début de l’année, le nombre de personnes déclarant qu’elles auraient du mal à couvrir le coût du remplacement d’un réfrigérateur ou de la réparation d’une voiture a augmenté de 10 % (de 41% à 51%), et la pression financière est ressentie par des ménages à revenus élevés (46%) et à faibles revenus (64%). L’enquête montre aussi que seulement 5 %des personnes interrogées pensent que l’économie s’améliorera au cours du prochain mois, comparativement à 47 % qui affirment qu’elle se détériorera. <a href="https://www.smh.com.au/politics/federal/half-of-australians-on-financial-brink-as-living-costs-bite-20230717-p5dorj.html">The Sydney Morning Herald</a></p>
<p align="center"> </p>
<p align="center"><strong>Nomination d’une nouvelle gouverneure de la banque centrale Australienne (RBA) </strong></p>
<p align="center">Mme Bullock prendra ses fonctions lorsque le mandat du Dr Lowe expirera en septembre. Sa nomination suggère une transition plus facile vers un nouveau système de prise de décision à la RBA, qui tiendra moins de réunions (8 au lieu de 11 par an) et sera guidée par un conseil de politique monétaire dédié. La nouvelle gouverneure devrait profiter d’une période de « lune de miel » à son arrivée qui correspond au début du prochain cycle d’assouplissement de la RBA. En effet, il n’y a que 55 % de chances que les taux d’intérêt soient augmentés en septembre, comparativement à 100 % au début de la semaine. <a href="https://www.afr.com/policy/economy/bond-markets-signal-honeymoon-ahead-for-bullock-20230714-p5do98">AFR</a></p>
<p align="center"> </p>
<p align="center"><img class="sans-marge" title="Nouvelle-Zélande" src="/Articles/88dae9b5-13f5-457a-85c4-b0055564608f/images/c2d784bf-f0e1-4501-a200-3b3d7115f24c" alt="Nouvelle-Zélande" width="605" height="68" border="0" /></p>
<p align="center"><strong>Lancement d’un plan de relance pour assurer la pérennité des régions touchées par les intempéries</strong></p>
<p align="center">Le gouvernement a dévoilé un plan de redressement global qui fournit un cadre pour une approche coordonnée entre les agences en matière de redressement social, rassemblant les actions existantes et nouvelles en un ensemble complet qui répond aux domaines de besoins identifiés. Les actions couvrent les deux prochaines années et sont destinées à soutenir les priorités régionales et la mise en œuvre des plans de relance régionaux. Un fonds d'urgence de 30 M NZD a été obtenu dans le cadre du Budget 2023 et sera utilisé pour soutenir la mise en œuvre. <a href="https://www.beehive.govt.nz/release/recovery-plan-launched-future-proof-weather-impacted-regions">Beehive</a></p>
<p align="center"><strong>Le gouvernement encourage les remises tarifaires pour aider à réduire le coût de la vie</strong></p>
<p align="center">Une accélération du régime de remboursement des taux d’intérêt contribuera à faire en sorte qu’environ 100 000 propriétaires à faible revenu soient en mesure de rembourser les taux d’intérêt imposés par les conseils locaux au cours du prochain exercice, a annoncé le député Kieran McAnulty. Le remboursement maximal passera de 700 NZD à 750 NZD, et le seuil de réduction de revenu passera de 28 080 NZD à 30 100 NZD. Ces ajustements correspondent à la hausse de 7,2 % de l’inflation de l’année civile 2022. <a href="https://www.beehive.govt.nz/release/government-encourages-uptake-increased-rates-rebates-further-help-cost-living">Beehive</a></p>
<p align="center"> </p>
<p align="center"><strong>L'inflation annuelle s'élève à 6,0 % en Nouvelle-Zélande</strong></p>
<p align="center">L'indice des prix à la consommation a augmenté de 6,0 % au cours de la période de 12 mois se terminant en juin 2023, selon Stats NZ. "Les prix continuent d'augmenter à des taux jamais vus depuis les années 1990, mais à un rythme inférieur à celui des derniers trimestres » selon la responsable des prix à la consommation. L'alimentation a été le principal facteur contribuant au taux d'inflation. Cela est dû à la hausse des prix des légumes, des aliments prêts à consommer, du lait, du fromage et des œufs. <a href="https://www.stats.govt.nz/news/annual-inflation-at-6-0-percent/">Stats NZ</a></p>
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<p align="center"><img class="sans-marge" title="Pacifique" src="/Articles/88dae9b5-13f5-457a-85c4-b0055564608f/images/bf3365a1-d1eb-49b2-8e57-0165c9fdfb51" alt="Pacifique" width="605" height="38" border="0" /></p>
<p align="center"><strong>Le Premier ministre des Îles Salomon accuse l'Australie de retirer son aide budgétaire </strong></p>
<p align="center">Le premier ministre des Îles Salomon déclare que le pays est en proie à des difficultés financières et que la Chine avait accepté de fournir des fonds pour soutenir le budget. Il indique que des pays comme l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont retiré les financements qu'ils avaient promis. En l'absence de "donateurs traditionnels", il affirme que la Chine comble le vide. <a href="https://www.abc.net.au/news/2023-07-17/solomon-islands-pm-says-china-filled-gap-left-by-aus-nz/102609050">ABC</a></p>
<p align="center"><strong>Le ministre des finances des Fidji déclare que le nouveau budget remet l'économie sur les rails </strong></p>
<p align="center">Le Parlement fidjien a signé son budget national 2023-24 jeudi après quatre jours de débat. M. Prasad a déclaré que le budget a permis de "créer un équilibre subtil" afin de prendre soin du peuple fidjien et de garantir que les dépenses du gouvernement en matière de santé, d'éducation, d'infrastructures et de protection sociale "sont adéquates". Toutefois, l'opposition estime que le budget n'est pas à la hauteur des espérances du gouvernement et qu'il rendra les choses difficiles pour les citoyens ordinaires. <a href="https://www.rnz.co.nz/international/pacific-news/493717/fiji-s-finance-minister-says-new-budget-gets-economy-back-on-track">RNZ</a></p>
<p align="center"><strong> </strong></p>
<p align="center"><strong>L'exploitation minière en eaux profondes pourrait menacer les pêcheries de thon </strong></p>
<p align="center">Les organisations de défense des produits de la mer appellent à une pause dans l'exploitation minière en eaux profondes après qu'une nouvelle étude a affirmé que les deux industries pourraient être en conflit alors que le thon migre vers l'est en raison du changement climatique. Cette annonce intervient alors que l'Autorité internationale des fonds marins (ISA), l'agence des Nations unies chargée de réglementer les fonds marins de la planète, se réunit en Jamaïque, où les pays membres devraient faire avancer les négociations sur les réglementations en matière d'exploitation minière. <a href="https://www.rnz.co.nz/international/pacific-news/493684/deep-sea-mining-threatens-tuna-fisheries-study">RNZ</a></p>3033b249-778a-42f1-9f3a-41476a10d3c3Brèves de l'ASEAN semaine 30 (2023) FAITS SAILLANTS : Singapour : inflation de 4,5% (g.a.) en juin | Indonésie : maintien du taux directeur de la Banque centrale à 5,75% | Cambodge : nombre de pauvres divisé par deux entre 2014 et 20222023-07-28T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/3033b249-778a-42f1-9f3a-41476a10d3c3/images/c5a827f8-2493-428a-bc75-a49e1d28d8d5" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/3033b249-778a-42f1-9f3a-41476a10d3c3/images/ecdd1adf-2280-47e3-9875-2d4718501aaa" alt="a" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong><a name="_Hlk111729437"></a>FMI : Légère révision à la hausse des prévisions de croissance à 4,6% pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le FMI a publié la mise à jour des prévisions macroéconomiques de son <em>World Economic Outlook</em> (WEO). Alors que l’institution internationale relève de 0,1 pt à 4,6% la prévision de croissance pour l’ASEAN-5 (ID, MY, PH, SG, TH) pour 2023, elle prévoit une croissance légèrement plus dégradée dans la région en 2024 (4,5%, -0,1 pt). En 2023, les Philippines (6,2%, +0,2 pt) et Singapour (2,8%, +0,7 pt) parviendraient à réaliser une croissance plus élevée que celle anticipée au mois d’avril, tandis que l’Indonésie, la Thailande et la Malaisie affichent des prévisions inchangées. Bien que les prévisions de croissance pour 2023 soient légèrement plus élevées que celles du WEO d'avril, elles demeurent faibles par rapport aux normes historiques, dans un contexte toujours inflationniste.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/3033b249-778a-42f1-9f3a-41476a10d3c3/images/e7a2493e-1a50-4084-b814-6ac0ef376eda" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Intérêt croissant pour la valorisation énergétique des déchets dans l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les solutions de valorisation énergétique des déchets gagnent du terrain en Asie du Sud-Est, où la croissance démographique entraîne une augmentation importante de la production de déchets. Mitsubishi Heavy Industries, notamment, a mis en œuvre avec succès plusieurs projets de valorisation énergétique des déchets, par exemple à Singapour où la société a racheté l’usine de valorisation énergétique des déchets TuasOne. Des projets visant à mettre en place au moins six autres usines du même type en Malaisie sont en cours et devraient être bientôt achevés. Toutefois, et même si le potentiel de la région pour ce type de solution est incontestable, il reste des défis à relever pour assurer une collecte suffisante des déchets afin de rentabiliser la production d'électricité à partir de la biomasse.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Inquiétudes face à une flambée annoncée des cours internationaux du riz</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La décision de l'Inde d’arrêter ses exportations de riz blanc non basmati pourrait se traduire par des cours internationaux du riz au plus haut depuis 10 ans. Premier exportateur de riz, l'Inde a adopté cette mesure pour contrôler les prix intérieurs, mais les effets de bord pour les acheteurs d'Asie ou d'Afrique pourraient être significatifs avec un renchérissement des coûts d'importation. Dans l’ASEAN, le Vietnam a d’ores et déjà fixé le prix de ses approvisionnements à 600 USD la tonne pour le riz blanc à 5%, et les experts estiment que la Thaïlande devrait suivre ce mouvement, qui se traduirait par des prix record depuis 2012. Cette hausse, ainsi que celle d'autres produits agricoles, pourrait entraîner un rebond des coûts alimentaires mondiaux, surtout si l'on considère les défis actuels du marché alimentaire liés aux conditions météorologiques défavorables – phénomène El Niño - et aux tensions géopolitiques. </p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Demande d’adhésion de l’Indonésie à l’OCDE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Indonésie a demandé officiellement, le 14 juillet dernier, à adhérer à l’OCDE. Le ministre coordinateur des affaires économiques, Airlangga Hartato, espère ainsi que l’Indonésie deviendra le troisième pays asiatique, après le Japon et la Corée du Sud, à rejoindre l’OCDE. Le pays est un « partenaire clef » (comme l’Afrique du Sud, la Brésil la Chine et l’Inde) de l’organisation depuis 2007, et a renouvelé en 2022 l’Accord-cadre de coopération OCDE-Indonésie pour cinq années supplémentaires. Les derniers pays devenus membres de l’OCDE sont la Colombie (2020) et le Costa-Rica (2022). La première étape de discussion pour l’adhésion a été lancée en 2022 pour six candidats (Argentine, Brésil, Bulgarie, Croatie, Pérou et Roumanie).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien du taux directeur à 5,75% fin juillet 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque centrale n’a pas relevé son taux directeur lors de sa réunion mensuelle, lequel se maintient à 5,75% depuis six mois, dans un contexte de ralentissement de l’inflation. En effet, l’inflation sous-jacente était revenue dans la cible de 2%-4% au premier trimestre (2,58% en g.a. en juin) et l’inflation de l’IPC s’y est également conformée au T2 (3,52% en g.a. en juin), après avoir culminé à 6,0% en septembre 2022. Les autorités visent une inflation dans les limites de la cible de 2,5% ±1% en 2024 (plus haute de 0,5 point par rapport à celle de 2023).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle règlementation sur les recettes provenant de l’exportation de ressources naturelles</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La nouvelle règlementation gouvernementale (n°66/2023), qui sera mise en œuvre début août, soutiendra le cours de la roupie - cette dernière s’est appréciée de 3,63% en date du 25 juillet par rapport à la position enregistrée fin décembre 2022 -, en exigeant que les exportateurs placent les devises provenant de l’exportation de ressources naturelles dans le système financier indonésien pour une durée minimum de 3 mois. Cette règlementation vise à accroître les réserves de change et la disponibilité de liquidités en devises, et elle concerne 30% des recettes générées, lorsque celles-ci sont d’une valeur égale ou supérieure à 250 000 USD, et sans obligation de conversion en roupie. Pour rappel, pour éviter que les exportateurs gardent leurs devises à l’extérieur pour bénéficier de taux élevés, la Banque centrale avait décidé la création à compter du 1er mars, de dépôts à terme (1,3 et 6 mois) en devises à une rémunération liée aux conditions de marchés, pour les devises provenant des exportations (DHE). Cet instrument a attiré un montant cumulé de 1,2 Md USD jusqu’à présent. Un chiffre qui reste relativement faible par rapport à la valeur des exportations mensuelles de l’Indonésie, qui s’élève à 21 Mds USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/3033b249-778a-42f1-9f3a-41476a10d3c3/images/048c12f6-1ea3-41d2-9279-7e4d4db66ea4" alt="a" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Présentation du programme économique du gouvernement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre Anwar Ibrahim a présenté le 27 juillet le programme « Madani Economy » pour redonner du sens politique aux mesures économiques de son gouvernement à l’aune des élections régionales du 12 août. Articulé en sept piliers (croissance économique, compétitivité et régionalisation, croissance inclusive, soutenabilité des finances publiques, renforcement de la gouvernance, emplois décents et salaires justes, égalité des changes), ce programme vise à hisser la Malaisie parmi les 30 plus grandes économies mondiales et dans le top 12 du classement Global Competitiveness. Madani Economy s’appuie sur une réforme du secteur public, la lutte contre la corruption, une réduction du déficit budgétaire à 3% du PIB sur 10 ans (-5,6% en 2022), une plus grande participation des femmes au marché du travail et le développement d’une économie numérique, verte et intégrée régionalement avec l’élaboration d’un agenda ASEAN. Des mesures de soutien à l’économie d’au moins 2,5 Mds USD ont été annoncées à cette occasion.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement du 1er volet de la feuille de route Transition énergétique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le premier volet de la feuille de route pour la transition énergétique (National Energy Transition Roadmap, NETR) a été publié le 27 juillet. Il s’inscrit dans la suite des stratégies et politiques lancées ces dernières années et vise à atteindre l’objectif de 70% d’énergies renouvelables (EnR) dans la capacité installée en 2050. Ce plan repose sur 6 grands axes d’action (efficacité énergétique, énergies renouvelables, hydrogène, bioénergie, mobilité verte, captage et stockage du CO2) et 10 initiatives qui devraient permettre de générer 5,5 Mds USD d’investissements et 23 000 emplois. On y retrouve des projets déjà en cours au Sarawak (hydrogène, capture et stockage de CO2) mais également la construction d’une centrale hybride hydro/solaire d’1GWh et la création d’un parc industriel EnR associé. Une loi sur l’efficacité énergétique est annoncée pour le 4e trimestre 2023 ainsi qu’un cadre règlementaire pour faciliter l’implantation de projets de capture et de transport transfrontalier de C02. Le 2e volet de la feuille de route NETR devrait être présenté fin août 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Instauration d’un visa pour les investisseurs stratégiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 24 juillet, le Premier ministre Anwar Ibrahim a annoncé l’instauration d’un visa multi-entrées assorti d'un droit de résidence de 5 ans renouvelable une fois à destination des investisseurs dits « stratégiques », (Strategic Investor Pass). Son obtention est conditionnée à un investissement minimal de 5 Mds MYR (1,1 Md USD) en Malaisie dans l'un des secteurs prioritaires de la Nouvelle politique d’investissement (électronique, numérique, pharmaceutique, chimie, aérospatial). Le programme de visa destiné aux nomades numériques, lancé en octobre 2022 (« Digital Nomad Pass »), sera quant à lui étendu aux mêmes secteurs prioritaires.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau recul de l’inflation en juin à 4,5% en glissement annuel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après les données publiées lundi 24 juillet par l’Autorité monétaire de Singapour (MAS) et le ministère du Commerce et de l’Industrie (MTI), l'inflation globale à Singapour a atteint 4,5% en glissement annuel, soit une deuxième baisse consécutive par rapport au mois précédent (+5,1% g.a). L'inflation sous-jacente, qui exclut les coûts des transports privés et du logement, a également maintenu sa tendance baissière, s’établissant à 4,2% en juin, contre 4,7% en mai. L'inflation a ralenti pour les principales grandes catégories - plus rapidement que la prévision médiane de 4,4% de certains économistes du secteur privé interrogés par Bloomberg - que sont les transports privés (+5,8% g.a. en juin, contre +7,2% en mai), les services (+3,6% contre +3,9%) et les produits alimentaires (+5,9%, contre +6,8%). Pour l'année 2023, la MAS abaisse la fourchette de ses prévisions et anticipe une inflation globale se situant entre 4,5 et 5,5%. Bien que la banque centrale n'ait pas resserré sa politique monétaire en avril, la nouvelle hausse de taux (+25 pdb) à laquelle la Fed a procédé mercredi dernier devrait avoir une incidence sur ses prochaines décisions.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/3033b249-778a-42f1-9f3a-41476a10d3c3/images/df453d1f-f9e3-4dc5-85b8-3657de18570a" alt="a" width="460" height="284" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement de la croissance de l’emploi au T2 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La progression de l'emploi à Singapour au deuxième trimestre 2023 a montré des signes de ralentissement, l'emploi total (à l'exclusion des travailleurs domestiques migrants) ayant augmenté de 23 700 unités, soit un rythme nettement inférieur à celui des trimestres précédents, selon le ministère du Travail (MOM). L'emploi non-résident, tiré par le secteur de la construction, a été le principal contributeur à la croissance globale de l'emploi, tandis que l'emploi résident a connu une légère contraction. La proportion d'entreprises ayant l'intention d'embaucher au cours des trois prochains mois a diminué (58,2% contre 64,8% précédemment), et celle des entreprises prévoyant d'augmenter les salaires a baissé, passant de 38,2% à 28%. Les licenciements ont diminué à 3 200, principalement en raison de la réorganisation ou de la restructuration des entreprises dans le secteur des services. Le taux de chômage est resté stable en juin, avec un taux d'emploi global de 1,9%. Le MOM estime que les conditions du marché du travail devraient s'assouplir au cours des prochains mois, les entreprises adoptant une position plus prudente en raison du ralentissement de la croissance économique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rendements records depuis 2015 pour le fonds singapourien GIC</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le fonds souverain singapourien GIC a enregistré ses rendements les plus élevés depuis 2015 pour le dernier exercice financier, avec un taux de rendement réel annualisé sur 20 ans atteignant 4,6%, en hausse par rapport aux 4,2% de l'année précédente. Cependant, le fonds a mis en garde quant aux défis que représentent l'inflation persistante et autres facteurs économiques défavorables. Afin de gérer ces risques, GIC mise sur la prudence et prévoit de concentrer ses investissements sur des projets offrant des rendements stables à long terme, notamment dans le domaine de l'infrastructure. Par ailleurs, le fonds a augmenté son portefeuille d'infrastructures de manière significative depuis 2016 et identifie un potentiel dans des domaines qui incluent la transition énergétique et la transformation numérique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Relèvement des plafonds de dépôt de deux banques en ligne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">GXS Bank et MariBank, deux banques numériques opérant à Singapour, ont récemment relevé le plafond de leurs comptes d'épargne individuels à 56 289 USD (75 000 SGD). Fitch Ratings estime que ce relèvement ne devrait pas avoir d'impact significatif sur la rentabilité des banques historiques dominantes du pays : DBS Group Holdings, Oversea-Chinese Banking Corporation et United Overseas Bank. La taille plus réduite des dépôts des banques numériques comparativement à ceux des trois plus grandes banques nationales laisse présager des implications limitées à court terme pour la concurrence et les marges d'intérêt nettes. Le relèvement des plafonds des comptes d'épargne correspond désormais à la limite de l'assurance-dépôts en vigueur à Singapour, ce qui offre aux déposants individuels une protection continue. Malgré le potentiel d'augmentation des dépôts, l’agence de notation estime que la rentabilité stable garantie par les banques historiques est durable, alors que les banques numériques pourraient être confrontées à des difficultés de viabilité à long terme.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Importante hausse des taxes prélevées sur les géants étrangers du numérique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au cours du premier semestre, le Vietnam a perçu 170 M USD d'impôts auprès de 57 plateformes de commerce en ligne, dont Google, Apple, Facebook, Netflix, Microsoft, Zoom et TikTok. C’est plus que le montant collecté sur l’ensemble de l’année précédente (150 Mds USD), grâce à la mise en place, depuis mars 2022, d’un portail numérique facilitant l'enregistrement, la déclaration et le paiement des impôts par les compagnies étrangères qui ne disposent pas de présence physique dans le pays. Dans la poursuite de sa stratégie de numérisation du système fiscal, le Vietnam se prépare par ailleurs à déployer des outils d’intelligence artificielle pour détecter les fraudes fiscales. Cependant, malgré la hausse des recettes sur les plateformes étrangères, les recettes budgétaires totales au cours des 6 premiers mois de 2023 n’ont atteint que 37 Mds USD, soit une baisse de 7,8% par rapport à la même période de l'année précédente.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accord de libre-échange entre le Vietnam et Israël</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Négocié pendant sept ans et signé le 25 juillet en présence du vice-Premier ministre vietnamien Tran Luu Quang et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, il s'agit du seizième accord de libre-échange (ALE) signé par le Vietnam et du deuxième accord de libre-échange signé par Israël avec un pays d'Asie, après la Corée du Sud en 2021. Les deux parties s'attendent à ce que les réductions des droits de douane, de 85% pour les produits vietnamiens et de 93% pour les produits israéliens, portent le commerce bilatéral à 3 Mds USD dans un avenir proche. En 2022, les exportations du Vietnam vers Israël s’élevaient à 786 M USD et étaient principalement composées de produits électroniques (40%), chaussures (12%) et fruits de mer (10%). Les importations, d’une valeur de 1,4 Md USD, concernaient essentiellement des ordinateurs, produits et composants électroniques (84%) et des engrais (6%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La mise en œuvre du Partenariat pour une transition énergétique juste (JETP) progresse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le vice-Premier ministre Tran Hong Ha a signé le 14 juillet la Décision 845/QD-TTg (approuvée par le Premier ministre) portant sur l’établissement d’un Secrétariat en charge de la mise en œuvre du JETP. La décision désigne le ministère des Ressources Naturelles et de l’Environnement (MoNRE) comme l’entité responsable du Secrétariat, avec à sa tête le ministre Dang Quoc Khanh. Il dirigera le groupe de travail général, assisté par d’autres groupes portant sur la politique et l'investissement (dirigé par le ministère du Plan et de l’Investissement – MPI), la technologie et l'énergie (dirigé par le ministère de l’Industrie et du Commerce - MOIT), et sur les finances (dirigé par le ministère des Finances - MOF). Ce Secrétariat, subordonné au Comité pour la mise en œuvre des objectifs de la COP26 (dirigé par le Premier ministre), aura pour mission de coordonner la mise en œuvre du JETP, en collaboration avec les partenaires internationaux. Cette décision survient avec plusieurs mois de retard, la mise en place du Secrétariat étant initialement prévue pour avril 2023. La première tâche du Secrétariat sera de préparer le plan de mobilisation de ressources (RMP), dont la publication est prévue pour la COP28 à Dubaï. Ce document identifiera une série de priorités pour les investissements et l’aide technique apportés dans le cadre du JETP par la communauté internationale ; il doit aussi identifier les réformes à conduire pour conduire la transition énergétique et favoriser les investissements. Pour rappel, le JETP a été conclu en décembre 2022 entre le G7 (auxquels s’ajoutent le Danemark et la Norvège) et le Vietnam. Il doit permettre d’accélérer la transition énergétique du Vietnam, qui a pris des engagements ambitieux pour 2030. En échange, la Communauté internationale s’engage à fournir 15,5 Mds USD de financements publics et privés au cours des trois à cinq prochaines années.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>17 projets d’énergie renouvelable ayant manqué le tarif de rachat garanti (FIT) sont désormais raccordés au réseau électrique national</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un rapport de l’entreprise d’Etat Vietnam Electricity (EVN), 17 projets ayant une capacité totale de près de 833 MW, ont commencé à fournir de l’électricité au réseau. La production quotidienne moyenne de ces projets s’élève à environ 3,2 M kWh, soit environ 0,4 % de l’approvisionnement total en électricité du pays. Ces 17 projets font partie des 85 projets d’énergie renouvelable « de transition » (pour un total supérieur à 4 600 MW), c’est-à-dire les projets n’ayant pas été achevés à temps pour bénéficier du tarif de rachat garanti (FIT) très avantageux ayant expiré fin 2020. En l’absence de tarif défini depuis lors, il était impossible pour ces projets de se connecter au réseau. Les investisseurs de ces 17 projets sont finalement parvenus à négocier les prix de l’électricité avec EVN, sur la base du cadre tarifaire publié par le ministère de l’Industrie et du Commerce (MoIT) plus tôt dans l’année (décision 21, janvier 2023). EVN a par ailleurs indiqué que 72 des 85 projets (près de 3 932 MW), ont désormais soumis les documents nécessaires pour la négociation des prix et les accords d’achat d’électricité PPA. Le MoIT a pour l’instant approuvé des prix temporaires pour 58 projets (+ de 3181 MW). Toutefois, plusieurs procédures doivent encore être menées avant que ces projets puissent être raccordés au réseau.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de confiance des entreprises en raison de l’incertitude politique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'indice de confiance dans l'industrie, qui mesure les perspectives pour les trois prochains mois, a baissé pour le troisième mois consécutif en juin, passant de 104,3 le mois précédent à 102,1. Cette baisse est attribuée aux inquiétudes concernant le risque politique, à la fragilité de l'économie mondiale et à la sécheresse persistante. L'incertitude politique qui règne en Thaïlande affecte la confiance des entreprises, le retard dans la formation du gouvernement continuant à poser des problèmes aux entreprises. L'absence d'un gouvernement pleinement habilité a limité la capacité à adopter des politiques et à approuver des dépenses, ce qui risque d'avoir un impact sur les activités commerciales et sur les investissements. Pour autant, l'économie du pays pourrait encore atteindre ses prévisions de croissance de 3% à 3,5% sous réserve de la formation d'un nouveau gouvernement d'ici le mois d'août.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Deuxième discours sur l’état de la nation du président Marcos Jr.</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 24 juillet, le président Marcos Jr. a délivré son 2ème discours sur l’état de la nation (SONA) devant le Parlement réuni en Congrès. Pour ce qui est des annonces les plus significatives dans le domaine économique, le président s’est engagé à maintenir des dépenses dans les infrastructures équivalant à 5-6% du PIB, en donnant la priorité aux projets de connectivité inter-îles tels que le réseau autoroutier Ilocos-Bicol, ou les projets de ponts Bataan-Cavite, Panay-Guimaras-Negros et Samal-Davao. A l’occasion de ce discours, le président a présenté les chantiers législatifs prioritaires du gouvernement pour l’année 2023, qui incluent une série de réformes fiscales (taxe sur les plastiques à usage unique, taxes sur les services numériques, réforme du régime fiscal du secteur minier), ainsi qu’une réforme du système de retraite pour les militaires et le personnel en uniforme, et des réformes du code des coopératives et du code des pêches destinées à favoriser le développement de ces deux secteurs. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministre des Finances se dit prêt à maintenir un déficit budgétaire supérieur à 3% du PIB</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A l’occasion du débriefing économique du discours sur l’état de la nation prononcé par le président Marcos Jr, le ministre des Finances Benjamin Diokno s’est dit prêt à maintenir un déficit budgétaire supérieur à l’objectif fixé dans le cadre du plan budgétaire à moyen-terme (MTFF) à 3% du PIB, afin de soutenir le développement des infrastructures. En 2022, le déficit budgétaire s’était réduit pour atteindre 7,3% du PIB, après un déficit record en 2021 lié à la réponse budgétaire à la pandémie (8,6% du PIB). Le ministre des Finances fixe l’objectif d’atteindre une notation du crédit souverain des Philippines à « A » d’ici la fin du mandat présidentiel en cours (2028). Les Philippines disposent de réserves internationales équivalant à 5,7 fois leur dette extérieure à court terme. Selon le ministre, le relèvement de la notation du crédit souverain des Philippines nécessiterait le dégagement de marges de manœuvre budgétaires supplémentaires (le gouvernement prévoit de tirer 18,3 Mds USD de recettes supplémentaires annuelles via le programme de réformes fiscales). </p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle loi sur les règles d’origine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le roi a promulgué le 5 juillet une nouvelle loi sur les règles d'origine. Elle a été formulée avec l'aide de l'OMC et de la Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), assurant ainsi la cohérence avec les accords de libre-échange (ALE) existants et les accords avec d'autres pays membres de l'OMC. La loi détermine les principes et les règles sur l’origine des biens exportés et importés, afin de promouvoir et de faciliter les échanges dans le cadre des systèmes commerciaux préférentiels et non préférentiels, et de contribuer à la prévention de la contrefaçon. Ce nouveau texte devrait permettre au Cambodge de tirer le meilleur profit des accords de libre-échange bilatéraux, régionaux et multilatéraux auxquels le pays est partie, tels que ceux avec la Chine et la Corée du Sud ainsi que le Partenariat économique global régional (RCEP).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Moins de pauvreté au Cambodge</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le taux de pauvreté du Cambodge est passé de 36,7% en 2014 à 16,6% en 2022, selon l’indice mondial de pauvreté multidimensionnelle (IPM) 2023 publié le 16 juillet par le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) et l’Université d’Oxford. Le nombre de pauvres a été divisé par deux, passant de 5,6 millions à 2,8 millions. Ce progrès représente une indication positive pour la sortie du pays de la catégorie des PMA, selon le PNUD. Pour mémoire, le Cambodge a rempli pour la première fois en 2021 les trois critères de sortie de la catégorie des PMA et fera l’objet d’une nouvelle évaluation en 2024. Si tous ces critères (nécessaires (RNB par habitant, indice de capital humain, indice de vulnérabilité économique et environnementale) sont à nouveaux remplis, le reclassement prendrait effet en 2027 au plus tôt.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exportation de noix de cajou en déclin de 14%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a exporté 570 000 t de noix de cajou brutes vers le Vietnam au cours du premier semestre de cette année – soit 93% de la production totale de ce produit – pour une valeur de 785 M USD (-14% en g.a.), selon les données de l’Association de la noix de cajou du Cambodge. Elle prévoit également une baisse de 10% au second semestre. L’association note toutefois une augmentation des ventes de ce produit aux entreprises de transformation locales, un bon signe pour la filière. Le gouvernement vise la transformation de 25% des noix de cajou d'ici 2027 et 50% d'ici 2032. Le pays a donc besoin de plus d’investissement dans la transformation et le conditionnement afin de valoriser sa production et d’en augmenter la valeur ajoutée. Par ailleurs, au cours des deux dernières années, la superficie pour la culture de noix de cajou a baissé de 100 000 ha, s’établissant à 700 000 ha, selon l’association. Pour information, la prochaine conférence mondiale sur les noix de cajou se tiendra au Cambodge du 1<sup>er</sup> au 3 février 2024, dans la province de Siem Reap. </p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Des devises ou des qualifications ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a name="_Hlk139644759"></a>De nombreux travailleurs laotiens – 300 000 actuellement, mais jusqu’à 450 000 avant la COVID – partent chercher l’aventure, ou plus prosaïquement un gagne-pain à l’étranger. Ils le font dans le cadre de programmes officiels, mais bien souvent en devenant des migrants illégaux. Et les autorités laotiennes, qui promettent de développer l’emploi rural ou l’auto-entreprenariat, hésitent. Certes, les transferts de ces migrants représentant près de 430 M USD par an… à un moment où le kip reste très faible et où les recettes en devises, y compris d’exportation, sont limitées. Mais, alors que le gouvernement cherche à attirer des investisseurs dans ses zones économiques spéciales, en particulier dans le secteur manufacturier et dans le secteur agro-industriel, ce sont des travailleurs qualifiés, et à tout le moins dynamiques, qui quittent ainsi le pays. Le temps réconciliera peut-être ces deux phénomènes, si certains de ces travailleurs reviennent travailler au pays forts de leur expérience.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accroître le salaire minimum et les recettes publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis quelques semaines déjà, le gouvernement – sous l’impulsion directe du premier ministre – réfléchit à augmenter le salaire minimum, fixé aujourd’hui à 1,3 M kips (environ 61 EUR). L’Assemblée nationale estime que cela est nécessaire pour faire face aux conséquences économiques et sociales (mais également politiques) d’un contexte d’inflation encore élevée. Ainsi, en juin, les prix ont encore progressé de 28,6%, même si l’inflation tend à se modérer. Les salaires les plus bas des fonctionnaires obtiendraient un coup de pouce. Mais, le gouvernement doit également apprécier sa capacité à faire face à ces charges nouvelles. Il souhaite donc augmenter les recettes fiscales, en particulier foncières et minières. Nul doute, toutefois, que la Chambre nationale de commerce et d’industrie du Laos estimera, comme elle l’avait fait lors de la hausse du salaire minimum dans le privé, en mai dernier, que cela pèserait trop sur la compétitivité des entreprises.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong><a name="_Hlk140762582"></a>Un nouveau billet de banque </strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque centrale birmane a annoncé le 23 juillet l’émission d’une nouvelle dénomination de billet de « 20 000 kyats » le 31 juillet, en commémoration de l’achèvement de l’image du Bouddha Maravijaya, qui a été construite pour montrer l’éclat du bouddhisme Theravada, et en célébration du premier anniversaire d’un éléphant blanc né le 23 juillet 2022. Ce billet sera émis en nombre limité et ne sera distribué que par échange de la même valeur avec les billets de banque déchirés, sales et abimés. La monnaie locale s’est dépréciée à nouveau de 9% dans le marché libre suite à cette annonce.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles sanctions par l’Union Européenne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Union européenne a imposé le 20 juillet une septième série de sanctions en Birmanie en réponse à ce qu'elle a qualifié d'escalade de la violence et des violations des droits de l'homme après le coup du 1er février 2021. Les nouvelles sanctions visent six personnes et une entité, dont les ministres de l'immigration et de la population, du travail, de la santé et des sports, et l’entreprise publique Mining Enterprise N° 2. A ce jour, des mesures restrictives s'appliquent à un total de 99 personnes et 19 entités.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Création d’une nouvelle brasserie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’entreprise de boissons Fraser & Neave, basée à Singapour, a annoncé que sa filiale de coentreprise en Birmanie, SBML, avait signé un accord conditionnel avec le groupe birman Win Brothers Companies Ltd, un conglomérat qui possède des décennies d’expérience dans divers secteurs dont l’alimentation et les boissons, pour l’acquisition de licences d’exploitation d’alcool et les droits d’utilisation de terrains du bail de 50 ans. Cet accord vise à construire et exploiter une brasserie en Birmanie. Environ 977 000 USD (1,3 M SGD) ont été réglés à ce jour sur le montant d’acquisition approximatif de 14,4 M USD (19,2 M SGD).</p>
<p> </p>dc30da9f-34fb-44ac-a4e3-d460d09455d4 Brèves de l'ASEAN semaine 29 (2023) FAITS SAILLANTS : Philippines : approbation de la création d’un fonds souverain de 9 Mds USD | Singapour/Malaisie : recul des échanges commerciaux au premier semestre | Cambodge : hausse des exportations de 24% vers les pays membres du RCEP2023-07-21T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/dc30da9f-34fb-44ac-a4e3-d460d09455d4/images/40326785-1277-4703-81fa-147a83ac6423" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/dc30da9f-34fb-44ac-a4e3-d460d09455d4/images/e1bc60c5-0c59-4602-a0eb-e64c6d453169" alt="f" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p>Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>BAsD : prévision de croissance en 2023 quasi-inchangée à +4,6%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques de la région (juillet 2023), la BAsD n’a révisé que de 0,1 point de croissance à la baisse ses prévisions pour l’Asie du Sud-Est, de 4,7% à 4,6% en 2023 et de 5,0% à 4,9% en 2024. Si la reprise de la demande intérieure depuis la fin de la crise sanitaire devrait continuer de porter l’activité, la plus faible demande mondiale en produits manufacturés devrait être défavorable aux exportations. Selon la BAsD, la consommation a été l’un des principaux moteurs de la croissance au premier semestre, sur fond d’amélioration de l’emploi et des revenus dans la plupart des pays de la zone. La reprise progressive du tourisme a également été un facteur positif pour les économies les plus dépendantes de ce secteur, tandis que le rebond de l’économie chinoise devrait soutenir les ventes de produits agroalimentaires. Côté inflation, les prévisions sont également revues à la baisse de 0,1 point : de 4,4% à 4,3% en 2023 et de 3,3% à 3,2% en 2024 (détente des cours mondiaux des produits de base, ralentissement du resserrement des politiques monétaires).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/dc30da9f-34fb-44ac-a4e3-d460d09455d4/images/0a17b2c9-b1e3-4a60-9b65-313761f0bc3d" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers un accroissement de la demande régionale en gaz naturel liquéfié</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un récent article du Asia Nikkei Review, le Vietnam et les Philippines auraient commencé à importer du gaz naturel liquéfié (GNL) ces dernières semaines, témoignant de leurs efforts à adopter des sources d’énergie alternatives au charbon. Le Vietnam a reçu la semaine dernière sa première cargaison de GNL indonésien acheté via la société d’Etat PetroVietnam Gas au terminal de Thi Vai, tandis que les Philippines auraient reçu, un mois auparavant, leurs premières importations de GNL pour une centrale électrique au gaz dans le nord de l’île de Luzon. L'achat de GNL aux Philippines a été effectué par AGP International Holdings, soutenu par Osaka Gas et la Banque japonaise pour la coopération internationale. Ces pays ne sont pas les premiers de l’ASEAN à procéder à des importations de GNL, la Thaïlande, Singapour, et la Malaisie l’ayant fait dès les années 2010, et la Birmanie dès 2020. Le Cambodge serait le prochain sur la liste, ayant adopté une stratégie en trois phases à l’horizon 2034.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Évolution à contre-courant des IPO par rapport au reste du monde</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En dépit des vents contraires soufflant sur l’économie mondiale, les introductions en bourse (« IPO », pour Initial Public Offering) ont significativement augmenté sur les places boursières d'Asie du Sud-Est au premier semestre. Alors qu’au niveau mondial, le montant collecté grâce à des IPO a diminué d'environ 30% en glissement annuel de janvier à juin, il aurait augmenté d'environ 40% dans la région, sur la même période. Les IPO qui se sont démarquées sont celles des sociétés reposant sur la demande intérieure, dans l'immobilier, l’agroalimentaire, ainsi que celles spécialisées dans les énergies renouvelables. Le 19 juin dernier, la société minière indonésienne Amman Mineral est ainsi parvenue à lever un montant record sur la place financière de Jakarta (plus de 700 M USD).</p>
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<p>Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Recul des échanges commerciaux au second trimestre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'excédent commercial s’est réduit de 8,8% (11,7 Mds USD) au deuxième trimestre, avec une baisse des exportations de 11,1% (75,6 Mds USD) et de 11,5% pour les importations (63,9 Mds USD), en g.a. Le premier semestre 2023 s’est ainsi conclu avec un solde s’établissant à 25,7 Mds USD (-3,6% en g.a.), avec une chute des exportations en valeur de pétrole brut (-12,2%) et d'huile de palme et ses produits dérivés transformés (-29,5%). D’un point de vue géographique, les exportations vers la Chine (13,1% du total), les États-Unis (11,0%) et l'Union européenne (8,0%) ont reculé respectivement de 8,8%, 2,2% et 11,7%, tandis que celles à destination de Singapour (16,3%) ont augmenté de 7,8%. La Chine conserve son rang de 1<sup>er</sup> fournisseur du pays (21,2% des importations) malgré une baisse des échanges de 5,2%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Interventions de la banque centrale pour soutenir le ringgit</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après avoir perdu 6,2% face au dollar américain en 2022, le ringgit continue à se déprécier depuis le début de l’année 2023 (-3,5% au 20 juillet 2023). La banque nationale malaisienne a décidé de maintenir son taux d'intérêt directeur à 3,0% pour ne pas entraver la croissance. Elle a choisi de soutenir le ringgit en intervenant sur le marché des liquidités interbancaires au moyen d’autres instruments de politique monétaire (opérations de Reverse Repo, émissions de bons interbancaires Bank Negara Interbank Bills). La hausse des taux KLIBOR de court terme qui en découle vise à permettre de réduire le différentiel de taux avec le LIBOR américain, et donc freiner la dépréciation de la monnaie. Le taux du KLIBOR 3 mois est ainsi passé de 2,11% au 21/01/2023 à 3,61% au 11/07/2023 et s’établit à 3,49% au 21 juillet (BNM).</p>
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<p>Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des échanges commerciaux au premier semestre</strong> <br clear="ALL" />Selon les données de Enterprise Singapore, les exportations hors pétrole et réexportations (« NODX », pour Non-Oil Domestic Exports), ont chuté de 15,5% en juin par rapport à 2022, prolongeant ainsi le déclin du mois précédent et marquant le 9<sup>ème</sup> mois consécutif de contraction. Cette baisse était largement anticipée par les économistes du secteur privé (15,6%). Sur l’ensemble du premier semestre, la baisse atteint 14,8% en valeur et 9,2% en volume. Les ventes de machines et matériels de transport (~40% du total) se sont repliées, tant en valeur (-19,6%) qu’en volume (-15,3%), reflétant la dégradation des chiffres de la production industrielle et du PIB au second trimestre. Les données par pays montrent un repli généralisé des exportations, en particulier vers les pays asiatiques (-14,0%). Sur cette période, les exportations vers la France diminuent de 16,2% tandis que les importations s’accroissent de 14,8%.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="s" src="/Articles/dc30da9f-34fb-44ac-a4e3-d460d09455d4/images/191426c2-cf43-4ca3-b87e-57f254848207" alt="s" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Contrat d'exploitation ferroviaire à Paris remporté par ComfortDelGro</strong></p>
<p style="text-align: justify;">ComfortDelGro a décroché un contrat d'exploitation ferroviaire à Paris, devenant ainsi la première entreprise singapourienne à conclure un tel accord en Europe. Le contrat concerne le secteur sud de la ligne 15 du Grand Paris Express, un nouveau système automatisé de métro dans la région du Grand Paris. Le contrat initial est de six ans, avec la possibilité d'une prolongation à neuf ans. ComfortDelGro a remporté ce contrat en tant que membre d'un consortium international avec deux partenaires français, l'opérateur de transport d'État RATP Dev et le fabricant de trains Alstom. Le contrat marque une étape significative pour l’entreprise dans son expansion internationale dans le secteur ferroviaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Inauguration de la première centrale de cogénération à hydrogène</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Keppel et un consortium composé de Mitsubishi Power Asia-Pacific et Jurong Engineering ont officiellement lancé la construction de la première centrale de cogénération à hydrogène de Singapour. La centrale Keppel Sakra Cogen (KSC), d'une capacité de 600 MW, sera située dans le secteur Sakra de Jurong Island. Prévue pour être terminée au premier semestre 2026, la centrale sera la plus économe en énergie de Singapour, avec une intensité d'émissions plus faible et une plus grande flexibilité opérationnelle. Cette centrale marque la première centrale électrique annoncée à Singapour depuis sept ans. Keppel est investisseur dans le projet et a attribué un contrat d'ingénierie, d'approvisionnement et de construction (EPC) au consortium pour la construction de la centrale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Appel à propositions pour le projet de TGV entre Singapour et Kuala Lumpur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Malaisie a récemment invité des entreprises privées à soumettre des propositions pour évaluer la faisabilité d'un partenariat public-privé sur le projet de train à grande vitesse (TGV) avec Singapour. Le projet, qui prévoit une liaison ferroviaire de 350 km entre Singapour et la capitale malaisienne, avait été suspendu pendant plus de deux ans. Le gouvernement malaisien, par l'intermédiaire de MyHSR Corporation, a lancé une demande d'informations (RFI) après avoir obtenu des propositions préliminaires de sociétés privées. Une fois les propositions reçues, elles seront évaluées par MyHSR. Il a été rapporté en mars que le gouvernement avait rencontré plusieurs entreprises privées pour évaluer leur intérêt pour le projet, dont le coût était initialement estimé à 17 Mds USD (22,7 Mds SGD).</p>
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<p>Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Scepticisme à l’égard des statistiques économiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’écart entre le chiffre officiel de la croissance au deuxième trimestre (+4,4%) et l’estimation faite par Standard Chatered (+1,5%) pousse plusieurs sources à s’interroger quant à la fiabilité des statistiques économiques vietnamiennes, d’autant plus que le climat des affaires est négatif (seul 30% des entreprises manufacturières ont observé une amélioration des conditions commerciales au T2). Par ailleurs, la Banque asiatique de développement vient d’abaisser ses prévisions de croissance, de 6,5 % à 5,8 % pour 2023 et de 6,8% à 6,2% pour 2024, en raison des difficultés économiques persistantes. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des démissions dans le secteur public</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un rapport du ministère de l'Intérieur, près de 19 000 fonctionnaires ont quitté leur emploi depuis juillet de l'année dernière. Cela représente 1 582 départs par mois, soit 200 de plus par mois que sur les deux années précédentes. Le secteur de l'éducation est particulièrement touché (54,2% du total des démissions), suivi par le secteur de la santé (26,5%). La plupart ont moins de 50 ans (86,3%) avec près de la moitié ayant un baccalauréat et 15,7% ayant une maîtrise. Hanoï et Ho Chi Minh-Ville enregistrent le plus grand nombre de démissions (40% du total). Les principales raisons de ces départs sont la faiblesse des salaires, la charge de travail (intensifiée depuis d’importantes réductions d’effectifs) et l’inefficacité des politiques visant à attirer des nouveaux talents. Pour endiguer ces départs, le salaire mensuel de base, à partir duquel le salaire final est calculé grâce à un coefficient dépendant du niveau hiérarchique du salarié, a été porté à 76,3 USD par mois (contre 64 USD auparavant) le 1<sup>er</sup> juillet. Cette hausse porte le salaire moyen dans le secteur public à 435 USD, bien en dessous des niveaux observés en Thaïlande (2 400 USD), en Malaisie (1 226 USD) et au Cambodge (720 USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Construction d’une usine de silicium et de semiconducteurs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La filiale thaïlandaise du groupe chinois Jiangsu Runergy New Energy Technology, spécialisé dans la production de panneaux photovoltaïques, va investir 293 M USD dans une usine de fabrication de silicium et de semi-conducteurs dans la zone économique de Dông Nam au sud-est de Nghe An (nord du Vietnam). Cette usine devrait permettre une production annuelle de 14 635 tonnes de silicium et de 995 millions de semi-conducteurs de 182 mm, et marque une étape importante dans le secteur technologique en plein essor du pays. Le Vietnam bénéficie de la diversification en cours des approvisionnements - notamment depuis la Chine et Taïwan.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation de 50% des importations de charbon en mai et juin</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les services publics ont augmenté leurs importations de charbon thermique à plus de 3 M tonnes en mai et juin, par rapport à une moyenne mensuelle d'environ 1,5 M tonnes en 2022 (Kpler). Cette hausse intervient dans une nécessité d’assurer l’approvisionnement énergétique du pays, en proie à de fortes chaleurs entraînant une utilisation accrue de climatiseurs énergivores. Elle est aussi liée à la (timide) reprise de l’activité industrielle chinoise et, par ricochet, à la relance des chaînes de sous-traitance au Vietnam. Alors que le pays souhaiterait augmenter la proportion d'énergies renouvelables et réduire les émissions du secteur de l'électricité, il s’agit du niveau d’importations le plus élevé en trois ans. En conséquence, la génération d’électricité à partir de charbon et donc les émissions devraient grimper en flèche cet été (principalement dans le nord où se situent la majorité des centrales) – en 2022, le Vietnam était déjà le 18<sup>ème</sup> émetteur mondial de CO2. Les importations proviennent majoritairement d’Indonésie et d’Australie puis, dans une moindre mesure, de Russie et d’Afrique du Sud. </p>
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<p>Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Vers une normalisation graduelle de la politique monétaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon des récentes déclarations du directeur de la banque centrale thaïlandaise, la deuxième économie de l’ASEAN devrait connaître une croissance de 2,9% en glissement annuel au premier semestre et de 4,2% au second semestre, stimulée par le tourisme. L'inflation, actuellement à 0,23%, devrait revenir dans la fourchette cible de 1% à 3% prochainement. La banque centrale réexaminera sa politique le 2 août, avec une nouvelle hausse d'un quart de point à 2,25% anticipée par la plupart des économistes. Pour mémoire, la Banque de Thaïlande avait relevé son taux d'intérêt directeur à six reprises depuis août 2022, le portant à 2%, pour freiner l'inflation. Malgré l'augmentation attendue des exportations au second semestre 2023, celles-ci devraient rester stables pour l'année dans son ensemble.</p>
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<p>Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Loi sur le fonds souverain Maharlika, doté d’un capital de 9,2 Mds USD, promulguée par le président Ferdinand Marcos Jr</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 18 juillet, le président Ferdinand Marcos Jr a signé la loi 11954 (Maharlika Investment Fund Act of 2023), créant le fonds souverain Maharlika (MIF), destiné à stimuler la croissance et le développement d'infrastructures aux Philippines. Doté d'un capital-actions initial de 500 Mds PHP (9,2 Mds USD), le MIF est géré par l’entreprise publique Maharlika Investment Corporation (MIC) nouvellement créée. La loi prévoit que le conseil d’administration de MIC sera présidé par le ministre des Finances et que le vice-président et directeur général sera nommé par le président de la République des Philippines. L’Etat philippin souscrit pour 500 M d’actions soit 50 Mds PHP (0,9 Mds USD). Cette souscription sera financée par les dividendes perçus par la banque centrale (BSP) au cours des deux prochains exercices budgétaires (avec un plafonnement à 50 Mds PHP) soit d’ici la fin d’année 2024. Les banques publiques Land Bank of the Philippines et Development Bank of the Philippines sont tenues de souscrire à des actions du fonds pour respectivement 50 Mds PHP (0,9 Mds USD) et 25 Mds PHP (0,5 Mds USD). Les banques et les entreprises privées seront également autorisées à investir. Les obligations émises par la Maharlika Investment Corp. seront garanties par ses propres actifs et assorties de taux d'intérêt plus élevés que les bons du Trésor émis par l'État philippin. Les fonds sont destinés à être investis dans des actifs diversifiés (notamment devises étrangères, instruments à revenu fixe, obligations d’entreprises nationales et étrangères, joint-ventures, fusions et acquisitions, projets immobiliers et d'infrastructures). La loi interdit explicitement à certaines caisses de retraites et d’assurance santé d’investir dans le fonds (SSS, GSIS, PhilHealth, Pag-IBIG Fund, OWWA et PVAO Pension Fund). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Approbation du projet de réhabilitation de l’aéroport international de Manille (NAIA) par l’Autorité pour l’économie et le développement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le conseil d'administration de l’Autorité nationale pour l’économie et le développement (NEDA) a approuvé le 19 juillet 2023 le projet de partenariat public-privé (PPP) de l'aéroport international Ninoy Aquino (NAIA) pour une durée de 15 ans avec extension possible de 10 ans, sur un modèle réhabilitation-exploitation-expansion-transfert (ROET). Le projet est porté par le ministère des Transports (DOTr) et l’Autorité de l’aéroport international de Manille (MIAA) pour un coût total estimé à 170,6 Mds PHP (3,1 Mds PHP), et prévoit d’augmenter la capacité aéroportuaire de 35 millions de passagers par an (MPPA) à 62 MPPA, et d'augmenter le nombre de mouvements aériens par heure de 40 à 48. Cette approbation de la NEDA permettra le lancement de l’appel d’offres par le DOTr et MIAA qui pourrait avoir lieu d’ici la fin de l’année.</p>
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<p>Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Exportations en hausse de 24% vers les pays membres du RCEP</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au premier semestre, le Cambodge a exporté pour près de 4,1 Mds USD de marchandises vers les 14 autres membres de l’accord de partenariat économique global régional (RCEP). Cela correspond à une augmentation de 24% par rapport à la même période en 2022, date à laquelle cet accord de libre-échange est entré en vigueur le 1er janvier au Cambodge. Le Royaume bénéficie de droits de douane très faibles depuis lors, ce qui expliquerait un accroissement du commerce avec les autres pays dans la région. Les trois principales destinations d'exportation RCEP selon les douanes étaient le Vietnam, la Chine et le Japon, avec des expéditions entre janvier et juin d'une valeur respectivement de 1,43 Mds USD, 713 M USD et 545 M USD (riz, fruits, noix, caoutchoucs, produits de la pêche, vêtements, sacs, chaussures, meubles, fournitures de bureau, maroquinerie, etc.). Ces chiffres méritent toutefois d’être confirmés dans le temps, notamment quand les exportations vers les deux premiers marchés du Cambodge, Etats-Unis et Union européenne, reprendront.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Et une, et deux, et trois autoroutes ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après avoir inauguré en juin le début de la construction de la seconde autoroute du pays, reliant Phnom-Penh à Bavet, ville-frontière avec le Vietnam, le Premier ministre Hun Sen a lancé cette semaine une commission interministérielle pour le 3<sup>ème</sup> projet autoroutier au Cambodge. Il reliera la capitale à Poïpet, ville-frontalière avec la Thaïlande, en passant par Siem Reap. Poursuivant le schéma mis en place pour les deux premières autoroutes du pays, le projet sera attribué à China Road and Bridge Corporation, via une concession (Build-Operate-Transfer) de 50 ans. La construction pourrait démarrer dès fin 2024 pour un coût estimé à 4 Mds USD. Ce coût, précisément, soulève la question de sa rentabilité, au regard en particulier de la faible fréquentation de la première autoroute du pays, ouverte en octobre 2022. Ce nouveau projet révèle surtout le fort engagement de la Chine dans le développement des « nouvelles routes de la soie » au Cambodge. On pourrait également citer en ce sens le nouvel aéroport international de Siem Reap. Prévu pour entrer en service courant octobre, il a été attribué en concession (55 ans) à l’entreprise chinoise Yunnan Investment Holdings, qui n’a aucune expérience de gestion aéroportuaire.</p>
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<p>Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Tous tendus vers le même objectif !</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Autorités laotiennes comme milieu des affaires partagent les mêmes constats et les mêmes objectifs : face à une situation économique et financière qui reste difficile, il faut restaurer la valeur de la monnaie, attirer plus d’investisseurs, juguler l’inflation… Des nuances apparaissent toutefois entre les premières et le second lorsqu’on entre dans les détails. Les entreprises souhaitent plus de souplesse pour accéder aux devises quand la banque centrale a fermé tous les bureaux de change indépendants. Et les autorités veulent s’assurer que les recettes d’exportation entrent bien dans le système bancaire, que les recettes budgétaires sont bien collectées (impôts et produits des concessions en particulier). Même en y parvenant, il faudra encore un peu de temps pour restaurer la confiance, notamment des marchés financiers. Il est vrai que la restauration, même partielle, de la valeur du kip, aiderait grandement à contrôler une inflation largement importée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Triangle d’or, une zone économique spéciale perfectible ? </strong> </p>
<p style="text-align: justify;">La ZES du Triangle d’or (GTSEZ), à cheval sur le Laos (province de Bokéo), la Birmanie, la Thaïlande et la Chine, porte un nom qui la dépasse ; peut-être. Cette zone était connue pour de nombreux trafics, notamment celui de la drogue. Les autorités laotiennes ont souhaité la développer pour attirer des investisseurs, des touristes, équilibrer le développement du territoire… Elles ont favorisé la construction d’un nouvel aéroport international moderne pour appuyer ces efforts. On ne peut que souscrire à ces objectifs. D’ailleurs, Les autorités de la ZES, souhaitant développer le tourisme également, ont annoncé lutter contre toutes les activités illégales dans la zone, y compris les activités en ligne illégales et les centres d’appels « illégitimes ». Louable intention lorsqu’on sait que le directeur de la GTSEZ, Zhao Wei, est loin d’être irréprochable. Il est même accusé, notamment par les Etats-Unis – le Trésor américain le sanctionne ainsi que ses entreprises depuis janvier 2018 – de nombreux trafics (drogues, êtres humains, trafic d’espèces protégées ou encore blanchiment).</p>
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<p>Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle exemption en faveur des exportateurs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque centrale du Myanmar (CBM) a révisé sa politique de conversion obligatoire des recettes d'exportation en kyats à la référence officielle, la faisant passer de 65% à 50% des recettes d'exportation, selon une annonce du 13 juillet. Consécutivement à la mise en œuvre d’une directive prise le 4 avril 2022, rendant obligatoire sous 24 heures la conversion en monnaie locale de toutes les rentrées de devises à un taux administré, la banque centrale birmane a progressivement mis en place une série d’exemptions, dont fait partie la nouvelle directive du 13 juillet. En outre, le règlement stipule que le transfert de devises étrangères vers des pays étrangers doit être effectué par l'intermédiaire de banques agréées et nécessite l'approbation du Comité de réglementation des changes.</p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/dc30da9f-34fb-44ac-a4e3-d460d09455d4/images/f8aa871c-7ef7-4e44-8a3b-6d013a01cab8" alt="f" /></p>4e94ca18-b405-4506-a6b5-b8c0f1dc2ca6 Brèves de l'ASEAN semaine 28 (2023) FAITS SAILLANTS : Région : AMRO révise à la baisse la prévision de croissance de l’ASEAN en 2023 à +4,5% | Singapour : +0,7% de croissance au T2-23 en g.a. | Indonésie : retour parmi les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure2023-07-14T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4e94ca18-b405-4506-a6b5-b8c0f1dc2ca6/images/4ec30d63-e023-47eb-a1e5-dd40517ad738" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4e94ca18-b405-4506-a6b5-b8c0f1dc2ca6/images/218cd3e7-e025-4b8e-b749-5d7902bd1ddd" alt="a" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong><a name="_Hlk111729437"></a>Révision à la baisse des prévisions de croissance de l’AMRO pour l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans sa mise à jour de juillet, le Bureau de recherche macroéconomique de l'ASEAN+3 (AMRO) revoit légèrement à la baisse ses prévisions de croissance de l’année pour la région de l’ASEAN, en raison du ralentissement du commerce mondial et du contexte géopolitique et financier instable. L’AMRO anticipe une croissance du PIB de l’ASEAN de 4,5% en 2023 (contre 4,9% dans ses prévisions d’avril). Le Vietnam affiche la baisse la plus significative, à 4,4% contre 6,8% anticipé en avril, en lien avec la faiblesse de la demande extérieure qui a également affecté l’économie singapourienne (1,3%, -0,7 pp par rapport à avril). Parmi les pays de la zone, seul le Laos voit ses perspectives progresser (4,8%, +4,1 pp). En revanche, les prévisions de la croissance de l’ASEAN s’améliorent pour 2024 à 5,3% (+0,1 pp). Par ailleurs, l’AMRO relève ses prévisions d'inflation pour la région à 7,8% cette année (+2,1 pp par rapport à avril) ainsi qu’à 4,0% l’an prochain (+0,1 pp). Dans la région, l’inflation dépasserait 25% au Laos et en Birmanie cette année, et devrait se maintenir au dessus des 5% pour Singapour et les Philippines en 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4e94ca18-b405-4506-a6b5-b8c0f1dc2ca6/images/16870a5f-03a1-429b-bb85-e680fe767be5" alt="a" width="889" height="331" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La reprise économique régionale affectée par le manque de touristes chinois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les économies des pays d'Asie du Sud-Est, qui dépendent en partie du tourisme en provenance de Chine, ont été affectées par le redémarrage plus lent que prévu de l'économie chinoise. Les données officielles compilées par Bloomberg révèlent que les arrivées de touristes chinois dans cinq pays d'Asie du Sud-Est en mai ont varié de 14% à 39% des niveaux enregistrés en 2019. Pour certains pays de la région tels que la Thaïlande, l'Indonésie (en particulier l’île de Bali) et Singapour, cette situation s’est traduite par des recettes touristiques inférieures aux prévisions, ce qui a pesé négativement sur la croissance.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4e94ca18-b405-4506-a6b5-b8c0f1dc2ca6/images/60204f2e-9a25-476c-9dae-45e2400596e3" alt="a" width="435" height="228" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Russie appelle à échanger davantage en devises locales avec les pays membres de l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé, ce jeudi 13 juillet à Jakarta (à l’occasion du Forum régional de l’ASEAN), les pays d'Asie du Sud-Est, à mutualiser leurs efforts pour relancer les échanges commerciaux avec la Russie, en recourant notamment aux monnaies nationales aux dépens du dollar américain. Cette demande intervient alors que les échanges commerciaux entre la Russie et les pays de l'ASEAN auraient chuté de 4,4%, d’après le ministre russe, en raison des sanctions occidentales liées au conflit russo-ukrainien. Malgré cette baisse générale, le commerce bilatéral entre la Russie et l'Indonésie a connu une augmentation significative de 45% en 2022. L'énergie et la sécurité alimentaire ont fait partie des sujets prioritaires abordés lors de cette réunion, la Russie proposant son soutien aux projets de l'ASEAN en matière de sécurité alimentaire. Le ministre russe a également fait part de ses préoccupations concernant le projet de l'OTAN d'ouvrir un bureau de liaison à Tokyo et a insisté sur l'importance du dialogue Russie-ASEAN pour la stabilité régionale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accélération du développement des réseaux de métro dans la région</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une analyse de Nikkei Asia, les réseaux ferroviaires métropolitains en Asie du Sud-Est devraient s'étendre de 20% d'ici à la fin de 2024 dans le but d'atténuer la saturation du réseau routier et de réduire les émissions automobiles dans des pays tels que la Thaïlande, le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et l'Indonésie. En juillet, la Thaïlande a inauguré la ligne jaune, reliant Bangkok à la province de Samut Prakan, et a attiré environ 680 000 passagers en un peu plus de deux semaines. Dans la région, le Vietnam aura bientôt sa première ligne de métro à Ho Chi Minh Ville, tandis que les Philippines étendent leur réseau <em>Metro Rail Transit</em> avec la ligne 7. Plusieurs entreprises d'infrastructure ferroviaire du Japon, d'Europe et de Chine participent activement à l'obtention de contrats sur ce marché en pleine croissance. L'expansion des réseaux de métro en Asie du Sud-Est devrait permettre de i) répondre à l'augmentation de la population urbaine de la région, ii) raccourcir les temps de trajet et iii) réduire les coûts environnementaux.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Un premier semestre avec de bons résultats budgétaires</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au cours du S1 2023, l’Indonésie a enregistré un excédent budgétaire d’environ 10 Mds USD, selon le président de la Commission du budget de la Chambre des représentants. Ce montant (environ 0,8% du PIB annuel) ne peut être extrapolé car des dépenses importantes ont lieu au second semestre. Le gouvernement a dépensé 82,6 Mds USD mais ses recettes ont été plus importantes que prévues, atteignant 92,6 Mds USD. Les autorités prévoient que les recettes annuelles atteindront 175,6 Mds USD, soit une progression de 7,1% par rapport à 2022. Ainsi, la ministre des Finances a abaissé ses prévisions concernant le déficit budgétaire 2023 à 2,3% du PIB, contre une projection initiale de 2,8%. En raison de cette bonne performance budgétaire, l’Indonésie peut réduire ses emprunts sur le marché et également moins faire appel aux bailleurs internationaux.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Indonésie retrouve son statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque mondiale, se fondant sur les données de l’année 2022, a reclassé l’Indonésie dans la catégorie PRITS (pays à revenu intermédiaire, tranche supérieure), qui regroupe les pays au revenu national brut par habitant compris entre 4 560 USD et 13 845 USD. En effet, le revenu national brut par habitant a progressé, en USD, de 9,8% par rapport à l’année précédente, dépassant le chiffre seuil de 4 466 USD (4 560 USD). En 2020, l’Indonésie avait déjà été classée (données de 2019) en PRITS, mais la récession due au Covid l’avait replacée dès 2021 dans la tranche inférieure des PRI, où elle était depuis 2003.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Accord de restructuration des dettes de FELDA, 1er producteur d’huile de palme</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Finances a signé le 28 juin avec FELDA, agence publique de développement agricole malaisienne, un accord de restructuration de dettes. L’Etat apportera sa garantie à hauteur de 2,1 Mds USD à l’émission d’obligations islamiques (Sukuk) par l’agence. Le plan doit permettre de réduire la dette financière de FELDA (1,7 Mds USD) et d'effacer 80% de celles dues à l’agence par les agriculteurs exploitant ses terrains (1,8 Md USD). Il est également prévu une allocation annuelle de 214 M USD sur 10 ans, dont la première tranche est déjà inscrite au budget 2023. FELDA réalise 15,7% de la production nationale d'huile de palme, avec une surface cultivée de 335 404 hectares. Sa filiale financière FGV Holdings (81,11% du capital) détient aussi des actifs en Indonésie et contribue pour 4% à la production d’huile de palme mondiale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle tentative de relance du projet de LGV Kuala Lumpur-Singapour</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société publique MyHSR Corporation a lancé le 12 juillet une procédure d’appel à manifestation d’intérêt (RFI) sur le projet de LGV Kuala Lumpur-Singapour. Une séance d'information est prévue le 27 juillet pour les entreprises ayant au préalable effectué la demande du dossier. Une première réunion avait été organisée en mars 2023 pour évaluer l'intérêt de cinq entreprises malaisiennes : Berjaya Group, YTL Corporation, MMC Corporation, WCT Holdings et MRCB.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Légère progression de la croissance au T2 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les estimations préliminaires publiées par le ministère du Commerce et de l'Industrie, l'économie de Singapour a crû de 0,7% en glissement annuel au deuxième trimestre 2023, après +0,4% enregistrée au trimestre précédent. En variation trimestrielle et en données corrigées des variations saisonnières, l'économie a progressé de 0,3%, inversant la tendance baissière du T1-23 (-0,4%). La contraction du secteur manufacturier, de près de 7,5% en g.a. (après -5,3% au T1), s’explique par le déclin de la production industrielle, et s’est vue compensée par les bonnes performances du secteur de la construction, qui progresse de 6,6% en g.a. au deuxième trimestre. Les secteurs des services, en particulier le commerce de gros et de détail et le transport (avec une croissance de +2,6% collectivement en g.a.) ont également soutenu la progression globale.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4e94ca18-b405-4506-a6b5-b8c0f1dc2ca6/images/285c6814-83e6-4fa8-8908-e5bccfdb5c94" alt="a" width="430" height="269" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Performance la plus faible enregistrée en 7 ans par le fonds Temasek</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le fonds singapourien Temasek a réalisé sa plus mauvaise performance annuelle depuis sept ans, avec un rendement total pour les actionnaires de -5,07% pour l'année fiscale qui s'est achevée le 31 mars 2023. La société a attribué cette baisse à l'effondrement des valorisations des actions, en particulier dans les secteurs des sciences de la vie, de la technologie et des paiements. Le fonds a également subi une perte nette exceptionnelle, la valeur nette de son portefeuille étant passée de 303 Mds USD (soit 403 Mds SGD) à 287 Mds USD (382 Mds SGD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La bourse de Singapour distancée par Hong Kong dans la course aux IPO</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapore Exchange (SGX), la bourse de Singapour, a du mal à attirer et à retenir les sociétés cotées, tandis que sa rivale hongkongaise continue d’enregistrer des progrès dans ce domaine. Au cours du premier semestre de cette année, Singapour n'a connu que trois introductions en bourse, générant moins de 100 M USD de recettes, contre 29 introductions à Hong Kong, qui ont permis de lever 2,3 Mds USD. Par ailleurs, dix sociétés ont été radiées de la cote à Singapour au cours de la même période. Pour autant, Singapour est de plus en plus attractive pour les family offices – 1 100 single-family offices enregistrées fin 2022 contre 400 fin 2020, d’après l’Autorité monétaire de Singapour (MAS). Dans un rapport publié le mois dernier, les cabinets de conseil KPMG et Agreus ont estimé que 59% des family offices d'Asie se trouvaient actuellement à Singapour, contre seulement 14% à Hong Kong.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4e94ca18-b405-4506-a6b5-b8c0f1dc2ca6/images/b8014468-f337-45a0-8452-40ea683aa989" alt="a" width="364" height="160" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de l’indice de confiance des entreprises européennes présentes au Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En baisse depuis le T2 2022, l’indice perd à nouveau 4,5 points par rapport au trimestre précèdent pour atteindre 43,5 points. Depuis sa création en 2011, c’est la 3e fois que l’indice se trouve sous la barre des 40 points, après l’éclatement de la pandémie de Covid, début 2020, et lors du premier confinement dans le pays, au deuxième semestre 2021. Selon le rapport, 37% des entreprises interrogées s’attendent à ce que l’économie se détériore au prochain trimestre tandis que la proportion d’entreprises anticipant une baisse des revenus et des investissements augmente de respectivement 4% et 7%. Les prévisions d’embauche restent, en revanche, stables. Afin de relancer la croissance, la simplification des réglementations et des procédures administratives, ainsi qu’une disponibilité accrue de main d’œuvre qualifiée, sont attendues. Plusieurs éléments pourraient toutefois affaiblir la confiance des entreprises à l’avenir : les pénuries d'électricité, qui ont eu un impact sur l’activité commerciale de 60% des entreprises interrogées, le développement inadéquat des infrastructures, pour lequel le niveau est « insuffisant » ou « à la traîne » pour la moitié des répondants, ainsi que l’instauration de l’impôt minimum global et du décret sur la protection des données personnelles, pour lesquels les effets économiques sont encore incertains.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accord entre l’AFD et le ministère des Finances pour le verdissement des politiques budgétaires et fiscales</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le projet de budgétisation verte, signé le 10 juillet à Paris et mis en place par Expertise France, va se concentrer sur trois composantes : i) la politique fiscale verte, ii) l’émission sur les marchés financiers d’obligations souveraines vertes, et iii) la gestion et l’usage des recettes issues des marchés carbones. Afin d’aligner ses politiques fiscales et budgétaires sur l‘objectif zéro carbone d’ici 2050, le ministère des Finances dispose, par ailleurs, des partenariats avec l’UNDP, la Banque mondiale et l’agence de coopération allemande pour le développement (GIZ). Dans sa tournée européenne, le ministre des Finances a également sollicité l’appui de la Belgique et a annoncé la signature d’un accord de coopération avec le Luxembourg en matière de finance verte.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministère de l'Industrie et du Commerce propose un nouveau cadre tarifaire pour l’électricité</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le MoIT a publié en début de semaine un projet de décision du Premier ministre sur le cadre tarifaire de la vente d'électricité, afin de recueillir les commentaires du public. Ce projet propose un système de tarification reposant sur la consommation et la nature de l’utilisateur : secteur de la production, secteur commercial, administration, secteur non commercial, utilisations quotidiennes, hébergement touristique et, pour la première fois, stations de recharge de véhicules électriques. Les prix augmenteraient en fonction des niveaux de tension et de la période de consommation (heures creuses, normales et de pointe). Pour les industries manufacturières, les prix seraient fixés entre 52% et 167% du prix de détail moyen de l'électricité fixé en mai 2023 à 1 920,37 VND par kWh. Pour les entreprises, la fourchette serait comprise entre 54% à 167% du prix de mai. En ce qui concerne les tarifs de l'électricité pour les utilisations quotidiennes, une nouvelle option à cinq niveaux est proposée (comprise entre 0,07 EUR et 0,13 EUR/kWh), qui entrainerait une réduction des factures d'électricité principalement pour les ménages consommant 100 kWh ou moins chaque mois ; l’augmentation maximum concernerait les ménages consommant chaque mois plus de 701 kWh. Alors que les prix avaient augmenté de 3% en mai, les consommateurs disposant de faibles revenus pourraient également bénéficier de subventions.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Construction d’une ligne de 500 kV pour fournir davantage d’électricité au nord du Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Afin de répondre aux besoins d’électricité dans le nord, le ministre de l’Industrie et du Commerce (MoIT) a indiqué avoir demandé à l’entreprise d’Etat EVN de s’assurer que les projets de construction de la 3ème ligne de 500 kV (514km, Quang Binh – Hung Yen) soient approuvés en septembre 2023, et achevés en juin 2024. Selon des experts, ce délai est peu réaliste ; le directeur général d’EVN reconnait lui-même qu’il s’agit d’un important défi. EVN et sa filiale, la société nationale de transport d'électricité (EVNNPT), se sont toutefois engagées à mobiliser un maximum de ressources pour mener à bien le projet. Le déficit d’électricité dans le nord est estimé à environ 5 000 MW.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong><a name="_Hlk139644608"></a>Echec de la nomination du chef du MFP au poste de Premier ministre lors d’un premier vote parlementaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La candidature au poste de Premier ministre de Pita Limjaroenat, le chef du parti victorieux aux dernières élections générales (« Move Forward Party »), n’a pas été soutenue par un premier vote des deux chambres (Chambre des représentants et Sénat) réunies le jeudi 13 juillet. Pita a réussi à remporter 324 voix (députés du MFP et partis alliés, plus 13 sénateurs), soit un nombre insuffisant pour obtenir la majorité absolue (375 voix), tandis que 182 voix ont voté contre sa nomination et 199 se sont abstenues. Un second tour aura néanmoins lieu le 19 juillet. Pour l’heure, la plupart des observateurs économiques s’inquiètent des délais accumulés et à venir dans la nomination du Premier ministre et la formation d’un nouveau gouvernement. Ainsi, l’Université de la Chambre de commerce thaïlandaise (UTCC) souligne qu’en cas de contestations populaires massives, l’activité touristique serait significativement touchée, générant une perte économique potentielle de 500 Mds THB (14,5 Mds USD) , soit l’équivalent d’1 point de PIB. En outre, la situation actuelle entrave la mise en œuvre des réformes économiques et pourrait retarder l’adoption du prochain budget si aucun gouvernement n’est formé d’ici octobre prochain.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des demandes d’investissements au premier semestre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au premier semestre 2023, les demandes d’investissement ont augmenté de +70% sur un an à 364 Mds THB (10,5 Mds USD), portée par la hausse des projets d’investissement étranger (+141%). Au total, le nombre de nouveaux projets s’élève à 891 (+18% par rapport à 2022), dont 507 émanant d’investisseurs étrangers (+33%). 464 projets, représentant un montant cumulé de 287 Mds THB (8,2 Mds, soit 79% des investissements totaux), concernent les secteurs prioritaires de développement ciblés par les autorités, notamment l’électronique intelligente, l’agroalimentaire et le secteur automobile (véhicules électriques notamment). Les investissements les plus importants se concentrent dans l’industrie électrique et électronique, à hauteur de 160 Mds THB (4,6 Mds USD) pour 106 projets, tandis que les nouveaux investissements dans le secteur automobile, y compris la fabrication de batteries pour véhicules électriques, s’élèvent à 59,6 Mds THB (1,7 Mds USD) pour 80 projets. Sur la période, la Chine se situe au premier rang des investisseurs étrangers (1,8 Mds USD pour 132 projets), suivie de Singapour (1,7 Mds USD) et du Japon (1 Md USD).</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement et la BARMM signent une circulaire pour l'attribution conjointe de contrats énergétiques dans la région de Bangsamoro</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère de l'Energie (DOE) philippin et le ministère de l'Environnement, des Ressources Naturelles et de l'Energie (MENRE) de la Région autonome Bangsamoro en Mindanao musulmane (BARMM) ont signé jeudi 6 juillet 2023 une circulaire par l'intermédiaire du Conseil intergouvernemental de l'énergie (IEB) pour attribuer conjointement des contrats de services pétroliers (PSC) et des contrats d'exploitation du charbon (COC) dans le Bangsamoro. La circulaire vise à faciliter la croissance du secteur de l'énergie et à attirer les investissements étrangers dans la région. Sa mise en œuvre donnera le coup d'envoi aux processus de demande de PSC et de COC dans le Bangsamoro. La circulaire décrit notamment les exigences requises et les procédures à suivre pour les entreprises qui souhaitent demander des CSP et des COC, et garantit que les activités d'exploration et d’exploitation respectent strictement les règlementations applicables. Celle-ci contribue à la mise en œuvre de la disposition de la section 10, article XIII du Republic Act No. 11054 (ou loi organique de la région autonome de Bangsamoro), qui prévoit l'octroi conjoint de droits, de privilèges et de concessions pour l'exploration, le développement et l'utilisation de l'uranium et des combustibles fossiles tels que le pétrole, le gaz naturel et le charbon dans le Bangsamoro.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La nouvelle loi sur l’émancipation agraire efface une dette agricole de 1,1 Md USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 7 juillet 2023, le président Ferdinand Marcos Jr. a promulgué la nouvelle loi sur l'émancipation agraire de 2023 (Republic Act No. 11953), acquittant la dette de 57,6 Mds PHP (1,1 Md USD) de 610 054 agriculteurs auprès du gouvernement philippin, afin de stimuler la production alimentaire nationale. La loi affranchit ainsi les agriculteurs bénéficiant du programme philippin de réforme agraire (Comprehensive Agrarian Reform Program) des amortissements, intérêts, et pénalités de prêts impayés et des remboursements de principal à venir, liés à la propriété des terres qu’ils avaient reçues en 1988 (en contrepartie d’un prêt). La loi les exonère également du paiement de l’impôt sur les successions pour les 1 173 102 hectares de terres agricoles attribuées dans le cadre de la réforme agraire. La loi prévoit que le financement nécessaire à ces mesures soit pris en charge par le Fonds de réforme agraire (ARF). </p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Investissements approuvés en baisse de 42% au premier semestre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Conseil pour le développement du Cambodge (CDC) a approuvé 113 projets d'investissement et projets d'expansion au premier semestre de cette année, pour un montant total de 1,1 Md USD. Le nombre de projets a diminué de 11,7% par rapport à la même période de l’an dernier, tandis que les capitaux investis ont diminué d’environ 42% (1,9 Md USD au premier semestre 2022). La Chine est le plus gros investisseur, représentant les deux tiers du montant total. Les investisseurs locaux, en 2ème place, représentent près de 20%. Parmi les 113 projets, 102 sont dans le secteur industriel, 7 dans l'agriculture et l'agro-industrie, 3 dans le secteur touristique et 1 dans le domaine des infrastructures. La loi de 2021 sur l’investissement, présentée comme devant permettre de faire du Cambodge une destination d’investissement plus attrayante et plus intéressante, au-delà de l’industrie textile, va enfin être appliquée. Son décret d’application a été publié le 26 juin dernier.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exportations agricoles officielles en déclin de 22,5%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère de l'Agriculture, le Cambodge a exporté près de 4 Mt de produits agricoles au premier semestre 2023, pour une valeur de 2,4 Mds USD. Cela représente une baisse de 22,5% en valeur par rapport à la même période en 2022. Le ministère attribue cette baisse à la crise économique mondiale, qui a entraîné une baisse des commandes et perturbé les flux commerciaux. Le ministère a également souligné les problèmes liés aux exportations en contrebande, sans les certifications phytosanitaires nécessaires, à destination du Vietnam et de la Thaïlande. Sans surprise, les produits agricoles ainsi exportés le sont sous forme brute, en raison d’un manque de capacités de transformation et de structuration des filières au Cambodge. Attirer davantage d’investisseurs dans l’agriculture et surtout dans l’agroalimentaire est plus que jamais une des priorités du gouvernement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers un développement de chemin de fer ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a name="_Hlk139644759"></a>Le gouvernement a réaffirmé son intention de développer le secteur ferroviaire afin d’améliorer la connectivité à l’intérieur du pays et avec les pays de la région. Toutefois, c’est un secteur qui a besoin de lourds investissements. Or, le gouvernement dépend aujourd’hui de l’aide publique au développement et des investissements privés pour le développement des infrastructures. Pour autant, il envisage la construction d’une ligne reliant Phnom-Penh à Poïpet via Siem Reap, en plus de celle reliant aujourd’hui la capitale à la ville-frontière avec la Thaïlande via Battambang (386 km). Ces deux lignes seraient alors complétée d’une ligne reliant Phnom-Penh à Ho Chi Minh-Ville. Il faudrait aussi encore rénover la liaison entre Phnom-Penh et Sihanoukville (264 km). Même en recourant à des partenariats public-privé, cela représente plusieurs milliards de dollars d’investissement public. Le développement de ce programme de modernisation/développement des chemins de fer prendra plusieurs années, assurément, et devra compter sur l’appui de partenaires du Cambodge. Et pourquoi pas la France et l’Union européenne ?</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Une nouvelle centrale éolienne d’importance</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après le projet Monsoon (600 MWc, pour 950 M USD sur financement privés et multilatéraux, dont la BAsD, l’AIIB…), une deuxième centrale éolienne verra le jour, avec le même schéma d’exportation de l’électricité produite vers le Vietnam. Les autorités laotiennes ont ainsi signé avec l’entreprise vietnamienne AMI Renewables Quang Binh Investment Corp. Un accord en ce sens. Représentant un investissement projeté de 2 Mds USD, cette centrale éolienne aura une capacité de 1 220 MWc à terme. Sa première phase devrait entrer en production en 2025. Située dans la province de Savannakhet, elle exportera donc sa production d’électricité vers la province de Quang Binh (centre du Vietnam). Pour mémoire, cette entreprise vietnamienne exploite une centrale solaire de 252 MWc depuis fin 2021 dans cette même province, ainsi que de plus petites centrales au Dak Lak et à Kanh Hoa. Ces trois premières centrales ont été réalisées avec ACEN, entreprise énergétique du groupe philippin Ayala, tout comme cette nouvelle centrale. Le Laos poursuit donc son projet de devenir la « pile de l’Asie ». En 2022, les exportations d’électricité vers les pays voisins ont représenté 2,4 Mds USD, soit 29% du total des exportations laotiennes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un marché régional de l’électricité tourné vers la Chine d’abord ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">China Southern Power Grid (CSG), entreprise publique chinoise de transport d’électricité, regarde vers les pays du Mékong (Vietnam et Laos), mais aussi la Birmanie, pour accroître les échanges d’électricité. L’entreprise chinoise exporte de l’énergie pendant la saison sèche et en importe pendant la saison des pluies, au cours de laquelle les barrages hydroélectriques, en particulier au Laos, produisent à pleine puissance. CSG prévoit donc de construire une ligne de 500 kV vers le Laos, la ligne actuellement installée n’étant que de 115 kV. L’enjeu de l’interconnexion des réseaux de transport électrique est essentiel, pour permettre l’intégration d’une plus grande part d’électricité renouvelable et intermittente. On pourrait toutefois penser que c’est vers l’ASEAN que devrait se tourner Vietnam et Laos, afin de créer un marché qui pourrait aller jusqu’en Malaisie (à l’image de celui en Europe, qui va du Portugal à la Pologne). Les échanges au sein de l’ASEAN ne progressant pas si vite, c’est la Chine qui prend le pas.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Creusement du déficit commercial au T1 de l’année fiscale 2023-2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les statistiques du ministère du commerce, les échanges commerciaux pour le premier trimestre de l’année fiscale 2023-24 (avril-juin) se sont élevés à 8,5 Mds USD (3,8 Mds USD d’exportations et 4,7 Mds USD d’importations), soit une légère augmentation (+1%) par rapport à la même période de l’année dernière. Les importations se sont accrues de 10% à 4,7 Mds USD, tirées principalement par les achats de biens intermédiaires comme les produits pétroliers et les matières premières industrielles (+25% à 2,3 Mds USD), tandis que les exportations diminuent de 8% à 3,8 Mds USD, baisse qui affecte la quasi-totalité des postes d’exportation (produits d’agricoles, d’origine animale, de la mer, forestiers, biens manufacturés, produits minéraux). Au total, le déficit commercial se creuse à -0,9 Md USD au T1 2023-24 (contre -0,1 Md USD il y a un an). A noter que le commerce frontalier a enregistré une croissance de 38% sur la même période tandis que le volume du commerce maritime a diminué de 10%. La Thaïlande est le premier partenaire en termes d’échanges transfrontaliers (1,75 Mds USD) suivie par la Chine (996 M USD).</p>
<p> </p>69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08 Brèves de l'ASEAN semaine 27 (2023) FAITS SAILLANTS : Indonésie / Thaïlande / Philippines : nouveau recul de l’inflation en juin | Indonésie : maintien de la notation S&P à BBB | Singapour : perte record de 23 Mds USD de la banque centrale sur l’année fiscale 2022-20232023-07-07T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/29972320-50f8-4d11-bb57-dcce09cc78e6" alt="b" /></p>
<p> <img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/1096350d-482d-44e9-a77c-6188f864c4a5" alt="f" /></p>
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<p>Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Deuxième année record d’IDE dans l’ASEAN à 223 Mds USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les flux d'IDE à destination de l'ASEAN ont de nouveau battu un record en 2022, augmentant de 5% pour atteindre 223 Mds USD, après s'être contractés d'environ 30% en 2020 et avoir rebondi de 79% en 2021, selon le rapport annuel World Investment Report de la CNUCED. La progression en 2022 va à l'encontre de la tendance mondiale des IDE, qui reculent de 12% pour atteindre près de 1 300 Mds USD. L'Asie émergente demeure la région attirant le plus d'IDE globalement (plus de la moitié du total). Par pays, Singapour reste la première destination des IDE dans l'ASEAN (+8%, près des deux tiers des flux), suivi de l'Indonésie (+4%, 10%), du Vietnam (+14%, 8%) et de la Malaisie (+39%, 8%). Ce dernier enregistre également un record grâce, entre autres, à un important projet immobilier de Bin Zayed International (EAU), en collaboration avec le malaisien Widad Business Group, d'une valeur de 9,6 Mds USD à Langkasuka. Il est à noter que les entrées d'IDE aux Philippines reculent de 23% en raison d'acquisitions par des investisseurs locaux de filiales étrangères, notamment l'acquisition de l'activité de détail de Citigroup (États-Unis) par Union Bank of the Philippines pour une valeur de 1,4 Md USD.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="e" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/baac5752-808f-48aa-9579-6856c6bcba38" alt="e" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’IRA, une menace potentielle pour la croissance du secteur des véhicules électriques dans l’ASEAN+3</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon une étude publiée par l’AMRO le 3 juillet, l'industrie des véhicules électriques (VE) est un secteur émergent en forte croissance, en particulier pour les économies de l'ASEAN qui visent à devenir des centres de production clés pour la région. Or en août 2022, les États-Unis ont adopté la loi sur la réduction de l'inflation de 2022 (IRA), contenant des mesures incitatives pour accélérer la production de VE dans le pays. Le nouveau crédit d'impôt pour les VE prévoit une subvention pouvant atteindre 7 500 USD à partir de 2023 pour les VE éligibles, qui doivent être assemblées aux Etats-Unis et répondre aux exigences d'approvisionnement national à la fois pour les composants de la batterie et les minéraux critiques contenus dans le véhicule. L'IRA pourrait ainsi avoir une incidence sur l'industrie des VE de l'ASEAN+3 et la stratégie de croissance de ce secteur à l'avenir. Selon cette étude, ce plan d’investissement américain pourrait réduire la demande de production de VE en ASEAN+3 ainsi que les IDE associés dans la région. Cependant, il ne devrait pas affecter la compétitivité prix des VE produits dans la région.<img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="i" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/0c8d59cc-3fec-4862-9b16-a836d4922f44" alt="i" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Diversification de l’origine des touristes en mai</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La reprise du tourisme s'est poursuivie en mai 2023, avec une augmentation du nombre total d'arrivées de visiteurs à Singapour à 74,8% des niveaux de 2019, contre 70,7% en avril, et une augmentation des arrivées en Thaïlande à 73,9% contre 68,3%. Cependant, les pays d’origine des touristes ont été plus diversifiées qu'au mois précédent, où les arrivées de Chine avaient fortement augmenté dans la région. Si les touristes chinois sont en reflux, les visiteurs d'autres pays ont fortement augmenté à 84,4% à Singapour et à 89,5% en Thaïlande. En Thaïlande, les autorités se montrent plus prudentes quant à l’évolution des dépenses touristiques par personne et aux arrivées de Chine en raison des nouvelles règles de visa électronique, pouvant affecter les voyages en groupe.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="t" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/35bb4c45-bb88-4c4d-873b-910849d6365d" alt="t" width="527" height="303" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PMI manufacturier : situation régionale quasi-inchangée entre mai et juin</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'indice PMI manufacturier de l'ASEAN publié par S&P Global a atteint 51,0 en juin, en baisse par rapport à 51,1 en mai. Cette baisse marque le deuxième mois consécutif de recul et indique une amélioration des conditions moins marquée depuis mars. Les données par pays montrent que cinq des sept pays de l'ASEAN suivis par l'enquête ont enregistré des conditions commerciales plus solides en juin. La Thaïlande est en tête, bien que la croissance (PMI à 53,2) ait ralenti par rapport au record d'avril, indiquant une expansion de l’activité industrielle plus modérée en juin.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="p" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/140da4d2-d183-4496-b80b-e55d0f4e0801" alt="p" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Examen des régulateurs financiers des risques liés à la biodiversité</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un article de l’AMRO publié de 4 juillet, les banquiers centraux et les superviseurs financiers commencent à reconnaître l'importance des risques environnementaux plus larges, au-delà des seuls risques climatiques, notamment les risques liés à la biodiversité. La dégradation de la biodiversité pourrait entraîner des pertes potentielles pour le PIB mondial pouvant atteindre 2,3% annuellement d'ici 2030. L'Asie du Sud-Est, une région qui compte trois des pays les plus diversifiés du monde, est confrontée à des risques particulièrement importants liés à la détérioration de la nature. Bien que des progrès aient été réalisés au niveau mondial ces dernières années sur la manière de mesurer et de prendre en compte les risques naturels, beaucoup reste à faire pour les intégrer concrètement dans les cadres financiers. Selon l’AMRO, des études d'impact et de dépendance peuvent aider à évaluer les expositions des institutions financières à ces risques, et des scénarios d'analyse peuvent être utilisés pour mieux comprendre leur évolution et leurs conséquences.</p>
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<p>Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation toujours en ralentissement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation indonésienne en juin a ralenti à son plus bas niveau en 14 mois (+3,52% en glissement annuel), après avoir atteint +4,0% en g.a en mai 2023, gagnant le corridor cible de 2%-4% de la banque centrale. L’inflation de base, qui exclut les prix administrés (+9,21% en g.a) et les prix de certains produits alimentaires (+1,20% en g.a), décélère à 2,6% en g.a, contre 2,7% en g.a en mai. Cette tendance à la décélération de l’inflation provient notamment de la baisse des prix de l’énergie, après que le principal fournisseur de carburant de l’Indonésie, Pertamina, a baissé les prix du carburant non subventionné en juin. Bank Indonesia prévoit que l’inflation restera stable, dans le corridor cible de 2%-4% pour le reste de l’année 2023, comme c’est le cas pour l’inflation sous-jacente depuis le premier trimestre 2023. Dans ce contexte, la banque centrale a mis fin à son cycle de resserrement monétaire au premier trimestre, invoquant des pressions modérées sur les prix pour justifier sa décision de ne pas relever son taux directeur depuis février (5,75%).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="i" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/53d155c2-5a9d-4ac2-9100-596ded482c83" alt="i" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>S&P : confirmation de la note de crédit souverain BBB avec perspective stable</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 4 juillet, l’agence Standard and Poor’s a confirmé la notation de crédit souverain de l’Indonésie à BBB (long terme) / A-2 (court terme) avec une perspective stable. L’agence estime que l’amélioration du bilan extérieur de l’Indonésie – avec une balance courante excédentaire en 2022, soutenu par un solde commercial record – aidera à résister à la normalisation des prix des produits de base. Standard and Poor’s prévoit une amélioration de la situation des finances publiques avec un déficit à 2,3% du PIB en 2023, après un assainissement budgétaire rapide en 2022, permettant de réduire le déficit à moins de 3% du PIB un an plus tôt que prévu (2,4% du PIB, contre 4,7% du PIB en 2021). Cependant, S&P souligne l’étroitesse de la base de revenus du pays. Enfin, Standard and Poor ‘s prévoit une croissance à 4,8% en 2023, avec une stimulation de la consommation privée au second semestre 2023 en raison de la baisse des pressions inflationnistes et d’une augmentation des dépenses publiques, dans un contexte pré-électoral. Pour rappel, en avril 2022 S&P avait révisé la perspective de la notation souveraine indonésienne de « négative » à « stable » en raison de l’amélioration de la position extérieure nette et de celle des revenus budgétaires, alors que le pays bénéficiait de termes de l’échange favorables grâce à la hausse des prix des matières premières.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="t" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/f2362b31-1714-4e2a-aadb-849e343b2cf4" alt="t" width="468" height="171" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Discussion préliminaire sur le budget de l’Etat pour 2024 </strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’économie Le 4 juillet, la ministre des Finances, Sri Mulyani Indrawati, a assisté à la réunion plénière tenue par la Chambre des représentants à propos du projet de budget de l’Etat (RAPBN) pour l’exercice 2024. Le Vice-Président de l’Agence budgétaire de la Chambre des représentants (Banggar), Cucun Ahmad Syamsurijal, a présenté les projections des autorités pour l’année prochaine.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="t" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/145fdf0f-289c-4e16-a39f-6888a4773a1b" alt="t" width="445" height="208" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Des élections régionales le 12 août, importantes pour le gouvernement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les élections régionales qui se tiendront le 12 août 2023 dans 6 des 13 états de la fédération n’auront pas d’impact direct sur la constitution du Parlement malaisien. Elles constituent néanmoins un premier test pour le gouvernement d’unité d’Anwar Ibrahim depuis sa constitution en décembre 2022. Leurs résultats pourraient en effet affecter la capacité du gouvernement à mener les réformes envisagées, pour la transition énergétique et la consolidation des finances publiques notamment.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Amélioration de la balance des services en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le déficit de la balance des services s’est réduit à -12,8 Mds USD en 2022 (-14,9 Mds en 2021) avec une hausse de 59% des exportations (31,9 Mds USD), dont le montant reste néanmoins inférieur à celui de 2019 (-18%). Les importations ont augmenté de 28% (44,7 Mds USD). Le déficit des services de voyages s’est fortement amélioré (0,3 Mds USD après -3,4 Mds) avec la reprise du tourisme, alors que celui des transports s’est creusé (-7,7 Mds USD vs -7,1 Mds). Les premiers pays de destination des exportations sont les Etats-Unis (8,6%), Singapour (8,1%), la Chine et Hong Kong (3,1%). Les principaux pays d’importation sont les Etats-Unis (10,0%), Singapour (4,8%), la Chine et Hong Kong (4,5%). La France compte pour 0,3% des exportations et 0,4% des importations, après les Pays Bas et l’Allemagne.</p>
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<p>Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Banque centrale : anticipations de croissance et d’inflation revues à la baisse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">À l’occasion de la publication du rapport annuel 2022/2023 de l’Autorité Monétaire de Singapour (MAS), Ravi Menon, directeur général de la MAS, a déclaré que les perspectives de croissance de la cité-État s’étaient assombries à court-terme. De son point de vue, un ralentissement de l'activité économique mondiale serait à prévoir dans la seconde partie de l'année. À Singapour, l’inflation aurait toutefois atteint un pic après avoir ralenti ces derniers mois, conduisant la banque centrale à revoir à la baisse sa prévision annuelle de l’évolution de l'indice global des prix à la consommation, entre 4,5% à 5,5%, contre 5,5% à 6,5% précédemment. En dépit de la dégradation de la conjoncture, le directeur général a insisté sur le fait que la lutte contre l’inflation n’était pas terminée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Perte record de l’Autorité Monétaire de Singapour sur l’année fiscale 2022/23</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Autorité Monétaire de Singapour (MAS) a annoncé une perte nette de 30,8 Mds SGD (22,8 Mds USD) pour l'exercice financier clos le 31 mars 2023. Cette perte est due au resserrement de la politique monétaire visant à maîtriser l'inflation. Le renforcement du dollar singapourien a en effet entraîné un effet de conversion de devises négatif, à hauteur de 21,4 Mds SGD (15,8 Mds USD), et de plus faibles gains d'investissement, à hauteur de 600 M SGD (443,2 M USD). La MAS a enregistré des dépenses de 13,7 Mds SGD (10,1 Mds USD), principalement en raison des frais d'intérêts sur les emprunts pour les opérations de marché monétaire. Cette perte est la plus importante jamais enregistrée par la MAS.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Difficultés liées à la réforme du marché de l'électricité</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour a du mal à attirer de nouveaux acteurs sur son marché de l'électricité. La volatilité de ce marché menace les réformes visant à stimuler la concurrence et à réduire les factures d'électricité pour les consommateurs. Les prix de l'électricité au comptant ont connu une forte hausse ces deux dernières années, entraînant la fuite des détaillants qui ont cessé leurs activités en raison de leur manque de rentabilité. Bien que le régulateur ait introduit un plafonnement des prix le mois dernier, les acteurs du marché appellent à davantage de mesures pour relancer le marché à terme. Le manque de liquidité dans les contrats à terme a conduit à l'absence de nouveaux acteurs depuis deux ans. La crise énergétique mondiale a également frappé les détaillants d'énergie, qui sont exposés aux fluctuations des prix de l'électricité sur le marché au comptant. Singapour cherche des solutions pour pallier ces difficultés, notamment en incitant les producteurs d'électricité à agir en tant qu’animateurs de marché.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="e" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/ddb04bc1-4eb7-470b-aeb1-5e43890bcedf" alt="e" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers une obligation de rapports climatiques pour les entreprises non cotées</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'Autorité de réglementation comptable et des sociétés (Acra) et la Singapore Exchange Regulation (SGX RegCo) proposent d'imposer des obligations de publication d’information sur la conformité aux normes de l'International Sustainability Standards Board (ISSB) aux entreprises côtées à la bourse de Singapour (SGX) mais également aux entreprises non cotées à partir de leur exercice financier commençant le 1<sup>er</sup> janvier 2027. Singapour pourrait devenir ainsi l’un des premiers pays d'Asie à le faire. Actuellement, seuls le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, l'Union européenne (UE) et la Suisse ont des exigences de déclaration climatique obligatoire pour les entreprises non cotées. La proposition est soumise à consultation publique. Les grandes entreprises non cotées avec un chiffre d'affaires annuel d'au moins 1 Md SGD (740 M USD) seraient les premières concernées, suivies des entreprises avec un chiffre d'affaires d'au moins 100 M SGD (73,9 M USD) d'ici 2030.</p>
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<p>Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>FMI : prévisions de croissance pour 2023 revues à la baisse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Fonds Monétaire International (FMI) a abaissé d’un point de pourcentage ses prévisions de croissance pour 2023, de 5,8% à 4,7%. Ce ralentissement s’observe directement sur le marché du travail : au deuxième trimestre, 217 800 travailleurs avaient perdu leurs emplois, principalement dans le secteur du textile (65% du total des pertes d’emploi sur la période), de l’électronique (14%) et de la transformation du bois (7%). Selon le FMI, la politique budgétaire doit prendre le relais de la politique monétaire dans le soutien à l’économie, d'autant plus que le gouvernement dispose d'une large marge de manœuvre budgétaire. L'augmentation des salaires de base des fonctionnaires de 20,8% au 1<sup>er</sup> juillet, l’ambition du plan d’investissement public pour 2023 (5 Mds USD, en hausse de 30% par rapport à 2022) et la baisse de la TVA vont dans ce sens. Les effets du soutien budgétaire, combiné à la possible augmentation des prix de l’électricité par EVN et la reprise du tourisme, pourraient cependant exercer une tendance à la hausse sur l’inflation, qui s’élevait à 3,3% en g.a. sur le premier semestre. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Faible décaissement de l'aide publique au développement au niveau provincial</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sur 1,5 Md USD d’APD attribué aux provinces, seuls 114 M USD ont été dépensé depuis le début de l’année, soit 7,6% du total. Seulement 8 provinces avaient un taux de décaissement supérieur à 15% tandis que 13 d’entre elles n’ont pas commencé à dépenser. La lenteur des décaissements est causée par des ajustements dans les politiques d'investissement, des problèmes d'appel d'offres, des fluctuations dans le prix des matières premières et des pénuries de main-d'œuvre. La campagne anti-corruption en cours a également eu pour conséquence de favoriser l’inertie au sein de l’administration vietnamienne. Pour accélérer la mise en œuvre de l’APD, les projets les plus lents risquent de perdre des fonds APD au profit des projets plus efficaces, tandis que les individus ou organisations « ralentissant la progression de l'allocation du capital » pourraient être sujets à des sanctions.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Coopération énergétique avec le Laos : un arbitrage entre importations d’hydroélectricité et protection écologique du delta du Mékong</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En accord avec ses engagements auprès du Laos, le Vietnam importera au moins 3 000 MW d’électricité depuis ce pays d'ici à 2025 et 5 000 MW d'ici à 2030 (PDP8). Les importations en provenance du Laos (usines hydroélectriques localisées sur le Nam Kong et le Nam San) ont déjà augmenté en mai, en raison de difficultés d'approvisionnement en charbon et en gaz, de l’importante sécheresse dans le nord du Vietnam et de l’impossibilité d’utiliser les projets de transition d’énergies renouvelables (localisés dans le sud principalement ; le Laos se situe géographiquement plus proche du nord). C’est ici que la contradiction émerge : alors que le Vietnam a besoin d'importer de l'électricité du Laos et de renforcer les liens bilatéraux avec son partenaire, le développement intensif des réservoirs hydroélectriques par les pays en amont, combiné aux effets du changement climatique, fait peser de lourdes menaces sur l’apport de sédiments vitaux, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des 17 M d'habitants du delta du Mékong (qui produit la moitié du riz du pays, 70% de son aquaculture et un tiers de son PIB). Cela compromet ses engagements pris dans le cadre de la Résolution 120 pour le développement durable du delta. Cependant, sachant que le Vietnam ne peut pas empêcher le Laos de construire des barrages, sa participation à leur construction et exploitation (notamment au barrage de Sekong A) pourrait permettre d’essayer de minimiser les impacts potentiels sur l'environnement. Il est également possible pour le pays d’encourager son voisin à développer d’autres sources d’énergie. Actuellement, les importations d'électricité du Vietnam se situent autour de 1 – 2% du bouquet énergétique, et proviennent principalement du Laos (environ 7 M de kWh par jour) et de Chine (4 M de kWh). Selon le PDP8, les importations totales du Vietnam monteraient à 3,3% du bouquet en 2030 (puis retomberaient à 2% en 2050).</p>
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<p>Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Taux d’inflation en juin à son plus bas niveau depuis 22 mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le taux d’inflation a atteint en juin son point le plus bas depuis 22 mois, à 0,23 % g.a. (après 0,53 % en mai) en raison de la baisse significative des prix de l’énergie (-9,1 %) et du ralentissement de la hausse des prix alimentaires (marqués en particulier par une diminution poussée des prix de la viande à -11,2 %), ainsi qu’un effet de base favorable. Pour mémoire, l’inflation, qui avait enregistré un pic à 7,8% en août 2022, s’est depuis progressivement repliée pour atteindre son point bas actuel, sous l’effet à la fois du resserrement graduel de la politique monétaire, des mesures de contrôle des prix, de la baisse des prix de l’énergie et de moindres blocages dans les chaînes d’approvisionnement. Dans ce contexte, le ministère du Commerce a abaissé ses prévisions d‘inflation dans une fourchette de 1 à 2% (contre 2 à 3% précédemment). Toutefois, la Banque centrale pourrait encore donner un tour de vis monétaire pour prévenir de nouvelles pressions inflationnistes - du fait du report anticipé de la hausse des prix de production sur les prix à la consommation, ainsi que de l’augmentation attendue la demande domestique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse continue de la production manufacturière</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En mai, l’indice de production manufacturière continue sa baisse, qui atteint 3,1 % g.a. (après -8,7 % en avril) et 4,5 % g.a. sur les 5 premiers mois de l’année, en raison de la décrue continue des exportations (dont une diminution de 4,6 % en mai). Selon la « Federation of Thai Industries », 25 secteurs industriels, notamment les machines, les métaux ferreux et l’acier et les matériaux de construction, ont été contraints d’ajuster leur production à la baisse en raison de la diminution des commandes à l’international, en particulier depuis les Etats-Unis et l’Union Européenne. Sur l’ensemble de l’année, les exportations devraient se contracter d’environ 1%, les observateurs économiques anticipant une reprise relative de la demande internationale au second semestre.</p>
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<p>Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle décélération de l’inflation en juin 2023 à 5,4%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En juin 2023, l’inflation a atteint 5,4% en glissement annuel, poursuivant le ralentissement entamé depuis le début de l’année 2023 (8,7% en janvier, 8,6% en février, 7,6% en mars, 6,6% en avril, 6,1% en mai). Cette décélération est notamment liée à la diminution continue des indices de prix des transports (-3,1% en g.a. en juin ; contre -0,5% en g.a. en mai ; et 2,6% en g.a. en avril) et de l’alimentation et des boissons non-alcoolisées (6,7% ; 7,4% ; 7,9%). Si ce taux s’inscrit dans l’intervalle cible de 5,3% à 6,1% fixé par la Banque centrale des Philippines pour le mois de juin, le taux d’inflation moyen depuis le début de l’année atteint 7,2% et demeure largement supérieur à l’intervalle cible fixé entre 2% et 4% pour l’année 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation du salaire minimum des travailleurs du secteur privé dans la région de Manille </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère philippin du Travail (DOLE) a annoncé une augmentation de 40 PHP (0,72 USD) du salaire minimum journalier des travailleurs du secteur privé dans la région métropolitaine de Manille (NCR, National Capital Region) à partir du 16 juillet 2023 - portant le salaire journalier minimum à 610 PHP (14,8 USD) pour les métiers des secteurs dits non-agricoles, et à 573 PHP (13,9 USD) pour les emplois agricoles ou des petites structures commerciales (≤15 employés) ou industrielles (<10 employés). Le ministère du Travail estime que la mesure bénéficiera directement à 1,1 M de salariés philippins. Un projet de loi sur l'augmentation généralisée des salaires (Across-the-Board Wage Increase Act of 2023), qui prévoit la hausse de 150 PHP (2,7 USD) du salaire journalier minimum national, a en parallèle fait l’objet d’une forte opposition (dont celle du ministre des Finances Benjamin Diokno), par crainte qu’une telle hausse nationale ne conduise à une augmentation de l’inflation. </p>
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<p>Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de 5,5 % en 2023, selon la banque centrale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque nationale du Cambodge (BNC) a prévu une croissance économique du pays de 5,5% en 2023, avec une inflation annuelle prévue à 2%. Elle souligne cependant certains risques externes qui pèsent sur la croissance du pays, en particulier la guerre d’agression russe contre l’Ukraine (mentionnées comme des « tensions prolongées entre la Russie et l’Ukraine »), le resserrement de la situation financière internationale, ou encore l’atonie des marchés américain et européen. Cela affecte les perspectives d'exportation et d'investissement au Cambodge. Des problèmes persistants sur le marché immobilier chinois pourraient entraver la croissance des investissements dans le secteur immobilier au Cambodge. Sur le plan interne, la banque centrale identifie notamment le risque lié à la baisse constante de la demande dans le secteur immobilier. De fait, l’économie du Cambodge reste très dépendante du contexte international, sur lequel les autorités n’ont pas prise.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Cambodge, champion du monde des paiements électroniques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La valeur des paiements électroniques au Cambodge a encore crû de 34% pour atteindre environ 300 Mds USD en 2022, près de 1 000% du PIB. La Banque nationale du Cambodge (BNC) estime que ce montant est parmi les plus élevés au monde, reflétant ainsi la modernisation et le développement du système de paiement au Cambodge. Son système Bakong, véritable chambre de compensation électronique quotidienne entre systèmes de paiement par QR code, y a fortement contribué. Lancé officiellement en octobre 2020 par la BNC, cette infrastructure de paiement mobile basée sur une technologie blockchain vise à également à faciliter virements et paiements, y compris transfrontaliers (Thaïlande et Vietnam à ce jour). Il améliore l’inclusion financière du Royaume, notamment dans les campagnes où nombre de ménages ne possèdent pas de compte bancaire. Et c’est paradoxalement en raison du retard de développement de son système de paiement par cartes bancaires que le Cambodge a fait un saut technologique ; à l’image du phénomène connu dans la téléphonie mobile. La BNC vient de lancer le CSS (Cambodian Shared Switch), système interbancaire qui permettra aux titulaires de cartes bancaires d’utiliser indifféremment les guichets automatiques bancaires des banques et institutions financières participantes. Innovant, pour le coup, car pas seulement limité aux retraits d’espèces.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers le renforcement de la protection de la propriété intellectuelle</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère du Commerce, un projet de politique nationale renforcement de la propriété intellectuelle 2023-2028 a été finalisé et sera soumis pour examen du conseil des ministres. La nouvelle politique vise à renforcer le système de propriété intellectuelle au Cambodge. Elle permettrait ainsi d’améliorer la protection de la propriété intellectuelle, la réputation des marques et des produits du pays, ainsi que de favoriser la recherche et le développement de nouveaux produits ainsi que l'innovation. Avec le développement économique, le Royaume connait un essor de la propriété intellectuelle. Le gouvernement a mis en place des outils de protection avec la possibilité d’enregistrement de marques nationales et la reconnaissance du dépôt de marques étrangères. La contrefaçon demeure très présente dans le pays. Les entreprises sont donc encouragées à enregistrer leurs marques. Le Cambodge devrait encore prêter une attention particulière à la sensibilisation du public à l’importance, au respect et à la protection des droits de propriété intellectuelle.</p>
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<p>Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Bancariser le commerce extérieur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les débats en cours à l’Assemblée nationale ont vu le premier ministre laotien annoncer de nouvelles mesures… pour protéger la valeur de la monnaie. Au cours des derniers mois, les règles encadrant l’utilisation des devises ont été renforcées. Par exemple, les bureaux de change ont été fermés, sauf ceux adossés à des établissements bancaires. Le change parallèle a été banni et réprimé. Mais, ce sont surtout les importateurs et exportateurs, les banques, les ZES… qui doivent maintenant s’assurer qu’au moins 50 % des recettes d’exportation sont bien déposées dans le système bancaire laotien (contre 30 % jusqu’à présent). Dans un contexte de dépréciation du kip, favorisant le maintien de l’inflation, l’accès à des devises est essentiel. Les autorités font donc la chasse aux exportateurs – de biens comme de services – qui ne déposeraient pas leurs recettes dans les banques laotiennes. Pas sûr que cela suffise à régler tous les problèmes pesant sur le kip. Pas sûr que l’idée de décourager l’achat de produits de luxe – étrangers donc – soit bien plus efficace.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La solution : la substitution aux importations ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Autre idée mise en avant par les autorités, au cours de cette même session de l’Assemblée nationale, la substitution aux importations. Il s’agit donc de développer les productions nationales pour offrir une alternative aux produits importés, achetés en devises et ne développant pas l’emploi national. Il y a sans doute loin de la coupe aux lèvres. Une alternative plus constructive, et peut-être plus réaliste, serait de développer la valeur ajoutée des produits exportés. De fait, le Laos exporte des produits agricoles et miniers, bruts ; beaucoup d’électricité aussi (elle représente environ 30 % des recettes exportation). Elle est également mise en avant par certains. Mais, avant de réserver une partie de la production de produits bruts aux entreprises locales, il faudra mettre en place les conditions de leur développement. Et même avec les meilleures conditions, cela prendra des années. Des réformes de fond, donc. Les marchés y seraient cependant attentifs et pourraient réagir positivement dès qu’elles seraient lancées…</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de 38% des investissements directs étrangers au T1 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le registre du Directorate of Investment & Company Administration (DICA), les investissements directs étrangers (IDE) approuvés se sont élevés à 13,6 M USD au premier trimestre (avril-juin) de l’année fiscale 2023-2024, soit une baisse de 38% par rapport à 2022-2023. La Chine reste de loin le premier investisseur avec des investissements à hauteur de 9,4 M USD, loin devant Singapour (1,7 M USD). Les investissements sont concentrés dans le secteur manufacturier (12,6 M USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de l’indice PMI en juin</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En juin, l’indice des directeurs d’achats (PMI) de S&P Global s'est abaissé à 50,4 après 53 le mois précédent, soit la plus faible expansion du secteur depuis février. Les commandes continuent à augmenter mais le secteur reste confronté à de nombreuses difficultés opérationnelles qui contraignent le rythme de production tandis que l’emploi s’est contracté (nombreuses démissions). Les pressions inflationnistes se sont atténuées, mais restent fortes.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="sans-marge" title="t" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/5a77be76-18b6-4e6c-935e-55a1e71e35a3" alt="t" /></p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="t" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/e152237e-2967-4b35-9744-1cc319ef3116" alt="t" /></p>
<p> <img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="t" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/b95396d8-17da-474a-95a8-5df6a8004b22" alt="t" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/69d20049-ce5a-4d4f-920f-74eddc7a7c08/images/b0f3c93e-ad48-4a6d-a21b-39860a4f824e" alt="f" /></p>63582c15-1fea-4448-97e0-957316e9b722 Brèves de l'ASEAN semaine 26 (2023) FAITS SAILLANTS : Vietnam : placement sur la liste grise du GAFI | Indonésie : la Banque mondiale révise ses prévisions de croissance à la baisse en 2023 | Malaisie : net recul de l’inflation, à 2,8% en mai en g.a.2023-06-30T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/63582c15-1fea-4448-97e0-957316e9b722/images/cd9ba5d7-527d-497e-a79e-b528c218aeb4" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="A" src="/Articles/63582c15-1fea-4448-97e0-957316e9b722/images/72ccd8fd-3a6c-452f-9098-8213cfee4853" alt="A" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Potentiel inexploité des entreprises publiques dans la transition verte</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après un rapport publié cette semaine par la Banque asiatique de développement (BAsD), les entreprises publiques représentent environ 60% du total des investissements dans les régions émergentes, contre environ 9% dans les économies développées, jouant ainsi un rôle central dans de nombreux secteurs clés tels que l'énergie et les transports. Avec des émissions directes de CO2 estimées à 7,5 Gt/an, la BAsD estime que les entreprises publiques doivent mobiliser plusieurs milliards de dollars pour investir dans de nouveaux actifs, tout en réduisant le plus rapidement possible leurs émissions de carbone. Pour y parvenir, elles devraient davantage s'appuyer sur des outils de financement durable, tels que les obligations vertes, afin de mobiliser les capitaux du secteur privé, alors que le rapport révèle que les émissions de green bonds sont encore trop peu utilisées par les entreprises publiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="A" src="/Articles/63582c15-1fea-4448-97e0-957316e9b722/images/b94d1c08-ecfa-47b2-91cc-df799b7d3348" alt="A" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Etat des lieux des avancées de l’ASEAN+3 vers une transition verte </strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après un rapport publié par le Bureau de recherche macroéconomique de l'ASEAN+3 (AMRO), les gouvernements, le secteur privé et la société civile de l’ASEAN+3 (Chine, Japon, Corée du Sud) prennent des mesures croissantes pour lutter contre le changement climatique. Compte tenu de la forte vulnérabilité de la région au changement climatique, la priorité doit être donnée i) au développement d'infrastructures résistantes au climat, ii) à l'amélioration de la gestion des ressources en eau ; iii) à la promotion d'une agriculture résistante à la sécheresse et iv) au renforcement des systèmes d'alerte précoce. L’AMRO souligne que les économies de l'ASEAN+3 ont mis en oeuvre des plans stratégiques d'adaptation au changement climatique, tels que les plans nationaux d'adaptation (PAN). Par ailleurs, l’accord de l'ASEAN sur la gestion des catastrophes et les interventions d'urgence (AADMER) a contribué à renforcer la collaboration régionale. Les économistes de l’AMRO recommandent aux pays de la région d’utiliser davantage les ressources disponibles - le PNUD et le Fonds vert pour le climat, ainsi que des profils de risques climatiques fournis par la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement – pour soutenir la transition.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/63582c15-1fea-4448-97e0-957316e9b722/images/eaf9610f-06df-4812-ae0f-59ca44f7c140" alt="a" width="441" height="180" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La Banque mondiale révise à la baisse ses projections de croissance</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le rapport semestriel de la Banque mondiale sur les perspectives économiques de l’Indonésie, les prévisions de croissance pour 2023 ont été révisées à 4,9%, contre 5,3% annoncés en avril 2023. L’inflation de base a, elle, été revue à la hausse, avec une moyenne de 4,1%, contre 3,1% précédemment. Les prévisions dégradent également le déficit public, à 3,0% du PIB contre 2,5% du PIB, et améliorent le compte courant, nul contre -1,4% du PIB.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/63582c15-1fea-4448-97e0-957316e9b722/images/16910edc-b4d9-45dc-b046-af73a634c5aa" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réserves du FMI sur les restrictions à l’exportation de minerais bruts</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’économie indonésienne a enregistré de bons résultats en 2022, tirée par une reprise de la demande intérieure et des exportations records. Le FMI anticipe que la croissance, de +5,3% en 2022, devrait légèrement ralentir en 2023 à +5,0% dans un contexte de resserrement de la politique monétaire et de normalisation des prix des produits de base, tandis que l’inflation a déjà rejoint la fourchette cible de la banque centrale en mai 2023 (+4,0% en g.a.). Au titre de l’article IV publié le 25 juin 2023, le conseil d’administration du FMI a souligné de façon positive les diverses politiques menées par les autorités indonésiennes, notamment le retour du plafond de déficit public de 3% du PIB un an plus tôt que prévu. Parmi ses recommandations, dont celle d’avoir une vision plus claire du risque des SOEs, le FMI conseille de supprimer progressivement les restrictions à l’exportation. En effet, le gouvernement indonésien poursuit son interdiction d’exportation de nickel, mise en place depuis le 1er janvier 2020, malgré un rapport du Groupe spécial concernant les mesures indonésiennes relatives au minerai de nickel qui lui est défavorable et contre lequel elle a fait appel en décembre 2022. Et le président Jokowi a étendu sa politique aux exportations de bauxite, interdites à compter du 10 juin 2023.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Confirmation de la note souveraine de la Malaisie par S&P</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'agence de notation S&P a une nouvelle fois confirmé la note souveraine de la Malaisie (A-) avec une perspective stable. L'agence prévoit une croissance de 4,0% en 2023 qui s’établirait ensuite à 4,5% en moyenne par an sur la période 2024-2026. Le taux d’inflation se réduirait à 2,8% fin 2023 grâce au système de contrôle des prix en place.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation poursuit sa décélération en mai 2023 à +2,8%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'indice des prix à la consommation de la Malaisie montre un ralentissement plus marqué de l'inflation en mai, à 2,8% contre 3,3% en avril (en g.a.). La modération de l'inflation sous-jacente est plus faible (3,5% après 3,6%). La hausse des prix reste élevée dans l'alimentation (+5,9%) et se poursuit dans la restauration-hôtellerie (+6,7%) ainsi que pour les frais de logement (+1,8%) et d’éducation (+1,9%). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accords entre TotalEnergies et Petronas dans le stockage de CO2 et les EnR</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de la convention Energy Asia 2023 à Kuala Lumpur, TotalEnergies a signé le 26 juin un accord avec la compagnie pétrolière malaisienne Petronas et la société japonaise Mitsui & Co pour le développement d’un service commercial de stockage de CO2 en Malaisie. Les partenaires évalueront dans ce cadre plusieurs sites de stockage de CO2 offshore dans le bassin malais. TotalEnergies a également signé un accord de collaboration stratégique avec Gentari Renewables, filiale énergies renouvelables de Petronas, pour développer le projet d’usine solaire Pleasant Hills de 100 MW en Australie. Ce projet fournira de l'électricité verte à l’usine de traitement de gaz de Gladstone LNG dans laquelle TotalEnergies et Petronas détiennent chacun 27,5% des parts. </p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement de négociations sur le commerce numérique avec l’UE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Commission européenne a reçu, jeudi 29 juin, l’approbation du Conseil pour engager des négociations sur le commerce numérique avec la République de Corée et Singapour, deux des trois pays prioritaires (avec le Japon) dans la stratégie de l'UE pour la région indo-pacifique dans le domaine de l’économie numérique. L'UE entretient déjà des relations commerciales bien établies avec ces deux pays, avec des accords commerciaux conclus en 2011 et 2019. Pour rappel, l'UE a conclu un partenariat numérique avec la République de Corée en 2022, et avec Singapour cette année, comprenant des principes de commerce numérique qui reflètent leur engagement commun en faveur d'une économie numérique ouverte. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Temasek en tête du tableau de bord mondial des fonds souverains en matière de gouvernance, de durabilité et de résilience</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le fonds singapourien Temasek a obtenu la première place du tableau de bord de la gouvernance, de la durabilité et de la résilience (GSR) publié cette semaine par Global SWF. Cette plateforme de données axée sur les fonds de pension et les fonds souverains, a attribué une note parfaite à Temasek, le plaçant ainsi à la tête du classement avec quatre autres investisseurs mondiaux. Le fonds singapourien détient le plus grand nombre d'actifs sous gestion parmi les investisseurs ayant obtenu la meilleure note, avec des actifs estimés à 298 Mds USD. Il est suivi par le fonds de pension canadien CDPQ, le fonds souverain néo-zélandais NZ Super et la Nigerian Sovereign Investment Authority. Au niveau régional, le Government Pension Fund de Thaïlande suit de près Temasek avec un score de 96%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Détérioration de l'activité industrielle pour le 3ème mois consécutif</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'activité manufacturière à Singapour a diminué pour le troisième mois consécutif en mai, principalement en raison d'un ralentissement prolongé de la demande de produits électroniques. Selon l'Institut de gestion des achats et des matériaux de Singapour (SIPMM), l'indice des directeurs d'achat de Singapour (PMI), un indicateur clé de la santé du secteur manufacturier, a reculé à 49,5. L'indice PMI de l'électronique (environ 40% de la production manufacturière) enregistre également une baisse de 0,1 point à 49,1, soit un dixième mois consécutif de contraction. L'Economic Development Board (EDB) a fait état d'une baisse plus marquée de la production industrielle, en particulier de la production électronique (-10,8% en g.a. en mai, contre -6,5% en avril), qui n’a pu être compensée par les bonnes performances enregistrées par les secteurs pharmaceutique (+6,3% en g.a.) et de l'ingénierie des transports (+28,4%). Au vu de ces résultats, les économistes de la banque japonaise Nomura maintiennent leurs prévisions de croissance du PIB pour 2023 à 1,1%, anticipant une faiblesse durable de la demande extérieure et un ralentissement économique global.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>3,7% de croissance au premier semestre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La croissance est tirée par le secteur des services (+6,3% en g.a.), suivi par l’agriculture (+3,1%) et l’industrie et la construction (+1,1%). Sur les 6 premiers mois, les ventes au détail de marchandises et de services sont robustes (+10,9% en g.a.) malgré l’inflation (+3,3% en g.a.). Sur la même période, les échanges commerciaux du Vietnam s’élèvent à 316,7 Mds USD, soit une baisse de -15,2% par rapport au S1 2022, pour un excédent commercial de 12,3 Mds USD avec 164,5 Mds USD d’exportations (-12,1% en g.a.) et 152,2 Mds USD d’importations (-18,2%). Les exportations et importations sont principalement le fait des entreprises étrangères, à respectivement 74% et 65% du total, soit les mêmes niveaux qu’observés en 2022. Les exportations vers les États-Unis, l’UE et l’ASEAN ont diminué de respectivement -22,6%, -10,1% et -8,7% en glissement annuel. Elles sont plus résistantes à destination de la Chine (-2,2% en g.a.). Le total des entrées d’IDE au Vietnam a atteint 13,4 Mds USD sur les 6 premiers mois (-4,3% en g.a). Les IDE décaissés ont atteint 10 Mds USD (+0,5% en g.a.).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Vietnam placé sur la liste grise du GAFI</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Vietnam a fait, vendredi dernier, son entrée sur la liste des juridictions sous surveillance renforcée du Groupe d'action financière (GAFI). L’évaluation mutuelle du Vietnam par l’Asia/Pacific Group on Money Laundering, organisme régional de type GAFI, qui s’est achevée en janvier 2022, a identifié un certain nombre de défaillances du dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme au Vietnam (LCB-FT), tant sur le plan de la conformité technique que sur celui de l’efficacité. Malgré la promulgation en novembre 2022 de la nouvelle loi sur le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme au Vietnam, les progrès constatés n’ont cependant pas été jugés suffisants pour éviter la liste grise. Pour en sortir, les autorités se sont engagées à résoudre les lacunes identifiées dans le dispositif LCB-FT.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle baisse temporaire de la TVA de 10% à 8%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette mesure, effective de juillet à décembre 2023, vise à relancer la consommation intérieure afin de stimuler la croissance du pays, en berne depuis le début de l’année (+3,7% au S1 2023 après +6,4% au S1 2022). Certains produits et services du secteur des télécommunications, des technologies de l'information, de l’assurance ainsi que les produits métalliques et le pétrole raffiné sont exclus du paramètre d’application de la mesure. Selon le ministère des Finances, la réduction de la TVA devrait réduire les recettes fiscales du Vietnam d’environ 1 Md USD en 2023. Le Vietnam avait déjà abaissé sa TVA de 10% à 8% entre février et décembre de l'année dernière.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Visite officielle du Premier ministre en Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En visite officielle en Chine du 25 au 28 juin, Pham Minh Chinh a rencontré quatre des sept membres du comité permanent du Bureau politique chinois. A l’occasion de ces différents entretiens, il a appelé à une plus grande ouverture du marché chinois aux exportations vietnamiennes – en particulier dans le secteur agroalimentaire – ainsi qu’à la création de conditions favorables à l’établissement de nouveaux bureaux de promotion commerciale vietnamiens à Chengdu (Sichuan) et Haikou (Hainan). Il a également invité la Chine à augmenter le quota réservé aux produits vietnamiens transitant sur le réseau de train à grande vitesse chinois en direction de pays tiers. De manière moins attendue, et alors que le projet de liaison ferroviaire Lao Cai – Hanoi – Haiphong (392 km) n’a pas progressé depuis 2015, le Premier ministre vietnamien a aussi évoqué la possibilité de construire une ligne de train à grande vitesse reliant le Vietnam (Hanoi) au réseau chinois. Pour rappel : Nguyen Van Thang, le nouveau ministre des Transports vietnamien, réputé très favorable au développement du ferroviaire, s’était rendu en visite en Chine pendant trois jours en mai 2023 pour y rencontrer les autorités ferroviaires chinoises. Enfin, les deux Premier ministres se sont mis d’accord sur un renforcement de la coordination entre la Chine et le Vietnam dans les instances multilatérales, en particulier à l’OMC, l’APEC, l’ASEM et l’ASEAN. Cette visite fait suite à celle du Secrétaire général du Parti, Nguyen Phu Trong, en octobre 2022, première visite d’un dirigeant étranger en Chine au lendemain du 13ème Congrès du PCC.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Banque mondiale : révision à la hausse des perspectives de croissance en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son dernier rapport sur l’économie thaïlandaise (« Thailand Economic Monitor »), la Banque mondiale a révisé à la hausse ses prévisions de croissance du PIB en 2023 à +3,9 % g.a. (contre + 3,6 % en avril) en lien avec la reprise de l’économie chinoise et le fort rebond des entrées touristiques (prévues à 28,5 M sur l’ensemble de l’année) qui permettent de stimuler la consommation intérieure. La croissance économique resterait néanmoins contrainte par la diminution des exportations de biens (-1,3%), du fait d’une moindre demande émanant des économies développées, et par la faiblesse de l’investissement public, affecté par la période de transition politique actuelle que la Banque mondiale considère comme l’un des principaux risques baissiers – avec la faible croissance mondiale – pesant sur l’économie thaïlandaise cette année. En 2024 et 2025, la croissance du PIB devrait atteindre respectivement +3,6% et +3,4% tandis que la croissance potentielle de long terme n’est estimée qu’à +3,0%, contrainte par la persistance des difficultés structurelles (vieillissement de la population, changement climatique, faiblesse de l’investissement et de la compétitivité).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Banques thaïlandaises : alerte sur le montant des créances douteuses</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un rapport de la « Federation of Thai Capital Market Organizations » (FETCO), les trois principales banques thaïlandaises combineraient actuellement un montant total de prêts non-performants de plus de 9,6 Mds USD, soit le niveau le plus élevé en Asie du sud-est et l’équivalent d’environ 4% du total des prêts bancaires en Thaïlande (3% environ selon la banque centrale). Ces résultats sont à lier à la hausse, ces dernières années et en particulier depuis la crise sanitaire, de l’endettement des ménages (86,9% du PIB au T4 2022), aujourd’hui composé principalement de prêts immobiliers de long terme (35%), mais aussi de prêts automobile (12,5%) ainsi que de prêts personnels et à la consommation, généralement de court terme et non garantis. Les observateurs économiques pointent notamment le risque accru de défaut dans le domaine automobile, avec un taux de défaillance de 14,2% au T1 2023 (retard de paiement de 1 à 3 mois). Afin de juguler les risques de défaut de paiement, le ministère des Finances encourage les banques commerciales à mettre en place des mesures de restructuration de dette visant à diminuer la charge de la dette plutôt qu’à augmenter la période de remboursement. La Banque centrale prévoit de mettre en place d’ici novembre 2023 des mesures additionnelles de protection des consommateurs et de nouvelles directives visant à limiter l’endettement des ménages.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation du ratio de la dette extérieure rapportée au PIB au T1 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ratio dette extérieure/PIB des Philippines a atteint 29,0% à la fin du T1-2023, en augmentation par rapport T4-2022 (27,5%). En variation trimestrielle, la dette extérieure progresse de 6,8% pour atteindre 118,8 Mds USD. Cette augmentation est lié à (i) celle des emprunts contractés par le secteur public (besoins de financements généraux du gouvernement, relance postpandémique et projets d’infrastructures) ; (ii) l'appréciation d'autres devises par rapport à l’USD, augmentant l’équivalent en USD des emprunts libellés dans ces monnaies (iii) la modification du périmètre de l'encours de la dette extérieure, qui inclut au T1-2023 les avoirs des non-résidents en titres des créances libellés en PHP émises à l'intérieur du pays (3,8 Mds USD) – ajustement statistique résultant de la disponibilité des données mentionnées. Le profil d'échéance de la dette extérieure demeure à moyen et long terme à 84,5%, avec une échéance moyenne de 17,3 ans à la fin du T1-2023 ; les emprunts du secteur public ayant une durée moyenne de 20,2 ans ; contre 7,2 ans pour le secteur privé.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les Philippines enregistrent un compte courant déficitaire au T1 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au premier trimestre 2023, le déficit courant des Philippines a atteint -4,3 Mds USD, soit 4,3% du PIB, en augmentation de 7,5% par rapport au T1-2022 (-4,0 Mds USD). L’accroissement du déséquilibre du solde courant est principalement porté par le creusement du déficit commercial en biens (-17,0 Mds USD, +8,3% en g.a.) et à la diminution du surplus des revenus primaires (-25,9%, à 815 M USD), partiellement compensée par la hausse de l’excédent commercial en services (+40,6%, pour atteindre 4,5 Mds USD).</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle filiale d’AirAsia au Cambodge fin 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">AirAsia Cambodia, filiale d'AirAsia (compagnie bas-coût malaisienne), prévoit de lancer ses activités au Cambodge au quatrième trimestre 2023. La nouvelle compagnie aérienne est le résultat d’une coentreprise entre AirAsia Aviation Group (51%) et le groupe hôtelier Sivilai Asia (49%) signée en décembre 2022. Le Cambodge deviendra le 4ème pays de l'ASEAN à accueillir une filiale de la compagnie malaisienne AirAsia, après l'Indonésie, les Philippines et la Thaïlande. AirAsia Cambodia prévoit d’assurer des liaisons dans un rayon de quatre heures au départ des 3 aéroports internationaux du Cambodge (Phnom-Penh, Siem Reap et Sihanoukville et Phnom Penh). Elle prévoit de commencer ses vols avec deux A321-200N. Selon le secrétariat d'État à l'aviation civile (SSCA), en mai, l’aéroport de Phnom Penh a accueilli 634 vols par semaine, celui de Siem Reap 198 alors que celui de Sihanoukville 22 seulement. Enfin, de nouveaux aéroports internationaux seront mis en service à Phnom-Penh (2025) et Siem Reap (octobre 2023), pour offrir des capacités d’accueil accrues… quand le secteur aérien reprendra.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sous-décret d’application de la loi sur l’investissement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 26 juin a, enfin, été publié le sous-décret d’application de la loi sur l’investissement du Cambodge – en vigueur depuis le 15 octobre 2021 – afin d'attirer et de stimuler les investissements locaux et étrangers dans le pays. Le sous-décret détaille toutes les procédures administratives allant de l’enregistrement jusqu’à l’annulation d’un projet, et les incitations citées dans la loi sur l’investissement. Pour pouvoir bénéficier des incitations, l’activité ne doit pas figurer dans la « liste négative » du sous-décret. La nouvelle liste négative comporte 107 types d’activités, dont certaines dans les secteurs agricoles, industriels, de services et d’infrastructures (en tout 209 activités et sous-activités). Cette liste négative précise des critères sur la taille de ces activités (valeur d’investissement et/ou superficie de terrain agricole pour les activités agricoles) qui ne peuvent prétendre aux avantages de la loi. Il donne également des précisions sur les incitations pour le secteur d’assemblage automobile. Pour autant, en plus d’un régime d’investissement plus avantageux, le Cambodge doit encore faire des efforts pour gagner la confiance des investisseurs, notamment en ce qui concerne le cadre juridique foncier. Pénurie de main-d'œuvre qualifiée, corruption, insuffisance des infrastructures, coûts élevés de l'énergie et problèmes de transport sont des éléments à améliorer pour attirer plus d’investisseurs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement officiel de la « Politique nationale de la noix de cajou 2022-2027 »</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La « Politique nationale de la noix de cajou 2022-2027 » a été officiellement lancée le 15 juin pour accroître la productivité et la compétitivité de la noix de cajou du Cambodge, l'une des cultures agro-industrielles prioritaires du pays. Elle vise à promouvoir la transformation au Cambodge pour augmenter la valeur ajoutée de la production de 25% d'ici 2027, et à faire du Cambodge un important producteur et fournisseur de produits à base de cajou pour les marchés locaux, régionaux et mondiaux. Selon le ministère de l'Agriculture, la production de noix de cajou couvrait 435 733 ha de terres en 2022, dont 330 861 ha ont été récoltés, soit une production de 508 283 t. 471 520 t de noix de cajou fraîches et 1 557 t de noix transformées ont été exportées l'année dernière. Le Vietnam reste le plus gros marché de débouché pour le Cambodge (pays connu pour son industrie de transformation de la noix de cajou).</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>De meilleures perspectives macroéconomiques ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation donne des signes de repli car elle s’est modérée à 28,6% en juin en rythme annuel, contre 38,9% en mai. C’est encourageant, mais l’inflation était de 23,6% en juin 2022 et elle reste encore élevée pour certains produits (+42,7% pour l’alimentation et les boissons non alcooliques). Cette évolution s’explique par les baisses des coûts de l’énergie principalement (et de certains services accessoirement). Et la faiblesse du kip continue de peser sur les prix des produits importés. Dans ce contexte, les autorités laotiennes affichent un objectif de croissance de 4,8% pour 2023, en légère hausse (4,5% en début d’année). Malgré une meilleure orientation de la conjoncture, cela reste supérieur aux prévisions de la Banque mondiale (3,9%) ou du FMI et de la BAsD (4%). La dégradation de la conjoncture aux Etats-Unis et dans l’UE ne devrait toutefois pas affecter l’économie laotienne pour l’heure, Thaïlande et Vietnam représentant 54% de ses exportations ; en revanche, et malgré une situation économique délicate, la Chine accroît ses importations du Laos (+2% en USD, mais +45% en LKP après +51% en 2022).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’aéroport de Bokéo proche d’être achevé</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La construction de l’aéroport de Bokéo (province aux confins de la Thaïlande et de la Birmanie) serait achevée à 90%. Représentant un investissement de 175 M USD sur un terrain de 300 ha, il comporte une piste de 2 500 m (catégorie 4C). Il pourra donc accueillir des A321 et des B737. L’aéroport a été complétée d’une route de 5 km (2 x 2 voies), le reliant à la zone économique spécial du Triangle d’or (GTSEZ) pour un coût de 50 M USD. L’aéroport pourrait accueillir jusqu’à 2 millions de passagers par an. Au-delà des investisseurs étrangers, la GTSEZ accueillera un tourisme du jeu. De fait, la GTSEZ est développée, via une concession de 50 ans, par Kings Romans Group. L’entreprise hongkongaise, spécialiste des casinos, tout comme ses dirigeants – dont Zhao Wei, son président qui est aussi président de la GTSEZ – sont d’ailleurs visés par des sanctions du Trésor américain depuis janvier 2018 pour trafic de drogue, trafic d’être humain et prostitution de mineur, blanchiment ou encore trafic d’espèces protégées.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Banque mondiale : maintien de la prévision de croissance à +3% en 2022/23</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque mondiale, dans son dernier rapport sur la Birmanie (MEM - Myanmar Economic Monitor June 2023 – "A Fragile Recovery"), maintient sa prévision de croissance du PIB à +3% pour l’année fiscale 2022/23 (oct 2022 - sept 2023), témoignant d’une reprise économique modeste mais continue depuis deux ans (+3% en 2021/2022), après une très forte contraction en 2020/2021 (-18%). En dépit d’une certaine stabilisation des conditions macroéconomiques au cours du premier semestre 2023, l’environnement des affaires demeure difficile et très contraignant. Les entreprises restent confrontées à d’énormes difficultés opérationnelles telles que l’accès aux devises étrangères, l’obtention des licences d’exportation et d’importation (notamment des matières premières) et des contraintes logistiques (en particulier les pénuries d’électricité qui continuent d’handicaper fortement le secteur manufacturier). Par ailleurs, en raison du conflit et des difficultés économiques engendrées, la moitié des ménages birmans a vu ses revenus diminuer depuis un an, aggravant le risque d’insécurité alimentaire. Le taux inflation, bien qu’en baisse du fait de la moindre hausse des prix internationaux des matières premières, reste élevé (attendu à +14% en 2022/23 après + 18% l’année dernière) tandis que le déficit courant devrait continuer de se creuser (-5,9% du fait de la baisse des exportations), de même que le déficit budgétaire (-5,4% en raison de la chute des recettes). L’endettement public devrait atteindre 63,1% du PIB contre 39% en 2018/2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Départ de l’institution de microfinance Pact Global Microfinance Fund</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après avoir été active pendant plus de 25 ans en Birmanie, l’institution de microfinance américaine Pact Global Microfinance Fund-PGMF, la plus importante en Birmanie, a annoncé sa fermeture en raison des exigences drastiques du gouvernement en matière de réglementation financière, rendant impossible ses activités de prêt sur le territoire birman. Le départ de l’ONG s’accompagne l’effacement de plus de 156 M USD de dettes auprès de 890 000 emprunteurs.</p>
<p> </p>67c12ffb-ac32-4e99-9f28-bb842562c39f Brèves de l'ASEAN semaine 25 (2023) FAITS SAILLANTS : Vietnam : 4ème baisse consécutive des taux directeurs | Indonésie, Singapour : recul de l’inflation en mai | Thaïlande : les résultats des élections validés par la Commission électorale2023-06-23T00:00:00+02:00<blockquote><img class="sans-marge" style="box-sizing: border-box; border: 0px none; vertical-align: middle; max-width: 100%; height: auto; margin-left: 0px; margin-right: 0px;" title="d" src="/Articles/e68f06f7-8d8c-46a2-a20d-b05359c9838d/images/41243ddd-28c1-465a-a017-176ec8150af3" alt="d" /></blockquote>
<p style="box-sizing: border-box; margin: 0px 0px 12px; color: #333333; font-family: Roboto, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration-thickness: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial;"> <img class="marge" title="Faits" src="/Articles/67c12ffb-ac32-4e99-9f28-bb842562c39f/images/46395c06-ca0e-49ae-b5de-f85c21248c63" alt="Faits" /></p>
<p style="box-sizing: border-box; margin: 0px 0px 12px; color: #333333; font-family: Roboto, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration-thickness: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial;"> </p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Singapour 4<sup>ème</sup> du classement mondial de la compétitivité de l’IMD, la plupart des autres pays de la région affichent des progrès sensibles</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Institute for Management Development (IMD) de Genève a publié cette semaine la version 2023 de son World Competitiveness Ranking, en tête duquel se classent aux 3 premiers rangs le Danemark, l’Irlande et la Suisse. Singapour se classe cette année en 4<sup>ème</sup> position et perd une place, mais demeure le pays le mieux noté en Asie-Pacifique devant Taiwan (6<sup>ème</sup>) et Hong Kong (7<sup>ème</sup>). Les autres pays de la région couverts par le rapport affichent une progression notable, à l’exception des Phillipines (52<sup>ème</sup>, - 4 places) : +10 places pour l’Indonésie (34<sup>ème</sup>), +3 places pour la Thaïlande (30<sup>ème</sup>) et +5 places pour la Malaisie (27<sup>ème</sup>). La particularité de ce classement international, très relayé dans les médias, reste de s’appuyer en grande partie sur indices de perception de la compétitivité reposant sur des données d’enquêtes réalisées par des partenaires locaux de l’IMD dans chaque pays couvert, ce qui explique que les résultats soient parfois contre-intuitifs : l’Arabie saoudite serait, selon le classement de cette année, plus compétitive que l’Allemagne, la Malaise que le Royaume-Uni ou la Thaïlande que la France.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Travaux en cours sur la gouvernance de l’IA à l’échelle régionale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les pays d'Asie du Sud-Est sont en train d'élaborer des lignes directrices en matière de gouvernance et d'éthique pour l'intelligence artificielle (IA) afin d’imposer des "garde-fous" à l’échelle de l’ASEAN. Les travaux ont été lancé en début d’année et devraient aboutir dans les mois qui viennent à la publication d’un « ASEAN Guide on AI Governance and Ethics ». Cette initiative traduit également les préoccupations des gouvernements de la région face aux risques en matière de désinformation dans le cas d’un développement incontrôlé de l’IA générative.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rapport trimestriel de la BAsD sur les marchés obligataires en Asie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les rendements des obligations d'État des pays émergents d'Asie de l'Est ont baissé sur presque tous les marchés au T2-23 du fait de la baisse de l'inflation et du ralentissement du resserrement monétaire par les banques centrales de la région. La plupart d’entre elles ont modéré le rythme des hausses de taux, affichant une augmentation totale de 225 points de base pour huit hausses de taux dans la région entre le 1er janvier et le 2 juin. Cela contraste avec une augmentation totale de 850 points de base pour 19 hausses de taux entre le 1er août et le 31 décembre 2022. La banque centrale du Vietnam a été la première à inverser sa politique monétaire en 2023, en abaissant le taux directeur quatre fois depuis avril. Entre le 1er mars et le 2 juin, les rendements obligataires à 2 ans et à 10 ans dans les pays émergents d'Asie de l'Est ont baissé en moyenne respectivement de 36 points de base et de 44 points de base.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="A" src="/Articles/67c12ffb-ac32-4e99-9f28-bb842562c39f/images/bec8bdd0-a998-4d83-b29e-e17a842c3740" alt="A" /></p>
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<p>Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien du taux directeur à 5,75% fin juin et net ralentissement de l’inflation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale n’a pas relevé son taux directeur lors de sa réunion mensuelle, lequel se maintient à 5,75% depuis février 2023, dans un contexte de ralentissement de l’inflation. En effet, l’inflation sous-jacente était revenue dans la cible de 2%-4% au premier trimestre (2,66% en g.a. en mai) et l’inflation de l’IPC s’y est également conformée en mai (4,0% en g.a.), après avoir culminée à 6,0% en septembre 2022. Bank Indonesia est une des premières banques centrales de la région à avoir interrompu son cycle de resserrement, ce qui n’a pas empêché le renforcement de la roupie indonésienne, qui s’est appréciée de 4,17% depuis la fin 2022 (en date du 21 juin 2023), soutenue par un compte courant positif et des entrées de capitaux étrangers.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="I" src="/Articles/67c12ffb-ac32-4e99-9f28-bb842562c39f/images/876e0a06-b4dd-4a17-ba22-c1b18a13c6c6" alt="I" /></p>
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<p>Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>2022, nouvelle année record pour les IDE en Malaisie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les flux d'investissements directs étrangers (IDE) entrants ont augmenté de près de 48% en 2022, à 16,9 Mds USD (4,1% du PIB), les États-Unis représentant 50,8% du total, devant Singapour (15,2%), la Chine et Hong Kong (13,3%), le Japon (12,9%) et l'Allemagne (4,8%). Le secteur manufacturier représente 66,4% des entrées d'IDE, principalement dans l’électronique et les transports. Le stock d'IDE entrants a progressé de 12,4%, à 199 Mds USD (49,1% du PIB) dont 44,8% dans les services, et 43,5% dans l'industrie manufacturière. La France (0,9% du stock) devient le 18<sup>ème</sup> pays investisseur en Malaisie (17e en 2021), dépassée par l’Autriche (1,0%), malgré une hausse de 8,4% des investissements français. Le stock d’IDE malaisiens à l’étranger enregistre quant à lui une croissance de 11% (138,1 Mds USD, 34,0% du PIB) avec des investissements réalisés pour 42,2% dans le secteur financier et d’assurance. Les principaux pays de destination sont Singapour (20,9% du stock), l’Indonésie (10,4%), les Pays Bas (6,4%), les îles Cayman (5,8%) et le Royaume Uni (5,8%).</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de l’inflation en mai à 5,1% en glissement annuel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'inflation globale à Singapour a atteint 5,1% le mois dernier en glissement annuel, en baisse par rapport au mois précédent (+5,7% g.a) et surprenant à la baisse les analystes qui s'attendaient à une inflation légèrement supérieure (+5,5%). L'inflation sous-jacente, qui exclut les coûts des transports privés et du logement, a également diminué à 4,7% en mai, contre 5,0% en avril. L'inflation a ralenti pour les principales grandes catégories que sont les transports privés (+7,2% g.a. en mai, contre +10,4% en avril), les services (+3,9% contre +4,3%) et les produits alimentaires (+6,8%, contre +7,1%). Pour l'année 2023, la banque centrale a maintenu sa prévision d'une inflation globale se situant entre 5,5 et 6,5%. Pour rappel, celle-ci n'avait pas resserré sa politique monétaire lors de sa dernière réunion d'avril, bien que la croissance du PIB ait fortement ralenti au premier trimestre (+0,4% en g.a.).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="1" src="/Articles/67c12ffb-ac32-4e99-9f28-bb842562c39f/images/e4d5700d-1d9f-4764-9388-2320cc48f6f0" alt="1" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plusieurs acteurs financiers sanctionnés par la MAS suite à l’affaire Wirecard</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 21 juin, l’Autorité Monétaire de Singapour (MAS) a infligé des amendes totalisant 3,8 M SGD (2,8 M USD) à DBS, OCBC, Citibank et Swiss Life. Ces derniers ont été sanctionnés pour non-respect de règles visant à lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Ces sanctions sont liées à l'affaire du fournisseur de paiement allemand Wirecard en 2020, impliquant plusieurs personnes et entités à Singapour. Sur les quatre institutions financières concernées, DBS a reçu l'amende la plus élevée - 2,6 M SGD (1.9 M USD) - pour des manquements ayant eu lieu entre juillet 2015 et février 2020. Malgré ces incidents, la MAS a assuré qu'elle n'avait trouvé aucune faute intentionnelle de la part des employés de ces institutions financières. Par ailleurs, ces dernières ont toutes accepté les amendes et ont pris rapidement des mesures pour corriger les lacunes identifiées.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Actifs ESG singapouriens placés sur la « liste noire » d’un gérant d’actifs néerlandais</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En début de mois, plusieurs actifs adossés à l’État singapourien ont été ajoutés sur la « liste noire » du gestionnaire d'actifs néerlandais Van Lanschot Kempen du fait de leur échec à l'un des tests ESG du gestionnaire d’actifs. Ce filtre, s'appliquant à plus de 130 Mds USD d'actifs gérés par Kempen, dont des obligations souveraines, sert en effet d’outil d’aide à la décision des investissements ESG. De façon notable, Singapour figure parmi les rares pays développés n’ayant pas réussi le test, rejoignant des pays tels que la Russie, la Chine et l'Arabie Saoudite. L'impact sur le portefeuille de Kempen devrait être minime, les titres singapouriens en représentant une proportion négligeable. Un responsable de Kempen a indiqué que l'un des critères ayant disqualifié Singapour serait sa gestion inefficace de l'énergie pour protéger la population de la chaleur dans un pays au climat équatorial.</p>
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<p>Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Quatrième baisse des taux directeurs depuis le début de l’année</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale du Vietnam a annoncé la réduction du taux de refinancement à 4,5%, du taux d’escompte à 3% et du taux interbancaire à 5%, soit une baisse de 50 points de bases pour chacun des taux directeurs. Ainsi, le taux interbancaire retrouve son niveau atteint avant les deux hausses intervenues en septembre et en octobre 2022 et les taux de refinancement et d’escompte se retrouvent seulement 50 points de base au-dessus. Cette décision vise à relancer la croissance via la demande de crédit, en hausse de seulement 3% depuis le début de l’année à comparer avec 8% sur la même période de l’année dernière.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Signature d’un protocole d’entente entre la filiale d’EVN, responsable du réseau électrique, et une société russe dirigée par un individu sous sanctions</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 18 juin, en marge du 26<sup>ème</sup> Saint Petersburg International Economic Forum (SPIEF), EVN NPT, filiale à 100% du groupe public EVN et détenant le monopole sur le transport électrique national, a signé un protocole d’entente (MoU) avec l’entreprise russe Rosseti. Rosseti est une entreprise publique spécialisée dans la construction et la gestion du réseau électrique. Son PDG, Andrey Ruymin, est sous sanctions britanniques et européennes depuis mars 2022 et les actions du groupe ont été radiées de la cotation à la bourse de Londres en mai 2022. L’accord entre EVN NPT et Rosseti prévoit la mise en œuvre de projets conjoints, d’échanges technologiques, de programmes de formation ainsi que des coopérations en matière de transformation numérique et de sécurité sur le lieu de travail. Il est également prévu que Rosseti accompagne EVN NPT dans le développement de lignes de transmission, notamment des lignes à haute tension transnationales. Pour rappel, le Plan de développement du secteur de l’énergie 2021-3030 avec vision 2050 (« PDP8 ») prévoit un besoin d’investissements de 15 Mds USD pour la construction et la modernisation de plus de 36 000 km de lignes électriques et de mettre en service plus de 169 000 postes de transformation d'ici 2030. La seule ligne transnationale mentionnée dans le plan concerne celle reliant le Vietnam au Laos.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mise en place de nouveaux mécanismes européens susceptibles d’affecter les exportateurs vietnamiens</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, entré en vigueur le 16 mai, les exportateurs de marchandises à forte intensité carbone devront déclarer, à partir d’octobre 2023, leurs émissions de gaz à effet de serre trimestrielles, avant le paiement d’une redevance par les importateurs d’ici 2026. Pour le moment, plusieurs dizaines d’entreprises vietnamiennes réalisent des calculs d’émissions de carbone, mais d’autres entreprises devraient faire l’objet d’un audit environnemental par le ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles. De nombreux investissements sont en cours pour verdir les unités de production vietnamiennes (1 Md USD investis par Lego pour la construction d’une usine neutre en carbone, 200 M USD par SEP Group pour des usines neutres de production de chaussures, 1 Md USD par Becamex ID et Sembcorp Development pour le développement de parcs industriels verts etc.) afin d’éviter que les exportateurs ne perdent des parts de marché dans l’UE. D’autres mécanismes récemment adoptés (Nouveau règlement UE sur la déforestation importée) ou à l’étude (proposition de directive sur le devoir de vigilance des <strong>entreprises</strong> en matière de durabilité) devraient également impacter l’activité des entreprises exportatrices.</p>
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<p>Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Amélioration des fondamentaux économiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis le début de l’année, certains fondamentaux macroéconomiques de la Thaïlande se sont améliorés. Sur le front de la balance des paiements, le pays renoue de nouveau avec un solde courant nettement excédentaire, atteignant 3,0% du PIB au T1 2023 après 0,7% en T4 2022 (faisant suite à 7 trimestres consécutifs de déficit), du fait d’un fort excédent de la balance des services touristiques (+3,5% au T1 2023) en lien avec l’accroissement continu des entrées touristiques (8,6 M fin avril ; 29 M attendus sur l’ensemble de l’année). En outre, la situation s’est aussi significativement redressée sur le front de l’inflation. Après un pic à +7,9% en août 2022, le taux d’inflation s’est constamment abaissé pour atteindre un point bas de 0,5% en mai. Cette décélération progressive s’explique pas seulement par des effets de base, mais aussi et surtout par la modération des contraintes pesant sur l'offre (coûts logistique et d’approvisionnement) et la correction des prix des matières premières au niveau mondial, en particulier du pétrole (l’inflation énergétique en Thaïlande étant même devenue négative en mai, pour la première fois depuis le début de l'année 2021). En dépit de ces conditions économiques plus favorables, les l’incertitude politique actuelle fait peser un risque accru sur l’économie thaïlandaise.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Validation par la Commission électorale des résultats des élections du 14 mai</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Commission électorale a annoncé le 19 juin (soit près d’un mois avant le délai fixé au 13 juillet) qu’elle certifiait l’élection des 500 députés élus le 14 juin dernier. Cette décision permet de relancer le processus post-électoral, en ouvrant désormais la voie à une convocation du nouveau parlement au tout début juillet. En effet, en vertu de l’article 127 de la Constitution, l’inauguration de la Chambre basse doit survenir 15 jours après la certification des résultats de la Commission électorale. La nouvelle Chambre devra ensuite procéder à l’élection de son président, dont l’issue reste néanmoins encore objet de débats et de tractations internes entre le MFP et le Pheu Thai. Le processus de désignation du Premier ministre pourra alors et seulement être enclenché. Même si cette annonce de la Commission électorale est importante car elle permet de clarifier l’agenda politique à venir, l’incertitude demeure sur la capacité des partis victorieux à former un gouvernement, en particulier dans le contexte des recours déclenchés depuis le 14 mai contre l’élection de certains députés, notamment Pita, chef du MFP qui demeure à la merci d’une procédure judiciaire d’invalidation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de 18% du montant des investissements étrangers sur les cinq mois 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Sur les cinq premiers mois de l’année, le nombre de compagnies étrangères ayant démarré leurs opérations en Thaïlande a augmenté mais le montant des investissement étrangers a décru. Ainsi, selon le ministère du Commerce, 274 entreprises étrangères se sont installées en Thaïlande sur la période (+ 16% g.a.) pour un montant d’investissement de 1,3 Md USD (-18% g.a.), entraînant la création de 3000 emplois. Les trois plus importants investisseurs sont le Japon (63 projets ; 450 M USD), suivi des Etats-Unis (48 projets pour 70 M USD) et de Singapour (46 projets ; 180 M USD), dont les investissements couvrent des domaines liés aux grands projets d’infrastructure, tels que le contrôle des puits de pétrole, la conception de systèmes électriques pour les trains et l'énergie éolienne. Environ 20% des investissements concernent la région de l’ « Eastern Economic Corridor » (270 M USD), zone prioritaire de développement économique des autorités.</p>
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<p>Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Tenue du Comité économique conjoint France-Philippines</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La dixième édition du Comité économique conjoint (JEC) entre la France et les Philippines s'est tenue le 20 juin à Paris. La réunion était coprésidée par le ministre français délégué au Commerce extérieur, à l'Attractivité économique et aux Français de l'étranger, Olivier Becht, et le ministre philippin du Commerce et de l’Industrie, Alfredo E. Pascual. Les deux parties ont échangé leurs points de vue sur la situation économique de leurs pays respectifs et ont convenu de renforcer le commerce et les investissements bilatéraux franco-philippins. Les deux parties ont échangé des informations actualisées sur les relations économiques de la France avec l'ASEAN et la zone Indopacifique, et ont reconnu l'importance de mécanismes tels que le SPG+ de l'UE pour promouvoir le développement durable et la bonne gouvernance, la France notant l'intérêt des Philippines pour la poursuite des négociations en vue d'un éventuel accord de libre-échange entre les Philippines et l'UE. En outre, les coprésidents se sont félicités des progrès réalisés jusqu'à présent dans les neuf domaines de coopération traités durant le JEC, à savoir 1) la mise en place d’un cadre juridique pour les prêts souverains ; 2) les infrastructures et les transports ; 3) l'aviation civile, l'aéronautique et l'espace ; 4) la sécurité énergétique ; 5) la sécurité alimentaire ; 6) l'électronique ; 7) l'industrie maritime et la construction navale ; 8) la propriété intellectuelle ; et 9) les industries créatives.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Tenue d’un séminaire maritime bilatéral France-Philippines</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un séminaire maritime bilatéral France-Philippines s’est tenu du 20 au 22 juin à Manille, dans le cadre de la 8<sup>ème</sup> édition du salon PHILMARINE (évènement maritime naval et offshore réunissant les acteurs privés et institutionnels du monde maritime philippin). Le séminaire, organisé par l’Autorité de l’industrie maritime des Philippines (MARINA) en partenariat avec le GICAN, a réuni une quinzaine d’entreprises françaises du secteur maritime avec des représentants d’agences gouvernementales philippines (garde-côtes, navy, autorités maritimes et portuaires), des compagnies maritimes et des chantiers de construction navale des Philippines. Dans le cadre de la journée de coopération technique, le panel a notamment eu l’occasion d’échanger sur les thèmes de (i) la sûreté et surveillance maritime (ii) la sécurité des navires et la navigation (iii) la prévention des pollutions marines et la décarbonation du secteur. </p>
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<p>Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>L’eau potable, symbole de la coopération franco-cambodgienne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La phase I de l’usine d’eau potable de Bakheng (nord de Phnom-Penh) a été inaugurée le 19 juin, en présence du Premier ministre du Cambodge et de l’Ambassadeur de France au Cambodge. Ces installations, très modernes, captent l’eau dans le Mékong et ont une capacité de 195 000 m3/jour. Opérationnelles depuis le 21 avril, elles complètent les installations existantes de la régie des eaux de Phnom Penh (PPWSA), d’une capacité totale de 640 000 m3/jour. Cette usine, dont la construction avait débuté en mai 2020, est la plus grande unité de potabilisation d’eau potable au Cambodge. Les travaux ont été réalisés par Vinci Construction Grants Projets, selon une conception et sous la supervision de Suez Consulting et sous la direction de PPWSA. Outre l’usine, cette phase 1 comprend un réseau de transport et de distribution. Il a nécessité un investissement total de 247 M USD, dont 85 M USD de l’AFD, 100 M USD de la Banque européenne d’investissement, 15 M USD de l’Union européenne et 47 M USD de fonds propre de PPWSA. L’usine de Bakheng sera complétée par une deuxième phase de 195 000 m3/jour en 2024, alors qu’une troisième phase de capacité équivalente est à l’étude. On prévoit d’ailleurs que la demande d’eau à Phnom-Penh atteigne 1,8 M m3 en 2030.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Développer le solaire en toiture… mais pas trop !</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Mines et de l’Energie a publié une nouvelle réglementation pour l’installation de panneaux solaires photovoltaïques sur les toits. Désormais, l’électricité excédentaire produite par l'installation photovoltaïque pourra être injectée dans le réseau, à condition que cela ne pose pas de problème en termes de stabilité. Une autorisation pour toute installation photovoltaïque devra être obtenue de l’Autorité de l’électricité du Cambodge (EAC), aux termes d’une évaluation sur dossier et de contrôles. Toutefois, des tarifs de « compensation » seront dus à Electricité du Cambodge et des quotas d’installation par zone seront déterminés par l’EAC. La nouvelle politique vise à répondre aux besoins de l'industrie textile, de réduction de son empreinte carbone et des coûts de l’électricité. Elle cherche officiellement à rétablir une équité entre sites disposant ou non de panneaux solaires. Enfin, elle doit permettre de garantir la stabilité du réseau de transport face à l’intermittente de cette énergie. Le développement du solaire au Cambodge, au potentiel pourtant très élevé – il représentait environ 5% du bouquet énergétique en 2022 –, prendra encore du temps. Il nécessitera aussi des investissements dans le réseau de transport (amélioration et automatisation de sa téléconduite, mais, surtout, interconnexion avec les réseaux des pays voisins).</p>
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<p>Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Comment rembourser sa dette ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après des agences de notation, Credendo, spécialiste européen de l’évaluation du risque-pays et de l’assurance-crédit, dégrade la note du Laos de 6-7 à 7, la plus mauvaise note possible. L’entreprise considère que la dette publique totale du Laos a atteint 128,5% fin 2022 (contre 69% un an auparavant). De manière plus inquiétante, Credendo rappelle que les recettes de l’Etat laotien représentaient 12,5% du PIB alors que le service de la dette absorbe 16,5% du PIB. La forte dépréciation du kip explique pour partie cette situation, la monnaie laotienne ayant perdu 55% face au dollar entre fin 2021 et 2022 (pour mémoire, une partie de la dette laotienne vis-à-vis de la Chine est libellée dans cette devise). Cela n’explique donc qu’environ la moitié de la dégradation d’une situation déjà très difficile. La faiblesse des recettes fiscales, les déficits budgétaires récurrents, un endettement en forte hausse et un environnement économique international défavorable… ont conduit à un manque de confiance dans l’économie laotienne et la capacité de Vientiane à mettre en œuvre les mesures correctives nécessaires. La restructuration de la dette du Laos n’apparaît que plus nécessaire. La Chine l’a réalisé – le Laos n’étant plus en mesure de faire face à ses obligations vis-à-vis d’elle –, mais dans des conditions peu transparentes et pas de nature à améliorer la situation durablement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Développer les paiements électroniques dans la région</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque nationale du Cambodge (BNC) est très active pour pousser au développement de paiements transfrontières via les systèmes par QR codes. De fait, la BNC a déjà développé son système national de compensation – Bakhong – pour les différents systèmes de paiements par QR codes, très développés au Cambodge. Il s’agissait également de réduire l’importance du système développé par ABA (Banque nationale du Canada), devenu totalement dominant sur le marché. Après un premier accord avec la Thaïlande, la BNC a donc obtenu un nouvel accord avec les banques centrales du Laos et du Vietnam. Il va permettre que les systèmes de paiement par QR codes des banques cambodgiennes soient reconnues dans ces pays, et vice-versa. La BNC espère ainsi favoriser les paiements en riel, la monnaie nationale étant largement délaissée au profit du dollar et pas seulement par les touristes. C’est assurément un élément de confort pour ces derniers et le début d’une meilleure intégration bancaire régionale… fût-elle encore modeste.</p>
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<p>Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles sanctions des Etats-Unis </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Trésor américain vient de publier une nouvelle liste de sanctions ciblant trois entités gouvernementales : le ministère de la Défense et deux institutions financières publiques, la Myanmar Foreign Trade Bank et la Myanma Investment & Commercial Bank. Ces deux banques jouent un rôle important en matière de transactions financières internationales en facilitant une grande partie des échanges en devises dans le pays et, notamment, en permettant au ministère de la Défense et à d’autres entités militaires d’importer des armes et du matériel militaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement de la coopération russo-birmane au Forum économique de Saint-Pétersbourg</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, organisé du 14 au 17 juin, plusieurs protocoles d’accord ont été signés entre les autorités birmanes et russes : dans le domaine de l’énergie éolienne, entre le ministère de l’électricité et NovaWind, une filiale de Rosatom, ainsi qu’avec deux autres entreprises russes pour des études de faisabilité (projet de 116 MW au centre du pays dans les régions de Magwe, Kyaukpadaung et Mandalay) ; dans le domaine financier, entre la Myanmar Payment Union (MPF) et le National Payment Card System (NSPK) de Russie visant à améliorer l’interaction entre les systèmes de paiement. Le ministère birman de l’Investissement et des Relations économiques extérieures a par ailleurs annoncé la mise en place de liaisons aériennes hebdomadaires à partir de juillet, entre Yangon et Mandalay en Birmanie et Moscou et Novosibirsk en Russie. Les discussions ont également porté sur des coopérations dans de nombreux autres secteurs : la construction de raffineries, de centrales solaires, d’usines de pâte à papier, l’approvisionnement en carburant, l’exploitation minière, les secteurs du tourisme, de l’agriculture, de l’industrie, de la culture et de l’éducation.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="b" src="/Articles/67c12ffb-ac32-4e99-9f28-bb842562c39f/images/361e8464-292f-4278-b174-d7b03165ab69" alt="bottom" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>e68f06f7-8d8c-46a2-a20d-b05359c9838dBrèves de l'ASEAN semaine 24 (2023)FAITS SAILLANTS : Thaïlande : rebond anticipé au second semestre | Singapour : dégradation du climat des affaires | Indonésie/Malaisie : réticences face au règlement de l’UE contre la déforestation2023-06-16T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/e68f06f7-8d8c-46a2-a20d-b05359c9838d/images/41243ddd-28c1-465a-a017-176ec8150af3" alt="d" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/e68f06f7-8d8c-46a2-a20d-b05359c9838d/images/795e561d-c888-49ac-a805-bf615953f557" alt="f" /></p>
<p> </p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Doublement des flux d’IDE vers l’ASEAN sur la dernière décennie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon des économistes de la Bank of America (BOA), au cours de la dernière décennie, les flux d'investissements directs étrangers (IDE) vers l'ASEAN ont doublé, atteignant plus de 200 Mds SGD (150 Mds USD) en 2022 par rapport à 104 Mds SGD (78 Mds USD) en 2010. Cela représente de 11 à 12% des IDE mondiaux, comparé à 4 à 5% il y a dix ans. Singapour reste la principale destination des IDE dans la région. Les secteurs qui attirent le plus d'IDE sont la finance et l'assurance, la fabrication, le commerce de gros et de détail, l'immobilier, et l'information et la communication. L'ASEAN est considérée comme une destination privilégiée pour la diversification des risques, en particulier pour les investissements en provenance de Chine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement des liens entre les Émirats arabes Unis et l’Asie du Sud-Est</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les Émirats arabes unis (EAU) accélèrent les négociations en vue d’accords de partenariat économique globaux (CEPA) avec de nombreux États d'Asie du Sud-Est afin de conserver leur statut de premier partenaire commercial au Moyen-Orient. Le Cambodge est ainsi devenu le 8 juin le dernier pays asiatique à signer un CEPA avec les EAU, après l'Inde en mai 2022 et l'Indonésie en juillet 2022. La Malaisie, la Thaïlande et le Vietnam ont accepté d'entamer des négociations sur le CEPA en mai de cette année. En continuant à se position comme le partenaire commercial des marchés en croissance comme l'ASEAN, les EAU cherchent à renforcer leur position dans les négociations avec la Chine et les grandes puissances occidentales. Les EAU cherchent également à créer des synergies avec la Chine et à coopérer voire co-investir avec elle dans des projets stratégiques. L'ASEAN bénéficie de l'accès aux réseaux commerciaux et logistiques des EAU, ainsi que des investissements provenant des fonds souverains du Golfe.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Règlement de l’UE contre la déforestation : réticences de l’Indonésie et de la Malaisie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Suite au déplacement en Europe les 30 et 31 mai derniers du ministre indonésien de coordination des affaires économiques, Airlangga Hartarto, et du Vice premier Ministre et Ministre des Plantations et Commodities de Malaisie, Fadillah Yusof, les inquiétudes quant à l’impact du règlement européen pour la lutte contre la déforestion ont été exprimées. La Malaisie et l’Indonésie pointent notamment la complexité des exigences de la réglementation (certification et géolocalisation) qui pourrait représenter des contraintes financières pour les petits agriculteurs de ces pays. Si l’Indonésie considère que l’Union européenne (UE) mène un « impérialisme réglementaire » avec ce nouveau règlement, le pays devrait poursuivre les négociations en vue d’un accord de partenariat économique global (CEPA). A noter par ailleurs que pendant le G7 au Japon, lors d’une réunion avec la présidente de la Commission européenne, le Président Joko Widodo avait indiqué espérer que les négociations de l’accord de partenariat économique global (CEPA) entre l’Indonésie et l’UE pourront être achevées au plus tard en 2024.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle restructuration en cours de la plus grande entreprise publique de construction </strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’entreprise publique de construction PT Waskita Karya Tbk a accumulé d’importantes dettes auprès de banques, indonésiennes et étrangères, et a fait défaut récemment sur une obligation domestique, ce qui a conduit la Bourse de Jakarta à suspendre sa cotation. La dette totale à long terme de Waskita s’élèverait à 2,7 Mds USD. Elle est contractée en majorité auprès de banques publiques (1,6 Md USD). En difficulté dès 2021, pour le remboursement de ses prêts bancaires, Waskita avait reçu l’approbation de sept banques pour restructurer 1,3 Md USD de sa dette totale. Il lui faut de nouveau restructurer sa dette, auprès de 21 banques indonésiennes et étrangères. Faute d’un plan de financement finalisé, le ministère des Finances a reporté l’injection de capital de l’Etat de 171 M USD (3 000 Mds IDR), approuvée par la Chambre des représentants dans le cadre d’un soutien étatique aux entreprises d’Etats endettées. De plus, après avoir été impliquée dans une affaire de corruption, l’entreprise publique est à présent soupçonnée d’avoir manipulé ses comptes pour dissimuler ses mauvaises performances financières. Le ministère des Entreprises d’Etat a demandé une enquête. Une autre entreprise publique de construction, Wika, fait l’objet d’audit financier du fait de soupçons de corruption.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Allocation budgétaire supplémentaire de 1,1 Md USD pour IKN en 2023 </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Début juin, la commission parlementaire indonésienne en charge du budget a approuvé une allocation supplémentaire de 1,1 Md USD, au budget de cette année pour la construction de la nouvelle capitale, ce qui porte celui-ci à 2,1 Mds USD. Cette allocation supplémentaire vise à accélérer les travaux en cours à IKN, la nouvelle capitale du pays, dont l’inauguration est prévue dès août 2024. Les travaux actuels de construction de Nusantara reposent donc essentiellement sur un financement étatique. Mais ce dernier est limité par la loi à 20% de la somme totale, soit 7 Mds USD sur un coût total estimé à 35 Mds USD sur la période 2022-2045. </p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nomination du nouveau gouverneur de la banque centrale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale malaisienne (Bank Negara Malaysia) a annoncé le 9 juin la nomination de Datuk Shaik Abdul Rasheed pour succéder à Nor Shamsiah Mohd Yunus au poste de gouverneur pour un mandat de cinq ans à compter du 1<sup>er</sup> juillet 2023. Entré à la banque en 1988, il a été nommé gouverneur adjoint en 2016, en charge des politiques économiques et monétaires, des marchés financiers et du développement du secteur financier. Abdul Rasheed est également membre du Comité de politique monétaire et du Comité de stabilité financière de la banque depuis 2015.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse des bénéfices pour les producteurs d’huile de palme au T1</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les bénéfices des entreprises du secteur de l'huile de palme ont été inférieurs aux attentes au 1<sup>er</sup> trimestre 2023 en raison notamment de prix de l'huile de palme brute (CPO) en baisse de 13% par rapport au T1 2022. Sime Darby Plantation, le plus grand producteur de Malaisie, a ainsi enregistré un bénéfice net de 23 M USD au T1 2023, en recul de 86% en g.a., tandis que Kuala Lumpur Kepong, deuxième entreprise du secteur, a vu ses bénéfices chuter de 62%, à 50 M USD. Selon RHB Research, cette tendance à la baisse devrait se poursuivre jusqu'au second semestre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sapura Energy en difficultés financières</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe Sapura Energy, qui n’a pas réalisé de bénéfices depuis 2019, enregistre à nouveau une perte nette annuelle, de 747 M USD à fin janvier 2023. La situation financière du groupe apparaît de plus en plus incertaine en raison de fortes contraintes de liquidité, son passif (3,6 Mds USD) dépassant ses actifs (2,9 Mds USD). À la suite d’une ordonnance rendue par la Haute Cour malaisienne le 8 mars, le groupe doit proposer un plan de restructuration de sa dette (2,3 Mds USD nets fin janvier) à ses créanciers avant le 10 mars 2024. Sapura Energy est l'un des principaux sous-traitants upstream malaisiens du secteur Oil&Gas, présent dans 34 pays. Son principal actionnaire est Amanah Raya (environ 33,4% du capital), société publique contrôlée par le ministère des finances malaisien.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Un climat des affaires au plus bas depuis deux ans selon SCCB</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le Singapore Commercial Credit Bureau (SCCB), le climat des affaires à Singapour au troisième trimestre atteindrait son plus bas niveau en deux ans, en raison d'une perspective qui se détériore dans les secteurs manufacturier et de gros. L'indice trimestriel d'optimisme des affaires calculé par cette agence est en effet passé à 3,98 points de pourcentage pour T3 2023, contre 4,6 points de pourcentage au T1 2023 et 5,1 points de pourcentage au T4 2022. Les perspectives mondiales, notamment la situation géopolitique et la faiblesse de la demande chinoise contribuent à maintenir ce climat. Trois indicateurs sont particulièrement en baisse : les prix de vente, les nouvelles commandes et les niveaux d'emploi. Les ventes et les bénéfices nets ont augmenté, tandis que les niveaux d'inventaire sont restés en contraction. Les secteurs de la construction et des services financiers ont affiché un sentiment positif, tandis que le secteur manufacturier et celui de gros ont été plus faibles.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Emploi des étrangers au T1 supérieur à celui d’avant Covid</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un récent rapport du ministère du Travail singapourien, l'emploi des non-résidents a augmenté de 30 200 personnes au T1, représentant 91,5% de la croissance totale de l'emploi. Le niveau d’emploi est désormais supérieur de 1,7% à celui d’avant pandémie. L'emploi des résidents a augmenté de 2 800 personnes. Le taux de croissance de l'emploi a ralenti par rapport au T4 2022. Les licenciements se sont hissés à 3 820, avec 71,7% des résidents licenciés ayant trouvé un nouvel emploi dans les six mois. Le taux de chômage global est de 1,8%, avec un taux de chômage des résidents de 2,6% et un taux de chômage des citoyens de 2,7%. Le nombre de postes vacants est de 99 600, avec un ratio de 2,28 postes vacants pour chaque chômeur.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="e" src="/Articles/e68f06f7-8d8c-46a2-a20d-b05359c9838d/images/71790d35-7ba3-4d7a-a692-32b091db533f" alt="e" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse nette du volume de transactions boursières en mai</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En mai, le volume total des transactions sur la Singapore Exchange (SGX) a augmenté de 23% pour atteindre 23 Mds SGD (17 Mds USD), contre 18,6 Mds SGD (13,9 Mds USD) en avril. Le volume des contrats de produits dérivés a augmenté de 16% pour atteindre 20,5 M de contrats en mai. Les contrats dérivés sur les matières premières ont enregistré une hausse de 13%, avec plus de 3,2 M de contrats de dérivés du minerai de fer échangés en mai. Les contrats à terme sur les devises ont connu une croissance de 20%, avec 2,9 M de contrats négociés, principalement en raison de la hausse des volumes des contrats à terme sur USD/CNH. Le volume total des contrats à terme sur les indices boursiers a augmenté de 16% pour atteindre 13,3 M de contrats. La réouverture de la Chine a également stimulé l'activité, avec une augmentation de 20% du volume des contrats à terme sur le caoutchouc.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Rebond des actions depuis fin 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice VN-Index a rebondi de 7% depuis le début de l’année et de 20% depuis novembre 2022, quand il avait atteint son niveau le plus bas depuis 2 ans. Les secteurs qui enregistrent les plus fortes hausses sont l’industrie, les télécommunications et la grande consommation, à l’inverse du secteur financier, de l’immobilier et des infrastructures, délaissés par les investisseurs. Le retour des capitaux sur les marchés financiers s’explique principalement par la baisse des taux directeurs et de rémunération des dépôts. En juin, le montant journalier moyen échangé sur les marchés financiers est remonté à 1 Md USD, soit le niveau le plus élevé depuis avril de l’année dernière. Cependant, malgré la reprise, l’indice est toujours en baisse de 10% par rapport au niveau observé à la même période de l’année dernière.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fitch Ratings : confirmation de la la note souveraine de ‘BB’</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Cette note reflète des perspectives de croissance à moyen terme solides, en raison des entrées d'investissements directs étrangers et de la baisse de la dette publique par rapport à la médiane des autres pays BB. Cependant, les prévisions de croissance restent vulnérables aux incertitudes liées au secteur immobilier et aux éventuels retards dans la mise en œuvre des politiques publiques, en partie liés à la lutte anti-corruption. Cette année, Fitch prévoit une croissance à 5,7%, et à 6,5% en 2024, tirée par les secteurs manufacturier et des services.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Difficile relance du marché des logements abordables</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En avril, un fonds de 5,1 Mds USD avait été débloqué par le gouvernement pour favoriser la construction de logements abordables via des bonifications d’intérêts destinés aux promoteurs (de 8,7% au lieu de 11% en moyenne) et aux acheteurs, pour qui l’achat de logements abordables est rendu difficile par la hausse des prix (doublement des prix en 5 ans à Hanoï). Les progrès sont cependant insuffisants en raison de l’accès presque gelé aux financements : à Ho Chi Minh-Ville par exemple, sur les 18 000 personnes qui ont sollicité un prêt pour acheter ou construire un logement social depuis 2018, seules 310 ont réussi à accéder à un financement, et ce malgré un premier fonds de 2,8 Mds USD mis en place en 2021. Pour l’instant, personne n’a encore eu accès au nouveau fonds en raison de deux obstacles principaux : les critères utilisés pour déterminer les bénéficiaires ne sont pas à jour et la définition du logement social demeure vague.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Coupures d’électricité au nord du pays du fait de la sécheresse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Onze centrales hydroélectriques, principalement dans le nord du pays, ont été contraintes de cesser leur activité en raison de la sécheresse ; certaines font partie des plus grandes centrales électriques du pays : Son La, Lai Chau et Thac Ba, privant ainsi une production d’électricité de près de 5 000 MW. En parallèle, d’autres centrales rencontrent des difficultés liées à leur approvisionnement en charbon et en gaz. En intégrant les importations, l'alimentation électrique dans le nord ne s’élèverait désormais qu’à hauteur de 59,2% de la capacité installée. Un manque de 30,9 M de kWh d'électricité par jour (50,8 M de kWh les jours de demande élevée) a été relevé, poussant l’entreprise d’électricité nationale EVN à couper le courant dans certaines localités du nord (y compris à Hai Phong et à Hanoï) au cours des dernières semaines. Ces coupures suscitent déjà des plaintes des entreprises et de l’industrie du tourisme. Alors que Nguyen Duc Ninh, directeur du National Electricity System Dispatch Center (filiale d’EVN chargée d’assurer la stabilité des opérations du réseau national) a été suspendu de ses fonctions le 14 juin, la solution immédiate retenue est celle des économies d’énergie. À plus long terme, EVN souhaite accélérer la construction d’une troisième ligne de transmission nord-sud de 500 kV (mise en œuvre prévue d’ici 2030).</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Un rebond de la croissance économique attendu au second semestre 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les observateurs économiques se montrent optimistes sur les perspectives de croissance de la Thaïlande en 2023. La Bank of Thailand comme le TRDI (« Thailand Development Research Institute », important centre de recherche économique) s’attendent à un rebond de la croissance économique au second semestre 2023, tirée par la reprise continue du tourisme international et de la consommation intérieure (stimulée notamment par une moindre inflation). Cette meilleure disposition concorde également avec la hausse de l’indice de confiance des consommateurs en mai à 56,6 points contre 55 en avril (en hausse continue depuis janvier 2023). Les observateurs restent malgré tout inquiets vis-à-vis de la situation politique, la Thaïlande étant dans l’attente d’un nouveau gouvernement (incertitude sur la capacité du parti victorieux à former un gouvernement et à nommer un Premier ministre). Une crainte partagée par la Fédération des industries thaïlandaises (FTI), dont l’indice de confiance de l’industrie thaïlandaise a baissé en mai (92,5 points contre 95 en avril). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Achèvement d’un projet d’autoroute reliant la Thaïlande et la Birmanie </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement thaïlandais a annoncé début juin la fin de la construction de la partie thaïlandaise de l’autoroute 12 reliant la Thaïlande, le Myanmar et le Laos. Le tronçon thaïlandais débute de la ville de Mae Sot dans la province de Tak à l’ouest du pays, et se termine dans la province de Mukdahan à l’est. Totalisant près de 793 kilomètres, l’autoroute 12 fait partie intégrante du Corridor économique Est-Ouest (EWEC), un itinéraire de 1 530 km de long qui relie la ville de Đà Nẵng au Vietnam, jusqu’à la ville portuaire de Mawlamyine en Birmanie, traversant ainsi cinq pays d’Asie du Sud-Est. Grâce au gain de temps de transport routier engendré ainsi qu’à une meilleure qualité des infrastructures, ce projet d’un coût de 166 M USD, permettra de stimuler la logistique, le commerce et les activités touristiques.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Prêt de 750 M USD de la Banque mondiale pour la résilience climatique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 13 juin, la Banque mondiale a approuvé un prêt de politiques publiques de développement pour une reprise durable (Sustainable Recovery Development Policy Loan, DPL) de 750 M USD, pour renforcer la protection de l'environnement et la résilience climatique aux Philippines. Selon la Banque mondiale, ce prêt DPL viserait à soutenir les réformes gouvernementales en cours liées à l’attraction des investissements privés dans les énergies renouvelables, à l’amélioration de la gestion des déchets plastiques (réduction, récupération et recyclage), à la promotion des transports verts et à la réduction des risques fiscaux liés au climat dans le secteur agricole.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Entrées nettes d’IDE en baisse de près de 20% au T1 en glissement annuel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au premier trimestre 2023, les entrées nettes d'IDE ont atteint 2 Mds USD (décomposés en 261 M USD de capitaux propres, 202 M de réinvestissement de bénéfices et 1,6 Md USD de titres de dettes). Cela représente une diminution de 19,6% en glissement annuel par rapport aux entrées nettes de 2,5 Mds USD enregistrées au T1 2022. Pour le placement de capitaux propres uniquement (261 M USD), le Japon se place en première position des investisseurs étrangers (128,8 M USD, 63% du total), devant Singapour (46,2 M USD, soit 23%) et les Etats-Unis (26,4 M USD, soit 13%). Les premières destinations des investissements directs étrangers en placement de capitaux propres sont l’industrie manufacturière (142 M USD), l’information et la communication (35 M USD), le commerce de gros, de détail et réparation de véhicules automobiles et de motocycles (32 M USD) et l’immobilier (28 M USD).</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le Cambodge toujours en faible risque de surendettement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le ministère de l’Economie et des Finances, la dette publique du Cambodge a atteint 10,27 Mds USD à la fin du T1 2023, en augmentation de 2,8% par rapport fin 2022. La dette extérieure en représente à peu près l’intégralité (10,23 Mds USD). Au cours du T1 2023, le gouvernement a signé de nouveaux prêts concessionnels avec des partenaires au développement pour un montant total de 488,3 M USD (+54% par rapport à l’année précédente) pour financer des projets d'investissement publics. En 2022, la valeur de la dette extérieure représentait 33,7% du PIB et devrait atteindre 34,9% en 2023, la limite étant fixée à 40%. La dette cambodgienne reste donc, selon le ministère de l’Economie et des Finances, soutenable avec un faible risque de surendettement. Enfin, 67% de la dette publique a été contracté auprès de partenaires bilatéraux (la Chine représente à elle seule 39%) et 33% auprès de partenaires multilatéraux. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exportation de riz usiné en légère baisse sur les cinq premiers mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon la Fédération cambodgienne du riz (CRF), le Cambodge a exporté 278 184 tonnes de riz usiné au cours des cinq premiers mois de 2023 (en baisse de 2% en g.a.) pour une valeur de 191,6 M USD. La Chine demeure le premier client du pays, en absorbant 42% des exportations de riz, suivie de l’Europe (38%) et de l’ASEAN (9%). Les Philippines sont devenus un nouveau marché pour le riz cambodgien. Le premier volume exporté vers ce pays était de 2 575 t en mai dernier. La CRF s’est fixé pour objectif d'exporter 750 000 t de riz usiné en 2023 (+18%), et 1 Mt en 2025. Pour mémoire, l’objectif de 1 Mt a été fixé depuis 2015 et n’a jamais été atteint, en raison d’un manque de capacités de transformation et de capitaux pour acheter le paddy (riz brut) auprès des agriculteurs. Par conséquent, quelques millions de tonnes de paddy sont achetées chaque année par le Vietnam pour la réexportation. Au cours de la période janvier-mai 2023, le Cambodge a ainsi exporté 2,14 Mt de paddy vers le Vietnam (+26%), pour une valeur de 737 M USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Tourisme international : retour aux trois quarts des niveaux de 2019</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Royaume a accueilli 1,72 M de touristes internationaux durant les quatre premiers mois de 2023, en progression de 425% par rapport à la même période de 2022. Cela représente 71% des arrivées de 2019, dernière année avant crise, et marque une relative reprise du tourisme. Toutefois, on note une profonde évolution dans l’origine géographique de ces touristes, et assurément dans leurs comportements de dépense. Avant crise, les Chinois représentaient 37% des arrivées (contre à peine 11% cette année). Dans le même temps, les voisins thaïlandais et vietnamiens comptent désormais pour 50% des arrivées (contre 16,3% en 2019). Et la plupart des touristes arrivent au Cambodge par voie terrestre (à près de 62% contre 27,3% avant crise). Les difficultés économiques que connaissent l’Union européenne et les Etats-Unis, ainsi que la reprise très progressive des liaisons aériennes – faible disponibilité et prix forts à partir de ces marchés – expliquent sans doute le très progressif retour des touristes de ces pays.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Une ligne laotienne au service de la Chine ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans la litanie des annonces hebdomadaires mettant en valeur la ligne de chemin de fer entre Vientiane et Kunming, une nouvelle à noter : la liaison ferroviaire a permis l’exportation de 500 tonnes de fruits frais de Thaïlande vers la ville chinoise de Chongqing (centre de la Chine). Les fruits ont toutefois voyagé par la route jusqu’à Vientiane, avant d’emprunter la ligne vers la Chine et le réseau ferré chinois. Cela illustre, pour partie, l’intérêt marqué de la ligne de chemin de fer construite à grand coût – surtout pour le Laos – pour les importations chinoises de produits bruts, en particulier agricoles. Cela fait également écho aux doutes exprimés parfois au Cambodge quant à l’intérêt de construire une ligne de chemin de fer entre Phnom-Penh et Saïgon : certains estiment que cela favoriserait les échanges entre Vietnam et Thaïlande, en oubliant un peu la dimension pour le coup véritablement pan-ASEAN et non au service de la Chine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le RCEP, instrument supplémentaire d’influence chinoise ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Laos a envoyé une délégation de haut niveau en Chine pour participer au 2023 RCEP Local Governments and Friendship Cities Cooperation (Huangshan) Forum. Bien qu’il s’agisse d’un accord de libre-échange réunissant 15 membres (ASEAN, Australie, Nouvelle-Zélande, Japon, Corée du Sud et Chine), la Chine ne cesse d’en assurer la promotion comme instrument régional favorable aux pays de l’ASEAN et à sa relation avec eux. Dans ce cadre, la relation avec le Laos, par exemple, est mise en avant. Ce forum avait d’ailleurs pour thème « l’approfondissement d’un partenariat coopératif régional pour un futur gagnant-gagnant ». Le gouverneur de la province chinoise de l’Anhui (ouest de Shanghaï), qui accueillait le Forum, a insisté sur la promotion de l’intégration des chaînes de production et d’approvisionnement ainsi que sur le développement des investissements et du commerce dans la région. Le Laos et la Chine ont saisi l’occasion du forum pour annoncer leurs négociations sur les réductions tarifaires dans le cadre du RCEP.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement des mesures pour réduire l’utilisation du dollar américain</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Afin de réduire sa dépendance à l’égard du dollar américain, le Comité de surveillance des changes (FESC) de la junte birmane a rendu obligatoire à partir du 1<sup>er</sup> juin 2023 pour les exportateurs et les importateurs l’utilisation du yuan dans les transactions commerciales transfrontalières avec la Chine. Le comité oblige ainsi les professionnels à ouvrir des comptes en yuan dans les banques locales afin d’obtenir des licences commerciales. À l’ouest, les autorités indiennes demandent quant à elles d’accélérer d’ici fin juin la mise en place du nouveau système de transaction en roupie indienne/kyat pour faciliter le règlement des transactions commerciales transfrontalières entre l’Inde et la Birmanie.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/e68f06f7-8d8c-46a2-a20d-b05359c9838d/images/81a40813-dbbe-4610-a2ee-826faad21f41" alt="f" /></p>936adfc9-583d-4e36-8fe3-a7bf82807369Brèves de l'ASEAN semaine 23 (2023)FAITS SAILLANTS : Indonésie : nouvelle décélération de l’inflation à 4,0% en mai en g.a. | Thaïlande : baisse marquée de l’inflation à 0,5% en mai en g.a. | Région : repli de l’indice PMI en mai2023-06-09T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/936adfc9-583d-4e36-8fe3-a7bf82807369/images/cb9d5483-0b7c-4316-8c09-8bf9ea532799" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/936adfc9-583d-4e36-8fe3-a7bf82807369/images/4070ebbb-e6d1-42c9-9091-9b30c79acd29" alt="a" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong><a name="_Hlk111729437"></a>Banque mondiale : la croissance de la zone EAP soutenue par la Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque mondiale a publié cette semaine ses projections de croissance régionales révisées. La croissance de l'Asie de l'Est et du Pacifique (EAP) devrait se renforcer pour atteindre 5,5% en 2023, la reprise en Chine compensant le ralentissement de la croissance dans plusieurs autres économies. En 2024 et 2025, le taux de croissance devrait se réduire à 4,6% et 4,5%, respectivement. Dans l'EAP hors Chine, la croissance se maintiendrait à 4,8% cette année. Cette année, la faible croissance du commerce mondial des marchandises - un moteur essentiel de la croissance de la région au cours des dernières décennies - devrait également peser sur l'activité, notamment en Malaisie et au Vietnam, tandis que les pays dépendant du tourisme devraient voir leur croissance soutenue par la reprise mondiale observée, en particulier en provenance de Chine. Dans l'ensemble, le rapport note que la croissance potentielle dans la région EAP devrait s'établir en moyenne à 4,8% par an pour le reste de la décennie, contre une moyenne de 6,2% par an ces dix dernières années, soit la plus forte baisse de toutes les régions EMDE (Emerging Market and Developing Economies).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/936adfc9-583d-4e36-8fe3-a7bf82807369/images/03d10ad2-a9d3-415a-93f1-b0602607b4b2" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Indice PMI : léger recul de l’activité manufacturière en mai</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon S&P Global, le secteur manufacturier de l'ASEAN est en phase de ralentissement au cours du deuxième trimestre. En mai, la production, les nouvelles commandes et les stocks de préproduction ont augmenté à des taux plus faibles qu'en avril, se soldant par une baisse de l'indice PMI manufacturier pour l’ASEAN à 51,1 (contre 52,7 enregistré pour le mois précédent). Dans la région, la Malaisie (47,8) enregistre une détérioration des conditions commerciales, à l’instar du Vietnam (45,3), qui affiche le rythme de réduction le plus élevé en 20 mois. Bien que les cinq autres pays de l’ASEAN ciblés par l’étude indiquent une prolongation de l’amélioration de leur secteur manufacturier, avec des indices à 58,2 pour la Thaïlande, 53,0 pour la Birmanie, 51,2 pour Singapour, et 50,3 pour l’Indonésie, seule les Philippines enregistrent une amélioration de leur indice à 52,2 en mai. Ces données suggèrent, selon S&P Global, un affaiblissement des tendances sous-jacentes de la demande dans la région, bien que l'amélioration des chaînes d'approvisionnement et l'atténuation des pressions sur les coûts puissent soutenir la reprise du secteur dans les mois à venir.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/936adfc9-583d-4e36-8fe3-a7bf82807369/images/eb2f5646-cd3b-4304-a0e7-550ee42f4788" alt="a" width="325" height="266" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de l’investissement vert en 2022 dans l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après le rapport « <em>Southeast Asia's Green Economy 2023</em><em> </em>» de Bain & Company, Temasek, GenZero et Amazon Web Services (AWS) publié cette semaine, le montant total des investissements verts en Asie du Sud-Est a chuté de 7% en 2022, passant de 5,6 Mds USD en 2021, à 5,2 Mds USD. Pour rappel, ce chiffre est également bien en deça des 6,6 Mds USD de fonds investis en 2020. Bien que les promesses d’investissement et l’engagement pour la transition verte se soient accrus, le capital déployé sur l’année reste inférieur à celui de 2021, ce qui entrave les progrès. Le rapport estime que, pour parer à cette baisse et atteindre l'objectif de réduction des émissions de la région, qui est d'environ 33% d'ici à 2030, les gouvernement d’Asie du Sud Est devront déployer des mesures supplémentaires. Par ailleurs, la région dispose d'un important potentiel en matière d'énergies renouvelables, mais sa répartition est inégale, Singapour et l’Indonésie absorbant la moitié des investissements à destination de l’Asie du Sud Est.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Recul des réserves de change</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les réserves de change de l’Indonésie ont diminué de -3,4%, soit 4,9 Mds USD, totalisant 139,3 Mds USD en mai 2023 contre 144,2 Mds USD en avril 2023. Ce recul s’explique par l’obligation de remboursement de la dette extérieure de l’État et par anticipation de la demande de liquidités en devises dans le secteur bancaire alors que l’activité économique continue d’accélérer. Ce niveau de réserve équivaut à 6,1 mois d’importations, ce qui est jugé suffisant par la banque centrale pour maintenir la stabilité économique du pays, et bien supérieur à la norme internationale d’adéquation d’environ 3 mois d’importations.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Poursuite de la décélération de l’inflation : 4,0% en mai 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation ralentit à 4,0% en g.a. en mai 2023, après avoir atteint 4,3% en avril et 5,0% en mars. L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix administrés (+9,52%) et les prix de certains produits alimentaires (+2,77%), décélère à 2,7% en mai, contre 2,8% en avril et 2,9% en mars. Cette tendance provient notamment du mouvement national pour la maîtrise de l’inflation alimentaire (GNPIP) (cf. Brèves ASEAN semaine 14). Bank Indonesia prévoit que l’inflation restera stable, dans le corridor cible de 2%-4% pour le reste de l’année 2023, comme c’est le cas pour l’inflation sous-jacente depuis le premier trimestre 2023. Dans ce contexte, la banque centrale a mis fin à son cycle de resserrement monétaire au T1 2023, invoquant des pressions modérées sur les prix pour justifier sa décision de ne pas relever son taux directeur en février (5,75%).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/936adfc9-583d-4e36-8fe3-a7bf82807369/images/535bbe50-e6ef-46d0-8901-3ff2245e02d5" alt="a" width="470" height="222" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Des bénéfices en légère hausse pour Petronas au 1er trimestre 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La compagnie pétrolière Petronas réalise un bénéfice net d’environ 5 Mds USD au 1er trimestre 2023, en hausse de 2% sur un an. Ses revenus ont augmenté de 16% en dépit de la baisse des prix grâce à la croissance des ventes en volume et des conditions de change favorables. La compagnie a par ailleurs annoncé une hausse de sa production pour le reste de l’année à 2,7 millions de barils équivalent pétrole (contre 2,5 millions au T1 2023). Elle a également rassuré sur sa capacité à verser au budget de l’Etat les 8,7 Mds USD de dividendes prévus en raison du niveau de liquidité dont elle dispose (dont 5,5 Mds de ses activités opérationnelles au T1 2023).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’industrie des gants en caoutchouc et médicaux en phase de restructuration</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Confrontés à une surcapacité de l’offre de gants en caoutchouc et médicaux et à une chute des prix qui érode leurs marges, les industries malaisiennes du secteur ont entamé une phase rationalisation et consolidation. Ces opérations auront notamment pour effet de réduire d’ici fin 2023 la capacité de production de 30% pour HARTA et de 40% pour Top Glove, l’un des leaders mondiaux du secteur. Top Glove, qui a vu ses bénéfices diminuer significativement en 2022 (64,5 M USD après un montant record de 1,8 Md USD en 2021), enregistre en 2023 une perte nette pour le 2e trimestre consécutif (-33,5 M USD après -34,2 M USD).</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Excédent important de dépôts bancaires</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les banques singapouriennes sont confrontées à un excédent important de dépôts. Le PDG de DBS, Piyush Gupta, a déclaré ce mercredi que la banque avait prêté 30 Mds SGD (soit 22,3 Mds USD) à l'Autorité monétaire de Singapour (MAS) en raison de l'absence d'options d'investissement viables. Cet excédent de liquidités dans le secteur souligne l'attrait marqué de Singapour en Asie pour les plus fortunés, alors même que les clients de la cité-Etat ont afflué pour bloquer les taux d'intérêt élevés sur les dépôts fixes. En parallèle, les prêteurs locaux ont signalé un ralentissement de la croissance des prêts dans un contexte d'incertitude économique mondiale. L’afflux continu de liquidités exerce une pression sur les coûts de financement des banques, alors que cette tendance haussière des dépôts devrait se poursuivre tout au long de l'année 2023, les déposants cherchant des solutions de refuge.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de l’activité manufacturière, mais résultats positifs des ventes au détail</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'activité manufacturière de Singapour enregistre un nouveau recul en mai pour le troisième mois consécutif, principalement en raison d'un ralentissement prolongé de la demande de produits électroniques de la part de ses principaux partenaires commerciaux. L'indice PMI a baissé de 0,2 point pour atteindre 49,5. L'indice PMI de l'électronique en particulier a diminué de 0,1 point pour atteindre 49,1, marquant ainsi son dixième mois consécutif de contraction, la demande mondiale de produits électroniques poursuivant sa tendance baissière. A l’inverse, les ventes au détail dans la cité-Etat ont continué d'afficher une croissance positive en avril (+3,6% en g.a.).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/936adfc9-583d-4e36-8fe3-a7bf82807369/images/a364bc69-2578-4bcd-8167-746b4e3cfe9b" alt="a" width="439" height="207" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan de connectivité numérique pour accélérer la croissance du secteur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Communications et de l'Information et l'Infocomm Media Development Authority (IMDA) ont dévoilé conjointement, lundi 5 juin, le « <em>Digital Connectivity Blueprint</em> », un plan directeur pour la connectivité numérique afin de soutenir le développement de l'industrie. D’après leurs données, le secteur a connu une croissance de 8,6% en 2022, dépassant le taux de croissance économique global de 3,6%. Ce nouveau plan vise à améliorer l'infrastructure numérique et la connectivité, notamment les réseaux sous-marins, satellitaires, à large bande, mobiles et Wi-Fi. Il prévoit également de doubler le nombre d'atterrissages de câbles sous-marins au cours de la prochaine décennie, ce qui pourrait attirer plus de 7,4 Mds USD (10 Mds SGD) d'investissements. Le ministère a également pour objectif de parvenir à une connectivité homogène de 10 Gbps d'ici cinq ans sur tout le territoire, ainsi qu’à une couverture autonome complète de la 5G sur la côte offshore de Singapour d'ici le milieu de l'année 2025.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Les problèmes de financement persistent dans l’immobilier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un rapport de l’association vietnamienne des agents immobiliers, il y avait environ 48 500 logements disponibles à la vente en 2022, soit 20% de plus que le niveau observé en 2018, la majorité étant des appartements de luxe. Au 1er trimestre 2023, 25 000 de ces logements n’avaient toujours pas trouvé preneur. Par conséquent, les revenus des sociétés immobilières sont en baisse de 6,5% en g.a. et les bénéfices après impôts ont chuté de 38,6%, contraignant les développeurs immobiliers à interrompre les opérations et à licencier du personnel. En tout, 1 200 projets d’une valeur totale de 34 Mds USD seraient actuellement suspendus. En addition, 554 sociétés immobilières ont quitté le marché depuis le début de l'année, en hausse de 30,4% par rapport à la même période de l’année dernière, tandis que le nombre de nouveaux entrants a diminué de 61,4% en glissement annuel. Le ralentissement du marché exerce un effet négatif sur les banques, qui voient la valeur des collatéraux diminuer et les risques de défaut augmenter.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forbes Vietnam publie le classement des 50 meilleures sociétés cotées en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le classement, basé sur les états financiers audités consolidés des sociétés cotées sur la Bourse de Hô Chi Minh-Ville et celle de Hanoï, est dominé par la finance, les biens de consommation et de la logistique. En revanche, le nombre d’entreprises dans le secteur de l’immobilier et des matériaux présentes dans le classement a été divisé par deux. Les résultats de ces 50 entreprises ont atteint un record en 2022 : les revenus et profits après impôt ont, en effet, augmenté de 24,9% et 18% pour atteindre 63 et 9,7 Mds USD respectivement. Parmi ces entreprises, Petolimex enregistre le revenu le plus élevé (13 Mds USD) et la Vietcombank celui du bénéfice après impôt le plus important (1,3 Md USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Approbation du plan directeur de développement de l’aéroport national et du système aéroportuaire pour la période 2021-2030</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le vice-Premier ministre Tran Hong Ha a signé la décision 648/QD-TTg approuvant ce plan qui a vocation à établir dans le pays, d’ici 2050, deux pôles centraux régionaux du transport aérien et de transit international (passagers et marchandises). Le plan prévoit des investissements à hauteur de 420 000 Mds VND (17,9 Mds USD) d’ici 2030. La priorité a été placée sur le développement et la modernisation des aéroports principaux du pays : à Hanoi (aéroport international de Noi Bai) et à Ho Chi Minh-Ville (aéroports internationaux de Tan Son Nhat et Long Thanh), ainsi qu’à Da Nang, Cam Ranh et Phu Quoc. Un second axe sera l’investissement dans de nouveaux aéroports au cours de la période 2021-2030, pour atteindre 30 aéroports sur le territoire puis 33 aéroports à horizon 2050 : 14 internationaux et 19 nationaux. L’objectif sera d’accueillir 275,9 millions de passagers/an. En termes de fret, le plan inclut notamment l’organisation de centres logistiques au sein des aéroports pour lesquels la demande de transport de marchandises est supérieure à 250 000 tonnes/an. Le volume total de fret par an transitant par ces aéroports devrait atteindre 4,1 M tonnes d’ici 2050.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Australie continue de renforcer ses liens avec le Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La visite officielle ces 3 et 4 juin du Premier ministre australien, Anthony Albanese, a permis de réaffirmer les objectifs de coopération bilatérale forts entre les deux pays, et la volonté de l’Australie de faire évoluer la relation au niveau d’un partenariat stratégique global. Le PM australien a souligné que le Vietnam occuperait une place prioritaire dans la Stratégie économique pour l’Asie du sud-est en cours d’élaboration. Les dirigeants se sont fixés pour objectif de porter le commerce bilatéral à 20 Mds USD (contre 16 Mds USD en 2022 ; il a été multiplié par plus de 3 depuis 2010) et de doubler les investissements bilatéraux à horizon 2025. L’Australie augmentera de 2,5% son aide en faveur du Vietnam pour 2023-2024. Une aide de 105 M dollars australiens a par ailleurs été débloquée pour soutenir la coopération en matière d’adaptation au changement climatique et à la transition énergétique (hors cadre JETP, l’Australie n’y étant pas associée). Quatre textes de coopération bilatérale ont été signés (commerce, innovation, lutte anti-blanchiment, coopération universitaire).</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse marquée du taux d’inflation en mai</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En mai 2023, le taux d’inflation s’est abaissé à +0,53% g.a contre +2,67% en avril, soit son niveau le plus faible depuis 21 mois. Cette évolution s’explique surtout par la baisse des prix de l’énergie et de l’électricité, le ralentissement de la hausse des prix alimentaires, ainsi qu’un fort effet de base. Dans ce contexte, le ministère du Commerce thaïlandais a décidé de revoir à la baisse ses perspectives d’inflation pour cette année, soit dorénavant dans une fourchette comprise entre 1,7 et 2,7% contre 2 et 3% précédemment.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Perte de confiance des investisseurs étrangers du fait de l’incertitude politique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En dépit des exigences constitutionnelles thaïlandaises qui prévoient la formation d’un nouveau gouvernement pour août prochain suite aux élections législatives organisées le 14 mai dernier ayant vu la victoire du parti d’opposition Move Forward (MFP), les discussions parlementaires sur la nomination du nouveau Premier ministre s’enlisent. Face à cette incertitude politique, les investisseurs tant nationaux qu’étrangers s’inquiètent, ces derniers ayant vendu pour 33,4 Mds THB (1 Md USD) d’actions thaïlandaises en mai, soit l’équivalent en un mois du tiers des sorties nettes de capitaux depuis le début d’année (3 Mds USD), ce qui a eu pour conséquence d’abaisser de 27% l’’indice de confiance de la Fédération des organisations thaïlandaises du marché des capitaux (FETCO) en mai par rapport à avril.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Thaïlande en passe de devenir un hub dans la gestion de données</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Fin mai 2023, le fournisseur de centres de données japonais Telehouse a ouvert son premier centre en Thaïlande pour un investissement de 74 M USD, tandis que NTT, un autre concurrent japonais, a investi 86 M USD pour ériger son plus grand centre dans le pays, nommé Bangkok 3 (BKK3). Ces projets s’inscrivent dans la stratégie de développement actuelle des autorités thaïlandaises visant à faire de la Thaïlande un hub régional majeur dans la gestion de données numériques. De nombreux fournisseurs de cloud numérique sont aujourd’hui implantés à Bangkok : SuperNap Thailand, Bridge DC, Etix Everywhere, STT GDC, Tencent Cloud, Huawei, Alibaba Cloud, Amazon Web Services et Google Cloud.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>La Banque mondiale relève ses prévisions de croissance à 6%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque mondiale a relevé ses prévisions de croissance du PIB pour les Philippines à 6,0%, contre des prévisions de 5,4% en décembre 2022 et de 5,6% en avril 2023. Tout en tenant compte des tensions géopolitiques actuelles, des pressions inflationnistes mondiales et des perturbations météorologiques qui affectent le pays, la Banque mondiale a estimé que la croissance de l’économie philippine sera stimulée par sa forte demande intérieure. Cette prévision de croissance révisée est désormais similaire à celle de la Banque asiatique de développement et à celle du FMI (confirmées en avril), et se situe dans l’intervalle cible fixé par le gouvernement (de 6% à 7%). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation au plus bas depuis un an</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au mois de mai 2023, l’inflation a atteint 6,1% en glissement annuel, en net ralentissement depuis le pic atteint en début d’année (8,7% en janvier, 8,6% en février, 7,6% en mars, 6,6% en avril), et à son niveau le plus bas depuis un an (6,1% en juin 2022). L’Autorité philippine des statistiques attribue ce ralentissement à la diminution des indices de prix des transports (-0,5% en g.a. en mai ; contre 2,6% en g.a. en avril), de l’alimentation et des boissons non-alcoolisées (7,4% ; 7,9%) et des restaurants et services d’hébergement (8,3% ; 8,6%). Si ce taux s’inscrit dans l’intervalle cible de 5,8% à 6,6% fixé par la banque centrale des Philippines pour le mois de mai, le taux d’inflation moyen depuis le début de l’année atteint 7,5% et demeure supérieur à l’intervalle cible fixé entre 2,0% et 4,0% pour l’année 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Approbation du Plan de développement des exportations (PEDP) 2023-2028</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 6 juin 2023, le président Ferdinand Marcos Jr a approuvé le Plan de développement des exportations des Philippines (PEDP) 2023-2028, porté par le ministère du Commerce et de l’Industrie (DTI). Sur la base du constat d’un retard des Philippines par rapport à ses voisins au regard des exportations, le plan identifie quatre pôles clés pour la croissance des exportations : (i) transport et machinerie industrielle, (ii) technologie, médias et télécommunications, (iii) santé et sciences du vivant (iv) économie résiliente. Pour développer ces pôles, le plan vise notamment la résolution des contraintes de production, le développement d'un écosystème d'exportation innovant et fort et l'accroissement de la notoriété des Philippines sur le marché mondial. En 2022, le Conseil de développement des exportations présidé par A. Pascual, ministre du Commerce et de l’Industrie, avait abaissé son objectif d'exportation à 105 Mds USD, contre 130 Mds USD initialement prévus.</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Développement de système de paiement transfrontalier avec la Thaïlande</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge et la Thaïlande ont lancé le 6 juin la deuxième phase d'un accord sur les paiements transfrontaliers par code QR afin de permettre aux ressortissants thaïlandais d'effectuer leurs paiements au Cambodge en utilisant le baht (et Cambodgiens les leurs en riel en Thaïlande). La première phase de ce projet, lancé en 2020, a permis aux Cambodgiens de pouvoir faire des paiements via code QR en Thaïlande. Le projet vise à promouvoir l'utilisation des monnaies locales et l'inclusion financière, à faciliter les activités commerciales transfrontalières et à stimuler le tourisme dans les deux pays. Après une coopération fructueuse avec la Thaïlande, la banque centrale du Cambodge travaille également avec la Banque du Laos et la Banque d’État du Vietnam en vue de faciliter les paiements transfrontaliers. La crise sanitaire a favorisé le développement des services bancaires en ligne au Cambodge, facilitant de nombreuses transactions, notamment pour le commerce électronique. Ainsi, après une augmentation de 19% en 2021 pour atteindre 113 Mds USD, la valeur des paiements en ligne au Cambodge a poursuivi sa croissance de 34% pour atteindre 272,8 Mds USD en 2022. Toutefois, des cas de fraudes bancaires, d'arnaques, des fuites de données ont eu lieu au Cambodge. Les experts appellent donc les professionnels à investir dans la cybersécurité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Recommandations de la BAsD et la CNUCED après la graduation du Cambodge</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a rempli pour la première fois en 2021 les trois critères de sortie de la catégorie des PMA et fera l'objet d'une nouvelle évaluation en 2024. Si tous ces critères sont à nouveaux remplis, la graduation prendrait effet en 2027 au plus tôt. La sortie s'accompagnera d'une perte des préférences tarifaires commerciales. La Banque asiatique de développement (BAsD) et la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) recommandent donc au Cambodge de négocier de nouveaux accords de libre-échange (ALE) pour garantir et améliorer ses débouchés commerciaux. Il est à noter que le Cambodge vient de signer avec les Émirats arabes unis un tel accord le 8 juin. C'est le troisième ALE bilatéral entre le Cambodge et un de ses partenaires, après celui avec la Chine et celui avec la Corée, qui sont respectivement entrés en vigueur le 1er janvier 2022 et le 1er décembre 2022. Les deux institutions suggèrent également des discussions sur l'approfondissement des réductions tarifaires entre les membres du RCEP et sur les règles d'origines. Le Cambodge devrait également utiliser le Comité des obstacles techniques au commerce de l'OMC pour soulever des préoccupations commerciales spécifiques concernant les mesures sanitaires et phytosanitaires dont il pourrait être l'objet de la part de ses partenaires commerciaux sur les exportations agricoles.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Même au Laos, l’inflation finit par reculer</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après avoir atteint son pic en février, à 41,3% en glissement annuel, l’indice des prix à la consommation poursuit son lent repli pour s’établir à 38,9% en mai. Si la tendance est bien orientée depuis 3 mois, il n’en reste pas moins que le niveau des prix reste très élevé. C’est particulièrement le cas des produits alimentaires, boissons non-alcooliques comprises, dont les prix progressent encore de 52,7%. Or, ce sont les prix les plus visibles et les plus handicapants pour les ménages les plus modestes. Et cette inflation reste très largement importée, d’une part compte tenu de la forte dépendance du pays à ses importations – y compris de produits alimentaires – et d’autre part, en raison de la faiblesse continue du kip (qui, depuis 2 ans, a perdu 93% vis-à-vis du dollar, 67% vis-à-vis du baht ou 46% vis-à-vis du dong).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Banque mondiale au secours du réseau électrique laotien</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Laos est bien connu pour son ambition d’accentuer son rôle de « batterie de l’Asie ». De fait, ses exportations d’électricité vers ses voisins, Thaïlande en tête, ont représenté près de 2,4 Mds USD en 2022 (soit 29% des exportations). Malgré cela, le réseau de transport d’électricité n’est pas unifié, pourrait être modernisé et automatisé, et est loin de couvrir tout le territoire. De fait, le modèle économique électrique laotien est basé sur un développement du secteur hydroélectrique – les quelque 70 barrages en activité sont complétés de quelques centrales à charbon toutefois – tourné vers l’exportation. Nombre d’usines hydroélectriques sont d’abord connectées à des lignes à haute tension aboutissant dans les pays voisins. Ce projet de 51 M USD de la Banque mondiale permettra d’y remédier… un peu, en modernisant l’infrastructure et sa gestion. L’objectif affiché est également d’améliorer la situation financière d’Electricité du Laos, lourdement endettée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Un nouveau producteur, chinois, de brome au Laos</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><em>Asia New Materials Limited</em> a mis en service une usine d’une capacité de production de 10 000 t/an de brome, premier projet du parc industriel Asia-Potash à ne pas exploiter directement les ressources de potasses laotiennes. Traditionnellement, la production est concentrée entre Israël, Jordanie, les Etats-Unis et… la Chine, mais dans une bien moindre mesure. De fait, quatre entreprises concentrent 85% de la production mondiale : Albemarle, Chemtura (US), Jordan Borime (Jordanie) et ICL (Israël). Deux voies sont utilisées : l’extraction à partir d’eau de mer ou à partir de saumures de potasse. La Chine, premier consommateur de brome au monde, n’est que 3ème producteur mondial, loin derrière. Produit sous forme liquide, il est utilisé comme retardant de feu, dans les forages pétroliers très profonds, pour le traitement de l’eau, comme catalyseur… A noter, toutefois, que le brome passe à l’état gazeux à moins de 60°C, forme sous laquelle il devient écologiquement très dangereux (atteintes de la couche d’ozone et déclencheur pluies de mercure). Cette usine chinoise au Laos est toutefois à mettre en regard d’une production mondiale de brome qui dépasse les 800 000 t/an.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Suspension de l’APD japonaise à destination d’un grand projet ferroviaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Japon, l’un des principaux donateurs étrangers de la Birmanie, a décidé de suspendre son aide publique au développement (APD) en faveur d’un projet ferroviaire clé en signe de protestation contre le coup d’Etat militaire de 2021. Ce financement, qui s’élève à 142 Mds JPY (1 Md USD), était destiné à la modernisation du réseau ferroviaire reliant Rangoun et Mandalay, au centre du pays (620 kilomètres de voies ferrées). Seulement un quart du projet est aujourd’hui terminé alors que celui-ci devait être initialement achevé en 2024.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Pression de la Chine à poursuivre un important projet portuaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Chine a exhorté les autorités birmanes à accélérer la construction du port en eau profonde de la zone économique spéciale de Kyaukphyu située dans l’Etat Rakhine à l’ouest de la Birmanie. Il s’agit de l’un des nombreux grands projets d’infrastructure soutenus par la Chine, qui doit normalement débuter en juillet après l’achèvement d’une étude d’impact environnemental et social. Ce projet portuaire, requérant un financement total de 7,3 Mds USD, sera construit en trois phases et s’établira à la fois sur l’île de Maday (150 ha de terrain) et celle voisine de Ramree (95 ha). Un accord-cadre a été signé avec la Chine en 2018 portant sur le financement de la première phase du projet (1,3 Md USD). Dans le cadre du corridor économique Chine-Myanmar (CMEC) de 1 700 kilomètres, la Chine prévoit la mise en œuvre de 35 projets, dont des chemins de fer, des autoroutes, des zones économiques spéciales, des ports et de nouveaux projets de villes.</p>4c55ff88-58f0-4797-9459-64868fd74584Brèves de l'ASEAN semaine 22 (2023)FAITS SAILLANTS : Thaïlande : relèvement du taux directeur de 25 pdb | Malaisie : hausse de 35% des projets d’IDE au T1-23 | Vietnam : les ventes au détail, pilier de la croissance depuis le début de l’année2023-06-01T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4c55ff88-58f0-4797-9459-64868fd74584/images/30f0fa67-83dc-4747-b9f5-54473c167088" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4c55ff88-58f0-4797-9459-64868fd74584/images/94e298de-b373-4b69-a3aa-fa2ec2faeeae" alt="a" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région<strong><a name="_Hlk111729437"></a></strong></p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Vers une meilleure connectivité de l'ASEAN grâce au canal Pinglu en Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Chine a entrepris la construction du canal Pinglu dans le Guangxi, région se situant dans le sud du pays, avec pour objectif d'améliorer la connectivité maritime et les échanges commerciaux avec les États membres de l'ASEAN. Le canal, doté d'écluses pour les grands cargos, s'étendra sur 134 kilomètres, du réservoir de Xijin au port de Qinzhou. Il reflète la réorientation de la Chine vers les infrastructures maritimes dans le cadre de la « Belt and Road Initiative » et la réduction des dépendances commerciales avec l'Occident. Le projet vise à raccourcir les distances de navigation, à stimuler les industries dans l'ouest de la Chine et à améliorer progressivement les relations avec les pays de l'ASEAN. Le canal fait partie d'un corridor terre-mer plus large, qui comprend des améliorations portuaires de haute technologie. Toutefois, les experts soulignent que les synergies commerciales et les industries compétitives demandent encore à être développées, et expriment des inquiétudes quant aux coûts financiers et à l'impact potentiel de ce projet sur l'environnement.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4c55ff88-58f0-4797-9459-64868fd74584/images/e7307808-309d-4821-a0a2-34da886a54b7" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>IPEF : accord pour le renforcement des chaînes d'approvisionnement</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les ministres du Commerce des pays membres de l'IPEF («<em> </em>Indo-Pacific Economic Framework ») se sont réunis le 27 mai à Détroit aux États-Unis pour discuter de questions relatives au commerce, aux chaînes d'approvisionnement, à l'économie propre et à l'économie équitable. Ils ont conclu un accord visant à renforcer les chaînes d'approvisionnement en matériaux essentiels afin de réduire leur dépendance à l'égard de la Chine. C'est la première fois que les 14 nations participantes parviennent à établir des mesures concrètes depuis le lancement de l'IPEF en mai 2022. Les pays s'engageront à partager des informations et à se fournir une assistance mutuelle en cas de pénurie, sans imposer d'obligations de divulgation ou de fourniture de produits aux entreprises. Les discussions sur d'autres sujets se poursuivront, les États-Unis souhaitant parvenir à un accord global lors de la réunion des dirigeants de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) en novembre. Par ailleurs, les ministres ont également convenu d'entamer une coopération sur les technologies liées à l'hydrogène, le Japon jouant le rôle de chef de file dans ce domaine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>FMI : appel à la vigilance face à l’endettement croissant des entreprises</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans un récent article, le FMI souligne la dette croissante des entreprises en Asie au cours de la dernière décennie et le risque accru de défaut des entreprises les plus endettées face à l’environnement de taux élevés. Pour l’institution internationale, ce risque est principalement concentré chez les entreprises ayant un faible ratio de couverture d'intérêts. Lorsque celui-ci est inférieur à 1, celui-ci indique en effet que les charges d'intérêts dépassent les bénéfices, ce qui est généralement le cas des entreprises dans le secteur de l’immobilier. D’après le FMI, les pourcentages les plus élevés d'entreprises avec un ratio inférieur à 1 se trouvent en Inde (31,1%), en Thaïlande (28,0%), en Chine (25,8%) et en Indonésie (22,7%), tandis que la moyenne pour l'ensemble de l'Asie est de 13,9%. Le FMI recommande donc aux superviseurs financiers de rester vigilants, d'ajuster les outils macro-prudentiels et de bien distinguer les objectifs de politique monétaire des objectifs de stabilité financière pour faire face à ces défis.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4c55ff88-58f0-4797-9459-64868fd74584/images/9b36a686-31ed-4b24-bb55-1479d8d5490f" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 35% des projets d’investissements étrangers au T1</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les projets d’investissements étrangers approuvés en Malaisie ont atteint un montant de 8,6 Mds USD au premier trimestre 2023 (+34,8% par rapport au T1-2022) selon l’agence de promotion des investissements (MIDA). Singapour est le premier investisseur dans le pays avec 2,6 Mds USD de projets, suivi par les Iles Vierges Britanniques (1,6 Md USD), la Chine (1,5 Md USD), Hong Kong (667 M USD) et la Corée du Sud (574 M USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Détérioration de l’indice PMI manufacturier en mai</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI manufacturier de la Malaisie est tombé à 47,8 en mai, après deux mois consécutifs de stagnation à 48,8, en raison d'un affaiblissement continu de la demande. Cette baisse est la plus forte depuis janvier. Selon l’agence de notation S&P, la croissance malaisienne se maintiendra néanmoins autour de 5,5% au second trimestre 2023.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Singapour désignée ville la plus chère d’Asie pour l’immobilier par l’institut ULI</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le Urban Land Institute (ULI) Asia Pacific Centre for Housing, Singapour est devenue en 2022 la ville la plus chère d'Asie, tant pour l'achat que la location de biens immobiliers. Elle se situe ainsi devant Hong-Kong dont les prix sont revenus aux niveaux de 2017. Le prix médian des logements privés est désormais 13,7 fois supérieur au revenu médian des ménages, ce qui constitue un défi important en termes d’accession à la propriété. La cité-État a connu une augmentation de plus de 8% du prix médian des logements privés au cours de l'année écoulée, atteignant le montant record de 1,2 M USD en 2022, soit le prix le plus élevé parmi les villes de la région Asie-Pacifique. Singapour est également l'endroit le plus cher pour les loyers, qui ont progressé de près de 30% en 2022. La nette hausse des prix s’expliquerait par des facteurs tels que l’offre limitée de logements du fait des perturbations causées par la pandémie, l'afflux important d'immigrants et la tendance des jeunes professionnels à chercher plus d'espace.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>MoU signé entre Singapour et Shanghai pour renforcer la connectivité des ETF</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Bourse de Singapour (SGX) et la Bourse de Shanghai (SSE) ont signé fin mai un Mémorandum d'Entente (MoU) afin de renforcer le système d'échange de fonds négociés en bourse (ETF). Via un modèle de fonds « maître-nourricier », celui-ci permettra aux investisseurs des deux marchés d'accéder à des ETF nourriciers liés à des ETF cotés localement sur les bourses de l'autre partie. Cet accord fait suite à un précédent accord sur les ETF entre SGX et la bourse de Shenzhen. La demande à Singapour pour des ETF liés à des actions chinoises et singapouriennes reste forte, avec des actifs combinés sous gestion de l’ordre de 2,9 Mds SGD (2,1 Mds USD) en avril 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers un accord de libre-échange numérique entre Singapour et l'UE</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Des négociations entre Singapour et l'Union européenne pourraient bientôt débuter en vue d’un accord de libre-échange numérique dès cette année, selon le ministre singapourien en charge des Relations commerciales, S. Iswaran. Les deux parties identifient actuellement des projets à mener dans le cadre de leur partenariat numérique, qui vise à améliorer l'interopérabilité des marchés numériques et des cadres politiques. Ce nouveau projet d'accord se concentrerait sur la facilitation de l'adoption de la 6G, la gouvernance de I'intelligence artificielle et la résilience des chaînes d'approvisionnement en semi-conducteurs. Cet accord s'appuierait par ailleurs sur l'accord de libre-échange existant entre l'UE et Singapour et servirait de tremplin pour une connectivité plus étroite entre l'UE et l’ASEAN.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Les ventes au détail, pilier de la croissance depuis le début de l’année</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La croissance de la production industrielle en mai stagne à +0,1% en glissement annuel, soit -2% depuis le début de l’année, tandis que les ventes au détail de marchandises et de services continuent de croître à +11,5% en mai en g.a., soit +12,6% sur les 5 premiers mois de l’année. Au mois de mai, la balance commerciale est excédentaire de 2,2 Mds USD avec 29,1 Mds USD d’exportations (-5,9% en g.a) et 26,8 Mds USD d’importations (-18,4% en g.a), soit un excédent de 9,8 Mds USD sur les 5 premiers mois de 2023. Le taux d’inflation ralentit en mai pour atteindre +2,4% en g.a., soit +3,6% en g.a. sur les 5 premiers mois. Le total des entrées d’IDE au Vietnam a atteint 10,9 Mds USD depuis le début de l’année, une baisse de 7,3% en glissement annuel, tandis que les IDE décaissés ont atteint 7,7 Mds USD, une baisse de 0,8% en g.a.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Creusement du déficit commercial de la France vis-à-vis du Vietnam au T1</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le déficit commercial français atteint 1,4 Md EUR sur les 3 premiers mois de 2023, soit une augmentation de 18% en glissement annuel. Ceci place le Vietnam au 3e rang de nos déficits mondiaux hors UE, derrière la Chine et les Etats-Unis. Les exportations françaises ont baissé de 3,7% pour un montant de 258 M EUR, en raison de la baisse des exportations de produits chimiques, parfums et cosmétiques (-26% ; 17,3% du total des exportations) et des produits pharmaceutiques (-13,7% ; 20,8% du total). Cependant, les exportations de machines industrielles et agricoles s’améliorent (+27,1% ; 6,4% du total), ainsi que celles des produits textile-habillement et chaussures (+22,4% ; 8,3% du total) et des produits des industries agroalimentaires (+6,1% ; 17,4% du total). Les importations françaises depuis le Vietnam ont augmenté de +14% en g.a à 1,7 Md EUR, avec une augmentation sur les postes d'importations classiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Transfert de deux projets de centrales à gaz d’EVN vers PVN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’entreprise nationale d’électricité EVN faisant face à d’importantes difficultés financières, le Premier ministre a accepté de transférer les investisseurs des projets de centrales thermiques à gaz O Mon 3 et O Mon 4 d’EVN au Groupe pétrolier et gazier du Vietnam (PVN), en meilleure santé financière. Le vice-Premier ministre, soucieux de la vitesse de progression de ces projets (pour assurer un fonctionnement efficace de la chaîne d'approvisionnement en gaz du bloc B - O Mon), a proposé que les deux parties transfèrent d'urgence tous les résultats de la mise en œuvre, ainsi que les obligations et les responsabilités liées à ces deux projets. Lors d’une réunion ce 29 mai présidée par le vice-PM, EVN et PVN avaient en effet souligné les obstacles rencontrés concernant mise en œuvre de ces projets, en raison du capital d’investissement pour l’exploitation, le transport et l’utilisation du gaz. EVN ferait en effet face à des difficultés de mobilisation du capital de l’APD (O Mon 3) ainsi que des prêts commerciaux (O Mon 4). Les coûts de production d’électricité à partir de gaz par ailleurs seraient trop élevés par rapport aux prix de vente d’EVN.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une réorientation des investissements étrangers au Vietnam vers l’industrie de haute technologie dans le nord du pays ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les investissements directs étrangers (IDE) à Ho Chi Minh-ville (HCMV) au cours des quatre premiers mois de 2023 ont atteint 979,6 M USD, soit une baisse de 23,4% en glissement annuel. Entre 2017 à 2021, aucun des cinq plus grands projets d'IDE annuels n'a été dirigé vers HCMV, les investisseurs privilégiant Thai Nguyen, Bac Ninh, Nam Dinh et Hai Phong, au nord, ainsi que Ba Ria-Vung Tau et Binh Duong. Ces résultats poussent certains observateurs à affirmer que l’industrie de haute technologie serait en train de se regrouper entre Hanoi et Hai Phong, du fait de chaînes d'approvisionnement bien établies (reliées par des autoroutes et des ports de meilleure qualité). Même si, depuis 2021, Intel et Samsung ont engagé des investissements importants dans la ville, HCMV et sa région demeurerait pour sa part principalement centrée sur les industries telles que la chaussure, l'habillement et l'ameublement (ne faisant donc que faiblement progresser le Vietnam dans la chaine de valeurs).La diminution des exportations et de la demande intérieure a par ailleurs de fortes répercussions sur ce secteur, comme l’illustre les licenciements du fabricant de chaussures Pou Yuen Vietnam (plus grand employeur unique d’HCMV) de 5 744 employés en juin et juillet (après avoir licencié 2 358 travailleurs en février). HCMV n’aurait pas non plus l’intention de devenir un centre financier selon le ministère de la Planification et de l’Investissement (MPI).</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nécessité d’accroître les recettes publiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son rapport “Thailand public revenue and spending assessment. Promoting an inclusive and sustainable future » publié le 22 mai, la Banque mondiale exprime ses inquiétudes concernant le niveau insuffisant des recettes publiques thaïlandaises alors que les dépenses augmentent vivement : population vieillissante, formation et éducation, adaptation aux changements climatiques entres autres. Pour répondre tant aux défis d’assainissement budgétaire qu’à un déficit public correspondant à 5,6% de son PIB, le pays doit œuvrer pour une politique fiscale plus forte mais équitable. En proposant une hausse de la TVA de 7 à 10% ainsi que la suppression de certaines exonérations fiscales, le rapport estime que les recettes publiques pourraient être augmentées de 2,5 points de PIB. Malgré tout, l’équilibre reposera sur l’encadrement de la dette publique qui, selon le rapport, atteindrait plus de 80% du PIB en 2030 en l’absence de réformes fiscales. D’apparence contrôlée (10 800 milliards de bahts, soit 61,2% du PIB, inférieur à la limite de 70% du PIB imposée par la loi en vigueur), cette dette publique reste aujourd’hui sous-évaluée et serait d’environ 67% du PIB selon certains économistes. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle hausse du taux directeur de 25 points de base</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque centrale de Thaïlande (BOT) vient de remonter de 25 pts de base son taux d’intérêt directeur, passant de 1,75% à 2%. Il s’agit de la sixième hausse consécutive depuis l'été 2022 (+25 pts de base respectivement le 10 août, le 28 septembre, le 30 novembre 2022, le 25 janvier et le 29 mars 2023). En dépit d’une baisse du taux d’inflation (2,7% g.a. en avril contre 5,03% en janvier), les autorités monétaires justifient cette augmentation par la crainte d’un nouvel emballement inflationniste (en lien avec une demande domestique accrue et la répercussion sur les prix de la hausse passée des coûts) alors que l’inflation de base (hors énergie et produits alimentaires) reste élevée. La BOT demeure néanmoins confiante sur les perspectives économiques de la Thaïlande, maintenant sa prévision d’une croissance du PIB à 3,6% pour 2023 et 3,8% pour 2024, tirée par la reprise continue du tourisme et le rebond attendu des exportations au second semestre. Ces prévisions resteront aussi tributaires de l’évolution du risque politique. À cet égard, l’annonce par le parti Move Forward - vainqueur des élections législatives du 14 mai dernier - de la création d’un comité de transition structuré par la coalition d’opposition interroge. Ce groupe sera chargé de faciliter le transfert de pouvoir de l’ancien vers le nouveau gouvernement, dont la formation reste pour l’heure très incertaine.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Création d’un comité inter-agences sur l'inflation et les perspectives de marché (IAC-IMO) par décret présidentiel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un décret présidentiel (executive order n°28) signé le 26 mai a ordonné la création d’un Comité inter-agences sur l'inflation et les perspectives de marché (IAC-IMO), coprésidé par l’autorité nationale pour l’Economie et le Développement (NEDA) et le ministère des Finances (DOF), et agissant comme organe consultatif auprès du groupe de développement économique (EDG, anciennement EDC). L’IAC-IMO est notamment chargé, concernant les denrées alimentaires de base, de surveiller les principaux moteurs de la hausse des prix et leurs causes immédiates, d’évaluer l'impact possible de chocs conjoncturels sur l'approvisionnement, de recueillir les données nécessaires à l’évaluation de l’équilibre offre-demande et de fournir en temps utile des recommandations à l'EDG et aux autres agences concernées sur les mesures à prendre pour lutter contre l’inflation et promouvoir la sécurité alimentaire aux Philippines.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse importante du commerce domestique interprovincial au T1</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au premier trimestre 2023, le commerce domestique interprovincial des Philippines a atteint un volume total de 5,34 M de tonnes, soit une augmentation de 56,7% par rapport aux 3,41 M de tonnes enregistrées au Q1 2022. La quasi-totalité (99,9%) des biens échangés l’ont été par voie maritime (les 0,1% restant ont été transportés par voie aérienne). En volume, la première place revient aux produits alimentaires et animaux vivants (1,31 M de tonnes soit 24,6% du total), suivi par les combustibles minéraux (1,25 M de tonnes ; 23,3%) et par le matériel de machinerie et les équipements de transport (1,04 M de tonnes ; 19,6%). En valeur, le commerce intérieur du Q1 2023 a représenté 199,7 Mds PHP (3,6 Mds USD), soit une augmentation de 46,7% par rapport au Q1 2022. Le matériel de machinerie et les équipements de transport ont représenté 34,2% de la valeur totale échangée, suivi par les produits alimentaires et les animaux vivants (25,6%) et par les biens manufacturés (14,4%).</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Exportations du secteur électronique en hausse de 94%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les ventes traditionnelles de textiles ne sont plus les principales responsables de la hausse des exportations du Cambodge. Selon la douane, au cours des quatre premiers mois de cette année, les exportations de vêtements ont atteint 1,4 Md USD, en baisse de 28 % en glissement annuel (g. a), celles d’articles de voyage 515 M USD (-23%) et celles de chaussures 436 M USD (-23%). Cependant, les exportations d’équipements électriques et électroniques ont augmenté de 94% pour atteindre 979 M USD (après 72% de progression en 2022). Cette croissance reflète la diversification progressive du secteur industriel, voulue et encouragée par les autorités cambodgiennes. Il existe ainsi une bonne dynamique pour développer les industries s’appuyant sur une main-d’œuvre plus qualifiée et des niveaux technologiques plus élevés.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Tourisme : le retour aux niveaux prépandémiques pas encore atteint</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Cambodge a accueilli environ 1,3 million de touristes internationaux au premier trimestre 2023 (+700 % en g.a.), dont plus de la moitié en provenance des trois pays voisins – Thaïlande, Vietnam et Laos –, selon le ministère du Tourisme. Toutefois, cela représente encore une baisse de 31% par rapport à la même période en 2019. Les arrivées aériennes au premier trimestre de cette année, malgré une multiplication par 5,5 à 481 582, demeurent inférieurs de 63% à leur niveau en 2019. L’aéroport international de Phnom Penh a reçu 339 291 passagers (-42% par rapport au T1 de 2019), celui de Siem Reap 138 046 (-76%), et celui de Sihanoukville 4 245 (-97%). Même si les craintes de la Covid-19 ont considérablement diminué, moins de visiteurs étrangers, notamment hors Asie, se rendent au Cambodge que prévu. Les touristes chinois sont également beaucoup moins nombreux et représentent 13% des arrivées (contre 36% en 2019). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accord sur le commerce des services de l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Assemblée nationale du Cambodge a approuvé le 30 mai l’Accord sur le commerce des services de l’ASEAN (ATISA - ASEAN Trade in Services Agreement). La Malaisie, Singapour, le Vietnam et la Thaïlande l’avaient déjà ratifié en 2021 et l’Indonésie en janvier 2023. L’ATISA vise à renforcer les relations économiques entre les Etats membres de l’ASEAN, à accroître le commerce et les investissements dans le domaine des services, et à réduire les barrières juridiques discriminatoires pour faire des économies d’échelle pour les entreprises. Le commerce des services comprend, entre autres, les services financiers, les services de télécommunications et les services auxiliaires (notamment de transport aérien).</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Le pari du retour des touristes internationaux</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après l’annonce de la Visit Laos Year 2024, le Laos accueille à compter du 1<sup>er</sup> juin et pour cinq jours, le International Moutain Tourism Day, dans la province de Luang Prabang. Et, en janvier prochain, le Laos – en tant que présidence de l’ASEAN – accueillera l’ASEAN Tourism Forum 2024 à Vientiane. Tous ces efforts visent naturellement à faire revenir les touristes internationaux. De fait, malgré un rebond notable, le pays a accueilli 1 115 000 touristes internationaux au cours des 4 premiers mois de l’année contre seulement 211 000 au premier semestre 2022, leur retour n’est que très progressif (en 2019, dernière année pleine avant COVID, le Laos avait accueilli 4,8 millions de touristes étrangers). En outre, Occidentaux et Chinois ne se pressent pas, alors que Thaïlandais, Vietnamiens et Coréens arrivent en plus grand nombre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le capital humain, clef du développement économique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Face à la situation du marché du travail, pas si favorable et conduisant de nombreux travailleurs à s’expatrier, le ministère du Travail et du bien-être social espère fournir 392 000 emplois à des jeunes Laotiens en 2023. Louable intention, dont on peine à voir comment elle serait réalisée. De manière plus structurée, s’agissant d’une politique de plus long terme, le Premier ministre confirme l’engagement de son gouvernement à améliorer l’éducation de base, et plus généralement l’acquisition de compétences. Citant les exemples singapourien, thaïlandais, sud-coréen ou encore vietnamien, il rappelle que la qualité de la formation – composante centrale du capital humain – est un facteur décisif du développement socio-économique. Cette priorité du 9<sup>ème</sup> plan national de développement socioéconomique (2021-2025) a toutefois un coût non négligeable. Or, le pays n’est pas en mesure d’y faire face faute des réformes de fond nécessaires à retrouver des marges budgétaires. Pour mémoire, 42% des élèves avaient été déscolarisés pendant la pandémie.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Relations sino-birmanes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un important salon professionnel sino-birman, le « Myanmar-China (Lancang) Trade Fair », s’est tenu à Nay Pyi Taw du 25 au 28 mai, dans le cadre duquel 17 entreprises chinoises et birmanes ont signé un total de 9 accords de coopération dans les domaines des produits agricoles et agroalimentaires, de la pharmacie, des biens électroniques et des véhicules électriques, visant à renforcer les échanges bilatéraux entre les deux pays.</p>
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<p style="text-align: justify;">Tableau de bord macroéconomique</p>
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<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4c55ff88-58f0-4797-9459-64868fd74584/images/2c96a241-7758-4937-a499-bbd79cf5b1d0" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4c55ff88-58f0-4797-9459-64868fd74584/images/38d88c06-a696-45d6-a494-85c361532287" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/4c55ff88-58f0-4797-9459-64868fd74584/images/bb882289-d901-46de-afd5-19cb1d0ed8ab" alt="a" /></p>e86fbb43-3141-475b-b729-d4784821d281Brèves de l'ASEAN semaine 21 (2023)FAITS SAILLANTS : Indonésie : décélération de l’inflation à 4,3% en avril en g.a. | Singapour : légère hausse de l’inflation à 5,7% en avril en g.a. | Philippines : Fitch révise à « stables » les perspectives de la notation souveraine (BBB)2023-05-26T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/e86fbb43-3141-475b-b729-d4784821d281/images/c195eff4-1f5d-410b-90aa-e3a998c64641" alt="a" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="s" src="/Articles/e86fbb43-3141-475b-b729-d4784821d281/images/87274c82-2a92-40a8-8e23-e45b2c072f02" alt="s" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Tournée à venir du chef de l’exécutif de Hong Kong en ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">John Lee prévoit de mener une visite d'une semaine en juillet à Singapour, en Malaisie et en Indonésie dans le but de renforcer les liens avec l'ASEAN. La délégation comprendra des hauts fonctionnaires et des représentants locaux des secteurs financier, technologique et des services. Hong Kong cherche à rejoindre le RCEP (Partenariat économique régional global), alors que la Chine a déclaré qu'elle cherchait le soutien d'autres Etats pour que Hong Kong rejoigne cet accord.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Augmentation de l’excédent de la balance des paiements au T1 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au T1-23, la balance courante a dégagé un excédent de 3,0 Mds USD (0,9% du PIB annualisé), après un excédent de 4,2 Mds USD (1,3% du PIB) au T4-22. Les résultats du compte courant ont été soutenus par un excédent commercial de 14,7 Mds USD, légèrement diminué par rapport aux 17 Mds USD du T4-22 alors que la banque centrale anticipe une réduction de l’avantage des termes de l’échange en 2023. Et avec un excédent du compte de capital et financier de 3,4 Mds USD (1,0% du PIB, contre 0,3 Md USD au T4-22), soutenu par les entrées d’IDE et d’investissements de portefeuille, le solde de la balance des paiements a augmenté à 6,5 Mds USD (contre +4,7 Mds USD au T4-22). Les autorités indonésiennes anticipent que ces résultats positifs devraient persister en 2023, avec un solde courant maintenu dans une fourchette de -0,4% à 0,4% du PIB (contre 1,0% du PIB en 2022).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien du taux directeur à 5,75% fin mai 2023 et net ralentissement de l’inflation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale n’a pas relevé son taux directeur lors de sa réunion mensuelle, lequel se maintient à 5,75% depuis février 2023, dans un contexte d’assouplissement de l’inflation. En effet, l’inflation sous-jacente (2,8% en avril en glissement annuel) est revenue dans la cible de 2% - 4% au premier semestre et Bank Indonesia ambitionne que l’IPC s’y conforme également au troisième semestre (et non plus au second, comme annoncé précédemment) : en avril, l’inflation enregistrée était de 4,3% en g.a. contre 4,9% en mars. Par ailleurs, la roupie s’est stabilisée : elle s’apprécie de 4,4% entre le 1er janvier et le 24 mai 2023, avec des entrées nettes d’investissements de portefeuille.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="tx" src="/Articles/e86fbb43-3141-475b-b729-d4784821d281/images/9f5a5f09-81d0-4460-b88b-9fba3b69c18f" alt="tx" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Première obligations bleues indonésiennes libellées en JPY</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Finances a annoncé l’émission d’obligations bleues afin de lever des fonds pour des projets liés à l’économie maritime indonésienne. L’Indonésie a émis des obligations souveraines dites « samouraïs », c’est-à-dire de titres d’Etat libellés en yens japonais, d’une valeur totale de 654,2 M USD (soit 104,8 Mds JPY). Les obligations bleues sont un instrument innovant de financement océanique par lequel les fonds levés sont exclusivement affectés à des projets jugés respectueux des océans. Cette décision s’inscrit dans la stratégie du gouvernement de diversification des instruments de financement et dans son ambition d’élargir la base d’investisseurs. Seuls quelques émetteurs souverains dans le monde ont émis des obligations bleues, à commencer par les Seychelles en 2018 (15 M USD). </p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers un accord de partenariat économique Malaisie - Emirats Arabes Unis</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En marge de la visite officielle du prince héritier d'Abou Dhabi en Malaisie le 23 mai, la Malaisie et les Emirats Arabes Unis (EAU) ont convenu de lancer des négociations en vue d'un accord de partenariat économique global (CEPA) sur le commerce, l’investissement et la coopération économique. Les EAU sont le 17ème partenaire commercial de la Malaisie en 2022, avec une part de 1,3% dans le commerce extérieur malaisien (8,8 Mds USD), le pétrole brut représentant 38,1% des importations malaisiennes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Premiers résultats décevants du programme de Golden Visa</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Seules 28 demandes ont été déposées (dont 2 acceptées à ce stade) au titre du programme de Visa Premium (PVIP) ouvert le 1er octobre 2022 pour une durée de trois ans afin d’attirer des investisseurs fortunés. Environ 43 M USD de recettes en étaient attendus pour 2023. Le programme permet d’obtenir un droit de résidence de 20 ans sous réserve du dépôt de 225 000 USD (1 M MYR) dans une banque malaisienne et d'un revenu offshore d'au moins 10 000 USD par mois ou 110 000 USD par an.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation en hausse en avril à 5,7%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un communiqué conjoint de l'Autorité monétaire de Singapour (MAS) et du ministère du Commerce et de l’Industrie publié le 23 mai, l’indice général des prix à la consommation a augmenté à 5,7% en g.a. en avril. Dans le même temps, l'inflation sous-jacente est restée stable par rapport au mois précédent, à 5,0% en glissement annuel. La baisse des prix dans certains secteurs a été compensée par une hausse de l'inflation liée aux services de voyage. Selon la MAS, les frictions dans la chaîne d'approvisionnement mondiale se sont atténuées, mais l'inflation reste élevée sur le segment des biens de consommation. La MAS a maintenu ses paramètres de politique monétaire le mois dernier. L'inflation sous-jacente devrait se situer en moyenne en 2023 entre 3,5% et 4,5%, tandis que l'inflation globale devrait atteindre entre 5,5% et 6,5% cette année d’après la MAS.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="s" src="/Articles/e86fbb43-3141-475b-b729-d4784821d281/images/278b286a-02fc-462d-b846-ad1d48ce6590" alt="s" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Semi-conducteurs : les exportations vers la Chine en hausse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">A Singapour, les exportations de semi-conducteurs vers la Chine semblent bénéficier des tensions entre les États-Unis et la Chine. En avril, la Chine a importé pour 407 M USD d'équipements de fabrication de puces depuis Singapour, +9,6% par rapport à mars et celles de puces ont progressé de +3,5%, tandis que les autres grands fournisseurs d'Asie ont tous enregistré une baisse de leurs exportations vers la Chine. Les entreprises technologiques et électroniques de premier plan cherchent à diversifier leur présence géographique en dehors de la Chine, offrant ainsi de nouvelles opportunités à Singapour qui a enregistré plusieurs annonces d’investissement ces derniers mois.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>MAS : renforcement des obligations pour lutter contre le blanchiment</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les institutions financières à Singapour sont appelées à renforcer leurs mesures de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, en particulier dans les activités de gestion de fortune. L’Autorité monétaire de Singapour (MAS) demande aux institutions financières de signaler à la police et à l'autorité financière toute transaction suspecte pouvant être liée à un crime, sans qu'il y ait de seuil fixé pour déclencher cette obligation de signalement. Les recommendations de la MAS restent larges : les institutions financières sont invitées à faire preuve de vigilance vis-à-vis de leurs clients, à surveiller leurs transactions et à appliquer des mesures renforcées pour les clients à risque plus élevé.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelles mesures de soutien de la banque centrale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale a décidé d’abaisser le taux d'intérêt de refinancement de 50 points de base pour la 2<sup>e</sup> fois consécutive depuis le début de l’année, portant ce taux à 5% par an, ainsi que les taux appliqués aux paiements électroniques interbancaires et aux prêts couvrant les insuffisances de capital des banques de 6% à 5,5% par an. Par ailleurs, le taux d'intérêt plafond appliqué aux dépôts diminue de 5,5% à 5% par an pour les banques commerciales et de 6% à 5,5% par an pour les institutions de microfinance. En outre, la banque centrale multiplie les interventions auprès des banques pour accélérer la mise en œuvre du programme d’aide au paiement des taux d'intérêt sur les emprunts (qui se traduit par une bonification par l’Etat à hauteur de 2%), dont seulement 17,5 M USD ont été déboursés sur les 1,7 Md USD débloqués en mai 2022 dans le cadre du plan de relance 2022-2023. Malgré une accélération des déboursements (+60% sur les deux derniers mois), les banques commerciales estiment que d’ici la fin de l’année, seulement 103 M pourraient être dépensés. Ces mesures visent à soutenir la croissance économique à travers une plus grande liquidité sur le marché interbancaire et des meilleures conditions d'emprunt.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La principale raffinerie vietnamienne risque de fermer</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La raffinerie de Nghi Son (ouverte en 2018 dans la province septentrionale de Thanh Hoa) pourrait fermer, alors qu’Hanoi se montre défavorable à une restructuration de la dette prolongeant le délai de paiement. Fournissant 35 à 40% du marché national d’essence, cette fermeture causerait de fortes pénuries. La raffinerie est gérée par la coentreprise Nghi Son Refinery and Petrochemical, dirigée par l’entreprise pétrolière japonaise Idemitsu Kosan, ainsi que par Kuwait Petroleum Europe, Mitsui Chemicals et le groupe public Vietnam Oil and Gas Group (PetroVietnam). Or, elle fait face à des difficultés financières (baisse des ventes pendant la pandémie, hausse des prix du brut, augmentation prochaine des taux d’intérêt) et risque de se retrouver en défaut de paiement dès le mois de novembre. Ce projet revêt une importance nationale particulière. Inscrit dans la stratégie de développement du secteur pétrolier et gazier du pays, il bénéficie de privilèges fiscaux et douaniers. Alors que le pays a fait de sa sécurité énergétique une priorité, l’objectif de cette raffinerie est d’accroitre l’indépendance du pays quant aux produits raffinés. Atteignant un budget de 9 Mds USD (principalement japonais), il s’agit aussi de l’un des projets d’investissement direct étranger (IDE) les plus importants du Vietnam.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le volume de fret conteneurisé transitant par le Vietnam a presque doublé entre 2015 et 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le débit des ports de conteneurs maritimes vietnamiens a atteint plus de 243 Mt en 2022, représentant une augmentation de près de 5% par rapport à la même période en 2021 et plus de deux fois le volume de 2015 (126,3 Mt). Au premier trimestre 2023, le débit des ports maritimes du Vietnam a dépassé 165 Mt, dont près de 53 Mt de marchandises conteneurisées. Ce secteur a vocation à poursuivre sa croissance : le plan directeur de développement du système portuaire vietnamien pour la période 2021-2030, avec une vision à l'horizon 2050, prévoit un volume d'environ 1 422 Mt de marchandises via les ports maritimes locaux d'ici 2030, dont 559 Mt de marchandises conteneurisées. Au Vietnam, le transport maritime est le moyen de transport de marchandises le plus compétitif ; les flux de marchandises liés au commerce et à la logistique internationale sont transportés à 90% par voie maritime, alors que le transport de marchandise national s’effectue à 80% par la route (ce qui coûterait en moyenne 9,7 fois plus que par voie maritime, pour l’envoi d’un conteneur entre Hanoi et Ho Chi Minh-Ville). Ce secteur reste dominé par des entreprises internationales.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Sommet Chose France 2023 : la Thaïlande à l’honneur</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Organisé le 15 mai à Versailles, le Sommet Choose France 2023 – rendez-vous annuel de l’attractivité avec la participation des plus grands acteurs privés mondiaux – a été l’occasion d’une rencontre formelle entre le Président de la République française, Emmanuel Macron, et Dhanin Chearavanont, président en chef du premier groupe privé thaïlandais, Chearavanont Pokphand Group (CP). L’échange fait suite à une première entrevue entre le Président français et le président fondateur de CP en novembre dernier à Bangkok, en marge du Sommet de l’APEC. Cet entretien a été l’occasion d’échanger sur les opportunités d’investissements et de partenariat que CP poursuit en France, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’agroalimentaire, ainsi que des énergies renouvelables, avec la signature d’un protocole d’accord entre Altervim, filiale de CP dans les énergies renouvelables, et TotalEnergies pour explorer le développement de projets et d’investissements dans les énergies alternatives (solaire, éolien) en Thaïlande et dans la région Asie-Pacifique. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le programme économique de la nouvelle coalition sortie victorieuse dans les urnes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le succès électoral du jeune parti d’opposition Move Forward (MF) aux élections législatives organisées le 14 mai, a conduit à la formation d’une plateforme de coalition de huit partis d’opposition, annoncée le 22 mai par Pita Limjaroenrat, président du Move Forward, pressenti pour devenir le futur Premier ministre. A défaut d’un accord entre ces mouvements politiques sur la révision très controversée de la loi de lèse-majesté, la plateforme semble reprendre par ailleurs l’essentiel des grandes orientations politico-économiques du MF : révision constitutionnelle, décentralisation du pouvoir administratif, fin de la conscription militaire, démonopolisation de l’économie, candidature de la Thaïlande pour rejoindre l’accord plurilatéral de libre échange transpacifique (CTPP), négocier un ALE avec l’UE. Structuré par Sirikanya Tansakul, pressentie pour le poste de ministre des Finances, le programme économique du MF propose des mesures sociales (relèvement salaire minimum journalier à 450 THB, pension mensuelle de 1 200 THB par enfant et de 3 000 THB pour les seniors) et fiscales fortes (création d’un impôt sur les grandes fortunes, taxation accrue des grands groupes), qui s’accompagneraient d’un nouveau relèvement du plafond d’endettement public (déjà à 70% du PIB), qui pourrait envoyer un signal de relâchement budgétaire aux agences de notation et éroder la confiance des investisseurs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Face à l’instabilité politique, une volatilité accrue du baht </strong></p>
<p style="text-align: justify;">À la suite des élections législatives, les acteurs économiques locaux craignent que la formation à venir d’un nouveau gouvernement se traduise par une aggravation de l’instabilité politique du pays, renforçant dès lors la volatilité du baht (THB). Depuis début mai, le baht a connu une relative dépréciation par rapport au dollar (-3,5% entre le 6 mai et le 26 mai). Selon Kasikorn Bank (deuxième banque du pays en termes d’actifs), la mise en œuvre du programme à venir de la coalition, conjuguée à la nouvelle hausse prochaine des taux d’intérêts par la Réserve fédérale des États-Unis (FED), devrait entraîner une fluctuation marquée du baht dans les prochains mois (comprise entre 33,80 THB et 35,40 THB pour 1 USD). Toutefois, en dépit de cette probable volatilité à court terme, Kasikorn Bank estime que le baht devrait s’apprécier d’ici la fin d’année en raison de la reprise continue du tourisme et d’un rebond anticipé des exportations. </p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Fitch révise les perspectives des Philippines à « stables » et maintient la notation du pays à « BBB »</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Fitch Ratings a révisé la perspective de la note de défaut de l'émetteur (IDR, Issuer Default Rating) à long-terme (en monnaie étrangère et en monnaie locale) des Philippines, la faisant passer de négative à stable, et a confirmé sa note à "BBB" (Investment grade). Cette décision a été prise compte-tenu de la croissance économique forte et résiliente du pays ainsi que de la solidité de son cadre de politique économique. Fitch a également pris en considération la crédibilité de la politique d’ajustement des taux menée par la banque centrale des Philippines (BSP) et de son régime de taux de change flexible.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La BAsD accorde une aide financière de 4 Mds USD aux Philippines pour 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) a annoncé accorder une aide financière de 4 Mds USD aux Philippines, destinée à la mise en œuvre des programmes de développement socio-économique et d’infrastructures (Build Better More) de l'administration du président Ferdinand Marcos Jr pour l’année 2023. Les financements seront notamment utilisés pour soutenir le projet de pont Bataan-Cavite Interlink (650 M USD), le projet de modernisation des transports publics de Davao (1 Md USD) et la première phase du projet intégré de résilience, d'adaptation et de protection contre les inondations (303 M USD). Entre 2018 et 2022, les subventions et prêts de la BAsD aux Philippines ont atteint un total de 12,7 Mds USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le ministre des Finances s’oppose au projet de hausse du salaire journalier minimum</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre des Finances, Benjamin Diokno, s’est publiquement opposé au projet de hausse de 150 PHP (2,7 USD) du salaire journalier minimum, présent dans le projet de loi sur l'augmentation généralisée des salaires (Across-the-Board Wage Increase Act of 2023), actuellement en examen au Sénat. Celui-ci estime qu’une telle hausse conduirait à une augmentation de l’inflation de 1,4 point de pourcentage et risquerait de nuire particulièrement aux travailleurs pauvres du secteur informel – qui subiraient la hausse des prix sans hausse de salaire.</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de canal Bassac jusqu’à Kep approuvé</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un projet d’une liaison entre le fleuve Bassac à Phnom-Penh et la mer dans la province de Kep a été approuvé le 19 mai par le Conseil des ministres. Baptisé « Funan Techo Canal » – Founan, du nom chinois donné au royaume ayant précédé l’Empire Khmer, ce projet devrait permettre un transport fluvial de passagers et de marchandises plus fluide, plus rapide et moins coûteux. Il donnerait surtout un accès direct aux ports en eau profonde de Sihanoukville (et à celui à construire de Kampot), sans avoir à dépendre du Vietnam. De fait, les autorités douanières sont très souvent tatillonnes pour des marchandises en transit pour le Cambodge par ses ports et sa partie du Mékong. Le canal de 180 km aurait une largeur de 100 m en amont et 80 m en aval, avec une profondeur de 5,4 m. Il traverserait 4 provinces : Kandal, Takeo, Kampot et Kep. La construction devrait durer quatre ans et coûter environ 1,7 Md USD. La question relative au financement du projet reste à déterminer par le ministère de l’Economie et des Finances.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Projet de loi sur les règles d’origine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Conseil des ministres a approuvé le 19 mai un projet de loi sur les règles d’origine. Ce projet de loi comporte trois objectifs principaux : déterminer les principes et les règles sur l’origine des biens exportés et importés, promouvoir et faciliter les échanges dans le cadre des systèmes commerciaux préférentiels et non préférentiels, et contribuer à la prévention de la contrefaçon. Composé de 9 chapitres et de 35 articles, ce projet de loi devrait permettre au Cambodge de se conformer pleinement à l'Accord sur les règles d'origine de l'Organisation mondiale du commerce. Il est présenté comme un élément-clé pour que le Cambodge puisse tirer le meilleur profit des accords de libre-échange bilatéraux, régionaux et multilatéraux auquel le Cambodge est parti, tels ceux avec la Chine et la Corée du Sud ainsi que le Partenariat économique global régional (RCEP). </p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>2024, année du tourisme au Laos ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les autorités laotiennes ont lancé la campagne Visit Laos Year 2024, dans une tentative d’attirer plus de touristes étrangers. De fait, en 2019, le pays avait accueilli 4,8 M de touristes internationaux, apportant près de 1 Md USD de recettes directes et fournissant du travail à 54 000 personnes. Par contraste, le Laos a attiré un peu plus de 800 000 visiteurs au premier trimestre, dont moins de 20% de touristes chinois et environ 13% de touristes européens ou américains. Pour 2023, le ministère laotien du Tourisme a fixé comme objectif l’accueil de 1,4 M de touristes internationaux. Cela reste un objectif relativement peu ambitieux, qui devrait toutefois être atteint sans difficulté même si le tourisme redémarre lentement au Laos comme dans de nombreux pays de la région.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Amélioration des perspectives économiques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre des consultations annuelles de l’article IV du FMI, occasion d’un examen de la situation économique et financière du Laos, les prévisions de croissance de l’économie ont été revues légèrement à la hausse. Elles passent ainsi de 3,1% en octobre à 4,0% en avril (mais le rapport vient seulement d’être rendu public), tout comme la Banque asiatique de développement. Les autorités laotiennes maintiennent une prévision de 4,5%. Il reste que cette croissance sera largement dépendante de facteurs extérieurs (retour des touristes internationaux et reprise en Chine) ainsi que de réformes structurelles destinées à faire face à une dette très élevée et une monnaie fortement dépréciée (facteurs d’une inflation toujours très élevée).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En avant Peugeot !</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pendant 4 jours, l’entreprise Laothani Group, importateur de la marque Peugeot au Laos, a fait sa publicité pour mettre en valeur sa nouvelle gamme disponible sur le marché laotien : 2008, 3008, 5008 et pick-up, la marque au lion mise sur le potentiel d’un marché dynamique malgré sa relative petite taille. Les trois premiers modèles sont assemblés dans l’usine du groupe installée dans le nord de la Malaisie. Ce dynamisme commercial est à l’image de la réussite de la marque en 2022. Pour mémoire, en 2022, Stellantis – qui possède 15 marques dont Peugeot – avait annoncé avoir vendu un peu plus de 1 M de véhicules et avait réalisé un bénéfice record de plus de 23 Mds EUR. Ces résultats ont été tiré notamment par le développement des ventes de véhicules électriques (représentant 27% des ventes de Peugeot par exemple). Ces modèles ne sont toutefois pas encore disponibles au Laos.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Mobilisation internationale en faveur des victimes du cyclone Mocha</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Suite au violent cyclone MOCHA, qui a touché l’Etat Rhakine situé sur la côte maritime nord-ouest de la Birmanie ainsi que l’Etat Chin et les régions de Magwe et Sagaing, les aides internationales humanitaires affluent en Birmanie. Les Nations unies ont lancé un appel de fonds d’urgence de 333 M USD pour venir en aide aux 1,6 M de personnes affectés par le cyclone. La France a décidé d’allouer une aide humanitaire d’urgence de 1,07 M USD (1 M EUR), les Etats-Unis de 17 M USD, le Royaume-Uni de 2,5 M USD (2 M GBP) et l’Australie de 1 M USD. Le centre d’humanitaire de l’ASEAN, ainsi que le Royaume de Thaïlande, l’Inde et la Chine ont d’ores et déjà envoyé des secours d’urgence et acheminé des biens de première nécessité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Reconduction des sanctions européennes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 28 avril 2023, le Conseil européen a adopté la décision (PESC) 2023/887 visant la reconduction des sanctions existantes à l’encontre de la Birmanie pour une année supplémentaire. Certains pays tiers se sont alignés sur cette décision et adapteront en conséquence leurs politiques nationales vis-à-vis de la Birmanie (la Macédoine du Nord, le Monténégro, la Serbie, l'Albanie, l'Ukraine, la Bosnie-Herzégovine, la Géorgie, pays candidats potentiels ; ainsi que l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège, pays membres de l'AELE).</p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/e86fbb43-3141-475b-b729-d4784821d281/images/fb257589-c971-4424-bf29-42686136ed78" alt="f" /></p>3d93ad25-6773-4622-8998-b7cdda8903adBrèves de l'ASEAN semaine 20 (2023)FAITS SAILLANTS : Thaïlande : croissance de 2,7% au T1 2023 en g.a | Brunei : onzième pays à ratifier l’accord CPTPP | Vietnam : reconstitution des réserves de change2023-05-19T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/3d93ad25-6773-4622-8998-b7cdda8903ad/images/2305ff4a-16ec-46f1-a3d8-47e882c7ecf8" alt="b" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/3d93ad25-6773-4622-8998-b7cdda8903ad/images/83a3c1cc-58a5-4274-a2d6-7dcef5a1d18f" alt="f" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement des échanges commerciaux avec la Chine</strong> <br clear="ALL" /> Selon un article du journal Nikkei repris du média chinois Caixin, une proportion croissante des exportations chinoises sont destinés à des marchés émergents dont la demande est en forte augmentation : ASEAN, Moyen-Orient et Amérique latine. Par ailleurs, une part croissante des exportations sont constituées de biens intermédiaires et de biens d'équipement. Le bloc de l'ASEAN représentait 15,5% du commerce total de la Chine en 2022. Sur les quatre premiers mois de 2023, les expéditions de la Chine vers ce bloc ont augmenté de 24,1% par rapport à la même période en 2022, contre une croissance de 10,6% pour les exportations totales. Une hausse de la demande de biens chinois en Asie du Sud-Est a été observée dans des secteurs comme l'habillement, l'électronique, l’électroménager, les produits pour enfants, ainsi que l’automobile (véhicules électriques notamment).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="c" src="/Articles/3d93ad25-6773-4622-8998-b7cdda8903ad/images/7dc12cdb-ece3-4bf5-b347-3e95861ac5df" alt="c" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Expérimentation du e-yuan dans les échanges avec la région du Guangxi</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La région autonome du Guangxi, dans le sud de la Chine, s'est engagée à devenir une zone pionnière dans l'utilisation de l'e-yuan dans ses échanges commerciaux avec les pays d'ASEAN. Cette initiative s'inscrit dans la volonté de Pékin d'internationaliser sa monnaie numérique. Le Guangxi expérimentera huit scénarios spécifiques pour l'utilisation de la monnaie numérique chinoise, appelée e-CNY. Ces expérimentations incluront l'utilisation de l'e-yuan lors de l'exposition annuelle Chine-ASEAN en septembre, dans les zones de libre-échange et les échanges commerciaux transfrontaliers de la région. Bien que la Chine n'ait pas encore annoncé officiellement le lancement généralisé de sa monnaie numérique, l'utilisation croissante de l'e-yuan vise à renforcer l'utilisation du yuan dans les échanges commerciaux bilatéraux, à contourner les éventuelles sanctions occidentales et à réduire l’hégémonie du dollar américain dans les règlements commerciaux. L'ASEAN est considérée comme une région importante où le yuan pourrait jouer un rôle de monnaie d'ancrage régionale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ratification par le Brunei du Partenariat transpacifique CPTPP</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Brunei a ratifié l'accord CPTPP le 13 mai, 5 ans après avoir été l'un des 11 signataires d'origine, le 8 mars 2018. Le Brunei restait le seul signataire d’origine qui n'avait pas encore procédé à sa ratification. L'entrée en vigueur aura lieu 60 jours après la ratification, soit le 13 juillet 2023. Elle devrait permettre au Brunei de participer à la prochaine Commission de pilotage du Traité en Nouvelle Zélande l'été prochain. Le Sultanat espère des retombées économiques d’une part, à travers des réductions tarifaires sur leurs activités pétrochimiques et l'exportation d'engrais, et d’autre part sur l’exportation de quelques secteurs niches comme l'aquaculture ou l'agriculture intensive. Le Brunei espère également que ce Traité de libre-échange renforcera l'attractivité du pays auprès des investisseurs étrangers.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement prévu de la croissance démographique indonésienne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre indonésien du Plan (Bappenas), Suharso Monoarfa, a dévoilé le 16 mai les projections démographiques du pays pour 2020-2045. L'Indonésie connaîtrait un ralentissement continu de sa croissance démographique, en particulier à partir de 2030. En 2020, l'Indonésie conserve la quatrième plus grande population au monde (268,6 millions d’habitants), mais tomberait à la sixième place en 2045 (324 millions d’habitants) selon Suharso. Selon l’étude réalisée conjointement par le Bappenas et BPS (agence de statistiques indonésienne), les quatrième et cinquième pays les plus peuplés seraient le Nigéria et le Pakistan en 2045. Dans cette étude, le taux annuel moyen de croissance démographique de l'Indonésie au cours de la période 2020-2045 serait de +0,67% (pour mémoire, la Banque mondiale évaluait ce chiffre à +0,7% en 2021). Le chiffre continuerait de baisser chaque année. Selon l'étude, la proportion de la population âgée de 0 à 14 ans passerait de 24,56 % en 2020 à 19,61 % en 2045, tandis que la population âgée de 65 ans et plus augmenterait de 6,16% à 14,61 % en 2045.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Détérioration de l’excédent courant et de la dette extérieure au T1-2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au premier trimestre 2023, l’excédent des transactions courantes se réduit de 25% en g.a., à environ 0,97 Mds USD (1,0% du PIB contre 1,4% au T1-2022), en raison de la dégradation du solde des échanges de biens (9 Mds USD) et des revenus secondaires (-1,3 Md USD) par rapport à il y a un an. Le compte financier (hors actifs de réserve) présente des sorties de capitaux nettes à hauteur de 0,5 Md USD en dépit de nouvelles entrées d’investissements directs étrangers pour 3 Mds USD en capital et participations. La dette extérieure augmente à 264,7 Mds USD, représentant 64,5% du PIB (63,9% fin 2022), principalement du fait de la hausse des prêts interbancaires. La part de dette à court terme atteint 42,9% mais reste couverte (1,0 fois) par les réserves de changes (114,4 Mds USD fin avril).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers une rationalisation des subventions pour en limiter le coût</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre Anwar Ibrahim a annoncé que le gouvernement prendrait des mesures pour mieux cibler les subventions accordées aux ménages et aux entreprises pour limiter l’impact du coût de la vie. À cette fin, une nouvelle base de données statistiques sera créée d'ici janvier 2024. Les informations collectées renseigneront également le gouvernement sur les politiques à mettre en œuvre. Une révision du système actuel de subventions du diesel sera également étudiée. </p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Poursuite de la baisse des exportations dans l’électronique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pour le 7<sup>ème</sup> mois consécutif, les exportations domestiques, hors pétrole, se sont repliées à Singapour, de 9,8% en avril en glissement annuel, après une baisse de 8,3% en mars. Le secteur de l’électronique est le premier contributeur, les ventes dans cette filière chutant de 23,3% en g.a.. Les exportations domestiques des autres secteurs se replient aussi mais de moindre ampleur, de l’ordre de 5,8%, à l’exception notable du secteur pétrochimique (-32,8%) et des préparations alimentaires (-27,0%). Par pays, les exportations reculent vers la Chine (-20,9%) mais s’accroissent vers l’UE (+38,9%) et les États-Unis (+40,7%). En cumulé, sur les quatre premiers mois, les exportations domestiques et non pétrolière de la cité-État se contractent de 14,6% par rapport à la même période en 2022, contre -9,5% pour l’ensemble des exportations (réexportations comprises). Avec la baisse conjointe des importations (-12,0%), Singapour continue cependant d’enregistrer un excédent commercial sur cette période de 18,1 Mds USD, en hausse de 2,6 Mds USD par rapport aux quatre premiers mois 2022.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="x" src="/Articles/3d93ad25-6773-4622-8998-b7cdda8903ad/images/8bf1e85c-bfea-474c-890c-e2bbf7587a51" alt="x" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fin des financements de la banque OCBC des projets amont pétrolier et gazier</strong></p>
<p style="text-align: justify;">OCBC, la deuxième plus grande banque de l’ASEAN dont le siège social se trouve à Singapour, s'engage à réduire de 95% d'ici 2050 les émissions absolues du secteur pétrolier et gazier attribuables à la banque par rapport à leur niveau de 2021. Elle cessera également de financer les projets amont pétrolier et de gazier approuvés après 2021. En plus du secteur pétrolier et gazier, OCBC a annoncé des objectifs de décarbonisation pour cinq autres secteurs - l'énergie, l'immobilier, l'acier, l'aviation et le maritime. Ces six secteurs représentent environ 67% du portefeuille de prêts aux entreprises et aux professionnels de la banque. Le secteur de l’immobilier est le plus grand contributeur aux revenus de la banque.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mise en route de la plus grande usine de carburants durables d'aviation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour abrite désormais la plus grande usine de production de biocarburant pour l’aviation au monde à partir de déchets organiques. La société finlandaise Neste a augmenté la capacité de sa raffinerie de Tuas South dans le cadre d'un projet de 1,6 Md EUR (2,3 Mds SGD), qui a commencé à produire depuis avril 2023. La raffinerie peut désormais produire jusqu'à un 1 million de tonnes de carburant chaque année, soit dix fois sa capacité précédente. Neste prévoit d’augmenter ses capacités de production annuelles de 500 000 tonnes d'ici début 2024 grâce à des modifications apportées à sa raffinerie de Rotterdam aux Pays-Bas. Des plans d'expansion supplémentaires sont également prévus pour augmenter la capacité de production à 1,2 M de tonnes d'ici fin 2026. La société a établi une chaîne d'approvisionnement intégrée pour fournir le carburant à l'aéroport de Changi et est en train d'acquérir une participation minoritaire dans les installations de stockage de carburant de l'aéroport.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Reconstitution des réserves de change </strong></p>
<p style="text-align: justify;">En 2022, afin de soutenir le dong face à la hausse du dollar, la banque centrale avait vendu plus de 20 Mds USD, faisant chuter les réserves de change à 88,3 Mds USD en janvier 2023. Selon Moody's Investor Service, les réserves de change du Vietnam devraient cependant atteindre 95 Mds USD d’ici la fin de l’année, grâce au rachat de dollars par la banque centrale (+6 Mds USD depuis le début de l’année) et à la récente appréciation du dong (+6% environ en six mois), qui reflète l'amélioration de la position extérieure. L’appréciation du dong permet par ailleurs de réduire la valeur en monnaie locale de la dette extérieure du gouvernement (environ un tiers de l'ensemble des emprunts publics) et d’atténuer l'impact de la hausse des coûts des importations et des intrants manufacturiers sur l'inflation intérieure. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les entreprises vietnamiennes en difficulté</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les statistiques vietnamiennes, environ 77 000 entreprises ont disparu entre janvier et avril, soit une augmentation de 25,1% par rapport à la même période de l'année dernière. Pour survivre, certaines vendent leurs actifs, parfois bien en dessous de leur valeur réelle, tandis que d'autres négocient des fusions et acquisitions. Les entreprises sont confrontées à de nombreuses difficultés, notamment la gestion du crédit et les baisses de commandes. Plusieurs voix s’élèvent pour améliorer le soutien public aux entreprises dans le contexte actuel difficile, afin d’empêcher les vagues de départ et de liquidation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Opportunités d’exportations en Afrique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ne fournissant que 0,6% des importations du continent, qui s'élèvent à 600 Mds USD par an, le Vietnam dispose encore d’un important potentiel pour augmenter ses exportations vers l’Afrique, notamment avec la mise en place de l'Accord de libre-échange continental africain. Le commerce entre le Vietnam et l'Afrique a doublé sur la dernière décennie, passant de 2,5 Mds USD en 2010 à 5,5 Mds USD en 2022. Le Vietnam a principalement exporté du riz (568,6 M USD), des téléphones et des composants (355,6 M USD), des ordinateurs et des produits électroniques (210,4 M USD) et des chaussures (141,8 M USD) tandis qu’il a principalement importé des noix de cajou (1,1 M USD), des métaux (484,1 M USD) et des produits du bois (114,3 M USD). Afin de faire face au ralentissement de la croissance mondiale qui limite les débouchés pour les produits vietnamiens, la diversification des marchés d’exportations est par ailleurs devenue l’une des priorités du ministère de l’Industrie et du Commerce.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Elections législatives : la surprise du parti Move Forward</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Porté par une forte participation électorale (75,22%), le parti de centre gauche Move Forward l’emporte aux élections législatives organisées le 14 mai 2023. Mené par Pita Limjaroenrat, le mouvement fondé en 2020 s’est progressivement imposé comme le premier parti d’opposition et l’a emporté de justesse devant le Pheu Thai, parti conduit par la fille de Thaksin Shinawatra. La coalition sortante militaro-royaliste au pouvoir depuis les élections de 2019 a subi pour sa part un cuisant revers électoral. Move Forward propose un programme économique inclusif favorable aux investissements étrangers, contre les monopoles industriels, et qui entend entre autres renforcer le poids des PME dans le tissu productif. Les investisseurs thaïlandais restent préoccupés par les incertitudes politiques qu’impliquent ce résultat électoral en dépit de la formation rapide d’une coalition conduite par le Move Forward avec le Pheu Thai et 6 autres partis actuellement dans l’opposition, qui a déjà permis à l’indice de la Bourse de Thaïlande (SET) de se ressaisir.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une croissance du PIB au premier trimestre meilleure qu’anticipée</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La croissance du PIB au premier trimestre 2023 est en glissement annuel de 2,7%, contre 1,4% pour le quatrième trimestre 2022, selon le dernier rapport du 15 mai 2023 du NESDC (Conseil national de développement économique et social). Cette croissance est principalement portée par une hausse, tant des activités de services (+5,2%), grâce au fort rebond du tourisme, que le secteur agricole (+7,2%). Mais du fait de la conjoncture internationale, le secteur industriel se contracte à nouveau (-3%), après un T4 2022 déjà très décevant (-5%). Si les dépenses de consommation privées restent dynamiques (+5,4%), celles des administrations publiques se contractent encore au T1 (-6,2%), après -7,1% au T4, avec la résorption des programmes de subvention. L’investissement privé croit de 2,6% comme l’investissement public (+4,7%). Les prévisions du NESDC pour l’année 2023 restent stables avec une croissance prévue dans une fourchette entre 2,7% et 3,7%, soutenue par un rebond des exportations de biens, les investissements privés, et la poursuite de la reprise touristique.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Taux directeur inchangé en mai</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 18 mai 2023, le Conseil monétaire de la banque centrale des Philippines (BSP) a décidé de ne pas relever son taux directeur, poursuivant la pause de sa politique de resserrement monétaire entamée en avril (après une augmentation 425 points de base entre mai 2022 et mars 2022). Le taux directeur reste donc de 6,25% (avec des taux d'intérêts des facilités de prêts et de dépôts au jour-le-jour à 5,75% et 6,75%, respectivement). Au mois d’avril, l’inflation a atteint 6,6% en glissement annuel, en net ralentissement depuis le pic atteint en début d’année (8,7% en janvier, 8,6% en février, 7,6% en mars). D’un mois sur l’autre, les Philippines ont enregistré une contraction de 0,2% de leur indice général des prix au mois de mars et d’avril. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renouvellement du contrat d’exploitation du champ gazier de Malampaya</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le président Ferdinand Marcos Jr a signé l'accord de renouvellement pour l'exploitation du projet de gaz en eau profonde de Malampaya pour 15 ans de plus (jusqu'au 22/2/2039) avec le consortium dirigé par Prime Energy Resources Development B.V. (avec UC38 LLC du groupe Udenna et Philippine National Oil Co.-Exploration Corp), qui exploite Malampaya depuis 25 ans. Le gisement en eau profonde (près de 3 000 m) de Malampaya, situé à 80 km au nord-ouest de l'île de Palawan, est l’unique champ gazier de l’archipel. Il alimente en gaz naturel 4 centrales électriques à Luzon, d'une capacité totale de 2 011 MW. Malampaya arrivera en fin d’exploitation en 2027. Le consortium prévoit d’investir 600 M USD dans l’exploration et le développement de gisements de gaz potentiels à proximité.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Approbation par Ferdinand Marcos Jr des tarifs préférentiels du RCEP</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Un décret présidentiel rendu le 7 mai acte l’entrée en vigueur le 2 juin des engagements tarifaires pris par les Philippines dans le cadre de l'accord RCEP (Regional Comprehensive Economic Partnership Agreement). Le décret prévoit qu’un droit de recours à des mesures compensatoires puisse être exercé par le Président de la République sur recommandation de l’Autorité nationale pour le développement économique (NEDA), en cas d’augmentation d’importations de produits risquant de cause un préjudice grave à une branche d’activité domestiques ou en cas de pratiques déloyales.</p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance revue à hausse par la Banque mondiale de 5,2% à 5,5%</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque mondiale a révisé sa projection de la croissance économique du Cambodge cette année à 5,5% – contre une prévision précédente de 5,2% –, grâce à un rebond du secteur des services et de l’agriculture. Le taux de croissance devrait atteindre environ 6% à moyen terme. Cependant, un ralentissement prolongé de la demande extérieure pèserait sur la production manufacturière. La poursuite du resserrement des politiques monétaires pourrait affecter le secteur financier, fortement endetté. Un nouveau choc pétrolier pourrait alimenter l'inflation et freiner la consommation intérieure. La concentration du crédit intérieur dans le secteur de la construction reste un risque majeur pour la stabilité financière. Pour renforcer la résilience et la compétitivité à long terme, le Cambodge devrait promouvoir davantage la diversification des produits et des marchés d'exportation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers une meilleure gestion des déchets</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé un crédit de 60 M USD de l’Association internationale de développement (IDA) pour améliorer la gestion des déchets solides et plastiques au Cambodge. Le projet sera cofinancé par une subvention de 3 M USD du fonds fiduciaire multidonateurs PROBLUE. Il sera mis en œuvre par les ministères de l’Intérieur, de l’Environnement et des Travaux publics et des Transports, en collaboration avec les collectivités locales concernées. Ce financement devrait permettre de renforcer les capacités institutionnelles et les performances du secteur privé engagé dans la gestion des déchets ainsi qu’améliorer le système de redevances sur les ordures. Le royaume produit actuellement environ quatre millions de tonnes de déchets solides par an. La gestion des déchets solides demeure depuis longtemps un problème majeur.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Construction d’une autoroute entre Phnom-Penh et Bavet</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des Travaux publics et des Transports a signé le 18 mai un partenariat public-privé avec la China Road and Bridge Corporation (CRBC) pour la construction de l’autoroute reliant la capital Phnom-Penh à Bavet, à la frontière avec le Vietnam. Les travaux devraient débuter le mois prochain. D’une valeur d’environ 1,3 Md USD, l'autoroute de 135 km est présentée comme devant améliorer l’efficacité du secteur des transports, les liens économiques avec le Vietnam – 3<sup>ème</sup> partenaire commercial du Cambodge – et le renforcement de la connectivité dans la région. Pour mémoire, c’est CRBC qui a construit l’autoroute Phnom-Penh/Sihanoukville, inaugurée le 1<sup>er</sup> octobre 2022, en contrepartie d’une concession de 50 ans.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Plus d’exportations de riz laotien vers l’UE ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Laos souhaite exporter plus de riz vers l’Union européenne. Les ambassadeurs de l’UE et de Etats membres présents au Laos ont visité les installations de Champahom Trade Import Export Co., l’un des principaux exportateurs de riz laotien installé dans la banlieue de Vientiane. Les deux premiers importateurs de riz laotien dans l’UE sont la Belgique et la France. Pour mémoire, cette société a bénéficié d’un appui de la Banque mondiale et de l’UE pour l’aider à s’organiser pour développer ses exportations, en particulier sur les marchés européen et thaïlandais. En 2021, l’UE a importé environ 6 000 t de riz laotien. Il y a donc bien des marges de progression.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Billets doux pour ZES ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les autorités laotiennes souhaitent attirer plus d’investisseurs, étrangers en particulier, dans les zones économiques spéciales (ZES). Or, le contrôle du change et des recettes liées aux opérations de commerce extérieur sont strictes pour protéger autant que possible la valeur du kip. Du coup, le ministère du Plan et de l’Investissement a obtenu que la Lao Development Bank fournisse des services améliorés aux entreprises des ZES. Ces services comprendront notamment le dépôt et le retrait de devises ainsi que des opérations de change. Aujourd’hui, le pays compte 21 ZES pour 34 000 ha et environ 63 000 emplois. Les 1 200 entreprises installées dans ces ZES ont contribué à près de 560 M USD au budget de l’Etat et exporté pour environ 3 Mds USD. Il s’agit également de faciliter les exportations.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Reprise de l’emploi… à l’étranger</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La crise sanitaire avait entraîné un retour massif de travailleurs laotiens employés en Thaïlande (près de 250 000 étaient ainsi revenus au Laos). Fin de la pandémie et reprise économique conduisent donc en toute logique au retour des anciens schémas. Depuis le début de l’année, près de 32 000 travailleurs laotiens ont passé la frontière. La baisse du kip, une inflation record et un niveau de salaire peu intéressant – même si le salaire minimum a été porté à 76 USD/mois le 1er mai – favorisent ces départs. Le phénomène a donc des effets ambivalents sur l’économie laotienne. D’un côté, cela favorise d’importants transferts de ces migrants vers leurs familles restées au Laos, les aidant à faire face à une situation économique difficile. D’un autre côté, cela prive le pays d’une main d’œuvre en moyenne relativement qualifiée, alors que les autorités laotiennes souhaiteraient développer le secteur manufacturier et attirer plus d’investisseurs étrangers. Pour mémoire, le salaire des travailleurs laotiens dépasse aisément les 500 USD/mois en Thaïlande.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Cyclone MOCHA et ses conséquences</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le très violent cyclone MOCHA a traversé le 14 mai toute la côte maritime nord-ouest de la Birmanie et touché principalement l'Etat Rakhine. L'Etat Chin et les régions Magwe et Sagaing ont été touchés également. Sur les 5,4 millions de personnes affectées par la trajectoire de ce cyclone, 3,2 millions sont considérées comme étant particulièrement vulnérables et susceptibles d'avoir besoin d’un soutien humanitaire. Des infrastructures publiques, y compris des hôpitaux, des banques et des édifices religieux, ont été gravement endommagées dans toute la zone d'impact. Les organisations humanitaires, le secteur privé et public livrent de la nourriture et des médicaments aux communautés qui font face aux besoins les plus urgents. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Secteur électrique dans l'impasse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au deuxième trimestre 2023, la capacité installée de production électrique de la Birmanie est inférieure de 2 444 MW à celle qui était projetée antérieurement au coup d’Etat. Selon les données élaborées par Guillaume de Langre, ancien conseiller du gouvernement civil en matière de politique énergétique, 1 418 MW résulteraient de l’annulation ou du report de projets dont la mise en production était alors programmée, 800 MW du fait de la fermeture d’un certain nombre de centrales, et 226 MW suite à l’endommagement des lignes électriques du fait de leur sabotage par les forces de résistance. En majorité, les coupures de courant résulteraient en outre du chaos économique, d'une mauvaise gestion et de la perte de confiance des investisseurs dans le pouvoir en place.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/3d93ad25-6773-4622-8998-b7cdda8903ad/images/ed8b967e-8b44-4e41-9281-0059eb5e0d5e" alt="f" /></p>cbf0ab98-dbfe-4a68-9254-212c5d97d38dBrèves de l'ASEAN semaine 19 (2023)FAITS SAILLANTS : Philippines / Malaisie : croissance de 6,4% et 5,6% g.a, respectivement, au T1-2023 | Singapour : hausse des entrées d’IDE de 10% en 2022 | Indonésie : 3 millions d’emplois en plus en un an2023-05-12T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/cbf0ab98-dbfe-4a68-9254-212c5d97d38d/images/cb57cd31-3d8a-4812-8dea-982e45628b8a" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/cbf0ab98-dbfe-4a68-9254-212c5d97d38d/images/b4be0f6b-9de1-448a-9ebf-075c70c47314" alt="a" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>L’Asie du Sud-Est, un importateur de charbon de plus en plus significatif</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Représentant 12% des importations mondiales de charbon, l'Asie du Sud-Est serait en passe de devenir un acteur majeur du marché mondial du charbon, selon le fournisseur de données de marchés des commodités, Kpler. La région importerait, en effet, plus de 100 M de tonnes de charbon par an, avec une croissance annuelle moyenne de 14% depuis 2018, comparé à 3% pour la Chine et 13% pour l'Inde. La région deviendrait un moteur de la consommation mondiale de charbon, compensant le déclin d’autres marchés. L'Indonésie, premier exportateur mondial de charbon, n'a pas besoin d'importer beaucoup de charbon, mais en dépend pour plus de 60% de sa production d'électricité. Les Philippines sont le plus grand importateur de charbon de la région et, suivies par la Malaisie, le Vietnam et le Cambodge, dépendent du charbon pour plus de 40% de leur mix électrique, tandis que la Thaïlande utilise le charbon pour environ 20% de la production d'électricité.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/cbf0ab98-dbfe-4a68-9254-212c5d97d38d/images/162717a1-2135-4a32-85e0-ab31ba1af192" alt="f" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>42<sup>ème</sup> sommet de l’ASEAN : nouvel engagement pour l’intégration régionale</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les chefs d'État des gouvernements de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) se sont réunis cette semaine (10-11 mai) à Labuan Bajo, en Indonésie, pour le 42<sup>ème</sup> sommet de l'ASEAN. Ils ont souligné les efforts de la présidence indonésienne pour renforcer la robustesse et l’agilité de l’organisation, ainsi que son efficacité institutionnelle face aux défis mondiaux actuels. Le Premier ministre de Singapour, Lee Hsien Loong, a déclaré que l'ASEAN devait poursuivre ses efforts d'intégration régionale - que ce soit à travers la collaboration économique ou la coopération sur des questions transnationales - dans un environnement de plus en plus incertain. Il a affirmé la nécessité de coopérer dans de nouveaux domaines, tels que la durabilité, la cybersécurité et l'économie numérique et verte. Il a également souligné la nécessité de mettre à jour les accords fondamentaux, tels que l'accord de l’ASEAN sur le commerce des marchandises, afin de les rendre plus pertinents au regard de l’évolution des pratiques commerciales.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Fonds français dans les métaux critiques pouvant viser des projets dans la zone</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La France va se doter d’un fonds stratégique pour les métaux critiques avec l'objectif de sécuriser les approvisionnements de la filière de la transition énergétique en lithium, nickel et cobalt. Le fonds de 2 Mds EUR, dont 500 M EUR sont déjà assurés par l'Etat dans le cadre du programme France 2030, sera géré par InfraVia. Il visera des projets hors d'Europe, en Afrique, en Amérique latine mais aussi en Asie du Sud-Est. Plusieurs industriels français et européens, ainsi que des financiers de long terme doivent apporter le solde, dont 500 M d'ici à la fin 2023. En contrepartie, des contrats de long terme sur l'amont de la transition énergétique, des mines au recyclage en passant par le raffinage, seront négociés. La Chine contrôle déjà 40% des chaînes de valeur pour les métaux nécessaires à la fabrication de batteries.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>3 millions d’emplois en plus en un an, les deux tiers dans le secteur informel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En février 2023, la population en âge de travailler s’élevait à 211,6 M de personnes, dont 69,3% constituait la population active. Et parmi cette population active de 146,6 M de personnes, 138,6 M avaient un emploi. Ce nombre d’actifs ayant un emploi a progressé de 3 M par rapport à 2022 et de 7,6 M par rapport à 2021, ces nouveaux emplois sont majoritairement absorbés par le secteur informel, qui croît de 2 M de personnes par rapport à 2022 et 5,2 M de personnes par rapport à 2021, atteignant 83,3 M de personnes soit 60,1% des actifs ayant un emploi en février 2023. Le taux de chômage s’élève à 5,5%. Le salaire moyen mensuel des employés (lesquels représentent 36,34% des actifs) était d’environ 165 USD (2,9 M IDR), soit en progression de 1,8%. Il grimpe à 182 USD (3,2 M IDR) pour les hommes, contre 136 USD (2,4 M IDR) pour les femmes.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="sans-marge" title="o" src="/Articles/cbf0ab98-dbfe-4a68-9254-212c5d97d38d/images/313ebe0b-ad3b-4f30-affd-3eb9c8e1751f" alt="i" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Légère diminution des réserves de change mais à un niveau demeurant élevé</strong><br clear="ALL" /> En avril 2023, les réserves de change ont reculé de 1 Md USD, atteignant 144,2 Mds USD, contre 145,2 Mds USD en mars. L’obligation de remboursement de la dette extérieure du gouvernement et les besoins de liquidités en devises en prévision des festivités de l'Aïd-el-Fitr sont à l’origine de ce recul mensuel. La position des réserves de change reste bien au-dessus de la norme internationale d’adéquation de trois mois d’importations (6,4 mois d’importations) et du niveau de fin d’année 2022 (130,2 Mds USD). La banque centrale considère que la position officielle des avoirs de réserve est suffisante pour soutenir la résilience extérieure et maintenir la stabilité macroéconomique et financière du pays. Bank Indonesia estime que la création, à compter du 1<sup>er</sup> mars, de dépôts à terme (de maturité 1, 3 ou 6 mois) en devises, avec une rémunération liée aux conditions de marchés, pour les recettes en devises provenant des exportations (DHE), devrait contribuer stabiliser la roupie. Ainsi, en mai, les dépôts à terme en devises ont cumulé un montant de 541 M USD, soit une forte augmentation par rapport aux 157 M USD enregistrés en avril.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/cbf0ab98-dbfe-4a68-9254-212c5d97d38d/images/69f7a2ca-6c8a-4434-979f-eefb127ff71f" alt="d" /> </p>
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<p>Malaisie</p>
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<p><strong>Une croissance meilleure qu’attendue au premier trimestre 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La croissance malaisienne s’établit à 5,6% au premier trimestre 2023 en glissement annuel, en ralentissement par rapport au trimestre précédent (+7,1% au T4-2022). Elle bénéficie principalement d’une consommation privée résiliente (+5,9%), soutenue notamment par un taux de chômage faible (3,5%) et l’amélioration des salaires, ainsi que, dans une moindre mesure, de la hausse des investissements privés (+4,7%) et publics (+5,7%). Le solde commercial recule quant à lui légèrement (0,9% en g.a.) dans un contexte de ralentissement de la demande mondiale. Du côté de l’offre, le secteur des services est le principal contributeur à la croissance du PIB (pour 4,2 points) avec expansion de 7,3%, tirée par la consommation et l’activité touristique, devant les secteurs manufacturier (+3,2%), de la construction (+7,4%) et des industries extractives (+2,4%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse ambitieuse de l’objectif d’énergie renouvelable dans le mix électrique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a annoncé le 9 mai qu’il allait intensifier ses efforts en matière de transition énergétique en augmentant son objectif de part d’énergie renouvelable (ENR) dans la fourniture d’électricité à 70% d’ici 2050, contre 40% en 2035 prévu à cette date. Le montant des investissements nécessaires pour accroître la production d’ENR est estimé à 143 Mds USD d’ici 2050. Cette décision, qui vise également à répondre à la demande croissante d’énergies renouvelables dans la région, s’accompagne de la levée de l'interdiction d’exportation d’ENR imposée en octobre 2021 par le gouvernement précédent. Les échanges transfrontaliers seront encadrés par des mesures visant à inciter les opérateurs à ne pas délaisser le réseau national, qui ne sont pas encore connues.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Détérioration de l’indice de production industrielle</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L'indice IPI de la production industrielle au premier trimestre 2023 est en baisse par rapport aux résultats du quatrième trimestre 2022 avec une diminution de 4,0% à 2,8%. L'indice de l'industrie manufacturière est passé de 4,0% à 3,4%, celui de l'industrie minière de 6,1% à 2,1%, tandis que l'indice de la production d'électricité a poursuivi sa tendance à la baisse avec une diminution de 1,2% contre 1,7% précédemment.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Délai accordé à Lynas pour se conformer à l'interdiction de déchets radioactifs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Premier ministre Anwar Ibrahim a confirmé la décision d'accorder au producteur australien de terres rares Lynas un délai supplémentaire de six mois pour se conformer à des nouvelles normes d’exploitation de craquage et de lixiviation. Sans cette autorisation, l’usine de Gebeng (Pahang) n’aurait plus été en mesure d’assurer ces activités à compter du 1<sup>er</sup> juillet 2023 alors même que les autres usines de traitement de Lynas ne sont pas encore opérationnelles (États-Unis, Australie à ce stade). L'arrêt des activités de Lynas en Malaisie aurait perturbé l'approvisionnement mondial en éléments lanthanides.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse de 10% des entrées d’IDE en 2022, à leur niveau le plus haut depuis 2015</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les autorités singapouriennes, les flux entrants d'investissement directs étrangers (IDE) à Singapour ont atteint 195 Mds SGD (146 Mds USD) en 2022, soit une hausse de 10% par rapport à 2021 et un plus haut historique depuis 2015 - année du début d’enregistrement des données. Les cinq principales sources d’IDE sont les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni, Hong Kong et la Chine continentale, qui représentent collectivement 45% des flux d'IDE entrants à Singapour l’an dernier. Le secteur des services financiers et d'assurance a représenté la plus grande part (35%) des flux d'IDE entrants, suivi du commerce de gros et de détail et de l'industrie manufacturière. Ces trois premières industries représentaient au total 75% des flux d'IDE à Singapour.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/cbf0ab98-dbfe-4a68-9254-212c5d97d38d/images/fee8c787-3c9a-4221-a55e-671c1f5843de" alt="a" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle plateforme partagée pour la lutte contre le blanchiment d’argent</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Singapour a adopté une loi obligeant les banques locales et étrangères à partager des informations sur une plateforme numérique appelée COSMIC, qui permettra de détecter plus facilement les actes potentiellement liés au blanchiment d'argent. Les plus grandes institutions financières du pays utiliseront le nouveau système, qui devrait être opérationnel au second semestre 2024. Les banques locales DBS, Oversea-Chinese Banking Corp et United Overseas Bank, ainsi que les acteurs étrangers HSBC, Citibank et Standard Chartered formeront le premier groupe d'entreprises concernés par cette initiative, avec la possibilité que d'autres acteurs les rejoignent plus tard. Le régulateur financier et l’Autorité monétaire de Singapour (MAS), prévoient que les acteurs utiliseront la plateforme pour partager volontairement des informations sur les actes de blanchiment d'argent présumés et les transferts pouvant potentiellement financer le terrorisme. La MAS envisage de rendre ces pratiques obligatoires, avec des sanctions pour les banques qui ne partageraient pas d'informations sur COSMIC.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>GIC favori pour l'acquisition d'une participation de 2 Mds EUR dans Messer</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le fonds souverain de Singapour, GIC, est considéré comme favori pour l'acquisition d'une participation de 20% dans l’entreprise allemande spécialisée dans le gaz industriel, Messer, qui s’élève à environ 2 Mds EUR (2,9 Mds SGD). Messer cherchait à lever des fonds auprès d'investisseurs externes pour racheter le fonds de capital-investissement CVC Capital Partners. Si l'accord est conclu, l'entreprise allemande pourrait être valorisée à plus de 10 Mds USD. Le fonds suèdois EQT est également dans la course. En 2022, Messer a réalisé un chiffre d'affaires d'environ 4,2 Mds EUR.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>HSBC : Prévision de croissance de 5,2% du PIB en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque HSBC prévoit une croissance du PIB du Vietnam de 5,2% en 2023, soit une baisse par rapport à sa prévision précédente de 5,8%. Selon HSBC, l’économie du Vietnam continuera à faire face aux enjeux de la réduction du commerce mondial. Les exportations du pays ont chuté de 12% en glissement annuel au premier trimestre de cette année et ont continué à baisser de 11,7% en avril. Cependant, le secteur des services a continué de soutenir l'économie, notamment grâce à une augmentation des arrivées de touristes internationaux, en particulier les touristes chinois. Grâce à ce secteur, HSBC prévoit une accélération au deuxième trimestre, portant la croissance annuelle à 5,2% en 2023.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La production de terres rares multipliée par dix en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après l’édition 2023 du US Geological Survey, la production de terres rares au Vietnam aurait été multipliée par plus de dix en 2022, à 4 300 tonnes (contre 400 tonnes en 2021), faisant du pays le sixième producteur mondial. Cette production est principalement exportée vers la Chine, dont les douanes font état d’un doublement des importations d’éléments de terres rares depuis le Vietnam en 2022. Pour mémoire, le Vietnam disposerait des deuxièmes réserves mondiales de terres rares (22 M tonnes) mais a jusqu’ici échoué à les exploiter. En cause, le manque de maîtrise des technologies de traitement desdites terres, et un environnement des affaires particulièrement complexe. Le Japon, dont l’ensemble de la filière avait fortement investi au Vietnam au tournant des années 2010, s’est ainsi désengagé. Alors que les tensions géopolitiques et la crise sanitaire ont replacé la sécurisation des chaines de valeur au centre des débats, un nombre croissant de pays – à commencer par la Corée du Sud – s’intéresse toutefois à nouveau au potentiel minier du pays dans ce domaine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mesures de la banque centrale pour le renforcement du système bancaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque d'État du Vietnam (SBV) a annoncé avoir l’accord du gouvernement sur la politique de transfert de quatre banques commerciales dont les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes, à savoir Vietnam Construction Bank (CBBank), Ocean Bank, Global Bank (GPBank) et Dong A Bank. Ces banques ont été placées en situation de « contrôle spécial » depuis 2015 et le capital de trois d’entre elles a été transféré automatiquement et sans contrepartie à la SBV. La SBV va transférer le contrôle de ces banques à des banques plus solides afin d’améliorer le système bancaire et de résoudre la question des créances douteuses qu’elles ont accumulées sur la période 2021-2025. La SBV a également indiqué qu'elle procédait à la restructuration de la banque commerciale Saigon Joint Stock Commercial Bank (SCB), qui a été également été placée en situation de "contrôle spécial" depuis octobre 2022.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle hausse de l’indice de confiance des consommateurs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice de confiance des consommateurs mesuré par l’Université de la Thai Chamber of Commerce (UTCC) a de nouveau augmenté au mois d’avril pour le 11<sup>ème</sup> mois consécutif, atteignant 55 après 53,8 en mars, soit son plus haut niveau en 38 mois. Cette progression continue s’explique surtout par la reprise du tourisme (6,5 M d’entrées au premier trimestre) et ses effets d’entraînement sur la consommation intérieure dans un contexte de ralentissement de l’inflation (passant de +7,8% en août dernier à +2,7% en avril). Pour autant, l’indice n’a pas encore retrouvé son niveau pré-Covid du fait de la perception des risques qui pèsent sur l’économie thaïlandaise, en particulier la possibilité d’une résurgence de l’inflation et d’une hausse du coût de la vie en raison des tensions géopolitiques, la crainte d’une détérioration de la conjoncture mondiale et les conséquences d’une instabilité politique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement des négociations d’un accord de libre-échange avec les EAU</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Thaïlande et les Emirats Arabes Unis (EAU) viennent d’annoncer le lancement des négociations en vue de la signature d’un accord de libre-échange, avec l’ambition d’accroître le volume des échanges bilatéraux de 10% dès la première année de mise en œuvre de l’accord. Actuellement, les EAU occupent le rang du sixième plus important partenaire commercial de la Thaïlande, et de premier partenaire au Moyen-Orient. La valeur totale du commerce bilatéral atteint ainsi 20,8 Mds USD en 2022, dont 3,4 Mds USD d’exportations thaïlandaises (en particulier des voitures et pièces détachées, des bijoux et des équipements de télécommunication) et 17,4 Mds USD d’importations (pétrole brut et raffiné, gaz). Alors qu’un premier cycle de discussion aura lieu à Dubaï entre 16 et le 18 mai, l’objectif affiché est une mise en œuvre rapide de l’accord, en milieu d’année prochaine (conclusion des négociations attendue dans 6 mois, suivie d’une phase supplémentaire de 6 mois de validation au niveau politique).</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance du PIB de 6,4% au premier trimestre 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les Philippines ont enregistré une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 6,4% au T1 2023, notamment soutenue par le commerce de gros et de détail, la réparation d'automobiles et de motos (7,0%), les activités financières et d'assurance (8,8%), et autres services (36,5%). Il s'agit de la croissance la plus faible enregistrée depuis le deuxième trimestre 2021 (début de la reprise post-Covid), dans un contexte inflationniste (8,7% en janvier, 8,6% en février, 7,6% en mars) et d’augmentation continue des taux d’intérêt (augmentation du taux directeur par la banque centrale de +425 pdb depuis mai 2022, désormais porté à 6,25%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Acquisition de neuf avions Airbus 350-1000 par Philippine Airlines</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Philippine Airlines a annoncé avoir signé un protocole d'accord avec Airbus pour l'achat de neuf A350-1000 dans le cadre du projet de liaisons sans escales entre Manille et l’Amérique du Nord. Le premier des neuf appareils devrait être livré au T4 2025, les livraisons se poursuivant jusqu'en 2027. Selon le capitaine Stanley Ng, Président et directeur des opérations de la Philippine Airlines, cette acquisition pourrait également permettre à PAL de rétablir une liaison directe entre les Philippines et l'Europe.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hydrogène de France et MinDA signent un protocole d'accord pour développer des centrales à hydrogène renouvelables</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 5 mai, Hydrogène de France (HDF Energy), l’Autorité du développement de Mindanao (MinDA), le ministère de l’Energie (DOE), les municipalités de l’alliance Olutama, la ville de Pagadian, et les coopératives ZAMSURECO I & II ont signé un partenariat pour un projet de centrale électrique à hydrogène renouvelable (« renewstable ») dans la province de Zamboanga Sibugay. La centrale, qui combine une source renouvelable intermittente et un stockage massif et à long terme de l'énergie par le biais d'une chaîne d'hydrogène, est la première de ce type dans l’ASEAN. Le projet s’étend sur 40 hectares, pour un coût estimé de 50 M USD. Selon HDF, la centrale fournira jusqu’à 45 MW d’électricité. </p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Commerce extérieur toujours en baisse</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les échanges commerciaux du Cambodge ont atteint 15,2 Mds USD au cours des quatre premiers mois de 2023, en baisse de 14% par rapport à 2022. Les exportations cambodgiennes ont diminué de 5% à 7,2 Mds USD, en raison de la baisse des commandes en provenance des Etats-Unis et de l’UE, notamment dans le secteur textile (où la baisse dépasse les 20%). Par pays, les principaux clients du Cambodge sont les Etats-Unis (2,4 Mds USD et -16,2%), le Vietnam (1,2 Md USD et 20,9%), la Chine (440 M USD et 3,7%) et le Japon (370 M USD et -4,5%). Les importations ont baissé de 21% à 7,9 Mds USD. Les trois premiers fournisseurs du Cambodge sont la Chine (3,5 Mds USD et -1,5%), suivie du Vietnam (1,3 Md USD et -5,8%) et la Thaïlande (960 M USD et -14%). L’enjeu pour le Cambodge reste de diversifier davantage sa production industrielle et ses marchés à l’exportation, pour ne pas être trop dépendant de la conjoncture de pays tiers. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accord conclu pour la construction de la zone portuaire à Kampot</strong></p>
<p style="text-align: justify;">China Harbour Engineering Company a signé le 5 mai un contrat avec Kampot Logistics and Port Company Limited pour assurer la construction d’un port maritime polyvalent à Kampot (sud du pays), après une année de travaux de préparation du terrain. Le projet comportera trois phases, pour un investissement total d’environ 1,5 Md USD. La première phase 2022-2025 devrait coûter environ 200 M USD. Ce port en eau profonde de 15 mètres aurait une capacité de 300 000 EVP dès 2025 et 600 000 EVP à partir de 2030. Il deviendrait le deuxième port maritime en eau profonde du pays. La nouvelle infrastructure portuaire devrait renforcer le secteur des transports et de la logistique du pays et rendre le Cambodge plus compétitif.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Projet d’un parc agro-industriel</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’Australie s’engage à soutenir le Cambodge pour établir un parc agro-industriel pour la transformation des produits agricoles. Selon une étude de faisabilité menée en 2022, le projet devrait apporter 5,1 Mds USD à l'économie cambodgienne d'ici 2045 et créer jusqu'à 100 000 nouveaux emplois. La province de Battambang a été identifiée comme une des zones prioritaires pour la mise en place de cette infrastructure. Pourtant, le projet n’est pas encore finalisé, le financement n’étant pas assuré pour l’heure. Par ailleurs, le Conseil pour le développement du Cambodge a récemment approuvé un nouveau projet chinois de 26 M USD pour construire des installations de transformation de mangues dans la province de Kampong Speu (sud-ouest du pays). À ce jour, environ 95% des produits agricoles exportés le sont sous forme brute aux pays voisins, en raison d’un manque de capacité de transformation. Cela représente un manque à gagner de millions de dollars pour le Cambodge.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation, révélatrice de difficultés structurelles</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Malgré un léger repli, l’inflation tutoie encore les 40% au Laos. Sa réduction reste la priorité principale des autorités qui, via la banque centrale, adoptent de nombreuses mesures. La Banque du Laos a ainsi augmenté le taux d’intérêt sur les dépôts de 3 à 7,5%, ainsi qu’émis des obligations d’épargne pour réduire la masse monétaire en circulation (la dernière en cours porte sur 115 M USD, pour 6 mois et 15%). Mais, l’essentiel de l’inflation étant importée du fait de la forte dépréciation du kip, ces mesures n’ont que des effets limités. Réduire l’endettement, en restructurant la dette extérieure dans la transparence, redonnerait sans doute plus confiance aux marchés et investisseurs. Dans le même temps, la Banque mondiale – face à la situation difficile des ménages les plus modestes – suggère une rédaction du taux de la TVA. Certes, sous réserve que les autorités accroissent d’autres recettes fiscales sur les contribuables - entreprises et particuliers – les plus riches… sauf à accroître le déficit et l’endettement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Où sont passés les touristes chinois ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les arrivées de touristes internationaux se sont élevées à 831 248 personnes au premier trimestre, au-delà des prévisions de 1,4 million pour l’année. Thaïlande (344 405), Vietnam (179 885) et Chine (143 312) contribuent le plus, suivis de la Corée du Sud (45 756). Ils se confirme donc que, malgré l’inscription par les autorités chinoises du Laos sur la liste des 20 pays ouverts au tourisme chinois de groupe, les touristes chinois reviennent très progressivement. À titre d’explication, on évoque la volonté chinoise d’encourager le tourisme intérieur pour soutenir l’activité économique. Le tourisme intra-ASEAN devient donc central pour soutenir le secteur. Dans le même temps, avec la mise en œuvre de la liaison directe entre Kunming et Luang Prabang, de nombreuses voix s’élèvent pour estimer que les infrastructures existantes – de nombreux hôtels et services ayant fermé définitivement pendant la crise sanitaire – ne permettraient pas de faire face à un afflux trop rapide de touristes.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Adoption par le gouvernement d’une loi de planification</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Pour la nouvelle année fiscale 2023-24, le gouvernement militaire a adopté la loi de planification nationale (« national planning law ») qui fixe les objectifs de croissance pour les 12 mois à venir. Ainsi, d’après les prévisions des autorités, le PIB devrait progresser de 4,1%, soutenu notamment par le développement des industries extractives (17,0%), forestières (15,9%), de l’électricité (8.8%) et des transports (7.3%). La loi prévoit par ailleurs un léger excédent commercial de 500 M USD, avec des exportations attendues à 16,5 Mds USD et des importations à 16 Mds USD. L’investissement public devrait, quant à lui, atteindre 4 Mds USD.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Retrait du groupe indien Adani d’un important projet portuaire à Rangoun</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe indien Adani Ports a annoncé la revente au groupe Solar Energy de ses parts dans le projet de construction de terminal portuaire à Rangoun à un prix cassé de 30 M USD (pour un investissement initial de 127 M USD). Ce retrait intervient après que la compagnie ait été vivement critiquée par la communauté internationale pour vouloir bâtir ce terminal sur un terrain appartenant au conglomérat militaire Myanmar Economic Corporation (MEC).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réalisation de la partie navigable du projet Kaladan reliant l’Inde et la Birmanie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du projet Kaladan Multimodal Transit Transport (KMTTP), une cérémonie d’ouverture du port de Sittwe dans l’Etat Rakhine en Birmanie a été organisée le 9 mai par les autorités birmanes et indiennes, célébrant l’arrivée d’un premier bateau d’essai de marchandise du port de Calcutta parti le 4 mai. Le développement du port Sittwe est une des composantes de ce projet d’envergure dont le montant total atteint 484 M USD. Financé par le gouvernement indien, il est destiné à connecter Calcutta, situé sur la côte est de l’Inde aux Etats indiens du nord-est via le port de Sittwe, la connexion s’opérant ensuite par voie navigable entre Sittwe à Paletwa en Birmanie et enfin, par la route, entre Paletwa et Zorinpui dans le Mizoram en Inde.<s> </s></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/cbf0ab98-dbfe-4a68-9254-212c5d97d38d/images/2d4ce717-c96e-4935-a469-2d7d5e984300" alt="f" /></p>f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efaeBrèves de l'ASEAN semaine 18 (2023)FAITS SAILLANTS : Indonésie : 5% de croissance au T1-23 en g.a | Malaisie : relèvement inattendu du taux directeur | Philippines / Indonésie : désinflation en avril2023-05-05T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="e" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/cf494f8a-fb54-498a-a22d-440f1703f73f" alt="e" /></p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/d7cf1463-fb63-400a-9964-ab2bf73cabcc" alt="f" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse du PMI manufacturier en avril malgré des disparités</strong> <br clear="ALL" /> En avril, l’industrie de l'ASEAN a enregistré une nette croissance de son activité, la hausse des nouveaux contrats favorisant l’augmentation de la production. De plus, les pressions sur les prix ont de nouveau diminué du fait de la décélération de la hausse des coûts des entrants et des charges de production. Les délais de livraison des intrants ont connu leur deuxième mois consécutif d’amélioration. Les fabricants de la région sont restés optimistes quant à l’évolution de la conjoncture économique globale. Malgré une situation régionale encourageante, des disparités se font sentir entre les pays. L’indice de la Birmanie a atteint un niveau record pour le deuxième mois consécutif (57,4), tandis que celui de l'Indonésie a atteint son plus haut niveau depuis septembre 2022 (52,7). L’indice de Singapour est passé au dessus de 50 pour la première fois en trois mois (51,9), alors que celui des Philippines a atteint son plus bas niveau en huit mois (51,4). Enfin, le PMI de la Malaisie (48,8) est resté inchangé par rapport à mars, tandis que celui du Vietnam (46,7) a atteint son plus bas niveau en quatre mois.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="pmi" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/2618a2a4-c219-43d7-9106-366c891784e5" alt="pmi" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien de la confiance des investisseurs dans l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le « FDI Confidence Index » du cabinet A.T. Kearney, qui mesure chaque année la confiance des dirigeants dans leurs investissements à l’étranger, ces derniers resteraient optimistes quant aux perspectives de l'économie mondiale, avec 82% d’entre eux prévoyant d'augmenter leurs investissements directs étrangers au cours des trois prochaines années. Les États-Unis sont le pays le plus attractif pour les investisseurs, suivis du Canada et du Japon. L’Asie du Sud-Est est très bien représentée dans le classement des marchés émergents les plus attrayants pour les investissements étrangers directs (IDE). Le Thaïlande y est en tête, à la 5<sup>e</sup> place, suivi de la Malaisie (10<sup>e</sup>), de l'Indonésie (11), des Philippines (12<sup>e</sup>) et du Vietnam (13<sup>e</sup>), qui figurent tous parmi le top 15. À noter également que la France est mieux classée que Singapour dans le classement mondial des économies développées, arrivant respectivement à la 6<sup>e</sup> et la 9<sup>e</sup> place. Par ailleurs, selon l’enquête, les dirigeants s’attendent à une nouvelle forme de mondialisation dans les années à venir, avec une tendance aux stratégies de régionalisation et/ou visant l’autosuffisance.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="fdi" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/56ffb568-7f1d-42fc-b613-fa123e108c1c" alt="fdi" width="629" height="379" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renforcement du partenariat stratégique avec la Russie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La 11<sup>ème</sup> réunion des hauts fonctionnaires ASEAN-Russie s'est tenue au Cambodge, la semaine dernière, au cours de laquelle les délégués de niveau ministériel se sont engagées à renforcer leur partenariat diplomatique. La Russie et l'ASEAN ont déjà un programme de travail de coopération commerciale et d'investissement pour la période 2021-2025. Selon celui-ci, la coopération dans le secteur de l'énergie pourrait être approfondie entre la Russie et l’organisation régionale, notamment dans le secteur de l’énergie, afin de promouvoir la sécurité alimentaire de la zone. En 2021, les échanges commerciaux entre l'ASEAN et la Russie ont représenté environ 20 Mds USD, les exportations de l'ASEAN vers la Russie étant dominantes dans les échanges bilatéraux. L’ASEAN trouve un intérêt à développer ses relations dans la mesure où la Russie a été coupée des marchés européens et américains, et que l’organisation régionale souhaite accéder à des sources d'énergie bon marché pour maintenir sa croissance. La Russie soutient par ailleurs un rapprochement entre l'Union économique eurasiatique (UEE) et l'ASEAN pour développer les infrastructures, l'énergie et les échanges commerciaux. La réunion a été suivie par les dix États membres de l'ASEAN ainsi que le Timor-Leste. Singapour reste cependant un point de blocage dans le rapprochement de la Russie car elle avait suspendu les négociations de l'Accord de Libre Echange entre l'UEE et l'ASEAN à la suite de la guerre en Ukraine.</p>
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<p style="text-align: justify;">Indonésie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de 5,0% au T1 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au premier trimestre 2023, l’économie indonésienne a augmenté de 5,0% par rapport au T1 2022. La croissance des trois premiers mois de l’année a été soutenue par celle de la consommation des ménages, qui a augmenté de 4,5% (la consommation explique la moitié de la croissance trimestrielle), et des dépenses publiques, de nouveau en hausse (4%). Le commerce extérieur compte pour 40% de la croissance, la progression des exportations (11,7% en valeur, la forte progression des volumes compensant la baisse des prix mondiaux) étant très supérieure à celle des importations (2,8%). Bank Indonesia maintient ses prévisions de croissance pour 2023, dans une fourchette allant de 4,5% à 5,3%.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="cr" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/20c03cad-ff68-4315-9710-b6e9aed6f3e2" alt="cr" width="468" height="348" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Poursuite de la décélération de l’inflation en avril</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Contrairement à sa tendance saisonnière des années précédentes, l’inflation a nettement décéléré en avril malgré les festivités de l'Aïd-el-Fitr (22/04/2023) : l’inflation globale était de 4,3% en g.a. en avril, après avoir atteint 5% en mars, son plus bas niveau depuis juin 2022. En effet, l’inflation des denrées alimentaires et celle des transports, étaient respectivement de 4,6% en g.a. (contre 6,1% en g.a. en mars) et 12% (contre 13,7% en g.a. en mars), en raison d’une bonne gestion de stocks et de la logistique et de la stratégie de contrôle de l’inflation alimentaire du gouvernement (cf. Brèves ASEAN semaine 14). L’inflation de base, qui exclut les prix administrés (en hausse de 10,3% en g.a.) et les prix de certains produits alimentaires (+3,7%), décélère légèrement à 2,8% en g.a. en avril, contre 2,9% en g.a. en mars et 3,1% en ga en février, se rapprochant de la moyenne annuelle de 2022 (2,8%). La banque centrale a mis fin à son récent cycle de resserrement au premier trimestre 2023, invoquant des pressions modérées sur les prix pour justifier sa décision de ne pas relever son taux directeur en février (5,75%). Après avoir réussi à ramener dans la cible de 2%-4% l’inflation sous-jacente au premier semestre 2023, l’objectif est de réduire à cette fourchette l’inflation de l’IPC, au second semestre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Investissements élevés au T1 2023 </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre de l’Investissement et chef du Conseil de coordination des investissements (BKPM), Bahlil Lahadalia, a annoncé que la réalisation des investissements non-financiers avait atteint 22,4 Mds USD au premier trimestre, soit une augmentation de 16,5% par rapport à l’année précédente. Ce chiffre représente 23,5% de l’objectif d’investissement annuel (95,5 Mds USD). Les investissements directs étrangers représentent 53,8% de ce total, soit 12,1 Mds USD, et sont originaires de Singapour, Hong Kong, la Chine, le Japon et les États-Unis, par ordre d’importance. L’investissement cible notamment les industries métallurgiques, en ligne avec la volonté des autorités de développer les chaînes de production en aval et augmenter la valeur ajoutée. Cette volonté se reflète dans les nombreux investissements à destination de fonderies. En termes de création d’emplois, l’investissement a contribué à 385 000 nouveaux emplois, soit une augmentation de cette contribution de 21% en g.a.</p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Relèvement du taux directeur pour la première fois depuis novembre 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La banque centrale, Bank Negara Malaysia, a décidé d'augmenter son taux directeur de 25 pbs pour le porter à 3,00%. L’institution revient ainsi à une politique monétaire moins accommodante dans une perspective de nouvelle expansion de l’activité économique au premier trimestre 2023, soutenue par le tourisme et le développement des projets d’infrastructure. L'inflation ralentit par ailleurs, à 3,4% en mars (3,7% en février) ainsi que l’inflation sous-jacente (3,8% après 3,9%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rebondissement sur le dossier de la 5G</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que le suédois Ericsson était en cours de déploiement de ses équipements pour le compte de Digital Nasional Berhad (DNB), l’opérateur national unique du réseau 5G, le gouvernement a annoncé le 3 mai l’ouverture du marché à un second opérateur d’infrastructure. DNB devrait toutefois conserver son monopole jusqu’à la fin 2023, au moment où son réseau couvrira 80% des zones habitées (55% en avril). Cette décision, pressentie depuis plusieurs semaines, remet en cause les perspectives commerciales d’Ericsson et ouvre la voie à un nouvel équipementier. L’opérateur de télécommunications Maxis (ayant 27% des parts de marché dans le secteur), qui n’avait pas souhaité utiliser le réseau de DNB et avait signé un accord de partenariat avec Huawei, apparaît comme un candidat naturel. Par ailleurs, quelques heures après l’annonce, CELCOM-DIGI a dénoncé l’accord qui le liait à DNB se positionnant ainsi comme un autre candidat potentiel.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Malaisie, deuxième pays le plus performant de l’ASEAN en matière de performance logistique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Malaisie a gagné 15 places en se classant au 26e rang, derrière Singapour (1er rang mondial), dans l’indice de la Banque Mondiale qui évalue la performance du secteur logistique. Ce classement est basé sur une enquête annuelle menée auprès des opérateurs du transport maritime, des activités postales et du fret aérien dans 139 pays. La progression de la Malaisie a été observée sur les principaux paramètres constituant l’indice (douanes, infrastructures, maritime, traçabilité, compétences logistiques).</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse record des bénéfices des banques singapouriennes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La plus grande banque de Singapour, DBS, a annoncé un bénéfice net record pour le premier trimestre 2023, atteignant 1,9 Md USD (2,5 Mds SGD), grâce, en partie, à l'afflux de dépôts de la part de déposants à la recherche d'un refuge sûr face à l'incertitude économique mondiale et aux tensions géopolitiques. Les dépôts ont augmenté de 2% en termes constants pour atteindre 398,5 Mds USD (529,2 Mds SGD). Cependant, DBS a indiqué s'attendre à une baisse graduelle de ses marges, les cycles de hausses de taux étant proches de leur fin. La banque a également déclaré que prêts immobiliers pourraient subir un certain impact suite aux mesures gouvernementales récentes visant à limiter l'activité immobilière à Singapour. De même, United Overseas Bank (UOB) a enregistré une hausse de 74% de son bénéfice de base par rapport à la même période en 2022. Le bénéfice de base de la banque a atteint 1,2 Md USD (1,58 Md SGD) au T1, un chiffre record. En 2020, UOB a acquis les activités de de Citigroup dans quatre marchés d'Asie du Sud-Est pour environ 5 Mds SGD (3,8 Mds USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Forte baisse des dépôts de résidents étrangers à Singapour en mars</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les résidents étrangers de Singapour auraient perdu l’équivalent de 16,7 Mds USD (22,2 Mds SGD) de leurs dépôts en mars 2023 en raison des turbulences financières provoquées par l'effondrement de plusieurs banques à l'échelle mondiale. Selon l’Autorité monétaire de Singapour (MAS), les dépôts des résidents étrangers ont atteint leur niveau le plus bas depuis juillet, atteignant 392,9 Mds USD (521,8 Mds SGD). Depuis le resseremment monétaire opéré par la MAS, l'encours total des prêts et des avances des banques commerciales a diminué d'environ 5,2 Mds USD (7 Mds SGD), atteignant 600,1 Mds USD (796,87 Mds SGD), soit son plus bas niveau depuis août 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Investissement confirmé de Dyson dans une usine de batteries pour 1,1 Md USD</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La société technologique Dyson a annoncé son projet d'ouvrir une nouvelle usine de batteries à Singapour. D’un montant estimé de 1,12 Md USD, la nouvelle usine située à Tuas, sera opérationnelle en 2025 et est considérée comme le plus important investissement de Dyson dans la fabrication de pointe. Cette nouvelle usine aidera l'entreprise à améliorer ses capacités en matière de batteries et à concevoir des batteries plus petites, légères, durables et économes en énergie. Elle fait partie d'un plan d'investissement mondial de 3,4 Mds USD visant à mettre la technologie sur le marché plus rapidement.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de la production industrielle et des exportations sur les 4 premiers mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Département général des statistiques (GSO) des résultats économiques du Vietnam a publié les résultats des quatre premiers mois 2023. L’indice de la production industrielle (IPI) du mois d’avril a augmenté de 0,5% par rapport à la même période de l’année précédente. Sur les 4 premiers mois, l’IPI a enregistré une baisse de 1,8% en glissement annuel (g.a) en raison de la baisse des commandes des partenaires commerciaux. Au cours de cette période, les ventes de détail de marchandises et de services ont augmenté de 12,8% en g.a grâce principalement aux services de voyage (+109,4% en g.a). Les échanges extérieurs des 4 mois restent toujours en diminution, avec une baisse des exportations de 11,8% en g.a. et des importations de 15,4% en g.a. L’inflation du mois d’avril connaît une hausse légère à 2,8% en g.a (+3,4% en mars). Sur 4 mois, l’inflation a augmenté de 3,8% en g.a.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Adoption prochaine du plan directeur pour l’énergie 8 (PDP8) pour la période 2020-2030, vision 2050</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 25 avril, le ministère de l’Industrie et du Commerce (MOIT) a soumis un rapport sur le PDP8 au gouvernement, ainsi que la nouvelle liste des membres du comité d’évaluation du texte. Alors que le PDP8 se faisant attendre depuis près de trois ans, son dernier projet avait été rendu public en novembre 2022. La nouvelle version – a priori définitive - semble reprendre l’essentiel de son contenu. On notera que ces objectifs pour 2030 ne sont pas compatibles avec ceux du <em>Just Energy Partnership</em> (JETP) : notamment, la proportion d’électricité produite par des sources renouvelables n’atteindrait pas 47% comme déclaré à la COP26 (mais entre 30,9 et 39,2%) ; les émissions liées à la production d’électricité ne seraient pas en dessous de 170 Mt (mais comprises entre 204 et 254). Cependant, de nouvelles centrales à charbon ne devraient pas être mises en chantier (cible de 30,2 GW de charbon en 2030). Pour rappel, le PDP8 est le document cadre du secteur de l’énergie et tous les projets/études doivent y figurer pour pouvoir voir le jour. Il est donc essentiel que ce plan soit adopté au plus vite, afin de pouvoir progresser sur de nouveaux projets (développement du réseau et génération de nouvelles capacités), dans un pays où la demande d’électricité devrait croitre de près de 10% sur la période 2021-2030.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Modification des règles pour la restructuration des dettes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque d'État du Vietnam (SBV) a émis la circulaire No 02/2023/TT-NHNN concernant la restructuration des prêts et leur classement par types de risque de crédit afin de soutenir leurs clients en difficulté financière. Selon la circulaire, les institutions de crédit peuvent, jusqu’au 30 juin 2024, restructurer les prêts sur la base de leur propre capacité financière et à la demande de leurs clients. Cette circulaire permettra de réduire la pression en termes de provisionnement pesant sur les banques, car les dettes restructurées seront réparties sur les années 2023 et 2024. La circulaire vise les entreprises et les particuliers.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Barre des 90 Mds d’actifs franchie par BIDV, première banque du Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque d’investissement et de développement du Vietnam (BIDV) a enregistré une forte croissance en 2022, avec des actifs totaux dépassant 90 Mds USD, en augmentation de 20,8% par rapport à l'année précédente. La croissance du crédit a atteint 5% et le ratio de créances douteuses 1,4%. La BIDV est devenue la première banque vietnamienne à franchir le cap des 90 Mds USD, consolidant ainsi sa position de plus grande banque du pays en termes d'actifs totaux. La banque prévoit d'augmenter son capital social de 2,2 Mds USD à 2,7 Mds USD en 2023 et d'émettre plus d'un milliard d'actions.</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de l’indice de production industrielle en mars</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En mars, l’indice de production industrielle s’est contracté de 4,56% en g.a. en lien avec la réduction des exportations, affectée par la dégradation de la conjoncture internationale. Pour mémoire, les exportations ont chuté de 4,2% en valeur et en g.a. en mars, enregistrant leur sixième mois consécutif de baisse. Sur le premier trimestre 2023, la production industrielle a diminué de 3,94% en g.a. mais les autorités thaïlandaises anticipent une amélioration à venir de la situation du fait de la hausse de la demande domestique tirée notamment par la très nette reprise du tourisme international (6,5 M d’entrées au 1<sup>er</sup> trimestre) et l’augmentation des investissements. À cet égard, la Thaïlande a construit ou agrandi 1 211 usines entre octobre 2022 et mars 2023 pour une valeur totale de 3,3 Mds USD (113 Mds THB), générant la création de 30 000 emplois supplémentaires, principalement dans les secteurs du bioplastique et des véhicules électriques. Par ailleurs, l’abaissement progressif de l’inflation, qui atteint 2,67% en avril après 2,83% en mars, devrait contribuer à abaisser les coûts de production industrielle. Pour 2023, le ministère du commerce s’attend à un niveau d’inflation maîtrisée, compris entre 1,7 et 2,7% (contre 6,1% en 2022).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Important plan de développement d’énergie solaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">EGAT, premier producteur national d’électricité, prévoit d’accroître la capacité de production de ses 9 centrales hydroélectriques à 10 GW en 2037 grâce à l’usage de fermes solaires flottantes, représentant un investissement d’environ 9 Mds USD (300 Mds THB). Alors qu’EGAT a déjà terminé un premier projet d’une capacité de 45 MW à Sirindhorn, dans la région d’Ubon Ratchathani au nord-est du pays, une autre ferme flottante de 24 MW est en cours de construction à Khon Kaen, dans cette même région. Ces projets s’inscrivent dans la stratégie thaïlandaise de réduction de ses émissions carbone dont l’objectif est d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour mémoire, les autorités thaïlandaises devraient publier à l’été leur nouveau plan de développement électrique (« Power Development Plan ») sur 5 ans (2023-2027), avec l’ambition d’accroître significativement l’usage des énergies renouvelables (seulement 11% de la production totale d’électricité actuellement).</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Publication du Programme d’investissement public (PIP) 2023-2028</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans son programme d’investissement public pour la période 2023-2028, l’Autorité nationale pour l’économie et le développement (NEDA) fixe l’objectif d’atteindre un investissement total d’environ 365 Mds USD (20 218 Mds PHP), dont 85,8% dirigés vers des projets d’infrastructures. Le PIP oriente principalement l’investissement vers le ministère des Travaux publics et des autoroutes (58,6%), le ministère des Transports (15,8%), le ministère de l’Education (10,5%) et le ministère de l’Agriculture (8,2%). Pour l’année 2023, le gouvernement prévoit d’atteindre des dépenses d’infrastructures publiques équivalente à 5,3% du PIB, soit 23,3 Mds USD (1 290 Mds PHP).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement de l’inflation au mois d’avril</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au mois d’avril, l’inflation atteint 6,6% en glissement annuel, en net ralentissement depuis le pic atteint en début d’année (8,7% en janvier, 8,6% en février, 7,6% en mars). Cette dynamique est principalement liée au ralentissement de la hausse des prix des produits alimentaires et des boissons non-alcoolisées (7,9% contre 9,3% en mars), qui représente environ un tiers du panier de consommation philippin. Les autres principaux postes de dépenses contributeurs à la décélération de la hausse des prix sont les transports (+2,6% contre 5,3% en mars) et le logement, l’eau, l’électricité, le gaz (+6,5% contre +7,6% en mars). Depuis le début de l’année, le taux d’inflation mensuel moyen atteint 7,9%. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mise sous tension de la ligne de transport d’électricité Mindanao-Visayas</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’entreprise National Grid Corporation of the Philippines (NGCP) a annoncé la mise sous tension de la ligne de transport d’électricité sous-marine reliant l’île de Mindanao au réseau inter-îles des Visayas. Le coût total du projet atteint 52 Mds PHP (941 M USD). Selon la NGCP, cette ligne de transport d’électricité haute-tension de 184 km pourra permettre un transfert de charge pouvant atteindre jusqu’à 900 MW (450 MW d’ici juillet 2023 selon le ministère de l’Energie). L’objectif du projet est de faciliter les transferts de surplus vers les régions en déficit de production électrique. À sa mise sous-tension, le réseau a atteint une charge de transfert initiale de 22,5 MW en direction des Visayas. </p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Vers la ratification de l’Accord sur le commerce des services de l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Conseil des ministres a approuvé le 28 avril un projet de loi autorisant l’approbation de l’Accord sur le commerce des services de l’ASEAN (ATISA - ASEAN Trade in Services Agreement). La Malaisie, Singapour, le Vietnam et la Thaïlande l’avaient déjà ratifié en 2021 et l’Indonésie en janvier 2023. L’ATISA vise à renforcer les relations économiques entre les Etats membres de l’ASEAN, à accroître le commerce et l’investissement dans le domaine des services, et à réduire les barrières juridiques discriminatoires pour faire des économies d’échelle pour les entreprises.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance continue des exportations de bicyclettes</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après une croissance de 48% en 2022, les exportations de bicyclettes ont atteint 278 M USD au premier trimestre 2023, en hausse de près de 20% par rapport à la même période l’an dernier. Les vélos assemblés au Cambodge ont été exportés vers l’Union européenne, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, le Japon et la Chine. Le Cambodge s’est placé en tête des exportateurs de vélos vers l’UE depuis 2017, dépassant Taïwan, qui occupait cette position depuis plus de vingt ans. L'augmentation constante des exportations de cette filière reflète la diversification du secteur industriel, et la progression de la fabrication s’appuyant sur une main-d'œuvre plus qualifiée. La hausse significative des exportations de pièces pour automobiles (+43% pour atteindre 11,3 M USD au T1, ce qui reste encore modeste) confirme également cette tendance. </p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’inflation pèse sur la main d’œuvre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un mécanisme malheureusement bien établi, la dépréciation du kip favorise une inflation importée, parmi d’autres facteurs. Et, de manière presque aussi directe, pèse sur la main d’œuvre. En effet, les travailleurs laotiens perçoivent de modestes salaires alors que leurs perspectives de rémunération en Thaïlande, en particulier, sont nettement plus favorables. Au Laos, le salaire minimum est passé, au 1<sup>er</sup> mai, à 76 USD/mois… quand les travailleurs revendiquent 20 USD/jour en Thaïlande. Avant crise, il y avait jusqu’à 500 000 travailleurs laotiens en Thaïlande et cette situation pourrait se reproduire. Si, à titre individuel cela peut paraître avantageux, il n’en est rien à l’échelle du pays. Quand les autorités laotiennes cherchent à attirer des investisseurs étrangers pour développer l’économie, le manque de main d’œuvre n’est assurément pas de nature à les attirer.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Soutien de la Hongrie au secteur agroalimentaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de leur coopération bilatérale, la Hongrie a financé la construction d’une usine de transformation de poisson à Vientiane. Même si le montant de l’investissement est relativement modeste (0,6 M EUR), il correspond parfaitement aux priorités du gouvernement laotien. Vientiane souhaite développer les capacités de transformation des produits agricoles laotiens dans une triple logique. D’abord, il s’agit de créer plus de valeur ajoutée pour l’économie. Ensuite, il s’agit de produire des aliments plus sûrs et de meilleure qualité. Enfin, il s’agit de favoriser une substitution aux importations par des productions locales avec, à terme, l’idée d’en faciliter l’exportation. C’est assurément un secteur où les investissements seront bien accueillis et où il existe de réelles perspectives, dans un marché qui n’en présente pas temps.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Trois mois d’affilée d’expansion de l’indice PMI</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En avril, l’indice des directeurs d’achats (PMI) de S&P Global s'est hissé à 57,4 contre 55,5 le mois précédent, en hausse pour le troisième mois consécutif, atteignant son rythme de croissance le plus rapide depuis le lancement de l'indice en 2016. Cette évolution tient à la très forte augmentation de la production et des commandes qui ont crû en avril à un rythme jamais enregistré précédemment. En même temps, l’emploi a augmenté pour la première fois en dix mois. En négatif néanmoins, les délais de livraison des fournisseurs ont continué de s'allonger en avril. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Désinvestissement du Fonds souverain norvégien dans deux entreprises coréenne et indienne</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Fonds souverain norvégien, le plus important au monde dont la valeur totale s'établit à 1 400 Mds USD, a annoncé avoir exclu de son portefeuille deux sociétés pétrolières et gazières, une entreprise d’Etat sud-coréen Korea Gas Corp (KOGAS) et une entreprise indienne GAIL en raison de leurs liens avec l’armée du Myanmar. Ces deux entités sont impliquées dans le projet « Shwe Gas » en tant que partenaires conjoints, situé dans la baie du Bengale et exploité par la société coréenne Posco International.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/583c480b-4ee1-4e44-b877-eb5a570e0385" alt="a" /></p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="b" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/ae9b69fd-359c-4c7c-8c5b-1e1d7edd1cf9" alt="b" width="684" height="725" /></p>
<p><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="c" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/ec8c4587-768d-44df-9176-1d32001fc040" alt="c" width="698" height="504" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" title="p" src="/Articles/f029cbad-6041-48cd-8a46-e94b5ec5efae/images/41ac07bd-facd-4582-9eb2-d3faed22f0df" alt="p" /></p>60d25c80-1b13-4456-8fc6-f62666be7a47Brèves de l'ASEAN semaine 17 (2023)FAITS SAILLANTS : Philippines : croissance visée de 6-7% en 2023 | Malaisie : ralentissement marqué des échanges commerciaux au T1-2023 | Thaïlande : confiance des industriels en hausse2023-04-28T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/60d25c80-1b13-4456-8fc6-f62666be7a47/images/c6b81035-bff3-447c-8f95-136be60563a9" alt="a" /></p>
<p> <img class="sans-marge" title="d" src="/Articles/60d25c80-1b13-4456-8fc6-f62666be7a47/images/fc86321f-0659-455d-9dfd-1f463cb4bfb4" alt="d" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Rôle des PME dans le développement de l’économie numérique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un récent article de l'École S. Rajaratnam d'études internationales (RSIS), l'économie numérique de l'ASEAN pourrait figurer parmi les cinq premières du monde d’ici 2025, avec une croissance annuelle projetée d’environ 6%. La croissance du secteur pourrait toutefois se heurter à des défis liés à la fracture numérique entre les pays et la divergence des réglementations nationales sur les données, facteurs susceptibles de décourager l’investissement à terme, y-compris étranger. Selon des rapports de la société TDCX et de la Singapore Business Federation, les PME joueraient un rôle déterminant dans l’accélération de la numérisation de l’économie sud-est asiatique. Les PME à Singapour, en Indonésie, en Malaisie, en Thaïlande et au Vietnam devraient investir à hauteur de 130 Mds USD dans les technologies au cours des trois prochaines années, soit une hausse de 70% par rapport aux niveaux actuels. En avance sur ses homologues d'Asie du Sud-Est, 36% des PME de Singapour ont déjà numérisé une partie importante de leurs opérations, contre 15% en Indonésie. Cependant, les PME de la région continuent de faire face à des difficultés, notamment sur l'accès à la connaissance et à l'expertise, la formation du personnel et l'obtention de conseils sur la manière de numériser davantage leurs activités.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vague de chaleur historique en Asie du Sud-Est au mois d’avril</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Au cours du mois d’avril, les températures enregistrées ont battu des records jamais atteints en Asie du Sud-est. Le 14 avril, 45,4 °C ont été relevés dans le nord-ouest de la Thaïlande - un record absolu pour le royaume, dont le précédent record était de 44,6 °C. Le service météorologique national thaïlandais a estimé que l'indice de chaleur, prenant en compte l'humidité de l'air, dépassait les 54 °C. Des records similaires ont été enregistrés au Laos. La multiplication de ces épisodes extrêmes amplifie la volatilité boursière dans les secteurs sensibles à la météo, en particulier les cours des matières premières agricoles, et menace également le rendement des récoltes.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>RCEP et adoption du RMB dans les échanges commerciaux régionaux</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 25 avril, la banque DBS a publié une étude sur l’impact que pourrait avoir le Regional Comprehensive Economic Partnership (RCEP) sur l’adoption du Renminbi (RMB) dans les échanges commerciaux régionaux. Quatre facteurs sont présentés comme de potentiels catalyseurs :</p>
<ol>
<li style="text-align: justify;">la similarité des produits exportés par la Chine et ceux exportés par l’ASEAN : l’électronique représente 44% des exportations chinoises, 46% pour le Vietnam et 31% pour la Thaïlande. Avec le RCEP, les entreprises pourraient être tentées d’utiliser davantage le RMB pour rester compétitives face à leurs concurrents chinois ;</li>
<li style="text-align: justify;">la relative stabilité du yuan : entre 2016 et 2022, le RMB s’est moins dépréciée que d’autres devises majeures par rapport à l’USD (-5,4%) et a mieux résisté à la crise sanitaire que les devises de la région ;</li>
<li style="text-align: justify;">la possibilité de règlements en RMB dans le secteur de l’énergie, en témoignent l’achat en mars par la Chine de 65 000 t de GNL aux Emirats Arabes Unis, ainsi que les achats croissants de pétrole et gaz russe depuis le début des sanctions ;</li>
<li style="text-align: justify;">le réseau important de centres renminbi off-shore et lignes de swaps sur le continent : sur les 28 centres offshore RMB à l’étranger, 13 sont localisés en Asie Pacifique, dont à Singapour (3<sup>ème</sup> centre mondial), en Malaisie et en Thaïlande. Selon DBS, le RCEP fournirait la plate-forme idéale pour favoriser l’essor des transactions en RMB, ce qui serait cohérent avec l’ambition de l’ASEAN de réduire sa dépendance vis-à-vis du dollar US, comme évoqué lors de la réunion des ministres des Finances et banquiers centraux à Bali.</li>
</ol>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="r" src="/Articles/60d25c80-1b13-4456-8fc6-f62666be7a47/images/41d136c3-9a47-4d7b-b6df-0c2e22f83f68" alt="r" /></p>
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<p>Indonésie</p>
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<p><strong>Retour du taux de pauvreté à un niveau proche de celui d’avant crise</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En avril, la Banque mondiale a publié une analyse de l’évolution macroéconomique et de la pauvreté dans 148 pays en développement dans le cadre de son « Macro Poverty Outlook ». Selon la Banque mondiale, le taux de pauvreté (« International Poverty Rate ») s’est réduit à 2,5%, contre 3,6% en 2021, se rapprochant des niveaux antérieurs à la pandémie. En effet, l’économie indonésienne s’est redressée (5,3% en 2022), soutenue par la croissance des exportations de produits de base. De plus les impacts de l’inflation (elle-même limitée par certains prix administrés) sur la population pauvre ont été atténués par l’augmentation des transferts ciblés en nature, subventions salariales, transferts aux administrations d’un montant global équivalent à 0,1% du PIB. Sur le plan des perspectives économiques, la BM anticipe un ralentissement de la croissance (à 4,9% en 2023 et 2024, contre 5,3% en 2022) et de l’inflation à partir de 2024 (4,5% en 2023 et 3,8% en 2024), avec une décélération du rythme de réduction de la pauvreté à partir de 2025, où elle atteindrait le taux de 1,3%.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="i" src="/Articles/60d25c80-1b13-4456-8fc6-f62666be7a47/images/74fd1223-5221-436d-a391-d76e0baf5175" alt="i" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Première obligation verte d’une entreprise non-financière depuis 2020</strong> </p>
<p style="text-align: justify;">PT Pertamina Geothermal Energy, filiale de l’entreprise publique pétrolière et gazière PT Pertamina, engagée dans l’exploration, l’exploitation et la production géothermiques (avec une capacité installée de 1,9 GW), est entrée en bourse à Jakarta le 24 février dernier, avec la plus grande émission du trimestre (plus de 600 M USD), cf. Brèves semaine 7. La bourse indonésienne s’est classée 2<sup>ème</sup>, derrière Bombay, en nombre d’introductions en bourse au premier trimestre avec 30 IPO (Initial Public Offering), et 5<sup>ème</sup> en montant (800 M USD). Et le 20 avril, la société a émis son premier Green Bond, des obligations vertes non-garanties de premier rang à 5 ans, avec un taux d’intérêt de 5,15% et d’un montant de 400 M USD. Il s’agit de la première obligation verte émise par une entreprise non-financière indonésienne depuis octobre 2020. BNP Paribas a participé à l’émission en tant que « joint bookrunner » et « sole green structuring advisor ».<s> </s></p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement marqué des échanges commerciaux au 1<sup>er</sup> trimestre 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La dynamique de croissance des échanges commerciaux ralentit fortement au 1<sup>er</sup> trimestre avec une croissance de 2,8% des exportations (81,7 Mds USD) et de 3,7% pour les importations (66,8 Mds USD), en g.a., contre 11,8% et 18,5% au trimestre précédent. L'excédent commercial se réduit de 1,0%, à 14,8 Mds USD. Les exportations ont été soutenues par les secteurs électrique et électronique (+3,3%) et pétrolier (+44,6%), alors que les exportations d’huile de palme et produits dérivés ont chuté de 17,2%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouvelle croissance des bénéfices du groupe bancaire Maybank en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Maybank a réalisé un bénéfice net de 1,8 Md USD en 2022, revenant ainsi à son niveau d’avant la crise sanitaire, grâce à une croissance du résultat opérationnel net de 8,5% (6,2Mds USD). Les encours de crédits et de dépôts ont augmenté de 6,2% et 4,4%, respectivement. Le ratio Common Equity Tier 1 (CET1) s’établit à 15,7% (contre 16,1% en 2021) et le taux de créances douteuses s’est réduit à 1,57% (après 2,0%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Levée de l’interdiction d’importation aux Etats Unis pour le groupe Smart Glove</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les autorités douanières américaines avaient décidé de bloquer en novembre 2021 les importations du groupe de sociétés Smart Glove en raison de soupçons de travail forcé dans la fabrication de gants jetables en Malaisie. L’interdiction d’entrée sur le marché américain a été levée le 26 avril 2023 après que des mesures correctives aient été prises. Le groupe Smart Glove réunit, outre la société homonyme, GX Corporation, GX3 Specialty Plant, Sigma Glove Industries, et Platinum Glove Industries.</p>
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<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation de 5,5% en mars, en recul grâce à la baisse des prix alimentaires</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon l’Autorité Monétaire de Singapour (MAS) et le ministère du Commerce et de l’Industrie (MTI), l’inflation sous-jacente à Singapour, qui exclut le transport privé et l'hébergement, a ralenti pour la première fois depuis octobre 2022, atteignant 5,0% en mars 2023 par rapport à l'année précédente. (+5,5% pour l’indice global). Ce chiffre est inférieur à la prévision médiane de 5,1% de Bloomberg. Il est le premier signe d’un ralentissement de l’inflation depuis que la MAS a décidé d’arrêter la progression du resserrement monétaire. La hausse des prix alimentaires a ralenti à 7,7% en mars par rapport à il y a un an, les prix de la volaille, des œufs et de la farine étant revenus de leurs sommets historiques. En revanche, les prix du logement ont augmenté de 5,2%, tandis que ceux de l'éducation et des soins de santé ont respectivement augmenté de 3% et de 4%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Hausse des droits de timbre pour les étrangers et les résidences secondaires</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Singapour a décidé d'augmenter les droits de timbre afin de ralentir la surhauffe du marché immobilier, craignant que l'afflux de richesse ne nuise à la compétitivité du pays en tant que centre financier et à l'accessibilité des logements pour les résidents. Le gouvernement a ainsi annoncé une hausse des droits de timbre pour les étrangers achetant une propriété privée et les acheteurs de maisons secondaires. Pour les acquéreurs étrangers d’un bien immobilier, le taux d'imposition a ainsi doublé, passant de 30% à 60%. Le droit de timbre sur les maisons secondaires est passé de 17% à 20% pour les citoyens singapouriens et de 25% à 30% pour les citoyens qui achètent leur troisième maison ou plus. Les actions des développeurs immobiliers de Singapour ont chuté en réponse à cette nouvelle. Au T1-2022, les prix des logements ont augmenté de 3,3% par rapport au trimestre précédent, marquant le 12<sup>ème</sup> trimestre consécutif de hausse malgré le contexte global de taux d’intérêt élevés et d’incertitude économique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement d’un plan d’action pour une « finance nette zéro »</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 20 avril, le ministère des Finances et la MAS ont annoncé le lancement du plan d'action "Finance for Net Zero" (FiNZ). Ce plan vise à mobiliser des financements pour favoriser la transition vers l’objectif net zéro émissions et les activités de décarbonation à Singapour et dans la région. Il élargit le champ d'action du plan d'action sur la finance verte de la MAS lancé en 2019 pour inclure la finance liée à la transition (investissements, prêts, assurances et services connexes). Les quatre axes du plan FiNZ incluent : (i) la promotion de données et de définitions cohérentes sur le climat ; (ii) des incitations pour la gestion des risques environnementaux au sein du secteur financier, (iii) la mise en place au niveau régional de stratégies de décarbonation par filières et, (iv) la mise à contribution d’outils de marché pour financer la transition. À noter également la tenue cette semaine d’une série de réunions dans le cadre de la présidence par Ravi Menon, directeur général de la MAS, du « Réseau des banques centrales et superviseurs pour le verdissement du système financier » (NGFS), dont le secrétariat est assuré par la Banque de France. Ces réunions ont permis à 144 insitutions et observateurs de discuter de l’état et de la gestion des risques fiananciers liés au climat en vue d’une transition vers une économie durable.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Renouvellement des ambitions maritimes de Singapour</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors de la cérémonie d’ouverture de la Singapore Maritime Week (SMW), qui s’est déroulée du 24 au 27 avril, le ministre des Transports de Singapour, S. Iswaran, a déclaré que l'industrie maritime de Singapour devait rester concentrée sur la décarbonation, la digitalisation et la formation de talents pour atteindre ses objectifs tout en gérant les risques immédiats (ralentissement économique mondial, tensions géopolitiques). À cette occasion, plusieurs MoU ont été signés. MPA a notamment signé un MoU avec le Port de Los Angeles et le Port de Long Beach pour établir un couloir maritime vert et numérique entre Singapour et le complexe portuaire de San Pedro Bay, où se trouvent les deux mégaports. L’écosystème maritime français a bien été représenté lors de cette séquence grâce à un Pavillon France d’une dizaine d’entreprises au salon Sea Asia, attenant à la SMW, ainsi que par la présence d’une délégation administrative venue de France (délégation des Affaires Maritime, de la Pêche et de l’Aquacultre, et le Registre International Français, l’Ecole Nationale Supérieure Maritime), le GICAN et le Cluster Maritime. La SMW a été l’occasion de renforcer la coopération maritime entre la France et Singapour, à travers la signature d’un MoU entre CMA CGM, Bureau Veritas, PSA et Synergy Marine Group pour le lancement de l’incubateur de start-ups « ZeBox », ainsi que la formalisation de l’engagement de Shift4Good avec Sinay et MotionVentures.</p>
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<p style="text-align: justify;">Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Résultats de la première étude économique de l’OCDE consacrée au Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon l’OCDE, le Vietnam a évité une récession pendant la pandémie grâce à une gestion avisée de la crise et à des politiques économiques saines. L’étude souligne la nécessité pour le pays d'adopter des réformes pour préserver la résilience de son économie. Le pays affichera une croissance robuste du PIB de 6,5% en 2023 et de 6,6% en 2024. Cependant, le fort taux d'ouverture de l'économie vietnamienne l'expose à des incertitudes géopolitiques et aux perturbations potentielles des chaînes d'approvisionnement. Le Vietnam devrait augmenter les recettes fiscales pour financer des besoins de dépenses en hausse, notamment en matière de protection sociale. La transition numérique, l’allégement des charges administratives, l’ouverture du marché des télécommunications aux investisseurs étrangers seront également nécessaires pour garantir la poursuite des progrès économiques et sociaux du pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement de la baisse des IDE sur les quatre premiers mois 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après trois mois consécutifs de réduction depuis janvier, la baisse des investissements directs étrangers (IDE) a ralenti sur les quatre premiers mois de 2023 à 17,9% en glissement annuel (à comparer à -19,3% au cours des trois premiers mois), avec un montant total de 8,9 Mds USD enregistrés. Ce ralentissement est dû principalement à la hausse des IDE dans les nouveaux projets (4,1 Mds USD, soit une augmentation de 11,1% en glissement annuel) et à l’augmentation du montant associé aux prises de participation dans des entreprises existantes (3,1 Mds USD, soit une hausse de 70,4% en g.a). Le secteur manufacturier demeure le plus attractif avec 5,1 Mds USD d’IDE. Hanoï est la principale destination avec plus de 1,1 Mds USD, suivie de Bac Giang, Ho Chi Minh-Ville, Binh Duong et Dong Nai. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau cadre pour la protection des données personnelles</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 17 avril 2023, le gouvernement vietnamien a promulgué un décret sur la protection des données personnelles. Selon ce document, qui était attendu depuis bientôt quatre ans, toute collecte de telles données nécessitera l’accord préalable de leur propriétaire. Le texte introduit également un droit à leur accès ainsi qu’à leur suppression (sauf dans certains cas spécifiques), et interdit toute forme d’achat ou de vente de telles données. Alors qu’un accord préalable du propriétaire des données est nécessaire pour le traitement et le transfert à l’étranger de données personnelles « sensibles », le décret n’introduit en revanche aucune obligation nouvelle de stockage de ces données sur le territoire national. Le décret comporte par ailleurs une dimension extraterritoriale, s’appliquant également aux entités vietnamiennes opérant à l’étranger ainsi qu’aux entités étrangères traitant « directement » ou « par association » des données au Vietnam. Si la loi reprend ainsi certains aspects du règlement général pour la protection des données personnelles (RGPD) européen, elle n’est pas pour autant d’inspiration libérale. Tout d’abord, l’exigence d’obtenir l’accord préalable du propriétaire des données pour collecter ces dernières souffre de cinq exceptions, dont notamment « le traitement des données par les agences nationales compétentes pour la sécurité nationale ». En outre, aucune agence ad hoc n’a été créée pour superviser la mise en œuvre du décret (comme au Danemark, à Singapour, en Corée du sud, en Géorgie, etc.), qui relèvera des organes de sécurité, à savoir le département de la Cybersécurité et de la prévention des crimes de haute technologie au sein du Ministère de la sécurité publique. L’entrée en vigueur du décret est prévue pour le 1<sup>er</sup> juillet 2023 mais une période de grâce de deux ans (jusqu’au 1<sup>er</sup> janvier 2025) est accordée aux petites et moyennes entreprises (sauf celles opérant directement dans le secteur du traitement de données personnelles).</p>
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<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Amélioration de la confiance des industriels en mars</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice de confiance des industriels thaïlandais (TISI) a atteint en mars son niveau le plus élevé en 10 ans sous l’effet de la poursuite de la reprise économique, stimulée tant par la demande domestique que par la production. L’indice s’est ainsi élevé à 97,8 pts, soit son plus haut score depuis janvier 2013, après 96,8 en février et 94,1 en janvier. Ce sentiment positif est néanmoins partiellement contrebalancé par les risques que perçoivent les industriels sur les coûts de production qu’ils jugent pour l’heure trop élevés en lien avec les hausses passées des prix (énergie et matière première). Ce résultat surprend néanmoins quelque peu car s’affiche en partie en décalage avec les mauvaises performances à l’export (-4,2 % en valeur et en g.a en mars, soit le sixième mois consécutif de baisse des exportations).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vers le développement d’un système de règlement des échanges yuan-baht</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Bank of Thailand s’apprête à lancer des discussions avec son homologue chinoise en vue de mettre en place un système de règlement des échanges entre le yuan et le baht, l’objectif affiché étant de limiter les risques de change provoqués notamment par la volatilité du dollar américain. Cette initiative viendrait renforcer le mécanismes existant entre les deux devises au travers du « Yuan-baht Bilateral Currency Swap Arrangement » (BSA) qui autorise l’échange entre devises locales jusqu’à 70 Mds de RMB ou 370 Mds THB (11 Mds USD) sur une période de cinq ans. Le gouverneur de la banque centrale justifie ce nouveau rapprochement avec la devise chinoise du fait des conséquentes fluctuations qu’a connu le baht par rapport au dollar en 2022 en lien avec la politique monétaire américaine, la banque centrale anticipant de nouvelles fluctuations en 2023. Pour mémoire, le baht avait atteint un point bas de 38,5 THB pour 1 USD en septembre 2022 pour se réapprécier ensuite jusqu’à 32,6 THB en janvier 2023.</p>
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<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien de l'objectif de croissance dans une fourchette de 6-7% en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lundi 24 avril, le Comité de coordination du budget de développement (DBCC) a maintenu son objectif de croissance du PIB de 6% à 7% pour 2023 et de 6,5% à 8% pour la période 2024-2028. Le DBCC a ainsi estimé que les investissements et la consommation permettront à l’économie philippine de résister à l'impact d'une inflation plus élevée - la DBCC a également révisé ses prévisions d'inflation pour l’année 2023 passant d'une fourchette de 2,5% à 4,5% en décembre 2022 à une fourchette de 5% à 7%. Selon la ministre du Budget Amenah Pangandaman, cette estimation de croissance du PIB tient compte des tensions géopolitiques et commerciales actuelles, d'un éventuel ralentissement de l'économie mondiale et des perturbations météorologiques qui affectent le pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prévision d’une augmentation des recettes gouvernementales</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Comité de coordination du budget de développement (DBCC) prévoit une augmentation des recettes (annuelles) du gouvernement philippin à 67 Mds USD (3 729 Mds PHP) en 2023 (15,2% du PIB prévu pour l’année 2023), jusqu’à 119 Mds USD (6 621 Mds PHP) en 2028 (17,2% du PIB prévu pour l’année 2028), grâce à la mise en œuvre de mesures fiscales, dont certaines avaient été initialement proposées par l'administration de Rodrigo Duterte. Le DBCC estime notamment que la loi d’imposition des revenus passifs et des intermédiaires financiers devrait rapporter 450 M USD (25 Mds PHP) au gouvernement annuellement. Il a également réitéré son intention de mettre en œuvre d’ici 2024 une taxe sur la valeur ajoutée pour les fournisseurs de services numériques, ainsi que des taxes d'accise sur les plastiques à usage unique et les alcools pré-mélangés. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Arrêt de la mise en circulation de produits à base de riz et d'aubergines génétiquement modifiés</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 18 avril, la Cour Suprême a rendu une ordonnance dite de « kalikasan », concernant le cas G.R. No. 263565 empêchant la commercialisation de produits à base de riz et d'aubergine génétiquement modifiés. Sont concernés le riz dit « doré » et l’aubergine Bacillus thuringiensis. Les pétitionnaires, menés par MASIPAG (une organisation de fermiers), réclamaient notamment que les permis de biosécurité du riz doré et de l’aubergine Bt soient déclarés nuls et non avenus, et que la commercialisation desdits produits soit suspendue jusqu'à ce que la preuve de leur sécurité et de leur conformité aux exigences légales soit apportée à travers la réalisation d’évaluation indépendantes des risques liés à leur consommation ou à leur culture par les agriculteurs et les populations locales, et à la mise en œuvre de mécanismes de responsabilité en cas de dommages constatés. </p>
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<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>E-commerce, source potentielle de recettes fiscales</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le commerce en ligne connaît une croissance constante ces dernières années, la pandémie de COVID-19 ayant accéléré la transition de nombreuses entreprises vers cette nouvelle forme de commerce. Le volume des transactions du commerce électronique au Cambodge devrait atteindre 1,8 Md USD d’ici 2025, contre 813 M USD en 2020. Afin de soutenir cette évolution, une loi sur le commerce électronique a été promulguée en novembre 2019 et mise en œuvre à partir de mai 2020. Un décret précisant les règles et procédure de mise en œuvre de la TVA a été publié en septembre 2021. La direction générale des impôts collecte ainsi depuis avril 2022 une TVA sur les activités commerciales en ligne ; y compris pour des entreprises étrangères n’ayant pas d’implantation au Cambodge mais des clients (Meta, Amazon, Microsoft, Youtube, Tiktok…). Les recettes fiscales correspondantes ont atteint 44 M USD pour les 9 derniers mois de 2022 et déjà 20,9 M USD pour les trois premiers mois de 2023. Ces recettes sont les bienvenues alors que le Cambodge doit augmenter ses ressources pour faire face à ses nombreux besoins (santé, éducation, protection sociale…).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Trois nouvelles IG au Cambodge</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le sel de Kampot-Kep, la sauce de poisson de Kampot et l’écrevisse de Takeo sont désormais enregistrés comme indications géographiques (IG). Le lancement officiel a eu lieu le 26 avril, lors de la Journée mondiale de la propriété intellectuelle. Le Cambodge compte désormais 7 IG, en comptant le poivre de Kampot, le sucre de palme de Kampong Speu, le pomelo de Koh Trong et le miel sauvage du Mondulkiri. Quatre autres produits ont été enregistrés à la même occasion comme marques collectives – qui relèvent d’une logique très différente et totalement commerciale –, à savoir la noix de coco Kopyor de Battambang, les nouilles khmères de Siem Reap, le pomelo de Koh Pir et le riz pilé de Kampong Thom. Ces IG et marques collectives sont non seulement très appréciés sur les marchés nationaux et étrangers, mais ils deviennent également un élément de la promotion touristique du pays. Pour autant, ces produits répondent à une demande des produits haut de gamme et non à d’importants volumes. L’AFD a soutenu le développement des Indications géographiques au Cambodge.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Nouveau terminal à conteneurs du port de Sihanoukville</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le volume d'importations et d'exportations passant par le port autonome de Sihanoukville (PAS) a connu un taux de croissance annuel moyen de plus de 10% ces dernières années. À ce jour, 12 compagnies exploitent entre 16 et 18 barges fluviales entrant et sortant régulièrement du port. Le PAS joue un rôle important pour le commerce international du Cambodge. De fait, environ 70% de celui-ci passe par ce seul port en eau profond du pays. Un projet de 300 M USD, financé par la coopération japonaise (JICA), prévoit la construction d’un nouveau terminal à conteneurs. Il mesurera 350 mètres de long, pour 14,5 mètres de profondeur, et une capacité de 450 000 EVP par an. Il devrait être opérationnel d'ici mi-2026, et devrait améliorer la compétitivité du pays pour le transport maritime.</p>
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<p style="text-align: justify;">Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Pas de boucle prix-salaire en vue au Laos</strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’inflation semble avoir atteint son point haut en février (41,3%) et s’établit à 40,9% au 1<sup>er</sup> trimestre en moyenne. C’est dans ce contexte que le gouvernement a annoncé, en prévision de la Journée internationale du Travail, la hausse du salaire minimum mensuel de 1,2 M à 1,3 M LAK (70 à 76 USD). Cette décision fait suite à la demande de la Fédération laotienne des syndicats d’une hausse à 1,5 M LAK. À noter que la Chambre nationale de commerce et d’industrie s’était opposée à cette demande, ses entreprises membres alléguant qu’une augmentation trop conséquente du salaire minimum aurait un impact négatif sur leurs coûts et leurs activités. Avec une hausse de 8,3%, on est loin d’une boucle prix-salaire et la majorité des entreprises peut sans doute absorber cette hausse sans grande difficulté.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Appui de la FAO à l’exportation de bétail vers la Chine</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Chine a ouvert des contingents de têtes de bétail à l’importation en provenance du Laos. Toutefois, ce dernier n’a jusqu’à présent été en mesure que d’en fournir une faible fraction. Cela s’explique par la difficulté des producteurs laotiens à élever, par exemple, des bovins correspondant aux attentes chinoises. Plus encore, ces éleveurs comme les autorités sanitaires laotiennes, peinent à respecter les conditions sanitaires très strictes imposées par l’administration de la quarantaine chinoise. Du coup, le ministre chinois de l’Agriculture et des affaires rurales a accordé un financement à la FAO pour permettre à l’Organisation d’apporter une assistance technique, notamment sous la forme de formations, au ministère laotien de l’Agriculture et de la forêt. Les agents chargés de la santé animale assureront ainsi un meilleur respect des règles chinoises et préviendront l’introduction en Chine de la fièvre aphteuse ou de la dermatose nodulaire contagieuse (bovins) ou de la variole caprine. Cela illustre bien les importants besoins en viande de la Chine et son souhait d’utiliser un pays comme le Laos comme source d’approvisionnement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement des travaux pour le train Vientiane-Vung Ang</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ce projet, confié à PetroTrade (Laos) et Deoca Group (Vietnam), reprend un vieux projet destiné à désenclaver le centre du Laos en reliant Vientiane à Vung Ang, port sur la mer dans la province vietnamienne de Ha Thinh. Les travaux pour la première section de la ligne, 139 km entre Thakhek (chef-lieu de la province de Khammouane) et la frontière vietnamienne, commenceraient en début d’année 2024 au plus tard selon ses promoteurs. La totalité de la ligne, en voie unique et électrifiée, s’étendrait sur 540 km, nécessiterait de nombreux ouvrages d’art et pourrait coûter 5 Mds USD. Outre le port sec de Thanaleng à l’extrémité laotienne de la ligne, deux autres centres logistiques seraient construits, à Thakhek et Vung Ang. Il est question que cette ligne et les infrastructures associées soient uniquement financées sur fonds privés et que ses deux promoteurs bénéficient d’une concession. La réalisation de ces projets, pour utile qu’elle serait, ne semble donc pas évidente dans ces conditions.</p>
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<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Baisse de près de 60% des investissements directs étrangers en 2022-23</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le registre du Directorate of Investment & Company Administration (DICA), les investissements directs étrangers (IDE) approuvés se sont élevés à 1,64 Mds USD pour l’année fiscale 2022-23, soit une baisse de 57% par rapport à l’année fiscale de 2020-21. Singapour reste de loin le premier investisseur avec des investissements à hauteur de 1,2 Md USD, devant Hong Kong (170 M USD) et la Chine (121 M USD). Le secteur de l’électricité en représente 50% même si les flux dans ce secteur ont fortement baissé en 2022-2023 (de 3,1 Mds USD à 820 M USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sortie du groupe d’ingénierie AFRY</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe suédois AFRY, l’un des plus anciens groupes étrangers implanté en Birmanie (depuis 2000) vient de décider de mettre un terme à ses projets hydroélectriques au plus tard à la fin de cette année en raison de l’évolution de la situation sécuritaire dans le pays. Ce retrait aura des effets considérables sur la production électrique alors que le pays peine déjà à satisfaire ses besoins actuels. AFRY est le dernier groupe international en date à quitter le pays depuis le coup de février 2021, faisant suite au départ de nombreuses multinationales tels que le français TotalEnergies, le brasseur japonais Kirin, le groupe pétrolier australien Woodside, le fabricant anglais de cigarettes BAT, le groupe suisse Nestlé, les opérateurs de télécommunication norvégien Telenor et qatari Ooredoo, ainsi que le groupe pétrolier américain Cheveron.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/60d25c80-1b13-4456-8fc6-f62666be7a47/images/07c82755-c0fe-46a1-bd2b-cae514e4a15b" alt="f" /></p>5e6c2e45-ecf6-4fda-af98-b99c9d2d72ffBrèves de l'ASEAN semaine 16 (2023)FAITS SAILLANTS : Laos : inflation de 41,0% en mars en g.a. | Birmanie : déficit commercial de 775 M USD sur l’année fiscale 2022-2023 | Indonésie : taux directeur maintenu à 5,75%2023-04-20T00:00:00+02:00<p><img class="sans-marge" title="a" src="/Articles/5e6c2e45-ecf6-4fda-af98-b99c9d2d72ff/images/e29f05da-58f7-4ce1-9960-eb00cf7768df" alt="a" width="911" height="428" /></p>
<p> <img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/5e6c2e45-ecf6-4fda-af98-b99c9d2d72ff/images/1a65155c-314d-495f-bfd2-e09a2e89215e" alt="f" /></p>
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<p style="text-align: justify;">Région</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Les exportations chinoises vers l’ASEAN en hausse de 35,4% en g.a. en mars</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les douanes chinoises, les exportations chinoises ont connu une croissance de 14,8% en mars par rapport à l'année précédente, tandis que ses importations ont baissé de 1,4% le mois dernier. La hausse a été principalement alimentée par la croissance des ventes vers l’ASEAN, qui ont bondi de 35,4% en glissement annuel (g.a.). Les exportations de la Chine vers les États-Unis se sont améliorées mais sont restées faibles en mars, chutant de 7,7% par rapport à la même période de l'année dernière, marquant ainsi la huitième baisse mensuelle consécutive. Les exportations vers l'Union européenne ont quant à elle augmenté de 3,4% en g.a., renouant avec la croissance pour la première fois depuis septembre dernier.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="sans-marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="c" src="/Articles/5e6c2e45-ecf6-4fda-af98-b99c9d2d72ff/images/456a1503-a05b-49ba-91be-2a89302f3e5c" alt="c" width="406" height="339" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Chine prête à renforcer la coopération économique avec l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Chine a déclaré être prête à travailler avec la Malaisie, Singapour et d'autres pays de la région pour accélérer les consultations portant sur l’adoption d’un code de conduite en mer de Chine méridionale, et les négociations sur la création d’une zone de libre-échange ASEAN-Chine. La Chine souhaite également promouvoir la construction de la communauté économique de l'Asie de l'Est. La Chine et la Malaisie ont par ailleurs convenu de stimuler leurs relations commerciales dans le cadre de l'initiative "Belt and Road", notamment en accélérant le projet de liaison ferroviaire de la côte est du pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La transition énergétique au défi de la croissance de la demande d’énergie</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le centre de recherche ISEAS, les investissements dans les énergies renouvelables seront confrontés à une hausse 60% de la demande d’énergie dans les pays de l’ASEAN d’ici à 2040. Les progrès rapides des technologies permettant la production d’énergie renouvelable ont permis de réduire les coûts, d'accroître l'efficacité énergétique et d'améliorer l'intégration des réseaux électriques dans l'ASEAN. D'ici 2030, les énergies renouvelables devraient être 15% moins chères que les combustibles fossiles, ce qui devrait les rendre davantage attrayantes pour les investisseurs. Néanmoins, les énergies renouvelables et le stockage coûtent actuellement plus cher que l'électricité produite à partir de combustibles fossiles. Cette disparité est due aux écarts de coûts de construction, à la disponibilité des terres et des ressources renouvelables, ainsi qu'aux exigences en matière de réglementation. Selon l’ISEAS, quatre facteurs clés permettront l'émergence d'investissements dans les énergies renouvelables à l’échelle régionale : la compréhension de la dynamique des coûts, des politiques environnementales ambitieuses, la tarification du carbone et les considérations géopolitiques.</p>
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<p>Indonésie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Taux directeur maintenu à 5,75% pour le 3ème mois consécutif</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Bank Inodnesia a maintenu son taux d'intérêt de référence inchangé à 5,75% pour le troisième mois consécutif en raison d'une devise plus forte (appréciation de 5,3% depuis le début d’année) et d'une baisse des pressions sur les prix, l’inflation en g.a. passant de 5,5% à 5,0% de février à mars. La banque centrale prévoit un excédent de la balance courante au 1er trimestre, grâce à un excédent commercial de 12,3 Mds USD, ainsi qu’un excédent de la balance du compte de capital, bien que l’écart positif entre taux indonésiens et américains s’est réduit fortement. Ceci conduit à un niveau élevé, 145,2 Mds USD, des réserves de change fin mars. Bank Indonesia indique que le ratio d’adéquation du capital s’élève à 26% en février, avec un taux moyen des prêts du secteur bancaire de 9,38% en mars.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="sans-marge" title="i" src="/Articles/5e6c2e45-ecf6-4fda-af98-b99c9d2d72ff/images/fadbca77-665d-4bf7-a043-3a409efaa9f8" alt="i" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
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<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Amélioration de la situation financière de Malaysia Aviation Group en 2022</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Malaysia Aviation Group (MAG), la société mère du transporteur national Malaysia Airlines, a déclaré une perte nette de 78 M USD en 2022, en forte réduction par rapport à 2021 (375 M USD), avec la réalisation d’un bénéfice net d'exploitation de 126 M USD. La situation s’est améliorée pour l’ensemble des segments d’activités, en particulier pour Malaysia Airlines qui a bénéficié d’une forte reprise du trafic passagers, dont le nombre a été multiplié par 5,7.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Malaisie, prochain hub régional du cloud et des « data centres » ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon RHB Investment Bank, le marché malaisien des data centres devrait connaître une croissance annuelle de 7% pour atteindre 1,6 Md USD d’ici 2027 contre 1,1 Md USD en 2021, avec une capacité qui pourrait croitre à 800 MW (100 MW fin 2021). Le pays compte déjà 41 data centres, dont ceux des sociétés étrangères Microsoft, NTT, Bridge DC (Chindata), GDS Services, Keppel DC. Amazon Web Services a également annoncé en mars 2023 un investissement de 6 Mds USD sur 15 ans pour établir en Malaisie un hub régional du cloud pour l'Asie du Sud-Est.</p>
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<p>Singapour</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Plus de 500 MUSD levés par les start-ups à Singapour au T1 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un rapport de Tracxn, Singapour a attiré le plus de financements de start-ups technologiques en Asie du Sud-Est au premier trimestre 2023, avec 516 M USD de fonds levés, dont 100 M USD pour la fintech Aspire et 45 M USD pour la healthtech Holmusk. Au total, 1,1 Md USD de financements ont été alloués aux start-ups de l'Asie du Sud-Est au T1 2023, en baisse de 69% en g.a. et de 42% en variation trimestrielle, dans un contaxte de resserrement mondial des conditions de financement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le directeur général de la MAS sur le départ d’après Bloomberg</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Ravi Menon devrait quitter l’Autorité monétaire de Singapour (MAS) prochainement, après 12 ans passés à sa tête, selon une information publiée cette semaine par Bloomberg. Si cette information n’a pas encore été confirmée par la MAS, Chia Der Jiun, l'un de ses anciens adjoints, actuellement secrétaire permanent pour le Développement au ministère du Travail, serait pressenti pour lui succéder.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>City Energy étudie l'importation d'hydrogène de Malaisie à Singapour</strong></p>
<p style="text-align: justify;">City Energy, une filiale de Keppel Infrastructure Trust, a annoncé qu'elle étudiait la possibilité d'importer de l'hydrogène de Malaisie à Singapour en collaboration avec Gentari, une entreprise d'énergie propre appartenant à Petronas. Cette initiative fait suite au lancement par Singapour, en octobre 2022, d'une stratégie d'importation d'hydrogène visant à couvrir jusqu'à 50% des besoins en électricité du pays d'ici à 2050. Bien que l'hydrogène soit déjà le principal composant du gaz de ville produit par l'usine Senoko Gasworks de City Energy, l'entreprise aura besoin de sources supplémentaires de gaz pour rester dans la course.</p>
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<p>Vietnam</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>FMI : estimation de 5,8% de croissance en 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Vietnam devrait enregistrer une croissance de 5,8% de son PIB cette année, selon le FMI (WEO), le classant au 3ème rang dans l’ASEAN en 2023, derrière les Philippines et le Cambodge. Sa dette publique reste la plus faible des pays de la région. La croissance du pays devrait atteindre 6,9% en 2024, la plus forte dans la région, et la dette publique devrait chuter à 31,3% du PIB en 2028. Le taux d'inflation devrait être respectivement de 5,0% et 4,3% en 2023 et 2024. La croissance économique du Vietnam a ralenti à 3,3% au premier trimestre de 2023, contre 5,9% au dernier trimestre de 2022, ce qui devrait inciter la banque centrale à réduire davantage les taux d'intérêt réglementaires. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réduction temporaire de la TVA</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement a accepté la proposition du ministère des Finances (MoF) de réduire, jusqu’au 31 décembre 2023, de 2% la taxe à valeur ajoutée (TVA) facturée sur les biens et les services assujettis à un taux de 10%. Un projet de résolution devra être élaboré par le MoF, en coopération avec d’autres ministères concernés, et être envoyé au gouvernement avant le 25 avril. Ce dernier soumettra par la suite à l’Assemblée nationale pour approbation et promulgation de la résolution. Selon les estimations, cette politique entraînerait pour le budget de l’Etat une perte de recettes fiscales d’environ 247 M USD par mois.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement de la compagnie de taxis électriques VinFast par la compagnie Green and Smart Mobility Joint Stock Company</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 14 avril a été lancé à Hanoï, par le constructeur automobile vietnamien VinFast, le service Green SM Taxi, avec deux offres disponibles 24/24h et 7j/7. Le service s’est doté de 500 SUV électriques compacts VinFast e34, bientôt complétés par un modèle plus petit, le VF5 Plus. Par ailleurs est aussi proposée l’offre haut de gamme LuxuryCar, disposant d’une flotte de 100 VF8 à l’heure actuelle. Il est désormais possible de les emprunter en les interpelant dans la rue, en utilisant une application dédiée (Taxi Xanh SM) ou en passant un appel au standard national. L’option BeVinFast devrait être disponible en mai prochain sur la plateforme Be, service de commande de taxi vietnamien dont GSM est actionnaire depuis mars 2023. L’expansion nationale de ce service devrait par ailleurs se poursuivre au cours de l’année 2023. Le lancement de ce service intervient alors que le groupe VinFast rencontre des difficultés à commercialiser ses véhicules sur le marché national (22 000 véhicules vendus en 2022) et aux Etats-Unis (45 véhicules livrés en 2023). </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La reprise touristique progressive du Vietnam</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le gouvernement vietnamien a annoncé qu’il soumettrait à l’Assemblée nationale, pour sa session de mai 2023, un projet de loi visant à étendre les périodes sans visa à 45 jours et à rétablir les visas touristiques électroniques de trois mois (contre un mois, actuellement). Alors que les autres pays de la région ont retrouvé en 2022 environ 25% de leur fréquentation touristique d'avant la pandémie, la reprise est plus lente au Vietnam : en 2022, le pays n’a accueilli que 3,6 millions de touristes, soit environ 18% des 19 millions de touristes qu'il accueillait avant la pandémie. Des difficultés demeurent, dont en particulier la dépendance à certaines clientèles. La très forte diminution de touristes russes (moins de 40 000 touristes russes en 2022, contre 650 000 touristes accueillis en 2019), alors que le secteur touristique vietnamien est fortement tributaire de quelques sites clés très fréquentés par des nationalités spécifiques (pour les Russes : villes côtières telles que Nha Trang, Phu Quoc, etc.) et l’absence de voyageurs chinois (plus d’un quart des visiteurs internationaux en 2019) jusqu’à récemment ont impacté le secteur. Par ailleurs, Euromonitor International a classé le Vietnam à la 96ème place sur 99 dans son indice de durabilité du tourisme en 2021, du fait des déchets sur les plages et de la pollution de l'eau, qui rebutent les touristes (seuls 5% d’entre eux reviennent contre 50% en Thaïlande). </p>
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<p>Thaïlande</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Légère contraction des crédits aux grands groupes thaïlandais</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les prêts bancaires destinés aux grands groupes thaïlandais se contractent en lien avec le ralentissement de l’activité économique mondiale, qui plombe notamment les exportations thaïlandaises. Fin février, la valeur de ces prêts s’était réduite de 0,04% en g.a. pour les 10 premières banques thaïlandaises cotées à la SET (Stock Exchange of Thailand). Cette légère diminution reflète une moindre demande de prêts de la part de ces groupes qui préfèrent aussi lever des fonds sur les marchés financiers via des émissions d’obligations dont les coûts de financement sont moindres. Toutefois, selon la Bank of Thailand, la demande globale de prêts domestiques n’a pour l’instant pas faibli en dépit de la stagnation des prêts aux grandes entreprises. Les crédits aux petites et moyennes entreprises ont notamment continué de croître (+47,2% et +41,8% g.a. au 4ème trimestre 2022 respectivement pour les sociétés de service et les entreprises industrielles) malgré la hausse des taux directeurs.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Investissements régionaux croissants dans le domaine des véhicules électriques</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Thaïlande devient une importante destination en Asie du Sud-Est pour les investissements dans le domaine des véhicules électriques, notamment concernant les pièces et matériaux nécessaires à leur production. Ainsi, le fabricant japonais de plastique Kuraray a annoncé en avril l’ouverture de sa première usine en Thaïlande, qui produira de la résine de très haute qualité utilisée pour les parties à haute tension autour des batteries de véhicules. En mars, le japonais Murata a terminé la construction d’une usine de condensateurs céramiques qui aident à stabiliser les flux d’électricité dans les véhicules. Ces investissements viennent ainsi compléter et se greffer aux annonces d’investissements d’importants producteurs d’automobile chinois en Thaïlande depuis un an, comme BYD, Great Wall Motor et SAIC Motor. Cet attrait des investisseurs asiatiques tient à l’important programme de soutien à la production de véhicules et batteries électriques mis en place par les autorités thaïlandaises.</p>
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<p>Philippines</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>5,6 Mds USD d’emprunts du secteur public à l’étranger approuvés au T1 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Conseil monétaire de la banque centrale des Philippines (BSP) a approuvé un total de 5,6 Mds USD d'emprunts du secteur public à l’étranger pour le T1 2023 (+16% en g.a.), dont la répartition est la suivante : 3 Mds USD d’obligations serviront à financer le budget général du gouvernement national et le financement/refinancement des actifs, conformément au cadre de financement durable de la République des Philippines, cinq prêts-programmes d'un montant total de 2,3 Mds USD serviront au redressement national en réponse à la pandémie COVID-19, et deux prêts-projets d’un montant total de 300 M USD sont destinés à des projets d’infrastructures (200 M USD) et d’éducation (100 M USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ralentissement de la croissance des envois de fonds des Overseas Filipino Workers (OFW) en Février 2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les envois de fonds personnels des travailleurs philippins à l’étranger (OFW) ont augmenté de 2,4% en g.a. en février 2023 pour atteindre 2,9 Mds USD (contre 2,8 Mds USD en février 2022), soit le rythme le plus lent en sept mois et la valeur la plus basse en neuf mois. La croissance des envois de fonds en provenance des États-Unis, de l'Arabie saoudite, de Singapour et du Qatar a principalement contribué à l'augmentation des envois de fonds. Son ralentissement est attribué au contrecoup de la saison de Noël (qui occasionne généralement une augmentation des envois), ainsi qu’au contexte mondial d’incertitude économique. En termes de pays d'origine, les États-Unis (41,6%) ont affiché la part la plus élevée de l'ensemble des envois de fonds au cours de cette période, suivis par Singapour (7,3%), l'Arabie saoudite (5,5%) et le Japon (5,3%).</p>
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<p>Cambodge</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Exportations de riz usiné en hausse de 20% en valeur </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les exportations de riz décortiqué du Cambodge ont atteint 126 M USD au cours du premier trimestre 2023, en hausse de près de 20% par rapport à la même période de l’an dernier, selon la douane cambodgienne. En termes de volume, la quantité de riz exporté a augmenté de 12%. Cette augmentation s’explique encore pour partie par la levée des mesures de sauvegarde européenne sur le riz cambodgien (et birman) début 2022, par des coûts de transport plus abordables, une meilleure fluidité des flux commerciaux vers l’Europe ou encore la reconnaissance mondiale du riz parfumé cambodgien Pka Romduol, désigné meilleur riz du monde fin 2022. Le riz parfumé représente plus de 60% des exportations totales de riz décortiqué du Cambodge.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Développement d’un nouveau centre logistique de Sihanoukville </strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Société financière internationale (SFI, groupe Banque mondiale) a signé le 19 avril un accord de service de conseil avec le ministère des Travaux publics et des Transports pour établir un nouveau complexe logistique à Sihanoukville. La SFI agira en tant que conseil principal exclusif pour mettre en place un partenariat public-privé (PPP). Elle appuiera également le gouvernement dans les procédures d’appel d’offres internationales. L'attribution de ce contrat de 200 M USD devrait être faite d'ici à la fin de 2024. La réalisation du projet devrait prendre trois ans. Pour mémoire, la SFI avait également signé en février un accord de collaboration avec le groupe cambodgien de logistique WorldBridge et le groupe singapourien YCH pour la création d’un complexe logistique à Phnom Penh (PPLC), d’une valeur de 200 M USD également. Ces nouveaux centres logistiques visent à faciliter l’intégration du Cambodge dans les chaînes de valeur régionales et mondiales, et à contribuer à la croissance économique à long terme. Ils devraient permettre de réduire les coûts logistiques – parmi les plus élevés dans la région, d’accroître ainsi la compétitivité et l’attractivité du pays.</p>
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<p>Laos</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Stabilisation de l’inflation ?</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Alors que le FMI prévoit une inflation moyenne de 15% sur l’année 2023, la progression des prix à la consommation s’établit à 41,0% en mars après 41,3% en février, premier signe discret d’une modération. Les autorités comme la banque centrale affichent toujours leur volonté de lutter contre cette dérive des prix, bien qu’elle soit très largement importée – notamment via les prix des carburants, des engrais… Ces mêmes autorités affichent leur égale fermeté à lutter pour sauvegarder la valeur du kip, en particulier face au dollar. Certes, une remontée du kip face au dollar, mais également du baht et du dong, limiterait l’inflation importée. Pour autant, on comprend que les autorités manquent d’outils pour ce faire. D’ailleurs, après une légère amélioration de la valeur du kip depuis le début de l’année, il recommence de glisser légèrement depuis le début du mois contre ces trois devises.</p>
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<p>Birmanie</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Adoption du budget 2023-2024</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère du Plan et des Finances a publié la loi de finances pour la nouvelle année fiscale s’étendant d’avril 2023 à mars 2024. Les recettes s’élèvent à 12,1 Mds USD et les dépenses à 15,8 Mds USD. Comparé au budget précédent, on observe une hausse des dépenses de 36% pour le secteur de la défense et des baisses dans les domaines de la santé (-6%), l’éducation (-3%) et l’agriculture (-7%).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Echanges commerciaux en hausse sur l’année fiscale 2022-2023</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les statistiques du ministère du Commerce, la Birmanie a enregistré un déficit commercial de 775 M USD sur l’année fiscale 2022-2023 (avril 2022 à mars 2023), avec des exportations à 16,6 Mds USD et des importations à 17,4 Mds USD. Comparé à l’année précédente, les échanges commerciaux sont en hausse de 12% : +7% pour les exportations et +17% pour les importations. Les biens manufacturés sont au premier rang des produits exportés (10,9 Mds USD ; 66% du total des exportations) tandis que les produits pétroliers et matières premières plastiques représentent la plus grande part des importations (8,3 Mds USD ; 48% du total des importations).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Blocage de la production d’étain </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le prix international de l’étain (à trois mois) a bondi de 12% le 17 avril suite à l’annonce de l’arrêt de la production des mines d’étain en août prochain par la zone Wa afin de préserver les ressources restantes. Le United Wa State Army (UWSA), une milice de la minorité ethnique de Wa de la zone auto-administrée est le groupe armé ethnique le plus puissant de la Birmanie, qui contrôle la zone d’extraction d’étain à Man Maw située à la frontière avec la Chine. Malgré la baisse de sa capacité de production de 50 000 tonnes/an en 2016 à 31 000 tonnes/an en 2022, cette zone minière demeure toujours le 3ème producteur mondial de minerai d’étain après la Chine et l’Indonésie. En 2022, 77% des importations chinoises de ce minerai proviennent de la Birmanie. </p>
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<p><img class="sans-marge" title="f" src="/Articles/5e6c2e45-ecf6-4fda-af98-b99c9d2d72ff/images/86912fe5-4f2a-43f6-92da-185efb61d3ff" alt="f" /></p>